[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur économie, écologie, gouvernance, démographie, sociologie, éducation, recherche, droit, UE & international + 2 publications (lundi 6 juillet)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 6 Juil 08:08:04 CEST 2020


Bonjour à tous,

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1- « Il ne pouvait pas faire moins au lendemain des municipales » : les écologistes sceptiques après les annonces d’Emmanuel Macron <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/30/la-reponse-d-emmanuel-macron-a-la-convention-citoyenne-pour-le-climat-devra-se-concretiser-rapidement_6044652_3244.html>, Le Monde, 30/06/20, 08h17
2- Portrait. Lionel Bensemoun, un entrepreneur écolo fait une Folie à Barbizon <https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/06/30/lionel-bensemoun-un-entrepreneur-ecolo-fait-une-folie-a-barbizon_6044702_4500055.html>, M Le Mag, 30/06/20, 12h00
3- Profil. Jeanne Barseghian, du droit de l’environnement à la mairie de Strasbourg <https://www.liberation.fr/france/2020/06/30/jeanne-barseghian-du-droit-de-l-environnement-a-la-mairie-de-strasbourg_1792943>, Liberation, 30/06/20, 19:41
4- Acheter responsable, un casse-tête pour les collectivités locales <https://theconversation.com/acheter-responsable-un-casse-tete-pour-les-collectivites-locales-141419>, The Conversation, 30/06/20, 20:53
5- Municipales 2020 : quelques enseignements d’un scrutin hors normes <https://www.lemonde.fr/blog/transports/2020/06/30/municipales-2020-quelques-enseignements-supplementaires/>, Blog Transports, 30/06/20
6- Décryptage. Comment donner du sens à ses placements <https://www.lemonde.fr/argent/article/2020/07/01/comment-donner-du-sens-a-ses-placements_6044778_1657007.html>, Le Monde, 01/07/20, 06h00
7- Grandes villes conquises par les écologistes : on a comparé les 8 programmes <https://www.wedemain.fr/Grandes-villes-conquises-par-les-ecologistes-on-a-compare-les-8-programmes_a4768.html>, We Demain, 01/07/20
8- "Les professionnels de la publicité doivent prendre des initiatives structurelles pour intégrer la contrainte écologique" <https://www.mindnews.fr/article/19037/les-professionnels-de-la-publicite-doivent-prendre-des-initiatives-structurelles-pour-integrer-la-contrainte-ecologique/>, Mind Media, 01/07/20
9- Une « chambre des Conventions citoyennes » serait-elle un bon outil démocratique ? <https://usbeketrica.com/article/chambre-conventions-citoyennes-bon-outil-democratique>, Usbek & Rica, 03/07/20, 10:53
10- Livre. « Une Planète à sauver » : Précis d’écologie pour sauver la planète <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/03/une-planete-a-sauver-precis-d-ecologie-pour-sauver-la-planete_6045115_3232.html>, Le Monde, 03/07/20, 15h18
11- Elu maire de Bordeaux, l'écologiste Hurmic va déclarer "l'état d'urgence climatique" <https://information.tv5monde.com/info/elu-maire-de-bordeaux-l-ecologiste-hurmic-va-declarer-l-etat-d-urgence-climatique-366019>, AFP, 03/07/20, 20:00
12- Une carte de fidélité écolo, pour favoriser une consommation durable et locale <https://www.novethic.fr/actualite/social/consommation/isr-rse/carte-fidelite-ecolo-cheque-local-les-outils-pour-une-relance-verte-et-sociale-de-la-consommation-148745.html>, Novethic avec AFP, 03/07/20
13- Chronique. Climat : « Ce qui clive le plus la société devient consensuel dès qu’on se donne la peine de le discuter sur une base factuelle » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/04/climat-ce-qui-clive-le-plus-la-societe-devient-consensuel-des-qu-on-se-donne-la-peine-de-le-discuter-sur-une-base-factuelle_6045174_3232.html>, Le Monde, 04/07/20, 07h13 
14- Comment Extinction Rebellion a fabriqué une fausse information pour servir sa cause <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/comment-extinction-rebellion-a-fabrique-une-fausse-information-pour-servir-sa-cause-1220020>, Les Echos, maj le 04/07/20 à 19h13
15- Des citoyens jouent les vigies vertes <https://www.lejdd.fr/JDD-Paris/des-citoyens-jouent-les-vigies-vertes-3979149>, Le JDD, 04/07/20, 20h00
16- Municipales à Strasbourg : A peine élue, l’écologiste Jeanne Barseghian déclare l'« état d’urgence climatique » pour sa ville <https://www.20minutes.fr/politique/2814671-20200704-municipales-strasbourg-peine-elue-ecologiste-jeanne-barseghian-declare-etat-urgence-climatique-ville>, 20 Minutes avec AFP, 04/07/20, 21h05
En audio
17- Annonces d'Emmanuel Macron après la Convention citoyenne pour le climat : "J'ai appris à être prudent, donc je dis 'chiche'", lance Nicolas Hulot <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/convention-citoyenne-sur-le-climat/annonces-d-emmanuel-macron-apres-la-convention-citoyenne-pour-le-climat-j-ai-appris-a-etre-prudent-donc-je-dis-chiche-lance-nicolas-hulot_4030845.html>, Radio France, 02/07/20, 09:03
18- Un écologiste à Matignon "ça aurait de la gueule", estime Nicolas Hulot, qui prône aussi que l'agriculture soit "sous la tutelle du ministère de l'Écologie" <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/un-ecologiste-a-matignon-ca-aurait-de-la-gueule-estime-nicolas-hulot-qui-prone-aussi-que-l-agriculture-soit-sous-la-tutelle-du-ministere-de-l-ecologie_4030829.html>, Radio France, 02/07/20, 10:31
19- Un "New Deal vert" à la rescousse de la planète ? <https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/un-new-deal-vert-a-la-rescousse-de-la-planete-0>, France Culture, De cause à effets, 04/07/20, de 8h05 à 9h
En images
20- Table Ronde #1 : L’apport de la RSE à la communication corporate <https://vimeo.com/434523883>, The Spot Festival, 01/07/20, 19:05
21- Infographies : 12 mesures pour une relance « verte » à forte croissance <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/infographie-12-mesures-pour-une-relance-verte-a-forte-croissance-1221172>, Les Echos, 03/07/20, 20h27
Deux publications
22- Les limites planétaires <https://editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Les_limites_plan__taires-9782348046230.html>, d’Aurélien Boutaud & Natacha Gondran, Editions La Découverte, 28/05/20
23- Imaginer le monde de demain - Le rôle positif des médias <https://www.actes-sud.fr/catalogue/sciences-humaines-et-sociales-sciences/imaginer-le-monde-de-demain>, de Gilles Vanderpooten, Editions Actes Sud, 01/07/20

Bien à vous,
Florence

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POTENTIALITÉS DU JOUR : — La commande publique représente environ 15 % du produit intérieur brut français. L’introduction progressive de critères sociaux et environnementaux permettrait d’envisager les achats publics comme un véritable levier de déploiement de politiques de développement durable. (cf. item 4)
— Quels objectifs choisissons-nous dans l’étude des produits financiers dits « responsables » et quel compromis sommes-nous prêts à accepter. (cf. item 6)
— 23 mesures concrètes afin d’évaluer les impacts économiques, sociaux et environnementaux du modèle publicitaire français et de le réorienter. (cf. item 8)
— Quelles critiques et quels espoirs peut-on tirer de l’annonce d’une « chambre des Conventions citoyennes » ? (cf. item 9)
— Une carte de fidélité spécifique pour orienter la consommation des Français vers des produits locaux et verts, c’est ce que prône la Fabrique écologique. (cf. item 12)
— L'opération Sentinelles de la ­nature se déploie en Ile-de-France. Une application permet aux Franciliens de relever des infractions écologiques. (cf. item 15)
LEITMOTIV DU JOUR : Jeanne Barseghian à Strasbourg et Pierre Hurmic à Bordeaux déclarent l’état d’urgence climatique. (cf. item 11, 15, 3 & 7)
CITATION DU JOUR : "L’emprise de l’homme sur la nature est devenue telle qu’elle comporte le risque de destruction de la nature elle-même (…) au moment où s’accumulent et se diffusent de plus en plus les biens dits de consommation, ce sont les biens élémentaires les plus nécessaires à la vie, comme l’air et l’eau, qui commencent à faire défaut", Georges Pompidou, président de la République, le 28 février 1970, soit il y a 50 ans… (cf. item 10)
ANALYSE DU JOUR : Dès lors qu’ils sont éclairés par la connaissance ou par leur expérience personnelle, de nombreux citoyens s’accordent pour préférer vivre dans un environnement sain et souhaitent que leurs enfants vieillissent dans un monde vivable. Est-ce si surprenant ? (cf. item 13)
ÉTUDE DU JOUR : Dans une étude le cabinet McKinsey a calculé qu'une relance verte de l'économie permettrait à un pays européen de créer jusqu'à 3 millions d'emplois d'ici à dix ans. (cf. item 21)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 120 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- « Il ne pouvait pas faire moins au lendemain des municipales » : les écologistes sceptiques après les annonces d’Emmanuel Macron, Le Monde, 30/06/20, 08h17
Audrey Garric et Rémi Barroux 

