[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur économie, écologie, gouvernance, démographie, sociologie, éducation, recherche, droit, UE & international + 2 publications & 2 annonces (jeudi 18 février)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 18 Fév 07:49:39 CET 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Les menaces écologiques affectent-elles les décisions des investisseurs ? <https://theconversation.com/les-menaces-ecologiques-affectent-elles-les-decisions-des-investisseurs-154659>, The Conversation, 11/02/21, 21:47
2- Reportage. A la frontière de l’art et de la politique, des ateliers pour définir de nouveaux territoires de vie <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/12/a-la-frontiere-de-l-art-et-de-la-politique-des-ateliers-pour-definir-de-nouveaux-territoires-de-vie_6069687_3232.html>, Le Monde, 12/02/21, 06h45
3- Sondage : les inégalités sociales l’emportent sur le climat parmi les préoccupations des citoyens de l’UE <https://www.euractiv.fr/section/soci-t/news/social-inequalities-overtake-climate-change-in-eu-citizens-concerns-poll/>, EurActiv, 12/02/21
4- De nombreux cas de greenwashing pointés par un rapport de la Commission européenne <https://mrmondialisation.org/de-nombreux-cas-de-greenwashing-pointes-par-un-rapport-de-la-commission-europeenne/>, Mr Mondialisation, 13/02/21
5- Les méthodes douteuses d'Anticor, toujours en attente du renouvellement de son agrément <https://www.lejdd.fr/Societe/les-methodes-douteuses-danticor-toujours-en-attente-du-renouvellement-de-son-agrement-4025150>, Le JDD, 14/02/21, 09h00
6- Chronique. « Coloniser Mars ? Le fantasme d’un exode vers d’autres mondes nourrit nos imaginaires et rend supportable la destruction de notre environnement » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/14/colonisation-de-mars-la-science-hollywoodienne-entretient-le-mythe-d-un-exode-vers-d-autres-mondes-vivables_6069882_3232.html>, Le Monde, 14/02/21, 15h37 
7- Pourquoi parle-t-on de « transition » écologique ? <https://theconversation.com/pourquoi-parle-t-on-de-transition-ecologique-154104>, The Conversation, 14/02/21, 18:07
8- « Ici, j’ai trouvé des amis incroyables » : la colocation entre étudiants et sans-abri <https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/02/15/ici-j-ai-trouve-des-amis-incroyables-la-colocation-entre-etudiants-et-sans-abri_6069955_3224.html>, Le Monde, 15/02/21, 09h46 
9- Maillots éco-responsables, ballons éthiques : vers un verdissement des produits de sport en France <https://www.euractiv.fr/section/soci-t/news/maillots-eco-responables-ballons-ethiques-vers-un-verdissement-des-produits-de-sport-en-france/>, EurActiv, 15/02/21, 15:31
10- "C’est qui le patron", prêt à partager le secret d'une rémunération plus juste des producteurs avec la grande distribution <https://www.novethic.fr/actualite/social/consommation/isr-rse/pour-mieux-remunerer-les-agriculteurs-la-recette-miracle-de-c-est-qui-le-patron-reprise-par-la-grande-distribution-149525.html>, Novethic, 15/02/21
11- Tribune. Jean-Yves Le Drian : « Donner un nouvel élan à notre politique de développement solidaire » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/16/jean-yves-le-drian-donner-un-nouvel-elan-a-notre-politique-de-developpement-solidaire_6070178_3232.html>, Le Monde, maj le 17/02/21 à 05h55 
12- Brésil : la "dernière mission" de Raoni pour sauver l'Amazonie <https://information.tv5monde.com/info/bresil-la-derniere-mission-de-raoni-pour-sauver-l-amazonie-396798>, AFP, 17/02/21, 17:00
En audio
13- Destruction de la planète et pandémies <https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-09-fevrier-2021>, France Inter, La Terre au carré, 09/02/21, de 14h à 15h
En images
14- Nicolas Hulot face à Jean-Jacques Bourdin <https://rmc.bfmtv.com/mediaplayer/video/nicolas-hulot-face-a-jean-jacques-bourdin-sur-rmc-et-bfmtv-1319004.html>, RMC et BFMTV, 09/02/21, 08:36
15- Invité : Nicolas Hulot tire le bilan des 30 ans de sa Fondation <https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/invite-nicolas-hulot-tire-le-bilan-des-30-ans-de-sa-fondation-23142999.html>, Quotidien, 09/02/21, 20:22
Deux publications
16- Où suis-je ? Leçons du confinement à l'usage des terrestres <https://www.editionsladecouverte.fr/ou_suis_je_-9782359252019>, de Bruno Latour, Editions Empêcheurs de penser en rond, 21/01/21
17- Les armes de la transition - L’intelligence collective au service de l’écologie <http://www.lespetitsmatins.fr/collections/les-armes-de-la-transition-lintelligence-collective-au-service-de-lecologie/>, Collectif sous la direction de Pierre Gilbert, Editions Les petits matins, 18/02/21
Deux annonces
18- "Terre Nourricière - Alimentation, Biodiversité, Forêts » : les 19èmes Rencontres de Die et de la Biovallée 2021 Acte2 <http://xr6vw.mjt.lu/nl2/xr6vw/zip.html?m=AUoAACI2u3EAAAAAWt4AAADODSkAAAAAKVEAABqAABbp8ABgJo3uSs5YupG_RtSnJkMl2BVAzQAWiI8&b=e9c9b5c7&e=f1361711&x=SyvSJY3CVsGr451zyKC1bPaAdYOdHNjUHoO7PBt7huk>, Ecologie au quotidien, du 19 au 21 février 
19- Rencontre entre territoires en transitions <https://web.imt-atlantique.fr/x-dg/transition-energetique/uploads/ressources/Programme%20TES/Evenements/10%20et%2011%20juin%202021/Pre-programme.pdf>, Collège des transitions sociétales, Monnières (44), les 10 & 11/06/21

Bien à vous,
Florence

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CITATIONS DU JOUR : — "La prochaine fois que vous retournerez sur le petit banc vert, là-bas au bord du champ, pour contempler les Alpes, le Mont-Encore-Blanc et le lac Léman, vous réaliserez que nous ne pouvons pas vivre sans la beauté multicolore de la nature terrestre", Sylvia Ekström & Javier G. Nombela, auteurs de "Nous ne vivrons pas sur Mars, ni ailleurs" (cf. item 6)
— "Je suis accablé de tristesse en voyant chaque jour progresser la destruction de notre territoire. Je veux que soient tracées les limites de la terre indigène Kapot-Nhinore, c'est ma dernière mission.", le chef indigène brésilien Raoni Metuktire (cf. item 12)
ANALYSES DU JOUR : — Les effets directs de l’attention du public pour des problèmes écologiques sur les rentabilités hebdomadaires d’indices boursiers durables. (cf. item 1 & suite)
— Que signifie ce recours au terme de transition ? Faut-il y voir les conséquences d’une désillusion vis-à-vis du développement durable ? (cf. item 7)
— Quel est le rôle de la biodiversité pour la santé humaine avec Marie-Monique Robin, journaliste et réalisatrice et Serge Morand chercheur au CNRS et au Cirad ? (cf. item 13)
REPORTAGE DU JOUR : Sous la houlette de Bruno Latour, professeur associé au médialab de Sciences Po, les ateliers « d’autodescription » qui permettent à des citoyens d’enquêter sur leurs conditions matérielles d’existence. (cf. item 2 & 16)
ÉTUDE & RAPPORT DU JOUR : — La réduction de la pauvreté et des inégalités sociales est devenue la priorité majeure des citoyens européens sur le plan politique à la suite de la pandémie de Covid-19, comme le révèle une nouvelle étude commandée par le Parlement européen. (cf. item 3)
— Dans le cadre d’une opération « coup de balai » destinée à détecter les infractions en matière de protection des consommateurs, la Commission européenne s’est intéressée au greenwashing dans le e-commerce. (cf. item 4)
ENQUÊTE DU JOUR : La mise en évidence de dysfonctionnements et de zones d'ombre sème le trouble autour de l'association anticorruption Anticor. (cf. item 5 & suite)
RENCONTRE DU JOUR : L’association Lazare propose à des jeunes actifs et à des étudiants volontaires d’emménager avec des personnes sans domicile fixe. Huit maisons ont ainsi été ouvertes en France. (cf. item 8)
PROGRÈS DU JOUR : Dans le monde du sport français, les initiatives pour des produits locaux et écoresponsables se multiplient. (cf. item 9)
MUTATION DU JOUR : La marque "C'est qui le patron" vient d'accepter de partager les cahiers des charges de ses produits à la grande distribution et marques indépendantes pour leur permettre de mieux rémunérer les agriculteurs. (cf. item 10)
ESPOIR DU JOUR : Le livre ‘Les armes de la transition’ se veut un message d’espoir, en ce qu’il tente de montrer que l’intelligence collective, bien organisée, peut tracer concrètement la voie d’une sortie de crise. (cf. item 17)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 120 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Les menaces écologiques affectent-elles les décisions des investisseurs ?, The Conversation, 11/02/21, 21:47
Par Imane El Ouadghiri, Professeur de finance, Pôle Léonard de Vinci – UGEI, Andreas Ziegler, Professeur d’économie, University of Kassel, Jonathan Peillex, Professeur de finance, ICD Business School & Khaled Guesmi, Full professor, PSB Paris School of Business – UGEI

