[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (mercredi 21 avril)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 21 Avr 08:06:08 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Les rues scolaires, un concept aux résultats encourageants pour transformer la mobilité urbaine <https://theconversation.com/les-rues-scolaires-un-concept-aux-resultats-encourageants-pour-transformer-la-mobilite-urbaine-157845>, The Conversation, 05/04/21, 18:33
2- Environnement : le freinage, l'angle mort de la pollution automobile <https://www.francetvinfo.fr/meteo/particules-fines/environnement-le-freinage-l-angle-mort-de-la-pollution-automobile_4365951.html>, Radio France, 10/04/21, 07:33
3- Reportage. « J’ai tout le temps froid » : dans le Loiret, le casse-tête de la rénovation énergétique des passoires thermiques <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/10/j-ai-tout-le-temps-froid-dans-le-loiret-le-casse-tete-de-la-renovation-energetique-des-passoires-thermiques_6076302_3244.html>, Le Monde, 10/04/21, 13h00
4- Pas de « scission » ni de « privatisation » d’EDF : le PDG de l’entreprise tente de rassurer à propos du projet Hercule <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/10/projet-hercule-le-pdg-d-edf-affirme-qu-il-n-y-aura-ni-scission-ni-privatisation-du-groupe_6076304_3244.html>, Le Monde avec AFP, 10/04/21, 13h42 
5- Exclusif. Le classement 2021 des villes et villages où l'on vit le mieux en France <https://www.lejdd.fr/Societe/exclusif-le-classement-2021-des-villes-et-villages-ou-lon-vit-le-mieux-en-france-4037401>, Le JDD, 10/04/21, 22h55
6- Chine : un projet de super-barrage fait des vagues en Inde <https://www.geo.fr/environnement/chine-un-projet-de-super-barrage-fait-des-vagues-en-inde-204381>, AFP, 11/04/21, 09:00
7- Les sables du Sahara font voyager le césium <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution/les-sables-du-sahara-font-voyager-le-cesium_152928>, Science & Avenir, 11/04/21, 16h00
8- [Bonne nouvelle] La SNCF lance son éco-comparateur pour "voyager sans polluer" <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/bonne-nouvelle-la-sncf-lance-son-eco-comparateur-pour-voyager-sans-polluer-149638.html>, Novethic, 11/04/21
9- Enquête. La construction en bois en voie d’accélération en France <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/12/la-construction-en-bois-en-voie-d-acceleration-en-france_6076483_3244.html>, Le Monde, 12/04/21, 13h30
10- Entretien. Lina Ghotmeh, architecte : « Construire en bois, c’est habiter le vivant » <https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2021/04/12/lina-ghotmeh-architecte-construire-en-bois-c-est-habiter-le-vivant_6076482_4811534.html>, Le Monde, 12/04/21, 13h30
11- Le Japon va rejeter de l'eau de Fukushima à la mer après traitement <https://www.geo.fr/environnement/le-japon-va-rejeter-de-leau-de-fukushima-a-la-mer-apres-traitement-204408>, AFP, 13/04/21, 06:00
12- Mont-Blanc : encadrement strict de l'aviation de loisir dans le massif <https://www.geo.fr/environnement/mont-blanc-encadrement-strict-de-laviation-de-loisir-dans-le-massif-204422>, AFP, 13/04/21, 21:00
13- Stellantis promet jusqu'à 800 km d'autonomie pour ses prochains véhicules électriques <https://information.tv5monde.com/info/stellantis-promet-jusqu-800-km-d-autonomie-pour-ses-prochains-vehicules-electriques-404893>, AFP, 15/04/21, 18:00
14- Une coalition de sept pays européens veut supprimer tout soutien pour les énergies fossiles à l'export <https://www.novethic.fr/actualite/finance-durable/isr-rse/une-coalition-de-sept-pays-europeens-veut-decarboner-les-financements-a-l-export-149725.html>, Novethic avec AFP, 15/04/21
15- Un écolo-lycée en terre bretonne <https://www.lepoint.fr/immobilier/architecture-un-ecolo-lycee-en-terre-bretonne-15-04-2021-2422292_31.php>, Le Point Architecture, 15/04/21
En audio
16- Ces nouvelles alternatives durables à Airbnb, Booking… <https://www.franceinter.fr/emissions/social-lab/social-lab-11-avril-2021>, France inter, Social Lab, 11/04/21, 06h49
En images
17- Des panneaux thermovoltaïques pour sécher des déchets <https://www.actu-environnement.com/ae/news/panneaux-thermovoltaiques-sechage-dechets-37347.php4>, Actu-environnement, 12/04/21, 11h10
18- Infographie. Forfait mobilités durables : 20 % des employeurs l'ont mis en place <https://www.actu-environnement.com/ae/news/forfait-mobilites-durables-evaluation-barometre-37371.php4>, Actu-environnement, 14/04/21
19- Innovation : à la découverte des réparateurs de vélos mobiles <https://www.francetvinfo.fr/economie/innovation-a-la-decouverte-des-reparateurs-de-velos-mobiles_4373353.html>, France 2, journal de 13h, 15/04/21
20- Camions électriques : une alternative crédible au diesel ? <https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-camions-electriques-une-alternative-credible-au-diesel-2183633.html>, TF1, journal de 20h, 15/04/21

Bien à vous,
Florence

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DOSSIER DU JOUR : A l’occasion des Etats généraux de la forêt et du bois, on constate que les projets d’édifices en structure de bois se multiplient. Atouts écologiques, gain de temps, diminution des nuisances… nombreux sont les mérites d’une construction bas carbone. (cf. item 9, 10 & 15)
REPORTAGE DU JOUR : La France s’est fixé comme objectif d’éradiquer les près de 5 millions de logements très énergivores d’ici à 2028, mais les rénovations sont trop lentes et pas assez efficaces. (cf. item 3)
PALMARÈS DU JOUR : Le deuxième  palmarès des villes et villages où il fait bon habiter sacre de nouveau Annecy (Haute-Savoie) et Peltre (Moselle). Mais les tops 50 changent beaucoup. Les communes moyennes et les villages proches des grandes villes sortent gagnants. (cf. item 5 & suite)
ALTERNATIVES DU JOUR : — La Belgique est un pays pionnier européen en matière de mobilité scolaire. A son image, plusieurs pays européens ont déployé à plus ou moins grande échelle le concept de rues scolaires. (cf. item 1)
— La SNCF vient de lancer un éco-comparateur qui permet de classer le train, l'avion, la voiture, le covoiturage ou le bus selon son impact en carbone. (cf. item 8)
— France, Allemagne, Royaume-Uni, Danemark, Espagne, Pays-Bas et Suède, soit 7 pays européens lancent la coalition "Export Finance for Future" en vue de refuser les garanties publiques pour les projets fossiles. (cf. item 14)
— De nouveaux acteurs veulent proposer des alternatives engagées aux grandes plateformes pour des vacances plus vertes et plus locales. (cf. item 16)
— Plus besoin de se déplacer pour faire réparer son vélo, des réparateurs mobiles s’en chargent. C’est le cas à Saint-Laurent-sur-Mer, dans le Calvados. (cf. item 19)
— Les camions électriques, un challenge pour les transporteurs mains surtout pour les constructeurs car d’eux dépend la capacité à pouvoir construire à moindre coût et à offrir au marché des véhicules alternatifs. (cf. item 20)
DÉMESURE DU JOUR : Un barrage géant qui produirait trois fois plus d'électricité que celui des Trois gorges, l'actuel record du monde, la Chine envisage d'édifier au Tibet une mégastructure en travers du Brahmapoutre, projet qui inquiète les écologistes et son voisin indien. (cf. item 6)
IMPACTS DU JOUR : — Réalité encore mal documentée et non réglementée dans le secteur automobile, le freinage va devenir d'ici peu de temps la première source de pollution aux particules fines et la voiture électrique risque d'aggraver les choses. (cf. item 2)
— Des teneurs en radioactivité dans l'air parfois multipliées par 11 par rapport à la même période de l'année précédente ! C'est ce qui a été enregistré à la suite des trois épisodes de vent du sud de février. En cause ? Le césium 137 présent dans les sables du Sahara charriés dans les airs, qui ont par trois fois teinté le ciel européen d'une couleur ocre. (cf. item 7)
— Le gouvernement japonais a officialisé sa décision d'évacuer dans l'océan plus d'un million de tonnes d'eau traitée mais toujours radioactive de la centrale nucléaire dévastée de Fukushima Daiichi, une opération qui pourrait s'étaler sur plusieurs décennies. (cf. item 11 & suite)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
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> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Les rues scolaires, un concept aux résultats encourageants pour transformer la mobilité urbaine, The Conversation, 05/04/21, 18:33
Mathieu Chassignet, Ingénieur mobilité, qualité de l'air et transition numérique, Ademe (Agence de la transition écologique)

Alors qu’il y a, en France, plus de 12 millions d’élèves dans nos écoles, collèges et lycées, la mobilité scolaire reste trop souvent un angle mort des politiques publiques.
Ces derniers mois, plusieurs pays européens ont déployé à plus ou moins grande échelle le concept de rues scolaires. Qu’est-ce qu’une rue scolaire ? Il s’agit de piétonniser temporairement les voies des écoles aux heures d’ouverture et de fermeture des classes, afin de les sécuriser mais également d’encourager les déplacements à pied, à trottinette ou à vélo plutôt qu’en voiture.
Ce dispositif en plein essor est en train d’être déployé en Belgique, au Royaume-Uni, en Espagne et même en France, où les choses se sont accélérées depuis la rentrée scolaire de septembre 2020.
La Belgique, pionnier européen
La Belgique est sans doute le premier pays européen à s’être emparé du sujet. Dès 2004, une obligation de créer des zones 30 aux abords de toutes les écoles du pays a été introduite, visant à améliorer la sécurité des enfants. Les retours d’expérience montrent que cette mesure a permis de réduire les vitesses pratiquées et d’améliorer la sécurité aux abords des écoles, mais n’a pas ou peu permis d’y diminuer le volume de trafic automobile.
C’est pour cela que les premières expérimentations de rues scolaires ont vu le jour à partir de 2012, jusqu’à ce que ce concept entre dans le Code de la route en 2018, légalisant ainsi la mesure.
Le Code de la route belge définit la rue scolaire comme « une voie publique située à proximité d’un établissement scolaire où, temporairement et à certaines heures, l’accès de véhicules à moteur est interdit […]. Dans les rues scolaires, la voie publique est réservée aux piétons et aux cycles ainsi qu’aux vélos électriques. Seuls les véhicules prioritaires […] ont accès à la rue scolaire. Les conducteurs qui circulent dans la rue scolaire le font au pas ; ils cèdent le passage aux piétons et aux cyclistes, leur cèdent la priorité et, au besoin, s’arrêtent. Les conducteurs ne mettent en danger ni les piétons ni les cyclistes et ne les gênent pas. »
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/les-rues-scolaires-un-concept-aux-resultats-encourageants-pour-transformer-la-mobilite-urbaine-157845>
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2- Environnement : le freinage, l'angle mort de la pollution automobile, Radio France, 10/04/21, 07:33
Etienne Monin

