[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine + 1 publication (mercredi 29 juillet)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 29 Juil 08:05:30 CEST 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- Sur la côte amalfitaine, la nature respire, mais jusqu'à quand ? <https://www.geo.fr/environnement/sur-la-cote-amalfitaine-la-nature-respire-mais-jusqua-quand-201254>, AFP, 12/07/20, 16:00
2- Quatre lionnes retirées d’un cirque pour faits de maltraitance, une première <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/13/quatre-lionnes-retirees-d-un-cirque-pour-faits-de-maltraitance-une-premiere_6046105_3244.html>, Le Monde, maj le 14/07/20 à 06h06
3- Une tortue marine vient pondre ses oeufs sur la plage publique de Fréjus <https://www.geo.fr/environnement/une-tortue-marine-vient-pondre-ses-oeufs-sur-la-plage-publique-de-frejus-201268>, AFP, 14/07/20, 23:00
4- Le docteur indonésien qui sauve les chiens victimes de la pandémie <https://www.geo.fr/environnement/le-docteur-indonesien-qui-sauve-les-chiens-victimes-de-la-pandemie-201283>, AFP, 16/07/20, 08:00
5- Reportage. L’Aubrac, la beauté servie sur un plateau <https://www.lemonde.fr/m-styles/article/2020/07/16/l-aubrac-la-beaute-servie-sur-un-plateau_6046358_4497319.html>, Le Monde, 16/07/20, 11h33
6- Tribune. Maria Helena Semedo : « Promouvoir des actions collectives pour permettre à la biodiversité de jouer le rôle de régulateur des pathogènes » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/16/maria-helena-semedo-promouvoir-des-actions-collectives-pour-permettre-a-la-biodiversite-de-jouer-le-role-de-regulateur-des-pathogenes_6046369_3232.html>, Le Monde Afrique, 16/07/20, 14h41 
7- Ours : randonnée interdite, estives sous-haute surveillance à Ustou <https://www.geo.fr/environnement/ours-randonnee-interdite-estives-sous-haute-surveillance-a-ustou-201297>, AFP, 16/07/20, 21:00
8- Naissance rare de deux Varis roux au zoo de Singapour <https://www.geo.fr/environnement/naissance-rare-de-deux-varis-roux-au-zoo-de-singapour-201298>, AFP, 16/07/20, 21:00
9- Biodiversité : la stratégie des aires protégées contestée pour son manque d’ambition <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/17/biodiversite-la-strategie-des-aires-protegees-contestee-pour-son-manque-d-ambition_6046433_3244.html>, Le Monde, 17/07/20, 06h06
10- Bourges, "Panthéon" français des chauves-souris <https://www.geo.fr/environnement/bourges-pantheon-francais-des-chauves-souris-201304>, AFP, 17/07/20, 13:00
11- COP 15 sur la biodiversité : rendez-vous en Chine en mai 2021 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/nouvelle-date-COP15-biodiversite-premier-trimestre-2021-35857.php4>, Actu-environnement, 17/07/20
12- Reportage. « Ils descendent de la montagne et font des dégâts sur les cultures » : la prolifération des sangliers hors de contrôle <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/18/ils-descendent-de-la-montagne-et-font-des-degats-sur-les-cultures-la-proliferation-des-sangliers-hors-de-controle_6046568_3244.html>, Le Monde, 18/07/20, 05h52
13- Des astrophysiciens dévoilent la plus grande carte en 3D de l’Univers jamais réalisée <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/07/20/des-astrophysiciens-devoilent-la-plus-grande-carte-en-3d-de-l-univers-jamais-realisee_6046729_1650684.html>, Le Monde avec AFP, 20/07/20, 12h19
14- Démoustication : le Bti, insecticide pas si inoffensif <http://www.journaldelenvironnement.net/article/demoustication-le-bti-insecticide-pas-si-inoffensif,108068?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 20/07/20
15- La présence d'un loup confirmée en Seine-Maritime <https://www.geo.fr/environnement/la-presence-dun-loup-confirmee-en-seine-maritime-selon-la-prefecture-201333>, AFP, 21/07/20, 18:00
16- Un pilleur de nids devenu protecteur des tortues en Malaisie <https://www.geo.fr/environnement/un-pilleur-de-nids-devenu-protecteur-des-tortues-en-malaisie-201338>, AFP, 21/07/20, 21:00
17- Pas d'ours "à problème" observés jusque là en Ariège, rassure l'OFB <https://information.tv5monde.com/info/pas-d-ours-probleme-observes-jusque-la-en-ariege-rassure-l-ofb-368422>, AFP, 23/07/20, 17:00
18- Naissance d'un tigre de Sumatra rarissime, dans un zoo de Pologne <https://information.tv5monde.com/info/naissance-d-un-tigre-de-sumatra-rarissime-dans-un-zoo-de-pologne-368560>, AFP, 24/07/20, 17:00
19- Dans le Haut-Rhin, une pouponnière pour sauver le grand hamster d'Alsace <https://information.tv5monde.com/info/dans-le-haut-rhin-une-pouponniere-pour-sauver-le-grand-hamster-d-alsace-368642>, AFP, 25/07/20, 11:00
En images
20- Des images du soleil comme si vous y étiez <https://www.huffingtonpost.fr/entry/on-na-jamais-pris-des-photos-du-soleil-daussi-pres_fr_5f1071e8c5b619afc3fea95e>, Le HuffPost avec AFP, 16/07/20, 18:35
21- Vidéo. Pourquoi les plages sont-elles menacées de disparition ? <https://www.20minutes.fr/planete/2823463-20200719-video-pourquoi-plages-elles-menacees-disparition>, 20 Minutes, 19/07/20, 10h05
22- Plan B. L’abattage des nuisibles est-elle la seule solution ? <https://www.lemonde.fr/videos/article/2020/07/20/l-abattage-des-nuisibles-est-elle-la-seule-solution_6046718_1669088.html>, Le Monde, 20/07/20, 11h22
Une publication
23- Publication d'une nouvelle cartographie des mangroves, avec une précision encore jamais atteinte à l’échelle nationale <https://uicn.fr/wp-content/uploads/2020/07/cp-journee-internationale-mangroves-przht-comite-francais-uicn-230720.pdf>, Pôle-Relais Zones Humides Tropicales, 26/07/20

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

TRIBUNE DU JOUR : La pandémie de Covid-19 rappelle la nécessité de préserver et de restaurer nos écosystèmes pour limiter le surgissement de nouvelles zoonoses et garantir une meilleure sécurité alimentaire, relève la directrice générale adjointe de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). (cf. item 6)
CONTESTATION DU JOUR : La stratégie nationale pour les aires protégées marines et terrestres 2020-2030 est déjà critiquée par les ONG de défense de la nature pour son manque d’ambition. (cf. item 9)
REPORTAGE DU JOUR : L’Aubrac, ce plateau splendide qui s’étire sur la pointe septentrionale de l’Aveyron et déborde dans le Cantal et en Lozère, fait figure de refuge, une estive en quelque sorte, à la fraîche et loin de la foule. (cf. item 5)
PUBLICATIONS DU JOUR : — Des astrophysiciens du monde entier ont publié la plus grande carte en 3D de l’Univers jamais réalisée, résultant de l’analyse de plus de quatre millions de galaxies et de quasars, fruit d’une collaboration de plus de vingt ans entre des centaines de scientifiques. (cf. item 13 & suite)
— Une nouvelle cartographie des mangroves utilisant les dernières technologies permet d’obtenir une situation actualisée et précise des mangroves des outre-mer français, dont la surface totalise 87 773 hectares. (cf. item 23 & suite)
ÉMERVEILLEMENT DU JOUR : La sonde euro-américaine Solar Orbiter, collaboration entre l’Agence spatiale européenne (ESA) et la Nasa, a livré les images les plus rapprochées jamais prises du Soleil. (cf. item 20)
CARNET DU JOUR : Varis roux, tigre de Sumatra, grand hamster d’Alsace, des naissances rares en milieu clos. (cf. item 8, 18 & 19)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
______________________________________________________________________________________________________________________
1- Sur la côte amalfitaine, la nature respire, mais jusqu'à quand ?, AFP, 12/07/20, 16:00
Céline Cornu

Poissons plus nombreux, pollution moindre, chants des oiseaux... à la faveur du confinement puis d'un tourisme en berne, la nature respire de nouveau sur la côte amalfitaine, région hyper touristique du sud de l'Italie, suscitant un questionnement sur la manière de concilier économie et développement durable.
"Notre mer a toujours été limpide, cristalline, mais en ce moment avec la faible présence des bateaux et l'arrêt un temps des activités, elle est spectaculaire. Et on voit beaucoup plus de poissons qu'avant", souligne Andrea Coppola, skipper chez Plaghia Charter, qui organise des excursions en bateaux.
Célèbre pour ses villages suspendus sur des falaises se jetant dans la Méditerranée, la côte amalfitaine a aujourd'hui des airs de belle endormie.
Premier pays touché par l'épidémie de coronavirus en Europe, l'Italie est sortie début mai de deux mois de confinement, et depuis le 3 juin, s'est de nouveau ouverte aux touristes. Mais ces derniers se font encore rares.
"Normalement, en cette période de l'année, il y a des yachts partout, d'ici jusqu'à Capri", explique Giovanni Casci, guide excursionniste, en regardant depuis un promontoire le littoral quasi vide.
- "Opportunité" -
Avec le confinement, "la mer est revenue comme il y a 40 ans. En terme de tranquillité, l'impact a été indéniable. Avant il y avait tellement de bateaux à passer, ça semblait une autoroute", souligne Gaetano Esposito, 58 ans dont 53 passés à pêcher.
"Mais le problème est économique. Si tu pêches et que tu ne vends pas…", souligne le quinquagénaire au visage tanné par le soleil.
Outre les dauphins régulièrement présents sur le littoral, "il y a eu des cachalots, de gros cétacés qui entraient dans les ports, qui se rapprochaient plus facilement et dans des zones où avant on ne les voyait jamais", précise M. Casci, qui travaille avec l'association Cartotrekking.
Les sentiers de randonnée, dont le spectaculaire Sentiero degli Dei, ont vu de leur côté leur végétation croître de "manière démesurée" et le premier travail après le confinement a été de "tailler les ronces là où il n'était plus possible de passer, et de les remettre en état et en sécurité", ajoute-t-il.
Depuis, les randonneurs, essentiellement italiens, ont renfilé leurs chaussures de marche, conduisant salamandres et serpents à se cacher de nouveau.
"De mars à octobre, la côte amalfitaine est sur-fréquentée", et le retour probable du tourisme de masse, après cette parenthèse, aura de nouveau un impact sur la nature, note le guide.
Son collègue Marco Marotta estime que la pandémie pourrait ainsi "être une grande opportunité pour réorganiser le tourisme".
"Le tourisme d'excursions et de randonnées est en forte croissance ces dernières années, mais il y a encore des endroits qui méritent d'être découverts et offrent de la tranquillité par rapport à la folie des plages et des villes magnifiques de la côte", note-t-il.
- "Territoire vivable" -
Président du District touristique de la côte amalfitaine, Andrea Ferraioli juge lui aussi que la crise sanitaire, qui a eu de dures conséquences sur le secteur en raison notamment de l'absence de visiteurs américains, est une occasion à saisir.
"La côte a eu ces dernières années un afflux touristique peut-être trop important, surtout l'été", atteignant "quasi deux millions de visiteurs l'an dernier", explique-t-il.
Il plaide de fait pour un tourisme plus étalé, sur "12 mois par an, plutôt que 7 ou 8", en développant le trekking ou les découvertes de la gastronomie, mais aussi un tourisme plus responsable d'un point environnemental.
Dans les villages, on savoure aussi le calme retrouvé, tout en regrettant le manque de touristes, signe d'une équation difficile à résoudre.
"Positano vit un moment magnifique, la nature reprend toute sa place, la mer est cristalline, le matin, on se réveille avec les oiseaux... Une localité aussi belle que Positano mérite d'avoir un tourisme de très grande qualité, comme nous l'avons eu par le passé", sans les affres du tourisme de masse, estime Tanina Vanacore, co-propriétaire de l'hôtel 4 étoiles Palazzo Murat.
Habituellement, "nous avions 200 à 300 bus par jour qui faisaient des allers-retours sur la côte", entraînant embouteillages et des problèmes rendant difficile la vie quotidienne des habitants. "Pour faire cinq kilomètres, on mettait trois heures", explique-t-elle.
La fin de ce trafic hors norme a été "un soulagement", et "nous avons récolté presque 10.000 signatures pour que cela ne revienne pas. Nous avons besoin d'un territoire vivable, où nature et mer sont respectées", souligne-t-elle.
<https://www.geo.fr/environnement/sur-la-cote-amalfitaine-la-nature-respire-mais-jusqua-quand-201254 <https://www.geo.fr/environnement/sur-la-cote-amalfitaine-la-nature-respire-mais-jusqua-quand-201254>>
______________________________________________________________________________________________________________________
2- Quatre lionnes retirées d’un cirque pour faits de maltraitance, une première, Le Monde, maj le 14/07/20 à 06h06
Emilie Echaroux 

