[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur eau, santé, consommation, tourisme, loisirs, pollutions et déchets (lundi 15 février)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 15 Fév 08:08:24 CET 2021


Bonjour à tous,
  
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- Dans les Balkans, des îlots d'ordures font émerger la crise des déchets <https://www.youtube.com/watch?v=_PFA7mgTaw8>, AFP, 24/01/21, 10:00
2- Royaume-Uni : les supermarchés toujours accros aux emballages plastiques <https://www.geo.fr/environnement/au-royaume-uni-les-supermarches-toujours-accros-aux-emballages-plastiques-203563>, AFP, 26/01/21, 12:00
3- Yvan Bourgnon présente son futur bateau ramasseur de plastiques <https://www.geo.fr/environnement/le-navigateur-yvan-bourgnon-presente-son-futur-voilier-ramasseur-de-plastiques-203542>, AFP, 26/01/21, 16:00
4- L'association Respire remet en cause les données de pollution dans le métro <https://www.geo.fr/environnement/lassociation-respire-remet-en-cause-les-donnees-de-pollution-dans-le-metro-203544>, AFP, 27/01/21, 02:00
5- La France doit mieux recycler les masques usagés, préconise une mission parlementaire <https://www.lepoint.fr/politique/la-france-doit-mieux-recycler-les-masques-usages-preconise-une-mission-parlementaire-28-01-2021-2411664_20.php>, AFP, 28/01/21, 13:00
6- En balade avec Claire, le bébé témoin de la pollution à Anvers <https://www.youtube.com/watch?v=kg6zlMac6U8>, AFP, 28/01/21, 14:00
7- Derrière l’arbre du bisphénol A, la forêt des perturbateurs endocriniens <https://www.journaldelenvironnement.net/article/derriere-l-arbre-du-bisphenol-a-la-foret-des-perturbateurs-endocriniens,113948>, Le JDLE, 29/01/21
8- Le glyphosate peut perturber le microbiote à des doses très faibles, selon une étude internationale <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/02/le-glyphosate-peut-perturber-le-microbiote-a-des-doses-tres-faibles-selon-une-etude-internationale_6068473_3244.html>, Le Monde, 02/02/21, 10h32
9- Industrie de la mode : le très polluant polyester, deux fois plus utilisé qu'il y a 20 ans <https://www.francetvinfo.fr/economie/industrie/industrie-de-la-mode-le-tres-polluant-polyester-deux-fois-plus-utilise-qu-il-y-a-20-ans_4281793.html>, Radio France, 03/02/21, 08:31
10- À Nantes, une étude inédite sur la pollution des sols <https://lejournal.cnrs.fr/articles/a-nantes-une-etude-inedite-sur-la-pollution-des-sols>, CNRS le journal, 03/02/21
11- L’Autorité européenne de sécurité des aliments accusée de minimiser certains effets des perturbateurs endocriniens <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/03/l-autorite-europeenne-de-securite-des-aliments-accusee-de-minimiser-certains-effets-des-perturbateurs-endocriniens_6068682_3244.html>, Le Monde, maj le 04/02/21 à 09h28
12- Pollution aux particules : la Hongrie condamnée, bientôt au tour de la France ? <https://www.actu-environnement.com/ae/news/pollution-air-particules-PM10-condamnation-hongrie-cjue-contentieux-france-36999.php4>, Actu-environnement, 04/02/21
13- Travaillez assis sur une chaise-ballon, vos vertèbres vous remercieront <https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2021/02/05/travaillez-assis-sur-une-chaise-ballon-vos-vertebres-vous-remercieront_6068821_4497916.html>, Le Monde, 05/02/21, 00h48
14- Des scientifiques ont transformé des épinards en capteurs de pollution <https://www.futura-sciences.com/tech/actualites/technologie-scientifiques-ont-transforme-epinards-capteurs-pollution-6149/>, Futura sciences, 06/02/21
15- Grippe, gastro ou bronchite : les mesures anti-Covid-19 ont éteint presque toutes les autres épidémies hivernales <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/02/07/grippe-gastro-bronchite-les-mesures-anti-covid-19-ont-permis-d-eviter-les-epidemies-saisonnieres_6069066_4355770.html>, Blog Les Décodeurs, 07/02/21, 10h26
16- « En Méditerranée, la dépendance au tourisme empêche la diversification » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/07/en-mediterranee-la-dependance-au-tourisme-empeche-la-diversification_6069088_3234.html>, Le Monde, 07/02/21, 17h00
17- Un décès sur cinq dans le monde serait lié à la pollution de l’air <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/09/un-deces-sur-cinq-dans-le-monde-serait-lie-a-la-pollution-de-l-air_6069304_3244.html>, Le Monde, 09/02/21, 11h30 
18- Algues vertes : baisse des échouages en Bretagne en 2020 <https://information.tv5monde.com/info/algues-vertes-baisse-des-echouages-en-bretagne-en-2020-395630>, AFP, 09/02/21, 20:00
19- Mode responsable : des marques prennent 12 engagements après une consultation citoyenne <https://information.tv5monde.com/info/mode-responsable-des-marques-prennent-12-engagements-apres-une-consultation-citoyenne-395902>, AFP, 11/02/21, 14:00
En images
20- En photos. Le Kenya toujours en lutte contre ses déchets plastiques <https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/kenya/le-kenya-toujours-en-lutte-contre-ses-dechets-plastiques_4268009.html>, France info Afrique, 25/01/21, 09:04

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

ÉTUDES & RAPPORT DU JOUR : — Avec 896.853 tonnes d'emballages en plastique, soit le poids de 90 tours Eiffel, les supermarchés britanniques restent d'énormes utilisateurs d'emballages en plastique. (cf. item 2 & suite)
— Une équipe de chercheurs français, italiens, britanniques et néerlandais a observé que l’exposition alimentaire au glyphosate engendre des modifications du fonctionnement des bactéries intestinales et des marqueurs de stress oxydatif chez des animaux de laboratoire. (cf. item 8 & suite)
— Le polyester, une matière très polluante présente dans la moitié des tissus, est deux fois plus utilisé qu'il y a 20 ans, selon un rapport publié par l'ONG Changing Markets Foundation. (cf. item 9)
— Les scientifiques du programme Pollusols ont travaillé durant 5 années sur les pollutions diffuses causées par les métaux (cuivre, plomb...), les radioéléments (uranium, tritium) ou encore les pesticides – des polluants que l’on retrouve pour certains jusque dans l’estuaire de la Loire. (cf. item 10)
— A l’échelle mondiale, 20% des décès serait lié à la pollution de l’air et en France, près de 100 000 décès seraient attribués chaque année aux particules fines issues de la combustion des énergies fossiles, selon une étude de Harvard. Le double de l’estimation officielle des autorités sanitaires. (cf. item 17 & suite)
ÉVALUATION CRITIQUE DU JOUR : L’Endocrine Society, une société savante rassemblant 18 000 chercheurs et cliniciens spécialistes du système hormonal, critique vivement un projet de rapport de l’EFSA sur les effets inhabituels de certaines substances. (cf. item 11)
TECHNOLOGIES DU JOUR : — "On a une vraie usine embarquée à l'intérieur du bateau et ça, c'est vraiment la nouveauté", Yvan Bourgnon, association The SeaCleaners (cf. item 3 & suite)
— Des chercheurs du MIT sont parvenus à transformer des épinards en capteurs contre la pollution des eaux souterraines. En cas d'alerte, l'épinard change de couleur, et une caméra infrarouge déclenche l'envoi d'un e-mail aux chercheurs. À terme, la plante pourrait être utilisée pour prévenir les sécheresses et donc le changement climatique. (cf. item 14)
BONUS DU JOUR : Lavage des mains, port du masque et distanciation physique ont considérablement réduit le niveau de circulation des virus saisonniers habituels à l’origine de la grippe, de la gastro-entérite ou de la bronchite. (cf. item 15)
RÉDUCTION DU JOUR : La moyenne des échouages d’algues vertes en Bretagne entre 2002 et 2019 se situant à 2.641 ha, l'année 2020 marque une baisse de 7% par rapport à cette moyenne. (cf. item 18)
BASTA DU JOUR : 8.000 mètres cube de bouteilles en plastique, de vieux sofas et autres conteneurs en polystyrène agglutinés en un îlot massif sur la lac de Potpec en Serbie occidentale et au Kenya, il existe d’innombrables objets en plastique qui finissent, la plupart du temps, jetés dans la nature. (cf. item 1 & 19)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
________________________________________________________________________________________________________________
1- Dans les Balkans, des îlots d'ordures font émerger la crise des déchets, AFP, 24/01/21, 10:00
Sally Mairs avec Darko Duridanski à Skopje et Rusmir Smajilhodzic à Sarajevo

