[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (mercredi 17 juin)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 17 Juin 08:11:01 CEST 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Pétrole : l’OPEP et la Russie prolongent d’un mois leurs baisses de production historiques <https://www.lemonde.fr/international/article/2020/06/06/petrole-l-opep-et-la-russie-prolongent-d-un-mois-leurs-baisses-de-production-historiques_6042024_3210.html>, Le Monde, maj le 06/06/20 à 04h09
2- L’Allemagne a un plan radical pour booster le marché de la voiture électrique <https://www.presse-citron.net/lallemagne-a-un-plan-radical-pour-booster-le-marche-de-la-voiture-electrique/>, Presse-citron, 06/06/20
3- Un hyperloop à la française pour la métropole de Marseille <https://www.automobile-propre.com/un-hyperloop-a-la-francaise-pour-la-metropole-de-marseille/>, Automobile propre, 06/06/20
4- Tous au vert ? Scénario rétro-prospectif d’un exode urbain <https://theconversation.com/tous-au-vert-scenario-retro-prospectif-dun-exode-urbain-137800>, The Conversation, 07/06/20, 20:30
5- L'État annonce des mesures de soutien au covoiturage quotidien <https://www.actu-environnement.com/ae/news/covoiturage-quotidien-soutien-etat-35609.php4>, Actu-environnement, 08/06/20
6- Interview. Neoliner : le premier cargo "vert" <https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Neoliner-le-premier-cargo-vert-1688688>, Paris Match, 09/06/20, 03h00 
7- Immobilier : le bonheur est dans le pré <https://korii.slate.fr/biz/immobilier-confinement-etude-pap-baisse-recherches-paris-grande-couronne-campagne>, Slate, 09/06/20, 06h42
8- L’impossible évaluation du nombre de bâtiments « basse consommation » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/09/l-impossible-evaluation-du-nombre-de-batiments-basse-consommation_6042243_3244.html>, Le Monde, 09/06/20, 11h25
9- Les matières premières ont beaucoup souffert de la crise économique due au coronavirus <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/06/09/les-matieres-premieres-ont-beaucoup-souffert-de-la-crise-economique-due-au-covid-19_6042234_3234.html>, Le Monde, 09/06/20, 17h36
10- 15 milliards d'euros pour soutenir la filière aéronautique, et l'ambition de la décarboner <https://www.actu-environnement.com/ae/news/plan-aerien-filiere-aeronautique-decarbonation-35620.php4>, Actu-environnement, 09/06/20
11- Idée. Le défi d'une autre logistique urbaine devient urgent à relever <https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/le-defi-d-une-autre-logistique-urbaine-devient-urgent-a-relever-849885.html>, La Tribune, 10/06/20, 11:02 
12- L’Autorité de sûreté nucléaire met en demeure EDF à Gravelines <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/10/l-autorite-de-surete-nucleaire-met-en-demeure-edf-a-gravelines_6042391_3244.html>, Le Monde, 10/06/20, 13h12
13- Ouganda : un projet de barrage sur les Murchison Falls suscite l'indignation <https://www.geo.fr/environnement/ouganda-un-projet-de-barrage-sur-les-murchison-falls-suscite-lindignation-200893>, AFP, 10/06/20, 15:00
14- Renouvelables : énorme fossé entre les engagements et ce qu'il faudrait pour le climat <https://www.geo.fr/environnement/renouvelables-enorme-fosse-entre-les-engagements-et-ce-quil-faudrait-pour-le-climat-200904>, AFP, 10/06/20, 18:00
15- L'avion à hydrogène en 2035, "faisable" mais des barrières technologiques à lever <https://www.geo.fr/environnement/lavion-a-hydrogene-en-2035-faisable-mais-des-barrieres-technologiques-a-lever-200901>, AFP, 10/06/20, 22:00
16- Architecture - Grenoble, des écologies révolutionnaires <https://www.lepoint.fr/immobilier/architecture-grenoble-des-ecologies-revolutionnaires-11-06-2020-2379474_31.php>, Le Point, 11/06/20, 13:25
17- Electricité : une « très grande vigilance » pour éviter des coupures l’hiver prochain <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/06/11/crise-sanitaire-la-france-pourrait-faire-face-a-des-coupures-temporaires-d-electricite-cet-hiver_6042537_3234.html>, Le Monde, 11/06/20, 19h52
18- L’Allemagne veut devenir le pays de l’hydrogène <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/06/13/l-allemagne-veut-devenir-le-pays-de-l-hydrogene_6042722_3234.html>, Le Monde, 12/06/20, 09h15
19- Israël : des chercheurs disent avoir produit de l'électricité avec des plantes <https://information.tv5monde.com/info/israel-des-chercheurs-disent-avoir-produit-de-l-electricite-avec-des-plantes-362927>, AFP, 12/06/20, 15:00
20- La France lance son service de surveillance du marché automobile suite au Dieselgate <https://www.actu-environnement.com/ae/news/ministere-ecologie-surveillance-moteurs-dieselgate-35646.php4>, Actu-environnement, 12/06/20
21- BTP : l’exécutif met l’accent sur la rénovation <https://www.euractiv.fr/section/energie/news/btp-lexecutif-met-laccent-sur-la-renovation/>, EurActiv, 12/06/20
22- Des institutions religieuses appellent à ne plus investir dans les énergies fossiles <https://www.novethic.fr/actualite/finance-durable/isr-rse/des-institutions-religieuses-appellent-a-ne-plus-investir-dans-le-fossile-148611.html>, Novethic, 12/06/20
23- Nikola ou quand le camion à hydrogène enflamme la Bourse <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/06/13/nikola-ou-quand-le-camion-a-hydrogene-enflamme-la-bourse_6042740_3234.html>, Le Monde, 13/06/20, 10h41
En images
24- "On en prend plein les poumons" : un navire de croisière à quai émet autant d'oxydes de soufre qu'un million de voitures <https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/13h15/video-marseille-un-navire-de-croisiere-emet-autant-d-oxydes-de-soufre-qu-un-million-de-voitures-quand-il-est-a-quai_3998135.html>, France 2, 13h15 le samedi, 06/06/20
25- Avion : l'avenir dans l'électrique ? <https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/avion-lavenir-dans-lelectrique-41727138.html>, TF1, journal de 20h, 10/06/20

Bien à vous,
Florence

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TECHNOLOGIES DU JOUR : — Des minibus électriques autonomes filant à haute vitesse dans un réseau de tunnels réservés : voilà le projet d’une start-up locale pour la métropole Aix-Marseille Provence. (cf. item 3)
— Dans le but de développer un système de transport industriel très peu émissif et logistiquement efficace, Neoline a une approche globale avec son premier cargo à la carène profilée des voiliers et un gréement high-tech. (cf. item 6)
— Avion à hydrogène, camion à hydrogène, des projets qui ont le vent en poupe. (cf. item 15, 18 & 23)
— La résidence ABC, dans l’écoquartier scientifique de la Presqu’île à Grenoble, se veut un concept architectural durable, quasi autosuffisant. (cf. item 16)
— Des scientifiques israéliens de l'Université de Tel-Aviv ont réussi, au terme de plusieurs années de travaux, à produire de l'électricité à partir de plantes, montrant que ces végétaux peuvent être une source d’énergie "propre". (cf. item 19)
— Fabriqué en Slovénie par l'entreprise Pipistrel, un avion de tourisme a une autonomie en vol d'une heure et trente minutes. (cf. item 25)
SOUTIEN DU JOUR : Le ministère de la Transition écologique et solidaire a pris de nouvelles mesures favorisant le déploiement du covoiturage au quotidien. (cf. item 5)
ABSENCE DU JOUR : Il n’existe aucun indicateur fiable et consolidé du niveau de performance énergétique atteint lors de la rénovation des bâtiments, ce qui complique le suivi des politiques publiques visant à booster la rénovation. (cf. item 8 & 21)
EFFONDREMENT DU JOUR : De janvier à avril, les cours du pétrole brut ou des métaux ont plongé de 42 %. Un véritable séisme à l’échelle planétaire. (cf. item 9)
GAP DU JOUR : Les constructions de nouvelles capacités en énergies renouvelables prévues d'ici 2030 sont bien loin de ce qui serait nécessaire pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris sur le climat, met en garde un rapport des Nations Unies. (cf. item 14 & suite)
ENGAGEMENT DU JOUR : 42 institutions de diverses confessions se sont engagés à désinvestir leurs fonds du secteur des énergies fossiles. (cf. item 22)
CHIFFRE DU JOUR : Lorsqu'il est arrêté à quai, un navire de croisière émet autant d'oxydes de soufre qu'un million de voitures ! (cf. item 24)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Pétrole : l’OPEP et la Russie prolongent d’un mois leurs baisses de production historiques, Le Monde, maj le 06/06/20 à 04h09
Nabil Wakim

