[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP26 (jeudi 14 mai)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 14 Mai 07:47:05 CEST 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Greta Thunberg ajoute la lutte contre la pandémie à son combat pour le climat <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/greta-thunberg-ajoute-la-lutte-contre-la-pandemie-a-son-combat-pour-le-climat_143915>, AFP, 30/04/20, 09:00
2- En Pologne, les agriculteurs affrontent une sécheresse record <https://www.lemonde.fr/climat/article/2020/04/30/en-pologne-les-agriculteurs-affrontent-une-secheresse-record_6038238_1652612.html>, Le Monde, 30/04/20, 10h29
3- Interview. “Il ne faut pas assouplir les réglementations environnementales” <https://www.lemondedelenergie.com/emissions-co2-reglementations-environnementales/2020/04/30/>, Le Monde de l’Energie, 30/04/20
4- Une sécheresse exceptionnelle afflige l’est de la France et l’Europe centrale <https://reporterre.net/Une-secheresse-exceptionnelle-afflige-l-est-de-la-France-et-l-Europe-centrale>, Reporterre, 30/04/20
5- Tribune. Coronavirus : « Il est urgent que la relance économique intègre les objectifs de neutralité carbone » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/05/02/coronavirus-il-est-urgent-que-la-relance-economique-integre-les-objectifs-de-neutralite-carbone_6038415_3232.html>, Le Monde, 02/05/20, 06h00 
6- Température mondiale : 3e mois d’avril le plus chaud, d’après NCEP-NCAR <https://global-climat.com/2020/05/03/temperature-mondiale-3e-mois-davril-le-plus-chaud-dapres-ncep-ncar/>, Global-climat, 03/05/20
7- Climat : la décennie cruciale <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/climat-la-decennie-cruciale_143107?xtor=RSS-15>, Sciences & Avenir, 04/05/20, 08h00
8- Plus de 35 °C relevés dans les Pyrénées-Atlantiques, du jamais vu aussi tôt dans l'année en France <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/plus-de-35-c-releves-dans-les-pyrenees-atlantiques-du-jamais-vu-aussi-tot-dans-l-annee-en-france_3948609.html>, France info avec AFP, 04/05/20, 21:24
9- Une algue bioluminescente dopée par le réchauffement climatique <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/05/04/une-algue-bioluminescente-dopee-par-le-rechauffement-climatique_6038642_1650684.html>, Le Monde, 04/05/20, 23h00
10- D’ici à 2070, un tiers de l’humanité pourrait vivre dans des endroits aussi chauds que le Sahara <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/05/04/d-ici-a-2070-un-tiers-de-l-humanite-pourrait-vivre-dans-des-endroits-aussi-chauds-que-le-sahara_6038639_3244.html>, Le Monde, maj le 05/05/20 à 08h38
11- Climat : les "objectifs" du Pacte vert européen "sont plus que jamais maintenus" malgré la crise du Covid-19, assure Thierry Breton <https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/climat-les-objectifs-du-pacte-vert-europeen-sont-plus-que-jamais-maintenus-malgre-la-crise-du-covid-19-assure-thierry-breton_3949479.html>, France info, 05/05/20, 12:39
12- Pourquoi la catastrophe climatique ne mobilise-t-elle pas autant que le COVID-19 ? <http://www.socialter.fr/fr/module/99999672/909/pourquoi_la_catastrophe_climatique_ne_mobilise_t_elle_pas_autant_que_le_covid_19_>, Socialter, 05/05/20
13- En pleine tourmente dûe au Coronavirus, le pétrolier Total s’engage à devenir neutre en carbone en 2050 <https://www.novethic.fr/actualite/energie/energies-fossiles/isr-rse/en-pleine-tourmente-due-au-coronavirus-le-petrolier-total-s-engage-a-devenir-neutre-en-carbone-en-2050-148520.html>, Novethic, 05/05/20
14- Une pluie d'optimisme pour des éleveurs australiens à bout <https://information.tv5monde.com/info/une-pluie-d-optimisme-pour-des-eleveurs-australiens-bout-358151>, AFP, 06/06/20, 11:00
15- Entretien avec le climatologue Jean Jouzel : “Cette crise a mis en lumière nos fragilités” <https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/entretien-climatologue-jean-jouzel-cette-crise-mis-lumiere-nos-fragilites-1824824.html>, France 3 Bretagne, 06/05/20, 14:20
16- Réchauffement climatique : un à trois milliards d'humains pourraient vivre sous une chaleur insoutenable d'ici 50 ans ! <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/augmentation-temperature-rechauffement-climatique-trois-milliards-humains-pourraient-vivre-sous-chaleur-insoutenable-ici-50-ans-80882/>, Futura-sciences, 06/05/20
17- Greenpeace veut interdire les dividendes pour les entreprises «climaticides» <http://www.leparisien.fr/environnement/greenpeace-veut-interdire-les-dividendes-pour-les-entreprises-climaticides-07-05-2020-8312283.php>, Le Parisien avec AFP, 07/05/20, 08h29`
18- Analysis : What impact will the coronavirus pandemic have on atmospheric CO2 ? <https://www.carbonbrief.org/analysis-what-impact-will-the-coronavirus-pandemic-have-on-atmospheric-co2>, CabonBrief, Guest Posts, 07/05/20, 11:00
19- Climat. L'année 2020 déjà anormalement chaude <https://www.liberation.fr/amphtml/terre/2020/05/07/l-annee-2020-deja-anormalement-chaude_1787676>, Libération, 07/05/20, 15:43
20- Lors de son assemblée générale, EDF adopte sa "raison d’être" orientée vers la neutralité carbone <https://www.novethic.fr/actualite/entreprise-responsable/isr-rse/lors-de-son-assemblee-generale-edf-adopte-sa-raison-d-etre-orientee-vers-la-neutralite-carbone-148529.html>, Novethic, 07/05/20
En audio
21- Les entretiens confinés, avec Laurence Tubiana : “C’est le moment de réunir les intelligences” <https://www.franceinter.fr/environnement/les-entretiens-confines-avec-laurence-tubiana-c-est-le-moment-de-reunir-les-intelligences>, France Inter, 29/04/20, 09h43
En images
22- La capitale du Niger balayée par une spectaculaire tempête de sable puis des pluies diluviennes <https://www.nouvelobs.com/planete/20200506.OBS28445/la-capitale-du-niger-balayee-par-une-spectaculaire-tempete-de-sable-puis-des-pluies-diluviennes.html>, L’Obs, 06//05/20, 12h06

Bien à vous,
Florence

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IMPACT DU JOUR : L’est de la France et l’Europe centrale ont connu un début de printemps dramatiquement sec. Les sols sont soumis à rude épreuve et pour les céréales hivernales, le mal est fait. (cf. item 2, 4)
RECORDS DU JOUR : Après un mois d’avril, le 3e plus chaud des archives NCEP-NCAR, lundi 4 mai, la température a dépassé 35°C, dans la petite commune basque de Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques). Jamais cette barre n'avait été atteinte aussi tôt dans l'année en France, a indiqué Météo-France. La dynamique de ces records de chaleur devrait se poursuivre cet été. (cf. item 6, 8 & 19)
URGENCES DU JOUR : — Si les émissions mondiales de CO2 ont connu une chute historique en période de confinement, cette baisse n’enlève rien à l’urgence climatique, explique Christian De Perthuis, Professeur d’Économie et fondateur de la Chaire Economie du Climat à l’Université Paris-Dauphine. (cf. item 3)
— Après la pandémie, il faut à tout prix éviter le phénomène de « revenge pollution » en conditionnant les aides d’urgence aux entreprises à des contreparties climatiques innovantes, estime Gérald Madaran, expert en stratégies climatiques. (cf. item 5)
— Les émissions mondiales de CO2 doivent, selon le Giec, chuter de 45 % d’ici à 2030, pour tenir les objectifs de l’accord de Paris de 2015. Quelles sont, secteur par secteur, les actions urgentes à entreprendre en France. (cf. item 7)
— Pour le climatologue Jean Jouzel, la crise du Cocid-19 a mis en lumière la fragilité de nos civilisations et l'urgence climatique. (cf. item 15)
CONFIRMATION DU JOUR : Le Pacte vert européen qui vise la neutralité carbone d'ici 2050, est maintenu malgré la crise du coronavirus Covid-19. (cf. item 11)
CONTRASTE DU JOUR : Les mesures sans précédent prises contre le coronavirus en seulement quelques semaines contrastent avec l'inaction face au dérèglement climatique, qui s'annonce bien plus dévastateur que la pandémie actuelle. Comment expliquer ce deux poids, deux mesures ? (cf. item 12)
ANNONCES DU JOUR : Après BP et Shell, c’est au tour de Total d’annoncer un engagement de neutralité carbone en 2050 tandis qu’EDF adopte sa « Raison d’être” orientée cers la neutralité carbone. (cf. item 13 & 20)
ÉTUDES DU JOUR : — En mer d’Oman, une algue unicellulaire bioluminescente s’est multipliée ces dernières années à la faveur d’une baisse de la mousson d’hiver, et perturbe désormais la chaîne alimentaire marine menaçant ainsi les pêcheries qui font vivre 150 millions de personnes dans la région. (cf. item 9 & suite)
— Si rien n’est fait pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, un tiers de l’humanité pourrait vivre, d’ici à 50 ans, dans des endroits aussi chauds que le Sahara aujourd’hui. Ces 3,5 milliards de personnes sortiraient alors de la « niche climatique » dans laquelle les humains ont prospéré depuis 6 000 ans. Ce sont les conclusions d’une étude publiée dans la revue PNAS. (cf. item 10, suite, 16 & suite)
— En quoi la pandémie du coronavirus a-t-elle affecté les émissions de CO2 ? (cf. item 18)
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> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
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> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Greta Thunberg ajoute la lutte contre la pandémie à son combat pour le climat, AFP, 30/04/20, 09:00