Les eaux émeraude du lac de Potpec serti dans un paysage de montagne en Serbie faisaient figure jadis de paradis rêvé des pêcheurs.
Mais depuis quelques temps, le plan d'eau est en bonne partie invisible sous les masses de déchets et l'odeur suffit à elle seule à repousser les visiteurs. 
"C'est très laid", soupire Milomir Mijovic, un riverain de 34 ans alors que les pluies hivernales font émerger le problème structurel de la gestion des ordures à travers les Balkans.
Il contemple les 8.000 mètres cube de bouteilles en plastique, de vieux sofas et autres conteneurs en polystyrène agglutinés en un îlot massif sur ce lac de Serbie occidentale. 
"J'ai sept enfants et je suis triste de ne pas pouvoir les emmener pêcher, ou venir ici l'été pour se baigner", dit-il à l'AFP.
Les Balkans occidentaux comptent les rivières parmi les plus sauvages d'Europe. Mais des infrastructures défaillantes de traitement des détritus menacent l'environnement et la santé publique. 
Le problème a été mis en exergue par les inondations de janvier qui ont charrié dans les cours d'eau les immondices déversés dans des décharges sauvages.
Les ordures se sont accumulées en amont de barrages hydroélectriques comme à Potpec, sur la rivière Lim qui coule du Monténégro ou de la centrale de Visegrad, sur la Drina, près du pont classé au patrimoine mondial décrit par l'écrivain yougoslave et prix Nobel Ivo Andric.
Les gestionnaires de ces barrages procèdent régulièrement à leur nettoyage mais cette année, le phénomène est d'ampleur inhabituelle.
- Télés et frigos -
"On ne peut pas résoudre ce problème, on peut juste le réparer, on ramasse les détritus que les municipalités abandonnent le long des rives des cours d'eau", dit Tomislav Popovic, directeur technique de la centrale bosnienne, où se sont retrouvés, outre les amoncellements de bouteilles en plastique, téléviseurs, frigos, poêles.
"On a même vu des images de bulldozers en train de pousser des ordures directement dans la rivière", explique Tomislav Popovic à l'AFP. La centrale en ramasse chaque année environ 8.000 m3.
Le traitement des déchets dans les Balkans souffre d'un problème de ressources, d'infrastructures dépassées et d'absence de prise de conscience. 
Le recyclage est minime dans la plupart des pays. Les décharges sauvages enlaidissent la campagne et les abords des villes.
En Macédoine du Nord, des sacs en plastique accrochés aux arbres défigurent les paysages. Des montagnes de débris de construction, de vieux meubles ou de machines à laver, sont éparpillés le long des routes. 
La capitale Skopje est également cernée. 
A cinq kilomètres au nord-ouest, on trouve un cimetière de vieilles baignoires, de matières textiles, d'emballages plastiques et de pièces automobiles. 
A Vardarishte, à l'est, une décharge officielle fermée il y a 26 ans est aujourd'hui un dépotoir sauvage de 170.000 mètres carrés, à quelques encablures d'habitations.
Des incendies allumés par des habitants qui brûlent par exemple des câbles pour récupérer du cuivre envoient des fumées toxiques dans le smog ambiant.
- Sous le tapis -
Dejan Dimirovski, un élu vert local dénonce les "immenses effets négatifs" des décharges illégales de Macédoine du Nord. 
En 2019, il avait filmé les défaillances dans le traitement par une entreprise de déchets médicaux qui étaient versés ensuite dans la décharge officielle de Skopje, la seule à répondre aux normes de l'Union européenne.
Dans une vidéo plus récente montrée à l'AFP, il s'en prend à un homme qui tente de jeter des grands sacs d'ordures de la fenêtre de sa voiture.
C'est comme si le pays "s'était construit un appartement sans prévoir de WC", se désole-t-il.
Au Kosovo voisin, la situation n'est guère meilleure. La moitié seulement des 1,8 million d'habitants bénéficient de la collecte des ordures. Selon un rapport gouvernemental, les décharges sauvages ont augmenté de 60% entre 2017 et 2019.
En Serbie, la collecte fonctionne mieux mais les dépotoirs eux-même posent problème.
Les ordures "finissent habituellement dans des dépotoirs sauvages où métaux lourds et autres polluants sont directement libérés dans l'environnement, l'eau et l'air, nous menaçant nous", déclare Igor Jezdimirovic, qui dirige l'ONG Environmental Protection Engineers.
L'une des plus grandes décharges d'Europe où se sont entassés 40 ans durant les déchets de Belgrade, polluant eaux et terres agricoles, est en voie de réhabilitation au terme d'un projet mené par le français Suez et le japonais Itochu.
Mais si l'opinion ne se réveille pas dans des pays où les questions d'environnement sont rarement des sujets, les ordures vont continuer de finir sous le tapis, prévient-il. 
"Ceux qui sont au pouvoir espèrent juste que les problèmes n'émergeront pas durant leur mandat et sur le long terme, ils jugent que ce n'est pas leur intérêt d'y faire face".
<https://www.youtube.com/watch?v=_PFA7mgTaw8>
________________________________________________________________________________________________________________
2- Royaume-Uni : les supermarchés toujours accros aux emballages plastiques, AFP, 26/01/21, 12:00

Les supermarchés britanniques restent d'énormes utilisateurs d'emballages en plastique dont la masse est toujours proche des 900.000 tonnes et peine à reculer en dépit de la pollution qu'ils engendrent, révèle une étude dévoilée mardi.
Selon ce rapport, publié par les ONG Greenpeace et EIA (Environmental Investigation Agency), les dix grandes chaînes de supermarchés au Royaume-Uni n'ont baissé leur empreinte plastique que 1,6% en 2019 malgré leurs promesses.
Avec 896.853 tonnes d'emballages en plastique, soit le poids de 90 tours Eiffel, il s'agit même d'une augmentation de 1,2% par rapport à 2017, date de la première étude.
"Nous avions espéré voir une tendance nettement à la baisse avec des stratégies et objectifs qui porteraient leurs fruits", note Christina Dixon, une responsable de l'EIA.
"Au lieu de cela, nous observons une relative stabilité qui est très loin de s'attaquer à la pollution du plastique. Le secteur doit de manière urgente accélérer le rythme", selon elle.
Les chaînes de supermarchés ont tendance à réduire l'utilisation d'emballages en plastique pour leurs propres marques, puisque c'est là où elles ont les moyens d'agir sur la chaîne d'approvisionnement.
Mais beaucoup reste à faire pour les emballages des produits des marques tiers vendus en magasins.
L'étude, réalisée grâce aux données fournies par les supermarchés, montre en outre que plus de 1,58 milliard de sacs en plastique à usage multiple pour les courses ont été distribués en 2019, soit 57 sacs par ménage britannique sur l'année.
En revanche, les sacs de course en plastique à usage unique sont de plus en plus rares puisque nombre d'enseignes les ont interdits.
"Nous aimerions voir les supermarchés être plus stricts avec les grands fabricants et les obliger à réduire leur empreinte plastique", voire à ne plus travailler avec les fournisseurs qui ne font pas assez, explique Christina Dixon.
De son côté, Greenpeace presse les enseignes de suivre l'exemple de Sainsbury's et d'Aldi qui se sont tous deux engagées à réduire les emballages en plastique de 50% d'ici 2025.
Le rapport estime même que l'essor des achats en ligne du fait de la pandémie devrait être l'occasion de réduire l'utilisation de plastique.
Les emballages et sacs pourraient être par exemple moins nécessaires pour les courses livrées directement sur le pas de la porte. 
Les ONG plaident en outre pour que le gouvernement fixe des objectifs de réduction des plastiques à usage unique et oblige les entreprises à dire combien elles en utilisent.
Selon une étude récente de la revue américaine Science Advances, le Royaume-Uni est l'un des pires pollueurs de la planète, avec 99 kilos de déchets en plastique par personne et par an, dont une partie peut se retrouver dans les océans.
<https://www.geo.fr/environnement/au-royaume-uni-les-supermarches-toujours-accros-aux-emballages-plastiques-203563>
En savoir plus :
> Major UK supermarkets are treading water in a growing ocean of plastic packaging <https://eia-international.org/news/major-uk-supermarkets-are-treading-water-in-a-growing-ocean-of-plastic-packaging/>, EIA (Environmental Investigation Agency), 26 January 2021
________________________________________________________________________________________________________________
3- Yvan Bourgnon présente son futur bateau ramasseur de plastiques, AFP, 26/01/21, 16:00

Le navigateur Yvan Bourgnon a présenté mardi une nouvelle version d'un futur bateau, le Manta, avec lequel il veut lutter contre la pollution plastique dans les océans et qui doit être opérationnel en 2024.
Pour le marin, sensibilisé à la pollution plastique lors d'un tour du monde en catamaran de 2013 à 2015, "le seul moyen de résoudre le problème est d'agir à terre (...) et aller sur l'eau collecter le plus intelligemment possible, près de la source, des grands fleuves, des estuaires, des zones les plus contaminées", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse. 
Le catamaran de 56,5 mètres et de 1.900 tonnes recueillera les déchets en mer, avant de les trier, de ramener à terre ceux qui sont en état d'être recyclés, dans les pays possédant des filières de recyclage, et de brûler les autres par un procédé de pyrolyse.
L'énergie produite via une turbine servira à alimenter le bateau, complétée par des panneaux solaires, des éoliennes, des hydro-générateurs (hélices), mais aussi des groupes électrogènes, l'idée étant de minimiser le recours aux énergies fossiles.
Le futur navire, qui doit être mis à l'eau en 2024, devrait pouvoir traiter "5.000 à 10.000 tonnes de déchets plastiques par an", principalement en Asie, en Afrique et en Amérique du Nord, selon un communiqué.
Il collectera les déchets (à partir de 10 millimètres) avec trois chaluts à l'arrière du bateau, deux grues pour les gros déchets comme les filets dérivants, des tapis roulants sous la plate-forme et deux petits bateaux pour ramasser les déchets et les hydrocarbures dans des zones peu accessibles.
Le Manta pourra accueillir 34 personnes à bord, dont 12 passagers, des places étant réservées pour des scientifiques qui disposeront d'installations de travail à bord.
L'association Seacleaners d'Yvan Bourgnon a réuni 10 millions d'euros sur les 30 millions nécessaires pour construire un premier bateau. Elle compte sur le mécénat pour réunir cette somme.
Le projet est développé en collaboration avec des entreprises françaises comme Air Liquide et Technip.
Pour François Galgani, responsable de projet à l'Ifremer, associé au projet, cela permettra de récupérer des déchets ayant de la valeur, comme les filets de pêche, et de les recycler. En revanche, "l'idée est de nettoyer les océans, c'est noble mais ce n'est pas possible", tempère-t-il, estimant qu'il faut réduire au maximum la pollution à terre. 
"Ce projet permet de faire avancer les consciences", juge Stéphane Bruzaud, chimiste et chercheur au CNRS, qui n'est pas associé au projet. "Ce qu'on observe en pleine mer est une pollution aux micro-plastiques", de 330 microns à 5 millimètres. 
Un autre projet de bateau pour nettoyer les océans, Ocean Cleanup a été imaginé en 2016 par un jeune Néerlandais, Boyan Slat.
<https://www.geo.fr/environnement/le-navigateur-yvan-bourgnon-presente-son-futur-voilier-ramasseur-de-plastiques-203542>
Sur le même sujet :
> Entretien. "Notre catamaran de collecte et de traitement des déchets ira dès 2024 dépolluer les océans", annonce le navigateur Yvan Bourgnon <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/environnement-notre-catamaran-de-collecte-et-de-traitement-des-dechets-ira-des-2024-depolluer-les-oceans-annonce-le-navigateur-yvan-bourgnon_4272733.html>, Radio France, 26/01/21, 22:52
En savoir plus : 
> Manta and innovation <https://www.theseacleaners.org/the-manta-innovation/>, The SeaCleaners
________________________________________________________________________________________________________________
4- L'association Respire remet en cause les données de pollution dans le métro, AFP, 27/01/21, 02:00

