[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP26 (jeudi 4 juin)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 4 Juin 07:46:27 CEST 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Avec 47,6°C, New Delhi écrasée par la chaleur <https://www.geo.fr/environnement/avec-47-6degc-new-delhi-ecrasee-par-la-chaleur-200773>, AFP, 27/05/20, 10:00
2- Le Rwanda, bon élève de l’Accord de Paris sur le climat <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/05/27/le-rwanda-bon-eleve-de-l-accord-de-paris-sur-le-climat_6040930_3212.html>, Le Monde Afrique, 27/05/20, 13h00
3- Des scientifiques chinois sur l'Everest pour le mesurer <https://www.geo.fr/environnement/des-scientifiques-chinois-sur-leverest-pour-le-mesurer-200778>, AFP, 27/05/20, 15:00
4- Réchauffement : les espèces migrent plus vite vers les pôles en mer que sur terre <https://www.geo.fr/environnement/rechauffement-les-especes-migrent-plus-vite-vers-les-poles-en-mer-que-sur-terre-200782>, AFP, 27/05/20, 18:00
5- La tempête Bertha menace la côte est des Etats-Unis d'inondations mortelles <https://www.geo.fr/environnement/la-tempete-bertha-menace-la-cote-est-des-etats-unis-dinondations-mortelles-200783>, AFP, 27/05/20, 19:00
6- De possibles incendies "zombies" sous la surface de l'Arctique inquiètent les scientifiques <https://www.bfmtv.com/planete/des-incendies-sous-la-surface-de-l-arctique-inquietent-les-scientifiques-1921779.html>, BFMTV, 27/05/20, 22h19
7- Inde : le coronavirus, une plaie supplémentaire dans la canicule <https://information.tv5monde.com/info/inde-le-coronavirus-une-plaie-supplementaire-dans-la-canicule-360926>, AFP, 28/05/20, 08:00
8- Météo France : vers un été plus chaud et plus sec que la normale <https://information.tv5monde.com/info/meteo-france-vers-un-ete-plus-chaud-et-plus-sec-que-la-normale-360993>, AFP, 28/05/20, 15:00
9- L'Indonésie déclenche des pluies artificielles pour prévenir les feux de forêt <https://information.tv5monde.com/info/l-indonesie-declenche-des-pluies-artificielles-pour-prevenir-les-feux-de-foret-361001>, AFP, 28/05/20, 16:00
10- « À quand la pluie » s'interrogent les agriculteurs du nord et de l'est du pays <https://www.terre-net.fr/meteo-agricole/article/le-manque-de-pluie-se-fait-sentir-dans-le-nord-et-l-est-de-la-france-2179-169393.html>, Terre-net Média, 28/05/20, 16:07 
11- Canada : record absolu de température en mai à Montréal <https://information.tv5monde.com/info/canada-record-absolu-de-temperature-en-mai-montreal-361054>, AFP, 28/05/20, 21:00
12- En Laponie, le péril du changement climatique pour les éleveurs de rennes <https://information.tv5monde.com/info/en-laponie-le-peril-du-changement-climatique-pour-les-eleveurs-de-rennes-361086>, AFP, 29/05/20, 08:00
13- Coronavirus : la COP26 pour le climat repoussée à fin 2021 <https://information.tv5monde.com/info/coronavirus-la-cop26-pour-le-climat-repoussee-fin-2021-361113>, AFP, 29/05/20, 11:00
14- Caniculaire ? Plus chaud que 2019 ? Ce que l’on peut prévoir (ou non) pour l’été 2020 <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/05/29/caniculaire-plus-chaud-que-2019-ce-que-l-on-peut-prevoir-ou-non-pour-l-ete-2020_6041195_4355770.html>, Blog Les Décodeurs, 29/05/20, 14h51
15- Total : rejet d'une résolution climatique portée par des investisseurs <https://information.tv5monde.com/info/total-rejet-d-une-resolution-climatique-portee-par-des-investisseurs-361139>, AFP, 29/05/20, 18:00
16- Les océans se réchauffent plus vite en profondeur qu'en surface <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/oceanographie-oceans-rechauffent-plus-vite-profondeur-quen-surface-48204/>, Futura-sciences, maj le 29/05/20
17- L'une des régions les plus froides du monde menacée par des feux de forêt <http://www.slate.fr/story/191118/siberie-regions-froides-monde-menacee-feux-de-foret>, Slate, 30/05/20
18- Tribune. La transition c’est trop tard, il faut une politique d’urgence climatique <https://reporterre.net/La-transition-c-est-trop-tard-il-faut-une-politique-d-urgence-climatique>, Reporterre, 30/05/20
19- Le Taj Mahal endommagé par de violents orages meurtriers <https://information.tv5monde.com/info/le-taj-mahal-endommage-par-de-violents-orages-meurtriers-361366>, AFP, 30/05/20, 13:00
20- « On est dans le bon timing après la crise du Covid » : les citoyens de la convention climat « à l’heure des choix » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/01/les-citoyens-de-la-convention-climat-a-l-heure-des-choix_6041354_3244.html>, Le Monde, 01/06/20, 08h17
21- Loire-Atlantique : Déjà des restrictions d'eau pour lutter contre la sécheresse <https://www.20minutes.fr/planete/2790651-20200602-loire-atlantique-deja-restrictions-eau-lutter-contre-secheresse>, 20 Minutes, 02/06/20, 10h34
22- Les glaces de l'Antarctique pouvaient reculer jusqu'à 50 mètres par jour <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/antarctique-glaces-antarctique-pouvaient-reculer-jusqua-50-metres-jour-81287/>, Futura-sciences, 02/06/20
23- Tempête Amanda : 26 morts en Amérique centrale <https://information.tv5monde.com/info/tempete-amanda-26-morts-en-amerique-centrale-361701>, AFP, 03/07/20, 07:00
En audio
24- Le confinement a-t-il été une bonne nouvelle pour le climat ? <https://www.franceinter.fr/emissions/les-savanturiers/les-savanturiers-30-mai-2020>, France Inter, Les Savanturiers, 30/05/20, 07h15

Bien à vous,
Florence

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CUMUL DU JOUR : En supplément du Covid, l’Inde subit des températures caniculaires. (f. item 1 & 7)
AVANCÉE DU JOUR : Le Rwanda vient de joindre le geste à la parole en déposant sa deuxième "contribution nationale" à l’Accord de Paris auprès de la Convention cadre des Nations unies sur le climat. (cf. item 2)
ÉTUDES DU JOUR : — Pour faire face au réchauffement climatique, les espèces marines se déplacent vers les pôles jusqu’à six fois plus vite que leurs congénères terrestres, freinées par la pression des activités humaines, selon une étude publiée dans la revue Nature Ecology & Evolution. (cf. item 4 & suite)
— Alors qu'elles peuvent paraître protégées, les eaux situées à environ 1.000 mètres de profondeur se réchauffent aussi. C'est d'autant plus inquiétant que le phénomène est plus rapide que dans les eaux de surface. (cf. item 16 & suite)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : A quoi correspondent les incendies "zombies", dans quelles régions se propagent-ils et pourquoi inquiètent-ils les scientifiques ? (cf. item 6 et 17)
REPORT DU JOUR : La 26e conférence annuelle de l'ONU sur le climat (COP26) qui devait avoir lieu cette année à Glasgow, se tiendra entre le 1er et le 12 novembre 2021. (cf. item 13 & suite)
PRÉVISION DU JOUR : Vers un été plus chaud et plus sec ? (cf. item 8, 10, 14 & 21)
TRAVAUX DU JOUR : Les 150 volontaires de la convention climat ont débattu en visioconférence de leurs propositions visant à « changer en profondeur la société ». (cf. item 20)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Avec 47,6°C, New Delhi écrasée par la chaleur, AFP, 27/05/20, 10:00

Avec un mercure grimpant jusqu'à 47,6°C mardi, New Delhi bout dans la vague de chaleur estivale sèche qui sévit ces jours-ci sur le Nord de l'Inde.
La capitale indienne a connu mardi sa plus haute température pour un jour de mai depuis 18 ans. Dans l'État voisin du Rajasthan, la ville de Churu était au même moment le point le plus chaud du pays d'Asie du Sud, avec 50°C enregistrés.
En raison de vents nord-ouest secs au-dessus des plaines du centre de l'Inde, la canicule qui sévit ces derniers jours dans le Nord-Ouest du pays devrait persister jusqu'à jeudi, selon les services météorologiques indiens.
Les mois d'été de mai et juin sont extrêmement chauds et secs en Inde, avec des températures dépassant régulièrement les 40°C. Cette chaleur retombe avec l'arrivée progressive de la mousson au cours du mois de juin.
Aucun décès n'a pour l'instant été attribué à l'épisode caniculaire en cours. L'année dernière, le ministère de l'Intérieur indien avait indiqué que 3.500 personnes ont péri dans des vagues de chaleur entre 2015 et 2019.
Cette canicule s'ajoute aux nombreux fléaux qui frappent l'Inde ces dernières semaines, déjà meurtrie par la pandémie de coronavirus, un cyclone dévastateur et sa pire invasion de criquets en près de 30 ans.
<https://www.geo.fr/environnement/avec-47-6degc-new-delhi-ecrasee-par-la-chaleur-200773>
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2- Le Rwanda, bon élève de l’Accord de Paris sur le climat, Le Monde Afrique, 27/05/20, 13h00
Laurence Caramel 