Au lendemain de la vague écologiste lors du second tour des élections municipales, le président a mis en scène sa volonté de reprendre l’essentiel des propositions avancées par les 150 conventionnels. 
Le rendez-vous d’Emmanuel Macron avec les 150 membres de la convention citoyenne pour le climat, lundi 29 juin, tombait à point. Au lendemain de la vague écologiste lors du second tour des élections municipales, le chef de l’Etat a pu mettre en scène sa volonté de reprendre l’essentiel des quelque 150 propositions avancées par la convention – à l’exception de trois –, qui lui avaient été transmises huit jours plus tôt. « Nous allons continuer à déployer ensemble cet agenda de transformation écologique pour vivre mieux, ce projet humaniste que vous avez décrit », a conclu le président de la République, après quarante-cinq minutes de réponse aux six citoyens tirés au sort pour parler au nom de tous les présents, dans les jardins de l’Elysée.
> Lire aussi  La convention citoyenne pour le climat dévoile 150 propositions pour « changer en profondeur la société »
Enumérant les nombreuses mesures qu’il compte transmettre aux parlementaires, affirmant vouloir aller « au bout du contrat moral » qui le lie à la convention, Emmanuel Macron a-t-il annoncé une fin de quinquennat en vert ? Car ce n’est pas la première fois que les discours du chef de l’Etat font la part belle aux engagements fermes dans la lutte sur le front climatique.
Ainsi, en novembre 2018, lors de l’installation du Haut Conseil pour le climat, il évoquait « une situation d’urgence » et annonçait une « écologie à la française ». Six mois plus tard, il présentait, en clôture du grand débat national, la mise en place de la convention citoyenne pour le climat, et qualifiait le climat comme « la transition la plus urgente, la plus impérieuse ».
« Ce sera le combat du siècle »
Plus récemment, le 13 février, à Chamonix (Haute-Savoie), pour le lancement de l’Office français de la biodiversité, Emmanuel Macron détaillait l’ensemble des politiques, s’agissant d’agriculture, d’urbanisation, de protection de la biodiversité… assurant que « ce sera le combat du siècle, celui de notre capacité à inventer les nouvelles manières de vivre, d’habiter, de faire durablement ».
> Lire aussi  Des conventionnels fiers et heureux d’avoir été entendus
Faut-il voir alors dans le discours de lundi un nouveau tournant vers l’écologie ? Que penser de ce nouvel engagement à agir, « le temps est venu de faire » ? Si elle attend de voir « ce qu’il va se passer pour de vrai », Laurence Tubiana, la coprésidente du comité de gouvernance de la convention, souligne les points positifs du discours du président : le soutien à la modification de l’article 1er de la Constitution, le frein à l’artificialisation des sols ou encore le moratoire sur les nouvelles zones commerciales en périphérie des villes. « Le président a reconnu un ensemble cohérent, une vision, dans les travaux de la convention », se félicite la directrice générale de la Fondation européenne pour le climat. « J’avais peur que la convention soit enterrée par la crise sanitaire ou encore les élections, mais elle est devenue un point autour duquel on se positionne », ajoute-t-elle.
Le discours d’Emmanuel Macron marque « peut-être le début d’un vrai virage écologique pour le chef de l’Etat et le gouvernement », espère de son côté le député de Maine-et-Loire Matthieu Orphelin. « Tout dépend maintenant de la traduction par les actes », prévient ce proche de Nicolas Hulot, dans un communiqué. Au nom du nouveau groupe Ecologie Démocratie Solidarité (EDS) qu’il copréside, cet ex-La République en marche (LRM) se dit « satisfait » de l’annonce d’un projet de loi rassemblant les propositions des citoyens, qui devrait être présenté à la fin de l’été. 
« Transformer les paroles en actes »
Membre aussi du groupe EDS, la députée des Deux-Sèvres, et ancienne ministre de l’écologie, Delphine Batho, se montre plus sévère. « Il ne pouvait pas faire moins au lendemain des résultats électoraux. Mais ce qui m’a frappée, c’est qu’il n’a pas annoncé d’acte fort. Il pouvait dire par exemple que la France écrirait à la Commission européenne pour remettre en cause la ratification du CETA [le traité commercial entre l’Union européenne et le Canada]. Il n’a pas changé de vision du monde, même s’il tente de verdir le productivisme », juge la présidente de Génération Ecologie.
Dans la majorité, la présidente de la commission du développement durable à l’Assemblée nationale Barbara Pompili compte bien s’employer à ce que les engagements présidentiels se concrétisent, préférant « les preuves aux déclarations d’amour ». « C’est un moment où l’écologie est portée non seulement par les politiques mais aussi par les citoyens. Le président est sous le feu des projecteurs, il est intelligent, il a compris l’enjeu et sait que ça lui a déjà coûté cher », estime la députée (LRM) de la Somme. Seul bémol à ses yeux, la fiscalité écologique et la grande réforme fiscale, nécessaire, selon elle, qui est remise à 2022 : trop loin.
> Lire aussi  Combien coûteraient les propositions de la convention citoyenne pour le climat ?
La fiscalité, justement, représente un premier moment de vérité, alors que commence, mardi 30 juin, l’examen du troisième projet de loi de finances rectificative (PLFR3) en séance plénière à l’Assemblée nationale. L’occasion, pour certains parlementaires, de porter des propositions des « 150 ». « Des mesures ont déjà été rejetées par la majorité en commission des finances, comme le malus qui vise à sanctionner les véhicules les plus lourds ou les aides à la rénovation des bâtiments des collectivités territoriales, alerte Samuel Léré, responsable du plaidoyer à la Fondation Nicolas Hulot (FNH). Alors que ces amendements seront proposés de nouveau en plénière, nous verrons si Emmanuel Macron est prêt à réellement transformer ses paroles en actes. »
Sur le CETA, un mauvais signal
« Nous serons particulièrement vigilants à la traduction des engagements sur le plan budgétaire », insiste Matthieu Orphelin. Emmanuel Macron a annoncé que 15 milliards d’euros supplémentaires sur deux ans seront déboursés pour laconversion écologique, soit 7,5 milliards par an. En 2018, les pouvoirs publics ont investi 22 milliards en faveur du climat, selon les chiffrages de l’Institut de l’économie pour le climat. Il en faudrait 7 milliards à 9 milliards de plus par an pour respecter les objectifs de la stratégie nationale bas carbone, la feuille de route climatique de la France.
Pour la FNH, comme pour l’ensemble des ONG, le fait que le chef de l’Etat ait botté en touche sur le CETA, renvoyant son possible abandon à une nouvelle étude sur ses impacts écologiques – le gouvernement s’est déjà fait remettre en 2017 un rapport sur l’impact sur l’environnement, le climat et la santé du CETA –, est un mauvais signal. Une manière de « gagner du temps jusqu’en 2022 », pour Samuel Léré, « le CETA va continuer à s’appliquer alors que le processus de ratification n’est toujours pas achevé », proteste l’association Attac. Pour Karine Jacquemart, directrice générale de Foodwatch France, « sur le CETA, Emmanuel Macron dit n’avoir aucun tabou mais il n’a surtout pas de parole. Il n’est plus temps d’évaluer les risques – ils sont connus – mais d’y répondre avec courage, en le stoppant et en changeant la politique commerciale européenne pour mieux protéger les citoyens et l’environnement ».
> Lire aussi  Le référendum sur l’environnement proposé par Macron, procédure inédite et risquée
Le bilan, pour les ONG, est donc loin d’être positif. Anne Bringault, responsable transition énergétique pour le Réseau Action Climat (RAC), ne croit pas à une nouvelle orientation politique. « Tout est reporté au plus tôt à la rentrée, il n’y a rien de structurant dans ce qu’il a annoncé. Et ce ne sont pas trois mesures qui ont été rejetées mais au moins sept », énonce-t-elle, avançant, par exemple, la suppression des vols intérieurs dans les cas où existe une alternative en train de moins de 2 h 30 et non pas 4 heures comme le suggérait la convention. « L’obligation de rénovation globale des logements est remplacée par une hausse des investissements et un accompagnement des locataires et des propriétaires », analyse-t-elle.
« Angles morts »
« Emmanuel Macron balaie plusieurs mesures structurantes demandées par la convention », dénonce aussi Clément Sénéchal, chargé de campagne sur les politiques climatiques pour Greenpeace France. Au-delà du CETA et du refus de taxer les dividendes, il souligne les « angles morts » du discours présidentiel : pas un mot, par exemple, sur la fin des subventions aux énergies fossiles ou l’interdiction de la publicité pour les produits les plus polluants. « Entre les mesures renvoyées à règlement, à référendum et le démarrage d’un nouveau processus de concertation avec les citoyens, il y a un risque d’éclater les travaux de la convention et de diluer la responsabilité du gouvernement », prévient-il.
> Lire aussi  Convention citoyenne pour le climat : les zones de flou des annonces d’Emmanuel Macron
Se souvenant d’un autre discours très prometteur selon lui, prononcé lors des Etats généraux de l’alimentation, à Rungis en 2017, Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne, se veut, lui aussi, prudent. « C’est encore une fois un beau discours sur l’écologie, il sait manier le verbe. Mais il manque quand même une remise en cause des politiques libérales, sans laquelle il sera difficile de réussir une transition écologique, climatique et sociale », estime-t-il.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/30/la-reponse-d-emmanuel-macron-a-la-convention-citoyenne-pour-le-climat-devra-se-concretiser-rapidement_6044652_3244.html>
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2- Portrait. Lionel Bensemoun, un entrepreneur écolo fait une Folie à Barbizon, M Le Mag, 30/06/20, 12h00
Noémie Leclercq

