[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine (lundi 20 décembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 20 Déc 07:54:20 CET 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Vietnam : peine record pour un trafiquant de cornes de rhinocéros <https://www.lefigaro.fr/flash-actu/vietnam-peine-record-pour-un-trafiquant-de-cornes-de-rhinoceros-20211208>, AFP, 08/12/21, 13:00
2- Face à la famine, la Floride va nourrir ses lamantins <https://www.geo.fr/environnement/face-a-la-famine-la-floride-va-nourrir-ses-lamantins-207439>, AFP, 08/12/21, 23:00
3- Libellules et demoiselles se meurent faute d'habitat <https://www.geo.fr/environnement/les-libellules-et-demoiselles-se-meurent-faute-dhabitat-207435>, AFP, 09/12/21, 19:00
4- Un loup et une louve dans les calanques aux portes de Marseille <https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/biodiversite/un-loup-et-une-louve-dans-les-calanques-aux-portes-de-marseille_159745>, AFP, 09/12/21, 19:00
5- Environnement : plus de 40.000 espèces menacées, selon la Liste rouge de l'UICN <https://information.tv5monde.com/info/environnement-plus-de-40000-especes-menacees-selon-la-liste-rouge-de-l-uicn-436035>, TV5Monde, 10/12/21, 18:42
6- En Indre-et-Loire, un loup et beaucoup de flou <https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2021/12/11/en-indre-et-loire-un-loup-et-beaucoup-de-flou_6105629_4500055.html>, M le Mag, 11/12/21, 06h00 
7- Le poisson à poumons, une bête d'évolution <https://www.lemonde.fr/sciences/visuel/2021/12/12/le-poisson-a-poumons-une-bete-d-evolution_6105769_1650684.html>, Le Monde sciences, 12/12/21
8- "70 millions d'années d'existence et 40 ans de déclin" : l'anguille menacée par l'homme <https://information.tv5monde.com/info/70-millions-d-annees-d-existence-et-40-ans-de-declin-l-anguille-menacee-par-l-homme-436442>, AFP, 14/12/21, 10:00
9- Trafic d'animaux en RDC : huit Congolais interdits de séjour aux Etats-Unis <https://information.tv5monde.com/info/trafic-d-animaux-en-rdc-huit-congolais-interdits-de-sejour-aux-etats-unis-436458>, AFP, 14/12/21, 10:00
10- « La Panthère des neiges » : l’art de l’affût, au sommet des plateaux tibétains <https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/12/15/la-panthere-des-neiges-l-art-de-l-affut-au-sommet-des-plateaux-tibetains_6106108_3246.html>, Le Monde, 15/12/21, 09h00 
11- Eruption aux Canaries : 33.000 personnes brièvement confinées à cause des émissions de gaz <https://information.tv5monde.com/info/eruption-aux-canaries-33000-personnes-brievement-confinees-cause-des-emissions-de-gaz-436348>, AFP, 15/12/21, 13:00
12- Lions en Afrique du Sud : risques de consanguinité, la nature aidée <https://information.tv5monde.com/info/lions-en-afrique-du-sud-risques-de-consanguinite-la-nature-aidee-436604>, AFP, 15/12/21, 15:00
13- L'image terrifiante de six girafes mortes en raison de la sécheresse au Kenya <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/biodiversite/isr-rse/secheresse-au-kenya-l-image-terrifiante-de-six-girafes-mortes-deshydratees-150413.html>, Novethic, 16/12/21
14- Avec le recul de la banquise, les orques de plus en plus dans l'Arctique <https://information.tv5monde.com/info/avec-le-recul-de-la-banquise-les-orques-de-plus-en-plus-dans-l-arctique-436880>, AFP, 17/12/21, 07:00
15- Lutte contre le trafic des espèces sauvages en France - Le Comité français de l’UICN appelle à son renforcement <https://4lw1t.r.ag.d.sendibm3.com/mk/mr/TkoDur8AjwdDvy64HD5TwIILCf8uaUYeSg7h_G5aeNyjltv1e1ZsPVFlBQAeHOyPcTtb4nbqcFW4OIN6bNKYaP9qhTMNa0mVpLnx8EtAFWkPmhaXy8rQCFljaAtIW9zTD-2-WFmy2g>, communiqué du 17/12/21
16- A La Palma, les scientifiques au chevet du volcan <https://information.tv5monde.com/info/la-palma-les-scientifiques-au-chevet-du-volcan-437057>, AFP, 18/12/21, 12:00
17- Chronique. Les ailes transparentes mais si visibles des papillons ithomiines <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/12/19/les-ailes-transparentes-mais-si-visibles-des-papillons-ithomiines_6106713_1650684.html>, Le Monde, maj le 20/12/21 à 01h10 
18- Un poisson tropical au cercle polaire <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/12/20/un-poisson-tropical-au-cercle-polaire_6106754_1650684.html>, Le Monde, 20/12/21, 06h00
En images
19- Zambie : un safari à pied, au plus près des animaux sauvages <https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/zambie/zambie-un-safari-a-pied-au-plus-pres-des-animaux-sauvages_4871665.html>, France 2, journal de 20h, 06/12/21
20- Un étonnant bateau-laboratoire en Polynésie <https://www.lemonde.fr/sciences/video/2021/12/10/un-etonnant-bateau-laboratoire-en-polynesie_6105503_1650684.html>, Le Monde & CNRS le journal, 10/12/21, 12h11
21- Zoo : quand les animaux stars font recette <https://www.francetvinfo.fr/animaux/naissance-d-animaux/zoo-quand-les-animaux-stars-font-recette_4877903.html>, France 2, journal de 20h, 11/12/21
22- Vercors, la forêt de la discorde <https://www.france.tv/france-2/13h15-le-dimanche/2956787-emission-du-dimanche-19-decembre-2021.html>, France 2, 13h15 le dimanche, 19/12/21

Bien à vous,
Florence

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EXPLOITS DU JOUR : — Un système immunitaire externalisé : jamais pareille chose n’avait été observée dans la nature. Les dipneustes, nos plus proches cousins poissons, cumulent les originalités. (cf. item 7)
— Savoir se camoufler mais aussi offrir les indices visuels de sa toxicité : tel est le double et improbable exploit réalisé par une lignée de lépidoptères sud-américains aux ailes transparentes. Une équipe française vient d’en démonter les ressorts. (cf. item 17)
RECORDS DU JOUR : — La Liste rouge de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), document de référence de 142.577 espèces, faune et flore confondues, a franchi pour la première fois le cap des 40.000 espèces menacées d’extinction. (cf. item 5)
— En quelques décennies, "on est passé d'un statut où on pensait que l'anguille était nuisible à un statut où l'on craint pour l'avenir de l'espèce", explique à l'AFP Eric Feunteun, professeur en écologie marine du Muséum national d'histoire naturelle français. (cf. item 8 & suite)
IMPACTS DU JOUR : — Les lamantins de Floride, frappés de surmortalité à cause de difficultés à s'alimenter, vont recevoir de la nourriture de la part des autorités américaines. (cf. item 2)
— Les libellules et demoiselles se meurent, victimes de la disparition des zones humides, l'habitat naturel de ces élégants insectes aux couleurs chamarrées dont au moins 1/6ème des espèces risquent de s'éteindre, a mis en garde l'Union internationale pour la conservation de la nature. (cf. item 3)
— Le photojournaliste Ed Ram a immortalisé l'image de six girafes mortes au Kenya alors qu'elles cherchaient à boire. (cf. item 13)
— Avec le recul de la banquise provoqué par le réchauffement climatique accéléré dans l'océan Arctique, les orques passent de plus en plus de temps dans ses eaux, élargissant leur zone de chasse de plus en plus au nord, selon des scientifiques. (cf. item 14)
— La dirette de parin, un poisson tropical, a été signalée en mer de Norvège et près du Svalbard. Un effet présumé du réchauffement de la planète. (cf. item 18)
— Le trafic d’espèces sauvages constitue aujourd’hui l’une des activités criminelles transnationales les plus lucratives au monde (représentant environ 20 milliards d’euros par an), souvent associé à d’autres activités illicites (blanchiment d’argent, corruption), et alimente parfois des groupes armés et des réseaux terroristes. (cf. item 15)
DÉCISIONS DU JOUR : — Un trafiquant de cornes de rhinocéros a été condamné à 14 ans de prison par un tribunal vietnamien, la plus longue peine jamais prononcée dans le pays pour ce type de crime. (cf. item 1)
— Les États-Unis ont décidé de ne plus octroyer de visa à huit ressortissants de la République démocratique du Congo accusés de trafic d'espèces sauvages protégées et de bois. (cf. item 9)
PARADOXE DU JOUR : En Afrique du Sud, cette jeune lionne en pleine fleur doit être stérilisée. Cela semble paradoxal pour une espèce classée vulnérable mais, dans cette réserve privée sud-africaine qui ne compte que trois mâles apparentés, il faut éviter les risques de consanguinité. (cf. item 12)
MESSAGE DU JOUR : A l’affût de la Panthère des neiges au sommet des plateaux tibétains, le photographe animalier Vincent Munier et l’écrivain voyageur Sylvain Tesson se confrontent à la splendeur d’une nature en perdition. (cf. item 10)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Vietnam : peine record pour un trafiquant de cornes de rhinocéros, AFP, 08/12/21, 13:00

