[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur agriculture (dont OGM), alimentation, forêt, pêche, apiculture et jardinage + 1 annonce (jeudi 22 octobre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 22 Oct 07:54:41 CEST 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- Pesticides : les alternatives existent, mais les acteurs sont-ils prêts à se remettre en cause ? <https://theconversation.com/pesticides-les-alternatives-existent-mais-les-acteurs-sont-ils-prets-a-se-remettre-en-cause-146648>, The Conversation, maj le 06/10/20 à 20:34
2- Pour éradiquer la faim d’ici à 2030, les donateurs devront doubler leurs dépenses <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/13/pour-eradiquer-la-faim-d-ici-a-2030-les-donateurs-devront-doubler-leurs-depenses_6055778_3244.html>, Le Monde, 13/10/20, 02h00
3- Le fabricant de La Vache qui rit se lance dans le fromage sans lait <https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/le-fabricant-de-la-vache-qui-rit-dit-se-lancer-dans-le-fromage-sans-lait-au-nom-du-climat-7012731>, AFP, 13/10/20, 14:00
4- Les bateaux-usines pillent les eaux poissonneuses du golfe de Guinée aux dépens des populations, affirme Greenpeace <https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/somalie/les-bateaux-usines-pillent-les-eaux-poissonneuses-du-golfe-de-guinee-aux-depens-des-populations-affirme-greenpeace_4140989.html>, France Télévisions, 14/10/20, 14:31
5- Too Good To Go sensibilise les Français aux dates de consommation <http://www.influencia.net/fr/actualites/tendance,the-good,too-good-sensibilise-francais-aux-dates-consommation,10615.html>, INfluencia, 15/10/20
6- Gaspillage alimentaire : le député Guillaume Garot plaide pour la fin des dates de péremption pour les produits non périssables <https://www.francetvinfo.fr/sante/alimentation/gaspillage-alimentaire-le-depute-guillaume-garot-plaide-pour-la-fin-des-dates-de-peremption-pour-les-produits-non-perissables_4144191.html>, France info, 16/10/20, 12:50
7- Plébiscitée, la lentille verte fragilisée par les aléas climatiques <https://information.tv5monde.com/info/plebiscitee-la-lentille-verte-fragilisee-par-les-aleas-climatiques-379637>, AFP, 16/10/20, 14:00
8- 200 grands groupes agroalimentaires s’engagent à réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici 2030 <https://www.novethic.fr/actualite/social/consommation/isr-rse/200-grands-groupes-agroalimentaires-s-engagent-a-reduire-de-moitie-le-gaspillage-alimentaire-d-ici-2030-149073.html>, Novethic, 16/10/20
9- Des dindes moins dodues sur les tables britanniques à Noël, Covid oblige <https://information.tv5monde.com/info/des-dindes-moins-dodues-sur-les-tables-britanniques-noel-covid-oblige-379882>, AFP, 18/10/20, 12:00
10- Reportage. Nutrition animale : En France, les fermes d’élevage d’insectes prêtes à passer la seconde <https://www.20minutes.fr/planete/2887167-20201019-nutrition-animale-france-fermes-elevage-insectes-pretes-passer-seconde>, 20 Minutes, 19/10/20, 07h35
11- Dans le Bordelais, le pari d’une vigne sans pesticides <https://www.leparisien.fr/environnement/dans-le-bordelais-le-pari-d-une-vigne-sans-pesticides-19-10-2020-8403893.php>, Le Parisien, 19/10/20, 10h49
12- Programmes alimentaires territoriaux : les mesures de soutien renforcées par le plan de relance <https://www.actu-environnement.com/ae/news/Programmes-alimentaires-territoire-resilience-approvisionnement-36332.php4>, Actu-environnement, 19/10/20
13- Reportage. Les techniques high-tech des agronomes pour préparer l’agriculture au changement climatique <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/10/19/les-techniques-high-tech-des-agronomes-pour-preparer-l-agriculture-au-changement-climatique_6056633_1650684.html>, Le Monde, maj le 20/10/20 à à 04h20
14- Carola Rackete, du sauvetage des migrants à la défense de la forêt <https://information.tv5monde.com/info/carola-rackete-du-sauvetage-des-migrants-la-defense-de-la-foret-380101>, AFP, 20/10/20, 09:00
15- Réforme de la PAC : les ministres de l’agriculture de l’UE trouvent un accord <https://www.lemonde.fr/international/article/2020/10/21/les-ministres-de-l-agriculture-de-l-ue-trouvent-un-accord-sur-la-nouvelle-politique-agricole-commune_6056800_3210.html>, Le Monde avec AFP, 21/10/20, 08h23
16- Pesticides : épilogue du long combat d'un agriculteur contre Monsanto <https://information.tv5monde.com/info/pesticides-epilogue-du-long-combat-d-un-agriculteur-contre-monsanto-380333>, AFP, 21/10/20, 18:00
17- Sauvons : les abeilles, les papillons, les poissons & l’Homme ! <https://fr-fr.facebook.com/ApiculteursOccitanie/>, Syndicat des Apiculteurs d’Occitanie, 21/10/20
En audio
18- Politique Agricole Commune : l'avenir est dans le pré ! <https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/politique-agricole-commune-lavenir-est-dans-le-pre>, France culture, De cause à effets, 20/10/20, de 21h à 22h
En images
19- Raoni, gardien de l'Amazonie <https://www.france.tv/france-2/13h15-le-dimanche/1999021-raoni-gardien-de-l-amazonie.html>, France 2, 13h15 le dimanche, 18/10/20
20- Nos prairies valent de l'or <https://www.france.tv/france-5/le-doc-du-dimanche/1999047-nos-prairies-valent-de-l-or.html>, France 5, Le doc du dimanche, 18/10/20, 20h55
21- Tous paysans ! <https://www.france.tv/documentaires/societe/486247-tous-paysans.html>, France 5, Le doc du dimanche, 18/10/20, 21h46
Une annonce
22- Projection virtuelle du film "Kiss The Ground" <https://zoom.us/webinar/register/93947218967>, Fermes d'Avenir, le 28/10/20 à 20h

Bien à vous,
Florence

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ACCORD DU JOUR : Au terme de longues heures de négociations, accord des 27 ministres de l’agriculture sur la nouvelle Politique agricole commune (PAC), plus exigeante en matière d'environnement. Le projet doit maintenant faire l’objet de pourparlers avec le Parlement européen. (cf. item 15, suite & 18)
DÉLIVRANCE DU JOUR : La Cour de cassation a rejeté le pourvoi formé par la filiale du groupe allemand Bayer, ce qui rend définitive sa condamnation dans le dossier l'opposant à Paul François, intoxiqué 16 ans après avoir inhalé des vapeurs de l'herbicide Lasso commercialisé par Monsanto. C’est sa 5ème victoire contre Bayer-Monsanto. (cf. item 16 & suite)
APPEL DU JOUR : Une coalition de chercheurs appelle la communauté internationale à redoubler d’efforts pour tenir ses engagements de lutte contre l’insécurité alimentaire. (cf. item 2)
RAPPORT DU JOUR : Selon le rapport ‘Mal de mer’ de Greenpeace Afrique, "les écosystèmes marins dans le Golfe de Guinée sont de plus en plus dégradés du fait de la pollution, de la surpêche par des chalutiers étrangers, des méthodes de pêche destructrices et de la pêche illicite". (cf. item 4)
PÉDAGOGIE DU JOUR : Quelle différence entre une DLC -Date Limite de Consommation-, qui se traduit par « à consommer jusqu’au », et une DDM -Date de Durabilité Minimale -, exprimée par « à consommer de préférence avant le » ? Cette méconnaissance est source de gaspillage alimentaire. (cf. item 5 & 6)
INITIATIVES DU JOUR : — 200 géants de l'agroalimentaire et ils viennent de rejoindre l'initiative "Champions 12.3" qui vise à réduire de moitié le gaspillage alimentaire d'ici 2030. Chaque groupe engagé doit pousser 20 de ses fournisseurs à s'investir dans cette dynamique. (cf. item 8)
— Avec une enveloppe de 75 millions d'euros, le gouvernement a décidé de renforcer le soutien aux Programmes alimentaires territoriaux (PAT). (cf. item 12)
REPORTAGES DU JOUR : — Innovafeed démarre sa nouvelle ferme d’élevage d’insectes dans la Somme, en vue d’y produire 15.000 tonnes de protéines pour l'alimentation animale. Et Ynsec, l’autre champion français, est aussi ambitieux. (cf. item 10)
— Dans la Vienne, des chercheurs de l’Inrae ont développé un simulateur du climat de demain, le Siclex. Ils y testent les plantes fourragères pour savoir comment pérenniser ces cultures essentielles à l’élevage. (cf. item 13)
ALTERNATIVE DU JOUR : A l’heure du débat sur les néonicotinoïdes, Jessica Aubert, vigneronne du château Nodot, dans le Bordelais, a fait le choix de la biodynamie. (cf. item 11)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Pesticides : les alternatives existent, mais les acteurs sont-ils prêts à se remettre en cause ?, The Conversation, maj le 06/10/20 à 20:34
Par Michel Duru, Directeur de recherche, UMR AGIR (Agroécologie, innovations et territoires), Inrae, Jean-Pierre Sarthou, Professeur INP-ENSAT en agronomie et agroécologie, Inrae, Olivier Therond, Ingénieur de recherche, agronome du territoire, Inrae & Xavier Reboud, Chercheur en agroécologie, Inrae

