[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur agriculture (dont OGM), alimentation, forêt, pêche, apiculture et jardinage (vendredi 11 septembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 11 Sep 08:25:44 CEST 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Sur le Mont Lozère, la transhumance séculaire, vitale et menacée <https://www.geo.fr/environnement/sur-le-mont-lozere-la-transhumance-seculaire-vitale-et-menacee-201915>, AFP, 01/09/20, 22:00
2- Déforestation : les banques mises en cause <http://www.journaldelenvironnement.net/article/deforestation-les-banques-mises-en-cause,108758?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 01/09/20
3- Brexit : pas d’accord commercial sans compromis sur la pêche, avertit Barnier <https://www.euractiv.fr/section/royaume-uni-en-europe/news/brexit-pas-daccord-commercial-sans-compromis-sur-la-peche-avertit-barnier/>, EurActiv avec AFP, 02/09/20, 09:42
4- Tribune. « Les insectes pollinisateurs sont les véritables garants de notre sécurité alimentaire » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/09/02/les-insectes-pollinisateurs-sont-les-veritables-garants-de-notre-securite-alimentaire_6050683_3232.html>, Le Monde, 02/09/20, 10h42 
5- Les dérogations pour les néonicotinoïdes seront réservées à la betterave <https://www.geo.fr/environnement/les-derogations-pour-les-neonicotinoides-seront-reservees-a-la-betterave-201926>, AFP, 02/09/20, 17:00
6- Néonicotinoïdes : la réautorisation annoncée de ces insecticides neurotoxiques sur la betterave ravive la polémique <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/02/neonicotinoides-la-polemique-ravivee_6050708_3244.html>, Le Monde, maj le 03/09/20 à 05h30
7- Les nanoplastiques ont un impact sur la reproduction des huîtres creuses <https://www.geo.fr/environnement/les-nanoplastiques-ont-un-impact-sur-la-reproduction-des-huitres-creuses-201941>, AFP, 03/09/20, 19:00
8- Nitrate d'ammonium : faut-il réglementer le stockage dans les exploitations agricoles ? <https://www.franceinter.fr/nitrate-d-ammonium-faut-il-reglementer-le-stockage-dans-les-exploitations-agricoles>, France Inter, 04/09/20, 05h57
9- Enquête : quelles peuvent être les conséquences du retour des néonicotinoïdes ? <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/neonicotinoides-enquete-peuvent-etre-consequences-retour-neonicotinoides-82678>, Futura-sciences, maj le 04/09/20
10- La sobriété carnée, riche en émissions négatives <https://www.journaldelenvironnement.net/article/la-sobriete-carnee-riche-en-emissions-negatives,108943>, Le JDLE, 07/09/20, 17h44
11- Reportage. Les forêts françaises à l’épreuve de la sécheresse <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/08/les-forets-francaises-a-l-epreuve-de-la-secheresse_6051357_3244.html>, Le Monde, 08/09/20, 06h16
12- Plus de 8.000 km2 incendiés en Californie, un record depuis 1987 <https://information.tv5monde.com/info/plus-de-8000-km2-incendies-en-californie-un-record-depuis-1987-374080>, AFP, 08/09/20, 19:00
13- Dès 2021, plus de la moitié des utilisations du glyphosate seront interdites en France <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/des-2021-plus-de-la-moitie-des-utilisations-du-glyphosate-seront-interdites-en-france-148960.html>, Novethic, 08/09/20
14- Récit. « Il n’y a pas de mots pour décrire l’étendue des dégâts » : des incendies ravagent la côte ouest américaine <https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/10/des-incendies-ravagent-la-cote-ouest-americaine-un-enfant-d-un-an-retrouve-mort_6051613_3210.html>, Le Monde, 10/09/20, 08h08
15- Vague de chaleur attendue à partir de dimanche, prévoit Météo-France <https://information.tv5monde.com/info/vague-de-chaleur-attendue-partir-de-dimanche-prevoit-meteo-france-374417>, AFP, 10/09/20, 13:00
16- Brésil : le Pantanal, paradis vert dans l'enfer des flammes <https://information.tv5monde.com/info/bresil-le-pantanal-paradis-vert-dans-l-enfer-des-flammes-374454>, AFP, 10/09/20, 16:00
En audio
17- "On voit que le raisonnement est de gagner du temps" : le retour des insecticides néonicotinoïdes, un échec de transition agricole <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/on-voit-que-le-raisonnement-est-de-gagner-du-temps-le-retour-des-insecticides-neonicotinoides-un-echec-de-transition-agricole_4092933.html>, Radio France, 03/09/20, 07:26
En images
18- Nitrate d'ammonium : quelles sont les règles en France ? <https://www.lci.fr/population/nitrate-d-ammonium-quelles-sont-les-regles-en-france-2163382.html>, TF1, journal de 20h, 01/09/20
19- Recycler les eaux usées à moindre coût pour un usage agricole <https://www.actu-environnement.com/ae/news/recycler-eaux-usees-usage-agricole-36024.php4>, Actu-environnement, 04/09/20
20- Vidéo. Refusant de vendre ses terres, un agriculteur récolte son blé au pied des immeubles <https://positivr.fr/moissonneuse-batteuse-recolte-ble-entre-immeubles-pologne/>, Positivr, 04/09/20
21- Coton : l'or blanc d'Andalousie <https://www.lci.fr/international/video-coton-l-or-blanc-d-andalousie-2163844.html>, TF1, journal de 20h, 06/09/20
22- Plan B : au Sénégal, on crée un mil plus résistant à la sécheresse <https://www.lemonde.fr/afrique/video/2020/09/07/plan-b-au-senegal-on-cree-un-mil-plus-resistant-a-la-secheresse_6051328_3212.html>, Le Monde Afrique, 07/09/20, 18h30
23- Incendies en Californie : pourquoi le ciel a-t-il pris une teinte orange à San Francisco ? <https://www.lci.fr/sciences/video-incendies-en-californie-pourquoi-le-ciel-a-t-il-pris-une-teinte-orange-a-san-francisco-2164222.html>, TF1, journal de 13h, 10/09/20

Bien à vous,
Florence

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CONTROVERSE DU JOUR : Alors que le gouvernement prévoit d’autoriser les betteraviers à recourir aux néonicotinoïdes ou insecticides neurotoxiques, les écologistes rappellent les risques qu’ils font peser sur la biodiversité, qui avaient justifié leur interdiction en 2018. (cf. item 5, suite, 6, 9, 15 & 17)
APOCALYPSE DU JOUR : Aucun Etat de la côte ouest des Etats-Unis n’y échappe : la Californie, l’Oregon et l’Etat de Washington sont aux prises avec de violents incendies qui laissent une impression d’« enfer » et un ciel d’apocalypse : 6 morts dont un enfant d'un an, 100.000 personnes privées d’électricité, 8.000 km2 ravagés par le feu en Californie, soit près de 80 fois la superficie de Paris. (cf. item 12, suite, 14 & 23)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Faut-il réglementer le stockage du nitrate d’ammonium dans les exploitations agricoles et quelles sont en France les règles qui régissent ce produit ? (cf. item 8 & 18)
CHIFFRE DU JOUR : Selon la base de données Forests and Finance, 154 milliards de dollars leur ont été prêtés depuis 2015 à des entreprises ayant des effets néfastes sur les forêts tropicales. (cf. item 2)
RAPPEL DU JOUR : Les pollinisateurs assurent la survie et l’adaptation des plantes à fleurs depuis des millions d’années, et sont indispensables à la reproduction de 75 % des espèces cultivées ! (cf. item 4)
PUBLICATION DU JOUR : Les nanoplastiques, ces morceaux de plastique inférieurs au millième de millimètre présents dans l'environnement marin, ont un impact sur la reproduction des huîtres creuses, selon l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer). (cf. item 8 & suite)
REPORTAGES DU JOUR : Impact et adaptation à la sécheresse : reportages en forêt de Compiègne et au Sénégal. (cf. item 11 & 22)
RETOUR À L’ENVOYEUR DU JOUR : En 2019, l'Espagne a produit 80 000 tonnes de coton et 99% de sa production a pris la direction de la Chine, 1er producteur de textile au monde. Il fait ensuite le chemin inverse, une fois transformé en vêtements. (cf. item 21)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Sur le Mont Lozère, la transhumance séculaire, vitale et menacée, AFP, 01/09/20, 22:00
Isabelle Ligner

