[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur agriculture (dont OGM), alimentation, forêt, pêche, apiculture et jardinage (lundi 22 février)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 22 Fév 07:36:13 CET 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Année du bœuf : l'époque des vaches maigres pour les bovins sauvages hongkongais <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/annee-du-boeuf-l-epoque-des-vaches-maigres-pour-les-bovins-sauvages-hongkongais_151671>, AFP, 10/02/21, 10:00
2- Bataille de chiffres pour discréditer le rapport sur les pesticides de la Fondation Nicolas Hulot <https://reporterre.net/Bataille-de-chiffres-pour-decredibiliser-le-rapport-sur-les-pesticides-de-la-Fondation>, Reporterre, 10/02/21
3- Barbara Pompili dans Top chef : l'émission culinaire se tourne vers la gastronomie durable <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/barbara-pompili-dans-top-chef-l-emission-culinaire-veut-prendre-le-virage-de-la-gastronomie-durable-149506.html>, Novethic, 10/02/21
4- Pour le climat, brûler du bois n’est pas une alternative à la combustion fossile, alertent 500 scientifiques <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/11/pour-le-climat-bruler-du-bois-n-est-pas-une-alternative-a-la-combustion-fossile-alertent-500-scientifiques_6069636_3244.html>, Le Monde, 11/02/21, 19h16
5- La journaliste Inès Leraud récompensée pour ses enquêtes sur l’agro-industrie bretonne <https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2021/02/12/face-a-l-agro-industrie-l-enquete-bretonne-d-ines-leraud_6069772_4500055.html>, M Le Mag, 12/02/21, 16h37 
6- Moins d’espèces de poissons décimées par la surpêche dans les eaux françaises <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/12/moins-d-especes-decimees-par-la-surpeche-dans-les-eaux-francaises_6069790_3244.html>, Le Monde, 12/02/21, 19h30 
7- Bill Gates est le plus grand propriétaire agricole des Etats-Unis <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/bill-gates-est-le-plus-grand-proprietaire-agricole-des-etats-unis-149501.html>, Novethic, 12//02/21
8- Emballages : intense bataille entre l’industrie laitière et les entreprises végétaliennes à Bruxelles <https://www.goodplanet.info/2021/02/12/emballages-intense-bataille-entre-lindustrie-laitiere-et-les-entreprises-vegetaliennes-a-bruxelles/>, GoodPlanet mag’, 12/02/21
9- Résurrection du chlordécone aux Antilles françaises avec l’usage du glyphosate <https://www.cnrs.fr/en/node/5538>, CNRS, 12/02/21
10- Toulouse : "Die-in" contre un projet de méga-scierie dans les Pyrénées <https://www.geo.fr/environnement/toulouse-die-in-contre-un-projet-de-mega-scierie-dans-les-pyrenees-203746>, AFP, 14/02/21, 16:00
11- Rapport sur les pesticides : la Fondation Hulot a-t-elle répandu des fake news ? <https://www.nouvelobs.com/planete/20210212.OBS40149/rapport-sur-les-pesticides-la-fondation-hulot-a-t-elle-repandu-des-fake-news.html>, L’Obs, maj le 15/02/21, 12h16
12- A Madagascar, une bouillie à bas prix pour lutter contre la malnutrition infantile <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/02/15/a-madagascar-une-bouillie-a-bas-prix-pour-lutter-contre-la-malnutrition-infantile_6070038_3212.html>, Le Monde Afrique, 15/02/21, 18h00 
13- Trois box pour initier les enfants au jardinage <https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2021/02/16/trois-box-pour-initier-les-enfants-au-jardinage_6070085_4497916.html>, Le Monde, 16/02/21, 06h00 
14- Dans le ciel du Kenya, l'inlassable chasse aux criquets pélerins <https://information.tv5monde.com/info/dans-le-ciel-du-kenya-l-inlassable-chasse-aux-criquets-pelerins-396577>, AFP, 16/02/21, 13:00
15- Science : pour la première fois, des chercheurs tourangeaux prouvent le lien entre pesticides et leucémie <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/pesticides/science-pour-la-premiere-fois-des-chercheurs-tourangeaux-prouvent-le-lien-entre-pesticides-et-leucemie_4300877.html>, Radio France avec France Bleu Touraine, 17/02/21 20:07
16- Alimentation : l’exécutif fait pression pour des prix plus justes <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/18/alimentation-l-executif-fait-pression-pour-des-prix-plus-justes_6070381_3234.html>, Le Monde, 18/02/21, 09h48 
17- En Tunisie, des fleurs comestibles s'invitent dans la gastronomie <https://information.tv5monde.com/culture/en-tunisie-des-fleurs-comestibles-s-invitent-dans-la-gastronomie-396887>, AFP, 18/02/21, 11:00
18- Animaux de ferme : Brigitte Bardot demande une aide financière au gouvernement <https://information.tv5monde.com/info/animaux-de-ferme-brigitte-bardot-demande-une-aide-financiere-au-gouvernement-396941>, AFP, 18/02/21, 17:00
19- Ces agriculteurs lorrains qui produisent des lentilles en préservant les nappes phréatiques <https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/ces-agriculteurs-lorrains-qui-produisent-en-preservant-les-nappes-phreatiques-1962121.html>, France 3 Grand Est, 18/02/21, 18h38
20- Néonicotinoïdes : des dérogations fondées sur une erreur de calcul <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/19/neonicotinoides-des-derogations-fondees-sur-une-erreur-de-calcul_6070521_3244.html>, Le Monde, 19/02/21, 10h56
En images
21- Infographie. La surpêche touche encore 21 % des populations de poissons sur les côtes françaises <https://www.actu-environnement.com/ae/news/infographie-peche-france-exploitation-poissons-ifremer-37046.php4>, Actu-environnement, 12/02/21

Bien à vous,
Florence

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CHOIX DU JOUR : Pour le bilan de l’utilisation des pesticides dans l’agriculture française, quel indicateur choisir : le QSA qui représente « la quantité de substances actives vendues » ou le Nodu (« nombre de doses unités ») qui prend en compte la toxicité et l’efficacité des produits sachant qu’on peut avoir des ventes qui diminuent et une toxicité qui augmente ? (cf. item 2 & 11)
ÉTUDES DU JOUR : — Près de 30 ans après son interdiction aux Antilles, l’insecticide chlordécone est retrouvé en grande quantité dans l'environnement. En cause, le glyphosate, herbicide utilisé dans le monde entier, qui, en détruisant les racines des végétaux, favorise l’érosion des sols et la libération du chlordécone qu’ils retiennent depuis la fin des années 1990. (cf. item 9)
— Des chercheurs du CHU de Tours ont prouvé, pour la première fois, le lien entre exposition professionnelle aux pesticides et leucémie aiguë myéloïde. (cf. item 15 & suite)
COMBLE DU JOUR : L’arrêté encadrant la réintroduction des néonicotinoïdes sur la betterave est fondé sur des données erronées présentées par la filière. À l’origine de cette erreur, la confusion entre quantité et densité d’abeilles à l’hectare. (cf. item 20 & suite)
MISE EN GARDE DU JOUR : Plus de 500 scientifiques et économistes ont adressé une lettre aux dirigeants pour mettre en garde contre l’utilisation de la biomasse forestière. (cf. item 4 & suite)
RECONNAISSANCE DU JOUR : La journaliste Inès Léraud vient de recevoir une sixième récompense pour ses investigations sur les dérives de l’agroalimentaire breton. (cf. item 5)
BILAN DU JOUR : Selon l'Ifremer, 60% des volumes de poissons et de fruits de mer proviennent désormais de populations en bon état, soit quatre fois plus qu’il y a vingt ans tandis que 21 % des poissons pêchés et débarqués dans les ports français proviennent de populations surexploitées. (cf. item 6 & 21)
REPORTAGE DU JOUR : A Madagascar, la portion, la « farine de vie » de l’entreprise Nutri’zaza vendue 6 centimes d’euro permet de couvrir les besoins journaliers en micronutriments des plus jeunes. (cf. item 12)
DÉCONNEXION DU JOUR : Un enfant sur quatre ne sait pas que les frites viennent des pommes de terre. (cf. item 13)
VORACES DU JOUR : Ils ne pèsent que quelques grammes mais ravagent tout sur leur passage : redoutés depuis des siècles, les criquets pèlerins sont à l'origine d'une nouvelle et spectaculaire propagation dans la Corne de l’Afrique, la pire depuis 70 ans. (cf. item 14 & suite)
INITIATIVE DU JOUR : Au lieu de planter du blé, de l’orge ou du maïs sur les zones de captage, huit exploitations agricoles lorraines se sont engagées à produire des lentilles, des légumineuses qui ne demandent aucun traitement et aucun engrais. (cf. item 19)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Année du bœuf : l'époque des vaches maigres pour les bovins sauvages hongkongais, AFP, 10/02/21, 10:00
Yan Zhao