La militante suédoise contre le réchauffement climatique Greta Thunberg a mis sa célébrité au service de l'Unicef afin de protéger les enfants contre la pandémie de Covid-19, en lui offrant 100.000 dollars, selon un communiqué jeudi de l'agence onusienne. 
"Comme la crise du climat, la pandémie de coronavirus est une crise pour les droits des enfants", estime Greta Thunberg, 17 ans, citée dans le communiqué. "Elle affectera tous les enfants, maintenant et sur le long terme, et les groupes vulnérables seront les plus touchés". 
"J'appelle tout le monde à réagir et à me rejoindre dans le soutien au travail vital de l'Unicef pour sauver des vies d'enfants, pour protéger leur santé et poursuivre leur éducation", a-t-elle ajouté.
La militante a décidé, via sa fondation, de remettre à l'Unicef le prix de 100.000 dollars qui lui a été récemment attribué par l'ONG danoise Human Act. Cette ONG a aussi donné 100.000 dollars pour se joindre à l'initiative visant à soutenir l'Unicef, précise le communiqué.
Ces fonds doivent permettre d'aider l'agence onusienne dans les domaines "alimentaire, sanitaire, de la lutte contre la violence et le recul de l'éducation" des enfants provoqué par les mesures de confinement et de fermeture des écoles.
Greta Thunberg s'était dite fin mars "probablement" porteuse du coronavirus, après avoir ressenti plusieurs symptômes à l'issue d'un voyage en Europe centrale. Début mars, celle qui a été l'instigatrice des "grèves de l'école pour le climat" avait appelé à la "grève numérique" face aux recommandations visant à limiter les rassemblements.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/greta-thunberg-ajoute-la-lutte-contre-la-pandemie-a-son-combat-pour-le-climat_143915>
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2- En Pologne, les agriculteurs affrontent une sécheresse record, Le Monde, 30/04/20, 10h29
Jakub Iwaniuk (Lomazy (Pologne) envoyé spécial)

Le manque d’eau touche 40 % des terres cultivables du pays, avec d’importantes disparités régionales. La sécheresse, chronique depuis 2015, est particulièrement grave cette année. 
Roulant dans son 4 x 4 à travers champs, au milieu de son exploitation de 40 hectares, Wieslaw Bankowski est inquiet. Cet agriculteur d’une cinquantaine d’années, au tempérament joyeux et souriant en toute circonstance, est quelque peu crispé.
« Ce n’est pas bon tout ça, ce n’est vraiment pas bon, lâche-t-il en regardant autour de lui. Vous voyez ces pousses vertes qui tournent au rouge, ce n’est pas normal. Elles sont sèches et ont un retard de développement de deux à trois mois. » Au loin, dans les champs, le vent soulève des nuages de poussière sableuse, signe d’un manque cruel d’irrigation. « Parfois, le vent souffle tellement fort qu’on ne voit pas l’horizon. »
Wieslaw sort de sa voiture et prend de la terre dans ses mains. « C’est ce qu’on appelle de la cendre. Nous sommes dans un véritable désert. Si d’ici au mois de juin il n’y a pas de cinq jours à une semaine de pluie intensive, je peux perdre jusqu’à 70 % de mes récoltes, ce qui ne m’est jamais arrivé en vingt-sept ans. » Depuis le début des sécheresses chroniques en Pologne, en 2015, sa production est déjà, en moyenne, inférieure de 50 % à ce qu’elle était avant. Mais cette année est la pire. Son blé, son avoine et son orge, pourtant semés essentiellement à l’automne de manière préventive, n’ont jamais autant souffert.
> Lire aussi  2019, deuxième année la plus chaude de l’histoire
Dans la commune de Lomazy, bourgade de 5 000 habitants où se trouve son exploitation, dans l’est du pays, près de la frontière biélorusse, la terre est déjà particulièrement sablonneuse et peu fertile. « Même les engrais n’aident plus beaucoup, souligne Wieslaw. C’est même pire : la modification génétique des plantes, qui a toujours aidé à compenser un peu des effets négatifs de la sécheresse, n’arrive même plus à le faire. Face à l’ampleur du problème, les scientifiques ont atteint leurs limites ! »
Car il est évident que l’eau reste irremplaçable. Pour être optimal, le taux d’humidité de cette terre agricole devrait atteindre 40 %. Dans la commune de Lomazy, il avoisine les 20 %. « En observant dans mes puits le niveau d’eau souterraine, j’ai remarqué qu’il a perdu 1,20 mètre par rapport à il y a deux ans. C’est considérable », déplore l’agriculteur.
Pronostics peu optimistes
Cet hiver a été, en Pologne, le plus chaud depuis 1850, date de création des mesures météorologiques. De mémoire d’anciens, personne ne se souvient d’un hiver sans neige, et de semaines à 10 °C ou 15 °C au mois de février.
Les précipitations ont été extrêmement limitées depuis l’automne. « Le déficit est tel qu’il manque trois mois de précipitations sur l’espace d’une année, souligne Grzegorz Walejewski, de l’Institut de météorologie et de gestion des eaux (IMGW). Si l’on compte à partir de 2011, depuis que la situation a commencé à se dégrader, le déficit de pluie est d’une année entière en l’espace de neuf ans. » 
Et les pronostics à moyen et long terme ne sont pas optimistes. L’Organisation météorologique mondiale a estimé que la Pologne ne vivrait, dans les prochaines années, plus quatre mais deux où trois saisons : exit les « véritables » hivers où le manteau neigeux pouvait se maintenir des semaines durant, et dont la fonte servait de base à la germination du printemps.
> Lire aussi  Incendie à Tchernobyl : les autorités ukrainiennes se veulent rassurantes
Dans sa ferme, Wieslaw Bankowski est fier de montrer un certificat de qualité de sa viande bovine. Il maintient depuis des années l’élevage d’une trentaine de têtes de bétail, pour compenser l’impact financier négatif des sécheresses à répétition. Mais il pense arrêter. « Encore une année comme celle-ci et je laisse tomber le bétail. Je vais devoir trouver un travail non agricole pour compenser mes revenus. Quarante hectares de terrain, c’est trop juste. Les économies de mes années de surplus arrivent à terme. »
Cette situation est loin d’être un cas isolé. Dans la commune de Lomazy, qui compte 1 000 exploitations agricoles, le nombre de demandes d’aides relatif à l’état de catastrophe naturelle a bondi de 470 à 900 en une année. Un coup dur pour une région déjà très fortement touchée par la grippe porcine : il ne reste plus que vingt exploitations de porcs sur les 200 existant avant l’épidémie, qui a commencé en 2015.
D’importantes disparités
La Pologne est un pays où le déficit en eau est déjà, en temps normal, un des plus forts d’Europe. Les fleuves rejettent dans la mer en moyenne 1 600 m3 d’eau par an et par habitant, quand la moyenne européenne est de 4 000 m3. En ces temps de sécheresse extrême, ce facteur tombe en Pologne à 1 000 m3.
« La nature des précipitations a également changé, précise Grzegorz Walejewski, de l’IMGW. Elles ne sont plus étendues et longues, mais courtes, orageuses, sur des surfaces restreintes. » La cause principale de ces bouleversements est le réchauffement climatique. « C’est une situation à laquelle nous devrons nous adapter tous, d’importants changements de comportement dans la gestion publique des eaux, dans l’agriculture, sont nécessaires. Il faudra passer par des campagnes d’éducation. »
Cette année, en Pologne, la sécheresse agricole concerne en moyenne 40 % des terres cultivables. Mais cette moyenne cache d’importantes disparités : dans les régions les plus touchées, du centre du pays, la sécheresse dite « extrême » touche de 60 % à 80 % des terres.
Et dans un contexte de libre circulation des produits agricoles, ce n’est pas tant la pénurie qui est redoutée que la hausse considérable des prix des denrées alimentaires. Les agriculteurs polonais ont par ailleurs une autre raison d’être inquiets : en raison de l’épidémie due au coronavirus et de la fermeture de la frontière avec l’Ukraine, le manque de travailleurs saisonniers pour les récoltes à venir est estimé à 480 000 personnes.
Cette situation hydrologique extrême touche aussi largement les forêts polonaises, qui représentent 30 % de la surface du pays. Le taux d’humidité de la litière recouvrant la surface des sols est tombé à certains endroits à près de 10 %. Cela équivaut à l’humidité d’une feuille de papier. Lundi, les pompiers ont mis fin à une semaine d’incendies, qui ont emporté 6 000 hectares du parc national de la Biebrza, dans le nord-est du pays, le plus grand de Pologne et l’un des plus grand d’Europe.
Symbole de la gravité de la situation : ce sont en majorité des tourbières et des terrains marécageux asséchés qui ont été ravagés par les flammes.
<https://www.lemonde.fr/climat/article/2020/04/30/en-pologne-les-agriculteurs-affrontent-une-secheresse-record_6038238_1652612.html>
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3- Interview. “Il ne faut pas assouplir les réglementations environnementales”, Le Monde de l’Energie, 30/04/20   

