[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (vendredi 2 octobre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 2 Oct 08:05:46 CEST 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
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1- La 5G va-t-elle réduire ou augmenter la consommation d’énergie ? <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/09/23/la-5g-va-t-elle-reduire-ou-augmenter-la-consommation-d-energie_6053336_4355770.html>, Blog Les Décodeurs, 23/09/20, 17h05
2- Yachts à moteur et écologie de (com)plaisance <https://theconversation.com/yachts-a-moteur-et-ecologie-de-com-plaisance-146612>, The Conversation, 23/09/20, 19:45
3- La Californie va interdire la vente de voitures diesel et essence dès 2035 <https://www.lefigaro.fr/flash-eco/la-californie-va-interdire-la-vente-de-voitures-diesel-et-essence-des-2035-20200923>, Le Figaro avec AFP, 23/09/20, 23h28
4- L'énergie renouvelable a "mieux résisté" à la pandémie que le nucléaire <https://www.geo.fr/environnement/lenergie-renouvelable-a-mieux-resiste-a-la-pandemie-que-le-nucleaire-202212>, AFP, 24/09/20, 12:00
5- Tourisme spatial : quand les plaisirs de quelques-uns polluent la planète de tous <https://theconversation.com/tourisme-spatial-quand-les-plaisirs-de-quelques-uns-polluent-la-planete-de-tous-146552>, The Conversation, 24/09/20, 15:26
6- Total annonce l'arrêt du raffinage à Grandpuits et promet une "plateforme zéro pétrole" <https://www.geo.fr/environnement/total-annonce-larret-du-raffinage-a-grandpuits-et-promet-une-plateforme-zero-petrole-202218>, AFP, 24/09/20, 18:00
7- L’impact environnemental catastrophique du streaming dévoilé dans une nouvelle étude <https://dailygeekshow.com/impact-environnemental-streaming/>, Daily Geek Show, 24/09/20
8- Tribune. Le chauffage au bois <https://www.asef-asso.fr/actualite/tribune-du-collectif-air-sante-climat-chauffage-au-bois/>, par le Collectif Air-Santé-Climat, 24/09/20
9- La filière solaire en colère contre l’Etat <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/25/la-filiere-solaire-en-colere-contre-l-etat_6053565_3234.html>, Le Monde, 25/09/20, 10h07
10- La Pologne fermera ses mines de charbon d'ici 2049, selon un accord gouvernement-syndicats <https://www.connaissancedesenergies.org/afp/la-pologne-fermera-ses-mines-de-charbon-dici-2049-selon-un-accord-gouvernement-syndicats-200925>, AFP, 25/09/20, 15h08
11- Entretien. La ministre du Logement annonce que l'aide à la rénovation énergétique sera accessible à tous <https://www.lejdd.fr/Politique/emmanuelle-wargon-ministre-du-logement-laide-a-la-renovation-energetique-va-profiter-a-tous-3994423>, Le JDD, 26/09/20, 22h30
12- Passoires énergétiques : les villes en pointe, les villes en panne <https://www.lejdd.fr/Economie/passoires-energetiques-les-villes-en-pointe-les-villes-en-panne-3994538>, Le JDD, 26/09/20, 23h54
13- L’industrie allemande s’enthousiasme pour l’hydrogène <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/27/l-industrie-allemande-s-enthousiasme-pour-l-hydrogene_6053801_3234.html>, Le Monde, 27/09/20, 16h00
14- Et si on mettait les enjeux de la ville en jeu ? <https://theconversation.com/et-si-on-mettait-les-enjeux-de-la-ville-en-jeu-146422>, The Conversation, 27/09/20, 18:13
15- Décryptage. L’hydrogène, nouvel eldorado de la politique énergétique française <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/27/l-hydrogene-nouvel-eldorado_6053802_3234.html>, Le Monde, maj le 28/09/20 à 07h09
16- Forages d'exploration au Brésil : Total se retire d'un projet controversé <https://information.tv5monde.com/info/forages-d-exploration-au-bresil-total-se-retire-d-un-projet-controverse-376984>, AFP, 28/09/20, 12:00
17- L'Armée française veut consommer moins de pétrole <https://www.actu-environnement.com/ae/news/armee-energie-petrole-strategie-36184.php4>, Actu-environnement, 28/09/20
18- Entretien. Les défis cachés de la décarbonation de masse <https://usbeketrica.com/fr/article/les-defis-caches-de-la-decarbonation-de-masse>, Usbek & Rica, 28/09/20
19- Energies fossiles : l'Australie valide deux projets controversés <https://information.tv5monde.com/info/energies-fossiles-l-australie-valide-deux-projets-controverses-377293>, AFP, 30/09/20, 09:00
20- Shell veut supprimer 7 000 à 9 000 emplois à cause de la chute de la demande de pétrole <https://www.lemonde.fr/energies/article/2020/09/30/shell-veut-supprimer-7-000-a-9-000-emplois-face-a-la-chute-de-la-demande-de-petrole_6054202_1653054.html>, Le Monde avec AFP, 30/09/20, 11h39
21- Dieselgate : l'ex-patron d'Audi devant la justice allemande pour répondre du trucage de moteurs <https://information.tv5monde.com/info/dieselgate-l-ex-patron-d-audi-devant-la-justice-allemande-pour-repondre-du-trucage-de-moteurs>, AFP, 30/09/20, 16:00
22- En Suède, le pétrolier Preem renonce à agrandir sa raffinerie <https://www.lemonde.fr/energies/article/2020/09/30/en-suede-le-petrolier-preem-renonce-a-agrandir-sa-raffinerie_6054277_1653054.html>, Le Monde, 30/09/20, 20h35
En images
23- Turquie : Hasankeyf, une ville de 12 000 ans engloutie <https://information.tv5monde.com/video/turquie-hasankeyf-une-ville-de-12-000-ans-engloutie>, TV5Monde, 28/09/30
24- [Infographie] Total, Eni, Shell, BP, Repsol : découvrez le pétrolier le plus vert <https://www.novethic.fr/actualite/infographies/isr-rse/infographie-total-eni-shell-bp-repsol-ce-qui-se-cache-derriere-leur-engagement-a-devenir-neutres-en-carbone-148959.html>, Novethic, 29/09/20

Bien à vous,
Florence

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RAPPORTS & ÉTUDE DU JOUR : — Au 1er trimestre 2020, "le déploiement et la production d'énergies renouvelables ont mieux résisté aux effets de la pandémie (...) que le secteur de l'énergie nucléaire", relève l'édition 2020 du World Nuclear Industry Status Report. (cf. item 4 & suite) 
— Le visionnage à la demande n’a rien d’immatériel. Des chercheurs allemands ont montré que par l’accroissement constant de la consommation d’énergie, les sites de streaming augmentent les émissions de gaz à effet de serre à l’origine du changement climatique et de la hausse des températures à l’échelle mondiale. (cf. item 7 & suite)
— D’après un récent rapport de l’Energy Transitions Commission (ETC), la décarbonation massive entraînera une augmentation de la consommation électrique à l'échelle mondiale de 400 à 600 %. (cf. suite de l’item 18)
DÉCISIONS DU JOUR : — Avec l’objectif de réduire de 35% les émissions de gaz à effet de serre, plus aucune voiture neuve vendue en Californie ne pourra être équipée d'un moteur diesel ou à essence à compter de 2035. (cf. item 3 & suite)
— Le groupe Total a annoncé la reconversion de sa raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne) dans les énergies vertes (cf. item 6) et le transfert à Petrobras de sa participation dans un projet d'exploration au Brésil, situé dans l'embouchure de l’Amazone. (cf. item 16)
— La Pologne, dépendante du charbon, fermera sa dernière mine en 2049, selon un accord conclu entre le gouvernement conservateur polonais et les syndicats, faisant ainsi un pas vers la neutralité carbone réclamée par l'UE. (cf. item 10)
— Les aides à la rénovation thermique prévues par le plan de relance seront accessibles à tous annonce la ministre déléguée chargée du Logement, Emmanuelle Wargon. (cf. item 11 & 12)
— L'Armée française vient d'adopter une nouvelle stratégie énergétique pour « réduire sa dépendance aux produits pétroliers pour la mobilité des systèmes et s'adapter à la transition énergétique ». (cf. item 17)
— Le groupe pétrolier suédois Preem a annoncé qu’il renonçait à l’expansion de sa raffinerie de Lysekil, sur la côte ouest de la Suède. (cf. item 22)
COLÈRE DU JOUR : Le projet de renégociation de certains contrats d’énergie solaire ulcère les entreprises du secteur. A l’origine de la polémique, la volonté de Bercy de réduire les dispositifs d’aide à la filière, accordés il y a plus de neuf ans et jugées trop coûteux. (cf. item 9)
MUTATION DU JOUR : L’hydrogène, nouvel espoir des secteurs allemands de la chimie et de l’acier confrontés à la pression de décarbonation de leur production et nouvel eldorado de la politique énergétique française. (cf. item 13 & 15)
ACCROS & ACCROCS DU JOUR : Projet d'extraction de gaz de couche (gaz de charbon ou gaz de houille), exploitation d’une mine de charbon, la troisième plus grande du Queensland, l’Australie a approuvé deux projets controversés d'extraction d'énergies fossiles. (cf. item 19)
TRISTESSE DU JOUR : En Turquie, la ville antique de Hasankeyf vieille de 12 000 ans connue pour ses monuments historiques, datant des époques romaine, byzantine et ottomane est désormais engloutie sous les eaux d’un barrage controversé. (cf. item 23)
INFOGRAPHIE DU JOUR : Quelles trajectoires ont pris les grandes majors pétrolières européennes pour concrétiser leur promesse de devenir neutres en carbone d’ici 2050. (cf. item 24)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- La 5G va-t-elle réduire ou augmenter la consommation d’énergie ?, Blog Les Décodeurs, 23/09/20, 17h05
Mathilde Damgé

