[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine + 1 publication & 1 annonce (mardi 16 février)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 16 Fév 07:55:27 CET 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Interview. Covid-19 et pandémies futures : "Abattre une forêt, c’est amorcer une bombe à virus" <https://www.parismatch.com/Actu/Sante/Covid-19-et-pandemies-futures-Abattre-une-foret-c-est-amorcer-une-bombe-a-virus-1722448>, Paris Match, 28/01/21, 10h30 
2- Mexique : en pleine pandémie, baby-boom dans une réserve animale <https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/mexique-en-pleine-pandemie-baby-boom-dans-une-reserve-animale_2143799.html>, AFP, 29/01/21, 15:00
3- Huit ibis chauves du zoo de Besançon seront réintroduits en Espagne <https://www.geo.fr/environnement/huit-ibis-chauves-du-zoo-de-besancon-seront-reintroduits-en-espagne-203586>, AFP, 29/01/21, 20:00
4- L’interdiction du commerce d’ivoire soumise aux citoyens européens <https://www.liberation.fr/terre/2021/01/29/l-interdiction-du-commerce-d-ivoire-soumise-aux-citoyens-europeens_1818799>, Libération, 29/01/21, 17:49
5- Chronique. « L’Académie des sciences et le sombre destin des insectes » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/01/30/l-academie-des-sciences-et-le-sombre-destin-des-insectes_6068164_3232.html>, Le Monde, 30/01/21, 05h59 
6- Entretien. « Il faut renforcer l’approche permettant d’intégrer les santés animale, environnementale et humaine » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/30/il-faut-renforcer-l-approche-permettant-d-integrer-les-santes-animale-environnementale-et-humaine_6068175_3244.html>, Le Monde, 30/01/21, 06h00
7- Afrique du Sud : le braconnage des rhinocéros a baissé d'un tiers avec le confinement <https://www.geo.fr/environnement/afrique-du-sud-le-braconnage-des-rhinoceros-a-baisse-dun-tiers-avec-le-confinement-203600>, AFP, 01/02/21, 18:00
8- L'activité humaine menace la survie des espèces sauvages, selon une étude <https://www.geo.fr/environnement/lactivite-humaine-menace-la-survie-des-especes-sauvages-selon-une-etude-203596>, AFP, 01/02/21, 22:00
9- Zones d’ombre autour de la disparition du « loup de Valberg » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/01/zones-d-ombre-autour-de-la-disparition-du-loup-de-valberg_6068389_3244.html>, Le Monde, maj le 02/02/21 à 09h58 
10- Enquête. La forêt de Sologne défigurée par ses grillages d’acier <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/02/la-foret-de-sologne-defiguree-par-ses-grillages-d-acier_6068437_3244.html>, Le Monde, 02/02/21, 10h11
11- Chronique. « Les moyens de lutter contre l’extinction des espèces ne sont pas à la hauteur de l’émotion soulevée » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/02/les-moyens-de-lutter-contre-l-extinction-des-especes-ne-sont-pas-a-la-hauteur-de-l-emotion-soulevee_6068485_3234.html>, Le Monde, 02/02/21, 11h17 
12- Un rare chacal doré vu dans les Deux-Sèvres, troisième localisation en France <https://www.geo.fr/environnement/un-rare-chacal-dore-vu-dans-les-deux-sevres-troisieme-localisation-en-france-203609>, AFP, 02/02/21, 20:00
13- Entretien. Marie-Monique Robin : "Le meilleur antidote à la prochaine pandémie, c'est de préserver la biodiversité" <https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/deux-sevres/niort/marie-monique-robin-le-meilleur-antidote-a-la-prochaine-pandemie-c-est-de-preserver-la-biodiversite-1937164.html>, France 3 Régions, 03/02/21, 16h24
14- Abandonnés, affamés, des centaines de cormorans du Cap sauvés <https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/oiseaux/abandonnes-affames-des-centaines-de-cormorans-du-cap-sauves_151460>, AFP, 03/02/21, 19:00
15- Tribune. « L’urgence environnementale ne se réduit pas à l’urgence climatique » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/04/l-urgence-environnementale-ne-se-reduit-pas-a-l-urgence-climatique_6068775_3232.html>, Le Monde, 04/02/21, 14h05 
En images
16- Infographie. Les zones humides, des espaces naturels indispensables <https://www.actu-environnement.com/ae/news/zones-humides-terres-eau-services-ecosystemiques-rechauffement-climatique-36972.php4>, Actu-environnement, 01/02/21
Une publication
17- La fabrique des pandémies - Préserver la biodiversité, un impératif pour la santé planétaire <https://www.editionsladecouverte.fr/la_fabrique_des_pandemies-9782348054877>, de Marie-Monique Robin, Editions La Découverte, 04/02/21
Une annonce
18- Appel à souscrire "La Fabrique des Pandémies », le prochain documentaire de Marie-Monique Robin <https://www.m2rfilms.com/la-fabrique-des-pandemies>, M2R Films

Bien à vous,
Florence

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DOSSIER DU JOUR : Depuis les années 2000, des centaines de scientifiques tirent la sonnette d’alarme : les activités humaines, en précipitant l’effondrement de la biodiversité, ont créé les conditions d’une « épidémie de pandémies ». C’est ce que montre le dernier ouvrage de Marie-Monique Robin, mobilisant de nombreux travaux et des entretiens inédits avec plus de 60 chercheurs du monde entier. (cf. item 1, 13, 17 & 18)
AVIS DU JOUR : — Le déclin des insectes : il est urgent d’agir ! C’est l'avis de l’Académie des Sciences, qui, dérogeant à une tradition de scepticisme envers les questions environnementales, recommande une série de mesures pour contrer le déclin des insectes. (cf. item 5 & suite)
— Le dérèglement climatique n’est pas la seule urgence environnementale, de portée véritablement globale. Le vivant est l’indicateur le plus intégrateur de toutes les atteintes environnementales faites à notre planète. (cf. item 15)
ÉTUDE DU JOUR : Dans une étude publiée dans la revue Nature Ecology & Evolution, des chercheurs australiens ont analysé les conséquences des activités telles que la construction de routes, le tourisme, les loisirs, la chasse, le transport et la pêche sur 167 espèces, allant d’un papillon de 0,05 gramme au grand requin blanc de deux tonnes. (cf. item 8 & suite)
DISTORSION DU JOUR : L’économiste Partha Dasgupta estime que les dépenses publiques annuelles dans le monde en matière de protection de l’environnement seraient de 68 milliards de dollars, quand les subventions aux activités les plus destructrices s’élèveraient, elles, à plus de 4 000 milliards de dollars. (cf. item 11)
ATOUTS DU JOUR : — "Présents dans tous les écosystèmes, les insectes assurent des services essentiels comme la pollinisation, le recyclage de la matière organique et une participation à la plupart des réseaux alimentaires. L’ensemble de ces services représente une valeur monétaire de plusieurs centaines de milliards d’euros à l’échelle mondiale." Avis de l'Académie des sciences (cf. suite de l’item 5)
— Réservoirs de biodiversité, capteurs de carbone ou filtres naturels, les zones humides rendent à l'homme de nombreux services alors qu’elles continuent à se dégrader. (cf. item 16)
CONSULTATION DU JOUR : Pour lutter contre le braconnage des éléphants, la Commission européenne a annoncé une batterie de mesures visant à fermer le marché légal de l’or blanc au sein de l’UE. Ce projet est soumis à consultation publique jusqu’à fin février. (cf. item 4 & suite)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : La crise sanitaire mondiale a-t-elle permis de faire progresser la prise de conscience de l’urgence de préserver la nature ? (cf. item 6)
CHIFFRE DU JOUR : Le nombre de rhinocéros tués en Afrique du Sud en 2020 a chuté de 33%, une forte baisse du braconnage due en partie aux restrictions de mouvement pour endiguer le Covid-19. (cf. item 7)
ENQUÊTE DU JOUR : Dans La forêt de Sologne, la multiplication des clôtures hermétiques à travers les zones boisées, classées Natura 2000, entrave la circulation de la faune sauvage et met en péril la biodiversité. (cf. item 10) 
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
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> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>______________________________________________________________________________________________________________________
1- Interview. Covid-19 et pandémies futures : "Abattre une forêt, c’est amorcer une bombe à virus", Paris Match, 28/01/21, 10h30 
Propos recueillis par Anne-Laure Le Gall

