[revue-presse-FNH] Petite revue de presse spéciale "Appels du jour" -dirigeants d'entreprises, scientifiques, artistes & Nicolas Hulot- (jeudi 7 mai)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 7 Mai 08:07:18 CEST 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.)
1- Tribune. « Mettons l’environnement au cœur de la reprise économique » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/05/03/mettons-l-environnement-au-c-ur-de-la-reprise-economique_6038523_3232.html>, Le Monde, maj le 04/05/20 à 08h26 
2- Assurances : « Il était hors de question de faire des bénéfices sur le coronavirus », assure la MAIF <https://www.sudouest.fr/2020/05/04/il-etait-hors-de-question-de-faire-des-benefices-sur-le-coronavirus-7458718-10142.php>, Sud-Ouest, 04/05/20
3- Tribune. « Non à un retour à la normale » : de Robert De Niro à Juliette Binoche, l’appel de 200 artistes et scientifiques <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/05/06/non-a-un-retour-a-la-normale-de-robert-de-niro-a-juliette-binoche-de-joaquin-phoenix-a-angele-l-appel-de-200-artistes-et-scientifiques_6038775_3232.html>, Le Monde, 06/05/20, 07h01
4- Tribune. Les 100 principes de Nicolas Hulot pour « un nouveau monde » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/05/06/les-100-principes-de-nicolas-hulot-pour-un-nouveau-monde_6038802_3232.html>, Le Monde, 06/05/20, 08h38
5- Entretien. Nicolas Hulot : « Le monde d’après sera radicalement différent de celui d’aujourd’hui, et il le sera de gré ou de force » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/05/06/nicolas-hulot-le-monde-d-apres-sera-radicalement-different-de-celui-d-aujourd-hui-et-il-le-sera-de-gre-ou-de-force_6038803_3244.html>, Le Monde, 06/05/20, 09h31
6- Coronavirus : Aurélien Barrau lance un appel signé par 200 personnalités pour une “transformation radicale” <https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/isere/grenoble/coronavirus-aurelien-barrau-lance-appel-signe-200-personnalites-transformation-radicale-1825174.html>, France 3 Régions, 06/05/20, 10:23
7- Coronavirus : Nicolas Hulot lance 15 idées pour l'après-crise dans un appel <https://www.20minutes.fr/planete/2773995-20200506-coronavirus-nicolas-hulot-lance-quinze-idees-apres-crise-appel>, 20 Minutes avec AFP, 06/05/20, 12h08
8- Coronavirus : pour Nicolas Hulot, "le temps est venu" de remettre à plat notre modèle de société <https://www.ladepeche.fr/2020/05/06/coronavirus-pour-nicolas-hulot-le-temps-est-venu-de-remettre-a-plat-notre-modele-de-societe,8876033.php>, La Dépêche, 06/05/20, 12:31
9- Aurélien Barrau, 20 prix Nobel et des stars internationales exigent "une transformation radicale" <https://positivr.fr/tribune-contre-un-retour-a-la-normale-aurelien-barrau-prix-nobel/>, Positivr, 06/05/20
En images
10- Entretien. Nicolas Hulot : "Ce manifeste doit être la première pierre d’une matrice de principes" <https://www.youtube.com/watch?v=J0-U1Z8SssM>, France Inter, Le 7/9, 06/05/20
11- L’appel de Nicolas Hulot pour le monde d'après <https://www.youtube.com/watch?v=uoK20BxHomw>, Brut Nature, 06/05/20, 12h20
12- Le déconfinement médiatique de Hulot <https://www.canalplus.com/actualites/clique-emission-du-06-mai-2020/h/13740756_50001>, Canal+, Clique, Les points sur les i, 06/05/20, 20h25
13- Invité : les 100 principes de Nicolas Hulot pour créer un monde meilleur <https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/invite-les-100-principes-de-nicolas-hulot-pour-creer-un-monde-meilleur-38189729.html>, TMC-TF1, Quotidien, 06/05/20, 20:32
Deux annonces
14- Nicolas Hulot appelle à un changement culturel et structurel <http://r.mail.fnh.org/mk/mr/QGN-3xk9ZtkOyMY5SfYfHYUSaYtQ80ZL4Ch3MLslAXbMWV8Ank9f_VHN8vX-JJXVv53CtWX6v1uaajE0F1M0I8qBA5tazxma7Q>, FNH, newsletter du 06/05/20, 11:10
15- #LeTempsEstVenu - L’appel de Nicolas Hulot pour poser les pierres d’un nouveau monde <http://r.mail.fnh.org/mk/mr/VN6GjZajgjqQgztAmitgkkuZELxlDkqwm1EMIXooWyMqY6nIZ4syiFNuo0SZJy57Ceitaba3LQitWSI7KO2lQfZoFFjFOB9Ddg>, FNH, newsletter du 06/05/20, 12:46

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

APPELS DU JOUR : — Près d’une centaine de grands patrons appellent à mobilisation collective pour faire de la relance économique un accélérateur de la transition écologique. (cf. item 1 & suite). Parmi ceux-ci, Pasacal Demurger, le patron de la MAIF sème la zizanie dans un monde de l’assurance en remboursant 100 millions d’euros de cotisations. (cf. item 2)
— Un collectif de scientifiques et d'artistes lance un appel initié par Juliette Binoche et Aurélien Barrau, aux dirigeants et citoyens pour changer en profondeur nos modes de vie, de consommation et nos économies. (cf. item 3, 6 & 9)
— Pour Nicolas Hulot, le Temps est venu <http://www.letempsestvenu.org/> de poser ensemble les pierres d’une matrice d’un nouveau monde. (cf. item 4, 5, 7, 8, 10, 11, 12, 13, 14 & 15) 
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 120 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
______________________________________________________________________________________________________________________
1- Tribune. « Mettons l’environnement au cœur de la reprise économique », Le Monde, maj le 04/05/20 à 08h26 
Collectif*

