[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP26 (mercredi 28 octobre)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Mer 28 Oct 07:59:20 CET 2020
Bonjour à tous,
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants :
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1- Qu'est-ce qu'une COP ? <https://www.lejdd.fr/International/quest-ce-quune-cop-3998613>, Le JDD, 14/10/20, 17h06
2- Les quatre conditions d’une philanthropie climatique efficace <https://theconversation.com/les-quatre-conditions-dune-philanthropie-climatique-efficace-147762>, The Conversation, 16/10/20, 16:46
3- CO2 : la Covid-19 surpasse la 2ème guerre mondiale <https://www.lemonde.fr/blog/huet/2020/10/16/co2-la-covid-19-surpasse-la-2eme-guerre-mondiale/>, Blog Sciences, 16/10/20
4- Le réchauffement de l’océan Atlantique est sans précédent depuis au moins 3.000 ans <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/ocean-rechauffement-ocean-atlantique-precedent-depuis-moins-3000-ans-83661/>, Futura-sciences, 16/10/20
5- Décryptage : donner un coût au réchauffement climatique a-t-il un sens ? <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-decryptage-donner-cout-rechauffement-climatique-t-il-sens-83662/>, Futura-sciences, 17/10/20
6- En Sibérie, l’attaque des "feux zombies" menace la planète <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/en-siberie-l-attaque-des-feux-zombies-menace-la-planete-149104.html>, Novethic, 17/10/20
7- Tribune. Les scientifiques nous guident à travers la pandémie. Qu’ils nous guident également dans la lutte contre le changement climatique <https://www.euractiv.fr/section/climat/opinion/les-scientifiques-nous-guident-a-travers-la-pandemie-quils-nous-guident-egalement-dans-la-lutte-contre-le-changement-climatique/>, EurActiv, 19/10/20, 11:48
8- Joseph Cook, le chasseur de glace vivante <https://planete.lesechos.fr/acteurs/joseph-cook-le-chasseur-de-glace-vivante-5348/>, Les Echos Planète, 19/10/20, 22h15
9- Changement climatique : et si Homo sapiens n’avait pas retenu les leçons du passé ? <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-changement-climatique-si-homo-sapiens-navait-pas-retenu-lecons-passe-83678/>, Futura-sciences, 19/10/20
10- Climat : les pays riches surévaluent leur aide aux pays en développement, selon Oxfam <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/20/climat-les-pays-riches-surevaluent-leur-aide-aux-pays-en-developpement-selon-oxfam_6056636_3244.html>, Le Monde, 20/10/20, 06h31
11- "A la vitesse du vent", les lacs kényans atteignent des niveaux alarmants <https://www.geo.fr/environnement/a-la-vitesse-du-vent-les-lacs-kenyans-atteignent-des-niveaux-alarmants-202533>, AFP, 20/10/20, 09:00
12- Vietnam : au moins 111 morts dans des inondations, une tempête attendue <https://information.tv5monde.com/info/vietnam-au-moins-111-morts-dans-des-inondations-une-tempete-attendue-380308>, AFP, 21/10/20, 14:00
13- Ski : Comment la championne olympique Perrine Laffont s’engage contre le réchauffement climatique malgré la « culpabilité » <https://www.20minutes.fr/sport/2890503-20201021-ski-comment-championne-olympique-perrine-laffont-engage-contre-rechauffement-climatique-malgre-culpabilite>, 20 Minutes, 21/10/20, 18h25
14- Tempête Barbara : un mort, moins de 10.000 foyers toujours privés d'électricité <https://information.tv5monde.com/info/tempete-barbara-un-mort-moins-de-10000-foyers-toujours-prives-d-electricite-380378>, AFP, 22/10/20, 00:00
15- Décryptage. La délicate élaboration de la loi « convention citoyenne pour le climat » <https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/10/22/la-delicate-elaboration-de-la-loi-convention-citoyenne-pour-le-climat_6056911_823448.html>, Le Monde, 22/10/20, 05h30
16- Amérique du Sud : Argentine, Bolivie… La région touchée par une sécheresse et des incendies sans précédent <https://www.20minutes.fr/planete/2891179-20201022-amerique-sud-argentine-bolivie-region-touchee-secheresse-incendies-precedent>, 20 Minutes avec AFP, 22/10/20, 15h16
En audio
17- Changement climatique : "On s’accommode de la gravité", dit Nicolas Hulot sur RTL <https://www.rtl.fr/actu/environnement/changement-climatique-on-s-accommode-de-la-gravite-dit-nicolas-hulot-sur-rtl-7800887534>, 6 Minutes pour Trancher d’Yves Calvi, 07/10/20, 08:57
En images
18- Vidéos et données satellites des inondations dans les Alpes-Maritimes dévoilent une catastrophe inédite <https://www.lemonde.fr/planete/video/2020/10/16/crues-dans-les-alpes-maritimes-les-videos-et-les-donnees-satellites-devoilent-une-catastrophe-inedite_6056344_3244.html>, Le Monde, maj le 17/10/20 à 00h02
19- Cette neige rose liée à une algue représente-t-elle une menace pour les glaciers ? <https://www.20minutes.fr/planete/2885291-20201018-video-neige-rose-liee-algue-represente-menace-glaciers>, 20 Minutes avec Brut, 18/10/20, 10h05
20- États-Unis : le réchauffement climatique au cœur de l’élection présidentielle <https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/donald-trump/etats-unis-le-rechauffement-climatique-au-coeur-de-lelection-presidentielle_4153411.html>, France 2, journal de 13h, 23/10/20
Bien à vous,
Florence
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BÉNÉFICE DU JOUR : Entre janvier et fin juin 2020, les émissions mondiales de CO2 ont chuté de 1.551 millions de tonnes, soit 8,8% relativement à 2019. C’est l’un des effets, non voulus, des mesures prises pour tenter d’enrayer la propagation du coronavirus Sars-Cov-2. (cf. item 3 & suite)
IMPACTS DU JOUR : — Cela fait 3.000 ans que les températures de l'Atlantique n'ont pas été aussi élevées. (cf. item 4 & suite)
— Depuis le début du XXIe siècle, le réchauffement climatique aurait déjà coûté, à l'Europe et aux États-Unis, plus de 4.000 milliards de dollars. Dans les pays tropicaux, il aurait fait augmenter la pauvreté de 5 %. Et sur les 200 prochaines années, le coût de notre inaction climatique est estimé à quelque chose entre 50 et 250 milliards de dollars par an. (cf. item 5)
— Les feux de tourbière qui ravagent chaque année la Sibérie ne seraient en fait qu’un seul et même incendie qui dure depuis plusieurs années. Ces feux zombies se terrent dans le sol chaque hiver et ressurgissent à la faveur des températures anormalement élevées chaque été. (cf. item 6)
— Baringo et les autres grands lacs de la Vallée du Rift au Kenya ont atteint des niveaux inégalés en plus de 50 ans, certains augmentant de plusieurs mètres pour cette seule année, après des mois de précipitations inhabituelles que les scientifiques attribuent au changement climatique. (cf. item 11 & suite)
— L’Amérique du Sud est frappée par des conditions climatiques extrêmes. Des régions entières aux confins de l’Argentine, du Paraguay, de la Bolivie et du sud du Brésil, frappées par une sécheresse historique, ont connu ces derniers mois des incendies dévastateurs. (cf. item 16)
PORTRAITS DU JOUR : —Cartographier et analyser l’immense système microbien qui colonise les étendues glaciaires et réchauffe la planète : les recherches du jeune scientifique anglais, Joseph Cook, ont un retentissement mondial. (cf. item 8)
— Numéro 1 mondiale du ski de bosses, Perrine Laffont veut sensibiliser les jeunes aux problématiques environnementales. (cf. item 13)
AVERTISSEMENT DU JOUR : Des changements climatiques ont rendu le genre Homo vulnérable et impuissant par le passé. Cela pourrait se reproduire. (cf. item 9 & suite)
CALENDRIER DU JOUR : L’imposant projet de loi inspiré par les propositions de la convention citoyenne pour le climat devrait être présenté en conseil des ministres en décembre. (cf. item 15)
SOUS-ÉVALUATION DU JOUR : Des modélisations montrent que les crues qu’ont connu les Alpes-Maritimes, ont plusieurs fois dépassé les plans de gestion des risques. (cf. item 18)
RECHERCHE DU JOUR : A quoi la présence de l'algue qui rosit les glaciers est-elle due ? C'est ce qu'essaient de déterminer les scientifiques en étudiant ses manifestations sur de nombreux glaciers du monde. (cf. item 19)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Qu'est-ce qu'une COP ?, Le JDD, 14/10/20, 17h06
L'antisèche - Politique, sport, géographie, sciences, histoire… Chaque jour, nous nous interrogeons sur une notion essentielle pour comprendre l'actualité, même si c'est une question que l'on n'ose pas forcément poser… Retrouvez notre antisèche chaque soir dans notre newsletter le Journal de demain.
