[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP26 + 1 annonce (mardi 27 avril)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 27 Avr 07:53:41 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Retour sur l’Affaire du siècle : quand la justice climatique bouscule la division droit public-droit privé <https://theconversation.com/retour-sur-laffaire-du-siecle-quand-la-justice-climatique-bouscule-la-division-droit-public-droit-prive-157723>, The Conversation, 12/04/21, 22:34
2- Ils plongent sous le « glacier de la fin du monde » et reviennent avec des nouvelles inquiétantes <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/antarctique-ils-plongent-sous-glacier-fin-monde-reviennent-nouvelles-inquietantes-86759>, Futura-sciences, 12/04/21
3- Bitcoin : les émissions de CO2 liées au minage en Chine atteindront 130 millions de tonnes en 2024 <https://dailygeekshow.com/bitcoin-co2-chine/>, Daily Geek Show, 13/04/21
4- L’Antarctique pourrait libérer une quantité d'eau colossale <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/antarctique-antarctique-pourrait-liberer-quantite-eau-colossale-83190/>, Futura-sciences, 13/04/21
5- Nouvelle-Zélande : les banques devront publier l'impact de leurs investissements sur le climat <https://www.lefigaro.fr/flash-eco/nouvelle-zelande-les-banques-devront-publier-l-impact-de-leurs-investissements-sur-le-climat-20210414>, AFP, 14/04/21, 08:00
6- La France veut accentuer sa coopération avec l'Inde pour lutter contre le changement climatique, selon Le Drian <https://www.lepoint.fr/politique/la-france-veut-accentuer-sa-cooperation-avec-l-inde-pour-lutter-contre-le-changement-climatique-selon-le-drian-14-04-2021-2422263_20.php>, AFP, 14/04/21, 17:00
7- La Méditerranée ronge le refuge d'Amalia, nostalgique d'un "paradis perdu" <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/la-mediterranee-ronge-le-refuge-d-amalia-nostalgique-d-un-paradis-perdu_153477>, AFP, 15/04/21, 16:00
8- Inde : le changement climatique asphyxie des milliers de paludiers traditionnels <https://www.geo.fr/environnement/inde-le-changement-climatique-asphyxie-des-milliers-de-paludiers-traditionnels-204457>, AFP, 15/04/21, 22:00
9- La Silicon Valley promeut ses efforts contre le changement climatique <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210416-la-silicon-valley-promeut-ses-efforts-contre-le-changement-climatique>, AFP, 16/04/21, 09:00
10- La peinture «la plus blanche au monde» serait plus efficace qu'un climatiseur <http://www.slate.fr/story/207653/peinture-plus-blanche-au-monde-refroidir-rechauffement-climatique-climatiseur>, Slate, 16/04/21, 18h16
11- Cent chercheurs de Montpellier s’engagent à ne plus prendre l’avion pour rallier Paris <https://www.franceinter.fr/cent-chercheurs-de-montpellier-s-engagent-a-ne-plus-prendre-l-avion-pour-rallier-paris>, France Inter, 18/04/21, 08h16
12- Entretien. Projet de loi climat : "Nous ne sommes pas pour une écologie brutale", commente son rapporteur <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/projet-de-loi-climat-nous-ne-sommes-pas-pour-une-ecologie-brutale-commente-son-rapporteur_4376821.html>, France info, 18/04/21, 09:46
13- Sur le climat, il faut "accompagner les gens" dit Macron qui regrette "des erreurs" <https://www.latribune.fr/entreprises-finance/transitions-ecologiques/sur-le-climat-il-faut-accompagner-les-gens-dit-macron-qui-regrette-des-erreurs-882654.html>, AFP, 18/04/21, 22:00
14- Passoires thermiques, menus végétariens, lignes aériennes : l’Assemblée nationale achève l’examen du projet de loi Climat et résilience <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/19/passoires-thermiques-menus-vegetariens-lignes-aeriennes-l-assemblee-nationale-acheve-l-examen-du-projet-de-loi-climat-et-resilience_6077242_3244.html>, Le Monde, 19/04/21, 10h05 
15- Le Chiffre du jour. 13,3 % <https://www.actu-environnement.com/dit-aujourdhui/979.html>, Actu-environnement, 19/04/21, 12:16
16- Le temps presse pour s'attaquer à la crise climatique, avertit l'ONU <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/le-temps-presse-pour-s-attaquer-a-la-crise-climatique-avertit-l-onu_4378621.html>, AFP, 19/04/21, 20:00
17- Les sept mesures controversées de la loi Climat adoptées à l'Assemblée nationale <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/loi-climat-le-bilan-des-sept-points-chauds-discutes-a-l-assemblee-nationale-149733.html>, Novethic, 19/04/21
18- Les émissions de CO2 liées à l’énergie parties pour un rebond majeur en 2021 <https://www.journaldemontreal.com/2021/04/20/les-emissions-de-co2-liees-a-lenergie-parties-pour-un-rebond-majeur-en-2021>, AFP, 20/04/21, 01:04
19- A Chypre, l'urgence de sauver les coraux du changement climatique <https://information.tv5monde.com/info/chypre-l-urgence-de-sauver-les-coraux-du-changement-climatique-405492>, AFP, 20/04/21, 18:00
20- Semi-conducteurs : la sécheresse à Taïwan risque d'amplifier la pénurie mondiale <https://information.tv5monde.com/info/semi-conducteurs-la-secheresse-taiwan-risque-d-amplifier-la-penurie-mondiale-405547>, AFP, 21/04/21, 10:00
21- L'iceberg A68, longtemps le plus grand du monde, vient de disparaître <http://www.slate.fr/story/207839/antarctique-iceberg-a68-disparition-environnement-fonte-des-glaces>, Slate, 21/04/21, 12h50
22- Tant pis pour le climat : l'Inde s'apprête à construire de nouvelles centrales à charbon <https://www.futura-sciences.com/planete/breves/environnement-tant-pis-climat-inde-apprete-construire-nouvelles-centrales-charbon-4238/>, Futura-sciences 21/04/21, 15h56
23- La Fondation Ikea promet un milliard d'euros en faveur du climat <https://information.tv5monde.com/info/la-fondation-ikea-promet-un-milliard-d-euros-en-faveur-du-climat-405648>, AFP, 21/04/21, 20:00
24- 43 grandes banques s’allient pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 <https://www.novethic.fr/actualite/finance-durable/isr-rse/43-grandes-banques-s-allient-pour-atteindre-la-neutralite-carbone-d-ici-2050-149749.html>, Novethic avec AFP, 21/04/21
En images
25- Journée de la Terre : comment l'érosion menace le littoral <https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-journee-de-la-terre-comment-l-erosion-menace-le-littoral-2184153.html>, TF1, journal de 13h, 22/04/21
Une annonce
26- Visio-conférence. Climat & Energie : Impasses et Ouverture <http://sentiers.eu/saj/marcher-avec/academie-d-agriculture-de-france/article/climat-energie-impasses-et-ouvertures>s, Association Grands Projets 21 et Académie d’Agriculture de France, le 30/04/21 à 17h00

Bien à vous,
Florence

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DOSSIER DU JOUR : Quelles mesures ont été adoptées et quel bilan peut-on tirer à l'issue de l’examen du projet de loi Climat et résilience ? (cf. item 12, 13, 14 & 17)
ÉTUDE & RAPPORT DU JOUR : — Avec l’avènement du bitcoin, les émissions de carbone liées à son extraction se sont rapidement accélérées en Chine. Selon les chercheurs, celles-ci atteindront 130 millions de tonnes de CO2 en 2024 dépassant ainsi les émissions annuelles totales de pays européens comme l’Italie. (cf. item 3 & suite)
— Les émissions de gaz à effet de serre liées à la production et à la consommation d’énergie devraient rebondir au point de frôler en 2021 leur sommet d’avant-Covid-19 estime l’Agence internationale de l’énergie (AIE). (cf. item 18)
ANALYSE DU JOUR : Dans le cadre de l’Affaire du siècle comme dans l’affaire de Grande-Synthe, le rôle de l’État français dans la lutte contre le changement climatique est mis en cause. (cf. item 1)
DÉCOUVERTES DU JOUR : — En plongeant virtuellement pour la première fois sous le glacier Thwaites situé dans l'ouest de l'Antarctique, des chercheurs ont découvert des courants d'eau chaude qui semblent menacer les piliers sur lesquels il repose. (cf. item 2)
— En Antarctique, l'hydrofracturation des barrières de glace pourrait être à l'origine de la libération d'une quantité colossale d'eau. (cf. item 4)
— Des scientifiques de l'université Purdue, dans l'Indiana aux États-Unis, ont mis au point une peinture blanche qui réfléchit jusqu'à 98,1% de la lumière pour lutter contre le réchauffement climatique. (cf. item 10)
VÉCUS DU JOUR : — Réfugiée de la guerre d'Espagne, la famille d'Amalia Romero avait réussi à construire sa maison sur les bords de la Méditerranée dans le sud de la France. Aujourd'hui, sur cette côte vulnérable au changement climatique, la mer "mange" le refuge d'une vie. (cf. item 7 & 25)
— Dans un marais désertique de l'Etat du Gujarat (Inde), le changement climatique menace d'asphyxier l’activité ancestrale de milliers de paludiers. (cf. item 8)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Est-ce le manque d'eau ou l'excès de commandes qui risque d'impacter les fabricants de semi-conducteurs de Taïwan, île qui compte sur son sol certaines des fonderies les plus performantes au monde ? (cf. item 20 & suite)
DISPARITION DU JOUR : L'iceberg A68 qui s'était détaché de l'Antarctique en 2017 et qui mesurait 5.800 kilomètres carrés détenant ainsi le record du monde, a désormais totalement disparu après s’être fragmenté. (cf. item 21)
INITIATIVES DU JOUR : — La Nouvelle-Zélande va contraindre les banques à révéler l'impact de leurs investissements sur le changement climatique, l'archipel devenant le premier pays au monde à adopter une loi obligeant le secteur financier à faire preuve de transparence en matière environnementale. (cf. item 5)
— 100 chercheurs de Montpellier appellent à réfléchir aux impacts du développement de l'avion sur l'environnement et s’engagent ne plus emprunter la navette vers Paris. (cf. item 11)
— La Fondation Ikea, la branche philanthropique du géant suédois de l'ameublement, s'est engagée à faire don d'un milliard d'euros (1,2 milliard de dollars) pour subventionner des programmes susceptibles de réduire à court terme les émissions de gaz à effet de serre. (cf. item 23)
— 43 banques internationales se sont engagées sous la houlette de l'ONU à atteindre la neutralité carbone "d'ici à 2050 ou plus tôt", a annoncé mercredi 21 avril l'initiative financière de l'ONU pour l'environnement (UNEP FI). (cf. item 24)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
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> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Retour sur l’Affaire du siècle : quand la justice climatique bouscule la division droit public-droit privé, The Conversation, 12/04/21, 22:34
Jean-Michel Do Carmo Silva, Professeur de droit, Grenoble École de Management (GEM)

