[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine (lundi 26 octobre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 26 Oct 07:54:16 CET 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Des chiens renifleurs de Covid-19 dans les aéroports de Dubaï <https://www.geo.fr/voyage/des-chiens-renifleurs-de-covid-19-dans-les-aeroports-de-dubai-201676>, Géo, 13/08/20, 17h19
2- En Tanzanie, le Kilimandjaro en proie aux flammes <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/10/14/en-tanzanie-le-kilimandjaro-en-proie-aux-flammes_6055955_3212.html>, Le Monde avec AFP, 14/10/20, 09h58
3- En vingt-cinq ans, la Grande Barrière a perdu la moitié de ses coraux <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/14/en-vingt-cinq-ans-la-grande-barriere-a-perdu-la-moitie-de-ses-coraux_6055959_3244.html>, Le Monde avec AFP, 14/10/20, 10h11
4- A Bombay, les défenseurs de la nature obtiennent un changement de tracé du métro <https://www.lemonde.fr/international/article/2020/10/14/a-bombay-les-defenseurs-de-la-nature-obtiennent-un-changement-de-trace-du-metro_6055902_3210.html>, Le Monde, 14/10/20, 13h07
5- Brésil : une ONG recueille un jaguar meurtri par les flammes du Pantanal <https://www.geo.fr/environnement/bresil-un-jaguar-meurtri-par-les-flammes-du-pantanal-202482>, AFP, 14/10/20, 18:00
6- Chronique. « La dispersion des graines a permis à Dame Nature de parfaire ses qualités d’ingénieur aéronautique » <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/10/14/la-dispersion-des-graines-a-permis-a-dame-nature-de-parfaire-ses-qualites-d-ingenieur-aeronautique_6056025_1650684.html>, Le Monde, 14/10/20, 18h30 
7- Plus d'arbres que prévu au Sahara et au Sahel, selon une étude <https://www.geo.fr/environnement/plus-darbres-que-prevu-au-sahara-et-au-sahel-selon-une-etude-202487>, AFP, 14/10/20, 21:00
8- En Sibérie, des renards apprivoisés interrogent la science <https://www.geo.fr/environnement/en-siberie-des-renards-apprivoises-interrogent-la-science-202517>, AFP, 16/10/20, 13:00
9- A Hong Kong, les dauphins roses de retour avec la baisse du trafic maritime <https://www.rtbf.be/tendance/green/detail_a-hong-kong-les-dauphins-roses-de-retour-avec-la-baisse-du-trafic-maritime?id=10610121>, AFP, 16/10/20, 15:00
10- Encore un autre superpouvoir chez les tardigrades ! <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/animaux-encore-autre-superpouvoir-chez-tardigrades-83683/>, Futura-sciences, 16/10/20
11- Reportage. Le bouquetin est désormais viable dans les Pyrénées grâce à un programme de réintroduction <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/18/le-bouquetin-est-desormais-viable-dans-les-pyrenees-grace-a-un-programme-de-reintroduction_6056453_3244.html>, Le Monde, 18/10/20, 05h13
12- Signe positif. Un tiers de retour à la nature pour deux fois plus d’espèces sauvées <https://www.nature.com/articles/s41586-020-2784-9>, Le JDD, 18/10/20
13- En Tanzanie, l’incendie sur les flancs du Kilimandjaro est maîtrisé <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/10/19/en-tanzanie-l-incendie-sur-les-flancs-du-kilimandjaro-est-maitrise_6056549_3212.html>, Le Monde Afrique avec AFP, 19/10/20, 09h15
14- En Europe, le nombre d'habitats naturels en mauvais état dépasse les 80% <https://information.tv5monde.com/info/en-europe-le-nombre-d-habitats-naturels-en-mauvais-etat-depasse-les-80-380025>, AFP, 19/10/20, 15:00
15- Plus de la moitié des oiseaux sauvages en mauvais état de conservation dans l’UE <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/20/dans-l-union-europeenne-plus-de-la-moitie-des-oiseaux-sauvages-en-mauvais-etat-de-conservation_6056744_3244.html>, Le Monde, maj le 21/10/20 à 13h47
16- Chili : une espèce de grenouilles sauvée in extremis de disparition <https://information.tv5monde.com/info/chili-une-espece-de-grenouilles-sauvee-extremis-de-disparition-380514>, AFP, 22/10/20, 22:00
17- Hong Kong doit durcir ses lois pour lutter contre la contrebande d'animaux sauvages <https://information.tv5monde.com/info/hong-kong-doit-durcir-ses-lois-pour-lutter-contre-la-contrebande-d-animaux-sauvages-380593>, AFP, 23/10/20, 13:00
18- "Ulyx", le sous-marin français qui va percer le secret des abysses <https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Ulyx-le-sous-marin-francais-qui-va-percer-le-secret-des-abysses-1708756>, Paris Match, 23/10/20, 19h35 
En images
19- Plan B. Comment des vétérinaires sauvent des animaux sauvages blessés <https://www.lemonde.fr/videos/video/2020/10/15/comment-des-veterinaires-sauvent-des-animaux-sauvages-blesses_6056114_1669088.html>, Le Monde, 15/10/20, 11h15
Une publication
20- Océan plastique - Enquête sur une pollution globale <https://www.actes-sud.fr/catalogue/sciences-humaines-et-sociales-sciences/ocean-plastique>, de Nelly Pons, Editions Actes Sud, 21/10/20

Bien à vous,
Florence

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ÉTUDES & RAPPORT DU JOUR : — La moitié des coraux de la Grande Barrière, en Australie, ont péri ces 25 dernières années, ont affirmé des scientifiques qui avertissent que le réchauffement climatique est en train de bouleverser de façon irréversible cet écosystème sous-marin. (cf. item 3 & suite)
— Les arbres abrités par le sud du Sahara et le Sahel sont plus nombreux que pensé et ont un "rôle crucial" pour la biodiversité et la vie des populations, selon une étude publiée dans Nature. (cf. item 7 & suite)
— Si seulement 15% des terres dans des zones prioritaires étaient rendues à la nature, cela permettrait d’épargner 60% d’espèces en péril et d’éviter l’émission de 299 gigatonnes de CO2 dans l’atmosphère, l’équivalent d’un tiers de la pollution générale depuis la révolution industrielle. (cf. item 12 & suite)
— Selon la 3ème édition du rapport sur "l’État de la nature dans l’UE", présenté par la Commission, non seulement l’érosion de la biodiversité n’a pas été enrayée au sein de l’Union européenne ces dernières années mais sa détérioration s’est encore aggravée, notamment en raison des activités agricoles. Ainsi, avec plus de 80% des habitats naturels en mauvais état à travers son territoire, l'UE doit mieux préserver sa nature prévient l'Agence européenne de l'Environnement (AEE). (cf. item 14, suite, 15 & suite)
RESCAPÉS DU JOUR : — Ousado, jaguar de 5 ans gravement brûlé aux pattes lors des incendies qui ont ravagé le Pantanal brésilien, a retrouvé son habitat naturel après un traitement au laser et à l'ozonothérapie. Amanaci, une femelle qui suit depuis 2 mois un traitement à base de cellules souches, n'a pas eu la même chance que lui car les flammes ont brûlé les tendons qui lui permettaient de sortir ses griffes. (cf. item 5 & suite)
— Disparue du massif pyrénéen depuis un siècle, la population de bouquetin ibérique est à présent viable car elle compte désormais 400 individus, grâce à des lâchers réguliers. (cf. item 11)
— Lorsque la grenouille Loa a été extirpée in extremis de son habitat naturel dans le nord du Chili, il ne restait plus que 14 individus. Aujourd'hui, un programme de sauvetage de l'espèce a permis la procréation d'au moins 200 descendants. (cf. item 16)
SUPERPOUVOIRS DU JOUR : — Plus de 100 000, c’est le nombre d’odeurs que peut mémoriser un chien. La capacité olfactive de cet animal est 1 million de fois plus fine que celle de l’homme. (cf. item 1)
— La dissémination des graines d’érable ou comment Dame Nature aime à s’adonner à des expériences de physique amusante qui aident ses créatures à se perpétuer. (cf. item 6)
— Parmi les centaines d’espèces de tardigraves, il en est une qui vient de révéler une autre de leurs fascinantes capacités, celle de résister à des doses mortelles de rayonnement UV. (cf. item 10)
TECHNOLOGIE DU JOUR : Le nouveau sous-marin "Ulyx", présenté par l'Ifremer, permettra de cartographier les abysses et de faire des prélèvements jusqu'à 6.000 mètres de profondeur. (cf. item 18)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>______________________________________________________________________________________________________________________
1- Des chiens renifleurs de Covid-19 dans les aéroports de Dubaï, Géo, 13/08/20, 17h19
La rédaction

