[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur économie, écologie, gouvernance, démographie, sociologie, éducation, recherche, droit, UE & international + 1 publication & 1 annonce (vendredi 23 avril)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 23 Avr 07:54:19 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- La gonette, la monnaie locale lyonnaise qui défie la crise <https://www.mouvement-up.fr/articles/la-gonette-la-monnaie-locale-lyonnaise-qui-defie-la-crise/>, Mouvement Up, 30/03/21
2- Tribune. Un pacte vert mondial <https://planete.lesechos.fr/contributions/un-pacte-vert-mondial-8422/>, Les Echos Planète, maj le 02/04/21 à 11h19
3- Enquête. Le commentariat étend son influence, des réseaux sociaux aux chaînes d’info en continu <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/09/l-avenement-de-la-societe-du-commentaire_6076109_3232.html>, Le Monde, 09/04/21, 16h47
4- Contre le chômage, neuf maires socialistes et écologistes préconisent des « emplois verts » <https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/04/11/contre-le-chomage-neuf-maires-socialistes-et-ecologistes-preconisent-des-emplois-verts_6076350_823448.html>, Le Monde avec AFP, 11/04/21, 08h17 
5- À Pau, les scientifiques veulent accélérer la transition écologique <https://lejournal.cnrs.fr/articles/a-pau-les-scientifiques-veulent-accelerer-la-transition-ecologique>, CNRS le journal, 12/04/21
6- Scandales financiers en chaîne : quand la finance (re)commence à s’emballer <https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/scandales-financiers-en-chaine-quand-la-finance-re-commence-a-s-emballer-149714.html>, Novethic, 12/04/20
7- Synthèse. "Plus de morts que sur les champs de bataille" : comment la presse étrangère a rendu compte de l’ampleur de l’hécatombe due au Covid-19 <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/15/plus-de-morts-que-sur-les-champs-de-bataille-comment-la-presse-etrangere-a-rendu-compte-de-l-ampleur-de-l-hecatombe-due-au-covid-19_6076828_3244.html>, Le Monde, 15/04/21, 05h54
8- Trop gros pour passer, trop « alien » pour être assimilé <https://3kwcu.r.ag.d.sendibm3.com/mk/mr/W2J262l2fZdboU_wB6Vd6J83osSRdQjrsX_upztg43OJYdqYHhUeEwKi74ZHA2_4zxhzKHaq4mcDBu9mKrl-azQ5So1vC-IXvhg12VXv4HBVHZQ>, TEK4life, Lettre du 15/04/21
9- Droit. Environnement : Greenpeace et la Fondation N. Hulot auditionnées sur la réforme constitutionnelle <https://www.affiches-parisiennes.com/environnement-greenpeace-et-la-fondation-n-hulot-auditionnees-sur-la-reforme-constitutionnelle-12119.html>, Affiches parisiennes, 15/04/21
10- De premiers embryons chimériques homme-singe ont été créés <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/04/15/de-premiers-embryons-chimeriques-homme-singe-ont-ete-crees_6076911_1650684.html>, Le Monde, maj le 16/04/21 à 12h22 
11- Inde : la jeune aux nattes brunes qui se bat pour les forêts de Mollem <https://information.tv5monde.com/terriennes/inde-la-jeune-aux-nattes-brunes-qui-se-bat-pour-les-forets-de-mollem-404975>, AFP, 16/04/21, 10:09
12- Climat : Xi Jinping contre le projet de taxe carbone de l’Union européenne <https://www.20minutes.fr/planete/3022883-20210416-climat-xi-jinping-contre-projet-taxe-carbone-union-europeenne>, 20 Minutes avec AFP, 16/04/21, 18h27
13- Brésil : Raoni demande à Biden d'ignorer les "mensonges" de Bolsonaro <https://information.tv5monde.com/info/bresil-raoni-demande-biden-d-ignorer-les-mensonges-de-bolsonaro-405055>, AFP, 16/04/21, 21:00
14- Interview. Les achats responsables vont être une des clés de sortie de crise <https://www.actu-environnement.com/ae/news/interview-pierre-pelouzet-mediateur-entreprises-developper-label-relations-fournisseurs-achats-responsables-37380.php4>, Actu-environnement, 16/04/21
15- Le Conseil d’État ordonne au gouvernement de systématiser les études environnementales <https://reporterre.net/Le-Conseil-d-Etat-ordonne-au-gouvernement-de-systematiser-les-etudes-environnementales>, Reporterre, 17/04/21, 12h17
16- 27 collectifs de salariés écolos s'unissent pour transformer les grands groupes français <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/les-collectifs-de-salaries-engages-pour-l-ecologie-lancent-une-federation-pour-transformer-leur-entreprise-de-l-interieur-149748.html>, Novethic, 22/04/21
En audio & en images
17- 15 chansons écolos pour mettre du vert dans votre playlist musicale <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/15-chansons-ecolos-pour-mettre-du-vert-dans-votre-playlist-musicale-149726.html>, Novethic, 15/04/21
En images
18- Suisse : Cette éco-crèche accueille les enfants au milieu de la forêt <https://www.20minutes.fr/planete/3016807-20210408-suisse-eco-creche-accueille-enfants-milieu-foret>, 20 Minutes avec Brut, 08/04/21, 14h26
19- Commerce : la seconde vie des kiosques à journaux <https://www.francetvinfo.fr/economie/commerce-la-seconde-vie-des-kiosques-a-journaux_4365851.html>, France 2, journal de 13h, 09/04/21
20- Construire la démocratie : un documentaire pour retracer les coulisses de la Convention citoyenne pour le climat <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/construire-la-democratie-un-documentaire-pour-retracer-les-dessous-de-la-convention-citoyenne-pour-le-climat-149729.html>, Novethic, 16/04/21
Une publication
21- Utopies locales - Les solutions écologiques et solidaires de demain <http://www.lespetitsmatins.fr/collections/utopies-locales-les-solutions-ecologiques-et-solidaires-de-demain/>, de Timothée Duverger, Editions Les petits matins, 11/02/21
Une annonce
22- Débat en visioconférence autour du livre de Timothée Duverger "Utopies locales, les solutions écologiques et solidaires de demain <https://www.helloasso.com/associations/association-des-lecteurs-d-alternatives-economiques/evenements/conference-debat-autour-de-l-ouvrage-de-timothee-duverger-utopies-locales>", Association des lecteurs d'Alternatives Economiques, le 28/04/21 de 16 à 18h

Bien à vous,
Florence

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ENQUÊTE DU JOUR : A coups de polémiques et d’analyses « à chaud », experts et essayistes, journalistes et communicants sont invités à commenter en permanence l’actualité. Progrès démocratique ou régression idéologique ? (cf. item 3)
IMPLICATIONS DU JOUR : — Depuis le début de l’année, les habitants de Pau peuvent trouver facilement toutes les alternatives mises en place près de chez d’eux pour s’impliquer dans le développement durable, grâce à une carte collaborative développée par des géographes. (cf. item 5)
— Au sein de grandes entreprises -Axa, Michelin, Edf, Vinci…-, des salariés engagés dans la transition écologique ont créé des collectifs pour transformer leur groupe de l'intérieur. 27 d'entre eux ont décidé de s'unir pour lancer "Les Collectifs". (cf. item 16)
SYNTHÈSE DU JOUR : Analogies géographiques, comparaisons avec des tragédies passées ou visualisations, comment les médias étrangers ont trouvé différentes manières de mettre en scène le passage de ce seuil tristement symbolique des 100 000 morts du Covid-19. Avant l’Hexagone, 7 pays avaient déjà dépassé le bilan à six chiffres : Etats-Unis, Brésil, Inde, Mexique, Royaume-Uni, Italie et Russie. (cf. item 7)
AUDITION DU JOUR : La commission des lois du Sénat a auditionné les représentantes de l'association Greenpeace France et de la Fondation Nicolas Hulot sur le projet de loi constitutionnelle relatif à la préservation de l’environnement. (cf. item 9 & suite)
TRANSGRESSION DU JOUR : Deux équipes, l’une française, l’autre sino-américaine, ont cultivé durant 3 à 19 jours des embryons de macaques, dans lesquels ils avaient ajouté des cellules humaines. Ces travaux suscitent un profond questionnement éthique. (cf. item 10)
CITATION DU JOUR : "Il y a un domaine sur lequel la France est en pointe et ce sont les achats responsables. Nous avons un Observatoire des Achats Responsables et qui est probablement unique au monde. Nous avons aussi une charte « Relations fournisseurs responsables » que nous avons bâtie il y a dix ans avec le Conseil National des Achats (CNA) ainsi que le label « Relations fournisseurs et achats responsables". Pierre Pelouzet, Médiateur des entreprises (cf. item 14)
DÉLIBÉRÉ DU JOUR : Le Conseil d’État enjoint au gouvernement de systématiser les études environnementales avant tout projet d’aménagement. Une avancée juridique pour la démocratie, la santé et les écosystèmes. (cf. item 15)
SMILEY DU JOUR : Une sélection de 15 chansons pour donner envie de se battre pour protéger notre 'petite planète chérie’. (cf. item 17)
MUTATION DU JOUR : Pour préserver les kiosques à journaux qui font partie du patrimoine français, certaines communes font le pari du renouveau. (cf. item 19)
DOCUMENTAIRE DU JOUR : Le documentaire "Convention citoyenne pour le climat - Démocratie en construction", plonge dans les coulisses d’un exercice inédit. (cf. item 20)
UTOPIES DU JOUR : D’innombrables "utopies locales", porteuses d’une autre manière de produire, de vivre et de consommer, pourraient devenir la norme de l’économie de demain. (cf. item 21, 22 & 1)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 120 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- La gonette, la monnaie locale lyonnaise qui défie la crise, Mouvement Up, 30/03/21
Sandra Coutoux 

Notre système économique capitaliste mérite-t-il une seconde chance ? Nous explorons la question dans le numéro du printemps Mouvement Up 6. L'occasion de faire la lumière sur les alternatives qui existent déjà et qui sont source de résilience. Focus aujourd'hui sur une monnaie locale : la gonette, qui circule sur le territoire lyonnais depuis 2015. 
La gonette circule dans un bassin économique lyonnais de 2 millions d’habitants… Elle fait partie des 82 monnaies complémentaires à l’euro en France autorisées depuis 2010. Ces monnaies locales ont la particularité de ne pouvoir être dépensées que sur un territoire spécifique au sein d’un réseau de commerçants adhérents. Sur le territoire lyonnais, les gonettes sont utilisées par près de 1 200 citoyens et acceptées au sein d’un réseau de 350 commerces et entreprises partageant les mêmes valeurs responsables. Concrètement, une gonette vaut un euro, on peut les dépenser pour acheter des services et des biens avec des billets de 10, 20 ou 49 gonettes ou via un système de monnaie numérique. Pour chaque unité de monnaie locale en circulation, un fond de garantie est placé au sein d’une banque éthique. Les utilisateurs de monnaie locale investissent ainsi dans l’économie sociale et solidaire.
>> Suite à lire à :
<https://www.mouvement-up.fr/articles/la-gonette-la-monnaie-locale-lyonnaise-qui-defie-la-crise/>
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2- Tribune. Un pacte vert mondial, Les Echos Planète, maj le 02/04/21 à 11h19
Par Project Syndicate 

