[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP26 (lundi 12 avril)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 12 Avr 07:52:11 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- La stratégie climatique de Biden au cœur du plan de transformation des infrastructures <https://www.challenges.fr/monde/la-strategie-climatique-de-biden-au-coeur-du-plan-de-transformation-des-infrastructures_758654>, AFP, 02/04/21, 02:00
2- Loi climat : l'Assemblée donne son feu vert pour développer la vente en vrac <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/loi-climat-l-assemblee-donne-son-feu-vert-pour-developper-la-vente-en-vrac_4357441.html>, France info avec AFP, 02/04/21, 19:44
3- La pêche au chalut libère autant de CO2 que l'ensemble du secteur aérien <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/biodiversite/isr-rse/la-peche-au-chalut-libere-autant-de-co2-que-le-secteur-aerien-selon-une-etude-149691.html>, Novethic, 02/04/21
4- Climat : quand les étés dureront six mois <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/climat-quand-les-etes-dureront-six-mois-1304085>, Les Echos, 03/04/21, 11:13
5- Climat : polémique après la suppression par la maire de Poitiers de subventions aux aéroclubs <https://www.francetvinfo.fr/politique/eelv/climat-polemique-apres-la-suppression-par-la-maire-de-poitiers-de-subventions-aux-aeroclubs_4358339.html>, France info, 03/04/21, 14:48
6- [À l'origine] Légiférer sur le climat, une invention du XXIème siècle <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/a-l-origine-legiferer-sur-le-climat-en-france-une-preoccupation-recente-149688.html>, Novethic, 03/04/21
7- Loi climat : Les députés LR ne voteront pas en faveur du texte <https://www.20minutes.fr/politique/3013855-20210404-loi-climat-deputes-lr-voteront-faveur-texte>, 20 Minutes avec AFP, 04/04/21, 04h45
8- Décryptage. Un débat verrouillé pour l’examen du projet de loi « contre le dérèglement climatique » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/05/un-debat-verrouille-pour-l-examen-du-projet-de-loi-contre-le-dereglement-climatique_6075579_3244.html>, Le Monde, 05/04/21, 06h01 
9- Antarctique : un important glacier pourrait atteindre un point de non-retour et provoquer une montée des eaux de 3 m ! <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/antarctique-antarctique-important-glacier-pourrait-atteindre-point-non-retour-provoquer-montee-eaux-3-m-86622/>, Futura-sciences, 05/04/21
10- À quel point réduisez-vous vos émissions de CO2 en prenant le vélo en ville ? <https://www.numerama.com/sciences/701854-a-quel-point-lusage-du-velo-aide-a-reduire-les-emissions-de-co2-en-ville.html>, Numerama, 05/04/21
11- Plus de 150 morts dans les inondations en Indonésie et au Timor oriental <https://information.tv5monde.com/info/plus-de-150-morts-dans-les-inondations-en-indonesie-et-au-timor-oriental-403526>, AFP, 06/04/21, 08:00
12- Le Népal connaît ses feux de forêt les plus violents de la décennie <https://information.tv5monde.com/info/le-nepal-connait-ses-feux-de-foret-les-plus-violents-de-la-decennie-403627>, AFP, 06/04/21, 17:00
13- En Chine, les mines de bitcoins menacent les objectifs climatiques du pays, selon une étude <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/en-chine-les-mines-de-bitcoins-menacent-les-objectifs-climatiques-du-pays-selon-une-etude_4361809.html>, France info avec AFP, 06/04/21, 18:24
14- La demande énergétique mondiale est sous-estimée, et c’est un vrai problème pour le climat <https://theconversation.com/la-demande-energetique-mondiale-est-sous-estimee-et-cest-un-vrai-probleme-pour-le-climat-158042>, The Conversation, 06/04/21, 21:56 
15- La transition vers le zéro émission nette en tête des priorités des négociations du G7 <https://www.enviro2b.com/2021/04/06/la-transition-vers-le-zero-emission-nette-en-tete-des-priorites-des-negociations-du-g7/>, Enviro2B, 06/04/2021
16- Tribune. Loi Climat : « Plutôt que de “charger la barque” du dialogue social d’entreprise, il faut “changer de barque” » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/07/loi-climat-plutot-que-de-charger-la-barque-du-dialogue-social-d-entreprise-il-faut-changer-de-barque_6075903_3232.html>, Le Monde, 07/04/21, 18h15 
17- Gel dans le vignoble français : le Bordelais redoute un bilan "amer" <https://information.tv5monde.com/info/gel-dans-le-vignoble-francais-le-bordelais-redoute-un-bilan-amer-403833>, AFP, 07/04/21, 22:00
18- Bilan carbone du numérique : des perspectives insoutenables dopées par la 5G <https://mrmondialisation.org/bilan-carbone-du-numerique-des-perspectives-insoutenables-dopees-par-la-5g/>, Mr Mondialisation, 07/04/21
19- La Banque mondiale devient une banque du climat en alignant ses financements sur l’Accord de Paris d’ici 2023 <https://www.novethic.fr/actualite/finance-durable/isr-rse/la-banque-mondiale-devient-une-banque-du-climat-en-alignant-ses-financements-sur-l-accord-de-paris-d-ici-2023-149701.html>, Novethic, 07/04/21
En images
20- Le Covid-19 est-il une bonne nouvelle pour le climat ? <https://www.lemonde.fr/planete/video/2021/03/28/le-covid-19-est-il-une-bonne-nouvelle-pour-le-climat_6074753_3244.html>, Le Monde, maj le 29/03/21 à 15h59

Bien à vous,
Florence

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AMPLEURS DU JOUR : — La pêche au chalut, qui racle le fond des océans, libère dans les eaux du monde entier des tonnes de CO2 jusqu'alors stockés. Une étude publiée dans la revue Nature en a révélé l'ampleur : la pêche au chalut rejette autant, voire plus de dioxyde de carbone que le secteur aérien. (cf. item 3)
— L'ouest de l'Antarctique est considéré par les chercheurs comme un élément critique de notre système climatique. Son effondrement provoquerait une élévation du niveau de la mer de plus de trois mètres. (cf. item 9)
— Au moins 157 personnes ont péri, 10.000 ont été déplacées et des dizaines d'autres sont encore portées disparues dans les inondations et les glissements de terrain générés par le cyclone tropical Seroja en Indonésie et au Timor oriental. (cf. item 11 & suite)
— Au Népal et du fait de la sécheresse, plus de 2.700 feux de forêt ont été signalés dans le pays depuis novembre, soit 14 fois plus qu'à la même période l'an passé. (cf. item 12)
— La part du numérique dans les émissions mondiales de gaz à effet de serres est en constante augmentation. (cf. item 18)
DÉCISIONS DU JOUR : — Avec son plan de 2.000 milliards de dollars d'investissements dans les infrastructures, le président américain Joe Biden a du même coup dévoilé le cœur de sa stratégie climatique, en détaillant ses grandes orientations pour atteindre les objectifs environnementaux fixés pour le pays. (cf. item 1)
— Le conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé son plan climat prévoyant d’aligner toutes ses activités sur l’Accord de Paris. D’ici 2023, les financements octroyés par l’institution financière internationale seront conformes à un objectif de réchauffement climatique limité à 1,5 degré. (cf. item 19)
ÉTUDES DU JOUR : — Avec le réchauffement de la planète, la durée de la saison chaude va s'allonger, au point de s'étendre sur la moitié de l'année d'ici à la fin du siècle, pronostique une étude. Au cours des 60 dernières années, l'été a déjà augmenté de 17 jours en moyenne à travers le monde. (cf. item 4)
— Les émissions en gaz à effet de serre du vélo sont 30 fois inférieures à celles d'une voiture à carburant fossile, et jusqu'à 10 fois inférieures à celles d'une voiture électrique, d'après une étude menée sur deux ans auprès de 4 000 personnes. (cf. item 10 & suite)
— En Chine, la monnaie virtuelle menace les efforts pour lutter contre le réchauffement climatique. Gourmandes en électricité, les mines de bitcoins chinoises, qui alimentent près de 80% du commerce mondial de cryptomonnaies, compromettent l'objectif climatique du pays de devenir neutre en carbone d'ici 2060, selon une étude publiée dans la revue Nature. (cf. item 13 & suite)
ÉTAPE DU JOUR : Vendredi 2 avril, les députés ont achevé l’examen du titre 1, "consommer" du projet de loi « climat et résilience », sans réelles avancées au vu des attentes de la convention citoyenne pour le climat. (cf. item 2, 7 & 8)
NÉCESSITÉS DU JOUR : — Remplacer les combustibles fossiles (pétrole, charbon, gaz) par des énergies bas carbone est indispensable pour limiter le dérèglement du climat. Mais il est aussi impératif d’augmenter l’efficacité avec laquelle on les utilise. (cf. item 14)
— Les principaux décideurs économiques des pays industrialisés du G7 ont discuté de la manière dont ils réformeraient leurs économies pour atteindre leurs objectifs de zéro émission nette, a déclaré la Grande-Bretagne, pays qui préside le G7 cette année. (cf. item 15)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : La pandémie de Covid-19 et ses confinements induits est-elle une bonne nouvelle pour le climat ? (cf. item 20)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
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> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- La stratégie climatique de Biden au cœur du plan de transformation des infrastructures, AFP, 02/04/21, 02:00
Lucie Aubourg & Issam Ahmed