Kigali plaide pour que l’épidémie de coronavirus n’éclipse pas la lutte contre le dérèglement climatique et vient de déposer sa deuxième contribution auprès de l’ONU. 
Le Rwanda vient de joindre le geste à la parole en déposant sa deuxième « contribution nationale » à l’Accord de Paris auprès de la Convention cadre des Nations unies sur le climat. Fin avril, à l’occasion du Dialogue de Petersberg qui réunit depuis onze ans des politiques de haut rang autour de la chancelière allemande Angela Merkel pour faire avancer l’agenda climatique, la ministre de l’environnement, Jeanne d’Arc Mujawamariya, avait invité à « résister à la tentation de revenir vers les énergies polluantes pour créer des emplois », au moment où l’épidémie de coronavirus ébranle l’économie mondiale.
Ce pays enclavé d’Afrique centrale est ainsi le premier du continent africain à remplir cette obligation fixée en 2015 aux 190 signataires. Faute d’engagements suffisants pour limiter la hausse moyenne des températures mondiales à 2 °C voire 1,5 °C comme y exhortent les climatologues, il avait été convenu que les gouvernements revoient leur copie au plus tard en 2020, année de l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris.
> Lire aussi  La longue marche du Rwanda pour réparer son environnement
« Le Rwanda fait preuve d’un réel volontarisme. Depuis 2015, un travail de fond a été mené pour que le pays et l’ensemble des administrations s’approprient l’enjeu climatique », observe Yamide Dagnet, directrice des programmes climat du World Ressources Institute, un cercle de réflexion américain qui aide de nombreux pays en développement.
Alors que le débat monte notamment en Europe pour que les milliards d’euros qui vont être injectés dans la relance économique accompagnent la transition écologique, certains sont tentés de mettre en pause leurs efforts pour voler au secours des industries guettées par la récession, fussent-elles les plus polluantes. D’autant que le report de la 26e Conférence mondiale sur le climat prévue à la fin de l’année à Glasgow les éloigne du jugement de leurs pairs.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/05/27/le-rwanda-bon-eleve-de-l-accord-de-paris-sur-le-climat_6040930_3212.html>
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3- Des scientifiques chinois sur l'Everest pour le mesurer, AFP, 27/05/20, 15:00

Un groupe de géomètres chinois est parvenu mercredi au sommet du mont Everest, une expédition qui doit leur permettre de déterminer précisément la hauteur de la plus haute montagne du monde.
Sous un ciel bleu et dégagé, l'équipe de huit personnes a installé des instruments de mesure et a sabré le champagne, d'après des vidéos diffusées par les médias chinois.
La hauteur exacte de l'Everest, dont le sommet est situé à cheval sur le Népal et la Chine, fait débat malgré plusieurs campagnes de mesure ces dernières décennies.
La dernière pour la Chine remonte à 2005 quand le sommet a été mesuré à 8.844,43 mètres, un chiffre qui ne tient toutefois pas compte de la neige et de la glace qui s'y trouvent, rappelle l'agence Chine nouvelle. 
Le Népal a lui choisi d'inclure la glace au sommet et considère donc que l'Everest mesure quatre mètres de plus.
Les scientifiques se demandent par ailleurs si l'activité sismique dans la région, en particulier le puissant tremblement de terre de 2015 au Népal, a pu avoir une influence sur la hauteur du "Toit du monde". 
D'après Chine nouvelle, les relevés seront effectués à partir du système de navigation par satellite Beidou, équivalent chinois du GPS. Tout l'équipement de cartographie est également de conception chinoise et les mesures seront appuyées par le recours à la 3D.
La date de publication des résultats n'est pas connue, mais la Chine et le Népal ont convenu l'année dernière de faire une annonce conjointe.
L'expédition est partie le 30 avril et a été retardée à deux reprises par le mauvais temps.
Il s'agit de la première ascension de l'ère du Covid-19, la Chine et le Népal ayant suspendu les expéditions en mars au début de la saison de printemps par peur de l'épidémie.
<https://www.geo.fr/environnement/des-scientifiques-chinois-sur-leverest-pour-le-mesurer-200778>
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4- Réchauffement : les espèces migrent plus vite vers les pôles en mer que sur terre, AFP, 27/05/20, 18:00

Pour faire face au réchauffement climatique, les espèces marines se déplacent vers les pôles jusqu’à six fois plus vite que leurs congénères terrestres, freinées par la pression des activités humaines, selon une étude publiée dans la revue Nature Ecology & Evolution.
Le réchauffement global entraîne une "migration invisible" des isothermes - ces lignes d’une même valeur de température - vers les pôles en latitude et vers les sommets en altitude.
Pour y répondre, de nombreuses espèces modifient leurs aires de répartition en suivant le déplacement de ces isothermes afin de retrouver des conditions climatiques favorables à leur développement et leur survie. 
En se fondant sur une base de données contenant plus de 30.000 observations de déplacement d’espèces issues de 258 études publiées en anglais dans des journaux scientifiques, l'étude franco-américaine a pu montrer que les espèces marines se déplacent vers les pôles six fois plus vite (6 km/an en moyenne) que les espèces terrestres qui, elles, sont freinées par les activités humaines. 
L’écosystème marin étant peu fragmenté, les espèces peuvent se déplacer plus librement et vraisemblablement mieux suivre la course des isothermes qui migrent vers les pôles à cause du réchauffement. 
En analysant la vitesse de déplacement des aires de répartition de plus de 12.000 espèces animales et végétales en fonction de celle des isothermes en latitude et en altitude, les chercheurs ont pu mettre en évidence que sur terre, les activités humaines - comme l'urbanisme, l'agriculture ou la sylviculture - fragmentent et isolent les habitats naturels, ce qui ralentit la redistribution des espèces animales et végétales vers les pôles. 
Les chercheurs du Centre national français de la recherche scientifique, de l'université Picardie-Jules-Verne (nord de la France), de l'université Toulouse III (Sud-Ouest) et de l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) rappellent ainsi qu'un "déséquilibre" se creuse en milieu terrestre entre la redistribution des espèces animales et végétales et la vitesse à laquelle le climat se réchauffe.
"Pour les ectothermes (espèces qui ne peuvent contrôler elles-mêmes leur température interne) comme les amphibiens, leur seule manière de répondre" au réchauffement climatique et au déplacement des isothermes, "c'est de migrer", explique Jonathan Lenoir, chercheur au CNRS et à l’UPJV, l'un des auteurs de l'étude publiée le 25 mai.
"Ils n'ont pas d'autres choix que de se déplacer. Si en plus on fragmente leur habitat, on les condamne", prévient-il.
<https://www.geo.fr/environnement/rechauffement-les-especes-migrent-plus-vite-vers-les-poles-en-mer-que-sur-terre-200782>
En savoir plus :
> Species better track climate warming in the oceans than on land <https://www.nature.com/articles/s41559-020-1198-2>, Nature Ecology & Evolution, 25 may 2020
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5- La tempête Bertha menace la côte est des Etats-Unis d'inondations mortelles, AFP, 27/05/20, 19:00

La tempête tropicale Bertha menace une partie de la côte atlantique des Etats-Unis d'inondations mortelles a prévenu mercredi le service météorologique américain (NWS).
Bertha est la deuxième tempête tropicale à se former avant le début officiel de la saison 2020 des ouragans dans l'Atlantique.
La tempête Bertha pourrait provoquer "de brusques montées des eaux mortelles" dans certaines parties de la Caroline du Sud, de la Caroline du Nord et de la Virginie, a détaillé l'agence dans son bulletin de 11H00 (15H00 GMT).
Elle a touché terre mercredi près de Mount Pleasant, en Caroline du Sud avec des vents maximum estimés à 85 km/h.
"Bertha devrait continuer à faire souffler des vents de tempête tropicale sur certaines parties de la côte de Caroline du Sud dans la zone d'alerte au cours des prochaines heures", a précisé le NWS.
La semaine dernière, l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) a prévenu que la saison 2020 des ouragans serait probablement "au-dessus de la normale" dans l'Atlantique, avec une prévision de trois à six ouragans de catégorie 3 ou plus.
<https://www.geo.fr/environnement/la-tempete-bertha-menace-la-cote-est-des-etats-unis-dinondations-mortelles-200783>
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6- De possibles incendies "zombies" sous la surface de l'Arctique inquiètent les scientifiques, BFMTV, 27/05/20, 22h19