Des chiens renifleurs spécialement dressés à détecter les infections à coronavirus chez les passagers ont été déployés dans les aéroports de Dubaï.
Pour épauler les agents, les aéroports de Dubaï International et Dubaï World Central font appel à des chiens policiers renifleurs, capables de détecter le virus chez l'être humain avec une précision de 92 %.
Avec la pandémie de coronavirus, tous les voyageurs arrivant aux Émirats Arabes Unis doivent présenter un test Covid-19 négatif, effectué dans les 96 heures précédant leur départ. Mais les passagers des pays à haut risque ou qui présentent des symptômes sont souvent soumis à un contrôle secondaire à l'aéroport. Les chiens renifleurs permettent aux responsables de l’Autorité sanitaire de Dubaï (DHA) d'améliorer et d'accélérer l'identification et la prise en charge d'éventuels malades.
Ce processus non-invasif consiste à prélever des échantillons de sueur sur les passagers. Placé dans un pot avec une ouverture en forme d'entonnoir, l’échantillon est ensuite présenté à des chiens, tenus à une distance de sécurité. Il n'y a pas de contact direct entre les chiens et l'échantillon ou le passager. Si le chien détecte un résultat positif, le passager est alors emmené pour un test de prélèvement nasal.
>> Suite à lire à :
<https://www.geo.fr/voyage/des-chiens-renifleurs-de-covid-19-dans-les-aeroports-de-dubai-201676>
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2- En Tanzanie, le Kilimandjaro en proie aux flammes, Le Monde avec AFP, 14/10/20, 09h58

Selon l’Office des parcs nationaux, l’incendie, qui s’est déclaré dimanche, « est maintenant sous contrôle ». 
La Tanzanie a déployé quelque 500 personnes pour venir à bout de l’incendie qui s’est déclenché dimanche 11 octobre sur les flancs du Kilimandjaro, la plus haute montagne d’Afrique, a déclaré mardi l’Office tanzanien des parcs nationaux (Tanapa), selon lequel l’incendie est désormais sous contrôle.
« Dans une large mesure, l’incendie est maintenant sous contrôle, notamment dans les zones où il pouvait facilement s’étendre », a indiqué dans un communiqué Paschal Shelutete, le porte-parole de Tanapa. Selon lui, la zone affectée représente environ 28 km2. « Nous avons également pris toutes les précautions nécessaires pour nous assurer que tous les visiteurs et leurs équipements ne sont pas affectés », a-t-il ajouté. La montagne, qui culmine à 5 895 mètres au-dessus du niveau de la mer, est une destination touristique prisée des alpinistes.
> Lire aussi  Le Kilimandjaro échauffe les esprits
Des centaines de volontaires, habitants et étudiants ont été mobilisés pour combattre l’incendie, qui a été constaté dimanche après-midi dans la région de Whona, une halte pour les grimpeurs qui utilisent les routes de Mandara et de Horombo, deux des voies qui permettent d’accéder au sommet, a dit Tanapa. Les flammes étaient visibles depuis la ville de Moshi, située non loin. « J’espère que nous aurons totalement maîtrisé l’incendie ce soir ou d’ici à demain matin », a indiqué Allan Kijazi, le directeur de Tanapa, dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le feu aurait été causé par des porteurs qui accompagnaient des grimpeurs.
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/10/14/en-tanzanie-le-kilimandjaro-en-proie-aux-flammes_6055955_3212.html>
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3- En vingt-cinq ans, la Grande Barrière a perdu la moitié de ses coraux, Le Monde avec AFP, 14/10/20, 10h11

Une étude scientifique parue mercredi 14 octobre affirme que le réchauffement climatique est en train de bouleverser de façon irréversible cet écosystème sous-marin. 
La moitié des coraux de la Grande Barrière, en Australie, a péri ces vingt-cinq dernières années, ont affirmé des scientifiques, mercredi 14 octobre. Ces derniers avertissent que le réchauffement climatique est en train de bouleverser de façon irréversible cet écosystème sous-marin.
L’étude publiée dans le journal scientifique Proceedings of the Royal Society alerte quant à l’ampleur du déclin de tous les types de coraux depuis le milieu des années 1990 sur ce site au nord-est de l’Australie, inscrit en 1981 au Patrimoine mondial de l’Unesco.
Les espèces de corail les plus grandes – notamment celles en forme de table et celles à ramifications – sont celles qui ont été les plus affectées, au point pour certaines de disparaître de la partie la plus septentrionale de la Grande Barrière. « Elles ont à 80 % ou 90 % disparu par rapport à il y a vingt-cinq ans », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) le professeur Terry Hughes, de l’université James-Cook, l’un des auteurs de l’étude. « Ils offrent les coins et les recoins dans lesquels nombre de poissons et de créatures se réfugient, prévient-il. Perdre ces énormes coraux tridimensionnels modifiera tout l’écosystème. » 
> Lire aussi  En Australie, la Grande Barrière de corail victime de l’été austral
Un statut au Patrimoine mondial menacé
Outre sa valeur inestimable d’un point de vue naturel ou scientifique, on estime que l’ensemble corallien, qui couvre environ 348 000 km², génère 4 milliards de dollars de revenus pour le secteur touristique australien.
La Grande Barrière pourrait perdre son statut de Patrimoine mondial en raison de sa dégradation, qui est pour beaucoup due à la récurrence des épisodes de blanchissement des coraux, conséquence des bouleversements climatiques.
Le blanchissement est un phénomène de dépérissement qui se traduit par une décoloration. Il est provoqué par la hausse de la température de l’eau qui entraîne l’expulsion des algues symbiotiques, qui donnent au corail sa couleur et ses nutriments. Les récifs peuvent s’en remettre si l’eau refroidit, mais ils peuvent aussi mourir si le phénomène persiste.
La Grande Barrière est aussi menacée par les ruissellements agricoles, par le développement économique et par l’acanthaster pourpre (Acanthaster planci), une étoile de mer dévoreuse de coraux. Le nord de cet écosystème avait déjà subi, en 2016 et 2017, deux épisodes sans précédent de blanchissement de ses coraux et l’Australie avait revu l’an dernier les perspectives de cet ensemble, les considérant désormais comme « très mauvaises ».
Avant cela, deux autres épisodes avaient été recensés en 1998 et 2002. Un cinquième a été observé en 2020, mais les dégâts n’ont pas été encore totalement évalués.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/14/en-vingt-cinq-ans-la-grande-barriere-a-perdu-la-moitie-de-ses-coraux_6055959_3244.html>
En savoir plus :
> Long-term shifts in the colony size structure of coral populations along the Great Barrier Reef <https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rspb.2020.1432>, Proceedings of the Royal Society, 14 October 2020
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4- A Bombay, les défenseurs de la nature obtiennent un changement de tracé du métro, Le Monde, 14/10/20, 13h07
Guillaume Delacroix

La droite radicale qui dirige le Maharashtra depuis fin 2019 va sanctuariser l’enclave boisée d’Aarey Colony, où les voies de stockage des rames de métro devaient être implantées. 
Les défenseurs de l’environnement viennent de gagner une bataille à Bombay. Un an à peine après avoir pris les commandes de l’Etat du Maharashtra (123 millions d’habitants), dans le centre-ouest de l’Inde, la droite radicale leur a donné raison, en annonçant dimanche 11 octobre le déplacement du terminus controversé de la première ligne de métro souterraine, qui irriguera la capitale commerciale du sous-continent sur une médiane nord-sud de 33 kilomètres, à l’horizon de 2022.
> Lire aussi  Bombay, un terrain de chasse privilégié pour les léopards
Ce terminus, qui inclut le dépôt dans lequel les rames du métro seront entretenues et stationnées la nuit, devait jusqu’ici voir le jour à Aarey Colony. Une zone humide de 730 hectares réputée abriter 290 espèces végétales et animales, à l’orée du Sanjay Gandhi Park, véritable forêt urbaine de 87 kilomètres carrés où vivent des léopards à l’état sauvage. L’enclave d’Aarey Colony est une rareté, dans cette agglomération géante de 21 millions d’habitants qui a poussé comme une champignonnière, sur une immense presqu’île où règnent en maître le béton et l’acier.
« La biodiversité doit être conservée et protégée. Nulle part sur terre il n’existe pareille jungle dans une configuration urbaine. On sait qu’en général les jungles sont converties en villes. Mais ici, une ville se convertit en jungle », a expliqué le chef de l’exécutif régional, Uddhav Thackeray. Celui-ci a finalement décidé d’implanter le terminus du métro à 5 kilomètres environ plus à l’est, sur une friche du faubourg de Kanjurmarg appartenant à l’Etat. Il a juré que le changement de site n’augmenterait pas le coût global du projet.
« Combat de David contre Goliath »
A Aarey Colony, les travaux étaient pourtant déjà en cours. En octobre 2019 en effet, à peine la justice avait-elle débouté les associations écologistes qui réclamaient le classement du terrain en forêt et zone inondable que des pelleteuses étaient arrivées pour abattre 2 140 arbres en vingt-quatre heures. Une initiative du maître d’ouvrage, la Mumbai Metro Rail Corporation Limited, qui avait été vécue comme une provocation et qui avait déclenché, à quelques jours des élections régionales, des manifestations virulentes d’opposants au terminus du métro.
Ces derniers étaient inquiets de voir Aarey Colony transformée en zone constructible qui aurait été immanquablement prise d’assaut par les promoteurs immobiliers. Cinq cents policiers avaient alors été déployés et une trentaine de militants interpellés, puis relâchés sous caution sur ordre de la Cour suprême.
> Lire aussi  A Bombay, la droite ultra en quête de respectabilité pour les élections régionales
« Je suis ravi de cet épilogue », confie l’environnementaliste Zoru Bhathena, qui dénonçait à l’époque « un combat de David contre Goliath ». Selon lui, « quand les élus prennent de bonnes décisions, il faut les remercier. De même que, lorsqu’ils agissent mal, il ne faut pas les lâcher ». Comme beaucoup cependant, ce quadragénaire, qui bat le pavé dès que les dernières poches de verdure de Bombay sont menacées, n’est pas dupe.
Le parti porté au pouvoir en novembre 2019, le Shiv Sena, avait certes fait de ce dossier un sujet de campagne électorale de premier plan. Cela ne fait pas pour autant de lui un ardent protecteur de la nature, car le dépôt d’Aarey Colony lui a surtout servi à prendre ses distances avec le Bharatiya Janata Party (Parti du peuple indien, BJP) du premier ministre Narendra Modi, avec lequel il gouvernait précédemment en coalition et qui avait donné son feu vert à la construction du terminus du métro à cet endroit.
> Lire aussi  Montée des eaux : « Je me demande si Bombay existera encore en 2050 »
Sur l’échelle du nationalisme hindou, Shiv Sena est situé à la droite extrême. Son nom signifie « armée de Shivaji », en référence au général hindou qui a chassé les musulmans du Maharashtra au XVIIe siècle. L’an dernier, il a décidé de reprendre sa liberté et, après le scrutin d’octobre 2019, de nouer alliance avec la gauche locale, pour écarter du pouvoir le BJP.
Poursuite de la réalisation de l’autoroute
C’est ainsi que, pour la première fois de son existence, cette formation tient les rênes de la région, avec son président, Uddhav Thackeray, comme chef de gouvernement. Dès sa prise de fonction en novembre 2019, ce dernier s’était empressé de stopper les travaux à Aarey Colony et, deux mois plus tard, d’obtenir la tête d’Ashwini Bhide, l’ingénieure des travaux publics qui dirigeait le chantier du métro souterrain depuis ses origines.
Dimanche, le dirigeant a déclaré que les autorités publiques mettaient fin aux poursuites à l’encontre des manifestants. Il a aussi remercié son fils Aaditya Thackeray, âgé de 30 ans, pour sa détermination dans cette affaire. Ce dernier avait participé à plusieurs reprises aux manifestations qui se tenaient à Aarey Colony pour obtenir une révision du tracé du métro. Il est aujourd’hui ministre de l’environnement du Maharashtra.
> Lire aussi  L’autoroute urbaine qui déchire Bombay
Pendant ce temps-là, les travaux de la voie rapide à huit voies qui longera le littoral de Bombay, sur une trentaine de kilomètres de viaduc, se poursuivent imperturbablement. Interrompus sur décision de justice durant six mois, ils ont discrètement repris au printemps, en plein confinement contre le coronavirus, menaçant la faune marine et des dizaines d’hectares de mangrove. Avec la bénédiction du Shiv Sena.
<https://www.lemonde.fr/international/article/2020/10/14/a-bombay-les-defenseurs-de-la-nature-obtiennent-un-changement-de-trace-du-metro_6055902_3210.html>
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5- Brésil : une ONG recueille un jaguar meurtri par les flammes du Pantanal, AFP, 14/10/20, 18:00
Valeria Pacheco, con Jordi Miro desde Brasilia

