[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine + 1 annonce (mardi 23 février)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 23 Fév 07:51:42 CET 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- Les ouistitis peuvent-ils comprendre les conversations des autres ? <https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/primates/les-singes-ouistitis-peuvent-ils-comprendre-les-conversations-des-autres_151501>, Sciences & Avenir, 04/02/21, 16h31
2- Afrique du Sud : saisie de cornes de rhinocéros estimées à plus de 3 millions de dollars <https://www.geo.fr/environnement/afrique-du-sud-saisie-de-cornes-de-rhinoceros-estimees-a-plus-de-3-millions-de-dollars-203640>, AFP, 04/02/21, 17:00
3- Créer des aires marines fortement protégées, un défi pour la France <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/05/creer-des-aires-marines-fortement-protegees-un-defi-pour-la-france_6068824_3244.html>, Le Monde, 05/02/21, 01h20
4- Au Gabon, le long chemin des singes orphelins vers la vie sauvage <https://www.geo.fr/environnement/au-gabon-le-long-chemin-des-singes-orphelins-vers-la-vie-sauvage-203641>, AFP, 05/02/21, 13:00
5- La future réserve naturelle des Glorieuses abritera une biodiversité exceptionnelle <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/05/la-future-reserve-naturelle-des-glorieuses-abritera-une-biodiversite-exceptionnelle_6068889_3244.html>, Le Monde, 05/02/21, 13h33 
6- Le plus petit reptile au monde a été découvert à Madagascar, il mesure 13,5 millimètres <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/06/decouverte-du-plus-petit-reptile-au-monde-a-madagascar_6069021_3244.html>, Le Monde avec AFP, 06/02/21, 13h34 
7- Ours dans les Pyrénées : l’Europe et le Conseil d’Etat rappellent la France à l’ordre <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/06/ours-dans-les-pyrenees-l-europe-et-le-conseil-d-etat-rappellent-la-france-a-l-ordre_6069044_3244.html>, Le Monde, maj le 07/02/21 à 05h21
8- Tribune. « Il est temps de prendre en compte l’absolue nécessité de conserver la naturalité des forêts » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/07/il-est-temps-de-prendre-en-compte-l-absolue-necessite-de-conserver-la-naturalite-des-forets_6069063_3232.html>, Le Monde, 07/02/21, 06h27 
9- Bien choisir son miel, planter des fleurs… comment voler au secours des abeilles <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/08/bien-choisir-son-miel-planter-des-fleurs-comment-voler-au-secours-des-abeilles_6069114_3244.html>, Le Monde, 08/02/21, 04h45
10- Enquête en Bolivie après la mort de 35 condors, présumés empoisonnés <https://www.geo.fr/environnement/enquete-en-bolivie-apres-la-mort-de-35-condors-presumes-empoisonnes-203672>, AFP, 08/02/21, 10:00
11- Question de la semaine : existe-t-il un moyen écologique pour dessaler l’eau de mer ? <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/mers-et-oceans/existe-t-il-un-moyen-ecologique-pour-dessaler-l-eau-de-mer_151712>, Sciences & Avenir, 12/02/21, 14h28
12- Paraguay : après la pluie, les nénuphars géants <https://www.geo.fr/environnement/paraguay-apres-la-pluie-les-nenuphars-geants-203739>, AFP, 14/02/21, 06:00
13- Un violent séisme dans le nord-est du Japon ravive le souvenir de la catastrophe de 2011 <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/14/un-violent-seisme-dans-le-nord-est-du-japon-ravive-le-souvenir-de-la-catastrophe-de-2011_6069888_3244.html>, Le Monde, 14/02/21, 06h24 
14- Reportage. La fermeture du zoo de Beauval fragilise l’insertion des jeunes de la région <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/18/la-fermeture-du-zoo-de-beauval-fragilise-l-insertion-des-jeunes-de-la-region_6070420_3234.html>, Le Monde, 18/02/21, 15h00
15- Indonésie : 46 globicéphales meurent sur une plage, trois sont sauvées <https://information.tv5monde.com/info/indonesie-46-globicephales-meurent-sur-une-plage-trois-sont-sauvees-397082>, AFP, 19/02/21, 17:00
16- 14%, c’est le taux de cours d'eau du globe qui abritent une biodiversité en poissons peu impactée par les activités humaines <https://www.actu-environnement.com/dit-aujourdhui/964.html>, Actu-environnement, Le chiffre du 19/02/21
17- Le zoo d'Islamabad va se réinventer après le départ de l'éléphant Kaavan <https://information.tv5monde.com/info/le-zoo-d-islamabad-va-se-reinventer-apres-le-depart-de-l-elephant-kaavan-397171>, AFP, 20/02/21, 08:00
En images
18- Prodigieux oiseaux : des athlètes insoupçonnés <https://www.arte.tv/fr/videos/092139-022-A/xenius-prodigieux-oiseaux-des-athletes-insoupconnes/>, Arte, Xenius, 02/02/21, 17h10
19- Sabrina Krief, un cri d’alarme pour les grands singes <https://www.france.tv/france-2/13h15-le-dimanche/2252045-sabrina-krief-un-cri-d-alarme-pour-les-grands-singes.html>, France 2, 13h15 le dimanche, 14/02/21
Une annonce
20- Six nouveaux projets sélectionnés en 2021 à découvrir sur le site de la Fondation Ensemble <http://xxhj6.mjt.lu/nl2/xxhj6/5q7vh.html?m=AL8AAJTcSIUAAchC_jQAAAEz85YAAAAAcKoAAEo4AA0K3ABgJUqq8Ha47AB_R2eF7CTW_sLqpgANA1Y&b=8e2c5528&e=b423a2f7&x=SyvSJY3CVsGr451zyKC1bPaAdYOdHNjUHoO7PBt7huk>, Lettre du 11/02/21

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

ÉTUDE DU JOUR : Une étude montre que les ouistitis peuvent faire la distinction entre une conversation positive et une conversation négative et qu'ils se dirigent plus facilement vers ceux ayant tenu une conversation positive. (cf. item 1)
CHIFFRE DU JOUR : Une cargaison de cornes de rhinocéros découverte à l'aéroport international de Johannesburg est estimée à 3,5 millions de dollars. (cf. item 2)
OBJECTIFS DU JOUR : — L’Etat français affiche l’objectif de préserver 30 % des terres et des mers d’ici à 2030, mais avec quelles contraintes. (cf. item 3)
— Dans l’océan Indien, un quart de la zone protégée de la future réserve naturelle des Glorieuses sera placé sous statut de protection intégrale, à l’abri de toute forme d’extraction, en particulier de pêche. (cf. item 5)
RÉINSERTION DU JOUR : Au Gabon, des associations accueillent des singes utilisés comme animaux de compagnie en vue de les préparer à la réinsertion dans leur milieu naturel. (cf. item 4)
DÉCOUVERTE DU JOUR : Découvert à Madagascar, le « Brookesia nana », le plus petit reptile au monde, tient sur le bout d’un doigt. (cf. item )
RÉVISION DU JOUR : Avec l’obligation de remplacer les ours tués en 2020, la France va devoir revoir sa politique à l’égard de la cinquantaine d’ours présents dans le massif pyrénéen. (cf. item 7)
ECOGESTES DU JOUR : A la portée de tous, que l’on réside en ville ou à la campagne, discerner les « vrais » produits issus de l’apiculture et apprendre les petits gestes quotidiens qui peuvent leur faciliter l’existence des abeilles. (cf. item 9)
INITIATIVE DU JOUR : Caméras et incantations divines ont œuvré au recensement inédit du condor des Andes en Colombie, où l'oiseau "sacré" pour les populations indigènes d'Amérique du sud est menacé d'extinction. (cf. suite de l'item 10)
FOCUS DU JOUR : Gros plan sur la société française Osmosun qui dessale l'eau de mer grâce à l'énergie solaire. (cf. item 11)
MÉTAMORPHOSE DU JOUR : Les nénuphars géants du Paraguay ont éclos après d'abondantes pluies près d'Asuncion, pour le plus grand plaisir de touristes venus admirer cette insolite merveille naturelle. (cf. item 12)
REPORTAGE DU JOUR : Avec son millier d’emplois, le zoo de Beauval et son complexe hôtelier sont, en temps normal, incontournables pour la jeunesse de Loir-et-Cher. Sa fermeture, depuis bientôt quatre mois, a tout chamboulé. (cf. item 14)
INTERROGATION DU JOUR : Maladie, erreurs de navigation, présence de prédateurs, conditions météorologiques extrêmes ou problèmes liés à la topographie de certains lieux, bien des hypothèses à l’origine d’échouage massif de dauphins pilotes en Indonésie comme en Nouvelle-Zélande. (cf. item 15 & suite)
ÉMERVEILLEMENT DU JOUR : Capables de vivre dans les airs pendant plusieurs mois, de plonger dans l’eau à la vitesse de l’éclair et de couver dans les environnements les plus hostiles, les oiseaux sont dotés d’aptitudes remarquables. (cf. item 18)
ENGAGEMENT DU JOUR : Face à la déforestation, la pression de l’homme sur leur habitat naturel, le braconnage et maintenant la pollution, la primatologue française Sabrina Krief se bat pour préserver une communauté de chimpanzés dans la forêt tropicale de l’Ouganda. (cf. iem 19)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>______________________________________________________________________________________________________________________
1- Les ouistitis peuvent-ils comprendre les conversations des autres ?, Sciences & Avenir, 04/02/21, 16h31
Marion de Vevey

Même les ouistitis écoutent et jugent les conversations ! Une étude montre qu'ils peuvent faire la distinction entre une conversation positive et une conversation négative et qu'ils se dirigent plus facilement vers ceux ayant tenu une conversation positive.
"Nous avons découvert que les marmousets (aussi nommés "ouistitis", ndlr) écoutent les conversations des autres et les évaluent socialement, pour distinguer les individus coopératifs de ceux compétitifs". C'est la conclusion de la recherche menée par une équipe de l'Université de Zurich (Suisse) publiée dans Science advances. Si cette conclusion parait simple, elle ne l'est ni d'un point de vue technique, ni conceptuel.
Un haut-parleur, un miroir et un ouistiti
Pour parvenir à leur conclusion, les auteurs ont enregistré trois types de cris de ouistitis : les cris de partage de nourriture (donc positifs et coopératifs), les cris d'agression (donc négatifs et compétitifs) et des cris de demande de nourriture de bébés. Ils ont ensuite séparé la cage des singes en deux : d'un côté, celui qu'ils souhaitent étudier, et de l'autre, un haut-parleur et un miroir.
Ils ont ensuite fait jouer les cris sur le haut-parleur pouvant être entendus par le singe de l'autre côté.
>> Suite à lire et à voir en édition abonnée à :
<https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/primates/les-singes-ouistitis-peuvent-ils-comprendre-les-conversations-des-autres_151501 <https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/primates/les-singes-ouistitis-peuvent-ils-comprendre-les-conversations-des-autres_151501>>
______________________________________________________________________________________________________________________
2- Afrique du Sud : saisie de cornes de rhinocéros estimées à plus de 3 millions de dollars, AFP, 04/02/21, 17:00