Un trafiquant de cornes de rhinocéros a été condamné à 14 ans de prison par un tribunal vietnamien, la plus longue peine jamais prononcée dans le pays pour ce type de crime, a annoncé mercredi une organisation de défense de l'environnement.
Le Vietnam est à la fois une plaque tournante et un important marché pour le trafic illégal d'organes d'animaux, et les experts ont longtemps dénoncé la faiblesse de la répression de la part des autorités.
Cette semaine, un homme de 36 ans, Do Minh Toan, a été condamné à 14 ans de prison pour avoir illégalement importé des cornes de rhinocéros depuis les Emirats arabes unis, a indiqué l'organisation Education for Nature - Vietnam (ENV) dans un communiqué.
Cette condamnation fait suite à la découverte par les douanes vietnamiennes, en 2019, de 55 cornes de rhinocéros, pesant 125 kilos au total, dissimulées dans du plâtre à l'aéroport de Hanoï.
"Cette lourde peine montre que les autorités du Vietnam commencent à infliger des punitions sévères pour dissuader les crimes contre l'environnement", s'est félicité le directeur adjoint d'ENV, Bui Thi Ha.
Certaines croyances au Vienam et en Chine attribuent à la poudre de corne de rhinocéros le pouvoir de soigner la gueule de bois et diverses maladies.
La population de rhinocéros en Afrique a été décimée par les braconniers pour alimenter ce commerce, interdit au niveau mondial depuis les années 1970. Seuls quelque 29.000 rhinocéros survivent actuellement à l'état sauvage, contre plus de 500.000 au début du XXème siècle, selon les estimations des scientifiques.
Selon ENV, un total de 317 crimes liés au trafic de cornes de rhinocéros ont été signalés dans le pays depuis 2017, et 24 personnes ont été arrêtées et condamnées à des peines supérieures à cinq ans de prison en moyenne.
<https://www.lefigaro.fr/flash-actu/vietnam-peine-record-pour-un-trafiquant-de-cornes-de-rhinoceros-20211208>
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2- Face à la famine, la Floride va nourrir ses lamantins, AFP, 08/12/21, 23:00

Les lamantins de Floride, frappés de surmortalité à cause de difficultés à s'alimenter, vont recevoir de la nourriture de la part des autorités américaines, ont annoncé ces dernières mercredi.
Le rejet de nutriments dans les eaux côtières de cet Etat du sud-est des Etats-Unis, lié à l'industrie agricole et aux centres urbains, a entraîné ces dix dernières années une prolifération d'algues qui ont asphyxié les prairies sous-marines en bloquant la lumière du soleil.
Privés de ce garde-manger, de nombreux lamantins sont morts de faim, portant à au moins 1.017 le nombre de ces mammifères marins décédés en Floride en 2021, contre 498 en 2020.
Cette mortalité record inquiète d'autant plus que la population de lamantins du "Sunshine State" est estimée à environ 7.000.
"Ces circonstances sans précédent requièrent des mesures sans précédent", a déclaré Thomas Eason, directeur adjoint de la commission de protection de la faune de Floride, mercredi lors d'une conférence de presse.
Cette initiative aura principalement lieu dans le lagon Indian River, où de nombreux lamantins se réfugient l'hiver pour profiter de l'eau chaude rejetée par une centrale électrique à proximité.
Les lamantins, surnommés "vaches de mer", mesurent 3 mètres de long en moyenne à l'âge adulte et peuvent peser jusqu'à une demi-tonne. Ils sont capables de manger chaque jour l'équivalent de 10% de leur poids en végétaux marins.
Ces mammifères, dont l'alimentation en captivité consiste de salades, choux et autres légumes, ne seront nourris dans le lagon que si cela s'avère nécessaire, a expliqué Thomas Eason.
Il est interdit au public de leur donner à manger, a-t-il rappelé, soulignant le risque qu'une telle pratique les conduise à n'avoir plus peur des humains et de leurs bateaux, dont les collisions sont une autre grande cause de mortalité.
La décision de les nourrir "sera une étape significative pour éviter une disparition majeure de lamantins faute de nourriture comme l'hiver dernier", a salué l'ONG Save the Manatee ("Sauvez les lamantins") dans un communiqué.
<https://www.geo.fr/environnement/face-a-la-famine-la-floride-va-nourrir-ses-lamantins-207439>
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3- Libellules et demoiselles se meurent faute d'habitat, AFP, 09/12/21, 19:00
Nina Larson

Les libellules et demoiselles se meurent, victimes de la disparition des zones humides, l'habitat naturel de ces élégants insectes aux couleurs chamarrées dont au moins 1/6ème des espèces risquent de s'éteindre, a mis en garde jeudi l'Union internationale pour la conservation de la nature.
C'est la première fois que l'UICN fait un état des lieux des 6.016 espèces de libellules et demoiselles -les odonates- répertoriées dans le monde.
Et elle estime que 16% d'entre elles sont menacées d'extinction, dans une mise à jour de sa liste rouge qui est un inventaire mondial de l'état de conservation de la faune et de la flore. 
"En mettant ainsi en lumière les pertes de libellules dans le monde, la liste rouge (...) souligne la nécessité urgente de protéger les zones humides et la riche biodiversité qu'elles abritent", estime le directeur général de l'UICN, Bruno Oberle. 
"Ces écosystèmes disparaissent trois fois plus vite que les forêts partout dans le monde", prévient-il.
Entre 1970 et 2015, on estime que 35% des zones humides dans le monde -lacs, rivières, marais ou encore zones côtières ou marines- ont disparu, selon un rapport de la Convention de Ramsar des zones humides.
Si les zones humides peuvent souvent paraître hostiles à l'homme, "elles fournissent des services essentiels", insiste M. Oberle, soulignant: "Elles stockent le carbone, nous donnent de l'eau propre et de la nourriture, nous protègent des inondations et sont l'habitat d'une espèce connue sur 10 dans le monde".
- Indicateur de santé -
Les odonates sont ainsi un excellent indicateur de la santé des zones humides. 
Libellules et demoiselles sont "très, très sensibles aux changement dans l'environnement. Et elle servent donc de signal d'alarme sur ce qui se passe dans les zones humides à travers le monde", a expliqué à l'AFP, Craig Hilton-Taylor, chargé de la "liste rouge" à l'UICN.
En raison d'un manque de données sur un certain nombre des espèces évaluées, il est impossible de dire si elles sont en danger ou non, mais il craint que 40% des espèces puissent, de fait, être classées comme menacées. 
La situation est particulièrement dégradée en Asie du sud et du sud-est, où plus d'un quart des odonates sont menacées, victimes notamment du défrichement et de l'assèchement pour faire place à des plantations d'huile de palme. 
En Europe et en Amérique du nord, ce sont les pesticides et les polluants ainsi que le changement climatique qui sont les plus grandes menaces pour ces insectes.
"Le changement climatique est un facteur clé", rappelle M. Hilton-Taylor, parce qu'il provoque des sécheresses qui ont un effet dévastateur sur leur habitat". Or, les libellules sont aussi un prédateur important des moustiques et autres mouches vecteurs de maladies.
"C'est dans les écosystèmes d'eau douce que l'effondrement de la biodiversité est le plus visible", a souligné le Fond mondial pour la nature (WWF), dont les propres recherches font état d'une chute de 84% des populations d'espèces vivant en eau douce ces 50 dernières années, soit deux fois plus vite qu'ailleurs.
L'ONG appelle à une mobilisation internationale "pour protéger nos zones humides et rivières qui sont indispensables à la santé de la planète et de nous tous".
- Plus de 40.000 espèces menacées -
La liste rouge, qui est un document de référence de 142.577 espèces, faune et flore confondues, a franchi pour la première fois le cap des 40.000 (40.084) espèces menacées d'extinction.
Si certaines espèces semblent reprendre du poil de la bête et ont été placées dans des catégories moins comme moins exposées, un nombre plus important est au contraire davantage menacé.
Parmi elles, le desman des Pyrénées, qui est aussi surnommé le rat-trompette à cause de son museau très allongé. 
Ce petit mammifère qui physiquement tient de la musaraigne, de la taupe et du rat est désormais considéré comme "en danger" alors qu'auparavant, l'animal qui vit en France et dans le nord de la péninsule ibérique était classé "vulnérable".
La population a chuté de moitié durant la dernière décennie, essentiellement à cause de l'impact des aménagements de cours d'eau, comme des barrages pour produire de l'électricité par exemple.
L'usage de l'eau pour l'agriculture ou produire de la neige artificielle pour les stations de ski des Pyrénées ont aussi rendu de vastes zones inhabitables pour le petit animal.
<https://www.geo.fr/environnement/les-libellules-et-demoiselles-se-meurent-faute-dhabitat-207435>
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4- Un loup et une louve dans les calanques aux portes de Marseille, AFP, 09/12/21, 19:00