L’agence européenne Copernicus craint l'émergence de feux "zombies" qui brûlent lentement sous la surface l'hiver et peuvent se propager rapidement au printemps.
Le service européen Copernicus de surveillance de l'atmosphère s'est inquiété mercredi d'"anomalies" de température dans les régions arctiques, craignant l'existence d'incendies "zombies" qui auraient subsisté sous la surface depuis les feux sans précédent de l'an dernier.
Alors que la hausse des températures et la multiplication des sécheresses et des canicules liées au dérèglement climatique créent les conditions idéales pour la multiplication des feux à travers le globe, le cercle polaire arctique a été victime en 2019 d'incendies d'une ampleur exceptionnelle.
Par exemple, en juin de l'an dernier seulement, ces feux avaient relâché dans l'atmosphère environ 50 mégatonnes de CO2, soit l'équivalent des émissions annuelles de gaz à effet de serre de la Suède. Cette année, les scientifiques regardent donc de près ce qu'il s'y passe et "envisagent la possibilité d'incendies zombies en Arctique", selon Copernicus.
Ces incendies "zombies" sont des foyers "qui brûlent lentement sous la surface pendant l'hiver et peuvent remettre le feu à la végétation à la surface au printemps lorsque la neige et la glace disparaissent", explique Mark Parrington, expert du service européen de surveillance de l'atmosphère Copernicus.
>> Suite à lire à :
<https://www.bfmtv.com/planete/des-incendies-sous-la-surface-de-l-arctique-inquietent-les-scientifiques-1921779.html>
Sur le même sujet :
> Copernicus anticipe d'importants incendies de forêt dans l'Arctique <https://www.actu-environnement.com/ae/news/incendies-foret-arctique-copernicus-35557.php4>, Actu-environnement, 29/05/20
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7- Inde : le coronavirus, une plaie supplémentaire dans la canicule, AFP, 28/05/20, 08:00
Abhaya Srivastava

L'eau se faisant rare, un geste aussi simple que le lavage des mains est impensable pour Bala Devi, l'une des centaines de millions d'Indiens modestes écrasés par la torride chaleur estivale, doublée cette année d'une pandémie de coronavirus.
"Il fait si chaud que les enfants ne cessent de demander de l'eau à boire. Comment puis-je leur donner de l'eau pour qu'ils se lavent les mains lorsque nous n'avons même pas assez d'eau à boire ?", déclare à l'AFP cette mère de famille d'un quartier pauvre de New Delhi.
Une canicule sévit ces jours-ci dans le nord de l'Inde, où le thermomètre affiche régulièrement plus de 40°C au cours de la saison chaude et sèche de mai-juin. Le mercure a même grimpé jusqu'à 47,6°C mardi dans la capitale indienne, sa température la plus chaude depuis 18 ans pour un mois de mai.
À cette période de l'année, l'approvisionnement en eau courante peut devenir erratique, particulièrement dans les bidonvilles où vivent près de 100 millions d'Indiens. De nombreux résidents doivent alors faire la queue pour remplir des seaux depuis des camions-citernes amenés par les autorités.
"Chaque gorgée d'eau est un luxe pour nous. Nous n'avons pas les moyens de la dilapider en se douchant ou en se lavant les mains", explique Bala Devi en se pinçant le nez dans les relents d'égouts bouchés et d'enfants transpirant traînant autour.
Coincée dans sa modeste habitation d'une pièce en raison du confinement en vigueur depuis fin mars pour lutter contre la propagation du coronavirus en Inde, la famille de huit personnes de Bala Devi n'a qu'un petit ventilateur au plafond pour s'aérer dans la chaleur étouffante.
Le foyer est relié à l'eau courante mais celle-ci est souvent coupée ces derniers temps. Une pompe électrique destinée à prendre de l'eau dans la nappe phréatique ne crache presque que de l'air.
- "Or liquide" -
"Si nous ne pouvons nous laver et qu'il y a de la crasse partout, alors il est évident que le virus va nous attaquer", s'inquiète Anita Bish, une voisine tenant un nourrisson à moitié nu dans ses bras.
Près d'un tiers du 1,3 milliard d'Indiens doit rationner l'eau durant l'été. Les robinets s'assèchent, les nappes phréatiques baissent et l'énervement provoque des rixes dans les files d'attente de distribution d'"or liquide".
Le confinement a aggravé la situation des familles les plus modestes, les obligeant à rester à l'intérieur de chez elles avec aussi peu d'eau que de moyens de se rafraîchir. Seuls 7% des foyers indiens possèdent l'air conditionné, même si cette technologie se démocratise de plus en plus.
Dans le bidonville de Sanjay Niwas à Delhi, Lakhpat a vainement attendu plus de deux heures avec des dizaines d'autres habitants l'arrivée d'une citerne d'eau du gouvernement.
"À cause des problèmes d'eau, nous ne pouvons pas respecter les règles de distanciation physique. Les gens se pressent les uns contre les autres en se bousculant pour remplir leurs seaux en premier" lorsque le camion arrive, décrit-il.
L'Inde doit s'attendre à des pics plus fréquents de chaleur extrême en raison du réchauffement climatique et de l'augmentation d'"activités génératrices de chaleur", comme les industries ou le secteur de la construction, estime Tarun Gopalakrishnan, expert au Centre for Science and Environment.
"Lorsque nous regardons les moyennes saisonnières, nous passons parfois à côté du fait que les extrêmes sont en augmentation, et causent d'énormes problèmes sociaux", dit-il à l'AFP.
Malgré les programmes pour améliorer l'accès à l'eau courante, près de 163 millions d'Indiens de villes et villages n'ont pas accès à une eau propre, selon un rapport de l'ONG WaterAid de 2018.
Le coût économique est conséquent : le rapport estime que 73 millions de jours travaillés sont perdus chaque année en Inde à cause de maladies véhiculées par l'eau.
Le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi a fait de l'accès à l'eau courante l'une de ses priorités, promettant d'y relier 145 millions de foyers ruraux d'ici 2024.
"Cet objectif a un fort potentiel", juge Tarun Gopalakrishnan, "mais l'accent doit être davantage mis sur la conservation de l'eau".
<https://information.tv5monde.com/info/inde-le-coronavirus-une-plaie-supplementaire-dans-la-canicule-360926>
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8- Météo France : vers un été plus chaud et plus sec que la normale, AFP, 28/05/20, 15:00

Une grande partie de la France devrait connaître un été plus chaud et plus sec que la normale, a indiqué jeudi Météo-France dans ses prévisions saisonnières conformes aux tendances liées au réchauffement de la planète.
Les températures devraient être "globalement supérieures aux normales" sur tout le sud de l'Europe, dont la partie sud et est de la France, notamment en raison d'une présence plus forte de l'anticyclone des Açores.
"En revanche sur la façade Atlantique et sur le nord de l'Europe, les conditions semblent réunies pour que l'influence océanique limite la montée des températures", estime Météo-France. La carte des prévisions montre ainsi pour la France des températures probablement "normales" sur le quart nord-ouest (Bretagne, côte de la Manche).
Mais il ne s'agit pas de cartes de prévisions de températures, insiste Météo-France.
"Ce n'est pas une carte météo où on voit s'afficher des températures. Ça ressemble, avec des couleurs qui font penser au chaud et au froid, mais il faut garder à l'esprit que ça reste une carte de probabilités d'événements", a expliqué à l'AFP le climatologue Christian Veil.
Ce sont des statistiques à l'échelle d'une saison entière et pas pour un jour précis.
Malgré tout, les modèles utilisés relèvent pour cet été un risque de vague de chaleur "a priori un peu plus fort que le risque moyen", même s'il est impossible d'aller plus loin en terme de localisation ou de timing, a précisé Christian Veil. 
Côté précipitation, l'organisme prévoit des "conditions globalement plus sèches que la normale" sur le sud de l'Europe, y compris la moitié sud de la France.
Le ministère de la Transition écologique a d'ailleurs prévenu il y a quelques jours que 53 départements étaient exposés à des degrés divers à un risque de sécheresse cet été, principalement dans la moitié est et le centre.
Cet été probablement chaud et sec fera suite à un printemps qui sera probablement le deuxième le plus chaud enregistré en France et à l'hiver le plus doux depuis le début des mesures.
"Il n'y a pas de cause à effet entre printemps chaud et été chaud", a noté Christian Veil. En revanche, la présence de conditions de sécheresse (qui réduit le phénomène d'évaporation de l'eau du sol limitant la montée des températures) "augmente le risque de canicule", a-t-il ajouté.
2019 a été la troisième année la plus chaude en France métropolitaine - après 2018 et 2014 -, marquée par deux épisodes exceptionnels de canicule et un record absolu de 46°C.
Au niveau mondial, 2019 a été la deuxième année la plus chaude, concluant une décennie record.
La hausse de la température, accompagnée d'une multiplication des événements météorologiques extrêmes liés au réchauffement de la planète, est en ligne avec les prévisions des climatologues.
<https://information.tv5monde.com/info/meteo-france-vers-un-ete-plus-chaud-et-plus-sec-que-la-normale-360993>
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9- L'Indonésie déclenche des pluies artificielles pour prévenir les feux de forêt, AFP, 28/05/20, 16:00