Les débats en cours autour de la réintroduction provisoire des néonicotinoïdes – ces insecticides dits « tueurs d’abeilles » – pour la culture de la betterave le montrent une nouvelle fois : en agriculture, l’usage des produits phytosanitaires (« phytos ») fait polémique, et beaucoup de prises de position contraires se cristallisent.
Une grande confusion s’est progressivement installée dans l’esprit de nombreux publics, car si des dangers pour la santé sont régulièrement mis en avant dans les médias par certaines associations et la littérature scientifique, le discours officiel reste de prôner sa confiance dans le système mis en place et souligne qu’il y a peu de véritables problèmes pour la santé.
Dose journalière et limite maximale
D’un point de vue réglementaire, deux indicateurs sont utilisés pour rendre compte de la sécurité des consommateurs.
Il y a tout d’abord la dose journalière admissible (DJA), c’est-à-dire la consommation quotidienne possible d’une substance xénobiotique au cours d’une vie entière sans risque connu pour la santé. Elle est fixée avec une marge de sécurité très importante (facteur de 100 ou 1000) par rapport à la dose sans effet.
Il y a ensuite la limite maximale de résidus (LMR), déterminée de façon à ce que la quantité de résidus d’un pesticide ingérée par une population donnée ne dépasse pas la DJA ; elle est calculée dans un produit agricole de manière à ce qu’un apport journalier maximum théorique des résidus provenant d’un pesticide donné soit inférieur à sa DJA. Comme la LMR dépend des habitudes alimentaires d’un consommateur moyen, elle varie selon les pays et selon les produits. Il y a une LMR pour chaque pesticide et pour chaque production végétale.
La LMR est critiquée pour les pesticides qui sont des perturbateurs endocriniens car pour ceux-ci, il n’y a plus de proportionnalité des effets induits avec la dose. Cette catégorie de pesticide est notamment soupçonnés d’être responsables d’une recrudescence des cas d’infertilité, et d’être un facteur de risque pour plusieurs maladies chroniques non transmissibles.
> À lire aussi : Les perturbateurs endocriniens, une menace pour notre intelligence
En outre, il a été montré expérimentalement des effets cocktailsentre certains pesticides ; or ces effets ne sont jamais pris en compte pour leur évaluation. Enfin, l’impact possible d’une ingestion de très faibles quantités tout au long d’une vie sur la diversité et le fonctionnement de notre microbiote intestinal, n’est pas considéré alors que de tels effets ont été montrés expérimentalement.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/pesticides-les-alternatives-existent-mais-les-acteurs-sont-ils-prets-a-se-remettre-en-cause-146648>
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2- Pour éradiquer la faim d’ici à 2030, les donateurs devront doubler leurs dépenses, Le Monde, 13/10/20, 02h00
Mathilde Gérard 

Dans un corpus de publications, une coalition de chercheurs appelle la communauté internationale à redoubler d’efforts pour tenir ses engagements de lutte contre l’insécurité alimentaire. 
Comment atteindre l’objectif « faim zéro » d’ici à 2030, tout en assurant un revenu décent aux producteurs agricoles et en préservant les ressources de la planète ? Quelques jours après l’attribution du prix Nobel de la paix au Programme alimentaire mondial (PAM) pour son travail humanitaire d’urgence, une série de publications, lundi 12 octobre, replace la question de la lutte contre la faim au cœur de l’actualité : huit articles scientifiques dans la revue Nature et ses déclinaisons et plusieurs rapports de différentes institutions – université Cornell des Etats-Unis, International Food Policy Research Institute (Ifpri), Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), entre autres – tentent de répondre à ce triple défi en identifiant les actions prioritaires à mettre en œuvre et en évaluant les financements nécessaires pour y parvenir.
Diversifier les cultures
Issus d’un travail de recherche de plus de trois ans (Ceres2030) cofinancé par le gouvernement allemand et la Fondation Bill et Melinda Gates, ces travaux concluent que, pour éradiquer la faim d’ici une dizaine d’années, les donateurs devraient doubler leurs financements (de 12 milliards de dollars par an à 26 milliards − de 10 à 22 milliards d’euros) et les pays à revenus faibles ou modérés augmenter leurs dépenses publiques de 19 milliards de dollars annuels. Dans un autre rapport publié le même jour, à partir d’une méthodologie différente, la FAO et le Centre de recherche pour le développement (ZEF, rattaché à l’université de Bonn) arrivent à la même évaluation.
« Derrière ces chiffres, ce qui est important, c’est la façon dont sera utilisé l’argent, comment on le cible, avec les bons instruments », commente David Laborde, chargé de recherche à l’Ifpri, et coauteur de ces études. Pour obtenir ces résultats, plus de 70 chercheurs ont passé au crible la littérature scientifique existante – 500 000 articles ont notamment été scannés par une intelligence artificielle avant de passer au filtre de l’analyse humaine – et identifié les principaux leviers d’action pour améliorer la sécurité alimentaire de façon durable : investir dans la formation des petits producteurs agricoles, et en particulier des femmes paysannes, améliorer les techniques d’irrigation, diversifier les cultures, garantir par des mécanismes de protection sociale l’accès de tous à l’alimentation…
> Lire aussi  La faim progresse toujours dans le monde : 3 milliards de personnes ne peuvent s’offrir un régime alimentaire sain
Puis ils ont utilisé un modèle économique informatisé pour calculer les investissements nécessaires. « Nous avions en tête de répondre à trois objectifs, précise M. Laborde : que plus aucun pays ne souffre de faim chronique ; que les petits producteurs agricoles voient leurs revenus doubler ; et que l’empreinte carbone des systèmes alimentaires respecte le cadre posé par l’accord de Paris sur le climat. » 
Déficit des financements d’urgence
L’enjeu est de taille : depuis 2015, après des décennies de progrès, la faim repart à la hausse, éloignant la perspective de tenir l’engagement fixé par la communauté internationale de l’éradiquer d’ici à 2030. Selon le dernier rapport des Nations unies sur la sécurité alimentaire, 690 millions de personnes étaient sous-alimentées en 2019, avant même que la crise du Covid-19 ne vienne gonfler leurs rangs, en particulier au sein des populations de paysans.
« Doubler l’aide internationale est un objectif réaliste en matière d’ambition : 14 milliards de dollars en plus par an, ce n’est pas énorme. Il est temps d’agir, sinon, dans quelques années, il faudra des plans massifs pour aider les mal-nourris », insiste David Laborde. 
Outre les besoins d’investissements de long terme, des organisations alertent sur le déficit des financements d’urgence. Ces enjeux seront notamment au cœur de la réunion annuelle du Comité de la sécurité alimentaire mondiale, du 13 au 15 octobre, une instance qui rassemble gouvernements, représentants de la société civile et du secteur privé. A la veille de ce rendez-vous, l’organisation de lutte contre les inégalités Oxfam juge la réponse de la communauté internationale sur ces questions « dangereusement insuffisante ».
« A ce jour, les bailleurs ont promis de verser un peu plus de 28 % du montant demandé dans l’appel des Nations unies lancé au mois de mars. Tous les secteurs sont chroniquement sous-financés et les secteurs les moins financés de tous sont la sécurité alimentaire (10,6 %) et la nutrition (3,2 %) », relève l’ONG dans une analyse publiée mardi.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/13/pour-eradiquer-la-faim-d-ici-a-2030-les-donateurs-devront-doubler-leurs-depenses_6055778_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/13/pour-eradiquer-la-faim-d-ici-a-2030-les-donateurs-devront-doubler-leurs-depenses_6055778_3244.html>>
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3- Le fabricant de La Vache qui rit se lance dans le fromage sans lait, AFP, 13/10/20, 14:00

