[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur eau, santé, consommation, tourisme, loisirs, pollutions et déchets + 1 publication (jeudi 25 juin)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 25 Juin 08:11:54 CEST 2020


Bonjour à tous,
  
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Côte d’Azur : Vaste coup de filets contre la « mafia des déchets » <https://www.20minutes.fr/planete/2796047-20200609-cote-azur-vaste-coup-filets-contre-mafia-dechets>, 20 Minutes avec AFP, 09/06/20, 18h32
2- Reportage. Au Soudan du Sud, des bicyclettes bleues contre le coronavirus <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/06/09/au-soudan-du-sud-des-bicyclettes-bleues-contre-le-coronavirus_6042288_3212.html>, Le Monde Afrique, 09/06/20, 19h00
3- Les masques jetables, fléau écologique et casse-tête à recycler <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/09/les-masques-jetables-fleau-ecologique-et-casse-tete-a-recycler_6042264_3244.html>, Le Monde, 09/06/20, 21h03
4- France. Déconfinement : la pollution de l'air repart alors que sa surveillance est à la peine <https://www.geo.fr/environnement/deconfinement-la-pollution-de-lair-repart-alors-que-sa-surveillance-est-a-la-peine-200892>, AFP, 10/06/20, 09:00
5- Santé et sécurité : les multiples dangers des contrefaçons <https://www.ouest-france.fr/economie/sante-et-securite-les-multiples-dangers-des-contrefacons-6864038>, Ouest-France, 10/06/20, 09h00
6- Les mégapoles veulent maintenir une faible pollution malgré le déconfinement <http://www.slate.fr/story/191454/pollution-faible-malgre-deconfinement-defi-megapoles>, Slate, 10/06/20, 10h45
7- Tribune. Dr Thomas Bourdrel, pour le collectif StrasbourgRespire : « Le chantage à l’emploi doit cesser » <https://www.dna.fr/sante/2020/06/10/dr-thomas-bourdrel-le-chantage-a-l-emploi-doit-cesser>, Les DNA, 10/06/20, 11:19 
8- Pollution dans l'Arctique russe : le nettoyage prendra "des années" <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution-dans-l-arctique-russe-le-nettoyage-prendra-des-annees_145060>, AFP, 10/06/20, 20:00
9- Au Mexique, les enjeux de la bataille pour l’eau <https://theconversation.com/au-mexique-les-enjeux-de-la-bataille-pour-leau-133459>, The Conversation, 10/06/20, 20:20
10- Saint-Malo : Douze habitants face à un géant… Pourquoi la Timac Agro joue gros devant la justice <https://www.20minutes.fr/planete/2796667-20200611-saint-malo-douze-habitants-face-geant-pourquoi-timac-agro-joue-gros-devant-justice>, 20 Minutes, 11/06/20, 07h05
11- AFYREN : une réponse biosourcée à la fin du pétrole <http://www.entrepreneursdavenir.com/actualites/afyren-une-reponse-biosourcee-a-la-fin-du-petrole/>, Entrepreneurs d’avenir 11/06/20
12- Bientôt une filière de recyclage des masques en France ? <https://www.wedemain.fr/Bientot-une-filiere-de-recyclage-des-masques-en-France_a4735.html>, We Demain, 11/06/20
13- Comment le bassin de l’Aude résorbe son déficit de ressources en eau <http://www.journaldelenvironnement.net/article/comment-le-bassin-de-l-aude-resorbe-son-deficit-de-ressources-en-eau,106824?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 12/06/20
14- Bouches-du-Rhône : Des rejets en mer enfin aux normes pour l’usine Altéo et ses boues rouges <https://www.20minutes.fr/planete/2799355-20200614-bouches-rhone-rejets-mer-enfin-normes-usine-alteo-boues-rouges>, 20 Minutes, 14/06/20, 12h26
15- Enquête. Des résidus de pesticides cancérogènes dans l’eau du robinet <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/17/des-residus-de-pesticides-cancerogenes-dans-l-eau-du-robinet_6043112_3244.html>, Le Monde, 17/06/20, 07h22
16- Interview. Le monde d'après : "Respectons les êtres vivants et la Terre", plaide la scientifique Asma Mechakra <https://www.sciencesetavenir.fr/sciences/le-monde-d-apres-respectons-les-etres-vivants-et-la-terre-plaide-la-scientifique-asma-mechakra_145259>, AFP, 17/06/20, 11h50
17- Pollution dans l'Arctique russe : le nettoyage en surface terminé <https://www.geo.fr/environnement/pollution-dans-larctique-russe-le-nettoyage-en-surface-termine-200963>, AFP, 17/06/20, 14:00
18- L'agence de l'eau Seine-Normandie veut soutenir des mesures d'adaptation au changement climatique <https://www.actu-environnement.com/ae/news/agence-eau-seine-normandie-aides-post-covid19-changement-climatique-35670.php4>, Actu-environnement, 17/06/20
19- Thaïlande : les déchets plastiques explosent avec la pandémie <https://www.geo.fr/environnement/thailande-les-dechets-plastiques-explosent-avec-la-pandemie-200974>, AFP, 18/06/20, 22:00
20- Vosges : plainte contre Nestlé Waters qui exploite illégalement 9 forages d'eau <https://www.fne.asso.fr/communiques/vosges-plainte-contre-nestl%C3%A9-waters-qui-exploite-ill%C3%A9galement-9-forages-deau>, FNE, communiqué du 19/06/20
21- Des milliers de tonnes de microplastiques tombent du ciel chaque jour <https://dailygeekshow.com/microplastiques-ciel/>, Daily Geek Show, 23/06/20
22- Paris, capitale européenne où le retour de la pollution de l’air a été le plus brutal <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/24/paris-est-la-capitale-europeenne-ou-la-pollution-de-l-air-a-le-plus-rebondi-avec-le-deconfinement_6043946_3244.html>, Le Monde, 24/06/20, 07h50
En images
23- Grand Format : la seconde vie de vos chaussures <https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/grand-format-la-seconde-vie-de-vos-chaussures-33752408.html>, TF1, journal de 20h, 09/06/20
24- Vacances : partir sans oublier la planète <https://presse.ademe.fr/2020/06/vacances-partir-sans-oublier-la-planete.html>, Ademe, 09/06/20
25- Décharges sauvages du BTP : une filière démantelée dans les Alpes-Maritimes et le Var <https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/decharges-sauvages-du-btp-une-filiere-demantelee-dans-les-alpes-maritimes-et-le-var-50335439.html>, TF1, journal de 20h, 10/06/20
Une publication
26- Mini-guide COVID-19 « les bons gestes éco-responsables à adopter » <https://www.asef-asso.fr/production/mini-guide-covid-19-les-bons-gestes-eco-responsables-a-adopter/>, Association Santé Environnement France, 05/06/20

Bien à vous,
Florence

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RAPPORT & ÉTUDE DU JOUR : — Des pesticides perturbateurs endocriniens, cancérigènes mutagènes et reprotoxiques dans l’eau du robinet en France en 2019, une nouvelle enquête inédite de Générations Futures. (cf. item 15 & suite)
— Après collecte et analyse pendant 14 mois d’échantillons d'eau de pluie et d'air, des scientifiques ont découvert plus de 1.000 tonnes métriques de particules plastiques. Celles-ci sont tombées sur onze zones protégées de l'ouest des États-Unis. Ces 1.000 tonnes représentent l'équivalent de 120 millions de bouteilles de plastique. (cf. item 21 et suite)
— Paris est la ville d’Europe où avec le déconfinement, le rebond en termes de pollution de l'air a été le plus prononcé selon le CREA. Derrière la capitale française (+ 118 %), on trouve Bruxelles (+ 88 %) et Milan (+ 73 %). Le retour de la pollution est beaucoup moins marqué à Madrid (+ 49 %), Londres (+ 34 %) ou Munich (+ 34 %). Le rebond est quasi nul à Berlin (+ 4 %). (cf. item 22, suite, 4 & 6)
COUP DE FILET DU JOUR : Dans le cadre d’une vaste enquête contre les décharges sauvages de déblais de chantier sur la Côte d’Azur, les enquêteurs ont interpellé onze personnes. (cf. item 1 & 25)
INITIATIVES DU JOUR : — Emmanuel Lobijo, 25 ans, a créé une flotte de « vélos messagers » pour diffuser des consignes de prévention contre le coronavirus dans les quartiers les plus reculés de la capitale du Soudan du Sud. (cf. item 2).
— AFYREN rejoint un consortium qui rassemble 12 acteurs clés de la bioéconomie. Une récompense bien méritée pour cette startup française qui a développé une solution circulaire et bas carbone de production d’acides organiques naturels. (cf. item 11)
— Alors que le ministère de la transition écologique veut développer massivement les plans de territoire pour la gestion de l’eau (PTGE), le bassin de l’Aude fait figure d’exemple. (cf. item 13)
— L’association FNE Paca se félicite de rejets enfin aux normes pour l’usine Altéo de Gardanne, dans les Bouches-du-Rhône, après des années de combat. (cf. item 14)
IMPACTS DU JOUR : — Commandés en grande quantité, les masques chirurgicaux faits à partir d’un dérivé du pétrole, ne sont pas biodégradables, et très peu recyclés car ce sont des déchets infectieux. (cf. item 3 & 12).
— Les produits contrefaits inondent l’Union Européenne et sont néfastes pour les citoyens, les entreprises et les États. (cf. item 5)
— Au-delà des eaux de surface, la lutte contre la pollution de carburant dans l’Arctique russe, prendra des années. (cf. item 8 & 17)
— En Thaïlande, l'un des plus grands pollueurs des océans au monde, les déchets plastiques ont explosé depuis la pandémie avec le boom des livraisons des repas à domicile. (cf. item 19 & suite)
CHIFFRES DU JOUR : — Dans l'Hexagone, neuf paires de chaussures sur dix finissent dans nos ordures ménagères avant d'être incinérées ou enterrées. (cf. item 23)
— Aujourd’hui le tourisme c’est 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, un chiffre en hausse constante. (cf. item 24)
PLAINTE DU JOUR : Plus de 10 milliards de litres d’eau pompés depuis 2007. 9 forages exploités par la multinationale Nestlé Waters sont en réalité illégaux : selon l’administration, elle n’a pas l’autorisation de les exploiter au titre du code de l’environnement. (cf. item 20 & suite)
CITATION DU JOUR : "Opposer économie et santé, économie et écologie n'est plus possible, car des solutions existent pour faire cohabiter les deux et relancer une économie forte et durable", Dr Thomas Bourdrel au nom du collectif StrasbourgRespire (cf. item 7)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Côte d’Azur : Vaste coup de filets contre la « mafia des déchets », 20 Minutes avec AFP, 09/06/20, 18h32