L'Indonésie a commencé à provoquer des pluies artificielles afin de prévenir le déclenchement des vastes feux de forêt qui dégagent à la saison sèche des nuages de fumée toxique, une menace qui pourrait s'ajouter à celle du coronavirus. 
Les feux de l'an dernier ont été les pires depuis 2015 à cause de la sécheresse et quelque 1,6 million d'hectares ont brulé dans l'archipel d'Asie du Sud-Est, essentiellement sur les îles de Sumatra et de Bornéo.
"Nous prenons ces mesures avant que les feux ne commencent", a souligné Tri Handoko Seto de l'agence gouvernementale des technologies BPPT.
Les autorités ont commencé ces deux dernières semaines à utiliser une technologie d'ensemencement des nuages pour provoquer des précipitations dans la province de Riau, avant de l'étendre ailleurs sur l'île de Sumatra et à Bornéo. Les opérations pourraient durer pendant toute la saison sèche qui s'étend jusqu'au mois de septembre environ.
L'effort sera dirigé en priorité sur les tourbières, des zones d'ordinaire humides qui deviennent très inflammables quand elles sont asséchées, parfois artificiellement pour laisser la place à des cultures.
L'an dernier, les incendies sur Sumatra et Bornéo ont produit d'épais nuages de fumées toxiques qui ont contraint de nombreuses écoles à fermer et se sont répandus jusqu'aux pays voisins, la Malaisie et Singapour. 
Les autorités avaient déployé plusieurs dizaines de milliers de pompiers et de forces de sécurité pour éteindre les incendies qui sont parfois déclenchés intentionnellement pour nettoyer de nouvelles surfaces destinées à des plantations de palmiers à huile.
"Selon nos prévisions, la saison sèche cette année ne devait pas être aussi mauvaise que l'an dernier (...) mais on ne sait jamais", a noté Tri Handoko Seto.
"Si les choses empirent et que nous avons un nuage de fumée comme l'an dernier, nous pourrions utiliser d'autres techniques. Espérons que l'on n'en vienne pas là".
L'ONG Greenpeace a averti que la crise du coronavirus conjuguée avec un nouveau nuage de fumée toxique ferait courir de graves risques à la population.
"Cette année, nous faisons face à une crise sanitaire mondiale et un virus qui affecte les poumons des gens", a souligné un porte-parole de l'ONG.
"Les entreprises et les gouvernements doivent avoir un grand sens des responsabilités et prendre des mesures pour éviter les fumées mortelles des incendies de forêt qui risquent de renforcer la menace qui pèse sur la santé de millions d'habitants de la région".
<https://information.tv5monde.com/info/l-indonesie-declenche-des-pluies-artificielles-pour-prevenir-les-feux-de-foret-361001>
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10- « À quand la pluie » s'interrogent les agriculteurs du nord et de l'est du pays, Terre-net, 28/05/20, 16:07 
Amélie Bachelet 

Si certaines régions ont reçu quelques pluies bénéfiques dans le courant du mois de mai, ce n'est pas le cas de la partie nord de la France, notamment dans les Hauts-de-France où la sécheresse de surface s'accentue. Plusieurs autres territoires présentent aussi un indice d'humidité des sols particulièrement bas : le Grand Est, la Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes. Les agriculteurs s'inquiètent pour le développement de leurs cultures et leurs stocks d’herbe.
Le manque de pluie commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs de la moitié nord de la France, à l'image de Christophe Grison, agriculteur dans l'Oise qui partage sur Twitter une photo de son champ de betteraves : 
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.terre-net.fr/meteo-agricole/article/le-manque-de-pluie-se-fait-sentir-dans-le-nord-et-l-est-de-la-france-2179-169393.html>
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11- Canada : record absolu de température en mai à Montréal, AFP, 28/05/20, 21:00

Montréal a connu mercredi la journée la plus chaude de son histoire en mai, le mercure grimpant à 36,6 degrés Celsius, selon le service météorologique du Canada.
La maximale de mercredi était la deuxième plus élevée enregistrée dans la métropole québécoise, s'approchant du record absolu de 37,6 degrés (1er août 1975).
"Hier a été une journée extrêmement intense, c'est une journée qui a été record dans beaucoup d'endroits du Québec", a dit à l'AFP Simon Legault, météorologue d'Environnement Canada.
Le précédent record pour un mois de mai à Montréal (34,7) avait été enregistré le 26 mai 2010.
"On est encore au mois de mai, c'est ça qui est particulier à cette vague de chaleur: elle est puissante", a ajouté le météorologue à propos de la canicule sévissant au Québec et en Ontario depuis le début de la semaine.
Le phénomène est d'autant plus saisissant que les Montréalais ont vu tomber des flocons de neige il y a moins de trois semaines.
"C'est même plus chaud que des records enregistrés en juin et en juillet, c'est une vague qui est extrêmement chaude pour Montréal", a souligné M. Legault.
En Ontario, la capitale Ottawa a battu un record pour un 27 mai, avec 35 degrés.
Cette vague de chaleur s'explique par la remontée vers le nord du continent d'air humide à partir de la région du golfe du Mexique, dans le sud des Etats-Unis.
Jeudi, les températures oscillaient entre 30 et 33 degrés sur une grande partie de l'Ontario, du Québec et du Nouveau-Brunswick, où des avertissements de chaleur étaient en vigueur.
Ces avis sont émis "lorsque des conditions très chaudes ou humides devraient présenter un risque élevé de malaises liés à la chaleur, comme les coups de chaleur et l'épuisement dû à la chaleur", explique le site du ministère canadien.
L'aéroport de la métropole québécoise compile des statistiques météorologiques depuis 1942, mais celles d'une autre station du centre-ville remontent à 1875.
Cette canicule devrait prendre fin "au courant de la nuit de vendredi à samedi" avec le passage d'un front froid et le retour de la pluie. 
Outre les parcs, restés accessibles pendant la pandémie, la ville de Montréal a exceptionnellement rouvert pour la canicule ses jets d'eau pour permettre à la population de se rafraîchir.
La ville de Montréal est l'épicentre de la pandémie au Canada, recensant plus du tiers des quelque 6.900 décès au pays.
<https://information.tv5monde.com/info/canada-record-absolu-de-temperature-en-mai-montreal-361054>
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12- En Laponie, le péril du changement climatique pour les éleveurs de rennes, AFP, 29/05/20, 08:00
Tom Little

