[revue-presse-FNH] Petite revue de presse spéciale Sommet international -rassemblant 40 dirigeants- sur le climat organisé les 22 et 23 avril par Joe Biden (lundi 26 avril)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 26 Avr 08:04:50 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Kerry en Chine pour préparer le sommet sur le climat de Biden <https://www.latribune.fr/economie/international/kerry-se-rend-en-chine-pour-preparer-le-sommet-sur-le-climat-de-biden-882372.html>, AFP, 14/04/21, 14:00
2- Quel type d’allié seront les Etats-Unis pour le climat ? <https://www.goodplanet.info/2021/04/14/quel-type-dallie-seront-les-etats-unis-pour-le-climat/>, GoodPlanet Mag, 14/04/21
3- Washington veut faire du climat une priorité du commerce international <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210416-washington-veut-faire-du-climat-une-priorit%C3%A9-du-commerce-international>, AFP, 16/04/21, 06:00
4- Face aux Etats-Unis, la Chine met en avant sa relation avec la France et l’Allemagne sur l’enjeu climatique <https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/16/pekin-cree-un-couac-diplomatique-autour-d-un-sommet-sur-le-climat_6077015_3210.html>, Le Monde, 16/04/21, 12h57 
5- Défis face à la Chine, objectifs climatiques, 5G : Joe Biden et Yoshihide Suga affichent leur unité <https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/17/defis-face-a-la-chine-objectifs-climatiques-5g-joe-biden-et-yoshihide-suga-affichent-leur-unite_6077094_3210.html>, Le Monde avec AFP, 17/04/21, 05h43 
6- Sommet sur le climat : Biden va devoir montrer qu'il est "sérieux" (Trudeau à l'AFP) <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/sommet-sur-le-climat-biden-va-devoir-montrer-qu-il-est-serieux-trudeau-a-l-afp_153541>, AFP, 18/04/21, 07:00
7- Climat : Etats-Unis et Chine prêts à "coopérer", à quelque jours du sommet <https://information.tv5monde.com/info/climat-etats-unis-et-chine-prets-cooperer-quelque-jours-du-sommet-405180>, AFP, 19/04/21, 00:00
8- Climat : l'UE adopte l'objectif de réduire ses émissions carbone d'"au moins" 55% d'ici 2030 <https://www.bfmtv.com/environnement/climat-l-ue-adopte-l-objectif-de-reduire-ses-emissions-carbone-d-au-moins-55-d-ici-2030_AD-202104210015.html>, BFMTV avec AFP, 21/04/21, 06:28
9- Le sommet sur le climat organisé par Joe Biden, un test de crédibilité pour les Etats-Unis <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/22/le-sommet-sur-le-climat-organise-par-joe-biden-un-test-de-credibilite-pour-les-etats-unis_6077605_3244.html>, Le Monde, 22/04/21, 05h07
10- Entretien. Sommet de Joe Biden sur le climat : le retour des Etats-Unis, une étape "extrêmement importante dans la dynamique géopolitique mondiale" <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/sommet-de-joe-biden-sur-le-climat-le-retour-des-etats-unis-une-etape-extremement-importante-dans-la-dynamique-geopolitique-mondiale_4380577.html>, France info, 22/04/21, 06:56
11- Sur le climat, l’Europe soucieuse de préserver son leadership face aux Etats-Unis <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/22/loi-climat-taxonomie-l-europe-soucieuse-de-preserver-son-leadership-face-aux-etats-unis_6077637_3244.html>, Le Monde, 22/04/21, 10h34 
12- Le Royaume-Uni relève à nouveau ses ambitions de réduction des émissions de gaz à effet de serre <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/22/le-royaume-uni-releve-a-nouveau-ses-ambitions-de-reduction-des-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre_6077660_3244.html>, Le Monde, 22/04/21, 12h00
13- Sommet sur le climat : quels sont les engagements des grands pays émetteurs, cinq ans après l'Accord de Paris ? <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/sommet-sur-le-climat-quels-sont-les-engagements-des-grands-pays-emetteurs-cinq-ans-apres-l-accord-de-paris_4381787.html>, France info, 22/04/21, 12:04
14- Climat : Biden affiche ses ambitions, le monde applaudit le retour de l'Amérique <https://information.tv5monde.com/info/climat-biden-affiche-ses-ambitions-le-monde-applaudit-le-retour-de-l-amerique-405717>, AFP, 22/04/21, 17:00
15- Climat : Emmanuel Macron salue "le choix historique" des Etats-Unis de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 50% d'ici 2030 <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/direct-climat-les-etats-unis-reunissent-40-dirigeants-lors-d-un-sommet-virtuel_4381811.html>, France info, 22/04/21, 22:12
16- Joe Biden réussit à replacer les Etats-Unis au cœur de la diplomatie climatique <https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/23/joe-biden-reussit-a-replacer-les-etats-unis-au-c-ur-de-la-diplomatie-climatique_6077717_3210.html>, Le Monde, 23/04/21, 06h10 
17- Le sommet de Joe Biden, un « tournant dans l’action climatique » avant la COP26 <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/23/le-sommet-de-joe-biden-un-tournant-dans-l-action-climatique-avant-la-cop26_6077773_3244.html>, Le Monde, 23/04/21, 10h47
18- FAQ. Combattre le changement climatique pour plus d'emplois : comment relever le défi ? <https://information.tv5monde.com/info/combattre-le-changement-climatique-pour-plus-d-emplois-comment-relever-le-defi-405862>, AFP, 23/04/21, 14:00
19- Le sommet de Biden ravive l'espoir sur le climat, mais le défi reste énorme <https://information.tv5monde.com/info/le-sommet-de-biden-ravive-l-espoir-sur-le-climat-mais-le-defi-reste-enorme-405923>, AFP, 23/04/21, 21:00
20- Urgence climatique : quelles sont les promesses faites par les États lors du sommet virtuel sur le climat ? <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-urgence-climatique-sont-promesses-faites-etats-lors-sommet-virtuel-climat-86966/>, Futura-sciences, 24/04/21
21- De "l'espionnage vert" ? Le MI6 britannique surveille les plus gros pollueurs mondiaux <https://information.tv5monde.com/info/de-l-espionnage-vert-le-mi6-britannique-surveille-les-plus-gros-pollueurs-mondiaux-406138>, AFP, 25/04/21, 16:00
En audio
22- Joe Biden va-t-il sauver la planète ? <https://www.franceinter.fr/emissions/un-jour-dans-le-monde/un-jour-dans-le-monde-22-avril-2021>, France Inter, Un jour dans le monde, 22/04/21, 18h10
En images
23- Google Earth ajoute une fonction Timelapse qui montre l'évolution du réchauffement climatique <https://www.futura-sciences.com/tech/actualites/technologie-google-earth-ajoute-fonction-timelapse-montre-evolution-rechauffement-climatique-86843/>, Futura-sciences, 16/04/21
24- Climat : "On n'a plus le temps de tergiverser et d’attendre" <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/climat-on-n-a-plus-le-temps-de-tergiverser-et-dattendre_4381935.html>, France 3, le 23h, 21/04/21
25- A quoi ressemblerait la Terre si la glace fondait ? <https://www.20minutes.fr/planete/3026831-20210423-quoi-ressemblerait-terre-si-glace-fondait>, 20 Minutes avec Brut, 23/04/21, 07h15

Bien à vous,
Florence

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DOSSIER DU JOUR : Un test de crédibilité, un retour au cœur de la diplomatique climatique, une Europe soucieuse de préserver son leadership face aux Etats-Unis, un tournant avant la COP 26, des engagements à concrétiser face à des dérèglements climatiques qui s’accélèrent, tels sont les principaux enseignements du Sommet international sur le climat organisé par Joe Biden. (cf. item 1 à 25 & suite des items 6, 8, 10, 13 & 14)
ACORD DU JOUR : Eurodéputés et Etats de l’UE se sont mis d’accord pour adopter l’objectif d’une réduction nette d’« au moins 55 % » des émissions de gaz à effet de serre de l’UE d’ici à 2030, par rapport au niveau de 1990, ont annoncé la Commission européenne et des parlementaires. (cf. item 8 & suite)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Kerry en Chine pour préparer le sommet sur le climat de Biden, AFP, 14/04/21, 14:00

L'émissaire américain pour le climat John Kerry est attendu en Chine mercredi pour préparer le sommet international sur le changement climatique organisé par Joe Biden, marquant le premier voyage d'un haut responsable de son administration chez le grand rival chinois.
La Chine et les Etats-Unis sont les deux premiers pollueurs mondiaux et leur entente est considérée cruciale pour la réussite des efforts internationaux en vue de réduire les gaz à effets de serre à l'origine du réchauffement planétaire.
John Kerry, qui avait négocié l'accord de Paris de 2015 au nom des Etats-Unis, sera en Chine de mercredi à samedi. Il rencontrera à Shanghai son homologue Xie Zhenhua, a annoncé sans plus de détails la diplomatie chinoise.
L'ancien chef de la diplomatie américaine et candidat démocrate à la présidence se rendra ensuite en Corée du Sud, a annoncé mardi le département d'Etat.
Objectif : préparer le sommet virtuel sur le climat, prévu les 22 et 23 avril à l'initiative du président américain. Son homologue chinois Xi Jinping n'a pas encore confirmé sa participation à cet événement.
John Kerry doit aussi préparer la grande conférence climat COP26 prévue à Glasgow (Ecosse) en novembre.
En dépit des tensions sino-américaines, du commerce aux droits de l'homme en passant par Hong Kong, Taïwan et le sort des musulmans ouïghours en Chine, la participation de Pékin est cruciale à la réussite des initiatives climatiques.
"Nous ne pouvons pas résoudre cette crise climatique sans que la Chine soit à la table des négociations", a reconnu M. Kerry sur CNN. "Nous espérons que la Chine nous rejoindra".
- Le climat 'à part' -
Dès son premier jour à la Maison Blanche, le 20 janvier, Joe Biden avait acté le retour des Etats-Unis dans l'accord de Paris sur le climat, que Donald Trump avait quitté près de quatre ans plus tôt. 
Avec son sommet virtuel sur le climat, la Maison Blanche compte "souligner l'urgence -- et les bénéfices économiques -- d'une action climatique plus résolue". Le président démocrate a invité 40 dirigeants mondiaux, dont le président russe Vladimir Poutine.
John Kerry s'est déjà rendu en Europe puis en Inde, au Bangladesh et aux Emirats arabes unis pour défendre des objectifs plus ambitieux.
Face à la Chine, Joe Biden affiche depuis son investiture son intention de poursuivre sur le chemin de la fermeté emprunté par son prédécesseur républicain, tout en coopérant sur les défis planétaires comme le climat.
"Oui, nous avons de grands désaccords avec la Chine sur certaines questions-clés", a reconnu John Kerry sur CNN.
"Mais le climat doit être considéré à part. Vous savez, on ne peut pas avoir ces désaccords et dire +à cause de ça, je ne vais rien faire sur le climat+ parce que cela revient simplement à vous tuer, à faire du mal à votre propre peuple, alors j'espère que tout le monde va venir négocier", a-t-il ajouté.
C'est à Anchorage, en Alaska, que les Etats-Unis et la Chine avaient organisé en mars leur premier face-à-face depuis l'arrivée à la Maison Blanche de Joe Biden, marqué par d'acerbes récriminations de part et d'autre.
Après deux jours de rencontres, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken et un conseiller de Joe Biden, Jake Sullivan, avaient salué de premières discussions "dures" mais "constructives".
Sans nier des "divergences importantes", le plus haut responsable du Parti communiste chinois pour la diplomatie, Yang Jiechi, avait également salué des discussions "franches, constructives et utiles".
Parmi les sujets de friction figure Taïwan, où M. Biden a envoyé mercredi une délégation non officielle d'anciens hauts responsables américains pour marquer le soutien américain à l'île qui fait face à des actions de plus en plus agressives de la part de Pékin. La Chine considère Taïwan comme une province rebelle appelée à rentrer un jour dans son giron, par la force si nécessaire.
<https://www.latribune.fr/economie/international/kerry-se-rend-en-chine-pour-preparer-le-sommet-sur-le-climat-de-biden-882372.html>
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2- Quel type d’allié seront les Etats-Unis pour le climat ?, GoodPlanet Mag, 14/04/21
Louise Thiers

Dès sa prise de pouvoir, Joe Biden a mis en avant des ambitions fortes pour l’action climatique : retour immédiat dans l’Accord de Paris assorti d’un objectif d’émissions de gaz à effet de serre nulles d’ici à 2050, plan d’investissements de 2000 milliards de dollars pour le climat… Dans cette optique, le Président des Etats-Unis a annoncé la tenue d’un sommet virtuel sur le climat le 22 avril, qui se tiendra sur deux jours et où 40 chefs d’Etat seront présents. L’évènement est crucial, d’une part parce qu’il précède de quelques mois la COP26, d’autre part parce que Joe Biden a prévu de dévoiler des détails de sa stratégie pour le climat à ce moment-là.
>> Suite à lire à :
<https://www.goodplanet.info/2021/04/14/quel-type-dallie-seront-les-etats-unis-pour-le-climat/ <https://www.goodplanet.info/2021/04/14/quel-type-dallie-seront-les-etats-unis-pour-le-climat/>>
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3- Washington veut faire du climat une priorité du commerce international, AFP, 16/04/21, 06:00
Delphine Touitou