Si les émissions mondiales de CO2 connaissent une chute historique en période de confinement, cette baisse n’enlève rien à l’urgence climatique, explique Christian De Perthuis, Professeur d’Économie et fondateur de la Chaire Economie du Climat à l’Université Paris-Dauphine. 
Plus que jamais nécessaires, il estime que les réglementations environnementales doivent être maintenues et que l’octroi des soutiens publics doit être subordonné au respect et au maintien de ces normes environnementales. Interview.
Les prix du pétrole sont en chute libre. Cette situation n’est-elle pas préjudiciable à la fin de l’exploitation des énergies fossiles ?
Le premier impact du recul du prix du pétrole est un affaiblissement de la capacité financière des producteurs, qu’il s’agisse des pays ou des compagnies. Cet affaiblissement considérable n’est pas vraiment propice à une relance de l’exploration de la production pétrolière. Donc les incitations du côté de l’offre vont dans le bon sens. Chaque fois qu’il y a un recul du prix du pétrole, on constate que les investissements concernant l’exploration du pétrole comme sa production se contractent. Avec la chute actuelle, je ne les vois pas vraiment repartir à court et moyen terme.
Il faut en parallèle s’intéresser à l’impact de cette situation sur la demande et sur la consommation. Il est clair qu’en situation de confinement et de récession, la baisse du pétrole ne va pas augmenter la consommation d’énergie à court terme, puisque l’on ne peut pas consommer d’essenceou de kérozène.
À moyen et long terme effectivement se posera la question de l’incitation négative de la faiblesse des prix du pétrole, au moment du redémarrage de l’économie.
Dans mon dernier ouvrage, « Le tic-tac de l’horloge climatique », je décris avec plus de précision le cycle de la rente pétrolière. Le prix du pétrole s’inscrit dans un cycle permanent : quand il baisse, c’est mauvais pour les productions, mais cela stimule la consommation tandis que quand son prix est élevé, cela freine la consommation, mais stimule la production.
Au moment de la reprise économique, il faudra veiller à ce que la faiblesse du prix du fossile ne constitue pas un facteur de redémarrage fort de la demande. Le bon instrument pour contrer ceci c’est de mettre en place une tarification carbone. Si vous avez des taxes CO2 qui sont au bon niveau, vous envoyez les bonnes incitations du côté de l’offre comme du côté de la demande. Vous cassez ainsi la transmission de la baisse du prix à la production vers la consommation.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemondedelenergie.com/emissions-co2-reglementations-environnementales/2020/04/30/>
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4- Une sécheresse exceptionnelle afflige l’est de la France et l’Europe centrale, Reporterre, 30/04/20
Lorène Lavocat

L’est de la France et l’Europe centrale ont connu un début de printemps dramatiquement sec. Les sols sont soumis à rude épreuve, d’autant plus que les épisodes de sécheresse se sont multipliés ces dernières années. Pour les céréales hivernales, le mal est fait.
Dans l’est de la France, les pluies tombées mardi 28 avril et mercredi 29 ont été accueillies comme le messie. « Il n’était pas tombé une goutte depuis le début du confinement, dit Denis Perreau, paysan dans le nord-ouest de la Côte-d’Or. Une sécheresse printanière de cette intensité-là, c’est exceptionnel. » En cette fin de mois d’avril généralement arrosée, du Grand Est à Rhône-Alpes en passant par la Bourgogne-Franche-Comté, la situation était devenue plus que critique. « Les déficits de pluviométrie sont impressionnants, confirme Michèle Blanchard, climatologue à Météo France. En Alsace, Bourgogne, Franche-Comté, ils ont atteint plus de 90 %. » C’est-à-dire qu’il a plu moins de 10 % que ce qui devrait tomber normalement. À Saint-Dizier (Haute-Marne) comme à Grenoble (Isère), pas une goutte d’eau pendant plus de 40 jours ; les villes de Metz (Moselle), Nancy (Meurthe-et-Moselle), ou Langres (Haute-Marne) ont comptabilisé elles aussi plus de 30 jours consécutifs sans précipitation.
Outre le manque d’eau, « le mois d’avril a été particulièrement chaud, poursuit Mme Blanchard. Les 27 premiers jours sont environ 3 °C au-dessus de la normale saisonnière, ce qui est relativement élevé. Et dans les régions de l’Est, les températures étaient de l’ordre de 4 °C plus élevées. » Un mercure au plus haut et une pluviométrie au plus bas, le résultat ne s’est pas fait attendre : « Ces deux phénomènes combinés provoquent un assèchement des sols, et donc une sécheresse agricole », conclut la climatologue. Dans certaines zones comme dans le département du Doubs, les terres sont ainsi sèches « comme au 15 août », a observé le météorologue François Jobard sur Twitter. « Ce n’est pas juste une façon de parler, écrit-il, l’indice d’humidité des sols au 22 avril (0,58) est même légèrement en dessous de la valeur médiane (depuis 1958) d’une mi-août (0,60/0,63). »
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/Une-secheresse-exceptionnelle-afflige-l-est-de-la-France-et-l-Europe-centrale>
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5- Tribune. Coronavirus : « Il est urgent que la relance économique intègre les objectifs de neutralité carbone », Le Monde, 02/05/20, 06h00 
Par Gérald Maradan, Co-fondateur et directeur général de EcoAct, plate-forme collaborative de suivi de l’empreinte énergétique des entreprises