Avant, la menace venait des lynx, des carcajous et autres aigles des forêts, lorsque l'hiver les rennes partaient en transhumance sur les terres glacées de Laponie suédoise pour trouver de quoi se nourrir.
Maintenant, le danger c'est le changement climatique, qui force les éleveurs Margret Fjellström et son mari Daniel Viklund à chercher toujours plus loin de nouveaux itinéraires pour trouver le lichen, principale source de nourriture des cervidés en hiver. Une errance qui bouscule les traditions séculaires de la minorité autochtone sami, seule autorisée à élever des rennes en Suède, et qui coûte en temps et en argent.
En ce matin de février, sous des températures frôlant les -20 degrés, le couple, qui élève des centaines de rennes, surveille son troupeau s'enfonçant dans les terres boisées et enneigées riches de la précieuse mousse.
Cette année, ils ont dû faire faire un parcours plus long qu'à l'accoutumée pour trouver un terrain comme ce flanc de colline enneigé aux confins d'Örnsköldsvik (nord), sur les bords de la mer Baltique. Le trajet a pris deux fois plus de temps.
"Le plus grand problème aujourd'hui, c'est le changement climatique", explique Margret, 39 ans.
Lorsque les chutes de neige étaient régulières, ses parents pouvaient planifier les déplacements de leurs rennes, suivant les mêmes itinéraires année après année, au gré des changements de saison.
Désormais, la transhumance et l'errance des rennes en montagne et dans la plaine se heurtent aux fantaisies de la météo, qui fait alterner périodes de froid et de redoux, gelant le sol d'épaisses couches de glace et empêchant les rennes d'accéder au lichen.
"Il peut pleuvoir en janvier, il peut neiger en mai, il n'y a plus de logique", poursuit-elle.
En janvier, les températures ont été jusqu'à dix degrés supérieures aux normales saisonnières dans le nord du royaume, indique l'Institut météorologique suédois.
Entre 1991 et 2019, certaines parties du nord et de l'est de la Suède ont connu une augmentation des températures moyennes de près de deux degrés par rapport à la période 1860-1900, d'après un rapport de l'institut.
- Des drones - 
Chaque hiver, Margret et Daniel mènent leurs rennes de Dikanäs, un village des contreforts des Alpes scandinaves situé à 800 kilomètres au nord de Stockholm, jusqu'aux plaines d'Örnsköldsvik.
Pour dénicher les zones riches en lichen ils passent deux mois à explorer des espaces souvent inconnus, avant d'y conduire depuis les pâturages d'été leur troupeau. Il doit en chemin braver autoroutes, parcs éoliens et autres projets hydroélectriques.
Tantôt en camion pour transporter le cheptel sur la parcelle d'hiver, tantôt en motoneige à travers les forêts, ils suivent aussi les cervidés à l'aide de colliers GPS.
En cette journée d'hiver, son chien à ses côtés, Daniel, proche de la quarantaine, observe le troupeau disparaitre dans la forêt, avant de lancer un drone qui lui permet de suivre ses bêtes lorsqu'il n'y a pas assez de neige pour utiliser la motoneige.
Munie de haut-parleurs, la machine émet des aboiements pour avertir le troupeau d'une zone de danger comme les routes ou les éoliennes, dont le bruit effraie les rennes.
"De plus en plus de jours (...) il n'y a que quelques centimètres de neige", dit-il. "C'est une façon de s'adapter".
- "Vulnérables" -
Les éleveurs de rennes samis et leurs troupeaux sont particulièrement "vulnérables" au changement climatique, estiment des chercheurs comme Gunhild Rosqvist, qui étudie ses effets dans les environnements montagneux et polaires à l'Université de Stockholm.
Le peuple Sami (ou Sames et autrefois appelés "Lapons") compte 80.000 à 100.000 personnes dans les contrées de l'Arctique en Suède, Finlande, Norvège et Russie. Sur tout le Septentrion nordique, les rennes sont domestiqués pour leur viande, leur fourrure et leur bois destinés à l'artisanat, et parfois évoluent à l'état sauvage comme en Norvège.
Le "réchauffement climatique altère les conditions de la végétation, menace le bien-être des rennes et leur accès à la nourriture", rapportait en 2019 une étude de l'Université d'Oulu en Finlande et du Centre pour la recherche environnementale de l'Université de Laponie.
Et par là, l'équilibre économique de la population liée à l'élevage de rennes. Margret Fjellström et Daniel Viklund ont dû réduire leur troupeau pour s'assurer que chaque animal ait de quoi se nourrir. Quand il n'y a pas assez de lichen, ils doivent compléter avec du fourrage, onéreux.
- Une tradition en danger -
En ce début février, au marché annuel sami de Jokkmokk, sur le cercle polaire, où marmites de ragoût de renne à la vapeur côtoient peaux de bêtes et autres couteaux en bois sculptés, c'est toute une communauté qui se dit préoccupée.
"L'élevage des rennes est pratiqué depuis des centaines d'années et constitue une part importante de la culture sami", explique Kjell-Ake Aronsson, chercheur au musée de Jokkmokk.
"La viande de renne est un produit important (...) Beaucoup de personnes sont indirectement liées" à cet élevage", poursuit-il.
Selon le Parlement sami, 2.000 personnes dépendent directement de l'élevage de rennes en Suède, pour un peu plus de 250.000 bêtes.
A l'écart des touristes et des stands, de jeunes militants samis sont venus en tenue traditionnelle brodée de bleu et de rouge pour participer à une "grève pour le climat".
Parmi eux, Alva, la fille de Margret et Daniel, qui à 17 ans se voit plus tard à la tête d'un troupeau de rennes, comme ses aïeux.
Mais aujourd'hui plus rien n'est sûr. "Je veux donner à mes enfants la possibilité de faire ça", dit son père. "Mais le changement climatique pourrait venir détruire ce rêve".
<https://information.tv5monde.com/info/en-laponie-le-peril-du-changement-climatique-pour-les-eleveurs-de-rennes-361086>
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13- Coronavirus : la COP26 pour le climat repoussée à fin 2021, AFP, 29/05/20, 11:00
Laure Fillon

La COP26, jugée cruciale dans la lutte contre le changement climatique et qui devait se tenir en novembre 2020 à Glasgow, a été repoussée d'un an, en raison de l'épidémie de Covid-19.
Ce nouveau report d'un grand rendez-vous pour l'environnement a été demandé par le Royaume-Uni, avait fait savoir l'ONU mercredi. 
Cette demande a été validée jeudi et la 26è Conférence des Parties se tiendra du 1er au 12 novembre 2021, selon le compte Twitter de la COP26, en concertation avec la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (UNFCCC) et l'Italie, partenaire de ce sommet.
La COP26 avait été repoussée sine die dès avril. Selon le journal britannique The Guardian, il a été imaginé pendant un temps "que le sommet pourrait être convoqué dans les trois premiers mois de 2021". Mais le Royaume-Uni estimait "qu'un délai beaucoup plus long est nécessaire", selon le journal.
Environ 30.000 personnes, dont 200 chefs d’Etat et de gouvernement, étaient attendues à ce sommet d'onze jours, crucial pour tenter de limiter la hausse des températures dans le monde.
Cette décision "est la bonne, étant donné que la santé publique doit être la priorité absolue", a commenté Alden Meyer, spécialiste en négociations climatiques, à l'AFP.
"Mais la pandémie du coronavirus n'a pas mis la crise climatique sur pause", a-t-il averti, alors que les événements climatiques extrêmes se multiplient. Le nord de l'Inde suffoque actuellement sous une canicule, après le sud-est de l'Europe et le Proche-Orient.
"Nous avons une occasion unique de reconstruire des sociétés plus durables, équitables, résilientes et saines, au moment où les pays relancent leurs économies", complète Andrew Steer, président de l'institut de recherche World Resources Institute (WRI).
"Il est à présent essentiel que les pays utilisent ce délai supplémentaire et s'assurent que leurs plans de relance économique soient judicieux du point de vue climatique", renchérit Mohamed Adow, directeur de Power Shift Africa.
L'Accord de Paris, signé en 2015, prévoit de limiter le réchauffement climatique mondial bien en-dessous de 2°C, voire 1,5°C. Mais on est loin du compte : le monde a déjà gagné environ +1°C depuis l'ère pré-industrielle, entraînant une multiplication des catastrophes climatiques.
- D'autres rendez-vous importants repoussés -
Selon le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), si les émissions de gaz à effet de serre se poursuivent au rythme actuel, le thermomètre pourrait grimper de 3,4 à 3,9°C d'ici la fin du siècle. Même si les Etats signataires de l'accord de Paris respectent leurs engagements, le mercure montera de 3,2°C.
Cet accord prévoit une révision des engagements des Etats en 2020. Pour l'instant, seuls dix d'entre eux l'ont fait, qui représentent à peine 2,9% du total des émissions de CO2, selon le WRI. Parmi les derniers en date, le Rwanda.
Cent-cinq Etats, situés principalement en Afrique et en Amérique centrale et du Sud et représentant 15% des émissions, ont prévu d'augmenter leur ambition et leurs actions en faveur du climat. Manque à l'appel de gros pollueurs, comme les Etats-Unis (qui ont prévu de quitter l'Accord de Paris fin 2020), la Chine ou encore la Russie.
2020 devait être une année cruciale pour l'environnement avec la tenue de la COP26 pour le climat, mais aussi de la COP15 pour la biodiversité.
Cette réunion de la Convention de l'ONU sur la diversité biologique doit permettre d'établir un plan mondial pour protéger et restaurer les écosystèmes, indispensables à l'humanité, d'ici 2050, après l'échec des objectifs qui avaient été adoptés en 2010 pour la décennie écoulée. 
Prévue en octobre à Kunming, en Chine, elle pourrait ne pas se tenir avant mai 2021, selon une source proche du dossier.
Le congrès de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui devait se dérouler à Marseille du 11 au 15 juin, a lui été décalé à janvier 2021.
<https://information.tv5monde.com/info/coronavirus-la-cop26-pour-le-climat-repoussee-fin-2021-361113>
Sur le même sujet : 
> COP26 [reporté] <https://www.climate-chance.org/agenda/cop26/>, Climate Chance, 28/05/20
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14- Caniculaire ? Plus chaud que 2019 ? Ce que l’on peut prévoir (ou non) pour l’été 2020, Blog Les Décodeurs, 29/05/20, 14h51
William Audureau

