[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP26 (mercredi 24 février)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 24 Fév 08:05:08 CET 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Climat : le gouvernement encadre-t-il vraiment l’extension des aéroports ? <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/18/climat-le-gouvernement-encadre-t-il-vraiment-l-extension-des-aeroports_6070409_3244.html>, Le Monde, 18/02/21, 12h10 
2- Comment le retour des Etats-Unis dans l’accord de Paris peut accélérer la lutte contre le dérèglement climatique <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/19/comment-le-retour-des-etats-unis-dans-l-accord-de-paris-peut-accelerer-la-lutte-contre-le-dereglement-climatique_6070501_3244.html>, Le Monde, 19/02/21, 08h18 
3- En Inde, les vallées de l'Himalaya fragilisées par les activités humaines <https://www.geo.fr/environnement/en-inde-les-vallees-de-lhimalaya-fragilisees-par-les-activites-humaines-203804>, AFP, 19/02/21, 11:00
4- Décarboner les villes moyennes : une liste de solutions concrètes apportée par des étudiants <https://mrmondialisation.org/decarboner-les-villes-moyennes-une-liste-de-solutions-concretes-apportee-par-des-etudiants/>, Mr Mondialisation, 19/02/21
5- Les Texans, transis de froid, font la queue pour de l'eau potable <https://information.tv5monde.com/info/les-texans-transis-de-froid-font-la-queue-pour-de-l-eau-potable-397097>, AFP, 20/02/21, 03:00
6- Des inondations paralysent la capitale indonésienne Jakarta <https://information.tv5monde.com/info/des-inondations-paralysent-la-capitale-indonesienne-jakarta-397195>, AFP, 20/02/21, 11:00
7- [Science] La fonte des glaces s’accélère depuis trente ans et rejoint les pires scénarios du GIEC <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/la-fonte-des-glaces-s-accelere-depuis-trente-ans-149535.html>, Novethic, 20/02/21
8- Tribune. « Climat et résilience »: « Cette loi devrait se traduire dans un éco-urbanisme qui a la transition écologique pour objectif » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/21/climat-et-resilience-cette-loi-devrait-se-traduire-dans-un-eco-urbanisme-qui-a-la-transition-ecologique-pour-objectif_6070696_3232.html>, Le Monde, 21/02/21, 06h00
9- Tribune. « Le projet de loi “Climat et résilience” est loin du grand soir de l’écologie, l’Etat doit faire confiance aux acteurs dans les territoires » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/21/le-projet-de-loi-climat-et-resilience-est-loin-du-grand-soir-de-l-ecologie-l-etat-doit-faire-confiance-aux-acteurs-dans-les-territoires_6070701_3232.html>, Le Monde, 21/02/21, 07h00
10- Au Québec, les "ponts de glace", une tradition à la merci du réchauffement <https://information.tv5monde.com/info/au-quebec-les-ponts-de-glace-une-tradition-la-merci-du-rechauffement-397313>, AFP, 21/02/21, 10:00
11- Douceur des températures : "Nous sommes dans un contexte de réchauffement climatique assez marqué", affirme le climatologue Jean Jouzel <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/douceur-des-temperatures-nous-sommes-dans-un-contexte-de-rechauffement-climatique-assez-marque-affirme-le-climatologue-jean-jouzel_4305671.html>, France info, 21/02/21, 17:33
12- Chronique. Climat : « 2020, une parenthèse vertueuse sur une trajectoire mortifère ? » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/22/climat-2020-une-parenthese-vertueuse-sur-une-trajectoire-mortifere_6070792_3234.html>, Le Monde, 22/02/21, 10h58 
13- Les prévisions de température du Met Office pour 2021-2025 <https://global-climat.com/2021/02/22/les-previsions-de-temperature-du-met-office-pour-2021-2025/>, Global climat, 22/02/21
14- Projet de loi Climat et résilience : Le Haut conseil pour le climat, lui aussi, reste sur sa faim <https://www.20minutes.fr/planete/2982743-20210223-projet-loi-climat-resilience-haut-conseil-climat-aussi-reste-faim>, 20 Minutes, 23/02/21, 06h05
15- Climat : voici ce que contient le projet de loi "Climat et résilience" présenté aujourd'hui en Conseil des ministres <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/convention-citoyenne-sur-le-climat/climat-voici-ce-que-contient-le-projet-de-loi-climat-et-resilience-presente-aujourd-hui-en-conseil-des-ministres_4290023.html>, France info avec AFP, maj le 23/02/21 à 07:05
16- Le Haut Conseil pour le climat, vigie de la transition écologique <https://www.lemonde.fr/climat/article/2021/02/23/le-haut-conseil-pour-le-climat-vigie-de-la-transition-ecologique_6070912_1652612.html>, Le Monde, 23/02/21, 11h40 
17- Le projet de loi sur le climat jugé insuffisant pour atteindre les objectifs de la France <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/23/les-mesures-du-projet-de-loi-climat-et-resilience-ne-sont-pas-suffisantes-pour-tenir-les-objectifs-de-la-france_6070860_3244.html>, Le Monde, maj le 23/02/21 à 11:43
18- Tribune. « Le projet de loi Climat et résilience fait l’impasse sur les enjeux du numérique » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/23/le-projet-de-loi-climat-et-resilience-fait-l-impasse-sur-les-enjeux-du-numerique_6070933_3232.html>, Le Monde, 23/02/21, 13h34 
En images
19- Islande : le réchauffement climatique menace les glaciers <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/islande-le-rechauffement-climatique-menace-les-glaciers_4305865.html>, France 2, journal de 13h, 21/02/21
20- Reportage photo. Les chutes du Niagara partiellement gelées, un spectacle qui n’est pas rare mais toujours photogénique <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/22/les-chutes-du-niagara-partiellement-gelees_6070820_3244.html>, Le Monde, 22/02/21, 18h24

Bien à vous,
Florence

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RAPPORT DU JOUR : A l’analyse du projet de loi sur le climat, les experts du Haut Conseil pour le Climat (HCC) regrettent un « manque d’ambition sur la portée, le périmètre ou le calendrier » des réformes proposées, qui ne permettraient pas de tenir les objectifs climatiques de la France. (cf. item 14, suite, 15, suite, 16, suite, 17, suite, 18 & 9)
ÉVITEMENT DU JOUR : Selon un décryptage réalisé par le Réseau Action Climat concernant les 10 plus grands projets d’extension d’aéroports à l’étude sur le territoire métropolitain, aucun ne sera concerné par le champ d’application actuel du Projet de Loi Climat et Résilience. (cf. item 1 & suite)
CHRONIQUE DU JOUR : Pour que soit tenu l’accord de Paris, l’effort devra porter sur deux secteurs : l’énergie et le trafic routier. (cf. item12)
RETOUR DU JOUR : Les Etats-Unis, 2ème pollueur mondial, sont officiellement revenus dans l'accord de Paris, au moment où le président Joe Biden s'est engagé à faire de la lutte contre le changement climatique une haute priorité. (cf. item 2 & suite)
INITIATIVE DU JOUR : 9 propositions pour décarboner les villes moyennes, tel est l’apport d’un groupe d’étudiant issus de plusieurs disciplines, réunies dans le cadre du projet Goéland. (cf. item 4)
ÉTUDE DU JOUR : Publiée dans la revue scientifique The Cryosphere, une étude a dressé un bilan alarmant : ces trois dernières décennies, la fonte des glaces s'est accélérée de 65%. L'évolution des calottes glaciaires suit désormais les pires scénarios du GIEC. (cf. item 7 & suite)
PRÉVISION DU JOUR : Comme chaque année, le Met Office a publié sa précision de température globale pour la période 2021-2025. La température moyenne mondiale en 2021 devrait être comprise entre 0,91°C et 1,15°C au-dessus de la période 1850-1900. (cf. item 13) 
CONTRASTE DU JOUR : Si Le froid qui frappe les Etats-Unis apporte le chaos dans certaines régions, il génère dans d’autres de spectaculaires paysages comme les chutes du Niagara. (cf. item 20)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Climat : le gouvernement encadre-t-il vraiment l’extension des aéroports ?, Le Monde, 18/02/21, 12h10 
Audrey Garric