Les particules fines issues du freinage prennent une part de plus en plus importante dans la pollution du secteur automobile.
Il s'agit d'une réalité encore mal documentée et non réglementée dans le secteur automobile : le freinage va devenir d'ici peu de temps la première source de pollution aux particules fines. La voiture électrique, qui gagne encore des parts de marché avec 15 600 immatriculations en mars dernier, risque d'aggraver les choses.
Dans quelques années, sans doute, on pourra dire que Salah Khardi est un précurseur. Il est un spécialiste du freinage. Il en a étudié les rejets sur route, sur piste, et sur banc d'essais. "Nous avons, au niveau du freinage, deux types de phénomènes qui se produisent : l'abrasion et l'arrachement", explique-t-il.
"Pour l'arrachement, ce sont des grosses particules qui se déposent sur la voirie. Par contre, l'autre partie la plus prépondérante, ce sont des particules qui sont émises par le contact avec les plaquettes de disques et qui sont émises d'une manière extrêmement importante." Salah Khardi à France info
À l'origine, Salah Khardi est chercheur à Lyon pour l'université Gustave Eiffel. Depuis quelques semaines, il a intégré une équipe pluridisciplinaire, le MECALIPS pour Mécanique, Lipidomique et Ingénierie pour la Santé, qui s'intéresse à la réalité et aux effets de la pollution atmosphérique. Pour le chercheur, ces particules qui naissent du phénomène d'abrasement, "il faut les réduire, les contrôler, les maîtriser ou les éliminer d'une manière définitive parce qu'elles ont un impact sur la santé humaine."
D'après les prélèvements de Salah Khadi, l'abrasion des plaquettes de freins rejette des particules fines de fer et de cuivre mais pas seulement, explique Anna Maria Sfarghiu qui étudie l'effet de cette pollution sur des prélèvements de cellules au sein de la même équipe : "On identifie déjà de la silice, qui est une composante qui est classée cancérigène. Il ne faudrait pas que cela dépasse une certaine quantité et que ça s'use trop. La silice est partout, même dans nos routes de campagne. Il faudrait voir de quelle silice il s'agit, sa taille, sa morphologie et sa dangerosité."
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/particules-fines/environnement-le-freinage-l-angle-mort-de-la-pollution-automobile_4365951.html <https://www.francetvinfo.fr/meteo/particules-fines/environnement-le-freinage-l-angle-mort-de-la-pollution-automobile_4365951.html>> 
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3- Reportage. « J’ai tout le temps froid » : dans le Loiret, le casse-tête de la rénovation énergétique des passoires thermiques, Le Monde, 10/04/21, 13h00
Audrey Garric