Beaucoup espèrent que l'année du bœuf qui débute sera celle de l'abondance. Mais c'est mal parti pour les vaches sauvages d'une petite île hongkongaise, envahie à cause de la pandémie par des randonneurs en mal de grands espaces, et qui en piétinent les pâturages.
Il n'y a pas si longtemps, la bien- nommée Tap Mun - ou Grass Island ("l'île couverte d'herbe") - était connue pour ses vertes prairies qui dévalaient gentiment vers la mer de Chine méridionale, offrant un cadre idyllique aux bovins qui paissaient placidement au détour de ses sentiers.
Désormais, c'est à peine s'ils trouvent suffisamment de brins d'herbes à brouter car sous les crampons des randonneurs du dimanche, les herbages ont laissé la place à des étendues pelées de sols poussiéreux.
On l'ignore généralement à l'étranger, mais Hong Kong n'est pas qu'une forêt bondée de gratte-ciels tous plus hauts les uns que les autres. C'est aussi un vaste territoire couvert à 75% de campagnes et de parcs naturels. 
Sa faune ne se limite pas aux cobras, sangliers, macaques et autres cacatoès. Elle compte aussi quantités de vaches sauvages descendant de spécimens d'élevage relâchés dans la nature.
L'une de ses populations les plus célèbres est celle de Tap Mun, une île située dans l'extrême Nord-Est du territoire, géographiquement plus proche de la Chine continentale que des tours du cœur financier de Hong Kong. 
Gagner cette île où vivent toujours des dizaines de familles de pêcheurs implique une grosse heure de bus au travers du parc de Sai Kung, puis une demi-heure de kai-to, un petit ferry passant trois fois par jour tout au plus.
Une odyssée que n'entreprenaient auparavant que les randonneurs et campeurs les plus motivés.
- "Catastrophe écologique" -
C'était avant que la pandémie n'interdise aux Hongkongais de voyager, ne leur laissant d'autre choix que d'explorer les trésors de leur patrimoine.
Voilà un an que parcs, sentiers de grande randonnée et îles reculées sont pris d'assaut par des marcheurs qui n'en peuvent plus de la promiscuité.
Et c'est ainsi que les vaches sauvages de Tap Mun ont assisté impuissantes à la raréfaction de leur pitance.
"Tout à coup, sont arrivées des foules qui piétinaient l'herbe", déplore Ho Loy, à la tête de la Lantau Buffalo Association, une association luttant pour la protection des vaches et buffles sauvages.
Partout sur l'île, les sentiers de randonnée se sont élargis, rognant sur ce qui était naguère un épais matelas d'herbe. Le terrain de camping, où les vaches avaient l'habitude de venir brouter, n'est plus qu'un champ de poussière.
"La zone a été trop piétinée", explique Mme Ho. "Le problème ne se limite pas à l'herbe qui a disparu. Il y a aussi la couche superficielle de sol sur laquelle l'herbe poussait qui est partie. C'est une catastrophe d'un point de vue écologique".
La situation est telle que des associations acheminent désormais du fourrage sur l'île.
- Fouiller dans les poubelles -
Chaque mois, Mme Ho anime un atelier pour former des volontaires à la récolte du foin. Récemment, elle s'est rendue avec eux dans un village rural de Hong Kong où elle leur a appris pendant trois heures à manier la faucille.
Une fois de retour sur Grass Island, il n'a pas fallu attendre longtemps pour que les troupeaux de vaches viennent prendre leur repas.
Car faute d'herbe, les bovins se tournent de plus en plus vers les humains pour obtenir leur nourriture, quand ils ne vont pas faire les poubelles laissées par les promeneurs.
"Nous avons vu des vaches fouiller dans les détritus", s'offusque Jennifer Wai, qui a participé pour la première fois à l'atelier avec son mari. "Nous en avons vu essayer de manger des bonbons qui se trouvaient dans une boîte. Elles ont avalé la boîte avec. C'était triste à voir".
Mme Ho veut aussi sensibiliser les visiteurs qui nourrissent ces bêtes qui se laissent facilement approcher.
"Cela peut être dangereux", dit-elle. "Certaines vaches ont un estomac bizarre, comme gonflé. Cela indique qu'elles ont des quantités de plastique dans leur tube digestif".
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/annee-du-boeuf-l-epoque-des-vaches-maigres-pour-les-bovins-sauvages-hongkongais_151671>
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2- Bataille de chiffres pour discréditer le rapport sur les pesticides de la Fondation Nicolas Hulot, Reporterre, 10/02/21
Justin Carrette

Le Basic (Bureau d’analyse sociétale pour une information citoyenne) a révélé dans son rapport pour la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’Homme (FNH) ce mardi 9 février un chiffre alarmant sur l’utilisation des pesticides dans l’agriculture française. Le recours à ses produits aurait augmenté de 25 % en dix ans (jusqu’en 2018). Peu de temps après la publication du rapport, deux journalistes ont clamé sur Twitter la « malhonnêteté » des calculs et du bilan qui en est fait par la fondation.
Le graphique qu’utilise la journaliste de l’Opinion Emmanuelle Ducros sur son compte Twitter, suivi par 56.000 comptes, utilise un autre indicateur que celui utilisé par la FNH. Pour ces calculs, le Basic s’est appuyé sur le Nodu, alors qu’Emmanuelle Ducros utilise le QSA. Ces acronymes peuvent paraître abscons mais le QSA représente « la quantité de substances actives vendues » alors que le Nodu (« nombre de doses unités ») prend en compte la toxicité et l’efficacité des produits.
Par exemple, si les ventes d’un produit phytosanitaire peu concentré diminuent beaucoup alors que les ventes d’un autre produit hautement concentré augmentent légèrement, le QSA va logiquement diminuer puisque l’ensemble des quantités vendues vont baisser. Le Nodu, lui, risque d’augmenter puisque ces produits sont peut-être moins nombreux, mais plus concentrés et font peser une pression plus forte sur l’écosystème.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/Bataille-de-chiffres-pour-decredibiliser-le-rapport-sur-les-pesticides-de-la-Fondation>
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3- Barbara Pompili dans Top chef : l'émission culinaire se tourne vers la gastronomie durable, Novethic, 10/02/21
Marina Fabre

Pour sa douzième saison, l'émission culinaire Top chef met l'accent sur la gastronomie durable. La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili va même participer à une épreuve sur le thème des catastrophes écologiques. Une démarche qui s'inscrit dans un mouvement de fond de la gastronomie française à l'instar du Guide Michelin qui vient de décerner, pour la première fois, une étoile à une cheffe vegan. 
Top chef reprend du service. L’émission culinaire mythique débute sa douzième saison sur M6 le 10 février. Au menu : des plats gourmands, croquants, des ratés mais surtout, cette année, une ministre qui s’invite à la table des chefs. La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili va en effet faire une apparition lors d’un épisode dans lequel les candidats vont devoir réaliser un plat intitulé "Marée noire". Il s’agira pour les quinze cuisiniers et cuisinières de dénoncer les catastrophes écologiques à travers leur cuisine. Barbara Pompili va déguster ce plat, en présence des chefs, dans les jardins du ministère. Selon le JDD, elle en a profité pour évoquer le gaspillage alimentaire et le sujet des circuits courts.
Cela fait quelques saisons déjà que Top chef prend le virage d’une alimentation plus durable avec des produits locaux et de saison. L’année dernière, c’est Yann Arthus-Bertrand qui avait proposé aux candidats de réaliser un plat entièrement cuisiné avec des produits habituellement jetés à la poubelle comme les épluchures. "30 à 50 % des gaz à effet de serre sont dus à l’alimentation. Nous devons repenser notre manière de cuisiner et de consommer", avait-il dit. La même année le gagnant de Top chef, David Gallienne, avait d’ailleurs marqué les esprits en proposant un plat dénonçant la déforestation et le braconnage dans l’épreuve du "Show culinaire".
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/barbara-pompili-dans-top-chef-l-emission-culinaire-veut-prendre-le-virage-de-la-gastronomie-durable-149506.html>
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4- Pour le climat, brûler du bois n’est pas une alternative à la combustion fossile, alertent 500 scientifiques, Le Monde, 11/02/21, 19h16
Perrine Mouterde

Dans une lettre adressée notamment à Joe Biden et Ursula von der Leyen, ces spécialistes affirment que recourir massivement à la biomasse forestière peut porter atteinte aux objectifs climatiques et à la biodiversité. 
Le président américain Joe Biden, les responsables européens Ursula von der Leyen et Charles Michel, le premier ministre japonais Yoshihide Suga et le président sud-coréen Moon Jae-in. C’est à ces dirigeants que plus de 500 scientifiques et économistes adressent une lettre, jeudi 11 février, pour mettre en garde contre l’utilisation de la biomasse forestière. « Nous vous exhortons à ne pas porter atteinte à la fois aux objectifs climatiques et à la biodiversité en remplaçant la combustion fossile par le fait de brûler des arbres pour produire de l’énergie », écrivent les signataires, dont l’éminent biologiste américain Peter H. Raven.
A l’heure où le nouveau locataire de la Maison Blanche multiplie les initiatives visant à décarboner le secteur énergétique, et alors que la directive européenne sur les énergies renouvelables de 2018 est en cours de réexamen, ces scientifiques appellent les décideurs à mettre un terme aux subventions et aux dispositifs incitant à brûler du bois provenant de leurs forêts – ou de celle d’autres pays – à une échelle industrielle, dans le but de produire de la chaleur ou de l’électricité. « Les arbres ont plus de valeur vivants que morts », insistent-ils.
> Lire aussi  L’exploitation des forêts européennes a bondi depuis 2016
Ces dernières années, le secteur a connu une forte croissance. Selon un rapport du service scientifique de la Commission européenne publié en janvier, le recours à la biomasse forestière (bois sous forme de bûches ou granulés, sous-produits de l’exploitation forestière, rebuts des scieries, des papeteries…) pour la production d’énergie a augmenté de 34 % entre 2005 et 2018. Au sein de l’Union européenne (UE), la production de granulés a également été multipliée par 100 en près de vingt ans, mais ne couvre toujours que deux tiers des besoins.
« L’important est ce qui brûle »
« L’Union européenne considère que la biomasse forestière est une énergie renouvelable et neutre en carbone, explique Wolfgang Cramer, directeur de recherche au CNRS, professeur d’écologie globale et signataire de la lettre. Mais ce n’est pas vrai à l’échelle de temps qui est importante pour éviter l’aggravation de la déstabilisation du climat. Un kilo de carbone brûlé – peu importe d’où il vient – augmente la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Même si des forêts sont replantées, ce CO2 ne sera absorbé de nouveau que des décennies plus tard, une fois que les arbres auront repoussé. Ce sera trop tard. » Car le temps presse pour réussir à limiter le réchauffement de la planète. L’UE s’est engagée, en décembre, à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici à 2030, par rapport aux niveaux de 1990, afin d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.
« Ce qui est parfois difficile à comprendre, c’est qu’en termes climatiques, l’important est ce qui brûle, pas comment la ressource est produite, ajoute Alex Mason, chargé des questions énergie et climat au bureau politique européen du Fonds mondial pour la nature (WWF). Vous pouvez avoir une forêt parfaitement gérée, des superficies forestières qui augmentent dans de nombreux pays, cela ne veut pas dire que récolter et brûler du bois aura moins d’impact que la combustion d’énergies fossiles. »
Dans leur lettre, les scientifiques rappellent que de nombreuses études ont montré que la combustion de bois risquait d’accélérer le réchauffement climatique pendant des décennies – même lorsque cette ressource remplace du charbon, du pétrole ou du gaz naturel. « Chaque kilowattheure de chaleur ou d’électricité produit en utilisant du bois pourrait probablement ajouter deux à trois fois plus de carbone dans l’air que l’utilisation de combustibles fossiles », précisent-ils.
2 700 km2 de forêt par an
La Commission européenne a analysé, dans son rapport de janvier, 24 scénarios en fonction des différents types de biomasse forestière. Elle conclut que seule l’utilisation d’une quantité limitée de débris de conifères, tels des brindilles ou des petites branches, est susceptible de réduire les émissions de gaz à effet de serre à court terme – en dix à vingt ans – sans nuire à la biodiversité. « Ce rapport montre comment des milliards de subventions publiques pour la conversion [de centrales thermiques] en centrales biomasse aggravent les émissions de carbone depuis de nombreuses décennies », a réagi Michael Norton, directeur du programme environnemental du Conseil consultatif des académies des sciences européennes.
> Lire La biomasse, dévoreuse de terres agricoles et de forêts ?
Au niveau européen, le centre de réflexion Ember, spécialisé dans la transition énergétique, identifiait 67 projets de conversion de centrales à charbon en centrales à biomasse en 2019, notamment en Finlande, en Allemagne, en Irlande, en Espagne et aux Pays-Bas. Il calculait que ces installations nécessiteraient de détruire quelque 2 700 km2 de forêt par an pour fonctionner – l’équivalent de la moitié de la Forêt-Noire, en Allemagne. En France, la filière souligne que les prélèvements de bois, tous usages confondus, sont inférieurs à l’accroissement naturel de la forêt.
Le bois énergie, qui se substitue à des énergies fossiles importées, est essentiellement utilisé pour produire de la chaleur, à l’échelle locale et en valorisant des usages circulaires de l’économie. « On a besoin de la science et d’échanges sur ce sujet, observe Ghislain Eschasseriaux, le délégué général de la Fédération des services énergie environnement. Le bois participe à l’évolution du mix énergétique mais on ne prétend pas qu’il doive être la seule solution. »
En janvier 2018, près de 800 scientifiques – dont Peter H. Raven ou Wolfgang Cramer – avaient déjà alerté le Parlement européen. Aujourd’hui, ils appellent de nouveau les dirigeants à cesser de considérer l’ensemble de la biomasse forestière comme une source d’énergie neutre en carbone. « Nous espérons que cette fois-ci cette lettre aura plus d’impact, note Alex Mason. Beaucoup de gens commencent à comprendre qu’il y a un problème, il faudra voir si les décideurs auront le courage de s’attaquer aux lobbys et à l’industrie. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/11/pour-le-climat-bruler-du-bois-n-est-pas-une-alternative-a-la-combustion-fossile-alertent-500-scientifiques_6069636_3244.html>
En savoir plus : 
> Letter Regarding Use of Forests for Bioenergy <https://www.dropbox.com/s/hdmmcnd0d1d2lq5/Scientist%20Letter%20to%20Biden,%20von%20der%20Leyen,%20Michel,%20Suga%20&%20Moon%20%20Re.%20Forest%20Biomass%20(February%2011,%202021).pdf?dl=0>, February 11, 2021
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5- La journaliste Inès Leraud récompensée pour ses enquêtes sur l’agro-industrie bretonne, M Le Mag, 12/02/21, 16h37 
Martine Valo