La majorité des projets d’agrandissement ne nécessitent pas d’expropriation et donc de déclaration d’utilité publique. Ils ne seront donc pas concernés par le projet de loi Climat et résilience censé encadrer le développement aéroportuaire. 
C’était l’une des mesures emblématiques de la convention citoyenne pour le climat : interdire la construction et l’extension des aéroports sur le territoire métropolitain. Cette proposition, qui visait à « limiter la croissance du trafic aérien, fortement émetteur de CO2 », a été traduite dans le projet de loi Climat et résilience, présenté en conseil des ministres le 10 février. Mais aucun projet actuel d’extension d’aéroports en France – parmi la dizaine à l’étude – ne serait concerné par ce texte, qui risque en outre de ne s’appliquer qu’à une « extrême minorité » de projets à l’avenir, estime le Réseau action climat (RAC), dans une note publiée jeudi 18 février.
Tout réside dans la formulation de l’article 37 du projet de loi. Il stipule que « les projets de création ou d’augmentation des capacités d’accueil des aéroports ne peuvent être déclarés d’utilité publique en vue d’une expropriation s’ils ont pour effet d’entraîner une augmentation nette, après compensation, des émissions de gaz à effet de serre » du secteur aérien. L’article entrera en vigueur le 1er janvier 2022. De quoi, selon le gouvernement, « poser le fait qu’on ne peut plus faire d’extension d’aéroport sur la base de l’expansion du trafic ».
> Lire aussi  Projet de loi climat : des mesures nombreuses, mais pas à la hauteur des ambitions
« Cet article a vu son champ d’application tellement limité qu’il n’a plus d’effet direct aujourd’hui », affirme Agathe Bounfour, responsable transports au RAC. L’article interdit de fait les projets qui nécessitent d’une part d’aller au-delà de l’emprise foncière actuelle des aéroports, et d’autre part d’exproprier des acteurs privés par le biais d’une déclaration d’utilité publique (DUP). « Or dans la très grande majorité des cas, les aéroports étant des domaines très vastes, le propriétaire dispose de suffisamment de place pour effectuer les aménagements sur son propre terrain, sans avoir besoin d’expropriation, et donc de DUP pour procéder aux travaux », poursuit la chargée de mission.
Un seul projet concerné
Selon le RAC, qui a passé en revue chaque projet, les extensions des aéroports de Nice, Marseille, Rennes, Montpellier, Bordeaux, Lille et Caen ne nécessitent pas d’expropriation et donc de DUP. Seuls les deux premiers projets font pour l’instant l’objet d’un acte administratif : un permis de construire a été délivré le 20 décembre 2019 à Nice afin d’étendre le Terminal 2 pour accueillir 4 millions de passagers annuels supplémentaires.
A Marseille, un permis de construire validant une première phase de travaux – dans un projet qui vise au total à augmenter les capacités d’accueil de 4 millions de passagers annuels – a également déjà été déposé, le 22 décembre 2020. Tous les autres projets d’extension ne sont qu’au stade d’étude, sans décision légale.
A Roissy, où l’abandon du Terminal 4, annoncé par le gouvernement, vient d’être adopté par le conseil d’administration de Groupe ADP, une DUP ne sera également pas nécessaire en cas d’augmentation des capacités d’accueil à moyen terme.
> Lire aussi  Jugé « obsolète », le projet de nouveau terminal à l’aéroport de Roissy abandonné par le gouvernement
Finalement, selon le RAC, un seul projet nécessite un DUP : l’extension de l’aéroport de Nantes-Atlantique, qui requiert l’acquisition de 35 hectares de terrains afin d’accueillir 11,4 millions de passagers à l’horizon 2040 contre6,2 millions en 2018. Mais l’extension de cet aéroport – de même que celui de Bâle-Mulhouse – est autorisée par l’article 37 du projet de loi Climat et résilience, au titre de ses exceptions.
« Au final, rien ne prévoit de freiner l’extension des grands aéroports français,regrette Agathe Bounfour. Pourtant, ces projets ont tous pour objectif d’augmenter le nombre de passagers et les mouvements aériens, donc le trafic, et ils auront une incidence directe sur la hausse des émissions de gaz à effet de serre, de la pollution de l’air et du bruit. »
« Au cas par cas »
Le Conseil d’Etat, dans son avis sur le projet de loi Climat et résilience, indique que « l’étude d’impact [du projet de loi] devrait mentionner les projets qui pourront continuer à être autorisés ou devront au contraire être arrêtés » au titre de l’article 37.
« Si l’impact premier de la disposition est la limitation l’artificialisation des terres, elle rend néanmoins impossible la construction de nouveaux aérodromes que ce soit par l’Etat ou les collectivités locales et à titre d’exemple, elle remet en question, parmi les projets déjà planifiés sur les aéroports de l’Etat, la création d’un nouveau doublet de pistes sur l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry », répond le ministère des transports. Plutôt que de poser une interdiction générale par la loi, ce que demandait le RAC, « le gouvernement examinera au cas par cas les autres projets de développement d’infrastructures dans les grands aéroports régionaux, avec la même exigence d’adéquation aux nécessités de la transition vers un transport aérien raisonné et décarboné », précisent les services du ministère.
> Lire aussi  Le projet de loi climat ne mettra pas fin aux vols intérieurs les plus polluants
Le Réseau action climat avait déjà montré, dans une précédente analyse, la portée limitée d’un autre article du projet de loi ayant trait à l’aérien : l’interdiction des vols domestiques lorsqu’il existe une alternative en train en moins de 2 h 30. En réalité, cette mesure ne toucherait que cinq lignes (Paris-Bordeaux, Paris-Lyon, Paris-Nantes, Paris-Rennes, Lyon-Marseille) sur la centaine de connexions intérieures existantes (hors Corse et Outre-mer).
« Le gouvernement détricote les mesures les plus contraignantes de la convention citoyenne sur l’aérien car il ne veut pas pénaliser ce secteur qui est l’un des fleurons français, surtout en ce moment avec la chute du trafic liée au Covid », estime Yves Crozet, professeur d’économie à Sciences Po Lyon et chercheur au laboratoire aménagement économie transports (CNRS).
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/18/climat-le-gouvernement-encadre-t-il-vraiment-l-extension-des-aeroports_6070409_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Extensions d’aéroports : l’esquive du gouvernement, Réseau Action Climat, 18/02/21
Alors que l’article 37 du Projet de Loi Climat entend transcrire dans le droit la demande de la Convention Citoyenne d’interdire la création et l’extension des aéroports, Le Réseau Action Climat démontre que le Gouvernement n’est pas sérieux et a vidé le texte de Loi de sa substance.
Les 10 projets d’extension d’aéroports à l’étude en France
Ainsi, selon un décryptage réalisé par le Réseau Action Climat concernant les 10 plus grands projets d’extension d’aéroports à l’étude sur le territoire métropolitain, aucun ne sera concerné par le champ d’application actuel du Projet de Loi Climat et Résilience.
En cause : l’article se limite dans les faits aux projets qui nécessitent d’exproprier des acteurs privés pour l’acquisition de foncier, par le biais d’une déclaration d’utilité publique (DUP).
A Nantes, Bâle, Nice, Marseille, Bordeaux, Lille, Rennes, Montpellier, ou encore Caen, les projets d’extension à l’étude pourront toujours voir le jour. La rédaction actuelle du texte ne permet pas non plus d’empêcher l’augmentation à moyen terme des capacités d’accueil de Roissy Charles de Gaulle.
>> Suite à lire à :
<https://reseauactionclimat.org/extensions-daeroports/>
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2- Comment le retour des Etats-Unis dans l’accord de Paris peut accélérer la lutte contre le dérèglement climatique, Le Monde, 19/02/21, 08h18 
Audrey Garric

Le deuxième pollueur mondial a officiellement réintégré, vendredi, le traité international scellé en 2015, marquant sa volonté de s’imposer comme un leader. 
C’est un événement porteur d’espoir dans la lutte contre la crise climatique. Vendredi 19 février, les Etats-Unis ont officiellement réintégré l’accord de Paris sur le climat, un peu plus de trois mois après l’avoir quitté sous l’impulsion de Donald Trump. Le président américain, Joe Biden, en avait fait la demande auprès de l’Organisation des Nations unies (ONU), le 20 janvier, le jour de son investiture. Trente jours plus tard, la première puissance économique mondiale, et deuxième pollueur de la planète, rejoint de nouveau les 189 autres pays à avoir ratifié ce traité scellé, en 2015, afin de limiter le réchauffement climatique.
Sur le papier, ce retour pourrait apparaître symbolique : en raison de règles de procédure, les Etats-Unis ne seront sortis de l’accord que trois mois. En réalité, au-delà de l’appartenance ou non au traité, cet événement marque la volonté des Etats-Unis de s’imposer comme l’un des leaders de l’action climatique et d’entraîner les autres pays dans son sillage. Une rupture après les quatre années de présidence du climatosceptique Donald Trump, durant lesquelles son administration a freiné, voire bloqué, les négociations internationales sur le climat et limité la réduction des émissions de gaz à effet de serre au niveau national, notamment en détricotant une centaine de législations sur l’environnement.
« Voir les Etats-Unis revenir dans le jeu diplomatique international sur le climat, avec une forte volonté politique, permet de redonner du souffle à tous les pays qui agissent contre le changement climatique, estime David Levaï, chercheur associé à l’Institut du développement durable et des relations internationales, basé à Washington. C’est la fin de la parenthèse de quatre ans de Donald Trump, la fin d’une énergie concentrée à non pas aller de l’avant, mais à éviter de reculer. »
« Blitz climatique »
« Les Etats-Unis sont désormais de retour dans les mots, mais aussi dans l’action », se félicite Rachel Kyte, doyenne de l’Ecole de droit et de diplomatie Fletcher (Massachusetts) et experte de la diplomatie climatique. Dès la première semaine de son mandat, par une série de décrets présidentiels qualifiés de « blitz climatique » par certains observateurs, Joe Biden a tour à tour arrêté le projet d’oléoduc Keystone XL, suspendu l’octroi de nouveaux permis de forage offshore, annoncé la protection du tiers de la surface des terres fédérales. Le président a également nommé des personnalités extrêmement compétentes sur le climat à tous les postes-clés de son administration, à commencer par l’ancien secrétaire d’Etat John Kerry, qui devient envoyé spécial présidentiel pour le climat, une première aux Etats-Unis.
« Le président Biden a accompli davantage de choses sur le changement climatique au cours de ses huit premiers jours que la plupart des présidents pendant toute la durée de leur mandat », écrit Dan Lashof, directeur Etats-Unis du World Resources Institute (WRI), un think tank installé à Washington.
> Lire aussi  Joe Biden promet une réponse mondiale à la crise du climat
Les Etats-Unis le savent, ils doivent donner des gages de leur engagement sur la scène internationale. Première garantie : le président, qui vise la neutralité carbone en 2050 et une production d’électricité neutre d’ici à 2035, a promis d’adopter de nouveaux objectifs climatiques ambitieux pour 2030. Joe Biden s’est engagé à présenter son nouveau plan avant le 22 avril, date du sommet des dirigeants sur le climat qu’il souhaite convoquer. « On attend une nouvelle contribution nationale prévoyant une baisse des émissions de gaz à effet de serre de 50 %, voire 55 %, d’ici à 2030, par rapport à 2005 », dit Mme Kyte. Lors de l’accord de Paris, les Etats-Unis s’étaient engagés à réduire leurs émissions de 26 % à 28 % d’ici à 2025 par rapport à 2005 – un objectif qu’ils ne sont pas sûrs de tenir.
« Les nouveaux objectifs climatiques devront être cohérents avec l’ambition de long terme, crédibles d’un point de vue technologique et industriel, et inscrits dans la durée, ce qui implique de les traduire dans des lois et de réaliser un travail de concertation préalable », indique M. Levaï. Une montée en puissance qui placerait les Etats-Unis au niveau de l’Union européenne (UE) qui s’est engagée, fin 2020, à réduire ses émissions d’au moins 55 % d’ici à 2030, par rapport à 1990.
Les Etats-Unis sont également attendus sur la question des financements, base de la confiance entre Etats et l’un des moteurs de l’action climatique. Le pays, sous Barack Obama, avait promis d’abonder à hauteur de 3 milliards de dollars (2,4 milliards d’euros) le Fonds vert pour le climat, principal instrument des flux financiers des pays développés vers ceux en développement. Mais seulement un milliard de dollars avaient été versés, le reste ayant été coupé par Donald Trump.
Joe Biden a promis d’honorer la dette du pays. « En plus des 2 milliards, les Etats-Unis doivent également doubler leur promesse, en s’engageant à verser 6 milliards de dollars dans les quatre prochaines années, comme de nombreux pays l’ont déjà fait en 2019 », avance Rachel Cleetus, chargée du suivi des politiques climatiques à l’Union of Concerned Scientists.
Ce n’est qu’à ces conditions que les Etats-Unis pourront regagner la confiance de nombreux pays qui restent méfiants quant à leur engagement sur la durée. Grâce à la finance climat en particulier, les Américains pourraient aider les pays en développement à augmenter leurs efforts, d’autant qu’une partie des pays du Sud, déjà largement endettés, ont été encore affaiblis par la crise sanitaire actuelle.
Plus largement, l’influence des Etats-Unis pourrait, en coopération avec l’UE ou d’autres pays moteurs dans l’action climatique, pousser les grands émetteurs encore réticents à accroître leurs ambitions – l’Inde, l’Australie, le Brésil, le Mexique ou l’Afrique du Sud – ou entraîner d’autres Etats, comme le Japon, le Canada et surtout la Chine, premier émetteur de gaz à effet de serre, à aller plus loin. Pékin a déjà annoncé de nouveaux engagements en décembre 2020, mais qui pourraient encore être renforcés.
Travailler avec la Chine
Ce regain du multilatéralisme pourrait intervenir lors des rencontres devant s’échelonner avant la COP26 qui se tiendra à Glasgow (Ecosse) en novembre – après avoir été repoussée d’un an. Les Etats sont censés y présenter de nouveaux objectifs climatiques plus ambitieux. Pour l’instant, soixante-douze pays, représentant 28 % des émissions mondiales, ont soumis de nouveaux plans climat, selon le WRI.
> Lire aussi  2021, une année cruciale pour accélérer la lutte contre le dérèglement climatique
Deux obstacles majeurs se dressent sur la route du leadership américain. D’abord, sur le plan national, Joe Biden devra compter sur un Congrès, certes à majorité démocrate, mais fortement divisé, avec une opposition, en particulier des élus des zones industrielles qui pourraient pâtir de la transition écologique. Le président devra les convaincre que son Green New Deal, qui prévoit d’investir 2 000 milliards de dollars sur quatre ans (10 % du produit intérieur brut annuel), créera bel et bien les emplois de demain, dans les énergies renouvelables ou les transports propres.
La deuxième difficulté sera de travailler avec la Chine, sur fond de rivalités économiques, mais aussi de tensions multiples (droits de l’homme, géopolitique, sécurité, etc). La nomination, début février, de Xie Zhenhua comme ambassadeur climat de la Chine est le signe qu’une entente serait possible : ce vétéran des négociations climatiques a déjà occupé le même poste lors de la COP21, en 2015, et déjà travaillé avec John Kerry. On est toutefois encore loin de la lune de miel de l’accord de Paris : Wang Yi, le ministre des affaires étrangères chinois a déclaré, fin janvier, que la coopération entre les Etats-Unis et la Chine sur la question du climat est intrinsèquement liée à la relation bilatérale dans son ensemble.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/19/comment-le-retour-des-etats-unis-dans-l-accord-de-paris-peut-accelerer-la-lutte-contre-le-dereglement-climatique_6070501_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Climat : les Etats-Unis officiellement de retour dans l'accord de Paris <https://information.tv5monde.com/info/climat-les-etats-unis-officiellement-de-retour-dans-l-accord-de-paris-397098>, AFP, 20/02/21, 01:00
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3- En Inde, les vallées de l'Himalaya fragilisées par les activités humaines, AFP, 19/02/21, 11:00
Jalees Andrabi

