[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP26 (jeudi 23 juillet)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 23 Juil 08:02:56 CEST 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Tribune. « Le Traité sur la Charte de l’énergie menace l’ambition climatique de l’Union européenne » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/08/le-traite-sur-la-charte-de-l-energie-menace-l-ambition-climatique-de-l-union-europeenne_6045632_3232.html>, Le Monde, 08/07/20, 17h06
2- De nouvelles prévisions climatologiques des températures mondiales pour les cinq prochaines années <https://public.wmo.int/fr/medias/communiqu%C3%A9s-de-presse/de-nouvelles-pr%C3%A9visions-climatologiques-des-temp%C3%A9ratures-mondiales-pour>, OMM, 09/07/20
3- Tribune. Changement climatique : « L’inflexion de la trajectoire planétaire en matière d’émissions de CO2 se fait toujours attendre » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/10/changement-climatique-l-inflexion-de-la-trajectoire-planetaire-en-matiere-d-emissions-de-co2-se-fait-toujours-attendre_6045848_3232.html>, Le Monde, 10/07/20, 14h29
4- Chaleurs extrêmes et feux de forêt : à l’avant-poste du changement climatique, la Sibérie suffoque <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/09/a-l-avant-poste-du-changement-climatique-la-siberie-suffoque_6045753_3244.html>, Le Monde, maj le 10/07/20 à 14h30
5- La Chine est confrontée à des crues exceptionnelles <https://www.lemonde.fr/international/article/2020/07/11/la-chine-est-confrontee-a-des-crues-exceptionnelles_6045935_3210.html>, Le Monde, 11/07/20, 11h42
6- Décryptages. Les principales propositions de la convention pour le climat passées au crible <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/07/13/transport-logement-alimentation-les-principales-propositions-de-la-convention-pour-le-climat-passees-au-crible_6046071_4355770.html>, Le Monde, 13/07/20, 13h53
7- Entretien. « La convention citoyenne pour le climat a été tiraillée entre la radicalité de l’ambition et la recherche du consensus » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/13/thierry-pech-la-convention-citoyenne-pour-le-climat-a-ete-tiraillee-entre-la-radicalite-de-l-ambition-et-la-recherche-du-consensus_6046015_3232.html>, Le Monde, 13/07/20, 18h31
8- Pollution de l’air : le Conseil d'État presse le gouvernement d’agir sous peine de payer 10 millions d'euros par semestre <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/pollution-de-l-air-le-conseil-d-etat-presse-le-gouvernement-d-agir-avec-une-astreinte-record-de-10-millions-d-euros-par-semestre-148782.html>, Novethic, 13/07/20
9- D'ici 2025, l'atmosphère pourrait atteindre un pic de CO2 jamais vu en 3,3 millions d'années <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-ici-2025-atmosphere-pourrait-atteindre-pic-co2-jamais-vu-33-millions-annees-77457/>, Futura-sciences, 14/07/20
10- Le Texas va connaître ses sécheresses les plus extrêmes depuis un millénaire <https://dailygeekshow.com/texas-secheresse-rechauffement/>, Daily Geek Show, 14/07/20
11- Les émissions de méthane en forte hausse sur la planète <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/les-emissions-de-methane-en-forte-hausse-sur-la-planete_145923>, Sciences & Avenir, 15/07/20, 00h00
12- Indonésie : le bilan des inondations grimpe à 21 morts <https://www.geo.fr/environnement/indonesie-le-bilan-des-inondations-grimpe-a-21-morts-201281>, AFP, 15/07/20, 19:00
13- Gironde : la dune du Pilat a perdu près de quatre mètres en son sommet <https://www.geo.fr/environnement/gironde-la-dune-du-pilat-a-perdu-pres-de-quatre-metres-en-son-sommet-201289>, AFP, 16/07/20, 14:00
14- La Moselle placée en alerte à la sécheresse <https://www.francetvinfo.fr/meteo/secheresse/la-moselle-placee-en-alerte-a-la-secheresse_4048197.html>, France info avec AFP, 17/07/20, 16:58
15- Le réchauffement climatique rend 600 fois plus probable les vagues de chaleur comme en Sibérie ! <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-rechauffement-climatique-rend-600-fois-plus-probable-vagues-chaleur-comme-siberie-82008/>, Futura-sciences, 18/07/20
16- La banquise Arctique accélère son déclin <https://www.lemonde.fr/blog/huet/2020/07/20/la-banquise-arctique-accelere-son-declin/>, Blog Sciences, 20/07/20
En audio
17- Changement climatique, la fin du déni en Australie <https://www.franceinter.fr/emissions/je-reviens-du-monde-d-avant/je-reviens-du-monde-d-avant-19-juillet-2020>, France Inter, Je reviens du monde d’avant, 19/07/20, samedi et dimanche à 17h
En images
18- Vidéo Plan B. Menacés par le changement climatique, des vignerons à la recherche de cépages oubliés <https://www.lemonde.fr/videos/article/2020/07/13/menaces-par-le-changement-climatique-des-vignerons-a-la-recherche-de-cepages-oublies_6046044_1669088.html>, Le Monde, 13/07/20, 09h44
19- [La vidéo des solutions] Greenly, l'application qui mesure l'impact carbone de vos achats <https://www.novethic.fr/actualite/videos/isr-rse/la-video-des-solutions-greenly-l-application-qui-mesure-l-impact-carbone-de-vos-achats-148795.html>, Novethic, 16/07/20
20- Australie : Plusieurs maisons en bord de mer sur le point de s’effondrer <https://www.20minutes.fr/planete/2824435-20200717-australie-plusieurs-maisons-bord-mer-point-effondrer>, 20 Minutes, 17/07/20, 18h34
21- En vidéo, les principales sources d'émissions de méthane dans le monde au XXIe siècle <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/gaz-effet-serre-video-principales-sources-emissions-methane-monde-xxie-siecle-80260/>, Futura-sciences, 21/07/20

Bien à vous,
Florence

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EXTRÊMES DU JOUR : — La température moyenne mondiale de chacune des 5 prochaines années (2020–2024) devrait être supérieure d'au moins 1°C aux niveaux préindustriels (1850–1900) et la probabilité qu'elle dépasse 1,5 °C pendant au moins une de ces années est de 20 %, selon les prévisions de l'Organisation météorologique mondiale (OMM). (cf. item 2)
— La Sibérie arctique a enregistré des chaleurs exceptionnelles en juin, avec des températures supérieures à la moyenne de 5 à 10 degrés. Ce dérèglement provoque inondations et incendies, qui appartiennent désormais à la routine de l’été. Les pompiers luttent toujours contre 136 incendies sur 43.000 hectares, en ensemençant des nuages et en utilisant des explosifs. (cf. item 4, suite & 15)
— Toute la moitié sud de la Chine est touchée par des crues exceptionnelles. Déjà 170 morts et une inquiétude concernant l'état de certains barrages. (cf. item 5 & suite)
— L’année 2020 va marquer une nouvelle étape dans le déclin estival de la banquise arctique. Boostée par les températures très élevés qui règnent en Sibérie depuis le printemps, la glace de mer fond à une vitesse accélérée. (cf. item 16)
DÉCRYPTAGE DU JOUR : La convention citoyenne pour le climat a élaboré près de 150 mesures, parfois radicales. Exploration d’une grande partie d’entre elles. (cf. item 6)
CHIFFRE DU JOUR : 10 millions d'euros par semestre. C'est la somme que devra payer l'État si, dans six mois, il n'a toujours pas réduit la pollution de l'air dans huit zones de l'Hexagone. (cf. item 8)
ÉTUDES DU JOUR : — En scrutant des fossiles à la recherche de bore, des chercheurs en ont déduit que d'ici 2025, l’atmosphère contiendra un niveau de CO2 jamais atteint au cours des 3,3 derniers millions d'années. (cf. item 9 & suite)
— De nouvelles recherches montrent que le climat futur du Texas sera caractérisé par des étés plus secs et une diminution globale de l’approvisionnement en eau pour une grande partie de l’État d’ici la fin du 21e siècle, soit les conditions les plus arides qu’il ait enregistrées depuis un millénaire. (cf. item 10)
— Dans le bilan quadriennal des émissions de méthane, l'étude incrimine une augmentation des émissions humaines à égalité entre les énergies fossiles, l'agriculture et les déchets. (cf. item 11, suite & 21)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Dans les Pyrénées, le vignoble Plaimont fait renaître d’anciens cépages pour contrer les effets négatifs du réchauffement climatique sur leurs vins. (cf. item 18)
— La startup Greenly propose une application qui permet aux citoyens de connaître leur budget carbone en fonction de leurs dépenses. (cf. item 19) 
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Tribune. « Le Traité sur la Charte de l’énergie menace l’ambition climatique de l’Union européenne », Le Monde, 08/07/20, 17h06
Par Collectif