Qu'est-ce que la COP ?
La "COP" signifie "Conférence des parties". Elle réunit les pays qui ont signé la convention des Nations unies sur le climat en 1992 pour maîtriser l'augmentation des gaz à effet de serre causée par l'homme. Le but ? Eviter un dangereux dérèglement du climat.
Les 196 Etats signataires se retrouvent tous les ans afin de négocier et d'adopter des mesures pour lutter contre ce changement climatique. Pendant deux semaines, ils évaluent aussi l'application des décisions prises les années précédentes. Sont présents les dirigeants des pays, mais aussi des experts, des ONG, des entreprises et des syndicats…
La première COP s'est tenue à Berlin en 1995. Nous en sommes à la 26e rencontre, d'où ce nom de COP26 qui se tiendra à Glasgow du lundi 1er au vendredi 12 novembre 2020.
> Retrouvez toutes les antisèches du Journal de Demain ici <https://www.lejdd.fr/lantiseche>
<https://www.lejdd.fr/International/quest-ce-quune-cop-3998613>
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2- Les quatre conditions d’une philanthropie climatique efficace, The Conversation, 16/10/20, 16:46
Par Éléonore Delanoë, Chargée de recherche, chaire « Philanthropie », ESSEC, Arthur Gautier, Professeur, directeur exécutif de la chaire « Philanthropie », ESSEC & Charles Sellen, Global Philanthropy Fellow, Lilly Family School of Philanthropy, IUPUI
Qu’il s’agisse de la volonté affichée de la Hewlett Foundation, une des plus grandes fondations actives dans le domaine du climat, de mobiliser le secteur, ou de la promesse récente de Jeff Bezos, PDG de Amazon, de 10 milliards d’euros en faveur du climat, la cause climatique est montée en puissance chez les donateurs, et le secteur philanthropique se met en ordre de marche pour être à la hauteur du défi.
Si elle veut mobiliser efficacement au-delà des spécialistes et des convaincus, la philanthropie va devoir aborder trois chantiers majeurs : la recherche systématique de retombées positives sur le climat – on parle de « cobénéfices climat » – dans les projets financés, l’exemplarité de ses opérations et de ses investissements et l’entraînement des différentes parties prenantes dans une dynamique de mobilisation et de changement politique.
Reconnaître le climat comme un enjeu transversal
Le climat est souvent traité par les fondations comme une thématique isolée. Cette approche « en silo » a deux défauts : réduire le champ des donateurs potentiels et dissuader les programmes qui relient le climat à d’autres causes.
Or, dans l’univers des institutions publiques de l’aide au développement comme l’Agence française de développement (AFD), le climat a été traité comme une cause transversale dès les années 2000. Il est désormais systématiquement inclus dans l’analyse et le financement des projets, quel que soit le secteur – urbanisme, énergie, infrastructures, assainissement, éducation, santé…
Sur la période 2017-2022, l’AFD s’est ainsi fixé un triple objectif de mesurer systématiquement l’empreinte carbone des opérations financées, de « consacrer 50 % de ses financements à des projets à cobénéfices climat » et de devenir « la première banque bilatérale de développement avec un mandat explicite de mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat ».
Même lorsqu’elles ne sont pas spécialisées sur le climat, les fondations peuvent ainsi toutes contribuer à intégrer cette dimension dans leur secteur d’activité en recherchant systématiquement un impact positif ou a minima neutre sur le climat dans leurs programmes.
Un lien somme toute logique quand on pense à la magnitude des effets à venir : « Tout ce que les fondations soutiennent aujourd’hui sera affecté par le changement climatique », selon Sasha Spector, directeur du programme environnement à la Doris Duke Charitable Foundation, un fonds américain spécialisé dans la protection de la biodiversité, dont les projets de reforestation servent aussi des objectifs de compensation carbone.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/les-quatre-conditions-dune-philanthropie-climatique-efficace-147762 <https://theconversation.com/les-quatre-conditions-dune-philanthropie-climatique-efficace-147762>>
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3- CO2 : la Covid-19 surpasse la 2ème guerre mondiale, Blog Sciences, 16/10/20
Sylvestre Huet
Le suivi en presque temps réel des émissions mondiales de CO2 révèle l’impact économique de l’épidémie de la Covid-19. Mesuré par ses effets sur les émissions de CO2 liées aux énergies fossiles, il est plus fort… que celui de la seconde guerre mondiale. Entre janvier et fin juin 2020, les émissions mondiales de CO2 ont chuté de 1.551 millions de tonnes, soit 8,8% relativement à 2019. C’est l’un des effets, non voulus, des mesures prises pour tenter d’enrayer la propagation du coronavirus Sars-Cov-2.
Ce suivi résulte d’une initiative de Philippe Ciais (Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Envionnement), mise en œuvre par une équipe internationale à forte participation chinoise, le chercheur Zhu Liu de l’Université Tsinghua de Pékin dirigeant l’opération. Ce travail avait déjà permis d’observer la chute des émissions lors du premier pic de l’épidémie, au printemps dernier.
Un article paru avant-hier dans Nature Communication vient montrer que cette baisse se poursuit au niveau mondial, avec de fortes disparités suivant les pays. Les émissions ont été suivies jusqu’au 30 juin, donc la moitié de l’année 2020 pour cet article.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/blog/huet/2020/10/16/co2-la-covid-19-surpasse-la-2eme-guerre-mondiale/ <https://www.lemonde.fr/blog/huet/2020/10/16/co2-la-covid-19-surpasse-la-2eme-guerre-mondiale/>>
En savoir plus :
> Near-real-time monitoring of global CO2 emissions reveals the effects of the COVID-19 pandemic <https://www.nature.com/articles/s41467-020-18922-7>, Nature Communications, 14 october 2020
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4- Le réchauffement de l’océan Atlantique est sans précédent depuis au moins 3.000 ans, Futura-sciences, 16/10/20
Nathalie Mayer, journaliste
Les variations naturelles de températures à la surface de l'océan Atlantique ont une influence forte sur le climat de tout l'hémisphère nord. Et des chercheurs viennent tout juste de montrer que leurs pics montent de plus en plus haut. 3.000 ans que les températures de l'Atlantique n'ont pas été aussi élevées.