Dans les reflets dorés du soleil levant, 2.500 brebis - un des plus gros troupeaux transhumants du Massif Central - s'élancent au rythme des sonnailles depuis le Mont Lozère vers la vallée, 30 kilomètres plus bas, une tradition séculaire aujourd'hui menacée.
Chaque année, les brebis passent l'été dans les pâturages autour du Mont Lozère (1.699 mètres) avant de redescendre début septembre vers leurs bergeries.
Mais le pastoralisme qui a façonné depuis le néolithique les paysages des Causses et des Cévennes, classés au patrimoine de l'Unesco depuis 2011, est confronté à de nouveaux défis, de la concurrence pour les terrains avec les forestiers, chasseurs, touristes, promoteurs de parcs photovoltaïques ou éolien, à la présence croissante du loup. 
Fils d'éleveurs, amoureux "des grands espaces", Joël Ballet, 55 ans, vient de passer deux mois sur 800 hectares gérés par le Parc national des Cévennes comme "berger référent" du groupement pastoral de Finiels, dans le massif du Mont Lozère. 
"C'est le plus beau métier du monde, une vraie passion !", s'exclame celui qui travaille le reste du temps comme technicien à l'Institut national de recherche agronomique (Inra).
Les brebis, des Blanches du Massif Central, ont parcouru sous ses yeux des pelouses sèches aux tons ocres, verts et violets, devant un panorama s'étendant des Monts d'Auvergne à la Méditerranée, des Alpes aux Pyrénées.
Pour le berger, la tradition de l'estive est "vitale pour l'ouverture des paysages". 
"Si nous n'avions pas pâturé cette estive magnifique pendant 30 ans, les bois, la bruyère, voire la broussaille auraient gagné et le chemin de Stevenson emprunté par de nombreux touristes, ne serait pas aussi bien entretenu", explique à l'AFP Olivier Maurin, 45 ans, l'un des huit éleveurs du groupement pastoral. En 1878, l'écrivain écossais Robert Louis Stevenson avait parcouru 220 kilomètres à pied dans cette région.
- "Pression du loup" -
"On fait un métier difficile", souligne pourtant Olivier Maurin, maire de Prévenchères et président d'une filière d'agneau de qualité. "La difficulté économique, on l'a toujours surmontée mais aujourd'hui la seule chose qui pourrait nous faire arrêter c'est le loup dont les attaques depuis 2011 sur nos troupeaux nous ruinent moralement". 
L'éleveur dit avoir été "marqué à vie" par la première attaque, lorsqu'il a découvert une de ses brebis "debout, égorgée et éventrée mais toujours vivante au fond d'un ravin". "Pourquoi ne parle-t-on pas de bien-être animal dans ce cas-là mais seulement à propos des abattoirs ?", s'étrangle-t-il.
Peu convaincu par les mesures de protection des troupeaux et de compensation pour les éleveurs, il milite désormais pour le déclassement du loup des espèces protégées et "une régulation sérieuse". Une position vigoureusement combattue par les défenseurs du loup, persuadés que les éleveurs doivent apprendre à vivre avec cette espèce, présente en Lozère par le passé. 
Au cours de l'été, des brebis en estive ont été attaquées par le loup à deux reprises sur le Mont Lozère. Joël Ballet, qui n'avait jamais vécu cette expérience, parle d'une "pression morale intense, parce qu'on sait qu'on est surveillé mais on ne voit jamais le loup". 
Lui qui dit savoir "à peine" se servir d'un fusil estime que les bergers devraient être autorisés à "tuer les loups qui s'approchent des troupeaux" et que le grand prédateur devrait être enfermé dans des parcs spécialisés comme celui du Gévaudan, en Lozère. "Mon combat désormais, ce sera d'expliquer qu'on ne peut pas vivre avec le loup", conclut-il.
- "Amener la vie" -
La transhumance "répond également à des attentes de la société: une agriculture respectueuse de l'environnement, préservant la biodiversité, proposant une alimentation de qualité" et doit être maintenue, estime par ailleurs l'éleveur Olivier Maurin. 
"Ça fait du bien de les voir redescendre d'estive, c'est une belle tradition qui (...) amène de la vie", s'enthousiasme devant sa maison de lauzes et de pierre une retraitée du village de Bleymard tandis que l'immense troupeau s'engouffre dans la rue principale. 
Au fil de la journée, traversant collines, plantations de résineux et champs, éleveurs, bergers, brebis et chiens de race border collie --pas de patous anti-loups en raison du grand nombre de randonneurs-- ralentissent l'allure sous l'effet du soleil, de la fatigue, et de la poussière.
Vers 16H00, les 2.500 ovins atteignent enfin le hameau de la Fare, où chaque éleveur récupère ses bêtes en fonction de la couleur des marques inscrites sur leurs dos. Le lendemain, chacun comptera le nombre de brebis pleines pour préparer la saison de l'agnelage débutant mi-septembre.
<https://www.geo.fr/environnement/sur-le-mont-lozere-la-transhumance-seculaire-vitale-et-menacee-201915>
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2- Déforestation : les banques mises en cause, Le JDLE, 01/09/20
Romain Loury

Les banques participent aussi massivement à la déforestation, via des prêts à des entreprises ayant des effets néfastes sur les forêts tropicales. Selon la base de données Forests and Finance, 154 milliards de dollars leur ont été prêtés depuis 2015. Parmi les banques les plus impliquées, BNP Paribas arrive en sixième position.
Extrait : Les banques n’investissent pas seulement dans les énergies fossiles, elles le font aussi dans la déforestation tropicale, au détriment du climat et de la biodiversité. C’est ce que démontre la base de données Forests and...
>> Suite à lire sur abonnement à :
<http://www.journaldelenvironnement.net/article/deforestation-les-banques-mises-en-cause,108758?xtor=RSS-31>
En savoir plus :
> Use de données. Forests & Finance : The banks and investors exposed to deforestation risks in Southeast Asia, Central and West Africa and in Brazil <https://forestsandfinance.org/>
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3- Brexit : pas d’accord commercial sans compromis sur la pêche, avertit Barnier, EurActiv avec AFP, 02/09/20, 09:42

Le négociateur en chef de l’Union européenne sur la relation post-Brexit Michel Barnier a averti mercredi qu’un accord commercial avec le Royaume-Uni ne serait possible qu’à condition qu’un compromis sur la pêche soit trouvé. Il accuse Londres d’utiliser ce sujet comme « monnaie d’échange » dans les négociations.
« Il n’y aura pas d’accord commercial (…) sans un accord durable et équilibré sur la pêche », a déclaré M. Barnier lors d’un discours par visio-conférence devant le think-tank irlandais Institute of International and European Affairs.
« Le Royaume-Uni n’a montré aucune volonté de rechercher des compromis », a-t-il poursuivi.
Michel Barnier a estimé que la position de Londres, qui réclame la négociation annuelle de quotas, risque d’« exclure » les pêcheurs européens des eaux britanniques alors qu’ils y exerçaient bien avant la construction européenne.
« Nous n’accepterons pas que le travail et les moyens de subsistance de ces hommes et de ces femmes servent de monnaie d’échange dans ces négociations », a-t-il averti.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/royaume-uni-en-europe/news/brexit-pas-daccord-commercial-sans-compromis-sur-la-peche-avertit-barnier/>
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4- Tribune. « Les insectes pollinisateurs sont les véritables garants de notre sécurité alimentaire », Le Monde, 02/09/20, 10h42 
Par Nicolas Laarman, Délégué général de Pollinis

