[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur économie, écologie, gouvernance, démographie, sociologie, éducation, recherche, droit, UE & international (mardi 28 juillet)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 28 Juil 08:07:27 CEST 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Cabane pour enfants, carré potager, terrasse en bois… Des tutos bricolage pour les vacances <https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2020/07/16/cabane-pour-enfants-carre-potager-terrasse-en-bois-des-tutos-bricolo-pour-les-vacances_6046427_4497916.html>, Le Monde, maj le 17/07/20 à 06h39
2- Epiciers ambulants : les VRP du vrac <https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2020/07/17/epiciers-ambulants-les-vrp-du-vrac_6046531_4497916.html>, Le Monde, 17/07/20, 15h15
3- Amazon : Pompili avance ses pions pour un moratoire sur les entrepôts d’e-commerce <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/07/17/amazon-pompili-avance-ses-pions-pour-un-moratoire-sur-les-entrepots-d-e-commerce_6046556_3234.html>, Le Monde, maj le 18/07/20 à 06h04 
4- L’ONU met en garde contre le risque d’une « catastrophe écologique imminente » en mer Rouge <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/18/l-onu-met-en-garde-contre-le-risque-d-une-catastrophe-ecologique-imminente-en-mer-rouge_6046611_3244.html>, Le Monde, 18/07/20, 12h26
5- L’amnésie environnementale, clé ignorée de la destruction du monde <https://reporterre.net/L-amnesie-environnementale-cle-ignoree-de-la-destruction-du-monde>, Reporterre 18/07/20
6- Brésil : très affaibli, le cacique Raoni hospitalisé <https://information.tv5monde.com/info/bresil-tres-affaibli-le-cacique-raoni-hospitalise-367881>, AFP, 19/07/20, 05:00
7- Tribune. « Une révolution comptable pour rendre compte d’un nouveau contrat avec la nature » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/19/une-revolution-comptable-pour-rendre-compte-d-un-nouveau-contrat-avec-la-nature_6046638_3232.html>, Le Monde, 19/07/20, 06h00
8- Graphiquement vôtre : Pourquoi la mortalité s’accroît aux États-Unis depuis 2014 <https://theconversation.com/graphiquement-votre-pourquoi-la-mortalite-saccroit-aux-etats-unis-depuis-2014-142350>, The Conversation, 19/07/20, 21:00
9- Arctique : l'Union européenne lance une consultation sur sa future politique <https://www.actu-environnement.com/ae/news/arctique-politique-union-europeenne-consultation-publique-35871.php4>, Actu-environnement, 20/07/20
10- La convention citoyenne pour le climat entre dans sa phase concrète <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/20/la-convention-citoyenne-pour-le-climat-entre-dans-sa-phase-concrete_6046753_3244.html>, Le Monde, maj le 21/07/20 à 04h11
11- Climat : Greta Thunberg va reverser le million d'euros d'un prix portugais <https://www.bfmtv.com/international/climat-greta-thunberg-va-reverser-le-million-d-euros-d-un-prix-portugais_AD-202007210023.html>, BFMTV avec AFP, 21/07/20, 07:01
12- La nouvelle maire écologiste de Poitiers décide de baisser son salaire, et pas qu'un peu <https://positivr.fr/leonore-moncondhuy-maire-poitiers-baisse-salaire-ecologiste/>, Positivr, 21/07/20
13- Plan de relance : les pays européens adoptent un accord "historique", lié aux objectifs climatiques <https://www.novethic.fr/actualite/politique/isr-rse/plan-de-relance-les-pays-europeens-s-accordent-sur-un-accord-historique-lie-aux-objectifs-climatiques-148812.html>, Novethic avec AFP, 21/07/20
14- Covid-19 : le Vatican appelle à apprendre « la leçon de la fragilité » <https://www.la-croix.com/Religion/Covid-19-Vatican-appelle-apprendre-lecon-fragilite-2020-07-22-1201105949>, La Croix, 22/07/20, 14:11
15- Les grands patrons se révèlent incapables de transformer leur entreprise vers un modèle durable, selon le Pacte Mondial <https://www.novethic.fr/actualite/entreprise-responsable/isr-rse/les-grands-patrons-se-revelent-incapables-de-transformer-leur-entreprise-vers-un-modele-durable-selon-le-pacte-mondial-148802.html>, Novethic, 22/07/20
16- Les nouveaux maires écologistes vantent le principe de sobriété <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/07/23/les-nouveaux-maires-ecologistes-vantent-le-principe-de-sobriete_6047050_3234.html>, Le Monde, 23/07/20, 12h04
17- Des recommandations pour accélérer l'émergence de la finance verte <https://www.actu-environnement.com/ae/news/rapport-finances-vertes-france-35899.php4>, Actu-environnement, 23/07/20, 12h21
18- Livre. Une « bascule de civilisation » pour maintenir l’habitabilité de la planète <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/23/une-bascule-de-civilisation-pour-maintenir-l-habitabilite-de-la-planete_6047027_3232.html>, Le Monde, 23/07/20, 16h35
19- UE : de nouvelles sources de revenus encore floues pour financer l'emprunt collectif <https://information.tv5monde.com/info/ue-de-nouvelles-sources-de-revenus-encore-floues-pour-financer-l-emprunt-collectif-368474>, AFP, 24/07/20, 03:00
20- Relance : Le Maire promet 30 milliards d’euros pour la transition écologique <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/07/26/relance-le-maire-promet-30-milliards-d-euros-pour-la-transition-ecologique_6047300_3234.html>, Le Monde, 26/07/20, 05h04
En audio
21- Environnement : nos principes à la poubelle ? <https://www.franceinter.fr/emissions/le-debat-de-midi/le-debat-de-midi-16-juillet-2020>, France Inter, Le débat de midi, 16/07/20 de 12h à 13h
22- Les mobilisations de la jeunesse pour l'environnement avec Pia Benguigui et Yann Le Lann <https://www.franceinter.fr/emissions/chacun-sa-route/chacun-sa-route-24-juillet-2020>, France Inter, Chacun sa route, 24/07/20, 13h30
En images
23- Conférence de Nicolas Hulot - Crise écologique : pourquoi risque-t-on de perdre la main ? <https://www.youtube.com/watch?v=tHnrtX7gDrg>, Ecole polytechnique, 31/01/20
24- [En vidéo] Un concentré d’initiatives pour une cohabitation plus responsable et juste <https://reporterre.net/EN-VIDEO-Un-concentre-d-initiatives-pour-une-cohabitation-plus-responsable-et-just>, Reporterre, 17/07/20

Bien à vous,
Florence

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ACCORDS DU JOUR : — Après 4 jours et nuits d'âpres négociations, les pays de l'Union européenne sont parvenus à un accord lié aux objectifs climatiques. La proposition franco-allemande de projet d’emprunt commun de 750 milliards d’euros a été acceptée avec quelques concessions mais des d'incertitudes entourent les nouvelles sources de revenus pour rembourser cet emprunt massif. (cf. item 13 & 19)
— Rénovation énergétique, transports et énergie constituent les trois secteurs prioritaires du plan de relance de 30 milliards d’euros. (cf. item 20)
ÉTUDE & RAPPORT DU JOUR : — Selon le Pacte Mondial des Nations-Unies, encore trop peu d’entreprises prennent en compte les Objectifs de développement durable. (cf. item 15)
— Le rapport Choisir une finance verte au service de l'Accord de Paris propose une série de recommandations visant à la mise en œuvre de la finance verte en cohérence avec l'Accord de Paris. (cf. item 17)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Des marchands d’un nouveau genre ont fait leur apparition sur les routes de France. Le concept est simple : vendre céréales, légumineuses et farines au poids et sans emballages. (cf. item 2)
— Des chercheurs d’AgroParisTech expliquent comment un nouveau système comptable rendant compte de nos interactions avec l’environnement pourrait faciliter la transition écologique. (cf. item 7)
— Méthode et agenda sont à l’ordre du jour pour trouver un débouché concret aux mesures avancées par la convention citoyenne pour le climat. (cf. item 10)
— AGO, un documentaire qui souhaite raconter la vie de citoyens qui ont décidé de changer une partie de leur mode de vie pour une cohabitation plus responsable et juste. (cf. item 23)
ANNONCE DU JOUR : Pour les nouveaux maires écologistes, la ville de demain sera économe en énergie et en matériaux. (cf. item 16)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Faut-il imposer un moratoire sur les ouvertures d’entrepôts d’e-commerce comme ceux d’Amazon ? (cf. item 3 & suite)
RISQUE DU JOUR : Le pétrolier « Safer » a été abandonné avec 1,14 million de barils de brut à son bord depuis le début de la guerre au Yémen. Les Nations unies espèrent pouvoir envoyer des experts sur place en août pour éviter une marée noire. (cf. item 4)
CONSULTATION DU JOUR : Mener une large réflexion sur la politique arctique de l'UE face aux nouveaux défis et perspectives dans la région, tel est l'objet de la consultation publique que la Commission européenne et le Service européen pour l'action extérieure lancent jusqu'au 6 novembre 2020. (cf. item 9)
APPEL DU JOUR : L’Académie pontificale pour la vie invite à tirer les leçons de l’épidémie de coronavirus, une « expérience commune de contingence ». Le document appelle à « consentir à la finitude » et invite à en tirer les conclusions éthiques et morales. (cf. item 14 & suite)
RÉTROCESSION DU JOUR : Tandis que Greta Thunberg annonçait qu'elle allait redistribuer à des associations de défense de l'environnement la dotation d'un million d'euros du prix portugais Gulbenkian qui lui a été décerné, la nouvelle maire écologiste de Poitiers décide de baisser son salaire d’un tiers. (cf. item 11 & 12)
ÉTAT DE SANTÉ DU JOUR : Après 2 jours d’hospitalisation pour un état de grande faiblesse, le cacique Raoni, 90 ans, porte-parole des indigènes du Brésil, est sorti de l’hôpital. (cf. item 6 & suite)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 120 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Cabane pour enfants, carré potager, terrasse en bois… Des tutos bricolage pour les vacances, Le Monde, maj le 17/07/20 à 06h39
Marlène Duretz 

