[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP26 (mercredi 7 octobre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 7 Oct 07:52:21 CEST 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Revers judiciaire pour les militants climatiques déguisés en Federer <https://www.geo.fr/environnement/revers-judiciaire-pour-les-militants-climatiques-deguises-en-federer-202214>, AFP, 24/09/20, 15:00
2- Climat : pour l'Antarctique et le niveau des mers, chaque degré compte, selon une étude <https://www.geo.fr/environnement/climat-pour-lantarctique-et-le-niveau-des-mers-chaque-degre-compte-selon-une-etude-202213>, AFP, 24/09/20, 16:00
3- En Sibérie, des feux "zombies" attisés par le changement climatique <https://www.geo.fr/environnement/en-siberie-des-feux-zombies-attises-par-le-changement-climatique-202219>, AFP, 24/09/20, 19:00
4- Confirmation du déséquilibre énergétique de la Terre <https://global-climat.com/2020/09/24/confirmation-du-desequilibre-energetique-de-la-terre/>, Global-climat, 24/09/20
5- Fridays for Future : les jeunes de nouveau appelés à faire la grève pour le climat dans le monde <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/25/fridays-for-future-les-jeunes-de-nouveau-appeles-a-faire-la-greve-pour-le-climat-dans-le-monde_6053557_3244.html>, Le Monde, 25/09/20, 10h47
6- Convention citoyenne : les professionnels de l'automobile peuvent souffler <https://www.journaldelenvironnement.net/article/les-professionnels-de-l-automobile-peuvent-souffler,109628?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 25/09/52, 16h55
7- Antarctique : avec un réchauffement climatique de 2°C, l'océan va monter de 2,5 mètres <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/antarctique-antarctique-rechauffement-climatique-2-c-ocean-va-monter-25-metres-83190/>, Futura-sciences, 25/09/20
8- Entretien. Psychologie et climat : pourquoi les consciences ne s’éveillent toujours pas ? <https://www.linfodurable.fr/sante/psychologie-et-climat-pourquoi-les-consciences-ne-seveillent-toujours-pas-20279>, Info Durable, 25/09/20
9- Entretien. L’adaptation : un projet de société <https://www.journaldelenvironnement.net/article/l-adaptation-un-projet-de-societe,109723?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 29/09/20
10- Entretien. « Les manifestations du changement climatique s’intensifient, leur impact sur les Etats et les sociétés aussi » <https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/30/les-manifestations-du-changement-climatique-s-intensifient-leur-impact-sur-les-etats-et-les-societes-aussi_6054154_3210.html>, Le Monde, 30/09/20, 09h31
11- Tribune. Matthieu Orphelin et Eric Piolle : « Semaine après semaine, les mesures fortes de la convention pour le climat sont abandonnées » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/09/30/matthieu-orphelin-et-eric-piolle-semaine-apres-semaine-les-mesures-fortes-de-la-convention-pour-le-climat-sont-abandonnees_6054152_3232.html>, Le Monde, 30/09/20, 09h29
12- Climat : huit propositions de la Convention citoyenne écartées par le gouvernement (malgré la promesse d'Emmanuel Macron) <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/convention-citoyenne-sur-le-climat/climat-sept-propositions-de-la-convention-citoyenne-ecartees-par-le-gouvernement-malgre-la-promesse-d-emmanuel-macron_4123179.html>, France Télévisions, 30/09/20, 19:52
13- Face à une convention climat mécontente et inquiète, Matignon tente d’« éteindre le feu » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/01/les-citoyens-de-la-convention-pour-le-climat-a-matignon-pour-defendre-leurs-propositions_6054299_3244.html>, Le Monde, 01/10/20, 03h29
14- Groenland : La fonte de la calotte glaciaire à un niveau sans précédent depuis 12.000 ans, selon une étude <https://www.20minutes.fr/planete/2874791-20201001-groenland-fonte-calotte-glaciaire-niveau-precedent-depuis-12000-ans-selon-etude>, 20 Minutes avec agences, 01/10/20, 11h47
15- Convention citoyenne pour le climat : « On avance sur un fil car on n’est ni un parti, ni une entreprise » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/01/convention-citoyenne-pour-le-climat-on-avance-sur-un-fil-car-on-n-est-ni-un-parti-ni-une-entreprise_6054343_3244.html>, Le Monde, 01/10/20, 12h37
16- Deloitte retire un rapport sur les pays qui "bénéficieront" du dérèglement climatique <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/deloitte-retire-un-rapport-sur-les-pays-qui-beneficieront-du-dereglement-climatique_148031>, AFP, 02/10/20, 13h59
17- La Chine peut-elle vraiment atteindre la neutralité carbone d’ici à 2060 ? <https://usbeketrica.com/fr/article/la-chine-peut-elle-vraiment-attendre-la-neutralite-carbone-d-ici-a-2060>, Usbek & Rica, 02/10/20
18- La péninsule Antarctique vit son année la plus chaude depuis plus de 30 ans (étude) <https://information.tv5monde.com/info/la-peninsule-antarctique-vit-son-annee-la-plus-chaude-depuis-plus-de-30-ans-etude-377721>, AFP, 03/10/20, 02:00
19- Les aéroports, nouvelles destinations des marches pour le climat <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/03/les-aeroports-nouvelles-destinations-des-marches-pour-le-climat_6054596_3244.html>, Le Monde, 03/10/20, 05h50
20- [Science] Le changement climatique pourrait faire autant de morts que toutes les maladies infectieuses <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/science-le-changement-climatique-pourrait-faire-autant-de-morts-que-toutes-les-maladies-infectieuses-149055.html>, Novethic, 03/10/20
21- Crues : la solidarité s'organise pour aider ceux qui ont tout perdu, les recherches se poursuivent <https://information.tv5monde.com/info/crues-la-solidarite-s-organise-pour-aider-ceux-qui-ont-tout-perdu-les-recherches-se-poursuivent>, AFP, 05/10/20, 18:00
En audio
22- Avec le réchauffement climatique, jusqu’à quel point montera la mer ? <https://www.franceinter.fr/emissions/les-savanturiers/les-savanturiers-03-octobre-2020>, France Inter, Les Savanturiers, 03/10/20, 07h15
En images
23- Replay de la passionnante rencontre avec Heidi Sevestre, une glaciologue face au réchauffement climatique <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-replay-passionnante-rencontre-heidi-sevestre-glaciologue-face-rechauffement-climatique-83256/>, Futura-sciences, 02/10/20
24- Convention citoyenne sur le climat : Emmanuel Macron tiendra-t-il ses engagements ? <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/convention-citoyenne-sur-le-climat/convention-citoyenne-sur-le-climat-emmanuel-macron-tiendra-t-il-ses-engagements_4129955.html>, France 2, journal de 20h, 05/10/20
25- Pompiers disparus lors du passage de la tempête Alex : l'émotion de tout un village... et de leurs collègues <https://www.lci.fr/population/pompiers-disparus-lors-du-passage-de-la-tempete-alex-l-emotion-de-tout-un-village-et-de-leurs-collegues-2166562.html>, TF1, journal de 20h, 06/10/20

Bien à vous,
Florence

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ÉTUDES DU JOUR : — Et si le continent Antarctique tout entier devait disparaître sous l'effet du réchauffement climatique (cf. item 18), le niveau de la mer s'élèverait de pas moins de... 58 mètres selon une étude de l’Institut de recherche sur les effets du changement climatique de Potsdam. (cf. item 2, 7, suite & 22)
— Dans la revue Earth System Science Data, un groupe de plus de 30 chercheurs d’institutions scientifiques du monde entier a suivi et quantifié le stockage de chaleur global de 1960 à 2018 pour répondre à une question fondamentale : où va la chaleur ? (cf. item 4)
— La fonte de la calotte glaciaire du Groenland va causer une augmentation du niveau des mers plus importante au XXIe siècle que lors d’aucun autre siècle depuis 12.000 ans, même si le réchauffement de la planète est contenu. C’est ce que révèle une étude publiée dans Nature. (cf. item 14 & suite)
— Selon une nouvelle étude américaine, le changement climatique, dans le pire des scénarios, pourrait être aussi meurtrier que l’ensemble des maladies infectieuses (hépatite, tuberculose, sida, malaria, grippe…). (cf. item 20 & suite)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Sur les 146 propositions de la Convention citoyenne sur le climat, plusieurs d’entre elles ont déjà été refusées. Emmanuel Macron tiendra-t-il ses engagements ? (cf. item 6, 11, 12, 13, 15 & 24)
MOBILISATION DU JOUR : De Stockholm, berceau du mouvement, à Berlin en passant par Vienne, des milliers de jeunes ont bravé l'épidémie de coronavirus et se sont mobilisés pour le climat à l'appel de "Fridays for future ». (cf. item 5 & suite)
CITATIONS DU JOUR : — "Le changement climatique est de plus en plus considéré comme une cause de déstabilisation des Etats, la corrélation entre fragilité politique et vulnérabilité au changement climatique ne fait plus de doute. D’après les données de notre institut, 19 pays les plus concernés par le changement climatique figurent également parmi les 40 pays les moins pacifiques de la planète.", Etienne Bassot, le directeur du service de recherche pour les députés au Parlement européen (cf. item 10)
— "S’adapter aux effets du réchauffement, ce n’est pas seulement élever des digues ou faire remonter en latitude les vignobles. Il s’agit d’avoir, sur un territoire donné, une vision systémique. Cette vision prospective doit nous conduire à faire des choix qui doivent intégrer les risques politiques, sociaux, économiques, naturels, mais aussi les questions de transports, d’habitat, d’énergies, d’infrastructures, etc., Hervé Le Treut, climatologue (cf. item 9)
DÉCRYPTAGE DU JOUR : Réchauffement climatique, épuisement des ressources, déclin de la biodiversité... Pourquoi, alors que l’on n’a jamais eu à disposition autant d’informations alarmantes, ne parvient-on toujours pas à réagir en conséquence ? Décryptage avec l’éco-psychologue, Jean-Pierre Le Danff. (cf. item 8)
DÉTRICOTAGE DU JOUR : En recevant les membres de la Convention citoyenne pour le climat en juin, le président de la République s'était engagé à reprendre 146 de leurs 149 propositions. Trois mois plus tard, cette promesse semble déjà avoir du plomb dans l'aile. (cf. item 6, 11, suite, 12 & 13)
ALERTE DU JOUR : L'année 2020 est la plus chaude jamais enregistrée dans la péninsule Antarctique au cours des trois dernières décennies, révèle une étude de l'Université de Santiago du Chili publiée, qui juge ce constat "alarmant". (cf. item 2, 7 & 18)
RAPPEL DU JOUR : Selon l’indice mondial des risques climatiques publié par German Watch, la France est au 15e rang des pays les plus à risques sur 183 pays. (cf. item 20)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Revers judiciaire pour les militants climatiques déguisés en Federer, AFP, 24/09/20, 15:00
Coralie Febvre

