[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur agriculture (dont OGM), alimentation, forêt, pêche, apiculture et jardinage + 1 publication & 1 annonce (lundi 11 mai)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 11 Mai 07:34:06 CEST 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Une journée mondiale des luttes paysannes sous le signe de la solidarité et de la souveraineté alimentaire <http://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=10101&PHPSESSID=jgu06qna8hnldn5ibdlis4gtf0>, Confédération paysanne, 17/04/20
2- Tchat. « Le confinement donne encore plus de sens à mon métier de maraîcher : nourrir le monde » <https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2020/04/23/le-confinement-donne-encore-plus-de-sens-a-mon-metier-de-maraicher-nourrir-le-monde_6037558_4497916.html>, Le Monde, 23/04/20, 18h18
3- Enquête. « Cela permet de faire découvrir mes produits aux gens » : sans restaurants à livrer, des producteurs se tournent vers les particuliers <https://www.lemonde.fr/m-styles/article/2020/04/23/il-ne-faut-pas-mettre-tous-nos-ufs-dans-le-meme-panier-sans-chefs-a-livrer-des-producteurs-se-tournent-vers-les-particuliers_6037523_4497319.html>, Le Monde, 23/04/20, 19h55
4- Visite de Macron dans des serres de tomates : les agriculteurs bio voient rouge <http://www.leparisien.fr/economie/visite-de-macron-dans-des-serres-de-tomates-les-agriculteurs-bio-voient-rouge-23-04-2020-8304813.php#xtor=AD-1481423553>, Le Parisien, 23/04/20, 20h10
5- Aide alimentaire : le gouvernement annonce une enveloppe de 39 millions d’euros <https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/04/24/aide-alimentaire-le-gouvernement-annonce-une-enveloppe-de-39-millions-d-euros_6037593_823448.html>, Le Monde, 25/04/20, 07h34
6- Au Portugal, un nombre croissant de familles au bord de la famine <https://www.courrierinternational.com/article/crise-au-portugal-un-nombre-croissant-de-familles-au-bord-de-la-famine>, Courrier international, 28/04/20, 10:52
7- Aux Emirats, la bataille contre l'insecte tueur de palmiers <https://information.tv5monde.com/info/aux-emirats-la-bataille-contre-l-insecte-tueur-de-palmiers-357109>, AFP, 28/04/20, 11:00
8- Coronavirus : les agriculteurs vont bénéficier d'une nouvelle aide publique <https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-les-agriculteurs-vont-beneficier-d-une-nouvelle-aide-publique_3940699.html>, France info avec AFP, 29/04/20, 22:48
9- Les députés européens s’accordent pour garantir les subventions de la PAC pendant deux ans <https://www.20minutes.fr/planete/2766555-20200424-video-comment-faire-pousser-tomates-basilic-balcon-urbain-confine>, EurActiv, 30/04/20, 09:12
10- Et si le coronavirus ouvrait la voie de l’autonomie alimentaire ? <https://reporterre.net/Et-si-le-coronavirus-ouvrait-la-voie-de-l-autonomie-alimentaire>, Reporterre, 30/04/20
11- Sécheresse dans l'Est de la France : la filière agricole inquiète <https://www.meteocontact.fr/actualite/secheresse-dans-l-est-de-la-france-la-filiere-agricole-inquiete-78492>, Météo contact, 03/05/20, 12:11
12- Les agriculteurs alertent sur la multiplication des pratiques commerciales déloyales <https://www.euractiv.fr/section/agriculture-alimentation/news/covid-19-causing-spike-in-unfair-trade-practices-farmers-complain/>, EurActiv, 04/05/20, 09:19
13- MSC : le label pour une pêche durable est-il une « imposture » ? <https://www.nouvelobs.com/planete/20200505.OBS28367/msc-le-label-pour-une-peche-durable-est-il-une-imposture.html>, L’Obs, 05/05/20, 09h30
14- Epandage de pesticides : le confinement ravive les tensions entre agriculteurs et riverains <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/05/05/epandage-de-pesticides-le-confinement-ravive-les-tensions-entre-agriculteurs-et-riverains_6038649_3244.html>, Le Monde, 05/05/20, 10h12
15- Diminuer de moitié les terres cultivées pour le climat et la biodiversité <http://le-fil-science.cea.fr/actualites-scientifiques/Pages/environnement/diminuer-de-moitie-les-terres-cultivees-pour-le-climat-et-la-biodiversite.aspx>, CEA, Le fil Science & Techno, 05/05/20
16- Les agriculteurs recherchent toujours des bras <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/05/07/les-agriculteurs-recherchent-toujours-des-bras_6038942_3234.html>, Le Monde, 07/05/20, 10h49
En images
17- "Je n'ai jamais vu une telle demande" : aux Etats-Unis, l'épidémie de coronavirus fait exploser la fréquentation des banques alimentaires <https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/video-je-n-ai-jamais-vu-une-telle-demande-aux-etats-unis-l-epidemie-de-coronavirus-fait-exploser-la-frequentation-des-banques-alimentaires_3930535.html>, France Télévisions, 23/04/20, 18:15
18- Comment faire pousser des tomates et du basilic sur son balcon d’urbain confiné ? <https://www.20minutes.fr/planete/2766555-20200424-video-comment-faire-pousser-tomates-basilic-balcon-urbain-confine>, 20 Minutes, 24/04/20, 10h34
Une publication
19- Agroécologie en Afrique <https://pronatura.us2.list-manage.com/track/click?u=ef20ae4c3fdc09fc772db39fa&id=68aa1b4329&e=0965cb6d5c>, Pro-Natura International, Newsletter du 01/05/20
Une annonce
20- Le Monde d'Après avec Fermes d'Avenir <http://izjo.mjt.lu/nl2/izjo/mg1h3.html?>, newsletter du 01/05/20

Bien à vous,
Florence

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IMPULSION DU JOUR : Des Bouches-du-Rhône à la Loire-Atlantique, des maraîchers fournisseurs de restaurants aujourd’hui fermés pour cause de pandémie se tournent vers les particuliers. (cf. item 2 & 3)
IMPACT DU JOUR : En France, une enveloppe de 39 millions d’euros est destinée aux familles les plus modestes pour leur permettre de vivre en toute dignité, au Portugal, la famine menace 150 000 familles à cause de la pandémie et aux Etats-Unis, la fréquentation des banques alimentaires explosent. (cf. item 5, 6 & 17)
DÉCISION DU JOUR : La commission de l’agriculture du Parlement européen est parvenue à un accord qui permettra de poursuivre le versement des subventions agricoles de l’UE en attendant la réforme de la politique agricole commune (PAC), repoussée à 2023. (cf. item 9)
ÉTUDES DU JOUR : — L’ONG de protection des océans Bloom révèle que MSC, le plus connu des écolabels de pêche, certifie à plus de 80 % des pêcheries industrielles, irrespectueuses des écosystèmes. (cf. item 13 & suite)
— Une collaboration internationale propose un scénario agronomique vertueux pour le climat et la biodiversité : des surfaces cultivées réduites de moitié, avec des volumes d'intrants inchangés, pourraient être aussi productives qu'aujourd'hui, moyennant une révision des pratiques à l'échelle mondiale. (cf. item 15 & suite)
ÉPANDAGES DU JOUR : — "Je pensais qu’avec le confinement, ils allaient arrêter un peu par respect pour les gens fragiles comme moi. Mais pas du tout : en ce moment ils traitent trois ou quatre fois par semaine avec je ne sais quelles substances et ça dure cinq heures, six heures… J’ai des maux de tête, des nausées, les yeux qui piquent, je reste pendant des jours sans sortir dans mon jardin." Christina Sainte-Marie, 68 ans, à Allassac, en Corrèze (cf. item 14)
— "En octobre, un de mes chiens, pris de convulsions, meurt en trois jours, sans que je fasse le rapprochement. Le 16 mars, mon deuxième chien-loup tchèque a lui aussi l’œsophage brûlé. Mais comme j’étais confinée, j’ai vu, ce jour-là, les boulettes blanchâtres tomber dans l’herbe du jardin. Mon voisin s’est excusé et a promis que cela ne se reproduirait plus. Le samedi 4 avril, à 6 heures du matin, les granulés ont à nouveau cogné contre mes fenêtres. Cette fois, le vétérinaire a pu sauver mon troisième chien." Nathalie Ozanno, habitante d’Oye-Plage, Pas-de-Calais (cf. item 14)
PROPOSITION DU JOUR : Fermes d'Avenir propose 7 idées pour la transition agricole et vous avez jusqu’au 25 mai pour proposer les vôtres. (cf. item 20)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Une journée mondiale des luttes paysannes sous le signe de la solidarité et de la souveraineté alimentaire, Confédération paysanne, 17/04/20