« La Matinale » vous accompagne dans votre vie connectée. Envie de passer aux travaux manuels cet été ? Voici une liste d’idées et de vidéos pour vous aider. 
La liste de la Matinale
La peinture des volets et de la barrière est défraîchie. Une fissure sur la façade extérieure demande à être colmatée. Le barbecue est installé, mais toujours pas de terrasse dans la maison de vacances pour y accueillir les amis de passage. Encore moins de carré potager et de cabane tant attendus par les enfants. Entre deux farniente, caisses à outils, pinceaux et bleus de travail peuvent être mis à contribution cet été pour mener à bien les menus travaux, bricolages et réparations jusqu’ici repoussés.
Près de six Français sur dix ont cherché de l’information ou acheté un article de bricolage, ou de jardinage, en 2019 (Crédoc pour l’Inoha, ex-Unibal, 2020), c’est dire tout l’attrait que ces activités de loisir exercent. Et d’autant plus lorsque le temps le permet, à la faveur des congés et d’une météo clémente. Escale estivale par des tutos vidéos pour serrer la vis sans s’emmêler les pinceaux.
1 - Rénover les boiseries extérieures
Au fil des saisons, barrières, clôtures ou volets en bois ont pâti de leur séjour prolongé à l’extérieur. Terrasses et meubles de jardin en bois peuvent nécessiter d’être simplement « dégrisaillés » : sur sa chaîne YouTube, le bricoleur chevronné Robert Longechal dévoile la marche à suivre pour éliminer ce grisaillement du bois naturel et le protéger. « Il existe une vraie solution, le saturateur, non filmogène, qui pénètre dans le bois ; c’est ce qui protège le mieux et qui est le plus facile à l’entretien », avance-t-il dans une vidéo sur la rénovation pas-à-pas d’un banc. 
Quant aux volets et portails dont la peinture s’écaille, mieux vaut faire place nette : après avoir préalablement éliminé à la brosse métallique ou au racloir les écailles de peinture – on peut aussi opter pour un décapant chimique ou thermique – on rebouche les trous, puis on ponce, avant de poser au choix peinture, lasure ou saturateur selon le rendu recherché. Et pas d’impasse : « Tu ne sautes pas une étape. Tu décapes tout. Tu laves tout. Tu ponces tout », somme l’artisan peintre décorateur, aux manettes de la chaîne ActivPaintPro.
Pour suivre chacune des étapes de cette rénovation, détour également par la chaîne YouTube Ooreka, ou de Lion bricoleur, sinon par la fiche récapitulative de Leroy Merlin Campus. Sortez l’huile de coude.
2 - Fabriquer un carré potager
Avant de semer, de planter, d’arroser et de récolter entre amis ou en famille, encore faut-il disposer de son carré potager. En moins de deux vidéos et de quelques plans de construction à parcourir selon le modèle choisi, vous pouvez fabriquer et installer un carré potager.
Le site Amenagementdujardin.net <http://amenagementdujardin.net/> a notamment réuni 11 modèles, avec plans détaillés. Sur YouTube, Zeprofdortie, bricoleur aux mains vertes, enseignant en aménagement paysager et productions horticoles, livre son tuto en deux parties (épisode 1 et épisode 2) pour concevoir et aménager un carré potager de 3 m2cultivable, précisant matériel, outillage et mode d’emploi.
L’amateur de palettes optera pour le tuto-vidéo de moins de trois minutes de l’as de la scie sauteuse, Matt Bricole. Pour ménager les bas du dos frileux, direction la chaîne ViserMalin et son potager surélevé, avec plan en téléchargement gratuit.
3 - Construire une cabane pour enfants
Trois bouts de ficelle, une couverture, des pinces à linge, quelques cartons et un peu d’imagination suffisent aux Robinson Crusoe en herbe pour ériger une cabane de fortune au fond du jardin. Leurs aînés bricoleurs, soucieux d’offrir à ces aventuriers en herbe un toit qui résiste aux intempéries ou digne d’abriter leurs scénarios les plus fous, s’attelleront à la fabrication d’une cabane en bois. Les photos et kits prêts-à-monter de ces abris pour enfants, des plus sobres aux plus sophistiqués, pullulent sur Pinterest par exemple, exhortant à se mettre à l’ouvrage sans pour autant l’accompagner d’un plan ou d’un tuto.
Il faut s’aventurer du côté du site Espritcabane.com <http://espritcabane.com/> pour mettre la main sur le plan, à travers six croquis à agrandir et imprimer, d’une cabane de plain-pied d’1,5 m de haut, pour une surface « habitable » de 2,25 m2. Le site Faire-ca-soi-meme.fr <http://faire-ca-soi-meme.fr/> propose quant à lui les plans pour réaliser, pas à pas, une cabane sur pilotis tandis que le site Gcononmerci.org <http://gcononmerci.org/> livre le mode d’emploi, avec notice et croquis, d’une cabane en palettes à dés. Toutes à croquer.
Du côté des vidéos, et avec plans à télécharger à la clé, MagicManu inspirera plus d’un bricoleur avec sa maisonnette tout droit sortie d’un conte de fées. Celle de Nicolas Marie Gauthier, associée à ce tuto-vidéo minutieusement détaillé, est même équipée d’un toboggan. On en viendrait à voir bien plus grand. Après une XS, une cabane XXL ?
4- Colmater une fissure
Afin de déterminer si l’on peut colmater par soi-même une fissure, il est nécessaire d’en connaître la nature : est-elle morte ou active par exemple, superficielle, et donc inoffensive pour la structure de la construction, ou structurelle ? « Il est inefficace de réparer une fissure sévère en se contentant de la reboucher avec du mortier. C’est comme si on mettait un pansement sur une fracture ouverte », rappelle l’expert de Conseil Construction dans une vidéo pour comprendre le phénomène de fissuration.
Que la construction soit en pierres, briques, parpaings, béton, revêtus ou non d’enduit extérieur, WikiTravo distingue, en fonction de leur taille d’ouverture, trois types de « failles », à savoir micro-fissures (ou faïençage), fissures et lézardes qui apparaissent en raison d’un sol instable, d’infiltrations d’eau ou sous les effets de dilatations.
Si la micro-fissure est superficielle, elle n’affecte que l’enduit et peut être « reprisée », fissures et lézardes étant plutôt confiées à un professionnel : sur un support lisse, application à la taloche d’un enduit colle, puis d’une trame, recouverte d’une nouvelle couche d’enduit colle « pour la noyer », explique le peintre de la chaîne Caméra embarquée chez les peintres. Autre méthode avec cetuto dispensé par WeldomTV : pour obtenir un support propre, agrandir la fissure au burin et massette, gratter au couteau grattoir puis brosser à la brosse métallique et dépoussiérer avant de poser un mastic spécial façades extérieures à lisser à la spatule. A renouveler si besoin. Une fois sec, poncer avant de peindre. Pas de lézard(e) !
5- Aménager une terrasse en bois
A quand une terrasse en bois, digne trait d’union entre maison et jardin ? La fiche-conseils de Castorama souligne « l’aspect chaleureux de ce matériau, son rendu naturel et sa facilité d’entretien » mais conseille de ne pas poser de terrasse sur un terrain fraîchement remblayé. Carrée, rectangulaire ou circulaire, la terrasse peut également être amovible, pour pouvoir être remisée aux mauvais jours.
La première étape passe par le choix de ses dimensions et de son emplacement. De plain-pied, et sans auvent, aucune démarche administrative n’est nécessaire : surélevée, une déclaration de travaux ou un permis de construire le sera. Il est conseillé de se référer au PLU de sa commune pour éviter tout impair. La deuxième étape consiste à choisir le type des structures porteuses (lambourdes ou plots) et du bois (européen traité, exotique ou composite). Il ne reste plus qu’à se remonter les manches pour la troisième : deux minutes (ou presque) suffisent avec des caillebotis prêts à l’emploi selon ce tuto-vidéo de Sipam Products. Et trois jours en solitaire en bleu de travail selon ce pas-à-pas de l’Atelier brico Hornbach. David Couturier, roi du système D et de la découpe, réalise quant à lui la sienne tout en palettes de récupération. A quand les pieds en éventail ?
<https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2020/07/16/cabane-pour-enfants-carre-potager-terrasse-en-bois-des-tutos-bricolo-pour-les-vacances_6046427_4497916.html <https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2020/07/16/cabane-pour-enfants-carre-potager-terrasse-en-bois-des-tutos-bricolo-pour-les-vacances_6046427_4497916.html>>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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2- Epiciers ambulants : les VRP du vrac, Le Monde, 17/07/20, 15h15
Frédéric Potet 

Des marchands d’un nouveau genre ont fait leur apparition sur les routes de France. Le concept est simple : vendre céréales, légumineuses et farines au poids et sans emballages. 
Symbiose de deux mythes (la bouffe et la route), symbole de liberté sur fond de reconversion professionnelle, le camion-pizza sera-t-il bientôt détrôné, dans l’imaginaire collectif, par l’épicerie ambulante spécialisée dans la vente en vrac ? On ne naît pas, en tout cas, VRP de légumineuses éthiques et d’oléagineux responsables, on le devient. Il faut une grande foi dans le « zéro déchet » et l’« antigaspi » pour aller vendre au poids de l’orge perlé et des graines de courges dans le fin fond du bocage. Rivaliser avec les salons de coiffure dans l’art du jeu de mots n’est pas inutile, non plus, pour trouver un nom d’enseigne.
Mon Bio camion, L’Affaire est dans le vrac, Vac’Adabra, Que du bionheur, On part en vrac, V’là le vrac, Mini ma liste… Derrière ces appellations un brin potaches, un nouveau type de commerce fait peu à peu son apparition sur les marchés de France, en particulier dans les villages et petites villes où les boutiques bio et les magasins de vrac ne sont pas présents. D’après Réseau Vrac, l’association des professionnels du secteur, une soixantaine d’épiceries mobiles chargées de marchandises sans emballages circuleraient un peu partout dans le pays. La plupart ont un ou deux ans. La crise sanitaire, qui a vu les circuits courts rencontrer un succès inespéré, ne devrait qu’encourager le mouvement.
Le concept est simple et renvoie aux colporteurs d’autrefois qui vendaient le sucre à la livre et l’huile au demi-litre. La carriole a été remplacée par un véhicule utilitaire aménagé, doté d’un hayon sur le côté. A l’intérieur : deux ou trois dizaines de silos à gravité, remplis de céréales, graines, haricots, poudres et autres farines. Les clients sont invités à venir avec leurs contenants. L’avantage du camion ? C’est lui qui se déplace au contact des consommateurs, et non l’inverse : l’empreinte carbone correspondant à l’ensemble des achats effectués, tel jour de marché, n’en sera que plus allégée.
A Nort-sur-Erdre (Loire-Atlantique), Hugues Boyas, 35 ans, a poussé la logique en acquérant un camion roulant à l’essence et non au diesel, la norme avec ce genre de véhicule. Le patron et seul maître à bord de la Mesurette s’est procuré une Estafette Renault datant de 1980, la dernière année de fabrication de cette fourgonnette à essence qui équipa longtemps la Gendarmerie nationale. « Je l’aurais appelée le “panier à salades” si j’avais vendu du frais », s’en amuse-t-il. Mais Hugues Boyas a opté pour des produits secs en vrac : 150 références – collectées auprès d’un grossiste, pour l’essentiel – sont disponibles dans les 7 m² de son bahut vintage, dépourvu de direction assistée.
Un plein de 22 litres, chaque semaine, lui permet de se rendre d’un marché à l’autre : à Sucé-sur-Erdre, Abbaretz, Casson, Saint-Mars-du-Désert, Grandchamp-des-Fontaines et Petit-Mars – ceci dans un périmètre de 15 km autour de chez lui. Hugues Boyas s’autorise des déplacements légèrement plus lointains uniquement pour s’approvisionner chez des producteurs locaux, comme ce minotier de Moisdon-la-Rivière qui lui a permis de répondre à la forte demande de farine pendant le confinement. Ou cette brasserie artisanale de Couffé, où les bières sont produites en partenariat avec des entreprises d’insertion. Sa propre mère tenait un pressing d’insertion à la Croix-Rouge. Sa grand-mère maternelle était épicière à Nantes et son grand-père paternel garagiste-carrossier à Paris. Comment boucler la boucle familiale et « donner du sens » à son projet, résume-t-il.
Le « sens » : la grande quête de ces « néocommerçants », comme les appelle Célia Rennesson, la directrice de Réseau Vrac. « La grande majorité de nos épiciers sont des personnes en reconversion qui, parallèlement, ont pris conscience que leur mode de consommation était en désaccord avec l’offre commerciale existant autour de chez elles, explique-t-elle. A la recherche d’un nouveau travail, elles ont alors décidé de se lancer elles-mêmes dans la vente en vrac, soit en boutique, soit en ligne, soit sur la route. Les itinérants vont plus loin avec la notion de liberté. Ils ont le sentiment de casser davantage la routine, et apprécient d’être en contact avec la nature et les éléments en installant leur camion sur des places de village, parfois sous les bourrasques ou en pleine canicule. »
Allégeance au zéro dechet
La rupture s’avère parfois radicale. Ancien comptable au sein d’un cabinet d’expertise à Nantes, Hugues Boyas avait créé une agence de communication spécialisée dans l’impression de flyers. Le « déclic » est arrivé le jour où, découvrant dans sa boîte aux lettres ses propres tracts, il s’est surpris à les jeter à la poubelle avec les autres prospectus publicitaires. « Je n’étais plus cohérent avec moi-même », se souvient-il. L’épuisement dû à un boulot harassant – cinquante heures de bureau par semaine, deux heures de transport par jour – a convaincu ce père de trois enfants de créer son propre job dans un domaine auquel il a fait allégeance : le zéro déchet.
Hugues Boyas n’est pas un cas isolé en Loire-Atlantique, l’un des départements les plus à la pointe en matière de vente ambulante de vrac : au moins quatre camionnettes sillonnent ses routes, sans se croiser pour autant. La dernière créée s’appelle Bülk – une variation de l’anglais bulk (« vrac »), auquel un tréma a été ajouté afin de transformer le « u » en smiley. Maëlle Castrec, 29 ans, travaillait auparavant à Orvault dans une société de certification douanière faisant de l’import-export avec l’Afrique. « Je n’avais pas l’impression d’être utile », confie-t-elle.
Alors quand son ex-belle sœur, Marie Pérez, 32 ans, salariée agricole chez un maraîcher bio de Carquefou, lui a proposé de monter une épicerie roulante et responsable, elle n’a pas hésité. Les deux jeunes femmes ont rassemblé un budget de 37 000 euros, acheté un Boxer Peugeot d’occasion et démarché une demi-douzaine de producteurs locaux (farine, savon, céréales, pâtes…). Lancé le 17 juin, Bülk fait la tournée des marchés autour de Châteaubriant – souvent des « tout petits » marchés, comme celui de Treffieux (880 habitants) où cinq stands, ce matin-là, se disputent la modeste clientèle de passage.
Deux villages – La Grigonnais et Puceul – ont récemment demandé au duo d’autoentrepreneuses de venir installer leur camion chez eux, une fois par semaine. Maëlle et Marie n’en espéraient pas tant. « En ayant à cœur d’aller chercher les clients là où ils se trouvent, les épiciers ambulants contribuent au maillage de territoires ruraux que les commerces ont déserté, souligne Célia Rennesson, à Réseau Vrac. Leur motivation ne s’arrête pas à ces deux fléaux que sont les emballages et le gaspillage alimentaire. D’autres enjeux viennent se greffer à leur projet, comme retisser du lien social dans les campagnes, notamment auprès des personnes âgées qui sont heureuses de pouvoir discuter sur les marchés. »
Encore faut-il que le modèle économique de ces supérettes sur pneumatiques soit viable. Vouloir redynamiser la ruralité est une chose ; se dégager un salaire en est une autre. Le vrac progresse certes à grands pas dans le pays : le nombre de lieux de vente spécialisés est passé de 18 en 2015 à 450 actuellement, le chiffre d’affaires annuel du marché a dépassé le milliard d’euros en 2019, et 40 % des foyers français déclaraient avoir acheté du vrac avant le confinement.
Sa part est toutefois encore faible au sein du marché de l’alimentation : 0,75 %. Elle le sera moins en cas d’adoption des propositions de la Convention citoyenne sur le climat, rendues publiques le 18 juin. Celles-ci préconisent que 50 % des rayons « sec et liquide » des grandes et moyennes surfaces soient voués au vrac en 2030. Pour l’heure, sa consommation reste associée à une clientèle urbaine et relativement aisée – une image que les épiceries ambulantes veulent précisément combattre en battant la campagne.
C’est consciente de ce contexte qu’Envell Philippot, 39 ans, s’est concentrée sur une population déjà convertie au vrac, plutôt que de faire du prosélytisme dans les communes de la Presqu’île de Guérande où elle vit, à l’autre extrémité du même département. Son épicerie Vrac is back - « un nom trouvé sous la douche » – ne fréquente qu’un marché par semaine ; ses autres emplacements sont situés dans la cour de fermes bio qui pratiquent la vente directe, ou au contact d’AMAP (associations pour le maintien d’une agriculture paysanne). Un mois après ses débuts, Envell Philippot est aux anges : elle a multiplié par trois son chiffre d’affaires prévisionnel.
Gaspillage de la grande distribution
Son projet est aussi une histoire de rupture. Employée pendant dix ans chez Lidl, où elle a franchi tous les échelons, de caissière à responsable de magasin, elle décide de quitter son travail en 2018, ne supportant plus les ravages du gaspillage alimentaire dans la grande distribution, ni « la pression » exercée sur les salariés du discount. Elle rachètera, plus tard, le Citroën Jumper d’un boulanger, l’équipera de silos en plastique sans bisphénol A et s’approvisionnera en lentilles corail de Picardie et en quinoa de Normandie.
Par choix, Envell Philippot ne travaille pas le dimanche, le jour qu’aucun commerçant itinérant n’oserait pourtant rater. Avant Lidl, elle était chez Gifi, « une chaîne ouverte le dimanche. Aujourd’hui, je veux pouvoir profiter de mes deux enfants ». L’hiver prochain, elle se dotera d’un site Internet afin de prolonger son activité sous la forme d’un drive. La crise sanitaire est passée par là. Envell Philippot est persuadée d’avoir fait le bon choix. « On sent que la légumineuse revient en force. »
<https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2020/07/17/epiciers-ambulants-les-vrp-du-vrac_6046531_4497916.html <https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2020/07/17/epiciers-ambulants-les-vrp-du-vrac_6046531_4497916.html>>
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3- Amazon : Pompili avance ses pions pour un moratoire sur les entrepôts d’e-commerce, Le Monde, maj le 18/07/20 à 06h04 
Alexandre Piquard