Le secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O, a insisté à plusieurs reprises sur le gain énergétique que représenterait la 5G. Une affirmation exagérée. 
Le débat sur le lancement du réseau de cinquième génération de téléphonie mobile prend de l’ampleur : le 12 septembre, une soixantaine d’élus, dont onze maires de grandes villes, ont signé une tribune dans Le Journal du dimanche, réclamant « un moratoire, au moins jusqu’à l’été 2021 ». L’exécutif leur a opposé une fin de non-recevoir, le président, Emmanuel Macron, fustigeant le « retour à la lampe à huile ».
L’un des principaux arguments brandis par ces responsables politiques issus des rangs de la gauche ou de l’écologie est l’« impact environnemental induit par les usages numériques » et en particulier « une très forte consommation d’énergie »liée aux nouvelles possibilités offertes par la 5G. Un sujet sur lequel le secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O, s’est voulu rassurant, au point de tenir des affirmations exagérées au vu des connaissances actuelles.
Ce qu’il a dit :
« Il faut être très clair : la 5G, c’est plus de débit, mais moins de consommation énergétique », affirme le secrétaire d’Etat, dans un entretien au Monde mardi 15 septembre. « A court terme, il est essentiel de comprendre que le réseau actuel sera bientôt saturé dans les grandes villes et que nous avons le choix entre la saturation ou des antennes 5G qui consomment dix fois moins d’énergie que les antennes 4G », explique-t-il notamment.
> Lire notre entretien avec Cédric O : « La France doit accélérer sur la 5G »
Pourquoi il faut nuancer ces propos
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/09/23/la-5g-va-t-elle-reduire-ou-augmenter-la-consommation-d-energie_6053336_4355770.html <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/09/23/la-5g-va-t-elle-reduire-ou-augmenter-la-consommation-d-energie_6053336_4355770.html>>
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2- Yachts à moteur et écologie de (com)plaisance, The Conversation, 23/09/20, 19:45
Par Michel Villette, Professeur de Sociologie, Chercheur au Centre Maurice Halbwachs ENS/EHESS/CNRS
, professeur de sociologie, AgroParisTech – Université Paris-Saclay

Mettons-nous un instant à la place d’un de ces nombreux vacanciers du mois d’août, installé sur une plage de Méditerranée à quelques encablures de la marina où s’alignent des bateaux à moteur de toutes tailles, du pneumatique de cinq mètres équipé d’un hors-bord de 25 ch, à l’énorme yacht poussé par de puissants moteurs, sans parler de ces moustiques des mers que sont les jet-ski.
Qu’observons-nous sur la plage ? Un nombre de décibels supérieur ou égal à celui d’une rue parisienne aux heures de pointe, une vague odeur d’essence, quelques reflets moirés à la surface de l’eau, des trains de vagues aberrants qui déferlent alors qu’il n’y a ni vent, ni houle.
Encombrements des ports
Lancez-vous maintenant sur un frêle esquif à voile ou à rames, dans l’espoir de retrouver le charme discret de la navigation de plaisance d’autrefois. Aux abords d’une de ces monstrueuses marinas, vous allez être secoué, bousculé, agressé par le bruit des moteurs et par les vagues croisées et anarchiques que soulèvent en permanence les engins défilant comme sur une autoroute, le matin vers le large, et le soir vers le port.
Le 31 août 2019, 769 500 bateaux de plaisance à moteur étaient immatriculés en France, dont 40 % construits par des chantiers français. Entre septembre 2018 et septembre 2019, ce parc s’est augmenté de 9 508 unités dont 3 148 faisaient moins de cinq mètres et 2 400 étaient des engins pneumatiques.
Les marinas sont souvent au fond d’une baie. Comme le bruit des multiples bateaux à moteur rend le fond de baie infréquentable, un nombre toujours croissant d’amateurs cherche à s’équiper, selon leurs moyens, de bateaux assez rapides pour sortir de la baie et atteindre la fameuse plage calme et solitaire qui se trouverait là-bas, de l’autre côté de la pointe…
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/yachts-a-moteur-et-ecologie-de-com-plaisance-146612 <https://theconversation.com/yachts-a-moteur-et-ecologie-de-com-plaisance-146612>>
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3- La Californie va interdire la vente de voitures diesel et essence dès 2035, Le Figaro avec AFP, 23/09/20, 23h28

À cette date, seuls les véhicules roulant à l'électricité, à l'hydrogène et certains véhicules hybrides pourront être commercialisés dans l'État. Objectif : réduire de 35% les émissions de gaz à effet de serre.
A compter de 2035, plus aucune voiture neuve vendue en Californie ne pourra être équipée d'un moteur diesel ou à essence, selon une ordonnance signée ce mercredi par le gouverneur démocrate de Californie pour lutter contre le changement climatique et la pollution de l'air.
> À lire aussi : L'interdiction des voitures diesel et essence avancée de cinq ans en Grande-Bretagne
«C'est la mesure la plus efficace que notre Etat puisse prendre pour combattre le changement climatique», a déclaré le gouverneur Gavin Newsom dans un communiqué. Selon le document, le secteur des transports, extrêmement développé en Californie, est responsable de plus de la moitié des rejets de carbone de l'Etat. «Durant de trop longues décennies, nous avons laissé les voitures polluer l'air que nos enfants et nos familles respirent. Les Californiens ne devraient pas avoir à se soucier si leurs voitures donnent de l'asthme aux enfants. Nos voitures ne devraient pas aggraver les feux de forêts (...) Les voitures ne devraient pas faire fondre les glaciers ou augmenter le niveau des océans pour menacer nos plages et nos côtes adorées», a insisté le gouverneur de la cinquième puissance économique mondiale en termes de PIB.
L'ordonnance signée ce mercredi demande à l'agence chargée de la qualité de l'air en Californie de développer une législation qui aboutira à ce que la totalité des voitures vendues dans l'Etat à partir de 2035 seront «zéro émission». Autrement dit, seuls les véhicules roulant à l'électricité, à l'hydrogène et certains véhicules hybrides pourront être commercialisés sur le sol californien, ce qui aurait pour effet de diminuer de 35% les émissions de gaz à effet de serre et de 80% celles d'oxyde d'azote.
>> Suite à lire à :
<https://www.lefigaro.fr/flash-eco/la-californie-va-interdire-la-vente-de-voitures-diesel-et-essence-des-2035-20200923 <https://www.lefigaro.fr/flash-eco/la-californie-va-interdire-la-vente-de-voitures-diesel-et-essence-des-2035-20200923>>
Sur le même sujet : 
> Face au changement climatique, la Californie interdit la vente de voitures diesel et essence dès 2035 <https://www.novethic.fr/actualite/energie/transition-energetique/isr-rse/bonne-nouvelle-en-premier-ligne-face-au-changement-climatique-la-californie-decide-d-interdire-la-vente-de-voitures-diesel-et-essence-des-2035-149033.html>, Novethic, 27/09/20
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4- L'énergie renouvelable a "mieux résisté" à la pandémie que le nucléaire, AFP, 24/09/20, 12:00

La production d'énergies renouvelables a progressé en pleine pandémie de Covid-19, résistant mieux que celle liée au nucléaire, qui a reculé face à une baisse de la demande, souligne un rapport diffusé jeudi. 
Au 1er trimestre 2020, "le déploiement et la production d'énergies renouvelables ont mieux résisté aux effets de la pandémie (...) que le secteur de l'énergie nucléaire", a relevé l'édition 2020 du World Nuclear Industry Status Report, un rapport annuel consacré au sujet.
Sur cette période, la production d'énergies renouvelables a progressé d'environ 3%, tandis que leur part relative dans la production mondiale a augmenté de 1,5 point de pourcentage.
Selon les auteurs, cette hausse s'explique essentiellement par une progression "à deux chiffres du pourcentage d'énergie éolienne et d'un bond de la production d'énergie solaire photovoltaïque (PV) issue de projets installés au cours de l'année précédente".
La production de nucléaire a en revanche diminué "d'environ 3%" sur la période, en réponse à la baisse de la demande et parce que moins de réacteurs étaient opérationnels dans certaines régions.
La Covid-19 "est la première pandémie de cette ampleur" dans l'histoire de l'énergie nucléaire, a souligné le document. 
Sur l'année 2019, la part de la production d'électricité à partir des énergies renouvelables (hors hydroélectricité) dans le mix énergétique a même dépassé pour la première fois celle de l'énergie nucléaire (10,39% contre 10,35%). 
L'impact à moyen terme de la pandémie sur le mix énergétique est toutefois "loin d'être clair", selon le rapport.
Toujours en 2019, la production annuelle d'électricité nucléaire a augmenté. Elle a atteint 2.657 térawattheures nets (TWh), soit une progression de 3,7% par rapport à 2018 "et seulement 3 TWh de moins que le pic historique de 2006", peut-on lire dans le rapport. 
La moitié de cette hausse est liée à une augmentation de plus de 19% de la production nucléaire chinoise.
<https://www.geo.fr/environnement/lenergie-renouvelable-a-mieux-resiste-a-la-pandemie-que-le-nucleaire-202212>
En savoir plus : 
> World Nuclear Industry Status Report 2020 <https://www.worldnuclearreport.org/-World-Nuclear-Industry-Status-Report-2020-.html>, september 2020
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5- Tourisme spatial : quand les plaisirs de quelques-uns polluent la planète de tous, The Conversation, 24/09/20, 15:26
Par Roland Lehoucq, Chercheur en astrophysique, Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), Emmanuelle Rio, Enseignante-chercheuse, Université Paris-Saclay, François Graner, Directeur de recherche CNRS, Université de Paris

Dans le cadre du cinquième anniversaire de The Conversation France, nous vous invitons à réfléchir à l’exploitation de l’espace comme nouvelle destination touristique… En attendant d’évoquer plus largement l’exploration scientifique de l’espace et sa conquête, lors de notre rencontre du 5 novembre prochain à Bordeaux.
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Qui mieux qu’un milliardaire peut rendre service à un autre milliardaire ?
En septembre 2018, le milliardaire japonais Yusaku Maezawa a acheté à Elon Musk les services du système Starship de son entreprise SpaceX pour un petit voyage autour de la Lune, à partir de 2023. On ignore le montant de l’addition, mais il est probablement colossal.
Yusaku Maezawa s’inscrit dans la lignée des premiers touristes de l’espace. Entre 2001 et 2009, huit billets pour embarquer en compagnie d’astronautes à bord du vaisseau russe Soyouz ont été vendus. Direction la Station spatiale internationale, la fameuse « ISS ». Un aller-retour entre 20 et 35 millions de dollars par personne – ce qui représente le budget quotidien d’une quinzaine de millions d’humains vivant au seuil de pauvreté international.
Au-delà de l’obscénité d’une opération visant à satisfaire le rêve d’un seul individu, ces excursions ancrent l’idée que l’espace est une marchandise. Elles consomment aussi matière et énergie, et ont des conséquences environnementales qui augmenteraient considérablement si ce tourisme spatial devait faire l’objet d’un commerce plus large.
Tentons donc d’en chiffrer les conséquences en distinguant les vols un peu polluants, mais très nombreux, les vols moyennement polluants et assez nombreux, et les vols extrêmement polluants, mais peu nombreux.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/tourisme-spatial-quand-les-plaisirs-de-quelques-uns-polluent-la-planete-de-tous-146552>
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6- Total annonce l'arrêt du raffinage à Grandpuits et promet une "plateforme zéro pétrole", AFP, 24/09/20, 18:00
Manon Billing