Depuis un an, un loup et une louve ont été plusieurs fois observés dans le parc national des calanques, succession de criques rocheuses aux portes de Marseille, "plutôt une bonne nouvelle" pour le parc national.
Des premières données collectées par le réseau loup-lynx entre décembre 2020 et février 2021 ont été confirmées par des pièges vidéo cet automne : il y a bien "deux individus adultes dans le Parc national, un mâle et une femelle", a indiqué à l'AFP Charles Vergobbi, directeur adjoint de la Direction départementale des territoires et de la mer des Bouches-du-Rhône, confirmant une information du quotidien La Provence.
Reste maintenant à déterminer si ces prédateurs vont s'implanter durablement sur ce territoire : "le massif des Calanques a été qualifié par l'Office Français de la Biodiversité (OFB) comme un zone de présence à confirmer en sortie d'hiver 2020-2021", a ajouté Charles Vergobbi.
"Pour nous c'est plutôt une bonne nouvelle car ça prouve une bonne vitalité des écosystèmes. Ce sont des animaux très craintifs ce qui prouve également qu'il reste des poches de tranquillité" dans le parc, sur-fréquenté sur son littoral l'été, a réagi un porte-parole du parc, interrogé par l'AFP.
Il y a peu d'élevage dans les calanques hormis quelques troupeaux d'ovins et une présence importante de sangliers, sans doute leur principale source d'alimentation. Il y a également des cerfs, renards ou lièvres, a ajouté le porte-parole.
Le loup gris (canis lupus) est revenu en France via les Alpes du Sud italiennes en 1992 et il n'avait jamais été vu dans les calanques depuis. Si sa présence reste concentrée dans les massifs alpins et provençaux, il a été identifié dans des régions aussi éloignées que la Lorraine, la Bourgogne ou même dans l'Ouest de la France, comme en Haute-Vienne récemment.
Selon l'OFB, la population de loups gris progresse en France avec une population estimée à environ 620 individus adultes à la fin de l'hiver 2021, contre 580 un an auparavant.
<https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/biodiversite/un-loup-et-une-louve-dans-les-calanques-aux-portes-de-marseille_159745>
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5- Environnement : plus de 40.000 espèces menacées, selon la Liste rouge de l'UICN, TV5Monde, 10/12/21, 18:42

La Liste rouge, le document de référence de 142.577 espèces, faune et flore confondues, a franchi pour la première fois le cap des 40.000 espèces menacées d'extinction.
Si certaines espèces semblent reprendre du poil de la bête et ont été placées dans des catégories comme moins exposées, un nombre plus important est au contraire davantage menacé, selon l'UICN, l'Union internationale pour la conservation de la nature et sa dernière version de la Liste rouge, qui dresse un inventaire mondial et complet de l’état de conservation global des espèces végétales et animales.
Parmi elles, le desman des Pyrénées, qui est aussi surnommé le rat-trompette à cause de son museau très allongé. 
Ce petit mammifère qui physiquement tient de la musaraigne, de la taupe et du rat est désormais considéré comme "en danger" alors qu'auparavant, l'animal qui vit en France et dans le nord de la péninsule ibérique était classé "vulnérable".
La population a chuté de moitié durant la dernière décennie, essentiellement à cause de l'impact des aménagements de cours d'eau, comme des barrages pour produire de l'électricité par exemple.
L'usage de l'eau pour l'agriculture ou produire de la neige artificielle pour les stations de ski des Pyrénées ont aussi rendu de vastes zones inhabitables pour le petit animal.
>> Suite à lire à :
<https://information.tv5monde.com/info/environnement-plus-de-40000-especes-menacees-selon-la-liste-rouge-de-l-uicn-436035>
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6- En Indre-et-Loire, un loup et beaucoup de flou, M le Mag, 11/12/21, 06h00 
Ondine Debré

Après un signalement confirmé fin novembre à Cinq-Mars-la-Pile, l’Office français de la biodiversité essaie d’en apprendre plus sur la présence de ce « Canis lupus », une espèce disparue de la région depuis cent ans. 
Un loup gris a été vu sur les hauteurs de Cinq-Mars-la-Pile, un petit village d’Indre-et-Loire. Un Canis lupus, selon les indications de l’Office français de la biodiversité (OFB), qui a confirmé la présence du grand canidé quelques heures après avoir reçu un signalement. Vers 8 h 30, ce vendredi 26 novembre, un agriculteur se rend à son exploitation. Le village est couché aux bords de la Loire, mais les terres agricoles commencent dès la sortie du bourg, juste après la base militaire.
Colza, maïs, blé… A cette époque de l’année, les champs sont vides et offrent une vaste perspective sur les forêts alentour. Quand l’agriculteur aperçoit l’animal prêt à traverser la route à quelques mètres de lui, il stoppe sa voiture et, portable en main, parvient à prendre 14 photos sur lesquelles on voit le loup aller et venir près du véhicule, avant de disparaître dans la forêt.
Une apparition de presque trente secondes dont les images sont aussitôt envoyées aux professionnels de l’OFB. « Notre rôle est de recueillir les témoignages de ce type et de vérifier soigneusement les faits. Donc, quand je reçois tôt le matin les photos, j’appelle l’agriculteur. Je lui demande d’abord si l’animal portait un collier, puis je déroule le questionnaire type pour en savoir le plus possible : taille des oreilles, de la queue, couleur du poil et surtout comportement de l’animal », raconte Stéphane Loyau, responsable du service départemental.
Un long périple
Une équipe est envoyée à l’endroit même ou l’animal a été vu. Il est 13 h 30 quand les agents arrivent, et déjà ils sont presque certains de ce qu’ils vont trouver. La taille des oreilles – plus courtes, plus denses –, mais aussi l’implantation de la queue – plus basse –, ainsi que les traces noires sur les pattes et le masque facial blanc caractérisent sans aucun doute l’espèce Canis lupus, de la lignée italo-alpine.
« Le meilleur moyen d’éviter le complotisme, c’est la transparence. Notre message est clair et technique : la présence du loup dans le département est ce qu’on appelle un “front de dispersion”. Il ne s’y est pas installé, même si, biologiquement, il le pourrait. » Stéphane Loyau, de l’OFB
Sur place, il faut chercher les traces laissées par l’animal : crottes, poils, empreintes ou éventuellement carcasses d’animaux. « Ce que l’on veut confirmer, c’est l’allure du loup, c’est-à-dire son mode de déplacement qui n’est pas le même que celui du chien : le loup avance en ligne droite, quasiment patte dans patte, alors que le chien a un tracé plus irrégulier », continue Stéphane Loyau.
Les agents de l’OFB sont arrivés vite, et il n’a pas plu entre-temps. Les empreintes sont bien là, dans la terre : une ligne droite au milieu du champ, reliant probablement un bois à un autre. « Les individus solitaires, que l’on appelle les “loups de dispersion”, sont le plus souvent de jeunes mâles expulsés d’une meute des Alpes, qui voyagent plusieurs milliers de kilomètres. Les déterminismes de ces trajets restent un mystère : sont-ils en quête d’une partenaire ou d’un lieu de vie plus propice ? On l’ignore, mais des études ont montré que ces loups pouvaient voyager 50 kilomètres par jour, traverser plusieurs pays et retourner ensuite d’où ils viennent », raconte Jean-Noël Rieffel, directeur de la région Centre-Val de Loire pour l’OFB.
> Lire aussi La population de loups gris progresse en France, mais à un rythme plus lent
Pour arriver jusqu’à Cinq-Mars-la-Pile depuis les Alpes, l’animal a dû traverser des montagnes, des plaines découvertes, mais aussi des voies ferrées, des autoroutes, des villages… « On ne peut pas savoir où il va. Un autre loup a été vu quarante-huit heures après à moins de 100 kilomètres, dans la Vienne, mais rien ne permet d’être sûr que c’est le même », continue Jean-Noël Rieffel.
Bonne nouvelle pour la biodiversité
Même s’il en est sûrement parti depuis longtemps, on ne parle que du loup dans le petit village. Au restaurant Chez Kiki, les clients sont curieux, et chacun croit savoir dans quel champ il est apparu. « En tout cas, c’est une bonne nouvelle pour la biodiversité », se félicite Julien Filippini, directeur général des services de la mairie de Cinq-Mars-la-Pile.
Les appels sur le portable de Stéphane Loyau n’arrêtent pas. Chasseurs, agriculteurs, tous veulent savoir ce que l’OFB a découvert sur le loup. « Le meilleur moyen d’éviter le complotisme, c’est la transparence. Notre message est clair et technique : la présence du loup dans le département est ce qu’on appelle un “front de dispersion”. Il ne s’y est pas installé, même si, biologiquement, il le pourrait. Sa présence ici n’est pas une surprise. Depuis 2018, 7 apparitions ont été certifiées dans les départements limitrophes, sur 148 signalements remontés jusqu’à nous. »
> Lire aussi « Le Retour du loup, l’enquête », sur France Bleu : la « bête », l’agneau et les complots
Depuis vendredi, 10 nouveaux signalements ont été vérifiés par l’OFB, aucun n’a été retenu, faute de preuve suffisante. La plupart du temps, la confusion est faite avec le chien-loup tchèque ou de Saarloos, issu de croisements avec des loups dans les années 1950. Cela faisait cent ans que le loup avait disparu de la région, et le dernier d’entre eux a y avoir été chassé est empaillé et pendu la tête en bas au château de Montrésor.
<https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2021/12/11/en-indre-et-loire-un-loup-et-beaucoup-de-flou_6105629_4500055.html>
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7- Le poisson à poumons, une bête d'évolution, Le Monde sciences, 12/12/21
Nathaniel Herzberg & Julie Campanaud - Coordination : Delphine Papin