Une tribune d’Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, et Werner Hoyer, le président de la Banque européenne d’investissement.
Bruxelles – En Europe, nous entendons l’alerte du changement climatique. Nous savons que sans une transformation de notre système industriel, énergétique, alimentaire et de transport, nous risquons au cours de ce siècle une hausse catastrophique des températures de plus de 3 °C.
Tandis que nous approchions de la fin 2020 – l’année la plus chaude jamais enregistrée en Europe – nous avons au sein de l’Union européenne pris la décision collective de réduire d’ici 2030 nos émissions de gaz à effet de serre (GES) d’au moins 55 % par rapport au niveau de 1990. La Commission européenne œuvre aujourd’hui dans le cadre de cet engagement, au travers de changements concrets dans ses politiques, de même que la Banque européenne d’investissement (BEI) appuie cet effort via sa puissance financière.
La décennie actuelle constitue une période absolument décisive pour notre planète. Pour affronter les défis immédiats qui se présentent, nos deux organisations ont réuni gouvernements, institutions internationales et investisseurs le 24 mars 2021, dans le cadre d’un événement phare : « Investir dans l’action climatique ».
Cet événement a réuni différents leaders mondiaux, qui ont partagé leurs plans visant à mettre en œuvre les politiques nécessaires au niveau national, ainsi qu’à assurer une coordination internationale. Ce fut également l’occasion d’aider les investisseurs et chefs d’entreprise à mieux comprendre l’environnement des politiques dans le cadre duquel ils opéreront pour les dix prochaines années au moins.
>> Suite à lire à :
<https://planete.lesechos.fr/contributions/un-pacte-vert-mondial-8422/>
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3- Enquête. Le commentariat étend son influence, des réseaux sociaux aux chaînes d’info en continu, Le Monde, 09/04/21, 16h47
Nicolas Truong 

