[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur agriculture (dont OGM), alimentation, forêt, pêche, apiculture et jardinage (jeudi 11 juin)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 11 Juin 07:57:35 CEST 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Au Japon, un plat typique de nouilles repensé avec des insectes <https://www.geo.fr/environnement/au-japon-un-plat-typique-de-nouilles-repense-avec-des-insectes-200746>, AFP, 25/05/20, 21:00
2- Informer sur l’agroalimentaire : mission impossible en Bretagne ? <http://www.journaldelenvironnement.net/article/informer-sur-l-agroalimentaire-mission-impossible-en-bretagne,106329?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 26/05/20
3- Pire invasion de criquets en Inde depuis 1993 <https://www.geo.fr/environnement/pire-invasion-de-criquets-en-inde-depuis-1993-200771>, AFP, 27/05/20, 13:00
4- Prises accidentelles de dauphins : des scientifiques recommandent de nouvelles mesures <https://www.geo.fr/environnement/prises-accidentelles-de-dauphins-des-scientifiques-recommandent-de-nouvelles-mesures-200784>, AFP, 27/05/20, 22:00
5- Les citoyens demandent une agriculture plus durable après la pandémie <https://www.euractiv.fr/section/agriculture-alimentation/news/les-citoyens-demandent-une-agriculture-plus-durable-apres-la-pandemie/>, EurActiv avec AFP, 28/05/20, 11:11
6- L’Union européenne va planter 3 milliards d’arbres et développer l’agriculture biologique <https://dailygeekshow.com/plan-environnement-europe/>, Daily Geek Show, 30/05/20
7- Comment l’ONG Sea Shepherd aide la Gambie à lutter contre la pêche illégale <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/05/31/comment-l-ong-sea-shepherd-aide-la-gambie-a-lutter-contre-la-peche-illegale_6041328_3212.html>, Le Monde Afrique, 31/05/20, 10h00
8- Tribune. Yann Arthus-Bertrand et Julien Leprovost : « Le prix du lait payé aux éleveurs, une honte française avec laquelle il faut en finir » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/06/01/yann-arthus-bertrand-et-julien-leprovost-le-prix-du-lait-paye-aux-eleveurs-une-honte-francaise-avec-laquelle-il-faut-en-finir_6041408_3232.html>, Lec Monde, 01/06/20, 17h12
9- La Commission lance une consultation sur l'utilisation durable des pesticides <https://www.actu-environnement.com/ae/news/pesticides-utilisation-durable-revision-consultation-commission-europeenne-35572.php4>, Actu-environnement, 01/06/20
10- Factuel. Les forêts tropicales continuent de disparaître à un rythme alarmant <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/02/les-forets-tropicales-continuent-de-disparaitre-a-un-rythme-alarmant_6041451_3244.html>, Le Monde, 02/06/20, 10h53
11- Plus de deux tonnes de civelles saisies par les polices européennes <https://information.tv5monde.com/info/plus-de-deux-tonnes-de-civelles-saisies-par-les-polices-europeennes-361896>, AFP, 04/06/20, 13:00
12- La Commission européenne « surestime » les dépenses consacrées à la biodiversité, selon la Cour des comptes de l’UE <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/05/la-commission-europeenne-surestime-les-depenses-consacrees-a-la-biodiversite-selon-la-cour-des-comptes-de-l-ue_6041849_3244.html>, Le Monde, 05/06/20, 09h52
13- Malgré des accrocs, l'Ethiopie amplifie sa campagne de reforestation <https://information.tv5monde.com/info/malgre-des-accrocs-l-ethiopie-amplifie-sa-campagne-de-reforestation-362014>, AFP, 05/06/20, 18:00
14- Entretien. Il est encore temps de sauver les océans, insiste Philippe Cousteau <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/il-est-encore-temps-de-sauver-les-oceans-insiste-philippe-cousteau_144961>, AFP, 06/06/20, 06h45
15- Chronique. Déconfinement : « Les fleurs, n’en jetez plus ! » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/06/06/deconfinement-les-fleurs-n-en-jetez-plus_6041992_3234.html>, Le Monde, 06/06/20, 09h32
16- Tribune. 140 parlementaires de la majorité réclament un "plan Marshall" pour les forêts et la filière bois <https://www.lejdd.fr/Politique/tribune-140-parlementaires-de-la-majorite-reclament-un-plan-marshall-pour-les-forets-et-la-filiere-bois-3973285>, Le JDD, 06/06/20, 19h00
En audio
17- Fermes et villes, un duo gagnant-gagnant... <https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/fermes-et-villes-un-duo-gagnant-gagnant>, France culture, De cause à effets, 31/05/20, de 16h à 17h
En images
18- Des millions d'animaux euthanasiés dans des abattoirs américains à cause du Covid-19 <https://www.francetvinfo.fr/animaux/bien-etre-animal/maltraitance-dans-les-abattoirs/video-des-millions-d-animaux-euthanasies-dans-des-abattoirs-americains-a-cause-du-covid-19_3983177.html>, Brut, 27/05/20, 12:57
19- Les fleurs françaises vont-elles tirer profit de l'après Covid ? <https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/les-fleurs-francaises-vont-elles-tirer-profit-de-lapres-covid-34882752.html>, TF1, journal de 20h, 04/06/20
20- Les Chinois raffolent des cochons français ? <https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/les-chinois-raffolent-des-cochons-francais-34959421.html>, TF1, journal de 20h, 04/06/20
21- Planète Sable - Sahara, à la reconquête des terres perdues <https://www.arte.tv/fr/videos/053446-005-A/planete-sable/>, Arte, rediffusion le 12/06/20 à 03:15

Bien à vous,
Florence

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PÉTITION DU JOUR : Plus de 250 journalistes demandent au Conseil régional de Bretagne de contribuer à garantir une information "libre" sur la question de l'agroalimentaire dans la première région agricole française ainsi qu'à la création d'un "observatoire de la liberté de la presse". (cf. item 2)
FLÉAU DU JOUR : L'Inde combat ces jours-ci sa pire invasion de criquets pèlerins en près de trois décennies, des essaims de dizaines de millions d'insectes détruisant des cultures dans des régions septentrionales de son territoire. (cf. item 3 & suite)
AVIS DU JOUR : Le Conseil international pour l'Exploration de la mer (Ciem) recommande pour le Golfe de Gascogne "une combinaison de fermetures temporaires des pêcheries problématiques" lors des pics de mortalité de dauphins et l'utilisation de "pingers" (dispositifs acoustiques destinés à éloigner les cétacés) sur les chalutiers pélagiques hors période de fermeture. (cf. item 4)
DÉCISIONS DU JOUR : — Afin de lutter contre la perte de la faune et des habitats naturels, un nouveau plan de la Commission européenne prévoit de planter 3 milliards d’arbres supplémentaires, d’étendre considérablement l’agriculture biologique et d’infliger de lourdes amendes pour les objectifs manqués en matière de restauration de la nature. (cf. item 6)
— La Commission européenne consulte le public jusqu'au 7 août 2020 sur une feuille de route portant sur l'utilisation durable des pesticides. (cf. item 9 & suite)
CHIFFRES DU JOUR : Un terrain de foot de forêt primaire est détruit toutes les 6 secondes, selon une étude. La perte des forêts tropicales primaires a été 2,8% plus élevée en 2019 qu'en 2018. Il s'agit du troisième taux de perte le plus élevé depuis le début du siècle, devant 2016 et 2017. (cf. item 10 & suite)
CITATIONS DU JOUR : — "Il manque toujours des mesures concrètes et réellement efficaces, comme des obligations légales, pour que les acteurs économiques cessent de produire ou d’importer des produits issus de la déforestation." Frédéric Amiel, chercheur à l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI) (cf. item 10 & suite)
— "Nous sommes indignés qu’un litre de lait rapporte 35 centimes en moyenne aux éleveurs et la vente d’un veau entre 5 et 30 euros. On leur avait pourtant demandé d’investir et de changer leurs pratiques pour produire à l’année du lait qu’ils devaient vendre au moins 40 centimes… Or, la loi du marché a fait que le compte n’y est pas : 35 centimes, c’est insuffisant pour couvrir leurs charges." Yann Arthus-Bertrand, photographe et président de la fondation GoodPlanet (cf. item 8)
BILAN DU JOUR : La politique agricole commune (PAC) n’a pas réussi à freiner l’érosion de la biodiversité dans les exploitations, conclut un audit de la Cour des comptes européenne. Un vade-macum pour les négociateurs de la PAC post-2020. (cf. item 12 & suite)
PERSÉVÉRANCE DU JOUR : Bravant tous les aléas et les déconvenues, l'Éthiopie poursuit sa campagne de reforestation massive. (cf. item 13 & suite)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Au Japon, un plat typique de nouilles repensé avec des insectes, AFP, 25/05/20, 21:00
Harumi Ozawa