Katherine Tai, la représentante au commerce des Etats-Unis, a plaidé jeudi en faveur de l'utilisation des règles du commerce international pour lutter contre le changement climatique, à quelques jours d'un sommet virtuel organisé par le président Joe Biden. 
Le sommet sur le climat, prévu les 22 et 23 avril à l'initiative du président américain, doit rassembler virtuellement une quarantaine de dirigeants du monde.
"Pendant trop longtemps, la communauté commerciale traditionnelle a résisté à l'idée que la politique commerciale puisse être un outil légitime pour aider à résoudre la crise climatique", a déploré l'ambassadrice américaine dans son premier discours prononcé jeudi lors d'une conférence virtuelle organisée par le Center for American Progress, un institut politique américain. 
"Comme nous l'avons si souvent vu avec les questions de (droits du) travail, on s'abrite derrière l'idée que tout cela est une affaire de politique intérieure et que nous n'avons pas besoin de nous attaquer à la tâche ardue de construire un consensus international autour de nouvelles règles", a-t-elle souligné.
Selon elle, ne pas intégrer les questions environnementales dans la réglementation du commerce international a conduit à ce que "les règles existantes de la mondialisation incitent à une pression à la baisse en matière de protection de l'environnement". 
"A l'avenir, le commerce a un rôle à jouer", a-t-elle martelé.
L'administration Biden souhaite faire progresser à grands pas les Etats-Unis en matière de lutte contre le réchauffement climatique en adoptant un plan d'investissements massifs dans les infrastructures vertes, a-t-elle rappelé.
Mais les Etats-Unis doivent aussi travailler avec leurs partenaires commerciaux pour protéger la planète, "pour (...) atténuer les pressions climatiques et s'y adapter", a noté Katherine Tai.
Elle a cité "deux problèmes pratiques" en particulier : mettre un terme à l'exploitation forestière illégale et lutter contre la surpêche qui détruit l'écosystème marin.
Des progrès ont été faits mais on peut "faire plus", estime-t-elle. 
"Les forêts sont les poumons de notre planète et nous devons utiliser des politiques commerciales et des mesures d'application du commerce pour les protéger". 
"Nous ne traiterons véritablement ce problème à l'échelle mondiale que par le biais de règles mondiales", a-t-elle insisté.
Même chose pour résoudre la question de la pêche intensive et de la pollution des océans qui détruit le milieu marin. 
"C'est pourquoi les négociations sur la pêche à l'OMC sont si cruciales", a-t-elle ajouté.
- Chaînes d'approvisionnement -
S'agissant de l'atténuation du changement climatique, "le développement de technologies, de biens et de services environnementaux innovants et le développement de chaînes d'approvisionnement internationales stratégiques pour le commerce seront essentiels", avance-t-elle. 
De l'énergie propre aux véhicules à faibles émissions et à d'autres technologies, "un accès fiable à ces biens et services sera essentiel pour notre transition vers le zéro net d'ici 2050", a-t-elle encore commenté.
Le discours de Katherine Tai s'inscrit dans la ligne droite de la politique voulue par Joe Biden qui entend utiliser tous les ministères et pas seulement les agences chargées de l'environnement pour lutter contre le changement climatique.
En janvier, le président démocrate avait signé un décret signalant que le climat serait "un élément essentiel de la politique étrangère et de la sécurité nationale des Etats-Unis".
Il a récemment dévoilé un plan de plus de 2.000 milliards de dollars pour des investissements dans les infrastructures au cours des huit prochaines années qui doit notamment donner un coup d'accélérateur sur le déploiement des voitures électriques ou la transition vers les énergies renouvelables.
Les efforts américains en matière de protection du climat ne devraient pas se traduire par une exportation d'industries polluantes vers des pays aux normes moins strictes, promet l'administration Biden.
Pour cela, seule une action mondiale et concertée peut permettre de relever ce défi.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210416-washington-veut-faire-du-climat-une-priorité-du-commerce-international>
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4- Face aux Etats-Unis, la Chine met en avant sa relation avec la France et l’Allemagne sur l’enjeu climatique, Le Monde, 16/04/21, 12h57 
Audrey Garric et Frédéric Lemaître (Pékin, correspondant)

Pékin a annoncé sa participation à une rencontre, vendredi, avec Angela Merkel et Emmanuel Macron pour préparer le sommet organisé par la Maison Blanche le 22 avril, alors même que l’Américain John Kerry se trouvait à Shanghaï. 
Une fois n’est pas coutume, c’est l’un des invités – en l’occurrence la Chine – qui a annoncé, jeudi 15 avril, que le président Xi Jinping participerait, le lendemain, par liaison vidéo, à « un sommet des dirigeants Chine-France-Allemagne sur le climat, à l’invitation du président français, Emmanuel Macron ».
Annoncé au moment même où John Kerry, le représentant de Joe Biden pour le climat, se trouvait à Shanghaï pour préparer, avec son homologue chinois, Xie Zhenhua, le sommet sur le climat que la Maison Blanche organise les 22 et 23 avril, ce « sommet » tripartite pourrait être interprété comme une mauvaise manière faite à Joe Biden.
> Lire aussi  John Kerry : sur le climat, « les Etats-Unis doivent montrer l’exemple »
Mais, de source européenne, on affirme qu’il n’en est rien et que cette rencontre, simplement qualifiée de « visioconférence » par l’Elysée et qui s’inscrit dans la « séquence climatique » diplomatique entre grands acteurs du sujet, était prévue depuis plusieurs semaines. Elle n’avait cependant pas encore été annoncée avant que Pékin s’en charge.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/16/pekin-cree-un-couac-diplomatique-autour-d-un-sommet-sur-le-climat_6077015_3210.html <https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/16/pekin-cree-un-couac-diplomatique-autour-d-un-sommet-sur-le-climat_6077015_3210.html>>
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5- Défis face à la Chine, objectifs climatiques, 5G : Joe Biden et Yoshihide Suga affichent leur unité, Le Monde avec AFP, 17/04/21, 05h43 

Le président américain et le chef du gouvernement japonais se sont engagés, vendredi, à faire face « ensemble » aux « défis » posés par la Chine. Ils vont aussi travailler de concert pour « promouvoir des réseaux 5G fiables et sûrs ». 
La rencontre entre Joe Biden et le chef du gouvernement japonais Yoshihide Suga, premier dirigeant étranger accueilli à Washington par le nouveau président des Etats-Unis, fut riche. Ils se sont notamment engagés, vendredi 16 avril, à faire face « ensemble » aux « défis » posés par la Chine.
« Nous sommes résolus à travailler ensemble pour relever les défis posés par la Chine et sur des problématiques telles que celle de la mer de Chine orientale, de la mer de Chine méridionale, mais aussi de la Corée du Nord, a déclaré le président démocrate lors d’une conférence de presse commune dans la roseraie de la Maison Blanche. Nous travaillons ensemble pour démontrer que les démocraties peuvent gagner les compétitions du XXIe siècle en apportant des résultats pour leurs peuples. »
> Lire aussi  « Washington attend davantage de Tokyo que des déclarations de principe sur les “valeurs communes” »
En écho à cette union des démocrates voulue par le président américain pour faire front commun face à la montée en puissance inexorable de Pékin, le chef du gouvernement japonais a évoqué une alliance fondée sur « la liberté, la démocratie et les droits humains ». Il a renchéri en assurant lui aussi que les deux pays alliés s’opposeraient « à toute tentative » chinoise pour « changer le statu quo par la force ou l’intimidation dans les mers de Chine méridionale et orientale ».
Le choix du dirigeant nippon comme premier invité, qui sera suivi en mai par le président sud-coréen Moon Jae-in, reflète la priorité donnée par Joe Biden aux alliés les plus proches des Etats-Unis, notamment en Asie où se joue la compétition face à l’adversaire stratégique numéro un de Washington.
> Lire aussi  Les 100 jours de Joe Biden : « Les chantres de la mondialisation oublient la politique dès qu’il s’agit de la Chine communiste »
>> Suite à lire à ;
<https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/17/defis-face-a-la-chine-objectifs-climatiques-5g-joe-biden-et-yoshihide-suga-affichent-leur-unite_6077094_3210.html <https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/17/defis-face-a-la-chine-objectifs-climatiques-5g-joe-biden-et-yoshihide-suga-affichent-leur-unite_6077094_3210.html>>
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6- Sommet sur le climat : Biden va devoir montrer qu'il est "sérieux" (Trudeau à l'AFP), AFP, 18/04/21, 07:00
Eric Thomas & Michel Comte

Joe Biden va devoir montrer son sérieux et son engagement dans la lutte contre le réchauffement climatique lors d'un sommet qui doit illustrer le retour des Etats-Unis dans cette grande cause environnementale, a estimé le Premier ministre canadien Justin Trudeau dans un entretien exclusif à l'AFP.
En rejoignant l'accord de Paris de 2015 sur le climat dès son arrivée à la Maison Blanche, quatre ans après le départ fracassant des Etats-Unis sous Donald Trump, le président Biden a marqué les esprits et soulevé de grands espoirs. 
Le sommet international des 22 et 23 avril est le premier rendez-vous d'ampleur sur la question climatique pour la présidence Biden.
"L'engagement montré par les Etats-Unis après des années loin de la table des négociations sur le climat est quelque chose qu'effectivement les gens vont regarder de près (lors du sommet), pour s'assurer qu'ils sont sérieux, qu'ils sont engagés", souligne le Premier ministre canadien lors d'un entretien virtuel accordé vendredi. 
Un autre géant économique, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre en valeur absolue, sera également l'objet de toutes les attentions: la Chine.
Les Etats-Unis et la Chine ont annoncé qu'ils "s'engagent à coopérer" sur le dossier du changement climatique, dans un communiqué conjoint signé à Shanghai par John Kerry, l'émissaire américain pour le climat, et par son homologue chinois Xie Zhenhua.
Depuis l'arrestation fin 2018 de la directrice financière de Huawei par le Canada, à la demande des Etats-Unis, suivie quelques jours plus tard par l'arrestation en Chine de deux ressortissants canadiens accusés puis jugés pour espionnage, les relations diplomatiques entre Pékin et Ottawa sont au plus bas.
Mais en matière d'environnement, M. Trudeau prévient ses homologues occidentaux : les Chinois "prennent au sérieux la nécessité de réduire la pollution". Et pas seulement pour leur image dans le monde.
"Ils investissent massivement dans l'innovation, que ce soit l'énergie solaire, les véhicules électriques, la technologie des batteries", détaille-t-il.
Vendredi, lors d'une visioconférence avec le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel, le président chinois Xi Jinping a une nouvelle fois promis de parvenir d'ici 2060 à la "neutralité carbone".
"Nous savons qu'ils prennent très au sérieux les opportunités économiques liées à la réduction des émissions et à la lutte contre la pollution", insiste M. Trudeau, qui appelle les pays développés à ne pas se laisser distancer.
- "Créer un élan" face à la Chine -
"En tant que pays qui prend lui aussi au sérieux ses responsabilités envers la nature et les générations futures, je ne laisserai pas la Chine monopoliser les innovations et la croissance économique qui vient avec une politique plus verte", prévient M. Trudeau. 
"Il y a des tas de domaines sur lesquels nous sommes en désaccord avec la Chine, mais si nous pouvons tous créer un élan similaire sur une question qui touche chaque recoin de la planète, alors je pense que c'est une bonne chose", ajoute-t-il. 
Le gouvernement libéral de Justin Trudeau dévoilera lundi son premier budget en deux ans : il devrait notamment prévoir des investissements dans des projets d'énergie "propre" pour relancer une économie laminée par la crise du coronavirus.
La pandémie a obligé gouvernements et citoyens à s'adapter, note-t-il. Ottawa a débloqué des centaines de millions de dollars d'aides en tout genre pour les Canadiens, qui de leur côté se sont par exemple convertis en masse au télétravail.
"Si on a pu le faire pour la crise de la pandémie, il va falloir évidemment qu'on sache qu'on est capables de le faire pour cette crise environnementale", plaide-t-il.
Dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat, le Canada s'est engagé à réduire de 30% d'ici 2030 ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à leur niveau de 2005.
Clé de voûte de la stratégie canadienne pour financer la transition écologique, une taxe carbone a été introduite en 2019 par le gouvernement Trudeau, et immédiatement attaquée notamment par les provinces pétrolières de l'ouest du pays.
Initialement de 20 dollars (13 euros) par tonne de dioxyde de carbone (le principal gaz à effet de serre) émis par les carburants et produits pétroliers, cette taxe doit passer à 50 dollars en 2022 et devrait atteindre 170 dollars par tonne d'ici 2030.
- La taxe carbone, une panacée ? -
M. Trudeau, lui, avait fait de la taxe carbone son cheval de bataille lors des élections qui l'ont reconduit au pouvoir fin 2019, à la tête d'un gouvernement minoritaire. Quatre ans plus tôt, il avait renversé les conservateurs et obtenu un mandat majoritaire en faisant campagne sur l'environnement.
"Quand j'ai eu des conversations après nos dernières élections avec mes homologues à travers le monde, ils étaient tous très intéressés par le fait que non seulement j'avais imposé, j'avais amené une taxe carbone, un prix sur la pollution, mais que j'ai gagné des élections avec ça au cœur de notre campagne", se souvient-il.
Des élections législatives anticipées sont attendues au Canada dans les prochains mois. 
"Quand il y aura des élections, (la taxe carbone) fera partie de notre plan ambitieux", au côté d'autres mesures comme "des investissements dans les nouvelles technologies" ou des aides aux ménages canadiens, assure M. Trudeau.
Une panacée, la taxe carbone ? 
«Ça fait longtemps que les économistes nous disent qu'un mécanisme basé sur le marché comme un prix sur la pollution c'est une façon très efficace de réduire les émissions mais ce n'est pas la seule façon", reconnaît-il. "Chaque pays a ses propres défis, son propre contexte. Pour nous, le prix sur la pollution c'était tout à fait la bonne chose à faire. Pour d'autres pays c'est peut-être plus de règlements, c'est plus d'investissements". 
Le sommet de jeudi et vendredi sera pour M. Trudeau l'occasion de plaider que la lutte contre le changement climatique n'est pas seulement un "impératif moral", mais aussi "une immense opportunité économique, des emplois et de la croissance".
"J'ai hâte de continuer d'avoir des conversations avec le président Biden, avec les dirigeants européens et ceux à travers le monde pour souligner que plus on sera ambitieux dans l'idée de mettre un prix sur la pollution, mieux on va pouvoir générer de la croissance et de la richesse et des emplois pour nos citoyens", conclut-il.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/sommet-sur-le-climat-biden-va-devoir-montrer-qu-il-est-serieux-trudeau-a-l-afp_153541>
Sur le même sujet : 
> Avec son sommet climat international, Joe Biden veut se poser en leader de la bataille pour la planète <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/avec-son-sommet-climat-international-joe-biden-veut-se-poser-en-leader-de-la-bataille-pour-la-planete-149735.html>, Novethic avec AFP, 19/04/21
> Biden confronté aux doutes de ses partenaires dans la lutte contre le changement climatique <https://information.tv5monde.com/info/biden-confronte-aux-doutes-de-ses-partenaires-dans-la-lutte-contre-le-changement-climatique>, AFP, 19/04/21, 11:00
> Climat : Washington promet de mener la lutte mondiale contre le charbon <https://www.lefigaro.fr/flash-eco/climat-washington-promet-de-mener-la-lutte-mondiale-contre-le-charbon-20210419>, Le Figaro avec AFP, 19/04/21, 20:58
> Climat : qu’attendre du « sommet Biden » ce jeudi à Washington ? <https://theconversation.com/climat-quattendre-du-sommet-biden-ce-jeudi-a-washington-159352>, The Conversation 20/04/21, 20:06
> Climat : Xi Jinping participera bien au sommet de Biden <https://www.courrierinternational.com/depeche/climat-xi-jinping-participera-bien-au-sommet-de-biden.afp.com.20210421.doc.98e9wn.xml>, AFP, 21/04/21, 10:00
> Etats-Unis : Les progressistes, Alexandria Ocasio-Cortez en tête, exhortent Joe Biden à aller « plus loin » pour le climat <https://www.20minutes.fr/monde/3025975-20210421-etats-unis-progressistes-alexandria-ocasio-cortez-tete-exhortent-joe-biden-aller-plus-loin-climat>, 20 Minutes avec agences, 21/04/21, 14h38
> Climat : accord in extremis de l'UE avant le sommet Biden <https://information.tv5monde.com/info/climat-accord-extremis-de-l-ue-avant-le-sommet-biden-405595>, AFP, 21/04/21, 15:00
> Biden va dévoiler l'objectif "ambitieux" de Washington à son sommet sur le climat <https://information.tv5monde.com/info/biden-va-devoiler-l-objectif-ambitieux-de-washington-son-sommet-sur-le-climat-405553>, AFP, 22/04/21, 05:00
> Climat : une nouvelle alliance financière pour des émissions nettes zéro voit le jour <https://news.un.org/fr/story/2021/04/1094402>, ONU info, 21/04/21
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7- Climat : Etats-Unis et Chine prêts à "coopérer", à quelque jours du sommet, AFP, 19/04/21, 00:00
Anita Beattie

