[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP26 (mardi 5 janvier)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 5 Jan 08:01:11 CET 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Entretien. Cap sur la COP26 : le « Dialogue Océan et Climat » s’installe peu à peu au sein de la Convention Climat <https://www.lemonde.fr/blog/oceanclimat/2020/12/21/cap-sur-la-cop26-le-dialogue-ocean-et-climat-sinstalle-peu-a-peu-au-sein-de-la-convention-climat/>, Blog Océan climat, 21/12/20
2- Avec sa Convention des entreprises pour le climat, le monde économique veut être un relais de la Convention citoyenne <https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/avec-sa-convention-des-entreprises-pour-le-climat-le-monde-economique-veut-etre-un-relais-de-la-convention-citoyenne-149328.html>, Novethic, 22/12/20
3- Reportage. Au Cameroun, les déplacés climatiques peinent à se réinventer une vie <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/12/23/au-cameroun-les-deplaces-climatiques-peinent-a-se-reinventer-une-vie_6064365_3212.html>, Le Monde Afrique, 23/12/20, 20:00
4- Le seuil climatique dangereux pourrait être franchi entre 2027 et 2042 <https://reporterre.net/Le-seuil-climatique-dangereux-pourrait-etre-franchi-entre-2027-et-2042>, Reporterre, 23/12/20
5- Entretien. Climat : « La crise à laquelle doit faire face notre génération est existentielle », explique l’activiste Camille Etienne <https://www.20minutes.fr/planete/2937895-20201225-climat-crise-laquelle-doit-faire-face-generation-existentielle-explique-activiste-camille-etienne>, 20 Minutes, 25/12/20, 10h48
6- Japon : plan de "croissance verte" pour une neutralité carbone en 2050 <https://www.geo.fr/environnement/le-japon-se-fixe-un-nouvel-objectif-de-neutralite-carbone-dici-2050-202592>, AFP, 25/12/20, 15h
7- Pas de "Noël blanc" à Montréal, le Québec bat des records de douceur <https://www.geo.fr/environnement/pas-de-noel-blanc-a-montreal-le-quebec-bat-des-records-de-douceur-203279>, AFP, 25/12/20, 20:00
8- Climat : en 2020, des catastrophes toujours plus coûteuses, selon une ONG <https://www.geo.fr/environnement/climat-en-2020-des-catastrophes-toujours-plus-couteuses-selon-une-ong-203285>, AFP, 28/12/20, 12:00
9- Le plus grand iceberg du monde perd environ 800m3 d'eau douce par seconde ! <https://www.futura-sciences.com/planete/breves/antarctique-plus-grand-iceberg-monde-perd-environ-800m3-eau-douce-seconde-3463/>, Futura sciences, 29/12/20, 11h45
10- Brève. Le seuil du réchauffement climatique sera franchi entre 2027 et 2042 <https://www.futura-sciences.com/planete/breves/rechauffement-climatique-seuil-rechauffement-climatique-sera-franchi-2027-2042-3702/>, Futura sciences, 29/12/20, 15h00
11- 2020, année la plus chaude jamais enregistrée en France <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/12/30/2020-annee-la-plus-chaude-jamais-enregistree-en-france_6064790_3244.html>, Le Monde, 30/12/20, 04h52
12- Au Venezuela, le glacier tropical de Humboldt "meurt" et "laisse la vie" émerger <https://information.tv5monde.com/info/au-venezuela-le-glacier-tropical-de-humboldt-meurt-et-laisse-la-vie-emerger-389745>, AFP, 30/12/20, 14:00
13- 2020, année la plus chaude en France : la température va encore augmenter "avec des phénomènes extrêmes plus marqués et plus fréquents", estime un climatologue <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/2020-annee-la-plus-chaude-en-france-la-temperature-va-encore-augmenter-avec-des-phenomenes-extremes-plus-marques-et-plus-frequents-estime-un-climatologue_4238509.html>, France info, 30/12/20, 16:52 
En audio
14- Climat : avons-nous enfin les moyens de nos ambitions <https://www.franceculture.fr/emissions/linvitee-des-matins/climat-avons-nous-enfin-les-moyens-de-nos-ambitions>, France Culture, L’invité des matins, 29/12/20, de 7h40 à 8h et de 8h19 à 8h45
En images
15- Le réchauffement climatique observé par des chanoines depuis le plus haut lieu d'Europe habité toute l'année <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/video-le-rechauffement-climatique-observe-par-des-chanoines-depuis-le-plus-haut-lieu-d-europe-habite-toute-l-annee_4234129.html>, France 2, 13h15 le samedi, 26/12/20
16- Une capsule temporelle piégée en Arctique et découverte beaucoup plus tôt que prévu <https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-vert/une-capsule-temporelle-piegee-en-arctique-et-decouverte-beaucoup-plus-tot-que-prevu_4220261.html>, Radio France, 29/12/20, 12:18
17- Une année tumultueuse sur Terre vue de l’espace <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/catastrophe-naturelle-annee-tumultueuse-terre-vue-espace-84921/>, Futura-sciences, 31/12/20

