[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur économie, écologie, gouvernance, démographie, sociologie, éducation, recherche, droit, UE & international + 2 publications (jeudi 8 octobre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 8 Oct 08:04:02 CEST 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Tribune. « Makers » : « Osons organiser un renouveau industriel participant à la relance économique et à la transition écologique » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/10/01/makers-osons-organiser-un-renouveau-industriel-participant-a-la-relance-economique-et-a-la-transition-ecologique_6054314_3232.html>, Le Monde, 01/10/20, 06h00
2- Éclairage. Pétitions citoyennes : comment va fonctionner la plateforme de l'Assemblée nationale ? <https://www.rtl.fr/actu/politique/petitions-citoyennes-comment-va-fonctionner-la-plateforme-de-l-assemblee-nationale-7800863645>, RTL avec AFP, 01/10/20, 07:46
3- Entretien. Nicolas Hulot : "La crise écologique est un enjeu de dignité humaine et de justice sociale" <https://www.francebleu.fr/infos/politique/nicolas-hulot-la-crise-ecologique-est-un-enjeu-de-dignite-humaine-et-de-justice-sociale-1601499119>, France Bleu, 01/10/20, 08:11
4- Le grand gâchis de la sensibilisation climatique <https://www.revuepolitique.fr/le-grand-gachis-de-la-sensibilisation-climatique/>, Revue politique & parlementaire, 01/10/20
5- Deux villes, une usine d'alumine et un dilemme entre environnement et emploi <https://information.tv5monde.com/info/deux-villes-une-usine-d-alumine-et-un-dilemme-entre-environnement-et-emploi-377590>, AFP, 02/10/20, 09:00
6- L'Etat au chevet d'une usine de pâte à papier dont dépendent des milliers d'emplois <https://information.tv5monde.com/info/l-etat-au-chevet-d-une-usine-de-pate-papier-dont-dependent-des-milliers-d-emplois-377666>, AFP, 02/10/20, 18:00
7- Paris part en guerre contre la publicité numérique dans les vitrines <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/10/02/paris-part-en-guerre-contre-la-publicite-numerique-dans-les-vitrines_6054568_3234.html>, Le Monde, 02/10/20, 18h23
8- La fureur de vivre d'Hubert Reeves <https://www.franceinter.fr/environnement/la-fureur-de-vivre-d-hubert-reeves>, France Inter, 02/10/20, 19h15
9- Entretien. Le géomimétisme, mariage réussi du climat et de la biodiversité <https://www.journaldelenvironnement.net/article/le-geomimetisme-mariage-reussi-du-climat-et-de-la-biodiversite,109918>, Le JDLE, 02/10/20
10- Entretien. Nicolas Hulot et Frédéric Lenoir : « Il faut absolument sortir de cette logique absurde de croissance infinie dans un monde fini » <https://www.lemonde.fr/le-monde-des-religions/article/2020/10/04/nicolas-hulot-et-frederic-lenoir-il-faut-absolument-sortir-de-cette-logique-absurde-de-croissance-infinie-dans-un-monde-fini_6054685_6038514.html>, Le Monde, 04/10/20, 05h19
11- Produits chimiques : dix ministres de l'Environnement interpellent la Commission européenne <https://www.actu-environnement.com/ae/news/produits-chimiques-strategie-commission-europeenne-tribune-ministres-environnement-36235.php4>, Actu-environnement, 05/10/20
12- Projet de loi Asap : un travail de sape environnementale <https://www.journaldelenvironnement.net/article/projet-de-loi-asap-un-travail-de-sape-environnementale,109943>, Le JDLE, 05/10/20
13- Pesticides : Les députés approuvent le retour des néonicotinoïdes <https://www.20minutes.fr/planete/2878271-20201006-pesticides-deputes-approuvent-retour-neonicotinoides>, 20 Minutes avec AFP, 06/10/20, 05h50
14- Entretien. Laurence Tubiana : « Le gouvernement se dit “l’écologie, on verra plus tard” » <https://www.nouvelobs.com/politique/20201006.OBS34336/laurence-tubiana-le-gouvernement-se-dit-l-ecologie-on-verra-plus-tard.html>, L’Obs, 06/10/20, 07h00
15- Les députés valident la Loi néonicotinoïdes : Un recul d’autant plus inacceptable que d’autres solutions sont envisageables pour soutenir la filière betterave <http://r.mail.fnh.org/mk/mr/qvvKqtOx8dMeZkfvGmPYxo6ReB0c1vXYCaJxOSiUJZ_-IUyu7diIYmO3bxiK1xmQSlv4gCZnVmV_Ty2y_ImwoPLk7u8g5mJgHxU>, Fondation pour la Nature et l’Homme, communiqué du 06/10/20
16- La PAC post-2020 entre les mains des eurodéputés <https://www.journaldelenvironnement.net/article/la-pac-post-2020-entre-les-mains-des-eurodeputes,110058>, Les JDLE, 07/10/20
Deux publications
17- Géomimétisme - Réguler le changement climatique grâce à la nature <https://www.lespetitsmatins.fr/collections/geomimetisme-reguler-le-changement-climatique-grace-a-la-nature/>, de Pierre Gilbert, Editions Les petits matins, 03/09/20
18- La fureur de vivre <https://www.seuil.com/ouvrage/la-fureur-de-vivre-hubert-reeves/9782021452112>, d'Hubert Reeves, Editions du Seuil, 01/10/20

Bien à vous,
Florence

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CITATIONS DU JOUR : — "La crise écologique, parmi laquelle il y a la crise climatique, est un enjeu de dignité humaine et de justice sociale". Nicolas Hulot (cf. item 3)
— "Malgré l’ensemble des campagnes de sensibilisation climatique, nos comportements évoluent peu. Il est temps de nous interroger sur les raisons de ce blocage". Thierry Libaert, Conseiller au Comité Economique et Social Européen (cf. item 4)
— "Nous sommes une espèce parmi des millions, beaucoup d’espèces ont disparu, pour durer il faut vivre en harmonie avec la nature, ce que nous ne faisons pas". Hubert Reeves, astrophysicien (cf. item 8 & 18)
— "Pour le meilleur et pour le pire, nous sommes tous reliés à un destin commun. Si nous voulons que le vivant, et notamment l’humanité, puisse continuer durablement à s’épanouir sur terre, il faut absolument sortir de cette logique absurde de croissance infinie dans un monde fini". Frédéric Lenoir, philosophe et sociologue (cf. item 10)
COUPS DE SEMONCE DU JOUR : — L'Assemblée nationale a adopté mardi le projet de loi controversé permettant la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes tueurs d'abeilles pour sauver la filière betterave, mais LREM a enregistré une contestation record dans ses rangs. (cf. item 13, suite & 15)
— Quinze jours avant le vote des députés européens, la plateforme Pour une autre PAC tire le signal d’alarme sur le manque d’ambition du texte actuel. (cf. item 16)
SAPE DU JOUR : Dans le cadre du projet de loi d’accélération et de simplification de l’action publique (Asap), les députés ont adopté une série de mesures allant à l’encontre de la démocratie environnementale. (cf. item 12)
ÉCLAIRAGE DU JOUR : Après le Sénat en janvier, c'est l'Assemblée nationale qui met en ligne ce jeudi 1er octobre une plateforme de pétitions en ligne. (cf. item 2)
DILEMMES DU JOUR : Entre environnement et emploi, deux cas : celui de l’usine d’Alteo, leader mondial de l'alumine, près de Marseille et l'usine de pâte à papier Fibre Excellence à Tarascon (Bouches-du-Rhône). (cf. item 5 & 6)
REQUÊTE DU JOUR : Dix ministres de l'Environnement de l'Union européenne demandent à l'exécutif européen de renforcer la stratégie sur les produits chimiques. (cf. item 11)
NÉOLOGISME DU JOUR : Dérivé de géo-ingénierie et de biomimétisme, le concept de géomimétisme repose sur l’idée d’utiliser la nature au service du climat. (cf. item 9 & 17)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 120 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Tribune. « Makers » : « Osons organiser un renouveau industriel participant à la relance économique et à la transition écologique », Le Monde, 01/10/20, 06h00
Par Collectif