Ce vendredi 17 avril est la journée mondiale des luttes paysannes. La Confédération paysanne, membre du réseau international Via Campesina, souhaite porter à votre attention les gestes de solidarité envers les plus démuni.e.s et isolé.e.s dont font preuve les paysan.ne.s durant cette crise sanitaire : distribution de paniers alimentaires au personnel soignant, aux EHPAD, associations d'aide alimentaire, associations d'aide aux migrants se multiplient sur le territoire. Nous appelons à amplifier encore ce mouvement de solidarité.
À titre d'exemple, la Confédération paysanne du Nord-Pas de Calais organise aujourd'hui des dons de produits alimentaires par les paysan.ne.s à l'association Créative à Coudekerque Blanche. La Confédération paysanne du Gard coordonne une chaîne de solidarité entre paysans et consommateurs pour livrer des plants de fleurs et des fromages de chèvres aux EHPAD.
La journée mondiale des luttes paysannes est le moment où rappeler le rôle crucial des paysan.ne.s pour les sociétés du monde entier. La défense des droits des paysan.ne.s à l'échelle internationale est, et sera toujours au cœur des fondements et des actions de la Confédération paysanne et de la Via Campesina.
Fiers d'être paysans et paysannes, nous revendiquons plus que jamais la souveraineté alimentaire pour les peuples du monde.
<http://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=10101&PHPSESSID=jgu06qna8hnldn5ibdlis4gtf0>
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2- Tchat. « Le confinement donne encore plus de sens à mon métier de maraîcher : nourrir le monde », Le Monde, 23/04/20, 18h18

Artisan maraîcher et fournisseur de restaurants, Eric Roy a expliqué à nos lecteurs dans un tchat comment il a dû, en raison de la pandémie, adapter son fonctionnement en urgence. 
Artisan maraîcher bio, Eric Roy vend habituellement sa production de fruits et légumes aux restaurateurs de Touraine. Avec la pandémie et la fermeture de tous les établissements, il a dû se réinventer et adapter son fonctionnement en urgence. Dans un tchat avec les lecteurs du Monde, il explique en quoi la vente directe aux particuliers l’a ramené aux sources de son métier. Mais le maraîcher prévient ceux qui seraient tentés de se lancer ou de se reconvertir dans les champs : produire des fruits et légumes est un métier exigeant.
> Revivez notre direct : « Beaucoup de com’ et adapter mes paniers aux nouveaux clients » : comment les maraîchers font-ils face au confinement ?
Paniers de légumes de saison : A Paris, des boulangeries servent de points relais pour des paniers vendus directement par des producteurs. Cela ne pourrait-il pas être pérennisé ?
Attention aux opportunistes ! Certains en profitent actuellement, tout comme certains primeurs parfois ! Ceci dit, le circuit court sera toujours plus transparent. Il faut également venir à notre rencontre pour connaître nos contraintes. Le point relais, s’il est fiable et compétent, devra relayer notre quotidien, peu importe qu’il soit vendeur de produits frais ou non. Un restaurant pourrait aussi vendre nos produits.
Juju : Cette crise change-t-elle votre rapport aux consommateurs de vos produits ?
Oui, absolument. Je ne servais jusque-là que des cuisiniers parfois un peu dans leur monde… Me rapprocher du consommateur donne encore plus de sens à mon métier : celui de nourrir le monde.
Margotduns : Comment faire pour trouver un maraîcher qui peut livrer des fruits et légumes à proximité de chez moi ? La Ruche qui dit oui ne me convient pas, ni les AMAP [Association pour le maintien d’une agriculture paysanne]…
Nous avons mis en place avec le Collège culinaire de France une carte interactive recensant toutes les initiatives de ventes directes et de points relais de produit frais près de chez vous. Rendez-vous sur le site : restaurantdequalite.fr.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2020/04/23/le-confinement-donne-encore-plus-de-sens-a-mon-metier-de-maraicher-nourrir-le-monde_6037558_4497916.html>
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3- Enquête. « Cela permet de faire découvrir mes produits aux gens » : sans restaurants à livrer, des producteurs se tournent vers les particuliers, Le Monde, 23/04/20, 19h55
Camille Labro

Des Bouches-du-Rhône à la Loire-Atlantique, des maraîchers fournisseurs de restaurants et autres tables étoilées aujourd’hui fermés pour cause de pandémie voient en la vente aux consommateurs « lambda » leur planche de salut.
Lorsque le gouvernement a annoncé la fermeture des restaurants le 14 mars, à l’orée de son pic de production annuel, Sylvain Erhardt a brutalement perdu 98 % de sa clientèle. Car ce producteur d’asperges et de fraises bio du Domaine de Roques-Hautes dans les Alpilles, à Sénas, dans les Bouches-du-Rhône, n’a jamais vendu qu’aux professionnels de la restauration. « Cela fait dix ans qu’on a tout misé sur les chefs, explique le maraîcher, labellisé « producteur de qualité » au sein du Collège culinaire de France ; il nous a fallu nous réinventer très vite. »
Sylvain Erhardt est connu dans le monde de la gastronomie, et ses asperges réputées pour être parmi les plus belles (et les plus précoces) de l’Hexagone. Il lui a suffi de poster une ou deux annonces sur les réseaux sociaux pour aussitôt trouver une nouvelle clientèle, faite de particuliers ainsi que des cuisiniers désœuvrés ou reconvertis dans les œuvres caritatives. « On a eu un afflux tellement important de demandes, qu’on a eu du mal à suivre : tous les soirs, j’avais 30 à 40 commandes à gérer et à envoyer, et autant de nouveaux comptes clients à rentrer dans notre système comptable… »
Même son de cloche à Saint-Genouph, en Indre-et-Loire, où Eric Roy, maraîcher spécialisé dans les mini-légumes, raconte avoir dès le 15 mars« mis le turbo » : « Nous avions prévu de créer notre boutique en ligne pour la mi-avril, nous l’avons lancée trois semaines plus tôt. On s’est réorganisés très vite, et on arrive aujourd’hui à distribuer les deux tiers de notre production habituellement réservée aux chefs. »
Eric Roy vend ses élégantes caisses de petits légumes panachés (60 pièces environ) par correspondance, pour 23 euros, et s’étonne presque de son succès. « On a quelques invendus sur les produits méconnus ou plus difficiles à préparer comme les céleris, les salsifis ou les artichauts, mais globalement, ça marche très bien. Les gens sont contents de pouvoir goûter et cuisiner nos légumes, et généralement plus prompts à régler leur facture que les restaurateurs, car ils sont habitués à payer sur-le-champ – au restaurant, en magasin, ou ailleurs. »
Fruits, légumes, poissons, pains de farines anciennes…
Sylvain Erhardt vend sur place à des voisins, écoule une partie de sa production dans des Biocoop des environs et expédie le reste par cartons de 4 kg (pour les fraises) ou 5 kg (pour les asperges), via Chronofresh, le service frais de la Poste. Sur sa page Facebook, il prévient : « Nous sommes désolés, nous ne pourrons pas faire de colis panaché. Groupez-vous avec la famille, les amis, les voisins, vous ferez des heureux je vous le promets. » Et de fait, quantité de connaisseurs se sont organisés pour passer commande à plusieurs, afin de bénéficier de ces produits autrefois inaccessibles, pour un rapport qualité/prix imbattable : 10,55 euros le kilo d’asperges et 14,76 euros le kilo de fraises Mariguette exceptionnelles. Une aubaine.
Il suffit d’ailleurs de consulter la carte interactive compilée par le Collège culinaire de France pour s’apercevoir que le consommateur lambda peut désormais avoir accès à des produits autrefois destinés à la haute gastronomie. Aux quatre coins du pays, la « résistance s’organise », et la solidarité aussi.
Non loin de Bandol, dans le Var, le maraîcher en permaculture Jean-Baptiste Anfosso a sollicité ses clients restaurateurs marseillais pour vendre ses produits dans leurs établissements, tout en aidant des amis producteurs moins « connectés » que lui. « J’ai la chance d’avoir un peu de renommée, de travailler avec des chefs étoilés comme Alexandre Mazzia ou Gerald Passédat, assure-t-il ; certains de mes collègues maraîchers sont plus en difficulté, notamment ceux qui vendaient à la restauration collective ou sur des marchés qui ont été fermés. »
Avec l’aide des chefs, dont certains proposent aussi quelques préparations à emporter, le producteur varois a initié des ventes hebdomadaires de paniers de légumes et fruits bio, poissons de pêche artisanale, pains de farines anciennes, fromages régionaux et vins nature des copains vignerons. « Il faut se réinventer,poursuit Jean-Baptiste Anfosso, tout en essayant de conserver nos valeurs : on veut profiter de cette situation inédite pour essayer d’ancrer le bon goût dans la mémoire des gens, et aider les petits producteurs et les consommateurs à survivre pour le jour d’après. » C’est, pour lui comme pour d’autres, une occasion unique de marquer les esprits, et de faire connaître l’importance de leur travail et des bons produits bruts.
A la ferme d’Artaud, en Loire-Atlantique, Hélène Reglain positive, même si elle sait que son chiffre d’affaires sera d’à peine 30 % d’une année classique : « J’ai arrêté toutes les expéditions, et je me suis recentrée sur la demande locale, confie la maraîchère : nourrir notre communauté, c’est bien cela notre rôle premier, après tout ! Je vends une trentaine de paniers par semaine à la ferme, à 10 et 15 euros, comme une AMAP. Ce n’est pas grand-chose, mais cela me permet de faire découvrir mes produits aux gens, on discute cultures, goûts, recettes. Et puis, j’ai plus de temps pour soigner mes champs, et profiter du temps et du jardin. »
Tous sont unanimes : l’après ne sera pas comme avant, et aucun ne reviendra à une production uniquement réservée aux professionnels. « Je n’aurais jamais imaginé ça, confie Eric Roy, mais c’est évident que nous n’allons pas abandonner les particuliers qui nous soutiennent aujourd’hui. » « L’un des enseignements de cette crise pour nous, ajoute Hélène Reglain, c’est qu’il ne faut pas mettre tous nos œufs dans le même panier : il faut diversifier nos productions comme notre clientèle pour s’assurer une résilience. » Pourvu que les clients qui se régalent aujourd’hui de leurs produits leur rendent la pareille.
> Lire aussi « Le secret c’est de se débrouiller par nous-mêmes » : les circuits courts au secours des éleveurs d’agneaux
<https://www.lemonde.fr/m-styles/article/2020/04/23/il-ne-faut-pas-mettre-tous-nos-ufs-dans-le-meme-panier-sans-chefs-a-livrer-des-producteurs-se-tournent-vers-les-particuliers_6037523_4497319.html>
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4- Visite de Macron dans des serres de tomates : les agriculteurs bio voient rouge, Le Parisien, 23/04/20, 20h10
M.-L.W. avec AFP