La journaliste vient de recevoir une sixième récompense pour ses investigations sur les dérives de l’agroalimentaire breton. Un travail rendu célèbre par sa BD à succès « Algues vertes. L’histoire interdite », qui lui a aussi valu des tentatives d’intimidation. 
Pas de paillettes ni de smokings comme aux Césars, mais ce qu’il faut d’émotion, une dose d’humour et quelques casseroles décernées lors de la cérémonie de remise des prix éthiques de l’association Anticor, qui lutte contre la corruption dans la vie publique. Le samedi 30 janvier, la journaliste documentariste Inès Léraud a reçu une statuette pour ses investigations sur le secteur agroalimentaire breton.
Cette sixième récompense en un an ne vient pas seulement couronner l’album Algues vertes. L’histoire interdite, dont elle est l’autrice avec le dessinateur Pierre Van Hove (éditions Delcourt), mais l’ensemble de son travail, ce qui l’a soulagée. « J’ai parfois la sensation que la parution de la bande dessinée, à l’été 2019, m’a entraînée dans une mer déchaînée et qu’elle a occulté l’ensemble des enquêtes que j’ai réalisées, notamment pour France Culture », confie-t-elle.
Trois ans d’enquête
Quand cette passionnée de radio de bientôt 40 ans, née à Saumur, dans le Maine-et-Loire, a débarqué en Centre-Bretagne dans une maison prêtée, elle projetait d’y réaliser un documentaire en deux ou trois mois. Ce qu’elle y a appris au bout de trois ans d’échanges patients a finalement pris corps dans un album au titre inscrit en vert laitue de mer sur une couverture couleur sable breton.
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Inès Léraud pensait n’intéresser personne avec cette analyse au scalpel d’une production agricole intensive, responsable des échouages massifs et nauséabonds d’Ulva armoricana, de ce modèle économique et politique qui pèse sur l’environnement et l’identité même de la région. Elle la croyait « trop technique », bien qu’il y soit question de morts brutales par intoxication, de lanceurs d’alerte, de silences pesants, d’entre-soi. Il s’en est vendu 90 000 exemplaires en un an et demi. Et le succès se poursuit. De quoi ­agacer certains protagonistes épinglés par ses enquêtes.
Stratégie de procès bâillon
Ainsi, Christian Buson, fondateur d’un Institut technique et scientifique de l’environnement, pourfendeur de « l’écologisme » et grand défenseur de l’agro-industrie, n’a pas apprécié reconnaître sa moustache dans la BD et a poursuivi la journaliste devant la justice. L’homme a retiré sa plainte pour diffamation in extremis, quelques jours avant l’audience, le 7 janvier 2020. Deuxième round, en 2021 : le 28 janvier, devant le tribunal de Paris, l’avocat d’un entrepreneur des Côtes-d’Armor annonce que son client abandonne à son tour ses poursuites pour diffamation. Grossiste en fruits et légumes, Jean Chéritel n’avait pas goûté le récit de ses agissements à la tête de son groupe, relaté dans le média en ligne Basta !.
A chaque fois, Inès Léraud a préparé sa défense pendant des mois. Si cette stratégie de procès bâillon avait pour but de l’intimider, c’est raté. D’Occitanie, où elle réside actuellement, elle s’apprête à retourner s’installer avec sa compagne dans le même hameau costarmoricain. « Je n’ai plus envie d’enquêter que sur l’agroalimentaire ! annonce-t-elle avec un large sourire. C’est en Bretagne que, avec les habitants, les paysans, nous avons choisi ensemble ma profession : journaliste. Ils m’ont permis d’en comprendre l’utilité et l’importance de la leur depuis des millénaires. Je suis arrivée végétarienne, désormais je porte un autre regard sur les éleveurs et j’ai envie de manger leurs productions. »
Victime de pathologie liée aux plombages dentaires
Plus jeune, fille unique d’un vétérinaire et d’une institutrice, elle ­hésitait entre les métiers du son et de l’image, lorsqu’elle a été bouleversée en apprenant que sa mère et elle-même étaient victimes depuis des années d’une pathologie liée à la composition de plombages dentaires. Les questions de santé environnementales vont alors guider sa carrière : scandale de l’amiante, ouvriers travaillant dans une usine de plastique, jusqu’à l’affaire qui l’a attirée dans l’Ouest : celle des salariés de la coopérative Triskalia intoxiqués par des pesticides.
Ses ennuis judiciaires à elle ont suscité plusieurs initiatives – des pétitions réclamant l’abandon des poursuites, des appels à se rassembler devant les tribunaux de Paris et de Guingamp – mais aussi un vent de fronde chez les journalistes. En mai 2020, une lettre signée par plus de 250 d’entre eux est envoyée au président de la région, Loïg Chesnais-Girard (PS), lui demandant de « contribuer à garantir une ­information et une parole publique libres sur les enjeux de l’agroalimentaire en Bretagne » et réclamant la création d’un « observatoire régional des libertés de la presse ».
Source d’inspiration
L’élu y a répondu favorablement. « Inès Léraud est déterminée, agréable, compétente ; elle s’est attaquée à un sujet qui n’est pas simple » : c’est de son ton le plus consensuel que Thierry Burlot, vice-président de la région chargé de l’environnement, vante « son travail approfondi, de qualité », dont le succès local montre bien « l’envie de savoir des Bretons ». « Je suis même allé à une séance de dédicace. Il y a un avant et un après cette bande dessinée. Mais je ne me suis pas reconnu dans la pression du lobby agricole évoquée ni dans le fait que l’on aurait voulu écarter les scientifiques de la réflexion », objecte-t-il.
Directe, précise dans le choix de ses mots et soucieuse d’en mesurer la portée, Inès Léraud sait aussi la responsabilité que sa notoriété fait peser sur elle. Il lui arrive de douter du degré de sincérité de certains coups de fil de responsables politiques. « Ils me consultent comme si j’étais une institution, moi qui suis juste une pigiste… » Elle s’émeut en revanche des messages que lui envoient nombre d’étudiants en journalisme. Pour lesquels elle représente une source d’inspiration.
> Lire aussi  Agriculture productiviste : la fracture bretonne
<https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2021/02/12/face-a-l-agro-industrie-l-enquete-bretonne-d-ines-leraud_6069772_4500055.html>
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6- Moins d’espèces de poissons décimées par la surpêche dans les eaux françaises, Le Monde, 12/02/21, 19h30 
Martine Valo