Les enquêteurs ont interpellé onze personnes dans le cadre d’une vaste enquête contre les décharges sauvages de déblais de chantier sur la Côte d’Azur
• Plusieurs sièges de sociétés et deux chantiers ont été perquisitionnés mardi après des mois d’enquête sur des déversements sauvages de déblais de chantier sur la Côte d’Azur.
• Il s’agit d’un « système organisé depuis plusieurs années ».
• De multiples infractions sont soupçonnées, avec des peines encourues pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison.
Le siège de six sociétés de travaux publics et deux chantiers ont été investis mardi par des enquêteurs qui ont placé en garde à vue 11 personnes, après des mois d’enquête sur des déversements sauvages de déblais de chantier sur la Côte d'Azur. « Depuis quelques mois, des plaintes et des signalements au sujet de " déballes " sauvages de remblais de chantiers (…) étaient en cours auprès des parquets de Draguignan et Nice », a rappelé dans un communiqué le parquet de Draguignan.
L’enquête a mis au jour « un système organisé depuis plusieurs années », a-t-il précisé : « Des centaines de milliers de mètres-cubes de terre, de béton, de ferraille, de goudron avaient ainsi été déversés sur une vingtaine de sites irrémédiablement défigurés, entre Fréjus, Le Luc et Trans-en-Provence, dans le Var, et jusqu’à Sospel dans les Alpes-Maritimes ».
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2796047-20200609-cote-azur-vaste-coup-filets-contre-mafia-dechets <https://www.20minutes.fr/planete/2796047-20200609-cote-azur-vaste-coup-filets-contre-mafia-dechets>>
Sur le même sujet : 
> Côte d'Azur : Cinq personnes mises en examen pour des dépôts sauvages de déblais <https://www.20minutes.fr/planete/2797791-20200611-cote-azur-cinq-personnes-mises-examen-depots-sauvages-deblais>, 20 Minutes avec AFP, 11/06/20, 17h58
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2- Reportage. Au Soudan du Sud, des bicyclettes bleues contre le coronavirus, Le Monde Afrique, 09/06/20, 19h00
Florence Miettaux (Juba, correspondance)

L’Afrique a des idées (4). Emmanuel Lobijo, 25 ans, a créé une flotte de « vélos messagers » pour diffuser des consignes de prévention dans les quartiers de Juba. 
Les discussions des hommes buvant le thé en bord de rue s’interrompent. Des têtes curieuses sortent de derrière les palissades. Une expression de surprise amusée se dessine sur les visages à l’approche de la bicyclette diffusant des messages de prévention contre le coronavirus. « C’est bien la première fois qu’ils voient ça ! », s’exclame Emmanuel Lobijo tout en pédalant, visiblement satisfait de l’effet produit sur les habitants du quartier de Juba dans lequel il a décidé de faire sa tournée en cette fin de journée orageuse.
Il est l’un des inventeurs des Blue Messenger Bicycles, des « vélos messagers bleus » dont le porte-bagages est équipé d’une batterie alimentant un amplificateur, lui-même relié à un haut-parleur fixé sur le guidon. Propageant des messages préenregistrés à des centaines de mètres à la ronde, les bénévoles sillonnent les quartiers les plus reculés de la capitale du Soudan du Sud pour informer les habitants sur les gestes barrières et la marche à suivre en cas de symptômes du Covid-19.
> Lire aussi  Ces onze Africaines et Africains qui contribuent à contenir la pandémie sur leur continent
« Très peu de gens ont la télé ou la radio chez eux. Et Internet c’est encore pire »,constate l’homme de 25 ans, qui a grandi dans un camp de réfugiés en Ouganda avant de rentrer au Soudan du Sud à l’indépendance du pays, en 2011. Il y a fondé le Junub Open Space en 2016 : dédiée à l’éducation et au partage des savoirs et des compétences, l’organisation s’inspire des hubs d’innovation et autres « fab labs » qui existent dans les autres pays de la région et participent à des réseaux, initiatives et plateformes de collaboration internationale.
Emmanuel Lobijo a été conquis par « le militantisme des technologies de l’information et de la communication » lors d’une formation proposée par l’organisation allemande ROG Agency à Juba, en 2015. C’est avec son soutien qu’il a créé le Junub Open Space, où il offre un espace de travail et un accompagnement aux jeunes entrepreneurs qui développent « des solutions technologiques au service de la communauté tout en créant leur propre emploi ».
Des messages en plusieurs langues
Dans le contexte de la pandémie liée au coronavirus, et alors que les activités habituelles ont dû être réduites voire, pour les interventions scolaires, annulées du fait de la fermeture des écoles, le Junub Open Space s’est allié à une autre organisation, Voice Post, pour créer le prototype des Blue Messenger Bicycles. C’était en mars, quand le Soudan du Sud espérait encore être épargné par l’épidémie…
Depuis, le pays a officiellement recensé 1 604 cas et 19 morts, des chiffres sous-estimés mais qui ont déjà poussé le système de santé au bord de l’effondrement. Les médecins ont rapidement dénoncé le manque d’équipements de protection et, fin mai, le ministère de la santé a annoncé qu’un nombre non précisé de soignants avaient été infectés par le virus lors des procédures de traçage des contacts des cas positifs.
> Lire aussi  Coronavirus : les chauffeurs routiers, source d’inquiétude en Afrique de l’Est
Face à la propagation rapide du virus, les messages de prévention sont très importants. « Nous diffusons les messages traduits en plusieurs langues locales, car l’illettrisme est élevé et l’utilisation de consignes écrites et même d’images n’est pas très efficace », explique Emmanuel Lobijo, déplorant que les mesures de précaution soient très peu respectées, y compris par les membres du gouvernement. Trois vice-présidents et treize ministres ont été testés positifs au Covid-19 courant mai, dont le premier vice-président, Riek Machar, et son épouse et ministre de la défense, Angelina Teny.
Alors que le virus a commencé à apparaître dans des régions éloignées de la capitale, là où les structures de santé sont quasi inexistantes, Emmanuel Lobijo espère trouver les financements nécessaires pour construire 500 « vélos messagers bleus » et les y envoyer pour participer aux efforts de prévention.
Du savon pour le personnel hospitalier
Assise à sa porte, une vieille dame interpelle le cycliste et interrompt sa course : « On les a déjà entendus ces messages, on le sait tout ça ! Ce qu’il nous faut, ce sont des masques, des gants et du savon, mais on n’a pas les moyens d’en acheter ! », lance-t-elle à celui qui promet de « faire remonter ses demandes ». Une autre bénévole, Rina, confirme : « Les gens nous demandent du savon car ils n’ont parfois même pas de quoi laver leur linge, alors se laver les mains très souvent avec du savon, c’est impossible pour eux. »
Fabriquer du savon est donc devenu une autre activité de lutte contre le Covid-19 pour le Junub Open Space. Son programme d’incubation de start-up, soutenu par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a permis en 2018 à une petite entreprise, Bedna, de se lancer dans la production de détergent, de désinfectant pour les mains et de savon liquide. Son fondateur, Isaac Kendy John, a donc apporté son aide à Emmanuel Lobijo, un samedi matin, pour fabriquer 40 litres de savon liquide destiné au personnel des hôpitaux universitaire et militaire de Juba. Des masques et autres équipements de protection importés d’Ouganda seront distribués par la même occasion.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/06/09/au-soudan-du-sud-des-bicyclettes-bleues-contre-le-coronavirus_6042288_3212.html <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/06/09/au-soudan-du-sud-des-bicyclettes-bleues-contre-le-coronavirus_6042288_3212.html>>
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3- Les masques jetables, fléau écologique et casse-tête à recycler, Le Monde, 09/06/20, 21h03
Cécile Bouanchaud

