[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP26 + 1 annonce (lundi 8 février)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 8 Fév 08:06:36 CET 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Ecologie et climat, attention au fatalisme <https://nature-humaine.fr/ecologie-et-climat-attention-au-fatalisme/>, Blog Nature Humaine, 26/01/21
2- Conflits armés dus au dérèglement climatique, un risque réel à anticiper <https://www.euractiv.fr/section/climat/news/conflits-armes-dus-au-dereglement-climatique-un-risque-reel-a-anticiper/>, EurActiv, 28/01/21
3- L'énigme du cycle du carbone serait résolue <https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/chimie-enigme-cycle-carbone-serait-resolue-85401/>, Futura sciences, 28/01/21
4- Une plate-forme pour tout savoir des politiques climat des institutions financières <https://www.actu-environnement.com/ae/news/plateforme-CTH-reporting-climat-institutions-financieres-36966.php4>, Actu-environnement, 29/01/21
5- Sebastian Copeland : « Ce qui se passe en Antarctique ne reste pas en Antarctique » <https://usbeketrica.com/fr/sebastian-copeland-ce-qui-se-passe-en-antarctique-ne-reste-pas-en-antarctique>, Usbek & Rica, 29/01/21
6- La fonte des glaces s'accélère depuis 30 ans <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/fonte-glaces-fonte-glaces-accelere-depuis-30-ans-85354/>, Futura sciences, maj le 29/01/21
7- Un dernier sprint climatique <https://www.journaldelenvironnement.net/article/un-dernier-sprint-climatique,113928>, Le JDLE, 29/01/21
8- L'Afrique, première victime du changement climatique <http://www.slate.fr/story/199800/pays-afrique-changement-climatique-mozambique-zimbabwe-malawi>, Slate, 30/01/21, 12h31
9- Méditerranée : Plus de 600 experts alertent sur les risques environnementaux <https://www.20minutes.fr/planete/2964907-20210131-mediterranee-plus-600-experts-alertent-risques-environnementaux>, 20 Minutes, 31/01/21, 10h05
10- Moins de vaches, plus de voitures électriques : les pistes néo-zélandaises vers la neutralité carbone <https://www.geo.fr/environnement/moins-de-vaches-plus-de-voitures-electriques-les-pistes-neo-zelandaises-vers-la-neutralite-carbone-203588>, AFP, 31/01/21, 13:00
11- La France pourrait connaître un climat extrême à la fin du siècle <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/01/la-france-pourrait-connaitre-un-climat-extreme-a-la-fin-du-siecle_6068324_3244.html>, Le Monde, 01/02/21, 10h19
12- Reportage. Dans les Alpes, une « vision apocalyptique » du changement climatique <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/01/dans-les-alpes-une-vision-apocalyptique-du-changement-climatique_6068319_3244.html>, Le Monde, 01/02/21, 10h20
13- Le nord-est des Etats-Unis pris dans une puissante tempête de neige <https://information.tv5monde.com/info/le-nord-est-des-etats-unis-pris-dans-une-puissante-tempete-de-neige-394448>, AFP, 02/02/21, 02:00
14- Tartas, dans les Landes, une nouvelle fois sous l'eau de la Midouze <https://information.tv5monde.com/info/tartas-dans-les-landes-une-nouvelle-fois-sous-l-eau-de-la-midouze-394575>, AFP, 02/02/21, 18:00
15- Les mers vont monter plus vite que prévu <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-mers-vont-monter-plus-vite-prevu-82779/>, Futura sciences, 02/02/21
16- Feux de forêt en Australie : 71 habitations détruites près de Perth <https://information.tv5monde.com/info/feux-de-foret-en-australie-71-habitations-detruites-pres-de-perth-394654>, AFP, 03/02/21, 10:00
En images
17- Le cri glaçant du glacier <https://lejournal.cnrs.fr/videos/le-cri-glacant-du-glacier>, CNRS le journal, « Un zeste pour la planète », 29/01/21
18- Météo-France éclaire le climat en France jusqu’en 2100 <https://www.youtube.com/watch?v=kDZ6lGHy75o&feature=emb_logo>, 01/02/21
19- En images. Inondations : le Lot-et-Garonne touché par la « crue la plus importante depuis quarante ans » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/04/inondations-dans-le-sud-ouest-des-menaces-ponctuelles-dans-le-lot-et-garonne_6068727_3244.html>, Le Monde, 04/02/21, 11h53
20- Environnement : "l'Affaire du Siècle", source d'inspiration en Europe ? <https://information.tv5monde.com/video/environnement-l-affaire-du-siecle-source-d-inspiration-en-europe>, TV5Monde, 04/02/21
21- Inondations, climat : 2021 commence fort <https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/2231877-emission-du-samedi-6-fevrier-2021.html>, France 5, C dans l’air, 06/02/21, 17h48
Une annonce
22- Free webinar. Mobilizing against climate change. When research in human and social sciences strengthens scientific research on climate <https://www.kbs-frb.be/en/Activities/Events/2021/20210115PP>, King Baudouin Foundation, le 11/02/21 de 16h30 à 18h00

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

RECOMMANDATION, ÉTUDES & RAPPORT DU JOUR : — La mission d’information parlementaire "dérèglements climatiques et conflits" a présenté les conclusions de leurs travaux ainsi que leurs recommandations devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. (cf. item 2)
— Au nord et au sud, sur les mers comme sur les terres, partout, la glace fond et à un rythme de plus en plus soutenu, nous confirment des chercheurs sur la base de données satellite enregistrées depuis 1995. (cf. item 6)
— Parmi les 10 pays les plus affectés par le changement climatique, 5 sont africains (Mozambique, Zimbabwe, Malawi, Soudan du Sud, Niger). C'est le bilan d'une étude menée par l'ONG Germanwatch. (cf. item 8 & suite)
— Le rapport du MedECC (Mediterranean Experts on Climate and environmental Change), publié à l’attention des décideurs politiques, dresse un état des lieux sur l’impact du réchauffement climatique si rien n’est fait pour inverser la tendance. (cf. item 9 & suite) 
— La Nouvelle-Zélande a dévoilé les recommandations élaborées par la Commission contre le réchauffement climatique pour mener l'archipel vers la neutralité carbone à l'horizon 2050. (cf. item 10)
— Les températures moyennes risquent d’augmenter de 3,9 °C sur la période 2070-2100 par rapport à 1976-2005, et jusqu’à + 6 °C l’été, en cas d’émissions de gaz à effet de serre non contrôlées, selon les nouvelles projections climatiques publiées par Météo France. (cf. item 11, suite, 18 & 21)
— Fonte des glaces continentales, dilatation thermique, le réchauffement climatique fait monter le niveau des mers. Des chercheurs suggèrent que les modèles sont trop optimistes. Les mers vont monter plus et plus vite. (cf. item 15 & suite)
CITATIONS-ALERTES DU JOUR : — "Le dérèglement climatique sera soudain et cataclysmique", le Responsable Risque du Groupe Zurich Assurance (cf. item 7)
— "Toutes les observations recueillies à l'échelle planétaire confirment à présent une accélération sans précédent du changement climatique et les conséquences de ce dérèglement se multiplient […] La France n'est pas épargnée", Virginie Schwarz, PDG de Météo France (cf. suite de l’item 11)
REPORTAGE DU JOUR : Dans le massif du Mont-Blanc, les premières victimes du réchauffement, et les principaux témoins, sont les glaciers qui reculent et la faune et la flore, qui sont désynchronisées. (cf. item 12)
RÉCURRENCES DU JOUR : — Les habitants de Tartas (Landes) ont chaussé une nouvelle fois les bottes. En un an, la Midouze est sortie de son lit 5 fois, dont 3 avec une intensité exceptionnelle. (cf. item 13) 
— La décrue est entamée dans le Lot-et Garonne tandis que Charente et Charente-Maritime sont en crue. (cf. item 19 & suite)
IMPACT DU JOUR : La justice climatique n’en est-elle qu’à ses débuts ? (cf. item 20)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Ecologie et climat, attention au fatalisme, Blog Nature Humaine, 26/01/21
Séverine Millet 

Face aux enjeux climatiques et écologiques, à la perte radicale en biodiversité, nous pouvons facilement succomber aux sirènes du fatalisme.
Le fatalisme est cette idée que le monde dans son ensemble, et l’existence humaine en particulier, suivent une marche inéluctable, et que le cours des événements échappe à toute volonté humaine. Par conséquent, certains évènements vont advenir, indépendamment de ce que nous faisons. Cela signifierait que quoi que nous fassions, nous n’avons aucune prise sur le monde. Que nos actions n’ont pas d’impacts, pas de conséquences. Le fatalisme est une philosophie développée au fil des âges dont on retrouve la trace chez Confucius.
>> Suite à lire à :
<https://nature-humaine.fr/ecologie-et-climat-attention-au-fatalisme/>
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2- Conflits armés dus au dérèglement climatique, un risque réel à anticiper, EurActiv, 28/01/21
Louise Rozès Moscovenko