Les données de la RATP ne reflètent pas les niveaux réels de pollution dans le métro, affirme mercredi l'association Respire, qui se base sur des tests effectués dans plusieurs stations par un chercheur du CNRS.
"La pollution de l’air à l’intérieur des stations de métro est préoccupante", s'inquiète Respire dans un communiqué. L'association avait publié fin 2019 des chiffres selon lesquels "la pollution de l'air à l'intérieur du métro atteint des niveaux énormes, jusqu'à 10 fois plus élevés qu'en surface". 
L'association Respire et le syndicat autonome de la RATP (SAT-RATP) ont demandé à Jean-Baptiste Renard, directeur de recherche au LPC2E-CNRS à Orléans, de prendre des mesures avec un appareil qu'il a développé et qui sert à détecter les particules fines, "entre le 24 septembre et le 2 décembre 2020".
Il en ressort, selon Respire, que les données ne correspondent pas à celles de la RATP dans certaines stations (et notamment Châtelet), que "les capteurs de la RATP ne révèlent pas les pics très élevés", qu'au sein d'une même station avec des correspondances "les valeurs peuvent varier du simple au triple" ou encore que "les stations de RER semblent particulièrement polluées".
Pour l'association, le dispositif de surveillance de la qualité de l'air de la RATP se base sur des "capteurs actuels, mal entretenus et peu performants, (qui) ne donnent pas une image réaliste de la situation de la pollution dans les stations".
Elle demande qu'un "véritable système de surveillance de la qualité de l'air soit mis en place et que ses données soient accessibles publiquement en permanence".
"Mesurer la gravité du problème est la première étape pour pouvoir le résoudre", relève Olivier Blond, directeur de l'association, cité dans le communiqué.
<https://www.geo.fr/environnement/lassociation-respire-remet-en-cause-les-donnees-de-pollution-dans-le-metro-203544>
________________________________________________________________________________________________________________
5- La France doit mieux recycler les masques usagés, préconise une mission parlementaire, AFP, 28/01/21, 13:00

Face à la prolifération de masques jetables, il faut encourager le tri, créer des filières de recyclage et relocaliser la production en Europe et en France, préconisent jeudi deux députés au terme d'une mission parlementaire.
Danielle Brulebois (LREM) et Gérard Leseul (SOC) se sont penchés sur le sujet depuis la mi-décembre. Il en ressort que l'usage de masques pour lutter contre la propagation du Covid-19 a entraîné entre "40.000 et 100.000 tonnes de déchets non recyclés en 2020 en France", a indiqué la rapporteure. "Il est de notre devoir de nous pencher sur les conséquences écologiques de ce port du masque", a-t-elle souligné.
Le problème se pose pour les masques chirurgicaux, devenus un objet grand public, mais aussi certains masques en tissu qui contiennent des polymères, a-t-elle souligné. Ils sont source de pollution car produits à base de pétrole, souvent importés de Chine, ils émettent des nano-plastiques quand ils se dégradent dans la nature et même quand ils sont jetés correctement à la poubelle, l'incinération ou l'enfouissement ne sont pas des solutions satisfaisantes, selon les députés.
"Ce qu'il faut, c'est encourager à recycler", a insisté Danielle Brulebois, qui constate que "le recyclage des masques n'a pas constitué une priorité, ni pour les pouvoirs publics, ni pour les collectivités".
Pour Gérard Leseul, une première mesure est de "promouvoir l'utilisation des masques réutilisables pour le grand public" afin de limiter les déchets. La possibilité de laver les masques chirurgicaux "constitue aussi une piste intéressante", a complété Danielle Brulebois.
Les députés se sont penchés sur des initiatives menées en France, comme à Tours où des bornes de collecte pour les masques chirurgicaux et en tissu ont été mises en place, avec à la clé deux tonnes de masques collectés et des créations d'emplois.
Ils proposent d'instaurer des points de collecte dédiés, de mettre en place des filières de recyclage en circuit court qui bénéficieraient d'aides publiques et de relocaliser la fabrication en Europe et en France.
<https://www.lepoint.fr/politique/la-france-doit-mieux-recycler-les-masques-usages-preconise-une-mission-parlementaire-28-01-2021-2411664_20.php>
________________________________________________________________________________________________________________
6- En balade avec Claire, le bébé témoin de la pollution à Anvers, AFP, 28/01/21, 14:00
Alex Pigman & Clotilde Gourlet

A Anvers, deux amies promènent une poussette sur une artère très passante, à proximité des files de voitures. A l'intérieur, la petite Claire ne fait aucun bruit. C'est une poupée équipée de capteurs pour mesurer la pollution de l'air.
Cet après-midi là, Veerles Bonaers et Mariska Hendrickx se sont équipées comme pour une randonnée en montagne. La météo est hivernale et leur objectif est de parcourir une boucle de 7,5 km --environ 10.000 pas-- dans la cité portuaire belge.
Les deux jeunes femmes se sont portées volontaires pour une étude menée par l'Université d'Anvers (UA), où elles étudient.
Sanglée dans sa poussette bleue, avec trois capteurs électriques sur le corps, Claire --un acronyme pour "Clean Air for Everyone" (De l'air pur pour tout le monde)-- va les aider à quantifier les particules mortelles qui s'échappent des pots d'échappement des voitures et des usines des environs.
Dans une étude publiée ce mois-ci par la revue "The Lancet Planetary Health", la métropole d'Anvers s'est retrouvée au deuxième rang - derrière Madrid - des villes européennes déplorant la plus forte mortalité liée aux émissions de dioxyde d'azote (NO2), le gaz toxique produit par les moteurs diesel.
Bruxelles, à une cinquantaine de kilomètres de là, est classée huitième, selon la même étude (Paris 4e).
- Décès prématurés -
Portant sur un millier de villes du Vieux continent, le rapport souligne que chaque année "900 décès prématurés" pourraient être évités si les niveaux plafonds d'émission de NO2 suggérés par l'OMS étaient respectés.
Les Nations unies ont estimé pour leur part que la pollution de l'air était responsable de 7 millions de décès prématurés annuellement sur la planète.
"J'ai moi-même un enfant et je suis très préoccupée par les effets de la pollution de l'air", déclare Mme Bonaers en déambulant sur la Prins Boudewijnlaan à Anvers.
L'idée de faire de Claire un "bébé témoin" de la pollution est née dans l'esprit du professeur Roeland Samson, à la tête d'une équipe de chercheurs à l'UA.
Preuve que le sujet préoccupe, "nous avons des centaines de parents et de grands-parents prêts à se promener avec Claire", affirme-t-il en donnant ses instructions aux marcheurs de la journée.
Réunir beaucoup de volontaires est "très important car la qualité de l'air varie beaucoup. Si nous ne faisions qu'une seule mesure dans le temps, nous n'aurions pas une image complète", explique-t-il.
Lorsque Claire est dans sa poussette, la pollution liée à la circulation automobile, comme la suie et les particules, est enregistrée toutes les dix secondes. D'autres paramètres, tels que la vitesse du vent et l'heure de la journée, sont également enregistrés.
- Autres formes de mobilité -
Pour l'instant, il est prévu que Claire sorte tous les jours jusqu'en novembre, et les volontaires peuvent s'inscrire sur le site web que l'université a dédié au projet.
A Anvers, la grande métropole du nord néerlandophone de la Belgique, le périphérique a des airs parisiens. C'est l'un des axes les plus fréquentés d'Europe, où les voitures partagent le bitume avec un flux incessant de camions entrant ou sortant de l'immense zone portuaire.
Dans ce coin d'Europe à très forte densité de population, les questions de transport et de déplacement comptent parmi les plus sensibles du débat politique, particulièrement celle de la voiture de société offerte comme avantage en nature aux cadres d'entreprises belges.
Le dispositif, mis en place pour des raisons fiscales, a été pointé du doigt par l'Union européenne et l'OCDE.
Pour Joeri Thijs, de Greenpeace Belgique, "il a poussé nombre de salariés à se déplacer en voiture alors même qu'ils n'en ont pas besoin pour leur travail".
Ce défenseur de l'environnement dit attendre beaucoup du nouveau gouvernement belge (en place depuis octobre 2020), qui a mis le développement de la voiture électrique parmi ses priorités.
"La plupart des gens, même ceux assis au volant dans les embouteillages, réalisent que nous avons besoin d'autres formes de mobilité", poursuit M. Thijs.
Et pour le professeur Samson, le projet "Claire" participe de cette prise de conscience de la population.
"Si les gens aident à recueillir les données, ils comprennent aussi mieux ce qui se passe et s'approprient le sujet", dit l'universitaire". "Cela les aide à agir, à faire passer le message au monde entier".
<https://www.youtube.com/watch?v=kg6zlMac6U8>
<https://www.geo.fr/environnement/en-balade-avec-claire-le-bebe-temoin-de-la-pollution-a-anvers-203575>
________________________________________________________________________________________________________________
7- Derrière l’arbre du bisphénol A, la forêt des perturbateurs endocriniens, Le JDLE, 29/01/21
Par André Cicolella, président du Réseau environnement santé

Si la prise de conscience des dangers liés aux perturbateurs endocriniens a nettement progressé, la lutte est loin d’être gagnée. Pour sensibiliser le public, l’information est capitale, estime André Cicolella, président du Réseau environnement santé.
En 2009, on pouvait donner à un grand nombre de nourrissons une hormone de synthèse six fois par jour. La méthode la plus utilisée consistait à utiliser un biberon en plastique et à le passer au micro-ondes. Sous l'effet de la chaleur, le plastique, qui était le plus souvent du polycarbonate, se dépolymérisait en bisphénol A (BPA).  On savait que c'était une hormone de synthèse depuis 1936, date à laquelle le BPA avait été testé avec le Distilbène afin de créer un médicament destiné à prévenir les fausses couches.
C’est finalement le Distilbène qui a été retenu, et on sait aujourd'hui les conséquences de cette exposition sur les fœtus : malformations génitales, cancer du sein chez les filles, troubles psychiatriques... Le BPA a quant à lui été utilisé pour produire du polycarbonate, mais aussi des résines époxy, qui revêtent l’intérieur des boîtes de conserve.
>> Suite à lire à :
<https://www.journaldelenvironnement.net/article/derriere-l-arbre-du-bisphenol-a-la-foret-des-perturbateurs-endocriniens,113948>
________________________________________________________________________________________________________________
8- Le glyphosate peut perturber le microbiote à des doses très faibles, selon une étude internationale, Le Monde, 02/02/21, 10h32
Stéphane Foucart