Le 3 février dernier, la décision du tribunal administratif de Paris, qui a reconnu l’existence d’un préjudice écologique lié au changement climatique dans le cadre de l’Affaire du siècle, a fait grand bruit en France.
À la suite du rejet par l’État français de demandes d’indemnisation, l’association Oxfam France, l’association Notre affaire à tous, la Fondation pour la nature et l’Homme et l’ONG Greenpeace France ont agi en justice afin de voir engagée la responsabilité de l’État pour les « carences fautives » de sa politique en matière de réduction de gaz à effet de serre (GES).
Le tribunal a fait droit à une partie de cette demande en jugeant l’État responsable, mais sans accorder une réparation pécuniaire, préférant exiger un supplément d’information pour déterminer les mesures propres à dédommager en nature le préjudice écologique.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/retour-sur-laffaire-du-siecle-quand-la-justice-climatique-bouscule-la-division-droit-public-droit-prive-157723>
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2- Ils plongent sous le « glacier de la fin du monde » et reviennent avec des nouvelles inquiétantes, Futura-sciences, 12/04/21
Nathalie Mayer, journaliste

Depuis quelques années maintenant, les chercheurs reconnaissent le glacier Thwaites, situé dans l'ouest de l'Antarctique, comme l'un des plus sensibles au réchauffement climatique anthropique. Et de nouveaux travaux pourraient justifier encore un peu plus son surnom de « glacier de la fin du monde ». En plongeant -- virtuellement -- pour la première fois sous le glacier Thwaites, des chercheurs ont en effet découvert des courants d'eau chaude qui semblent menacer les piliers sur lesquels il repose.
Catastrophique. Apocalyptique. Ou encore « jour du jugement dernier ». « Jour de la fin du monde ». Ce sont quelques-unes des traductions possibles pour le terme « doomsday » employé par les anglophones pour qualifier le glacier Thwaites. C'est un glacier de l'inlandsis de l'ouest de l'Antarctique. Et ce surnom, il le doit à sa taille impressionnante. Près de 200.000 km2 -- c'est le tiers de la superficie de la France. Mais surtout au fait que depuis quelques années, il compte pour une part importante -- un tiers en 2012 -- de la masse de glace perdue du côté de la baie de l'île du Pin qui s'ouvre sur la mer d'Amundsen.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/antarctique-ils-plongent-sous-glacier-fin-monde-reviennent-nouvelles-inquietantes-86759>
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3- Bitcoin : les émissions de CO2 liées au minage en Chine atteindront 130 millions de tonnes en 2024, Daily Geek Show, 13/04/21
Yann Contegat - Source : New Scientist

L'extraction de cryptomonnaie nécessite une quantité d’électricité énorme
Avec l’avènement du bitcoin, les émissions de carbone liées à son extraction se sont rapidement accélérées en Chine. Selon les chercheurs, celles-ci dépasseront bientôt les émissions annuelles totales des pays européens de taille moyenne.
Une consommation énergétique phénoménale
Publiée dans la revue Nature Communications, l’analyse menée par Guan Daboet ses collègues de l’université Tsinghua de Pékin suggère que l’empreinte carbone totale de l’extraction de bitcoins en Chine nécessitera 297 térawattheures d’énergie d’ici 2024, année ou elle atteindra un pic, libérant environ 130 millions de tonnes de carbone, soit environ 5,4 % des émissions de carbone liées à la production d’électricité dans le pays. À titre de comparaison, ce chiffre se révélera supérieur aux émissions annuelles de CO2 de pays comme l’Italie ou la République tchèque.
>> Suite à lire à : 
<https://dailygeekshow.com/bitcoin-co2-chine/>
En savoir plus :
> Policy assessments for the carbon emission flows and sustainability of Bitcoin blockchain operation in China <https://www.nature.com/articles/s41467-021-22256-3>, Nature, 06 April 2021
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4- L’Antarctique pourrait libérer une quantité d'eau colossale, Futura-sciences, 13/04/21
Nathalie Mayer, journaliste

Avec le réchauffement climatique, la glace fond. Le niveau de la mer monte. Et en Antarctique, un phénomène étonnant pourrait contribuer à ce processus : l'hydrofracturation des barrières de glace. Elle pourrait être à l'origine de la libération d'une quantité colossale d'eau.
Ce que les chercheurs appellent une barrière de glace, c'est une étendue de glace de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de mètres d'épaisseur. Un peu comme une immense langue glacée qui vient à la rencontre de l'océan. Retenant les glaciers qui, sans elle, s'écouleraient librement dans l'eau. Entraînant une élévation importante du niveau mondial de la mer.
L'ennui, c'est que dans le contexte de réchauffement climatique anthropique, les barrières de glace fondent par le haut et par le bas. Prises en sandwich qu'elles sont entre l'atmosphère et l'océan dont les températures augmentent. Pour mieux comprendre ce qui se joue du côté de l'Antarctique, des chercheurs de l’université de Reading (Royaume-Uni) nous présentent aujourd'hui les résultats de nouvelles simulations sous différents scénarios de réchauffement.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/antarctique-antarctique-pourrait-liberer-quantite-eau-colossale-83190/>
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5- Nouvelle-Zélande : les banques devront publier l'impact de leurs investissements sur le climat, AFP, 14/04/21, 08:00

La Nouvelle-Zélande va contraindre les banques à révéler l'impact de leurs investissements sur le changement climatique, l'archipel devenant le premier pays au monde à adopter une loi obligeant le secteur financier à faire preuve de transparence en matière environnementale, ont annoncé les autorités.
Le ministre du Commerce David Clark a indiqué qu'en vertu de cette loi, les banques, les compagnies d'assurance et les sociétés d'investissement auront pour obligation de faire état des conséquences de leurs placements sur le changement climatique.
"Etre le premier pays au monde à introduire une telle loi signifie que nous avons l'occasion de faire preuve d'un réel leadership et d'ouvrir la voie à d'autres pays pour rendre obligatoire la publication d'informations en matière de climat", a-t-il déclaré.
M. Clark a précisé que ce texte obligera les institutions financières à tenir compte de l'impact réel de leurs investissements sur le climat et permettra à la population de les évaluer.
"Il est important que chaque secteur de l'économie néo-zélandaise nous aide à réduire les émissions de carbone et à faire la transition vers un avenir à plus faible émission", a-t-il déclaré.
"Cette législation est destinée à garantir que les établissements financiers divulguent et, en fin de compte, prennent des mesures contre les dangers du changement climatique tout en saisissant les opportunités" offertes en la matière.
La loi a été présentée lundi et si elle est adoptée, faire un rapport en matière climatique sera obligatoire d'ici 2023.
Le ministre en charge du Changement climatique James Shaw a précisé que ces rapports annuels devraient souligner le fait que les investissements à forte émission de carbone deviendront moins attrayants au fur et à mesure que les mesures de réduction des émissions deviendront obligatoires.
"Nous ne pouvons tout simplement pas parvenir à l'objectif de neutralité carbone pour 2050 si le secteur financier ne connaît pas l'impact de ses investissements sur le climat", a-t-il déclaré. 
"Cette loi mettra les risques climatiques au cœur des décisions financières et commerciales."
La Première ministre Jacinda Ardern s'est engagée à ce que la Nouvelle-Zélande atteigne un objectif de neutralité carbone pour 2050 et produise toute son énergie à partir de sources renouvelables d'ici 2035.
<https://www.lefigaro.fr/flash-eco/nouvelle-zelande-les-banques-devront-publier-l-impact-de-leurs-investissements-sur-le-climat-20210414>
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6- La France veut accentuer sa coopération avec l'Inde pour lutter contre le changement climatique, selon Le Drian, AFP, 14/04/21, 17:00

Le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, en visite de trois jours en Inde, a assuré mercredi que la France était entièrement mobilisée pour accentuer sa coopération avec New Delhi dans la lutte contre le changement climatique.
Dans le cadre d'un débat sur le renforcement de l'action mondiale contre le changement climatique organisé à l'Ambassade de France, M. Le Drian a rappelé "l'objectif impressionnant" du Premier ministre indien Narendra Modi en vue du développement de 450 gigawatts de capacité d'énergies renouvelables d'ici 2030. 
L'Inde "améliore son efficacité énergétique et développe les énergies renouvelables à une vitesse exceptionnelle", a souligné le ministre français ajoutant que Prakash Javadekar, ministre indien de l'Environnement, des Forêts et du Changement climatique, à ses côtés, venait de lui dire que l'Inde "était en avance" sur ses objectifs fixés à l'issue de la COP21.
L'événement s'inscrivait dans le contexte de l'Année franco-indienne de l’environnement inaugurée au début 2021 dans la perspective de la COP15 à Kunming et la COP26 à Glasgow.
Jean-Yves Le Drian a réaffirmé "l'entière mobilisation" de la France et de l'Union européenne pour coopérer avec l'Inde en allant plus loin. 
Le ministre français a suggéré d'"inventer ensemble les solutions indispensables pour relever le défi climatique, que ce soit en matière de transition écologique, d'énergies renouvelables, d'efficacité énergétique, de ville durable ou de protection de l'environnement".
Le chef de la diplomatie française a proposé "d'approfondir encore" la collaboration entre les deux pays "afin de créer au plus vite une filière industrielle qui soit compétitive et d'abaisser les coûts de production de l'hydrogène décarboné". 
"Notre coopération sera d'autant plus fructueuse que nous partageons des similitudes en termes de mix électrique, qui repose à la fois sur les énergies renouvelables et le nucléaire, ce qui constitue un atout fort pour développer notre production d'hydrogène décarboné", a plaidé le ministre. 
La France et l'Inde pourraient également travailler ensemble à la lutte contre les plastiques à usage unique, a en outre avancé M. Le Drian : "nous aurions intérêt à inviter d'autres pays à rejoindre cette dynamique et - pourquoi pas ? - à travailler ensemble sur un moratoire sur les plastiques à usage unique".
Pour sa part, Prakash Javadekar, ministre indien de l'Environnement, a fait valoir que "cette collaboration (avec la France) sera de plus en plus profonde car je vois que Modi et Macron ont une bonne alchimie entre eux, donc nous pouvons travailler ensemble et nous continuerons à travailler ensemble". 
Rappelant la part énorme des émissions de CO2 dont sont responsables les Etats-Unis, l'Europe "depuis cent cinquante ans" et la Chine "depuis trente ou quarante ans", le ministre indien a souligné avec force que l'Inde n'était "pas un émetteur majeur. Nous ne sommes pas responsables du changement climatique". 
Cependant, "nous faisons face aujourd'hui à des menaces communes et nous sommes prêts à agir", a-t-il ajouté, "nous entendons décourager (l'usage du) charbon, nous souhaitons promouvoir l'énergie solaire et les énergies renouvelables".
<https://www.lepoint.fr/politique/la-france-veut-accentuer-sa-cooperation-avec-l-inde-pour-lutter-contre-le-changement-climatique-selon-le-drian-14-04-2021-2422263_20.php>
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7- La Méditerranée ronge le refuge d'Amalia, nostalgique d'un "paradis perdu", AFP, 15/04/21, 16:00
Isabelle Ligner