Les conséquences des dérèglements climatiques sur la sécurité n’ont été prises en compte que tardivement par la diplomatie et par les armées. La mission d’information parlementaire « dérèglements climatiques et conflits » a présenté mercredi (27 janvier) les conclusions de leurs travaux ainsi que leurs recommandations devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.
Si les co-rapporteurs de la mission d’information, les députés Alain David (Soc) et Frédéric Petit (MoDem), soulignent qu’aucun conflit armé ayant pour cause le dérèglement climatique n’est jusqu’à présent survenu au plan international, leur rapport montre clairement en quoi les dérèglements climatiques causent de vives tensions internationales, tant pour les populations que pour le États. Celles-ci sont de nature, « dans un avenir proche », à provoquer des conflits armés.
« Il s’agit d’anticiper ces conflits, notamment en préparant nos armées, affirme le président de la commission des Affaires étrangères, le député Jean-Louis Bourlanges (MoDem), élu le même jour suite au décès de sa prédécesseure Marielle de Sarnez. Les armées française et européennes ont sur ce plan un vrai temps de retard par rapport aux Américains, qui ont créé un secrétariat d’Etat à la Défense pour la sécurité environnementale dès 1993. »
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/climat/news/conflits-armes-dus-au-dereglement-climatique-un-risque-reel-a-anticiper/ <https://www.euractiv.fr/section/climat/news/conflits-armes-dus-au-dereglement-climatique-un-risque-reel-a-anticiper/>>
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3- L'énigme du cycle du carbone serait résolue, Futura sciences, 28/01/21
Eléonore Solé, rédactrice scientifique

Nos connaissances actuelles sur le cycle du carbone sont contredites par une partie des données récoltées par les chercheurs. Mais, grâce au modèle informatique le plus complet à ce jour, cette énigme a peut-être été résolue.
En extrayant des sédiments des fonds marins, les scientifiques retracent la teneur en carbone des derniers millions d'années. Ces données indiquent la quantité de CO2 qui se trouvait dans l'atmosphèreà cette époque, ainsi que son évolution. Jusqu'à présent, les éléments dont disposaient les chercheurs se contredisaient. « L'ère cénozoïque (de -66 millions d'années à nos jours) est marquée par des aberrations dans le cycle du carbone et de grands changements climatiques, dont certains remettent en question la compréhension actuelle du cycle du carbone », écrivent les auteurs d'une nouvelle étude qui se targuent de résoudre l'énigme.
Le cycle du carbone est l'ensemble des échanges dudit carbone sur Terre. Ces échanges ont lieu entre les différents réservoirs de stockage du carbone : la lithosphère (le sol), l'hydrosphère (l'ensemble des océans, mers, lacs et cours d'eau), la biosphère (la faune et la flore), et l'atmosphère. Ces réservoirs étant liés par leurs interactions, une augmentation ou une diminution du carbone dans l'un d'eux provoque une augmentation ou une diminution du carbone ailleurs. Des retombées qui sont prédictibles. Mais c'est sur ce point que l'énigme réside.
Car, d'après les connaissances en vigueur, une diminution du carbone dans l'atmosphère -- le CO2 -- devrait conduire à une diminution du « seuil de compensation carbone ». Celui-ci marque la profondeur dans l'océan où le carbonate de calcium (une forme du carbone) est entièrement dissous. Au cours du cénozoïque, la teneur en CO2 atmosphérique a chuté. Ce seuil aurait dû se relever « mais les archives montrent qu'il s'est approfondi », rapporte Nemanja Komar, océanographe et coauteur de l'étude.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/chimie-enigme-cycle-carbone-serait-resolue-85401/ <https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/chimie-enigme-cycle-carbone-serait-resolue-85401/>>
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4- Une plate-forme pour tout savoir des politiques climat des institutions financières, Actu-environnement, 29/01/21
Florence Roussel 

Annoncée en octobre 2020, la plate-forme de la transparence climatique ou Climate Transparency Hub (CTH) <https://climate-transparency-hub.ademe.fr/> est en ligne. Elle centralise les rapports climat des institutions financières françaises qui, depuis la loi de transition énergétique de 2015, doivent réaliser tous les ans un reporting climat.
En complément des rapports annuels, la plate-forme propose surtout des rapports dits « caractérisés », tous réalisés selon la même matrice de critères. « La matrice des critères consolide et organise l'ensemble des facettes du reporting climat, quels que soient les sujets abordés, les méthodes utilisées ou la manière dont ces informations sont déployées. Elle sert de focale pour guider l'observation et cibler les informations pertinentes », expliquent les créateurs de la plateforme, à savoir : Ademe, Commissariat général au développement durable, Autorité des marchés financiers et Autorité de contrôle prudentiel et de résolution. La matrice sera ajustée chaque année, après une période de consultation, en fonction des meilleures pratiques observées et des évolutions réglementaires. Elle servira aussi aux créateurs du CTH pour réaliser leur rapport annuel présentant l'état de l'art des pratiques de reporting climat.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/plateforme-CTH-reporting-climat-institutions-financieres-36966.php4>
En savoir plus : 
> Climate Transparency Hub - Plateforme de la Transparence Climatique <https://climate-transparency-hub.ademe.fr/>
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5- Sebastian Copeland : « Ce qui se passe en Antarctique ne reste pas en Antarctique », Usbek & Rica, 29/01/21
Propos recueillis par Philippe Chassepot

Entretien avec Sebastian Copeland, l’aventurier et photographe américain, qui a effectué plusieurs voyages en Antarctique et dont le travail est à découvrir dans le livre Antarctica, The Waking Giant (éd. Rizzoli, 2020). Pour lui, la région est en train de devenir un « perturbateur géopolitique » puissant à cause du réchauffement climatique.
D’une photo réussie, il dit en toute modestie : « C’est d’abord l’accès à des endroits rares ». Les siennes, témoignages de ses nombreux séjours en Antarctique et accompagnées de longs textes instructifs (en anglais), sont superbes. À découvrir dans son livre Antarctica, The Waking Giant (éd. Rizzoli, 2020). Sebastian Copeland a passé deux saisons sur un bateau de recherche scientifique en 2006 et 2007, puis a traversé le continent à skis et en kite en 2012. Sa triple casquette d’aventurier-photographe-conférencier lui donne toute autorité pour analyser l’évolution dans la région. « Ce qui se passe en Antarctique ne reste pas en Antarctique », dit-il pour illustrer la violence du changement climatique.
Usbek & Rica : Depuis quand l’influence du réchauffement climatique sur l’Antarctique est-elle une évidence ?
Sebastian Copeland - En 2006 et 2007, on parlait de la « vulnérabilité » des pôles. Mais même si la péninsule était déjà victime du réchauffement, le continent semblait, lui, protégé des grosses influences externes. La glace semblait stable, avec cette masse énorme qui s’élève à plus de trois kilomètres d’altitude. L’Antarctique paraissait invulnérable. Mais quinze années de recherches poussées ont montré que deux de ses plus gros glaciers – Pine Island et Thwaites – perdaient de la hauteur de façon spectaculaire, au-delà des changements de saisons ou de températures. On s’est alors rendu compte que des courants chauds s’infiltraient sous le courant circumpolaire et attaquaient la glace sous la surface. Alors que tout semblait se passer convenablement en haut. Les plateformes de glace (ice shelves, en anglais), qui font parfois des centaines de kilomètres de longueur et jusqu’à 600 mètres d’épaisseur, perdent ainsi énormément en surface et en volume.
>> Suite à lire à :
<https://usbeketrica.com/fr/sebastian-copeland-ce-qui-se-passe-en-antarctique-ne-reste-pas-en-antarctique>
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6- La fonte des glaces s'accélère depuis 30 ans, Futura sciences, maj le 29/01/21
Nathalie Mayer, journaliste

Au nord et au sud. Sur les mers comme sur les terres. Partout, la glace fond. Et à un rythme de plus en plus soutenu, nous confirment aujourd'hui des chercheurs sur la base de données satellite enregistrées depuis 1995.
Pour la première fois, des chercheurs de l’université de Leeds (Royaume-Uni) ont utilisé des données satellites pour étudier la fonte des glaces au niveau du Globe. Une enquête qui concerne 215.000 glaciers de montagne, les calottes polaires, les plates-formes de glace autour de l'Antarctique et la glace de mer. Avec des conclusions peu rassurantes. Entre 1995 et 2017, la Terre a perdu 28 trillions de tonnes -- soit 28 x 1.015 tonnes -- de glace. À un rythme qui n'a cessé de s'accélérer, passant de 0,8 trillion de tonnes par an dans les années 1990 à 1,3 trillion en 2017.
C'est du côté des calottes glaciaires du Groenland et de l'Antarctique que la fonte s'est le plus accélérée. « Dans ces régions, nous suivons le pire des scénarios de réchauffement climatique définis par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) », précise Thomas Slater, auteur principal de l'étude, dans un communiqué de l’université de Leeds.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/fonte-glaces-fonte-glaces-accelere-depuis-30-ans-85354/>
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7- Un dernier sprint climatique, Le JDLE, 29/01/21
Par Maxime Beaugrand, juriste