Les animaux ont été placés en refuge après intervention de la préfecture, à la demande de l’association de protection animale One Voice. 
Hannah, Patty, Céleste et Marli, quatre lionnes de cirque, ont été retirées début juillet de l’établissement où elles travaillaient, à la demande de l’association de défense de la cause animale One Voice. C’est la première fois que des animaux sont éloignés d’un cirque pour seuls faits de mauvais traitements.
« Jusqu’à présent, les animaux ont été retirés pour des raisons administratives en lien avec des irrégularités de papiers », explique la présidente et fondatrice de l’association, Muriel Arnal. A l’instar de Jon, un lion de ce même cirque saisi en juin, qui « n’avait pas les papiers en règle », et subissait de mauvais traitements, poursuit-elle.
Dans le cas des quatre lionnes, les faits de maltraitance ont à eux seuls justifié le retrait de la structure. Tout comme Jon, qui était dans un état « pitoyable », elles présentaient de multiples plaies, des crocs cassés, des pattes dégriffées, une perte de motricité et une fonte musculaire inquiétante. « La saisie de ces animaux semble être une action tout à fait justifiée et normale », commente le vétérinaire Bruno Kupfer, extérieur à l’affaire, qui a eu connaissance de l’état des animaux par une consœur et a visionné des vidéos où les lionnes apparaissent.
> Lire aussi  Faut-il encore des zoos ?
A la suite de l’appel de One Voice, la préfecture de l’Eure est intervenue, ordonnant la saisie des lionnes après une inspection révélant l’état de santé critique des fauves. La préfecture porte aussi plainte contre le cirque pour mauvais traitements sur Hannah, Patty, Céleste et Marli, et envisage de retirer le certificat de capacité qui permet au dresseur d’exploiter les animaux. Les lionnes ont été transférées au refuge de Tonga Terre d’accueil. Situé à Saint-Martin-la-Plaine (Loire), il accueille des animaux saisis ou abandonnés afin de les soigner et les sociabiliser en vue de former des groupes ou des couples.
Cirques sans animaux
Christian Caffy, délégué général du Collectif des cirques, une association de défense des criques traditionnels avec animaux, qualifie cette affaire de « véritable scandale, orchestré par One Voice ». Selon lui, tout découle d’un problème administratif après que le dirigeant du cirque s’est retrouvé avec cinq lions au lieu de quatre, à la suite d’une transaction entre circassiens. « One Voice ayant eu vent de l’affaire a immédiatement averti les services vétérinaires qui n’ont pu que constater qu’il y avait un lion en excédent. One Voice s’est mis à communiquer à fond sur ce cas et a utilisé la photographie d’un lion maltraité qui avait été saisi chez un particulier aux Etat-Unis il y a six ou sept ans », dit-il à propos du fauve Jon. Christian Caffy dénonce un acharnement contre les circassiens « tout à fait semblable à l’agribashing ».
> Lire aussi  Mobilisation à Paris pour des cirques sans animaux sauvages
La législation française encadrant la détention d’animaux non domestiques dans des spectacles n’a pas évolué depuis le dernier arrêté pris le 18 mars 2011. Un statu quo que regrette One Voice : « Le gouvernement nous a proposé une réunion. Mais on n’a plus besoin de réunions. Il faut des actions », dit Muriel Arnal.
Si la volonté d’interdire les animaux sauvages dans les cirques ne semble pas à l’ordre du jour au niveau national, des territoires locaux se sont fait le relais du mouvement #cirquessansanimaux. En France, certaines communes ont interdit la présence d’animaux dans les cirques comme Ajaccio, Creil (Oise), Mennecy et Yerres (Essonne), Pessac (Gironde) ou encore Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). L’Association de défense des cirques de famille recensait, en mars, 404 communes ayant pris position pour des cirques sans animaux.
Interdiction dans plusieurs pays européens
La mairie de Paris s’est inscrite dans ce mouvement en s’engageant à ne plus accorder de nouvelles autorisations d’occupation temporaire du domaine public aux cirques proposant des numéros avec des animaux sauvages en 2020.
« Aujourd’hui, vingt-deux pays européens ont interdit les animaux sauvages dans les cirques, plaide Muriel Arnal. Il faut que la ministre de la transition écologique [Barbara Pompili] prenne un arrêté. »
Au niveau européen, certains pays voisins ont depuis longtemps interdit les animaux sauvages dans les cirques. C’est le cas des Pays-Bas, dès 2012. La Belgique a suivi en 2013. Le Portugal, la Bulgarie, la Croatie, le Danemark, l’Estonie, la Grèce ou encore la Hongrie ont fait de même. La Commission européenne, de son côté, ne prend pas position.
> Lire aussi  Tempête sous le chapiteau : pourquoi le cirque traditionnel n’a plus la cote
De nombreux cirques se déplacent d’un Etat membre à l’autre mais « le bien-être des animaux pendant l’hébergement et le dressage n’est pas contrôlé par la législation européenne », comme le rappelle un rapport du Parlement européen paru en 2018 sur le bien-être animal dans l’Union européenne. Les Français semblent pencher en faveur de l’interdiction : ils étaient deux sur trois à s’y déclarer favorables selon un sondage IFOP réalisé en 2019 pour la Fondation 30 Millions d’amis.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/13/quatre-lionnes-retirees-d-un-cirque-pour-faits-de-maltraitance-une-premiere_6046105_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/13/quatre-lionnes-retirees-d-un-cirque-pour-faits-de-maltraitance-une-premiere_6046105_3244.html>>
______________________________________________________________________________________________________________________
3- Une tortue marine vient pondre ses oeufs sur la plage publique de Fréjus, AFP, 14/07/20, 23:00

Une tortue marine de l'espèce Caretta Caretta, ou tortue caouanne, est venue pondre ses œufs au beau milieu de la plage des Sablettes, la grande plage publique au coeur de Fréjus (Var), a indiqué lundi le Réseau des tortues marines de Méditerranée française (RTMMF).
Cette ponte, rarissime en France métropolitaine, a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi, a précisé Sidonie Catteau, référente locale du RTMMF et chargée de projet à l'association Marineland, confirmant une information de Var-Matin.
"Nous sommes allés nous assurer que la tortue observée sur cette plage avait bien pondu et, effectivement, nous avons vu en déblayant du sable les œufs dans le nid à 20 cm de profondeur", a expliqué Sidonie Catteau, soulignant avoir aussitôt rebouché le nid une fois l'identification effectuée.
Un dispositif de protection a été mis en place autour du nid et le personnel de la ville de Fréjus ainsi que celui de l'agglomération vont se relayer pour assurer la surveillance des lieux.
Les traces d'une autre tortue ont également été observées ce weekend sur une autre plage de Fréjus, mais plus éloignée du centre-ville, à Saint-Aygulf, sans que les équipes de spécialistes dépêchées sur place ne puissent pour autant trouver de nid.
En 2016 une tortue caouanne était déjà venue pondre sur cette même plage de Saint-Aygulf. Au bout de deux mois et demi, quatre œufs avaient éclos et les tortues, aidées par les équipes scientifiques, avaient pu gagner la mer.
Jusqu’à présent les côtes françaises étaient surtout connues pour être des zones d’alimentation fréquentées par des individus subadultes, et non de nidification. Celles-ci se situent plutôt en Grèce, en Tunisie ou encore en Italie.
Mais l'Observatoire des tortues marines de France métropolitaine note une activité de reproduction plus régulière depuis 2016 pour cette espèce protégée. Il en attribue la raison à l’augmentation de la température de surface en Méditerranée française ces dernières années.
<https://www.geo.fr/environnement/une-tortue-marine-vient-pondre-ses-oeufs-sur-la-plage-publique-de-frejus-201268 <https://www.geo.fr/environnement/une-tortue-marine-vient-pondre-ses-oeufs-sur-la-plage-publique-de-frejus-201268>>
______________________________________________________________________________________________________________________
4- Le docteur indonésien qui sauve les chiens victimes de la pandémie, AFP, 16/07/20, 08:00
Haeril Halim

Susana Somali et son équipe coupent des fils de plastique et libèrent des dizaines de chiens destinés à la boucherie après avoir été vendus ou abandonnés dans la capitale indonésienne pendant la pandémie.
Cette Indonésienne, médecin de profession, a créé un vaste refuge à Jakarta qui abrite quelque 1.400 chiens. Ces canins sont victimes des problèmes économiques de leurs propriétaires, souvent contraints à les abandonner ou les vendre pour leur viande, consommée par une partie de la population du pays d'Asie du Sud-Est.
Susana Somali et son équipe parcourent les rues à la recherche de chiens errants et se précipitent dès qu'ils sont sont alertés de livraisons chez des bouchers.
Ce médecin, qui le jour travaille dans un laboratoire hospitalier en charge de tests pour le Covid-19, a ouvert son refuge dans un quartier riche de la capitale indonésienne il y a une décennie.
A cette époque elle ne sauvait qu'un ou deux chiens par semaine des boucheries. Mais ces derniers temps ce sont plus de 20 chiens par semaine.
La mère de deux enfants, âgée de 55 ans, doit souvent négocier avec des bouchers hostiles et leur offrir de l'argent ou de la viande d'autres animaux pour obtenir la libération des chiens.
"La vraie bataille n'est pas de les sauver de chez le boucher, même si c'est toujours risqué. Le défi est de s'occuper de ces chiens pendant la pandémie", souligne-t-elle.
- Apitoyée par une chienne -
Susana Somali et son équipe d'une trentaine de personnes au Refuge pour animaux de Pejaten ont du mal à faire face au coût d'un nombre toujours croissance d'animaux au moment où les dons se raréfient. 
Le refuge a besoin de quelque 29.000 dollars de par mois, en comptant les salaires des employés et le coût d'une demi-tonne de viande chaque jour pour les chiens.
On trouve de nombreuses races, des huskies, des pitbulls, ou des bergers allemands, dans le complexe de 54.000 mètres carré.
Mme Somali a ouvert ce refuge en 2009 et commencé à sauver des chiens de la boucherie après avoir vu une vidéo d'une chienne attendant des petits sur le point d'être abattue.
"Quelqu'un a publié des images de ce chien qui pleurait sur les réseaux sociaux et j'ai vu des larmes dans ses yeux", se rappelle-t-elle.
"C'est à ce moment que j'ai réalisé ce que faisaient les bouchers".
Ce mois-ci, le docteur et son équipe ont sauvé plusieurs dizaines de chiots destinés à un restaurant coréen, mais ils n'arrivent pas toujours à temps.
Récemment, "j'ai tenté de me rendre dans un quartier, mais on m'a dit que le chien avait déjà été tué" chez un boucher. "C'était une minute trop tard". 
Les associations de protection des animaux estiment que près d'un million de chiens sont tués chaque année en Indonésie. Et rien que dans la capitale Jakarta on dénombre au moins une centaine de restaurants qui proposent cette viande, selon des chiffres officiels.
Le chien est une spécialité culinaire surtout appréciée des minorités non musulmanes.
Les musulmans, qui forment quelque 90% de la population, ont rarement des chiens comme animal de compagnie, puisque le chien est considéré comme impur par l'islam.
Il n'a d’ailleurs pas toujours été facile pour Ria Rosalina, une musulmane employée par le refuge, de se justifier.
"Beaucoup de gens m'ont demandé pourquoi je m'occupais de chiens alors que je porte le hidjab", le voile porté par une majorité des Indonésiennes musulmanes, explique-t-elle.
"Mais je m'en moque. Je leur dit que les chiens ont été créés par Dieu, comme les humains".
- Trafiquants de viande -
Les trafiquants de viande sont aussi un problème croissant dans d'autres régions de l'archipel.
"Les animaux sont devenus plus menacés. Les gens qui ont des bas revenus peuvent être tentés de vendre leurs animaux de compagnie", indique Katherine Polak, vétérinaire pour l'association Four Paws.
Depuis plusieurs années, des militants demandent au gouvernement d'interdire la vente de viande de chien. 
"Mettre fin à la commercialisation de la viande de chien serait un rêve, mais tout commence avec un rêve", remarque Susana Somali qui veut "continuer à se battre".
<https://www.geo.fr/environnement/le-docteur-indonesien-qui-sauve-les-chiens-victimes-de-la-pandemie-201283 <https://www.geo.fr/environnement/le-docteur-indonesien-qui-sauve-les-chiens-victimes-de-la-pandemie-201283>>
______________________________________________________________________________________________________________________
5- Reportage. L’Aubrac, la beauté servie sur un plateau, Le Monde, 16/07/20, 11h33
Thomas Doustaly