Longtemps avant la crue subite meurtrière qui a dévasté début février une vallée de l'Himalaya en Inde, Kundan Singh Rana savait bien que tous les travaux effectués dans cette région fragile finiraient en désastre.
"Les rivières, les montagnes et les arbres sont comme nos dieux, et chaque sacrilège a des conséquences", explique calmement à l'AFP ce paysan de 43 ans.
"La rivière Rishi Ganga et nos montagnes ont été blessées sans guérison possible par l'avidité des hommes. Cette inondation est la réponse des dieux", continue cet habitant d'un village situé juste au-dessus de la centrale hydroélectrique ravagée par la crue.
Le 7 février, un mur d'eau s'est violemment abattu sur la vallée de Rishiganga, dans l'Etat de l'Uttarakhand, détruisant tout sur son passage et faisant, selon le dernier bilan en date, 50 morts et 150 disparus.
Le phénomène a été d'abord attribué à la rupture d'un glacier himalayen mais d'autres hypothèses sont envisagées, dont la formation d'un lac glaciaire, due à la fonte d'un glacier, dont les rives auraient cédé.
Et si les scientifiques ne croient pas forcément à l'intervention divine, ils sont d'accord pour dire que c'est bien l'activité humaine dans cette région fragile qui est responsable de ce désastre.
Tout d'abord la fonte des glaciers de l'Himalaya, due au réchauffement climatique. La cause la plus probable de la catastrophe serait la rupture d'un morceau de glacier de plus d'1,5 km de longueur et environ 300 m de largeur, qui en se rompant a également emporté une partie des rochers auxquels il était attaché.
Tout cela est allé former un barrage sur une rivière dans les montagnes, jusqu'à ce que la pression de l'eau accumulée finisse par percer le barrage et déverser une masse énorme d'eau, de rochers et de boue dans la vallée, emportant maisons, routes et ponts et plus de 200 personnes.
- Changement climatique et développement -
Cette catastrophe "est clairement une conséquence du changement climatique, et un avertissement de ce qui nous attend à l'avenir", a déclaré à l'AFP H.C. Nainwal, un des spécialistes des glaciers venus sur le site.
Dans la partie indienne de l'Himalaya, environ 10.000 glaciers sont en train de fondre peu à peu, reculant de 30 à 60 m par décennie. Cette fonte forme parfois des lacs qui finissent par emporter leurs rives et se déverser dans les vallées de façon brutale et destructrice.
Mais la fonte des glaces n'est pas la seule à fragiliser la région. L'autre cause peut s'entendre régulièrement dans toutes les vallées de l'Uttarakhand: ce sont les explosions à la dynamite utilisées pour les grands travaux dans la région.
Il y a d'abord les routes : celles qui mènent à la frontière chinoise, élargies pour que l'armée indienne puisse y arriver plus facilement, depuis les affrontements de l'an dernier, mais aussi une autoroute de 800 km reliant quatre importants sites religieux, un projet cher au Premier ministre nationaliste hindou Narendra Modi.
Mais le plus gros problème est la construction de centrales hydroélectriques sur de nombreuses rivières de l'Himalaya, dans le cadre de l'effort indien pour utiliser l'énergie renouvelable conformément à ses engagements dans l'Accord de Paris.
Quelque 75 d'entre elles, de toutes tailles, sont déjà opérationnelles dans l'Uttarakhand, et des dizaines d'autres sont en projet. 
- "Nous nous battrons" -
Les experts estiment que ces constructions rapides ne prennent pas en compte les risques potentiels.
Ces dangers ont été tristement illustré en 2013 lorsqu'une crue subite avait dévasté une région de l'Uttarakhand et tué 6.000 personnes.
La justice indienne avait alors nommé un comité scientifique chargé d'examiner les causes de la catastrophe. Le comité avait conclu que la région ne pouvait accueillir sans danger plus de centrales hydroélectriques et avait recommandé de cesser toute construction. Un avis qui a été totalement ignoré par les gouvernements successifs.
Les habitants de la région disent qu'ils ne voient que les inconvénients de tout ce développement, qui ne leur profite nullement.
Ils ont lancé en 2019 une procédure judiciaire contre les carrières de sable illégales qui rejettent leurs déchets dans la Rishi Ganga, augmentant les risques de glissements de terrain et d'inondations.
Mais leur action n'a rien changé : déforestation et déversement de déchets continuent sans la moindre intervention des autorités.
"Pendant longtemps, nous faisions confiance au gouvernement et pensions qu'il cherchait à améliorer la vie dans la région, mais nous avons fini par réaliser que ce n'est pas le cas", explique à l'AFP un autre habitant, Surinder Singh, 55 ans.
Mais maintenant, ajoute-t-il, "nous nous battrons de toutes nos forces contre tout projet de route ou de barrage qui menace nos vies et nos montagnes".
<https://www.geo.fr/environnement/en-inde-les-vallees-de-lhimalaya-fragilisees-par-les-activites-humaines-203804>
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4- Décarboner les villes moyennes : une liste de solutions concrètes apportée par des étudiants, Mr Mondialisation, 19/02/21

En France, 80% de la population vit dans les différentes villes du territoire. Ceux-ci sont responsables de 67% des émissions nationales de gaz à effet de serre. Il devient dès lors de plus en plus évident que la nécessaire transition écologique devra notamment s’articuler à l’échelon local. Si plusieurs métropoles, conscientes de leur impact, se sentent investies d’une responsabilité particulière, trop peu d’attention demeure consacrée aux villes moyennes, qui concentrent pourtant près d’un quart de la population française. Souhaitant combler cette lacune, un groupe d’étudiants pluridisciplinaire s’est intéressé à la question, et publie un rapport qui synthétise les connaissances actuelles sur la question et propose des pistes d’action. Voici leurs pistes de réflexion sur des bases scientifiques.
Dans un contexte de dérèglement climatique et de raréfaction des ressources, des bouleversements majeurs finiront de toute façon par s’imposer. Pour les anticiper au lieu de les subir, des changements profonds affectant aussi bien l’organisation de l’économie que les modes de vie quotidiens doivent advenir pour décarboner les villes. Intermédiaires entre les grandes métropoles régionales et les espaces ruraux, les 200 villes moyennes de France, définies ici comme des entités territoriales de plus de 20 000 habitants n’appartenant pas à l’aire urbaine de l’une des 22 métropoles régionales, abritent un quart de la population nationale. Elles peuvent, et doivent être des acteurs-clés dans la décarbonation des sociétés humaines et la lutte contre le dérèglement climatique ainsi que d’autres problématiques environnementales. C’est également l’avis d’un groupe d’étudiant issus de plusieurs disciplines, réunies dans le cadre du projet Goéland.
>> Suite à lire à :
<https://mrmondialisation.org/decarboner-les-villes-moyennes-une-liste-de-solutions-concretes-apportee-par-des-etudiants/>
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5- Les Texans, transis de froid, font la queue pour de l'eau potable, AFP, 20/02/21, 03:00

Des Texans exaspérés ont fait la queue pendant des heures pour obtenir de l'eau potable vendredi, après qu'une vague de froid polaire sans précédent et mortelle a laissé des millions de personnes sans électricité ni eau pendant des jours.
Cet épisode climatique extrême a fait des ravages à travers le sud et le centre des Etats-Unis cette semaine, coûtant la vie à au 40 moins personnes, selon les médias américains.
A travers le Texas, un des Etats les plus durement touchés, le courant a été rétabli par endroit mais de nombreux habitants manquent toujours d'eau potable.
Percy McGee, un habitant de Houston, a évalué son niveau de frustration à "10" alors qu'il attendait son tour au stade Delmar de la ville, devenu un site de distribution massive d'eau en bouteille.
"Je suis très frustré. Je suis diabétique. J'héberge une personne âgée de 94 ans qui est diabétique. Nous n'avons pas eu de médicaments. Rien...", dit-il.
Erica Granado, une autre résidente de Houston, a dit qu'elle s'était précipitée sur le site après l'avoir vu aux informations.
"Je me suis dépêchée parce que je me suis dit que tout le monde -- oui, tout le monde voudrait de l'eau", déclare-t-elle.
Le froid polaire et les tempêtes de neige qui frappent les Etats-Unis depuis plusieurs jours devraient progressivement se calmer à l'approche du week-end, en particulier dans le sud du pays, selon les services météorologiques américains (NWS).
- Plafond écroulé -
"La semaine anormalement froide qu'ont connu les plaines du sud prendra fin ce week-end à mesure qu'une dépression apportera un air plus chaud", a affirmé vendredi le NWS.
En attendant, la vague de froid enveloppait toujours le pays vendredi, de Dallas à New York, avec des tempêtes de neige prévues sur la côte est, notamment dans la région de la Nouvelle-Angleterre (nord-est), et de fortes pluies sur la Caroline du Sud et du Nord.
Plus habitués aux vagues de chaleur qu'à la neige, les Etats du sud, comme le Texas, l'Arkansas, la Louisiane et le Mississippi subissent encore des températures en dessous de zéro. Le mercure devrait cependant remonter dès samedi, les villes de Houston et Austin, au Texas, renouant avec des températures autour de 10°C.
Plus de 115.000 foyers étaient encore privés d'électricité dans le "Lone Star State", vendredi soir, alors que les autorités s'efforcent de rétablir le courant, selon le site poweroutage.us, et plus de 110.000 en Louisiane et dans le Mississippi.
Les habitants du Texas doivent aussi faire face à des ruptures de canalisations en raison du gel. 
"Je me suis réveillé et j'ai entendu de l'eau couler. Je me suis retourné et j'ai vu qu'elle venait du plafond", confie Zane Solbak, 19 ans.
"Je me suis tout de suite dit qu’il fallait attraper tout ce que je pouvais et partir d'un seul coup. Je suis sorti, j'ai éteint l'eau. Et quand je suis revenu, le plafond s'était déjà écroulé", raconte-t-il.
En raison de ces problèmes d'alimentation en eau, il a été conseillé à quelque sept millions de Texans de faire bouillir l'eau avant de la consommer ou de l'utiliser pour la cuisine.
Joe Biden s'est entretenu vendredi avec le directeur par intérim de l'agence fédérale pour les situations d'urgence, Bob Fenton, et doit signer une nouvelle déclaration d'urgence pour le Texas. 
M. Biden a aussi affirmé qu'il avait prévu de se rendre dans cet Etat frontalier du Mexique, mais qu'il ne souhaitait pas que sa visite soit "un fardeau" de plus. La date exacte de son déplacement sera précisée au début de la semaine prochaine.
<https://information.tv5monde.com/info/les-texans-transis-de-froid-font-la-queue-pour-de-l-eau-potable-397097>
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6- Des inondations paralysent la capitale indonésienne Jakarta, AFP, 20/02/21, 11:00