Bien à vous,
Florence

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NOS VŒUX : "Un autre monde est à notre portée. Puisse l’éveil des consciences nous donner le ressort de le bâtir en conduisant ensemble radicalement et progressivement cette société qui conjugue les enjeux écologiques, sociaux et économiques. Dans un sursaut salutaire, levons-nous enfin et que chacun fasse sa part !", Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme
DÉCRYPTAGE : Loreley Picourt, Secrétaire Générale de la Plateforme Océan & Climat, décrypte la phase qui tend à officialiser la place de l’océan dans la Convention Climat (CCNUCC). (cf. item 1)
INITIATIVE DU JOUR : 150 dirigeants d'entreprises travaillent à une plateforme de propositions et résolutions pour lancer la Convention des entreprises pour le climat. (cf. item 2)
TÉMOIGNAGES DU JOUR : — Abandonnant leurs terres, leur métier ou leurs études, des milliers de personnes ont dû fuir les inondations qui ravagent la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. (cf. item 3)
— Camille Etienne, 22 ans, revient sur une année d’activisme pour la justice sociale et climatique qui l’a propulsée parmi les « 50 Françaises qui ont fait 2020 » selon le magazine Vanity Fair. (cf. item 5)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Le Japon, 5ème plus gros pays émetteur de CO2, ne devrait-il pas plutôt se fixer l'horizon 2030 pour atteindre son objectif de 50 à 60% d'électricité issue des renouvelables ? (cf. item 6)
ÉTUDE & RAPPORT DU JOUR : — Le seuil d’un réchauffement climatique dangereux (soit une augmentation de 1,5 °C de la température mondiale) sera probablement franchi entre 2027 et 2042 selon une étude de chercheurs de l’Université canadienne McGill. (cf. item 4, suite & 10)
— Selon le rapport annuel de Christian Aid, une ONG britannique, les dix catastrophes météo les plus coûteuses de 2020 ont presque atteint les 150 milliards de dollars et fait plus de 3.500 morts. (cf. item 8, suite & 17)
RECORDS DU JOUR : — Troisième "Noël vert" -sans neige- d'affilée dans la région de Montréal. La métropole québécoise a battu son record absolu de température pour un 25 décembre avec 13,6 degrés celsius, alors que le mercure dépassait les 16 degrés dans le sud de la province. (cf. item 6)
— De 5.660 km2, l'iceberg A-68A, l'un des plus grands icebergs de tous les temps, ne mesure aujourd'hui, après s'être partiellement disloqué, qu'environ 2.600 km2. (cf. item 9)
— Jamais, depuis le début des relevés en 1900, la température moyenne sur l’ensemble de la France n’avait atteint un tel niveau : 14 °C. (cf. item 11, 14 & 15)
— Si le glacier du pic Humboldt (4.940 mètres) venait à disparaître, le Venezuela pourrait être le premier pays du monde à voir s'effacer tous ses glaciers. (cf. item 12)
CITATION DU JOUR : "Ces changements climatiques ont été prédits il y a 30 ans. C'est tout à fait les prévisions qu'on attendait pour 2020". Robert Vautard, climatologue et directeur de l'Institut Pierre Simon Laplace des sciences du climat (cf. item 13)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Entretien. Cap sur la COP26 : le « Dialogue Océan et Climat » s’installe peu à peu au sein de la Convention Climat, Blog Océan climat, 21/12/20

Quelques jours avant la rencontre des « leaders du Climat » à Londres le 12 décembre dernier, s’est ouvert de façon plus discrète et plus technique, un nouveau chapitre pour l’Océan. Les 2 et 3 décembre derniers, le Conseil scientifique et technologique, subsidiaire (SBSTA) de la Convention Climat (CCNUCC) a réuni les Etats-Parties, les scientifiques et les experts de la société civile pour le premier Dialogue Océan et Climat mandaté à l’issue de la COP25. Spécialement réunis pour renforcer les actions traitant de l’atténuation et de l’adaptation en lien avec l’océan et le climat, Loreley Picourt, Secrétaire Générale de la Plateforme Océan & Climat, a participé à cette rencontre. Elle revient sur ce contexte préliminaire où une possible remobilisation des Etats se dessine. Elle décrypte cette phase préparatoire qui tend à officialiser la place de l’océan dans la convention et dégage quelques grandes tendances.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/blog/oceanclimat/2020/12/21/cap-sur-la-cop26-le-dialogue-ocean-et-climat-sinstalle-peu-a-peu-au-sein-de-la-convention-climat/>
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2- Avec sa Convention des entreprises pour le climat, le monde économique veut être un relais de la Convention citoyenne, Novethic, 22/12/20
Marina Fabre

Plusieurs personnalités issues du monde économique viennent de lancer la Convention des entreprises pour le climat, inspirée de la Convention citoyenne pour le climat. L'idée est que 150 dirigeants d'entreprises travaillent à une plateforme de propositions et résolutions en s'appuyant sur plusieurs piliers dont la gouvernance, le marketing écoresponsable ou encore la finance. Cette CEC veut devenir un catalyseur et faire passer les entreprises de la politique des "petits pas" à celle "des grandes enjambées".
La Convention citoyenne pour le climat fait des émules dans le monde de l’entreprise. Plusieurs personnalités passées par Google, Lafarge, Hewlett Packard… viennent de créer la Convention des entreprises pour le climat(CEC). Cette association vient de lancer un appel à candidature pour recruter 150 dirigeants qui auront pour mission d’élaborer une plateforme de "propositions audacieuses et impactantes" pour 2022.
"L’idée est d'être un relais de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) que j’ai beaucoup suivie. Les citoyens ont ouvert la voie, les entreprises doivent suivre", explique le fondateur de la CEC, Éric Duverger, qui a travaillé pendant plus de 20 ans pour Michelin. "Je constate qu’il y a une vraie prise de conscience dans les entreprises sur les sujets climat et biodiversité mais que les actions peinent à être mises en place. L’idée est que cette CEC devienne un vrai catalyseur, un accélérateur de mouvement", espère-t-il. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/avec-sa-convention-des-entreprises-pour-le-climat-le-monde-economique-veut-etre-un-relais-de-la-convention-citoyenne-149328.html>
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3- Reportage. Au Cameroun, les déplacés climatiques peinent à se réinventer une vie, Le Monde Afrique, 23/12/20, 20:00
Josiane Kouagheu (Argazama, Cameroun, envoyée spéciale)