La façon la plus rapide de rafraichir le réchauffement est d'éviter d'émettre des hydrofluorocarbures. Un bon sujet de coopération franco-américaine, estime la juriste Maxime Beaugrand.
«Le dérèglement climatique sera soudain et cataclysmique», rappelait de façon cinglante le Responsable Risque du Groupe Zurich Assurance la semaine dernière. Cet effrayant rappel se fonde sur des travaux scientifiques incontestés. Le dérèglement climatique n’est pas un phénomène distant qui se diluerait dans la durée, il est tout au contraire imminent, et rapide. 
Franchir les divers points de bascule climatique préludera à des changements abrupts du système climatique. Les phénomènes de rétroactions positives (tels que le réchauffement accéléré de l’Arctique, dont la dynamique finit par se nourrir de son propre délabrement) pourraient faire tomber le premier domino, et déclencher une spirale infernale transformant la Terre en une vaste étuve (la fonte de l’Arctique libérant le méthane enfoui sous le pergélisol en est un exemple). La menace que représentent le franchissement des points de bascule et l’accélération de ces phénomènes de rétroaction positive exige que l’on en finisse avec l’approche minimaliste (celle du «trop peu / pas assez») pour choisir d’agir à temps et se prémunir de la chute fatale et irréversible du premier domino. 
La rapidité avant tout 
Face à cette menaçante réalité scientifique, le critère de choix de l’action climatique doit être la rapidité. La feuille de route, le cap à atteindre, sont clairement tracés : éviter un maximum de réchauffement en un minimum de temps. Infléchir la courbe du réchauffement – et non pas seulement celle des émissions- est aujourd’hui le moyen le plus sûr de ralentir les phénomènes de rétroaction positives et d’éviter de franchir ces points de bascule irréversibles. La fenêtre de tir pour infléchir la courbe du réchauffement- et non pas juste celle des émissions- rétrécit à vue d’œil : dix ans au plus. Le tempo requis n’est pas prioritairement celui de la course de fond, mais tout d’abord du sprint. 
>> Suite à lire à :
<https://www.journaldelenvironnement.net/article/un-dernier-sprint-climatique,113928>
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8- L'Afrique, première victime du changement climatique, Slate, 30/01/21, 12h31
Repéré par Thomas Messias sur Quartz

Cinq des dix pays les plus durement touchés appartiennent ce continent.
Mozambique, Zimbabwe, Malawi, Soudan du Sud, Niger: parmi les dix pays les plus affectés par le changement climatique, cinq sont africains. C'est le bilan d'une étude menée par l'ONG Germanwatch et publiée il y a quelques jours.
Les Bahamas, le Japon, l'Afghanistan, l'Inde et la Bolivie complètent ce triste classement, qui se base sur plusieurs critères. D'abord le nombre de décès (total, et par tranche de 100.000 habitant·es) imputables aux modifications climatiques, ensuite les pertes financières (absolues, mais aussi relatives au PIB de chaque pays).
Quartz, qui se fait l'écho du classement Germanwatch, explique que les cyclones et les pluies torrentielles ont contribué à plonger certaines populations dans un niveau de précarité encore plus important que ce qu'il était jusqu'alors. Tous les secteurs sont touchés, de l'agriculture à l'industrie, faisant à la fois bondir les taux de chômage et chuter le niveau des ressources alimentaires.
>> Suite à lire à :
<http://www.slate.fr/story/199800/pays-afrique-changement-climatique-mozambique-zimbabwe-malawi>
En savoir plus :
> Briefing Paper. Global Climate Risk Index 2021 <https://germanwatch.org/sites/germanwatch.org/files/Global%20Climate%20Risk%20Index%202021_1.pdf>, Germanwatch, January 2021
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9- Méditerranée : Plus de 600 experts alertent sur les risques environnementaux, 20 Minutes, 31/01/21, 10h05
Caroline Delabroy

Le rapport, publié à l’attention des décideurs politiques, dresse un état des lieux sur l’impact du réchauffement climatique si rien n’est fait pour inverser la tendance
• Plus de 600 experts issus des pays méditerranéens ont travaillé ensemble à un état des lieux sur les changements climatiques et environnementaux.
• Sécheresse, réserves en eau, biodiversité marine, agriculture, les sujets évoqués sont nombreux.
• Le prochain rapport du GIEC traitera à part de la région Méditerranée.
Fin de partie pour les sardinades et les moules en Méditerranée ? Cela peut sembler anecdotique, mais l’inquiétude est bien là, si rien ne change. Un rapport inédit alerte en effet sur les risques environnementaux dans la région. On le doit à un réseau de plus de 600 experts méditerranéens qui, à la manière du GIEC, ont décidé de se rassembler pour dresser un état des lieux à l'attention des décideurs politiques. Et celui-ci n’est pas tendre.
Il y a d’abord un constat général sur le réchauffement climatique. « La région se réchauffe un peu plus vite que la moyenne globale, relève Joël Guiot, directeur CNRS à Aix-en-Provence et l’un des coordinateurs du projet. Quand la température annuelle moyenne est supérieure à 1 °C degré par rapport à l’époque préindustrielle, on est déjà en Méditerranée à +1,5 °C, même si la région arctique se réchauffe plus vite encore. »
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2964907-20210131-mediterranee-plus-600-experts-alertent-risques-environnementaux>
En savoir plus :
> Changement climatique et environnemental dans le bassin méditerranéen – Situation actuelle et risques pour le futur <https://www.medecc.org/wp-content/uploads/2020/11/MedECC_MAR1_SPM_FR.pdf>, MedECC, 22/09/20
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10- Moins de vaches, plus de voitures électriques : les pistes néo-zélandaises vers la neutralité carbone, AFP, 31/01/21, 13:00

Moins de vaches, moins de voitures à essence mais davantage de véhicules électriques... La Nouvelle-Zélande a dévoilé dimanche les pistes devant mener l'archipel vers la neutralité carbone à l'horizon 2050.
Ces suggestions font partie d'un ensemble de recommandations élaborées par la Commission contre le réchauffement climatique au sujet des mesures que le pays doit prendre pour réduire radicalement ses émissions de gaz à effet de serre.
Le président de la Commission Rod Carr a reconnu que ces recommandations étaient ambitieuses, tout en les jugeant réalistes et en rappelant que l'heure était aux actions "immédiates et décisives".
"En tant que pays, nous devons adopter des changements durables qui entraînent des transformations si nous souhaitons atteindre nos objectifs", a-t-il dit.
"Quelques actions sont capitales pour atteindre ces objectifs : il faut promouvoir les véhicules électriques, accélérer la production d'énergie renouvelable, favoriser les pratiques agricoles respectueuses du climat, et favoriser la reforestation permanente et essentiellement indigène."
La Première ministre travailliste Jacinda Ardern a estimé que le projet de la Commission, qui doit désormais faire l'objet de consultations publiques, montrait que la transformation n'était pas synonyme de fardeau économique.
"Le coût économique de l'action n'est pas aussi élevé que certains le pensaient auparavant. La réalité est que l'action contre le réchauffement climatique génère des opportunités économiques pour la Nouvelle-Zélande", a-t-elle dit.
La Commission a observé que les efforts actuellement réalisés par le pays en matière climatique n'étaient pas suffisants pour atteindre l'objectif international qui est de limiter à 1,5 degré l'élévation des températures par rapport à l'ère pré-industrielle. Mais elle ajoute que le coût d'une action décisive n'est pas si élevé.
Tourner la page des énergies fossiles impliquerait des centaines de suppressions d'emplois dans les secteurs du charbon, du pétrole ou du gaz. Mais la Commission s'attend à ce que beaucoup de travailleurs soient réemployés dans "l'économie circulaire, le développement des biocarburants et de l'hydrogène, ou encore dans le développement des nouvelles technologies."
La Commission vise en 2032 la fin de l'importation des véhicules consommant des énergies fossiles et projette que plus de la moitié des trajets de véhicules légers se feront à l'électrique en 2035.
Pour réduire les émissions de méthane, la Commission observe que les éleveurs doivent améliorer leurs performances en réduisant de 15% les cheptels en 2030, par rapport à leur taille de 2018. Elle table notamment sur une amélioration de la productivité pour maintenir le niveau de production.
Le gouvernement doit se prononcer d'ici la fin de l'année sur l'adoption des recommandations.
<https://www.geo.fr/environnement/moins-de-vaches-plus-de-voitures-electriques-les-pistes-neo-zelandaises-vers-la-neutralite-carbone-203588>
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11- La France pourrait connaître un climat extrême à la fin du siècle, Le Monde, 01/02/21, 10h19
Audrey Garric