Des quartiers entiers de la capitale indonésienne Jakarta et des dizaines de routes principales ont été inondées samedi après des pluies torrentielles survenues pendant la nuit, entrainant également l'évacuation de plus de 1.300 habitants dans des abris temporaires.
Dans certaines parties de cette ville d'Asie du Sud-est, le niveau de l'eau atteignait entre 1,2 et 2,7 mètres. 
Sur certaines images, on pouvait voir des sauveteurs venir en aide aux personnes âgées et aux enfants dans des maisons des quartiers sud et est de la ville, particulièrement touchés. Des voitures étaient également submergées dans des rues engorgées d'eau.
Le porte-parole de l'agence nationale des secours, Yusuf Latif, a déclaré que les inondations avaient été provoquées par des pluies torrentielles.
"Il pleut depuis hier soir et de façon particulièrement intense en raison des conditions climatiques extrêmes à Jakarta", a déclaré M. Latif à l'AFP.
"Notre priorité, c'est de nous occuper des enfants, des bébés et des personnes âgées", a-t-il dit, précisant que pour l'instant aucune victime n'avait été signalée.
Mégalopole d'environ 30 millions d'habitants, Jakarta est régulièrement victime d'inondations pendant la saison des pluies.
L'année dernière, la ville avait connu l'une des inondations les plus meurtrières depuis des années, avec des averses ayant également entrainé des glissements de terrain.
Au moins 67 personnes avaient alors trouvé la mort à Jakarta et dans les villes avoisinantes, les eaux des crues atteignant parfois le deuxième étage de certains bâtiments après le débordement des rivières.
<https://information.tv5monde.com/info/des-inondations-paralysent-la-capitale-indonesienne-jakarta-397195>
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7- [Science] La fonte des glaces s’accélère depuis trente ans et rejoint les pires scénarios du GIEC, Novethic, 20/02/21
Pauline Fricot

Une étude publiée dans la revue scientifique The Cryosphere a dressé un bilan alarmant : ces trois dernières décennies, la fonte des glaces s'est accélérée de 65%. L'évolution des calottes glaciaires suit désormais les pires scénarios du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Avec des effets directs et indirects qui nous plongent au cœur d'un cercle vicieux.
Les scientifiques observent depuis les années 80 que de la quantité de glace diminue progressivement sur Terre. Ils savent désormais que la fonte s’est accélérée de 65% ces trois dernières décennies. Le phénomène a été mis en avant dans une étude réalisée par l'Université de Leeds et parue dans la revue scientifique The Cryosphere en janvier 2021. Elle est la première à passer en revue la fonte des glaces à l’échelle mondiale. Avec un constat alarmant :  "Les calottes glaciaires suivent maintenant les pires scénarios de réchauffement climatique définis par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat" a alerté Thomas Slater, chercheur à l'Institut des sciences et du climat de l'Université de Leeds. Ces épaisses couches de glace terrestres jouent un rôle essentiel dans la stabilisation du climat en réfléchissant les rayons du soleil.
Les scientifiques ont suivi l'évolution des calottes glaciaires, des glaces dérivant dans l’Arctique et quelques 215 000 glaciers de montagne par le biais d'images satellites. Sans surprise, tous les sites étudiés ont été atteints, avec une perte totale de glace estimée à 28 000 milliards de tonnes entre 1994 et 2017. La région la plus touchée reste l’océan Arctique, avec 7 600 millions de tonnes disparues, et des plates-formes de glace de l'Antarctique, avec 6 500 millions de tonnes. Est directement pointée du doigt l'augmentation de la température de l'atmosphère et des océans.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/la-fonte-des-glaces-s-accelere-depuis-trente-ans-149535.html>
En savoir plus :
> Review article. Earth's ice imbalance, European Geosciences Union (EGU) <https://tc.copernicus.org/articles/15/233/2021/>, The Cryosphere, 25 Jan 2021
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8- Tribune. « Climat et résilience »: « Cette loi devrait se traduire dans un éco-urbanisme qui a la transition écologique pour objectif », Le Monde, 21/02/21, 06h00   
Par Albert Levy, Architecte et urbaniste

Un éco-urbanisme avec la transition écologique pour objectif est aussi indispensable que l’adaptation de la ville aux menaces climatiques futures souligne, dans une tribune au « Monde », l’architecte et urbaniste Albert Levy.
Tribune. La condamnation de l’Etat par le tribunal administratif de Paris, le 3 février dernier, « pour son inaction climatique », ses « carences fautives » pour ses engagements non tenus en matière de transition énergétique, est une belle victoire, même symbolique, non seulement pour les quatre ONG qui ont porté ce procès « L’affaire du siècle » (Greenpeace, Oxfam, Fondation Hulot, Notre affaire à tous), mais pour tous les militants de la cause climatique.
La pression doit être poursuivie sur les collectivités locales qui ont également, par leur compétence, une responsabilité non négligeable dans la politique climatique. Les régions et les villes sont aussi des acteurs importants dans ce domaine : elles peuvent et doivent compenser les carences de l’Etat.
> Lire aussi  Projet de loi climat : le compte n’y est pas
Rappelons que, face au déficit de l’Etat fédéral américain sous la présidence Trump, qui s’était retiré de l’accord de Paris de 2015, une résistance des villes américaines s’est mise en place avec la création de plusieurs alliances de villes et d’Etats mobilisés sur le climat : US Climate alliance regroupait, en 2018, 16 Etats (dont New York et la Californie) et 412 villes (US Climate Mayors), représentant près de la moitié du PIB américain, elles ont permis d’accélérer le virage vers les énergies vertes et la transition écologique.
Le grand défi urbanistique du XXIe siècle
Par leur concentration d’activités, leur forme, leur métabolisme, leur fonctionnement aux énergies fossiles principalement, les villes produisent près de 80 % des émissions totales mondiales des gaz à effet de serre. Il faut donc interroger les politiques urbaines climatiques de réduction des émissions de C02dans les secteurs concernés par les plans climat des villes : déplacement et mobilité, construction et rénovation thermique, chauffage urbain et éclairage public, industrie et transports, services publics et équipements, etc., sans oublier le développement des énergies renouvelables et leurs applications.
Le grand défi urbanistique du XXIe siècle, face à la crise climatique, consistera, en effet, à remplacer des énergies fossiles par des énergies renouvelables, à décarboner le fonctionnement urbain en articulant transition énergétique et transition urbaine pour aller vers la ville post-carbone.
> Lire aussi  L’énorme retard de la France en matière de rénovation énergétique des bâtiments
Le climat est un phénomène biogéochimique complexe planétaire. Le problème du réchauffement climatique est lui aussi mondial et ne pourra être résolu que par des actions et des mesures internationales. Deux grands pays, USA et Chine, pèsent à eux seuls près de la moitié des émissions mondiales de CO2, respectivement 15 % et 29 %, la France compte pour 1 %. Les USA, qui ne veulent pas renoncer à leur mode de vie, restent très énergivores, et leurs émissions de C02 sont reparties à la hausse en 2018 (+ 3,4 %).
Un volet adaptation pour réduire les gaz à effet de serre
Quant à la Chine, elle n’est pas prête à ralentir sa croissance effrénée, malgré sa promesse de neutralité carbone pour 2060, déclaration à mettre en perspective avec ses objectifs géopolitiques de domination (« nouvelle route de la soie ») et sa rivalité avec les USA et les démocraties occidentales.
D’une part, les émissions mondiales de C02 ne sont pas prêtes de baisser significativement, dans les décennies à venir, d’autre part, selon tous les experts, même si les émissions s’arrêtaient demain, les quantités émises de CO2, depuis la révolution industrielle et la « grande accélération » après-guerre, sont telles que le réchauffement se poursuivra inexorablement au-delà de 2100 : l’océan a stocké beaucoup de chaleur, la capacité des puits de carbone a été affaiblie par la déforestation, et surtout la durée de vie du C02 rejeté dans l’atmosphère est très longue (plus de 500 ans).
> Lire aussi  « L’écotaxe poids lourds » refait surface
Conclusion : toute politique climatique de réduction des gaz à effet de serre doit aussi comporter un objectif de résilience, un volet adaptation. Après les conclusions alarmantes de Météo France, Le Monde du 2 février titrait « La France pourrait subir un climat extrême », poursuivant « Des pics de température frôlant les 50 °C, des vagues de chaleur longues et intenses, des nuits tropicales… C’est la surchauffe que connaîtra la France à la fin du siècle si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas drastiquement réduites. » Il faut préciser, réduites au niveau mondial.
Une révision profonde de l’urbanisme
Les villes doivent donc se donner les moyens d’éviter ou de limiter les conséquences dévastatrices des catastrophes climatiques à venir : inondation, incendie, tempête, ouragan, canicule, sécheresse… vont les affecter, selon des intensités variables en fonction de leur situation géographique, avec des effets sanitaires et meurtriers. Ces nécessaires prévention et protection imposent une révision profonde de l’urbanisme pour adapter la ville à ces menaces et à ces risques climatiques.
> Lire aussi  La reconnaissance au rabais de l’écocide dans le projet de loi climat
Face aux canicules, par exemple, par une révision de la densité urbaine, une place plus grande de la nature en ville, en limitant les effets délétères des îlots de chaleur urbains qui amplifient la température. Quelles réponses apporte le projet de loi « climat et résilience » à ces questions ? Faisant suite aux propositions de la convention citoyenne sur le climat − réduire les émissions de GES de 40 % pour 2030 et organiser une transition vers une société neutre en carbone, plus résiliente − le projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, du ministère de la transition écologique, promet un vif débat : le Conseil économique et social parle déjà d’un« texte insuffisant » et Nicolas Hulot d’une « loi qui n’est pas à la hauteur des enjeux ».
Ce projet de loi, qui vise une autre occupation de l’espace et de l’habitat, sélectionne cinq grandes fonctions urbaines où agir − consommer, produire et travailler, se déplacer, se loger, se nourrir −, préfigurant une ville plus verte, décarbonée. L’accent est surtout mis sur l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre en transformant les modes de consommation (écoresponsabilité), d’alimentation (plus de bio), d’habitat (performance énergétique), les modes de production industrielle (à verdir et à décarboner), agricole (plus d’agroécologie), mais le volet résilience, qui figure pourtant dans son intitulé, n’est pas assez pris en compte, son importance et la dimension de la santé environnementale, qui lui est liée, ne sont pas soulignées.
Remise en cause de l’urbanisme fossile
Cette politique de réduction des émissions de CO2, tous azimuts, dont cette loi est porteuse, remet directement en question l’urbanisme fossile (déterminé par les énergies fossiles) de ces dernières décennies, à l’origine de la forme urbaine énergivore actuelle, l’étalement métropolitain et périurbain ainsi que l’artificialisation des sols (30 000 hectares d’espaces naturels, agricoles, forestiers disparaissent chaque année) qu’il produit.
Cette loi devrait donc également, et logiquement, se traduire dans un éco-urbanisme qui a la transition écologique pour objectif, mais sans négliger la question de la résilience, c’est-à-dire l’indispensable adaptation de la ville aux menaces climatiques futures.
Espérons que ce projet de loi suscitera un débat fécond à la hauteur des enjeux sociétaux que la crise climatique soulève.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/21/climat-et-resilience-cette-loi-devrait-se-traduire-dans-un-eco-urbanisme-qui-a-la-transition-ecologique-pour-objectif_6070696_3232.html>
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9- Tribune. « Le projet de loi “Climat et résilience” est loin du grand soir de l’écologie, l’Etat doit faire confiance aux acteurs dans les territoires », Le Monde, 21/02/21, 07h00   
Par Yann Queinnec, Directeur général de l’agence conseil en stratégie sociétale Affectio Mutandi & Philippe Zaouati, Directeur général de Mirova, filiale de Natixis, société de gestion spécialisée dans l’environnement et président du groupe de réflexion Osons le progrès

