[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine (vendredi 27 mars)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 27 Mar 08:00:27 CET 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Comment les changements environnementaux font émerger de nouvelles maladies <https://theconversation.com/comment-les-changements-environnementaux-font-emerger-de-nouvelles-maladies-130967>, The Conversation, maj le 02/03/20, 12:55
2- Au Gabon, les ventes de pangolin flanchent avec le coronavirus <https://www.geo.fr/environnement/au-gabon-les-ventes-de-pangolin-flanchent-avec-le-coronavirus-200245>, AFP, 16/03/20, 16:00
3- Le Covid-19, une bonne nouvelle pour les espèces sauvages <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/17/le-covid-19-une-bonne-nouvelle-pour-les-especes-sauvages_6033331_3244.html>, Le Monde, maj le 17/03/20 à 05h49
4- Une lueur d'espoir pour le rhinocéros noir, selon l'UICN <https://www.geo.fr/environnement/une-lueur-despoir-pour-le-rhinoceros-noir-selon-luicn-200267>, AFP, 19/03/20, 15:00
5- Coronavirus : les consignes de chasse, autre casse-tête en temps de confinement <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/20/coronavirus-les-consignes-de-chasse-autre-casse-tete-en-temps-de-confinement_6033901_3244.html>, Le Monde, 20/03/20, 23h32
6- L'Observatoire des oiseaux de jardins lance le défi « Confinés mais aux aguets » <https://www.actu-environnement.com/ae/news/LPO-35181.php4>, Actu-environnement, 20/03/20
7- Equateur : le coronavirus atteint les Galapagos, patrimoine de l'humanité <https://information.tv5monde.com/info/equateur-le-coronavirus-atteint-les-galapagos-patrimoine-de-l-humanite-352784>, AFP, 24/03/20, 17:00
8- Interview. « Le problème ne vient pas des espèces animales mais des changements environnementaux issus de nos activités » <https://www.actu-environnement.com/ae/news/changements-environnementaux-activites-humaines-biodiversite-catastrophes-sanitaires-35191.php4>, Actu-environnement, 24/03/20
9- De la Syrie à la Norvège : les graines de notre survie <https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/De-la-Syrie-a-la-Norvege-les-graines-de-notre-survie-1679939>, Paris Match, 25/03/20, 06h36 
10- Vers un report en 2021 de la 15e réunion de la Convention de l’ONU sur la diversité biologique <https://www.20minutes.fr/monde/2747975-20200325-vers-report-2021-15e-reunion-convention-onu>, 20 Minutes avec agences, 25/03/20, 15h42
11- Covid-19 ou la pandémie d’une biodiversité maltraitée <https://theconversation.com/covid-19-ou-la-pandemie-dune-biodiversite-maltraitee-134712>, The Conversation, 25/03/20, 20:23
12- Au zoo de Beauval, le huis clos paisible des soigneurs et des animaux <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/26/au-zoo-de-beauval-le-huis-clos-paisible-des-soigneurs-et-des-animaux_6034523_3244.html>, Le Monde, 26/03/20, 14h48
13- «La crise du coronavirus est une crise écologique» <https://www.liberation.fr/terre/2020/03/26/la-crise-du-coronavirus-est-une-crise-ecologique_1783155>, Libération, Chronique Fil Vert, 26/03/20, 18:18
14- Entretien. Biodiversité : le coronavirus, «exercice d’humilité» pour l’homme <http://www.journaldelenvironnement.net/article/biodiversite-le-coronavirus-exercice-d-humilite-pour-l-homme,104610?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 26/03/20
En audio
15- La Nature sauvage et les hommes, mariage gagnant ou divorce consommé ? <https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/la-nature-sauvage-et-les-hommes-mariage-gagnant-ou-divorce-consomme>, France culture, De cause à effets, 21/03/20, de 16h à 17h
En images
16- Bird song opera <https://www.youtube.com/watch?v=IMXD4h5w8D8>, ShakeUp Music & Sound Design, 25/11/17

Bien à vous,
Florence

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EXPLICATIONS DU JOUR : Comment les pressions humaines sur la biodiversité c’est-à-dire les changements environnementaux issus de nos activités, favorisent l'émergence de zoonoses et augmentent le risque de catastrophes sanitaires. Avec le Covid19, nous vivons la crise d’une biodiversité maltraitée. (cf. item 1, 8, 11, 13, 14 & 15)
— En quoi le Covid19 est-il une bonne nouvelle pour les espèces sauvages ? (cf. item 2 & 3)
ESPOIR DU JOUR : Si le braconnage reste une menace permanente pour les rhinocéros noirs d’Afrique, les efforts de conservation ont permis une lente augmentation de la population de ce mammifère, observe l’UICN. (cf. item 4 & suite)
MOBILISATION DU JOUR : L'Observatoire des oiseaux des jardins, projet participatif chapeauté par le Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN) et la Ligue de protection des oiseaux (LPO), lance le défi « Confinés mais aux aguets ». (cf. item 6)
PÉRIPLE DU JOUR : Quelque 110 000 semences menacées par la guerre à Alep ont trouvé refuge sous la glace du Grand Nord, dans le « coffre-fort de l’apocalypse ». (cf. item 9)
POÉSIE DU JOUR : Un opéra de chants d’oiseaux qui apporte émerveillement et sérénité d’autant plus appréciables en cette période de confinement. (cf. item 16)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Comment les changements environnementaux font émerger de nouvelles maladies, The Conversation, maj le 02/03/20, 12:55
Par Rodolphe Gozlan, Directeur de recherche, Institut de recherche pour le développement (IRD) & Soushieta Jagadesh, Doctoral Student, Institut de recherche pour le développement (IRD)

L’épidémie de coronavirus Covid-19 en cours, qui a débuté à Wuhan à la fin de l’année dernière, illustre bien la menace que représentent les maladies infectieuses émergentes, non seulement pour la santé humaine et animale, mais aussi pour la stabilité sociale, le commerce et l’économie mondiale.
Or de nombreux indices portent à croire que la fréquence des émergences de nouveaux agents infectieux pourrait augmenter dans les décennies à venir, faisant craindre une crise épidémiologique mondiale imminente. En effet, les activités humaines entraînent de profondes modifications de l’utilisation des terres ainsi que d’importants bouleversements de la biodiversité, en de nombreux endroits de la planète.
Ces perturbations se produisent dans un contexte de connectivité internationale accrue par les déplacements humains et les échanges commerciaux, le tout sur fond de changement climatique.
Il s’agit là des conditions optimales pour favoriser le passage à l’être humain de micro-organismes pathogènes provenant des animaux. Or, selon l’OMS, les maladies qui résultent de telles transmissions comptent parmi les plus dangereuses qui soient.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/comment-les-changements-environnementaux-font-emerger-de-nouvelles-maladies-130967>
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2- Au Gabon, les ventes de pangolin flanchent avec le coronavirus, AFP, 16/03/20, 16:00
Joseph Sotine