Selon l’Ifremer, 60% des volumes de poissons et de fruits de mer proviennent désormais de populations en bon état, soit quatre fois plus qu’il y a vingt ans. 
Dans quel état sont les stocks de poissons que nous consommons ? Meilleur que par le passé dans les eaux françaises, a répondu l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), vendredi 12 février. L’Ifremer recense moins de populations surpêchées que les années précédentes. Son PDG, François Houllier, reconnaît d’emblée que l’objectif de 100 % de pêche durable n’est certes pas atteint.
En 2013, l’Union européenne (UE) s’était solennellement donné pour but d’y parvenir en 2015 si possible, et en 2020 au plus tard. Mais l’Europe n’y est pas, la France non plus. Quatrième Etat membre de l’UE le plus pêcheur, elle en est même loin en Méditerranée. En outre, fixer de nouvelles échéances ambitieuses ne semble plus à l’ordre du jour nulle part.
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Le bilan 2020 indique que sur les 160 populations qui donnent lieu à des évaluations, 60 % des volumes de poissons et fruits de mer pêchés proviennent désormais de populations qui seraient à un niveau de capture durable, contre 49 % en 2019. C’est quatre fois mieux qu’il y a vingt ans, souligne l’Ifremer. Sur ce total, 47 % sont classés « en bon état », 13 % sont considérés comme en cours de reconstitution ou « reconstituables ».
La sardine, qui grandit moins qu’auparavant et intéresse donc moins les pêcheurs, ainsi que la coquille saint-Jacques, qui a prospéré, pèsent pour une bonne part dans l’amélioration observée par rapport à 2019. Cependant, il reste 21 % de captures puisées dans des stocks « surpêchés » (contre 26 % un an plus tôt), dont 4 % s’avèrent « dégradés » et 2 % clairement « effondrés ». Enfin, pour un cinquième des espèces, il n’existe pas de diagnostic ou de classification.
Déclin accéléré du rouget, de l’anguille et du merlu
L’état de la Méditerranée inspire toujours une grande inquiétude, au point d’avoir suscité une initiative chez les 23 pays de la Commission générale des pêches pour la Méditerranée, qui s’est traduite par l’adoption d’un plan de gestion pluriannuel par la Commission européenne. Entré en application en janvier 2020, celui-ci impose des diminutions du nombre de jours passés en mer à tirer lignes et filets et des fermetures temporaires de certaines zones pour en préserver les nourriceries. Il est trop tôt pour en observer d’éventuels effets.
En France, seulement huit populations de Méditerranée sont évaluées. Elles sont cependant suffisamment représentatives de la pêche au large pour constater qu’à part pour le thon rouge, la surexploitation perdure. L’Ifremer constate le déclin accéléré du rouget, de l’anguille et du merlu. Chez ce dernier, « il n’y a plus assez de reproducteurs pour assurer le renouvellement. Les engins de pêche ne laissent pas au merlu le temps d’atteindre l’âge de trois ans, au moment où il devient mâture sexuellement », observe Sandrine Vaz, responsable du laboratoire halieutique Ifremer (UMR Marbec), à Sète (Hérault). Suivant les préconisations des chercheurs, la France, l’Espagne et l’Italie ont décidé de réduire leurs captures de merlu de 30 % d’ici à 2025. Le principe a fonctionné pour son cousin de l’Atlantique, dont la population s’est redressée dans le golfe de Gascogne après s’être effondrée il y a vingt ans.
En Méditerranée, un chalutier peut rafler dans ses filets 30 à 40 espèces et la petite pêche côtière, avec ses bateaux de moins de douze mètres de long, débarque près de 270 espèces. Résultat : le secteur est bien trop difficile à suivre pour les halieutes, qui ignorent la composition de plus de 60 % des volumes débarqués. De ce fait, ils innovent par rapport à leurs méthodes de travail habituelles, qui reposent sur des campagnes d’observation en mer et sur le recueil de données auprès des pêcheurs et dans les criées pour nourrir leurs modélisations.
Le secteur maritime frappé par la crise sanitaire
« Nous avons équipé des pots à poulpe [engins de pêche destinés à piéger les animaux] d’instruments qui nous permettront d’établir des indices d’abondance d’ici quelques années. Nous posons des émetteurs acoustiques pour savoir comment s’opèrent les trajectoires de certaines espèces entre les lagunes et le large », relate Sandrine Vaz. François Houllier évoque pour sa part des pistes plus lointaines, comme l’analyse des traces ADN laissées par la faune dans l’environnement marin.
> Lire aussi  Bruxelles s’alarme de la surpêche en Méditerranée
L’Ifremer a aussi évalué l’impact de la pandémie de Covid-19 sur la situation financière des entreprises de pêche. Il observe une baisse d’activité de 10 % liée notamment à la fermeture des cantines et des restaurants, une baisse de valeur de 93,5 millions d’euros (soit un recul de 13 % par rapport à 2019) pour 40 000 tonnes débarquées en moins. Il s’agit de moyennes, et les situations sont très diverses.
Le secteur maritime a été frappé par la crise sanitaire, mais il l’est aussi par bien d’autres événements majeurs dus à des pollutions, des coups de chaleur… « Jusqu’à présent, nos évaluations restent basées sur le postulat d’un environnement stable. Nos méthodes vont devoir s’adapter à un milieu changeant », anticipe François Houllier. Il observe aussi le contraste entre la situation en voie d’amélioration en Europe et la surpêche qui s’accentue dans le reste du monde.
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Pour ne citer qu’un exemple, une étude internationale publiée le 10 février dans Science Advances alerte sur le sort critique des poissons-scies. Le nombre de ces grandes raies s’est effondré au début du XXe siècle. Elles qui vivaient auparavant au sein d’une très vaste aire de répartition, dans les eaux côtières de 90 pays, sont présumées éteintes dans 46 d’entre eux.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/12/moins-d-especes-decimees-par-la-surpeche-dans-les-eaux-francaises_6069790_3244.html>
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7- Bill Gates est le plus grand propriétaire agricole des Etats-Unis, Novethic, 12/02/21
Marina Fabre

Aussi surprenant que cela puisse paraître, Bill Gates, le milliardaire qui a fait fortune avec Microsoft, est devenu cette année le plus grand propriétaire agricole privé des États-Unis. Avec sa fondation, le philanthrope mise sur l'agriculture durable et les plantes résistantes au changement climatique. Bill Gates a aussi investi dans les deux plus grandes entreprises au monde de viande végétale. 
Bill Gates, quatrième homme le plus riche de la planète, génie de l’informatique et… plus grand propriétaire agricole des États-Unis. Avec près de 100 000 hectares, étendu sur 18 États, le fondateur de Microsoft détient avec sa femme des surfaces agricoles en Louisane (28 000 hectares), en Arkensas (19 000 hectares) ou encore au Nebraska (8 000 hectares). Selon le site américain spécialisé, The Land Report, Bill Gates aurait acheté ces terrains via son fonds d’investissement Cascade Investments et a ainsi constitué le plus grand portefeuille agricole des États-Unis.
Si la taille des terres est impressionnante, il n’est pas étonnant que le milliardaire ait investi dans l’agriculture. Cela fait des années que Bill Gates a un pied dans l’agroalimentaire. Avec sa fondation, le fondateur de Microsoft s’est notamment donné pour mission de promouvoir notamment l’agriculture durable. La fondation a ainsi investi dans le développement de "super cultures" résistantes au changement climatique et de vaches laitières à haut rendement.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/bill-gates-est-le-plus-grand-proprietaire-agricole-des-etats-unis-149501.html>
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8- Emballages : intense bataille entre l’industrie laitière et les entreprises végétaliennes à Bruxelles, GoodPlanet mag’, 12/02/21
Enrico Bonadio, City, University of London et Andrea Borghini, University of Milan

La marque leader de lait d’avoine Oatly et le propriétaire de la margarine Flora mènent actuellement une campagne visant à contester de nouvelles règles européennes qui pourraient avoir des conséquences désastreuses pour les entreprises alimentaires végétaliennes.
Un arrêt, de la Cour de justice de l’Union européenne, rendu en 2017, a déjà interdit aux producteurs d’aliments végétaliens commercialisant dans l’UE d’utiliser des termes tels que « lait d’avoine » et « yaourt de soja » sur les emballages. Mais si de nouvelles règles, pour l’instant connues sous le nom d’amendement 171, sont approuvées, les producteurs ne pourront pas utiliser de termes ou d’images sur les emballages qui font référence, ou évoquent, des produits laitiers.
S’il est interprété au sens large, l’amendement pourrait ainsi les empêcher d’inclure des mentions ou des dénominations telles que « produits laitiers », « crémeux », « dessert de style yaourt » ou « ne contient pas de lait ». Les producteurs seraient également incapables d’utiliser des emballages qui rappellent les produits laitiers, tels que des pots de yaourt ou des cartons de lait. Le simple fait de montrer l’impact climatique en comparant l’empreinte carbone de leurs produits avec des équivalents laitiers pourrait même devenir illégal.
Comment en est-on arrivé là ? L’industrie végétalienne a-t-elle une chance d’empêcher ces nouvelles règles de se mettre en place ?
>> Suite à lire à :
<https://www.goodplanet.info/2021/02/12/emballages-intense-bataille-entre-lindustrie-laitiere-et-les-entreprises-vegetaliennes-a-bruxelles/>
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9- Résurrection du chlordécone aux Antilles françaises avec l’usage du glyphosate, CNRS, 12/02/21

Une étude associant l’université Savoie Mont Blanc (USMB), le CNRS, le CEA et le CIRAD montre que le chlordécone réapparaît massivement aux Antilles françaises depuis la fin des année 1990. Le chlordécone est un insecticide qui a été largement répandu dans les champs de bananes de 1972 à 1993 pour lutter contre le charançon, insecte ravageur majeur de cultures de bananes. Cet insecticide toxique était, depuis, interdit pour raison sanitaire car tenu pour responsable, entre autres, du très grand nombre de cancers de la prostate dans les îles de la Guadeloupe et de la Martinique.
Près de trente ans après son interdiction aux Antilles, cet insecticide est retrouvé en grande quantité dans l'environnement et engendre une pollution diffuse depuis les sols. En cause, le glyphosate, herbicide utilisé dans le monde entier, qui, en détruisant les racines des végétaux, favorise l’érosion des sols et la libération du chlordécone qu’ils retiennent depuis la fin des années 1990.
>> Suite à lire à :
<https://www.cnrs.fr/en/node/5538>
En savoir plus :
> Evidence of Chlordecone Resurrection by Glyphosate in French West Indies <https://doi.org/10.1021/acs.est.0c05207>, Environmental Science & Technology, January 28, 2021
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10- Toulouse : "Die-in" contre un projet de méga-scierie dans les Pyrénées, AFP, 14/02/21, 16:00