Les ramen, plat de nouilles incontournable de la cuisine japonaise, se déclinent traditionnellement au porc ou au poulet. Mais à Tokyo, un jeune cuisinier féru de nature a décidé de tester un assaisonnement supplémentaire : des grillons.
"Il y a 10.000 grillonss dans ce plat, de quoi préparer une centaine de bols" de ramen, explique à l'AFP Yuta Shinohara, 26 ans, en remuant le contenu d'une grande marmite.
A première vue, rien ne distingue les ramen sortant des cuisines de Yuta Shinohara de ceux que l'on peut trouver d'ordinaire au Japon : de fines nouilles blanches trempées dans un bouillon salé, avec des tranches de viande juteuse et de gros morceaux de pousses de bambou.
Difficile de deviner qu'il a utilisé des grillons dans la confection du bouillon si ce n'est pour un de ces insectes, entier et frit, posé bien en évidence à côté des feuilles de mitsuba, le persil japonais.
Le jeune homme n'est pas un cuisinier diplômé et préfère se décrire comme un "enfant de la terre". C'est son amour de la nature qui l'a poussé vers la cuisine à base d'insectes, affirme-t-il.
"Je veux montrer qu'on a du plaisir en mangeant des insectes, afin qu'ils soient considérés de la même manière que les (autres) animaux ou les plantes", explique-t-il.
Son amour des petites bêtes, Yuta Shinohara l'a développé enfant quand il passait le plus clair de son temps dans les champs et les buissons, à tenter d'attraper sauterelles et cigales.
Sa fascination était telle qu'il a commencé à en goûter, en secret : "Avant mes 20 ans environ, je ne pouvais confier à personne que j'aimais les insectes ou que j'en mangeais", se remémore-t-il. "J'avais peur d'être catégorisé comme le garçon bizarre de l'école et d'être harcelé pour cela".
- "Comme une délicate pâtisserie" -
Les insectes sont consommés depuis des millénaires dans de nombreuses régions du monde, de l'Asie à l'Afrique en passant par l'Amérique latine et l'Océanie.
Mais dans les pays occidentaux notamment, il y a un blocage culturel à ce sujet, que des experts agronomes ou de l'environnement tentent de lever, en soulignant la richesse de la chair des insectes en protéines et en minéraux, et leur empreinte écologique beaucoup plus réduite que la viande.
M. Shinohara refuse toutefois de voir dans les insectes un aliment de "dernier recours": car à ses yeux, il s'agit plutôt d'un mets raffiné.
Il prend l'exemple des phalera flavescens, des petites chenilles blanches mal vues au Japon à cause de leur goût prononcé pour les cerisiers en floraison.
"Elles sont vraiment délicieuses, avec le goût d'une délicate pâtisserie japonaise. La chenille ne mange que les feuilles de cerisiers, aussi elle en conserve les effluves", vante-t-il.
"Derrière le goût, vous pouvez imaginer la vie de la chenille, c'est incroyable".
- Bière aux criquets -
Yuta Shinohara et son équipe comptaient ouvrir en avril un restaurant spécialisé dans la cuisine d'insectes dans le centre de Tokyo, mais le projet est en suspens à cause de la pandémie de coronavirus.
En attendant ils ont lancé une offre de ramen aux grillons à cuisiner chez soi. "Notre dernière série s'est vendue en à peine trois heures", se félicite M. Shinohara.
"Cela avait un bon goût de grillé. Je ne sais pas si c'était le goût des grillons, mais c'était une saveur très particulière, du genre que j'aime", a commenté à l'AFP Kazuhiko Horiguchi, un client de 52 ans.
M. Shinohara tente aussi d'adapter d'autres mets traditionnels japonais, comme le tsukudani, un plat d'accompagnement à base de fruits de mer, viande ou algues mijotés dans de la sauce soja.
"Nous avons découvert que la pistache et la cardamome se mariaient très bien avec les cocons de vers à soie", détaille Ayumu Yamaguchi, 24 ans, l'un des membres de son équipe.
Mais si les ramen ont trouvé leur public, certains commentaires de clients potentiels sur le site de l'équipe laissent à penser que cela pourrait être plus compliqué pour d'autres créations.
Pas de quoi freiner Yuta Shinohara, qui imagine déjà toute une gamme de produits insolites à base d'insectes, comme de la bière aux grillons ou du thé à base d'excréments de vers à soie.
"Je vois tellement de possibilités", s'enthousiasme-t-il.
<https://www.geo.fr/environnement/au-japon-un-plat-typique-de-nouilles-repense-avec-des-insectes-200746>
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2- Informer sur l’agroalimentaire : mission impossible en Bretagne ?, Le JDLE, 26/05/20
Valéry Laramée de Tannenberg

Une pétition signée par 300 journalistes souligne l’impossibilité d’informer sereinement sur l’industrie agroalimentaire en Bretagne. Un mouvement inédit qui intervient sur fond de contestation des pratiques de l’agriculture conventionnelle.
C’est une drôle de pétition qui circule sur les réseaux sociaux. Dans cette lettre ouverte, les auteurs demandent au conseil régional de Bretagne «de contribuer à la création d'un observatoire régional des libertés de la presse».
Il s'agit, précisent-ils, «de réunir les conditions d'une information transparente et intelligible par tous les Breton.nes» et de «permettre l'écoute et la protection de journalistes qui viendraient à être inquiété.es pour leurs travaux».
Issus de la presse nationale, régionale et locale, les 300 signataires dénoncent la quasi-impossibilité d’informer librement sur l’industrie agroalimentaire dans la première région agricole de l’Hexagone.
Pressions sur la presse
«Des journalistes sont poursuivi.es en diffamation ou mis.es au placard pour leurs enquêtes, tandis que d'autres, précaires, peinent à retrouver des emplois. Des articles sont censurés, des sujets pas abordés de peur de fâcher les annonceurs, et des subventions municipales sont coupées, comme ce fut le cas pour une radio en pleine émission sur l'élevage intensif», détaille le courrier.
Ces accusations ne sont pas nouvelles. Voilà des décennies que la presse peine à travailler sur les impacts sanitaires et environnementaux de la production porcine bretonne, par exemple. En cause, l’omniprésence de l’industrie agroalimentaire dans la région.
Les 1.100 entreprises de l’agroalimentaire breton génèrent un volume d’affaires supérieur à 19 milliards d’euros, soit 12 % du chiffre d’affaires national du secteur. Et 22% du PIB régional. Avec 55.000 agriculteurs et 68.000 ouvriers et techniciens, la filière emploie 9% des actifs bretons.
>> Suite à lire à :
<http://www.journaldelenvironnement.net/article/informer-sur-l-agroalimentaire-mission-impossible-en-bretagne,106329?xtor=RSS-31>
Sur le même sujet :
> Bretagne : les élus régionaux interpellés par des journalistes sur l'agroalimentaire <https://information.tv5monde.com/info/bretagne-les-elus-regionaux-interpelles-par-des-journalistes-sur-l-agroalimentaire-360614>, AFP, 26/05/20, 11:00
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3- Pire invasion de criquets en Inde depuis 1993, AFP, 27/05/20, 13:00

L'Inde combat ces jours-ci sa pire invasion de criquets pèlerins en près de trois décennies, des essaims de dizaines de millions d'insectes détruisant des cultures dans des régions septentrionales de son territoire.
Les autorités indiennes recourent à des drones, des tracteurs et des voitures pour suivre ces insectes et les asperger de pesticides. Ils ont déjà ravagé près de 50.000 hectares de cultures depuis leur arrivée en avril dans l'État du Rajasthan (ouest), en provenance du Pakistan.
"Huit à dix essaims, mesurant chacun environ un kilomètre carré, sont actifs dans des poches du Rajasthan et du Madhya Pradesh", a déclaré mardi à l'AFP K L Gurjar, le directeur adjoint de la Locust Warning Organisation (LWO), un département du ministère indien de l'Agriculture.
D'autres, plus petits, sont également à l'œuvre dans les États du Maharashtra, du Gujarat, du Penjab et d'Uttar Pradesh et menacent de nombreuses cultures estivales et plantations, aggravant la situation d'agriculteurs déjà fragilisés par le confinement national décrété contre la pandémie de Covid-19.
Un grand essaim a déferlé mardi sur des quartiers d'habitation de Jaipur, la capitale du Rajasthan, obligeant certains de leurs habitants sidérés à faire du bruit en frappant des ustensiles pour empêcher les criquets de rester accrochés aux arbres et aux maisons.
Les criquets pèlerins détruisent presque chaque année des cultures au Rajasthan à proximité de la frontière pakistanaise, mais il est rare qu'ils progressent à l'intérieur de l'État, selon la LWO.
L'Inde n'avait pas connu de peste acridienne de cette ampleur depuis 1993. Originaire d'Afrique de l'Est, cette invasion a été favorisée par des pluies inhabituelles sur la période mars-mai.
"Cette année, les criquets se reproduisent 400 fois plus que d'habitude en raison des conditions climatiques favorables créées par des pluies inhabituelles et une activité cyclonique accrue", a expliqué Devinder Sharma, un analyste spécialiste des questions agricoles.
"Les criquets pèlerins font des destructions pires qu'une sécheresse, non seulement les cultures sont détruites mais les arbres cassent sous le poids" de l'essaim, a-t-il expliqué.
Un criquet pèlerin mange chaque jour à peu près son propre poids en nourriture, soit environ deux grammes, selon l'observatoire des acrididés des Nations unies. Un essaim d'un kilomètre carré contient environ 40 millions de criquets, qui consomment en une journée autant de nourriture que 35.000 personnes.
<https://www.geo.fr/environnement/pire-invasion-de-criquets-en-inde-depuis-1993-200771>
+ En vidéo : Environnement : l'Inde subit sa pire invasion de criquets pèlerins depuis 30 ans <https://www.youtube.com/watch?v=hNHsSsWFyEI>, Le Parisien, 27/05/20
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4- Prises accidentelles de dauphins : des scientifiques recommandent de nouvelles mesures, AFP, 27/05/20, 22:00