Dans une tribune au « Monde », un collectif de députés français appelle les négociateurs européens à supprimer dans le Traité sur la Charte de l’énergie (TCE) les dispositions qui protègent l’investissement étranger dans les combustibles fossiles.
Tribune. L’Union Européenne (UE), notamment avec le concours des députés français, est le leader incontesté dans la lutte contre les changements climatiques à l’échelle mondiale. L’UE s’est fixée comme objectif de devenir, d’ici 2050, la première région climatiquement neutre au monde. L’accord du Green Deal Européen ainsi que la proposition de loi sur le climat de l’UE sont les instruments les plus ambitieux, connus à ce jour, visant la lutte contre les changements climatiques.
Par ailleurs, la politique de prêt dans le secteur de l’énergie de la Banque Européenne d’Investissement (BEI), adoptée par les ministres européens des Finances en décembre 2019, supprimera, d’ici à la fin de 2021, le soutien aux projets énergétiques basés sur les combustibles fossiles. Plusieurs pays de l’Union, dont la France, l’Allemagne, le Danemark, la Finlande, la Hongrie, l’Irlande, le Portugal, la Slovaquie, l’Espagne, la Suède, l’Autriche, le Luxembourg et le Royaume-Uni ont, soit déjà adopté une loi, soit ils prévoient de le faire avec un calendrier clair pour devenir neutre en carbone.
> Lire aussi  Energies fossiles : « Des propositions incompatibles avec les engagements de lutte contre les changements climatiques »
Cependant, le TCE, peu connu du grand public, menace l’ambition climatique de l’UE au niveau national et international. L’UE et les Etats membres ont ratifié ce traité avec la compréhension qu’il contribuerait à la sécurité énergétique et qu’il ne nuirait pas à l’environnement. Or, il s’avère qu’en protégeant les investissements étrangers dans les combustibles fossiles, le TCE protège des investissements étrangers qui concourent aux émissions de gaz à effet de serre (GES) par le biais, notamment, de son mécanisme d’arbitrage privé qui a déjà coûté aux contribuables européens des millions d’euros.
Le TCE n’est pas conforme au Green Deal Européen
Les GES, protégés par le TCE depuis son entrée en vigueur en 1998, sont estimés à trois fois le budget carbone restant de l’UE pour la période 2018-2050. Si les combustibles fossiles ne sont pas éliminés du TCE, d’ici 2050, les émissions cumulatives de GES protégés par le TCE seraient équivalentes à un tiers du budget carbone mondial restant pour la période 2018-2050, rendant soit excessivement coûteux, soit vain tout effort de l’Europe de tenir ses engagements carbone.
> Lire aussi  Pour Jean-Pierre Clamadieu, le président d’Engie, « le Green Deal doit être la base de la relance »
En effet, le maintien de la protection des investissements en faveur des énergies fossiles dans le TCE aurait un coût non négligeable. D’une part, les actifs de combustibles fossiles échoués protégés par le TCE atteindraient potentiellement 2,15 milliards d’euros d’ici 2050. D’autre part, les litiges éventuels, qui résulteraient de la mise en œuvre de la neutralité carbone, pourraient coûter 1,3 milliard d’euros d’ici 2050, dont 42 % devraient être payés par les contribuables européens.
> Lire aussi  Gregory Claeys et Simone Tagliapietra : « Le succès du “Green Deal” se jouera à Berlin, pas à Bruxelles »
Il est clair aujourd’hui qu’en l’état, le TCE n’est conforme ni au Green Deal Européen, ni à la proposition de loi sur le climat de l’UE, ni aux objectifs nationaux de neutralité carbone, ni à la politique de prêt de la BEI pour l’énergie ou à la taxonomie de l’UE sur les investissements durables. Mettre fin à la protection des investissements étrangers dans les combustibles fossiles est donc indispensable.
Le TCE doit être modernisé
C’est pourquoi, nous demandons aux négociateurs de l’UE de veiller à ce que les dispositions du TCE qui protègent l’investissement étranger dans les combustibles fossiles soient supprimées de ce traité. Ce traité doit être modernisé et dégager les gouvernements nationaux et l’UE d’obligations envers les entreprises d’énergie fossile.
> Lire aussi  Europe : le piège d'un mini-traité !, par Gilles Savary
Si les négociations qui se déroulent actuellement à Bruxelles ne permettaient pas d’aboutir sur ce point, la France devrait être prête à quitter ce traité car celui-ci serait alors incompatible avec l’accord de Paris de décembre 2015. La préservation de notre avenir nous engage, en effet, davantage que des accords commerciaux vétustes et largement oubliés.
Liste des signataires : Delphine Bagarry, députée des Alpes-de-Haute-Provence (LRM) ; Erwan Balanant, député du Finistère (Modem) ; Annie Chapelier, députée du Gard (LRM) ; Mireille Clapot, députée de la Drôme (LRM) ; Jennifer De Temmerman, députée du Nord (Ecologie, démocratie, solidarité) ; Frédérique Dumas, députée des Hauts-de-Seine (Libertés & Territoires) ; Sandrine Le Feur, députée du Finistère (LRM) ; Marjolaine Meynier-Millefert, députée de l’Isère (LRM) ; Monica Michel, députée des Bouches-du-Rhône (LRM) ; François-Michel Lambert, député des Bouches-du-Rhône (Régions et peuples solidaires) ; Valérie Petit, députée du Nord (LRM) ; Pierre-Alain Raphan, député de l’Essone (LRM) ; Elisabeth Toutut-Picard, députée de Haute-Garonne (LRM) ; Frédérique Tuffnell, députée de Charente-Maritime (LRM).
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/08/le-traite-sur-la-charte-de-l-energie-menace-l-ambition-climatique-de-l-union-europeenne_6045632_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/08/le-traite-sur-la-charte-de-l-energie-menace-l-ambition-climatique-de-l-union-europeenne_6045632_3232.html>>
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2- De nouvelles prévisions climatologiques des températures mondiales pour les cinq prochaines années, OMM, 09/07/20

Genève – La température moyenne mondiale de chacune des cinq prochaines années (2020–2024) devrait être supérieure d'au moins 1 degré Celsius (°C) aux niveaux préindustriels (1850–1900) et la probabilité qu'elle dépasse 1,5 °C pendant au moins une de ces années est de 20 %, selon les nouvelles prévisions climatologiques publiées par l'Organisation météorologique mondiale (OMM).
Le bulletin sur les prévisions annuelles à décennales du climat à l’échelle mondiale, établi sous l'égide du Service météorologique du Royaume-Uni (Met Office), renseigne sur l'évolution probable du climat dans les cinq années à venir et est actualisé tous les ans. Il se fonde sur l'expertise de climatologues de renommée internationale et sur les meilleurs modèles informatiques des principaux centres climatologiques du monde pour produire des informations exploitables par les décideurs.
La température moyenne du globe est déjà supérieure d'1,0 °C aux valeurs préindustrielles. La dernière période quinquennale a été la plus chaude jamais enregistrée.
«Cette étude de haut niveau scientifique met en relief le formidable défi que nous devrons relever pour atteindre l'objectif fixé par l'Accord de Paris sur le changement climatique, à savoir contenir, au cours du siècle, l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et poursuivre l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5 °C», a annoncé le Secrétaire général de l'OMM, M. Petteri Taalas.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://public.wmo.int/fr/medias/communiqués-de-presse/de-nouvelles-prévisions-climatologiques-des-températures-mondiales-pour <https://public.wmo.int/fr/medias/communiqu%C3%A9s-de-presse/de-nouvelles-pr%C3%A9visions-climatologiques-des-temp%C3%A9ratures-mondiales-pour>>
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3- Tribune. Changement climatique : « L’inflexion de la trajectoire planétaire en matière d’émissions de CO2 se fait toujours attendre », Le Monde, 10/07/20, 14h29
Par Michel Lepetit, Expert des énergies

L’ingénieur et économiste Michel Lepetit constate, dans une tribune au « Monde », l’échec de toutes les prévisions de limitation du réchauffement : c’est désormais un scénario de « business as un-usual » que l’économie et la société vont devoir affronter.
Tribune. En principe, Homo Sapiens anticipe. Il fait de la prospective. A la fin du XXe siècle, la science a confirmé le risque d’un changement climatique planétaire d’origine anthropique. Dès la création du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), en 1988, on a souhaité disposer de scénarios prospectifs pour prévenir une dérive trop radicale de notre climat. Or nous nous trouvons désormais dans l’incapacité de proposer des scénarios ordonnés. Le dérèglement a atteint la prospective elle-même !
Le premier rapport du GIEC, en 1991, modélisait l’économie mondiale, en particulier ses systèmes énergétique et agricole, pour simuler les comportements des agents économiques et sociaux. Énergie et biomasse étaient au cœur de ces modèles parce que leurs impacts en matière de gaz à effet de serre – émissions ou capture – sont prépondérants. Il s’agissait de trouver les moyens et les politiques publiques permettant d’infléchir en douceur notre trajectoire d’émissions de CO2vers le zéro carbone. En prenant le virage de la décarbonation à temps, la part d’énergies fossiles dans la totalité de l’énergie produite pouvait diminuer progressivement des 80 % constatés dans les années 1980, pour tendre vers 0 %. Les scénarios de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ont emboîté le pas au GIEC à partir de 2008.
> Lire aussi  Réchauffement climatique : comment la réalité a pris de vitesse la science
Près de trente ans plus tard, on peut s’interroger sur la validité de ces scénarios prospectifs. L’inflexion de la trajectoire planétaire en matière d’émissions de CO2se fait toujours attendre. L’économie mondiale repose toujours à 80 % sur du fossile. Et comme beaucoup d’actifs du secteur des énergies fossiles sont désormais « échoués » (c’est-à-dire dévalorisés par l’évolution de l’environnement, de la législation ou des technologies, les fameux stranded assets), nos banquiers centraux recommandent d’envisager des scénarios désordonnés, pour ne pas dire chaotiques !
Du risque climatique au risque financier
Le risque climatique étant devenu un risque financier systémique, on soumet l’industrie financière à des stress tests climatiques. Or, faute de précédents historiques en la matière, nous ne disposons pas de données permettant de paramétrer ces tests, comme l’explique un rapport de la Banque des règlements internationaux et de la Banque de France sur le risque climatique (« The green swan : Central banking and financial stability in the age of climate change », Patrick Bolton, Morgan Després, Luiz Awazu Pereira da Silva, Frédéric Samama et Romain Svartzman, janvier 2020).
Comme le dit l’économiste britannique Nicholas Stern, on peut considérer la question climatique comme une immense défaillance des marchés. Depuis trois décennies, en effet, la majorité des scénarios supposés nous conduire à bon port (soit – 2 °C pour 2100) reposaient sur le « signal prix » appliqué au carbone. C’était déjà l’idée de l’économiste, également britannique, Arthur Cecil Pigou (1877-1959), qui préconisait, dans les années 1950, de piloter par des taxes le prix des produits dont la fabrication ou l’utilisation engendrent une pollution. Cette modulation du prix était censée envoyer un signal d’intensité croissante qui, par la loi de l’offre et de la demande, devait substituer les énergies décarbonées aux fossiles. Las, dans de nombreux pays, l’énergie fossile, loin d’être taxée, est subventionnée. Et la politique tarifaire se révèle socialement inapplicable, comme l’a montré, en France, la crise des « gilets jaunes ».
> Lire aussi  Un rapport propose de redonner vie à la taxe carbone, outil fiscal controversé
De GIEC en GIEC, de scénarios en scénarios de moins en moins crédibles, le doute s’est installé. Les hypothèses sont parfois naïves, et les explications accompagnant ces scénarios ressemblent à des contes de fées pour ingénieur. Dans un monde sans limite et où le prix des choses – donc du carbone – serait la seule mesure, ces économistes ressassent leur diagnostic à la Diafoirus : « Le prix monte. Le prix monte, vous dis-je. » Mais le volontarisme des experts des débuts a cédé la place au pessimisme et, aujourd’hui, compte tenu des chocs sociaux et du durcissement des enjeux géopolitiques, c’est la « collapsologie » qui a remplacé les scénarios du GIEC et de l’AIE !
> Lire aussi  Les collapsologues en font-ils trop ?
Nous devons donc imaginer aujourd’hui des scénarios de désordre, dans lesquels on continuerait d’abord comme avant (« Business As Usual », ou BAU), mais où la concentration de CO2 s’emballerait, les températures grimperaient, les phénomènes extraordinaires se multiplieraient, le malaise civilisationnel s’amplifierait, des mouvements alternatifs de plus en plus virulents s’exprimant au nom de la survie de la planète… Il s’agirait donc plutôt de scénarios de « business as un-usual » (BAUU). « Inhabituel », parce que, pour la première fois, la menace d’une planète inhabitable ne relève plus de la science-fiction.
Procrastiner ou décarboner ?
Un tel scénario BAUU est-il plausible ? La capacité d’inaction de l’humanité semble sans limite. En 1935, lors de la remilitarisation de la Rhénanie, Albert Sarraut, alors président du Conseil, proclamait : « Nous ne laisserons pas Strasbourg sous le feu des canons allemands. » Et naturellement, on ne fit rien. Et nous ? « Nous ne laisserons pas la planète sous le feu du réchauffement ! ». Mais la procrastination l’emporte sur la décarbonation.
A défaut de prendre la mesure de l’indispensable transition, l’humanité va probablement s’inscrire dans cette trajectoire BAUU, alors que notre environnement sociétal, social et climatique va devenir de plus en plus stressant. Dans dix ans, des températures de 0,2 °C plus élevées en moyenne et la concentration de CO2 vont pousser à la révolte de millions de Greta Thunberg. Toutes les institutions, assimilées à la conservation d’un ordre jugé mortifère, seront menacées, partout.
> Lire aussi  Jusqu’à + 7 °C en 2100 : les experts français du climat aggravent leurs projections sur le réchauffement
A défaut de voir fléchir la demande d’énergies fossiles, la pression montera pour en stopper l’offre. Il est vrai que l’on a su dépasser, au début du siècle, la limite physique de cette offre d’énergie fossile, ce qui d’ailleurs a été la cause réelle du grand « désordre » économique mondial de 2008. L’invention de la fracturation hydraulique, qui a permis d’extraire aux Etats-Unis des pétroles « non conventionnels », et la création monétaire sans limite de la politique monétaire dite « non conventionnelle » ont alimenté pendant dix ans, par des investissements de l’ordre de 1 000 milliards de dollars, cette extraction fossile sans rentabilité. Faute de prospective, on s’était tout simplement remis à prospecter, au lieu d’essayer de suivre la diminution naturelle des réserves fossiles.
Espérons que face à la contrainte climatique, Homo Sapiens sera aussi créatif, mais plus sage. Car il va devoir apprendre à vivre avec des chèques-chauffage, des carnets de change carbone et des cartes de rationnement énergétique.
§ Michel Lepetit est chercheur associé au Laboratoire interdisciplinaire des énergies de demain (Lied, CNRS/université Paris-Diderot), vice-président de The Shift Project (groupe de réflexion sur la transition énergétique associant chercheurs et entreprises), expert de la Chaire Energie & Prospérité (Institut Louis-Bachelier).
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/10/changement-climatique-l-inflexion-de-la-trajectoire-planetaire-en-matiere-d-emissions-de-co2-se-fait-toujours-attendre_6045848_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/10/changement-climatique-l-inflexion-de-la-trajectoire-planetaire-en-matiere-d-emissions-de-co2-se-fait-toujours-attendre_6045848_3232.html>>
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4- Chaleurs extrêmes et feux de forêt : à l’avant-poste du changement climatique, la Sibérie suffoque, Le Monde, maj le 10/07/20 à 14h30
Benoît Vitkine (Moscou, correspondant) et  Audrey Garric 