Les deux experts de l’environnement Yann Queinnec et Philippe Zaouati considèrent, dans une tribune au « Monde » que le projet de loi « Climat et résilience » offre de nouveaux leviers pour faire progresser l’écologie, à condition que les acteurs s’en emparent.
Tribune. L’étude du projet de loi « Climat et résilience » débutera le 8 mars à l’Assemblée nationale. Mais il est déjà critiqué, à tort et à raison, comme souvent pour des questions de perception et de point de vue. Lors de la publication des conclusions de la Convention citoyenne, nous mettions en garde contre les écueils de l’exercice, aux premiers rangs desquels l’absence de nombreux sujets importants du champ des recommandations, comme la taxe carbone et le risque que le « sans filtre » exigé par les promoteurs de la Convention éclipse tout le débat.
Le projet de loi et son accueil plus que mitigé par « les 150 » confirment nos inquiétudes. En outre, et c’est sans doute le plus problématique, le projet de loi ne parvient pas réellement à dépasser les propositions de la Convention, alors que l’Europe vient de rehausser ses ambitions climatiques.
> Lire aussi  Projet de loi climat : des mesures nombreuses, mais pas à la hauteur des ambitions
Pour autant, il nous semble important de mentionner les avancées de ce projet de loi. Nous prenons le parti ici de souligner quatre dispositions qui présentent à nos yeux un réel potentiel de transition, pourvu que les acteurs s’en emparent avec courage et ce goût du risque sans lequel un risque plus grand encore, celui de la procrastination, nous guettent.
De la responsabilité du maire
Ces quatre dispositions ont en effet en commun d’offrir de nouveaux leviers à d’autres acteurs que l’Etat pour agir sur des enjeux clés : la publicité, les marchés publics, les stratégies régionales d’énergies renouvelables, ainsi que le nouveau rôle donné aux comités d’entreprises. Elles mettent ces acteurs devant autant de responsabilités que d’opportunités.
Les maires prennent la main sur la publicité. Les travaux de la Convention citoyenne pour le climat ont envoyé un message clair, certaines pratiques publicitaires contribuent au dérèglement climatique. Au-delà de l’interdiction cosmétique de la publicité sur le pétrole, dorénavant, ce ne sera plus aux préfets d’assurer la police publicitaire.
> Lire aussi  La publicité se vend en acteur crédible de la transition écologique
Chaque maire pourra doter sa commune d’un règlement local encadrant les publicités et enseignes, et en faire assurer le respect. Limiter le recours à des supports énergivores, imposer des messages sur les critères de performance ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) des produits, mettre en valeur les circuits de proximité ou la vie associative d’un territoire sont autant de pistes d’actions qui illustrent des marges de manœuvre inédites.
Le levier stratégique de la commande publique
De telles orientations ne sont-elles pas en phase avec les engagements exprimés par les professionnels du secteur de mettre leur influence au service d’une consommation plus responsable ? Les talents créatifs ont su nous vendre du rêve automobile à explosion, ils sauront vendre les produits les plus respectueux de la nature et des humains !
La deuxième disposition concerne la commande publique, un levier stratégique quand on sait que les marchés publics représentent 10 % du PIB français. On imagine aisément l’impact de stratégies d’achats mettant vraiment en avant les entreprises qui présentent les meilleures performances environnementales et sociales.
> Lire aussi  Projet de loi climat : passer des promesses aux actes
La prise en considération des aspects environnementaux des travaux, services ou produits objets des marchés devient impérative. Il ne s’agit plus d’une option. Et si le texte annonce une entrée en vigueur dans un délai de cinq ans, ce qui est inutilement lointain, les collectivités peuvent néanmoins agir dès maintenant en exerçant une faculté d’expérimentation trop peu exploitée à ce jour.
Une gouvernance associant élus et citoyens
Autre facette de cette nouvelle décentralisation, les régions vont pouvoir se doter d’objectifs régionaux en matière d’énergies renouvelables. Nous sommes bien conscients de la multiplication des plans et de leur impact parfois limité. Pourtant, bien exploitée, cette prérogative peut changer la donne et permettre aux régions les plus ambitieuses de donner le « la ».
Plusieurs initiatives visent également à renforcer les capacités énergétiques des territoires et leur écosystème, à l’instar de celle de l’agglomération de Redon qui s’engage dans un vaste contrat de transition écologique confié à la start-up H2X Ecosystems, en plaçant l’hydrogène au centre d’un projet territorial créateur d’emplois. Il s’agit d’un projet doté d’une gouvernance associant élus et citoyens, permettant une production énergétique renouvelable locale et alimentant une flotte de véhicules en autopartage.
Un autre acteur clé de la transition se voit aussi mis en avant : les comités sociaux et économiques (CSE) des entreprises. Le projet de loi leur offre une opportunité d’implication beaucoup plus grande qu’aujourd’hui. Il s’agit d’un prolongement naturel des dispositions de la loi Pacte qui a modifié l’article 1833 du code civil en imposant que toute décision de gestion prenne en considération ses impacts sociaux et environnementaux.
L’Etat ne peut pas tout et doit faire confiance aux acteurs
Si les CSE se saisissent de ce nouveau levier, les prises de décisions de gestion des entreprises de plus de 50 salariés ne pourront plus éviter les débats et, qui sait, sauront transformer cette contrainte en source d’innovations.
Le projet de loi « Climat et résilience » est loin du grand soir de l’écologie. Les débats à l’Assemblée nationale permettront, nous l’espérons, d’augmenter son niveau d’ambition et de raccourcir les délais de mise en œuvre des mesures clés.
> Lire aussi  Nicolas Hulot : « L’écart énorme entre les promesses politiques et leur réalisation sape notre démocratie »
Mais, à travers certaines avancées, notamment ces 4 dispositions structurantes, nous voulions mettre en avant l’importance d’une prise de conscience que l’Etat ne peut pas tout, et doit faire confiance aux acteurs dans les territoires et dans les entreprises, et que ceux-ci doivent s’emparer des nouvelles possibilités qui leur sont offertes : expérimenter quand c’est possible, innover toujours.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/21/le-projet-de-loi-climat-et-resilience-est-loin-du-grand-soir-de-l-ecologie-l-etat-doit-faire-confiance-aux-acteurs-dans-les-territoires_6070701_3232.html>
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10- Au Québec, les "ponts de glace", une tradition à la merci du réchauffement, AFP, 21/02/21, 10:00
Jacques Lemieux

"Un moment donné, c'est sûr qu'on ne pourra plus ouvrir si ça continue les hivers doux": Gilbert Cardin s'inquiète pour l'avenir de son "pont de glace" qu'il entretient chaque année sur une rivière gelée à l'ouest de Montréal.
Sous le soleil, au beau milieu de la rivière des Outaouais, il enfonce dans la glace la lame de sa tronçonneuse pour en mesurer l'épaisseur.
Une gerbe de copeaux de glace vole tout autour. Il découpe un bloc d'une glace bleue qu'il extrait et mesure avec sa lame. "Quatorze pouces d'épaisseur" (35 cm), dit-il à l'AFP.
Suffisamment pour permettre le passage des voitures, mais pas des camions, contrairement à d'autres hivers, où la glace finit parfois par atteindre 1 mètre d'épaisseur.
Depuis le 14 février, son chemin de 900 mètres de longueur, déneigé et balisé de sapins, permet aux automobilistes de rejoindre deux villages qui se font face sur la rivière des Outaouais, leur évitant un détour d'une quarantaine de kilomètres par la route.
C'est le seul des trois "ponts de glace" de la région de Montréal qui a pu ouvrir cet hiver. 
Avec "un mois de retard", se désole cependant M. Cardin, propriétaire du "pont" entre Pointe-Fortune et St-André-d'Argenteuil, deux villages à la frontière de l'Ontario.
C'est la faute au "réchauffement climatique" et à un début d'hiver très doux, affirme ce chauffeur de poids lourds de 54 ans. Mais des ennuis avec l'épaisseur de glace, "ça fait déjà 25 ans" qu'il en a, depuis le début de son aventure, souligne-t-il.
- "Pas deux années pareilles" -
"Il n'y a pas deux années pareilles", même si "les dix dernières années ont été plus compliquées" avec des redoux plus fréquents.
Cela ne l'empêche pas d'ouvrir en moyenne "cinq semaines" chaque hiver. Son record : douze semaines en 1997. Mais son "pont" est resté fermé en 2018.
Et cette année est "presque à oublier" avec une ouverture tardive et le retour prochain du printemps, qui forcera sa fermeture dans quelques semaines.
En attendant, il le déneige continuellement, un travail sans cesse à recommencer. Sinon, les flocons, qui agissent comme un isolant, empêchent la glace "d'épaissir par elle-même", à un rythme de 2,5 cm par jour par temps froid, explique-t-il.
Dès l'époque de la Nouvelle-France au XVIIe siècle, ces "traverses d'hiver", comme les appellent aussi les Québécois, étaient légion sur le fleuve Saint-Laurent et ses affluents, dont la rivière des Outaouais, le plus gros d'entre eux.
Dans les années 1880, l'une d'elles a même supporté pendant quelques hivers le passage d'une ligne de chemin de fer entre l'île de Montréal et sa rive droite.
Ne subsistent plus aujourd'hui que quelques dizaines de ces vestiges des hivers d'antan dans tout le Canada et une poignée au Québec.
Bon nombre sont mis à mal par les aléas du climat, surtout au sud du pays.
Lui aussi propriétaire d'un "pont", plus en aval sur l'Outaouais, Claude Desjardins n'a pas pu l'ouvrir cette année. Les conditions de glace sur son chemin, qui s'étire sur 2 km entre les villages d'Hudson et d'Oka, ne sont tout simplement "pas sécuritaires", explique-t-il.
Une situation qu'il avait aussi vécue en 2017 et 2018.
- "A cause de la Covid" -
Gilbert Cardin croise les doigts pour les prochaines semaines en espérant que le temps froid se maintienne.
"Si la glace n'est pas plus épaisse que ça, aussitôt que le redoux arrive, nous autres, on s'en va, ça vient de finir". Déjà, il disait "regretter presque" d'avoir ouvert cette année, "parce que les clients ne sont pas là".
"Les clients ne sont pas là à cause de la Covid, il n'y a personne sur les autoroutes, tout le monde fait du télétravail", déplore-t-il.
Ces jours-ci, à peine une trentaine d'automobilistes empruntent son pont, contre une centaine normalement.
"Quand j'ai su qu'il était ouvert aujourd'hui, j'étais à Blainville, je me suis dit c'est ici que je m'en viens", lance l'un d'eux, Eric Deschamps, un habitué des lieux.
Son passage lui a coûté 7 dollars canadiens (4,5 euros), mais il vient d'éviter un détour de 50 km. "Ça coûte moins cher que l'essence, surtout avec un pick-up", conclut-il.
<https://information.tv5monde.com/info/au-quebec-les-ponts-de-glace-une-tradition-la-merci-du-rechauffement-397313>
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11- Douceur des températures : "Nous sommes dans un contexte de réchauffement climatique assez marqué", affirme le climatologue Jean Jouzel, France info, 21/02/21, 17:33