Leur cas est devenu emblématique de la désobéissance civile climatique : 12 militants suisses qui s'étaient introduits chez Credit Suisse déguisés en Roger Federer, pour dénoncer l'appui de la banque aux énergies fossiles, ont été condamnés en appel jeudi.
La cour d'appel de Renens (ouest de la Suisse), près de Lausanne, a invalidé le retentissant jugement rendu en première instance : en janvier, un juge unique avait relaxé les prévenus au bénéfice de l'"état de nécessité", estimant qu'ils avaient légitimement agi face à l'urgence climatique.
Mais les militants avaient d'autres "possibilités d'action", notamment politiques, et leur geste n'a pas directement freiné les émissions de gaz à effet de serre, ont balayé en appel les trois magistrats, selon l'agence Keystone-ATS.
Suivant l'avis du parquet, qui avait appelé mardi à "faire du droit, pas des sentiments", la cour d'appel a donc condamné les jeunes activistes de Lausanne Action Climat à des amendes de 100 à 150 francs (93 à 140 euros), ainsi qu'à des peines pécuniaires avec sursis.
"C'est un doigt d'honneur à la jeunesse qui se lève dans la rue", a déclaré l'un des prévenus à sa sortie, déplorant que la cour n'ait "pas osé faire évoluer le droit". La défense a annoncé un recours devant le Tribunal fédéral, puis éventuellement devant la Cour européenne des droits de l'homme. 
- Federer veut "dialoguer" -
Le 22 novembre 2018, les militants étaient entrés dans une succursale de Credit Suisse à Lausanne pour y disputer un simulacre de partie de tennis, bandeau ou perruque sur la tête, afin d'interpeller le champion Roger Federer sur les investissements de son sponsor dans les énergies fossiles.
Leur campagne #RogerWakeUp ("Roger réveille-toi"), relayée notamment par Greta Thunberg, avait poussé l'icône suisse du tennis à réagir en janvier lors de l'Open d'Australie, pour se dire "reconnaissant auprès des jeunes militants de nous pousser à examiner nos comportements".
"J'apprécie les rappels sur ma responsabilité en tant que personne, athlète et entrepreneur et je m'engage à utiliser cette position privilégiée pour dialoguer sur des questions importantes avec mes sponsors", avait déclaré le champion.
A la même période, Credit Suisse avait promis de ne plus financer "de nouvelles centrales électriques au charbon" et d'"aligner son portefeuille de crédits sur les objectifs de l'Accord de Paris" sur le climat.
Mais selon la coalition "Roger Wake Up", le deuxième groupe bancaire suisse "demeure l'un des plus gros investisseurs mondiaux dans la recherche de nouvelles réserves d'énergies fossiles, finançant le fracking et le boom du gaz, les bitumineux, l'extraction en Arctique, les multinationales responsables de la déforestation et le pétrole du bassin amazonien".
- "Décrocheurs" français -
En Suisse, la décision d'appel intervient en pleine semaine d'action pour le climat, et alors que la police a évacué dans la nuit de mardi à mercredi une centaine de manifestants qui occupaient la place du Parlement fédéral à Berne pour réclamer davantage de mesures.
Une autre action visant Credit Suisse a par ailleurs été examinée lundi et mardi par la Cour d'appel de Genève (sud-ouest de la Suisse): en octobre 2018, lors de la première grande Marche pour le climat, une quinzaine de manifestants avaient apposé leurs mains couvertes de peinture rouge sur le siège genevois de la banque.
Citée comme témoin, la climatologue Julia Steinberger a expliqué lors de cette audience qu'"à eux seuls, les investissements de la place financière suisse soutiennent un réchauffement de quatre à six degrés" d'ici la fin du siècle, selon Keystone-ATS.
Mais le débat sur la désobéissance civile climatique, soit l'usage de moyens non-violents mais illégaux, est loin de s'arrêter à la Suisse : il concerne aussi bien les occupations de mines de charbon brun, en Allemagne, que le "décrochage" symbolique de portraits du président Emmanuel Macron en France.
Les "décrocheurs" français ont d'ailleurs mené une bataille judiciaire sur le même fondement de "l'état de nécessité". Ils n'ont obtenu gain de cause qu'une seule fois, en première instance à Lyon, mais ont été condamnés à Bourg-en-Bresse (centre-est de la France) ou Paris.
<https://www.geo.fr/environnement/revers-judiciaire-pour-les-militants-climatiques-deguises-en-federer-202214>
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2- Climat : pour l'Antarctique et le niveau des mers, chaque degré compte, selon une étude, AFP, 24/09/20, 16:00

Chaque degré d'augmentation de la température de la planète accélèrera la désintégration de la calotte glaciaire antarctique, provoquant à terme une hausse inéluctable et de plus en plus rapide du niveau des océans, selon une étude publiée cette semaine.
La planète a déjà gagné plus de 1°C par rapport à l'ère pré-industrielle, et 1°C de plus -- soit +2°C, objectif minimal de l'accord de Paris sur le climat-- causerait inexorablement une augmentation du niveau de la mer de 2,5 mètres juste à cause de l'effondrement de l'Antarctique. Encore 3°C supplémentaire porterait cette hausse à 6,5 mètres, mettent en garde les auteurs de cette étude publiée dans Nature.
Cette hausse dramatique des océans, dévastatrice pour des métropoles côtières comme Bombay ou Miami, se produirait sur plusieurs centaines voire plusieurs milliers d'années. Mais ce sombre avenir se joue aujourd'hui: ce sont les émissions de gaz à effet de serre des prochaines décennies qui pourraient mettre en marche ce processus ensuite inéluctable.
Selon les résultats de cette étude, la désintégration de la gigantesque calotte de l'Antarctique --qui contient suffisamment d'eau pour provoquer 58 mètres d'augmentation du niveau des mers-- sera de plus en plus rapide avec chaque degré de réchauffement supplémentaire.
Par exemple, pour chacun des deux premiers degrés au-dessus des niveaux de températures de l'ère pré-industrielle, les océans s'élèveront d'environ 1,3 mètre. Mais entre +2°C et +6°C, cette hausse doublerait à 2,4 mètres par degré de réchauffement. Et au-delà, chaque degré provoquerait 10 mètres de hausse supplémentaire, poussant la calotte au-delà de son point de non retour.
"C'est notre utilisation du charbon et du pétrole qui détermine si et quand des seuils critiques de température sont dépassés en Antarctique", a souligné dans un communiqué l'un des auteurs, Anders Levermann, climatologue au Potsdam Institute for Climate Impact Research (PIK). "Et même si la perte de glace se produit sur une longue période, les niveaux correspondants de CO2 peuvent être atteints dans un avenir proche", a-t-il ajouté.
La partie de la calotte couvrant l'Antarctique occidental devrait s'écrouler en premier, érodée d'abord par la mer qui se réchauffe et s'insinue sous les glaciers littoraux.
"Des glaciers de la taille de la Floride pourraient tomber dans l'océan", a noté Torsten Albrecht, également chercheur au PIK.
Cette étude "fait comprendre clairement le besoin urgent de stabiliser le réchauffement, en accord avec les objectifs de l'accord de Paris" (+2°C, voire +1,5°C), a commenté Matt Palmer, du UK Met Office, l'organisme météo britannique, qui n'a pas participé à l'étude.
Alors que les engagements des Etats placent la planète sur une trajectoire à +3°C, même un monde à +2°C "pose un risque existentiel à des nations entières", a ajouté Jonathan Bamber, glaciologue à l'université de Bristol, cité par le Science Media Centre.
<https://www.geo.fr/environnement/climat-pour-lantarctique-et-le-niveau-des-mers-chaque-degre-compte-selon-une-etude-202213>
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3- En Sibérie, des feux "zombies" attisés par le changement climatique, AFP, 24/09/20, 19:00
Romain Colas

Equipé d'une pelle, Grigori Kouksine retourne la terre fumante d'une tourbière en Sibérie. Avec un petit groupe de bénévoles, ce pompier russe affronte un redoutable incendie, résistant à l'hiver, et une véritable "bombe climatique".
"Ce sont des feux souterrains, des feux zombies", explique à l'AFP le professionnel de 40 ans, chef de l'unité anti-feux de forêts de l'ONG Greenpeace.
Il faut s'enfoncer dans la réserve naturelle de Souzounski, à 130 kilomètres au sud de Novossibirsk, la troisième ville de Russie, pour atteindre le sinistre : une vaste tourbière recouverte d’orties, de chanvre, et entourée d'une épaisse forêt de pins.
Ici, la tourbe, matière fossile issue de la lente décomposition de végétaux en milieu humide, se consume depuis environ cinq ans, estime Grigori Kouksine.
Couvant à plus d'un mètre de profondeur, l'incendie survit aux hivers sibériens grâce aux sécheresses qui frappent toujours plus régulièrement la région.
"Mais la tourbe ne prend jamais feu seule, l'homme est toujours responsable", souligne M. Kouksine. Il suffit d'un mégot mal éteint pour qu'une combustion se déclenche et survive sous terre pendant des années.
Après l'hiver, au retour des chaleurs, le feu de tourbe revient d'entre les morts, allume des herbes sèches en surface et peut se propager à toute la forêt.
"C'est ce qui s'est passé l'été dernier", raconte Sergueï Akopov, 60 ans, un bénévole ayant lutté contre cet incendie. 
"On voyait les renards et les lièvres qui fuyaient les flammes", se rappelle ce juriste de profession, là pour la quatrième fois pour maîtriser le feu de tourbière.
- Pièges à carbone -
Selon de nombreux scientifiques, la Sibérie et l'Arctique sont parmi les régions les plus exposées au changement climatique. Elles ont enregistré ces dernières années des records de chaleur et de gigantesques incendies.
En juin, la cité arctique de Verkhoïansk a connu une température jamais vue de 38°C. Environ neuf millions d'hectares de forêts russes ont été officiellement touchés par les flammes cette année, la superficie du Portugal.
Les feux de tourbières représentent une menace supplémentaire pour le climat car la tourbe, en brûlant, libère énormément de gaz carbonique.
"C'est une bombe climatique", indique Grigori Kouksine.
Selon lui, on est déjà dans un cercle vicieux: les perturbations du climat accentuent la sécheresse, favorisant les incendies de tourbières, libérant les gaz qui vont accentuer le dérèglement climatique.
"Nous luttons ici à la fois contre le résultat du changement climatique et contre sa cause", résume-t-il.
Récemment, le site spécialisé Nature s'est alarmé d'une multiplication de ces "feux zombies" dans les zones arctiques, en Amérique comme en Russie.
- "Sale boulot" -
Les tourbières sont aussi souvent plus complexes à éteindre que des feux de forêts classiques.
"Pour éteindre une tourbière, il faut l'inonder et mélanger soigneusement la terre jusqu'à l'obtention d'une pâte liquide", détaille Ekaterina Groudinina, 38 ans, coordinatrice de Greenpeace en Sibérie et en Extrême-Orient.
Derrière elle, l'équipe de pompiers bénévoles, entraînée par l'ONG, asperge le terrain avec deux lances à incendie, pompant l'eau d'un marais voisin. 
Une fois la terre retournée et gorgée d'eau, on mesure la température de la couche souterraine de tourbe. Si elle dépasse les 40 degrés, il faut recommencer l'opération.
"C'est un sale boulot", témoigne Alexandre Soukhov, 38 ans, un agriculteur ayant fondé ce groupe de volontaires qui a travaillé deux jours pour éteindre une partie de la tourbière.
A ces difficultés s'ajoute la faible réactivité des autorités régionales, d'après M. Kouksine, car ces dernières, faute d'expérience et de connaissances, ne prennent pas autant au sérieux ces incendies que les autres feux de forêt. 
"Pendant cinq ans, elles ont fait mine que ce feu n'existait pas", déplore-t-il.
Faute d'obtenir en septembre du soutien pour ses six bénévoles, il s'est tourné vers un haut responsable de la protection des forêts à Moscou.
"C'est le piston par téléphone qui fait la loi", pointe Grigori Kouksine.
Le ministère local des Ressources naturelles a indiqué à l'AFP avoir déployé trois véhicules et six hommes sur le sinistre et l'avoir maîtrisé après 24 heures d'intervention.
Depuis, professionnels et bénévoles sont repartis, dit M. Kouksine. Mais il est "presque sûr" que sous terre, malgré l'affirmation des autorités, "la tourbière continue de brûler".
<https://www.geo.fr/environnement/en-siberie-des-feux-zombies-attises-par-le-changement-climatique-202219>
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4- Confirmation du déséquilibre énergétique de la Terre, Global-climat, 24/09/20
Johan Lorck