Les températures moyennes risquent d’augmenter de 3,9 °C sur la période 2070-2100 par rapport à 1976-2005, et jusqu’à + 6 °C l’été, en cas d’émissions de gaz à effet de serre non contrôlées, selon les nouvelles projections publiées, lundi, par Météo France, auxquelles « Le Monde » a eu accès en exclusivité 
Des pics de température frôlant les 50 °C, des vagues de chaleur longues et intenses, des nuits tropicales… C’est la surchauffe que connaîtra la France à la fin du siècle si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas drastiquement réduites. Voilà la partie la plus alarmante des nouvelles projections climatiques pour la métropole au XXIe siècle publiées par Météo France, lundi 1er février, auxquelles Le Monde a eu accès en exclusivité.
Pour réaliser ce travail, Météo France a sélectionné et analysé trente simulations du climat futur faites sur l’Europe, en collaboration avec l’Institut Pierre Simon Laplace (IPSL) et le Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique (Cerfacs). Il en résulte un vaste jeu de données, intitulé Drias,brossant les possibles du climat en France métropolitaine pour trois périodes (2021-2050, 2041-2070 et 2071-2100) en fonction de trois scénarios d’émissions de gaz à effet de serre.
Le premier prévoit des rejets carbonés qui décroissent très rapidement pour atteindre la neutralité carbone vers 2070 (scénario intitulé RCP 2.6). Le deuxième modélise des émissions qui continuent de croître avant de diminuer à partir du milieu du siècle (RCP 4.5). Dans le troisième, les émissions augmentent de manière ininterrompue (RCP 8.5). Ces résultats mettent à jour le précédent jeu de données, qui datait de 2014.
Un saut vers l’inconnu
« Dans les deux ou trois prochaines décennies, le futur est déjà écrit : le réchauffement va se poursuivre [du fait de l’inertie de la machine climatique], indique Jean-Michel Soubeyroux, directeur adjoint de la climatologie à Météo France et coordinateur du rapport Drias. Mais, à partir de 2040-2050, tout est possible. Cela dépend de nos actions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Soit le réchauffement s’atténue, soit on va arriver à un climat très éloigné de celui qu’on connaît actuellement en France. » Un saut vers l’inconnu, dans un climat jamais expérimenté dans l’Hexagone, ni même en Europe.
> Lire aussi  « Il faut arrêter cette machine infernale du réchauffement climatique »
+ Graphique : Evolution des écarts de températures moyennes annuelles en France métropolitaine d’ici à 2010 par rapport… <https://img.lemde.fr/2021/01/30/0/0/0/0/700/0/0/0/6f54a16_618224670-plan-de-travail-2-2x.png>
Ainsi, le réchauffement d’ici à la fin du siècle varie fortement selon le scénario d’émissions : en cas de rejets de CO2 non contrôlés, la température augmenterait de l’ordre de 3,9 °C par rapport à la période de référence 1976-2005 – à laquelle il faut encore ajouter 0,8 °C pour connaître le réchauffement depuis l’ère préindustrielle. Le thermomètre pourrait même afficher + 6 °C l’été, selon certaines simulations.
Cette fournaise peut encore être évitée : le mercure grimperait de 2,1 °C en moyenne dans un scénario d’émissions modérées et de 1 °C dans le modèle vertueux. Dans les trois scénarios, le réchauffement est plus marqué sur les zones de montagne (Alpes et Pyrénées notamment) et il affiche une division Sud-Est/Nord-Ouest : il est 1 °C moins élevé de la Bretagne aux Hauts-de-France qu’en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Occitanie.
+ Graphique : Répartition des écarts des températures en France métropolitaine d’ici à la fin du siècle <https://img.lemde.fr/2021/01/30/0/0/0/0/700/0/0/0/e53862a_306997222-plan-de-travail-2-copie-2x.png>
Qui dit hausse de la température dit événements extrêmes plus fréquents et plus intenses. Le nombre de jours de vagues de chaleur – définies ici par une anomalie de température supérieure à 5 °C pendant au moins cinq jours consécutifs l’été – est en hausse, quelle que soit la trajectoire des émissions. Il est multiplié par deux dans le scénario le plus optimiste, par trois à quatre dans le scénario intermédiaire et par cinq à dix dans le scénario le plus pessimiste.
> Lire aussi  Dans les Alpes, une « vision apocalyptique » du changement climatique
Dans ce dernier cas, cela revient à une moyenne de 20 à 35 jours de canicule par an à la fin du siècle, contre 3 à 4 jours sur la période de référence 1976-2005 utilisée dans le rapport. « En moyenne, sur les dix dernières années, on atteint autour de 9 jours de vagues de chaleur par an, le record restant 22 jours en 2003 »,précise Jean-Michel Soubeyroux. Depuis 2015, la France a connu des canicules chaque année.
« Les conditions de l’Afrique du Nord »
Les canicules pourraient même durer plus d’un ou deux mois l’été dans les régions aujourd’hui les plus chaudes, notamment l’arc méditerranéen, la vallée du Rhône et la vallée de la Garonne. « Dans un monde plus chaud de 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle, les étés seront tous, en moyenne, comme les plus chauds que nous connaissons aujourd’hui. Les étés les plus chauds à ce moment-là seront donc bien plus intenses qu’actuellement, avec potentiellement des pointes journalières à 50 °C, ce qui nous rapprocherait, en termes de températures, des conditions de l’Afrique du Nord », avertit le climatologue Robert Vautard, directeur de l’IPSL. Des températures que la France n’a jamais connues – le record absolu, de 46 °C, a été enregistré à Vérargues, dans l’Hérault, en juin 2019 –, même si elle fait d’ores et déjà partie des pays les plus touchés par les vagues de chaleur.
En outre, dans certaines régions, comme sur la côte méditerranéenne, la combinaison de températures élevées et d’humidité rendra la situation très difficile à vivre, surtout pour les populations les plus vulnérables et les plus précaires.
> Lire aussi  2020 a été l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées
Les nuits tropicales, c’est-à-dire dont la température excède 20 °C, aujourd’hui rares dans le nord de la France, vont se multiplier à la fin du siècle : elles devraient augmenter de 20 jours par an pour le scénario à faibles émissions et de 30 à 50 dans le scénario fortement émetteur, et jusqu’à 90 jours (trois mois) sur les zones les plus exposées, en particulier le pourtour méditerranéen. Dans ce scénario, seuls les zones de montagne et le littoral de la Manche resteront quasi épargnés.
A l’inverse, le nombre de jours de vagues de froid est en baisse dans tous les scénarios : en fin de siècle, il pourrait être divisé par deux avec un scénario le plus optimiste et se réduire à un jour par an en moyenne dans les deux autres scénarios. Dans ce cas, les gelées deviendraient un événement rare.
Pluies plus intenses
En ce qui concerne les précipitations, les projections simulent des cumuls en légère hausse à l’échelle de la métropole : entre + 2 % et + 6 % selon les horizons et les scénarios. Cette moyenne annuelle, assortie de fortes incertitudes, masque une grande différence entre les saisons, avec une hausse de la pluviométrie l’hiver (de + 9 % à + 20 %) et une baisse l’été, jusqu’à − 22 % en fin de siècle dans un scénario d’émissions incontrôlées. Dans cette trajectoire, la variabilité géographique est aussi marquée, avec des précipitations qui augmenteront au Nord et qui diminueront au Sud.
+ Graphique : Répartition des écarts de précipitations moyennes en France métropolitaine à la fin du siècle <https://img.lemde.fr/2021/01/30/0/0/0/0/700/0/0/0/e6ebb6c_846981003-plan-de-travail-2-copie-2-2x.png>
Davantage de pluies, mais aussi des pluies plus fortes. L’intensité des précipitations extrêmes augmente légèrement tout au long du siècle et sur tout le territoire, en particulier dans le Nord, le Nord-Est et le littoral de la Manche. A l’inverse, les sécheresses météorologiques, c’est-à-dire des périodes sans pluie l’été, augmentent de 30 % à 50 % à la fin du siècle, dans les scénarios intermédiaire et pessimiste, ce qui aggrave les risques d’incendies.
Ces nouvelles données seront utilisées par les collectivités et les secteurs professionnels (agriculteurs, agences de l’eau, acteurs de l’énergie, du tourisme ou de la santé) pour s’adapter au changement climatique.
L’outre-mer n’a pas fait partie de cette étude mais des précédents travaux avaient montré que ces territoires seraient soumis à des températures en forte hausse, des précipitations en baisse, une élévation du niveau de la mer ou encore une intensification des cyclones.
> Lire aussi  Alimentation, logement, véhicules polluants… le CESE craint que la future loi climat se contente « d’ajustements »
« Ce rapport montre bien la vulnérabilité de la France au changement climatique. Il présente des températures un peu plus élevées que les précédentes projections, ainsi qu’une baisse des précipitations plus marquée sur le sud du pays », déclare le climatologue Jean Jouzel, coordinateur du précédent rapport Drias, en 2014.
Des nouvelles données qui montrent l’urgence pour la France à tenir ses engagements climatiques – elle doit aller trois fois plus vite dans la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre – « et non à prendre de nouveaux retards,rappelle-t-il. Il est à ce titre dommage que l’ensemble des propositions de la convention citoyenne pour le climat n’ait pas été mis en œuvre ».
 <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/01/la-france-pourrait-connaitre-un-climat-extreme-a-la-fin-du-siecle_6068324_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Entretien. Virginie Schwarz : « Météo-France informe sur l’évolution possible du climat en France, à l’échelle des territoires » <https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers-0/virginie-schwarz-meteo-france-informe-sur-levolution-possible-du-climat-en>, Météo-France, 01/02/21
> Au rapport. Les températures en France pourraient fortement augmenter à la fin du siècle <https://www.liberation.fr/terre/2021/02/01/les-temperatures-en-france-pourraient-fortement-augmenter-a-la-fin-du-siecle_1818953/>, Libération, 01/02/21, 13h38
> Climat : sans actions fortes, gros réchauffement en vue selon Météo-France <https://www.lepoint.fr/societe/climat-sans-actions-fortes-gros-rechauffement-en-vue-selon-meteo-france-01-02-2021-2412119_23.php>, Le Point avec AFP, 01/02/21, 18h09
> Les prévisions alarmantes de Météo France sur le changement climatique pour la fin du siècle <https://www.francebleu.fr/infos/environnement/rechauffement-les-previsions-alarmantes-de-meteo-france-sur-le-climat-pour-la-fin-du-siecle-1612247118>, France bleu, 02/02/21, 07:38
> Météo France alerte sur les conséquences dramatiques du réchauffement climatique en France <https://www.geo.fr/environnement/meteo-france-alerte-sur-les-consequences-dramatiques-du-rechauffement-climatique-en-france-203601>, AFP, 02/02/21, 9h48
> Réchauffement climatique : voici les conditions météo qui nous attendent dans les prochaines décennies <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-rechauffement-climatique-voici-conditions-meteo-nous-attendent-prochaines-decennies-85494/>, Futura sciences avec Relaxnews, 05/02/21
En savoir plus : 
> Les nouvelles projections climatiques de référence Drias 2020 pour la métropole <http://www.drias-climat.fr/document/rapport-DRIAS-2020-red3-2.pdf>, Météo-France, 01/02/21
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12- Reportage. Dans les Alpes, une « vision apocalyptique » du changement climatique, Le Monde, 01/02/21, 10h20
Audrey Garric, Chamonix-Mont-Blanc (Haute-Savoie), envoyée spéciale