Seule la mise en place d’un modèle agroécologique résilient, respectueux de la nature et bénéfique aux agriculteurs, permettra de répondre au défi de la souveraineté alimentaire, et de s’adapter au changement climatique, assure, dans une tribune au « Monde », Nicolas Laarman, délégué général de Pollinis.
Tribune. L’abeille est un symbole, les néonicotinoïdes aussi. Ces pesticides représentent un modèle agricole qui ravage la biodiversité tout en détruisant ses propres outils de production – sols, eau et insectes bénéfiques pour les cultures. Malgré tous les efforts déployés, ce modèle ne viendra jamais à bout de ses petits ennemis, comme les pucerons de la betterave, en pleine forme, et appelés à le rester sur le long terme malgré le retour annoncé des « tueurs d’abeilles ».
Pareil pour les taupins, qui s’attaquent au maïs et pour lesquels les producteurs exigent aussi une « dérogation d’urgence » du ministre de l’Agriculture. La nature est ainsi faite : les prédateurs des cultures deviennent résistants aux pesticides censés les détruire. Les doryphores, ravageurs de la pomme de terre, ont ainsi multiplié par 100 leur résistance aux néonicotinoïdes en une décennie à peine, comme le montrait une étude publiée il y a près de vingt ans.
> Lire aussi  Les abeilles, le gouvernement et l’avenir
Ce mécanisme d’adaptation des « nuisibles » fait le bonheur de l’agrochimie, grande gagnante du système : à mesure qu’augmentent les résistances, les firmes produisent de nouvelles molécules au mode d’action plus insidieux et de plus en plus toxiques pour l’environnement. Certains néonicotinoïdes sont ainsi, à dose égale, jusqu’à 7 000 fois plus toxiques pour les abeilles que le fameux DDT utilisé il y a quelques décennies.
Dans la spirale infernale de la dépendance chimique
Les agriculteurs sont contraints d’acheter ces nouveaux pesticides, et, espérant venir à bout d’insectes résistants, finissent par combiner les produits et augmenter les doses… En 2008, une étude indiquait que plus de 550 espèces n’étaient plus sensibles à un ou plusieurs types d’insecticides – dont déjà une quarantaine aux néonicotinoïdes.
La crise de la betterave révèle au grand jour les multiples faillites de l’agriculture conventionnelle : des monocultures intensives, incroyablement vulnérables et incapables de survivre sans perfusion de pesticides de synthèse extrêmement toxiques. Le développement de ces grands déserts biologiques induit une spirale infernale de dépendance chimique qui grève le budget des agriculteurs, souvent surendettés et dépendants des subventions publiques.
> Lire aussi  Pesticides SDHI : 450 scientifiques appellent à appliquer le principe de précaution au plus vite
Ce système coûte aussi très cher aux citoyens, qui financent indirectement les aides dont bénéficie ce système absurde, et règlent les factures colossales qu’il engendre. Pour la dépollution de l’eau, par exemple, les surcoûts engendrés par les pesticides – et payés par les contribuables français – étaient évalués en 2016 entre 260 millions et 660 millions d’euros par an par le Commissariat général au développement durable (CGDD).
Une possible extinction des insectes
La nature aussi paie le prix fort. Les études scientifiques accumulées depuis vingt ans – un millier environ – sur les ravages des seuls néonicotinoïdes montrent qu’il est impossible de contrôler leur dissémination dans l’environnement via l’eau, la terre ou les poussières. Leur persistance dans les sols, durant plusieurs années, et dans les cours d’eau, entraîne de graves dégâts sur le long terme. Certifier l’absence de risque pour un usage sur les betteraves, récoltées avant floraison, comme le fait le gouvernement pour justifier une dérogation, relève de la fake news.
Les « tueurs d’abeilles » tuent aussi un grand nombre d’animaux non-ciblés, notamment tous ceux dont l’agriculture a besoin : vers de terre, pollinisateurs sauvages, coccinelles et syrphes, prédateurs des pucerons, oiseaux insectivores, etc. Utilisées en Europe sur les grandes cultures pendant plus de vingt ans, ces molécules ont largement contribué à l’extinction en cours des insectes : une étude publiée en 2017 révèle qu’en moins de trente ans la biomasse des insectes volants en Europe a diminué de 76 % en moyenne, et jusqu’à 82 % en été.
> Lire aussi  L’exécutif de nouveau critiqué sur l’écologie
En 2020, des chercheurs ont constaté des taux de déclin si vertigineux qu’ils ont intitulé leur article « Alerte des scientifiques à l’humanité sur l’extinction des insectes ». Accepter de prolonger, même de quelques années, le recours aux néonicotinoïdes sur des centaines de milliers d’hectares est une décision insensée. Pour se justifier, le gouvernement invoque la « souveraineté alimentaire » au sujet de la filière betterave sucre, quand les pollinisateurs assurent la survie et l’adaptation des plantes à fleurs depuis des millions d’années, et sont indispensables à la reproduction de 75 % des espèces cultivées !
Faire preuve d’inventivité
Ce sont eux les véritables garants de notre sécurité alimentaire. Leur présence permet également d’augmenter les rendements. En 2019, des scientifiques du CNRS et de l’INRA ont démontré qu’une pollinisation abondante, et gratuite, du colza par les abeilles domestiques et sauvages est bien plus avantageuse financièrement (jusqu’à 200 euros par hectare) que l’utilisation de pesticides.
Les pratiques agricoles permettant de réduire la pression des « nuisibles » sans chimie de synthèse existent (rotations de cultures, taille des parcelles, couverts végétaux, prédateurs naturels, etc.). D’autres peuvent être développées. Des plans de transition ambitieux ont déjà été pensés par divers organismes (FAO, IDDRI…).
> Lire aussi  Marc Dufumier : « Il ne faut pas considérer les paysans comme des mendiants »
Il est aussi possible de faire preuve d’inventivité. L’agronome Lorenzo Furlan a ainsi testé avec succès la mise en place de fonds mutuels d’indemnisation, permettant aux agriculteurs qui acceptent de se passer d’insecticides (bio ou en conversion) de faire face au risque d’une diminution de rendement. Ce modèle révolutionnaire, un pot commun dont les cotisations sont infimes comparées au budget de l’achat de pesticides, a montré comment les producteurs de maïs pourraient se passer totalement des néonicotinoïdes.
Un véritable plan de transition pour toute l’agriculture
Lorsque l’interdiction des néonicotinoïdes est entrée en vigueur en 2018, le gouvernement a déclaré : « Il y a ceux qui parlent et ceux qui font. Nous faisons ». Problème : rien n’a été fait. Aucun plan de transition n’a été proposé au monde agricole, ni par ce gouvernement, qui est prêt aujourd’hui à modifier la loi, ni par le précédent, à qui cette interdiction a été arrachée en 2016, grâce à une intense mobilisation citoyenne.
> Lire aussi  Maria Helena Semedo : « La perte de la biodiversité compromet la capacité de l’homme à se nourrir par lui-même »
Et aujourd’hui il est demandé aux citoyens, à la société tout entière, d’accepter une volte-face qui aura des coûts économiques, écologiques et politiques exorbitants. Pour poser une rustine sur la filière betterave intensive, quand l’ensemble du système conventionnel est défaillant et mortifère.
Seule la mise en place d’un modèle agroécologique résilient, respectueux de la nature et bénéfique aux agriculteurs, permettra de répondre au défi de la souveraineté alimentaire, de s’adapter au changement climatique, et d’assurer une production durable. Le gouvernement doit renoncer aux dérogations et proposer aux agriculteurs et aux citoyens un véritable plan de transition pour l’ensemble de l’agriculture. Immédiatement.
§ Pollinis est une association loi 1901 qui agit pour stopper l’extinction des abeilles et des pollinisateurs sauvages, et pour une agriculture durable.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/09/02/les-insectes-pollinisateurs-sont-les-veritables-garants-de-notre-securite-alimentaire_6050683_3232.html>
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5- Les dérogations pour les néonicotinoïdes seront réservées à la betterave à sucre, AFP, 02/09/20, 17:00

Les dérogations temporaires prévues par la France pour permettre à ses agriculteurs de réutiliser des insecticides néonicotinoïdes, néfastes pour les abeilles, seront "réservées" à la culture de la betterave et ne pourront être étendues à d'autres cultures, a assuré le gouvernement mercredi.
Le projet de loi, présenté jeudi en conseil des ministres malgré l'opposition des écologistes et des apiculteurs, s'appuie sur l'article 53 du règlement européen sur les phytosanitaires permettant de déroger à l'interdiction de certains produits lorsqu'il existe un "danger qui ne peut être maîtrisé par d'autres moyens raisonnables".
Ici le danger identifié est la "jaunisse de la betterave", transmise par un puceron vert vecteur du virus, qui se développe sur les cultures dont les semences n'ont pas été enrobées au préalable de cet insecticide.
La baisse des rendements induite menace la pérennité de la filière sucrière française, qui emploie 46.000 personnes, dont une bonne partie dans des usines de transformation, estime la profession.
Suite à la loi biodiversité de 2016, la France est le seul pays de l'UE à avoir mis en œuvre en septembre 2018 une interdiction totale des néonicotinoïdes.
Douze autres pays européens producteurs de betteraves ont demandé et obtenu des dérogations qui préservent leurs rendements et leur industrie sucrière, dont la Belgique, l'Allemagne, l'Autriche, le Danemark, l'Espagne et la Pologne.
- Un nouvel arrêté chaque année -
De source gouvernementale, on précise que la ré-autorisation, valable pour 2021, 2022 et 2023, sera soumise à un arrêté pris chaque année par les ministères de l'Agriculture et de l'Environnement.
Le député du Maine-et-Loire Matthieu Orphelin, jugeant le projet "inacceptable", a regretté dans un communiqué que dans sa rédaction actuelle, le texte ne mentionne pas la betterave sucrière de façon explicite et "laisse la porte ouverte à de futures autres dérogations".
Début août, les producteurs de maïs avaient en effet clairement indiqué qu'ils souhaitaient eux aussi bénéficier d'une dérogation.
Le projet de loi se réfère à un texte européen générique et ne peut mentionner aucune culture en particulier, mais l'arrêté qui suivra sera spécifiquement axé sur les betteraves, a répondu une source gouvernementale.
La jaunisse de la betterave est liée à un hiver et un printemps trop doux ayant permis la prolifération de pucerons. Elle touche surtout les zones sud de la culture, où le taux peut aller jusqu'à 80%, alors que dans le nord, les parcelles les plus touchées ne le sont qu'à 15%, a précisé la source gouvernementale.
Selon le gouvernement, "les faits ne permettent ni d'affirmer ni de démontrer" que la maladie touche plus les cultures en conventionnel qu'en biologique, comme l'affirment des associations écologistes, en raison notamment des trop faibles surfaces en bio (0,5% du total des plantations) et de l'hétérogénéité du territoire.
"Quand bien même les cultures biologiques montreraient plus de résistance à cette maladie, il ne peut s'agir d'une réponse à court terme à la jaunisse, car la transition des agriculteurs vers le bio prend beaucoup de temps", a souligné la source gouvernementale.
La ré-autorisation temporaire sera accompagnée d'une série de mesures pour l'encadrer, notamment un budget de 5 millions d'euros pour accélérer la recherche de solutions agronomiques permettant d'éviter les néonicotinoïdes, un dispositif d'indemnisation des agriculteurs touchés, et la mise en place d'ici la fin de l'année d'un plan de protection des pollinisateurs.
Le parti Génération Ecologie (GE) a lancé mercredi une campagne contre ce projet de loi, pris selon sa présidente et ancienne ministre de l'Ecologie Delphine Batho, "sous la pression des lobbys de l'industrie du sucre" et dont les conséquences sont "monstrueuses" pour "l'environnement", "les insectes, les oiseaux et l'ensemble du vivant".
<https://www.geo.fr/environnement/les-derogations-pour-les-neonicotinoides-seront-reservees-a-la-betterave-201926>
Sur le même sujet : 
> Feu vert au retour temporaire d'insecticides controversés dans les champs de betteraves à sucre <https://information.tv5monde.com/info/feu-vert-au-retour-temporaire-d-insecticides-controverses-dans-les-champs-de-betteraves-sucre>, AFP, 03/09/20, 17:00
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6- Néonicotinoïdes : la réautorisation annoncée de ces insecticides neurotoxiques sur la betterave ravive la polémique, Le Monde, maj le 03/09/20 à 05h30
Stéphane Foucart et Perrine Mouterde 