Des milliers de personnes ont dû fuir les inondations qui ravagent la région de l’Extrême-Nord, abandonnant leurs terres, leur métier ou leurs études. 
Chaque matin dès son réveil, Alima, 15 ans, se place à la fenêtre de sa chambre pour regarder les écoliers passer. Durant de longues heures, la jeune Camerounaise s’extasie devant leur uniforme et s’imagine à leur place. Alima a interrompu ses études en 2015, en CM2. Elle rêvait de devenir médecin afin de soigner ses parents, ses frères et sœurs et sa communauté. Mais l’inondation a « complètement brisé » ses ambitions.
Cette année-là, des pluies abondantes ont détruit leur maison à Alvakay II, un village situé dans le département du Logone-et-Chari, dans la région de l’Extrême-Nord, durement touchée par les attaques du groupe djihadiste Boko Haram. A l’époque, sa famille a tout perdu : bétail, vêtements, champs, cahiers, livres… Elle a alors été obligée de se réfugier à Argazama, un village du département voisin du Mayo-Danay, moins inondé. Au début, comme des milliers d’autres déplacés, Alima pensait que la situation était passagère. Elle a très vite déchanté.
> Lire aussi  Au Cameroun, l’Extrême-Nord en proie à la montée des eaux et à des pluies « interminables »
Chaque année, à l’arrivée des pluies, elle voit débarquer en pirogue de nouveaux déplacés. D’après l’Organisation internationale des migrations (OIM), « on compte 1 701 ménages de 12 122 personnes qui se sont déplacés à cause des inondations et désastres naturels en 2019. Pour la totalité de la population mobile, on atteint près de 19 000 individus en 2019 […] Ces chiffres sont évidemment à prendre avec précaution, mais ils donnent une idée de l’ampleur de la situation ». Entre janvier et mai 2020, ce sont « 507 ménages de 4 173 individus qui se seraient déplacés à cause des inondations ou des désastres naturels ».
Reconvertis dans la pêche
Arrivé la même année qu’Alima, Boukar, 19 ans, a eu la chance d’étudier jusqu’en classe de 4e. Mais en 2018, son père a dû choisir entre continuer de payer ses études et nourrir sa dizaine d’enfants. « J’ai pleuré, supplié, promis d’étudier jour et nuit pour devenir enseignant. C’était mon grand rêve. Mais il n’y avait plus d’argent pour le réaliser », explique Boukar. Depuis, le jeune homme s’est tourné vers la pêche, comme son père et la quasi-totalité des déplacés.
« J’ai toujours voulu ce qu’il y a de meilleur pour mes huit enfants. Je voulais qu’ils soient fonctionnaires, médecins ou maires. C’est dur de les voir à la maison », s’attriste Fatime Djibril, la mère d’Alima, qui a récemment été obligée de vendre une partie de ses assiettes et tasses afin d’acheter « un peu de nourriture ». De peur de voir sa fille aînée de 17 ans tomber dans « les pièges de mauvais garçons »,Fatime l’a mariée. « Pour la préserver, même si au fond je ne le voulais pas », dit-elle. Alima sait que son tour viendra bientôt. « Si je ne trouve pas d’argent pour aller à l’école, je me marierai », se résigne-t-elle.
> Lire aussi  Au Cameroun, des élèves et enseignants tiraillés entre l’amour de l’école et le désir de rester en vie
A quelques pas, assis sur une natte à l’ombre d’un arbre, Haman, le père d’Alima, et dix autres hommes, tous rescapés des inondations des villages du Logone-et-Chari, égrènent leurs pertes : bétail emporté, maisons effondrées, champs inondés, cartes d’identité et actes de naissance perdus… Tous ne vivent plus que de la pêche, car ici les terres sont inaccessibles pour ces personnes venues « d’ailleurs ». Lorsque les eaux tarissent, ils vont dans les régions du Sud, de l’Est ou du Littoral pour continuer l’activité halieutique, qui peine pourtant à nourrir leur famille.
« On ne sert plus à rien »
« On a même perdu l’autorité dans notre foyer. Je n’ai plus que des problèmes », chuchote Haman, 45 ans. Près de lui, Yaya, Seini et Issa évoquent le manque de respect des épouses et les multiples querelles quotidiennes. L’un se souvient douloureusement de son divorce avec sa troisième femme, qui ne supportait plus « la pauvreté ». « On ne peut plus leur acheter des pagnes et scolariser les enfants. On ne sert plus à rien », se désole Moussa, marié à deux femmes et père de huit enfants.
En septembre, face à l’ampleur des inondations, une délégation interministérielle s’est rendue dans l’Extrême-Nord, promettant la distribution de vivres et la construction prochaine de digues pour canaliser les eaux. Haman, comme les autres, ne croit plus en ces promesses. En 2015, ils disent avoir reçu des bâches, du mil et des haricots du gouvernement. « On ne veut plus de nourriture, on veut qu’ils construisent des digues », implore Seini.
Voile noire intégral, Alima Boukar, 20 ans et deux enfants, vit « une douleur interne ». Cette femme originaire de Sara-Sara, un autre village du Logone-et-Chari, s’est mariée à l’âge de 17 ans pour « fuir les eaux » qui avaient détruit sa maison. « Je constate que ce n’est pas mieux ici, déplore la jeune femme. Il y a trop de famine. » Mais comme les autres, coincée entre les inondations et les attaques de Boko Haram, elle n’a pas d’issue.
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/12/23/au-cameroun-les-deplaces-climatiques-peinent-a-se-reinventer-une-vie_6064365_3212.html>
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4- Le seuil climatique dangereux pourrait être franchi entre 2027 et 2042, Reporterre, 23/12/20
Source : Communiqué de presse de l’Université McGill

Le seuil d’un réchauffement climatique dangereux (soit une augmentation de 1,5 °C de la température mondiale) sera probablement franchi entre 2027 et 2042. Voici les résultats d’une étude publiée dans la revue Climate Dynamics, écrite par des chercheurs de l’Université McGill. Ils ont présenté une nouvelle méthode qui permet de prédire les températures de la Terre « avec une plus grande précision ».
Cet intervalle - entre 2027 et 2042 - est nettement plus court que l’estimation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), selon laquelle nous franchirons ce seuil entre aujourd’hui et 2052.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/Le-seuil-climatique-dangereux-pourrait-etre-franchi-entre-2027-et-2042>
En savoir plus :
> An observation-based scaling model for climate sensitivity estimates and global projections to 2100 <https://link.springer.com/article/10.1007/s00382-020-05521-x>, Climate Dynamics, 18/12/20
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5- Entretien. Climat : « La crise à laquelle doit faire face notre génération est existentielle », explique l’activiste Camille Etienne, 20 Minutes, 25/12/20, 10h48
Propos recueillis par Claire Planchard

La jeune activiste pour la justice sociale et climatique revient sur son engagement au terme d’une année marquée par de nombreuses actions au fort retentissement politique et médiatique
• A 22 ans, Camille Etienne est une figure montante de l’activisme pour la justice sociale et climatique : « notre génération a compris que c’est une société entière qu’il s’agit de faire advenir et que c’est tout notre rapport de domination au monde – de l’humain sur la nature, de l’homme sur les femmes, des plus riches sur les plus pauvres, des majorités sur les minorités – qu’il faut arriver à bousculer », explique celle qui assure « qu’elle ne se bat pas du tout pour les générations futures, ni pour un demain » « mais contre ce qui se passe aujourd’hui ».
• Porte-parole du collectif « On est prêt » qui produit des vidéos de vulgarisation scientifique, elle a également créé le duo artistique « Pensée Sauvage » qui a réalisé la vidéo Réveillons Nous qui a enregistré des millions de vues après le premier confinement.
• Elle revient pour 20 Minutes sur une année d’activisme tourbillonnante qui l’a propulsée parmi les « 50 Françaises qui ont fait 2020 » selon le magazine Vanity Fair
Une énergie qui frappe au premier regard. Mi-décembre, on rencontre Camille Etienne, manteau bleu et regard pétillant, autour d’une table de Ground control, ce lieu culturel du 12e arrondissement de Paris déserté et à demi plongé dans l’obscurité pour cause de crise sanitaire. La jeune activiste de 22 ans, porte-parole du collectif « On est prêt », doit y enregistrer une émission TV. Quelques jours plus tôt, elle animait des tables rondes pour le Festival du cinéma des Arcs. Un planning surchargé à l’image des derniers mois qui l’ont vue émerger comme l’ une des « 50 Françaises qui ont fait 2020 » selon Vanity Fair. Profitant d’une césure avant son Master 2 à Sciences Po Paris, la Savoyarde, est partout :   la vidéo « Réveillons nous » de son duo artistique Pensée sauvage a cumulé plus de 15 millions de vues depuis sa mise en ligne en mars, son passage chahuté à l’Université d’été du Medef a fait le buzz et ses actions militantes contre la PAC lui ont permis de rencontrer des leaders européens ou d’échanger sur Twitter avec des membres du gouvernement. Elle revient pour 20 Minutes sur cette année tourbillonnante où l’activisme pour le climat et la justice sociale se mêle à l’expression artistique.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2937895-20201225-climat-crise-laquelle-doit-faire-face-generation-existentielle-explique-activiste-camille-etienne>
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6- Japon : plan de "croissance verte" pour une neutralité carbone en 2050, AFP, 25/12/20, 15h