Une équipe de chercheurs français, italiens, britanniques et néerlandais a observé des modifications du fonctionnement des bactéries intestinales et des marqueurs de stress oxydatif chez des animaux de laboratoire. 
Alors que le glyphosate entre en phase de réévaluation en vue de sa réautorisation sur le marché européen, en 2022, les nouveaux travaux sur le sujet seront examinés avec minutie. Une équipe de chercheurs français, italiens, britanniques et néerlandais, conduits par Michael Antoniou et Robin Mesnage (King’s College de Londres, Royaume-Uni), a publié, le 27 janvier, dans la revue Environmental Health Perspectives (EHP), des résultats indiquant que l’exposition alimentaire au célèbre herbicide perturbe le microbiote intestinal d’animaux de laboratoire et ce, à des niveaux d’exposition considérés comme sans effets par les autorités réglementaires. Avec ses additifs présents dans la version commerciale européenne la plus courante (vendue en France sous le nom Roundup Star 360), l’herbicide produit des marqueurs de stress oxydatif aux plus faibles doses d’exposition.
Détecter les changements de métabolisme 
« Il y a eu beaucoup de travaux conduits ces dernières années sur l’effet du glyphosate sur le microbiote intestinal, avec parfois des résultats contradictoires, explique Robin Mesnage. Nous avons voulu en avoir le cœur net, en recourant aux techniques d’analyse les plus pointues, susceptibles de fournir les données les plus objectives et les moins sujettes à interprétation. » Un tel intérêt pour les colonies bactériennes de l’intestin est dû à l’accumulation de nouvelles connaissances montrant que leur perturbation peut avoir des impacts sur le métabolisme, l’immunité et même la cognition.
> Lire aussi  Glyphosate : une étude montre une nette augmentation du risque de lymphome
Les chercheurs ont utilisé une approche dite « multi-omics » en identifiant, grâce à leurs gènes, les micro-organismes du microbiote et en détectant les changements de leur métabolisme, c’est-à-dire la présence et la répartition des centaines de petites molécules issues de la « combustion » des nutriments. Les chercheurs ont mené ces analyses sur des rats exposés à différentes doses de glyphosate pur ou de Roundup et les ont comparées à celles issues d’animaux non exposés.
Résultat : même à la dose la plus faible, la dose journalière admissible, des changements du microbiote sont observés. « La première question à laquelle nous cherchions une réponse était de savoir si le glyphosate est un antibiotique, explique M. Mesnage. Notre expérience ne met pas en évidence une telle propriété : dans le milieu intestinal, le glyphosate ne semble pas en mesure de tuer des bactéries. Au contraire, on observe que certains types de bactéries prolifèrent, comme si elles étaient capables de tirer profit du glyphosate. »
Les auteurs observent aussi, chez les animaux exposés, une accumulation de certaines substances dans l’intestin, notamment d’acide shikimique, indiquant que l’enzyme bloquée par le glyphosate chez les végétaux est aussi inhibée dans l’intestin. « C’est, à ma connaissance, la première fois que ce phénomène est démontré chez un vertébré, dit le toxicologue Xavier Coumoul (Inserm, université de Paris), qui n’a pas participé à ces travaux. C’est d’autant plus notable que l’effet est mis en évidence au niveau d’exposition de la dose journalière admissible pour les humains. » Cependant, ajoute M. Coumoul, « il n’est pas certain que la population humaine, en Europe en tout cas, soit effectivement exposée à de tels niveaux par voie alimentaire ».
Les chercheurs ont aussi recherché des répercussions de l’exposition au glyphosate et au Roundup dans la composition sanguine des animaux. « Nous relevons des molécules qui sont des marqueurs de stress oxydatif sur les animaux exposés aux plus faibles doses de Roundup, mais pas sur ceux exposés aux plus faibles niveaux de glyphosate pur », précise M. Mesnage. Pour les chercheurs, cela suggère qu’un ou plusieurs organes des animaux exposés subit un stress oxydant. Lequel, ou lesquels ? « A elle seule, cette étude ne peut le dire, et cela fera l’objet de travaux ultérieurs », répond M. Mesnage.
> Lire aussi  Les autorités sanitaires restreignent l’usage du glyphosate, quand des alternatives existent
Cette preuve, apportée au niveau moléculaire, d’un stress oxydant induit chez le rat par un désherbant à base de glyphosate, alors que le glyphosate seul avait peu d’effets, est un élément supplémentaire dans la controverse sur la cancérogénicité du célèbre herbicide – classé « cancérogène probable » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), au contraire des agences réglementaires. En effet, dans sa monographie de 2015, le CIRC avait déjà identifié le stress oxydant comme le mécanisme probable par lequel le glyphosate pouvait initier des cancers.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/02/le-glyphosate-peut-perturber-le-microbiote-a-des-doses-tres-faibles-selon-une-etude-internationale_6068473_3244.html>
En savoir plus :
> Use of Shotgun Metagenomics and Metabolomics to Evaluate the Impact of Glyphosate or Roundup MON 52276 on the Gut Microbiota and Serum Metabolome of Sprague-Dawley Rats <https://ehp.niehs.nih.gov/doi/full/10.1289/EHP6990>, Environmental Health Perspectives (EHP), 27/01/21
________________________________________________________________________________________________________________
9- Industrie de la mode : le très polluant polyester, deux fois plus utilisé qu'il y a 20 ans, Radio France, 03/02/21, 08:31
Sophie Auvigne

La "fast fashion", cette mode à bas coût qui renouvelle régulièrement ses collections, est dans le collimateur d'un rapport de l'ONG Changing Markets Foundation.
Le polyester, une matière très polluante présente dans la moitié des tissus, est deux fois plus utilisé qu'il y a 20 ans, selon un rapport publié mardi 2 février par l'ONG Changing Markets Foundation. D'après l'ONG, qui a déjà épinglé Coca Cola, Nestlé et Danone pour leur usage du plastique, sa production pourrait même doubler d'ici 2030.
L'industrie de la mode est, une fois encore, montrée du doigt, et plus particulièrement la "fast fashion", ce secteur de la mode à bas coût qui renouvelle régulièrement ses collections. Le rapport met en évidence la dépendance grandissante que ce secteur entretient avec les énergies fossiles et l’impact catastrophique que ce lien a sur l’environnement, le climat, ainsi que les risques grandissants sur la santé.
Aussi polluant que 180 centrales à charbon
La production annuelle du polyester, composé de pétrole et de gaz transformés, pollue autant que 180 centrales à charbon, selon le rapport soutenu par un collectif d'ONG comme No Plastic In My Sea. "À chaque fois qu'on lave un tissu synthétique, des centaines de milliers de microfibres plastiques sont relâchées dans l'eau de lavage pour se retrouver ensuite dans les fleuves, les océans, et l'air qu'on respire", explique la déléguée générale No Plastic In My Sea, Muriel Papin.
Les défenseurs de l'environnement demandent donc à l'Union européenne de freiner la surproduction de la "fast fashion" et de réglementer la production des textiles synthétiques comme elle l'a fait pour les plastiques à usage unique.
<https://www.francetvinfo.fr/economie/industrie/industrie-de-la-mode-le-tres-polluant-polyester-deux-fois-plus-utilise-qu-il-y-a-20-ans_4281793.html>
En savoir plus :
> Fossil Fashion : the hidden reliance of fast fashion on fossil fuels <https://changingmarkets.org/portfolio/fossil-fashion/>, Changing Markets Foundation, February 2021
________________________________________________________________________________________________________________
10- À Nantes, une étude inédite sur la pollution des sols, CNRS le journal, 03/02/21
Laure Cailloce

Les scientifiques du programme Pollusols ont travaillé durant cinq années sur les pollutions diffuses causées par les métaux (cuivre, plomb...), les radioéléments (uranium, tritium) ou encore les pesticides – des polluants que l’on retrouve pour certains jusque dans l’estuaire de la Loire. Un enjeu majeur alors que les grandes métropoles lorgnent les friches industrielles et agricoles pour s’agrandir. 
Des jardins familiaux que la présence de plomb empêche d’exploiter, une ancienne décharge imprégnée de résidus antibiotiques et de bisphénol A, des coquillages qui affichent des teneurs en cuivre problématiques... La première étude d’ampleur menée dans la région nantaise sur les pollutions diffuses constate la variété des dommages causés par les activités humaines aux sols et aux eaux qui y ruissellent, et propose des pistes pour y remédier. « À la différence d’une pollution massive qui est localisée et a une origine connue, les pollutions diffuses se caractérisent par des faibles concentrations de contaminants, aux sources parfois difficiles à cerner, qui vont impacter des surfaces importantes », précise Thierry Lebeau, spécialiste de la pollution des sols au Laboratoire de planétologie et géodynamique1 et pilote du programme Pollusols.
Le projet, qui rassemble 18 équipes de recherche et une cinquantaine de scientifiques, a été mené sur le bassin-versant aval de la Loire, d’Angers jusqu’à l’estuaire, et inclut aussi bien des analyses de sols que des analyses des eaux de l’estuaire de la Loire. Un panel de polluants a été étudié, dont certains directement liés aux activités économiques de la région nantaise : des métaux et des métalloïdes comme l’arsenic, le plomb, le cuivre, le cadmium ou le zinc, des radioéléments – principalement l’uranium et le tritium –, mais aussi des contaminants organiques issus des pesticides. « La région compte une activité viticole et une activité de maraîchage intensif très importantes, deux secteurs agricoles parmi les plus consommateurs de produits phytosanitaires, explique Thierry Lebeau. Elle a également hébergé à Paimboeuf jusqu’en 1996 une usine de plomb tétraéthyle (un antidétonant utilisé dans l’essence et désormais interdit à la vente, NDLR), des mines d’uranium à ciel ouvert du côté de Guérande et de Clisson. Sans oublier les cinq centrales nucléaires toujours en activité le long de la Loire et de ses affluents. »
>> Suite à lire à :
<https://lejournal.cnrs.fr/articles/a-nantes-une-etude-inedite-sur-la-pollution-des-sols>
________________________________________________________________________________________________________________
11- L’Autorité européenne de sécurité des aliments accusée de minimiser certains effets des perturbateurs endocriniens, Le Monde, maj le 04/02/21 à 09h28
Stéphane Foucart et Stéphane Horel