A l’initiative de Jean-Laurent Bonnafé, administrateur directeur général de BNP Paribas et président d’EPE, plus de quatre-vingt-dix dirigeants d’entreprises françaises et internationales appellent, dans une tribune au « Monde », à une mobilisation collective pour faire de la relance économique un accélérateur de la transition écologique.
Tribune. Au cours des dernières semaines, des moyens d’ampleur inédite ont été mobilisés pour faire face à la crise sans précédent déclenchée par le Covid-19.
En plus des impacts sanitaires, les conséquences sociales et économiques sont désormais tangibles pour tous les Français. Il s’agit aujourd’hui d’en limiter les effets, notamment par la mobilisation de moyens financiers pour assurer la capacité des entreprises de notre pays à rebondir de façon inclusive et résiliente.
Nous saluons les décisions rapides et massives prises par le gouvernement français, et la solidarité du monde économique. Cette épreuve intervient à un moment où la transformation de notre économie s’engageait en réponse aux enjeux du dérèglement climatique et de la perte de la biodiversité, pour prévenir d’autres crises majeures annoncées par la communauté scientifique.
> Lire aussi  Marc Fontecave : « Après la crise due au Covid-19, il n’y aura pas de transition énergétique et écologique sur un champ de ruines »
Nous gardons nos ambitions collectives en matière de transition écologique, et réaffirmons les engagements pris depuis plusieurs années, la continuité de cet effort est une condition de sa réussite. Pour cela, une large part des moyens financiers qui seront prochainement mobilisés pour la relance économique aurait tout intérêt à l’être dans les directions qui avaient été précédemment identifiées pour accompagner la transition écologique, avec un souci encore plus affirmé de la justice sociale.
Un plan de relance
Nous croyons qu’il est aujourd’hui possible de faire de ces moyens financiers un accélérateur d’une relance verte et inclusive. Les plans de relance à venir constituent autant d’occasions pour que les investissements nécessaires confortent les trajectoires de transformation.
> Lire aussi  Robert Boyer : « Cette crise inédite adresse un redoutable avertissement aux économistes »
La première opportunité repose sur un soutien renforcé sur le court et le moyen terme aux secteurs qui permettent de mobiliser des emplois nombreux et contribuent à la préservation de l’environnement, avec, au premier chef :
– la rénovation énergétique des logements et bâtiments, tertiaires publics et privés,
– le développement des mobilités décarbonées, des véhicules électriques, des infrastructures de mobilités douces et des transports en commun,
– l’expansion et le stockage des énergies renouvelables et décarbonées, électriques ou chaleur.
Vers la décarbonation
Dans ces secteurs, tout effort financier public est un puissant levier pour l’investissement privé, ce qui en fait les meilleurs candidats pour une relance précoce. Tous les secteurs progressent sur leur trajectoire de décarbonation.
La seconde opportunité consiste à rendre nos outils industriels en Europe plus résilients, à les décarboner et à réduire notre empreinte carbone, la crise ayant aussi révélé la vulnérabilité des chaînes de valeur mondialisées.
Le développement d’une économie plus circulaire et celui d’une alimentation plus durable et plus locale, qui sont l’objet d’une forte demande de nos concitoyens, participent à cette seconde opportunité.
> Lire aussi  « De la crise du coronavirus, on peut tirer des leçons pour lutter contre le changement climatique »
La troisième opportunité, qui produira des effets massifs à moyen et long terme, consiste à démultiplier les efforts de recherche, d’innovation, de démonstrateurs industriels et d’industrialisation de solutions d’avenir : parmi beaucoup d’autres, la bioéconomie et l’hydrogène et leurs usages pour les transports terrestre et aérien, la réutilisation de gaz carbonique sont déjà bien identifiés pour être encouragés.
Le prochain Pacte vert européen
Les bénéfices de ces investissements verts amélioreront la qualité de l’air, la santé des habitants et la qualité de vie dans les villes. Réussir ce plan d’urgence nous donnera aussi une forte légitimité pour tirer pleinement parti du prochain Pacte vert européen.
Au-delà du court terme, le traitement de la crise doit se prolonger par une mobilisation de l’intelligence collective sur le monde d’après cette pandémie, avec des transformations plus profondes à envisager dans nos façons de produire et nos modèles d’affaires, des changements de comportements de consommation et de modes de vie, un rapport à la nature à revoir.
> Lire aussi  Après le coronavirus : « Un autre monde est peut-être possible, mais il n’adviendra pas »
Nous engageons déjà cette réflexion pour que la reprise économique se fasse sur des trajectoires durables et résilientes. En nous mobilisant collectivement, nous pourrons préserver la santé de nos concitoyens et relancer nos outils de travail ; nous saurons accomplir les transformations nécessaires pour assurer à nos enfants une planète vivable et une prospérité humaine, économique et sociale. Faisons des épreuves actuelles que nous affrontons ensemble une opportunité pour tous, mettons l’environnement au cœur du rebond collectif.
*Signataires : Patrick André, Vesuvius ; Bernard Arnault, LVMH ; Jacques Aschenbroich, Valeo ; Patrick Berard, Rexel ; Laurent Beuselinck, ERM-France ; Thierry Blandinières, InVivo ; Thierry Boisnon, Nokia-France ; Sophie Boissard, Korian ; Yannick Bolloré, Vivendi ; Jean-Laurent Bonnafé, BNP Paribas ; Christel Bories, Eramet ; François Brottes, RTE ; Thomas Buberl, AXA ; Laurent Burelle, président de l’Afep ; Patrice Caine, Thales ; Bertrand Camus, Suez ; Heiko Carrie, Bosch-France ; Guillaume Charlin, BCG-France ; Jean-Marc Chéry, STMicroelectronics ; Jean-Pierre Clamadieu, Engie ; Benoît Coquart, Legrand ; Anne-Marie Couderc, Groupe Air France-KLM ; Christophe Cuvillier, Unibail-Rodamco-Westfield ; Philippe Darmayan, ArcelorMittal-France ; Pierre-André de Chalendar, compagnie de Saint-Gobain ; Thierry de La Tour d’Artaise, groupe SEB ; Augustin de Romanet, groupe ADP ; Michel de Rosen, Faurecia ; Fabrice Domange, Marsh SA ; Pierre Donnersberg, Siaci Saint-Honoré ; Emmanuel Faber, Danone ; Jean-Pierre Farandou, SNCF ; Guillaume Faury, Airbus ; Laurent Favre, compagnie Plastic Omnium ; Antoine Flamarion, Tikehau Capital ; Antoine Frérot, Veolia ; Didier Gauthier, Chimirec ; Jean-Marc Germain, Constellium ; Jacques Gounon, Getlink ; Jean-Laurent Granier, Generali France ; Christopher Guérin, Nexans ; Catherine Guillouard, RATP ; Edouard Guinotte, Vallourec ; Paul Hermelin, Capgemini ; Thierry Herning, BASF-France ; Paul Hudson, Sanofi ; Xavier Huillard, Vinci ; Sylvie Jéhanno, Dalkia ; Denis Kessler, SCOR ; Ilham Kadri, Solvay ; Christophe Kullmann, Covivio ; Marianne Laigneau, Enedis ; Matthieu Lassalle, Primagaz ; Olivier Laureau, Servier ; Jean-Yves Le Gall, CNES ; Thierry Le Hénaff, Arkema ; Dominique Lefebvre, Crédit agricole ; Jean-Bernard Lévy, EDF ; Eric Lombard, Caisse des Dépôts ; Thierry Martel, Groupama ; Xavier Martiré, Elis ; Florent Menegaux, Michelin ; Didier Michaud-Daniel, Bureau Veritas ; Laurent Mignon, BPCE ; Virginie Morgon, Eurazeo ; Frédéric Oudéa, Société Générale ; Bruno Pavlovsky, Chanel ; Jérôme Pécresse, GE France ; Yves Perrier, Amundi ; Jean-Luc Petithuguenin, Paprec ; Nicolas Petrovic, Siemens-France ; François Petry, LafargeHolcim France ; Olivier Peyret, Schlumberger SA ; Bruno Pillon, HeidelbergCement France ; François-Henri Pinault, Kering ; Benoît Potier, Air Liquide ; Henri Poupart-Lafarge, Alstom ; Patrick Pouyanné, Total ; Jean-Philippe Puig, Groupe Avril ; Benoît Rabilloud, Bayer-France ; Sami Rahal, Deloitte France ; François Riahi, Natixis ; Alexandre Ricard, Pernod-Ricard ; Stéphane Richard, Orange ; Bris Rocher, groupe Rocher ; Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef ; Frédéric Sanchez, Fives ; Joël Séché, Séché-Environnement ; Jean-Dominique Senard, Renault ; Guy Sidos, Vicat ; Jean-Pascal Tricoire, Schneider Electric ; Philippe Varin, Orano, président de France-Industrie.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/05/03/mettons-l-environnement-au-c-ur-de-la-reprise-economique_6038523_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/05/03/mettons-l-environnement-au-c-ur-de-la-reprise-economique_6038523_3232.html>>
Sur le même sujet : 
> Les grands patrons appellent à "mettre l’environnement au cœur de la reprise", Novethic, 04/05/20
Dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, près d’une centaine de grands patrons appellent à mobilisation collective pour faire de la relance économique un accélérateur de la transition écologique. Une initiative lancée par Jean Laurent Bonnafé, directeur général de BNP Paribas et président d’Entreprises pour l’environnement (Epe), à laquelle se sont joints l’Afep et le Medef.
Oublier la transition écologique dans la relance serait une "erreur historique", explique depuis quelques jours le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Dans une tribune publiée ce lundi 4 mai dans le journal Le Monde, les grands patrons veulent montrer qu’ils ont compris et affirment "leur engagement collectif".
À l’initiative de Jean-Laurent Bonnafé, administrateur directeur général de BNP Paribas et président d’EPE (Entreprises pour l’environnement), celle-ci réunit la signature de plus de 90 grands patrons : ceux de Danone, Saint Gobain, Solvay mais aussi Vallourec, Arcelor Mittal, Total ainsi que les deux organisations patronales, le Medef et l’Afep. Un vrai revirement pour ces deux dernières qui jusque-là visaient plutôt un moratoire sur toute nouvelle obligation en matière d'environnement. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/entreprise-responsable/isr-rse/les-grands-patrons-appellent-a-mettre-l-environnement-au-c-ur-de-la-reprise-148513.html <https://www.novethic.fr/actualite/entreprise-responsable/isr-rse/les-grands-patrons-appellent-a-mettre-l-environnement-au-c-ur-de-la-reprise-148513.html>>
> 90 grands patrons appellent à mettre l'écologie au cœur de la relance économique <https://www.wedemain.fr/90-grands-patrons-appellent-a-mettre-l-ecologie-au-coeur-de-la-relance-economique_a4684.html>, We Demain, 05/05/20
______________________________________________________________________________________________________________________
2- Assurances : « Il était hors de question de faire des bénéfices sur le coronavirus », assure la MAIF, Sud-Ouest, 04/05/20
Sylvain Cottin

En remboursant 100 millions d’euros de cotisations, le patron de la MAIF sème la zizanie dans un monde de l’assurance bousculé par le coronavirus. Rien d’étonnant lorsque l’on sait le discours de Pasacal Demurger, ce dirigeant qui fustige un capitalisme « dévoyé ».
Le fait que Nicolas Hulot ait signé l’an dernier la préface de son livre (1) aurait dû alerter ceux qui ne connaissaient pas encore le tempérament frondeur de cet énarque à la tête de la MAIF. Constatant que les accidents de la circulation avaient diminué des trois-quarts depuis le début du confinement, Pascal Demurger va donc rembourser 100 millions d’euros de cotisations à ses assurés. Ou bien leur proposer d’en faire don aux soignants.
« Sud Ouest ». Vous remboursez ce que vous n’aurez pas à indemniser… Logique. Est-ce à dire que vos concurrents qui ne le font pas profitent de la crise ?
Pascal Demurger. Il était inconcevable de tirer bénéfice de cette période. Certes, en assurant essentiellement des particuliers, la MAIF se retrouve moins exposée que d’autres à l’heure…
>> Suite à lire sur abonnement à :
<https://www.sudouest.fr/2020/05/04/il-etait-hors-de-question-de-faire-des-benefices-sur-le-coronavirus-7458718-10142.php <https://www.sudouest.fr/2020/05/04/il-etait-hors-de-question-de-faire-des-benefices-sur-le-coronavirus-7458718-10142.php>>
______________________________________________________________________________________________________________________
3- Tribune. « Non à un retour à la normale » : de Robert De Niro à Juliette Binoche, l’appel de 200 artistes et scientifiques, Le Monde, 06/05/20, 07h01
Par  Collectif*