Alors que plus de 2 milliards de masques jetables ont été commandés par la France pour lutter contre la pandémie due au coronavirus, la question de leur pollution se pose avec acuité. 
Les images, tournées par un plongeur à Antibes (Alpes-Maritimes), au cœur d’une des réserves marines les plus riches de Méditerranée, ont été vues des dizaines de milliers de fois. Au milieu des coraux, des algues et des poissons, des masques chirurgicaux et des gants en latex jonchent les fonds marins. « Ça vous dit cet été de vous baigner avec le Covid-19 ? », interroge Laurent Lombard, fondateur de l’association Opération mer propre, dans un message accompagnant la vidéo publiée le 23 mai sur Facebook.
Alors que plus de deux milliards de masques jetables ont été commandés par la France pour lutter contre l’épidémie causée par le nouveau coronavirus, la question de leur fin de vie – donc de leur éventuelle pollution – se pose avec acuité. Selon les observations de plusieurs associations de défense de l’environnement, les déchets de ce type ont augmenté depuis le déconfinement, le port du masque étant recommandé.
> Lire aussi  « Le recyclage des masques est une piste stratégique qu’il faut relancer au plus vite »
• Quel impact sur l’écologie ?
Si le discours concernant la pollution du plastique en général est entendu, celui sur la dangerosité des masques jetables semble moins audible. « Cet objet est assez trompeur, il ressemble à du papier, beaucoup de gens pensent qu’il est biodégradable », explique Flore Berlingen, directrice de Zero Waste France.
Or les masques chirurgicaux sont confectionnés à partir de polypropylène, un dérivé du pétrole, classé dans la catégorie des matières thermoplastiques. Au même titre que les couches jetables, les serviettes hygiéniques ou encore les sacs plastiques, les masques chirurgicaux ne sont pas biodégradables, et sont très peu recyclés. Selon l’Association de défense d’éducation et d’information du consommateur (Adeic), ce type de plastique peut mettre jusqu’à quatre cent cinquante ans à se désagréger dans la nature, le chiffre variant selon l’environnement.
« Le polypropylène est l’une des résines plastique les plus résistantes », rappelle Henri Bourgeois-Costa, porte-parole de la fondation Tara Océan, spécialisé dans la recherche océanographique, qui précise que ce matériau est utilisé pour fabriquer les pare-chocs et les coques de batterie des voitures. « Ce plastique très solide, utilisé en fine couche dans les masques, se décompose en micromorceaux, pouvant se retrouver dans la chaîne alimentaire », prévient le scientifique.
Dans l’océan, les animaux peuvent s’en nourrir, ce qui provoque un étouffement de la faune. « A l’instar d’autres déchets plastique, les masques peuvent servir de “radeaux” à une flore virale, comme les bactéries et les virus », commente M. Bourgeois-Costa. Dans la rue, les masques « bouchent les canalisations d’eaux usées et perturbent les systèmes d’assainissement des eaux », a alerté, le 14 mai, le Centre d’information sur l’eau, un regroupement de professionnels des réseaux de distribution.
> Lire aussi  Masques, gants, lingettes : comment se débarrasser des protections à usage unique ?
• Comment ces déchets sont-ils traités ?
Dans le milieu hospitalier, ces déchets sont intégrés dans la catégorie des déchets d’activités de soins à risques infectieux et font l’objet d’une coûteuse procédure de traitement et d’incinération, prise en charge par les hôpitaux eux-mêmes ou par des sociétés spécialisées.
Depuis le début de la pandémie due au SARS-CoV-2, les masques et gants à disposition du grand public n’ont pas été intégrés dans la même filière. Le ministère de la transition écologique et solidaire recommande toutefois à tous les particuliers de jeter les « mouchoirs, masques, gants et lingettes de nettoyage » dans un sac spécifique qui doit être conservé fermé pendant vingt-quatre heures, avant d’être placé dans un sac d’ordures ménagères, et non avec les déchets recyclables.
Une campagne de sensibilisation commandée par le ministère de la transition écologique et solidaire pour alerter sur ces consignes sanitaires débute cette semaine.
L’abandon d’un masque sur la voie publique peut être sanctionné, comme pour le dépôt illégal de tout autre déchet, d’une amende de 68 euros en cas de contrôle des forces de l’ordre. A la fin de mai, le député (Les Républicains) des Alpes-Maritimes, Eric Pauget, a déposé une proposition de loi visant à sanctionner d’une amende de 300 euros le dépôt sauvage de gants ou de masques de protection contre le Covid-19 sur la voie publique.
Pourrait-on recycler ces déchets ?
Les associations, elles, réclament que les recherches s’intensifient pour trouver un moyen de recycler ces déchets. « Une fois de plus, on a mis sur le marché un produit jetable, sans prévoir un système de collecte responsable », regrette M. Bourgeois Costa, qui avance l’idée d’un modèle de consigne, avec une contribution restituée au retour de l’objet.
Pour l’heure, le ministère de la transition écologique rappelle que la doctrine en matière de déchets infectieux est celle de la destruction par incinération ou enfouissement, « dans le but protéger les Français d’un risque de contamination ». « A l’aune de la crise sanitaire, il faut pousser plus loin la réflexion concernant ces déchets », reconnait-on au cabinet ministériel. En ce sens, Brune Poirson, la secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la transition écologique et solidaire, s’est rendue à la fin de mai dans le Nord pour visiter une usine pionnière, qui bénéficie déjà d’un cadre dérogatoire pour désinfecter et recycler les masques usagés.
> Lire aussi  Les masques jetés par terre deviennent un problème de santé publique
Dès le 4 mars, un consortium de scientifiques français s’est également mis en place pour tenter d’éliminer la potentielle charge virale des masques usagés et permettre leur réutilisation. Des chercheurs, issus notamment du Centre national de la recherche scientifique et de plusieurs hôpitaux, étudient les avantages comparés de plusieurs processus, dont leur irradiation par des rayonnements gamma ou bêta ou une exposition à une chaleur sèche de 70 oC. Un comité interministériel a été créé pour étudier la possibilité d’adapter les techniques les plus prometteuses aux usages du grand public.
Dans l’attente d’une solution pérenne pour l’environnement et la santé, l’association Zero Waste incite la population à avoir recours aux masques en tissu. Dans une tribune au Monde, le biologiste et historien des sciences Bruno Strasser rappelle que les masques réutilisables, abandonnés dans les années 1970 au profit des synthétiques, garantissaient un « contrôle-qualité élevé ». Evoquant « des campagnes de marketing très agressives » pour vendre les masques jetables, l’historien enjoint aux industriels de soutenir la recherche, interrompue cinquante ans plus tôt, pour « produire des masques réutilisables efficaces ».
> Lire aussi  « L’élimination des masques réutilisables est un choix historique discutable »
• Les masques : « une goutte d’eau dans un océan de plastique »
Difficile toutefois de mesurer l’ampleur de cette nouvelle forme de pollution. Si le ministère de la transition écologique et solidaire ne dispose pas encore de chiffres précis, il bénéficie de « remontées de terrain », confirmant des « incivilités » dans plusieurs villes de France. Les associations qui organisent des collectes sur les plages ou en mer confirment, elles aussi, la présence de déchets liés à l’épidémie de Covid-19. Lors d’une plongée organisée par l’association Opération mer propre en Méditerranée, le 31 mai, deux masques et un gant ont été retrouvés dans l’eau, au milieu de près de mille litres de déchets divers, principalement en plastique.
A l’unisson, les associations de défense de l’environnement soulignent que la pollution des masques jetés dans la nature constitue « une goutte d’eau dans un océan plastique », rappelant que huit millions de tonnes de plastique se retrouvent dans les océans chaque année.
> Lire aussi  L’incinération des déchets médicaux progresse et, avec elle, l’émission de produits toxiques
« Il ne s’agit pas de minimiser ces nouvelles pollutions, mais il ne faut pas que la question des masques soit l’arbre qui cache la forêt, celle de millions de déchets plastique jetés chaque jour dans la nature », rappelle Henri Bourgeois-Costa, de la Fondation Tara Océan. Pour mesurer l’ampleur de cette pollution, une équipe de scientifiques embarquera dans quelques jours sur un navire de la fondation, retournant dans des secteurs déjà analysés, afin de constater le nombre de nouveaux microdéchets.
Au-delà des masques, les associations évoquent un retour inquiétant du plastique à usage unique, vanté par les industriels durant la crise sanitaire, au nom des prétendues qualités « hygiéniques » de ce produit. « Flasques de gel hydroalcoolique, bouteilles d’eau dans les entreprises, Plexiglas dans les commerces, vente à emporter, lingettes désinfectantes reviennent en force depuis l’épidémie de Covid-19, constate Flore Berlingen. La question des masques, elle, est plus visible auprès de la population car elle s’accompagne d’un débat public houleux. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/09/les-masques-jetables-fleau-ecologique-et-casse-tete-a-recycler_6042264_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/09/les-masques-jetables-fleau-ecologique-et-casse-tete-a-recycler_6042264_3244.html>>
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4- France. Déconfinement : la pollution de l'air repart alors que sa surveillance est à la peine, AFP, 10/06/20, 09:00

Comme attendu, le déconfinement a vu une remontée de la pollution de l'air, notamment en Ile-de-France, alors que les associations chargées de sa surveillance sont à la peine et demandent une "subvention exceptionnelle" à l'Etat.
Pendant le confinement, les émissions, notamment celles liées au trafic routier, "avaient connu une chute brutale et sans précédent, (...) divisées par 4 par rapport aux niveaux pré-confinement" en Ile-de-France, rappelle dans un communiqué Airparif, qui surveille la qualité de l'air dans la région capitale.
"Sur la période du 11 au 31 mai, la reprise progressive des activités, et particulièrement du trafic, a conduit à une remontée des quantités de polluants rejetés dans l'atmosphère pour les oxydes d'azote (polluant essentiellement émis par le trafic routier, ndlr) et les particules (PM10 et PM2.5) à des niveaux équivalents à 80% des émissions observées avant le confinement, et jusqu'à 90% pour le boulevard périphérique", indique Airparif.
"Les émissions de CO2 sont également reparties à la hausse, avec une augmentation jusqu’à 80% des niveaux habituels", précise Airparif.
En terme de qualité de l'air, cette remontée des émissions se traduit par un "retour à la normale (...) graduel, avec une intensité variable suivant les polluants. Mais d’ores et déjà les niveaux de pollution se rapprochent des conditions habituelles en Ile-de-France à cette période de l’année".
Ainsi, pour les particules fines, "après une diminution de -7% pendant le confinement, les niveaux observés habituellement à cette période de l’année sont atteints de nouveau", alors que pour le dioxyde d'azote, la baisse de concentration dans l'air "est passée de -25% pendant le confinement à -15% sur les 3 premières semaines de déconfinement".
Cette remontée de la pollution, notamment due au trafic routier, était attendue et a également été observée par d'autres Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA) régionales, comme en Occitanie ou en Nouvelle Aquitaine, sans encore revenir aux niveaux d'avant le confinement.
Le réseau national des 18 AASQA rencontre par ailleurs d'importantes difficultés de financement et a alerté le Premier ministre Edouard Philippe dans une lettre, souhaitant l'octroi d'une "subvention exceptionnelle" de trois millions d'euros.
Dans un courrier, le président de leur fédération Atmo France, Guy Bergé, celui du Conseil national de l'Air, le député LREM Jean-Luc Fugit, le sénateur LR Jean-François Husson, représentant du Sénat au Conseil national de l'Air, et les présidents des 18 AASQA, alertent le chef du gouvernement sur leurs difficultés, alors même que "la problématique de la qualité de l'air sera un sujet incontournable du monde d'après" la crise du Covid, et souhaitent un entretien pour évoquer ces questions.
Ils alertent sur le fait que leur modèle économique - subventions d'Etat, des collectivités et dons défiscalisés des entreprises soumises à la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) - est "fragilisé", notamment par la baisse de cette troisième source de revenus.
Or "les missions demandées à nos associations ne cessent de croitre", alors même que "la part règlementaire (de leur travail) n'est aujourd'hui pas totalement compensée par l'Etat," a déclaré à l'AFP M. Bergé, estimant à quelque 4 millions le manque à gagner sur la TGAP.
"La crise du Covid a montré que cette problématique va être de plus en plus importante. On a pu mesurer les variations de pollution de façon rigoureuse car nous avons ce réseau solide, qui sert également à accompagner et éclairer les politiques publiques," a souligné de son côté M. Fugit.
<https://www.geo.fr/environnement/deconfinement-la-pollution-de-lair-repart-alors-que-sa-surveillance-est-a-la-peine-200892>
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5- Santé et sécurité : les multiples dangers des contrefaçons, Ouest-France, 10/06/20, 09h00
Jean-Marie Cunin