L’ancien gérant de la boîte de nuit parisienne Le Baron a reporté à fin mai l’ouverture de son hôtel-résidence d’artistes, à Barbizon (Seine-et-Marne). Un lieu respectueux de l’environnement qui se veut l’antidote au monde d’avant. 
Il ne l’avoue qu’à demi-mot, « décence oblige » : Lionel Bensemoun a vécu le confinement rêvé. C’est bien décidé à se mettre au vert que la figure de la fête parisienne – anciennement à la tête du Baron – a quitté début mars la capitale pour Barbizon, à l’orée de la forêt de Fontainebleau, afin d’y fonder sa « Folie ». « Une folie, avant, c’était un lieu-dit, une villégiature où il y avait beaucoup d’art… et de libertinage, dit-il en souriant, fidèle à lui-même. Bon, sur ce dernier point, on va encore réfléchir, mais l’idée, c’est de revenir à des endroits où les gens font plus que se croiser, comme dans le hall d’un hôtel. »
Après avoir fait les belles années du Baron, lancé les déclinaisons cannoises de l’institution parisienne, et fait danser Miami Beach pendant les foires Art Basel, c’est donc en Seine-et-Marne qu’il pose ses valises (« pour de bon », assure-t-il). A l’instar de sa Villa Lena, en Toscane, site d’agrotourisme autosuffisant ouvert en 2013 et point de départ de sa transition écologique, La Folie Barbizon est un condensé de l’époque, espace où se rencontrent restauration, hôtellerie, art et engagement.
« Concrètement, c’est une résidence d’artistes, avec 6 studios dédiés, 14 chambres disponibles en hôtellerie, et des chefs cuisiniers qui travaillent le végétal en alternance. Quand la crise sanitaire sera derrière nous, il y aura aussi très régulièrement des conférences et tables rondes avec des ONG écologistes », détaille le propriétaire enjoué qui, après quinze ans à servir le monde de la nuit, se dévoue désormais à rendre l’écologie branchée.
A Barbizon, le maître-mot est « partage », explique-t-il – que ce soit pour le dîner, durant lequel les convives se réunissent à la grande table, où l’on sert un plat unique « comme à la maison », ou bien pour « un drink autour du bar », les soirs de fêtes durant lesquels les musiciens s’affairent au piano. Loin le temps des aftershows de défilés de mode et des physionomistes : les enfants sont évidemment les bienvenus – les fêtards du Baron sont aujourd’hui en âge d’être parents après tout.
Le bar dans un tronc de châtaignier
Le confinement aura été pour Lionel l’occasion de prendre possession des lieux, qu’il a acquis grâce à ses fonds propres. Ce printemps, avec son entourage proche – « [sa] sœur, deux trois amis et leurs enfants », il a donc peaufiné la décoration « avec ce qu’on avait sous la main » et les artistes déjà en résidence. Excepté la literie, tout est de seconde main, déniché chez Emmaüs et autres Leboncoin, ou de la création sur mesure, évidemment respectueuse de l’environnement.
Le bar est né des mains d’un ébéniste à partir d’un tronc de châtaignier, une peintre s’est chargée de la décoration murale, une céramiste, des appliques, et une artiste textile, qui pratique l’upcycling et la teinture végétale, a cousu les rideaux. « Pour que le fond et la forme du projet soient cohérents, il était nécessaire de prendre le temps », décrit Lionel.
Les cinquante-cinq jours de confinement ont donc été un bonus appréciable. Que l’ouverture initialement prévue mi-avril soit repoussée n’a entaché en rien son optimisme. « Ce qui me stresse davantage, c’est le déconfinement, et la façon dont il va falloir s’y prendre pour ne pas retourner au monde d’avant », ajoute-t-il.
> Lire aussi  « Ce Covid a été une chance à saisir, qui m’a autorisée à me calmer » : Mary Castel, éditrice en arts de la table
Il faut dire que depuis l’inauguration de La Folie Barbizon, qui s’est finalement tenue le 21 mai, c’est carton plein, malgré la crise que traverse le secteur de l’hôtellerie. Les Parisiens en manque de verdure s’y bousculent et en font la promotion sur les réseaux sociaux, un bouche-à-oreille qui assure des réservations pour les mois à venir.
Appétence des citadins pour la campagne
Tout le monde veut en être, et encore plus qu’avant : le confinement aurait boosté l’appétence des citadins pour la campagne. Et, avantage considérable de La Folie Barbizon, elle est située à quelque trente minutes de train de Paris. « Tous les copains du milieu sont venus », certains se sont même mis en tête d’acheter une maison aux alentours, s’enchante Lionel, qui espère que l’expérience du confinement précipitera la quête « de sens, de temps et de valeurs » de la société.
Lui est convaincu qu’il faut revoir radicalement notre mode de vie et qu’être « simplement écolo » ne suffit plus – mais, pour autant, estime qu’on ne peut pas changer le monde d’un coup. « Mes détracteurs diront que ce que je fais est anecdotique : j’organise des conférences et des fêtes, je colle des stickers “grosse voiture, petite bite” sur les SUV au Festival de Cannes, s’amuse Lionel. Mais c’est important de décomplexer le militantisme, de montrer que ça peut être cool, que ce n’est pas forcément être hippie ou zadiste. » 
Une vision glamour de l’écologie, totalement revendiquée par celui qui souhaite en faire quelque chose de joyeux, d’arty, de branché, qui parle à chacun, sans pour autant nier l’importance du combat politique. « Choisir là où l’on met son argent, arrêter de consommer comme l’ancien monde, c’est une manière de faire de l’activisme qui peut être très efficace, affirme-t-il. Si chacun faisait ça à son échelle, ce serait une révolution. » Sans doute, au moins, une façon de donner du sens à la fête.
> Lire aussi  Jean-François Rial, voyagiste : « Cette crise a été trop courte pour que le changement soit réel »
> Le site de La Folie Barbizon <https://www.lafoliebarbizon.com/>
<https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/06/30/lionel-bensemoun-un-entrepreneur-ecolo-fait-une-folie-a-barbizon_6044702_4500055.html>
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3- Profil. Jeanne Barseghian, du droit de l’environnement à la mairie de Strasbourg, Liberation, 30/06/20, 19:41
Par Jean-François Gérard, correspondance à Strasbourg 

«La première fois que j’ai vu Jeanne Barseghian, c’était à un collage militant pendant les municipales de 2014. Je venais en voiture et elle à vélo. On s’était partagé le panneau.» L’anecdote vient de son numéro 2, Syamak Agha Babaei, à l’époque au Parti socialiste. Elue maire écolo de Strasbourg dimanche, Jeanne Barseghian vivait sa première campagne, un an après son adhésion à EE-LV. Après un mandat, la voici aux commandes de la capitale européenne à 39 ans, le même âge que Catherine Trautmann (PS) en 1989, qu’elle a cité comme «modèle». En 2020, les deux femmes étaient adversaires et n’ont pas trouvé d’accord. «Lors des négociations, elle était déterminée à rester garante du programme, alors qu’un accord aurait été la facilité. Elle a pris un risque, mais cela nous a renforcés dans notre identité», poursuit Syamak Agha Babaei.
Le parcours de Jeanne Barseghian n’est pas celui d’une pro de la politique. Née en région parisienne, elle étudie le droit de l’environnement à Strasbourg après des échanges en Allemagne. Ses premiers pas professionnels se déroulent dans un programme de préservation des bords du Rhin. Lors de sa première invitation à la télévision, elle présente le concept de «tourisme durable». A 27 ans, elle conseille déjà d’«éviter l’avion, surtout pour des courts trajets» ou encore de «soutenir la vie locale en achetant des produits du terroir». «Elle est foncièrement écolo, avec une réflexion sur ses habitudes personnelles - elle est végétarienne -, sur ce que doit faire une municipalité, un gouvernement», estime Alain Jund, qui l’avait intronisée à la quatrième place sur sa liste écolo lors des municipales de 2014. Ses proches parlent de sa «capacité à fédérer» comme son principal atout. Les prochains jours montreront si cette qualité opère auprès d’élus des communes voisines, avec la constitution d’une coalition à la métropole. Quand l’alliance LREM-LR axait sa campagne de second tour sur le «risque» pour l’économie, Jeanne Barseghian parlait de son auto-entreprise d’écoconseillère, de ses formations pour ingénieurs, employés du port ou grandes entreprises… «Beaucoup de personnes ont découvert mon parcours avec la fin de campagne», s’étonne la nouvelle édile aux origines arméniennes, de nature «réservée». Dimanche soir, devant ses soutiens, elle s’est pour la première fois affichée avec son compagnon allemand. «Elle écoute beaucoup. D’habitude, dans les réunions d’appartement, les élus adorent venir donner leurs solutions», décrit son colistier Alexandre Feltz, qui était sur les listes du maire Roland Ries (ex-PS) depuis 2008.
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<https://www.liberation.fr/france/2020/06/30/jeanne-barseghian-du-droit-de-l-environnement-a-la-mairie-de-strasbourg_1792943>
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4- Acheter responsable, un casse-tête pour les collectivités locales, The Conversation, 30/06/20, 20:53
Par Gayot Olivier, doctorant en sciences économiques, Université de Lille

La commande publique représente environ 15 % du produit intérieur brutfrançais. L’introduction progressive de critères sociaux et environnementaux permet d’envisager les achats publics non plus seulement comme un acte juridique et administratif, mais comme un véritable levier de déploiement de politiques de développement durable.
Cependant, il existe encore aujourd’hui des « points de frictions », dans la mise en œuvre de politiques d’achats publiques responsables (APR) qui a énormément de mal à se généraliser et reste encore aujourd’hui sous-utilisé.
Ces difficultés dépendent en grande partie de la rigidité du cadre législatif de la commande publique qui entre souvent en contradiction avec des politiques de développement durable locales et ambitieuses.
Une lente évolution du cadre législatif
Depuis 2014, toute collectivité territoriale disposant de plus de 100 millions d’euros de budget achat annuel doit recourir à l’achat public responsable (APR) et publier son schéma des achats publics socialement et écologiquement responsables (SPAPSER).
Les marchés publics, qui sont des contrats onéreux entre un acheteur et un prestataire, sont soumis à un cadre législatif particulièrement complexe.
Depuis les années 1990, et jusque dans les années 2010, les achats publics responsables étaient quasiment impossibles. Si les premières tentatives d’achat public avec clauses sociales apparaissent de manière épisodique dans quelques villes au début des années 2000, jusqu’en 2014 la plupart des marchés étaient construits sur un rapport « critère technique – coût du marché », que l’on pourrait simplifier en parlant de rapport « coût-avantage ».
Ce rapport a par ailleurs été entériné par l’abrogation du code des marchés français pour lui préférer jusqu’en 2018 le code de la commande publique européenne, qui a institué trois règles de concurrence, mais qui a desserré le lien entre les critères d’attribution d’un marché et l’objet du marché. Le code actuel consiste en une transcription du code européen en droit français.
Les trois critères de concurrence sont : la transparence des marchés, la liberté d’accès au marché et l’égalité de traitement entre les candidats.
Ces trois critères sont censés permettre l’efficacité des marchés et la bonne gestion des deniers publics, sans définir ni « l’efficacité » d’un marché ni ce qu’est une « bonne gestion » des deniers publics.
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<https://theconversation.com/acheter-responsable-un-casse-tete-pour-les-collectivites-locales-141419>
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5- Municipales 2020 : quelques enseignements d’un scrutin hors normes, Blog Transports, 30/06/20
Olivier Razemon

On n’a pas fini de parler de ces élections municipales. 35000 scrutins locaux, autant de maires élus, 1200 établissements intercommunaux (où se prennent vraiment les décisions), une crise exceptionnelle à gérer en fin de mandat, une abstention massive : tout ceci mériterait de longs développements. Un bilan du vote, titré « Municipales 2020, un grand pas pour l’écologie urbaine » a été publié lundi 29 juin par la lettre professionnelle Mobilettre. Ce texte demeure pour l’instant réservé aux abonnés, mais sera public le 2 juillet. Voici quelques enseignements supplémentaires de ce scrutin hors norme.
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<https://www.lemonde.fr/blog/transports/2020/06/30/municipales-2020-quelques-enseignements-supplementaires/>
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6- Décryptage. Comment donner du sens à ses placements, Le Monde, 01/07/20, 06h00
Aurélie Blondel