Gravement blessée aux pattes lors des terribles incendies qui ont ravagé le Pantanal brésilien, Amanaci, une jaguar femelle recueillie par une ONG à 100 km de Brasilia risque de ne jamais retrouver son habitat naturel.
En tupi-guarani, "Amanaci" désigne une déesse de la pluie. Mais le mammifère n'a rien pu faire quand le feu s'est propagé dans son paradis de biodiversité, en raison d'une sécheresse exceptionnelle.
Pour échapper aux flammes, la jaguar femelle s'est réfugiée dans un poulailler, à Poconé, dans l'Etat du Mato Grosso (centre-ouest). 
Secourue in extremis, Amanaci a été amenée par hélicoptère il y a deux mois à l'Institut Nex, une ONG de protection des félins, dans l'Etat de Goias (centre), à 1.000 km du Pantanal.
Incarnation de la catastrophe environnementale qui a dévasté la plus grande zone humide tropicale de la planète, elle suit un traitement à base de cellules souches pour soigner ses pattes brûlées au troisième degré.
"Le cas d'Amanaci nous a beaucoup touchés, ses blessures étaient horribles, les os étaient exposés", raconte à l'AFP Cristina Gianni, fondatrice de l'institut Nex.
Dimanche, les vétérinaires lui ont administré des sédatifs et l'ont sortie de sa cage pour changer les bandages qui protègent ses plaies.
"Nous avons utilisé des cellules souches pour reconstituer les tissus de la peau et accélérer la cicatrisation. Pour le moment, elle répond bien au traitement, elle mange bien et a repris du poids", explique le vétérinaire Thiago Luczinski.
- Plus de griffes -
Même si elle va déjà beaucoup mieux, il est peu probable qu'Amanaci puisse retourner à l'état sauvage.
Les flammes ont brûlé les tendons qui lui permettaient de sortir ses griffes.
"En liberté, elle ne pourrait pas grimper correctement aux arbres, chasser. Elle risque fort de devoir rester en captivité", déplore le vétérinaire.
L'institut Nex accueille actuellement 23 félins blessés, dont Ousado, un jaguar arrivé il y a un mois du Pantanal, avec ses pattes brûlées au deuxième degré. Soigné grâce à l'ozonothérapie, il devrait pourvoir être relâché prochainement.
Cette année, les incendies ont ravagé près de 23% du Pantanal, région située au sud de l'Amazonie et qui s'étend aussi au Paraguay et en Bolivie.
Les images de paysages auparavant verdoyants réduits en cendres et de cadavres d'animaux carbonisés ont causé une vive émotion dans le monde entier et suscité de nombreuses critiques envers la politique environnementale du président d'extrême droite Jair Bolsonaro.
Les écologistes l'accusent notamment d'avoir démantelé les agences publiques censées combattre les incendies criminels.
En septembre, le nombre de foyers d'incendies a presque triplé au Pantanal par rapport au même mois de l'année dernière.
Le record pour toute une année, qui datait de 2005 (12.536 foyers) a déjà été pulvérisé en neuf mois, avec 18.259 foyers depuis janvier.
<https://www.geo.fr/environnement/bresil-un-jaguar-meurtri-par-les-flammes-du-pantanal-202482>
Sur le même sujet : 
> Brésil : rescapé des flammes, un jaguar retrouve son Pantanal <https://information.tv5monde.com/info/bresil-rescape-des-flammes-un-jaguar-retrouve-son-pantanal-380534>, AFP, 22/10/20, 23:00
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6- Chronique. « La dispersion des graines a permis à Dame Nature de parfaire ses qualités d’ingénieur aéronautique », Le Monde, 14/10/20, 18h30 
Par Wiebke Drenckhan, physicienne à l’Institut Charles-Sadron à Strasbourg, CNRS & Jean Farago, physicien à l’Institut Charles-Sadron à Strasbourg, université de Strasbourg

En cette saison de marronniers, Wiebke Drenckhan et Jean Farago étudient, dans leur chronique au « Monde », différents modes de dissémination de graines.
Carte blanche. La rentrée a été médiatiquement bien occupée, les marronniers s’adonnant bien volontiers en cette saison à la reproduction malgré le contexte pandémique extraordinaire : rentrée politique, scolaire, météo orageuse… Pourtant, la stratégie de reproduction d’Aesculus hippocastanum – le vrai marronnier d’Inde – est particulièrement simpliste et peu efficace. Sans la vogue de cet arbre en Europe au XIXe siècle, et des enfants de tous les pays pour en disperser les fruits, il serait encore de nos jours confiné à quelques massifs montagneux des Balkans. Car il s’adonne en effet à la barochorie. Derrière ce nom compliqué se cache trivialement la chute libre du marron au pied de l’arbre… Difficile d’imaginer plus simple, même si l’on peut noter que la forme à piquants de la bogue est d’une subtile architecture, puisqu’elle favorise la libération du marron tout en évitant de l’abîmer, un délicat compromis fruit de l’évolution.
Car quand le temps lui est laissé, Dame Nature aime à s’adonner à des expériences de physique amusante qui aident ses créatures à se perpétuer. Et la dispersion des graines, durant le court moment où elles rejoignent la terre, lui a permis de parfaire ses qualités d’ingénieur aéronautique et d’aboutir à des formes étonnantes et optimales. L’exemple le plus connu est certainement la samare de l’érable, dont l’autorotation rappelle l’hélicoptère. Durant son vol tournoyant, un tourbillon parallèle à l’aile membraneuse de la graine est créé sur sa partie supérieure. Ce vortex engendre une force de sustentation qui ralentit très fortement la chute et augmente ainsi les chances que le vent transporte ces graines sur de longues distances…
Très différent d’un marronnier donc, mais aussi d’un hélicoptère, où c’est le profil des pales qui assure la sustentation, avec notamment un angle d’incidence beaucoup plus faible que celui de la samare. L’autorotation semble jouer un rôle important pour stabiliser le vortex de l’extrados, sans que les physiciens s’accordent encore pleinement sur les détails du scénario aérodynamique. Soulignons aussi que la graine convertit astucieusement l’énergie de la chute pour entrer en rotation sans avoir besoin d’embarquer sa source d’énergie.
Parachute à trous
Grâce aux paléobiologistes, nous avons la preuve que les performances des samares d’aujourd’hui sont le résultat d’un processus d’essais et d’erreurs que les ancêtres des arbres actuels ont menés. Des fossiles de samares datant de 270 millions d’années provenant d’un conifère, Manifera talaris, montrent en effet que ce dernier produisait des graines à deux ailes mais asymétriques, dégénérant parfois en samares à une seule aile. Il est clair qu’avec cette variabilité, une véritable expérience de vols comparatifs a pu se dérouler et sélectionner petit à petit la solution optimale, d’autant qu’à cette époque, les mammifères et l’endozoochorie – la dispersion des graines par les animaux, un peu moins poétique – ne venaient pas encore concurrencer l’anémochorie dont nous parlons.
La créativité de Dame Nature n’a pas limité son travail d’ingénieur sup’aéro à l’invention du vol autorotatoire… Elle a inventé également le parachute minimal à trous, qu’elle a implanté dans le mécanisme de dissémination des graines du pissenlit. Pendant la descente, l’air passe dans le pappus, une petite houppe de poils, qui crée un tourbillon stable au-dessus et ralentit la chute, favorisant là encore la semaison à tout vent. Une étude écossaise récente publiée dans Nature a même montré que les paramètres sélectionnés pour le pappus du pissenlit sont extraordinairement optimaux : ils maximisent la plage de vitesse où son vol sera stable tout en minimisant la quantité de plumes que le pissenlit doit fabriquer. Attention cependant de ne pas tenter d’adapter pour nous-mêmes ce parachute original, l’aérodynamique n’étant pas invariante par changement d’échelle naïf ! Il nous restera quand même la possibilité d’imiter sa fleur et de nous étaler sur les gazons, quand les beaux jours reviendront.
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/10/14/la-dispersion-des-graines-a-permis-a-dame-nature-de-parfaire-ses-qualites-d-ingenieur-aeronautique_6056025_1650684.html>
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7- Plus d'arbres que prévu au Sahara et au Sahel, selon une étude, AFP, 14/10/20, 21:00