Au lendemain de la visite du président dans une serre chauffée, où poussent des tomates hors sol, la Fédération nationale d’agriculture biologique dénonce «l’absence totale de vision écologique de l’Elysée».
Cette visite d'Emmanuel Macron mercredi dans des serres de tomates à Cléder, dans le nord du Finistère, les agriculteurs bios ne l'ont pas digérée. D'autant que le président entendait rendre hommage à toute la chaîne de « la ferme France », symbole de la « deuxième ligne » à l'arrière du front contre le Covid-19, celle qui assure l'alimentation des Français.
La « guerre », le chef de l'Etat l'a « déclarée à la transition écologique » en arpentant les vastes serres chauffées où quelque 2 500 tonnes de tomates sont cultivées chaque année, sans pesticide certes, mais hors sol, estime la Fédération nationale d'agriculture biologique (FNAB).
« Le président de la République a choisi de valoriser le modèle agricole le plus déconnecté du monde vivant ; un modèle aseptisé, artificialisé, où il y a plus de béton que de terre, où les fruits et légumes sont chauffés toute l'année », reproche la Fédération.
>> Suite à lire à :
<http://www.leparisien.fr/economie/visite-de-macron-dans-des-serres-de-tomates-les-agriculteurs-bio-voient-rouge-23-04-2020-8304813.php#xtor=AD-1481423553>
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5- Aide alimentaire : le gouvernement annonce une enveloppe de 39 millions d’euros, Le Monde, 25/04/20, 07h34
Louise Couvelaire 

Alors que le nombre de personnes en demande d’aide alimentaire augmente chaque jour, les associations se félicitent d’une « respiration notable et bienvenue » pour faire face à la crise liée au coronavirus, mais s’inquiètent pour la situation à long terme. 
Les semaines passent et les files d’attente ne cessent de s’allonger. Avec la crise sanitaire liée au Covid-19, le nombre de personnes en demande d’aide alimentaire augmente chaque jour. Pour faire face à cette croissance, le gouvernement a annoncé, jeudi 23 avril, une enveloppe de 39 millions d’euros à destination des associations – à hauteur de 25 millions d’euros – et des territoires – 14 millions.
Afin de permettre aux « familles les plus modestes » de « vivre en toute dignité », selon les mots du ministre de la ville et du logement, Julien Denormandie, il faut « adapter notre modèle social », a enchaîné la secrétaire d’Etat auprès du ministre des solidarités et de la santé, Christelle Dubos, lors d’une conférence de presse.
> Lire aussi  Dans les quartiers populaires, « si on remplit le frigo, on chope le corona »
Aux 5,5 millions de personnes qui reçoivent ponctuellement ou régulièrement une aide alimentaire en France, viennent désormais s’ajouter les travailleurs précaires, saisonniers et non déclarés privés d’emploi pendant le confinement, les parents dont le budget nourriture explose avec la suspension des cantines scolaires, les salariés en chômage partiel, les travailleurs indépendants au chômage technique, les étudiants… « Ce qui nous saute à la figure, c’est la rapidité avec laquelle les ménages précaires basculent dans la pauvreté », souligne Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre.
Distributions multipliées par trois
Patrice Blanc, le président des Restos du cœur, salue « une respiration notable et bienvenue » qui « répond à nos multiples alertes ». Depuis trois semaines, l’association fondée par Coluche a multiplié par trois les distributions de rue dans certaines villes. A Paris, place de la République, 600 personnes viennent désormais chaque soir chercher un panier-repas, contre 200 en moyenne auparavant.
Certains montants du plan d’urgence de soutien à l’aide alimentaire du gouvernement sont déjà fléchés en direction de territoires particulièrement « en souffrance ». Ainsi, 2,6 millions d’euros vont être alloués à 25 000 foyers en Seine-Saint-Denis et 4 millions d’euros pour les outre-mer – Mayotte, la Guyane et Saint-Martin.
Ces aides prendront notamment la forme de chèques d’urgence alimentaire dont la gestion sera confiée aux préfectures, avant d’être distribuées par les Centres communaux d’action sociale (CCAS). « De l’art de créer des usines à gaz, les préfectures ne sont pas des bureaux d’aide sociale, tique Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire, qui se félicite malgré tout que « l’Etat réagisse à l’urgence ».
> Lire aussi  L’aide alimentaire au temps du confinement : « Des étudiants viennent nous donner un coup de main, mais aussi s’approvisionner »
Si les 25 millions permettront aux associations d’acheter directement des produits alimentaires, ils financeront également « des achats de denrées centralisés par l’Etat et pour le compte des associations ». « Alors ça, non merci ! réagit Mme Steinberg. Il faudrait qu’on interroge nos 1 300 structures locales – dont la fréquentation a augmenté de 25 % à 30 % ces dernières semaines – pour qu’elles listent leurs besoins, que ça nous remonte et qu’on fasse ensuite remonter à l’Etat, qui ensuite va acheter pour nous et redistribuer localement, c’est absurde. »
Entre le manque de bénévoles et l’augmentation rapide de la demande, les associations « tirent » sur tout, décrit le président de la Fédération française des banques alimentaires, Jacques Bailet, « et beaucoup sur les stocks de denrées, principalement les produits secs », précise-t-il. L’antenne située à Nantes, par exemple, a l’habitude de distribuer 6 tonnes de nourriture par semaine. Désormais, c’est 11 tonnes. Dans le même temps, les collectes et les « ramasses » (dons) diminuent, confinement oblige, tandis que les industriels, bénéficiant d’une forte demande marchande, « donnent moins », constate M. Bailet.
> Lire aussi  « Les bonnes volontés sont nombreuses » : comment l’aide aux plus démunis se réorganise
« La crise va durer »
Cette enveloppe de 39 millions vient compléter une première série de mesures : versement automatique des minimas sociaux, ouverture de 10 000 places d’hébergement, émission de chèques-services à destination de 90 000 personnes (dont la moitié en Ile-de-France) et versement le 15 mai d’une aide exceptionnelle de solidarité pour « les familles modestes afin de leur permettre de faire face à leurs besoins essentiels », soit 4,1 millions de foyers, pour un coût d’un milliard d’euros. Chaque famille bénéficiaire du RSA ou de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) recevra 150 euros, plus 100 euros par enfant, et les familles touchant des aides au logement percevront également 100 euros par enfant à charge.
« Ces aides ponctuelles, c’est important, mais ce qui nous préoccupe, c’est le long terme », alerte Patrice Blanc, des Restos du cœur, qui demande un premier moratoire d’un an sur la suspension de la trêve hivernale et un second sur la mise en application de la réforme de l’assurance chômage.
> Lire aussi  Olivier Klein : « Tous les jours, dans les quartiers, on frôle le point de rupture »
« Il faut par ailleurs relancer d’urgence le dispositif des emplois aidés, plaide Jacques Bailet, des Banques alimentaires. Cela va être le seul moyen pour nous de faire face à la pénurie de bénévoles ». « La crise va durer, il va falloir élargir le périmètre de l’aide exceptionnelle et anticiper sa reconduite dans le temps »,abonde Christophe Robert, de la Fondation Abbé Pierre, qui milite pour la création d’un fonds exceptionnel d’aide au paiement des loyers et des charges.
> Lire aussi  « Les prochaines semaines risquent d’être très compliquées » : confinés et sans job, la vie sur le fil des étudiants précaires
Il s’inquiète également de l’absence de mesures dédiées aux étudiants et jeunes précaires. « Les travaux pour finaliser cette aide sont en cours », a déclaré M. Denormandie. Jeudi, à Marseille, le stade Vélodrome a ouvert ses portes à la distribution alimentaire pour trois jours : à la mi-journée, 500 étudiants s’étaient déjà inscrits, souligne M. Blanc, des Restos du cœur, organisateurs de cette opération en partenariat avec l’OM Fondation.
<https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/04/24/aide-alimentaire-le-gouvernement-annonce-une-enveloppe-de-39-millions-d-euros_6037593_823448.html>
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6- Au Portugal, un nombre croissant de familles au bord de la famine, Courrier international, 28/04/20, 10:52
Correio da Manhã - Lisbonne