La fabrication distribuée est la clé d’un système productif résilient, créateur d’emplois et écologique, explique dans une tribune au « Monde » un collectif de plus d’une centaine de signataires issus du monde industriel, universitaire et politique
Tribune. La fabrication distribuée est un mode de production décentralisé rendu possible par le déploiement d’Internet. Elle repose sur la mise en commun de compétences et de moyens de production à taille humaine, dans le but de concevoir, fabriquer et distribuer des produits. La dynamique singulière de ce réseau repose sur la grande variété de ses acteurs, allant des citoyens équipés d’imprimantes 3D aux acteurs territoriaux spécialisés (fab labs, hackerspaces, tiers lieux d’innovation), en passant par les TPE (très petites entreprises) et les PME.
Or, en déstabilisant l’ensemble de notre appareil productif, la crise sanitaire du Covid-19 a mis en lumière ses fragilités intrinsèques. Les soignants ont manqué de matériel indispensable, et ont subi de brutales ruptures d’approvisionnement. De tels bouleversements du système productif classique produisent des dommages économiques et sociaux pérennes dont les effets ne feront que s’accumuler à chaque nouvelle crise sanitaire ou écologique. Il est donc aujourd’hui plus que nécessaire d’innover dans nos modes de production.
> Lire aussi  De la Bretagne à la Drôme, s’autogouverner pour changer le monde
C’est dans ce contexte que, partout en France (et dans le monde), des artisans, citoyens fabricants, soignants, ingénieurs, entrepreneurs et « makers » se sont organisés spontanément pour répondre aux besoins des personnes en première ligne. Du masque cousu main au matériel médical de pointe en passant par des nouvelles plates-formes et réseaux d’entraide décentralisés, chacun a pu participer à l’effort collectif selon ses talents et ses moyens. Loin d’être nouveaux, ces modes de production territoriaux, collaboratifs et distribués tirent aujourd’hui pleinement parti du potentiel des outils numériques.
Pour diversifier et améliorer notre système productif
En compensant la mise à mal de notre système productif usuel, ils ont démontré leur efficacité pour répondre rapidement à de nouveaux besoins et rendre nos sociétés plus solidaires et résilientes. Nous défendons l’idée qu’il faut tirer les enseignements de ces démarches agiles et les mettre en œuvre, pour diversifier et améliorer notre système productif au prix d’investissements peu onéreux, et dans un futur immédiat. Une telle évolution est possible grâce aux qualités intrinsèques et uniques de ces modes de production.
Leur efficacité tout d’abord : pendant le confinement, des groupes de fabricants, soignants et designers se sont constitués spontanément et auto-organisés autour de plates-formes et forums. Alors que la filière internationale de masques était saturée, ce sont ces nouveaux acteurs qui ont pris le relais. Le modèle proposé par le centre hospitalier universitaire de Grenoble a notamment fait le tour de la France.
> Lire aussi  Après la crise, les communs numériques en quête de reconnaissance
Bénévoles, TPE, PME et certains industriels sont entrés dans la dynamique de fabrication distribuée sur la base de méthodes simples, accessibles et facilement réplicables. Si ces modes de conception et de production collaboratives sont si efficaces, c’est parce qu’ils sont ancrés dans l’histoire du logiciel libre, remontant aux années 1990, et qu’ils n’ont jamais cessé d’être expérimentés et améliorés au sein des lieux portant la philosophie « maker », comme les hackerspaces, fab labs et autres tiers lieux.
Pour poser les bases d’une société plus résiliente
Leur agilité et leur qualité : grâce à l’intelligence collective, les matériels sont conçus extrêmement rapidement. Les plans mis en ligne sont accessibles à tous, testés, validés et améliorés par l’ensemble de la communauté internationale regroupant ingénieurs, chercheurs, soignants et passionnés. Les objets, fabriqués quasi instantanément grâce à des machines simples et accessibles, comme les imprimantes 3D, permettent de produire en un temps record du matériel fiable et peu coûteux. Ces réseaux de « makers » ont ainsi permis de sauver des vies en palliant le manque de pièces détachées dans les matériels médicaux de pointe (respirateurs, pousse-seringues, etc.).
L’impact social et écologique de la fabrication distribuée : ce sont des milliers de citoyens qui ont participé à l’effort collectif, spontanément, et en bénéficiant de la reconnaissance et de l’aide de tous. Ces modes de production répondent aux aspirations de nos sociétés : une production plus locale dont l’empreinte écologique est prise en compte, une économie plus circulaire, inclusive et vertueuse, centrée sur les besoins humains.
> Lire aussi  « Jamais on n’avait vu un tel engagement » : le confinement provoque un élan de solidarité
Pour accompagner la transformation de notre système productif post-crise, et pour poser les bases d’une société plus résiliente, il nous faut développer et soutenir ces pratiques. Des plates-formes Internet sont déployées et vont faire la démonstration d’une fabrication distribuée économiquement viable, rémunérant justement les contributions de chacun, et facilitant l’intelligence collective en ayant notamment recours aux licences libres. Elles permettent à tous de profiter des compétences et de la créativité de chacun.
Organiser un renouveau industriel
Notre pays est riche de savoir-faire et de dynamiques innovantes ne demandant qu’à contribuer et à être développées. Il est aujourd’hui possible de déployer un système productif articulé autour d’un réseau de micromoyens de production créateurs d’emplois non délocalisables, renforçant le lien social, favorisant les circuits courts et simplifiant les flux logistiques.
> Lire aussi  Des cellules souches aux tests PCR : comment un labo a « pivoté » face au coronavirus
Osons organiser un renouveau industriel participant à la relance économique et à la transition écologique. Tout est déjà sous nos yeux, il ne tient qu’à nous d’agir. La politique publique se doit, pour sa part, d’être ambitieuse, de comprendre que l’industrie de demain doit et va s’appuyer sur d’autres concepts de management comme de production, et qu’elle est nécessaire pour donner de l’ampleur à ces initiatives florissantes, innovantes, éthiques et inclusives.
Le collectif FabriCommuns : Pierre-Alexis Ciavaldini, président de MakerNet ; Emilien Ghomi, chef de projet en innovation pédagogique et fabrication numérique au CNAM ; Jean Karinthi, associé cofondateur du tiers lieu Hermitage ; Catherine Legendre, présidente de l’association CoDev ; Yann Marchal, président du collectif Makers contre le Covid ; Vivien Roussel, fabmanager à l’Ecole des ponts ParisTech ; Anthony Seddiki, président du collectif Visières solidaires ; Catherine Villeret, fabmanager au FacLab Numixs ; Stéphanie Vincent, directrice de l’association CoDev.
Signataires de la tribune : Thierry Agagliate, directeur exécutif InZone, université de Genève ; Laurence Allard, maîtresse de conférences, cofondatrice du Labo citoyen ; Damien Allouch, maire (PS) et conseiller départemental d’Epinay-sous-Sénart (Essonne) ; Clément Alteresco, directeur général de Morning Coworking ; Cyril Antolini, administrateur de la communauté Visières solidaires ; Jean-Pierre Aubert, président-fondateur de Terres de métamorphoses ; Kumar Bahar, conseiller stratégique chez Nepal Communitere ; Michel Bauwens, fondateur de la P2P Foundation ; Mathilde Berchon, autrice et consultante au FuturFab ; Gilles Berhault, délégué général de la Fondation des transitions ; Antoine Berr, expert designer IoT au Club Sandwich Studio ; Isabelle Berrebi-Hoffmann, sociologue et directrice de recherche au CNRS ; Raphaël Besson, directeur de Villes Innovations ; Yannick Blanc, président de l’Association de préfiguration du carrefour des innovations sociales (Apcis) ; Alexandre Boisson, cofondateur de Sosmaires.org ; François Bonneau, président (PS) de la région Centre-Val de Loire ; Chloé Bonnet, présidente de Five by Five ; Philippe Borrel, auteur-réalisateur du film La Bataille du libre ; Dominique Bourg, directeur de la publication de Lapenseeecologique.com ; Adrian Bowyer, fondateur du projet RepRap ; Jean-Marc Brageot, président de l’association Visières solidaires Hauts-de-Seine ; Christie Buisset, administratrice de la communauté Visières solidaires Nord ; James Butler, directeur général d’Helpful Engineering ; Benjamin Cadon, responsable chez Labomedia ; Cédric Carles, directeur de l’Atelier21 ; Maureen Charrier, administratrice de la communauté Makers contre le Covid ; Corentin de Chatelperron, président du Low-tech Lab ; Carine Claude, journaliste ; Servane Claudel, administratrice de la communauté Visières solidaires Suisse ; David Cool, artiste technologiste au Fablab Bhutan et SCH Academy ; Alexis Corbière, député (LFI, Seine-Saint-Denis) ; Joel Cutcher-Gershenfeld, professeur à Brandeis University ; Alain Damasio, écrivain ; Latifa Danfakha, associée-fondatrice du tiers hieu Hermitage ; Pascal Deleporte, administrateur à la communauté Makers contre le Covid ; Emmanuel Denis, maire (EELV) de Tours (Indre-et-Loire) ; Pascal Desfarges, coordinateur de la P2P Foundation ; Tomas Diez, directeur exécutif à la Fab City Foundation ; Cédric Di Matteo, membre de Makers contre le Covid ; Cory Doctorow, auteur à Pluralistic.net ; Pauline Dumontier, déléguée générale chez Canopée ; David Flacher, professeur d’économie à l’université de technologie de Compiègne ; Michel Foata-Prestavoine, fondateur d’OseOns ; Sylvia Fredriksson, designer et chercheuse à l’unité de recherche Ecolab ESAD Orléans ; Olivier Gapenne, directeur adjoint de l’université de technologie de Compiègne ; Emile Gayoso, sociologue ; John Gershenson, directeur général de Kijenzi ; Olivier Girault, président de Gawad Kalinga Europe ; Pauline Gourlet, chercheuse et designer à L’Atelier des chercheurs ; Thomas Grange, cofondateur d’Ulule ; Gilberto Guevara, cadre supérieur au Puerto Rico Science, Technology & Research Trust ; Martin Häuer, project manager à l’Institut Fraunhofer-IPK ; Raphaël Hougnon, ancien vice-président de la communauté de communes du Romorantinais ; Eric James, executive director de Field Ready ; Lyn Jeffery, program director à l’Institut pour le futur (IFTF) ; François Karinthi, directeur général des services au conseil départemental de la Nièvre ; Mathieu Karinthi, cofondateur du tiers lieu Hermitage ; Andrew Katz, directeur général de Orcro Limited ; Arthur Keller, expert des risques systémiques et des stratégies de résilience ; Michel Lallement, professeur de sociologie au CNAM ; Andrew Lamb, directeur de chaire à l’Internet of Production Alliance ; Sherry Lassiter, présidente et directrice générale à la Fab Foundation ; Gaël Lavaud, président-fondateur de Gazelle Tech ; Jean-Baptiste Le Clec’h, président de Makeme ; Philippe Lemoine, président de la FING ; Laurent Lenfant, formateur technique indépendant ; Catherine Lenoble, responsable du Funlab Tours ; Céline Leteur, administratrice de la communauté Visières solidaires ; Clément Mabi, enseignant-chercheur à l’université de technologie de Compiègne ; Judicael Magery, administrateur de la communauté Visières solidaires nationale ; Elise Mamimoué, pédopsychiatre, chef de clinique aux HCL (Hospices civils de Lyon) ; Sandra Mamitzsch, coordinatrice des projets de santé à la Global Innovation Gathering ; Gilles Martin, consultant en gestion de crise à l’Atrisc ; Quentin Mateus, chargé de l’exploration des modèles d’organisation de la low-tech au Low-tech Lab ; Silvère Mercier, praticien de la transformation publique et des communs ; Thierry Meresse, consultant entreprises innovantes à Meresse Finances ; Robert Mies, chercheur associé à la Technische Universität Berlin ; Jenny Molloy, chercheuse invitée à l’université de Cambridge ; Alexandre Monnin, directeur de la recherche à l’ESC-Clermont ; Luka Mustafa, directeur général à l’Irnas ; Hervé Naillon, écodesigner ; Parker Nathan, chef de projet à Helpful Engineering ; Jean-Luc Nexon, maire de Troo (Loir-et-Cher) ; Sylvain Noël, délégué parlementaire ; Ben Oldfrey, chercheur ; Roy Ombatti, fondateur de l’African Born 3D Printing (AB3D) ; Emmanuel Ory, directeur commercial chez DOOD ; Eric Pan, directeur général de Seeed Technology ; Joshua Pearce, professeur d’ingénierie du département de sciences et génie des matériaux et du département de génie électrique et informatique, université technologique du Michigan ; Loïc Pentecôte, cofondateur et responsable écorénovation du bâti, référent énergie-climat à Hermitage ; Denis Peschanski, directeur de recherche au CNRS ; Jérémie Pilon, administrateur de la communauté Visières solidaires ; Matthieu Régnier, dirigeant de Dagoma ; Lionel Roure, enseignant-chercheur, spécialisé en management de l’innovation au CNAM ; Molly Rubenstein, codirectrice exécutive à Open Source Medical Supplies ; François Ruffin, député (LFI, Somme) ; Thomas Saint-Aubin, directeur général de Seraphin.legal ; Bruno Schaefer, administrateur de la communauté Makers contre le Covid et responsable recherche et développement chez Axe Systems ; Margot Smirdec, anesthésiste-réanimatrice ; Justyna Swat, designer associée de MonViso Institute ; Aurélien Taché, député (EDS, Val-d’Oise) ; Rémi Toisier, chef de projet économie numérique & développement des usages au groupement d’intérêt public Recia ; Vincent Tomasetig, administrateur de la communauté Visières solidaires Gers ; Sylvie Valente-Le Hir, présidente de la communauté de communes des Lisières de l’Oise et de la Plaine d’Estrées ; Emilio Velis, directeur exécutif de l’Appropedia Foundation ; Maxime Vieille, directeur du Response Innovation Lab ; Sophie Viger, directrice générale de l’école 42 ; Florian Vireton, cofondateur du Low-Tech Bordeaux ; Armelle de Vismes, chargée de mission attractivité des territoires à la communauté de communes des Lisières de l’Oise et de la Plaine d’Estrées ; Yann Vodable, administrateur de la communauté Visières solidaires ; Marion Voillot, doctorante au Centre de recherches interdisciplinaires (CRI).
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/10/01/makers-osons-organiser-un-renouveau-industriel-participant-a-la-relance-economique-et-a-la-transition-ecologique_6054314_3232.html>
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2- Éclairage. Pétitions citoyennes : comment va fonctionner la plateforme de l'Assemblée nationale ?, RTL avec AFP, 01/10/20, 07:46
Paul Turban