Les douanes sud-africaines ont annoncé jeudi la saisie de cornes de rhinocéros d'une valeur estimée à 3,5 millions de dollars, camouflées en cartouches d'encre pour imprimantes, la quatrième prise de ce type en sept mois. 
Je
Dix-huit morceaux de cornes de rhinocéros ont été découverts lors d'une inspection de routine à l'aéroport international O.R Tambo de Johannesburg, ont indiqué les Douanes dans un communiqué. 
Emballée dans des "vêtements traditionnels", la cargaison était déclarée comme contenant des cartouches d'imprimante destinées à la Malaisie.
L'envoi a été scanné avec des rayons X et "l'analyse d'images reflétait des objets ressemblant à la forme de cornes de rhinocéros", ont indiqué les douanes.
Aucune arrestation n'a été effectuée car le colis a été envoyé par courrier. 
Il s'agit de la quatrième saisie effectuée dans le même aéroport depuis juillet 2020, portant le total des cornes de rhinocéros saisies à près de 280 kg, estimés à environ 15,6 millions de dollars.
L'Afrique du Sud, qui abrite près de 80% de la population de rhinocéros de la planète, a vu le nombre de spécimens tués diminuer régulièrement pour la sixième année consécutive. 
Mais les braconniers, répondant à la forte demande pour les cornes de rhinocéros en Asie, où elles sont utilisées en médecine traditionnelle ou pour leurs prétendues vertus aphrodisiaques, continuent leurs raids et attaques.
<https://www.geo.fr/environnement/afrique-du-sud-saisie-de-cornes-de-rhinoceros-estimees-a-plus-de-3-millions-de-dollars-203640>
______________________________________________________________________________________________________________________
3- Créer des aires marines fortement protégées, un défi pour la France, Le Monde, 05/02/21, 01h20
Martine Valo

Le gouvernement affiche l’objectif de préserver 30 % des terres et des mers d’ici à 2030. Si de vastes zones sont classées dans les océans, les contraintes qui s’y appliquent restent limitées. 
Le président de la République Emmanuel Macron l’avait dit sur le perron de l’Elysée dès le printemps 2019, puis répété sur la scène internationale : la France ambitionne de doter au moins 30 % de son territoire et de ses eaux sous juridiction nationale d’un statut destiné à protéger leur biodiversité d’ici à 2030.
La stratégie nationale, rendue publique en janvier, précise qu’une aire protégée se définit comme « un espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré, par tout moyen efficace, juridique ou autre, afin d’assurer à long terme la conservation de la nature ». Son objectif est global : les 30 % concernent les terreset les mers ensemble. Mais il faut surtout s’attendre à y trouver de vastes portions d’océan, les terres étant davantage sous l’emprise des activités humaines.
Aujourd’hui parcs, réserves, zones Natura 2000, sites classés à des titres divers couvrent à peu près 1,5 % des terres, tandis que, selon les données officielles de 2019, les aires marines protégées (AMP) représentent 23,5 % de la zone économique exclusive (ZEE, comprise entre le littoral et 200 milles marins au moins).
Une étude dans la revue Marine Policy (Elsevier) datée de février estime même que, depuis 2020, un tiers des eaux françaises (33,7 % précisément) ont officiellement un statut d’AMP.
Espaces immenses
En outre, le plan d’action 2021-2023 qui accompagne la stratégie nationale annonce la création prochaine d’une réserve naturelle nationale de près de 47 000 kilomètres carrés autour de l’archipel des Glorieuses (entre Madagascar et les Comores) – qui n’avait qu’un simple statut de parc marin jusqu’à présent. Et évoque aussi l’extension de la réserve des Terres australes, dont la superficie actuelle atteint déjà 672 000 km².
+ Carte : Zone économique exclusive (domaine maritime français et des collectivités d’outre-mer) <https://img.lemde.fr/2021/02/04/0/0/2100/1278/1328/0/45/0/f38e477_2306689-web-plani-700.png>
Toute la question est maintenant de déterminer quelles zones, au sein de ces espaces immenses, seront régies par une réglementation stricte qui les préserve des activités humaines néfastes pour leurs écosystèmes, interdisant donc toute forme de pêche.
Car le président de la République a mis la barre haut : dans le futur réseau des aires protégées tel qu’il l’envisage, un tiers des 30 % devra bénéficier d’une protection forte. « Pour ces 10 %-là, la marche est plus haute à franchir, mais nous allons y arriver, assure au Monde Bérangère Abba, la secrétaire d’Etat à la biodiversité. J’entends le débat autour de l’idée de protection “intégrale”. Il faut sortir cette vision de la nature sous cloche. Nous voulons la réconciliation avec les activités humaines, même économiques. » Dans les faits, la France est très loin du compte.
+ Infographie : Niveau de protection des aires marines <https://img.lemde.fr/2021/02/04/0/0/1050/1812/1328/0/45/0/797e49d_152854601-web-protection-fr-metro-350.png>
+ Infographie : Niveau de protection des aires marines (suite) <https://img.lemde.fr/2021/02/04/0/0/1050/4881/1328/0/45/0/5463524_379443827-web-protection-om-350.png>
L’étude de Marine Policy a passé en revue 524 AMP et en a conclu que seulement 1,6 % du domaine maritime français bénéficie d’un statut de protection haute ou intégrale, avec un plan de gestion, une réglementation exigeante et des moyens pour la faire appliquer. Pour 3 % d’entre elles, il n’existe même pas davantage de contraintes à l’intérieur qu’à l’extérieur de la zone concernée. Enfin, 80 % des espaces strictement réglementés se trouvent dans les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).
> Lire aussi  L’ONU propose de protéger 30 % de la planète d’ici à 2030
Classer de vastes zones situées à l’écart des routes maritimes et des zones de pêche les plus fréquentées est plus simple que de convaincre l’ensemble des usagers de la mer de créer un sanctuaire près d’un littoral surpeuplé. Du coup, « les niveaux de protection sont extrêmement faibles en métropole, avec notamment 0,1 % de protection intégrale et haute en Méditerranée [alors que plus de la moitié des eaux sont incluses dans une AMP]. Et 0,01 % en Manche-Atlantique-mer du Nord », souligne Joachim Claudet (CNRS), principal auteur de cette recherche.
« Rendez-vous manqué »
Les ONG dénoncent de leur côté les insuffisances de la France. Le 26 janvier, France nature environnement (FNE) a rendu public son bilan des campagnes de pêche dans les différentes AMP du golfe de Gascogne. Elle y a comptabilisé 415 504 heures de 2015 à 2018, usant de méthodes destructrices pour les écosystèmes marins (chaluts de fond et pélagique, filets maillants…), soit une pêche presque aussi intense à l’intérieur qu’à l’extérieur de ces espaces « préservés ». « L’Etat crée des réserves dans les TAAF où ça ne gêne personne, proteste Elodie Martini-Cousty, responsable du réseau océans de FNE. Il ne prend pas la main sur ses façades maritimes alors que les trois quarts de nos habitats côtiers sont en très mauvais état. » 
FNE, ainsi que Bloom, Greenpeace, MedReact, Oceana, Pew et la Fondation Bertarelli ont fait part de leur déception commune face à la stratégie nationale qualifiée de « rendez-vous manqué avec l’océan ». Elles auraient souhaité la désignation de sites sur chaque façade maritime.
> Lire aussi  Pour maintenir la biodiversité, la France compte protéger 30 % de son territoire terrestre ou marin
Si la France est autant soumise aux critiques, c’est parce qu’elle est très attendue : elle dispose du deuxième plus vaste domaine maritime du monde, fort de plus de 10 millions de kilomètres carrés. Elle est présente dans tous les océans, sauf l’Arctique.
A partir des années 2000, elle a d’ailleurs participé à l’effort mondial visant à enrayer la dégradation du monde marin. Des réserves plus gigantesques les unes que les autres ont vu le jour aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, au Chili, aux Kiribati et aux Palaos, entre autres. Paris s’est pour sa part tourné vers le formidable réservoir d’espaces des TAAF et a pu se réjouir aussi de voir aboutir le parc naturel de la mer de Corail en Nouvelle-Calédonie, l’un des plus vastes du monde.
Résistances
Mais, au-delà de leur degré réel de protection, la constitution de ces espaces se heurte à bien des résistances. La cour administrative d’appel de Paris a ainsi annulé, le 13 octobre 2020, pour des questions de forme, le décret de 2018 érigeant les zones de Chesterfield, Bellona, Entrecasteaux, Astrolabe et Petri au rang de réserves naturelles intégrales. A la suite d’une plainte d’une société locale habituée à pêcher les holothuries (concombres de mer) à l’intérieur du parc de Corail, le gouvernement calédonien a dû se résoudre à mener une nouvelle procédure de classement.
Dans le Pacifique encore, les parages de la petite île très isolée de Clipperton abritent le poisson ange Holacanthus limbaughi, une espèce endémique extrêmement rare. Prisée des aquariophiles, elle est menacée d’extinction. Paris y a décidé la création d’une AMP en 2016, mais seulement dans la limite des eaux territoriales, jusqu’à 12 milles marins des côtes. Les pêcheurs sud-américains, entre autres, tiennent à continuer à capturer le thon obèse dans cette région.
Des questions diplomatiques entrent en jeu. C’est le cas avec Madagascar, par exemple, au sujet de la création de la réserve des îles Glorieuses à la place d’un simple parc marin, qui aura un impact sur les pêcheurs malgaches, mais aussi avec les collectivités d’outre-mer.
> Lire aussi  Emmanuel Macron, premier président à poser le pied sur Grande Glorieuse
Ainsi en 2018, le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, a choisi d’englober l’intégralité de sa ZEE en une « aire marine gérée » de près de 5 millions de kilomètres carrés, remisant au passage deux projets d’AMP aux Marquises et dans l’archipel des Australes dont le dossier, soutenu par Paris, était bien avancé. Cette classification, propre au code de l’environnement polynésien, vise un développement durable : elle n’empêche pour l’heure ni l’exploitation des fonds marins ni celle des ressources halieutiques que Tahiti entend valoriser.
Edouard Fritch voudrait malgré tout obtenir une reconnaissance internationale pour son espace maritime et a demandé à Paris de porter sa demande auprès des Nations unies. En superficie, ces eaux feraient grandement progresser les objectifs mondiaux de préservation de l’océan. Les ONG craignent, elles, un dévoiement de la raison d’être des aires marines protégées.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/05/creer-des-aires-marines-fortement-protegees-un-defi-pour-la-france_6068824_3244.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
4- Au Gabon, le long chemin des singes orphelins vers la vie sauvage, AFP, 05/02/21, 13:00
Adrien Marotte