La Sibérie arctique a enregistré des chaleurs exceptionnelles en juin, avec des températures supérieures à la moyenne de 5 à 10 degrés. Ce dérèglement provoque inondations et incendies, qui appartiennent désormais à la routine de l’été. 
Sur les terres les plus froides de la planète, on étouffe. Verkhoïansk, dans le nord de la Iakoutie russe, a fait la « une » de l’actualité, fin juin, avec un record de chaleur enregistré à 38 °C. L’amplitude est à peine concevable, pour une commune plus habituée aux records négatifs : − 68 °C un jour d’hiver 1933, qui lui vaut de disputer à une autre ville de la région, Oïmiakon, le titre de cité la plus froide du globe, et − 57 °C encore durant ce mois de janvier.
Depuis fin juin, le thermomètre est à peine redescendu et continue d’osciller autour des 30 degrés. Dans ce bourg d’un peu plus de mille habitants aux maisons en bois, plane la désagréable sensation de se retrouver à l’avant-poste de la catastrophe climatique, à l’instar des îles tropicales.
« Les enfants sont heureux de pouvoir se baigner dans la rivière Yama, ce qui n’est pas le cas tous les ans, témoigne le maire de Verkhoïansk, Evgueni Potapov, joint par téléphone. Mais les gens comprennent que ce n’est pas normal, et même dangereux. D’abord parce que même les anciens n’avaient jamais vu cela, mais aussi parce qu’il y a eu beaucoup d’information ces dernières années. Nous constatons aussi des hivers plus froids, mais avec moins de neige. »
Habitués aux rudesses du climat, les habitants de Verkhoïansk, éleveurs de rennes ou employés de la mine d’or, n’ont pas vu leur vie changer radicalement, mais le bétail, lui, souffre déjà : à cause de la chaleur, l’herbe pousse mal dans les pâturages. « Si cela continue à ce rythme, c’est difficile d’imaginer de quoi l’avenir sera fait », conclut le maire.
Précocité inquiétante
Les dernières données publiées par le service européen sur le changement climatique Copernicus confirment que le record observé à Verkhoïansk – qui doit encore être confirmé par l’Organisation météorologique mondiale – est tout sauf un coup de chaud passager ou localisé. Alors qu’à l’échelle du globe les températures du mois de juin ont été comparables aux records de 2019, c’est la Sibérie arctique qui enregistre les chaleurs les plus exceptionnelles : la température moyenne y était supérieure de plus de 5 degrés à la normale en juin, avec des endroits qui ont atteint jusqu’à + 10 °C. La couverture neigeuse et l’humidité du sol de surface ont atteint les niveaux les plus bas jamais enregistrés pour un mois de juin en Sibérie arctique.
+ Graphique : Températures moyennes pour le mois de juin en Sibérie arctique par rapport à la moyenne 1981-2010 <https://img.lemde.fr/2020/07/09/0/0/681/366/688/0/60/0/2b66736_579239333-cams_c3s_ecmwf_june_2020_temps_and_wildfires_fr1.003.png> / ECMWF Copernicus Climate Change Service
Au-delà de ces records, c’est la précocité du réchauffement qui inquiète les scientifiques. Les températures ont été supérieures à la normale, surtout dans la partie occidentale de la Sibérie, dès décembre 2019 et pendant tout le printemps, avec des températures dépassant parfois les 30 °C dès le mois d’avril. Guidrometsentr, l’agence météo russe, a fait de l’hiver 2019-2020 le plus chaud en Sibérie depuis le début de ses relevés, en 1930. « Il est inhabituel que la Sibérie connaisse des températures si élevées pendant si longtemps, confirme Freja Vamborg, climatologue au service Copernicus concernant le changement climatique. Mais, avec le réchauffement climatique, on va battre de plus en plus de records. »
L’Arctique se réchauffe à un rythme plus de deux fois supérieur au reste du monde, du fait d’un phénomène appelé amplification arctique : l’air qui se réchauffe fait fondre la glace et la neige, ce qui remplace une couverture blanche très réfléchissante par de l’océan ou de la végétation, plus sombres, qui absorbent davantage les rayons du soleil. C’est un cercle vicieux : la hausse des températures, à son tour, fait fondre encore plus de glace et aggrave le réchauffement.
> Lire aussi  Température record, banquise au plus bas : l’Arctique subit des changements spectaculaires
De sorte qu’à l’intérieur de la Russie les territoires de l’Arctique et de la Sibérie sont les plus touchés par les événements climatiques extrêmes. Avec les chaleurs, viennent ainsi les inondations et les feux de forêt. Inhabituels sous de telles latitudes, les incendies appartiennent désormais à la routine de l’été.
Sur ce front, l’année 2019 a été un réveil pour tout le pays. Quatre millions d’hectares de forêt avaient alors brûlé rien qu’au mois d’août, exposant des millions de Russes aux fumées, principalement en Sibérie. Les superficies touchées chaque année ont doublé en dix ans. Au-delà des températures élevées, la fonte précoce des neiges rend les sols et la végétation plus secs durant l’été.
« Prise de conscience très lente »
L’année 2020 s’annonce elle aussi difficile : selon les services de surveillance aérienne des forêts, 3,7 millions d’hectares ont déjà brûlé depuis le début de l’année, dans les mêmes zones que celles affectées en 2019. D’après Copernicus, 59 millions de tonnes de CO2 ont été ainsi libérées dans l’atmosphère en juin – contre 53 millions de tonnes en juin 2019 –, soit davantage que les émissions du Portugal pendant une année. Un représentant des services d’urgence assure toutefois que la lutte contre les incendies a gagné en efficacité, avec le déploiement plus systématique et plus rapide de moyens aériens dans les régions les plus isolées, où les autorités considéraient auparavant qu’il était inutile d’éteindre les flammes.
Dans le sud de la Sibérie, on craint aussi une répétition du scénario catastrophe de 2019 s’agissant des inondations. Les scientifiques constatent également l’explosion de la population d’une espèce de chenille particulièrement vorace qui dévore d’immenses quantités de feuillage de conifères.
Mais le signe le plus net du réchauffement climatique, et peut-être aussi le danger le plus grand, est encore largement invisible. La fonte du pergélisol, cette couche de terre gelée qui peut atteindre près de mille mètres de profondeur, est désormais une donnée avérée, et elle va en s’accélérant. « En dégelant sous l’effet du réchauffement, le pergélisol relâche toutes les matières organiques qu’il piégeait, et notamment du CO2 et du méthane, un gaz à effet de serre bien plus puissant », explique Antoine Séjourné, hydrologue à l’université Paris-Saclay, qui étudie la fonte du pergélisol en Iakoutie.
En découle une rétroaction : la fonte du pergélisol aggrave le réchauffement climatique qui, à son tour, aggrave la fonte du pergélisol, un phénomène encore amplifié par les incendies. De quoi dérégler le climat arctique, mais aussi celui du reste du globe, alors que le pôle Nord est considéré comme le climatiseur de la planète.
« La prise de conscience des dangers du changement climatique est très lente en Russie, particulièrement chez les élites économiques et politiques, note Ivan Blokov, l’un des responsables de Greenpeace Russie. Mais la question du pergélisol contribue à cette prise de conscience, d’abord à cause du coût que sa fonte pourrait occasionner. »
Infrastructures menacées
Dans une ville comme Iakoutsk, de nombreux bâtiments, bâtis sur pilotis en raison de la dureté du sol, menacent de s’effondrer. Les vieilles maisons en bois, elles, se disloquent. La menace plane aussi sur les infrastructures, en particulier celles liées à l’exploitation du pétrole et du gaz, situées à 80 % dans des zones gelées en permanence. Début juin, l’affaissement d’une cuve contenant des hydrocarbures et leur déversement dans une rivière, près de la ville de Norilsk, ont confirmé ces craintes, même si les causes de l’incident n’ont pas été établies avec certitude.
> Lire aussi  Dans l’Arctique russe, une grave catastrophe écologique et des craintes sur la fonte du permafrost
Si Vladimir Poutine considère encore que « personne ne sait à quoi est dû le changement climatique », cela n’a pas empêché la Russie de ratifier l’accord de Paris sur le climat en septembre 2019. Le gouvernement réalise que les avantages qu’il escompte du réchauffement climatique (en premier lieu l’ouverture de la route maritime en Arctique) risquent d’être bien inférieurs aux dangers encourus. Illustration de cette position en demi-teinte, le président russe a présenté en janvier un plan national visant à adapter le pays au changement climatique, en limitant ses dégâts mais aussi en en saisissant « les opportunités ».
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/09/a-l-avant-poste-du-changement-climatique-la-siberie-suffoque_6045753_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/09/a-l-avant-poste-du-changement-climatique-la-siberie-suffoque_6045753_3244.html>>
Sur le même sujet : 
> Sibérie : De nombreux incendies de forêts se poursuivent <https://www.20minutes.fr/planete/2820327-20200712-siberie-nombreux-incendies-forets-poursuivent>, 20 Minutes avec AFP, 12/07/20, 05h10
> Feux de forêt en Sibérie : des villes russes étouffent sous la fumée <https://information.tv5monde.com/info/feux-de-foret-en-siberie-des-villes-russes-etouffent-sous-la-fumee-367554>, AFP, 16/07/20, 14:00
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5- La Chine est confrontée à des crues exceptionnelles, Le Monde, 11/07/20, 11h42
Frédéric Lemaître (Pékin, correspondant)