L'oscillation atlantique multidécennale (OAM) correspond à des variations naturelles de températures à la surface de l'océan Atlantique sur des périodes allant de quelques décennies à un siècle. Et elle influence fortement le climat de notre hémisphère nord. Lorsque les températures sont hautes, on observe un plus grand nombre d'ouragans intenses, par exemple. D'où l'importance de bien comprendre sa dynamique.
Pour cela, des chercheurs de l'université du Massachusetts (États-Unis) et de l'université du Québec (Canada) ont analysé des relevés de températures, des carottes de glace et des sédiments, notamment du côté du lac de l'île d'Ellesmere. Cette région de l'Arctique canadien est en effet sous l'influence marquée de l'OAM. Et ces travaux ont permis aux chercheurs de confirmer que l'oscillation atlantique multidécennale peut être tracée au moins jusqu'à 3.000 ans dans le passé. Leur conclusion : les pointes de température de l'OAM augmentent régulièrement depuis la fin du dernier petit âge glaciaire, vers 1860, dépassant largement les normales naturelles.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/ocean-rechauffement-ocean-atlantique-precedent-depuis-moins-3000-ans-83661/ <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/ocean-rechauffement-ocean-atlantique-precedent-depuis-moins-3000-ans-83661/>>
En savoir plus :
> Annually resolved Atlantic sea surface temperature variability over the past 2,900 years <https://www.pnas.org/content/early/2020/10/06/2014166117>, PNAS, 12/10/20
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5- Décryptage : donner un coût au réchauffement climatique a-t-il un sens ?, Futura-sciences, 17/10/20
Nathalie Mayer, journaliste
Si nous ne faisons rien, le réchauffement climatique va nous coûter cher. Tous les experts semblent s'accorder à le dire. Mais les chiffres publiés dans la presse sont parfois déconcertants. Vincent Viguié, chercheur, et Nicolas Taconet, doctorant au Centre international de recherche sur l'environnement et le développement (Cired) nous livrent quelques clés pour mieux comprendre.
Depuis le début du XXIe siècle, le réchauffement climatique aurait déjà coûté, à l'Europe et aux États-Unis, plus de 4.000 milliards de dollars. Dans les pays tropicaux, il aurait fait augmenter la pauvreté de 5 %. Et sur les 200 prochaines années, le coût de notre inaction climatique est estimé à quelque chose entre 50 et 250 milliards de dollars par an. Alors que le coût ultime du carbone pour l'humanité serait de l'ordre de 100.000 dollars par tonne émise.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-decryptage-donner-cout-rechauffement-climatique-t-il-sens-83662/>
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6- En Sibérie, l’attaque des "feux zombies" menace la planète, Novethic, 17/10/20
La Rédaction avec AFP
Les feux de tourbière qui ravagent chaque année la Sibérie ne seraient en fait qu’un seul et même incendie qui dure depuis plusieurs années. Ces feux zombies se terrent dans le sol chaque hiver et ressurgissent à la faveur des températures anormalement élevées chaque été. L’AFP rapporte le dur combat des pompiers et bénévoles sur place.
Équipé d'une pelle, Grigori Kouksine retourne la terre fumante d'une tourbière en Sibérie. Avec un petit groupe de bénévoles, ce pompier russe affronte un redoutable incendie, résistant à l'hiver, et une véritable "bombe climatique". "Ce sont des feux souterrains, des feux zombies", explique à l'AFP le professionnel de 40 ans, chef de l'unité anti-feux de forêts de l'ONG Greenpeace.
Il faut s'enfoncer dans la réserve naturelle de Souzounski, à 130 kilomètres au sud de Novossibirsk, la troisième ville de Russie, pour atteindre le sinistre : une vaste tourbière recouverte d’orties, de chanvre, et entourée d'une épaisse forêt de pins. Ici, la tourbe, matière fossile issue de la lente décomposition de végétaux en milieu humide, se consume depuis environ cinq ans, estime Grigori Kouksine.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/en-siberie-l-attaque-des-feux-zombies-menace-la-planete-149104.html>
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7- Tribune. Les scientifiques nous guident à travers la pandémie. Qu’ils nous guident également dans la lutte contre le changement climatique, EurActiv, 19/10/20, 11:48
Par Alina Averchenkova, membre émérite et responsable du programme de recherche sur la gouvernance et la législation au Grantham Research Institute et au CCCEP
Dans des périodes d’adversité comme celle que nous connaissons, les scientifiques sont devenus nos voix les plus demandées et les plus fiables. Voilà une leçon importante que nous devrions appliquer à une autre crise mondiale : la crise du changement climatique. Une tribune Alina Averchenkova.
Cette année, alors que la pandémie de coronavirus se propageait rapidement dans le monde entier, nous est soudainement revenue à l’esprit l’importance de l’expertise scientifique lorsqu’il s’agit d’assurer le bien-être d’une société et d’élaborer une réponse politique éclairée en temps de crise. Nous tous et nous toutes, citoyens et citoyennes, avions besoin des conseils des experts de la santé pour nous protéger des ravages du Covid-19 et retrouver l’espoir d’un retour à la normale. Les politiciens se sont appuyés sur ces scientifiques et ces comités d’experts pour orienter les mesures de confinement des villes et des pays, et pour tracer la voie d’une réouverture qui leur coûterait le moins de pertes économiques et humaines possibles.
Dans des périodes d’adversité comme celle que nous connaissons, les scientifiques sont devenus nos voix les plus demandées et les plus fiables. Voilà une leçon importante que nous devrions appliquer à une autre crise mondiale de grande ampleur à laquelle le monde est confronté : la crise du changement climatique. Il s’agit là d’une menace mondiale sur laquelle les scientifiques mettent en garde depuis longtemps tant le public que les hommes politiques, malheureusement sans que la réponse politique soit suffisante. La foi renouvelée que la société place dans la science s’étend-elle à la crise climatique et nous obligera-t-elle à prendre cette menace plus au sérieux ?
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/climat/opinion/les-scientifiques-nous-guident-a-travers-la-pandemie-quils-nous-guident-egalement-dans-la-lutte-contre-le-changement-climatique/>
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8- Joseph Cook, le chasseur de glace vivante, Les Echos Planète, 19/10/20, 22h15
Françoise Blind Kempinski (responsable éditoriale)
Cartographier et analyser l’immense système microbien qui colonise les étendues glaciaires et réchauffe la planète : les recherches du jeune scientifique ont un retentissement mondial.
Arpenter les étendues gelées à perte de vue, récurer des trous sombres qui ponctuent leur surface, repérer par drones les taches sales qui prospèrent, c’est la vie rêvée de Joseph Cook. Ce jeune scientifique anglais, né en 1986, fasciné par la microbiologie glaciaire est devenu un spécialiste mondialement réputé. Il nourrit une ambition bien précise : comprendre comment des milliards de minuscules êtres vivants agglutinés dans deux centimètres à la surface des glaces façonnent les reliefs et amplifient le changement climatique.
Pourtant, l’existence de cette vie sur la glace est connue depuis la fin du XIXe siècle. Un explorateur en particulier, le Finlandais Adolf E. Nordenskjöld, en expédition en 1870 au Groenland, s’intéresse à ce foisonnement microbien qui noircit la glace et altère ainsi sa capacité de réfléchissement de la lumière. Très vite, il en vient à la conclusion que ce phénomène accélère la fonte. Joseph Cook aime l’expliquer simplement en reprenant l’analogie du T-shirt noir qui va emmagasiner la chaleur. L’assombrissement de la glace limite la capacité de celle-ci à renvoyer dans l’atmosphère l’énergie solaire qui la frappe. La glace foncée emmagasine donc plus de chaleur et se désintègre plus vite. Et plus les calottes glaciaires diminuent, plus la planète se réchauffe.