A coups de polémiques et d’analyses « à chaud », experts et essayistes, journalistes et communicants sont invités à commenter en permanence l’actualité. Progrès démocratique ou régression idéologique ?
C’est un bruit de fond persistant. Un brouhaha permanent. Une entêtante musique d’ambiance qui semble placer l’information et l’opinion, les raisons et les passions, les connaissances et les expériences sous le signe de l’équivalence. Des réseaux sociaux aux chaînes d’information en continu, la société du commentaire étend son influence dans l’espace public, à coups de polémiques et d’analyses « à chaud ». Son déploiement marque-t-il une avancée de la démocratie qui pourrait être définie, avec le philosophe Jacques Rancière, comme le pouvoir de « n’importe qui », ou témoigne-t-il au contraire de la puissance despotique de l’individu roi de dire « n’importe quoi » ? Est-ce une manifestation de l’égalitarisme des positions ou bien celle du relativisme des opinions ? S’agit-il d’une demande sociale toujours plus grande de participation, de parler-vrai et « cash » ou d’une injonction technico-commerciale à exposer ses pulsions, fabriquer du faux et du clash ? L’importance prise par le commentariat, en tout cas, inquiète jusqu’au sommet de l’Etat.
> Lire aussi Face à la concurrence, CNews fait le pari d’une parole décomplexée
Au point que le président de la République lui-même s’en soit ému : « Le problème-clé pour moi, c’est l’écrasement des hiérarchies induit par la société du commentaire permanent : le sentiment que tout se vaut, que toutes les paroles sont égales, celle de quelqu’un qui n’est pas spécialiste mais a un avis sur le virus vaut la voix d’un scientifique », a-t-il déclaré avec insistance lors d’un entretien accordé à L’Express le 22 décembre 2020. La crise sanitaire a sans doute accentué ce travers. Effet de nivellement et d’aplanissement du petit écran : sur les plateaux de télévision ou de radio désormais filmés, la parole d’un éditorialiste et celle d’un épidémiologiste sont mises sur le même plan. « Le commentaire autoproclamé délégitime tout ce qui était légitime, et chacun se sent autorisé à mettre en doute les discours autorisés », observe l’essayiste Christian Salmon, auteur de L’Ere du clash (Fayard, 2019). « A tel point qu’on doute de tout », poursuit-il. « Les conséquences psychologiques et sociales sont terribles, s’inquiétait de son côté Emmanuel Macron, car on finit par ne plus croire en rien. »
> Lire aussi Covid-19 : des médecins et des chercheurs critiquent la « gestion par la peur » du gouvernement et son conseil scientifique
Mais les paroles autorisées se sont elles-mêmes corrodées à mesure qu’elles se sont immergées dans ces arènes de la parole débridée. « La parole politique s’est laissé aller au commentaire, au formatage des réseaux sociaux sur lesquels l’on doit penser en 280 caractères », remarque l’essayiste Agathe Cagé, autrice de Respect ! (Equateur, 170 pages, 15 euros). Et leur premier contempteur, Emmanuel Macron, n’aurait pas été le dernier à s’y livrer : « Une large partie du discours d’Emmanuel Macron, le 13 avril 2020, a été dédiée à commenter, à la manière d’un journaliste, sa propre action, remarquait la cofondatrice et présidente du cabinet de conseil Compass Label sur le site AOC, en avril 2020. Président commentateur de ses déplacements à travers une piqûre de rappel de sa visite dûment mise en scène au professeur Raoult à Marseille (“J’ai tenu moi-même à comprendre chacune des options possibles”). Président commentateur de ses précédents discours, président commentateur de ses impuissances, sans plus avoir, face à la pandémie, la possibilité de les masquer par l’excuse des carences de “l’ancien monde”. »
> Lire aussi Agathe Cagé : « L’idylle entre intellectuels et politiques est moins que jamais d’actualité »
« Nous sommes devenus une nation de 66 millions de procureurs », s’agaçait le chef de l’Etat, le 21 janvier, courroucé par la défiance d’un pays de commentateurs qui ne lui laisseraient pas le droit à l’erreur. « Emmanuel Macron récolte ce qu’il mérite », réplique William Dab, professeur titulaire de la chaire « hygiène et sécurité » du Conservatoire national des arts et métiers. « S’il y avait eu un véritable débat public sur ces questions, je ne serais sans doute jamais allé sur les plateaux de télé, poursuit l’ancien directeur général de la santé et auteur, avec Danielle Salomon, d’Agir face aux risques sanitaire (PUF, 2013). Prenez les nouvelles mesures de confinement que nous préconisions depuis janvier. Durant le mois de mars, le gouvernement ne jurait que par l’adaptation de la politique sanitaire à la situation spécifique des territoires. Or, aujourd’hui, la ville de Dax est confinée comme Paris. Cela nécessite une explication. Mais il n’y en a pas. Du coup, le débat se passe dans les médias. Et heureusement qu’ils sont là car, sinon, on ne nous entendrait pas. »
« Il y a un côté notes de patinage artistique »
Ainsi, le manque d’espaces de délibération favoriserait la centralité de la médiatisation. « Pourquoi les débats se passent sur les chaînes info ou sur les réseaux sociaux ? Parce qu’ils n’ont pas lieu à La République en marche ! », ironise Jean-Sébastien Ferjou, directeur de la publication du site Atlantico, qui souligne « l’hypocrisie » d’Emmanuel Macron : « Le président de la République a écrasé les partis et court-circuité les corps intermédiaires, et voilà qu’il se plaint à présent de l’avènement de la société du commentaire. » C’est l’histoire de l’arroseur arrosé qui aurait lui-même délégitimé sa propre verticalité. « J’aurais dit exactement l’inverse du président : les commentaires m’aident à réfléchir, prolonge William Dab. Et quand on gère l’incertitude, on doit se nourrir des contradictions. »
> Lire aussi Covid-19 : au Parlement, le débat sur la crise sanitaire a tourné court entre le gouvernement et les oppositions
Le règne du commentariat est une manifestation de l’importance ou de l’emprise toujours plus croissante des médias qui occuperaient souvent l’espace déserté par les places publiques, les partis politiques ou les syndicats. En 1988, pourtant, Guy Debord, le cofondateur de l’Internationale situationniste et auteur de La Société du spectacle (Buchet-Chastel, 1967), estimait quant à lui que c’était le médiatique qui avait colonisé et vidé de sa substance l’ancien espace public : « Il n’existe plus d’agora, de communauté générale ; ni même de communautés restreintes à des corps intermédiaires ou à des institutions autonomes, à des salons ou des cafés, aux travailleurs d’une seule entreprise ; nulle place où le débat sur les vérités qui concernent ceux qui sont là puisse s’affranchir durablement de l’écrasante présence du discours médiatique, et des différentes forces organisées pour le relayer », écrivait-il dans ses Commentaires sur la société du spectacle (Gérard Lebovici, 1988). Or, aujourd’hui, c’est précisément le commentaire qui est devenu un spectacle. Et l’information un divertissement.
> Lire aussi A chacun son Debord
« On s’informe aussi pour passer le temps », reconnaît Jean-Sébastien Ferjou, invité régulier des talk-shows, des « Informés » (sur Franceinfo, une émission animée par Jean-François Achilli) à « Face à l’info » (sur CNews, dont Eric Zemmour est la figure centrale). Sans doute est-ce une des raisons pour lesquelles le modèle des émissions de commentaires sportifs – lancé par le journaliste Eugène Saccomano avec « On refait le match » sur RTL, en 2001 – s’est étendu à la sphère politique et intellectuelle. D’où l’importance prise également par l’analyse de la communication politique avec l’arrivée massive des communicants sur les plateaux. « Il y a un côté notes de patinage artistique dans le commentaire politique, remarque Jean-Sébastien Ferjou, où l’on donne une note technique et une note artistique. » Les joutes sont des jeux de rôle, les débats sont des combats ou des duels souvent artificiels. « C’est une des raisons pour lesquelles je ne vais plus sur CNews, explique William Dab, non seulement parce que je trouve sa ligne éditoriale détestable, mais surtout parce qu’on y refuse le point de vue mesuré, et qu’on ne vous invite que si vous avez un point de vue clivant, polémique et tranché. »
Une économie de la palabre
Les boucles des chaînes d’information sont regardées de manière discontinue. C’est « un bruit de fond », relève Valérie Jeanne-Perrier, professeure en sciences de l’information et de la communication à la Sorbonne et responsable de l’école de journalisme du Celsa. D’où la volonté permanente de capter l’attention. « Ce sont les dispositifs médiatiques, et notamment numériques, qui poussent au commentaire », précise-t-elle. Sur les réseaux sociaux, les émoticônes proposent en permanence toute une palette d’humeurs, de ressentis et de réactions. « La société numérisée est gouvernée par les algorithmes et revêt une forme binaire, poursuit Pierre Musso, professeur honoraire de sciences de l’information et de la communication à l’université de Rennes-II et professeur associé à l’école Télécom ParisTech. C’est le règne du feed-back,où triomphe le binôme action-réaction, comme l’illustre l’alternative entre “like” (“j’aime”) et “no like” (“j’aime pas”) sur Facebook. »
> Lire aussi « Il n’est pas déraisonnable d’avoir peur de Facebook »
La technologie médiatique informe l’espace public. Et le recours incessant au registre émotionnel et la mise en sommeil de la raison engendrent parfois des « monstres 2.0 », comme les « fake news », les insultes, les campagnes de harcèlement et l’inflation des contenus violents car « il y a des choses que l’on peut se permettre dans l’espace virtuel qui seraient inadmissibles dans le monde réel », abonde Pauline Escande-Gauquié, maîtresse de conférences à Paris-Sorbonne-Celsa et autrice, avec Bertrand Naivin, de Monstres 2.0. L’autre visage des réseaux sociaux (François Bourin, 2018). « C’est pourquoi, poursuit la sémiologue, dans cet univers sans surmoi où les individus réagissent aux stimuli, l’espace de la disputatio, qui oblige à argumenter face à un adversaire, est souvent aboli. »
Avec l’avènement du paradigme cybernétique, « l’émotion s’est confondue avec la représentation et aboutit à une dilapidation du symbolique », analyse Pierre Musso, auteur de Critique des réseaux (PUF, 2003). Assignée par la technologie au langage binaire, la société de commentaire esquiverait l’argumentaire et serait devenue spéculaire. « Les chaînes d’information en continu, dont la logique repose sur ce qu’on pourrait appeler “une économie de la palabre”, obéissent aux mêmes principes que les réseaux sociaux, explique l’historien Gérard Noiriel, auteur de Le Venin dans la plume. Edouard Drumont, Eric Zemmour et la part sombre de la République (La Découverte, 2019). Il faut mobiliser les émotions des téléspectateurs pour booster les audiences, et donc les recettes publicitaires. Voilà pourquoi ces chaînes accordent une place essentielle aux polémiques, aux clashs, aux insultes qui sont immédiatement relayés sur les réseaux sociaux. »
La pensée désinformée
Gouvernée par les nombres, la société de la calculabilité produirait également un monde littéralement sans modération. « Les réseaux sociaux n’ont pas intérêt à modérer leurs contenus parce que l’outrance et la polémique engrangent du trafic », explique Pauline Escande-Gauquié. « La présence des réactions animées par le ressentiment ne doit pas conduire à une vision unitaire des commentaires, tempère Valérie Jeanne-Perrier, on se focalise souvent sur leurs dérives. Mais beaucoup d’entre eux appellent au contraire à la solidarité et à l’entraide, et dessinent même, en cette période difficile, une éthique du soin. »
> Lire aussi La liberté d’expression à l’heure du numérique ou la difficile quête de l’équilibre sur les réseaux sociaux
Il n’empêche. De nombreux intellectuels considèrent, comme Christian Salmon, que, dans la société du commentaire, « la délibération raisonnée laisse place à une libération de la transgression ». Et se demandent comment se comporter dans un espace public qui ne ressemble plus guère à celui que le philosophe Jürgen Habermas avait étudié, né dans les salons bourgeois européens du XVIIIe siècle, au sein desquels des citoyens et des intellectuels adressaient à la société, par la publicité qu’elle leur donnait, des idées progressistes opposées à l’absolutisme. Une vision idéal-typique bien éloignée des réseaux sociaux et chaînes d’info où les opinions sont souvent réduites à l’exposition des humeurs et à la mise en forme de simples pulsions. Car « l’opinion d’un public qui fait usage de sa raison n’est plus simple opinion, ne résulte pas de la simple inclination, analysait Habermas, mais de la réflexion en privé et de la discussion publique sur des affaires d’intérêt général » (L’Espace public. Archéologie de la publicité comme dimension constitutive de la société bourgeoise, 1962, traduit de l’allemand par M. B. de Launay, Payot, 1993).
> Lire aussi Jürgen Habermas : « Dans cette crise, il nous faut agir dans le savoir explicite de notre non-savoir »
« Il est vrai que, dans le champ intellectuel, les débats externes ont pris le pas sur les débats internes qui se déroulaient dans les petites arènes universitaires ou dans les revues », relève le sociologue Luc Boltanski. L’entrée des intellectuels dans la joute médiatique, attisés par les réseaux sociaux et sollicités par les chaînes d’information, a « fortement aggravé la confusion du savant et du politique », constate Gérard Noiriel. « Les intellectuels de gouvernement et les intellectuels critiques se sont facilement adaptés à cette nouvelle situation, étant donné qu’ils ne séparent pas strictement les deux sphères, poursuit-il sur son blog (« Les intellectuels à l’heure des réseaux sociaux », 14 janvier 2021). En revanche, la position déjà fragile des intellectuels spécifiques s’en est trouvée très affaiblie. »
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La figure de l’« intellectuel spécifique » a été forgée par Michel Foucault pour désigner la fonction du chercheur qui intervient dans l’espace public à partir d’un savoir déterminé mais sans prétendre dire « le juste-et-le-vrai pour tous » (« La fonction politique de l’intellectuel », Dits et Ecrits, n° 184, 1976, Gallimard, 1994). C’est pourquoi, selon Gérard Noiriel, « il ne peut intervenir dans l’espace public que sur des questions qu’il a lui-même étudiées pendant de longues années ». Mais cette figure semble aujourd’hui prise en étau dans le flot de paroles incessant au sein duquel il faut donner son avis à tout bout de champ. Que faire alors ? Le silence radio conduirait mécaniquement à laisser le champ libre à la pensée désinformée. Peut-être conviendrait-il alors d’« inventer de nouveaux espaces d’intervention médiatique », poursuit-il, et de solliciter aussi des « youtubeurs critiques » devant cette atrophie de l’espace public.
Formules-clés et oppositions binaires
La situation des intellectuels et des journalistes n’est pas si éloignée. A quoi bon se réclamer d’une légitimité nourrie d’une déontologie et d’un métier si la figure du journaliste est réduite à celle du commentateur qui donne son avis « au doigt mouillé » sur les plateaux de télévision ? « Le risque est grand en effet de discréditer toute une profession, notamment lorsque des chroniqueurs négligent les vérités factuelles, comme on le voit hélas trop souvent », prévient l’historien de la presse Alexis Lévrier. « D’autant que les chaînes d’info qualifient bien souvent d’“éditorialistes” des gens qui n’ont rien à voir avec le journalisme », regrette-t-il. Le mot, le titre et le statut ont une histoire. Aujourd’hui, l’éditorialiste est le plus souvent un journaliste, membre d’une rédaction, dont il rédige l’éditorial à travers un point de vue singulier, mais qui engage l’ensemble du journal.
En général, on ne devient pas éditorialiste sans avoir été reporter et mené une carrière qui permet d’élargir sa focale. Mais, à force de s’affranchir du terrain, certains éditorialistes ont sombré dans « une vision déréalisée de l’actualité », explique Alexis Lévrier, surtout lorsqu’un de ses principaux représentants, Christophe Barbier, affirme que « se confronter au terrain pollue l’esprit de l’éditorialiste » (le JDD, 14 avril 2017). D’où le recours récurrent à des formules-clés (comme « l’archipel français » ou « la France périphérique ») ou bien à des oppositions binaires (« somewhere » versus « anywhere », « bloc élitaire » contre « bloc populaire ») élaborées par des sondeurs et des essayistes afin de décrire les fractures de nos sociétés. Des idées d’autant plus aisément utilisables sur le marché du commentaire que les éditorialistes peuvent éviter d’en éprouver la solidité.
> Lire la tribune :« Gilets jaunes » : « Refuser la vision caricaturale d’une France coupée en deux ne signifie pas négliger la gravité de la crise »
Le vase clos intellectuel et l’entre-soi social accentuent également les impositions de problématiques. « Il est évident que, de moi-même, je ne passerais pas trois jours à discuter de la mosquée de Strasbourg comme beaucoup l’ont fait », reconnaît Jean-Sébastien Ferjou, chroniqueur sur CNews, la chaîne d’information en continu du groupe Bolloré. « Ces émissions ont une large influence. Bien que leur audience soit relative, elles dictent l’agenda », indique Samuel Gontier, chroniqueur télé à Télérama. Ainsi en va-t-il notamment de la polémique sur « l’islamo-gauchisme » qui « gangrène la société dans son ensemble », d’après les mots de Frédérique Vidal, la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, sur le plateau de CNews, lors d’une interview menée par Jean-Pierre Elkabbach, assurant qu’« il y a une sorte d’alliance entre Mao Zedong et l’ayatollah Khomeyni ».
Vertus démocratiques
Risque de détournement de la fonction journalistique, mais aussi art de la diversion politique. « L’inflation du commentaire est une bénédiction pour les gouvernants, qui peuvent plus aisément manipuler le cycle d’information en lançant des sujets pour détourner l’attention ou l’orienter vers des points qu’ils contrôlent, explique la sémiologue Cécile Alduy, professeure de littérature française à l’université Stanford et chercheuse associée au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof). Lorsque l’information suit davantage les commentaires que les actions, réagir à une petite phrase ou à un sujet lancés par le président ou un ministre, comme Frédérique Vidal, va faire tourner les journaux et les adversaires politiques pendant quelques jours, au détriment de l’investigation, du recueil de propositions alternatives sur des sujets définis comme importants par les rédactions. »
> Lire aussi Sur les chaînes d’info en continu, des intervenants très à droite et omniprésents
Ces impositions de problématiques sont aussi le signe d’une guerre idéologique. Car de nombreux observateurs des médias se déclarent « sidérés »par « le flot de violence verbale et d’extrémisme droitier », dixit Samuel Gontier, qui se libère dans certaines émissions de commentaires au sein desquelles « il y a systématiquement au moins un ou deux invités d’extrême droite », s’inquiète Alexis Lévrier. Et pas uniquement sur les chaînes privées, s’alarme la philosophe Sandra Laugier, « frappée » par « la rhétorique réactionnaire qui gagne une large partie des émissions du service public, avec des animateurs souvent complaisants ». « De Franceinfo à France Inter, il y a de nombreux médias où l’on entend régulièrement des mots et un discours woke [sensible aux injustices à l’égard des minorités] », rétorque Jean-Sébastien Ferjou. « Chaque chaîne à sa posture énonciative », tempère Valérie Jeanne-Perrier, autrice de Les Journalistes face aux réseaux sociaux ? Une nouvelle relation entre médias et politiques (MKF, 2018).
> Lire aussi Comment le terme « woke » a remplacé le « politiquement correct »
De la manipulation idéologique à la logique du discrédit, la société du commentaire serait une menace pour la démocratie. Et si c’était tout le contraire ? « La société du commentaire, c’est la société démocratique », avance le sociologue Arnaud Esquerre, qui mène, avec Luc Boltanski, une grande enquête sur la formation de l’opinion publique. « Les réseaux sociaux ont rendu publiques des conversations qui restaient jusqu’alors cantonnées à la sphère privée », font-ils tous deux observer. D’où cette impression de café du commerce et de conversations amicales ou familiales soudainement médiatisées qui fait sans doute une partie de leur succès. « L’avènement de la société du commentaire, c’est la mort de la délibération démocratique », rétorque Christian Salmon, auteur de La Tyrannie des bouffons (Les Liens qui libèrent, 2020). « Dans les sociétés totalitaires, il n’y a pas d’espace pour les commentaires, poursuivent Luc Boltanski et Arnaud Esquerre. Ce qui rend nécessaire le commentaire, c’est qu’il oblige la décision à être justifiée. » Mais gare à l’illusion égalitaire : « L’horizontalité apparente des réseaux masque d’importantes hiérarchies, celle des réputations et des followers », rappelle Pierre Musso qui, plutôt qu’une société du commentaire, préfère évoquer une « société du comment » (instrumentale, algorithmique et technicienne), éloignée de la « société du pourquoi » et du sens retrouvé.
Il est possible de reconnaître les vertus démocratiques du commentaire sans tomber dans le piège du commentariat. Et d’échapper à ce flot de paroles et d’images qui peut s’apparenter à la comédie du « je sais rien mais je dirai tout » dont s’amusait Pierre Richard (1973). D’autant que parfois « les forces de répression n’empêchent pas les gens de s’exprimer, elles les forcent au contraire à s’exprimer », écrivait le philosophe Gilles Deleuze, qui louait la « douceur » et le « droit de n’avoir rien à dire » (« Les intercesseurs », 1985, Pourparlers, Minuit, 1990). « Si bien que le problème n’est plus de faire que les gens s’expriment, mais de leur ménager des vacuoles de solitude et de silence à partir desquelles ils auraient enfin quelque chose à dire », poursuivait-il. Et si la prégnance de la société du commentaire nous invitait à apprendre l’importance du comment (se) taire ?
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/09/l-avenement-de-la-societe-du-commentaire_6076109_3232.html>
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4- Contre le chômage, neuf maires socialistes et écologistes préconisent des « emplois verts », Le Monde avec AFP, 11/04/21, 08h17 