Un collectif de personnalités, dont Madonna, Cate Blanchett, Philippe Descola, Albert Fert, lancent dans une tribune au « Monde » un appel, initié par Juliette Binoche et Aurélien Barrau, aux dirigeants et citoyens pour changer en profondeur nos modes de vie, de consommation et nos économies.
Tribune. La pandémie de Covid-19 est une tragédie. Cette crise, pourtant, a la vertu de nous inviter à faire face aux questions essentielles.
Le bilan est simple : les « ajustements » ne suffisent plus, le problème est systémique.
La catastrophe écologique en cours relève d’une « méta-crise » : l’extinction massive de la vie sur Terre ne fait plus de doute et tous les indicateurs annoncent une menace existentielle directe. A la différence d’une pandémie, aussi grave soit-elle, il s’agit d’un effondrement global dont les conséquences seront sans commune mesure.
Nous appelons donc solennellement les dirigeants et les citoyens à s’extraire de la logique intenable qui prévaut encore, pour travailler enfin à une refonte profonde des objectifs, des valeurs et des économies.
Point de rupture
Le consumérisme nous a conduits à nier la vie en elle-même : celle des végétaux, celle des animaux et celle d’un grand nombre d’humains. La pollution, le réchauffement et la destruction des espaces naturels mènent le monde à un point de rupture.
Pour ces raisons, jointes aux inégalités sociales toujours croissantes, il nous semble inenvisageable de « revenir à la normale ».
La transformation radicale qui s’impose – à tous les niveaux – exige audace et courage. Elle n’aura pas lieu sans un engagement massif et déterminé. A quand les actes ? C’est une question de survie, autant que de dignité et de cohérence.
> Lire aussi Please, let’s not go back to normal
*Signataires : Lynsey Addario, grand reporter ; Isabelle Adjani, actrice ; Roberto Alagna, chanteur lyrique ; Pedro Almodovar, réalisateur ; Santiago Amigorena, écrivain ; Angèle, chanteuse ; Adria Arjona, actrice ; Yann Arthus-Bertrand, photographe, réalisateur ; Ariane Ascaride, actrice ; Olivier Assayas, réalisateur ; Josiane Balasko, actrice ; Jeanne Balibar, actrice ; Bang Hai Ja, peintre ; Javier Bardem, acteur ; Aurélien Barrau, astrophysicien, membre honoraire de l’Institut universitaire de France ; Mikhail Baryshnikov, danseur, chorégraphe ; Nathalie Baye, actrice ; Emmanuelle Béart, actrice ; Jean Bellorini, metteur en scène ; Monica Bellucci, actrice ; Alain Benoit, physicien, Académie des sciences ; Charles Berling, acteur ; Juliette Binoche, actrice ; Benjamin Biolay, chanteur ; Dominique Blanc, actrice ; Cate Blanchett, actrice ; Gilles Bœuf, ancien président du Muséum national d’histoire naturelle ; Valérie Bonneton, actrice ; Aurélien Bory, metteur en scène ; Miguel Bosé, acteur, chanteur ; Stéphane Braunschweig, metteur en scène ; Stéphane Brizé, réalisateur ; Irina Brook, metteuse en scène ; Peter Brook, metteur en scène ; Valeria Bruni Tedeschi, actrice, réalisatrice ; Khatia Buniatishvili, pianiste ; Florence Burgat, philosophe, directrice de recherche à l’Inrae ; Guillaume Canet, acteur, réalisateur ; Anne Carson, poète, écrivaine, Académie des arts et sciences ; Michel Cassé, astrophysicien ; Aaron Ciechanover, Prix Nobel de chimie ; François Civil, acteur ; François Cluzet, acteur ; Isabel Coixet, réalisatrice ; Gregory Colbert, photographe, réalisateur ; Paolo Conte, chanteur ; Marion Cotillard, actrice ; Camille Cottin, actrice ; Penélope Cruz, actrice ; Alfonso Cuaron, réalisateur ; Willem Dafoe, acteur ; Béatrice Dalle, actrice ; Alain Damasio, écrivain ; Ricardo Darin, acteur ; Cécile de France, actrice ; Robert De Niro, acteur ; Annick de Souzenelle, écrivaine ; Johann Deisenhofer, biochimiste, Prix Nobel de chimie ; Kate del Castillo, actrice ; Miguel Delibes Castro, biologiste, Académie royale des sciences espagnole ; Emmanuel Demarcy-Mota, metteur en scène ; Claire Denis, réalisatrice ; Philippe Descola, anthropologue, médaille d’or du CNRS ; Virginie Despentes, écrivaine ; Alexandre Desplat, compositeur ; Arnaud Desplechin, réalisateur ; Natalie Dessay, chanteuse lyrique ; Cyril Dion, écrivain, réalisateur ; Hervé Dole, astrophysicien, membre honoraire de l’Institut universitaire de France ; Adam Driver, acteur ; Jacques Dubochet, Prix Nobel de chimie ; Diane Dufresne, chanteuse ; Thomas Dutronc, chanteur ; Lars Eidinger, acteur ; Olafur Eliasson, plasticien, sculpteur ; Marianne Faithfull, chanteuse ; Pierre Fayet, membre de l’Académie des sciences ; Abel Ferrara, réalisateur ; Albert Fert, Prix Nobel de physique ; Ralph Fiennes, acteur ; Edmond Fischer, biochimiste, Prix Nobel de médecine ; Jane Fonda, actrice ; Joachim Frank, Prix Nobel de chimie ; Manuel Garcia-Rulfo, acteur ; Marie-Agnès Gillot, danseuse étoile ; Amos Gitaï, réalisateur ; Alejandro Gonzales Iñarritu, réalisateur ; Timothy Gowers, médaille Fields de mathématiques ; Eva Green, actrice ; Sylvie Guillem, danseuse étoile ; Ben Hardy, acteur ; Serge Haroche, Prix Nobel de physique ; Dudley R. Herschbach, Prix Nobel de chimie ; Roald Hoffmann, Prix Nobel de chimie ; Rob Hopkins, fondateur des villes en transition ; Nicolas Hulot, président d’honneur de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’Homme ; Imany, chanteuse ; Jeremy Irons, acteur ; Agnès Jaoui, actrice, réalisatrice ; Jim Jarmusch, réalisateur ; Vaughan Jones, médaille Fields de mathématiques ; Spike Jonze, réalisateur ; Camélia Jordana, chanteuse ; Jean Jouzel, climatologue, prix Vetlesen ; Anish Kapoor, sculpteur, peintre ; Naomi Kawase, réalisatrice ; Sandrine Kiberlain, actrice ; Angélique Kidjo, chanteuse ; Naomi Klein, écrivaine ; Brian Kobilka, Prix Nobel de chimie ; Hirokazu Kore-eda, réalisateur ; Panos Koutras, réalisateur ; Antjie Krog, poétesse ; La Grande Sophie, chanteuse ; Ludovic Lagarde, metteur en scène ; Mélanie Laurent, actrice ; Bernard Lavilliers, chanteur ; Yvon Le Maho, écophysiologiste, membre de l’Académie des sciences ; Roland Lehoucq, astrophysicien ; Gilles Lellouche, acteur, réalisateur ; Christian Louboutin, créateur ; Roderick MacKinnon, Prix Nobel de chimie ; Madonna, chanteuse ; Macha Makeïeff, metteuse en scène ; Claude Makélélé, footballeur ; Ald Al Malik, rappeur ; Rooney Mara, actrice ; Ricky Martin, chanteur ; Carmen Maura, actrice ; Michel Mayor, Prix Nobel de physique ; Médine, rappeur ; Melody Gardot, chanteuse ; Arturo Menchaca Rocha, physicien, ex-président de l’Académie des sciences du Mexique ; Raoni Metuktire, chef indien de Raoni ; Julianne Moore, actrice ; Wajdi Mouawad, metteur en scène, auteur ; Gérard Mouroux, Prix Nobel de physique ; Nana Mouskouri, chanteuse ; Yael Naim, chanteuse ; Jean-Luc Nancy, philosophe ; Guillaume Néry, champion du monde d’apnée ; Pierre Niney, acteur ; Michaël Ondaatje, écrivain ; Thomas Ostermeier, metteur en scène ; Rithy Panh, réalisateur ; Vanessa Paradis, chanteuse, actrice ; James Peebles, Prix Nobel de physique ; Corine Pelluchon, philosophe ; Joaquin Phoenix, acteur ; Pomme, chanteuse ; Iggy Pop, chanteur ; Olivier Py, metteur en scène ; Radu Mihaileanu, réalisateur ; Susheela Raman, chanteuse ; Edgar Ramirez, acteur ; Charlotte Rampling, actrice ; Raphaël, chanteur ; Eric Reinhardt, écrivain ; Residente, chanteur ; Jean-Michel Ribes, metteur en scène ; Matthieu Ricard, moine bouddhiste ; Richard Roberts, Prix Nobel de médecine ; Isabella Rossellini, actrice ; Cecilia Roth, actrice ; Carlo Rovelli, physicien, membre honoraire de l’Institut universitaire de France ; Paolo Roversi, photographe ; Ludivine Sagnier, actrice ; Shaka Ponk (Sam et Frah), chanteurs ; Vandana Shiva, philosophe, écrivaine ; Abderrahmane Sissako, réalisateur ; Gustaf Skarsgard, acteur ; Sorrentino Paolo, réalisateur ; Sabrina Speich, océanographe, médaille Albert Defant ; Sting, chanteur ; James Fraser Stoddart, Prix Nobel de chimie ; Barbra Streisand, chanteuse, actrice, réalisatrice ; Malgorzata Szumowska, réalisatrice ; Béla Tarr, réalisateur ; Bertrand Tavernier, réalisateur ; Alexandre Tharaud, pianiste ; James Thierré, metteur en scène, danseur ; Mélanie Thierry, actrice ; Tran Anh Hung, réalisateur ; Jean-Louis Trintignant, acteur ; Karin Viard, actrice ; Rufus Wainwright, chanteur ; Lulu Wang, réalisatrice ; Paul Watson, navigateur, écrivain ; Wim Wenders, réalisateur ; Stanley Whittingham, Prix Nobel de chimie ; Sonia Wieder-Atherton, violoncelliste ; Frank Wilczek, Prix Nobel de physique ; Olivia Wilde, actrice ; Christophe Willem, chanteur ; Bob Wilson, metteur en scène ; Lambert Wilson, acteur ; David Wineland, Prix Nobel de physique ; Xuan Thuan Trinh, astrophysicien ; Muhammad Yunus, économiste, Prix Nobel de la paix ; Zazie, chanteuse.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/05/06/non-a-un-retour-a-la-normale-de-robert-de-niro-a-juliette-binoche-de-joaquin-phoenix-a-angele-l-appel-de-200-artistes-et-scientifiques_6038775_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/05/06/non-a-un-retour-a-la-normale-de-robert-de-niro-a-juliette-binoche-de-joaquin-phoenix-a-angele-l-appel-de-200-artistes-et-scientifiques_6038775_3232.html>>
______________________________________________________________________________________________________________________
4- Tribune. Les 100 principes de Nicolas Hulot pour « un nouveau monde », Le Monde, 06/05/20, 08h38
Par Nicolas Hulot 