Les pays exportateurs de pétrole tentent de soutenir la hausse des prix, qui ont connu un niveau historiquement bas pendant la crise sanitaire. 
Voilà une nouvelle qui a de quoi rassurer à la fois Donald Trump, Vladimir Poutine et le prince hériter saoudien Mohammed Ben Salman (dit « MBS »). Réunis samedi 6 juin en visioconférence, les principaux pays exportateurs de pétrole se sont mis d’accord pour prolonger d’un mois l’accord obtenu fin avril de réduire fortement la production d’or noir pour tenter de faire remonter les prix qui s’étaient effondrés.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), menée de fait par l’Arabie saoudite, d’une part, et une dizaine d’autres pays pétroliers alliés à la Russie d’autre part, se sont entendus dans le cadre de l’alliance dite « OPEP + » à maintenir le niveau de coupes de production jusqu’à la fin du mois de juillet. Cette prolongation d’un mois pourrait sembler minimale mais elle sera accueillie avec bienveillance par les acteurs d’un marché pétrolier totalement bousculé pendant la période de la crise sanitaire.
Début mars, alors que la pandémie due au coronavirus se répandait sur la planète, cette alliance OPEP + a volé en éclats – la Russie a refusé de s’imposer de nouveaux quotas de production pour enrayer la baisse des cours. Ce désaccord inattendu a amené les deux ex-alliés, Moscou et Riyad, à se lancer dans une rapide guerre des prix, entraînant une crise pétrolière fulgurante, le prix du baril passant de 53 à 37 dollars en quelques jours.
Lente remontée des prix
Mais à cette bataille de géants pétroliers est venue s’ajouter l’aggravation de la crise sanitaire – et la mise en place de mesures de confinement drastiques. En avril – désormais surnommé « avril noir » par les spécialistes –, la demande mondiale a baissé de 30 millions de barils par jour, une chute jamais vue jusqu’alors. Le cours du baril s’effondre : le baril de Brent, qui fait référence au niveau mondial, passe sous les 16 dollars fin avril. Au même moment, le cours du baril américain, le WTI, devient même négatif pendant quelques heures. Les stocks mondiaux se remplissent à toute vitesse, puisque voitures et avions sont à l’arrêt dans une grande partie du monde. Or les capacités de stockage ne sont pas infinies.
> Lire aussi  Pourquoi le cours du pétrole américain s’est effondré, jusqu’à passer sous zéro dollar
Sous la pression du président américain, Donald Trump – qui voit les risques pour sa propre industrie pétrolière –, Russes et Saoudiens finissent par se mettre d’accord fin avril, et s’engagent à réduire de manière massive la production : 9,7 millions de barils par jour en moins en mai et en juin. Une baisse historique, qui s’accompagne de mesures prises par plusieurs grands pays consommateurs, comme les Etats-Unis ou la Chine, d’augmenter leurs stocks. Parallèlement, la production américaine de pétrole de schiste a commencé à diminuer, plusieurs acteurs ne pouvant survivre avec un prix du pétrole aussi bas.
Respect de l’accord
Ces facteurs ont permis au cours du baril de remonter progressivement depuis le début du mois de mai, et dépasser les 40 dollars début juin. En prolongeant leur accord, la Russie et l’Arabie saoudite espèrent soutenir plus encore les prix du baril. « Le marché pétrolier est en voie de rétablissement. L’offre mondiale a déjà diminué massivement, note Ann-Louise Hittle, du groupe mondial de recherche et de conseil dans les domaines de l’énergie et des produits chimiques entre autres, Wood Mackenzie. Dans le même temps, la demande globale est repartie à la hausse, avec le relâchement des mesures de confinement. » 
> Lire aussi  « Un monde sans pétrole est-il possible ? »
Mais pour avoir un impact, un tel accord devra être scrupuleusement respecté par les pays concernés. Selon les calculs du fournisseur de données Kpler, l’OPEP + a réduit sa production d’environ 8,6 millions de barils par jour en mai, soit 11 % de moins que le volume prévu. « Cette alliance fonctionne sur la confiance entre les pays plutôt que sur un mécanisme de pénalisation de ceux qui seraient au-dessus de leurs quotas », rappelle Bjornar Tonhaugen, de Rystad Energy. Depuis plusieurs jours, l’Arabie saoudite et la Russie ont exercé une forte pression sur certains pays qui n’ont pas respecté leurs engagements de mai et de juin, en particulier l’Irak et le Nigeria. Le ministre de l’énergie russe, Alexander Novak, a d’ailleurs prévenu au début de la réunion que les engagements pris devraient être respectés « à 100 % » par tous les pays participants à l’accord.
<https://www.lemonde.fr/international/article/2020/06/06/petrole-l-opep-et-la-russie-prolongent-d-un-mois-leurs-baisses-de-production-historiques_6042024_3210.html <https://www.lemonde.fr/international/article/2020/06/06/petrole-l-opep-et-la-russie-prolongent-d-un-mois-leurs-baisses-de-production-historiques_6042024_3210.html>>
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2- L’Allemagne a un plan radical pour booster le marché de la voiture électrique, Presse-citron, 06/06/20
Eric

Le gouvernement allemand vient de dévoiler une stratégie ambitieuse pour développer fortement la voiture électrique : des bornes de recharge dans chaque station-service du pays.
Nous l’avons déjà vu récemment, l’adoption en masse de la voiture électrique reposera sur le triptyque autonomie importante des batteries + réseau de chargeurs dense + recharge rapide.
Tous les constructeurs travaillent sur le premier volet en essayant d’améliorer le rayon d’action de leurs modèles électriques. Concernant la densité des réseaux de chargeurs, hormis Tesla, qui dispose de son infrastructure privée, ce sont les opérateurs qui ont les cartes en mains, et si certains comme Ionity accélèrent leur développement, on ne peut pas vraiment en dire autant de tous les autres.
Mais, encore une fois, c’est justement l’Allemagne qui pourrait montrer la voie. Après le consortium Ionity, lui aussi créé à l’initiative d’un groupement de constructeurs teutons, c’est le gouvernement qui prend les choses en main pour imprimer une vraie volonté politique dans le domaine de l’électro-mobilité. Ainsi, dans le cadre de son plan de relance de l’économie de 130 milliards d’euros consécutif à la crise du coronavirus, l’Allemagne a déclaré qu’elle obligera toutes les stations-service à proposer des bornes de recharge électrique afin d’éliminer les problèmes de ravitaillement et de stimuler la demande des consommateurs pour ces véhicules.
Une initiative qui pourrait stimuler de façon significative la demande de véhicules électriques en même temps que le plan de relance plus large qui comprend des taxes pour pénaliser la possession de gros SUV à moteur à combustion, en plus de la subvention de 6 000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique. Un plan qui suit celui présenté par Emmanuel Macron pour la France, avec notamment une augmentation du bonus écologique à 7000 euros pour l’achat d’une voiture électrique.
>> Suite à lire à :
<https://www.presse-citron.net/lallemagne-a-un-plan-radical-pour-booster-le-marche-de-la-voiture-electrique/ <https://www.presse-citron.net/lallemagne-a-un-plan-radical-pour-booster-le-marche-de-la-voiture-electrique/>>
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3- Un hyperloop à la française pour la métropole de Marseille, Automobile propre, 06/06/20
Hugo Lara

Des minibus électriques autonomes filant à haute vitesse dans un réseau de tunnels réservés : voilà le projet d’une start-up locale pour la métropole Aix-Marseille Provence. Le « Loop » revendique un système moins coûteux que le train et dont la réalisation serait totalement financée par des fonds privés. Un projet futuriste qui pourrait voir le jour dès 2030.
Un réseau ferré inefficace et vieillissant, des routes saturées et des collectivités locales peu investies : les transports publics de la métropole Aix-Marseille Provence ne répondent pas aux besoins de déplacement de ses habitants. Partant de ce constat, trois entrepreneurs se sont lancés dans un projet inédit et novateur : celui de construire un réseau de tunnels reliant les grandes localités de la métropole.
Des souterrains où circuleront des minibus autonomes de 25 places propulsés par des batteries électriques ou des piles à combustible hydrogène. La jeune SAS, baptisée « Loop Aix-Marseille », promet un départ toutes les 15 secondes pour un débit maximal de 6000 passagers par trajet et par heure. Les véhicules circuleront à une vitesse de 120 à 140 km/h, annonçant un temps de parcours de « moins de 15 minutes » entre Marseille et Aix-en-Provence. Actuellement, 35 à 50 minutes en voiture ou autocar et 49 minutes en train sont nécessaires pour assurer le même trajet.
>> Suite à lire à :
<https://www.automobile-propre.com/un-hyperloop-a-la-francaise-pour-la-metropole-de-marseille/ <https://www.automobile-propre.com/un-hyperloop-a-la-francaise-pour-la-metropole-de-marseille/>>
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4- Tous au vert ? Scénario rétro-prospectifd’un exode urbain, The Conversation, 07/06/20, 20:30
Par Magali Talandier, Professeure des universités en études urbaines, Université Grenoble Alpes

Dès le début de la pandémie de Covid-19, la densité de population est apparue comme un facteur déterminant de la propagation du virus. Cette corrélation entre pandémie et densité est aujourd’hui remise en cause par les scientifiques, notamment au regard de la multifactorialité de l’épidémie. L’âge, la qualité des services de soin, le type de métier, le mode de cohabitation des ménages, les habitudes culturelles… sont autant d’éléments qui contribuent à accentuer ou non la pandémie.
Pour autant, les postures critiques vis-à-vis de la ville et de ce qu’elle nous révèle de nos modèles socio-économiques ne faiblissent pas. Si cette pensée radicale n’est pas nouvelle, elle réémerge en période de crise et nous invite à poser la question de l’urbain au regard de la propagation virale et de la distanciation sociale au moment du déconfinement, mais aussi en tant que reflet de la société.
Creuset de tous les maux, la ville est mise au banc des accusés et les disparités de densité révèlent d’autres inégalités, à la fois sociales, culturelles économiques.
Dans ce contexte, certains experts et décideurs s’enthousiasment autour de l’idée d’une possible revanche des campagnes. De nombreux auteurs et journalistes voient dans la migration massive des Franciliens vers leurs résidences secondaires pendant le confinement le signe annonciateur d’un futur exode urbain.
L’observation des dynamiques démographiques sur un temps long montre que les espaces ruraux, y compris loin des villes, se repeuplent en effet depuis les années 2000, ce qui participe à la revitalisation des campagnes, sans nécessairement affaiblir pour autant les villes.
Si aucune accélération du phénomène n’est enregistrée, on peut tout de même se demander à quoi ressemblerait cette France post-exode-urbain, qui se serait reconnectée à sa ruralité et aurait retrouvé une équidensité de peuplement. Quelles seraient les conséquences de cette dé-densification massive des villes ?
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/tous-au-vert-scenario-retro-prospectif-dun-exode-urbain-137800>
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5- L'État annonce des mesures de soutien au covoiturage quotidien, Actu-environnement, 08/06/20
Rémi Pin  

Le ministère de la Transition écologique et solidaire a pris de nouvelles mesures favorisant le déploiement du covoiturage au quotidien, en complétant le « forfait mobilités durables », par deux nouveaux décrets parus au Journal officiel du 6 juin 2020.
Le premier décret permet aux collectivités locales de subventionner les déplacements en covoiturage quotidien. Le montant de la subvention est encadré et « ne peut excéder les frais de déplacement engagés par le conducteur ». Les frais comprennent notamment l'usure du véhicule, le carburant, les péages et les frais de stationnement.
Le deuxième décret définit toutefois un seuil de distance en deçà duquel le montant de l'allocation versée au conducteur par une autorité organisatrice peut excéder les frais de déplacement du conducteur, dans la limite de deux déplacements par jour et par conducteur. Un seuil de distance fixé à 15 kilomètres.
« Si plusieurs dizaines de collectivités expérimentent déjà des politiques d'incitation financières au covoiturage, avec l'appui de plateformes de covoiturage, la mise en place d'un cadre stabilisé va permettre à de tels dispositifs de se déployer sur les territoires en complément des politiques conduites par les employeurs » précise le ministère. Plusieurs programmes de certificats d'économie d'énergie (CEE) permettent d'accompagner de tels dispositifs notamment au travers de « lignes » de covoiturage sur des axes fortement empruntés.
L'objectif du Gouvernement, annoncé le 28 novembre dernier, est de tripler le nombre de trajets réalisés en covoiturage du quotidien d'ici 2024, pour atteindre les 3 millions, soit une baisse de 7 800 tonnes des émissions quotidiennes de CO2.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/covoiturage-quotidien-soutien-etat-35609.php4>
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6- Interview. Neoliner : le premier cargo "vert", Paris Match, 09/06/20, 03h00 
Propos recueillis par Caroline Audibert

