[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur eau, santé, consommation, tourisme, loisirs, pollutions et déchets (jeudi 7 janvier)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 7 Jan 07:56:25 CET 2021


Bonjour à tous,
  
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Pires pollueurs plastiques au monde en 2020 : et le gagnant est … <https://www.zerowastefrance.org/pires-pollueurs-plastiques-2020/>, Zero Waste France, 08/12/20
2- Boyan Slat, le nettoyeur des océans <https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Boyan-Slat-le-nettoyeur-des-oceans-1716971>, Paris Match, Les héros de la Planète, 17/12/20, 07h00
3- La consigne fait son retour dans la grande distribution <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/12/23/la-consigne-fait-son-retour-dans-la-grande-distribution_6064329_3244.html>, Le Monde, 23/12/20, 12h56 
4- Couches pour bébés : l'Anses propose à l'UE de restreindre près de 200 substances chimiques <https://www.actu-environnement.com/ae/news/anses-couches-bebes-jetables-proposition-europe-restriction-200-substances-chimiques-36777.php4>, Actu-environnement, 23/12/20
5- La suspension du dioxyde de titane dans les denrées alimentaires est reconduite pour un an <https://www.actu-environnement.com/ae/news/dioxyde-de-titane-E171-suspension-denrees-alimentaires-reconduction-36782.php4>, Actu-environnement, 23/12/20
6- Dans le Haut-Rhin, des lombrics pour traiter les eaux usées <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/12/24/dans-le-haut-rhin-des-lombrics-pour-traiter-les-eaux-usees_6064409_3244.html>, Le Monde,24/12/20, 10h00
7- Des microplastiques colorés détectés dans le placenta de fœtus <https://www.dna.fr/sante/2020/12/26/des-microplastiques-colores-detectes-dans-le-placenta-de-foetus>, Les DNA, 26/12/20, 13:49
8- A Bamako, le fléau des déchets toxiques <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/12/28/a-bamako-le-fleau-des-dechets-toxiques_6064670_3212.html>, Le Monde Afrique, 28/12/20, 14h20 
9- La Covid-19, ou comment un choc planétaire permet de mieux lutter contre le surtourisme <https://theconversation.com/la-covid-19-ou-comment-un-choc-planetaire-permet-de-mieux-lutter-contre-le-surtourisme-151899>, The Conversation, 28/12/20, 19:56
10- Emballages en plastique : le décret 3R est en consultation <https://www.actu-environnement.com/ae/news/consultation-publique-decret3R-36795.php4>, Actu-Environnement, 29/12/20
11- L'Europe renforce le contrôle des polluants dans l'eau <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/leurope-renforce-le-controle-des-polluants-dans-leau-1277215>, Les Echos, 30/12/20, 13:07
12- En 2021, la pollution de l’air va virer au violet <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/12/31/en-2021-la-pollution-de-l-air-va-virer-au-violet_6064868_3244.html>, Le Monde, 31/12/20, 05h57 
13- Du nouveau pour lutter contre le gaspillage <https://www.actu-environnement.com/ae/news/parution-decret-lutte-gaspillage-36803.php4>, Actu-Environnement, 31/12/20
14- Une entreprise française veut recycler les masques jetables, nouvelle menace de pollution <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/01/une-entreprise-francaise-veut-recycler-les-masques-jetables-nouvelle-menace-de-pollution_6064970_3244.html>, Le Monde, 01/01/21, 11h00
15- Des études établissent un lien entre cigarette électronique et troubles cognitifs <https://dailygeekshow.com/cigarette-electronique-trouble-cerveau/>, Daily Geek Show, 02/01/21
16- Vous êtes, comme tous les Français, contaminé par des perturbateurs endocriniens <https://dailygeekshow.com/etude-france-impregnation-perturbateurs-endocriniens/>, Daily Geek Show, 02/01/21
En audio
17- Un nouvel indice de mesure de la qualité de l'air <https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-vert/un-nouvel-indice-de-mesure-de-la-qualite-de-l-air_4225643.html>, Radio France, Le billet sciences, 01/01/21, 15:54
En images