Les dipneustes cumulent les originalités. Pourvus de branchies et de poumons, nos plus proches cousins poissons résistent à l’assèchement saisonnier grâce à un cocon aux étonnantes qualités immunitaires.
L’histoire paraît familière, naturelle aux deux sens du terme. Elle tient en quelques mots : il y a 360 millions d’années, pour sortir de l’eau et gagner la terre, les animaux marins ont développé des poumons. Eh bien, non ! Tout est faux dans cette phrase, fautif même. D’abord, il n’y a pas de « pour ». C’est la base de la théorie de l’évolution. Les êtres vivants n’évoluent pas « pour » profiter du milieu. C’est l’environnement, dans toutes ses dimensions, et les différentes pressions qu’il impose, qui sélectionnent parmi la multitude de mutations incessantes celles qui sont favorables à une espèce.
Ce préalable darwinien posé, notre histoire reste toujours aussi fausse. Car dans l’arbre de la vie, les poumons sont apparus sur des espèces marines il y a au moins 420 millions d’années.
Les dipneustes, des cousins pas si éloignés
Apparus chez les Sarcoptérygiens, les poumons se retrouvent aujourd’hui dans trois lignées bien distinctes. Les cœlacanthes en ont conservé des vestiges, qu’ils n’utilisent plus. Les dipneustes les emploient en complément de leur respiration branchiale. Quant aux tétrapodes, dont nous faisons partie, ils en ont un usage exclusif.
« Pendant 60 millions d’années, les poumons sont restés dans l’eau, avec une fonction d’adaptation aux milieux manquant d’oxygène, souligne Gaël Clément, paléontologue et professeur au Muséum national d’histoire naturelle. Les poissons qui en étaient pourvus respiraient essentiellement avec leurs branchies mais remontaient prendre une goulée d’air à la surface quand cela devenait nécessaire. Dans un second temps seulement, ils ont permis à certaines espèces de sortir de l’eau. » Ce comportement initial, les dipneustes l’ont conservé. On connaît mal ces « poissons à poumons », d’une longueur allant jusqu’à un mètre et vivant plusieurs dizaines d’années. 
Présents il y a bien longtemps dans toutes les eaux du globe, douces comme salées, ils ont peu à peu disparu. Ne restent aujourd’hui que six espèces dites « reliques », concentrées chacune dans quelques lacs d’Afrique subsaharienne, d’Amérique du Sud ou d’Australie. Dans les fonds saumâtres de ces régions subtropicales, leur double respiration fait merveille.
A lui seul, ce comportement mériterait un peu plus de renommée. Mais cinq des six espèces en question font encore mieux : elles ont développé une technique unique qui leur permet de survivre à l’assèchement saisonnier de ces climats arides.
Les dipneustes creusent un trou dans la vase, produisent du mucus, dont ils font un cocon, enterré à 50 centimètres de la surface. Sec à l’extérieur, constamment humide à l’intérieur, il évite le dessèchement. Seul un petit canal vertical relie l’abri à l’air libre. Plongé dans une torpeur estivale de plusieurs mois, le poisson attend ainsi des jours meilleurs.
« Tout cela était connu, rappelle Gaël Clément, ce que personne ne savait, c’est que cette barrière physique cachait aussi une barrière immunitaire. » Une équipe de l’université du Nouveau-Mexique vient de le révéler, dans un article paru le 17 novembre dans la revue Science Advances. « Le cocon est en réalité un tissu vivant avec des propriétés antimicrobiennes », résume Irene Salinas, coordinatrice de cette recherche, spécialiste de l’immunologie évolutive.
La chercheuse a repris un travail de 1931 qui décrivait les cellules sanguines chez les protoptères, l'autre nom des dipneustes africains. Elle a profité des technologies modernes pour aller beaucoup plus loin avec l’un d’eux, Protopterus annectens. Elle a d’abord observé l’abondance de granulocytes, des globules blancs également présents chez les humains, et leur migration vers la peau à la saison sèche. « On a alors décidé d’analyser le cocon », explique simplement la chercheuse. Et là, bingo ! Elle y a trouvé non seulement les granulocytes mais « des pièges extracellulaires, des sortes de filets à bactéries façon Spider-Man », décrit-elle. Pour bien s’en convaincre, les chercheurs ont éteint chimiquement cette action immunitaire. Dans leur cocon, les poissons ont développé œdèmes, hémorragies et autres septicémies.
• Pendant la saison humide, le dipneuste africain nage au fond de l’eau où il respire grâce à ses branchies. Il remonte à la surface régulièrement faire le plein d’air au moyen de ses poumons.
• Pendant la saison sèche, il creuse un trou dans la vase, s’y recroqueville et sécrète du mucus par ses ouïes, qui durcit pour former un cocon de protection.
• Des globules blancs appelés granulocytes migrent de la paroie intestinale et des reins vers la peau, puis dans le cocon. Ce « gilet immunitaire » protège le poisson des infections pendant ce long sommeil estival.
• Lorsque l’eau revient avec les pluies, le poisson sort de son cocon et reprend une activité aquatique.
Un système immunitaire externalisé : jamais pareille chose n’avait été observée dans la nature. L’équipe prévoit d’aller l’étudier sur site, en Tanzanie, l’an prochain. Pourrions-nous nous en inspirer, à l’heure des grandes pandémies ? Irene Salinas évite de plonger dans la science-fiction. En revanche, certaines molécules aux propriétés antibactériennes retrouvées dans ces pièges sont déjà en cours d’étude.
Sources : Journal of Morphology, Science Advances
<https://www.lemonde.fr/sciences/visuel/2021/12/12/le-poisson-a-poumons-une-bete-d-evolution_6105769_1650684.html>
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8- "70 millions d'années d'existence et 40 ans de déclin" : l'anguille menacée par l'homme, AFP, 14/12/21, 10:00
Mathias Cena

Longtemps abondante dans le monde entier et même parfois considérée comme nuisible, l'anguille, dont le cycle de vie est encore mal connu, est aujourd'hui menacée de disparition à cause de l'activité humaine, avertissent scientifiques et organisations environnementales.
Comment a évolué la perception de l'anguille ?
En quelques décennies, "on est passé d'un statut où on pensait que l'anguille était nuisible à un statut où l'on craint pour l'avenir de l'espèce", explique à l'AFP Eric Feunteun, professeur en écologie marine du Muséum national d'histoire naturelle français.
Dans les années 1960, "l'anguille était dans tous les cours d'eau, les estuaires", raconte ce spécialiste de l'espèce. 
Les civelles (les alevins de l'anguille) avaient peu de valeur commerciale : "Ma grand-mère tenait un café à Nantes, tout près de la Loire, et de temps en temps ses clients les moins fortunés lui apportaient un seau de civelles pour payer le café. Elle acceptait en râlant", se souvient-il.
Son apparence serpentiforme lui a longtemps donné une mauvaise réputation en Europe. Parfois accusée à tort de manger les saumons, l'anguille est même classée comme nuisible en France jusqu'en 1984. "On a tiré la sonnette d'alarme dès les années 1980" mais "il faut attendre 2007 pour que l'Union européenne adopte un règlement obligeant les Etats membres à mettre en place un plan de gestion de l'anguille".
Alors que le "recrutement" (arrivées dans les eaux continentales depuis l’océan) de civelles européennes est aujourd'hui tombé à moins de 10% de son niveau des années 1960-1970, l'anguille européenne est la plus menacée des espèces de ce poisson, juste devant ses cousines japonaise et américaine, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Pourquoi sa population décline ?
"On a accusé la pêche professionnelle d'être à l'origine de ce déclin, mais c'est une erreur à la fois scientifique et politique. On sait que les raisons sont multiples et que la pêche n'est pas le facteur principal", note M. Feunteun.
"On sait que la pollution a des effets bien supérieurs à la pêche sur le stock : les pesticides issus des activités humaines, les médicaments, les plastifiants, les métaux, responsables d'une perte de taille" et donc de fertilité des anguilles femelles.
"On a détruit l'habitat de l'anguille, c'est ça qui l'a vraiment tuée", enrage Andrew Kerr, président de l'organisation Sustainable Eel Group. L'Europe a perdu les trois quarts de ses zones humides en moins d'un siècle, et compte plus d'un million d'obstacles en tout genre (barrages, écluses, gués...) perturbant les migrations et décimant les populations d'anguilles, rappelle-t-il.
M. Feunteun évoque aussi "les courants marins (qui) changent avec le réchauffement climatique notamment. Le Gulf Stream va un peu moins vite et plus loin vers le nord, du coup le trajet des larves est plus long et la mortalité augmente".
Comment sauver l'anguille ?
Divers moyens ont été mis en place, comme des programmes de restauration de l'habitat dans les cours d'eau, de repeuplement, des adaptations des barrages ou des systèmes améliorant la traçabilité de l'anguille, dont la raréfaction alimente un juteux trafic à destination de l'Asie.
"Il y a des efforts mais ils sont parfois mal orientés", déplore M. Feunteun. En ne visant que la pêche, "on se trompe. Tant que l'animal est pêché, qu'il y a une économie derrière, on s'intéresse à l'espèce. Si plus personne ne la pêche, qui tirera la sonnette d'alarme ?"
"Une approche mondiale est nécessaire pour sauver l'anguille" car toutes les espèces souffrent des mêmes maux, alerte aussi Andrew Kerr.
- La reproduction artificielle, une piste ?
Des chercheurs japonais planchent depuis les années 1960 sur la reproduction artificielle de l'anguille, qui a la particularité de ne pas se reproduire en élevage. 
"Actuellement, près de 100% des anguilles que nous consommons sont des civelles capturées dans la nature et élevées en aquaculture, nous sommes donc dépendants des ressources naturelles", explique Ryusuke Sudo, chercheur dans un centre spécialisé de l'Agence japonaise de la pêche.
Mais "le coût est trop élevé, le taux de reproduction est bas, et le temps de croissance des civelles est long", dit M. Sudo, convenant que la méthode artificielle "n'est pas rentable commercialement" à ce stade.
- L'anguille peut-elle disparaître ?
"C'est une famille qui existe depuis 60-70 millions d'années, qui a survécu aux dinosaures, et qui paradoxalement s'est très peu diversifiée", souligne Eric Feunteun. Il n'existe en effet que 19 espèces et sous-espèces d'anguilles.
Si l'anguille a peu évolué c'est parce qu'elle est très performante: elle naît dans des zones où d'autres poissons ne peuvent pas se développer car leurs larves n'y trouvent pas à manger, note le scientifique.
Mais la survie de l'espèce est "aujourd'hui mise à mal par les pressions humaines : 70 millions d'années d'existence et quarante années de déclin", résume-t-il.
M. Feunteun dit cependant garder espoir, "car c'est une espèce qui a montré au cours des crises climatiques passées qu'elle a su repartir à partir de très peu d'individus".
<https://information.tv5monde.com/info/70-millions-d-annees-d-existence-et-40-ans-de-declin-l-anguille-menacee-par-l-homme-436442>
Sur le même sujet :
> Le trafic illégal d'anguilles, "plus lucratif que la drogue et les armes" <https://information.tv5monde.com/info/le-trafic-illegal-d-anguilles-plus-lucratif-que-la-drogue-et-les-armes-436454>, AFP, 14/12/21, 10:00
> L'anguille, trésor convoité et menacé de la gastronomie nippone <https://information.tv5monde.com/culture/l-anguille-tresor-convoite-et-menace-de-la-gastronomie-nippone-436457>, AFP, 14/12/21, 16:00
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9- Trafic d'animaux en RDC : huit Congolais interdits de séjour aux Etats-Unis, AFP, 14/12/21, 10:00