Le groupe Total a annoncé jeudi la reconversion de sa raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne) dans les énergies vertes, avec des suppressions de postes mais "aucun licenciement".
"A horizon 2024, grâce à un investissement de plus de 500 millions d'euros, la plateforme s'articulera autour de quatre nouvelles activités industrielles : la production de biocarburants majoritairement destinés au secteur aérien, la production de bio plastiques, le recyclage de plastiques, l'exploitation de deux centrales solaires photovoltaïques", explique le groupe dans un communiqué.
"Fin 2023 il n'y aura plus une goutte de pétrole sur ce site", a déclaré lors d'une conférence de presse Bernard Pinatel, directeur général de la branche Raffinage-Chimie de Total. L'arrêt du raffinage est prévu pour le premier trimestre 2021 et la fin du stockage de produits pétroliers fin 2023.
Total assure que ce redéploiement n'entraînera aucun licenciement, mais des départs à la retraite anticipés et des mobilités internes vers d'autres sites. "Il y aura aussi un plan d'accompagnement des entreprises sous-traitantes", selon M. Pinatel.
Seront maintenus 250 postes sur les 400 que compte aujourd'hui la plateforme de Grandpuits et le dépôt associé de Gargenville (Yvelines). Quinze emplois doivent être créés sur le site de Grandpuits dans une unité d'emballage en aval.
"Le compte n'y est pas", a réagi auprès de l'AFP Thierry Defresne, délégué syndical CGT Total Raffinage Pétrochimie. "Si on compte l'ensemble des postes Total, dont les contractuels absents de l'organigramme, nous sommes à 209 suppressions d'emplois chez Total", sans compter "500 emplois sous-traitants".
"Total délocalise le raffinage de Grandpuits et laisse des familles à la rue sous couvert de transition énergétique, mais défonce les parcs naturels au Mozambique pour augmenter les profits", a aussi accusé le délégué CGT à Grandpuits Adrien Cornet sur Twitter.
- Tuyaux fatigués -
Cette annonce signe une nouvelle étape de la reconversion des activités de raffinage du groupe, après celles de la plate-forme pétrochimique de Carling-Saint-Avold en Moselle et la transformation achevée l'an dernier de la raffinerie de La Mède dans les Bouches-du-Rhône en usine de biocarburants à base notamment d'huile de palme. 
A Grandpuits, le projet prévoit la mise en service en 2024 d'une usine de biocarburants d'une capacité de traitement de 400.000 tonnes par an, "alimentée majoritairement par des graisses animales en provenance d’Europe et des huiles de cuisson usagées qui seront complétées par des huiles végétales". 
Une usine de recyclage de plastiques d'une capacité de traitement de 15.000 tonnes par an doit aussi être mise en service en 2023 ainsi que deux centrales photovoltaïques d'une capacité de 28 mégawatts (MW) à Grandpuits et 24 MW à Gargenville.
Grâce à ce site, le groupe ambitionne également de devenir "numéro un mondial dans le PLA (acide polylactique)", en construisant "la première usine européenne" de ce bioplastique fabriqué à partir de sucre. 
"C'est la fuite sur le +pipe+ en février 2019 qui quelque part a déclenché tout ce mouvement", a reconnu M. Pinatel, faisant référence au pipeline d'Ile-de-France (PLIF) qui relie sur 260 km Grandpuits au Havre et permet l'approvisionnement en brut de la raffinerie. 
Les dommages ont forcé à réduire la pression maximale d'utilisation du pipeline, réduisant l'activité de la raffinerie à 70% de sa capacité, menaçant selon le groupe "la pérennité économique" du site.
- 450 millions à Donges -
Total assure que l'arrêt de l'activité de la raffinerie n'aura "aucune incidence sur le bon fonctionnement des stations-service et des aéroports de la région Ile-de-France", qui seront approvisionnés par les raffineries de Normandie et de Donges, près de Nantes, dans laquelle le groupe injecte en parallèle 450 millions d'euros.
Alors que les unités tournent au ralenti du fait de la baisse des marges sur les produits pétroliers, le groupe n'est toutefois pas prêt à tourner le dos au pétrole. 
"Total a trois raffineries aujourd'hui en France, qui ont toutes leur place, a assuré M. Pinatel. S'il y en a une dans laquelle on investit 450 millions d'euros, c'est qu'on sait que c'est pertinent. On aura toujours besoin demain d'un mix de raffinage de fossiles et de ces nouvelles énergies."
Le groupe s'est engagé à la neutralité carbone en Europe en 2050 et a pour objectif d'installer 25 gigawatts de capacités d'énergies renouvelables d'ici à 2025.
<https://www.geo.fr/environnement/total-annonce-larret-du-raffinage-a-grandpuits-et-promet-une-plateforme-zero-petrole-202218>
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7- L’impact environnemental catastrophique du streaming dévoilé dans une nouvelle étude, Daily Geek Show, 24/09/20
Solene Planchais - Source : Presse-citron

La consommation proposée par les sites de streaming n'est immatérielle qu'en apparence
Si une certaine conscience écologique pousse beaucoup d’entre nous à réduire notre consommation de manière générale, on oublie souvent que l’essentiel des services auxquels on recourt aujourd’hui concerne le numérique. En effet, la consommation proposée par les sites de visionnage à la demande n’est immatérielle qu’en apparence. 
La courbe de la consommation d’électricité de Netflix a suivi une hausse exponentielle. Le géant du streaming est passé de 245 000 MWh d’électricité consommés en 2018 à 451 000 MWh en 2019. En effet, depuis 2018, Netflix s’est étendu dans de nombreux pays.
Quelle empreinte ont toutes ces heures de binge-watching sur l’environnement ? Des chercheurs allemands ont mené une nouvelle étude sur le sujet, prouvant que les sites de streaming à la demande augmentent les émissions de gaz à effet de serre. Or, les gaz à effet de serre sont à l’origine du changement climatique et de la hausse des températures à l’échelle mondiale.
<https://dailygeekshow.com/impact-environnemental-streaming/>
En savoir plus :
> Video streaming : data transmission technology crucial for climate footprint <https://googleweblight.com/i?u=https://www.umweltbundesamt.de/en/press/pressinformation/video-streaming-data-transmission-technology>, Federal Environment Ministry and the German Environment Agency, 10/09/20
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8- Tribune. Le chauffage au bois, par le Collectif Air-Santé-Climat, 24/09/20

Le collectif AIR-SANTE-CLIMAT composé de médecins, de chercheurs et de responsables associatifs a pour objectif d’alerter sur l’impact de la pollution atmosphérique sur la santé et de proposer des solutions pour améliorer la qualité́ de l’air. Notre combat est celui de la vérité scientifique.
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Le chauffage au bois gagne du terrain chaque année en France. Économique, il est plébiscité par toujours plus de Français et il est toujours promu par les pouvoirs publics en tant qu’énergie renouvelable. Avec près de 8 millions de ménages qui se chauffent au bois, la France est le premier pays européen utilisateur de bois-énergie. Dans le cadre de la politique de protection de l’environnement, la loi relative à la transition énergétique du 14 août 2015 prévoit d’en développer encore l’usage.
Pourtant, le chauffage au bois, en particulier à bûches, est l’un des principaux responsables des émissions de particules dans l’air au niveau national. Il dégage d’importantes émissions polluantes tels que les particules fines, très fines et ultrafines, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (35 fois plus de HAP cancérigènes que le fioul domestique, quand les chauffages au gaz et à l’électricité n’en émettent pas du tout), les oxydes d’azote, le benzène, les composés organiques volatiles, le monoxyde de carbone, lesquels constituent des cancérogènes et affectent les systèmes respiratoire et cardiovasculaire. Le rapport de l’Inéris[1} publié en 2018 a d’ailleurs souligné le caractère délétère de ce mode de chauffage.
>> Suite à lire à :
<https://www.asef-asso.fr/actualite/tribune-du-collectif-air-sante-climat-chauffage-au-bois/>
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9- La filière solaire en colère contre l’Etat, Le Monde, 25/09/20, 10h07
Nabil Wakim 

L’Etat souhaite renégocier une partie des contrats d’énergie solaire passés avant 2011, et espère récupérer environ 600 millions d’euros par an. 
Le président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), Jean-Louis Bal, est catégorique : « L’Etat revient sur sa parole sur le photovoltaïque, c’est catastrophique. » C’est peu dire que le projet de renégociation de certains contrats d’énergie solaire ulcère les entreprises du secteur. A l’origine de la polémique, la volonté de Bercy de réduire les dispositifs d’aide à la filière, accordés il y a plus de neuf ans et jugées trop coûteux.
> Lire aussi  Pourquoi le système électrique français est sous forte tension
Dans les années 2000, le gouvernement souhaite encourager le développement de l’énergie solaire. Il met alors en place une politique garantissant un tarif de rachat sur vingt ans. A l’époque, les cellules photovoltaïques coûtent cinq à six fois plus cher qu’aujourd’hui. Ce dispositif créé une « bulle » du solaire, qui conduit à un moratoire en 2011. Ces contrats anciens représentent aujourd’hui une facture importante pour l’Etat, comme l’avait souligné la Cour des comptes dans un rapport très critique en 2018. Elle soulignait que les garanties accordées avant 2011 pour le solaire photovoltaïque représentaient un coût de 2 milliards d’euros par an jusqu’en 2030, pour une production équivalant à 0,7 % du « mix » électrique.
Depuis plusieurs années, l’administration réfléchit à renégocier à la baisse ces tarifs, arguant que les coûts du solaire ont baissé de manière spectaculaire. Le gouvernement devrait présenter, lundi 28 septembre, un article dans le projet de loi de finances qui autorise l’Etat à mener cette discussion. Les négociations seraient ensuite ouvertes et pourraient concerner environ un millier de parcs de taille moyenne, mais pas les contrats signés par des particuliers ou des agriculteurs.
« Effet d’aubaine »
Bercy espère récupérer environ 600 millions d’euros par an en raccourcissant la durée des engagements de l’Etat, par exemple, en passant de vingt ans à quinze ans. « On nous dit que les développeurs de ces parcs ont bénéficié d’un effet d’aubaine, mais c’est l’Etat qui a établi ces tarifs sur une base de coûts réels à l’époque », rappelle M. Bal, qui a été reçu, jeudi 24 septembre, par la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili.
> Lire aussi  Le gouvernement annonce un plan timide pour l’énergie solaire
Le sujet est particulièrement embarrassant pour cette dernière, défenseuse historique des énergies renouvelables et opposante au nucléaire. Face aux besoins d’économies budgétaires exprimés à Bercy, la ministre ne semble pas avoir réussi à faire entendre sa voix.
Mme Pompili a rappelé dans un communiqué, mi-septembre, que le soutien aux énergies renouvelables va continuer à augmenter, dans le prochain budget, « de près de 25 %, pour dépasser pour la première fois les 6 milliards d’euros ». Mais ces engagements, pris avant son arrivée au ministère, n’ont pas suffi à calmer la colère de la filière. Celle-ci craint que les investisseurs puissent désormais se montrer plus frileux si la puissance publique renégocie des contrats vieux de dix ans. « L’Etat met en risque l’ensemble du financement des énergies renouvelables et de la transition énergétique », alerte M. Bal. La filière estime aussi que cette décision pourrait freiner le développement de plusieurs projets d’usines de production de cellules photovoltaïques en France, actuellement à l’étude par des groupes européens.
> Lire aussi  Dans le Lot-et-Garonne, un projet photovoltaïque géant suscite des doutes
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Les chiffres
• 3,3 % : C’est la part du solaire dans la production électrique française. L’éolien couvre 8,7 % de la consommation en moyenne.
• 17,84 % : C’est le taux maximum atteint par l’énergie solaire dans la production nationale, le 11 avril, à 14 heures.
• 2,6 milliards : C’est le montant du soutien public à la production photovoltaïque existante prévue pour 2020. Les parcs éoliens en production bénéficient d’un soutien de 1,1 milliard, selon la Commission de régulation de l’énergie.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/25/la-filiere-solaire-en-colere-contre-l-etat_6053565_3234.html>
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10- La Pologne fermera ses mines de charbon d'ici 2049, selon un accord gouvernement-syndicats, AFP, 25/09/20, 15h08