>> Suite à lire à :
<https://planete.lesechos.fr/acteurs/joseph-cook-le-chasseur-de-glace-vivante-5348/>
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9- Changement climatique : et si Homo sapiens n’avait pas retenu les leçons du passé ?, Futura-sciences, 19/10/20
Nathalie Mayer, journaliste
L'humanité fait face aujourd'hui à un réchauffement climatique brutal. Des chercheurs nous avertissent aujourd'hui. Des changements climatiques ont rendu le genre Homo vulnérable et impuissant par le passé. Cela pourrait se reproduire.
Homo sapiens est la seule espèce du genre Homo à avoir réussi à traverser les âges pour en arriver jusqu'à nous. Une étude suggère aujourd'hui que les changements climatiques passés sont ce qui a causé l'extinction de nos cousins : leur incapacité à s'adapter aux réchauffements ou aux refroidissements des températures, parfois profonds, que connait naturellement notre Planète.
Pourtant, les chercheurs de l’université de Naples (Italie) notent que nos ancêtres ont fait de nombreux efforts pour survivre. Ils ont dompté le feu, fabriqué des outils et des armes, des vêtements aussi. Ils se sont même dirigés vers des régions plus chaudes lorsque les températures ont commencé à baisser. Mais cela ne semble pas avoir été suffisant lorsque les conditions climatiques sont devenues trop extrêmes pour eux.
Un message d’alerte à Homo sapiens
Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont travaillé sur plus de 2.750 archives archéologiques et un émulateur de climat haute résolution. Celui-ci leur a donné la température, les précipitations et d'autres informations sur les cinq derniers millions d'années.
Ils ont ainsi pu montrer que Homo erectus, Homo heidelbergensis et Homo neanderthalensis ont perdu une partie importante de leur niche climatique juste avant de s'éteindre. Au moment même où des changements brusques et défavorables du climat mondial se produisaient. Dans le cas des Néandertaliens, les choses ont probablement été encore aggravées par la concurrence avec Homo sapiens. « Un message d'alerte tonitruant à l'heure où l'humanité est confrontée à un réchauffement climatique sans précédent », soulignent les chercheurs.
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-changement-climatique-si-homo-sapiens-navait-pas-retenu-lecons-passe-83678/>
En savoir plus :
> Past Extinctions of Homo Species Coincided with Increased Vulnerability to Climatic Change <https://www.cell.com/one-earth/fulltext/S2590-3322(20)30476-0?_returnURL=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S2590332220304760?showall=true>, One Earth, 15/10/20
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10- Climat : les pays riches surévaluent leur aide aux pays en développement, selon Oxfam, Le Monde, 20/10/20, 06h31
Audrey Garric
L’ONG regrette que les financements climat soient trop souvent fournis sous forme de prêts et non de dons, et la faible proportion allouée à l’adaptation et aux pays les moins avancés.
Les financements climat, pierre angulaire des négociations climatiques, s’avèrent un dossier à la fois complexe techniquement et très sensible politiquement. L’idée de base est pourtant simple : les pays développés, historiquement responsables du dérèglement climatique, doivent aider les pays en développement à lutter contre ses effets ; les pays les plus pauvres polluent en effet peu mais paient le plus lourd tribut du réchauffement. Or, selon un rapport de l’ONG Oxfam, publié mardi 20 octobre, l’aide financière publique réellement fournie par les pays riches ne représenterait qu’un tiers des sommes qu’ils déclarent officiellement.
Les nations du Nord se sont engagées, à Copenhague en 2009, à mobiliser conjointement 100 milliards de dollars par an, d’ici à 2020, en faveur des pays du Sud. Cet objectif, en partie repris dans l’accord de Paris de 2015, est devenu la base de la confiance entre Etats et l’un des moteurs de l’action climatique. Alors que 2020 s’achève, Oxfam s’interroge sur le chemin qu’il reste à parcourir et sur la nature de ces financements.
Selon les estimations de l’ONG, les bailleurs de fonds (Etats, fonds et institutions multilatéraux) auraient déclaré 59,5 milliards de dollars de financement climat publics par an en moyenne en 2017-2018 – date des derniers chiffres disponibles. Mais Oxfam considère que l’aide réelle au climat est en réalité nettement inférieure : elle s’établirait à entre 19 et 22,5 milliards de dollars par an, malgré une légère augmentation par rapport aux 15 à 19,5 milliards calculés par l’ONG dans son précédent rapport pour la période 2015-2016. « Les pays développés gonflent considérablement leurs efforts financiers en faveur des pays en développement », juge Armelle Le Comte, responsable climat d’Oxfam France.
+ Graphique : Comparaison des financements climat déclarés par les pays développés et de l’estimation faite par Oxfam des aides réelles octroyées (moyennes annuelles 2015-2016 et 2017-2018) <https://img.lemde.fr/2020/10/19/0/0/1297/897/688/0/60/0/e4f9c5c_887470668-figure-1-fr.jpg> / Oxfam
D’abord, parce qu’ils comptabilisent comme financement climat des projets dont seule une partie est réellement affectée à l’action climatique. Voire qui ne vont pas dans son sens, comme lorsque le Japon a déclaré plus de 700 millions de dollars de financements climat, en 2017-2018, en soutenant un projet de centrale à charbon au Bangladesh au motif qu’elle produit moins de gaz à effet de serre qu’une centrale de taille similaire grâce à une nouvelle technologie. « C’est aussi parfois une manière de repeindre en vert des projets de développement plus vastes, comme lorsque l’on construit une école en installant des panneaux solaires sur le toit et que cela devient un projet climat », explique Armelle Le Comte.
Ensuite et surtout, parce que 80 % des financements publics déclarés sont des prêts contre seulement 20 % de dons (sous la forme de subventions). « Il ne s’agit pas d’un véritable effort financier puisque c’est de l’argent qui reviendra dans les caisses de l’Etat bailleur, argue la chargée de mission. C’est un scandale car cela alourdit la dette des pays pauvres, dont la plupart sont déjà confrontés à des niveaux intenables d’endettement. Et dans un contexte de pandémie, cela nuit à d’autres investissements, par exemple dans la santé. »
Pire, selon Oxfam, 40 % des financements climat étaient des prêts non concessionnels, c’est-à-dire, dans le cas des financements bilatéraux, des prêts octroyés aux pays en développement selon des taux très peu avantageux par rapport au marché. Leur proportion a considérablement augmenté depuis 2015 tandis que la part des dons a à peine progressé. Au lieu de comptabiliser l’intégralité des prêts, Oxfam n’en a gardé que l’« équivalent dons », c’est-à-dire la « perte » consentie par un pays ou une institution lorsqu’il octroie un prêt avec des conditions avantageuses (taux inférieurs à ceux du marché, délais de remboursement allongés, etc.).
Une démarche différente de celle l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui regarde chaque année les progrès réalisés par les pays développés afin d’atteindre l’objectif des 100 milliards de dollars, et dont le prochain rapport est attendu le 6 novembre. L’an dernier, l’institution avait calculé que les financements climat – publics, privés et crédits à l’export – s’élevaient à 71,2 milliards de dollars en 2017.
« Nous comptabilisons tous les flux, en cohérence avec l’accord de Copenhague et l’accord de Paris. Selon ces textes, les 100 milliards de dollars peuvent provenir de sources variées de financement, publiques comme privées, bilatérales comme multilatérales », indique Raphaël Jachnik, expert en finance climat à l’OCDE. Un constat que partage Damien Navizet, le chef de la division climat de l’Agence française de développement (AFD). « Financer des projets d’infrastructures ou d’énergie ne se fait pas avec des dons mais des prêts », avance-t-il.