Une évaluation complète du déséquilibre énergétique de la Terre a été publiée par le Système mondial d’observation du climat (GCOS). Dans la revue Earth System Science Data, un groupe de plus de 30 chercheurs d’institutions scientifiques du monde entier a suivi et quantifié le stockage de chaleur global de 1960 à 2018 pour répondre à une question fondamentale : où va la chaleur ? 
Pour caractériser le réchauffement climatique, deux paramètres sont particulièrement suivis : l’évolution de la concentration de CO2 et la température à la surface de la Terre. Le déséquilibre énergétique de la Terre (DET ou Earth Energy Imbalance en anglais), reçoit moins d’attention mais c’est probablement la meilleure approche pour comprendre l’état climatique de la Terre. Le DET est la différence entre la quantité d’énergie solaire absorbée par la Terre et la quantité d’énergie que la planète rayonne vers l’espace sous forme de chaleur. 
L’absorption de chaleur par l’océan agit comme un tampon, ralentissant le rythme du réchauffement de surface. Ainsi, la capacité de l’océan à stocker et à redistribuer verticalement de grandes quantités de chaleur sur une dizaine d’années signifie que les tendances de température de surface sont un indicateur peu fiable du réchauffement climatique à ces échelles de temps. Le DET traduit en revanche l’excès de chaleur qui s’accumule dans tout le système terrestre : c’est le véritable moteur du réchauffement climatique.
L’inventaire thermique le plus précis et le plus avancé à ce jour a été publié en septembre par le Système mondial d’observation du climat (GCOS), un programme scientifique dédié à l’observation du climat soutenu par l’Organisation météorologique mondiale et les Nations-Unies. Cette mise à jour est le fruit d’une collaboration entre des chercheurs du monde entier, sous la direction d’une éminente spécialiste du bilan énergétique de la Terre, Karina von Schuckmann. Parmi ses 37 co-auteurs, on trouve le fameux James Hansen, ancien directeur du NASA Goddard Institute for Space Studies, et le jeune Lijing Cheng, qui s’est distingué récemment par ses études sur le contenu en chaleur de l’océan. Les scientifiques ont passé en revue un grand nombre de données pour dresser l’inventaire qui se veut le plus exhaustif possible.
>> Suite à lire à :
<https://global-climat.com/2020/09/24/confirmation-du-desequilibre-energetique-de-la-terre/> 
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5- Fridays for Future : les jeunes de nouveau appelés à faire la grève pour le climat dans le monde, Le Monde, 25/09/20, 10h47
Audrey Garric

En se mobilisant ce vendredi, la « génération climat » veut montrer que la pandémie n’a éclipsé ni la crise climatique ni son combat pour son avenir. 
Ils ont ressorti leurs pancartes, qu’ils déploieront dans les rues, pour certains, sur les réseaux sociaux, pour d’autres, selon la situation sanitaire dans leurs pays. Vendredi 25 septembre, des jeunes du monde entier ont prévu de mener des grèves scolaires afin de protester contre le manque d’action dans la lutte contre le dérèglement climatique. Avec cette journée de mobilisation internationale, la première depuis précisément un an, ces étudiants, lycéens et collégiens veulent montrer que la pandémie de Covid-19 n’a éclipsé ni la crise climatique ni leur combat pour leur avenir.
Le mouvement de cette « génération climat », appelé Fridays for Future (« les vendredis pour le futur »), annonce la tenue de plus de 3 000 événements à travers le monde. « Nous n’arrêterons pas tant que les dirigeants ne traiteront pas la crise climatique comme la crise qu’elle est », a déclaré lors d’une conférence de presse Nicole Becker, 19 ans, qui a cofondé Jovenes por el clima, en Argentine.
« Faire de notre mieux ne suffit plus. Nous devons maintenant faire ce qui semble impossible. Nous allons continuer le combat car nous n’avons pas le choix, c’est une question de vie ou de mort pour trop de gens », assure de son côté la militante suédoise Greta Thunberg, qui a lancé Fridays for Future il y a deux ans, en débutant une grève scolaire devant le Parlement de Stockholm.
Pour cette rentrée militante, les jeunes grévistes ont choisi de mettre en avant les MAPA, un nouveau terme pour désigner les most affected people and areas (« les personnes et les régions les plus affectées par la crise climatique »), majoritairement issues des pays en développement. « Ceux qui contribuent le moins aux émissions de gaz à effet de serre sont ceux qui en souffrent le plus, regrette Kevin Mtai, militant pour le climat au Kenya. La crise climatique a déjà un impact énorme sur des communautés comme la mienne en Afrique, alors que les pluies sans précédent et les inondations record se multiplient. »
> Lire aussi  Du Sénégal à l’Ethiopie, des pluies diluviennes ravagent la bande sahélienne
« Bien que nous soyons ceux qui portent le poids des calamités extrêmes, nous sommes continuellement ignorés et sous-représentés dans les lieux de pouvoir, tacle de son côté Mitzi Jonelle Tan, militante philippine. Il est urgent que nos voix soient entendues et que les principaux pollueurs, les Etats-Unis, l’Union européenne, la Chine ou encore Shell, BP et Exxon, agissent immédiatement. »
Aux Etats-Unis, de nombreux militants défendent de leur côté un lien entre les luttes pour l’environnement et contre le racisme. « La crise environnementale n’est pas seulement une question d’émissions de CO2 mais aussi de droits humains et de justice sociale », assure Jamie Margolin, une étudiante américaine de 18 ans, qui va se mobiliser vendredi en donnant une conférence sur le « racisme environnemental ».
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/25/fridays-for-future-les-jeunes-de-nouveau-appeles-a-faire-la-greve-pour-le-climat-dans-le-monde_6053557_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Journée climat : Greta Thunberg veut "renforcer la pression" sur les décideurs <https://information.tv5monde.com/info/journee-climat-greta-thunberg-veut-renforcer-la-pression-sur-les-decideurs-376612>, AFP, 25/09/20, 14:00
> Climat : mobilisations en Europe malgré le Covid <https://information.tv5monde.com/info/climat-mobilisations-en-europe-malgre-le-covid-376645>, AFP, 25/09/20, 23:00
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6- Convention citoyenne : les professionnels de l'automobile peuvent souffler, Le JDLE, 25/09/52, 16h55
Victor Miget

La proposition de la Convention citoyenne pour le climat de taxer les voitures en fonction de leur masse a été écartée par le ministère de l'Economie. Mais la proposition n’est pas enterrée pour autant.
Extrait : Le gouvernement n’en finit plus de détricoter les propositions de la Convention citoyenne pour le climat (CCC). Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire avait précisé dans Les Echos que le malus au poids ne figurerait pas dans le...
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.journaldelenvironnement.net/article/les-professionnels-de-l-automobile-peuvent-souffler,109628?xtor=RSS-31>
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7- Antarctique : avec un réchauffement climatique de 2°C, l'océan va monter de 2,5 mètres, Futura-sciences, 25/09/20
Nathalie Mayer, journaliste

L'Antarctique, c'est, de loin, la source potentielle d'élévation du niveau de la mer la plus importante. De la stabilité de la calotte glaciaire déprendra l'avenir de grandes villes côtières telles que Hambourg, New York ou Tokyo. Alors des chercheurs ont voulu évaluer avec précision comment et quand l'Antarctique réagira à l'augmentation des températures due au réchauffement climatique. Leur conclusion : la glace que nous perdons dans la région est perdue à jamais !
L'Antarctique, c'est plus de la moitié de l'eau douce de la Terre retenue prisonnière dans une vaste calotte de glace de près de cinq kilomètres d'épaisseur. Depuis le milieu des années 1990, sous l'effet du réchauffement climatique, cette calotte a perdu près de quatre milliards de tonnes de glace. Une fonte qui va en s'accélérant. Et si le continent tout entier devait disparaître, le niveau de la mer s'élèverait de pas moins de... 58 mètres !
Pour mieux comprendre comment un tel effondrement pourrait se produire, des scientifiques de l’Institut de recherche sur les effets du changement climatique de Potsdam (Allemagne) ont simulé, de manière très détaillée, l'impact dans le temps et dans l'espace d'une hausse des températures sur la glace antarctique. Ils en ont déduit une série de points de non-retour, des niveaux critiques de réchauffement à partir desquels certaines parties de la calotte glaciaire antarctique deviendraient instables.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/antarctique-antarctique-rechauffement-climatique-2-c-ocean-va-monter-25-metres-83190/>
En savoir plus :
> The hysteresis of the Antarctic Ice Sheet <https://www.nature.com/articles/s41586-020-2727-5>, Nature, 22 September 2020
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8- Entretien. Psychologie et climat : pourquoi les consciences ne s’éveillent toujours pas ?, Info Durable, 25/09/20
Propos recueillis par Agathe Palaizines

Réchauffement climatique, épuisement des ressources, déclin de la biodiversité... Pourquoi, alors que l’on n’a jamais eu à disposition autant d’informations alarmantes, ne parvient-on toujours pas à réagir en conséquence ? Des explications que l’on pourrait peut-être trouver dans le fonctionnement profond du cerveau humain. Décryptage avec l’éco-psychologue, Jean-Pierre Le Danff. 
Les glaciers fondent, les espèces disparaissent, la mer monte, les falaises reculent... Et pourtant, la vie suit son cours. Victor Hugo écrivait en 1870 dans ses Carnets que "c’est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas". Toujours criant de vérité des siècles plus tard, pourquoi les consciences peinent-elles encore et toujours à s’éveiller ? L’explication pourrait bien tenir du fait du fonctionnement profond et mécanique du cerveau de l’Homme. C’est précisément ce que cherche à démêler l’écopsychologie, discipline née de la rencontre de l’écologie et de la psychologie. L’éco-psychologue, psychothérapeute et écothérapeute breton Jean-Pierre Le Danff, revient sur le fonctionnement neurologique de l'humain qui peine à se défaire de ses propres contradictions.
Qu’est-ce que l’écopsychologie ?  
Jean-Pierre Le Danff : C’est toujours un défi pour moi de répondre à cette question : elle est née dans les années 90, de la rencontre de scientifiques et d’écologues d’un côté, passionnés par leur domaine mais en même temps déroutés par la tournure que prenaient les choses. Ils se sont dit : "Cela fait 30 ans que l’on alerte les citoyens, les décideurs, le monde des affaires, sur le fait que la biodiversité va très mal, que le climat se détériore et ça n’a toujours aucun impact : il y a quelque chose que l’on ne sait pas". Donc ils se sont tournés vers des professionnels qui connaissaient le fonctionnement du cerveau humain, pour comprendre pourquoi les messages n’étaient pas reçus et transformés en actions concrètes. De l'autre côté, les psychologues se sont dit : "Nous sommes en train de soigner les gens dans nos cabinets mais si l’on ne soigne pas leur environnement, ça ne sert à rien". L’écopsychologie est donc née de cette rencontre.  
Plus globalement, c’est un domaine très complexe qui regroupe à la fois de l’écologie, de la psychologie, mais aussi de l’anthropologie, de la sociologie... Pour essayer de résumer, on pourrait dire que c’est une discipline qui vise à comprendre les mécanismes psychologiques humains qui sont en jeu dans cette crise écologique que nous vivons, et notamment cette résistance à agir au niveau nécessaire : pourquoi, alors que nous sommes si informés aujourd’hui, continuons-nous dans cette trajectoire mortifère ? 
Enfin en pratique, il y a de plus en plus de gens qui souffrent de voir des espèces, des forêts tropicales disparaître, et qui ne savent pas quoi faire de cette douleur. L’écothérapie consiste à aider ces personnes à comprendre et construire sur leur souffrance.
>> Suite à lire à :
<https://www.linfodurable.fr/sante/psychologie-et-climat-pourquoi-les-consciences-ne-seveillent-toujours-pas-20279>
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9- Entretien. L’adaptation : un projet de société, Le JDLE, 29/09/20
Propos recueillis par Valéry Laramée de Tannenberg