La ministre de l’environnement ne souhaite toutefois pas intégrer la mesure dans le moratoire sur les surfaces commerciales décidé après la convention citoyenne. 
Faut-il imposer un moratoire sur les ouvertures d’entrepôts d’e-commerce comme ceux d’Amazon ? La ministre de l’environnement, Barbara Pompili, y est favorable sur le principe. Elle souhaite lancer une mission parlementaire pour évaluer les impacts sur l’emploi et sur l’environnement d’une telle mesure. Le moratoire commencerait-il seulement à l’issue de la mission ou dès sa création ? La question est encore en débat, fait-on valoir à son cabinet, vendredi 17 juillet.
Dans tous les cas, la mise en œuvre de ce gel temporaire des implantations d’entrepôts de vente en ligne serait « découplée » du moratoire sur les nouvelles grandes surfaces commerciales issu de la convention citoyenne sur le climat. « Il y a une question de cohérence entre les deux mesures, car toutes deux sont liées à la lutte contre l’artificialisation des sols et à la défense des petits commerces de centre-ville. Mais elles n’ont pas les mêmes impacts et pas le même degré d’avancement. Il ne faudrait pas donner le sentiment qu’on ralentit la mesure sur les surfaces commerciales », argumente-t-on.
Un « débat légitime »
Le moratoire sur les grandes surfaces est l’une des 150 propositions de la convention citoyenne et elle a été explicitement endossée par Emmanuel Macron et Jean Castex. Sa mise en pratique doit être discutée lors du conseil de défense écologique prévu d’ici fin juillet.
> Lire aussi  Barbara Pompili, une écologiste ralliée à la Macronie
La position de Mme Pompili – déjà évoquée vendredi matin par RTL – est officiellement soutenue par le premier ministre, Jean Castex. Ce dernier, sans se prononcer explicitement sur un moratoire, est ouvert à l’idée de faire avancer la réflexion sur le sujet. Du côté de Bruno Le Maire, on estime aussi le « débat légitime ». Le ministre de l’économie partage l’objectif de lutte contre l’artificialisation des sols et se dit ouvert, par exemple, à l’idée de privilégier l’utilisation de terrains déjà construits ou en friche, pour l’installation d’entrepôts d’e-commerce. La « réflexion » doit se poursuivre la semaine prochaine, avec notamment une réunion entre Barbara Pompili et Bruno Le Maire.
Si le gouvernement s’emploie à afficher une certaine unité sur la question, le débat n’a rien d’une évidence pour l’exécutif : avant le remaniement, Bruno Le Maire s’était montré défavorable à l’idée d’un moratoire sur les entrepôts d’e-commerce, au nom notamment de la compétitivité et de l’emploi. Si on interdisait à Amazon de s’implanter en France, la multinationale pourrait toujours installer des sites dans les pays voisins et continuer à livrer en France, comme elle l’a fait pendant le confinement, malgré la fermeture de ses entrepôts français, argumentait son cabinet. La secrétaire d’Etat Agnès Pannier-Runacher était sur la même ligne.
> Lire aussi  Du Gard à Paris, l’expansion d’Amazon suscite des résistances
A l’inverse, Barbara Pompili, alors députée La République en marche, avait, elle, signé une tribune favorable à un moratoire sur les sites de vente en ligne comme ceux d’Amazon. Devoir abandonner cette mesure dès sa nomination comme ministre serait un renoncement.
Les espoirs des pourfendeurs de l’e-commerce
Depuis plusieurs semaines, le moratoire est la mesure phare proposée par les opposants à l’expansion d’Amazon en France : l’association écologiste Les Amis de la terre, la Fédération des commerçants de France et plusieurs députés, dont Delphine Batho (Ecologie, démocratie, solidarité)… Cette dernière a écrit une proposition de loi instaurant un gel de deux ans sur les surfaces de plus de 1 000 m2 dédiées à la vente en ligne. Le moratoire sur les surfaces commerciales issu de la convention citoyenne a donné aux pourfendeurs de l’e-commerce mondialisé l’espoir d’obtenir, par ricochet, gain de cause.
« L’annonce de Barbara Pompili crée de l’espoir, mais la bataille au gouvernement est loin d’être gagnée », a estimé Les Amis de la terre dans un communiqué vendredi midi. Sa chargée de campagne Alma Dufour craint que la création d’une mission chargée de la rédaction d’un rapport « soit le meilleur moyen d’enterrer le sujet ». Pour elle, « la vraie raison de l’hésitation du gouvernement est la puissance d’Amazon et d’Alibaba [son homologue chinois] et les répercussions possibles dans les relations de la France avec les Etats-Unis et la Chine ».
> Lire aussi  L’artificialisation des sols progresse, même sans pression démographique et économique
De plus, met en garde Les Amis de la Terre, renoncer à un moratoire sur les entrepôts d’e-commerce serait « trahir la convention citoyenne ». Cette dernière serait, elle aussi, favorable à l’intégration de la vente en ligne dans le moratoire sur les surfaces commerciales. En effet, confirme William Aucant, urbaniste nantais et membre de l’association des 150 citoyens de la convention, « si l’on favorise l’e-commerce, cela pose un problème d’artificialisation des sols et menace l’attractivité des petits commerces de villes et villages ». Des membres de l’association doivent être reçus la semaine prochaine à Matignon.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/07/17/amazon-pompili-avance-ses-pions-pour-un-moratoire-sur-les-entrepots-d-e-commerce_6046556_3234.html <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/07/17/amazon-pompili-avance-ses-pions-pour-un-moratoire-sur-les-entrepots-d-e-commerce_6046556_3234.html>>
Sur le même sujet : 
> Entrepôts d’e-commerce : les écologistes s’inquiètent de l’absence de moratoire <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/07/27/entrepots-d-e-commerce-les-ecologistes-s-inquietent-de-l-absence-de-moratoire_6047442_3234.html>, Le Monde, 27/07/20, 21h07
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4- L’ONU met en garde contre le risque d’une « catastrophe écologique imminente » en mer Rouge, Le Monde, 18/07/20, 12h26
Carrie Nooten (New York, Nations unies, correspondante)