Une centaine de personnes déguisées en arbres se sont couchées place du Capitole, à Toulouse, pour symboliser la mort de la forêt pyrénéenne, un "die-in" contre un projet de méga-scierie à Lannemezan (Hautes-Pyrénées).
"A l'aune des Pyrénées, c'est un projet démesuré", a déclaré Christine, l'une des porte-parole du collectif "Touche pas à ma forêt", qui réunit une quarantaine d'associations et d'organisations politiques et syndicales. 
Selon le collectif, le groupe italien Florian, porteur du projet de scierie, prévoit "l’abattage de 400.000 à 540.000 m3 par an".
Grimés avec des branches, des perruques vertes ou des tenues militaires de camouflage, les militants se sont couchés une dizaine de minutes sur la majestueuse place toulousaine pour symboliser la mort de la forêt de hêtres. C'était leur première manifestation dans la préfecture des Hautes-Pyrénées après plusieurs rassemblements dans des communes du massif.
Sur des pancartes, on pouvait notamment lire, "Florian nous oblige pas à faire une Zad".
"C'est un projet qui va fortement impacter la forêt de hêtres des Pyrénées et s'ils n'ont plus assez de bois, ils iront se servir dans le Massif central", estime Thomas Brail, un militant de la cause des arbres. Il s'était fait connaître à l'été 2019 en passant un mois suspendu dans un platane sous les fenêtres du ministère de la Transition écologique, pour défendre un alignement de platane à Condom dans le Gers.
Plusieurs actions sont prévues, "une par mois", affirment les militants de "Touche pas à ma forêt", jusqu'à la restitution des travaux lancés par la présidente de la région Occitanie Carole Delga sur la faisabilité du projet et la concertation des acteurs locaux.
"Ce n'est pas une méga-scierie", se défendait, il y a quelques semaines, Bernard Plano, le maire de Lannemezan et président de l'intercommunalité qui pilote le projet. 
Selon lui, "ces mots sont employés pour faire peur. Il y a beaucoup de scieries bien plus importantes que celle que l'on projette d'installer".
<https://www.geo.fr/environnement/toulouse-die-in-contre-un-projet-de-mega-scierie-dans-les-pyrenees-203746>
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11- Rapport sur les pesticides : la Fondation Hulot a-t-elle répandu des fake news ?, L’Obs, maj le 15/02/21, 12h16
Margaux Otter

L’usage des pesticides en France a augmenté de 25 % en dix ans, dit la Fondation Nicolas Hulot. Donnée démentie par plusieurs journalistes, agriculteurs et politiques qui l’accusent de « mensonge ». Qui dit vrai ?
C’est un rapport qui a fait grand bruit. Dans cette étude sur l’usage des pesticides en France, publiée le 9 février, la Fondation Nicolas Hulot (FNH) plaide pour une meilleure efficacité des aides au secteur agricole. Seul 1 % des 23,2 milliards d’euros de fonds publics versés chaque année aurait, dit-elle, un effet avéré sur la réduction de l’utilisation des pesticides, objectif pourtant officiellement poursuivi par les autorités.
Très vite, le débat s’est focalisé sur un chiffre : celui de l’augmentation de l’usage de produits phytosanitaires (l’autre nom des pesticides). « Les objectifs fixés en 2008 n’ont pas été atteints. Entre 2009 et 2017, l’utilisation des pesticides en France a augmenté de 25 % », souligne le rapport.
« Fake news »
Ce chiffre a fait bondir. « Attention, France Inter. Vous vous êtes encore fait berner par un gros mensonge de la FNH. Les usages de pesticides n’ont PAS augmenté de 25 % en dix ans. Leur usage, hors produits de bio contrôle, a au contraire baissé de 36 % ! », s’indigne ainsi Géraldine Woessner, journaliste du « Point ». De son côté, Emmanuelle Ducros, de « l’Opinion » (qui travaille aussi occasionnellement pour les fabricants de pesticides, selon « Libération »), parle de « fake news » et publie un article dans la journée sur « les étranges petits calculs de la Fondation Hulot ».
Très vite, des responsables politiques s’en mêlent. Le député LREM de la Creuse Jean-Baptiste Moreau, également agriculteur, dénonce « des as dans le tripatouillage de données » et accuse la FNH de leur faire dire « ce que vous avez envie qu’elles disent ».
« Arrêtons de faire croire que la transition n’est pas en cours ou que l’agriculture s’y opposerait ! C’est dégradant et faux » argue sur Twitter le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie. Lui aussi fait valoir « une baisse de 36 % des ventes de produits phytosanitaires en 2019 ».
« Détourner le débat »
Cette dernière réaction, en particulier, a mis en colère la FNH :
« C’est grave pour un responsable de politiques publiques de critiquer ces chiffres. Au lieu de constater la dégradation de la situation, il préfère décréter que l’indicateur n’est pas bon, alors que c’est celui que l’on emploie depuis dix ans. On ne va pas en changer à chaque fois qu’on change de ministre… », s’agace Alain Grandjean, président de la Fondation, contacté par « l’Obs ».
>> Suite à lire à :
<https://www.nouvelobs.com/planete/20210212.OBS40149/rapport-sur-les-pesticides-la-fondation-hulot-a-t-elle-repandu-des-fake-news.html>
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12- A Madagascar, une bouillie à bas prix pour lutter contre la malnutrition infantile, Le Monde Afrique, 15/02/21, 18h00 
Laure Verneau (Antananarivo, correspondance)

Vendue 6 centimes d’euro la portion, la « farine de vie » de l’entreprise Nutri’zaza permet de couvrir les besoins journaliers en micronutriments des plus jeunes. 
« Koba aina ! » Les voix des vendeuses de l’entreprise Nutri’zaza se répandent de bon matin dans les ruelles de 67 Ha, un bas quartier d’Antananarivo. Comme chaque jour de 6 heures à midi (sauf le dimanche), elles distribuent la « farine de vie » dans la capitale malgache. Mélangée avec de l’eau, cette « koba aina » donne une bouillie bistre et épaisse qui permet de couvrir les besoins journaliers en micronutriments des enfants de 6 à 24 mois, en plus de leur alimentation quotidienne. Un complément indispensable dans un pays où un petit sur deux souffrait de malnutrition en 2019, selon la Banque mondiale.
Un à un, les pères sortent des maisons en tenant leurs enfants par la main. Il est 7 heures et, bien souvent, leurs compagnes sont déjà parties au travail. Léo*, 14 ans, sort timidement une petite liasse d’ariary de sa poche. La portion de « koba aina » en coûte 300, soit 0,06 euro. « J’en prends depuis deux ans, explique l’adolescent, engoncé dans son sweat kaki. Ça m’aide à garder mon poids. J’en donne aussi aux enfants de ma famille pour qu’ils aient autre chose que du riz. »
> Lire aussi  A Madagascar, les victimes de la famine quittent massivement le sud de l’île
Près de 59 millions de « repas » ont ainsi été distribués depuis le lancement de Nutri’zaza, en 2013. Et depuis le début de la pandémie liée au coronavirus, en mars, les ventes ont encore accéléré. Pendant les semaines de confinement, mi-2020, l’entreprise sociale a observé une hausse des ventes de son produit phare de l’ordre de 30 % sur deux mois par rapport à la même période un an plus tôt. Le prix de la farine a été revu à la baisse pour permettre aux foyers affectés par le confinement de continuer de s’en procurer. Beaucoup d’hôpitaux y ont également eu recours.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/02/15/a-madagascar-une-bouillie-a-bas-prix-pour-lutter-contre-la-malnutrition-infantile_6070038_3212.html>
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13- Trois box pour initier les enfants au jardinage, Le Monde, 16/02/21, 06h00 
Marlène Duretz

Un enfant sur quatre ne sait pas que les frites viennent des pommes de terre. Ces box sur abonnement, ludiques et pédagogiques, offrent de reconnecter l’enfant à la nature. 
> Menthe et Primevère
Son nom de baptême évoque les arômes et les couleurs du jardin. Cette box sur abonnement, qui s’adresse aux 5-11 ans, est une invitation à découvrir le jardinage et la nature. Cette mince boîte de carton, fermée par le nœud d’une ficelle, renferme tout un trésor, à commencer par un livret de 12 pages pour guider l’enfant dans ses activités et explorations.
Au gré des saisons, à lui les graines ou les bulbes de plantes potagères bio et de fleurs de saison à semer et planter, les pastilles de tourbes et les étiquettes d’identification, ainsi que le petit matériel pour fabriquer un arc, un moulin à vent ou encore des oiseaux en origami. Les rapaces ou la croissance des arbres n’auront plus de secrets pour lui, tandis que son origan et ses radis sortiront de terre. L’été viendra enfin pour qu’il mette à profit cette recette de confiture surprise à base de tomates de Marmande, et fruit de ses patients efforts, à récolter au jardin, au balcon ou sur le rebord de sa fenêtre.
• Abonnement à partir de 11,90 euros/mois ou 16,25 euros/saison. mentheetprimevere.com/la-box/
> Lire aussi  Trois podcasts pour mettre les enfants en action
> « Je cultive mon jardin avec Botaki »
La Botabox, kit bimestriel pour les 4-10 ans, ce sont d’abord deux pots à fabriquer avec le carton de l’emballage, des palets de terreau déshydraté et un sachet de graines biologiques qui, ce mois-ci, sont celles du mesclun. C’est aussi un Botaguide, carnet d’exploration soigné d’une trentaine de pages, élaboré selon la méthode Montessori, et peuplé d’une attachante tribu Botaki, soit cinq petits personnages qui représentent l’esprit des plantes : Botafoufou, Botadoc, Botaventura, Botacelli et Botaboss. A leurs côtés, l’enfant va tout apprendre de la salade, de son étymologie jusqu’à sa récolte, à travers des activités et jeux variés.
La botte secrète de Botaki, c’est son Totem Magique. Ce capteur connecté, toutefois optionnel, est à placer par le jardinier en herbe dans la terre de ses cultures afin de veiller sur leur double numérique depuis l’appli Avatar Botaki : manquent-elles d’eau ou de lumière, la température est-elle idéale ? Une assistance virtuelle très ludique pour un coup de « pousse » bien réel.
• Abonnement bimestriel, 22,95 euros. Applis Avatar Botaki et Village Botaki pour apprentis jardiniers connectés. botaki.fr/
> Le Kitkipouss des Petits Radis
Le Kitkipouss pousse les 3-10 ans à découvrir de nouveaux légumes, ou à voir grandir ceux qu’ils mangent habituellement en boîte ou surgelés. Il les pousse aussi à mettre en terre, au potager ou dans des jardinières, des graines et des plants de saison. Et, pour finir, il donne aux enfants des légumes – et uniquement des légumes, pas de fruit – à observer pousser, à choyer et à récolter, avant de les cuisiner selon une fiche recette.
Qu’est-ce qu’on plante en février ? Benoît le petit pois et Marceau le poireau. Et en mars ? Ludivine l’aubergine et Octave le chou-rave. Au jardin de la poésie, chaque légume a un prénom qui rime et un visage humain imprimé sur son sachet de graines et/ou sa fiche pour apprendre à le cultiver. La boîte en carton compostable qui renferme ces habitants tout sourire offre également des pics en bois avec autocollants pour reconnaître ses plantations et une fiche pour apprendre à faire ses semis. Jardiner devient un jeu d’enfant.
• Kit à l’unité, ou sur abonnement trois mois, six mois ou illimité sans engagement. A partir de 14,50 euros. lespetitsradis.fr/
> Lire aussi  Quatre bons « plants » pour jardiner au balcon
<https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2021/02/16/trois-box-pour-initier-les-enfants-au-jardinage_6070085_4497916.html>
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14- Dans le ciel du Kenya, l'inlassable chasse aux criquets pélerins, AFP, 16/02/21, 13:00
Fran Blandy