Les uns, les frères Gosset, font renaître les burons, les maisons basses des vachers. Les autres, la famille Bras, subliment dans l’assiette les trésors végétaux qui poussent dans leur jardin d’altitude. Le tout concourant à mettre en valeur la splendeur de ces confins de l’Aveyron, du Cantal et de la Lozère.
Contrairement à sa discrète voisine, la Margeride, l’Aubrac s’est fait un nom. Il faut dire qu’il a un fromage, le laguiole, comme ambassadeur, mais aussi des couteaux homonymes, sans compter la cuisine mondialement célèbre de la famille Bras. Ce plateau splendide qui s’étire sur la pointe septentrionale de l’Aveyron et déborde dans le Cantal et en Lozère, fait figure de refuge, une estive en quelque sorte, à la fraîche et loin de la foule.
On connaissait les quatre filles du docteur March, il faudra désormais compter sur les quatre frères des burons ! Originaires de Saint-Germain-en-Laye, dans les Yvelines, ces jeunes gens dans le vent – au sens propre à Condom-d’Aubrac, dans l’Aveyron, sur le plateau mi-sauvage mi-pastoral de l’Aubrac – ont pris le pari de faire renaître les burons, ces maisons basses traditionnelles où les vachers vivaient jadis tout l’été pour fabriquer la tome fraîche et l’affiner jusqu’à obtenir un fromage, le laguiole, si doux et si complexe à la fois. 
L’aîné, Augustin Gosset, 28 ans, ancien guide naturaliste en Patagonie, qui a vu Ushuaia et le monde, s’est installé sur place : « On essaie de se mettre en lien avec des propriétaires privés ou des maires pour conduire avec eux la réhabilitation des burons. Notre job à nous, ensuite, c’est de mettre les burons en valeur en les aménageant, mais aussi en les faisant connaître sur les réseaux sociaux pour les louer. La demande est forte pour des vacances en pleine nature, à la fois écoresponsables et insolites, comme une parenthèse loin de tout. »
Souvent municipaux, les burons d’aujourd’hui sont majoritairement abandonnés, et 40 % d’entre eux tombent en ruine. Le buron des Enguilhens est le premier pris en charge par l’association. C’est à son approche qu’il est le plus beau, merveilleusement solitaire au milieu de la lande rase qui l’entoure. On peut y dormir seul ou à six, y vivre sous un soleil brûlant le jour et sous des ciels étoilés que ne trouble aucune lumière parasite la nuit, ou encore sous des orages dantesques dont on voit les éclairs arriver de loin.
D’autres burons suivront, espèrent les frères, qui viennent d’établir le nouveau record du plus long fil d’aligot, constat d’huissier à l’appui : passant d’une échelle à un balcon, ils ont pulvérisé les 5,80 m de l’ancien tenant du titre pour atteindre 6,20 m. Des performances de sauteurs à la perche ! Livre des records, t-shirts monogrammés « Burons des 4 frères », partenariat avec la start-up WegogreenR, les frères Gosset communiquent leur enthousiasme tous azimuts.
L’aligot, donc, cette purée ailée additionnée de tome fraîche de l’Aubrac, qu’on fait filer sous les yeux des touristes ébaubis, est la gourmandise locale à ne pas manquer. On peut s’amuser à les comparer : celui du Couderc, à Saint-Chély-d’Aubrac, a le mérite d’être servi au coin du feu dans un buron autour duquel les vaches de race aubrac, avec leurs cornes en lyre si caractéristiques et leurs yeux passés au khôl, tintinnabulent à l’envi. On peut aussi en emporter en barquette après la visite de la coopérative fromagère Jeune Montagne, à Laguiole. Très instructive ? surtout si on s’y rend le matin pendant la fabrication des fromages, on y découvre comment la tome fraîche de l’Aubrac devient le laguiole AOP, dans la tradition des moines du Moyen Age puis des buronniers.
Fleurs, baies et arbres fruitiers
Sur la route de Laguiole, toujours, Sébastien Bras marche dans les pas de son père, Michel, qui créa il y aura bientôt trente ans le restaurant Le Suquet, une table tellement hors concours qu’elle se contente des étoiles du ciel (lassé du système Michelin, Sébastien Bras a rendu ses trois étoiles en 2017). Le gargouillou de jeunes légumes, plat iconique des lieux, est une salade prodigieusement parfumée. « Vous aviez environ 70 saveurs différentes dans votre assiette, entre légumes, herbes et fleurs, explique Sébastien Bras quand il nous rejoint pour le café. Ces plantes ont été cueillies sur le plateau de l’Aubrac et dans notre jardin ce matin ; demain le mélange sera différent, comme chaque jour au fil de la saison. »
Trônant telle une vigie sur une crête, Le Suquet est seul, en pleine nature. On y trouve aussi des chambres, dont le raffinement minéral fait écho à l’abondance végétale des mille fleurs qui l’entourent. Non loin, au lieu-dit Lagardelle, les Bras nous emmènent comme les clients qui en font la demande à la découverte de leur jardin. Si Michel a donné les fourneaux à Sébastien, ici c’est le père qui règne en maître.
« Avec ma femme, nous avons rapporté des plantes de nos voyages, cachées dans des valises, et j’ai essayé de les acclimater ici. On a raté plein de choses bien sûr, mais quelle joie de pouvoir goûter une feuille de claytone de Cuba, de menthe-coq qui vient d’Asie ou de valériane d’Alger. » Légumes rares (Michel Bras coupe devant nous le tronc laiteux d’une laitue asperge, la celtuce), fleurs à manger (« Goûtez cette hémérocalle, sa mâche est incroyable ! »), baies, arbres fruitiers, si la profusion et la diversité devaient avoir un nom, ce serait celui de ce jardin d’altitude aux 200 espèces végétales.
Si s’arrêter chez les Bras est un luxe (le premier menu est à 147 euros), les ingrédients sauvages qu’on trouve dans leurs assiettes sont partout sur le plateau. « La montagne d’estive a une flore bien spécifique. Les parcelles où l’on trouvait en abondance la cistre (Meum athamanticum), la plante emblématique des Bras, se louaient plus cher, car cette plante donne un goût anisé au lait qui est très recherché » raconte Gonzalo Diaz, l’un des guides du Bureau des accompagnateurs des monts d’Aubrac avec lequel on peut transformer une simple balade en leçon de choses.
Après avoir découvert les hêtraies taillées au cordeau à hauteur de tête de vache, des calaments à grandes fleurs (le thé de l’Aubrac) et des anémones Sylvie, on pique-nique au buron du Pas de Mathieu, à 1 300 mètres d’altitude, à Saint-Urcize, à l’intersection du Cantal, de l’Aveyron et de la Lozère. Mais pour les troupeaux, les marcheurs ou les pèlerins de Compostelle qui le traversent, l’Aubrac est une terre ouverte, sans frontière.
<https://www.lemonde.fr/m-styles/article/2020/07/16/l-aubrac-la-beaute-servie-sur-un-plateau_6046358_4497319.html <https://www.lemonde.fr/m-styles/article/2020/07/16/l-aubrac-la-beaute-servie-sur-un-plateau_6046358_4497319.html>>
______________________________________________________________________________________________________________________
6- Tribune. Maria Helena Semedo : « Promouvoir des actions collectives pour permettre à la biodiversité de jouer le rôle de régulateur des pathogènes », Le Monde Afrique, 16/07/20, 14h41 
Maria Helena Semedo, Directrice générale adjointe de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)

La pandémie de Covid-19 rappelle la nécessité de préserver et de restaurer nos écosystèmes pour limiter le surgissement de nouvelles zoonoses et garantir une meilleure sécurité alimentaire, relève, dans une tribune au « Monde », la directrice générale adjointe de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture).
Tribune. Les nations déploient des efforts sans précédent pour tenter de réduire les impacts du Covid-19 sur la santé humaine. L’émergence de ce virus et les bouleversements qui en découlent mettent plus que jamais en évidence l’importance d’une meilleure prise en compte des écosystèmes, et de leur biodiversité dans nos modes de gestion des terres, et de la production agricole, pour éviter l’émergence de nouvelles pandémies.
Avec l’accélération de la pandémie de Covid-19, les messages se multiplient sur l’importance de préserver et de restaurer nos écosystèmes, et de mieux gérer la biodiversité afin de réduire le risque de surgissement de nouvelles maladies infectieuses. Une part importante de cette équation concerne directement la sécurité alimentaire, qui dépend de la biodiversité, comme l’ont montré les dernières évaluations mondiales de la biodiversité, notamment le rapport de la FAO sur l’état de la biodiversité pour l’alimentation et l’agriculture dans le monde.
> Lire aussi  Emmanuel Macron vante « une écologie du mieux » face à une « écologie du moins »
La conversion des habitats pour l’agriculture, la surexploitation des ressources naturelles et les mauvaises pratiques agricoles sont, on le sait, des causes majeures de la perte de biodiversité. Ces mêmes facteurs peuvent aussi accroître les risques d’émergence de maladies infectieuses. En augmentant nos efforts et investissements pour rendre l’agriculture plus durable, les risques de maladies infectieuses (en moyenne une nouvelle maladie par année depuis les dernières décennies) pourraient être réduits.
Le rôle essentiel de la biodiversité
Aujourd’hui, il est clairement établi que les activités humaines influencent l’émergence de zoonoses, ces dernières représentant deux tiers des maladies infectieuses existantes. D’une part, la biodiversité, au niveau des gènes, espèces et écosystèmes, est étroitement liée aux maladies infectieuses : bien qu’un haut niveau de biodiversité puisse être associé à de hauts niveaux de diversité de pathogènes, la perte de biodiversité, que ce soit par la déforestation ou l’intensification des activités agricoles, augmente les contacts entre la faune sauvage, les animaux d’élevage et les humains, favorisant ainsi la propagation des zoonoses.
> Lire aussi  « Nous voulons aller encore plus loin et encore plus vite afin d’agir face à l’urgence écologique »
Nous devons promouvoir des actions collectives pour permettre à la biodiversité de jouer le rôle de régulateur de pathogènes et améliorer la production agricole en vue de garantir la sécurité alimentaire pour tous. L’approche « One Health » (« une santé ») portée conjointement par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) prône une vision intégrée, systémique et unifiée de la santé publique, animale et environnementale.
> Lire aussi  « Si nous sommes la seule cause des maux qui nous frappent, alors notre responsabilité devient démesurée »
La biodiversité reste éminemment pertinente et sa mise en pratique doit être renforcée. Dans une autre initiative, l’Assemblée générale des Nations unies a récemment proclamé la période 2021-2030 décennie pour la restauration des écosystèmes. Elle n’en est que plus nécessaire vu la situation causée par le Covid-19. Avec une population mondiale qui devrait atteindre presque dix milliards en 2050 et faire bondir la demande en produits agricoles, nous devons assurer une gestion durable des écosystèmes.
Une approche multisectorielle et systémique
Il faut saisir chaque opportunité pour réfléchir collectivement, afin d’agir dans les systèmes de production agricole et dans les modes de gestion des ressources naturelles pour assurer la durabilité de nos écosystèmes. La relance de l’économie mondiale à la suite du Covid-19 ne devra pas se faire au détriment de la biodiversité et des écosystèmes. Les leçons tirées de cette pandémie doivent être capitalisées pour redoubler d’efforts afin de surmonter les obstacles majeurs au développement durable de la planète dans ses dimensions environnementale, sociale et économique.
> Lire aussi  Comment donner du sens à ses placements
La Banque mondiale considère que les actions de prévention nécessaires pour atteindre un niveau acceptable de préparation aux épidémies nécessiteraient une dépense moyenne de 1,55 euro par habitant. Clairement, l’investissement pour prévenir l’émergence de pandémies est moins coûteux que la réponse à apporter pour les surmonter. Il est donc du devoir des Etats de mettre la restauration des écosystèmes terrestres et marins au centre de leur plan de relance sociale et économique.
Il est l’heure pour les gouvernements d’adopter une approche multisectorielle et systémique afin de garantir la prise en compte de la biodiversité dans les secteurs productifs – dont les secteurs agricoles – pour limiter et réduire l’impact des futures crises sanitaires
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/16/maria-helena-semedo-promouvoir-des-actions-collectives-pour-permettre-a-la-biodiversite-de-jouer-le-role-de-regulateur-des-pathogenes_6046369_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/16/maria-helena-semedo-promouvoir-des-actions-collectives-pour-permettre-a-la-biodiversite-de-jouer-le-role-de-regulateur-des-pathogenes_6046369_3232.html>>
______________________________________________________________________________________________________________________
7- Ours : randonnée interdite, estives sous-haute surveillance à Ustou, AFP, 16/07/20, 21:00