Dans le « JDD », les élus font le constat que « le climat a besoin de bras » et des millions de Français d’un emploi, rappelant l’urgence « d’inventer une écologie sociale ». 
Neuf maires socialistes et écologistes de grandes villes préconisent, dans une tribune publiée dans le Journal du dimanche <https://www.lejdd.fr/Politique/tribune-neuf-maires-ps-et-eelv-dont-aubry-et-hidalgo-defendent-une-garantie-a-lemploi-vert-4037638> (JDD) du dimanche 11 avril, de créer des « emplois verts » destinés à des chômeurs.
« Il est aujourd’hui absurde que des gens soient indemnisés à être malheureux chez eux, alors qu’ils pourraient contribuer au bien commun. C’est dans ce contexte que nous devons ouvrir un nouvel horizon positif et que nous soutenons la mise en place d’une garantie de l’emploi pour les personnes qui en sont privées, dans des activités utiles à la reconstruction écologique. »
> Lire aussi  Le Parti socialiste renouvelle sa vision de l’écologie
Pour Martine Aubry (Parti socialiste, PS, Lille), Jeanne Barseghian (Europe Ecologie-Les Verts, EELV, Strasbourg), Emmanuel Denis (EELV, Tours), Anne Hidalgo (PS, Paris), Léonore Moncond’huy (EELV, Poitiers), Benoît Payan (PS, Marseille), Johanna Rolland (PS, Nantes), Cédric Van Styvendael (PS, Villeurbanne) et Anne Vignot (EELV, Besançon), « le climat a besoin de bras pour accélérer la décarbonation de notre économie et des millions de Françaises et de Français veulent un travail. Il n’y a que dans un système défaillant que ces deux réalités peuvent coexister ».
« Un objectif d’intérêt général » défendu
Il s’agit, selon eux, de « satisfaire de très nombreux besoins individuels et sociaux dans des secteurs variés comme le bâtiment, l’agroécologie ou encore l’économie circulaire », et ce à un coût inférieur aux dispositifs actuels d’aide à l’emploi.
> Lire aussi  Dominique Méda : « Rebâtir notre économie sans contraindre nos concitoyens à passer par la case chômage »
« Il est urgent, concluent-ils, d’inventer une écologie sociale qui réponde aux besoins concrets des Français et des territoires. La garantie à l’emploi vert répond à un objectif d’intérêt général : faire la transition écologique en sortant de la société de chômage de masse. Elle ouvre un chemin aux abords duquel personne ne sera abandonné. »
<https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/04/11/contre-le-chomage-neuf-maires-socialistes-et-ecologistes-preconisent-des-emplois-verts_6076350_823448.html>
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5- À Pau, les scientifiques veulent accélérer la transition écologique, CNRS le journal, 12/04/21
Carina Louart

Depuis le début de l’année, les habitants de Pau peuvent trouver facilement toutes les alternatives mises en place près de chez d’eux pour s’impliquer dans le développement durable, grâce à une carte collaborative développée par des géographes. Une innovation qui s’inscrit dans un programme de recherche plus large sur les enjeux de la transition environnementale. 
« Se nourrir », « se déplacer », « acheter responsable », « valoriser et recycler », « produire de l’énergie », « échanger et coopérer », sont quelques-unes des rubriques présentes sur la carte de la transition écologique et des initiatives pour le développement durable de l’agglomération de Pau. Y sont localisés les bornes électriques, les containers, les attache vélos, les boutiques de seconde main, les déchetteries… Ce sont ainsi plusieurs centaines de services, de commerces, de structures et d’équipements qui sont répertoriés. Un travail de plusieurs mois qui s’inscrit dans le projet Décideurs et citoyens dans un contexte urbain de signaux faibles (DéCiSif), un programme de recherche sur les enjeux de la transition écologique. L’objectif vise à développer des connaissances sur l’évolution des pratiques sociales en explorant la façon dont les citoyens et les acteurs économiques ou politiques s’approprient la question du changement climatique et des transitions dans des espaces urbains où ses impacts sont peu perceptibles.
L’étude porte sur l’agglomération de Pau, un territoire de 162 000 habitants, réputé pour sa qualité de vie et peu marqué au quotidien par des problèmes environnementaux. Elle est financée par l’agence de la transition écologique (Ademe) et réunit la communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées, le centre technologique en environnement et maîtrise des risques (Apesa) et l’association d’éducation à l’environnement, Écocène.
>> Suite à lire à :
<https://lejournal.cnrs.fr/articles/a-pau-les-scientifiques-veulent-accelerer-la-transition-ecologique>
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6- Scandales financiers en chaîne : quand la finance (re)commence à s’emballer, Novethic, 12/04/20
Arnaud Dumas

Archegos, Greensill, arnaque à Hollywood… Les affaires de débâcle financière s’enchaînent depuis quelques mois. Qu’il s’agisse de faillites inattendues, de fraude patentée ou encore d’arnaque pure et simple, ces affaires montrent le visage d’une partie peu reluisante du monde financier, dans laquelle l’appât du rendement semble faire oublier toute notion de maîtrise des risques.
Les affaires sont de nature très différente. Elles se déroulent dans des sphères éloignées, financement des entreprises pour Greensill, système de paiement pour Wirecard, produits dérivés pour Archegos Capital, spéculation sur des matières premières agricoles fantômes pour Cody Easterday… Mais elles présentent néanmoins des points communs. La complexité des montages utilisés d’une part, mais aussi les risques immodérés pris pour maximiser les rendements qui, en pleine crise sanitaire et économique, ne tiennent plus. La fraude, l’arnaque sont également de la partie. Leur quasi-concomitance, surtout, est particulièrement inquiétante. Passage en revue des scandales financiers de ces derniers mois.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/scandales-financiers-en-chaine-quand-la-finance-re-commence-a-s-emballer-149714.html>
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7- Synthèse. "Plus de morts que sur les champs de bataille" : comment la presse étrangère a rendu compte de l’ampleur de l’hécatombe due au Covid-19, Le Monde, 15/04/21, 05h54
Le Monde.fr