La planète est confrontée à de nombreuses menaces écologiques interdépendantes telles que la pollution, le changement climatique, les catastrophes naturelles, la perte de biodiversité, la rareté des ressources, les pluies acides ou encore la déforestation.
Ces problèmes, qui mettent l’humanité en danger, suscitent un intérêt croissant de la part des médias, de la communauté scientifique, du grand public mais également des investisseurs. En effet, on a pu assister ces dernières années au développement de la finance verte (ou finance durable) avec notamment l’émergence de critères responsables. Mais dans quelle mesure l’attention générale pour ces menaces écologiques exerce-t-elle une influence sur les décisions financières des investisseurs ?
Dans le cadre d’un travail de recherche publié récemment dans la revue Ecological Economics, nous répondons à cette interrogation en analysant les effets directs de l’attention du public pour des problèmes écologiques sur les rentabilités hebdomadaires d’indices boursiers durables.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/les-menaces-ecologiques-affectent-elles-les-decisions-des-investisseurs-154659>
En savoir plus :
> Public Attention to Environmental Issues and Stock Market Returns <https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0921800919315617>, Ecological Economics, February 2021
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2- Reportage. A la frontière de l’art et de la politique, des ateliers pour définir de nouveaux territoires de vie, Le Monde, 12/02/21, 06h45
Nicolas Truong 

Menés par le consortium Où atterrir ?, dirigé par le sociologue Bruno Latour, les ateliers « d’autodescription » permettent à des citoyens d’enquêter sur leurs conditions matérielles d’existence. Reportage dans la Haute-Vienne et dans l’Essonne.
Se saisir de la crise sanitaire pour changer d’ère. Cartographier différemment la France afin d’écrire de nouveaux cahiers de doléances. Partir du souci concret des gens pour faire de la politique autrement. Enquêter sur nos interdépendances pour changer nos modes de coexistence. Depuis janvier 2020, le consortium Où atterrir ?, dirigé par le sociologue Bruno Latour, mène des ateliers d’autodescription des conditions matérielles d’existence des habitants. Une démarche innovante et expérimentale qui articule recherche artistique et science sociale.
> Lire aussi Bruno Latour : « Le Covid-19 offre un cas vraiment admirable et douloureux de dépendance »
Où atterrir ? a été lancé et soutenu par Brune Poirson, lorsqu’elle était secrétaire d’Etat au ministère de la transition écologique et solidaire, qui finance le projet à hauteur de 200 000 euros. Lectrice de Bruno Latour, cet intellectuel « qui donne des clés pour penser l’avenir politique et planétaire du XXIe siècle », dit-elle, l’écologiste macroniste cherchait à répondre à la crise des « gilets jaunes » à laquelle « il faut bien le reconnaître, nous n’avons apporté que des mauvaises réponses ».
Démarche expérimentale
Mise en place en milieu rural à Saint-Junien (Haute-Vienne) et à La Châtre (Indre), où se déroule le projet pilote, mais également étendue dans le parc naturel du Morvan, à Saint-Léger-sous-Beuvray (Saône-et-Loire), et plus récemment en banlieue parisienne à Ris-Orangis (Essonne), cette démarche expérimentale s’est déployée parallèlement à la convention citoyenne pour le climat. Mais avec une différence de taille : la « recherche-action » menée par le consortium de Bruno Latour ne vise pas la représentativité sociale et ne répond pas à une question posée par le gouvernement. Elle part d’un groupe de volontaires dont les membres entretiennent parfois des relations affinitaires. Et qui, une année durant, se retrouve à intervalle régulier lors de séances organisées selon des procédures très codifiées et un protocole ritualisé.
Tout commence par la constitution du collectif. Une partie des volontaires (baptisés « citoyens experts ») a déjà participé à des « ateliers de création partagée », notamment animés par la musicienne Chantal Latour et le compositeur Jean-Pierre Seyvos, à l’image de A chacun son Teppaz, un spectacle créé en juin 2019 et consacré à la première fabrique française de tourne-disques électriques, qui étaient assemblés à Montgivray, dans l’Indre. Les participants sont ainsi souvent familiarisés avec l’intervention des arts dans la mise en scène de la parole.
Une sorte de boussole est tracée sur le sol. Chacun se trouve autour du cercle dessiné en pointillé. Lorsqu’un des participants se place au centre du creuset, il a derrière lui, à sa droite, ce qui le fait vivre et, à sa gauche, ce qui le menace. Et devant lui, d’un côté (droit), ce qui lui permettra d’améliorer ses « conditions d’habitabilité » et, de l’autre (à gauche), ce qui fera empirer la situation. « C’est comme un jeu d’enfant », remarque Bruno Latour dans Où suis-je ?, ouvrage dédicacé aux participants du projet. A l’image d’une « marelle » où l’habitant décrit les entités auxquelles il est le plus attaché et par quoi elles sont menacées. Les autres membres de l’assemblée se placent dans le cercle et viennent représenter ces entités.
Avocate et metteuse en scène, Chloé Latour conduit l’atelier en s’aidant de sa maîtrise des techniques corporelles de l’art oratoire. Chacun se présente en faisant coïncider son nom avec un geste, un salut, une expression que le groupe reprend à l’unisson. Puis suivent des exercices physiques, simples et efficaces, qui mettent en condition. « Il est difficile d’atteindre un plein état de présence et d’obtenir de réelles capacités d’attention sans ancrage corporel », explique-t-elle.
Bruno, Chantal et Chloé : Où atterrir ? est une entreprise collective mais aussi une affaire de famille. « Non pas une firme mais une ferme, avec le père, la mère et la fille », s’amuse le philosophe. Une singularité qui accentue la convivialité et resserre aussi le projet autour de sa personnalité. Mais le consortium est surtout un vrai travail de troupe, également composé de « Scubes », petit nom donné aux étudiants qui ont suivi le double cursus en sciences et sciences sociales proposé par Sciences Po Paris et la faculté des sciences de Sorbonne Université, dont font partie Aurore Bimont, Pishum Migraine et Jeanne Tamarelle. Un collectif également composé par les architectes de la Société d’objets cartographiques (SOC), Alexandra Arènes, Soheil Hajmirbaba et Axelle Grégoire qui dessinent et mettent en forme les nouveaux territoires décrits par les habitants.
Une maladie rare, le silence, des vaches
L’atelier se poursuit par des « exercices d’autodescription ». Chaque participant doit répondre à la question : « Décrivez-vous en nommant les entités dont vous dépendez qui sont menacées de disparaître. » Pour une participante, c’est un ruisseau où s’abreuvent ses vaches, menacées par la pollution d’une station de nettoyage de voitures, en amont de son champ. Pour un autre, ce sont les hirondelles qui disparaissent, même au printemps.
> Lire aussi « Où suis-je ? », de Bruno Latour : une invitation à explorer toutes les formes de survie
Pour d’autres encore, ce sera une maladie rare, le silence ou un bistrot pour accueillir les femmes des cités. L’idée consiste surtout à éviter la montée en généralité – car les envies de « sauver la planète » ou de mettre « à bas le capitalisme » se révèlent rapidement aussi vagues que déceptives – et à nommer précisément les choses pour lesquelles les participants pourront actionner des leviers. Non pas « le cadre de vie », mais « la propreté à Ris-Orangis », dit Soheil Hajmirbaba à un participant qu’il aide à reformuler la question. « Scribe, ce devait être le métier le plus dur en 1789 », dit-il en souriant.
« On n’attend pas des points de vue mais des points de vie », résume Bruno Latour. Un parti pris qui déroute bien des gens, notamment les plus militants. Ensuite, vient le temps de l’enquête. Chacun part à la recherche des causes qui menacent son entité essentielle, dialogue avec ses « ennemis » et ses « alliés ». Après avoir relié ces enquêtes, une restitution a lieu sous la forme d’une représentation publique. « Un peuple capable de se décrire peut établir un nouveau projet politique », assure le philosophe. A la frontière de l’art et de la politique, ces ateliers singuliers qui mêlent l’intime et le collectif, la réflexivité et la corporéitésont peut-être en train de transmettre le virus d’une politique reterritorialisée.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/12/a-la-frontiere-de-l-art-et-de-la-politique-des-ateliers-pour-definir-de-nouveaux-territoires-de-vie_6069687_3232.html>
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3- Sondage : les inégalités sociales l’emportent sur le climat parmi les préoccupations des citoyens de l’UE, EurActiv, 12/02/21
Gerardo Fortuna 