Le Conseil international pour l'Exploration de la mer (Ciem) a recommandé de nouvelles mesures pour limiter les prises accidentelles de dauphins dans les eaux européennes, jugeant les demandes des ONG "dans l'ensemble adaptées" pour mieux protéger ces cétacés.
En février, le commissaire européen à la Pêche Virginijus Sinkevicius avait jugé "inacceptable" le niveau des prises accidentelles de ces mammifères protégés.
Il avait alors demandé au Ciem, organe scientifique qui surveille les écosystèmes de l'Atlantique nord et le niveau des stocks de poissons, "une mise à jour urgente de leur avis scientifique".
Dans un avis publié mardi, le Conseil recommande pour le Golfe de Gascogne "une combinaison de fermetures temporaires des pêcheries problématiques" lors des pics de mortalité et l'utilisation de "pingers" (dispositifs acoustiques destinés à éloigner les cétacés) sur les chalutiers pélagiques hors période de fermeture.
Le Ciem estime que la demande des ONG de fermer toutes les pêcheries responsables des prises accidentelles (au moins chalutiers et filets maillants) pendant quatre mois de décembre à mars, dans l'Atlantique Nord, "devrait réduire significativement les prises accidentelles de dauphins". 
Il évoque aussi des alternatives pour assurer le maintien de la population de cette espèce protégée, comme une fermeture de quatre semaines (mi-janvier à mi-février) de tous les métiers ou une baisse annuelle de 40% de l'effort de pêche des pêcheries problématiques.
France Nature Environnement a salué dans un communiqué un avis "historique" du Ciem. 
La France "doit maintenant montrer l’exemple en mettant rapidement en œuvre les fermetures des pêches concernées, dès l’hiver prochain, de décembre à fin avril, tout en renforçant les contrôles dans les zones à risque", a plaidé dans un communiqué sa responsable Océans Elodie Martinie-Cousty.
L'ONG estime à 11.300 le nombre de dauphins communs morts dans les filets de pêche en 2019, dont des centaines échoués sur les plages. "Cette saison, malgré le confinement, ce sont déjà 1.160 dauphins qui se sont échoués, ce qui signifie que plus de 10.000 dauphins sont morts, pris au piège dans les filets", a assuré la FNE.
Le Ciem recommande d'autre part également une combinaison de fermetures temporaires des pêches dans certaines zones et d'installation de pingers pour réduire les captures accidentelles de marsouins communs de la mer Baltique. 
Pour les deux espèces, le Conseil appelle la Commission européenne à une stratégie de long terme.
"Pendant cette période de fermetures à court-terme, une planification à long terme est essentielle pour assurer que la réduction des captures se poursuive", a commenté Sinead Murphy, qui a dirigé ce rapport du Ciem, appelant à la "participation active" de l'industrie de la pêche dans ce processus.
<https://www.geo.fr/environnement/prises-accidentelles-de-dauphins-des-scientifiques-recommandent-de-nouvelles-mesures-200784>
En savoir plus :
> Emergency measures to prevent bycatch of dolphins and porpoises <http://www.ices.dk/news-and-events/news-archive/news/Pages/EmergencyBycatchMeasures.aspx>, ICES/CIEM, 26/05/20
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5- Les citoyens demandent une agriculture plus durable après la pandémie, EurActiv avec AFP, 28/05/20, 11:11

Les citoyens plébiscitent une agriculture alternative, des modes de transport moins polluants ou encore plus de moyens pour les hôpitaux après la pandémie, selon une consultation lancée par le WWF et la Croix-Rouge, à laquelle ont participé 165 000 personnes.
Cette consultation, menée avec make.org, le groupe SOS, UnisCités et MouvementUp, « pour construire ensemble le monde d’après la crise Covid-19 », était ouverte du 10 avril au 25 mai.
165 000 personnes, dont 60% de femmes, y ont pris part et ont émis 20 000 propositions et 1,7 million de votes, selon un communiqué de presse.
Quatorze grandes idées s’en dégagent: « favoriser la consommation locale et les circuits de proximité », « se diriger vers une agriculture alternative », « limiter la production des déchets et favoriser le recyclage », « relocaliser certains secteurs économiques stratégiques en France et en Europe », « mettre l’environnement et le social au cœur des politiques publiques et de la fiscalité », « limiter les transports polluants », « mieux considérer les métiers essentiels » ou encore « donner plus de moyens aux hôpitaux ».
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/agriculture-alimentation/news/les-citoyens-demandent-une-agriculture-plus-durable-apres-la-pandemie/>
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6- L’Union européenne va planter 3 milliards d’arbres et développer l’agriculture biologique, Daily Geek Show, 30/05/20
Yann Contegat - Source : New Scientist

Ce plan est fortement lié à la prévention de futures pandémies
Afin de lutter contre la perte de la faune et des habitats naturels, un nouveau plan audacieux de la Commission européenne prévoit de planter 3 milliards d’arbres supplémentaires, d’étendre considérablement l’agriculture biologique et d’infliger de lourdes amendes pour les objectifs manqués en matière de restauration de la nature.
« Mettre en place une stratégie globale en faveur de la biodiversité est essentiel »
Récemment dévoilé, le plan en question prévoit que 30 % des terres et des mers d’Europe deviennent des zones protégées d’ici 2030 (contre 26 % des terres et 11 % des mers aujourd’hui), avec des mesures de protection strictes pour les forêts anciennes. La quantité de terres agricoles cultivées de manière biologique devra quant à elle passer de 8 % aujourd’hui à 15 % d’ici dix ans. Enfin, l’utilisation des pesticides devra être réduite de moitié d’ici 2030, date à laquelle près d’un tiers des espèces devront retrouver un statut de conservation favorable ou présenter une amélioration.
> Lire aussi L’édition génétique pourrait aider des milliards de frênes à faire face à cet envahisseur mortel
>> Suite à lire à :
<https://dailygeekshow.com/plan-environnement-europe/>
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7- Comment l’ONG Sea Shepherd aide la Gambie à lutter contre la pêche illégale, Le Monde Afrique, 31/05/20, 10h00
Romain Chanson (Au large de la Gambie, envoyé spécial)

L’ONG de protection des océans assiste le gouvernement gambien pour faire la police en mer. C’est le septième pays africain à solliciter le soutien de cette organisation. A ce jour, la Gambie est incapable de protéger efficacement ses ressources halieutiques. 
Deux bateaux pneumatiques noirs se détachent d’un navire presque invisible. LeBob Barker navigue de manière furtive, lumières éteintes et hublots fermés. C’est depuis cet ancien baleinier aux allures de vaisseau militaire qu’est lancée une nouvelle opération « Défense des côtes gambiennes ». Il est 23 heures. Les deux zodiacs s’éloignent et bondissent de vague en vague, vers l’obscurité infinie.
« On patrouille en espérant trouver des lumières », explique le matelot français Flavien Foncin, membre bénévole de l’organisation de protection des océans Sea Sheperd, aux commandes de l’un des bateaux pneumatiques. Ce qui brille dans la nuit au-dessus des flots, ce sont des bateaux de pêche industrielle en activité. Objectif : les surprendre en train de laisser traîner leurs filets à moins de neuf milles nautiques du littoral.
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Ce périmètre est réservé aux pêcheurs artisanaux. Les eaux y sont poissonneuses grâce à la rencontre du fleuve Gambie et du courant des Canaries. En pénétrant dans cette zone exclusive, les chalutiers, senneurs et thoniers représentent une concurrence déloyale et une menace pour les pirogues très peu éclairées. Les pêcheurs se plaignent régulièrement de remonter des filets déchirés par le passage de ces gros bateaux.
Un mois de patrouille coûte 100 000 euros
La mission de surveillance s’achève à 3 heures du matin. Plusieurs bateaux ont été encerclés pour observation, un seul navire a été visité. Aucune arrestation. Cette nuit, les chalutiers restent à bonne distance de la zone protégée. « C’est moins enivrant de ne pas arrêter de bateau, mais cela veut dire que notre présence est efficace », déduit Flavien Foncin.
En cas d’infraction, ce sont les gardes-côtes gambiens, supervisés par un inspecteur du ministère de la pêche, qui procèdent à l’arrestation. Sea Sheperd n’a pas le pouvoir d’immobiliser les contrevenants. L’ONG offre son appui technique et son expertise, mais ne se substitue pas aux autorités gambiennes. Un contrat a été signé en 2019 avec le gouvernement gambien, il court jusqu’en 2021. Un mois de patrouille coûte environ 100 000 euros à l’ONG, qui vit grâce aux dons.
Au second jour de la mission, le raid est lancé sous le soleil aveuglant de 13 heures. Par talkie-walkie, les bateaux pneumatiques reçoivent les coordonnées d’un vieux chalutier insalubre commandé par un Egyptien. Une échelle est dépliée. Escaladent en premier les gardes-côtes armés de AK-47 pour sécuriser le navire. Grimpe ensuite Amadou Jallow, l’inspecteur du ministère de la pêche, puis les équipes de Sea Sheperd. « Remontez les filets », ordonne calmement Amadou Jallow. L’équipage s’exécute sans broncher. Des verres de thé remplis et encore fumant sont abandonnés par les ouvriers.
Journal de bord incomplet
Les mailles du filet, les prises et la chambre froide ne révèlent aucune activité illégale. Assis sur le fauteuil du capitaine, l’inspecteur Amadou Jallow épluche le journal de bord du rafiot. Il est incomplet. Ce document doit enregistrer l’activité du bateau, détailler ses prises et compiler ses positions. La pêche illicite, non déclarée et non réglementée, peut se cacher dans ces omissions.
Les notes manuscrites du journal de bord indiquent une intrusion passée dans la zone des neuf milles nautiques. Sea Sheperd communique ses indices au ministère de la pêche. En l’absence de flagrant délit, les preuves récoltées sont jugées insuffisantes pour procéder à une arrestation.
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La dernière mission de Sea Sheperd, menée au mois de janvier, a permis deux arrestations. L’un des deux chalutiers a été mis à l’arrêt pour braconnage. Une cinquantaine d’ailerons de requin et de raies ont été découverts à bord. Leur vente profite à l’équipage, qui se partage l’argent en guise de bonus. Ce même bateau avait été intercepté deux mois plus tôt par la marine gambienne pour ses mailles de filets non réglementaires. Au total, une vingtaine de bateaux de pêche avaient été arrêtés en 2019.
Le gros problème des autorités : le carburant
Au retour de la mission, dans le réfectoire tanguant du Bob Barker, un soldat gambien est allongé sur une banquette. Un autre pioche un comprimé contre le mal de mer dans une boîte remplie de cachets. Le roulis du bateau a obligé trois militaires à quitter le navire de Sea Sheperd prématurément. Les nausées trahissent leur manque d’expérience en haute mer. La marine gambienne dispose de seulement trois petits navires de patrouille et leur gabarit ne permet pas de s’aventurer longtemps loin des côtes. « C’est une bénédiction d’avoir rencontré Sea Sheperd », confie le docteur Bamba A.M. Banja, secrétaire permanent au département de la pêche.
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La Gambie est le septième et dernier pays africain en date à avoir noué un partenariat avec Sea Sheperd. Cette alliance a débuté en 2016 avec le Gabon, avant de s’étendre à Sao Tomé-et-Principe, au Liberia, à la Tanzanie, à la Namibie et au Bénin. « Maintenant, il s’agit de relier les points entre eux et de demander aux pays voisins nous rejoindre », ambitionne Peter Hammarstedt, directeur des campagnes internationales de Sea Sheperd.
Le manque de moyens de certains pays africains favorise la surpêche et le braconnage. « Le problème majeur de ces pays, c’est le carburant, résume Peter Hammarstedt. Leur marine a peut-être quatre bateaux, mais le budget pour une seule sortie en mer d’une semaine. » En Afrique de l’Ouest, près de 40 % des poissons capturés proviennent de la pêche illégale, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture.
La manne financière des licences de pêche
« Il est communément admis que les bateaux qui pratiquent la pêche illicite sont des bateaux sous licence », concède cependant le docteur Bamba A.M. Banja. Autrement dit, les papiers sont en règle, mais le comportement est hors la loi. Malgré le risque de voir ses ressources halieutiques se raréfier, la Gambie délivre 70 licences de pêche à des entreprises étrangères. Une manne financière importante pour ce petit pays pauvre d’Afrique de l’Ouest.
« Le problème, ce n’est pas le nombre de licences, c’est le tonnage, se défend le docteur Bamba A.M. Banja, dans son bureau de Banjul. Vous ne pouvez pas refuser de délivrer une licence à un bateau. Si vous leur refusez, vous allez perdre de l’argent, perdre des emplois et perdre du poisson. Et comme on n’a pas les moyens de surveiller nos eaux, que va-t-il arriver ? Les bateaux à qui vous avez refusé la licence peuvent se transformer en bateaux illégaux. »
La démonstration ne convainc pas le militant écologiste Amadou Scattred Janneh. « C’est contre-productif de délivrer autant de licences quand vous n’avez pas les moyens de contrôler le tonnage », affirme cet ancien ministre de l’information du pays. Il lève les yeux au ciel quand il entend parler du département de la pêche.
Sentiment d’impunité
La clé du combat, c’est la dissuasion, estime Sea Sheperd. Après deux arrestations en Tanzanie, tous ceux qui avaient quelque chose à se reprocher ont pris le large, raconte Peter Hammarstedt. Les bateaux illégaux sont restés un an en dehors du pays. « Les pêcheurs locaux ont remonté des thons d’une taille dont ils n’avaient plus le souvenir », se réjouit cette figure historique de l’ONG.
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La pandémie de Covid-19 a mis l’opération « Défense des côtes gambiennes » en pause. Seule la marine gambienne maintient ses patrouilles. « On sait que les chalutiers ont toujours tendance à revenir dans la zone des 9 milles nautiques », déplore le bénévole Flavien Foncin. Le sentiment d’impunité de certains capitaines frise parfois la provocation. Fin décembre 2019, des bateaux de pêche ont été interceptés à seulement 1 mille nautique, soit moins de 2 kilomètres des plages de la capitale, Banjul.
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/05/31/comment-l-ong-sea-shepherd-aide-la-gambie-a-lutter-contre-la-peche-illegale_6041328_3212.html>
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8- Tribune. Yann Arthus-Bertrand et Julien Leprovost : « Le prix du lait payé aux éleveurs, une honte française avec laquelle il faut en finir », Lec Monde, 01/06/20, 17h12
Par Yann Arthus-Bertrand, Photographe & Julien Leprovost, responsable éditorial de GoodPlanet mag