Le groupe Bel, fabricant des fromages en portion La Vache qui rit, Kiri, Babybel et Boursin, entend "rééquilibrer" son portefeuille en développant des propositions sans lait, moins émettrices de gaz à effet de serre, a-t-il annoncé mardi.
"On sait que les protéines animales sont gourmandes en termes de CO2" alors "on végétalise nos gammes", a déclaré à l'AFP le PDG Antoine Fiévet, en marge d'une conférence de presse.
Un Boursin 100% végétal - à base de matières grasses issues de la noix de coco et du colza - sera vendu à compter de la fin du mois aux Etats-Unis sur la plateforme Amazon Fresh, avant d'être étendu au reste des distributeurs américains, a rapporté Cécile Béliot, directrice générale adjointe du groupe.
Une date de commercialisation n'est pas arrêtée pour la France.
Par ailleurs, "un projet de Mini Babybel Végétal devrait voir le jour l'année prochaine aux Etats-Unis". Bel prépare aussi "le lancement d'une nouvelle marque internationale dédiée 100% végétale à venir dans les prochains mois". 
Bel ne compte pas pour autant réduire sa collecte de lait (plus de 2.600 producteurs dans le monde, 2 milliards de litres par an), a-t-il assuré.
Pour M. Fiévet, il ne s'agit pas d'opposer les produits laitiers à ceux d'origine végétale mais de "construire le meilleur des deux mondes" au moment où les consommateurs sont appelés à "réduire la part de l'animal au profit du végétal" pour des raisons nutritionnelles et de protection de la planète.
Le groupe, qui a généré 3,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2019, cherche à "rééquilibrer" son offre, avec "à terme" 50% de produits laitiers et 50% de produits d'origine végétale, a-t-il indiqué. 
La répartition actuelle de ces activités n'a pas été communiquée à l'AFP par l'entreprise, qui se dit "seulement au début de (son) chemin sur le végétal". "L'ambition du groupe est de proposer une offre végétale pour chacune de ses marques coeur", est-il résumé dans un communiqué.
Depuis sa fondation en 1865 dans le Jura, l'entreprise est devenue un acteur majeur de la transformation laitière, distribué dans plus de 120 pays. Le groupe s'est diversifié depuis l'acquisition en 2016 du spécialiste des compotes Mont Blanc Materne (MOM : marques Pom'Potes, GoGo squeeZ, Materne et Mont Blanc).
<https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/le-fabricant-de-la-vache-qui-rit-dit-se-lancer-dans-le-fromage-sans-lait-au-nom-du-climat-7012731>
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4- Les bateaux-usines pillent les eaux poissonneuses du golfe de Guinée aux dépens des populations, affirme Greenpeace, France Télévisions, 14/10/20, 14:31
Michel Lachkar, rédaction Afrique

Selon l'ONG écologiste, "les écosystèmes marins sont de plus en plus dégradés du fait de la pollution, de la surpêche par des chalutiers étrangers, des méthodes de pêche destructrices et de la pêche illicite" dans le Golfe de Guinée.
Les côtes africaines sont victimes depuis des décennies d'une pêche industrielle, souvent illégale. Après les bateaux japonais ou européens dans les années 2000, ce sont également les bateaux-usines chinois, turcs ou coréens qui pillent les eaux du golfe de Guinée, alors que les pêcheurs locaux sont moins sortis en mer durant l’épidémie de Covid-19. Le rapport Mal de mer, qui vient d’être publié par Greenpeace Afrique, demande plus de transparence et interroge sur l'intérêt de cette pêche industrielle pour un pays comme le Sénégal.
"Les écosystèmes marins sont de plus en plus dégradés du fait de la pollution, de la surpêche par des chalutiers étrangers, des méthodes de pêche destructrices et de la pêche illicite" dans le Golfe de Guinée, précise l'ONG écologiste.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/somalie/les-bateaux-usines-pillent-les-eaux-poissonneuses-du-golfe-de-guinee-aux-depens-des-populations-affirme-greenpeace_4140989.html>
En savoir plus :
> Report. Multinational fishing industries plunder West Africa’s ocean as artisanal sector is locked out by COVID-19 <https://www.greenpeace.org/usa/news/multinational-fishing-industries-plunder-west-africas-ocean-as-artisanal-sector-is-locked-out-by-covid-19/>, Greenpeace, 09/10/20
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5- Too Good To Go sensibilise les Français aux dates de consommation, INfluencia, 15/10/20

À l’occasion de la journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire ce 16 octobre, Too Good To Go et les 51 signataires du Pacte sur les Dates de Consommation lancent une grande campagne de sensibilisation nationale avec The Good Company afin d’éveiller les consciences.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus d’un Français sur deux ne connaît pas la différence entre une DLC -Date Limite de Consommation-, qui se traduit par « à consommer jusqu’au », et une DDM-Date de Durabilité Minimale-, exprimée par « à consommer de préférence avant le ». La différence est pourtant simple, la DLC est une date sanitaire après laquelle le produit peut présenter des risques pour la santé. La DDM est une date indicative après laquelle le produit peut perdre en qualité mais ne présente pas de risques pour la santé. Une confusion qui a aujourd’hui de graves conséquences : les dates de consommation sont responsables de 20% du gaspillage alimentaire dans les foyers français.
L’ambition du Pacte sur les Dates de Consommation, soutenu par les Ministères de la Transition écologique et solidaire et de l’Agriculture et de l’Alimentation, et le Conseil National de l’Alimentation -qui regroupe aujourd’hui 51 signataires issus de la filière alimentaire, du producteur au consommateur, en passant par le distributeur-, est de créer une coalition large d’acteurs qui s’engagent à clarifier la signification des dates de consommation et à travailler ensemble pour réduire le gaspillage alimentaire. 
>> Suite à lire à :
<http://www.influencia.net/fr/actualites/tendance,the-good,too-good-sensibilise-francais-aux-dates-consommation,10615.html>
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6- Gaspillage alimentaire : le député Guillaume Garot plaide pour la fin des dates de péremption pour les produits non périssables, France info, 16/10/20, 12:50

Déjà auteur d'une loi en 2016, le député de Mayenne annonce qu'il va déposer la semaine prochaine une nouvelle proposition de loi. Il défend "l'éducation alimentaire" à l'école, la "prime à l'assiette vide" et demande plus de contrôles de l'État sur la qualité des invendus donnés aux associations.
"Ce que je souhaite aujourd'hui, c'est que pour les produits secs, pas périssables, il n'y ait plus ces dates de péremption mais uniquement une date de fabrication", a indiqué, vendredi 16 octobre sur franceinfo, Guillaume Garot, député PS de Mayenne et auteur de la loi Garot (2016) contre le gaspillage alimentaire. En ce cette journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire, le député va déposer la semaine prochaine une nouvelle proposition de loi.
Vous voulez en finir avec la date de durabilité minimale pour un produit, le fameux "À consommer de préférence" et non pas la date limite de consommation (qui est un indicateur sanitaire). Vous n'en voulez plus pour quels produits ?
Les pâtes, le riz... Par exemple. Comme ça se fait aujourd'hui sur le sel ou le sucre. Sur votre paquet de sucre, il n'y a pas de date de péremption parce que ce sont des produits avec une durée de vie très longue.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/sante/alimentation/gaspillage-alimentaire-le-depute-guillaume-garot-plaide-pour-la-fin-des-dates-de-peremption-pour-les-produits-non-perissables_4144191.html>
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7- Plébiscitée, la lentille verte fragilisée par les aléas climatiques, AFP, 16/10/20, 14:00
Céline Castella, et Maxime Mamet à Tours