Professeur à Sorbonne Université et à l’Ecole Polytechnique, le climatologue Hervé Le Treut préside aussi le comité scientifique du Forum international de la météo et du climat. Cette organisation consacre, le 30 septembre, son colloque scientifique annuel à l’adaptation aux conséquences des changements climatiques. Un événement dont le JDLE est partenaire. L'occasion de considérer enfin l'adaptation comme un véritable sujet de société, espère l’ancien patron de l’Institut Pierre-Simon Laplace.
L’adaptation, c’est un sujet maltraité selon vous ?
Hervé Le Treut : Cette politique n’est pas considérée comme elle devrait l’être. En rejetant autant de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère, nous avons fortement obéré l’avenir. Cela nous oblige à avoir une réflexion d’ensemble sur notre futur. Nous devons tout à la fois réduire nos émissions de GES (atténuation) et nous préparer à vivre dans un environnement qui va évoluer sur une longue durée.
Il existe pourtant une stratégie nationale de l’adaptation…
S’adapter aux effets du réchauffement, ce n’est pas seulement élever des digues ou faire remonter en latitude les vignobles. Il s’agit d’avoir, sur un territoire donné, une vision systémique. Cette vision prospective doit nous conduire à faire des choix qui doivent intégrer les risques politiques, sociaux, économiques, naturels, mais aussi les questions de transports, d’habitat, d’énergies, d’infrastructures, etc.
>> Suite à lire à :
<https://www.journaldelenvironnement.net/article/l-adaptation-un-projet-de-societe,109723?xtor=RSS-31>
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10- Entretien. « Les manifestations du changement climatique s’intensifient, leur impact sur les Etats et les sociétés aussi », Le Monde, 30/09/20, 09h31
Propos recueillis par Isabelle Hennebelle

La hausse des désastres naturels pèse de façon croissante sur les conditions de paix et de sécurité, en particulier sur trois grandes zones, comme l’explique Serge Stroobants, de l’Institute for Economics and Peace. 
Le changement climatique est-il vecteur de conflits et de déstabilisations dans le monde ? En d’autres termes, est-ce que le stress hydrique, les ouragans, les inondations, les incendies, la fonte des glaces dégradent, d’une façon ou d’une autre, les relations internationales ? « Le changement climatique est de plus en plus considéré comme une cause de déstabilisation des Etats, la corrélation entre fragilité politique et vulnérabilité au changement climatique ne fait plus de doute », estime Etienne Bassot, le directeur du service de recherche pour les députés au Parlement européen, qui s’appuie, notamment, sur l’indice Normandie.
Cet outil mesure le niveau des menaces pesant sur la paix, la sécurité et la démocratie à l’échelle de la planète et permet de dresser ce qui est appelé le « profil de risque » pour chaque pays analysé. Rendue publique en septembre, sa seconde édition permet, comme la précédente parue en 2019, de comparer le niveau de paix d’un pays ou d’une région à l’autre.
> Lire aussi  Un indice pour mesurer le niveau de conflictualité dans le monde
Fruit d’un partenariat entre le Parlement européen et la région Normandie, cet indice a été conçu et préparé en collaboration avec et sur la base de données fournies par l’Institute for Economics and Peace (IEP). L’occasion d’un entretien avec Serge Stroobants, directeur Europe, Moyen-Orient et Afrique du Nord de cette ONG internationale dont le siège est à Sydney.
Dans quelle mesure le changement climatique a-t-il un impact sur les relations internationales ?
En quarante ans, le nombre de désastres naturels a quadruplé et cela pèse de façon croissante sur les conditions de paix et de sécurité dans le monde. Comme les manifestations du changement climatique s’intensifient, leur impact sur les Etats et les sociétés aussi, et ce, qu’il s’agisse des cyclones, de la sécheresse, de la montée des températures et des océans.
> Lire aussi  Le climat, nouvelle donne pour penser les guerres de demain
D’après les données de notre institut, 19 pays les plus concernés par le changement climatique figurent également parmi les 40 pays les moins pacifiques de la planète.
Dans quelles zones du globe le cumul du changement climatique et des conflits pèse-t-il le plus sur les populations ?
Nous avons identifié trois grandes zones dans le monde. Il s’agit tout d’abord de toute la bande sahélienne, de la Mauritanie à la Somalie, où nous constatons qu’à l’extrême violence actuelle s’ajoutent l’intensification de la désertification due à la montée des températures, le stress hydrique, la raréfaction des ressources alimentaires et l’explosion démographique. Dans cette zone, le Mali, le Burkina Faso et le Niger sont particulièrement concernés par le cumul changement climatique et conflits.
La deuxième bande qui subit ce double choc part de l’Angola et s’étend jusqu’au Mozambique et à Madagascar. Quant à la troisième bande, elle va du Moyen-Orient jusqu’en Asie du Sud. Au total, plus de 1 milliard de personnes vivent dans les 31 pays de ces trois zones. Leur résilience, c’est-à-dire leur capacité à surmonter changement climatique et conflits, est quasi nulle.
> Lire aussi  La crise de l’eau illustrée en 5 graphiques
Au-delà de ces trois bandes, vers 2040, 5,4 milliards de personnes, notamment en Chine et en Inde, vont devoir affronter un stress hydrique élevé ou extrême, qui engendrera, à n’en pas douter, pénuries alimentaires et violences.
Quelles autres conséquences sont à prévoir dans les prochaines années ?
Les menaces écologiques et la fragilisation des 31 pays les plus touchés ont le potentiel d’augmenter de manière considérable le nombre de personnes déplacées et de réfugiés, selon les données de notre récent rapport, « Ecological Threat Register ». Trois grands flux migratoires existants pourraient prendre de l’ampleur, en provenance d’Afrique, d’Asie du Sud et du Moyen-Orient, d’Amérique centrale et du Sud.
Lire aussi  Migrants : quand l’Europe s’emmure
Que faire pour tenter d’éviter ces scénarios ?
Il convient de mieux orienter l’aide internationale au développement qui porte sur les questions climatiques. Elle est, certes, passée de 1 milliard d’euros il y a une quinzaine d’années à 34 milliards aujourd’hui, mais elle est mal ciblée, en plus d’être insuffisante. Sur la vingtaine de pays les plus touchés par le changement climatique, seuls deux d’entre eux reçoivent les sommes nécessaires. Il faut revoir cela.
Par ailleurs, nous estimons que ces aides et/ou ces investissements ne devraient pas émaner des seuls gouvernements, mais aussi du secteur privé. Les entreprises sont aux premières loges pour, par exemple, fournir des solutions innovantes permettant de faciliter l’accès à l’eau et en permettre une meilleure gestion.
Et surtout, il est urgent d’augmenter le niveau de résilience de nombreux pays. C’est le concept de « paix positive » porté par l’Institute for Economics and Peace. En deux mots, il s’agit pour chacun des Etats de contribuer à créer, à maintenir et à développer la paix sur la Terre.
Comment ?
En cultivant à tous les niveaux les attitudes, les institutions, les processus qui permettent d’engendrer un monde pacifié. D’après nos recherches, les pays qui ont un haut niveau de paix positive connaissent moins d’impacts liés aux désastres naturels.
Cet article fait partie d’un dossier réalisé dans le cadre d’un partenariat avec le Forum mondial Normandie pour la paix qui se déroule le 1er et 2 octobre à Caen. Pour en savoir plus, c’est ici <https://normandiepourlapaix.fr/index.php/forum-mondial-normandie-pour-la-paix-cap-sur-ledition-2020?gclid=EAIaIQobChMIlf-tjMqB7AIVhPhRCh0QcwzHEAAYASAAEgI-0PD_BwE>.
<https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/30/les-manifestations-du-changement-climatique-s-intensifient-leur-impact-sur-les-etats-et-les-societes-aussi_6054154_3210.html>
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11- Tribune. Matthieu Orphelin et Eric Piolle : « Semaine après semaine, les mesures fortes de la convention pour le climat sont abandonnées », Le Monde, 30/09/20, 09h29
Par Matthieu Orphelin, Député & Eric Piolle, Maire de Grenoble

Matthieu Orphelin, député (EDS) de Maine-et-Loire, et Eric Piolle, maire (EELV) de Grenoble, dénoncent « un reniement, tant sur le fond que sur la méthode » et regrettent que le gouvernement ne propose aucune mesure alternative.
Tribune. Le 29 juin, les 150 citoyens tirés au sort pour participer à la convention pour le climat étaient reçus, tout sourire, dans les jardins de l’Elysée, pour présenter le fruit d’un travail aussi sérieux qu’inédit. Le format choisi, audacieux mais réussi, a inspiré beaucoup de monde partout sur le territoire et même au-delà de nos frontières. Ce jour-là, les compliments pleuvent en même temps que les promesses.
Les citoyennes et citoyens ont fait leur part du travail, aux politiques de faire la leur. « J’irai au bout du contrat moral qui nous lie », affirmait alors, solennellement, le président de la République, assurant qu’il transmettrait au Parlement la « totalité » des propositions de la convention. Pourtant, sur les 149 mesures évoquées, trois « jokers » ont déjà été dégainés le jour même − une manière mollement subtile d’habiller un non.
> Lire aussi  Les citoyens de la convention climat amers après la sortie d’Emmanuel Macron sur la 5G et les Amish
Trois mois plus tard, c’est la désillusion. Le gouvernement se lance, en cette rentrée, dans l’effilochage des propositions : après les discours enthousiastes vient le temps du détricotage. Semaine après semaine, une par une, les mesures fortes de la convention sont abandonnées. C’est un reniement, tant sur le fond que sur la méthode. Le moratoire sur la 5G ? Joker ! Le président s’est-il mis un instant dans la peau des 150 qui portaient cette proposition avant de lancer son « je ne crois pas que le modèle amish permette de régler les défis de l’écologie contemporaine » ? Est-ce si dramatique de prendre quelques semaines ou mois pour y réfléchir collectivement ? Le débat sur la sobriété est-il encore tabou ?
Accroître la défiance
Une trajectoire progressive sur la fiscalité du kérosène ? Joker ! Balayée d’un revers de la main, lors d’une émission matinale diffusée sur LCI, par le ministre des transports. Une composante poids sur le bonus-malus auto, pour favoriser la vente des véhicules les plus légers ? Joker de Bercy, qui présente volontairement à la concertation une transcription punitive de la mesure, et refuse de l’inscrire dans le projet de loi de finances. La régulation de la publicité ? Joker ! Le ministre de l’économie n’y croit pas (ce qui n’est pas très étonnant). La ministre de l’écologie préfère, elle, dire qu’elle attend la fin des consultations en cours. Pourtant, il faut voir les conditions malaisantes dans lesquelles ces pseudo-consultations se passent − quelques citoyens sont mis à la merci des arguments massues des lobbys −, pour comprendre que les ONG ont eu raison de quitter la table des négociations.
> Lire aussi  Des ONG dénoncent un « détricotage systématique » du droit de l’environnement
Alors, qui veut tuer la convention citoyenne pour le climat ? On pourrait continuer les exemples… et noter que, pas une seule fois, l’exécutif ne propose, à la place de celles de la convention, des mesures alternatives pour atteindre l’objectif qui leur était fixé : définir un projet global permettant de diminuer de 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030.
En matière de démocratie participative, il n’y a rien de pire que de consulter les citoyens sans ensuite tenir compte de leur avis. Au lieu de renforcer la confiance dans les élus, cela ne fait qu’accroître leur défiance. Au gouvernement de se reprendre, s’il le peut. A moins que, finalement, depuis le début, l’objet de la convention pour le climat n’ait été que de démontrer aux citoyennes et citoyens que les sujets étaient complexes et qu’il n’y avait pas de possibilité d’agir et de changer les choses ? Ce serait désolant, vu les enjeux, mais pas si étonnant…
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/09/30/matthieu-orphelin-et-eric-piolle-semaine-apres-semaine-les-mesures-fortes-de-la-convention-pour-le-climat-sont-abandonnees_6054152_3232.html>
Sur le même sujet : 
> Convention citoyenne : Piolle et Orphelin dénoncent "le détricotage" du gouvernement <https://information.tv5monde.com/info/convention-citoyenne-piolle-et-orphelin-denoncent-le-detricotage-du-gouvernement-377331>, AFP, 30/09/20, 17:00
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12- Climat : huit propositions de la Convention citoyenne écartées par le gouvernement (malgré la promesse d'Emmanuel Macron), France Télévisions, 30/09/20, 19:52
Thomas Baïetto