Alors que le gouvernement prévoit d’autoriser le recours à ces insecticides neurotoxiques pour les betteraviers, les écologistes rappellent les risques qu’ils font peser sur la biodiversité, qui avaient justifié leur interdiction en 2018. 
Le projet de loi ouvrant la voie à des dérogations autorisant le recours aux néonicotinoïdes devrait être présenté, jeudi 3 septembre, en conseil des ministres. Annoncé début août comme une mesure de soutien aux planteurs de betteraves à sucre – dont les cultures sont touchées par une maladie transmise par un puceron –, le texte a été divulgué le 1er septembre devant le Conseil national de la transition écologique (CNTE) et suscite une vive opposition des organisations non gouvernementales (ONG) et des milieux écologistes.
> Lire aussi  Des ONG dénoncent un « détricotage systématique » du droit de l’environnement
Mi-août, dix-huit ONG et syndicats agricoles avaient déjà protesté dans une lettre au ministre de l’agriculture, Julien Denormandie, se déclarant « scandalisés » par la volonté du gouvernement de remettre en circulation ces insecticides – interdits depuis 2018 en raison des risques qu’ils font peser sur les abeilles, les insectes pollinisateurs et la biodiversité en général. Avec la publication du projet de texte, les ONG redoutent désormais que de telles dérogations soient également octroyées à d’autres secteurs.
> Lire aussi  L’Europe interdit trois néonicotinoïdes jugés dangereux pour les abeilles
Le projet de loi – dans sa version soumise au CNTE – ne restreint pas formellement les dérogations possibles à la seule betterave. Au ministère de la transition écologique, on se défend vivement de toute intention cachée. « Il est exact que le projet de loi ne restreint pas les dérogations à la betterave mais une telle précision, si elle était inscrite dans la loi, induirait le risque que le Conseil d’Etat y voit une rupture d’égalité devant la loi », dit-on au ministère, où l’on assure que seule la betterave sera, in fine, concernée et qu’aucune autre filière ne bénéficiera de cette exception.
Pompili en première ligne en 2016
Ce n’est pas faute d’une volonté : début août, au lendemain de l’annonce du gouvernement d’accéder à la demande des betteraviers, l’Association générale des planteurs de maïs (AGPM) avait manifesté par un communiqué son désir de bénéficier du même régime de dérogations. L’argument juridique n’est-il qu’un prétexte à laisser la porte ouverte à d’autres réautorisations ?
« Le règlement européen sur les pesticides dispose que les dérogations sont accordées au cas par cas, confirme l’avocat Arnaud Gossement, spécialiste de droit de l’environnement. Le projet de loi faisant explicitement référence à ce règlement, il n’était pas possible de contourner ce principe, en restreignant a priori toute dérogation à un seul type de culture. »
Pour autant, dit-on au ministère de l’agriculture, des modifications de dernière minute au texte du projet de loi ne sont pas à exclure avant sa présentation en conseil des ministres. Le sujet, d’une sensibilité extrême dans l’opinion, est source d’embarras : en 2016, alors députée, l’actuelle ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, avait porté l’interdiction des « néonics », fustigeant avec force toute idée de permettre des dérogations au-delà de la date limite de 2020.
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Selon la filière betteravière, aucune alternative aux néonicotinoïdes n’est aujourd’hui disponible pour lutter contre le puceron vert du pêcher, un ravageur qui transmet une maladie virale aux plants de betterave, réduisant fortement les rendements.
Dans son communiqué du 6 août, le ministère reprenait les chiffres de la filière et annonçait une réduction de 30 % à 50 % des récoltes dans les parcelles touchées. Au cours de la réunion du CNTE, raconte Sandrine Bélier, directrice de l’ONG Humanité et Biodiversité, « on nous a présenté des chiffres de 40 % à 70 % de pertes de rendements mais il y a eu des discussions sur ces chiffres car on ne sait pas d’où ils viennent ».
Protéger une filière
Pour le ministère de l’agriculture, il en va de la survie des planteurs de betteraves mais aussi de toute la filière aval, dont vingt et une usines sucrières et quelque 40 000 emplois au total. « Nous prenons des mesures circonstancielles devant une situation, sans volonté de faire courir des dérogations au-delà de 2023 », insiste-t-on Rue de Varennes.
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Du côté des associations, on rétorque que les néonicotinoïdes seront utilisés par défaut, sur la quasi-totalité des surfaces de betterave conventionnelle, soit plus de 400 000 hectares, le traitement étant appliqué en enrobage des semences, sans savoir a priori si les ravageurs ciblés se trouvent effectivement sur les parcelles.
« On nous a dit que l’objectif du texte est de pérenniser la filière sucre et qu’en contrepartie 5 millions d’euros seraient investis dans la recherche pour trouver des solutions alternatives, rapporte Sandrine Bélier. Pourquoi ces investissements n’ont-ils pas été faits de façon préalable avec un peu d’anticipation ? Les ONG ont demandé qu’il y ait une condition de résultats : qu’on n’investisse pas 5 millions d’euros pour nous dire ensuite qu’on n’a rien trouvé. »
Pour Delphine Batho, députée (Génération Ecologie) des Deux-Sèvres et l’une des principales chevilles ouvrières de l’interdiction des néonics en France, « le secteur betteravier a eu plusieurs années pour s’adapter et trouver des alternatives mais il n’a rien fait car il a toujours vécu avec la perspective de parvenir à contourner l’interdiction des néonics : depuis 2016, ce sont systématiquement les mêmes arguments qui sont mis en avant pour réintroduire ces substances ».
Le mouvement présidé par Mme Batho souhaite réunir, dans les prochains jours, l’ensemble des partis politiques et des syndicats autour de la question posée par le projet de loi du gouvernement. « Ce n’est pas un enjeu partisan, c’est une question de défense du vivant qui concerne chacun de nous », plaide la députée des Deux-Sèvres.
« Obscurantisme »
A l’heure actuelle, les principaux néonics – en particulier ceux qui devraient être utilisés par les betteraviers dès 2021 – sont interdits depuis 2018 au niveau européen. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a jugé que tous leurs usages présentaient un risque pour les abeilles et/ou des pollinisateurs sauvages. Dans le cas de la betterave, récoltée avant floraison, le risque principal identifié par l’EFSA est celui des cultures ultérieures sur les parcelles traitées : des plantes mellifères poussant sur des sols contaminés peuvent présenter un risque pour les pollinisateurs.
Au ministère de la transition écologique, on assure qu’une expertise sera demandée pour évaluer la persistance des produits utilisés dans les sols et définir les délais au terme desquels des cultures mellifères pourront être plantées sur les parcelles de betteraves traitées.
Au-delà des effets sur les abeilles, une littérature scientifique considérable documente toutefois les effets délétères des néonics sur l’ensemble des écosystèmes. Des centaines d’études publiées ces dernières années montrent, au-delà du doute raisonnable, toute l’ampleur des dégâts que ces substances occasionnent non seulement sur les insectes pollinisateurs, mais aussi, et surtout, sur l’ensemble des arthropodes, sur les oiseaux des zones agricoles, sur les organismes aquatiques, etc.
« Ce projet de loi est fondé sur une forme d’obscurantisme, juge Mme Batho. Il ignore les données scientifiques disponibles et passe en particulier sous silence le phénomène de disparition des insectes auquel nous assistons. »
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Aux Etats-Unis, un déclin des oiseaux nicheurs
L’agenda scientifique est peu charitable avec le gouvernement. Mi-août, quelques jours après l’annonce du ministère de l’agriculture d’un retour prochain des néonicotinoïdes, Nature Sustainability publiait une étude montrant un lien étroit entre l’utilisation de ces pesticides dans l’agriculture américaine et l’effondrement des oiseaux nicheurs. « L’augmentation de l’utilisation des néonicotinoïdes a entraîné des réductions statistiquement significatives de la biodiversité aviaire entre 2008 et 2014, en particulier pour les oiseaux de prairie et les insectivores, avec des taux annuels moyens de réduction respectifs de 4 % et 3 %, par rapport à un scénario de référence sans néonicotinoïdes, concluent les auteurs de ces travaux. Les taux correspondants sont encore plus élevés — 12 % et 5 %, respectivement — si l’on tient compte des effets dynamiques du déclin des populations d’oiseaux sur la croissance future de la population. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/02/neonicotinoides-la-polemique-ravivee_6050708_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/02/neonicotinoides-la-polemique-ravivee_6050708_3244.html>>
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7- Les nanoplastiques ont un impact sur la reproduction des huîtres creuses, AFP, 03/09/20, 19:00