La France s’est fixé comme objectif d’éradiquer les près de 5 millions de logements très énergivores d’ici à 2028, mais les rénovations sont trop lentes et pas assez efficaces.
Quand elle raconte sa maison, Marie-Chantal Béramice convoque des images du bonheur : la famille nombreuse qui y faisait la sieste l’été, son fils qui y a perdu sa première dent, la fin de vie paisible de ses parents. Mais derrière les heureux souvenirs se cache une autre réalité : une bâtisse qui se fissure de toutes parts, les infiltrations dans les murs, les moisissures, le Placo qui se décolle, les températures glacées l’hiver et même l’été. Jusqu’à la porte d’entrée condamnée et calfeutrée avec les moyens du bord pour tenter de lutter contre le froid qui s’introduit partout.
« J’ai tout le temps froid. Le matin, quand je me réveille, je dois chauffer mes vêtements sur le poêle, et quand je parle, il y a de la buée », raconte cette ancienne SDF, actuellement au RSA (revenu de solidarité active), qui s’est installée dans la maison héritée de ses parents il y a quatre ans. Un poêle à bois de fortune remplace désormais la vieille chaudière au fioul, afin d’éviter des factures énergétiques « ingérables », mais il ne parvient guère qu’à chauffer la cuisine. Pour réaliser son rêve, « voir cette maison tenir debout, pleine d’enfants qui courent partout », Marie-Chantal Béramice s’est engagée dans un parcours semé d’embûches : celui de la rénovation énergétique de sa passoire thermique, sise à Fontenay-sur-Loing, à côté de Montargis (Loiret).
Une situation loin d’être exceptionnelle dans l’est du département, tant ce territoire à dominante rurale regorge de ces logements très énergivores, étiquetés F et G sur le diagnostic de performance énergétique (DPE). Dans le Gâtinais Montargois en particulier, marqué par le vieillissement et la paupérisation de sa population, on ne compte plus les vieilles longères vétustes, les pavillons des années 1950 peu voire pas isolés ou les maisons secondaires construites à la va-vite et transformées en résidences principales par des familles qui ne pouvaient plus se loger en région parisienne.
Lutter contre la précarité énergétique
Dans le Loiret, comme ailleurs en France, l’enjeu est d’éradiquer les 4,8 millions de passoires thermiques que compte l’Hexagone d’ici à 2028. Avec un double bénéfice : lutter contre la précarité énergétique, aux conséquences économiques, sanitaires et sociales, et réduire les émissions de gaz à effet de serre des bâtiments, l’un des secteurs les plus émetteurs. Une nécessité pour permettre à la France de respecter ses objectifs – inscrits dans la loi – de porter l’ensemble du parc de logements, en moyenne, à un niveau « bâtiment basse consommation » (BBC) d’ici à 2050 – équivalent aux étiquettes A et B du DPE. Mais le pays a accumulé un retard important : le rythme des rénovations est très insuffisant, de même que leur efficacité.
Pour tenter d’accélérer, le gouvernement a consacré 2 milliards d’euros du plan de relance à la rénovation du parc privé, et plusieurs articles du projet de loi Climat et résilience, actuellement débattu à l’Assemblée nationale. Ce texte prévoit notamment d’interdire la hausse des loyers des passoires thermiques à partir de 2023 et les classer comme logements indécents à partir de 2028 – voire 2025 pour les passoires G, si l’amendement du rapporteur est voté en séance.
> Lire aussi Comment la France peut rattraper son retard et accélérer la rénovation énergétique des bâtiments
« Les appels pour des renseignements ont doublé en deux ans, de même que nos rendez-vous, sous l’effet des nouvelles aides à la rénovation. Au final, deux tiers des gens que nous suivons passent à l’acte et font des travaux », indique Christian Monin, coordinateur du service Ecohabitat du Gâtinais Montargois, un service public gratuit qui accompagne les particuliers dans la rénovation énergétique.
Les freins sont nombreux
Derrière l’emballement, toutefois se dessine une inquiétante limite : la grande majorité de ces propriétaires ont réalisé une rénovation par étapes – changer les fenêtres ou la chaudière –, qui ne permet pas forcément de sauter une classe énergétique. A l’inverse, seule une minorité (autour de 5 %) est parvenue à mener une rénovation globale performante, qui implique d’isoler les murs, les combles et le sol, de changer la VMC (ventilation mécanique contrôlée), les fenêtres et la chaudière. Ces travaux, s’ils ont débouché sur un gain énergétique supérieur à 35 % et ont permis de sortir des passoires, n’ont toutefois mené les logements qu’aux étiquettes D ou, plus rarement, C. Très loin, encore, du niveau BBC. Dans le Gâtinais Montargois, seules neuf maisons, toutes rénovées par l’entreprise solidaire Dorémi, ont atteint ce Graal depuis quatre ans.
Les freins sont nombreux, le principal étant le montant des travaux. En moyenne, dans le département, il faut compter 40 000 euros pour rénover une passoire thermique (pour atteindre au moins l’étiquette E), avec un reste à charge de 10 000 euros pour les personnes modestes et autour de 20 000 pour les autres. Et les sommes peuvent grimper jusqu’à 100 000 euros pour une rénovation très performante. « Les aides de l’Etat, même si elles ont été récemment élargies avec MaPrimeRénov’, ne peuvent couvrir que jusqu’à 90 % du coût des travaux pour les ménages les plus modestes. Or, ces 10 % de reste à charge, au minimum, représentent trop pour beaucoup de gens », note Karen Peyrard, la directrice de Soliha Loiret, association prestataire de l’Agence nationale de l’habitat, qui accompagne les ménages dans leurs démarches de rénovation.
Difficulté à emprunter
Une impasse à laquelle est confrontée Marie-Chantal Béramice. Alors que la rénovation de sa maison a été chiffrée à 66 000 euros et que les aides s’élèvent à 54 000 euros – « c’est déjà énorme » –, il lui est impossible de mettre de sa poche les 12 000 euros restant. « Je n’ai aucune économie et les banques ne veulent pas me prêter d’argent », glisse celle qui recherche un emploi dans le secteur du social. « Il y a encore une prudence des établissements financiers à distribuer l’écoprêt à taux zéro », assure Magali Bertrand, directrice de l’Agence interdépartementale pour l’information sur le logement (ADIL) du Loiret et d’Eure-et-Loir.
Au-delà de la difficulté à emprunter, notamment pour les ménages les plus précaires ou les personnes âgées, se cache aussi un « frein psychologique » à consacrer « davantage ou autant d’argent à rénover que le prix de la maison », ajoute Bruno Bugelli, conseiller énergie au service Ecohabitat du Gâtinais Montargois. La charge est d’autant plus lourde qu’il faut souvent avancer le montant des travaux, les aides n’étant versées que plusieurs mois après la fin du chantier – à l’exception des ménages très modestes, qui peuvent bénéficier d’une avance couvrant jusqu’à 70 % des dépenses.
Et même lorsque le budget d’une rénovation globale parvient à être bouclé, c’est au prix d’importants sacrifices pour certains. Après dix années à vivre dans le froid, Betty Touboullic, agente d’entretien des espaces verts de la mairie de Châlette-sur-Loing, est parvenue à faire entièrement retaper sa maison de 58 m2 située dans un lotissement de Pannes. « Je ne voulais pas tout faire à la base, mais plus on fait de travaux, plus on a d’aides », explique cette mère qui s’occupe seule de ses deux enfants âgés de 15 et 8 ans. En plus des 19 000 euros d’aides (60 % du coût des travaux), elle a dû emprunter 12 000 euros. Un « sacré budget » qu’elle ne regrette pas, car elle a réduit sa consommation de bois pour le poêle et « gagné en qualité de vie ». Mais elle a dû se « serrer la ceinture », et repousser l’achat de lits et d’un four. « Maintenant, il ne faut pas que ma voiture tombe en panne. »
Se plonger dans le maquis des aides
Si Betty Touboullic a été « très bien suivie », dans beaucoup de cas, les démarches se révèlent un casse-tête pour les ménages. Il faut se renseigner sur les matériaux, les modes de chauffage, comparer les artisans, examiner les devis et surtout se plonger dans le maquis des aides. « Elles sont très nombreuses et d’une complexité incroyable. Quand vous dites aux gens qu’ils vont pouvoir passer par HMS [Habiter Mieux Sérénité], que leur dossier entre dans un dispositif en OPAH [opération programmée d’amélioration de l’habitat], qu’ils ont droit à des CEE [certificats d’économies d’énergie] et à MPR [MaPrimeRénov’], certains sont perplexes. Nous sommes là pour clarifier, mais une simplification grand public semble nécessaire pour mobiliser », explique Karen Peyrard.
Un « millefeuille », un « labyrinthe », un « enfer » : Izabel Tognarelli, qui vient d’acheter une maison à Montargis, ne sait plus quel qualificatif employer pour désigner MaPrimeRénov’, qui vient de refuser son dossier, alors qu’elle est bien éligible selon le service Ecohabitat.
Un parcours qui sera bientôt facilité, assure le gouvernement, grâce à un amendement du groupe LRM au projet de loi Climat et résilience, qui prévoit la création d’un « accompagnateur rénov’ ». Ce service public ou privé, agréé par l’Etat, suivrait le ménage de A à Z, ferait toutes les démarches à sa place et pourrait également superviser les travaux.
> Lire aussi Passoires thermiques : un « accompagnateur » proposé pour lever les freins à la rénovation
Reste encore le problème des aides qui ne poussent pas suffisamment à la rénovation globale. « Avec un bonus de sortie de passoires thermiques de 1 500 euros, et un autre de 1 500 euros pour l’atteinte du niveau BBC, MaPrimeRénov’ne peut pas suffire pour résoudre la question », juge Karen Peyrard. « En fonctionnant par forfaits, pour le chauffage ou l’isolation, elle encourage majoritairement la rénovation par geste »,confirme Magali Bertrand.
La multiplication des rénovations à un euro a également encouragé à ne faire qu’une catégorie de travaux, notent-elles. Et elle a favorisé les arnaques. Il faut voir la maison de Marie-Chantal Béramice, à Fontenay-sur-Loing, pour le croire : les couches de laine de verre posées dans le sous-sol ne sont pas jointes, interrompues de tranchées béantes, sans scotch isolant. Les nouvelles fenêtres en double vitrage, plus petites que les précédentes, ont été posées directement sur des parpaings, sans aucun joint ni isolant, laissant passer le froid.
Des techniques novatrices
A Montargis, le chantier d’Izabel Tognarelli est aux antipodes de ce désastre. Dans une coquette maison du début du XXe siècle, de 130 m2, les ouvriers s’apprêtent à isoler tous les murs par l’intérieur (avec 18 cm de laine de verre), le sol, le toit et la cheminée, avec des membranes étanches qui rejoignent les fenêtres en triple vitrage, avant d’installer une VMC double flux et une nouvelle chaudière, plus petite. « Le but est d’éviter le moindre pont thermique, c’est-à-dire que le froid ne puisse passer nulle part. On transforme la maison en bulle », explique le menuisier Vincent Bouffinie.
A la fin du chantier, prévue en octobre après dix mois de travaux, la maison devrait passer du statut de passoire à un niveau A ou B. Comment expliquer cette prouesse ? Les travaux sont réalisés par un groupement d’artisans (menuisier, maçon, électricien et plombier) qui se coordonnent et qui sont formés à des techniques novatrices de rénovation globale performante par l’entreprise Dorémi, partenaire du service Ecohabitat dans le département.
« Nous désirions une rénovation de qualité, avec des matériaux écologiques, conservant le cachet de cette maison où nous voulons rester toute notre vie. Mais ce n’est pas donné à tout le monde et sans l’aide de mon père, nous n’aurions pas pu la financer », explique Izabel Tognarelli, propriétaire de la demeure, avec son mari Thierry, depuis fin 2019. Cette famille modeste – comme 45 % des ménages suivis par Dorémi – a acheté la maison 130 000 euros, et a dû mettre de sa poche 70 000 euros pour la rénovation, sur un total de travaux de 110 000 euros. Mais elle escompte un retour sur investissement grâce à une division par environ six de la facture d’énergie. « Nous sommes persuadés que cela vaut le coup. Sans ça, il y a longtemps que nous aurions tout laissé tomber. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/10/j-ai-tout-le-temps-froid-dans-le-loiret-le-casse-tete-de-la-renovation-energetique-des-passoires-thermiques_6076302_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/10/j-ai-tout-le-temps-froid-dans-le-loiret-le-casse-tete-de-la-renovation-energetique-des-passoires-thermiques_6076302_3244.html>>
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4- Pas de « scission » ni de « privatisation » d’EDF : le PDG de l’entreprise tente de rassurer à propos du projet Hercule, Le Monde avec AFP, 10/04/21, 13h42 

Après les sénateurs et les députés en février, c’est devant les auditeurs de France Inter que Jean-Bernard Lévy a soutenu son projet de division des activités en trois parties. 
Le projet inquiète les syndicats et fait l’objet de discussions ardues avec l’Union européenne (UE). « Hercule », le programme qui prévoit qu’EDF soit réorganisé en trois entités ne sera pas l’occasion d’une « scission » ni d’une « privatisation », a déclaré le président-directeur général (PDG) du groupe, Jean-Bernard Lévy, sur France Inter, samedi 10 avril.
« Hercule » consiste à diviser les activités de l’entreprise en trois parties : EDF Bleu, une entité publique, rassemblerait ce qui a trait au nucléaire ; EDF Vert, ouvert aux capitaux privés, regrouperait le distributeur Enedis (ex-ERDF), la vente d’électricité et les énergies renouvelables ; EDF Azur concentrerait dans une entreprise 100 % publique au statut particulier les barrages hydroélectriques.
Le groupe et l’Etat, qui en détient 84 % des parts, ont surtout engagé cette réorganisation pour satisfaire aux règles de concurrence fixées par l’UE, a expliqué le PDG du groupe public. En échange de cette transformation, l’objectif de l’exécutif est d’obtenir de la Commission européenne une meilleure rémunération du nucléaire français. Actuellement, ce tarif est régulé par un mécanisme appelé Arenh (acronyme d’« accès régulé à l’énergie nucléaire historique »), qui oblige EDF à vendre à ses concurrents à prix fixe une part de l’électricité produite par ses centrales nucléaires.
> Lire aussi  EDF : le gouvernement joue sa dernière carte pour sauver le plan « Hercule »
Inquiétudes des syndicats et des élus
Mais le projet inquiète l’ensemble des syndicats, qui, depuis novembre, organisent régulièrement des journées de grève, la dernière remontant à jeudi. Ils y voient un risque de démantèlement d’une entreprise stratégique et, pour certains, un début de privatisation. Le 10 février, alors que le PDG du groupe public défendait son projet de réforme devant les sénateurs et les députés, un collectif d’une cinquantaine de personnalités politiques et syndicales signait sur Le Monde un appel à renoncer au projet « Hercule ». Parmi elles, les dirigeants des principaux syndicats français, épaulés par d’anciens dirigeants d’EDF mais aussi Jean-Luc Mélenchon (LFI), Arnaud Montebourg (ex-Parti socialiste) ou Eric Piolle (Europe Ecologie-Les Verts).
« Il n’y aura pas trois EDF, il y aura un seul EDF qui restera un groupe intégré, ça fait partie des lignes rouges », a martelé M. Lévy sur la radio publique. « Rien ne sera privatisé. Au contraire, le nucléaire, qui est aujourd’hui partiellement mis en Bourse, et l’hydraulique, qui est partiellement mis en Bourse, il est prévu que ça puisse sortir de la Bourse », a-t-il poursuivi.
Le patron d’EDF a rappelé que le groupe avait déjà connu plusieurs réorganisations dont une majeure dans les années 2000. Parallèlement, alors qu’aucun accord n’est encore trouvé entre la France et l’UE sur cette réorganisation, M. Lévy s’est refusé à parler d’enlisement. « Il y a des conversations quasi quotidiennes », a-t-il assuré. Pour tenter de sauver le projet, le gouvernement a proposé, le 6 avril, aux syndicats, de modifier ses contours. Il espère parvenir à un improbable consensus, alors que le calendrier politique rend de plus en plus difficile ce vaste chantier voulu par Emmanuel Macron.
> Lire aussi  « Eux, Hercule. Nous, on avance » : mobilisation contre le projet d’EDF en Normandie
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/10/projet-hercule-le-pdg-d-edf-affirme-qu-il-n-y-aura-ni-scission-ni-privatisation-du-groupe_6076304_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/10/projet-hercule-le-pdg-d-edf-affirme-qu-il-n-y-aura-ni-scission-ni-privatisation-du-groupe_6076304_3244.html>>
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5- Exclusif. Le classement 2021 des villes et villages où l'on vit le mieux en France, Le JDD, 10/04/21, 22h55
Cyril Petit