En recevant les membres de la Convention citoyenne pour le climat en juin, le président de la République s'était engagé à reprendre 146 de leurs 149 propositions. Trois mois plus tard, cette promesse semble déjà avoir du plomb dans l'aile. 
C'était le 29 juin dernier. Dans les jardins de l'Elysée, Emmanuel Macron recevait les 150 citoyens de la Convention citoyenne pour le climat, venus lui remettre 149 propositions pour lutter contre le réchauffement climatique dans un esprit de justice sociale. "Je m'y étais engagé, je tiens parole : 146 propositions sur les 149 que vous avez formulées seront transmises soit au gouvernement, soit au Parlement, soit au peuple français", avait lancé le chef de l'Etat. Il n'avait alors rejeté formellement que trois propositions, ses "trois jokers", sur la limitation de vitesse à 110 km/h, la taxe sur les dividendes ou la modification du préambule de la Constitution.
Trois mois plus tard, la liste de ces jokers, mise à jour scrupuleusement par les membres de la Convention citoyenne sur le site de leur association, s'est considérablement allongée au gré des déclarations des ministres et du président. Alors que le chef du gouvernement, Jean Castex, a reçu mercredi 30 septembre une délégation de citoyens pour, selon les mots de l'un d'entre eux, "un point d'étape (...) après de nombreuses attaques récentes" et que des élus écologistes dénoncent dans Le Monde un "détricotage", franceinfo liste les propositions menacées.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/convention-citoyenne-sur-le-climat/climat-sept-propositions-de-la-convention-citoyenne-ecartees-par-le-gouvernement-malgre-la-promesse-d-emmanuel-macron_4123179.html>
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13- Face à une convention climat mécontente et inquiète, Matignon tente d’« éteindre le feu », Le Monde, 01/10/20, 03h29
Audrey Garric et Rémi Barroux 

Reçus par le premier ministre, mercredi, « les 150 » attendent avec impatience, et inquiétude pour certains, le projet de loi qui reprendra une partie de leurs mesures. 
Les réunions, concertations et réceptions se succèdent, mais nombre de questions demeurent. Mercredi 30 septembre, pour la deuxième fois en trois mois, Les 150, l’association créée par les membres de la convention citoyenne pour le climat à l’issue de leurs travaux en juin, ont été reçus à Matignon par le premier ministre, Jean Castex. Un nouveau point d’étape sur le long chemin qui doit les mener de leurs 149 propositions vers un projet de loi censé en traduire 40 % selon le décompte du gouvernement.
Vingt pour cent d’entre elles, de nature fiscale et budgétaire, devraient se retrouver dans le projet de loi de finances, et seront introduites dans le texte par voie d’amendement. Dix pour cent de ces mesures seront mises en œuvre par décret et arrêté ; 5 % relèvent de négociations européennes et internationales, selon le gouvernement. Enfin, le dernier quart de ces propositions devrait figurer dans des plans d’action, des campagnes de communication ou encore des « consignes aux préfets notamment pour le moratoire sur les nouvelles zones commerciales périurbaines ».
> Lire aussi  Les principales propositions de la convention pour le climat passées au crible
Cette nouvelle rencontre à Matignon participe aussi d’une opération de déminage de la part du gouvernement qui veut éviter tout mouvement de mauvaise humeur des 150 conventionnels tirés au sort voici plus d’un an, et dont la première session s’est tenue le 4 octobre 2019. L’Elysée et Matignon entendent bien faire de cette convention pour le climat et la reprise de ses propositions le marqueur de leur engagement dans la transition écologique, en respectant l’engagement présidentiel de reprendre « sans filtre » 146 des 149 mesures préconisées.
Mais, au sortir de cette réunion qui dura le double de temps de ce qui était prévu, la douzaine de citoyens présents à Matignon mercredi matin, faisait preuve d’un optimisme mesuré.
« On a eu pas mal d’informations, un premier calendrier (…). On ne lâchera pas, on restera autour de la table dans un esprit de travail », déclarait ainsi Grégoire Fraty, coprésident et figure incontournable de l’association. Pour Muriel Pivard, « le processus va être long, les différentes procédures parlementaires étant ce qu’elles sont ». L’autre coprésidente des 150 a aussi plaidé pour que la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, soit plus soutenue au sein du gouvernement, regrettant que « certaines mesures soient détricotées ».
« On enterre nos mesures »
Car des petites phrases moqueuses aux nombreuses objections faites à leurs propositions par des membres du gouvernement, les conventionnels ont de quoi douter.
Ce fût le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, qui écarta la composante poids dans le bonus-malus automobile, la régulation de la publicité ou une future hausse de la taxe sur les billets d’avion. Le ministre délégué aux transports, Jean-Baptiste Djebbari, qualifia, lui, cette dernière mesure de « délétère » et susceptible de « mettre à terre le secteur aérien ». A son tour, le secrétaire d’Etat chargé de la transition numérique, Cédric O, annonça une fin de non-recevoir au moratoire sur la 5G, après les railleries d’Emmanuel Macron sur les « Amish » et le « retour à la lampe à huile ».
> Lire aussi  Après la convention pour le climat, les 150 citoyens impliqués souhaitent se regrouper dans une association
La ministre Barbara Pompili eut beau tenter de les rassurer, en leur affirmant que seul comptait le projet que le gouvernement mettrait sur la table – « le décideur sur le projet de loi est le premier ministre », a-t-elle déclaré comme « un rappel à l’ordre » –, nombre de citoyens expriment leur inquiétude. « On a vu tous les ministères, tous les élus et les entreprises, mais rien n’avance. On nous occupe pendant que tout est en train d’être décidé sans nous et que l’on enterre nos mesures. Et quand ça rue dans les brancards, les ministres nous convoquent du jour au lendemain pour éteindre le feu », juge ainsi, amère, Isabelle Robichon, gestionnaire de paie à La Poste dans les Hauts-de-Seine.
« Quand on voit l’investissement que l’on continue à fournir bénévolement, mais que des gens qui sont payés pour représenter la population s’essuient les pieds sur nos propositions, c’est démoralisant, peste aussi Matthias Martin-Chave, un développeur Web lyonnais. Parfois je me demande si le but n’est pas que l’on lâche prise et que l’on laisse gagner les plus puissants. » Pour Eloise, en première année de médecine à Lille, qui était l’une des sept mineurs de la convention, « on nous reçoit souvent, on nous prend au sérieux, maintenant il faut du concret ».
Le travail est loin d’être achevé
Le concret, les services du ministère de la transition écologique s’y sont attelés dès cet été, en rédigeant le futur projet de loi qui devrait être présenté, après d’ultimes concertations, en décembre en conseil des ministres. Le ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne, Marc Fesneau, présent à la réunion ce mercredi, a précisé que l’objectif était que le projet de loi soit présenté aux députés et sénateurs au premier trimestre 2021 et que « la navette parlementaire se poursuive jusqu’à l’été ».
Un groupe de six personnes, notamment de la direction générale de l’énergie et du climat et du Commissariat général au développement durable (CGDD), habitué à travailler sur des textes transversaux, planchent sur ce qui sera la prochaine loi « convention pour le climat », à grand renfort de réunions interministérielles.
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Ils ont déjà bien avancé sur la cinquantaine de propositions qui avaient fait l’objet, de la part de la convention, d’une traduction légistique. « Il faut en réécrire certaines, vérifier avec les différentes administrations qu’elles correspondent bien, alors que d’autres mesures, si elles sont claires dans leurs intentions, le sont moins dans leurs modalités d’application », explique ainsi Thomas Lesueur, le commissaire général au développement durable.
Il faut aussi vérifier que certaines des mesures ne soient pas contradictoires avec celles contenues dans des lois déjà votées, telle celles sur l’économie circulaire, l’alimentation ou les mobilités. A charge aussi pour cette équipe et le CGDD de vérifier les impacts, économiques, sociaux, environnementaux de toutes les propositions.
Le travail est donc loin d’être achevé. Mais tout reste ouvert, insiste-t-on du côté du gouvernement. De nombreuses questions délicates restent à arbitrer, telles l’écotaxe sur le transport aérien, la fiscalité des engrais azotés, le malus sur le poids des voitures ou encore le fret routier.
« Franchement, ça sent un peu le pâté »
Au risque de susciter l’impatience des conventionnels et de ceux qui soutiennent leurs propositions. Greenpeace juge que le gouvernement « s’est déjà positionné, publiquement ou dans des actes législatifs et administratifs, contre plus de vingt mesures [de la convention] ». Quant au député de Maine-et-Loire (Ecologie, démocratie, solidarité), Matthieu Orphelin, il s’interroge avec le maire écologiste de Grenoble, Eric Piolle, dans une tribune publiée dans Le Monde du 30 septembre : « Qui veut tuer la convention citoyenne pour le climat ? »
> Lire aussi  Matthieu Orphelin et Eric Piolle : « Semaine après semaine, les mesures fortes de la convention pour le climat sont abandonnées »
Les 150 citoyens, pour l’heure, se refusent à envisager l’échec. Une huitième, et ultime, session de la convention est prévue dès la sortie du texte du projet de loi, en novembre ou en décembre. En attendant une dernière prise de position collective, la prudence et la vigilance sont de mise.
« Franchement, ça sent un peu le pâté. Les mauvaises nouvelles sont beaucoup plus nombreuses que les bonnes, mais il faut rester dans le processus, ce serait du gâchis de partir maintenant. Au moins, on aura tout essayé », conclut Lambert Allaerd, 29 ans, qui a monté une application mesurant l’impact environnemental d’un million de produits alimentaires. Une mise en œuvre concrète de l’une des mesures de la convention, sans attendre la future loi.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/01/les-citoyens-de-la-convention-pour-le-climat-a-matignon-pour-defendre-leurs-propositions_6054299_3244.html>
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14- Groenland : La fonte de la calotte glaciaire à un niveau sans précédent depuis 12.000 ans, selon une étude, 20 Minutes avec agences, 01/10/20, 11h47