Les Etats-Unis et la Chine, qui s'opposent sur de multiples sujets, se sont à l'inverse engagés samedi à "coopérer" sur le changement climatique, avant le sommet international organisé par Joe Biden.
"Les Etats-Unis et la Chine s'engagent à coopérer entre eux et avec d'autres pays pour affronter la crise climatique, qui doit être traitée avec le sérieux et l'urgence qu'elle exige", selon le communiqué conjoint signé à Shanghai par John Kerry, l'émissaire américain pour le climat, et son homologue chinois Xie Zhenhua.
Les deux pays "attendent avec impatience" le sommet environnemental international virtuel organisé par le président Joe Biden jeudi et vendredi prochains, même si le texte ne dit pas si le président chinois, Xi Jinping, y participera.
"Nous espérons très fort qu'il y participera", a dit M. Kerry à des journalistes depuis Séoul, où il s'est ensuite rendu. "Bien sûr, chaque pays prendra ses propres décisions. Nous ne cherchons pas à forcer qui que ce soit. Nous cherchons la coopération".
Mais ce ne sera pas forcément simple. La Chine possède actuellement environ la moitié de la production mondiale d'électricité au charbon, a rappelé John Kerry, précisant qu'il en avait "beaucoup parlé" avec des responsables à Shanghai. "Je ne pointe pas du doigt", a-t-il assuré.
"Nous avons eu trop de charbon, d'autres pays ont trop de charbon, mais la Chine est, et de loin, le plus grand utilisateur de charbon au monde. Et comme c'est un pays et une économie aussi puissants, il doit évoluer", a aussi avancé l'émissaire américain.
Le président démocrate a invité 40 dirigeants mondiaux à cet événement. Il s'agit d'une réunion d'une ampleur rare pour un président au pouvoir depuis tout juste trois mois, même si elle se fera par visioconférence, pandémie de coronavirus oblige.
- Ligne commune -
L'administration américaine ouvrira le bal en dévoilant ce qu'elle annonce comme d'ambitieux nouveaux objectifs pour la réduction des gaz à effet de serre.
En attendant, elle affiche une ligne commune avec son grand rival chinois. Le texte publié samedi énumère les multiples voies de coopération entre les deux premières économies mondiales qui, ensemble, représentent près de la moitié des émissions de gaz à effet de serre responsables du changement climatique.
Washington et Pékin y affirment "le renforcement de leurs actions respectives et la coopération dans les processus multilatéraux, y compris la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et l'Accord de Paris".
M. Kerry a été le premier responsable de l'administration du président Biden à se rendre en Chine. Cette visite représentait un signe d'espoir sur le fait que les deux parties puissent travailler ensemble au défi mondial que représente le changement climatique, malgré des tensions criantes sur plusieurs autres dossiers.
Les principaux points de friction sont la politique chinoise à Hong Kong et le traitement des Ouïghours dans le Xinjiang, qui suscitent des critiques américaines que Pékin dénonce comme des tentatives d'ingérence dans ses affaires intérieures. Il y a aussi la guerre commerciale ou la question de Taïwan.
Dès son premier jour dans le Bureau ovale, Joe Biden a décrété le retour des Etats-Unis dans l'Accord de Paris, revenant sur la décision de son prédécesseur climatosceptique Donald Trump d'en sortir. 
Cet accord, qui avait été négocié par John Kerry, alors secrétaire d'Etat du président Barack Obama, engage les nations signataires à prendre des mesures pour maintenir les hausses de température à pas plus de deux degrés Celsius (3,6 Fahrenheit) au-dessus des niveaux préindustriels.
- Stratégies à long terme - 
Alors que le monde n'est pas dans les temps pour atteindre l'objectif, M. Biden espère que son sommet se traduira par des engagements plus forts avant les pourparlers sur le climat chapeautés par l'ONU à Glasgow à la fin de l'année.
Selon la déclaration de samedi, Washington et Pékin "ont l'intention de développer" leurs stratégies à long terme pour atteindre la neutralité carbone d'ici le sommet écossais.
Parmi les autres mesures à court terme se trouvent le renforcement des "investissements et financements internationaux" pour soutenir la transition vers l'énergie verte dans les pays en développement, ainsi que l'élimination progressive de la production et de la consommation d'hydrofluorocarbures, gaz principalement utilisés dans la réfrigération, les climatiseurs et les aérosols.
Les actions à plus long terme à prendre dans les années 2020 pour maintenir l'élévation de température convenue dans l'Accord de Paris "à portée de main" comprennent la réduction des émissions de l'industrie et de la production d'électricité, l'intensification des énergies renouvelables, des transports propres et une agriculture résistante aux variations du climat.
En l'absence des Etats-Unis pendant la présidence Trump, la Chine a pris un rôle majeur aux côtés de l'Union européenne dans la lutte contre le changement climatique, le président Xi s'engageant notamment l'an dernier à parvenir à la neutralité carbone d'ici 2060.
La diplomatie chinoise avait raillé cette semaine le nouveau ton donné par Washington, en affirmant que plus qu'un "retour glorieux", il s'agissait d'"un mauvais élève qui revient sur les bancs de l'école après avoir séché les cours".
<https://information.tv5monde.com/info/climat-etats-unis-et-chine-prets-cooperer-quelque-jours-du-sommet-405180 <https://information.tv5monde.com/info/climat-etats-unis-et-chine-prets-cooperer-quelque-jours-du-sommet-405180>>
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8- Climat : l'UE adopte l'objectif de réduire ses émissions carbone d'"au moins" 55% d'ici 2030, BFMTV avec AFP, 21/04/21, 06:28
M.D. avec AFP

Cet accord intervient à la veille d'un sommet international sur le climat initié par le président américain Joe Biden.
Eurodéputés et États de l'UE se sont mis d'accord ce mercredi pour adopter l'objectif d'une réduction nette d'"au moins 55%" des émissions de gaz à effet de serre de l'UE d'ici 2030, par rapport au niveau de 1990, ont annoncé la Commission européenne et plusieurs parlementaires.
Cet objectif faisait l'objet d'âpres négociations entre d'une part les Vingt-Sept, qui s'étaient entendus en novembre sur une réduction de 55%, et le Parlement européen, qui réclamait un objectif d'au moins 60%. Cet accord intervient à la veille d'un sommet international sur le climat initié par le président américain Joe Biden.
"C'est un moment historique pour l'UE (...) L'accord renforce notre position dans le monde comme un leader du combat contre la crise climatique", s'est félicité Frans Timmermans, vice-président de la Commission en charge du "Pacte vert" européen, cité dans un communiqué.
De son côté, le ministre portugais de l'Environnement Joao Pedro Matos Fernandes, dont le pays occupe la présidence tournante de l'UE, a salué "un signal fort au monde entier" et un objectif "aujourd'hui gravé dans le marbre".
Les pourparlers entre États et eurodéputés, dans l'impasse depuis des mois, avaient repris mardi en début d'après-midi et se sont prolongés jusqu'après 5 heures du matin, soit quatorze heures de négociations.
Un "compromis ambitieux"
"Le Parlement était évidemment prêt à aller encore plus loin, mais le compromis trouvé est ambitieux : nous allons faire deux fois et demi plus en 9 ans que ce que nous avons fait au cours des 10 dernières années en Europe", a observé l'eurodéputé Pascal Canfin (Renew, libéraux), président de la commission Environnement au Parlement européen.
Désormais, "l'objectif d'une neutralité carbone pour 2050 deviendra juridiquement contraignant", a abondé l'eurodéputé allemand Peter Liese (PPE, droite pro-UE) dans un tweet.
En revanche, a-t-il regretté, cet objectif de neutralité carbone s'appliquera collectivement à l'ensemble des Vingt-Sept, mais ne s'imposera pas à chaque Etat individuellement, contrairement à ce que souhaitait le Parlement. La Pologne en revanche, encore très dépendante du charbon, s'y opposait farouchement.
Dans l'accord trouvé, l'objectif est une baisse "nette" des émissions de gaz à effet de serre, c'est-à-dire qui inclut la compensation des émissions de CO2 par des "puits de carbone" naturel, via la reforestation par exemple. "C'est la reconnaissance du besoin d'améliorer les 'puits de carbone' de l'UE", via une meilleure régulation de l'usage des sols et espaces forestiers, souligne la Commission.
La réduction totale des émissions pourrait même "atteindre près de 57% par rapport à 1990", calcule Pascal Canfin.
Des écolos pas convaincus
De leur côté, ONG environnementales et des eurodéputés verts dénoncent farouchement une cible "nette" qui tient notamment compte du CO2 capté par les forêts - au risque de réduire ainsi mécaniquement la baisse réelle exigée des secteurs polluants.
"La loi climat n'est pas à la hauteur de ses ambitions. En termes réels, ce n'est qu'une réduction de 52,8%, ce n'est pas le 'Pacte vert' qu'il nous faut (...) et c'est insuffisant au regard de l'accord de Paris", a cinglé sur Twitter Michael Bloss, eurodéputé vert allemand.
> Lire aussi : • Avant/Après. Fonte des glaces, déforestation: visualisez l'impact de l'Homme sur le climat grâce aux images satellites de Google Earth
• Emmanuel Macron dit regretter "des erreurs" sur la question du climat
<https://www.bfmtv.com/environnement/climat-l-ue-adopte-l-objectif-de-reduire-ses-emissions-carbone-d-au-moins-55-d-ici-2030_AD-202104210015.html <https://www.bfmtv.com/environnement/climat-l-ue-adopte-l-objectif-de-reduire-ses-emissions-carbone-d-au-moins-55-d-ici-2030_AD-202104210015.html>> 
Sur le même sujet :
> Climat : accord in extremis de l'UE avant le sommet Biden <https://information.tv5monde.com/info/climat-accord-extremis-de-l-ue-avant-le-sommet-biden-405595>, AFP, 21/04/21, 15:00
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9- Le sommet sur le climat organisé par Joe Biden, un test de crédibilité pour les Etats-Unis, Le Monde, 22/04/21, 05h07
Audrey Garric