En 2022, les vents souffleront dans les voiles de ce transporteur du futur, initiant une nouvelle ère pour la marine marchande. La route de l'Atlantique nord sera propre et responsable. 
Des marchandises mondiales empruntent la mer. A l’ère de la transition écologique, on aimerait s’appuyer sur un transport décarboné et respectueux de l’océan. Une gageure, alors que les cargos géants chargés de conteneurs brûlent à eux seuls 7 % du pétrole planétaire, sans compter la pollution sonore et les risques d’épanchement de carburant. Et si les voiles remplaçaient les moteurs pour propulser les bâtiments de fret ? C’est le pari que s’est lancé, il y a dix ans, un groupe d’officiers de la marine marchande, fédérés par le commandant de navires rouliers Michel Péry, ancien capitaine du célèbre trois-mâts « Belem » et initiateur de Neoline. Voiles, ailes, kites, profil aspiré, rotors Flettner… les innovations sur les « moteurs éoliens » se multiplient dans l’univers du « shipping ».
Le premier cargo à voile moderne
Mais Neoline leur préfère une approche plus globale, dans le but de développer un système de transport industriel très peu émissif et logistiquement efficace. C’est ainsi que le premier cargo à voile moderne voit le jour. A l’instar des grands navires de l’histoire, ce vaisseau a adopté la carène profilée des voiliers et s’est doté d’un gréement high-tech. Pour avancer, il s’appuie à 70 % sur l’énergie éolienne, si bien qu’il peut traverser l’Atlantique en douze jours (contre huit pour un bâtiment classique, fonctionnant au fioul). Sa vitesse commerciale est maintenue à 11 nœuds, grâce à un routage météorologique de haute précision et à l’apport des moteurs (30 %) permettant d’assurer la sécurité et, parfois, de compenser une absence de vent.
Deux cargos de ce type prendront la mer en 2022 depuis Saint-Nazaire, pour rallier Baltimore. Ils pourront se targuer de réduire de 90 % leur empreinte carbone et les émissions associées. A terme, les futurs Neoliner tendent vers le zéro émission. Une révolution s’amorce ainsi pour la filière du transport maritime, très dépendante du coût des combustibles. Absente des négociations de la Cop 21, elle n’échappe pas au nécessaire changement de paradigme. 
> Lire aussi. La marine marchande à voile est de retour
« A terme, notre ambition est de réaliser un service de transport totalement décarboné »
Jean Zanuttini, directeur général de Neoliner
>> Suite à lire à :
<https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Neoliner-le-premier-cargo-vert-1688688>
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7- Immobilier : le bonheur est dans le pré, Slate, 09/06/20, 06h42
Repéré par Thomas Burgel sur PAP

Une étude post-confinement montre que les populations vivant en ville, en particulier à Paris, cherchent à la fuir.
Les personnes ayant vécu le confinement enfermées avec enfants et télétravail entre les quatre murs décrépis de leur vieux 40 mètres carrés parisien semblent nombreuses à ne plus vouloir revivre la même expérience. Alors que l'Insee parlait déjà il y a quelques mois d'une «ville de passage» pour une capitale française dont la population ne cesse de diminuer, la tendance pourrait s'amplifier dans les années à venir.
Selon des chiffres donnés par le site PAP.fr, et calculés sur une période allant du 11 au 25 mai, soit après le confinement, les Français.es cherchent en nombre à changer de logement. Le site a ainsi enregistré 38% de recherches de biens en plus entre ces dates que sur la même période en 2019.
Une possible pérénisation du basculement vers le télétravail initié avec la crise du Covid-19, les envies d'espace et, pour celles et ceux vivant dans une métropole au marché en tension, la lassitude des prix exhorbitants ont sans doute déclenché quelque besoin de changement de vie.
>> Suite à lire à :
<https://korii.slate.fr/biz/immobilier-confinement-etude-pap-baisse-recherches-paris-grande-couronne-campagne>
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8- L’impossible évaluation du nombre de bâtiments « basse consommation », Le Monde, 09/06/20, 11h25
Audrey Garric et Perrine Mouterde

Il n’existe aucun indicateur fiable et consolidé du niveau de performance énergétique atteint lors des rénovations, ce qui complique le suivi des politiques publiques. 
La France n’est pas sur la bonne trajectoire pour atteindre ses objectifs de rénovation énergétique des logements. Mais où en est-elle précisément ? C’est aujourd’hui impossible à dire. En dépit de son rôle central pour atteindre une décarbonation du secteur du bâtiment – responsable de 19 % des émissions nationales de gaz à effet de serre –, la rénovation énergétique souffre d’un important déficit de données, rendant le suivi des politiques publiques malaisé.
> Lire aussi  Comment faire de la rénovation énergétique des bâtiments un levier de la relance
Le pays s’est engagé à atteindre 500 000 rénovations énergétiques par an, comme le précise la loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015. L’objectif est de porter, d’ici à 2050, l’ensemble du parc immobilier, autour de 30 millions de logements, à un niveau « bâtiment basse consommation » (BBC) – correspondant aux catégories A ou B du diagnostic de performance énergétique. Depuis cette année, la stratégie nationale bas carbone précise qu’il s’agit d’atteindre 370 000 « rénovations complètes équivalentes » par an, en moyenne, sur la période 2015-2030, puis 700 000 par an entre 2030 et 2050.
« Passoire thermique »
L’un des problèmes est qu’il n’existe aucun indicateur fiable et consolidé pour évaluer le nombre de logements rénovés et le niveau de performance énergétique atteint. « L’objectif de 500 000 logements rénovés par an semble loin d’être atteint, mais il est surprenant de constater à quel point on manque d’informations précises et actualisées à ce sujet », notait le Conseil économique, social et environnemental en 2018.
L’étude la plus récente et la plus citée sur le sujet est l’enquête Tremi de l’Agence de la transition écologique (Ademe), publiée en 2018. Elle indique que 5,1 millions de ménages ont réalisé des travaux entre 2014 et 2016. Parmi ces rénovations, 260 000 (soit 5 %) sont considérées comme performantes, dans le sens où elles ont permis un saut d’au moins deux classes énergétiques. Et encore ce gain énergétique ne signifie pas que les logements ont atteint un niveau BBC : une « passoire thermique » étiquetée G qui gagne deux classes n’atteint que le niveau D, soit la moyenne des logements en France.
Ce chiffre de 260 000 rénovations peut difficilement être comparé à l’objectif des 500 000 dans la mesure où il ne porte que sur les maisons individuelles, qui représentent 57 % des logements en France, et non sur les copropriétés. Surtout, ce n’est pas un chiffre annuel, puisqu’il regarde des travaux parfois étalés sur trois ans.
Pour parvenir aux résultats de cette première enquête Tremi, l’Ademe a sondé plusieurs dizaines de milliers de Français afin de connaître le type de travaux effectués et le type de logement concerné. A partir de ces déclarations, elle a effectué une estimation des économies d’énergie réalisées. « Il est acquis que l’on ne fait pas encore suffisamment de rénovations et qu’elles ne sont pas suffisamment ambitieuses en matière d’économies d’énergie, mais il faudra des données plus récentes et complètes pour savoir si l’on a progressé », juge Gilles Aymoz, directeur adjoint du service villes et territoires durables de l’Ademe. La prochaine enquête Tremi devrait paraître au premier trimestre 2021.
Premières estimations
Les ministères de la ville et du logement et de la transition écologique et solidaire reconnaissent l’absence « d’estimation suffisamment fiable », mais estiment que « certains dispositifs d’aides permettent de mesurer la dynamique de la rénovation énergétique et montrent une très forte accélération dans la période récente ». L’Agence nationale de l’habitat, qui accompagne les ménages les plus modestes, a par exemple « doublé ses interventions » en matière de rénovation des logements depuis 2017. En 2019, elle a permis 48 500 rénovations lourdes ambitieuses, permettant, en moyenne, 40 % d’économie d’énergie.
Au-delà de cette bataille de chiffres, reste un défi : la généralisation des rénovations atteignant ou s’approchant du niveau BBC. Selon le tableau de bord d’Effienergie, 28 000 logements se sont engagés dans une rénovation basse consommation en 2019. Cela marque une augmentation de 42 % par rapport à la période 2011-2016, mais on reste encore très loin, là aussi, des ordres de grandeur nécessaires pour atteindre un parc 100 % BBC en 2050.
> Lire aussi  Climat : les 50 propositions de la convention citoyenne pour « porter l’espoir d’un nouveau modèle de société »
Les experts attendent désormais que l’Observatoire de la rénovation énergétique, lancé en septembre 2019 et porté par les services statistiques des ministères de la transition écologique et solidaire et de la cohésion des territoires, fasse ses premières estimations sur l’état du parc de logements et le nombre de rénovations. « Cet observatoire ne va pas faire apparaître par miracle des chiffres sur la qualité des rénovations tant qu’un diagnostic ex ante et ex post de la performance énergétique ne sera pas obligatoire », remarque toutefois Andreas Rüdinger, chercheur associé à l’Iddri.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/09/l-impossible-evaluation-du-nombre-de-batiments-basse-consommation_6042243_3244.html>
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9- Les matières premières ont beaucoup souffert de la crise économique due au coronavirus, Le Monde, 09/06/20, 17h36
Laurence Girard