Dans son livre « La fabrique des pandémies », la journaliste d’investigation Marie-Monique Robin mène l’enquête auprès de 62 scientifiques. Virologues, vétérinaires, primatologues tirent tous la sonnette d’alarme : pour protéger notre santé, il faut protéger nature et biodiversité. Dans l’entretien qu’elle nous a accordé, elle détaille les conséquences effrayantes de la déforestation. 
Paris Match. A-t-on une preuve que ces déforestations, pour planter du soja, ou exploiter des mines sont à l’origine des épidémies ?
Marie-Monique Robin. Oui, il suffit de croiser les cartes géographiques des forêts détruites (via Global Forest Watch), les cartes épidémiques et infectieuses (via Gédéon) et celles des espèces menacées de disparition : et bien les trois se superposent car plus la biodiversité s’appauvrit, plus le risque épidémique augmente. Prenez Ebola, virus qui tue à 60-90% : les foyers épidémiques apparaissent systématiquement deux ans après la déforestation. Car l’homme a ainsi créé un « territoire d’émergence ». Autre exemple avec le virus Nipah. En Malaisie en 1998, tous les ingrédients sont réunis : on brûle la forêt à Bornéo pour planter des palmiers à huile, les chauves-souris (gros réservoirs à virus) doivent fuir, chassées par les fumées. Elles se rabattent en Malaisie et se nourrissent sur des plantations de manguiers, sous lesquels des porcs sont élevés. Elles défèquent sur les cochons, qui sont contaminés par le virus Nipah, que la chauve-souris héberge depuis des milliers d’années. Via les cochons, les ouvriers de cet élevage sont contaminés et d’autres jusque dans les abattoirs de Singapour. Bilan : 105 morts sur 265 personnes infectées et l’abattage d’1 million de cochons pour stopper l’épidémie. Les chauves-souris ne sont pas dangereuses en elles-mêmes. Elles le deviennent si on les déloge !
>> Suite à lire à :
<https://www.parismatch.com/Actu/Sante/Covid-19-et-pandemies-futures-Abattre-une-foret-c-est-amorcer-une-bombe-a-virus-1722448>
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2- Mexique : en pleine pandémie, baby-boom dans une réserve animale, AFP, 29/01/21, 15:00

Une girafe réticulée, deux éléphants et plusieurs autres spécimens menacés ont vu le jour dans une réserve animale au Mexique, un pays où la pandémie fait rage.
Dans cette réserve de l'État mexicain de Puebla, fermée au public à cause du Covid-19, constat est fait que la reproduction des animaux connait une hausse notable, en cette période troublée pour l'homme.
Franck Camacho, le directeur d'Africam Safari, situé dans la municipalité de Valsequillo, à 150 km de Mexico, n'attribue cependant pas ce rythme jusque-là inconnu de naissances à la seule fermeture au public des installations en raison de la pandémie.
"Ici, les animaux se comportent comme dans leur habitat, mais sans maladies ni braconniers", explique-t-il.
Les animaux "ne savent rien de la pandémie, ni du virus, ni de ce qui se passe à l'extérieur. Nous n'avons pas réduit la qualité des soins. Pour eux, la vie est absolument normale", souligne le responsable.
Africam Safari a informé le public, par le biais de ses plateformes numériques, de la naissance de plusieurs espèces, en présentant l'annonce de ces heureux événements comme une contribution à la communauté scientifique.
La fermeture forcée par le Covid-19 a cependant eu un impact sur les finances de la réserve, qui vit des revenus du public et dont le budget a été soutenu par l'argent de projets reportés.
"Beaucoup d'animaux commencent à mettre bas en décembre et finissent en mai ou juin", explique Frank Camacho.
"Nous avons une girafe, des éléphants, des ankoles, des buffles, des gnous", ajoute-t-il. Le parc de 830 hectares abrite 5.741 animaux de 498 espèces, des petits papillons aux éléphants et hippopotames d'Afrique et d'Asie.
La girafe réticulée, "une des sous-espèces les plus rares" de cette espèce, est née le 13 septembre avec une taille de 1,53 mètres. Quatre mois plus tard, elle mesure 2,60 mètres et pourrait atteindre 4,50 mètres, indique M. Camacho.
Comme sa mère n'a pas pu la nourrir, ses gardiens lui fournissent 13 litres de lait quotidiennement au biberon, ce qui lui permet de prendre 1,5 kilo par jour, explique le directeur.
Dans le parc, on attend également la naissance d'aigles royaux.
<https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/mexique-en-pleine-pandemie-baby-boom-dans-une-reserve-animale_2143799.html>
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3- Huit ibis chauves du zoo de Besançon seront réintroduits en Espagne, AFP, 29/01/21, 20:00

Huit ibis chauves du jardin zoologique de la Citadelle de Besançon, une espèce d'oiseaux en "danger critique d'extinction", partiront lundi en Andalousie pour être réintroduits dans leur habitat naturel, a indiqué vendredi la municipalité. 
Ces oiseaux au plumage noir, à la tête et au long bec rouge, sont présents au zoo de Besançon depuis 1998. Ils se reproduisent au sein du jardin zoologique depuis l'année 2000 et parmi les 14 jeunes nés ces deux dernières années, "8 seront réintroduits dans la nature" en 2021, a précisé la ville de Besançon dans un communiqué.
De jeunes ibis chauves nés au zoo de Mulhouse et au zoo de Gaïa (Pays-Bas) seront également réintroduits en même temps que les spécimens venus de Besançon, a-t-elle ajouté.
Les ibis seront accueillis par l’équipe du zoo de Jerez (Andalousie), avant d'être acclimatés dans une grande volière pendant un mois. Fin février, la volière sera ouverte, les ibis pourront délibérément sortir. Ils seront ensuite nourris à proximité par les personnels du zoo.
"Lors de cette période d’adaptation, ces ibis issus de zoos rencontreront des ibis sauvages, leur apprentissage de la survie en milieu naturel commencera", précise la municipalité. "Petit à petit, selon leurs capacités d’adaptation, nos ibis relâchés se disperseront et établiront leurs colonies dans les endroits propices."
L’ibis chauve, présent originellement sur le pourtour méditerranéen, a subi un lourd déclin dû à la pression humaine et à la dégradation des prairies. Il est classé "en danger critique d'extinction" par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Sa réintroduction en Andalousie alors qu'il ne survivait plus qu'au Maroc à la fin du XXe siècle, intervient dans le cadre du programme d'élevage européen Eremita, lancé en 2003 par le ministère de l’environnement de la province d’Andalousie. Son objectif est de "créer et fixer une nouvelle colonie d’ibis chauves à partir des oiseaux nés dans les zoos européens", selon le communiqué.
Depuis la création du projet, plus de 400 oiseaux ont ainsi été réintroduits, permettant l’établissement d’une population viable au sud de l’Espagne qui compte actuellement 115 oiseaux.
<https://www.geo.fr/environnement/huit-ibis-chauves-du-zoo-de-besancon-seront-reintroduits-en-espagne-203586>
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4- L’interdiction du commerce d’ivoire soumise aux citoyens européens, Libération, 29/01/21, 17:49
Florian Bardou 

Pour lutter contre le braconnage des éléphants, la Commission européenne a annoncé jeudi une batterie de mesures visant à fermer le marché légal de l’or blanc au sein de l’UE. Ce projet est soumis à consultation publique jusqu’à fin février.
Ursula Von Der Leyen, la présidente de la Commission européenne, l’a encore démontré mardi au forum économique mondial de Davos (virtuel) : elle veut faire de l’environnement, et en particulier de la biodiversité, l’une des priorités de la politique européenne. Cela passe par le fait de réclamer haut et fort un pacte international pour préserver les écosystèmes – un «accord de Paris», a dit l’ex-ministre allemande de la Défense lors de son allocution –, mais aussi un panel de plans d’actions, législations ou mesures européennes dont l’exécutif européen s’évertue à faire la promotion depuis le début de son mandat.
Parmi elles, sa stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030, qui prévoit par exemple d’étendre les zones naturelles protégées à 30% des terres et des zones marines européennes, a même surpris les défenseurs de l’environnement par son ambition lors de sa présentation en mai. Une promesse de leadership environnemental que la Commission semble vouloir réitérer sur un dossier qui traîne dans les placards bruxellois : la fin du commerce légal (et par extension illégal) de l’ivoire.
>> Suite à lire à :
<https://www.liberation.fr/terre/2021/01/29/l-interdiction-du-commerce-d-ivoire-soumise-aux-citoyens-europeens_1818799>
En savoir plus :
> Have your say. Wildlife trade – alignment of EU rules with recent decisions taken under the CITES convention and changes to EU ivory trade rules <https://ec.europa.eu/info/law/better-regulation/have-your-say/initiatives/12866-Alignment-of-EU-rules-to-recent-decisions-taken-under-CITES-the-international-convention-on-wildlife-trade>, European Commission, 28 January 2021 - 25 February 2021
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5- Chronique. « L’Académie des sciences et le sombre destin des insectes », Le Monde, 30/01/21, 05h59 
Stéphane Foucart