Le pétrolier « Safer » a été abandonné avec 1,14 million de barils de brut à son bord depuis le début de la guerre au Yémen. Les Nations unies espèrent pouvoir envoyer des experts sur place en août pour éviter une marée noire. 
Le temps est compté pour éviter la formation d’une marée noire autour du pétrolier Safer, qui s’est retrouvé bloqué par la guerre au Yémen dès 2015 au large des côtes d’un territoire contrôlé par les rebelles houthistes, avec à son bord 1,14 million de barils de brut. Si des fuites se confirmaient, le pays et la région tout entière expérimenteraient une dramatique marée noire.
Le tanker appartenait au gouvernement yéménite et servait à entreposer le brut acheminé par un pipeline sous-marin, mais il a été saisi par les houthistes. Aucune opération de maintenance n’a pu être réalisée depuis cinq ans. Or « c’est un vaisseau avec une coque simple, immobilisé sous une température élevée, et dans une eau très salée. Les risques de corrosion sont forts », explique John Ratcliffe, responsable Moyen-Orient du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Office for the Coordination of Humanitarian Affairs − OCHA). Sans compter que le bâtiment, vieux de quarante-quatre ans, aurait dû cesser d’être exploité il y a deux décennies.
1,6 million de Yéménites dépendent de la pêche
Personne ne savait expliquer, aux Nations unies cette semaine, pourquoi la communauté internationale a attendu autant pour réagir. Le Safer y était déjà décrit comme « une bombe flottante » il y a un an. « C’est la quinzième fois en quinze mois que je vous parle du tanker Safer », a déclaré, mercredi 15 juillet, Mark Lowcock, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, au Conseil de sécurité. Une opération d’envoi de techniciens de l’ONU avortée en plein milieu de l’été 2019, un agenda du Conseil chargé sur d’autres fronts et le Covid-19 auront accaparé l’attention des diplomates, en particulier britanniques, qui, généralement, rédigent les résolutions concernant le Yémen. Fin juin, en apprenant que la salle des machines du bâtiment se remplissait d’eau, ceux-ci ont enfin demandé à convoquer une réunion consacrée à la question.
> Lire aussi  L’Arabie saoudite bloquée par l’équation du Yémen du Sud
Le 27 mai, de l’eau de mer a en effet commencé à remplir la salle des machines du tanker – une petite fuite. La Safer Exploration and Production Operations (Sepoc), une compagnie pétrolière partiellement contrôlée par les houthistes, a alors envoyé des plongeurs, qui ont travaillé vingt-huit heures sous l’eau, sur une période de cinq jours. Mais ils n’ont pu colmater la coque que de manière provisoire.
Selon les calculs de l’ONU, si une fuite de pétrole se confirmait, cela aurait un impact direct sur la vie de 1,6 million de Yéménites qui dépendent de la pêche. Or 90 % des membres de ces communautés vivent déjà d’une assistance humanitaire. « Si une marée noire avait lieu, ce serait la catastrophe la plus sérieuse pour le Yémen depuis 2015 [le début de la guerre], estime la conseillère politique à la mission du Yémen aux Nations unies, Intisar Nasser. Nous serions obligés de fermer toute la région, y compris le port de Hodeïda, le point d’entrée de toute l’aide humanitaire. »
Ecosystème très riche
Inger Andersen, la directrice du programme des Nations unies pour l’environnement, a aussi prévenu que des écosystèmes très riches de la mer Rouge pourraient totalement disparaître. « Malgré le contexte opérationnel compliqué, aucun effort ne doit être épargné pour établir tout d’abord un diagnostic technique ainsi que des réparations légères », en a-t-elle déduit devant le Conseil mercredi, mettant en garde contre « une catastrophe environnementale, économique et humanitaire imminente ». Quelques jours plus tôt, les houthistes ont fait savoir qu’ils étaient d’accord pour laisser entrer des experts techniques de l’ONU sur le territoire qu’ils contrôlent.
> Lire aussi  L’aide internationale se réduit pour le Yémen, qui s’enfonce dans la crise sanitaire
Habitué aux volte-face des houthistes, le Conseil de sécurité a décidé d’entériner les choses en leur répondant par une déclaration officielle. L’ambassadeur allemand Christoph Heusgen s’est félicité de l’annonce des houthistes, et a rappelé que le Conseil de sécurité s’attendait à plusieurs garanties de leur part, notamment « permettre une route sûre vers le pétrolier pour faciliter un accès inconditionnel afin que les experts techniques des Nations unies évaluent le tanker et fassent des recommandations pour d’éventuelles réparations urgentes ou une extraction du pétrole en toute sécurité. » L’ONU espère obtenir l’accord des houthistes pour envoyer des experts techniques courant août. « L’équipe vit aux quatre coins du monde, confie John Ratcliffe. Et nous avons besoin de réserver un bateau de Djibouti pour qu’ils se rendent sur site. »
L’an dernier, les houthistes avaient annulé l’expédition des techniciens de l’ONU la veille de leur départ de Djibouti, sans explication. En juin, les houthistes avaient demandé la garantie que le navire soit réparé et que la valeur du pétrole à bord serve à payer les salaires d’employés houthistes. La semaine dernière, le gouvernement yéménite a rétorqué qu’elle devait être dépensée pour la santé de la population alors que le pays subit toujours la pire crise humanitaire au monde.
> Lire aussi  « Alerte rouge » sur la perte mondiale de biodiversité
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/18/l-onu-met-en-garde-contre-le-risque-d-une-catastrophe-ecologique-imminente-en-mer-rouge_6046611_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/18/l-onu-met-en-garde-contre-le-risque-d-une-catastrophe-ecologique-imminente-en-mer-rouge_6046611_3244.html>>
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5- L’amnésie environnementale, clé ignorée de la destruction du monde, Reporterre 18/07/20
Hortense Chauvin (Reporterre) 

Le climat se réchauffe, la biodiversité s’effondre, mais il est pourtant difficile de prendre conscience de l’ampleur de la crise environnementale. La raison ? Notre amnésie environnementale. Analyse d’un mécanisme psychologique essentiel mais ignoré.
En fermant les yeux, on pourrait presque avoir l’impression d’être à la campagne. À une dizaine de mètres de la route principale, on peut encore entendre quelques grillons chanter dans les herbes hautes qui ont survécu à l’asphalte. De rares chardons griffent les pieds des passants. Le passage d’un poids lourd ou le bruit strident d’un avion au décollage ramènent cependant rapidement les visiteurs de la zone d’aménagement concerté (ZAC) des Tulipes à la réalité. Située dans le Val-d’Oise, à quelques kilomètres de l’aéroport du Bourget, cette zone industrielle s’étend sur près de 80 hectares. D’immenses entrepôts grillagés s’y étalent à perte de vue, entrecoupés par de longues artères bétonnés. Seul le ballet des camions et des voitures brise la monotonie du lieu.
Il y a un demi-siècle, l’aspect de ce terrain, situé à cheval entre Gonesse et Bonneuil-en-France, était pourtant bien différent. Un habitant de la commune voisine de Villiers-le-Bel, âgé de 64 ans, se rappelle les « millions et millions de tulipes » qui y poussaient dans son enfance. Avant que ces champs ne soient recouverts de bureaux et de bâtiments logistiques, il allait souvent y cueillir des fleurs, ou jouer à attraper des musaraignes. Mireille et son mari, artisans traiteurs à Gonesse, se souviennent également avec émotion de cette époque. « C’était impressionnant, raconte Jacques. À mon arrivée en 1979, ça m’avait fait drôle de voir des tulipes partout. » Des plantations de fleurs sur lesquelles elle a été construite, la ZAC n’a gardé que le nom. En à peine deux générations, ces champs de tulipes ont complètement disparu de la mémoire collective des riverains. À Gonesse, la plupart des adultes ont seulement vaguement entendu parler de cette période. Les adolescents, quant à eux, expliquent « ne rien savoir » sur le passé agricole de la ZAC.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/L-amnesie-environnementale-cle-ignoree-de-la-destruction-du-monde <https://reporterre.net/L-amnesie-environnementale-cle-ignoree-de-la-destruction-du-monde>>
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6- Brésil : très affaibli, le cacique Raoni hospitalisé, AFP, 19/07/20, 05:00
Pascale Trouillaud

Le cacique Raoni, 90 ans, porte-parole des indigènes du Brésil hospitalisé depuis deux jours pour un état de grande faiblesse, a été transféré samedi par avion vers un hôpital mieux équipé afin de subir une série d'examens.
Le leader du peuple Kayapo a été transféré "avec une certaine urgence" du petit hôpital de la ville de Colider où il avait été admis jeudi, vers un établissement plus moderne de celle de Sinop (centre-ouest également), en raison d'"une aggravation de son état", a annoncé le premier établissement.
"Il a présenté aujourd'hui (...) une hausse de son anémie et une dégradation des fonctions rénales (...) probablement à cause d'une hémorragie digestive", a indiqué dans un bulletin l'hôpital Santa Inês de Colider où avait été admis jeudi le chef indigène défenseur de la forêt amazonienne.
Cet hôpital de l'Etat du Mato Grosso "ne disposant pas d'unité de soins intensifs, il a été transféré avec une certaine urgence dans un autre établissement" du même Etat "au cas où son état clinique empirerait".
Celui-ci, l'hôpital Dois Pinheiros, a indiqué en soirée que le chef mondialement célèbre au plateau labial présentait "des signes d'amélioration", notamment une élévation de sa tension, après de premiers soins.
Raoni pourrait souffrir d'un ulcère gastrique, une piste qui expliquerait les saignements dont il s'est plaint et qui sera explorée avec des examens, dont une endoscopie, à partir de dimanche, a précisé l'hôpital, où il devrait rester "au moins trois jours". 
Raoni Metuktire, connu dans le monde entier pour sa lutte infatigable pour la défense des droits et des terres indigènes, avait été transporté par avion de son village vers Colider, souffrant de "faiblesse, difficultés respiratoires, perte d'appétit et de diarrhées", a précisé l'hôpital Santa Inês.
L'établissement a ajouté que le cacique se trouvait dans un état dépressif depuis le décès de son épouse Bekwyjka le 23 juin, d'un accident vasculaire cérébral. Bekwyjka était sa compagne et conseillère depuis plus de 60 ans.
D'autres sources, telles la Fondation Raoni ou Gert-Peter Bruch, président de l'ONG française Planète Amazone, ont confirmé que le cacique avait été extrêmement affecté par la disparition de son épouse.
Le cacique "a commencé à être malade il y a 15 jours, avec de la fièvre, des diarrhées et des vomissements" et il était déshydraté, a précisé M. Bruch.
- Tournées hyper-médiatisées -
Alors que beaucoup d'indigènes ont été contaminés par le Covid-19 qui balaie le Brésil, "on a pensé au coronavirus", a ajouté le président de l'ONG qui a organisé des levées de fonds pour le peuple Kayapo, mais "il a fait un test Covid négatif". 
Un petit-fils du cacique, Takakdjo Metuktire, a indiqué à l'AFP: "Il ne faut pas trop s'inquiéter, il va bien", alors que les messages affluaient sur les sites défendant la cause indigène pour des prières pour le vieux chef.
Alors que le Brésil se rapproche du cap des 80.000 morts du coronavirus, les populations indigènes ont été durement frappées en raison entre autres d'une immunité faible: plus de 16.000 autochtones ont été contaminés et 535 en sont morts, selon les données de l'APIB, l'Association des peuples indigènes du Brésil.
Le coronavirus a notamment emporté en juin un cacique et défenseur de la forêt amazonienne très connu, Paulinho Paiakan, âgé d'environ 65 ans.
Dans une récente interview à l'AFP, Raoni avait accusé le président brésilien Jair Bolsonaro de vouloir "profiter de cette maladie" pour éliminer son peuple.
Depuis l'arrivée au pouvoir en janvier 2019 du dirigeant d'extrême droite, le vieux chef des Kayapo ne mâche pas ses mots contre le président, dont il a réclamé le départ et qui a tenu des propos méprisants envers les autochtones.
Gardien de la tradition des Kayapos, des nomades vivant dans une réserve située dans la partie brésilienne de la forêt amazonienne, Raoni Metuktire a fait près d'une vingtaine de tournées hyper-médiatisées autour du monde où il a croisé deux papes, l'empereur du Japon, le prince Charles ou encore les quatre derniers présidents français.
<https://information.tv5monde.com/info/bresil-tres-affaibli-le-cacique-raoni-hospitalise-367881 <https://information.tv5monde.com/info/bresil-tres-affaibli-le-cacique-raoni-hospitalise-367881>>
Sur le même sujet :
> Brésil : le cacique Raoni dans un état "stable" après une transfusion sanguine <https://information.tv5monde.com/info/bresil-le-cacique-raoni-dans-un-etat-stable-apres-une-transfusion-sanguine-367990>, AFP, 20/07/20, 11:00
> Brésil : Raoni va mieux, sortie prochaine de l'hôpital <https://information.tv5monde.com/info/bresil-raoni-va-mieux-sortie-prochaine-de-l-hopital-368051>, AFP, 20/07/20, 20:00
> Brésil : le célèbre chef indigène Raoni est sorti de l'hôpital <https://www.francetvinfo.fr/monde/ameriques/amazonie/bresil-le-celebre-chef-indigene-raoni-est-sorti-de-l-hopital_4056107.html>, France info avec AFP, 25/07/20, 19:39
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7- Tribune. « Une révolution comptable pour rendre compte d’un nouveau contrat avec la nature », Le Monde, 19/07/20, 06h00
Par Clément Feger, Enseignant-chercheur à AgroParisTech, Harold Levrel, Enseignant-chercheur à AgroParisTech & Alexandre Rambaud, Enseignant-chercheur à AgroParisTech, tous trois responsables scientifiques de la chaire partenariale « Comptabilité écologique »