La France est pointée du doigt par le rapport d’Oxfam : malgré la hausse de ses financements climat, la part de subventions ne se serait élevée qu’à 3,3 % en 2017-2018 (bien loin de l’Allemagne avec 36 % par exemple). L’an dernier, les financements climat octroyés par l’AFD ont toutefois progressé à 6 milliards d’euros, dont 500 millions de dons (15 %). Et 33 % de ces fonds ont été alloués à l’adaptation au changement climatique, un record.
+ Graphique : Financements climat bilatéraux des principaux pays bailleurs, ventilés par instruments (subventions, prêts concessionnels, prêts non concessionnels, prises de participation ou autres), en 2017-2018 <https://img.lemde.fr/2020/10/19/0/0/1459/892/688/0/60/0/a8df91f_22994164-figure-4-fr.jpg>.
C’est là un autre point d’inquiétude d’Oxfam – un constat que partage cette fois l’OCDE. Si les financements pour l’adaptation ont considérablement augmenté à l’échelle mondiale depuis 2015, ils restent insuffisants : seul un quart des fonds ont été consacrés à aider les pays à s’adapter aux impacts de la crise climatique, contre deux tiers pour aider les Etats à réduire leurs émissions. Or l’accord de Paris prévoit un équilibre entre fonds pour l’adaptation et pour l’atténuation.
Par ailleurs, seulement un cinquième des financements ont été alloués aux pays les moins avancés et seulement 3 % aux petits Etats insulaires en développement, qui sont pourtant les plus gravement menacés par le changement climatique et ont le moins de ressources pour y faire face. « On a beaucoup de mal à avoir une traçabilité des fonds, sans compter que beaucoup de pays recyclent l’aide au développement ce qui est contraire au texte de Copenhague qui prévoit de fonds additionnels, regrette Tosi Mpanu Mpanu, ambassadeur chargé des négociations climatiques en République démocratique du Congo. Beaucoup de pays en développement voudraient plus de dons car ils considèrent que ce sont les pays développés qui ont une dette vis-à-vis d’eux. »
Oxfam appelle les pays développés à augmenter les dons, les financements consacrés à l’adaptation et ceux destinés aux pays les plus vulnérables. Alors que la 26e conférence mondiale pour le climat (COP26), qui se tiendra à Glasgow (Royaume-Uni) en novembre 2021, sera l’occasion de définir de nouveaux objectifs pour les financements, l’ONG demande l’élaboration de nouvelles règles comptables « robustes et transparentes ». « La façon dont l’objectif est atteint est tout aussi importante que le fait d’atteindre l’objectif lui-même », conclut-elle.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/20/climat-les-pays-riches-surevaluent-leur-aide-aux-pays-en-developpement-selon-oxfam_6056636_3244.html>
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11- "A la vitesse du vent", les lacs kényans atteignent des niveaux alarmants, AFP, 20/10/20, 09:00
Nick Perry
Scrutant la surface du lac, recouverte de hyacinthes d'eau, le chef du village peine à situer la ferme où il a passé toute sa vie et que l'eau a complètement engloutie cette année.
Seule la pointe du toit de chaume émerge des eaux troubles du lac Baringo, à près de 300 km au nord de Nairobi, qui a gonflé à des niveaux records, au point de submerger villages entiers, écoles, dispensaires et complexes touristiques.
"J'ai 60 ans et je n'ai jamais vu ou vécu quelque chose comme ça", explique Richard Lichan Lekuterer, son regard s'arrêtant sur les cimes d'acacias dépassant à peine de l'eau, témoignage cruel d'un paysage complètement chamboulé.
Baringo et les autres grands lacs de la Vallée du Rift au Kenya ont atteint des niveaux inégalés en plus de 50 ans, certains augmentant de plusieurs mètres pour cette seule année, après des mois de précipitations inhabituelles que les scientifiques attribuent au changement climatique.
Certes, à travers les âges, ces vastes retenues d'eau ont tour à tour gonflé puis reflué. Mais la montée actuelle des niveaux dépasse tout ce que les riverains ont connu.
"C'était comme la vitesse du vent", explique M. Lekuterer, qui a dû déménager plus à l'intérieur des terres en mars et se prépare à recommencer devant la progression constante de l'eau.
Ce phénomène provoque d'importantes inondations le long de la chaîne de lacs qui s'étend sur plus de 500 km le long d'une faille géologique, depuis le lac Turkana au nord jusqu'au lac Naivasha au sud.
- "L'eau continue de monter" -
Des dizaines de milliers de personnes ont été contraintes de se déplacer tandis que l'eau envahissait inexorablement fermes et pâturages.
"Ça n'avait jamais été aussi mauvais", constate Murray Roberts, qui a vécu presque 70 ans sur les berges du lac Baringo où il a œuvré à réhabiliter des terres appauvries par l'érosion.
Ainsi, Baringo a gonflé de plus de 70 km2 depuis 2011, un phénomène qui s'est fortement accéléré cette année, inondant les bureaux de M. Roberts et un centre de santé non loin.
Sa maison d'enfance et un complexe touristique abritant un camping et des maisons à louer ont entièrement disparu sous la surface.
Et "l'eau continue de monter". Comme à Baringo, la montée du niveau du lac Naivasha a commencé timidement il y a dix ans, suscitant alors une forme de soulagement après plusieurs années de sécheresse.
Mais en avril, la montée s'est accélérée et le lac a atteint un de ses pics historiques, celui de 1960. Il s'approche actuellement de son record enregistré au début du XXe siècle.
- Déforestation -
Selon les observations de l'Autorité (publique) des ressources en eau (WRA), le niveau du lac a monté de 2,7 m entre avril et juin, l'eau progressant de 500 m dans les terres.
Les scientifiques explorent plusieurs raisons à cette montée des eaux et se demandent notamment si la déforestation en amont, dans la vaste forêt Mau, n'est pas en partie responsable.
Les eaux de pluie ne sont plus retenues par la forêt et se déversent dans les lacs, chargées de limons.
D'autres pistes, moins concluantes pour le moment, se penchent sur l'activité sismique, des infiltrations des nappes phréatiques ou des cycles naturels de flux et reflux.
"Les choses ont changé... Les effets sont plus prononcés qu'il y a 50 ans", constate Mohamed Shurie, géologue et directeur du WRA.
Un phénomène climatique spécifique à l'océan Indien a provoqué ces dernières années des précipitations plus soutenues qu'en temps normal en Afrique de l'Est, faisant gonfler les rivières qui se déversent dans les lacs.
- Double peine -
Outre l'impact sur la population, la brusque montée des eaux vient perturber un écosystème tout à fois fragile et d'une infinie richesse, paradis des ornithologues et habitat de prédilection des flamants roses pour le lac Bogoria, voisin du lac Baringo.
Le gouvernement s'inquiète d'une possible jonction de l'eau douce du Baringo et de l'eau salée du Bogoria, les flamants roses ayant besoin d'une eau salée pour leur nourriture.
Plus au sud, deux autres lacs essentiels aux oiseaux migrateurs, Elementaita et Nakuru, débordent également, le second étant au plus haut depuis un demi-siècle.
L'entrée du parc national de Nakuru, destination très prisée des touristes et qui englobe le lac, est complètement submergée. L'eau s'est propagée sur plus d'un kilomètre au-delà de la clôture d'enceinte.