Les nanoplastiques, ces morceaux de plastique inférieurs au millième de millimètre présents dans l'environnement marin, ont un impact sur la reproduction des huîtres creuses, selon l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer).
Expérimentalement, une équipe de chercheurs de l'Ifremer et de l'unité mixte de recherche LEMAR (Laboratoire des sciences de l'environnement marin, CNRS, UBO, IRD et Ifremer) a exposé des cellules reproductrices mâles d'huîtres creuses à quatre doses de nanobilles de polystyrène de 50 nanomètres pendant une heure, explique l'Ifremer dans un communiqué.
A partir d'une certaine dose, les nanoplastiques les plus toxiques ont induit une diminution de 79% du pourcentage de spermatozoïdes mobiles, selon cette étude publiée fin août dans le journal Nanotoxicology.
Les spermatozoïdes mobiles restants ont, eux, subi une diminution de leur vitesse de nage de 62%, menant à une baisse de leur succès reproducteur de 59%.
Les nanoplastiques "réduisent la viabilité des spermatozoïdes", d'où une "diminution du nombre d'embryons", a expliqué à l'AFP Kévin Tallec, à la tête de l'équipe de chercheurs.
L'huître creuse Crassostrea gigas a une fécondation externe, c'est-à-dire que pour se reproduire, elle doit expulser ses cellules reproductrices dans l'eau. Elle est donc particulièrement sensible aux aléas environnementaux et à la qualité des eaux.
Depuis de nombreuses années, la communauté scientifique s'intéresse aux effets biologiques que peut entraîner l'ingestion de petites particules de plastique, appelées microplastiques, déchets présents dans tous les environnements aquatiques.
Aujourd'hui, la question se pose concernant les nanoplastiques, issus de la fragmentation de déchets de plus grande taille déjà présents dans l'environnement marin et potentiellement issus d'un rejet direct de déchets nanométriques dans l'environnement (cosmétiques, abrasifs industriels, imprimantes 3D...).
"Aujourd'hui, on ne connait pas les concentrations de nanoplastiques dans l'eau de mer et ce doit être une des priorités de recherche dans les années à venir", a noté Kévin Tallec. "Probablement que la quantité (de nanoplastiques, ndlr) est plus faible dans l'environnement" que lors de l'expérimentation, a-t-il cependant souligné. En conséquence "le risque environnemental" lié à ces nanoplastiques est aujourd'hui "limité", a-t-il estimé.
<https://www.geo.fr/environnement/les-nanoplastiques-ont-un-impact-sur-la-reproduction-des-huitres-creuses-201941>
En savoir plus :
> Des chercheurs démontrent l’impact des nanoplastiques sur la reproduction des huîtres creuses <https://wwz.ifremer.fr/Actualites-et-Agenda/Toutes-les-actualites/Des-chercheurs-demontrent-l-impact-des-nanoplastiques-sur-la-reproduction-des-huitres-creuses>, Ifremer, 28/08/20
> Nanopolystyrene beads affect motility and reproductive success of oyster spermatozoa (Crassostrea gigas <https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/17435390.2020.1808104>), Nanotoxicology, 19 Aug 2020
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8- Nitrate d'ammonium : faut-il réglementer le stockage dans les exploitations agricoles ?, France Inter, 04/09/20, 05h57
Léa Guedj 

Un mois après l'explosion à Beyrouth, le stockage du nitrate d'ammonium est devenu un réel sujet de préoccupation. Mais si les gros stockages font l'objet d'une réglementation stricte en France, ce n'est pas le cas des petits entrepôts contenant de l'engrais à base d’ammonitrate dans les exploitations agricoles.
La France est l’un des principaux importateurs de nitrate d'ammonium, notamment pour l’agriculture sous forme d'engrais à haute teneur en azote provenant du nitrate d’ammonium : l’ammonitrate. Or, contrairement aux installations industrielles soumises à enregistrement, autorisation ou classées Seveso, les stockages d'ammonitrates sur les exploitations agricoles ne font pas l'objet d'une réglementation stricte et donc d'une surveillance.
"Les stockages de moins de 250 tonnes d’ammonitrates à usage agricole ne sont pas soumis à des mesures contraignantes, ils ne seront pas inspectés, sauf en cas d'incident, de demande des élus ou des habitants", indique Paul Poulain, spécialiste en risques industriels et associé d'un bureau d'études en charge d'inspections pour le compte de l'État. Il estime que "cela met en danger les agriculteurs et les pompiers qui seraient amenés à intervenir sur un incendie"
>> Suite à lire à :
<https://www.franceinter.fr/nitrate-d-ammonium-faut-il-reglementer-le-stockage-dans-les-exploitations-agricoles>
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9- Enquête : quelles peuvent être les conséquences du retour des néonicotinoïdes ?, Futura-sciences, maj le 04/09/20
Éléonore Solé, Rédactrice scientifique

Depuis le 1er septembre 2018, les néonicotinoïdes sont interdits dans l'agriculture française. En raison de la situation désastreuse de la filière betterave sucrière, le ministre de l'Agriculture a annoncé une dérogation pour les utiliser en enrobage de semences. Quels sont les risques ? Les alternatives ? Les conséquences ? Futura a mené l'enquête.
En France, la betterave sucrière jaunit à vue d'œil. Victime de pucerons vecteurs de la jaunissemodérée, une maladie causée par deux virus : le Beet Chlorosis Virus et le Beet Mild Yellowing Virus. Il existe également d'autres virus induisant la jaunisse grave, mais la prévalence de ces formes est moindre.
Selon l'Institut technique de la betterave (ITB), cette pathologie provoque « des ronds de jaunisse répartis aléatoirement en fonction de la dispersion des foyers d'infection » dans les champs. Les feuilles des plantes prennent une teinte jaune orangée. S'épaississent. Deviennent cassantes. Et ne réalisent plus de photosynthèse - le processus permettant aux plantes de synthétiser de la matière organique grâce à l'énergie lumineuse.
Dès lors, la jaunisse peut imputer au champ une perte de rendement allant jusqu'à 50 %. Une situation intenable pour les agriculteurs et agricultrices. Or, durant cette saison 2020, les pucerons se révèlent particulièrement nombreux. Et « il suffit de deux piqûres d'un puceron infecté pour transmettre le virus », commente Christophe Boizard, l'un des 26.000 planteurs de betteraves français. « Au bout d'environ trois mois, les betteraves résistent d'elles-mêmes à la jaunisse, mais il faut tenir ces trois premiers mois.»
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/neonicotinoides-enquete-peuvent-etre-consequences-retour-neonicotinoides-82678>
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10- La sobriété carnée, riche en émissions négatives, Le JDLE, 07/09/20, 17h44
Romain Loury

Réduire la consommation mondiale de viande permettrait non seulement de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, mais engendrerait même des émissions négatives, en favorisant le stockage de carbone dans les sols, révèle une étude publiée lundi 7 septembre dans Nature Sustainability.
Extrait : Dioxyde de carbone, méthane, protoxyde d’azote… l’élevage, la production d’aliments pour animaux et la consommation de viande sont de forts émetteurs de gaz à effet de serre (GES). Cette menace pour le climat est vouée à...
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.journaldelenvironnement.net/article/la-sobriete-carnee-riche-en-emissions-negatives,108943>
En savoir plus :
> The carbon opportunity cost of animal-sourced food production on land <https://www.nature.com/articles/s41893-020-00603-4>, Nature Sustainability, 07 September 2020
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11- Reportage. Les forêts françaises à l’épreuve de la sécheresse, Le Monde, 08/09/20, 06h16
Perrine Mouterde, Compiègne, Oise, envoyée spéciale