Le maire d'Ustou, Alain Servat, opposé à la présence de l'ours dans les Pyrénées, a interdit jeudi la randonnée sur une portion du massif communal invoquant un danger pour l'homme, tandis que la préfète d'Ariège a déclenché le protocole "ours à problème" pour la zone. 
"Tous les soirs, des troupeaux subissent des attaques, on en est à 80 brebis reconnues comme prédatées. Et là, cette nuit, de minuit à 6 heures, quatre ours n’ont pas cessé d’attaquer des troupeaux sur l’estive du Col d’Escots, tout près de la cabane", a affirmé le maire à l'AFP pour justifier son arrêté. 
"La bergère s’est trouvée en danger, les agents effaroucheurs de l’OFB (Office français de la biodiversité) ont eu beaucoup de mal à les repousser, ils n’y sont pas arrivés, d’ailleurs", a-t-il ajouté. 
Invoquant une menace pour les hommes, il a interdit la randonnée dans les secteurs, frontaliers avec l'Espagne, qui surplombent le cirque de Cagateille, très fréquenté par les marcheurs en cette saison. 
La préfète de l'Ariège, Chantal Mauchet, a dans la foulée déclenché le protocole "ours à problème", ouvrant au renforcement des moyens face aux prédateurs. La préfecture a confirmé dans un communiqué que des agents de l'OFB avaient procédé dans la nuit du 15 au 16 juillet à "une opération d’effarouchement renforcé" sur l'estive concernée.
Cette opération n'a pas permis "de mettre en fuite" un groupe de quatre plantigrades, "une ourse accompagnée de deux oursons et un ours mâle subadulte" qui séjournent dans le secteur, a précisé la préfecture. 
Dès la nuit de jeudi, des agents de l'OFB "seront mobilisés en urgence pour poursuivre les opérations d'effarouchement renforcé", puis à partir de vendredi et jusqu'à dimanche "des bergers d'appui de la Pastorale pyrénéenne +une association au service des professionnels du pastoralisme sur le massif pyrénéen+ mèneront des nouvelles surveillances de nuit".
Le groupement pastoral affecté fait partie des quatre où la préfecture a autorisé début juillet des procédures d'effarouchement renforcé, incluant selon la préfecture l'utilisation de cartouches double détonation. 
C'est sur le territoire de la commune d'Ustou qu'un ours mâle de quatre ans avait été découvert tué par balles le 9 juin. L'Etat a porté plainte, ainsi que 20 associations qui ont réclamé le remplacement de l'ours tué, conformément à la réglementation, mais l'enquête n'a jusque-là pas abouti. 
L'affaire a exacerbé le conflit qui oppose les défenseurs de la présence ursine aux éleveurs, depuis que l'Etat a entamé fin des années 90 le repeuplement des Pyrénées en ours, en respect de ses obligations européennes. 
Une cinquantaine de spécimens est désormais recensée sur le massif, un nombre invoqué par l'Etat pour geler le programme de réintroduction, mais jugé insuffisant par les écologistes pour assurer la survie du peuplement. 
La préfecture avait par le passé demandé à plusieurs reprises le retrait d'arrêtés pris par le maire d'Ustou interdisant de façon symbolique la divagation des ours sur le territoire communal.
<https://www.geo.fr/environnement/ours-randonnee-interdite-estives-sous-haute-surveillance-a-ustou-201297 <https://www.geo.fr/environnement/ours-randonnee-interdite-estives-sous-haute-surveillance-a-ustou-201297>>
______________________________________________________________________________________________________________________
8- Naissance rare de deux Varis roux au zoo de Singapour, AFP, 16/07/20, 21:00

Deux bébés lémuriens de l'espèce "Maki vari roux" sont nés récemment dans le zoo de Singapour, ont annoncé jeudi des responsables, une portée exceptionnelle pour une espèce parmi les plus menacées de la planète.
La dernière naissance d'un Vari roux, primate endémique de Madagascar, au zoo de Singapour remontait à plus d'une décennie, a précisé la Réserve de la faune et de la flore de Singapour.
L'arrivée des jumeaux, qui n'ont pas encore reçus de noms, est "vraiment spéciale", parce que les primates ne se reproduisent qu'une fois par an, a-t-on indiqué de même source.
Les Varis roux sont reconnaissables à leur couleur rouille caractéristique, avec le visage, les mains, les pieds et la queue noirs, ainsi qu'une tâche blanche distinctive sur la tête.
Le dernier primate de cette espèce à être né dans le zoo de Singapour est Bosco, le père des jumeaux, il y a onze ans. La mère, Minnie, huit ans, est arrivée à Singapour en provenance d'un zoo japonais en 2016.
Bien que les bébés lémuriens soient nés plus tôt cette année, ils ne sont devenus une attraction que récemment, le zoo ayant été fermé pendant plusieurs mois en raison de la pandémie de coronavirus.
Menacés entre autres par la chasse et l'exploitation forestière, les Maki vari roux sont classés "en danger critique d'extinction" sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Sur les 107 espèces de lémuriens restants à Madagascar, quelque 103 sont menacés, dont 33 "en danger critique d'extinction" -- la dernière étape avant "l'extinction à l'état sauvage", a averti le mois dernier la Réserve de la faune et de la flore de Singapour.
<https://www.geo.fr/environnement/naissance-rare-de-deux-varis-roux-au-zoo-de-singapour-201298 <https://www.geo.fr/environnement/naissance-rare-de-deux-varis-roux-au-zoo-de-singapour-201298>>
______________________________________________________________________________________________________________________
9- Biodiversité : la stratégie des aires protégées contestée pour son manque d’ambition, Le Monde, 17/07/20, 06h06
Martine Valo 

Emmanuel Macron a annoncé vouloir protéger 30 % des espaces naturels sur terre et en mer. Des ONG doutent de l’efficacité des mesures prévues, notamment sur les océans. 
Il s’agit d’un document de travail, encore incomplet et pas entièrement arbitré par le gouvernement, mais déjà critiqué par les ONG de défense de la nature pour son manque d’ambition. La stratégie nationale pour les aires protégées marines et terrestres 2020-2030 devait être examinée vendredi 17 juillet lors d’une réunion de son comité de pilotage, qui rassemble, sous l’égide du ministère de la transition écologique notamment représentants des collectivités, ONG, scientifiques, gestionnaires d’aires protégées. Le document expose les moyens de renforcer le réseau français d’espaces naturels et envisage des pistes de financements pérennes pour les projets d’extension et de créations recensés. Il doit être soumis à diverses instances consultatives avant d’être adopté, probablement à l’automne.
La vie sauvage s’effondre à un rythme sans précédent sur la planète : un million d’espèces animales et végétales sont menacées. La France veut prendre sa part de lutte contre ce déclin massif : c’est en substance ce que le président de la République a assuré en mai 2019, après avoir reçu des représentants de la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), qui venait de publier un volumineux et alarmant rapport à Paris. « La biodiversité est un sujet aussi important que celui du changement climatique », avait alors assuré Emmanuel Macron. Il s’engageait à atteindre 30 % d’aires protégées sur terre et en mer, « dont 10 % en pleine naturalité », d’ici à 2022.
> Lire aussi  Le taux d’oxygène diminue dans les océans sous l’effet du réchauffement climatique
Cette ambition s’est traduite par l’élaboration pour les dix prochaines années de cette stratégie qui rassemble pour la première fois l’ensemble des aires protégées de la totalité des territoires. Elle définit, entre autres, la forme que pourrait prendre les 10 % de protection forte évoqués par le président. Celle-ci pourrait s’appliquer à des espaces naturels menacés par les activités humaines, pour qui ces pressions pourraient être « supprimées ou significativement limitées, grâce à une réglementation adaptée ».
Le document annonce également la création ou l’extension de vingt réserves naturelles nationales en métropole, ainsi que quatre nouveaux parcs naturels régionaux dès le premier plan d’action, c’est-à-dire entre 2020 et 2023 – mais ce dernier statut n’offre que des outils légaux limités pour veiller à la conservation des écosystèmes et des paysages. L’archipel des Glorieuses, qui fait partie des îles Eparses (des terres de l’océan Indien riches de 2 500 espèces), devrait voir la mise en place d’un réseau d’aires protégées. Et Mayotte pourrait accueillir une réserve nationale englobant 2 900 hectares de ses forêts. Quant aux Terres australes et antarctiques françaises, il y est prévu un net élargissement de leurs zones protégées.
11 millions de km2 d’espace maritime
La stratégie est particulièrement attendue sur deux points : les outre-mer, qui abritent des trésors de biodiversité menacés, et l’océan. Car la France dispose du deuxième plus vaste espace maritime du monde : 11 millions de kilomètres carrés, « incluant 55 000 km2 de récifs coralliens et lagons, soit environ 10 % de la superficie mondiale corallienne et 20 % des atolls », précisent les rédacteurs du document. C’est précisément la question des écosystèmes maritimes qui fait réagir les ONG. Dix d’entre elles (Bloom, France Nature Environnement, Greenpeace, la Ligue pour la protection des oiseaux, Pew Charitable Trusts, Sea Shepherd, etc.) dénoncent une stratégie nationale des aires marines « vidée de son contenu et bien en deçà de l’urgence écologique », dans un communiqué du 8 juillet.
> Lire aussi  Climat : le rapport de l’ONU sur les océans et les zones glacées adopté
Des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) aux Antilles en passant par les côtes bretonnes, par exemple, la place ne manque pas pour de nouvelles aires marines protégées (AMP). Mais il s’avère bien plus compliqué de créer une réserve ou un parc marin devant un port de Méditerranée plutôt que dans une zone polaire inhabitée. Pour atteindre le précédent objectif en la matière – classer sous un statut protecteur 20 % des eaux françaises en 2020 –, le gouvernement de François Hollande a créé de très vastes AMP dans les TAAF.
Protection forte pour 1,7 % des eaux françaises
Les ONG soulignent en outre que si 20 % des eaux françaises sont effectivement classées, seulement 1,7 % bénéficie d’une protection forte (22 % et 2 % selon le décompte du gouvernement). Dans cette dernière catégorie, 0,05 % se situe devant les côtes de métropole, et 1,65 % en outre-mer, pour l’essentiel (à 80 %) dans l’océan austral.
Greenpeace, qui a produit un important travail scientifique sur la pertinence des AMP en 2019, espérait un réseau, certes vaste, mais aussi cohérent vis-à-vis des écosystèmes-clés – comme les frayères de poissons par exemple, ou les fonds riches en biodiversité – et interconnecté pour les espèces migratrices. Les ONG regrettent que la stratégie nationale ne prévoie pas de développer des AMP sur chaque façade maritime et renvoie cette épineuse question au-delà de 2022. A ce moment-là, « chaque territoire (…) se fixera des cibles progressives de développement des protections fortes d’ici à 2030 », suggère la stratégie.
Les ONG demandent à la nouvelle ministre Barbara Pompili de « relever l’ambition du texte » et appellent à « la cohérence entre les déclarations et les actes ». Selon la communauté scientifique, notamment au sein de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), placer un tiers de l’océan sous protection constitue l’objectif pour avoir une chance d’améliorer l’état de santé du milieu marin. Or le temps presse, comme l’a révélé le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) dans son premier rapport entièrement consacré à l’océan et à la cryosphère, rendu public en 2019 à Monaco.
> Lire aussi  L’alarme du GIEC sur un océan en surchauffe
Pour l’UICN, la définition de protection forte dans les aires protégées s’apparente plus aux no-take zones à l’américaine, c’est-à-dire des réserves intégrales sans aucun prélèvement, qu’à des parcs naturels marins à la française, cogérés par de multiples usagers : pêcheurs, plaisanciers, industries portuaires, collectivités locales. Le prochain congrès mondial de l’Union internationale, qui aurait dû se tenir à Marseille en juin, mais a été repoussé à janvier 2021, permettra de mesurer l’ambition des Etats en la matière, avant la 15e conférence des parties des Nations unies sur la biodiversité, initialement prévue en 2020, et dont la nouvelle date n’est pas encore fixée.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/17/biodiversite-la-strategie-des-aires-protegees-contestee-pour-son-manque-d-ambition_6046433_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/17/biodiversite-la-strategie-des-aires-protegees-contestee-pour-son-manque-d-ambition_6046433_3244.html>>
______________________________________________________________________________________________________________________
10- Bourges, "Panthéon" français des chauves-souris, AFP, 17/07/20, 13:00
Maxime Mamet