La Pologne, dépendante du charbon, fermera sa dernière mine en 2049, selon un accord conclu vendredi entre le gouvernement conservateur polonais et les syndicats, faisant ainsi un pas vers la neutralité carbone réclamée par l'UE. 
La Pologne avait précédemment rejeté l'objectif actuel de l'UE de parvenir à l'objectif de la neutralité carbone en 2050, indiquant qu'il lui fallait plus de temps pour effectuer la transition.
Varsovie s'est également dite récemment préoccupée par la proposition de Bruxelles de viser une réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre de l'UE en 2030 par rapport au niveau de 1990, contre un objectif actuellement fixé à -40%.
Selon l'accord, dont les détails doivent être annoncés plus tard, le secteur sera jusqu'à cette date subventionné par l'Etat.
"Nous avons signé la liquidation de l'une des industries les plus importantes de l'histoire de la République de Pologne", a déclaré aux journalistes Dominik Kolorz, président régional du syndicat Solidarité. 
Artur Sobon, vice-ministre des actifs de l'État au sein du gouvernement Droit et justice (PiS), a qualifié le plan d'élimination du charbon de "voie juste et équitable vers la transformation de l'industrie minière et énergétique polonaise". 
Les syndicats réclamaient à l'origine de repousser la date de la fermeture des mines à 2060, craignant des effets économiques et sociaux désastreux pour le bassin houiller de Silésie, dans le sud-ouest de la Pologne.
"Aucun employé des mines de charbon ne perdra son emploi. C'était l'élément le plus important de cet accord pour nous", a assuré M. Kolorz.
"Dans une situation où cela n'est pas possible, une protection sociale sera mise en place, mais nous sommes déterminés à ce que tous les travailleurs du fond puissent travailler jusqu'à leur retraite", a encore déclaré le vice-ministre.
La question de l'emploi dans le secteur du charbon est politiquement sensible en Pologne, où les mineurs et leurs familles constituent toujours un électorat important. 
Le secteur a souffert ces dernières années de la baisse des prix et ses problèmes ont été aggravés par un repli de la demande lié à la pandémie de Covid-19. 
L'une des plus grandes entreprises de charbon en Europe, la société publique polonaise PGG, a enregistré plus de 400 millions de zlotys (107 millions d'euros) de pertes en 2019, tandis que cette année ses recettes ont diminué de 2,7 milliards de zlotys, selon des médias.
L'accord a mis également fin à un mouvement de protestation, suivi depuis lundi par quelques centaines de mineurs restés sous terre dans une douzaine de mines de la région.
La Pologne est dépendante à 80% du charbon dans sa production d'électricité. Quelque 80.000 mineurs travaillent toujours dans le secteur contre presque 400.000 au début des années 1990.
<https://www.connaissancedesenergies.org/afp/la-pologne-fermera-ses-mines-de-charbon-dici-2049-selon-un-accord-gouvernement-syndicats-200925>
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11- Entretien. La ministre du Logement annonce que l'aide à la rénovation énergétique sera accessible à tous, Le JDD, 26/09/20, 22h30
Propos recueillis par Bruna Basini & Sarah Paillou

La ministre déléguée chargée du Logement, Emmanuelle Wargon, présente l'élargissement des aides à la rénovation thermique prévues par le plan de relance.
Alors que 4,8 millions de logements mal isolés font encore figure de passoires thermiques en France, le gouvernement a décidé d'allouer 2 milliards d'euros en 2021 et 2022 pour les logements du parc privé et 500 millions pour les logements sociaux sur les 6,7 milliards d'euros du plan de relance consacrés à la rénovation énergétique. Comment? En renforçant les deux grandes mesures d'aide pour les particuliers : MaPrimeRénov et la prime énergie CEE (Certificats d'économie d'énergie).
Vous élargissez la subvention MaPrimeRénov, utilisée pour faire des travaux d'efficacité énergétique dans son logement : pour quel public ?
Elle va profiter à tous, alors qu'aujourd'hui elle n'est ouverte qu'à la moitié des ménages les moins aisés. Mais elle sera modulée en fonction des revenus. Nous ouvrons aussi le dispositif aux propriétaires bailleurs, qui le réclamaient depuis longtemps, et aux copropriétés. Cela va permettre d'accélérer la transition vers moins de passoires thermiques dans le parc locatif privé, qui en concentre le plus.
Quand ce dispositif va-t-il être activé ?
Tous les devis signés après le 1er octobre 2020 seront éligibles. J'invite donc les Françaises et les Français qui voulaient faire des travaux avant la fin de l'année à ne pas les reporter. Les nouveaux bénéficiaires pourront faire leurs demandes à partir du 1er janvier. 
Quels travaux pourront être financés par cette prime ?
Tous ceux qui participent à la rénovation énergétique. Cela concerne une série de travaux simples comme le remplacement d'une vieille chaudière. Nous incitons aussi les rénovations globales qui aboutissent à un gain énergétique de plus de 55% en combinant plusieurs travaux. Nous porterons un effort particulier aux logements les plus énergivores, avec un bonus plafonné à 1.500 euros pour les travaux qui permettent aux maisons individuelles de sortir du statut de "passoire thermique". 
>> Suite à lire à :
<https://www.lejdd.fr/Politique/emmanuelle-wargon-ministre-du-logement-laide-a-la-renovation-energetique-va-profiter-a-tous-3994423>
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12- Passoires énergétiques : les villes en pointe, les villes en panne, Le JDD, 26/09/20, 23h54
Redaction JDD

Les chiffres exclusifs du Zoom SeLoger pour Le Journal du Dimanche révèlent de nets progrès dans la qualité du parc de logements mis en vente. Mais Paris reste à la traîne.
Il y a moins de passoires thermiques dans les grandes villes françaises. C'est ce qui ressort d'une enquête effectuée par SeLoger et diffusée en exclusivité dans Le Journal du Dimanche. Les spécialistes du site leader de l'immobilier ont mesuré, dans les annonces publiées, l'évolution de la proportion de logements classés F ou G au terme des diagnostics de performance énergétiques (DPE), obligatoires lorsque l'on cède un logement. Ils ont comparé les chiffres obtenus de janvier à août 2020 par rapport à ceux de la période équivalente de 2019.
> Lire aussi : La ministre du Logement annonce que l'aide à la rénovation énergétique sera accessible à tous
La plupart des grandes villes de l'hexagone font des progrès
Les résultats pointent d'abord des évolutions positives spectaculaires à Annecy (-73%), Lyon (-66%) ou Angers (-57%). La plupart des 40 plus grandes villes de l'hexagone enregistrent des progressions significatives, à l'exception, notable, de Boulogne-Billancourt (+26%), Saint-Denis (+56%) et Rennes (+61%) qui font figure de mauvais élèves de la lutte contre les déperditions de chaleur. 
A noter que Paris (-13%) enregistre une amélioration très faible et que la capitale détient le record de France de logements passoires : ils représentent 12% des annonces au lieu de 3% à Lyon, 2% à Toulouse ou 1% à Montpellier. La situation géographique d'une ville a un impact évident. A l'Est et au nord, Strasbourg (5% de logements passoires), Besançon (7%) ou Lille (6%) font moins bien que Aix en Provence (2%) ou Montpellier (1%). Quand il fait chaud ou doux toute l'année il semble logiquement plus facile de gérer l'efficacité énergétique d'un logement.
<https://www.lejdd.fr/Economie/passoires-energetiques-les-villes-en-pointe-les-villes-en-panne-3994538>
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13- L’industrie allemande s’enthousiasme pour l’hydrogène, Le Monde, 27/09/20, 16h00
Cécile Boutelet (Berlin, correspondance)