Le président américain, qui doit annoncer de nouveaux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, a invité 40 dirigeants mondiaux (Chine, Japon, Brésil, Australie, etc.). Il les appelle à revoir également à la hausse leurs ambitions. 
La photo avait fait le tour du monde : le 22 avril 2016, John Kerry signait l’accord de Paris sur le climat au nom des Etats-Unis, sa petite-fille assise sur ses genoux, au siège de l’Organisation des Nations unies (ONU). Cinq ans plus tard jour pour jour, alors que la crise climatique s’est considérablement aggravée, la première puissance mondiale organise un sommet des dirigeants sur le climat afin de galvaniser les efforts des principales économies pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Le président américain, Joe Biden, démontre ainsi le retour de son pays dans l’arène climatique, après quatre ans d’absence.
Quarante dirigeants mondiaux doivent s’exprimer lors de cette rencontre virtuelle organisée jeudi 22 avril – jour de la Terre – et vendredi 23 avril. Les pays réunis comptent parmi les principaux pollueurs (la Chine, l’Union européenne et certains de ses Etats-membres dont la France, l’Inde, la Russie, le Brésil, le Canada, l’Australie, etc.), ainsi que ceux qui ont une « voix clé dans la lutte contre le changement climatique » parce qu’ils sont très vulnérables ou « tracent des voies particulièrement innovantes vers une économie nette zéro », selon le département d’Etat. C’est le cas des îles Marshall, du Bouthan, du Chili ou du Gabon.
Le sommet, qui sera ouvert par une allocution de Joe Biden et de la vice-présidente Kamala Harris, se veut d’abord une tribune pour annoncer des efforts accrus en termes de réduction des émissions. Il abordera également les questions de financement, l’adaptation et la résilience, l’innovation ou encore les « opportunités économiques » liées à l’action climatique, notamment en termes de création d’emplois. Il constitue une étape clé dans cette « année de l’action », dont le point d’orgue sera la conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP26) qui devrait se tenir en novembre à Glasgow (Ecosse).
Les Etats-Unis, qui ont réintégré l’accord de Paris en février, après quatre années d’une administration Trump dans le déni climatique, veulent marquer leur retour « de manière humble mais aussi agressive car nous avons besoin que tous les pays se réengagent », a averti Gina McCarthy, la conseillère climat du président américain, lors d’un débat organisé par BloombergNEF le 13 avril. « Le but n’est pas de limiter le réchauffement à 2 °C, mais à 1,5 °C. Pour cela nous devons investir maintenant, sans quoi l’opportunité nous échappera », prévient-elle, alors que les Etats-Unis ont dévoilé début avril un plan de 2 000 milliards de dollars (1 660 milliards d’euros) pour moderniser les infrastructures du pays.
> Lire aussi  Les Etats-Unis ont réintégré l’accord de Paris, et cela peut accélérer la lutte contre le dérèglement climatique
Loin du compte
Les pays sont pourtant encore loin du compte. Alors que l’année 2020 s’est classée parmi les trois années les plus chaudes jamais enregistrées, et que les événements extrêmes se multiplient, leurs engagements climatiques s’avèrent très insuffisants, et mènent la planète vers un réchauffement de 3 °C. Voire 4 °C, puisque ces plans ne sont pour l’instant pas tenus : après un repli historique du fait de la pandémie, les émissions de CO₂ liées à l’énergie devraient connaître cette année un rebond de 5 %, la deuxième plus forte hausse annuelle jamais enregistrée, selon les estimations de l’Agence internationale de l’énergie. Or, pour avoir une chance de maintenir le réchauffement à 1,5 °C, l’un des objectifs de l’accord de Paris, les Etats doivent diminuer les émissions mondiales de 45 % d’ici à 2030.
« Dans ce processus de relève de l’ambition, les Etats-Unis veulent retrouver un rôle de chef d’orchestre. Mais pour regagner les points perdus sous l’ère Trump et leur crédibilité, ils doivent d’abord montrer l’exemple », rappelle Lola Vallejo, la directrice climat de l’Institut du développement durable et des relations internationales. L’annonce la plus attendue du sommet sera ainsi la contribution nationale américaine, c’est-à-dire les objectifs climatiques du deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre, et premier pollueur en termes d’émissions cumulées. Joe Biden, qui vise la neutralité carbone en 2050, devrait annoncer, selon les observateurs, une baisse des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 50 % d’ici à 2030 par rapport à 2005, soit près du double du précédent objectif américain. Lors de l’accord de Paris, les Etats-Unis s’étaient engagés à réduire leurs émissions de 26 % à 28 % d’ici à 2025 par rapport à 2005.
« Un nouvel objectif américain de 50 % par rapport à 2005 serait significatif et constituerait un seuil minimal de rattrapage pour les Etats-Unis. Cet objectif serait équivalent à celui de l’Union européenne, mais nettement inférieur à celui du Royaume-Uni, décrypte Rachel Cleetus, directrice du programme climat de l’Union of Concerned Scientists. Dans les années à venir, les Etats-Unis devront faire davantage pour s’aligner sur ce que la science et l’équité mondiale exigent. »
A la veille du sommet convoqué par Joe Biden, l’Union européenne a décidé d’adopter dans sa loi « climat » un objectif de réduction nette des émissions d’au moins 55 % d’ici à 2030 par rapport à 1990 et le Royaume-Uni, qui présidera la COP26, a considérablement relevé son ambition, mardi, pour atteindre une baisse de 78 % d’ici à 2035 par rapport à 1990.
En mettant sur la table de nouveaux objectifs, les Etats-Unis pourraient entraîner d’autres pays dans leur sillage, notamment les trois gros émetteurs que sont le Japon, la Corée du Sud et le Canada. L’envoyé spécial pour le climat du président, John Kerry, a voyagé aux quatre coins du monde depuis trois mois et mené des dizaines d’entretiens par visioconférence afin de décrocher des engagements forts des autres puissances.
Situation incertaine pour la Chine, premier émetteur mondial
La situation est plus incertaine en ce qui concerne la Chine, premier émetteur mondial, en raison des vives tensions avec Washington. Les Américains et les Européens veulent pousser Pékin, qui s’est engagé, en septembre 2020, à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2060 et un pic de ses émissions en 2030, à avancer cette dernière date à 2025 et à stopper les investissements dans de nouvelles centrales à charbon, sur son territoire comme à l’étranger.
La rencontre entre John Kerry et son homologue chinois, Xie Zhenhua, à Shanghaï la semaine dernière, apporte une note d’espoir : les deux puissances se sont mises d’accord pour « coopérer » sur le climat et pour « augmenter [leur] ambition dans les années 2020 » afin de garder les objectifs de l’accord de Paris « à portée de main ». Mais dans le même temps, le ministère des affaires étrangères chinois a plusieurs fois indiqué que la question du climat ne pouvait être séparée des autres sujets de discorde. « Il est quasiment sûr que la Chine accroîtra ses efforts. La question est de savoir dans quelle mesure et quand », analyse Li Shuo, expert climat de Greepeace Chine, soulignant que Pékin ne veut « pas être perçu comme cédant aux autres grandes puissances ».
« Il y a clairement une course au leadership climatique entre les Etats-Unis, l’Europe et la Chine. C’est ce trio qui est crucial en termes d’entraînement des autres pays, avec Pékin qui se positionne comme un arbitre », analyse Lola Vallejo.
La volonté américaine d’imposer son agenda, après quatre ans d’absence et une inconsistance en matière climatique, fait également grincer en Inde. Un objectif de neutralité carbone ne semble pas d’actualité pour le troisième pays émetteur de gaz à effet de serre, New Delhi « hésitant à s’engager dans un objectif onéreux qui ne peut être atteint avec les technologies actuelles », indique Ulka Kelkar, directrice du World Resources Institute Inde. « Mais ses plans en matière d’énergies renouvelables et de mobilité électrique sont très ambitieux. » Les pays les plus réfractaires, le Brésil, l’Australie, l’Afrique du Sud ou la Russie, ne devraient également pas venir avec des annonces concrètes de réductions d’émissions.
« Les nouveaux objectifs pour 2030 sont essentiels, mais sans articulation avec le présent, à savoir les plans de relance post pandémie, cela risque d’être des annonces vides de contenu », prévient un spécialiste des négociations climatiques. Or, pour l’instant, seulement 18 % des investissements annoncés par les principales économies sont qualifiés de vertueux pour l’environnement, d’après une étude de l’université d’Oxford et de l’ONU, publiée mi-mars.
L’enjeu crucial d’une sortie des énergies fossiles
L’enjeu d’une sortie des énergies fossiles, responsables de la majorité des émissions, est également crucial. « Ce sommet ne sera pas une réussite si des grands producteurs comme les Etats-Unis, le Canada, le Royaume-Uni ou la Norvège ne s’engagent pas à immédiatement arrêter l’octroi de nouvelles licences pour la production de pétrole et de gaz et les subventions aux fossiles à l’étranger et sur leur territoire », appelle Laurie van der Burg, chargée de mission à l’ONG Oil Change International. Séoul pourrait annoncer qu’elle arrête de financer le charbon à l’étranger.
Le succès du sommet se jouera, enfin, sur les financements climat, base de la confiance entre Etats et l’un des moteurs de l’action climatique. « Les Etats-Unis doivent s’engager à verser 8 milliards de dollars dans les quatre prochaines années au Fonds vert pour le climat [principal instrument des flux financiers Nord-Sud], afin d’honorer leur dette et doubler leur engagement comme d’autres pays l’ont déjà fait », appelle Rachel Cleetus.
Ce n’est qu’à la condition que les pays du Nord honorent leur promesse de mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 pour aider les pays du Sud à faire face au dérèglement climatique, que certains pays en développement pourraient accroître leurs objectifs climatiques. « La moitié des 100 milliards doit être consacrée l’adaptation au changement climatique, en particulier pour les pays les plus vulnérables », appelle Saleemul Huq, directeur du Centre international pour le changement climatique et le développement au Bangladesh.
Au-delà du sommet de jeudi et vendredi, l’action climatique devra monter en puissance tout au long de l’année, et en particulier lors des G7 et G20, respectivement présidés par le Royaume-Uni et l’Italie. « Le fossé entre ce qui doit être fait et ce que nous faisons réellement se creuse de minute en minute, prévient la militante suédoise Greta Thunberg, dans une lettre publiée par Vogue mercredi. Tant que nous ne parviendrons pas à combler ce fossé, aucun changement réel ne sera possible. »
> Lire aussi  2021, une année cruciale pour accélérer la lutte contre le dérèglement climatique
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/22/le-sommet-sur-le-climat-organise-par-joe-biden-un-test-de-credibilite-pour-les-etats-unis_6077605_3244.html>
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10- Entretien. Sommet de Joe Biden sur le climat : le retour des Etats-Unis, une étape "extrêmement importante dans la dynamique géopolitique mondiale", France info, 22/04/21, 06:56
Propos recueillis par Camille Adaoust

Après le retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris durant le mandat de Donald Trump, cette réunion organisée par le nouveau président américain doit marquer le réengagement de la première puissance mondiale dans la lutte contre le dérèglement climatique.
Le président américain Joe Biden a invité 40 dirigeants mondiaux à un sommet sur le climat en visioconférence, jeudi 22 et vendredi 23 avril. Seront notamment présents le président chinois Xi Jinping et son homologue russe Vladimir Poutine. Après le désengagement des Etats-Unis durant le mandat de Donald Trump, lequel avait retiré son pays de l'accord de Paris, cette réunion doit marquer le retour de Washington en première ligne dans la lutte contre le changement climatique. Pour Sébastien Treyer, directeur de l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), c'est une étape "extrêmement importante dans la dynamique géopolitique mondiale". 
France info : L'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche a-t-elle mis fin à quatre années d'absence des Etats-Unis sur la scène du climat ?
Sébastien Treyer : Oui, au niveau national, ils ont émis beaucoup de CO2 pendant ces quatre années. Et au niveau mondial, les Etats-Unis ont été un poids, "un cancre qui a séché les cours", comme l'a dit la diplomatie chinoise. Mais le leadership sur ce sujet s'est organisé différemment. On a vu pendant quatre ans un très fort investissement de l'Europe et de la Chine. En 2019, l'Union européenne a annoncé sa volonté d'atteindre la neutralité carbone, suivie en 2020 de la Chine, du Japon et de la Corée du Sud. On avait donc un groupe de leaders qui a continué à alimenter la dynamique.
Dès son arrivée, Joe Biden s'est engagé sur le sujet de manière extrêmement claire. Dans les plans de relance, l'accent est mis sur les questions de transition de l'économie américaine, de décarbonation. Et en termes de diplomatie, les Etats-Unis ont été très actifs depuis le début de l'année. 
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/sommet-de-joe-biden-sur-le-climat-le-retour-des-etats-unis-une-etape-extremement-importante-dans-la-dynamique-geopolitique-mondiale_4380577.html>
Flash-back sur le même sujet : 
> Avec son sommet climat international, Joe Biden veut se poser en leader de la bataille pour la planète <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/avec-son-sommet-climat-international-joe-biden-veut-se-poser-en-leader-de-la-bataille-pour-la-planete-149735.html>, Novethic avec AFP, 19/04/21
> Biden confronté aux doutes de ses partenaires dans la lutte contre le changement climatique <https://information.tv5monde.com/info/biden-confronte-aux-doutes-de-ses-partenaires-dans-la-lutte-contre-le-changement-climatique>, AFP, 19/04/21, 11:00
> Climat : Washington promet de mener la lutte mondiale contre le charbon <https://www.lefigaro.fr/flash-eco/climat-washington-promet-de-mener-la-lutte-mondiale-contre-le-charbon-20210419>, Le Figaro avec AFP, 19/04/21, 20:58
> Climat : qu’attendre du « sommet Biden » ce jeudi à Washington ? <https://theconversation.com/climat-quattendre-du-sommet-biden-ce-jeudi-a-washington-159352>, The Conversation 20/04/21, 20:06
> Climat : Xi Jinping participera bien au sommet de Biden <https://www.courrierinternational.com/depeche/climat-xi-jinping-participera-bien-au-sommet-de-biden.afp.com.20210421.doc.98e9wn.xml>, AFP, 21/04/21, 10:00
> Etats-Unis : Les progressistes, Alexandria Ocasio-Cortez en tête, exhortent Joe Biden à aller « plus loin » pour le climat <https://www.20minutes.fr/monde/3025975-20210421-etats-unis-progressistes-alexandria-ocasio-cortez-tete-exhortent-joe-biden-aller-plus-loin-climat>, 20 Minutes avec agences, 21/04/21, 14h38
> Climat : accord in extremis de l'UE avant le sommet Biden <https://information.tv5monde.com/info/climat-accord-extremis-de-l-ue-avant-le-sommet-biden-405595>, AFP, 21/04/21, 15:00
> Biden va dévoiler l'objectif "ambitieux" de Washington à son sommet sur le climat <https://information.tv5monde.com/info/biden-va-devoiler-l-objectif-ambitieux-de-washington-son-sommet-sur-le-climat-405553>, AFP, 22/04/21, 05:00
> Sommet de Joe Biden sur le climat : ce que Macron va y dire <https://www.huffingtonpost.fr/entry/climat-que-va-dire-macron-au-premier-sommet-de-joe-biden_fr_608017bae4b017537f0d631d>, Le HuffPost, 21/04/21, 17:31 
> Climat : une nouvelle alliance financière pour des émissions nettes zéro voit le jour <https://news.un.org/fr/story/2021/04/1094402>, ONU info, 21/04/21
> Biden va quasiment doubler l'objectif climatique américain lors de son sommet <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210422-biden-va-quasiment-doubler-l-objectif-climatique-am%C3%A9ricain-lors-de-son-sommet>, AFP, 22/04/21, 13:00
> Sommet du climat : Greta Thunberg accuse les dirigeants d'« ignorer » le changement climatique <https://www.20minutes.fr/planete/3027195-20210422-sommet-climat-greta-thunberg-accuse-dirigeants-ignorer-changement-climatique>, 20 Minutes avec AFP, 22/04/21, 19h50
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11- Sur le climat, l’Europe soucieuse de préserver son leadership face aux Etats-Unis, Le Monde, 22/04/21, 10h34 
Virginie Malingre (Bruxelles, bureau européen)