Dérogeant à une tradition de scepticisme envers les questions environnementales, l’Académie des sciences recommande une série de mesures pour contrer le déclin des insectes. Un signe supplémentaire de l’urgence à agir face à ce péril environnemental, estime dans sa chronique Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ».
Une caractéristique de la France est le conservatisme de ses académies (médecine, sciences, agriculture…), et leur réticence à se prononcer sur tout ce qui pourrait bousculer l’ordre économique et social. Amiante, gaz de schiste, réchauffement, agriculture biologique, principe de précaution, sels nitrités dans l’alimentation : au fil des ans, les vénérables compagnies savantes françaises ont rendu des avis ou défendu des positions si souvent défavorables à la préservation de la santé et/ou de l’environnement – parfois en contravention avec de solides corpus de connaissances – qu’elles en ont perdu l’oreille de la société. Et que leur rôle historique de conseil scientifique du pouvoir n’est plus, aujourd’hui, qu’une virtualité.
L’avis rendu mardi 26 janvier par l’Académie des sciences française, sur l’urgence à agir pour contrer le déclin des insectes, n’en est que plus remarquable. D’abord parce qu’il est difficile de prendre fait et cause pour ces bestioles sans risquer, au mieux le désintérêt, au pire le ridicule. Autant s’engager pour la préservation des grands félins d’Asie ou de la faune emblématique africaine est fédérateur, autant il peut sembler étrange, voire superflu, de batailler pour la sauvegarde du bourdon terrestre ou du scarabée commun – animaux qui n’attirent souvent que dégoût et aversion.
> Lire aussi  Vive controverse autour du déclin des insectes
Pour former leur opinion, les académiciens se sont fondés sur un article de synthèse publié dans les « Comptes rendus de l’Académie des sciences », et piloté par des spécialistes de la question, non nécessairement membres de l’institution du quai Conti. Mais sur cette base, celle-ci aurait pu finasser et se contenter de n’appeler qu’à la poursuite des recherches sur le sujet.
Chiffres terrifiants
C’est par exemple ce qu’a fait, en février 2019, la plus grande société savante consacrée à l’entomologie, l’Entomological Society of America (ESA). Omettant de préciser que ses principaux partenaires privés sont les géants agrochimiques Bayer, BASF, Syngenta et Corteva, l’ESA avait publié un communiqué dont le titre résume bien la teneur : « Sur le sort des insectes, le plus problématique est la somme de ce que nous ignorons encore. » Le plus urgent, disait en substance la société savante, était de continuer à chercher.
Au contraire, l’Académie des sciences ne s’est pas réfugiée derrière ce que nous ignorons encore, mais s’est saisie de ce que nous savons déjà. Elle recommande de prendre « urgemment » une série de mesures : « réduction significative de l’usage des pesticides pour conduire à terme à leur remplacement intégral par d’autres méthodes de lutte », « limitation de la conversion des milieux, non seulement en préservant et en restaurant la complexité des habitats naturels mais aussi en restreignant le développement de nouveaux élevages ou de nouvelles cultures (par exemple certains sojas) qui contribuent à la conversion », « lutte contre le dérèglement climatique et contre les espèces exotiques envahissantes »…
> Lire aussi  « Les insectes pollinisateurs sont les véritables garants de notre sécurité alimentaire »
Les deux études les plus fréquemment citées sur le sujet donnent la mesure de l’urgence, sous nos latitudes au moins. La première, rétrospective, conduite sur 63 zones protégées d’Allemagne, suggère un déclin de 75 % de la biomasse d’insectes volants entre 1989 et 2016. La seconde, prospective, conduite notamment sur 150 prairies là encore allemandes, indique une chute de 78 % de l’abondance des arthropodes (nombre d’individus capturés) et une baisse de 67 % de leur biomasse, entre 2007 et 2018.
De tels chiffres sont terrifiants en eux-mêmes, mais la situation est rendue plus inquiétante encore par sa singularité épistémologique. Depuis le milieu du XXe siècle, les grands périls environnementaux (changement climatique, pluies acides, destruction de la couche d’ozone) ont généralement été anticipés, détectés, analysés et attribués par la communauté scientifique bien avant de devenir accessibles à la perception de tout un chacun.
Faillites
Le déclin rapide des insectes déroge de manière spectaculaire à cette règle. En l’occurrence, tout automobiliste de plus de 40 ans a remarqué que les insectes heurtaient de moins en moins son pare-brise et sa calandre, avant que l’ensemble des communautés scientifiques potentiellement impliquées – entomologistes, biologistes de la conservation, agronomes, etc. – ne s’accordent sur la réalité, l’ampleur et/ou les causes majeures du phénomène. Bien des biologistes le disent : la situation actuelle leur aurait semblé, stricto sensu, impensable voilà trente ans.
Souvenons-nous des années 2000 où, au plus haut niveau de l’establishmentscientifique et de l’expertise, on renvoyait les apiculteurs à leurs chères études. On mesure aujourd’hui toute l’importance de leurs alertes. Dans son avis, l’Académie met ainsi en avant, parmi les causes majeures de l’effondrement en cours de l’entomofaune, « l’usage croissant et non ciblé de pesticides à haute toxicité (notamment néonicotinoïdes) », ce contre quoi les milieux apicoles se sont battus en vain depuis la fin des années 1990.
> Lire aussi  Sauvegarde des pollinisateurs : l’échec de la Commission européenne
La situation actuelle résulte donc autant d’une faillite des modes de production de la connaissance et de l’expertise sur l’environnement que de la cécité des responsables politiques. Mais elle est aussi le fruit d’une faillite médiatique à peu près générale. Dans une étude publiée le 12 janvier, des chercheurs conduits par Scott Althaus (université d’Illinois à Urbana-Champaign) ont analysé quelque 10 millions d’articles de presse et de dépêches d’agences publiés entre 2007 et 2019 : 0,02 % d’entre eux évoquent les pollinisateurs et seuls 0,007 % abordent la question de leur déclin. Le journalisme n’a guère fait mieux pour protéger ce bien commun irremplaçable qu’est l’entomofaune. L’avis des académiciens n’en est que plus précieux.
> Lire aussi  La coccinelle, un allié potentiellement rentable dans la lutte contre les ravageurs
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/01/30/l-academie-des-sciences-et-le-sombre-destin-des-insectes_6068164_3232.html>
En savoir plus :
> Le déclin des insectes : il est urgent d'agir <https://www.academie-sciences.fr/fr/Rapports-ouvrages-avis-et-recommandations-de-l-Academie/declin-insectes-urgence.html>, Académie des Sciences, avis du 26/01/21
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6- Entretien. « Il faut renforcer l’approche permettant d’intégrer les santés animale, environnementale et humaine », Le Monde, 30/01/21, 06h00
Propos recueillis par Perrine Mouterde

Dans un entretien au « Bilan du Monde », la primatologue Sabrina Krief, qui travaille depuis plus de vingt ans auprès des grands singes en Ouganda, regrette que la crise sanitaire mondiale n’ait pas permis, jusqu’à présent, de faire progresser la prise de conscience de l’urgence de préserver la nature. 
Ils doivent se demander pourquoi elle a disparu : cela fait des mois que Sabrina Krief n’a pas pu aller à la rencontre des chimpanzés de la région de Sebitoli, en Ouganda, en raison de la pandémie de Covid-19. La primatologue « survit » grâce aux images envoyées par son équipe, qui lui permettent d’évaluer l’état de santé des grands singes ou d’observer l’arrivée d’un nouvel individu. Depuis 2008, elle dirige des travaux sur les effets des activités humaines sur le comportement et l’écologie des chimpanzés, au nord du parc national de Kibale.
Sabrina Krief est l’une des grandes voix du combat pour sauver de l’extinction les derniers grands singes. Les quelques milliers d’entre eux qui vivent encore à l’état sauvage, en Afrique et en Asie, pourraient avoir disparu d’ici une trentaine d’années. Et la crise sanitaire mondiale n’a pas permis, jusqu’à présent, de faire progresser la prise de conscience de l’urgence de préserver la nature, s’alarme la chercheuse.
Comment avez-vous vécu l’irruption de la pandémie qui frappe la planète ?
Sabrina Krief.- J’ai bien sûr été surprise par son ampleur, je n’aurais jamais imaginé ça. Mais la survenue d’une telle pandémie était une de mes craintes. Je suis vétérinaire de formation et mon travail de recherche porte sur les interactions humains-pathogènes-faune sauvage. Il s’agit de voir comment humains et grands singes peuvent utiliser leur environnement, de façon relativement similaire, pour prévenir les maladies ou améliorer leur santé. Je savais donc que la proximité entre les humains et les grands singes était un facteur important de passage de pathogènes et que cette proximité était accrue par l’anthropisation du milieu.
Là où je travaille avec mon équipe, en Ouganda, les zones agricoles sont très proches de l’aire protégée où vivent les grands singes. En période de maturité du maïs en particulier, qui attire les chimpanzés, ceux-ci se retrouvent dans une grande promiscuité avec les populations locales, qui vivent dans des conditions de pauvreté extrême et d’hygiène réduite. Le passage d’agents pathogènes est alors vraiment important. Mon modèle d’étude porte sur les grands singes, mais tout cela est vrai pour d’autres espèces.
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Chez les grands singes, la plus forte cause de mortalité connue, en dehors des menaces directes telles que le braconnage, ce sont les maladies respiratoires. Nous mettons donc en place des moyens pour prévenir à tout prix la transmission de ces maladies. Nous avons des mécanismes de surveillance dans les villages et en cas d’épidémie respiratoire, on augmente encore les précautions. Les masques, la distanciation entre nous et les animaux, ou entre humains quand il y a la moindre crainte de maladie, c’était déjà notre quotidien au travail avant la pandémie !
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Il y avait aussi déjà eu toutes ces alertes qui nous avaient fait prendre conscience de la rapidité de la propagation de maladies infectieuses émergentes et de leur amplification sous l’effet de certaines menaces. La déforestation, le maintien à un niveau élevé du commerce d’animaux sauvages vivants, on l’observe au quotidien sur le terrain.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/30/il-faut-renforcer-l-approche-permettant-d-integrer-les-santes-animale-environnementale-et-humaine_6068175_3244.html>
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7- Afrique du Sud : le braconnage des rhinocéros a baissé d'un tiers avec le confinement, AFP, 01/02/21, 18:00