Le deuxième  palmarès des villes et villages où il fait bon habiter sacre de nouveau Annecy et Peltre. Mais les tops 50 changent beaucoup. Les communes moyennes et les villages proches des grandes villes sortent gagnants.
Les podiums bougent ! Derrière Annecy et Bayonne, Angers vole à La  Rochelle la troisième place du classement des villes de France où l'on vit le mieux. Côté villages, Epron, dans le Calvados, a devancé Martinvast, dans la Manche, et se hisse dans le top 3 des communes de moins de 2.000  habitants, qui reste dominé par Peltre (Moselle) et Guéthary (Pyrénées-Atlantiques). Le classement complet est à découvrir plus bas dans cet article. 
Le numérique, nouveau critère
Cette deuxième édition du palmarès établi par l'association Villes et villages où il fait bon vivre, que le JDD dévoile*, est chamboulée. D’abord parce que les données ont évolué en 2020 (création d’entreprises, fermeture de commerces, inauguration d’équipements, hausse ou baisse du taux de chômage ou de natalité…) par rapport à l’année précédente. Ensuite parce qu'un nouveau critère a été ajouté dans la méthodologie, qui pèse en période d'épidémie quand le télétravail se développe : la couverture en haut et très haut débits.
Enfin parce qu'un sondage l'automne dernier a permis de mettre à jour les critères d'une commune où il fait bon vivre aux yeux des Français : celui des transports baisse fortement et est rattrapé par celui de la santé, qui ne monte pas. "C'est le signe que la crise sanitaire est surtout vécue comme nationale", justifie Thierry Saussez, le président de l'association, fondateur de l'agence de communication Image & Stratégie et ancien directeur du service d'information du gouvernement (2008-2010).
L'attrait des villes moyennes
Il y a des gagnants dans cette édition. Ajaccio remonte de 140 places (grâce au taux de natalité, à la santé et au numérique), Toulon de 28 (transports et éducation), Châteauroux de 11 (commerces), Pau de 9 (numérique)... Metz et Caen gagnent respectivement 6 et 3 places et tirent vers le haut du classement nombre de petites communes alentour.
Parmi les géantes, seules Nice, en recul, et Bordeaux, stable, sont dans le top 10. Les villes moyennes confirment leurs atouts. "Nous sommes plus attractifs que les métropoles, et pas seulement Paris, se réjouit Caroline Cayeux, présidente de Villes de France, qui rassemble les communes de 10.000  à 100.000 habitants. Au milieu de la ruralité, nous proposons tous les services essentiels." La maire de Beauvais observe que l'attrait des villes moyennes s'est accéléré depuis le premier confinement : "Les notaires sont très sollicités sur les programmes neufs et sur des maisons avec jardin." Reste un enjeu, selon elle : "Valoriser nos cœurs de ville plutôt que les zones commerciales périphériques."
"Sur 319  villes qui comptent entre 20.000  et 50.000  habitants, 305 sont éligibles au label Villes et villages où il fait bon vivre, ce qui montre bien l'intérêt pour ces villes moyennes, le label récompensant les quelque 3.000  meilleures communes ", complète Antoine Chauvel, le secrétaire général de l'association. Dans les Alpes-Maritimes, Théoule-sur-Mer, 6e village de France, a pris le label en 2020. "C'est une fierté, réagit le maire, Georges Botella. Ça montre qu'il fait bon vivre chez nous, et pas seulement y venir à la plage."
La force des villages pas isolés
Car les communes de moins de 2.000 habitants qui dominent le classement bénéficient de la proximité des services de la ville. "La nouvelle pression immobilière ressentie se concentre dans les villages à moins d'une heure et demie de Paris ou d'une métropole", confirme Michel Fournier, président de l'Association des maires ruraux. "Ce sont des villages périurbains ; on est loin du bocal idyllique de vacances sans connexion", complète l'entrepreneur Nicolas Hazard, qui vient de publier Le Bonheur est dans le village (Flammarion), ouvrage où il raconte "trente solutions qui viennent de nos campagnes".
La couverture numérique fait d’ailleurs partie du « socle de l’attractivité d’une commune », juge le président de l’Association des maires de France, François Baroin (lire son interview page 24). Les villages isolés, sans services ni emplois ni haut débit, sont plus bas dans le palmarès. « Il faut les dynamiser, plaide Nicolas Hazard. On ne peut pas faire de la campagne une sorte de carte postale figée dans le temps, un Label France réservé aux touristes. »
En attendant, la pandémie est en train de façonner la France de demain. Confidence de Thierry Saussez : "On reçoit beaucoup d'e‑mails de gens nous demandant des conseils pour déménager au bon endroit." 
* Le site villesetvillagesouilfaitbonvivre.com <https://villesetvillagesouilfaitbonvivre.com/> mettra à jour dimanche matin son outil de recherche pour trouver le classement 2021 de sa commune.
Nos autres articles sur le classement des villes et villages où il fait bon vivre
> 34.837 communes et 183 critères : voici la méthodologie du classement des villes et villages où l'on vit le mieux <https://www.lejdd.fr/Societe/34837-communes-183-criteres-voici-la-methodologie-du-palmares-des-villes-et-villages-ou-lon-vit-le-mieux-4037388>
> Le Top 500 des villages de France où il fait bon vivre <https://www.lejdd.fr/Societe/le-top-500-des-villages-de-france-ou-il-fait-bon-vivre-4037381>
> Le Top 500 des villes de France où il fait bon vivre <https://www.lejdd.fr/Societe/le-top-500-des-villes-de-france-ou-il-fait-bon-vivre-4037385>
> CARTE. Rodez, Lannion, Mondeville, Mey... Découvrez les villes et villages champions de leur catégorie <https://www.lejdd.fr/Societe/carte-rodez-lannion-mondeville-mey-decouvrez-les-villes-et-villages-champions-de-leur-categorie-4037432>
<https://www.lejdd.fr/Societe/exclusif-le-classement-2021-des-villes-et-villages-ou-lon-vit-le-mieux-en-france-4037401>
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6- Chine : un projet de super-barrage fait des vagues en Inde, AFP, 11/04/21, 09:00
Patrick Baert avec Bhuvan Bagga à New Delhi

Un barrage géant qui produirait trois fois plus d'électricité que celui des Trois gorges, l'actuel record du monde... La Chine envisage d'édifier au Tibet une mégastructure en travers du Brahmapoutre, qui inquiète les écologistes ainsi que le voisin indien.
La scène se passe à plus de 1.500 mètres d'altitude, dans le canyon qui est à la fois le plus long et le plus profond du monde. Contournant un imposant massif himalayen, le fleuve dessine un "coude" avant de s'orienter sud-ouest en direction de l'Inde puis du Bangladesh, où il se jette dans le Gange et enfin dans la mer.
C'est en travers de ce coude, dans le comté de Medog, que la Chine prévoit d'édifier un colossal ouvrage d'art qui ridiculiserait son propre record du monde, le Barrage des Trois gorges du Yangtsé, d'une capacité de "seulement" 22,5 millions de kilowatts.
Le plan quinquennal (2021-25) adopté début mars par le Parlement chinois prévoit de "construire une base hydroélectrique dans le cours inférieur du Yarlung Tsangpo", nom tibétain du Brahmapoutre.
Pas de budget, ni de calendrier, encore moins de détails techniques. 
Très en amont, le fleuve est déjà barré par deux installations alors que six autres sont en projet ou en construction.
Mais le "Super-barrage" aurait une tout autre dimension.
En octobre dernier, la région du Tibet a signé un "accord de coopération stratégique" avec Powerchina, une entreprise publique de BTP spécialisée dans les projets hydroélectriques. 
Fin novembre, le patron de Powerchina, Yan Zhiyong, dévoilait une partie du projet à la Ligue des jeunesses communistes.
S'enthousiasmant pour "la région la plus riche du monde en ressources hydroélectriques", il expliquait que "le coude" du Brahmapoutre disposait de capacités théoriques de près de 70 millions de kilowatts -- plus de trois fois les Trois gorges.
- "Très mauvaise idée" -
Si pour Pékin, le projet se justifierait au nom de la lutte contre les énergies fossiles, il risque de susciter une forte opposition des mouvements écologistes, à l'instar du Barrage des Trois gorges, construit entre 1994 et 2012 dans le centre du pays.
L'ouvrage a engendré la création d'un immense lac de retenue et le déplacement de 1,4 million de personnes en amont.
"Construire une infrastructure de la taille du Super-barrage est probablement une très mauvaise idée pour un tas de raisons", s'insurge Brian Eyler, directeur du programme Eau, énergie et durabilité au centre de réflexion américain Stimson Center.
Outre que la zone est connue pour son activité sismique, elle abrite également une biodiversité unique. Le barrage stopperait la migration des poissons ainsi que l'écoulement des sédiments qui enrichissent les terres lors des crues saisonnières en aval, relève-t-il.
Dans une région sous tension, le risque écologique se double d'une dimension politique, comme le souligne Zamlha Tempa Gyaltsen, spécialiste des questions d'environnement au Tibet Policy Institute, un centre de réflexion rattaché au gouvernement tibétain en exil en Inde autour du dalaï lama. 
"Nous disposons d'un riche patrimoine culturel tibétain dans ce secteur et la construction d'un barrage quel qu'il soit provoquerait des destructions écologiques et l'immersion d'une partie de la région", déclare-t-il à l'AFP. 
"Beaucoup d'habitants devraient quitter leurs terres ancestrales", pointe-t-il, disant redouter l'immigration de travailleurs chinois qui deviendrait permanente.
- "Guerre de l'eau" -
Mais moins d'un an après un affrontement meurtrier dans l'Himalaya entre soldats indiens et chinois, c'est à New Delhi que le projet inquiète le plus. 
De par sa présence au Tibet, le régime communiste est assis sur un véritable château d'eau arrosant une grande partie de l'Asie.
"La guerre de l'eau est une composante cruciale de cette agression (chinoise) car elle permet à la Chine d'utiliser sa puissance tibétaine en amont sur une ressource essentielle", tempêtait le mois dernier le politologue Brahma Chellaney, dans le quotidien Times of India.
Quant au risque sismique, il ferait de ce projet "une bombe à eau à retardement" pour les riverains en aval, avertissait-il. 
Réagissant au projet chinois, le gouvernement indien a émis l'idée de construire à son tour un barrage sur le Brahmapoutre, afin de constituer sa propre réserve d'eau.
"Il reste beaucoup de temps pour négocier avec la Chine", se rassure Brian Eyler. "Un mauvais résultat, ce serait de voir l'Inde construire un barrage en aval".
<https://www.geo.fr/environnement/chine-un-projet-de-super-barrage-fait-des-vagues-en-inde-204381>
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7- Les sables du Sahara font voyager le césium, Science & Avenir, 11/04/21, 16h00
Loïc Chauveau