« Réparer la planète », « relocaliser des pans entiers de l’économie », « entendre la jeunesse », « de la dignité pour tous »… L’ancien ministre de la transition écologique et solidaire énonce ses propositions pour l’après-Covid-19.
[Le 10 mai 1994, Nelson Mandela, premier président noir d’Afrique du Sud, élu deux semaines plus tôt, prononce un discours d’investiture qui marque les esprits. Il y prône notamment les valeurs de réconciliation et déclare : « Le temps est venu de panser nos blessures. Le moment est venu de réduire les abîmes qui nous séparent. Le temps de la construction approche ». A l’approche du déconfinement, s’inspirant de cette phrase, Nicolas Hulot, militant écologiste et ancien ministre de la transition écologique et solidaire d’Emmanuel Macron, a décidé de décliner à sa façon son « temps est venu », à travers cent principes fondateurs, selon lui, d’un nouveau monde pour l’après-crise du Covid-19, qu’il énonce dans une tribune au « Monde ». 
La Fondation Nicolas Hulot inaugure par ailleurs, mercredi 6 mai, un site Internet pour inviter chacun à endosser ces principes <http://letempsestvenu.org/>.]
1. Le temps est venu, ensemble, de poser les premières pierres d’un nouveau monde.
2. Le temps est venu de transcender la peur en espoir.
3. Le temps est venu pour une nouvelle façon de penser.
4. Le temps est venu de la lucidité.
5. Le temps est venu de dresser un horizon commun.
6 . Le temps est venu de ne plus sacrifier le futur au présent.
7. Le temps est venu de résister à la fatalité.
8. Le temps est venu de ne plus laisser l’avenir décider à notre place.
9. Le temps est venu de ne plus se mentir.
10. Le temps est venu de réanimer notre humanité.
> Lire aussi Nicolas Hulot : « Le monde d’après sera radicalement différent de celui d’aujourd’hui, et il le sera de gré ou de force »
11. Le temps est venu de la résilience.
12. Le temps est venu de prendre soin et de réparer la planète.
13. Le temps est venu de traiter les racines des crises.
14. Le temps est venu d’appréhender l’ensemble des crises écologiques, climatiques, sociales, économiques et sanitaires comme une seule et même crise : une crise de l’excès.
15. Le temps est venu d’entendre la jeunesse et d’apprendre des anciens.
16. Le temps est venu de créer du lien.
17. Le temps est venu de miser sur l’entraide.
18. Le temps est venu d’applaudir la vie.
19. Le temps est venu d’honorer la beauté du monde.
20. Le temps est venu de se rappeler que la vie ne tient qu’à un fil.
> Lire aussi Vandana Shiva, Sebastiao Salgado, Valérie Masson-Delmotte... : les propositions de neuf personnalités pour l’après-Covid-19
21. Le temps est venu de nous réconcilier avec la nature.
22. Le temps est venu de respecter la diversité et l’intégrité du vivant.
23. Le temps est venu de laisser de l’espace au monde sauvage.
24. Le temps est venu de traiter les animaux en respectant leurs intérêts propres.
25. Le temps est venu de reconnaître l’humanité plurielle
26. Le temps est venu d’écouter les peuples premiers.
27. Le temps est venu de cultiver la différence.
28. Le temps est venu d’acter notre communauté de destin avec la famille humaine et tous les êtres vivants.
29. Le temps est venu de reconnaître notre vulnérabilité.
30. Le temps et venu d’apprendre de nos erreurs.
31. Le temps est venu de l’inventaire de nos faiblesses et de nos vertus.
32. Le temps est venu de nous adapter aux limites planétaires.
33. Le temps est venu de changer de paradigme.
34. Le temps est venu d’opérer la mue d’un système périmé.
35. Le temps est venu de redéfinir les fins et les moyens.
36. Le temps est venu de redonner du sens au progrès.
37. Le temps est venu de l’indulgence et de l’exigence.
38. Le temps est venu de s’émanciper des dogmes.
39. Le temps est venu de l’intelligence collective.
40. Le temps est venu d’une mondialisation qui partage, qui coopère et qui donne aux plus faibles.
> Lire aussi Cyril Dion : « La crise du Covid-19 peut nous aider à construire le monde d’après »
41. Le temps est venu de préférer le juste échange au libre échange.
42. Le temps est venu de globaliser ce qui est vertueux et de déglobaliser ce qui est néfaste.
43. Le temps est venu de définir, préserver et protéger les biens communs.
44. Le temps est venu de la solidarité universelle.
45. Le temps est venu de la transparence et de la responsabilité.
46. Le temps est venu d‘une économie qui préserve et redistribue à chacun.
47. Le temps est venu de mettre un terme à la dérégulation, à la spéculation et à l’évasion fiscale.
48. Le temps est venu d’effacer la dette des pays pauvres.
49. Le temps est venu de s’émanciper des politiques partisanes.
50. Le temps est venu de s’extraire des idéologies stériles.
51. Le temps est venu des démocraties inclusives.
52. Le temps est venu de s’inspirer des citoyens.
53. Le temps est venu d’appliquer le principe de précaution.
54. Le temps est venu de graver dans le droit les principes d’une politique écologique, sociale et civilisationnelle.
> Lire aussi « L’après-Covid-19 pourrait-il être enfin l’ère de la justice fiscale et sociale dans le monde ? »
55. Le temps est venu de faire mentir le déterminisme social.
56. Le temps est venu de combler les inégalités de destin.
57. Le temps est venu de l’égalité absolue entre les femmes et les hommes.
58. Le temps est venu de tendre la main aux humbles et aux invisibles.
59. Le temps est venu d’exprimer plus qu’une juste gratitude à celles et ceux, souvent étrangers, qui dans nos pays, hier et aujourd’hui, exécutent des tâches ingrates.
60. Le temps est venu de valoriser prioritairement les métiers qui permettent la vie.
61. Le temps est venu du travail qui épanouit.
62. Le temps est venu de l’avènement de l’économie sociale et solidaire.
63. Le temps est venu d’exonérer les services publics de la loi du rendement.
64 . Le temps est venu de relocaliser des pans entiers de l’économie.
65. Le temps est venu de la cohérence, et de réorienter nos activités et nos investissements vers l’utile et non vers le nuisible.
66. Le temps est venu d’éduquer nos enfants à l’être, au civisme, au vivre ensemble, et de leur apprendre à habiter la terre.
67. Le temps est venu de nous fixer des limites dans ce qui blesse et aucune dans ce qui soigne.
68. Le temps est venu de la sobriété.
69. Le temps est venu d’apprendre à vivre plus simplement.
> Lire aussi Coronavirus : plus résilient, plus sobre, plus solidaire… des pistes pour imaginer « le monde d’après »
70. Le temps est venu de nous réapproprier le bonheur.
71. Le temps est venu de nous libérer de nos addictions consuméristes.
72. Le temps est venu de ralentir.
73. Le temps est venu de voyager près de chez nous.
74. Le temps est venu de nous défaire de nos conditionnements mentaux individuels et collectifs.
75. Le temps est venu de faire naître des désirs simples.
76. Le temps est venu de distinguer l’essentiel du superflu.
77. Le temps est venu d’arbitrer dans les possibles.
78. Le temps est venu de renoncer à ce qui compromet l’avenir.
79. Le temps est venu de la créativité et de l’impact positif.
80. Le temps est venu de lier notre « je » au « nous ».
81. Le temps est venu de croire en l’autre.
82. Le temps est venu de revisiter nos préjugés.
83. Le temps est venu du discernement.
84. Le temps est devenu d’admettre la complexité.
85. Le temps est venu de synchroniser science et conscience.
> Lire aussi Edouard Bard : « La pandémie de Covid-19 préfigure en accéléré la propagation du réchauffement climatique »
86. Le temps est venu de l’unité.
87. Le temps est venu de l’humilité.
88. Le temps est venu de la bienveillance.
89. Le temps est venu de l’empathie.
90. Le temps est venu de la dignité pour tous.
91. Le temps est venu de déclarer que le racisme est la pire des pollutions mentales.
92. Le temps est venu de la modestie et de l’audace.
93. Le temps est venu de combler le vide entre nos mots et nos actes et d’agir en grand.
94. Le temps est venu où chacun doit faire sa part et être l’artisan du monde de demain.
95. Le temps est venu de l’engagement.
96. Le temps est venu de croire qu’un autre monde est possible.
97. Le temps est venu d’un élan effréné pour ouvrir de nouvelles voies.
98. Le temps est venu, partant de ces principes, de choisir, encourager et accompagner nos dirigeants ou représentants.
99. Le temps est venu pour chacun de faire vivre ce manifeste.
100. Le temps est venu de créer un lobby des consciences.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/05/06/les-100-principes-de-nicolas-hulot-pour-un-nouveau-monde_6038802_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/05/06/les-100-principes-de-nicolas-hulot-pour-un-nouveau-monde_6038802_3232.html>>
______________________________________________________________________________________________________________________
5- Entretien. Nicolas Hulot : « Le monde d’après sera radicalement différent de celui d’aujourd’hui, et il le sera de gré ou de force », Le Monde, 06/05/20, 09h31
Propos recueillis par Audrey Garric, Rémi Barroux, Alexandre Lemarié et Abel Mestre