Après la pandémie, il faut à tout prix éviter le phénomène de « revenge pollution » en conditionnant les aides d’urgence aux entreprises à des contreparties climatiques innovantes, estime dans une tribune au « Monde » Gérald Madaran, expert en stratégies climatiques
Tribune. La crise sanitaire actuelle frappe de plein fouet de nombreux secteurs économiques. Face à cette situation, il faut déployer des moyens d’urgence exceptionnels et les Etats se mobilisent pour sauver les entreprises en difficulté. Des voix se sont élevées pour demander des contreparties à ces aides, comme lors de la crise financière de 2008, alors que les aides étaient intervenues massivement sans aucune contrepartie.
Aujourd’hui pourtant, la crise climatique, passée au second plan, est toujours bien présente et sera toujours plus alarmante demain. Si les émissions mondiales de CO2 baissent massivement en 2020, rien n’indique qu’elles ne repartiront pas en très forte hausse après la crise. Or, la crise climatique porte en elle les germes d’une future crise mondiale, encore plus puissante que celle que nous vivons actuellement, avec potentiellement, selon les experts, une disparition à terme possible de l’humanité.
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L’exécutif est donc intervenu et a posé des conditionnalités environnementales aux aides. Les entreprises aidées devront justifier d’une « intégration exemplaire des objectifs de responsabilité sociale, sociétale et environnementale dans leur stratégie, notamment en matière de lutte contre le changement climatique ». C’est un premier pas, certes, mais sans contrainte pour les entreprises, et qui reste largement insuffisant pour créer une véritable dynamique.
Atteindre les objectifs de la COP 21 de Paris de décembre 2015
Il faut donc aller plus loin et créer un nouvel instrument financier : le prêt à impact climat. Inspiré des emprunts responsables que sont en anglais les « Sustainability-linked loans » (en français les emprunts obligataires et bancaires durables), le prêt à impact climat inclurait une indexation des taux sur la trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’entreprise, trajectoire qui devra être compatible avec les objectifs de l’accord de Paris.
En d’autres termes, plus l’entreprise colle à cette trajectoire de réduction, plus son taux de financement devient intéressant et son prêt bonifié. L’indicateur permettant de définir et de suivre cette trajectoire est connu. Il s’agit du Science-based target (SBT), développé par le Fonds mondial pour la nature, le pacte mondial des Nations unies, l’Institut des ressources mondiales et l’anciennement Carbon Disclosure Projet (CDP).
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Aujourd’hui, plus de 860 entreprises ont déjà adopté cette démarche fondée sur la science climatique et définie par l’initiative SBT. Elle doit être généralisée. Car pour atteindre les objectifs de Paris de la COP 21 de décembre 2015, chaque entreprise devra tôt ou tard intégrer dans sa stratégie une réduction des émissions compatibles avec ces objectifs.
Une situation inédite
Un tel mécanisme a l’avantage d’être incitatif financièrement, le coût du taux bonifié pouvant facilement représenter un gain de plusieurs dizaines de millions d’euros, pour des prêts supérieurs à un milliard d’euros. L’indicateur cible, la trajectoire de réduction, est universel. Il est applicable à toute entreprise. C’est à l’entreprise de prendre les dispositions stratégiques, pour respecter sa trajectoire. Nul besoin pour l’Etat de négocier au cas par cas les contreparties environnementales.
Les grands principes d’un tel mécanisme ont aussi l’avantage d’être connus des principales institutions financières françaises, qui devront le déployer à plus grande échelle demain. En effet, les banques opérant en France sont pionnières dans le monde dans la structuration des emprunts responsables liés à des exigences extra financières, et l’ont déjà testée avec certaines entreprises volontaires.
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Nous sommes face à une situation inédite ; avec une baisse mondiale des émissions des CO2 de 5 à 7 % cela nous fait entre-apercevoir les efforts qu’il nous faut fournir pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris devant nous permettre de rester sous la barre des + 2 °C. Pour rappel, nous devons réduire de 25 % nos émissions entre 2010 et 2030 ; soit environ − 3 % par an jusqu’en 2030… nous sommes donc loin du compte, mais l’objectif reste atteignable !
Une question de volonté politique
Le plus grand risque auquel nous faisons à présent face, à l’image de ce qui s’est passé après la crise de 2008, c’est le « revenge pollution ». La course effrénée pour rattraper « le temps perdu ». En 2008, la chute de 1,3 % des émissions de CO2 avait essuyé une hausse de presque 6 % dès l’année suivante. Or, le temps nous est compté et il est urgent que la relance et la restructuration économique intègrent de façon plus systémique les objectifs de neutralité carbone, définis par l’accord de Paris.
Tout dépendra donc de la volonté politique, mais les montants débloqués par les Etats sont tels que nous avons une vraie opportunité de transformation de notre économie vers un modèle décarboné et des sociétés plus résilientes. Les plans de relance doivent bien sûr être axés pour grande partie sur le climat et sur la protection de la biodiversité.
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En ajoutant aux aides financières des contreparties extra financières, ce nouveau mécanisme, qui viserait ainsi à récompenser les entreprises les plus vertueuses, profitant à l’environnement et à la société, pourrait être généralisé au bénéfice d’une finance plus durable. Il n’est pas trop tard.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/05/02/coronavirus-il-est-urgent-que-la-relance-economique-integre-les-objectifs-de-neutralite-carbone_6038415_3232.html>
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6- Température mondiale : 3e mois d’avril le plus chaud, d’après NCEP-NCAR, Global-climat, 03/05/20
Johan Lorck

Avec +0,543°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, le mois d’avril 2020 est le 3e plus chaud des archives NCEP-NCAR. L’année 2020 se situe toujours dans la continuité de 2019.
Les réanalyses comme NCEP-NCAR intègrent de multiples observations dans un modèle permettant de suivre quasi quotidiennement l’évolution du climat. Les données sont donc immédiatement publiées, contrairement aux bilans mensuels des stations au sol. Les réanalyses permettent ainsi de se faire une idée des futures annonces des agences comme la NASA et la NOAA qui ne sont pas faites avant le milieu du mois suivant (en l’occurrence à la mi-mai).
Le top 10 des mois d’avril les plus chauds
Avec +0,543°C au-dessus de la moyenne 1981-2010,  le mois d’avril 2020 est le 3e plus chaud des annales NCEP-NCAR qui remontent à 1948. L’anomalie de température mondiale est en hausse par rapport à mars 2020 (+0,457°C). Les six mois d’avril les plus chauds sont tous postérieurs à 2010.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://global-climat.com/2020/05/03/temperature-mondiale-3e-mois-davril-le-plus-chaud-dapres-ncep-ncar/>
Sur le même sujet : 
> Début d’année le plus chaud jamais mesuré en France <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-debut-annee-plus-chaud-jamais-mesure-france-80881/>, Futura-sciences, 05/05/20
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7- Climat : la décennie cruciale, Sciences & Avenir, 04/05/20, 08h00
Loïc Chauveau 

Les émissions mondiales de CO2 doivent, selon le Giec, chuter de 45 % d’ici à 2030, pour tenir les objectifs de l’accord de Paris de 2015. Secteur par secteur, voici les actions urgentes à entreprendre en France. Cet article est issu du mensuel de Sciences et Avenir "Dans le secret de la matière", n°878, daté avril 2020.
La parole est aux citoyens. Début avril, la Convention pour le climat, instaurée par le gouvernement en 2019 lors de la "crise des gilets jaunes", devrait rendre ses conclusions. Ses 150 membres devraient dévoiler les actions que, selon eux, la France devrait entreprendre pour diminuer ses émissions de gaz à effet de serre. Objectif : contribuer à maintenir la hausse des températures mondiales "bien en dessous de 2 °C et si possible à 1,5 °C" tel que le stipule l’accord de Paris signé en 2015 par 195 pays. Tirés au sort et censés être représentatifs des différentes composantes de la société, ces citoyens ont une tâche ardue : tracer pour la communauté nationale la frontière entre les efforts consentis et les sacrifices qui seraient jugés insupportables. Sans que ces actions soient inefficaces… Autant dire une gageure tant la situation est préoccupante et les décisions à prendre drastiques au vu de l’urgence climatique !
Des émissions mondiales qui doivent chuter de 45 % d’ici à 2030
Car c’est désormais une certitude : tout va se jouer dans la décennie qui vient. Selon le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), qui regroupe 2000 scientifiques à travers le monde, il ne faudrait plus émettre "que" 580 milliards de tonnes de CO2 sur la planète pour conserver 50 % de chances de rester en dessous d’un réchauffement de 1,5 °C à horizon 2100. Or, au rythme actuel de 42 milliards de tonnes par an, le dépassement interviendra entre 2030 et 2052. Pour éloigner l’échéance et augmenter le sursis, le Giec a parfaitement mesuré l’effort à accomplir : les émissions mondiales doivent chuter de 45 % d’ici à 2030. Las ! l’Union européenne en général et la France en particulier dans sa "stratégie nationale bas carbone" (SNBC) sont d’ores et déjà hors des clous en proposant… 40 % de baisse à peine. "Au vu de notre responsabilité historique de pays industriel ayant brûlé beaucoup de charbon ces deux derniers siècles, il serait juste d’être plus ambitieux", revendique Éric Vidalenc, chef du service prospectives à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).
>> Suite à lire à :
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/climat-la-decennie-cruciale_143107?xtor=RSS-15>
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8- Plus de 35 °C relevés dans les Pyrénées-Atlantiques, du jamais vu aussi tôt dans l'année en France, France info avec AFP, 04/05/20, 21:24