De janvier à avril, les cours du brut ou des métaux ont plongé de 42 %. Un véritable séisme à l’échelle planétaire. 
Vent de tempête sur le marché des matières premières. C’est ainsi que le 34e rapport Cyclope publié mardi 9 juin résume l’effet de la crise du coronavirus à l’échelle planétaire. Il estime que les cours ont plongé de près de 40%, 42% plus précisément, de janvier à fin avril 2020.
Mi-janvier, lorsque Philippe Chalmin, professeur à l’université Paris-Dauphine et fondateur du Cyclope, s’était livré au délicat exercice des prévisions pour 2020, il tablait sur une tendance baissière des matières premières. Après un repli de 8 % en 2019, il envisageait un recul limité à 2 % sur l’année en cours. Toutefois, M. Chalmin assurait, préalable à ce travail d’équilibriste, qu’il se plaçait à « conditions climatiques, sanitaires et géopolitiques constantes ».
> Lire aussi  Le cours des matières premières sous pression
C’était, donc, sans compter sur l’effet dévastateur du coronavirus, qui a pris de court le monde entier. L’onde de choc de cette pandémie a accentué les trajectoires. « La tendance générale avant la crise était celle d’un déclin des prix sur des marchés presque tous marqués au coin de situations excédentaires aggravées par les craintes entretenues par l’éventualité d’un ralentissement chinois », affirme M. Chalmin. Ainsi souligne-t-il : « L’effondrement le plus spectaculaire, celui du pétrole, a été provoqué à l’origine par les producteurs eux-mêmes et au premier chef par l’Arabie saoudite. Ce n’est que dans un deuxième temps que la consommation mondiale s’est effondrée. »
Au ralenti
Au fur et à mesure que les mesures de confinement gagnaient les différents continents, les pays suivant avec un temps de retard l’exemple chinois, la circulation automobile s’est mise sur pause, les avions sont restés sur le tarmac et les usines ont tourné au ralenti. Le pétrole s’est alors vendu au compte-gouttes et le cours a plongé. Cyclope chiffre l’effondrement du prix du baril de brent à 60 % sur les quatre premiers mois de l’année. Le 20 avril, le baril de pétrole américain pour livraison le lendemain a même clôturé avec un prix négatif de 37 dollars. Alors même qu’il se négociait à près de 70 dollars en début d’année. Une situation inédite qui ne dura qu’une soirée mais marquera les esprits.
Le pétrole n’a pas été la seule victime de la crise. L’ensemble des valeurs énergétiques a été touché, à l’exemple du gaz naturel et du charbon. Un phénomène qualifié « de contre-choc énergétique », selon les termes employés par Cyclope. Surtout, le baril a emporté dans sa chute des matières premières agricoles liées au secteur des carburants. L’huile de palme affiche le plus fort recul, à – 32 %, sur la période, suivie de près par le soja, mais aussi par le maïs et le sucre qui reculent ensemble de 22 %. Le marché des agrocarburants s’est retrouvé sur la jante et les prix ont dévissé. Ce trou d’air a contribué à entraîner, en mai, l’indice mondial des prix alimentaires, établi par l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) à son plus bas niveau depuis un an et demi.
De rares exceptions : l’or et le riz
Les matières premières industrielles n’ont pas échappé au marasme. A l’image des métaux comme l’aluminium, le plomb, le cuivre, l’étain ou le nickel qui ont tous perdu entre 10 et 20 % de leur valeur, plombés par la mise en veilleuse des entreprises. Le moins laminé étant le minerai de fer, en repli de 8 %, porté malgré tout par la demande chinoise, même limitée.
Dans ce contexte quasi généralisé de baisse, les exceptions sont rares. La plus notable est sans surprise, l’or. Il s’apprécie de 12 % selon Cyclope, profitant de la montée des incertitudes. Après avoir déjà signé une belle année 2019, il a été très entouré par les investisseurs. Son cours a même dépassé, mi-avril, la cote des 1 740 dollars l’once, un niveau qu’il n’avait pas atteint depuis sept ans. Autre matière première très entourée, le riz. Il a vu son cours s’apprécier de 8 %. Une évolution qui illustre le soudain appétit des populations pour les denrées de base, en période de confinement. Mais aussi la crainte des marchés de mesures de restrictions à l’exportation des produits agricoles. Des inquiétudes qui se sont aussi exprimées pour le blé, dont le cours est resté ferme. Mais les stocks de céréales, très conséquents après plusieurs bonnes récoltes mondiales, ont calmé les ardeurs spéculatives.
Toutefois, comme le souligne M. Chalmin, « si la crise économique est là, il est bien trop tôt pour faire un bilan après “seulement” quatre mois ». Difficile de mesurer aujourd’hui l’impact de la pandémie sur l’économie mondiale et d’anticiper la vitesse de la reprise alors que les pays sortent peu à peu du confinement. Et donc de faire des prévisions sur l’évolution du prix des matières premières.
Tous les yeux se tournent vers le cours du pétrole. Alors que le baril de brent se négociait autour de 20 dollars, fin avril, il a repassé la barre des 40 dollars début juin. La décision de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de la Russie de baisser la production d’or noir jusqu’à fin juillet a fait rebondir son cours sur les marchés. Un retour à meilleure fortune qui a également bénéficié au sucre. A l’inverse, le cours de l’or s’est érodé depuis début juin, alors que les investisseurs revenaient en force sur les places boursières et faisaient remonter rapidement les cours. « Le degré de résilience de l’activité chinoise, puis mondiale sera naturellement le facteur-clé de l’évolution des prix en 2020 », conclut M. Chalmin.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/06/09/les-matieres-premieres-ont-beaucoup-souffert-de-la-crise-economique-due-au-covid-19_6042234_3234.html>
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10- 15 milliards d'euros pour soutenir la filière aéronautique, et l'ambition de la décarboner, Actu-environnement, 09/06/20
Rémi Pin

Le Gouvernement annonce un plan de soutien au secteur aéronautique, sévèrement touché par l'épidémie, autour de trois axes : sauver les emplois, transformer les entreprises, et décarboner le secteur.
Le ministre de l'Économie et des finances, Bruno Le Maire, a décrété « l'état d'urgence pour sauver notre industrie aéronautique », et a annoncé, ce mardi 9 juin, un plan de soutienmassif à la filière qui représente « un effort total de 15 milliards d'euros de la Nation ». Il vise à éviter les suppressions d'emplois dans l'attente d'un retour à la normale, et ambitionne de faire des acteurs du secteur, des pionniers du transport aérien zéro carbone.
Retour à la normale dans 2 ou 3 ans
Les annonces étaient particulièrement attendues par toute la filière, qui représente 58 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel, et pèse 200 000 emplois directs et 100 000 emplois indirects. Très largement touché par la pandémie, « le secteur aéronautique n'avait pas connu de telle crise depuis trente ans. Le plan de soutien est proportionné à sa brutalité et à son impact terrible sur le trafic aérien, justifie Bruno Le Maire, avec une reprise qui sera, au mieux, progressive, et plus probablement très lente ». Le retour du trafic aérien à ses niveaux de décembre 2019, objectif affiché, n'est pas attendu avant deux ou trois ans.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/plan-aerien-filiere-aeronautique-decarbonation-35620.php4>
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11- Idée. Le défi d'une autre logistique urbaine devient urgent à relever, La Tribune, 10/06/20, 11:02 
Par Chaire Logistics City (*) 

Pour être un véritable levier de la transition écologique et sociale dans la fabrique de la ville, la logistique urbaine va avoir besoin de la coopération de tous les acteurs. Par Laetitia Dablanc, Rémi Féredj et Jonathan Sebbane de la Chaire Logistics City(*).
Ces dernières semaines, nos vies ont été affectées de bien des manières. De notre intimité à notre vie sociale, le bouleversement est considérable. Difficile de dire encore avec précision ce qui s'installera durablement et ce qui reprendra son cours dans la période ouverte par le déconfinement progressif depuis le 11 mai. Des interrogations qui valent notamment pour nos modes de consommation.
Au moment où le COVID a frappé et où le choix a été fait d'exiger le confinement pour le plus grand nombre, la logistique des marchandises en ville connaissait une croissance fulgurante, portée par l'explosion du e-commerce et le développement de la livraison à domicile : le chiffre d'affaires généré par les sites de commerces en ligne progressait en effet de plus de 10% chaque année et ce sont près de 90% des Français qui achetaient sur internet. Cette forme de consommation est à raison associée aux grandes plateformes mais la réalité entrepreneuriale et humaine du e-commerce est en réalité plus complexe - parmi les TPE, plus d'une entreprise sur dix réalise des ventes en ligne. Au-delà, elle a entraîné une mobilité accrue des biens dans les grandes villes qui ne s'y sont ni pleinement préparées, ni pleinement adaptées.
> Lire aussi : Comment les logisticiens adaptent leurs flux et leurs stocks à la crise sanitaire
>> Suite à lire à :
<https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/le-defi-d-une-autre-logistique-urbaine-devient-urgent-a-relever-849885.html>
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12- L’Autorité de sûreté nucléaire met en demeure EDF à Gravelines, Le Monde, 10/06/20, 13h12
Nabil Wakim 

Le gendarme du nucléaire demande à l’électricien de réaliser des travaux rapides pour éviter les conséquences d’un éventuel accident au terminal gazier de Dunkerque. 
La plus grande centrale nucléaire d’Europe est-elle mal protégée contre un risque d’accident ? L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a rendu publique, mercredi 10 juin, sa décision de mettre en demeure EDF de se conformer aux règles de protection contre le risque d’explosion d’origine externe pouvant perturber le fonctionnement de cinq des six réacteurs de la centrale de Gravelines, dans le Nord.
La principale crainte du gendarme du nucléaire est liée aux risques en cas d’accident au terminal gazier de Dunkerque, voisin de la centrale. Début février, EDF a informé l’ASN d’un problème sur les tambours filtrants des sources de refroidissement des six réacteurs de la centrale nucléaire. Une explosion à proximité pourrait entraîner une perte des moyens de refroidissement à long terme du combustible. Concrètement, cela signifie que les réacteurs de la centrale n’auraient plus à leur disposition l’eau froide nécessaire pour faire diminuer la température des installations et éviter une « surchauffe » dangereuse.
> Lire aussi  Nucléaire : l’Autorité de sûreté appelle EDF à plus de « rigueur professionnelle »
EDF a répondu à l’ASN que la Force d’action rapide nucléaire (FARN) – un dispositif d’intervention urgence mis en place après Fukushima – aurait les moyens de rétablir en 24 heures cette alimentation d’eau froide. Mais le gendarme du nucléaire estime qu’EDF n’a pas fait la démonstration de cette possibilité de réponse rapide.
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<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/10/l-autorite-de-surete-nucleaire-met-en-demeure-edf-a-gravelines_6042391_3244.html>
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13- Ouganda : un projet de barrage sur les Murchison Falls suscite l'indignation, AFP, 10/06/20, 15:00
Cyril Belaud