Le sud du Sahara et le Sahel abritent plus d'arbres que pensé, qui ont un "rôle crucial" pour la biodiversité et la vie des populations, selon une étude publiée mercredi.
L'équipe internationale de chercheurs a élaboré un programme de reconnaissance de formes par intelligence artificielle pour comptabiliser les arbres présentant une surface végétale de plus de trois mètres carrés, à partir de plus de 11.000 images satellite haute définition.
Sur une surface de 1,3 million de km2 (soit deux fois et demi la superficie de la France métropolitaine) dans le sud du Sahara, la bande sahélienne (zone semi-aride au sud du désert) et des zones sub-humides en Afrique de l'ouest, ils ont ainsi pu comptabiliser plus de 1,8 milliards d'arbres, écrivent-ils dans un article paru dans la revue Nature.
Soit une moyenne de 13,4 arbres à l'hectare, d'une couverture végétale médiane de 12 m2.
Cette végétation, certes éparse, "joue un rôle crucial pour la biodiversité et pour l'écosystème en tant que stockage de carbone, ressources alimentaires et abri pour les populations humaines et animales", relèvent les chercheurs.
"Bien que la couverture végétale totale soit faible, la densité relativement élevée d'arbres isolés remet en question l'idée prévalente de désertification des zones sèches, et même le désert offre une densité d'arbres surprenante", poursuivent-ils.
La densité va croissant en descendant vers les zones plus humides au Sud, de 0,7 arbre à l'hectare dans les zones "hyper-arides", à 9,9 en zone aride, 30,1 en zone semi-aride 47 arbres à l'hectare en zone sub-humide.
Outre ce recensement, l'étude offre une méthode inédite pour étudier la présence des arbres hors zones forestières denses, et notamment leur rôle possible d'atténuation en matière de changement climatique et donc potentiellement de pauvreté, par leur contribution aux système agricoles estiment les auteurs.
"Ce genre de données est très important pour établir une base. Et dans deux ou dix ans, on pourrait répéter l'étude pour voir si les efforts pour revitaliser (la végétation) sont efficaces", a expliqué dans un communiqué un des chercheurs, Jesse Meyer, de l'agence spatiale américaine Nasa.
La technique d'IA utilisée suggère par ailleurs "qu'il sera bientôt possible, dans certaines limites, de cartographier l'emplacement et la taille de tous les arbres," une connaissance "fondamentale pour notre compréhension de l'écologie à l'échelle mondiale", ont estimé Niall P. Hanan et Julius Anchang de l'université américaine du Nouveau Mexique, dans une analyse du l'étude commandée et publiée par Nature.
<https://www.geo.fr/environnement/plus-darbres-que-prevu-au-sahara-et-au-sahel-selon-une-etude-202487>
En savoir plus :
> Satellites could soon map every tree on Earth <https://www.nature.com/articles/d41586-020-02830-3>, Nature, 14 Ocober 2020
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8- En Sibérie, des renards apprivoisés interrogent la science, AFP, 16/10/20, 13:00
Romain Colas

Tenu en laisse, Plombir se précipite sur des poules protégées dans leur cage. Ce petit renard blanc et noir, fruit d'une longue expérience scientifique en Sibérie pour domestiquer son espèce, n'a pas perdu tous ses instincts.
"Oui, il a déjà essayé de manger nos poules et de s'enfuir", raconte Sergueï Abramov, 32 ans, heureux propriétaire de Plombir, avec sa femme, Tatiana, qui vivent avec leurs deux enfants en grande banlieue de Novossibirsk, la troisième ville de Russie.
Voilà un an et demi que leur famille a adopté ce renard né dans une ferme-laboratoire où depuis 61 ans une expérience exceptionnelle est menée pour mieux comprendre la domestication des animaux par l'homme.
Tatiana Abramova, 33 ans, biologiste de profession, dit avoir toujours rêvé de vivre avec un renard. Le sien se laisse caresser, donne la patte et joue volontiers. Il est "amical" et "farceur".
Mais il n'est pas très obéissant pour autant : "Il saute sur les tables, il peut ouvrir le frigo et sauter dedans. Il vole des choses et les cache un peu partout".
Impossible d'avoir un tel animal en intérieur. Plombir vit donc dans une niche spacieuse construite dans le jardin.
- L'origine du chien -
Ce renard est toutefois loin d'être ordinaire. Lui et ses aïeux ont été sélectionnés et élevés pour leur sociabilité.
Pour comprendre, il faut revenir à 1959, le début officiel de cette expérience soviétique initiée par les généticiens Dmitri Beliaïev et Lioudmila Trout dans une ferme d'Akademgorodok, le pôle scientifique d'excellence de la Sibérie. 
Leur objectif premier était de domestiquer des renards pour comprendre comment l'ancêtre des loups, autre canidé, a évolué pour devenir un chien fidèle et aimant. Et saisir ce que nous dit cette domestication sur l'évolution génétique des espèces. 
Depuis 61 générations, les scientifiques choisissent ainsi chaque année les renards les plus amicaux et les font se reproduire entre eux. Les autres sont euthanasiés ou vendus, en faible nombre, comme animaux domestiques.
Cette sélection artificielle "change tout dans leur organisme", pointe Iouri Guerbek, membre de l'équipe d'une quinzaine de scientifiques travaillant dans cette ferme qui compte près de 1.000 renards.
"Nous essayons de comprendre quels gènes changent et comment ils changent".
L'expérience, exceptionnelle par sa durée, a des conséquences sur les traits physiques des renards : leur pigmentation se modifie, leurs museaux se raccourcissent...
Outre ces animaux apprivoisés, les scientifiques conservent aussi un cheptel de renards agressifs et non-domestiqués comme "source de comparaison", explique Iouri Guerbek.
Mais comme bien souvent en Russie, les moyens manquent pour l'entretien : des cages sont rouillées et certaines infrastructures délabrées. 
- Hormone de l'amour -
Après la mort de Dmitri Beliaïev en 1985, l'expérience avait failli disparaître, faute de financement avec la chute de l'URSS et la crise économique des années 1990.
Finalement, elle a survécu et même gagné en importance car les nouvelles technologies, notamment les techniques de séquençage des gènes, ont ouvert des possibilités d'études inédites sur les "renards de Beliaïev".
"L'intérêt de la communauté scientifique internationale reste très fort autour de cette expérience", confirme à l'AFP Adam Wilkins, un généticien américain.
D'autant que l'équipe russe étudie les changements qu'entraîne la domestication sur le cerveau des renards, mais également le lien entre ces évolutions et les niveaux d'ocytocine, surnommée l'hormone de l'amour.
Plusieurs études montrent en effet que cette dernière favorise les comportements protecteurs, l'empathie et les sentiments amoureux. Sa sécrétion pourrait ainsi jouer un rôle clé dans la domestication du renard.
Les renards apprivoisés pourraient aussi permettre de mieux comprendre l'évolution de l'Homme, suivant une théorie selon laquelle les êtres humains se sont domestiqués eux-mêmes pour survivre et limiter les violences au sein de l'espèce.
Cette comparaison "est pertinente car de nombreux changements que connaissent les renards domestiqués ressemblent à certains changements dans l'évolution humaine", indique Adam Wilkins, qui se réjouit que "beaucoup de choses restent à découvrir".
<https://www.geo.fr/environnement/en-siberie-des-renards-apprivoises-interrogent-la-science-202517>
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9- A Hong Kong, les dauphins roses de retour avec la baisse du trafic maritime, AFP, 16/10/20, 15:00
Ayaka Mcgill