Le nombre de rhinocéros tués en Afrique du Sud en 2020 a chuté de 33%, a-t-on appris lundi de source officielle, une forte baisse du braconnage due en partie aux restrictions de mouvement pour endiguer le Covid-19.
Mais ces gains ont été immédiatement réduits dès que les restrictions de mouvement ont été levées. Et ils sont concomitants avec une forte baisse de la population de rhinocéros dans le pays ces dernières années.
Au moins 394 rhinocéros ont été abattus en 2020, pour 594 en 2019, a indiqué dans un communiqué la ministre de l'Environnement, Barbara Creecy.
La plupart des rhinocéros - 245 - ont été tués dans le parc national Kruger, un parc touristique situé à la frontière du Mozambique.
"Pendant la période la plus dure du confinement contre le Covid-19, nous avons constaté une réduction significative des incursions de braconniers dans le Kruger", a déclaré Mme Creecy.
"Cependant, cela a changé plus tard dans l'année, lorsque les niveaux de confinement se sont relâchés et qu'une reprise significative du braconnage a été enregistrée vers la fin de 2020, surtout en décembre", a-t-elle souligné.
L'Afrique du Sud, qui abrite près de 80% de la population de rhinocéros de la planète, a vu le nombre de spécimens tués diminuer régulièrement pour la sixième année consécutive.
Mais les braconniers, répondant à la forte demande pour les cornes de rhinocéros depuis l'Asie, où elles sont utilisées en médecine traditionnelle ou pour leur prétendue vertu aphrodisiaque, continuent leurs raids et attaques.
Pour la ministre Creecy, cette baisse des actes de braconnage en 2020 est une "petite victoire". Mais les campagnes anti-braconnage ne doivent pas se relâcher car la demande pour les cornes est toujours plus forte.
Pour les écologistes et l'opposition, ces derniers chiffres ignorent la diminution générale de la population de rhinocéros.
"Pendant un certain nombre d'années, on s'est interrogé sur la taille exacte de la population de rhinocéros blancs et noirs... Au final, s'il y a moins de rhinocéros, ils deviennent beaucoup plus difficiles à trouver pour les braconniers", a estimé Julian Rademeyer, directeur pour l'Afrique de l'Est et du Sud de l'Initiative mondiale contre le crime organisé transnational.
Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a indiqué de son côté avoir constaté une diminution de "près de 70%" de la population de rhinocéros dans le parc national Kruger au cours de la dernière décennie, conséquence de la sécheresse et du braconnage.
Un récent rapport publié cette année par l'agence gouvernementale des parcs nationaux a montré qu'il ne reste plus que 3.549 rhinocéros blancs et 268 rhinocéros noirs dans le Kruger.
Ces chiffres "brossent un tableau sombre de la survie future des rhinocéros en Afrique du Sud", a commenté le plus grand parti d'opposition, l'Alliance démocratique.
<https://www.geo.fr/environnement/afrique-du-sud-le-braconnage-des-rhinoceros-a-baisse-dun-tiers-avec-le-confinement-203600>
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8- L'activité humaine menace la survie des espèces sauvages, selon une étude, AFP, 01/02/21, 22:00

Forcées de se déplacer davantage pour échapper aux conséquences de l'activité humaine, la survie de nombreuses espèces sauvages est menacée, selon une étude publiée lundi.
Les experts sur la biodiversité des Nations unies avaient averti en 2019 que plus des trois quarts des terres et 40% des océans de la planète ont déjà été "gravement dégradés" par l'homme.
Mais il existe relativement peu d'études portant sur des espèces spécifiques et sur la manière dont l'homme modifie leur comportement.
Pour cette étude, publiée dans la revue Nature Ecology & Evolution, des chercheurs australiens ont étudié les conséquences des activités telles que la construction de routes, le tourisme, les loisirs, la chasse, le transport et la pêche sur 167 espèces, allant d’un papillon de 0,05 gramme au grand requin blanc de deux tonnes.
Et selon eux, la plupart des espèces ont augmenté la distance qu'elles parcourent de 70% en moyenne à cause de l’homme. Pour un tiers, ces mouvements ont augmenté, ou diminué, de moitié.
"Cela nous indique que les humains impactent largement les mouvements des animaux, mais qu'en général cela passe inaperçu et que rien n'est fait", a déclaré à l'AFP l'auteur principal Tim Doherty, de l'Université de Sydney. 
"Habituellement, nous ne voyons les animaux dans la nature que pendant de courtes périodes et nous ne comprenons pas bien leur déplacements et l’espace qu’ils utilisent", poursuit le chercheur.
Or, de nombreuses espèces, dont la plupart des mammifères, dépensent presque toute leur énergie à trouver de la nourriture et des partenaires de reproduction. L'énergie supplémentaire dont ils ont besoin pour s'éloigner de l'homme complique donc leur survie, explique-t-il.
Parmi les animaux étudiés, les oiseaux et les insectes se sont davantage déplacés pour éviter d’entrer en contact avec l’homme.
L'étude met en garde contre des “conséquences en cascade" sur les processus naturels tels que la pollinisation si ces déplacements devaient se poursuivre à un rythme soutenu, avec "des impacts potentiellement profonds sur les populations, les espèces et les processus des écosystèmes".
Les chercheurs appellent à une meilleure préservation des habitats naturels en augmentant les zones protégées, mais aussi à réguler la construction et le tourisme, et à limiter la chasse saisonnière pendant les périodes de reproduction.
<https://www.geo.fr/environnement/lactivite-humaine-menace-la-survie-des-especes-sauvages-selon-une-etude-203596>
En savoir plus :
> Animals are being forced to travel 70 per cent further than they did in the 1980s to find food and mates due to human activity including hunting and tourism, study warns <https://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-9202571/Nature-Humans-making-animals-70-cent-survive-study-finds.html>, Mailonline, 01/02/21, 17:20
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9- Zones d’ombre autour de la disparition du « loup de Valberg », Le Monde, maj le 02/02/21 à 09h58 
Angela Bolis