Les demandes d’aide alimentaire ont augmenté de plus de 50 % depuis le 1er mars, rapporte le Correio da Manhã, qui cite le président de l’ONG catholique Caritas.
C’est un titre choc, dont il est coutumier, que propose ce mardi 28 avril le Correio da Manhã. Le quotidien le plus lu du Portugal annonce que “150 000 familles sont au bord de la famine” dans le pays, à cause de la pandémie de Covid-19. Au total, 600 000 personnes, qui ne parviennent plus à subvenir à leurs besoins, sollicitent actuellement une aide alimentaire auprès de Caritas.
> À lire aussi Europe. À cause du coronavirus, des milliers d’émigrés portugais rentrent au pays
Eugénio da Fonseca, le président de l’ONG catholique, qui travaille en réseau avec les paroisses portugaises, affirme dans les colonnes du journal que “les demandes ont augmenté de plus de 50 % ces deux derniers mois”. Et elles devraient “doubler d’ici à la fin du mois de mai”, selon des prévisions “réalistes” et non “pessimistes”, précise-t-il. Il constate enfin que la hausse des besoins en nourriture a été “bien plus brutale que lors de la crise de la troïka, en 2011”.
>> Suite à lire à :
<https://www.courrierinternational.com/article/crise-au-portugal-un-nombre-croissant-de-familles-au-bord-de-la-famine>
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7- Aux Emirats, la bataille contre l'insecte tueur de palmiers, AFP, 28/04/20, 11:00
Aziz El Massassi

Saïd Al-Ajani n'est pas peu fier de son millier de palmiers-dattiers, dans l'est de l'émirat d'Abou Dhabi, après avoir souffert du pire fléau en 30 ans de métier : le charançon rouge, un insecte qui fait des ravages au Moyen-Orient et en Afrique du nord.
"Pendant 24 ans, on a cultivé nos terres normalement. Puis, on a dû se mettre à l'épandage (de pesticides) cinq à six fois par an contre le charançon", raconte à l'AFP cet agriculteur d'une soixantaine d'années, vêtu d'une robe traditionnelle émiratie et coiffé d'un keffieh à carreaux rouges et blancs.
A Wiqan, à l'est d'Abou Dhabi et à la frontière avec le sultanat d'Oman, Saïd Al-Ajani s'installe sur un tapis posé au sol au milieu de son champs de six hectares pour partager un déjeuner avec les hommes de la famille et du voisinage. Sous les grands palmiers, les dattes, comme à chaque fin de repas, accompagneront le café.
Dans le monde arabe, la datte est plus qu'un fruit tendre et sucré, surtout en ce mois de jeûne du ramadan. C'est un symbole culturel, de prospérité et d'hospitalité, qui a joué un rôle crucial dans le développement des civilisations des régions arides.
En décembre, la culture du palmier-dattier a été inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'Unesco.
Mais la plante aux longues feuilles en éventail est menacée par le charançon rouge, le ravageur de palmiers le plus redoutable au monde, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
Originaire d'Asie, l'insecte d'à peine quelques centimètres s'infiltre à l'intérieur du stipe -le faux-tronc du palmier- et produit des centaines de larves qui se nourrissent des tissus de croissance, jusqu'à tuer la plante.
Selon la FAO, 60% des 100 millions de palmiers dattiers cultivés que compte la planète se trouvent au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Les pays arabes représentent environ 77% de la production et près de 70% des exportations de dattes, les Emirats étant dans le peloton de tête.
- "Pertes économiques" -
Combattre le charançon rouge est donc un enjeu stratégique de premier plan, car il cause "des pertes économiques se chiffrant en millions de dollars chaque année", souligne la FAO.
Après l'épandage, Saïd Al-Ajani s'est mis à une technique jugée plus efficace et moins nocive : l'injection ciblée de pesticide en coopération avec les autorités d'Abou Dhabi qui, depuis 2013, appliquent un plan de lutte contre les ravageurs de palmiers.
Ailleurs dans l'émirat, d'autres champs font moins bonne figure. Toujours à la frontière d'Oman, à Al-Aïn, une équipe technique a été dépêchée par les autorités agricoles dans un champ de trois hectares où un certain nombre de palmiers sont infestés.
Combinaison blanche, masque, mains gantées, trois employés réalisent l'opération. L'un d'eux perce délicatement un trou à l'intérieur du stipe. Son collègue, infiltre un long et fin tube pour atteindre l'intérieur du faux-tronc. Enfin, le troisième sort une grosse seringue et injecte le pesticide.
- "Recherches et expériences" -
"L'une de nos recherches a montré que la technique d'injection de pesticides au lieu de l'épandage s'avère plus efficace", explique à l'AFP Safaa Al-Hachem, chercheuse spécialisée dans la protection des plantes.
Aidée de deux assistants, la jeune femme en blouse blanche a été chargée par l'Autorité d'Abou Dhabi pour l'agriculture et la sécurité alimentaire (Adafsa) d'étudier le comportement du charançon rouge.
Dans un laboratoire, les petits insectes et leurs larves sont enfermés dans des dizaines de bocaux transparents où ils sucent du miel ou de la mélasse, aliments sucrés dont ils raffolent.
Là, "le charançon rouge est élevé pour la recherche et les expériences", explique-t-elle, précisant qu'une attention particulière est portée aux larves car ce stade "est la phase la plus nuisible".
Depuis 2013, l'Adafsa est intervenue dans 22.732 exploitations sur les 24.000 que compte Abou Dhabi et le nombre de palmiers infestés a diminué de 33,14% entre 2016 et 2019, selon un rapport de l'organisme public transmis à l'AFP.
"La quantité de pesticides injectée est limitée car notre but est aussi de réduire la pollution", assure à l'AFP Mansour Al-Mansouri, responsable à l'Adafsa. Et Abou Dhabi a déjà commencé selon lui à recourir à "des pesticides (...) d'origine végétale".
L'émirat recourt au piège à phéromones, des molécules sécrétées par les insectes et qui les attirent. Cette technique, également utilisée en Arabie saoudite, "s'est avérée efficace", estime la FAO dans un rapport paru cette année.
Avec les Emirats, l'Arabie saoudite, autre important exportateur de dattes, fait partie des principaux contributeurs au programme de l'organisation pour lutter contre le charançon rouge -deux millions de dollars chacun- .
Ce programme bénéficie notamment au pays moins riches, à l'instar de la Mauritanie où, selon la FAO, la propagation du charançon a été freinée "grâce à la participation active des agriculteurs et de leurs coopératives".
<https://information.tv5monde.com/info/aux-emirats-la-bataille-contre-l-insecte-tueur-de-palmiers-357109>
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8- Coronavirus : les agriculteurs vont bénéficier d'une nouvelle aide publique, France info avec AFP, 29/04/20, 22:48

Elle ira jusqu'à 112 euros par jour, a annoncé mercredi le gouvernement, le but étant de leur permettre d'engager des remplaçants.
Un geste pour les agriculteurs. Contraints à l'inactivité par le coronavirus, ils pourront bénéficier d'une nouvelle aide qui ira jusqu'à 112 euros par jour, a annoncé mercredi 29 avril par le gouvernement. Objectif : leur permettre d'engager des remplaçants.
>> Coronavirus : suivez les dernières informations sur l'épidémie dans notre direct
Cette nouvelle allocation vise les agriculteurs qui "en raison de l'épidémie de Covid-19, sont dans l'obligation de rester à domicile soit parce qu'ils sont atteints du coronavirus soit qu'ils doivent garder un enfant de moins de 16 ans ou un enfant âgé de moins de 18 ans en situation de handicap", expliquent dans un communiqué commun les ministères de l'Agriculture, des Comptes publics et de la Santé.
Cette aide vient en renfort des allocations existantes, le gouvernement faisant le constat que celles-ci ne suffisent pas à financer l'emploi d'un remplaçant sur le terrain. Elle courra sur toute la période d'état d'urgence sanitaire jusqu'à fin mai.
<https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-les-agriculteurs-vont-beneficier-d-une-nouvelle-aide-publique_3940699.html>
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9- Les députés européens s’accordent pour garantir les subventions de la PAC pendant deux ans, EurActiv, 30/04/20, 09:12
Gerardo Fortuna | translated by  Sandra Moro

La commission de l’agriculture du Parlement européen est parvenue à un accord qui permettra de poursuivre le versement des subventions agricoles de l’UE en attendant la réforme de la politique agricole commune (PAC), repoussée à 2023.
Lors de leur tout premier vote à distance, mardi 28 avril, les eurodéputés de la commission de l’agriculture (COMAGRI) du Parlement européen sont parvenus à un accord qui garantira la poursuite des paiements aux agriculteurs, même en l’absence d’accord sur la réforme de la PAC.
Les députés européens ont soutenu le principe d’une PAC de transition d’un an, telle que préconisée par la Commission européenne. Mais ils ont également proposé une prolongation automatique d’un an supplémentaire, qui prendra effet dans l’éventualité – très probable – où le budget à long terme de l’Union (CFP) et la PAC post-2020 ne seraient pas approuvés avant octobre.
Les élus entendent ainsi gagner du temps au profit des agriculteurs en assurant le maintien d’un soutien suffisant pour le secteur, en dépit d’un manque d’orientation claire pour la réforme de la PAC et des graves perturbations causées par la crise sanitaire.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/agriculture-alimentation/news/meps-agree-on-two-year-bridging-cap-divide/>
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10- Et si le coronavirus ouvrait la voie de l’autonomie alimentaire ?, Reporterre, 30/04/20
Lorène Lavocat 