Pour l'ancien vice-président du GIEC, "les chiffres sont sans appel", "les hivers sont de plus en plus doux en moyenne, et il en sera de même l'hiver que nous allons terminer." Il appelle à plus de "sobriété" dans nos déplacements pour réduire les émissions de CO2.
Après une importante vague de froid il y a quelques jours, la douceur s'est installée en France. Des températures printanières sont attendues pour la semaine du 22 au 28 février."Nous sommes dans un contexte de réchauffement climatique assez marqué",analyse dimanche sur franceinfo le climatologue Jean Jouzel.
Des hivers plus doux et plus courts 
"Quand on regarde les soixante dernières années, c'est trois dixièmes de degrés par décennie" que l'on a gagné, souligne Jean Jouzel. En été, c'est "un peu plus"avec "quatre dixièmes de degrés par décennie, c'est à dire plus de deux degrés depuis une cinquantaine d'années". L'hiver, les écarts sont moindres avec "entre deux et trois dixièmes de degrés par décennie", indique le climatologue. "Les chiffres sont sans appel", estime-t-il. "Les hivers sont de plus en plus doux en moyenne, et il en sera de même l'hiver que nous allons terminer."
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/douceur-des-temperatures-nous-sommes-dans-un-contexte-de-rechauffement-climatique-assez-marque-affirme-le-climatologue-jean-jouzel_4305671.html>
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12- Chronique. Climat : « 2020, une parenthèse vertueuse sur une trajectoire mortifère ? », Le Monde, 22/02/21, 10h58 
Philippe Escande

Sous l’effet de la pandémie de Covid-19, les émissions de gaz à effet de serre ont plongé en 2020. Mais pour que soit tenu l’accord de Paris, dans le giron duquel les Etats-Unis ont fait leur retour, l’effort devra porter sur deux secteurs : l’énergie et le trafic routier, note Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».
Pertes et profits. La pandémie de Covid-19 est une étonnante machine à voyager dans le temps. En matière de développement du commerce électronique ou du télétravail, elle nous a violemment transportés du côté de 2025. Dans le domaine climatique, ce serait plutôt l’inverse. Elle nous a ramenés en 2016. L’Assemblée des Nations unies pour l’environnement, la plus haute instance décisionnaire dans le domaine, se réunissait, à partir du lundi 22 février, pour la première fois depuis 2020, année hors norme. Avec au moins deux bonnes nouvelles à analyser. D’une part, le retour des Etats-Unis dans le giron de l’accord de Paris, entériné officiellement vendredi 19 février, et, d’autre part, la très forte réduction des émissions de gaz à effet de serre observée l’an dernier.
> Lire aussi  La chute historique des émissions de CO2 en 2020 ne devrait pas se prolonger
Observée est un grand mot, car le dioxyde de carbone (CO2) ayant une durée de vie moyenne dans l’atmosphère de cent ans, les variations annuelles sont extrêmement difficiles à observer. Certains indicateurs permettent néanmoins d’apprécier leur évolution. Dans un article de la toute nouvelle revue en ligne de l’Institut polytechnique de Paris (Polytechnique Insights) daté du 11 février, Cyril Crevoisier, directeur de recherche au CNRS en météorologie dynamique, assure que sur l’ensemble de 2020, les émissions de CO2 auraient baissé de 7 % à 8 %. Un chiffre qui corrobore d’autres données, comme celles du Global Carbon Project, publiées en décembre 2020.
« Guerre suicidaire contre la nature »
Pour obtenir cette estimation, et éliminer les effets de l’action de la végétation sur cette même année, les scientifiques ont étudié les variations de la consommation énergétique. Le résultat est exceptionnel. Jamais une telle diminution n’avait été constatée. Et pourtant, cette fourchette correspond tout juste à l’effort que le monde devrait fournir chaque année pour rester dans les objectifs fixés par l’accord de Paris, à savoir un réchauffement inférieur à 2 °C. Nous ne sommes donc pas sortis de l’auberge si la plus grave crise économique de l’après-guerre et le gel, durant plusieurs mois, d’une bonne partie de l’activité industrielle n’aboutissent qu’à nous remettre dans les clous d’un accord largement bafoué. A titre indicatif, selon l’ONG Oxfam, la trajectoire actuelle d’émission de CO2 des entreprises du CAC 40 les porte plutôt vers un réchauffement de 3,5 °C.
2020 n’aura-t-elle donc été qu’une parenthèse vertueuse sur une trajectoire mortifère, cette « guerre suicidaire contre la nature » évoquée, jeudi 18 février, par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres ? Déjà, les pays de l’OPEP échafaudent leurs plans d’accroissement de la consommation de pétrole à la faveur de la reprise économique à venir. Pour Cyril Crevoisier, l’urgence impose de focaliser l’effort sur deux domaines : le secteur de l’énergie, au sens large, qui représente 44 % des émissions (et a vu les siennes baisser de 6 % pendant les deux confinements), ainsi que le trafic routier, dont la baisse est responsable, à elle seule, de 50 % de la chute des émissions sur la période. La course contre le temps est engagée.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/22/climat-2020-une-parenthese-vertueuse-sur-une-trajectoire-mortifere_6070792_3234.html>
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13- Les prévisions de température du Met Office pour 2021-2025, Global climat, 22/02/21
Johan Lorck

Les prévisions de température mondiale du Met Office suggèrent que 2021 ne sera pas une année record mais quand même l’une des années les plus chaudes des archives. Après un refroidissement temporaire en 2021 lié à La Niña, les modèles suggèrent une reprise du réchauffement par la suite avec 25% de chances de dépasser le seuil de 1,5°C d’ici 2025. Mais la fourchette est très large : prises individuellement, les années allant de 2021 à 2025 sont estimées entre 0,91°C et 1,61°C au-dessus de la période 1850-1900.
Comme chaque année, le Met Office a publié sa prévision de température globale pour la période 2021-2025. Les modélisations sur 5 ans sont conçues à partir de la connaissance de l’état actuel du climat et de la variabilité pluriannuelle des océans. La température moyenne mondiale en 2021 devrait être comprise entre 0,91°C et 1,15°C au-dessus de la période 1850-1900 (0,30°C à 0,54°C au-dessus de la moyenne 1981-2010), avec une estimation centrale de 1,03°C. Ce qui en ferait la 6e année la plus chaude depuis 1850. Pour la septième année consécutive, la température globale devrait donc dépasser ou être proche de 1,0°C au-dessus des niveaux préindustriels. Le tableau ci-dessous montre la température globale par rapport à 1850-1900 d’après la moyenne Met Office-NOAA-NASA retenue comme référence par l’étude, avec prévisions pour 2021 et la période 2021-2025 :
>> Suite à lire et à voir à :
<https://global-climat.com/2021/02/22/les-previsions-de-temperature-du-met-office-pour-2021-2025/>
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14- Projet de loi Climat et résilience : Le Haut conseil pour le climat, lui aussi, reste sur sa faim, 20 Minutes, 23/02/21, 06h05
Fabrice Pouliquen

Environnement. Dernière grande loi environnementale du quinquennat, le projet de Loi Climat et résilience est attaqué sur son ambition et son impact réel sur nos émissions de gaz à effet de serre. Et l’avis du Haut conseil pour le climat ajoute encore à ce sentiment de déception
• Le Haut conseil pour le climat, organisme indépendant chargé d’émettre des avis et recommandations sur les politiques climatiques de la France, se penche ce mardi sur le projet de loi Climat et résilience.
• Avec toujours cette question : le texte, en grande partie inspiré des travaux de la Convention citoyenne pour le climat, est-il à la hauteur des objectifs climatiques de la France. Notamment celui de réduire de 40 % ses émissions d’ici à 2030.
• Si le Haut conseil pour le climat note de bonnes choses dans ce projet de loi, notamment des mesures qui devraient améliorer la cohérence de l’action climatique, elle pointe d’autres articles très amoindris au regard des enjeux.
Au tour du Haut conseil pour le climat (HCC) de se mêler au débat autour du projet de loi Climat et résilience. L’organisme indépendant, crée en mai 2019 à la demande d’Emmanuel Macron pour émettre des avis et recommandations sur les politiques climatiques de la France, publie ce mardi un avis sur l’ambition affichée par cette dernière grande loi pour l’environnement du quinquennat.
Le texte, dont l’examen au Parlement commencera le 8 mars, introduira « des ruptures majeures dans la société française », promet le gouvernement. De nos déplacements à notre alimentation, en passant par nos consommations et nos logements.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2982743-20210223-projet-loi-climat-resilience-haut-conseil-climat-aussi-reste-faim>
Sur le même sujet :
> Haut conseil pour le climat : le projet de loi climat « doit renforcer la stratégie de décarbonation » <https://www.actu-environnement.com/ae/news/haut-conseil-climat-avis-projet-loi-climat-SNBC-strategie-decarbonation-examen-parlement-37093.php4>, Actu-environnement, 23/02/21, 06h00 
> Projet de loi "Climat et résilience" : des opportunités manquées, selon le Haut Conseil pour le climat <https://www.franceinter.fr/environnement/projet-de-loi-climat-et-resilience-des-opportunites-manquees-selon-le-haut-conseil-pour-le-climat>, France Inter, 23/02/21, 6h10
> Loi Climat : le Haut Conseil invite à "rectifier le tir" <https://information.tv5monde.com/info/loi-climat-le-haut-conseil-invite-rectifier-le-tir-397542>, AFP, 23/02/21, 13:00
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15- Climat : voici ce que contient le projet de loi "Climat et résilience" présenté aujourd'hui en Conseil des ministres, France info avec AFP, maj le 23/02/21 à 07:05