La réduction de la pauvreté et des inégalités sociales est devenue la priorité majeure des citoyens européens sur le plan politique à la suite de la pandémie de Covid-19, comme le révèle une nouvelle étude commandée par le Parlement européen.
Le sondage d’opinion annuel Eurobaromètre du Parlement européen a été réalisé par l’institut Kantar entre novembre et décembre 2020. De ce fait, l’enquête retrace les premières répercussions de la pandémie sur le public.
Près que la moitié des sondés (48 %) pense que la lutte contre la pauvreté devrait être priorisée dans l’agenda du Parlement européen, une augmentation de 17 % par rapport à l’année précédente.
Selon de récentes prévisions de la Banque mondiale, la Covid-19 entraîne des effets manifestes sur les populations pauvres dans le monde, poussant quelque 88 à 115 millions de personnes dans l’extrême pauvreté.
D’après la Banque mondiale, la plupart des personnes touchées par la pauvreté vivent plus probablement dans des zones urbaines et travaillent dans les secteurs les plus touchés par les mesures de confinement.
En outre, l’ONG Oxfam a récemment publié une étude faisant la lumière sur la montée des inégalités dans le monde en raison de la pandémie.
D’après le document, il faudrait jusqu’à 10 ans pour se relever de la crise économique que nous traversons. Autrement dit, davantage de personnes souffriront de la pauvreté.
La lutte contre le terrorisme et le grand banditisme (35 %) de même que l’amélioration de l’accès à une éducation de qualité (33 %) figurent parmi la liste des priorités des citoyens européens. À l’inverse, la protection de l’environnement et de la biodiversité demeure stable (32 %), alors qu’elle arrivait en première place l’année dernière.
Les auteurs de cette étude ont expliqué lors d’une réunion que cette transition dans les priorités pouvait être perçue comme une conséquence directe de la pandémie.
Néanmoins, les répercussions entraînées par la crise sanitaire actuelle semblent aller au-delà de la liste des priorités des citoyens de l’Union européenne, étant donné qu’elles touchent l’image même de l’Union européenne.
50 % des participants au sondage perçoivent l’UE de manière relativement positive ou très positive, soit une hausse de 10 % par rapport à 2019 – contre 14 % qui lui accordent une image plus négative.
Le plan de relance « NextGenEU » a joué un rôle primordial dans cette amélioration, 72 % des sondés étant tout à fait d’accord ou plutôt d’accord avec le fait que les mesures budgétaires prévues permettront aux États membres de reconstruire leur économie plus rapidement.
Cependant, les citoyens interrogés se montrent quelque peu moroses par rapport au monde post-pandémie. La majorité pense en effet que la situation économique post-pandémie de leur pays sera pire que celle pré-pandémie, bien que la plupart estiment que leurs conditions de vie seront les mêmes dans un an.
Parmi les autres conséquences du SARS-CoV-2 figure l’importance de la solidarité entre les États membres de l’Union européenne. Elle constitue la première valeur fondamentale que le Parlement européen devrait défendre pour 41 % des participants, par rapport à 33 % l’année dernière
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/soci-t/news/social-inequalities-overtake-climate-change-in-eu-citizens-concerns-poll/>
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4- De nombreux cas de greenwashing pointés par un rapport de la Commission européenne, Mr Mondialisation, 13/02/21

Dans le cadre d’une opération « coup de balai » destinée à détecter les infractions en matière de protection des consommateurs, la Commission européenne s’est intéressée au greenwashing dans le e-commerce. C’est ainsi que de nombreuses entreprises, dans des domaines comme l’habillement, les cosmétiques ou encore l’électroménager, ont été passées au crible. Les résultats de la Commission sont sans appel : dans 42% des cas étudiés, les arguments écologiques mis en avant par les opérateurs commerciaux pour se donner une image éco-responsable seraient exagérés, faux ou fallacieux. Sans surprise, le greenwashing s’étend à une large gamme de marques et produits.
Eco-friendly, 100% naturel, durable, éthique, éco-conçu… Derrière ces qualificatifs qui envahissent les vitrines des magasins et les sites web des grandes marques comme des produits revendus en dropshipping, il n’y a pas toujours de réels engagements. Désireux de répondre à la demande des nombreux consommateurs qui placent le respect de l’environnement au centre de leurs préoccupations, de plus en plus d’entreprises mettent en avant divers arguments écologiques pour se forger une image plus éthique et plus éco-responsable. Mais si certaines d’entre elles agissent réellement en faveur de l’environnement, d’autres stratégies de communication et de marketing relèvent clairement du greenwashing, une tendance manipulatoire désormais largement répandue.
>> Suite à lire à :
<https://mrmondialisation.org/de-nombreux-cas-de-greenwashing-pointes-par-un-rapport-de-la-commission-europeenne/>
En savoir plus :
> Global sweep finds 40% of firms’ green claims could be misleading <https://www.gov.uk/government/news/global-sweep-finds-40-of-firms-green-claims-could-be-misleading>, ICPEN, Press release, 28 January 2021
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5- Les méthodes douteuses d'Anticor, toujours en attente du renouvellement de son agrément, Le JDD, 14/02/21, 09h00
Pascal Ceaux

L'opacité du financement de l'association anticorruption Anticor est dénoncée par certains de ses membres. L'agrément qui lui donne qualité à saisir la justice n'a toujours pas été renouvelé.
Anticor doit encore patienter. Le Premier ministre, Jean Castex, a repoussé jusqu'au 2 avril sa décision de renouveler ou non l'agrément accordé à l'association de lutte contre la corruption qui lui permet de se constituer partie civile dans les affaires politico-financières. Cet ajournement survient alors qu'Anticor mène une campagne dans les médias et sur les réseaux sociaux pour revendiquer le précieux sésame et que, dans le même temps, la mise en évidence de dysfonctionnements et de zones d'ombre sème le trouble autour de l'association.
La loi impose cinq conditions pour que l'agrément soit délivré. Selon les éléments recueillis par le JDD - et qui proviennent pour la plupart de membres d'Anticor -, le respect de deux de ces critères, relatifs au financement et à la transparence, pourrait être contesté.
Un mystérieux bienfaiteur
Ainsi, l'identité du principal donateur de l'organisation, qui lui verse 5.000 euros par mois depuis janvier 2020, reste inconnue. Invoquant la protection des données personnelles et une "politique de confidentialité", la présidente d'Anticor, Elise Van Beneden, préserve envers et contre tout son anonymat. Interrogée le 20 mai 2020 par une commission d'enquête parlementaire consacrée à l'indépendance de la justice, elle avait refusé de répondre aux questions du député (LREM) Bruno Questel sur le sujet. Celui-ci l'a relancée par courrier, toujours en vain : "Les questions qui nous sont posées semblent pouvoir constituer une entrave à la liberté d'association, et ce en raison même de leur caractère insistant et de leur absence de base légale", répondait carrément la dirigeante de l'association.
Pour éluder les interrogations devant les députés de la commission, Elise Van Beneden, avocate de profession, avait affirmé : "Je ne connais pas l'identité de nos donateurs." Le vice-président d'Anticor, le magistrat parisien Eric Alt, avait fait de même, et tous deux étaient sous serment. Or des échanges d'e-mails internes (évoqués cette semaine par Le Point) démontrent qu'ils savent bien qui est leur "généreux donateur".
Un administrateur, qui le désigne par son nom et dit s'être entretenu avec lui, interroge Eric Alt : peut-on accepter l'argent sans être sûr de sa provenance, alors que ce donateur semble détenir des sociétés immatriculées dans des paradis fiscaux ? "On peut accepter sur la base de sa parole", répond Alt, qui ajoute : "Ce serait vexant pour lui de voir sa parole mise en doute après un premier contact téléphonique. Il ne faut pas trop éveiller une susceptibilité qui serait légitime."
60.000 euros en 2020
Un autre message justifie ainsi l'opacité entretenue : "Transmettre au conseil d'administration en disant qu'il a une société en Irlande ou au Luxembourg (ce qui ne fait pas de lui un malhonnête, nous sommes dans la CEE, c'est légal), c'est peut-être présenter un tableau noir qui pourrait nous priver d'une source financière non négligeable." Le bienfaiteur en question est un homme d'affaires français, à la tête de plusieurs sociétés dans l'informatique et l'immobilier, connu par ailleurs pour être un éminent joueur de bridge (malgré nos sollicitations, celui-ci n'a pas répondu au JDD). Au total, il a fait don de 60.000 euros à Anticor en 2020.
Autre indice que la transparence prônée par l'association n'imprègne guère son fonctionnement : l'un de ses membres, désigné comme vérificateur des comptes, a émis des réserves écrites sur la régularité d'une partie de la comptabilité hors bilan pour l'année 2019, qui se soldait par un résultat positif de 62.896 euros. Inquiet, l'homme a alerté le parquet de Paris en juin 2020, déplorant notamment de n'avoir "pas pu exercer [son] rôle dans les règles". Faute d'élément plus précis caractérisant un délit, la justice n'a cependant pas donné suite.
Une autre pratique de l'organisation anticorruption, dénoncée par plusieurs de ses membres, pourrait en revanche se retourner contre elle, si elle était avérée : celle des "dons ciblés". Certains donateurs auraient versé des fonds pour soutenir les efforts d'Anticor dans une affaire particulière, ce qui laisse supposer d'éventuels règlements de comptes. Un particulier, lui aussi anonyme, aurait apporté 20.000 euros pour financer une action contre le secrétaire général de l'Elysée, Alexis Kohler. Visé par une enquête préliminaire pour "prise illégale d'intérêt" que le parquet a classée, ce dernier a été ciblé par une plainte de l'association, qui a relancé la procédure.
"Vous n'êtes pas irréprochables"
La référente d'Anticor en Loire-Atlantique, Françoise Verchère, fait explicitement allusion à cette anomalie dans un courrier, en mentionnant "un don important fléché sur l'affaire Kohler dont [elle] ne savait pas d'où il venait". Selon une source interne, ce procédé n'a plus cours depuis 2019, mais uniquement parce qu'il était trop compliqué à mettre en œuvre. Comment s'assurer que la somme versée allait bien à la seule cause désignée ?
Pour le député Bruno Questel, ce dispositif contrevenait surtout aux critères 4 et 5 du décret de 2014 qui fixe les conditions de l'agrément - "le critère 4 en ce que les activités d'Anticor ne sont ni désintéressées ni indépendantes", précise-t-il dans un courrier adressé au Premier ministre le 4 février.
Ces multiples controverses alimentent depuis plusieurs mois un climat de défiance au sein de l'association. De fait, la présidente, Elise Van Beneden, est l'objet d'une assignation devant le tribunal de Paris cosignée par neuf membres, dont deux administrateurs, pour contester la légalité de la révocation du précédent conseil d'administration. Les opposants dénoncent à mots de moins en moins couverts la gouvernance autoritaire du duo que forme l'avocate avec Eric Alt.
La révélation de cet affrontement interne (dans le JDD du 17 janvier) a provoqué la colère des dirigeants, qui ont brandi des sanctions à l'encontre des contestataires. Certains ont été menacés d'exclusion. La référente de Loire-Atlantique a été poussée dehors et soudain privée d'accès à sa boîte e-mail. Cette fonctionnaire à la retraite avait pourtant été l'une des figures de proue de l'association lors de la bataille autour du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, au point d'obtenir le Prix éthique d'Anticor en 2017 et un siège au conseil d'administration.
Ecartée de ses fonctions locales sans avoir été officiellement prévenue, Françoise Verchère se dit victime d'une "véritable purge". "Inquiets d'un éventuel non-renouvellement de notre agrément, ce que rien ne prouve encore, vous avez choisi comme stratégie la victimisation préventive, a-t-elle écrit à la présidente d'Anticor. Mais il faut dans ce cas ne donner aucune arme contre soi. Etre donc irréprochable sur la transparence et la démocratie, ce que vous n'êtes pas, hélas."
Présidente, actionnaire et avocate
Un épisode plus récent vient ajouter à la confusion autour de la neutralité et de l'indépendance d'Anticor, proclamées depuis sa création en 2003. Un projet de requête contre Elise Van Beneden a été rédigé par des membres de l'association pour dénoncer "la politisation du mouvement imposé par la présidence" et réclamer la saisie du comité d'éthique. A l'origine de cette offensive, l'annonce par le journaliste Denis Robert de la création d'un nouveau média sur Internet, intitulé Blast : dans une présentation vidéo, celui-ci, ancien dirigeant du Média, réputé proche de La France insoumise (LFI), défend une ligne politique de combat et d'opposition affirmée à l'actuel gouvernement.
La présidente d'Anticor a proposé de s'associer à Blast pour "faire une émission ou organiser des articles ou vidéos". Aussitôt, Eric Alt a approuvé : il faut "être preneur de tous les organes de presse avec lesquels on est en accord, l'idée est excellente".
Les opposants voient dans ce projet une "mise en danger" de l'association. Ils pointent une double appartenance incompatible avec les règles de neutralité et d'indépendance qu'Anticor prétend s'imposer : en effet, Elise Van Beneden apparaît parmi les dirigeants de Blast, en qualité d'actionnaire-fondatrice. Elle est aussi présentée comme l'avocate du nouveau média. Aussi les requérants invoquent-ils à son encontre l'application de l'article 7 des statuts d'Anticor : ils réclament son exclusion.
<https://www.lejdd.fr/Societe/les-methodes-douteuses-danticor-toujours-en-attente-du-renouvellement-de-son-agrement-4025150>
Sur le même sujet : 
> Anticor : un vérificateur aux comptes accuse, Le JDD, 12/02/21, 12h39 
Pascal Ceaux
Désigné pour vérifier les comptes d'Anticor, Claude Bigel estime "ne pas avoir pu exercer son rôle dans les règles". Il avait adressé un courrier en ce sens au procureur de la République à Paris en juin 2020.
Alors que le Premier ministre, Jean Castex, s'apprête à rendre une décision très attendue sur le renouvellement ou non de l'agrément d'Anticor, un élément supplémentaire vient semer le trouble sur les dysfonctionnements de l'association spécialisée dans la lutte contre la corruption. C'est cette fois la transparence de ses comptes de l'année 2019 qui est mise en cause par l'un de ses propres membres en charge de les vérifier. "Je suis adhérent, vérificateur aux comptes et membre du comité d'éthique" d'Anticor, écrit Claude Bigel, le 16 juin 2020 au procureur de la République à Paris, avant d'ajouter : "Je n'ai pas pu exercer mon rôle de vérificateur aux comptes dans les règles d'une association (…) J'ai refusé d'accepter les comptes hors bilan en ce qui concerne le bénévolat." Le courrier précise que "ni la présidente, ni le vice-président n'ont voulu s'exprimer sur le sujet du bénévolat."
"J'ai considéré que je n'avais pas les documents nécessaires à l'exercice de ma mission", a confirmé Claude Bigel au JDD, et ce malgré des demandes réitérées. Trois jours avant cette lettre adressée au parquet de Paris s'était tenue une assemblée générale de l'association, dématérialisée en raison de l'épidémie de Covid-19. "On ne m'avait alors pas laissé faire mon rapport oral, comme la règle y oblige pourtant", explique le vérificateur aux comptes.
> Lire aussi - Info JDD. L'association Anticor suspend ses membres contestataires
Claude Bigel, un comptable de 62 ans installé dans l'est de la France, avait été désigné avec quatre autres membres d'Anticor pour en vérifier les comptes. Ses accusations qui viennent s'ajouter à l'absence d'identification des donateurs qui contribuent au financement pourraient influer sur la réponse imminente de Jean Castex. La transparence des comptes est en effet l'un des critères exigés d'une association afin d'obtenir un agrément. 
<https://www.lejdd.fr/Societe/anticor-un-verificateur-aux-comptes-accuse-4024826>
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6- Chronique. « Coloniser Mars ? Le fantasme d’un exode vers d’autres mondes nourrit nos imaginaires et rend supportable la destruction de notre environnement », Le Monde, 14/02/21, 15h37 
Stéphane Foucart