"C'est clairement une des pires années" : la filière est unanime, la récolte de lentilles vertes a été catastrophique, victime des aléas climatiques qui ont fragilisé la croissance de ces légumineuses pourtant plébiscitées par les Français.
"Nous avons récolté trois quintaux par hectare contre huit à dix d'habitude", détaille Thomas Morin, directeur industriel de Sabarot, entreprise basée à Chaspuzac en Haute-Loire, qui conditionne la lentille verte du Puy.
La reine des lentilles vertes, appréciée des grandes tables, bénéficie d'une appellation d'origine protégée (AOP) depuis 2008. Elle est cultivée par près de 900 agriculteurs sur un territoire très restreint qui profite d'un micro-climat.
"Nos besoins en lentilles vertes du Puy atteignent environ 1.500 tonnes par an. Nous avions à peu près la moitié de ces volumes en 2019 mais cette année, nous en aurons à peine 20%", explique le responsable, pour lequel "c'est clairement une des pires années".
Aucun impact sur les prix mais il faudra "limiter les quantités aux clients", affirme-t-il.
En cause, la sécheresse de l'hiver et du printemps, suivie d'un intense épisode pluvieux au mois de juin, puis d'un été très sec.
"La lentille reste une plante fragile, très sensible aux excès climatiques", explique Philippe Boyer, président de l'organisme de défense et de gestion de la lentille verte du Puy.
Chaque gousse contient habituellement deux lentilles : "Cette année, c'était une, voire zéro !", témoigne Paul Dumas, cultivateur bio près de Borne (Haute-Loire) depuis 1976.
"Sans la grosse pluviométrie de juin, c'était un tapis de lentilles et j'aurais pu assurer 15 quintaux !" regrette le producteur, en montrant ses parcelles où la moutarde blanche a remplacé la lentille récoltée en septembre.
Avec cinq quintaux par hectare, il estime toutefois avoir limité les dégâts, grâce à un savoir-faire qui lui permet de réduire la présence de mauvaises herbes, insectes ou maladies.
-Consommation en hausse-
En région Centre-Val de Loire, le constat est identique : "On a eu une récolte comme on n'a jamais vu depuis l'introduction de la filière dans les années 1950", affirme Cécile Taillandier, responsable commerciale de Cibèle (Groupe Axéréale), qui regroupe les 45 producteurs de Lentilles vertes du Berry (IGP et Label rouge), répartis sur 49 communes de l'Indre et du Cher.
"Sept quintaux par hectare en moyenne (contre vingt habituellement), les anciens n'ont jamais vu ça. Pour l'appellation, ça va être difficile", ajoute-t-elle.
Toutefois, cela "ne met pas en péril les exploitations", car la lentille, comme en Haute-Loire, ne reste qu'un complément de revenus. Et plutôt "très bon" d'habitude, souligne la responsable.
Pour Laurent Cordaillat, producteur de céréales et de lentilles vertes du Berry à Saint-George-sur-Arnon (Indre), plusieurs facteurs expliquent cette annus horribilis. Paul Dumas et son fils Nicolas, cultivateurs bio de lentilles, dans leur ferme à Borne (Ardèche), le 7 octobre 2020
"La première semaine d'avril a été froide, ce qui n'a pas favorisé la croissance des plants. Et puis ensuite, ça a été sec. Les champignons et les pucerons sont apparus bien plus tôt et en bien plus grand nombre que prévu". Résultat, des plants petits, parfois même pas récoltables...
Pourtant, la demande de lentilles vertes est en augmentation, dans le sillage d'une consommation plus orientée vers les protéines végétales, jugées meilleures pour la santé et l'environnement.
Cet effet a été accentué par le confinement, pendant lequel les Français ont massivement consommé des légumes secs.
Reflet de cette tendance, la surface cultivée de lentilles, en majorité vertes, a plus que doublé en France depuis 2015, passant de 17.000 à 37.000 hectares aujourd'hui, selon le site de l'interprofession des huiles et protéines végétales Terres Univia.
"En cinq ans, nos ventes de légumes secs ont augmenté de 50%. Pour cette seule année, nous serons à +10%", précise le directeur industriel de Sabarot.
Pour autant, difficile d'envisager une augmentation des surfaces en Haute-Loire où les producteurs sont souvent des éleveurs : les sécheresses récurrentes pourraient les pousser à favoriser la production de fourrage pour leurs bêtes, au détriment de la lentille.
"Chez nous, on rempile", assure le Berrichon Laurent Cordaillat. "On ne sait pas si c'est amené à se reproduire... mais on se posera des questions si ça continue."
<https://information.tv5monde.com/info/plebiscitee-la-lentille-verte-fragilisee-par-les-aleas-climatiques-379637>
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8- 200 grands groupes agroalimentaires s’engagent à réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici 2030, Novethic, 16/10/20
Marina Fabre

Ce sont des géants de l'agroalimentaire et ils viennent de rejoindre l'initiative "Champions 12.3" qui vise à réduire de moitié le gaspillage alimentaire d'ici 2030. Parmi eux Kellogg, McCain ou encore Unilever. Chaque groupe engagé doit pousser 20 de ses fournisseurs à s'investir dans cette dynamique. 
La liste s’allonge ! Unilever, Mondelez, Mars, McCain, Kellogg… Plus de 200 géants de l’agroalimentaire s’engagent à réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici 2030. Ces grands noms rejoignent ainsi la coalition Champions 12.3, crée en 2017 par des dirigeants d’entreprises, de gouvernements et de membres de la société civile. Pour engager le maximum d’entreprises dans cette démarche, la coalition a développé une initiative appelée "10x20x30". Dans cette dynamique, les 10 grands groupes agroalimentaires, dont les premiers ont été Carrefour, Tesco et Walmart notamment, doivent engager au moins 20 de leurs fournisseurs à réduire le gaspillage de moitié d’ici 2030, atteignant ainsi un des objectifs de développement durable fixé par l’ONU. 
"Les pertes et gaspillages alimentaires sont invisibles, sous-évalués et constituent une perte inquiétante de capital humain, environnemental et économique", a déclaré Alan Jope, PDG d'Unilever. "Unilever s'est pleinement engagé à réduire de moitié les pertes et gaspillage alimentaire d'ici 2030 et nous sommes impatients de travailler avec nos fournisseurs et partenaires de vente au détail pour y parvenir", souligne Alan Jope. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/social/consommation/isr-rse/200-grands-groupes-agroalimentaires-s-engagent-a-reduire-de-moitie-le-gaspillage-alimentaire-d-ici-2030-149073.html>
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9- Des dindes moins dodues sur les tables britanniques à Noël, Covid oblige, AFP, 18/10/20, 12:00
Jitendra Joshi

Sous les rayons d'un soleil d'automne, les dindes de Mark Chilcott qui se disputent des morceaux de pommes ont plutôt l'air de belles bêtes. Elles sont pourtant plus petites que les années précédentes car taillées pour les tablées plus réduites d'un Noël sous Covid.
L'éleveur bio de 58 ans privilégie la qualité à la quantité sur son exploitation de 180 hectares du Dorset (sud-ouest de l'Angleterre), où il élève aussi des vaches de race blanc bleu belge, et fait pousser des cultures de base.
Au printemps, quand la pandémie s'est installée, il a anticipé les restrictions sur le nombre de personnes qui pourraient se réunir en intérieur d'ici à la fin de l'année.
Il a ainsi sélectionné en avril des dindonneaux de la race "bronze", préférant les femelles aux mâles plus imposants, et a réduit leur nombre à 1.200 têtes, contre 1.500 l'année précédente.
Les dindes atteignent cinq à six kilos, la moitié du poids des mâles et un tiers des énormes bêtes qui se vendent dans les supermarchés.
Selon l'éleveur, c'est largement bien assez pour des convives sous le régime de "la règle de six" fixant la limite du nombre de personnes qui peuvent se rassembler en Angleterre. 
En outre, les familles dans certaines régions ne peuvent plus accueillir d'invités, des restrictions qui pourraient se prolonger jusqu'à Noël. 
"Si on manque de petits gabarits, le gens devront avoir du blanc ou des demi-dindes", explique l'agriculteur à l'AFP, après avoir jeté des fruits à son troupeau de plumes noires, pour varier leur habituel régime de céréales. "Mais on s'attend à les vendre facilement cette année. La demande est vraiment bonne, et côté ventes, on est en avance par rapport à l'année dernière."
D'autres n'ont pas misé sur la bonne dinde, espérant un assouplissement des restrictions pour les fêtes, et risquent de se retrouver avec des volailles surdimensionnées sur les bras.
- Hormones et javel -
Richard Griffiths, le directeur général du British Poultry Council, qui représente les volaillers, leur a conseillé d'abattre et congeler leurs bêtes plus tôt, avant qu'elles n'aient atteint leur pleine maturité.
Nombre d'éleveurs ont déjà effectué la transition face à des consommateurs qui se détournent des grosses dindes surgelées pour de plus petites, élevées en plein air, ou optent pour de l'oie, plus traditionnelle, selon l'organisme.
Mais soucieux de voir les ventes de neuf millions de dindes de l'an dernier se maintenir, M. Griffiths délivre ce conseil : "Si les gens ne peuvent pas se réunir en nombre, ça peut valoir le coup de prendre ce qui est disponible - même de plus grosses bêtes - plutôt que de tout louper".
Les exploitants peuvent faire de leur mieux pour s'adapter, mais on ne peut pas tout résoudre en pleine pandémie.
Les clients de la ferme Chilcott seront privés cette année de la traditionnelle "mince pie" (tarte à la viande) et de leur verre de cidre chaud quand ils viendront chercher leur commande.
A cause des règles de distanciation, ils devront rester dans leur voiture pendant que Mark Chilcott, son épouse ou ses enfants chargeront leur commande dans le coffre.
La famille, dont les parents de Mark qui ont commencé l'exploitation dans les années 1960, travailleront "jusqu'à la dernière minute" pour honorer les commandes avant de s'attabler autour de leur propre dinde rôtie à Noël.
Suivront ensuite quelques jours chargés jusqu'à la prochaine échéance de taille pour le secteur : le 1er janvier, qui pourrait voir le Royaume-Uni lever les voiles du marché européen sans s'être accordé sur un accord de libre-échange avec l'Union européenne.
Certains agriculteurs britanniques sont ravis de quitter la politique agricole commune de l'UE, qu'ils jugent désastreuse d'un point de vue environnemental et truquée au profit de leurs concurrents européens.
Mais selon Richard Griffiths, le secteur s'inquiète des conséquences d'un "no-deal" sur les livraisons d'oeufs, de poussins et de volailles fraîches.
Pour Mark Chilcott, la possibilité d'un accord de libre-échange avec les Etats-Unis fait planer la menace d'une concurrence plus dure s'il doit rivaliser avec des volailles américaines gonflées aux hormones et lavées au chlore. Mais pour l'instant, il est ravi que son choix des petites dindes porte ses fruits.
<https://information.tv5monde.com/info/des-dindes-moins-dodues-sur-les-tables-britanniques-noel-covid-oblige-379882>
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10- Reportage. Nutrition animale : En France, les fermes d’élevage d’insectes prêtes à passer la seconde, 20 Minutes, 19/10/20, 07h35
Fabrice Pouliquen