Quelques centimes par litre feraient la différence, mais les éleveurs restent contraints à vendre à perte, s’indignent, dans une tribune au « Monde », le photographe et président de la fondation GoodPlanet, et le responsable éditorial du magazine « GoodPlanet mag ».
Tribune. En temps de paix comme en temps de guerre sanitaire, ils s’emploient à nous nourrir sept jours sur sept et en travaillant beaucoup plus que 35 heures. Scandale : leur travail ne les nourrit pas. Tel est le sort réservé à ses agriculteurs par notre société coupée de son lien sacré avec la terre. Le superflu se paye au prix fort, l’essentiel est bradé, avec notre accord tacite. Le prix du lait l’illustre de façon pathétique. Malgré le vote d’une loi visant à défendre leurs intérêts [loi alimentation, entrée en vigueur le 1er février 2019], les éleveurs laitiers meurent d’une quête effrénée : les marges les plus élevées pour les intermédiaires, le prix le plus bas pour le consommateur. Quel que soit le monde d’après le Covid, permettons-leur de vivre enfin dignement. Soyons solidaires quand nous achetons leurs produits.
Contraints de vendre à perte
Les éleveurs laitiers nous alertent depuis des années sur l’impossibilité de vivre de leur métier. L’effondrement des cours du lait a ruiné leur modèle économique, leurs exploitations ne sont plus rentables. Ils ont pourtant investi pour se conformer aux attentes de l’industrie. Les laiteries qui collectent et transforment le produit de la traite sont souvent en position de monopole et payent un prix injuste. Les producteurs sont contraints de leur vendre à perte une marchandise périssable. Bref, ils sont les otages d’un système inique de l’agro-industrie : soit tu vends à perte, soit tu ne vends rien et tu cours plus vite à ta perte…
Le prix du lait payé aux éleveurs est une honte française. Pourtant, la détresse des producteurs laitiers ne semble ni entendue, ni susciter un large soutien de l’opinion et des autorités. Est-ce parce que 80 % d’entre nous vivent en ville et ont perdu contact avec la nature et la ruralité ? Ou sommes-nous devenus des consommateurs obsédés par l’idée de payer au plus bas les produits de l’agriculture, sans considération pour la planète et ses habitants ? Ou est-ce le constat, hélas réaliste, qu’« il ne faut pas tout attendre de l’Etat », comme l’avait dit Lionel Jospin [en septembre 1999, à propos de licenciements chez Michelin] ?
Nous sommes indignés qu’un litre de lait rapporte 35 centimes en moyenne aux éleveurs et la vente d’un veau entre 5 et 30 euros. On leur avait pourtant demandé d’investir et de changer leurs pratiques pour produire à l’année du lait qu’ils devaient vendre au moins 40 centimes… Or, la loi du marché a fait que le compte n’y est pas : 35 centimes, c’est insuffisant pour couvrir leurs charges. Travailleurs parmi les plus précaires du XXIe siècle, ils demandent à vivre de leur activité, non de plus de subventions. Quelques centimes par litre peuvent faire la différence.
Le monde agricole est en crise depuis des décennies. Derrière cette rengaine se nouent bien des drames : précarisation des métiers, sentiment de ne plus s’en sortir, désertification des campagnes, manque de vocations, solitude, suicides… Les prix bas détruisent l’agriculture et l’élevage.
Et pourtant, sans ces activités pratiquées depuis près de dix millénaires, il est impossible de se nourrir, de vivre. Avons-nous oublié d’où vient le contenu de nos assiettes ? La mise en concurrence perpétuelle ne doit pas nous conduire à occulter une priorité : chaque profession est en droit d’exiger de vivre décemment de son activité.
Un travail à temps plein, qui ne paie pas
Donner du lait aux enfants semble une évidence. Néanmoins, le payer un juste prix, permettant à nos paysans de vivre dignement, n’est pas encore aussi évident pour tous. Elever des animaux est une activité à temps plein qui ne s’arrête jamais. Il faut sans cesse surveiller, contrôler, soigner les bêtes. Un métier riche et passionnant, à en croire ceux qui l’exercent, mais physique et difficile, laissant très peu de répit. Comment accepter de surcroît que ce travail ne paye pas ? Julie Renoux, vétérinaire dans l’Ouest de la France, nous disait ces mots terribles à propos des éleveurs qu’elle côtoie : « La honte, la frustration, l’amertume, le sentiment d’injustice prennent le pas sur la passion ». Les éleveurs laitiers se sentent abandonnés et ne récoltent que factures et dettes. Pris à temps plein par l’élevage, il leur est difficile de se mobiliser.
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La dignité du travail passe nécessairement par sa reconnaissance économique, mais plus d’un agriculteur sur cinq dans notre pays vit sous le seuil de pauvreté. L’enjeu dépasse le monde agricole. Une fois de plus, cette satanée poursuite de la croissance et des profits entraîne dans son sillage des vies humaines. Car, au-delà des éleveurs, il faut aussi, collectivement, nous demander au détriment de qui et de quoi se fait notre mode de vie ? Répondre à ces questions serait déjà un premier pas vers un monde plus juste et plus écologique impliquant de revoir tous les modèles économiques actuels dont les ravages ont par trop perduré. Dénoncer ne suffit plus, il faut agir et mettre en valeur ceux qui donnent l’exemple. Or, nous avons ce pouvoir. Chacun d’entre nous dispose de deux cartes pour changer la donne : sa carte d’électeur et sa carte bancaire. Le coronavirus a montré qu’il était possible de tout bousculer, pourquoi pas aussi pour le lait ? Et pour d’autres secteurs de la production agricole ?
Circuits de distribution alternatifs
Les coopératives de consommateurs sont des initiatives formidables reposant sur la confiance, l’intérêt mutuel et le respect entre acheteurs, vendeurs et producteurs. Des circuits de distribution alternatifs se développent. « Notre point de départ, nous dit Nicolas Chabanne, [fondateur de la coopérative « C’est qui le patron? », un des acteurs de ce nouveau secteur, fut de découvrir qu’il manquait seulement 8 centimes par litre à un producteur pour qu’il vive de son métier. Et comme le buveur de lait moyen en consomme 50 litres par an, cela aboutit à l’incroyable chiffre de 4 euros par an à rajouter à son budget annuel pour que les producteurs vivent de leur travail. »
Le désormais fameux « monde d’après » reste à construire, mais ce que le lait nous en dit est évident : nous voulons et nous pouvons reprendre le contrôle de l’économie afin qu’elle devienne un outil au service de tous et non plus un moyen de recherche du profit à n’importe quel prix. Ces quelques centimes qui font la différence ne devraient plus être une question. Dans le monde de demain, il devra être interdit d’acheter aux éleveurs en dessous de leur prix de revient. Finissons-en avec un système absurde et destructeur.
> Lire aussi  « La filière de lait de chèvre rebique »
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/06/01/yann-arthus-bertrand-et-julien-leprovost-le-prix-du-lait-paye-aux-eleveurs-une-honte-francaise-avec-laquelle-il-faut-en-finir_6041408_3232.html>
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9- La Commission lance une consultation sur l'utilisation durable des pesticides, Actu-environnement, 01/06/20
Laurent Radisson