Les massifs forestiers souffrent des épisodes caniculaires et de sécheresse à répétition. Les deux tiers de la forêt de Compiègne sont en situation de crise sanitaire.
Ici, ce sont des trouées dans la canopée. Les arbres, pourtant dans la force de l’âge, ont perdu leurs feuilles les plus hautes, laissant passer la lumière. Là, c’est un morceau d’écorce qui se décolle tel un sparadrap usé. Un peu plus loin encore, c’est un hêtre au houppier dégarni et aux feuilles plus petites qu’à la normale. A ses pieds, des jeunes arbres dépérissent déjà.
Il y a une dizaine d’années, ce secteur de la forêt de Compiègne (Oise), l’une des plus vastes du pays, était encore en parfaite santé. Certains arbres avaient été coupés pour favoriser le développement des semis naturels. « Cette parcelle devait être régénérée mais aujourd’hui nous ne sommes pas sûrs que ça marche », constate Bertrand Wimmers, le directeur de l’agence de Picardie de l’Office national des forêts (ONF).
Avec son sol sableux qui ne retient pas l’eau, cette forêt, qui fut le terrain de chasse des rois de France, est particulièrement affectée par les sécheresses. Mais la plupart des territoires sont touchés, à des degrés divers. A Brive, en Corrèze, c’est un cèdre du Liban de plus de 100 ans qui a dû être abattu en juillet. A Pierrelaye-Bessancourt dans le Val-d’Oise, où une nouvelle forêt de 1 350 hectares doit voir le jour, les jeunes plants ont été tués en quelques jours. Des frênes ou des bouleaux qui perdent leurs feuilles, des pins sylvestres qui rougissent…
« Il est impossible de quantifier précisément l’impact de cette sécheresse, précise Fabien Caroulle, adjoint du chef du département de la santé des forêts (DSF) du ministère de l’agriculture. Certains arbres dépérissants sont disséminés dans un massif, des espèces comme le hêtre réagissent rapidement au manque d’eau, d’autres réagiront des années plus tard, d’autres encore peuvent dépérir puis repartir… Mais nous sommes dans une situation où les difficultés s’accumulent. »
Embolie vasculaire
Si le mois de juillet a été le plus sec depuis 1959 et le plus chaud de l’histoire, il survient dans un contexte de sécheresses estivales répétées depuis 2015, avec des épisodes « particulièrement sévères depuis 2018 », selon le DSF.
« L’arbre est un peu comme un boxeur, estime Xavier Pesme, directeur général adjoint du Centre national de la propriété forestière. Il tient debout au premier coup, au deuxième, au troisième… Puis vient le coup de trop et il s’écroule. » « Les données sur les effets cumulatifs sont complexes mais on peut penser qu’un arbre affaibli par une sécheresse aura plus de mal à se remettre d’un nouvel épisode extrême », abonde Sylvain Delzon, biologiste écologue à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae).
> Lire aussi Sols arides, manque de pluie, ruisseaux à sec : année après année, une sécheresse récurrente
En période de sécheresse, l’arbre ferme ses pores – appelés stomates – pour limiter ses pertes d’eau. Comme chez les hommes, la transpiration permet de réguler la température des organes. L’arrêt de celle-ci peut conduire, à un certain point, à un échauffement des feuilles, qui vont jaunir et tomber. Lorsque le manque d’eau se prolonge et que le phénomène de succion, qui permet d’aspirer l’eau du sol, devient trop intense, des bulles d’air peuvent apparaître dans la colonne d’eau. Comme dans une paille bouchée, plus rien ne circule : une embolie vasculaire conduit alors à la mort de l’organe (branche, feuille…), voire à celle de l’arbre si elle se généralise.
Les sécheresses n’agissent pas seulement sur les arbres, mais aussi sur tout un écosystème. « La mortalité d’une essence peut avoir des effets en cascade sur la faune et la flore qui lui sont inféodées, explique le ministère de l’agriculture et de l’alimentation. La fructification et la qualité des graines peuvent aussi être impactées, ce qui peut être un problème pour renouveler naturellement la forêt à partir des arbres en place. »
> Lire aussi « Cette année, le sol est sec comme de la pierre, c’est à faire mourir les prairies naturelles »
Attaque de parasites
Autre effet collatéral, les arbres affaiblis deviennent une proie de choix pour les ravageurs. Les conséquences peuvent être dramatiques : depuis 2018, les épicéas, plantés après la seconde guerre mondiale en plein effort de reconstruction, sont attaqués par les scolytes. En trois ans, ce parasite extrêmement coriace a détruit 9 millions de m3 de bois dans les régions Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté.
A Compiègne, ce sont les hannetons qui détruisent les racines des feuillus. « Le soleil les tue par en haut et les insectes par en bas », déplore Guillaume Declochez, adjoint au responsable de l’unité de Compiègne pour l’ONF. Aujourd’hui, les deux tiers de la forêt où il se promenait déjà enfant sont en état de crise sanitaire.
Les sécheresses ont encore d’autres conséquences. Lorsqu’ils ferment leurs stomates, les arbres absorbent beaucoup moins de CO2 et jouent donc moins intensément leur rôle de puits de carbone. Surtout, ils grandissent beaucoup moins vite. « Cela fait trois ans que la croissance des arbres est fortement affectée, assure Nicolas Delpierre, maître de conférences en écophysiologie végétale à l’université Paris-Saclay. Elle s’arrête beaucoup plus tôt que d’habitude, à la mi-juin plutôt qu’à la fin de juillet. Cela se répercute notamment sur les quantités de bois produites. »
Une étude, publiée en juillet dans Science of The Total Environment, a permis d’évaluer grâce aux données de l’inventaire forestier national les effets du changement climatique sur huit espèces de conifères en France entre 2006 et 2016 : elle confirme l’importance de la contrainte hydrique sur la vitalité des forêts. En dix ans, la moitié des peuplements étudiés ont vu leurs précipitations estivales diminuer de plus de 25 %.
« Ces travaux montrent que les plantations avec une structure un peu plus hétérogène s’en sortent mieux que celles où tous les arbres ont le même diamètre, précise Clémentine Ols, l’une des auteurs de cette étude, chercheuse au laboratoire d’inventaire forestier de l’Institut national de l’information géographique et forestière. Les peuplements plus diversifiés en termes de structures et d’essences sont donc une piste intéressante pour mettre en place une sylviculture plus résiliente aux changements climatiques. Si l’on veut des systèmes qui durent, il faut changer de paradigme sylvicole et arrêter les plantations monospécifiques. »
Travail d’adaptation
Comment faire face à ces épisodes de sécheresses et de canicules, appelés à devenir toujours plus fréquents et intenses ? La priorité, dans les forêts domaniales comme dans une partie des forêts privées – elles représentent 75 % des 16,8 millions d’hectares de forêts françaises – est à la diversification, des espèces et des provenances.
Des chênes pubescents, plus méridionaux que les chênes pédonculés, des hêtres de la Sainte-Baume ou encore des sapins de Turquie sont par exemple introduits dans des forêts du nord ou de l’est de la France sur de petites parcelles, baptisées « îlots d’avenir » par l’ONF. « Il faut augmenter la diversité génétique et la capacité adaptative des forêts, explique Sylvain Delzon. Les génotypes les plus adaptés au climat local seront sélectionnés progressivement. »
Des espèces exotiques peuvent aussi être introduites, tout en veillant à ce qu’elles ne deviennent pas invasives. « Il faut faire des mélanges, mais lesquels ? De combien d’essences, 2, 3, 15 ? Et à quelle échelle, celle de la parcelle, de la microparcelle, de la forêt entière ? On expérimente », observe Bertrand Wimmers.
Les résultats de ces essais, eux, ne commenceront à se dessiner que dans une dizaine d’années, d’où l’importance de documenter ce travail de fourmi. « Pour les plantations, on peut aussi faire des croisements entre les individus les plus résistants mais il faudra du temps pour avoir une variété améliorée », ajoute Sylvain Delzon.
Pour les forestiers, il est inconcevable, en revanche, de laisser la forêt effectuer seule ce travail d’adaptation au dérèglement climatique, une course contre la montre perdue d’avance. « Les arbres ont une capacité naturelle à s’adapter et à se déplacer mais de façon très lente, explique Bertrand Wimmers. Les chênes ont mis six mille ans pour arriver du Caucase en Europe. Or le réchauffement va très vite. On a le sentiment que ce qu’on imaginait comme scénario pour 2040 ou 2050 est en train de se produire aujourd’hui… »
« Une gestion plus fine »
Si les forêts ne vont pas disparaître, l’enjeu est aussi celui du rôle qu’elles sont amenées à jouer. Guillaume Delcochez désigne des cerisiers tardifs qui ont pris la place laissée vacante par des arbres dépérissants. « Ce type de plante envahissante est beaucoup moins bénéfique en termes de production de bois, de biodiversité et d’activités touristiques, juge-t-il. Si on la laisse se développer, on perdra sur tous les tableaux. »
> Lire aussi « Ne prenons plus les plantations d’arbres pour des forêts »
En quelques années, son travail a changé. Il faut passer plus souvent sur chaque parcelle, faire des éclaircies plus fréquentes mais moins importantes pour ne pas déstabiliser les peuplements, préserver autant que possible les sols.
« Cela demande davantage de temps, une gestion plus fine et des efforts d’explication à destination du public », explique cet agent de l’ONF. Un aspect du métier est en revanche plus simple : là où il fallait auparavant choisir quel arbre couper en premier, pour favoriser la régénération, la décision s’impose souvent d’elle-même. Il faut, en priorité, s’occuper des arbres en train de mourir.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/08/les-forets-francaises-a-l-epreuve-de-la-secheresse_6051357_3244.html>
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12- Plus de 8.000 km2 incendiés en Californie, un record depuis 1987, AFP, 08/09/20, 19:00

Le feu a ravagé cette année plus de 8.000 km2 en Californie, soit près de 80 fois la superficie de Paris, ont annoncé lundi les pompiers qui luttent toujours contre de nombreux incendies, notamment dans le nord où l'ampleur du sinistre rend difficiles les évacuations. 
"C'est la première fois en 33 ans qu'on dépasse les deux millions d'acres", soit 8.000 km2, a déclaré Lynne Tolmachoff, porte-parole des pompiers. "C'est clairement un record. Et nous sommes encore loin de la fin de la saison des incendies". Une superficie légèrement inférieure (1.900.000 acres) avait été ravagée par le feu en 2018.
Cette année, les incendies ont tué au moins 7 personnes et ont endommagé ou détruit près de 3.800 bâtiments, selon le département anti-incendie de Californie.
Le service des pompiers a tweeté lundi après-midi que plus de 14.100 hommes combattaient toujours 24 incendies dans l'Etat. Ils étaient quelque 970 dans le nord de la Californie, dans la région de Fresno, où un feu incontrôlé a détruit près de 55.000 hectares et 65 bâtiments, selon le département de lutte anti-incendie.
Plusieurs localités au nord-est de Fresno ont reçu l'ordre d'évacuer immédiatement les lieux, mais des dizaines de personnes se sont retrouvées piégées par le feu qui se propage rapidement. La fumée rend difficile l'approche des hélicoptères de l'armée pour procéder à leur évacuation, a expliqué le chef des pompiers de Fresno, Tony Escobedo.
Après plusieurs vaines tentatives lundi, les équipes de secours devaient tenter de s'approcher de nuit "avec leurs capacités de vision nocturne", a-t-il indiqué. "Nous disposons d'informations sur 50 personnes ou plus" piégées à différents endroits, a-t-il déclaré lundi soir à la presse.
Les pompiers de Fresno ont fait état, dans un tweet, de personnes bloquées près du lac Edison et de China Peak.
Les personnes piégées sont actuellement en sécurité dans des zone de refuge temporaires, a précisé le lieutenant Brandon Purcell, du bureau du sheriff de Fresno, qui a qualifié l'incendie de "désastre sans précédent pour le comté de Fresno".
Durant le week-end, les hélicoptères de l'armée sont parvenus à évacuer plus de 200 personnes.
Un autre incendie, qui s'est déclaré dimanche, se propage rapidement dans le comté de Mendocino, dans le nord-ouest de la Californie, et a déjà détruit plus de 400 hectares. 
Des ordres d'évacuation ont également été lancés lundi après-midi dans le sud de l'Etat.
La Californie a connu de fortes chaleurs durant le week-end. Le mercure est monté dimanche jusqu'à 49°C à Woodland Hills, un record pour le comté de Los Angeles, selon le service météorologique national.
Une vague de chaleur avait déjà frappé mi-août la Californie, où une température record de 54,4°C à l'ombre avait été relevée dans la vallée de la Mort, une des températures les plus chaudes jamais enregistrées sur Terre.
Plus de 600.000 hectares de forêt étaient également partis en fumée dans de multiples incendies, qui avaient provoqué l'évacuation de dizaines de milliers de personnes.
<https://information.tv5monde.com/info/plus-de-8000-km2-incendies-en-californie-un-record-depuis-1987-374080>
Sur le même sujet : 
> Ciel d'apocalypse à San Francisco à cause d'incendies historiques <https://information.tv5monde.com/info/ciel-d-apocalypse-san-francisco-cause-d-incendies-historiques-374385>, AFP, 10/09/20, 02:00
> Les incendies ravagent la côte ouest américaine, six morts <https://information.tv5monde.com/info/les-incendies-ravagent-la-cote-ouest-americaine-six-morts-374382>, AFP, 10/09/20, 06:00
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13- Dès 2021, plus de la moitié des utilisations du glyphosate seront interdites en France, Novethic, 08/09/20