Toute la moitié sud du pays est touchée. Les inondations ont provoqué la mort de plus de 140 personnes. L’état de certains barrages inquiète. 
Les inondations qui ont commencé à ravager le sud de la Chine fin mai ne cessent de s’étendre et de prendre une dimension inquiétante. Plus de 900 kilomètres séparent Wuhan (Hubei), au nord, de Yangshuo (Guangxi), au sud, et la mégapole de Chongqing, à l’ouest, se trouve à plus de 1 600 kilomètres de Hangzhou (Zhejiang), à l’est. Pourtant, partout ce sont les mêmes images qui circulent sur les réseaux sociaux : celles de zones inondées, de ponts ensevelis, de maisons partiellement ou totalement détruites et de barrages soumis à une telle pression qu’ils doivent être partiellement ouverts pour libérer des eaux qui s’en échappent avec une violence inouïe.
Toute la moitié sud de la Chine est touchée. Partout, les mêmes témoignages d’habitants expliquent que, certes les fortes pluies en cette saison de mousson sont fréquentes, mais qu’ils n’ont « jamais vu » de telles inondations. Depuis le 2 juin, le service national de météorologie a émis 32 alertes quotidiennes, un niveau jamais atteint en dix ans. Plus de 70 fleuves et rivières sont en crue. A une exception près, les précipitations dans le bassin du Yangzi sont les plus fortes depuis 1961. Le gouvernement, durant plusieurs semaines, a minimisé l’impact de cette catastrophe, préférant insister sur sa gestion de l’épidémie de Covid-19 à Pékin. La presse officielle a assuré une couverture minimale des crues et les informations sur les réseaux sociaux ont été censurées. Mais le silence n’est plus de mise. Mercredi 8 juillet, le premier ministre, Li Keqiang, a sonné la mobilisation générale.
> Lire aussi  Fin de la deuxième vague de Covid-19 en Chine
C’est que, les unes après les autres, les villes qui sont sur le Yangzi Jiang, le fleuve Bleu, le plus long du pays, élèvent leur niveau d’alerte. Comme dans le centre de la Chine, à Wuhan, déjà traumatisée par soixante-seize jours de confinement dû au coronavirus. Les ferries y sont à l’arrêt, les trains et les avions annulés ou retardés et pas moins de 12 000 personnes sont mobilisées pour protéger la métropole de 11 millions d’habitants contre les caprices du fleuve. Située entre deux lacs, Wuhan est prise en sandwich par les eaux. Au niveau national, le bilan humain est lourd : plus de 140 personnes mortes ou disparues. Plus de 20 millions de personnes sont directement affectées et les autorités évaluaient, vendredi 10 juillet, les pertes à 60 milliards de yuans (environ 7,6 milliards d’euros). Mais ces bilans sont provisoires, ne serait-ce que parce que de fortes pluies sont encore attendues.
> Lire aussi  Le sud de la Chine frappé par des crues exceptionnelles
Depuis mi-juin, une question se pose : les barrages mis en place sur le Yangzi, notamment le gigantesque barrage des Trois-Gorges, vont-ils tenir ? Sur ce dernier, la hauteur d’eau pourrait atteindre, à l’issue des inondations, 149 mètres, soit 4 mètres de plus que le seuil d’alerte. Mais les experts officiels et les exploitants du barrage expliquent que la marge reste élevée puisque le barrage fait 185 mètres de haut et que l’eau peut théoriquement atteindre 175 mètres. Néanmoins, les autorités ont ouvert des vannes pour réduire la pression mais, ce faisant, ont libéré d’énormes quantités d’eau en aval. Quarante mille personnes ont été évacuées. « Ce sont davantage les barrages plus petits et plus anciens qui posent problème, ainsi que la coordination et la régulation entre les barrages qui est délicate », affirme Ma Jun, un ancien journaliste, fondateur de l’Institute of Public and Environmental Affairs (IPE), un institut de recherche indépendant.
Phénomènes météorologiques extrêmes
Les autorités se veulent rassurantes, expliquant qu’avec 30 000 stations enregistrant le niveau d’eau le long du Yangzi, elles disposent des informations nécessaires pour agir au plus vite. Vendredi, elles ont pour la première fois en soixante et un ans dû ouvrir l’ensemble des vannes d’un barrage situé à Hangzhou, près de la côte, libérant 7 800 m3 d’eau par seconde. Dans le South China Morning Post, quotidien de Hongkong, Fan Xiao, ingénieur en chef au bureau de géologie et des mines du Sichuan, reste prudent : « S’il y a de graves inondations avec des pluies torrentielles persistantes, comme cela s’est produit en 1998, il est difficile de dire si les barrages seront efficaces. Ils fonctionnent bien, mais jusqu’à présent on n’a pas eu de tests grandeur nature. » En 1998, plus de 2 000 personnes sont mortes en raison des inondations. Le barrage des Trois-Gorges a vu le jour dix ans plus tard.
« Le bassin du fleuve Yangzi, en Chine, fait partie des endroits où une augmentation significative des précipitations estivales s’est produite au cours du XXe siècle. (…) Les décennies à venir apporteront probablement des augmentations même plus importantes des précipitations », analyse le météorologiste américain Jeff Masters, de Yale Climate Connections. Un phénomène lié, selon lui, au réchauffement climatique. « Les inondations sont corrélées à la hausse des phénomènes météorologiques extrêmes dus au changement climatique », a déclaré Liu Junyan, responsable de Greenpeace, à l’agence Reuters.
Pour Ma Jun, dont l’Institut multiplie les collectes de données environnementales dans tout le pays, ce qui est frappant, cette fois-ci, « ce n’est pas seulement le volume total des précipitations mais leur intensité dans des endroits différents ». S’il ne nie pas le lien avec le changement climatique, il juge aussi que « l’urbanisation et l’industrialisation » sont également en partie responsables des inondations actuelles. Selon les experts, les fortes pluies ne devraient pas cesser mais elles devraient se déplacer vers le nord-est, n’épargnant pas Pékin.
<https://www.lemonde.fr/international/article/2020/07/11/la-chine-est-confrontee-a-des-crues-exceptionnelles_6045935_3210.html <https://www.lemonde.fr/international/article/2020/07/11/la-chine-est-confrontee-a-des-crues-exceptionnelles_6045935_3210.html>>
Sur le même sujet : 
> Chine : le Yangtsé à des niveaux critiques en amont de Wuhan <https://information.tv5monde.com/info/chine-le-yangtse-des-niveaux-critiques-en-amont-de-wuhan-367174>, AFP, 13/07/20, 12:00
> Le plus grand lac de Chine est sorti de ses berges <https://information.tv5monde.com/info/le-plus-grand-lac-de-chine-est-sorti-de-ses-berges-367729>, AFP, 17/07/20, 17:00
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6- Décryptages. Les principales propositions de la convention pour le climat passées au crible, Le Monde, 13/07/20, 13h53
Stéphane Mandard, Mathilde Gérard, Audrey Garric, Martine Valo, Rémi Barroux, Isabelle Rey-Lefebvre, Maxime Vaudano, Perrine Mouterde, Agathe Dahyot et Raphaëlle Aubert

La convention citoyenne pour le climat a élaboré près de 150 mesures, parfois radicales, au cours d’une expérience démocratique inédite. « Le Monde » explore une grande partie d’entre elles, pour en évaluer l’ambition et la faisabilité.
« Comment réduire d'au moins 40 % les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030, dans le respect de la justice sociale ? »
Telle est la question sur laquelle ont dû plancher pendant neuf mois les 150 membres tirés au sort de la convention citoyenne pour le climat – une expérience démocratique d’une ampleur inédite, voulue par Emmanuel Macron pour tenter de répondre à la crise des « gilets jaunes ».
A l'issue de moult auditions d’experts et de groupes de travail, les membres de la convention ont abouti à un rapport de près de 500 pages remis le 21 juin au gouvernement. Ils ont voté 146 propositions pour « changer en profondeur » notre société ; Le Monde les passe ici au crible. Ce « programme vert » aborde toutes les thématiques, de l’alimentation à la rénovation thermique des bâtiments, en passant par la régulation de la publicité, la réduction de la place de la voiture ou la lutte contre l’artificialisation des sols.
Tous les niveaux d’action sont couverts : les comportements individuels, les pratiques des entreprises et l’action publique. Ce qui pousse parfois les 150 tirés au sort à déborder des prérogatives du président et du gouvernement, en réclamant des changements qui dépendent plutôt des collectivités territoriales, de l’Union européenne ou des organisations internationales.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/07/13/transport-logement-alimentation-les-principales-propositions-de-la-convention-pour-le-climat-passees-au-crible_6046071_4355770.html <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/07/13/transport-logement-alimentation-les-principales-propositions-de-la-convention-pour-le-climat-passees-au-crible_6046071_4355770.html>>
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7- Entretien. « La convention citoyenne pour le climat a été tiraillée entre la radicalité de l’ambition et la recherche du consensus », Le Monde, 13/07/20, 18h31
Propos recueillis par Audrey Garric et Rémi Barroux 