18- Vidéo. Vendée Globe : le coup de gueule écologique d’un skipper sur le point Nemo <https://www.ouest-france.fr/vendee-globe/video-vendee-globe-le-coup-de-gueule-ecologique-d-un-skipper-sur-le-point-nemo-7104960>, Ouest-France, 31/12/20, 11h23

Bien à vous,
Florence

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NOS VŒUX : "Un autre monde est à notre portée. Puisse l’éveil des consciences nous donner le ressort de le bâtir en conduisant ensemble radicalement et progressivement cette société qui conjugue les enjeux écologiques, sociaux et économiques. Dans un sursaut salutaire, levons-nous enfin et que chacun fasse sa part !", Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme
PODIUM DU JOUR : Coca-Cola, Pepsi Co et Nestlé restent les principaux pollueurs plastiques. (cf. item 1)
ÉTUDES DU JOUR : — Pour la première fois, une étude italienne a mis en évidence la présence de microplastiques dans le placenta humain. (cf. item 7 & suite)
— Des études établissent une corrélation particulièrement marquée chez les sujets les plus jeunes, entre cigarette électroniques et troubles cognitifs. (cf. item 15 & suite) 
— Ils s’appellent bisphénol, phtalates, parabens, éthers de glycol, composés fluorés… et ils sont omniprésents ! C’est ce que révèle une étude réalisée par Santé publique France, qui a évalué la présence de ces polluants dans l’organisme des Français. (cf. item 16 & suite)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Carrefour et la start-up Loop lancent le premier dispositif de contenants réutilisables de la grande distribution française, en ligne et en magasin. (cf. item 3)
— Un nouveau dispositif de jardin d’assainissement est testé dans la vallée de Kaysersberg, pour ouvrir l’usage de la phytoépuration au plus grand nombre. (cf. item 6)
— Réduction, Réemploi, Recyclage, le projet de décret dit « 3R » est en consultation publique jusqu'au 12 janvier. (cf. item 10)
— Afin de lutter contre le gaspillage et la production de déchets et découlant de la directive européenne sur les plastiques et de la loi économie circulaire de février 2020, de nouvelles mesures se mettent en place. (cf. item 13)
— Composés d’un assemblage de plastiques, de bandelettes élastiques et parfois d’une barrette métallique, les masques mettent des dizaines d’années à se décomposer. L’entreprise française TerraCycle propose de les recycler. (cf. item 14)
RECOMMANDATION DU JOUR : L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) propose de restreindre, au niveau européen, près de 200 substances chimiques « dangereuses potentiellement » présentes dans les couches jetables, afin de protéger la santé des enfants européens de 0 à 3 ans, soit 14,5 millions de bébés concernés. (cf. item 4)
DÉCISIONS DU JOUR : — Les doutes entourant le dioxyde de titane n'étant pas levés, un arrêté interministériel reconduit pour une année supplémentaire la suspension entrée en vigueur le 1er janvier 2020. (cf. item 5)
— La révision de la directive européenne sur l'eau potable renforce l'accès à l'eau, l'information des usagers sur sa qualité et ajoute de nouveaux polluants comme le bisphénol A sur la liste des traitements à effectuer. (cf. item 11)
— Un nouvel indice de la qualité de l’air est entré en vigueur qui prend en compte les particules fines PM2,5, particulièrement dangereuses pour la santé. (cf. item 12 & 17)
REPORTAGE DU JOUR : Zéro benne, zéro entreprise de retraitement, zéro tri : les poubelles des Maliens partent en fumée dans des décharges à ciel ouvert, abîmant terres et humains. (cf. item 8)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
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> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
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> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Pires pollueurs plastiques au monde en 2020 : et le gagnant est …, Zero Waste France, 08/12/20

De quelles marques proviennent la majorité des déchets plastiques ? Le mouvement Break Free From Plastic vient de publier son audit 2020. Sans surprise, Coca-Cola, Pepsi Co et Nestlé restent les principaux pollueurs plastiques.