Les produits contrefaits inondent l’Union Européenne. Ces contrefaçons sont néfastes pour les citoyens, les entreprises et les États.
L’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) publie, ce mercredi 10 juin, son rapport annuel sur la contrefaçon et la criminalité. Paul Maier est le directeur de l’Observatoire européen des atteintes aux droits de propriété intellectuelle, une des branches de l’EUIPO. Selon lui,  la perte de recettes fiscales engendrée par la contrefaçon pour les pays de l’Union Européenne est de 15 milliards d’euros minimum . En effet, impossible de prélever la TVA et autres taxes sur ces biens illégaux.
Danger public
Autre danger : le plus souvent, un produit contrefait ne respecte pas les normes de sécurité de l’UE. Mais comment être sûr de ne pas acheter une contrefaçon contre son gré ? Tout dépend du lieu d’achat. Dans un supermarché, le risque est quasi-nul. Sur un marché en plein air, sur la plage ou sur certains sites, il est beaucoup plus grand, précise Paul Maier.
Les médicaments, aussi, sont concernés.  Rien de plus facile que d’imiter l’enveloppe d’une pilule.  Au mieux, la gélule contrefaite est sans effet. Au pire, elle peut contenir un produit dangereux.
Réseaux criminels
Il peut être tentant de gagner de l’argent en revendant des produits contrefaits, car le rendement est élevé, et le risque faible.  Personne ne passe cinq ans en prison pour de la revente de contrefaçons.  Et pourtant les revenus tirés de ces biens illégaux alimentent souvent des réseaux criminels : trafic d’armes, de drogue…
Au final, la contrefaçon fait de multiples victimes : les États et les entreprises, privés de leur recette, mais aussi les citoyens, dont la santé et la sécurité se retrouvent menacées.
<https://www.ouest-france.fr/economie/sante-et-securite-les-multiples-dangers-des-contrefacons-6864038>
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6- Les mégapoles veulent maintenir une faible pollution malgré le déconfinement, Slate, 10/06/20, 10h45
Repéré par Louise Beda-Akichi sur The Guardian

Copenhague, Los Angeles et Mexico sont prêtes à tout pour conserver leur air pur.
La pollution atmosphérique est chaque année à l'origine d'environ 3 millions de décès dans le monde. Cette année, avec le confinement, un effet inattendu s'est produit : la qualité de l'air s'est très nettement améliorée dans de nombreux pays, offrant une lueur d'espoir pour des populations désireuses de réduire leurs émissions de CO2. Certains gouvernements entendent donc poursuivre les efforts fournis, malgré le retour à une circulation normale. Le défi est de taille, mais Los Angeles, Mexico et Copenhague ont des plans d'action solides.
Zéro émission d'ici à 2025
Au Danemark, la capitale Copenhague a fait un pari fou: réduire les émissions de dioxyde de carbone à zéro d'ici à 2025. Cet objectif s'inscrit dans un large plan : «Depuis 2014, nous avons réduit le dioxyde de carbone de plus de 50%, nous sommes sur la bonne voie», affirme Mikkel Krogsgaard Niss, conseiller à la mairie de la ville. La transition devrait créer environ 35.000 emplois.
La municipalité prévoit également d'interdire les véhicules diesel et essence d'ici au terme du plan, dans cinq ans. Les circuits de bus seront électrifiés et les voitures très peu présentes en ville. Un «plan de distribution» va être mis en place. Celui-ci consiste en un découpage de la ville en petites zones que les voitures ne pourront atteindre qu'en traversant les banlieues alentour.
Le but est d'allonger les trajets pour dissuader d'avoir recours à la voiture. Jens Müller, membre de l'ONG Transport et environnement, l'assure: «Il n'existera plus de “petit trajet en voiture” pour aller à la boulangerie, ou nulle part ailleurs.» Une large place sera accordée aux piétons et aux cyclistes.
>> Suite à lire à :
<http://www.slate.fr/story/191454/pollution-faible-malgre-deconfinement-defi-megapoles>
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7- Tribune. Dr Thomas Bourdrel, pour le collectif StrasbourgRespire : « Le chantage à l’emploi doit cesser », Les DNA, 10/06/20, 11:19 

Opposer économie et santé, économie et écologie n'est plus possible, "car des solutions existent pour faire cohabiter les deux et relancer une économie forte et durable", affirme dans une tribune le Dr Thomas Bourdrel au nom du collectif StrasbourgRespire. Considérant que la pollution rend plus vulnérable au Covid-19, il appelle à prendre des mesures "courageuses" et à ne pas se contenter de mesures de relance économique.
Les extraits les plus importants de la tribune
- "Le chantage à l’emploi est désormais brandi tel un étendard, la relance économique passera avant les enjeux sanitaires et écologiques, écrasera tout, et nous renverra une nouvelle fois dans le mur".
- "Au niveau local (…) les mesures fortes annoncées - telles qu’à Strasbourg, la suppression du diesel et la mise en place d’une zone à faible émission - sont au mieux postposées à une date ultérieure quand elles ne sont pas purement oubliées".
- "La pollution de l’air, les perturbateurs endocriniens augmentent significativement le risque d’obésité, d’hypertension, de diabète ou de maladies cardio respiratoires, qui, en nous rendant bien plus vulnérables face au virus, constituent des facteurs de comorbidité majeurs aggravant la mortalité du COVID-19".  
- "Il nous faut, maintenant, avoir ce courage, celui de ne pas céder à la facilité immédiate, celui de prendre des mesures courageuses, indispensables pour lutter contre la pollution de l’air, le changement climatique et au-delà, pour notre survie et celui de notre écosystème".
>> Suite à lire à :
<https://www.dna.fr/sante/2020/06/10/dr-thomas-bourdrel-le-chantage-a-l-emploi-doit-cesser>
Sur le même sujet : 
> Contre la pollution de l'air, le collectif Strasbourg Respire alerte : "On va droit dans le mur" <https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/le-collectif-strasbourg-respire-alerte-va-droit-dans-le-mur-1591897985>, France bleu, 11/06/20, 20:17
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8- Pollution dans l'Arctique russe : le nettoyage prendra "des années", AFP, 10/06/20, 20:00
Artem Smirnov & Andrea Palasciano à Moscou

Trois personnes ont été arrêtées mercredi pour leur rôle dans la pollution sans précédent de cours d'eau de l'Arctique russe, dont le nettoyage prendra "des années", à la suite d'une fuite de carburant contenu dans le réservoir d'une centrale thermique.
Présent dans cette région du Grand Nord russe, le directeur général de Transneft Sibérie, Victor Bronnikov, chargé d'une partie des opérations de dépollution, a déclaré à l'AFP que si la situation semblait "stabilisée", le pompage des polluants allait encore durer "au moins huit à dix jours". 
Mais le "nettoyage complet va prendre des années", a-t-il prévenu, car des produits spéciaux vont être dispersés pour décomposer ou absorber le diesel n'ayant pu être pompé après s'être répandu dans cette zone marécageuse au printemps. 
Les employés de Transneft ont mis dans la rivière des pompes pour aspirer l'eau souillée, colorée de rouge et retenue par des barrages flottants. Elle est ensuite stockée dans des cuves installées sur place, ont constaté des journalistes de l'AFP. 
Les équipes accèdent au site en hélicoptère et s'y déplacent en engin chenillé ou en bateau pneumatique.
Sur le front judiciaire, le chef de l'entreprise chargé du réservoir de diesel ayant cédé, Pavel Smirnov, l'ingénieur principal Alexeï Stepanov et son adjoint Iouri Kouznetsov ont été arrêtés, a annoncé le comité d'enquête russe.
Ces trois responsables de cette filiale du grand groupe minier russe Norilsk Nickel encourent jusqu'à cinq ans de prison.
Ils sont accusés d'avoir continué à exploiter la citerne sans effectuer les réparations dont la nécessité avait été établie en 2018.
- Changement climatique -
Le 29 mai, 21.000 tonnes de carburant que contenait le réservoir d'une centrale thermique se sont déversées dans l'Ambarnaïa et les terrains proches de cette rivière, teintant les cours d'eau en pourpre. 
Le président russe Vladimir Poutine a alors décrété l'état d'urgence et sermonné l'oligarque Vladimir Potanine, le patron de Norilsk Nickel.
"Le réservoir (...) a continué à être utilisé en violation des règles de sécurité. En conséquence, un accident s'est produit", souligne le Comité d'enquête, qui doit désormais décider s'il maintiendra les trois suspects en détention provisoire pour une durée prolongée.
Norilsk Nickel a condamné l'arrestation de ces responsables, jugée "déraisonnablement sévère". 
"Les dirigeants des centrales (électro-thermiques) coopèrent avec les forces de l'ordre et ils seraient beaucoup plus utiles sur les lieux" de l'accident, a déclaré Nikolaï Outkine, le vice-président de Norilsk Nickel. 
Le conseil d'administration du groupe devait se réunir mercredi pour évoquer l'accident. 
Mardi, le gouverneur du territoire concerné a affirmé que la pollution avait atteint le lac de Piassino, à partir de l'Ambarnaïa, et évoqué la possibilité qu'elle se propage jusqu'à la mer arctique de Kara. 
Norilsk Nickel a pour sa part démenti la pollution de ce lac.
L'entreprise estime que l'accident a probablement été provoqué par le dégel du pergélisol -ou permafrost-, conséquence du changement climatique, qui aurait entraîné l'effondrement des piliers soutenant la citerne.
Sa fonte sous les effets du réchauffement de la planète est considérée en Russie comme un défi majeur car elle fragilise toutes les villes et les infrastructures, notamment minières, gazières et pétrolières, bâties dessus depuis des décennies.
- Animaux "condamnés à mort" -
Norilsk Nickel a reconnu que l'état du permafrost n'était pas surveillé jusqu'ici, annonçant un audit complet de ses infrastructures.
Les travaux de nettoyage mobilisent près de 700 personnes, a relevé le ministère des Situations d'urgence. 
Selon le directeur général de Transneft Sibérie, Victor Bronnikov, interrogé par l'AFP, les premiers effets sur l'écosystème de cette région peu peuplée ont déjà pu être constatés. 
"Nos travailleurs ont vu des canards morts. J'ai moi-même vu un rat musqué mort", a-t-il affirmé, notant que tout animal entré en contact avec du carburant était "définitivement condamné à mort".
Il a néanmoins assuré qu'il n'y avait pas de "morts en masse d'animaux". 
L'accident est considéré comme l'un des pires dû aux hydrocarbures dans l'Arctique russe, une région fragile où les exploitations minières, gazières et pétrolières sont nombreuses et la pollution un problème croissant depuis l'époque soviétique.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution-dans-l-arctique-russe-le-nettoyage-prendra-des-annees_145060>
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9- Au Mexique, les enjeux de la bataille pour l’eau, The Conversation, 10/06/20, 20:20
Par Eric Mollard, Chargé de recherche sur le développement, les conflits environnementaux et la gestion de l’eau, Institut de recherche pour le développement (IRD)