Le record a été enregistré dans la petite commune basque de Cambo-les-Bains.
La température a dépassé 35 degrés, lundi 4 mai, dans la petite commune basque de Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques). Jamais cette barre n'avait été atteinte aussi tôt dans l'année en France, a indiqué Météo-France. Le prévisionniste annonce également un record décadaire en France, c'est-à-dire qu'il n'a jamais fait aussi chaud à cette période de l'année sur une période de dix jours.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/plus-de-35-c-releves-dans-les-pyrenees-atlantiques-du-jamais-vu-aussi-tot-dans-l-annee-en-france_3948609.html>
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9- Une algue bioluminescente dopée par le réchauffement climatique, Le Monde, 04/05/20, 23h00

En mer d’Oman, « Noctiluca scintillans » s’est multipliée ces dernières années à la faveur d’une baisse de la mousson d’hiver, et perturbe désormais la chaîne alimentaire marine. 
Noctiluca scintillans est une algue unicellulaire bioluminescente dont la prolifération peut être visible depuis l’espace. Quasiment absente en mer d’Oman il y a encore une vingtaine d’années, elle s’y est développée à un rythme alarmant, au point de polluer les côtes et de perturber la chaîne alimentaire marine dans la région.
Sa multiplication serait due à un affaiblissement de la mousson d’hiver lié au réchauffement climatique : la fonte des neiges en Himalaya tiédit les vents froids venant du plateau himalayen-tibétain, ce qui réduit les courants de convection favorisant le brassage des nutriments en mer d’Oman. Noctiluca scintillans, qui abrite de nombreux symbiotes lui permettant de constituer des réserves nutritives, bénéficie de ce nouveau régime des vents, au détriment des diatomées, un plancton à la base de la chaîne alimentaire.
Pour Joaquim I. Goes (Columbia University) et ses collègues, qui publient leurs observations dans Scientific Reports le 4 mai, ces réactions en chaîne menacent les pêcheries qui font vivre 150 millions de personnes dans la région, et pourraient y avoir exacerbé la montée de la piraterie criminelle.
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/05/04/une-algue-bioluminescente-dopee-par-le-rechauffement-climatique_6038642_1650684.html>
En savoir plus : 
> Ecosystem state change in the Arabian Sea fuelled by the recent loss of snow over the Himalayan-Tibetan Plateau region <https://www.nature.com/articles/s41598-020-64360-2>, Scientific Reports, 04/05/20
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10- D’ici à 2070, un tiers de l’humanité pourrait vivre dans des endroits aussi chauds que le Sahara, Le Monde, maj le 05/05/20 à 08h38
Audrey Garric 

Si rien n’est fait pour limiter les émissions de CO2, 3,5 milliards de personnes pourraient sortir de la « niche climatique » dans laquelle les humains ont prospéré depuis 6 000 ans. 
Des conditions climatiques presque invivables. Si rien n’est fait pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, un tiers de l’humanité pourrait vivre, d’ici à cinquante ans, dans des endroits aussi chauds que le Sahara aujourd’hui. Ces 3,5 milliards de personnes sortiraient alors de la « niche climatique » dans laquelle les humains ont prospéré depuis 6 000 ans. Voilà les conclusions d’une étude publiée lundi 4 mai dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences, qui met en lumière les risques maximums auquel le monde pourrait être soumis dans les prochaines décennies à moins que nous ne parvenions à inverser la tendance.
L’équipe de chercheurs chinois, américain et européens a cherché à savoir, en compilant des données climatiques, archéologiques, démographiques et agricoles, quelle est la « niche climatique » des humains, c’est-à-dire les conditions de températures ou de précipitations idéales pour leur survie et leur prospérité.
> Lire aussi  « Il n’y a plus d’avenir ici » : en Afrique australe, les ravages du changement climatique
Les populations, de même que l’agriculture et l’élevage, sont aujourd’hui largement concentrées dans des bandes climatiques restreintes : la plupart vivent dans des régions tempérées, où la température annuelle moyenne se situe entre 11 et 15 °C, tandis qu’un plus petit nombre évolue dans des régions équatoriales ou tropicales où les températures grimpent à 20-25 °C. Malgré toutes les innovations et les migrations, cette situation n’a pas évolué depuis 6 000 ans, concluent les scientifiques.
« Conditions extrêmes »
Cette inertie historique contraste avec les changements brutaux que les humains devraient subir dans les cinquante prochaines années. Dans un scénario où les émissions continuent d’augmenter sans relâche, la température mondiale devrait s’élever de 3 °C d’ici à 2070 par rapport à l’ère préindustrielle, selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Mais en réalité, selon les auteurs de l’étude, la majorité des humains subira une température deux fois plus élevée : elle pourrait atteindre 7,5 °C, en l’absence de migrations. Cette différence s’explique par le fait que les terres se réchauffent davantage que les océans et parce que la croissance démographique se fera principalement dans les zones les plus chaudes.
> Lire aussi  L’alarme du GIEC sur un océan en surchauffe
Conséquence : les populations des régions tempérées pourraient expérimenter une température annuelle moyenne d’environ 20 °C d’ici à 2070, soit l’équivalent de l’Afrique du Nord, de certaines parties du sud de la Chine et des régions méditerranéennes. Les habitants des régions déjà très chaudes aujourd’hui subiraient, quant à eux, une température moyenne supérieure à 29 °C, selon les auteurs. Ces conditions climatiques extrêmes ne concernent actuellement que 0,8 % de la surface terrestre mondiale, principalement dans les parties les plus chaudes du désert du Sahara, mais d’ici à 2070, elles pourraient s’étendre à 19 % des terres et concerner 3,5 milliards de personnes.
Selon l’étude, les zones les plus affectées font partie des plus pauvres au monde. Les pays les plus menacés sont l’Inde, où plus de 1,2 milliard de personnes pourraient vivre dans des endroits aussi chauds que le Sahara d’ici à cinquante ans, le Nigeria (485 millions), le Pakistan (185 millions), l’Indonésie (146 millions) et le Soudan (103 millions). Si la France métropolitaine n’est pas concernée par de tels extrêmes (les hivers contrebalançant des étés amenés à devenir caniculaires), les auteurs estiment que 240 000 personnes seraient affectées en Guyane française.
Ces populations exposées vont-elles migrer en masse ? Rien n’est moins certain, répondent les auteurs, tant les migrations sont provoquées par des causes multiples et complexes. « Les gens préfèrent ne pas migrer. Il est également possible de s’adapter localement, à condition de donner les moyens aux pays les plus pauvres, qui ont actuellement de faibles capacités d’adaptation », déclare Martin Scheffer, professeur à l’université de Wageningen (Pays-Bas), qui a coordonné l’étude.
« Deux leviers d’action »
Ces travaux ont le mérite de poser la question de l’habitabilité de la planète et de la replacer dans une perspective historique. « Cela souligne à quel point les régions tropicales vont être soumises à des climats nouveaux, sans analogue nulle part depuis des centaines de milliers d’années. Cela pose des questions sur les limites physiologiques humaines ou encore la capacité à sélectionner, adapter et transformer les cultures vivrières suffisamment vite », indique Valérie Masson-Delmotte, coprésidente du groupe 1 du GIEC, qui n’a pas participé aux travaux.
En revanche, pour la paléoclimatologue, les auteurs ont fait le choix de mettre en avant les scénarios les plus risqués qui ne sont « pas forcément les plus plausibles ». L’étude met surtout en lumière le pire scénario en termes d’émissions de gaz à effet de serre, intensif en utilisation d’énergies fossiles et particulièrement de charbon, en le présentant comme la trajectoire actuelle. Or ce scénario, critiqué, n’est désormais plus considéré par une majorité de scientifiques comme la trajectoire présente. « Même si l’action en faveur du climat est timide, elle existe, notamment en raison de changements d’investissements dans le secteur de l’énergie par rapport au charbon », rappelle la climatologue. « Ce scénario reste tout à fait possible, notamment parce que nous ne pouvons pas exclure les impacts des boucles de rétroaction du carbone qui pourraient déclencher d’autres processus et accélérer le réchauffement », estime quant à lui Martin Scheffer.
> Lire aussi  En Pologne, les agriculteurs affrontent une sécheresse record
Les auteurs ont également considéré un scénario socio-économique qui conduit aux vulnérabilités les plus grandes, car basé sur des inégalités de plus en plus importantes, une croissance démographique très élevée dans les pays en développement ou encore un accès à l’éducation et aux technologies plus faible. Selon les calculs des scientifiques, le nombre de personnes soumises à des conditions extrêmes passerait de 3,5 milliards à 1,5 milliard si le réchauffement était limité à 2 °C, et à 1 milliard dans un scénario socio-économique soutenable (davantage d’accès à l’éducation, la santé, etc.). « Cela montre qu’il y a deux leviers d’action pour réduire les risques climatiques : limiter les émissions mais aussi choisir un développement plus soutenable », note Valérie Masson-Delmotte.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/05/04/d-ici-a-2070-un-tiers-de-l-humanite-pourrait-vivre-dans-des-endroits-aussi-chauds-que-le-sahara_6038639_3244.html>
En savoir plus : 
> Future of the human climate niche <https://www.pnas.org/content/early/2020/04/28/1910114117>, Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), 28/04/20
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11- Climat : les "objectifs" du Pacte vert européen "sont plus que jamais maintenus" malgré la crise du Covid-19, assure Thierry Breton, France info, 05/05/20, 12:39

Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, rappelle mardi sur franceinfo que le Pacte vert européen qui vise la neutralité carbone d'ici 2050, était maintenu malgré la crise du coronavirus Covid-19.
"Les objectifs" du Pacte vert européen, qui vise la neutralité carbone d'ici 2050, "sont plus que jamais maintenus", malgré la crise du coronavirus Covid-19, a assuré Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, mardi 5 mai sur franceinfo. "Plus que jamais le Pacte vert est d’actualité", a-t-il répété, alors que Bruxelles planche sur un "fonds" de relance de l’économie qui pourrait atteindre "2 000 milliards" d’euros.
>> Levée du confinement, évolution de la circulation du virus... Suivez les dernières informations en direct
"On est en train de s’endetter aujourd’hui, c’est-à-dire d’émettre des obligations sur 20 ans, 30 ans, 40 ans, parce que c’est toute la transformation de notre industrie pour atteindre ces objectifs", a expliqué Thierry Breton, qui a notamment cité le secteur de l’automobile.
« Derrière le Pacte vert, il y a précisément notre relation à l’environnement, la prise de conscience de ce que nous sommes, que nous sommes fragiles, et qu’il faut préserver coûte que coûte cet environnement. » Thierry Bretonà France info
Faut-il imposer une fiscalité écologique à l’échelle européenne ? "Je suis un fervent défenseur de cela", a répondu Thierry Breton. "Je pense en effet qu’il faut un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières de l’Union", a-t-il poursuivi, tout en assurant qu’il y avait "de plus en plus de convergence" entre les États membres "sur cet aspect des choses".
<https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/climat-les-objectifs-du-pacte-vert-europeen-sont-plus-que-jamais-maintenus-malgre-la-crise-du-covid-19-assure-thierry-breton_3949479.html>
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12- Pourquoi la catastrophe climatique ne mobilise-t-elle pas autant que le COVID-19 ?, Socialter, 05/05/20
Paul Boeffard

Les mesures sans précédent prises contre le coronavirus en seulement quelques semaines contrastent avec l'inaction face au dérèglement climatique, qui s'annonce bien plus dévastateur que la pandémie actuelle. Comment expliquer ces deux poids, deux mesures ? L'analyse de Paul Boeffard, chargé d'étude à l'Agence Parisienne du Climat.
Cinq mois après l’apparition de la pandémie du nouveau coronavirus SARS-CoV-2 en Chine Centrale, environ 4 milliards de personnes sont astreintes à résidence et l’économie mondiale retient son souffle. Le Fond Monétaire International (FMI) prévoit pour 2020 une contraction de 3 % du PIB mondial et pour les années suivantes une récession de magnitude comparable à celle de 1929. Ni les restrictions des libertés individuelles les plus fondamentales, ni l’hécatombe économique et ses conséquences sociales désastreuses n’ont dissuadé les gouvernements d’appliquer les recommandations scientifiques de confinement général. Ces mesures radicales et ruineuses ont été prises pour éviter des millions de morts : le pouvoir politique a maté la machine économique et dompté les populations pour assurer leur propre survie.
Nous apprenons donc qu’il existe un bouton d’arrêt d’urgence, enclenché au détriment de la permanence du système pour préserver la santé publique : voilà la première leçon remarquable de cette crise sanitaire. Remarquable et troublante car la preuve de l’existence d’un tel interrupteur remémore fatalement toutes les fois où il ne fut pas tourné. Depuis les années 1990, plus de 99,9 % des études scientifiques publiées sur le réchauffement climatique s’accordent sur son origine anthropique (The Consensus on Anthropogenic Global Warming Matters, James Lawrence Powell). Une augmentation de plusieurs degrés par rapport à la période préindustrielle des températures moyennes océaniques et atmosphériques impactera inexorablement les conditions de vie de l’ensemble de la population mondiale. Bien que le travail de quantification de cette catastrophe reste conjectural, le nombre de décès prématurés imputables à une augmentation de température de 2°C est estimé autour d’un milliard dans le siècle à venir (The Human Cost of Anthropogenic Global Warming, Richard Parncutt).
Si de proche ou de loin vous participez ou êtes sensibles à la lutte contre le réchauffement climatique, vous n’avez certainement pu résister à la tentation de comparer ces deux crises. Dans les deux cas, la communauté scientifique appelle d’une seule voix à la mobilisation pour éviter la perte de millions de vies humaines. Pourquoi alors les réponses politiques de ces deux crises sont-elles si différentes ? Les mesures qui paraissaient impensables pour réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) ont été poussées à leur paroxysme pour endiguer la propagation du coronavirus. Que manque-t-il à la crise climatique pour susciter des efforts analogues à ceux de la crise du Covid-19 ?
>> Suite à lire à :
<http://www.socialter.fr/fr/module/99999672/909/pourquoi_la_catastrophe_climatique_ne_mobilise_t_elle_pas_autant_que_le_covid_19_>
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13- En pleine tourmente dûe au Coronavirus, le pétrolier Total s’engage à devenir neutre en carbone en 2050, Novethic, 05/05/20
Ludovic Dupin

Après BP et Shell, c’est au tour de Total d’annoncer un engagement de neutralité carbone en 2050. Cela concernera ses propres activités, ainsi que l’utilisation des produits énergétiques par ses clients. L’entreprise s’est alignée sur la vision de ses actionnaires, persuadés que cette stratégie est une condition sine qua non de la pérennité du pétrolier, lourdement touché par la crise actuelle et la chute des cours du pétrole.
Ce 5 mai, le pétrolier français Total a annoncé de mauvais résultats pour le premier trimestre 2020, à l’instar de l’ensemble du secteur. En raison de la baisse de la consommation et de la chute des cours du baril, ses bénéfices sont tombés à 34 millions de dollars, contre 3,1 milliards au premier trimestre 2019. En conséquence, le plan d’économie s’accentue, tandis que les investissements et le salaire du PDG Patrick Pouyanné sont revus à la baisse. C’est pourtant dans ce contexte difficile que l’entreprise a décidé de révéler un nouveau plan climatique inédit.
La major française annonce vouloir devenir neutre en carbone en 2050, "depuis sa production jusqu’à l’utilisation par ses clients de ses produits énergétiques vendus", explique l’entreprise. Dans le détail, Total annonce vouloir atteindre la neutralité carbone en 2050 dans le monde pour ses propres activités (Scope 1 et 2*). Et atteindre une neutralité carbone plus globale en 2050, incluant l’utilisation des produits énergétiques par ses clients (Scope 1, 2 et 3), mais seulement pour l'Europe. Enfin, une ambition de réduction d’au moins 60 % de l’intensité carbone de ses produits avec des étapes intermédiaires à 15 % en 2030 et 35% en 2040.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/energie/energies-fossiles/isr-rse/en-pleine-tourmente-due-au-coronavirus-le-petrolier-total-s-engage-a-devenir-neutre-en-carbone-en-2050-148520.html>
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14- Une pluie d'optimisme pour des éleveurs australiens à bout, AFP, 05/06/20, 11:00
Andrew Leeson