Analogies géographiques, comparaisons avec des tragédies passées ou visualisations, les médias étrangers ont trouvé différentes manières de mettre en scène le passage de ce seuil symbolique.
Cent mille : le nombre est colossal. La France va officiellement franchir le seuil tristement symbolique des 100 000 morts du Covid-19. Avant l’Hexagone, sept autres pays ont déjà dépassé le bilan à six chiffres : Etats-Unis, Brésil, Inde, Mexique, Royaume-Uni, Italie et Russie.
> Lire l’analyse : Bientôt 100 000 morts en France, et l’indifférence s’installe
Plus d’un an après le début de la pandémie due au SARS-CoV-2, la litanie quotidienne des cas et des morts recensés a laissé place à une forme de lassitude. Comment alors rendre compte de l’ampleur du nombre de morts ? Comment honorer la mémoire des victimes ? Comment humaniser ces vies perdues, diluées dans les statistiques de la crise sanitaire ?
Aux Etats-Unis, pays le plus endeuillé au monde par la maladie, ces questions se sont posées dès le 27 mai 2020. A cette date, l’épidémie flambe et ce bilan n’est qu’« un titre de plus dans une cascade de sinistres nouvelles », écrit The Washington Post.
Pourtant, rappelle le quotidien, qui a matérialisé les victimes par des rayons lumineux sur une carte du pays, « c’est comme si tous les habitants d’Edison, dans le New Jersey, ou de Kenosha, dans le Wisconsin, étaient morts. C’est la moitié de la population de Salt Lake City [capitale de l’Utah]ou de Grand Rapids, Michigan ».
Le journal signe alors un éditorial intitulé « The lives lost » <https://www.washingtonpost.com/opinions/2020/05/25/lives-lost/>  « Les vies perdues ». Sous ces mots, un module numérique retrace le nombre de décès cumulés, jour après jour, imputés au Covid-19 dans le pays, depuis le 6 février et le passage de vie à trépas de Patricia Cabello Dowd, la première victime officielle. Il faut ensuite à peine quinze semaines pour que les Etats-Unis, qui ne représentent que 5 % de la population mondiale, enregistrent un tiers des morts. Et dans les médias, une même envie : rendre hommage à ceux « qui se cachent derrière ces sombres statistiques », selon l’expression du Washington Post. 
En lieu et place des traditionnels articles, photographies ou autres graphiques, les noms de personnes emportées par le virus couvraient, quelques jours plus tôt, la « une » de l’édition dominicale du New York Times <https://www.nytimes.com/2020/05/23/reader-center/coronavirus-new-york-times-front-page.html>  « Joe Diffie, 62 ans, Nashville, star de la country music distingué par un Grammy », « Lila A. Fenwick, 87 ans, New York, première femme noire diplômée de la Harvard Law School » , « Myles Coker, 69 ans, New York, remis en liberté après avoir été condamné à la prison à vie »…
« Je voulais quelque chose que les gens puissent relire dans cent ans <https://twitter.com/nytimes/status/1264427825639063553/photo/1?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1264427825639063553%7Ctwgr%5E%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/15/plus-de-morts-que-sur-les-champs-de-bataille-comment-la-presse-etrangere-a-rendu-compte-de-l-ampleur-de-l-hecatombe-due-au-covid-19_6076828_3244.html> pour comprendre le poids de ce que nous traversons », a expliqué Marc Lacey, le rédacteur en chef national du quotidien.
« Un nombre est une mesure imparfaite lorsqu’il est appliqué à la condition humaine », insiste la publication, qui décline aussi visuellement ce bilan sur son site Internet <https://www.nytimes.com/interactive/2020/05/24/us/us-coronavirus-deaths-100000.html> :
« L’immensité d’un tel nombre (…) met à l’épreuve notre capacité à concevoir, à comprendre que chaque chiffre, additionné pour atteindre 100 000, représente quelqu’un qui était parmi nous hier encore. Qui est la 1 233e personne morte ? La 25 587e ? La 93 431e ? »
> Lire aussi le récit : Depuis un an, le deuil empêché des familles de victimes du Covid-19
+ Capture d’écran du long format réalisé sur le site du « New York Times » en hommage aux 100 000 morts du Covid-19 dans le pays <https://img.lemde.fr/2021/03/31/0/0/2263/1229/1260/0/45/0/3a24421_943239593-nyt.jpeg>, le 27 mai 2020.
Depuis, le bilan s’est encore assombri outre-Atlantique. Le 22 février, c’est un autre seuil qui a été franchi : celui des 500 000 morts. En un peu plus de douze mois, « plus d’Américains sont morts du Covid-19 que sur les champs de bataille de la première guerre mondiale, de la seconde guerre mondiale et de la guerre du Vietnam réunies », résume The New York Times.
Et si ces morts « se trouvaient dans une seule ville » ?
Lorsque le Brésil enregistre, à son tour 100 000 morts du Covid-19, le 8 août 2020, difficile de prendre la mesure de la tragédie humaine qui se joue. La pandémie a pourtant « fait plus de victimes que les homicides, les accidents de la route et le diabète en un an », insiste l’édition locale du radiodiffuseur britannique BBC <https://www.bbc.com/portuguese/brasil-53701970>. Mais dans ce pays, qui figure parmi les plus peuplés au monde, ces décès ne représentent que 0,05 % de la population.
Comment, dès lors, appréhender ce bilan ? « Que se passerait-il si ces 100 000 personnes se trouvaient dans une seule ville ? », s’interroge la BBC Brazil, avant de calculer la surface nécessaire pour enterrer ces corps dans quatre métropoles : Sao Paulo, Rio, Fortaleza et Manaus. Dans la première, ces sépultures occuperaient l’équivalent de près de quatre fois la superficie de l’Avenida Paulista, l’un des lieux les plus emblématiques de la ville.
Le 3 octobre 2020, l’Inde franchit à son tour le seuil des 100 000 morts recensés. Là encore, le bilan semble dérisoire dans une nation immense de 1,3 milliard d’habitants. Et les disparités géographiques sont importantes : trois Etats concentrent plus de la moitié (56 %) des décès − le Maharashtra (ouest), le Tamil Nadu (sud) et le Karnataka (sud). En outre, le taux de létalité − proportion de décès par rapport au nombre de cas confirmés − y est alors plus faible que la moyenne mondiale : 1,56 %, contre 2,98 %.
Au cours de la semaine précédente, pourtant, près d’« un décès sur cinq (19 %) dans le monde » est survenu en Inde rappelle le quotidien anglophone Hindustan Times <https://www.bbc.com/portuguese/brasil-53701970>  S’il aura fallu sept mois pour atteindre ce bilan, le rythme des victimes, lui, n’a cessé de s’accélérer :
« Le 12 mars 2020, le premier décès dû au Covid-19 a été signalé au Karnataka et 127 jours plus tard, le 16 juillet, on comptait 25 000 décès dans le pays. Le 15 août, l’Inde a franchi la barre des 50 000 morts − seulement trente jours plus tard. Le 9 septembre, le nombre de décès a franchi la barre des 75 000 en vingt-cinq jours, et les 25 000 derniers décès ont été enregistrés en vingt-trois jours seulement. »
« Mettre un visage sur chacun des chiffres »
Le 20 novembre 2020, le Mexique rejoint le triste cénacle. Sur la chaîne d’information en continu Milenio, le présentateur rappelle : « Cent mille vies perdues, 100 000 familles amputées », avant que s’affichent en lettres blanches sur un écran noir, les noms de quelques victimes.
+ Vidéo. Del primer caso a las 100 mil muertes : fechas que han marcado paso del covid-19 en México <https://www.youtube.com/watch?v=xFYUdoe1T-k>, Milenio, 20/11/20
Puis, dans le courant de janvier 2021, c’est au tour du Royaume-Uni de franchir, selon l’expression des médias britanniques, cette « lugubre étape » − « grim milestone ». Cent mille morts : « Plus que le nombre de civils tués pendant la seconde guerre mondiale et deux fois plus que le nombre de tués pendant la campagne de bombardement du Blitz <https://www.iwm.org.uk/history/the-blitz-around-britain>, de 1940-1941 », compare l’agence Reuters <https://www.reuters.com/article/health-coronavirus-britain-deaths-idUKKBN29U16J>.
A l’instar du quotidien conservateur The Telegraph et son projet « Never Forgotten » <https://www.telegraph.co.uk/family/life/never-forgotten-share-memories-loved-ones-lost-pandemic/> (« Jamais oubliés »), de nombreux journaux et sites Internet proposent à leurs lecteurs de contribuer par des témoignages à l’élaboration de mémoriaux virtuels <https://news.sky.com/story/lost-to-covid-19-the-families-stories-as-uk-records-100-000-deaths-12199329>. Avec une même ambition : « Mettre un visage sur chacun des chiffres », explique le Manchester Evening News <https://www.manchestereveningnews.co.uk/all-about/covid-19-manchesters-loved-and-lost>.
Même démarche au Brésil <https://inumeraveis.com.br/>  au Mexique, mais également aux Etats-Unis <https://www.npr.org/series/967013753/songs-of-remembrance?t=1617262628498>, et plus récemment en Italie, qui pleure elle aussi plus de 100 000 morts, depuis le 8 mars 2021. « Ils n’étaient pas seulement un numéro. Nous nous souvenons de certains d’entre eux pour nous souvenir de tous », annonce en préambule de son article dédié le quotidien La Repubblica <https://www.repubblica.it/cronaca/2021/03/08/news/centomila_morti_le_storie_delle_vite_spezzate_dal_covid-291057170/>.
La Russie a officiellement atteint ce seuil le 3 avril 2021. Nombre d’observateurs estiment pourtant que le bilan de l’épidémie de Covid-19 dans le pays est largement sous-estimé <https://www.themoscowtimes.com/2021/04/03/russias-excess-death-toll-hits-422k-a73462>  « Pourquoi les Russes ne sont-ils pas plus en colère ? » face à cet excès de mortalité, s’interrogeait, dès février, le quotidien The Moscow Times <https://www.themoscowtimes.com/2021/02/18/russia-has-one-of-the-worlds-highest-excess-death-rates-why-arent-russians-angrier-a72981>  Avant d’avancer cette explication : « Selon les experts, cette indifférence peut s’expliquer par le fait que les médias contrôlés par l’Etat ne rendent pas compte de la surmortalité, que l’accent est mis sur l’impact économique de la pandémie et qu’il existe une tendance culturelle à accepter les décès à grande échelle. »
> Lire aussi l’analyse : Face au Covid-19, la Russie a fait un choix millénaire : l’Etat plutôt que le citoyen
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/15/plus-de-morts-que-sur-les-champs-de-bataille-comment-la-presse-etrangere-a-rendu-compte-de-l-ampleur-de-l-hecatombe-due-au-covid-19_6076828_3244.html>
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8- Trop gros pour passer, trop « alien » pour être assimilé, TEK4life, Lettre du 15/04/21
Dorothée Browaeys

La globalisation peut souffrir de pandémie mais aussi de… thrombose (sans allusion aux effets secondaires apparents de certains vaccins). L’image du porte-conteneurs « Ever Given » planté en travers du canal de Suez – bloquant pendant près d’une semaine plus de 400 navires – a frappé les esprits : 12% du commerce mondial repose sur ce passage (où transitent près de 20 000 navires par jour), tout aussi stratégique que les détroits d’Ormuz et de Malacca ou le canal de Panama. Les trafics de notre économie sont devenus critiques par leurs cadences et leurs calibres presque… sans limites. Pour optimiser les coûts, les chaînes d’approvisionnement sont à flux tendus : les chiffres racontant la danse mondiale des containeurs sur les mers donnent le tournis si l’on écoute Francis Perrin, chercheur associé au Policy Center of the New South, à Rabat et invité de Christine Ockrent le 3 avril dernier.
L’événement illustre comment nous jouons avec les bornes du possible jusqu’à… l’embolie. La métaphore biologique n’est pas neutre : elle évoque le véritable « métabolisme collectif » qui permet nos échanges, nos approvisionnements, nos fabrications. Dans cette intrication vitale dopée par la course à l’optimisation, les risques sont considérables : si la paralysie pourrait coûter près d’un milliard de dollars à la compagnie japonaise Shoei Kisen Kaisha, propriétaire du bateau – au titre de compensations réclamées par les autorités égyptiennes- les risques résident surtout dans ce que l’on appelle les « coûts cachés », ces « externalités » – émissions de carbone, pollutions - qui éreintent la planète, jusqu’à l’indigestion. Si nous étions en mesure de leur imputer leurs vrais coûts environnemental, beaucoup de ces marchandises ne passeraient pas sans doute pas la rampe…
>> Suite à lire à :
<https://3kwcu.r.ag.d.sendibm3.com/mk/mr/W2J262l2fZdboU_wB6Vd6J83osSRdQjrsX_upztg43OJYdqYHhUeEwKi74ZHA2_4zxhzKHaq4mcDBu9mKrl-azQ5So1vC-IXvhg12VXv4HBVHZQ>
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9- Droit. Environnement : Greenpeace et la Fondation N. Hulot auditionnées sur la réforme constitutionnelle, Affiches parisiennes, 15/04/21
Lila Daoui 

La commission des lois du Sénat a auditionné le 14 avril dernier les représentantes de l'association Greenpeace France et de la Fondation Nicolas Hulot sur le projet de loi constitutionnelle relatif à la préservation de l'environnement. Selon elles, une telle réforme, loin d'être une « révolution juridique », serait une ressource intéressante pour poser de nouvelles obligations en la matière.
Les sénateurs de ladite commission, présidée par François-Noël Buffet, ont conclu leurs auditions relatives au projet de loi constitutionnelle complétant l'article 1er de la Constitution et relatif à la préservation de l'environnement avec celles de Clara Gonzales, juriste, et de Marie-Anne Cohendet, présidente du conseil scientifique, respectivement représentantes de l'association Greenpeace France et de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'homme.
Ce projet de loi est composé d'un unique article qui prévoit d'insérer dans l'article 1er de la Constitution, après la troisième phrase du premier alinéa : « elle garantit la préservation de l'environnement et de la diversité biologique et lutte contre le dérèglement climatique ».
Mais cette réforme a soulevé de nombreux doutes et critiques, s'agissant notamment de son apport et de son utilité, et les sénateurs semblent frileux à l'idée d'adopter ce projet de loi. « On ne peut modifier la Constitution que d'une main tremblante », a d'emblée alerté François-Noël Buffet.
>> Suite à lire à :
<https://www.affiches-parisiennes.com/environnement-greenpeace-et-la-fondation-n-hulot-auditionnees-sur-la-reforme-constitutionnelle-12119.html>
Sur le même sujet :
> Marie-Anne Cohendet : "Ce texte n'a rien de révolutionnaire mais n'est pas inutile" <https://www.dailymotion.com/video/x80mf4l>, Public Sénat, 14/04/21
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10- De premiers embryons chimériques homme-singe ont été créés, Le Monde, maj le 16/04/21 à 12h22 
Florence Rosier