Le texte de 65 articles, issu des propositions de la Convention citoyenne, devrait être examiné par les députés à partir de la fin du mois de mars. Il est d'ores et déjà critiqué, pour son manque d'ambition, par les associations écologistes.
Premier examen pour le projet de loi issu de la Convention citoyenne pour le climat. Il est présenté mercredi 10 février en Conseil des ministres. Ce texte intitulé "Climat et résilience" reprend près de la moitié des 149 propositions de la Convention destinées à réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre de la France d'ici 2030 par rapport à 1990, selon le gouvernement. 
Le projet de loi arrive après la décision du tribunal administratif, qui a jugé l'Etat "responsable" de manquements dans la lutte contre le réchauffement climatique.Et ce texte est déjà critiqué. Emmanuel Macron avait promis de reprendre sans filtre les 150 propositions de la Convention, mais le projet final est finalement éloigné de l'ambition initiale. 
Voici ce que contiennent – et ne contiennent pas – les 65 articles qui se regroupent en six grands thèmes : consommer, produire et travailler, se déplacer, se loger, se nourrir, renforcer la protection judiciaire de l'environnement.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/convention-citoyenne-sur-le-climat/climat-voici-ce-que-contient-le-projet-de-loi-climat-et-resilience-presente-aujourd-hui-en-conseil-des-ministres_4290023.html>
En savoir plus : 
> Projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets <https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b3875_projet-loi>, Assemblée nationale
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16- Le Haut Conseil pour le climat, vigie de la transition écologique, Le Monde, 23/02/21, 11h40 
Audrey Garric

L’instance, créée en 2018, s’est imposée comme un acteur majeur du débat public grâce à son indépendance et à son expertise. Mais son influence réelle est débattue. 
Il est désormais au centre des argumentaires de la justice lorsqu’elle juge l’Etat pour « inaction climatique », et constamment cité par les députés, les collectivités ou les ONG qui veulent accélérer la lutte contre le changement climatique. Deux ans après sa création, le Haut Conseil pour le climat (HCC) a non seulement trouvé sa place parmi les nombreux organismes sur la transition écologique, loin d’être un énième « comité Théodule », comme d’aucuns le craignaient. Mais avec peu de moyens, cette autorité indépendante a également réussi à s’imposer comme un acteur majeur du débat public, devenant une vigie des politiques publiques sur le climat.
> Lire aussi  Le projet de loi sur le climat jugé insuffisant pour atteindre les objectifs de la France
Installée par Emmanuel Macron en pleine crise des « gilets jaunes », fin novembre 2018, cette instance est chargée d’émettre des avis et des recommandations sur la politique du gouvernement en matière climatique. Placée sous l’autorité du premier ministre, elle est composée de treize experts de la science du climat, de l’économie, de l’agronomie et de la transition énergétique, huit femmes et cinq hommes tous très actifs dans leurs disciplines. « Notre installation a permis de déplacer le débat, jusqu’alors centré sur la pertinence des objectifs climatiques, vers l’action : ce qu’il faut faire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, là où on devrait être et là où on est actuellement », indique la présidente du HCC, Corinne Le Quéré, climatologue franco-canadienne en poste à l’université britannique d’East Anglia.
En plus de ses rapports annuels, le HCC produit des rapports thématiques sur les enjeux de transition écologique, qu’il s’agisse de la rénovation des bâtiments, de la 5G, de l’empreinte carbone de la France ou du plan de relance, et il effectue un suivi des précédentes demandes. Un rythme qui s’est accéléré ces derniers mois, pour répondre aux nombreuses saisines de ministres ou pour s’autosaisir de problématiques. « Le HCC se réunit tous les mois pour orienter le travail, définir les points-clés et établir les recommandations des rapports qui sont rédigés par un secrétariat de six permanents », précise Corinne Le Quéré.
« Légitimité »
En osant publier des rapports critiques de l’action gouvernementale, le Haut Conseil pour le climat assume son indépendance. Mois après mois, il a demandé à la France de « redresser le cap et d’accélérer », alors que « les actions climatiques[du pays] ne sont pas à la hauteur des enjeux ni de [ses] objectifs » (le 8 juillet 2020), l’a appelée à réduire ses émissions de CO2 liées aux importations, en forte hausse (le 6 octobre 2020), ou encore, à multiplier les rénovations énergétiques et les rendre beaucoup plus efficaces, alors que les émissions diminuent trop lentement dans le secteur du bâtiment (le 24 novembre 2020).
« C’est important d’avoir un organisme public qui puisse souligner la différence entre les cibles ambitieuses et la réalité des moyens. De par la légitimité et l’expertise de ses membres, et son travail de très bonne qualité, le HCC a une voix très forte, qui ne peut pas être balayée d’un revers de la main au prétexte de militantisme », juge Aurélien Saussay, économiste de l’environnement à la London School of Economics. Le poids du HCC réside également dans son statut institutionnel : son rapport annuel est remis au premier ministre, qui le transmet au Parlement. Le gouvernement doit y répondre dans les six mois, « ce qui permet de maintenir la dynamique », avance Corinne Le Quéré. Les membres du HCC sont régulièrement auditionnés par le gouvernement ou par les députés.
> Lire aussi  La France n’est toujours pas « à la hauteur des enjeux » climatiques
Le HCC est un « pari réussi », juge l’eurodéputé (Renew Europe) Pascal Canfin, à tel point que ce « juge de paix est souvent cité en exemple par le Parlement européen et les ONG européennes ». Huit pays européens sont dotés d’une instance globalement équivalente, notamment le Comité sur le changement climatique au Royaume-Uni, dont le HCC est inspiré. « Nous sommes en train de négocier la création d’un Haut Conseil pour le climat européen », indique Pascal Canfin.
Si la crédibilité du HCC ne fait aucun doute, son influence réelle est davantage débattue. Au titre des avancées qu’il a contribué à entraîner, Corinne Le Quéré cite les près de 30 milliards d’euros alloués à la transition écologique dans le plan de relance ou encore l’engagement du gouvernement de doter chaque ministère de feuilles de route climat établissant des budgets carbone – des plafonds d’émissions. Mais cette promesse, faite début 2020, n’a toujours pas été suivie d’effet. « On avance, mais le gouvernement ne va toujours pas assez vite dans la mise en œuvre des politiques publiques et dans leur évaluation », regrette Corinne Le Quéré.
« Rien n’a vraiment changé »
« Nos rapports sont pris en compte au ministère de la transition écologique, mais beaucoup moins ailleurs. On est vus comme des emmerdeurs dans certains ministères, notamment à Bercy, souligne l’un des membres du HCC, qui souhaite l’anonymat. C’est inquiétant, car le sens de nos messages, c’est que le climat est l’affaire de tout le gouvernement, pas seulement de Barbara Pompili. »
Plusieurs membres du HCC regrettent aussi le manque d’échanges avec les premiers ministres. « Nous n’avons jamais rencontré Jean Castex de manière collective, alors que nous le lui avons plusieurs fois demandé, et les échanges étaient limités avec Edouard Philippe », grince une autre membre du HCC, soulignant le « manque de connaissances » de ces chefs de gouvernement sur les enjeux climatiques.
> Lire aussi  L’énorme retard de la France en matière de rénovation énergétique des bâtiments
« Rien n’a vraiment changé depuis deux ans. Malgré nos recommandations sur les bâtiments, par exemple, on ne voit pas de vraie inflexion des politiques publiques dans ce domaine », critique un troisième expert du HCC. Matignon, de son côté, assure « prendre en compte les travaux du HCC, qui sont très sérieux » et souligne que le Haut Conseil a été auditionné lors du conseil de défense écologique de fin novembre 2020.
Depuis deux ans, le HCC, doté d’un budget de recherche de 500 000 euros par an, demande également deux fois plus de moyens : douze postes de permanents, au lieu de six, pour continuer d’évaluer une transition écologique dont l’ampleur ne va cesser de s’accroître, mais aussi pour se développer sur d’autres thématiques, comme l’adaptation au changement climatique ou l’articulation avec les régions. En comparaison, le comité sur le changement climatique britannique, qui est parvenu, depuis 2008, à accélérer la réduction des émissions du pays, compte 25 permanents et dispose d’un budget de 4 millions d’euros par an.
<https://www.lemonde.fr/climat/article/2021/02/23/le-haut-conseil-pour-le-climat-vigie-de-la-transition-ecologique_6070912_1652612.html>
En savoir plus :
> Les experts du Haut Conseil pour le Climat <https://www.hautconseilclimat.fr/a-propos/>
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17- Le projet de loi sur le climat jugé insuffisant pour atteindre les objectifs de la France, Le Monde, maj le 23/02/21, 11:43
Audrey Garric