Confrontés à la pression de décarbonation de leur production imposée par Bruxelles, les secteurs de la chimie et de l’acier espèrent trouver leur salut dans l’hydrogène. 
C’était l’une des annonces les plus marquantes du plan de relance post-Covid-19 adopté par Berlin en juin : la stratégie hydrogène, qui veut faire de l’Allemagne le « numéro un mondial de cette technologie, » selon les mots du ministre de l’économie, Peter Altmaier. Après des années d’hésitations, le projet allemand a bénéficié du coup de pouce autorisé par la levée des restrictions budgétaires pour cause de crise sanitaire. Le résultat est ambitieux : 7 milliards d’euros seront dépensés pour rendre la technologie apte à être commercialisée ; 2 milliards sont destinés aux partenariats à l’étranger.
> Lire aussi  L’Allemagne veut devenir le pays de l’hydrogène
L’objectif est de développer la technologie de l’hydrogène dit « vert » – fabriqué à partir de renouvelables – à une échelle industrielle et, ainsi, devenir un pilier de la transition énergétique en cours outre-Rhin. Il doit permettre à l’Allemagne d’atteindre enfin ses objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, grâce aux possibilités de stockage et de transport de l’hydrogène, mais aussi d’utilisation directe comme carburant ou matière première. L’idée est aussi d’acquérir un savoir-faire technologique. D’ici à 2030, le pays veut se doter d’usines de production d’hydrogène par électrolyse d’une capacité totale de 5 000 mégawatts. En 2040, cette capacité doit atteindre 10 000 mégawatts.
Des perspectives de croissance
Le projet suscite actuellement un fort enthousiasme dans l’industrie. Les secteurs de la chimie et de l’acier, deux grandes spécialités allemandes très émettrices de CO2, pourraient trouver leur salut dans la molécule H, face à la pression de décarbonation de leur production imposée par l’Union européenne (UE). Certains groupes ont déjà pris de l’avance : le groupe d’acier Salzgitter (Basse-Saxe) s’est ainsi équipé en août d’une « électrolyse à haute température », qui permet de fabriquer de l’hydrogène vert à partir de vapeur d’eau et d’électricité. Le groupe ambitionne de remplacer à terme le charbon de ses hauts-fourneaux par de l’hydrogène dans la prochaine décennie.
Les groupes énergétiques traditionnels, obligés de se séparer du charbon et du nucléaire, y voient aussi d’intéressantes perspectives de croissance. Uniper (ex-E.ON) exploite depuis quelques années deux installations pilotes de transformation d’électricité issue de l’éolien en hydrogène stocké ensuite dans le réseau gazier, à Falkenhagen, dans le Brandebourg, et à Hambourg.
> Lire aussi  L’hydrogène, nouvel eldorado de la politique énergétique française
Mais la maturité économique est encore lointaine. Un problème central est la disponibilité de la « matière première. » L’Allemagne ne fabrique pas suffisamment d’énergies renouvelables sur son sol pour nourrir une grosse production d’hydrogène. Et son électricité est déjà une des plus chères d’Europe. Avec la perte induite par le processus de transformation, l’hydrogène est pour l’instant une énergie de luxe. L’ambition est donc d’équiper des pays partenaires en électrolyses, alimentées par une production d’énergies renouvelables sur place, par exemple issues des panneaux solaires. Plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et du Sud pourraient ainsi devenir exportateurs d’hydrogène vert, qui couvrirait la plus grosse partie des besoins futurs de l’Allemagne. Ce volet, encadré par le ministère du développement, n’en est encore qu’à ses débuts.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/27/l-industrie-allemande-s-enthousiasme-pour-l-hydrogene_6053801_3234.html>
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14- Et si on mettait les enjeux de la ville en jeu ?, The Conversation, 27/09/20, 18:13
Par Isabelle Patroix, Docteur en littérature, Playground Manager, Grenoble École de Management (GEM)

Dans le cadre du cinquième anniversaire de The Conversation France, nous vous invitons à réfléchir à l’opposition traditionnelle entre villes et campagnes… En attendant d’évoquer plus largement la question des différentes façons de vivre la ville lors de notre rencontre du 8 octobre prochain à Grenoble.
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Un petit encouragement ludique pour jeter un papier : ça fait sourire. Pouvoir découvrir une ville en s’amusant en famille : ça fait plaisir. Et si le jeu pouvait nous accompagner encore plus loin pour réinventer la ville ?
Ludisme et civisme
A Lille mais également au Havre des poubelles se sont vues transformées là en marelles, ici en panier de baskets. L’objectif ? Donner envie aux citoyens d’aller jusqu’à elles pour y jeter leurs déchets. Dans ce type d’installation il s’agit de gamifier la ville. Helene Michel, professeure à Grenoble École de Management explique que grâce à ces mécanismes ludiques tout simples, il est possible d’inciter quelqu’un à aller au bout d’une tache, à faire le dernier pas, parfois le plus coûteux. C’est aussi une manière, selon la spécialiste, de partager la responsabilité entre la ville et le citoyen.
(Re)découvrir la ville
La fontaine des éléphants de Chambéry est un des symboles de la ville. Aussi, quand l’office du tourisme a souhaité faire (re)découvrir la ville de façon décalée, il a fixé de petits éléphants au sol un peu partout dans la ville. Ces médaillons de métal proposent aux promeneurs, touristes, étudiants ou habitants de les suivre dans un parcours au travers des ruelles les plus secrètes de la ville. Les éléphants permettent au promeneur de changer de regard sur la ville. Ce n’est plus lui qui décide de son parcours, il se laisse guider. Le passant accepte de rentrer dans le jeu, de ne plus suivre ses habitudes ou le livret touristique classique mais de suivre cette règle toute simple : suivez les éléphants comme Alice suivant le lapin blanc.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/et-si-on-mettait-les-enjeux-de-la-ville-en-jeu-146422>
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15- Décryptage. L’hydrogène, nouvel eldorado de la politique énergétique française, Le Monde, maj le 28/09/20 à 07h09
Nabil Wakim