Thierry Pech, coprésident du comité de gouvernance de la convention citoyenne pour le climat, salue le travail effectué, et estime qu’il faudra à l’avenir faire une place à cette forme de démocratie représentative d’un nouveau type. 
Thierry Pech a coprésidé le comité de gouvernance de la convention citoyenne pour le climat avec Laurence Tubiana. Pendant neuf mois, il a piloté cette nouvelle forme de démocratie participative rassemblant 150 citoyens tirés au sort, qui a abouti, le 21 juin, à la remise de quelque 150 propositions au gouvernement visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % d’ici à 2030 dans un esprit de justice sociale. Thierry Pech est aujourd’hui directeur général du think tank Terra Nova, proche du centre gauche. Son dernier livre, Insoumissions. Portrait de la France qui vient (Seuil, 2017), dresse le portrait du pacte social à la française.
Le nouveau gouvernement de Jean Castex vous paraît-il apte à concrétiser les propositions de la convention citoyenne pour le climat ?
J’attends de voir. Il y a quelques signes positifs. La grande difficulté, c’est que le ministère chargé des questions écologiques, à chaque fois, doit traiter d’objets qui ne sont pas toujours sous sa juridiction : logements, transports, industrie, agriculture. De nombreuses questions se règlent alors en réunion interministérielle et en fonction des rapports de force. Cela ne fait pas une politique cohérente. Aujourd’hui, il y a un progrès puisque le ministère garde les transports mais gagne le logement. C’est plus cohérent. J’aurais souhaité qu’il ait également l’alimentation.
> Lire aussi  « Fiers » du travail accompli, les citoyens de la convention pour le climat adoptent leur rapport final
Qu’avez-vous pensé de l’accueil fait par Emmanuel Macron aux propositions de la convention, le 29 juin, et de ses trois « jokers », c’est-à-dire la possibilité pour lui de ne pas reprendre certaines mesures ?
Trois sur 149, cela fait 2 % de refus. Donc le contrat moral est respecté pour plus de 95 % des mesures de la convention [Emmanuel Macron s’était engagé à transmettre « sans filtre » les propositions « claires et précises »]. Ces jokers n’ont surpris personne. En janvier, quand il est venu devant les citoyens, il avait ouvert cette possibilité de dire non à des choses qu’il aurait jugées opposées à ses convictions politiques, comme la taxe de 4 % sur les dividendes pour financer la transition écologique. Un deuxième joker a soulagé tout le monde, celui sur la limitation à 110 km/h sur les autoroutes. Il a enlevé un caillou dans la chaussure de la convention.
Le mandat de départ appelait les 150 citoyens dans deux directions. Celle de l’ambition, de la réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre dans la décennie. Et celle de la recherche du consensus, dans un esprit de justice sociale, afin que personne ne soit victime de cette transition. Ils ont donc été tiraillés constamment, et sainement, entre la radicalité de l’ambition et la recherche du consensus. Les 110 km/h en sont l’illustration. Ils en ont beaucoup discuté. Ne trouvant pas de chemin d’incitation, qui aurait moins affecté la liberté individuelle, ils ont décidé de prendre la voie de l’obligation, en étant parfaitement conscients du risque.
> Lire aussi  Environnement : Emmanuel Macron propose deux référendums
La crise économique ne va-t-elle pas reléguer ces préoccupations écologiques au second plan, y compris en termes financiers ?
On a tous été habités par cette peur. En même temps, il se passe quelque chose de nouveau. Contrairement à 2008, où on a fait de la relance « brune », en stimulant les secteurs très carbonés pour créer de l’activité économique à très court terme, j’ai le sentiment qu’aujourd’hui l’impératif écologique va cohabiter avec l’impératif économique. Les municipales nous ont envoyé un signe, les enquêtes d’opinion le montrent aussi. Certaines politiques présentent de forts cobénéfices (écologiques, économiques, sanitaires), comme la rénovation des bâtiments. Ou encore le remplacement des voitures thermiques par des véhicules électriques.
Pensez-vous que la convention citoyenne soit restée une « petite France », alors que ses membres ont voté à 80 % ou 90 % la plupart des mesures, ce qui ne représente pas vraiment une société française plus clivée ?
D’abord, je veux répondre sur le fait qu’il y aurait un biais dans la sélection des conventionnels, qu’on aurait recruté des « Khmers verts »… Oui, comme on ne peut rien imposer aux personnes tirées au sort, le volontariat sélectionne des personnes un peu plus sensibles aux questions écologiques, mais un peu plus seulement. Et quand vous regardez certains grands choix de la convention, cela contraste fortement avec les débats habituels des militants écologistes. Par exemple, l’absence de mesure sur le nucléaire ou sur la taxe carbone.
De fait, les gens qui viennent dans ce type d’exercice ne sont pas des militants. Ils ont beaucoup changé d’avis, ils ont été affectés par les informations qu’ils ont reçues, par les débats, les auditions. Ils ont pris conscience du phénomène. Et heureusement qu’ils ont changé d’avis, car sinon ce n’était pas la peine d’organiser tout cela, on aurait pu se contenter d’un sondage. Alors oui, ils restent représentatifs de ce que des citoyens à l’image de notre pays peuvent construire quand ils ont le temps de s’informer et de délibérer.
Donc, si on organisait le débat, si l’on informait mieux la société, on aurait un large consensus sur les propositions écologiques ?
Je le crois. Que les propositions ne fassent pas toujours consensus dans la société, c’est normal. Mais ce qui ne l’est pas, c’est que l’on n’arrive pas à organiser dans la société un débat public de qualité. Nous avons un espace public largement nécrosé, incapable de mettre en scène des controverses utiles et nécessaires. Nous avons voulu une convention avec les portes et les fenêtres ouvertes. Pour que tout ce qui se passe dans ses murs puisse résonner à l’extérieur. Mais cela ne suffit pas. Pour les conventions futures, il faut que la société civile puisse débattre en même temps, qu’il y ait un festival « on » et un festival « off », d’une certaine manière.
Au-delà de la démocratie participative, qu’est-ce que ces propositions apportent de plus, sur le fond, que ce que les ONG disent depuis vingt ans ?
La valeur ajoutée de cet exercice, c’est que les propositions, même si elles ne sont pas toujours nouvelles, ont l’assentiment de gens qui ne sont pas des militants, qui sont à l’image du pays. La convention a démontré que lorsqu’ils prennent le temps de s’informer, des citoyens tirés au sort arrivent à ces conclusions-là. C’est ça, d’ailleurs, qui embarrasse les conservateurs.
Que pensez-vous de l’idée d’aller au référendum sur certaines des propositions des citoyens ?
J’y suis favorable si cela ne se transforme pas en plébiscite ou contre-plébiscite à l’égard du président, et si l’on prend le temps d’un débat collectif. Sur les questions écologiques, on a besoin que le peuple marque clairement sa préférence.
> Lire aussi  Le référendum sur l’environnement proposé par Macron, procédure inédite et risquée
De nombreuses critiques ont porté sur le rôle joué par les experts, le manque de transparence du processus. Ceux-ci ont-ils influencé les citoyens ?
Il a été demandé aux citoyens de se saisir d’un domaine ayant une très forte densité scientifique, la lutte contre le changement climatique, qui nécessite beaucoup d’informations et une formation technique et scientifique. On a demandé aux conventionnels de définir une politique, de donner à leurs mesures la forme de propositions de lois et de règlements. En cela, l’exercice est inédit et diffère de conventions citoyennes ou de jurys citoyens dans d’autres pays, qui ont dû répondre à des questions sectorielles ou trancher des controverses, comme, par exemple, le droit à l’avortement en Irlande. Si on n’était pas allés dans la zone de risque, au cœur de la difficulté, on aurait juste abouti à une dissertation générale et floue.
Bien sûr, nous étions conscients du risque d’emprise des experts sur les citoyens. C’est pour cela que nous avons mis en place des garde-fous. En ce qui concerne les 130 experts auditionnés, nous avons veillé à leur pluralisme : il y avait par exemple autant d’entreprises que d’ONG. On a également organisé une vingtaine de débats contradictoires, comme par exemple entre le président du conseil de surveillance de PSA et une figure des « gilets jaunes ».
Le groupe d’appui, une quinzaine d’experts avec des compétences disciplinaires variées, qui ont été au contact régulier des citoyens, a vu son travail encadré par des mandats délivrés par les citoyens eux-mêmes, contrôlés par le comité de gouvernance et les garants. Enfin, une vingtaine de fact-checkeurs du monde académique ont répondu aux questions des citoyens, et ont parfois servi de contre-pouvoir interne quand il leur était demandé de vérifier les affirmations d’un expert auditionné.
Les citoyens ont peu abordé le financement de leurs mesures, la taxe carbone ou encore le modèle énergétique, et ils n’ont rien dit sur le nucléaire. Jugez-vous que ce sont des angles morts ?
Au début, je pensais qu’on n’y arriverait pas : faire des propositions concrètes, transcrites, sur l’ensemble des sujets, tout ça en quatre mois [la convention devait à l’origine rendre ses travaux fin janvier], cela ne s’était jamais fait nulle part. On y est finalement arrivés. Néanmoins, on a manqué de temps pour le financement, un dossier sur lequel on aurait pu aller plus loin.
> Lire aussi  Combien coûteraient les propositions de la convention citoyenne pour le climat ?
Sur la taxe carbone et le nucléaire, ce n’est pas que les citoyens n’en ont pas parlé, mais ils ont pris des chemins inattendus. Sur la taxe carbone, ils ne voulaient pas être les instruments de la réhabilitation politique d’un outil qui avait plongé la société dans un grand trouble. En outre, ils ont considéré que cette taxe n’était pas juste ; or on leur demandait de travailler dans un esprit de justice sociale. Néanmoins, ils n’ont pas renoncé au signal-prix, qui est au cœur de la taxe carbone : ils veulent par exemple augmenter l’écocontribution sur l’aérien et ils défendent l’idée d’une taxe carbone européenne.
Les citoyens ont également préféré ne pas ouvrir un énième débat passionnel sur le nucléaire, considérant que ce n’est pas un problème pour le climat. Et effectivement, ils ont peu abordé le modèle énergétique, ils sont entrés dans le sujet par les usages, par la demande. C’est aussi l’originalité de ce travail : ne pas avoir épousé à chaque fois les grilles et les codes des experts et de la technocratie d’Etat.
Etes-vous favorable à l’organisation de nouvelles conventions et sur quels sujets ?
J’y suis favorable, mais à certaines conditions. Il ne faut pas institutionnaliser trop vite ce type d’exercice, qui a besoin d’être rodé et complété. On a besoin de poser des principes généraux : indépendance du comité de gouvernance, engagement du commanditaire (à l’image du fameux « sans filtre » du président de la République), pluralisme des apports d’expertise, transparence de l’exercice. Je pense qu’il serait bon de les transcrire dans la loi afin qu’en cas de contestation, les juges aient une base pour se prononcer. Enfin, il faut arrêter de noyer l’exercice des conventions dans le grand bain des « consultations publiques ». Il faut faire une place singulière à cet objet, qui est une forme de démocratie représentative d’un nouveau type.
De futures conventions pourraient porter sur des sujets un peu différents, comme par exemple la question de la relation entre la police et la population, ou comment être résilients face à une prochaine catastrophe.
> Lire aussi  Laurence Tubiana : « Je crois davantage aux mobilisations citoyennes qu’à un casting gouvernemental »
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/13/thierry-pech-la-convention-citoyenne-pour-le-climat-a-ete-tiraillee-entre-la-radicalite-de-l-ambition-et-la-recherche-du-consensus_6046015_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/13/thierry-pech-la-convention-citoyenne-pour-le-climat-a-ete-tiraillee-entre-la-radicalite-de-l-ambition-et-la-recherche-du-consensus_6046015_3232.html>>
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8- Pollution de l’air : le Conseil d'État presse le gouvernement d’agir sous peine de payer 10 millions d'euros par semestre, Novethic, 13/07/20
Marina Fabre