Vivre sur Vénus, « terraformer » Cérès ou coloniser Mars… L’accumulation d’informations sur la conquête spatiale ouvre des horizons factices qui travaillent les imaginaires, estime Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ».
Chronique. Souvenez-vous : c’était en septembre 2020 et dans les gazettes, il était fortement question de phosphine. Les médias bruissaient de ce mot étrange que la plus grande part d’entre nous n’avait jamais entendu, mais qui portait alors une information assez importante pour saturer l’espace public, le temps de quelques jours.
Une étude publiée dans Nature Astronomy faisait état d’une détection de phosphine dans l’atmosphère de Vénus et c’était là, suggéraient les auteurs de ces travaux, l’indice d’une vie microbienne dans la couverture nuageuse de la planète. La phosphine est en effet, paraît-il, la signature d’un métabolisme bactérien.
> Lire aussi  Des indices de vie dans l’atmosphère de Vénus ?
La découverte fut rapidement démentie, et vite remplacée par bien d’autres histoires du même tonneau. Quelques jours plus tard, la télévision publique française diffusait un documentaire expliquant comment la ceinture d’astéroïdes pourrait être utilisée comme base arrière de la conquête du système solaire. En commençant peut-être par la colonisation de Cérès – planète naine à laquelle le physicien Pekka Janhunen (Centre d’observation spatiale de l’Institut météorologique de Finlande) vient de consacrer une étude de « terraformation », postée sur le site de prépublication arXiv.
Science hollywoodienne
Une nouvelle fracassante vint occuper la conversation publique quelques jours plus tard avec le lancement mondial, fin janvier, d’un essai de l’astrophysicien Avi Loeb (université Harvard), suggérant que ‘Oumuamua – un astéroïde de forme oblongue dont la trajectoire surprend les scientifiques – serait en réalité un vaisseau extraterrestre…
> Lire aussi  ‘Oumuamua est-il la preuve d’une vie extraterrestre ? L’hypothèse non prouvée du scientifique Avi Loeb
Derrière cette accumulation de science hollywoodienne et son relais dans les médias se cache bien plus qu’un intérêt pour les progrès de la connaissance (dont nul ne conteste la valeur intrinsèque). Il se forme là, à l’évidence, une mythologie qui ne dit pas son nom, mais qui travaille les imaginaires et les inconscients.
Par l’empilement d’informations décontextualisées faisant accroire qu’il y aurait dans le cosmos une multitude d’ailleurs vivables et accessibles, elle rend plus supportable la destruction de l’environnement, en nourrissant le vague espoir d’un exode possible – ce n’est d’ailleurs peut-être pas un hasard si la première mission des Emirats arabes unis vers Mars a été baptisée « Al-Amal » (« espoir », en français).
Le registre de vocabulaire utilisé par les scientifiques et les journalistes puise inconsciemment à cet espoir irrationnel. Ne dit-on pas de certaines exoplanètes qu’elles se situent dans la « zone d’habitabilité », lorsqu’elles sont à une distance de leur étoile compatible avec le maintien à leur surface d’eau liquide ? Parler d’habitabilité, c’est déjà envisager une habitation.
Difficultés insurmontables
Les éditions Favre publient ces jours-ci un bref et salutaire essai de Sylvia Ekström (université de Genève) et Javier G. Nombela (Nous ne vivrons pas sur Mars, ni ailleurs, Favre, 224 p., 19,50 euros), que l’astrophysicien Michel Mayor, prix Nobel de physique (2019), a pris la peine de préfacer. C’est un inventaire détaillé et passionnant de l’ensemble des difficultés – parfois insurmontables – liées au voyage interplanétaire et à la colonisation d’autres astres.
Le livre refermé, on considère avec encore plus de scepticisme les projets du milliardaire américain Elon Musk, le fondateur de Tesla, qui veut envoyer des centaines de milliers d’humains coloniser la Planète rouge d’ici à 2050. Ou encore ceux de la NASA qui prétend sérieusement que des astéroïdes pourront faire un jour l’objet d’exploitations minières – on attend avec impatience le business plan de telles expéditions.
Si l’ouvrage de Sylvia Ekström et Javier G. Nombela est de salubrité publique, c’est que l’idée que nous pourrions ruiner la Terre avant de partir tranquillement vers d’autres soleils séduit des esprits parmi les plus éclairés. Le sociologue médiatique Gérald Bronner, grand pourfendeur des croyances irrationnelles et du principe de précaution, est sans doute l’intellectuel qui l’a formulé avec le plus de clarté. « Si l’on se replace dans la perspective d’un exode, [l]es raisons [d’espérer] sont (…) de plus en plus nombreuses, écrit-il dans “La Planète des hommes” (PUF, 2014). Ce sont par exemple l’existence, avérée à présent, d’exoplanètes, de mondes telluriques qui pourraient un jour nous accueillir, aptes à la biochimie, et présents dans notre galaxie. » Il s’agirait alors de ne pas se rater : après quelques centaines de milliers d’années de voyage, il serait malheureux que le point de chute s’avère impraticable.
> Lire aussi  Exoplanètes : « La prochaine étape, c’est la découverte de la vie »
« L’hypothèse de cet exode nous ramène aussi à une réalité essentielle de notre espèce, ajoute M. Bronner en conclusion de son essai. En quittant la Terre, il deviendrait évident que nous sommes humains avant d’être terriens. C’est là un rappel essentiel car l’idéologie précautionniste, en nous proposant un rapport empreint de sentimentalité à la planète qui a vu notre naissance, a tendance à rendre indissociable notre destin du sien. »
Pour le sociologue qui se réclame du rationalisme, cette confusion « crée un amalgame entre notre identité de terrien et d’humain ». « Elle nous contraint à penser que le problème fondamental est de ne surtout pas risquer de détruire l’espace qui nous permet de vivre, précise-t-il. Etre hypnotisé par cette possibilité, c’est, sous prétexte de précautions inconséquentes, renoncer à coup sûr à préserver l’héritage humain. En évitant l’indésirable, on s’abandonne au pire. »
Sylvia Ekström et Javier G. Nombela ne sont pas de cet avis. « La prochaine fois que vous retournerez sur le petit banc vert, là-bas au bord du champ, pour contempler les Alpes, le Mont-Encore-Blanc et le lac Léman, écrivent-ils en conclusion de leur livre, vous réaliserez que nous ne pouvons pas vivre sans la beauté multicolore de la nature terrestre. »
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/14/colonisation-de-mars-la-science-hollywoodienne-entretient-le-mythe-d-un-exode-vers-d-autres-mondes-vivables_6069882_3232.html>
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7- Pourquoi parle-t-on de « transition » écologique ?, The Conversation, 14/02/21, 18:07
Par Catherine Larrère, Professeur des universités en philosophie, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Créé en 1971 sous la présidence de Georges Pompidou, le ministère français de l’Environnement a été rebaptisé, dans les années 2000, ministère de l’Écologie et du Développement durable ; puis est devenu, en 2017, ministère de la Transition écologique et solidaire.
Cette succession d’appellations résume assez bien celle des objectifs globaux et nationaux des politiques publiques visant à remédier à la détérioration de la situation environnementale.
L’objectif du développement durable – introduit en 1987 dans le rapport de l’ONU « Notre avenir à tous » et précisé dans la déclaration du Sommet de la Terre à Rio en 1992 – n’a certes pas disparu, comme le montre l’adoption par les Nations unies en septembre 2015 de l’Agenda 2030 qui fixe 17 objectifs de développement durable visant à éliminer la pauvreté tout en protégeant la planète.
Cependant, la notion de transition, énergétique ou écologique, a pris de plus en plus d’importance, comme le montre le changement d’appellation du ministère de l’Environnement.
Que signifie ce recours au terme de transition ? Faut-il y voir les conséquences d’une désillusion vis-à-vis du développement durable ?
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/pourquoi-parle-t-on-de-transition-ecologique-154104>
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8- « Ici, j’ai trouvé des amis incroyables » : la colocation entre étudiants et sans-abri, Le Monde, 15/02/21, 09h46 
Isabelle Rey-Lefebvre (Nantes, envoyée spéciale)