En grippant les échanges, la pandémie de Covid-19 pourrait provoquer une grave pénurie alimentaire mondiale. La France n’en est pas là, mais son agriculture très spécialisée, inscrite dans les réseaux de libre-échange, ne la met nullement à l’abri d’un choc qui bloquerait les flux. Il est temps de poser la question de la relocalisation agroécologique de l’alimentation.
Après le Covid-19, le spectre de la pénurie alimentaire plane sur les populations les plus vulnérables. Le nombre de personnes en crise alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’Ouest pourrait ainsi passer de 17 à 50 millions entre juin et août 2020, estime la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). « Malgré les efforts des États, les populations sont aujourd’hui confrontées à des difficultés d’accès aux marchés alimentaires, à un début de hausse des prix et à une baisse de la disponibilité de certaines denrées de base, conséquences des mesures restrictives mises en place, de la fermeture des frontières et de l’insécurité dans certaines zones »,a précisé l’ONG Oxfam mi-avril. Signe de la gravité de la situation, trois organisations onusiennes — FAO, OMS et OMC — ont publié un communiqué commun : « Nous devons nous assurer que notre réponse face à la pandémie de Covid-19 ne crée pas, de manière involontaire, des pénuries injustifiées de produits essentiels et exacerbe la faim et la malnutrition », écrivaient les directeurs des agences. En ligne de mire : la crainte d’une rupture des chaînes d’approvisionnement. Car la crise sanitaire a non seulement désorganisé le transport de marchandises — bateaux, camions circulent au ralenti — mais elle a également poussé nombre de pays producteurs à constituer des stocks… et donc à diminuer drastiquement leurs exportations. Riz en Asie du Sud-Est, céréales en Russie, blé au Kazakhstan, tournesol en Ukraine.
« Toutes les conditions semblent réunies pour qu’il y ait des tensions sur les prix des produits de base, en particulier dans les pays du Sud importateurs nets, estime Aurélie Trouvé, économiste à AgroParisTech. Les pays n’ont plus de stocks alimentaires qui permettent de voir venir et d’absorber les chocs. » Nos agricultures — et donc le contenu de nos assiettes — sont devenues dépendantes de marchés mondialisés volatils et à flux tendus, où se vend et s’achète une grande partie de la production mondiale.
Afin d’illustrer la complexité de notre système alimentaire industrialisé, l’association les Greniers d’abondance a détaillé les étapes de fabrication d’un banal yaourt à la fraise :
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/Et-si-le-coronavirus-ouvrait-la-voie-de-l-autonomie-alimentaire>
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11- Sécheresse dans l'Est de la France : la filière agricole inquiète, Météo contact, 03/05/20, 12:11

Malgré un automne et un hiver très pluvieux sur l'ensemble du pays, qui ont permis aux nappes phréatiques de se recharger, l'Est de la France connaît une sécheresse importante. D'autant que plusieurs épisodes de sécheresse se sont multipliés ces dernières années. 
En effet, les quinze premiers jours de mars furent très arrosés sur l'ensemble du pays, puis le ciel s'est dégagé à partir de mi-mars et ce, jusqu'à fin avril. Depuis 40 jours environ, différentes cellules anticycloniques se sont positionnées tantôt sur l'Europe centrale, tantôt sur l'Europe septentrionale, influençant un temps ensoleillé et sec sur le Nord de la France. De par leurs positions, ces cellules ont apporté un taux d'humidité faible par des vents de secteur d'est ou de sud, qui ont asséché l'atmosphère et fait grimper le mercure. Des températures anormalement élevées pour un mois d'avril ont été répertoriées en région Centre Val de Loire, l'Ile-de-France, la Bourgogne Franche-Comté, l'Alsace et Rhône-Alpes, avec des moyennes maximales de plus de 20°C et des pics à plus de 25°C pendant plusieurs jours consécutifs sur deux périodes de 10 jours. Dans les régions de l'Est, les températures étaient 4°C plus élevées que la moyenne sur les 27 premiers jours d'avril.
>> Suite à lire à :
<https://www.meteocontact.fr/actualite/secheresse-dans-l-est-de-la-france-la-filiere-agricole-inquiete-78492>
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12- Les agriculteurs alertent sur la multiplication des pratiques commerciales déloyales, EurActiv, 04/05/20, 09:19
Gerardo Fortuna | translated by  Sandra Moro

Les agriculteurs constatent un recours accru aux pratiques commerciales déloyales dans le contexte de la pandémie, alors que la mise en œuvre du règlement de l’UE qui devrait les protéger est encore dans sa phase initiale.
Les pratiques commerciales déloyales (PCD) créent des déséquilibres dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire lorsque les grands opérateurs disposent d’un pouvoir de négociation accru face à des partenaires commerciaux plus faibles, tels que les agriculteurs individuels et les petits exploitants.
Après avoir beaucoup tardé, les législateurs de l’UE ont approuvé, il y a un an tout juste, un ensemble de règles destinées à lutter contre les PCD, comblant ainsi l’une des principales lacunes du cadre juridique européen sur les denrées alimentaires. Entre-temps, 20 États membres avaient déjà adopté leur propre législation sur le sujet.
Toutefois, de nombreux membres nationaux de la COPA-COGECA, le principal syndicat européen d’agriculteurs, font état d’une flambée des PCD depuis le début de la pandémie. Ils constatent notamment une pression à la baisse sur les prix payés aux producteurs, alors que les prix restent inchangés pour le consommateur, en particulier pour les produits périssables tels que les fruits et les légumes.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/agriculture-alimentation/news/covid-19-causing-spike-in-unfair-trade-practices-farmers-complain/>
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13- MSC : le label pour une pêche durable est-il une « imposture » ?, L’Obs, 05/05/20, 09h30
Arnaud Gonzague

L’ONG de protection des océans Bloom révèle que le plus connu des écolabels de pêche certifie à plus de 80 % des pêcheries industrielles, irrespectueuses des écosystèmes.
Dans la jungle touffue qu’est la consommation de masse, un label est un repère : une manière pour le citoyen-consommateur de se raccrocher à des usages qu’il espère vertueux, à un cahier des charges responsable. En matière de produits de la mer, l’écolabel le plus célèbre auprès du public est sans conteste celui du Marine Stewardship Council (MSC), créé en 1997 par le WWF et le géant de l’agroalimentaire Unilever.
> Lire aussi : Claire Nouvian : « J’ai servi de caution écolo une fois, pas deux »
Hélas ! Le petit logo au poisson bleu ne serait pas aussi respectueux de l’environnement que ses défenseurs le disent (le label jure en effet garantir « qu’aucune méthode destructrice n’est autorisée »). Une étude de l’équipe scientifique de l’ONG Bloom et publiée dans la sérieuse revue « Plos One » ce mardi 5 mai, révèle ainsi que « le label MSC certifie principalement des pêcheries industrielles destructrices » et « cache ce vice fondamental en mettant en avant, dans sa communication, la petite pêche côtière ayant un faible impact sur l’environnement marin ».
Un décalage entre réalité et com si grand que Bloom n’hésite pas à parler d’« imposture ». 
>> Suite à lire à :
<https://www.nouvelobs.com/planete/20200505.OBS28367/msc-le-label-pour-une-peche-durable-est-il-une-imposture.html>
En savoir plus :
> Small is beautiful, but large is certified : A comparison between fisheries the Marine Stewardship Council (MSC) features in its promotional materials and MSC-certified fisheries <https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0231073>, Plos One, 04/05/20
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14- Epandage de pesticides : le confinement ravive les tensions entre agriculteurs et riverains, Le Monde, 05/05/20, 10h12
Martine Valo 