10 millions d'euros par semestre. C'est la somme que devra payer l'État si, dans six mois, il n'a toujours pas réduit la pollution de l'air dans huit zones de l'Hexagone. La plus haute juridiction administrative française avait déjà ordonné au gouvernement, il y a trois ans, de prendre les mesures nécessaires. Cette somme record, liée à l'urgence de la situation, sera versée à des associations si le gouvernement ne réagit pas mais la nouvelle ministre Barbara Pompili promet d'agir. 
La pression s’accentue un peu plus sur le gouvernement et la nouvelle ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili. Alors que la semaine dernière, le Haut conseil pour le climat avait déjà torpillé la politique climatique de la France, l’estimant insuffisante pour atteindre la neutralité carbone en 2050, c’est cette fois au Conseil d’État d’enfoncer le clou. 
Le 10 juillet, la plus haute juridiction administrative a ordonné au gouvernement de prendre des mesures pour réduire la pollution de l'air dans plusieurs villes et régions, sous peine d'une astreinte de 10 millions d'euros par semestre de retard. Cette astreinte est le montant "le plus élevé" jamais imposé "pour contraindre l'État à exécuter une décision prise par le juge administratif", a précisé dans un communiqué le Conseil d'État. 
"C'est une décision historique (...) pour sanctionner l'inaction du gouvernement français face aux impacts de la pollution de l'air. Sous la contrainte d'une sanction financière représentant 54 000 euros par jour, le nouveau gouvernement devra donc prendre des mesures urgentes et crédibles dans les six prochains mois", a réagi l'avocat des associations et personnes requérantes, Maître Louis Cofflard. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/pollution-de-l-air-le-conseil-d-etat-presse-le-gouvernement-d-agir-avec-une-astreinte-record-de-10-millions-d-euros-par-semestre-148782.html <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/pollution-de-l-air-le-conseil-d-etat-presse-le-gouvernement-d-agir-avec-une-astreinte-record-de-10-millions-d-euros-par-semestre-148782.html>>
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9- D'ici 2025, l'atmosphère pourrait atteindre un pic de CO2 jamais vu en 3,3 millions d'années, Futura-sciences, 14/07/20
Éléonore Solé, Rédactrice scientifique

Les concentrations de CO2 atmosphériques ont grandement varié au cours des derniers millions d'années. Et les scientifiques ne cessent de se pencher sur cette information pour prédire du mieux possible les évolutions de notre climat, soumis à des taux croissants de gaz à effet de serre. En étudiant des coquilles fossilisées, une équipe de chercheurs suggère que nous sommes sur le point de battre un nouveau record.
Afin de mieux prédire les évolutions du climat, rien ne vaut un plongeon dans le passé. Pour cela, des chercheurs ont scruté des fossiles à la recherche de bore. Et ils en ont déduit que d'ici 2025, l'atmosphère contiendra un niveau de CO2 jamais atteint au cours des 3,3 derniers millions d'années. Leur étude est parue dans Scientific Reports.
Ces scientifiques ne se sont pas penchés sur n'importe quels fossiles, mais sur des foraminifères. Des organismes généralement longs de moins d'un millimètre, qui peuplent la Terre depuis des centaines de millions d'années. Petit à petit, ces foraminifères s'accumulent sur le fond marin. Or, la composition isotopique du bore contenu dans leur coquille varie en fonction du pH de l'eau de mer. Et ce pH est étroitement relié au niveau de CO2 atmosphérique. En bref, le taux de CO2 dans l'atmosphère peut être retracé sur plusieurs millions d'années, grâce à l'étude du bore de minuscules fossiles !
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-ici-2025-atmosphere-pourrait-atteindre-pic-co2-jamais-vu-33-millions-annees-77457/ <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-ici-2025-atmosphere-pourrait-atteindre-pic-co2-jamais-vu-33-millions-annees-77457/>>
En savoir plus :
> Atmospheric CO2 during the Mid-Piacenzian Warm Period and the M2 glaciation <https://www.nature.com/articles/s41598-020-67154-8>, Nature, Scientific Reports, 09/07/20
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10- Le Texas va connaître ses sécheresses les plus extrêmes depuis un millénaire, Daily Geek Show, 14/07/20
Yann Contegat - Source : Phys.org <https://phys.org/news/2020-07-texas-driest-conditions-years.html>

Une diminution de l’approvisionnement en eau pour une grande partie de l’État est aussi à prévoir
Ces nouvelles recherches montrent que le climat futur du Texas sera caractérisé par des étés plus secs et une diminution globale de l’approvisionnement en eau pour une grande partie de l’État d’ici la fin du 21e siècle. Ce qui se traduira probablement par les conditions les plus arides qu’il ait enregistrées depuis un millénaire.
Des sécheresses extrêmes et récurrentes d’ici 2100
Dans le cadre de ces travaux récemment présentés dans la revue Earth’s Future, des chercheurs américains se sont appuyés sur les modèles climatiques les plus avancés afin d’estimer l’ampleur des vagues de sécheresse qui frapperont le Texas au cours des prochaines décennies, et de fournir des informations pertinentes aux différents secteurs qui se retrouveront les plus impactés (production agricole, gestion de l’eau…). Ce qui les a menés à un constat implacable : le Texas devient de plus en plus chaud et sec, et des actions immédiates sont indispensables.
> Lire aussi Triste record : nos déchets électroniques ont dépassé les 53 millions de tonnes l’année dernière
Les données ont montré que le Texas était beaucoup plus humide il y a 10 à 15 000 ans, au sortir de la dernière période glaciaire. Depuis, le climat s’est globalement révélé similaire à celui que l’État connait actuellement, à l’exception de quelques périodes plus humides et plus sèches, avec notamment des sécheresses extrêmes (appelées « méga-sécheresses ») s’étant étalées sur quelques décennies au cours du dernier millénaire. Et selon les auteurs de l’étude, il s’agit vraisemblablement du scénario que devrait connaître le Texas d’ici la fin du siècle.
« Notre étude montre que les conditions plus sèches attendues dans la seconde moitié du 21e siècle pourraient être plus sèches encore que n’importe laquelle des méga-sécheresses antérieures », a déclaré John Nielsen-Gammon, professeur à l’université du Texas ayant supervisé ces recherches, ajoutant que les plans de conservation de l’eau actuels étaient « largement insuffisants ».
>> Suite à lire à :
<https://dailygeekshow.com/texas-secheresse-rechauffement/ <https://dailygeekshow.com/texas-secheresse-rechauffement/>>
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11- Les émissions de méthane en forte hausse sur la planète, Sciences & Avenir, 15/07/20, 00h00
Loïc Chauveau