Quelques pays dans le monde ont privatisé la gestion de leurs eaux abandonnées aux forces du marché (le Chili, la Californie et l’Australie), mais la majorité des pays a néanmoins préservé la compétence des pouvoirs publics afin de maîtriser les enjeux sociaux et environnementaux d’une ressource conflictuelle.
Encore faut-il que les tensions entre les secteurs productifs et sociaux engendrées par sa répartition ne dégénèrent pas. L’eau est donc l’objet d’une gestion concertée et les modèles les plus cités sont le modèle espagnol des bassins hydrographiques, ancien et centralisé, et celui des agences de l’eau, que la France a mis en place par grand bassin-versant dès les années 1960.
Le modèle français, financièrement autonome et organiquement collaboratif, a prouvé son efficacité sans résoudre toutes les tensions. Il a été adapté avec beaucoup de liberté dans de nombreux pays.
Trois éléments interrogent aujourd’hui l’avenir de la gestion de l’eau dans le monde : les bassins interconnectés, où l’eau circule de plus en plus entre bassins, les fragmentations identitaires, quand un groupe au sein d’un bassin estime que l’eau lui est propre, et le marchandage intersectoriel, qui exige des arbitrages dépassant la seule question de l’eau.
Le modèle collaboratif – proche du modèle français – mis en place par le Mexique en 1992 est révélateur de ces trois aspects.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/au-mexique-les-enjeux-de-la-bataille-pour-leau-133459>
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10- Saint-Malo : Douze habitants face à un géant… Pourquoi la Timac Agro joue gros devant la justice, 20 Minutes, 11/06/20, 07h05
Camille Alain

Pollution de l'air. Propriété du groupe Roullier, l’usine fabriquant des farines animales et des engrais est accusée de polluer l’air de la cité corsaire
Cela fait plusieurs années qu’ils dérouillent. Plusieurs années qu’ils alertent l’entreprise, l’État, les collectivités locales et leurs élus des nuisances qu’ils subissent : odeurs nauséabondes, maux de tête, gorge irritée… Et cela fait plusieurs années qu’il ne se passe rien. Ce jeudi, douze habitants et une association de Saint-Malo feront face à leur cauchemar dans la salle d’audience du tribunal correctionnel de Saint-Malo. Son nom ? La Timac Agro. Propriété du groupe Roullier, cette entreprise possède deux usines dans la cité corsaire où elle produit des farines animales et des engrais d’origine naturelle. Les riverains l’accusent de polluer l’air et espèrent obtenir réparation devant la justice. Toujours muette, la société va devoir s’expliquer.
« Notre but, c’est de mettre ce scandale malouin sur la place publique. Il y a autour de ce dossier une opacité et un silence méprisant alors que beaucoup de gens souffrent et ont peur ». Avocate des riverains, Virginie Le Roy est remontée. Ce jeudi, elle va tenter de plaider la cause des douze plaignants et surtout tenter d’obtenir des réponses de la part de la Timac Agro. « J’aimerais simplement qu’un expert indépendant soit nommé pour nous dire si oui ou non il y a des rejets anormaux, des poussières qui s’échappent et qui polluent l’air. Et qu’il nous dise quoi faire pour que ça s’arrête », explique le conseil.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2796667-20200611-saint-malo-douze-habitants-face-geant-pourquoi-timac-agro-joue-gros-devant-justice>
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11- AFYREN : une réponse biosourcée à la fin du pétrole, Entrepreneurs d’avenir 11/06/20
Pascal de Rauglaudre

Le 11 juin, AFYREN, une startup qui produit des acides organiques biosourcés, rejoint le consortium européen Bio-based Industries. Un soutien précieux qui va lui permettre d’accélérer l’industrialisation de sa production, après six années de R&D.
Bonne nouvelle pour AFYREN : le 11 juin, elle rejoint le consortium Bio-Based Industries (BIC) au sein du projet AFTER-BIOCHEM, qui rassemble douze acteurs clés de la bioéconomie. Une récompense bien méritée pour cette startup française qui a développé une solution circulaire et bas carbone de production d’acides organiques naturels.
Le consortium BIC regroupe des entreprises européennes spécialisées dans les solutions biosourcées, qu’il aide à répondre à des appels à projet et à obtenir des financements. En le rejoignant, elle bénéficiera du soutien de l’Union Européenne pour passer à la phase d’industrialisation du processus qu’elle a développé.
L’aventure AFYREN a débuté en 2012, après plusieurs années de travaux de recherche lancés par Jérémy Pesstio, chercheur en microbiologie et chimie. L’arrivée de Nicolas Sordet à la présidence d’AFYREN en 2014 a permis d’accélérer le développement économique d’AFYREN. L’enjeu pour les cofondateurs consiste à transformer la startup en succès industriel.
Aujourd’hui, AFYREN compte 25 collaborateurs sur deux sites à Lyon et à Clermont-Ferrand. Son idée de départ consiste à remplacer les acides organiques d’origine pétrolière par des alternatives naturelles biosourcées à partir des coproduits issus de la transformation de la betterave à sucre.
Les acides organiques servent d’ingrédients dans une multitude d’applications : production alimentaire humaine et animale (arômes, conservateurs), cosmétiques (solvants pour vernis à ongle), pharmacie… Leur marché mondial représente un volume de 15 milliards de dollars, en forte croissance.
>> Suite à lire à :
<http://www.entrepreneursdavenir.com/actualites/afyren-une-reponse-biosourcee-a-la-fin-du-petrole/>
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12- Bientôt une filière de recyclage des masques en France ?, We Demain, 11/06/20
Sofia Colla

Depuis le déconfinement, les Français utilisent quotidiennement plusieurs masques contre le coronavirus. Comment éviter qu'ils finissent incinérés, voire dans la nature ? Des expérimentations sont en cours afin de recycler les masques chirurgicaux et FFP2.
Sur les trottoirs, dans les caniveaux, dans les parcs… Depuis que le France est déconfinée, des masques sont retrouvés un peu partout dans l’espace public. Un déchet potentiellement dangereux – si son utilisateur était porteur du Covid-19 – mais aussi non biodégradables. Composés de microfibres de polypropylène, une matière plastique, les masques chirurgicaux ne sont pas recyclables non plus. Et il est nécessaire de suivre un processus précis avant de les jeter à la poubelle, comme Nous vous l'expliquions tout dans cet article.  
Pour traiter cette nouvelle source de déchets, deux expérimentations sont actuellement en cours en France. L’objectif : recycler les masques jetables. 
> À lire aussi : Un masque biodégradable pour limiter la pollution plastique
>> Suite à lire à :
<https://www.wedemain.fr/Bientot-une-filiere-de-recyclage-des-masques-en-France_a4735.html>
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13- Comment le bassin de l’Aude résorbe son déficit de ressources en eau, Le JDLE, 12/06/20
Stéphanie Senet

Alors que le ministère de la transition écologique veut développer massivement les plans de territoire pour la gestion de l’eau (PTGE), le bassin de l’Aude fait figure d’exemple.
C’était l’un des objectifs fixés par les Assises de l’eau pour renforcer la sécurité d’approvisionnement en cas de sécheresse. Soit mettre en place au moins 50 projets de territoire pour la gestion de l’eau (PTGE) en 2022 et 100 en 2027. La France est encore loin du compte, avec une petite dizaine d’initiatives lancées au niveau national selon l’Inrae[1], malgré une instruction destinée aux préfets en mai 2019. Mais l’idée d’une concertation au niveau local pour répartir équitablement la ressource n’est pas nouvelle. De nombreux plans de gestion des ressources en eau (PRGE) avaient déjà été bouclés, sur ce principe, dans le bassin Rhône Méditerranée Corse (RMC) avant les Assises.
Dynamique à l’échelle du bassin RMC
«Ces projets ont essaimé à partir de 2010. Au total, 57 ont été adoptés dans le bassin, 12 sont en cours et 5 devraient bientôt être engagés», explique Thomas Pelte, en charge de l’adaptation au changement climatique et de la gestion quantitative de l’eau à l’agence RMC, lors d’un colloque organisé par l’association de collectivités Amorce.
Une obligation, des financements
«Surtout, ils ont permis de mettre le territoire en mouvement», poursuit-il. Facteurs importants : l’agence de l’eau a obligé tous les territoires connaissant un déséquilibre en eau à lancer cette démarche, qui ouvrait la porte à un soutien financier de l’agence. Mais les projets ne sont pas restés à l’état de papier. Ils ont déjà permis d’économiser 323 millions de mètres cubes d’eau par an.
>> Suite à lire à :
<http://www.journaldelenvironnement.net/article/comment-le-bassin-de-l-aude-resorbe-son-deficit-de-ressources-en-eau,106824?xtor=RSS-31>
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14- Bouches-du-Rhône : Des rejets en mer enfin aux normes pour l’usine Altéo et ses boues rouges, 20 Minutes, 14/06/20, 12h26
Adrien Max

Pollution. L’association FNE Paca se félicite de rejets enfin aux normes pour l’usine Altéo de Gardanne, dans les Bouches-du-Rhône, après des années de combat
Une victoire imminente pour les opposants aux boues rouges. La Cour administrative d’appel a prononcé un non-lieu dans le recours de plusieurs associations après la dérogation accordée par le préfet des Bouches-du-Rhône pour les rejets en mer de l'usine Altéo, à Gardanne. Il avait accordé une dérogation de six ans à l’industriel pour respecter les normes environnementales de ces rejets.
« L’industriel a entrepris des travaux, notamment la construction d’une station d’épuration biologique qui lui permettra d’atteindre la norme. Cette station sera mise en route dans un délai de deux mois maximum, après avoir rencontré du retard à cause du confinement. Ce non-lieu vient confirmer la mise en place de ces solutions pour enfin respecter la norme », détaille Pierre Aplincourt, président de France Nature Environnement Paca à 20 Minutes.
Aller plus loin
L’association se félicite de cette avancée, mais reste vigilante. « Nous souhaitons que l’industriel aille plus loin, avec un recyclage interne de ces rejets, sans aller dans la mer », poursuit-il.
L’association veillera également au « respect des exigences définies par les arrêtés préfectoraux pour le site de Mange-Garri afin de limiter les envols de poussières et la pollution des milieux aquatiques par les eaux de ruissellement, et à la poursuite des études de faisabilité pour la réutilisation, sans danger pour les populations, des déchets de fabrication ». L’usine Altéo, récemment placée en redressement judiciaire, cherche actuellement des repreneurs.
<https://www.20minutes.fr/planete/2799355-20200614-bouches-rhone-rejets-mer-enfin-normes-usine-alteo-boues-rouges>
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15- Enquête. Des résidus de pesticides cancérogènes dans l’eau du robinet, Le Monde, 17/06/20, 07h22
Martine Valo 