Depuis l'arrêt du trafic des ferries pour cause de coronavirus, les dauphins roses sont de retour dans les eaux situées entre Hong Kong et Macao mais les scientifiques s'inquiètent toujours d'un risque de disparition à terme de cette espèce emblématique de l'ex-colonie britannique.
A la vue de la queue rose d'un dauphin surgissant des eaux, Naomi Brennan enregistre aussitôt sa position sur son GPS.
Comme elle, des défenseurs de l'environnement embarquent régulièrement sur des bateaux pour récolter des données sur le comportement de ces dauphins de couleur rose dans le Delta de la Rivière des Perles. 
"Aujourd'hui, nous avons recensé trois groupes de dauphins, six adultes et deux jeunes" qui "se nourrissaient, se déplaçaient et socialisaient", explique-t-elle, 
Etudier ces dauphins a longtemps été décourageant. 
Leur population a en effet chuté de 70 à 80% au cours des 15 dernières années dans cet estuaire, l'un des plus industrialisés de la planète. 
Mais cette année, la pandémie a eu des conséquences heureuses pour ces cétacés en entraînant un rebond de leur population. 
Avec la suspension du trafic des ferries reliant Hong Kong à Macao depuis février, les scientifiques ont constaté combien ces mammifères se sont adaptés à ce "calme sans précédent". 
"Nous observons des groupes de taille beaucoup plus importante ainsi que des comportements d'accouplement et de socialisation beaucoup plus nombreux, du presque jamais vu depuis environ cinq ans", note le Dr Lindsay Porter, une océanographe basée à Hong Kong.
Selon son équipe, depuis mars, le nombre de dauphins blancs chinois, appelés à Hong Kong dauphins roses en raison de leur couleur, a augmenté d'environ un tiers dans ces eaux.
"Cet endroit semble important pour leur alimentation et leur socialisation. C'est donc formidable qu'ils aient ce refuge", souligne Mme Brennan, membre de son équipe.
Le delta de la Rivière des Perles est une des régions côtières les plus industrialisées au monde. 
Outre Hong Kong et Macao, cette gigantesque conurbation comprend également les immenses villes chinoises de Shenzhen, Canton et Dongguan, pour un total de 22 millions d'habitants.
- "Renverser la vapeur" -
L'habitat de ces cétacés a été détruit lors de la construction de gigantesques infrastructures, parmi lesquels l'aéroport de Hong Kong et le plus long pont maritime qui relie Hong Kong à Macao et la ville de Zhuhai, dans la province du Guangdong.
Un autre projet d'envergure est en cours, la construction d'une troisième piste à l'aéroport de Hong Kong. 
Selon le WWF, il ne subsiste qu'environ 2.000 dauphins roses dans l'embouchure de la Rivière des Perles, soit le nombre minimum pour permettre la survie de l'espèce. 
De plus "les dauphins, et en particulier ces dauphins d'estuaire, ont un taux de croissance et de reproduction lents", souligne Laurence McCook, responsable de la conservation des océans pour le WWF à Hong Kong. 
Si l'absence de ferries offre un répit bienvenu aux dauphins, il n'est que temporaire. 
Ces bateaux génèrent une pollution sonore qui altère leur communication et leur navigation. Ils constituent également une menace physique pour eux, risquant de les blesser ou de les tuer. 
La côte sud de l'île de Lantau Hong Kong, est un sanctuaire pour ces dauphins en cas de typhon ou en présence de prédateurs.
Mais c'est pourtant là que circulent les ferries reliant Macao à Hong Kong. 
Les écologistes demandent notamment l'extension du parc marin déjà existant pour mieux protéger les espèces vulnérables.
"Nous avons maintenant identifié un habitat qui pourrait être récupéré et utilisé pour aider leur population", explique Mme Brennan. 
Selon elle, les découvertes réalisées durant la suspension du trafic des ferries est une formidable opportunité pour "renverser la vapeur" face au déclin de cette population de cétacés. 
"Le fait que nous ayons assisté à un changement aussi spectaculaire même s'il n'en ait qu'à son début (...) est vraiment positif". 
Mais le temps presse pour les dauphins, souligne M. McCook du WWF.
"Ils font partie du patrimoine cantonnais. Ils sont ici depuis des millénaires" et "ce serait une tragédie mondiale de perdre cette créature emblématique de l'avenir de la région".
<https://www.rtbf.be/tendance/green/detail_a-hong-kong-les-dauphins-roses-de-retour-avec-la-baisse-du-trafic-maritime?id=10610121>
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10- Encore un autre superpouvoir chez les tardigrades !, Futura-sciences, 16/10/20
Eléonore Solé, rédactrice scientifique

Les tardigrades sont ces animaux invertébrés qui possèdent d'étonnantes facultés, notamment celle de s'être adaptée pour vivre dans les environnements les plus hostiles. Parmi les centaines d'espèces, il en est une, Hypsibius exemplaris, qui vient de révéler une autre de ces fascinantes capacités, celle de résister à des doses mortelles de rayonnement UV.
D'une taille titanesque de 0,5 à 1 mm de long, les tardigrades sont dotés de nombreux super-pouvoirs. Par exemple, parmi les 1.300 espèces découvertes, certaines résistent au vide spatial. Au néant. À la stricte absence de tout -- et aussi à la solitude, donc. En comparaison, les tardigrades du genre Paramacrobiotus s'estimaient peut-être un peu banals. Ils ont alors développé leur propre fluorescence naturelle. Peu original. Des espèces de coraux et de grenouilles auto-fluorescents également. Nullement découragés, ces tardigrades ont peaufiné leurs capacités. Jusqu'à ce que leur fluorescence leur confère une tolérance aux rayons UV mortels, relate une étude parue dans Biology Letters.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/animaux-encore-autre-superpouvoir-chez-tardigrades-83683/>
En savoir plus :
> Naturally occurring fluorescence protects the eutardigrade Paramacrobiotus sp. from ultraviolet radiation <https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rsbl.2020.0391>, Biology Letters, 14/10/20
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11- Reportage. Le bouquetin est désormais viable dans les Pyrénées grâce à un programme de réintroduction, Le Monde, 18/10/20, 05h13
Philippe Gagnebet (Vallée d’Aspe, envoyé spécial)