Avec son plan de 2.000 milliards de dollars d'investissements dans les infrastructures, le président américain Joe Biden a du même coup dévoilé le cœur de sa stratégie climatique, en détaillant ses grandes orientations pour atteindre les objectifs environnementaux fixés pour le pays.
Le vaste projet doit notamment mettre les Etats-Unis sur le bon chemin pour tenir deux promesses phares du démocrate : ramener à zéro les niveaux de pollution dans le secteur énergétique américain d'ici 2035, et que l'économie du pays atteigne une neutralité carbone d'ici 2050. 
"Nous pensons qu'avec ces investissements (...), nous pouvons faire de (ces engagements) une réalité", a déclaré jeudi Gina McCarthy, conseillère nationale sur l'environnement. "Oui, c'est audacieux, et nous pensons que c'est exactement ce qu'il faut faire."
Le plan de Joe Biden met d'abord l'accent sur la transformation du secteur automobile, en investissant 174 milliards de dollars pour "gagner le marché des véhicules électriques", par exemple en stimulant les chaînes d'approvisionnement du pays ou le rééquipement des usines.
Il prévoit de construire un réseau national de 500.000 stations de recharge d'ici 2030, et le passage à l'électricité pour 20% des célèbres bus jaunes de ramassage scolaire.
Ensuite, le plan s'attaque au secteur énergétique (100 milliards de dollars d'investissement). 
Il comporte une extension d'avantages fiscaux visant à inciter à la production d'énergie renouvelable, notamment solaire et éolienne. Et l'utilisation par les bâtiments fédéraux d'énergie "propre" uniquement.
Surtout, il propose l'instauration d'une mesure obligeant les fournisseurs d'électricité à ce qu'une proportion donnée de l'énergie vendue provienne de sources n'émettant pas de CO2 (Clean Electricity Standard). 
"Une mesure politique incroyablement efficace", selon Lindsey Walters, de l'organisation Third way, notamment pour "susciter une demande de long terme pour des technologies d'énergie propre". Ce mécanisme est déjà utilisé localement, par exemple en Californie. 
"C'est l'une des meilleures méthodes pour obtenir les réductions (d'émissions) que nous recherchons", a souligné Gina McCarthy.
La conseillère a par ailleurs rappelé l'annonce la semaine dernière par l'exécutif de l'accent mis sur l'éolien en mer, pour lequel il a fixé l'objectif de produire 30 gigawatts (GW) d'ici 2030, via des milliards d'investissements par an sur les côtes atlantiques et pacifiques. 
- "Pierre angulaire" -
"Les deux plus grosses sources de pollution aux Etats-Unis sont les transports et la production d'énergie, et ce plan a des engagements forts sur les deux", a commenté pour l'AFP Dan Lashof, le directeur de l'organisation World Resources Institute aux Etats-Unis. "C'est ambitieux. Je pense que c'est le bon plan, au bon moment", a-t-il ajouté, qualifiant le projet de "pierre angulaire de la stratégie climatique" de Joe Biden. 
Pour Amol Phadke, scientifique à UC Berkeley, se concentrer en priorité sur la production d'électricité est la bonne chose à faire : "vous décarbonez le secteur énergétique, puis vous électrifiez les autres secteurs". Ainsi, les voitures roulent avec de l'électricité elle-même produite sans émettre de gaz à effet de serre. "C'est très logique", dit le chercheur, auteur d'un rapport sur la façon dont les Etats-Unis peuvent atteindre 100% d'énergie propre en 2035.
Selon ce document, 90% de l'électricité du pays pourra être produite avec les technologies déjà existantes -- éolien et solaire notamment. Pour les 10% restants, de nouvelles innovations seront nécessaires, et Amol Phadke se félicite donc des investissements annoncés dans la recherche. 
Le plan Biden veut soutenir des projets dans l'hydrogène, le biocarburant, le nucléaire... Il appelle le Congrès à consacrer 35 millions de dollars "à des percées technologiques" pour "réduire les émissions". 
L'une des solutions mentionnées est le captage de carbone, pour les industries de l'acier ou du ciment par exemple, qui permet de le stocker, au lieu qu'il ne s'échappe dans l'atmosphère. 
Mais ce choix ne satisfait pas toutes les organisations climatiques, 350.org <http://350.org/> s'étant dite "déçue" par cette mesure, qui "permettra seulement aux usines polluantes de continuer à opérer". 
Actuellement, 37% de l'électricité aux Etats-Unis est déjà produite sans émission de gaz à effet de serre (20% nucléaire, 17% renouvelable, dont une bonne part d'énergie hydraulique).
- Bataille politique en vue -
Tous ces investissements vont créer des emplois bien payés, martèle l'exécutif. 
Mais les négociations avec les républicains s'annoncent très difficiles. 
Le chef de la minorité républicaine au Sénat Mitch McConnell a promis jeudi de "combattre à chaque étape" le plan, qui prévoit "plus d'argent pour les voitures électriques que pour les routes et les ponts", a-t-il décrié.
La présidente démocrate de la Chambre des Représentants, Nancy Pelosi, a elle déclaré vouloir le faire adopter d'ici début juillet. Des mois de bataille en perspective.
<https://www.challenges.fr/monde/la-strategie-climatique-de-biden-au-coeur-du-plan-de-transformation-des-infrastructures_758654>
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2- Loi climat : l'Assemblée donne son feu vert pour développer la vente en vrac, France info avec AFP, 02/04/21, 19:44