Dans un entretien au « Monde », l’ex-ministre prône la tenue rapide d’un Grenelle et un changement dans les modes de production et de consommation. Il assure redouter « le danger » que représentent ceux qui « veulent trouver des responsables » à la crise liée au Covid-19. 
Il appelle de ses vœux un « nouveau monde » pour rebâtir sur celui mis à genoux par l’épidémie de Covid-19. Pour Nicolas Hulot, ancien ministre de la transition écologique et solidaire, qui a démissionné de son poste en août 2018, l’heure n’est pas aux divisions, aux querelles de partis ou à la recherche de responsabilités dans la crise. Le président de la fondation qui porte son nom appelle à l’unité, afin de définir un horizon commun.
> Lire aussi  Les 100 principes de Nicolas Hulot pour « un nouveau monde »
Au-delà des mesures urgentes pour le déconfinement, il propose une transformation sociale, écologique, économique, fiscale et démocratique « radicale et cohérente », qu’il s’agisse de la lutte contre l’évasion fiscale, de la revalorisation de tous les métiers vitaux, du « juste échange » ou de la création d’une troisième Assemblée.
Comment analysez-vous les causes de la crise engendrée par le coronavirus ?
Cette crise sanitaire, qui trouve ses racines dans des perturbations d’écosystème, n’est que l’avatar d’une crise beaucoup plus profonde, qui met en relief nos failles, nos excès, nos vulnérabilités. Le Covid-19 met à nu les affres de la mondialisation et les limites d’un modèle. Tout est lié : crise économique, écologique, sociale.
Il est temps de s’attaquer aux racines du mal, de tirer des enseignements de nos erreurs, de faire l’inventaire, dans nos acquis, de ce qu’il y a de vertueux et de toxique. Mais si nous contournons le rendez-vous critique que cette crise sanitaire nous a imposé, ce carrefour auquel l’humanité, au-delà de ses différences, est confrontée, c’est une double peine que nous infligerons aux plus vulnérables. Faisons-en sorte que cette épreuve ne soit pas vaine.
La crise du coronavirus a également mis en évidence notre incapacité collective à anticiper. On a attendu, ici et ailleurs, que le virus franchisse les frontières pour commencer à réagir à la hauteur de la situation. On ne réagit que face au danger tangible et immédiat.
La crise climatique, dont les conséquences sont parfaitement documentées par toutes les institutions, on la traite encore avec des doses homéopathiques. On a un scénario catastrophe, d’une ampleur sans précédent, mais qui est évitable. Et, pour y faire face, on n’est pas au quart des solutions que l’on a prises contre le coronavirus.
Le gouvernement, ainsi que l’Union européenne, prend-il la mesure de la gravité de la situation et répond-il de la bonne façon à la crise ?
Je ne veux pas faire de procès d’intention. Quand j’entends le président dire qu’il faudra revisiter un certain nombre de choses et que l’impensable doit devenir pensable, il faut aller dans ce sens, car on est sur un point de fragilité et de vulnérabilité qui nécessite de prendre au mot les uns et les autres. Cette profonde crise systémique peut très bien, par la combinaison d’autres crises, provoquer un chaos qui nous échappera totalement.
> Lire aussi  Coronavirus : « L’origine de l’épidémie de Covid-19 est liée aux bouleversements que nous imposons à la biodiversité »
Nous sommes face à une double réflexion et, parfois, elle peut sembler antinomique. Il y a d’abord une urgence sociale, humanitaire, à laquelle il faut répondre avec les outils disponibles. Mais la responsabilité de celles et de ceux qui ont la tête hors de l’eau est de penser simultanément, ou en tout cas dans un temps très court, au monde d’après, et de le faire avec cohérence, le principe-clé pour rétablir la confiance entre le politique et le citoyen. C’est là que l’on jugera si l’on en a tiré les leçons.
Je donne un exemple : quand l’Europe signe un accord de libre-échange avec le Mexique ou le Vietnam, la cohérence n’est pas encore là. Il faudra voir si l’on est capable de définir l’absolu prioritaire et de le constitutionnaliser. Un absolu qui tienne compte des critères sociaux et écologiques qui doivent guider toutes nos politiques et tous nos comportements.
Comment concilier écologie et reprise économique ?
Concilier fin du mois et fin du monde est un exercice très délicat. Aucun des deux ne doit occulter l’autre, et il faut garder à l’esprit que, pour beaucoup de personnes − et c’est tout à fait légitime et humain −, la fin du mois peut primer sur le reste.
Avec le collectif du Pacte du pouvoir de vivre, nous avons fait quinze propositionspour essayer de faire face à cette première urgence : verser une aide exceptionnelle de solidarité, de 250 euros par mois et par personne, aux ménages les plus en difficulté, créer un fonds national pour aider les locataires fragilisés à payer leur loyer, revaloriser le montant du RSA [revenu de solidarité active], etc.
Mais, si l’on veut ne pas reproduire les crises, si l’on veut pouvoir retrouver une forme de sérénité vis-à-vis de l’avenir, il y a un modèle que l’on ne peut pas poursuivre jusqu’à l’absurde et qu’il faut remettre à plat.
Cette crise rend recevables des propositions qui semblaient totalement inatteignables jusqu’à présent. Donc, c’est le moment de débattre, par exemple, du revenu universel, de la taxe sur les transactions financières, de la relocalisation d’un certain nombre d’activités et des chaînes de valeur − cette crise a mis en évidence notre dépendance aux productions faites au bout du monde, notamment en Asie −, mais aussi la nécessité du juste échange plutôt que du libre-échange, ou encore de la revalorisation de tous les métiers vitaux.
Ce nouveau modèle ne va pas s’ériger spontanément en quelques jours, mais on peut fixer l’horizon pour le constituer. Il faut le faire, encore une fois, non pas dans la confrontation, mais dans l’addition et dans la mutualisation. C’est pourquoi on doit générer un changement d’état d’esprit, afin de mettre fin à la défiance entre les uns et les autres. Si, demain, le temps des procureurs l’emporte sur le temps des éclaireurs, on ira dans le mur.
Qui sont ces « procureurs » ?
Je vois le danger poindre, au moment de la sortie du confinement, que quelques-uns veuillent trouver des responsables ou juste profiter du moment de désarroi de l’exécutif pour déjà se projeter pour 2022. Ils peuvent créer de la confusion au moment où l’on va avoir besoin d’unité.
> Lire aussi  La France et les épidémies : 2010-2011, le changement de doctrine
Pour moi, le moment est à la projection vers l’avenir, et chacun doit contribuer à un horizon commun. On peut faire de ce moment un grand moment, ou bien on peut en faire un petit moment mesquin, fait de divisions, de confrontations − comme l’opposition menée par le Sénat, lundi [les élus du Palais du Luxembourg ont rejeté le plan de déconfinement présenté par le premier ministre]. Nous venons de faire l’expérience de l’essentiel, retrouvons-nous sur l’essentiel et mettons nos querelles du passé de côté pour l’instant. Profitons que les esprits ont été bousculés pour, sans dogmatisme, parvenir à une unité de la nation, à créer un cercle vertueux entre la volonté citoyenne et la faculté politique.
> Lire aussi  Coronavirus : l’irresponsabilité pénale n’est pas défendable
Comprenez-vous les citoyens qui se sont sentis mis en danger par l’impréparation du gouvernement sur les masques et les tests, les appels des soignants critiquant la stratégie du déconfinement ?
Quand on a été atteint dans sa chair, quand des proches ont été touchés, quand on est soignant… évidemment que je comprends ces critiques.
Je mets juste en garde : l’urgence est le rassemblement, pas la division. Dans une crise sanitaire, pour un responsable politique, la boussole, c’est la science. Mais elle a dû elle-même faire face à beaucoup d’inconnus. Dans de telles circonstances, chaque décision est difficile. Cela n’occulte pas que la plupart des nations, à commencer par la nôtre, ont été prises de court et de moyens pour faire face à ces situations.
Vous dites que c’est le temps du débat, mais des aides économiques massives sont en train d’être décidées. Etes-vous favorable à leur conditionnalité ?
Des aides sont évidemment nécessaires pour éviter l’aggravation de la situation, que des grandes ou des petites entreprises ne mettent la clé sous la porte. Il faut des aides immédiates pour les citoyens en difficulté, ne serait-ce que pour nourrir leurs enfants.
Mais quand on commence à faire tourner la planche à billets, essayons de ne pas reproduire ce que l’on a fait après la crise financière de 2008. A ce moment-là, une grande part de l’argent est partie dans l’économie spéculative, sans conditions.
> Lire aussi  Les banques centrales, ultime rempart de l’économie mondiale
Bien entendu, chaque somme investie – de ce qui est l’argent des citoyens, ces dizaines de milliards que l’on ne trouvait pas il y a encore peu de temps – doit l’être avec une perspective claire. Si l’Etat-providence est de retour, ce que je souhaite, cela ne peut pas être sans contrepartie. Le gouvernement doit prendre date pour un grand rendez-vous, afin de construire cet horizon commun et définir les priorités.
Les conditions demandées à Air France en contrepartie de l’aide de 7 milliards d’euros étaient-elles suffisantes ?
J’ai eu un échange avec [le ministre de l’économie] Bruno Le Maire, qui n’a pas pris pour argent comptant la lettre du Medef [début avril, l’organisation patronale avait demandé à Elisabeth Borne, la ministre de la transition écologique et solidaire, « un moratoire sur les dispositions énergétiques et environnementales »].
L’Etat doit être clair en demandant des contreparties concrètes. Pour cela, il faudra de la concertation et une planification générale, où l’on fixera des objectifs. Cela ne se fait pas sur les plateaux de télévision. Il faut se poser, prendre acte.
Faut-il envisager de sacrifier des branches, par exemple dans les transports ou les énergies fossiles ?
Il y a trois principes que je voulais mettre en œuvre quand j’étais ministre de la transition écologique et solidaire : la prévisibilité, la progressivité et l’irréversibilité. Il faut se fixer collectivement de grands objectifs, dont certains peuvent être à un an, à dix ans… Mais il faut faire en sorte qu’aucun acteur ne s’imagine que cela puisse être réversible. Cela doit être programmé, et les aides de l’Etat doivent y participer.
Il ne faut pas mettre à bas le secteur automobile, mais, en tenant compte de contraintes énergétiques et climatiques, il faut lui fixer un certain nombre d’objectifs. Tout cela ne peut se faire au bon vouloir des industriels, l’Etat doit fixer des normes.
La société, qui a accepté sans sourciller d’être privée de libertés fondamentales, rêve de pouvoir retrouver confiance en l’avenir, il faut donc faire les choses en grand. Le monde d’après sera radicalement différent de celui d’aujourd’hui, et il le sera de gré ou de force. Certaines choses demeureront compatibles, d’autres ne le seront plus.
Quelles seront les choses, concrètement, que les citoyens ne pourront plus faire selon vous ?
On ne pourra plus prendre l’avion comme avant, plus non plus avoir un produit qui arrive par Amazon du bout du monde en vingt-quatre heures, par exemple. Pourra-t-on, pour ceux qui peuvent se le permettre, acheter des bolides ou des SUV, j’espère que non. Trouvera-t-on des produits alimentaires hors saison dans les magasins ? Non. Rapidement, il faudra que l’offre et la consommation changent.
Au final, à quoi ressemblera ce « jour d’après » ?
Il faut d’abord le construire. Le premier rendez-vous à prendre, dès que les conditions seront réunies, c’est celui où l’on définit collectivement le nouveau modèle économique et démocratique.
Il ne faudra rien s’interdire en termes de propositions, et voir les choses en grand. Réformer la fiscalité et avoir une TVA incitative, en Europe, sur les biens et les services écologiquement et socialement vertueux, et qui soit dissuasive sur des biens toxiques, permettant de structurer les modes de production et de consommation. Remettre sur la table l’idée des monnaies locales complémentaires qui permettraient à des collectivités de pouvoir aider les plus démunis à accéder à des biens et des services de première nécessité. Revaloriser très rapidement ces métiers essentiels que l’on a redécouverts pendant la pandémie de Covid-19.
> Lire aussi  Coronavirus : le monde d’après… selon Wall Street
Et, dans ce monde où se confrontent toutes les inégalités, il faudra lutter contre le déterminisme social. Cela peut paraître grandiloquent, mais ce monde insupportable, qui crée de l’humiliation, n’a pas d’issue pacifique. Il doit être radical en humanité et en solidarité. Il faut donc distribuer de l’argent, se fixer des limites dans les revenus, dans la cupidité. Le temps de l’Etat régulateur est revenu, mais sur des bases démocratiques, avec des citoyens qui doivent participer à l’énoncé de ces règles communes.
Dans un deuxième temps, il faudra dresser les perspectives d’une troisième chambre dans laquelle on fera entrer les citoyens, les corps intermédiaires qui contribueront à dessiner, à planifier le futur.
Comment, justement, financer ces transformations ?
Nous devons sortir d’une grande mystification que je dénonce depuis très longtemps, et qui est à l’origine de ce discrédit entre le citoyen et le politique. L’Etat est quasiment en situation de banqueroute, si l’on suit les dogmes budgétaires. Et de fait, quand il promet de l’argent, soit c’est de l’argent qu’il n’a pas, soit de l’argent que l’on promet aux uns et que l’on enlève aux autres.
Nous avons depuis des décennies laissé un pan entier de l’économie nous échapper. Tant que l’Europe s’accommodera de l’évasion et de l’optimisation fiscales, d’une finance qui s’est organisée pour ne pas participer à l’impôt, on nous promettra de l’austérité. Et nous n’aurons pas la possibilité d’atteindre nos objectifs écologiques et sociaux. Tant que nous restons dans les dogmes budgétaires et que nous n’acceptons pas d’investir en grand sur cette transition sociétale, on n’y arrivera pas.
La priorité des priorités, c’est d’aller chercher l’argent là où il est, de taxer de manière plus importante les revenus qui ne sont pas issus du travail, de mettre fin à ce capitalisme sauvage. Si on veut éviter les tensions sociales qui vont poindre demain, il faut redonner de l’équité.
> Lire aussi  « Les conséquences des pandémies résultent aussi de choix politiques »
Mais dans l’urgence, ne nous interdisons pas non plus de faire de la dette dès lors que cet argent est fléché pour développer massivement les solutions et non pour prolonger ce qui est la cause de nos problèmes. On meurt du Covid-19, de la canicule, pas de la dette.
Faut-il rétablir des frontières économiques, physiques ?
Sans tomber dans le piège des nationalistes et des protectionnistes, il faut trouver cette troisième voie entre l’autarcie et le néolibéralisme. On doit continuer à commercer, mais les frontières de l’Europe doivent être des sortes d’écluses, servir de leviers pour imposer des normes environnementales, sanitaires et sociales. C’est le juste échange.
Vous proposez donc la création d’une conférence écologique et sociale pour que les élus et les citoyens préparent le « jour d’après »…
Cela peut éventuellement s’inspirer d’un format type Grenelle mais l’important, c’est qu’on définisse bien la finalité. Et que cela ne soit pas une énième consultation sans lendemain.
Mais à terme, l’idée est de constituer une troisième Assemblée, qui prenne de la hauteur par rapport au jeu politicien, mais surtout qui planifie l’avenir en s’extrayant du rythme médiatique et politique. Quand on voit que le Sénat n’a qu’une vocation, celle de déliter ce que l’Assemblée a fait, il apparaît urgent de sortir de ces petits jeux mortels.
A quoi ressemblerait cette troisième Assemblée ?
Il faut travailler sur le socle du Conseil économique, social et environnemental (CESE), qui produit déjà beaucoup. Il faut y intégrer des experts, des scientifiques, et davantage de citoyens. Il faut associer l’ensemble de la nation à la complexité pour que chacun comprenne que les choses ne sont jamais ni blanches ni noires.
Cela ne risque-t-il pas d’empiéter sur le terrain de la convention citoyenne pour le climat, qui doit remettre des propositions à Emmanuel Macron, en juin ?
Il faut agréger les différentes initiatives. La convention citoyenne est une bonne initiative, qui a été empruntée à un outil plus vaste. Lors de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, ma Fondation avait mis sur la table l’idée d’une « Chambre du futur ». Dans les réflexions sur cette troisième Chambre, il y avait l’idée de citoyens tirés au sort. Au moment du conflit des « gilets jaunes », le président a décidé de reprendre cette idée. Je trouve cela bien, mais ce n’est pas suffisant.
> Lire aussi  Climat : les 50 propositions de la convention citoyenne pour « porter l’espoir d’un nouveau modèle de société »
Confronter brutalement des citoyens à la complexité des dossiers, leur faire une formation accélérée… Tout cela est très bien, mais cela ne peut pas se faire en quelques week-ends et sans garanties sur l’utilisation de leurs travaux. Il faut pérenniser cet outil, en faisant jaillir une démocratie vraiment inclusive. Le cercle vertueux entre des citoyens qui proposent et des politiques qui en tiennent compte, cela doit avoir lieu en permanence, au sein de cette troisième Chambre.
Plaidez-vous toujours pour un changement institutionnel, avec l’émergence d’une VIe République ?
Je ne sais pas s’il faut aller jusque-là mais il y a des révisions constitutionnelles qu’il faudrait faire à l’horizon de début 2021, issues des réflexions de la grande conférence à venir, sans attendre 2022. Au passage, je le dis d’ailleurs à ceux qui n’ont que la présidentielle à l’esprit : on s’en contrefiche de 2022 !
Pourquoi dites-vous cela ?
C’est un coup de colère, car je vois bien la tentation de quelques-uns, dans l’opposition, de profiter de la fragilité du gouvernement pour se mettre déjà en ordre de marche pour 2022. Alors que ce n’est pas le moment. Il reste encore deux années déterminantes pour l’avenir de l’Europe et de notre pays.
En 2022, tout sera déjà plié dans un sens ou un autre en fonction de nos choix et décisions des prochains mois. La seule chose qui doit nous animer est : qu’est-ce que nous pouvons faire maintenant pour rassembler la nation et contribuer à modifier le monde de demain ?
Avec cent principes pour un nouveau monde, votre manifeste pour un pacte social et écologique ressemble pourtant à une déclaration de candidature… Excluez-vous d’être candidat à la présidentielle de 2022 ?
Encore une fois, je suis à des années-lumière de cette échéance. Notre manifeste n’est pas un acte politique : il a vocation à tenter de rassembler autour de principes, d’où découleront, je l’espère, des choix politiques et économiques. A mes yeux, 2022, c’est presque de la science-fiction, car tout se joue dans les semaines et les mois qui viennent, avec des décisions majeures à prendre.
C’est l’heure de vérité pour l’Europe, par exemple. Soit on continue avec cette économie de marché, où règne la loi du plus fort, soit on bascule dans une Europe des solidarités, qui tende la main à l’Afrique. Soit on va dans une forme de fanatisme, en repartant à l’identique, soit on tire les leçons de cette crise.
C’est la seule chose qui m’anime. J’ai un engagement politique au sens sociétal du terme, qui est total, pour créer de la convergence et un cercle vertueux entre citoyens et politiques. C’est le seul rôle que je joue. Alors que le gouvernement est en difficulté, je suis dans un esprit de coopération, sans être naïf ni indulgent. L’idée, c’est d’être exigeant. Et je vais être très exigeant dans les semaines à venir, car cette crise met en relief des éléments que beaucoup avaient anticipés depuis longtemps.
Croyez-vous Emmanuel Macron capable de sortir de la politique « des petits pas », que vous aviez dénoncée, pour se montrer plus ambitieux dans son action écologique ?
Je veux y croire. Il a bien dit au Financial Times : « Il faut que les choses impensables deviennent pensables. » Je dis chiche ! On jugera aux actes et à la cohérence. Cela vaut pour notre président, comme pour l’Europe.
On ne peut pas interdire aux gens d’évoluer. On vient de se prendre une énorme claque, beaucoup de responsables politiques me disent avoir compris que notre modèle n’est plus tenable, qu’on a atteint une rupture physique… J’espère que cette crise va éveiller les esprits, y compris d’Emmanuel Macron. A lui de profiter de ce moment pour engager un vrai changement de modèle.
Sur quels critères le jugerez-vous ?
Nous verrons s’il est capable de sortir des sentiers battus. J’attends de voir, par exemple, si l’on reste dans les traités de libre-échange, ce que l’on me dira sur la possibilité de mettre en œuvre une taxe sur les transactions financières, sur le fait d’aller chercher des ressources dans les revenus du capital. Va-t-on continuer à donner des avantages à des entreprises qui sont domiciliées dans des paradis fiscaux ? Voilà les critères pour juger sur pièce.
> Lire aussi  Cyril Dion : « La crise du Covid-19 peut nous aider à construire le monde d’après »
Je donne une chance et j’accorde crédit pour l’instant. Mais attention : ce serait une erreur pathétique de ne pas tirer les leçons de cette crise. Car la peur peut générer soit de la violence, soit de l’audace. Maintenant, à nous de choisir.
Que pouvez-vous faire pour peser dans la sortie de crise ? Avez-vous l’oreille du président ?
Je parle avec le président, certains ministres, des membres de l’opposition. J’essaie de faire converger. Cela peut se faire dans la courtoisie, mais aussi dans une forme de radicalité. Nous sommes dans une situation radicale, je ne m’accommoderai pas de mesures qui ne soient pas radicales. Cela ne servirait à rien.
Comment vivez-vous le confinement ?
Avec des émotions très différentes. D’abord la peur et la tristesse pour les gens qui se sont retrouvés dans les affres sanitaires. On se sentait presque coupables de ne pas être plus utiles ou d’échapper à cette loterie sanitaire.
Mais j’ai découvert les vertus de prendre son temps pour chaque chose, les vertus de l’écoute, de la lecture, du dialogue avec ses proches, mais aussi avec ses adversaires. Il faut que le monde ralentisse. Tous les chemins n’ont pas d’issue. Le chemin de ce modèle ultralibéral, de cette mondialisation qui échange des choses qui n’ont aucune utilité, n’en a pas. Il va falloir distinguer le toxique du vertueux.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/05/06/nicolas-hulot-le-monde-d-apres-sera-radicalement-different-de-celui-d-aujourd-hui-et-il-le-sera-de-gre-ou-de-force_6038803_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/05/06/nicolas-hulot-le-monde-d-apres-sera-radicalement-different-de-celui-d-aujourd-hui-et-il-le-sera-de-gre-ou-de-force_6038803_3244.html>>
______________________________________________________________________________________________________________________
6- Coronavirus : Aurélien Barrau lance un appel signé par 200 personnalités pour une “transformation radicale”, France 3 Régions, 06/05/20, 10:23
M.D.