Réfugiée de la guerre d'Espagne, la famille d'Amalia Romero avait réussi à construire sa maison sur les bords de la Méditerranée dans le sud de la France. Aujourd'hui, sur cette côte vulnérable au changement climatique, la mer "mange" le refuge d'une vie.
"C'est un destin difficile quand on a consacré tous ses efforts, toute sa vie, pour avoir un toit pour sa famille", confie la rescapée de la Retirada, l'exode il y a 82 ans de près d'un demi-million de Républicains espagnols devant les troupes du général Franco. 
Agée de 94 ans, cette femme enjouée et volontaire, qui a travaillé dans la pêche et l'agriculture, reçoit l'AFP dans sa maison construite en 1956 à Vias-plage, à quelque 300 kilomètres au nord de Barcelone. 
A la sortie des camps d'internement français, ses parents avaient réussi à acheter ce terrain où ne subsistaient que des vignes abandonnées. Ils y bâtirent une nouvelle vie.
Dans les années 1950, devant la maison presque seule face à la Méditerranée, "les dunes partaient en pente douce vers la mer" et les pêcheurs avaient tout l'espace nécessaire sur "la grande plage" pour construire des cabanons, tirer leurs bateaux sur le sable et étendre à loisir leurs filets, raconte Amalia, évoquant son "paradis perdu". 
Depuis, un large morceau du terrain a été "mangé par la mer" et le jardin descend désormais abruptement jusqu'aux flots régulièrement déchaînés qui emportent digues, enrochements, passerelles et les millions d'euros d'argent public investis pour recréer artificiellement la plage. 
Mère de quatre enfants désormais veuve, Amalia vit seule face aux éléments et raconte avoir "mis du temps" à réaliser que la Méditerranée se rapprochait.
"Dans les années 1990, tout à coup, on s'en est rendu compte après plusieurs +coups de mer+ mais c'était déjà très grave."
- "Très grave" -
Vias-Plage s'inscrit dans une bande littorale languedocienne d'environ 180 km caractérisée par des côtes "basses et sableuses donc extrêmement vulnérables à la fois à l'érosion, à la submersion marine et à l'élévation du niveau de la mer engendrée par le réchauffement climatique", explique Alexandre Brun, géographe à l'Université Paul-Valéry de Montpellier (sud).
A l'échelle mondiale, le niveau de la mer a augmenté d'environ 15 cm au XXe siècle et la hausse s'accélère, selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec).
Conséquence : d'ici à 2050, plus d'un milliard de personnes, comme Amalia, vivront dans des zones côtières particulièrement vulnérables aux inondations ou événements météo extrêmes.
Si l'existence même de certaines îles, notamment dans le Pacifique, est menacée, l'Europe n'est pas épargnée. 
La France figure parmi les pays les plus touchés avec entre autres les Pays-Bas et la Belgique, souligne Gonéri Le Cozannet, spécialiste des risques côtiers et du changement climatique au service géologique national français et contributeur au rapport des experts de l'Onu pour le climat (Giec).
Les communes littorales françaises concentrent 10% de la population de la métropole, soit 6,2 millions d’habitants, selon les données du ministère français de la Transition écologique.
- 1,4 million de personnes menacées -
Un quart des côtes métropolitaines est déjà affectée par l'érosion et la submersion marine menace 1,4 million de personnes et 165.000 bâtiments.
Des joyaux du patrimoine seront bientôt engloutis, comme la grotte Cosquer près de Marseille avec ses peintures paléolithiques uniques de poissons, pingouins ou phoques.
Des milieux naturels d'exception sont menacés comme la plaine de Camargue (sud), réservoir de biodiversité avec ses célèbres flamants roses.
Le réchauffement climatique accentue la force et la fréquence des tempêtes qui fragilisent le littoral, comme l'a rappelé l'épisode Xynthia qui avait fait 47 morts sur la côte Atlantique française en février 2010.
Pourtant, comme dans nombre de pays où les côtes sont menacées, le déni a dominé.
Il y a sur le littoral du Languedoc "une responsabilité historique de l'Etat de construire des centaines de milliers de logements, de ports, de commerces, d'infrastructures, d'équipements publics dans des zones qui se trouvaient être fragiles, basses et sableuses", estime Alexandre Brun. 
Historiquement, rappelle-t-il, "les sociétés humaines s'étaient toujours tenu plutôt à l'écart du littoral pour se protéger des moustiques, des invasions et de l'intensité des tempêtes". L'église en pierre volcanique noire du village originel de Vias est d'ailleurs située dans les terres, à plus de 2,5 km au nord de Vias-plage.
Mais après de premières stations balnéaires construites au XIXe siècle sous l'impulsion des compagnies de chemin de fer, dans les années 1960 sous la présidence de Charles De Gaulle, le gouvernement "planifie une littoralisation de l'économie" dans cette région.
De grands ensembles de béton sont implantés au plus près de la mer, comme à la Grande-Motte ou au Cap d'Agde, pour accueillir le tourisme de masse "avec l'idée que l'on peut maîtriser la nature", poursuit le géographe. 
Ces constructions modifient les courants et la circulation des sédiments tandis que les barrages, qui se multiplient sur les fleuves à partir du XIXe siècle, réduisent l'apport de sédiments vers la mer.
- Elus tiraillés - 
Pour Alexandre Brun, l'Etat donne depuis des années des "injonctions contradictoires". Il demande parfois aux résidents de "reculer, ce qui ne tient pas la route dans des zones contraintes par des étangs" ou soumises à des risques d’inondations car proches de rivières sujettes à des crues brutales.
Mais d'un autre côté, l'Etat signe "des permis de construire favorisant un cirque commercial bétonnant à proximité immédiate des plages", toujours considérées comme des "machines à sous", surtout dans des communes touchées par la pauvreté comme Vias. 
Interrogé par l'AFP, le ministère de la Transition écologique n'a pas réagi.
Les élus locaux sont eux tiraillés, conscients du risque mais aussi du lien fort des habitants avec leur bout de terre. "Transformer notre population en migrants climatiques, c'est très violent : ils abandonnent leur histoire... une expropriation est toujours une blessure", confie à l'AFP une élue méditerranéenne. 
Collectivités et Etats parlent depuis des années de constructions plus "douces" pour le littoral voire d'habitat flottant, que des écoles d'architectes comme celle de Montpellier imaginent. 
Mais à l'échelle de l’Europe, "les mises en œuvre restent expérimentales", souligne le spécialiste des risques côtiers M. Le Cozannet, et les tentatives de "fixer le littoral" par de l'ingénierie sont toujours privilégiées alors qu'elles sont "condamnées à moyen terme si l’on ne limite pas les émissions de gaz à effet de serre".
- "Toute ma vie est ici" -
A Sète, à une trentaine de kilomètres de Vias, la plus grande opération de sauvegarde du littoral en Méditerranée est mise en oeuvre depuis 2013 pour un coût de plus de 55 millions d'euros avec un atténuateur de houle, véritable digue sous-marine constituée de gros boudins de textiles remplis de sable.
Jean-Luc Romero, l'un des fils d'Amalia, à la tête d'une association de riverains de Vias, souhaite que "les pouvoirs publics tiennent compte de l'expérience des habitants qui connaissent la mer". 
Pour "freiner" la Méditerranée, la famille Romero place ses espoirs dans de nouveaux filets qui permettent de capturer le sable en suspension dans les turbulences en mer et de "faire avancer la plage", comme l'explique à l’AFP Dominique Michon, gérant de la société Able qui en a posé en baie de Somme et sur la côte d’Opale, dans le nord de la France. Avec des résultats encourageants selon le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement.
Elle regrette l'absence de dispositif d'indemnisation en cas d'érosion alors qu'un fonds de solidarité nationale prend en charge le risque de submersion. 
C'est ce qu'ont cruellement constaté les habitants d'un symbole de l'érosion côtière en France, l'immeuble Signal, construit à 200 mètres du rivage en 1967 et menaçant aujourd'hui de s'effondrer dans l'océan, à Soulac-sur-Mer, sur la côte Atlantique (ouest). Expulsés, ils ont bataillé pendant six ans pour obtenir en novembre dernier un accord de principe pour une indemnisation. 
"Ce dossier est exceptionnel et devrait le rester", a prévenu la préfecture de Nouvelle-Aquitaine. 
Amalia, elle, espère pouvoir rester dans sa maison et la transmettre à ses enfants. "Toute ma vie est ici : on n'est pas tombé du ciel, on a été amené par la guerre", dit-elle. 
Lorsque le vent et la mer se déchaînent, Amalia, devenue presque aveugle, "se réfugie" dans sa chambre, côté terre. Elle ferme les portes et "met la musique fort" pour "résister au tumulte angoissant".
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/la-mediterranee-ronge-le-refuge-d-amalia-nostalgique-d-un-paradis-perdu_153477>
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8- Inde : le changement climatique asphyxie des milliers de paludiers traditionnels, AFP, 15/04/21, 22:00
Abhaya Srivastava

Dans un marais désertique de l'Etat du Gujarat, aux confins occidentaux de l'Inde, la famille Thakor, comme des milliers d'autres paludiers, s'échine à collecter le sel dont elle tire sa maigre subsistance, mais le changement climatique menace d'asphyxier cette activité ancestrale.
Le petit Rann de Kutch, qui s'étend sur des kilomètres de vasières dans le sud du désert de Thar, reprend vie à la fin de chaque saison des pluies avec le retour des paludiers, appelés localement les Agariyas. 
Les Agariyas s'établissent dans des cabanes de fortune érigées dans cet écosystème fragile et difficile, d'octobre à mai. Ils commencent par creuser, à la pelle dans le sol aride, des puits de 15 mètres de profondeur, pour y puiser l'eau qui renferme le précieux sel. 
Tout autour, ils préparent des salines, grands bassins sans profondeur, qu'ils dament à la plante des pieds pour accueillir l'eau saumâtre pompée hors des puits grâce à des moteurs diesel. 
Ensuite, à l'aide de grands râteaux de bois, ils raclent et ramassent les cristaux de sel qui apparaissent, grâce à l'évaporation de l'eau sous l'effet de la chaleur. 
La température joue un rôle important dans la production de sel : des cristaux parfaits ne se forment que lorsque l'eau est à 24C°, explique à l'AFP le paludier Raju Rupabhai Thakor, en brandissant un thermomètre toujours à sa portée.
La réverbération du soleil sur la blancheur du sel est pénible à supporter sous ces températures extrêmes.
- "Efforts réduits à néant" -
"Il fait de plus en plus chaud ici. Mes yeux brûlent, souvent j'ai des étourdissements et je me sens mal", raconte Roshni, fille de M. Thakor, assise dans la cabane familiale où sa mère prépare le thé du matin sur un poêle à bois dont les volutes de fumée s'échappent au-dessus du morne désert. Agée de 20 ans, elle a abandonné les études pour cette activité que ses ancêtres exerçaient déjà il y a plus de 500 ans. 
Ce travail éreintant rapporte à sa famille 300 roupies (4 dollars) pour une tonne de sel, un revenu misérable qui fond comme neige au soleil en raison de perturbations climatiques.
Son père déplore l'ampleur des pertes que ses quatre salines ont subi ces dernières saisons, blâmant les caprices de la météo. La déforestation et le développement sauvage perturbent la saison des moussons en Inde, où les pluies sont de plus en plus imprévisibles, intenses et de courte durée. 
"La production de sel nécessite un temps sec. S'il pleut soudainement, tous nos efforts sont réduits à néant. Le sel fond et nous devons reprendre notre travail de zéro", ajoute-t-il.
"Je n'ai pas d'autre choix que de continuer à travailler ici car je ne possède aucune terre cultivable. Je n'ai aucune autre source de revenu", confie-t-il en enfilant ses bottes en caoutchouc noir avant de s'avancer dans une saline miroitante.
La température moyenne de l'Inde a augmenté de 0,7 C° entre 1901 et 2018 en raison des émissions de gaz à effet de serre. Et elle devrait augmenter de 4,4 C° d'ici 2100, selon un rapport d'évaluation du changement climatique publié en 2020 par le gouvernement indien. Des périodes sèches plus fréquentes et des périodes humides plus intenses se produisent pendant la mousson, souligne le rapport.
- Jusqu'à 54 degrés en été -
De février à avril, de fréquentes tempêtes de sable rendent les salines boueuses et infiltrent le sel, amoindrissant sa qualité et donc son prix. 
"Les négociants réduisent de moitié le prix si le sel n'est pas de bonne qualité", indique Dhvanit Pandya de l'Agariya Hit Rakshak Manch, une ONG dédiée au soutien des paludiers.
"Nous avions l'habitude d'économiser 50.000 roupies (684 dollars) d'une année sur l'autre", confie Tejal Makwana, un autre paludier, "à présent, nous avons du mal à joindre les deux bouts". 
Selon M. Pandya, ils perdent jusqu'à un quart de leur production chaque saison en raison de changements de temps brusques. Nombre d'entre eux s'enfoncent dans une pauvreté inexorable. 
"Ces dix dernières années, la température la plus élevée tournait autour des 48-50 degrés", précise-t-il, désormais en été (...) la température culmine à 53-54 degrés", 
Près des trois quarts de la production annuelle de sel de l'Inde, troisième producteur mondial, proviennent du Gujarat.
<https://www.geo.fr/environnement/inde-le-changement-climatique-asphyxie-des-milliers-de-paludiers-traditionnels-204457>
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9- La Silicon Valley promeut ses efforts contre le changement climatique, AFP, 16/04/21, 09:00