Le Japon, troisième économie mondiale, a dévoilé vendredi une feuille de route pour parvenir à son objectif de neutralité carbone d'ici 2050, passant par l'accroissement de la part des énergies renouvelables et la diminution du coût des batteries pour véhicules électriques.
C'est la première fois que le pays, dont la production d'énergie dépend lourdement des énergies fossiles, détaille la manière dont il entend réduire à zéro ses émissions de gaz à effet de serre d'ici au milieu du XXIe siècle, comme l'a annoncé le 26 octobre le Premier ministre Yoshihide Suga.
Cette "stratégie de croissance verte", mise en ligne sur le site du ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie (Meti), fixe notamment comme "objectif indicatif" que 50 à 60% de l'électricité du pays proviennent des énergies renouvelables d'ici là. 
En comparaison, le dernier plan énergétique du Japon, en 2018, fixait un objectif de 22 à 24% d'ici 2030, contre environ 17% en 2017.
Le gouvernement estime nécessaire un "changement significatif" des mentalités pour comprendre que "les politiques qui prennent en compte l'environnement ne sont pas un frein, mais un moteur de la croissance", a déclaré le porte-parole du gouvernement Katsunobu Kato vendredi à la presse.
Pour atteindre une société "neutre en carbone, il faut non seulement que l'industrie, mais aussi tout le Japon, y compris le secteur public et chacun de vous, fasse de son mieux", a-t-il ajouté.
Le gouvernement a annoncé tabler aussi sur 30 à 40% de l'approvisionnement en électricité assuré par les centrales nucléaires et thermiques (équipées de systèmes de captage du CO2). Les 10% restants seraient produits à partir d'hydrogène et d'ammoniac.
Le Japon estime que sa consommation nationale d'électricité augmentera de 30 à 50% d'ici 2050.
Pour faire face à cette demande, le gouvernement souhaite notamment développer l'éolien en mer, le Japon s'étant fixé ce mois-ci un objectif de production de 45 gigawatts d'ici 2040, soit un bond gigantesque par rapport au 0,02 gigawatt actuel.
Parallèlement à son intention annoncée début décembre d'interdire la vente de véhicules neufs à essence ou diesel d'ici le milieu des années 2030, le gouvernement souhaite aussi dans les dix prochaines années une réduction de 50% du coût des batteries des véhicules électriques.
Ces annonces sont censées envoyer au secteur industriel un message fort sur la volonté du gouvernement de favoriser la croissance verte et encourager les investissements en ce sens du secteur privé, ont rapporté des médias nippons.
Les chiffres dévoilés sont cependant "un mauvais point de départ aux discussions" et signalent "un manque d'ambition", estime Mika Ohbayashi, directrice de l'Institut des énergies renouvelables à Tokyo.
Le Japon devrait plutôt se fixer l'horizon 2030 pour atteindre son objectif de 50 à 60% d'électricité issue des renouvelables, selon l'organisation.
Elle juge aussi que miser sur une généralisation des technologies de captation de CO2 dans les prochaines décennies est une erreur.
Le Japon était en 2019 le cinquième plus gros pays émetteur de CO2, selon les données de la plateforme en ligne Global Carbon Atlas.
<https://www.geo.fr/environnement/le-japon-se-fixe-un-nouvel-objectif-de-neutralite-carbone-dici-2050-202592>
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7- Pas de "Noël blanc" à Montréal, le Québec bat des records de douceur, AFP, 25/12/20, 20:00

Pas de "Noël blanc" à Montréal cette année : la métropole québécoise a battu son record absolu de température pour un 25 décembre avec 13,6 degrés celsius, alors que le mercure dépassait les 16 degrés dans le sud de la province.
"Le précédent record était de 11,7 degrés en 1964, on a atteint 13,6 à Montréal ce matin à 8h", a expliqué à l'AFP le météorologue Dominic Martel. Il s'agit d'un record absolu pour un 25 décembre depuis que les chiffres sont compilés, soit "environ 150 ans", selon lui.
Le sud du Québec, à la frontière avec les Etats-Unis, a connu des températures encore plus élevées, avec notamment 16,4 degrés à Frelighsburg. Les données météo n'y sont compilées que depuis une quinzaine d'années donc "parler de record pour cette station n'a pas grande valeur scientifique" selon lui.
Il s'agit du troisième "Noël vert" -sans neige- d'affilée dans la région de Montréal.
Cette douceur record s'explique par "un influx tropical, de l'air chaud et humide qui a remonté toute la côte Est depuis la Floride pour se rendre jusqu'à nous", selon M. Martel. 
C'est un "système côtier hors du commun", selon lui.
A défaut de neige, des pluies abondantes étaient prévues toute la journée de vendredi sur la région de Montréal. 
La métropole du Québec, habituée aux hivers rigoureux et enneigés, avait battu son record de froid pour un jour de Noël en 1980 : la température avait chuté à -32,4°C.
Pendant que le sud du Québec et la province voisine du Nouveau-Brunswick battaient des records de douceur vendredi, le reste du Canada a connu un Noël blanc avec des températures allant de -1 degré à Toronto (centre) à -25 à Whitehorse dans le territoire du Yukon (nord-ouest).
<https://www.geo.fr/environnement/pas-de-noel-blanc-a-montreal-le-quebec-bat-des-records-de-douceur-203279>
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8- Climat : en 2020, des catastrophes toujours plus coûteuses, selon une ONG, AFP, 28/12/20, 12:00