D'une blancheur tranchant sur le vert intense de la végétation alentour, l'eau jaillit dans un bouillonnement d'écume et un rugissement fracassant. En contrebas, le bateau de touristes s'approche comme à tâtons, aussi près qu'il est possible sans se faire prendre dans les remous qui l'engloutiraient.
Sous leurs yeux, déferle la chute des Murchison Falls, dans le nord-ouest de l'Ouganda, un des plus beaux spectacles naturels d'Afrique. Site majestueux menacé d'être irréversiblement défiguré par un projet de barrage hydroélectrique.
Le gouvernement a déclenché un tollé en annonçant fin novembre qu'il autorisait un consortium dirigé par la compagnie Bonang Power and Energy à mener une étude de faisabilité sur la construction d'un barrage d'une capacité de 360 mégawatts dans le parc national des Murchison Falls.
Il avait pourtant renoncé trois mois plus tôt à ce projet, face à l'opposition des groupes de défense de l'environnement, des voyagistes et des communautés locales, inquiets de l'impact sur cet écosystème sensible et sur le tourisme.
Mais si le barrage devait initialement être posé sur Murchison, il est désormais prévu sur Uhuru Falls. Adjacentes, les deux cascades sont situées sur le Nil Victoria, la partie du Nil blanc s'écoulant entre les lacs Victoria au sud et Albert, tout proche, à l'ouest.
- "Une évolution choquante" -
Un peu moins haute et impressionnante que Murchison, et créée en 1962 par des pluies diluviennes, Uhuru n'en est séparée que par une bande rocailleuse de quelques dizaines de mètres de large, qui divise le cours du Nil.
"On ne peut pas juste dire oui ou non sans une étude de faisabilité", justifie le ministre du Tourisme, Godfrey Kiwanda. "Ce qui a conduit le gouvernement à revenir sur sa position qui consistait à juste dire non, c'est de considérer qu'il faut justifier notre non ou notre oui par la science", a-t-i assuré à l'AFP.
La proximité entre les deux chutes n'a rien fait pour rassurer les opposants au projet, pour qui il est impossible de toucher à l'une sans affecter l'autre. Et le manque de références de Bonang, une obscure compagnie sud-africaine, a fait naître des soupçons de malversation.
Le parc national des Murchison Falls est un espace naturel protégé, doté d'une exceptionnelle biodiversité. Il abrite notamment un système de zones humides d'importance internationale classifié Ramsar. C'est aussi le deuxième parc le plus visité d'Ouganda.
Il a déjà souffert d'un projet pétrolier mené par la compagnie française Total dans sa partie ouest, et est balafré ailleurs par de larges routes, en partie bitumées, destinées à amener les touristes au plus près des animaux et des chutes.
"J'ai fait mon premier voyage en Ouganda il y a deux ou trois ans et je vois une évolution choquante pour les routes et les infrastructures", souligne Kris Erard, un touriste belge. "C'est un peu comme si je pouvais venir avec ma limousine plutôt qu'une jeep."
Lui aussi est sceptique quant à la nécessité d'un barrage : "Aussi longtemps que les locaux en profitent, je suis pour. Mais j'ai toujours peur que (...) tous les bénéfices aillent dans les mauvaises mains".
- Autres sources d'énergie -
Les détracteurs du projet craignent ses conséquences pour le tourisme, dans un parc qui a accueilli 75.000 visiteurs en 2016. Or, le tourisme est la principale source de devises étrangères du pays et contribue à hauteur d'environ 9% du PIB.
"Quand vous touchez aux Murchison Falls et que vous les sortez de l'équation du tourisme en Ouganda, alors vous tuez l'industrie tout entière", argue Benedict Ntale, vice-président de l'Organisation ougandaise des tour-opérateurs.
En quelques décennies, plusieurs chutes sur le Nil ont disparu au profit de barrages, la plus récente étant Karuma Falls, à l'entrée du parc des Murchison Falls. Un autre barrage, qui deviendrait le plus grand du pays (840 MW), est aussi prévu à Ayago, à l'intérieur du parc.
"Nous avons tellement perdu. Nous ne pouvons pas tout perdre", s'alarme M. Ntale. "Pourquoi est-ce qu'on n'épargne pas Murchison ? Est-ce qu'on va mettre des barrages partout sur le Nil ?"
Actuellement, seuls 26% des Ougandais sont raccordés au réseau électrique général. Le gouvernement espère porter ce chiffre à 80% en 2040.
Les opposants répondent qu'il existe d'autres sites moins controversés pour des barrages et d'autres sources d'électricité, l'hydroélectricité comptant déjà pour 80% du total.
"Les technologies changent, tout s'améliore, souligne M. Ntale. Alors pourquoi ne pas regarder vers ces alternatives pour produire de l'électricité, pour que nous puissions préserver les chutes".
<https://www.geo.fr/environnement/ouganda-un-projet-de-barrage-sur-les-murchison-falls-suscite-lindignation-200893>
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14- Renouvelables : énorme fossé entre les engagements et ce qu'il faudrait pour le climat, AFP, 10/06/20, 18:00

Les constructions de nouvelles capacités en énergies renouvelables prévues d'ici 2030 sont bien loin de ce qui serait nécessaire pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris sur le climat, met en garde un rapport des Nations Unies vendredi.
"Afin d'être en bonne voie pour limiter sous les 2°C la hausse des températures dans le monde, conformément à l'Accord de Paris, il faudrait ajouter environ 3.000 gigawatts (GW) de capacités renouvelables d'ici 2030", soulignent dans un rapport le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), l'Ecole de finance et de gestion de Francfort et Bloomberg new energy finance (BNEF).
Or les gouvernements et les entreprises se sont pour l'instant engagés à seulement 826 GW de nouvelles capacités renouvelables (hors hydraulique), pour un coût estimé autour de 1.000 milliards de dollars, selon leurs calculs.
Le rapport confirme ainsi le "fossé énorme" entre les ambitions des différents pays du monde et les exigences en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Les auteurs soulignent également que les efforts consentis pour la décennie qui vient apparaissent "modestes" comparés à ce qui a été fait dans le passé.
Sur la décennie 2010-2019, le monde avait en effet enregistré des capacités supplémentaires de 1.213 GW de renouvelables (hors grands barrages hydroélectriques), pour un investissement de près de 2.700 milliards de dollars. 
La seule année 2019 s'est d'ailleurs traduite par un record de 184 GW de capacités nouvelles (dont 118 GW en solaire et 61 en éolien), soit 20 GW de plus qu'en 2018.
Mais depuis, la crise du Covid-19 a ralenti les projets et cela affectera les niveaux d'investissements en 2020, estiment les auteurs.
"Cependant, les gouvernements ont maintenant l'opportunité d'adapter leurs plans de relance pour accélérer la sortie de processus polluants et adopter des technologies durables aux coûts compétitifs", dit le rapport.
"Les enjeux sont importants : si on rate cette chance, il pourrait devenir encore plus difficile de trouver les financements pour décarboner le système énergétique dans une économie mondiale post-Covid-19 caractérisée par des dettes publiques élevées et des finances sous contrainte dans le secteur privé", met-il en garde.
<https://www.geo.fr/environnement/renouvelables-enorme-fosse-entre-les-engagements-et-ce-quil-faudrait-pour-le-climat-200904>
En savoir plus : 
> Falling clean energy costs provide opportunity to boost climate action in COVID-19 recovery packages <https://www.unenvironment.org/news-and-stories/press-release/falling-clean-energy-costs-provide-opportunity-boost-climate-action>, UNEP, 10/06/20
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15- L'avion à hydrogène en 2035, "faisable" mais des barrières technologiques à lever, AFP, 10/06/20, 22:00
Mathieu Rabechault

Le développement pour 2035 d'un "avion neutre en carbone" fonctionnant à l'hydrogène, annoncé mardi par le gouvernement français, est un objectif "ambitieux" mais "faisable" s'accordent les industriels, même si de nombreuses barrières technologiques restent à lever pour arriver au "zéro émission".
Alors que la pression sur le coût écologique du transport aérien - qui représente entre 2 et 3% des émissions de dioxyde de carbone (CO2) selon l'Organisation de l'aviation civile internationale - ne cesse de monter dans l'opinion, cet objectif est avancé de 10 ans par rapport aux projets initiaux de la filière.
Le développement de cet "avion vert" devrait coûter des dizaines de milliards. D'ici 2022, il recevra 1,5 milliard d'euros de financements publics.
"C'est ambitieux mais faisable", résume Eric Trappier, président du Groupement des industries aéronautiques et spatiales françaises (Gifas). "On est absolument convaincu que c'est faisable", abonde le patron du géant Airbus Guillaume Faury. "C'est un plan de bataille tout à fait crédible, ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de nombreux défis et beaucoup de travail à faire d'ici-là", affirme-t-il à l'AFP.
Chaque nouvelle génération d'avion permet de réduire l'empreinte carbone d'environ 15%, relevait il y a quelques mois Philippe Petitcolin, directeur général du motoriste et équipementier Safran, dont les moteurs équipent 70% des avions moyen-courriers dans le monde.
Pour tenir l'objectif du secteur aérien mondial de réduire ses émissions de CO2 de moitié en 2050 par rapport à leur niveau de 2005, il fallait déjà sauter une génération et diminuer de 30% cette empreinte carbone, selon lui. La marche est donc d'autant plus haute vers l'avion "zéro émission", surtout quand le secteur voit son activité fondre sous l'effet de la crise du coronavirus.
"Ce n'est pas gagné, c'est un objectif très ambitieux mais on va travailler à le rendre réaliste. Il y a énormément de points à régler pour obtenir ce résultat de 2035 avec un avion à hydrogène", a affirmé mercredi M. Petitcolin sur BFMBusiness.
Pour un avion décarboné en 2035, "ça nous laisse cinq ans pour développer les technologies", dont certaines sont émergentes, avant de commencer la préparation du programme qu'il faudra lancer "en 2027 ou 2028", explique Guillaume Faury. Selon lui les avions commerciaux régionaux, plus petits, sont "probablement un bon support pour entrer dans l'aviation décarbonée".
- La question du stockage -
Au centre des interrogations : quel carburant pour quel moteur ? La solution avancée par le gouvernement français est la propulsion par hydrogène, l'électrique nécessitant un poids de batteries bien trop important.
Mais se pose la question du stockage, l'hydrogène étant bien plus volumineux que le kérosène. "Il faudrait des espaces de stockage quatre fois supérieurs à ce qu'ils sont dans l'avion pour une mission identique", fait valoir auprès de l'AFP Jérôme Bouchard, expert en aéronautique au cabinet Oliver Wyman. Et sa cryogénisation à -253 degrés pour réduire son volume, comme dans la fusée Ariane, ne serait pas sans poser la question de la sécurité.
Il faudra également "revoir les formes aérodynamiques" de ce futur avion, car "le concept actuel de fuselage et d'ailes ne suffira pas", selon lui.
L'hydrogène pourrait être utilisé soit directement comme carburant dans des moteurs légèrement modifiés, soit pour alimenter une pile à combustible qui produirait de l'électricité alimentant directement un moteur électrique, explique l'expert.
Et pour produire de l'hydrogène, "il faut de l'électricité et des sources vertes d'électricité pour ne pas faire porter sur d'autres éléments de la chaîne le poids des émissions de CO2", plaide-t-il.
L'aviation verte passe également par une meilleure gestion du trafic et de la trajectoire des vols dans un ciel souvent congestionné, fait de son côté valoir Patrice Caine, le patron de Thales, groupe de technologies qui se positionne en leader mondial des systèmes de gestion de vol et de gestion du trafic aérien.
Avec un système plus "connecté et collaboratif", "les gains en carburant et en émissions de CO2 sont loin d'être négligeables, on parle d'environ 10%", explique-t-il à l'AFP. Et il n'y a "pas besoin d'attendre 2035, on parle d'économies dès 2023".
<https://www.geo.fr/environnement/lavion-a-hydrogene-en-2035-faisable-mais-des-barrieres-technologiques-a-lever-200901>
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16- Architecture - Grenoble, des écologies révolutionnaires, Le Point, 11/06/20, 13:25
Bruno Monier-Vinard 