L’association Générations futures rend public, mercredi, un rapport sur la toxicité des substances phytosanitaires décelées lors des contrôles des agences sanitaires. 
Le ministère de la santé l’affirme sur son site : « L’eau du robinet est en France l’aliment le plus contrôlé ». Depuis son captage dans le milieu naturel jusqu’au consommateur, elle fait l’objet de multiples analyses, bactériologiques, radiologiques et vis-à-vis des pesticides.
Mais cette vigilance ne la met pas pour autant à l’abri de toute contamination. La ressource hydrique pâtit de l’augmentation constante des quantités de substances phytosanitaires disséminées dans l’environnement, dans les rivières et les lacs en surface et dans nombre de captages, jusqu’à apparaître dans les réseaux de distribution.
Générations futures a fait appel à un ingénieur spécialiste du traitement des données pour se plonger dans les douze millions d’analyses de laboratoires menées en 2019 à partir de plus de 273 000 prélèvements à la demande des autorités chargées du contrôle sanitaire.
De cette masse de résultats depuis peu mise en ligne par le gouvernement de façon accessible pour le public, l’association tire un rapport, rendu public mercredi 17 juin, au titre sobre et inquiétant : Des pesticides perturbateurs endocriniens cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques, dans l’eau du robinet en France en 2019.
Les herbicides surreprésentés
Sur la totalité des prélèvements, les rapporteurs ont retenu les 9,3 % qui comportent la recherche d’au moins un pesticide et ils se sont concentrés sur ceux − plus d’un tiers −, qui en ont effectivement trouvé à un niveau décelable. Dès lors, l’objectif de l’enquête était « d’établir un état des lieux en fonction de l’occurrence et de la toxicité » des 185 substances phytosanitaires décelées au moins une fois.
Simazine, atrazine : les herbicides y sont surreprésentés. Champion toutes catégories, le métolachlore, suspecté d’agir comme perturbateur endocrinien (PE), interdit en France depuis 2003, est repéré au moins 4 250 fois avec ses métabolites. Les rapporteurs ont utilisé la liste de l’Union européenne (UE) sur les pesticides pour déterminer ceux considérés comme cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR), et ont eu recours à la base de données TEDX qui regroupe plus de 1 700 substances soupçonnées d’être des PE.
> Lire aussi  Un meilleur traitement de l’eau potable pourrait éviter plus de 2800 cancers par an en Europe
Les résidus de pesticides multipliés par leur occurrence donnent un total de 15 990 quantifications. Selon ce rapport, 6 151 d’entre elles sont considérées comme CMR par l’UE (soit 38,5 %) ; 9 088 (soit 56,8 %) sont suspectées d’être des PE ; et 12 551 ont l’une ou l’autre propriété ou les deux à la fois (78,5 %). Ainsi, 47 molécules entrant dans la composition de ces phytosanitaires et décelées au moins une fois se classent comme CMR (25,4 %), 91 molécules sont suspectées de pouvoir interférer avec notre système hormonal (49,2 %), et 105 entrent dans l’une ou l’autre catégorie, voire les deux (56,8 %).
Pas de seuil de dangerosité
« Cela vaudrait la peine de connaître les quantités de pesticides, mais cela relève de la responsabilité des fournisseurs d’eau et des autorités sanitaires. Dans l’ensemble, ce travail est excellent et fait un petit peu peur, observe la célèbre endocrinologue Barbara Demeneix (Muséum national d’histoire naturelle). J’ai été surprise par le nombre d’herbicides interdits depuis des années que l’on retrouve encore. Le métolachlore en particulier a été remplacé par une substance proche, le S-métolachlore qui est aussi un potentiel PE. L’Europe devrait imposer que les utilisations de pesticides soient déclarées afin de permettre aux chercheurs de travailler sur leurs effets. C’est comme cela qu’en Californie a été établi l’impact de certains organosphosphorés sur la baisse du quotient intellectuel. »
> Lire aussi  Chute de l’intelligence : la piste environnementale relancée
En France, les concentrations maximales de résidus de produits phytosanitaires dans l’eau du robinet admises par la réglementation sont nettement plus basses que celles des fruits et légumes. Cependant, comme « les effets à long terme sur la santé d’une exposition à de faibles doses de pesticides sont difficiles à évaluer », selon le site du ministère de la santé, il n’existe pas de seuil de dangerosité défini pour chacun d’eux, mais une limite de qualité établie par précaution pour l’ensemble. Celle-ci est fixée à 0,1 microgramme par litre (µg/L) pour la quasi-totalité de ces substances et à 0,5 µg/L pour le total des pesticides quantifiés.
« Ces limites ne sont pas fondées sur une approche toxicologique (à l’exception de quatre substances) et n’ont donc pas de signification sanitaire ; elles ont pour objectif de réduire la présence de ces composés au plus bas niveau de concentration possible », précise le ministère. Dans son dernier bilan annuel, il rapporte que la proportion de personnes alimentées par une eau respectant en permanence les limites de qualité pour les pesticides s’élevait à 90,6 % en 2018, en baisse par rapport à 2017 (93,4 %).
Urgence d’obtenir une harmonisation
Faut-il dès lors se ruer sur les eaux en bouteilles ? « Ce ne serait pas une solution, répond Gérard Veillerette, directeur de Générations futures. Cela entraînerait plus de plastique − qui peut migrer dans l’eau −, plus de transport… De toute façon, d’ici à quelques années, les pesticides devraient atteindre les nappes souterraines à leur tour. Il est urgent en revanche d’obtenir une harmonisation du choix des molécules ciblées lors des contrôles et des méthodes d’analyse utilisées dans les laboratoires agréés. » 
En effet, compte tenu du grand nombre de pesticides autorisés ou de ceux l’ayant été mais qui persistent dans l’environnement et du coût des analyses, chaque agence régionale de santé établit sa propre liste des substances à traquer, en fonction des contextes locaux plus ou moins marqués par l’agriculture intensive, des quantités de pesticides vendues sur place, du nombre de foyers desservis et d’autres critères « sans réelle transparence », selon Générations futures.
> Lire aussi  La qualité de l’eau se dégrade encore en France
Ainsi l’Aisne fait procéder à l’analyse de 10,5 pesticides en moyenne par prélèvement, quand le Var en demande 590 ! Et si ce même département picard trouve neuf résidus quantifiés tandis que son voisin l’Oise en détecte 252, alors que tous deux se caractérisent par des grandes cultures intensives, c’est probablement que leurs ciblages de molécules diffèrent radicalement. Dans ces conditions, le risque est grand d’obtenir des « résultats faussement rassurants pour certains départements », souligne le rapport. « Cela pose un problème d’égalité entre les territoires, », estime Gérard Veillerette.
Cependant, la demande la plus urgente de son association est sans surprise qu’une « politique efficace de réduction des pesticides soit enfin appliquée ».
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/17/des-residus-de-pesticides-cancerogenes-dans-l-eau-du-robinet_6043112_3244.html>
En savoir plus : 
> EXPPERT 12: nouvelle enquête inédite de Générations Futures <https://www.generations-futures.fr/actualites/exppert-12-pesticides-eau-robinet/>, 17/06/20
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16- Interview. Le monde d'après : "Respectons les êtres vivants et la Terre", plaide la scientifique Asma Mechakra, AFP, 17/06/20, 11h50

La chercheuse algérienne en biomédecine Asma Mechakra analyse la pandémie de Covid-19 d'un œil scientifique, forte de son expérience en Chine dans la médecine régénératrice et des cellules souches.
Spécialiste de biologie cellulaire et moléculaire à l'université de Lausanne, elle a aussi bataillé sur les réseaux sociaux pour combattre les théories du complot circulant dans son pays et ailleurs.
A 34 ans, Asma Mechakra appartient à une nouvelle génération éco-citoyenne, engagée aux côtés du "Hirak", le soulèvement populaire algérien et plaide pour le "respect des êtres vivants et de la Terre" dans le nouveau monde qui, selon elle, va émerger de la pandémie.
- Comment la pandémie a-t-elle affecté le travail des chercheurs ?
R : Le nouveau coronavirus a eu un impact sur la mise à disposition du savoir de manière gratuite.
Les chercheurs ont collaboré encore plus et mis leur savoir gratuitement et très vite à disposition sur internet.
C'est très bien, cela a montré que la science peut être disséminée autrement.
Côté négatif, la plupart des travaux mis en ligne ont été publiés en preprint (prépublication), c'est-à-dire que ces plateformes n'ont pas de comité de lecture, donc il n'y a pas de garantie sur la qualité de la recherche. Cela peut ouvrir la porte à des dérives.
- Beaucoup déplorent la toute puissance de la science et de la technologie. Ont-elles pris le pouvoir ?
R : Je ne pense pas. Le scientifique n'a pas vocation à prendre le pouvoir. Il a vocation à produire du savoir, à répondre à des questions et surtout à en créer de nouvelles.
Concernant les technologies, il y a cette crainte de surveillance totalitaire.
Il y a une répression dans certains pays du monde, comme ce qui se passe dans mon pays (l'Algérie, NDLR), mais aussi l'espoir d'autonomisation des citoyens.
Il y a donc, en contrepartie, de l'espoir, avec des acquis progressistes, comme en Espagne avec le revenu minimum vital pour sortir de la précarité.
- Au-delà de la science, quels enseignements tirer de la crise sanitaire ?
R : La leçon principale est qu'elle a mis l'Homme face à sa finitude.
Elle a montré qu'il ne comprend pas tout ce qui l'entoure et qu'il est vulnérable face à la nature qu'il croyait avoir dominée.
Il a suffi d'une petite entité (le virus, NDLR) pour nous mettre devant nos contradictions.
La crise nous enseigne aussi que les pandémies en général ne sont pas de simples courbes exponentielles. Elles traduisent surtout des prises de décision politique.
Les pays devraient repenser leurs systèmes de santé.
Au lieu d'assumer leur échec face au Covid-19, certains se sont réfugiés derrière la théorie du complot et ont fait du "China bashing" (des paroles et actions dénigrant la Chine, NDLR) alors qu'ils devraient reconsidérer leurs propres politiques néolibérales.
- Que faudrait-il changer dans le monde post-virus ?
R : Je pense qu'il faudrait d'abord arriver à "l'état de monde". Ce que je veux dire par là? Un monde devrait englober les choses et les êtres vivants.
La modernité (...) a placé la croissance infinie au coeur de son système.
Donc le stade le plus évolué du système économique capitaliste, à savoir l'économie globalisée, a conduit à la surproduction, au gaspillage et à toutes les dynamiques consuméristes qui l'entourent.
Elle a entraîné des changements structurels : dans l'urbanisation, des changements climatiques, la réduction des habitats naturels des animaux, une perte de la biodiversité...
Tous ces éléments font qu'il existe une contiguïté de plus en plus importante des êtres humains avec les organismes qui peuvent être des réservoirs pathogènes.
Ce sont des questions qui ont été pensées depuis longtemps. Jacques Derrida a proposé d'étendre l'éthique aux autres êtres vivants. Et (le sociologue portugais) Boaventura de Sousa Santos pousse la réflexion plus loin et propose d'inclure les droits de la Terre dans les droits de l'Homme.
Pour pouvoir concevoir un monde, peut-être faut-il créer l'Homme qui va penser ce monde-là ? 
Un Homme qui va contrecarrer le productivisme capitaliste, respecter les êtres vivants et les cycles régénératifs de la Terre.
<https://www.sciencesetavenir.fr/sciences/le-monde-d-apres-respectons-les-etres-vivants-et-la-terre-plaide-la-scientifique-asma-mechakra_145259>
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17- Pollution dans l'Arctique russe : le nettoyage en surface terminé, AFP, 17/06/20, 14:00