Après le Sénat en janvier, c'est l'Assemblée nationale qui met en ligne ce jeudi 1er octobre sur plateforme de pétitions en ligne, avec la promesse d'un débat pour les plus signées.
Ce jeudi 1er octobre, l'Assemblée nationale lance sa plateforme dédiée à la publication de pétitions citoyennes en ligne et au recueil de signatures pour celles-ci. Cela fait suite à une réforme du règlement intérieur de l'institution. Tout se passera sur le site petition.assemblee-nationale.fr. 
Sur ce site, tout un chacun pourra déposer une pétition écrite en français. Elle sera ouverte à la signature des personnes majeures, de nationalité française ou résidant régulièrement en France. "Chaque pétition sera systématiquement renvoyée à une commission permanente qui nommera un rapporteur pour décider de l'examiner et d'en débattre", précise la présidence de l'Assemblée nationale. 
Si une pétition atteint 100.000 signatures, elle sera mise en ligne sur le site même de l'Assemblée nationale. Lorsqu'une pétition sera signée par plus de 500.000 personnes issues de 30 départements au moins, elle pourra faire l'objet d'un débat en séance publique. 
Un échec au Sénat
L'Assemblée nationale souhaite remettre ainsi à l'honneur le droit de pétition, particulièrement cher à la Révolution française, et mais qui est tombé en désuétude depuis. Une telle initiative vise à redonner une place de choix à la pétition, même si 500.000 signatures est un seuil élevé. 
En janvier dernier, le Sénat a lancé exactement sur le même modèle sa plateforme, petitions.senat.fr. On dénombre actuellement 46 pétitions qui n'ont recueilli que 305 signatures en moyenne. La plus soutenue actuellement a mobilisé 8.957 pétitionnaires, bien loin des 500.000 exigés par la procédure du Palais Bourbon. 
<https://www.rtl.fr/actu/politique/petitions-citoyennes-comment-va-fonctionner-la-plateforme-de-l-assemblee-nationale-7800863645>
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3- Entretien. Nicolas Hulot : "La crise écologique est un enjeu de dignité humaine et de justice sociale", France Bleu, 01/10/20, 08:11
Jean-Baptiste Marie, France Bleu Normandie (Calvados - Orne)

Nicolas Hulot était l'invité de France Bleu Normandie ce jeudi. L'ancien ministre de la transition écologique participe au Forum mondial pour la paix à Caen. Il a répondu à nos questions sur la protection de l'environnement, les guerres, les incendies en Amazonie, les annonces de Barbara Pompili...
Nicolas Hulot était l'invité de France Bleu Normandie Matin ce jeudi 1er octobre 2020. Le premier ministre de la Transition écologique d'Emmanuel Macron nous a accordé une interview à l'occasion de sa participation au Forum mondial Normandie pour la paix qui se tient à l'Abbaye aux Dames à Caen. L'ancien journaliste et animateur de télévision interviendra à l'occasion d'une conférence intitulée "Les raisons de la colère : enjeux sociaux, démocratiques et environnementaux pour la paix."
Paix, guerre et environnement
Pourquoi participez-vous au Forum mondial pour la Paix ?
C'est toujours utile de rappeler que, dans l'histoire qui est la nôtre, la paix n'est pas la norme. Elle est l'exception. Ce n'est pas parce que nous sommes, en tout cas en ce qui me concerne, une génération qui n'avons pas forcément connu la guerre sur notre territoire, que la paix est un acquis définitif. La paix c'est une conjonction de paramètres parfois assez improbables. C'est un système instable.
Maintenir la paix c'est aussi agir en faveur de la protection environnement ?
Oui, parce que la crise écologique, parmi laquelle il y a la crise climatique, est un enjeu de dignité humaine et de justice sociale. Cela ajoute de l'inégalité aux inégalités, de la souffrance aux souffrances. Pourquoi ? Parce que ce sont toujours les plus vulnérables qui craquent en premier. Les conséquences de la crise écologique : c'est à dire la raréfaction des ressources, la destruction des écosystèmes ou les conséquences premières des changements climatiques dont les inondations et typhons à répétitions, la désertification, ce sont des femmes et des hommes qui les subissent.
Ils sont les victimes d'un phénomène qu'ils n'ont pas provoqué, qui lui-même est la conséquence d'un modèle de développement dont ils n'ont pas profité et qui, parfois, c'est fait à leur détriment. Et aujourd'hui, ils en supportent les aléas donc c'est une injustice supplémentaire qui ne peut que renforcer les exaspérations et les humiliations qui, quelque part, sont des vecteurs de conflit et de confrontations.
>> Suite à lire à :
<https://www.francebleu.fr/infos/politique/nicolas-hulot-la-crise-ecologique-est-un-enjeu-de-dignite-humaine-et-de-justice-sociale-1601499119>
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4- Le grand gâchis de la sensibilisation climatique, Revue politique & parlementaire, 01/10/20
Par Thierry Libaert, Conseiller au Comité Economique et Social Européen, collaborateur scientifique au Earth & Life Institute (Université de Louvain) et auteur de l’ouvrage Des Vents porteurs (éditions Le Pommier, 2020)

En plus d’être en guerre contre un coronavirus, nous sommes en guerre contre le réchauffement climatique. Mais en annonçant qu’il faut « combattre les gaz à effet de serre », ne se trompe-t-on pas d’ennemi ? C’est l’avis de Thierry Libaert, qui formule ici une critique sévère de ces abstractions qui semblent n’apporter aucun changement.
Le premier semestre 2020 fut le plus chaud que nous ayons connu et la période estivale fut marquée par des records de températures, les incendies de forêt dépassèrent en intensité tout ce que nous avons connu. Les tempêtes et inondations rythment désormais notre actualité médiatique. Un temps dissimulée par l’expansion de la Covid-19, la menace climatique ressurgit et le gouvernement doit désormais trancher sur les 146 propositions émises par la Convention citoyenne sur le Climat. Depuis plus de trente ans, les scientifiques du Groupement Intergouvernemental des Experts pour le Climat (GIEC) nous alertent sur le risque climatique lié à nos modes de vie, et pourtant, l’ensemble des signaux d’alerte est désormais allumé. Malgré l’ensemble des campagnes de sensibilisation, nos comportements évoluent peu. Il est temps de nous interroger sur les raisons de ce blocage.
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<https://www.revuepolitique.fr/le-grand-gachis-de-la-sensibilisation-climatique/>
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5- Deux villes, une usine d'alumine et un dilemme entre environnement et emploi, AFP, 02/10/20, 09:00
Estelle Emonet