Les dix catastrophes météo les plus coûteuses de 2020 ont presque atteint les 150 milliards de dollars de dommages assurés, un chiffre plus important qu'en 2019 qui reflète l'impact grandissant du réchauffement climatique, selon une ONG britannique.
Ces dix catastrophes ont fait également 3.500 morts et ont déplacé plus de 13,5 millions de personnes, selon le rapport annuel de Christian Aid.
Des méga-feux qui ont ravagé l'Australie aux ouragans en série dans les Caraïbes, le véritable coût des événements climatiques extrêmes de 2020, renforcés par le réchauffement, est en réalité bien plus élevé, la plupart des dommages n'étant pas assurés, insiste l'ONG.
Et sans surprise, les pays pauvres ont payé le prix le plus lourd, avec seulement 4% des pertes économiques causées par les événements météo extrêmes assurées, contre 60% dans les pays riches, selon le rapport qui cite une récente étude publiée dans The Lancet.
Les catastrophes météo ravageaient bien sûr la planète avant l'entrée en scène des dérèglements climatiques provoqués par l'Homme, mais la hausse de la température d'au moins 1,1°C depuis le début de l'ère industrielle augmente leur fréquence et leurs impacts.
"Que ce soit les inondations en Asie, les sauterelles en Afrique ou les tempêtes en Europe et en Amérique, le changement climatique a continué à faire rage en 2020", a commenté Kat Kramer, responsable climat de Christian Aid.
Cinq des plus coûteuses catastrophes de 2020 étaient liées à une mousson particulièrement importante en Asie.
"Les inondations de 2020 ont été parmi les pires de l'Histoire au Bangladesh, avec plus d'un quart du pays sous l'eau", a commenté Shahjahan Mondal, climatologue à l'université d'ingénierie et de technologie du Bangladesh.
D'autre part, un grand nombre de ces catastrophes ont causé des dégâts d'au moins 5 milliards de dollars, comme le cyclone Amphan dans le golfe du Bengale en mai, les incendies de l'ouest des Etats-Unis pendant l'été et l'automne, ou ceux qui ont ravagé l'Australie en janvier.
La saison record pour les ouragans de l'Atlantique, avec une série sans précédent de 30 tempêtes suffisamment puissantes pour être nommées, a elle provoqué au moins 400 morts et 41 milliards de dollars de dégâts aux Etats-Unis, en Amérique centrale et dans les Caraïbes, selon Christian Aid.
Parmi les dommages les plus importants de cette année 2020, l'ONG note aussi deux tempêtes qui ont balayé l'Europe causant un total de 5,9 milliards de dollars de dommages : Ciara au Royaume-Uni et en Irlande en février, et Alex en France et en Italie en octobre.
L'augmentation des catastrophes climatiques correspond aux prévisions des scientifiques. Et les progrès ces dernières années de la science dite "d'attribution" permet désormais d'évaluer combien de fois est plus probable un événement particulier en raison du réchauffement.
L'accord de Paris sur le climat prévoit de limiter le réchauffement bien en dessous de 2°C, si possible 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, mais les engagements de réduction de gaz à effet de serre des Etats sont toujours insuffisants pour atteindre ces objectifs.
<https://www.geo.fr/environnement/climat-en-2020-des-catastrophes-toujours-plus-couteuses-selon-une-ong-203285>
En savoir plus :
> Report. Extreme weather driven by climate change cost the world billions in 2020 <https://mediacentre.christianaid.org.uk/extreme-weather-driven-by-climate-change-cost-the-world-billions-in-2020-report/>, Christian Aid, 28/12/20
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9- Le plus grand iceberg du monde perd environ 800m3 d'eau douce par seconde !, Futura sciences, 29/12/20, 11h45
Nathalie Mayer, journaliste

Les images satellites les plus récentes de l'iceberg A-68A -- l'un des plus grands icebergs de tous les temps -- montrent comment lui et les morceaux qui s'en sont séparés se déplacent actuellement autour de l'île de Georgie du Sud qu'il a, un temps, menacée.
Les chercheurs, pour leur part, ont non seulement profité de ces données pour suivre sa trajectoire, mais aussi pour estimer son évolution. Ils nous apprennent ainsi que d'une superficie de quelque 5.660 km2, il ne mesure aujourd'hui -- après s'être partiellement disloqué -- qu'environ 2.600 km2.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/breves/antarctique-plus-grand-iceberg-monde-perd-environ-800m3-eau-douce-seconde-3463/>
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10- Brève. Le seuil du réchauffement climatique sera franchi entre 2027 et 2042, Futura sciences, 29/12/20, 15h00
Eléonore Solé, rédactrice scientifique

Pour estimer l'augmentation mondiale de la température, les scientifiques se basent sur des modèles climatiques. Soit des simulations mathématiques prenant en compte différents facteurs, et basées sur les connaissances actuelles. Au fur et à mesure que ces connaissances s'affinent, les modèles sont mis à jour. Une étude vient de paraître dans cette optique.
Les chercheurs sont parvenus à réduire une partie des incertitudes pesant sur l'avenir du climat. Ils présument que le seuil dangereux du réchauffement climatique -- la barre des +1,5 °C -- sera franchie entre 2027 et 2042. Et non d'ici 2052, selon la dernière évaluation du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat). « Notre nouvelle approche de la projection de la température terrestre est basée sur des données climatiques historiques, plutôt que sur des relations théoriques », dévoile Raphaël Hébert, coauteur.
Leurs résultats suggèrent également un réchauffement climatique plus faible, de quelque 10 à 15 %. Ce qui n'atténuerait pas la gravité de la situation. Aux yeux de Shaun Lovejoy, l'un des auteurs, « nous devons éviter les situations où les décideurs peuvent prétendre que même les politiques les plus faibles peuvent éviter des conséquences dangereuses ». Il espère que leur nouveau modèle mettra face à « moins de marge de manœuvre ». Et sans doute, à plus d'actions.
<https://www.futura-sciences.com/planete/breves/rechauffement-climatique-seuil-rechauffement-climatique-sera-franchi-2027-2042-3702/>
En savoir plus :
> An observation-based scaling model for climate sensitivity estimates and global projections to 2100 <https://link.springer.com/article/10.1007/s00382-020-05521-x#Sec13>, Climate Dynamics, 18/12/20
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11- 2020, année la plus chaude jamais enregistrée en France, Le Monde, 30/12/20, 04h52
Stéphane Mandard