Chaque année depuis 2018, la coalition d’associations environnementales Break Free From Plastic organise un “audit de marques” afin de recenser les marques les plus présentes parmi les déchets sauvages constitués de plastique. Ces opérations de ramassage de déchets plastiques permettent d’identifier puis interpeller les responsables de cette pollution plastique. En 2020, le mouvement a ainsi coordonné 575 audits réalisés par presque 15 000 bénévoles dans 55 pays entre août et septembre 2020.
Représentatifs de la pollution plastique à l’échelle mondiale, les audits ont permis de collecter près de 346 450 morceaux de déchets plastiques. Pour 63 % d’entre eux, la marque était visible : plus de 5 000 marques ont pu être répertoriées afin d’aboutir à un classement mondial des entreprises les plus polluantes en matière de produits plastiques.
>> Suite à lire à :
<https://www.zerowastefrance.org/pires-pollueurs-plastiques-2020/>
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2- Boyan Slat, le nettoyeur des océans, Paris Match, Les héros de la Planète, 17/12/20, 07h00
Caroline Fontaine

La mission était jugée impossible. En 2012, le jeune Néerlandais abandonne ses études pour mettre au point un piège à déchets géant. Huit ans plus tard, son objectif est de débarrasser les mers, d’ici à 2040, des milliards de plastiques qui les asphyxient. Les dollars affluent. En même temps qu’une tempête de critiques… Rencontre avec un prodige autodidacte qui mise sur le progrès technologique plutôt que sur les changements de comportement. 
C’est un jeune homme timide, les cheveux en bataille, les yeux souvent perdus dans le vide. Son vélo, pliable, ressemble à ceux que les adolescents utilisent pour réaliser sauts et figures. Il porte le plus souvent un tee-shirt, un jean, des chaussures de marche. Boyan Slat a fêté cet été ses 26 ans, et en paraît quelques-uns de moins. Mais il a déjà un impressionnant CV : inventeur, entrepreneur, leveur de fonds, avocat de sa cause, communicant hors pair, chef d’équipe… A tout ça, il convient d’ajouter ses nombreux prix, dont celui du Champion de la Terre décerné par l’Onu au nom de «sa détermination et son absence de peur qui sont la marque des visionnaires ». C’était en 2014, il avait 20 ans et en était le plus jeune lauréat.
>> Suite à lire à :
<https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Boyan-Slat-le-nettoyeur-des-oceans-1716971>
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3- La consigne fait son retour dans la grande distribution, Le Monde, 23/12/20, 12h56 
Enola Richet

Carrefour et la start-up Loop lancent le premier dispositif de contenants réutilisables de la grande distribution française, en ligne et en magasin. 
Après le vrac, c’est au tour de la consigne d’essayer de percer dans les rayons de la grande distribution. Alors qu’un consommateur français produit en moyenne 70 kg de déchets plastiques par an, dont 45 % d’emballages ménagers, le géant de la grande distribution Carrefour développe sa stratégie « zéro déchet ».
Des rayons « Loop », du nom de la start-up partenaire spécialiste du réemploi, proposent depuis mi-novembre, dans sept magasins parisiens, des produits dont les emballages sont consignés. Ils étaient déjà disponibles via la commande en ligne, pour les clients franciliens, depuis juillet 2019. Boîtes de céréales Chocapic ou de poudre Ricorée, pots de Nutella, bouteilles d’Evian ou flacons de crème Nivéa : une trentaine marques partenaires sont disponibles dans des contenants réutilisables, en verre ou en métal.
> Lire aussi  L’achat en vrac séduit de plus en plus de Français
« Ça va plaire à mes enfants », se réjouit Nathalie (qui n’a pas souhaité donner son nom), habitante du quartier, devant le rayon Loop du carrefour Beaupassage (7e), l’un des magasins participant à l’initiative. « Le tri, le vrac, la consigne… Ce sont eux qui me poussent à essayer ce genre de choses. Je pourrais me laisser tenter. Ce système de consigne a l’air beaucoup moins contraignant que le vrac, qui implique d’apporter ses propres contenants », poursuit la mère de famille.