Fleuron de l'industrie, Alteo, leader mondial de l'alumine a du plomb dans l'aile. En difficulté financière, l'usine près de Marseille et ses quelque 500 salariés font face à la fronde d'habitants excédés "par les pollutions".
Avec ses kilomètres de tuyaux, ses hautes cuves et ses cheminées, l'usine trône à l'entrée de la ville de Gardanne (Bouches-du-Rhône) dont les rues sont couvertes de poussière rouge ocre, mais stocke ses déchets sur une commune voisine.
Dans ses entrailles, Alteo broie et transforme chaque année plus d'un million de tonne de bauxite rouge importée principalement de Guinée pour fabriquer de l'alumine blanche utilisée dans l'armement, l'industrie automobile ou la fabrication des téléphones portables.
Aux mains du groupe français Péchiney jusqu'en 2003, la plus ancienne usine du monde d'alumine, créée en 1894, est désormais détenue par le fonds d'investissement américain HIG.
"Péchiney c'était le paternalisme : on était logé, on avait le droit au médecin, aux colonies de vacances", se rappelle la fille d'un des nombreux immigrés italiens venus y travailler. Aujourd'hui, Aline Frosini critique pourtant l'un des plus gros employeurs de la zone avec ses 500 salariés et 400 emplois indirects. 
L'activité de l'usine, régulièrement épinglée par les associations environnementales, ne peut "plus durer", estime celle dont le père ouvrier est mort d'un cancer.
Mais à Gardanne, déjà "traumatisée" par la fermeture des mines à charbon où travaillaient encore 475 "gueules noires" en 2003, les difficultés financières d'Alteo, à la recherche d'un repreneur ou d'un partenaire depuis son placement en redressement judiciaire fin 2019, inquiètent population et pouvoirs publics.
- "Où on va travailler ?" -
"L'emploi est plus important que l'environnement", estime Robert Giannini ouvrier pendant 40 ans chez Alteo. "On est 66 millions d'habitants en France et on ne veut plus d'usine, alors où on va travailler ?", s'interroge le septuagénaire.
Jusqu'à ce qu'un arrêté préfectoral la somme, fin 2015, sous la pression des associations écologistes, de cesser de déverser le rebut de bauxite dans les calanques de Marseille et Cassis, l'usine a rejeté en 50 ans au moins 20 millions de tonnes de boues rouges chargées d'arsenic et de cadmium dans la Méditerranée.
"C'est du passé, des efforts colossaux ont été faits par l'entreprise", souligne le nouveau maire LR en référence aux nouveaux procédés de traitement de ces déchets liquides. 
Comme l'ancienne majorité communiste à la tête de Gardanne pendant 43 ans, l'élu encouragé par les syndicats de l'usine (CGT, FO, CFE-CGC) "souhaite avant tout préserver l'emploi" et relève qu'"aucune étude n'a démontré" que l'activité de l'entreprise affectait la santé des habitants.
En 2016, l'agence sanitaire Anses relevait néanmoins qu'après le traitement imposé des boues rouges "le futur rejet constituera toujours une source de contamination". 
Pour les défenseurs de l'environnement, la pollution n'a été que déplacée de la mer à la terre et elle exaspère le maire de la commune voisine de Bouc-Bel-Air.
Si en septembre l'entreprise a inauguré une station de traitement de ses "effluents liquides" rejetés en mer, elle a dans le même temps augmenté le stockage des résidus solides extraits de cette eau, dans d'immenses terrains creusés en plein air au lieu dit de Mange-Garri, à Bouc-Bel-Air.
- Centaines de milliers de tonnes -
A l'abri des regards, au sommet d'une colline boisée, 300.000 tonnes de terre rouge, la bauxaline, s'accumulent chaque année, a indiqué la mairie à l'AFP. 
En avril 2018, le nuage de poussière rouge qui recouvre la ville, attisé par un coup de mistral, révèle l'ampleur du site de stockage, équivalant au total à 50 terrains de football, et suscite de nouvelles interrogations.
"Les résidus de bauxite sont non-dangereux selon la réglementation", assure Frédéric Ramé, président d'Alteo holding. "De nombreux dispositifs" comme l'arrosage ont été mis en place pour "contrôler complètement l'envol de poussière", a détaillé le dirigeant lors de l'inauguration de la station d'épuration.
"Les études environnementales sont biaisées car les prélèvements sont réalisés par Alteo ou alors concluent qu'il faut aller plus loin pour établir un rapport de nocivité sur l'environnement", accuse Aline Frosini. L'Anses a relevé en 2017 que les études autour du site de Mange-Garri ne permettaient pas "d'exclure un risque sanitaire au niveau local". 
"Qu'on arrête de nous dire qu'il n’y a rien dans ces poussières. Les résidus toxiques qui étaient rejetés en mer sont bien passés quelque part", s'agace le maire LR de Bouc-Bel-Air Richard Mallié. Il dit "ne plus faire confiance à l'entreprise" qui depuis 20 ans "essaye de gagner du temps".
L'édile a déposé plainte contre l'entreprise et ses rejets comme une poignée d'habitants pour "mise en danger de la vie d'autrui" qui a conduit en mars 2019 à l'ouverture d'une information judiciaire. Depuis, il demande en vain un bilan hydrique, inquiet comme des organisations environnementales, des risques de pollution des eaux de ruissellement sur les nappes phréatiques.
<https://information.tv5monde.com/info/deux-villes-une-usine-d-alumine-et-un-dilemme-entre-environnement-et-emploi-377590>
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6- L'Etat au chevet d'une usine de pâte à papier dont dépendent des milliers d'emplois, AFP, 02/10/20, 18:00
Julie Pacorel

Difficultés financières croissantes, climat social tendu et procès pour pollution : l'usine de pâte à papier Fibre Excellence à Tarascon (Bouches-du-Rhône) dont dépendent des milliers d'emplois en France, est au bord de la liquidation judiciaire selon l'Etat. La course au repreneur commence.
La tension est montée depuis deux semaines autour du sort de cette entreprise installée au bord du Rhône, près d'Arles, depuis les années 1950, et détenue en majorité depuis 2010 par le groupe canadien Paper Excellence.
Près de 300 personnes travaillent dans l'usine et quelque 3.000 emplois en dépendent, notamment dans la filière bois.
Dénonçant le "plan de survie" présenté par la direction et prévoyant des baisses générales de salaire, une partie des employés s'était mise en grève le 21 septembre, entraînant l'arrêt la production.
Malgré des négociations sous l'égide de l'Etat pour trouver une issue au conflit, la direction a décidé de se déclarer en cessation de paiement vendredi, et de se placer sous la protection du tribunal de commerce de Toulouse -son siège étant à Saint-Gaudens (Haute-Garonne)-, a annoncé vendredi la préfecture des Bouches-du-Rhône.
"Il n'y avait plus d'argent dans l'entreprise pour espérer continuer l'activité dans les semaines et les mois à venir", a expliqué le ministère de l'Economie lors d'un point presse téléphonique vendredi.
Quelques jours plus tôt, la direction de Fibre Excellence --muette vendredi-- avait confié à l'AFP via son président Jean-François Guillot, que "depuis dix ans environ", les difficultés financières s'accumulent.
Et l'actionnaire principal, le groupe canadien Paper Excellence, ne soutient plus l'entreprise, a précisé l'Etat français vendredi.
Le gouvernement a fait savoir qu'il "sera présent pour accompagner le site pendant la période d'observation", sans quoi "le risque était certain d'aller à la liquidation judiciaire".
- Milliers d'emplois menacés -
Pourtant, en 2018, l'avenir de l'usine de Tarascon semblait prometteur, encouragé par le ministre de l'Environnement de l'époque, Nicolas Hulot, qui avait sélectionné parmi d'autres projets de biomasse celui de Fibre Excellence. L'idée : installer une turbine produisant de l’énergie "verte" grâce au bois. 
Malgré l'aide de l'Etat, "rien n'a été fait" par les dirigeants de l'usine, a indiqué le ministère vendredi.
"Depuis des mois la direction du site et du groupe +s'amusent+ avec nous", a dénoncé vendredi dans un communiqué le syndicat Force Ouvrière, assurant vouloir se "battre pour le maintien de l'usine avec tous les emplois".
Tandis que la direction menaçait les grévistes de fermer l'usine, des centaines de fournisseurs de Fibre Excellence, des exploitants forestiers, ont manifesté avec forces camions et troncs d'arbres mercredi.
Benoît Triboulet, dont la petite entreprise --12 employés-- basée dans le Vaucluse réalise des coupes de bois à la demande de l'Etat, des communes ou de propriétaires privés, vend 95% de sa production à l'usine de Tarascon.
Il s'est dit "très inquiet" pour l'avenir, d'autant que comme tous les fournisseurs de l'entreprise, il a accepté en janvier de baisser ses prix de trois euros par tonne de bois.
Selon le ministère de l'Economie, l'usine Fibre Excellence de Tarascon, qui consomme plus de 1,2 million de tonnes de bois par an, est "dans le top 10 des entreprises nationales de transformation du bois".
Elle est un débouché clé pour des entreprises forestières de Provence-Alpes-Côte d'Azur et d'Occitanie, mais aussi d'Auvergne-Rhône-Alpes et "à la marge", de Bourgogne-Franche-Comté.
Dans un courrier au Premier ministre Jean Castex, plusieurs députés, dont Monica Michel, ont plaidé pour un accompagnement de l'Etat, arguant notamment du rôle environnemental de ces entreprises "pour l’entretien des forêts du sud de la France, notamment sur les coupes d’éclaircissage et pour la lutte contre les incendies".
Fibre Excellence doit aussi affronter un procès pour émissions polluantes, programmé le 6 janvier. Elle est accusée d'avoir, pendant plusieurs années, ignoré les mises en demeure des autorités sur ses dépassements de seuil d'émission de métaux lourds et dangereux pour la santé.
Paper Excellence est la propriété de Jackson Widjaja, dont la famille dirige Asia Pulp and Paper, un géant indonésien de la papeterie mondiale.
<https://information.tv5monde.com/info/l-etat-au-chevet-d-une-usine-de-pate-papier-dont-dependent-des-milliers-d-emplois-377666>
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7- Paris part en guerre contre la publicité numérique dans les vitrines, Le Monde, 02/10/20, 18h23
Denis Cosnard 