Les Vingt-Sept et le Parlement ont conclu un accord prévoyant notamment une réduction nette de 55 % de leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, par rapport à 1990. 
Pas question d’arriver les mains vides au sommet sur le climat organisé par Joe Biden, jeudi 22 avril. Alors que le président des Etats-Unis a rompu avec l’ère Trump et réaffirmé l’engagement de son pays à respecter l’accord de Paris de 2015, les Européens ne voulaient pas donner l’impression d’attendre les nouveaux engagements de Washington pour se positionner. Ni se faire voler le leadership en matière de lutte contre le réchauffement climatique que leur valent le « pacte vert » et leur promesse d’atteindre la neutralité carbone en 2050.
Mercredi 21 avril, ils ont donc, dans l’urgence, fait aboutir deux dossiers : la future loi « climat », qui fixe un objectif de réduction des émissions de dioxyde de carbone (CO2) pour 2030, et la taxonomie, qui définit ce qu’est un investissement vert et offre aux financiers des normes censées être scientifiquement validées. « La seule manière de gagner la bataille climatique, c’est d’engager une course vers le haut. Avec Biden, on peut avoir un problème de leadership, et tant mieux. Avec Trump, il n’y avait pas de sujet », résume Pascal Canfin, qui préside la commission environnement du Parlement européen.
> Lire aussi  La reprise économique favorise les énergies fossiles et va entraîner une forte hausse des émissions de CO2
Après quatorze heures de négociations, mercredi à l’aube, les Vingt-Sept – représentés par leur ministre de l’environnement – et l’assemblée législative communautaire sont parvenus à un compromis sur la loi « climat », qui, aussi imparfait soit-il aux yeux des ONG et des élus Verts, est à même de recueillir le vote des eurodéputés (les libéraux de Renew, les sociaux-démocrates de S&D et les conservateurs du PPE le soutiennent) comme celui des Etats membres. « Cet accord renforce notre position dans le monde comme un leader du combat contre la crise climatique », commente le vice-président de la Commission, Frans Timmermans.
« Trouver un moyen de rehausser l’ambition »
Le texte prévoit que les Européens s’engagent sur une réduction nette (en tenant compte des « puits de carbone », qui captent les gaz à effet de serre) de 55 % de leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, par rapport à 1990. Avec une limite, qui assure qu’au minimum les émissions brutes de CO2 auront baissé de 52,8 %. Par ailleurs, aux termes de cet accord, les Européens devront accroître le nombre de « puits de carbone » que sont les forêts et autres prairies, ce qui contribuera à réduire les émissions nettes de CO2 au-delà de l’objectif inscrit dans la loi « climat » : elles devraient ainsi reculer de 57 % d’ici à 2030. L’ONG WWF dénonce « une loi climat désolante, très en deçà de la réduction de 65 % jugée nécessaire par les scientifiques » pour concrétiser l’accord de Paris.
Les Etats membres, Allemagne en tête, refusaient catégoriquement d’aller au-delà d’une baisse nette de 55 % des émissions, quand le Parlement européen militait pour une réduction de 60 %. « Il fallait trouver un moyen de rehausser l’ambition, sans toucher à cette formule », plaide Pascal Canfin. « On a fait des petits calculs pour communiquer sur la baisse de 57 %, qui correspond à des forêts qui devront pousser dans les neuf prochaines années », rétorque l’eurodéputé Vert Michael Bloss. « Merkel bloquait tout, Macron voulait un accord avant le sommet de Biden. Le Parlement européen aurait dû quitter la table des négociations », juge Philippe Lamberts, le coprésident des Verts au Parlement européen.
Par ailleurs, la loi « climat » impose l’objectif de neutralité carbone à l’ensemble des Européens, et non à chaque Etat, contrairement au souhait du Parlement. La Pologne, très dépendante du charbon, s’y opposait en effet farouchement. « Les Finlandais et les Suédois veilleront à ce que leurs arbres ne servent pas à compenser les absences éventuelles de réduction des émissions du charbon polonais », assure Pascal Canfin. De ce point de vue, la proposition que fera la Commission en juin, afin de définir les trajectoires carbone de chacun des Vingt-Sept d’ici à 2030, sera déterminante. Tout comme les onze autres projets de loi (sur le marché carbone, la fiscalité énergétique, les transports ou encore le bâtiment) qu’elle prépare pour cette échéance et qui doivent permettre de décliner la transition vers 2030.
« Afin d’atteindre les objectifs de 2030, il faudra 350 milliards d’euros par an d’investissements en Europe sur la prochaine décennie. Il faut donc aider les investisseurs à déterminer ce qui est vert », explique Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission. Dans cette optique, la Commission a présenté, mercredi, une classification des investissements au regard de leur participation à la préservation de l’environnement, ce que l’on appelle la taxonomie. « Cela n’a pas été simple », commente M. Dombrovskis, avant d’ajouter : « Je n’ai jamais vu autant de positions opposées sur un sujet. »
Mobilisation des lobbys
Tout le monde s’en est mêlé. Les lobbys en tous genres se sont mobilisés. « Les exploitants forestiers de Suède et de Finlande l’ont emporté : la taxonomie ne permettra pas de garantir la protection des forêts », déplore ainsi l’eurodéputée Verte Marie Toussaint. Les ONG ont multiplié les pétitions et certains des experts chargés par Bruxelles de définir les critères de la taxonomie ont menacé de démissionner, dénonçant les considérations politiques qui abîmaient ce qui était censé être une démarche scientifique.
> Lire aussi  En Europe, la croissance des énergies renouvelables reste insuffisante pour atteindre les objectifs de 2030
C’est au sujet de l’énergie que la bataille a été la plus féroce. Les Européens de l’Est ont défendu la cause du gaz naturel, moins polluant que le charbon, la France celle du nucléaire, qui certes ne participe pas au réchauffement climatique, mais dont le traitement des déchets reste problématique, quand le Luxembourg et l’Autriche ont pris fait et cause contre ces deux énergies. « Pour finir, il y a eu une alliance d’intérêts entre les partisans du gaz fossile et ceux du nucléaire, dont la France, qui a abandonné la bataille de l’exclusion du gaz fossile du registre des investissements verts », explique Neil Makaroff, du Réseau Action Climat France. Conséquence : la Commission prendra sa décision sur le gaz naturel et le nucléaire « plus tard dans l’année ».
Le texte présenté mercredi « couvre 13 secteurs, qui sont responsables de 80 % des émissions de CO2 en Europe », se félicite néanmoins Valdis Dombrovskis. En dehors du nucléaire et du gaz, le sort de l’agriculture a également été remis à plus tard, alors que la réforme de la politique agricole commune est en cours de négociations. « La bataille n’est pas finie », lance Philippe Lamberts.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/22/loi-climat-taxonomie-l-europe-soucieuse-de-preserver-son-leadership-face-aux-etats-unis_6077637_3244.html>
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12- Le Royaume-Uni relève à nouveau ses ambitions de réduction des émissions de gaz à effet de serre, Le Monde, 22/04/21, 12h00
Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante)

Boris Johnson promet d’inscrire dans la loi britannique l’objectif de 78 % de diminution. 
Londres a annoncé, mardi 20 avril, un relèvement substantiel de ses ambitions climatiques et devait les réitérer jeudi 22 avril, lors du sommet climat organisé par le président américain, Joe Biden. Le gouvernement de Boris Johnson s’engage à inscrire dans la loi britannique l’objectif d’une réduction de 78 % de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2035 par rapport au niveau d’émissions de 1990, pour atteindre plus rapidement un bilan carbone nul au plus tard en 2050. « De cette manière, le Royaume-Uni assurera son engagement, pris dans le cadre de l’accord de Paris, de contribuer à limiter à 1,5 °C le réchauffement global », a précisé le 10 Downing Street.
> Lire aussi  Le sommet sur le climat organisé par Joe Biden, un test de crédibilité pour les Etats-Unis
Par ailleurs, et pour la première fois, le bilan carbone britannique prendra en compte les émissions des secteurs du transport aérien et maritime, une revendication de longue date des associations de lutte contre le réchauffement climatique. Déjà, en décembre 2020, Londres avait fait figure de pionnier, en s’engageant à réduire les émissions nationales de 68 % dès 2030 par rapport au niveau de 1990.
« Si nous voulons vraiment enrayer le changement climatique, alors cette année doit être celle où nous prenons ce combat vraiment au sérieux. On se souviendra plus tard de ces années 2020 comme celles durant lesquelles les dirigeants mondiaux ont réussi à s’unir pour renverser la vapeur, ou au contraire comme une occasion ratée », devait déclarer M. Johnson jeudi, lors de son intervention au sommet climat.
Motivations politiques évidentes
Boris Johnson veut être le plus « vert » des dirigeants du G7. Arrivé au 10 Downing Street à l’été 2019, il a hérité d’un contexte déjà porteur : juste avant lui, la première ministre Theresa May avait imposé l’objectif de neutralité carbone pour le Royaume-Uni en 2050, faisant du Royaume-Uni le premier pays occidental à inscrire cet objectif dans la loi. Le conservateur britannique, jusqu’alors peu connu pour ses convictions pro-environnementales, a repris le flambeau et mis depuis l’an dernier la lutte contre le réchauffement climatique au premier rang de ses préoccupations.
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Ses motivations politiques sont évidentes. La Conférence des Nations unies sur le climat (COP26) devrait se tenir à Glasgow en novembre – Londres et les autorités écossaises espèrent bien maintenir un rendez-vous « physique » malgré la pandémie de Covid-19. M. Johnson veut saisir l’occasion de ce rendez-vous crucial pour montrer que le Royaume-Uni pèse encore dans le concert des nations, malgré le Brexit. Accessoirement, un succès diplomatique dans la capitale économique écossaise lui donnerait des arguments en faveur de l’union du Royaume-Uni, pour contrer le discours des indépendantistes écossais, qui ont le vent en poupe dans les sondages.
Quelle stratégie industrielle, fiscale et sociale le gouvernement compte-t-il déployer pour tenir ces objectifs climatiques renouvelés ? Un plan « en dix points pour une révolution verte » a bien été rendu public en novembre 2020, avec des mesures-phares comme l’interdiction des ventes de voitures et de camionnettes neuves à essence et au diesel dès 2030, un quadruplement de la production d’électricité provenant de l’éolien offshore ou le replantage de 30 000 hectares de bois chaque année. Mais les modalités pratiques de son déploiement restent floues.
Mesures incohérentes
« Des cibles de réduction des émissions sont importantes, mais sans les bonnes politiques, elles seront ratées », a ainsi réagi Connor Schwartz, un des activistes de l’association britannique Friends of the Earth. Il est vrai que le gouvernement conservateur s’est montré incohérent ces derniers mois. Il a certes confirmé un énorme investissement (environ 100 milliards de livres sterling, soit 115 milliards d’euros) dans le projet de train à grande vitesse High Speed 2 (HS2) afin de mieux relier Londres aux Midlands et au nord de l’Angleterre.
Mais près de 30 milliards de livres sterling ont également été annoncés, dans le cadre du budget 2020, pour construire de nouvelles routes. Le gouvernement n’a toujours pas fermement dénoncé les projets (pourtant compromis) d’agrandissement de l’aéroport d’Heathrow. Et il a mis des mois avant de suspendre, en mars, l’autorisation d’un projet d’ouverture d’une mine de charbon en Cumbria, dans le nord-ouest de l’Angleterre – la première ouverture du genre en trente ans.
Si de gros progrès restent à faire dans l’efficacité énergétique des bâtiments et la transition vers une agriculture plus verte, le pays n’est pas si mal placé en matière d’énergies renouvelables. Notamment l’Ecosse. Encore très dépendante de l’exploitation du gaz et du pétrole en mer du Nord il y a quelques années, elle a déjà bien entamé sa transition énergétique, alors qu’en 2020, 97 % de sa demande en électricité était pourvue par les énergies renouvelables (éolien et hydroélectricité) – son agriculture et ses transports restant cependant tributaires des énergies fossiles. « Je suis un optimiste de la technologie, je suis persuadé que l’on peut concilier croissance économique et réduction des émissions de CO2 », a lancé Boris Johnson, lors d’une conférence de presse mardi.
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La Chine signe la fin des HFC, des gaz à effet de serre très puissants
C’est une annonce passée relativement inaperçue mais qui s’avère pourtant cruciale pour le climat. Vendredi 16 avril, la Chine s’est engagée à éliminer les hydrofluorocarbures (HFC), des gaz à effet de serre jusqu’à 15 000 fois plus puissant que le CO2. L’annonce, faite par le président Xi Jinping à l’issue d’un entretien avec le président français, Emmanuel Macron, et la chancelière allemande, Angela Merkel, signe le début de la fin de ces super polluants.
Les HFC, principalement utilisés comme réfrigérants dans les climatiseurs et les réfrigérateurs, sont un problème qui en remplace un autre. Ils ont massivement été utilisés pour se substituer à d’autres gaz – chlorofluorocarbures (CFC) et hydrochlorofluorocarbures (HCFC) –, responsables de la destruction de la couche d’ozone et à ce titre interdits par le protocole de Montréal, un traité international signé en 1987.
Mais les HFC se sont révélés de redoutables contributeurs au réchauffement climatique. En octobre 2016, un accord mondial, l’amendement de Kigali au protocole de Montréal, prévoit une diminution de la production et consommation de HFC de 85 % d’ici à 2047. Ratifié par 119 pays, il ne l’était pas encore par la Chine, qui produit 70 % des climatiseurs dans le monde et émet la majorité des gaz HFC.
L’annonce de Xi Jinping de la ratification de l’amendement de Kigali « va changer la donne pour le climat », se félicite Maxime Beaugrand, directrice du bureau de Paris de l’Institut pour la gouvernance et le développement durable. « Cela devrait avoir un effet d’entraînement : on espère désormais que l’Inde, le plus gros consommateur de climatiseurs, s’engage à faire de même, avant une ratification universelle. »
Les Etats-Unis, deuxième émetteur de gaz HFC, ont également annoncé en janvier qu’ils souhaitent ratifier l’amendement, mais la décision doit encore être votée par le Congrès. Une éradication des HFC permettrait d’éviter 0,5 °C de réchauffement climatique à l’échelle mondiale d’ici à 2100, soit entre un tiers et un quart des objectifs de l’accord de Paris sur le climat de 2015.
« Si l’on améliore l’efficacité énergétique des équipements réfrigérants au moment où l’on remplace les gaz HFC par d’autres technologies, on pourrait au moins doubler les effets pour le climat de l’amendement de Kigali », poursuit l’experte. Et d’ajouter : « L’action sur les super polluants, les HFC mais aussi le méthane, au fort pouvoir de réchauffement mais à courte durée de vie dans l’atmosphère, est une stratégie indispensable pour limiter à temps le réchauffement climatique à 1,5 °C. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/22/le-royaume-uni-releve-a-nouveau-ses-ambitions-de-reduction-des-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre_6077660_3244.html>
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13- Sommet sur le climat : quels sont les engagements des grands pays émetteurs, cinq ans après l'Accord de Paris ?, France info, 22/04/21, 12:04