Les États-Unis ont décidé de ne plus octroyer de visa à huit ressortissants de la République démocratique du Congo accusés de trafic d'espèces sauvages protégées et de bois, selon un communiqué du département d’État parvenu mardi à l'AFP.
"Le département d’État fait obstacle aux activités des réseaux de trafic d’espèces sauvages en imposant des restrictions de visa à huit ressortissants de la République démocratique du Congo", lit-on dans le communiqué du département d’État, qui ne donne pas leurs noms. 
Ces trafiquants sont impliqués dans l'exportation "de grandes quantités d’ivoire et d’écailles de pangolin, ainsi que de cornes de rhinocéros et d’animaux vivants en voie de disparition tels que les chimpanzés, les gorilles et les perroquets gris d’Afrique", indique le communiqué daté de lundi.
"Nous envoyons un message clair selon lequel les trafiquants d’animaux sauvages et de bois ne sont pas les bienvenus aux États-Unis", insiste le communiqué ajoutant que "la RDC est un centre majeur de trafic d’espèces sauvages et de produits dérivés en provenance d’Afrique et à destination de l’Asie et du Moyen-Orient".
"Cette politique de restriction en matière de visas a pour objet de perturber encore davantage les mouvements et les activités des organisations criminelles transnationales impliquées dans le trafic d’espèces sauvages et de bois en rendant plus difficile la contrebande", précise le communiqué.
Régulièrement, la douane congolaise et l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) empêchent à des trafiquants congolais et chinois d'exporter vers l'Asie d'importantes quantités de pointes d'ivoire ou des produits dérivés ainsi que des perroquets gris.
La RDC abrite sur son sol une variété d'espèces emblématiques comme le gorille de l'Est, en danger critique d'extinction, les bonobos, des éléphants visés pour leurs cornes, les chimpanzés ou encore l'okapi.
En septembre 2018, l'ancien président Joseph Kabila avait fait brûler d'importants stocks d'ivoire issus de braconnage.
<https://information.tv5monde.com/info/trafic-d-animaux-en-rdc-huit-congolais-interdits-de-sejour-aux-etats-unis-436458>
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10- « La Panthère des neiges » : l’art de l’affût, au sommet des plateaux tibétains, Le Monde, 15/12/21, 09h00 
Clarisse Fabre

Le photographe animalier Vincent Munier et l’écrivain voyageur Sylvain Tesson se confrontent à la splendeur d’une nature en perdition. 
Voici l’art délicat de la lecture des traces, du silence et de la patience indispensables pour guetter les bêtes et leur présence invisible, porté sur le grand écran. Rencontre au sommet (des plateaux tibétains) entre le photographe animalier Vincent Munier et l’écrivain voyageur Sylvain Tesson, La Panthère des neiges arrive à point nommé en salle, tant le message et les images à la beauté zen tirent le spectateur loin de cette fin d’année 2021, plombée par une impression de fin du monde et de grondements de la nature.
Au diable, les humains et leur sempiternelle soif de domination et de vision à court terme : dans La Panthère des neiges, l’homme se fait tout petit et se cache pour laisser advenir la nature et les déplacements d’animaux sauvages, comme revenus de temps immémoriaux. Coréalisé par Marie Amiguet et Vincent Munier, le film transpose le récit du même nom, paru chez Gallimard, qui valut à Sylvain Tesson le prix Renaudot en 2019.
> Lire aussi Un Renaudot surprise pour Sylvain Tesson, récompensé pour son livre « La Panthère des neiges »
On entre dans le documentaire à pas feutrés, au son de la voix chuchotée de Vincent Munier, le film dispensant au compte-gouttes ses images à couper le souffle. Nous sommes quasiment sur une autre planète, et La Panthère des neigesoscillerait presque entre documentaire et film de genre. Certains animaux nous apparaissent comme des revenants, dans leur fourrure brune, coiffés de leurs cornes ancestrales, tels les yacks sauvages saisis dans de magnifiques tableaux abstraits, tandis que l’on jurerait qu’une biche nous adresse un regard-caméra. Lanceuse d’alerte, donneuse de leçon ? Demain, semble-t-elle nous dire, ce sont les animaux qui feront la loi, du moins s’ils existent encore.
L’envers du décor
La dramaturgie du documentaire, suivant le fil des conversations entre le photographe ermite et le globe-trotteur, travaille de manière un peu attendue les tiraillements d’une humanité et de son rapport à l’épuisement de la planète. Vincent Munier a fait de ses rêves d’enfant son métier, depuis que son père lui a donné un appareil photo à l’âge de 12 ans, lui apprenant à vivre dehors et à dompter ses peurs – lors d’un précédent voyage, des loups blancs qu’il guettait depuis longtemps avaient fini par s’approcher de lui, certains le taquinant physiquement tandis qu’il sortait l’appareil photo.
Dans La Panthère des neiges, l’attente et la planque sont aussi importantes, sinon plus, que la capture d’écran. Munier a découvert la panthère des neiges à travers les récits du biologiste américain George B. Schaller. Lors de son premier voyage au Tibet, en 2011, il ne savait pas à quoi s’attendre. La verrait-il ou pas ?
Le film dévoile intelligemment, sans trop en faire, l’envers du décor, soit le quotidien d’une petite équipe de quatre personnes crapahutant à plus de 4 000 mètres d’altitude par des températures de − 25°C ou − 30°C. Marie Amiguet, qui avait cosigné l’image de La Vallée des loups (2016), de Jean-Michel Bertrand, filme les échanges entre Munier et Tesson, accompagnée de l’assistant réalisateur Léo-Pol Jacquot.
> Lire aussi Sylvain Tesson : « Vivre mieux aujourd’hui consiste à échapper aux développements du progrès »
En attendant la panthère, le récit mêle habilement des apparitions animales – antilopes du Tibet, renards aux allures de chat botté, etc. – ainsi que la rencontre avec une famille de nomades tibétains. La poésie de Tesson s’enflamme d’images surréalistes, tandis que la bande originale de Warren Ellis, chantée par Nick Cave, se fait minimaliste. Munier continue de tâtonner, la panthère passera-t-elle devant ce rocher ? Que son altesse finisse par déambuler devant cette mini-caméra camouflée, ou qu’elle emprunte un autre chemin, peu importe, elle restera comme une nouvelle incarnation du Phantom of the Paradise (1974), de Brian De Palma.
+ Bande-annonce : La panthère des neiges <https://www.youtube.com/watch?v=g3wepiH_hjY>, 09/11/21
§ Documentaire français de Marie Amiguet et Vincent Munier. Avec Vincent Munier et Sylvain Tesson (1 h 32).
<https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/12/15/la-panthere-des-neiges-l-art-de-l-affut-au-sommet-des-plateaux-tibetains_6106108_3246.html>
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11- Eruption aux Canaries : 33.000 personnes brièvement confinées à cause des émissions de gaz, AFP, 15/12/21, 13:00