Dans le massif du Mont-Blanc, les glaciers reculent à marche forcée, les écroulements de parois rocheuses se multiplient, l’enneigement se réduit et la faune et la flore sont déboussolées.
Soudain, la trace qui grimpait dans la poudreuse, à travers les épicéas, débouche sur un vaste replat. Les teintes bleutées de la neige se fondent dans le ciel. Silence et beauté absolus. Là, dans cette cuvette cerclée d’immenses moraines, venait s’échouer le glacier des Bossons il y a une trentaine d’années. Désormais, il faut lever les yeux pour apercevoir, 1 000 mètres plus loin, ce qu’il reste de la langue glaciaire connue pour être la voie historique d’ascension du mont Blanc.
Le manteau de neige dont s’est drapée la vallée de Chamonix (Haute-Savoie) à la mi-janvier – les plus importantes chutes depuis dix ans – peine à cacher les stigmates du dérèglement climatique. Partout, les mythiques glaciers du massif, ces géants blancs dont les cimes côtoient les cieux, sont en recul.
> Lire aussi Dans les Alpes, le crépuscule des géants blancs
« Là, au-dessus de nous, c’est la buvette des Bossons,indique le guide de haute montagne Vincent Ravanel, en pointant de son bâton une maisonnette cachée au loin dans les sapins. Avant, la terrasse donnait directement sur le glacier et on visitait une grotte creusée dans le glacier. » Les « grottus », ceux qui creusent la grotte, ont arrêté de le faire au début des années 1990. « J’admire et j’arpente ce glacier tous les jours, c’est choquant de le voir rétrécir de toutes parts, se désole Josée de Vérité, une habitante de Chamonix, artiste et ancienne alpiniste, dont le chalet donne sur les Bossons. J’ai peur de définitivement perdre ce bonheur très profond que nous offre la nature. »
Les Alpes, et la vallée de Chamonix, ont gagné plus de 2 °C depuis le milieu du XIXe siècle, soit un réchauffement climatique deux à trois fois plus rapide que pour le reste du globe. Désormais, les températures augmentent de 0,5 °C par décennie et, depuis 2015, tous les étés ou presque sont caniculaires. Cette surchauffe s’explique surtout du fait d’un cercle vicieux : « Le réchauffement fait fondre la glace et la neige, qui sont des surfaces réfléchissantes. Elles sont remplacées par des roches, plus sombres, qui absorbent davantage les rayons du soleil », explique Ludovic Ravanel, géomorphologue (CNRS) à l’université Savoie Mont Blanc.
Recul accéléré des glaciers
Les premières victimes de ce réchauffement, et les principaux témoins, sont les glaciers. Les chiffres donnent le tournis : ils ont perdu plus de la moitié de leur superficie depuis 1850 – la fin du petit âge glaciaire – dont l’essentiel dans les trois dernières décennies. L’emblématique mer de Glace, même si elle reste le plus grand glacier des Alpes françaises avec ses 12 km de long, a reculé de 2,7 km en cent cinquante ans et a perdu 250 mètres d’épaisseur au Montenvers.
Désormais, après avoir pris une télécabine depuis ce site situé à 1 900 mètres d’altitude, les touristes doivent descendre un escalier de plus de 550 marches pour atteindre le glacier. Chaque année, une dizaine est ajoutée, à mesure que la langue glaciaire se rétracte. « Souvent, les gens sont déçus, précise Ludovic Ravanel, par ailleurs membre de la Compagnie des guides de Chamonix. Ils s’attendaient à un blanc immaculé et arrivent sur un tas de cailloux, avec des moraines qui s’effondrent. » Bien loin des peintures et des gravures de l’époque, celles de Gabriel Loppé ou d’Adrien Simoneton, qui représentaient une blancheur majestueuse et conquérante, se déployant jusqu’au fond de la vallée.
« Il y a deux siècles, les habitants avaient peur des glaciers, qui avançaient jusqu’aux maisons. Les gens pensaient que c’était le diable qui descendait de la montagne avec sa glace, raconte le glaciologue Luc Moreau, chercheur associé à l’université Savoie Mont Blanc. On convoquait les évêques et les prêtres pour conjurer Dieu d’arrêter la glace. Désormais, c’est l’inverse. »
> Lire aussi Les glaciers alpins fondent à très grande vitesse
A l’exception d’une courte période où ils ont progressé dans les années 1970-1980, les glaciers enregistrent un recul accéléré en raison d’un déficit d’enneigement, mais surtout des étés de plus en plus chauds. « Désormais, leurs bilans de masse sont tous dramatiquement négatifs : il y a bien plus de fonte de glace en aval, l’été, que d’accumulation de neige en amont, l’hiver », souligne Luc Moreau.
Pour les vallées des Alpes, ce réchauffement est synonyme de périls en cascade. « On observe une très forte hausse de la fréquence et du volume des écroulements rocheux, liés à l’augmentation des températures », ajoute Ludovic Ravanel. Le scientifique a décompté 1 200 écroulements, libérant chacun un volume supérieur à 100 mètres cubes de roches, depuis 2007. En cause : le réchauffement du permafrost, ces terrains (sols, moraines, parois, etc.) dont la température est toujours négative. « La glace du permafrost est le ciment des montagnes. En fondant, elle libère des roches », poursuit le Chamoniard.
« Transfiguration des Alpes »
Devant lui se dresse la face ouest des Drus, l’une des vues les plus célèbres des Alpes. Une cicatrice béante rompt ses lignes raides et élancées : en juin 2005, 292 000 mètres cubes de granit s’écroulent du pilier Bonatti, noyant une partie de la vallée de Chamonix dans un nuage de poussière. L’événement ne provoque aucune victime, mais un immense choc.
D’autant que les menaces s’additionnent parfois. Lorsque 3,1 millions de mètres cubes de roches s’effondrent du Piz Cengalo, en Suisse, en août 2017, l’écroulement fait fondre instantanément le glacier situé en dessous, transformant l’avalanche rocheuse en lave torrentielle – d’énormes volumes de sédiments charriés par de l’eau. Bilan : huit morts et cent bâtiments détruits.
+ Vidéo : Coulée de boue impressionnante en Suisse <https://www.dailymotion.com/embed/video/x5y1rr5>
Autre risque, la vidange de lacs ou de poches d’eau nés de la fonte des glaciers et retenus par des moraines ou des glaces. Enfin, certains glaciers suspendus, en se réchauffant, sont déstabilisés. Celui de Taconnaz, qui adhère pour l’instant à son lit rocheux, pourrait glisser de son socle et décrocher des volumes gigantesques de glace, si sa base passait de froide à tempérée dans les prochaines décennies.
Est-ce la fin des neiges éternelles et des géants blancs ? Alors qu’une hausse des températures de 3 °C à 6 °C est prévue d’ici à la fin du siècle dans le massif du Mont-Blanc par rapport à la période 1980-2000, le nombre de jours caniculaires pourrait être multiplié par dix en 2050 et l’enneigement encore considérablement réduit en quantité et en durée : de quatre semaines à cinq semaines en moins par rapport à la période actuelle jusqu’à 2 000 mètres et de deux à trois semaines à 2 500 mètres.
> Lire aussi Dans les Alpes, le réchauffement climatique fait dévisser les montagnes
« Avec une hausse de la température de 3 °C, tous les glaciers alpins situés à moins de 3 500 mètres pourraient disparaître à la fin du siècle », soit 85 % à 90 % d’entre eux, avertit Christian Vincent, ingénieur de recherche à l’institut des géosciences de l’environnement de Grenoble. Selon une étude publiée en 2020, dont il est le premier auteur, la mer de Glace pourrait ainsi s’éteindre avant 2100 et le glacier d’Argentière une vingtaine d’années plus tôt, dans l’hypothèse la plus pessimiste d’une croissance ininterrompue des émissions de gaz à effet de serre.
« Quand on observe cette transfiguration des Alpes, on a en condensé une vision apocalyptique de ce que représente le changement climatique,s’émeut le guide de haute montagne François Damilano. Je vois ma vocation disparaître sous mes yeux, à l’échelle ma vie, mais aussi une remise en cause radicale de ce que je fais. » Son métier, s’il repose toujours sur un amour inconditionnel pour la montagne, est également devenu un « produit de la société de loisir et de consommation », estime le spécialiste des cascades de glace, par ailleurs himalayiste. « J’accueille des gens qui viennent de loin, en avion, et je leur fais consommer très régulièrement de nouveaux équipements, pour gravir des montagnes qui disparaissent du fait des émissions de gaz à effet de serre. Je vis très mal ce paradoxe. »
« Rendre notre tourisme plus écoresponsable »
L’alpinisme s’en voit profondément chamboulé. « Les glaciers sont des couloirs naturels pour accéder aux sommets. Désormais, ils sont de plus en plus souvent entourés d’immenses moraines, qui deviennent instables. La manière d’approcher la montagne s’avère plus complexe et parfois plus dangereuse », explique le guide, lui-même victime d’un grave accident, en 2016, lorsque la paroi qu’il escaladait s’est écroulée. Parmi les cent plus belles courses du massif du Mont-Blanc, du nom du célèbre topoguide de Gaston Rébuffat – la bible des alpinistes –, 93 sont affectées par les effets du changement climatique, dont 26 très affectées, et trois n’existent plus, conclut une étude scientifique parue en 2019.
La saison propice à l’alpinisme s’est également décalée de l’été au printemps ou à l’automne, afin de retrouver de bonnes conditions d’enneigement et d’englacement, et donc de limiter les risques. « On pratique désormais des hivernales, c’est-à-dire des ascensions en plein hiver, ce qui était inimaginable il y a cinquante ans, raconte Armand Comte, un ancien guide de 85 ans. Les accès aux refuges sont aussi rendus plus compliqués. Le couloir pour se rendre au refuge du Goûter, sur la voie normale d’ascension du mont Blanc, devient critique. » Ce passage de 40 mètres, baptisé « couloir de la mort », a vu 102 alpinistes perdre la vie entre 1990 et 2017, et 230 être blessés en raison de chutes de pierres.
« Notre enjeu, c’est de voir comment nous adapter à cette montagne qui change à toute allure », indique Eric Fournier, le maire centriste de Chamonix, un enfant de la commune. La ville a participé au projet Adapt Mont-Blanc, réalisé sur trois ans jusqu’en août 2020, dans le but de développer des outils de planification et de gestion du territoire pour l’adaptation au changement climatique. « Le Covid-19 a été un accélérateur dans la prise de conscience que nous devons développer d’autres activités que le ski de piste », reconnaît l’édile, qui s’engage à ne pas augmenter la taille du domaine skiable, pour l’instant préservé car situé en altitude.
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« On veut rendre notre tourisme plus écoresponsable. Depuis quatre ans, on ne signe plus de contrats avec des tour-opérateurs qui font du long-courrier et on a mis en place des navettes gratuites dans la ville », ajoute le maire. Il souhaite aussi freiner la construction immobilière alors que la commune, avec 60 000 places d’hébergement touristique pour 9 000 résidents, est victime d’une envolée des prix de l’immobilier, qui atteignent 10 000 euros le mètre carré.
Au-delà du tourisme, le projet Adapt Mont-Blanc a montré que le changement climatique aura, dans les prochaines décennies, des impacts sur la ressource en eau (la quantité disponible dans les sols va être réduite en été), sur l’agriculture (baisse des rendements laitiers, hausse du nombre de ravageurs, etc.) et surtout sur la biodiversité.
« Faune et flore totalement déboussolées »
Chaussée de raquettes, la scientifique Anne Delestrade examine les empreintes laissées dans la poudreuse, sur la montagne de Péclerey, non loin du glacier d’Argentière : se mêlent des traces de renards, de cerfs ou de chevreuils. En revanche, aucune de lièvre variable dont elle effectue le suivi. « On réalise des analyses génétiques de leurs excréments pour déterminer l’évolution de leur aire de répartition », explique la fondatrice et directrice de la recherche du Centre de recherches sur les écosystèmes d’altitude (CREA), basé à Chamonix.
Le lièvre variable, espèce emblématique des Alpes, est fortement menacé par le réchauffement climatique. Il tire son nom de la variation de son pelage, blanc l’hiver et brun l’été, pour mieux se fondre dans le paysage. Alors que sa date de mue n’a pas changé depuis cinquante ans, la fonte du manteau neigeux, elle, se produit de plus en plus tôt dans l’année. Résultat : les lièvres variables restent blancs dans un paysage qui ne l’est plus et sont davantage visibles des prédateurs. Ces animaux d’altitude se retrouvent par ailleurs de plus en plus en compétition avec le lièvre d’Europe de plaine qui migre en altitude.
« On observe des changements spectaculaires et très rapides de la faune et de la flore des Alpes, qui sont totalement déboussolées », avertit Anne Delestrade. Les espèces remontent en altitude pour fuir la chaleur. « Elles progressent de 20-25 mètres en moyenne par décennie, alors qu’il faudrait qu’elles remontent de 100 mètres pour retrouver le même climat. Et la place disponible se réduit vers les sommets », poursuit la scientifique.
> Lire aussi Face au « choc climatique », la biodiversité menacée d’extinctions massives
La majorité des animaux avancent également leurs dates de reproduction, tandis que la végétation démarre plus tôt au printemps. Mais comme tous n’évoluent pas au même rythme, une désynchronisation peut intervenir entre les espèces ou avec le milieu naturel. Les bouquetins, par exemple, mettent bas en mai-juin, trop tard désormais par rapport à la production d’herbe de bonne qualité, qui s’avère de plus en plus précoce.
Cette évolution des espèces se traduit par une mutation des paysages : les Alpes verdissent. Dans le massif du Mont-Blanc, l’altitude médiane de la forêt s’est élevée de 80 mètres depuis les années 1950, et la surface occupée par la forêt a augmenté de 85 %, en raison du changement climatique mais aussi du déclin de l’activité pastorale. « La nature de la forêt change également : les feuillus, comme les hêtres ou les pins sylvestres, risquent de gagner de la place sur les résineux, tels les mélèzes et les épicéas », précise Brad Carlson, écologue et chargé de recherche au CREA.
« La carte postale qui m’a fait venir en France il y a dix ans est en train de changer radicalement, observe le scientifique originaire du Vermont (Etats-Unis). C’est incroyablement triste à voir, et à la fois motivant, d’un point de vue scientifique, de participer à cette transition et de tenter de s’y adapter. » Pour la majorité des glaciers alpins, en revanche, il pourrait bien être trop tard.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/01/dans-les-alpes-une-vision-apocalyptique-du-changement-climatique_6068319_3244.html>
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13- Le nord-est des Etats-Unis pris dans une puissante tempête de neige, AFP, 02/02/21, 02:00
Catherine Triomphe