"On est la Mecque, le Lourdes, ou pour les athées, le Panthéon des chauves-souris": Bourges et son Muséum d'histoire naturelle sont devenus un centre incontournable de l'étude des chiroptères, dont la réputation a été ternie avec l'apparition de l'épidémie de Covid-19. 
Soupçonnée d'avoir eu son rôle dans la transmission du coronavirus à l'homme, la chauve-souris n'a pas forcément les faveurs du public. Sauf dans la préfecture du Cher.
Depuis plus de trente ans, sous la houlette de Laurent Arthur, le Muséum compte, observe, étudie et cartographie les colonies de chiroptères du département. "On s'ennuyait le weekend, et le créneau chauve-souris n'était pas occupé. Personne ne travaillait sur ces petites bêtes", se souvient le directeur du musée. 
"La carte qu'on faisait au début, c'était la carte des passionnés qui cherchaient autour de chez eux", se rappelle François Moutou, épidémiologiste à la retraite et collaborateur du musée.
Aujourd'hui, les 1.500 colonies répertoriées et les connaissances accumulées sont précieuses à l'heure où la biodiversité est un enjeu. 
Bourges est même devenue "la Mecque" de cette espèce protégée. Tous les deux ans, la ville accueille ainsi plus de 500 spécialistes lors des "Rencontres nationales chauves-souris".
"On est un organisme scientifique atypique", savoure Laurent Arthur. "On n'est un pas un bureau d'étude, on n'est pas un centre de recherche, mais on est un peu tout ça en même temps. On est un service public".
La petite équipe du Muséum a ainsi mis au point ces derniers mois pour l'Inrae (Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement) des pièges à insectes qui permettent aux chauves-souris de s'évader, des nichoirs pour l'isolation des grands immeubles...
Le musée tente aussi d'installer des colonies chez les vignerons du Centre-Loire (Sancerre, Quincy, Menetou-Salon, etc.). "Les chauves-souris peuvent chasser tous les ravageurs de la vigne", apprécie M. Arthur. "Ça ne peut pas faire des miracles, mais quand il y a des pics de ravageurs, les chauves-souris peuvent écrêter. Et quand il y a des pics, c'est à ce moment-là que les vignerons sur-traitent".
- "Pas de risque" -
Régulièrement, le musée apporte son expertise sur des projets scientifiques ou industriels, comme les parcs éoliens, particulièrement nocifs pour différentes espèces de chauves-souris: les pipistrelles, oreillards, murins de Daubenton ou autres petits rhinolophes.
Le Muséum travaille aussi à la conservation de l'espèce en récupérant les petits abandonnés lors des déplacements des colonies.
Ils sont alors confiés à Aurélie Chrétien. La médiatrice scientifique du musée nourrit les pipistrelles, qui ne font que quelques grammes, au crayon à aquarelle. A la place de la peinture, "du lait pour chaton". 
Pour les sérotines, plus grosses et à la dentition plus développée, la jeune femme utilise un gant en cuir. Le nourrissage s'effectue dans l'amphithéâtre du musée, les chauves-souris sont plus facilement récupérables en cas de décollage intempestif.
Pourtant utiles, pourtant fragiles, les chiroptères ne jouissent pas de l'image sympathique d'un autre pollinisateur comme l'abeille.
"Leur salle réputation, c'est de faire des crottes. Le guano est une contrainte pour les propriétaires. Mais le Covid-19 ne se transmet pas par le guano. Les gens ont peur des maladies", regrette Laurent Arthur, alors que la pandémie semble trouver son origine dans l'organisme des chiroptères, après passage par un autre mammifère, comme la civette ou le pangolin.
"Il semble que la chauve-souris possède une immunité particulière. Comme c'est le seul mammifère volant, il a une grande consommation d'oxygène pour alimenter ses muscles pectoraux", explique François Moutou. 
Ce métabolisme très gourmand oxyde l'organisme, alors l'évolution a pourvu les chauves-souris "d'un matériel génétique qui répare l'ADN" et "ces gènes stimuleraient les défenses immunitaires". Les chiroptères pourraient ainsi porter de nombreux virus, sans que ces derniers ne les inquiètent.
Pas de crainte à avoir en France, assure pourtant l'épidémiologiste : "Il faut dire aux gens qu'il n'y a pas de risque. Les problèmes résident dans des pratiques que l'on n'a pas en France. Ici, on ne cuisine pas l'animal, on ne fait pas du civet de chauve-souris".
<https://www.geo.fr/environnement/bourges-pantheon-francais-des-chauves-souris-201304 <https://www.geo.fr/environnement/bourges-pantheon-francais-des-chauves-souris-201304>>
______________________________________________________________________________________________________________________
11- COP 15 sur la biodiversité : rendez-vous en Chine en mai 2021, Actu-environnement, 17/07/20
Florence Roussel 

Prévue initialement en octobre 2020, la 15e conférence des parties (COP 15) signataires de la Convention sur la diversité biologique (CDB) se tiendra finalement du 17 au 30 mai 2021, toujours à Kunming en Chine. Annulée en raison de la pandémie de la Covid-19, cette COP, doit fixer la trajectoire mondiale en termes de biodiversité pour les dix prochaines années. « L'une des plus importantes leçons de la pandémie Covid-19 en cours est que la sauvegarde de la nature est essentielle pour protéger les humains en termes de santé et de bien-être, estime Elizabeth Maruma Mrema, secrétaire exécutive de la CDB. Ces réunions nous offrent une formidable opportunité de garantir que la protection et l'utilisation durable de la biodiversité est intégrée dans les politiques qui guideront la situation économique et post-pandémique, et dans les plans de relance du développement. »
Les dates et le lieu des réunions des deux organes subsidiaires de la Convention ont également été annoncés. La 24e réunion de l'organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques (SBSTTA-24) se tiendra du 2 au 7 novembre 2020, et la troisième réunion de l'organe subsidiaire sur la mise en œuvre (SBI-3) aura lieu du 9 au 14 novembre 2020. Les deux se tiendront à Québec, au Canada.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/nouvelle-date-COP15-biodiversite-premier-trimestre-2021-35857.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/nouvelle-date-COP15-biodiversite-premier-trimestre-2021-35857.php4>>
______________________________________________________________________________________________________________________
12- Reportage. « Ils descendent de la montagne et font des dégâts sur les cultures » : la prolifération des sangliers hors de contrôle, Le Monde, 18/07/20, 05h52
David Servenay, Mollans-sur-Ouvèze, Drôme, envoyé spécial