La température moyenne a atteint 14 °C cette année. Le précédent record (13,9 °C) datait de 2018. Et le prochain ne devrait pas tarder, avertit le climatologue Jean Jouzel. 
Une partie de la France devrait passer les dernières heures de 2020 sous la neige. Un mirage. Malgré ce coup de froid in extremis, 2020 sera l’année la plus chaude enregistrée en France, a annoncé Météo-France, mardi 29 décembre.
Jamais, depuis le début des relevés, en 1900, la température moyenne sur l’ensemble du pays n’avait atteint un tel niveau : 14 °C. Le précédent record (13,9 °C) ne date que de 2018. Et comme l’indique au Monde le climatologue Jean Jouzel, au rythme du réchauffement climatique (trois dixième de degrés supplémentaires par décennie en France), « ce nouveau record sera battu de façon très certaine dans les années 2020 ».
> Lire : « Climats passés, climats futurs », de Jean Jouzel, historien du climat calme et déterminé
Signe de l’accélération du changement climatique à l’œuvre, sur les 120 années depuis que les moyennes nationales sont mesurées en France, neuf des dix années les plus chaudes appartiennent au XXIe siècle et sept à la dernière décennie. Avec 13,7 °C, 2014 complète le trio de tête des années les plus chaudes.
La hausse des températures observées en France est la manifestation d’une tendance planétaire. Dans son rapport provisoire sur l’état du climat, publié le 2 décembre, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) place 2020 parmi les trois années les plus chaudes de l’histoire, avec 2016 et 2019. Si les données ne seront confirmées qu’en janvier, l’OMM a déjà acquis la certitude que la décennie 2011-2020 sera la plus chaude jamais observée et les six années écoulées depuis 2015 ont toutes atteint des records.
« Une succession de mois chauds »
Au niveau hexagonal, la direction des services climatiques de Météo-France évoque « une année hors du commun » ; 2020 aura en effet ressemblé à « une succession de mois chauds », à l’exception de juin et d’octobre, relativement proches de « la normale », si cette expression a encore un sens quand « l’anormal » devient la norme.
En début d’année, le pays a connu son second mois de février le plus chaud de l’histoire, plusieurs « pics de douceur remarquables » et de nombreux records. L’été a été marqué par deux épisodes de canicule : du 30 juillet au 1er août puis du 6 au 13 août. Si leur intensité a été inférieure aux vagues de chaleur extraordinaires de 2019, la canicule d’août a été relativement longue (huit jours) avec des températures nocturnes particulièrement élevées. Le mois de novembre a bénéficié de conditions anticycloniques et d’une « douceur exceptionnelle ». Surtout, septembre a connu une vague de chaleur tardive jugée là aussi « exceptionnelle » par les experts. Une valeur record de 23,4 °C a ainsi été relevée sur la période du 14 au 18 septembre.
> Lire aussi  Le mois de septembre 2020 a été le plus chaud jamais enregistré dans le monde
Les climatologues de Météo-France se sont penchés sur cet épisode de septembre. Dans un climat non modifié par l’homme, estime-t-ils, une telle vague de chaleur aurait une chance de se produire tous les 150 ans contre tous les 12 ans aujourd’hui. « Le changement climatique a rendu cet événement environ douze fois plus probable », concluent-ils. Selon leurs projections, à l’horizon 2040, une flambée de chaleur en plein mois de septembre deviendra trois fois plus probable et son intensité pourrait encore être augmentée de 1 °C supplémentaire. Il serait ainsi du niveau de ceux rencontrés aujourd’hui au cœur de l’été.
Evénements climatiques extrêmes
Outre les températures, toute l’année 2020 a été jalonnée par des événements climatiques extrêmes. Douze tempêtes se sont succédé entre le 28 janvier et le 5 mars. Ciara, qui a fait au moins sept morts en Europe mais aucune victime en France, a été classée parmi les vingt-cinq tempêtes les plus violentes des quarante dernières années.
A l’automne, ce sont des pluies diluviennes qui se sont abattues sur le Sud-Est lors de trois « épisodes méditerranéens » extrêmement violents, « voire historiques », selon Météo-France. Ses experts pointent le caractère « sans précédent » de l’épisode qui a frappé les Alpes-Maritimes, le 2 octobre, après le passage de la tempête Alex sur la façade atlantique. D’impressionnants cumuls de pluie (de 150 mm à 500 mm en vingt-quatre heures) ont été enregistrés, avec localement plus de 300 mm en douze heures, causant de nombreux dommages notamment dans la vallée de la Roya où le réseau routier a été en partie détruit.
> Lire aussi  A Tende, dans la vallée de la Roya, six semaines après la tempête Alex, « on est toujours au point de départ »
A contrario, la période estivale a été marquée par un important déficit pluviométrique, à l’origine d’une nouvelle « sécheresse agricole sévère ».
« Toutes ces manifestations du dérèglement climatique, cela fait quarante ans que nous les annonçons », se désole Jean Jouzel, vice-président du groupe scientifique du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) entre 2002 et 2015, année de l’accord de Paris.
Une petite note d’« espoir »
Le climatologue y décèle cependant une petite note d’« espoir » : « ce nouveau record de température rend perceptible le changement climatique. En Bretagne, où je suis né, on a pris environ 2 °C par rapport aux années 1960. Cela peut déboucher sur une prise de conscience pour toute une génération. »
Dans le sillage de l’accord de Paris, qui prévoit de limiter le réchauffement bien en dessous de 2 °C et si possible à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, la France s’est engagée à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Un objectif « extrêmement ambitieux », souligne Jean Jouzel. Mais hors d’atteinte sans une inflexion de la politique actuelle. « Il faudrait que la France multiplie par trois ou par quatre le rythme de réduction de ses gaz à effets de serre lors des dix prochaines années pour tenir ses objectifs », rappelle le climatologue.
> Lire aussi  La tortueuse feuille de route de la France pour atteindre la neutralité carbone en 2050
Membre du Conseil économique, social et environnemental, Jean Jouzel a suivi de près les travaux de la convention citoyenne pour le climat. Pour lui, le sort réservé à ses propositions par l’exécutif n’est pas à la hauteur de « l’urgence climatique »ni en mesure d’empêcher que 2021 ne ressemble à 2020. En pire.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/12/30/2020-annee-la-plus-chaude-jamais-enregistree-en-france_6064790_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Climat : l'année 2020 a été la plus chaude jamais enregistrée en France, selon Météo France <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/climat-l-annee-2020-a-ete-la-plus-chaude-en-france-depuis-1900-selon-meteo-france_4237585.html>, France info avec AFP, 29/12/20, 23:19
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12- Au Venezuela, le glacier tropical de Humboldt "meurt" et "laisse la vie" émerger, AFP, 30/12/20, 14:00
Margioni Bermúdez