L’association Lazare propose à des jeunes actifs et à des étudiants volontaires d’emménager avec des personnes sans domicile fixe. Huit maisons ont ainsi été ouvertes en France. Rencontre à Nantes avec ces colocataires. 
Tous se souviennent avec précision de la date et de l’heure de leur arrivée dans la maison de l’association Lazare, quartier de la Cathédrale, à Nantes. Ce jour-là, la vie de ces sans-abri a basculé ; ils ont quitté la rue pour intégrer une « colocation solidaire » avec des jeunes actifs et des étudiants volontaires.
C’est le principe, éprouvé depuis 2011 par cette association – « d’inspiration chrétienne », selon Loïc Luisetto, son délégué général – qui a déjà ouvert huit maisons en France, à Marseille, Toulouse, Valence, Lyon, Lille, Nantes, Angers et Vaumoise (Oise), soit plus de 200 chambres. Chaque maison comprend un appartement pour les femmes, un autre pour les hommes, quelques studios dits d’« envol » (d’adaptation à une vie autonome), et l’appartement de la « famille hôte » mandatée par l’association pour une durée d’au moins trois ans et chargée de la bonne marche des lieux.
> Lire le reportage : « Ma crainte, c’est de trouver des gens morts dans leurs tentes » : à Lille, la maraude des associations d’aide aux sans-abri menacés par la vague de froid
Freddie (les personnes interrogées n’ont pas souhaité donner leur nom), 52 ans, s’est installée après trois mois de rue et quelques années de galère, « le 29 octobre 2015, à 17 heures, précise-t-elle d’emblée. Moi, je suis bien ici, et je veux y rester toute ma vie. J’aime faire la cuisine pour tout le monde, j’aime l’échange, c’est ma nature ».
Plus ancienne locataire de la maison nantaise, elle habite désormais un des studios d’envol, et devient, à ses heures, DJ pour animer les soirées. « Trois mois de rue, c’est à la fois court et long. On ne dort pas, on est fatigué et je commençais à devenir méchante, agressive. Ici j’ai trouvé des amis incroyables », explique-t-elle en consultant, sur le carnet où elle les a consignés, tous les noms « des cinq promos de colocataires » qu’elle a côtoyées.
Week-ends et sorties
La vie est rythmée par des rendez-vous réguliers de convivialité : un repas par semaine pour les résidents d’un même appartement dont la présence est quasi obligatoire ; une soirée par semaine pour la quarantaine d’habitants de la maison ; des fêtes, des « repas d’amitié » chaque mois ou trimestre, pour tout le monde y compris les anciens colocataires et les amis des uns et des autres, parfois jusqu’à une centaine de personnes ; et aussi des week-ends et des sorties. Ainsi, toute la colocation, embarquée sur deux Zodiac, est venue, le 3 février, fêter l’arrivée, aux Sables-d’Olonne (Vendée), de la navigatrice Clarisse Crémer, fidèle soutien de l’association qui achevait triomphalement sa course en solitaire du Vendée Globe.
Les règles de vie sont affichées : pas d’alcool ni de drogue, pas de petits amis ni d’animaux et, dans les appartements, « pas de télé, afin de favoriser les échanges et les jeux de société, ni de lave-vaisselle, car la faire ensemble est un moment de partage », expliquent Alix, 25 ans, ingénieure, Hermance, 23 ans, étudiante en orthophonie, et Aliénor, 24 ans, sage-femme, qui se sont toutes trois engagées à vivre dans la coloc des femmes pendant un an, la durée minimale qu’exige l’association.
« La vie en commun est joyeuse mais, bien sûr, il y a des moments où on s’énerve, où on ne se parle plus, raconte Hermance. Alors, on n’en reste pas là, on parle, on s’explique, on s’excuse. » « On apprend la simplicité des rapports, résume Alix. Chacun se livre s’il le veut, mais on ne pose pas de questions. » « Nous nous connaissons bien dans le quotidien et savons d’un coup d’œil déceler l’humeur de chacun, mais nous restons pudiques à propos du passé des colocataires, que l’on devine douloureux, fait de ruptures, d’abandons, de maltraitances… », témoigne Aliénor de Sentenac, chargée de communication de l’association.
> Lire aussi  L’Union européenne veut lutter contre l’explosion du nombre de sans-abri
« Il y a beaucoup de règles et, au début, on a des moments de rébellion », reconnaît Freddie, qui confie, rieuse, avoir plusieurs fois « frôlé l’expulsion ». De tels départs forcés surviennent chaque année, en cas de danger, par exemple des faits de violence ou d’alcoolisme pouvant entraîner d’autres résidents. « L’association s’entoure d’ailleurs de patients experts qui ont connu ces addictions, s’en sont sortis et s’entretiennent régulièrement avec les colocataires qui le souhaitent, les orientent si besoin vers des services médicaux spécialisés, par exemple celui de l’hôpital Bichat, à Paris », explique Loïc Luisetto.
« Ceux qui doivent partir, nous ne les abandonnons pas, complète Mme de Sentenac. Ils peuvent revenir quand ils veulent, à l’occasion des repas d’amitié, lors des week-ends que nous organisons… » C’est le cas de Baptiste, 80 ans, marathonien infatigable – à la recherche d’un sponsor pour rallier Nantes à Paris à l’occasion des Jeux olympiques de 2024 – qui loge à quelques rues de là mais participe à tous les événements de la maison.
« Ici, je peux faire confiance »
Les colocataires restent le temps qu’ils veulent et chacun verse 300 euros de loyer mensuel, parfois couverts par une éventuelle allocation logement, et 70 euros par mois pour les repas communs. Ces contributions couvrent les charges de gestion de la maison et 60 % du fonctionnement de l’association. Les courses sont décidées ensemble, pour des repas toujours collectifs et personne ne s’approprie une étagère du frigo.
Jade, 25 ans, a, après une galère de quelques mois, intégré la colocation des femmes le 1er novembre 2020. « Dans la rue, à Nantes, on trouve beaucoup de choses, raconte-t-elle. On peut manger très bien, car les commerçants donnent facilement leurs invendus, on peut aussi se laver dans les bains-douches, mais c’est plus compliqué pour dormir. Les centres d’hébergement, ça va cinq minutes, ça peut être dangereux. Le plus dur, c’est le regard des gens, la solitude, le repli, confie-t-elle. C’est la vie en commun que je suis venue chercher ici. » « Jade est championne de la récup des restes, s’enthousiasme Alix. Avec elle, on ne perd rien : on fait du pesto avec les fanes de carottes, des gnocchis avec du pain rassis… » Pas question de gaspiller ou jeter quoi que ce soit.
Patrick, 49 ans, est le dernier arrivé, il y a quelques jours. Après cinq années passées en Irlande, un licenciement à la suite de la crise de 2008 et une rupture conjugale, il a ressenti, en 2010, le besoin de rentrer en France et s’est donc payé le billet d’avion le moins cher, un Dublin-Nantes à 9 euros ! « Je suis provençal et je ne connaissais personne, j’avais même du mal à reparler français, je n’avais rien, pas d’argent… Tout ce que je voulais, c’était passer mon CAP de pâtissier, un métier que j’ai appris dans une pâtisserie industrielle irlandaise et que j’adore. Je squattais un parking et j’ai réussi à passer mon examen en candidat libre, en 2018. Une association m’avait prêté la tenue, le centre d’examen, le matériel, et j’ai obtenu 12 sur 20, sourit-il. J’ai connu Lazare par Internet et j’ai postulé dès qu’une place s’est libérée. Je me sens bien ici, je peux faire confiance. Ce que je souhaite, c’est trouver un emploi chez un boulanger-pâtissier, mais les patrons préfèrent embaucher des apprentis. » Patrick régale, ce jour-là, la maisonnée avec une de ses spécialités, « le duo de choc, aux chocolats blanc et noir ».
> Enquête : La saturation de l’hébergement d’urgence condamne encore des familles à l’errance
Fred, 53 ans, arrivé « le 23 septembre 2019, à 10 h 36 », est un ancien. Il vient, le 1er février, de s’installer dans un des studios d’envol qu’il a déjà tapissé de posters de Johnny Hallyday, et arbore à son cou « la croix que Johnny portait les dernières années de sa vie », un Christ siglé « JH », guitare en bandoulière. « J’ai retrouvé une famille et, surtout, l’envie d’avoir un avenir », confie-t-il. Un emploi l’attend déjà dans un magasin de décoration, pour regarnir les rayons, un métier qu’il a déjà exercé dans plusieurs grandes surfaces de bricolage. Mais sa grande victoire est d’avoir renoué avec sa famille, une sœur « avec qui je m’étais engueulé et que je n’avais pas revue depuis quatorze ans. Le contact s’est fait à la suite d’un reportage télé sur la maison Lazare, où ma mère m’a reconnu ».
« Ce qui nous intéresse, c’est l’humain, rappelle Loïc Luisetto, pas tellement les résultats chiffrés, mais, à la demande d’un donateur, nous avons commandé une étude d’impact dont les résultats nous ont nous-mêmes surpris : 85 % des personnes qui ont quitté Lazare vivent dans un logement autonome et 45 % de ceux qui peuvent travailler ont trouvé un emploi dans les deux ans. » Lazare envisage l’ouverture de nouveaux sites à Bordeaux, Rennes et Grenoble.
<https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/02/15/ici-j-ai-trouve-des-amis-incroyables-la-colocation-entre-etudiants-et-sans-abri_6069955_3224.html>
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9- Maillots éco-responsables, ballons éthiques : vers un verdissement des produits de sport en France, EurActiv, 15/02/21, 15:31
Magdalena Pistorius