Deux équipes, l’une française, l’autre sino-américaine, ont cultivé durant trois à dix-neuf jours des embryons de macaques, dans lesquels ils avaient ajouté des cellules humaines. Si ces travaux offrent, à terme, la promesse de progrès biomédicaux, notamment pour la médecine régénérative, ils suscitent un profond questionnement éthique. 
C’est un pas symbolique qui vient d’être franchi, en matière de recherches sur l’embryon. Certains parleront d’un risque de « transgression » ou de « brouillage des frontières » entre l’espèce humaine et les autres espèces animales. D’autres mettront en avant les perspectives de progrès scientifiques et biomédicaux ouvertes par ces travaux.
Deux équipes, l’une française, l’autre sino-américaine, sont parvenues à créer des embryons chimères singe-homme. Plus précisément, elles ont introduit des cellules humaines dans des embryons de singe, qui ont ensuite été cultivés en laboratoire durant trois jours (pour l’équipe française) ou dix à dix-neuf jours (pour l’équipe sino-américaine). Les taux de cellules humaines intégrées dans les embryons de singe, cependant, sont restés très faibles dans la première étude, publiée le 12 janvier dans la revue Stem Cell Reports. Et modestes dans la seconde étude, publiée le 15 avril dans la revue Cell.
Ces travaux suscitent une salve d’interrogations, notamment sur les bénéfices escomptés et leurs risques, qui résonnent avec la révision en cours de la loi de bioéthique en France. L’article 17 du projet de loi entend encadrer les embryons chimères. C’est un des points de discorde : si l’Assemblée nationale veut autoriser l’adjonction de cellules humaines dans un embryon animal, le Sénat s’y oppose farouchement. Après deux navettes parlementaires, la commission mixte paritaire a échoué, en février, à trouver un compromis. Le texte devrait revenir en juin à l’Assemblée pour une dernière lecture.
« Ces recherches n’ont pas vocation à faire tout et n’importe quoi. Nous sommes très conscients de leurs enjeux biomédicaux mais aussi éthiques », assure Pierre Savatier de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) à Lyon, qui a coordonné l’étude française. Si le fameux article 17 était retenu, il autoriserait l’adjonction de cellules humaines dans un embryon ou un organisme vivant animal. En revanche, « nous sommes tous d’accord pour interdire le paradigme inverse, qui consisterait à injecter des cellules animales dans un embryon humain », insiste le chercheur.
Pallier la pénurie d’organes
« Chimère » : le mot peut effrayer. Il évoque une créature fantastique à corps de lion, tête de chèvre et queue de serpent. Mais pour les chercheurs, une chimère est « une entité biologique fabriquée par l’homme, où l’on mélange volontairement deux types de cellules, porteurs de génomes différents », précise Pierre Savatier.
De fait, les chimères animal-homme sont au cœur de la recherche biomédicale depuis des décennies – sans qu’on s’en émeuve. Par exemple, les chercheurs injectent des cellules tumorales humaines chez des souris pour étudier la biologie des cancers et l’efficacité de nouveaux traitements.
Les premiers embryons chimères datent de 1969 : il s’agissait d’embryons caille-poulet, créés par la biologiste française Nicole Le Douarin. En 1984, des embryons chèvre-mouton étaient produits ; en 2010, des embryons souris-rat… En 2017, l’équipe de Juan-Carlos Izpisua Belmonte, du Salk Institute en Californie, un des leaders du domaine, injectait des cellules souches humaines dans des embryons de porc, qui ont été cultivés vingt-huit jours. Mais les cellules humaines contribuaient très peu au développement des embryons.
L’objectif ultime de ces travaux : produire des organes humains dans des élevages animaux, pour pallier la pénurie d’organes. Il faudrait alors créer un embryon génétiquement modifié de l’animal hôte, pour empêcher le développement d’un de ses organes. Cette carence créerait une niche pour les cellules humaines, qui coloniseraient l’espace vide et développeraient un organe humain. Ensuite, il faudrait implanter cet embryon chimère dans un utérus de cochon pour qu’il donne naissance à l’animal porteur d’organes humains. Pour l’heure, « ce scénario relève de la science-fiction », note Pierre Savatier.
Les deux nouvelles études décrivent les premiers embryons chimères singe-homme jamais obtenus. Les deux équipes ont eu recours à des « cellules souches pluripotentes induites » (cellules iPS). En clair, ce sont des cellules produites en laboratoire à partir de cellules de la peau adulte. Ces dernières ont été génétiquement reprogrammées pour revenir à un état très immature, non spécialisé. Elles ont alors le potentiel de se spécialiser en n’importe quelle cellule du corps humain. Cette reprogrammation a valu à son inventeur, le Japonais Shinya Yamanaka, le prix Nobel de médecine en 2012.
La loi de bioéthique actuelle date de 2011
On compare souvent ces cellules iPS aux véritables cellules souches embryonnaires humaines (cellules hES), obtenues à partir d’embryons humains âgés de cinq jours. Cellules iPS et hES sont toutes deux « pluripotentes » : elles peuvent se différencier en n’importe quel tissu de l’organisme. « Elles sont semblables, mais pas tout à fait identiques », observe Frank Yates, responsable du laboratoire CellTechs (Sup’Biotech - CEA).
Sur le plan législatif, le distinguo est crucial. « Les cellules hES nécessitent la destruction d’un embryon humain. Elles sont, et c’est bien normal, très encadrées », souligne Frank Yates. La loi de bioéthique actuelle date de 2011. « Elle interdit clairement d’injecter des cellules animales dans un embryon humain, explique Pierre Savatier. Et interdit probablement – sans consensus entre juristes – d’injecter des cellules hES dans un embryon animal. » Mais elle ne traite pas des cellules iPS : ce qui n’est pas interdit est donc autorisé.
L’équipe française a voulu comparer les taux de chimérisme entre différentes espèces animales. Les chercheurs ont donc injecté tantôt des cellules ES de souris, tantôt des cellules ES de macaque ou des cellules iPS humaines dans des embryons de lapin ou de singe. Résultats : avec les cellules ES de souris, 100 % des embryons de lapin et de singe étaient chimériques. Mais avec les cellules ES de primates (homme ou macaque), 20 % à 30 % seulement des embryons donnaient des chimères, qui n’intégraient que deux à trois cellules de primates.
L’étude publiée dans Cell, co-signée par Juan Carlos Izpisua Belmonte, montre de meilleurs taux de chimérisme singe-homme. Ce travail a bénéficié d’une technique décrite en 2019 par des équipes chinoises : elle permet de cultiver des embryons de macaques jusqu’à dix-neuf jours après la fécondation. A ce stade du développement, la plaque neurale commence à s’invaginer chez les primates – mais on est bien loin d’un système nerveux fonctionnel.
« Trois lignes rouges à ne pas franchir »
Les chercheurs ont injecté vingt-cinq cellules iPS humaines dans 132 embryons de macaques âgés de six jours. Résultats : au jour 9, plus de la moitié des embryons étaient chimériques ; au jour 13, ils étaient encore un tiers. Ensuite, le nombre d’embryons survivants chutait : ils n’étaient plus que trois au jour 19. En outre, « le taux de cellules humaines ne dépasse pas 5 % à 7 % des cellules de l’embryon chimère », relève Pierre Savatier.
Les chercheurs ont commencé à identifier les signaux du dialogue qui s’instaure entre les cellules des deux espèces. Les expériences ont été conduites en Chine ; le Salk Institute, lui, a effectué les analyses bio-informatiques. « L’objectif de Belmonte est clairement de trouver pourquoi il n’arrive pas à produire un pancréas humain chez le cochon, ce Graal de la médecine régénérative », indique Hervé Chneiweiss, président du Comité d’éthique de l’Inserm.
Dans Le Monde du 9 mars 2021, un collectif de chercheurs (dont Pierre Savatier et Frank Yates) listait les retombées, à court ou moyen terme, de l’étude des embryons chimères. Ces travaux devraient aider à « déchiffrer les mécanismes du développement embryonnaire sans utiliser les embryons humains “surnuméraires” avec, pour finalité médicale, l’amélioration des technologies de PMA [procréation médicale assistée] ; (…) ; étudier la toxicité de composés chimiques ou de nouvelles molécules thérapeutiques sur les cellules humaines au sein d’un organisme vivant ; à plus long terme, produire des tissus et organes humains pour la transplantation. » Et de conclure : « La nouvelle loi relative à la bioéthique doit les encadrer mais pas les interdire. »
> Lire aussi  « Les chimères homme-animal sont une alternative à l’expérimentation humaine »
Les encadrer, oui. Le 28 juillet 2018, le Conseil d’Etat identifiait trois risques principaux liés aux embryons chimères animal-homme : « Le risque de susciter une nouvelle zoonose [une infection qui se transmet des animaux vertébrés à l’homme et vice‐versa] ; le risque de représentation humaine chez l’animal ; et le risque de conscience [en cas de migration des cellules humaines vers le cerveau de l’animal] ».
Selon Pierre Savatier, il s’agira aussi de veiller à ce qu’aucune cellule humaine ne se différencie en gamètes (cellules sexuelles) dans l’embryon animal. D’où les « trois lignes rouges à ne pas franchir » : la contribution des cellules souches humaines à la formation du cerveau, des gamètes ou de l’apparence de l’animal. Trois écueils que le bio-éthicien Henry Greely, de l’université Stanford, résume par « Brain, balls, and beauty ».
Quant au risque de transmission de maladies virales, bien réel, il faudra impérativement le maîtriser. L’équipe de George Church, à l’université Harvard, a d’ores et déjà produit des cochons génétiquement modifiés chez qui les « rétrovirus endogènes » (des séquences génétiques issues d’anciens virus qui ont été intégrées dans le génome de l’animal) ont été éliminés.
> Lire aussi  Jürgen Knoblich : « Nous devons être très attentifs à ne pas humaniser les cérébroïdes… »
Pour l’heure, ces interrogations restent théoriques. « Mais la recherche dans ce domaine est incroyablement dynamique », note Frank Yates. D’où l’importance d’une réflexion éthique dès à présent. Le débat, en effet, « deviendra bien plus complexe si ces chimères (…) ne restent pas des embryons in vitro, mais sont implantées [dans un utérus animal] et deviennent des fœtus donnant naissance à des créatures vivantes. (…) Nous devons commencer à réfléchir à cette possibilité », écrivent dans Cell Henry Greely, de l’université Stanford, et Nita Farahany, de l’université Duke. « Compte tenu de la sensibilité possible du public à ces sujets, une délibération publique est essentielle », estime Hervé Chneiweiss.
> Lire aussi  Les « cérébroïdes », des mini-organes de laboratoire aux maxi-pouvoirs ?
A ce jour, ajoute-t-il, « il n’existe aucune raison morale sérieuse d’interdire la greffe de cellules humaines à un embryon animal. Les sénateurs introduisent une grave confusion en voulant interdire ces chimères de recherche. Il s’agit là de recherches fondamentales, qui visent à comprendre les conditions du développement et de la différenciation des cellules humaines. Elles n’ont rien à voir avec la loi de bioéthique, qui encadre les recherches sur l’embryon humain et les techniques de PMA de futurs enfants humains. Dans ce dernier cadre, il est effectivement légitime d’interdire toute adjonction de cellules animales ».
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/04/15/de-premiers-embryons-chimeriques-homme-singe-ont-ete-crees_6076911_1650684.html>
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11- Inde : la jeune aux nattes brunes qui se bat pour les forêts de Mollem, AFP, 16/04/21, 10:09
Ammu Kannampilly