La Commission européenne consulte le public jusqu'au 7 août 2020 sur une feuille de route portant sur l'utilisation durable des pesticides. L'exécutif européen a initié une évaluation de la directive du 21 octobre 2009, instaurant un cadre communautaire pour parvenir à une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable, et une analyse d'impact de sa révision éventuelle.
Cette directive encourage l'utilisation de la lutte intégrée contre les ravageurs et les alternatives non chimiques aux pesticides. Elle est considérée comme un outil essentiel pour atteindre les objectifs définis dans la stratégie pour la biodiversité et la stratégie de la ferme à la fourchette présentées le 20 mai par la Commission. En particulier, l'objectif de réduire de 50 % l'utilisation des pesticides chimiques d'ici 2030. La Commission prévoit aussi d'étendre le nombre d'indicateurs de risque harmonisés, qui montrent l'évolution des risques pour la santé humaine et pour l'environnement liés à l'utilisation des produits phytosanitaires.
Un rapport de la Cour des comptes européenne, publié en février dernier, a mis en lumière les faiblesses dans la mise en œuvre de la directive et l'incapacité à atteindre son objectif global. Le 20 mai, la Commission a publié son deuxième rapport sur la mise en œuvre de la directive qui montre que moins d'un tiers des États membres avaient achevé la révision de leur plan d'action dans le délai de cinq ans qui leur était imparti.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/pesticides-utilisation-durable-revision-consultation-commission-europeenne-35572.php4>
En savoir plus : 
> Public consultation. Pesticides – sustainable use (updated EU rules) <https://ec.europa.eu/info/law/better-regulation/have-your-say/initiatives/12413-Sustainable-use-of-pesticides-revision-of-the-EU-rules>, European Commission, 29 May 2020 - 07 August 2020
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10- Factuel. Les forêts tropicales continuent de disparaître à un rythme alarmant, Le Monde, 02/06/20, 10h53
Audrey Garric

Le bilan annuel du Global Forest Watch révèle que le couvert forestier a reculé de 24 millions d’hectares dans le monde en 2019. Près d’un tiers de ce recul est survenu dans les forêts primaires tropicales humides, qui jouent un rôle clé dans la régulation du climat.
Les images d’arbres multiséculaires partant en fumée au Brésil ou en Australie avaient ému le monde entier en 2019. De gigantesques incendies avaient également ravagé la Sibérie, l’Arctique, le bassin du Congo ou la Californie. Au total, ce ne sont pas moins de 24 millions d’hectares de couvert forestier qui ont disparu en 2019, sous l’effet des feux mais aussi des coupes à blanc ou des perturbations naturelles, selon le bilan annuel du Global Forest Watch, une plate-forme internationale de suivi des forêts menée par le think tank américain World Resources Institute (WRI).
D’après les chiffres publiés mardi 2 juin, les tropiques ont payé un lourd tribut, avec la perte de 12 millions d’hectares. Près d’un tiers de ce recul (3,8 millions d’hectares) est survenu dans les forêts primaires tropicales humides, qui jouent un rôle clé dans la régulation du climat, le maintien de la biodiversité et de la fertilité des sols. C’est l’équivalent de la perte d’un terrain de football de forêt primaire toutes les six secondes pendant un an.
Cette perte de forêts primaires tropicales est la troisième plus élevée depuis le début du siècle, après 2016 et 2017. « Ces niveaux sont inacceptables, tonne Frances Seymour, chercheuse au WRI. 2020 devait être l’année où l’on arrête la déforestation, mais on prend la direction opposée. » « Les forêts primaires sont les plus critiques du monde car il faudra des décennies, voire des millénaires, pour qu’elles se régénèrent », ajoute Mikaela Weisse, responsable du projet Global Forest Watch.
Données satellites
Le Global Forest Watch, qui utilise des données satellites compilées par l’université du Maryland (Etats-Unis), n’observe pas la déforestation (suppression d’une forêt) mais la perte de couvert arboré, c’est-à-dire la disparition d’arbres dans les forêts naturelles et les plantations. Il ne tient en outre pas compte de la restauration ou de la régénération des arbres, de sorte que ses données ne sont pas une indication de changement net. D’où le fait que ses résultats diffèrent fortement de ceux de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui évoque, dans son dernier rapport de mai, une déforestation (en perte brute) de 10 millions d’hectares par an en moyenne au cours des cinq dernières années à l’échelle mondiale.
« La FAO comptabilise la déforestation, c’est-à-dire la disparition d’un minimum d’un demi-hectare avec une couverture arborée d’au moins 10 %, tandis que le Global Forest Watch compte chaque arbre prélevé sur une surface de 30 × 30 mètres (0,09 hectare). Or, parfois, l’exploitation dégrade la forêt, mais cela reste encore de la forêt », précise Plinio Sist, directeur de l’unité forêts et sociétés au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement. « Les chiffres du Global Forest Watch ont pour intérêt d’être issus d’une évaluation indépendante et d’être accessibles à tous, tandis que ceux de la FAO dépendent des données que les pays transmettent », poursuit le chercheur.
Qu’il s’agisse de déforestation ou de perte de couvert arboré, les forêts tombent pour les mêmes raisons : pour être converties en terres agricoles, en pâturages ou en plantations industrielles (palmiers à huile, soja, etc.). Elles laissent également place à des exploitations minières, des infrastructures et des villes.
L’Amazonie brésilienne très touchée
Selon les résultats du Global Forest Watch, le Brésil est à lui seul responsable de plus d’un tiers de la perte de forêts primaires tropicales dans le monde en 2019, avec un recul de 1,4 million d’hectares. Les coupes claires pour l’agriculture ont considérablement augmenté dans l’Amazonie brésilienne en 2019, notamment du fait de la politique du président Jair Bolsonaro. En revanche, et contrairement à la Bolivie voisine, les incendies ne sont pas la principale cause du recul des forêts primaires dans le pays, selon le Global Forest Watch. Le Brésil a bel et bien enregistré un nombre très élevé de feux mais ils sont le plus souvent survenus dans des zones déjà dégradées ou partiellement déforestées.
> Lire aussi Incendies en Amazonie : un fléau saisonnier « amplifié par les prises de position de Jair Bolsonaro »
La République démocratique du Congo est le deuxième pays le plus touché, enregistrant la disparition de 475 000 hectares de couvert arboré en 2019. Suit l’Indonésie, avec un recul de 324 000 hectares. Le pays connaît toutefois une amélioration, en enregistrant pour la troisième année consécutive une baisse de la perte de couvert arboré, sans doute sous l’effet d’un moratoire désormais permanent sur les défrichements pour les plantations de palmiers à huile et l’exploitation forestière, explique l’étude.
Les autres lueurs d’espoir proviennent du Ghana et de la Côte d’Ivoire, qui ont tous deux réduit la perte de forêts primaires de plus de 50 % en 2019 par rapport à l’année précédente, notamment suite aux engagements pris par les deux pays et les grandes entreprises de cacao de mettre fin à la déforestation et de restaurer les forêts. Après deux années de forte progression de la déforestation sur son sol, la Colombie a également enregistré un renversement de tendance en 2019, qui pourrait s’expliquer par les nouveaux objectifs du gouvernement de réduire la déforestation et de planter 180 millions d’arbres d’ici à 2022.
De nouvelles menaces avec le Covid-19
En dehors des tropiques, les incendies qui ont ravagé l’Australie entre la fin de 2019 et le début de 2020 ont entraîné une perte de couvert arboré massive dans le pays : 1,7 million d’hectares ont disparu, soit six fois plus qu’en 2018. L’impact réel des incendies est probablement pire, car les données de l’étude ne tiennent pas compte de ceux qui se sont poursuivis en 2020.
> Lire aussi Pendant huit mois, la forêt australienne a brûlé
S’il est trop tôt pour indiquer les tendances mondiales de l’année en cours, les nouvelles sont mauvaises sur le front amazonien : la saison sèche laisse craindre « un nouvel été record d’incendies »et « la déforestation se poursuit à un rythme élevé », prévient Plinio Sist. La pandémie de Covid-19 entraîne en outre de nouvelles menaces pour les forêts, selon le Global Forest Watch. A court terme, celles-ci risquent de subir davantage de défrichements illégaux dans la mesure où les agents chargés du contrôle sont moins nombreux sur le terrain. A moyen terme, les pays pourraient être tentés de sacrifier les forêts afin de stimuler leur économie au moyen d’industries extractives.
Afin de protéger à la fois les forêts primaires, « d’une valeur inestimable », mais également les forêts dégradées, qui abritent encore beaucoup de biodiversité, il est nécessaire de « revoir notre agriculture et de développer les plantations pour répondre à une demande en bois qui doit doubler d’ici à 2050 », estime Plinio Sist. L’écologue appelle aussi à mettre en place des programmes de restauration forestière pensés avec les populations locales. « Dans le passé, nombre de programmes de restauration forestière ont échoué faute de financements suffisants et en raison d’une gouvernance impliquant très peu les acteurs locaux », note-t-il.
« Malgré une meilleure prise de conscience face à la déforestation et l’adoption d’objectifs tels que la Stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée, il manque toujours des mesures concrètes et réellement efficaces, comme des obligations légales, pour que les acteurs économiques cessent de produire ou d’importer des produits issus de la déforestation, juge de son côté Frédéric Amiel, chercheur à l’Institut du développement durable et des relations internationales. Il faut désormais davantage de volonté politique des gouvernements, sans quoi nous allons détruire les dernières forêts qui restent. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/02/les-forets-tropicales-continuent-de-disparaitre-a-un-rythme-alarmant_6041451_3244.html>
Sur le même sujet : 
> En 2019, la forêt tropicale a perdu l'équivalent d'un terrain de football toutes les six secondes <https://www.bfmtv.com/planete/en-2019-la-foret-tropicale-a-perdu-l-equivalent-d-un-terrain-de-football-toutes-les-six-secondes-1925666.html>, BFMTV, 02/06/20, 13h37
> Un terrain de foot de forêt primaire détruit toutes les six secondes, selon une étude <https://information.tv5monde.com/info/un-terrain-de-foot-de-foret-primaire-detruit-toutes-les-six-secondes-selon-une-etude-361639>, AFP, 02/06/20, 15:00
En savoir plus :
> Nous avons perdu un terrain de football de forêt tropicale primaire toutes les six secondes en 2019 <https://blog.globalforestwatch.org/data-and-research/donnees-mondiales-sur-la-perte-de-couvert-arbore-2019>, Global Forest Watch, 02/06/20
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11- Plus de deux tonnes de civelles saisies par les polices européennes, AFP, 04/06/20, 13:00