Déplacements réduits à l'essentiel, aéroports, écoles et centres de vaccinations anti-Covid fermés : une puissante tempête de neige aux allures de blizzard a frappé lundi le nord-est des Etats-Unis, qui pourrait entrer dans les annales des plus fortes chutes de neige enregistrées à New York.
De Washington à Boston, de la Pennsylvanie au Maine, des dizaines de millions d'habitants avaient été placés en état d'alerte face à cet épisode neigeux accompagné de bourrasques allant jusqu'à 80 km/h. A 16 heures locales, la couche de neige avait atteint près de 39 cm à Central Park, selon le National Weather Service. 
En début de soirée, les précipitations marquaient une pause à New York. Mais les prévisions faisaient état de nouvelles chutes de neige mardi sur la région nord-est, avec encore 30 cm attendus par endroits et toujours des conditions proches du blizzard, a tweeté le NWS. 
Selon des données recensées depuis 1869 à Central Park, une couche de plus de 50 cm au total se hisserait dans les huit épisodes les plus neigeux enregistrés à New York. Le record date de janvier 2016, avec près de 70 cm tombés en trois jours. 
Certains évoquaient le "grand blizzard" historique de mars 1888: la ville, prise par surprise en début de printemps, avait alors déploré des dizaines de morts et des dégâts matériels considérables.
Dans une capitale économique américaine déjà ralentie par la pandémie, le maire Bill de Blasio, a déclaré un état d'urgence local afin de faciliter les manoeuvres des engins de déblaiement, omniprésents sur les grands axes.
Il a fermé jusqu'à mardi compris les écoles restées ouvertes malgré la pandémie - essentiellement les écoles maternelles et élémentaires - renvoyant tous les élèves à l'enseignement en ligne. 
Alors que beaucoup de salariés travaillent de chez eux depuis des mois, les huit millions d'habitants ont été priés de rester chez eux.
Les centres de vaccination anti-Covid-19, qui fonctionnent uniquement sur rendez-vous - très difficiles à décrocher faute de vaccins en nombre suffisant - ont aussi été fermés jusqu'à mardi compris.
"A ce rythme de chutes de neige, les chasse-neige ne peuvent pas suivre", a averti le gouverneur de l'Etat New York, Andrew Cuomo.
La plupart des trains de banlieue desservant New York et les tronçons de métro aérien ont cessé de circuler dans l'après-midi. 
"Si vous n'êtes pas un travailleur +essentiel+, vous ne devez pas être dehors", a ajouté le gouverneur, prévenant les automobilistes qu'ils risquaient de rester coincés sur des routes impraticables. 
- Congrès au ralenti -
Le gouverneur du New Jersey, Phil Murphy, a lui aussi déclaré l'état d'urgence, donnant ainsi aux autorités la possibilité de fermer des routes, d'évacuer des habitations et d'acheminer des équipements nécessaires pour la sécurité publique. Six grands centres de vaccination resteront aussi fermés mardi. 
La situation "va s'aggraver avant de s'améliorer", a tweeté le gouverneur. 
La quasi-totalité des vols vers ou depuis les trois aéroports qui desservent la région, John F. Kennedy, La Guardia et Newark, ont été annulés, a indiqué l'un de leurs responsables, Rick Cotton. A Boston, où les chutes de neige étaient attendues en fin d'après-midi, la moitié des vols qui devaient décoller ont été annulés, selon le site Flight Aware. 
Sur l'ensemble du pays, plus de 1.600 vols avaient été annulés lundi à la mi-journée.
La capitale fédérale Washington, où la neige était arrivée dès dimanche, a repoussé à mardi le retour à l'école prévu lundi pour des milliers d'écoliers, après quasiment un an d'interruption due à la pandémie.
Alors que démocrates et républicains négociaient sur un nouveau plan de relance économique, le Congrès tournait au ralenti, et le président Joe Biden a repoussé une visite prévue au département d'Etat.
Sans doute en raison de l'activité ralentie par le coronavirus, aucun accident grave dans les métropoles concernées n'a été immédiatement signalé. 
Mais dans la banlieue de Wilkes-Barre, en Pennsylvanie, un couple de cinquantenaires a été abattu par leur voisin après "une altercation concernant le déblaiement de la neige" devant leur maison, a indiqué à l'AFP Dale Binker, chef de la police de Plains Township. 
Le tireur s'est donné la mort alors que la police arrivait pour l'arrêter, a-t-il ajouté.
<https://information.tv5monde.com/info/le-nord-est-des-etats-unis-pris-dans-une-puissante-tempete-de-neige-394448>
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14- Tartas, dans les Landes, une nouvelle fois sous l'eau de la Midouze, AFP, 02/02/21, 18:00
Cyrille Pitois