A plus de 4.000 mètres d'altitude, mousses, lichens et oiseaux colonisent peu à peu les vestiges du dernier glacier de la Cordillère des Andes vénézuélienne : la fonte des neiges, accélérée par le réchauffement climatique, suscite le désarroi, mais ouvre aussi des champs d'observation uniques pour les scientifiques. 
Selon des données compilées par des scientifiques vénézuéliens qui cherchent à documenter les effets du changement climatique, le glacier de Humboldt, situé sur le pic du même nom au sein de la Sierra Nevada de Mérida, dans l'ouest du Venezuela, aurait perdu plus de 99% de sa surface depuis 1910. 
"Pour les habitants de Mérida, c'est très triste, très difficile", reconnaît auprès de l'AFP la scientifique Alejandra Melfo, membre du projet "Dernier glacier du Venezuela" lancé par l'Institut de sciences environnementales et écologiques de l'Université des Andes (ULA), en partenariat avec la chaîne National geographic. 
Mais "c'est extrêmement intéressant pour un scientifique d'avoir la possibilité d'observer comment la vie apparaît progressivement sur la roche" mise à nu par la fonte de la glace, ajoute la physicienne qui a participé à plusieurs expéditions sur le terrain. 
Le glacier du pic Humboldt (4.940 mètres), du nom du naturaliste allemand Alexander von Humboldt (1769-1859) qui a traversé une partie du Venezuela et émis l'hypothèse que le climat peut être modifié par l'homme, est le dernier des cinq principaux glaciers tropicaux du pays sud-américain. 
S'il disparaissait, le Venezuela pourrait être le premier pays du monde à voir s'effacer tous ses glaciers.
"En 1910, au pic Humboldt, il y avait l'équivalent de 300 terrains de football (de glacier) Aujourd'hui, il n'y en a plus que cinq", témoigne le coordinateur du projet et spécialiste en recherches environnementales, Luis Daniel Llambi, cité par National geographic.
Alejandra Melfo évoque une surface de 4,5 hectares, selon des mesures effectuées en 2019.
José Manuel Romero, 40 ans, documentariste né à Mérida, qui a participé au tournage d'un documentaire sur le projet, a fait l'ascension du pic glaciaire pour la première fois en 2000. 
"Je suis arrivé jusqu'au glacier de Humboldt et il me paraissait infini. Il fallait marcher des heures sur le glacier pour arriver au sommet. C'était incroyable, magnifique. Jamais je n'aurais imaginé qu'il puisse disparaître, du moins en si peu de temps", raconte-t-il à l'AFP. 
- Quand la glace se retire... -
Mais le recul du glacier représente une "opportunité unique de mener des études qui n'avaient pas été faites dans les Andes, sur la façon dont la vie colonise la roche quand la glace se retire", souligne Alejandra Melfo.
A l'occasion de trois missions auxquelles ont participé une dizaine de scientifiques, des "mousses et lichens nouveaux pour le Venezuela" ont été trouvés, raconte-t-elle, "des espèces qui n'avaient pas été répertoriées à cette altitude, y compris des espèces jamais recensées". 
"Nous avons vu des colibris, notamment une espèce (...) qui pollinise les plantes à cette altitude", souligne la scientifique. "On a constaté une association de mousses, lichens et bactéries qui forment un environnement où d'autres plantes peuvent vivre".
"Le glacier meurt et laisse de la vie, une nouvelle opportunité pour de la vie", devise-t-elle. 
Grâce au projet, des "cartes multitemporelles" ont pu être élaborées qui permettent de déterminer à quel endroit était le glacier au cours de l'histoire pour mieux évaluer son recul. 
De son vivant, José Manuel Romero a déjà vu disparaître deux glaciers tropicaux de la Sierra Nevada de Mérida, celui du pic Bolivar et celui du pic Bonpland. Les deux autres, El Toro et El Leon, ont disparu avant sa naissance. 
"C'est le premier mois de décembre que nous passons sans voir de glace sur le pic Bolivar, même pas une tache blanche, c'est désolant, sans parler du peu de glace qui reste sur le pic Humboldt", se lamente-t-il. 
Pour lui, la fin du glacier de Humboldt est désormais une "question d'années". "Je ne pense pas qu'il passera la fin de la prochaine décennie".
<https://information.tv5monde.com/info/au-venezuela-le-glacier-tropical-de-humboldt-meurt-et-laisse-la-vie-emerger-389745>
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13- 2020, année la plus chaude en France : la température va encore augmenter "avec des phénomènes extrêmes plus marqués et plus fréquents", estime un climatologue, France info, 30/12/20, 16:52

Si on ne fait rien, le réchauffement sera de l’ordre de "trois ou quatre degrés", alerte Robert Vautard, "avec des phénomènes irréversibles comme la perte des glaces du Groenland".
Avec une valeur moyenne sur l'ensemble du pays atteignant 14 °C, l’année 2020 a été la plus chaude jamais enregistrée, selon Météo France. "Il faut s'attendre à ce que la température augmente encore davantage avec des phénomènes extrêmes encore plus marqués et plus fréquents", a réagi mercredi 30 décembre sur franceinfo Robert Vautard, climatologue et directeur de l'Institut Pierre Simon Laplace des sciences du climat.
>> "Il va falloir diversifier les cultures, renforcer les sols et revoir la manière dont on gère l'eau".
"Lorsque la température mondiale augmente de 1°C, la température en France augmente d'environ 2°C et on évitera pas un réchauffement global dans les vingt prochaines années", prévient Robert Vautard. Le climatologue et météorologue ne se dit pas surpris par le record de température moyenne annuelle battu en 2020 en France.
Au-delà de l’année 2020 record, "si on regarde les évolutions à long terme, on s'aperçoit que, depuis environ une dizaine d'années, les températures moyennes annuelles sont toutes au-dessus des années les plus chaudes connues dans la première partie du 20e siècle, donc le climat est complètement sorti de son intervalle habituel", remarque Robert Vautard.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/2020-annee-la-plus-chaude-en-france-la-temperature-va-encore-augmenter-avec-des-phenomenes-extremes-plus-marques-et-plus-frequents-estime-un-climatologue_4238509.html>
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En audio
14- Climat : avons-nous enfin les moyens de nos ambitions, France Culture, L’invité des matins, 29/12/20, de 7h40 à 8h et de 8h19 à 8h45
Guillaume Erner