Disparue du massif pyrénéen depuis un siècle, la population de bouquetin ibérique compte désormais 400 individus, grâce à des lâchers réguliers. Reportage. 
Les portes des cages, arrivées d’Espagne par camion dans la nuit, s’ouvrent sur leur nouveau royaume. Des neuf grandes boîtes en bois sortent six mâles et trois femelles, dont une est accompagnée de son cabri. Capra pyrenaica, le bouquetin ibérique, à ne pas confondre avec son cousin des Alpes, foule à nouveau le sol pyrénéen. En ce petit matin d’automne, les agents du parc national des Pyrénées, sous les yeux de quelques passionnés et habitants de la vallée, procèdent au vingt-neuvième lâcher en six ans du petit animal placide – 90 cm au garrot pour une longueur de 140 cm pour le mâle –, au poil ras et brun, aux cornes en forme de lyre, aux sabots habiles qui adorent la verticalité.
Au-dessus d’eux s’élèvent les falaises qu’ils affectionnent, sur la commune d’Accous, porte d’entrée de la vallée d’Aspe en Béarn, qui serpente jusqu’au col du Somport à la frontière espagnole. Soit 200 000 hectares de pics et de cols, dont le plus haut culmine à 2 640 mètres, 2 500 habitants, des pentes boisées, des vallées humides et vertes. Un écrin de biodiversité où planent rapaces, vautours et gypaètes barbus. Où gambadent les isards et hibernent quelques ours, dont Sorita et Claverina, hélitreuillées non loin de là à l’automne 2018.
Alexandre Garnier, vétérinaire et chargé de mission pour le parc dans le cadre de son doctorat, raconte : « A chaque lâcher, c’est le même rituel. On attend le camion au petit matin, on leur enfile le collier GPS et on observe leur attitude à la sortie des cages. » Aujourd’hui, certains s’en extirpent poussivement. Mis en quarantaine dix jours, pour procéder à des tests de détection de la brucellose, ils ont les postérieurs engourdis.
« Business important avec sa chasse »
Grâce au programme de réintroduction, envisagé depuis les années 1980 mais effectif seulement en 2014, la population serait aujourd’hui viable dans tout le massif, avec près de 400 individus. Le dernier lâcher de la saison a eu lieu vendredi 16 octobre. Mais les écueils ont été nombreux.
Disparu des Pyrénées françaises depuis le début du XXe siècle, chassé notamment pour ses cornes, un trophée très prisé qui peut atteindre un mètre et une valeur de 30 000 euros, l’herbivore avait trouvé refuge en Espagne. Choyé et disposant de plus d’espaces dans divers parcs du pays, il y est aussi rentable. « Des communes font un business important avec sa chasse, il est au centre d’une économie, on en compte environ 70 000 chez nos voisins espagnols », précise Eric Sourp, chargé du projet de réintroduction dans le parc national des Pyrénées depuis 2008. Dans les Pyrénées françaises, il n’a pas à redouter les chasseurs, étant une espèce protégée.
+ Carte : Commune d’Accous, porte d’entrée de la vallée d’Aspe en Béarn <https://img.lemde.fr/2020/10/16/0/0/1050/654/688/0/60/0/b2a2d3a_169224062-webfran-4320-vallee-aspe.jpg>
Dès 1987, des études sur la faisabilité d’une réintroduction ont été menées, d’abord dans le cadre du programme LIFE entre 1993 et 1995, puis de la Stratégie de restauration des bouquetins en France (2000-2015). Mais ce n’est qu’après de longues négociations avec les provinces et le gouvernement espagnol, qui achoppaient car ceux-ci redoutaient que les chasseurs préfèrent se rendre en France, que le premier lâcher est intervenu en 2014.
Eric Sourp se souvient qu’il a eu lieu « dans le plus grand secret » de peur que les autorités espagnoles « n’arrêtent le projet avant que le camion passe la frontière ». Il aura fallu l’obstination de Jean-Paul Crampe, ancien chargé de projet au parc national des Pyrénées dès ses origines et jusqu’en 2015, et une évolution de la législation, pour effectuer cette démarche inédite, soumise à un cahier des charges sanitaire drastique pour éviter de colporter des maladies aux troupeaux de brebis.
Lieu de vie idéal
Le premier lâcher, quasi clandestin, réalisé à Cauterets (Hautes-Pyrénées), concernait six mâles et trois femelles. Trois jours plus tard, le 19 juillet 2014, la ministre de l’environnement d’alors, Ségolène Royal, participait au lâcher suivant, de trois bouquetins, devant 3 000 ou 4 000 personnes et une nuée de caméras. Depuis, le protocole s’est pérennisé. Les animaux sont capturés dans différents sites espagnols, notamment le parc d’Ordesa et du mont Perdu en Aragon, ou les montagnes de sierras madrilènes.
Contrairement à l’isard, le bouquetin n’est pas un animal aimant forcément l’altitude, il n’est pas rare de le retrouver en bord de mer. Cependant, grâce à la forme de ses sabots et un ergot très adhérent, il adore se poster sur des falaises très abruptes. Peu craintif, il fuit l’homme quand il sent un vrai danger.
Avec 227 animaux relâchés en six ans, sur cinq sites et trois départements (Ariège, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques), le bouquetin a donc repris ses marques. « Il se nourrit d’herbe, de genévriers, de beaucoup de lichens ou même de fruits de sorbiers ou de sureaux », précise Patrick Nuques, chef d’unité du parc en vallées d’Aspe et d’Ossau. « Notre rôle, c’est le suivi scientifique grâce au GPS, mais aussi beaucoup d’observations en montagne, notamment pour contrôler et compter les naissances, ou les quelques décès. » La femelle, entre 4 et 15 ans, son âge maximum, peut donner naissance à un cabri par an. Avec un taux de 80 % qui survivent à leur première année, les jeunes de l’espèce ont trouvé un lieu de vie idéal.
« C’est un régal à observer »
Après les lâchers, grâce au suivi des colliers, c’est à une jeune vacataire du parc, Vanessa Guillot, 32 ans, qu’incombe la mission d’aller observer le comportement des animaux. « J’ai travaillé avec les bouquetins en vallée de Vanoise dans les Alpes. Ici, ils sont plus farouches après la quarantaine, mais moins costauds, moins montagnards. Une fois par semaine, on va voir s’ils se portent bien, c’est toujours un régal à observer », se réjouit-elle.
Savoir si la femelle a retrouvé son cabri, si elle se mélange avec les autres femelles comme elles aiment à le faire, à distance des mâles. Etudier leurs déplacements, leur installation sur une « falaise fétiche », détecter les animaux éventuellement malades ou blessés… « Le programme est aujourd’hui bien rodé. On peut dire que l’espèce est désormais viable », se félicite Eric Sourp.
> Lire aussi  La population de loups augmente moins rapidement que les années précédentes
L’opération aura coûté aux alentours de 1,2 million d’euros depuis 2014, et « plus un sou au parc aujourd’hui grâce à des partenaires privés comme la Garantie mutuelle des fonctionnaires ou EDF », tient à souligner cet ancien étudiant en biologie et géographie. Elle s’accompagne d’un volet pédagogique avec des actions envers le milieu scolaire, la création d’un site Internet, des débats.
Mais suscite aussi des oppositions. « Il a fallu convaincre certains éleveurs et cela a parfois été très dur, relate l’ancienne maire d’Accous, Paule Bergès. Des ours ont été relâchés ici et la tension est parfois rude. De toute façon, on lâcherait des poules, certains s’arrangeraient pour être contre… », remarque-t-elle avec un sourire en ouvrant une des cages, hors de laquelle bondit une jeune femelle.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/18/le-bouquetin-est-desormais-viable-dans-les-pyrenees-grace-a-un-programme-de-reintroduction_6056453_3244.html>
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12- Signe positif. Un tiers de retour à la nature pour deux fois plus d’espèces sauvées, Le JDD, 18/10/20

Une étude de la prestigieuse revue britannique Nature publiée mercredi, indique qu’il suffirait de restaurer un tiers seulement des habitats naturels les plus dégradés pour sauver 70% des espèces les plus menacées d’extinction dans le monde. Les auteurs de l’article scientifique, deux Brésiliens et un Italien, estiment que si seulement 15% des terres dans des zones prioritaires étaient rendues à la nature, cela permettrait d’épargner 60% d’espèces en péril et d’éviter l’émission de 299 gigatonnes de CO2 dans l’atmosphère, l’équivalent d’un tiers de la pollution générale depuis la révolution industrielle. L’étude précise que chaque continent est concerné pas uniquement ceux qui abritent les économies les plus développées ou les plus polluantes.
<https://www.lejdd.fr>
En savoir plus :
> Global priority areas for ecosystem restoration <https://www.nature.com/articles/s41586-020-2784-9>, Nature, 14/10/20
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13- En Tanzanie, l’incendie sur les flancs du Kilimandjaro est maîtrisé, Le Monde Afrique avec AFP, 19/10/20, 09h15

Des centaines de volontaires, habitants et étudiants ont été mobilisés pour combattre le feu, qui a ravagé environ 95 km2 sans faire de victime. 
L’incendie qui s’est déclenché dimanche 11 octobre sur les flancs du Kilimandjaro, plus haute montagne d’Afrique, est circonscrit après avoir ravagé environ 95 km2 sans faire de victime, a indiqué samedi l’Autorité tanzanienne des parcs nationaux (Tanapa). Située dans le nord-est de la Tanzanie, près de la frontière avec le Kenya, la montagne, qui culmine à 5 895 mètres au-dessus du niveau de la mer, est une destination prisée des touristes et des alpinistes.
« Le feu est circonscrit et les activités touristiques se poursuivent, puisqu’elles n’ont pas été affectées par l’incendie », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Tanapa, Pascal Shelutete, précisant qu’il n’avait eu aucune « conséquence humaine ». « Ceux qui ont prévu de gravir la montagne ne doivent pas s’inquiéter, toutes les activités touristiques se poursuivent normalement », a-t-il ajouté.
> Lire aussi  Le Kilimandjaro échauffe les esprits
Des centaines de volontaires, habitants et étudiants ont été mobilisés pour combattre l’incendie, découvert le 11 octobre dans la région de Whona, une halte pour les grimpeurs qui empruntent les routes de Mandara et de Horombo, deux des voies d’accès au sommet, avait expliqué la Tanapa. Selon les premiers éléments de l’enquête, le feu pourrait avoir été causé par des porteurs qui accompagnaient des grimpeurs.
La montagne – célébrée par Ernest Hemingway dans Les Neiges du Kilimandjaro – et la zone qui l’entourent sont classées comme parc national et celui-ci est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/10/19/en-tanzanie-l-incendie-sur-les-flancs-du-kilimandjaro-est-maitrise_6056549_3212.html>
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14- En Europe, le nombre d'habitats naturels en mauvais état dépasse les 80%, AFP, 19/10/20, 15:00

Avec plus de 80% des habitats naturels en mauvais état à travers son territoire, l'Union européenne doit mieux préserver sa nature dont la dégradation a des effets sur le bien-être des populations, prévient lundi un rapport de l'Agence européenne de l'Environnement (AEE).
Ce chiffre témoigne d'une aggravation de la situation : entre 2007 et 2012, 77% des habitats naturels étaient en situation dite "défavorable", contre 81% pour la dernière période analysée (2013-2018).
"Nous avons clairement besoin d'une remise à flot à grande échelle en Europe", a déclaré à la presse Carlos Romao, un des auteurs du rapport et expert auprès de l'AEE. "C'est une nécessité non seulement pour la biodiversité mais aussi pour le programme de lutte contre le changement climatique".
Moins de la moitié des oiseaux (47%) ont un statut de conservation qualifié de "bon" - 5 points de moins que lors de la précédente étude entre 2007-2012. 
Des espèces familières, comme l'alouette des champs, et des paysages ordinaires, à l'instar des plaines de bruyères, sont en déclin sur tout le continent.
Les menaces auxquelles la nature est confrontée sont multiples : agriculture intensive, urbanisation - couplée aux activités touristiques et de loisirs -, exploitation non durable des forêts, pollution...
Par exemple, les engrais ont un effet néfaste sur les petits mammifères comme les écureuils ou les hamsters.
D'autres défis émergent, au premier rang desquels le changement climatique qui provoque des sécheresses.
En tout, sur les six années (2013-2018) concernées par le rapport, l'AEE a repertorié 67.000 activités humaines responsables de la dégradation de la nature au sein des 28 pays de l'UE (Royaume-Uni inclus).
Source supplémentaire d'inquiétude, les habitats importants pour les pollinisateurs, primordiaux pour notre biodiversité, ont un statut de conservation plus dégradé que les autres, relève le rapport. 
Le tableau n'est pas tout noir.
Le statut de conservation des espèces animales est jugé bon pour 27% d'entre elles, un chiffre peu élevé mais en amélioration de 4 points par rapport à la période précédente. 
Autre point positif, les efforts de préservation paient : les sites naturels couverts par le réseau Natura 2000 de l'UE sont mieux conservés que les autres habitats, assure l'AEE.
Ces zones couvrent 18% de terres (stable par rapport à 2012) et 10% (+4 points) des mers au sein de l'UE.
L'ONG environnementale Noah, membre de l'organisation "Les amis de la Terre", a demandé début octobre de porter ces ratios à 30%.
<https://information.tv5monde.com/info/en-europe-le-nombre-d-habitats-naturels-en-mauvais-etat-depasse-les-80-380025>
En savoir plus :
> Une récente évaluation montre que la nature connaît en Europe un déclin continu et préoccupant <https://www.eea.europa.eu/fr/highlights/une-recente-evaluation-montre-que>, Agence européenne de l'Environnement (AEE), 19/10/20
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15- Plus de la moitié des oiseaux sauvages en mauvais état de conservation dans l’UE, Le Monde, maj le 21/10/20 à 13h47
Perrine Mouterde 