Les députés ont toutefois pris soin de prévoir des exemptions pour certains commerces comme les spiritueux ou les parfumeries.
Après l'interdiction des banderoles publicitaires aériennes, l'Assemblée nationale a voté, vendredi 2 avril, en faveur du développement de la vente en vrac. Ce dispositif a été adopté en première lecture par les députés qui examinent le projet de loi "climat et résilience".
L'article 11 du texte fixe pour les commerces de plus de 400 m2 un objectif de 20% de la surface de vente consacrée d'ici à 2030 à la vente en vrac, afin de réduire les emballages. Des amendements de Thibault Bazin et Annie Genevard (LR), ainsi que de la corapporteuse Aurore Bergé (LREM), ont été adoptés pour que les décrets d'application tiennent compte des spécificités de certains commerces.
Les vins et spiritueux, cosmétiques ou parfums exemptés
"Il ne faut pas mettre un certain nombre de réseaux de distribution en difficulté", a reconnu la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili. Elle a notamment cité les vins et spiritueux, cosmétiques ou parfums, difficiles à vendre en vrac.
Des élus de la majorité et de l'opposition ayant travaillé ce point avec la fondation de défense des océans Tara ont obtenu de faire figurer une interdiction à partir de 2025 des emballages plastiques à usage unique constitués de polymères et co-polymères, dans le but d'encourager le recours au vrac.
Les députés ont également adopté des mesures visant à lutter contre la distribution d'échantillons, sauf demande expresse du consommateur, afin de lutter contre le gaspillage. Une expérimentation sur trois ans est également prévue pour réduire la distribution de prospectus dans les boîtes aux lettres, mais aussi évaluer l'impact pour la filière papier et celle du recyclage notamment.
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/loi-climat-l-assemblee-donne-son-feu-vert-pour-developper-la-vente-en-vrac_4357441.html <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/loi-climat-l-assemblee-donne-son-feu-vert-pour-developper-la-vente-en-vrac_4357441.html>>
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3- La pêche au chalut libère autant de CO2 que l'ensemble du secteur aérien, Novethic, 02/04/21
Pauline Fricot

Les sédiments marins sont des réservoirs de carbone. Or, la pêche au chalut, qui racle le fond des océans, libère dans les eaux du monde entier des tonnes de CO2 jusqu'alors stockés. Une étude publiée mi-mars dans la revue Nature en a révélé l'ampleur : la pêche au chalut rejette autant, voire plus de dioxyde de carbone que le secteur aérien.
La pêche au chalut est souvent décriée pour son impact sur la biodiversité. La pratique consiste à trainer d’imposants filets qui raclent les fonds marins pour optimiser les captures de poissons. Certains chalutiers peuvent ainsi pêcher près de 250 tonnes de poissons par jour, épuisant ainsi les ressources et détruisant au passage les écosystèmes. Une étude et de plusieurs universités américaines et l'Ifremer, publiée dans la prestigieuse revue Nature mi-mars, vient d’en dévoiler une autre face sombre : le chalutage relâche dans l’eau plus de dioxyde de carbone dans l'eau que le secteur aérien dans l’air. Soit entre 0,6 à 1,5 gigatonne de tonnes de CO2 par an, contre 0,9 gigatonne en 2019 pour le transport aérien.  Rédigée par 26 biologistes marins, climatologues, et économistes, il s’agit de la première étude au monde à s’intéresser à l’impact climatique de ce type de pêche.
Un résultat alarmant. "Les sédiments marins constituent le premier réservoir de carbone à long terme de la planète, alertent les auteurs de l’étude. La perturbation de ces réserves en carbone […] est susceptible d’augmenter l'acidification des océans, de réduire la capacité d’absorption du CO2 par l'océan et de contribuer à son accumulation dans l'atmosphère. Ces 1 500 millions de tonnes relâchées dans l'océan ne représentent que 0,02 % du carbone sédimentaire marin total, mais cela équivaut à 15 à 20 % du CO2 atmosphérique absorbé par l'océan chaque année".
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/biodiversite/isr-rse/la-peche-au-chalut-libere-autant-de-co2-que-le-secteur-aerien-selon-une-etude-149691.html>
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4- Climat : quand les étés dureront six mois, Les Echos, 03/04/21, 11:13
Leïla Marchand

Avec le réchauffement de la planète, la durée de la saison chaude va s'allonger, au point de s'étendre sur la moitié de l'année d'ici à la fin du siècle, pronostique une étude. Au cours des 60 dernières années, l'été a déjà augmenté de 17 jours en moyenne à travers le monde.
« Plus d'un million d'années, et toujours en été… ». Si la chanson de Nino Ferrer dépeint une vie paradisiaque dans un éternel été, ce scénario n'a en réalité rien d'enviable pour la planète. L'allongement de la durée de la saison chaude fait partie des conséquences à craindre du réchauffement climatique, souligne une étude parue récemment dans la revue « Geophysical Research Letters ».
Si des efforts significatifs ne sont pas faits pour atténuer le dérèglement climatique, des étés de près de six mois pourraient devenir la nouvelle norme d'ici 2100 dans l'hémisphère nord, selon cette nouvelle étude menée par l'organisation Advancing earth and space science.
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/climat-quand-les-etes-dureront-six-mois-1304085>
En savoir plus :
> Changing Lengths of the Four Seasons by Global Warming <https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1029/2020GL091753>, Geophysical Research Letters, 19 February 2021
> Northern hemisphere summers may last nearly half the year by 2100 <https://news.agu.org/press-release/northern-hemisphere-summers-may-last-nearly-half-the-year-by-2100/>, Advancing Earth and Space Science (AGU), 8 March 2021
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5- Climat : polémique après la suppression par la maire de Poitiers de subventions aux aéroclubs, France info, 03/04/21, 14:48

La maire de Poitiers, Léonore Moncond'huy, estime que l'argent public ne doit "plus financer les sports fondés sur la consommation de ressources épuisables".
C'est une nouvelle querelle entre le gouvernement et des élus d'Europe-Ecologie-Les Verts. Le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebarri, s'est en pris, vendredi 2 avril, à la maire de Poitiers, Léonore Moncond'huy, dénonçant des "élucubrations autoritaires et moribondes". Le pilote de profession reproche à l'élue d'avoir déclaré "l'aérien, c'est triste, mais il ne doit plus faire partie des rêves d'enfants aujourd'hui" au cours d'un débat au conseil municipal du 29 mars.
Plusieurs élus, de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, ont rejoint samedi le ministre dans son courroux.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/politique/eelv/climat-polemique-apres-la-suppression-par-la-maire-de-poitiers-de-subventions-aux-aeroclubs_4358339.html>
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6- [À l'origine] Légiférer sur le climat, une invention du XXIème siècle, Novethic, 03/04/21
Pauline Fricot

Le projet de loi Climat et résilience est actuellement voté à l’Assemblée nationale. L’idée de protéger l’environnement n’est pas nouvelle. Mais si les premières tentatives pour préserver la biodiversité et les ressources datent d’il y a plusieurs centaines d’années, légiférer sur le climat est un concept bien plus récent.
C'était en 1669. Une ordonnance de Jean-Baptiste Colbert promulguait des méthodes d’aménagement et de conservation des forêts. Une illustration parfaite de ce que "protéger l'environnement" signifiait alors : une préservation de la biodiversité et des ressources naturelles. Les premières régulations ont ainsi d’abord été dans ce sens. Il a fallu attendre le début du XXIème siècle pour voir naître les premières politiques climatiques.
"La France a mis en place la première loi Adaptation Climat en 2011 à la suite du Grenelle de l'environnement de 2009 et à la stratégie nationale d’adaptation au changement climatique adoptée en 2006", explique Nathalie Blanc, spécialiste des mobilisations environnementales et de l'Anthropocène, qui est intervenue dans le cadre de la Convention Citoyenne pour le climat. "La politique climat en France et ailleurs repose sur deux pieds : l’atténuation et l’adaptation, l’une visant à réduire les émissions, l’autre à adapter les populations et les infrastructures", ajoute-t-elle.
En ce qui concerne l'atténuation des émissions de CO2, les mesures sont plus tardives encore, avec "la loi de 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte". Mais l'ambition n'était déjà pas au rendez-vous. À peine promulguée, la loi "s’est trouvée tout de suite dépassée par la réalité des émissions", détaille la chercheuse.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/a-l-origine-legiferer-sur-le-climat-en-france-une-preoccupation-recente-149688.html>
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7- Loi climat : Les députés LR ne voteront pas en faveur du texte, 20 Minutes avec AFP, 04/04/21, 04h45