Méprisé il y a encore peu, ce gaz est désormais présenté comme un pilier de la réindustrialisation et de la relance en France. Son principal atout : permettre de décarboner l’industrie et le transport. Mais des interrogations demeurent.
C’était en janvier, autant dire il y a une éternité. A l’Assemblée nationale, la ministre de la transition écologique et solidaire d’alors, Elisabeth Borne, vient de répondre pendant deux heures aux questions des membres de la commission des affaires économiques sur l’épineux sujet de la filière nucléaire française. Au fond de la salle, une voix s’élève : Michel Delpon, député La République en marche (LRM) de Dordogne, s’apprête à prendre la parole. A peine a-t-il prononcé le mot « hydrogène »que ses collègues s’esclaffent et tapent des mains : le député est un fervent défenseur de cette énergie mais passe encore pour un sympathique iconoclaste. Quelques mois auparavant, le gouvernement s’était chargé d’affaiblir discrètement le début de plan hydrogène de Nicolas Hulot, peu après sa sortie de l’exécutif, en diluant sur trois ans les engagements promis sur douze mois.
> Lire aussi La France prête à relever le pari risqué de l’hydrogène
Désormais, le ton a changé : raillé et regardé avec méfiance il y a encore peu de temps, ce gaz si léger est désormais présenté comme un pilier majeur de la réindustrialisation et de la relance en France – et comme un outil central pour décarboner l’industrie et le transport. Voire comme le nouveau pétrole. « L’hydrogène comme énergie de la France, voilà un projet qui apparaissait il y a peu de temps comme une promesse lointaine », reconnaissait début septembre la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili. « C’est un pari extrêmement audacieux », se réjouissait à ses côtés Bruno Le Maire, le ministre de l’économie, lors de la présentation du plan français, début septembre. Et pour cause : là où le plan Hulot prévoyait timidement 100 millions d’euros, la France souhaite maintenant investir 7,2 milliards sur dix ans, dont 2 milliards dans les deux prochaines années, dans le cadre du plan de relance. Tour d’horizons des quatre questions majeures à se poser.
1. Pourquoi la France se tourne-t-elle vers l’hydrogène ?
+ Infographie : L’hydrogène décarboné, qu’est-ce que c’est ? <https://img.lemde.fr/2020/09/25/0/0/0/0/1260/0/0/0/17f638b_890403921-700-schema.png>
Depuis des années, l’hydrogène est utilisé comme composant chimique dans l’industrie. Mais il peut également être vecteur énergétique, mélangé à du gaz ou pour produire directement de l’électricité. Il est aujourd’hui fabriqué à partir de pétrole ou de gaz naturel – il est ainsi qualifié de « gris », et particulièrement polluant. Mais il peut aussi être produit grâce à de l’électricité, à travers une machine appelée électrolyseur. Cette pratique, encore peu répandue aujourd’hui, possède un immense avantage : si la production de l’électricité utilisée n’a pas émis de gaz à effet de serre, on dispose alors d’un vecteur énergétique sans impact sur le réchauffement climatique. L’hydrogène est considéré comme « vert » s’il est produit à partir d’énergies renouvelables, et comme « décarboné » s’il est produit à partir d’énergie nucléaire. Il peut également être produit à partir d’énergies fossiles adossées à un système de stockage de carbone – on le qualifie alors de « bleu ».
> Lire aussi L’hydrogène, poids plume aux deux visages
L’avantage de l’hydrogène est qu’il peut, en théorie, servir à décarboner des pans entiers des secteurs les plus émetteurs en CO2, pour lesquels il n’existe pas beaucoup d’alternatives : l’industrie et le transport lourd. Le plan français fait sa priorité de remplacer le « gris » produit dans l’industrie par du « décarboné ». « Environ 95 % de l’hydrogène est aujourd’hui produit de manière fossile. Si vous voulez lutter contre le changement climatique, vous devez décarboner ces industries », résume Laurent Carme, le PDG de McPhy, une entreprise française qui fabrique des électrolyseurs.
> Lire aussi A Fos-sur-Mer, les difficiles premiers pas de l’hydrogène vert
La position française a aussi évolué fortement sous l’influence du plan massif lancé par l’Allemagne en juin : 9 milliards d’euros sur dix ans pour passer un palier significatif – notamment en suscitant la production d’hydrogène « vert » en Afrique du Nord et au Proche-Orient, pour l’importer ensuite vers l’Europe. Une stratégie qui dérange une partie de la filière nucléaire française, qui reproche à l’Allemagne de miser sur ce sujet pour compenser sa sortie du nucléaire – et sa prochaine sortie du charbon.
> Lire aussi L’industrie allemande s’enthousiasme pour l’hydrogène
2. A quoi va servir cet hydrogène ?
La première étape consistera à remplacer l’hydrogène gris employé dans le raffinage et la chimie. Celui-ci est notamment présent dans la production d’ammoniaque, qui est utilisée dans 80 % des fertilisants. L’objectif du plan français est de diminuer d’au moins 50 % en dix ans les émissions de gaz à effet de serre liées à l’usage de ce gaz dans l’industrie. Plus de 1,5 milliard d’euros seront consacrés dans les trois prochaines années à atteindre cet objectif.
Dans un deuxième temps, il s’agit de s’attaquer à la décarbonation progressive de secteurs du transport maritime, routier et aérien, pour lesquels il n’existe pas aujourd’hui d’alternative aux hydrocarbures – l’option des véhicules électriques avec batteries étant plutôt réservée aux véhicules légers. Plusieurs groupes européens, dont Michelin, travaillent à des solutions pour des camions. Alstom planche déjà sur des trains qui pourraient remplacer les lignes non électrifiées. Sous forte pression politique, Airbus affirme étudier un projet d’avion pour 2035 – une date jugée prématurée par de nombreux observateurs.
> Lire aussi Airbus ambitionne de commercialiser un avion à hydrogène en 2035
Mais ce développement en France répond aussi à un autre objectif : soutenir l’émergence d’une filière industrielle française. Et ne pas reproduire ce qui s’est passé avec les éoliennes et les panneaux solaires, très majoritairement produits hors de l’Hexagone. En soutenant la production d’électrolyseurs, l’Etat espère créer un choc et faire baisser les prix. « La logique est simple : la massification des projets va faire changer la filière d’échelle », explique Charlotte de Lorgeril, consultante chez SIA Partners et autrice d’une étude sur le sujet : « Les entreprises actuelles du secteur sont des petites structures, si les carnets de commandes triplent, cela va jouer sur les coûts. » Les promoteurs de l’hydrogène espèrent aussi réindustrialiser certains territoires, afin de décentraliser la production.
3. Comment développer l’hydrogène ?
C’est là où le bât blesse : aujourd’hui, la production coûte cher, puisqu’il faut d’abord produire de l’électricité, pour la transformer ensuite en hydrogène. Pour assurer une production massive, la France et l’Allemagne misent sur deux stratégies différentes. L’électricité française – produite essentiellement avec de l’énergie nucléaire et des renouvelables – est presque totalement décarbonée et émet peu de CO2. Le projet français consiste donc à utiliser l’électricité du réseau. En Allemagne, on prévoit de produire l’hydrogène principalement à partir d’énergies renouvelables.
+ Infographie : L’hydrogène principalement utilisé dans l’industrie lourde <https://img.lemde.fr/2020/09/25/0/0/0/0/1260/0/0/0/0fcd34b_978132747-700-demande.png>
La politique énergétique de la France prévoit de multiplier par cinq les capacités installées de solaire et par 2,5 celles de l’éolien dans les dix prochaines années, mais aussi de fermer douze réacteurs nucléaires d’ici à 2035. Dans ces conditions, comment répondre aux besoins grandissants en électricité… tout en garantissant la production d’hydrogène ?
D’autant que, pour se développer, cette production devra bénéficier de mécanismes de soutien. La filière plaide pour un dispositif ambitieux, qui pourrait coûter 3,6 milliards d’euros sur les dix prochaines années. Le gouvernement n’a pas encore annoncé les modalités de ce soutien, « mais il est évident qu’il faudra un système de subventions », estime Charlotte de Lorgeril. « Il faut nous aider à combler cet écart de compétitivité entre l’hydrogène vertueux et l’hydrogène gris, avec des engagements à long terme, sur dix ou quinze ans », plaide Philippe Boucly, président de l’Afhypac, l’association des industriels de la filière.
+ Infographie : La France mise sur l’hydrogène vert pour décarboner l’industrie <https://img.lemde.fr/2020/09/25/0/0/0/0/1260/0/0/0/a3f085e_644514407-700-montant.png>
Surtout, plusieurs observateurs estiment que pour bien développer l’économie de l’hydrogène, il faut arriver à faire émerger dans le même temps la production et les usages. « Il ne faut pas l’utiliser pour tout et n’importe quoi », s’inquiète Cédric Philibert, ex-analyste chargé du sujet à l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Il estime que la priorité est de se concentrer sur les usages industriels plutôt que sur les transports. Bruno Le Maire insiste sur le développement de la filière de l’électrolyse en priorité. « Nous aurons une stratégie plus lente, ce sera moins visible que d’avoir des bornes de recharge partout avec un hydrogène qui n’aurait pas été produit en France. Mais c’est plus solide et plus souverain », explique le ministre de l’économie.
4. Quels sont les risques de ce plan ?
Si la France a mis plusieurs années avant de se convaincre d’investir dans le secteur, c’est notamment pour une question de coûts. Certes, la « massification » de la production fera baisser les prix des infrastructures, mais cela ne rendra pas pour autant l’hydrogène compétitif face aux hydrocarbures dans tous les cas. Ce développement devra impérativement s’accompagner d’une taxation importante du carbone, notamment aux frontières européennes, en plus de solides mécanismes de soutien public. Dans le transport, les véhicules lourds à hydrogène sont aujourd’hui beaucoup plus chers à l’achat que leurs concurrents, et cette différence de prix devra également être soutenue.
> Lire aussi Véhicules à hydrogène : les Français mettent les gaz
Surtout, l’idée de basculer dans une « économie de l’hydrogène » ne correspond pas à tous les besoins énergétiques, ajoute Cédric Philibert : « Il faut le voir comme un complément à l’électrification ; ce n’est pas le nouveau pétrole. Penser cela serait une illusion : il faut le réserver là où on ne peut pas utiliser l’électricité. » D’autant que dans certains secteurs, les évolutions laissent les spécialistes sceptiques, en particulier dans l’aérien. « Il y a énormément de défis techniques à résoudre, en particulier le volume énorme d’hydrogène qu’il faudrait transporter. », estime M. Philibert, qui estime qu’envisager une telle option dès 2035, comme souhaite le faire Airbus semble « très compliqué ».
Autre obstacle : le transport. Ce gaz est particulièrement léger et le transporter par bateaux à travers le monde sous forme liquéfiée – comme le gaz naturel – est une option particulièrement coûteuse. Il faudrait d’abord refroidir l’hydrogène à – 252 °C, ce qui nécessite beaucoup d’énergie. L’hydrogène est par ailleurs beaucoup moins efficace que le pétrole : un litre de carburant d’essence contient la même quantité d’énergie que quatre litres d’hydrogène liquéfié, ce qui nécessite des réservoirs bien plus importants. Les gazoducs existants ne sont pas tous utilisables tels quels pour le transporter et des questions de sécurité peuvent se poser.
+ Infographie : Les limites du développement d’une « économie hydrogène » <https://img.lemde.fr/2020/09/25/0/0/0/0/1260/0/0/0/06ab9fe_59532806-700-energie.png>
Les sceptiques rappellent que l’incendie du dirigeable Hindenburg en 1936 a été causé par l’hydrogène – un argument battu en brèche par la filière, qui rappelle que l’hydrogène étant un gaz très léger, il y a peu de risques d’accumulation. Enfin, les coûts réels d’une production à grande échelle ne sont pas encore connus, ni le périmètre du soutien public sur le long terme. « Il n’y a aucun modèle économique raisonnable, même à échéance 2035, mais comme l’hydrogène est à la mode, on a l’impression que certains font semblant d’y croire », raille un acteur du secteur pétrolier.
Les deux prochaines années devraient permettre de tester les réalités et les limites du plan français, notamment à travers la montée en puissance de la filière électrolyseurs et de la mise en œuvre de projets franco-allemands « C’est vrai, il y a des obstacles, reconnaît le député Michel Delpon, mais nous sommes à l’aube d’une révolution industrielle. C’est l’énergie du futur, j’en suis convaincu. »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/27/l-hydrogene-nouvel-eldorado_6053802_3234.html>
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16- Forages d'exploration au Brésil : Total se retire d'un projet controversé, AFP, 28/09/20, 12:00

Le groupe pétrolier français Total a annoncé lundi transférer à Petrobras sa participation dans un projet d'exploration au Brésil, situé dans l'embouchure de l'Amazone et contesté depuis plusieurs années par des organisations de défense de l'environnement.
Début septembre, Total avait déjà annoncé mettre fin à son rôle "d'opérateur" dans les cinq secteurs d'exploration en question, un projet ou il était associé depuis 2013 avec le britannique BP et le brésilien Petrobras.
Lundi, le groupe français a annoncé "quitter" le bassin de Foz do Amazonas, après avoir conclu un accord avec Petrobras "le 24 septembre pour lui transférer sa participation de cinq blocs d'exploration", situés à 120 kilomètres au large du Brésil. 
"Ces blocs sont référencés FZA-M-57, FZA-M-86, FZA-M-88, FZA-M-125 et FZA-M-127. La clôture de la transaction est soumise aux droits de préemption des partenaires dans les blocs et aux approbations réglementaires standards", précise le communiqué.
En décembre 2018, Total s'était vu refuser par le Brésil la licence environnementale pour effectuer des forages dans ces blocs d'exploration, en raison d'"importantes incertitudes" lors de situations d'urgence, la presse locale ayant à l'époque notamment évoqué "la possibilité d'une fuite de pétrole qui pourrait affecter les récifs coralliens présents dans la région et par extension la biodiversité marine.
Le refus de ce permis avait été demandé par le parquet du Brésil et par des organisations de défense de l'environnement.
Selon l'ONG Greenpeace qui avait publié un communiqué début septembre, Total avait récemment "relancé le processus d'acquisition des licences environnementales pour forer près du Récif de l'Amazone, un écosystème unique et vulnérable, encore méconnu".
L'association environnementale affirmait que le groupe pétrolier "misait sur Jair Bolsonaro, président d'extrême-droite, climato-sceptique notoire, pour relancer ses projets de forages au large du Brésil".
<https://information.tv5monde.com/info/forages-d-exploration-au-bresil-total-se-retire-d-un-projet-controverse-376984>
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17- L'Armée française veut consommer moins de pétrole, Actu-environnement, 28/09/20
Philippe Collet 

L'Armée française vient d'adopter une nouvelle stratégie énergétique pour « réduire sa dépendance aux produits pétroliers pour la mobilité des systèmes et s'adapter à la transition énergétique ». Cette nouvelle stratégie, qui fait suite au rapport du groupe de travail ministériel « énergie », lancé par Florence Parly, ministre des Armées, en septembre 2019, s'appuie sur le triptyque «consommer sûr, mieux et moins ».
« La maîtrise de la consommation se fera notamment en développant une culture de la sobriété énergétique et en intégrant des exigences d'écoconception et d'efficacité énergétique aux programmes d'armement », résume le ministère des Armées. Symboliquement, le Service des essences des armées (SEA) devient le Service de l'énergie opérationnelle (SEO), explique-t-il, ajoutant qu'il crée aussi une nouvelle division dédiée à l'énergie au sein de l'État-major des armées (EMA).
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/armee-energie-petrole-strategie-36184.php4>
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18- Entretien. Les défis cachés de la décarbonation de masse, Usbek & Rica, 28/09/20

Se défaire des énergies fossiles : facile à dire ? Sur la route vers une société zéro carbone, le chemin est plein de pièges et les solutions envisagées apportent, elles aussi, leur lot de nouveaux défis. Tour d’horizon des enjeux cachés de la décarbonation avec Julien Tchernia, fondateur du fournisseur d’énergie verte Ekwateur et Thomas Sennelier, expert transition énergétique chez Bpifrance.
D’après un récent rapport de l’Energy Transitions Commission (ETC), la décarbonation massive entraînera une augmentation de la consommation électrique à l'échelle mondiale de 400 à 600 %. En Europe, les ventes de voitures électriques ont déjà bondi de 80 % sur la seule année 2019. Sommes-nous préparés à une évolution si rapide ?
Thomas Sennelier : Présenter la situation en ces termes sous-entend que l’ensemble de la consommation en énergie fossile peut se transformer en consommation d’électricité. Mais prenons l’exemple des transports : si les véhicules particuliers passent effectivement à la motorisation électrique, les gros porteurs, comme les camions, ne devraient pas bénéficier de l’électrification à court et moyen terme. Dans de nombreux cas, il faudra se tourner vers d’autres types d’innovations, comme par exemple l’hydrogène.
Julien Tchernia : La transition énergétique va bien sûr augmenter la demande en électricité. Mais la réduction des gaz à effet de serre ne passe pas que par le remplacement des énergies fossiles en énergies vertes : dans de nombreux secteurs comme ceux du bâtiment, il s’agit aussi de développer l’efficacité énergétique et la rénovation thermique. 
Par ailleurs, il faut que la société opère sa transition vers l’électrique au bon moment. N’oublions pas que pour le moment, faute d’un nombre suffisant de centrales d’énergies renouvelables, l’énergie électrique qui alimente les véhicules dits « propres » provient, bien souvent, directement des centrales à charbon.
>> Suite à lire à :
<https://usbeketrica.com/fr/article/les-defis-caches-de-la-decarbonation-de-masse>
En savoir plus : 
> Report. Making Mission Possible : Delivering a Net-Zero Economy <https://www.energy-transitions.org/publications/making-mission-possible/>, Energy Transitions Commission, september 2020