Les chercheurs Clément Feger, Harold Levrel et Alexandre Rambaud expliquent, dans une tribune au « Monde », comment un nouveau système comptable rendant compte de nos interactions avec l’environnement pourrait faciliter la transition écologique
Tribune. La crise sanitaire et économique actuelle rend inévitable un débat sérieux sur la place d’une transition écologique exigeante dans les plans de relance à venir. Or, directement située au cœur de nos modes d’organisations et de productions, la comptabilité apparaît comme un des outils les plus pertinents et stratégiques pour la structurer, la mettre en œuvre et en évaluer l’efficacité.
Nos modèles économiques actuels se fondent sur un contrat social et un modèle de croissance qui reposent sur une relation instrumentale à la nature, conduisant à un non-respect des objectifs de conservation des écosystèmes, pourtant définis scientifiquement, collectivement et juridiquement (lois sur l’eau et sur les espèces protégées, engagements sur les émissions de gaz à effet serre, etc.). Ce non-respect se traduit finalement par une accumulation de dettes vis-à-vis de l’environnement, et ainsi à une augmentation des risques pour nos sociétés, notamment sanitaires.
> Lire aussi  Plan de relance : 20 milliards d’euros pour la transition écologique
C’est cette dette que les systèmes comptables doivent dès maintenant intégrer. Estimer cette dette n’est pas techniquement compliqué : il s’agit du coût des actions à réaliser, par des pays et des organisations, pour atteindre ces objectifs écologiques. Cette vision va d’ailleurs à l’opposé d’une évaluation monétaire des bénéfices fournis à la société et à l’économie par la nature, qui ne fait en réalité que perpétuer un rapport instrumental à celle-ci.
Mise en place d’une fiscalité écologique
Pour mettre en œuvre cette approche, il faut une véritable révolution comptable permettant de rendre compte d’un nouveau contrat naturel et de devenir « comptables » de nos actions vis-à-vis de la nature. Et cela, de manière conjointe et articulée, aux trois échelles de l’organisation collective : les nations, les entreprises, et les écosystèmes.
La comptabilité nationale est apparue au tournant des années 1930, pour aider les Etats à surmonter la crise économique qui sévissait à l’époque et réguler un système marchand hors de contrôle. Aujourd’hui, la crise est devenue écologique et la comptabilité de la richesse à l’échelle des nations doit être réinventée. C’est ce qui a poussé la France à adopter de nouveaux indicateurs de richesse pour guider l’action publique, et les comptables nationaux à développer le concept de « coûts écologiques non payés » (CENP), qui permettent de mesurer la dette écologique générée par certains modes de production et de consommation.
> Lire aussi  Combien coûteraient les propositions de la convention citoyenne pour le climat ?
L’inscription de ces CENP dans les comptes nationaux permettrait d’évaluer comment les ménages, les administrations publiques, les sociétés financières et non financières peuvent être comptables de cette dette envers la nature. Ce n’est que sur cette base qu’il serait possible de déployer et calibrer des instruments de politiques publiques, notamment en matière de fiscalité écologique.
La nature, une entité comptable
Redéfinir la richesse d’une nation à partir de cette approche exige cependant une innovation majeure : que la nature puisse être considérée comme une entité comptable à proprement parler, vis-à-vis de laquelle nos sociétés peuvent avoir une dette. Ces innovations dans le champ de la comptabilité nationale donnent d’ailleurs déjà lieu à des expérimentations en France et en Europe.
> Lire aussi  Philippe Descola : « Nous sommes devenus des virus pour la planète »
En outre, comme le rappelle le rapport « L’entreprise, objet d’intérêt collectif », préambule à la loi Pacte, « toute compréhension de l’entreprise passe par sa comptabilité » : les systèmes comptables constituent leur « langage » et la base d’analyse de leurs performances. Les normes comptables fondent un droit, non unifié entre les pays, mais qui est un des seuls effectivement acceptés à l’échelle internationale.
L’intégration des enjeux écologiques dans ces comptabilités et leur normalisation est (sont) donc centrale(s). C’est au cœur des bilans et des comptes de résultats qu’il faut intégrer ces dettes écologiques pour, à partir des coûts budgétés correspondants, réorienter durablement les modèles d’affaires et l’analyse de leurs performances.
Innovations comptables à l’échelle des écosystèmes
Il s’agit notamment d’étendre la première d’entre elles, la solvabilité, à ces enjeux : c’est à la comptabilité de montrer en quoi une entreprise est solvable écologiquement ou non, conditionnant en retour la crédibilité de sa rentabilité au regard des exigences de la transition écologique.
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C’est dans ce but qu’a été développé le modèle « CARE » (pour « Comptabilité adaptée renouvellement environnement), qui propose une théorie et une méthode comptables structurant cette approche d’intégration. Ce modèle, introduit dès 2012 par des chercheurs et des professionnels en comptabilité d’entreprise, donne déjà lieu à de multiples expérimentations, auprès de PME et de multinationales.
Enfin, des innovations comptables sont indispensables à l’échelle des écosystèmes, là où les interdépendances entre les organisations et les entités naturelles peuvent être appréhendées. Construites sur les outils et les référentiels proposés par l’écologie scientifique, de telles comptabilités doivent fournir des bases partagées par les acteurs publics et privés pour évaluer les performances écologiques collectivement visées. Elles peuvent ainsi servir de support pour négocier les responsabilités, les efforts et les contributions de chacun pour la réduction des pollutions diffuses dans une rivière donnée, la gestion durable d’un massif forestier, ou la restauration d’une continuité écologique.
La France est en bonne position sur cette problématique
Par exemple, les processus de discussions et de négociations entre usagers de l’eau (agriculteurs, industriels, associations, etc.) et acteurs publics (Etat, administrations et collectivités) pour reconquérir la qualité des écosystèmes aquatiques offrent un contexte propice à l’expérimentation de ces nouvelles comptabilités écosystémiques.
Ces comptabilités innovantes sont déjà expérimentées et font l’objet de recherches et de développements actifs. La France est en bonne position pour avoir une avance décisive sur ces questions. A nous, donc, de faire en sorte que cette crise économique et sanitaire permette l’émergence réelle de cette révolution comptable.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/19/une-revolution-comptable-pour-rendre-compte-d-un-nouveau-contrat-avec-la-nature_6046638_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/19/une-revolution-comptable-pour-rendre-compte-d-un-nouveau-contrat-avec-la-nature_6046638_3232.html>>
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8- Graphiquement vôtre : Pourquoi la mortalité s’accroît aux États-Unis depuis 2014, The Conversation, 19/07/20, 21:00
Par Magali Barbieri, Directrice de recherche, chercheuse associée Université de Californie, Berkeley, Institut National d'Études Démographiques (INED)

Aux États-Unis, l’espérance de vie à la naissance a cessé d’augmenter à partir de 2010. Depuis 2014, la tendance s’est même inversée pour les hommes chez qui on observe une diminution de l’espérance de vie. La position relative des États-Unis s’est détériorée par rapport aux autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans lesquels cet indicateur a continué à augmenter.
Un décrochement amorcé vers 1980
Le décrochement des États-Unis a commencé vers 1980 et il s’est progressivement aggravé. Non seulement les États-Unis se sont éloignés de plus en plus de la moyenne des pays de l’OCDE (hors Europe de l’Est), mais depuis 2005-2006, leur espérance de vie est même inférieure à celle des pays les plus désavantagés, par exemple au Portugal pour les hommes et au Danemark pour les femmes.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://theconversation.com/graphiquement-votre-pourquoi-la-mortalite-saccroit-aux-etats-unis-depuis-2014-142350 <https://theconversation.com/graphiquement-votre-pourquoi-la-mortalite-saccroit-aux-etats-unis-depuis-2014-142350>>
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9- Arctique : l'Union européenne lance une consultation sur sa future politique, Actu-environnement, 20/07/20
Laurent Radisson  

« Mener une large réflexion sur la politique arctique de l'UE face aux nouveaux défis et perspectives dans la région, notamment sur [ses] ambitions dans le cadre du pacte vert pour l'Europe ». Tel est l'objet de la consultation publique que la Commission européenne et le Service européen pour l'action extérieure lancent jusqu'au 6 novembre 2020.
« L'Arctique est une frontière qui évolue rapidement dans les relations internationales. Le changement climatique modifie la région de façon spectaculaire et renforce son importance géopolitique, et plusieurs acteurs entrevoient de nouvelles perspectives économiques et stratégiques dans le Grand Nord », explique Josep Borell, haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la sécurité.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/arctique-politique-union-europeenne-consultation-publique-35871.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/arctique-politique-union-europeenne-consultation-publique-35871.php4>>
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10- La convention citoyenne pour le climat entre dans sa phase concrète, Le Monde, maj le 21/07/20 à 04h11
Rémi Barroux

Le premier ministre Jean Castex a reçu, lundi à Matignon, quatorze membres de la convention pour travailler sur la mise en œuvre de leurs propositions. 
Les choses sérieuses commencent pour les membres de la convention citoyenne pour le climat. Après avoir remis leurs 149 propositions au chef de l’Etat et au gouvernement, dimanche 21 juin, et avoir été reçus par Emmanuel Macron à l’Elysée, huit jours plus tard, quatorze d’entre eux ont rencontré le premier ministre, Jean Castex, lundi 20 juillet, à Matignon.
Ce dernier souhaitait discuter avec eux de la méthode et de l’agenda, par lesquels les mesures avancées par la convention pourraient trouver un débouché concret. Pour organiser effectivement ce travail, le chef du gouvernement était accompagné de la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, et du ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne, Marc Fesneau.
Les citoyens vont donc entrer dans le vif du sujet, une étape qu’ils attendent avec impatience. Et l’équipe présente lundi à Matignon semble avoir accueilli favorablement les propos de Jean Castex. « L’entretien était très positif, ouvert. Nous avons discuté des prochaines échéances, de la méthodologie, on est vraiment entré dans le concret », a ainsi déclaré, au sortir de la réunion, Muriel Pivard, coprésidente de l’association Les 150 qui rassemble les conventionnels. Celle qui fut adjointe au maire de Vauréal (Val-d’Oise), apprécie tout particulièrement que le premier ministre ait été maire d’une petite commune. « C’est un plus que M. Castex arrive avec cette casquette d’élu local, car il sait ce que signifie l’application sur le terrain d’une mesure », a ajouté Muriel Pivard.
> Lire aussi  Plan de relance : 20 milliards d’euros pour la transition écologique
Pour Cyril Dion, l’un des garants de la convention, le premier ministre s’est montré « fidèle à sa réputation de vouloir rentrer vite dans l’exécution, c’est plutôt un bon signal ». Les mesures avancées par les conventionnels doivent se traduire dans des textes réglementaires, dans des lois et, éventuellement pour certaines d’entre elles, par un référendum.
« De manière effective et efficace »
Le conseil de défense écologique, qui pourrait se tenir lundi 27 juillet et qui réunira autour du chef de l’État plusieurs ministres, devrait permettre de présenter les premières propositions qui seront intégrées dans la réglementation. Deux jours plus tard, une réunion autour de Barbara Pompili permettra des échanges plus poussés entre les citoyens de la convention, des parlementaires, des élus locaux, des ONG et des représentants des partenaires sociaux. « Le but est que toutes ces mesures trouvent un débouché, que l’on arrive à les mettre en œuvre, mais de manière effective et efficace. Cela sera concret et la présence des élus permettra de mieux préciser et de voire à quelle adaptation il faut procéder. Avec les partenaires sociaux, il sera plus facile de travailler sur des mesures avancées par la convention, comme le télétravail par exemple », a indiqué la ministre de la transition écologique.
Pour le ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne, le travail qui sera réalisé cet été, sous l’égide du ministère de la transition écologique – cela fait plus un mois que certaines directions centrales planchent sur les propositions de la convention –, devrait permettre la présentation d’un projet de loi à la fin septembre ou en octobre, et que celui-ci puisse être discuté au Parlement en janvier 2021.
> Lire aussi  Les principales propositions de la convention pour le climat passées au crible
Des groupes de travail – législatif, collectivités territoriales, partenaires sociaux –vont donc être mis en place avec les citoyens, permettant de suivre les différentes voies qu’emprunteront les propositions. Les conventionnels n’ont donc pas fini de travailler. Mais, prévient Grégoire Fraty, autre coprésident des 150, « notre mandat ne sera pas de négocier, de valider ou d’invalider, dans un premier temps, ce qui sera proposé par le gouvernement, mais seulement d’expliciter nos propositions ».
Première évaluation
Après avoir passé neuf mois à travailler intensément à leurs mesures destinées « à réduire d’au moins 40 %, dans un esprit de justice sociale, les émissions de gaz à effet de serre de la France d’ici à 2030 par rapport à 1990 », les 150 citoyens tirés au sort vont donc suivre la concrétisation de leur travail. A la rentrée, une huitième et ultime séance de la convention citoyenne pour le climat doit encore se tenir. Il s’agira alors de se mettre d’accord sur la réponse au chef de l’Etat, qui a accusé réception de leurs travaux, et de procéder à une première évaluation de la façon dont leurs mesures ont trouvé une traduction législative et réglementaire.
« Nous voulons que le programme citoyen que nous avons élaboré devienne un bien commun. Mais nous savons bien que des clivages apparaîtront tant au niveau des élus que des citoyens, a confié Muriel Pivard, dans la cour de Matignon. Je ne suis pas utopiste, je sais que l’on perdra certaines de nos mesures. Certaines sont faciles, d’autres auront un caractère d’obligation, il faudra les faire accepter, et ce ne sera pas évident. » Sans vouloir lister déjà des mesures qui seraient moins prioritaires, la conventionnelle annonce qu’il ne sera pas question pour elle de lâcher sur l’artificialisation des sols, indispensable pour la sauvegarde de la biodiversité, ou la rénovation thermique, au centre de la lutte climatique et de la justice sociale.
Dès la semaine prochaine, les citoyens, comme les ONG engagées dans la défense de l’environnement et dans la lutte climatique, vont veiller de près aux premières mesures, post-convention, qui seront annoncées à l’issue du prochain conseil de défense écologique.
> Lire aussi  La convention citoyenne pour le climat dévoile 150 propositions pour « changer en profondeur la société »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/20/la-convention-citoyenne-pour-le-climat-entre-dans-sa-phase-concrete_6046753_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/20/la-convention-citoyenne-pour-le-climat-entre-dans-sa-phase-concrete_6046753_3244.html>>
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11- Climat : Greta Thunberg va reverser le million d'euros d'un prix portugais, BFMTV avec AFP, 21/07/20, 07:01
Cy.C avec AFP