Les Républicains, qui vont présenter une soixantaine de propositions pour la défense de l’écologie, n’ont pas encore annoncé s’ils allaient préférer un vote « non » ou l’abstention
L’exécutif n’obtiendra pas un consensus sur le projet de loi climat. Les députés LR ne voteront en effet pas le texte en cours d’examen par l’Assemblée nationale. Dans le JDD, le président du groupe Les Républicains, Damien Abad, indique ne pas croire « que la protection de l’environnement passera par la hausse des impôts ou par les tribunaux ».
La question est donc maintenant de savoir si le premier groupe d’opposition au Palais Bourbon va s’abstenir ou voter contre ce texte porté par la ministre Barbara Pompili. Le groupe LR s’est déjà majoritairement abstenu mi-mars sur le projet de loi prévoyant l’inscription du climat dans la Constitution.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/politique/3013855-20210404-loi-climat-deputes-lr-voteront-faveur-texte>
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8- Décryptage. Un débat verrouillé pour l’examen du projet de loi « contre le dérèglement climatique », Le Monde, 05/04/21, 06h01 
Rémi Barroux

Les députés ont achevé, vendredi, l’examen du titre 1, « consommer » du projet de loi « climat et résilience », sans réelles avancées au vu des attentes de la convention citoyenne pour le climat. 
Et d’un ! A l’issue d’un marathon, débuté lundi 29 mars – et qui doit s’achever au plus tard le 16 avril au soir –, les députés ont adopté, vendredi 2 avril en début de soirée, le premier titre du projet de loi « portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets », intitulé « consommer ».
Après ces dix séances, il leur reste à étudier les autres chapitres de cette future loi qui touchera aux divers aspects de la vie quotidienne des Français, produire et travailler, se déplacer, se loger et se nourrir, et qui est censé traduire législativement les propositions de la convention citoyenne pour le climat (CCC).
> Lire aussi : Que sont devenues les propositions de la convention pour le climat, qu’Emmanuel Macron s’était engagé à reprendre « sans filtre » ?
La quasi-totalité des amendements repoussés
Le projet de loi, qui a été préparé par une commission spéciale durant deux semaines, a subi les assauts tant de ceux qui reprochent au texte son manque d’ambition que de ceux qui, à l’inverse, lui reprochent un caractère trop contraignant notamment à l’égard des entreprises.
La quasi-totalité des amendements, à de rares exceptions près, déposés pour relever les ambitions écologiques de la future loi ont été repoussés. De même ceux, souvent avancés par les députés Les Républicains (LR), qui réclamaient la suppression de certains articles, jugés attentatoires à la liberté d’entreprendre et nocifs pour la santé de secteurs économiques.
Les discussions sur la publicité ont notamment offert une bonne illustration de ce clivage politique. Jusque dans la majorité présidentielle. Ainsi, jeudi, à l’occasion du débat sur un amendement de la députée La République en marche (LRM) de la Loire, Nathalie Sarles, visant l’article 5 du projet de loi – qui prévoit que le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) présente un bilan annuel des codes de bonne conduite en matière environnementale –, la députée, redoutant que « cette information ne soit pas très lisible », propose que « lorsqu’on constate un manquement grave aux codes de bonne conduite, le CSA adresse des observations publiques aux sociétés concernées ».
Des tensions au sein de la majorité
La réponse de la rapporteuse du titre 1, Aurore Bergé (LRM, Yvelines), ne s’est guère faite attendre, celle-ci rejetant l’amendement. « Si, chaque fois que le CSA constate un manquement, il doit formuler publiquement une observation, nous manquerons notre objectif, car le rôle de cette instance est de permettre aux entreprises d’ajuster leur comportement, d’aller dans la bonne direction et de réduire la publicité ayant un impact négatif en matière environnementale », a-t-elle fait valoir.
La ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, a alors annoncé qu’elle émettait, elle, un avis favorable à l’amendement. « Une fois n’est pas coutume, je ne suis pas d’accord avec madame la rapporteuse. Votre amendement vise à permettre au CSA de formuler des observations publiques aux sociétés qui auraient commis un manquement grave au code de conduite qu’elles ont adopté en matière de publicité. (…) selon la logique du “name and shame” que nous avons retenue en matière de responsabilité de l’annonceur. »
Les défenseurs de la liberté d’entreprendre se sont alors rués pour réfuter l’argument de la ministre et l’amendement de Nathalie Sarles, tels les députés LR Martial Saddier (Haute-Savoie) ou Raphaël Schellenberger (Haut-Rhin), qui a accusé la ministre de « basculer vers un système de “name and shame” » et de vouloir faire du CSA « une sorte d’autorité judiciaire à l’américaine, dotée du pouvoir de couvrir de honte des personnes morales qui ne respecteraient pas certains engagements ».
Même critique de la part de la députée LRM de l’Isère, Cendra Motin, qui appelait aussi à la prudence. « Alors que nous cherchons à accompagner les entreprises engagées dans une démarche d’amélioration, nous devons éviter qu’elles puissent voir leur image de marque détruite en très peu de temps », insistait-elle. A l’issue de la discussion, l’amendement a été rejeté.
Les annonces de Barbara Pompili sur les possibles progrès du texte en séance plénière de l’Assemblée nationale semblent donc devoir ne pas se concrétiser, même si quelques modestes avancées ont été faites, en particulier par des amendements issus des rapporteurs du texte, tel celui proposé par Aurore Bergé sur l’inscription au code de la consommation des pratiques commerciales trompeuses concernant l’impact environnemental. Ou encore celui, toujours de Mme Bergé, visant à imposer la mention de l’affichage environnemental, lorsque le produit y est soumis, dans les publicités le concernant. Mais tous les amendements visant, ainsi que le réclamaient les conventionnels, l’interdiction de la publicité pour les plus polluants ont été rejetés.
« Nous demandons déjà beaucoup aux entreprises »
Un autre amendement de Nathalie Sarles, proposant l’obligation d’un bilan annuel pour les annonceurs sur les investissements publicitaires « faisant apparaître la répartition des investissements entre les produits vertueux et les autres, pour les produits soumis à l’affichage environnemental », a aussi été rejeté.
« Demander aux entreprises – quelle que soit leur taille d’ailleurs – de communiquer leurs investissements publicitaires, outre que cela nous expose à un risque assez évident de censure par le Conseil constitutionnel, parce que cela revient à nier la liberté des entreprises d’investir où elles le souhaitent dans le cadre légal, c’est vraiment aller trop loin ! », a répondu Mme Bergé. Le rapporteur général du projet de loi, Jean-René Cazeneuve (LRM, Gers), déclarant alors, « nous demandons déjà beaucoup aux entreprises, dans ce projet de loi ; il ne faut pas en rajouter ».
Vendredi, à l’occasion de la discussion de l’article 9 sur le « Oui pub » – soit la mention expresse d’une autorisation pour recevoir de la publicité dans les boîtes aux lettres –, les débats ont été aussi vifs.
> Lire aussi  La publicité se vend en acteur crédible de la transition écologique
La CCC demandait que l’interdiction du dépôt de publicité, sauf autorisation, soit mise en vigueur. Ce qu’a rappelé le député LRM (Isère), Jean-Charles Colas-Roy, dont l’amendement a été rejeté : « Selon moi, nous pourrions être plus volontaristes et généraliser rapidement le dispositif “Oui pub” pour mettre fin à la distribution de ces publicités non désirées dans nos boîtes aux lettres et sur nos pare-brise. Mettons fin à une gabegie qui choque un grand nombre de nos concitoyens. C’est l’objet du présent amendement, qui reprend la proposition de la Convention citoyenne pour le climat. »
D’autres affrontements ont eu lieu, notamment sur l’interdiction de la publicité lumineuse et celle dans les vitrines des magasins, ou encore sur le pouvoir transféré des préfets aux maires en matière de police de ces affichages publicitaires. Tous les amendements proposant les interdictions ont été rejetés. « L’interdiction générale proposée par les différents amendements, qu’elle soit absolue ou qu’elle ne concerne que certains lieux, pose toutefois un problème : on peut “se faire plaisir”, si je puis me permettre, en la votant, mais elle sera censurée par le Conseil constitutionnel qui considérera qu’il s’agit d’une atteinte disproportionnée à un certain nombre de libertés. La question demeure donc de savoir comment assurer une régulation », a répondu Barbara Pompili, qui reconnaissait dans le même temps que « la réglementation est actuellement modérément appliquée et peu efficace ».
Peu d’avancées dans ce texte donc, au regard des mesures proposées par les conventionnels, même si le ministère de la transition écologique tire un bilan positif de l’examen du titre 1 du projet de loi. Rappelant l’interdiction de la publicité pour les énergies fossiles, celle du « greenwashing », l’expérimentation pour 36 mois et au maximum 10 % de la population, dans les collectivités volontaires, du « Oui pub », ou encore la mise en place d’une consigne pour les emballages en verre à l’horizon 2025… avec un grand nombre d’exemptions prévues.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/05/un-debat-verrouille-pour-l-examen-du-projet-de-loi-contre-le-dereglement-climatique_6075579_3244.html>
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9- Antarctique : un important glacier pourrait atteindre un point de non-retour et provoquer une montée des eaux de 3 m !, Futura-sciences, 05/04/21
Nathalie Mayer, Journaliste