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19- Energies fossiles : l'Australie valide deux projets controversés, AFP, 30/09/20, 09:00

L'Australie a approuvé deux projets controversés d'extraction d'énergies fossiles présentés comme cruciaux pour l'emploi par leurs partisans, mais dénoncés par leurs détracteurs pour leur impact environnemental dans un pays vulnérable aux bouleversements climatiques.
Les autorités de Nouvelle-Galles du Sud ont annoncé mercredi un feu vert conditionnel pour un projet d'extraction de gaz de couche (gaz de charbon ou gaz de houille) à 3,6 milliards de dollars australiens (2,1 milliards d'euros), porté par le groupe australien Santos.
La Première ministre de cet Etat dont Sydney est la capitale, Gladys Berejiklian, issue du Parti libéral du Premier ministre australien Scott Morrison, s'est dite "soulagée" qu'une commission indépendante ait donné son feu vert à Santos, en expliquant que le gaz était "central pour notre sécurité énergétique future". 
Ce projet est une des pierres angulaires de la stratégie de M. Morrison, celle d'une "relance économique alimentée par le gaz" pour sortir de la crise provoquée par le coronavirus, qui a plongé le pays dans sa première récession en près de 30 ans.
Santos projette de creuser 850 puits sur une surface de 1.000 hectares, avec l'ambition de fournir la moitié des besoins en gaz de l'Etat le plus peuplé du pays.
L'opposition écologiste a dénoncé l'impact de ce projet sur les forêts et terres agricoles de Narrabri, au nord-ouest de Sydney, tout en fustigeant le fait que le Premier ministre conservateur continue de miser à fond sur les énergies fossiles.
"Ce feu vert fait que nous risquons de devenir des parias accros aux énergies fossiles, au moment où le monde fait sa transition vers les énergies renouvelables et où les pays renforcent leurs engagements en faveur du climat", a déclaré la parlementaire verte Cate Faehrmann.
Mardi, le gouvernement du Queensland a donné de son côté son approbation définitive à ce qui sera la troisième plus grande mine de charbon de cet Etat du nord-est. Les autorités estiment qu'elle aura une durée de vie de 80 ans et emploiera un millier de personnes.
Ce projet, qui permettra d'extraire de la houille destinée à la fabrication d'acier, est moins controversé que les opérations voisines de charbon thermique qui émettent davantage de gaz à effet de serre. Et l'opposition s'est concentrée sur le fait qu'il impliquera de raser des zones forestières habitées par les koalas.
"Raser ces forêts poussera cette espèce un peu plus près de l'extinction", a déploré sur les ondes d'ABC Gavan McFadzean, de la Fondation australienne pour la conservation (ACF).
Riche en ressources naturelles, l'Australie est récemment devenue l'un des premiers exportateurs d'énergies fossiles. Certaines estimations la placent en troisième position derrière la Russie et l'Arabie saoudite.
Ces projets sont validés alors que de nombreuses voix s'étaient élevées pour affirmer que la pandémie constituait une occasion unique pour l'économie d'amorcer un virage à 180 degrés en optant pour une "relance verte". D'autant que le pays a connu il y a un an une des pires saisons des feux de forêt de son histoire.
Sécheresses et pénuries d'eau, deux fléaux aggravés par le réchauffement climatique, sont perçues en Australie, selon un récent sondage, comme les pires menaces pour le pays, avant même la pandémie et la crise économique mondiale.
<https://information.tv5monde.com/info/energies-fossiles-l-australie-valide-deux-projets-controverses-377293>
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20- Shell veut supprimer 7 000 à 9 000 emplois à cause de la chute de la demande de pétrole, Le Monde avec AFP, 30/09/20, 11h39

Quelque 1 500 personnes ont déjà quitté le groupe volontairement, et le reste des départs, dont le nombre exact reste à établir, aura lieu d’ici à 2022. 
Le géant pétrolier anglo-néerlandais Royal Dutch Shell a annoncé, mercredi 30 septembre, qu’il prévoyait de supprimer 7 000 à 9 000 postes, dans le cadre d’une vaste restructuration, pour réduire ses coûts face à la chute de la demande et des cours du pétrole.
Quelque 1 500 personnes ont déjà quitté le groupe de manière volontaire, et le reste des départs, dont le nombre exact reste à finaliser, aura lieu d’ici à 2022. Au total, la réorganisation devrait permettre à Shell d’économiser entre 2 milliards et 2,5 milliards de dollars par an. Shell précise qu’il prévoit aussi une charge de dépréciation de 1 milliard à 1,5 milliard de dollars après impôts dans ses comptes du troisième trimestre.
Le groupe fait face comme son concurrent BP, lequel a également annoncé 10 000 suppressions de postes, non seulement au choc de la pandémie de coronavirus, qui a plombé l’activité et les déplacements, et par là même la demande pétrolière mondiale, mais aussi au défi de la transition énergétique.
> Lire aussi  Pétrole : plan drastique d’économies chez BP, qui va supprimer 15 % de ses effectifs dans le monde
Effondrement des cours face aux mesures de confinement
Le directeur général, Ben van Beurden, estime, dans un entretien publié sur le site de Shell, que face au choc de la pandémie le groupe a agi « rapidement » pour couper ses coûts, notamment en éliminant le versement de son dividende, mais qu’il se doit de rester « compétitif » et a besoin de devenir plus « agile » et resserré.
Shell explique notamment dans son communiqué mercredi qu’environ « 80 % de ses ventes de gaz naturel liquéfié en 2020 ont été liées aux prix du pétrole » et que la forte baisse de ces derniers depuis le début de l’année se traduit sur les marges de l’activité gazière.
Entre mars et avril, les cours de l’or noir s’étaient effondrés face aux mesures de confinement prises à travers le monde, plongeant même brièvement en territoire négatif pour la première fois. Ils sont depuis remontés autour de 40 dollars le baril. Shell s’est donné pour objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050, tout comme BP, qui a estimé la semaine dernière que la demande d’or noir pourrait déjà avoir atteint son pic et ne plus jamais retrouver ses niveaux d’avant le Covid-19.
> Lire la chronique : « La baisse des cours du pétrole amorcée ces derniers jours a des chances de durer »
<https://www.lemonde.fr/energies/article/2020/09/30/shell-veut-supprimer-7-000-a-9-000-emplois-face-a-la-chute-de-la-demande-de-petrole_6054202_1653054.html>
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21- Dieselgate : l'ex-patron d'Audi devant la justice allemande pour répondre du trucage de moteurs, AFP, 30/09/20, 16:00
Ralf Isermann avec Yann Schreiber à Francfort

Le procès de l'ancien PDG d'Audi, filiale de Volkswagen, s'est ouvert mercredi devant un tribunal allemand où il doit répondre du trucage des moteurs de millions de véhicules diesel, cinq ans après la révélation du "dieselgate".
Rupert Stadler, 57 ans, est le premier patron à répondre devant un tribunal allemand de ce scandale, dont la réputation de l'industrie automobile du pays peine toujours à se relever.
Il est poursuivi pour "fraude", "émission de faux certificats" et "publicité mensongère". Il est arrivé masqué à l'audience qui se tenait dans l'une des annexes du tribunal de Munich, dans le quartier de Stadelheim, et était consacrée à la lecture de l'acte d'accusation de 90 pages.
L'ancien directeur comparaît aux côtés d'un ancien directeur d'Audi et de Porsche, Wolfgang Hatz, ainsi que de deux ingénieurs de la marque aux quatre anneaux.
Ils risquent jusqu'à 10 ans de prison à l'issue de ce procès pénal complexe devant durer jusqu'à la fin décembre 2022, le premier en Allemagne dans cette affaire planétaire qui a éclaté en 2015, alors que deux ingénieurs du groupe VW ont déjà été condamnés à de la prison aux Etats-Unis.
Le géant de l'automobile avait reconnu avoir installé dans 11 millions de véhicules dans le monde des dispositifs les faisant apparaître moins polluants lors des tests en laboratoire qu'ils ne l'étaient en réalité.
L'intérêt médiatique pour la comparution de M. Stadler est immense et l'affluence a entraîné un retard de 20 minutes du démarrage du procès. Le nombre de places a été fortement limité en raison de la pandémie de Covid-19.
- "Procès complexe" -
L'enquête allemande s'était rapidement concentrée sur Audi, chargée au sein du groupe Volkswagen d'une partie de la recherche et du développement des moteurs.
Entré chez la marque en 1990 et PDG à partir de 2007, M. Stadler avait déjà été en juin 2018 le premier dirigeant de l'automobile placé en détention provisoire dans ce dossier avant d'être remis en liberté fin octobre.
Le parquet l'accuse d'avoir été au courant des manipulations vers la fin du mois de septembre 2015 "au plus tard", sans avoir pour autant empêché la vente de centaines de milliers de véhicules dotés du logiciel tricheur.
Ses trois co-prévenus sont eux accusés d'avoir développé les moteurs équipés de ce système, installé dans des véhicules depuis 2009.
Les accusations portent sur un total de 434.420 véhicules des marques Volkswagen, Audi et Porsche commercialisés principalement en Europe et aux Etats-Unis.
"C'est un procès très complexe", a déclaré avant l'audience la procureure Andrea Mayer. "Il faut bien examiner beaucoup d'éléments concernant les aspects techniques et les responsabilités".
M. Stadler a toujours rejeté les accusations, de même que M. Hatz.
Les prévenus devraient s'exprimer lors de la deuxième audience la semaine prochaine.
- Dédommagements et amendes -
M. Stadler pourrait ne pas rester longtemps le seul patron à devoir s'expliquer devant les juges.
L'ancien patron du groupe Volkswagen, Martin Winterkorn, attend la date de son procès pour fraude en bande organisée, fraude fiscale aggravée et manipulation du cours de Bourse.
De son côté, cinq ans après les révélations aux Etats-Unis, Volkswagen a tiré un trait sous une grande partie du scandale pour une facture dépassant les 30 milliards d'euros.
Le plus gros a été payé aux Etats-Unis. En Allemagne, le constructeur, qui mise désormais tout sur la voiture électrique, a déboursé quelque 750 millions d'euros pour indemniser 240.000 clients. Et il essaie, après une décision défavorable de la plus haute juridiction du pays, de proposer des accords à l'amiable pour solder jusqu'à 60.000 requêtes restantes.
L'actuel PDG, Herbert Diess, et le président du conseil de surveillance, Hans Dieter Pötsch, ont l'an passé évité un procès, moyennant une transaction financière de 9 millions d'euros.
Volkswagen et des marques du groupe ont également payé trois amendes d'un total de 2,3 milliards d'euros pour tirer un trait sur les enquêtes.
Au civil, le dernier grand procès reste celui d'investisseurs demandant une indemnisation pour la dégringolade du cours de l'action après les révélations. Ouvert en septembre 2018 il est toujours en cours.
<https://information.tv5monde.com/info/dieselgate-l-ex-patron-d-audi-devant-la-justice-allemande-pour-repondre-du-trucage-de-moteurs>
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22- En Suède, le pétrolier Preem renonce à agrandir sa raffinerie, Le Monde, 30/09/20, 20h35
Anne-Françoise Hivert (Malmö (Suède), correspondante régionale)