Réchauffement climatique. La fonte de la glace conduit à un rehaussement des océans au potentiel dévastateur pour les zones côtières de la planète.
La fonte de la calotte glaciaire du Groenland va causer une augmentation du niveau des mers plus importante au XXIe siècle que lors d’aucun autre siècle depuis 12.000 ans, même si le réchauffement de la planète est contenu. C’est ce que révèle une étude publiée ce mercredi.
Cette étude parue dans la revue Nature est basée sur des échantillons de glace et des modèles. Elle reconstruit pour la première fois l’histoire de la fonte des glaces de cette calotte pendant tout l’Holocène, époque géologique commencée il y a 11.700 ans.
Des océans plus hauts
Elle conclut aussi que si les émissions de gaz à effet​ de serre continuent au même rythme, la couche de glace de plusieurs kilomètres pourrait se réduire de 36.000 milliards de tonnes entre 2000 et 2100, suffisamment pour rehausser les océans de 10 cm.
Jusqu’à la fin des années 1990, cette couche de glace gagnait en gros autant de masse grâce aux chutes de neige qu’elle en perdait l’été avec l’effondrement des glaciers et la fonte de la glace. Mais cet équilibre a été rompu par l’accélération du changement climatique. L’année dernière, la calotte du Groenland a perdu plus de 500 milliards de tonnes - un record depuis le début des données satellites en 1978 –, contribuant pour 40 % à la montée du niveau de la mer en 2019.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2874791-20201001-groenland-fonte-calotte-glaciaire-niveau-precedent-depuis-12000-ans-selon-etude>
En savoir plus : 
> The worst is yet to come for the Greenland ice sheet <https://www.nature.com/articles/d41586-020-02700-y>, Nature, 30/09/20
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15- Convention citoyenne pour le climat : « On avance sur un fil car on n’est ni un parti, ni une entreprise », Le Monde, 01/10/20, 12h37
Audrey Garric et Rémi Barroux 

Un an après le début de leur aventure collective, les 150 Français tirés au sort assurent le suivi de leurs mesures. Un rôle auquel ils n’étaient pas préparés, et compliqué à gérer 
L’œil rivé sur la montre, il prévient : « Je ne suis disponible que jusqu’à 10h40, car après on est auditionnés par Jean-Marc Zulesi [député LRM], l’un des rapporteurs du projet de loi de finances ». Son déplacement de deux jours à Paris, Matthias Martin-Chave, un Lyonnais de 32 ans, ne l’a pas réalisé pour son travail, développeur Web, mais au titre de sa deuxième casquette : membre de la convention citoyenne pour le climat. Quarante-huit heures au cours desquelles il enchaîne les rendez-vous : une rencontre avec l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire, une autre avec le Réseau action climat. Quelques jours auparavant, il suivait, en visioconférence, des entrevues avec Barbara Pompili, la ministre de la transition écologique, ou encore Cédric O, le secrétaire d’Etat chargé de la transition numérique.
> Lire aussi  Face à une convention climat mécontente et inquiète, Matignon tente d’« éteindre le feu »
Comme une majorité de conventionnels, Matthias Martin-Chave continue de s’investir dans cette expérience de démocratie participative inédite débutée il y a tout juste un an. Si les 150 Français tirés au sort ont remis leur rapport à l’exécutif fin juin, après neuf mois de travail, leur tâche se poursuit en réalité, alors que le président de la République leur a proposé de faire le suivi de leurs propositions. Un second mandat, qui n’était pas prévu à l’origine, dans lesquels les citoyens cherchent à trouver leur place et leur rôle.
« Apprentissage du pouvoir »
Depuis début septembre, les conventionnels ont assisté à huit réunions de concertation avec le ministère de la transition écologique, des acteurs économiques et des associations, dans le cadre de l’élaboration d’un projet de loi qui doit rassembler 40 % de leurs mesures. Le même travail est prévu avec des parlementaires courant octobre. Ils ont également mené une soixantaine de rencontres et d’auditions aux quatre coins du pays pour présenter et défendre leurs mesures.
Pour organiser au mieux cet exercice de représentation et assurer le suivi de leurs mesures, les conventionnels ont créé, en juin, une association, Les 150, qui rassemble 131 membres. Parmi eux, 90 ont réalisé au moins une rencontre, avec un député, une collectivité ou un syndicat. Le budget de l’association, de 40 000 euros pour payer les frais de déplacement, est financé par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), qui avait accueilli et organisé les travaux de la convention citoyenne.
La machine semble désormais bien rôdée. « Les 150 » se sont organisés en douze groupes de travail thématiques (transports, alimentation, biodiversité, Constitution, etc.), qui approfondissent les sujets et désignent des volontaires pour participer aux rencontres auxquelles est conviée l’association.
Amandine Roggeman, l’animatrice du groupe Europe et international, dit « se prendre au jeu » et « être fière » que le gouvernement les associe à la mise en œuvre de leurs mesures. Mais la jeune Parisienne, actuellement en recherche d’emploi, juge qu’il « n’est pas facile de trouver sa place » dans ce nouveau processus. « Il y a un apprentissage du pouvoir, du fonctionnement des institutions, de l’articulation entre les différents décideurs politiques. On n’a pas toujours les clés », reconnaît l’ancienne étudiante à Sciences Po. « On avance sur un fil, car on n’est ni un parti ni une entreprise. On n’a pas de légitimité institutionnelle », confirme Sylvain Burquier, responsable marketing d’un groupe de services, qui se sent « au cœur d’une machine qui nous dépasse ».
« J’enchaîne les doubles journées »
De sorte que les citoyens hésitent sur la bonne manière de réagir aux « petites phrases et attaques incessantes » qu’ils subissent, tant de personnels politiques que du monde économique. Alors qu’ils jugent leurs mesures « détricotées » par l’exécutif, certains voudraient exercer un « droit d’alerte » et hausser le ton tandis que d’autres préfèrent laisser le bénéfice du doute au gouvernement.
> Lire aussi  Les citoyens de la convention climat amers après la sortie d’Emmanuel Macron sur la 5G et les Amish
L’absence de statut et d’indemnisation pour ce travail bénévole, qui empiète largement sur leurs vies professionnelles et personnelles, complique encore la tâche des citoyens. « Il nous faut une reconnaissance officielle, avec des heures de délégation, comme pour les syndicats, ainsi qu’une reconnaissance des compétences professionnelles acquises dans le cadre de cette mission, avance Agny Kpata, 38 ans, travaillant dans le secteur privé médical dans les Yvelines. De même, on devrait bénéficier d’une indemnisation ou d’une rétribution, comme pour les élus et les représentants d’entreprise. »
Après les neuf mois d’intense travail, certains ont eu besoin de décrocher
Sans quoi Les 150 ne finiront pas une course qui s’est transformée en marathon. « J’enchaîne les doubles journées. J’ai toujours un boulot à plein temps mais je continue de passer entre dix et vingt heures par semaine pour la convention, pendant les pauses déjeuner, la nuit, les week-ends et même sur des jours de congés. C’est très fatigant, je compte bientôt passer la main », confie Grégoire Fraty, le coprésident de l’association, qui fait partie des plus actifs, avec une trentaine d’autres conventionnels.
> Lire aussi  La convention climat entame un marathon de rencontres pour défendre ses propositions
Car le degré d’investissement n’est pas le même pour tous les citoyens. Après les neuf mois d’intense travail, certains ont eu besoin de décrocher. « Il fallait absolument que je prenne du recul. Me remettre à fond dès le mois de juin, ce n’était pas possible pour moi », avance Danièle de Saleneuve, jeune retraitée vivant à Lézardrieux (Côtes-d’Armor). « Lors de la convention, j’étais très impliquée, j’avais une mission, mais là, il n’y a plus le même élan », juge, quant à elle, Vanessa Chauvet, 36 ans, habitant dans le Luberon.
« Toujours les mêmes qui parlent »
« On m’a prévenue quelques jours avant pour la rencontre avec le premier ministre[mercredi 30 septembre], mais, comme beaucoup d’autres, on n’a pas le temps de s’organiser », regrette la jeune mère de trois enfants, qui n’a pas adhéré à l’association. Trop de messages sur les réseaux sociaux, de mails, de comptes rendus, « on n’a même pas le temps de tous les lire ». Les échanges, qui se font pour la majorité sur la plate-forme Slack, excluent en outre une partie des conventionnels. Surtout, Vanessa Chauvet déplore que « certains se sont approprié un peu le travail » même si elle reconnaît que « c’est bien aussi qu’ils soient restés hypermobilisés ».
Le fonctionnement de l’association, gérée par une poignée, fait ainsi grincer en interne. « Ce sont toujours les mêmes qui parlent, qui rencontrent les ministres. Il y a du favoritisme, pour ceux qui sont proches du bureau de l’association, regrette Marianne, qui préfère rester anonyme. Il faut voter en ligne pour être volontaire à une rencontre, mais le temps que je me connecte le soir, toutes les places sont attribuées. » « Beaucoup de choses sont décidées à une dizaine et non pas à 150 et on nous dit quoi dire lors des rencontres ministérielles », ajoute Isabelle Robichon, gestionnaire de comptes clients à La Poste, qui juge que l’association « est arrivée au bout du chemin ».
> Lire la tribune : Matthieu Orphelin et Eric Piolle : « Semaine après semaine, les mesures fortes de la convention pour le climat sont abandonnées »
« Depuis trois mois, on s’est professionnalisés dans la gestion associative », répond Grégoire Fraty. Mais il reconnaît qu’« il y a eu beaucoup de conflits, de désaccords ». « Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi compliqué », souffle-t-il. Après neuf mois de convention, lors desquels le CESE organisait les travaux et répartissait les prises de parole, « on s’est retrouvés du jour au lendemain juste entre nous. On n’avait plus de forces neutres pour temporiser ou ménager les susceptibilités », ajoute Amandine Roggeman. Désormais, assure-t-elle, lorsqu’il y a plusieurs volontaires pour une réunion officielle, sont « privilégiés ceux qui n’ont jamais participé et nous incluons toujours un citoyen qui n’est pas membre de l’association ». Une démarche insuffisante pour plusieurs d’entre eux qui appellent à renouveler l’association afin de donner un nouveau souffle à la convention.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/01/convention-citoyenne-pour-le-climat-on-avance-sur-un-fil-car-on-n-est-ni-un-parti-ni-une-entreprise_6054343_3244.html>
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16- Deloitte retire un rapport sur les pays qui "bénéficieront" du dérèglement climatique, AFP, 02/10/20, 13h59