Ce lundi, Innovafeed démarre sa nouvelle ferme d’élevage d’insectes dans la Somme, avec l’objectif d’y produire 15.000 tonnes de protéines. Et Ynsec, l’autre champion français, se montre aussi ambitieux. Pourquoi est-ce une bonne nouvelle pour les poissons ?
• C’est fou ce que l’on peut faire avec des larves de mouches soldat noires. L’entreprise Innovafeed en fait des farines riches en protéines, de l’huile riche en lipides. Le tout rapidement et en valorisant des coproduits de l’agriculture.
• Des denrées plein d’avenir ? L’UE autorise déjà l’utilisation de protéines d’insecte dans l’alimentation de certains animaux. En aquaculture notamment, où elles peuvent remplacer les farines de poissons et limiter ainsi la surpêche.
• Innovafeed démarre ce lundi sa ferme d’élevage à Nesle, près d’Amiens, où elle prévoit de produire 15.000 tonnes de protéines d’insectes par an. Sur ses talons, Ynsect, l’autre champion français, a aussi beaucoup d’ambitions.
On dit « ferme d’élevage », mais il faut tout de suite se défaire des images qui nous viennent naturellement en tête. A Nesle, dans la Somme, Innovafeed a bien plus l’allure d’une usine high-tech, avec ses machines automatisées, sa multitude de tuyaux ou ses 3.000 capteurs qui s’assurent à tout moment que les conditions (température, humidité…) sont optimales. Sans oublier sa cinquantaine de salariés [une centaine d’ici fin 2021]… pour la plupart en jeans.
Il y a bien des animaux au milieu de tout ça. Mais il faut se pencher pour les voir. Innovafeed élève des Hermetia illucens, appelées aussi, plus communément, mouches de soldat noires. Enfin, pour être précis, les adultes sont surtout confinés à la nurserie, une étonnante salle composée de volières qui montent jusqu’au plafond et dans lesquelles les mouches ont pour principale mission de pondre des œufs. Ce sont ces derniers qui intéressent surtout Innovafeed. Et plus encore ce qu’ils deviendront : des larves riches en nutriments.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2887167-20201019-nutrition-animale-france-fermes-elevage-insectes-pretes-passer-seconde>
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11- Dans le Bordelais, le pari d’une vigne sans pesticides, Le Parisien, 19/10/20, 10h49
Klervi Le Cozic

A l’heure du débat sur les néonicotinoïdes, Jessica Aubert, vigneronne du château Nodot, dans le Bordelais, a fait le choix de la biodynamie. Un sacerdoce récompensé.
« On me prenait pour une originale quand j'ai commencé il y a dix ans, on m'a même reproché de cultiver l'herbe plutôt que mes vignes parce que mes rangs n'étaient pas propres. » Jessica Aubert, la trentaine, hausse les épaules. Digne représentante de la 11e génération à la tête du Château Nodot, elle a choisi de travailler en biodynamie ses huit hectares de vignes d'AOC Blaye Côtes de Bordeaux.
Les douze autres hectares de la propriété sont composés de forêts, prairies, haies et mares « pour favoriser la biodiversité et rééquilibrer cet espace de monoculture qu'est la vigne ». Une orientation amorcée il y a trente-cinq ans lorsque son père, Bernard, un ancien médecin, avait remis en cause la viticulture conventionnelle. « C'était comme en médecine, dit-il. La chimie, poussée à l'extrême, guérissait autant qu'elle empoisonnait. »
>> Suite à lire à :
<https://www.leparisien.fr/environnement/dans-le-bordelais-le-pari-d-une-vigne-sans-pesticides-19-10-2020-8403893.php>
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12- Programmes alimentaires territoriaux : les mesures de soutien renforcées par le plan de relance, Actu-environnement, 19/10/20
Sophie Fabrégat 

« La crise sanitaire liée à la Covid-19 a souligné la nécessité de renforcer la résilience de notre système alimentaire dans toutes ses dimensions et l'importance de relocaliser notre agriculture et notre alimentation », souligne le ministère de l'Agriculture. Dans le cadre du plan de relance, le Gouvernement a donc décidé de renforcer le soutien aux programmes alimentaires territoriaux (PAT). Une enveloppe de 75 millions d'euros permettra aux PAT déjà existants de réaliser des investissements opérationnels. Ces derniers devront candidater auprès du ministère pour bénéficier de cette aide supplémentaire.
Un nouvel appel à projets sera lancé dans l'automne, dans l'objectif de doter chaque département d'un PAT d'ici 2022. L'enveloppe dédiée à cette mesure sera triplée par des crédits du plan de relance, indique le ministère.
Par ailleurs, celui-ci dévoile les 24 nouveaux PAT retenus dans le cadre de l'appel à projets 2019-2020 du Programme national pour l'alimentation, ainsi que 15 projets innovants ou pilotes pouvant servir à l'essaimage de démarches exemplaires. « Parmi les lauréats* : des projets d'approvisionnement des cantines scolaires par des produits locaux et bio, des projets d'éducation à l'alimentation, de lutte contre le gaspillage, des programmes d'accès à une alimentation de qualité pour des populations précaires ou encore des magasins solidaires et de marchés de producteurs locaux », liste le ministère.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/Programmes-alimentaires-territoire-resilience-approvisionnement-36332.php4>
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13- Reportage. Les techniques high-tech des agronomes pour préparer l’agriculture au changement climatique, Le Monde, maj le 20/10/20 à à 04h20
Julien Lemaignen, envoyé spécial à Lusignan (Vienne)