D'un geste, les vendeuses de viande de brousse des marchés de Libreville cachent les petits pangolins entre les gigots de sanglier et les carcasses de porcs-épics : la vente du mammifère recouvert d'écailles est formellement interdite au Gabon.
"On mange du pangolin depuis des années, n'amenez pas la maladie ici", peste Mélanie, vendeuse de légumes dans un marché de la capitale gabonaise où elle s'improvise porte-parole, les marchandes de viande préférant garder le silence.
L'animal, considéré par des ONG de protection de l'environnement comme le plus victime de braconnage au monde, est en effet soupçonné par une équipe de chercheurs chinois d'avoir transmis la maladie Covid-19 à l'homme, sur un autre marché de gibier, à quelque 11.000 kilomètres de Libreville, à Wuhan, en Chine.
Résultat inattendu de la pandémie qui ébranle le monde entier : sur les marchés gabonais, les vendeuses ont perdu leurs meilleurs clients.
Plusieurs d'entre elles affirment que des acheteurs chinois venaient à l'ouverture du marché pour rafler toute leur offre, mais qu'ils ont désormais disparu.
- Ecailles d'or -
Là où les Gabonais célèbrent la saveur de la viande de l'animal, considérée comme un met fin, les clients asiatiques s'intéressent également aux écailles qui recouvrent le pangolin.
Utilisées dans la médecine chinoise, elles s'arrachent à prix d'or, "1.000 dollars le kilo, plus ou moins comme l'ivoire," auprès des revendeurs illégaux en Chine, détaille Luc Mathot, directeur de l'ONG Conservation Justice, un prix qu'il juge "ridicule" puisque les écailles "sont faites de kératine, donc de l'ongle".
Une aubaine pour les chasseurs d'Afrique centrale, qui considèrent le pangolin comme "la cerise sur le gâteau" quand ils partent avec pour cible un autre gibier, explique Pauline Grentzinger, vétérinaire du parc national de Lékédi.
"Ils ne sont pas très farouches", explique-t-elle : "quand ils vous voient, ils se roulent en boule, il faut se baisser pour les ramasser..."
Pourtant, le pangolin est une espèce qu'il est nécessaire de protéger, selon elle : "c'est une espèce peu apparentée à d'autres espèces et qui, en plus, représente des aspects uniques d'évolution, c'est le seul mammifère recouvert d'écailles !"
- Trafic informel -
Si le Nigeria et la République démocratique du Congo sont devenus des plaques tournantes du trafic d'écailles de pangolin, au Gabon, de façon plus informelle, des Chinois venus travailler dans les exploitations forestières s'intéressent aux écailles, estime Martin Hega, cadre scientifique et spécialiste du pangolin au Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement).
Le prix du pangolin gabonais, jusque-là consommé localement, a bondi ces dernières années, selon des chercheurs qui ont publié une étude sur le sujet en 2018 dans laquelle ils accusent le trafic international d'avoir dopé la demande.
Au Gabon, trois des quatre espèces africaines de pangolin vivent dans les forêts qui recouvrent 88% du pays. Des normes strictes de protection de la faune ont été adoptées, et le pays a oeuvré activement pour que le pangolin géant soit classé en 2016 comme l'une des espèces les plus menacées au monde et son commerce international interdit, affirme le ministre des Eaux et Forêts, Lee White.
"Nous faisons de la surveillance aux frontières avec des équipes de chiens renifleurs" qui détectent les écailles, mais également l'ivoire des éléphants ou les peaux de panthère, détaille-t-il.
Au niveau national, le gibier "peut être vendu entre membres d'une même communauté" pour "un usage coutumier", mais son commerce sur les marchés de Libreville est "illégal", précise M. White.
Mais les équipes de gardes forestiers manquent parfois de moyens face aux réseaux internationaux de trafiquants. Sauf si ces derniers sont eux-mêmes affectés par la panique créée par la propagation du coronavirus.
"La Chine a fermé son marché aux viandes exotiques, depuis le temps que c'était demandé...", souligne Mme Grentzinger.
Pour l'instant, sur les marchés de Libreville, alors qu'un seul cas de coronavirus a été détecté dans le pays, les amateurs de viande de brousse ne sont pas découragés. 
"On nous avait parlé du singe, qui donnerait Ebola, et pourtant on a continué à en manger et on n'a jamais eu ça", commente Mélanie.
"Ça n'a pas d'impact sur la santé, au contraire, le plus important c'est de le manger frais", estime Tatiana, une cliente.
<https://www.geo.fr/environnement/au-gabon-les-ventes-de-pangolin-flanchent-avec-le-coronavirus-200245>
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3- Le Covid-19, une bonne nouvelle pour les espèces sauvages, Le Monde, maj le 17/03/20 à 05h49
Perrine Mouterde et Simon Leplâtre