Des épisodes venteux ont répandu sur le continent des éléments radioactifs provenant des essais nucléaires menés depuis la Seconde guerre mondiale.
Des teneurs en radioactivité dans l'air parfois multipliées par 11 par rapport à la même période de l'année précédente ! C'est ce qui a été enregistré à la suite des trois épisodes de vent du sud de février. En cause ? Le césium 137 présent dans les sables du Sahara charriés dans les airs, qui ont par trois fois teinté le ciel européen d'une couleur ocre. La présence de ces éléments radioactifs a vite été attribuée aux essais nucléaires français en Algérie, mais, en réalité, "ils proviennent plutôt de ceux des États-Unis et de l'URSS, qui représentent 95 % des dépôts de césium sur la planète", corrige Philippe Renaud, chercheur à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). En effet, 543 essais nucléaires atmosphériques se sont déroulés entre 1945 et 1963, date d'entrée en vigueur du traité d'interdiction de l'explosion de ces bombes (non signé par la France).
Un risque sanitaire jugé faible
La guerre froide a ainsi laissé des traces qui perdureront encore 250 ans, le temps que ces radioéléments perdent toute activité. De fait, le césium 137 est présent partout dans l'hémisphère Nord, là où la majorité des essais ont été réalisés. Là aussi où a explosé la centrale nucléaire ukrainienne de Tchernobyl, autre source de césium. En 1986, le nuage provoqué par l'accident a parcouru toute l'Europe, les pluies déposant des particules de quelques micromètres. "Ainsi, le césium retrouvé en Bretagne est en majorité issu des essais, tandis que celui d'Alsace provient de Tchernobyl", poursuit Philippe Renaud.
Ces dépôts présents dans tous les sols profitent ainsi de la moindre occasion pour reprendre leur voyage aérien. L'érosion éolienne du Sahara donc, mais aussi celle plus proche des terres labourées non protégées par les végétaux, et les feux de cheminées ! "Les plantes absorbent les radionucléides, c'est pourquoi il est interdit de manger des légumes et des fruits après un accident nucléaire, explique Philippe Renaud. Les arbres le font aussi et c'est en brûlant des bûches que l'on relargue le plus de césium !" Heureusement, le risque sanitaire est faible. Ces dégagements sont vingt fois inférieurs à la limite d'exposition des populations à la radioactivité non naturelle fixée à 1 millisievert par an.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution/les-sables-du-sahara-font-voyager-le-cesium_152928>
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8- [Bonne nouvelle] La SNCF lance son éco-comparateur pour "voyager sans polluer", Novethic, 11/04/21
Marina Fabre

Pour un trajet Marseille-Paris ou un Lyon-Lille, quel est le mode de transport le moins émetteur de CO2 ? La SNCF vient de lancer un éco-comparateur qui permet de classer le train, l'avion, la voiture, le covoiturage ou le bus selon son impact en carbone. Si le train rafle la mise le comparateur permet de mieux comprendre à quel point le transport ferroviaire est écologique. 
C’est un petit outil qui pourrait nous aider à faire le bon choix dans nos modes de déplacement. La SNCF propose depuis le mois de mars un outil comparatif qui permet de calculer l’empreinte carbone de nos déplacements selon le mode de transport choisi :  train, avion, car, voiture... En un clic, le voyageur peut ainsi avoir un aperçu du voyage le moins polluant.
Pour un trajet Paris-Nantes, un passager émettra ainsi 0,8 kg de CO2 soit l’équivalent de 20 jours d’utilisation moyenne d’un four électrique, écrit la SNCF contre 75,4 kg de CO2 pour la voiture l’équivalent de quatre ans d’utilisation d’un four électrique. Parmi les cinq modes de transports, c’est donc l’automobile qui est le moins écologique, juste derrière l’avion qui est 84 fois plus polluant que le train. Pour un Lyon-Lille, le train gagne encore, largement devant le bus ou le covoiturage qui émet 41 fois plus de CO2 que le train.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/bonne-nouvelle-la-sncf-lance-son-eco-comparateur-pour-voyager-sans-polluer-149638.html>
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9- Enquête. La construction en bois en voie d’accélération en France, Le Monde, 12/04/21, 13h30
Laetitia Van Eeckhout

Une réglementation devrait prochainement accélérer le développement des projets d’édifices en structure de bois, qui se multiplient. Atouts écologiques, gain de temps, diminution des nuisances… Le matériau biosourcé sera au cœur des Etats généraux de la forêt et du bois, qui se dérouleront en ligne mardi 13 avril. 
A Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), au cœur du futur écoquartier de l’Arsenal, la résidence Petraea détonne. Demain, elle se fondra dans son environnement : une fois terminée, « on imaginera à peine qu’elle est en bois », assure son concepteur, l’architecte Jean-Michel Wilmotte. Aujourd’hui en chantier, ses trois bâtiments de six étages déjà dressés laissent encore apparaître leur structure en bois massif, alors qu’autour les grues érigent toujours les autres immeubles du quartier en béton. Surtout, ici, les oreilles sont au repos : aucun marteau piqueur n’est nécessaire pour installer les tuyaux des différents réseaux. Ceux-ci sont simplement agrafés à la structure avant d’être camouflés par un habillage.
Résidence d’habitation, vaste ensemble de bureaux-commerces-logements, équipement culturel, immeuble de bureaux : les constructions en bois fleurissent un peu partout sur le territoire national. L’Ile-de-France n’est pas en reste : à Paris, Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) ou encore Meudon (Hauts-de-Seine), des édifices de bois sortent de terre.
Un « marché de niche »
En cinq ans, la filière bois a fait d’importantes avancées en matière de techniques constructives. De nouveaux procédés de fabrication, tel le bois lamellé croisé (CLT, pour cross laminated timber), ont vu le jour. Et, chantier après chantier, la filière a mis au point des solutions pour enrayer le risque d’incendie ou encore diminuer les problèmes d’acoustique.
« La construction bois reste encore un marché de niche, notamment en matière de logement », reconnaissent cependant à l’unisson Olivier Wigniolle, directeur général du groupe immobilier Icade, et Loïc Daniel, son homologue chez Nexity Immobilier – ces deux entreprises constituent, avec Woodeum, le trio de tête des opérateurs de la construction bas carbone française en 2020. Celle-ci représente à peine 4 % des logements neufs en Ile-de-France, contre un peu plus de 6 % au niveau national. Selon une récente enquête de l’association interprofessionnelle FIBois Ile-de-France (IDF), les projets de construction en bois portent cependant majoritairement sur des logements (51 %).
En novembre dernier, à l’initiative de FIBois IDF, vingt-huit aménageurs et maîtres d’ouvrage ont signé un pacte, s’engageant chacun à réaliser jusqu’à 40 % de constructions neuves ou réhabilitations en bois et/ou autres matériaux biosourcés (pour une surface totale de 1,2 million de mètres carrés) d’ici à 2025. Un objectif que les acteurs ne doutent pas d’atteindre, d’autant que la nouvelle réglementation environnementale des bâtiments – dite « RE2020 » – doit entrer en vigueur en janvier 2022. Or, véritable planche de salut, celle-ci fait la part belle aux matériaux biosourcés comme le bois, qui stockent du carbone plutôt que d’en émettre. Elle vise à ajouter au calcul de l’efficacité énergétique la prise en compte de l’empreinte carbone du bâtiment tout au long de son cycle de vie.
Des chantiers plus propres
« En ce qui concerne le carbone, le bois a des atouts indéniables », souligne Hélène Genin, déléguée générale de l’Association pour le développement du bâtiment bas carbone (BBCA), précurseuse de la prise en compte du carbone dans le bâtiment. « D’une part dans son procédé de fabrication, il est très peu émissif, car il est peu transformé et nécessite peu d’énergie polluante. Et d’autre part il stocke le carbone capté par l’arbre dans la forêt, permettant au bâtiment de préserver ce puits à carbone pendant toutes ses décennies de vie. » Sur tout son cycle de vie (construction, exploitation), un bâtiment neuf traditionnel émet en moyenne 1,5 tonne de CO2 par mètre carré. Un bâtiment qui maximise l’usage du bois, notamment dans le gros œuvre, peut réduire ses émissions de 15 % à plus de 45 %, et stocker jusqu’à 200 kilos équivalent CO2 par mètre carré, pendant toute sa durée de vie.
L’avantage du bois réside aussi dans la rapidité de construction et la réduction de ses nuisances. Préfabriqué en atelier, le matériau de construction arrive en kit sur le chantier, sous forme de poutres et de panneaux prédécoupés à la bonne mesure, qu’il suffit d’assembler. Cette préfabrication réduit le temps de construction. En générant moins de déchets, moins de poussières, et en nécessitant moins d’eau, les chantiers sont plus propres et moins bruyants. « On divise par huit le nombre de rotations de camions. Et par deux le temps du gros œuvre, ce qui permet de gagner quatre à six mois de chantier, souligne Julien Pemezec, président de Woodeum, promoteur de bâtiments en bois depuis 2014. Avec le bois, on monte un étage par semaine, contre un étage par mois pour une construction en béton. » Sans compter, relève l’architecte Philippe Chiambaretta, que « si, à plus ou moins long terme, on veut démolir un bâtiment en bois, il est plus facile de recycler ses poutres et ses planchers, car on le démonte, alors qu’un immeuble en béton, on le détruit ».
> Lire aussi  Dans l’Est de la France, la brutale disparition des forêts d’épicéas
Un bémol, toutefois, aux vertus écologiques du chantier : le bois utilisé est encore souvent importé d’Allemagne, d’Autriche ou des pays scandinaves. Non que la France n’ait pas la ressource, avec ses 17 millions d’hectares de forêts. Les scieries françaises sont aujourd’hui de mieux en mieux à même de fournir poteaux, poutres, charpentes. En revanche, l’offre de panneaux de bois massif de type CLT (utilisés pour les murs et les planchers), inexistante dans l’Hexagone jusqu’en 2016, reste encore insuffisante, bien qu’elle monte en puissance. « L’industrie de la transformation doit encore se renforcer si l’on veut éviter que l’intérêt du bois en matière de carbone soit pénalisé par le fait qu’il vienne de loin »,relève Loïc Daniel, de Nexity Immobilier.
Mixité des matériaux
Pour Philippe Pelletier, président du Plan bâtiment durable, « la construction en bois passera vraiment un cap lorsque la France aura une filière bois complète et solide ». Et celui-ci d’observer : « Le bois pourrait être roi dans les opérations de rénovation-isolation des bâtiments, or c’est loin d’être le cas aujourd’hui. » Ce marché, tout comme celui des extensions et surélévations, va se développer, assure Olivier Wigniolle. Car « le bois est vertueux : il a un fort pouvoir isolant. Et dans des opérations de surélévation, c’est pratiquement 40 % de poids en moins ».
> Lire aussi  Lina Ghotmeh, architecte : « Construire en bois, c’est habiter le vivant »
Pour élargir leurs débouchés, tous misent sur la mixité des matériaux et des techniques constructives. Déjà, dans la plupart des édifices dont la structure est en bois, les fondations et le rez-de-chaussée ainsi que les noyaux d’ascenseurs et d’escaliers demeurent en béton. Par ailleurs, les façades extérieures doivent, pour des questions de pérennité et de sécurité incendie, être protégées par un bardage. « L’avenir est au bois, mais combiné avec du béton, de l’acier, de la terre cuite, de la pierre… pour certaines parties du bâtiment et pas d’autres, relève Loïc Daniel. Il s’agit de mettre le juste matériau au bon endroit pour aboutir à des conceptions les plus pertinentes en matière d’écologie. On s’adapte à chaque cas de figure, à la morphologie du bâtiment, à ses contraintes structurelles, et aux attentes des clients. »
§ Cet article est réalisé en partenariat avec FIBois, l’Office national des forêts d’Ile-de-France et l’association Les Nuits des forêts.
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Une après-midi de débats
Les Etats généraux de la forêt et du bois en Ile-de-France auront lieu mardi 13 avril, de 14 heures à 18 heures, et seront diffusés, en ligne et en direct, du cinéma Les Fauvettes (Paris 13e), en partenariat avec Le Monde. Organisés par FIBois Ile-de-France, l’interprofession de la forêt et du bois, avec l’Office national des forêts et l’association Les Nuits des forêts, ils auront pour thème « Touche pas à mon arbre ? Objectif neutralité carbone en 2050 : le rôle de la forêt et du bois ». Près de 30 intervenants – experts de la filière forêt-bois, scientifiques, philosophes, écrivains, élus… – débattront notamment de l’impact du changement climatique sur la gestion forestière, du développement des circuits courts et de l’économie circulaire, et de la place du bois dans la ville bas carbone en tant que matériau de la transition écologique.
> Pour suivre l’événement : Fibois-idf.fr/touche-pas-a-mon-arbre
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/12/la-construction-en-bois-en-voie-d-acceleration-en-france_6076483_3244.html>
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10- Entretien. Lina Ghotmeh, architecte : « Construire en bois, c’est habiter le vivant », Le Monde, 12/04/21, 13h30
Propos recueillis par Laetitia Van Eeckhout