Dans la Vienne, les chercheurs de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement ont développé un simulateur du climat de demain, le Siclex. Ils y testent les plantes fourragères pour savoir comment pérenniser ces cultures essentielles à l’élevage.
Les dactyles font grise mine, évoquant moins un jardin d’Eden qu’une armée de balais-brosses tendus vers le ciel dans l’espoir de recevoir une goutte de pluie. Le feuillage étique et décoloré, sec et raide sous la main, culmine à une dizaine de centimètres. Entre les massifs, la terre ocre et compacte part en poussière. Il n’a pas plu ici depuis le 13 juin, et les plantes sont près de mourir, mais elles ne boiront rien tant que les chercheurs ne l’auront pas décidé.
Ces 77 petits massifs – ou « placettes » – de différentes variétés de dactyles, une plante fourragère cultivée par les éleveurs pour nourrir leurs bêtes, font l’objet d’une expérience de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) à Lusignan, dans la Vienne, laquelle vise à découvrir les effets du changement climatique sur ces cultures.
Doté de chauffages radiants, de rampes d’irrigation, et bientôt d’un dispositif de concentration de dioxyde de carbone (CO2), le simulateur de climats extrêmes (Siclex) est une chambre de torture botanique, au sein de laquelle peuvent être joués les scénarios écrits par les chercheurs du Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (GIEC). Clou de l’installation, un abri mobile laisse la parcelle au sec quand il pleut. Il intervient automatiquement cinq minutes avant les premières gouttes sur instruction d’un système d’alerte météo, de manière à minimiser la perte d’ensoleillement due aux panneaux translucides et aux ombres portées de la structure.
Outre les outils de simulation, une batterie d’instruments scrute les moindres variations des plantes et du milieu. Des stations micrométéorologiques fonctionnent en continu, tandis qu’un drone photographie les massifs pour reproduire en 3D leur évolution entre deux récoltes. Un miroir fiché dans la terre, relié à une fibre optique, permet de connaître le niveau d’ensoleillement reçu à l’échelle d’un plant déterminé. Chaque placette est dupliquée et plantée en trois endroits du champ, en vue de lisser les effets des microvariations du sol sur la croissance des végétaux.
L’avenir des prairies
Toutes ces attentions entourent ainsi des dactyles, du ray-grass d’Italie et des fétuques, graminées bien ternes en apparence mais essentielles à l’agriculture. Associées à des légumineuses, elles entrent dans la composition des prairies, capital de base des élevages bovins – l’herbe comptant pour 64 % de l’alimentation des ruminants, selon Interprofession bétail et viande (Interbev). Une prairie de qualité requiert peu d’intrants et peut aider à limiter la part des compléments protéinés dans l’alimentation des bêtes – tel le soja que la France importe (massivement) du Brésil, pays où cette culture prend la place de la forêt.
Le plus bas de la production fourragère survient vers la fin de l’été. Les années sèches, appelées à se répéter à cause du changement climatique, la situation peut contraindre les éleveurs à entamer trop tôt le stock de fourrage mis de côté, voire à réduire la taille du troupeau en abattant ou en vendant des bêtes faute de pouvoir toutes les nourrir.
L’Inrae cherche donc des cultures qui limitent la chute de production en été, et compte sur les balais-brosses. A Lusignan poussent des variétés méditerranéennes, d’autres de climats tempérés, d’autres enfin qui sont le produit du croisement des premières avec les secondes. Les méditerranéennes se sont adaptées à la sécheresse : leurs racines sont plus profondes, elles cessent de croître l’été et ne repartent pas à la moindre averse. C’est excellent pour leur survie, moins pour la production de biomasse.
En les croisant avec les tempérées, on cherche à obtenir des variétés qui n’auront gardé des caractères méditerranéens que ceux qui servent à résister aux déficits hydriques, à l’exclusion de ceux qui entravent la production estivale. « Les deux types de caractères ne sont pas nécessairement liés, explique Jean-Louis Durand, directeur de l’unité de recherche Prairies et plantes fourragères de l’Inrae. On peut briser les corrélations entre ces caractères réunis sur les méditerranéennes, en recombinant les génomes par simples croisements successifs entre plantes des deux origines. »
Impossible de tester en pleine terre toutes les possibilités d’évolution, et toutes les combinaisons de variations du milieu et du climat. En lien avec ses plantations expérimentales, l’Inrae développe donc un système de modélisation informatique capable de simuler le développement de chaque brin dans la prairie en fonction de ce qu’on y a planté. Ces modèles peuvent orienter les chercheurs vers des solutions prometteuses, à confirmer ensuite grâce aux essais dans la parcelle.
C’est la spécialité de Gaëtan Louarn. « Le modèle peut tester des millions de solutions », dit-il en lançant une étude sur l’orca, une variété de luzerne dans laquelle tous les individus ne présentent pas nécessairement le même internœud – la distance qui sépare, sur la tige, les points d’attache de deux ramifications successives. Qui poussera le mieux ?
Le chercheur modifie des variables dans quelques lignes de code et le programme mouline. A l’écran apparaît une image 3D où sont disséminés une trentaine de points, représentant chacun une graine semée. Bientôt les racines naissent, plongent, puis les plantes se développent en surface et changent de couleur en fonction de leurs performances. « Les modèles permettent de décorréler des variations, de les recorréler, et de faire des tests sur des caractères très particuliers,explique Gaëtan Louarn. Ce sont des outils pour mieux formuler nos conseils. »
Les modèles sont d’autant plus utiles que la prairie est un sport collectif : l’équipe de plantes gagnante n’est pas forcément celle qui empile les talents, et le succès peut être mieux garanti par une bonne cohésion des joueuses. « Associer toutes les meilleures variétés ne fait pas le bon mélange de semences », constate Jean-Louis Durand, et les modèles peuvent simuler des combinaisons. Selon Marc Ghesquière, généticien à l’Inrae, « sélectionner des variétés pour des finalités très pointues, comme dans la production de pommes ou la sélection de chiens domestiques, tout le monde sait le faire ; mais l’idée ici est d’obtenir un produit résilient dans différents environnements ». 
Stagnation des rendements
Si les agronomes sont aux petits soins pour les prairies, encore faut-il faire de la place à ces dernières dans les exploitations. « Il faut des prairies dans les rotations de cultures, sinon les cycles biochimiques du sol ne fonctionnent pas, rappelle Jean-Louis Durand. Mais il y a un verrou économique : c’est moins rentable que de spécialiser une parcelle. » 
Cyrielle Denhartigh, de l’ONG Réseau action climat, autrice en 2014 d’un recueil d’expériences d’adaptation de l’agriculture au changement climatique (PDF), partage ce plaidoyer pour la diversification. Elle prend l’exemple des grands bassins céréaliers d’Ile-de-France : « Les sols y sont aujourd’hui extrêmement pauvres et nus, on observe une stagnation des rendements, et les exploitants, dans des fermes très grandes qui se sont endettées pour acheter de gros tracteurs, se posent beaucoup de questions. » Pour la géographe, la variation des cultures peut se faire dans le temps, en enchaînant les plantations sur une parcelle. Dans l’espace aussi, en installant des bandes de culture dans un verger ou entre des rangs de vigne.
Autre piste, le choix de cultures mieux adaptées au climat à venir, comme le sorgho, qui pourrait relayer le maïs dans le Sud-Ouest car il demande moins d’eau. Mais « les défenseurs du modèle de la monoculture proposent de s’adapter en augmentant l’irrigation », déplore Cyrielle Denhartigh, qui voit là un exemple d’« adaptation sparadrap » qui n’est pas à la hauteur de l’enjeu.
La quête de résilience pour l’agriculture a suscité d’autres expériences de simulation climatique. L’Inrae dispose, près de Clermont-Ferrand, d’un dispositif consacré aux recherches sur le blé. Le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) s’est penché quant à lui sur le riz, en évaluant notamment l’impact de l’augmentation du taux de CO2 dans l’air.
A Lusignan, le déficit d’eau dans le simulateur a atteint 530 millimètres cette année, contre 490 en 2019. Les plantes de climats tempérés ont atteint leurs limites. Ce 5 octobre, les nuages se sont assombris au-dessus de Siclex, de fraîches rafales s’engouffrent dans le simulateur et une balise clignote. La bruine humecte la verdure environnante mais l’abri est déjà venu couvrir les dactyles. La libération a sonné une semaine plus tard, quand les chercheurs leur ont enfin permis de recevoir un peu d’eau. Ils auscultent désormais le reverdissement des uns et des autres, et rencontreront peut-être leur champion.
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/10/19/les-techniques-high-tech-des-agronomes-pour-preparer-l-agriculture-au-changement-climatique_6056633_1650684.html>
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14- Carola Rackete, du sauvetage des migrants à la défense de la forêt, AFP, 20/10/20, 09:00
Yannick Pasquet

A la barre d'un navire humanitaire en détresse, Carola Rackete a bravé un blocus italien pour y débarquer des migrants. Aujourd'hui, l'Allemande a repris son combat pour la planète en occupant une forêt menacée par un projet d'autoroute.
L'ancien ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini (extrême droite) a injurié cette "emmerdeuse", cette "criminelle" et des habitants de la petite île italienne de Lampedusa lui ont souhaité de se faire "violer par ces nègres".
La faute de Carola Rackete, alors capitaine du Sea Watch 3 : avoir dans la nuit du 29 juin 2019 accosté de force dans le port de Lampedusa pour y débarquer, après deux semaines d'errance en mer, 43 migrants que l'ONG allemande et son navire de secours avaient sauvés en Méditerranée.
Son acte de désobéissance civile, qui lui vaudra de passer trois jours en prison, l'a propulsée héroïne de la cause des réfugiés.
Un an et demi plus tard, "Capitaine Europe" comme la salue alors le Spiegel en Une, patauge dans la boue en ciré jaune, entre des chênes centenaires de la forêt de Dannenrod, dans le centre de l'Allemagne. 
Depuis fin septembre, cette experte en protection de l'environnement, diplômée d'une université britannique, occupe cette zone protégée avec d'autres écologistes qui veulent empêcher l'abattage des arbres pour y construire un tronçon d'autoroute.
Ses désormais légendaires dreadlocks sont toujours là --accrochés ce jour-là en un chignon--, le calme et la détermination aussi.
Ici, "la société civile dit : 'ça suffit maintenant !'", explique la jeune femme de 32 ans en désignant les cabanes installées dans des arbres à plus de dix mètres de hauteur pour empêcher la police de déloger les protestataires.
- 'Insensé' -
En Allemagne, "il y a des centaines de projets de constructions de routes (...) c'est insensé dans un contexte de crise du climat", poursuit celle qui n'a plus loué de logement depuis neuf ans et a choisi de vivre frugalement, avec quelques centaines d'euros à peine par mois.
A Dannenrod, elle dort sous une tente malgré le thermomètre qui frissonne. 
"Nous avons besoin d'un moratoire sur tous les projets d'infrastructures", assure-t-elle, pour déterminer s'ils "sont conformes aux objectifs climatiques de l'Accord de Paris".
Parce qu'elle sait que sa parole désormais compte, Carola Rackete appelle à changer de vision en matière environnementale. Une urgence selon elle car la crise climatique est "dramatique".
L'ampleur du réchauffement de la planète, cette scientifique dont le livre "Il est temps d'agir" a été traduit en six langues, a pu le mesurer dès sa première mission de navigatrice fraîchement diplômée en 2011 à bord du brise-glace Polarstern qui vient d'achever la plus grande mission d'exploration au pôle Nord.
"Une expérience décisive", se souvient-elle, "parce que tu peux vraiment voir la crise climatique de tes yeux" avec la fonte progressive de la banquise d'été.
L'hiver dernier, elle s'est rendue pour la huitième fois en Antarctique après déjà quatre séjours en Arctique. "La station météorologique argentine a mesuré 18° en février", s'exclame celle qui a aussi travaillé pour Greenpeace. Du jamais vu. 
Sans illusion sur la volonté des partis politiques d'adopter des objectifs "efficaces" dans la lutte pour le climat, elle continue néanmoins d'aller voter. Pour elle, l'abstention sert les intérêts de l'extrême droite.
Le verbe posé, Carola Rackete affiche la rigueur des gens du nord de l'Allemagne d'où elle est originaire. Mais elle s'énerve quand on la présente encore comme "la voix des migrants". 
- 'Lumière des projecteurs ' - 
"C'est n'importe quoi ! Comment pourrais-je représenter tous ces gens alors que je n'appartiens pas à leur groupe ?", lance-t-elle en rappelant aussi que si elle a effectué plusieurs missions en Méditerranée depuis 2016 pour Sea Watch, elle n'est pas membre de l'ONG.
Les réfugiés "n'ont pas besoin d'une figure d'héroïne qu'on jette sous la lumière des projecteurs", tranche-t-elle.
Elle n'est pas retournée aux commandes d'un navire humanitaire depuis un an et demi. "Même si je le voulais, je ne le pourrais pas", constate-t-elle, déplorant que les bateaux des ONG soient empêchés d'opérer en mer pour des problèmes ou des défauts techniques.
Et d'ironiser : "L'Union européenne a beaucoup appris de mon incarcération l'an dernier"
<https://information.tv5monde.com/info/carola-rackete-du-sauvetage-des-migrants-la-defense-de-la-foret-380101>
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15- Réforme de la PAC : les ministres de l’agriculture de l’UE trouvent un accord, Le Monde avec AFP, 21/10/20, 08h23