Les polices européennes ont saisi plus de deux tonnes de civelles, espèce menacée vendue à prix d'or sur le marché asiatique, au cours d'une vaste opération menée dans 19 pays d'Europe, a annoncé jeudi Europol.
Cette opération annuelle, visant à lutter contre le trafic d'espèces menacées d'extinction dans l'Union européenne, a permis la saisie de 2.013 kg de civelles, des alevins d'anguille, d'une valeur estimée à 6,2 millions d'euros, a déclaré l'agence européenne de police dans un communiqué. 
L'opération, qui s'est déroulée entre octobre 2019 et avril 2020, a également conduit à l'arrestation de 108 trafiquants présumés, dont 26 en France et 56 en Espagne. 
Elle a été rendue "plus compliquée" cette année "car la saison de pêche a eu lieu pendant le confinement lié au Covid-19 en Chine", a expliqué Europol.
Les petits poissons ont été réintroduits dans leur habitat naturel pour préserver cette espèce en voie de disparition, a précisé l'agence basée à La Haye (Pays-Bas).
<https://information.tv5monde.com/info/plus-de-deux-tonnes-de-civelles-saisies-par-les-polices-europeennes-361896>
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12- La Commission européenne « surestime » les dépenses consacrées à la biodiversité, selon la Cour des comptes de l’UE, Le Monde, 05/06/20, 09h52
Perrine Mouterde 

Dans un rapport publié vendredi 5 juin, la Cour des comptes européenne affirme que la politique agricole commune, la PAC, n’a que des résultats « limités » sur la préservation de la biodiversité. 
C’est un document qui rappelle à quel point la politique agricole commune (PAC) doit être profondément modifiée si l’on veut espérer enrayer le déclin massif de la biodiversité. Et à quel point, jusqu’à présent, cela n’a pas été le cas. Dans un rapport publié vendredi 5 juin, la Cour des comptes européenne affirme que la PAC n’a eu un effet positif que « limité » sur la préservation de la biodiversité et que l’évaluation des dépenses en la matière par la Commission n’est « pas fiable ».
> Lire aussi  La Commission européenne dévoile des feuilles de route ambitieuses pour la biodiversité et l’alimentation
L’enjeu est pourtant conséquent : sur les 86 milliards d’euros que la Commission a prévu de consacrer à la biodiversité entre 2014 et 2020 (soit 8,1 % du budget de l’UE), 66 milliards proviennent de la PAC. L’agriculture intensive est l’une des principales causes de la perte de biodiversité et de la dégradation des écosystèmes en Europe. Depuis 1990, les populations d’oiseaux des champs et de papillons des prairies ont ainsi diminué de plus de 30 %.
Manque de données
« La PAC n’a pas suffi à contrer le déclin de la biodiversité des terres agricoles, qui représente une grave menace pour l’agriculture et l’environnement », regrette Viorel Stefan, chargé du rapport. Dans sa stratégie adoptée en 2011, la Commission s’était notamment engagée à renforcer la contribution de l’agriculture et de la foresterie à l’amélioration de la biodiversité d’ici 2020. Le 20 mai, elle a publié sa feuille de route pour 2030 en matière de biodiversité ainsi que sa stratégie « De la ferme à la fourchette », qui encourage une agriculture plus durable.
Les résultats seront-ils plus probants dans dix ans ? Dans son rapport, la Cour des comptes souligne d’abord qu’il est difficile de mesurer les progrès accomplis en raison du manque de données, la majorité des indicateurs existant en matière de biodiversité n’ayant pas été mis à jour par la Commission depuis au moins six ans. Les dernières données disponibles concernant la « diversité génétique du bétail », par exemple, datent de 2005 et ne sont disponibles que pour cinq Etats membres.
> Lire aussi  « La PAC, une catastrophe agricole commune »
Pour mettre en œuvre le volet agricole de sa feuille de route en matière de biodiversité, la Commission et les Etats membres disposent de deux leviers d’action principaux : les aides directes aux exploitations agricoles et les programmes de développement rural. Pour assurer le suivi du budget annuel, la Commission applique des coefficients – de 0 % si la contribution de l’aide au maintien de la biodiversité est insignifiante, 40 % si elle est modérée ou 100 % si elle est importante – aux différentes dépenses.
Toutefois, avec cette approche, la Commission « surestime » les montants consacrés à la biodiversité, affirme la Cour des comptes. « Elle attribue des coefficients de 100 % à des lignes de budget dont l’objectif premier n’est pas la protection de la biodiversité, expliquent les auteurs de l’audit. Et elle se base sur des projections, pas sur les résultats obtenus. Ce mode de calcul ne reflète pas la réalité. »
Races de bétail en voie d’extinction
Selon leur rapport, la grande majorité des aides directes – plus de 40 milliards d’euros en 2019, soit plus de 70 % de l’ensemble des dépenses agricoles de l’UE – n’a pas d’impact sur la biodiversité des terres agricoles. Ces aides sont associées à des exigences en termes de respect des réglementations environnementales et de « verdissement » – maintien des prairies permanentes, diversification des cultures et préservation des surfaces d’intérêts écologiques. Mais « les effets de ces exigences sont limités, voire inconnus », affirme la Cour.
Sur les cinq Etats membres dans lesquels se sont rendus les auteurs de l’audit, seule l’Allemagne a été en mesure de démontrer l’existence d’un impact concret : les interdictions de fauchage y ont été bénéfiques pour les oiseaux nicheurs.
> Lire aussi  « Arrêter de maltraiter les animaux et les écosystèmes est aussi un impératif de santé humaine »
Les programmes de développement rural ont plus de chance que les paiements directs de contribuer à l’amélioration de la biodiversité mais, là encore, les indicateurs fiables permettant d’en mesurer les résultats font défaut.
La Cour des comptes déplore aussi que l’UE ne dispose toujours pas de stratégie en matière de conservation de la diversité génétique et dénonce une « uniformité croissante des systèmes de production alimentaire ». Près de la moitié des races de bétail européennes, par exemple, sont menacées ou en danger critique d’extinction. « Un appauvrissement des ressources génétiques est synonyme de diminution de la résilience naturelle à l’égard des organismes nuisibles, des maladies et des modifications radicales de l’environnement », écrivent les auteurs du rapport.
Leurs conclusions et recommandations influeront-elles sur la future PAC, en cours d’élaboration pour la période 2021-2027, et sur la mise en œuvre de la stratégie « Biodiversité 2030 » ? « Ces deux textes doivent permettre à la PAC d’être plus réactive face à des défis tels que la perte de biodiversité ou le changement climatique tout en continuant à aider les agriculteurs européens », insiste Viorel Stefan.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/05/la-commission-europeenne-surestime-les-depenses-consacrees-a-la-biodiversite-selon-la-cour-des-comptes-de-l-ue_6041849_3244.html>
Sur le même sujet
> La PAC a échoué à stopper le déclin de la biodiversité des terres agricoles <http://www.journaldelenvironnement.net/article/la-pac-a-echoue-a-stopper-le-declin-de-la-biodiversite-des-terres-agricoles,106559>, Le JDLE, 05/06/20
En savoir plus :
> Rapport spécial 13/2020 : Biodiversité des terres agricoles : la contribution de la PAC n'a pas permis d’enrayer le déclin <https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=53892>, Cour des comptes européenne, 05/06/20
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13- Malgré des accrocs, l'Ethiopie amplifie sa campagne de reforestation, AFP, 05/06/20, 18:00
Robbie Corey-Boulet