La Ville vient de verbaliser des panneaux publicitaires installés dans des espaces privés, mais visibles depuis la rue. Le début d’une bataille qui s’annonce de longue durée. 
Sus à la publicité numérique dans les vitrines ! Après les avoir d’abord tolérés, la Mairie de Paris part aujourd’hui en guerre contre les écrans qui fleurissent dans les vitrines des commerçants pour vanter leurs produits ou ceux d’autres entreprises et frapper l’œil des passants. Une « prolifération inacceptable », une « invasion publicitaire », juge-t-on à l’Hôtel de ville.
Première étape : les agents de la Ville viennent de verbaliser cinq régies publicitaires différentes, pour cinq panneaux de ce type, a annoncé vendredi 2 octobre Emmanuel Grégoire, le premier adjoint de la maire socialiste Anne Hidalgo. Exterion Media et Phenix font partie des régies qui ont reçu des mises en demeure ces jours derniers pour « infraction au règlement local de publicité ».
« Nous allons défendre nos droits »
Les amendes correspondent au maximum jugé possible, soit 213 euros par jour et par panneau. Un montant faible dans l’absolu. L’enjeu est ailleurs. Les régies concernées ayant peu de chances d’accepter d’emblée ces premières sanctions, même symboliques, des recours vont vraisemblablement être intentés auprès du tribunal administratif, puis du Conseil d’Etat. « Nous allons défendre nos droits », annonce ainsi Jean-François Curtil, le PDG d’Exterion Media. C’est là, en justice, que la mairie se prépare à batailler pour justifier sa nouvelle politique.
La Ville a par ailleurs prévu de déposer un recours auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Enfin, les élus de la majorité rose-verte qui gouverne Paris comptent mobiliser leurs réseaux pour que la loi elle-même change. Ils appuient en particulier la proposition de loi déposée en février par la députée (Génération écologie) Delphine Batho visant à interdire « toute forme de publicité numérique et lumineuse dans l’espace public », et restée jusqu’à présent dans les tiroirs de l’Assemblée.
Pour l’équipe d’Anne Hidalgo, ces panneaux publicitaires n’étaient guère gênants quand ils restaient rares. « Mais on estime qu’il y en a déjà environ 1 200 dans Paris, explique Emmanuel Grégoire. Et si nous n’y mettons pas un coup d’arrêt, il y en aura 30 000 dans quelques mois peut-être. »
Quel est le problème ? Pour leurs adversaires, ces écrans cumulent les défauts. D’abord, ils constituent une source de pollution lumineuse, qui « dénature la ville » et peut aller jusqu’à provoquer des accidents. Ensuite, ils consomment énormément d’énergie. De l’ordre de 7 000 kilowattheures (kWh) par an pour un panneau numérique de deux mètres carrés, soit « sept fois plus » qu’un panneau d’affichage classique rétroéclairé, selon Mme Batho.
Résultat, ils chauffent davantage l’atmosphère. Par ailleurs, « certains de ces dispositifs intègrent sans le consentement des citoyens des capteurs utilisant des technologies de reconnaissance faciale », assure le premier adjoint de MmeHidalgo. Enfin, la Mairie de Paris évoque une « spoliation économique » : ces panneaux étant situés à l’intérieur de lieux privés, ils échappent aux taxes en vigueur sur la publicité dans l’espace public.
En 2009, le Conseil d’Etat s’était penché sur le sujet, à propos de Zara
Pour la Ville, le combat s’annonce néanmoins difficile. Juridiquement, en effet, « la question a déjà été tranchée, et ces dispositifs ne sont pas sauvages, mais tout à fait autorisés », souligne M. Curtil. En 2009, le Conseil d’Etat s’était penché sur le sujet, à propos de Zara. Son arrêt est limpide : les publicités implantées à l’intérieur des vitrines des commerces échappent à tout règlement local de publicité, même si elles sont visibles depuis la voie publique et en tirent tout leur intérêt. Une simple application du droit de propriété : un commerçant est libre de placer un écran dans son magasin s’il le souhaite, la mairie n’a rien à dire. « En conséquence, l’interdiction de la publicité numérique édictée par le règlement local de publicité de Paris ne s’applique pas aux dispositifs implantés derrière les vitrines des commerces parisiens », martèle le Syndicat national de la publicité extérieure.
Les dirigeants d’Exterion affirment par ailleurs qu’aucun dispositif de reconnaissance faciale n’est utilisé dans ce genre d’écrans. « Il existe juste des capteurs de mouvements, sans caméra, qui permettent de compter le nombre de personnes et de véhicules qui passent devant le dispositif, et de mesurer le temps qu’ils regardent l’écran, indique Jean-François Curtil. C’est parfaitement légal. »
Jusqu’à présent, la Mairie de Paris estimait que, compte tenu de l’arrêt Zara, elle ne pouvait rien faire contre les publicités numériques placées à l’intérieur des vitrines. « Il n’est pas possible de déroger à l’arrêt du Conseil d’Etat, tous les juristes sont formels, affirmait ainsi Jean-Louis Missika, alors adjoint à l’urbanisme, en janvier 2018. La Ville de Paris ne peut pas interdire la publicité sur les écrans dans les espaces privés. » L’argument avait encore été opposé en novembre 2019 aux élus de gauche qui, comme Danielle Simonnet (La France insoumise), réclamaient des mesures contre cette forme de « matraquage publicitaire ». 
« Oui, nous avons changé d’avis », admet aujourd’hui M. Grégoire, en mettant en avant tant l’essor de ces publicités que l’importance nouvelle accordée à la protection de l’environnement. Le poids grandissant des écologistes, très remontés contre la publicité en général, n’a pu également qu’inciter les socialistes à revoir leur position.
Reste à voir si les juges voudront eux aussi changer d’avis. « La jurisprudence est dynamique, plaide Emmanuel Grégoire. Ce qui est valable à un instant T ne l’est plus forcément dix ans plus tard. » Les publicitaires sont d’un tout autre avis : « Le Conseil d’Etat s’est prononcé, et rien n’a changé depuis dans la loi, commente Jean-François Curtil. La Mairie va donc faire perdre du temps à l’institution judiciaire. C’est un abus de droit. »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/10/02/paris-part-en-guerre-contre-la-publicite-numerique-dans-les-vitrines_6054568_3234.html>
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8- La fureur de vivre d'Hubert Reeves, France Inter, 02/10/20, 19h15
Fanny Leroy

Du haut de ses 90 ans, le plus célèbre des astrophysiciens n’a rien perdu de sa vitalité. Le scientifique, invité de La bande originale, tire une sonnette d’alarme concernant l’avenir de la planète. La fureur de vivre, son dernier ouvrage, oscille entre réflexion érudite et médiation sur les mystères de l’existence.
Nagui : "Hubert Reeves nous raconte tout sur le cosmos depuis le Big bang jusqu’à la fin plausible de notre planète … "
Astrophysicien et vulgarisateur de génie, Hubert Reeves a exercé comme conseiller scientifique à la NASA et comme directeur au CNRS. Il a publié plusieurs ouvrages de références tel Patience dans l’azur et Poussières d’étoiles. Avec son charmant accent québécois, il défend passionnément la nécessité d’éduquer les générations futures à l’écologie.
En couverture de son livre : La fureur de vivre, paru au Seuil, Hubert Reeves enlace tendrement un bébé, une image qui nous incite à penser au devenir de la planète, et aux générations futures.
>> Suite à lire à :
<https://www.franceinter.fr/environnement/la-fureur-de-vivre-d-hubert-reeves>
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9- Entretien. Le géomimétisme, mariage réussi du climat et de la biodiversité, Le JDLE, 02/10/20
Propos recueillis par Romain Loury

Replanter des arbres, sortir de l’agriculture industrielle, remettre en eau les zones humides, protéger le permafrost arctique en y réinstallant des herbivores, interdire la pêche industrielle et installer des fermes marines d’algues. Telles sont les solutions prônées par Pierre Gilbert, prospectiviste du climat et ancien conseiller du ministère des armées sur le réchauffement, dans son ouvrage «Géomimétisme, réguler le changement climatique grâce à la nature». Une approche qu’il oppose à la géo-ingénierie et ses «mécanismes fantasmagoriques».
D’où vient le terme de géomimétisme que vous utilisez ? 
C’est un néologisme que j’ai créé, dérivé de géo-ingénierie et de biomimétisme. Ce concept repose sur l’idée d’utiliser la nature au service du climat. Le cœur de cette démarche, c’est de réconcilier biodiversité et climat. On a souvent tendance à opposer les deux, y compris dans nos politiques publiques. Or c’est justement la biodiversité, en tant que puits de carbone, qui permettra de lutter contre le réchauffement.
Vous estimez que ces solutions, dont la reforestation, la sortie de l’agriculture industrielle ou la remise en eau des zones humides, permettraient d’absorber 40% de nos émissions de gaz à effet de serre. Comment parvenez-vous à ce chiffre ?
C’est un ordre de grandeur. On commence à bien connaître l’impact, en termes de gaz à effet de serre, que pourraient avoir la reforestation et la séquestration de carbone dans les sols agricoles, mais on en sait beaucoup moins sur le stockage par les océans, le permafrost et les zones humides. Cette estimation est toutefois assez cohérente avec ce que l’on connaît de nos émissions, liées à 70% à la combustion d’énergies fossiles, à 30% au changement d’affectation des sols.
>> Suite à lire à :
<https://www.journaldelenvironnement.net/article/le-geomimetisme-mariage-reussi-du-climat-et-de-la-biodiversite,109918>
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10- Entretien. Nicolas Hulot et Frédéric Lenoir : « Il faut absolument sortir de cette logique absurde de croissance infinie dans un monde fini », Le Monde, 04/10/20, 05h19
Propos recueillis par Virginie Larousse 