Trouvé affamé en 2019 dans les Alpes-Maritimes, soigné, et relâché, ce louveteau était le seul de son espèce à porter un collier GPS. Un collier retrouvé au bord d’une route de la Drôme, après un coup de téléphone anonyme. 
A la sortie de Plan-de-Baix, dans la Drôme, la D578 passe entre le pré de Michel Castro et la chèvrerie de son neveu, avant de filer vers les falaises du Vercors. C’est ici, accroché à un piquet en bord de route, que le collier GPS du « loup de Valberg », unique loup de France à porter une telle balise, a été retrouvé jeudi 21 janvier. Depuis sa demeure en pierre, juste au-dessus de la route, Michel Castro retrace le fil des événements : « Quand j’ai récupéré le collier, qui était coupé, j’ai téléphoné à l’OFB [Office français de la biodiversité]. Deux heures après, le directeur du service Drôme est arrivé chez moi pour le récupérer, avec des gants. La première chose qu’il m’a dite, c’est que c’était le collier du loup de Valberg. » Le loup de Valberg ? « J’ai découvert à ce moment que ce loup avait une histoire, une belle histoire qui se termine très mal : il est venu jusqu’ici pour mourir chez nous ! », s’émeut Michel Castro.
> Lire aussi  La population de loups augmente moins rapidement que les années précédentes
Cette histoire commence à Valberg, une station de ski des Alpes-Maritimes. En octobre 2019, un louveteau est plusieurs fois aperçu dans les rues du village, affaibli, décharné, infecté par la gale. Filmé par des habitants, il vient se nourrir « dans les gamelles des animaux domestiques », explique l’OFB et « sa distance de fuite est amoindrie ». Pour Thierry Schwab, habitant de la commune et correspondant de l’association écologiste Ferus, seule la détresse d’un louveteau orphelin peut expliquer ce comportement anormal.
Le naturaliste suit de près la meute qui s’est installée depuis quelques années dans les alentours, et qui aurait, selon lui, été décimée en 2019. « En début d’année, deux loups ont été retrouvés morts. Un troisième a été filmé gravement blessé au printemps. L’été, avec les troupeaux sur les alpages, des tirs de défense ont été autorisés : quatre loups ont probablement été tués dans le secteur », pense-t-il, contrairement aux autorités préfectorales, qui ont estimé qu’un lien ne pouvait être établi entre les tirs et le jeune louveteau errant.
Deux apparitions
Selon M. Schwab, les derniers contacts avec cette meute remontent au 3 août 2019, quand deux hurlements sont entendus, ainsi que des jappements de louveteaux. Puis plus rien… jusqu’à l’apparition du petit loup au mois d’octobre. Nourri par des habitants, il est finalement recueilli par l’OFB le 2 novembre. Un fait exceptionnel, très peu de loups ayant été capturés en France – trois loups avaient auparavant été équipés de colliers GPS dans le Mercantour, l’un a disparu, l’autre est mort accidentellement, et le dernier a été tué par un braconnier.
Dans les mois qui suivent, le louveteau de Valberg reprend des forces, soigné et nourri dans un centre de soin tenu secret. En mars 2020, une pétition est lancée par l’association One Voice pour exiger des nouvelles du canidé – elle recueillera plus de 45 600 signatures. Le préfet référent national sur le loup, Jean-Paul Celet, annonce début septembre que l’animal a été relâché en août dans la nature, quelque part dans l’arc alpin. Il est alors « en bonne santé et non imprégné [non influencé] par l’homme », précise le ministère de la transition écologique. Son collier GPS, suivi par l’OFB, permet de retracer « son évolution, d’étudier le processus de recherche d’un territoire pour ce jeune adulte », et « d’intervenir en cas d’interactions négatives avec les activités humaines. Ce qui n’a pas été constaté », affirme le ministère.
> Lire aussi  Le loup, « révélateur de notre rapport à la nature »
Le jeune loup commence alors sa seconde vie, dont on sait peu de choses : ni l’OFB ni le ministère n’ont accepté de communiquer sur son parcours. « Sans doute relâché dans la Drôme », il « est allé en Isère, en Savoie, dans les Hautes-Alpes, puis est revenu dans la Drôme », indiquait, le 19 novembre, le préfet Celet sur France Bleu. Il apparaît d’ailleurs à deux reprises fin octobre et début novembre sur des clichés de pièges photographiques posés par la Fédération départementale des chasseurs de ce département (FDC 26). « Il a été photographié sur le secteur de Plan-de-Baix, en bonne santé, relate Rémi Gandy, président de la FDC 26. A l’époque, la fédération n’a pas communiqué sa localisation précise » – une telle information étant susceptible de mettre sa vie en danger. Puis, plus aucune trace du loup.
Soupçon de braconnage
Autre zone d’ombre : la date à laquelle le collier de l’animal a cessé d’émettre. Fin novembre, Roger Mathieu, référent loup de FNE-AURA (la branche régionale de France nature environnement) et habitant de la Drôme, reçoit un coup de téléphone anonyme. « Un homme m’appelle en numéro masqué et me dit que le loup de Valberg est mort. Que son collier a cessé d’émettre. Il évoque la haute vallée de la Gervanne, autour de la commune de Plan-de-Baix », rapporte-t-il. Le militant associatif transmet l’information à l’OFB début décembre, sans réponse depuis. « Pourquoi l’arrêt brutal des émissions du GPS n’a pas été signalé par l’OFB ? », interroge FNE-AURA.
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L’association soupçonne un acte de braconnage. « Si on n’a rien à se reprocher, pourquoi déposer ce collier de manière anonyme ? », questionne Roger Mathieu. Selon lui, l’emplacement où il a été trouvé ne serait pas non plus dû au hasard. Anciens bergers, Michel Castro et sa femme Monette ont été de nombreux combats écologistes locaux, s’affichant contre la chasse et adhérant à plusieurs associations de protection de la nature. « Quand le loup est revenu en France par le Mercantour, on a été exprès garder les troupeaux dans les zones où il était présent, pour voir, dit en souriant le retraité. Des bergers qui acceptent de vivre avec le loup… autant dire qu’on est des moutons noirs dans le milieu. »
Le collier GPS, désormais entre les mains de la justice, permettra-t-il d’éclairer le sort du loup de Valberg ? Une enquête a été ouverte sous l’autorité du procureur de Valence, pour « déterminer les conditions de la mort de l’animal », indique la préfecture du Rhône. L’Etat, ainsi que plusieurs associations environnementales, a annoncé leur intention de porter plainte pour destruction d’espèces protégées.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/01/zones-d-ombre-autour-de-la-disparition-du-loup-de-valberg_6068389_3244.html>
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10- Enquête. La forêt de Sologne défigurée par ses grillages d’acier, Le Monde, 02/02/21, 10h11
Jordan Pouille, Lamotte-Beuvron (Loir-et-Cher), envoyé spécial