Bravant une pluie diluvienne, des centaines de paysans avaient passé une journée entière à planter 20.000 pousses d'acacia en juillet 2019 sur un coteau aride près de la ville de Buee, dans le sud de l'Éthiopie.
Ils répondaient à l'appel du Premier ministre, Abiy Ahmed, à planter 200 millions d'arbres en un jour - un record repris par les journaux du monde entier. 
Un an plus tard, et tandis que le monde célèbre vendredi la journée de l'Environnement, les résultats ne sont pas à la hauteur de l'ardeur des paysans, admet Ewnatu Kornen, un responsable local. Plus d'un tiers des pousses ont été balayées par les pluies et les survivantes peinent à s'épanouir dans cette terre peu fertile.
La déconvenue des agriculteurs de Buee illustre les écueils de la campagne de reforestation éthiopienne, un axe pourtant clé du programme "Héritage vert" d'Abiy Ahmed, prix Nobel de la Paix 2019, visant à développer l'écotourisme et à transformer le pays en une économie respectueuse de l'environnement. 
Quelque 353 millions de jeunes arbres - soit 153 millions de plus que l'objectif initial - ont été mis en terre à travers le pays ce jour-là, selon les chiffres officiels. Ces derniers estiment plus largement que 4 milliards d'arbres ont été plantés au long de la saison des pluies - entre juin et septembre en Ethiopie.
Même s'il a imposé l'état d'urgence en avril en raison de l'épidémie de coronavirus, le Premier ministre reste déterminé à atteindre l'objectif de planter 5 milliards d'arbres cette année, tout en "respectant les mesures de distanciation sociale".
Lors d'une cérémonie vendredi à Hawassa, dans le sud du pays, il a même affiché l'ambition d'en planter 20 milliards en quatre ans - allant ainsi au-delà des 5 cinq milliards déjà prévus pour cette seule saison des pluies 2020.
- Chiffres contestés -
Ambitieux et séduisant, le programme de reforestation éthiopien fait aussi l'objet de critiques. 
A l'étranger, des doutes ont été émis quant à la crédibilité des impressionnants chiffres de l'année passée. Et sur place, certains experts contestent l'organisation et le suivi de cette campagne.
"L'essentiel ce n'est pas les chiffres (...) mais l'efficacité du programme de plantations", estime Negash Teklu, qui dirige le Consortium éthiopien pour la population, la santé et l'environnement, un groupement d'ONG locales.
Negash Teklu assure soutenir la politique de reforestation du Premier ministre. Mais il suspecte que le taux de survie des arbres annoncé par Abiy Ahmed en mai - 84% des 4 milliards plantés - soit "hautement exagéré". Aucune étude indépendante n'a été conduite.
Le militant souligne également le manque de pédagogie auprès des citoyens.
Ainsi à Addis Abeba, certaines bonnes volontés ont planté de grands arbres au milieu de rues passantes où ils n'avaient aucune chance de survivre, tandis que d'autres mettaient en terre des arbres d'ornement dans des forêts sauvages en périphérie de la capitale. 
A l'avenir, estime Negash Teklu, les autorités devront mieux guider la répartition des pousses et mieux expliquer aux citoyens comment la reforestation peut améliorer leur vie. 
"Il ne devrait pas s'agir d'une campagne d'un jour, une fois par an. Mais d'une approche qui implique chaque citoyen, où qu'il soit", toute l'année, ajoute-t-il.
- Unir le peuple -
Belaynesh Zewdie, experte forêt du Programme des Nations unies pour le développement, installée à Buee, fut aux premières loges pour observer comment de tels projets peuvent mal tourner sans soutien des communautés. 
A la fin des années 1980, sous le régime communiste du Derg, elle participa à la plantation d'un million d'acacias dans la région Amhara, dans le nord du pays. A la chute du Derg en 1991, des résidents en colère ont arraché les arbres de ce projet imposé par le pouvoir central, pour y cultiver la terre, se souvient-elle.
Au cours des dernières années, Belaynesh Zewdie a travaillé sur un projet qui tente, cette fois, d'apporter des bénéfices concrets aux populations locales. En plus d'employer 17 femmes des environs, ce programme inclut par exemple la construction de bassins destinés au bétail des éleveurs.
Résultat : des hectares et des hectares d'arbres florissants. "En peu de temps, vous pouvez changer beaucoup de choses", estime Belaynesh Zewdie. "Je suis moi-même impressionnée chaque fois que je viens ici. C'est incroyable". 
Dans la perspective des prochaines élections générales - dont la date n'est pas encore fixée -, les autorités espèrent que l'initiative pourra aider à faire fi des clivages politiques et ethniques et à "unir notre peuple", souligne Sileshi Degefa, directeur du Jardin botanique Gullele d'Addis Abeba. 
Pour lui, des leçons ont aussi été tirées de l'année passée. "J'espère donc que nous planterons les bonnes espèces aux bons endroits", dit-il, ajoutant cependant "qu'avec de tels grands programmes, on ne peut pas espérer la perfection".
<https://information.tv5monde.com/info/malgre-des-accrocs-l-ethiopie-amplifie-sa-campagne-de-reforestation-362014>
Pour mémoire sur le même sujet : 
> L’Éthiopie annonce avoir planté 350 millions d’arbres en une journée <https://www.ouest-france.fr/monde/ethiopie/l-ethiopie-annonce-avoir-plante-350-millions-d-arbres-en-une-journee-6463824>, Ouest-France, 30/07/19, 11h47
> L'Ethiopie, à l'heure de l'écologie, veut planter 4 milliards d'arbres <https://www.geo.fr/environnement/lethiopie-a-lheure-de-lecologie-veut-planter-4-milliards-darbres-196832>, AFP, 31/07/19, 15:00
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14- Entretien. Il est encore temps de sauver les océans, insiste Philippe Cousteau, AFP, 06/06/20, 06h45

Il est encore temps de sauver les océans de la destruction, insiste le Franco-Américain Philippe Cousteau, défenseur de l'environnement et océanographe comme son célèbre grand-père, le commandant Cousteau.
Interrogé par l'AFP à la veille de la Journée mondiale de l'océan, le 8 juin, Philippe Cousteau assure que les moyens sont connus et qu'il ne s'agit que d'une question de volonté politique.
Q : Dans quel état sont les océans aujourd'hui par comparaison avec ce que votre grand-père Jacques-Yves Cousteau a connu ?
R : "Vous pouvez regarder les images du film +Le monde du silence+ qu'il a tournées dans les années 1950 dans le sud de la France, on voit des récifs et des poissons en abondance. J'ai plongé au même endroit, et une grande partie de la Méditerranée est aujourd'hui pratiquement morte. C'est choquant.
L'énorme explosion industrielle et de la population mondiale après la Seconde Guerre mondiale a eu un impact énorme sur ces écosystèmes.
Les Caraïbes ont périclité, les Keys de Floride sont une zone morte. J'étais sur la Grande barrière de corail en Australie voici tout juste deux ans et j'avais les larmes aux yeux...
Ce déclin se résume dans cette seule statistique : je viens d'avoir 40 ans, et depuis ma naissance, la biodiversité sur cette planète a chuté de 50%."
Q : Pourquoi est-ce si important de protéger les océans ? 
R : "Certaines personnes peuvent ne pas se soucier d'un animal ou d'un poisson qui vit quelque part, mais les gens n'ont pas assez conscience que nous vivons dans un système interconnecté.
Et les océans sont encore plus sous-estimés parce que ce qui s'y passe n'est pas aussi visible qu'en surface. Loin des yeux, loin du coeur.
Les gens parlent des forêts vierges d'Amazonie, qui certes sont magnifiques et doivent être protégées. Mais la majeure partie de l'oxygène sur Terre ne vient pas des forêts vierges, il vient de l'océan et du plancton qui s'y trouve.
Les forêts vierges sont des écosystèmes incroyablement diversifiés mais les récifs coralliens le sont encore davantage. Et plus de la moitié des récifs du monde ont déjà disparu.
Ils ne représentent que 1% de la surface des océans mais abritent des ressources qui nourrissent plus d'un milliard de personnes et en emploient des dizaines de millions, sinon des centaines."
Q : N'est-il pas trop tard pour changer les choses et que peut-on faire ?
R : "La bonne nouvelle c'est qu'il y a des outils dont nous savons qu'ils fonctionnent. L'une des principales initiatives qui fait consensus dans le monde, c'est l'importance d'établir des sanctuaires.
Actuellement, il n'y environ que 5% de la surface des océans qui soit protégée. Il y un mouvement croissant, promu notamment par la Journée mondiale de l'océan, pour faire passer cette part à 30% d'ici 2030.
Nous savons que ça coûterait de l'ordre de 225 milliards de dollars. Certains disent que c'est absurde et qu'on ne peut pas se le permettre. Mais ce n'est qu'une fraction de ce qui a été investi dans l'économie mondiale pour combattre le coronavirus. Donc l'argent existe, c'est juste une question de volonté.
Et puis le retour sur investissement attendu est estimé entre 500 et 900 milliards de dollars. Parce que protéger 30% des océans aboutirait à une augmentation de la biomasse des ressources alimentaires tirées de la mer de 600%. Ca représente plus d'emplois, plus d'opportunités pour les gens de nourrir leur famille... Donc protéger les océans est bon pour tout le monde !
L'autre bonne nouvelle, c'est que ce qui est bon pour nous a tendance à être bon pour les océans aussi, même si on vit loin de la mer.
Nos choix pour les choses qu'on achète, qu'on mange, la façon dont on utilise l'énergie, les voitures électriques ou les transports en commun, peuvent être meilleurs pour notre santé et aussi pour les océans. C'est vraiment puissant, et je pense que c'est important de s'en souvenir".
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/il-est-encore-temps-de-sauver-les-oceans-insiste-philippe-cousteau_144961>
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15- Chronique. Déconfinement : « Les fleurs, n’en jetez plus ! », Le Monde, 06/06/20, 09h32   
Laurence Girard

Après le coup de massue du nouveau coronavirus, les horticulteurs français comptent sur la Fête des mères, dimanche 7 juin, pour se refaire une santé.
Matières premières. Blanc, jaune pâle, rose clair, rouge ou pourpre, le nuancier de la pivoine libère ses touches de couleurs dans les jardins printaniers. Mais aussi sur l’étal des fleuristes. La pivoine n’a pas à rougir de la concurrence. D’autant que, cette année, même si la rose garde tout son piquant, la fleur boule a un autre atout caché sous sa double rangée de pétales, le label Fleurs de France.
Les horticulteurs français retiennent leur souffle. Dimanche 7 juin, la Fête des mères va-t-elle leur apporter le ballon d’oxygène dont ils ont tant besoin ? Après le coup de massue du nouveau coronavirus écrasant leurs espoirs en germe du printemps, ils comptent sur ce rendez-vous pour se refaire une santé. Habituellement, les Français déboursent près de 60 millions d’euros pour ce jour de juin. A comparer aux 20 millions à 25 millions d’euros dépensés pour s’offrir muguet ou rose de la Saint-Valentin.
> Lire aussi  Plaisir d’offrir, joie de recycler : la seconde vie des fleurs
Or, cette année, le 1er mai s’est transformé en fête du télétravail, confinement oblige. Et les producteurs de plantes à clochettes ont sonné le tocsin. « Nous avons laissé 2 millions de brins de muguet dans les champs, soit la moitié de notre production », se désole Nicolas Bigot, qui se remémore la triste succession des événements. « Quand le confinement a été décrété, mi-mars, la grande distribution, dont les magasins étaient maintenus ouverts, a brusquement annulé ses commandes. Nous sommes restés avec les fleurs sur les bras. Nous avons jeté immédiatement 100 000 tulipes à la poubelle. D’abord, on n’y croit pas. On est sidéré. Finalement, on a jeté 3 millions de tulipes et 10 millions de roses », raconte M. Bigot, dont l’entreprise est installée à Allonnes, dans la Sarthe, mais aussi au Kenya, pour les roses.
Perte de chiffre d’affaires estimée à 200 millions d’euros
Une situation partagée par l’ensemble de la profession, coupée nette dans son élan comme une tige par un sécateur. Patrick Mercier, pépiniériste en Bretagne et président de Val’hor, interprofession de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage, a, lui aussi, jeté aux orties rosiers et rhododendrons. Il évalue, en première estimation, la perte de chiffre d’affaires à 200 millions d’euros pour la filière, pendant la période de confinement.
Avec la réouverture des jardineries, courant avril, et celle des fleuristes, le 11 mai, le mot d’ordre a été lancé : Les fleurs, n’en jetez plus ! « Pendant le confinement, les gens ont ressenti un besoin de nature, ils ont perçu comme un souffle de liberté d’aller dans les jardineries, de s’occuper de leur jardin. Cet élan, on le ressent dans les ventes », explique M. Mercier.
Les attentes du consommateur évoluent. M. Bigot constate « un accroissement de la demande de livraisons de bouquets sur Internet ». « Nous préparons 20 000 bouquets labellisés Fleurs de France pour le 7 juin. » Des brassées de pivoines, bien sûr. « Il y a un vrai phénomène autour de l’origine France, une sensibilité des clients et une volonté des fleuristes de la privilégier », souligne M. Mercier, qui propose hortensias, agapanthes ou sauges Pink Lips pour la Fête des mères. Alors, en pot ou en bouquet, faites-vous une fleur de France.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/06/06/deconfinement-les-fleurs-n-en-jetez-plus_6041992_3234.html>
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16- Tribune. 140 parlementaires de la majorité réclament un "plan Marshall" pour les forêts et la filière bois, Le JDD, 06/06/20, 19h00
Rédaction JDD