Quelque 33.000 habitants de plusieurs communes de l'île espagnole de La Palma, dans l'archipel des Canaries, se sont confinées lundi pendant quelques heures en raison des gaz toxiques émanant du volcan Cumbre Vieja, entré en éruption il y a près de trois mois.
En début d'après-midi, peu avant 14H00 (heure locale des Canaries), l'ordre de confinement a été levé par les autorités locales "devant l'amélioration de la qualité de l'air".
Le gouvernement régional de l'archipel avait ordonné le matin "le confinement de la population (dans les communes) de Los Llanos de Aridane, El Paso et Tazacorte en raison d'une qualité de l'air extrêmement défavorable à cause du dioxyde de soufre" émis par le volcan, avait-il indiqué dans un communiqué.
Environ 33.000 personnes résident dans ces trois communes, soit 38% de la population totale de l'île de La Palma, selon les chiffres de l'Institut national des statistiques espagnol (INE).
"Fermez les portes, les fenêtres, les volets et (empêchez) toute entrée d'air venant de l'extérieur. Confinez-vous, si possible, dans les pièces situées le plus à l'intérieur" de l'habitation, conseillait ainsi le gouvernement régional, qui préconisait "pour plus de sécurité, de placer du scotch à la jointure des portes et des fenêtres".
"Si vous vous trouvez à l'extérieur, soyez conscient qu'une voiture n'est pas un endroit sûr et confinez-vous dans le premier bâtiment que vous trouverez", ajoutaient encore les autorités.
L'éruption du volcan Cumbre Vieja, qui a débuté le 19 septembre, est la première depuis 50 ans sur cette petite île située dans l'océan Atlantique. Elle n'a pas fait de victime mais a provoqué d'énormes dégâts et l'évacuation au total de plus de 7.000 personnes qui ont, pour certaines, tout perdu sous les coulées de lave.
C'est la plus longue éruption que l'île ait connu et la troisième en un siècle, après celles du volcan San Juan en 1949 et du Teneguia en 1971.
<https://information.tv5monde.com/info/eruption-aux-canaries-33000-personnes-brievement-confinees-cause-des-emissions-de-gaz-436348>
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12- Lions en Afrique du Sud : risques de consanguinité, la nature aidée, AFP, 15/12/21, 15:00
Sofia Christensen

Le port fier, cette jeune lionne en pleine fleur doit être stérilisée. Cela semble paradoxal pour une espèce classée vulnérable mais, dans cette réserve privée sud-africaine qui ne compte que trois mâles apparentés, il faut éviter les risques de consanguinité.
Les petites réserves contribuent activement à la sauvegarde de l'espèce sauvage. La population de lions a chuté de 43% en deux décennies, à la limite d'être considérée en danger. Et sur 20.000 têtes recensées dans le monde, quelque 3.500 sont en Afrique du Sud, dont 700 dans des réserves comme celle de Rietspruit, proche de l'immense parc Kruger. 
La gestion de cette richesse, pour éviter la surpopulation et des accouplements qui entraineraient une dégénérescence, est une science compliquée qui se manie parfois au scalpel. 
Peter Rogers arme son fusil à fléchettes en direction de quatre jeunes femelles, élégamment éparpillées près de leur mère à l'ombre d'un arbre, le ventre gonflé par la viande d'un zèbre dévoré pendant la nuit.
Il vise sa cible et appuie sur la gâchette. Une seringue à bout rouge se plante dans son cou. La troupe, surprise, grogne et se disperse. 
"Elle est énorme !", lâche le vétérinaire essoufflé, qui transporte la lionne repue, sous tranquillisant, dans le coffre du 4x4 avec son équipe. Elle pèse 140 kg. 
Direction la table d'opération. La voiture roule vite sur la piste et soulève des nuages de poussière rouge, sous le regard passif de girafes qui broutent la cime des arbres. 
A l'arrière, la lionne est étendue, les yeux bandés, sous perfusion.
L'ablation des ovaires dure quatre heures, plus que d'habitude. Une chirurgie "invasive", compliquée par un estomac plein, reconnaît M. Rogers, spécialiste de la faune sauvage. 
La femelle se réveille, soudain prise de vomissements en raison de l'anesthésie.
C'est une des quatre jeunes lionnes de la réserve. Leur mère est sous contraceptif. Une autre lionne plus âgée a déjà subi la même opération. 
- Antilopes en abondance -
En milieu sauvage ou dans les réserves étendues, la sélection naturelle ferait son œuvre et épargnerait ce genre de manipulations. 
Seuls les spécimens les plus forts survivraient aux guerres de territoire entre groupes de lions et à la rivalité avec d'autres prédateurs pour se nourrir. Quelques lionceaux se feraient dévorer pendant une minute d'inattention de leur mère.
Mais les neuf lions de Rietspruit n'ont pas de souci à se faire: les antilopes abondent dans le parc de 5.500 hectares et il y a trop peu de hyènes, léopards ou guépards pour représenter une menace sérieuse.
Sans contrôle de l'homme, dans un cadre aussi serein, le fauve se multiplierait rapidement et dévorerait sans doute toute la réserve avant de s'attaquer aux élevages des fermes avoisinantes. 
Les trois seuls mâles sont d'inséparables frères qui se relaient volontiers auprès des femelles. Du coup, "le plus gros problème est la diversité génétique", explique à l'AFP le directeur de la réserve, Kevin Leo-Smith. 
Mais dans leur ensemble, "les petites réserves ont augmenté la population des lions de probablement 50% sur les trente dernières années". 
Le Forum de gestion des lions en Afrique du Sud (LiMF), monté en 2010, supervise les populations de 59 réserves. L'objectif est d'imiter le processus naturel en contrôlant la reproduction et en procédant à des échanges de mâles.
Cette gestion rigoureuse a permis de faire croître la population à un rythme durable de 2% par an. 
Sans cela, "la population augmenterait de 22% par an", estime le président du LiMF, Sam Ferreira. "Dit comme ça, ça semble formidable mais le problème est que nous n'avons pas l'espace pour ça en Afrique du Sud", poursuit-il.
Alors que les rois de la savane souffrent en Afrique de l'Est, et encore plus en Afrique de l'Ouest, ils prospèrent ici, avec des chiffres régulièrement en légère croissance. 
Dans quelques années, les mâles de Rietspruit seront remplacés par des lions plus jeunes. Et certaines femelles ne seront plus placées sous contraception.
<https://information.tv5monde.com/info/lions-en-afrique-du-sud-risques-de-consanguinite-la-nature-aidee-436604>
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13- L'image terrifiante de six girafes mortes en raison de la sécheresse au Kenya, Novethic, 16/12/21
Marina Fabre Soundron

C'est une photo qui a provoqué de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux tant elle illustre les conséquences de la sécheresse sur les animaux sauvages. Le photojournaliste Ed Ram a immortalisé l'image de six girafes mortes au Kenya alors qu'elles cherchaient à boire. C'est un des aspects des conséquences de la sécheresse dans l'est africain alors que plus de 2,5 millions de Kenyans sont confrontés à l'insécurité alimentaire. 
C’est une image qui résume à elle seule la sécheresse qui sévit au Kenya en ce moment. Le photojournaliste Ed Ram a publié le 13 décembre une photo dans laquelle on voit les corps de six girafes gisant sur le sol. "Les girafes, affaiblies par le manque de nourriture et d’eau causé par une grave sécheresse, sont mortes après s’être coincées dans la boue alors qu’elles tentaient de boire dans un réservoir presque asséché à proximité", explique sur Twitter l’auteur de cette terrifiante capture. Selon l’agence Getty Images, qui a publié la photographie, les girafes ont été déplacées en dehors de la ville pour éviter la contamination de l’eau du réservoir.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/biodiversite/isr-rse/secheresse-au-kenya-l-image-terrifiante-de-six-girafes-mortes-deshydratees-150413.html>
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14- Avec le recul de la banquise, les orques de plus en plus dans l'Arctique, AFP, 17/12/21, 07:00
Olivier Morin avec Marc Preel à Stockholm

Dans le clair-obscur de l'hiver polaire, le tournoiement de centaines de mouettes au-dessus des eaux d'un fjord de l'Arctique norvégien signale le festin d'un groupe de prédateurs.
Avec le recul de la banquise provoqué par le réchauffement climatique accéléré dans l'océan Arctique, les orques passent de plus en plus de temps dans ses eaux, élargissant leur zone de chasse de plus en plus au nord, selon des scientifiques.
En ce jour glacé dans le Grand Nord norvégien, 70 à 80 orques pointent leur grand aileron dans le vaste fjord de Skjervøy, rassemblés par clans familiaux d'une dizaine d'épaulards, dont des tout petits nés de l'année.
Les signalements, de plus en plus fréquents et septentrionaux, suggèrent que la redoutée "baleine tueuse" s'adapte au nouveau profil de l'océan Arctique, où la surface de la banquise se réduit dramatiquement.
"On a des retours de balise où on voit des orques qui au mois de novembre sont en mer de Barents, entre la partie est du Svalbard (au nord de la Norvège) et la terre François-Joseph (dans l'Arctique russe) donc clairement ils suivent la limite de la glace", explique à l'AFP Marie-Anne Blanchet, professeure à l'Institut polaire norvégien de Tromsø.
L'orque, dont la polyvalence lui permet d'aller dans presque toutes les mers du globe, s'offre de nouvelles proies arctiques comme le béluga et vraisemblablement certaines espèces de phoques vivant sur la glace, souligne la spécialiste.
- Banquise divisée par deux -
Le phénomène est aussi lié au fait que le hareng, mets de choix de l'épaulard, migre lui aussi de plus en plus au nord, pour des raisons qui restent encore de l'ordre de l'hypothèse.
"Ce sont des prédateurs qui ont une grande capacité d'adaptation, donc ils sont opportunistes", souligne Mme Blanchet.
Ces nouveaux terrains de chasse créent aussi de nouveaux conflits entre l'animal (population mondiale estimée à 50.000) et l'homme, à des endroits où il n'était quasiment jamais observé.
Dans le fjord de la capitale groenlandaise Nuuk, quatre orques, considéré comme un concurrent malvenu par les pêcheurs et chasseurs locaux, ont ainsi été tués fin novembre - ce qui n'est pas illégal au Groenland.
Selon une étude de l'université de Washington présentée début décembre, cette migration accrue des superprédateurs est la conséquence de la saison de plus en plus longue où l'océan Arctique est libre de glace.
"Ce n'est pas forcément que des orques n'étaient pas signalés à ces endroits par le passé, mais ils semblent y rester plus longtemps", souligne un des auteurs de l'étude, Brynn Kimber.
Les orques sont ainsi plus souvent observés en mer des Tchouktches, entre l'Alaska et les côtes russes, selon l'étude, basée sur huit ans d'écoutes acoustiques.
Dans ce secteur, les orques s'attaquent de plus en plus aux baleines boréales, une espèce plus exposée par le recul de la banquise. 
Ces attaques "vont probablement augmenter du fait des saisons plus longues d'océan libre de glace", soulignent les chercheurs américains.
L'Arctique se réchauffe trois fois plus vite que le reste de la planète, pesant lourdement sur la taille de la banquise et les écosystèmes qui en dépendent.
En moyenne, l'étendue de la banquise arctique, qui est également de moins en moins épaisse, a reculé de plus de 13% par décennie au cours des quarante dernières années. 
A la fin de l'été 2012, elle avait atteint son plus bas niveau enregistré, à 3,4 millions de kilomètres carrés, contre près du double dans les années 1980.
<https://information.tv5monde.com/info/avec-le-recul-de-la-banquise-les-orques-de-plus-en-plus-dans-l-arctique-436880>
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15- Lutte contre le trafic des espèces sauvages en France - Le Comité français de l’UICN appelle à son renforcement, communiqué du 17/12/21