Après l’apparition du SARS-CoV-2, Pékin a annoncé des mesures pour endiguer la vente et la consommation d’animaux sauvages. Mais des secteurs cruciaux, comme la médecine traditionnelle, en sont exclus. 
Des cages empilées les unes au-dessus des autres. Des excréments de tortues qui tombent sur une civette, le sang d’un porc-épic blessé qui dégouline sur un pangolin. Des animaux tout juste égorgés posés à même le sol. Et des hommes travaillant mains nues au milieu de dizaines d’espèces différentes.
Ces images de marchés aux animaux vivants, présents notamment dans les régions rurales chinoises, ont été remises en lumière avec l’apparition du SARS-CoV-2, les premiers cas d’infection ayant été signalés autour du marché aux animaux de Huanan, à Wuhan, dans la province du Hubei en décembre 2019, la chauve-souris et le pangolin en particulier étant soupçonnés d’avoir servi d’hôtes intermédiaires au virus.
Mais depuis bientôt trois semaines, ils ont fermé leur porte. Ce sera peut-être l’un des rares « bénéfices » de cette pandémie : alors que le commerce d’animaux sauvage proliférait en Chine, les autorités ont annoncé des mesures pour l’endiguer.
Dans une série de décisions visant notamment à « éliminer les mauvaises habitudes de consommation excessive de faune sauvage », le Congrès national du peuple a interdit, le 24 février, la chasse, le commerce, le transport et la consommation d’animaux sauvages terrestres à des fins alimentaires. Fin janvier, les autorités chinoises avaient déjà annoncé une interdiction temporaire de la vente de ces espèces dans les restaurants, les marchés ou sur Internet.
Des failles pour les trafiquants
Ces mesures ont été saluées par les organisations de protection des animaux à l’instar de la Wildlife Conservation Society (SWC), située à New York, qui juge cette décision « cruciale et positive ». « Une répression plus stricte du commerce international et illégal d’espèces sauvages, telle qu’annoncée par la Chine, ne peut être que positive, estime aussi Ivonne Higuero, secrétaire générale de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites). Ce trafic a des conséquences dévastatrices en termes d’extinction d’espèces et de pertes d’habitats. »
Désormais, les appels se multiplient pour que cette interdiction soit permanente et inscrite dans la loi de protection de la faune sauvage, qui doit être révisée cette année. En 2003, après l’épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), qui avait également débuté en Chine, le commerce d’animaux sauvages n’avait été interdit que quelques mois.
Dix-sept ans plus tard, l’ampleur de la pandémie de Covid-19, qui a contaminé plus de 175 000 personnes à travers le monde et fait plus de 7 000 morts, laisse présager une attitude plus ferme des autorités. Si les revenus du secteur de l’élevage d’animaux sauvages sont estimés à 600 milliards de yuans (77 milliards d’euros), les pertes pour l’économie chinoise associées à cette crise sanitaire pourraient être d’une tout autre ampleur. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) table par exemple sur une croissance à 4,9 % en 2020, contre 6,1 % en 2019.
« Ils sont aujourd’hui nombreux, en Chine, à dire que la santé de 1,4 milliard de personnes est plus importante que les bénéfices d’un petit nombre de commerçants », explique Peter Li, professeur associé à l’université américaine de Houston-Downtown et spécialiste des politiques chinoises en matière de bien-être animal. « Il y a une prise de conscience des autorités, estime aussi Céline Sissler-Bienvenu, directrice de la branche française du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW). Mais elles vont aussi devoir travailler à sensibiliser les consommateurs à ces décisions, qui vont à l’encontre de traditions millénaires. »
Si les mesures annoncées incluent la consommation d’animaux sauvages, encore pratiquée par une petite partie de la population, d’autres secteurs échappent toutefois aux restrictions. C’est le cas notamment de l’industrie de la fourrure et de la médecine traditionnelle. La recherche médicale, l’élevage d’animaux pour les zoos et les animaux aquatiques sont également exclus des décisions. « Les trafiquants vont potentiellement pouvoir utiliser ces failles », a souligné la SWC.
Cornes de saïga et bile d’ours
D’après une enquête de Reuters de mars 2019, des entreprises du secteur de la médecine traditionnelle, comme Kangmei Pharmaceutical et Tong Ren Tang, ont reçu des autorisations pour produire des médicaments à base d’écailles de pangolins ou de cornes de saïga, une antilope en voie de disparition présente dans les steppes d’Asie centrale, deux espèces pourtant protégées en Chine. D’autres laboratoires élèvent des ours maintenus dans des cages étroites avec un cathéter dans le ventre pour extraire leur bile.
Loin d’être considérée comme une pratique alternative, la médecine traditionnelle chinoise est un secteur industriel qui pèse 54 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et croît de 11 % par an. Elle a connu un regain de popularité sous l’impulsion de Mao Zedong, qui l’utilisa dans les années 1960 comme instrument du « soft power » chinois à l’étranger. Une politique renforcée par le président Xi Jinping, au pouvoir depuis 2012, qui a fait de l’affirmation de la culture chinoise l’un des axes de sa politique étrangère. Son offensive a été couronnée de succès quand l’OMS a inclus pour la première fois, en mai 2019, un chapitre sur la médecine traditionnelle chinoise dans la nouvelle version de la Classification internationale des maladies.
Signe que le secteur est sous pression, beaucoup de publicités pour des médicaments à bases d’espèces protégées, encore visibles en ligne il y a quelques mois, ont toutefois disparu ces dernières semaines. L’industrie de la fourrure, dont dépendent environ sept millions d’emplois directs ou indirects, constitue également une source de revenus importants pour plusieurs provinces du pays.
Pour Peter Li, bannir totalement le commerce d’animaux sauvages semble, pour l’instant, un objectif trop ambitieux. « Il faut y aller étape par étape », recommande-t-il. D’autres, comme l’IFAW, appellent au contraire à une interdiction complète. « Face au risque de disparition des espèces et d’apparition d’une maladie émergente, il faut une approche globale », plaide Mme Sissler-Bienvenu.
Conséquence des mesures annoncées par Pékin, des élevages de tortues, de serpents ou de rats des bambous, jusqu’ici encouragés par les autorités pour favoriser le développement des zones rurales, sont désormais à l’arrêt. Ce serait le cas d’au moins 19 000 d’entre eux, selon des chiffres du quotidien britannique The Guardian. Des fermetures brutales qui plongent dans l’incertitude les éleveurs, soudainement privés de revenus. Le sort des animaux qui se trouvent dans ces fermes est lui aussi en suspens. « Nous sommes très inquiets, reconnaît Mme Sissler-Bienvenu. Comment ces éleveurs vont-ils être accompagnés ? Et que va-t-on faire des animaux ? »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/17/le-covid-19-une-bonne-nouvelle-pour-les-especes-sauvages_6033331_3244.html>
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4- Une lueur d'espoir pour le rhinocéros noir, selon l'UICN, AFP, 19/03/20, 15:00