Apple, Google et Facebook ont fait des annonces jeudi sur leurs efforts pour lutter contre le changement climatique, une des priorités du président américain Joe Biden qui a prévu un sommet virtuel sur le sujet les 22 et 23 avril, à l'occasion du "Jour de la Terre".
Le fabricant de l'iPhone a doté un nouveau fonds de 200 millions de dollars, pour investir dans des projets forestiers afin d'aider à absorber le carbone qui se trouve dans l'atmosphère.
Le "Restore Fund", lancé en partenariat avec Conservation International et Goldman Sachs, devra générer des retours sur investissements.
"En créant un fonds qui apporte aussi bien des profits financiers que des contributions réelles et mesurables pour l'environnement, nous espérons susciter des changements plus profonds à l'avenir, en encourageant les investissements dans l'absorption du carbone dans le monde", a commenté dans un communiqué Lisa Jackson, la vice-présidente du groupe en charge de l'environnement.
Cet effort fait partie des engagements pris par la marque à la pomme l'année dernière pour devenir neutre en émissions de CO2 d'ici 2030 pour toutes ses opérations, y compris la production des appareils électroniques.
Google a de son côté ajouté des vidéos en mode "time-lapse" sur son site gratuit Google Earth, qui permettent de visualiser la transformation de certaines zones géographiques en accéléré.
Le géant de la recherche en ligne a compilé des dizaines de millions d'images satellite prises depuis 37 ans. 
Les utilisateurs pourront ainsi voir des villes s'étendre sur la mer ou des glaciers diminuer au fil des ans.
"Les preuves visuelles peuvent permettre de trancher des débats mieux que les mots, et faire passer des messages complexes au plus grand nombre", a souligné Google dans un communiqué.
Facebook l'a rejoint dans le club des entreprises qui utilisent 100% d'énergie renouvelable. "Depuis 2020, les opérations de Facebook émettent zéro émission à effet de serre", assure un communiqué du réseau social qui s'était fixé ces objectifs en 2018.
La firme californienne a aussi annoncé plusieurs initiatives pour fêter le "Jour de la Terre", avec des conférences virtuelles sur la plateforme, des marques écologiques mises en valeur sur Instagram et des programmes sur la nature à visionner en immersion pour les détenteurs de casques de réalité virtuelle Oculus.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210416-la-silicon-valley-promeut-ses-efforts-contre-le-changement-climatique>
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10- La peinture «la plus blanche au monde» serait plus efficace qu'un climatiseur, Slate, 16/04/21, 18h16
Juliette Thévenot — Repéré sur The Independent, BBC

Cette nouvelle substance réfléchit jusqu'à 98,1% de la lumière du soleil.
Une bonne nouvelle pour la planète. Des scientifiques de l'université Purdue, dans l'Indiana aux États-Unis, ont mis au point la peinture la plus blanche qui existe, selon eux, pour lutter contre le réchauffement climatique, indique un article du quotidien britannique The Independent. Cette nouvelle substance est composée d'une forte concentration de sulfate de baryum, utilisé pour rendre le papier photo et les cosmétiques blancs.
Les chercheurs affirment que cette peinture réfléchit jusqu'à 98,1% de la lumière du soleil, contre 95,5% après leur dernière tentative il y a six mois. Lors des essais sur le terrain, ils ont également constaté que la peinture reste à plus de 4,5°C en-dessous de la température ambiante ou atteint une puissance de refroidissement moyenne de 117 W/m2, peut-on lire dans l'étude. Actuellement, les peintures blanches classiques ne reflètent que 80 à 90% de la lumière du soleil et ne peuvent pas rendre les surfaces plus fraîches que leur environnement, précisent les scientifiques.
«Nous estimons qu'il suffirait de peindre 1% de la surface de la Terre avec cette peinture –peut-être une zone où personne ne vit et qui est couverte de rochers– pour aider à lutter contre le changement climatique», affirme Xiulin Ruan, professeur d'ingénierie mécanique à l'université de Purdue, à la BBC.
>> Suite à lire à :
<http://www.slate.fr/story/207653/peinture-plus-blanche-au-monde-refroidir-rechauffement-climatique-climatiseur <http://www.slate.fr/story/207653/peinture-plus-blanche-au-monde-refroidir-rechauffement-climatique-climatiseur>>
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11- Cent chercheurs de Montpellier s’engagent à ne plus prendre l’avion pour rallier Paris, France Inter, 18/04/21, 08h16
Romain Berchet

Pendant que les députés poursuivent leurs débats autour du projet de loi Climat, 100 chercheurs de Montpellier signent une tribune contre l’aérien afin de ne plus emprunter la navette vers Paris. Ils appellent à réfléchir aux impacts du développement de l'avion sur l'environnement.
Ils travaillent au CIRAD de Montpellier (le centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), au CNRS, à l'INRAE (l'Institut national de la recherche agronomique) : 100 chercheurs renoncent à utiliser la liaison aérienne entre l’Hérault et Paris. Une décision revendiquée dans le but "d’accélérer la mutation de la recherche vers des pratiques plus respectueuses de l'environnement." Ils l'affirment haut et fort dans une tribune <https://framaforms.org/sites/default/files/forms/files/tribune_chercheurs_aviation.pdf> et appellent à une prise de conscience, en quelque sorte de l'impact, de l'aérien sur l'environnement.
>> Suite à lire à :
<https://www.franceinter.fr/cent-chercheurs-de-montpellier-s-engagent-a-ne-plus-prendre-l-avion-pour-rallier-paris>
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12- Entretien. Projet de loi climat : "Nous ne sommes pas pour une écologie brutale", commente son rapporteur, France info, 18/04/21, 09:46

Jean-René Cazeneuve se félicite d'un projet de loi qui laisse le temps de l'adaptation et dénonce des positions d'opposition "caricaturales".
"Nous ne sommes pas pour une écologie brutale", défend dimanche 18 avril sur franceinfo Jean-René Cazeneuve, député LREM du Gers et rapporteur général du projet de loi "Climat et résilience", dont l'examen en première lecture à l'Assemblée s'est terminé samedi soir. Le vote aura lieu le 4 mai, et les écologistes ont déjà grandement critiqué ce texte.
France info : On a l'impression que les signaux envoyés sont bons mais qu'on se laisse le temps d'agir ?
Jean-René Cazeneuve : Il y a quand même beaucoup de choses très concrètes dans cette loi, qui vont changer la vie des Français. Il y a aussi des échéances très précises : quand on dit qu'on interdit les passoires thermiques en 2028, on les interdit en 2028. Nous ne sommes pas pour une écologie brutale, d'une certaine manière. Il faut permettre aux entreprises de s'adapter, il faut permettre aux collectivités territoriales de s'adapter, il faut permettre aux Français de se former, d'accepter ces changements. Quand on regarde l'ensemble des lois que nous avons votées depuis le début de ce mandat, plus celle-là, on est sur l'objectif de réduction des gaz à effets de serre, tels que sont nos engagements vis-à-vis de l'Europe, à l'international et vis-à-vis des générations futures.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/projet-de-loi-climat-nous-ne-sommes-pas-pour-une-ecologie-brutale-commente-son-rapporteur_4376821.html>
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13- Sur le climat, il faut "accompagner les gens" dit Macron qui regrette "des erreurs", AFP, 18/04/21, 22:00