Entre lassitude et résilience, les habitants de Tartas (Landes) ont chaussé mardi matin une nouvelle fois les bottes. En un mois, le bas de la commune s'est réveillé deux fois les pieds dans l'eau. En un an, la Midouze est sortie de son lit cinq fois, dont trois avec une intensité exceptionnelle.
Sur la place de la mairie, des artisans tentent en hâte de caler des sacs de sable et des planches devant deux commerces, avec du béton mélangé à du plâtre pour un séchage rapide. Mélissa, 31 ans, habite à côté. "C’est Venise ! Hier soir, c’était sec. Ce matin, on ne passe pas sans les bottes. Je sortais faire un footing. Mais c’est un paddle qu’il me faudrait !".
Dans la rue Saint-Vincent, entre l’hôtel de ville et les Allées marines qui bordent la rivière la Midouze, largement sortie de son lit avec ses 3,50 m de crue, Jean-Paul Gabarra, 60 ans, sort ses chiens. Sous le blouson, il a enfilé bottes et néoprène. La tenue est étanche jusqu’au buste : "Je loge au premier étage. Donc pas dégâts chez moi. Mais pour sortir, les chiens doivent nager et moi, je ne passe pas sans les bottes".
La situation était la même il y a tout juste un mois : "Je suis resté quatre jours sans électricité, donc sans chauffage, sans plaque de cuisson, ni eau chaude, ni musique ni télé", dit-il, "j’ai trouvé ça long. Cette fois je me suis équipé. J’ai une radio à pile et une lampe à gaz". 
Il a déjà deux voisins qui ont déménagé : "Les gens sont énervés. Ils avaient à peine fini de nettoyer la précédente inondation que c’est reparti. Moi aussi, je vais regarder si je ne peux pas trouver ailleurs."
- "J'en peux plus" -
A l’angle de la rue du Chanoine-Bordes, Michel Maisonnave, 84 ans, habite au rez-de-chaussée. "On se remet tout juste de la fois précédente. Et voilà qu’on remet ça. J’en peux plus. La dernière fois, j’étais allé chez ma nièce. Cette fois, la mairie m’a réservé une chambre d’hôte. Je me sens rassuré".
Ça et là, des passants enjambent précautionneusement des petits bras d'eau. Des passerelles ont été installées pour servir des maisons. Une femme porte son enfant, avec la poussette.
Si le soleil inonde pour quelques heures la place de ce village d'un peu plus de 3.000 habitants, de nouvelles précipitations abondantes sont annoncées dans les 48 heures.
Patrick Duprat, la soixantaine, habite Tartas depuis sa naissance : "Habituellement c'était une fois tous les 6-7 ans. Moi, en 40 ans, je n'ai jamais vu ça. Il est tombé beaucoup de pluie ici mais je crois qu'en France en général aussi, tous les cours d'eau sont saturés, toutes les nappes phréatiques débordent. Mais c'est vrai que je n'ai jamais vu ça, 4 fois de suite en quelques mois, c'est incroyable !"
Pour le maire Jean-François Broquères, "Tartas est au bord de la rivière, on vit avec cette rivière, on sait qu'elle est capricieuse. Le paradoxe, c'est qu'il pleut beaucoup alors que nos étés sont très chauds, on reste parfois pendant deux ou trois mois sans précipitations. On a l'impression d'un phénomène de surcompensation, mais ça produit des effets qui ne sont pas agréables et qui pèsent beaucoup sur le moral des gens."
"La difficulté est de savoir si nous sommes face à une succession inhabituelle d’événements exceptionnels comme il s’en produit en général tous les trente ans, ou si le dérèglement climatique nous impose une situation qui pourrait devenir récurrente. Aujourd’hui on ne peut pas le savoir".
<https://information.tv5monde.com/info/tartas-dans-les-landes-une-nouvelle-fois-sous-l-eau-de-la-midouze-394575>
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15- Les mers vont monter plus vite que prévu, Futura sciences, 02/02/21
Nathalie Mayer, journaliste

Fonte des glaces continentales. Dilatation thermique. Le réchauffement climatique fait monter le niveau des mers. Mais jusqu'à où ira-t-il ? Des chercheurs suggèrent aujourd'hui que les modèles sont trop optimistes. Les mers vont monter plus et plus vite qu'ils l'indiquent.
Avec le réchauffement climatique, le niveau de la mer est amené à monter. Les observations au sol et les données satellites le confirment. En un siècle, le niveau moyen de la mer a augmenté de plus de 20 centimètres. À un rythme de plus 3,2 millimètres par an entre 1993 et 2011. Un rythme qui va croissant.
Et lorsque l'on parle de rythme croissant, nous ne croyons pas si bien dire. Car des chercheurs de l’Institut Niels Bohr (Danemark) sont parvenus à quantifier à quelle vitesse la mer réagira au changement climatique. Leur conclusion : les prévisions apparaissent trop prudentes et le niveau de la mer est amené à monter plus et plus vite que les scientifiques le pensaient.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-mers-vont-monter-plus-vite-prevu-82779/>
En savoir plus :
> Article.The transient sensitivity of sea level rise <https://os.copernicus.org/articles/17/181/2021/>, European Geosciences Union (EGU), Ocean Science, 02/02/21
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16- Feux de forêt en Australie : 71 habitations détruites près de Perth, AFP, 03/02/21, 10:00