Le rhinocéros noir d'Afrique, dont il reste moins de 6.000 individus en liberté, a vu sa population se rétablir doucement entre 2012 et 2018, se réjouit jeudi l'UICN, qui appelle à renforcer la lutte contre le braconnage.
L'espèce reste en danger critique d'extinction, précise l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) à l'occasion de la mise à jour de sa Liste rouge, qui répertorie 116.177 espèces, dont 31.030 sont menacées d'extinction.
Le nombre de rhinocéros noirs en liberté en Afrique a augmenté légèrement, de 2,5% par an, pour passer de 4.845 animaux à 5.630, précise l'UICN. Les prévisions indiquent "une progression limitée au cours des cinq prochaines années", indique l'UICN.
"Si les rhinocéros en Afrique ne sont en aucun cas sauvés de l'extinction, la lente et continue augmentation des populations de rhinocéros noirs illustre les énormes efforts faits par les pays" où elles vivent, souligne Grethel Aguilar, directrice générale par interim de l'UICN, citée dans un communiqué.
Cette évolution est en grande partie due à des lois plus strictes et à la gestion des populations, avec des déplacements de rhinocéros d'une population à l'autre pour favoriser leur reproduction.
Il existe trois sous-espèces de rhinocéros noirs, l'une est "quasi-menacée" et les deux autres "en danger critique".
Le rhinocéros blanc, dont la population est plus importante, reste considéré comme étant "quasi menacé" selon la classification de l'UICN. 
La population de la sous-espèce des rhinocéros blanc du Sud a décliné d'environ 15% entre 2012 et 2017 à 18.000 individus, en grande partie à cause du braconnage dans le parc Kruger en Afrique du Sud, qui abrite la population la plus large de rhinocéros blancs, selon l'UICN.
L'autre sous-espèce, le rhinocéros blanc du Nord, est "en danger critique" d'extinction, voire une espèce "éteinte à l'état sauvage".
Le rhinocéros blanc est plus menacé par le braconnage car sa corne est plus grande et il préfère les habitats plus ouverts où il est plus repérable que le rhinocéros noir, explique l'UICN.
Les milliers de rhinocéros qui peuplaient autrefois l'Afrique et l'Asie ont été décimés par le braconnage et la perte de leur habitat. Très peu vivent encore en dehors des parcs nationaux et des réserves.
<https://www.geo.fr/environnement/une-lueur-despoir-pour-le-rhinoceros-noir-selon-luicn-200267>
Sur le même sujet : 
> Toujours en danger critique d’extinction, les rhinocéros noirs d’Afrique sont un peu plus nombreux, Le Monde Afrique, 19/03/20, 21h18
Perrine Mouterde 
Si le braconnage reste une menace permanente, les efforts de conservation ont permis une lente augmentation de la population de ce mammifère, observe l’UICN. 
C’est une preuve, s’il en fallait, que les mesures de protection peuvent porter leurs fruits. Selon l’Union internationale de conservation de la nature (UICN), qui publie jeudi 19 mars une mise à jour de sa Liste rouge des espèces menacées, la population de rhinocéros noirs d’Afrique se porte un peu mieux aujourd’hui qu’il y a huit ans. Entre 2012 et 2018, celle-ci a augmenté de 2,5 % par an, passant d’environ 4 845 à 5 630 animaux.
Selon l’UICN, cette lente amélioration devrait se poursuivre au cours des cinq prochaines années. Le diceros bicornis, ou rhinocéros noir, l’une des cinq espèces de rhinocéros – on en compte deux en Afrique et trois en Asie –, reste toutefois en danger critique d’extinction, rappelle l’organisation. Selon la Liste rouge, qui constitue l’inventaire mondial le plus complet de l’état de conservation des espèces végétales et animales et recense désormais 116 177 espèces, 31 030 sont menacées d’extinction.
> Lire aussi  Biodiversité : plus de 30 000 espèces sont menacées, dix voient leur statut s’améliorer
Un nombre de rhinocéros braconnés en baisse
Ces progrès concernant la protection du rhinocéros noir s’expliquent notamment par les efforts continus menés pour lutter contre le braconnage et le commerce illégal. Car la corne de rhinocéros, utilisée notamment dans la médecine traditionnelle asiatique, reste particulièrement convoitée, même si son commerce est totalement interdit depuis 1977. « Le prix du kilo de corne a été très élevé, mais a baissé ces dernières années », précise Mike Knight, qui dirige le groupe de spécialistes des rhinocéros africains de l’UICN.
La poudre de corne est supposée soigner maux de tête, fièvres ou maladies cardiovasculaires – ce qui n’a jamais été validé scientifiquement. Depuis une dizaine d’années, elle est même présentée, au Vietnam notamment, comme un remède pour soigner les cancers. Les cornes, composées comme les ongles humains de kératine, sont aussi utilisées pour fabriquer des objets d’ornement, arborés comme signes extérieurs de richesse dans certains pays d’Asie.
Résultat, braconniers et trafiquants sont parmi les principaux prédateurs du plus gros mammifère terrestre après l’éléphant. Le commerce illégal de cornes de rhinocéros est désormais une activité structurée, dans laquelle est impliqué le crime organisé. « Les trafiquants ont recours à des méthodes de plus en plus sophistiquées pour échapper aux autorités, y compris l’usage d’hélicoptères et d’un matériel de vision nocturne pour traquer les rhinocéros, et l’administration de produits vétérinaires pour les assommer », décrit le Fonds mondial pour la nature(WWF).
> Lire aussi  « Les rhinocéros auront sûrement disparu dans une vingtaine d’années »
Selon l’UICN, les efforts engagés ont toutefois conduit à une baisse du braconnage des deux espèces de rhinocéros africains (blancs et noirs) depuis le pic de 2015. Cette année-là, plus de 1 300 animaux ont été tués ; en 2018, ils étaient moins de 900. Des données préliminaires indiquent que cette diminution s’est encore poursuivie en 2019.
« Le plus important pour lutter contre ce trafic est d’avoir de bons services de renseignement pour arrêter les braconniers avant même qu’ils n’arrivent dans les parcs, explique Mike Knight. Pour cela, il faut une implication totale des Etats : le braconnage ne doit pas être considéré comme une question relative à la faune, mais comme un problème économique. » 
Les rhinocéros blancs toujours attaqués
Des mesures de gestion de la population de rhinocéros noirs ont également contribué à sa protection. Des animaux, sélectionnés au sein de groupes de populations établis, ont par exemple été déplacés pour améliorer le taux de reproduction d’autres groupes et augmenter l’aire de répartition de l’espèce. « L’objectif est de placer ces animaux dans un habitat adapté et suffisamment vaste pour qu’ils puissent se reproduire, précise Mike Knight. Parfois, des populations croissent dans une zone puis arrivent à saturation et se mettent à diminuer. En déplaçant des rhinocéros vers d’autres zones protégées, on peut maximiser la croissance des différents groupes. »
Autrefois présent dans toute l’Afrique subsaharienne, à l’exception du bassin du Congo, le rhinocéros noir vit aujourd’hui dans onze pays, principalement dans l’est et le sud du continent.
A la différence du noir, le rhinocéros blanc a vu sa population diminuer d’environ 15 % entre 2012 et 2017, le nombre d’animaux passant d’environ 21 300 à 18 000. Une baisse directement liée au braconnage dans le parc national Kruger en Afrique du Sud, où se trouve la plus grande population de rhinocéros blancs au monde. « Ce parc est aussi vaste que le Pays de Galles et a une immense frontière avec le Mozambique, rappelle Mike Knight. Et les rangers ne sont pas formés à être des troupes paramilitaires. Il est très difficile de lutter contre les braconniers. »
La moitié des rhinocéros blancs et près de 40 % des rhinocéros noirs vivent sur des terres gérées par des acteurs privés ou des communautés, notamment dans des parcs nationaux ou des réserves. « C’est grâce au soutien des rangers, des propriétaires terriens et des populations locales que l’on pourra poursuivre nos efforts », ajoute Mike Knight.
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/03/19/toujours-en-danger-critique-d-extinction-les-rhinoceros-noirs-d-afrique-sont-un-peu-plus-nombreux_6033690_3212.html>
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5- Coronavirus : les consignes de chasse, autre casse-tête en temps de confinement, Le Monde, 20/03/20, 23h32
Martine Valo 

En deux jours, le président de la Fédération nationale des chasseurs, Willy Schraen, a dû donner ordre et contrordre à ses adhérents. 
Willy Schraen est en colère. « Je l’ai un peu mauvaise, un changement pareil en vingt-quatre heures, je ne suis pas une girouette ! », proteste le président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC). En deux jours, il a dû donner ordre et contrordre à ses « chers amis » adhérents.
Mardi 17 mars dans l’après-midi, il décryptait à sa façon les consignes découlant de l’allocution d’Emmanuel Macron prononcée la veille au journal télévisé. « Nous entrons en phase de confinement. Chacun doit faire preuve de bon sens (…). J’en appelle à votre sens des responsabilités », exhortait à son tour M. Schraen dans un communiqué. Puisque les sorties collectives ne sont désormais plus de mise dans une France en guerre contre le moindre risque de contamination inhérent à tout regroupement, c’est donc seuls, selon lui, que les chasseurs devraient désormais envisager de continuer de tirer ou piéger corvidés et sangliers.
Afin de respecter les consignes gouvernementales, le président conseillait à chaque adhérent de la FNC se rendant sur le terrain pour des « activités liées à la chasse, au nourrissage, au piégeage et au gardiennage », de se munir de l’attestation de déplacement, obligatoire pour tout un chacun, ainsi que de son permis de chasse bien entendu. Les gardes particuliers cocheraient la case « activité professionnelle » ; les autres « activité physique individuelle ».
Willy Schraen assure que son texte avait été « validé par le ministère » de la transition écologique et solidaire. « Je parle tous les jours à [la secrétaire d’Etat]Emmanuelle Wargon de ces sujets en ce moment », confie-t-il. Seulement, cette autorisation de se rendre dans la campagne désertée par les humains, un fusil de chasse à la main au moment où tout le monde est enfermé chez lui, a fait mauvais effet.
> Lire notre portrait : Les chasses gardées de Willy Schraen
L’Association pour la protection des animaux sauvages a relayé l’information sur Internet ; d’autres organisations de défense de la nature ont fait connaître leur mécontentement par d’autres canaux. L’indignation publique commençait à monter à un moment où les autorités ont bien d’autres affaires à traiter. Ces dernières ont manifestement mis le holà à l’initiative de M.Schraen.
« La chasse honteuse »
Jeudi 19 mars, revirement en milieu de journée, le patron de la FNC publie un nouveau courrier prévenant que toutes les activités extérieures liées à la chasse sont désormais bel et bien interdites. Le ton est amer. « Evidemment, même pendant une crise majeure comme celle que nous vivons, l’écologie punitive continue son travail politique contre les ruraux et la chasse en général, en faisant le siège du ministère de l’écologie », écrit-il, dénonçant les « abrutis de l’écologie punitive, de l’antispécisme et des pseudos naturalistes. » « Cette période troublée révélera les côtés les plus sombres de l’espèce humaine, mais ne rentrez pas dans la surenchère, nous réglerons tout cela après la crise », conclut-il.
« Quand il y a eu la grippe aviaire et la grippe porcine africaine, ça ne choquait personne qu’on aille faire le sale boulot, qu’on ramasse les animaux morts avec des gants et des masques. Et là, il va falloir aller supplier le préfet quand il y aura un sanglier qui cause des dégâts dans les semis… J’appelle ça la chasse honteuse ! », proteste-t-il. Les réglementations cynégétiques en France se caractérisent par une grande complexité agrémentée de toutes sortes d’exceptions.
Officiellement, la chasse est fermée du 28 février au 1er juin. Ce n’est donc pas actuellement la saison des battues collectives. Mais tirer sur les pigeons, les corbeaux freux, les corneilles noires et les sangliers reste autorisé à titre dérogatoire au nom de la protection des cultures. Du moins c’était le cas tant que le pays ne s’était pas immobilisé dans un confinement généralisé. Même dans ce moment hors norme, rien n’est tout à fait simple. La décision dépend des préfets départementaux qui peuvent encore faire appel à un chasseur à l’encontre de certaines espèces en cas de risque sanitaire ou de dégâts sur les cultures.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/20/coronavirus-les-consignes-de-chasse-autre-casse-tete-en-temps-de-confinement_6033901_3244.html>
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6- L'Observatoire des oiseaux de jardins lance le défi « Confinés mais aux aguets », Actu-environnement, 20/03/20
Hortense Chauvin