La négociation a échoué. Dans la voiture qui s'en va, les visages sont fermés. Soudain, un homme surgit et lâche : "C'est bon. Venez récupérer vos singes". Le propriétaire de deux petits mandrills a cédé, l'association Save Gabon's Primates va repartir avec les deux orphelins.
Au Gabon, petit pays d'Afrique centrale recouvert presque entièrement par la forêt équatoriale, le mandrill est une espèce protégée, comme le gorille et le chimpanzé. La loi interdit de le chasser, le capturer, le vendre ou le détenir.
Pourtant, sa viande est encore recherchée et nombre de familles en font leurs animaux domestiques, souvent des bébés que les braconniers ont épargné pour les vendre.
Sensibiliser, écouter, persuader : le Dr Thierry Tsoumbou, vétérinaire de 34 ans, chef du projet Réhabilitation de l'association, est rompu à l'exercice.
A Moanda, à 700 kilomètres à l'est de la capitale Libreville, il s'est assis à l'écart de la maison avec le propriétaire des deux mandrills.
Une dizaine d'hommes les entourent, méfiants et nerveux.
"Je suis venu chercher vos singes car la loi interdit depuis 2003 d'en garder chez soi. Sinon, les autorités viendront les récupérer de force et vous devrez rendre des comptes", explique-t-il au propriétaire. Avant d'entamer une négociation ardue : 
"- Combien vous nous donnez ?
- On ne donne pas d'argent. C'est pour votre bien et pour le bien de l'animal. 
- Si vous ne voulez pas l'acheter, on préfère le relâcher en forêt. 
- Ils ne sont plus habitués à la forêt. Si vous les relâchez, ils vont mourir. Et ces animaux peuvent vous transmettre des maladies graves. Vous vous rappelez d'Ebola ? La maladie s'est transmise à l'homme par le singe."
- "Agressifs et incontrôlables" -
"Et plus ils vont grandir, plus ils vont devenir agressifs et incontrôlables", tente le vétérinaire. 
L'ambiance est tendue. L'épouse pleure à chaudes larmes, sentant que Lucien et Lucienne, comme elle les a prénommés, vont bientôt lui échapper.
Pendant ce temps, les deux mandrills courent sur leur terrain de jeu : un garage à ciel ouvert où gisent des carcasses de camions. Des adolescents les poursuivent, les prennent dans leurs bras, les mettent sur leurs épaules.
"C'est aussi et surtout pour leur bien", reprend M. Tsoumbou : "Ce ne sont pas des animaux domestiques. Ils ont besoin de vivre en groupe en forêt".
"Partez ! Ou dédommagez-nous !", lance le propriétaire.
Le vétérinaire obtempère. Seul le ministère des Eaux et Forêts peut faire saisir les animaux. 
L'infraction est passible de plusieurs mois d'emprisonnement et jusqu'à 10 millions de FCFA d'amende (15.500 euros).
Les peines sont très rarement appliquées mais la menace suffit généralement à convaincre. Au dernier moment, le propriétaire des mandrills a ainsi changé d'avis.
Les singes sont emmenés au Centre de primatologie (CDP) du Centre de recherche interdisciplinaire de Franceville (CIRMF), à quelque 60 kilomètres de là.
Commence alors leur long cheminement vers un hypothétique retour à la vie sauvage.
- Préparer à la réinsertion -
Une quarantaine permet d'abord de déterminer s'ils sont porteurs de maladies (ebola, hépatites, tuberculose...).
Puis les orphelins apprennent ou réapprennent, avec des animaliers, les comportements de leur espèce.
"Salut les loulous", murmure tendrement Dimitri Mboulou, chef de la nurserie. Il tend avec amour le biberon à deux petits chimpanzés, dont la mère a été tuée par des chasseurs.
"Je leur apprends à s'éveiller à la vie, comme si j'étais un peu leur maman", explique-t-il.
Après la phase d'isolement, les petits rejoignent des congénères et découvrent les rapports sociaux qui cimentent leur nouveau groupe, indispensable à la survie en milieu sauvage.
Le CDP accueille 350 singes de neuf espèces. Des orphelins rescapés du braconnage, des primates sauvés du trafic d'animaux et d'anciens sujets de laboratoire du CIRMF.
"Chaque année, plus de 50 sont récupérés sans même chercher, et c'est seulement la partie visible de l'iceberg", indique Barthélémy Ngoubangoye, président de l'association et chef du CDP.
"Leurs ancêtres ayant toujours chassé, les habitants considèrent qu'il n'y a là rien de mal et que la conservation de ces espèces menacées est un problème des Occidentaux", déplore le vétérinaire.
"Quand un particulier achète un bébé chimpanzé, il soutient le massacre de tout son groupe, soit une quinzaine d'individus", souligne Pauline Grentzinger, vétérinaire du Parc naturel de la Lékédi.
Dans ce sanctuaire, tout près de Franceville, se déroule la dernière phase de réadaptation : un régime de semi-liberté où les animaux sont suivis jusqu'à leur éventuelle réintroduction dans leur milieu naturel.
"Il faut un groupe viable, sans animal malade, dans une zone que l'on peut surveiller, sans braconnier, sans autre groupe de chimpanzés, sans homme à proximité", liste Mme Grentzinger. Un pari très difficile, réussi de rares fois au Gabon.
<https://www.geo.fr/environnement/au-gabon-le-long-chemin-des-singes-orphelins-vers-la-vie-sauvage-203641>
______________________________________________________________________________________________________________________
5- La future réserve naturelle des Glorieuses abritera une biodiversité exceptionnelle, Le Monde, 05/02/21, 13h33 
Propos recueillis par Martine Valo

Un quart de la zone protégée sera placé sous statut de protection intégrale, à l’abri de toute forme d’extraction, en particulier de pêche. 
En bras de chemise sur une plage paradisiaque de Grande Glorieuse, Emmanuel Macron avait annoncé en octobre 2019 la transformation du parc marin de cet archipel de l’océan Indien en réserve naturelle nationale. La stratégie française pour les aires protégées annoncée en janvier confirme cette mutation. Il ne manque plus que le décret l’officialisant.
> Lire aussi  Créer des aires marines fortement protégées, un défi pour la France
L’intégralité des eaux territoriales des Glorieuses, situées dans le canal du Mozambique, est concernée, soit 46 077 kilomètres carrés autour de 4,3 km² de terres émergées. Le dossier est prêt, il a été soumis à une consultation publique en 2020. S’appuyant sur l’état des lieux dressé par les scientifiques, il préconise de placer près du quart de la future réserve, 10 960 kilomètres carrés précisément, sous un statut de protection intégrale, c’est-à-dire à l’abri de toute forme d’extraction, de pêche en particulier.
Les Glorieuses forment un espace naturel remarquable dans une région elle-même considérée comme l’un des trente-cinq hauts lieux de la biodiversité mondiale. On y compte des centaines de mammifères marins, d’oiseaux, de cétacés différents. Mais, sur les 2 567 espèces qui ont été inventoriées dans ses eaux, 532 sont considérées par l’Union internationale pour la conservation de la nature comme menacées à des degrés divers.
L’archipel est un site exceptionnel de reproduction des tortues marines vertes et des tortues imbriquées : 1 500 à 2 500 femelles y pondent chaque année, tandis que près de 300 000 couples de sternes fuligineuses y nichent. Ses plus de 450 kilomètres carrés de coraux et d’herbiers marins figurent parmi les principaux enjeux de conservation de la future réserve. Ils abritent une biodiversité qui se diffuse dans toute cette région océanique. En outre, la stratégie nationale indique vouloir protéger 100 % des récifs coralliens présents dans les eaux françaises d’ici à 2025.
> Lire aussi  Emmanuel Macron, premier président à poser le pied sur Grande Glorieuse
Patrimoine mondial de l’Unesco
Par le passé, des bateaux ont apporté sur l’archipel rats, chats, musaraignes, lapins. L’arrivée d’autres espèces invasives, voire de pathogènes, n’est pas exclue sous l’effet du changement climatique, mais aussi de la plaisance non déclarée. Les écosystèmes pâtissent surtout de la pêche. Même si les thoniers n’ont pas le droit de poser des dispositifs de concentration de poisson [généralement fabriqués avec des restes de filets de pêche] dans cette zone, on en retrouve échoués. Surtout, des pirogues venues de Madagascar ou des Comores viennent y pêcher des holothuries (concombres de mer) et des poissons de récifs dont plusieurs sont menacés d’extinction.
> Lire aussi  Pour maintenir la biodiversité, la France compte protéger 30 % de son territoire terrestre ou marin
La gestion des Glorieuses est du ressort de l’administration ‎qui a en charge les Terres australes et antarctiques françaises, les TAAF. Cette entité dotée d’une personnalité morale et de l’autonomie administrative et financière veille sur l’archipel des Eparses – qui comprend, outre les Glorieuses, les îles Juan de Nova, Tromelin, Europa et Bassas da India –, ainsi que sur Crozet, Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam.
L’ensemble de leurs espaces terrestres respectifs et 40 % de leurs eaux – près de 673 000 kilomètres carrés au total – sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Ils constituent la réserve naturelle nationale des terres et mers australes françaises, où le travail d’inventaire scientifique se poursuit afin d’identifier les frayères, lieux de nidification, et autres habitats naturels remarquables. Une étape indispensable pour préfigurer une extension de l’aire protégée et désigner en son sein de nouveaux sites de protection renforcée.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/05/la-future-reserve-naturelle-des-glorieuses-abritera-une-biodiversite-exceptionnelle_6068889_3244.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
6- Le plus petit reptile au monde a été découvert à Madagascar, il mesure 13,5 millimètres, Le Monde avec AFP, 06/02/21, 13h34 

Le « Brookesia nana », qui possède les mêmes caractéristiques que ses cousins les caméléons, tient sur le bout d’un doigt. Il déjà considéré comme menacé. 
Son corps possède les mêmes caractéristiques que ses cousins caméléons bien connus, mais il tient sur le bout d’un doigt : des scientifiques ont découvert à Madagascar le plus petit reptile au monde, selon une étude publiée récemment. « Nous l’avons découvert dans les montagnes au nord de Madagascar », a fait savoir Frank Glaw, responsable de l’herpétologie du Zoologische Staatssammlung à Munich.
Une équipe de scientifiques allemands et malgaches ont trouvé deux spécimens lors d’une expédition en 2012, mais on ignorait alors qu’il s’agissait d’individus adultes, a-t-il précisé.
> Lire aussi  La future réserve naturelle des Glorieuses abritera une biodiversité exceptionnelle
Le mâle Brookesia nana est le reptile adulte le plus petit au monde : il mesure à peine 13,5 millimètres du museau à la base de la queue – la taille d’une cacahuète – et 22,5 millimètres en comptant la queue. L’hémipénis (organe sexuel) du Brookesia nana est très grand proportionnellement à sa taille. Il mesure 2,5 millimètres, soit 18,5 % de la longueur de l’animal.
La femelle, elle, est de taille nettement supérieure au mâle, avec 19,2 millimètres du museau à la base de la queue et 28,9 millimètres en comptant la queue, détaille Frank Glaw dans la revue Scientific Reports. Ces deux spécimens restent les seuls découverts pour cette espèce.
Espèce menacée
« Il y a beaucoup de vertébrés de taille très réduite à Madagascar, dont les plus petits singes du monde et des grenouilles parmi les plus minuscules », a ajouté Andolalao Rakotoarison, de l’université de Tananarive à Madagascar, coauteur de l’étude.
Mais les microcaméléons découverts ne sont pas le produit du « nanisme insulaire », ce phénomène selon lequel des espèces sur une île similaires à leur ancêtre continental évoluent au fil du temps en réduisant leur taille, sous la pression de plusieurs facteurs. « Nous n’avons aucune explication sur les raisons de la taille du Brookesia nana », déclare Frank Glaw.
L’animal vit dans une région montagneuse, à 1 300 mètres d’altitude. A peine découvert, le Brookesia nana est déjà considéré comme menacé, ajoute le scientifique. « La destruction de l’habitat représente la plus grande menace pour les amphibiens et les reptiles de Madagascar », explique le scientifique allemand.
Madagascar recèle des trésors de biodiversité, mais c’est aussi un des pays les plus pauvres du monde et sa faune et sa flore ne sont pas suffisamment protégées.
> Lire l’entretien avec Sabrina Krief : « Il faut renforcer l’approche permettant d’intégrer les santés animale, environnementale et humaine »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/06/decouverte-du-plus-petit-reptile-au-monde-a-madagascar_6069021_3244.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
7- Ours dans les Pyrénées : l’Europe et le Conseil d’Etat rappellent la France à l’ordre, Le Monde, maj le 07/02/21 à 05h21
Philippe Gagnebet (Toulouse, correspondant)