Selon les dernières prévisions de Météo-France, les normales supérieures seront dépassées sur les trois quarts du territoire. Mais l’établissement public a une vision limitée. 
Il va faire chaud, très chaud cet été, mais jusqu’à quel point ? Plusieurs articles et publications, partagés des millions de fois sur Facebook, l’annoncent d’ores et déjà : « La France se prépare à un été caniculaire plus chaud qu’à l’habitude. »
En guise d’illustration, certaines de ses publications affichent même la carte météo d’une France presque entièrement en rouge (soit des températures entre 35 oC et 40 oC). Un visuel trompeur : l’image provient, en réalité, d’un journal télévisé de TF1 diffusé le 23 juin 2019, semaine où la France avait été touchée par une canicule exceptionnelle.
Vers des températures supérieures à la normale
Qu’en sera-t-il réellement cet été ? Météo-France a publié, jeudi 28 avril, son bulletin prévisionnel pour le trimestre à venir. L’établissement public confirme qu’il faut s’attendre à des chaleurs importantes en Europe :
« Les températures devraient être globalement supérieures aux normales à l’échelle du trimestre sur le sud de l’Europe. (…) En revanche, sur la façade Atlantique et sur le nord de l’Europe, les conditions semblent réunies pour que l’influence océanique limite la montée des températures. »
En France, les températures devraient être plus élevées que la normale sur les trois quarts du territoire, à l’exception de la Bretagne et des côtes de la Manche.
« On est dans un contexte de réchauffement climatique, rappelle au MondeChristian Viel, météorologue à Météo-France. La tendance est très nette, on a connu, ces cinq dernières années, des étés très au-dessus des normales saisonnières. Les vagues de chaleur vont être de plus en plus longues, de plus en plus intenses. » 
Canicule probable sur les Balkans, possible en France
L’été sera très chaud, donc, mais peut-on déjà affirmer qu’il sera caniculaire ? Pour rappel, une canicule est définie par un épisode de trois jours et trois nuits consécutifs sans que les températures ne redescendent. Le seuil exact diffère selon les régions.
> Lire aussi  A partir de quelles températures peut-on parler de canicule ?
Interrogé par Le Monde sur ce point précis, Météo-France se montre prudent : « Oui, il y a un risque de canicule, comme par ailleurs tous les étés. » Il identifie néanmoins un facteur favorable à l’apparition d’épisodes de très grandes chaleurs ininterrompues : l’anticyclone des Açores.
« Si l’anticyclone s’installe sur le nord ou l’est de l’Europe, le temps est plutôt chaud sur notre pays. Les hautes pressions forment un obstacle au passage des perturbations atlantiques et les vents d’est et du sud apportent de l’air chaud et sec. Si ces conditions perdurent, un épisode de canicule peut s’installer. »
Selon les différentes modélisations de l’anticyclone des Açores par Météo-France, un épisode caniculaire est probable sur les Balkans et simplement possible en France. « Sur l’Europe de l’Ouest, il n’y a pas vraiment plus de risque de canicule que l’an dernier », estime M. Viel, sans toutefois formellement écarter le danger.
C’est l’une des limites des prévisions saisonnières. « Nos modèles ne nous permettent pas de prévoir s’il va y avoir une canicule majeure en 2020 », reconnaît-il. Les météorologues ne peuvent détecter un épisode caniculaire que dix jours avant celui-ci.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/05/29/caniculaire-plus-chaud-que-2019-ce-que-l-on-peut-prevoir-ou-non-pour-l-ete-2020_6041195_4355770.html>
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15- Total : rejet d'une résolution climatique portée par des investisseurs, AFP, 29/05/20, 18:00

Une résolution portée par onze investisseurs pour contraindre Total à des objectifs climatiques plus ambitieux, mais combattue par la direction, a été rejetée par les actionnaires vendredi lors de l'assemblée générale du groupe pétrolier et gazier.
Cette résolution soutenue par La Banque Postale Asset Management, Crédit Mutuel ou encore Meeschaert avait été inscrite à l'ordre du jour car les actionnaires la soutenant dépassaient le seuil de 0,5% du capital. C'était une première de ce type en France.
Mais elle n'avait pas le soutien du conseil d'administration de l'entreprise.
"Elle est rejetée à une très large majorité, puisqu'elle est rejetée par 83,20%", a annoncé le PDG Patrick Pouyanné, lors de l'assemblée générale annuelle des actionnaires qui se tenait à huis clos pour des raisons sanitaires.
"Le soutien de 16,8 % d’actionnaires nous incite à poursuivre notre engagement", ont réagi de leur côté les investisseurs à l'origine de la résolution. "Les résultats envoient un signal fort à Total", ont-ils estimé dans un communiqué.
L'ONG Reclaim Finance a, pour sa part, jugé que le score en faveur de la résolution marquait un "tournant historique".
Le vote a été "une véritable révolte contre l’entreprise", a aussi estimé Jeanne Martin de ShareAction, une ONG qui promeut les investissements responsables. "Nous appelons Total à écouter ces investisseurs", a-t-elle ajouté.
Greenpeace France a dénoncé "une énorme occasion manquée due au blocage manifeste de la part du pétrolier et d'une partie des actionnaires réfractaires".
L'objectif de la résolution était "de modifier les statuts du groupe pétrolier afin de renforcer la contribution de son modèle économique à l'atteinte de l’Accord de Paris sur le climat", avait expliqué la société de gestion Meeschaert, qui coordonnait l'initiative des actionnaires.
Ils demandaient à Total un plan d'actions "pour réduire en valeur absolue ses émissions de gaz à effet de serre", y compris "les émissions indirectes, dans la mesure où l'utilisation des produits vendus représente 85% des émissions de gaz à effet de serre de Total".
Total a récemment annoncé un nouvel objectif de "neutralité carbone à horizon 2050". Mais le groupe s'engage à la neutralité sur l'utilisation de ses produits par le consommateur final (périmètre dit "scope 3") en Europe seulement. 
"L'adoption de la résolution proposée conduirait à rendre votre société responsable d'émissions sur lesquelles elle n'est pas en capacité d’agir, seuls les clients en ayant la maîtrise directe", avait jugé le conseil d'administration.
Patrick Pouyanné avait aussi évoqué ces émissions indirectes en introduction de l'AG : "Nous n'en sommes pas responsables car elles dépendent des choix de consommation d'énergie de nos clients".
"Total ne fabrique pas d'avions, ne fabrique pas de voitures, ne fabrique pas de ciment et ce n'est pas Total qui décide si un avion va utiliser du kérosène ou de l'électricité ou de l'hydrogène pour voler", a-t-il fait valoir.
<https://information.tv5monde.com/info/total-rejet-d-une-resolution-climatique-portee-par-des-investisseurs-361139>
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16- Les océans se réchauffent plus vite en profondeur qu'en surface, Futura-sciences, maj le 29/05/20
Julie Kern, Rédactrice scientifique

Alors qu'elles peuvent paraître protégées, les eaux situées à environ 1.000 mètres de profondeur se réchauffent aussi. C'est d'autant plus inquiétant que le phénomène est plus rapide que dans les eaux de surface.
Malgré les centaines de mètres qui les séparent de la surface et des records de température toujours plus hauts, les eaux mésopélagiques, situées entre 200 et 1.000 mètres de profondeur, se réchauffent à un rythme alarmant. Cette zone abrite de nombreuses espèces de petits poissons qui nourrissent les grands prédateurs comme les thons, certains cétacés ou l'espèce humaine.
Une étude menée conjointement par l'université d'Hokkaido au Japon et du Queensland en Australie a analysé la vitesse des changements climatiques à travers les profondeurs de l'océan. Selon leur publication parue dans Nature Climate Change, les eaux les plus profondes ne sont pas épargnées.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/oceanographie-oceans-rechauffent-plus-vite-profondeur-quen-surface-48204/>
En savoir plus :
> Climate velocity reveals increasing exposure of deep-ocean biodiversity to future warming <https://www.nature.com/articles/s41558-020-0773-5>, Nature Climate Change, 25/05/20
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17- L'une des régions les plus froides du monde menacée par des feux de forêt, Slate, 30/05/20
Repéré par Barthélemy sur NBC News