La résidence ABC, dans l’écoquartier scientifique de la Presqu’île, se veut un concept architectural durable, quasi autosuffisant.
Nom de code ABC : comprenez Autonomous Building for Citizens. Hérissés de panneaux photovoltaïques, les 62 logements des deux immeubles qui ont fleuri en mars dans l’écoquartier scientifique de la Presqu’île de Grenoble visent une plus grande autonomie en eau et en énergie (un recours trois fois moindre aux réseaux urbains qu’un logement standard). Ils se distinguent également par une faible empreinte carbone et une concertation plus collective des lieux. « Le concept architectural d’ABC est un nouveau paradigme. Au lieu de se protéger de la pluie, du soleil ou du vent, ces bâtiments innovants font tout le contraire : ils récupèrent l’eau et puisent l’énergie nécessaire à leur fonctionnement dans leur environnement », commente Denis Valode et Jean Pistre, maitres d’œuvre du projet porté par de nombreux acteurs (Linkcity-Bouygues Construction, Suez, Ademe, Grenoble Habitat…).
Balcons préfabriqués plus économiques, recyclage in situ des déchets… Au-delà de l’approche purement technique de cet exemple d’un nouveau type d’habitat durable, quasi autosuffisant, les résidents nourrissent la démarche à travers certains espaces modules et des équipements mutualisés.
<https://www.lepoint.fr/immobilier/architecture-grenoble-des-ecologies-revolutionnaires-11-06-2020-2379474_31.php>
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17- Electricité : une « très grande vigilance » pour éviter des coupures l’hiver prochain, Le Monde, 11/06/20, 19h52
Nabil Wakim

Plusieurs réacteurs nucléaires ne seront pas disponibles en plein hiver, alors que le réseau électrique est déjà sous tension. 
Le coronavirus a parfois des impacts insoupçonnés. Les mesures de confinement prises pour limiter la propagation du virus risquent d’avoir un impact différé sur la production d’électricité en France pour l’hiver 2020-2021, ont averti, jeudi 11 juin, Elisabeth Borne, la ministre de la transition écologique et solidaire, et François Brottes, le président du Réseau de transport d’électricité (RTE).
La France fait face à un double défi : d’abord, le ralentissement économique a imposé un décalage du calendrier de maintenance des centrales nucléaires. Traditionnellement, le printemps et l’été sont utilisés pour assurer un certain nombre de travaux nécessaires à l’entretien et au bon fonctionnement des réacteurs, selon un calendrier précis, qui ne pourra pas être tenu. Résultat : le nombre de centrales pleinement opérationnelles cet hiver sera moindre que prévu.
« Situation inédite »
Or l’Hexagone a un problème historique de pointe hivernale : en raison du très fort équipement de radiateurs électriques, lorsque la température baisse de manière importante, il faut mobiliser tous les moyens disponibles du réseau électrique et importer de l’électricité depuis nos voisins européens – alors que la France est d’habitude exportatrice le reste de l’année.
« Pour l’hiver 2020-2021, nous serons dans une situation inédite, et cela va nécessiter une très très grande vigilance », a prévenu M. Brottes. Mme Borne a expliqué avoir demandé à EDF de rééchelonner son calendrier de maintenance des réacteurs nucléaires. Ce qui va « améliorer très significativement la disponibilité du parc pour l’hiver prochain », a expliqué la ministre, qui a tenu à préciser qu’il n’y a pas de « risque de coupure de courant généralisée en France ».
Si la température venait à descendre nettement en dessous des moyennes de saison, le gouvernement et RTE ont mis en place un bouquet de leviers pour tenter de faire baisser la consommation dans les moments difficiles. Le premier consiste à demander aux citoyens de faire des efforts en généralisant un dispositif appelé EcoWatt, déjà testé en Bretagne et en région PACA. Les volontaires reçoivent un SMS les invitant à décaler leur consommation d’électricité lorsque le réseau est en tension. D’autres mécanismes sont déjà existants, comme un contrat avec des grands industriels qui sont rémunérés annuellement pour accepter des coupures très rapides qui permettent d’économiser beaucoup d’énergie. D’autres dispositifs de ce type sont prévus.
Si tous ces gestes barrières ne suffisent pas, « et si nos capacités d’importation sont épuisées, il faudrait utiliser des délestages, des coupures temporaires ciblées et maîtrisées », selon François Brottes, qui ne se risque pas à préciser combien de Français pourraient être concernés par de telles situations. RTE insiste sur le fait que ce scénario est très hypothétique. « Il n’y aura pas de black-out », a insisté M. Brottes.
Une inquiétude exprimée depuis plusieurs semaines par plusieurs observateurs du secteur de l’énergie, et relayée, mardi, par le député LREM, Anthony Cellier, rapporteur de la loi énergie climat votée en 2019. « Suite au #Covid_19, il y a un risque pour la sécurité d’approvisionnement électrique pour les hivers 2021 et 2022 en France. Pour moi, nous ne pouvons ignorer l’hypothèse d’un #Blackout ! », a-t-il ainsi écrit sur Twitter.
Subvention pour des « thermomètres intelligents »
Pour encourager les Français à limiter leur consommation de chauffage lors des heures les plus tendues de l’hiver, Elisabeth Borne a annoncé le lancement d’un dispositif « coup de pouce », une subvention de 150 euros pour les ménages pour se doter d’un « thermomètre intelligent », qui peut faire économiser, selon le ministère 10 % de la dépense de chauffage d’un ménage.
La ministre espère que 20 000 à 40 000 appareils seront vendus chaque mois grâce à ce dispositif, qui sera financé par les certificats d’économie énergie (CEE), c’est-à-dire par les énergéticiens. L’Agence de la transition écologique (l’Ademe) va également lancer en septembre une campagne de publicité sur le thème de la réduction de la consommation. « La période de confinement nous a permis de constater qu’il n’y a pas eu de surconsommation alors que les Français étaient chez eux. Ce qui veut dire qu’il y en a en temps normal, comme des appareils maintenus en veille ou allumés lorsqu’on est absent », explique Mme Borne, qui s’est inspirée du « coup de pouce » vélo lancé pendant le déconfinement, plébiscité par les Français.
Avant même la crise du Covid-19, RTE avait prévenu que cet hiver et les deux prochains seraient particulièrement tendus pour le système électrique. En cause : la fermeture ces dernières années de nombreuses centrales thermiques au fioul et au charbon, les retards importants pris par le chantier de l’EPR de Flamanville – qui ne devrait pas démarrer avant 2023 au mieux, la trajectoire trop lente de développement des énergies renouvelables, et la fermeture de la centrale alsacienne de Fessenheim.
Fermeture de Fessenheim
Le premier réacteur de la centrale alsacienne a été arrêté fin février, le second doit cesser son activité fin juin. Interrogée sur ce sujet, la ministre a fermement repoussé l’idée d’un décalage de ce calendrier. « On ne change pas de trajectoire et de politique énergétique du jour au lendemain », a défendu Elisabeth Borne, qui a également précisé que « la centrale ne dispose pas du combustible nécessaire pour l’hiver prochain ». « Si on voulait la prolonger quelques mois, cela supposerait des investissements », a-t-elle ajouté.
Critiquée par la filière nucléaire ces derniers mois pour avoir assumé cette décision de fermeture de Fessenheim, la ministre de la transition écologique et solidaire a enfoncé le clou. « La situation me conforte dans l’idée qu’il faut avoir un mix électrique diversifié. Tout en saluant l’extrême professionnalisme des agents d’EDF, force est de constater que dépendre d’une source d’électricité à 70 % n’est pas la façon d’être le plus résilient », a précisé Mme Borne.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/06/11/crise-sanitaire-la-france-pourrait-faire-face-a-des-coupures-temporaires-d-electricite-cet-hiver_6042537_3234.html>
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18- L’Allemagne veut devenir le pays de l’hydrogène, Le Monde, 12/06/20, 09h15
Cécile Boutelet (Berlin, correspondance)