Le nettoyage du carburant à la surface d'une rivière, polluée fin mai par une fuite d'hydrocarbures sans précédent dans l'Arctique russe, a été achevé, ont indiqué mardi soir les autorités russes.
"La phase active de collecte du mélange eau-carburant à la surface de la rivière est terminée. Les travaux se poursuivent pour nettoyer les petits plans d'eau (alentour), ainsi que pour traiter le rivage", a indiqué le ministère des Situations d'urgence, cité par les agences russes.
"Il est nécessaire de continuer à surveiller la situation environnementale pour prendre immédiatement des mesures supplémentaires si nécessaire", a déclaré le ministre, Evguéni Zinichev, ajoutant qu'il fallait "maintenant penser à restaurer l'environnement".
Sur place la semaine dernière, le directeur général de Transneft Sibérie, Victor Bronnikov, avait déclaré à l'AFP que le "nettoyage complet va prendre des années".
Le 29 mai, 21.000 tonnes de carburant que contenait le réservoir d'une centrale thermique appartenant au géant minier Norilsk Nickel se sont déversées dans l'Ambarnaïa et les terrains proches de cette rivière, teintant les cours d'eau en pourpre. 
Le président russe Vladimir Poutine a alors décrété l'état d'urgence. Selon les agences russes, le ministère des Situations d'urgence aurait proposé de réduire le niveau d'urgence du site à partir du 20 juin.
Le ministère a également indiqué avoir installé des barrages flottants et absorbants pour empêcher l'entrée de la pollution dans le lac de Piassino, ajoutant que des tests quotidiens étaient menés dans les cours d'eau voisins.
Le gouverneur du territoire concerné avait affirmé la semaine dernière que la pollution avait atteint le lac de Piassino, à partir de l'Ambarnaïa, et évoqué la possibilité qu'elle se propage jusqu'à la mer arctique de Kara. 
Norilsk Nickel a pour sa part démenti la pollution de ce lac.
L'entreprise estime que l'accident a probablement été provoqué par le dégel du pergélisol -ou permafrost-, conséquence du changement climatique, qui aurait entraîné l'effondrement des piliers soutenant la citerne.
Cette fonte sous les effets du réchauffement de la planète est considérée en Russie comme un défi majeur car elle fragilise toutes les villes et les infrastructures, notamment minières, gazières et pétrolières, bâties dessus depuis des décennies.
<https://www.geo.fr/environnement/pollution-dans-larctique-russe-le-nettoyage-en-surface-termine-200963>
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18- L'agence de l'eau Seine-Normandie veut soutenir des mesures d'adaptation au changement climatique, Actu-environnement, 17/06/20
Dorothée Laperche 

Après l'agence de l'eau Adour-Garonne, le conseil d'administration de l'agence de l'eau Seine-Normandie a adopté des mesures pour soutenir le secteur de l'eau, et plus particulièrement les projets d'adaptation au changement climatique et de protection de l'accès à l'eau sur son bassin. Ces aides feront suite à une première série qui prévoyait notamment un soutien à l'hygiénisation des boues.
Ce plan est doté de 140 M€. Il découle de celui voulu par les comités de bassin pour accompagner la relance du secteur de l'eau. Bercy vient en effet de donner son aval pour que les agences de l'eau puissent décaisser de leurs fonds propres 500 millions d'euros au total.
Ce plan prévoit tout d'abord des augmentations de taux d'aides de l'agence de l'eau pour trois catégories de projets : les projets d'assainissement et de gestion des eaux de pluie ; les projets de sécurisation de l'alimentation en eau potable pour les territoires les plus exposés au risque de sécheresse ; les projets prioritaires de restauration de la continuité écologique des cours d'eau.
Ces augmentations de taux concerneront les dossiers déposés auprès de l'agence de l'eau avant le 30 avril 2021 et dont les travaux pourront être engagés d'ici la fin de l'année 2021.
L'agence prévoit également 27 M€ supplémentaires pour soutenir notamment l'agriculture durable, les expérimentations de paiements pour services environnementaux et les filières à bas niveau d'intrants.
Elle souhaite également maintenir des mesures de simplification du programme, notamment des délais applicables dans les conventions d'aides.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/agence-eau-seine-normandie-aides-post-covid19-changement-climatique-35670.php4>
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19- Thaïlande : les déchets plastiques explosent avec la pandémie, AFP, 18/06/20, 22:00
Sophie Deviller & Pitcha Dangprasith à Chiang Mai

Des canaux débordant d'emballages, des décharges inondées de sacs : en Thaïlande, l'un des plus grands pollueurs des océans au monde, les déchets plastiques ont explosé depuis la pandémie avec le boom des livraisons des repas à domicile.
Un bateau de la mairie de Bangkok avance dans le réseau de canaux de la capitale. Objectif : récolter un maximum de détritus qui menacent de boucher les égouts de la mégalopole de 11 millions d'habitants.
Bouteilles, poches, récipients en tout genre encombrent les étroites voies, rendant la navigation laborieuse. Mélangés à la végétation et la nourriture, la plupart seront impossibles à recycler.
Les déchets plastiques "ont quasiment doublé dans les zones urbaines de janvier à mars. En avril, sur un an, ils ont bondi de 62% rien qu'à Bangkok. La situation est préoccupante", relève Wijarn Simachaya, président de l'institut thaïlandais de l'environnement, interrogé par l'AFP. 
La Chine, l'Indonésie ou le Vietnam - autres grands pollueurs des océans - n'ont pas publié de statistiques sur cette période tandis qu'au Japon, ce type de détritus a augmenté dans les grandes agglomérations, mais a été au final mieux recyclé. 
En cause, en Thaïlande : les livraisons de repas à domicile. Déjà très prisées en temps normal par une population qui cuisine peu à la maison, elles ont explosé avec le confinement et la fermeture des restaurants.
L'engouement se poursuit, certes dans une moindre mesure, malgré la réouverture progressive du pays, qui recense quelque 3.000 cas de Covid-19 et moins de 60 décès.
"La pollution plastique risque de tuer plus que le coronavirus" en Thaïlande, soupire Ralyn Satidtanasarn, dit Lilly, une écologiste américano-thaïe de 12 ans, inspirée par la suédoise Greta Thunberg.
- 6e pollueur des océans -
Le royaume est déjà le sixième plus gros pollueur des océans.
Et les images de baleine, dauphins ou tortues retrouvés morts ces derniers mois, l'estomac tapissé de plastique, ont choqué.
Pointé du doigt, le gouvernement a interdit en début d'année les sacs à usage unique dans les supermarchés, une petite révolution pour un pays qui en consommait en moyenne huit par jour et par habitant, douze fois plus que dans l'Union européenne. 
L'objectif était clair : réduire leur nombre de près d'un tiers dès la fin de l'année. 
En 2020, ce combat semble perdu d'avance. Les déchets plastiques pourraient même augmenter de 30%, d'après l'institut thaïlandais de l'environnement.
"Le gouvernement est parfaitement au courant de cette situation, mais préfère se focaliser sur le coronavirus", soupire Lilly. Quand l'école reprendra, elle sèchera à nouveau des cours pour repartir sur son paddle nettoyer les canaux. 
Une goutte d'eau. Le pays n'a recyclé l'année dernière que 19% des deux millions de tonnes de détritus plastiques qu'il a généré. 
Beaucoup des nouveaux déchets produits pendant la pandémie "vont échouer dans les rivières et les océans", s'inquiète Tara Buakamsri de Greeenpeace Thaïland. 
Cette crise "a cruellement mis en lumière la nécessité d'une gestion efficace depuis le domicile des particuliers, les hôtels ou les commerces jusqu'aux usines de retraitement", souligne-t-il.
Le gouvernement a mis en place l'année dernière une feuille de route ambitieuse visant à 100% de plastique recyclable à l'horizon 2027. Mais, faute de volonté politique, certains observateurs la jugent irréaliste.
Robes de moines, masques, chaussures en plastique recyclé, les initiatives individuelles se multiplient pour pallier les carences.
Wechsawan Lakas, professeur assistant dans une université de Chiang Mai (nord), dirige une petite équipe qui fabrique des pavés à base de sacs plastique et de sable pour construire des routes.
Ils sont "plus légers à transporter, plus solides, peuvent résister entre 100 et 400 ans avant de se décomposer", assure-t-il. "Avec un peu de fonds, on pourrait en produire 500 par jour". 
Mais son projet ne reçoit aucune aide publique.
La pétrochimie, dont l'un des principaux débouchés est la production des plastiques, est génératrice de dizaines de milliers d'emplois et encore toute puissante dans le royaume.
Face à elle, "difficile d'avoir une véritable volonté politique. Changer les mentalités prendra encore des années", estime le professeur.
<https://www.geo.fr/environnement/thailande-les-dechets-plastiques-explosent-avec-la-pandemie-200974>
Sur le même sujet : 
> Le retour en grâce du plastique à usage unique, dans l'immédiat au moins <https://www.geo.fr/environnement/le-retour-en-grace-du-plastique-a-usage-unique-dans-limmediat-au-moins-200973>, AFP, 18/06/20, 10:00
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20- Vosges : plainte contre Nestlé Waters qui exploite illégalement 9 forages d'eau, FNE, communiqué du 19/06/20