La Sibérie subit en ce moment des records de chaleur.
Cette dernière semaine de mai, la ville de Khatanga a enregistré une température de 26,6 degrés Celsius. Cela peut sembler anodin, sauf que Khatanga est l'une des villes habitées les plus au nord de la planète.
Dans cette région de la Sibérie, à l'intérieur du cercle polaire, ces 26,6 degrés sont le nouveau record de chaleur à cette période. Une preuve de plus des dégâts du réchauffement climatique sur la planète et un risque important pour la région.
L'an dernier, l'est de la Sibérie a été en proie à des feux de forêt dévastateurs. D'habitude ces catastrophes prennent place dans des régions chaudes et sèches, comme la Californie ou l'Australie, où la végétation s'enflamme facilement.
Hiver le plus chaud de l'histoire
Seulement, des pics de chaleurs récurents ont rendu la Sibérie et ses immenses forêts vulnérables. L'été dernier, la région a été consumée et d'après l'Organisation mondiale de météorologie, les fumées causées par les incendies ont recouvert jusqu'à 5 millions de kilomètres carrés. Plus que toute la surface de l'Union européenne.
Cet été aussi sera une période à hauts risques. La Russie a connu cette année son hiver le plus chaud jamais enregistré, battant l'hiver 2015-2016 de 1,3 degré. Le pays se réchauffe disproportionnellement rapidement, par rapport au climat mondial.
Pour ne rien arranger, l'Arctique est en partie recouverte de permafrost, ou pergélisol, un sol normalement glacé tout au long de l'année. Lorsque ce sol riche en carbone fond, il relâche dans l'air des quantités importantes de gaz à effet de serre.
En plus d'accélèrer encore un peu plus le réchauffement climatique, la fonte de ces sols les expose aux hautes températures. Ils risquent ensuite de sécher et d'ainsi devenir d'excellents combustibles.
<http://www.slate.fr/story/191118/siberie-regions-froides-monde-menacee-feux-de-foret>
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18- Tribune. La transition c’est trop tard, il faut une politique d’urgence climatique, Reporterre, 30/05/20
Par Aurélien Boutaud et Natacha Gondran, membres de l’unité de recherche Environnement, ville, société du CNRS

Face au péril climatique et à l’inaction politique, les auteurs de cette tribune prônent une mobilisation d’urgence climatique. Avec un plan inspiré de celui lancé par les États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale : réorientation de la production industrielle et taxation des fortunes illégitimes.
Afin que l’expansion de la pandémie de Covid-19 n’excède pas la capacité d’accueil des hôpitaux, les gouvernements ont déclaré l’urgence sanitaire et mis en place des politiques ambitieuses qui paraissaient inimaginables il y a encore quelques mois. Afin de respecter les limites écologiques planétaires, ne devrions-nous pas aussi mettre en œuvre une politique d’urgence climatique ?
Qu’il s’agisse du changement climatique, de l’érosion de la biodiversité, de la perturbation des cycles biogéochimiques, de l’introduction de substances toxiques dans les écosystèmes ou encore du changement d’affectation des sols, cela fait plus d’une dizaine d’années que les scientifiques travaillant dans le domaine des sciences du système Terre ont établi une liste des limites planétaires qui, si elles étaient outrepassées, pourraient provoquer l’effondrement de la biosphère.
Les scientifiques du Giec, dans leur rapport spécial de 2018, ont comparé les effets du changement climatique avec des réchauffements respectifs de + 1,5 °C et de + 2 °C. La conclusion du Giec était alors sans appel : les risques de basculement sont tellement élevés dans le cas d’un réchauffement de 2 °C que la seule solution raisonnable consiste à contenir l’augmentation des températures à + 1,5 degré.
On peut représenter par des courbes simples deux scénarios contrastés d’évolution des émissions de CO2 au 21e siècle, qui permettraient, en théorie, de respecter la limite de 1,5 °C. Toutes deux supposent la neutralité carbone en 2050, date à laquelle l’humanité devra commencer à séquestrer davantage de CO2 qu’elle n’en émettra – raison pour laquelle les courbes passent dans le négatif après cette date.
Observons le schéma de ces courbes :
>> Suite à lire et à voir à :
<https://reporterre.net/La-transition-c-est-trop-tard-il-faut-une-politique-d-urgence-climatique>
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19- Le Taj Mahal endommagé par de violents orages meurtriers, AFP, 30/05/20, 13:00

Une série de violents orages qui ont fait vendredi 13 morts dans la région d'Agra, dans le nord de l'Inde, ont également endommagé le Taj Mahal, y compris la porte d'entrée du site et deux des balustrades, a-t-on annoncé dimanche de source officielle.
Le Taj Mahal, l'une des sept merveilles du monde moderne et principale attraction touristique de l'Inde, est fermé depuis la mi-mars en raison de l'épidémie de coronavirus.
Des photos prises dimanche par l'AFP montrent qu'une partie d'une balustrade a complètement disparu.
"Une balustrade qui fait partie de la structure d'origine du monument a été endommagée", a confirmé à l'AFP le chef des services archéologiques de l'Inde, Vasant Kumar Swarnkar.
"Ont également été endommagés une autre balustrade plus récente, un faux plafond dans la zone où les touristes attendent, et le socle de la porte principale d'entrée du site", a-t-il ajouté.
En revanche, la structure principale du mausolée bâti par l'empereur moghol Shah Jahan en mémoire de son épouse bien-aimée Mumtaz Mahal, morte en 1631, est intacte.
De violents orages ont touché toute la région vendredi, tuant au moins 13 personnes.
Ce genre d'orages meurtriers est relativement courant pendant la saison de la mousson en Inde, de juin à octobre. Une série d'orages qui avait touché l'an dernier en août et septembre l'Etat de Madhya Pradesh, dans le centre du pays, avait tué 150 personnes.
<https://information.tv5monde.com/info/le-taj-mahal-endommage-par-de-violents-orages-meurtriers-361366>
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20- « On est dans le bon timing après la crise du Covid » : les citoyens de la convention climat « à l’heure des choix », Le Monde, 01/06/20, 08h17
Audrey Garric et Rémi Barroux 

Les 150 volontaires de la convention ont débattu en visioconférence, samedi et dimanche, de leurs propositions visant à « changer en profondeur la société ». 
C’est la dernière ligne droite pour les 150 volontaires de la convention citoyenne pour le climat. Samedi 30 mai et dimanche 31 mai, ils ont longuement débattu, en visioconférence, des amendements et des propositions qu’ils transmettront au président Emmanuel Macron et au gouvernement, pour assurer la transition écologique et réduire les émissions de gaz à effet de serre. Une étape technique mais nécessaire, avant une dernière session, les 19, 20 et 21 juin, au cours de laquelle les citoyens adopteront leurs mesures ainsi modifiées et rendront à l’exécutif leur document final. Neuf mois se seront alors écoulés depuis les débuts de cette expérience démocratique inédite, en octobre 2019.
Après cette session de juin, le chef de l’Etat devra répondre aux citoyens tirés au sort – des lycéens, médecins, sapeurs-pompiers ou agriculteurs, âgés de 16 à 80 ans –, les informant du sort qu’il réservera à leurs propositions.
Il s’était engagé à reprendre « sans filtre » les propositions « précises, claires et détaillées », sous forme de référendum, de projets de loi ou de règlements. A la rentrée, probablement, ce sera au tour des « 150 » d’exprimer leur sentiment sur la façon dont le gouvernement reprendra ou non leurs solutions.
> Lire aussi  Avec la convention citoyenne pour le climat, Emmanuel Macron joue sa crédibilité écologique
« Vous arrivez à l’heure des choix. C’est une étape difficile et à la fois enthousiasmante », leur a dit, samedi, Thierry Pech, l’un des coprésidents du comité de gouvernance de la convention. Les 120 conventionnels présents ce week-end ont présenté, à tour de rôle, les amendements qu’ils avaient déposés afin d’enrichir leurs près de 150 propositions visant à « changer en profondeur la société ». Et ils ont désigné des contradicteurs pour en souligner les limites ou les faiblesses.
« On a bien travaillé »
Contrairement à leur dernière session qui s’était déroulée début avril, au cours de laquelle ils avaient âprement débattu, puis voté, une « contribution à la sortie de crise » du Covid-19, les citoyens ont cette fois tenu des échanges plus sereins, qui n’ont pas mis au jour de forts clivages – sans doute aussi en raison d’un temps très chronométré qui ne laissait que peu de place au débat.
Les discussions, par vidéo interposée, ont toutefois démontré qu’il n’était pas toujours facile de se mettre d’accord. Faut-il réduire la vitesse sur autoroute ? Alors que, ainsi que l’a rappelé un participant, la réduction à 80 km/h sur les routes départementales jusqu’alors limitées à 90 km/h avait déjà suscité des remous… « Il faut rester cohérent, on a une mission qui est de réduire les émissions de gaz à effet de serre », a rétorqué l’un des citoyens.
> Lire aussi  Climat : les 50 propositions de la convention citoyenne pour « porter l’espoir d’un nouveau modèle de société »
Les amendements, qui sont soumis au vote des « 150 » jusqu’au 8 juin, se sont succédé à un rythme rapide, sur la rénovation énergétique du parc immobilier, la lutte contre l’artificialisation des sols et l’obsolescence programmée, la publicité, le fret ou encore l’éducation à l’environnement.
« Autant le week-end de début avril avait été plus difficile et plus fouillis, autant là c’était bien organisé, structuré. On a bien travaillé, c’était fluide et on a mieux partagé la parole », se félicite Mélanie Cosnier, 47 ans, qui vient d’être élue maire de Sauvigné-sur-Sarthe (Sarthe). Elle déplore seulement « le manque d’interactions et d’échanges entre citoyens », du fait de la visioconférence, mais « heureusement, on parle beaucoup dans nos groupes WhatsApp ». « Ce week-end nous a permis de nous retrouver, car garder de la constance et de la motivation à 150 n’est pas toujours facile, surtout avec le retard que l’on a pris », juge de son côté Sylvain Burquier, responsable marketing d’un groupe de services, âgé de 45 ans et vivant à Paris, qui rappelle que la convention citoyenne devait à l’origine s’achever fin janvier.
Plongés dans les méandres du droit
« Les citoyens ont abattu un travail énorme : après avoir emmagasiné des savoirs en politiques publiques et en politiques climatiques, ils ont dû s’adapter aux règles juridiques et aux contraintes du droit écrit afin de permettre à leurs mesures d’être transmises sans filtre », remarque Maxime Gaborit, doctorant à l’université Saint-Louis, à Bruxelles, qui suit les travaux depuis le départ.
Les méandres du droit, les citoyens s’y sont également plongés pour faire des propositions de révision de la Constitution, qu’ils ont examinées samedi. Certains proposent d’amender le préambule, d’autres l’article 1er du texte fondamental, afin d’y renforcer la prise en compte de l’écologie, d’autres de créer un Défenseur de l’environnement – à l’image du Défenseur des droits –, ou de compléter la devise républicaine (Liberté, Egalité, Fraternité).
> Lire aussi  Convention pour le climat : « C’est la première fois que l’on donne la parole aux citoyens »
Les « 150 » ont, enfin, débattu de l’opportunité de faire soumettre au référendum certaines de leurs propositions – notamment la réforme constitutionnelle – et ont réfléchi à des mécanismes de financement de leurs mesures. « Nous ne pourrons pas aller aussi loin que nous l’aurions voulu sur ce point, faute de temps, mais nous avons fait estimer le coût de nos mesures et proposé des pistes de financement, explique Grégoire Fraty, 31 ans, qui travaille dans la formation professionnelle, près de Caen. Cela nous a mis un pied dans la réalité : comprendre que l’argent n’est pas si simple à trouver mais que c’est faisable. »
Tous ont désormais « hâte » que leurs mesures sortent, qu’elles soient remises à l’exécutif mais surtout révélées au grand public. « On est dans le bon timing après la crise du Covid, juge Sylvain Burquier. Désormais, on a les épaules et les arguments pour expliquer aux Français qu’il ne faut plus séparer économie et écologie. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/01/les-citoyens-de-la-convention-climat-a-l-heure-des-choix_6041354_3244.html>
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21- Loire-Atlantique : Déjà des restrictions d'eau pour lutter contre la sécheresse, 20 Minutes, 02/06/20, 10h34
J.U.