Cette réforme de la PAC est destinée à mieux prendre en compte les défis environnementaux et climatiques. Le projet doit maintenant faire l’objet de pourparlers avec le Parlement européen. 
Au terme de longues heures de négociations, les ministres de l’agriculture de l’Union européenne (UE) se sont mis d’accord mercredi 21 octobre sur une réforme de la nouvelle politique agricole commune (PAC), destinée à mieux prendre en compte les défis environnementaux et climatiques.
« Après une longue lutte, nous sommes arrivés à un accord crucial », a déclaré la ministre de l’agriculture allemande, Julia Klöckner (CDU), à l’issue d’une réunion des ministres à Luxembourg, tôt mercredi, assurant qu’un « bon équilibre » avait été trouvé entre souci de durabilité, contraintes écologiques et sécurité alimentaire.
Les orientations adoptées par les Etats membres doivent maintenant faire l’objet de pourparlers avec le Parlement européen, pour une entrée en vigueur à partir de janvier 2023. Le commissaire européen à l’agriculture, Janusz Wojciechowski, a qualifié l’accord des ministres de « bon point de départ » pour ces négociations, estimant qu’un « bon compromis » pourrait désormais être trouvé.
> Lire aussi  Négociations tendues autour de la nouvelle politique agricole commune européenne
Normes environnementales
Selon l’accord des 27 ministres, tous les agriculteurs devraient être tenus de respecter des normes environnementales beaucoup plus strictes, condition sine qua non pour recevoir des aides financières européennes. Les petites exploitations seraient soumises à des contrôles simplifiés, « ce qui réduirait la charge administrative, tout en garantissant en même temps leur contribution aux objectifs environnementaux et climatiques ».
Surtout, les « écorégimes », un système de primes versées aux agriculteurs pour soutenir la participation à des programmes environnementaux plus exigeants, deviendraient obligatoires : chaque Etat devra y consacrer au moins 20 % des paiements directs de l’UE. L’objectif étant que les exploitations agricoles reçoivent des fonds supplémentaires si elles vont au-delà des normes de base en matière de climat et d’environnement.
Ce point a fait l’objet de frictions importantes, nombre d’Etats de l’est de l’Europe redoutant de perdre des fonds européens si un nombre insuffisant d’agriculteurs participent aux programmes environnementaux. Avec un budget déjà fixé d’environ 387 milliards d’euros pour sept ans, la PAC est le premier poste budgétaire de l’UE.
> Lire aussi  Le lobby agricole lutte contre un verdissement de la PAC
<https://www.lemonde.fr/international/article/2020/10/21/les-ministres-de-l-agriculture-de-l-ue-trouvent-un-accord-sur-la-nouvelle-politique-agricole-commune_6056800_3210.html>
Sur le même sujet : 
> Union européenne : accord des Vingt-Sept sur la nouvelle politique agricole commune, plus exigeante en matière d'environnement <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/union-europeenne-accord-des-vingt-sept-sur-la-nouvelle-politique-agricole-commune-plus-exigeante-en-matiere-d-environnement_4150229.html>, France info avec AFP, 21/10/20, 09:13
> Souveraineté alimentaire : la PAC doit faire sa révolution verte d’urgence ! <https://mrmondialisation.org/souverainete-alimentaire-la-pac-doit-faire-sa-revolution-verte-durgence/>, Mr Mondialisation, 21/10/20
> Les états européens font un premier pas vers une PAC plus verte pour orienter l'agriculture de demain <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/les-etats-europeens-signent-pour-une-pac-plus-verte-pour-guider-l-agriculture-de-demain-149119.html>, Novethic, 21/10/20
> La PAC pas si verte des ministres européens de l’agriculture <https://www.journaldelenvironnement.net/article/la-pac-pas-si-verte-des-ministres-europeens-de-l-agriculture,110573?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 21/10/20
> La transition verte de la PAC divise les politiques français <https://www.euractiv.fr/section/avenir-de-l-ue/news/la-transition-verte-de-la-pac-divisent-les-politiques-francais/>, EurActiv, 21/10/20
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16- Pesticides : épilogue du long combat d'un agriculteur contre Monsanto, AFP, 21/10/20, 18:00
Myriam Chaplain Riou

"Une grande délivrance après 14 ans !", s'exclame d'une voix lasse Paul François après le rejet par la Cour de cassation du pourvoi formé par Monsanto, épilogue d’un marathon judiciaire débuté en 2007 par cet agriculteur intoxiqué par l’herbicide Lasso.
La Cour de cassation a rejeté mercredi le pourvoi formé par la filiale du groupe allemand Bayer, ce qui rend définitive sa condamnation dans le dossier l'opposant à M. François, intoxiqué après avoir inhalé en 2004 des vapeurs de l'herbicide Lasso commercialisé par Monsanto. 
Le céréalier charentais a déjà eu gain de cause à trois reprises en justice, dont la dernière fois en avril 2019 à Lyon. 
Quatorze ans de procédures, "c'est très long", dit à l'AFP Paul François, qui a attendu la décision de la Cour de cassation entouré des siens. 
"Je ne vais pas très bien en ce moment, confie-t-il pudiquement. Je n'ai pas eu la force d'aller à Paris".
"Ce n'est pas tout à fait fini puisqu'il y a encore la procédure en indemnisation", qu'il souhaite "rapide".
Après le rejet du pourvoi, la Justice doit en effet statuer dans une procédure distincte sur les dommages et intérêts réclamés par l'agriculteur.
Pour Paul François, "il y aura un avant et un après ce procès. Il montre qu'un simple citoyen peut faire condamner une multinationale", se félicite-t-il. Et "ça montre bien que ces produits sont dangereux".
"J'espère que cela fera jurisprudence pour d'autres victimes", relève l'exploitant agricole, ajoutant que la Cour "avait rejeté toutes les demandes de Monsanto".
Me François Lafforgue, son avocat, le confirme. "Chaque argument de Monsanto a été écarté l'un après l'autre par la Cour". 
"Cela met un terme définitif à ce long combat judiciaire et c'est une décision exemplaire et extrêmement motivée, avec 17 pages de motivations, ce qui est rare", précise-t-il à l'AFP.
Le rejet du pourvoi "ouvre une brèche pour les victimes des pesticides qui peuvent envisager d'engager des actions en responsabilité à l'origine de leurs problèmes médicaux", souligne Me Lafforgue.
"Bravo et merci à Paul François pour sa persévérance", écrit Nicolas Hulot sur Twitter. "Son exemple est une victoire et une aide majeure pour toutes les victimes des #pesticides", ajoute l'ancien ministre de l'Ecologie.
C'est la victoire "du pot de terre contre le pot de fer et celle du courage", renchérit dans un communiqué l'ONG Générations futures.
- Troubles neurologiques -
De son côté, Bayer "prend acte de la décision de la Cour de cassation".
Tout en exprimant dans un communiqué "sa compassion pour les personnes dans des situations de santé difficile avérée", la multinationale se dit toujours convaincue que le Lasso "n’est pas à l’origine des maladies alléguées par M. François". 
"Les produits que nous commercialisons ne présentent pas de risque pour la santé humaine s’ils sont utilisés dans les conditions d’emploi définies dans le cadre de leur autorisation de mise sur le marché et des bonnes pratiques agricoles", persiste Bayer.
Paul François a été intoxiqué en avril 2004. Longuement hospitalisé, il frôlera même la mort et assure souffrir depuis de graves troubles neurologiques.
Son mal reconnu comme maladie professionnelle, il a entamé un combat judiciaire pour faire reconnaître la responsabilité du groupe dans son intoxication, demandant plus d'un million d'euros d'indemnisation.
La justice a tranché en sa faveur en première instance en 2012 puis en appel en 2015. Mais Monsanto s'est pourvu une première fois en cassation et l'affaire a été renvoyée devant la cour d'appel de Lyon.
En avril 2019, la société a de nouveau été reconnue responsable, cette fois pour avoir commercialisé des "produits défectueux". Bayer, qui a entre-temps racheté Monsanto, a alors formé un deuxième pourvoi devant la plus haute juridiction.
La justice a estimé que le groupe aurait dû signaler le danger spécifique d'utiliser le produit en cas de travaux dans des cuves. Elle ne s'est pas en revanche prononcée sur la toxicité même du Lasso. 
Cet herbicide est interdit en France depuis novembre 2007. Il avait été banni du Canada dès 1985, puis en Belgique et au Royaume-Uni en 1992.
<https://information.tv5monde.com/info/pesticides-epilogue-du-long-combat-d-un-agriculteur-contre-monsanto-380333>
Sur le même sujet : 
> La Cour de cassation rejette le pourvoi de Monsanto, Paul François va pouvoir être indemnisé <https://www.actu-environnement.com/ae/news/Maladie-agriculteur-herbicide-phytosanitaire-monsanto-36351.php4>, Actu-environnement, 21/10/20
> Témoignage : les pesticides ont «bousillé ma vie» <https://www.goodplanet.info/2020/10/21/temoignage-les-pesticides-ont-bousille-ma-vie/>, GoodPlanet, 21/10/20
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17- Sauvons : les abeilles, les papillons, les poissons & l’Homme !, Syndicat des Apiculteurs d’Occitanie, 21/10/20