Tirs d’effarouchement interdits et obligation de remplacer les ours tués en 2020 : la France va devoir revoir sa politique à l’égard de la cinquantaine d’ours présents dans le massif pyrénéen. 
La sortie de l’hibernation devrait être plus paisible pour la cinquantaine d’ours qui arpentent habituellement le massif pyrénéen. Depuis le début de l’année, l’Etat français s’est vu rappelé à l’ordre, par deux fois, pour son rôle dans la protection du plantigrade. Par décision du 4 février, le Conseil d’Etat vient d’annuler la possibilité de recourir à l’effarouchement des ours à l’aide de tirs non létaux, annulant ainsi partiellement un arrêté du 27 juin 2019. Pour la dizaine d’associations ayant porté le recours (Ferus, Association pour la protection des animaux sauvages, Pays de l’ours - Adet…), « effaroucher les ours à l’aide de tirs non létaux est donc illégal, en plus d’être inefficace », se félicite Alain Reynes, fervent défenseur de l’animal.
Ce type de tirs avait été mis en œuvre notamment dans le département de l’Ariège à l’été 2019, après des attaques supposées sur des troupeaux de brebis, et une tension accrue entre pro et anti-ours. Le ministère de la transition écologique a immédiatement réagi et va « bien entendu appliquer cette décision et travailler sur la stratégie globale d’effarouchement sur cette base ». L’Etat veut désormais« trouver les conditions de la coexistence entre ours et activités humaines, dont le pastoralisme. La première étape et la plus efficace, ce sont les mesures de protection telles que les clôtures et les chiens bergers ». Cela ne sera peut-être pas suffisant. Le 29 janvier, la Commision européenne, sous la pression des associations, a par ailleurs demandé à la France de « remplacer les ours tués par l’homme en 2020 et de procéder à de nouveaux lâchers, comme la loi [le] lui impose ». La mesure figure en effet dans la feuille de route du plan « Ours brun » pour 2018-2028. Une infraction pourrait entraîner la saisine de la Cour de justice européenne.
> Lire aussi  « Un incident regrettable mais inévitable » : la mort d’un ours en Ariège relance le débat sur sa présence dans le massif pyrénéen
Trois ours tués en 2020
En 2020, trois plantigrades sont morts côté français et espagnol. Le 5 avril, le cadavre de Cachou, un mâle de 5 ans, avait été découvert sur une pente du val d’Aran, côté espagnol, empoisonné. Le 9 juin, un jeune mâle de presque 5 ans, pesant 200 kg, gisait sur les hauteurs d’Ustou, en Ariège, tué par balles. L’enquête se poursuit pour arrêter le ou les auteurs de ce fait, une première depuis la mort de Cannelle, également tuée par un chasseur, en 2004. Enfin, en novembre, l’ourse Sarousse, qui vivait sur le versant espagnol depuis 2010, a été tuée par un chasseur dans la vallée de Bardaji, en Aragon, lors d’une battue au sanglier.
L’ours brun est protégé par un arrêté interministériel de 1981 ainsi que par la directive européenne dite « Habitats » de 1992. Les auteurs peuvent être poursuivis pour « destruction non autorisée d’une espèce protégée », une infraction passible de trois ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende.
> Lire aussi  Une prime pour retrouver les responsables de la mort d’un ours : l’initiative de Sea Shepherd divise
La France va-t-elle obtempérer à cette injonction de remplacer les ours tués ? « Depuis deux ans, l’Etat fait fausse route et va bien devoir enfin mettre en place des mesures pour une cohabitation apaisée », commente Alain Reynes. Fin 2018, Sorita et Claverina, deux jeunes ourses venues de Slovénie, avaient été réintroduites par hélicoptère dans les Pyrénées-Atlantiques, en vallée d’Aspe. Une première depuis dix ans, les premiers programmes de réintroduction de l’animal datant de 1996.
> Lire aussi  Ours dans les Pyrénées : Emmanuel Macron donne des gages aux éleveurs
Selon les associations, la population ursine serait loin d’être viable dans le massif. Un nouveau comptage doit être effectué au printemps. Chaque année, en moyenne, entre cinq et huit naissances interviennent l’hiver, « un taux de 10 % bien loin de maintenir l’espèce. Surtout avec les pertes de l’an passé », souligne l’association Pays de l’ours-Adet. Il y a un an, lors d’une visite à Pau, Emmanuel Macron avait déclaré : « Il n’y aura pas de réintroductions d’ours dans le massif pyrénéen, je vous le promets », rassurant ainsi les éleveurs et opposants à la présence de l’ours.
Olivier Maurin, président de la Fédération nationale de défense du pastoralisme, concède aujourd’hui que « les mesures d’effarouchement ne sont effectivement pas efficaces et même dangereuses. Quant aux ours tués, il faut se poser la question de savoir pourquoi on en arrive là ». Cet éleveur de la vallée d’Aspe estime que « le pastoralisme est en danger constant avec l’ours à proximité. On veut bien rediscuter avec le gouvernement, mais on veut être respectés, pas voir des hélicos déposer des ours dans nos montagnes. Si la démocratie n’est pas respectée, et bien on mordra », prévient-il. Les débats sur la présence de l’ours n’ont pas fini de se raviver.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/06/ours-dans-les-pyrenees-l-europe-et-le-conseil-d-etat-rappellent-la-france-a-l-ordre_6069044_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Le Conseil d'Etat retoque les mesures d'effarouchement des ours <https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/le-conseil-d-etat-retoque-les-mesures-d-effarouchement-des-ours_151536>, AFP, 05/02/21, 15:00
______________________________________________________________________________________________________________________
8- Tribune. « Il est temps de prendre en compte l’absolue nécessité de conserver la naturalité des forêts », Le Monde, 07/02/21, 06h27 
Par François Ramade, professeur honoraire d’écologie à l’université Paris-Saclay & Annik Schnitzler, ancienne professeure d’écologie à l’université de Lorraine

Les écologues François Ramade et Annik Schnitzler dressent, dans une tribune au « Monde », un portrait accablant de la gestion des bois et forêts périurbains par l’Office national des forêts, qui privilégie une productivité à court terme au détriment de la biodiversité.
Tribune. En dépit des déclarations répétées de l’Office national des forêts (ONF) sur sa prise en compte des impératifs de préservation des écosystèmes forestiers, force est de noter que cet organisme public n’a pas changé de stratégie depuis des décennies. Les constats effectués dans les habitats forestiers français, en particulier dans les bois et forêts périurbains comme ceux d’Île-de-France, démontrent que l’ONF persiste dans une gestion « productiviste » et à courte vue des forêts, fondée sur la seule exploitation des ressources en bois commercialisable (vente de bois d’ameublement, de construction et de chauffe).
Pour répondre aux demandes de l’Etat et aux objectifs financiers qui lui sont fixés par les ministères de l’agriculture et des finances, il continue à considérer les forêts comme des champs d’arbres, à l’image des champs de maïs. Il persévère dans la recherche exclusive des rendements maximum à l’hectare, quels qu’en soient les conséquences biologiques et les effets à long terme – la responsabilité de l’Etat se trouvant ainsi engagée.
> Lire aussi  « Ne prenons plus les plantations d’arbres pour des forêts »
Les bois et forêts périurbains, poumons vitaux des villes, qui permettent des échappées de plus en plus nécessaires aux citadins, tant sur le plan des loisirs que sanitaire, sont le signe peut-être le plus alarmant du désastre en cours. Pour prendre un exemple, si les coupes rases d’arbres dans la forêt domaniale de la Malmaison/bois de Saint-Cucufa (Hauts-de-Seine), sous l’égide de l’ONF, peuvent être jugées peu significatives en raison de leur surface encore limitée (3 ha, sur 6 annoncés), elles soulèvent en fait des problèmes majeurs. En effet, des chênes parfois centenaires, en parfaite santé, y sont abattus au prétexte que certains châtaigniers sont atteints par la maladie de l’encre, et d’énormes engins, qui tassent les sols de façon irréversible, rasent sur leur passage tous types de troncs.
Abattages à grande vitesse
Ces abattages qui ignorent les obligations mises par le législateur à un développement durable (en particulier la loi 1086 de 2016) et sont effectués discrètement, à grande vitesse (parfois sous-traités à des sociétés non professionnelles de droit étranger), peuvent légitimement conduire les Franciliens et futurs habitants du Grand Paris à s’alarmer.
> Lire aussi  « Il y a urgence à reconstruire de grandes forêts primaires »
Durant des décennies, l’ONF a pratiqué le remplacement quasi systématique d’arbres feuillus par des résineux. Ont été ainsi détruits de magnifiques boisements au profit de conifères dont la croissance est rapide et donc la productivité nettement plus élevée à l’hectare. Ces résineux, qui ne sont pas à leur place du point de vue écologique, sont fragiles, sensibles aux attaques parasitaires, et leur litière est facilement inflammable, acidifiée, tandis que sa faune est moins diverse que celle des forêts feuillues originelles.
Par ailleurs, le mode d’exploitation n’a pas changé : coupes rases et coupes « blanches » (non sélectives, toutes espèces d’arbres confondues), intervention d’engins lourds pour le débardage, replantation (non systématique, du reste !) de jeunes arbres de même espèce et du même âge…
> Lire aussi  En 2021, la loi protégera-t-elle (mieux) les arbres ?
Pire encore, un vaste programme de replantation des forêts françaises domaniales est lancé depuis peu : 50 millions d’arbres à planter, 45 000 ha à reboiser, 200 millions d’euros, 3 % des surfaces forestières. La cinquantaine d’espèces choisies provient d’Europe et de plus loin : sapins de Céphalonie, cèdres de l’Atlas…, même séquoias ! Certaines (robinier, pin noir) sont de caractère très invasif.
L’artificialisation – à finalité commerciale – se poursuit donc, de manière plus radicale. Elle sera lourde de conséquences pour les oiseaux, insectes, végétaux et champignons des sous-bois. Elle provoquera une baisse de la fertilité des sols et donc de la productivité, un accroissement de la vulnérabilité des arbres aux insectes ravageurs et aux maladies, processus aggravés par le changement climatique.
Toutes ces pratiques sont à l’opposé des enseignements de l’écologie dans laquelle excellent pourtant les écologues forestiers français (dont certains se trouvent à l’ONF…). Voici des décennies que les associations nationales de protection de la nature ont dû débattre et polémiquer avec les instances nationales à ce sujet. En 1964, Edgard Pisani, ministre de l’agriculture, ne disait-il pas déjà : « La forêt perd toujours les arbitrages budgétaires » ? 
> Lire aussi  « Nous voulons que les arbres remarquables soient reconnus comme un patrimoine »
Des méthodes d’exploitation scientifiquement fondées impliqueraient que l’ONF change radicalement certaines de ses pratiques, conformément à ses propres engagements. La finalité devrait être un état d’équilibre des forêts domaniales et communales dont cet organisme est chargé, la restauration de la biodiversité et le retour des micro-habitats de nombre d’espèces actuellement en danger. Des coupes sélectives et le maintien d’un nombre important d’arbres anciens ou morts préserveraient la structure forestière variée. Il est temps de prendre en compte l’absolue nécessité de conserver la naturalité des forêts.
Trouées inesthétiques et dévastatrices
L’ONF devrait mettre en pratique les engagements internationaux pris par la France et renouvelés dans les récentes déclarations officielles, en faveur de la conservation de la naturalité des forêts et de leur biodiversité. Cela impliquerait que soient mises en réserve naturelle des surfaces significatives de boisements. Sur ce point encore, le bilan national est bien médiocre en comparaison de celui de pays voisins comme l’Allemagne.
> Lire aussi  Francis Hallé : « Rien n’est plus beau qu’une forêt primaire »
Seuls quelques pour mille des surfaces de forêts gérées par l’ONF bénéficient du statut d’« aire protégée », alors que l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a depuis longtemps établi pour l’ensemble du monde que 10 % de la surface de chaque type d’écosystème soit mis en réserve, l’optimum étant de 20 % ! Il appartiendrait aussi à l’ONF de prendre en considération le rôle récréatif de ces forêts, parfaitement compatible avec leur mise en réserve naturelle – à la différence des coupes actuelles, qui créent des trouées inesthétiques et dévastatrices.
Il apparaît impératif que l’ONF – pris dans les injonctions contradictoires de l’Etat lui assignant à la fois des obligations financières et le respect de la biodiversité – intègre, au-delà de la mission qui lui est assignée de production de bois à des fins commerciales, les exigences de conservation de nos écosystèmes forestiers. Enfin, il serait nécessaire qu’il privilégie, dans une première étape, les bois et forêts périurbains qui devraient bénéficier d’une stricte protection et ne plus être exploitées. Cesser l’abattage abusif des arbres dans ces milieux serait un signe positif et un espoir pour tous.
§ François Ramade est professeur honoraire d’écologie à l’université Paris-Saclay, président d’honneur de la Société nationale de protection de la nature ; Annik Schnitzler est ancienne professeure d’écologie à l’université de Lorraine, spécialiste de l’étude de la dynamique des écosystèmes forestiers.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/07/il-est-temps-de-prendre-en-compte-l-absolue-necessite-de-conserver-la-naturalite-des-forets_6069063_3232.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
9- Bien choisir son miel, planter des fleurs… comment voler au secours des abeilles, Le Monde, 08/02/21, 04h45
Jean-Michel Normand