Entraînée par une jeune Indienne de 20 ans aux nattes brunes, la flash mob surgit en dansant contre un projet d'infrastructures menaçant le parc national de Mollem, dans le sud de l'Inde, où les autorités sont désarçonnées par le mouvement de jeunes écologistes qui prend de l'ampleur.
La confrontation entre l'Etat et les militants écologistes n'est pas nouvelle en Inde, où les communautés tribales appauvries se plaignent depuis longtemps d'être déplacées dans la poursuite de la croissance économique.
Mais elle a rarement été conduite par des jeunes femmes comme Neola Pereira, qui manifeste en dansant, vêtue à l'occidentale, d'un jean moulant et d'un T-shirt, sachant bien se servir des réseaux sociaux pour amplifier ses actions.
"Les gens pensent que seuls les écologistes doivent se battre pour l'environnement, mais ce n'est pas vrai", explique à l'AFP cette étudiante en commerce. C'est l'affaire de tous.
Neola Pereira milite depuis des mois pour empêcher un projet d'infrastructures gouvernemental comprenant l'extension de voies ferrées, l'élargissement d'une autoroute et la construction d'une ligne à haute tension qui traverserait les forêts du parc national de Mollem, où vivent des tigres et d'autres grands félins menacés d'extinction.
La ligne ferroviaire existant transporte quotidiennement des milliers de tonnes de charbon australien, sud-africain et indonésien à travers Goa, sur la côte longeant la mer d'Oman.
Selon les militants, une extension menacerait cette réserve écologiquement sensible et risque de transformer cet État luxuriant en plateforme à charbon.
- Emules de Greta -
La jeune femme n'avait pas prévu cet engagement, étant comme la majorité de la jeunesse de la classe moyenne urbaine, davantage préoccupée par l'admission à l'université et la compétition pour accéder à un emploi en col blanc que par le militantisme écologique.
Or, les choses ont changé récemment sous l'impulsion de la jeune militante suédoise Greta Thunberg.
"Les jeunes femmes comme moi ne veulent pas seulement une carrière, nous voulons que notre voix serve au changement", affirme Neola Pereira, qui a été détenue par la police en décembre.
En février, la police a aussi arrêté la militante pour le climat Disha Ravi, 22 ans, accusée de sédition.
Si la campagne #SaveMollem a gagné le soutien d'une grande partie de la jeunesse, d'autres catégories d'individus tendent à rejoindre la cause, grâce à des campagnes battues sur internet, comme ce défi de danse baptisé "Jerusalema" que des centaines de personnes ont relevé à travers Goa, ancienne colonie portugaise.
"Les réseaux sociaux aident beaucoup (...) ça s'embrase plus vite", relève Hycintha Aguiar, zoologiste de 26 ans, qui a conduit des recherches à Mollem de 2019 à 2020.
"Je m'étais abstenue de militantisme jusque-là, mais ce qui se passe ici est très inquiétant", confie-t-elle à l'AFP.
- Biodiversité "perturbée" -
Mais chaque jour d'énormes cargaisons de charbon d'importation à bord de navires accostent au port de Mormugao à Goa, qui transitent sur des camions avant d'être emportées par des wagons de chemin de fer vers les États voisins.
Les géants des infrastructures JSW Steel et le groupe Adani, que l'on dit proche du Premier ministre Narendra Modi, détiennent des installations de manutention de charbon dans le port.
Le ministre de l'Energie et l'environnement de Goa, Nilesh Cabral, a balayé les inquiétudes de voir l'État devenir une plateforme à charbon, les qualifiant de fiction inventée par les militants.
Il a défendu les projets de Mollem, admettant que la biodiversité serait certes "perturbée", mais qu'elle s'en remettrait.
Ces projets amélioreront les échanges pour les habitants de Goa, a-t-il argué auprès de l'AFP.
- "Piégés" par la police -
Nombre d'habitants de l'Etat ne sont guère convaincus par l'argument.
"Enfant, je me délectais de la nature de Goa", se souvient Mariano Proenca, un prêtre de 68 ans qui a pris part à l'une des récentes manifestations de Neola Pereira.
"Désormais, à cause de ces projets qui la détruisent, les enfants ne pourront plus jouir de la nature", déplore-t-il.
Mais la jeune Pereira se dit prête à un long combat, sans se soucier de la répression possible.
En décembre, des officiers de police, montés à bord d'un bus privé, plein de militants écologistes, ont ordonné au chauffeur de les conduire au poste de police.
"Nous étions piégés (...) nous avons hurlé à l'aide", se souvient la militante.
Quelques minutes plus tard, les militants diffusaient les images de la situation en direct sur Instagram. Elles sont devenues virales, avec plus de 200.000 vues, incitant d'autres personnes à rejoindre le mouvement en solidarité.
"Le gouvernement a peur parce que (...) nous avons touché énormément de monde", affirme Neola, "sûre de gagner cette bataille".
<https://information.tv5monde.com/terriennes/inde-la-jeune-aux-nattes-brunes-qui-se-bat-pour-les-forets-de-mollem-404975>
Sur le même sujet : 
> Vidéo. Jour de la Terre : en Inde, le combat de Neola Pereira <https://information.tv5monde.com/video/jour-de-la-terre-en-inde-le-combat-de-neola-pereira>, TV5Monde, 22/04/21
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12- Climat : Xi Jinping contre le projet de taxe carbone de l’Union européenne, 20 Minutes avec AFP, 16/04/21, 18h27
J.-L.D.

La Chine a rappelé l’importance des relations commerciales entre l’Europe et elle
Le président chinois Xi Jinping a dénoncé ce vendredi devant Emmanuel Macron et Angela Merkel les « barrières commerciales » édifiées au nom du changement climatique, à l’heure où une taxe carbone est à l’étude dans l'Union européenne (UE).
Le chef d’Etat chinois, le président français et la chancelière allemande ont échangé en visioconférence sur les enjeux de climat et de santé à l’approche de plusieurs rendez-vous internationaux importants sur ces questions.
Une lutte commune mais pas géopolitique selon la Chine
Le premier d’entre eux sera le sommet virtuel sur le climat prévu les 22 et 23 avril à l’initiative du président américain Joe Biden. Xi Jinping n’a pas encore confirmé sa participation à cet événement.
« La réponse au changement climatique est la cause commune de l’humanité », a déclaré c vendredi le président chinois à ses interlocuteurs, selon un compte-rendu de ses propos par la télévision publique CCTV. « Elle ne doit pas devenir un enjeu géopolitique, la cible d’attaques venant d’autres pays ou encore un prétexte pour édifier des barrières commerciales », a-t-il poursuivi.
La taxe carbone aura-t-elle lieu ?
Les députés européens ont ouvert la voie en mars à une taxe carbone qui pénaliserait certaines importations (électricité, ciment, acier, aluminium, verre, etc.) venant de pays hors-UE ayant des normes climatiques moins strictes.
La Commission européenne proposera d’ici juin son propre texte avant de le soumettre aux Etats membres. Le mécanisme entrerait en vigueur d’ici 2023. Xi Jinping a par ailleurs réitéré vendredi ses grandes promesses climatiques : la Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, commencera à réduire ses émissions de CO2 « avant 2030 » et parviendra d’ici 2060 à la « neutralité carbone ».
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3022883-20210416-climat-xi-jinping-contre-projet-taxe-carbone-union-europeenne>
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13- Brésil : Raoni demande à Biden d'ignorer les "mensonges" de Bolsonaro, AFP, 16/04/21, 21:00

Le cacique Raoni Metuktire, défenseur emblématique de la forêt amazonienne, a mis en garde vendredi le président américain Joe Biden contre les "mensonges" de son homologue brésilien Jair Bolsonaro, qui s'est engagé jeudi à éradiquer la déforestation illégale d'ici 2030. 
"Il a dit beaucoup de mensonges", a déclaré le chef indigène au plateau labial dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par l'Institut Raoni. 
"Si ce mauvais président vous dit quelque chose, ignorez-le. Il veut autoriser la déforestation et stimuler les intrusions sur nos terres", a-t-il ajouté dans son message de quatre minutes adressé à Joe Biden, enregistré dans sa langue Kayapo, sous-titré en anglais et en portugais.
Raoni a également réclamé au président américain de l'aide "pour trouver une voie, une solution pour préserver l'environnement".
"Aidez-moi et je vous aiderai aussi, pour qu'on puisse faire de bonnes choses. Je ne sais pas prononcer votre nom, mais vous me connaissez. Je m'appelle Raoni et je ne suis pas là pour plaisanter. J'ai toujours lutté pour la forêt", a-t-il poursuivi. 
"Je suis triste parce que tout ce que j'ai fait pour l'environnement est de plus en plus menacé", a résumé le cacique de 90 ans, qui semblait en bonne forme après avoir été hospitalisé à deux reprises l'an dernier, une première fois à cause d'ulcères gastriques et la deuxième après avoir été malade du Covid-19.
Jeudi, la présidence brésilienne a aussi envoyé un message à Joe Biden, une lettre de sept pages dans laquelle le gouvernement Bolsonaro réclame une aide financière de la communauté internationale pour tenir ses engagements pris lors de l'accord de Paris sur le Climat en 2015.
Cette missive a été envoyée une semaine avant le sommet virtuel sur le climat organisé par M. Biden, avec une quarantaine de dirigeants mondiaux, dont le président brésilien.
Depuis l'arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro, en janvier 2019, la déforestation et les feux de forêt en Amazonie ont atteint des niveaux extrêmement préoccupants.
Lors de son premier discours devant l'ONU, en septembre 2019, le dirigeant d'extrême droite avait fortement critiqué Raoni, l'accusant d'être à la solde de puissances étrangères menaçant la souveraineté du Brésil. 
En janvier, le cacique a demandé à la Cour pénale internationale d'enquêter pour "crimes contre l'humanité" contre Jair Bolsonaro, accusé de "persécuter" les peuples autochtones en détruisant leur habitat et en bafouant leurs droits fondamentaux.
<https://information.tv5monde.com/info/bresil-raoni-demande-biden-d-ignorer-les-mensonges-de-bolsonaro-405055>
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14- Interview. Les achats responsables vont être une des clés de sortie de crise, Actu-environnement, 16/04/21
Propos recueillis par  Rachida Boughriet 

Pierre Pelouzet, médiateur des entreprises, précise à Actu-Environnement ses recommandations pour inciter les entreprises et les administrations à davantage s'engager dans le label « Relations fournisseurs et achats responsables ».
Actu-Environnement : Fin mars, vous avez remis un rapport au ministère de l'Économie pour développer le label « Relations fournisseurs et achats responsables » créé en 2012. Quels constats faites-vous sur l'adhésion du label par les entreprises et les administrations ?
Pierre Pelouzet : Déjà, il y a une prise de conscience de l'importance de la responsabilité sociétale (RSE) qui devient un outil de compétitivité pour les entreprises voire même les administrations. Il y a un domaine sur lequel la France est en pointe et ce sont les achats responsables. Nous avons un Observatoire des Achats Responsables et qui est probablement unique au monde. Nous avons aussi une charte « Relations fournisseurs responsables » que nous avons bâtie il y a dix ans avec le Conseil National des Achats (CNA) ainsi que le label « Relations fournisseurs et achats responsables ». S'ajoute à cela, la norme ISO 20 400 que la France a portée au niveau mondial. Dans cet environnement où la RSE prend de plus en plus d'importance, il nous semble que c'est le moment de pousser maintenant les entreprises françaises et les administrations vers cette démarche.
On vit aussi une crise sanitaire avec des conséquences économiques et je suis persuadé que les achats responsables vont être une des clés de sortie de crise. Les clients se mettent à être responsables vis-à-vis de leurs fournisseurs en proposant par exemple un outil de gestion de trésorerie collaboratif ou en s'impliquant dans leur filière et le tissu local. Ce sont des éléments d'achats responsables qui vont avoir une importance considérable dans la relance économique.
Aujourd'hui, plus de 50 entreprises et entités publiques sont labellisées. Elles représentent 100 à 120 milliards d'euros d'achats responsables chaque année. Ce montant est déjà considérable mais le nombre de labellisés reste limité au regard de notre charte des bonnes pratiques qui compte plus de 2 000 signataires.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/interview-pierre-pelouzet-mediateur-entreprises-developper-label-relations-fournisseurs-achats-responsables-37380.php4>
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15- Le Conseil d’État ordonne au gouvernement de systématiser les études environnementales, Reporterre, 17/04/21, 12h17
Emmanuel Clévenot (Reporterre)