L’Endocrine Society, une société savante rassemblant 18 000 chercheurs et cliniciens spécialistes du système hormonal, critique vivement un projet de rapport de l’EFSA sur les effets inhabituels de certaines substances. 
« Une évaluation inexacte » qui conduirait à « limiter la capacité des agences réglementaires à prendre des mesures de protection de la santé ». Ce n’est pas la première fois que l’Endocrine Society met en cause les travaux de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), mais elle le fait cette fois en des termes particulièrement vifs, publiés sur son site mardi 2 février.
Cette critique sévère de la société savante, qui rassemble 18 000 chercheurs et cliniciens spécialistes du système hormonal, vise un projet de rapport de l’agence soumis à une consultation publique qui s’achève le 4 février. Son sujet porte sur l’une des plus épineuses questions qui se posent à la toxicologie : les effets inhabituels de certaines substances, capables notamment d’être plus nocives à de faibles doses d’exposition qu’à des doses plus importantes. Un phénomène appelé « relations dose-réponse non monotones ».
Or le rapport de l’EFSA, qui s’est autosaisie sur la question, semble rechigner à valider leur existence. Il « ne reconnaît pas que les relations dose-réponse non monotones sont bien définies mathématiquement, que leur existence a été démontrée, et qu’elles sont bien comprises grâce à la recherche fondamentale sur les systèmes endocriniens et la biologie hormonale », déplore l’Endocrine Society.
> Lire aussi  Le bisphénol A produit des effets délétères même à très faibles doses
Pour les agences réglementaires, ce sujet très technique est inconfortable, voire ultrasensible. Ces effets contre-intuitifs remettent en question les fondements de l’évaluation des risques liés aux produits chimiques telle qu’elles la pratiquent depuis sa mise en place il y a plusieurs décennies. « La dose fait le poison » : c’est autour de ce principe, énoncé par l’alchimiste Paracelse au XVIe siècle, bien avant l’invention de l’électronique, qu’est conçue la réglementation. Industriels et agences calculent ainsi des seuils en deçà desquels le risque sanitaire ou environnemental est considéré comme nul ou négligeable.
Substances omniprésentes
Pourtant, depuis deux décennies au moins, cette doxa est remise en cause de manière aiguë par les perturbateurs endocriniens. « Découvertes » au début des années 1990, ces substances capables d’interférer avec le système hormonal sont omniprésentes dans l’alimentation (pesticides, additifs, plastifiants, etc.) ou les objets du quotidien (traitements des meubles et des textiles, détergents, etc.).
S’il est des scientifiques pour lesquels ces effets sont loin d’être inattendus, ce sont justement les chercheurs en endocrinologie. Pourtant, l’Endocrine Society note leur absence parmi les experts en charge du rapport. « Les principes scientifiques de l’endocrinologie n’ont pas été inclus dans l’expertise », qui ne reflète pas « le consensus scientifique le plus à jour » sur le sujet, écrit la société savante, avant de demander des échanges entre l’EFSA et la communauté scientifique compétente avant l’adoption de la version définitive du texte.
> Lire aussi  Perturbateurs endocriniens : ces experts contestés qui jouent les semeurs de doute
« Sélectionnés selon les procédures habituelles de l’EFSA », les quatre membres du groupe de travail et un expert invité « sont des toxicologues et des épidémiologistes avec une longue expérience dans l’évaluation des risques chimiques, y compris l’évaluation des perturbateurs endocriniens », s’est justifiée l’EFSA dans un courriel au Monde. Si aucun d’entre eux n’a jamais travaillé dans un laboratoire sur le sujet, ces experts ont pour la plupart évolué dans le monde des agences.
Ancienne employée de l’agence britannique pour la sécurité alimentaire, Diane Benford est impliquée depuis de nombreuses années dans les travaux d’expertise de l’EFSA. Tout comme Josef Schlatter, retraité depuis 2012 après une carrière à l’Office fédéral de la santé publique en Suisse. Mme Benford et M. Schlatter ont également participé aux travaux d’International Life Sciences Institute (ILSI), une organisation de lobbying scientifique financée par des géants de l’agrochimie, de l’agroalimentaire et du médicament pendant de nombreuses années et jusqu’en 2012, lorsque l’EFSA a prié l’ensemble de ses experts d’y mettre un terme.
M. Schlatter n’a en revanche pas renoncé à se détacher de l’International Society of Regulatory Toxicology and Pharmacology (Société internationale de toxicologie et de pharmacologie réglementaires, ISRTP), dont il est membre depuis 1998. Cette organisation, qui arbore le nom pompeux d’une société savante, est en fait une entité aux financements opaques et tenue par l’industrie : agroalimentaire, chimie, médicament, pesticides, de Frito Lay au cigarettier R.J. Reynolds. Interrogée sur ce point, l’EFSA renvoie à ses « règles sur la gestion des conflits d’intérêts » qui n’interdisent pas « la simple adhésion à une association ». L’agence « n’est pas en mesure d’identifier l’adhésion à cette association en tant que telle comme une source potentielle de conflit d’intérêts ».
« Affirmations pas étayées »
Mais c’est sur le fond que porte l’essentiel des critiques du rapport de l’EFSA. Alors que celui-ci s’interroge sur la question centrale de la « plausibilité biologique » des relations dose-réponse non monotones, l’Endocrine Society relève que cette notion même n’est pas clairement définie. « Dans la mesure où les auteurs ne précisent pas à quel ensemble de connaissances ils se réfèrent, la plausibilité reste une notion très vague et subjective, proteste-t-elle. Le recours fréquent, dans l’avis, au jugement subjectif est troublant et manque de transparence. Certaines affirmations ne sont pas étayées par de la documentation, des explications ou des références scientifiques. »
Pour le mathématicien et théoricien de la biologie Maël Montévil, chercheur à l’Institut d’histoire et de philosophie des sciences et des techniques (CNRS, ENS, université Paris-I), auteur de travaux pointus sur le sujet, les experts « choisissent des critères draconiens, mais aussi parfois flous et subjectifs, pour valider la présence d’une réponse non monotone ». Des critères qui auront un impact sur la prise en compte lors de l’évaluation des effets de dizaines de substances par les autorités sanitaires.
> Lire notre enquête : Perturbateurs endocriniens : la fabrique d’un mensonge
Alors que le rapport conclut à « la nécessité de comprendre le(s) mécanisme(s) sous-jacent(s) », l’Endocrine Society estime, elle, « déraisonnable » de poser cette exigence. Un niveau de preuve aussi élevé pourrait considérablement retarder les mesures de restriction à l’encontre de produits nocifs. C’était déjà la conclusion d’une étude menée en 2012 par une équipe de spécialistes reconnus des perturbateurs endocriniens qui s’appuyait sur des centaines d’exemples d’occurrence de ces effets.
« La consultation est en cours et tous les experts et les parties intéressés ont la possibilité de contribuer, d’exprimer leurs points de vue et de fournir des informations supplémentaires », réplique l’EFSA.
> Lire aussi  Les contenants en plastique au quotidien sont un « enjeu majeur de santé publique »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/03/l-autorite-europeenne-de-securite-des-aliments-accusee-de-minimiser-certains-effets-des-perturbateurs-endocriniens_6068682_3244.html>
En savoir plus :
> ES Comments on EFSA Draft NMDR Opinion <https://www.endocrine.org/advocacy/society-letters/2021/es-comments-on-efsa-draft-nmdr-opinion>, Endocrine Society, 02/02/21
Sur le même sujet :
> L’EFSA devrait s’exprimer dans le débat sur l’étiquetage nutritionnel, EurActiv, 04/02/21
Natasha Foote | translated by  Nathanaël Herman
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) fournit des conseils scientifiques pour étayer l’élaboration du prochain système européen d’étiquetage nutritionnel sur la face avant des emballages alimentaires et limiter les allégations nutritionnelles et sanitaires sur les aliments.
« La Commission européenne a l’intention de soumettre, d’ici la fin 2022, une proposition portant sur un étiquetage nutritionnel harmonisé obligatoire sur la face avant des emballages alimentaires ainsi que sur l’établissement de profils nutritionnels afin de limiter la promotion de denrées alimentaires riches en sel, en sucres et/ou en graisses, par exemple », a fait savoir l’EFSA sur son site internet.
De ce fait, l’exécutif a demandé à l’autorité de fournir des avis scientifiques sur les nutriments importants pour la santé publique des populations européennes, y compris les composants qui ne constituent pas des nutriments dans les aliments, ainsi que sur les groupes d’aliments qui jouent un rôle important dans les régimes alimentaires des populations européennes et leurs sous-groupes.
L’EFSA présentera à ce titre une série de critères pour guider le choix des nutriments et autres composants non nutritifs des aliments pour le profilage nutritionnel.
Dans ce contexte, les experts évalueront les informations scientifiques récentes, notamment des études publiées sur les recommandations diététiques pour une alimentation saine basées sur des preuves issues d’études sur l’homme et les travaux de l’EFSA sur les valeurs nutritionnelles de référence et les profils nutritionnels.
La requête formulée par Bruxelles s’ajoute au débat grandissant sur l’étiquetage frontal et sur la stratégie à développer permettant aux consommateurs de prendre des décisions saines, durables et éclairées.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/agriculture-alimentation/news/efsa-to-add-its-flavour-to-food-labelling-debate/>
________________________________________________________________________________________________________________
12- Pollution aux particules : la Hongrie condamnée, bientôt au tour de la France ?, Actu-environnement, 04/02/21
Laurent Radisson 