Aux premières lueurs du jour, l'hélicoptère s'élève au-dessus des plaines du centre du Kenya. Kieran Allen commence sa chasse aux criquets : il faut faire vite avant que, réchauffés par le soleil, les voraces ne se lancent à l'assaut des terres agricoles voisines.
Ce pilote, dont l'engin sert habituellement au tourisme, à la lutte contre les incendies ou au sauvetage de randonneurs en détresse, s'est reconverti en sentinelle face aux vagues de criquets pèlerins qui déferlent sur le pays depuis près de 18 mois, en provenance de la Somalie et l'Ethiopie voisines.
Sur le seul mois de janvier, il a parcouru pas moins de 25.000 kilomètres, survolant les vastes plaines constellées de zèbres, les verdoyantes exploitations de maïs, les vallées forestières et les étendues arides situées plus au nord.
Ce matin-là, un appel crépite sur la radio. Changement de direction: cap sur les contreforts du mont Kenya, où une communauté a signalé un essaim au PC de lutte contre les criquets.
"Je vois du rose dans les arbres", confirme le pilote une fois sur zone, en pointant un essaim de criquets d'environ 30 hectares qui recouvre la lisière d'une forêt de pins. La couleur rose foncé indique que les insectes sont dans leur phase de croissance, celle où ils sont les plus affamés.
Les fermes voisines sont à bonne distance. Kieran Allen appelle un avion, qui arrivera quelques minutes plus tard pour pulvériser du pesticide. Au sol, réchauffé par le soleil, l'épais nuage de criquets s'envole dans un bruissement semblable à celui d'une pluie légère. Le produit mettra quelques heures à agir.
"Ces champs de blé nourrissent une grande partie du pays. Ce serait un désastre s'ils y arrivaient", glisse le pilote, en désignant une vaste ferme, dans cette région particulièrement fertile du mont Kenya.
- Deuxième vague -
Les criquets pèlerins, qui ont envahi neuf pays d'Afrique de l'Est depuis mi-2019 (essentiellement Kenya, Ethiopie et Somalie, mais aussi Erythrée, Soudan, Tanzanie, Djibouti...), se déplacent en essaims dévastateurs de plusieurs millions, voire milliards d'insectes qui parcourent jusqu'à 150 km par jour, ravageant les cultures sur leur passage.
Chaque criquet mange son poids en végétation et leur nombre se multiplie par 20 tous les trois mois. Les dernières saisons des pluies, parmi les plus humides depuis des décennies, ont favorisé leur reproduction.
Certains pays comme le Kenya n'avaient pas connu telle invasion depuis 70 ans, et la riposte initiale a souffert d'une mauvaise coordination et d'un manque de pesticides et d'avions pour les répandre, selon Cyril Ferrand, un expert installé à Nairobi auprès de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
Pour endiguer la deuxième vague qui frappe aujourd'hui notamment le Kenya, l'Ethiopie et la Somalie, les autorités ont déployé des moyens supplémentaires.
Au Kenya, la FAO s'est associée à la société 51 Degrees, spécialisée dans la gestion des réserves protégées, qui a réorganisé son logiciel servant à repérer le braconnage, les animaux sauvages blessés ou l'exploitation forestière illégale pour y ajouter les essaims de criquets.
Une ligne directe a également été installée pour recevoir les appels des chefs de village ou des 3.000 éclaireurs formés présents sur le terrain.
Les informations sur la taille des essaims et leurs itinéraires sont partagées avec les gouvernements et les organisations luttant contre ces nuisibles. "Notre approche a été complètement modifiée par de bonnes données, des données rapides et précises", explique le directeur de 51 Degrees, Batian Craig.
Coté kényan, les opérations se sont concentrées sur une "première ligne de défense" dans les zones frontalières reculées et parfois hostiles avec l'Ethiopie et la Somalie, permettant de briser des essaims massifs avant qu'ils n'atteignent les terres agricoles du Kenya, souligne-t-il.
Quand les vents tournent et que les essaims reviennent vers l'Ethiopie, des pilotes en attente de l'autre côté de la frontière prennent le relais.
Les opérations sont en revanche impossibles dans le centre et le sud de la Somalie en raison de la présence des islamistes radicaux shebab, et n'ont lieu qu'une fois les essaims arrivés sur le sol kényan.
- "Il ne reste plus rien" -
Selon Cyril Ferrand, l'invasion de criquets a affecté l'alimentation de quelque 2,5 millions de personnes en 2020 et devrait en toucher 3,5 millions en 2021, dans l'ensemble de la région.
Les prévisions de précipitations inférieures à la moyenne combinées à une meilleure surveillance pourraient freiner l'invasion, mais il est difficile de dire quand elle prendra fin.
Il n'est pas à exclure que d'autres invasions suivront. Avec les fluctuations climatiques importantes dans la région, "nous devons commencer à regarder ce qui doit être mis en place, si nous commençons à avoir des invasions plus fréquentes", estime-t-il.
En attendant, la deuxième vague continue de faire des ravages.
Dans le village de Meru, l'exploitation de Jane Gatumwa, où elle fait pousser maïs et haricots sur près de cinq hectares, grouille de criquets roses affamés.
"Ils sont ici depuis environ cinq jours, ils détruisent tout. Ces cultures nous aident à payer les frais de scolarité des enfants et aussi à nous nourrir", se lamente-t-elle : "Maintenant qu'il ne reste plus rien, nous allons avoir un gros problème".
<https://information.tv5monde.com/info/dans-le-ciel-du-kenya-l-inlassable-chasse-aux-criquets-pelerins-396577>
Sur le même sujet :
> En vidéo. Dans le ciel du Kenya, l'inlassable chasse aux criquets pélerins <https://video.geo.fr/environnement/dans-le-ciel-du-kenya-linlassable-chasse-aux-criquets-pelerins_8859>, AFP, 16/02/21, 13:00
> Criquet pèlerin : une sauterelle aux effets dévastateurs <https://information.tv5monde.com/info/criquet-pelerin-une-sauterelle-aux-effets-devastateurs-396585>, AFP, 16/02/21, 10:00
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15- Science : pour la première fois, des chercheurs tourangeaux prouvent le lien entre pesticides et leucémie, Radio France avec France Bleu Touraine, 17/02/21 20:07

Selon l'étude, une forte exposition aux pesticides, principalement aux insecticides, augmente de 50% le risque de développer une leucémie aiguë myéloïde, un cancer des cellules de la moelle osseuse.
Des chercheurs du CHU de Tours ont prouvé, pour la première fois, le lien entre exposition professionnelle aux pesticides et leucémie aiguë myéloïde, rapporte mercredi 17 février France Bleu Touraine. L'étude de ces chercheurs tourangeaux, publiée dans la revue Scientific Reports, l'a démontré, en analysant les données scientifiques publiées ces 75 dernières années.
La validité de cette démonstration concerne uniquement les leucémies aiguës myéloïdes, un cancer des cellules de la moelle osseuse, qui apparaît soudainement chez les adultes exposés à des facteurs à risque. Selon l'étude, une forte exposition aux pesticides, principalement aux insecticides, augmente de 50% le risque de développer cette maladie.
L'espoir d'une reconnaissance de cette leucémie comme maladie professionnelle
Pour parvenir à cette démonstration scientifique, les chercheurs ont analysé les données de 14 publications médicales, parues dans le monde entre 1946 et 2020 et réunissant près de 4 000 patients atteints de leucémie ainsi que près de 10 000 patients témoins.
"Cette démonstration est inédite, car c'est la première fois que l'on établit clairement le lien entre une exposition forte aux pesticides et l'apparition de leucémies aiguës myéloïdes", explique à France Bleu Touraine le professeur Olivier Hérault, chef du service d'hématologie biologique au CHRU de Tours, en charge de l'étude. La majorité des patients sont des agriculteurs, mais la leucémie aiguë myéloïde n'est pas encore reconnue comme une maladie professionnelle. "La publication de cette étude va peut-être changer les choses", espère le professeur Olivier Hérault.
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/pesticides/science-pour-la-premiere-fois-des-chercheurs-tourangeaux-prouvent-le-lien-entre-pesticides-et-leucemie_4300877.html>
Sur le même sujet :
> L’exposition professionnelle aux pesticides augmente le risque de leucémie aiguë myéloïde <https://insb.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/lexposition-professionnelle-aux-pesticides-augmente-le-risque-de-leucemie-aigue-myeloide>, CNRS, 27/01/21
> Le lien entre pesticides et leucémie aiguë prouvé par des chercheurs <https://www.huffingtonpost.fr/entry/le-lien-entre-pesticides-et-leucemie-aigue-prouve-par-des-chercheurs_fr_602da126c5b67c32961b17fb>, Le HuffPost, 18/02/21, 01:16
En savoir plus :
> Occupational pesticide exposure increases risk of acute myeloid leukemia: a meta-analysis of case-control studies including 3,955 cases and 9,948 controls <https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33479366/>, Scientific Reports, January 21
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16- Alimentation : l’exécutif fait pression pour des prix plus justes, Le Monde, 18/02/21, 09h48 
Laurence Girard et Cécile Prudhomme