Chaque mois, « La Matinale » vous propose une série de gestes à adopter pour réduire votre impact sur la planète. 
La liste de la matinale
De la pollinisation à tout-va, des miels d’une incroyable variété… Les abeilles sont d’une nature généreuse même si l’environnement dans lequel elles évoluent est loin de leur rendre la pareille. L’effondrement de la biodiversité vous effraie et la cause des abeilles vous tient à cœur ? Raison de plus pour discerner les « vrais » produits issus de l’apiculture ou apprendre les petits gestes quotidiens qui peuvent leur faciliter l’existence, que l’on réside en ville ou à la campagne. Voire devenir un apiculteur amateur, loisir qui depuis quelques années prend de l’ampleur.
> Lire notre éditorial (2019) : Disparition des abeilles : une coupable impuissance
• Niveau débutant : bien choisir son miel
Produit à partir du nectar des fleurs qu’elles butinent, le miel se récolte plusieurs fois par an au cours du printemps et de l’été. On lui attribue nombre de vertus - combattre la toux, favoriser la digestion, apaiser les brûlures –, mais ce n’est pas l’unique produit de la ruche. Les abeilles fournissent aussi de la cire, de la gelée royale, du pollen ou de la propolis, une sorte de résine produite par des arbres tels que les peupliers qu’elles utilisent pour calfeutrer leur habitat. Très portée sur le miel, la France en consomme quelque 45 000 tonnes par an (soit 600 g par personne) mais n’en produit guère plus de 15 000 à 20 000 tonnes, contre 35 000 tonnes il y a trente ans.
Décrypter l’étiquette. Depuis le 1er janvier, la réglementation européenne permet de mieux cerner l’origine du miel du commerce. La provenance doit être clairement précisée et, pour les mélanges, les pays concernés doivent figurer « par ordre décroissant de quantité » sur l’étiquette. C’est un progrès, mais pas une sécurité absolue. Mieux vaut s’en remettre, dans la mesure du possible, à des produits artisanaux où les références de l’apiculteur sont bien présentes. Il existe également du miel commercialisé avec le label « Bio » qui respecte des normes relatives aux produits utilisés contre les acariens qui parasitent les abeilles et définit la zone de butinage. Le pollen et le nectar doivent provenir de cultures exploitées selon les règles de l’agriculture biologique. Une exigence assez théorique lorsque l’on sait que les abeilles peuvent butiner au-delà d’un rayon de quatre kilomètres.
Monofloral ou « toutes fleurs ». La plupart des miels sont dits « toutes fleurs » car ils sont issus de plusieurs origines florales. Les spécialités dites monoflorales sont essentiellement réalisées à partir de nectars spécifiques (bruyère, tournesol, acacia, lavande…). Sont aussi répertoriées des origines géographiques particulières (montagne, forêt, Gâtinais, Provence, Jura…). Tous les miels ne sont pas liquides. La plupart cristallisent très rapidement, ce qui constitue un phénomène parfaitement naturel (seul ou presque le miel d’acacia y échappe) qui n’altère en rien leurs qualités, au contraire d’un miel qui aura été pasteurisé pour ne pas cristalliser. Précision importante : il ne faut surtout pas donner de miel à un enfant avant son premier anniversaire en raison des risques de botulisme infantile lié à la présence de certaines bactéries.
Haro sur le faux miel. Le miel fait l’objet de multiples fraudes. Selon une étude de la direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCCRF) datant de 2015, 42 % des miels « premier prix » n’étaient pas conformes à la réglementation car ils comportaient des ajouts de sirops de sucre dilués. Le miel contrefait est fréquemment – mais pas toujours – un produit d’importation. Il peut être trahi par son goût, douceâtre, mais on peut aussi réaliser quelques tests. Du miel déposé au fond d’un verre d’eau mettra du temps à se diluer contrairement à un produit non naturel.
• Niveau intermédiaire : soigner leur habitat
L’une des raisons pour lesquelles la production de miel tend à décroître tient à la mortalité des colonies d’abeilles, en progression tendancielle. Ce déclin s’explique par une série de facteurs. On peut citer le recours à des insecticides agissant sur le système nerveux des pollinisateurs tels que les néonicotinoïdes – interdits puis de nouveau autorisés en 2020 pour traiter les cultures de betteraves –, mais aussi les ravages provoqués par l’acarien Varroa destructor sur les essaims ou encore l’effacement de la biodiversité. Une abeille, en effet, a besoin de nectars et pollens diversifiés pour rester en bonne santé. A la campagne comme à la ville, on peut adopter quelques gestes simples pour faciliter la vie des butineuses tout en favorisant la pollinisation des végétaux.
1. Plantez des fleurs ! Le long de certaines routes ont été aménagées des plantations et friches mellifères où batifolent les insectes pollinisateurs. A plus petite échelle, il est possible de faire de même dans son jardin ou sur son balcon. Les abeilles vont rapidement venir visiter bleuets, coriandre, marguerites, menthe, thym, romarin, cosmos, asters, sauge, églantier, dahlias ou moutarde. Liste non exhaustive. Les ouvrières en profiteront aussi pour se ravitailler en eau dans les coupelles.
2. Eviter les tailles trop strictes. Rendre service aux abeilles, c’est aussi accepter parfois de laisser la nature suivre son cours. Ne pas tondre trop souvent sa pelouse ou ne pas arracher les haies (la supplique vaut surtout pour les agriculteurs…). Ne pas avoir le sécateur trop impétueux ne peut que favoriser les insectes pollinisateurs qui aiment musarder sur les glycines et, surtout, le lierre. En septembre-octobre, cette plante envahissante se couvre de microfleurs. Une aubaine pour les abeilles à une époque où les sources de butinage se raréfient. La capacité des colonies à se constituer des réserves suffisantes de miel et de pollen pour passer l’hiver est très souvent tributaire de la présence de lierre.
3. Héberger les abeilles sauvages. Si Apis mellifera vit en colonie dans des ruches ou à l’état sauvage dans des troncs d’arbre, ce n’est pas une raison pour ignorer les discrètes abeilles solitaires. Celles-ci préfèrent l’habitat individuel ou la petite collectivité. On connaît surtout les abeilles charpentières (l’osmie, rayée d’orange), mais il existe aussi des abeilles tapissières ou cotonnières. Tout ce petit monde apprécie qu’on lui aménage des nichoirs. Il existe dans le commerce des petits hôtels à insectes préfabriqués, mais rien interdit d’en confectionner soi-même en perçant dans une bûche ou un rondin une série de trous de diamètres différents qui pourront héberger nombre d’abeilles solitaires. Pour les accueillir convenablement, il est impératif de protéger cet habitat de la pluie et de l’orienter sud ou sud-est pour éviter de l’exposer aux frimas.
• Niveau confirmé : devenir apiculteur
Pour se lancer dans l’aventure, il faut être formé et motivé, c’est-à-dire avoir bien réfléchi à son projet. Il suffit d’un petit bout de jardin. A condition, bien sûr, que les ruches soient suffisamment éloignées (ou séparées par un mur d’au moins deux mètres de haut) du voisinage immédiat. En zone urbaine, il faut s’abstenir d’installer des colonies dans des zones trop faiblement pourvues en espaces verts.
1. Se former. Certaines associations, municipalités et syndicats apicoles proposent une initiation dans le cadre d’un rucher-école. Il est également possible de se former soi-même. Les manuels d’apprentissage sont nombreux et généralement bien conçus mais on ne saurait trop conseiller de prendre contact avec un apiculteur confirmé qui pourra guider les premiers pas du débutant. Pendant l’hiver, les abeilles hivernent (elles sont éveillées mais se tiennent au chaud en formant une grappe autour de la reine), mais entre mars et octobre, elles nécessitent un suivi régulier. Celui-ci n’impose pas une présence quotidienne mais réclame des interventions régulières, toutes les deux ou trois semaines.
2. S’équiper. Pour débuter, deux ruches suffisent (compter 80 à 100 euros l’unité mais on peut s’en procurer d’occasion). Il faudra aussi commander en fin d’hiver auprès d’un professionnel ou d’une société spécialisée des essaims d’abeilles (au moins 150 euros l’unité) afin d’envisager une installation en mai. Avec de la chance, et un printemps radieux, il sera possible de récolter un peu de miel d’été.
L’équipement nécessaire se compose pour l’essentiel d’une combinaison d’apiculteur, d’un enfumoir, d’une centrifugeuse manuelle pour réaliser la récolte et de matériel divers (cadres, cire gaufrée, petits outils, pots, etc.). Ne pas oublier le traitement anti-varroa en fin de saison. En tout, il est raisonnable d’envisager un budget proche d’un millier d’euros (nettement moins, si l’on peut se procurer du matériel d’occasion en bon état). Il faudra déclarer ses ruches auprès du ministère de l’agriculture, qui attribuera un numéro d’immatriculation, et vérifier qu’elles sont assurées (service accessible pour trois fois rien via l’abonnement à une revue apicole).
Enfin, devenir apiculteur amateur, c’est comprendre que la récolte de miel (jusqu’à 20 kg par ruche les bonnes années) est moins importante que le fait de faire vivre des colonies d’abeilles.
> Lire aussi  Sauvegarde des pollinisateurs : l’échec de la Commission européenne
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/08/bien-choisir-son-miel-planter-des-fleurs-comment-voler-au-secours-des-abeilles_6069114_3244.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
10- Enquête en Bolivie après la mort de 35 condors, présumés empoisonnés, AFP, 08/02/21, 10:00