Le projet, très contesté par les défenseurs de l’environnement, devait augmenter de 1 million de tonnes, soit 2 %, les émissions de CO2 de la Suède. 
Le projet menaçait de faire imploser le gouvernement suédois. Lundi 28 septembre, le groupe pétrolier suédois Preem a annoncé qu’il renonçait à l’expansion de sa raffinerie de Lysekil, sur la côte ouest de la Suède. Dans un communiqué, la compagnie affirme que « la crise du Covid-19 et ses effets sur l’économie mondiale ont contribué a ce que le projet ne soit plus commercialement durable ». Mais pour les organisations environnementales, il ne fait aucun doute que la mobilisation croissante contre le projet a eu un effet déterminant.
« Quelle énorme victoire pour le climat et l’environnement », s’est félicité la jeune militante, Greta Thunberg, sur Twitter. Depuis son retour en Suède, en décembre 2019, la lycéenne s’était engagée au côté des opposants. Le 6 septembre, elle avait publié une tribune, dans laquelle elle enjoignait le gouvernement, composé des verts et des sociaux-démocrates, à prendre « la seule bonne décision morale » qui s’imposait, en mettant son veto à l’extension du site de Preemraff.
> Lire aussi  Accro aux hydrocarbures, la Norvège n’est pas prête à passer à l’après-pétrole
Pendant trois jours, mi-septembre, le Rainbow Warrior III, navire amiral de Greenpeace, a bloqué le port de Lysekil, empêchant les pétroliers d’entrer ou de sortir de la raffinerie. A bord, ses militants exigeaient que le premier ministre social-démocrate, Stefan Löfven, stoppe le projet.
Le 17 septembre, dix-neuf eurodéputés, originaires de dix pays, avaient, eux, envoyé une lettre au chef du gouvernement suédois et à sa numéro deux, Isabella Lövin, leader du parti des verts, leur demandant de dire non au projet. Dans leur courrier, les parlementaires européens mentionnaient la déclaration du gouvernement suédois, en date du 8 septembre, qui affirme que la Suède est « une nation leader dans le monde pour combattre le réchauffement climatique ».
La troisième source d’émissions de CO2 en Suède
Construite en 1975, la raffinerie Preemraff, basée à Lysekil, est la plus grande de Scandinavie, avec une capacité de raffinage de 11,4 millions de tonnes de pétrole brut par an. Elle est aussi la troisième source d’émissions de CO2 en Suède. Sur un total de 50 millions de tonnes émises sur le territoire national, elle en produit 1,7 million, soit près de 3 % des émissions suédoises.
Le groupe Preem a déposé une demande de permis d’expansion en 2016. L’objectif était d’augmenter sa capacité de raffinage de pétrole lourd, pour produire de l’essence et du diesel, ainsi que du carburant pour le transport maritime, conformément à la nouvelle réglementation de l’Organisation maritime internationale, en vigueur depuis janvier 2020, qui impose une baisse des émissions de souffre, dans le fret maritime.
> Lire aussi  Nous sommes en 2050, à quoi ressemblerait la vie dans un pays neutre en carbone ?
Anticipant les attaques des défenseurs de l’environnement, le groupe avait annoncé qu’il comptait, en parallèle, fabriquer des carburants moins polluants, à base notamment de colza ou de résidus forestiers. La direction s’était également engagée à réduire d’un demi-million de tonnes les émissions de CO2 produites par la raffinerie, grâce à la technique de captage du carbone, et à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2045.
« C’est du greenwashing », dénonce Isadora Wronski, responsable de Greenpeace en Suède. Elle rappelle que le projet devait augmenter d’un million de tonnes par an les émissions de CO2 de la raffinerie, soit une hausse de 2 % des émissions de la Suède, alors que selon les calculs du Conseil suédois pour le climat, elles doivent baisser de 5 à 8 % par an, si le royaume scandinave veut avoir une chance de respecter l’accord de Paris.
Implosions politiques
En novembre 2018, un tribunal de première instance avait donné son feu vert au projet. Mais, fait rare : à la demande de l’Agence publique de protection de l’environnement, soutenue par le conseil régional du Västra Götaland, le gouvernement s’était saisi du dossier, en vertu d’un texte de loi, qui lui permet de trancher, dans le cas d’un projet qui affecte la capacité du pays à atteindre ses objectifs environnementaux.
Isabelle Lövin, la ministre de l’environnement et leader des verts, avait argué que le gouvernement devait « tourner toutes les pierres » pour réduire la contribution du pays au réchauffement climatique. Mais depuis, le sujet empoisonnait les relations entre les Verts et les sociaux-démocrates, au point que certains observateurs estimaient qu’il avait le potentiel de faire imploser le gouvernement.
> Lire aussi  Pourquoi l’Europe risque de manquer de pétrole d’ici à 2030
Le 16 septembre, le conseil municipal de Lysekil, dirigé par le social-démocrate Jan-Olof Johansson, a encore fait monter la pression d’un cran, en votant à une très grosse majorité, en faveur de l’extension de la raffinerie. Dans cette petite commune de 15 000 habitants, Preemraff emploie 600 personnes et prévoyait de créer 250 nouveaux emplois.
La décision d’abandonner le projet « a été prise entièrement sur la base de considérations économiques », a assuré, lundi 28 septembre, Magnus Heimburg, le patron de Preem. Selon lui, « sa rentabilité et sa faisabilité technique » n’étaient plus assurées.
Isadora Wronski, responsable de Greenpeace, y voit pour sa part « l’exemple type d’une industrie confrontée à un changement de paradigme et qui s’accroche à un modèle économique sans aucun avenir ».
<https://www.lemonde.fr/energies/article/2020/09/30/en-suede-le-petrolier-preem-renonce-a-agrandir-sa-raffinerie_6054277_1653054.html>
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En images
23- Turquie : Hasankeyf, une ville de 12 000 ans engloutie, TV5Monde, 28/09/30
Vanessa Poyer

Située sur les rives du Tigre, dans le sud-est de la Turquie, la ville antique de Hasankeyf était autrefois une attraction touristique populaire pour ses monuments historiques, datant des époques romaine, byzantine et ottomane. Désormais, seuls quelques toits émergeant de l’eau rappellent que cette cité vieille de 12 000 ans se dresse sous le lac artificiel qui l’a engloutie après la construction du barrage controversé d’Ilisu.
> Vidéo (3 min) à voir à :
<https://information.tv5monde.com/video/turquie-hasankeyf-une-ville-de-12-000-ans-engloutie>
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24- [Infographie] Total, Eni, Shell, BP, Repsol : découvrez le pétrolier le plus vert, Novethic, 29/09/20
Concepcion Alvarez

Les grandes majors pétrolières européennes ont toutes pris ces derniers mois des engagements pour devenir neutres en carbone d’ici 2050, conformément à ce que prévoit l’Accord de Paris. Mais pour concrétiser cette promesse, les trajectoires diffèrent nettement selon les entreprises. La Transition Pathway Initiative (TPI), un groupement d'investisseurs, et Oil Change International, les ont décortiquées. Si aucun des plans climat n’est compatible avec un réchauffement climatique sous 1,5 °C, certains sont plus ambitieux que d'autres. 
Le britannique BP, l'espagnol Repsol, l'anglo-néerlandais Shell, l'italien Eni ou encore plus récemment le français Total : les annonces de neutralité carbone d’ici 2050 se sont succédé ces derniers mois. Mais derrière ces promesses, les trajectoires diffèrent grandement d’une entreprise à l’autre et ne sont quasiment jamais basées sur une réduction drastique des émissions pourtant essentielle, selon les analyses de La Transition Pathway Initiative (1), un groupe d’investisseurs pesant près de 19 000 milliards de dollars d'actifs, et de Oil Change International (2), dans deux rapports successifs publiés en mai et en septembre. 
BP et Eni apparaissent comme les plus ambitieux. BP est ainsi le seul à s'engager à baisser sa production de 40 % d'ici 2030, tout en continuant à approuver des nouveaux projets d'exploration et d'extraction, tandis qu'Eni prévoit un plateau en 2025 pour sa production de pétrole. L'Italien a également pris un objectif de réduction - exprimée en valeur absolue - de ses émissions de 80 % d’ici 2050 sur l’ensemble des émissions (scopes 1, 2 et 3), dépassant de loin ses rivales. Tous les autres envisagent de continuer à accroître leur production d'énergies fossiles (+ 22 % d'ici 2030 pour Repsol et Shell par exemple).
Total quant à lui fait figure de mauvais élève. Il circonscrit son engagement de neutralité carbone sur le scope 3 à l'Europe, celui-ci correspondant aux émissions liées à l’utilisation des produits, les plus importantes du secteur pétrolier. "Une aberration alors que le développement de ses activités se fera à l'avenir principalement hors d'Europe", ont jugé Greenpeace et Reclaim Finance. Et si les majors européennes sont en avance par rapport à leurs concurrentes américaines, aucune ne va assez loin pour respecter l’Accord de Paris sur le climat.
>> Suite à lire et infographie à voir à :
<https://www.novethic.fr/actualite/infographies/isr-rse/infographie-total-eni-shell-bp-repsol-ce-qui-se-cache-derriere-leur-engagement-a-devenir-neutres-en-carbone-148959.html>
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