Comme elle, un sondage réalisé par Opinion Way en septembre montre que 53 % des Français sont prêts à payer un produit plus cher si son emballage est recyclable. Le 7 décembre, c’était justement la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, qui venait découvrir les produits Loop et encourager l’initiative. « Il est primordial que de grandes enseignes comme Carrefour prennent le tournant de l’économie circulaire, affirmait-elle à cette occasion. C’est ce qui va nous permettre de changer d’échelle. »
Contenants réutilisés jusquà 50 fois
Pour tenir son engagement d’atteindre 100 % d’emballages « recyclables, réutilisables ou compostables » d’ici à 2025, Carrefour s’est associé à la start-up Loop, forte d’une quarantaine d’employés en France et d’une centaine à l’international. Lancée en 2019 par la compagnie de recyclage Terracycle, elle se donne pour mission d’éliminer les déchets issus d’emballages à usage unique dans la grande distribution, en réhabilitant la consigne.
« Aujourd’hui, les bouteilles en verre sont le plus souvent recyclées après chaque utilisation, alors que le verre est un matériau parfaitement durable et donc réemployable de nombreuses fois », souligne Blandine Surry, coordinatrice Loop Europe. Selon une étude réalisée pour le réseau de consigne ligérien (Pays-de-la-Loire) Bout’ à Bout’, le réemploi des emballages permettrait d’économiser jusqu’à 76 % d’énergie, 33 % d’eau, et de réduire de 79 % ses émissions de carbone.
Si les produits Loop existent aussi sur les sites internet de l’enseigne américaine Kroger, et chez Tesco au Royaume-Uni, c’est la première fois qu’ils sont proposés directement en magasin. Le prix de la consigne varie : de quelques centimes pour une petite bouteille en verre de Coca-cola ou de Badoit, à trois euros pour une boîte de Nesquik en métal. Une fois les contenants vides, le client les ramène en magasin dans un sac Loop, et les dépose dans le bac à collecte. Pour le remboursement, deux solutions : scanner le QR code généré par le bac à collecte, ou se rendre directement à la caisse pour récupérer sa consigne.
> Lire aussi  Recyclage ou réemploi ? Pourquoi le projet de consigne est contesté
Les contenants sont collectés par la start-up, acheminés jusqu’à la station de lavage puis renvoyés chez les marques partenaires, pour être réutilisés au minimum dix fois et jusqu’à une cinquantaine de fois. Le processus est financé à la fois par les marques partenaires, qui paient un « droit d’entrée » participant aux frais de gestion logistique, ainsi que par l’enseigne Carrefour, qui rémunère Loop pour la gestion des espaces de collecte, le tri des contenants et leur recyclage lorsqu’ils atteignent leur fin de vie.
Carrefour veut combiner les différents outils de l’économie circulaire pour développer sa politique écologique. « On s’est rendu compte des limites du vrac,raconte Bertrand Swiderski, directeur du développement durable de l’enseigne.Certains produits ultra-secs, comme les poudres par exemple, sont difficiles à protéger de l’humidité. Les emballages réutilisables peuvent régler ce problème. »
Pour Juliette Franquet, présidente de la branche française de Zero Waste, l’association internationale de lutte contre le gaspillage et les déchets, « c’est une initiative encourageante, car il y a un réel besoin de développer la consigne dans la grande distribution ». Pour autant, « il ne faut pas que cela se limite à une expérimentation sur quelques produits. Il faut que l’effort continue pour avoir un véritable impact », met en garde la militante.
Recréer un « écosystème » de la consigne
Longtemps familier des Français, le système de consigne est éclipsé à partir des années 1960 par le développement exponentiel de l’emballage à usage unique, souvent composé de plastique. Aujourd’hui, le défi majeur est de rebâtir un écosystème de réemploi des emballages respectueux de l’environnement. « Il va falloir faire circuler des camions, créer des unités de lavage : on assiste à l’émergence d’un marché », détaille Bertrand Swiderski. Aujourd’hui comme le rappelle Zero Waste, de nombreuses initiatives sont déjà opérationnelles à l’échelle locale et régionale, notamment dans le monde de l’hôtellerie-restauration, qui n’a jamais vraiment abandonné le système de consigne des bouteilles. « Cela nous montre que le business model de la consigne est fiable », appuie Juliette Franquet.