Lina Ghotmeh travaille au projet parisien de rénovation du quartier Masséna. A l’occasion des Etats généraux de la forêt et du bois, l’architecte vante les mérites d’une construction bas carbone en adéquation avec son environnement, impliquant l’association de différents matériaux. 
Implantée à Paris, l’architecte Lina Ghotmeh travaille sur plusieurs édifices en bois, dont le projet « Ré-alimenter Masséna », une tour écologique de 50 mètres, dédiée à l’alimentation durable et située dans le 13e arrondissement de la capitale. Pour cette amoureuse de la nature, la construction en bois implique de prendre d’emblée en considération le matériau.
Comment l’architecte en vient-il à abandonner le béton et à penser construction en bois ?
Le bois est un matériau magnifique. Vivant, il émane de la nature, il la reflète. Construire en bois, c’est écouter le matériau pour dessiner les formes. C’est aussi penser le projet par l’assemblage, ce qui permet de prévoir la mutabilité des espaces et rend possible une transformation totale du bâtiment : son désassemblage et la réutilisation de sa matière.
> Lire aussi  La construction en bois en voie d’accélération en France
Cela correspond aussi à un engagement environnemental, face à l’urgence climatique. En tant qu’architecte, je me dois de concevoir des édifices bas carbone. Cette exigence, ce faisant, est de plus en plus inscrite dans la réglementation.
Le bois est intéressant, enfin, car il est un matériau multiple, pour les aménagements des espaces et leurs habillages : il offre une variété de couleurs, de veinages, il raconte son âge. Construire en bois, comme avec tout matériau biosourcé, c’est habiter le vivant.
Bâtir en bois n’induit-il pas un changement complet d’approche pour l’architecte ?
En effet, cela signifie s’ouvrir et penser l’architecture du bâtiment en intégrant la matière. On sort du schéma habituel linéaire de la conception : l’architecte produit un dessin, et à partir de celui-ci, ensuite, réfléchit au mode de construction et aux matériaux à utiliser. Le bois oblige à une réflexion systémique. D’autant que son origine végétale lui confère une variabilité de caractéristiques, qui sont étroitement liées à la géographie, au climat, à l’exposition, à la nature du sol. Il s’agit en outre d’un matériau anisotrope, c’est-à-dire qui présente des attributs différents en fonction de l’orientation de ses fibres. Selon l’humidité de l’environnement, il se dilate ou se contracte différemment.
Dans cette approche globale, il faut écouter le lieu, étudier ses ressources. Même si le bois est un très beau matériau, il ne s’agit pas de devenir dictateur de cette matière. N’oublions pas que l’objectif premier est de réduire notre impact carbone. Il est donc important de bâtir avant tout avec les matériaux locaux et de s’approvisionner à proximité du site.
Par exemple, sur un de mes projets à très haute ambition environnementale – un bâtiment passif en énergie et bas carbone –, situé en Normandie, il s’avérait plus intelligent de construire en structure mixte : bois et brique, celle-ci étant fabriquée de façon artisanale dans une briqueterie proche du site. Pour une tour à Nantes, située sur une zone sismique, il valait mieux construire une structure en béton, combinée avec des façades en panneaux-blocs en bois. Dans chaque projet, il faut savoir orchestrer, allier les matières les plus adaptées, les plus économes en énergie.
Ne revient-on pas finalement à des approches architecturales plus anciennes ?
Il est important et intéressant de réapprendre les savoir-faire ancestraux, lorsque l’on construisait avec peu de matière, avec des ressources locales, et de façon bioclimatique puisqu’on ne savait pas climatiser. Et de les combiner avec les instruments numériques d’aujourd’hui. Avec les outils actuels de modélisation et de calcul en structure, on est capable d’évaluer au plus juste la matière nécessaire. On peut aussi mesurer avec précision les optimisations énergétiques d’un bâtiment. En somme, on fait un vrai saut dans le passé pour mieux se projeter dans le futur.
§ Cet article est réalisé dans le cadre d’un partenariat avec FIBois, l’Office national des forêts d’Ile-de-France et l’association Les Nuits des forêts.
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Une après-midi de débats
Les Etats généraux de la forêt et du bois en Ile-de-France auront lieu mardi 13 avril, de 14 heures à 18 heures, et seront diffusés, en ligne et en direct, du cinéma Les Fauvettes (Paris 13e), en partenariat avec Le Monde. Organisés par FIBois Ile-de-France, l’interprofession de la forêt et du bois, avec l’Office national des forêts et l’association Les Nuits des forêts, ils auront pour thème « Touche pas à mon arbre ? Objectif neutralité carbone en 2050 : le rôle de la forêt et du bois ». Près de 30 intervenants – experts de la filière forêt-bois, scientifiques, philosophes, écrivains, élus… – débattront notamment de l’impact du changement climatique sur la gestion forestière, du développement des circuits courts et de l’économie circulaire, et de la place du bois dans la ville bas carbone en tant que matériau de la transition écologique.
> Pour suivre l’événement : Fibois-idf.fr/touche-pas-a-mon-arbre
<https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2021/04/12/lina-ghotmeh-architecte-construire-en-bois-c-est-habiter-le-vivant_6076482_4811534.html>
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11- Le Japon va rejeter de l'eau de Fukushima à la mer après traitement, AFP, 13/04/21, 06:00
Harumi Ozawa & Mathias Cena