Il est des combats, pour lesquels on ne peut hésiter. Protéger notre santé et la biodiversité devrait être un dénominateur commun dans l’esprit de chaque être humain. Pourtant … pourtant certains, par bêtise ou par appétence pour de l’argent (qui bien souvent ne leur reviendra pas), font d’autres choix.
Il en va ainsi de l’ensemble des députés français s’étant abstenus ou ayant voté pour la réintroduction des néonicotinoïdes, ces pesticides qui tuent nos abeilles et pas seulement.
Comment peut-on en conscience voter contre les 1222 études scientifiques internationales qui nous démontrent l’effet reprotoxique des néonicotinoïdes, leur effet délétère sur la mémoire, ou tout simplement la mort pour nos papillons, abeilles, bourdons, poissons …?
Face à cet écocide voté par 313 députés contre 158, le Syndicat des Apiculteurs d’Occitanie se mobilise et organise depuis aujourd’hui plusieurs actions de sensibilisation, notamment des habitants sur le choix exprimé par leur député. L’occasion d’alerter les citoyens sur le difficile combat des apiculteurs contre les pesticides mais aussi le frelon asiatique, afin d’assurer la survie de nos abeilles et notre autonomie alimentaire.
Jeudi dernier les firmes perdaient leur recours européen contre la précédente interdiction des insecticides néonicotinoïdes, aujourd’hui notre collègue et ami Paul François gagne pour la 5ème fois son procès contre Monsanto-Bayer.
Que font nos députés ? Que fait notre gouvernement ?
Suivez nos actions sur nos réseaux sociaux. La semaine prochaine se sera au tour de nos sénateurs de se prononcer.
<https://fr-fr.facebook.com/ApiculteursOccitanie/>
<https://www.snapiculture.com <https://www.snapiculture.com/>>
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En audio
18- Politique Agricole Commune : l'avenir est dans le pré !, France culture, De cause à effets, 20/10/20, de 21h à 22h
Aurélie Luneau

À l'heure de la renégociation de la PAC (2021-2027) et du vote des eurodéputés, quel futur se dessine pour nos agriculteurs et la société de demain ?
La PAC, trois lettres, un budget de 386 milliards d’euros dont 62,4 pour la France, et beaucoup d’enjeux derrière ce logo. La politique agricole commune est en pleine renégociation ; révisée tous les sept ans, elle est au cœur de nombreux débats, de discussions, de pressions, d’espoirs aussi en vue de cette nouvelle programmation qui engagera l’avenir de l’agriculture européenne pour la période 2021-2027.  
Quelle vision se dégagera de ces débats ? Comment le monde agricole et les citoyens souhaiteraient dessiner cet avenir commun ? Quelle agriculture voulons-nous pour demain en connexion avec les enjeux environnementaux ?  
Voici quelques-unes des questions que nous aborderons avec nos invités, sur ce secteur agricole auquel les Français sont très attachés, dans un monde en pleine ébullition. Avec Ilaria Casillo, vice-Présidente de la CNDP et présidente du débat public sur l’agriculture intitulé ‘ImPACtons’. Arnaud Rousseau, vice-président de la FNSEA, Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles et Maxime de Rostolan, militant écologiste, ingénieur de formation, créateur du réseau Fermes d'avenir, du mouvement citoyen La Bascule et de la plateforme de financement Blue Bees. Son dernier livre s’intitule « En avant : l’optimisme pour cap ! » paru aux éditions Michel Lafon.
> Magazine (57 min) à réécouter à :
<https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/politique-agricole-commune-lavenir-est-dans-le-pre>
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En images
19- Raoni, gardien de l'Amazonie, France 2, 13h15 le dimanche, 18/10/20

13h15 a marché pendant plusieurs semaines dans les pas du Chef Raoni, le gardien de l’Amazonie. Cet été, la plus grande forêt tropicale du monde a été particulièrement touchée par des incendies virulents. L'Amazonie se consume : le record de chaleur en septembre et la sécheresse intense de cet été ont étendu et aggravé les départs de feux lancés par des groupes illégaux. 
Nos journalistes se sont rendus au Brésil, à la rencontre de ce gardien de la forêt, inquiet de voir "sa maison brûler". Nous étions accompagnés d’Emilie Barrucand, une Française engagée auprès des indigènes avec son association Wayanga. Une rencontre exceptionnelle avec celui qui a observé en un siècle le recul du poumon de la planète au profit des terres agricoles. 
> Reportage signé Violaine Vermot Gaud, Patrice Brugère et Matthieu Parmentier à revoir à :
<https://www.france.tv/france-2/13h15-le-dimanche/1999021-raoni-gardien-de-l-amazonie.html>
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20- Nos prairies valent de l'or, France 5, Le doc du dimanche, 18/10/20, 20h55

Les prairies naturelles, celles qui poussent à l'état sauvage, sans pesticides ni intervention de l'homme, perdent chaque jour du terrain. Elles sont trop souvent remplacées par des espaces artificiels, plantés pour faire du fourrage, et très pauvres en biodiversité… quand ceux-ci ne laissent pas leur place à des champs de monoculture. Mais face à cette disparition d'un paysage ancestral et surtout de sa flore et de sa faune, la résistance s'organise. Aux quatre coins de la France, ce film va à la rencontre d'hommes et de femmes, défenseurs de la prairie naturelle, déterminés à travailler en accord avec la nature, et pas contre ell
> Documentaire (51 min) à revoir à :
<https://www.france.tv/france-5/le-doc-du-dimanche/1999047-nos-prairies-valent-de-l-or.html>
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21- Tous paysans !, France 5, Le doc du dimanche, 18/10/20, 21h46

Les Français sont de plus en plus nombreux à vouloir manger mieux, plus sain, moins cher. Ils s'improvisent donc néo-paysans, et se rêvent en auto-producteurs autarciques. À l'instar de Cécile, convaincue par ses enfants, un Français sur dix a aujourd'hui son propre poulailler. Mais le marketing s'est glissé dans la brèche, et cultiver ses légumes ou élever ses abeilles a un coût, parfois exorbitant. Redevenir paysan prend du temps, et peut parfois s'avérer plus complexe que prévu. Quant à l'avenir même de la tendance, elle est peut-être urbaine, et hors-sol, comme cela se pratique déjà au Canada.
> Documentaire (53 min) à revoir à :
<https://www.france.tv/documentaires/societe/486247-tous-paysans.html>
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Une annonce
22- Projection virtuelle du film "Kiss The Ground", Fermes d'Avenir, le 28/10/20 à 20h

L'équipe de Fermes d'Avenir est heureuse de vous inviter à la première projection française du film "Kiss The Ground" dédié à l'agriculture regénérative et au rôle des sols pour lutter contre le changement climatique, le Mercredi 28 Octobre à 20h.
L'évènement sera gratuit et en ligne, afin qu'un maximum de personnes puisse le voir, tout en respectant les distanciations sociales…
Le film sera projeté en version originale, avec des sous-titres en français, et durera 1h30. Il sera suivi d'un débat avec :
• Félix Noblia, paysan chercheur sur la Ferme de Larrous et vice-président de Fermes d'Avenir
• Benoit Le Baube, fondateur de la Ferme de Cagnolle qui pratique le Maraîchage du Sols Vivants
• Darius Fisher, co-producteur du film
• Sophie Danlos, directrice de Fermes d'Avenir
> Pour s’inscrire gratuitement à la projection :
<https://zoom.us/webinar/register/93947218967>
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– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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