Le bilan quadriennal du deuxième gaz à effet de serre derrière le CO2 montre un fort accroissement des émissions de méthane. La combustion d’énergie fossile et l’agriculture sont dénoncées.
Les émissions de méthane ne vont pas du tout dans le bon sens climatique. C'est le constat effectué par l'équipe internationale pilotée par le laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE, CEA/CNRS/UVSQ) qui vient de publier son bilan quadriennal de ce puissant gaz à effet de serre dans Environmental research letters. "Après avoir augmenté à un rythme de dix parties par milliard (ppb) par an des années 1980 à 2000, nous avons constaté une stagnation entre 2000 et 2006 puis une reprise d'une hausse de dix ppb par an de 2006 à 2017", détaille Marielle Saunois, enseignante-chercheuse au LSCE. L'étude incrimine une augmentation des émissions humaines à égalité entre les énergies fossiles et l'agriculture et les déchets.
60% des émissions de méthane proviennent des activités humaines, 40% de sources naturelles comme les zones humides, les lacs et rivières et des animaux comme les termites. Avec 30% des émissions anthropiques, l'agriculture/élevage est le premier poste d'émissions à travers les rots des vaches et la décomposition par les bactéries des déchets végétaux. Avec 22%, les fuites lors de l'extraction du pétrole et du gaz naturel quand les puits ne sont pas équipés de torchères pour brûler les gaz émis au cours de l'extraction arrivent en second. Les gaz de schistes sont notamment de gros émetteurs comme le montrent un nombre croissant d'études scientifiques. Arrivent ensuite les 11% provenant de l'exploitation du minerai de charbon (le grisou). Enfin, 8% émanent de la culture du riz et 8% des feux de biomasse et de la consommation de biofuel.
>> Suite à lire à :
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/les-emissions-de-methane-en-forte-hausse-sur-la-planete_145923 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/les-emissions-de-methane-en-forte-hausse-sur-la-planete_145923>>
Sur le même sujet : 
> Les émissions mondiales de méthane ont atteint les niveaux les plus élevés jamais enregistrés, Le Monde, 15/07/20, 12h21
Audrey Garric 
Cette hausse, qui mène la planète vers un fort réchauffement, est majoritairement due aux énergies fossiles, à l’agriculture et aux déchets. L’Europe est la seule région qui parvient à diminuer ses émissions. 
Pour illustrer l’ampleur de nos émissions, des scientifiques ont, l’an passé, utilisé l’image d’un seau. Au fil des ans, il se remplit de dioxyde de carbone (CO2) jusqu’à, en 2019, s’approcher dangereusement du bord.
Mais il manquait une donnée : le méthane (CH4), qui ferait en réalité déborder le récipient. Car les émissions du deuxième gaz à effet de serre en termes d’abondance ont augmenté de 9 % entre la période de référence 2000-2006 et 2017, pour atteindre les niveaux les plus élevés jamais enregistrés, selon le deuxième bilan mondial du méthane publié mercredi 15 juillet par près de 90 scientifiques de plus de quinze pays, réunis dans le consortium Global Carbon Project (GCP). De quoi miner les objectifs de l’accord de Paris et conduire la planète vers un fort réchauffement – entre 3 °C et 4 °C d’ici la fin du siècle.
La principale cause du dérèglement climatique reste le CO2, issu essentiellement de la combustion du pétrole, du gaz et du charbon, et dont les émissions continuent à augmenter. Mais le méthane est responsable de 23 % du réchauffement depuis l’ère préindustrielle. De fait, s’il est moins abondant et perdure moins longtemps dans l’atmosphère (autour de neuf ans), son potentiel de réchauffement est bien plus élevé : vingt-huit fois plus sur un horizon de cent ans et 86 fois plus sur vingt ans.
> Lire aussi  La mystérieuse et inquiétante flambée des émissions de méthane
Selon les calculs du GCP, publiés dans les revues Environmental Research Letters et Earth System Science Data, les émissions de méthane se sont élevées à près de 600 millions de tonnes en 2017, soit 50 millions de plus que durant la période 2000-2006, au cours de laquelle les concentrations de CH4 étaient stables dans l’atmosphère.
Conséquence : les concentrations de méthane augmentent depuis 2007, avec une forte accélération à partir de 2014 et des records de croissance annuelle en 2018 et en 2019. Finalement, la concentration de CH4 atmosphérique a plus que doublé depuis l’ère préindustrielle, passant de 730 parties par milliard (ppb) en 1750 à 1 875 ppb en 2019, un taux inégalé depuis au moins 800 000 ans.
Afrique, Asie du Sud et Chine en tête
« Cette hausse est majoritairement due à l’augmentation des émissions anthropiques (imputables à l’homme), avec une répartition équitable entre le secteur des énergies fossiles et le secteur de l’agriculture et des déchets », détaille Marielle Saunois, enseignante-chercheuse au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement et coordinatrice de l’étude.
Les émissions de méthane sont à 60 % liées aux activités humaines. Ces rejets anthropiques proviennent à 30 % de la gestion des troupeaux – fermentation lors du processus de digestion des animaux et du stockage et de l’épandage du fumier –, à 22 % de l’exploitation du gaz et du pétrole − en raison des fuites lors de leur extraction, exploitation ou distribution −, à 18 % de la gestion des déchets solides et liquides − notamment les décharges à ciel ouvert dans lesquelles de la matière organique se décompose −, ainsi que de l’extraction du charbon, des feux de forêt et de la culture du riz.
> Lire aussi  Climat : l’administration Trump veut abroger des régulations sur les fuites de méthane
Les 40 % d’émissions restantes sont d’origine naturelle, et sont issues des zones humides essentiellement, mais aussi des lacs ou des rivières, dans lesquels des bactéries méthanogènes (qui produisent du méthane) dégradent de la matière organique dans un milieu sans oxygène.
Pour ne pas aggraver le dérèglement climatique, les émissions anthropiques et naturelles devraient être compensées par les puits de méthane : les sols, dans lesquels des bactéries méthanotrophes (qui se nourrissent de méthane) captent ce gaz, et l’atmosphère, qui en dégrade une partie sous l’action du radical hydroxyle. Mais le bilan mondial publié mercredi montre un déséquilibre, les émissions dépassant de 20 millions de tonnes, en 2017, la capacité des puits. Une quantité qui s’ajoute donc chaque année au stock déjà présent dans l’atmosphère.
Selon le GCP, 60 % de l’augmentation des émissions de méthane proviennent des régions tropicales, et le reste des latitudes moyennes. Les trois régions ou pays principalement responsables de cette hausse sont l’Afrique, l’Asie du Sud (du fait de l’agriculture) et la Chine (en raison de l’exploitation des énergies fossiles), avec chacun une augmentation de 10 millions à 15 millions de tonnes (Mt). L’Amérique du Nord contribue à hauteur d’environ 5 Mt à 7 Mt, dont 4 Mt à 5 Mt pour les Etats-Unis (en raison de l’exploitation du gaz de schiste).
Fonte du pergélisol
L’Europe est la seule région du monde où les émissions ont diminué : entre – 4 Mt et – 2 Mt. « Cette décroissance est liée majoritairement à la baisse de la taille des cheptels, à une meilleure gestion des déchets et à la réduction de l’exploitation du charbon », explique Marielle Saunois.
Les modèles prédisent des émissions de méthane plus importantes au cours du XXIe siècle en raison de la fonte du pergélisol, ces sols gelés des hautes latitudes qui renferment de grandes quantités de carbone qu’ils pourraient libérer dans l’atmosphère. Mais, pour l’instant, les observations ne montrent pas de hausse des émissions de CH4 dans ces régions.
> Lire aussi  Chaleurs extrêmes et feux de forêt : à l’avant-poste du changement climatique, la Sibérie suffoque
Restent, dans ces travaux, de fortes incertitudes, liées à la myriade de sources individuelles relâchant du méthane, difficiles à recenser et à quantifier. Les fuites liées à la production et à l’exploitation des énergies fossiles, ainsi que les rejets des bovins, s’avèrent également complexes à estimer. « Ces incertitudes ne doivent pas nous faire oublier que nous sommes les moteurs de la hausse à long terme des concentrations de méthane », rappelle Alexander Turner, chercheur à l’université de Californie, à Berkeley, qui n’a pas participé à l’étude.
Surtout, elles ne doivent pas empêcher de réduire rapidement les émissions de méthane. « Comme ce gaz a une courte durée de vie dans l’atmosphère, nous verrions des avantages climatiques rapides dans notre lutte pour atteindre la neutralité carbone », indique, dans un communiqué, Ben Poulter, scientifique au Goddard Space Flight Center de la NASA.
« Si on veut rester sous la barre des 2 °C, et répondre à l’accord de Paris, il ne faut pas se contenter de limiter les émissions de dioxyde de carbone, il faut aussi s’attaquer à celles de méthane », abonde Marielle Saunois. Les technologies existent, rappelle-t-elle, pour limiter les fuites des exploitations pétrolières et gazières, notamment à l’aide de nouveaux satellites, pour introduire des changements dans l’alimentation du bétail, valoriser le fumier, ou encore restaurer les zones humides.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/15/les-emissions-mondiales-de-methane-ont-atteint-les-niveaux-les-plus-eleves-jamais-enregistres_6046188_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/15/les-emissions-mondiales-de-methane-ont-atteint-les-niveaux-les-plus-eleves-jamais-enregistres_6046188_3244.html>>
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12- Indonésie : le bilan des inondations grimpe à 21 morts, AFP, 15/07/20, 19:00

Les inondations qui ravagent depuis lundi l'île indonésienne de Célèbes ont fait au moins 21 morts, ont annoncé mercredi les autorités locales.
Six nouveaux corps dont celui d'un enfant ont été découverts depuis le bilan de la veille, qui faisait état de 15 morts. 
"Le nombre de personnes disparues pourrait augmenter puisque plusieurs villages n'ont pas fourni de données exactes sur leurs résidents disparus", a expliqué Muhammad Rizal, un dirigeant de l'agence locale chargée des catastrophes naturelles.
En début de semaine, des pluies torrentielles ont fait sortir trois cours d'eau de leur lit. Des centaines de maisons, de bâtiments publics et de bureaux du gouvernement sont désormais recouverts de boue charriée par les inondations.
Mercredi, près de 1.600 personnes se réfugiaient dans des abris temporaires, selon l'agence.
"Nous étions en train de dormir quand les inondations ont brutalement frappé notre maison, à trois reprises. La troisième fois, elle s'est effondrée", a raconté à l'AFP Putri Nirmala Pakaya.
Cette mère de famille dont la fille de trois ans est portée disparue a imploré les autorités de l'aider à retrouver son enfant, arraché des bras de son père par la violence de la crue.
Avec son mari et son fils de cinq ans, elle a survécu aux inondations, mais s'est fracturé la jambe. 
La région du Luwu du Nord est propice à ce genre de catastrophes naturelles, a indiqué à l'AFP Adi Maulana, géologue à l'université de Hasanuddin (sud de l'île de Célèbes).
"La distance entre les plaines et les montagnes est très faible. Donc si la zone en amont n'est pas bien conservée, des inondations se produiront à chaque saison des pluies", a détaillé l'universitaire.
En début d'année, des pluies torrentielles avaient provoqué des inondations dans lesquelles près de 70 personnes avaient péri à Jakarta et alentours, sur l'île de Java. Il s'agissait des inondations les plus meurtrières depuis 2013 dans la région de Jakarta
<https://www.geo.fr/environnement/indonesie-le-bilan-des-inondations-grimpe-a-21-morts-201281 <https://www.geo.fr/environnement/indonesie-le-bilan-des-inondations-grimpe-a-21-morts-201281>>
Sur les même sujet : 
> Asie du Sud : plus de cent morts de la mousson ces derniers jours <https://www.geo.fr/environnement/asie-du-sud-plus-de-cent-morts-de-la-mousson-ces-derniers-jours-201288>, AFP, 16/07/20, 14:00
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13- Gironde : la dune du Pilat a perdu près de quatre mètres en son sommet, AFP, 16/07/20, 14:00

La Dune du Pilat, plus haute dune de sable d'Europe située à l'entrée du Bassin d'Arcachon, en Gironde, a perdu près de quatre mètres en un an en son point culminant, a indiqué jeudi l'Observatoire de la Côte Aquitaine.
Elle culminait à 102,5 m à la mi-mai, quand a été effectuée une série de relevés annuels, soit une perte de 3,9 mètres par rapport à 2019. Il s'agit de son altitude mesurée la plus basse depuis 2009, année de début des études.
"Cette année, la succession de forts coups de vent durant l'automne et l'hiver aurait contribué à entraîner une forte migration de la crête de la Dune vers l'est", pouvant atteindre jusqu'à 50 mètres de distance, assure l'OCA, chargé du suivi des risques côtiers sur 230 km de littoral.
Ces déplacements, qui s'accompagnent de la perte d'altitude mesurée, sont une évolution "remarquable" mais "conforme à la tendance générale, observée depuis quelques années, d'un étalement progressif de la dune vers la forêt".
"La crête de la dune recule lentement mais sûrement dans les terres, une partie de la forêt est ensevelie tout doucement", a expliqué à l'AFP le coprésident de l'OCA, Vital Baude, également délégué au littoral de la Région Nouvelle-Aquitaine.
"Les campings et la route départementale 218 peuvent être menacés et cela peut avoir des conséquences économiques. Il faut donc surveiller."
La dune, site naturel mouvant de près de 3 km de long et de plus de 600 m de large, voit ses mensurations varier au fil des ans : elle avait par exemple déjà connu une perte de sable de 3,9 m en son point culminant entre 2017 (110,5 m) et 2018 (106,6 m).
Les relevés de l'OCA montrent par ailleurs que "l'érosion chronique" du secteur nord de la dune se poursuit, avec un recul du trait de côte d'un peu plus de 5 mètres par rapport à 2019, soit un mètre de plus que la moyenne observée depuis 2009.
Le trait de côte au niveau des parties centrales et sud de la dune reste toutefois "plutôt stable" selon l'OCA, avec même une avancée du sable vers la mer à certains endroits.
<https://www.geo.fr/environnement/gironde-la-dune-du-pilat-a-perdu-pres-de-quatre-metres-en-son-sommet-201289 <https://www.geo.fr/environnement/gironde-la-dune-du-pilat-a-perdu-pres-de-quatre-metres-en-son-sommet-201289>>
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14- La Moselle placée en alerte à la sécheresse, France info avec AFP, 17/07/20, 16:58

La décision a été prise quelques jours après que Météo-France a indiqué que les sols se sont "nettement asséchés sur une large moitié nord et est du pays" ces trois derniers mois.
La préfecture de la Moselle a placé vendredi 17 juillet le département en niveau d'alerte à la sécheresse, déclenchant des mesures de restriction des usages de l'eau. "Les conditions estivales observées depuis plusieurs semaines, associées à un déficit pluviométrique depuis le printemps, ont entraîné une baisse générale des débits de tous les cours d'eau sur l'ensemble du département de la Moselle", prévient la préfecture sur son site internet.
A compter de vendredi, il est donc interdit, entre autres, d'arroser les potagers, pelouses et espaces verts publics ou privés entre 11 heures et 18 heures, de remplir les piscines privées et de laver son véhicule hors des stations professionnelles équipées d'un dispositif de recyclage de l'eau.
L'irrigation agricole est également proscrite aux mêmes heures et les agriculteurs doivent observer deux jours par semaine sans prélèvement, ou réduire de 15 à 30% les volumes d'eau prélevés par semaine.
Les sols "extrêmement secs" de la Normandie au Grand-Est
Début juillet, Météo-France avait indiqué que, sur les trois derniers mois, les sols s'étaient "nettement asséchés sur une large moitié nord et est du pays". Les sols étaient alors qualifiés d'"extrêmement secs" de la Haute-Normandie aux Hauts-de-France et jusqu'au Grand Est.
En 2019, la France avait connu un épisode de sécheresse exceptionnel, avec 88 départements en alerte ou soumis à des restrictions. Pour 2020, Météo-France anticipe un été encore plus chaud et plus sec que la normale.
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/secheresse/la-moselle-placee-en-alerte-a-la-secheresse_4048197.html <https://www.francetvinfo.fr/meteo/secheresse/la-moselle-placee-en-alerte-a-la-secheresse_4048197.html>>
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15- Le réchauffement climatique rend 600 fois plus probable les vagues de chaleur comme en Sibérie !, Futura-sciences, 18/07/20
Nathalie Mayer, journaliste