Dans le cadre de son plan de relance, Berlin va investir 9 milliards d’euros dans cette technologie qui, si elle est produite à partir d’électricité d’origine renouvelable, est un carburant neutre en carbone. 
C’est un nouveau chapitre dans l’histoire mouvementée de l’énergie allemande. Après avoir dit adieu au nucléaire, avoir acté la fin du charbon, et avoir développé comme aucune autre grande économie les énergies renouvelables, l’Allemagne se lance à présent dans l’hydrogène. A la faveur de l’effort budgétaire post-coronavirus, Berlin a décidé d’investir 9 des 130 milliards d’euros du plan de relance dans le développement de cette technologie, ont annoncé les ministres de l’économie, de la recherche et des transports, mercredi 10 juin. L’objectif est de faire du pays le numéro un mondial de l’hydrogène d’ici une décennie. Par comparaison, en 2018, la France a lancé un plan hydrogène doté… de 100 millions d’euros.
> Lire aussi  Berlin adopte un plan de relance à 130 milliards d’euros
L’hydrogène est discuté depuis longtemps en Allemagne. Sur le papier, c’est la promesse d’une énergie neutre en carbone, renouvelable et stockable, susceptible d’être produite outre-Rhin. Un carburant à la fois pour l’industrie et les transports, le chaînon manquant de l’actuelle transition énergétique vers le tout-renouvelable. Dans les faits, c’est une énergie coûteuse à produire. Depuis une décennie, les Allemands ont mené une série de projets sur le sujet, y compris au sein de l’industrie automobile, et revendiquent une avance technologique.
Réconcilier industrie et climat
Parce qu’il nécessite des innovations de pointe, justifiées par des impératifs environnementaux, les industriels allemands voient dans l’hydrogène une technologie capable de réconcilier industrie et climat, en offrant des perspectives d’exportation. Rien d’étonnant, donc, à ce que l’ensemble des acteurs de l’économie aient accueilli très favorablement, depuis mercredi, le plan présenté. « L’objectif de la neutralité climatique d’ici à 2050 ne pourra être atteint qu’avec un hydrogène obtenu à des prix compétitifs, grâce à une production nationale et via les importations », a déclaré Holger Lösch, le vice-président de la fédération des industries allemandes.
L’hydrogène est une énergie dite « secondaire », c’est-à-dire qu’elle nécessite un coûteux processus de fabrication. La méthode la plus verte est l’électrolyse : grâce à un courant électrique passé entre deux électrodes dans une cuve d’eau, on décompose les molécules d’eau pour produire de l’hydrogène d’un côté, de l’oxygène de l’autre. Si ce courant est d’origine renouvelable, il va produire un hydrogène « vert ». C’est ce gaz que Berlin ambitionne de produire en grande quantité, par opposition à l’hydrogène « gris » produit à partir de gaz ou de méthane, qui émet beaucoup de CO2. Le plan présenté envisage de doter l’Allemagne d’une capacité de fabrication d’hydrogène vert de 5 gigawatts (GW) d’ici à 2030, et de 10 GW d’ici à 2040. Un « marché domestique » doit être constitué d’ici à 2023, qui devra servir de base crédible à des coopérations ultérieures à l’étranger.
> Lire la chronique : Automobile : « une bouffée d’hydrogène dans l’air confiné »
Les avantages de l’hydrogène sont nombreux. Il permet de stocker l’électricité d’origine renouvelable, et donc d’éliminer le problème de l’intermittence de sa production. En hiver, on peut déstocker l’hydrogène engrangé grâce à l’électricité produite par les panneaux solaires pendant l’été. Il permet aussi de ne pas perdre le potentiel des éoliennes, souvent stoppées quand le courant qu’elles produisent ne peut pas être intégré dans le réseau. Facilement transportable par pipeline, ce gaz pourrait, à terme, décarboner la production allemande d’acier, de ciment ou de produits chimiques, aujourd’hui très émettrices de CO2. Il peut également être utilisé directement comme carburant dans les transports.
« Ce n’est pas le nouveau pétrole »
Mais le chemin pour y parvenir est encore long, car l’électrolyse actuelle entraîne une déperdition d’énergie de 30 %. La production allemande d’électricité renouvelable, qui couvre aujourd’hui près de 40 % de la consommation du pays, est donc pour l’instant insuffisante pour assurer les besoins.
Les experts de l’énergie et du climat restent cependant prudents. « Ce n’est pas le nouveau pétrole », a averti Claudia Kemfert, de l’institut économique de Berlin (DIW), mercredi matin. A cause de son coût, elle voit dans l’hydrogène le « champagne de toutes les formes d’énergie » et met en garde les « rêveurs » qui voudraient remplir le réservoir de leur puissant SUV urbain avec de l’hydrogène. « Le précieux hydrogène doit être en priorité utilisé dans l’industrie, pour la production d’acier, ou dans le domaine du transport lourd ou par bateau. Cela serait une utilisation raisonnable, donc verte et efficace », a-t-elle déclaré au réseau RND.
Même l’industrie automobile allemande, qui mène des recherches depuis quelques années sur le sujet, hésite sur la voie à suivre : Daimler a cessé ses tests de motorisation à l’hydrogène pour les voitures légères, et veut les réserver à ses camions, à travers un partenariat avec Volvo. Volkswagen a annoncé vouloir se concentrer sur les batteries. BMW a en revanche présenté un modèle en 2019 et veut lancer une petite série en 2022. Pour les sous-traitants allemands, la technologie est une perspective : parce que la plupart ont raté le coche des batteries, où l’Asie est en avance, ils pourraient revenir dans la course grâce à l’hydrogène.
> Lire aussi  La France investit prudemment dans l’hydrogène vert
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/06/13/l-allemagne-veut-devenir-le-pays-de-l-hydrogene_6042722_3234.html>
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19- Israël : des chercheurs disent avoir produit de l'électricité avec des plantes, AFP, 12/06/20, 15:00

Des scientifiques israéliens de l'Université de Tel-Aviv ont réussi, au terme de plusieurs années de travaux, à produire de l'électricité à partir de plantes, montrant que ces végétaux peuvent être une source d’énergie "propre".
Cette étude publiée dans la revue scientifique britannique Energy and Environmental Science, a été menée par le professeur Iftach Yacoby, directeur du laboratoire des énergies renouvelables de la Faculté des Sciences de la vie de l’Université de Tel-Aviv, en collaboration avec le professeur Kevin Redding de l’Université d’Arizona (sud-ouest des Etats-Unis).
Elle montre que les plantes possèdent des capacités de production électrique particulièrement efficaces, basées sur le processus de photosynthèse.
Selon M. Yacoby, toutes les plantes vertes, feuilles, herbe ou algues, contiennent de véritables "panneaux solaires" et savent prendre un rayon de lumière pour le transformer en un courant d’électrons. Le défi restait d’extraire ce courant de la plante, d'après ce professeur.
"Pour relier un appareil à l’électricité, il suffit de le brancher à une prise de courant. Dans le cas d’une plante, nous ne savions pas où nous brancher. Nous avons cherché une nano-prise en travaillant sur une micro-algue", dans laquelle nous avons injecté à l'aide d'un bio-réacteur une enzyme qui fabrique de l’hydrogène, explique-t-il.
La micro-algue a alors développé des cellules contenant le nouvel enzyme et les chercheurs en ont conclu qu’elle produisait bien de l’électricité.
A 42 ans, le professeur Yacoby s'est dit convaincu qu'il pouvait s'agir "d'une nouvelle ère dans l'agriculture qui, après avoir permis de nourrir des gens pendant des millénaires, va pouvoir être utilisée pour produire de l'énergie".
"On pensait qu'il y avait du potentiel mais on ne savait pas si ça allait marcher et ça a fonctionné", après un travail de presque six années, s'est réjoui le scientifique.
"Il y a beaucoup de choses qu'on peut envisager de faire grâce aux résultats de notre recherche", a-t-il renchéri, comme, à terme, "diminuer la pollution dans le domaine des transports et de l'industrie lourde".
Mais, selon lui, il faudra pour cela encore attendre entre 10 et 20 ans.
<https://information.tv5monde.com/info/israel-des-chercheurs-disent-avoir-produit-de-l-electricite-avec-des-plantes-362927>
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20- La France lance son service de surveillance du marché automobile suite au Dieselgate, Actu-environnement, 12/06/20
Rachida Boughriet 

À la suite de l'affaire du « Dieselgate » en 2015, sur les fraudes aux émissions polluantesopérées par des constructeurs automobiles, l'Union européenne a engagé une réforme du système de certification des véhicules et de la surveillance du marché automobile européen. Dans le cadre de cette réforme, chaque État membre est tenu, à compter du 1erseptembre 2020, d'instaurer une surveillance de marché sur les véhicules à moteur de transport de passagers et de marchandises, a indiqué, dans un communiqué, le ministère de la Transition écologique. Il a annoncé, le 11 juin, la mise en place par le Gouvernement d'un Service national de surveillance du marché des véhicules et des moteurs ou « SSMVM ». Sa mission est de vérifier que les véhicules, les remorques, les systèmes, les composants et les entités techniques distinctes, ainsi que les moteurs des engins mobiles non routiers mis à disposition sur le marché français, soient « conformes aux prescriptions techniques fixées par la règlementation européenne et nationale en matière de sécurité, de santé et d'environnement. »
Ce service, doté d'un budget de 5 millions d'euros, procédera à « des contrôles documentaires, des tests et des essais ». Le SSMVM réalisera près d'une centaine d'essais par an. Des contrôles additionnels pourront être menés « suite à des plaintes et des informations reçues », a précisé le ministère. En cas de constatation d'une non-conformité, les opérateurs économiques mis en cause pourront se voir appliquer des mesures et des sanctions administratives : « avertissement, retrait, rappel d'un produit, suspension de mise sur le marché, destruction des produits, amende administrative d'un montant maximal de 300 000 euros par moteur non conforme et d'1 million d'euros par véhicule non conforme »,a prévenu le ministère. Des sanctions pénales peuvent également être appliquées, incluant une peine de trois ans d'emprisonnement.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/ministere-ecologie-surveillance-moteurs-dieselgate-35646.php4>
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21- BTP : l’exécutif met l’accent sur la rénovation, EurActiv, 12/06/20
Victor Miget | Le Journal de l'Environnement

Le gouvernement a présenté, le 10 juin, des mesures de soutien au BTP. Un milliard d’euros sera réparti entre la transition énergétique et la santé. Un article de notre partenaire, le Journal de l’environnement.
Le BTP a repris les outils. Mis à l’arrêt par la crise du coronavirus, la plupart des chantiers ont redémarré. Pour soutenir la reprise, le gouvernement a présenté un nouveau train de mesures, dans son projet de loi de finances rectificatif (PLFR3) présenté en Conseil des ministres mercredi 10 juin.
Booster la rénovation
Parmi ces aides : une enveloppe d’un milliard d’euros supplémentaire à la dotation de soutien à l’investissement local (DSIL). Ce qui porte son budget total à 1,6 milliard. Cette rallonge a vocation à stimuler les appels d’offre dans le secteur de la santé, et de la transition écologique. Comprendre : la rénovation de bâtiments publics et du patrimoine. L’exécutif espère aussi susciter près de cinq milliards d’euros d’investissements supplémentaires de la part des collectivités.
L’association nationale des collectivités et des associations et des entreprises pour la gestion des réseaux de chaleur, de l’énergie, et des déchets (Amorce), salue l’initiative. Car ce milliard sera orienté en priorité vers les « investissements verts ». À la bonne heure, « Amorce défend le principe d’une croissance verte portée par les territoires, pour atteindre les objectifs environnementaux de la France et ses engagements à l’international en particulier en matière de lutte contre le changement climatique », rappelle-t-elle dans un communiqué. De son avis, l’engagement pris par le gouvernement répond à une attente de longue date des collectivités engagées dans la transition écologique et énergétique. L’association s’attend à ce qu’une part substantielle de ce milliard doive être partagé avec le secteur de la santé.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/energie/news/btp-lexecutif-met-laccent-sur-la-renovation/>
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22- Des institutions religieuses appellent à ne plus investir dans les énergies fossiles, Novethic, 12/06/20
Arnaud Dumas