Cette fois, c'est la Hongrie qui se voit condamnée par la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) pour non-respect de la directive de 2008 sur la qualité de l'air ambiant. Le manquement porte sur les particules PM10. Budapest n'a pas respecté la valeur limite journalière sur l'ensemble de son territoire, et n'a pas fait en sorte que la période de dépassement soit la plus courte possible comme l'y oblige pourtant la directive. Cette nouvelle condamnation d'un État membre de l'Union...
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/pollution-air-particules-PM10-condamnation-hongrie-cjue-contentieux-france-36999.php4>
________________________________________________________________________________________________________________
13- Travaillez assis sur une chaise-ballon, vos vertèbres vous remercieront, Le Monde, 05/02/21, 00h48
Yoanna Sultan-R'bibo 

Télétravailler préserve du Covid-19 mais pas du mal de dos. La chaise-ballon est-elle la solution ? Nous avons testé pour vous trois assises gonflables et ergonomiques. 
La liste de la matinale
Calé sur la chaise de cuisine avec un coussin, en tailleur sur le canapé, sous la couette à moitié affalé, debout, l’ordi posé sur la table à repasser… On a tout essayé, mais nos lombaires et nos cervicales continuent de crier au secours ! Avec la généralisation du télétravail, le mal de dos s’installe (et les ostéos sont submergés de patients coincés). Faut-il adopter ces ballons « qui sollicitent les muscles posturaux » vantés par les publicités ? On a fait le test.
Le Bloon
Après quelques mésaventures de gonflage à cause d’une histoire de scratch (quand la notice dit que le trou du ballon doit rester bien en face du trou de la housse, prenez cette information au sérieux), nous voilà assis sur un joli ballon recouvert d’une housse gris perle, qui a la particularité de reposer sur un socle lesté et d’être ceinturé par une lanière en cuir pour être déplacé facilement.
Tissu haut de gamme disponible dans douze coloris (il en existe même en velours très graphique), finition soignée : pas de doute, l’objet chic a davantage l’air d’un pouf design que d’un ballon moche. Une fois la journée de télétravail finie, il ne dépare pas dans le salon !
Mais l’assise a été pensée par un designer ET un ostéopathe. Le socle permet donc d’être un peu plus stable que sur un ballon classique, on est en mouvement juste ce qu’il faut… Nos abdos et nos lombaires nous en remercient.
Le Bloon existe en deux tailles, L et XL ; attention à choisir celle adaptée à votre taille et à la hauteur de votre bureau (ou de votre table de cuisine).
Bloon-paris.fr 
Taille L : 60 cm de diamètre, 179 €. Taille XL : 70 cm. 189 €.
L’Ergoball
Arrivé dans un petit carton, avec sa pompe, le Ball, vendu sur le site Screencare, se gonfle très facilement (au passage, on fait travailler les biceps).
Fabriqué par la marque Alba, spécialiste du mobilier de bureau, il est lui aussi recouvert d’une jolie housse en polyester (quatre coloris disponibles, le noir arrive bientôt) dézippable et lavable en machine. La version jaune moutarde fait son petit effet. La poignée, bien pensée, permet de le transporter facilement d’une pièce à l’autre ; on aime aussi la possibilité de le gonfler très haut (ou pas) et de l’adapter à toutes les morphologies.
Une fois le postérieur installé, le dos se redresse comme par magie. On sent que la ceinture abdominale et le bassin travaillent pour rester stables (c’est le but, après tout !). Difficile d’y rester toute la journée – à moins d’être vraiment musclé du dos et des abdos –, mais, en alternance avec une chaise de bureau, cela fonctionne bien.
Screencare.fr 
Diamètre : 65 cm. 80 € (livraison gratuite).
La Tonic Chair
L’objet détonne dans votre salle à manger : une drôle de chaise à roulettes, assez basse, sur laquelle trône un ballon vert pomme. Vos enfants se moquent, jusqu’à ce qu’ils posent leur derrière sur la Tonic Chair. Car là, ô joie, le confort est immédiat. Les fesses sont amorties, les lombaires soulagées par le dossier, les pieds calés au sol…
Trop facile, non ? Si l’on en croit les designers de l’objet, pas tant que ça : pour rester en équilibre sur le ballon, la colonne vertébrale travaille, les abdominaux aussi, et malgré le dossier, le corps change souvent de position (et du coup, brûle des calories).
Mais c’est pour l’assise que la Tonic Chair est magique, façon coussin d’air. Comme le ballon absorbe les deux tiers du poids du corps, on s’y sent un peu en apesanteur… Et on parvient à y rester plusieurs heures. Un miracle anti-mal de dos.
www.sissel.fr 
Tonic chair Confort : 199 €.
> Lire le guide : Télétravail : notre guide pour bien s’équiper
Et sinon…
Si investir autant dans un ballon ergonomique n’est pas à l’ordre du jour, vous pouvez aussi essayer avec un simple ballon de pilates, qu’on trouve dans des enseignes de sport moyennant une vingtaine d’euros. Sans housse, ni socle, ni dossier, ils seront moins stables, mais auront le mérite de faire travailler ces fameux muscles posturaux qui se recroquevillent quand on est en équilibre sur sa pauvre chaise de cuisine.
• L’avis de l’expert : Jean-Marie Festa, coach fitness et posture. « Ces ballons ergonomiques présentent un avantage : ils permettent de ne pas rester statique. L’instabilité du ballon nous oblige à engager nos muscles stabilisateurs ; lorsqu’on est dessus, le corps effectue des micromouvements naturels qui aident à renforcer les muscles posturaux, les abdos et les haubans vertébraux. En revanche, y rester toute la journée n’est pas conseillé ; une heure ou deux le matin, une heure l’après-midi, c’est déjà bien ! Il faut pouvoir de temps en temps reposer ses lombaires sur une (bonne) chaise de bureau, pouvoir se vautrer dessus sans arrondir le dos pour autant. 
Attention, quelle que soit l’assise, à avoir bien les fesses légèrement plus hautes que les genoux. Les avant-bras, eux, doivent reposer sur la table (avoir les bras en l’air engage les trapèzes, raidit le cou et peut provoquer des tendinites), le coude légèrement en avant de l’épaule. Si vous travaillez sur un ordinateur portable, achetez un clavier séparé, qui vous permettra de ne pas avoir à tendre les bras pour taper. Il est essentiel, enfin, que l’écran soit à hauteur des yeux avec un support ou simplement un gros dictionnaire. Et surtout, levez-vous toutes les heures pour marcher et changer de position ! »
https://jeanmariefesta.wixsite.com
> Lire aussi : Neuf mois de réflexion et un accord sur le télétravail accouché dans la douleur
<https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2021/02/05/travaillez-assis-sur-une-chaise-ballon-vos-vertebres-vous-remercieront_6068821_4497916.html>
________________________________________________________________________________________________________________
14- Des scientifiques ont transformé des épinards en capteurs de pollution, Futura sciences, 06/02/21
Fabrice Auclert, journaliste

Des chercheurs du MIT sont parvenus à transformer des épinards en capteurs contre la pollution des eaux souterraines. En cas d'alerte, l'épinard change de couleur, et une caméra infrarouge déclenche l'envoi d'un e-mail aux chercheurs. À terme, la plante pourrait être utilisée pour prévenir les sécheresses et donc le changement climatique.
Cela fait désormais quatre ans que le Massachusetts Institute of Technology (MIT) travaille sur des épinards « bioniques » et ils sont désormais connectés, au point d'envoyer des... e-mails ! Au départ, l'idée était d'incorporer des nanotubes de carbone dans les feuilles afin de permettre de détecter la présence d'explosifs dans le sol. En clair, les feuilles se transforment en capteur et, aujourd'hui, les recherches vont encore plus loin.
Ainsi, les épinards ne se contentent plus de détecter des traces d'explosifs puisqu'ils sont désormais « programmés » pour prévenir de la pollution des sols. « Les plantes sont très respectueuses de l'environnement. Elles savent qu'il y aura une sécheresse bien avant nous, explique à Euronews, Michael Strano, qui a dirigé la recherche. Elles peuvent détecter des petits changements dans les propriétés du sol et du potentiel hydrique. Si nous exploitons ces voies de signalisation chimique, il y a une mine d'informations à utiliser. »
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/tech/actualites/technologie-scientifiques-ont-transforme-epinards-capteurs-pollution-6149/>
________________________________________________________________________________________________________________
15- Grippe, gastro ou bronchite : les mesures anti-Covid-19 ont éteint presque toutes les autres épidémies hivernales, Blog Les Décodeurs, 07/02/21, 10h26
Gary Dagorn

Lavage des mains, port du masque et distanciation physique ont considérablement réduit le niveau de circulation des virus saisonniers habituels. 
L’hiver 2020-2021 restera probablement comme une anomalie dans les séries statistiques des chercheurs en épidémiologie. Pas seulement parce qu’un virus émergent, le SARS-CoV-2, a provoqué une pandémie, mais aussi parce que les mesures sanitaires adoptées pour juguler sa propagation ont éteint presque toutes les autres épidémies hivernales habituelles.
Le port du masque, le lavage des mains, mais surtout la fermeture des lieux où le brassage est important (bars, restaurants, etc.) ont freiné la circulation d’autres virus qui se transmettent majoritairement par les gouttelettes respiratoires et les aérosols.
La circulation de la grippe reste très faible
Redoutée tous les hivers, la grippe n’a pas encore franchi le seuil épidémique cette année. Le dernier bulletin épidémiologique sur la grippe publié par Santé publique France le 3 février note qu’il n’y a pour l’instant « pas de circulation active des virus grippaux identifiée par les réseaux de surveillance dédiés ». Les chercheurs précisent que « depuis le 5 octobre 2020, aucun cas grave de grippe n’a été signalé par les services participant à cette surveillance ».
Les données provenant des trois réseaux de surveillance sanitaires français (le réseau Oscour, qui comprend plus de 600 services d’urgences ; le réseau SOS-Médecins, avec ses 60 associations en France ; et le réseau Sentinelles, qui compte plus de 1 400 médecins généralistes et pédiatres) aboutissent au même constat : la circulation des virus grippaux est au plus bas.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/02/07/grippe-gastro-bronchite-les-mesures-anti-covid-19-ont-permis-d-eviter-les-epidemies-saisonnieres_6069066_4355770.html>
________________________________________________________________________________________________________________
16- « En Méditerranée, la dépendance au tourisme empêche la diversification », Le Monde, 07/02/21, 17h00
Propos recueillis par Marie Charrel