Le permafrost fond. La forêt est en feu. Des papillons ravageurs envahissent la région. La Sibérie subit de plein fouet les conséquences d'une incroyable vague de chaleur qui dure depuis six mois maintenant. Des chercheurs de plusieurs universités nous apprennent aujourd'hui que si la situation a ainsi dégénéré, c'est bien à cause du réchauffement climatique. 
Le 20 juin 2020, du côté de la station de Verkhoyansk, dans le nord de la Sibérie orientale, le mercure est monté jusqu'à 38 °C. Un record absolu à pareille latitude -- si la mesure est confirmée  ! Plus largement, la région a connu, entre janvier et juin derniers, des températures de +5 °C au-dessus des moyennes de la période 1981-2010. Et même de +10 °C au-dessus des normales pour le seul mois de juin. Une vague de chaleur prolongée sur laquelle se sont penchés des chercheurs de plusieurs universités. Leur conclusion est sans appel : sans réchauffement climatique, un tel événement climatique apparait très improbable.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-rechauffement-climatique-rend-600-fois-plus-probable-vagues-chaleur-comme-siberie-82008/ <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-rechauffement-climatique-rend-600-fois-plus-probable-vagues-chaleur-comme-siberie-82008/>>
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16- La banquise Arctique accélère son déclin, Blog Sciences, 20/07/20
Sylvestre Huet

L’année 2020 va marquer une nouvelle étape dans le déclin estival de la banquise arctique. Boostée par les températures très élevés qui règnent en Sibérie depuis le printemps, la glace de mer fond à une vitesse accélérée, elle est partie pour battre les records précédents.
La surveillance quotidienne par satellite de la surface de la banquise révèle un océan arctique où les navires vont pouvoir naviguer sans aucune crainte cet été le long des côtes sibériennes, déjà totalement libres de glaces.
Durant la première semaine de juillet, l’extension de la banquise (définie comme au moins 15% de la surface de l’eau englacée) a diminué au rythme de 146 000 kilomètres carrés par jour, presque deux fois plus vite que la moyenne de cette période de l’année mesurée entre 1981 et 2010.
La rétraction estivale de la banquise faisait partie des prévisions des climatologues, en réaction au réchauffement de la planète sous l’effet de nos émissions massives de gaz à effet de serre. Toutefois, elle s’opère à un rythme nettement plus rapide que les prévisions initiales, fondées sur des modélisations qui avaient sous-estimé l’effet de la fragmentation de la banquise. Cette rétraction en surface se double d’une diminution drastique de l’épaisseur de la banquise et de la quasi disparition des glaces de plus de 4 ans. Cette diminution d’épaisseur contribue également à accélérer la fonte lors de l’été et à l’évacuation des blocs de glace vers l’Atlantique par les courants marins.
En revanche, la fonte de la calotte glaciaire du Groenland est certes au-dessus de la moyenne des années 1981/2010 mais pas particulièrement cette année, du moins pour ce mi-été, montrent les observations par satellites :
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/blog/huet/2020/07/20/la-banquise-arctique-accelere-son-declin/ <https://www.lemonde.fr/blog/huet/2020/07/20/la-banquise-arctique-accelere-son-declin/>>
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En audio
17- Changement climatique, la fin du déni en Australie, France Inter, Je reviens du monde d’avant, 19/07/20, samedi et dimanche à 17h
Giv Anquetil

Après les incendies qui ont ravagé la faune et le flore du pays l'année dernière, les australiens sont de plus en plus nombreux à s'engager dans la lutte contre les changements climatiques, quitte à repenser leur manière de vivre, de consommer et de produire.
La dernière saison des méga-feux a marqué un brutal réveil environnemental pour ce pays riche, toujours dans le peloton de tête des nations qui émettent le plus de CO2 par habitant qui, avec une classe politique et une presse majoritairement climato-sceptiques, se retrouve soudain en première ligne des changements climatiques. 
Beaucoup d’Aussies ont la gueule de bois et des cendres dans la bouche, mais de plus en plus décident de s’engager pour sauver ce qui reste.
> Emission (53 min) à réécouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/je-reviens-du-monde-d-avant/je-reviens-du-monde-d-avant-19-juillet-2020 <https://www.franceinter.fr/emissions/je-reviens-du-monde-d-avant/je-reviens-du-monde-d-avant-19-juillet-2020>>
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En images
18- Vidéo Plan B. Menacés par le changement climatique, des vignerons à la recherche de cépages oubliés, Le Monde, 13/07/20, 09h44
Simon Lesage 

Dans les Pyrénées, le vignoble Plaimont fait renaître d’anciens cépages pour contrer les effets négatifs du réchauffement climatique sur leurs vins. 
Le réchauffement climatique tend à altérer la qualité de certains vins. Car qui dit augmentation des températures dit augmentation du sucre présent dans les raisins et, par extension, du taux d’alcool une fois dans la bouteille.
Alors, pour ne pas disparaître du marché, les vignobles concernés ont dû s’adapter. A Plaimont, dans les Pyrénées, les viticulteurs ont ainsi trouvé une solution : ils replantent d’anciens cépages, abandonnés il y a parfois plus d’un siècle. Car ces vignes, peu adaptées aux conditions climatiques de l’époque, sont aujourd’hui en adéquation avec la hausse des températures.
> Vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/videos/article/2020/07/13/menaces-par-le-changement-climatique-des-vignerons-a-la-recherche-de-cepages-oublies_6046044_1669088.html <https://www.lemonde.fr/videos/article/2020/07/13/menaces-par-le-changement-climatique-des-vignerons-a-la-recherche-de-cepages-oublies_6046044_1669088.html>>
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19- [La vidéo des solutions] Greenly, l'application qui mesure l'impact carbone de vos achats, Novethic, 16/07/20
Marina Fabre

La startup Greenly propose une application qui permet aux citoyens de connaître leur budget carbone en fonction de leurs dépenses. Restaurant, essence, sport,... l'application calcule vos émissions de CO2 en se synchronisant à vos données bancaires. Une manière de mieux gérer son empreinte carbone en réalisant des efforts sur les dépenses les plus polluantes. 
Et si, en plus de connaître le coût financier de vos achats lors de vos courses, vous étiez informé de leur empreinte carbone ? C’est l’idée de Greenly, une application gratuite lancée en octobre dernier. "Le but est de réconcilier la prise de conscience des citoyens sur le fait que le réchauffement climatique est un problème majeur pour notre époque et notre génération et le fait qu’au quotidien, on n’a pas tellement d’outils pour essayer d’être acteur dans cette lutte contre le changement climatique", explique le cofondateur, Alexis Normand. 
Le concept est simple : l’utilisateur télécharge l’application qui va se synchroniser avec ses comptes bancaires via le service sécurisé Linxo, un outil que les banques utilisent également pour protéger leurs données. Pour chaque transaction, l’application analyse le nombre de CO2 émis en fonction du fournisseur et de la catégorie d’achat. Essence, alimentation, électricité, textile,… tout est pris en compte pour établir votre budget carbone.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.novethic.fr/actualite/videos/isr-rse/la-video-des-solutions-greenly-l-application-qui-mesure-l-impact-carbone-de-vos-achats-148795.html <https://www.novethic.fr/actualite/videos/isr-rse/la-video-des-solutions-greenly-l-application-qui-mesure-l-impact-carbone-de-vos-achats-148795.html>>
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20- Australie : Plusieurs maisons en bord de mer sur le point de s’effondrer, 20 Minutes, 17/07/20, 18h34
Lise Abou Mansour

Mer. L’érosion qui avait déjà débuté a été accentuée par de fortes houles survenues plus tôt dans la semaine
Une continuité de jardins engloutis. Voici à quoi ressemble la côte de la ville de Wamberal en Australie. De nombreuses habitations en bord de mer menacent de s’écrouler. En cause :  une érosion importante accentuée par de fortes houles survenues plus tôt dans la semaine dans la région.
Les habitants ont dû évacuer la zone. « Nous sommes tellement anxieux, effrayés et vulnérables et, pour être honnête, énervés qu’on en soit arrivés là alors que l’on savait que cela allait arriver parce que le mur de revêtement n’a pas été construit », raconte Margaret Brice, habitante de Wamberal.
La plage a quasiment entièrement disparu. Si les maisons s’écroulent, une partie de la ville de Wamberal est menacée.
> Vidéo à voir à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2824435-20200717-australie-plusieurs-maisons-bord-mer-point-effondrer <https://www.20minutes.fr/planete/2824435-20200717-australie-plusieurs-maisons-bord-mer-point-effondrer>>
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21- En vidéo, les principales sources d'émissions de méthane dans le monde au XXIe siècle, Futura-sciences, 21/07/20
Nathalie Mayer, journaliste

Il y a quelques jours, le Global Methane Budget révélait que les émissions de méthane (CH4) sont en augmentation. Un problème lorsque l'on sait que le méthane est un gaz à effet de serre 30 fois plus réchauffant que le CO2 !
Depuis le début de l'année 2020, toute la région arctique connait des températures au-dessus de la normale. Certains records ont même été battus. Une situation qui inquiète les chercheurs à plus d'un titre. Notamment parce qu'elle accélère la fonte du pergélisol. Et ainsi, potentiellement, la libération dans notre atmosphère, une quantité importante de méthane (CH4) -- jusqu'alors pris au piège dans ce sous-sol gelé sous forme de matière organique --, un puissant gaz à effet de serre.
Il y a quelques jours, les conclusions du Global Methane Budget -- un programme de recherche dédié -- se voulaient rassurantes à ce sujet. Elles n'en pointaient pas moins une hausse alarmante des émissions mondiales, la concentration de méthane dans l’atmosphère de la Terre atteignant désormais quelque 2,5 fois ce qu'elle était au cours de l'ère préindustrielle !
Et pour nous donner une image de la situation, la Nasa a publié une vidéo en 3D montrant les émissions et la circulation du méthane dans notre atmosphère sur l'année 2018. Elle montre clairement comment les émissions de méthane varient au fil des mois et des lieux.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/gaz-effet-serre-video-principales-sources-emissions-methane-monde-xxie-siecle-80260/ <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/gaz-effet-serre-video-principales-sources-emissions-methane-monde-xxie-siecle-80260/>>
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– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
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– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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