"Il est nécessaire d'accompagner les gens" pour qu'ils puissent s'adapter à la transition écologique, a estimé dimanche Emmanuel Macron dans une interview à la chaîne américaine CBS, en regrettant d'avoir commis "l'erreur" d'en "sous-estimer l'impact sur la classe moyenne" en 2018.
En allusion au mouvement des "gilets jaunes" en 2018, le président français, qui répondait aux questions en anglais depuis l'Elysée, est revenu sur la nécessité de "largement transformer notre économie, en augmentant le prix du carbone" mais d'une manière "réalisable" pour la population.
"Si vous allez à la Maison-Blanche ou au palais de l'Elysée pour dire : maintenant, il va falloir vous adapter et payer plus cher, je peux vous assurer que vous accroîtrez les inégalités sociales. J'ai moi-même fait une erreur de ce genre, en 2018, lorsque nous avons sous-estimé les effets de ce type de mesures sur la classe moyenne", a-t-il dit.
"Il faut accepter d'investir de l'argent public dans ces transitions pendant plusieurs années" et "changer les modèles économiques et le comportement des investisseurs afin de financer les investissements verts et de pénaliser ceux qui ne suivent pas ce mouvement". "Cependant, pour que cette révolution ait lieu, nous devons aider les classes moyennes et les foyers modestes à nous suivre", a-t-il insisté. 
"Je peux vous dire en toute humilité que j'en suis d'autant plus convaincu que j'ai moi-même fait des erreurs auparavant", a-t-il répété. 
Il a par ailleurs souhaité que la Chine aille plus loin dans ses engagements de réduction des gaz à effet de serre -- Pékin vise une neutralité carbone en 2060 - avant un sommet international sur le climat les 22 et 23 avril initié par le président américain Joe Biden. Avec Angela Merkel, le chef de l'Etat l'a redit au président chinois Xi Jinping vendredi. 
Interrogé sur l'activité des troupes russes à la frontière ukrainienne, il a expliqué être prêt à "sanctionner" la Russie en cas d'attaque mais regretté "l'échec de crédibilité" et la "naïveté" des Occidentaux. 
"L'invasion de l'Ukraine il y a quelques années n'a pas signé l'échec de la diplomatie, mais bien l'échec de notre crédibilité collective vis-à-vis de la Russie. Lorsque nous traçons des lignes rouges, nous devons veiller à ce qu’elles soient respectées d'un côté comme de l'autre, et nous devons faire preuve de clarté et de fermeté. Il s'agit en réalité de l'échec d'une approche naïve vis-à-vis de la Russie", a-t-il lancé.
Depuis son arrivée au pouvoir, le président Joe Biden a adopté un ton très ferme envers Moscou. Il a annoncé jeudi une série de sanctions financières sévères contre la Russie et l'expulsion de dix diplomates russes, tout en renouvelant sa proposition d'un sommet avec Vladimir Poutine. 
"Nous devons sanctionner tout comportement inacceptable. Nous l'avons fait après les événements en Ukraine" (l'annexion de la Crimée, ndlr), a commenté M. Macron. "Selon moi, les sanctions ne sont en aucun cas suffisantes, mais elles font partie des instruments à notre disposition".
<https://www.latribune.fr/entreprises-finance/transitions-ecologiques/sur-le-climat-il-faut-accompagner-les-gens-dit-macron-qui-regrette-des-erreurs-882654.html>
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14- Passoires thermiques, menus végétariens, lignes aériennes : l’Assemblée nationale achève l’examen du projet de loi Climat et résilience, Le Monde, 19/04/21, 10h05 
Rémi Barroux, Audrey Garric et Mathilde Gérard

Après trois semaines de débats, les députés ont fini de voter les articles du texte proposé par le gouvernement à la suite des travaux de la convention citoyenne pour le climat. Avec quelques timides avancées. 
Aux environs de 19 heures, samedi 17 avril, Barbara Pompili, la ministre de la transition écologique, a eu « une pensée pour les membres de la convention citoyenne pour le climat (…) à l’origine de ce texte », et « magnifiquement relayé au Parlement », selon ses mots prononcés devant la poignée de députés présents. Ceux-ci venaient d’achever l’étude, en première lecture, de l’imposant projet de loi Climat et résilience, en renvoyant le vote solennel au 4 mai. Viendra alors le temps des sénateurs, mi-juin, avant un ultime retour devant les députés, probablement à l’été, de ce vaste texte, qui touche tous les aspects de la vie quotidienne, de nos déplacements à nos logements, en passant par l’alimentation, la consommation et le travail.
Une pensée, donc, pour les 150 volontaires de la convention citoyenne pour le climat (CCC) de la part de Mme Pompili, même si le texte marque un clair recul par rapport à leurs 149 mesures, rendues en juin 2020 et visant à réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 dans un esprit de justice sociale. La majorité des amendements de l’opposition tendant à renforcer l’ambition du texte ont été rejetés. Reste que la version votée par les députés en séance plénière introduit des avancées, sous l’effet, le plus souvent, d’amendements des rapporteurs thématiques ou d’amendements gouvernementaux.
Inflation d’articles
De six titres et 69 articles, le projet de loi est passé à sept titres et 218 articles. Une inflation qui n’est pas synonyme d’ambitions revues à la hausse, selon ceux qui espéraient que l’examen du texte par les députés permettrait de fixer des objectifs plus élevés. « On reste à des années-lumière des propositions de la convention citoyenne, et les mesures reprises dans le texte ont été détricotées, avec une moindre portée normative, estime ainsi la députée des Deux-Sèvres (non inscrite) Delphine Batho. Le fait marquant, lors de ce débat, est la rupture avec la communauté scientifique. Leurs avis, dont celui du Haut Conseil pour le climat, n’ont jamais été pris en compte, ni même évoqués. » 
La présidente de Génération Ecologie souligne aussi que l’épisode récent de gel intense et ses conséquences dramatiques pour l’agriculture n’ont quasiment pas été cités. « C’est une catastrophe climatique, mais aucun lien n’est fait avec l’objectif du projet de loi qui s’appelle quand même “climat et résilience”, c’est incroyable »,s’émeut Delphine Batho.
Tout au long de son examen, le projet de loi, qui a été préparé par une commission spéciale durant deux semaines, aura subi les assauts tant de ceux qui lui reprochent son manque d’ambition que de ceux qui, à l’inverse, déplorent un caractère trop contraignant, notamment à l’égard des entreprises en pleine crise sanitaire.
Un fort clivage, qui se retrouve jusque dans les bilans tirés des trois semaines d’examen. Lorsque Barbara Pompili vante une « rupture dans la société française », Anne Bringault, du Réseau Action Climat, au contraire, dénonce un « texte qui est resté verrouillé, sans aucune avancée sur la plupart des grands enjeux structurants pour le climat, comme les voitures, l’aérien ou la publicité ».D’autant que l’examen s’est achevé au pas de charge, les députés ne parvenant pas à présenter et à défendre l’intégralité des 7 300 amendements déposés, du fait d’un temps législatif programmé.
> Lire aussi  Projet de loi « climat » : l’Assemblée nationale valide la création du délit d’« écocide »
Un texte « verrouillé »
« L’examen à l’Assemblée n’a pas révolutionné le texte proposé par le gouvernement. On reste sur une trajectoire qui va dans le bon sens mais qui mériterait d’aller plus loin », considère Grégoire Fraty, l’un des 150 conventionnels. L’appréciation est aussi nuancée pour Agny Kpata, autre volontaire de la CCC. « Je reste pragmatique. Si des avancées ont été faites, beaucoup d’amendements ont aussi été balayés d’un revers de main, et nous restons loin du rendu maximum que l’on pouvait espérer au regard de nos propositions. Le débat était trop verrouillé, et le gouvernement se retrouve avec le texte qu’il voulait », juge encore Agny Kpata, qui indique que d’autres moyens existent pour pousser le débat, futurs rendez-vous électoraux, mobilisations…
> Le reportage : « Le projet de loi n’est pas à la hauteur » : à Paris ou Lyon, des manifestants pour le climat déçus à la veille de l’ouverture du débat parlementaire
Parmi les progrès, l’Assemblée a voté une prime à la conversion élargie aux vélos − permettant de remplacer un vieux véhicule polluant par un vélo à assistance électrique − ainsi qu’un bonus vélo, notamment pour l’acquisition de vélos-cargos. Elle s’est aussi prononcée en faveur d’un objectif de fin de commercialisation des poids lourds utilisant principalement des énergies fossiles, diesel ou essence classique, en 2040 − comme pour les voitures individuelles.
La loi rend obligatoire l’instauration de « zones à faibles émissions » (ZFE) − limitant la circulation des véhicules les plus polluants − dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants d’ici à fin 2024, ce qui portera leur nombre à 43, contre 10 aujourd’hui, et permettra de réduire la pollution de l’air. Le texte prévoit aussi la suppression d’un avantage fiscal sur le gazole routier à l’horizon 2030 et donne la possibilité aux régions de mettre en place une écotaxe sur le transport routier de marchandises. Sur le volet énergétique, il interdira les terrasses chauffées au 31 mars 2022.
Ambition renforcée sur les menus végétariens
Les députés ont également avancé sur le dossier de la rénovation énergétique. Ils ont voté le gel des loyers des passoires thermiques − ces logements très énergivores étiquetés F et G − et ils ont décidé de les classer comme logements indécents à partir de 2025, une mesure élargie en 2034 aux logements E.
Pour le gouvernement, cela revient à interdire à la location 4,4 millions de logements, mais les députés de l’opposition et les ONG dénoncent une mesure « en trompe-l’œil », puisqu’il s’agira, pour le locataire, de se retourner contre son propriétaire si ce dernier refuse de faire des travaux, ce qui arrive rarement. Le projet de loi crée également de nouveaux dispositifs, un accompagnateur rénovation et des outils financiers. Le gouvernement a toutefois refusé d’aller plus loin en obligeant tous les propriétaires à rénover leur logement, comme le demandait la CCC, et le texte marque un recul sur la définition de la rénovation performante, menaçant les objectifs climatiques de la France.
> Lire aussi  Les passoires thermiques, sujet crucial de la loi Climat à l’Assemblée nationale
Enfin, les députés ont sensiblement renforcé l’ambition du texte sur les menus végétariens dans la restauration collective, un sujet qui a suscité de vifs débats en séance. Souhaitant poser « l’exemplarité de l’Etat », les élus ont voté l’obligation, à partir de 2023, de proposer une option végétarienne quotidienne dans les restaurants collectifs sous sa responsabilité (administrations, armées, prisons, hôpitaux, Crous, entreprises publiques…), lorsqu’un choix de plats est déjà possible. Ils n’ont toutefois pas souhaité imposer de nouvelles contraintes aux collectivités locales qui gèrent les cantines des écoles, collèges et lycées, préférant acter la pérennisation des menus végétariens hebdomadaires expérimentés depuis deux ans à la suite de la loi Agriculture et alimentation (EGalim).
> Lire aussi  Loi climat : les députés se divisent sur les menus végétariens dans les cantines
En revanche, ils ont échoué à réguler la publicité. L’affichage dans les vitrines reste autorisé sous le contrôle du maire. Par ailleurs, seule la publicité pour les énergies fossiles est interdite, mais pas pour tous les produits polluants. « On aurait voulu une loi Evin du climat, on a eu une interdiction de la publicité pour Butagaz », regrette Grégoire Fraty. Le dispositif du « Oui pub » – soit la mention expresse d’une autorisation pour recevoir de la publicité dans les boîtes aux lettres –, voulu par les conventionnels, sera soumis à une expérimentation.
L’écocide, un simple délit
Sur beaucoup de sujets emblématiques du projet de loi, les députés sont restés au milieu du gué, ne modifiant pas des mesures que le Haut Conseil pour le climat jugeait « manquer d’ambition sur leur portée, leur périmètre ou leur calendrier ».S’ils ont voté un principe général d’interdiction de nouveaux centres commerciaux qui entraîneraient une artificialisation des sols, ils ont maintenu des dérogations pour des surfaces de vente inférieures à 10 000 mètres carrés – soit 80 % des projets, selon le Réseau Action Climat. Les entrepôts logistiques liés à l’e-commerce, comme ceux d’Amazon, ne sont en outre pas concernés.
> Lire aussi  Un débat verrouillé pour l’examen du projet de loi « contre le dérèglement climatique »
De même, l’interdiction des lignes aériennes intérieures, en cas d’alternatives en train de moins de deux heures trente − la CCC avait demandé quatre heures −, est une mesure symbolique forte. Mais sa portée, en termes d’émissions de gaz à effet de serre, est très limitée par le fait qu’elle ne concerne que cinq lignes et prévoit des exceptions pour les trajets en correspondance.
Concernant les engrais azotés, fortement émetteurs de protoxyde d’azote, les députés n’ont pas souhaité imposer d’emblée une nouvelle redevance, demandée par plusieurs parlementaires. Selon le texte voté, cette taxe sur les fertilisants chimiques sera seulement « envisagée (…) si les objectifs annuels de réduction des émissions [d’ammoniac et de protoxyde d’azote] ne sont pas atteints ».
Un autre débat était attendu, sur la création d’un « crime d’écocide », proposée par les conventionnels. Le mot « écocide » est bien resté, mais le crime est devenu, dans le texte gouvernemental validé par les députés, un simple délit. Malgré les nombreux amendements, « le gouvernement n’est pas revenu sur sa position et n’a même pas consenti à renommer le délit pour ce qu’il est vraiment : un délit général de pollution aggravée », estime Marine Calmet, de Wild Legal. Le rapporteur général du projet de loi, Jean-René Cazeneuve, préfère, lui, mettre en avant le « renforcement des sanctions applicables à certains comportements délictueux ».
« Une dynamique écologique en pleine crise économique »
Au final, sans surprise, le gouvernement et la majorité s’accordent un satisfecit. « Il y a eu certes un travail de traduction des mesures de la convention, le gouvernement comme les députés ont fait des choix par rapport aux propositions initiales des citoyens, mais chaque proposition a trouvé une traduction. C’est une loi d’une ampleur considérable, et on le doit à la vision initiale des citoyens, confie la ministre Barbara Pompili. Ce mandat de la convention a enclenché une dynamique écologique en pleine crise économique et sociale. »
L’analyse est similaire pour la députée (La République en marche, Ille-et-Vilaine) et présidente de la commission spéciale qui a préparé le texte de loi, Laurence Maillart-Méhaignerie. « Les sujets ont mûri, tous les groupes politiques ont évolué, même s’il reste des conservatismes, y compris dans notre groupe. Et je suis convaincue qu’on devrait refaire une loi climat, quand on sera sorti du contexte de crise actuel qui crispe un peu les positions », estime-t-elle.
La députée se félicite aussi de l’adoption de l’un de ses amendements, visant à créer un titre 7 « relatif à l’évaluation de la présente loi et à la gouvernance de la politique de lutte contre le dérèglement climatique ». « Cette évaluation annuelle, rendue publique, serait conduite par la Cour des comptes, qui a les outils et les moyens pour le faire, avec l’appui du Haut Conseil pour le climat, afin d’évaluer les trajectoires et l’atteinte des objectifs aux échéances fixées », précise Laurence Maillart-Méhaignerie.
Mais, pour les écologistes, l’opposition de gauche et les ONG, il s’agit plutôt d’une occasion ratée. « Régulation de la publicité, rénovation des bâtiments, responsabilité environnementale des entreprises, transition agroécologique : malgré les tentatives de plusieurs députés de muscler le texte, le gouvernement et la majorité ont rejeté toutes les propositions ambitieuses. En l’état, le texte n’est pas calibré pour répondre au défi climatique dans les délais impartis », juge Pierre Cannet, directeur du plaidoyer au WWF France, qui appelle les sénateurs « à prendre leurs responsabilités ».
« Dans sa forme actuelle, cette loi ne permettra, pas plus que les mesures prises par ailleurs, de faire baisser les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici à 2030, et encore moins d’atteindre le nouvel objectif européen de 55 % de réduction », dénonce aussi Greenpeace. Même si ce texte s’additionne à d’autres mesures, comme le plan de relance, les précédentes lois (énergie, mobilité, économie circulaire, etc.) ou les directives européennes, la France n’est toujours pas dans les clous pour respecter ses objectifs.
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Les étapes de la loi Climat et résilience
• 4-6 octobre 2019 : première séance de la convention citoyenne pour le climat (CCC), qui réunit 150 personnes tirées au sort et volontaires. 
• 19-21 juin 2020 : adoption, après sept séances de travail, de 149 propositions destinées à réduire les émissions de gaz à effet de serre. 
• 29 juin : réception des conventionnels par Emmanuel Macron, à l’Elysée, qui leur assure vouloir reprendre « sans filtre » leurs mesures. 
• 10 février 2021 : présentation en conseil des ministres, par Barbara Pompili, la ministre de la transition écologique, du projet de loi Climat et résilience, censé reprendre les propositions de la CCC. 
• 8 mars : début des travaux de la commission spéciale, qui étudie les milliers d’amendements sur le projet de loi. 
• 17 avril : fin de l’examen en première lecture, par les députés, du projet de loi, passé des 69 articles initiaux à 218.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/19/passoires-thermiques-menus-vegetariens-lignes-aeriennes-l-assemblee-nationale-acheve-l-examen-du-projet-de-loi-climat-et-resilience_6077242_3244.html>
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15- Le Chiffre du jour. 13,3 %, Actu-environnement, 19/04/21, 12:16