Le Conseil d’État enjoint au gouvernement de systématiser les études environnementales avant tout projet d’aménagement. Une avancée juridique pour la démocratie, la santé et les écosystèmes.
Voici un délibéré que le gouvernement aurait pu éviter. Jeudi 15 avril, le Conseil d’État a exigé du Premier ministre, Jean Castex, que soient prises les dispositions nécessaires pour que les projets susceptibles de nuire à l’environnement ou à la santé humaine soient soumis systématiquement à une étude environnementale préalable. La législation européenne imposait déjà une telle évaluation d’impacts à chaque entreprise ou collectivité qui souhaite réaliser un aménagement, du rond-point à l’élevage porcin. Problème : le droit français, du fait d’une grille de lecture défaillante de cette obligation, permettait à bon nombre de projets d’échapper à celle-ci.
Saisi par France Nature Environnement, le Conseil d’État a rendu sa décision : le gouvernement dispose désormais de neuf mois pour mettre en conformité ses critères de sélection des projets devant être soumis à une évaluation. Une belle victoire aux yeux de Sophie Bardet, juriste de l’association : « Trop de projets “impactants” passaient encore sous les mailles du filet. À présent, la nomenclature va pouvoir être retravaillée pour une meilleure protection de l’environnement. C’est une excellente nouvelle ! » dit-elle à Reporterre.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/Le-Conseil-d-Etat-ordonne-au-gouvernement-de-systematiser-les-etudes-environnementales>
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16- 27 collectifs de salariés écolos s'unissent pour transformer les grands groupes français, Novethic, 22/04/21
Marina Fabre

Axa, Michelin, Edf, Vinci... Au sein de grandes entreprises, des salariés engagés dans la transition écologique ont créé des collectifs pour transformer leur groupe de l'intérieur. 27 d'entre eux ont décidé, ce 22 avril, de s'unir pour lancer "Les Collectifs". Leur but est de créer un vaste réseau pour pousser leur employeur à repenser les business models au regard de l'urgence climatique.
S’unir pour peser davantage dans la balance. Vingt-sept collectifs de salariés engagés dans la transition écologique viennent de lancer une nouvelle fédération baptisée Les Collectifs. Cette dernière réunit des salariés venus de grands groupes comme Engie, IBM, Airbus ou Michelin, qui veulent transformer de l’intérieur, leur entreprise. "Il suffit de 10 % des collaborateurs pour changer toute l’entreprise", assure cette nouvelle association, citant la Harvard Business Review. 
"On s’est rendu compte qu’il y avait une multitude de collectifs de salariés qui s’auto-organisaient au sein des entreprises pour mener des actions sur la transition écologique mais qu’ils n’étaient pas connus et qu’ils ne se connaissaient pas les uns des autres", raconte Antoine Trouche, membre de Pour un Réveil écologique, un collectif d’étudiants de grandes écoles qui militent pour que l’écologie devienne la priorité de leurs futurs employeurs. "Pendant un an, on a décidé de réunir ces différents collectifs, de créer des ponts entre eux afin de former un vrai réseau", explique-t-il.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/les-collectifs-de-salaries-engages-pour-l-ecologie-lancent-une-federation-pour-transformer-leur-entreprise-de-l-interieur-149748.html>
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En audio & en images
17- 15 chansons écolos pour mettre du vert dans votre playlist musicale, Novethic, 15/04/21

Envie de musique pour vos vacances ? La rédaction de Novethic a sélectionné 15 chansons qui parlent de climat, d’environnement, de biodiversité pour donner envie de se battre pour protéger notre petite boule bleue. De Johny Halliday à Jamiroquai, d’Anne Sylvestre à Billie Eilish, de Michel Fugain à Midnight Oil… On vous livre le cœur de notre sélection. 
Retrouvez-la sur avec la playlist Novethic sur Spotify <https://open.spotify.com/playlist/6dTQ2TlSzfDBDOcL04j8K6> !
>> Suite à écouter et à voir à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/15-chansons-ecolos-pour-mettre-du-vert-dans-votre-playlist-musicale-149726.html>
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En images
18- Suisse : Cette éco-crèche accueille les enfants au milieu de la forêt, 20 Minutes avec Brut, 08/04/21, 14h26

Chaque jour, « 20 Minutes » vous conseille une vidéo réalisée par son partenaire Brut
Jeux dans les arbres ou avec des morceaux de branche, dessin au charbon, cueillette de ciboulette… A Plan-les-Ouates, à quelques kilomètres de Genève, en Suisse, les enfants apprennent au contact de la nature dès leur plus jeune âge. Leur crèche, c'est la forêt.
Depuis 2019, cet éco-crèche en foret accueille le matin, et selon les conditions météo, jusqu’à 18 enfants de 30 mois à 4 ans - l’âge maximal en Suisse pour aller à la crèche. Pour la directrice, Viktorie Skvarkova, ce concept, né en Suède dans les années 1950 et qui a essaimé en Suisse, permet aux plus jeunes de découvrir le monde à travers les éléments simples qui les entourent. Notre partenaire, Brut, est allé y passer une matinée.
>> Vidéo à voir à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3016807-20210408-suisse-eco-creche-accueille-enfants-milieu-foret>
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19- Commerce : la seconde vie des kiosques à journaux, France 2, journal de 13h, 09/04/21

Les kiosques à journaux, bien qu'en difficulté, font partie du patrimoine français. Pour les préserver, certaines communes font le pari du renouveau. 
Au centre de Marseille (Bouches-du-Rhône), le café coule à flots dans un mini-comptoir. L'intérieur surprend : il s'agit d'un ancien kiosque à journaux. L'espace de 15 mètres carrés a été entièrement reconverti il y a un an par Margaux Sachy, torréfactrice. "On a essayé de remettre un peu au goût du jour ce petit kiosque en mettant un peu de chaleur", explique cette dernière. Avant de retrouver preneur, l'ancien kiosque à journaux était resté portes closes pendant trois ans. Il accueille aujourd'hui une centaine de clients par jour, une renaissance encouragée par de nombreux habitants. "J'ai connu très longtemps le kiosque à journaux, c'est une très bonne initiative", commente une cliente. 
>> Suite à lire et reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/commerce-la-seconde-vie-des-kiosques-a-journaux_4365851.html>
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20- Construire la démocratie : un documentaire pour retracer les coulisses de la Convention citoyenne pour le climat, Novethic, 16/04/21
Pauline Fricot

Rassembler 150 citoyens tirés au sort et leur donner pour mission de légiférer sur le climat. L'exercice est inédit. Le documentaire "Convention citoyenne pour le climat - Démocratie en construction", disponible sur le site internet de la chaîne Arte jusqu'au 11 juin, plonge dans les coulisses du palais d'Iéna. Entre enthousiasme et peur d'être instrumentalisés, les 150 citoyens et les organisateurs tentent d'appréhender ce nouvel outil démocratique.
Neuf mois de travail, sept week-ends, 5 millions d’euros de budget, 149 mesures proposées au gouvernement. Factuellement, la Convention citoyenne pour le climat peut se résumer ainsi. Le documentaire réalisé par Naruna Kaplan de Macedo, diffusé jusqu’au 11 juin sur le site internet d’Arte propose d’aller au-delà des chiffres et de retracer le parcours de ces 150 citoyens, mais aussi des organisateurs, au cœur de ce nouvel outil démocratique né au milieu des marches pour le climat et du mouvement des gilets jaunes. 
En octobre 2019, les "150", tirés au sort quelques mois plus tôt se rassemblent pour la première fois au palais d’Iéna, siège du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Leur mission : définir des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du territoire de 40 % d’ici à 2030
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/construire-la-democratie-un-documentaire-pour-retracer-les-dessous-de-la-convention-citoyenne-pour-le-climat-149729.html>
En savoir plus :
> Convention citoyenne - Démocratie en construction, Arte, 06/04/21 
Comment, dans un contexte de forte tension politique, doublé d’une pandémie mondiale, les 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat se sont efforcés de remplir leur mission : faire des propositions pour réduire d'au moins 40 % les émissions françaises de gaz à effet de serre d'ici 2030. 
>> Récit (59 min) d'un exercice démocratique singulier, inédit en France.
<https://www.arte.tv/fr/videos/095176-000-A/convention-citoyenne-democratie-en-construction/?fbclid=IwAR1EhtiSXDImqtAq2K6xu7UfWKA7y3zghhYnhBga3Qin6H1mpSR2_7Xkthk>
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Une publication
21- Utopies locales - Les solutions écologiques et solidaires de demain, de Timothée Duverger, Editions Les petits matins, 11/02/21

Le " monde d'après " annoncé par tant de prophètes pendant le confinement du printemps 2020 existe déjà. Il ne demande qu'à se déployer pour que les innombrables " utopies locales ", porteuses d'une autre manière de produire, de vivre et de consommer, deviennent la norme de l'économie de demain. Ce monde d'après est en grande partie mis en musique par des acteurs de l'économie sociale et solidaire. 
Cette foule d'initiatives citoyennes défriche les possibles et construit des solutions écologiques et solidaires face aux besoins et aux aspirations des habitants. Pôles territoriaux de coopération économique, tiers-lieux, revenu de transition écologique, énergies citoyennes, foncières solidaires, mobilités partagées : les expérimentations des associations, coopératives, mutuelles, fondations et autres entreprises sociales se multiplient dans les territoires. 
Elles ouvrent la voie à une " société post-croissance ", une société où primerait la finalité du bien-vivre.
A propos de l’auteur
Timothée Duverger est chercheur associé au Centre Emile-Durkheim et maître de conférences associé à Sciences Po-Bordeaux, où il est responsable de la chaire " Territoires de l'ESS ".
Utopies locales - Les solutions écologiques et solidaires de demain, de Timothée Duverger, Editions Les petits matins, Collection : Mondes en transition, 11/02/21, ISBN : 978-2-36383-287-0, EAN : 9782363832870, 125 pages, 12 €.
<http://www.lespetitsmatins.fr/collections/utopies-locales-les-solutions-ecologiques-et-solidaires-de-demain/>
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Une annonce
22- Débat en visioconférence autour du livre de Timothée Duverger "Utopies locales, les solutions écologiques et solidaires de demain", Association des lecteurs d'Alternatives Economiques, le 28/04/21 de 16 à 18h

L'économiste Timothée Duverger présentera son livre "Utopies locales, les solutions écologiques et solidaires de demain" et en débattra avec la philosophe et enseignante chercheure Sophie Swaton, le journaliste Vincent Grimault et le président de l'association des acteurs de la Biovallée Philippe Huyghe.
> Pour s’inscrire à cette conférence débat du mercredi 28 avril de 16 à 16h
<https://www.helloasso.com/associations/association-des-lecteurs-d-alternatives-economiques/evenements/conference-debat-autour-de-l-ouvrage-de-timothee-duverger-utopies-locales>
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– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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