Sécheresse. Le préfet a pris un arrêté en raison de la baisse du débit de certains cours d'eau du département
On aurait pu croire que les abondantes pluies que le département a connues cet hiver éviteraient le phénomène. Ce n’est apparemment pas le cas. Alors que le soleil tape fort et que c’est en Loire-Atlantique qu’il fera le plus chaud ce mardi, le spectre de la sécheresse se fait déjà sentir. Depuis quelques jours, deux bassins versants ont notamment atteint le « seuil d’alerte », et ce « malgré une recharge hivernale optimale », indique la préfecture.
Il s’agit du bassin versant des Côtiers bretons ainsi que celui de la Logne, la Boulogne et l’Ognon (au sud du département). Le débit très bas de certains cours d’eau a poussé la préfecture de Loire-Atlantique, vendredi, à prendre des mesures de restrictions d’eau.
Interdiction de nettoyer sa terrasse
Sont par exemple interdits le remplissage des piscines (sauf remise en eau), le nettoyage des véhicules, des bâtiments, des terrasses et des voiries, ou encore l’alimentation des fontaines et douches de plages. L’arrosage des espaces verts, terrains de sport et massifs de fleurs est permis uniquement la nuit, de 20 h jusqu’à 8 h. A noter que le lavage des voitures dans les stations ou l’arrosage des potagers sont autorisés. Un arrêté similaire a été pris en Vendée.
<https://www.20minutes.fr/planete/2790651-20200602-loire-atlantique-deja-restrictions-eau-lutter-contre-secheresse>
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22- Les glaces de l'Antarctique pouvaient reculer jusqu'à 50 mètres par jour, Futura-sciences, 02/06/20
Julie Kern, Rédactrice scientifique

À la fin de l'ère glaciaire, les glaces de l'Antarctique pouvaient reculer de plusieurs kilomètres par an il y plus de 10.000 ans. Pour déterminer la vitesse de recul des glaces, les scientifiques ont observé les fines crêtes laissées sur le plancher océanique.
Chaque année, les satellites en orbite autour de la Terre observent le recul des glaces en Antarctique. Mais il fut un temps où les glaces de l'Antarctique pouvaient reculer jusqu'à 50 mètres par jour ! C'est bien plus que les observations actuelles.
Cette découverte, publiée dans Science, a été faite par l'institut Scott Polar Research de l'université de Cambridge en observant les marques laissées par la glace sur le plateau continental.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/antarctique-glaces-antarctique-pouvaient-reculer-jusqua-50-metres-jour-81287/>
En savoir plus :
> Report. Delicate seafloor landforms reveal past Antarctic grounding-line retreat of kilometers per year <https://science.sciencemag.org/content/368/6494/1020>, Science,  29 May 2020
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23- Tempête Amanda : 26 morts en Amérique centrale, AFP, 03/07/20, 07:00

La tempête tropicale Amanda, la première venue du Pacifique cette année, a fait 26 morts au Salvador, au Guatemala et au Honduras en fin de semaine dernière, selon de nouveaux bilans publiés mardi.
La région reste en alerte, une autre tempête, Cristobal, s'étant formée dans le Golfe du Mexique, selon le centre national des ouragans des Etats-Unis (NHC).
Le nombre de morts est passé de 16 à 20 au Salvador, le pays le plus durement frappé par Amanda, a indiqué mardi le ministère de l'environnement de ce pays d'Amérique centrale. 
L'une des sept personnes qui y étaient portées disparues a en revanche été retrouvée en vie, a annoncé une haut-fonctionnaire à San Salvador, Carolina Recinos, qui a aussi fait état de 2.000 habitations "complètement détruites". Quelque 7.886 personnes ont été évacuées et transférées dans 179 abris. 
Le passage d'Amanda et de ses pluies torrentielles a provoqué inondations, glissements de terrain, coupures de courant et d'alimentation en eau potable.
En raison des sols gorgés d'eau et des fortes pluies attendues avec le passage de la tempête Cristobal, le ministère de l'Environnement a mis en garde contre "une forte probabilité de nombreux glissements de terrain et de chutes de pierres".
Au Honduras, quatre personnes ont trouvé la mort, emportées par le courant. Les pluies ont provoqué inondations et glissements de terrain dans plusieurs régions du pays, selon les autorités.
Deux personnes ont par ailleurs été tuées et deux blessées au Guatemala, où les autorités ont fait état de 500 habitations endommagées.
<https://information.tv5monde.com/info/tempete-amanda-26-morts-en-amerique-centrale-361701>
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En audio
24- Le confinement a-t-il été une bonne nouvelle pour le climat ?, France Inter, Les Savanturiers, 30/05/20, 07h15
Fabienne Chauvière

Quelles sont les conséquences du confinement sur le climat ? La scientifique franco-canadienne Corinne Le Quéré a mené une étude sur la question.
Corinne Le Quéré est une climatologue qui travaille à l’Université d’East Anglia en Angleterre. Selon ses travaux, l’arrêt de l’économie à cause de la crise a permis d’obtenir une baisse historique des émissions de CO2 à l’échelle mondiale, la plus forte baisse depuis la seconde guerre mondiale.
Les émissions quotidiennes de chaque pays ont baissé de 26% en moyenne pendant le pic du confinement, autour du 7 avril. En France, la baisse maximale a été observée le 20 mars, -34% ! On est d’ailleurs restés à peu près à ce niveau jusqu’à la fin du mois d’avril. Et cela à cause (ou grâce) aux voitures qui sont restées au garage. Le confinement a donc eu ponctuellement un effet positif sur le climat. Mais Corinne Le Quéré ne se réjouit pas particulièrement de cette baisse historique.
D’après Corinne Le Quéré, le confinement sera à l’origine d’une baisse des émissions de CO2 de 4 à 7% sur l’année 2020. 7% en moins, c’est justement ce qu’il faudrait chaque année jusqu’en 2030 pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris sur le Climat.
> Emission (4 min) à réécouter à : 
<https://www.franceinter.fr/emissions/les-savanturiers/les-savanturiers-30-mai-2020>
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– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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