Avant d’étudier l’offre, pléthorique, de produits financiers dits « responsables », une introspection s’impose pour définir ses objectifs. Et les compromis que l’on est prêt à accepter. 
Combien souhaitez-vous gagner ? Combien êtes-vous prêt à perdre ou immobiliser ? Telles sont les deux interrogations qui s’imposent classiquement à l’épargnant. C’est le fameux couple risque/rentabilité. De plus en plus, toutefois, ce vieux duo se meut en ménage à trois, avec l’ajout de la question : à quoi l’argent placé va-t-il servir ?
L’attrait croissant de nombre d’investisseurs, institutionnels et particuliers, pour des placements « responsables », répondant à des ambitions extrafinancières, par exemple sociales ou environnementales, en plus des objectifs financiers, « est en effet en passe de nous faire glisser d’une finance en deux dimensions à une finance en 3D », résume l’économiste Mickaël Mangot, qui enseigne la finance responsable à l’Essec. Le processus est déjà bien engagé. « Il ne s’agit pas d’une mode, d’une tendance, mais bien d’un nouveau paradigme, basé sur les trois R, risque-rentabilité-responsabilité », insiste-t-il.
L’offre s’est en effet considérablement développée, et les particuliers aspirant à donner du sens à leur épargne se verront proposer foison de produits financiers promettant de matérialiser leur quête de responsabilité. « Toutes les banques ont désormais une gamme d’investissement responsable, ce n’est plus un élément différentiant », note Daniel Haguet, professeur de finance à l’Edhec.
La crise sanitaire comme accélérateur
« Chez Neuflize OBC, nous franchissons une nouvelle étape en donnant, à partir de maintenant, la priorité à l’investissement socialement responsable (ISR) dans nos échanges avec nos clients : nos mandats ISR seront proposés en premier lieu », indique par exemple Valérie Spies, directrice de la clientèle de la banque privée. Les deux tiers des mandats de gestion de l’établissement relèvent désormais de l’ISR et il vise, d’ici à 2025, les 50 milliards d’euros d’actifs positionnés en épargne responsable, contre environ 20 milliards aujourd’hui (10 % des encours du groupe).
> Lire aussi  Epargne : où va l’argent déposé sur le livret LDDS ?
Des gestionnaires des fonds à leurs commercialisateurs, plus une semaine, voire un jour, ne se passe sans qu’un acteur de l’industrie financière ne communique sur le sujet. Les initiatives se sont multipliées avec la nouvelle donne sanitaire et économique. « Dans ce contexte s’est confirmée une aspiration forte à changer le monde. Si cette crise est intervenue alors que le marché de l’investissement responsable présentait déjà une certaine maturité, elle joue un rôle d’accélérateur », estime Mme Spies.
Livrets solidaires, fonds ou trackers (instruments financiers copiant la performance d’un indice boursier) ISR, plates-formes de crowdfunding spécifiques, financement direct d’entreprises jugées responsables (en entrant à leur capital ou en leur prêtant des fonds), investissement locatif solidaire, et même SCPI (sociétés civiles de placement immobilier) dites durables : chaque outil financier conventionnel a maintenant son pendant responsable.
Loin de faciliter le travail de l’épargnant, la profusion d’offres le complique. Qu’est-ce qui les différencie ? Qu’est-ce qui relève de l’affichage ? Pas simple, d’autant que les termes employés ne sont souvent pas bien cadrés. Et que « les prospectus commerciaux et les discours de certains gérants ou intermédiaires sonnent encore parfois davantage comme un catéchisme récité par quelqu’un qui surfe sur une tendance plutôt que comme des connaissances approfondies », regrette M. Mangot, auteur du podcast « Homo Econovirus ». « Ce qui fait que l’épargnant qui a un vrai intérêt pour le social ou l’environnement et cherche à entrer dans les détails sera souvent frustré », poursuit-il.
Des questions clés à se poser
En fin de compte, conclut l’économiste, « investir responsable requiert un travail titanesque de la part de l’épargnant, d’ordre ultratechnique, pour comprendre l’offre, mais aussi d’ordre presque philosophique », pour comprendre ce qu’il entend lui-même par épargne responsable. Avant de se lancer à la découverte de ce vaste marché et des multiples voies possibles, mieux vaut donc passer à la moulinette ses propres intentions et exigences, financières comme extrafinancières. Et les hiérarchiser.
> Lire aussi  Verte, éthique, durable… petit lexique de la finance dite « responsable »
Quels sont mes buts d’épargne à court, moyen et long termes ? De quelles sommes pourrais-je avoir besoin à tout moment ? Pour colorer mon épargne de vert ou de social, suis-je prêt, ou non, à faire un compromis sur mon objectif de rentabilité ou ma tolérance au risque ? Cette couleur responsable pour mon épargne, est-ce que je la souhaite fluo, vive ou pastel ? Chercher à concilier rentabilité et sens des responsabilités, ou refuser catégoriquement de se faire de l’argent sur le dos des autres ou de la planète ne relève pas du même niveau d’exigence.
L’approche la plus basique (quoique pas si simple à mettre en œuvre) en matière d’investissement responsable consiste à refuser de mettre votre argent au service de secteurs d’activité qui vous choquent, d’un point de vue religieux, moral ou simplement citoyen. Pour pouvoir dormir tranquille, l’idée sera donc de vous assurer que l’investissement choisi ne contribue pas à financer des entreprises de ces domaines.
Cette approche vous suffit-elle ou souhaitez-vous aller plus loin ? La tâche est plus ardue (encore) pour qui cherche vraiment à avoir, à travers son épargne, un impact positif sur la société, sur l’environnement, « pour qui entend non seulement “ne pas faire de mal” mais surtout “faire du bien” », souligne M. Mangot.
S’imposent alors tout un tas d’autres questions. Mes objectifs non financiers sont-ils basés sur une préoccupation précise, thématique, comme la protection des espèces en danger, la baisse des émissions de gaz à effet de serre, l’égalité femmes-hommes ? Ou plus vastes, par exemple favoriser la transition écologique ou le bien-être en entreprise ? Sans surprise, plus vos ambitions sont globales, ou plus vous multipliez les objectifs, plus les choses se compliquent.
> Lire aussi  Une année record pour la finance solidaire
Pour obtenir un impact positif, quelle stratégie vous paraît la plus pertinente, efficace ? Limiter ses investissements aux entreprises les plus vertueuses sur un ou plusieurs critères qui vous importent ? Ou, à l’inverse, encourager celles qui ne le sont pas encore mais ont une marge de progression importante devant elles ?
Pour le dire autrement, « choisiriez-vous pour vos enfants une école qui exclut les mauvais élèves plutôt que de les aider à progresser ? », interroge Lionel Martellini, qui dirige l’Edhec Risk-Institute, centre de recherche sur les solutions d’investissement. Enfin, avez-vous besoin que l’impact positif auquel vous aspirez soit mesuré, quantifié, suivi dans le temps ?
Si ces réflexions méritent d’être menées avant même de regarder ce que propose le marché, une chose est sûre : épargner responsable requiert souvent de faire des compromis, d’accepter ces stratégies imparfaites qui ne cochent pas toutes les cases de nos exigences.
« Ce qui n’est pas simple car on ne négocie pas avec ses valeurs », rappelle M. Mangot. Accepteriez-vous par exemple d’investir dans une entreprise identifiée comme très positive pour la biodiversité mais qui s’assied sur l’égalité femmes-hommes ? « Concilier réflexion et action, c’est le vrai souci », acquiesce M. Martellini. Le risque : l’immobilisme.
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1 861 milliards
C’est, en euros, le montant investi de façon « responsable » par les gestionnaires de fonds français à la fin 2019, d’après les calculs de l’Association française de la gestion financière, soit 28 % de plus que douze mois auparavant. Il constitue ainsi 45 % des encours totaux gérés, contre 37 % à la fin 2018. Si l’investissement responsable est entendu ici au sens large, ce chiffre présente surtout l’intérêt de montrer la forte progression de ce type d’approche sur un an.
<https://www.lemonde.fr/argent/article/2020/07/01/comment-donner-du-sens-a-ses-placements_6044778_1657007.html>
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7- Grandes villes conquises par les écologistes : on a comparé les 8 programmes, We Demain, 01/07/20
Morgane Russeil-Salvan

Une "vague verte" a emporté plusieurs villes majeures lors du second tour des municipales. Nous avons épluché les programmes des listes victorieuses et dressons le portrait de la "municipalité verte" pour laquelle les électeurs ont voté.
Même Bordeaux a pris un coup de vert. La girondine était à droite depuis 73 ans mais c'est bien un écologiste – Pierre Hurmic – qui sera son nouvel édile, lui qui a fait liste commune avec le PS et le parti communiste. Bordeaux fait partie des grandes villes à avoir été emportée par la "vague verte". À ses côtés : Annecy, Besançon, Grenoble, Lyon, Poitiers, Strasbourg et Tours. Les électeurs de ces huit villes ont tous choisi un ou une maire écolo, mais ont-ils été élus sur le même programme ? Nous es avons décortiqué pour identifier les grandes tendances programmatiques de cette vague verte. 
> À lire aussi : La "vague verte" des municipales peut-elle déferler sur les futures élections ?
Une ville "neutre en carbone"
Réduire les émissions de gaz à effet de serre est une ambition partagée par l'ensemble des listes. Et cela passe par l'accélération de la transition énergétique. 
• À Bordeaux, tous les nouveaux bâtiments devront être neutres ou à énergie positive.
• Grenoble et Tours visent la "neutralité carbone" d'ici 2050 et Annecy ambitionne d'y parvenir plus vite, d'ici 2040. Strasbourg compte atteindre les 100 % d'énergies renouvelables en 2050.
• Besançon compte rejoindre le réseau des Territoires à Énergie Positive, créé en 2011, dont le programme comprend notamment la réduction de la consommation énergétique, ainsi que le développement des transports propres et des énergies renouvelables.
• À Poitiers, la liste écolo projette même de créer un patrimoine municipal et intercommunal à énergie positive : c'est à dire de veiller à ce que le parc immobilier de la commune produise davantage d'énergie qu'il n'en consomme.
La réduction des émissions de carbone passe aussi par une réforme des transports : dans toutes les villes passées au vert, l'usage du vélo s'annonce largement subventionné. Besançon compte débourser 2 millions d'euros par an dès 2020 pour le développement et la sécurisation des pistes cyclables. Bordeaux envisage un "plan d'urgence vélo métropolitain" de 350 millions d'euros sur toute la mandature. La girondine souhaite également créer un "RER V", tout comme la ville de Lyon qui, elle, devrait équiper gratuitement 10 000 jeunes en bicyclette. On notera également que Strasbourg et Bordeaux n'ont pas oublié les municipalités alentours : elles proposent le développement de pistes cyclables reliant les différentes communes de leur métropole.
> À lire aussi : RER Vélo : bientôt 650 km de pistes cyclables en Île-de-France ?
La gratuité totale des transports en commun, en revanche, n'est présente dans aucun programme. Plusieurs villes font pourtant des pas en ce sens : ils seront gratuits pour les moins de 11 ans à Tours, pour les jeunes sans ressources à Bordeaux et Strasbourg, pour tous les plus faibles revenus à Lyon et tous les samedis à Besançon. 
> À lire aussi : L'Estonie va-t-elle devenir le premier pays aux transports gratuits ?
>> Suite à lire à :
<https://www.wedemain.fr/Grandes-villes-conquises-par-les-ecologistes-on-a-compare-les-8-programmes_a4768.html>
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8- "Les professionnels de la publicité doivent prendre des initiatives structurelles pour intégrer la contrainte écologique", Mind Media, 01/07/20