Dans un entretien au « Monde », l’ex-ministre de la transition écologique et le philosophe invitent la société à « s’interroger en permanence sur la finalité de ses choix ». Cette « révolution des consciences » est, alertent-ils, une « question de survie ». 
Ils ont en commun d’avoir été des hommes de médias – la télévision pour Nicolas Hulot et son émission Ushuaïa, la presse écrite pour Frédéric Lenoir, ancien directeur de la rédaction du Monde des religions. Un autre point commun les rapproche : leur amour de la nature et leur engagement au service du bien commun, qu’ils défendent en particulier au sein de la Fondation Nicolas Hulot pour l’ancien ministre de la transition écologique et solidaire, et de la Fondation SEVE (Savoir être et vivre ensemble) pour le philosophe.
« Nous sommes à un carrefour sublime où se joue notre survie », affirment-ils dans l’ouvrage à quatre mains qu’ils viennent de publier chez Fayard, D’un monde à l’autre, le temps des consciences*. Un dialogue nourrissant, où la combativité le dispute à l’incompréhension face au déni global de la gravité de la crise que nous traversons.
Pour « sortir de l’impasse, celle de la résignation couplée à l’abdication de la conscience individuelle au profit de l’inconscience collective », les deux hommes invitent à « oser l’utopie ». Et à retrouver le sens du sacré dans une société qui se délite.
> Lire aussi  Nicolas Hulot : « Le monde d’après sera radicalement différent de celui d’aujourd’hui, et il le sera de gré ou de force »
A l’heure où des signaux alarmants menacent notre civilisation, vous appelez à construire un « nouveau monde ». Comment le définiriez-vous ?
Frédéric Lenoir : Je partage avec Nicolas Hulot et beaucoup d’autres un certain nombre de valeurs : l’aspiration à la beauté, le lien avec la nature, la liberté – une liberté avant tout intérieure, qui ne consiste pas simplement à suivre ses désirs, mais à accepter de se fixer des limites –, le partage, la solidarité.
Nous n’avons pas envie de vivre dans un monde où les inégalités ne cessent de croître, dans un monde fondé sur des valeurs de compétition, de domination, de prédation, où les sociétés humaines se délitent, emportées par ce libéralisme consumériste.
Nicolas Hulot : Le « monde d’après », pour employer une formule à la mode, c’est une société qui s’interroge en permanence sur la finalité de ses choix, qui redéfinit les fins avant les moyens, une société qui ne cesse de passer au tamis de la conscience ses propres décisions, qui resynchronise science et conscience, et qui refuse de dévoyer le sens des mots « économie » ou « progrès ». C’est un monde qui passe de la compétition à la coopération, de la prédation à la protection.
Force est de constater qu’aujourd’hui, nos sociétés se désolidarisent – même si les intentions de départ étaient louables. A l’aune du XXIe siècle, nous subissons les conséquences de notre trop grand succès, de notre technologie, de notre science. Il est plus qu’urgent de faire l’inventaire de nos acquis pour distinguer ceux qui participent réellement à l’épanouissement humain de ceux qui nous aliènent, de trier dans les possibles – car tout ce qui est possible économiquement et technologiquement n’est pas forcément vertueux.
> Lire aussi  Les 100 principes de Nicolas Hulot pour « un nouveau monde »
Le schéma que vous proposez n’est-il pas une utopie ?
N. H. : La véritable utopie, c’est d’imaginer qu’une économie basée sur une exploitation exponentielle de ressources limitées peut avoir un débouché sans passer par la case pénurie. La véritable utopie est de penser que la pénurie peut s’accorder avec la démocratie. La véritable utopie, c’est de croire que dans ce substrat sur lequel la vie s’est formée au fil du temps et qui est en train de se déliter, l’homme aura une place de choix. L’utopie est d’imaginer que le modèle actuel et ses affres puissent avoir une issue heureuse pour l’humanité. Enfin, la dernière utopie est de penser qu’un monde où 1 % de la population capte 93 % de la richesse peut vivre en paix. Peut-être tant que cela ne se sait pas ! Mais dans un monde ouvert au grand jour, parce qu’hyperconnecté, chacun peut prendre conscience de ces situations d’injustices et d’indignité, lesquelles ne sont pas compatibles avec la paix.
L’utopie est de penser qu’on peut prolonger ce modèle inique sans qu’il y ait de conséquences délétères, y compris pour ceux qui en profitent. C’est pourquoi la solidarité n’est pas une option : personne ne pourra vivre tranquillement dans un monde marqué par de telles inégalités.
F. L. : Nous n’avons pas le choix. Nous vivons une période inédite dans l’histoire de l’humanité. Jamais l’humanité n’a été connectée comme elle l’est aujourd’hui, où tout a un impact d’un bout à l’autre de la planète, contrairement aux époques anciennes.
En outre, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, nous impactons la planète : depuis qu’à la fin des années 1950, nous sommes entrés dans une nouvelle ère géologique, l’anthropocène, l’effet des activités humaines est devenu déterminant sur les équilibres planétaires et sur l’avenir de la vie sur terre, avec notamment la réduction dramatique de la biodiversité.
Pour le meilleur et pour le pire, nous sommes tous reliés à un destin commun. Si nous voulons que le vivant, et notamment l’humanité, puisse continuer durablement à s’épanouir sur terre, il faut absolument sortir de cette logique absurde de croissance infinie dans un monde fini. Ce qu’on vit aujourd’hui est une crise systémique, puisque tout est lié : crise économique, écologique, sanitaire, etc. Il faut sortir de la logique qui sous-tend cette crise, à savoir la recherche permanente du toujours plus, passer du règne de la quantité au règne de la qualité – qualité de vie, d’être, de relation avec les autres, avec le monde.
> Lire aussi : Frédéric Lenoir, spécialiste du bouddhisme, chercheur associé au Centre d'études interdisciplinaires du fait religieux - « L'homme, le seul animal qui se sache mortel et qui se veuille immortel »
Le changement de paradigme que vous préconisez doit passer par une remise à plat totale du système – de la vie politique au fonctionnement de l’Union européenne, en passant par les entreprises et nous-mêmes. Par quoi commencer ? Comment se mettre en action ?
N. H. : Cela peut sembler décourageant car nous avons laissé les crises s’accumuler au lieu de les anticiper. Je préconise de commencer par mettre en place une méthode : comment organise-t-on la mutation ? Nous devons reprendre ce temps d’évaluation, de pause, qui fait cruellement défaut dans une société précipitée comme la nôtre. Une métamorphose se planifie sur des années, des décennies parfois, donc bien au-delà d’un horizon électoral.
C’est pourquoi il faut se fixer des objectifs, les cranter dans la loi pour les rendre irréversibles et être capables d’anticiper les secteurs qui seront impactés par ces décisions afin de ne laisser personne sur le chemin – dans une société hypra-réactive comme la nôtre, cela générerait toutes sortes de blocages. Nos démocraties sont cruellement indigentes sur l’anticipation et l’accompagnement du changement. On sait souvent ce qu’il faut faire, mais on ne sait pas comment faire.
F. L. : Il est clair que nous aurons à faire face à des choix douloureux, puisqu’il faudra soutenir tout ce qui est viable à long terme et assumer de désinvestir les secteurs d’activités les plus néfastes pour l’environnement. C’est ce que nous appelons la croissance sélective. Il faudra accompagner les secteurs en difficulté.
Dans le contexte de crise de la représentativité politique que l’on connaît, la participation des citoyens aussi est essentielle. Aujourd’hui, ces derniers ne se sentent pas représentés. Il faut donc davantage les associer – comme on l’a fait, notamment, avec la convention citoyenne pour le climat, où les 150 personnes tirées au sort ont osé prendre des décisions particulièrement audacieuses.
Il s’agit également que chacun se prenne en main sur le plan individuel. Tout ne peut pas venir de l’Etat. Gandhi disait : « Soyez le changement que vous voulez pour le monde ». Nous devons changer nos modes de vie. On sait que la surconsommation de viande est catastrophique pour la planète, en plus d’être mauvaise pour la santé et source de souffrance pour les animaux. Nous pouvons tous, à notre niveau, diminuer notre consommation de viande.
Ce qui nous conduit dans le mur, c’est la conjugaison des égoïsmes, le fait que nous en voulons toujours plus. Comment comprendre cette incapacité à se satisfaire de l’existant ?
F. L. : Des philosophes grecs au Bouddha, les sages de l’humanité ont pointé ce caractère paradoxal de l’être humain, animé par une pulsion le poussant à toujours posséder davantage, mais qui a également cette capacité extraordinaire de prendre conscience qu’il doit se modérer pour découvrir un bonheur plus profond et durable que l’euphorie du « toujours plus ». Des explications scientifiques corroborent cette intuition : notre cerveau a besoin de la dopamine, addictive, qui lui apporte du plaisir immédiat. On réalise pourtant que ce qui fonde nos joies les plus profondes vient de l’être – la connaissance, la contemplation de la nature, la qualité des relations qu’on entretient – et non de l’avoir.
N. H. : Victor Hugo avait bien anticipé le vice : « A force de vouloir posséder, c’est nous qui sommes possédés. » Cela dit, n’oublions pas que beaucoup de gens qui n’ont pas le minimum aimeraient en être à ce stade. Mais nous sommes nombreux à avoir cédé à une forme d’ébriété, la société ayant créé cette tyrannie du désir qui nous rend insatisfaits en permanence. Nous devrions commencer par prendre conscience que nous aspirons à être des êtres libres, alors qu’en réalité nous sommes conditionnés, quasiment automatisés. Nous ne savons plus limiter nos pulsions. Cette simple conscience devrait suffire à nous interroger. Si nous voulons réellement être libres, reprenons la main sur nos pulsions.
Un grand malentendu existe avec le mot « liberté », qui en réalité ne désigne pas l’absence de règles, mais au contraire la règle qu’on se fixe à soi-même. Cela fait partie des étapes de civilisation que l’humanité doit franchir – savoir se fixer des limites –, ce qui est sans doute la phase la plus difficile. Cette crise de sens est une question fondamentale que nous ne pouvons plus esquiver, et qui peut s’orienter ensuite par des politiques publiques, notamment de fiscalité incitative ou dissuasive.
F. L. : Dès le XVIIe siècle, Spinoza, l’inventeur de la philosophie politique moderne, a théorisé nos démocraties modernes, expliquant que le meilleur système est celui qui sépare le politique et le religieux, avec un Etat de droit qui garantisse la liberté de conscience et d’expression. Mais il dit en même temps que jouir de ces libertés politiques est vain si nous restons esclaves de nos désirs et de nos pulsions.
Il faut donc développer une capacité à discerner ce qui provoque en nous des joies profondes qui nous élèvent, et non de petits désirs qui nous diminuent. L’essence de l’homme, c’est le désir, rappelle-t-il. Il ne s’agit pas de le supprimer mais de l’orienter par la raison vers ce qui nous fait grandir et est socialement juste. C’est pourquoi je pense, à sa suite, qu’il faut toujours lier l’éthique et le politique.
Nombreuses sont les personnes qui partagent vos analyses et qui s’attachent, dans leur quotidien, à mener une vie sobre. Ne devraient-elles pas s’organiser en front commun pour être capables de peser dans le débat public ?
N. H. : Au fil de mes voyages, je suis devenu convaincu que deux humanités s’opposent : l’une travaille pour accaparer le bien commun, quand l’autre cherche au contraire à le protéger – pour le dire en caricaturant un peu. L’humanité bienveillante est majoritaire, mais elle n’est pas structurée, contrairement à l’humanité sans scrupule et cynique.
Votre question est donc essentielle : comment faire en sorte que cette majorité puisse s’exprimer, donner le chemin et devenir un souffle irrésistible ? Peut-être cette force vertueuse est-elle en train de s’organiser de manière imperceptible et qu’elle émergera de manière inattendue, loin des formes classiques de la politique partisane. Il ne faut jamais désespérer : comme le dit le proverbe, « On entend l’arbre tomber mais pas la forêt pousser ». C’est la seule chose qui m’empêche de me résigner.
Vous arrive-t-il, néanmoins, d’avoir envie de tout envoyer balader devant le peu de résultats obtenus ?
N. H. : Evidemment, il y a parfois du fatalisme, de la résignation et même de la colère, d’autant que je me fais régulièrement conspuer sous prétexte que je n’ai pas de solution à tout, alors que ça fait trente-cinq ans que je me bats.
Oui, il y a des moments où on a envie de jeter l’éponge, où je me dis, « que d’énergie pour dire à l’humanité de se sauver d’elle-même » ! Mais par rapport à cette humanité invisible dont je parlais, quand on a la liberté que j’ai, on n’a pas le droit de s’exclure du combat. Pour tous ceux qui luttent, pour nos enfants et pour toutes les victimes, on n’a pas le droit de déserter.
Et au-delà des coups, des désagréments que l’on peut ressentir quand on a le sentiment de ne pas être entendu, il y a tout de même une forme de redevance. Cet engagement a mis sur mon chemin des hommes et des femmes d’exception, que je n’aurais pas rencontrés autrement. Cela n’a pas de prix.
F. L. : Je ne pourrais pas être heureux dans un monde malheureux, me mettre à l’écart du monde en me disant « tant pis ». J’ai besoin de me sentir utile. J’ai beaucoup reçu, et j’ai donc besoin de participer à favoriser cette nécessaire transformation des consciences. Ce qui me soutient, c’est de voir que beaucoup de gens s’investissent généreusement dans la vie associative et aspirent à autre chose.
Pourriez-vous vous laisser retenter par la vie politique ?
N. H. : Victor Hugo dénonçait déjà cette politique où on préfère la consigne à la conscience – une des explications de la défiance d’une partie de la population envers la classe politique. Ce qui nuit à la politique, c’est l’esprit de corps, le fait d’abdiquer sa conscience individuelle au profit d’une conscience de horde. Face à la gravité de la situation à laquelle nous sommes confrontés, on devrait être capables de s’entendre sur des objectifs communs et d’additionner les intelligences, plutôt que de les confronter en permanence.
J’espère toujours secrètement qu’une forme nouvelle de politique, de rassemblement, où on prendrait le meilleur de la société civile, du politique, de l’économie, de la communauté scientifique, se fera jour pour dessiner l’imaginaire de demain et le construire. Je serais très heureux de la soutenir. Puis-je en prendre l’initiative ? Pour être très franc, je ne m’en sens plus l’énergie. Il faut du sang neuf. Mais la politique est comme la nature : elle a horreur du vide. Or il y a actuellement en politique un vide abyssal, qui peut certes être comblé par le pire mais aussi par le meilleur. C’est souvent dans les moments tendus que de grandes femmes ou de grands hommes émergent. J’attends cela avec impatience.
Les religions et spiritualités peuvent-elles accompagner cette transition, ou sont-elles tout aussi sclérosées que la politique ?
F. L. : Les deux options existent. Les religions peuvent entretenir la sclérose en maintenant des modèles culturels qui doivent évoluer profondément, notamment concernant la condition de la femme, ou maintenir des préjugés d’intolérance qui ne facilitent pas le dialogue des cultures. Mais elles peuvent aussi apporter une dimension spirituelle, rappeler à l’être humain la nécessité de la vie intérieure, de la méditation, de l’amour. Si ce message était vécu et incarné, le monde en serait transformé !
> Lire aussi  Plaidoyer de Nicolas Hulot et Vandana Shiva pour l’écologie et l’altermondialisme
Les religions sont ambivalentes ; elles peuvent porter le meilleur comme le pire, du sectarisme à l’universalité en passant par la domination ou l’amour du prochain. Dans le meilleur, il y a par exemple la remarquable encyclique sur l’écologie Laudato si’ du pape François, de même que ses prises de position pour la justice sociale, l’accueil de l’étranger. C’est une voix précieuse.
N. H. : Un des grands pionniers de l’écologie, l’agronome René Dubos, disait que l’homme n’est plus relié à rien, ce qu’il qualifiait de « désarroi tragique de l’homme moderne ». Cela fait partie des affres du moment : nous sommes effectivement déliés de tout, de notre passé, de notre futur que nous sommes en train de compromettre. Nous devons donc nous relier.
A-t-on besoin des religions pour cela ? Ce n’est pas sûr, mais elles peuvent y participer. C’est pourquoi, quand j’ai participé à la préparation de la COP21, un de mes premiers gestes a été d’établir un contact avec le Vatican et avec la plupart des grandes religions : tout ce qui touche à la création devrait être mobilisateur pour elles et pour les croyants dans leur ensemble.
Néanmoins, cette crise de sens concerne tout autant les laïcs et les athées. La spiritualité n’est pas l’apanage des religions. Quoi qu’il en soit, tout ce qui nous permet de nous relier, d’honorer la vie et de nous rendre compte de ce privilège incroyable que nous avons d’être en vie, d’éveiller les consciences à cette dimension miraculeuse, voire magique, de la vie, doit être favorisé. Car contrairement à ce que l’on croit, cette dernière n’est pas la norme dans l’univers, mais l’exception.
Qu’est-ce que le sacré, selon vous, et comment en retrouver la saveur dans une société qui n’est plus connectée à une forme de transcendance ?
F. L. : Il y a deux définitions du sacré. L’une, élaborée par le fondateur de la sociologie, Emile Durckheim, distingue le sacré du profane : est sacré ce que les religions ont sacralisé comme lieux, espaces et temps pour les séparer du monde profane. L’autre définition du sacré, plus anthropologique, est celle de Rudolf Otto : le sacré est ce que l’être humain peut éprouver quand il se trouve dans la nature et qu’il se sent dépassé par ce spectacle qui l’élève, le bouleverse, l’émeut, et parfois le terrorise.
Je crois que nous avons tous expérimenté ce sentiment à un moment ou un autre, cet émerveillement devant l’harmonie de la nature ou l’ordre cosmique. Or beaucoup de gens vivent en ville et se sont coupés d’un tel spectacle. Il est urgent de redécouvrir ce sens profond et universel du sacré qui fait que l’on se sent appartenir à un Tout, un Tout harmonieux et qui nous dépasse. Ce faisant, on peut éprouver des joies très puissantes, se sentir ancré à la Terre et relié au cosmos. Alors que lorsqu’on est délié de la nature, on flotte comme un brin de paille, on reste cantonné dans le mental, les idées.
N’est-il pas déjà trop tard pour envisager « autre chose » ?
N. H. : J’avoue qu’à l’oral, je triche un peu avec la réalité. Au risque de paraître prétentieux, je vois le monde sans filtre, dans sa difficulté à évoluer. Le temps que nous avons mis à réagir rend la résolution de ces crises d’autant plus complexe.
Une fois que l’on a dit cela, pour employer une formule banale, « il est trop tard pour être pessimiste ». On peut envisager le pire, mais pour encore, j’espère, l’éviter. Car si tout est foutu, comme certains en font une quasi-religion, ce n’est plus mobilisateur ; c’est le règne du chacun pour soi.
> Lire aussi  Nous sommes assis sur un volcan, par Frédéric Lenoir 
Actons que notre monde est très complexe, et qu’il peut nous réserver de bonnes surprises. Dit autrement, il y a des raisons d’être inquiet : il suffit d’être lucide. Et je préfère la lucidité au déni. Je reste néanmoins confiant : si nous arrivons, par je ne sais quel miracle, à montrer une intelligence collective nous permettant d’agir dans le même sens, nous pourrions encore faire faire un saut qualitatif à l’humanité.
F. L. : Je reste optimiste, car il existe des solutions et l’histoire a montré que l’être humain, lorsqu’il est confronté à de grands défis, est capable de s’adapter très vite. Des deux guerres mondiales, par exemple, sont nées la construction de l’Europe ; aujourd’hui, une guerre entre la France et l’Allemagne serait inimaginable. Je pense, hélas, qu’on va aller de catastrophe en catastrophe, ce qui conduira cependant les consciences à se mobiliser et à évoluer rapidement. Toute la question est de savoir si ça ne sera pas trop tard par rapport à l’emballement du réchauffement climatique… Seul l’avenir nous le dira.
§*D’un monde à l’autre, le temps des consciences, par Nicolas Hulot et Frédéric Lenoir (Fayard, 2020, 21,50 €).
<https://www.lemonde.fr/le-monde-des-religions/article/2020/10/04/nicolas-hulot-et-frederic-lenoir-il-faut-absolument-sortir-de-cette-logique-absurde-de-croissance-infinie-dans-un-monde-fini_6054685_6038514.html>
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11- Produits chimiques : dix ministres de l'Environnement interpellent la Commission européenne, Actu-environnement, 05/10/20
Laurent Radisson 