Industriels, agriculteurs et distributeurs ont été réunis le 17 février par les ministères de l’agriculture et de l’économie. 
Un climat plus apaisé, même si des difficultés persistent. Le bulletin météo publié mercredi 17 février, à l’issue du comité des négociations commerciales, a donné une petite note d’optimisme. Représentants des agriculteurs, des industriels et de la distribution avaient en effet rendez-vous, en présence du ministre de l’agriculture, Julien Denormandie, et de la ministre déléguée chargée de l’industrie, Agnès Pannier-Runacher, pour évoquer leurs discussions annuelles fixant le prix des produits alimentaires à marque nationale. Un ultime point d’étape alors que les contrats doivent être conclus avant le 1er mars.
> Lire aussi  En 2020, les Français se sont fait plaisir… dans les supermarchés
Les quinze prochains jours seront cruciaux, s’accordent à dire l’ensemble des intervenants. Ce dernier round n’aura pas le Salon de l’agriculture en caisse de résonance, alors que, d’ordinaire, les producteurs profitent de cette tribune pour faire entendre leurs revendications. Pour cause de Covid-19, les allées de la « plus grande ferme de France », porte de Versailles à Paris, ne verront pas, cette année, défiler les cheptels bovins, ovins et caprins.
Houleux comité de suivi
Dans ce contexte si particulier, le gouvernement a donc décidé de redoubler de vigilance pour surveiller le déroulement de ces négociations et le respect de la loi alimentation (EGalim). Ce texte incite industriels et distributeurs à partir des coûts de production pour élaborer leurs prix.
Il y a un an, à l’heure du premier confinement, les acteurs de la chaîne alimentaire avaient mis leurs griefs dans leur poche et œuvré collectivement pour éviter toute rupture d’approvisionnement. Cette paix des braves n’a pas résisté à la réouverture des discussions tarifaires en fin d’année. Au point que, fin janvier 2021, lors d’un précédent comité de suivi, qualifié de houleux, les habituelles tensions étaient à leur comble.
> Lire aussi  « Blé et maïs, des grains en or »
Le syndicat agricole FNSEA pointait la distribution, grande bénéficiaire de la fermeture des restaurants en 2020, avec une progression des ventes estimée à plus de 6 %. Les agriculteurs dénonçaient des demandes de baisses de prix faites par les enseignes auprès des industriels alors même que le coût de nombreuses matières premières subit une envolée. La flambée du cours du blé dur a, par exemple, un impact immédiat sur le coût des pâtes. Quant à la forte hausse des cours des céréales en général et du soja en particulier, elle entraîne aussi un surcoût de la ration alimentaire des animaux pour les éleveurs de poulets, de porcs ou de bovins.
La filière volailles s’est ainsi fortement mobilisée pour obtenir une revalorisation du prix du poulet et des œufs. Elle n’a d’ailleurs pas hésité à livrer en pâture les noms d’enseignes qui, selon elle, ne jouent pas le jeu, citant Carrefour, Casino et Aldi. Le ministère de l’agriculture reconnaît d’ailleurs que la situation est très hétérogène, d’une enseigne à l’autre, d’une filière à l’autre, et d’une entreprise à l’autre. Les signatures de contrats étant a priori plus avancées pour les PME.
Amendes administratives
Pour faire respecter la loi, le gouvernement affirme avoir renforcé le dispositif de contrôle. Il a également décidé de lancer, fin janvier, une adresse e-mail (signalement at agriculture.gouv.fr) permettant de dénoncer « des prix constatés en magasin qui paraissent trop bas par rapport au coût de production ainsi que des problèmes d’étiquetage ». Surtout, comme chaque année, le gouvernement tente de mettre la pression sur la grande distribution en épinglant un ou plusieurs acteurs à quelques jours de la fin des négociations commerciales.
> Lire aussi  Covid-19 : avec la fermeture des bars, le marché de la bière trinque
La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) doit révéler très prochainement l’issue de sa dernière enquête sur une centrale d’achat internationale pour ses pratiques auprès des fournisseurs. En 2020, Carrefour, Système U et Intermarché avaient écopé au total de 4,28 millions d’euros d’amendes administratives pour ne pas avoir respecté, l’année d’avant, la date butoir de rédaction des contrats annuels avec leurs fournisseurs. En 2019, une demande de sanction très lourde, 117 millions d’euros, était tombée sur Leclerc, avec, en ligne de mire des autorités, l’utilisation d’une centrale d’achat en Belgique pour contourner la loi française.
Comme preuve de leur bonne volonté, « les distributeurs s’engagent à rouvrir les négociations s’il y a, en cours d’année, une hausse des matières premières », indique Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), avant d’ajouter : « Nous sommes favorables à davantage de contrats pluriannuels pour sortir du psychodrame des négociations annuelles. »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/18/alimentation-l-executif-fait-pression-pour-des-prix-plus-justes_6070381_3234.html>
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17- En Tunisie, des fleurs comestibles s'invitent dans la gastronomie, AFP, 18/02/21, 11:00
Kaouther Larbi

Soupe aux feuilles de capucines, salade aux fleurs de violettes ou thé aux feuilles de fraises : une entrepreneuse tunisienne s'est lancée dans la culture de plantes comestibles, un projet unique en Tunisie mais menacé, selon elle, par des blocages administratifs.
Sonia Ibidhi, une journaliste de 42 ans qui s'est reconvertie dans l'agriculture biologique "par amour" du travail de la terre, a choisi Tabarka (nord-ouest) pour réaliser son rêve : produire des fleurs comestibles, un produit de niche mais demandé.
Elle cultive la bourrache, fleur bleue au goût de concombre, la fleur de ciboulette, pompon violet à la saveur proche de l'oignon, et surtout la capucine, reine des fleurs comestibles qui rappelle le radis rouge. 
Après avoir ramené de France des graines de 42 variétés, Sonia a commencé par produire une dizaine de types de fleurs, et notamment la capucine, aux pétales d'un jaune éclatant tirant sur l’orange. Aujourd'hui, elle utilise aussi ses propres graines.
"Je travaille pour quelque chose que j'aime, de beau et rempli de couleurs", dit-elle fièrement, tout en espérant voir ses fleurs "lancer une nouvelle culture culinaire dans le pays".
- "Voyage par l'assiette" -
En Tunisie, certaines fleurs sont déjà utilisées pour cuisiner, comme le "chouch ward" (roses séchées, NDLR), émietté sur certaines pâtisseries traditionnelles, ou la lavande, ingrédient du "ras el hanout", le mélange d'épices typique pour le couscous traditionnel.
Mais la dégustation de fleurs fraîches est une nouveauté.
"Je pensais que ces fleurs seraient destinées à l'exportation et qu'il n'y aurait pas d'intérêt immédiat sur le marché local, mais j'ai été surprise par la demande croissante, venant surtout de certains hôtels haut de gamme", raconte Sonia.
Dans un luxueux hôtel de Gammarth, dans la banlieue huppée de Tunis, le chef Bassem Bizid relève ses tartares de daurade avec des pétales de capucines, et accompagne ses plats d'une salade de feuilles et fleurs ou d'un sorbet végétal garni de fleurs fraîches de violettes.
Les clients "sont très satisfaits de découvrir des nouveautés", assure-t-il.
Pour le maître cuisinier de cet hôtel, l'Italien Alessandro Fontanesi, "non seulement on utilise un produit tunisien rare qui embellit l'assiette et ajoute un goût spécial mais cela permet à nos clients de voyager par l'assiette, en cette période de crise sanitaire". 
- Blocages -
Sonia s'est lancée en 2019, après quatre ans de réflexion et de démarches. Elle a choisi de s'installer dans la région montagneuse de Tabarka, idéale pour son climat humide et ses ressources en eau douce.
Son installation n'a toutefois pas été facile. Outre "un énorme dossier administratif", il a fallu expliquer à maintes reprises à la direction des forêts, sceptique, "à quoi servaient les fleurs comestibles", raconte-t-elle.
"Je répondais à leurs questions par écrit mais aussi de vive voix en les appelant ou en les rencontrant directement", poursuit-elle.
L'agricultrice a finalement obtenu un terrain de cinq hectares qu'elle loue 1.400 dinars (430 euros) par an à l'Etat.
A défaut d'obtenir un prêt bancaire ou public, elle a dû vendre sa voiture. L'originalité de son projet a toutefois séduit la Banque africaine du développement qui l'a aidée à hauteur de quelque 11.000 euros.
Mais Sonia craint désormais de perdre le terrain qu'elle a aménagé.
En effet, elle cultive des fraises, dont elle commercialise les feuilles mais aussi les fruits. 
Selon le directeur de l'Agence générale des forêts Mohamed Boufarou, la cultivatrice "n'a pas respecté la convention signée avec l'Agence générale des forêts, en cultivant sans prévenir des fraises, qui ne sont pas des fleurs comestibles et en plus ne sont pas des fruits forestiers".
Bien qu'il trouve le projet de Sonia "innovant", M. Boufarou assure à l'AFP qu'il ne peut pas "ouvrir la porte à ce type d'implantation "qui change l'aspect sauvage de la terre et fait perdre les spécificités des forêts". 
Sonia, qui a planté une quantité importante de fraises, subirait une perte financière importante si elle les arrachait.
"Les menaces de retirer mon terrain sont de plus en plus sérieuses", déplore l'agricultrice.
Mais "je défendrai bec et ongles mon projet", lance-t-elle. "Je ne laisserai pas des blocages administratifs me priver de mes fleurs qui sont devenues mon monde !"
<https://information.tv5monde.com/culture/en-tunisie-des-fleurs-comestibles-s-invitent-dans-la-gastronomie-396887>
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18- Animaux de ferme : Brigitte Bardot demande une aide financière au gouvernement, AFP, 18/02/21, 17:00