A Naivasha, place forte de l'horticulture kényane et destination de week-end très populaire des habitants aisés de Nairobi, c'est la double peine.
Les employés des lodges et restaurants disséminés autour du parc ont subi de plein fouet l'arrêt brutal du secteur touristique à cause la pandémie de coronavirus. Et tandis que l'activité reprend à mesure de l'assouplissement des restrictions, leur lieu de travail - et leur foyer - ont désormais les pieds dans l'eau.
"Les habitants de Naivasha ont vécu deux tragédies. L'une est le Covid-19 et alors que nous essayons d'y faire face et de le contrôler, le niveau du lac a encore grimpé", résume amèrement Enock Kiminta, de l'Association des usagers des ressources en eaux du lac Naivasha.
<https://information.tv5monde.com/info/la-vitesse-du-vent-les-lacs-kenyans-atteignent-des-niveaux-alarmants-380109 <https://www.geo.fr/environnement/a-la-vitesse-du-vent-les-lacs-kenyans-atteignent-des-niveaux-alarmants-202533>>
Sur le même sujet :
> Des villages entiers engloutis au Kenya par les lacs qui atteignent des niveaux alarmants <https://dailygeekshow.com/lac-kenya-niveau/>, Daily Geek Show, 25/10/20
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12- Vietnam : au moins 111 morts dans des inondations, une tempête attendue, AFP, 21/10/20, 14:00
Au moins 111 personnes sont mortes et 20 autres sont portées disparues dans le centre du Vietnam après des inondations et glissements de terrain depuis plus de deux semaines, ont annoncé mercredi les autorités au moment où le pays attend encore une autre tempête prévue pour le week-end.
Quelque 178.000 maisons ont été submergées, selon la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, et les secouristes déploient tous leurs efforts pour apporter de la nourriture et de l'eau potable aux habitants coupés du monde.
Les routes, les infrastructures et les récoltes dans la région centrale du pays ont également été dévastées par les inondations, selon l'organisation qui avertit que des centaines de milliers de personnes auront besoin d'abris et de soutien financier dans les semaines à venir.
Les inondations figurent "parmi les pires subies depuis des décennies", a expliqué Nguyen Thi Xuan Thu de la Croix-Rouge vietnamienne.
Selon les responsables vietnamiens de la gestion des catastrophes, au moins 111 personnes ont été tuées et près de 200.000 évacuées.
Parmi les morts figurent 22 soldats pris dans un énorme glissement de terrain dimanche dans la province de Quang Tri ainsi que 13 membres d'une équipe de secouristes qui tentaient de sauver des travailleurs d'une centrale hydroélectrique.
Une équipe de recherches essaie toujours de retrouver 15 travailleurs de la centrale portés disparus.
Même si les eaux se sont retirées dans certains endroits, des images des médias officiels ont montré des villages toujours submergés et un hôpital complètement inondé à Quang Binh, avec les lits baignant dans l'eau.
La région devrait subir de nouvelles pluies le week-end prochain avec l'arrivée de la tempête Saudel depuis la mer de Chine méridionale.
Le Vietnam doit fréquemment faire face à des conditions météorologiques très difficiles lors de la saison des pluies, entre juin et novembre, les régions de la côte centrale étant les plus vulnérables.
L'an dernier, 132 personnes sont mortes ou ont été portées disparues en raison des catastrophes naturelles au Vietnam, selon le Bureau général des statistiques.
Le Cambodge voisin a été aussi sévèrement touché, en particulier le Nord-Ouest du pays. Le bilan a grimpé à 34 morts mercredi avec plus de 400.000 personnes affectées par les inondations, a déclaré le Premier ministre Hun Sen. La province de Banteay Meanchey (Nord-Ouest) a connu ses pires inondations depuis 70 ans, a-t-il ajouté.
<https://information.tv5monde.com/info/vietnam-au-moins-111-morts-dans-des-inondations-une-tempete-attendue-380308>
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13- Ski : Comment la championne olympique Perrine Laffont s’engage contre le réchauffement climatique malgré la « culpabilité », 20 Minutes, 21/10/20, 18h25
Nicolas Stival
Climat. Numéro 1 mondiale du ski de bosses, Perrine Laffont veut sensibiliser les jeunes aux problématiques environnementales. Même si la jeune Ariégeoise a conscience de pratiquer un sport pas toujours « écolo compatible »
• Perrine Laffont compte sensibiliser les enfants aux problématiques climatiques lors d’un événement organisé en Ariège, dans sa station des Monts-d’Olmes.
• La championne olympique de ski de bosses tente aussi de promouvoir la cause environnementale dans son sport. Mais elle se heurte à des freins puissants.
Pour Perrine Laffont, la reprise de la saison de Coupe du monde – si le Covid le veut bien – est programmée le 4 décembre à Ruka, en Finlande. La reine incontestée du ski de bosses veut étendre son règne. Mais l’Ariégeoise de bientôt 22 ans (elle les aura le 28 octobre) travaille également sur un autre projet lié à l’environnement, sur les pentes où elle a effectué ses premiers sauts.
La station des Monts-d’Olmes organise déjà chaque année une journée Perrine Laffont, avec selfies et séance de bosses au programme. La championne olympique veut désormais aller plus loin. « Avec mes partenaires, on cherche à faire grandir l’événement, à parler de certaines causes qui me tiennent à cœur, comme le réchauffement climatique, a-t-elle expliqué ce mercredi matin, en visioconférence de presse. Il faut sensibiliser les enfants, car ce sont eux qui pourront changer les choses. »
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/sport/2890503-20201021-ski-comment-championne-olympique-perrine-laffont-engage-contre-rechauffement-climatique-malgre-culpabilite>
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14- Tempête Barbara : un mort, moins de 10.000 foyers toujours privés d'électricité, AFP, 22/10/20, 00:00
La tempête Barbara a fait un mort, un sexagénaire écrasé par un arbre en Saône-et-Loire, et privait mercredi soir moins de 10.000 foyers d'électricité selon le distributeur Enedis.
Un sexagénaire s'est retrouvé coincé mercredi matin par un arbre qui s'est écroulé sur lui, dans son jardin à Digoin. N'ayant pas réussi à se libérer, il est mort étouffé peu après, a indiqué la gendarmerie de Saône-et-Loire.
La tempête, qui a soufflé le plus violemment dans le Sud-Ouest, a privé jusqu'à 76.000 foyers d'électricité, selon un décompte réalisé par Enedis. Parmi eux, 15.000 sont situés en Auvergne, a précisé le groupe à l'AFP.
A 22H00, ce nombre était descendu à moins de 10.000 foyers, a-t-il indiqué.
Le distributeur "a déclenché sa Force d'intervention rapide électricité (FIRE) qui permet de mobiliser des salariés des régions voisines pour rétablir au plus vite l'électricité dans les zones concernées", avait-il précisé dans un précédent communiqué.
Enedis rappelle au public de "ne pas toucher un fil à terre" et, en cas d'usage d'un groupe électrogène individuel, de le placer à l'extérieur de l'habitation puis de penser à couper le disjoncteur.
Tout incident anormal peut être signalé à Enedis "via le numéro 09.726.750 + chiffres du département".
Douze départements allant des Pyrénées - avec des rafales de 160 à 200 km/h sur les sommets - à la vallée du Rhône ont été placés mardi en vigilance orange, à l'approche de la tempête.
<https://information.tv5monde.com/info/tempete-barbara-un-mort-moins-de-10000-foyers-toujours-prives-d-electricite-380378>
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15- Décryptage. La délicate élaboration de la loi « convention citoyenne pour le climat », Le Monde, 22/10/20, 05h30
Rémi Barroux et Mariama Darame
L’imposant projet de loi inspiré par les propositions de la convention citoyenne pour le climat devrait être présenté en conseil des ministres en décembre. Un calendrier difficile à tenir.