Les autorités environnementales boliviennes ont annoncé dimanche l'ouverture d'une enquête après la mort de 35 condors, présumés empoisonnés, dans une communauté rurale du sud du pays.
Dénonçant une "atteinte irrémédiable à notre nature", le ministère de l'Environnement a annoncé l'envoi sur place d'une commission d'experts pour enquêter sur ce qui est considéré comme l'un des massacres les plus importants de condors, un rapace menacé d'extinction.
Le vice-ministre de l'Environnement, Magín Herrera, a confirmé la découverte des 35 condors morts dans la communauté rurale de Laderas Norte, située dans le département de Tarija.
"Il s'agit d'une perte très grave, car on parle de condors qui pourraient représenter 0,5% de la population mondiale de condors", a déclaré au journal Pagina Siete Diego Méndez, un biologiste travaillant sur un programme de recherche sur les oiseaux rapaces.
"Il est probable qu'il s'agisse d'un empoisonnement dirigé soit contre eux, soit contre d'autres animaux, mais comme les condors sont des charognards, ils meurent aussi", a expliqué Diego Mendez.
"Nous condamnons cet acte, nous voulons qu'il y ait une enquête. C'est un acte qui nous fait mal. Dans ce département, les condors vivent et coexistent avec les communautés (paysannes) sans aucun problème", a assuré à la presse Adrián Oliva, le gouverneur du département de Tarija.
Le condor des Andes, l'un des oiseaux les plus grands du monde avec plus de trois mètres d'envergure pour un poids de 9 à 15 kilos, figure sur la liste rouge des espèces menacées d'extinction de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). On en compterait 6.700 spécimens dans le monde, dont 130 en Colombie, selon le site de l'UICN.
<https://www.geo.fr/environnement/enquete-en-bolivie-apres-la-mort-de-35-condors-presumes-empoisonnes-203672>
Sur le même sujet : 
> Colombie : recensement inédit du condor des Andes, menacé d'extinction, AFP, 17/02/21, 08:00
Juan Sebastian Serrano
Caméras et incantations divines ont oeuvré au recensement inédit du condor des Andes en Colombie, où l'oiseau "sacré" pour les populations indigènes d'Amérique du sud est menacé d'extinction.
Avant de rentrer dans la réserve du parc national de Purace, dans le sud-ouest de la Colombie, Rosendo Quira agite en signe de respect des branches de sauge trempées dans une décoction de plantes.
Cet Indien du peuple Kokonuko fait partie d'un groupe de 300 volontaires qui se sont déployés le temps d'un week-end dans une centaine de sites en Colombie pour effectuer le premier recensement dans le pays de l'oiseau emblématique des Andes.
Les connaissances ancestrales de ce médecin traditionnel de 52 ans guident les téléobjectifs des scientifiques qui scrutent les cimes plongées dans la brume à plus de 3.200 mètres d'altitude.
Bien que les experts estiment qu'environ 130 condors vivent dans les Andes colombiennes, l'exacte population de ces oiseaux monogames n'a jamais été recensée.
"Nous avons besoin de savoir combien il y a de condors dans le pays et dans quel état de santé ils se trouvent", explique à l'AFP la biologiste Adriana Collazos, qui a installé sur un trépied son dispositif de surveillance oculaire qui s'active au moindre mouvement.
"Connaître en détail la population est fondamental pour proposer des stratégies de conservation" de l'espèce menacée, explique Fausto Saenz, directeur scientifique de la Fondation Néotropicale, à l'initiative de ce recensement sans précédent élaboré conjointement avec les parcs naturels nationaux de Colombie.
Ce comptage, explique-t-il, permettra aux futurs plans de repeuplement d'harmoniser l'équilibre entre mâles et femelles, car près de la moitié des condors de Colombie ont été élevés en captivité.
Le condor andin, l'un des plus grands oiseaux du monde qui pèse de 9 à 15 kilos, est en danger critique d'extinction en Colombie et figure sur la liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui en dénombre 6.700 spécimens.
L'espèce andine, qui ne pond qu'un œuf tous les deux ou trois ans, est répartie à l'est de l'Amérique latine, du Venezuela au sud de l'Argentine et du Chili. Elle est principalement menacée par l'expansion de l'agriculture et de l'élevage dans les territoires de haute montagne où elle vit.
Fin 2018, un couple de condors a été retrouvé mort empoisonné dans le centre du pays. Les éleveurs entendaient ainsi protéger leur bétail d'éventuelles attaques de ces oiseaux charognards qui s'en prennent parfois des animaux vivants, généralement malades ou diminués.
Début février, 35 condors, présumés empoisonnés, ont été retrouvés morts dans le sud de la Bolivie.
- Messager du soleil -
Rosendo Quira s'approche d'un piton rocheux, et toujours en aspergeant sa décoction à l'aide des branches de sauge, dépose un morceau de viande pour attirer un condor sous l'oeil des caméras.
Les Kokonukos considèrent que le condor et les pics rocheux où ils nichent sont tous deux sacrés.
"S'il s'approche, c'est parce que nous sommes bien spirituellement, s'il ne s'approche pas c'est parce que nous avons échoué quelque-part", indique l'homme qui fait également tournoyer un bâton au-dessus de sa tête tout en mastiquant des plantes médicinales.
Pour son peuple, cet oiseau "sacré" est "le messager du soleil" : il prévient des menaces futures, anticipe les changements climatiques. Rosendo assure que le condor lui a raconté dans ses rêves les recettes pour soigner les malades.
Attiré par l'offrande carnée, un oiseau de trois mètres d'envergure surgit alors de la brume, les scientifiques s'appliquant à l'enregistrer en détails pour le différencier et le répertorier.
Bien qu'ils pensent que les caméras dérangent l'animal sacré, les Indiens de Purace collaborent activement au recensement.
"Pour les peuples indigènes du sud des Andes en particulier, le condor joue un rôle très important dans leur vision du monde (...) Il fait également partie intégrante de leur univers mythologique. Ils sont donc excessivement concernés par la conservation de l'espèce", explique le responsable de la réserve, Isaac Bedoy.
"Ne plus avoir ce symbole serait une perte fatale pour notre réserve", confirme Javier Jojoa, le directeur adjoint du parc national de Purace.
<https://information.tv5monde.com/info/colombie-recensement-inedit-du-condor-des-andes-menace-d-extinction-396708>
______________________________________________________________________________________________________________________
11- Question de la semaine : existe-t-il un moyen écologique pour dessaler l’eau de mer ?, Sciences & Avenir, 12/02/21, 14h28
Loïc Chauveau

"Existe-t-il un moyen écologique pour dessaler l’eau de mer ?", nous demande un lecteur de Sciences et Avenir sur notre page Facebook. Pour lui répondre, focus sur la société française Osmosun qui dessale l'eau de mer grâce à l'énergie solaire.

"Existe-t-il un moyen écologique pour dessaler l’eau de mer (par évaporation, énergie solaire, éolienne ou par les marées), pour remplacer les usines « énergivores » et offrir de l’eau potable aux populations en zones arides ?", nous demande Fabrice Brutus sur notre page Facebook. Merci à tous pour votre participation à notre "question de la semaine".
Le dessalement de l’eau de mer nécessite traditionnellement beaucoup d'énergie
Le dessalement (aussi nommée "désalinisation") de l’eau de mer - 98 % de l'eau présente sur Terre - se répand dans le monde. Cette technologie encore peu développée il y a un quart de siècle représentait en 2019 environ 15.906 usines dans 177 pays, avec une capacité de production de 95 millions de mètres cube (m3) d'eau potable par jour, selon une étude de l'ONU.
Problème : elle nécessite beaucoup d’énergie. Le procédé utilisé est en effet celui de l’osmose inverse. L’eau salée est filtrée à travers des membranes percées de trous de quelques nanomètres bloquant les sels minéraux et ne laissant passer que les molécules d’eau. Et pour ce faire, il faut exercer une forte et constante pression 24h sur 24 nécessitant une importante source d’énergie. La plupart des grosses usines de dessalement se trouvent donc dans les États pétroliers où pétrole et gaz sont à bas prix et l'eau rare.
Cela a un poids climatique. La désalinisation génère l’émission d'environ 80 millions de tonnes de CO2 par an et ces émissions augmentent de 10% par an. Utiliser une énergie intermittente comme le solaire ou l’éolien impose une importante capacité de stockage par batteries afin d’assurer une alimentation permanente en énergie. Et tout cela coûte assez cher. Pour les capacités de production conventionnelle diesel de moins de 1000 m3/j, le coût de l’eau est de 3 à 6 euros par m3 et les consommations spécifiques de 4 à 7 kWh/m3.
Ce blocage technique a été vaincu en 2014 par Marc Vergnet avec son procédé. Non seulement ce dernier permet de dessaler I’eau de mer sans dégager de gaz carbonique mais il présente aussi l'avantage de rejeter des saumures deux fois mains concentrées en sel – délétères pour le milieu marin – qu’avec les systèmes actuels. 
>> Suite à lire à :
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/mers-et-oceans/existe-t-il-un-moyen-ecologique-pour-dessaler-l-eau-de-mer_151712>
______________________________________________________________________________________________________________________
12- Paraguay : après la pluie, les nénuphars géants, AFP, 14/02/21, 06:00

Ils sont de retour : les nénuphars géants du Paraguay ont éclos après d'abondantes pluies près d'Asuncion, pour le plus grand plaisir de touristes venus admirer cette insolite merveille naturelle.
"La nature continue d'être sympathique avec nous", se réjouit Rosa Morel, directrice de la gestion de l'environnement au sein du ministère de l'Environnement.
Originaire d'Amazonie, la rare Victoria cruziana, appelée localement "Yacaré Irupé", est la plus grande plante aquatique flottante du monde, et prospère dans des eaux tropicales et stagnantes.
Ses spectaculaires feuilles vert pomme, qui peuvent s'épanouir sur 1,5 m de diamètre, réapparaissent tous les trois ans, dans des lagunes peu profondes d'une boucle de la rivière Paraguay, à Limpio, à trente kilomètres de la capitale Asuncion.
Pour mieux admirer ces Irupés géants, aux airs de gigantesques plats à tartes, les amoureux de la nature louent des barques pour une balade sur ces eaux calmes, fréquentées par des palmipèdes et où évoluent parfois des caïmans.
Victoria cruziana est "une plante très fragile. Elle est une source de travail pour de nombreuses personnes pendant l'été. Quand vient le moment de sa floraison, elle affleure à la surface et s'épanouit très rapidement. Et c'est le moment où, nous, nous devenons un centre d'attraction touristique pour un mois environ", explique Cristina Nuñez, propriétaire d'un spa dans la région.
"Le microclimat de ce lieu favorise la croissance de l'espèce. Mais si l'écosystème chimique et biologique se modifie, elle va s'éteindre", prévient la biochimiste Mirtha Ruiz Diaz.
A deux kilomètres, l'un des petits lacs qui entourent la zone où prospèrent les Irupés - dans le quartier de Piquete Cué - s'est teinté de rouge à la suite d'une pollution provoquée par un abattoir de bovins il y a quelques mois.
"La longue sécheresse, qui a duré plus de cinq mois jusqu'en novembre, nous a aidés à stopper la pollution. Les pluies ont suivi immédiatement. Heureusement, les cyanobactéries ne se sont pas propagées", a expliqué Rosa Morel, du ministère de l'Environnement.
"La nature est sage. La sécheresse dérange beaucoup de monde. Mais nous, elle nous a favorisés pour mettre un terme à cette pollution. La pluie est arrivée. Les plantes ont poussé et, dans la foulée, les Irupés ont éclos", s'est réjouie l'experte.
Les fleurs de Victoria cruziana ne s'ouvrent que pendant la nuit. Elles sont blanches le premier soir et deviennent roses, puis rouges 24 heures plus tard, avant de faner dès le lever du soleil suivant.
<https://www.geo.fr/environnement/paraguay-apres-la-pluie-les-nenuphars-geants-203739>
______________________________________________________________________________________________________________________
13- Un violent séisme dans le nord-est du Japon ravive le souvenir de la catastrophe de 2011, Le Monde, 14/02/21, 06h24 
Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance)