Et si l'on profitait du confinement pour observer les oiseaux qui nous entourent ? L'Observatoire des oiseaux des jardins est un projet participatif chapeauté par le Muséum national d'Histoire naturelle et la Ligue de protection des oiseaux (LPO). Il lance cette semaine le défi « Confinés mais aux aguets ». L'idée ? Permettre aux Français de tromper l'ennui en participant à une grande opération de comptage des oiseaux, et ainsi faire progresser notre connaissance de l'avifaune.
« Ça permet de mobiliser les gens, de les occuper, » précise Marjorie Poitevin, responsable du programme « Sciences participatives » et des enquêtes grand public à la LPO. « Le reste de l'année, les gens n'observent les oiseaux que quand ils ont le temps. Si on les observe dix minutes par jour pendant le confinement, on ne va pas forcément observer les mêmes types d'oiseaux. On pourra ensuite agréger les données, et les scientifiques et naturalistes pourront faire une carte de France exhaustive pour savoir quelles espèces fréquentent les jardins à cette période. »
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/LPO-35181.php4>
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7- Equateur : le coronavirus atteint les Galapagos, patrimoine de l'humanité, AFP, 24/03/20, 17:00

La pandémie du coronavirus s'est propagée aux îles Galapagos, où quatre cas ont été confirmés dans cet archipel équatorien, patrimoine naturel de l'humanité, selon une source officielle.
"Nous avons reçu les résultats des tests de quatre habitants des îles Galapagos (...) qui étaient supposés positifs", a déclaré mardi le président du conseil de gouvernement de l'archipel, Norman Wray, en communiquant l'information sur la chaine publique EcuadorTV.
Deux des cas ont été détectés sur l'île de Santa Cruz, les deux autres sur San Cristobal. Ces habitants de l'archipel s'étaient auparavant rendus à Guayaquil, port du continent et ville la plus affectée d'Equateur par le Covid-19, avec 526 des 981 cas confirmés jusqu'à présent dans le pays, dont 18 morts.
Les Galapagos, situées à 1.000 km de la côte et qui comptent 31.600 habitants, disposent d'infrastructures sanitaires limitées. De ce fait des restrictions drastiques y ont été imposées pour éviter la propagation du virus, dont un couvre-feu de 13 heures par jour.
Il y a une semaine, l'Equateur a ordonné l'interdiction d'entrée de visiteurs dans cet archipel, à la faune et à la flore uniques au monde, et qui a reçu en 2019 271.238 personnes, en majorité des étrangers.
Les Galapagos, classées par l'Unesco sur sa liste du Patrimoine mondial, et qui font partie de la réserve mondiale de la biosphère, sont l'une des principales destinations d'Equateur pour les touristes en provenance surtout des Etats-Unis, du Royaume-Uni, d'Allemagne, du Canada, d'Australie, de France, des Pays-Bas, d'Espagne et de Suisse.
Sans donner de chiffres, M. Wray a ajouté qu'"un nombre important de personnes qui se sont rendues aux Galapagos, il y a déjà plus de 14 jours, n'ont pas encore pu en sortir", précisant qu'il s'agissait de ressortissants équatoriens et d'étrangers.
Une fois les protocoles sanitaires achevés, ces visiteurs seront acheminés en bateau vers le continent, a-t-il ajouté.
Pour enrayer la pandémie, le gouvernement équatorien a décrété l'état d'exception avec le confinement de la population, des couvres-feu, la suspension du travail et des cours en présentiel, des restrictions de circulation, la fermeture des frontières et l'interdiction du trafic aérien, n'autorisant que les vols humanitaires.
Les Galapagos, qui doivent leur nom aux tortues géantes qui les habitent, ont inspiré la théorie de l'évolution au naturaliste anglais, Charles Darwin.
<https://information.tv5monde.com/info/equateur-le-coronavirus-atteint-les-galapagos-patrimoine-de-l-humanite-352784>
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8- Interview. « Le problème ne vient pas des espèces animales mais des changements environnementaux issus de nos activités », Actu-environnement, 24/03/20
Propos recueillis par Laurent Radisson

Alors que l'épidémie de Covid-19 fait rage, Camille Lebarbenchon, enseignant-chercheur à l'Université de La Réunion au laboratoire Processus infectieux en milieu insulaire et tropical, explique comment les pressions humaines sur la biodiversité favorisent l'émergence de zoonoses et augmentent le risque de catastrophes sanitaires.
Actu-Environnement : Est-on sûr que le virus a été transmis par un animal ?
Camille Lerbarbenchon : Les coronavirus sont communs chez les animaux sauvages, en particulier chez les chauves-souris et les oiseaux, qui sont considérés comme leurs principaux hôtes. Ils sont également responsables de maladies dans les élevages avec, par exemple, la bronchite infectieuse aviaire et la diarrhée épidémique porcine. Chez l'homme, en plus du Sars-Cov-2, responsable de l'épidémie de Covid-19 en cours, six autres coronavirus ont été décrits dans le passé. Quatre d'entre eux sont responsables, chaque année, de maladies généralement bénignes. Les deux autres, le Sars et le Mers, entraînent des syndromes respiratoires aigus et une plus grande létalité. Tous ces coronavirus humains ont une origine animale plus ou moins bien identifiée à ce jour.
Quand on compare le génome du Sars-Cov-2 avec les génomes des autres coronavirus, on constate qu'il est identique à environ 96 % avec un coronavirus de chauve-souris (Rhinolophus affinis) que l'on trouve en Asie du sud-est. Plusieurs coronavirus ont récemment été détectés chez une espèce de pangolin (Manis javanica). L'étude de leur génome montre qu'ils sont, eux aussi, plus ou moins similaire au Sars-Cov-2. De plus, certaines mutations que l'on retrouve sur les protéines de surface des virus de pangolins sont identiques à celles que l'on trouve chez le Sars-Cov-2, démontrant qu'il pourrait potentiellement y avoir un lien entre ces deux virus.
Les virus de chauves-souris et de pangolins ont donc un ancêtre commun avec le Sars-Cov-2 mais, à l'heure actuelle, on n'a toujours pas identifié chez quelle espèce le virus a circulé avant sa transmission à l'homme. Même si la piste du pangolin est intéressante, il ne faut pas non plus écarter d'autres espèces animales, sauvages et domestiques, qui auraient pu être en contact avec l'homme au début de l'épidémie.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/changements-environnementaux-activites-humaines-biodiversite-catastrophes-sanitaires-35191.php4>
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9- De la Syrie à la Norvège : les graines de notre survie, Paris Match, 25/03/20, 06h36 
Deborah Berthier