Dans cette tribune, 140 parlementaires de la majorité demandent que les forêts et la filière bois soient au centre du plan de relance du gouvernement.
Voici leur tribune : "Si le monde d'après crise ne doit pas être tout à fait celui d'avant, il devra décarboner rapidement son économie. Or, justement, le bois et les acteurs de la filière sont des éléments essentiels pour répondre aux objectifs tant souhaités et exprimés à travers le "Green Deal" européen contre le changement climatique, et pour le développement d’une économie durable et circulaire dans nos territoires. Pour ces raisons, le bois et ses usages doivent être un des piliers du futur plan de relance.
La multifonctionnalité de nos forêts est connue et reconnue dans toutes ses dimensions : environnementale, écologique, protection de la biodiversité, sociale et sociétale, économique. Toutefois, la forêt est perçue plus comme un bien patrimonial qu’une formidable ressource de proximité, renouvelable et biosourcée, qui permet de répondre aux enjeux et défis de demain, dans de multiples domaines : la construction, le papier, le mobilier, l'énergie, et dans bien d'autres secteurs comme la chimie ou la santé. De plus, les nouvelles technologies offrent des perspectives considérables pour le bois et ses nouveaux usages.
Nous sommes convaincus de la nécessité d’un "plan Marshall" pour soutenir l’amont et développer l’aval
Malheureusement nos forêts souffrent : morcellement, sécheresse, scolytes, incendies, surpopulation de gibier, etc. L’ensemble de la filière et ses acteurs sont impactés, de l’amont à l’aval, des exploitants, des entreprises de la première transformation (scieries), aux acteurs de la deuxième transformation (construction, mobilier).
A l'Assemblée nationale, notamment au sein du groupe d’étude "Forêt - bois, nouveaux usages et industrie du bois", au Sénat comme au Parlement européen, après de nombreuses rencontres avec les acteurs de la filière, des auditions et des déplacements, nous sommes convaincus de la nécessité d’un "plan Marshall" pour soutenir l’amont et développer l’aval; un plan créateur d’emplois dans la gestion durable de la forêt et son exploitation, dans la première transformation du bois et dans la deuxième transformation ; construction, mobilier, etc. : autant d'emplois pérennes et ancrés dans nos territoires.
Ce plan doit être conséquent, à l’instar de celui de l’Allemagne, qui a décidé un plan de soutien et d’investissement sans commune mesure en 2019 : à titre de comparaison, la France, c’est 16 millions d’hectares de bois pour 440 000 emplois, contre 11 millions d’hectares et près d’un million d’emploi outre-Rhin. De nombreux rapports et études ont été réalisés. Les propositions, les recommandations et les mesures attendues sont connues, exprimées et présentées ; elles convergent dans leurs conclusions et seront reprises dans le prochain rapport commandé par le Premier ministre. Le temps de l’action est venu!
La forêt et le matériau "bois" sont pour nous tous un véritable défi dont dépend en partie l’avenir des futures générations
Nous appelons à la mise en œuvre d’une politique coordonnée et volontaire, qui accompagne la structuration de la filière par des investissements et des actions fortes et engageantes de l’État, ainsi que de ses partenaires financiers et économiques, et des collectivités territoriales, avec des objectifs mesurables et engageants, et des outils adaptés tels que la contractualisation. C'est cet effort commun qui nous mettra en tête des Nations qui ont pris l’avenir de leurs forêts à bras le corps.
Conscients de la complexité et de la diversité des enjeux, nous appelons à une approche interministérielle au sein du gouvernement qui pourrait se concrétiser par la nomination d’un Haut-Commissaire auprès du Premier ministre.
La forêt et le matériau "bois" sont pour nous tous un véritable défi dont dépend en partie l’avenir des futures générations. Rassemblons rapidement tous les acteurs et préparons le monde de demain par une politique ambitieuse et à la hauteur des enjeux qui s'offrent à nous. "La forêt et les océans sont les grands défis d'aujourd'hui et de demain", rappelait en août dernier à Biarritz le président Emmanuel Macron. Soyons au rendez-vous ! »
> Liste des signataires & cosignataires à retrouver à  :
<https://www.lejdd.fr/Politique/tribune-140-parlementaires-de-la-majorite-reclament-un-plan-marshall-pour-les-forets-et-la-filiere-bois-3973285>
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En audio
17- Fermes et villes, un duo gagnant-gagnant..., France culture, De cause à effets, 31/05/20, de 16h à 17h
Aurélie Luneau

Demain, quelle ville résiliente, fertile et autosuffisante peut-on faire vivre ?
Entre les problématiques environnementales soulevées par le réchauffement climatique et les leçons à tirer de la crise sanitaire traversée, le modèle urbain semble obsolète et demande à être repensé. En février 2020, le Ministère de la ville avait annoncé un plan de 100 fermes urbaines dans le cadre d'un projet de ville résiliente, fertile et autosuffisante. Avec la pandémie de Covid-19 vécue à l'échelle mondiale, la question de la dépendance, notamment alimentaire, a été largement soulevée, laissant entendre qu'un autre maillage territorial devait être envisagé.
Fermes urbaines, circuits-courts, végétalisation et modèle alimentaire repensé, centre villes actifs..., comment villes et territoires pourraient-ils assurer une résilience et une autosuffisance aux citoyens ?  En a-t-on les moyens dans une économie mondialisée ? Quels en seraient les acteurs principaux ?
Avec Yuna Chiffoleau, chargée de recherche en sociologie au département Sciences pour l'action et le développement de l'Inra et Benoit Leguet, directeur général d'I4CE – Institute for Climate Economics, le think tank sur l'économie de la transition énergétique.
> Emission (57 min) à réécouter à :
<https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/fermes-et-villes-un-duo-gagnant-gagnant>
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En images
18- Des millions d'animaux euthanasiés dans des abattoirs américains à cause du Covid-19, Brut, 27/05/20, 12:57

Plusieurs associations de protection des animaux dénoncent des conditions inhumaines.
"Le lobby de la viande utilise la pandémie comme excuse pour un abattage de masse", déplore l'association Mercy for Animals. Depuis plusieurs semaines, des millions d'animaux sont euthanasiés aux États-Unis. Une situation qui alerte plusieurs associations de protection des animaux. 
Des dizaines d'abattoirs fermés
Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, des dizaines d'abattoirs ont dû fermer dans le pays. La raison : le taux d'infection particulièrement élevé chez les travailleurs du secteur. En effet, près de la moitié des foyers d'épidémie du pays seraient apparus dans des abattoirs. La concentration humaine, les rythmes intenses de production, la faible protection des travailleurs ainsi que la taille des abattoirs sont autant de raisons qui peuvent expliquer la multiplication des cas.
>> Suite à lire et vidéo à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/animaux/bien-etre-animal/maltraitance-dans-les-abattoirs/video-des-millions-d-animaux-euthanasies-dans-des-abattoirs-americains-a-cause-du-covid-19_3983177.html>
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19- Les fleurs françaises vont-elles tirer profit de l'après Covid ?, TF1, journal de 20h, 04/06/20

La filière horticole a été très touchée par la crise sanitaire. Comme pour de nombreux producteurs, les premiers jours du confinement ont été catastrophiques. Mais, la demande est à nouveau là depuis le déconfinement. Cet engouement va-t-il durer ? Sachant que les fleurs françaises sont 30% plus chères que les fleurs importées.
Reportage à voir à :
<https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/les-fleurs-francaises-vont-elles-tirer-profit-de-lapres-covid-34882752.html>
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20- Les Chinois raffolent des cochons français ?, TF1, journal de 20h, 04/06/20

La Chine d'où est parti le coronavirus est victime aussi d'une autre épidémie. L'épizootie, une forme de peste porcine, a décimé les élevages du pays. Deux cents millions de bêtes sont mortes. Pour y faire face, le gouvernement chinois importe des porcs venus de l'Hexagone. La majorité d'entre eux provient d'élevage breton.
> Reportage dans les Côtes-d'Armor en Bretagne à voir à :
<https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/les-chinois-raffolent-des-cochons-francais-34959421.html>
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21- Planète Sable - Sahara, à la reconquête des terres perdues, Arte, rediffusion le 12/06/20 à 03:15

Partout dans le monde, des terres fertiles sont avalées par le désert. L'Afrique est frappée de plein fouet par ce phénomène. En un siècle, le Sahara a progressé de 250 kilomètres vers le sud. Les terres sont devenues stériles et les populations ont dû fuir. Au Maroc et au Sénégal, une lutte opiniâtre est engagée pour lutter contre la désertification. Pour réhabiliter les oasis, une grande muraille verte commence à sortir de terre
Avec, entre autres, la participation de Gilles Boëtsch (CNRS), laboratoire Environnement, Santé, Sociétés (ESS – CNRS / UCAD / université de Bamako / CNRST / Université Gaston Berger), de Robin Duponnois (IRD, laboratoire des symbioses tropicales et méditerranéennes) et de Laurent Vidal (représentant de l'IRD au Sénégal). Réalisé par Thierry Berrod.
> Extrait à voir à :
<https://www.arte.tv/fr/videos/053446-005-A/planete-sable/>
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– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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