Il y a eu cette sécheresse interminable, ces feux de forêts dévastateurs, puis le coronavirus... Mais Kevin Tongue veut croire que la pluie qui a finalement fait lever l'herbe dans ses pâtures annonce des jours meilleurs pour lui comme pour tous les éleveurs du Sud-Est de l'Australie.
"Ce qu'on a surmonté en un an...", lâche-t-il incrédule en regardant ses agneaux brouter des pousses bien vertes dans un de ses champs.
"C'était désertique", montre-t-il. "C'est juste extraordinaire, comment la terre a répondu à ces pluies."
L'Est de l'Australie a connu ces dernières années l'une de ses pires sécheresses, ce qui a contraint de nombreux agriculteurs à mettre la clé sous la porte.
Mais dans les environs de Tamworth, une localité à cinq heures de route de Sydney, de récentes pluies et des prévisions de précipitations encore plus abondantes pourraient suffire à assurer la pérennité du secteur agricole, et ce malgré l'arrivée d'une nouvelle calamité, l'épidémie de coronavirus.
- "Ne pas s'enflammer" -
"On ne veut pas non plus s'enflammer", relativise Kevin Tongue. "Les moissons sont encore loin et Mère Nature peut tout bouleverser très vite."
Pourtant, c'est la première fois depuis longtemps que les agriculteurs affichent un peu de confiance. D'autant que les experts de Rabobank Australia s'attendent aussi à une bonne année pour le secteur agricole malgré les incertitudes économiques mondiales. Très tourné vers les exportations, il devrait en effet bénéficier de la faiblesse relative du dollar australien.
Les agriculteurs comme M. Tongue ont vécu une véritable série noire avec en plus de la sécheresse, des feux de forêt catastrophiques et des inondations.
"C'est un enchaînement sans précédent dans les campagnes, qui a plombé en particulier les producteurs agricoles", explique John Warlters, directeur général de l'organisation Rural Aid.
Beaucoup d'agriculteurs ont besoin de foin pour le bétail, de ravaitaillement en eau ou encore d'une aide financière, détaille-t-il. Mais il leur faut aussi un soutien psychologique.
"La pluie ne fera pas disparaître ce besoin d'être aidé psychologiquement. Pas plus que la fin des restrictions liées au Covid-19."
- "Tout le monde doit manger" -
Bien sûr, la résilience de certains éleveurs a été renforcée par les cours du boeuf et de l'agneau qui se sont maintenus, explique le maire de Tamworth, Col Murray. Ce qui s'explique en partie par la baisse des cheptels.
"La sécheresse a été extraordinaire et ses impacts se ressentiront pendant des années, mais l'optimisme ambiant est assez étonnant", dit-il. "Il fait du bien."
Le Premier ministre australien Scott Morrison s'est félicité cette semaine des signaux laissant présager une fin de la sécheresse, tout en déplorant l'impact du coronavirus.
"Les restaurants et les cafés sont fermés, donc ils n'achètent plus aux producteurs locaux", a-t-il dit.
Mais Kevin Tongue, lui, estime que l'épidémie n'a pas bouleversé tant que ça sa vie quotidienne.
Dans un pays aussi vaste que l'Australie, l'isolement est un mode de vie pour des paysans qui pratiquent au quotidien la distanciation sociale, sans que des restrictions aient à être imposées.
"Cette pandémie n'a en fait pas eu d'impact sur l'agriculture", dit-il. "Nous n'avons jamais cessé de travailler."
Environ 70% de la production agricole australienne est exportée et la grande majorité de la nourriture consommée localement est produite dans le pays.
S'il y a bien une chose que les consommateurs ne doivent pas redouter, c'est une pénurie, assure M. Tongue.
"C'est bien que l'on puisse aider la population. Tout le monde doit manger, vous savez. Il y aura toujours de la demande pour nos produits."
<https://information.tv5monde.com/info/une-pluie-d-optimisme-pour-des-eleveurs-australiens-bout-358151>
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15- Entretien avec le climatologue Jean Jouzel : “Cette crise a mis en lumière nos fragilités”, France 3 Bretagne, 06/05/20, 14:20
Claire Louet

Ecrivains, artistes, scientifiques bretons, ces "grands témoins" nous racontent ce que la pandémie a changé et comment ils envisagent le monde d'après. Pour le climatologue Jean Jouzel, cette crise a mis en lumière la fragilité de nos civilisations et l'urgence climatique.  
Comment avez-vous vécu le confinement ?
On a fait le choix avec mon épouse de rester à Paris et de ne pas aller à Janzé, en Ille-et-Vilaine où je suis né et où nous avons un pied à terre. Depuis le 17 mars, tout est très calme. Pendant un mois, on n'est pas sorti du tout. J'ai 73 ans, j'ai été très malade il y a deux ans, donc je fais partie des personnes à risque. Même après le 11 mai, je vais limiter mes déplacements, je ne prendrai pas le métro. 
Le confinement pour moi a été une période de travail intense. J'ai été très sollicité par les medias. Mon engagement au sein de la Convention citoyenne pour le climat m'amène également à écrire de nombreux articles. Nous avons pour mandat de définir une série de mesures pour réduire d'au moins 40% nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030.
>> Suite à lire à :
<https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/entretien-climatologue-jean-jouzel-cette-crise-mis-lumiere-nos-fragilites-1824824.html>
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16- Réchauffement climatique : un à trois milliards d'humains pourraient vivre sous une chaleur insoutenable d'ici 50 ans !, Futura-sciences, 06/05/20
Julie Kern, rédactrice scientifique

Une étude a simulé l'évolution de la population et de l'augmentation des températures. Selon leur scénario le plus pessimiste, près de 3,5 milliards d'humains risquent de migrer vers des régions où les températures sont plus supportables d'ici cinquante ans.
Comme tous les animaux, les humains vivent dans une niche de température particulière. La plupart d'entre nous habitons dans des régions du globe où les températures annuelles moyennes s'échelonnent de 11 à 15 °C. Mais, avec l’augmentation des températures, la répartition géographique de ces endroits propices à la vie et à l'activité humaine pourrait changer. Sans migration, un tiers de la population mondiale estimée pour 2070 pourrait vivre dans une région où les températures annuelles moyennes dépassent 29 °C.
C'est la conclusion du scénario le plus extrême testé dans une étude parue dans Proceeding of National Academy of Sciences.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/augmentation-temperature-rechauffement-climatique-trois-milliards-humains-pourraient-vivre-sous-chaleur-insoutenable-ici-50-ans-80882/>
En savoir plus :
> Future of the human climate niche <https://www.pnas.org/content/early/2020/04/28/1910114117#F2>, Proceeding of National Academy of Sciences (PNAS), 04/05/20
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17- Greenpeace veut interdire les dividendes pour les entreprises «climaticides», Le Parisien avec AFP, 07/05/20, 08h29