Pour Carrefour et Loop, l’enjeu est de réimplanter des sites capables de se charger du nettoyage des contenants à une distance raisonnable des lieux de vente, afin de limiter l’empreinte carbone de leur acheminement par camion. Les contenants sales récoltés dans les conteneurs Loop d’Ile-de-France sont transportés dans la centrale de nettoyage Ecolab de Besançon, à 400 kilomètres de Paris. « Mais notre objectif est d’implanter un site de nettoyage Ecolab en Ile-de-France dans le courant de l’année 2021, afin de réduire les distances parcourues », note Blandine Surry.
> Lire aussi cet article de 2017: Recyclage : comment la consigne a disparu en France
L’enseigne compte pour l’instant 500 à 600 clients réguliers des produits Loop en ligne. Faute d’infrastructures adaptées, aucun projet concret de déploiement du dispositif n’est prévu dans d’autres régions. « En termes de logistique et d’approvisionnement, il est plus logique dans un premier temps de densifier le nombre de points de ventes et de collecte Loop en Ile-de-France, avant de s’étendre à d’autres régions », souligne la directrice de Loop Europe.
Durant sa visite au Carrefour de Beaupassage, Barbara Pompili a aussi rappelé les « objectifs de la loi anti-gaspillage », qui vise la sortie progressive du plastique à usage unique d’ici 2040. Alors qu’elle devait permettre l’harmonisation des acteurs de la consigne à l’échelle nationale, la loi AGEC (anti-gaspillage et économie circulaire) avait repoussé le chantier à 2023, avant de lancer une série d’études permettant de faire un état des lieux plus complets de la filière.
La convention citoyenne pour le climat s’est elle aussi saisie du sujet, en demandant la « mise en place progressive d’un système de consigne de verre (lavable et réutilisable) jusqu’à une mise en place généralisée en 2025 ». Une proposition inscrite dans le projet de loi climat, qui devrait être présentée en conseil des ministres fin janvier 2021.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/12/23/la-consigne-fait-son-retour-dans-la-grande-distribution_6064329_3244.html>
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4- Couches pour bébés : l'Anses propose à l'UE de restreindre près de 200 substances chimiques, Actu-environnement, 23/12/20
Rachida Boughriet

L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) propose de restreindre, au niveau européen, près de 200 substances chimiques « dangereuses potentiellement » présentes dans les couches jetables, afin de protéger la santé de « 90 % des enfants européens de 0 à 3 ans ». Soit 14,5 millions de bébés concernés.
Pour rappel, dès janvier 2019, l'Anses avait alerté sur la présence de plusieurs substances chimiques préoccupantes dans ces couches. Elle a soumis en octobre 2020 sa proposition de restriction de ces substances à l'Agence européenne des produits chimiques (Echa), dans le cadre de la réglementation européenne des produits chimiques Reach. Cette restriction permettrait de réglementer sur le marché européen la commercialisation des couches et de garantir le même niveau de sécurité sanitaire pour tous les produits. 
Ainsi, l'Anses recommande de limiter « au maximum » la présence dans ces articles de près de 200 substances dont les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les dioxines, les furanes, les PCB et le formaldéhyde. Dans son avis publié le 22 décembre, elle fixe des concentrations de seuils à ne pas dépasser pour ces substances. « Ces seuils permettraient de réduire drastiquement les concentrations de ces substances dans les couches jetables et d'écarter ainsi le risque pour la santé des bébés », indique l'Anses.
Pour limiter les contaminations des couches, elle propose aussi de renforcer le contrôle des matières premières et des processus de fabrication. L'Anses préconise ainsi de réaliser des tests supplémentaires pour « vérifier que les matières premières ne soient pas déjà contaminées avant la fabrication, de contrôler la température lors du chauffage pour éviter l'apparition de HAP, de contrôler les procédés de blanchiment, et de retirer certains colorants ».
>> Suite à lire à : 
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/anses-couches-bebes-jetables-proposition-europe-restriction-200-substances-chimiques-36777.php4>
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5- La suspension du dioxyde de titane dans les denrées alimentaires est reconduite pour un an, Actu-environnement, 23/12/20
Laurent Radisson

Les doutes entourant le dioxyde de titane (TiO2) ne sont pas levés. Un arrêté interministériel, publié mercredi 23 décembre au Journal officiel, reconduit par conséquent pour une année supplémentaire la suspension entrée en vigueur le 1er janvier 2020.