Grandes perdantes de la crise due au Covid-19, les régions méditerranéennes peinent à réinventer leur modèle économique. 
Guillaume Guidoni est cofondateur du cabinet d’analyse économique Gecodia et spécialiste de la Corse. Il explique que les fragilités des régions méditerranéennes, grandes perdantes de la crise de 2008 comme de celle liée au Covid-19, remontent au début de la révolution industrielle.
Quelles sont les caractéristiques du « modèle méditerranéen » sur lequel vous travaillez ?
Les régions cerclant la Méditerranée appartiennent à des pays différents, mais elles sont toutes spécialisées sur les activités présentielles, c’est-à-dire la production de biens et services destinés aux locaux et, surtout, aux touristes. Mezzogiorno italien, côtes espagnoles, Sicile, Grèce, Corse : ces régions ont également en commun de souffrir particulièrement de la crise due au Covid-19 en raison de leur dépendance au tourisme saisonnier. Ce sont elles qui, déjà, avaient le plus souffert de la crise de 2008. Elles affichent les taux de chômage les plus élevés de la zone euro, notamment chez les jeunes, une faible productivité, une pauvreté importante, une population vieillissante et très peu d’innovation.
> Lire notre décryptage : Trois graphiques pour comprendre l’ampleur de la crise du tourisme à venir
Quelle est l’origine de ces fragilités ?
Pendant la première phase de la révolution industrielle, au début du XIXe siècle, l’espace méditerranéen a développé des activités proto-industrielles grâce à la rente foncière et aux surplus de l’activité agricole. Il y avait ainsi quelques fonderies en Corse, fabriquant du minerai de fer, et un début d’accumulation du capital. Mais la crise financière de 1870 et la grande déflation des prix agricoles ont balayé ce premier développement. Par la suite, à part quelques poches industrielles comme la Catalogne, ces régions se sont mal adaptées. Elles n’ont pas été intégrées aux grands flux de capitaux européens et ont entamé un long déclin, notamment démographique. La Corse perd ainsi 2 000 personnes « net » par an entre 1881 et 1901, 2 500 par an entre 1901 et 1911 et 5 400 entre 1911 et 1921.
Le tourisme a pourtant contribué au développement local…
Il est vrai que, dès les années 1960, les régions méditerranéennes ont bénéficié d’un nouvel élan, avec le regain agricole, notamment autour de la vigne, un rebond des naissances avec le baby-boom, l’intégration dans les Etats-providence et, surtout, l’explosion du tourisme, avec le développement de la société de loisirs. Cela a contribué à un rattrapage des niveaux de vie. En 1962, le revenu disponible brut par habitant en Corse était ainsi inférieur de 41 % à la moyenne nationale. En 2017, l’écart n’était plus que de 8 %.
Mais ce rattrapage est à l’arrêt depuis dix ans. La dépendance au tourisme est aussi un piège : en captant l’essentiel du capital humain et financier, elle empêche la diversification vers d’autres activités, à plus forte valeur ajoutée.
Les fonds structurels européens aident-ils à combler ces faiblesses ?
Trop peu, car ils ne sont guère adaptés aux spécificités de ces régions. Les fonds destinés aux infrastructures ont aidé, mais sans permettre l’émergence d’un nouveau modèle, car le substrat industriel local n’est pas assez fort pour pouvoir se développer autour.
> Lire aussi  La pandémie de Covid-19 creuse le fossé en Europe, entre le Sud dépendant du tourisme et le Nord
Les règles européennes sont également trop rigides. Exemple : au nom de la libre concurrence, la Commission a bloqué la loi française qui prévoyait, en 2019, que la Corse bénéficie d’un taux bonifié pour les crédits d’impôt recherche (CIR). Mais l’île est un marché géographiquement cloisonné, et la plupart de ses entreprises ne sont pas présentes sur le marché européen : un peu de souplesse aurait eu du sens et permis de soutenir l’innovation.
Que faire, alors ?
Tenter de diversifier malgré tout l’économie : l’une des pistes prometteuses est le développement d’une agriculture biologique haut de gamme, que l’on commence à voir émerger. Déployer un tourisme moins saisonnier, avec plus de visiteurs en hiver – par exemple, autour des activités culturelles et du patrimoine –, permettrait également de réduire la pauvreté en augmentant les revenus sur toute l’année. Si l’on ne fait rien, le sentiment de déclassement des populations du Sud risque de s’accentuer dans le sillage du Covid-19. Car même si le tourisme repart, les écarts de niveau de vie demeureront, source de frustrations.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/07/en-mediterranee-la-dependance-au-tourisme-empeche-la-diversification_6069088_3234.html>
________________________________________________________________________________________________________________
17- Un décès sur cinq dans le monde serait lié à la pollution de l’air, Le Monde, 09/02/21, 11h30 
Stéphane Mandard

En France, près de 100 000 décès seraient attribués chaque année aux particules fines issues de la combustion des énergies fossiles, selon une étude de Harvard. Le double de l’estimation officielle des autorités sanitaires. 
Le nombre de décès imputables à la pollution de l’air est très largement sous-estimé. Tel est l’enseignement majeur d’une étude inédite parue mardi 9 février dans la revue scientifique Environmental Research. Des chercheurs en santé environnementale de l’université Harvard (Etats-Unis), en collaboration avec leurs collègues britanniques des universités de Birmingham, Leicester et Londres, ont cherché à mesurer la mortalité due aux particules fines (PM2,5, de diamètre inférieur à 2,5 micromètres) issues de la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole et diesel principalement). Leurs résultats sont alarmants.
> Lire aussi  En 2021, la pollution de l’air va virer au violet
En France, selon leurs calculs, près de 100 000 décès prématurés (97 242) seraient attribués chaque année à la pollution de l’air extérieur liée aux énergies fossiles. Soit 17,3 % de l’ensemble des décès. Un bilan en hausse de près de 45 % par rapport à la dernière estimation : une étude publiée en mars 2019 dans l’European Heart Journal, la revue médicale de la Société européenne de cardiologie, évaluait à 67 000 le nombre de décès liés à la pollution de l’air, toutes sources confondues. 97 242 morts, c’est plus du double du chiffre officiel de 48 000 décès retenu depuis 2016 par Santé publique France et repris dans toutes les communications institutionnelles pour alerter des dangers de l’exposition à un air dégradé.
Le même différentiel se retrouve à l’échelle de la planète. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) se réfère toujours à 4,2 millions de décès imputables à la pollution de l’air extérieur, sur la base de l’année 2016. Les chercheurs de Harvard arrivent eux à un total de 8,7 millions de morts prématurées sur la base de l’année 2018. Soit un décès sur cinq dans le monde. La Chine, où la situation s’améliore cependant depuis une dizaine d’années, paie toujours le plus lourd tribut avec 2,4 millions de victimes.
« Toutes les particules ne se valent pas »
Comment expliquez que la mortalité attribuée à la pollution de l’air ait pu à ce point être sous-estimée jusqu’ici ? Tout d’abord, à la différence des évaluations précédentes, qui s’intéressaient à toutes les PM2,5, sans chercher à les distinguer en fonction de leur source d’émission, les auteurs se sont concentrés sur les particules d’origine fossile.
Or, comme le rappelle le professeur Thomas Bourdrel, du collectif Air-Santé-Climat et auteur de plusieurs publications de référence sur la pollution de l’air, « toutes les particules ne se valent pas ». Parce qu’elles comportent un noyau central de carbone pur et qu’elles sont entourées à leurs surfaces d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) cancérogènes, les particules de combustion primaire sont « beaucoup plus toxiques » que celles formées à partir des épandages agricoles ou des poussières du désert qui avaient donné une teinte orangée au ciel dans l’est de la France samedi 6 février.
> Eclairage : Pollution de l’air : la Commission européenne menace la France d’une lourde amende
Afin d’identifier et de mesurer la concentration dans l’air des particules issues de la combustion fossile, les chercheurs ne se sont pas contentés, à la différence des études précédentes, d’analyser les images satellites. Ils ont utilisé un modèle mathématique de résolution spatiale en 3D baptisé GEOS-Chem et développé par l’université Harvard qui permet de reconstituer les transferts de pollution dans l’atmosphère en temps réel.
« Le modèle divise le monde en de multiples “boîtes” de 50 km sur 60 km. Il nous a permis de déterminer les niveaux de concentrations en particules issues de la combustion fossile dans chaque boîte », explique Karn Vohra (université de Birmingham), un des auteurs principaux. « Désormais, nous sommes en mesure de savoir plus précisément ce que les gens respirent. » Les cartes réalisées par les chercheurs montrent ainsi qu’en France les « boîtes » virent au rouge particulièrement en Ile-de-France.
Toxicité du chauffage à bois
Autre piste d’explication, l’article publié dans Environmental Research se fonde sur un nombre sans précédent d’études récentes, notamment épidémiologiques, et une métaanalyse, qui n’avaient pu être incorporées dans les estimations précédentes. Grâce à ce corpus, les auteurs ont pu élaborer un nouveau modèle d’évaluation des risques. Ils ont ainsi mis à jour et revu à la hausse le « risque relatif » à l’exposition aux particules fines liées aux énergies fossiles.
Ils ont constaté que les effets de la pollution sur la santé étaient largement sous-estimés à la fois lors d’exposition chronique à de très fortes concentrations (notamment en Asie) mais aussi à plus faible dose comme en Europe ou en Amérique du Nord. Preuve supplémentaire que les effets délétères des particules fines, les plus dangereuses car elles pénètrent profondément dans l’organisme, se font ressentir même en deçà de la limite préconisée par l’OMS (10 microgrammes par mètre cube en moyenne annuelle) qui servait jusqu’ici de référence pour évaluer la mortalité de la pollution de l’air.
> Reportage : Ella Adoo-Kissi-Debrah, 9 ans, « tuée » par la pollution de l’air
« Souvent, lorsque nous discutons des dangers de la combustion des énergies fossiles, c’est dans le contexte du CO2 et du changement climatique et nous négligeons l’impact potentiel sur la santé des polluants émis avec les gaz à effet de serre, commente Joel Schwartz, professeur d’épidémiologie environnementale à Harvard et coauteur de l’article. Nous espérons qu’en quantifiant les conséquences sanitaires de la combustion fossile nous envoyons un message clair aux décideurs politiques et au grand public quant aux bénéfices d’une transition vers des sources d’énergie alternatives. »
L’étude du professeur Schwartz et de ses collègues fait en revanche l’impasse sur d’autres particules, pourtant similaires en termes de toxicité et de composition : celles issues du chauffage au bois. Une étude européenne coordonnée par l’Institut Paul-Scherrer (Suisse) et publiée en novembre 2020 dans la revue Nature montrait qu’elles comptaient parmi les plus dangereuses, en raison de leur potentiel oxydant, avec les particules métalliques générées par l’usure des freins et des pneus et des véhicules. De quoi revoir de nouveau à la hausse le bilan de la pollution de l’air dans une prochaine publication.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/09/un-deces-sur-cinq-dans-le-monde-serait-lie-a-la-pollution-de-l-air_6069304_3244.html>
Sur le même sujet :
> Un décès sur cinq serait dû à la pollution de l’air par les énergies fossiles dans le monde <https://www.liberation.fr/environnement/pollution/un-deces-sur-cinq-serait-du-a-la-pollution-de-lair-par-les-energies-fossiles-dans-le-monde-20210209_BUCV5IVZXBHW7C5SCDQGMBACBA/>, Libération, 09/02/21, 15h04
> Une mort sur cinq dans le monde serait due à la pollution de l’air, selon une étude <https://reporterre.net/Une-mort-sur-cinq-dans-le-monde-serait-due-a-la-pollution-de-l-air-selon-une-etude>, Reporterre, 09/02/21
En savoir plus :
> Fossil fuel air pollution responsible for 1 in 5 deaths worldwide <https://www.ucl.ac.uk/news/2021/feb/fossil-fuel-air-pollution-responsible-1-5-deaths-worldwide>, University College de Londres (UCL), 9 February 2021
> Deaths from fossil fuel emissions higher than previously thought <https://www.seas.harvard.edu/news/2021/02/deaths-fossil-fuel-emissions-higher-previously-thought>, Harvard, Scholl of Engineering and Applied Sciences (SEAS), February 9, 2021
> Global mortality from outdoor fine particle pollution generated by fossil fuel combustion : Results from GEOS-Chem <https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0013935121000487>, Environmental Research, 9 February 2021
________________________________________________________________________________________________________________
18- Algues vertes : baisse des échouages en Bretagne en 2020, AFP, 09/02/21, 20:00