En 2015, près de 200 pays se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Cinq ans après la signature de l'Accord de Paris, l'ONU dénonce des promesses toujours pas à la hauteur de l'urgence climatique. "Munis de la preuve accablante que, si nous n'agissons pas, nous allons détruire notre planète, nous savons qu'il est temps de prendre des mesures décisives et efficaces", défend dans Le Monde le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Le président américain Joe Biden réunit, jeudi 22 avril, un sommet virtuel mondial sur le climat, avec l'annonce d'un objectif "ambitieux" par Washington.
>> Direct. Climat : les Etats-Unis réunissent 40 dirigeants lors d'un sommet virtuel mondial
Avant cet événement, où en sont les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre ? Franceinfo revient sur leurs engagements.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/sommet-sur-le-climat-quels-sont-les-engagements-des-grands-pays-emetteurs-cinq-ans-apres-l-accord-de-paris_4381787.html>
Sur le même sujet : 
> Sommet sur le climat : il "faut prendre des engagements plus immédiats", selon un spécialiste de la géopolitique du climat <https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/sommet-sur-le-climat-il-faut-prendre-des-engagements-plus-immediats-selon-un-specialiste-de-la-geopolitique-du-climat_4382111.html>, Radio France, 22/04/21, 15:36
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14- Climat : Biden affiche ses ambitions, le monde applaudit le retour de l'Amérique, AFP, 22/04/21, 17:00
Francesco Fontemaggi et Jérôme Cartillier

Joe Biden a appelé jeudi le monde à "l'action" lors de son sommet sur le climat en dévoilant un nouvel objectif américain de réduction des émissions polluantes applaudi par plusieurs dirigeants qui ont salué le "retour" de l'Amérique dans la lutte contre le réchauffement.
"Je suis ravie de voir que les Etats-Unis sont de retour pour travailler avec nous sur le climat", a lancé la chancelière allemande Angela Merkel.
"Nous sommes tous très heureux du retour des Etats-Unis", a renchéri le président sud-africain Cyril Ramaphosa.
Un à un, les dirigeants invités à participer à ce sommet virtuel, près de 100 jours après l'arrivée de Joe Biden au pouvoir, ont égrené leurs propres engagements et salué la nouvelle posture américaine après quatre années d'inaction et de déni sous Donald Trump.
"Nous devons passer à l'action (...) Nous devons accélérer", a martelé le locataire de la Maison Blanche, rappelant, à l'ouverture de cette réunion en visioconférence de deux jours, qu'"aucun pays" ne pouvait résoudre cette crise "tout seul".
Mettant en garde contre "le coût de l'inaction", il a vanté les bénéfices économiques "extraordinaires" qui peuvent découler des réformes écologiques.
Le 46e président des Etats-Unis a promis de réduire les émissions de gaz à effet de serre de la première économie mondiale de 50% à 52% d'ici 2030 par rapport à 2005. Cet objectif double quasiment l'ancien engagement de Washington d'une diminution de 26% à 28% à l'horizon 2025.
Il doit permettre à l'économie américaine d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.
En écho, son homologue chinois Xi Jinping s'est dit "déterminé à travailler avec la communauté internationale, et en particulier les Etats-Unis" sur ce front, en dépit de très vives tensions entre les deux grandes puissances rivales sur nombre d'autres dossiers.
Il a réaffirmé l'objectif d'une neutralité carbone de la Chine d'ici 2060.
- Attendu au tournant -
Joe Biden a rejoint dès le premier jour de sa présidence, en janvier, l'accord de Paris sur le climat dont Donald Trump avait claqué la porte il y a quatre ans.
Depuis, à l'opposé du discours climatosceptique de son prédécesseur républicain, il décline les avertissements sur "l'urgence" pour éviter une "catastrophe". Et il a dévoilé un mégaplan pour les infrastructures américaines avec un important volet de transition écologique.
Mais il était attendu au tournant avant ce sommet organisé à l'occasion de la Journée de la Terre. Avant de faire pression sur les autres pollueurs mondiaux afin qu'ils accélèrent la lutte contre le réchauffement, il doit rassurer quant à l'inconstance de son pays en la matière.
La diplomatie chinoise avait raillé la semaine dernière "un mauvais élève qui revient sur les bancs de l'école après avoir séché les cours".
En l'absence des Etats-Unis pendant l'ère Trump, Xi Jinping s'était ainsi attiré des applaudissements fin 2020 en annonçant que son pays commencerait à réduire ses émissions de CO2 avant 2030.
Le nouvel engagement de Joe Biden est la contribution américaine, qui se veut ambitieuse, pour espérer participer à maintenir le réchauffement mondial sous les +2°C, si possible +1,5°C, par rapport à l'ère pré-industrielle, comme le prévoit l'accord de Paris conclu en 2015. Un objectif planétaire hors de portée en l'état actuel des engagements nationaux.
Pour le Premier ministre britannique Boris Johnson, l'annonce américaine "change la donne" et pourrait donner le coup de fouet nécessaire aux négociations internationales. Se posant en leader sur ces questions, il a défendu son projet renforcé, annoncé mardi, de réduire les émissions du Royaume-Uni de 78% d'ici 2035 par rapport à 1990.
- "Vrais progrès" -
Saluant aussi l'engagement américain, le président français Emmanuel Macron a aussi lancé un appel à "accélérer".
Les grandes puissances invitées, qui représentent ensemble 80% des émissions mondiales, se sont mises en ordre de marche pour ce sommet, point d'étape vers la grande conférence de l'ONU, la COP26, prévue en fin d'année à Glasgow, en Ecosse.
A couteaux tirés, comme la Chine, avec les Américains, le président russe Vladimir Poutine a assuré que la Russie, producteur majeur d'hydrocarbures, mettait en œuvre "avec responsabilité (...) ses obligations internationales".
Quant à l'UE, elle est parvenue in extremis à un accord sur une réduction nette d'"au moins 55%" de ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport au niveau de 1990.
Le Premier minisre canadien Justin Trudeau s'est lui engagé à les baisser de 40% à 45% d'ici 2030 par rapport à 2005, tandis que son homologue nippon Yoshihide Suga a annoncé que le Japon allait réduire ses émissions de CO2 à 46% à l'horizon 2030 par rapport à 2013, contre une cible précédente de 26%.
Même le président brésilien Jair Bolsonaro, proche de Donald Trump mais moins de Joe Biden, s'est engagé à mettre fin à la déforestation illégale en Amazonie d'ici 2030 et à avancer la neutralité carbone du Brésil de dix ans, en 2050 -- malgré le scepticisme des observateurs.
Avec les nouvelles annonces faites ou attendues jeudi, des pays "qui comptent pour plus de la moitié de l'économie mondiale" auront désormais pris des engagements de réduction des émissions, en ligne, en ce qui les concerne, avec l'objectif planétaire de réduction du réchauffement, s'est félicité un organisateur du sommet.
"C'est un début encourageant", "nous commençons à faire de vrais progrès", s'est réjoui Joe Biden après les premières annonces.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-biden-affiche-ses-ambitions-le-monde-applaudit-le-retour-de-l-amerique-405717>
Sur le même sujet : 
> Joe Biden s’engage à réduire les émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis de moitié d’ici à 2030 <https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/22/joe-biden-s-engage-a-reduire-les-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre-des-etats-unis-de-moitie-d-ici-a-2030_6077684_3210.html>, Le Monde avec AFP, 22/04/21, 19h54
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15- Climat : Emmanuel Macron salue "le choix historique" des Etats-Unis de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 50% d'ici 2030, France info, 22/04/21, 22:12
Charles-Edouard Ama Koffi, Marie-Adélaïde Scigacz & Louis Boy

Le chef de l'Etat a appelé jeudi les 40 dirigeants participant au sommet international sur le climat à "accélérer sur la mise en œuvre des engagements à l'horizon 2030".
"Un choix historique." Dans une vidéo diffusée pendant le sommet virtuel international sur le climat, jeudi, Emmanuel Macron a salué les engagements pris par les Etats-Unis sur la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. Le chef de l'Etat a également appelé les 40 dirigeants présents à ce sommet à "accélérer sur la mise en œuvre des engagements à l'horizon 2030", en demandant "un plan d'action qui soit précis, mesurable, vérifiable". Ce direct est désormais terminé.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/direct-climat-les-etats-unis-reunissent-40-dirigeants-lors-d-un-sommet-virtuel_4381811.html>
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16- Joe Biden réussit à replacer les Etats-Unis au cœur de la diplomatie climatique, Le Monde, 23/04/21, 06h10 
Arnaud Leparmentier (New York, correspondant)

Lors d’un sommet des leaders mondiaux, le président américain s’est engagé à réduire les émissions de gaz à effet de serre de son pays de moitié d’ici à 2030. 
L’avantage d’un sommet virtuel, c’est qu’il faut toujours repasser par la case présidence pour ordonner les débats. Ainsi, c’est l’Amérique de Joe Biden qui était sans cesse au centre du jeu dans le sommet des leaders mondiaux sur le climat, qui a débuté jeudi 22 avril.
L’opération séduction avait commencé le jour de l’investiture de Joe Biden, lorsqu’il annonça le retour des Etats-Unis dans l’accord de Paris qu’avait quitté Donald Trump. Elle a culminé à l’ouverture du sommet avec l’annonce par M. Biden de nouveaux objectifs de réduction des gaz à effet de serre. « Les Etats-Unis prennent le chemin d’une réduction de moitié des émissions des gaz à effet de serre d’ici la fin de cette décennie », a déclaré le président démocrate.
> Lire aussi  Etats-Unis : en revenant dans l’accord de Paris, Joe Biden parie sur les bénéfices d’une diplomatie climatique offensive
Précisément, les Etats-Unis vont s’engager à la conférence de Glasgow sur le climat à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 50 à 52 % d’ici à 2030 par rapport au pic atteint en 2005. Il est plus élevé que celui pris par Barack Obama, qui visait à une réduction comprise entre 26 et 28 % de 2005 à 2025. En 2019, les Etats-Unis avaient réduit leurs émissions de 13 %, en raison notamment de la fermeture massive des centrales à charbon remplacées par le gaz de schiste et les énergies renouvelables.
Ce chiffre aurait atteint 21 % en 2020, selon l’agenda de protection de l’environnement, en raison de la pandémie de Covid-19, mais n’est donc pas significatif, et devrait rebondir fortement en 2021 avec la réouverture de l’économie. L’objectif de M. Biden est moindre que les 55 % depuis 1990 adoptés par l’Union européenne (la promesse américaine équivaudrait à un recul de 43 % depuis 1990) et les Américains émettent toujours 2,4 fois plus de CO2 par habitant que l’Union européenne.
> Lire aussi  Le sommet sur le climat organisé par Joe Biden, un test de crédibilité pour les Etats-Unis <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/22/le-sommet-sur-le-climat-organise-par-joe-biden-un-test-de-credibilite-pour-les-etats-unis_6077605_3244.html>
Renouer avec le multilatéralisme
Cette annonce américaine a néanmoins eu un effet d’entraînement, qui a permis aux Etats-Unis de se retrouver au centre du jeu mondial et de renouer avec le multilatéralisme, après quatre années de retrait sous Donald Trump. Après le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, c’est le président chinois Xi Jinping qui a parlé en premier. C’est avec lui que John Kerry, négociateur sous Barack Obama, avait signé un accord décisif ouvrant en 2015 la voie de l’accord de Paris. II a été décidé d’isoler le climat des autres conflits et M. Xi a promis une réduction du recours au charbon.
Le président russe Vladimir Poutine était aussi présent, en dépit du rappel des ambassadeurs des deux pays. L’ordre des orateurs reflétait la géographie mondiale de la diplomatie américaine (Chine, Inde, Royaume-Uni, Japon, Canada, Bangladesh). Comme si les Européens étaient acquis d’avance, qui s’époumonaient à saluer le retour des Etats-Unis, alors qu’ils se faisaient chiper leur leadership : la chancelière allemande Angela Merkel a parlé en septième, le président français Emmanuel Macron en neuvième, relégué par M. Poutine en raison d’un problème technique.
L’Amérique avait la main, avec de nombreux pays annonçant des engagements accrus, comme le Canada et le Japon, tandis que le premier ministre britannique Boris Johnson reprenait le slogan de campagne de M. Biden : « Nous pouvons mieux reconstruire après la pandémie [build back better] en reconstruisant plus vert. » Les Etats-Unis ont fait un geste envers les pays en développement, le président promettant de doubler d’ici à 2024 le financement promis par Barack Obama pour la transition climatique, mais il n’a cité aucun chiffre pas plus que le communiqué long et ardu de la Maison Blanche. Enfin, le catholique Biden a même obtenu une intervention du pape François dans ce retour du fils prodigue américain au bercail.
> Lire aussi  Antonio Guterres : « D’ici à 2030, les plans d’action nationaux doivent réduire d’au moins 45 % la pollution mondiale »
Le sommet obéit aussi à des considérations intérieures. Joe Biden doit vendre la lutte contre le réchauffement climatique, face à l’opposition républicaine mais aussi à une population habituée à de l’énergie (fossile) bon marché depuis toujours. Dans son discours de sept minutes, Joe Biden a prononcé quatorze fois les mots « emplois » ou « travailleurs ». Car la transition écologique est un défi pour les industries automobile, des transports, de l’énergie, implantées dans les Etats ayant basculé pour Donald Trump en 2016.
Rassurer
Il faut donc les rassurer en vantant l’automobile électrique, la sécurisation des puits de pétrole abandonnés ou la modernisation du réseau électrique. « Quand les gens parlent du climat, je pense emplois », a déclaré M. Biden, qui y voit « l’opportunité de créer des millions d’emplois syndiqués et bien payés pour la classe moyenne ». Pour vendre la transition énergétique, plutôt que de mener des débats théologiques sur le réchauffement, l’administration a choisi d’insister sur les dommages à la nature (avec un film du Britannique David Attenborough) ou les victimes – souvent pauvres et issues des minorités – de la pollution et du dérèglement climatique.
Paradoxalement, le plus facile est passé, avec le temps des annonces et de l’annulation des décrets pris par Donald Trump. Le président a désormais pour prochaine étape l’adoption de son plan d’infrastructures, qui comporte un important volet écologique (rénovation urbaine, subvention de l’électrique). M. Biden ayant réussi à faire adopter un plan de relance considérable dans la foulée dans son élection, il est possible qu’il parvienne à ses fins, en dépit d’un Sénat coupé en deux entre républicains et démocrates.
Il sera plus dur en revanche d’adopter des mesures davantage contraignantes. Aucune mention n’est faite d’une taxe fédérale sur les hydrocarbures, inacceptable politiquement. Il n’empêche, la dynamique américaine est puissante. D’abord technologique, avec le développement des énergies renouvelables et de la voiture électrique, par Tesla mais aussi General Motors. De marché, avec l’éviction du charbon tout simplement parce qu’il n’est pas compétitif.
Enfin, sous la pression de l’opinion publique, les villes, les entreprises et la finance font monter la pression pour des engagements fédéraux forts. Elles se sont exprimées dans les tables rondes de la journée de jeudi. C’est le grand argument de John Kerry, désormais l’envoyé spécial pour le climat du président Biden : la révolution technologique et la dynamique de terrain vont rendre l’engagement américain irréversible, même si les républicains reviennent au pouvoir.
« Les Etats-Unis n’attendent pas. Nous sommes résolus à agir, pas seulement le gouvernement fédéral, mais nos villes et nos Etats à travers le pays, les PME et les grandes entreprises, les travailleurs américains dans tous les secteurs », a résumé M. Biden. Le document transmis aux Nations unies ne chiffre pas l’effort consenti dans les transports, le bâtiment, l’agriculture. Seule la production électrique se voit assigner l’impératif de la neutralité carbone d’ici à 2035.
> Lire aussi  2021, une année cruciale pour accélérer la lutte contre le dérèglement climatique
<https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/23/joe-biden-reussit-a-replacer-les-etats-unis-au-c-ur-de-la-diplomatie-climatique_6077717_3210.html>
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17- Le sommet de Joe Biden, un « tournant dans l’action climatique » avant la COP26, Le Monde, 23/04/21, 10h47
Audrey Garric