La somme, supérieure à celle versée au lauréat d'un prix Nobel, est la plus importante qu'ait jamais reçue la militante suédoise.
La militante suédoise et figure du mouvement pour le climat Greta Thunberg a annoncé qu'elle allait redistribuer à des associations de défense de l'environnement la dotation d'un million d'euros du prix portugais Gulbenkian qui lui a été décerné lundi.
"C'est plus d'argent que je ne peux même pas commencer à imaginer, mais tout l'argent de ce prix sera donné via ma fondation à différentes organisations et différents projets, qui aident les gens sur le front de la crise climatique et écologique, notamment dans le sud de la planète", explique l'adolescente de 17 ans dans une vidéo diffusée sur son compte Twitter.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.bfmtv.com/international/climat-greta-thunberg-va-reverser-le-million-d-euros-d-un-prix-portugais_AD-202007210023.html <https://www.bfmtv.com/international/climat-greta-thunberg-va-reverser-le-million-d-euros-d-un-prix-portugais_AD-202007210023.html>>
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12- La nouvelle maire écologiste de Poitiers décide de baisser son salaire, et pas qu'un peu, Positivr, 21/07/20
Axel Leclercq

Lors de son premier conseil municipal en tant que maire, Léonore Moncond'huy a fait voter une résolution amputant son salaire d'un tiers.
La crise économique étant ce qu’elle est, Léonore Moncond’huy, nouvelle maire écologiste de la ville de Poitiers, a pris une mesure spectaculaire : elle a décidé de diminuer son salaire mensuel de 1 500€. Lumière sur un geste rare.
Ce choix a été validé lundi 20 juillet lors du premier conseil municipal présidé par la jeune élue (30 ans) issue notamment du mouvement scout.
Léonore Moncond’huy, citée par France Bleu :
« Il faut être conscient que l’on est dans une période de crise, le salaire médian en France est autour de 1.500 euros, et c’est tout à fait normal d’être en phase avec ce qui constitue le salaire de la majorité des Français. »
Un geste cohérent avec la situation économique actuelle donc, mais aussi un geste qui vise une plus grande égalité vis-à-vis des Français en général et de tous les élus poitevins en particulier.
« On fait le choix de réduire l’écart entre les différents élus. Le ratio entre l’indemnité la plus basse et celle la plus haute est donc à cinq, entre un élu conseiller municipal délégué et la maire. »
Une baisse de 1 500€, c’est un tiers de salaire en moins pour Léonore Moncond’huy.
Un geste fort.
<https://positivr.fr/leonore-moncondhuy-maire-poitiers-baisse-salaire-ecologiste/ <https://positivr.fr/leonore-moncondhuy-maire-poitiers-baisse-salaire-ecologiste/>>
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13- Plan de relance : les pays européens adoptent un accord "historique", lié aux objectifs climatiques, Novethic avec AFP, 21/07/20
Marina Fabre

Après quatre jours et nuits d'âpres négociations, les pays de l'Union européenne sont enfin parvenus à un accord. La proposition franco-allemande de projet d’emprunt commun de 750 milliards d’euros a été acceptée avec quelques concessions. Ce fonds va permettre "d'alimenter les plans de relance de chaque pays" alors que l'Europe a été durement frappée par la crise du Covid-19. "Pour la première fois dans l’histoire européenne, le budget est lié aux objectifs climatiques", a annoncé le président du Conseil européen. 
C’est par un tweet, ce matin, que le président du Conseil européen, Charles Michel, a annoncé la nouvelle. "Deal !" s’est-il exclamé alors que depuis quatre jours et nuits les pays européens étaient réunis pour négocier le plan de relance. L’accord franco-allemand de projet d’emprunt commun de 750 milliards d’euros a ainsi été accepté à la suite d’âpres négociations, ainsi que le budget 2021-2027 de 1 074 milliards d’euros. C’est un "jour historique pour l’Europe" a également tweeté le Président Emmanuel Macron. 
Ce plan va permettre "d’alimenter les plans de relance dans chaque pays", a expliqué lors d’une conférence de presse le Président français. La France, par exemple, recevra 40 milliards d’euros de l’Europe. Il faut "mesurer le caractère historique de ce budget", a répété Emmanuel Macron. "Jamais l’Union européenne n’avait décidé d’investir de manière aussi ambitieuse dans l’avenir", a abondé la Première ministre belge Sophie Wilmes.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/politique/isr-rse/plan-de-relance-les-pays-europeens-s-accordent-sur-un-accord-historique-lie-aux-objectifs-climatiques-148812.html <https://www.novethic.fr/actualite/politique/isr-rse/plan-de-relance-les-pays-europeens-s-accordent-sur-un-accord-historique-lie-aux-objectifs-climatiques-148812.html>>
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14- Covid-19 : le Vatican appelle à apprendre « la leçon de la fragilité », La Croix, 22/07/20, 14:11
Xavier Le Normand

Dans un document dévoilé mercredi 22 juillet, l’Académie pontificale pour la vie appelle à tirer les leçons de l’épidémie de coronavirus, une « expérience commune de contingence ». Le document appelle à « consentir à la finitude » et invite à en tirer les conclusions éthiques et morales.
« Le Covid-19 a apporté la désolation au monde. » C’est par un constat sévère, presque dramatique, que l’Académie pontificale pour la vie ouvre ses « méditations intempestives sur la renaissance de la vie », rendues publiques mercredi 22 juillet. Un document court - une dizaine de pages seulement - et qui se veut une réflexion tout à la fois philosophique, éthique et concrète sur cette « expérience commune de contingence », qui « nous a tous rendus aussi vulnérables les uns les autres, tous également exposés ».
« Nous avons été témoins du visage le plus tragique de la mort », insiste le document pour lequel il est donc nécessaire d’apprendre «la leçon de la fragilité ». Car
>> Suite à lire sur abonnement à :
<https://www.la-croix.com/Religion/Covid-19-Vatican-appelle-apprendre-lecon-fragilite-2020-07-22-1201105949 <https://www.la-croix.com/Religion/Covid-19-Vatican-appelle-apprendre-lecon-fragilite-2020-07-22-1201105949>>
En savoir plus :
> Humana Communitas à l’ère de la pandémie : méditations intempestives sur la renaissance de la vie <http://www.academyforlife.va/content/dam/pav/documenti%20pdf/2020/Nota%20Covid19%2022%20luglio/testo%20pdf/HUMANA%20COMMUNITAS%20%C3%80%20L%E2%80%99%C3%88RE%20DE%20LA%20PAND%C3%89MIE%20def%20FRA.pdf>, Académie Pontificale pour la Vie, 22/07/20
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15- Les grands patrons se révèlent incapables de transformer leur entreprise vers un modèle durable, selon le Pacte Mondial, Novethic, 22/07/20
Arnaud Dumas

Encore trop peu d’entreprises prennent en compte les Objectifs de développement durable, selon le Pacte Mondial des Nations-Unies. La raison en est simple, cela ne fait pas partie de leur fiche de poste, une expérience en développement durable n’étant requise que pour 4 % des recrutements de grands dirigeants. Face à ce constat, le Pacte Mondial énonce les atouts nécessaires pour être un manager durable.
Les grandes entreprises parlent beaucoup de développement durable et de responsabilité sociétale, mais bien peu mettent ces discours au cœur de leur stratégie. C’est ce que révèle une étude du Pacte Mondial des Nations-Unies et du cabinet de conseil Russell Reynolds, qui a d’abord analysé les comportements des grands groupes, puis enquêté sur le profil de 55 dirigeants ayant conduit une stratégie d’intégration de principes durables dans leur business.
Au global, les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance semblent très détachés du quotidien des leaders des grands groupes. Si 92 % d’entre eux affirment croire dur comme fer que l’intégration des enjeux durables est cruciale pour la réussite de leurs affaires, ils ne sont plus que 48 % à effectivement les intégrer dans leurs opérations. Et ils ne sont plus que 21 % à penser que les entreprises ont un rôle à jouer dans l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD).
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/entreprise-responsable/isr-rse/les-grands-patrons-se-revelent-incapables-de-transformer-leur-entreprise-vers-un-modele-durable-selon-le-pacte-mondial-148802.html <https://www.novethic.fr/actualite/entreprise-responsable/isr-rse/les-grands-patrons-se-revelent-incapables-de-transformer-leur-entreprise-vers-un-modele-durable-selon-le-pacte-mondial-148802.html>>
En savoir plus :
> Leadership for the Decade of Action <https://unglobalcompact.org/library/5745>, United Nations Global Compact & Russell Reynolds Associates, 2020
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16- Les nouveaux maires écologistes vantent le principe de sobriété, Le Monde, 23/07/20, 12h04
Emeline Cazi