Ballons, maillots : beaucoup d’équipements sportifs de base sont produits à l’autre bout du monde et contiennent des plastiques et des produits chimiques, souvent nocifs pour la santé comme pour l’environnement. La bonne nouvelle : dans le monde du sport français, les initiatives pour des produits locaux et écoresponsables se multiplient.
1,7 milliards de tonnes de CO2 : c’est l’impact du secteur textile sur l’environnement chaque année selon des chiffres avancées par WWF, entre autres. Plus généralement, la production d’articles de sport – souvent d’une durée de vie limitée – est un facteur de pollution environnementale non négligeable. En outre, la fabrication de ballons notamment dans des pays comme l’Inde ou le Pakistan soulève la question des conditions de travail. Dans ce contexte, de plus en plus d’acteurs du monde sportif cherchent des modèles de production alternatifs dans le cadre d’une transition vers un sport plus durable.
A l’exemple de la Section Paloise, club de Rugby à Pau. En juillet dernier, le club avait annoncé la sortie d’un maillot de supporters « 100 % vert » dès le début de la saison 2020/21. « Le Maillot le Plus Vert » est pour cela produit à partir de « matière plastique 100 % recyclée ». Plus précisément, chaque maillot est fabriqué avec l’équivalent de 13 bouteilles de 0,5L recyclées. Selon le club, ce maillot est « le symbole de la démarche écoresponsable dans laquelle la Section souhaite s’inscrire sur le long terme. »
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/soci-t/news/maillots-eco-responables-ballons-ethiques-vers-un-verdissement-des-produits-de-sport-en-france/>
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10- "C’est qui le patron", prêt à partager le secret d'une rémunération plus juste des producteurs avec la grande distribution, Novethic, 15/02/21
Marina Fabre

Comme chaque année, les négociations commerciales entre distributeurs, industriels et producteurs, tournent au drame. Dans ce contexte, la marque "C'est qui le patron" vient d'accepter de partager les cahiers des charges de ses produits à la grande distribution et marques indépendantes pour leur permettre de mieux rémunérer les agriculteurs. Monoprix a ainsi basculé toute sa gamme de lait de marque propre dans cette démarche. 
"C’est qui le Patron", marque qui offre une rémunération plus juste aux agriculteurs, vient d'ouvrir le cahier des charges de ses produits à l'ensemble des fabricants et distributeurs qui souhaitent reproduire son modèle. "On a beaucoup hésité, on ne voulait pas servir de caution. Les sociétaires craignaient le risque de greenwashing", explique le fondateur de la marque, Nicolas Chabanne. "Mais la situation des producteurs est telle qu’on ne pouvait pas se permettre d’être une marque recroquevillée sur elle-même", ajoute-t-il. 
En effet, une fois de plus, les négociations commerciales entre producteurs, industriels et distributeurs se passent mal. Malgré la loi sur l’alimentation (Egalim) pensée pour mieux gérer les rapports de force, le compte n’y est pas. Le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a accusé le 12 février sur BFMTV "certains acteurs" de la grande distribution de ne pas respecter la règle de la transparence des prix. 
Jusqu'alors les consommateurs-sociétaires de "C'est qui le Patron" refusaient de partager leurs cahiers des charges, hormis pour un test avec Monoprix. Depuis trois ans le distributeur applique en effet les critères de C'est qui le patron à toutes ses bouteilles de lait de marque propre. "Le prix des bouteilles a augmenté mais le but c'était de sortir de la guerre des prix, d'avoir un partage de la valeur plus sain", explique Céline Desanlis, directrice des marques propres Monoprix. "On n'en vend pas forcément autant qu'avant mais on est dans une démarche de "moins mais mieux", avance-t-elle.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/social/consommation/isr-rse/pour-mieux-remunerer-les-agriculteurs-la-recette-miracle-de-c-est-qui-le-patron-reprise-par-la-grande-distribution-149525.html>
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11- Tribune. Jean-Yves Le Drian : « Donner un nouvel élan à notre politique de développement solidaire », Le Monde, maj le 17/02/21 à 05h55 
Jean-Yves Le Drian, Ministre des affaires étrangères