Le Japon va rejeter à la mer, après traitement, plus d'un million de tonnes d'eau issue de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, a annoncé mardi le gouvernement nippon, malgré l'opposition dans des pays voisins, dont la Chine, et des communautés locales de pêcheurs.
Cette décision met fin à sept années de débats sur la manière de se débarrasser de l'eau provenant de la pluie, des nappes souterraines ou des injections nécessaires pour refroidir les cœurs des réacteurs nucléaires entrés en fusion après le gigantesque tsunami du 11 mars 2011.
Environ 1,25 million de tonnes d'eau contaminée sont actuellement stockées dans plus d'un millier de citernes près de la centrale accidentée il y a dix ans dans le nord-est du Japon.
L'eau sera rejetée "après nous être assurés qu'elle est à un niveau (de substances radioactives, NDLR) nettement en-dessous des normes de sécurité", a déclaré mardi le Premier ministre Yoshihide Suga, ajoutant que le gouvernement japonais prendrait "des mesures" pour empêcher que cela n'entache la réputation de la région.
Une décision était d'autant plus urgente que l'eau s'accumule rapidement: en 2020, le site a généré chaque jour environ 140 mètres cube d'eau contaminée. Les limites de la capacité de stockage sur place pourraient être atteintes dès l'automne 2022, selon Tepco, l'opérateur de la centrale.
L'eau destinée à être relâchée dans cette opération, qui ne devrait pas commencer avant deux ans et pourrait prendre des décennies, a été filtrée à plusieurs reprises pour être débarrassée de la plupart de ses substances radioactives (radionucléides), mais pas du tritium, lequel ne peut pas être éliminé avec les techniques actuelles.
- Vive opposition -
Cette option, privilégiée au détriment d'autres scénarios, comme une évaporation dans l'air ou un stockage durable, est très contestée par les pêcheurs et agriculteurs de Fukushima qui redoutent que cela n'affecte davantage l'image de leurs produits auprès des consommateurs.
"La gestion de l'eau contaminée est une question qu'on ne peut pas éviter" dans la reconstruction à Fukushima, avait déclaré M. Suga la semaine dernière après sa rencontre avec le dirigeant de la Fédération des coopératives de pêche du Japon, vent debout contre le projet.
Le gouvernement "nous a dit qu'il ne rejetterait pas l'eau (à la mer, NDLR) sans l'adhésion des pêcheurs", a déclaré mardi Kanji Tachiya, responsable d'une coopérative locale de pêche à Fukushima, juste avant l'annonce de la décision.
"Maintenant, ils reviennent là-dessus et nous disent qu'ils vont rejeter l'eau, c'est incompréhensible", a-t-il ajouté.
"Le gouvernement japonais a une fois de plus laissé tomber les gens de Fukushima", a réagi mardi Greenpeace, fustigeant une "décision complètement injustifiée de contaminer délibérément l'océan Pacifique avec des résidus nucléaires".
L'organisation environnementale a répété son appel à poursuivre le stockage de l'eau jusqu'à ce que la technologie permette de la décontaminer complètement.
- Soutien américain - 
Début 2020, des experts commissionnés par le gouvernement avaient recommandé le rejet en mer, une pratique déjà existante au Japon et à l'étranger sur des installations nucléaires en activité.
"Il y a un consensus parmi les scientifiques sur le fait que l'impact sur la santé (d'un rejet en mer de l'eau tritiée, NDLR) est minuscule", a déclaré à l'AFP Michiaki Kai, professeur et expert des risques des radiations à l'université des sciences de la santé d'Oita (sud-ouest du Japon).
L'agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) plaide aussi pour l'option d'une dilution en mer.
"Nous prenons la décision (du gouvernement) au sérieux", a déclaré mardi Tomoaki Kobayakawa, le patron de Tepco, s'engageant à prendre "des mesures pour empêcher que des rumeurs néfastes ne circulent" à l'encontre de l'agriculture, des forêts, de la pêche et du tourisme locaux.
Les voisins du Japon, avec qui Tokyo entretient des relations houleuses sur fond de contentieux historiques, ont manifesté leur mécontentement. 
La Chine a qualifié mardi "d'extrêmement irresponsable" l'approche du Japon qui "va gravement nuire à la santé et à la sûreté publiques dans le monde, ainsi qu'aux intérêts vitaux des pays voisins".
La Corée du Sud a exprimé de "vifs regrets" après cette décision qui représente "un risque pour l'environnement maritime".
Le gouvernement américain, allié de Tokyo, a cependant exprimé son soutien à l'opération, notant que le Japon avait "pesé les options et les effets, avait été transparent dans sa décision et sembl(ait) avoir adopté une approche en accord avec les normes de sûreté nucléaire internationalement reconnues".
<https://information.tv5monde.com/info/le-japon-va-rejeter-de-l-eau-de-fukushima-la-mer-apres-traitement-404490>
Sur le même sujet : 
> Ce qu'il faut savoir sur l'eau de Fukushima <https://www.geo.fr/environnement/japon-ce-quil-faut-savoir-sur-leau-de-fukushima-204430>, AFP, 13/04/21, 15:00
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12- Mont-Blanc : encadrement strict de l'aviation de loisir dans le massif, AFP, 13/04/21, 21:00

Les maires de Chamonix et Saint-Gervais (Haute-Savoie) appellent une nouvelle fois l'État à mieux encadrer, et ce "dans les plus brefs délais", l'aviation de loisir dans le massif du Mont-Blanc, dans un communiqué diffusé mardi.
"Avec les beaux jours, certains glaciers (...) deviennent le décor de véritables meetings aériens le week-end", écrivent-ils aux côtés de deux associations de protection de la montagne.
Ces dernières années, une série d'atterrissages de petits avions pour déposer des touristes sur des glaciers, voire à proximité immédiate du plus haut sommet d'Europe occidentale (4.810 m), a provoqué la colère des élus, des guides et des gestionnaires.
Début octobre, après une mobilisation d'élus locaux et un engagement du président Emmanuel Macron, un arrêté de protection avait été pris par le préfet de Haute-Savoie.
Mais cet arrêté, relève auprès de l'AFP Éric Fournier, maire de Chamonix, ne concerne qu'un "périmètre limité autour du (sommet du) Mont-Blanc", alors que les pratiques incriminées ont lieu dans l'ensemble du massif.
De plus, ce texte ne contient pas "de disposition visant à encadrer l'activité de survol de loisir," regrette-t-il aux côtés de Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais-les-Bains, Vincent Neirinck et Jean-Christophe Poupet, des associations Mountain Wilderness et ProMont-Blanc.
Selon M. Fournier, certains week-ends du printemps, les grands glaciers du massif "servent d'altisurfaces pour l'entraînement des pilotes", ce qui crée "une nuisance assez considérable" dans toute la vallée et pour la faune sauvage.
"Est-ce encore normal que des pilotes puissent faire plusieurs posés et redécollages sur un même glacier dans la même journée ?", demande-t-il en évoquant des photos avec "4 ou 5 avions posés sur le glacier le même jour".
Face à "l'urgence environnementale" et "au développement non contrôlé de ces pratiques", les quatre signataires demandent "la mise en œuvre de mesures significatives de régulation des usages aériens sur l'ensemble du massif et ce dans les plus brefs délais afin de mettre fin en particulier aux excès de quelques-uns".
"Les maires n'ont pas de pouvoir sur l'espace aérien", explique Éric Fournier, "la décision incombe à l'État". Il souhaiterait que cette nouvelle régulation s'applique au périmètre du site classé du Mont-Blanc, une zone de protection existante bien plus large que celle du décret d'octobre 2020 et qui concerne l'ensemble des zones de haute montagne.
<https://www.geo.fr/environnement/mont-blanc-encadrement-strict-de-laviation-de-loisir-dans-le-massif-204422>
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13- Stellantis promet jusqu'à 800 km d'autonomie pour ses prochains véhicules électriques, AFP, 15/04/21, 18:00

Stellantis prévoit de développer quatre châssis pour ses véhicules électriques, qui devraient leur permettre de disposer de 500 à 800 kilomètres d'autonomie selon leur taille, a annoncé jeudi le directeur général du groupe automobile, Carlos Tavares.
"Les plateformes (châssis) du groupe seront repensées comme de pures plateformes électriques", a souligné Carlos Tavares devant l'assemblée générale du groupe, organisée en visioconférence. 
Les quatorze marques du groupe (Alfa Romeo, Fiat, Peugeot, Opel ou encore Jeep et Dodge) vont proposer à partir de 2023 des véhicules basés sur quatre plateformes appelées "STLA". 
La plus petite plateforme (pour les citadines) promet 500 kilomètres d'autonomie, la moyenne (voitures compactes) 700 kilomètres, et la grande (berlines) 800 kilomètres. La plateforme "frame" qui équipera les SUV et pickups promet de son côté 500 kilomètres d'autonomie.
"Ces plateformes constitueront un progrès significatif face à l'angoisse de la panne provoquée par les voitures électriques", a souligné M. Tavares. Les économies liées à cette standardisation permettront de "compenser en partie le coup de l'électrification", "le principal défi de l'industrie automobile mondiale", selon le DG de Stellantis.
Le groupe américano-européen prévoit de tripler ses ventes de voitures hybrides et électriques en Europe en 2021, atteignant ainsi 14% de ses ventes, puis 38% d'ici 2025, et 70% en 2030.
Le nouveau géant automobile, issu de la fusion début 2021 de FCA (Fiat-Chrysler) et PSA, va également profiter de l'électrification de ses gammes pour revoir ses approvisionnements : Stellantis prévoit de contrôler 80% de la valeur des véhicules électriques qu'il produit, des cellules de batteries aux services après-vente en passant par les moteurs et les logiciels du véhicule. 
Le groupe prévoit notamment de construire des usines et d'établir des partenariats pour disposer de 130 gigawatts-heure (GWh) de batteries d'ici à 2025, et 250 GWh d'ici à 2030, alors que Tesla et Volkswagen multiplient les investissements dans des usines géantes. 
Les deux usines de Stellantis à Douvrin, dans le nord de la France, et à Kaiserslautern en Allemagne, devraient fournir les 50 premiers GWh, et des projets devraient être annoncés "prochainement" aux Etats-Unis, a indiqué M. Tavares.
La direction de l'entreprise devrait faire de nouvelles annonces sur sa stratégie d'électrification lors d'une conférence ad hoc le 8 juillet. Elle devrait ensuite présenter avant la fin de l'année ses plans pour le marché chinois, où FCA et PSA ont enchaîné les échecs, et sa stratégie à dix ans au plus tard début 2022.
<https://information.tv5monde.com/info/stellantis-promet-jusqu-800-km-d-autonomie-pour-ses-prochains-vehicules-electriques-404893>
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14- Une coalition de sept pays européens veut supprimer tout soutien pour les énergies fossiles à l'export, Novethic avec AFP, 15/04/21
Arnaud Dumas avec AFP