A l’occasion d’une opération de contrôle des douanes à l’arrivée des vols internationaux au terminal T2 de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, une délégation du Comité français de l’UICN a pu constater l’importance du trafic des espèces sauvages arrivant en France et appelle à une action renforcée pour le juguler.
Le trafic d’espèces sauvages figure parmi les principales menaces pour la biodiversité, affectant des milliers d’espaces animales et végétales classées dans la liste rouge mondiale des espèces menacées de l’UICN. Il constitue aujourd’hui l’une des activités criminelles transnationales les plus lucratives au monde (représentant environ 20 milliards d’euros par an), souvent associé à d’autres activités illicites (blanchiment d’argent, corruption), et alimente parfois des groupes armés et des réseaux terroristes.
>> Suite à lire ou communiqué à télécharger à :
<https://4lw1t.r.ag.d.sendibm3.com/mk/mr/TkoDur8AjwdDvy64HD5TwIILCf8uaUYeSg7h_G5aeNyjltv1e1ZsPVFlBQAeHOyPcTtb4nbqcFW4OIN6bNKYaP9qhTMNa0mVpLnx8EtAFWkPmhaXy8rQCFljaAtIW9zTD-2-WFmy2g>
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16- A La Palma, les scientifiques au chevet du volcan, AFP, 18/12/21, 12:00
Rosa Sulleiro

Dès qu'il a su que le volcan Cumbre Vieja commençait à entrer en éruption, le 19 septembre, Matt Pankhurst a chargé ses appareils de mesure dans sa camionnette pour prendre immédiatement un ferry en direction de l'île espagnole de La Palma.
Comme nombre de scientifiques, il savait que le volcan était en train de fournir des informations précieuses pour la science.
"Plus nos observations sont proches du moment où la matière (volcanique) est sortie, plus nous avons de chances de faire une découverte scientifique importante", explique avec passion ce géologue australien qui travaille depuis quatre ans pour l'Institut volcanologique des Canaries (Involcan), l'archipel volcanique dont fait partie La Palma.
Même si l'éruption semble toucher à sa fin, le rythme est toujours aussi frénétique dans la maison prêtée par les autorités qui sert de laboratoire improvisé à Matt Pankhurst, à quelques kilomètres du cratère.
Dans ces locaux remplis de roches volcaniques classées et étiquetées, le géologue et ses collaborateurs ont monté une "lithothèque" - une bibliothèque de roches - afin d'analyser et de distribuer les informations récupérées sur le terrain.
"C'est une excellente occasion pour apprendre. C'est de loin l'épisode volcanique le plus observé de tous les temps aux Canaries", se réjouit-il en parlant de l'intérêt scientifique que suscite la plus longue éruption que l'île ait connue.
Équipés d'une longue tige métallique - pour sonder la lave encore chaude - ou d'un marteau - pour la lave froide -, les géologues accèdent quotidiennement aux périmètres d'exclusion du volcan en vue de collecter des échantillons qui contiennent beaucoup plus d'informations qu'ils ne pourront en analyser.
Ils découpent ensuite les roches en petits morceaux, les passent dans une presse pour leur donner la taille d'une diapositive et les envoient pour être analysées à des collègues du monde entier. 
"C'est un effort de collaboration", poursuit Matt Pankhurst à propos de l'une des expériences les plus intenses de sa carrière mais qui est surtout, selon lui, "une catastrophe" pour les habitants de cette île de 83.000 habitants.
- Dix jours d'attente -
Si cette éruption n'a pas fait de mort ni de blessés, les coulées de lave ont englouti 1.345 logements et entraîné l'évacuation de plus de 7.000 personnes.
Depuis lundi soir, le volcan est entré dans une phase de léthargie et les scientifiques affichent un optimisme prudent sur une probable fin de l'éruption.
Mais "pour pouvoir dire que l'éruption est définitivement terminée, il faut que ces paramètres (d'inactivité) se maintiennent à des niveaux similaires au moins durant dix jours", insiste María José Blanco, directrice aux Canaries de l'Institut Géographique National (IGN) depuis le belvédère de Tajuya, point de vue sur le volcan plébiscité par les scientifiques, les médias ou les curieux.
Juste en-dessous, dans le centre de contrôle de l'IGN, les scientifiques ne quittent pas des yeux un volcan qui, même en cas d'extinction, pourra continuer à émettre des gaz nocifs.
"Les autorités doivent légiférer afin que nous puissions mieux faire face aux prochaines crises volcaniques car la densité de population ne baisse pas mais augmente", estime María José Blanco.
Pour celle qui est devenue l'un des visages de la gestion de cette éruption avec ses points presse quotidiens, le Cumbre Vieja a rappelé quelque chose de fondamental. 
"Nous ne pouvons pas tourner le dos à la nature, nous sommes sur un archipel volcanique, des éruptions ont lieu depuis la nuit de temps et continueront à se produire", dit-elle.
- "Très dur" -
La lave crachée par le Cumbre Vieja a entraîné des dégâts énormes, en particulier pour la culture de la banane, l'une des principales richesses de l'île avec le tourisme.
La zone touchée par l'éruption "est la zone la plus peuplée et la plus riche économiquement de l'île avec l'agriculture", souligne Vicente Soler du Conseil supérieur de recherche scientifique (CSIC). 
"Le premier mois a été très dur car on voyait des maisons brûler et s'effondrer chaque jour", se souvient ce vulcanologue intervenant régulièrement dans les médias. 
Dans ce contexte traumatique, la population voit d'un bon oeil les scientifiques allant et venant sur l'île et leurs gilets rouges. 
Sur le belvédère, un jeune l'ayant reconnu, s'approche pour lui demander un selfie avant de lui lancer un "merci pour votre travail" alors que le volcan émet ce qui pourrait être l'un de ses derniers soupirs.
<https://information.tv5monde.com/info/la-palma-les-scientifiques-au-chevet-du-volcan-437057>
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17- Chronique. Les ailes transparentes mais si visibles des papillons ithomiines, Le Monde, maj le 20/12/21 à 01h10 
Nathaniel Herzberg