En 1973, 36 000 sangliers étaient abattus sur l’ensemble du territoire français, contre 747 000 en 2019. Les fédérations de chasse, responsables de la régulation de l’espèce, sont débordées.
A cause du sanglier, il ne se passe pas une semaine sans que le téléphone de Daniel Chanel sonne depuis le début du printemps. Le président de l’association des chasseurs de Mollans-sur-Ouvèze (Drôme), petit village de 1 061 habitants au pied du mont Ventoux, le sait : la saison s’annonce chargée pour ses 72 adhérents, régulièrement sollicités pour aller tirer la bête noire. L’an dernier, les fusils mollanais ont « prélevé » 117 sangliers, un chiffre qui a doublé en cinq ans. Cette saison, ce sera sans doute plus.
« Quand le temps est sec, précise ce chasseur et agriculteur, il n’y a plus rien à manger, alors ils descendent de la montagne et font des dégâts sur les cultures. » Ici, c’est un jardin retourné la nuit, là un potager dévasté au petit matin… quand ce n’est pas un verger d’abricotiers ou de pêchers dévorés. Le tout, à quelques centaines de mètres du village, le long de la rivière Ouvèze où Sus scrofa trouve dans les terrains abandonnés par la déprise agricole un repaire idéal pour installer sa bauge.
« Venez voir, c’est ici, au pied de ce grand mûrier », indique Jean-Michel Tyrand, viticulteur sur 32 hectares en côtes-du-rhône. A deux cents mètres de sa cave, les sangliers ont trouvé une « souille » bien tranquille, vaste trou d’eau boueux où ils peuvent se débarrasser de leurs parasites et se rafraîchir.
> Lire aussi Coronavirus : les consignes de chasse, autre casse-tête en temps de confinement
A partir du 15 août, le vigneron se plie au même rituel. Il entoure d’un fil électrique une parcelle de cépage viognier, isolée au milieu des bois et entièrement dévastée il y a trois ans, juste avant les vendanges. « Une fois que les sangliers ont goûté les raisins mûrs, ils reviennent, précise M. Tyrand. Surtout depuis trois-quatre ans, avec la sécheresse, ils cherchent de la nourriture à la fin de l’été. » Comme partout, c’est la Fédération de chasse départementale qui lui a fourni la clôture électrique, à charge pour le viticulteur d’entretenir le dispositif.
« Deux catégories de chasseurs »
Au pied du Ventoux, comme dans toute la France, Alain Péréa, député La République en marche de l’Aude et chasseur, n’hésite pas à parler d’un « incendie » qu’il faut désormais éteindre par tous les moyens. Pour le vice-président du groupe Chasse et territoires, la crise du sanglier pourrait bien être fatale à l’organisation de la chasse tricolore.
Les chiffres sont là : en 1973, 36 000 sangliers étaient abattus sur l’ensemble du territoire français, contre 747 000 en 2019, soit vingt fois plus. Entre-temps, la population a suivi la même courbe exponentielle pour s’établir à environ 2,5 millions de têtes. Dans de nombreuses régions, les chasseurs sont aujourd’hui débordés. « Tous les départements du Sud sont impactés, déplore Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), mais aussi les grandes plaines de l’Est, du Centre et de l’Ouest de plus en plus. »
A qui la faute ? Les chasseurs sont en première ligne, accusés d’avoir nourri, élevé et parfois même relâché en forêt des animaux destinés à assurer de « belles chasses ». « La situation ne fait qu’empirer, se désole Lydie Deneuville, agricultrice dans la Nièvre et représentante du syndicat Coordination rurale. Je ne blâme personne, mais il y a deux catégories de chasseurs : le local, celui du terrain qui est sensibilisé à la situation ; et le notable qui paie très cher et doit avoir du gibier, quel que soit le prix. Il vient le dimanche pour sa chasse, le reste il n’en a rien à faire. »
Pour Alain Péréa, les agriculteurs ont aussi leur part de responsabilité : « L’évolution de l’agriculture est en grande partie responsable de la situation actuelle, analyse ce porte-parole des chasseurs. Le petit gibier [autrefois prisé des chasseurs] a disparu à cause des pratiques agricoles comme le démembrement et l’extension de la monoculture du maïs. Mais il ne faut pas négliger que certaines pratiques de chasse ont eu un impact sur le sanglier. »
Au centre des critiques, l’agrainage, qui consiste à répandre du maïs dans les forêts pour fixer l’animal et l’empêcher d’aller se nourrir dans les champs. La technique est efficace pour limiter les dégâts au moment des semis ou des récoltes, mais elle se transforme souvent en nourrissage à l’année, une dérive qui alimente le cycle prolifique de la reproduction.
Jeunes arbres broyés
L’agrainage a d’ailleurs été interdit en 2019 par la loi créant l’Office français de la biodiversité (OFB) mais il est encore largement utilisé. « Les causes de populations importantes sont multiples, tranche Eric Baubet, expert de l’OFB, mais la principale, est liée à la volonté de l’homme. La machine s’est emballée, la reproduction est très performante chez cette bête. Sa principale cause de mortalité, c’est la chasse. Il s’adapte à tous les environnements et il s’accommode de l’espèce humaine. » Si l’invasion n’est pas nouvelle dans les campagnes, elle commence à toucher les villes et les zones périurbaines : sur un parking à Montpellier, dans des lotissements près d’Avignon, aux abords des villages…
> Lire aussi Quand les sangliers arrivent en ville
Dans la vallée de Sainte-Marguerite, versant sud du mont Ventoux, Régis Bernard, 58 ans, n’en finit pas de pester. Ses dix hectares de cerises noires, plantés au milieu de la forêt, sont de plus en plus souvent la cible d’attaques nocturnes. Dernière en date : des « plantiers » de trois ans, jeunes arbres broyés par les laies qui parviennent aussi à saisir sur les arbres adultes des branches en hauteur pour mieux engloutir les fruits mûrs. « Avant, c’était exceptionnel de tirer un sanglier, raconte ce représentant de la FDSEA du Vaucluse. Puis il y a eu des lâchers en forêt et, aujourd’hui, c’est un peu le chien qui se mord la queue : les chasseurs veulent du gibier et nous, les agriculteurs, on veut moins de dégâts. »
L’arboriculteur a fait ses comptes : les gros gibiers, sangliers et cervidés, lui coûtent 7 000 euros par an, pour 20 kilomètres de clôture électrique, seul remède vraiment efficace. « Le problème, précise-t-il, ce n’est pas le matériel, mais plutôt l’entretien et le temps passé à clôturer les parcelles. »Les chasseurs de Beaumont-du-Ventoux ne sont pourtant pas inactifs, mais, comme partout, cette communauté vieillit et diminue régulièrement. De 2,2 millions, dans les années 1970, les chasseurs sont à peine plus de 1 million aujourd’hui. Or la traque aux sangliers est à la fois délicate et addictive.
« Avec le sanglier, les chasseurs deviennent des viandards : ils en veulent toujours plus, ça ne s’arrête jamais. » Le jugement est péremptoire, mais il émane d’un… chasseur. Roland Ailloud-Buthion, surnommé « l’écolo », 69 ans, chasse depuis un demi-siècle. Son territoire s’étend aujourd’hui sur l’une des communes du nord du mont Ventoux dans de longues courses à l’approche, dont il revient le plus souvent bredouille car il aime surtout observer les animaux en pleine nature. Bien loin de la chasse à l’affût, où une meute de chiens équipés de colliers GPS rabattent le gibier, assurant aux tireurs postés la garantie d’abattre leur proie sans trop d’efforts. « Certains vont jusqu’à foncer dans leur 4 x 4 d’un point à un autre, ajoute Roland, pour être sûr de ne pas les rater, ce qui est totalement interdit. Ce n’est pas de la chasse, c’est du ball-trap. »
« La ruralité contre les villes »
Autre dilemme qui divise le milieu de la chasse : les consignes de tirs. Faut-il viser les laies pleines ou suitées (accompagnées de leurs marcassins) ? Pour de nombreux observateurs, c’est la seule méthode valable pour limiter la surpopulation. « Personnellement, je ne le fais pas, répond le chasseur Daniel Chanel. Je suis fils d’agriculteurs et je ne peux pas tirer sur une laie qui a des petits. » D’autres n’ont pas les mêmes réserves : « Dans le Vaucluse, avec 8 000 à 10 000 prélèvements par an ces dernières années, on est dans une situation d’équilibre, assure Edmond Rolland, président de la Fédération départementale. Nous faisons confiance aux chasseurs pour assurer la gestion de la chasse sur leur territoire. Et s’il faut éliminer à un moment, alors on élimine. »
L’enjeu de cette querelle éthique repose sur le rôle assigné aux chasseurs : doivent-ils être les régulateurs de la faune sauvage ? N’est-ce pas à l’Etat d’assurer cette fonction ? Ou bien aux loups, comme le plaident les écologistes, l’un des rares prédateurs naturels du sanglier ? « Le loup se fera un plaisir de manger des petits sangliers, mais pas les gros qui représentent un danger, rectifie Eric Baubet de l’OFB. Si on regarde en Italie ou en Pologne, pays où il y a du loup, ils ont aussi des problèmes de sangliers. » Pour les chasseurs, l’installation de Canis lupus dans le massif du Ventoux – deux ou trois meutes y sont recensées – aurait même tendance à repousser les gros gibiers vers les plaines de la vallée du Rhône.
Moins de chasseurs, plus de sangliers et de dégâts sur les cultures : faute de consensus et de dialogue entre les protagonistes, cette crise semble insoluble. « Le sanglier met en évidence plusieurs lignes de fractures dans la société, analyse Eric Baubet. La ruralité contre les villes, les naturalistes contre les chasseurs, les chasseurs contre les agriculteurs… et bien souvent, dans les réunions, c’est celui qui crie le plus fort qui finit par l’emporter. » Le réchauffement climatique pourrait aussi accélérer l’urgence du problème.
Une récente étude, publiée dans la revue Ecological applications et menée par Laura Touzot, biologiste rattachée au Laboratoire de biométrie et biologie évolutive du CNRS, établit un lien entre la hausse des températures et la prolifération des sangliers : « Le scénario le plus probable est que le réchauffement climatique entraîne un accroissement de la population grâce à une augmentation de la quantité de glands en forêts. En effet, plus cette ressource est abondante, plus les femelles se reproduisent. D’après nos simulations, cela pourrait conduire à un emballement de la démographie. » Les chasseurs sont prévenus : après avoir été leur meilleur allié, le sanglier pourrait devenir leur pire ennemi.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/18/ils-descendent-de-la-montagne-et-font-des-degats-sur-les-cultures-la-proliferation-des-sangliers-hors-de-controle_6046568_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/18/ils-descendent-de-la-montagne-et-font-des-degats-sur-les-cultures-la-proliferation-des-sangliers-hors-de-controle_6046568_3244.html>>
______________________________________________________________________________________________________________________
13- Des astrophysiciens dévoilent la plus grande carte en 3D de l’Univers jamais réalisée, Le Monde avec AFP, 20/07/20, 12h19

Cette carte est le fruit d’une collaboration de plus de vingt ans entre des centaines de scientifiques, issus d’une trentaine d’institutions différentes de par le monde. 
Des astrophysiciens du monde entier ont publié, lundi 20 juillet, la plus grande carte en 3D de l’Univers jamais réalisée, résultant de l’analyse de plus de quatre millions de galaxies et de quasars (des objets ultralumineux émettant une énergie colossale).
« Ce travail nous offre tout simplement l’histoire de l’expansion de l’Univers la plus complète à ce jour », a souligné l’un des chercheurs, Will Percival, de l’université de Waterloo.
Cette carte est le fruit d’une collaboration de plus de vingt ans entre des centaines de scientifiques, dont des Français, issus d’une trentaine d’institutions différentes de par le monde. Elle a été dressée à partir du dernier sondage cosmologique du SDSS (Sloan Digital Sky Survey), nommé « The Extended Baryon Oscillation Spectroscopic Survey », autour d’un télescope situé au Nouveau-Mexique, aux Etats-Unis.
Grâce aux nombreux travaux théoriques menés au fil du temps sur le Big Bang, ainsi qu’à l’observation du fond diffus cosmologique (un faible rayonnement lumineux laissé par le Big Bang), les premiers instants de l’Univers sont relativement bien connus des chercheurs.
Les études réalisées sur les galaxies et les mesures de distance avaient également donné une bonne compréhension de l’expansion de l’Univers qui s’est produite au cours de ces derniers milliards d’années. « Il restait toutefois un manque de données entre le début de l’Univers et la période actuelle », a expliqué Kyle Dawson, de l’université de l’Utah.
« En 2012, j’ai lancé le projet eBOSS avec l’idée de produire une cartographie 3D de l’Univers la plus complète, en utilisant pour la première fois de nouveaux traceurs que sont les galaxies formant activement des étoiles et les quasars », a détaillé Jean-Paul Kneib, astrophysicien à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/07/20/des-astrophysiciens-devoilent-la-plus-grande-carte-en-3d-de-l-univers-jamais-realisee_6046729_1650684.html <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/07/20/des-astrophysiciens-devoilent-la-plus-grande-carte-en-3d-de-l-univers-jamais-realisee_6046729_1650684.html>>
En savoir plus :
> No need to Mind the Gap : Astrophysicists fill in 11 billion years of our universe’s expansion history <https://www.sdss.org/press-releases/no-need-to-mind-the-gap/>, SDSS, July 19, 2020
______________________________________________________________________________________________________________________
14- Démoustication : le Bti, insecticide pas si inoffensif, Le JDLE, 20/07/20
Romain Loury