Concrètement, il s’agirait de contraindre ces entreprises à réduire leurs émissions - directes et indirectes - de gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité carbone en 2040.
« Rebâtir notre économie sur des bases plus solides, plus justes et respectueuses du climat ». Greenpeace poursuit son combat contre les grands groupes français.
L'ONG environnementale appelle ce jeudi à interdire le versement de dividendes par les sociétés dont les activités ont un effet particulièrement néfaste sur le changement climatique. Une mesure qu'elle estime plus qu'urgente à l'aune du monde post-confinement et Covid-19.
Au mois de mars, l'ONG s'était déjà fait remarquer en protestant contre la manne financière votée au Parlement pour les grands groupes frappés par la récession, sans contrepartie écologique, selon elle. Ce que dément l'exécutif.
BNP Paribas et Total particulièrement visés
Cette « interdiction des dividendes climaticides » pourrait se faire en imposant légalement aux grands groupes de se conformer aux objectifs issus de l'accord de Paris de 2015 (contenir le réchauffement « nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels »), estime l'ONG. Dans son viseur notamment : BNP Paribas et Total, et leurs investissements dans les énergies fossiles.
>> Suite à lire à :
<http://www.leparisien.fr/environnement/greenpeace-veut-interdire-les-dividendes-pour-les-entreprises-climaticides-07-05-2020-8312283.php>
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18- Analysis : What impact will the coronavirus pandemic have on atmospheric CO2 ?, CabonBrief, Guest Posts, 07/05/20, 11:00
Guest Authors

Recent weeks have seen a number of estimates of how the coronavirus pandemic has affected CO2 emissions in China, the UK, Europe and the world as a whole in 2020.
But a key question for climate change is what impact this has had on the overall amountof CO2 in the atmosphere – the principal driver of global temperature rise. In our analysis for Carbon Brief, we assess whether the global drop in emissions will have a noticeable impact on atmospheric CO2 concentrations this year.
Our findings show that the annual average CO2 concentrations will still increase through this year, even though emissions are reducing. Across the whole year, we estimate CO2 levels will rise by 2.48 parts per million (ppm). This increase is 0.32ppm smaller than if there had been no lockdown – equivalent to 11% of the expected rise. 
This means that, although global emissions are smaller, they are still continuing – just at a slower rate. Additional CO2 is still accumulating in the atmosphere. 
An analogy is filling a bath from a tap. If the tap represents CO2 emissions, and the water level in the bath is CO2 concentrations, while we have slightly turned the tap down temporarily, water is still flowing into the bath and so the level is still rising. To slow climate change, the tap needs to be turned right down – and permanently.
>> Read more at :
<https://www.carbonbrief.org/analysis-what-impact-will-the-coronavirus-pandemic-have-on-atmospheric-co2>
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19- Climat. L'année 2020 déjà anormalement chaude, Libération, 07/05/20, 15:43
Aude Massiot 

Dans une tendance cohérente avec les projections du dérèglement climatique, les premiers mois de l'année ont observé des records de chaleur. La dynamique devrait se poursuivre cet été.
Depuis leurs lieux de confinement, nombreux sont ceux à avoir profité du printemps arrivé très tôt, grâce à des températures anormalement clémentes. Ces conditions agréables ont fait oublier qu’elles sont probablement la conséquence d’un phénomène planétaire potentiellement aussi dévastateur qu’une pandémie : le dérèglement du climat. L’année 2020 battra-t-elle, comme ses prédécesseurs, des records de températures ? Cela a déjà commencé. Lundi, on a relevé 35,4°C à Cambo-les-Bains dans les Pyrénées-Atlantiques. Une première dans l’Hexagone si tôt dans l’année.
De même, le mois d’avril a été le plus chaud jamais enregistrés, à égalité avec avril 2016, d’après les données du programme satellitaire européen Copernicus publiées mardi. Une chaleur anormale qui a surtout touché l’Europe occidentale. En France, depuis le début de l’année, le mercure s’est fixé à 9,6°C en moyenne, soit une anomalie de +2,3°C par rapport à la période 1981-2010. «Cette température est la plus chaude mesurée sur la même période depuis le début du XXe siècle», a affirmé Météo-France sur son site.
>> Suite à lire à :
<https://www.liberation.fr/amphtml/terre/2020/05/07/l-annee-2020-deja-anormalement-chaude_1787676>
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20- Lors de son assemblée générale, EDF adopte sa "raison d’être" orientée vers la neutralité carbone, Novethic, 07/05/20
Ludovic Dupin

Devenir neutre en carbone en s’appuyant sur l’énergie électrique et des services innovants, telles sont les ambitions affichées par la raison d’être d’EDF, adoptée lors de son Assemblée générale ce 7 mai. Ces objectifs, inscrits désormais dans les statuts du groupe, veulent souligner l’importance du parc nucléaire pour l’entreprise. Certains notent toutefois l’absence de référence à la mission de service public.
Lors de son Assemblée générale du 7 mai 2020, tenue à huis clos (Covid-19 oblige), EDF a soumis au vote de ses actionnaires sa "raison d’être". Validée à 9,99 %, celle-ci sera inscrite dans les statuts du groupe et engage l’entreprise à la respecter comme prévu par la loi Pacte. Elle vise à "construire un avenir énergétique neutre en CO2 conciliant préservation de la planète, bien-être et développement grâce à l'électricité et à des solutions et services innovants".
Selon le PDG Jean-Bernard Lévy, cette raison d’être est le fruit du travail de 4 000 collaborateurs d’EDF pendant l’année 2019. Pour le dirigeant, elle témoigne du fait que l’électricien français est "prêt à relever l’ambition de neutralité carbone de la France et de l’Europe". Cet engagement s’inscrit concrètement dans le plan d’EDF CAP 2030 qui vise, entre autres, à diviser les émissions de CO2 de l’entreprise de 50 % d’ici 2030.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/entreprise-responsable/isr-rse/lors-de-son-assemblee-generale-edf-adopte-sa-raison-d-etre-orientee-vers-la-neutralite-carbone-148529.html>
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En audio
21- Les entretiens confinés, avec Laurence Tubiana : “C’est le moment de réunir les intelligences”, France Inter, 29/04/20, 09h43
Camille Crosnier

Camille Crosnier s'entretient à distance avec des personnalités scientifiques pour nourrir notre réflexion et construire le fameux "monde d'après". Aujourd’hui, l’économiste Laurence Tubiana, directrice de la fondation européenne pour le climat et co-présidente de la convention citoyenne pour le climat.
Bonjour Laurence Tubiana, comment se passe votre confinement ? 
Bien. D'abord parce que j'ai de la chance, je suis à la campagne avec ma fille. C'est chaleureux et en même temps, c'est très prenant, d'une part, parce qu'on passe de très longues heures en vidéoconférence, et qu'il y a une sensation étrange de présence/absence, je trouve ça complètement épuisant. Et puis, on est tellement habité par toutes ces questions de qu'est-ce que ça veut dire, cette crise ? Comment on en sort ? Qu'est-ce qui va changer ? Qu'est-ce qui peut changer ? Est-ce qu'il y a quelque chose d'un germe de changement ? Tout cela est un choc énorme, un choc sanitaire, évidemment. Et puis un choc économique et social qu'on voit venir. Ça va être très, très, très violent. Donc, il y a beaucoup de stress. Mais c'est le moment de faire des choses, de réunir les intelligences, de faire que cette expérience incroyable et historique pour beaucoup de générations, on en fasse quelque chose de bien. 
>> Suite à lire ou à (ré)écouter (14 min) à :
<https://www.franceinter.fr/environnement/les-entretiens-confines-avec-laurence-tubiana-c-est-le-moment-de-reunir-les-intelligences>
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En images
22- La capitale du Niger balayée par une spectaculaire tempête de sable puis des pluies diluviennes, L’Obs, 06//05/20, 12h06

Niamey a été balayée par du sable et des poussières, avant d’affronter des pluies torrentielles, en début de semaine.
Ocre, rouge et noir. Ce ne sont pas les couleurs du drapeau nigérien (qui est vert, rouge et blanc) mais celles qui ont successivement recouvert la capitale du Niger, pays d’Afrique de l’Ouest frontalier de l’Algérie et du Mali notamment, lundi 4 mai. Aux environ de 14 heures, une tempête de sable s’est abattue sur Niamey pendant plusieurs minutes, entraînant l’interruption temporaire du trafic aérien, avant l’arrivée de pluies torrentielles.
> Vidéo à voir à :
<https://www.nouvelobs.com/planete/20200506.OBS28445/la-capitale-du-niger-balayee-par-une-spectaculaire-tempete-de-sable-puis-des-pluies-diluviennes.html>
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– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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