Au moins 71 maisons ont été détruites dans les feux de forêts qui font rage près de Perth, dans l'ouest de l'Australie, selon les autorités qui ont demandé aux habitants d'ignorer le confinement en vigueur pour évacuer.
L'incendie a ravagé de grandes étendues de terre dans la zone des Collines de Perth et les flammes avancent vers les zones plus densément peuplées de la quatrième ville du pays.
Aucun décès ou blessure grave n'ont été signalés jusqu'à présent, mais six pompiers ont été légèrement touchés.
"Pour les personnes qui ont perdu leur maison, c'est tout simplement épouvantable. Nos pensées sont avec eux", a déclaré Darren Klemm, le chef des pompiers d'Australie-occidentale.
Plusieurs alertes d'urgence ont été lancées alors que la situation devrait empirer avec de fortes rafales de vent prévues mercredi qui risquent d'attiser les flammes. 
Perth est entré dimanche dans une phase de confinement de cinq jours en raison de la découverte du premier cas de transmission locale du coronavirus en dix mois dans l'Etat d'Australie-occidentale.
Ce sont environ deux millions de personnes de Perth et des régions voisines de Peel et du Sud-Ouest qui doivent demeurer chez elles.
La rentrée scolaire prévue lundi a été différée. Les habitants ne peuvent sortir de chez eux que si leur travail est "essentiel", pour faire des courses, faire du sport ou aller chez le médecin.
- "La meilleure chose : partir" -
Alors que les flammes se rapprochaient des zones plus peuplées, M. Klemm a enjoint les habitants menacés à ne plus tenir compte de l'ordre de confinement.
"L'évacuation l'emporte sur toute exigence de quarantaine que les gens pourraient avoir", a-t-il insisté.
Des centaines de personnes ont fui la région depuis lundi et beaucoup sont réfugiés dans des centres d'évacuation.
Parmi elles, Peter Lavis, 68 ans, qui a évacué lundi après avoir vu les flammes embraser le paysage, "comme si une bombe avait explosé".
"On voyait très bien le feu, la lueur rouge et occasionnellement, les flammes qui en émanaient", a-t-il dit. "On a eu une petite réunion de famille et on s'est dit que la meilleure chose à faire était de partir".
La fumée a obscurci le ciel au dessus de Perth, à environ 30 kilomètres à l'ouest des incendies, qui ont détruit près de 10.000 hectares.
"C'était juste de la terre brûlée. Même là où j'étais, derrière le feu, ça brûlait encore, parce que les équipes ont dû réagir tellement vite", a déclaré le maire Kevin Bailey à la chaîne publique ABC.
Le mercure risque d'atteindre les 35 degrés mercredi. Les autorités espèrent une baisse des températures et des précipitations en fin de semaine.
L'an passé, plus de 3,5 millions d'hectares avaient brûlé dans l'ouest de l'Australie lors d'une saison des feux de forêts particulièrement dévastatrice.
Mais l'Etat n'avait pas été aussi durement touché sur le plan matériel que ceux de Nouvelle-Galles du Sud et de Victoria (sud-ouest).
Les feux reviennent chaque été austral en Australie. Mais ils sont de plus en plus virulents en raison de divers phénomènes liés au réchauffement de la planète. L'augmentation de la température, la multiplication des canicules et la baisse des précipitations par endroit est ainsi une combinaison idéale pour le développement des feux.
<https://information.tv5monde.com/info/feux-de-foret-en-australie-71-habitations-detruites-pres-de-perth-394654>
Sur le même sujet : 
> Australie : les pompiers parviennent à contenir les feux près de Perth <https://information.tv5monde.com/info/australie-les-pompiers-parviennent-contenir-les-feux-pres-de-perth-394813>, AFP, 04/02/21, 10:00
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En images
17- Le cri glaçant du glacier, CNRS le journal, « Un zeste pour la planète », 29/01/21

Alors que la fonte des glaces s’intensifie et que les glaciers s’érodent année après année, menaçant d’accélérer la montée des eaux, des chercheurs du CNRS ont placé le glacier d’Argentière près de Chamonix « sur écoute », grâce à une méthode originale, pour mieux comprendre et mesurer ses mouvements. À découvrir dans ce deuxième épisode d'« Un zeste pour la planète ».
> Vidéo (06 :17)à voir à :
<https://lejournal.cnrs.fr/videos/le-cri-glacant-du-glacier>
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18- Météo-France éclaire le climat en France jusqu’en 2100, 01/02/21

Météo-France a produit de nouvelles projections climatiques de référence en France. Elles dessinent un climat très différent à la fin du siècle. La température annuelle moyenne pourrait alors être plus élevée de 3.9°C par rapport à aujourd'hui si les émissions de gaz à effet de serre restent inchangées.
> Animation vidéo (02:41) à voir à : 
<https://www.youtube.com/watch?v=kDZ6lGHy75o&feature=emb_logo>
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19- En images. Inondations : le Lot-et-Garonne touché par la « crue la plus importante depuis quarante ans », Le Monde, 04/02/21, 11h53

« La décrue est entamée depuis quelques heures à peine », a confirmé le directeur du cabinet du préfet de Lot-et-Garonne, jeudi matin, « mais sur un rythme qui sera relativement lent ».
Une lente décrue s’est amorcée, dans la soirée du mercredi 3 février, dans les départements du Sud-Ouest touchés par des inondations. Des secteurs restaient toutefois ponctuellement sous la menace des eaux, comme à La Réole (Gironde) et dans le département de Lot-et-Garonne, où un tronçon a été placé en vigilance rouge par Météo-France.
Dans le nord-ouest de ce département, environ 90 personnes ont été évacuées de divers secteurs du Marmandais en raison de la montée des eaux et une sixième école va être fermée jeudi, a rapporté la préfecture à l’Agence France-Presse (AFP).
La cote de la Garonne a dépassé 10 mètres, mercredi après-midi, à Marmande, mais ne devrait pas battre le niveau de la crue de décembre 1981 dans la ville (10,56 m), selon le site Vigicrues. Les deux ponts de la ville ne sont plus accessibles
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/04/inondations-dans-le-sud-ouest-des-menaces-ponctuelles-dans-le-lot-et-garonne_6068727_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Inondations : Castex en Lot-et-Garonne par "solidarité", la Charente en crue <https://information.tv5monde.com/info/inondations-castex-en-lot-et-garonne-par-solidarite-la-charente-en-crue-395111>, AFP, 06/02/21, 00:00
> Inondations en Nouvelle-Aquitaine : décrue quasi générale sauf en Charente-Maritime <https://information.tv5monde.com/info/inondations-en-nouvelle-aquitaine-decrue-quasi-generale-sauf-en-charente-maritime-395182>, AFP, 06/02/21, 18:00
> Inondations en Charente-Maritime : Saintes en proie à une crue "historique" <https://www.francetvinfo.fr/meteo/inondations/inondations-en-charente-maritime-sainte-en-proie-a-une-crue-historique_4287711.html>, France 2, journal de 20h, 07/02/21
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20- Environnement : "l'Affaire du Siècle", source d'inspiration en Europe ?, TV5Monde, 04/02/21
Paul Germain

La condamnation de l’Etat français pour inaction dans la lutte contre le réchauffement climatique n’est pas une première mais elle s’avère inédite par l’ampleur de sa mobilisation. Des actions similaires sont en cours en Europe, à l’instar de celles engagées en Belgique ou en Irlande. L’Etat néerlandais avait été également condamné dans une affaire similaire en 2019.
> Plateau (2 min 06) à voir à :
<https://information.tv5monde.com/video/environnement-l-affaire-du-siecle-source-d-inspiration-en-europe>
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21- Inondations, climat : 2021 commence fort, France 5, C dans l’air, 06/02/21, 17h48

Sommes-nous condamnés à connaître de plus en plus d’événements climatiques extrêmes ?
Quelle menace fait peser sur nous l’implacable érosion de nos littoraux ? Suite à la décision de justice sur « L’affaire du siècle », que doit faire le gouvernement ? Cela va-t-il influer sur la loi issue de la Convention citoyenne sur le climat, présentée en conseil des ministres mercredi ?
Les invité.e.s :
• Magali Reghezza - Géographe et maître de conférences à l’Ecole normale supérieure
• Celia Quilleret - Journaliste à France Inter, spécialiste environnement
• Françoise Vimeux - Climatologue, spécialiste de la variabilité et de l’évolution du climat
• Arnaud Gossement - Avocat, spécialiste du droit de l'environnement
> Emission (64 min) à revoir à :
<https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/2231877-emission-du-samedi-6-fevrier-2021.html>
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Une annonce
22- Free webinar. Mobilizing against climate change. When research in human and social sciences strengthens scientific research on climate, King Baudouin Foundation, le 11/02/21 de 16h30 à 18h00

> Read more and register online :
<https://www.kbs-frb.be/en/Activities/Events/2021/20210115PP>
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– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
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– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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