Les échouages d'algues vertes ont diminué en Bretagne en 2020, a annoncé mardi la préfecture de Bretagne, après une année 2019 particulièrement propice, notamment dans la baie de Saint-Brieuc.
Entre avril et octobre 2020, les algues vertes se sont échouées sur une surface d'environ 2.460 ha en Bretagne, a indiqué à l'AFP le Centre d'étude et de valorisation des algues (Ceva), qui réalise des relevés sur trente sites bretons depuis 2002.
En comparaison, 3.415 ha d'algues vertes avaient été recensés en 2019. 
La moyenne des échouages entre 2002 et 2019 se situant à 2.641 ha, l'année 2020 marque une baisse de 7% par rapport à cette moyenne.
"Les surfaces couvertes par les échouages d’algues vertes sont très variables d’une année à l’autre", rappelle la préfecture dans un communiqué. "Elles dépendent en effet de la précocité de la prolifération des algues au printemps, qui est étroitement liée au report du stock d’algues de l’automne précédent, et à la croissance des algues en été, qui dépend des apports nutritionnels (flux de nitrates) entre mai et août".
En 2020, les échouages ont été particulièrement tardifs à la faveur d'un hiver tempétueux.
"En juin, toutefois, sous l’effet conjugué de l’ensoleillement des mois d’avril et mai ainsi que des orages de fin de printemps, les surfaces d’échouages ont fortement augmenté sur la majorité des sites", poursuit la préfecture.
Concernant le ramassage 19.165 tonnes ont été collectées en 2020 sur les huit baies bretonnes concernées par le plan de lutte contre les algues vertes, précise la préfecture.
Selon le Ceva, qui enquête, lui, auprès de l'ensemble des communes bretonnes, les échouages ont été de 41.200 tonnes en 2019 et en moyenne de 44.640 tonnes par an entre 1997 et 2019. 
"On est sur la bonne voie, les concentrations de nitrate dans les cours d'eau diminuent, mais il faut rester prudent car la Bretagne a un littoral sensible au phénomène des marées vertes avec des baies sableuses peu profondes d'un côté et des activités agricoles importantes de l'autre", souligne Sylvain Ballu, chercheur au Ceva.
Selon lui, il faudrait atteindre, dans les zones les plus sensibles, un niveau d'environ 10 mg de nitrates par litre, soit un niveau de qualité de l'eau "très dur à atteindre", pour pouvoir échapper totalement à la prolifération d'algues vertes, quelle que soit la configuration des baies et les conditions météo.
<https://information.tv5monde.com/info/algues-vertes-baisse-des-echouages-en-bretagne-en-2020-395630>
________________________________________________________________________________________________________________
19- Mode responsable : des marques prennent 12 engagements après une consultation citoyenne, AFP, 11/02/21, 14:00

Des acteurs de la mode (Galeries Lafayette, Groupe Etam, Petit Bateau...), réunis en collectif, ont annoncé jeudi souscrire à douze engagements pour une mode plus responsable, à l'issue d'une consultation citoyenne organisée avec l'association Paris Good Fashion.
Recyclage des produits, développement du marché de la seconde main, soutien aux filières textiles françaises ou biologiques... Le collectif d'entreprises de l'industrie de la mode, très polluante, a promis de tenir certains de ces engagements dès cette année, mais se donne jusqu'à fin 2024 pour tous les concrétiser, précise-t-il dans un communiqué.
Pour "éviter le greenwashing", stratégie marketing trompeuse visant à se donner une image plus verte, les marques expliquent avoir convenu d'un rendez-vous annuel afin de "faire état des avancées, en toute transparence".
Près de 107.000 personnes ont participé à la consultation citoyenne, lancée en septembre sur le site Make.org. Se basant sur leurs réponses, le collectif, soutenu par le ministère de la Transition écologique et la Mairie de Paris, a déterminé douze engagements communs.
Parmi les thèmes les plus souvent exprimés figurent le recyclage et la seconde main, la relocalisation de la production ou l'attention portée aux matières et aux procédés de fabrication.
Les marques se sont ainsi engagées à installer des points de collectes d'articles usagés en magasins, à soutenir les filières françaises de laine et de lin, à utiliser au moins 50% de coton biologique ou recyclé, ou encore à réduire le volume des emballages.
"Cette consultation atteste de la maturité des consommateurs, de leur souhait d'aller plus vite", a déclaré dans le communiqué Sylvie Bernard, présidente de Paris Good Fashion.
Les résultats "nous permettent de mieux cerner les attentes prioritaires des consommateurs", a indiqué de son côté Guillaume Houzé, directeur de l'image et de la communication du groupe Galeries Lafayette.
Des premières initiatives ont été annoncées. Le groupe Etam, par exemple, va proposer dès février à ses clientes de rapporter leurs soutien-gorges, qui seront ensuite triés puis recyclés ou donnés à des associations.
Selon le rapport 2020 de l'ONG Climate Chance, l'industrie textile est responsable d'un tiers des rejets de micro-plastiques dans l'océan, et de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
<https://information.tv5monde.com/info/mode-responsable-des-marques-prennent-12-engagements-apres-une-consultation-citoyenne-395902>
________________________________________________________________________________________________________________
En images
20- En photos. Le Kenya toujours en lutte contre ses déchets plastiques, France info Afrique, 25/01/21, 09:04

Malgré l’interdiction du plastique sur son territoire et les contrôles contre les importations illégales, les déchets plastiques n’ont pas entièrement disparu du paysage.
Au Kenya, suite à l’interdiction d’utiliser des sacs en plastique, 80% de la population a cessé de le faire. Pourtant, le bilan pour éradiquer ce matériau reste mitigé. Il existe en effet d’innombrables objets en plastique qui finissent, la plupart du temps, jetés dans la nature.
Malgré plusieurs programmes de recyclage et le travail de sociétés privées, la tâche reste immense. Et aujourd’hui, les millions de tonnes de déchets récupérées par le Kenya en provenance notamment des Etats-Unis posent un véritable problème, selon les observateurs et les écologistes.
Si, pour les habitants des bidonvilles de Nairobi, il est pratiquement impossible de recycler tous les déchets faute de structure appropriée suffisante, petits commerces, églises, maisons… tout y est fabriqué à base de sacs en polypropylène recyclé.
> 14 photos de Donwilson Odhiambo, qui s’est rendu auprès des plus pauvres, illustrent ce propos.
<https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/kenya/le-kenya-toujours-en-lutte-contre-ses-dechets-plastiques_4268009.html <https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/kenya/le-kenya-toujours-en-lutte-contre-ses-dechets-plastiques_4268009.html>>
________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
Quant à la forme, elle se veut sans prétention et n'y associe aucune pièce jointe pour éviter de saturer votre boîte mail.
Pour agrandir la taille des caractères
A l’aide du clavier : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et appuyez sur la touche + autant de fois que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous soyez en mesure de lire correctement.
A l’aide de la souris : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et tournez la molette de votre souris vers le bas pour agrandir. Cela fonctionne avec la plupart des navigateurs.
Merci pour votre indulgence.
NB : – Si vous êtes équipé(e) d’un antispam, n’oubliez pas de le formater pour vous permettre de recevoir la présente revue de presse.
- En pied de page de chaque message vous trouverez une adresse url qui vous permettra :
• De vous abonner, de changer de mail ou de vous désabonner à votre gré ;
• D’accéder à un archivage.
- Pour entrer en liaison avec le gestionnaire de cette liste, adresser votre mail à : <f.demonclin(at)fnh.org <http://fnh.org/>>
- Economisez de l'énergie, du papier et de l'encre, n'imprimez ce message que si nécessaire.
________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/> de poser les premières pierres d’un nouveau monde
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
______________________________________________________________________________________________________________________
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://mailing.fondation-nature-homme.org/pipermail/revue-presse/attachments/20210215/cbf7b6b2/attachment.html>


Plus d'informations sur la liste de diffusion revue-presse