Savoir se camoufler mais aussi offrir les indices visuels de sa toxicité : tel est le double et improbable exploit réalisé par une lignée de lépidoptères sud-américains aux ailes transparentes. Une équipe française vient d’en démonter les ressorts.
Avouons-le, les papillons nous éblouissent. Il y a trois semaines, cette chronique célébrait les morphos sud-américains, leur beauté iridescente, leur vol prodigieux, révélé par une équipe du Muséum national d’histoire naturelle. Le continent n’a pas changé. L’équipe est voisine, elle loge dans le même couloir de l’institution parisienne. En revanche, c’est de transparence, cette fois, qu’il s’agit. De transparence apparente, présence de l’absence, ou plutôt absence très présente.
Là où les papillons brillent habituellement par la couleur de leurs ailes, celles des Ithomiines, à travers lesquelles on peut voir, en sont souvent dépourvues. L’affaire n’est pas nouvelle : il y a un siècle et demi, Henry Bates et Fritz Müller, les pères de la théorie du mimétisme, épinglaient déjà quelques-uns de ces insectes sur leurs fameuses planches. Depuis, le groupe a été un peu délaissé, y compris par les scientifiques qui leur ont préféré les spectaculaires Heliconius, leur taille imposante et leurs taches jaunes et rouges. L’équipe de Marianne Elias (CNRS/MNHN) répare l’injustice.
En 2019, ces chercheurs avaient ainsi déjà établi l’intérêt de ces ailes inhabituelles pour… se camoufler. Pas très étonnant, direz-vous. En réalité, si. Car ces bêtes disposent d’une autre propriété : elles absorbent sur les plantes des toxines alcaloïdes qui les rendent incomestibles. Or loin de tenter de se dissimuler, les papillons toxiques font normalement tout pour se faire voir. Ils volent lentement et arborent d’éclatantes parures, histoire d’avertir aussi clairement que possible leurs prédateurs du danger qu’ils courent.
Les rayons UV réfléchis
« Comment dès lors expliquer l’apparition de la transparence ? », interroge Marianne Elias, puisque c’est bien d’une perte de couleur qu’il s’agit. Les prédateurs se contentent-ils du signal d’alerte que constitueraient les parties non transparentes des ailes et du corps ? Dans un nouvel article, publié dans la revue eLife mardi 21 décembre, Marianne Elias, Charline Pinna et leurs collègues montrent qu’il n’en est rien. En analysant la structure des ailes et en modélisant le mode de vision des oiseaux, ils ont pu montrer que, contrairement à nous, ces derniers perçoivent bel et bien les rayons UV réfléchis par les ailes de leurs proies et distinguent dès lors parfaitement ces surfaces.
Mieux, ils ont pu associer les différents groupes de papillons à différentes manières d’être transparent. Fritz Müller a en effet montré que tout l’intérêt du mimétisme consiste pour plusieurs espèces à partager certains signaux et à en renforcer ainsi la puissance. Et c’est précisément ce que l’équipe du Muséum a établi. « Pour profiter du mimétisme, il ne suffit pas d’être transparent, il faut l’être de la même façon », résume Marianne Elias.
L’équipe décrit précisément ces différentes « façons ». Les écailles, d’abord, qui couvrent la chitine des ailes et offrent habituellement à leurs congénères leur couleur. Chez les Ithomiines, elles sont parfois transparentes, parfois colorées mais dressées, parfois fines comme des poils. Surtout, elles se trouvent souvent recouvertes de structures nanométriques de cire dont la diversité a étonné les chercheurs eux-mêmes. « Labyrinthes », « tétons », « éponges », « piliers » : l’équipe a testé les différents motifs et a constaté que chacun, en réduisant les reflets, permettait une meilleure transmission de la lumière, autrement dit d’assurer la transparence. Et que les oiseaux pouvaient percevoir cette différence. Autant de résultats « novateurs et fascinants », estime Adriana Briscoe, professeure d’entomologie à l’université de Californie à Irvine.
Se camoufler et se faire remarquer : les chercheurs n’ont pas percé tous les ressorts de ce « compromis évolutif ». Pourquoi les Ithomiines transparents sont-ils aussi les plus toxiques ? Pourquoi sont-ils souvent les plus petits ? Pourquoi vivent-ils plutôt en altitude ? « Nous n’avons pas toutes les réponses », admet la chercheuse. Même les papillons transparents gardent leurs zones d’ombre.
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/12/19/les-ailes-transparentes-mais-si-visibles-des-papillons-ithomiines_6106713_1650684.html>
Sur le même sujet : 
> Transparence et toxicité: la double défense des papillons contre les prédateurs <https://www.inee.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/transparence-et-toxicite-la-double-defense-des-papillons-contre-les-predateurs>, CNRS, 20/06/19
> Marianne ELIAS, Directeur de recherche au CNRS <https://isyeb.mnhn.fr/fr/annuaire/marianne-elias-399>, Institut de Systématique, Évolution, Biodiversité - UMR 7205
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18- Un poisson tropical au cercle polaire, Le Monde, 20/12/21, 06h00
Hervé Morin

La dirette de parin a été signalée en mer de Norvège et près du Svalbard. Un effet présumé du réchauffement de la planète. 
L’histoire commence en 2015 quand un pêcheur de Boulogne-sur-Mer a rapporté aux chercheurs du centre Ifremer local un poisson à l’allure inhabituelle, chaluté en mer de Norvège. Il s’agissait d’une dirette de parin, Diretmichthys parini, une espèce identifiée dans les années 1980 au large de l’Afrique, explique l’écologue Pierre Cresson, qui depuis s’est associé à des chercheurs norvégiens pour tenter de mieux cerner sa répartition géographique. Dans une note publiée en octobre dans la revue de la Société française d’ichtyologie, Cybium, ils constatent que ce poisson, qui se nourrit de plancton entre 2 000 mètres de fond et la surface, était déjà signalé dans les eaux islandaises dans les années 1990. Il semble donc que sa remontée, à la faveur du réchauffement, soit plus ancienne qu’on ne le pensait dans l’Atlantique. La nouveauté étant de le trouver désormais jusqu’en mer de Barents, près du Svalbard, selon un signalement effectué, il y a un an, par des pêcheurs norvégiens. La dirette ira-t-elle toujours plus au nord ? Les chercheurs, qui dépendent de la curiosité des pêcheurs, craignent qu’une fois l’effet de surprise passé la dirette retourne à l’anonymat, oubliée dans les prises des chalutiers.
+ Vidéo : Pourquoi retrouve-t-on des poissons exotiques à la limite du cercle polaire ?, par Pierre Cresson, écologue <https://www.youtube.com/watch?v=WI0VQ8kNcoE>, Ifremer, 16/12/21
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/12/20/un-poisson-tropical-au-cercle-polaire_6106754_1650684.html>
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En images
19- Zambie : un safari à pied, au plus près des animaux sauvages, France 2, journal de 20h, 06/12/21

En Zambie, il existe un safari des plus particuliers : un circuit totalement à pied, qui permet d'être au plus près des animaux, sans les déranger. Reportage.
Sur plus de 9 000 km2, le parc de Luangwa Sud (Zambie) accueille la plus grande réserve d'animaux sauvages d'Afrique. 400 types d'oiseau et 60 espèces de mammifères. Le parc est aussi célèbre pour le safari qu'il propose aux visiteurs : un safari à pied, en immersion totale, sans voiture. Un garde armé ouvre le chemin, suivi de près par les touristes, en file indienne. Pour cette expérience de deux jours, Nicolas et Ian ont payé plus de 1 500 euros chacun. "On se sent plus proche des animaux, contrairement à quand on est en voiture", explique Ian Salibsury.
>> Suite à lire et reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/zambie/zambie-un-safari-a-pied-au-plus-pres-des-animaux-sauvages_4871665.html>
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20- Un étonnant bateau-laboratoire en Polynésie, Le Monde & CNRS le journal, 10/12/21, 12h11

Cette barge scientifique est un outil unique au monde pour étudier les coraux et les écosystèmes marins. 
C’est un outil unique au monde pour étudier les coraux et les écosystèmes marins. Dans ce reportage diffusé en partenariat avec CNRS Le Journal, naviguez dans les lagons de Polynésie française à bord de la barge scientifique, un bateau-laboratoire mis au point par les chercheurs du Centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement (Criobe), à Moorea.
> Vidéo à voir à : 
<https://www.lemonde.fr/sciences/video/2021/12/10/un-etonnant-bateau-laboratoire-en-polynesie_6105503_1650684.html>
<https://lejournal.cnrs.fr/videos/le-labo-sur-leau>
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21- Zoo : quand les animaux stars font recette, France 2, journal de 20h, 11/12/21

Dans de nombreux zoos, certains animaux sont devenus de véritables stars. C’est notamment le cas des deux bébés pandas du ZooParc de Beauval (Loir-et-Cher).
Ils attirent les visiteurs grâce notamment à leur créativité : une femme s’est déplacée depuis Dijon (Côte-d’Or) pour voir un Orang-outan faire de la peinture au Jardin des Plantes à Paris. "On vient tous les deux, trois mois", confie-t-elle. Ces animaux stars sont devenus des ambassadeurs de leur établissement, comme Paul le poulpe qui, dans son aquarium allemand, prédisait les résultats des rencontres de la coupe du monde de football. 
Le public veut admirer les bébés pandas du Zooparc de Beauval 
Au ZooParc de Beauval (Loir-et-Cher), les visiteurs se sont empressés de venir voir les deux bébés pandas, âgés de quatre mois. "C’est des animaux qu’on a vu grandir sur les réseaux sociaux, et c’était une joie vraiment pour nous de pouvoir les voir en vrai", confie un homme interrogé sur place. Depuis 2012, ces animaux prêtés pour dix ans par la Chine, avec un transfert estimé à 750 000 euros par an, ont permis au parc de fidéliser un nouveau public. "Grâce à ces pandas, on est passé de 600 000 à un million de visiteurs, puis 1,6 million puis plus, ce qui nous a permis d’investir beaucoup plus encore dans le parc", souligne Rodolphe Delors, directeur du ZooParc de Beauval.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/animaux/naissance-d-animaux/zoo-quand-les-animaux-stars-font-recette_4877903.html>
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22- Vercors, la forêt de la discorde, France 2, 13h15 le dimanche, 19/12/21

L’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) vient de racheter dans le Vercors un immense domaine, pour l’essentiel constitué de forêts, un espace peuplé de cerfs, de sangliers, de daims… 
L'objectif de l'association est d'y "sauver la nature et les animaux", dit-elle. Une méthode appelée "ré-ensauvagement" qui ne va pas sans créer de vives tensions…
Chasseurs, éleveurs, agriculteurs d’un côté, militants écologistes de l'autre
Protéger la faune, préserver le patrimoine naturel et défendre les droits des non-chasseurs, réhabiliter les espèces dites “nuisibles” comme le renard, la pie, le putois, ou préserver les espèces et les habitats fragiles par la maîtrise foncière à travers les "Réserves de vie sauvage" sont quelques-uns des objectifs de l’Aspas.
Pour ce document, signé Yvan Martinet, Henri Desaunay et Oktay Sengul, le magazine "13h15 le dimanche" est allé à la rencontre de chasseurs, d’éleveurs, d’agriculteurs d’un côté, et de militants écologistes de l’autre. Comment les réconcilier ? Et sont-ils réconciliables ?
> Magazine de 35 min à revoir à :
<https://www.france.tv/france-2/13h15-le-dimanche/2956787-emission-du-dimanche-19-decembre-2021.html>
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