La crise sanitaire a permis l’assouplissement de la réglementation sur les zones sans traitement près des habitations. La population assignée à résidence ne peut s’éloigner lorsqu’elle est incommodée. 
Christina Sainte-Marie, 68 ans, a pris l’habitude de se protéger d’un masque bien avant l’émergence du SARS-CoV-2. Cette pionnière bataille depuis des années contre les épandages de pesticides sur les pommiers plantés serrés tout près de sa maison à Allassac, en Corrèze. En 2011, elle avait poursuivi des arboriculteurs pour avoir aspergé leurs vergers de produits phytosanitaires par grand vent (la loi interdit cette pratique au-delà de 19 km/h), sans convaincre le tribunal de Brive-la-Gaillarde.
« Je pensais qu’avec le confinement, ils allaient arrêter un peu par respect pour les gens fragiles comme moi, témoigne-t-elle. Mais pas du tout : en ce moment ils traitent trois ou quatre fois par semaine avec je ne sais quelles substances et ça dure cinq heures, six heures… J’ai des maux de tête, des nausées, les yeux qui piquent, je reste pendant des jours sans sortir dans mon jardin. » Christina Sainte-Marie en est convaincue : malgré les plaintes, les chartes et les belles promesses de tenir compte des riverains, « rien ne change ». Ce terroir du Limousin où domine la culture intensive de la pomme – l’un des fruits qui reçoit le plus de traitements phytosanitaires –, et où elle vit depuis vingt-cinq ans, reste à ses yeux le « triangle de la mort ».
> Lire aussi  La fronde s’étend contre les distances d’épandage de pesticides décrétées par le gouvernement
« On a le visage en feu »
En France, les tensions se multiplient entre les exploitants agricoles et leurs voisins, comme en attestent les arrêtés antipesticides pris – illégalement – par des dizaines de maires ces derniers mois. Et le printemps du confinement ne fait pas bon ménage avec la saison des épandages. Près des champs de pommes de terre, des vignobles ou des parcelles de grandes cultures, la population assignée à résidence se sent doublement pénalisée. Non seulement les gens, déjà inquiets pour leur santé, ne peuvent s’éloigner lorsqu’ils sont incommodés, mais le télétravail et le chômage leur laissent tout loisir d’assister, par la fenêtre, aux ballets des tracteurs.
Le 23 avril, neuf organisations − dont Générations futures, France Nature Environnement (FNE), la Ligue de protection des oiseaux (LPO), UFC-Que choisir, Eau et rivières de Bretagne, des collectifs de soutien aux victimes des pesticides − ont déposé deux recours devant le Conseil d’Etat. Considérant qu’elles n’ont pas l’oreille des préfets sur le terrain, elles proclament que « le Covid-19 ne justifie pas d’épandre au ras des habitations ». Dans le contexte de la crise sanitaire, la profession agricole a en effet obtenu une réglementation sur les zones de non-traitement (ZNT) sur la « protection des personnes lors de l’utilisation de produits phytopharmaceutiques », tout en sa faveur. A condition d’employer un matériel homologué et après concertation du public, elle peut réduire de 10 mètres à 5 mètres la ZNT en arboriculture, viticulture, petits fruits, de 5 mètres à 3 mètres pour les autres cultures ; la bande de sécurité incompressible restant de 20 mètres pour les produits les plus dangereux.
Mais la qualité de la cohabitation ne tient-elle qu’à quelques mètres près de plus ou de moins ? L’expérience de terroirs où des efforts pour apaiser les relations sont entrepris de longue date, montre que l’affaire est plus complexe. Ainsi dans la commune de Christina Sainte-Marie, le travail de l’association Allassac ONGF sur la santé et l’environnement a fini par aboutir, en 2017, à un accord de bonnes pratiques. Les pomiculteurs se sont engagés à ne plus épandre le dimanche, à limiter la dérive des nuages de pesticides grâce à des haies et à des filets installés en hauteur. « En Corrèze, Haute-Vienne, Dordogne, nous avons obtenu la plantation de 30 kilomètres de haies, rapporte Fabrice Micouraud, membre d’Allassac ONGF. Nous en sommes fiers même si elles sont encore loin d’atteindre les 5-6 mètres de haut nécessaires. Avec l’AOP Pomme du Limousin, des élus, l’Etat, nous venons de lancer, en février, l’application Phyto’alerte – une première nationale ! –, qui permet de prévenir les gens sur leur téléphone portable et leur tablette de l’imminence d’épandages. » 
> Lire aussi  Coronavirus : le Conseil d’Etat demande une « vigilance particulière » avec les épandages agricoles
Malgré d’autres bras de fer, notamment au sujet des molécules les plus dangereuses contre les tavelures des fruits (maladie qui provoque des lésions brunes), le vivre-ensemble tendait à progresser, rapporte Fabrice Micouraud, jusqu’au confinement. « Les agriculteurs, que les pouvoirs publics présentent comme des sauveurs, semblent avoir reçu pour consigne d’ignorer toute contrainte. Du coup, ça n’arrête pas, on a le visage en feu dehors, témoigne-t-il. On revient quinze ans en arrière ! » Pour dissuader d’épandre les jours de vent, quarante manches à air (pour indiquer la force et le sens du vent) doivent être installées près des cultures, trois sont en test. L’un d’eux a été détérioré pour le rendre inutile. « Par provocation », subodore le militant.
« Convulsions »
Autre récit dans le Pas-de-Calais : Nathalie Ozanno, habitante d’Oye-Plage, qui vient tout juste d’adhérer à l’association Générations futures, prévient qu’elle n’est pas de ces néoruraux qui ne supportent pas grand-chose de la campagne. Elle s’est d’abord adressée avec confiance à l’exploitant d’à côté, pour lui demander que son technicien agricole cesse de propulser avec son tracteur des granulés composés d’azote et de chaux jusque sur sa terrasse. « En octobre, un de mes chiens, pris de convulsions, meurt en trois jours, sans que je fasse le rapprochement. Le 16 mars, mon deuxième chien-loup tchèque a lui aussi l’œsophage brûlé. Mais comme j’étais confinée, j’ai vu, ce jour-là, les boulettes blanchâtres tomber dans l’herbe du jardin, raconte-t-elle. Mon voisin s’est excusé et a promis que cela ne se reproduirait plus. Le samedi 4 avril, à 6 heures du matin, les granulés ont à nouveau cogné contre mes fenêtres. Cette fois, le vétérinaire a pu sauver mon troisième chien. » Nathalie Ozanno a déposé une plainte auprès des gendarmes qui lui ont conseillé de faire venir un huissier à la prochaine pluie d’engrais azotés.
> Lire aussi  Coronavirus : « Un moratoire sur les épandages de pesticides près des habitations est une nécessité sanitaire et morale »
D’autres témoignages de dialogues impossibles remontent du Vaucluse, de la Drôme, de Normandie, soit entre voisins, soit dans le cadre des fameuses« chartes départementales d’engagement d’utilisateurs de produits phytopharmaceutiques ». Ces textes, établis par les organisations agricoles, comme le prévoit l’arrêté du 27 décembre 2019 dans le cadre de la loi agriculture et alimentation (EGalim), apparaissent comme de vraies occasions manquées. Leur adoption – qui doit être effective au 30 juin – donne la possibilité aux exploitants de réduire les zones sans chimie de synthèse − ce dont ils se sont saisis −, à condition d’utiliser un matériel performant qui réduit la dérive des produits et de mener, en principe, une concertation publique.
Certaines chartes envisagent la mise en place d’un « comité de suivi » annuel, sans association de défense de riverains ni de la nature. C’est un maigre bilan aux yeux des ONG qui réclamaient des bandes de sécurité de 100 ou 150 mètres lors de la consultation organisée par le gouvernement à l’automne 2019. De toute façon, la pandémie de Covid-19 étant propice aux dérogations, ce rétrécissement des zones de non-traitement s’applique actuellement sans concertation, ni validation des chartes par le préfet.
« Cultiver autrement »
Dans les cinq départements des Pays-de-la-Loire par exemple, les chartes apparaissent, comme ailleurs, réduites au strict minimum. « En 2016, nous avions réfléchi à des horaires d’épandage et fixé à 15 mètres l’éloignement des publics vulnérables : Ehpad, écoles, terrains de jeux, à moins qu’il existe une haie de séparation », rapporte Pascal Boucault, directeur du service végétal à la chambre d’agriculture régionale. Les documents actuels ne sont-ils pas moins-disants ? « Ils correspondent aux dispositions de décembre 2019, et il n’est pas prévu qu’ils soient signés par des tiers. »
Président de France Nature Environnement Pays-de-la-Loire, Jean-Christophe Gavallet avait été invité à une première réunion. « Nous y sommes allés avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et UFC-Que choisir, relate-t-il. Mais tout ce que nous proposions, notamment pour alerter les riverains de risques d’intoxication de leurs animaux, était écarté… Nous ne sommes pas revenus. » Lui qui a été maire de Surfonds, une commune sarthoise non loin du Mans où les lotissements commencent à pointer au milieu des champs, veut croire que la cohabitation est encore possible. « Mais les conseils municipaux tendent à devenir des lieux d’affrontement, note Jean-Christophe Gavallet. D’un côté, les habitants dénoncent les odeurs et les épandages. De l’autre, les agriculteurs, devenus très minoritaires, veulent affirmer leur possession du territoire rural, oubliant que ce sont eux qui ont vendu des parcelles agricoles au prix de terrains constructibles. »
> Lire aussi  Coronavirus : la pollution de l’air est un « facteur aggravant », alertent médecins et chercheurs
Même dans la majorité gouvernementale, l’affaire fait débat. Sandrine Le Feur (LRM), députée du Finistère, a adressé au ministre de l’agriculture, le 21 avril, un courrier signé par vingt-quatre autres parlementaires dans lequel elle s’interroge sur cet arbitrage qui fait « le choix d’ignorer la santé des concitoyens confinés ». Elle n’en démord pas : « On me dit que ce n’est pas le sujet principal du moment. Mais moi qui suis agricultrice bio, je pense qu’il y a moyen de cultiver autrement. » 
Selon Christian Durlin, vice-président de la commission environnement de la FNSEA, une trentaine de chartes d’initiatives locales étaient lancées avant le fameux arrêté fin 2019, « qui a un peu nivelé les choses ». « Ce n’était pas la volonté de la profession, assure-t-il. Mais le débat de l’an dernier sur les distances sans traitement a trop cristallisé l’attention. Le gouvernement a tranché en revenant à des distances scientifiques. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/05/05/epandage-de-pesticides-le-confinement-ravive-les-tensions-entre-agriculteurs-et-riverains_6038649_3244.html>
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15- Diminuer de moitié les terres cultivées pour le climat et la biodiversité, CEA, Le fil Science & Techno, 05/05/20