Le retour des Etats-Unis dans l’arène climatique a eu l’effet d’entraînement escompté sur d’autres gros pays émetteurs de gaz à effet de serre (Japon, Canada, Corée du Sud, etc.). La question des financements constitue en revanche une occasion manquée. 
La lutte contre la crise climatique est souvent comparée à un sprint. Les principaux coureurs sont désormais sur la ligne de départ, jeudi 22 avril, à l’issue de la première des deux journées du sommet des dirigeants sur le climat. L’événement virtuel, qui rassemble 40 chefs d’Etat et de gouvernement, invités par le président américain Joe Biden, a donné lieu à des annonces importantes en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Un coup de feu d’une course qui mènera à la conférence mondiale sur le climat (COP26), en novembre à Glasgow, lors de laquelle les Etats doivent accroître leurs efforts.
> Lire aussi notre édito : Climat : une compétition vertueuse
Le retour des Etats-Unis dans l’arène climatique, et leur nouvel objectif de réduction de 50 % à 52 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à 2005, a bel et bien eu l’effet d’entraînement escompté sur d’autres pays pollueurs. Le premier ministre japonais, Yoshihide Suga, a relevé l’objectif du Japon, promettant de réduire les émissions de 46 % à l’horizon 2030 par rapport à 2013, contre une cible précédente de 26 %, tout en « essayant » d’atteindre une baisse de 50 %. Son homologue canadien, Justin Trudeau, a quant à lui annoncé une réduction de 40 % à 45 % des émissions d’ici à 2030 par rapport au niveau de 2005, au lieu d’un objectif précédent de 30 %. Quant à la Corée du Sud, dont les observateurs espéraient qu’elle rejoindrait le « club des 50 % », elle a assuré qu’elle augmenterait ses efforts d’ici à la COP26, tout en donnant un premier gage majeur : la fin du financement des centrales à charbon à l’étranger.
Si ces promesses ne sont encore pas alignées avec une limitation du réchauffement climatique à 1,5 °C – l’un des objectifs de l’accord de Paris sur le climat de 2015 –, elles « constituent une avancée substantielle », observe Niklas Höhne, climatologue allemand au NewClimate Institute. « Il y a un glissement sémantique qui témoigne d’un regain d’ambition : tous les chefs d’Etat parlent désormais de ne pas dépasser 1,5 °C de réchauffement, et non plus 2 °C », note Lola Vallejo, la directrice climat de l’Institut du développement durable et des relations internationales. Elle estime en outre que le « système de pression par les pairsfonctionne », puisque le Japon, qui avait déjà déposé des objectifs auprès de l’ONU en 2020, les a revus à la hausse sous la pression internationale.
> Lire aussi  Le sommet sur le climat organisé par Joe Biden, un test de crédibilité pour les Etats-Unis
« Eventuel adieu au charbon »
L’Union européenne, qui souhaite conserver un leadership climatique malgré le retour américain, a confirmé une réduction nette d’au moins 55 % de ses émissions d’ici à 2030, par rapport à 1990 – un accord trouvé entre le Parlement et les Etats membres mercredi. Le Royaume-Uni, qui présidera la COP26, a de son côté considérablement renforcé ses efforts : les rejets carbonés devront baisser de 78 % d’ici à 2035 comparé à 1990.
> Lire aussi  Sur le climat, l’Europe soucieuse de préserver son leadership face aux Etats-Unis
L’enjeu de taille restait de pousser la Chine, premier émetteur mondial, à aller plus loin, alors que Washington et Pékin s’affrontent sur de multiples sujets. Le président chinois, Xi Jinping, s’en est tenu aux objectifs déjà annoncés en septembre 2020 : atteindre la neutralité carbone en 2060 et un pic des émissions avant 2030. Mais il a évoqué, pour la première fois, un pic de la consommation de charbon en 2025. « Nous allons strictement limiter l’augmentation de la consommation de charbon sur la période 2021-2025, et nous la réduirons progressivement entre 2026 et 2030 », a-t-il déclaré. « Ce discours permet de se rapprocher d’un éventuel adieu au charbon. Mais d’autres actions sont nécessaires. Il est dans l’intérêt de la Chine d’annoncer d’autres plans avant la fin de l’année »,décrypte Li Shuo, expert climat de Greenpeace Chine.
L’Inde a également campé sur son objectif de 450 gigawatts d’énergie renouvelable d’ici à 2030. Le premier ministre, Narendra Modi, a fait savoir qu’il lançait avec Joe Biden un partenariat sur le climat et l’énergie propre. Même le président brésilien, Jair Bolsonaro, proche de Donald Trump mais moins de Joe Biden, s’est engagé à mettre fin à la déforestation illégale en Amazonie d’ici à 2030 et à avancer la neutralité carbone du pays de dix ans, en 2050 – malgré le scepticisme des observateurs. Parmi les autres grands émetteurs, l’Australie, l’Afrique du Sud, la Russie ou l’Arabie saoudite restent à la traîne.
« Au bord du précipice »
« Ce sommet montre qu’un tournant est en cours dans l’action climatique, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir », s’est félicité le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans un communiqué. Alors que la température mondiale s’est déjà élevée de 1,2 °C depuis l’ère préindustrielle, « nous mettant au bord du précipice », les engagements doivent être rehaussés mais aussi « traduits en action immédiate et concrète », a rappelé M. Guterres. Les pays ont pour l’instant échoué à mettre en place des plans de relance verts.
Le sommet constitue un rendez-vous manqué sur la question des financements climat. De nombreux pays en développement, comme le Bangladesh, les îles Marshall ou la Jamaïque, ont appelé les pays développés à honorer leurs promesses, à augmenter les fonds face à une crise climatique qui s’aggrave, et à accroître la part consacrée à l’adaptation (construction de digues, plantation de mangroves, etc.). Les pays du Nord se sont engagés à mobiliser 100 milliards de dollars (plus de 83 milliards d’euros) par an pour aider les pays du Sud à faire face au dérèglement climatique. Mais cet objectif, base de la confiance entre les Etats et l’un des moteurs de l’action climatique, risque de ne pas avoir été atteint – les données pour le confirmer ne seront disponibles qu’en 2022. Par ailleurs, la majorité des financements sont sous forme de prêts et non de dons, et seule une faible partie est allouée à l’adaptation et aux pays les moins avancés.
> Lire aussi  John Kerry : sur le climat, « les Etats-Unis doivent montrer l’exemple »
Les Etats-Unis se sont engagés à doubler leurs financements publics d’ici à 2024, ce qui revient à verser près de 6 milliards de dollars et à tripler la part consacrée à l’adaptation (1,5 milliard). « C’est un pas dans la bonne direction, mais qui reste insuffisant. Surtout, il est très inquiétant qu’à six mois de la COP26 aucun autre Etat n’ait répondu à l’appel des pays en développement, alors que l’enjeu financier reste toujours le point d’achoppement des négociations », réagit Armelle Le Comte, responsable climat d’Oxfam France. La France a confirmé qu’elle consacrerait 6 milliards d’euros par an au climat jusqu’en 2025. « Elle se contente de ce qu’elle fait aujourd’hui alors que les impacts s’aggravent », regrette l’experte.
Les prochaines échéances, notamment le G7 ou le G20, pourraient permettre d’accélérer avant la COP26. « Les six mois à venir seront cruciaux », a mis en garde John Kerry, l’envoyé spécial du président américain pour le climat.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/23/le-sommet-de-joe-biden-un-tournant-dans-l-action-climatique-avant-la-cop26_6077773_3244.html>
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18- FAQ. Combattre le changement climatique pour plus d'emplois : comment relever le défi ?, AFP, 23/04/21, 14:00
Delphine Touitou

Les participants au sommet international sur le climat jeudi et vendredi sont unanimes : lutter contre le changement climatique sera bénéfique pour la croissance mondiale.
Du président américain Joe Biden au président français Emmanuel Macron en passant par la directrice du FMI Kristalina Georgieva, ils plaident en faveur d'actions ambitieuses - investissements massifs, taxe carbone élevée-, pour enrayer la hausse des températures et mettre la planète sur le chemin de la prospérité.
Quel est le constat ?
Le changement climatique représente une menace majeure pour la croissance du globe. 
Ses effets sont connus : chute des rendements des cultures, propagation des maladies, économies touristiques dévastées par la récurrence d'événements météorologiques extrêmes, perte de productivité, etc.
Les effets du changement climatique pourraient ainsi faire perdre jusqu'à 18% du Produit intérieur brut mondial d'ici 2050 par rapport à une estimation sans changement climatique, a chiffré Swiss Re, l'un des plus grands fournisseurs mondiaux d'assurance aux autres assureurs, dans un rapport publié jeudi. 
Les économies d'Asie seraient les plus durement affectées, la Chine risquant de perdre près de 24% de son PIB dans un scénario du pire, tandis que la première économie du monde, les Etats-Unis, perdrait près de 10% et l'Europe près de 11%.
La Banque mondiale estime, elle, qu'entre 32 et 132 millions de personnes supplémentaires pourraient basculer dans l'extrême pauvreté d'ici 2030 en raison de l'impact du changement climatique.
Quels sont les besoins de financements pour quels bénéfices ?
La Banque mondiale a identifié cinq domaines prioritaires pour les investissements : systèmes d'alerte précoce, infrastructures résistantes aux phénomènes climatiques, agriculture dans les zones arides, protection des mangroves et résilience des ressources en eau.
Investir, d'ici 2030, 1.800 milliards de dollars dans ces seuls domaines pourrait en rapporter jusqu'à 7.100 milliards. 
En janvier dernier, l'Agence internationale de l'Energie avait, elle, exhorté à "une action décisive" d'ici à 2030. Elle préconise :
- d'augmenter la part des voitures électriques dans les ventes annuelles de 3% à plus de 50% ; 
- d'accroître la production d'hydrogène à faible teneur en carbone de 450.000 tonnes à 40 millions de tonnes ; 
- et d'augmenter les investissements dans l'électricité propre de 380 milliards à 1.600 milliards de dollars.
Dirigeants et institutions assurent que ces investissements vont créer "des millions d'emplois mieux rémunérés", sans chiffrage précis.
A quoi sert la taxe carbone ? Pourquoi l'augmenter et quel serait son juste prix ?
Taxer de façon ambitieuse les énergies les plus émettrices, c'est impulser des changements de comportement des consommateurs incités à consommer moins d'énergie, à acheter des véhicules électriques ou des appareils ménagers plus économes en électricité.
Pour le Fonds monétaire international (FMI), le seul moyen de parvenir effectivement à réduire suffisamment les émissions de carbone pour limiter le réchauffement de la planète à 2°C par rapport au niveau préindustriel est d'imposer une taxe carbone "robuste" de 75 dollars.
"Plus de 60 systèmes de tarification ont été mis en œuvre. Mais le prix mondial moyen est actuellement de 2 dollars la tonne", a déploré jeudi Kristalina Georgieva.
Elle a aussi plaidé en faveur de l'imposition d'un "prix plancher" de cette taxe pour les pays avancés du G20, mais qui soit "équitable", c'est-à-dire "avec des prix différenciés selon leur niveau de développement économique".
Une hausse combinée de cette taxe et des investissements dans les infrastructures vertes pourrait en outre augmenter le PIB mondial de plus de 0,7% par an au cours des 15 prochaines années, estime le Fonds.
Quelles en seraient les retombées ?
Les experts du FMI calculent qu'une taxe carbone d'au moins 50 dollars en 2030 pour les pays du G20, et de 25 dollars pour les économies émergentes, doublerait les réductions d'émissions par rapport aux engagements actuels des pays.
Les recettes fiscales récoltées seront conséquentes, de 0,5 à 4,5% de la richesse nationale selon les pays. Elles pourront servir à réduire d'autres impôts (sur le revenu...), ou être redistribuées aux ménages les plus pauvres.
Comment inciter les pays pauvres à faire leur transition verte ?
Le FMI et la Banque mondiale réfléchissent à la possibilité d'alléger la dette des pays pauvres en échange d'investissements verts. L'objectif est de faire des propositions concrètes d'ici le sommet climat COP26 à l'automne.
Quid du Fonds vert sur le climat ?
Le Fonds vert pour le climat (GCF) est un mécanisme financier visant à transférer des fonds des pays les plus avancés vers les pays les plus vulnérables afin de mettre en place des projets pour lutter contre le changement climatique ou s'y adapter.
Les Etats-Unis souhaitent l'augmenter l'an prochain de 1,2 milliard de dollars supplémentaires.
<https://information.tv5monde.com/info/combattre-le-changement-climatique-pour-plus-d-emplois-comment-relever-le-defi-405862>
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19- Le sommet de Biden ravive l'espoir sur le climat, mais le défi reste énorme, AFP, 23/04/21, 21:00
Francesco Fontemaggi & Shaun Tandon