Thierry Libaert, conseiller au Comité économique et social européen, a remis le 11 juin au Gouvernement un rapport sur "le modèle publicitaire français afin d’en évaluer ses impacts économiques, sociaux et environnementaux", après avoir interrogé les associations écologistes et les professionnels de la communication. 23 mesures concrètes y sont détaillées. Il souligne la prise de conscience que doit avoir le secteur et une autorégulation indispensable sous peine de nouvelles contraintes légales.
La critique publicitaire est presque aussi ancienne que la naissance de la publicité au milieu du 19e siècle. Tout lui fut reproché : d’abêtir les individus, de manipuler les esprits, de polluer les paysages. Plus récemment avec la généralisation du numérique, la critique se focalise sur son caractère intrusif. Désormais, les professionnels de la publicité doivent aussi affronter de nouvelles attaques : leur métier irait à l’encontre des objectifs de lutte contre le dérèglement climatique.
Le déclic est apparu avec "l’affaire C-Discount" au début de l’année 2018. Parue au moment des soldes, cette publicité représentait un cerveau stylisé sur 3 affiches, chacune portait surt un produit (Hoverboard, téléviseur, ordinateur) associé à une pensée du personnage, par exemple "mon vieil ordinateur fonctionne toujours, mais un accident est si vite arrivé". Elle fit l’objet d’une plainte par l’ADEME, qui considérait qu’un message construit sur l’idée d’un simple remplacement de produit en parfait état de marche ne pouvait être qu’une incitation à la surconsommation.
Mais le jury de déontologie de la publicité, l’une des trois instances de l’ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité) jugea cette plainte infondée. Le débat rebondit fin 2019 avec la loi anti-gaspillage et économie circulaire qui fit l’objet d’un très grand nombre d’amendements à l’Assemblée nationale et au Sénat.
>> Suite à lire à :
<https://www.mindnews.fr/article/19037/les-professionnels-de-la-publicite-doivent-prendre-des-initiatives-structurelles-pour-integrer-la-contrainte-ecologique/>
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9- Une « chambre des Conventions citoyennes » serait-elle un bon outil démocratique ?, Usbek & Rica, 03/07/20, 10:53
Vincent Lucchese

Après avoir salué la qualité des travaux rendus par la Convention citoyenne pour le climat, à l’issue d’un processus démocratique inédit, le président de la République a annoncé lundi 29 juin vouloir pérenniser l’expérience au sein d’une « chambre des Conventions citoyennes ». On fait le point sur les critiques et les espoirs soulevés par ce nouvel objet de démocratie participative.
C’était un exercice démocratique inédit en France à l’échelle nationale. 150 citoyens tirés au sort de manière à être représentatifs de la population ont bûché pendant près de 9 mois, d’octobre 2019 à juin 2020, au fil de 7 réunions en session plénière au Conseil économique, social et environnementale (Cese). À l’arrivée, 149 propositions remises au gouvernement le 21 juin, visant à répondre à la mission qui leur était assignée : « Comment réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % d’ici 2030 (par rapport à 1990), dans un esprit de justice sociale ? ».
Cette Convention citoyenne pour la climat, réclamée dans son principe à coup de tribunes de personnalités et de demandes de collectifs comme les « gilets citoyens » ou Démocratie ouverte dans la foulée de la crise des gilets jaunes, fut annoncée par Emmanuel Macron lui-même en avril 2019. Le président de la République a clôturé le processus le 29 juin en s’engageant à concrétiser 146 des 149 propositions, par voie réglementaire, législative ou référendaire. « En 9 mois, la Convention citoyenne a renouvelé de manière inédite les formes de la démocratie et bousculé le système », a salué Emmanuel Macron. Prenant acte de cette « réussite » et de la « qualité du travail produit », le président a conclu en annonçant la création prochaine d’autres Conventions citoyennes sur d’autres sujets, transformant au passage la « troisième chambre » de la République : « Une réforme du Conseil économique, social et environnemental sera présentée au prochain Conseil des ministres qui fera du CESE la chambre des Conventions citoyennes ».
Cette réforme doit être précisée à l’occasion d’un prochain Conseil des ministres. En attendant d’en savoir plus sur le fonctionnement de cette future « chambre des Conventions citoyennes », la perspective d’une institutionnalisation du tirage au sort et d’assemblées citoyennes soulève d’ores et déjà des questions. Car les travaux de la Convention ont aussi entraîné quelques critiques sur les plans méthodologique et juridique : légitimité du tirage au sort, compétence des citoyens, respect de la démocratie représentative, etc. On fait le point en tentant de répondre à quatre questions sur ces objections et sur les conditions nécessaires pour faire des Conventionnels les porteurs crédibles d’un renouveau démocratique.
>> Suite à lire à :
<https://usbeketrica.com/article/chambre-conventions-citoyennes-bon-outil-democratique>
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10- Livre. « Une Planète à sauver » : Précis d’écologie pour sauver la planète, Le Monde, 03/07/20, 15h18
Martine Valo

Dans un essai riche et documenté, Serge Marti passe en revue les effets de nos modes de vie sur notre environnement et sur les inégalités sociales 
Lorsque Serge Marti a écrit ce livre, il y a quelques mois, le Sars-Cov-2 n’avait pas encore ruiné une bonne part de nos certitudes sur notre capacité à affronter de bouleversantes crises sanitaires. Qu’est-ce que cela change ? Accélération du changement climatique, de la pollution de l’eau, de la déforestation et de l’appauvrissement des sols : la série des autres désastres annoncés qui sont à nos portes, ne va pas être enrayée par le confinement, même de milliards de personnes dans le monde.
Qu’attendre d’autre de cette période particulière qu’un peu moins de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, de bruit dans les villes et au fond de l’océan, qu’un bref répit pour quelques espèces avant que ne reprenne notre activité frénétique ? Les défis pour sauver la planète d’ici 2050, pour reprendre le titre de cet ouvrage, restent entiers.
Coup de chapeau
Phénomènes climatiques extrêmes, déforestation, ressources en eau, population croissante, viande, marée de plastique, perte de biodiversité… comme une sorte de précis d’écologie, il présente les enjeux qu’il nous faudrait relever à partir de faits et de pas mal de données chiffrées. De la fiscalité verte à la sécurité du monde, tous les thèmes sont liés en environnement. Le tableau qu’il trace est documenté, synthétique et forcément engagé. On voit mal comment il pourrait en être autrement.
> Lire aussi  Marc Fontecave : « Après la crise due au Covid-19, il n’y aura pas de transition énergétique et écologique sur un champ de ruines »
A se pencher sur les impacts que nous faisons subir à la nature, on s’expose à céder à une irrépressible envie d’appeler les sociétés humaines à corriger leurs erreurs et leurs excès. Serge Marti commence d’ailleurs par donner un coup de chapeau à tous les militants, penseurs et scientifiques qui s’époumonent à lancer l’alerte environnementale. Voilà pourtant longtemps que ces opiniâtres nous préviennent : consommer et gaspiller l’équivalent de 1,6 Terre en ressources diverses ne peut pas durer.
> Lire aussi  L’ONU propose de protéger 30 % de la planète d’ici à 2030
De là à rejoindre le camp des « collapsologues » et autres « effondristes », il y a un pas que Serge Marti ne franchit pas. Car au-delà des données affligeantes sur l’érosion des sols, de l’acidification de l’océan ou de la fonte de la banquise, perce d’abord dans ces pages le souci de l’humain et des inégalités fondamentales qui creusent nos dettes à l’égard des pays du Sud. Pêcheurs artisans, femmes autochtones, déplacés fuyant les catastrophes climatiques, petits paysans qui nourrissent deux milliards d’habitants avec si peu de terre : il prend soin de s’arrêter sur chacune de ces figures.
Georges Pompidou en 1970
Lui qui a longtemps été journaliste spécialisé en économie internationale – et rédacteur en chef au Monde –, ne perd pas de vue les répercussions sociales des choix en la matière. Son ouvrage établit des liens directs entre les ressources dont l’accès se restreint toujours davantage pour certains et les inégalités sans cesse plus brutales. Les pauvres paient systématiquement le plus lourd tribut au changement climatique.
> Lire aussi  « Les sagesses indigènes nous montrent d’autres voies de cohabitation avec la nature que l’exploitation systématique »
Serge Marti n’oublie pas non plus de rappeler la perspective historique. Il a retrouvé quelques citations que l’on a plaisir à redécouvrir. Par exemple, qui a dit le 28 février 1970 : « L’emprise de l’homme sur la nature est devenue telle qu’elle comporte le risque de destruction de la nature elle-même (…) au moment où s’accumulent et se diffusent de plus en plus les biens dits de consommation, ce sont les biens élémentaires les plus nécessaires à la vie, comme l’air et l’eau, qui commencent à faire défaut » ? C’était Georges Pompidou, président d’une République française qui pensait alors pouvoir continuer à battre les records de croissance des « trente glorieuses ». Dommage que ses paroles soient tombées dans une oreille sourde. La nôtre.
> « Une planète à sauver. Six défis pour 2050 » <https://www.odilejacob.fr/catalogue/sciences/environnement-developpement-durable/une-planete-a-sauver_9782738150721.php>, de Serge Marti. Editions Odile Jacob, 240 pages, 21,90 euros.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/03/une-planete-a-sauver-precis-d-ecologie-pour-sauver-la-planete_6045115_3232.html>
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11- Elu maire de Bordeaux, l'écologiste Hurmic va déclarer "l'état d'urgence climatique", AFP, 03/07/20, 20:00
Nathalie Alonso