Sept pays européens veulent interdire le soutien public aux projets liés aux énergies fossiles. France, Allemagne, Royaume-Uni, Danemark, Espagne, Pays-Bas et Suède lancent la coalition "Export Finance for Future" dans laquelle ils s’engagent à refuser les garanties publiques pour les projets fossiles et à favoriser les projets compatibles avec l’Accord de Paris. À eux sept, ils représentent 45 % des crédits à l’export pour les projets fossiles des pays de l’OCDE.
Sept pays dont la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont lancé mercredi 14 avril la coalition "Export Finance for Future" (E3F), qui vise à mettre fin, à un horizon encore indéfini, au financement public des projets impliquant des énergies fossiles à l'export. "Nous voulons cesser de financer ailleurs ce que nous ne finançons pas chez nous. Il y aurait beaucoup d'hypocrisie et d'inefficacité à interdire le financement de l'activité fossile en France ou en Europe tout en continuant à financer des entreprises qui exportent des produits qui servent à l'utilisation, à l'extraction ou à la recherche d'énergie fossile", déclare Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des finances. 
Le mécanisme du financement export passe en fait par des garanties publiques. L’État, au travers de BPpifrance Export en France, garantit le prêt contracté par un acheteur étranger pour acquérir un bien fabriqué dans le pays d’origine. En France, c’est Bpifrance Export qui gère ce dispositif pour le compte de l’État. 
La coalition des sept pays représente 45 % des crédits export liés aux fossiles de l'OCDE. Bruno Le Maire rappelle le rôle pionnier de la France "dans la mise en place d'une stratégie de verdissement des financements export". Depuis le 1er janvier, les garanties export françaises sont interdites pour les projets d'exploitation de pétrole extra-lourd et d'hydrocarbures non conventionnels. Elles le seront ensuite pour les produits pétroliers en 2025 et en 2035 pour les produits gaziers.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/finance-durable/isr-rse/une-coalition-de-sept-pays-europeens-veut-decarboner-les-financements-a-l-export-149725.html>
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15- Un écolo-lycée en terre bretonne, Le Point Architecture, 15/04/21
Bruno Monier-Vinard

Le lycée Simone-Veil, à Liffré (Ille-et-Vilaine) a fait le pari de la construction passive. Pour un résultat audacieux, esthétique et très fonctionnel.
Une salle de réunion et de conférence au sein d’un gigantesque galet de bois recouvert de tuiles de mélèze. C’est la prouesse technique de taille qui marque l’entrée principale du lycée Simone-Veil à Liffré : 9 bâtiments et 52 classes pouvant accueillir 1 500 élèves, récemment livrés entre Rennes et Fougères, après vingt-deux mois de chantier et 31 millions d’euros (HT) de travaux. Ossatures bois préfabriquées (murs, charpentes), éclairage et ventilation naturels, panneaux solaires photovoltaïques en toiture, chaufferie biogaz… toutes les cases des modes de construction passive sont cochées. Et même davantage ! « Afin de respecter labiodiversité du terrain, un corridor écologique tracerse les 4 hectaures de cet authentique parc urbain », vante l’architecte Pierre Chomette (Cabinet Chomette-Lupi) associé ici à l’Atelier Loyer. Poteaux-arbres fuselés sur le parvis, bris-soleil sur les coursives, terrasse végétalisée sur le toit…l’excellence écologique se complète d’une gestion naturelle des eaux de pluie, qui garantit un très faible taux d’imperméabilisation des sols.
<https://www.lepoint.fr/immobilier/architecture-un-ecolo-lycee-en-terre-bretonne-15-04-2021-2422292_31.php>
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En audio
16- Ces nouvelles alternatives durables à Airbnb, Booking…, France inter, Social Lab, 11/04/21, 06h49
Valère Corréard

De nouveaux acteurs veulent proposer des alternatives engagées aux grandes plateformes pour des vacances plus vertes et plus locales. Explications.
D’autant qu’un sondage tout récent réalisé par IFOP en partenariat avec Le Point semble indiquer que la relance du tourisme sera verte ! Pour 40% des personnes interrogées, il est normal de payer plus cher pour plus d’éco-responsabilité, et 85% des sondés attendent des plateformes de voyage des sélections plus durables. 
Quand on fait l'expérience
Il y a deux ans je suis allé à Bordeaux pour un week-end en famille. J’ai loué un logement pour mieux découvrir la ville en passant par une plateforme de location classique. 
En arrivant, mes hôtes étaient charmants, la maison très agréable, mais quelques détails m’ont vite interpellé. Rien de grave bien entendu mais bon les capsules de café, la lessive pas top, ce plastique un peu partout, la clim à fond... Et cette question au final : nous qui essayons de faire notre part, nous voilà dans un logement aux antipodes de nos engagements. Pas de quoi gâcher nos vacances mais un petit goût amer quand même. On aurait bien aimé louer une maison à des gens qui sont un peu ou beaucoup dans cette démarche.
>> Suite à lire ou à (ré)écouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/social-lab/social-lab-11-avril-2021>
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En images
17- Des panneaux thermovoltaïques pour sécher des déchets, Actu-environnement, 12/04/21, 11h10
Baptiste Clarke

Les panneaux thermovoltaïques produisent de l'électricité et aussi de la chaleur sous forme d'air. Ils augmentent ainsi considérablement leur rendement. À Saint-Perdon, dans les Landes, une installation va permettre de sécher du combustible solide de récupération (CSR). 
Le sictom du Marsan dans les Landes est un syndicat mixte qui gère la collecte et le traitement des déchets de 81 communes, soit 88 000 habitants. Il s'est équipé en 2013 d'une unité de valorisation organique (UVO), autrement appelée : installation de tri mécano biologique (TMB).
> Reportage vidéo à voir à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/panneaux-thermovoltaiques-sechage-dechets-37347.php4>
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18- Infographie. Forfait mobilités durables : 20 % des employeurs l'ont mis en place, Actu-environnement, 14/04/21
Laurent Radisson 

Les résultats de la première évaluation du dispositif de soutien à la mobilité domicile-travail sont dévoilés. Seuls 20 % des employeurs interrogés l'ont mis en place. Parmi les employeurs privés, 93 % l'ont ouvert au vélo.
Faire un état des lieux du déploiement du forfait mobilités durables (FMD) auprès des employeurs et identifier les leviers favorisant son développement. Tel est l'objet du baromètre que le Gouvernement et l'Ademe ont lancé en février dernier et dont ils ont dévoilé les résultats le 13 avril.
>> Suite à lire et infographie à voir à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/forfait-mobilites-durables-evaluation-barometre-37371.php4>
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19- Innovation : à la découverte des réparateurs de vélos mobiles, France 2, journal de 13h, 15/04/21

Les équipes de France 2 se sont penchées sur le développement d’un métier original : réparateur de vélos mobile. Les intéressés viennent chez les propriétaires. Reportage dans le Calvados, jeudi 15 avril. 
Plus besoin de se déplacer pour faire réparer son vélo, dans certaines parties de la France : des réparateurs mobiles s’en chargent. C’est le cas à Saint-Laurent-sur-Mer, dans le Calvados. Au volant d’une camionnette équipée, Benjamin Lamquin, un ancien ingénieur passionné de vélo, a lancé son activité il y a six mois. "J’ai eu tout de suite des appels pour venir réparer les vélos", observe-t-il.  
Des clients ravis 
Le premier rendez-vous de la journée commence par une révision complète chez une cycliste occasionnelle. Le prix de la prestation est le même qu’en magasin : 35 euros. Mais la tenue du service à domicile est beaucoup plus pratique pour la cliente. "Je suis allée sur internet chercher un réparateur de vélos et celui sur lequel je suis tombée se trouvait à 40 kilomètres. Donc ça voulait dire qu’il fallait que je démonte mon vélo pour le mettre dans ma petite voiture", explique-t-elle. La deuxième intervention se tient chez un professionnel. Le gérant d’un gîte a besoin de lui pour faire réviser ses vélos. Le concerné veut en effet être prêt pour une potentielle réouverture. 
>> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/innovation-a-la-decouverte-des-reparateurs-de-velos-mobiles_4373353.html>
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20- Camions électriques : une alternative crédible au diesel ?, TF1, journal de 20h, 15/04/21

Les députés ont adopté un amendement interdisant la vente de poids-lourds ou autres diesels en 2040. Ces véhicules seront-ils tous électriques ou à hydrogène ? Est-ce techniquement possible ? Les professionnels sont-ils prêts à accomplir le grand saut ?
Pour ce géant européen des transports, la transition énergétique est déjà une réalité. Basé aux portes de Paris, il a converti une partie de sa flotte à l’électrique. “ça c’est le type de véhicule qu’on met en place en France et en Europe qui nous permet de solutionner les livraisons en ville. Ce véhicule fait 100 kilomètres d’autonomie, donc vous comprenez bien qu’on ne peut pas aller très loin. On a, à côté, des bornes de recharge rapide qui permettent de recharger en 40 - 45 minutes”, nous montre Tariel Chamerois, directeur développement durable chez DB Schenker France. Mais cela ne représente qu’une infime partie de tout son parc. Ici, on roule à 97% en diesel, impossible de faire de longue distance en électrique. Selon lui, l’offre n’est pas encore au rendez-vous. “Je pense que le challenge, il est, certes pour les transporteurs, mais il est surtout pour les constructeurs. La question, c’est la capacité de pouvoir construire à moindre coût et offrir au marché des véhicules alternatifs”.
>> Suite à lire et reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-camions-electriques-une-alternative-credible-au-diesel-2183633.html>
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– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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