Le géant de l'audit et du conseil Deloitte a annoncé vendredi avoir retiré un rapport publié en ligne affirmant que le dérèglement climatique allait profiter à un tiers des économies mondiales au XXIè siècle.
Publiée par le bureau de Deloitte à Prague la semaine dernière, cette étude concluait que les pays situés à certaines latitudes, comme le Canada, la Norvège et la Russie, devraient être "ceux qui bénéficieront le plus de la hausse des températures" sur le plan économique.
La hausse du Produit intérieur brut (PIB) de la République tchèque, par exemple, devrait atteindre 25% d'ici 2100 "dans les scénarios où le réchauffement climatique est le plus rapide", selon un résumé de cette étude.
Dans une déclaration obtenue vendredi par l'AFP, Deloitte, l'un des quatre grands cabinets d'audit et de conseil mondiaux, a annoncé qu'il avait retiré ce rapport de son site internet.
"La formulation malheureuse n'est pas représentative de la position générale de Deloitte sur l'impact du changement climatique. C'est pourquoi, ce rapport a été retiré et n'est plus accessible au public", a indiqué la firme.
"Deloitte pense qu'il est essentiel que tout le monde - des gouvernements aux entreprises, en passant par les ONG et les particuliers - agissent pour protéger la planète", ajoute le texte.
Les conclusions du rapport, basées sur la relation entre les températures annuelles moyennes et le PIB, contredisent la plupart des recherches sur les impacts économiques à long terme du changement climatique.
Des études récentes publiées dans des revues à comité de lecture scientifique montrent que l'économie mondiale sera fortement touchée par le réchauffement climatique d'ici à la fin du siècle, et qu'elle se contractera de 20 % d'ici à 2100 si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas réduites.
Des experts interrogés par l'AFP la semaine dernière avaient qualifié le rapport de "naïf et trompeur" ainsi que de "parfaitement insensé".
La firme Deloitte, dont le siège est à New York, a réalisé un chiffre d'affaires de 47,2 milliards de dollars pour l'exercice fiscal se terminant fin mai 2020.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/deloitte-retire-un-rapport-sur-les-pays-qui-beneficieront-du-dereglement-climatique_148031>
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17- La Chine peut-elle vraiment atteindre la neutralité carbone d’ici à 2060 ?, Usbek & Rica, 02/10/20
Pablo Maillé

Le président chinois Xi Jinping a annoncé à la tribune de l’ONU un objectif ambitieux de neutralité carbone à l’horizon 2060. Une décision qui pourrait bien constituer un tournant, à condition que le pays abandonne notamment ses centrales à charbon.
L’annonce suscite, depuis quelques jours, autant d’enthousiasme que de scepticisme. Le 22 septembre, lors de son intervention par visioconférence au cours de la 75ème session de l’Assembée générale des Nations unies (ONU), le président chinois Xi Jinping a fixé, pour son pays, un objectif de neutralité carbone à l’horizon 2060. Une ambition qui, de la part du premier pollueur mondial, responsable à lui seul d’environ un quart des émissions de gaz à effet de serre, apparaît tout sauf anecdotique. D’autant que le pays s’est également engagé à atteindre le fameux « pic » de ses rejets de CO2 (soit l’année à laquelle ses émissions sont censées atteindre leur maximum) « avant 2030 ».
>> Suite à lire à :
<https://usbeketrica.com/fr/article/la-chine-peut-elle-vraiment-attendre-la-neutralite-carbone-d-ici-a-2060>
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18- La péninsule Antarctique vit son année la plus chaude depuis plus de 30 ans (étude), AFP, 03/10/20, 02:00

L'année 2020 est la plus chaude jamais enregistrée dans la péninsule Antarctique, au nord du continent Antarctique, au cours des trois dernières décennies, révèle une étude de l'Université de Santiago du Chili publiée vendredi, qui juge ce constat "alarmant".
"Les températures dans toute la péninsule Antarctique ont été supérieures de plus de 2°C aux valeurs habituelles", a expliqué Raul Cordero, climatologue et chef du Groupe de recherche Antarctique de l'université de Santiago (Usach), dans un communiqué publié par l'Institut Antarctique chilien <https://www.inach.cl/inach/> (Inach).
"Dans l'extrême nord de la péninsule Antarctique, la température moyenne a jusqu'à aujourd'hui été supérieure à zéro degré. Cela ne s'était pas produit depuis 31 ans", a ajouté M. Cordero.
Il juge ce constat "alarmant" car cela pourrait indiquer que le rythme rapide de réchauffement observé dans la région à la fin du XXe siècle, et qui avait diminué au cours des deux dernières décennies, est en train de reprendre.
Selon les mesures effectuées par une équipe de recherche de la station météorologique située sur l'île du Roi George, quatre vagues de chaleur se sont produites : deux en été austral, une en automne et la dernière au milieu de l'hiver. Au total, 34 journées ont été considérées comme extrêmement chaudes.
Pendant l'hiver austral, lorsque les températures sont normalement les plus froides, le thermomètre a affiché jusqu'à 5 degrés, empêchant les eaux de la baie de Maxwell de geler.
Cependant, à d'autres moments, des températures hivernales de -16,8°C ont été enregistrées, les plus basses depuis 1970.
Par ailleurs, les précipitations accumulées sur l'île du Roi George jusqu'au début du mois de septembre ont dépassé 400 millimètres, soit 100 mm de plus que les valeurs typiques.
La péninsule Antarctique est la partie la plus septentrionale du continent Antarctique, celle la plus proche de la pointe de l'Amérique du sud, où se trouvent les bases scientifiques et militaires de plusieurs pays, dont l'Argentine, le Chili et le Royaume-Uni.
<https://information.tv5monde.com/info/la-peninsule-antarctique-vit-son-annee-la-plus-chaude-depuis-plus-de-30-ans-etude-377721>
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19- Les aéroports, nouvelles destinations des marches pour le climat, Le Monde, 03/10/20, 05h50
Stéphane Mandard

Des actions sont prévues samedi dans toute la France pour réclamer l’abandon des projets d’extension, comme à Roissy, et la réduction du trafic, « seule option pour respecter l’accord de Paris » pour les organisateurs. 
Après les marches pour le climat, les organisations non gouvernementales de défense de l’environnement ont décidé de « marcher sur les aéroports ». A Paris, Marseille, Nice, Lille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Poitiers, Tours, Clermont-Ferrand, Bayonne ou encore Chambéry, des mobilisations sont prévues un peu partout en France, samedi 3 octobre. Avec le même objectif : perturber le trafic aérien, notamment par des occupations. Et un cri de ralliement, décliné sur les réseaux sociaux : #AvionsATerre.
> Lire aussi  Pour l’autorité environnementale, le projet de nouveau terminal à Roissy est à revoir de fond en comble
La crise du coronavirus a cloué les avions au sol. Les militants d’Alternatiba et d’Action Non-Violente-COP21, à l’origine de l’appel, aimeraient bien qu’ils ne redécollent pas. Ou alors à un rythme de croisière bien moins soutenu. « La réduction du trafic aérien est la seule option pour respecter l’accord de Paris », estime le porte-parole d’Alternatiba, Nicolas Nace. L’aviation civile est responsable d’environ 7 % de l’empreinte carbone de la France. Et si le secteur retrouve sa croissance d’avant la crise sanitaire (3,8 % par an), il aura à lui seul englouti l’intégralité du budget carbone du pays prévu dans la stratégie nationale bas carbone (80 millions de tonnes d’équivalent CO2). Selon les prévisions de l’association internationale du transport aérien, le trafic ne devrait toutefois pas retrouver son niveau antérieure à la crise avant 2023.
En France, le gouvernement a débloqué 15 milliards d’euros pour relancer le secteur dont près de la moitié pour Air France. « Ce n’est pas le moment de soutenir l’aviation coûte que coûte, mais d’ouvrir le débat sur le fait de réduire les déplacements en avion », a averti le Haut Conseil pour le climat dans un rapport spécial publié fin avril. La Convention citoyenne pour le climat (CCC) a formulé plusieurs propositions afin d’atténuer l’impact écologique du trafic aérien. La suppression des vols intérieurs lorsqu’il existe une alternative en train en moins de 4 heures a reçu le soutien de plusieurs députés mais Emmannuel Macron a déjà indiqué que cette interdiction, si elle voyait le jour, serait limitée à des trajets réalisables en train en moins de 2 h 30, ce qui exclut des vols comme Paris-Marseille.
« Abandon de tous ces projets climaticides »
La CCC propose également d’interdire la construction et l’agrandissement des aéroports. Une dizaine de projets d’extension d’aéroports sont en cours. A Paris, Marseille ou Nice, les marcheurs réclament « l’abandon de tous ces projets climaticides ». A Nice, troisième aéroport de France en trafic avec 14,5 millions de passagers annuels, le projet d’extension prévoit une augmentation du trafic passager de 50 % d’ici à 2030. Un recours contre le permis de construire a été déposé devant le tribunal administratif par l’ancienne ministre de l’environnement, Corinne Lepage. Les associations demandent également la suppression de la liaison en hélicoptère entre Nice et Monte-Carlo (6 minutes contre 21 minutes en train, 48 fois par jour) et plus globalement des vols d’affaires ou en jets privés, illustration de l’« injustice sociale et climatique ».
Le projet qui cristallise les contestations (ONG, associations de riverains, élus locaux) est celui du nouveau terminal T4 de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Ce chantier gigantesque (estimé entre 7 et 9 milliards d’euros), porté par Groupe ADP, doit permettre d’accueillir jusqu’à 40 millions de passagers supplémentaires par an à l’horizon 2037 et d’absorber environ 450 vols de plus chaque jour. Un aéroport dans l’aéroport, comme si Orly – et ses 30 millions de passagers annuels – était intégré dans Roissy. Dans un avis sévère rendu en juillet, l’Autorité environnementale a exhorté Groupe ADP et l’Etat à revoir complètement la copie. La crise du Covid-19 a ajouté du plomb dans l’aile du T4. Groupe ADP assure qu’il va « adapter le projet pour tenir compte des priorités issues de la crise et ajuster en conséquence le calendrier ». 
Ce n’est pas suffisant pour les associations. « Il ne s’agit pas d’adapter mais d’abandonner ce projet », estime Sarah Fayolle, responsable transports chez Greenpeace, qui soutient les marches de samedi et a décidé de monter en puissance sur l’aérien. Pendant les municipales, une centaine de maires d’Ile-de-France avaient écrit au chef de l’Etat pour lui demander de retirer le projet.
La réponse du gouvernement : l’« avion vert ». Une enveloppe de 1,5 milliard d’euros est prévue pour développer un avion neutre en carbone. Mais de nombreux observateurs sont sceptiques sur l’échéance de 2035 avancée par Airbus pour lancer son avion à hydrogène. Les ONG dénoncent une « illusion verte ». Après Air France où un plan social concerne plus de 6 500 postes, l’avionneur européen vient d’annoncer vouloir supprimer 15 000 postes dont 5 000 en France. « Il est urgent d’élaborer un plan de reconversion et de formation pour les employés du secteur, estime Nicolas Nace. Le porte-parole d’Alternatiba précise que samedi, les militants marchent pour « la justice climatique » mais aussi pour « la justice économique et sociale » afin de « ne laisser personne sur le carreau ».
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/03/les-aeroports-nouvelles-destinations-des-marches-pour-le-climat_6054596_3244.html>
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20- [Science] Le changement climatique pourrait faire autant de morts que toutes les maladies infectieuses, Novethic, 03/10/20