Un an après la création de la convention citoyenne pour le climat, les associations de défense de l’environnement s’inquiètent. Les mesures vont-elles être adoptées et mises en œuvre, comme l’affirme le gouvernement, ou seront-elles rabotées, voire écartées, ainsi que le redoutent les écologistes et certains des conventionnels ?
Selon le gouvernement, les travaux se poursuivent et le texte devrait être mis en consultation auprès de très nombreuses instances avant sa présentation, toujours annoncée pour décembre. De l’avis même d’un des membres de l’équipe chargé de la rédaction du texte, « la présentation du projet en conseil des ministres en décembre est possible, mais loin d’être évidente ».
> Lire aussi La convention citoyenne pour le climat interpelle Emmanuel Macron
« Cela reste un texte prioritaire, avec la loi sur le séparatisme, pour le premier trimestre 2021 », assure-t-on au gouvernement. La convocation d’un conseil de défense écologique pour avaliser ce projet de loi serait envisagée. Une première version devrait être disponible à la fin novembre.
« Pendant deux mois on n’a eu aucune nouvelle »
Les échéances restent suffisamment floues pour inquiéter des parlementaires déjà crispés par le retard pris au cours de l’été dans les échanges avec les membres de la convention citoyenne pour le climat.
« Très honnêtement, je suis assez dubitatif parce qu’a priori rien n’est écrit pour l’instant sauf les titres des chapitres. Les gens qui font partie de cette convention sont de bonne foi et ils ont donné des directions qui sont assez claires mais pas toujours facilement applicables, explique Jean-Marie Sermier, député (Les Républicains) du Jura. Pendant deux mois on n’a eu aucune nouvelle du ministère de la transition écologique jusqu’à la semaine dernière. On sait que la période est compliquée à cause du Covid-19 mais c’est quand même surprenant. »
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De fait, pour associer en amont les élus et se prémunir d’un débat difficile au Parlement, le gouvernement s’est lancé dans un travail de coconstruction « inédit », assure-t-il. Une réunion a été organisée lundi 19 octobre avec les parlementaires chargés du suivi de l’élaboration du projet et les citoyens. L’occasion pour la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, et le ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne, Marc Fesneau, de présenter une « première trame » du projet de loi.
Nombreux sont les députés présents à avoir salué l’organisation de cette rencontre qui devrait marquer le coup d’envoi du processus législatif pour 40 % des 146 propositions devant être reprises, selon les calculs gouvernementaux, plusieurs mois après la précédente qui s’est tenue fin juillet. « Il y avait une bonne cohésion et très peu de critiques sur la méthode, ce qui m’a beaucoup étonnée », souligne Valérie Petit, députée (Agir ensemble) du Nord, plutôt « satisfaite de la structure du projet de loi ».
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D’autres, comme Matthieu Orphelin, député de Maine-et-Loire ex-La République en marche (LRM), proche de Nicolas Hulot, ne cachent pas leur irritation. « Ils ont fait débattre les députés et les citoyens sur les titres du projet de loi, alors que ce qui nous intéresse c’est le contenu, critique-t-il. S’il voulait perdre du temps et faire en sorte que cela ne marche pas, le gouvernement ne s’y prendrait pas autrement. »
« Une loi imposante »
De fait, le texte présenté lundi ne comportait que les cinq titres qui structureront la future loi – « consommer, produire et travailler, se déplacer, se loger et se nourrir », reprenant les travaux de la convention, organisée en cinq groupes de travail sur ces mêmes thèmes.
Le projet de loi pourrait comporter au moins une cinquantaine d’articles dans sa première version. « A l’arrivée, cela donnera sûrement une loi imposante, avec peut-être plus d’une centaine d’articles », explique un des membres de l’équipe chargée de la rédaction du projet.
A titre de comparaison, la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, dite loi AGEC, adoptée en février, comportait dans sa version initiale treize articles… Pour finir avec cent trente articles. Selon cette même source, il faut s’attendre, tant par l’étendue des secteurs concernés que par le nombre probable de ses articles, à une loi de l’ampleur de celle votée en août 2015, relative à la transition énergétique pour la croissance verte.
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En écrivant ce projet, l’équipe de rédaction se confronte aux lois déjà votées. Pas une de celles adoptées lors de ce quinquennat n’échappe à la révision de certains de leurs objectifs, que ce soit la loi sur les mobilités, celle sur l’agriculture et l’alimentation, la loi AGEC sur l’économie circulaire, la loi ELAN portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique… Et le statut des expérimentations déjà en cours, comme l’instauration d’une tarification forfaitaire pour les déchets ou la mise en place de repas végétariens dans les cantines, devra alors être revu en fonction des objectifs dictés par la future loi.
L’exercice est complexe. Les débats autour du projet de loi de finances (PLF) en sont un exemple. Difficile de faire le compte exact des propositions des citoyens reprises dans ce texte, auquel il faut intégrer celles déjà contenues dans le plan de relance, qui sera lui-même partie prenante du PLF. Selon le gouvernement, une cinquantaine de mesures des conventionnels « sont déjà mises en œuvre, soit intégralement soit en partie » dans le budget ou encore par voie réglementaire. Un chiffre pour l’heure impossible à vérifier et contesté par les ONG. Un tableau présentant l’ensemble des mesures appliquées devrait être publié dans les prochains jours.
Redorer le bilan des députés LRM
Pour les députés de la majorité, ce texte est aussi un moyen de redorer leur bilan en matière d’écologie. « Il y aura plusieurs rapporteurs pour ce projet de loi, cela sera une énorme machinerie mais, avec ce texte, l’idée est de changer la donne sur l’écologie. Toute la mouvance écolo de la majorité pourra être fière d’avoir fait quelque chose à la fin du quinquennat », veut croire Mme Petit.
« Notre rôle sera comme pour les autres textes de l’amender, de le faire évoluer peut-être », explique Erwan Balanant, député (MoDem) du Finistère membre du groupe de travail sur le texte de la convention citoyenne pour le climat. « Plus on dialogue en amont, plus on travaille le texte ensemble et mieux on arrivera à l’adopter au premier semestre 2021 de façon apaisée », ajoute Jean-Charles Colas-Roy, député (LRM) de l’Isère, qui souhaite que le projet de loi ne prenne pas trop de retard « si le gouvernement souhaite que les mesures portent leurs fruits d’ici à la fin du quinquennat ».
> Lire aussi Emmanuel Macron en quête d’une doctrine et d’une stratégie en matière d’écologie
Cette complexité apparaît néanmoins comme un obstacle majeur au bon déroulement des travaux pour certains élus qui craignent que le projet de loi ne soit pas à la hauteur des engagements initiaux. « On a besoin d’un débat parlementaire qui donne la possibilité de critiquer les formulations juridiques et le fond du texte sans que l’on soit accusé d’être contre les citoyens alors que nous en sommes les représentants », souligne Dominique Potier, député (Parti socialiste) de Meurthe-et-Moselle. Il regrette que le gouvernement ait « rejeté depuis trois ans les propositions du Parlement et plébiscite à la place celles de la convention citoyenne pour le climat ». « Il y aura indéniablement des crispations autour de cette loi, et elles seront instrumentalisées par les oppositions », prévient déjà Erwan Balanant.