Au terme de l’année 2020, nous laissons derrière nous la décennie la plus chaude jamais observée. Depuis l'Accord de Paris de 2015, de nombreux pays ont montré leur ambition en matière climatique en s’accordant de nouveaux moyens pour tenir leurs objectifs. Est-ce suffisant ?
Ces dernières années, les engagements climatiques des Etats se sont multipliés de façon inédite. Mais les objectifs qu’ils assignent sont volontiers qualifiés de lointains, et l’action publique est désormais guidée par des moyens juridiques nouveaux : multiplication des cas de recours, condamnations des entreprises et injonctions faites aux Etats… 
Mais les dernières mesures de relance économique adoptées par les pays pour répondre à la pandémie semblent confirmer une tendance au soutien d'une économie carbonée. Faut-il contraindre encore davantage les pouvoirs publics au respect de leurs propres engagements ?
Nous en parlerons avec Christian de Perthuis, professeur à l'Université Paris-Dauphine, fondateur de la Chaire Economie du Climat et auteur de Covid-19 et réchauffement climatique (2020, De Boeck supérieur). Il sera rejoint en deuxième partie par Arnaud Gossement, avocat spécialisé en droit public et droit de l'environnement.
> Emission à réécouter (47 min) à :
<https://www.franceculture.fr/emissions/linvitee-des-matins/climat-avons-nous-enfin-les-moyens-de-nos-ambitions>
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En images
15- Le réchauffement climatique observé par des chanoines depuis le plus haut lieu d'Europe habité toute l'année, France 2, 13h15 le samedi, 26/12/20

Les religieux de l’hospice du Grand-Saint-Bernard, perché à près de 2 500 mètres sur la frontière italo-suisse, mesurent la température, la visibilité, les précipitations… depuis plus de deux siècles. Et aujourd’hui, les chanoines peuvent constater l’évolution défavorable du climat…
L’hospice du Grand-Saint-Bernard, situé en Suisse sur un col frontière avec l'Italie à 2 473 mètres d’altitude, a été fondé il y a presque mille ans pour abriter les voyageurs qui devaient traverser les Alpes. Des chanoines, quatre hommes et une femme, y vivent aujourd’hui. C’est le plus haut lieu d’Europe habité toute l’année et la plus ancienne station météorologique du pays.
Chaque jour, les religieux mesurent la température, la visibilité, les précipitations… Le chanoine Frédéric est chargé de décrire les nuages. Il les observe trois fois par jour depuis vingt et un ans : "Là, il y a un petit peu de stratus qui se promènent entre des 2 800 et 2 900 mètres. On a de la chance ici parce qu’on a des montagnes qui nous permettent de voir leur altitude", explique-t-il au magazine "13h15 le samedi".
"En 1852, le lac gelait de la mi-octobre jusqu’à la mi-juillet..."
Le chanoine reconnaît-il tous les nuages ? "Oh oui, cela se fait assez vite. Il y a trois sortes de couches de nuages : les bas, les moyens et les très hauts. On se prend au jeu et, au bout d’un moment, on sait ce que c’est comme nuage. On ne pourra pas mettre des cirrus à 2 900 mètres ou des stratus à 6 000 ou 8 000 mètres." Ces relevés météo, effectués depuis plus de deux siècles, sont une précieuse source d’informations pour les climatologues.
L’hospice est également un poste d’observation privilégié pour constater à l'œil nu le réchauffement climatique : "En 1852, un confrère de l’Eglise disait que le lac gelait de la mi-octobre jusqu’à la mi-juillet. Maintenant, c’est plutôt du début novembre, en moyenne, jusqu’à fin juin où c’est dégelé. On voit qu’il y a un mois de différence. »
Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/video-le-rechauffement-climatique-observe-par-des-chanoines-depuis-le-plus-haut-lieu-d-europe-habite-toute-l-annee_4234129.html>
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16- Une capsule temporelle piégée en Arctique et découverte beaucoup plus tôt que prévu, Radio France, 29/12/20, 12:18
Anne-Laure Barral

Ils pensaient laisser leur souvenir dans les glaces de l’Arctique pour 50 ans, mais c’était compter sans le réchauffement climatique. Les passagers d'un brise-glace avaient laissé une capsule temporelle sur la banquise. Elle a été retrouvée le mois dernier sur les côtes nord-irlandaises.  
Des surfeurs irlandais ont découvert le mois dernier un mystérieux cylindre métallique: une capsule temporelle rendue à la mer par les glaces de l’Arctique beaucoup plus tôt que prévu. L’histoire commence un peu comme un conte de Noël mais en plein mois d'août. Une centaine de passagers font une belle croisière vers le pôle Nord à bord d'un brise-glace russe, le "50 ans de victoire" : ces bateaux qui fendent la banquise et qui permettent même parfois de descendre et d'aller marcher dessus. Un petit groupe de passagers décident alors de laisser leur trace, avec une capsule temporelle qu’ils vont piéger dans les glaces de l’Arctique. Ils enferment dans un cylindre métallique, des objets de leur quotidien : un menu du restaurant, des bouchons de vins, des sous-bocks de bières, des photos, des poèmes. Dans une lettre, ils écrivent : "Devant nous, une étendue glacée à perte de vue : quand cette capsule sera découverte, nous pensons qu’il n’y aura malheureusement plus de glace en Arctique", et ils laissent leur cylindre près du pôle Nord.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-vert/une-capsule-temporelle-piegee-en-arctique-et-decouverte-beaucoup-plus-tot-que-prevu_4220261.html>
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17- Une année tumultueuse sur Terre vue de l’espace, Futura-sciences, 31/12/20
Nathalie Mayer, journaliste

2020, ce n'est pas seulement l'année d'une pandémie qui a changé nos vies. C'est aussi celles de catastrophes climatiques en série. Futura vous propose de prendre un peu de hauteur pour revenir sur quelques-unes des plus marquantes.
Cette année 2020 n'aura décidément pas été une année comme les autres. Depuis les méga-incendies qui ont ravagé l'Australie jusqu'à une saison des ouragans hors normes. La crise climatique semble s'être brutalement intensifiée. Croisant même le chemin d'une crise sanitaire sans précédent.
Notre belle planète en gardera longtemps les cicatrices. Dans ses paysages. Dans son atmosphère. Mais pour nous, simples humains, la meilleure façon de saisir l'étendue de ces tristes événements reste peut-être de prendre un peu de hauteur.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/catastrophe-naturelle-annee-tumultueuse-terre-vue-espace-84921/>
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À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/> de poser les premières pierres d’un nouveau monde
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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