Deux-cents personnalités à travers le monde ont signé un appel émanant de Aurélien Barrau et Juliette Binoche, ce mercredi. Ils se mobilisent en faveur d'une "transformation radicale" après la crise du coronavirus.
Madonna, Cate Blanchett, Joaquin Phoenix... À l'appel de l'astrophysicien grenoblois Aurélien Barrau et de Juliette Binoche, 200 artistes et scientifiques ont signé une tribune contre un "un retour à la normale" après la crise du coronavirus. Ce texte, paru dans Le Monde mercredi 6 mai, interpelle les dirigeants et les citoyens à travers le monde pour les inciter à un changement profond de nos modes de vie face à la "catastrophe écologique en cours".
"L'extinction massive de la vie sur Terre ne fait plus de doute et tous les indicateurs annoncent une menace existentielle directe. A la différence d’une pandémie, aussi grave soit-elle, il s’agit d’un effondrement global dont les conséquences seront sans commune mesure", peut-on lire dans cet appel signé notamment par 20 lauréats de prix Nobel.
>> Suite à lire à :
<https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/isere/grenoble/coronavirus-aurelien-barrau-lance-appel-signe-200-personnalites-transformation-radicale-1825174.html <https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/isere/grenoble/coronavirus-aurelien-barrau-lance-appel-signe-200-personnalites-transformation-radicale-1825174.html>>
______________________________________________________________________________________________________________________
7- Coronavirus : Nicolas Hulot lance 15 idées pour l'après-crise dans un appel, 20 Minutes avec AFP, 06/05/20, 12h08