Les secousses ont fait, selon un bilan dimanche matin, 104 blessés et des dégâts matériels. Elles n’ont pas provoqué de tsunami. 
A un mois des commémorations du séisme, du tsunami et de la catastrophe nucléaire de Fukushima qui ont ravagé le 11 mars 2011 le nord-est du Japon, la même région a subi, dans la soirée du samedi 13 février, un violent tremblement de terre de magnitude 7,3, qui serait une réplique de celui d’il y a dix ans. Les secousses ont fait, selon un bilan du matin du 14 février, 104 blessés et des dégâts matériels. Des centres d’évacuation ont été ouverts, accueillant des habitants inquiets, qui ont dans le même temps été invités à respecter les règles de distanciation face au risque de contamination au Covid-19.
Le drame a ravivé le douloureux souvenir de la catastrophe de 2011 qui a fait plus de 18 500 morts et disparus. « Le souvenir d’il y a dix ans m’est soudainement revenu. C’est horrible. J’ai peur », a témoigné au micro de la NHK une femme âgée réfugiée dans un gymnase de Yamamoto, dans le département de Miyagi (Nord-est). « Dix ans après, on commençait à se remettre du drame, et voilà, ça recommence », a déploré une gérante de restaurant du département voisin de Fukushima, interviewée dans son établissement endommagé.
Sur les réseaux sociaux, les messages évoquant le drame de 2011 ont afflué. « Dès que j’ai vu que le séisme touchait Fukushima, les images d’il y a dix ans me sont revenues. Je me sens mal », écrit un certain Haku. Kiku avouait, de son côté, « ne pas pouvoir dormir » et « revivre ce qui s’est passé à l’époque ».
> Lire aussi  Japon : plus de 1 800 morts et disparus, un accident nucléaire majeur
Ressenti dans tout le nord et l’est, Tokyo compris
Cette fois, le tremblement de terre n’a pas provoqué de tsunami. Il a été ressenti dans tout le nord et l’est du Japon, Tokyo compris. Il l’a toutefois été le plus violemment dans les zones côtières de Fukushima et de Miyagi, où les autorités ont enregistré en plusieurs endroits un niveau 6 + sur l’échelle japonaise d’intensité des secousses, graduée de 0 à 7. En cas d’intensité 6 +, « il est impossible de rester debout » et « des bâtiments peuvent s’effondrer », explique l’agence japonaise de météorologie (JMA). Des séismes d’intensités similaires avaient provoqué de gros dégâts en 2016 dans le département de Kumamoto(Sud-ouest), à Niigata (Nord) en 2011, et fait plus de 6 000 morts en 1995 à Kobe.
Le gouvernement a immédiatement dépêché une équipe d’assistance sur place et le premier ministre, Yoshihide Suga, a présidé dans la matinée une réunion d’urgence des ministres concernés. Peu après le séisme, M. Suga avait promis de « tout faire, en privilégiant la sécurité de chacun ».
Les compagnies d’électricité de Tokyo (Tepco) et du Tohoku ont dû faire face à des coupures de courant affectant près de 950 000 foyers. Les deux centrales nucléaires du département de Fukushima, et celle d’Onagawa, dans celui d’Iwate (Nord-est) ne présenteraient aucune anomalie. Les réseaux de distribution d’eau sont affectés.
Risque de répliques
Le trafic ferroviaire, à commencer par les lignes à grande vitesse Shinkansen, a été stoppé pour des vérifications de sécurité. Des glissements de terrain ont bloqué des routes que les autorités s’employaient, dès dimanche matin, à déblayer. La plupart des autoroutes de la région sont interdites d’accès.
Le tremblement de terre « est considéré comme une réplique du puissant séisme survenu en 2011 dans l’est du Japon », a expliqué la JMA, qui a appelé à « la plus grande prudence pendant une semaine face aux risques de répliques qui pourraient atteindre une intensité de 6 + » et à celui de « glissements de terrain pouvant survenir, notamment en cas de précipitations ». Près de 12 heures après le tremblement de terre, l’agence avait déjà enregistré 29 répliques d’intensité réduite.
Le risque sismique reste élevé dans cette région. L’hypocentre du tremblement de terre du 13 février se situe à 55 kilomètres de profondeur au large de la côte nord-est du Japon, dans la fosse du Japon, où la plaque tectonique du Pacifique glisse sous celle dite d’Okhotsk. « Des séismes de magnitude 7 à 7,5 pourraient de nouveau survenir », a averti au micro de la chaîne publique NHK, Naoshi Hirata, de l’institut de recherche sur les sciences de la Terre (NIED).
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/14/un-violent-seisme-dans-le-nord-est-du-japon-ravive-le-souvenir-de-la-catastrophe-de-2011_6069888_3244.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
14- Reportage. La fermeture du zoo de Beauval fragilise l’insertion des jeunes de la région, Le Monde, 18/02/21, 15h00
Jordan Pouille, Saint-Aignan (Loir-et-Cher)

Avec son millier d’emplois, le zoo et son complexe hôtelier sont, en temps normal, incontournables pour la jeunesse de Loir-et-Cher. Sa fermeture, depuis bientôt quatre mois, a tout chamboulé.
« On dirait qu’ils dansent, n’est-ce pas ? » Samedi 13 février, le directeur du zoo de Beauval, Rodolphe Delord, apparaît bien pensif devant la valse silencieuse des lamantins, attraction majeure d’un « dôme équatorial » désertique. Cette structure colossale, qui a nécessité 40 millions d’euros d’investissement, a été inaugurée en février 2020… un mois avant le premier confinement.
Fermé de nouveau au public depuis le 30 octobre 2020, Beauval fait encore travailler 200 salariés, essentiellement des soigneurs et des logisticiens ; 400 autres sont au chômage partiel et 450, hors stagiaires, espèrent être recrutés dès que le zoo rouvrira. Mais quand ? Beauval mise sur le 6 avril.
« L’an dernier, en seulement quatre mois d’ouverture, nous avons accueilli 1,2 million de visiteurs ; 200 000 ont dormi dans nos hôtels, d’innombrables repas ont été servis et on n’a eu que cinq cas positifs [au Covid-19], asymptomatiques, parmi nos 1 050 salariés, énumère M. Delord. D’ici à avril, beaucoup de Français seront vaccinés, une certaine auto-immunité se sera aussi mise en place… Je pense qu’il faut relancer notre économie. » 
Même si Saint-Aignan (Loir-et-Cher), cité médiévale de 2 800 habitants, dispose de 150 gîtes et de six hôtels, son zoo est, selon Bernadette Mandard, directrice de la Maison de l’emploi communale, « une ville dans la ville, avec ses restaurants, ses hébergements, une crèche pour les salariés ». Et un vivier de jobs pour les jeunes, dans une région, la vallée du Cher, qui perd des emplois depuis dix ans, selon l’Observatoire de l’économie et des territoires de Loir-et-Cher. Une tendance qui devrait continuer avec les départs de Boiron de Montrichard et de Daher de Saint-Julien-de-Chédon.
« Ils se retrouvent femme de chambre ou valet de chambre »
Malgré une formation de soigneur animalier dispensée au centre de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA) de Vendôme, à 75 km plus au nord, l’essentiel des postes proposés par Beauval aux jeunes Saint-Aignanais ont peu de liens avec les animaux. « Ils se retrouvent femme de chambre ou valet de chambre, serveur, agent d’entretien ou de billetterie », détaille Mme Mandard. Mais qu’importe. Beauval fascine.
« C’est vivant et on se sent ailleurs, comme dans un autre monde », déclare Eléa Jouanneau, 21 ans. Cette titulaire d’un brevet de technicien supérieur (BTS) en gestion et protection de la nature est entrée au zoo en 2019, le temps d’un court job de vacances, comme serveuse. En 2020, elle a postulé pour une saison entière, mais la pandémie a changé la donne. « J’ai servi, fait la plonge, la caisse, le buffet et le bar, de juillet à fin octobre, dans le restaurant du dôme. Il n’y avait jamais de routine. » Eléa Jouanneau a droit aux allocations-chômage jusqu’en août et a choisi d’attendre que le zoo la reprenne.
Il y a deux semaines, la DRH l’a appelé pour lui dire que son uniforme était prêt…, mais pas son contrat. « La difficulté, c’est de devoir rester à tout moment disponible pour le zoo sans connaître la date du redémarrage. Impossible de s’engager dans une mission à côté. » Elle songe à la vigne. Certains viticulteurs recrutent pour leurs mises en bouteille.
« Pour beaucoup de jeunes, Beauval, c’était le Graal »
Les jeunes se rabattent sur la zone agro-industrielle du Controis-en-Sologne, à 25 km, qui rassemble la biscuiterie Saint-Michel, la conserverie Daucy et le fabricant de sushis Marco Polo Foods. Ce dernier vient de décrocher un contrat avec une chaîne de supermarchés et doit augmenter ses effectifs de 50 intérimaires. « Mais le travail est dur. Il faut manipuler du poisson entre 0 °C et 2 °C, avec des gants de latex », résume Stéphanie Jallon, conseillère d’insertion professionnelle à la mission locale du Controis, rattachée à celle de Blois.
Son directeur, Thomas Prigent, l’admet : « L’usine à sushis ou même les centres d’appels de Blois, ce ne sont pas des métiers passion. Au jeune, je lui dis : “OK, tu ne vas pas rigoler pendant six mois, mais quand la pandémie sera finie, ça sera écrit “Courageux” sur ton CV et, à Beauval, ils te reprendront avec plaisir.” » Eléa Jouanneau a tenté : « Une semaine de 1 h 30 à 9 h 30, à mettre des sushis en barquettes. Plus jamais. »
> Lire aussi « Quand Saint-Jul’ fermera, ça fera très mal » : l’inquiétude des salariés de l’usine Daher, en Loir-et-Cher
Marie Piechata a acheté une maison à Faverolles-sur-Cher, à 20 km du zoo. Elle était serveuse de petits déjeuners, en CDD, à l’hôtel Les Jardins de Beauval, pour 1 500 euros net par mois. Son mari est cuisinier en CDI, au chômage partiel. « On a un prêt de 707 euros par mois et on a encore besoin d’emprunter pour faire des travaux », explique cette maman de 24 ans, qui avait espéré un CDI pour la saison prochaine, mais n’est même plus certaine d’être recrutée.
Elle a donc poussé les portes de sa mission locale pour envisager une réorientation, au cas où, et démarrer un stage de secrétariat dans une mairie, « pour voir si [elle a] le niveau et si ça [l]’intéresse ». Certains n’osent plus se projeter. « Pour beaucoup de jeunes, Beauval, c’était le Graal, et tout cela les déprime, dit Mme Jallon. Ceux qui ont l’énergie me rappellent. Ils ont besoin de se sentir soutenus. »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/18/la-fermeture-du-zoo-de-beauval-fragilise-l-insertion-des-jeunes-de-la-region_6070420_3234.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
15- Indonésie : 46 globicéphales meurent sur une plage, trois sont sauvées, AFP, 19/02/21, 17:00