Quelque 110 000 semences menacées par la guerre à Alep ont trouvé refuge sous la glace du Grand Nord, dans le « coffre-fort de l’apocalypse ». Ces variétés constituent un patrimoine inestimable, car elles sont adaptées aux conditions extrêmes que la terre pourrait bientôt connaître. Le destin de l’humanité se joue peut-être dans ces petits sachets rassemblés par des chercheurs héroïques. 
Maymouna Ali Sabra (photo ci-dessus) rajuste sa combinaison de ski bleu marine. Vaine tentative pour chasser la sensation de froid. Dehors, la chaleur automnale est écrasante, mais, ici, le thermomètre affiche – 18 °C en permanence. La petite chambre froide du Centre international de recherche agricole dans les zones arides (Icarda), installé dans la plaine de la Bekaa, au Liban, doit protéger ses trésors. Aussi minuscules soient-ils. Dans le cas présent, quelques dizaines de millimètres tout au plus, de simples graines, en réalité. D’une valeur pourtant inestimable. Du blé, des pois chiches, des lentilles, des haricots, des trèfles, des petits pois… que l’Icarda tient à conserver à tout prix. Une fois déjà, le centre de recherche a failli les perdre.
> Lire aussi : Icarda : Des graines pour la Syrie
La jeune assistante saisit un à un, de ses doigts engourdis, les sachets d’aluminium figurant sur sa liste. D’ici à quelques jours, les semences contenues dans les pochons gelés s’envoleront à nouveau pour le grand froid, le vrai. Celui qui, l’hiver venu, traverse le Svalbard tout entier, cet archipel norvégien planté plus haut que le cercle polaire.
Ces graines en ont avalé, des kilomètres. Il y a cinq ans, c’est de l’autre côté de la frontière, à 10 kilomètres de là, qu’elles étaient conservées. Au-delà des montagnes, en Syrie. Durant trois décennies, chercheurs et agronomes ont amassé, dans la banque de graines d’Alep, des semences venues de toute la planète, et plus particulièrement de cette région du monde que l’on appelle le Croissant fertile, aux confins de la Syrie, d’Israël, de la Palestine, de la Jordanie, du Liban, de la Turquie, de l’Irak et de l’Iran. Au total, 157 000 espèces de céréales, de légumineuses, de plantes fourragères et des centaines de milliers d’échantillons ont été collectés. Une biodiversité d’une richesse exceptionnelle. Des semences séculaires de plantes ayant réussi à s’adapter à des siècles d’évolution climatique, certaines ayant développé la capacité de pousser dans des sols très secs, d’autres dans des terres salines, d’autres encore, disparues à l’état naturel, constituent le dernier spécimen de leur espèce. Plus que leur valeur patrimoniale, c’est l’utilité de ces graines pour l’avenir qui les rend si précieuses. Ce sont elles qui, demain, nourriront la planète. Lorsque, changement climatique oblige, celles qui sont aujourd’hui cultivées par les agriculteurs ne réussiront plus à pousser.
>> Suite à lire à :
<https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/De-la-Syrie-a-la-Norvege-les-graines-de-notre-survie-1679939>
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10- Vers un report en 2021 de la 15e réunion de la Convention de l’ONU sur la diversité biologique, 20 Minutes avec agences, 25/03/20, 15h42

Biodiversité. La décision doit être officialisée par la Convention sur la diversité biologique (CBD) et de nouvelles dates fixées
La 15e réunion de la Convention de l’ONU sur la diversité biologique (COP15) devrait être reportée à 2021 à cause du coronavirus, a indiqué ce mardi un responsable des négociations, tandis que d’autres rencontres clé pour le climat et la biodiversité sont en suspens. Cette décision doit encore être officialisée par la Convention sur la diversité biologique (CBD) et de nouvelles dates trouvées.
La COP15, qui devait se tenir en octobre à Kunming, en Chine, aura très certainement lieu « en 2021 toujours en Chine », au « premier trimestre », a déclaré Basile van Havre, coprésident des négociations. Ce lundi, le secrétariat de la CBD avait indiqué que des réunions techniques prévues en mai étaient reportées en août et en septembre.
Report « en cours d’arbitrage »
Les dates d’une session intermédiaire de négociations, prévues cet été en Colombie et de la COP15 « devront être ajustées », avait-il indiqué, sans plus de précisions. La tenue en juin à Marseille du congrès mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) est aussi en question. L’UICN réunit son congrès tous les quatre ans, avec des milliers de participants, et est considéré comme le plus grand événement portant sur la conservation de la nature à travers le monde.
Concernant son report, « c’est en cours d’arbitrage », selon le ministère de la Transition écologique. Une source proche du dossier a expliqué qu’un report est à l’étude en août ou septembre, voire en janvier 2021. La même question se pose pour la COP26 sur le climat, prévue pour novembre à Glasgow.
La 26e Conférence de l’ONU pour le climat maintenue
« À ce stade, nous continuons nos préparatifs pour accueillir la 26e Conférence de l’ONU pour le climat à Glasgow du 9 au 20 novembre », a indiqué le secrétariat de la Convention climat de l’ONU (CCNUCC). Mais la CCNUCC suit « de près l’épidémie de Covid-19 et reverra sa décision d’organiser les conférences de manière continue », précise-t-il.
Une décision pourrait être prise le 1er avril concernant une session intermédiaire prévue à Bonn en juin. Le Portugal, qui devait accueillir début juin un sommet de l’ONU sur l’océan, a demandé son report, en lien avec le Kenya, pays coorganisateur, selon une source proche. La décision devra là encore être officialisée par l’ONU.
<https://www.20minutes.fr/monde/2747975-20200325-vers-report-2021-15e-reunion-convention-onu>
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11- Covid-19 ou la pandémie d’une biodiversité maltraitée, The Conversation, 25/03/20, 20:23
Par Philippe Grandcolas, Directeur de recherche CNRS, systématicien, ISYEB - Institut de Systématique, Evolution, Biodiversité (CNRS, SU, EPHE, UA), Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) & Jean-Lou Justine, Professeur, UMR ISYEB (Institut de Systématique, Évolution, Biodiversité), Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)