Une collaboration internationale incluant le LSCE (CEA-CNRS-UVSQ) propose un scénario agronomique vertueux pour le climat et la biodiversité : des surfaces cultivées réduites de moitié, avec des volumes d'intrants inchangés, pourraient être aussi productives qu'aujourd'hui, moyennant une révision des pratiques à l'échelle mondiale.
L'expansion mondiale des surfaces cultivées, vouée à se poursuivre au rythme de la croissance démographique mondiale, exerce une pression considérable sur les écosystèmes naturels.
Leur exploitation conduit à des déséquilibres majeurs : tandis que les terres cultivées de manière intensive reçoivent des quantités excessives d'azote (N) et de phosphore (P), les terres agricoles à faible niveau d'intrants, pauvres en nutriments, souffrent de faibles rendements. 
De plus, l'irrigation consomme environ 70 % des ressources d'eau douce et la culture des terres agricoles contribue à environ 5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) d'origine anthropique – principalement le méthane (CH4) lié à la culture du riz paddy (non décortiqué) et l'oxyde nitreux (N2O) émis par les sols recevant des engrais azotés et du fumier. 
En s'appuyant sur des modélisations, les chercheurs montrent qu'il serait possible de tirer l'ensemble des rendements agricoles actuels vers le haut en optimisant les apports d'engrais et en répartissant harmonieusement les seize plus grandes cultures sur l'ensemble des terres cultivées, à l'échelle mondiale. 
Ces mesures permettraient de réduire de près de 50 % la superficie des terres cultivées nécessaire au maintien des volumes de production actuels, avec des quantités d'engrais inchangées à l'échelle mondiale. À titre indicatif, l'abandon des terres cultivées dans les principaux hot spots de la biodiversité et la libération uniforme de 20 % des terres cultivées représentent une réduction de près de 40 % des surfaces cultivées actuelles. 
Cette nouvelle configuration présenterait enfin l'avantage de modérer les émissions de gaz à effet de serre imputables aux engrais et au riz paddy, ainsi que les besoins en eau d'irrigation. Cerise sur le gâteau, les terres auparavant cultivées et désormais épargnées recouvreraient leur capacité à piéger du carbone dans la végétation naturelle restaurée.
En savoir plus :
> ​The global cropland-sparing potential of high-yield farming <https://www.nature.com/articles/s41893-020-0505-x>, Nature Sustainability, 16/04/20
<http://le-fil-science.cea.fr/actualites-scientifiques/Pages/environnement/diminuer-de-moitie-les-terres-cultivees-pour-le-climat-et-la-biodiversite.aspx>
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16- Les agriculteurs recherchent toujours des bras, Le Monde, 07/05/20, 10h49
Laurence Girard 

Les exploitants espèrent une ouverture des frontières dans l’espace Schengen pour leurs recrutements alors que le temps des récoltes va coïncider avec le déconfinement progressif. 
« Il va nous falloir encore une quinzaine de personnes pour la récolte », estime Sylvie Eydaleine qui exploite avec son mari 35 hectares de vergers à Saint-Gilles dans le Gard. Les abricots seront à point dans trois semaines, puis viendront les pêches et les nectarines. Le recrutement se fera peut-être par la plate-forme Internet Desbraspourtonassiette. Avis aux amateurs. L’exploitation gardoise s’est, en effet, inscrite sur ce site, dès mi-avril. « Nous recevons quatre fois par semaine un mail avec des CV. Dans les champs actuellement, il y a cinq personnes qui viennent de cette plate-forme », affirme Mme Eydaleine.
> Lire aussi  L’agriculture française cherche des bras et des débouchés
Cette plate-forme de recrutement de main-d’œuvre prête à aller dans les champs a bénéficié d’un lancement très médiatisé avec le soutien du ministre de l’agriculture, Didier Guillaume, et du syndicat agricole FNSEA, le 24 mars, une semaine après l’entrée en confinement de la France. Les candidatures spontanées ont afflué. « Nous avons toujours de nouvelles inscriptions. Nous totalisons 330 000 comptes ouverts dont 284 000 travailleurs inscrits et identifiés », assure Jean-Baptiste Vervy, directeur de la plate-forme WiziFarm qui héberge la page Desbraspourtonassiette.
« La débrouille »
Toutes ces bonnes volontés prêtes à se déconfiner n’ont pas trouvé la clé des champs, par ce biais. Loin s’en faut. Les agriculteurs ont été bien moins nombreux à se placer devant ce portillon numérique. « Il y a 6 000 offres en ligne émanant des agriculteurs, soit cinquante fois moins que de demandes, et au total 1 400 missions se sont concrétisées en un mois et demi », dit M. Vervy. Il reconnaît qu’il a fallu gérer la frustration des inscrits en apportant des réponses par les réseaux sociaux. « Nous avons expliqué que les agriculteurs souhaitaient une main-d’œuvre experte, productive et disponible jusqu’à la fin de la saison. »
« La débrouille », c’est ainsi que Bruno Darnaud, arboriculteur dans la Drôme et président de l’AOPn abricots, pêches, nectarines, résume la façon dont les agriculteurs ont dû gérer les problèmes de main-d’œuvre liés à la crise due au Covid-19. Le confinement et la fermeture soudaine des frontières ont, en effet, suscité inquiétudes et tensions. Certains, comme Laurent Bergé, maraîcher à côté de Nantes en Loire-Atlantique et président de l’AOPn tomates et concombres de France, ont été confrontés au phénomène d’absentéisme dans leurs équipes. « Début avril, au plus fort de la crise, 17 salariés sont restés chez eux pour s’occuper de leurs enfants ou pour des raisons de santé sur un effectif de 90. Mais toutes les personnes sont revenues progressivement », affirme M. Bergé.
Autre souci crucial, les saisonniers originaires souvent du Maroc, d’Espagne, de Roumanie ou de Pologne n’ont pu venir comme ils le font chaque année. Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, avait chiffré à 200 000 le nombre de recrutements nécessaires jusqu’à l’été, essentiellement dans le maraîchage et l’arboriculture.
> Lire l’enquête : Coronavirus : la pénurie de saisonniers paralyse l’agriculture européenne
Chacun a tenté de trouver une solution. M. Bergé employait 15 Marocains pour l’hiver sur son exploitation. Ils n’ont pu repartir chez eux. Il a obtenu une dérogation pour que leur contrat soit prolongé de trois mois jusqu’à fin juin. Mais cela ne suffit pas avec la montée en puissance des récoltes de tomates. « Toutes les semaines, on recrute deux à trois personnes », explique M. Bergé. Le plus souvent, les recrutements se font localement, par le bouche-à-oreille. Mais le maraîcher souligne la difficulté de l’exercice : « Il y a beaucoup de turnover. D’habitude, nous avons des contrats de trois à quatre mois. Là, les gens restent parfois une semaine ou quinze jours. Après le 11 mai, certains ne sont plus disponibles, des étudiants ont des stages, des personnes en chômage partiel reprennent le travail. »
Patrice Vulpian, arboriculteur à Saint-Martin-de-Crau (Bouches-du-Rhône) et coprésident de la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF), a, lui, recruté localement seize personnes dont deux par la plate-forme Desbraspourtonassiette mais aussi sa coiffeuse qui, elle, s’arrête pour rouvrir son salon le 11 mai. Il a dû congédier deux salariés qui ne faisaient pas l’affaire.
> Lire le reportage : A Saint-Martin-de-Crau, la crise sanitaire menace la récolte de pêches
Mme Eydaleine, rompue aux difficultés du recrutement agricole, souligne d’ailleurs la vigilance portée au choix des candidats, privilégiant des gens ayant déjà une expérience en la matière. Elle se félicite d’avoir eu le concours de cinq bénévoles en chômage partiel venus prêter main-forte sur l’exploitation. Pour la récolte, elle va donc encore devoir recruter. Habituellement, elle travaille avec une équipe d’Espagnols qui font la saison d’hiver en Espagne et reviennent en France au printemps. Ils sont restés bloqués de l’autre côté des Pyrénées cette année.
Solidarités locales
Le côté inédit de la situation renforce les solidarités locales. « Entre avril et août, j’emploie des saisonniers originaires de Mayotte et des Comores qui habitent à Valence et des Bulgares domiciliés à Saint-Etienne. Je n’ai donc pas de problème de recrutement, mais j’avais moins de travail d’éclaircissage des arbres que d’habitude dans le verger, j’ai donc proposé à un voisin arboriculteur de les embaucher », raconte M. Darnaud. Il explique également que certains agriculteurs se sont tournés vers des associations comme la Croix-Rouge, proposant le concours de sans-papiers éthiopiens pour pallier le manque de main-d’œuvre.
Grâce à toutes ces initiatives, il n’y a pas eu de rupture d’approvisionnement de fruits ou de légumes en France pendant la période du confinement. Et maintenant, alors que l’activité économique doit reprendre doucement et que les récoltes de fruits d’été approchent ? « Nous sommes inquiets pour la récolte en juin-juillet. Les exploitations ont besoin de main-d’œuvre étrangère », estime M. Darnaud. « Nous souhaitons que le gouvernement permette une ouverture des frontières au niveau européen. Nous avons besoin de bras supplémentaires », soutient Jérôme Despey, secrétaire général adjoint de la FNSEA. « Quand le smic horaire est de 4,80 euros en Espagne et de 11 euros en France, si la productivité de votre main-d’œuvre est inférieure de 50 %, vous ne pouvez pas jouer le match de la compétition », estime Luc Barbier, producteur de mirabelles de Lorraine.
> Lire aussi  Des tensions dans l’approvisionnement alimentaire, mais pas de pénurie
Même s’il soutient cette requête de la FNSEA d’ouverture des frontières de l’espace Schengen, il considère qu’il ne faut pas s’arc-bouter sur cette position et préfère trouver des solutions. Les soixante-dix producteurs de sa coopérative ont décidé cette année de s’unir pour embaucher les saisonniers. Une première.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/05/07/les-agriculteurs-recherchent-toujours-des-bras_6038942_3234.html>
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En images
17- "Je n'ai jamais vu une telle demande" : aux Etats-Unis, l'épidémie de coronavirus fait exploser la fréquentation des banques alimentaires, France Télévisions, 23/04/20, 18:15
Pierre-Louis Caron & Valentine Pasquesoone