Quarante-six globicéphales échouées sur une plage en Indonésie ont péri mais les efforts déployés pour tenter de les sauver ont permis à trois d'entre eux de survivre, ont annoncé vendredi les autorités.
Ces cétacés, appelés communément dauphins pilotes, parce qu'il suivent volontiers les bateaux, sont arrivés à partir de jeudi sur les rives de l'île de Madura, dans le nord de Java, selon un communiqué officiel. 
Une foule importante s'est rassemblée sur cette plage dès le déclenchement de l'opération destinée à leur porter secours. 
Des volontaires ont à l'aide de bâches et même à mains nues essayé de les remettre à la mer. 
Des curieux ont de leur côté pris des photos et touché ces dauphins pilotes aux courtes nageoires, tandis que d'autres les ont aspergées d'eau.
Les trois cétacés survivants "ont dû être relâchés ensemble (dans les flots) car ils vivent en groupe", a expliqué dans le communiqué le gouverneur de Java oriental Khofifah Indar Parawansa.
Il a ajouté que des échantillons avaient été prélevés sur les animaux morts pour rechercher les causes de leur échouement. Leurs carcasses longues de trois à cinq mètres devaient ensuite être enfouies dans le sable sur la plage à marée basse.
Des courants croisés dans cette zone constituent un danger pour ces mammifères marins, car ils peuvent se retrouver prisonniers entre des récifs proches de la terre ferme.
La pollution, les filets abandonnés et les déchets de plastique flottants sont autant d'autres menaces pesant sur eux. 
En juillet dernier, dix globicéphales pilotes ont été retrouvées sans vie près de Kupang, une ville de la province de Nusa Tenggara Est, toujours en Indonésie.
En 2018, le cadavre d'une baleine ayant ingurgité plus de 100 gobelets et 25 sacs en plastique a également été découvert dans cet immense archipel. 
<https://information.tv5monde.com/info/indonesie-46-globicephales-meurent-sur-une-plage-trois-sont-sauvees-397082>
Sur le même sujet :
> Israël : une baleine morte échouée sur la côte après une tempête <https://information.tv5monde.com/info/israel-une-baleine-morte-echouee-sur-la-cote-apres-une-tempete-397132>, AFP, 19/02/21, 17:00
> Des dizaines de "dauphins-pilotes" échoués en Nouvelle-Zélande <https://information.tv5monde.com/info/des-dizaines-de-dauphins-pilotes-echoues-en-nouvelle-zelande-397418>, AFP, 22/02/21, 11:00
______________________________________________________________________________________________________________________
16- 14%, c’est le taux de cours d'eau du globe qui abritent une biodiversité en poissons peu impactée par les activités humaines, Actu-environnement, Le chiffre du 19/02/21

C’est le taux de cours d'eau du globe qui abritent une biodiversité en poissons peu impactée par les activités humaines, selon une étude scientifique utilisant un nouvel indicateur. Les impacts sur la biodiversité sont souvent abordés sous l'angle du nombre d'espèces (diversité taxonomique), alors qu'ils pourraient également être mesurés en termes de fonctions (diversité fonctionnelle) ou de liens de parenté entre espèces (diversité phylogénétique). Des scientifiques du CNRS-Université Toulouse III - Paul Sabatier/IRD ont développé un indicateur prenant en compte ces différentes dimensions. Ils montrent que plus de 50 % des 2 456 cours d'eau étudiés ont eu leur faune de poissons fortement modifiée par les activités humaines.
Référence : “Human impacts on global freshwater fish biodiversity”, Su G., Logez M., Xu J., Tao S. Villéger S. & Brosse S., Science, 2021.
<https://www.actu-environnement.com/dit-aujourdhui/964.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
17- Le zoo d'Islamabad va se réinventer après le départ de l'éléphant Kaavan, AFP, 20/02/21, 08:00
Nasir Jafri

Un zoo pakistanais connu pour avoir maltraité pendant des années Kaavan, "l'éléphant le plus seul au monde", et accueilli les animaux dans des conditions déplorables avant de fermer en décembre, va faire l'objet d'un plan ambitieux de rénovation de 6,2 millions d'euros.
Le zoo d'Islamabad est devenu tristement célèbre quand des défenseurs des droits des animaux ont mis en exergue le sort réservé à Kaavan, un pachyderme obèse de 35 ans, qui était l'unique éléphant d'Asie du pays et vivait seul depuis la mort en 2012 de sa compagne Saheli.
Les mauvais traitements dont il était victime ont débouché sur une campagne de mobilisation, soutenue par la célèbre chanteuse américaine Cher, qui a permis son transfert vers une réserve au Cambodge.
Dans son nouveau sanctuaire de 10.000 hectares, Kaavan côtoie maintenant des dizaines d'autres éléphants, de quoi lui faire oublier les années passées au zoo d'Islamabad.
Les enclos de béton y étaient exigus et dénués de toute végétation naturelle. Plusieurs des animaux qu'il abritait y ont développé un comportement stéréotypé, comme le fait de balancer sa tête d'un côté sur l'autre pendant des heures.
Construit en 1978, le zoo était dans un état tellement calamiteux qu'un magistrat a ordonné en mai 2020 que tous les animaux en soient transférés.
Mais même cet exercice s'est fini en tragédie. Deux lions sont morts quand le personnel a tenté de les faire sortir de leur enclos en mettant le feu à de la paille.
La rénovation du zoo est désormais sous la responsabilité du ministère du Changement climatique, qui a lancé un plan audacieux visant à le transformer en un centre de protection des animaux offrant de bien meilleures conditions d'accueil.
"Nous avons transféré temporairement quelque 380 animaux différents, dont des singes, nilgai (antilopes), zèbres et ours, dans différents sanctuaires au Pakistan et en dehors", a déclaré à l'AFP Waqar Zakriya, un responsable du Comité de gestion de la faune sauvage (IWMB) à Islamabad.
"Ils seront tous ramenés ici, pour être gardés non en captivité mais en habitat naturel dans un parc national", a-t-il expliqué.
- "Il a l'air très heureux" -
Ce parc devrait abriter une installation pour soigner et rééduquer les animaux blessés, qui serait la première du genre au Pakistan.
Cette initiative, soutenue notamment par Four Paws, l'ONG autrichienne qui a organisé le transfert de Kaavan, est "extraordinaire", a jugé Rab Nawaz, directeur pour le Pakistan du Fonds mondial pour la nature (WWF).
Les mauvais traitements infligés aux animaux sont courants au Pakistan. Que ce soit dans les zoos ou de la part de riches particuliers, qui paradent sur les réseaux sociaux aux côtés d'animaux exotiques. Mais les attitudes commencent lentement à changer.
"Nous devons prendre meilleur soin des animaux en captivité", a estimé Anis ur-Rehman un expert pakistanais de la faune sauvage, en évoquant le cas similaire d'un éléphant maltraité dans un zoo de Karachi (sud).
L'IWMB fait également pression sur le gouvernement pour qu'il renforce les lois ciblant les braconniers, qui font régulièrement le trafic d'oiseaux, singes et même ours noirs, selon Rina Saeed Khan, la présidente de l'IWMB.
Le départ de Kaavan pour une terre plus hospitalière a tout de même causé un peu d'amertume à au moins une personne, son dernier dompteur au zoo, Imran Hussain.
Celui-ci avait été engagé et spécialement formé l'an passé par l'IWMB quand le sort de Kaavan a commencé à alarmer l'opinion internationale, et il a rapidement noué un lien étroit avec le pachyderme.
"Je sens comme quelque chose qui se brise en moi quand je viens au zoo et vois sa cage vide", a-t-il raconté à l'AFP. "Il avait l'habitude de m'accueillir chaque matin avec un barrissement bruyant et en soulevant sa trompe. Il me lançait de l'eau dessus pour exprimer son contentement, ou sa colère." 
Il sait, pourtant que Kaavan est mieux là où il est désormais. "J'ai vu quelques images vidéo de Kaavan (...) Il a l'air très heureux. Je prie Dieu pour qu'il vive longtemps."
<https://information.tv5monde.com/info/le-zoo-d-islamabad-va-se-reinventer-apres-le-depart-de-l-elephant-kaavan-397171>
______________________________________________________________________________________________________________________
En images
18- Prodigieux oiseaux : des athlètes insoupçonnés, Arte, Xenius, 02/02/21, 17h10

Capables de vivre dans les airs pendant plusieurs mois, de plonger dans l’eau à la vitesse de l’éclair et de couver dans les environnements les plus hostiles, les oiseaux sont dotés d’aptitudes remarquables. De plus, ils font partie des rares êtres vivants capables de chanter. Pour arriver à distinguer les chants de centaines d’oiseaux, les présentateurs de "Xenius" rencontrent un ornithologue.
> Magazine (27 min) à revoir à :
<https://www.arte.tv/fr/videos/092139-022-A/xenius-prodigieux-oiseaux-des-athletes-insoupconnes/>
______________________________________________________________________________________________________________________
19- Sabrina Krief, un cri d’alarme pour les grands singes, France 2, 13h15 le dimanche, 14/02/21

Voilà plus de 15 ans que Sabrina Krief, la primatologue française se bat pour préserver une communauté de chimpanzés dans la forêt tropicale de l’Ouganda. A force d’arpenter la forêt, d’observer les grands singes, de leur courir après, de les guetter jour et nuit…
Sabrina Krief s’est fait accepter auprès de cette communauté… Depuis elle ne cesse d’alerter sur les dangers qui les menacent : déforestation, pression de l’homme sur leur habitat naturel, braconnage et maintenant pollution.
13h15 le dimanche l’a filmée en début d’année dernière, avant la crise sanitaire.
> Un reportage (47 min) de Violaine Vermot-Gaud, Patrice Brugère et Anne Cohen à voir à :
<https://www.france.tv/france-2/13h15-le-dimanche/2252045-sabrina-krief-un-cri-d-alarme-pour-les-grands-singes.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
Une annonce
20- Six nouveaux projets sélectionnés en 2021 à découvrir sur le site de la Fondation Ensemble, Lettre du 11/02/21

Choisis par le comité de sélection des Projets de la Fondation, après avis des membres du Collège des experts, ces six projets bénéficieront d’un suivi régulier jusque sur le terrain (évaluations à mi-parcours et finales, et missions réalisées par l’équipe de la Fondation dans un contexte sanitaire normal).
Pour accéder à chaque fiche projet, cliquez sur l’image correspondante.
>> Suite à lire à :
<http://xxhj6.mjt.lu/nl2/xxhj6/5q7vh.html?m=AL8AAJTcSIUAAchC_jQAAAEz85YAAAAAcKoAAEo4AA0K3ABgJUqq8Ha47AB_R2eF7CTW_sLqpgANA1Y&b=8e2c5528&e=b423a2f7&x=SyvSJY3CVsGr451zyKC1bPaAdYOdHNjUHoO7PBt7huk>
______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
Quant à la forme, elle se veut sans prétention et n'y associe aucune pièce jointe pour éviter de saturer votre boîte mail.
Pour agrandir la taille des caractères
A l’aide du clavier : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et appuyez sur la touche + autant de fois que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous soyez en mesure de lire correctement.
A l’aide de la souris : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et tournez la molette de votre souris vers le bas pour agrandir. Cela fonctionne avec la plupart des navigateurs.
Merci pour votre indulgence.
NB : – Si vous êtes équipé(e) d’un antispam, n’oubliez pas de le formater pour vous permettre de recevoir la présente revue de presse.
- En pied de page de chaque message vous trouverez une adresse url qui vous permettra :
• De vous abonner, de changer de mail ou de vous désabonner à votre gré ;
• D’accéder à un archivage.
- Pour entrer en liaison avec le gestionnaire de cette liste, adresser votre mail à : <f.demonclin(at)fnh.org <http://fnh.org/>>
- Economisez de l'énergie, du papier et de l'encre, n'imprimez ce message que si nécessaire.
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/> de poser les premières pierres d’un nouveau monde
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
_______________________________________________________________________________________________________________________
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://mailing.fondation-nature-homme.org/pipermail/revue-presse/attachments/20210223/19bda662/attachment.html>


Plus d'informations sur la liste de diffusion revue-presse