Pour les équipes qui dirigent à Lyon, Strasbourg, Marseille, Tours, Besançon, Poitiers, la ville de demain sera économe en énergie et en matériaux 
Au lendemain de sa victoire, Pierre Hurmic, le nouveau maire écologiste de Bordeaux, l’a redit très clairement au micro de France Inter. « On a eu ces dernières années à Bordeaux un urbanisme débridé. La ville a été largement bétonnée.(…) Nous allons prononcer le gel de tous les programmes immobiliers en cours » et « les réexaminer à la lueur de leur impact climatique et écologique ». Et, de fait, depuis sa nomination, son adjoint à l’urbanisme, Bernard-Louis Blanc, épluche les dossiers un à un pour « redéfinir la densité, la mixité » des projets d’aménagement en cours. C’en est fini de la « ville millionnaire » qui doit concourir à tout prix avec les grandes métropoles européennes. Place désormais à une ville plus sobre.
> Lire aussi  Paris veut adapter son PLU à l’urgence climatique
L’héritage n’est pas forcément le même, les enjeux du territoire non plus. Mais à Lyon, Strasbourg, Marseille, Tours, Besançon, Poitiers, dans toutes ces métropoles régionales où les écologistes sont arrivés en tête aux dernières municipales, le discours des élus, réunis d’ailleurs le 21 juillet à Tours, est identique. La ville de demain sera économe en énergie, en matériaux, insiste Béatrice Vessiller, la vice-présidente chargée de ces dossiers au Grand Lyon. Et nécessairement « résiliente », selon le terme consacré, c’est-à-dire capable de résister à la crise climatique.
« Forêt urbaine »
Pour tous, il y a d’abord urgence à préserver les espaces non artificialisés et à réintroduire du végétal en ville. Au nom de ce principe, la zone de la Jallère à Bordeaux, coincée entre le quartier du Lac et la Garonne, accueillera une « véritable forêt urbaine », assure Bernard-Louis Blanc, et non les logements et commerces imaginés par l’architecte Nicolas Michelin. De son côté, la ville de Strasbourg a commandé à l’agence d’urbanisme un inventaire des espaces non bâtis pour identifier les « îlots de fraîcheur » à sanctuariser en prévision des étés caniculaires. L’Etat devrait aussi montrer l’exemple en rendant accessible aux habitants le parc arboré du palais du Rhin, suggère Suzanne Brolly, la nouvelle adjointe à l’urbanisme.
> Lire aussi  Philippe Rahm : « Je travaille avec des outils climatiques, pas seulement géométriques »
Dans cette même idée de renouer avec la nature en ville, Florence Jardin, la présidente du Grand Poitiers, veut profiter du réaménagement du quartier de la gare pour redonner un accès à la Boivre, l’affluent du Clain. Par ailleurs, explique-t-elle, il y a tout un travail à mener sur les eaux pluviales. Plutôt que de les évacuer dans des kilomètres de tuyaux, réfléchissons « à créer des trottoirs enherbés, des squares, des séparateurs de route verts et non en béton, des dalles alvéolées », qui aideront à préserver la fraîcheur.
Par souci d’économiser l’espace, à Bordeaux, on veut continuer de « construire la ville sur la ville ». L’adjoint à l’urbanisme réfléchit même à la manière dont il serait possible de bâtir sur les parkings de supermarché. Mais ce principe de non-étalement urbain se heurte parfois à la réalité du terrain. A Besançon, la maire, Anne Vignot, va devoir régler l’épineux dossier des Vaîtes. Le projet d’écoquartier sur cette zone humide est vivement contesté. Une ZAD a vu le jour. Le Conseil d’Etat a suspendu les travaux. En attendant, elle recrute les scientifiques qui formeront son « GIEC local », et auxquels elle soumettra chacun de ses projets afin qu’ils mesurent leur impact sur l’environnement et la vie locale. « Ils le feront avec les données que nous avons ici, et non avec les référentiels climatiques, tous différents, des bureaux d’études. »
Des ressources locales
Côté construction, exit le tout-béton, place aux matériaux bas carbone ou biosourcés. A Bordeaux, on vante les mérites des structures bois-béton et de la terre crue. « On a, à proximité, une argile d’une qualité incroyable et la forêt landaise. Réfléchissons donc à construire avec ces ressources locales qui offrent plus de confort thermique que le béton », explique M. Blanc, bien décidé à discuter « pied à pied » avec les professionnels tout en les accompagnant dans la transformation de la filière. Son homologue lyonnais, Raphaël Michaud, suggère que le pisé, « utilisé dans la construction d’une bonne partie de la ville, notamment à la Croix Rousse », soit remis au goût du jour.
> Lire aussi  La ville de Nanterre à l’école de la terre crue
Pour les déplacements, il est évidemment question de pistes cyclables, mais les élus veulent aussi redonner toute sa place au marcheur. A Tours, tout l’aménagement de la ville sera vu et repensé à l’échelle du piéton, explique Cathy Savourey, l’adjointe à l’urbanisme, adepte d’un « urbanisme plus doux ». Ailleurs, on aimerait redévelopper le ferroviaire. Les élus lyonnais veulent renforcer le TER, mais aussi discuter RER avec la région. La réduction de l’offre entre Lyon et Saint-Etienne n’a pour eux aucun sens. Après, tout est une histoire de budget.
> Lire aussi  Versailles-Chantiers, îlot urbain percé de jardins et réussite architecturale
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/07/23/les-nouveaux-maires-ecologistes-vantent-le-principe-de-sobriete_6047050_3234.html <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/07/23/les-nouveaux-maires-ecologistes-vantent-le-principe-de-sobriete_6047050_3234.html>>
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17- Des recommandations pour accélérer l'émergence de la finance verte, Actu-environnement, 23/07/20, 12h21
Agnès Sinaï 

Le rapport Choisir une finance verte au service de l'Accord de Paris, de la mission conduite par Alexandre Holroyd, député des Français établis hors de France, est le fruit de quelque 150 auditions avec des acteurs de la société civile, de la recherche, de l'industrie financière, de législateurs, de régulateurs issus de trois continents différents.
Cette étude propose une série de recommandations visant à la mise en œuvre de la finance verte en cohérence avec l'Accord de Paris. « Les besoins en capitaux pour faire émerger l'économie verte sont colossaux », souligne le député.
Renforcer la qualité de la donnée extra-financière et sa qualité, c'est mieux orienter les acteurs financiers et crédibiliser leurs actions. L'enjeu est de standardiser la donnée Enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) fournie par les entreprises, afin d'unifier la méthodologie. « Ceci est d'autant plus important que les entreprises ont tendance à publier seulement les informations les mettant en valeur », notamment le reporting de CO2.
Le député propose principalement de créer un institut de pilotage, Choose Paris, co-présidé par le ministre de l'Économie et des finances et la ministre de la Transition écologique, pour mettre en place les conditions de l'alignement de l'industrie financière avec l'Accord de Paris.
Créer un label « transition », confier à Choose Paris la gestion du label ISR, inclure davantage de critères environnementaux dans les fonds structurels européens, développer un standard « Accord de Paris » pour les obligations labellisées de transition, encourager la Commission européenne à adopter une taxonomie « brune » fléchant les investissements toxiques pour le climat, sont autant de propositions phares.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/rapport-finances-vertes-france-35899.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/rapport-finances-vertes-france-35899.php4>>
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18- Livre. Une « bascule de civilisation » pour maintenir l’habitabilité de la planète, Le Monde, 23/07/20, 16h35
Audrey Garric

Le manifeste « Retour sur Terre » propose trente-cinq mesures radicales pour réduire drastiquement notre empreinte carbone, à commencer par des quotas de consommation 
Livre. On ne compte plus les propositions pour redessiner le « monde d’après ». Retour sur Terre, le manifeste publié par sept figures de l’écologie, emmenées par le philosophe Dominique Bourg, pourrait s’ajouter à leur liste, à ceci près qu’il ne vise pas une transition écologique, ni même une transformation de nos sociétés. Il appelle ni plus ni moins à une « bascule de civilisation ». L’ouvrage, dont le titre exhorte à la fois à maintenir l’habitabilité de la planète et à revenir à la raison, propose trente-cinq mesures radicales qui se veulent un programme politique « pour une nouvelle ère ».
Après la crise sanitaire du Covid-19, relancer la machine à l’identique nous « précipiterait à courte échéance vers un nouvel abîme de difficultés », prévient Dominique Bourg. Plutôt qu’un retour « fulgurant » de la croissance, les auteurs appellent à « décélérer brutalement » nos consommations sur le long terme. L’objectif : réduire l’empreinte écologique à moins d’une planète (contre 1,7 aujourd’hui), afin de ne pas consommer plus de ressources que la Terre ne peut en régénérer. Ce n’est qu’à cette condition, jugent-ils, que l’on pourra éviter l’envolée des températures mondiales, réduire les destructions infligées aux écosystèmes, mais aussi améliorer le bien-être des humains et la justice sociale.
Quotas individuels de consommation
Dans le détail, les Français se verraient attribuer des quotas individuels de consommation, décidés par référendum. « Chaque produit serait marqué d’un prix en énergie/matière, et chaque achat serait reporté sur un compte personnel », détaille le collectif, qui envisage une adaptation en fonction de la situation géographique et des dépenses « contraintes », notamment liée à l’activité professionnelle. Une sorte de « permis à consommer », plutôt qu’un permis à polluer, qui réorienterait l’économie vers une production locale, faite de matériaux biosourcés, etc. Des incitations permettraient en outre de pousser les citoyens à plus de sobriété, comme une modulation de l’impôt sur le revenu en fonction de l’impact carbone des consommations.
Les auteurs suggèrent également de mettre en place un revenu de transition écologique, une idée développée par la philosophe Sophie Swaton. Il serait destiné à des personnes qui souhaitent se lancer dans des activités « à fort impact écologique et social », comme la permaculture ou les low-techs, « dont la rémunération par le marché est souvent bien inférieure à leur valeur réelle ».
Effacer 70 % de la dette française
Le programme propose aussi de relocaliser au maximum l’activité « par un protectionnisme coordonné et coopératif au niveau international », de réduire les écarts de revenus, de supprimer les paradis fiscaux, de cesser les subventions aux énergies fossiles, d’effacer 70 % de la dette française ou encore de mettre fin à l’indépendance des banques centrales et de nationaliser totalement ou partiellement le secteur bancaire. Dans le domaine de l’agriculture, les auteurs veulent aller vers une « agroécologie décarbonée » et désirent « réempaysanner les terres ».
Ce plan économique se double d’une nouvelle philosophie politique. Retour sur Terre envisage une refondation des institutions, à commencer par la création d’une chambre du futur, pour « représenter le temps long », aux côtés de l’Assemblée nationale et du Sénat – dont un tiers des parlementaires seraient tirés au sort. L’idée serait également d’évoluer d’un Etat-providence à un Etat-résilience, pour assurer la sécurité de tous dans un monde bouleversé par les crises écologiques.
On l’a compris, c’est un virage à 180° que propose Retour sur Terre, dans un régime démocratique où l’essentiel du personnel politique fait de la croissance économique l’objectif ultime de l’exercice du pouvoir et donc la condition de sa réélection. Le gouvernement actuel ne déroge pas à la règle, alors que le premier ministre Jean Castex défend « la croissance écologique, et non la décroissance verte » tandis qu’Emmanuel Macron vante une « écologie du mieux » face à une « écologie du moins ». Sans compter les contraintes internationales et européennes qui limitent les marges de manœuvre de la politique française.
Des propositions clivantes
Ces propositions clivantes ne manqueront pas, en outre, de susciter un rejet massif par une partie de la population. Certes, l’écologie est devenue une priorité majeure pour les Français. Certes, la sobriété matérielle est une idée qui commence à faire son chemin. Mais la transformation « du modèle de prospérité » que promeut Retour sur Terre est brutale et assortie de contraintes qui la rendront à coup sûr peu désirable par certains. Il paraît difficile d’imaginer les citoyens se priver drastiquement face à une menace climatique qui n’est pas encore aussi palpable que le Covid-19. Les signataires sont d’ailleurs conscients que la société n’est pas prête. Mais à ceux qui seraient « tentés de crier à “l’écologie punitive” », ils rappellent que « la punition est déjà là » depuis la crise sanitaire : « mort en masse par contamination, confinement général, arrêt brutal de l’économie… »
Ces propositions sont-elles alors totalement utopiques ? Les auteurs assument le caractère de « réponse idéale » de leur manifeste, qui « ne tient pas compte des frictions et pesanteurs sociales ». Mais cet idéal se veut « un horizon, un point de mire disponible à la mise en mouvement de la société », assurent-ils. C’est sans doute là l’intérêt premier de Retour sur Terre : comprendre l’ampleur de l’effort à accomplir pour lutter contre les crises climatiques et environnementales. Et faire réfléchir les citoyens pour les y préparer.
§ Retour sur Terre. 35 propositions, de Dominique Bourg, Gauthier Chapelle, Johann Chapoutot, Philippe Desbrosses, Xavier Ricard Lanata, Pablo Servigne et Sophie Swaton (PUF, 96 pages, 5 euros).
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/23/une-bascule-de-civilisation-pour-maintenir-l-habitabilite-de-la-planete_6047027_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/23/une-bascule-de-civilisation-pour-maintenir-l-habitabilite-de-la-planete_6047027_3232.html>>
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19- UE : de nouvelles sources de revenus encore floues pour financer l'emprunt collectif, AFP, 24/07/20, 03:00
Marine Laouchez