Selon le rapport sur l’état de la nature de l’UE, publié lundi 19 octobre, l’agriculture est la cause principale de l’érosion continue de la biodiversité. 
Non seulement l’érosion de la biodiversité n’a pas été enrayée au sein de l’Union européenne (UE) ces dernières années mais sa détérioration s’est encore aggravée, notamment en raison des activités agricoles. Tel est le constat dressé par la troisième édition du rapport sur l’état de la nature dans l’UE, présenté lundi 19 octobre par la Commission. Cette publication intervient alors qu’une série de décisions cruciales sont attendues cette semaine à propos de la réforme de la politique agricole commune (PAC) et de la stratégie Biodiversité 2030.
> Lire aussi  La Commission européenne dévoile des feuilles de route ambitieuses pour la biodiversité et l’alimentation
Tous les six ans, les Etats membres de l’UE rendent compte de l’état de conservation des espèces et des habitats protégés par deux textes clés, les directives oiseaux et habitats. Les données concernant 463 espèces d’oiseaux sauvages, 233 types d’habitats « représentatifs et menacés », allant des prairies sous-marines aux alpages, ainsi que près de 1 400 autres plantes et animaux ont ainsi été recueillies pour la période 2013-2018, et étudiées par l’Agence européenne pour l’environnement.
« Cette évaluation est le bilan de santé de l’UE le plus complet jamais réalisé, a souligné le commissaire européen à l’environnement, Virginijus Sinkevicius. Cela montre encore une fois, très clairement, que nous sommes en train de perdre le système qui garantit notre survie. »
Agriculture, urbanisation, pollution
Concernant les habitats protégés – qui représentent près d’un tiers de la superficie terrestre et 400 000 km2 des eaux de l’UE –, au moins 81 % d’entre eux sont désormais dans un état de conservation défavorable, contre 77 % pour la précédente période analysée (2007-2012). Plus d’un tiers d’entre eux ont connu une dégradation continue ; c’est le cas notamment des tourbières, des pelouses naturelles et des dunes.
La situation s’est également aggravée pour les oiseaux sauvages. Seulement 47 % des populations sont dans un état favorable, contre 52 % lors de la publication du précédent rapport, en 2015. Concernant les autres espèces, un léger progrès a été constaté puisque plus d’un quart des évaluations indiquent un état de conservation « favorable » (27 %) contre 23 % en 2015. Pour 63 % des espèces en revanche, cet état de conservation est toujours « insuffisant » ou « médiocre ».
> Lire aussi  A l’ONU, 150 dirigeants mondiaux affichent leurs ambitions pour la biodiversité
Les Etats membres ont aussi transmis des informations sur les causes principales de ces atteintes à la biodiversité : il en ressort que les pressions liées à l’agriculture sont les plus fréquemment signalées à la fois pour les habitats et les espèces, avant la modification des régimes hydrologiques, l’urbanisation et la pollution.
« Depuis les années 1950, une agriculture plus intensive et spécialisée a progressivement contribué à l’appauvrissement continu de la biodiversité, rappelle la Commission. Les pelouses, les habitats d’eau douce, les landes et les fourrés ainsi que les tourbières et les bas marais ont été les plus gravement touchés. »
L’agriculture a des conséquences majeures pour de nombreuses espèces de reptiles, de mollusques, d’amphibiens, d’arthropodes et de plantes vasculaires ainsi que pour les oiseaux. « On sait que le déclin des oiseaux inféodés aux milieux agricoles est beaucoup plus fort que celui des oiseaux davantage liés à des milieux forestiers ou urbanisés, en raison de l’utilisation de produits phytosanitaires, de la disparition des habitats naturels tels que les haies ou les talus ou encore de la perte des prairies permanentes », explique Pauline Rattez, spécialiste des politiques agricoles à la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).
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L’exploitation forestière est le facteur ayant le plus d’impact pour les espèces, en particulier les arthropodes, les mammifères et les plantes non vasculaires. Les oiseaux hivernants et de passage souffrent avant tout de la chasse – au moins 52 millions d’oiseaux sont chassés chaque année sur le territoire européen – alors que les poissons sont victimes de l’exploitation des ressources marines et d’eau douce.
Les grands mammifères terrestres, comme le loup ou le lynx d’Europe, sont essentiellement la proie d’abattages illégaux et les prises accessoires dans les engins de pêche affectent en priorité les petits cétacés comme le dauphin commun.
L’objectif pour 2020 n’est pas atteint
Si le constat est sévère, tout n’est pas sombre : le rapport note que l’état de conservation n’évolue que lentement, ce qui peut occulter certains phénomènes positifs, et souligne que 6 % des évaluations nationales et régionales font état d’améliorations. Ainsi dans les plaines côtières de la Baltique en Finlande, les castors, les phoques gris, le pygargue à queue blanche ou la grue cendrée vont mieux qu’il y a quelques années.
Le réseau de zones protégées Natura 2000, qui constitue le principal outil de l’UE pour maintenir ou rétablir l’état de conservation des habitats et des espèces, a aussi connu des évolutions favorables : le réseau des zones marines a doublé en superficie par rapport à la période 2012-2018 et le nombre de sites disposant de plans de gestion détaillés a augmenté de manière considérable. Fin 2019, ces quelque 27 900 zones protégées couvraient 17,9 % du territoire terrestre de l’UE et 9,7 % de ses eaux marines.
Malgré ces progrès « limités », la Commission déplore que la dégradation continue de certains habitats et espèces l’emporte sur les améliorations. L’objectif premier de la stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2020, à savoir enrayer la détérioration de l’état de l’ensemble des espèces et habitats protégés et améliorer leur état de manière « significative et mesurable », n’a donc pas été atteint.
> Lire aussi  Une soixantaine de leaders mondiaux s’engagent à mettre fin à la perte de biodiversité d’ici à 2030
« Cette évaluation fait apparaître la nécessité d’opérer un changement radical si nous voulons avoir une chance réelle de faire en sorte que la biodiversité de l’Europe soit sur la voie du rétablissement d’ici à 2030, insiste la Commission. Si nous n’y parvenons pas, non seulement notre patrimoine naturel commun, mais aussi les services vitaux qu’il fournit, qui sont en fin de compte les fondements de la santé et de la prospérité humaines, continueront de s’effriter. »
En mai, la Commission européenne a adopté deux feuilles de route ambitieuses pour la biodiversité et pour l’alimentation et une agriculture durable, premiers jalons de son « pacte vert ». Les stratégies Biodiversité 2030 et De la ferme à la fourchette prévoient notamment de protéger 30 % des terres et mers au sein de l’UE et de réduire de moitié l’usage des pesticides. Vendredi 23 octobre, les ministres de l’environnement des Vingt-Sept doivent adopter les conclusions de la stratégie Biodiversité alors que, en parallèle, les ministres de l’agriculture puis le Parlement européen débattent cette semaine de la future PAC.
> Lire aussi  Pour sauvegarder la biodiversité, le Conseil d’analyse économique recommande de réorienter les aides à l’agriculture intensive
« La stratégie Biodiversité pourrait réellement changer la donne mais il faut pour cela que les Etats membres soient prêts à la mettre en œuvre, explique Sabien Leemans, chargée des questions de biodiversité au bureau politique européen du Fonds mondial pour la nature (WWF). Et nous devons protéger la nature mais aussi traiter les facteurs de l’érosion : il est donc absolument nécessaire que les objectifs liés à l’agriculture, qui sont présents dans les stratégies Biodiversité et De la ferme à l’assiette, soient intégrés dans la PAC. »
« Aujourd’hui, les objectifs très ambitieux inscrits dans ces stratégies ne figurent pas dans le projet de PAC, dans lequel il n’y a aucune obligation environnementale pour les Etats membres, se désole aussi Pauline Rattez. On sait exactement ce dont la nature a besoin mais on va totalement dans la mauvaise direction. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/20/dans-l-union-europeenne-plus-de-la-moitie-des-oiseaux-sauvages-en-mauvais-etat-de-conservation_6056744_3244.html>
En savoir plus :
> État de conservation de la nature dans l'Union européenne (3ème édition) <https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/HTML/?uri=CELEX:52020DC0635&from=EN>, rapport de la Commission au Parlement européen, au Conseil et au Comité économique et social européen, 15/10/20
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16- Chili : une espèce de grenouilles sauvée in extremis de disparition, AFP, 22/10/20, 22:00