Telle est la baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES) enregistrée en 2020 par les sites européens couverts par le système d’échange de quotas d’émissions de l’UE (ETS). Cette forte réduction est en partie due à la pandémie de Covid-19. Elle résulte d'une baisse de 11,2 % des émissions des installations fixes, de 14,9 % des émission du secteur de l'électricité et de 64,1 % des émissions de l'aviation.Le système ETS couvre les émissions de GES de plus de 10 000 centrales électriques, installations industrielles et compagnies aériennes qui, ensemble, génèrent environ 40 % des émissions de l'UE. La Commission européenne fera des propositions en juin prochain pour le renforcer et l’étendre.
<https://www.actu-environnement.com/dit-aujourdhui/979.html>
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16- Le temps presse pour s'attaquer à la crise climatique, avertit l'ONU, AFP, 19/04/21, 20:00
Robin Millard

2021 doit être l'année de l'action contre le changement climatique "dont les répercussions sont déjà trop coûteuses pour les populations de la planète", a exhorté l'ONU lundi, avant un sommet sur le climat organisé par Joe Biden.
"Nous sommes au bord du précipice", a mis en garde le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, lors de la présentation, en compagnie de Petteri Taalas, le patron de l'Organisation météorologique mondiale, de son rapport annuel.
Les pays "doivent agir maintenant pour protéger les populations contre les effets désastreux du changement climatique", a-t-il ajouté. 
Le rapport rappelle que l'année dernière a été l'une des trois plus chaudes jamais enregistrées et que les concentrations de gaz à effet de serre ont augmenté malgré le ralentissement économique lié à la pandémie.
Pour l'ONU, 2021 est donc une année "cruciale" pour tenter de freiner les effets "désastreux" du changement climatique. L'organisation compte sur une série de sommets clés, qui commencent cette semaine, pour offrir aux dirigeants de la planète l'occasion d'agir.
- Une alliance "essentielle" -
Le rapport est publié peu avant le sommet sur le climat organisé par le président américain Joe Biden jeudi et vendredi: quarante dirigeants mondiaux ont été invités à participer à ces discussions virtuelles visant à galvaniser les efforts des principales économies pour lutter contre la crise climatique.
L'"occasion" pour les pays qui ne l'ont pas encore fait d'annoncer de nouveaux objectifs climatiques ambitieux, a souligné Antonio Guterres. 
Washington doit notamment dévoiler ses nouvelles cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2030. 
Samedi, la Chine et les Etats-Unis, les deux plus grands pollueurs du monde, se sont engagés à "coopérer" dans la lutte contre le changement climatique. Une alliance "essentielle", a souligné le chef de l'ONU. 
Ce sommet devrait être l'occasion de mieux informer afin de faire "changer les mentalités", selon la jeune militante écologiste suédoise Greta Thunberg. 
"Tant que nous ne traitons pas la crise(climatique) comme une crise, nous n'arriverons pas à obtenir de changement profond", a-t-elle déclaré lors d'une autre conférence de presse, organisée par l'OMS. 
M. Guterres compte par ailleurs sur la conférence des Nations unies sur le climat, la COP26, en novembre pour que des "changements radicaux" interviennent enfin.
- "Faire plus, et plus vite" -
Les niveaux d'ambition actuels en matière de climat sont en effet bien en deçà de ce qui serait nécessaire, estime-t-il. 
"Les pays doivent s'engager à atteindre des émissions nettes nulles d'ici 2050", a-t-il déclaré, ajoutant: "Nous devons faire plus, et plus vite, dès maintenant".
L'Accord de Paris de 2015 sur le changement climatique prévoit de plafonner le réchauffement de la planète en dessous de deux degrés par rapport au niveau préindustriel, tandis que les pays poursuivront leurs efforts pour limiter l'augmentation à 1,5 C.
Mais l'Organisation météorologique mondiale (OMM) estime qu'il y a au moins une probabilité sur cinq que la température moyenne mondiale dépasse déjà temporairement la barre des 1,5°C d'ici à 2024.
"Tous les indicateurs climatiques clés (...) mettent en lumière l’aspect durable et implacable du changement climatique", résume Petteri Taalas.
- 38°C au nord du cercle polaire -
En 2020, les concentrations des principaux gaz à effet de serre - dioxyde de carbone, méthane et protoxyde d'azote - ont continué d'augmenter malgré la réduction temporaire des émissions liée à la pandémie de Covid-19, qui a fait ralentir les économies.
Par ailleurs, selon le rapport, 2020 a été l'une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées, avec par exemple des températures ayant atteint 38°C à Verkhoyansk en Russie le 20 juin, du jamais-vu au nord du cercle polaire.
L'élévation du niveau de la mer s'accélère, tandis que le stockage de la chaleur et l'acidification des océans augmentent, diminuant la capacité de l'océan à modérer le changement climatique.
Le rapport pointe également que l'étendue minimale de la glace de mer dans l'Arctique en septembre 2020 a été la deuxième plus faible jamais enregistrée. 
En outre, un nombre sans précédent de 30 tempêtes dans l'Atlantique a été enregistré avec à la clé au moins 400 décès et coûté 41 milliards de dollars de dégâts.
Des vagues de chaleur extrêmes, de graves sécheresses et des incendies de forêt ont également entraîné des dizaines de milliards de dollars de pertes et de nombreux décès.
Enfin, quelque 9,8 millions de déplacements, dus en grande partie aux risques et catastrophes hydrométéorologiques, ont été enregistrés au cours du premier semestre de 2020.
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/le-temps-presse-pour-s-attaquer-a-la-crise-climatique-avertit-l-onu_4378621.html>
Sur le même sujet :
> Climat : une nouvelle alliance financière pour des émissions nettes zéro voit le jour <https://news.un.org/fr/story/2021/04/1094402>, ONU info, 21/04/21
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17- Les sept mesures controversées de la loi Climat adoptées à l'Assemblée nationale, Novethic, 19/04/21
Pauline Fricot