Avant/Après. L’ancien ministre veut une conférence écologique et sociale
L’ancien ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a appelé mercredi à créer une conférence écologique et sociale pour réfléchir à l’après-crise du coronavirus et avance 15 propositions à court terme. « Cette crise sanitaire (…) n’est que l’avatar d’une crise beaucoup plus profonde, qui met en relief nos failles, nos excès, nos vulnérabilités », dit Nicolas Hulot, qui a repris la tête de sa fondation après avoir démissionné du poste de ministre en août 2018, dans une interview au Monde.
« Il y a d’abord une urgence sociale, humanitaire, à laquelle il faut répondre avec les outils disponibles », mais il faut « penser simultanément, ou en tout cas dans un temps très court, au monde d’après, et de le faire avec cohérence », poursuit-il. Face à la crise climatique, « on a un scénario catastrophe, d’une ampleur sans précédent, mais qui est évitable. Et, pour y faire face, on n’est pas au quart des solutions qu’on a prises contre le coronavirus », rappelle-t-il.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2773995-20200506-coronavirus-nicolas-hulot-lance-quinze-idees-apres-crise-appel <https://www.20minutes.fr/planete/2773995-20200506-coronavirus-nicolas-hulot-lance-quinze-idees-apres-crise-appel>>
______________________________________________________________________________________________________________________
8- Coronavirus : pour Nicolas Hulot, "le temps est venu" de remettre à plat notre modèle de société, La Dépêche, 06/05/20, 12:31

Nicolas Hulot, dont la voix porte sur le thème de l'écologie, revient sur le devant de la scène. L'ancien ministre de la Transition écologique lance une plate-forme en ligne baptisée "Le temps est venu" et il fait 100 propositions pour préparer le monde d'après le coronavirus. 
"Le temps est venu." C'est le message de mobilisation de l'ancien ministre de l'Écologie Nicolas Hulot. Pour lui, c'est dès maintenant qu'il faut remettre à plat notre modèle d'économie et de société. Un retour médiatique remarqué de celui qui avait démissionné en août 2018, face au manque d'ambition verte du gouvernement et au poids des lobbies.
>> Suite à lire à :
<https://www.ladepeche.fr/2020/05/06/coronavirus-pour-nicolas-hulot-le-temps-est-venu-de-remettre-a-plat-notre-modele-de-societe,8876033.php>
______________________________________________________________________________________________________________________
9- Aurélien Barrau, 20 prix Nobel et des stars internationales exigent "une transformation radicale", Positivr, 06/05/20
Axel Leclercq