Le ministre des affaires étrangères annonce, dans une tribune au « Monde », que la France va concentrer son aide au développement sur 19 pays prioritaires, en particulier au Sahel, dans les domaines du climat, de la biodiversité, de la santé, de l’éducation et de l’égalité.
Tribune. Quelques semaines ont suffi à la pandémie de Covid-19 pour faire éclater les contradictions d’un monde tissé d’interdépendances, mais hanté par la tentation du chacun pour soi. Soudainement, les désordres de ce « monde d’avant » nous ont tous rattrapés. Partout, jusqu’en France.
Un an plus tard, force est pourtant de constater que le « monde d’après » qui devait lui succéder est loin d’avoir tenu ses promesses. Non seulement la compétition des puissances n’a rien perdu de sa brutalité, mais elle a gagné des terrains nouveaux. Y compris ceux-là mêmes où la coopération internationale est plus nécessaire que jamais.
Aujourd’hui, nous vivons dans un entre-deux. Il est temps de choisir le monde que nous voulons vraiment, et de commencer à le construire avec nos partenaires de bonne volonté. C’est pourquoi nous avons fait le choix d’une relance diplomatique solidaire, mais sans naïveté. Car la sortie de la crise pandémique se jouera là où elle a commencé, sur la scène internationale.
> Lire aussi  Covid-19 : l’OMS appelle à « accélérer la vaccination » en Europe
Le prétendu « nationalisme vaccinal », qui fausse aujourd’hui le débat public, manque donc deux fois sa cible. D’abord parce que notre souveraineté n’est jamais aussi ferme que lorsqu’elle est française et européenne. Si nous n’avions pas fait bloc entre Européens, qui peut penser que nous aurions été mieux armés pour défendre nos intérêts dans un marché mondial en tension ?
Ensuite pour une raison d’ordre sanitaire : face au Covid-19, l’immunité sera globale ou ne sera pas. Tant que la pandémie n’aura pas été maîtrisée partout, les efforts accomplis ici resteront à la merci de nouveaux variants. Pour réussir, la vaccination doit être conduite à l’échelle du monde entier.
Biens publics mondiaux
La leçon de ces mois d’adversité est claire : ce qui protège les Français, c’est la solidarité. La solidarité européenne et la solidarité internationale, que nous devons refonder à la lumière des défis d’aujourd’hui, comme nous avons commencé à le faire l’été dernier, avec la Commission européenne, en créant un pont humanitaire aérien vers le Burkina Faso et la RDC [République démocratique du Congo], où la menace d’Ebola plane toujours, de même qu’en Guinée.
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En même temps qu’un impératif de justice et d’humanité, c’est une question d’efficacité. Dès mai 2020, la France, l’Union européenne et l’OMS ont lancé l’initiative ACT-A, qui a permis de jeter les bases d’une riposte globale et coordonnée.
Dans le cadre de sa facilité financière Covax, plus de deux milliards de doses ont déjà été sécurisées, à destination des pays à revenu faible et intermédiaire, qui méritent mieux que la douteuse « géopolitique du vaccin » dans laquelle certains voudraient les enfermer. Ne fût-ce surtout, à bien y regarder, que par des effets d’annonce.
> Lire la tribune : Covid-19 : « Une assistance technique et financière doit être mise en place sans délai pour renforcer les capacités hospitalières en Afrique »
L’intérêt bien compris de la communauté internationale – et il est urgent de travailler à rendre tout son sens à cette expression – est de garantir à tous ceux qui en ont besoin des produits sûrs, distribués de manière fiable. Etats, organisations multilatérales et fondations privées doivent donc redoubler d’efforts pour faire du vaccin contre le Covid-19 un bien public mondial, en prenant des engagements concrets, notamment sur les questions cruciales du partage des résultats de la recherche et des transferts de technologie. La charte que les membres d’ACT-A viennent d’adopter à notre initiative nous permettra d’avancer en ce sens.
Il y a urgence, comme pour tous nos biens publics mondiaux, à commencer par la santé, le climat et la biodiversité – ces biens dont nous serons au bout du compte tous privés si nous ne veillons pas à les défendre partout et pour tous. C’est vrai du vaccin, qui ne restera efficace que s’il est accessible de façon universelle. C’est vrai pour notre planète, aujourd’hui en proie à des bouleversements majeurs.
Changement de braquet
La réponse de la France à ce nouvel état d’urgence global passe par le projet de loi que je présenterai mercredi à l’Assemblée nationale pour donner un nouvel élan à notre politique de développement solidaire.
C’est d’abord la confirmation d’un véritable changement de braquet. Nous tiendrons l’engagement du président de la République de porter notre aide publique au développement à 0,55 % de notre richesse nationale d’ici à 2022. Pour nous, il aurait été inconcevable de faire moins, comme certains de nos voisins, quand la crise vient de confirmer la nécessité de faire plus.
C’est aussi un profond changement de méthode. Nous allons concentrer nos dons sur dix-neuf pays prioritaires, ce qui nous permettra d’y faire une vraie différence, en particulier au Sahel. Afin de prévenir les crises globales qui pourraient nous frapper demain, nous allons concentrer nos efforts sur les batailles décisives du climat, de la biodiversité et de la santé et sur les combats d’avenir de l’éducation et de l’égalité. Parce que ces sujets sont imbriqués, nous les aborderons désormais comme un tout, notamment dans le projet emblématique de la Grande Muraille verte.
> Lire aussi  Covid-19 : l’Afrique se lance dans la bataille pour l’accès aux vaccins
C’est enfin l’affirmation d’un modèle, conforme à nos intérêts et nos valeurs. Sous le couvert du développement, certaines puissances cherchent à imposer de nouvelles formes de dépendance à nos partenaires les plus vulnérables. Ce n’est pas notre conception de l’influence, et nous entendons proposer une tout autre voie aux Etats et aux sociétés civiles du Sud : faire une force de nos dépendances réciproques, pour commencer à rebâtir notre monde commun, dans le concret de nos projets d’entraide au développement durable. Ensemble, car les solutions de demain peuvent s’inventer au Sud autant qu’au Nord.
2022 marquera les 50 ans de la Conférence de Stockholm sur l’environnement et les 30 ans du Sommet de la Terre de Rio. Ces anniversaires doivent être l’occasion d’un sursaut pour la planète. Pour la beauté du monde et ses grands équilibres, et pour les générations à venir. Forte de cette diplomatie des biens communs, la France sera au rendez-vous.
§ Jean-Yves Le Drian est ministre des affaires étrangères et conseiller régional de Bretagne. Il a été ministre de la défense entre 2012 et 2017.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/16/jean-yves-le-drian-donner-un-nouvel-elan-a-notre-politique-de-developpement-solidaire_6070178_3232.html>
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12- Brésil : la "dernière mission" de Raoni pour sauver l'Amazonie, AFP, 17/02/21, 17:00

Le chef indigène brésilien Raoni Metuktire, fer de lance du combat pour la préservation de l'Amazonie, doit lancer jeudi un appel à l'aide pour sa "dernière mission » : la reconnaissance et la délimitation de terres ancestrales des autochtones.
Raoni, 91 ans, va prendre part à un direct sur Facebook intitulé "Protégeons l'Amazonie", organisé par plusieurs ONG pour faire pression sur le gouvernement du président d'extrême droite Jair Bolsonaro, très critiqué pour sa politique environnementale.
"Je suis accablé de tristesse en voyant chaque jour progresser la destruction de notre territoire", a déclaré le cacique au célèbre plateau labial dans une vidéo pré-enregistrée à laquelle l'AFP a eu accès.
"Je veux que soient tracées les limites de la terre indigène Kapot-Nhinore, c'est ma dernière mission. Même si je suis à présent très vieux, je dois y parvenir", a-t-il ajouté, précisant qu'il s'agissait des terres "où reposent les dépouilles" de son père et de ses grands-parents.
Hospitalisé à deux reprises l'an dernier, pour des problèmes d'ulcères gastriques puis après avoir été contaminé par le Covid-19, Raoni est né sur ces terres situées dans le nord du Brésil, auparavant isolées dans la forêt amazonienne et aujourd'hui menacées par l'installation de fermes illégales.
Les écologistes estiment qu'un des meilleurs moyens de préserver ces zones est de les reconnaître officiellement comme terres indigènes, où toute activité minière ou agricole non-traditionnelle est interdite.
Mais la reconnaissance de ces territoires réservés aux autochtones est au point mort depuis l'arrivée au pouvoir en janvier 2019 de Jair Bolsonaro, qui a assuré lors de sa campagne électorale qu'il ne cèderait "pas un centimètre" aux indigènes.
Raoni et d'autres caciques ont demandé le mois dernier à la Cour pénale internationale d'enquêter pour "crimes contre l'humanité" contre le président brésilien, accusé de "persécuter" les peuples autochtones en détruisant leur habitat et en bafouant leurs droits fondamentaux.
La déforestation et les feux de forêt n'ont cessé d'augmenter depuis l'arrivée du gouvernement Bolsonaro : l'an dernier, une surface supérieure à celle de la Jamaïque a été déboisée.
"Aujourd'hui il y a un état d'urgence absolu pour l'Amazonie, parce que Bolsonaro est en train de faire exploser toutes les digues de protection de l'Amazonie et des territoires indigènes", a déclaré à l'AFP Gert-Peter Bruch, de l'ONG Planète Amazone, un des organisateurs du direct Facebook de jeudi.
De nombreuses personnalités vont y participer, dont la primatologue Jane Goodall et l'ex-ministre de l'Environnement français Nicolas Hulot, qui a enregistré une vidéo avec la Princesse Esmeralda de Belgique.
La transmission débutera à 19H00 GMT, sur Facebook, YouTube et EarthX TV.
<https://information.tv5monde.com/info/bresil-la-derniere-mission-de-raoni-pour-sauver-l-amazonie-396798>
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En audio
13- Destruction de la planète et pandémies, France Inter, La Terre au carré, 09/02/21, de 14h à 15h
Mathieu Vidard

Depuis les années 2000, des centaines de scientifiques tirent la sonnette d’alarme : les activités humaines, en précipitant l’effondrement de la biodiversité, ont créé les conditions d’une « épidémie de pandémies ».
Dans son dernier livre "La Fabrique des pandémies, Préserver la biodiversité, un impératif pour la santé, la journaliste Marie Monique Robin, tire la sonnette d'alarme et appelle à agir pour faire face aux pandémies. Serge Moran, écologue de la santé, appelle à fonder une social-écologie de la santé et du bien vivre ensemble pour contrer ces pandémies.
>> Suite à lire ou à écouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-09-fevrier-2021>
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En images
14- Nicolas Hulot face à Jean-Jacques Bourdin, RMC et BFMTV, 09/02/21, 08.36

> Interview à revoir à :
<https://rmc.bfmtv.com/mediaplayer/video/nicolas-hulot-face-a-jean-jacques-bourdin-sur-rmc-et-bfmtv-1319004.html>
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15- Invité : Nicolas Hulot tire le bilan des 30 ans de sa Fondation, Quotidien, 09/02/21, 20:22

La Fondation Nicolas Hulot fête ses trente ans cette année et s’offre un bien triste cadeau pour son anniversaire : dans son dernier rapport, rendu public cette semaine, elle tire la sonnette d’alarme sur le recours massif aux pesticides dans les exploitations françaises. On en parle avec Nicolas Hulot sur le plateau de Quotidien. Ces dernières années, les gouvernements français avaient pris des engagements fermes pour lutter contre les pesticides dans les exploitations françaises : faire baisser de moitié leur utilisation en 10 ans. D’après le dernier rapport de la Fondation Nicolas Hulot pourtant, l’usage des pesticides a au contraire augmenté de +25% ces dernières années. On revient sur cet échec avec Nicolas Hulot. Comment éviter la catastrophe climatique qui nous attend ? La loi « climat et résilience » sera présentée mercredi en Conseil des ministres, mais pour de nombreux experts, elle est insuffisamment ambitieuse. Quelles sont les propositions qui auraient dû y figurer ? Faut-il changer notre modèle politique et économique ? On en parle avec Nicolas Hulot sur le plateau de Quotidien.
> Entretien à voir à :
<https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/invite-nicolas-hulot-tire-le-bilan-des-30-ans-de-sa-fondation-23142999.html>
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Deux publications
16- Où suis-je ? Leçons du confinement à l'usage des terrestres, de Bruno Latour, Editions Empêcheurs de penser en rond, 21/01/21