<https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/10/22/la-delicate-elaboration-de-la-loi-convention-citoyenne-pour-le-climat_6056911_823448.html>
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16- Amérique du Sud : Argentine, Bolivie… La région touchée par une sécheresse et des incendies sans précédent, 20 Minutes avec AFP, 22/10/20, 15h16
Zones devastées. La saison sèche s’achève dans la région, et le bilan des incendies est lourd cette année, à la faveur de conditions météo particulièrement favorable aux feux
L’Amérique du Sud est frappée par des conditions climatiques extrêmes. Des régions entières aux confins de l’Argentine, du Paraguay, de la Bolivie et du sud du Brésil, frappées par une sécheresse historique, ont connu ces derniers mois des incendiesdévastateurs.
Alors que la saison sèche s’achève dans cette région du centre de l’Amérique du Sud, les observateurs s’accordent pour dire que la situation sur le front des incendies en 2020 a été particulièrement critique. « Les incendies cette année sont nettement plus nombreux. En Argentine, par exemple, ils ont augmenté d’environ 170 %, c’est très grave », explique Elisabeth Möhle, chercheuse en politiques de l’environnement à l’Université nationale de San Martin (UNSM).
Des fleuves à leur niveau le plus bas
Pour elle, ces incendies entrent « dans le cadre d’une année où se sont multipliés les méga-feux en Amazonie, Australie, Californie… et maintenant le Gran Chaco », deuxième espace boisé d’Amérique du Sud après l’Amazonie, à la frontière des quatre pays. En cause, en premier lieu, de longs mois d’une sécheresse inédite : du jamais vu depuis quarante-sept ans au Pantanal, plus grande zone humide du monde, entre le Brésil, le Paraguay et la Bolivie. Le fleuve Parana, un des plus puissants de la planète, qui prend naissance au Brésil et se jette dans l’estuaire du Rio de la Plata, n’avait jamais été aussi bas depuis 1970.
A Rosario, dans l’est de l’Argentine, le niveau était en août de 80 cm, contre 3 à 4 mètres normalement à cette période de l’année. Idem pour le fleuve Paraguay, avec une baisse « pas vue depuis un demi-siècle » à Asuncion, selon la direction nationale de la Météorologie.
Un scénario idéal pour que les incendies, attisés par des vents violents et des températures dépassant les 40 degrés, se propagent avec une extrême facilité. D’autant que la saison sèche est la période des brûlis, cette pratique toujours très courante dans la région, destinée à régénérer les sols.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2891179-20201022-amerique-sud-argentine-bolivie-region-touchee-secheresse-incendies-precedent>
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En audio
17- Changement climatique : "On s’accommode de la gravité", dit Nicolas Hulot sur RTL, 6 Minutes pour Trancher d’Yves Calvi, 07/10/20, 08:57
Nicolas Hulot estime qu'il y a "un phénomène d'emballement" du changement climatique après les destructions causées par la tempête Alex.
Septembre 2020 a été le mois de septembre le plus chaud jamais enregistré. Parallèlement à cela, de nombreux villages du Sud-est de la France ont été dévastés par la tempête Alex et restent pour certains encore coupés du monde. "On s’accommode de la gravité", regrette sur RTL Nicolas Hulot, qui décrit "un phénomène d'emballement" du changement climatique.
>> Suite à lire ou à réécouter à :
<https://www.rtl.fr/actu/environnement/changement-climatique-on-s-accommode-de-la-gravite-dit-nicolas-hulot-sur-rtl-7800887534>
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En images
18- Vidéos et données satellites des inondations dans les Alpes-Maritimes dévoilent une catastrophe inédite, Le Monde, maj le 17/10/20 à 00h02
Pierre Trouvé, Charles-Henry Groult, Service vidéo du Monde, Elsa Longueville et Robin Gasser
Des modélisations réalisées par « Le Monde » montrent que ces crues ont plusieurs fois dépassé les plans de gestion des risques.
Coulées de boue, torrents d’eau, glissements de terrain… En moins de vingt-quatre heures, le 2 octobre, des centaines d’habitations des Alpes-maritimes ont été ravagées par les conséquences de pluies torrentielles.
Les vidéos des témoins, les données satellites ainsi que les documents officiels collectés par Le Monde permettent d’estimer l’ampleur des destructions et interrogent : les risques avaient-ils été correctement évalués ?
Si dans plusieurs villages, comme Breil-sur-Roya ou Roquebillière, les zones détruites correspondent majoritairement à celles considérées comme « à risque »par les pouvoirs publics, de nombreux bâtiments d’un autre village, Saint Martin-Vésubie, n’étaient ni inclus dans les zones « à risque » d’inondation ou d’effondrement, ni dans les zones dites « de précaution », c’est-à-dire à risque modéré.
> Lire aussi « L’Etat savait ces zones inondables, les mairies aussi » : comment des intempéries dévastatrices ont frappé les Alpes-Maritimes
>> Vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/video/2020/10/16/crues-dans-les-alpes-maritimes-les-videos-et-les-donnees-satellites-devoilent-une-catastrophe-inedite_6056344_3244.html>
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19- Cette neige rose liée à une algue représente-t-elle une menace pour les glaciers ?, 20 Minutes avec Brut, 18/10/20, 10h05
O.M.
Chaque jour, « 20 Minutes » vous conseille une vidéo réalisée par son partenaire Brut
Si vous skiez ou randonnez, vous avez peut-être déjà aperçu ces étranges étendues de glaciers rosâtres. Et bien sachez que leur coloration n'est pas consécutive à un entraînement sauvage des rugbymen du Stade Français mais à la présence, en altitude, de Chlamydomonas nivalis, une algue – oui, oui, une algue ! – qui profite des chaleurs printanières pour proliférer.
Un avenir pas très rose
Si certain(e)s le trouvent joli, ce phénomène, surnommé « neige de pastèque » ou « sang des glaces », est-il néfaste ? Et à quoi la présence de l'algue qui le provoque est-elle due ? C'est ce qu'essaient de déterminer les scientifiques en étudiant ses manifestations sur de nombreux glaciers du monde.
> Découvrez leurs conclusions dans cette vidéo de notre partenaire Brut :
<https://www.20minutes.fr/planete/2885291-20201018-video-neige-rose-liee-algue-represente-menace-glaciers>
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20- États-Unis : le réchauffement climatique au cœur de l’élection présidentielle, France 2, journal de 13h, 23/10/20
Le réchauffement climatique fait rage aux États-Unis. En Floride, la politique de Donald Trump fait débat alors que la montée des eaux inquiète la population.
Ils se sont habitués à vivre dans un tel décor. À l’extrême pointe de la Floride (États-Unis), les Keys forment un archipel à l’origine paradisiaque. Malheureusement, les changements climatiques font que les rues sont régulièrement inondées. Le niveau de l’eau inquiète mais les autorités locales, officiellement climatosceptiques, n’agissent pas assez pour régler le problème. Une politique à l’image de celle de Donald Trump qui partage les mêmes convictions. Agacé, un habitant pourtant engagé chez les Républicains annonce qu’il votera pour Joe Biden cette fois.
Adapter son mode de vie
Pour parvenir à continuer à vivre malgré ces difficultés, certains habitants font le choix de croire en la politique de Donald Trump, qui conteste le changement climatique, et font surélever leurs maisons. Le quartier de Coconut Grove à Miami devient, lui, très prisé. À l’origine populaire, les taxes ne cessent d’y augmenter, ramenant une population riche et poussant les habitants de base vers la sortie. La raison ? Cet endroit est situé en hauteur et n’est pas victime d’inondations.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/donald-trump/etats-unis-le-rechauffement-climatique-au-coeur-de-lelection-presidentielle_4153411.html>
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– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
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– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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