En cinq semaines, 26 millions d'Américains ont demandé à percevoir des allocations chômage, selon un dernier bilan publié jeudi. Pour la première fois, nombre d'entre eux n'ont d'autre choix que de faire appel aux banques alimentaires. 
"Cette queue ne s'arrêtait pas. J'ai commencé à paniquer." Eric Cooper, président de la banque alimentaire de San Antonio, au Texas (Etats-Unis), garde un vif souvenir de cette image relayée à travers le pays. Des milliers de voitures garées à l'entrée de son association, jeudi 9 avril. Des milliers de familles ayant un besoin urgent de nourriture. "Tellement de gens attendaient, relate-t-il auprès de franceinfo. Nous avons servi 10 000 familles ce jour-là… 10 000 familles !"
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/video-je-n-ai-jamais-vu-une-telle-demande-aux-etats-unis-l-epidemie-de-coronavirus-fait-exploser-la-frequentation-des-banques-alimentaires_3930535.html>
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18- Comment faire pousser des tomates et du basilic sur son balcon d’urbain confiné ?, 20 Minutes, 24/04/20, 10h34
Oihana Gabriel

Le confinement, c’est l’occasion de s’adonner au jardinage, même avec un petit balcon ou une jardinière sur fenêtre
• S’émerveiller de voir des plantes pousser, manger sa propre production, c’est possible, même en ville et confiné.
• Grâce aux conseils de Pascal Laforge, coach jardin, on peut apprendre à semer ses graines et prendre soin de ses plants de tomates et de basilic.
• Et espérer déguster, d’ici à quelques mois, une salade maison faite sur son balcon ou ses fenêtres.
Voir un bout de verdure dans un océan de béton. Goûter (dans quelques mois) une salade faite par ses soins et ceux de Mère Nature. Découvrir au bout de quelques jours des semis qui poussent, des fleurs qui éclosent… Voilà qui fait rêver un certain nombre d’entre nous, confinés urbains en temps de coronavirus.
Bonne nouvelle, il est possible de réaliser un micro-potager, même en ville, avec peu de chose. Depuis début avril, les jardineries et les pépinières ont pu rouvrir, car le potager est reconnu comme un bien de première nécessité. L’occasion de se lancer dans un défi délicieux : se faire une salade tomates-basilic maison.
>> Suite à lire et vidéo à voir à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2766555-20200424-video-comment-faire-pousser-tomates-basilic-balcon-urbain-confine>
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Une publication
19- Agroécologie en Afrique, Pro-Natura International, Newsletter du 01/05/20

La combinaison de l’agroforesterie et du biochar permet d’augmenter très significativement les revenus des agriculteurs tout en séquestrant du carbone à grande échelle, et ce de manière particulièrement rentable.
> Cliquez sur le lien vi-dessous pour accéder à la Lettre d'Information de Pro-Natura International à ce sujet.
<https://pronatura.us2.list-manage.com/track/click?u=ef20ae4c3fdc09fc772db39fa&id=68aa1b4329&e=0965cb6d5c>
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Une annonce
20- Le Monde d'Après avec Fermes d'Avenir, newsletter du 01/05/20

La crise inédite à laquelle nous faisons face pourrait être un nouveau signal de l’urgence à changer nos modèles de société. C’est en partant de ce constat, et parce que des décisions structurantes pour notre avenir commun sont déjà en discussion, que Fermes d'Avenir s'associe au GROUPE SOS, à la Croix-Rouge française, au WWF France, à Make.org, en partenariat avec Unis-Cité et le Mouvement UP, afin de vous inviter à répondre à cette question cruciale : 
"Crise Covid-19 : Comment inventer tous ensemble le monde d’après ?" <http://izjo.mjt.lu/lnk/AL8AAHFg2qEAAcoErDoAAABHp0sAAAAAABUAAAAmAAhxGQBeq84WLdnC8pCXRF63nuwt4Afh2gAIBh0/2/TKmzzaKvssD4FTZ4IyWjbg/aHR0cHM6Ly9tYWtlLm9yZy9GUi1mci9jb25zdWx0YXRpb24vbGUtbW9uZGUtZGFwcmVzL3NlbGVjdGlvbj91dG1fc291cmNlPWdyb3VwZXNvcyZ1dG1fbWVkaXVtPWNvbW11bmljYXRpb24mdXRtX2NhbXBhaWduPWxlLW1vbmRlLWRhcHJlcw>
Les priorités de la reconstruction dépendent de nous. Il faut que tous les citoyens s’en emparent afin qu'il n'y ait pas de retour à l'anormal. Ensemble, nous avons le pouvoir de créer un agenda citoyen, une boussole des priorités pour inventer et construire "le monde d'après", notamment sur les thématiques agricoles et agroécologiques qui nous tiennent à coeur.
> Vous avez jusqu'au 25 Mai <http://izjo.mjt.lu/lnk/AL8AAHFg2qEAAcoErDoAAABHp0sAAAAAABUAAAAmAAhxGQBeq84WLdnC8pCXRF63nuwt4Afh2gAIBh0/3/cp511Klzc7IRU5N9yVZDxg/aHR0cHM6Ly9tYWtlLm9yZy9GUi1mci9jb25zdWx0YXRpb24vbGUtbW9uZGUtZGFwcmVzL3NlbGVjdGlvbj91dG1fc291cmNlPWdyb3VwZXNvcyZ1dG1fbWVkaXVtPWNvbW11bmljYXRpb24mdXRtX2NhbXBhaWduPWxlLW1vbmRlLWRhcHJlcw> pour faire connaître vos idées, et soutenir celles déjà exprimées ! Fermes d'Avenir a déjà proposé 7 idées pour la transition agricole !
Et pour poursuivre notre engagement commun autour de cette crise inédite, Fermes d'Avenir vous invite également à :
• Participer à une visioconférence organisée par Maxime de Rostolan, Mercredi 6 Mai de 10h à 12h30, sur le thème : "Les assiettes du futur : pour une agriculture de résilience". Sophie Danlos, notre directrice, aura le plaisir de parler, entre autres, du Projet Sésame et de la comptabilité socio-environnementale ! Inscription gratuite ici ! <http://izjo.mjt.lu/lnk/AL8AAHFg2qEAAcoErDoAAABHp0sAAAAAABUAAAAmAAhxGQBeq84WLdnC8pCXRF63nuwt4Afh2gAIBh0/5/3glQMnsKs543qIiALIvXUg/aHR0cHM6Ly93d3cuZmFjZWJvb2suY29tL2V2ZW50cy8yNTA2NTE4Nzk0NjE5MDI>
• Partager une tribune <http://izjo.mjt.lu/lnk/AL8AAHFg2qEAAcoErDoAAABHp0sAAAAAABUAAAAmAAhxGQBeq84WLdnC8pCXRF63nuwt4Afh2gAIBh0/6/8CqNZXDoJN7SnnRv3SbMzg/aHR0cHM6Ly93d3cuZnJhbmNldHZpbmZvLmZyL3NhbnRlL21hbGFkaWUvY29yb25hdmlydXMvdHJpYnVuZS1xdWVscy1zZWN0ZXVycy1zb3VoYWl0b25zLW5vdXMtc291dGVuaXItZGVzLWVudHJlcHJlbmV1cnMtZGVtYW5kZW50LXVuLWZvbmRzLWQtdXJnZW5jZS1wb3VyLXVuZS1lY29ub21pZS1kdXJhYmxlLWV0LWh1bWFpbmVfMzkzNzQ5My5odG1s> dont nous sommes signataires, dans laquelle nous demandons au Président un fond d'aide d'urgence d'un milliard d'euros pour les structures à impact social et environnemental.
Merci à tous, nous restons à votre écoute pour toute collaboration !
L'équipe de Fermes d'Avenir
<http://izjo.mjt.lu/nl2/izjo/mg1h3.html?>
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– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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