Le ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a annoncé que plus de la moitié des utilisations du glyphosate seront interdites en France d'ici 2021. Un taux qui paraît faible alors que le chef de l'État avait annoncé l'année dernière qu'il existait des alternatives pour plus de 90 % des surfaces agricoles utilisant ce pesticide controversé. En reculant régulièrement l'échéance de sortie du glyphosate, la France, qui souhaitait devenir "le premier pays au monde" à l'interdire, s'est fait devancer.
C’est la bête noire du gouvernement. Le glyphosate, herbicide controversé, devait être interdit en France d’ici 2021, avait promis le chef de l’État en 2017. Mais face à l’ampleur de la tâche et le lobbying des principaux syndicats agricoles comme la FNSEA, Emmanuel Macron avait fait machine arrière. "Je sais que certains voudraient qu'on interdise tout du jour au lendemain. Je vous dis : pas faisable et ça tuerait notre agriculture. Et même en trois ans, on ne fera pas 100 %, on n'y arrivera pas", avait expliqué le Président de la République l’année dernière. 
Pour diminuer l’usage de cet agent actif de l’herbicide le plus vendu au monde, le Roundup, un plan de sortie du glyphosate, mené par le préfet Pierre-Etienne Bish a été lancé. Le but étant notamment de trouver des alternatives. Et justement, sur France Inter ce mardi 8 septembre, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili a annoncé que "plus de la moitié des utilisations du glyphosate" seront interdites d’ici la fin de l’année. "Sur le glyphosate, on a une mission en cours. J’ai eu le préfet Bish, qui est en train de s’en occuper et qui est plutôt en train de bien avancer dans la recherche pour qu’on ait des alternatives", a-t-elle expliqué.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/des-2021-plus-de-la-moitie-des-utilisations-du-glyphosate-seront-interdites-en-france-148960.html>
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14- Récit. « Il n’y a pas de mots pour décrire l’étendue des dégâts » : des incendies ravagent la côte ouest américaine, Le Monde, 10/09/20, 08h08

Alimentés par la sécheresse et des vents violents, des feux d’une ampleur historique entraînent des milliers d’évacuations et d’importants dégâts dans l’ouest des Etats-Unis.
Aucun Etat de la côte ouest des Etats-Unis n’y échappe : la Californie, l’Oregon et l’Etat de Washington sont aux prises avec de violents incendies qui laissent une impression d’« enfer » et un ciel d’apocalypse, causant la mort de six personnes dont un enfant d’un an.
Les foyers s’étendent de la frontière avec le Canada jusqu’à la frontière mexicaine, où près de 7 000 hectares sont partis en fumée dans le Valley Fire, selon les autorités locales.
• « Ce n’est plus le Washington d’avant »
Le bureau du shérif du comté d’Okanogan, dans l’Etat de Washington, a annoncé, mercredi 9 septembre, que des équipes de secours ont retrouvé un enfant d’un an mort auprès de ses parents gravement brûlés. Tous trois tentaient d’échapper aux flammes.
Le gouverneur, Jay Inslee, a indiqué mardi que neuf incendies « importants » avaient brûlé plus de 133 000 hectares en vingt-quatre heures, plus du double de la superficie brûlée pour toute l’année 2019.
« Nous vivons dans un nouveau monde, ce n’est plus le Washington d’avant », a-t-il lancé, dénonçant le changement climatique à l’origine de ces incendies d’une ampleur nouvelle. « Les conditions sont si sèches, si chaudes, si venteuses, parce que le climat a changé », a affirmé le gouverneur, ajoutant que plus de 100 000 personnes étaient privées d’électricité.
La petite ville de Malden a été presque entièrement détruite. La caserne des pompiers, la poste et la mairie « ont totalement brûlé », a indiqué le shérif, Brett Myers, dans un communiqué. « Il n’y a pas de mots pour décrire l’étendue des dégâts », a ajouté M. Myers. « Le feu va être éteint mais c’est toute une communauté qui est transformée pour toujours. »
Le vent d’est a poussé les fumées vers la région de Seattle, la plus grande ville de l’Etat, où une alerte à la pollution de l’air a été lancée par le département local de l’écologie.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/10/des-incendies-ravagent-la-cote-ouest-americaine-un-enfant-d-un-an-retrouve-mort_6051613_3210.html>
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15- Vague de chaleur attendue à partir de dimanche, prévoit Météo-France, AFP, 10/09/20, 13:00

Les températures, déjà supérieures aux normales saisonnières, vont continuer à grimper et devraient dépasser 30°C lundi, avec 35°C attendus à Bourges ou 33°C à Paris, a indiqué jeudi Météo-France.
"Il s'agit d'un épisode de forte chaleur tardif, a priori la journée la plus chaude sera lundi", a indiqué le prévisionniste Etienne Kapikian de Météo-France à l'AFP.
"Nous avons déjà des températures globalement estivales", au-dessus des normales saisonnières", "ça va grimper les jours suivants" d'abord sur la moitié sud puis sur la moitié nord à partir de dimanche, a-t-il poursuivi.
Ce pic de chaleur, dû à une remontée d'air chaud et à un anticyclone, va faire grimper le thermomètre autour de 35°C lundi à Bourges, "s'approchant parfois des records de chaleur sur la période (record à Bourges 35,1 °C le 16/09/1961)" selon le site internet de Météo-France.
"À Paris, le mercure pourrait atteindre 33°C, ce qui égalerait le record d'une mi-septembre (33,2 °C le 15/09/1947)." 
Ces températures seront "10 à 14°C au-dessus des moyennes saisonnières", a précisé Etienne Kapikian.
"Il y a de l'incertitude pour la suite : les températures peuvent se maintenir quelques jours ou il peut y avoir une dégradation orageuse qui pourrait les faire baisser", a-t-il précisé.
La France vient de connaître un été très chaud, qui "fait partie des étés les plus chauds depuis le début du XXe siècle", rappelle Météo-France.
<https://information.tv5monde.com/info/vague-de-chaleur-attendue-partir-de-dimanche-prevoit-meteo-france-374417>
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16- Brésil : le Pantanal, paradis vert dans l'enfer des flammes, AFP, 10/09/20, 16:00
Louis Genot

Cadavres de caïmans calcinés, flammes dévorant la végétation à perte de vue: le Pantanal, plus grande zone humide tropicale de la planète, est en proie à une catastrophe écologique sans précédent, avec des dégâts irréparables pour la biodiversité.
"Ça fait plus de vingt ans que je suis ici et je n'ai jamais vu une chose pareille", déclare à l'AFP Felipe Dias, directeur de l'Institut SOS Pantanal.
Plus de 2,3 millions d'hectares sont déjà partis en fumée depuis le début de l'année, selon des données compilées par l'Université Fédérale de Rio (Lasa-UFRJ).
Les satellites l'Institut national de recherches spatiales (INPE) ont identifié 12.567 foyers d'incendie au Pantanal depuis janvier, supérieur à l'ensemble des années 2018 et 2019 combinées.
Et surtout, le record sur toute une année (12.536 foyers), datant de 2005, vient d'être battu, en moins de neuf mois, selon les nouvelles données actualisées mercredi.
Mais au-delà des chiffres, c'est une vraie tragédie qui se joue dans ce sanctuaire de biodiversité à la faune exceptionnelle, situé à l'extrémité sud de la forêt amazonienne et qui s'étend du Brésil au Paraguay et à la Bolivie.
"Très peu d'animaux survivent aux flammes et beaucoup de ceux qui arrivent à s'enfuir à temps finissent par mourir de faim ou de soif. Les dégâts sont irréparables", déplore Juliana Camargo, présidente d'AMPARA Animal, une ONG présente sur le terrain pour tenter de sauver des espèces en danger.
"Ce qui est le plus désespérant, c'est de voir des gens qui combattent les incendies au jour le jour nous dire : +il n'y a rien à faire, tout va brûler+. Leur seul espoir est qu'il pleuve, mais la pluie n'est attendue qu'en novembre", ajoute-t-elle.
- Jaguars menacés -
De nombreux bénévoles tentent de prêter main forte aux pompiers, notamment des personnes qui vivent de l'écotourisme, très développé dans cette région où des visiteurs du monde entier sillonnent habituellement les zones inondées dans de petites barques pour admirer des caïmans ou des loutres géantes nommées Capivaras.
Mais cela fait plusieurs mois que ce paradis écologique est ravagé par les flammes, malgré l'envoi de l'armée en août pour combattre les incendies. 
Cette semaine, le parc naturel Encontro das Aguas, proche de la frontière avec le Paraguay, connu pour abriter la plus grande concentration de jaguars au monde, a à son tour été atteint par les flammes.
Ce désastre est dû avant tout à une sécheresse exceptionnelle: de janvier à mai, au coeur de la saison humide, il a plu moitié moins que prévu au Pantanal et de nombreuses zones n'ont pas pu être inondées comme c'est le cas normalement.
"La sécheresse extrême, alliée aux températures élevées et aux vents forts font que la végétation prend feu très facilement et que les incendies se propagent de façon très intense", explique Felipe Dias.
Mais la sécheresse n'explique pas tout. Selon Vinicius Silgueiro, de l'Institut Centre de Vie (ICV), de nouvelles cultures lancées par les agriculteurs ont également contribué aux incendies. "Beaucoup de plantes natives ont été remplacées par d'autres destinées au pâturage", explique-t-il.
Certains agriculteurs pratiquent le brûlis qui se transforment en incendie, et selon ce spécialiste, un des principaux problèmes est la "sensation d'impunité" qui règne en raison "du manque de moyens des organes publics de protection environnementale".
- "Niveau normal" ? -
Le gouvernement du président d'extrême droite Jair Bolsonaro, au pouvoir depuis 2019, est très critiqué pour sa politique environnementale et la recrudescence des feux de forêt l'an dernier en Amazonie avait suscité une vive émotion dans le monde entier.
Certaines études montrent que la déforestation en Amazonie, située au nord du Pantanal, a un impact sur le volume des précipitations dans d'autres territoires du Brésil, les "fleuves volants", des nuages gorgés d'eau poussés par le vent, n'étant plus autant alimentés.
"Ils est trop tôt pour savoir si la sécheresse observée ces dernières années au Pantanal est directement liée à ce phénomène, mais il est indéniable que les gens qui, comme moi, ont grandi dans la région, ont pu observer clairement les changements climatiques", poursuit Vinicius Silgueiro.
Tasso Azevedo, responsable du collectif Mapbiomas, une plate-forme collaborative réunissant données scientifiques ou venant d'ONG, craint que cette sécheresse devienne un désormais "+nouveau normal+".
"Si on entre dans une période de sécheresse prolongée, avec de nouveaux incendies sur des zones déjà brûlées, la végétation risque de ne pas pouvoir se régénérer", redoute-t-il.
<https://information.tv5monde.com/info/bresil-le-pantanal-paradis-vert-dans-l-enfer-des-flammes-374454>
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En audio
16- "On voit que le raisonnement est de gagner du temps" : le retour des insecticides néonicotinoïdes, un échec de transition agricole, Radio France, 03/09/20, 07:26
Etienne Monin