La multiplication des clôtures hermétiques à travers les zones boisées, classées Natura 2000, entrave la circulation de la faune sauvage et met en péril la biodiversité.
Au cœur de la Sologne, aux environs de Lamotte-Beuvron (Loir-et-Cher), un pick-up gris, reconnaissable à ce héron et cette bonde d’étang peints sur la carrosserie, patrouille en forêt. C’est le véhicule de Raymond Louis. A la tête d’une entreprise de terrassement, il entretient les domaines des riches propriétaires, « mais seulement ceux qui ont une éthique »,prévient-il. Car sur son temps libre, avec son épouse Marie, il se bat depuis plus de vingt ans contre l’engrillagement de sa forêt, qui, en ces mois confinés, se poursuit à tout rompre. Entre 3 000 et 5 000 kilomètres de clôtures strient ce territoire boisé et emprisonne sa faune, de moins en moins sauvage.
M. Louis s’arrête en bordure de la D922, quelque part entre La Croûte et Millançay. Il vient de repérer un grillage inhabituellement haut, rehaussé de fil barbelé. Les pieux sont jaune vif, pas encore marqués par la patine du temps. « Il est probable qu’on nous surveille, qu’il y ait une caméra ou un détecteur de présence quelque part, surtout ne touchez à rien. » Sur la cime d’un arbre, on repère un discret panneau solaire.
On bifurque vers un chemin rural au milieu des étangs de la Clarinerie. Ici, le trajet prend des allures de promenade carcérale : de chaque côté, la vieille clôture moussue a été doublée et renforcée sur toute la hauteur. En bas, un grillage à fine maille s’enfonce dans la terre. Par endroits, on le voit rejaillir, telle une grosse boucle. Au milieu, du géotextile. En haut, du barbelé. L’ensemble forme une barrière infranchissable pour l’homme comme pour l’animal, du marcassin au chevreuil.
« Piège à gibier »
« Tout ceci n’est pas pour se protéger mais pour transformer leur vaste terrain en piège à gibier », estime M. Louis, qui préside l’association « Les amis des chemins de Sologne ». Les alertes régulières qu’il reçoit sur son smartphone, émanant d’un réseau de près de 800 adhérents (et plus de 8 000 abonnés au groupe Facebook de l’association), souvent promeneurs, petits chasseurs et habitants, témoignent d’une inventivité débordante de la part des grands propriétaires solognots. Ici, un boîtier caché dans le creux d’un arbre et qui émet des ultrasons pour dissuader les cervidés de s’éloigner, là un portail automatique qui s’ouvre dans un sens via un détecteur placé à hauteur de sanglier.
Les parties de chasse confinées se transforment alors en « ball-trap sur cibles vivantes », témoigne Raymond Louis, « en boucherie », enchérit son épouse. Elle montre une photo où plus d’une centaine de cervidés et sangliers sont alignés, sur le flanc, dans une mare de sang. Son mari ajoute : « Les carabines Winchester 300 sont maniées avec des serviettes tellement elles sont chaudes. Puis ils creusent des fosses à la hâte pour se débarrasser d’un gibier en surnombre, impossible à écouler rapidement. »
Des propriétaires à la fois très influents et très discrets dans leur pratique cynégétique. Ici, au fond de ce bois sans fin, un grand nom de l’industrie aéronautique, là de l’autre côté de cette palissade, un champion de la grande distribution et du fast-food. Au loin, derrière ces chiens majestueux sculptés dans la roche, une figure des bistrotiers parisiens. Et enfin ce coiffeur renommé, lequel installait une barrière il y a peu, coupant un chemin communal menant à une propriété de 400 hectares.
Si beaucoup rechignent à s’exprimer sur leurs clôtures, Franck Provost n’hésite pas à justifier son initiative : « Je ne clôture que d’un côté et le chemin que vous évoquez est interdit aux véhicules à moteur depuis bien longtemps, après que des quads du Center Parcs ont causé beaucoup de dégâts. J’ai fait installer cette barrière en 2020 en concertation avec la mairie. Je ne la ferme que quand je chasse ou parfois la nuit et sans cadenas. Si cela peut empêcher des sangliers de foncer vers la route, où la circulation est forte, alors j’en suis ravi… Moi j’aime la Sologne, j’y ai passé deux mois de confinement. »
L’engrillagement s’étend sur toute la Sologne
Ailleurs, dans cette propriété grillagée de 2 000 hectares, aux mains d’un leader du transport logistique, la densité animale est si forte qu’aussi loin où le regard se porte, à part les ronces noires, la petite végétation a totalement disparu. Les girolles aussi. « Les propriétaires ne s’embêtent plus à curer les fossés puisque les sangliers les labourent sans cesse. Du coup, quand vient l’hiver, des pans de forêt baignent dans l’eau et les saules prolifèrent », observe Raymond Louis. Jusqu’à redevenir cette zone marécageuse et inhospitalière, du temps d’avant l’arrivée de Napoléon III, qui ordonna son assèchement.
Nous croisons une équipe de chasseurs affables. Ils portent des blousons identiques et rejoignent deux fourgons luxueux, arborant le blason du propriétaire. Celui-ci les rémunère 70 euros la journée de rabattage, 5 euros de plus s’ils ont un chien, sans compter le déjeuner chaud et les deux pièces de gibier. Raymond Louis, chasseur à ses heures, défend une approche plus artisanale : « L’autre jour, on était quinze copains sur une propriété de 60 hectares, l’un de nous a prélevé un chevreuil, on en a vu plein d’autres mais on a atteint notre objectif et on s’est arrêtés là. »
Le problème de l’engrillagement s’étend sur toute la Sologne, de La Ferté-Saint-Aubin, dans le Loiret, en passant par Brinon-sur-Sauldre, dans le Cher, et jusqu’à Cheverny, en Loir-et-Cher. C’est là le territoire de Nicolas Orgelet, élu Europe Ecologie-Les Verts à Blois, vice-président de la communauté de communes et chargé de la protection de sa biodiversité. Sur sa tablette, il montre une carte indiquant les itinéraires naturels empruntés par la faune pour passer d’un massif boisé à un autre. Avec un coup de pouce de l’homme pour certaines espèces. « Des maires créent des passages à crapauds, des habitants se concertent et percent leurs clôtures pour laisser circuler les hérissons. Mais finalement, tout cela apparaît bien dérisoire puisque de Romorantin jusqu’ici, par exemple, des espèces de toutes tailles sont bloquées par une pléthore de murailles de fer. Impossible d’aller d’un bout à l’autre. » Un comble pour l’une des plus grandes zones Natura 2000 de l’Union européenne : 346 000 hectares sur trois départements.
Dans son nouveau plan local d’urbanisme, la région Centre Val-de-Loire a préconisé des clôtures d’une hauteur de 1,20 m avec un espace libre de 30 cm au sol. « Mais ce n’est pas du tout appliqué », déplore François Cormier-Bouligeon, le député La République en marche du Cher. L’élu a rédigé un projet de loi visant à interdire le droit de chasse en enclos. « On rend semi-domestiques des animaux sauvages en les parquant puis en les engrainant. » Et d’ajouter : « Il est normal de matérialiser sa propriété pour dissuader toute intrusion, sauf que certains sont allés trop loin, au profit d’un carnage cynégétique. Je veux retourner à une chasse éthique qui respecte les paysages. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/02/la-foret-de-sologne-defiguree-par-ses-grillages-d-acier_6068437_3244.html>
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11- Chronique. « Les moyens de lutter contre l’extinction des espèces ne sont pas à la hauteur de l’émotion soulevée », Le Monde, 02/02/21, 11h17 
Philippe Escande

Dans un rapport remis au gouvernement britannique, l’économiste Partha Dasgupta estime que les dépenses publiques annuelles dans le monde en matière de protection de l’environnement seraient de 68 milliards de dollars, quand les subventions aux activités les plus destructrices s’élèveraient, elles, à plus de 4 000 milliards de dollars, observe Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».
La nature, comme la vie, n’a en théorie pas de prix, mais elle a un coût. Et c’est au moment où l’une comme l’autre sont menacées que celui-ci apparaît dans la lumière. Le défi de la biodiversité est longtemps apparu comme une sympathique obsession de naturaliste, colorée par les documentaires à succès du commandant Jacques-Yves Cousteau (1910-1997), de Yann Arthus-Bertrand, ou de David Attenborough.
La protection des baleines bleues, des grands singes et des abeilles n’est pas un sujet nouveau, ni celui de la déforestation et de la pêche industrielle. Cependant, à l’instar du thème climatique, mais avec un peu de retard, cette question qui engage la survie de l’humanité ne monte que depuis peu de temps dans l’agenda des politiques et des hommes d’affaires, comme un sujet global et non plus une succession de problèmes à résoudre par d’interminables négociations internationales entre spécialistes.
Le ministère des finances britannique a publié, mardi 2 février, le rapport qu’il a commandé, en 2019, à l’économiste Partha Dasgupta, professeur à l’université de Cambridge, sur les moyens de lutter contre l’extiPrincipal constat, ceux-ci ne sont pas du tout à la hauteur de l’émotion soulevée par le sujet. Les dépenses publiques en matière de protection de l’environnement sont estimées par l’économiste à 68 milliards de dollars (56,3 milliards d’euros) dans le monde.
> Lire aussi  La croissance a un « coût dévastateur pour la nature », selon un rapport britannique
En face, les subventions aux activités les plus destructrices, comme l’extraction de matières premières, notamment énergétiques, ou l’agriculture intensive, s’élèveraient, chaque année, à plus de 4 000 milliards de dollars. Résultat, le rythme d’extinction des espèces est entre cent fois et mille fois plus rapide que le taux naturel. Car la nature est un bien intangible, souvent considéré comme gratuit.
Volontarisme politique
Cette quantification du capital naturel est indispensable pour en internaliser le coût dans les activités humaines. C’est lui qui produit les deux piliers de l’économie : le capital humain et le capital productif. Les hommes et les biens.
Selon les calculs de M. Dasgupta, entre 1992 et 2014, le capital productif a doublé, le capital humain a progressé de 13 % et le capital naturel s’est effondré de 40 % pour subvenir aux deux autres. Le restaurer demande un volontarisme politique, un engagement de la finance et des entreprises et une adhésion des consommateurs.
Ils sont désormais là, mais pas à la hauteur nécessaire pour restaurer les stocks de poisson, empêcher la dégradation des forêts et le déclin des espèces. Un risque systémique tout aussi urgent que le risque climatique… ou sanitaire.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/02/les-moyens-de-lutter-contre-l-extinction-des-especes-ne-sont-pas-a-la-hauteur-de-l-emotion-soulevee_6068485_3234.html>
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12- Un rare chacal doré vu dans les Deux-Sèvres, troisième localisation en France, AFP, 02/02/21, 20:00