Chaque année dans le monde, plus de cinq millions de personnes meurent d’une maladie infectieuse (hépatite, tuberculose, sida, malaria, grippe…). Selon une nouvelle étude américaine, le changement climatique, dans le pire des scénarios, pourrait être aussi meurtrier que l’ensemble de ces maladies. Les pays les plus pauvres seraient les premiers concernés et devraient subir de plein fouet maladies et chaleurs extrêmes. 
Le changement climatique se révèle tout aussi dangereux que les maladies infectieuses. Selon une nouvelle étude du National Bureau of Economic Research, relayée par le Guardian, il pourrait, dans le pire des scénarios, tuer autant que toutes les maladies infectieuses connues actuellement. En première ligne se trouvent les régions les plus pauvres, situées le plus souvent dans les régions les plus chaudes du monde.
Dans un scénario de réchauffement à +3°C simulé par les chercheurs, le taux de mortalité lié au changement climatique atteindrait 73 décès pour 100 000 habitants d'ici la fin du siècle. C’est autant que le taux de mortalité actuel des principales maladies infectieuses, parmi lesquelles la tuberculose, le sida, le paludisme, la dengue et la fièvre jaune. Dans certains pays comme le Ghana, le Bangladesh, le Pakistan ou le Soudan, 200 décès supplémentaires pour 100 000 habitants pourraient être imputés à la hausse des températures. 
>> Suite à lire :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/science-le-changement-climatique-pourrait-faire-autant-de-morts-que-toutes-les-maladies-infectieuses-149055.html <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/science-le-changement-climatique-pourrait-faire-autant-de-morts-que-toutes-les-maladies-infectieuses-149055.html>>
Sur le même sujet :
> Rising temperatures will cause more deaths than all infectious diseases – study <https://www.theguardian.com/us-news/2020/aug/04/rising-global-temperatures-death-toll-infectious-diseases-study>, The Guardian, 04/08/20
En savoir plus :
> Valuing the Global Mortality Consequences of Climate Change Accounting for Adaptation Costs and Benefits <https://www.nber.org/papers/w27599>, National Bureau of Economic Research, July 2020
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21- Crues : la solidarité s'organise pour aider ceux qui ont tout perdu, les recherches se poursuivent, AFP, 05/10/20, 18:00
Vincent-Xavier Morvan avec Estelle Emonet à Marseille

Une noria de camions a emprunté les pistes créées à la hâte par les autorités et les hélicoptères ont poursuivi leurs rotations lundi pour aider les sinistrés de l'arrière-pays niçois, où les recherches ont continué pour tenter de retrouver des victimes des crues meurtrières de vendredi. 
"J'ai tout perdu. Ma maison de 25 mètres de long a été enveloppée par la Vésubie", témoigne à Roquebillière Alain Brucy, 63 ans, à l'arrivée des camions chargés de produits de première nécessité, de l'eau au papier toilette en passant par de la nourriture pour bébé ou des pelles pour déblayer les décombres. 
Sur place du village, seul endroit où on peut encore téléphoner dans la vallée de la Vésubie, les habitants se rassemblent pour rassurer leurs proches, a constaté un journaliste de l'AFP. La solidarité s'organise : des affiches sur lesquelles les habitants proposent des hébergements d'urgence à ceux qui n'en ont plus ont été installées.
Au cours des intempéries vendredi, des maisons entières ont été réduites en miettes, l'asphalte des routes a été broyé, des ponts engloutis et de nombreux équipements détruits.
Les pluies exceptionnelles ont fait quatre morts en France et en Italie. Emmanuel Macron devrait se rendre en milieu de semaine sur les lieux, a annoncé l'entourage du chef de l'Etat.
Côté français, huit personnes étaient toujours "disparues". Treize autres étaient quant à elle toujours "recherchées" car elles n'ont pas donné de nouvelles depuis vendredi soir, même si aucun témoin ne les a vues tomber à l'eau. 
"La priorité est d'évacuer les personnes qui veulent quitter ce théâtre de guerre dans lequel ils vivent depuis deux jours", a commenté auprès de l'AFP le préfet Bernard Gonzalez évoquant des paysages dignes d'"un bombardement".
Quelque 400 personnes ont été évacuées par hélicoptère depuis le début de la mise en place du pont aérien, selon la préfecture.
- Cercueils emportés -
Grâce aux pistes provisoires mises en place, les autorités espèrent pouvoir "multiplier rapidement les moyens mis à disposition de façon à rétablir au plus tôt, l'eau, l'assainissement, l'électricité --par des groupes électrogènes et les équipes d'Enedis-- et enfin les télécommunications pour rompre cet isolement qui est très éprouvant psychologiquement et qui complique considérablement l'organisation de tous les secours qu'on doit leur apporter", a expliqué Philippe Pradal, président délégué de la métropole Nice Côte d'Azur, au départ de camions vers les zones les plus isolées.
Dans l'arrière-pays de Menton, dans la vallée de la Roya, la route est accessible uniquement jusqu'à la commune de Breil-sur-Roya en faisant un détour par des cols. Quatre communes (Fontan, Saorge, La Brigue et Tende) et les hameaux dépendants étaient toujours inaccessibles par la route lundi en milieu de journée, a expliqué la communauté de communes de la Riviera française.
La route panoramique composée de nombreux ouvrages entre Breil-sur-Roya et le col de Tende souffre d'une cinquantaine de brèches : des trous se sont formés, des ponts et des tronçons de route ont disparu.
Depuis lundi matin, deux régiments du génie du Gard et de Besançon s'activent dans cette vallée pour déblayer la route, et dégager des tonnes de boue, de pierres ou de troncs d'arbres. 
La maison de retraite de Saint-Martin-Vésubie était en cours d'évacuation et des malades de l'hôpital de Tende, où trois médecins et psychologue ont été dépêchés, devaient également être transférés à l'hôpital de Nice, a expliqué le préfet Bernard Gonzalez .
Dans d'autres communes, les habitants s’organisent pour rationner les vivres : "A Fontan, ils ont trouvé un groupe électrogène et ils font pot commun pour la nourriture", raconte la députée de la circonscription Alexandra Valetta-Ardisson.
Outre les 4 victimes déjà retrouvées en France et en Italie --près de la frontière, mais aussi dans le nord du pays, dans le Val d'Aoste et le Piémont-- les autorités italiennes ont découvert 5 corps sur les côtes de la Ligurie.
Selon le préfet des Alpes-Maritimes, ces corps, dont plusieurs en état de "grande décomposition", "doivent très probablement correspondre" aux cercueils emportés dans les inondations des cimetières français.
<https://information.tv5monde.com/info/crues-la-solidarite-s-organise-pour-aider-ceux-qui-ont-tout-perdu-les-recherches-se-poursuivent>
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En audio
22- Avec le réchauffement climatique, jusqu’à quel point montera la mer ?, France Inter, Les Savanturiers, 03/10/20, 07h15
Fabienne Chauvière

Des scientifiques de treize pays se sont penchés sur le sujet, et ils viennent de rendre public le résultat de leurs travaux.
Avec le réchauffement, la mer a déjà commencé à monter
Dans le cadre d’un projet coordonné par la Nasa, et pour la première fois, des glaciologues, des océanographes et des climatologues de treize pays ont uni leurs forces pour réaliser de nouvelles projections. Ils se sont plus particulièrement focalisés sur la fonte des glaces. Des chercheurs français du CNRS et du CEA ont contribué à ces travaux.
Les glaces vont jouer un rôle important ?
Très important ! Si les glaces de pôles venaient à disparaître, les nouvelles projections montrent que le niveau des mers s’élèverait de plusieurs mètres sur 500 ans.
Pourquoi on parle plutôt de la glace des pôles car la quasi-totalité de la glace terrestre est aux pôles ?
Si toute la glace terrestre fond, les mers pourraient monter de plus de 65 mètres. C’est impressionnant. Cette glace a d’ailleurs commencé à fondre.
On a tous en tête ces terribles images de banquise qui se cassent en Antarctique ou d’ours polaires s’accrochant à de gros glaçons au Groenland. L’Antarctique perd plus de 2 000 milliards de tonnes de glace chaque année.
La fonte des glaces de l'Antarctique serait sur le point de devenir le principal responsable de l'élévation du niveau des mers, les chercheurs se sont intéressés dans un premier temps au niveau des mers à l’horizon 2100. L’élévation est inéluctable, mais la mer  ne va pas monter partout de la même façon
Est-ce qu’il y a encore beaucoup d’incertitudes ?
Enormément ! Les interactions notamment entre l’océan et la glace en Antarctique sont mal comprises. On ne sait pas comment fondent par le bas les plateformes glaciaires qui s’étendent sur l’océan
Ce qu’il faut retenir ?
Que d’ici 2100 les calottes polaires vont diminuer en taille ; que la mer risque de monter de près d’1 mètre au cours des 80 prochaines années ; qu’il y a encore beaucoup d’incertitudes. 
Les scientifiques sont à la recherche de nouveaux modèles qui intégreront plus de données, plus d’ingrédients si vous voulez pour affiner les prévisions. 
> Emision (4 min) à réécouter à : 
<https://www.franceinter.fr/emissions/les-savanturiers/les-savanturiers-03-octobre-2020 <https://www.franceinter.fr/emissions/les-savanturiers/les-savanturiers-03-octobre-2020>>
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En images
23- Replay de la passionnante rencontre avec Heidi Sevestre, une glaciologue face au réchauffement climatique, Futura-sciences, 02/10/20
Nathalie Mayer, journaliste

[En vidéo] Le Svalbard, épicentre du réchauffement climatique : Heidi Sevestre est glaciologue. Avec ses collègues et amies Climate Sentinels, elle prépare une mission pas comme les autres dans le Svalbard (Norvège), cette région que les chercheurs qualifient d’épicentre du réchauffement climatique. En septembre 2020, elle a partagé son expérience et son enthousiasme avec Futura, à l’occasion d’un live Facebook.  
Notre planète se réchauffe. Des glaciers se brisent. La fonte de la calotte s'accélère. En Arctique, des records de température tombent. Au Svalbard (Norvège), le climat s'affole. Et en cette fin septembre 2020, Heidi Sevestre, glaciologue et Climate Sentinel, était avec nous pour en parler.
Le Svalbard (Norvège), c'est incontestablement l'épicentre du réchauffement climatique. Cette région, située à mi-chemin entre la Norvège et le pôle Nord, se réchauffe sept fois plus vite que le reste de la planète. Et c'est très exactement là que Heidi Sevestre et les Climate Sentinels ont choisi de se rendre en avril 2021. Pour y vivre une expérience scientifique pas tout à faire comme les autres.
Parce qu'elle sera 100 % féminine, d'abord. Pour ouvrir la porte à d'autres possibles. Et surtout parce qu'elle sera propre. Pour donner l'exemple. Pas d'hélicoptères ou de scooters des neiges. Les Climate Sentinels s'entraînent au quotidien, prêtes à parcourir le Svalbard en ski, emportant leur matériel sur des pulka.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-replay-passionnante-rencontre-heidi-sevestre-glaciologue-face-rechauffement-climatique-83256/>
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24- Convention citoyenne sur le climat : Emmanuel Macron tiendra-t-il ses engagements ?, France 2, journal de 20h, 05/10/20

En juin 2020, le gouvernement avait annoncé retenir 146 propositions de la Convention citoyenne sur le climat. Pourtant, plusieurs propositions ont été refusées. Emmanuel Macron renonce-t-il à ses engagements ?
Le 29 juin 2020, dans les jardins de l'Élysée, Emmanuel Macron recevait les 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat : "J'irai au bout de ce contrat moral qui nous lie, en transmettant la totalité de vos propositions à l'exception de trois d'entre elles, les trois jokers dont nous avions parlé". À l'exception des 110 km/heure sur l'autoroute, d'une taxe sur les dividendes et d'une modification de la constitution, les 146 autres propositions seraient donc retenues.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/convention-citoyenne-sur-le-climat/convention-citoyenne-sur-le-climat-emmanuel-macron-tiendra-t-il-ses-engagements_4129955.html>
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25- Pompiers disparus lors du passage de la tempête Alex : l'émotion de tout un village... et de leurs collègues, TF1, journal de 20h, 06/10/20

Recherches - Parmi la vingtaine de disparus après les intempéries ayant frappé le sud-est de la France vendredi dernier, figurent deux pompiers de Bollène-Vésubie, dont les cas suscitent la plus grande inquiétude.
>> Suite à lire et reportage à voir :
<https://www.lci.fr/population/pompiers-disparus-lors-du-passage-de-la-tempete-alex-l-emotion-de-tout-un-village-et-de-leurs-collegues-2166562.html>
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– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
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– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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