A Vittel et Contrexéville, les nappes phréatiques souffrent toujours d’un déficit chronique. En cause, les forages trop importants de Nestlé Waters, régulièrement dénoncés par nos associations. Alors que l’administration est encore à la recherche d’une solution, il s’avère que 9 forages exploités par la multinationale sont en réalité illégaux : selon l’administration, elle n’a pas l’autorisation de les exploiter au titre du code de l’environnement. France Nature Environnement, Lorraine Nature Environnement et les associations du collectif eau88 (ASVPP – UFC Que Choisir 88 et Vosges Nature Environnement) portent plainte.
Forages illégaux, plus de 10 milliards de litres d’eau pompés depuis 2007
Alerté dès 2016 par le préfet d'une absence d'autorisations sur certains forages, Nestlé Waters a déposé en février 2019 une demande pour régulariser et obtenir une autorisation de prélèvement[1]. Cette autorisation, obligatoire, est délivrée par la Préfecture au titre du code de l’environnement. Elle permet notamment de s’assurer que le prélèvement d’eau ne nuise pas au bon état écologique de la nappe phréatique impactée.
L’administration et la société Nestlé Waters reconnaissent clairement l’absence d’autorisations administratives pour les prélèvements d’eau sur 9 forages, parmi les 28 exploités par la multinationale. Depuis 2016, la société continue pourtant de pomper l'eau et de profiter de ce bien commun menacé sans aucune contrainte malgré les problèmes d'épuisement de la nappe, sous le regard bienveillant de l'administration. Comment se fait-il que cette dernière ait laissé Nestlé Waters pomper sans autorisation administrative, tout en permettant la commercialisation de ces eaux minérales ?
>> Suite à lire à :
<https://www.fne.asso.fr/communiques/vosges-plainte-contre-nestlé-waters-qui-exploite-illégalement-9-forages-deau>
Sur le même sujet :
> Vittel : Nestlé Waters répond au dépôt d'une plainte pour des prélèvements non autorisés <https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/vosges/epinal/vittel-nestle-waters-repond-au-depot-plainte-prelevements-non-autorises-1843712.html>, France 3 Grand Est, 19/06/20, 16h38
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21- Des milliers de tonnes de microplastiques tombent du ciel chaque jour, Daily Geek Show, 23/06/20
Camille Verona - Source : Scientific American

Vous respirez du plastique sans vous en rendre compte
C’est une étude très inquiétante qui vient de paraître dans la revue Science et qui a été relayée par la très sérieuse et très réputée revue Scientific American. Des chercheurs, pour la plupart américains, ont constaté que des particules de plastique se trouvaient dans l’atmosphère.
Une découverte « stupéfiante » 
On le sait et on le répète depuis des années, le plastique est un vrai danger pour l’environnement et notre santé. Alors qu’il sévit déjà partout, nous avons appris le 09 juin que le plastique se trouvait aussi dans l’atmosphère. Emportés par le vent, les débris de plastique restants peuvent même parcourir de longues distances avant de retomber au sol.  
> Lire aussi L’acidification des océans sera bien pire que prévu dans l’Arctique
C’est le constat de scientifiques qui ont travaillé sur cette étude pendant plus d’un an, en analysant la composition de l’atmosphère et des poussières transportées dans 11 parcs nationaux et zones de nature sauvage dans l’Ouest des États-Unis. Et le constat est pour le moins alarmant. Aucune zone n’est épargnée. Pas même celles à l’écart des villes. 
Le premier élément pointé du doigt serait le vent, même si d’après Scientific American peu d’études sur le sujet ont été concluantes. Néanmoins, grâce à une collecte minutieuse et les résultats obtenus, les scientifiques ont « immédiatement réalisé la gravité de ce qu’ [ils] voy[aient] », raconte Janice Brahney, scientifique responsable de la qualité des eaux, de l’université de l’Utah. Ajoutant que son équipe et elle étaient « stupéfaits » de cette découverte. 
>> Suite à lire à :
<https://dailygeekshow.com/microplastiques-ciel/>
En savoir plus :
> Report. Plastic rain in protected areas of the United States <https://science.sciencemag.org/content/368/6496/1257>, Science, 12/06/20
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22- Paris, capitale européenne où le retour de la pollution de l’air a été le plus brutal, Le Monde, 24/06/20, 07h50
Stéphane Mandard

Une étude montre que le niveau de dioxyde d’azote, gaz très toxique émis principalement par le trafic routier, a plus que doublé depuis le déconfinement. 
En matière de pollution de l’air, comme dans d’autres domaines, le retour à la « normale » après la crise sanitaire aura été brutal. Et en particulier pour les habitants des grandes agglomérations.
Selon une étude réalisée par le Centre de recherche sur l’énergie et la qualité de l’air (CREA) et publiée mercredi 24 juin, Paris est la métropole européenne où le rebond a été le plus important avec le déconfinement.
Organisme de recherche indépendant international basé en Finlande, le CREA a comparé les niveaux de dioxyde d’azote (NO2), un gaz très toxique émis principalement par le trafic routier, mesurés dans les villes du Vieux Continent de plus d’un million d’habitants lors du confinement et depuis le déconfinement.
> Lire aussi  En réduisant la pollution de l’air, le confinement aurait évité 11 000 décès en Europe en un mois
Pendant la phase de confinement, les concentrations en NO2 avaient diminué de 60 % à Paris par rapport à la même période de 2017, 2018 et 2019 (en corrigeant les conditions météorologiques).
Mais la levée du confinement a entraîné un retour brutal des concentrations en NO2 qui ont plus que doublé (+ 118 %) par rapport à la moyenne des trente jours de confinement durant lesquelles elles étaient les plus basses.
Paris n’est pas devenue la ville la plus polluée d’Europe
Ce chiffre fait de Paris la ville d’Europe où le rebond en termes de pollution a été le plus prononcé selon le CREA. Et de loin. Derrière la capitale française, on trouve Bruxelles (+ 88 %) et Milan (+ 73 %). Le retour de la pollution est beaucoup moins marqué à Madrid (+ 49 %), Londres (+ 34 %) ou Munich (+ 34 %). Le rebond est quasi nul à Berlin (+ 4 %).
Cette envolée parisienne s’explique d’abord parce que la chute des niveaux de NO2 y avait été aussi la plus forte (– 60 %) pendant le confinement quand des villes comme Londres n’avait vu la situation s’améliorer que de 33 %. Il ne signifie pas non plus que la capitale française soit devenue la métropole la plus polluée d’Europe. Lorsque l’on compare les concentrations en dioxyde d’azote, Bruxelles, Milan et Munich affiche toujours des niveaux supérieurs.
L’analyse du CREA se fonde sur les données – collectées jusqu’au 20 juin – des réseaux officiels de surveillance de la qualité de l’air en Europe tel Airparif en Ile-de-France.
Un premier bilan post-Covid publié le 10 juin par Airparif avait montré qu’après trois semaines de déconfinement, la pollution était revenue progressivement à 80 % de ses niveaux habituels en région parisienne après avoir connu une « chute brutale et sans précédent » (divisée par quatre) pendant le confinement.
> Lire aussi  Les niveaux de pollution reviennent progressivement à la « normale » en Ile-de-France
Report des transports publics vers la voiture privée
Comme Airparif, le CREA attribue ce regain des émissions de NO2 au retour du trafic motorisé dans et autour de Paris. « Le fait que le rebond soit le plus marqué à Paris montre que le report des transports publics vers la voiture privée a dû y être plus important que dans d’autres villes », relève Lauri Myllyvirta, analyste au CREA. Et que le développement de nouvelles pistes cyclables n’a pas empêché ce que craignaient les élus parisiens : la ruée vers la voiture aux dépens du métro ou du RER.
« En temps normal plus de deux millions de véhicules motorisés circulent chaque jour dans Paris. Ces scooters, voitures, camionnettes, bus et camions sont très majoritairement essence ou diesel. La pollution de l’air qu’ils émettent est considérable et nous asphyxie, littéralement », commente Vincent Bezaguet, de l’association écologique Alternatiba Paris.
A quatre jours du second tour des élections municipales, il invite les candidates à l’action : « La future Maire de Paris devra prendre des mesures fortes contre ce fléau. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/24/paris-est-la-capitale-europeenne-ou-la-pollution-de-l-air-a-le-plus-rebondi-avec-le-deconfinement_6043946_3244.html>
En savoir plus :
> Briefing. Air pollution returns to European capitals : Paris faces largest rebound <https://energyandcleanair.org/pollution-returns-to-european-capitals/>, Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA), 24/06/20
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En images
23- Grand Format : la seconde vie de vos chaussures, TF1, journal de 20h, 09/06/20

Pendant le long confinement, beaucoup d'entre nous ont fait du tri. Cela a notamment concerné les chaussures. Dans l'Hexagone, neuf paires sur dix finissent dans nos ordures ménagères avant d'être incinérées ou enterrées. Ce qui est loin d'être idéal pour notre environnement. Alors, comment se débarrasser de ses vieilles paires sans qu'elles ne finissent dans un incinérateur ? Et surtout, y a-t-il un moyen de les recycler ? Nos journalistes ont mené l'enquête.
> Reportage à voir à :
<https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/grand-format-la-seconde-vie-de-vos-chaussures-33752408.html <https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/grand-format-la-seconde-vie-de-vos-chaussures-33752408.html>>
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24- Vacances : partir sans oublier la planète, Ademe, 09/06/20

Après de nombreuses semaines passées à la maison, le besoin de changer de paysage ne s’est jamais fait autant ressentir ! Voici les conseils et astuces de l’ADEME pour des vacances vertes !
> Infographie à voir et liens à retrouver à :
<https://presse.ademe.fr/2020/06/vacances-partir-sans-oublier-la-planete.html <https://presse.ademe.fr/2020/06/vacances-partir-sans-oublier-la-planete.html>>
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25- Décharges sauvages du BTP : une filière démantelée dans les Alpes-Maritimes et le Var, TF1, journal de 20h, 10/06/20

Après plusieurs mois d'investigation, les gendarmes sont parvenus à démanteler un vaste réseau de décharges sauvages du BTP dans les Alpes-Maritimes et le Var. En tout, onze personnes ont été placées en garde à vue. Les peines encourues peuvent aller jusqu'à 10 ans de prison et un million d'euros d'amende.
> Reportage à voir à :
<https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/decharges-sauvages-du-btp-une-filiere-demantelee-dans-les-alpes-maritimes-et-le-var-50335439.html>
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Une publication
26- Mini-guide COVID-19 « les bons gestes éco-responsables à adopter », Association Santé Environnement France, 05/06/20

Ne pas traiter le mal par un autre mal...
Les consignes actuelles pour éliminer le virus du Covid-19 (« Sars-CoV-2 ») sont d’utiliser des produits virucides (NF/EN 14476) dans les locaux comme les crèches et écoles. Or, certains désinfectants sont connus pour leur nocivité sur la peau, les voies respiratoires, susceptibles d’être cancérigènes, mutagènes, agissant comme des perturbateurs endocriniens et favorisant l’obésité chez le jeune enfant.
Désinfecter, c’est tuer ou éliminer les microbes. Le nettoyage élimine les microbes des zones sales, et parfois inactive les virus : c’est le cas pour le virus du Covid-19 qui perd son enveloppe en présence d’un simple détergent. C’est une bonne nouvelle !
Alors, comment nettoyer notre maison en ce moment ? Quels gestes à adopter pour limiter notre impact écologique et pour notre santé ? On vous donne les derniers conseils et nous vous promettons que vous n’aurez pas à faire un ménage de printemps tous les jours !
> Mini-guide à consulter ou à télécharger à :
<https://www.asef-asso.fr/production/mini-guide-covid-19-les-bons-gestes-eco-responsables-a-adopter/>
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Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
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– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
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NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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