De nombreux groupes religieux issus d’Europe, d’Amérique, d’Afrique et d’Asie, veulent une relance économique plus juste et bas carbone après la crise économique. Ces 42 institutions de diverses confessions se sont engagés à désinvestir leurs fonds du secteur des énergies fossiles. Un mouvement entamé depuis plusieurs années au sein des organisations religieuses.
Le 18 mai dernier, des institutions religieuses ont signé une lettre commune annonçant leur désinvestissement de leurs fonds des énergies fossiles. Le mouvement, coordonné par le Global catholic climate Movement et par Operation Noah, compte 42 organisations catholiques, mais aussi méthodistes, anglicanes ou encore bouddhistes, issues de 14 pays de tous les continents.
Cet appel a été lancé pendant la saison des assemblées générales des grandes entreprises. Les groupes pétroliers, comme Total, ont ainsi été interrogés sur la manière dont ils devaient réagir à la pression portée par la société civile. Le PDG Patrick Pouyanné a répondu notamment en soulignant la diversification des activités du groupe vers l'électricité.
Ce n’est pas la première fois que des institutions religieuses se prononcent en faveur du climat. Début 2019, le Pape François avait ainsi assimilé les atteintes à l’environnement à un péché. Il avait également appelé les majors pétrolières à s’engager à respecter les objectifs de l’Accord de Paris pour limiter le réchauffement climatique.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/finance-durable/isr-rse/des-institutions-religieuses-appellent-a-ne-plus-investir-dans-le-fossile-148611.html>
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23- Nikola ou quand le camion à hydrogène enflamme la Bourse, Le Monde, 13/06/20, 10h41
Eric Béziat 

Cette start-up américaine vaut déjà autant que PSA, Renault et Fiat Chrysler réunis. 
Ingénieur américain d’origine serbe, découvreur du courant alternatif, Nikola Tesla, mort en 1943, n’était, jusqu’à la fin des années 2000, une célébrité que pour les physiciens de l’électricité. Son nom évoque désormais pour le grand public une marque de voitures électriques haut de gamme. Et voilà que son prénom pourrait bien être associé à un nouveau pionnier de la mobilité, une start-up américaine du camion électrique à hydrogène baptisée… « Nikola ».
> Lire aussi  L’Allemagne veut devenir le pays de l’hydrogène
Nikola Corporation vient de vrombir sur le devant de la scène économique quelques jours après son entrée en Bourse, le 4 juin, à l’occasion de sa fusion avec VectoIQ, entreprise de services technologiques et financiers pour l’industrie automobile, déjà inscrite au Nasdaq, l’indice américain des valeurs technologiques. Sa capitalisation boursière a bondi, mardi 9 juin, atteignant les 34 milliards de dollars (31 milliards d’euros), soit autant que la valeur combinée de PSA, Fiat Chrysler Automobiles et Renault.
Une valorisation sidérante
Une valorisation d’autant plus sidérante que Nikola n’a jamais vendu ni même vraiment produit industriellement aucun véhicule, qu’il prévoit un chiffre d’affaires nul pour 2020, qu’il n’envisage pas de gagner son premier milliard de dollars avant 2023 et que sa propre usine d’assemblage en Arizona (le groupe a son siège à Phoenix, capitale de l’Etat) ne sera pas opérationnelle avant 2027.
Pourtant, le fondateur, en 2015, de la société, Trevor Milton, un « serial entrepreneur » de 38 ans, a convaincu de nombreux observateurs et financiers que son entreprise pourrait être une nouvelle Tesla. Et d’abord, paradoxalement, en n’appliquant pas la stratégie d’Elon Musk, laquelle consiste à faire presque tout tout seul. Nikola préfère, pour commencer, s’appuyer sur un partenariat avec CNH, une holding industrielle (anciennement Fiat Industrial) détenue majoritairement par la famille Agnelli, spécialisée dans les engins agricoles (Case, New Holland), les bus et les camions (Iveco).
CNH, qui a injecté 250 millions de dollars dans Nikola, a aussi créé une coentreprise avec la start-up de Phoenix pour assembler le premier semi-remorque de la marque, le Nikola Tre, qui devrait être commercialisé en 2021. L’engin est en réalité un modèle Iveco rebadgé, qui sera fabriqué à l’usine CNH d’Ulm, en Allemagne. « Procéder ainsi permet de disposer rapidement de moyens industriels et d’une banque de pièces », souligne Bertrand Rakoto, expert mobilité à la société de conseil DuckerFrontier, à Detroit.
> Lire aussi  Les véhicules hydrogène prêts à prendre la route
La start-up affirme qu’elle a déjà engrangé 14 000 préréservations de camions à hydrogène pour environ 10 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Fin 2019, le géant américain de la bière, Anheuser-Busch, a annoncé la signature d’un contrat pour 800 semi-remorques Nikola. L’un des plus gros transporteurs américains, US Xpress, fait aussi partie des premiers clients. Son patron, Max Fuller, se dit très intéressé par le potentiel de l’hydrogène pour le transport par poids lourd.
Concurrencer Ford et son F-150
Car l’autre différence majeure avec la firme d’Elon Musk, c’est la stratégie technologique. Nikola parie prioritairement sur le moteur électrique alimenté par une pile à combustible (fournie par Bosch, aussi actionnaire de Nikola), laquelle produit de l’énergie à partir d’hydrogène. Mais ce n’est pas un choix exclusif. Le Nikola Tre, par exemple, sera d’abord disponible en version électrique à batterie. Les deux autres semi-remorques de l’entreprise (Nikola One et Nikola Two) sont, eux, des camions à hydrogène. Ils devraient être commercialisés en 2023.
Au catalogue, on trouve aussi un pick-up à hydrogène, baptisé « Badger », pour lequel M. Milton a de grandes ambitions. « Mon but est de détrôner le Ford F-150 », a-t-il déclaré. Autrement dit, dépasser le véhicule le plus vendu de tous les temps en Amérique du Nord. C’est d’ailleurs l’annonce, lundi, de l’ouverture des préréservations pour le Badger qui a fait flamber le cours de Nikola.
Le nouveau chouchou de la Bourse se pose en concurrent direct de Tesla qui a également en préparation un pick-up – le Cybertruck aux allures futuristes – et un semi-remorque. M. Musk vient d’ailleurs de demander à ses équipes d’accélérer la commercialisation de ce camion tout-électrique.
> Lire aussi  Elon Musk se rebiffe et veut « libérer » Tesla
La route risque donc d’être longue pour Nikola avant d’atteindre le succès définitif, d’autant que la mobilité hydrogène reste tributaire du déploiement d’un réseau de stations pour le moment inexistant aux Etats-Unis, en dehors de la Californie. Et puis, la compétition ne concerne pas seulement Tesla et Ford. Des projets de camions à hydrogène ont été lancés un peu partout dans le monde. Daimler et Volvo ont annoncé, en avril, leur intention de créer une coentreprise en la matière. En Asie, l’effervescence est à son maximum : Mitsubishi, Honda, mais surtout Toyota et Hyundai, pionniers de la voiture à hydrogène, ont pris plusieurs longueurs d’avance.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/06/13/nikola-ou-quand-le-camion-a-hydrogene-enflamme-la-bourse_6042740_3234.html>
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En images
24- "On en prend plein les poumons" : un navire de croisière à quai émet autant d'oxydes de soufre qu'un million de voitures, France 2, 13h15 le samedi, 06/06/20

Les riverains du port de Marseille qui accueille les villes flottantes de l'industrie mondiale de la croisière s'inquiètent pour leur santé. D'autant que la pollution générée par ce trafic s'ajoute à celle des porte-conteneurs et autres cargos. La crise liée au coronavirus leur a laissé un peu de répit...
Le terminal où viennent accoster à Marseille (Bouches-du-Rhône) les gigantesques bateaux de croisières, qui sillonnent les mers du globe avec des milliers de passagers à leur bord, se trouve à quelques centaines de mètres au pied du jardin de Michèle. Elle assiste depuis ce belvédère sur la mer à la procession de ces mastodontes accompagnés de leur cortège de fumées nocives. Jusqu'à six paquebots peuvent défiler ici chaque jour. 
Chiffre à peine croyable : lorsqu'il est arrêté à quai, un navire de croisière émet autant d'oxydes de soufre qu'un million de voitures ! "J'ai nettoyé avant-hier et généralement je le fais tous les jours. Voilà ce que nous respirons au quotidien. On sent du sable, c'est gras, voyez cette poussière noire. C'est très anxiogène", dit-elle au magazine "13h15 le samedi" (replay) en nettoyant une sorte de suie venue se déposer sur le rebord d'une des fenêtres de sa maison offrant une splendide vue sur la Méditerranée.
> Extrait à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/13h15/video-marseille-un-navire-de-croisiere-emet-autant-d-oxydes-de-soufre-qu-un-million-de-voitures-quand-il-est-a-quai_3998135.html>
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25- Avion : l'avenir dans l'électrique ?, TF1, journal de 20h, 10/06/20

Un avion de tourisme 100% électrique, c'est possible. Fabriqué en Slovénie par l'entreprise Pipistrel, son autonomie en vol est d'une heure et trente minutes. À chaque rotation, il faut une heure pour recharger les batteries. C'est plus long que pour faire le plein de carburant, mais beaucoup moins cher. Au-delà des économies, il permettrait de pacifier les relations entre les 400 aérodromes français et leurs voisinages.
> Reportage à voir à :
<https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/avion-lavenir-dans-lelectrique-41727138.html>
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À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/> de poser les premières pierres d’un nouveau monde
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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