"Nous déclarerons l'état d'urgence climatique" : l'écologiste Pierre Hurmic, 65 ans, élu maire de Bordeaux vendredi par le conseil municipal, a donné immédiatement le ton lors de son intronisation, une page historique pour Bordeaux après 73 ans de règne de la droite.
Celui qui attendait depuis 25 ans son heure sur les bancs de l'opposition, a été élu avec 48 voix, les 14 conseillers municipaux issus de la liste de son opposant LR Nicolas Florian ayant voté blanc et les trois du NPA de Philippe Poutou ayant choisi l'ancien candidat à la présidentielle.
"Nous déclarerons l'état d'urgence climatique", a dit à deux reprises le nouveau maire, dans une salve d'applaudissements, une fois ceint de son écharpe tricolore. 
"Nous prendrons rapidement des mesures allant en ce sens, sachant que nous serons déjà confrontés dans les semaines ou jours qui viennent aux premières journées caniculaires", a-t-il ajouté devant le conseil municipal délocalisé à l'Auditorium, pour cause de mesures sanitaires.
"Nous ferons en sorte que cet impératif écologique irrigue toutes nos politiques", a-t-il poursuivi en rappelant ses engagements pour une économie moins "carbonée" ou la rénovation thermique.
Le maire a plaidé ainsi pour une "écologie incitative", assurant qu'il ne laisserait "jamais personne caricaturer l'écologie que nous avons choisie pour transformer Bordeaux". 
"Non elle n'est pas punitive, seule l'inaction est punitive (...) Notre écologie est pragmatique", a-t-il martelé.
- "Vagues vertes et roses" -
Devant la presse, il a ensuite cité quelques-unes des urgences : installation de fontaines, végétalisation, parcs ouverts jusqu'à minuit dans cette ville très minérale, qui a battu l'été dernier son record de chaleur (41,2 degrés).
L'occasion aussi de tempérer une interview très médiatisée sur l'interdiction "à terme" de la voiture en ville. Des propos "excessifs", avait immédiatement dénoncé l'ancien maire LR Nicolas Florian. "J'ai été un peu victime du buzz médiatique", a regretté Pierre Hurmic auprès de l'AFP. "Mais je l'ai toujours dit, je pense qu'à terme, la place des voitures dans le centre-ville ne sera plus possible". 
Se plaçant dans un "esprit d'ouverture", le maire a renouvelé son offre de confier la commission des finances à un élu de l’opposition, en précisant qu'il lancerait prochainement un "audit financier de la ville".
"Nous n'allons pas renverser la table, nous allons la réparer", a voulu aussi rassurer M. Hurmic à l'adresse du monde économique, plaidant pour une écologie "pragmatique, sociale", et annonçant la tenue "d'assises du pouvoir partagé" pour inclure les Bordelais dans les décisions.
Dans ce "parlement bordelais" chamboulé en quelques heures, dimanche soir, le NPA Philippe Poutou s'est dit "archi-déterminé" à installer "une ambiance où il y a une résistance réelle".
"Nous on a l'habitude de se méfier des vagues vertes et roses", a prévenu au micro l'élu d'opposition, arrivé devant l'Auditorium avec un cortège de manifestants, écharpe rouge en bandoulière à l'effigie de sa liste anticapitaliste "Bordeaux en luttes". 
Deux fois candidat malheureux à la présidentielle, l'ancien ouvrier Ford, licencié à l'automne 2019, s'offre à 53 ans son premier mandat politique. Il siègera avec deux autres élus NPA, dont Antoine Boudinet, devenue une figure locale des "Gilets jaunes" après avoir eu la main arrachée par une grenade lacrymogène explosive, en marge de heurts avec la police en décembre 2018. 
"Bordeaux Respire", la liste de Pierre Hurmic allié à la gauche, a remporté 46,48% des voix au second tour des municipales, contre 44,12% à celle de Nicolas Florian, et 9,39% pour celle de Philippe Poutou (Nouveau Parti Anticapitaliste), dans un contexte de forte abstention. 
Visiblement marqué par sa défaite surprise, le maire sortant et successeur d'Alain Juppé, Nicolas Florian, désormais élu d'opposition, a dit regretter qu'"en termes de légitimité, les uns et les autres nous ne puissions pas nous targuer de représenter un petit plus de nos concitoyens".
Après l'intronisation du maire, se tiendra le 17 juillet une autre échéance cruciale, celle de l'élection du président de la puissante Métropole, qui pourrait basculer à gauche.
<https://information.tv5monde.com/info/elu-maire-de-bordeaux-l-ecologiste-hurmic-va-declarer-l-etat-d-urgence-climatique-366019>
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12- Une carte de fidélité écolo, pour favoriser une consommation durable et locale, Novethic avec AFP, 03/07/20
Marina Fabre

Alors que le confinement a plombé la consommation des Français, la reprise de cette dernière s'avère primordiale pour l'économie du pays. L'occasion est unique de pouvoir la réorienter vers des produits locaux et verts, assure la Fabrique écologique qui appelle à la mise en place d'une carte de fidélité spécifique. Du côté de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution, l'idée d'un écochèque fait son chemin.
Quasiment tous les secteurs ont eu droit à leur plan de relance. L’aéronautique, l’automobile, le tourisme,… mais la consommation, plus diffuse, elle, n’a pas bénéficié d’un tel intérêt de la part du gouvernement. Or, pour la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution, il y a urgence. "On ne peut pas attendre la rentrée pour relancer la consommation" <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/06/15/on-ne-peut-pas-attendre-la-rentree-pour-relancer-la-consommation-estime-jacques-creyssel_6042866_3234.html>, prévient son délégué général, Jacques Creyssel, dans Le Monde. L’idée serait d’accompagner la relance de la consommation par des bons d’achat ou un système d’écochèque. 
"Ils permettraient d’acheter des produits bio, de l’électroménager à faible consommation d’énergie… Cela permettrait d’inciter les Français à désépargner les plus de 50 milliards d’euros d’économies faites pendant le confinement et d’aider les ménages aux revenus les plus bas", plaide-t-il. Une relance sociale et verte vers laquelle pousse également La Fabrique écologique.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/social/consommation/isr-rse/carte-fidelite-ecolo-cheque-local-les-outils-pour-une-relance-verte-et-sociale-de-la-consommation-148745.html>
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13- Chronique. Climat : « Ce qui clive le plus la société devient consensuel dès qu’on se donne la peine de le discuter sur une base factuelle », Le Monde, 04/07/20, 07h13 
Stéphane Foucart

Ce n’est que lors de la convention que nombre des 150 citoyens sélectionnés ont découvert la gravité du problème climatique. Et, pourtant, l’écrasante majorité d’entre eux a approuvé des propositions ambitieuses, relève Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
Chronique. C’est l’un des grands enseignements des travaux de la convention citoyenne pour le climat : la démocratie représentative est, dans sa forme actuelle, gravement malade, ce que ne dément pas la hausse continuelle de l’abstention. S’agissant d’environnement, deux conditions fondamentales à son fonctionnement (la bonne information des citoyens, préalable à leur choix éclairé, et la bonne information de leurs représentants, préalable au travail législatif) ne sont pas remplies, et l’issue de la convention vient d’en apporter la preuve empirique. Ce peut être douloureux à reconnaître, mais il est difficile de conclure autrement. Il suffit, pour s’en convaincre, de mesurer le niveau de consensus réuni sur les objectifs adoptés par la convention.
Dans l’écrasante majorité des cas, les citoyens tirés au sort ont voté à plus de 80 %, et très souvent à plus de 90 %, des propositions ambitieuses de préservation du climat et de l’environnement. Et il ne fait aucun doute que, si elles avaient été versées au débat public, la plupart de ces propositions auraient été jugées indéfendables, après avoir déclenché d’interminables polémiques émaillées des qualificatifs habituels dont les défenseurs de l’environnement sont la cible : « Khmers verts », « idéologues », « décroissants », « militants, cyclistes », « malthusiens », « marchands de peur », « obscurantistes », « partisans du retour à la bougie », « crypto-communistes », « végétariens », etc.
> Lire aussi  Le référendum sur l’environnement proposé par Macron, procédure inédite et risquée
Certains ont une explication bien commode. Cette quasi-unanimité serait le signe d’un biais de sélection : puisque la convention a adopté des mesures perçues comme « écologistes », c’est donc que ses membres étaient, au préalable, déjà sensibles à la cause environnementale. Bien que tirés au sort, et bien qu’un soin particulier eût été pris pour rendre le petit échantillon des 150 citoyens sélectionnés le plus représentatif possible de la population française, le seul fait qu’ils aient accepté de participer à l’expérience induit la possibilité d’un tel biais.
Des chercheurs de l’Ecole d’économie de Paris ont testé cette hypothèse. Ils ont soumis un même questionnaire sur leur perception de la question climatique aux 150 membres de la convention au début de leurs travaux, et à un échantillon représentatif de 1 003 Français. Bien sûr, des différences entre les deux panels sondés existent, mais les auteurs notent « une relative proximité » des réponses « pour bon nombre de questions et notamment les plus cruciales ». De fait, ceux interrogés par Le Monde n’étaient a priori ni très engagés ni mobilisés sur les questions environnementales. Nombre d’entre eux n’ont découvert qu’à l’occasion de la convention toute l’ampleur et la gravité du problème climatique.
> Lire aussi  « Ce que nous avons vécu est une véritable prise de conscience de l’urgence climatique »
Il faut donc expliquer autrement la convergence de leurs suffrages. Tout au long de leur réflexion, les 150 ont bénéficié de présentations factuelles d’experts sur chaque thème abordé. Ils ont parfois douté et cherché à vérifier par eux-mêmes.Ils ont aussi été mis en contact avec des opinions différentes sur les mêmes sujets. Abstraction faite de l’esprit de groupe qui a pu se former au sein de la convention, le simple fait d’avoir accès à une information vérace et sincère a permis de réunir des individus issus de milieux et de régions différents, autour de propositions perçues comme écologistes. Or, en termes d’information, ce qui s’est produit dans ce cénacle est, en miniature, ce qui devrait plus ou moins se produire dans la société si la disputatio y fonctionnait idéalement.
> Lire aussi  Réviser la Constitution, autoroute à 110 km/h, plus de vrac… : les principales propositions adoptées par la convention citoyenne pour le climat
Ce n’est assurément pas le cas. Sur l’environnement et les conséquences socio-économiques de sa dégradation, le brouhaha médiatique finit toujours par transformer les faits les plus raisonnables en constructions idéologiques dont il faudrait débattre. Il faut bien sûr ne jamais renoncer à débattre, mais contester à tort la réalité d’un problème permet, précisément, d’éviter de jamais débattre de ses solutions. La convention le montre : ce qui clive le plus la société devient plutôt consensuel dès qu’on se donne la peine de le discuter sur une base factuelle, et sans a priori.
Lubie malthusienne repeinte en vert
Vers la fin des années 2000, la question climatique s’est imposée comme une sorte de paradigme de cette situation. Pour des raisons qui leur appartiennent, quelques scientifiques étrangers aux sciences du climat se sont mis en tête de contester la réalité du réchauffement. Le débat public a été formidablement perméable à cette vulgate. Pendant plusieurs années, le seul fait de rappeler la réalité du phénomène, de ses causes et de ses dangers a été interprété comme une simple prise de position écologiste. Et de la même manière, rappeler aujourd’hui que la consommation de transport aérien, de plastique, d’intrants agricoles, de viande, de minerais, etc., n’est pas soutenable aux niveaux actuels, est souvent perçu comme le fruit d’une lubie malthusienne repeinte en vert.
> Lire aussi  Climat : les habits neufs du scepticisme
Cette distorsion de la conversation publique autour des questions d’environnement est aussi sensible dans les affaires locales. Pour qui a suivi la violence des polémiques autour de la place de la voiture à Paris, il semblait évident qu’Anne Hidalgo n’avait qu’une probabilité très faible être réélue. En particulier, le crime épouvantable qu’a constitué la piétonnisation de 3 kilomètres de voies sur berges, aggravé par le sort quasiment identique fait ces jours-ci à la rue de Rivoli, semblait ne pouvoir jamais être expié. La réalité des urnes s’est révélée toute différente.
En somme, lorsqu’ils sont éclairés par la connaissance ou par leur expérience personnelle, de nombreux citoyens s’accordent pour préférer vivre dans un environnement sain et souhaitent que leurs enfants vieillissent dans un monde vivable. Ce n’est peut-être pas si surprenant.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/04/climat-ce-qui-clive-le-plus-la-societe-devient-consensuel-des-qu-on-se-donne-la-peine-de-le-discuter-sur-une-base-factuelle_6045174_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/04/climat-ce-qui-clive-le-plus-la-societe-devient-consensuel-des-qu-on-se-donne-la-peine-de-le-discuter-sur-une-base-factuelle_6045174_3232.html>>
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14- Comment Extinction Rebellion a fabriqué une fausse information pour servir sa cause, Les Echos, maj le 04/07/20 à 19h13
Leïla Marchand