L'ouest de l'Antarctique est considéré par les chercheurs comme un élément critique de notre système climatique. Son effondrement provoquerait une élévation du niveau de la mer de plus de trois mètres. Et aujourd'hui, des chercheurs confirment que Pine Island Glacier -le glacier de l'île du Pin- pourrait effectivement connaître des points de non-retour le conduisant à un retrait rapide et irréversible. Avec pour conséquence, une forte montée du niveau mondial de la mer.
En Antarctique, il est un glacier qui inquiète particulièrement les chercheurs. Le Pine Island Glacier. Que nous pouvons aussi appeler le glacier de l'île du Pin. Il correspond à une région à écoulement rapidement qui draine une zone de l'ouest de l’Antarctique d'environ les deux tiers de la taille du Royaume-Uni. Et surtout, il perd actuellement plus de glace que n'importe quel autre glacier de la région. En février 2020, il a encore perdu un iceberg géant -- de la taille de l'île de Malte.
Pine Island Glacier et son voisin, le glacier Thwaites, sont déjà responsables d'environ 10 % de l'élévation du niveau de la mer. Mais ce qui préoccupe les chercheurs, c'est qu'ils pensent que la région pourrait atteindre un point de basculement, un point de non-retour qui la mènerait vers un retrait irréversible. Et qui entraînerait l'effondrement de tout l'ouest de la calotte glaciaire antarctique. Avec pour conséquence, une montée des eaux de plus de trois mètres !
Pour en avoir le cœur net, des glaciologues de l’université de Northumbria(Royaume-Uni) ont mobilisé la puissance d'un modèle de flux de glace pour identifier les points de basculement dans les calottes glaciaires. Leur conclusion : Pine Island Glacier présente au moins trois points de non-retour. Le troisième d'entre eux, déclenché par l'augmentation de la température de l'océan de 1,2 °C conduit à un retrait irréversible de l'ensemble du glacier.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/antarctique-antarctique-important-glacier-pourrait-atteindre-point-non-retour-provoquer-montee-eaux-3-m-86622/>
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10- À quel point réduisez-vous vos émissions de CO2 en prenant le vélo en ville ?, Numerama, 05/04/21
Marcus Dupont-Besnard

Les émissions en gaz à effet de serre du vélo sont 30 fois inférieures à celles d'une voiture à carburant fossile, et jusqu'à 10 fois inférieures à celles d'une voiture électrique, d'après une étude menée sur deux ans auprès de 4 000 personnes.
Le trafic routier est l’une des sources principales de la pollution dans les aires urbaines. Une étude récente s’intéressait d’ailleurs à la baisse des émissions de gaz à effet de serre durant le printemps 2020 en raison des confinements, et celle-ci arrivait à la conclusion que la chute du trafic routier avait une part de 43 % dans la baisse des émissions. Les transports motorisés contribuent à grande échelle à la crise climatique.
En avril 2021, la revue scientifique Transports Research publie une étude qui se penche sur la question suivante : combien de CO2 émis peuvent être évités avec la marche, et surtout le vélo/vélo électrique ? Ces moyens de transport représentent des trajets dits « actifs », se différenciant donc des transports motorisés (même la voiture électrique).
14 % d’émissions en moins par trajet à vélo
Pour répondre à cette question, la vingtaine de scientifiques à l’œuvre dans l’étude ont mis à contribution 4 000 participants, vivant à Londres, Anvers, Barcelone, Vienne, Örebro, Rome et Zurich. Ces volontaires ont été observés pendant 2 ans et ils devaient tenir un journal de tous leurs trajets — plus de 10 000 par personne. Les auteurs de l’étude ont mesuré l’impact carbone de chacun de ces voyages, que cela soit d’emmener les enfants à l’école en voiture, aller travailler en train, prendre le bus pour aller faire du shopping.
>> Suite à lire ou à écouter à :
<https://www.numerama.com/sciences/701854-a-quel-point-lusage-du-velo-aide-a-reduire-les-emissions-de-co2-en-ville.html>
En savoir plus :
> The climate change mitigation effects of daily active travel in cities <https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1361920921000687?via=ihub>, Transportation Research, April 2021
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11- Plus de 150 morts dans les inondations en Indonésie et au Timor oriental, AFP, 06/04/21, 08:00

Au moins 157 personnes ont péri et des dizaines d'autres sont encore portées disparues dans les inondations et les glissements de terrain générés par le cyclone tropical Seroja en Indonésie et au Timor oriental, selon un nouveau bilan annoncé mardi.
Le centre indonésien de gestion des catastrophes a fait état de 130 morts dans plusieurs îles proches du Timor oriental, où 27 décès ont aussi été recensés. Le précédent bilan pour les deux pays était de 113 morts.
En Indonésie, les sauveteurs luttaient pour tenter de retrouver plus de 70 personnes portées disparues, utilisant parfois des pelleteuses pour retirer les débris accumulés lors du passage du cyclone.
Les pluies torrentielles de ces derniers jours ont généré des crues soudaines et des glissements de terrain, emportant parfois des habitations. 
Plus de 10.000 personnes ont trouvé refuge dans des centres d'évacuation.
Des milliers d'habitations, des routes, des ponts et des hôpitaux ont été endommagés ou détruits. Des voies de communication étaient recouvertes de boue et d'arbres déracinés, ce qui compliquait la tâche des sauveteurs tentant d'atteindre les zones les plus touchées.
"On risque encore de voir une météo extrême dans les jours qui viennent" en raison du cyclone, a déclaré le porte-parole de l'agence indonésienne de gestion des catastrophes Raditya Jati. 
Les sauveteurs "tentent toujours de répondre à la catastrophe, en organisant les évacuations, les recherches, en offrant des solutions pour reloger les personnes sans abri, en distribuant de l'aide et en tentant d'atteindre les zones sinistrées".
La tempête progresse désormais en direction de la côte ouest de l'Australie.
- Manque de chirurgiens -
Des images du secteur de Florès oriental avaient montré des sauveteurs retirant des corps couverts de boue avant de les placer dans des sacs mortuaires.
A Lembata, une île située à mi-distance entre Florès et le Timor, les accès routiers ont été coupés, ce qui a obligé les autorités à déployer des machines de chantier pour rouvrir les routes.
Certains villages situés sur des hauteurs ont en partie été emportés vers le littoral dans des glissements de terrain.
Et les autorités de cette île ont dit qu'elles redoutaient de favoriser la propagation du Covid-19 en regroupant les personnes évacuées.
"Ces évacués ont pris la fuite ici avec seulement des vêtements mouillés sur le dos, et rien d'autre", a déclaré le maire adjoint de la zone Thomas Ola Longaday. "Ils ont besoin de couvertures, d'oreillers, de matelas et de tentes".
Les autorités redoutent déjà que les installations de santé sommaires de la zone ne soient totalement dépassées.
"Nous n'avons pas suffisamment d'anesthésistes et de chirurgiens mais on nous a promis que des renforts viendraient", a dit M. Longaday. "Beaucoup de gens souffrent de fractures après avoir été heurtés par des pierres, des morceaux de bois ou des débris".
Les glissements de terrain et les crues subites sont courants dans l'archipel indonésien, notamment à la saison des pluies. Mais les défenseurs de l'environnement soulignent que la déforestation favorise ces catastrophes.
En janvier, 40 Indonésiens avaient trouvé la mort lors d'inondations qui ont touché la ville de Sumedang, dans l'ouest de Java.
L'agence nationale de gestion des catastrophes estime que 125 millions d'Indonésiens, soit environ la moitié de la population de l'archipel, vivent dans des régions à risque de glissements de terrain.
<https://information.tv5monde.com/info/plus-de-150-morts-dans-les-inondations-en-indonesie-et-au-timor-oriental-403526>
Sur le même sujet : 
> Des inondations font 23 morts sur l'île de Florès en Indonésie <https://information.tv5monde.com/info/des-inondations-font-23-morts-sur-l-ile-de-flores-en-indonesie-403356>, AFP, 05/04/21, 21:00
> Horreur en Indonésie : "Soudain, on a entendu des gens crier +Inondation !+" <https://information.tv5monde.com/info/horreur-en-indonesie-soudain-entendu-des-gens-crier-inondation-403766>, AFP, 07/04/21, 15:00
> Un nouveau cyclone menace l'Indonésie déjà éprouvée par une tempête <https://information.tv5monde.com/info/un-nouveau-cyclone-menace-l-indonesie-deja-eprouvee-par-une-tempete-404078>, AFP, 09/04/21, 16:00
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12- Le Népal connaît ses feux de forêt les plus violents de la décennie, AFP, 06/04/21, 17:00