Lorsque la grenouille Loa a été extirpée in extremis de son habitat naturel dans le nord du Chili, il ne restait plus que 14 individus. Aujourd'hui, un programme de sauvetage de l'espèce a permis la procréation d'au moins 200 descendants.
"Aujourd'hui, nous avons une grande nouvelle pour l'écosystème mondial", s'est félicité mercredi le ministre du Logement et de l'Urbanisme, Felipe Ward.
Parmi les espèces les plus menacées du Chili, les 14 grenouilles Loa souffrant de déshydratation ont été transportées d'urgence au zoo de la capitale, Santiago, en août.
Elles avaient été repérées dans un petit canal presque entièrement asséché dans la ville de Calama, au nord du pays, où 600 grenouilles étaient déjà mortes.
"Nous avons dû reproduire les conditions exactes de l'eau dans le nord de notre pays pour les maintenir en vie", a expliqué Alejandra Montalba, la directrice du zoo national.
Ne mesurant que six centimètres et avec des pattes arrière palmées, la grenouille Loa (Telmatobius dankoi) est une espèce microendémique qui provient des zones humides proches du fleuve Loa, le plus long du Chili.
Situé dans le désert d'Atacama, le plus aride du monde, l'habitat naturel de la grenouille a souffert de la surexploitation humaine et de plus d'une décennie de sécheresse dans le nord du pays.
Le sort de la grenouille Loa est symptomatique de la crise environnementale à laquelle le monde est confronté avec la perte d'un million d'espèces, ont averti les autorités chiliennes l'année dernière.
<https://information.tv5monde.com/info/chili-une-espece-de-grenouilles-sauvee-extremis-de-disparition-380514>
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17- Hong Kong doit durcir ses lois pour lutter contre la contrebande d'animaux sauvages, AFP, 23/10/20, 13:00

Les autorités hongkongaises doivent durcir leur législation en matière de lutte contre le trafic très lucratif d'animaux sauvages, ont déclaré vendredi des chercheurs.
L'ex-colonie britannique est une plaque tournante du commerce international des espèces animales menacées telles que les éléphants, les rhinocéros ou les pangolins notamment en raison de son port, un des plus importants au monde, et de ses multiples liaisons en termes de transport. 
La plupart de ces espèces de contrebande sont destinées aux consommateurs chinois.
Si des saisies records ont été effectuées ces dernières années, elles masquent en réalité une absence de progrès en la matière, pointent des chercheurs de l'Université de Hong Kong. 
"Aucun trafiquant d'espèces sauvages n'a jamais été poursuivi pour des infractions liées au blanchiment d'argent et aucune organisation criminelle n'a été inculpée pour contrebande d'espèces sauvages", soulignent-t-ils. 
Les principales lacunes du territoire semi-autonome en matière de lutte contre ce commerce, qui pèse des millions de dollars, ont été pointées dans une étude menée par Amanda Whitfort, professeur à la faculté de droit de l'université, et Fiona Woodhouse, de la société pour la prévention de la cruauté envers les animaux. 
Le problème le plus flagrant, selon cette étude publiée vendredi, est que la contrebande d'espèces sauvages n'est pas classée dans la catégorie des crimes graves comme le trafic de drogue ou d'êtres humains.
Pour cette raison, les amendes infligées aux contrebandiers d'animaux sauvages ne sont pas très élevées et se montrent donc peu dissuasives.
Ces chercheuses estiment également que si ce type de trafic était réprimé par la législation contre le crime organisé, cela permettrait de mieux enquêter.
Ces sept dernières années, les douanes de Hong Kong ont saisi pour plus de 767 millions de dollars hongkongais (83 millions d'euros) d'espèces sauvages faisant l'objet de ce type de trafic, dont 22 tonnes d'ivoire, 70 tonnes de pangolin et 66 tonnes d'autres espèces menacées, selon ce rapport.
Mais, si les saisies ont augmenté, le nombre de poursuites judiciaires demeure bas.
Par rapport à nombre de juridictions étrangères, les peines prononcées à Hong Kong ont été "clémentes, les emprisonnements rares et la plupart des contrevenants condamnés à des amendes inférieures à 10% de la valeur de la contrebande passée en fraude".
En mai 2018, la peine maximum pour trafic d'espèces en danger a été portée à dix ans d'emprisonnement et à 10 millions HKD d'amende. Ce qui, selon des détracteurs, est une peine inférieure à ce qui se pratique au niveau international.
<https://information.tv5monde.com/info/hong-kong-doit-durcir-ses-lois-pour-lutter-contre-la-contrebande-d-animaux-sauvages-380593>
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18- "Ulyx", le sous-marin français qui va percer le secret des abysses, Paris Match, 23/10/20, 19h35 
Camille Hazard avec AFP

Le nouveau sous-marin "Ulyx", présenté vendredi par l'Ifremer, permettra de cartographier les abysses et de faire des prélèvements jusqu'à 6.000 mètres de profondeur.  
Jaune, long de 4,5 mètres et lourd de 2,7 tonnes, «Ulyx», nouveau sous-marin autonome français capable d'explorer les abysses et de «repousser les frontières de la connaissance» a été dévoilé vendredi par l'Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (Ifremer). «On connaît mal le fond de l'océan, les abysses et la biodiversité qui s'y trouve, et comme on la connaît mal, on a du mal à la protéger", a déclaré à l'AFP François Houllier, président-directeur général de l'Ifremer, devant l'engin inauguré dans un des centres de l'institut à La-Seyne-sur-Mer (Var).
Ulyx permettra de cartographier les abysses et de faire des prélèvements jusqu'à 6.000 mètres de profondeur. Ce type de sous-marin autonome de la Flotte océanographique française, appelé AUV («Autonomous Underwater Vehicle», véhicule sous-marin autonome), allait jusqu'ici à 2.700 mètres de profondeur seulement, contrairement aux sous-marins habités ou aux robots téléguidés.
>> Suite à lire à :
<https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Ulyx-le-sous-marin-francais-qui-va-percer-le-secret-des-abysses-1708756>
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En images
19- Plan B. Comment des vétérinaires sauvent des animaux sauvages blessés, Le Monde, 15/10/20, 11h15
Simon Lesage 

L’hôpital de la faune sauvage, à Laroque, dans l’Hérault, accueille et soigne les animaux sauvages blessés ou fragilisés par l’activité humaine.
Chaque année, des millions d’animaux sauvages sont percutés par des voitures, d’autres sont chassés, ou se brûlent sur des lignes électriques. A Laroque, dans l’Hérault, l’hôpital de la faune sauvage accueille et soigne ces animaux sauvages. A sa tête, la vétérinaire Marie-Pierre Puech. « On nous a longtemps dit que ça ne servait à rien, que c’était une goutte d’eau, mais chaque geste compte », confie-t-elle. Notre journaliste est allé à la découverte de ce refuge.
> Reportage pour « Plan B » à voir à :
<https://www.lemonde.fr/videos/video/2020/10/15/comment-des-veterinaires-sauvent-des-animaux-sauvages-blesses_6056114_1669088.html>
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Une publication
20- Océan plastique - Enquête sur une pollution globale, de Nelly Pons, Editions Actes Sud, 21/10/20

Surexploitation, extinction des espèces, disparition des habitats côtiers, développement de zones mortes, fonte des glaces, réchauffement climatique... Parmi les dommages collatéraux de notre civilisation post-moderne, il en est un dont nous ne parlons pas encore assez : la pollution par le plastique des océans. Pourtant, des solutions existent et il est tout à fait possible de sortir de ce cercle infernal. 
Nous sommes en capacité d'innover, de recycler, d'inventer de nouvelles matières, de prévenir leur pollution et de nettoyer les zones actuellement sacrifiées. Le challenge est grand, mais il n'est pas impossible. Cet ouvrage a pour vocation de faire un tour d'horizon de la problématique et des différentes pistes qui s'offrent à nous. Il présente également des femmes, des hommes et des initiatives partout dans le monde, qui œuvrent pour la préservation de cette ressource fondamentale de laquelle notre survie dépend : l'océan.
A propos de l’auteure
Après avoir été danseuses, chargée de projets, assistante de Pierre Rabbi et directrice de Terre & Humanisme, Nelly Pons se consacre à l’écriture. Elle a notamment collaboré à l’ouvrage ‘Vers la sobriété heureuse’ (Actes Sud, 2010) et signé les titres ‘Débuter son potager en permaculture’ (Actes Sud 2017) et ‘Choisir de ralentir’ (Actes Sud 2017, illustrés par Pome Bernos. Ses publications s’inscrivent dans le prolongement de son engagement écologique pour la vie, l’humain et la nature.
Océan plastique - Enquête sur une pollution globale, de Nelly Pons, Editions Actes Sud, Collection : Domaine du possible, 21/10/20, ISBN : 978-2-330-14078-6, EAN : 9782330140786, 384 pages, 22 € ou 16,99 € en livre numérique.
<https://www.actes-sud.fr/catalogue/sciences-humaines-et-sociales-sciences/ocean-plastique>
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