Le monde est frappé de manière globale par l’épidémie du Covid-19. Elle touche chacun d’entre nous, nous craignons pour notre santé, celle de nos proches ou des personnes fragiles. Pour nous tous, le Covid-19 a pris infiniment plus d’importance en quelques semaines que les crises du climat ou de la biodiversité. Celles-là même qui monopolisaient récemment l’attention mondiale avec des évènements catastrophiques comme les incendies forestiers en Australie, par exemple.
Ces crises environnementales – qui nous réservent de graves problèmes à court et moyen terme – semblent pourtant infiniment moins graves au temps présent que cette épidémie menaçant de pouvoir nous toucher immédiatement dans notre corps.
Il faut cependant souligner que le Covid-19, tout comme d’autres épidémies majeures (sida, Ebola, SRAS, etc.), n’est pas sans rapport avec la crise de la biodiversité et du climat que nous connaissons.
Que nous disent ces pandémies de l’état de la biodiversité ?
Nouveaux agents pathogènes
Nous détruisons les milieux naturels à un rythme accéléré : 100 millions d’hectares de forêt tropicale coupés entre 1980 et 2000 ; plus de 85 % des zones humides supprimées depuis le début de l’époque industrielle.
Ce faisant, nous mettons en contact des populations humaines, souvent en état de santé précaire, avec de nouveaux agents pathogènes. Les réservoirs de ces pathogènes sont des animaux sauvages habituellement cantonnés aux milieux dans lesquels l’espèce humaine est quasiment absente ou en petites populations isolées. Du fait de la destruction des forêts, les villageois installés en lisière de déboisement chassent et envoient de la viande contaminée vers des grandes villes.
C’est ainsi qu’Ebola, par exemple, a trouvé son chemin vers les grands centres humains. Ce que l’on appelle la viande de brousse est même exporté vers d’autres pays pour satisfaire la demande d’expatriés et étend ainsi le risque sanitaire très loin des zones d’endémie.
Nous chassons sans vergogne des espèces exotiques et sauvages pour des raisons sottement récréatives : attrait du rare, repas exotiques, pharmocopées naïves, etc. Le commerce des animaux rares alimente les marchés et là encore permet la contamination des grands centres urbains. L’épidémie du SRAS (syndrome respiratoire aiguë sévère) était advenue du fait ce type de circonstances, par la proximité entre chauve-souris, carnivores et consommateurs humains crédules.
En 2007, la conclusion d’un article scientifique majeur sur cette épidémie du SRAS dénonçait :
« La présence d’un réservoir important de virus de type SARS-CoV dans les chauves-souris Rhinolophidae combiné avec l’élevage pour la consommation de mammifères exotiques dans le sud de la Chine est une bombe à retardement. »
Cette bombe à retardement semble avoir explosé en novembre 2019 avec le Covid-19…
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/covid-19-ou-la-pandemie-dune-biodiversite-maltraitee-134712>
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12- Au zoo de Beauval, le huis clos paisible des soigneurs et des animaux, Le Monde, 26/03/20, 14h48
Jordan Pouille

Fermé au public, le plus grand zoo de France a mis 400 salariés au chômage partiel. Mais ses cent vingt vétérinaires et soigneurs restent mobilisés, car, pour les animaux, la vie continue. 
Chaque matin quand il traverse son zoo désormais vide de visiteurs, Rodolphe Delord observe le curieux manège des chimpanzés. « Ils grimpent au sommet des structures de leur enclos et guettent l’horizon. Ils cherchent le public ! » Or depuis le 15 mars, date d’un arrêté instaurant la fermeture des lieux publics « non essentiels » pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, le directeur est bien seul lorsqu’il arpente son parc et inspecte le dôme équatorial, ce globe de verre et d’acier à 40 millions d’euros inauguré le mois dernier après deux ans et demi de travaux.
Adieu manchots, pandas bravaches, gibbons, couvée… Les visiteurs ont donc déserté les allées mais aussi les boutiques, hôtels et restaurants du plus grand zoo de France, entraînant la mise au chômage partiel de 400 salariés. Les vingt-quatre télécabines ne survolent plus cette savane loir-et-chérienne, fréquentée par 1,6 million de visiteurs l’an dernier. « Nous avons déjà perdu quelques millions d’euros, et fermer en avril sera difficile, car c’est normalement le début de la saison touristique. Mais nous avons les reins solides. Nous avons pu repousser de six mois nos remboursements de prêts bancaires. Et heureusement que notre billetterie fonctionne toujours : chaque billet acheté est valable deux ans », rappelle M. Delord.
Cent vingt vétérinaires et soigneurs toujours actifs
Si la fréquentation touristique s’est tarie, « pour les animaux, la vie continue », souligne le directeur. Le zoo de Beauval, ouvert en 1980, compte aujourd’hui plus de dix mille animaux, dont la vie dépend de cent vingt vétérinaires et soigneurs animaliers. Eux travaillent donc toujours. Mais afin d’empêcher toute contagion, leurs plannings ont été fortement modifiés, pour minimiser les interactions humaines. « Il n’y aura donc normalement pas de risque de propagation du virus si l’un de nous est infecté. Pour leur sécurité, deux soigneuses enceintes, l’une dévolue aux chimpanzés et aux ouistitis, l’autre aux herbivores, sont confinées chez elles », précise Nicolas Leroux, le chef animalier.
> Lire aussi  Les animaux domestiques peuvent-ils attraper le coronavirus et le transmettre ?
A Hongkong, deux chiens dont le maître était atteint du Covid-19 ont à leur tour été testés positifs. Si ces animaux de compagnie n’ont affiché aucun signe clinique, cette situation semble démontrer qu’une transmission d’homme à animal est possible. La vigilance entre soignants et animaux est donc de mise : « Nos pratiques sanitaires sont déjà très strictes et elles n’ont pas changé. Par exemple, la distribution des repas – jusqu’à sept par jour pour certaines espèces – s’opère toujours avec gants et même, parfois, des masques. Ici, nos animaux sont à l’abri », explique M. Leroux. Les talkies-walkies sont régulièrement désinfectés.
Approvisionnement assuré, mais transferts suspendus
Par chance, l’approvisionnement des pensionnaires du zoo en nourriture n’a pas souffert de la crise sanitaire. Les otaries ne se nourrissent pas encore de poissons panés et les lamantins ingurgitent toujours leurs cinquante kilos de salade verte, cultivée localement, tout comme les feuilles et pousses de bambou dont raffolent les pandas. Une grosse commande de feuilles d’eucalyptus en provenance d’Angleterre a même été livrée dans la nuit de lundi à mardi, pour les koalas.
> Lire aussi  Coronavirus : avec les confinés de la Foire du Trône
Si les déchetteries ont fermé à travers le pays, le fumier et autres biodéchets de Beauval alimentent toujours l’unité de méthanisation du parc zoologique. Son biogaz permet, entre autres, de chauffer la serre des gorilles et la maison des éléphants. De leur côté, les techniciens du zoo poursuivent leurs chantiers sans entrave : les clôtures des panthères de Perse sont en cours de remplacement, l’ancien bassin des lamantins va devenir un aquarium pour raies d’eau douce. Des vitres entourant un espace à félins sont remplacées. La valse des tondeuses et le dépaillage des palmiers occupent les jardiniers.
Pour ne prendre aucun risque, les transferts d’animaux – généralement entourés de soigneurs étrangers, ont tous été suspendus. Si un bébé rhinocéros a pu rejoindre la République tchèque au début de mars, des aigles font actuellement le pied de grue dans un élevage brésilien, des singes rongent leur frein dans un zoo de Bangkok tandis que bullent des poissons dans un aquarium hollandais.
Naissance d’un lémurien
Par chance, le jeune gorille Yamba ne souffre pas trop de sa polyarthrite ces temps-ci : sa rhumatologue du Mans ne devrait pas être sollicitée. Un lémurien est né au zoo lundi. Tous les yeux se tournent à présent vers Huan Huan, panda femelle qui pourrait bien attendre un heureux événement. Sa prochaine échographie est programmée vendredi.
Pour tenter de pallier la frustration de ses visiteurs, et notamment de ses abonnés, dont beaucoup de retraités qui venaient régulièrement y observer leurs « filleuls », le zoo multiplie les nouvelles sur sa page Facebook : « Vous êtes plusieurs à nous avoir réclamé une photo d’Asato, notre mâle gorille. La voici ! » Les soigneurs tournent aussi des vidéos sur demande : le tout dernier trot d’un tapir a été « liké » 7 600 fois.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/26/au-zoo-de-beauval-le-huis-clos-paisible-des-soigneurs-et-des-animaux_6034523_3244.html>
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13- «La crise du coronavirus est une crise écologique», Libération, Chronique Fil Vert, 26/03/20, 18:18
Coralie Schaub 