Le Népal connaît sa pire saison de feux de forêt depuis près de dix ans, d'énormes brasiers faisant rage à travers le pays, enveloppé d'une nuée brunâtre, selon les autorités. 
La qualité de l'air dans la capitale Katmandou a été classée mardi comme la pire au monde, selon le site de surveillance IQAir, et certains vols internationaux ont été retardés alors qu'une épaisse fumée recouvrait la ville.
Le porte-parole de l'Autorité nationale de réduction et de gestion des risques de catastrophes, Uddav Prasad Rijal, a déclaré à l'AFP que le nombre de feux de forêt signalés cette saison était le plus élevé depuis la création des registres les répertoriant, il y a neuf ans. Les pompiers s'efforçaient de maîtriser les flammes, ont indiqué des responsables. 
Plus de 2.700 feux de forêt ont été signalés dans le pays depuis novembre, soit 14 fois plus qu'à la même période l'an passé, selon le gouvernement.
Selon M. Rijal, la saison hivernale entre novembre et février a été plus sèche que d'habitude, ce qui a accru le risque. La saison des feux commence en novembre et dure jusqu'à l'arrivée de la mousson en juin. 
Les agriculteurs ont également brûlé des parties de terres boisées pour faire pousser de l'herbe afin de nourrir leur bétail, a ajouté M. Rijal.
Dans le district de Bara, dans le sud du Népal, un villageois a déclaré que sa maison était "étouffée par la fumée" depuis une semaine alors que le feu faisait rage dans une forêt locale.
"C'est le pire feu de forêt que j'ai vu dans ma vie. Il devrait y avoir un moyen pour mieux le contrôler", a déclaré Bharat Ghale, 60 ans.
Selon un expert climatique, Madhukar Upadhya, il était "inévitable" qu'il y ait davantage d'incendies, car les hivers népalais deviennent plus secs en raison du changement climatique.
"Il faut travailler pour réduire le risque d'incendie au niveau des communautés qui doivent être équipées pour lutter lorsqu'un feu de forêt se produit", a-t-il expliqué à l'AFP.
La semaine dernière, les écoles ont été fermées pendant quatre jours après que la qualité de l'air avait atteint des niveaux dangereux.
<https://information.tv5monde.com/info/le-nepal-connait-ses-feux-de-foret-les-plus-violents-de-la-decennie-403627>
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13- En Chine, les mines de bitcoins menacent les objectifs climatiques du pays, selon une étude, France info avec AFP, 06/04/21, 18:24

Pour l'un des auteurs de l'étude, les "mineurs" de bitcoins devraient être incités à s'installer dans des régions ayant recours à des énergies renouvelables, afin d'éviter de saper les efforts du pays pour atteindre ses objectifs en matière de réduction des gaz à effet de serre. 
En Chine, la monnaie virtuelle menace les efforts pour lutter contre le réchauffement climatique. Gourmandes en électricité, les mines de bitcoins chinoises, qui alimentent près de 80% du commerce mondial de cryptomonnaies, compromettent l'objectif climatique du pays de devenir neutre en carbone d'ici 2060, selon une étude publiée mardi 6 avril dans la revue scientifique Nature (lien en anglais).
Une mine de bitcoins se présente en réalité comme un site rempli de microprocesseurs qui tournent pour effectuer des calculs mathématiques pour le réseau de la monnaie virtuelle. Ces ordinateurs, à l'origine de la création de bitcoins, consomment d'énormes quantités d'électricité, tirée à hauteur de 40% de centrales au charbon.
Ainsi, selon cette étude, si rien n'est fait, ces mines d'un genre nouveau produiront 130,50 millions de tonnes métriques d'émissions de dioxyde de carbone d'ici 2024, soit près du total des émissions annuelles de gaz à effet de serre de l'Italie ou de l'Arabie saoudite.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/en-chine-les-mines-de-bitcoins-menacent-les-objectifs-climatiques-du-pays-selon-une-etude_4361809.html>
En savoir plus :
> Policy assessments for the carbon emission flows and sustainability of Bitcoin blockchain operation in China <https://www.nature.com/articles/s41467-021-22256-3>, Nature Communications, 6 April 2021
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14- La demande énergétique mondiale est sous-estimée, et c’est un vrai problème pour le climat, The Conversation, 06/04/21, 21:56 
Par Victor Court, Enseignant-chercheur en économie, IFP Énergies nouvelles

Remplacer les combustibles fossiles (pétrole, charbon, gaz) par des énergies bas carbone (les renouvelables et le nucléaire) est indispensable pour limiter le dérèglement du climat. Mais comme les énergies fossiles ne vont pas disparaître de sitôt, il est aussi impératif d’augmenter l’efficacité avec laquelle on les utilise, c’est-à-dire produire plus avec autant (voire moins) d’énergie.
Dans le scénario « développement durable » de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’efficacité énergétique est d’ailleurs considérée comme le premier levier pour réduire les émissions de CO2. Améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments et de toutes les machines qui nous entourent contribuerait à 37 % de l’effort nécessaire pour décarboner l’économie mondiale d’ici 2050.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) considère lui aussi que l’efficacité énergétique est un élément clé de la transition écologique. Il en va d’ailleurs ainsi pour tous les gouvernements engagés dans l’Accord de Paris.
Mais il se pourrait que cette stratégie ne fonctionne pas, car elle omet un phénomène qui œuvre depuis longtemps pour contrer les bénéfices de l’efficacité énergétique : l’« effet rebond ».
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/la-demande-energetique-mondiale-est-sous-estimee-et-cest-un-vrai-probleme-pour-le-climat-158042>
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15- La transition vers le zéro émission nette en tête des priorités des négociations du G7, Enviro2B, 06/04/2021
Rédaction