Après trois semaines, 110 heures de débats et plus de 1 000 amendements adoptés, l'examen en première lecture du projet de loi Climat et résilience s'est achevé samedi 17 avril à l'Assemblée nationale. Du "délit d'écocide" aux menus végétariens, en passant par la suppression de lignes aériennes, Novethic fait un bilan des sept mesures au cœur des débats. 
La création d'un "délit d’écocide" validée
L'Assemblée nationale a approuvé la création controversée d'un délit d'"écocide", parmi une batterie de mesures du projet de loi climat destinées à renforcer l'arsenal contre les atteintes à l'environnement (pollution des eaux, de l'air et des sols). Ce délit, caractérisé par l'"intentionnalité" de la pollution, s'appliquera "aux atteintes les plus graves à l'environnement au niveau national", a expliqué la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili. Les dommages devront avoir un caractère "grave et durable", c'est-à-dire sur au moins dix ans. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/loi-climat-le-bilan-des-sept-points-chauds-discutes-a-l-assemblee-nationale-149733.html <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/loi-climat-le-bilan-des-sept-points-chauds-discutes-a-l-assemblee-nationale-149733.html>>
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18- Les émissions de CO2 liées à l’énergie parties pour un rebond majeur en 2021, AFP, 20/04/21, 01:04

Les émissions de gaz à effet de serre liées à la production et à la consommation d’énergie devraient rebondir au point de frôler en 2021 leur sommet d’avant-Covid-19, du fait de la reprise de la demande mondiale pour tous les combustibles fossiles et notamment la résurgence du charbon, estime l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Après un repli historique de 5,8% en 2020 lié à la pandémie et ses mesures de confinement, les émissions liées à l’énergie (soit environ les trois quarts du total mondial tous secteurs confondus) devraient connaître cette année un rebond de 4,8% (+1,5 milliard de tonnes, à 33 milliards de tonnes).
Ce serait la 2e plus forte hausse annuelle jamais enregistrée pour ces émissions à l’origine du réchauffement planétaire, après le rebond post-crise financière en 2010.
En effet toutes les énergies fossiles devraient voir leur demande augmenter “significativement” en 2021, et notablement le charbon, le plus émetteur de tous, dans les pays émergents.
La demande de charbon devrait croître de 4,5%, dépassant son niveau de 2019 pour approcher ses sommets de 2014. Sa croissance, tirée par le secteur électrique, devrait être de 60% supérieure à celle des renouvelables (qui pourtant se développent aussi).
La demande de gaz devrait également dépasser son niveau de 2019. Celle de pétrole repart fortement, mais ne devrait pas retrouver son sommet de 2019 du fait des incertitudes pesant sur le secteur aérien.
Du côté des renouvelables, la production électrique devrait croître de 8%, pour fournir quelque 30% de l’électricité mondiale (contre moins de 27% en 2019).
Solaire et éolien en particulier devraient connaître une croissance annuelle record : la production électrique d’origine éolienne devrait croître de 17% par rapport à 2020, celle d’origine photovoltaïque de près de 18%. La Chine représente environ la moitié de ces progrès.
Mais in fine, les émissions globales liées à l’énergie en 2021 finiraient tout juste à 1,2% sous le niveau de 2019 (à 400 milliards de tonnes de moins).
«Voilà un sombre avertissement, qui montre que la reprise économique après la crise du Covid est à ce jour tout sauf soutenable pour notre climat», souligne le directeur de l’AIE Fatih Birol, dans un communiqué.
«A moins que les gouvernements n’agissent rapidement pour commencer à réduire les émissions, il est probable que nous affrontions une situation pire encore en 2022», prévient l’économiste, pour qui «le sommet sur le climat organisé par le président américain Joe Biden cette semaine est un moment critique pour s’engager à des actions claires et immédiates avant la COP26 de Glasgow».
<https://www.journaldemontreal.com/2021/04/20/les-emissions-de-co2-liees-a-lenergie-parties-pour-un-rebond-majeur-en-2021 <https://www.journaldemontreal.com/2021/04/20/les-emissions-de-co2-liees-a-lenergie-parties-pour-un-rebond-majeur-en-2021>>
En savoir plus : 
> Flagship report. Global carbon dioxide emissions are set for their second-biggest increase in history, <https://www.iea.org/reports/global-energy-review-2021> International Energy Agency (IEA), April 2021
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19- A Chypre, l'urgence de sauver les coraux du changement climatique, AFP, 20/04/21, 18:00
Emily Irving-Swift

Beaucoup de gens pensent qu'il n'y a pas de coraux à Chypre, mais si le dérèglement climatique et l'aménagement du littoral se poursuivent sans relâche, ils pourraient bientôt avoir raison, constate l'écologiste marin Louis Hadjiannou.
Fils de pêcheur, M. Hadjiannou aime enfiler sa combinaison et plonger des superbes rochers de son île dans les eaux azur de la Méditerranée orientale, à la découverte de leurs fragiles écosystèmes aquatiques.
"C'est toujours une exploration", raconte avec passion le scientifique âgé de 38 ans, sur la plage de Glyko Nero, près de la station balnéaire d'Ayia Napa, dans le sud-est de l'île.
"Si vous plongez au même endroit un million de fois, vous verrez à chaque fois quelque chose de nouveau, d'intéressant", a-t-il ajouté.
Lorsqu'on évoque les coraux, on imagine la plupart du temps les récifs flamboyants de la Mer rouge, renfermant une faune aquatique variée et non aux fonds marins méditerranéens souvent plus ternes. 
"Quand je parle des coraux de Chypre, la plupart des gens me disent: +Nous avons des coraux à Chypre?+", s'amuse le chercheur de l'Institut national maritime.
Non seulement, les eaux chypriotes sont parsemées de coraux mais on y "découvre encore de nouvelles espèces", assure-t-il. "Emblématiques", les coraux "soutiennent la biodiversité mais ils sont très sensibles aux changements de l'environnement", précise M. Hadjiannou.
- Eduquer les enfants -
Parfois surnommés "la forêt tropicale des océans", les récifs de corail font partie des écosystèmes les plus riches de la planète, abritant d'innombrables espèces aquatiques.
Encore à l'étude, les écosystèmes marins chypriotes sont extrêmement menacés par le dérèglement climatique ainsi que par le tourisme de masse, le développement du littoral et la pollution agricole, selon M. Hadjiannou qui a étudié les effets du changement de température de la mer sur les coraux durant ces dix dernières années.
"A chaque année ou température anormale, on constate qu'un pourcentage important de coraux meure", a-t-il indiqué. 
En 2015, une hausse d'un degré celsius a tué 20 à 30% des coraux et seuls "certains sont revenus", regrette le scientifique.
"La moindre augmentation de température (...) peut sérieusement leur nuire, et les prévisions montrent que cela va empirer dans les 30, 40 prochaines années", a-t-il averti.
Bien qu'un effort international soit nécessaire pour lutter contre le changement climatique, M. Hadjiannou estime que beaucoup de choses peuvent être faites localement.
Il prône notamment un aménagement durable du littoral et la création de davantage d'aires marines protégées, interdisant les pratiques nuisibles (ancrage des bateaux, promenade des nageurs sur les coraux). 
Pour M. Hadjiannou, devenu père de famille en mars, une autre priorité est l'éducation des enfants.
"Ils sont l'avenir (...) Ce sont eux qui vont devenir les conservateurs, le gouvernement, les usagers de demain", a-t-il ajouté.
<https://information.tv5monde.com/info/chypre-l-urgence-de-sauver-les-coraux-du-changement-climatique-405492 <https://information.tv5monde.com/info/chypre-l-urgence-de-sauver-les-coraux-du-changement-climatique-405492>>
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20- Semi-conducteurs : la sécheresse à Taïwan risque d'amplifier la pénurie mondiale, AFP, 21/04/21, 10:00
Amber Wang

Les réservoirs nichés au pied des montagnes taïwanaises affichent un niveau désespérément bas, quand ils ne sont pas carrément à sec. La faute à la sécheresse qui, en plus de plomber les agriculteurs, risque d'aggraver la pénurie mondiale de semi-conducteurs.
L'île compte sur son sol certaines des fonderies --usines spécialisées dans les matériaux semi-conducteurs-- les plus performantes au monde.
Elle joue un rôle clé dans un secteur crucial pour le développement de toutes les économies du monde, qui pèse 450 milliards de dollars. Mais ce que l'on sait moins, c'est que la filière est aussi très gourmande en eau.
Avec les entreprises en télétravail et l'enseignement à distance dans les écoles, la pandémie a fait exploser la demande de composants pour ordinateurs et autres appareils électroniques.
Avant même la sécheresse à Taïwan, les usines peinaient à répondre aux commandes. Et la fabrication des semi-conducteurs implique des volumes d'eau considérables.
"Qu'il s'agisse des écrans d'ordinateurs, des téléviseurs, des smartphones, des tablettes, des voitures, il y a une pénurie globale de puces. On n'a jamais rien vu de tel", observe à l'AFP Eric Li, porte-parole de Himax Technologies.
- Aucun typhon en 2020 -
Taïwan est un des endroits les plus humides au monde, avec une moyenne de 2.600 millimètres de précipitations par an. L'île est en temps normal balayée à la saison des pluies par des typhons qui contribuent à remplir les réservoirs.
Or pour la première fois en 56 ans, aucun typhon n'a frappé Taïwan en 2020. Et sur les trois premiers mois de l'année, les précipitations sont inférieures à 40% de la moyenne.
Le gouvernement vient d'imposer des restrictions à plus d'un million de foyers et d'entreprises du centre de l'île. De nombreux agriculteurs n'ont plus le droit d'irriguer.
Les trois plus grands technopôles, qui abritent les principaux groupes technologiques du pays, ont reçu la consigne de baisser de 15% leur consommation d'eau.
"Cela génère de l'angoisse dans les usines de semi-conducteurs au moment où elles doivent honorer des commandes en hausse", observe Iris Pang, spécialiste de l'économie taïwanaise chez ING.
Selon elle, la pénurie de puces risque de durer jusque 2022, voire 2023. "La demande va augmenter avec la reprise mondiale mais la création de nouvelles unités de production prend du temps."
- L'équivalent de 60 piscines -
Les équipements de communication (box internet, ordinateurs, téléphones) ont été les premiers touchés par cette pénurie.
Mais l'industrie automobile est la victime la plus visible avec une production fortement ralentie. General Motors et Ford ont été contraints de fermer temporairement plusieurs usines ou réduire la cadence.
Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC), le plus gros fabricant de semi-conducteurs mondial, a dit tourner à pleine capacité pour répondre à une demande "de tous les secteurs".
La fabrication de semi-conducteurs consomme énormément d'eau, notamment pour le nettoyage des puces. En 2019, les usines TSMC situées sur les trois technopôles ont englouti 156.000 tonnes d'eau par jour, soit l'équivalent de 60 piscines olympiques. 
Le groupe, qui a fait venir par camion de l'eau dans certaines unités de production, relativise l'impact de la sécheresse : "TSMC a toujours des plans de secours en cas de restrictions d'eau. Ce qui fait qu'il n'y a pas pour l'heure d'impact sur la production", selon un communiqué.
TSMC affirme prévoir un investissement dans de nouvelles lignes de production de 100 milliards de dollars ces trois prochaines années.
- Excès de commandes -
Alan Patterson, expert au magazine spécialisé EE Times, pense que ce n'est pas le manque d'eau qui risque d'impacter à ce stade les fabricants mais l'"excès de commandes".
"Compte tenu de l'urgence, certaines entreprises peuvent être tentées de commander davantage de puces qu'elles n'en ont réellement besoin", dit-il à l'AFP.
Mais plus la sécheresse se prolongera, plus le secteur risquera d'être pénalisé. Et certains à Taïwan demandent la création de réservoirs pour stocker davantage d'eau et anticiper un risque récurrent du fait du réchauffement climatique.
La pénurie de puces a eu pour conséquence d'alerter sur les risques liés à la concentration de la production mondiale, essentiellement à Taïwan et en Corée du Sud.
TSMC a annoncé un projet d'usines en Arizona pour diversifier l'origine de sa production.
<https://information.tv5monde.com/info/semi-conducteurs-la-secheresse-taiwan-risque-d-amplifier-la-penurie-mondiale-405547>
Sur le même sujet : 
> Semi-conducteurs : la pénurie qui menace l'industrie <https://www.lci.fr/economie/video-semi-conducteurs-la-penurie-qui-menace-l-industrie-2184022.html>, TF1, journal de 20h, 20/04/21
Et aussi en plateau :
> François Lenglet : les puces électroniques "constituent désormais les ingrédients de la croissance" <https://www.lci.fr/economie/video-francois-lenglet-les-puces-electroniques-constituent-desormais-les-ingredients-de-la-croissance-2184030.html>, TF1, journal de 20h, 20/04/21
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21- L'iceberg A68, longtemps le plus grand du monde, vient de disparaître, Slate, 21/04/21, 12h50
Repéré par Juliette Thévenot sur Science Alert, BBC