L'écologue de la santé Serge Morand souligne le lien entre destruction de la biodiversité, élevage intensif et explosion des maladies infectieuses. Et appelle à changer d’urgence de modèle agricole, pour éviter de nouvelles crises sanitaires.
Serge Morand est écologue de la santé, directeur de recherche au CNRS et au Cirad et enseigne à la Faculté de médecine tropicale de Bangkok, en Thaïlande. Pour lui, il est urgent de préserver la diversité génétique dans la nature et l’agriculture pour éviter la multiplication des pandémies.
Plusieurs espèces d’animaux sauvages ont été accusées d’avoir transmis le Covid-19 à l’homme (pangolin, chauve-souris…). Qu’en est-il ?
Il est à 98% certain que le Covid-19 trouve son origine dans un coronavirus de chauve-souris. Mais il y a peu de chances qu’il soit passé directement de la chauve-souris à l’humain, car il faut un petit changement dans la structure du génome du virus pour lui permettre d’entrer dans les cellules humaines. Pour cela, d’autres animaux servent souvent de passerelles permettant «d’humaniser» les virus et autres pathogènes hébergés dans les animaux sauvages. C’est ce qu’on appelle «….
>> Suite à lire à :
<https://www.liberation.fr/terre/2020/03/26/la-crise-du-coronavirus-est-une-crise-ecologique_1783155>
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14- Entretien. Biodiversité : le coronavirus, «exercice d’humilité» pour l’homme, Le JDLE, 26/03/20
Propos recueillis par Romain Loury

En raison du confinement, les animaux retrouvent des espaces qui leur étaient alors interdits par l’homme. Au-delà de ces signes encourageants, cette crise révèle avant tout la nécessité urgente de revoir nos rapports avec la nature, estime la directrice de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB), Hélène Soubelet.
Des poissons qui font leur retour dans les canaux de Venise, des dauphins dans le port de Cagliari (Sardaigne), des oiseaux dont le chant résonne enfin dans les villes… depuis la mise en place du confinement, les témoignages sur des animaux aperçus là où ne les attendait plus fleurissent sur la Toile. Signe que, quand l’homme est confiné, les animaux ne le sont plus. Selon Hélène Soubelet, cette crise planétaire doit être l’occasion d’un changement radical de trajectoire.
Le confinement que nous vivons actuellement peut-il avoir des effets bénéfiques sur la biodiversité ?
Ponctuellement, oui. Cela libère, pour le reste du vivant, des espaces que l’homme s’était approprié de façon un peu dictatoriale. Les oiseaux et les mammifères sont curieux par nature, ils ont un instinct de découverte et explorent les lieux dans lesquels ils ne perçoivent pas de danger. Il est donc normal que ce retour survienne aussi vite.
Mon espoir, c’est que nous sommes au printemps : la capacité à recoloniser aurait peut-être été moindre en automne ou en hiver, mais c’est en tout état de cause un phénomène transitoire. Il est également possible que ces animaux voient leur capacité de reproduction augmenter cette année, car il y a moins de perturbations humaines. Et même qu’on assiste à un ‘baby boom’ chez certaines espèces ! Non seulement du fait d’une moindre présence de l’homme, mais aussi de l’arrêt précoce de la saison de chasse, décidé en raison du confinement.
Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que ce phénomène touche surtout les animaux, et parmi eux les plus visibles : l’immense partie de la biodiversité, tels que les végétaux et des espèces plus petites, n’ont pas cette capacité de déplacement. Pour eux, la recolonisation ne va pas se faire en deux mois. De plus, la disparition massive des insectes, d’environ 75% en 30 ans selon une étude allemande, constitue un danger pour les oiseaux, situés au-dessus dans la chaîne trophique.
Or les passereaux sont généralement granivores, sauf en période de reproduction où ils deviennent insectivores : le déclin des insectes diminue leur succès reproductif et la survie de leurs jeunes. Et cela, malheureusement, est un phénomène qui s’est installé durablement dans nos villes, mais surtout nos campagnes.
>> Suite à lire à :
<http://www.journaldelenvironnement.net/article/biodiversite-le-coronavirus-exercice-d-humilite-pour-l-homme,104610?xtor=RSS-31>
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En audio
15- La Nature sauvage et les hommes, mariage gagnant ou divorce consommé ?, France culture, De causes à effets, 21/03/20, de 16h à 17h
Aurélie Luneau

"Anthropocène", "Sixième extinction de masse", "nature en crise" : ces mots devenus presque banals nous renvoient à l’impact néfaste des influences humaines sur le système terre. Comment protéger la nature sauvage et la soustraire à cette pression ? Comment instaurer un autre rapport à la nature ?
On estime que les hommes s’approprient jusqu’à un quart de la production primaire nette de la planète ! Appropriation extension, accumulation…, autant de méthodes propres à nos sociétés de croissance. Car la crise de la biodiversité est aussi une crise profonde de notre rapport au monde vivant…, ce qui nous amène à questionner nos valeurs et nos représentations, les limites de nos intrusions dans ce monde sauvage, ou ce qu’il en reste.
Comment protéger la nature sauvage et la soustraire à cette pression ? Comment préserver la diversité du monde, ses potentialités, ses spécificités ? Doit-on instaurer un autre rapport à la nature, et donc inventer un autre humanisme ?
Voici quelques questions que nous aborderons avec nos deux invités, Jean-Claude Ameisen, médecin, chercheur, directeur du Centre d’études du vivant (Institut des Humanités, sciences et société, à l’université Paris-Diderot), ancien président du Comité consultatif national d’éthique (de 2012 à 2016). Auteur notamment avec Nicolas Truong du livre « Les chants mêlés de la Terre et de l’Humanité », paru aux éditions de L’Aube avec Le Monde. Et producteur de l’émission « Sur les épaules de Darwin », sur France Inter. Et en liaison téléphonique, Virginie Maris, philosophe de l’environnement au CNRS, au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier, et auteur du livre « La part sauvage du monde » édité au seuil dans la collection Anthropocène.
> Emission (59 min) à (ré)écouter à :
<https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/la-nature-sauvage-et-les-hommes-mariage-gagnant-ou-divorce-consomme>
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En images
16- Bird song opera, ShakeUp Music & Sound Design, 25/11/17

An audiovisual Twitterstorm performed by our feathered fellows. 
Keep the birds on singing : like and share the clip.
> Opéra à voir à :
<https://www.youtube.com/watch?v=IMXD4h5w8D8>
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– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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