Le groupe activiste écologiste a fait croire qu'un fonds de pension suédois cessait ses investissements dans les énergies fossiles. Une tromperie appuyée par un dispositif élaboré visant à « mettre sous les projecteurs des investissements risibles ».
La dépêche a été envoyée par l'Agence France Presse à midi, lundi 29 juin. Son titre ? « Le principal fonds de pension suédois se retire des énergies fossiles ». La nouvelle est aussitôt relayée par de nombreux médias. Seul problème, cette information a été inventée de toutes pièces.
Mardi, le groupe activiste Extinction Rebellion (XR) a revendiqué avoir diffusé cette fausse information. Les militants ont justifié leur action par le fait qu'ils avaient « diffusé le communiqué de presse que AP7 aurait dû envoyer », souhaitant ainsi « mettre sous les projecteurs ces investissements risibles et pousser AP7 à les vendre ». La fausse nouvelle correspondait en effet à des décisions similaires prises par d'autres fonds, en Scandinavie et dans le monde.
>> Suite à lire sur abonnement à :
<https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/comment-extinction-rebellion-a-fabrique-une-fausse-information-pour-servir-sa-cause-1220020>
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15- Des citoyens jouent les vigies vertes, Le JDD, 04/07/20, 20h00
Christel de Taddeo

Une application permet aux Franciliens de dénoncer des infractions écologiques.
L'opération Sentinelles de la ­nature se déploie en Ile-de-France. Ce projet participatif permet à chacun de devenir acteur de la préservation de son cadre de vie avec une application et une interface numérique* ; de déclarer, en quelques clics, une atteinte à l'environnement : dépôt sauvage de déchets ; déversement de produits toxiques ; pollution lumineuse… "Vous pouvez aussi faire connaître des initiatives positives telles que le nettoyage d'une forêt, précise Thibaud Saint-­Aubin, coordinateur du lien fédéral à France nature environnement (FNE). L'idée, c'est que les citoyens puissent s'approprier les enjeux environnementaux de leur territoire."
Les déchets sauvages sont les plus visibles
Lancé en 2015 par plusieurs associations en Rhône-Alpes et porté au niveau national par la FNE, le dispositif a été étendu à l'Ile-de-France en 2018, mais "il faut du temps pour créer un réseau et le mobiliser", explique Maxime Colin, juriste environnement à la FNE. L'une des atteintes les plus visibles - et le plus souvent rapportées - reste le dépôt sauvage de déchets, particulièrement problématique en Ile-de-France (244.000 à 305.000 tonnes par an) mais aussi plus facile à identifier pour un public non averti.
On a besoin d'une vigilance citoyenne plus vive
Pour former les volontaires à la veille environnementale, la FNE Ile-de-France propose depuis février des ateliers Sentinelles de la nature sur des thèmes précis tels que la pollution lumineuse ou le déploiement de la 5G. "On a besoin d'une vigilance citoyenne plus vive", insiste Maxime Colin. "Nous devons améliorer la prévention, souligne l'association Val de Seine vert. Avoir des relais citoyens est essentiel."
* Disponible sur Google Play et Apple Store et Sentinellesdelanature.fr
<https://www.lejdd.fr/JDD-Paris/des-citoyens-jouent-les-vigies-vertes-3979149>
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16- Municipales à Strasbourg : A peine élue, l’écologiste Jeanne Barseghian déclare l'« état d’urgence climatique » pour sa ville, 20 Minutes avec AFP, 04/07/20, 21h05

Election. « Notre environnement nous envoie des signaux de plus en plus forts et de plus en plus fréquents », a affirmé la juriste de 39 ans
Cette fois-ci, c’est officiel : Jeanne Barseghian est devenue samedi en fin de journée la première maire écologiste de Strasbourg, dont elle veut faire « la capitale européenne de la transition écologique, sociale et démocratique ». « Je porterai de manière indissociable la réponse aux trois grands défis qui sont devant nous : le défi écologique, le défi social et le défi démocratique », a déclaré la nouvelle maire, après avoir obtenu 53 votes favorables. Onze conseillers se sont abstenus.
« Notre environnement nous envoie des signaux de plus en plus forts et de plus en plus fréquents et il n’est plus question de détourner le regard. C’est le moment de regarder le monde tel qu’il est et de poser des actes forts, ambitieux et collectifs », a affirmé la juriste de 39 ans.
L’état d’urgence climatique
Jeanne Barseghian a présenté, dès ce premier conseil municipal, une déclaration d'« état d’urgence climatique » pour Strasbourg, comme l’ont déjà fait certaines villes comme Paris ou Barcelone, et comme compte le faire également le nouveau maire écologiste de Bordeaux, Pierre Hurmic.
La nouvelle maire de Strasbourg, qui succède au socialiste Roland Ries, maire pendant quinze ans, a signé le texte sous les applaudissements. « Cette urgence est là, prenons-la à bras-le-corps dans l’ensemble de nos politiques publiques », a-t-elle expliqué, ajoutant que cette déclaration devait permettre de se « mettre au travail dès lundi en ayant toujours en tête cette priorité ».
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/politique/2814671-20200704-municipales-strasbourg-peine-elue-ecologiste-jeanne-barseghian-declare-etat-urgence-climatique-ville>
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En audio
17- Annonces d'Emmanuel Macron après la Convention citoyenne pour le climat : "J'ai appris à être prudent, donc je dis 'chiche'", lance Nicolas Hulot, Radio France, 02/07/20, 09:03

Le travail réalisé par les membres de la Convention citoyenne "est une première pierre que le gouvernement devrait mettre en œuvre sans tarder", a estimé l'ancien ministre de la Transition écologique.
Emmanuel Macron s'est engagé lundi à reprendre 146 des 149 mesures de la Convention citoyenne pour le climat. "J'ai entendu son discours, comme souvent à l'oral on est dans une forme d'ambition. Mais j'ai appris à être prudent, donc je dis 'chiche'", a réagi jeudi 2 juillet sur France info Nicolas Hulot, ancien ministre de la Transition écologique.
"Cette Convention citoyenne pose un kit d'action sur la table et dit au gouvernement, 'voilà ce que vous devez commencer à faire'", a jugé Nicolas Hulot. Pour certaines propositions, l'éventualité d'un référendum a été évoquée. "S'il doit y avoir un référendum, il doit se limiter aux questions qui portent sur la constitutionnalité", a estimé l'ancien ministre de la Transition écologique.
« Il ne faut pas attendre et tout remettre soit à un référendum soit à une loi. Il y a un projet de loi rectificatif de finances dans quelques temps, il y a déjà énormément de choses qui peuvent être mises en action. » Nicolas Hulot à France info
Le travail réalisé par les membres de la Convention citoyenne "est une première pierre que le gouvernement devrait mettre en œuvre sans tarder. J'espère qu'il y aura une deuxième étape", a déclaré Nicolas Hulot. "Avec Laurent Berger (CFDT) et un certain nombre d'associations, on appelle dès la rentrée à une grande conférence de transition et de transformation, parce qu'il faut qu'ensemble on définisse un idéal commun, où est-ce qu'il faut mettre nos investissements, qu'est ce qui est compatible avec les enjeux écologiques, qu'est-ce qu'il va falloir réduire, supprimer et transformer. Ce grand moment, il faut le faire sans tarder."
Le débat sur la réduction de la vitesse à 110 km/h a été reporté, ce qu'approuve Nicolas Hulot, car cela aurait pu "prendre en otage tout le reste des propositions, qu'on se focalise là-dessus et qu'on oublie le travail". "Le président a bien fait de le mettre de côté. C'était un peu prématuré et le président a bien fait d'ajourner cette proposition."
>> Suite à lire ou à réécouter à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/convention-citoyenne-sur-le-climat/annonces-d-emmanuel-macron-apres-la-convention-citoyenne-pour-le-climat-j-ai-appris-a-etre-prudent-donc-je-dis-chiche-lance-nicolas-hulot_4030845.html>
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18- Un écologiste à Matignon "ça aurait de la gueule", estime Nicolas Hulot, qui prône aussi que l'agriculture soit "sous la tutelle du ministère de l'Écologie", Radio France, 02/07/20, 10:31