Bien que largement moins toxique que les insecticides chimiques, le Bti, utilisé pour la démoustication, aurait d’importants effets sur la biodiversité, estiment des scientifiques dans la revue Science of the Total Environment. En cause, ses effets collatéraux sur d’autres insectes, en particulier les larves de chironomes, avec des effets en chaîne sur la biodiversité des zones humides.
Certes, on est bien loin du «Printemps silencieux» dénoncé en 1962 par l’écologiste Rachel Carson, première à donner l’alerte contre les pesticides. Décédée en 1964, l’Américaine pointait alors les méfaits du DDT, insecticide très toxique, sur la faune sauvage, bien au-delà des seuls insectes.
En matière de démoustication, les temps ont changé : la mode n’est plus au DDT, interdit dans les années 1970 et désormais remplacé par des substances moins nocives. Parmi elles, la principale est le Bti, découvert en 1976, qui consiste en spores de la bactérie Bacillus thuringiensis. Ingérée par les larves (aquatiques) de moustiques, elle sécrète des toxinesqui désorganisent le tube digestif, entraînant la mort de l’animal.
>> Suite à lire à :
<http://www.journaldelenvironnement.net/article/demoustication-le-bti-insecticide-pas-si-inoffensif,108068?xtor=RSS-31 <http://www.journaldelenvironnement.net/article/demoustication-le-bti-insecticide-pas-si-inoffensif,108068?xtor=RSS-31>>
En savoir plus :
> Environmental and socioeconomic effects of mosquito control in Europe using the biocide Bacillus thuringiensis subsp. israelensis (Bti) <https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0048969720313127?via=ihub>, Science of the Total Environment, 1 July 2020
______________________________________________________________________________________________________________________
15- La présence d'un loup confirmée en Seine-Maritime, AFP, 21/07/20, 18:00

Les experts de l'Office français de la Biodiversité (OFB) ont "confirmé la présence d'un loup dans le département de la Seine-Maritime", a indiqué mardi la préfecture. 
"Il apparaît que les prédations sur ovins se poursuivent et se sont intensifiées ces derniers jours dans le secteur de Mesnières-en-Bray", au sud-est de Dieppe, précise la préfecture dans un communiqué.
Après une période de relative accalmie durant les mois de mai et juin, "où un délai plus important entre les prédations (parfois de l'ordre de trois semaines) a pu être constaté", leur fréquence a "sensiblement augmenté depuis le début du mois de juillet", sans que l'on puisse réellement en expliquer la raison, selon le communiqué.
Toutefois, cette présence prolongée du loup dans ce département situé dans le nord-ouest de la France ne permet pas d'établir que l'animal va s'y installer durablement. Un régime d'indemnisation est mis en place pour compenser les pertes subies par les éleveurs, a également fait savoir la préfecture.
Mi-avril, la préfecture avait indiqué que la découverte probable d'un loup gris en Seine-Maritime était "une première depuis plus d'un siècle".
L'OFB a relevé 97 zones de présence permanente du loup sur le territoire français, principalement dans les Alpes, le Sud-Est et l'Est. A la sortie de l'hiver 2018/2019, la population de loups en France était estimée à environ 530 individus.
<https://www.geo.fr/environnement/la-presence-dun-loup-confirmee-en-seine-maritime-selon-la-prefecture-201333 <https://www.geo.fr/environnement/la-presence-dun-loup-confirmee-en-seine-maritime-selon-la-prefecture-201333>>
______________________________________________________________________________________________________________________
16- Un pilleur de nids devenu protecteur des tortues en Malaisie, AFP, 21/07/20, 21:00
M. Jegathesan

Aziz Mustaffa a longtemps pillé les nids de tortues d'une plage malaisienne pour vendre les œufs. Aujourd'hui il gagne sa vie comme garde du littoral en protégeant les nids de cette espèce menacée.
Cette conversion est un succès mais la bataille s'annonce encore longue pour protéger le reptile qui migre de la mer de Chine méridionale jusqu'aux plages du pays d'Asie du Sud-Est pour enfouir ses œufs dans le sable.
Plusieurs espèces de tortues marines, comme la tortue verte, la tortue imbriquée ou la tortue luth, font des nids sur les côtes malaisiennes où les touristes peuvent observer les œufs éclore et les petites tortues se précipiter vers la mer.
Mais la population de tortues a fortement chuté à cause de la pollution marine, du développement des côtes et de la collecte des œufs, très appréciés des gastronomes en Asie.
"Les tortues et les œufs sont notre trésor national", note Aziz, 44 ans, en observant en pleine nuit un groupe d'une vingtaine de femelles émerger de la mer et venir pondre sur une plage de l'île Redang, dans l'Etat malaisien de Terengganu.
"Je me sens comme leur parrain et je veux les protéger pour les générations futures. Ça me réjouit de voir de grosses tortues revenir ici pour pondre", dit-il à l'AFP.
- "Appétit vorace" -
Les tortues ont creusé des trous dans le sable et pondu des milliers d'œufs avant de retourner en mer. Sur la même plage de Chagar Hutang, longue de 350 mètres, des bébés tortues sortaient de leur œuf et se hâtaient de rejoindre l'eau.
Mais les humains ne sont pas les seuls à menacer les tortues. Les œufs sont une proie de choix pour les varans et les petits sont souvent croqués par des requins ou d'autres poissons dès qu'ils entrent dans l'eau.
Aziz, issu d'une famille de pêcheurs pauvres de l'île, se rappelle qu'il se cachait dans les buissons près de la plage pour se précipiter et récupérer les œufs juste après la ponte, en devant souvent se battre avec des rivaux pour ce trésor.
Les œufs étaient alors vendus à des commerçants ou mangés, et représentaient autrefois une importante source de protéines pour les populations locales.
Aziz a cependant compris qu'il y avait plus d'avantages à protéger les nids de tortues qu'à les piller, grâce aux touristes qui viennent pour les observer.
"J'ai réalisé que si ces espèces migratoires étaient protégées, les villageois de Redang pourraient mieux vivre". 
Et il a commencé à collaborer avec une équipe de chercheurs de l'Université de Terrengganu, ce qui lui apporte aussi quelque 400 dollars par mois.
Il fait équipe avec deux autres gardes du littoral et un groupe de volontaires pour protéger les oeufs des braconniers et des prédateurs comme les varans.
"Les habitants de l'île Redang reçoivent des revenus stables du tourisme grâce au nombre croissant de visiteurs qui viennent voir les tortues vertes pondre des œufs", note-t-il.
<https://www.geo.fr/environnement/un-pilleur-de-nids-devenu-protecteur-des-tortues-en-malaisie-201338 <https://www.geo.fr/environnement/un-pilleur-de-nids-devenu-protecteur-des-tortues-en-malaisie-201338>>
______________________________________________________________________________________________________________________
17- Pas d'ours "à problème" observés jusque là en Ariège, rassure l'OFB, AFP, 23/07/20, 17:00

L'Office français de la biodiversité a indiqué jeudi ne pas avoir jusque là constaté la présence d'ours "à problème" en Ariège, après une nouvelle levée de boucliers du camp anti-ours suite à des attaques plantigrades sur une estive. 
"Pour le moment, il n’a pas été observé de comportement d’ours à problème", a indiqué Hervé Bluhm, directeur régional de l’OFB Occitanie, à l'issue d'une réunion à la préfecture de l'Ariège. 
"Que les choses soient claires : ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de problèmes. Mais il n’a pas été identifié de comportement anormal", a-t-il ajouté. 
La préfecture réunissait les parties prenantes après avoir demandé le 16 juillet à l'OFB de déclencher la procédure "ours à problèmes" suite à des attaques d'une "ourse accompagnée de deux oursons et d'un ours mâle subadulte" dans la nuit du 15 au 16 juillet sur une estive de la commune d'Ustou. 
Cette procédure ouvre à une surveillance renforcée des spécimens repérés comme problématiques pour les troupeaux ou l'homme, prévoyant en tout dernier recours un possible abattage. 
Le maire et figure du camp anti-ours, Alain Servat, avait dans la foulée interdit la randonnée sur une portion du massif communal. Il avait mis en avant que les agents de l'OFB, mobilisés pour une opération "d'effarouchement renforcé" n'avaient pas réussi à mettre en fuite les plantigrades. 
L'OFB considère que "l’effarouchement – avec des détonations sonores-- a été efficace", a indiqué M. Bluhm, notant que les prédateurs "ont été cantonnés à au moins 500 mètres du troupeau" et ne sont "pas revenus sur cette estive depuis". 
"Les ours ont réagi à l’effarouchement", a retenu la préfète, Chantal Mauchet, qui a toutefois annoncé le renforcement du niveau de protection de l'estive, avec notamment le "financement et embauche d’un berger complémentaire". 
"Une attention particulière sera portée au comportement des ours éventuellement observés lors de ces opérations afin de compléter cette première analyse", a ajouté la préfète. 
Sur la cinquantaine d'ours recensés sur le massif pyrénéen, 17 ont été observés aux alentours d'Ustou. C'est sur le territoire de cette commune qu'un ours mâle de quatre ans avait été découvert tué par balles le 9 juin. 
L'Etat a porté plainte, ainsi que 20 associations qui ont réclamé le remplacement de l'ours tué, conformément à la réglementation, mais l'enquête n'a jusque là pas abouti.
<https://information.tv5monde.com/info/pas-d-ours-probleme-observes-jusque-la-en-ariege-rassure-l-ofb-368422 <https://information.tv5monde.com/info/pas-d-ours-probleme-observes-jusque-la-en-ariege-rassure-l-ofb-368422>>
______________________________________________________________________________________________________________________
18- Naissance d'un tigre de Sumatra rarissime, dans un zoo de Pologne, AFP, 24/07/20, 17:00

Un tigre de Sumatra, une espèce en danger critique d'extinction, est né dans un zoo en Pologne, ont annoncé vendredi ses responsables. 
La petite femelle est née pendant la période de confinement, le 20 mai, dans le jardin zoologique de Wroclaw dans le sud-ouest de la Pologne, mais la nouvelle de sa naissance a été rendue publique seulement maintenant. 
Sa mère Nuri, âgée de sept ans, et son père Tengah, âgé de 11 ans, font partie d'un programme mondial visant à sauver cette espèce. 
"Nous étions anxieux car c'est le premier bébé de Nuri, mais elle s'est avérée une maman experte", a indiqué à l'AFP le directeur du zoo Radoslaw Ratajszczak. 
Le zoo a invité les internautes à l'aider à trouver un nom pour le petit. 
"Nous serions heureux de trouver un nom asiatique reflétant l'origine de l'espèce", a précisé M. Ratajszczak. 
Selon le directeur, les tigres de Sumatra vivent généralement environ 30 ans, les femelles donnant naissance à une dizaine de petits au cours de leur vie.
Originaire de l'île indonésienne de Sumatra, ces tigres sont considérés en danger critique d'extinction par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), avec moins de 400 individus vivant à l'état sauvage et moins de 300 autres en captivité. 
Selon TRAFFIC, un réseau mondial de surveillance du commerce des espèces sauvages, le braconnage est le premier responsable de la mortalité des tigres de Sumatra. 
Des parties de tigre sont largement utilisées en médecine traditionnelle, en particulier en Chine, malgré des preuves scientifiques qu'elles n'ont aucune valeur bénéfique à l'homme.
<https://information.tv5monde.com/info/naissance-d-un-tigre-de-sumatra-rarissime-dans-un-zoo-de-pologne-368560 <https://information.tv5monde.com/info/naissance-d-un-tigre-de-sumatra-rarissime-dans-un-zoo-de-pologne-368560>>
______________________________________________________________________________________________________________________
19- Dans le Haut-Rhin, une pouponnière pour sauver le grand hamster d'Alsace, AFP, 25/07/20, 11:00
Damien Stroka