Les experts regrettent un « manque d’ambition sur la portée, le périmètre ou le calendrier » des réformes proposées, qui ne permettraient pas de tenir les objectifs climatiques de la France. 
Un texte utile, mais dont l’ambition insuffisante devra être renforcée pour permettre à la France de tenir ses objectifs climatiques. Voilà en substance l’évaluation rendue, mardi 23 février, par le Haut Conseil pour le climat (HCC) sur le projet de loi « climat et résilience » issu des travaux de la convention citoyenne pour le climat. L’instance indépendante, composée de treize experts, s’est autosaisie pour livrer des recommandations en amont de l’examen du projet de loi, qui débutera à l’Assemblée nationale fin mars. Ce texte, avec ses 69 articles, vise à « introduire des ruptures majeures pour la société française » en s’attaquant à l’ensemble de la vie quotidienne, depuis nos déplacements jusqu’à notre alimentation, en passant par notre consommation et nos logements.
> Lire aussi  Projet de loi climat : des mesures nombreuses, mais pas à la hauteur des ambitions
Le Haut Conseil pour le climat – dont trois membres n’ont pas participé aux délibérations sur cet avis car ils étaient associés aux travaux de la convention citoyenne – regrette qu’une « proportion élevée » des mesures du projet de loi voit sa « portée réduite par un périmètre d’application limité, voire ponctuel, des délais de mise en œuvre allongés ou encore de nombreuses conditions associées à leur application ». Le HCC cite par exemple la régulation de la publicité, qui ne concerne que les énergies fossiles, et non pas tous les biens et services polluants tels que les SUV ou certains produits alimentaires, comme le souhaitaient les conventionnels.
Dans le secteur du bâtiment, les articles du projet de loi interdisant l’augmentation des loyers pour les passoires thermiques (logements énergivores étiquetés F et G) et les classant comme logements indécents en 2028, afin de pousser à leur rénovation énergétique, ne s’appliquent pas aux propriétaires occupants (qui représentent 58 % des occupants de passoires thermiques), et ils n’envisagent pas d’extension progressive aux autres classes énergétiques, note le HCC. Le projet de loi ne prévoit rien pour s’assurer de rénovations suffisamment ambitieuses, à un niveau bâtiment basse consommation (BBC).
« Délais incompatibles »
Quant à la mesure portant sur l’interdiction des vols aériens intérieurs là où il existe une alternative en train en moins de deux heures trente, elle ne concerne que huit liaisons, qui ne représentaient en 2019 que 10 % du trafic métropolitain, rappelle le HCC. « Cette limite fixée à deux heures trente est beaucoup trop basse, et une partie de ce trafic pourrait par ailleurs être maintenue lorsqu’il s’agit de transporter des passagers en correspondance », précise l’autorité publique.
De nombreuses mesures du projet de loi sont en outre repoussées à 2024, 2025 ou 2030, « des délais manifestement incompatibles avec le rythme attendu de l’action contre le changement climatique et le rattrapage du retard pris par la France », prévient le HCC. Il regrette par exemple que la mesure pour améliorer la qualité des repas en restauration collective (50 % de produits durables dont au moins 20 % de bio) ne sera étendue au privé qu’en 2025, de même que la généralisation de la consigne pour le verre. Ou que l’option végétarienne quotidienne dans la restauration collective ne pourrait être généralisée qu’à l’issue de deux ans d’expérimentation, ce que font déjà une partie des collectivités.
Alors que la décennie en cours est cruciale pour répondre à l’urgence climatique, la France n’est pas sur la bonne trajectoire pour respecter ses objectifs, à savoir réduire de 40 % ses émissions d’ici à 2030 par rapport à 1990, et atteindre la neutralité carbone en 2050. Elle a largement dépassé son budget carbone – le plafond d’émissions de gaz à effet de serre – pour la période 2015-2018, et « le rythme de réduction des émissions reste actuellement insuffisant », indique Corinne Le Quéré, climatologue à l’université britannique d’East Anglia, qui préside le HCC. Les rejets carbonés ont baissé de 1,2 % par an en moyenne sur les cinq dernières années, alors qu’il faudrait être à − 1,5 % et qu’il faudra atteindre − 3,2 % par an dès 2024.
« Compléter et améliorer »
Le projet de loi « climat et résilience » peut-il permettre à la France de redresser le cap ? « L’absence de transparence méthodologique » de l’étude d’impact, réalisée par le gouvernement, ne permet pas au HCC d’évaluer les conséquences attendues du projet de loi dans sa globalité, et les « courts délais » depuis la publication du texte ont « limité la possibilité d’une analyse détaillée ».
« On peut toutefois déjà dire que l’opportunité de rattrapage offerte par ce projet de loi n’est pas entièrement saisie », indique Corinne Le Quéré, précisant que la plupart des 21 mesures quantifiées par l’étude d’impact ont un « effet potentiel limité sur le niveau des émissions ». L’accent mis par le projet de loi sur les mesures de pilotage et de conduite de la transition bas carbone, comme par exemple l’attribution de nouvelles compétences aux collectivités territoriales, peut accélérer l’atteinte des objectifs, mais tout dépendra des actions concrètes prises par l’Etat ainsi que par les collectivités territoriales, précise le HCC.
Le Haut Conseil pour le climat appelle alors à « compléter et améliorer » la portée des mesures lors de l’examen du texte par le Parlement. Il propose par exemple de définir des obligations de rénovation des bâtiments échelonnées jusqu’en 2050, avec des niveaux de performance énergétique à atteindre. Le renforcement des mesures, et du calendrier de mise en œuvre, est d’autant plus nécessaire que le nouvel objectif européen (une baisse des émissions de − 55 % d’ici à 2030 et non plus − 40 %) « pourrait impliquer rehaussement de l’effort français ».
> Lire aussi  Projet de loi climat : le compte n’y est pas
Fin janvier, le Conseil national de la transition écologique s’était déjà inquiété de la « baisse insuffisante des émissions de gaz à effet de serre induite » par cette loi, tandis que le Conseil économique, social et environnemental dénonçait des mesures « souvent limitées, différées ou soumises à (…) conditions ». Le gouvernement, de son côté, indique que le projet de loi s’ajoute à toutes les autres mesures prises depuis le début du quinquennat et au plan de relance, l’ensemble permettant de tenir les engagements de la France. Les 150 conventionnels, eux, exprimeront leur avis lors d’une ultime session de travail, du 26 au 28 février.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/23/les-mesures-du-projet-de-loi-climat-et-resilience-ne-sont-pas-suffisantes-pour-tenir-les-objectifs-de-la-france_6070860_3244.html>
En savoir plus : 
> Avis portant sur le projet de loi climat et résilience <https://www.hautconseilclimat.fr/publications/avis-portant-sur-le-projet-de-loi-climat-et-resilience/>, Haut Conseil pour le Climat, février 2021
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18- Tribune. « Le projet de loi Climat et résilience fait l’impasse sur les enjeux du numérique », Le Monde, 23/02/21, 13h34 
Collectif

En France, les émissions de gaz à effet de serre du numérique ont été multipliées par trois en dix ans et devraient continuer à croître. Il est possible de construire un numérique vert et responsable, expliquent vingt-cinq experts dans une tribune au « Monde ».
Tribune. Le 8 mars, l’Assemblée nationale entamera l’examen du projet de loiClimat et résilience. En dépit des nombreuses propositions formulées par la convention citoyenne pour le climat, le texte porté par le gouvernement fait totalement l’impasse sur les enjeux du numérique.
Ceci est d’autant plus inquiétant que la présidente de la commission spéciale chargée de l’examen du texte [et députée LRM d’Ille-et-Vilaine], Laurence Maillart-Méhaignerie, a confirmé récemment que les amendements qui ne présentent pas de lien direct avec les dispositions soumises par le gouvernement seront jugés irrecevables. La question du numérique ne pourra même pas être débattue au Parlement ! Il est pourtant possible de construire un numérique vert et responsable, sans en brider le potentiel.
4 % des émissions
Nous le savons désormais, le numérique n’est pas virtuel. D’après les études de Green IT et du ShiftProject, le numérique est à l’origine d’environ 4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) au niveau mondial. En France, l’empreinte GES du numérique a été multipliée par trois en dix ans et devrait continuer à croître.
> Lire aussi  « Climat et résilience »: « Cette loi devrait se traduire dans un éco-urbanisme qui a la transition écologique pour objectif »
La fabrication des terminaux concentre 80 % du bilan environnemental du numérique en France, toujours selon une étude de Green IT. En moyenne, nous changeons de smartphone tous les deux ans. La priorité est donc de faire porter de nouvelles obligations sur les constructeurs pour allonger la durée de vie des terminaux. Cela peut se faire par la lutte contre l’obsolescence programmée, tant matérielle avec le passage de la garantie légale de conformité de deux à cinq ans, que logicielle en imposant là aussi des mises à jour pendant au moins cinq ans.
Pour limiter la production de matériel neuf, il nous faut structurer les filières de la réparation, du reconditionnement et du réemploi, en imposant aux fabricants l’obligation de détachement des pièces. Nous pouvons aussi orienter la demande en instaurant un « chèque réparation », sur le modèle du « coup de pouce vélo » (50 euros pour faire réparer son vélo), pour l’entretien ou la remise en état d’appareils : changement de batterie ou d’écran, reformatage, etc.
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L’amélioration de la performance environnementale doit aussi passer par une meilleure gestion de la consommation électrique des services numériques. Certaines fonctionnalités associées au modèle d’affaire de la publicité en ligne et de l’économie de l’attention telles que l’« autoplay » [lecture automatique] ou l’« infinite scrolling » [défilement infini], particulièrement dispendieuses, doivent être abandonnées.
Cessons de culpabiliser les utilisateurs
De bonnes pratiques de développement existent : l’écoconception des services numériques doit être adoptée par l’ensemble des acteurs publics et encouragée dans toutes les entreprises. Ces bonnes pratiques doivent aussi être enseignées dans toutes les formations du secteur du numérique (écoles d’ingénieurs, d’informatique, de design…).
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Une difficulté pour les politiques publiques de sobriété numérique est de pouvoir évaluer les sources de gaspillage d’énergie ou de matières premières. Le rapport du 15 décembre 2020 de l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) « Pour un numérique soutenable » (voir PDF) insiste sur la nécessité pour l’Etat d’obtenir des données fiables sur ce sujet de l’ensemble de l’écosystème numérique.
Des facteurs d’impact (GES, ressources…) tels que ceux développés par le projet NegaOctet doivent, par exemple, être calculés et partagés en « open data » pour sensibiliser les décideurs et permettre l’émergence d’applications d’information du public, sur le modèle de Yuka ou Open Food Facts.
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Enfin, cessons de culpabiliser les utilisateurs. La focalisation sur certains usages (courriels, vidéos, moteurs de recherche, etc.) sert les intérêts économiques et industriels en jeu en détournant l’attention de mesures fortes sur la durée de vie, le taux d’équipement, et certains modèles économiques à l’impact désastreux, à l’image des smartphones à « 1 euro » contre un réengagement de vingt-quatre mois.
Ayons une approche structurelle de l’impact environnemental de notre modèle numérique. Dans ce cadre, certaines mesures devront être portées au niveau européen. Mais nous pouvons en construire les fondements en France, et montrer la voie. Ne ratons pas cette occasion !
Signataires : Paula Forteza, députée indépendante des Français d’Amérique latine et des Caraïbes. Retrouvez ici la liste complète des cosignataires <https://forteza.fr/wp-content/uploads/2021/02/Tribune_sobriete_numerique_fev2021_Liste_Cosignataires.pdf>.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/23/le-projet-de-loi-climat-et-resilience-fait-l-impasse-sur-les-enjeux-du-numerique_6070933_3232.html>
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En images
19- Islande : le réchauffement climatique menace les glaciers, France 2, journal de 13h, 21/02/21

Quelles sont les conséquences concrètes de la fonte des glaces dans un pays comme l’Islande ? Les effets du réchauffement climatique sont de plus en plus visibles avec un changement radical des paysages.
La beauté glacée de la lagune de Jokulsarlon en Islande est faite de dégradés de bleu, de gris et de blanc, avec des icebergs à perte de vue. Et à l’extrémité de ce paysage arctique, on peut apercevoir le front du glacier, d'où se détachent d’immenses blocs de glace. Un paysage magnifique, mais dramatique. Les touristes font des photos mais les glaciologues s’alarment, car la lagune gagne 500 mètres carrés par an. Or plus le glacier fond, plus elle grandit. “Quand vous savez ce qu’il se passe ici, vous avez une autre perception. Oui c’est très beau, mais pour moi, ce lieu est le symbole de la souffrance du glacier”, regrette Snaevarr Gudmundsson, glaciologue.
“Presque comme en été”
Pour comprendre, il faut marcher en direction du front du glacier. “C’est l’hiver, on devrait avoir de la neige, il devrait faire froid ! Or, il fait chaud. C’est presque comme en été”, s’alarme Stephan Mantler, guide islandais. Si le glacier continue de fondre à cette vitesse, en l’an 2300, il aura perdu 80% de sa surface.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/islande-le-rechauffement-climatique-menace-les-glaciers_4305865.html>
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20- Reportage photo. Les chutes du Niagara partiellement gelées, un spectacle qui n’est pas rare mais toujours photogénique, Le Monde, 22/02/21, 18h24

Le froid qui frappe les Etats-Unis apporte le chaos dans certaines régions et de spectaculaires paysages dans d’autres.
Alors que la vague de froid qui touche les Etats-Unis crée des situations difficiles dans les Etats peu habitués à de telles températures, comme au Texas, où de nombreux foyers sont toujours privés d’eau et d’électricité, elle offre par ailleurs un spectacle féerique aux chutes du Niagara, entre les lacs Erié et Ontario, à la frontière entre le Canada et l’Etat de New York. Les cascades y sont partiellement prises par la glace, comme on peut le découvrir dans une série de photos.
> Lire aussi Le Texas au bord de la crise humanitaire après une vague de froid historique
L’événement n’est pas rare, puisqu’il suffit d’une température de l’ordre de − 5 °C durant plusieurs jours, ce qui est relativement courant en hiver dans cette région, mais ce spectacle très photogénique attire chaque fois un grand nombre de touristes. L’eau du Niagara continue néanmoins de couler, à son débit de saison (5 720 m3/s), répartie entre les trois cascades du site : les Chutes américaines (American Falls), le Fer à cheval (Horseshoe Falls) et le Voile de la mariée (Bridal Veil Falls). Les chutes d’eau n’ont été gelées entièrement qu’une seule fois dans l’histoire récente, en 1848.
>> Suite à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/22/les-chutes-du-niagara-partiellement-gelees_6070820_3244.html>
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– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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