Dix ministres demandent à l'exécutif européen de renforcer la stratégie sur les produits chimiques qu'il doit annoncer le 14 octobre. Un moyen de peser dans le conflit qui oppose deux de ses directions générales.
Dix ministres de l'Environnement de l'Union européenne, dont Barbara Pompili, ont signé le 1er octobre une tribune appelant la Commission à adopter une stratégie « concrète et ambitieuse » sur les produits chimiques. L'exécutif européen doit publier le 14 octobre cette stratégie annoncée dans le cadre du Pacte vert en décembre 2019.
Les ministres lui demandent d'accélérer la substitution et l'élimination des produits chimiques préoccupants, y compris les importations de produits fabriqués avec des substances interdites dans l'UE. Ils réclament des mesures incitant l'industrie à développer des produits chimiques sûrs dès leur conception, mais aussi une rationalisation des législations relatives aux substances chimiques, aux produits et aux déchets. La tribune demande également à la Commission de répondre aux problèmes des perturbateurs endocriniens, des effets combinés et des substances fluorées persistantes (PFAS). Enfin, les ministres souhaitent que « les normes les plus élevées en matière de santé humaine et d'environnement » soient promues au niveau international.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/produits-chimiques-strategie-commission-europeenne-tribune-ministres-environnement-36235.php4>
En savoir plus :
> Tribune collective de 10 pays européens, pour des produits chimiques sûrs pour notre avenir commun (pdf) <https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-36235-tribune-ministres.pdf>, Dix ministres de l'Environnement de l'Union européenne, 02/10/10
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12- Projet de loi Asap : un travail de sape environnementale, Le JDLE, 05/10/20
Stéphanie Senet

Les députés ont adopté une série de mesures allant à l’encontre de la démocratie environnementale dans le cadre du projet de loi d’accélération et de simplification de l’action publique (Asap).
Son nom est révélateur : le projet de loi «Asap» («aussi vite que possible» en anglais), vise à accélérer différentes procédures, notamment pour faciliter l’implantation d’installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), au détriment du débat public. Ainsi son article 25 rabote une nouvelle fois le périmètre de l’enquête publique : il permet au préfet de lui préférer une consultation en ligne de 30 jours, pour tout projet nécessitant une demande d’autorisation sans évaluation environnementale.
Dispositif supprimé mais rétabli en douce
«En contribuant à rendre les procédures ICPE invisibles, ce dispositif porte non seulement atteinte à la démocratie environnementale mais accentue aussi le risque de crispation des parties prenantes et donc de contentieux, en mettant à mal l’acceptabilité des projets», a dénoncé la députée Frédérique Tuffnell (groupe EDS), à l’origine d’un amendement visant sa suppression. Ce texte a d’ailleurs été adopté par les députés en séance plénière, le 1er octobre, avant que le gouvernement n’en propose un de dernière minute, supprimant l’amendement de suppression !
Résultat : l’article 25 est rétabli par les députés qui l’avait supprimé. «Les parlementaires sont amers. Demander un second vote lorsque la plupart des députés sont retournés dans leur circonscription, un vendredi soir à 20h, cela passe mal», résume Morgane Piederriere, responsable du plaidoyer à FNE. Pour elle, «contrairement à un débat électronique, un commissaire enquêteur est là pour recueillir les questions et expliciter les débats».
>> Suite à lire à :
<https://www.journaldelenvironnement.net/article/projet-de-loi-asap-un-travail-de-sape-environnementale,109943>
Sur le même sujet : 
> Loi Asap : les députés adoptent un texte de simplification très controversé <https://www.actu-environnement.com/ae/news/loi-asap-simplification-procedures-environnement-vote-assemblee-nationale-36245.php4>, Actu-environnement, 06/10/20
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13- Pesticides : Les députés approuvent le retour des néonicotinoïdes, 20 Minutes avec AFP, 06/10/20, 05h50