Depuis la terrible expérience du confinement, les Etats comme les individus cherchent tous comment se déconfiner, en espérant revenir aussi vite que possible au " monde d'avant " grâce à une " reprise " aussi rapide que possible. Mais il y a une autre façon de tirer les leçons de cette épreuve, en tout cas pour le bénéfice de ceux que l'on pourrait appeler les terrestres. Ceux-là se doutent qu'ils ne se déconfineront pas, d'autant que la crise sanitaire s'encastre dans une autre crise bien plus grave, celle imposée par le Nouveau Régime Climatique. 
Si nous en étions capables, l'apprentissage du confinement serait une chance à saisir : celle de comprendre enfin où nous habitons, dans quelle terre nous allons pouvoir enfin nous envelopper - ; à défaut de nous développer à l'ancienne ! Où suis-je ? fait assez logiquement suite au livre précédent, Où atterrir ? A Comment s'orienter en politique. Après avoir atterri, parfois violemment, il faut bien que les terrestres explorent le sol où ils vont désormais habiter et retrouvent le goût de la liberté et de l'émancipation mais autrement situées. 
Tel est l'objet de cet essai sous forme de courts chapitres dont chacun explore une figure possible de cette métaphysique du déconfinement à laquelle nous oblige l'étrange époque où nous vivons.
A propos de l’auteur
Bruno Latour, professeur associé au médialab de Sciences Po, est notamment l'auteur de Face à Gaïa. Huit conférences sur le Nouveau Régime climatique, publié en 2015 et de Où atterrir ? Comment s'orienter en politique, publié en 2017.
Où suis-je ? Leçons du confinement à l'usage des terrestres, de Bruno Latour, Editions Empêcheurs de penser en rond, 21/01/21, ISBN : 978-2-35925-200-2, EAN : 9782359252002, 185 pages, 15 € en poche ou 9,99 € en e-book.
<https://www.editionsladecouverte.fr/ou_suis_je_-9782359252019>
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17- Les armes de la transition - L’intelligence collective au service de l’écologie, Collectif sous la direction de Pierre Gilbert, Editions Les petits matins, 18/02/21

Quatorze personnalités, célèbres ou émergentes dans le monde de l’écologie, livrent chacune leur vision de la transition.
Quel est le point commun entre le climatologue Jean Jouzel, le philosophe Dominique Bourg, la juriste Valérie Cabanes, l’anthropologue Philippe Descola, l’agronome Marc Dufumier, le journaliste Hervé Kempf et même le général de l’armée de l’air Emmanuel de Romémont ? Tous travaillent, dans leurs domaines respectifs, sur la question écologique. Chacun détient donc une partie de la solution face à la crise climatique. Une partie des armes de la transition – celle-ci étant plus que jamais urgente, comme vient de le mettre cruellement en lumière la pandémie de Covid-19.
Pour un sujet aussi transversal que la transition écologique, la transdisciplinarité doit devenir une norme de travail, pas une exception. C’est pourquoi l’auteur a posé à chacun des experts les neuf mêmes questions (qui constituent autant de chapitres) : à quoi sert leur discipline pour lutter contre le changement climatique, quelles certitudes ils ont développées au cours de leur carrière sur le sujet, les trois propositions qu’ils feraient à un candidat à la présidentielle, etc. Les réponses s’enchaînent de manière dynamique et articulée, presque à la manière d’une pièce de théâtre, faisant ressortir la force et la complémentarité des témoignages.
In fine, cet ouvrage regorge de propositions et d’anecdotes originales, livrées par des individus en pointe dans leur domaine, du droit à l’économie en passant par les neurosciences ou la géopolitique. Ce format unique offre donc au lecteur une véritable érudition collective mêlée de tranches de vie réjouissantes et de pistes de réflexion concrètes. Un équilibre bienvenu sur un sujet aussi vaste et complexe que la lutte contre le changement climatique.
A propos des auteurs
Pierre Gilbert a travaillé pour le ministère des Armées sur les liens entre changement climatique et sécurité. Il dirige la rubrique « écologie » du média en ligne Le vent se lève. Il est l’auteur de Géomimétisme. Réguler le changement climatique grâce à la nature (Les petits matins, septembre 2020).
Les contributeurs : Dominique Bourg (philosophe), Stéphane Labranche (sociologue), Yves Marignac (ingénieur), Valérie Cabanes (juriste), Jean Jouzel (climatologue), Thibaud Griessinger (neuroscientifique), Phillipe Descola (anthropologue), Emmanuel de Romémont (général), Hervé Kempf (journaliste), Marc Dufumier (agronome), Jean-Marc Ligny (romancier), Vincent Verzat (vidéaste Internet), Alain Grandjean (économiste) et Bastien Alex (géopolitiologue).
Les armes de la transition - L’intelligence collective au service de l’écologie, Collectif sous la direction de Pierre Gilbert, Editions Les petits matins, 18/02/21, 18 €, ISBN 978-2-36383-280-1.
<http://www.lespetitsmatins.fr/collections/les-armes-de-la-transition-lintelligence-collective-au-service-de-lecologie/>
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Deux annonces
18- "Terre Nourricière - Alimentation, Biodiversité, Forêts", les 19èmes Rencontres de Die et de la Biovallée 2021 Acte2, Ecologie au quotidien, du 19 au 21 février 

Bonjour,
Nous avons le plaisir de vous présenter l'acte 2 des 19es Rencontres de Die et de la Biovallée qui se déroulent du 19 au 21 février 2021 autour du thème "Terre Nourricière-Alimentation, Biodiversité, Forêts".
Pour le programme détaillé, consultez notre site en cliquant sur le lien suivant <https://www.ecologieauquotidien.fr/>
Si vous désirez participer aux conférences, débats, ateliers d’échanges ou films qui auront lieu en ligne, il est nécessaire de vous inscrire à partir du site Helloasso, en cliquant sur le bouton ci-dessous, afin de recevoir ultérieurement le lien pour se connecter aux visioconférences.
>> Suite à lire et inscription à faire à :
<http://xr6vw.mjt.lu/nl2/xr6vw/zip.html?m=AUoAACI2u3EAAAAAWt4AAADODSkAAAAAKVEAABqAABbp8ABgJo3uSs5YupG_RtSnJkMl2BVAzQAWiI8&b=e9c9b5c7&e=f1361711&x=SyvSJY3CVsGr451zyKC1bPaAdYOdHNjUHoO7PBt7huk>
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19- Rencontre entre territoires en transitions, Collège des transitions sociétales, Monnières (44), les 10 & 11/06/21

Rencontre entre territoires en transitions : Quelles coopérations entre communes et intercommunalités, entre communes et société civile ? Quelle nouvelles formes d'ingénierie de transitions territoriales ?
les 10 et 11 juin 2021 à Monnières (44)
• Jeudi 10 juin 2021 (11h30-18h) : Ecoutons et échangeons sur ce que les territoires ont à nous dire en matière de (non)coopération
Président.e d’intercommunalité, maire, élu.e, DGS, responsable de service en collectivités, cette rencontre est (principalement) pour vous, avec une animation sans concession !
avec Jean-François Caron, Benoît Couteau, Emmanuel Franco, Dominique Garnier, Alain Ridard, Bérangère Soulard…
• Vendredi 11 juin 2021 (8h30-16h) : Comment progresser sur l’ingénierie territoriale pour aider aux transitions sociétales ?
Acteurs de l’ingénierie territoriale pour les transitions sociétales, cette journée est (principalement) pour vous ! 
avec des membres de la Fabrique des transitions, du programme TES…
> Pré-programme <http://q4lw.mjt.lu/lnk/AUYAACI9P8AAAcpYLPwAAAF2-2QAAAAF7rQAAGZNAAoG_gBgJqGDm11YBIy_RGm9UK5WD67HQAAJhz0/1/aWggaDfaTp8deQoE2-DyDQ/aHR0cHM6Ly93ZWIuaW10LWF0bGFudGlxdWUuZnIveC1kZy90cmFuc2l0aW9uLWVuZXJnZXRpcXVlL3VwbG9hZHMvcmVzc291cmNlcy9Qcm9ncmFtbWUlMjBURVMvRXZlbmVtZW50cy8xMCUyMGV0JTIwMTElMjBqdWluJTIwMjAyMS9QcmUtcHJvZ3JhbW1lLnBkZg>
> Pré-inscription <http://q4lw.mjt.lu/lnk/AUYAACI9P8AAAcpYLPwAAAF2-2QAAAAF7rQAAGZNAAoG_gBgJqGDm11YBIy_RGm9UK5WD67HQAAJhz0/2/FcFqzoPuy4cVnaLaDqZkJA/aHR0cHM6Ly9odWIuaW10LWF0bGFudGlxdWUuZnIvbGltZXN1cnZleS9pbmRleC5waHAvMTI0ODkyP25ld3Rlc3Q9WSZsYW5nPWZy>
<https://web.imt-atlantique.fr/x-dg/transition-energetique/uploads/ressources/Programme%20TES/Evenements/10%20et%2011%20juin%202021/Pre-programme.pdf>
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– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
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– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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