Veaux, vaches, cochons... Brigitte Bardot a "lancé un SOS" auprès du ministre de l'Agriculture, afin d'obtenir une aide financière pour sa fondation qui recueille les animaux abandonnés ou en souffrance, face à l'afflux d'animaux de ferme.
"Rien qu'en février, nous devons organiser la prise en charge de l'accueil de 100 bovins et 400 moutons en Seine-Maritime, 56 bovins en Dordogne, 150 bovins dans le Nord, 90 bovins dans les Deux-Sèvres etc, chaque fois dans le cadre d'une procédure en mauvais traitements", indique Brigitte Bardot dans une lettre adressée au ministre Julien Denormandie et datée de mercredi.
La Fondation a déjà "sous sa protection plus de 1.000 équidés, autant de bovins, plus de 500 chèvres, 250 cochons ou encore 2.500 moutons", pour "un coût annuel de plusieurs millions d'euros", écrit l'ancienne actrice, célèbre désormais comme militante de la cause animale.
"Pour la première fois" depuis la création de sa fondation il y a 35 ans, elle dit devoir demander une aide à l'Etat, "face aux sollicitations toujours plus nombreuses de vos services vétérinaires".
"Nous ne sommes qu'en février et nous avons déjà dépassé la marge que nous avions prévue pour organiser la totalité des sauvetages de l'année", ajoute Brigitte Bardot.
"On est de plus en plus sollicité par les services vétérinaires. On a fait adopter mercredi au conseil d'administration un budget de 3,5 millions d'euros pour les pensions d'animaux de ferme. On est au taquet et on n'a plus la possibilité de préparer d'autres sauvetages", a déclaré à l'AFP Christophe Marie, porte-parole de la Fondation.
Il regrette que "le plan de relance du gouvernement concerne uniquement les animaux de compagnie et l'accueil des équidés". "Il faudrait qu'il y ait une prise en compte de cette problématique spécifique des animaux de ferme", estime-t-il.
Dans le cadre de ce plan de relance, le ministre de l'Agriculture avait débloqué 14 millions d’euros pour que les structures de protection animale réparties sur le territoire français puissent continuer leur mission, financer des campagnes de stérilisation de chats et de chiens errants, rénover, mettre aux normes ou construire des refuges.
<https://information.tv5monde.com/info/animaux-de-ferme-brigitte-bardot-demande-une-aide-financiere-au-gouvernement-396941>
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19- Ces agriculteurs lorrains qui produisent des lentilles en préservant les nappes phréatiques, France 3 Grand Est, 18/02/21, 18h38

Au lieu de planter du blé, de l’orge ou du maïs sur les zones de captage, huit exploitations agricoles lorraines se sont engagées à produire des lentilles. Des légumineuses qui ne demandent aucun traitement et aucun engrais. Ce choix permet d’améliorer la qualité de l'eau potable.
Depuis 2018, plusieurs agriculteurs se sont engagés à planter des lentilles sur des zones sensibles de captage d’eau potable avec l'aide des chambres d’agriculture et de l’agence de l’eau Rhin-Meuse.
Réduire les nitrates
Parmi eux, Michel Torloting. Son exploitation de Gravelotte, en Moselle, est proche du captage de la source de Gorze. Cet agriculteur, en reconversion biologique, a dédié deux hectares à la plantation des lentilles dans cette zone très sensible. Car cette source permet à la ville de Metz de puiser 20% de ses besoins en eau potable.
"J’ai été sensibilisés dans les années 90", explique Michel Torloting. "Les taux de nitrates était au-dessus des normes qui sont à 50 mg par litre. Et nous, on avait des pics à 80-100 mg par litre. Progressivement, nous avons modifié nos pratiques. Avant on mettait trop d’engrais et pas à la bonne période. Ces produits restaient dans les sols au lieu d’être consommés par la plante, quand il pleuvait ça descendait dans la nappe. Ces engrais lessivés polluent l’eau potable en nitrates."
Aujourd’hui, les niveaux de nitrates dans cette source sont descendus à 45 mg par litre, mais il faut absolument les maintenir. Pour cette raison, Michel a adhéré à ce programme de préservation des eaux souterraines. "Ce sont des opérations pérennes qui rendent notre agriculture plus responsable. Les lentilles prennent l’azote dans l’air, elles concurrencent naturellement les mauvaises herbes et elles n’ont besoin d’aucun traitement."
>> Suite à lire à :
<https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/ces-agriculteurs-lorrains-qui-produisent-en-preservant-les-nappes-phreatiques-1962121.html>
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20- Néonicotinoïdes : des dérogations fondées sur une erreur de calcul, Le Monde, 19/02/21, 10h56
Stéphane Foucart

L’arrêté encadrant la réintroduction d’insecticides sur la betterave est fondé sur des données erronées présentées par la filière. 
Compter les abeilles est un exercice périlleux, et nul n’est à l’abri de quelques erreurs. Mais celles-ci finissent parfois inscrites dans la loi, comme par exemple dans l’arrêté du 5 février, qui encadre la réintroduction des néonicotinoïdes sur la betterave. C’est ce que confient plusieurs membres du conseil de surveillance constitué par le gouvernement pour donner l’avis des parties prenantes (agriculteurs, associations, instituts techniques, etc.) sur les conditions du retour de ces insecticides. L’une des concessions accordée aux planteurs de betterave, disent-ils, est le fruit d’une erreur d’écolier : la confusion entre quantité et densité d’abeilles à l’hectare. Une petite erreur qui, transcrite dans la loi, pourrait avoir d’importantes répercussions sur les butineuses.
> Lire aussi  Les néonicotinoïdes officiellement autorisés pour 120 jours dans les champs de betteraves sucrières
L’un des enjeux du retour des néonicotinoïdes sur la betterave est celui des cultures ultérieures. En effet, lorsque des semences enrobées d’insecticides sont plantées, seule une petite fraction du produit est absorbée par la plante. La plus grande part demeure dans le sol et peut contaminer les cultures ultérieures. D’où la nécessité d’attendre un à trois ans avant de resemer des cultures attractives pour les abeilles (colza, maïs, etc). Mais les agriculteurs réclamaient de pouvoir replanter sans délais du maïs sur les parcelles de betterave traitées.
Le 22 janvier, le conseil de surveillance débattait de cette question. « A la fin de la réunion, les représentants de la filière betteravière ont affirmé qu’une étude montrait que 80 % des abeilles présentes sur les parcelles de maïs se trouvaient en périphérie des champs, dans les huit premiers mètres des parcelles, explique au Monde un participant. Et qu’en conséquence, un agriculteur s’abstenant de traiter les betteraves sur une bande de huit mètres en périphérie de parcelle devrait pouvoir replanter du maïs dès l’année suivante. »
Maïs « périphérique »
Ce maïs « périphérique », supposé accueillir 80 % des abeilles fréquentant le champ, pousserait alors sur un sol non contaminé par les néonicotinoïdes. Au cours de la réunion, certains s’indignent car nul n’a vu l’étude en question, mais la majorité adopte la mesure d’atténuation, finalement intégrée à l’arrêté du 5 février.
> Lire aussi  Néonicotinoïdes : le Conseil constitutionnel valide la loi levant partiellement leur interdiction
Peu après la réunion, l’Institut technique de l’agriculture biologique (ITAB) obtient l’étude en question et l’analyse dans une note datée du 12 février, que Le Monde a pu consulter. « Cette étude ne dit absolument pas que 80 % des abeilles qui fréquentent les parcelles de maïs se cantonnent à la bande des huit premiers mètres, dit-on à l’ITAB. Elle dit qu’au cours de l’expérience, 80 % des abeilles observées l’ont été dans cette bande, mais simplement parce que ce sont les premiers rangs qui ont été les plus échantillonnés ! »
L’étude n’en fait pas mystère et évalue explicitement les densités d’abeilles dans les différents secteurs des champs étudiés. Sur la foi de ces données, l’ITAB a calculé que pour protéger 80 % des abeilles sur 50 hectares de maïs (soit un carré de 707 mètres de côté), la bande périphérique non-traitée ne devrait pas être large de huit mètres, mais de… 189 mètres.
Interrogé sur ce hiatus, le président de l’Institut technique de la betterave (ITB), Alexandre Quillet, qui avait présenté la fameuse étude à la réunion du 22 janvier, dit ne pas avoir de réponse. « Nous n’avons pas suffisamment de données pour dire que tout est blanc ou noir », dit-il. De son côté l’association Agir pour l’environnement, membres du conseil de surveillance, annonce saisir en référé le Conseil d’Etat pour obtenir la suspension de l’arrêté.
> Lire aussi  « Néonicotinoïdes » : la première fois que « Le Monde » l’a écrit
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/19/neonicotinoides-des-derogations-fondees-sur-une-erreur-de-calcul_6070521_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Néonicotinoïdes : plusieurs recours dirigés contre l'arrêté de réautorisation, Actu-environnement,19/02/21
Laurent Radisson
Sept organisations annoncent déposer des recours devant les tribunaux administratifs de Lyon et de Toulouse contre l'arrêté du 5 février 2021. Par ce texte, les ministres de la Transition écologique et de l'Agriculture ont autorisé l'emploi de semences de betteraves sucrières traitées avec des insecticides néonicotinoïdes en vue de lutter contre la jaunisse induite par la présence de pucerons. Un texte qui met en œuvre le revirement sur l'interdiction de ces pesticides qui avait été actée dans la loi de reconquête de la biodiversité de 2016.
Les recours, en référé et sur le fond, sont dirigés contre Bayer et Syngenta, les deux sociétés détentrices des produits commerciaux (Gaucho et Cruiser) autorisés pour quatre mois par l'arrêté. Les requérantes mettent en avant « l'état critique des populations d'abeilles et des insectes en général » et le fait que les matières actives des produits autorisés (imidaclopride et thiamethoxam) sont identifiées comme néfastes pour l'environnement. « C'est sur la base de ces dangers pour la biodiversité que la France avait pris la décision d'interdire ces néonicotinoïdes, suivie en cela par l'UE », rappellent les organisations.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/neonicotinoides-recours-arrete-autorisation-betteraves-sucrieres-37087.php4>
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En images
21- Infographie. La surpêche touche encore 21 % des populations de poissons sur les côtes françaises, Actu-environnement, 12/02/21
Florence Roussel 

Selon le nouveau bilan de l'Ifremer, 21 % des poissons pêchés et débarqués dans les ports français proviennent de populations surexploitées. La situation en Méditerranée reste préoccupante.
Quatrième pays en termes de volume de poissons capturés en Europe (400 000 tonnes), la France mise sur les scientifiques de l'Ifremer pour assurer la surveillance de l'état des populations de poissons. L'institut vient de publier son bilan annuel et première constatation : l'objectif premier de la politique commune de la pêche (PCP) qui vise 100 % des populations pêchées au niveau du rendement maximum durable en 2020 n'est pas atteint. Pas plus que l'objectif de la directive-cadre Stratégie pour le milieu marin (DCSMM) qui préconise le retour au bon état écologique de l'ensemble des populations halieutiques.
>> Suite à lire et infographie à voir à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/infographie-peche-france-exploitation-poissons-ifremer-37046.php4>
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À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/> de poser les premières pierres d’un nouveau monde
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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