Les principaux décideurs économiques des pays industrialisés du G7 ont discuté de la manière dont ils réformeraient leurs économies pour atteindre leurs objectifs de zéro émission nette, a déclaré le pays qui le préside cette année, la Grande-Bretagne.
« Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales ont discuté des rôles clés de leurs ministères et des banques centrales dans la transition vers le net zéro, et de la manière dont les politiques climatiques complètent et amplifient le rôle du secteur privé dans le financement de l’action climatique », a déclaré le ministère britannique des Finances dans un communiqué.
Le ministre britannique des Finances, Rishi Sunak, a déclaré aux participants qu’ils devaient intensifier leurs plans pour atteindre l’objectif du G7 de créer 100 milliards de dollars de financement climatique.
Rishi Sunak appellera le 7 avril le G20 à concentrer leurs efforts sur la lutte contre le changement climatique et à aider le Fonds monétaire international (FMI) à faire du changement climatique un élément clé de ses activités, a déclaré le ministère des Finances.
Puis le 8 avril, il discutera d’un soutien accru aux pays vulnérables et d’une nouvelle allocation des réserves financières du FMI, une monnaie interne connue sous le nom de droits de tirage spéciaux (DTS).
Le mois dernier, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a déclaré qu’elle présenterait au conseil d’administration du FMI une proposition officielle pour une éventuelle augmentation de 650 milliards de dollars des DTS d’ici juin.
<https://www.enviro2b.com/2021/04/06/la-transition-vers-le-zero-emission-nette-en-tete-des-priorites-des-negociations-du-g7/>
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16- Tribune. Loi Climat : « Plutôt que de “charger la barque” du dialogue social d’entreprise, il faut “changer de barque” », Le Monde, 07/04/21, 18h15 
Par Etienne Forcioli-Conti, Président du cabinet de conseil Plein Sens & Olivier Mériaux, Directeur des études du cabinet Plein Sens

Etienne Forcioli-Conti et Olivier Mériaux, spécialistes des relations sociales en entreprise, expliquent, dans une tribune au « Monde », que les mesures contenues dans la loi Climat pour lutter contre le dérèglement climatique sont minées par le formalisme et vont aboutir à l’inverse du but recherché.
Tribune. En prévoyant que l’employeur informe et consulte le comité social et économique (CSE) sur les conséquences environnementales de l’activité économique de l’entreprise et ses modes d’organisation, l’article 16 du projet de loi Climat semble ouvrir un nouvel espace pour le dialogue social, mis au service de la lutte contre le dérèglement climatique.
Les pouvoirs publics misent en tout cas sur ces mesures pour enclencher un mouvement progressif d’intégration des paramètres environnementaux dans l’agenda social des entreprises.
Pourtant, la déception domine, sur ce sujet comme sur d’autres, chez la plupart des militants de la cause environnementale et des organisations syndicales.
Un monde fantasmé
Notre vision d’observateurs et d’accompagnateurs des relations sociales nous amène aussi à un certain scepticisme, mais pour des raisons assez différentes : le problème n’est pas que ces mesures soient trop timides, c’est qu’elles prêtent au dialogue social à la française des facultés qui n’existent malheureusement que de manière localisée et exceptionnelle.
Même si nous sommes convaincus de l’impérieuse nécessité du dialogue social comme moyen de trouver les voies d’une performance durable, nous nous interrogeons : est-il raisonnable d’une nouvelle fois « charger la barque » du dialogue social sans envisager de changer radicalement un système de gouvernance de l’entreprise qui, globalement, n’a pas démontré sa capacité à prendre des décisions à la hauteur des enjeux sociétaux ?
Car que constate-t-on dans la pratique du dialogue social d’entreprise, dès lors que l’on quitte le monde fantasmé par le code du travail et les législateurs de tous bords ?
D’abord que les « bons acteurs », les vrais décideurs, ne sont pas sur la scène officielle des instances représentatives du personnel, qu’il s’agisse des actionnaires ou des donneurs d’ordre dont les décisions d’achats détermineront les conditions de la production. Notons que cette absence nourrit le procès en « irresponsabilité » de ceux qui, au sens étymologique, ne rendent pas compte de leurs décisions, et le sentiment d’inutilité d’instances qui semblent souvent « tourner à vide » (y compris pour ceux qui y participent).
> Lire aussi  Entreprises : « Les Etats ont un rôle crucial de “régulateur écologique” »
Pire, les acteurs en scène doivent suivre un script rigoureux qui n’est pas forcément écrit dans une langue qu’ils maîtrisent : le cadre juridique impose aux entreprises de discuter de catégories d’action publique (« l’égalité professionnelle », « l’inclusion », et demain « l’impact environnemental »), qui sont tout à fait légitimes mais ne font pas immédiatement sens du point de vue de l’organisation du travail ou du rationnel économique. Et les protagonistes doivent s’approprier ce script dans des contraintes de temps qui permettent rarement d’identifier les sources des difficultés rencontrées et de valider toutes les implications des décisions à prendre.
Impératif environnemental
C’est la conséquence d’un dernier trait caractéristique : le dialogue social restant appréhendé comme un processus discontinu, il intervient rarement au « bon moment » ; les décisions unilatérales précèdent généralement la mise en discussion des motifs et des nouveaux objectifs, ce qui est particulièrement nuisible dans le cas des procédures d’information-consultation sur les « grands projets » de l’entreprise.
Cette vision pourrait sembler exagérée, mais elle nous semble réaliste, et surtout plus féconde pour envisager les grandes transformations à la hauteur de l’impératif environnemental. Nous pensons que persister à vouloir « charger la barque » d’un dialogue social qui prend déjà l’eau de toutes parts conduirait à l’inverse de l’objectif recherché. Financer un droit à l’expertise des CSE ou quelques heures de délégation supplémentaires ne changera rien à l’affaire.
> Lire aussi  « Le projet de loi Climat et résilience fait l’impasse sur les enjeux du numérique »
Les conséquences d’une nouvelle réforme basée sur la logique du « plus de la même chose » sont assez prévisibles, d’une nature proche de celles déjà observées dans le passé, y compris récemment avec les « ordonnances travail » de 2017 : un élargissement du fossé entre la poignée d’entreprises (généralement les plus grandes) qui peuvent et savent, de manière intelligente, faire d’une contrainte une opportunité, et l’immense majorité de celles qui opteront pour une mise en conformité minimale.
On peut certes se rassurer en estimant que les plus grandes réunies ont une empreinte écologique massive, mais il serait naïf d’ignorer les mécanismes qui encouragent le report des externalités négatives le long de leur chaîne de valeur. Il faut malheureusement admettre que la critique du « green washing » n’a souvent pas trop de mal à atteindre ses cibles…
Une gouvernance équilibrée
Plutôt que de « charger la barque » du dialogue social, il faut donc « changer de barque » si nous voulons assurer la soutenabilité environnementale et sociale du capitalisme actionnarial. Nous tentons de le faire, à notre échelle, lorsque nous accompagnons les entreprises dans la construction de nouveaux pactes économiques et sociaux de performance durable.
> Lire aussi  « La transition nécessaire vers une économie durable passe par une nouvelle gouvernance des entreprises »
Pour sauvegarder et développer un site industriel, il s’agira par exemple d’inventer avec les salariés de nouvelles formules d’organisation du temps de travail en contrepartie d’investissements pour moderniser l’outil de production. Construire le cadre de gouvernance de ces « pactes d’avenir » représente un travail indispensable pour encourager actionnaires, directions, représentants du personnel et l’ensemble des salariés à faire prévaloir des engagements à long terme sur leurs intérêts immédiats.
Ces expériences démontrent, selon nous, que l’invention de nouvelles formes d’articulation entre l’intérêt de l’entreprise et le respect de l’environnement ne se jouera pas uniquement, ni même principalement, au sein des processus « dédiés » du dialogue social formel. Elle se jouera dans la capacité à construire et animer une gouvernance équilibrée des conditions de la performance durable partout dans l’entreprise, y compris au-delà de ses frontières si l’objectif est de réduire les externalités négatives.
Cela suppose de concevoir des formes plurielles de mise en discussion et de détermination de la stratégie impliquant l’ensemble des parties prenantes, à tous les niveaux de l’organisation où se pose la question de la soutenabilité sociale et environnementale de la création de valeur. Bref, accepter de prendre le risque de s’embarquer sur un navire dont nul n’a encore réellement expérimenté la flottabilité, mais qui au moins navigue dans la bonne direction. Changer de barque et changer de cap…
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/07/loi-climat-plutot-que-de-charger-la-barque-du-dialogue-social-d-entreprise-il-faut-changer-de-barque_6075903_3232.html>
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17- Gel dans le vignoble français : le Bordelais redoute un bilan "amer", AFP, 07/04/21, 22:00