Évoquant une question de "dignité" et de "cohérence", les signataires appellent le monde à faire preuve d'"audace" et de "courage".
La liste des signataires est aussi longue que prestigieuse. 200 artistes et scientifiques (dont 20 prix Nobel, excusez du peu) ont associé leurs noms à une tribune puissante intitulée « Non à un retour à la normale ». Objectif : tout faire pour que le monde post-Covid 19 ne ressemble pas à celui que nous avons connu et qui nous mène tout droit vers d’autres crises bien plus redoutables encore. Explications.
Ce texte a été publié ce mercredi 6 mai 2020 dans le journal Le Monde à l’initiative de Juliette Binoche et d’Aurélien Barrau. Parmi les signataires, entre autres, ces quelques noms bien connus : Isabelle Adjani, Monica Bellucci, Javier Bardem, Cate Blanchett, Guillaume Canet, Paolo Conte, Adam Driver, Jane Fonda, Eva Green, Jim Jarmusch, Angélique Kidjo, Susheela Raman, Joaquin Phoenix, Paul Watson, Naomi Klein, Robert de Niro, Madonna…
>> Suite à lire à :
<https://positivr.fr/tribune-contre-un-retour-a-la-normale-aurelien-barrau-prix-nobel/ <https://positivr.fr/tribune-contre-un-retour-a-la-normale-aurelien-barrau-prix-nobel/>>
______________________________________________________________________________________________________________________
En images
10- Entretien. Nicolas Hulot : "Ce manifeste doit être la première pierre d’une matrice de principes", France Inter, Le 7/9, 06/05/20

"On doit tirer les enseignements [que la crise sanitaire] a dévoilé de manière très brutale, que nous préparions une profonde métamorphose", a estimé Nicolas Hulot sur France Inter.
> Entretien de la matinale à voir à :
<https://www.youtube.com/watch?v=J0-U1Z8SssM <https://www.youtube.com/watch?v=J0-U1Z8SssM>>
______________________________________________________________________________________________________________________
11- L’appel de Nicolas Hulot pour le monde d'après, Brut Nature, 06/05/20, 12h20

"Notre système, il atteint ses limites. Il faut en prendre acte. On ne repart pas à l’identique »
> L’appel de Nicolas Hulot pour le monde d'après. #LeTempsEstVenu
<https://www.facebook.com/brutnatureFR/videos/lappel-de-nicolas-hulot-pour-le-monde-daprès/236338390975429/ <https://www.facebook.com/brutnatureFR/videos/lappel-de-nicolas-hulot-pour-le-monde-dapr%C3%A8s/236338390975429/>>
<https://www.youtube.com/watch?v=uoK20BxHomw <https://www.youtube.com/watch?v=uoK20BxHomw>>
______________________________________________________________________________________________________________________
12- Le déconfinement médiatique de Hulot, Canal+, Clique, Les points sur les i, 06/05/20, 20h25
Par Clément Viktorovitch

Le déconfinement médiatique de Hulot
> Le monde de demain avec ses anaphores et ses nominalisations à voir à partir de 25:49 sur :
<https://www.canalplus.com/actualites/clique-emission-du-06-mai-2020/h/13740756_50001 <https://www.canalplus.com/actualites/clique-emission-du-06-mai-2020/h/13740756_50001>>
<https://www.canalplus.com/clement-viktorovitch/h/creplay_chaine_cplus_clique_clement_viktorovitch_2019_2020 <https://www.canalplus.com/clement-viktorovitch/h/creplay_chaine_cplus_clique_clement_viktorovitch_2019_2020>>
______________________________________________________________________________________________________________________
13- Invité : les 100 principes de Nicolas Hulot pour créer un monde meilleur, TMC-TF1, Quotidien, 06/05/20, 20:32
Avec Yann Barthès

Nicolas Hulot lance un appel pour changer notre façon de vivre. Après l’épidémie et le confinement, l’ancien ministre de l’Ecologie prévient que « Le temps est venu ! » et propose « 100 principes » pour changer nos modes de vie, nos vilaines habitudes pour construire le nouveau monde. 
> Nicolas Hulot est en duplex avec nous pour en parler :
<https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/invite-les-100-principes-de-nicolas-hulot-pour-creer-un-monde-meilleur-38189729.html <https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/invite-les-100-principes-de-nicolas-hulot-pour-creer-un-monde-meilleur-38189729.html>>
______________________________________________________________________________________________________________________
Deux annonces
14- Nicolas Hulot appelle à un changement culturel et structurel, FNH, newsletter du 06/05/20, 11:10

La crise tragique du Covid-19 a démontré notre fragilité, notre communauté de destin et notre capacité, face aux dangers tangibles et immédiats de s’affranchir des dogmes politiques et économiques. Alors que le dérèglement climatique, l’effondrement de la biodiversité, les inégalités croissantes sont des risques qui nous menacent tout autant, et nécessitent des réponses d’ampleur dans les plus brefs délais, le retour aux vieilles habitudes se profile. Pourtant, le temps est venu de reconnaître que ne rien changer, « relancer » la machine économique pour faire du neuf avec du vieux ne fonctionnera pas. C’est pourquoi Nicolas Hulot appelle chacune et chacun à changer d’état d’esprit, à partager un horizon commun, en lançant 100 principes déclinés autour de l’accroche « Le Temps est venu », une matrice pour réussir l’avenir. Pour faire de cette crise sanitaire une crise salutaire. Sur cette base, la FNH, pour sa part, porte cinq propositions, premières marches pour construire une société plus résiliente. En écho, 200 prix Nobel, scientifiques, personnalités engagées et artistes internationaux se rassemblent pour signer une tribune à l’initiative de Juliette Binoche et d’Aurélien Barrau. Intitulée “Le Temps est venu” cette tribune est parue ce 6 mai 2020 dans Le Monde.
>> Suite à lire à :
<http://r.mail.fnh.org/mk/mr/QGN-3xk9ZtkOyMY5SfYfHYUSaYtQ80ZL4Ch3MLslAXbMWV8Ank9f_VHN8vX-JJXVv53CtWX6v1uaajE0F1M0I8qBA5tazxma7Q <http://r.mail.fnh.org/mk/mr/QGN-3xk9ZtkOyMY5SfYfHYUSaYtQ80ZL4Ch3MLslAXbMWV8Ank9f_VHN8vX-JJXVv53CtWX6v1uaajE0F1M0I8qBA5tazxma7Q>>
______________________________________________________________________________________________________________________
15- #LeTempsEstVenu - L’appel de Nicolas Hulot pour poser les pierres d’un nouveau monde, FNH, newsletter du 06/05/20, 12:46
 
Les sondages le répètent : l’opinion publique appelle de ses vœux un monde nouveau où le dérèglement climatique, l’effondrement de la biodiversité et les inégalités sociales structurent les décisions politiques et économiques. Les initiatives se multiplient mais les décisions ne sont pas encore à la hauteur de l’enjeu.
C’est pourquoi Nicolas Hulot appelle chacune et chacun à changer d’état d’esprit, à partager un horizon commun, en lançant 100 principes déclinés autour de l’accroche “Le temps est venu” ; une matrice pour réussir l’avenir. Pour faire de cette crise sanitaire une crise salutaire.
> Pour lire la Tribune
> Pour découvrir les 100 principes pour créer un élan collectif
> Pour connaître les 5 propositions politiques à adopter
> Pour savoir comment participer au mouvement 
<http://r.mail.fnh.org/mk/mr/VN6GjZajgjqQgztAmitgkkuZELxlDkqwm1EMIXooWyMqY6nIZ4syiFNuo0SZJy57Ceitaba3LQitWSI7KO2lQfZoFFjFOB9Ddg <http://r.mail.fnh.org/mk/mr/VN6GjZajgjqQgztAmitgkkuZELxlDkqwm1EMIXooWyMqY6nIZ4syiFNuo0SZJy57Ceitaba3LQitWSI7KO2lQfZoFFjFOB9Ddg>>
______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
Quant à la forme, elle se veut sans prétention et n'y associe aucune pièce jointe pour éviter de saturer votre boîte mail.
Pour agrandir la taille des caractères
A l’aide du clavier : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et appuyez sur la touche + autant de fois que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous soyez en mesure de lire correctement.
A l’aide de la souris : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et tournez la molette de votre souris vers le bas pour agrandir. Cela fonctionne avec la plupart des navigateurs.
Merci pour votre indulgence.
NB : – Si vous êtes équipé(e) d’un antispam, n’oubliez pas de le formater pour vous permettre de recevoir la présente revue de presse.
- En pied de page de chaque message vous trouverez une adresse url qui vous permet :
• De vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner à votre gré ;
• D’accéder à un archivage.
- Pour entrer en liaison avec le gestionnaire de cette liste, adresser votre mail à : <f.demonclin(at)fnh.org <http://fnh.org/>>
- Economisez de l'énergie, du papier et de l'encre, n'imprimez ce message que si nécessaire.
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
______________________________________________________________________________________________________________________
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://mailing.fondation-nature-homme.org/pipermail/revue-presse/attachments/20200507/ea23be7e/attachment.html>


Plus d'informations sur la liste de diffusion revue-presse