Depuis que les néonicotinoïdes ont été interdits en septembre 2018, aucune solution n’a été trouvée. Le gouvernement doit les autoriser sous conditions jusqu'en 2023.
C’est le retour en France de pesticides considérés comme néfastes pour les abeilles. Le premier pas a lieu jeudi 3 septembre, avec la présentation en Conseil des ministres d’un projet de loi autorisant à nouveau l’utilisation des néonicotinoïdes, sous conditions, jusqu’en 2023. Le gouvernement a pris cette décision pour soutenir les producteurs de betteraves, qui souffrent des attaques de pucerons. Un retour en arrière, alors que l'interdiction de ces insecticides est entrée en vigueur le 1er septembre 2018.
>> Suite à lire et reportage à écouter à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/on-voit-que-le-raisonnement-est-de-gagner-du-temps-le-retour-des-insecticides-neonicotinoides-un-echec-de-transition-agricole_4092933.html>
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En images
17- Nitrate d'ammonium : quelles sont les règles en France ?, TF1, journal de 20h, 01/09/20

Enquête - L'explosion dans le port de Beyrouth au Liban a été causée par du nitrate d'ammonium. En France, 180 sites stockent ce produit extrêmement dangereux. C'est le cas notamment d'une usine qui fabrique des engrais à Montoir-de-Bretagne, en Loire-Atlantique. Toutes les précautions sont-elles prises ?
Cette usine à Montoir de Bretagne, Yannick Magne la connaît depuis 35 ans. Mais depuis l'explosion survenue à Beyrouth, il la scrute avec inquiétude. 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, Yara fabrique des engrais agricoles et peut stocker jusqu'à 112.000 tonnes de nitrate d'ammonium soit, plus de quarante fois les quantités responsables du drame survenu au Liban. Située à côté du port de Saint-Nazaire, dans une ville de 127.000 habitants, elle est classée Seveso seuil haut, le niveau le plus élevé de risque industriel réservé aux sites stockant des produits dangereux. 
Et si Yannick Magne est anxieux, c'est que cette usine a déjà été dans le collimateur de l'Etat. Elle a été rappelée à l'ordre près d'une dizaine de fois, pour des rejets polluants ou pour des failles de sécurité, depuis 2010. Depuis sa mise en demeure en 2018, il est impossible de savoir si l'usine a été remise aux normes : les informations sont parcellaires, les réponses sont floues et les riverains s'inquiètent. Alors à quoi sont tenues ces types d'usine qui stockent du nitrate d'ammonium en termes de sécurité et d'information ? 
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lci.fr/population/nitrate-d-ammonium-quelles-sont-les-regles-en-france-2163382.html>
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18- Recycler les eaux usées à moindre coût pour un usage agricole, Actu-environnement, 04/09/20
Baptiste Clarke 

Avec le réchauffement climatique, la ressource en eau dans certaines régions de France devient un enjeu majeur. Le recyclage des eaux usées en sortie de station d'épuration devrait se développer dans les années à venir pour un usage agricole.
Les eaux usées évacuées vers les stations d'épuration sont habituellement traitées jusqu'à un certain niveau, compatible avec le rejet dans le milieu naturel où se termine le travail d'épuration. Mais pour préserver la ressource en eau, de nombreux projets de recherche se sont penchés sur le recyclage de ces eaux traitées afin de les réutiliser pour un usage agricole. En sortie de station d'épuration ces eaux passent donc par un traitement supplémentaire pour atteindre une qualité supérieure.
>> Suite à lire et reportage vidéo à voir à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/recycler-eaux-usees-usage-agricole-36024.php4>
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19- Vidéo. Refusant de vendre ses terres, un agriculteur récolte son blé au pied des immeubles, Positivr, 04/09/20
Axel Leclercq

Une scène rare et étonnante qui, en Pologne, ravit les habitants du quartier et suscite beaucoup de curiosité.
Dans la ville de Lubin, en Pologne, cet agriculteur est devenu une célébrité. Refusant de céder à la pression immobilière, il a dit non à la vente de ses terres et continue de les cultiver en plein cœur d’une zone désormais résidentielle. Résultat ? Des images étonnantes.
L’information est notamment rapportée par le média polonais Dziennik Wschodni qui, dans un article, a relayé les images d’une récolte de blé réalisée au pied des immeubles.
Est-ce que cela contrarie les riverains ? Eh bien il semblerait que non. Apparemment, ils préfèrent avoir vue sur un champ que sur une route, un parking ou un nouvel immeuble. Et on les comprend.
Quant à la récolte en tant que telle, elle est semble-t-il devenue un événement qui attire les curieux et suscite nombre de photos et de vidéos.
Un peu de terre au milieu du béton, tout de suite, ça vous change un cadre de vie.
> Vidéo à voir à :
<https://positivr.fr/moissonneuse-batteuse-recolte-ble-entre-immeubles-pologne/>
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20- Coton : l'or blanc d'Andalousie, TF1, journal de 20h, 06/09/20

En 2019, l'Espagne a produit 80 000 tonnes de coton. Et 99% de sa production prend la direction de la Chine, premier producteur de textile au monde. Il fait ensuite le chemin inverse, une fois transformé en vêtements.
>> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/international/video-coton-l-or-blanc-d-andalousie-2163844.html>
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21- Plan B : au Sénégal, on crée un mil plus résistant à la sécheresse, Le Monde Afrique, 07/09/20, 18h30
Laureline Savoye 

Reportage au Centre national de recherches agronomiques de Bambey, où des chercheurs améliorent les variétés de la céréale. 
Cultivé depuis cinq mille ans sur les vastes étendues du Sahara, le mil est devenu l’aliment phare des régions désertiques et semi-désertiques et la base quotidienne de l’alimentation des 50 millions de personnes vivant dans le Sahel.
Au Sénégal, c’est la première culture en superficie, mais la deuxième en termes de production après le riz. Ses atouts ? La céréale peut fleurir jusqu’à une température de 42 °C et elle pousse avec très peu d’eau. Seulement 250 mm par an lui suffisent, quand il en faut 350 mm pour le sorgho et 750 mm pour le maïs et le riz.
Pourtant, la graminée ne résistera pas au réchauffement climatique. Des modélisations prévoient une baisse de ses rendements de 30 % d’ici à 2050. Alors, pour éviter des catastrophes alimentaires, des agronomes tentent de concevoir des variétés plus résistantes. C’est le cas du Thialack 2, homologué au Sénégal en 2011 et cultivé aussi au Burkina et au Niger. Le Monde Afrique s’est rendu à Bambey où, depuis les années 1960, des générations de chercheurs se succèdent pour que survive le mil.
Reportage vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/afrique/video/2020/09/07/plan-b-au-senegal-on-cree-un-mil-plus-resistant-a-la-secheresse_6051328_3212.html>
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22- Incendies en Californie : pourquoi le ciel a-t-il pris une teinte orange à San Francisco ?, TF1, journal de 13h, LCI, 10/09/20
M.D.

Alors que de gigantesques incendies ravagent le nord de la Californie, les habitants de la ville de San Francisco se sont réveillés sous un ciel orange sombre mercredi. Un chercheur du CNRS nous explique ce phénomène. 
Mercredi matin, les habitants de la ville de San Francisco se sont réveillés sous un ciel orange sombre digne d'une scène d'apocalypse. A la mi-journée, les voitures circulaient phares allumés, comme si le soleil ne s'était pas levé. 
Une ambiance de fin du monde qui s’explique par la concentration de particules fines circulant dans l’air. Actuellement, plus d’une vingtaine d’incendies font rage en Californie, ce qui génère une énorme pollution.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lci.fr/sciences/video-incendies-en-californie-pourquoi-le-ciel-a-t-il-pris-une-teinte-orange-a-san-francisco-2164222.html>
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– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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