"Partout, il régresse" : à Jungholtz (Haut-Rhin), le principal élevage de grands hamsters d'Alsace tente depuis des années d'enrayer le déclin de ce petit rongeur, autrefois abondant en Europe mais désormais au bord de l'extinction, victime de la monoculture et de l'urbanisation.
Installée depuis 2015 au pied des Vosges dans une ancienne cartonnerie, cette pouponnière d'un genre particulier accueille actuellement quelque 650 "cricetus cricetus", nom scientifique du grand hamster.
D'ici peu, quand les dernières femelles auront mis bas, ils seront "environ 700", explique Célia Schappeler, 28 ans, l'une des deux soigneuses de cet élevage qui lâche chaque année dans la nature alsacienne entre 500 et 700 grands hamsters.
Pour pénétrer dans les deux salles d'élevage, masque, blouse et surchaussures sont obligatoires. Devant les pièces, des bacs remplis d'un liquide rose sont dévolus à la désinfection des pieds : pas question que le moindre germe extérieur contamine ces fragiles pensionnaires, répartis dans 500 cages.
Empilées sur quatre niveaux, chacune abrite alternativement un mâle et une femelle, afin d'habituer l'un à l'autre dans la perspective de la reproduction. A l'intérieur, une litière de copeaux et un parpaing de brique sert de terrier à ces petits rongeurs d'une vingtaine de centimètres aux allures de peluches.
- "Danger critique" -
Sur chaque porte grillagée, une réserve d'eau et un bac rempli de granules de céréales, agrémentés deux fois par semaine par des pommes, des grillons et des vers de farine.
La température est méticuleusement régulée : une dizaine de degrés pendant la période d'hibernation (octobre à mars), une vingtaine le reste de l'année, notamment pendant la reproduction (avril à juillet).
L'objectif : recréer autant que faire se peut les conditions extérieures afin que les hamsters ne soient pas trop désorientés une fois lâchés dans la nature.
Ceux qui naissent à Jungholtz sont relâchés au bout de un ou deux ans. Munis d'une puce, ils sont ensuite suivis par l'Office français de la biodiversité (OFB), explique Jean-Paul Burget, 62 ans, président de l'association Sauvegarde Faune Sauvage, qui gère cet élevage, le plus important d'Alsace.
Les lâchers s'avèrent souvent périlleux pour les rongeurs, dont "70%" meurent dans l'année, explique M. Burget, qui ferraille depuis des décennies pour sauver cet animal, également appelé "hamster d'Europe" ou "cochon de seigle", et dont la population se réduit de plus en plus.
"Quand j'ai commencé les comptages à la fin des années 1970, il y en avait 4.000 dans le Haut-Rhin, et 10.000 dans le Bas-Rhin. Aujourd'hui, ils doivent être entre 700 et 800 au total" en liberté en Alsace, s'alarme cet ancien soigneur du zoo de Mulhouse.
- "Espèce parapluie" -
Une situation dramatique, récemment relevée par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui a classé le rongeur "en danger critique", redoutant que cette "espèce parapluie" - sa protection entraîne celle de plusieurs autres espèces - ne disparaisse d'ici à une trentaine d'années.
En France, le grand hamster, présent uniquement en Alsace, est protégé depuis 1993 et des plans de conservation ont été lancés.
Insuffisant pour M. Burget, à l'origine de la plainte contre la France qui avait débouché en 2011 sur un rappel à l'ordre de la Cour européenne de justice. Celle-ci avait jugé insuffisantes les mesures de protection de l'animal.
Car depuis, sa présence continue de régresser "partout : en Alsace, en Allemagne, en Europe de l'Est... La monoculture du maïs a foutu en l'air toute la biodiversité", s'énerve ce sexagénaire au caractère bien trempé, qui rappelle que le grand hamster a besoin pour survivre d'un "biotope favorable", avec des cultures diversifiées (blé, luzerne...)
Sans compter l'urbanisation, qui le met également à mal : les défenseurs de l'environnement se sont notamment insurgés contre le contournement autoroutier de Strasbourg (GCO), en service fin 2021 et qui passe par une des rares zones où le grand hamster vit encore, même si des lâchers compensatoires ont eu lieu.
Face à tout cela, Jean-Paul Burget refuse pourtant de se résigner : "Il faut sauver le grand hamster", martèle-t-il, disant sa détermination, s'il le faut, "à porter plainte contre la France" de nouveau auprès des instances européennes. "Et là, ça coûtera encore plus cher", prévient-il.
<https://information.tv5monde.com/info/dans-le-haut-rhin-une-pouponniere-pour-sauver-le-grand-hamster-d-alsace-368642 <https://information.tv5monde.com/info/dans-le-haut-rhin-une-pouponniere-pour-sauver-le-grand-hamster-d-alsace-368642>>
______________________________________________________________________________________________________________________
En images
20- Des images du soleil comme si vous y étiez, Le HuffPost avec AFP, 16/07/20, 18:35

Ces photos de mini-éruptions pourraient aider à expliquer pourquoi il fait plus chaud dans la couronne solaire.
Espace - La sonde euro-américaine Solar Orbiter, collaboration entre l’Agence spatiale européenne (ESA) et la Nasa, a livré ce jeudi 16 juillet les images les plus rapprochées jamais prises du Soleil.
Prises à 77 millions de kilomètres de l’étoile (environ la moitié de la distance Terre-Soleil), ces premières images rapprochées ont identifié un phénomène nouveau: des “feux de camp”, mini-éruptions solaires omniprésentes proches de la surface, a détaillé l’ESA lors d’une conférence de presse.
Solar Orbiter s’était élancée le 10 février en direction du Soleil, avec à son bord dix instruments dont six télescopes d’observation, conférant au véhicule spatial une capacité unique à prendre des images de la surface solaire.
“Le Soleil semble peut-être calme à première vue, mais quand nous regardons en détail nous pouvons voir ces éruptions miniatures partout où nous regardons”, commente David Berghmans de l’Observatoire royal de Belgique, investigateur principal de l’instrument de télédétection “Extreme Ultraviolet Imager” (EUI).
Ces “feux de camp”, pas visibles en détail jusqu’ici, “sont petits comparés aux éruptions solaires géantes que nous pouvons observer depuis la Terre, des millions ou des milliards de fois plus petits”, indique le physicien, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus.
Ils feraient tout de même environ 400 kilomètres, soit la taille d’un pays. Une définition plus précise à l’avenir permettra d’en voir de plus petits, espère-t-il. 
>> Suite à lire et vidéo à voir à :
<https://www.huffingtonpost.fr/entry/on-na-jamais-pris-des-photos-du-soleil-daussi-pres_fr_5f1071e8c5b619afc3fea95e <https://www.huffingtonpost.fr/entry/on-na-jamais-pris-des-photos-du-soleil-daussi-pres_fr_5f1071e8c5b619afc3fea95e>>
______________________________________________________________________________________________________________________
21- Vidéo. Pourquoi les plages sont-elles menacées de disparition ?, 20 Minutes, 19/07/20, 10h05
A.Le G.

Environnement. Chaque jour, « 20 Minutes » vous conseille une vidéo réalisée par son partenaire « Brut »
Peut-être êtes-vous en train de lire cet article sur le sable chaud d'une plage ? Mais, le saviez-vous, la moitié des plages sont menacées de disparition d'ici à 2100 ? 
Une catastrophe environnementale d'ampleur. Car, avant d'être des lieux de tourisme, les plages protègent les côtes et abritent des espèces animales protégées. 
> Une vidéo de « Brut » à regarder ci-dessous :
<https://www.20minutes.fr/planete/2823463-20200719-video-pourquoi-plages-elles-menacees-disparition <https://www.20minutes.fr/planete/2823463-20200719-video-pourquoi-plages-elles-menacees-disparition>>
______________________________________________________________________________________________________________________
22- Plan B. L’abattage des nuisibles est-elle la seule solution ?, Le Monde, 20/07/20, 11h22
Clémence Duneau

En France, certains animaux considérés comme nuisibles peuvent être abattus pour des raisons sanitaires, économiques ou environnementales. Une pratique très répandue mais qui suscite de plus en plus de critiques. 
Renard, corneille, belette… Que ce soit pour des raisons sanitaires, économiques ou environnementales, certains animaux sont considérés comme nuisibles à cause des dégâts qu’ils peuvent causer. A ce titre, leurs populations sont régulées et font l’objet de campagnes régulières d’abattage. Si cette pratique est bien ancrée en France, elle est de plus en plus critiquée par les associations de protection des animaux et par certains scientifiques. Ils estiment que l’abattage n’est pas une pratique éthique mais qu’en plus son efficacité n’est pas réellement prouvée sur le long terme.
> Vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/videos/article/2020/07/20/l-abattage-des-nuisibles-est-elle-la-seule-solution_6046718_1669088.html <https://www.lemonde.fr/videos/article/2020/07/20/l-abattage-des-nuisibles-est-elle-la-seule-solution_6046718_1669088.html>>
______________________________________________________________________________________________________________________
Une publication
23- Publication d'une nouvelle cartographie des mangroves, avec une précision encore jamais atteinte à l’échelle nationale, Pôle-Relais Zones Humides Tropicales, 26/07/20

A l’occasion de la Journée Internationale des Mangroves, le Pôle-Relais Zones Humides Tropicales publie une nouvelle cartographie des mangroves utilisant les dernières technologies publiée grâce au soutien de l’IFRECOR (Initiative française pour les récifs coralliens). Elle permet d’obtenir une situation actualisée et précise des mangroves des outre-mer français, dont la surface totalise 87 773 hectares.
Un outil précieux pour les gestionnaires
Grâce aux récents progrès technologiques – le cloud computing proposé par Google Earth Engine d’une part, et les nouveaux satellites européens d’autres part – il a été possible de produire des images très récentes (2019-2020) et sans nuages sur l’ensemble des territoires d’outre-mer. Ces images ont permis de délimiter avec une grande précision les zones de mangroves végétalisées de Guadeloupe, Martinique, Guyane, Mayotte, Europa (Iles Eparses) et Nouvelle-Calédonie, soit 99 % des mangroves d’outre-mer.
Cette cartographie, dont la précision est 9 fois supérieure à la précédente publiée en 2017, donne non seulement une évaluation des surfaces pertinente à l’échelle globale, mais pourra être également utilisée par les gestionnaires au niveau local. Ceux-ci peuvent en effet se fier à cette nouvelle cartographie pour suivre les évolutions de surface des mangroves qui les concernent, puisque la cartographie sera mise à jour annuellement.
« La publication de ce travail est une grande avancée pour le suivi de la surface des mangroves, souligne Gaëlle Vandersarren, coordinatrice du Pôle-Relais Zones Humides Tropicales (PRZHT). On va désormais pouvoir suivre avec précision leur évolution à moindre coût, grâce à ce projet qui s’est basé sur des outils de télédétection de pointe pour réaliser cette cartographie 2020 ».
Le suivi de l’évolution des surfaces des mangroves n’est qu’une « prise de température » de la santé de celles-ci : leur protection passe d’abord par l’action de chacun ! Tout le monde y gagne, car les mangroves rendent de multiples services aux humains : protection des habitations côtières face à la houle, stockage de carbone, nurserie pour les espèces de poissons, fourniture de produits comme le bois, les tanins ou la pharmacopée…
> Pour télécharger le communiqué de presse complet : 
<https://uicn.fr/wp-content/uploads/2020/07/cp-journee-internationale-mangroves-przht-comite-francais-uicn-230720.pdf <https://uicn.fr/wp-content/uploads/2020/07/cp-journee-internationale-mangroves-przht-comite-francais-uicn-230720.pdf>>
______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
Quant à la forme, elle se veut sans prétention et n'y associe aucune pièce jointe pour éviter de saturer votre boîte mail.
Pour agrandir la taille des caractères
A l’aide du clavier : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et appuyez sur la touche + autant de fois que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous soyez en mesure de lire correctement.
A l’aide de la souris : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et tournez la molette de votre souris vers le bas pour agrandir. Cela fonctionne avec la plupart des navigateurs.
Merci pour votre indulgence.
NB : – Si vous êtes équipé(e) d’un antispam, n’oubliez pas de le formater pour vous permettre de recevoir la présente revue de presse.
- En pied de page de chaque message vous trouverez une adresse url qui vous permettra :
• De vous abonner, de changer de mail ou de vous désabonner à votre gré ;
• D’accéder à un archivage.
- Pour entrer en liaison avec le gestionnaire de cette liste, adresser votre mail à : <f.demonclin(at)fnh.org <http://fnh.org/>>
- Economisez de l'énergie, du papier et de l'encre, n'imprimez ce message que si nécessaire.
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/> de poser les premières pierres d’un nouveau monde
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
_______________________________________________________________________________________________________________________
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://mailing.fondation-nature-homme.org/pipermail/revue-presse/attachments/20200729/e284fa45/attachment.html>


Plus d'informations sur la liste de diffusion revue-presse