L'Union européenne prévoit de se doter de nouvelles sources de revenus pour rembourser l'emprunt massif qui servira à financer la relance économique afin d'alléger la charge pesant sur les Etats membres, mais beaucoup d'incertitudes entourent leur adoption.
Le remboursement de la dette doit débuter à partir de 2026, à la fin du cadre financier pluriannuel (2021-2027) négocié par les 27 lors d'un sommet marathon.
A l'heure actuelle, la principale source de revenus de l'Union provient des contributions nationales des Etats membres. Le montant varie selon les années: en 2018, elles ont représenté 77% des recettes (65,9% de paiements versés en fonction du Revenu national brut et 11,1% en provenance des recettes de TVA). Viennent s'y ajouter les droits de douane et d'autres sources diverses.
Les discussions sur la fiscalité sont toujours difficiles, car prises à l'unanimité.
- La taxe plastique, la plus avancée -
La taxe sur les plastiques non recyclés est la moins polémique. L'UE table sur une mise en place dès le 1er janvier 2021.
Calendrier resserré, mais précédent encourageant: la décision d'interdire les plastiques à usage unique avait été prise en seulement six mois.
Cette taxe sera payée par les Etats membres "en fonction du poids des déchets d'emballages en plastique non recyclés, avec un taux d'appel de 0,80 euro par kilo", avec un mécanisme pour éviter des contributions excessives.
La Commission européenne table sur des revenus relativement stables sur la période 2021-2027, entre 4 et 8 milliards d'euros par an.
Mais ces revenus sont appelés à s'étioler avec la progression du recyclage dans l'UE.
- Les revenus du carbone, pour une Europe "durable" - 
Une "taxe" carbone (ou "mécanisme d'ajustement carbone aux frontières") pour éviter les différentiels de prix sur des produits fabriqués dans des régions où la législation environnementale est plus permissive, et une révision du marché du carbone européen (ou système d'échange de quotas d'émissions, SEQE): l'une ne va pas sans l'autre pour une Europe "durable et compétitive", assure la cheffe de l'exécutif européen Ursula von der Leyen.
La Commission doit présenter "au cours du premier semestre 2021" une proposition sur le mécanisme d'ajustement, soutenu depuis longtemps par la France, pour une introduction "au plus tard le 1er janvier 2023".
Mais son élaboration sera complexe, si l'UE veut respecter les règles du commerce international.
Le marché du carbone, longtemps défaillant, a déjà été réformé plusieurs fois, et a contribué à stabiliser le prix du carbone à plus de 20 euros. Il fait payer les installations grandes consommatrices d'énergie (centrales électriques et industries).
La révision attendue envisage notamment de l'étendre aux secteurs aérien et maritime. Mais aucun calendrier n'est précisé.
L'Allemagne a accueilli très fraîchement l'idée, car elle a déjà prévu dans ses propres plans de transition énergétique d'allouer les revenus du SEQE qui lui reviennent.
Selon les estimations de la Commission, la taxe carbone pourrait rapporter entre 5 et 14 milliards par an et l'extension de la couverture du marché du carbone environ 10 milliards par an.
- La taxe sur les géants du numérique, défi politique -
Une proposition sur une "redevance numérique" doit être avancée dans la première moitié de 2021, en vue d'une mise en oeuvre en 2023.
La Commission estime qu'une taxe numérique sur les entreprises dont le chiffre d'affaires annuel global est supérieur à 750 millions d'euros pourrait rapporter jusqu'à 1,3 milliard par an.
Une telle redevance serait créée "principalement pour des raisons politiques et d'équité", note un responsable au sein de la Commission.
Elle devrait rencontrer des résistances des pays qui accueillent les sièges de ces grandes entreprises à la faveur d'une fiscalité nationale encourageante, à l'image de l'Irlande.
- Une taxe sur les transactions financières renvoyée à plus tard -
Serpent de mer des discussions européennes, une telle taxe n'a jamais réussi à rallier l'ensemble des pays de l'UE au cours de la dernière décennie.
Dans leurs conclusions, les 27 évoquent brièvement cette option dans le cadre du budget pluriannuel qui suivra (après 2027) et dans lequel "l'Union s'efforcera (...) de mettre en place d'autres ressources propres, qui pourraient inclure une taxe sur les transactions financières".
Celle-ci pourrait s'avérer financièrement très intéressante. Selon l'eurodéputé Pierre Larrouturou (S&D, gauche) elle pourrait rapporter entre 57 et 60 milliards d'euros par an.
<https://information.tv5monde.com/info/ue-de-nouvelles-sources-de-revenus-encore-floues-pour-financer-l-emprunt-collectif-368474 <https://information.tv5monde.com/info/ue-de-nouvelles-sources-de-revenus-encore-floues-pour-financer-l-emprunt-collectif-368474>>
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20- Relance : Le Maire promet 30 milliards d’euros pour la transition écologique, Le Monde, 26/07/20, 05h04

Trois secteurs seront « prioritaires » : « la rénovation énergétique, les transports et l’énergie ». Le ministre de l’économie ajoute avoir « une trajectoire de baisse de 30 % des émissions de CO2 sur dix ans pour notre industrie ». 
Trente milliards d’euros devraient être consacrés à la transition écologique au sein du plan de relance, qui veillera dans son ensemble à favoriser la décarbonation de l’économie, a déclaré le ministre de l’économie, des finances et de la relance Bruno Le Maire dans le Journal du dimanche (JDD) du 26 juillet.
> Lire aussi  Castex précise sa politique devant le Sénat : « La République territoriale » et le financement de la relance
« Avec [la ministre de la transition écologique] Barbara Pompili, nous proposons de consacrer 30 milliards d’euros sur les 100 milliards prévus aux investissements dans la transition écologique », a-t-il dit. « Nous veillerons à ce que toutes les décisions de relance favorisent un nouveau modèle de croissance fondé sur la décarbonation, la sobriété énergétique et les innovations vertes. Le plan de relance sera un plan vert », a-t-il ajouté.
L’objectif de baisse du CO2 « hors de portée »
Trois secteurs seront « prioritaires : la rénovation énergétique, les transports et l’énergie », avec pour le premier, la rénovation des bâtiments privés via une augmentation des crédits du dispositif MaPrimeRénov’.
Le plan de relance économique du gouvernement, doté de 100 milliards d’euros, sera présenté le 24 août en conseil des ministres.
Le JDD a demandé au ministre de l’économie si la baisse des émissions de gaz à effet de serre liée au plan de relance avait été chiffrée. « Nous avons une trajectoire de baisse de 30 % des émissions de CO2 sur dix ans pour notre industrie », répond simplement le ministre.
« Cette trajectoire est hors de portée pour le moment. Pour respecter cet objectif, nous allons aider les sites industriels les plus polluants à réduire leurs émissions. Nous fournirons une première liste de ces sites fin août », indique-t-il. « Le suivi de cet objectif sera transparent. Il reposera sur un bilan rigoureux et chiffré », ajoute le ministre.
> Lire aussi  Après 90 heures de négociations, les Européens adoptent un plan de relance historique
Quatre grands volets de relance
Côté création d’emplois, la relance verte « sur le long terme, ça se chiffre en centaine de milliers [de postes] partout dans nos territoires », assure Bruno Le Maire.
Selon lui, « pour que la transition écologique soit acceptée par tous les Français, elle doit créer des emplois. Nous allons donc engager un processus de formation pour que nos choix de nouvelles filières industrielles se traduisent par de nouveaux emplois ».
Les grandes lignes du plan de relance de 100 milliards d’euros présentées à la mi-juillet par le premier ministre Jean Castex ont fait état de quatre grands volets : développement de l’industrie (40 milliards), transition écologique (20 milliards évoqués alors), compétences (20 milliards) et solidarité (20 milliards).
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/07/26/relance-le-maire-promet-30-milliards-d-euros-pour-la-transition-ecologique_6047300_3234.html <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/07/26/relance-le-maire-promet-30-milliards-d-euros-pour-la-transition-ecologique_6047300_3234.html>>
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En audio
21- Environnement : nos principes à la poubelle ?, France Inter, Le débat de midi, 16/07/20 de 12h à 13h
Camille Crosnier

Il reste l’une de nos préoccupations majeures mais la crise semble avoir mis un coup à la mobilisation pour la planète, au profit de l’économie… Environnement : nos principes sont-ils tombés à la poubelle ?
Nos invités :
• François Gemenne, chercheur et enseignant en sciences politiques à l'Université de Versailles et à l'Université de Liège, directeur de l'Observatoire Hugo, spécialiste des questions de géopolitique de l'environnement
• Clément Sénéchal, porte-parole Climat de Greenpeace France
• Emmanuelle Wargon, ministre déléguée au Logement au sein du ministère de la transition écologique 
• Mathilde Imer, membre du comité de gouvernance de la Convention citoyenne pour le climat, coprésidente de Démocratie ouverte.
> Emission (54 min) à réécouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/le-debat-de-midi/le-debat-de-midi-16-juillet-2020 <https://www.franceinter.fr/emissions/le-debat-de-midi/le-debat-de-midi-16-juillet-2020>>
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22- Les mobilisations de la jeunesse pour l'environnement avec Pia Benguigui et Yann Le Lann, France Inter, Chacun sa route, 24/07/20, 13h30
Elodie Font

L'une est étudiante à Sciences Po, également présidente du Réseau Etudiante Français pour le Développement Durable (REFEDD) depuis un peu plus d'un mois et l'autre maître de conférences en sociologie à Lille : Pia Benguigui et Yann Le Lann dialoguent dans "Chacun sa route" sur les enjeux des mobilisations de la jeunesse pour l'environnement, et notamment le climat. Désobéissance civile et marches pour le climat innervent l'émission.
>> Emission (37 min) à réécouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/chacun-sa-route/chacun-sa-route-24-juillet-2020 <https://www.franceinter.fr/emissions/chacun-sa-route/chacun-sa-route-24-juillet-2020>>
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En images
23- Conférence de Nicolas Hulot - Crise écologique : pourquoi risque-t-on de perdre la main ?, Ecole polytechnique, 31/01/20

Nicolas Hulot est engagé depuis longtemps en faveur de la protection de l'environnement. D'abord dans l'audiovisuel avec l'émission bien connue "Ushuaïa" puis en créant en 1990 la Fondation pour la Nature et l'Homme qui œuvre pour engager la transition écologique. Après avoir refusé plusieurs fois d'être ministre, il accepte finalement sous la présidence d'Emmanuel Macron. Mais il finit par quitter le gouvernement fin août 2018, estimant qu'il ne pouvait mener à bien sa mission, notamment à cause des "lobbies dans les cercles du pouvoir". Il intervenait dans le cadre des Conférences Coriolis de l’École polytechnique pour l’environnement le 30 janvier 2020 sur le thème "Crise écologique : pourquoi nous risquons de perdre la main ?"
> Conférence à voir à :
<https://www.youtube.com/watch?v=tHnrtX7gDrg <https://www.youtube.com/watch?v=tHnrtX7gDrg>>
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23- [En vidéo] Un concentré d’initiatives pour une cohabitation plus responsable et juste, Reporterre, 17/07/20
Un groupe d’étudiants en audiovisuel

AGO est un documentaire interactif en ligne, gratuit et accessible à tous et pour tous qui propose des initiatives que chacun peut reproduire près de chez lui. AGO est un concentré d’initiatives pour un changement, un mouvement qui se veut légitime pour le respect de la biodiversité, l’intégrité de chacun dans notre société et pour un monde plus juste. Le documentaire souhaite raconter la vie de citoyens qui ont décidé de changer une partie de leur mode de vie pour une cohabitation plus responsable et juste.
Étant interactif, AGO vous permet de choisir votre trajet à la rencontre des différentes initiatives. Vous êtes maitre de votre visionnage. Vous pourrez découvrir plusieurs tutoriels comme par exemple celui expliquant comment transformer une roue de vélo usagée en ceinture.
AGO est un projet associatif conduit par un groupe d’étudiants en audiovisuel, sous l’idée et la réalisation de Jan Declerck. Il s’agit d’un projet bénévole qui s’inscrit dans une logique d’éducation à l’environnement.
> Pour visionner librement AGO <http://www.ago-ledocumentaire.org/>
<https://reporterre.net/EN-VIDEO-Un-concentre-d-initiatives-pour-une-cohabitation-plus-responsable-et-just <https://reporterre.net/EN-VIDEO-Un-concentre-d-initiatives-pour-une-cohabitation-plus-responsable-et-just>>
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– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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