Il s'était détaché de l'Antarctique en 2017.
Sa dérive est sûrement l'une des plus documentées de l'histoire. L'iceberg connu sous le nom A68 a fondu jusqu'à totalement disparaître dans l'océan Atlantique, indique un article de Science Alert. Il s'était détaché de la calotte glaciaire Larsen C, sur la péninsule Antarctique, en 2017. À ce moment-là, c'était l'un des plus gros icebergs jamais vus : il mesurait 5.800 kilomètres carrés.
Il est resté quasiment immobile pendant un an, avant de dériver à une vitesse croissante dans l'Atlantique Sud, vers l'île de Géorgie du Sud. Selon les images satellites, A68 a commencé à se fissurer sous la pression des vagues et des températures plus chaudes de l'eau et de l'air, une semaine seulement après sa dérive.
Les gros morceaux se sont ensuite fragmentés en parties trop petites pour être suivies, précise le site internet. En effet, le Centre national de données sur la neige et la glace des États-Unis suit les icebergs de 18,5 kilomètres de long au moins ou d'une superficie de 68,5 kilomètres carrés minimum. Le 16 avril, le plus gros morceau de l'A68 ne mesurait que 5,5 sur 3,7 kilomètres.
>> Suite à lire à :
<http://www.slate.fr/story/207839/antarctique-iceberg-a68-disparition-environnement-fonte-des-glaces>
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22- Tant pis pour le climat : l'Inde s'apprête à construire de nouvelles centrales à charbon, Futura-sciences 21/04/21, 15h56
Céline Deluzarche, Journaliste

Malgré les déclarations de bonnes intentions, le climat passe toujours après les arguments économiques. Selon un document du National Electricity Policy (NEP) dont Reuters a eu connaissance, l'Inde pourrait construire de nouvelles centrales à charbon dans les prochaines années. « La capacité de production à base de charbon peut encore être nécessaire car elle reste la source de production la moins chère », écrit la NEP. Oui mais, attention : il s'agirait de charbon « propre », avec de nouvelles centrales dites « ultra-supercritiques » moins polluantes ou « d'autres technologies plus efficaces ».
Les centrales à charbon ultra-supercritiques fonctionnent à partir de vapeur portée à une température et une pression plus élevées que les centrales à charbon traditionnelles, ce qui permet d'améliorer leur efficacité et de réduire les émissions de CO2, d'oxydes d'azote, de soufre et de poussières. Il n'en demeure pas moins que le charbon demeure une énergie extrêmement polluante. L'Inde, qui produit encore les trois quarts de son électricité avec le charbon, est le troisième plus gros pollueur de la Planète, avec 2,5 millions de tonnes de CO2 émises en 2018. Même si elle ne s'est pas engagée comme la Chine à la neutralité carbone à horizon 2060, elle déploie aussi de gros efforts dans les énergies renouvelables : 175 GW de nouvelles capacités renouvelables devraient être installées dans le pays d'ici 2022, dont 100 GW de solaire.
<https://www.futura-sciences.com/planete/breves/environnement-tant-pis-climat-inde-apprete-construire-nouvelles-centrales-charbon-4238/>
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23- La Fondation Ikea promet un milliard d'euros en faveur du climat, AFP, 21/04/21, 20:00

La Fondation Ikea, la branche philanthropique du géant suédois de l'ameublement, s'est engagée mercredi à faire don d'un milliard d'euros (1,2 milliard de dollars) pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Les fonds, qui seront alloués sous forme de subventions sur cinq ans, cibleront des programmes susceptibles d'obtenir des résultats à court terme.
"L'objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre aussi rapidement que possible", a déclaré à l'AFP Per Heggenes, directeur général de la fondation.
"Si vous réduisez d'une tonne les émissions de gaz à effet de serre cette année, c'est beaucoup plus efficace que si vous le faites dans cinq ans", a ajouté M. Heggenes.
Les fonds promis mercredi s'ajoutent aux 500 millions d'euros que la fondation a déjà engagés dans des initiatives climatiques pour les cinq prochaines années, a-t-elle affirmé. 
Bien qu'aucun projet spécifique n'ait été désigné pour en bénéficier, M. Heggenes a cité en exemple la nécessité de remplacer les centaines de milliers de générateurs diesel utilisés dans les communautés à faibles revenus de nombreux pays en développement et de créer des réseaux énergétiques alimentés par des énergies renouvelables.
"Nous voulons que les organisations se manifestent et disent : +C'est ce que nous voulions faire à grande échelle, mais nous n'avions jamais eu le financement pour le faire+", a indiqué M. Heggenes.
La fondation a déclaré qu'elle serait également intéressée par des projets menés conjointement avec différents partenaires afin de permettre d'injecter davantage de fonds dans des projets, notamment en aidant à "dé-risquer les investissements" qui ont du mal à décoller.
L'annonce de la Fondation Ikea intervient à la veille d'un sommet virtuel sur le climat organisé par le président américain Joe Biden jeudi et vendredi.
<https://information.tv5monde.com/info/la-fondation-ikea-promet-un-milliard-d-euros-en-faveur-du-climat-405648>
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24- 43 grandes banques s’allient pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, Novethic avec AFP, 21/04/21
Ludovic Dupin avec AFP

Les banques sont souvent pointées du doigt pour leurs financements à des projets qui ne vont pas dans le sens de la transition énergétique. Celles-ci sont bien décidées à donner des gages en lançant une initiative pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Les assureurs préparent une annonce similaire.
43 banques internationales se sont engagées sous la houlette de l'ONU à atteindre la neutralité carbone "d'ici à 2050 ou plus tôt", a annoncé mercredi 21 avril l'initiative financière de l'ONU pour l'environnement (UNEP FI). Cette "Net-Zero Banking Alliance" s'inscrit dans le cadre de la "Glasgow Financial Alliance for Net Zero" présidée par Mark Carney, envoyé spécial de l'ONU pour le climat et l'un des organisateurs de la COP 26, qui se tiendra à la fin de l'année à Glasgow, en Ecosse.
Parmi les banques qui ont adhéré à cette initiative figurent les françaises BNP Paribas, Société Générale et la Banque Postale, ainsi que les britanniques Barclays et HSBC, la suisse Crédit Suisse ou encore l'espagnole Santander. Tous les établissements signataires se sont engagés, entre autres, à aligner leurs portefeuilles d'investissements et de crédits avec un objectif de neutralité carbone "d'ici à 2050 ou plus tôt", et à se donner des objectifs intermédiaires à 2030 au plus tard.
"Tous les objectifs seront régulièrement révisés afin de garantir leur cohérence avec les données scientifiques les plus récentes", a signalé l'UNEP FI. Pour Jean-Laurent Bonnafé, directeur général de BNP Paribas, cité dans un communiqué du groupe, "la signature d'un engagement commun net zéro carbone, avec des objectifs intermédiaires, constitue une étape décisive dans la mobilisation du secteur financier pour le climat" et "est un signal fort pour l'ensemble des parties prenantes".
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/finance-durable/isr-rse/43-grandes-banques-s-allient-pour-atteindre-la-neutralite-carbone-d-ici-2050-149749.html>
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En images
25- Journée de la Terre : comment l'érosion menace le littoral, TF1, journal de 13h, 22/04/21

Les actions pour protéger la Terre sont innombrables et souvent urgentes. À Vias (Hérault), la mer grignote chaque année un peu plus de terrain et les habitants sont exaspérés par l’inaction des pouvoirs publics.
Cette partie du littoral de Vias s’appelle la Côte ouest. C’était un accès direct à la plage. Il faut imaginer ici des pêcheurs à la traîne, des cabanons et au moins trois rangées de parasols. Il y avait une plage immense avec du sable très fin. Depuis les années 50, la mer a gagné du terrain. Une tempête dans les années 90 a englouti dix mètres de jardin. La famille d'Amalia Romero a alors posé des rochers à ses frais, mais la mer continue de ronger ses pensées. "Toutes ces tempêtes qu’on a vécues et tout, maintenant, je les supporte difficilement", confie l'habitante.
> Reportage à voir à : 
<https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-journee-de-la-terre-comment-l-erosion-menace-le-littoral-2184153.html>
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Une annonce
26- Visio-conférence. Climat & Energie : Impasses et Ouvertures, Association Grands Projets 21 et l’Académie d’Agriculture de France, le 30/04/21 à 17h00
par André-Jean Guérin, Ingénieur de l’Ecole Polytechnique et ENGREF, Membre de l’Académie d’Agriculture de France & Membre de l’Association AGP 21

Au début de notre 21e siècle, le changement climatique, pouvait, éventuellement, apparaître comme une menace pour les générations futures. Moins de 20 ans plus tard, le réchauffement de la planète n’est plus réservé à nos enfants ! Et ces derniers nous interpellent sur l’héritage et les évolutions à venir. Alors, quelles sont les scénarios et les trajectoires ? Pouvons-nous éviter le pire ? Les travaux scientifiques sont nombreux qui apportent des éléments de connaissance et de modélisation. Le GIEC en fournit régulièrement des évaluations et y ajoute des focalisations sur des domaines spécifiques. L’un des enjeux majeurs est celui de l’accès à une énergie qui ne contribue plus à l’accumulation des gaz à effet de serre. Sera-t-il possible de décarbonater l’énergie suffisamment vite ? De quelles énergies disposeront-nous demain ? Faudra-t-il, en complément, déployer des technologies pour tempérer le réchauffement à l’échelle mondiale ?
> Visio conférence Vendredi 30 avril 2021 à 17h00 via Zoom et sur inscription par mail à <nathalie.agp21 at orange.fr>
<http://sentiers.eu/saj/marcher-avec/academie-d-agriculture-de-france/article/climat-energie-impasses-et-ouvertures>
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À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
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– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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