Des températures négatives ayant atteint par endroits -5 degrés dans la nuit de mardi à mercredi faisaient craindre à plusieurs appellations du Bordelais, dans le sud-ouest de la France, un constat "amer" de l'impact du gel sur le vignoble.
Interprofession comme syndicats viticoles soulignaient qu'il était mercredi trop tôt pour faire le bilan de l'impact sur la récolte, d'autant que des températures négatives étaient encore attendues pour la nuit de mercredi à jeudi, et possiblement la semaine prochaine.
Les Graves, l'Entre-deux-Mers, le Sud-Gironde (Sauternais et Barsac), les Blaye Côtes de Bordeaux notamment ont été touchés, d'après les premiers retours, mais il est difficile de savoir encore dans quelles proportions, a précisé à l'AFP une porte-parole du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB).
"C'est un peu une catastrophe, il n'y a pas de zones épargnées", dans notre appellation, a déclaré Mayeul L'Huillier, directeur du Syndicat des vins de Graves, même si nombre de viticulteurs devaient encore inspecter les parcelles. "Il faut voir comment la nature va réagir, voir aussi l'impact d'autres épisodes de gel" à venir, a-t-il ajouté.
Dans l'appellation Barsac (liquoreux), "entre 50 et 90% des propriétés ont sans doute été touchées", a estimé Frédéric Nivelle, directeur technique de Château-Climens, premier grand cru classé où la station météo a enregistré -3,5 degrés en fin de nuit.
Dans la nuit pourtant de nombreux viticulteurs ont déployé des moyens rodés de lutte contre le gel -bougies entre les vignes, paille brûlée, souffleries d'air chaud- et devaient encore s'y employer dans la nuit suivante. "On peut gagner quelques dizièmes de degrés, mais quand cela atteint -5 -6, on ne peut pas grand chose", a concédé M. L'Huillier.
L'impact devrait toutefois n'être "pas aussi catastrophique qu'en 2017", lorsque l'épisode de gel avait été beaucoup plus tardif, toute fin avril, frappant des bourgeons sortis et plus mûrs de trois semaines supplémentaires, souligne le CIVB. Une humidité supérieure avait alors constitué un facteur aggravant.
Cette année-là, un vigneron sur cinq dans le Bordelais avait perdu plus de 70% de sa récolte, selon des chiffres de la Chambre d'Agriculture. En moyenne, les propriétés de l'appellation Sauternes-Barsac avaient perdu 50%.
<https://information.tv5monde.com/info/gel-dans-le-vignoble-francais-le-bordelais-redoute-un-bilan-amer-403833>
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18- Bilan carbone du numérique : des perspectives insoutenables dopées par la 5G, Mr Mondialisation, 07/04/21

Les technologies numériques connaissent un développement exponentiel ces dernières années, qui s’accompagne d’une empreinte environnementale toujours croissante, en dépit des promesses de développement durable. La part du numérique dans les émissions mondiales de gaz à effet de serres est en effet en constante augmentation. Les tendances observables actuellement, qui ne feront que s’accentuer avec le déploiement de la 5G et des nouveaux usages associés, sont tout simplement insoutenables sur le long terme. C’est ce que confirme une nouvelle étude de The Shift Project, qui appelle à la mise en place d’une nouvelle gouvernance du numérique pour limiter ses effets délétères.
Si Internet était un pays, il serait le 3e plus grand consommateur d’électricité au monde, juste derrière la Chine et les États-Unis. En 2019, la part du numérique dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre s’élevait ainsi à 3,5 %. Un chiffre qui devrait encore augmenter rapidement, d’après la dernière étude de The Shift Project, qui alerte sur la croissance préoccupante des impacts du numérique, incompatible avec la trajectoire des 2°C.
>> Suite à lire à :
<https://mrmondialisation.org/bilan-carbone-du-numerique-des-perspectives-insoutenables-dopees-par-la-5g/>
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19- La Banque mondiale devient une banque du climat en alignant ses financements sur l’Accord de Paris d’ici 2023, Novethic, 07/04/21
La rédaction avec AFP

Le conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé son plan climat prévoyant d’aligner toutes ses activités sur l’Accord de Paris. D’ici 2023, les financements octroyés par l’institution financière internationale seront conformes à un objectif de réchauffement climatique limité à 1,5 degré. La Banque mondiale prévoit en parallèle d’augmenter la part de ses investissements dédiés au climat et à favoriser la transition des pays dépendant du charbon vers d’autres types d’énergies.
La Banque mondiale a adopté un nouveau plan d'action quinquennal sur le changement climatique pour aligner ses flux de financements sur les objectifs de l'Accord de Paris d'ici 2023, a annoncé l'institution début avril. Elle rejoint la Banque européenne d’investissement (BEI) au rang des banques publiques de développement se transformant en banque du climat. La BEI a annoncé l’année dernière qu’elle ne financerait plus les énergies fossiles et qu’elle alignerait ses activités sur l’Accord de Paris.
"Nous avons présenté à notre conseil d'administration les éléments clés du nouveau Plan d'action de la Banque mondiale sur le changement climatique", déclare David Malpass, président de la Banque mondiale. L’établissement financier, dont 189 pays sont actionnaires, a pour mission de financer les pays en développement afin de lutter contre la pauvreté et assurer la croissance de leur économie. "Pour réaliser notre double objectif de réduction de la pauvreté et de promotion d'une prospérité partagée, il est essentiel que le groupe de la Banque mondiale aide les pays à intégrer pleinement climat et développement", explique-t-il.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/finance-durable/isr-rse/la-banque-mondiale-devient-une-banque-du-climat-en-alignant-ses-financements-sur-l-accord-de-paris-d-ici-2023-149701.html>
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En images
20- Le Covid-19 est-il une bonne nouvelle pour le climat ?, Le Monde, maj le 29/03/21 à 15h59
Léa Bello

En 2020, avec la pandémie de Covid-19, les émissions de gaz à effet de serre ont chuté de 5 %. Une telle baisse ne s’était pas produite depuis des décennies. Quelles seront les répercussions de cet épisode pour le changement climatique ? 
En 2020, les émissions de gaz à effet de serre ont chuté de 5 %. Une telle baisse ne s’était pas produite depuis des décennies. La faute au Covid-19 et aux confinements, devenus des freins à l’activité comme aucune crise auparavant. Transports, industrie et production électrique, tous trois gourmands en énergies fossiles, ont tourné au ralenti pendant des mois. Au plus fort des confinements, la diminution des émissions a atteint - 17 % par rapport à l’année précédente. Cela signifie moins de CO2 dans l’atmosphère, donc moins d’effet de serre. A première vue donc, il s’agit d’une bonne nouvelle pour contrer le réchauffement climatique.
Mais est-ce que cette baisse suffira pour s’approcher des objectifs fixés lors de l’accord de Paris pour ralentir la hausse des températures ? En regardant en détail les fluctuations d’émissions sur l’ensemble de l’année et les projections de la relance pour les mois à venir, la réponse n’est pas si évidente.
>> Vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/video/2021/03/28/le-covid-19-est-il-une-bonne-nouvelle-pour-le-climat_6074753_3244.html>
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– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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