Un chacal doré, carnivore moyen à mi-chemin entre renard et loup, présent historiquement d'Asie à l'Europe mais pas en France, a été observé fin 2020 dans les Deux-Sèvres, troisième localisation de ce canidé dans le pays, confirmant une colonisation vers l'Occident, ont annoncé mardi les autorités.
Le 31 décembre, "un piège photo a enregistré une vidéo attestant de la présence d’un chacal doré sur la commune de Clussais-la-Pommeraie", dans le sud du département limitrophe de la Charente, ont indiqué la préfecture des Deux-Sèvres et l'Office français de la biodiversité (OFB).
Des experts internationaux de l’espèce du chacal doré (Canis aureus), dont ceux de l'OFB, ont été sollicités pour authentifier l'animal, à partir des images de la fédération des chasseurs des Deux-Sèvres. 
Le chacal doré, explique l'OFB, présente une morphologie intermédiaire entre le renard roux et le loup gris (taille, silhouette, couleurs, empreintes, fèces...). Il peut peser de 7 à 17 kg avec une hauteur au garrot de 45-50 cm, plus grand qu'un renard, mais avec une queue plus courte et moins touffue.
"Son apparence, son pelage, est un peu plus proche du loup, mais son comportement, son alimentation, le rapprochent plutôt du renard", expliqué Yoan Bressan, spécialiste "Petits et moyens carnivores" à l'OFB. 
"C'est un charognard et un prédateur opportuniste comme le renard, qui peut chasser des petites proies", vit plutôt isolé ou en couple qu'en meute comme le loup, avec "un comportement de discrétion similaire au renard roux", ajoute-t-il. Privilégiant petites proies et charognes, il ne peut "représenter qu'exceptionnellement une menace pour des troupeaux, une brebis c'est déjà gros pour lui".
Présent historiquement sur une vaste aire depuis l'Asie jusqu’en Europe du Sud-Est, le chacal a depuis une cinquantaine d'années entamé une phase de colonisation progressive vers le nord et l'ouest, depuis les Balkans.
En France, des observations d’individus isolés ont été authentifiées en Haute-Savoie à trois reprises, en 2017, 2018 et 2019, et une autre confirmée fin 2020 dans les Bouches-du-Rhône. Avec l'animal des Deux-Sèvres, ce sont "les indices de présence les plus occidentaux connus à ce jour", selon l'OFB.
Aux termes de la directive européenne Faune-Habitat de 1992, le chacal doré fait "partie du patrimoine naturel européen", s'il n'est pas menacé, les états ont obligation de "maintenir sa population en bon état de conservation". En France, où il est considéré comme "espèce nouvelle", mais "pas exotique introduite par l'homme", il n'est "ni chassable ni piégeable".
<https://information.tv5monde.com/info/un-rare-chacal-dore-vu-dans-les-deux-sevres-troisieme-localisation-en-france-394623>
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13- Entretien. Marie-Monique Robin : "Le meilleur antidote à la prochaine pandémie, c'est de préserver la biodiversité", France 3 Régions, 03/02/21, 16h24

Dans son dernier livre "La fabrique des pandémies", la journaliste deux-sévrienne s'est entretenue avec 62 scientifiques du monde entier. Leur constat est sans appel : la pandémie actuelle n'est que la face émergée de l'iceberg, d'autres vont suivre. Et nous sommes responsables. 
Marie-Monique Robin est journaliste et réalisatrice, lauréate du prix Albert-Londres (1995). Native de Gourgé (Deux-Sèvres), elle a notamment signé "Le monde selon Monsanto" et "Le Round-Up face à ses juges". "La Fabrique des Pandémies" est son dernier essai. Elle nous a accordé un entretien. 
France 3. Une épidémie de pandémies menace notre planète, c'est ce qui ressort de vos entretiens. Les scientifiques que vous avez interrogés sont formels ?
Marie-Monique Robin. Les 62 scientifiques issus des cinq continents que j'ai interrogés sont issus de disciplines très variées : certains sont infectiologues, épidémiologistes, médecins, parasitologues ou encore vétérinaires. Mais ils partagent tous une conviction : le meilleur antidote à la prochaine pandémie c'est la préservation de la biodiversité. Là-dessus : ils sont formels. D'ailleurs, ils ont mis au jour des mécanismes qui montrent comment la destruction de la biodiversité -la déforestation ou la destruction de la forêt tropicale primaire en Afrique, en Amérique du Sud ou en Asie- est à l'origine des zoonoses. Les zoonoses, ce sont ces maladies provoquées par des pathogènes transmis par la faune sauvage aux humains et très souvent par l'intermédiaire des animaux domestiques.  
>> Suite à lire à :
<https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/deux-sevres/niort/marie-monique-robin-le-meilleur-antidote-a-la-prochaine-pandemie-c-est-de-preserver-la-biodiversite-1937164.html>
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14- Abandonnés, affamés, des centaines de cormorans du Cap sauvés, AFP, 03/02/21, 19:00
Tanya Steenkamp

Ils font passer leur bec par les petits trous des cartons dans lesquels ils ont été transportés : abandonnés par leurs parents, des centaines de bébés cormorans du Cap, une espèce menacée, ont récemment été sauvés à la pointe sud de l'Afrique.
Un long cou, un plumage noir avec parfois une tache claire sous le bec, 1.800 jeunes spécimens ont été ramenés courant janvier par bateau de l'île de Robben Island, plus connue pour avoir incarcéré Nelson Mandela, vers une clinique pour oiseaux de mer.
L'opération était délicate. Près de 900 poussins sont morts pendant le transport ou dans les premiers jours après leur arrivée. Il en reste un peu plus de 1.100 aujourd'hui.
Assis au soleil, équipés de salopettes de protection, des équipes de la Fondation d'Afrique australe pour la conservation des oiseaux côtiers (SANCOBB), passent des sondes dans la gorge des petits volatiles.
"Pour les hydrater", explique une responsable, Nicky Stander. "S'ils ne sont pas dans l'eau, ils doivent être hydratés manuellement".
Les nourrir, les peser, nettoyer ... Entre 30 et 50 volontaires viennent chaque jour prêter main forte, pour s'occuper des petits orphelins.
A la section nurserie, les plus jeunes poussins sont manipulés avec soin, enveloppés dans des serviettes souples. Ils ne savent pas encore manger seuls et doivent être nourris à la main avec de petits morceaux de sardines.
- Plateaux de sardines -
Les oiseaux les plus âgés sont dans un enclos où ils peuvent commencer à étirer leurs ailes, nager. Lorsqu'arrivent les plateaux de sardines, ils accourent. Trois tonnes de petits poissons sont englouties toutes les deux semaines.
A l'arrivée, les poussins pesaient entre 300 à 600 grammes. Ils atteindront 1 kg à maturité. Les plus costauds pourront bientôt être relâchés dans la nature. Les plus petits resteront dans le centre jusqu'à la fin du mois.
"Nous devons attendre qu'ils aient développé leur plumage pour qu'ils puissent devenir imperméables" avant de les relâcher, explique Mme Stander.
SANCOBB est la plus grande organisation de sauvetage d'oiseaux de mer en Afrique du Sud. Elle accueille chaque année plus de 2.000 spécimens dans son hôpital spécialisé.
"Au début, nous pensions que les oiseaux étaient abandonnés à cause des fortes chaleurs en été (austral). Mais avec d'autres scientifiques, nous pensons maintenant que le manque de nourriture est probablement en cause", explique Mme Stander.
Et l'incapacité des parents cormorans à nourrir leurs petits vient, selon elle, de la surpêche qui pille les océans : "Nous voyons des oiseaux émaciés arriver au centre depuis des années", dit-elle. "S'ils ne trouvent pas assez de poissons dans la nature, que va-t-il se passer ?"
Les cormorans du Cap pourraient alors continuer à abandonner leurs œufs et leurs poussins, entrainant un nouveau déclin de l'espèce déjà menacée, dit-elle en envisageant le pire des scénarios. Et d'autres oiseaux de mer sont confrontés au même problème, souligne la spécialiste.
<https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/oiseaux/abandonnes-affames-des-centaines-de-cormorans-du-cap-sauves_151460>
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15- Tribune. « L’urgence environnementale ne se réduit pas à l’urgence climatique », Le Monde, 04/02/21, 14h05 
Par Christian Amblard, Directeur de recherche honoraire au CNRS.