Les ambitions redoublées d'une Amérique "de retour" dans la lutte contre le réchauffement permettent de relancer la dynamique et rapprochent enfin -- un peu -- la planète de ses objectifs climatiques. Mais le doute persiste quant à la capacité des grandes puissances à tenir leurs engagements.
"Nous avons fait de grands progrès", s'est félicité vendredi le président des Etats-Unis Joe Biden au terme du sommet virtuel qu'il a organisé pour tourner la page de l'ère climatosceptique de Donald Trump.
Il a évoqué le "début du chemin" vers un bon accord à la conférence de l'ONU, la COP26 de novembre à Glasgow, en Ecosse.
Selon Washington, des pays qui comptent pour plus de la moitié de l'économie mondiale ont pris des engagements de réduction des émissions des gaz à effet de serre qui sont en ligne, en ce qui les concerne, avec l'objectif planétaire visant à limiter le réchauffement sous les +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle -- comme prévu par l'accord de Paris de 2015.
Le compte n'y est toujours pas, loin de là, puisque l'autre moitié du monde reste à la traîne.
Mais pour la première fois depuis longtemps, plusieurs experts estiment que certains grands pays pollueurs ont donné le coup d'accélérateur tant attendu pour espérer écarter les plus sombres scénarios.
- "Signal super fort" -
"Il y a un nouvel élan", confirme à l'AFP Bill Hare, de l'organisation Climate Analytics. "Depuis septembre, mais surtout au cours des 48 dernières heures, les ambitions ont été très fortement revues à la hausse."
Selon le groupe Climate Action Tracker (CAT) auquel cet expert contribue, les nouveaux engagements, s'ils sont tenus, se traduiront par une baisse de 12% à 14% de l'effort encore nécessaire en termes de réduction des émissions d'ici 2030.
C'est sans doute le nouveau président américain qui a le plus contribué à ce bond en avant, en doublant, quasiment, le précédent objectif de réduction des Etats-Unis, première économie et deuxième pollueur de la planète.
Poussés par l'allié américain -- et après les engagements ambitieux de l'Union européenne et du Royaume-Uni --, le Canada et le Japon ont également fait des annonces importantes.
Joe Biden a donc réussi son pari de démontrer que l'Amérique était "vraiment de retour sur la scène internationale", estime David Waskow, du cercle de réflexion World Resources Institute.
Pour Nathan Hultman, de l'Université du Maryland, le démocrate a adressé "un signal super fort de leadership international".
Mais "il reste encore énormément à faire", prévient Bill Hare.
La Chine, premier pollueur mondial, dont les promesses ont été applaudies en fin d'année dernière et qui a laissé entendre jeudi qu'elle commencerait à baisser son recours au charbon après 2025, "doit faire beaucoup plus, notamment avec des mesures concrètes pour en finir" avec cette source d'énergie, ajoute-t-il.
L'Inde reste nettement en-deçà des attentes, tout comme des pays riches comme l'Australie.
- Sentiment d'urgence -
Pourtant, les effets dévastateurs du réchauffement sont désormais concrets pour des centaines de millions de personnes.
Le sentiment d'urgence a été résumé par Fatih Birol, directeur de l'Agence internationale de l'énergie : les émissions polluantes vont connaître cette année leur plus deuxième plus forte hausse de l'histoire, alors que l'économie mondiale se remet de sa dépression liée à la pandémie.
"A ce stade, les données ne correspondent pas aux promesses, et le fossé ne cesse de se creuser", a-t-il mis en garde vendredi, soulignant que plus de la moitié des réductions nécessaires pour parvenir à la neutralité carbone d'ici 2050 reposent sur des innovations techniques qui n'existent pas encore.
Deux points inquiètent particulièrement les observateurs.
D'une part, l'effort financier des grandes économies pour aider les pays plus pauvres à opérer leur propre transition écologique ou à faire face aux effets du réchauffement est encore très insuffisant, malgré une nouvelle contribution américaine.
D'autre part, les promesses doivent maintenant être transformées en plans détaillés.
"Les gouvernements ont pris des engagements, la prochaine grande question sera de voir s'ils vont les mettre en oeuvre", reconnaît Bill Hare.
Le président américain est particulièrement attendu au tournant, puisque le spectre d'une nouvelle alternance en 2024 à la Maison Blanche plane sur sa crédibilité.
David Waskow relève que Joe Biden veut lancer rapidement les réformes nécessaires sur les énergies renouvelables ou les véhicules électriques. Le président et son équipe "tentent de graver les changements dans le marbre", explique-t-il à l'AFP.
Mais cet effort repose notamment sur un mégaplan d'infrastructures qui dépend du feu vert encore aléatoire d'un Congrès américain très divisé.
Surtout, ajoute Nathan Hultman, Washington met l'accent pour l'instant sur l'énergie et les transports, mais ses objectifs "ne pourront en aucun cas être tenus sans les autres secteurs".
<https://information.tv5monde.com/info/le-sommet-de-biden-ravive-l-espoir-sur-le-climat-mais-le-defi-reste-enorme-405923>
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20- Urgence climatique : quelles sont les promesses faites par les États lors du sommet virtuel sur le climat ?, Futura-sciences, 24/04/21
Céline Deluzarche, journaliste

Le président américain a convié 40 dirigeants mondiaux à un sommet virtuel de deux jours sur le climat, les 22 et 23 avril. L'occasion pour chaque pays de mettre en avant ses ambitions en matière climatique. Voici les promesses engagées... plus ou moins floues et sincères.
Quarante chefs d'État et de gouvernement ont participé jeudi au premier sommet international virtuel sur le climat. Lors de son discours d'ouverture, Joe Biden s'est fixé de nouveaux objectifs de réduction de gaz à effet de serre et a exhorté les autres pays à « suivre l'exemple américain » au nom d'un « impératif moral et économique ». La plupart des participants n'avaient toutefois pas attendu le président américain pour renforcer leurs engagements. Alok Sharma, le président du Sommet sur le climat de la COP26, a salué les progrès réalisés depuis un an mais a appelé les nations à « s'expliquer » sur la façon dont les pays comptent atteindre leurs objectifs, qui rappelons-le ne sont soumis à aucune contrainte.
>> Etats-Unis, Chine, Union européenne, Royaume-Uni, Brésil, Inde, Australie, Canada, Russie, Japon, suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-urgence-climatique-sont-promesses-faites-etats-lors-sommet-virtuel-climat-86966/>
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21- De "l'espionnage vert" ? Le MI6 britannique surveille les plus gros pollueurs mondiaux, AFP, 25/04/21, 16:00

Les services secrets britanniques ont révélé dimanche s'être lancés dans "l'espionnage vert", qui consiste à vérifier si les autres pays, et notamment "les plus gros pollueurs du monde", tiennent leurs engagements en matière de changement climatique.
"Dans le domaine du changement climatique, où il faut que tout le monde s'engage et joue franc jeu, il faut parfois vérifier que c'est bien le cas", a expliqué dans une interview à Times Radio le chef du MI6 Richard Moore, dont la devise est "Faites confiance mais vérifiez". 
C'est pourquoi le renseignement extérieur britannique a commencé à "espionner les plus gros pollueurs du monde", a-t-il annoncé, estimant "évident" que son organisation allait soutenir ce qu'il estime être "le principal point de l'agenda de la politique étrangère internationale pour ce pays et pour la planète, à savoir l'urgence climatique". 
"Lorsque les gens prennent des engagements en matière de changement climatique, c'est peut-être à nous de nous assurer que ce qu'ils font réellement correspond à ce qu'ils ont signé", a ajouté celui qui est connu sous le nom d'agent "C".
Ces révélations interviennent quelques jours seulement après que le président américain Joe Biden a promis de réduire les émissions de gaz à effet de serre américaines de 50% à 52% d'ici 2030 par rapport à 2005, lors de son sommet virtuel sur le climat réunissant les principaux dirigeants mondiaux. 
S'il est cependant resté à ce stade évasif sur les moyens concrets d'y parvenir, cette annonce "change la donne" et pourrait donner le coup de fouet nécessaire aux négociations internationales, a estimé le Premier ministre britannique Boris Johnson. 
Lui-même avait annoncé mardi des réductions plus importantes que prévu des émissions de dioxyde de carbone du Royaume-Uni, soucieux de "relever le niveau" à quelques mois de la COP26 sur le climat qui sera organisée à Glasgow (Écosse).
<https://information.tv5monde.com/info/de-l-espionnage-vert-le-mi6-britannique-surveille-les-plus-gros-pollueurs-mondiaux-406138>
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En audio
22- Joe Biden va-t-il sauver la planète ?, France Inter, Un jour dans le monde, 22/04/21, 18h10
Fabienne Sintes

Ces 22 et 23 avril, 40 dirigeants de la planète se réunissent pour assister à un sommet virtuel sur le climat, proposé par le président des États-Unis, Joe Biden. Quels sont les enjeux d'une réunion sous égide américaine, qui marque le retour du pays sur le terrain climatique, après quatre ans de déni ?
Aujourd'hui et demain se tient le sommet proposé par Joe Biden concernant le climat et auquel participent les états les plus pollueurs de la planète. L'objectif : que chacun des 40 dirigeants présents rehausse les ambitions de son pays en matière d'émissions de carbone, avant la COP26 de novembre prochain. 
Un sommet qui cristallise de nombreux espoirs en matière climatique. Il se tient au lendemain de l'accord européen sur une baisse d’au moins 55 % des émissions d’ici à 2030. De son côté, Vladimir Poutine a déclaré dans son discours annuel hier qu'il fallait "répondre aux défis du changement climatique".
Deux éléments sont particulièrement attendus : l'annonce des engagements américains en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que ceux que pourront prendre d'autres grandes puissances, et en particulier les pays du G20 comme l'Inde, l'Indonésie ou l'Afrique du Sud. 
Avec nous pour en parler : David Levaï, chercheur associé à l'Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI).
> Emission (42 min) à réécouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/un-jour-dans-le-monde/un-jour-dans-le-monde-22-avril-2021>
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En images
23- Google Earth ajoute une fonction Timelapse qui montre l'évolution du réchauffement climatique, Futura-sciences, 16/04/21
Fabrice Auclert, journaliste

Grâce à sa nouvelle fonction Timelapse et la compilation de dizaines de millions d'images satellites, l'application Google Earth dévoile la Terre de 1987 à 2020. Une fonction qui permet de mieux observer les dégâts du réchauffement climatique sur la Planète mais aussi l'urbanisation galopante.
Comment voir les effets du réchauffement climatique sur la Planète sans bouger de chez soi ? Tout simplement en profitant de la dernière version de Google Earth, qui inclut désormais une fonction Timelapse. Habituellement utilisée pour voir la construction d'un édifice en accéléré ou un simple lever ou coucher de soleil, cette fonction permet dans Google Earth de voir les effets du climat sur n'importe quel endroit de la Planète et ce, pendant près de quatre décennies.
>> Suite à lire et vidéo 'Nos forêts en timelapse grâce à Google Earth' à voir à :
<https://www.futura-sciences.com/tech/actualites/technologie-google-earth-ajoute-fonction-timelapse-montre-evolution-rechauffement-climatique-86843/ <https://www.futura-sciences.com/tech/actualites/technologie-google-earth-ajoute-fonction-timelapse-montre-evolution-rechauffement-climatique-86843/>>
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24- Climat : "On n'a plus le temps de tergiverser et d’attendre", France 3, le 23h, 21/04/21

Marie Toussaint, députée européenne EELV, est l’invitée du 23h de France info pour évoquer le sommet virtuel pour le climat organisé par les Etats-Unis jeudi.
"On n'a plus le temps de tergiverser et d’attendre. La décennie qui vient est cruciale. Il faut respecter au moins la limite des 2°C de réchauffement puisqu'on s'éloigne de plus en plus de l'objectif des 1,5°C", estime Marie Toussaint, eurodéputée EELV, sur France info. "Plus nous passons de temps à attendre, plus nous perdons d’espèces vivantes et plus nous mettons en danger la vie de millions d’humains. On n'a pas le droit à l’échec" demain lors du sommet virtuel organisé par les Etats-Unis. "C’est le combat de notre siècle",martèle l'écologiste.
>> Suite à lire et interview à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/climat-on-n-a-plus-le-temps-de-tergiverser-et-dattendre_4381935.html>
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25- A quoi ressemblerait la Terre si la glace fondait ?, 20 Minutes avec Brut, 23/04/21, 07h15

Scénario catastrophe. Chaque jour, « 20 Minutes » vous conseille une vidéo réalisée par son partenaire Brut
A quoi pourrait bien ressembler la planète si le réchauffement climatique faisait fondre l’ensemble des glaciers et des calottes polaires ? Si la température passait de 14 à 26°C en moyenne, et si les eaux montaient de 65 mètres ?
Des lacs salés apparaîtraient au milieu de déserts, de grandes capitales - Londres, Copenhague, Marseille, New York​, Calcutta, Bombay ou encore Pékin - seraient des cités englouties. Pire : certains pays - comme le Bangladesh - auraient totalement disparu, quand d’autres seraient devenus insulaires.
> Pour se faire peur, c’est dans cette vidéo de notre partenaire, Brut :
<https://www.20minutes.fr/planete/3026831-20210423-quoi-ressemblerait-terre-si-glace-fondait>
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Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
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NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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