L'ancien ministre souhaite "une architecture gouvernementale" pour permette de réussir une transition "digne de ce nom". Pour autant, il refuse la mission.
Le remaniement du gouvernement va avoir lieu dans les jours qui viennent. Un écologiste à Matignon "ça aurait de la gueule", a déclaré jeudi 2 juillet sur franceinfo Nicolas Hulot, ancien ministre de la Transition écologique. Mais Nicolas Hulot lui n'ira pas.
« Enlevez moi de ce casting ! J'ai donné. »Nicolas Hulot à France info
"Je souhaite qu'il n'y ait pas simplement un casting avec un homme et une femme symbolique et qu'il y ait une feuille de route commune, une architecture gouvernementale qui permette de mettre en œuvre une transition digne de ce nom", a-t-il expliqué. 
Il faut "qu'on ait un ministère de l'Écologie et de l'Agriculture conjoint, qu'il ne soit pas sous la tutelle de Bercy. C'est à l'organisation gouvernementale que je verrai si on est en capacité ou pas de mettre en œuvre une transition". "Si l'agriculture - ce n'est pas une manière de stigmatiser l'agriculture, loin de là, au contraire, c'est justement la faire rentrer dans la modernité - pouvait être sous la tutelle du ministère de l'Écologie, voilà déjà un bon signal", a proposé Nicolas Hulot.
>> Suite à lire ou à réécouter à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/un-ecologiste-a-matignon-ca-aurait-de-la-gueule-estime-nicolas-hulot-qui-prone-aussi-que-l-agriculture-soit-sous-la-tutelle-du-ministere-de-l-ecologie_4030829.html>
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19- Un "New Deal vert" à la rescousse de la planète ?, France Culture, De cause à effets, 04/07/20, de 8h05 à 9h
Aurélie Luneau

Après l’ère des énergies fossiles, quel projet de civilisation, se profile à l’horizon ? Quelles solutions pour mettre en place ce New Deal Vert ? Débat avec l'essayiste américain Jeremy Rifkin et la sociologue française Dominique Méda.
Environnement et réchauffement climatique, Croissance et New Deal Vert… L’âge du progrès a abouti au dérèglement climatique. Nous entrons dans une nouvelle ère et avec elle, nous engageons une nouvelle économie mondiale, une nouvelle société, de nouveaux modes de consommation, de vie… où les notions de résilience, de décroissance, d’acclimatation, d’adaptation sont déterminantes. 
Quel plan économique pour sauver la vie sur terre ? C’est la question à laquelle le dernier livre de Jeremy Rifkin « Le New Deal vert mondial » paru aux éditions Les liens qui libèrent, tente de répondre, et c’est ce terrain de questionnement qui accapare également la sociologue Dominique Méda depuis des années. Basculons-nous dans une société post-croissance ? 
Pour répondre à ces questions, paroles croisées aujourd'hui, dans « La voix est libre…! », avec Jérémy Rifkin, penseur américain mondialement connu, auteur de nombreux livres sur cette nouvelle société de la Troisième révolution industrielle, qui a conseillé certains chefs d’Etat, en Europe et ailleurs dans le monde. 
> Emission (53 min) à (ré)écouter à :
<https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/un-new-deal-vert-a-la-rescousse-de-la-planete-0>
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En images
20- Table Ronde #1 : L’apport de la RSE à la communication corporate, The Spot Festival, 01/07/20, 19:05

Table Ronde avec : 
- Thierry LIBAERT, Expert en communication des organisations
- Nathalie PONS-DUMAIN, Directrice Générale Adjointe - HAVAS PARIS
- Corinne DESCOURS, Directrice de la Communication et de la RSE - Groupe SAUR
Animée par Laurence ARMANGAU, Directrice marketing & communication des marques de communication du groupe INSEEC U
> Vidéo à voir à :
<https://vimeo.com/434523883>
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21- Infographie : 12 mesures pour une relance « verte » à forte croissance, Les Echos, 03/07/20, 20h27
Jean-Marie Colomb

Dans une étude le cabinet McKinsey a calculé qu'une relance verte de l'économie permettrait à un pays européen de créer jusqu'à 3 millions d'emplois d'ici à dix ans.
Un pays européen de 50 à 70 millions d'habitants pourrait, selon les simulations de Mc Kinsey, consacrer entre 75 et 150 milliards d'euros à une relance qui, elle, pourrait générer 180 à 350 milliards d'euros de valeur ajoutée brute, créer jusqu'à 3 millions d'emplois et permettre de réduire de 15% à 30% les émissions de gaz à effet de serre d'ici à dix ans. 
Entre 75 et 150 milliards d'euros d'investissements : 
Ces montants comprennent les dépenses publiques directes et les capitaux du secteur privé.
+ Infographie : Les investissements mobilisés en milliards d'euros pour un pays européen de 50 à 70 millions d'habitants <https://flo.uri.sh/visualisation/3052438/embed?auto=1>
De 1 à 3 millions d'emplois qui correspondent à 1 emploi pour 1 an, et ce pendant la durée de la relance. Ils pourraient devenir pérennes en cas de succès de la relance. Cette estimation comprend les emplois directs, indirects et induits (calculs McKinsey à partir de données OCDE).
+ Infographie : Les emplois créés (en milliers) pour un pays européen de 50 à 70 millions d'habitants <https://flo.uri.sh/visualisation/3061489/embed?auto=1>
De 180 à 350 milliards d'euros de valeur ajoutée brute à la clé. 
Chaque euro investi pourrait générer entre 2 et 3 euros de valeur ajoutée.
+ Infographie : La valeur ajoutée brute générée (en milliards d'euros) <https://flo.uri.sh/visualisation/3061878/embed?auto=1>
<https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/infographie-12-mesures-pour-une-relance-verte-a-forte-croissance-1221172>
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Deux publications
22- Les limites planétaires, d’Aurélien Boutaud & Natacha Gondran, Editions La Découverte, 28/05/20

La question des limites environnementales a traversé les XIXe et XXe siècles sans vraiment parvenir à s'imposer. La donne serait-elle en train de changer en ce début de XXIe siècle ? Face à la multiplication des atteintes portées au "système Terre", la communauté scientifique s'est lancée depuis quelques années dans un projet aussi urgent qu'ambitieux : proposer aux décideurs et au grand public un aperçu des principales variables qui déterminent l'équilibre des écosystèmes à l'échelle planétaire. 
Au-delà du climat et de la biodiversité, ces travaux abordent également des questions moins connues du grand public, comme le déséquilibre des cycles biogéochimiques, le changement d'affectation des sols, l'introduction de polluants d'origine anthropique dans les écosystèmes ou encore l'acidification des océans. Autant d'enjeux pour lesquels la communauté scientifique essaie aujourd'hui de déterminer des frontières à ne pas dépasser si l'humanité veut éviter les risques d'effondrement.
A propos des auterurs
• Aurélien Boutaud est docteur en sciences de la Terre et de l’environnement, consultant indépendant et chercheur associé à l'UMR 5600 Environnement Ville et société du CNRS. Il accompagne depuis plus de quinze ans les acteurs publics dans la mise en œuvre de politiques de transition écologique.
• Natacha Gondran est enseignante-chercheuse au sein de Mines Saint-Étienne, école de l’Institut Mines Télécom, et membre de l'UMR 5600 Environnement Ville Société du CNRS. Elle ancre ses activités de recherche et d’enseignement dans une perspective de transitions écologique et énergétique.
Les limites planétaires, d’Aurélien Boutaud & Natacha Gondran, Editions La Découverte, Collection Repères Ecologie, 28/05/20, ISBN : 978-2-348-04623-0, EAN : 9782348046230, 126 pages, 10 € ou 7,49 € en e-book.
<https://editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Les_limites_plan__taires-9782348046230.html>
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23- Imaginer le monde de demain - Le rôle positif des médias, de Gilles Vanderpooten, Editions Actes Sud, 01/07/20

Le livre de Reporters d'Espoirs, aujourd'hui en librairie !
Chaque jour, surgissent des initiatives dans lesquelles s'illustrent le génie créateur, le souci du bien commun, l'envie d'agir et de foire. Elles conduisent des individus, des collectifs, des héros du quotidien à trouver des solutions innovantes aux problèmes économiques, sociaux, écologiques qu'affronte notre société toute entière. Malheureusement, les médias ne s'en font que très partiellement l'écho, privilégiant les ressorts de la peur pour capter notre attention et créer de la dépendance. 
Toutefois, il y a lieu de se réjouir cor le "journalisme constructif" fait de plus en plus d'émules tant du côté des journalistes que de celui du public, en trouvant des façons originales de se déployer. Partout dons le monde, depuis une quinzaine d'années, des citoyens-reporters, des bloggeurs, de nouveaux médias et des journalistes construisent des récits visant à stimuler l'imaginaire des lecteurs en rendant compte du monde tel qu'il est, dons sa complexité mais aussi dons sa résilience et sa créativité, et ainsi à créer l'envie d'agir par le levier de l'inspiration. 
A propos de l'auteur
Gilles Vanderpooten, directeur de Reporters d’Espoirs, propose d'analyser ici cette nouvelle façon de faire du journalisme, son histoire, sa philosophie, ses cas les plus emblématiques, ses succès et ses échecs, à travers le regard de journalistes, d'experts des médias, d'observateurs et de citoyens. Autant de preuves qu'un journalisme qui restaure la confiance des citoyens est possible ! En alliant une meilleure écoute du monde de la part des journalistes, une approche constructive dans la manière de traiter les problèmes et les solutions, et le désir de participation des citoyens, les médias peuvent trouver un nouvel élan, et les citoyens retrouver le goût de l'information, de l'engagement et de la liberté.
Imaginer le monde de demain - Le rôle positif des médias, de Gilles Vanderpooten, Editions Actes Sud, Collection Domaine du possible, 01/07/20, Postface d’Eric Fottorino, ISBN : 978-2-330-13604-8, EAN : 9782330136048, 176 pages, 19,50 € en poche ou 14,99 € en e-book.
<https://www.actes-sud.fr/catalogue/sciences-humaines-et-sociales-sciences/imaginer-le-monde-de-demain>
<http://www.reportersdespoirs.org/lelivre/>
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À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/> de poser les premières pierres d’un nouveau monde
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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