L’effondrement de la biodiversité est l’indicateur le plus révélateur des atteintes environnementales faites à notre planète. Le réchauffement climatique, rappelle, dans une tribune au « Monde », Christian Amblard, directeur de recherche honoraire au CNRS, ne doit pas masquer les autres causes de la destruction du vivant.
Tribune. Une confusion, porteuse de conséquences potentiellement graves, s’est durablement installée dans le débat public au sujet des préoccupations environnementales actuelles. Elle consiste à considérer que le dérèglement climatique est la seule urgence environnementale, de portée véritablement globale.
Cette confusion, faite sans doute de bonne foi par une grande partie de l’opinion publique, est habilement entretenue par d’autres. Pour ces derniers, cela leur permet de ne pas avoir à répondre de leurs activités destructrices et souvent cupides. Circonstance aggravante, cette confusion est abondamment relayée par de nombreux médias et par la plupart des responsables politiques.
> Lire aussi  2020, année la plus chaude jamais enregistrée en France
L’urgence climatique est évidente et absolument pas secondaire. Bien au contraire, c’est la chronique d’une catastrophe annoncée qui déjà se manifeste très douloureusement, même si cela peut être observé de manière différenciée et différée dans le temps, selon les grandes zones géographiques terrestres. Mais l’urgence environnementale ne se réduit pas à l’urgence climatique.
Le vivant, indicateur des atteintes environnementales
Si le vivant disparaît actuellement sur notre planète, la principale raison n’en est pas, au moins pour le moment, le réchauffement climatique. Les premières causes d’effondrement de la biodiversité sur terre restent la destruction des habitats, les pollutions généralisées des écosystèmes et les destructions directes des espèces. Naturellement, ces différents facteurs interagissent et il en résulte une aggravation et une accélération des perturbations environnementales.
Mais c’est bien le vivant – que l’on peut quantifier au travers de l’évaluation de la dynamique de la biodiversité – qui est l’indicateur le plus intégrateur de toutes les atteintes environnementales faites à notre planète. Rappelons, à ce sujet, quelques chiffres qui ne font, par ailleurs, l’objet d’aucune contestation.
> Lire aussi  L’accord de Paris sur le climat, qui fête ses cinq ans, a-t-il tenu ses promesses ?
On note ainsi la disparition de 68 % des effectifs des espèces de vertébrés sauvages entre 1970 et 2016 (Indice Planète Vivante - Rapport WWF 2020), de 78 % des effectifs d’insectes volants en trente ans (revue Nature, 2017) et de 55 % des effectifs d’oiseaux en vingt-cinq ans sur le territoire français (étude CNRS et Muséum d’histoire naturelle, 2018). La population du lion d’Afrique a décru de 80 % en un siècle (information de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et une baisse de 400 millions d’oiseaux en Europe et de 3 milliards aux USA a été notée au cours des trente dernières années. Plus généralement, il est admis qu’une espèce animale ou végétale disparaît toutes les 20 minutes sur notre planète.
La destruction des habitats à l’origine des pandémies
Sur un plan fondamental, l’effondrement de la biodiversité correspond à des pertes d’informations qui ont été acquises par les processus d’évolution biologique au sein des génomes des espèces pendant des centaines de milliers et de millions d’années. Ces pertes d’informations nous privent, et priveront encore d’avantage les générations futures, d’un large éventail de capacités d’adaptation aux changements globaux, notamment climatiques, qui affectent actuellement la planète.
En particulier, en lien avec les crises sanitaires qui bouleversent actuellement les sociétés humaines, il est bien établi qu’une diversité génétique et spécifique préservée de l’ensemble du monde vivant constitue une barrière efficace contre la généralisation et le développement des pandémies.
> Lire aussi  « Touche pas à ma forêt ! » : dans les Pyrénées, un projet de « mégascierie » inquiète les environnementalistes
A ce propos, les pandémies virales illustrent clairement la double origine du désordre environnemental que nous connaissons. On s’inquiète actuellement, et à juste titre, du dégel du permafrost qui risque de libérer des quantités importantes de virus dont on ne connaît pas ensuite, précisément, le devenir et l’impact. Mais depuis des décennies, c’est la destruction des habitats, et notamment la déforestation, qui est à l’origine de la plupart des pandémies mondiales.
75 % des maladies nouvelles ont une origine animale
Ainsi, 75 % des maladies nouvelles, émergentes, sont des zoonoses, c’est-à-dire qu’elles ont une origine animale. Or, ces zoonoses résultent de changements environnementaux en lien avec les activités humaines comme l’agriculture intensive et l’élevage concentrationnaire, la déforestation massive, l’urbanisation incontrôlée, etc.
En outre, avec l’effondrement des populations animales dans la nature, la biomasse des mammifères et des oiseaux sauvages ne représente plus qu’une infime part (5,6 %) de la biomasse des humains et des animaux d’élevage sur notre planète. Il en résulte que, lorsque le cycle de développement d’un virus nécessite de passer d’un hôte à un autre, il a statistiquement beaucoup plus de chances de rencontrer un humain ou un animal d’élevage qu’une espèce sauvage.
> Lire aussi  Nicola Sturgeon : « Le changement climatique est une menace mondiale qui exige une action mondiale »
Fait aggravant, la simplification génétique des productions agricoles intensives, végétales et animales, facilite naturellement la propagation et la généralisation des pandémies. Pour l’ensemble de ces raisons, le dérèglement climatique ne doit pas masquer l’effondrement de la biodiversité sur terre et, surtout, ne doit pas dédouaner les autres causes de destruction du vivant.
§ Christian Amblard est directeur de recherche honoraire au CNRS, vice-président du groupe scientifique de réflexion et d’information pour un développement durable (Greffe) et de l’association Protection de l’entrée des volcans d’Auvergne (Preva).
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/04/l-urgence-environnementale-ne-se-reduit-pas-a-l-urgence-climatique_6068775_3232.html>
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En images
16- Infographie. Les zones humides, des espaces naturels indispensables, Actu-environnement, 01/02/21
Dorothée Laperche 

Fragiles et encore soumises à de fortes pressions, les zones humides continuent de se dégrader en France. Réservoirs de biodiversité, capteurs de carbone ou filtres naturels, ces sites rendent pourtant à l'homme de nombreux services.
« Les causes multiples de régression, de disparition des zones humides ne peuvent cesser que si tous ensemble, nous sommes en mesure de changer de regard et d'échelle : les «terres d'eau» sont des atouts pour chaque citoyen, pour chaque territoire, pour notre pays et pour l'humanité toute entière », assuraient dans leur rapport Terres d'eau, terres d'avenirFrédérique Tuffnell, députée La République en Marche de la Charente-Maritime, et Jérôme Bignon, sénateur LR de la Somme et président de l'association Ramsar France.
>> Suite à lire et infographie à voir à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/zones-humides-terres-eau-services-ecosystemiques-rechauffement-climatique-36972.php4>
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Une publication
17- La fabrique des pandémies - Préserver la biodiversité, un impératif pour la santé planétaire, de Marie-Monique Robin, Editions La Découverte, 04/02/21

« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la covid-19 relève du surréalisme, pas de la science ! », affirmait Luc Ferry en mars 2020, accusant les écologistes de « récupération politique ». Voilà un philosophe bien mal informé. Car, depuis les années 2000, des centaines de scientifiques tirent la sonnette d’alarme : les activités humaines, en précipitant l’effondrement de la biodiversité, ont créé les conditions d’une « épidémie de pandémies ».
C’est ce que montre cet essai, mobilisant de nombreux travaux et des entretiens inédits avec plus de soixante chercheurs du monde entier. En apportant enfin une vision d’ensemble, accessible à tous, Marie-Monique Robin contribue à dissiper le grand aveuglement collectif qui empêchait d’agir. Le constat est sans appel : la destruction des écosystèmes par la déforestation, l’urbanisation, l’agriculture industrielle et la globalisation économique menace directement la santé planétaire.
Cette destruction est à l’origine des « zoonoses », transmises par des animaux aux humains : d’Ébola à la covid-19, elles font partie des « nouvelles maladies émergentes » qui se multiplient, par des mécanismes clairement expliqués dans ce livre. Où on verra aussi comment, si rien n’est fait, d’autres pandémies, pires encore, suivront. Et pourquoi, plutôt que la course vaine aux vaccins ou le confinement chronique de la population, le seul antidote est la préservation de la biodiversité, impliquant d’en finir avec l’emprise délétère du modèle économique dominant sur les écosystèmes.
A propos de l’auteure
Marie-Monique Robin, journaliste et réalisatrice, est lauréate du Prix Albert-Londres (1995). Elle a réalisé de nombreux documentaires couronnés par une trentaine de prix internationaux et reportages tournés en Amérique latine, Afrique, Europe et Asie. Elle est aussi l’auteure de plusieurs ouvrages, dont Voleurs d’organes, enquête sur un trafic (Bayard), Les 100 photos du siècle (Le Chêne/Taschen), Le Sixième Sens, science et paranormal (Le Chêne), 100 photos du XXIe siècle (La Martinière). À La Découverte, elle a déjà publié : Escadrons de la mort, l’école française (2004, 2008), L’École du soupçon (2006) et, en coédition avec Arte-Éditions, le best-seller Le Monde selon Monsanto (2008, 2009), Notre poison quotidien (2011) et Les Moissons du futur (2013) et Sacrée Croissance ! (2015).
La fabrique des pandémies - Préserver la biodiversité, un impératif pour la santé planétaire, de Marie-Monique Robin, Editions La Découverte, 04/02/21, ISBN : 978-2-348-05487-7, EAN : 9782348054877, 280 pages, 20 € ou 12,99 € en e-book.
<https://www.editionsladecouverte.fr/la_fabrique_des_pandemies-9782348054877>
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Une annonce
18- Appel à souscrire "La Fabrique des Pandémies », le prochain documentaire de Marie-Monique Robin, M2R Films

Le prochain film de Marie-Monique Robin, avec la complicité de Serge Morand (CNRS) et de Juliette Binoche
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– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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