Agriculture. Pour le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, pour le moment « il n’existe pas d’alternative » chimique ou agronomique suffisamment efficace
Si la sauvegarde de l’économie et la défense de l’environnement peuvent être liées, les députés devaient cette fois arbitrer entre les deux. Entre « souveraineté » agroalimentaire et défense de la biodiversité, l’Assemblée nationale a finalement voté dans la nuit de lundi à mardi, la disposition clé du projet de loi permettant la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes pour sauver la filière betterave. Le vote solennel sur l’ensemble du projet de loi, aura lieu ce mardi, après les questions au gouvernement.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2878271-20201006-pesticides-deputes-approuvent-retour-neonicotinoides>
Sur le même sujet :
> Néonicotinoïdes : face à l’« absence d’alternative », les députés votent le retour de l’insecticide <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/06/les-deputes-votent-la-disposition-cle-sur-le-retour-des-neonicotinoides_6054871_3244.html>, Le Monde avec AFP, 06/10/20, 10h45
> Feu vert de l'Assemblée au retour des néonicotinoïdes, les LREM divisés <https://information.tv5monde.com/info/feu-vert-de-l-assemblee-au-retour-des-neonicotinoides-les-lrem-divises-378212>, AFP, 06/10/20, 21:00
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14- Entretien. Laurence Tubiana : « Le gouvernement se dit “l’écologie, on verra plus tard” », L’Obs, 06/10/20, 07h00
Propos recueillis par Rémi Noyon et Sébastien Billard

La coprésidente du comité de gouvernance de la Convention citoyenne pour le climat s’inquiète de voir plusieurs propositions des « 150 », comme le moratoire sur la 5G et l’écotaxe sur le kérosène, être balayées par l’exécutif
Emmanuel Macron l’avait pourtant promis fin juin, dans les jardins de l’Elysée : face aux 150 citoyens de la Convention pour le climat réunis face à lui, le chef de l’Etat s’était engagé à reprendre 146 de leurs propositions censées diminuer les émissions de CO2 françaises « dans un esprit de justice sociale », ne s’autorisant que trois « jokers » : la limitation de vitesse à 110 km/h, la taxe sur les dividendes ou la modification du préambule de la Constitution.
Mais en l’espace de trois mois, le doute s’est installé quant à la volonté réelle de l’exécutif de respecter cette promesse. Car la liste des jokers n’en finit plus de s’allonger, plusieurs ministres et le président lui-même ayant écarté au cours des dernières semaines bien d’autres mesures, du moratoire sur la 5G à l’augmentation de l’« éco-contribution » sur le transport aérien. Coprésidente du comité de gouvernance de la Convention citoyenne pour le climat, et négociatrice de l’Accord de Paris, Laurence Tubiana s’inquiète de ces nombreux reculs. Entretien.
>> Suite à lire à :
<https://www.nouvelobs.com/politique/20201006.OBS34336/laurence-tubiana-le-gouvernement-se-dit-l-ecologie-on-verra-plus-tard.html>
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15- Les députés valident la Loi néonicotinoïdes : Un recul d’autant plus inacceptable que d’autres solutions sont envisageables pour soutenir la filière betterave, Fondation pour la Nature et l’Homme, communiqué du 06/10/20

La FNH appelle les sénatrices et sénateurs à faire preuve de lucidité, en ne choisissant pas entre économie et biodiversité. La souveraineté alimentaire ne se passera d’aucune des deux.
Après 8 heures de délibération, les député.e.s ont voté pour le projet de loi qui réautorise les néonicotinoïdes à 313 de voix pour et 158 de voix contre. Ce faisant, l’Assemblée Nationale acte un recul majeur pour la biodiversité et pour l’avenir de l’agriculture. Les député.e.s ouvrent la boîte de pandore et réaffirment la grande dépendance de notre agriculture aux pesticides, et ce, à l’heure où l’état de la biodiversité est au plus mal. Pour la Fondation Nicolas Hulot, cette décision est un recul inédit et d’autant plus inacceptable que d’autres solutions sont envisageables pour soutenir la filière betterave sans pour autant revenir sur une des avancées environnementales les plus significatives de la dernière décennie. La FNH appelle les sénatrices et sénateurs à faire preuve de lucidité, en ne choisissant pas entre économie et biodiversité. La souveraineté alimentaire ne se passera d’aucune des deux.
>> Suite à lire à :
<http://r.mail.fnh.org/mk/mr/qvvKqtOx8dMeZkfvGmPYxo6ReB0c1vXYCaJxOSiUJZ_-IUyu7diIYmO3bxiK1xmQSlv4gCZnVmV_Ty2y_ImwoPLk7u8g5mJgHxU>
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16- La PAC post-2020 entre les mains des eurodéputés, Les JDLE, 07/10/20
Stéphanie Senet

Quinze jours avant le vote des députés européens, la plateforme Pour une autre PAC tire le signal d’alarme sur le manque d’ambition du texte actuel.
«Si la PAC continue à soutenir l’industrialisation accrue de notre agriculture, on va atteindre de nombreux points de non-retour», a alerté Clothilde Bato, de l’association Sol, lors d’une conférence de presse organisée le 6 octobre. «Pourtant, on constate un manque d’ambition flagrant des eurodéputés, qui paraissent fatigués des négociations autour de la PAC et veulent en finir», a-t-elle poursuivi.
La plateforme, qui regroupe 43 organisations (environnement, bien-être animal, consommateurs et paysans), se mobilise afin que la prochaine PAC 2021-2027 réponde à trois majeurs : la souveraineté alimentaire de l’UE et de ses territoires, la redistribution des aides entre les paysans et les productions, et l’accompagnement de la transition agro-écologique.
Des aides pour la souveraineté alimentaire
Côté souveraineté alimentaire, le collectif demande l’inscription de cet objectif dans la nouvelle PAC et l’utilisation des aides couplées pour certaines productions stratégiques, comme les fruits et les légumes (la France importe par exemple 50% de sa consommation) et les légumineuses (qui permettent de réduire la consommation de protéines animales émettrices de gaz à effet de serre).
>> Suite à lire à :
<https://www.journaldelenvironnement.net/article/la-pac-post-2020-entre-les-mains-des-eurodeputes,110058?xtor=RSS-31>
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Deux publications
17- Géomimétisme - Réguler le changement climatique grâce à la nature, de Pierre Gilbert, Editions Les petits matins, 03/09/20

Quelle est notre meilleure alliée pour combattre le changement climatique ? La technologie pure, encore et toujours, comme le fantasment les tenants de la géoingénierie ? Non : la nature elle-même, à condition qu’on le lui permette.
Le géomimétisme – en référence au « biomimétisme », c’est-à-dire le fait de s’inspirer de l’action de la nature – désigne l’ensemble des pratiques dont nous disposons pour piéger le carbone atmosphérique dans les sols et les organismes vivants, dans le respect des cycles naturels et de la biodiversité. Car, pour combattre efficacement le réchauffement climatique, il ne suffit pas de réduire nos émissions de gaz à effet de serre – même si c’est essentiel –, il faut aussi capturer le trop-plein de CO2 dans l’atmosphère.
L’exemple le plus évident de géomimétisme est celui de la reforestation, à même de rafraîchir le climat. Mais on peut également citer le développement de l’agroécologie, l’élargissement des zones humides, le renforcement du permafrost ou encore la constitution de puits de carbone océaniques. Cet ouvrage pionnier détaille de façon claire et rigoureusement chiffrée l’intérêt de ces méthodes pour l’humanité et propose, en conséquence, des pistes réalistes pour des politiques publiques à la hauteur de l’enjeu.
A propos de l’auteur 
Pierre Gilbert a travaillé pour le ministère des Armées sur les liens entre changement climatique et sécurité. Il dirige la rubrique « écologie » du média en ligne Le vent se lève.
Géomimétisme - Réguler le changement climatique grâce à la nature, de Pierre Gilbert, préface de Gaël Giraud, Editions Les petits matins, en librairie le 3 septembre 2020, 16 €. ISBN 978-2-36383-277-1.
<https://www.lespetitsmatins.fr/collections/geomimetisme-reguler-le-changement-climatique-grace-a-la-nature/ <https://www.lespetitsmatins.fr/collections/geomimetisme-reguler-le-changement-climatique-grace-a-la-nature/>>
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18- La fureur de vivre, d'Hubert Reeves, Editions du Seuil, 01/10/20

"Ce livre est une invitation à regarder le monde comme un lieu où s'exerce une formidable volonté de vivre, un lieu fécond où ça veut, ça peut, ça évolue, ça coûte, ça donne et ça risque. J'ai ajouté des images à ces propos : une sorte de diaporama de nos origines. L'exercice recommandé consiste à les contempler longuement pour bien les percevoir. Parce qu'elles touchent non seulement nos idées mais aussi nos émotions. 
Vous voilà tous, lectrices et lecteurs, conviés à ce spectacle. Mon seul but est d'alimenter les réflexions autour du grand et tragique mystère de notre existence. " H. R. Un livre aussi concis que profond, qui allie la vulgarisation la plus accessible à la méditation la plus haute, et dont le texte est amplifié par le contrepoint de fascinantes images de notre monde.
A propos de l’auteur
Hubert Reeves, astrophysicien, a enseigné la cosmologie à Montréal et à Paris. 
Il a publié au Seuil de nombreux ouvrages dont Patience dans l'azur, Poussières d'étoiles, L'Univers expliqué à mes petits-enfants, qui ont rencontré la faveur d'un très large public. Engagé pour la défense de l'environnement, il est président d'honneur de l'association Humanité et Biodiversité et de l'Agence française pour la biodiversité.
La fureur de vivre, d'Hubert Reeves, Editions du Seuil, Collection : Science ouverte, 01/10/20, ISBN : 978-2-02-145211-2, EAN : 9782021452112, 144 pages, 17 € ou 11,99 en e-book.
<https://www.seuil.com/ouvrage/la-fureur-de-vivre-hubert-reeves/9782021452112>
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– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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