Cette suspension concerne la mise sur le marché des denrées alimentaires contenant l'additif E 171. La mesure avait été adoptée à la suite d'une étude de l'Institut national de la recherche agronomique (aujourd'hui Inrae), publiée en janvier 2017. Elle avait mis en évidence un risque de cancer colorectal lié la présence de cet additif dans les denrées alimentaires. Dans l'attente de la publication, attendue courant 2021, de l'avis de l'Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) relatif à l'évaluation des risques de cette substance, le Gouvernement a décidé de reconduire la mesure de suspension.
« Prolonger la suspension du dioxyde de titane dans l'alimentation est une bonne nouvelle mais bien insuffisante. Il faut être logique : cette suspension aurait dû être élargie aux dentifrices et aux médicaments », réagit l'association Agir pour l'environnement. En octobre dernier, une nouvelle étude de l'Inrae a en effet apporté la preuve que les nanoparticules de dioxyde de titane présentes dans l'additif E 171 pouvaient traverser le placenta et atteindre l'environnement fœtal. Dans un avis publié en avril 2019, l'Agence de sécurité sanitaire (Anses) se disait, quant à elle, dans l'impossibilité de lever les incertitudes sur la toxicité ou l'innocuité de l'additif.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/dioxyde-de-titane-E171-suspension-denrees-alimentaires-reconduction-36782.php4>
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6- Dans le Haut-Rhin, des lombrics pour traiter les eaux usées, Le Monde,24/12/20, 10h00
Nathalie Stey (Lapoutroie, Orbey [Haut-Rhin], envoyée spéciale)

Un nouveau dispositif de jardin d’assainissement est testé dans la vallée de Kaysersberg, pour ouvrir l’usage de la phytoépuration au plus grand nombre. 
Rien dans les abords de l’ancienne ferme vosgienne aménagée en gîte ne laisse voir que la bâtisse est équipée d’une mini-station d’épuration, permettant de rendre à la nature une eau parfaitement propre. Le jardin de roseaux et de hautes herbes, qui constitue la dernière étape du processus d’assainissement, s’insère parfaitement dans le paysage de moyenne montagne. Seul un regard indique l’emplacement de la fosse dans laquelle les vers s’activent pour composter les boues rejetées par les résidents. Ce processus étant réalisé en aérobie, il n’y a ni fermentation, ni mauvaises odeurs.
L’installation, réalisée début 2019, fait partie des 5 prototypes testés par la société Aquatiris dans la vallée de Kaysersberg (Haut-Rhin, massif des Vosges). L’expérience, financée à 60 % par l’Ademe, l’Agence de l’eau Rhin-Meuse et la région Grand-Est dans le cadre du programme « Climaxion », vise à développer un concept de jardin d’assainissement qui convienne à tout public. Dans les zones rurales non équipées d’installations collectives, la phytoépuration constitue bien une alternative aux micro-stations classiques, mais elle implique cependant d’accepter la présence d’eaux usées en surface, le temps que les roseaux et autres iris plantés dans les bacs de filtration fassent leur œuvre. « Jusqu’à présent, on s’adressait essentiellement à un public conquis », reconnaît ainsi Martin Werckmann, dirigeant d’Aquatiris.
> Lire aussi  Des niveaux alarmants de pesticides mesurés dans les sols et les vers de terre
Pour améliorer l’acceptabilité du dispositif, le nouveau système a été équipé d’un préfiltre fermé, composé de plaquettes de bois qui retiennent les boues pour ne laisser passer que les effluents liquides. Ces boues sont ensuite minéralisées grâce à l’action des lombrics. Un demi mètre cube de copeaux suffit à traiter les eaux usées produites par six personnes. Le compost ainsi obtenu n’a pas besoin d’être vidangé. Quant aux eaux résultant de cette première filtration, elles sont traitées dans un unique filtre planté alternant gravier, gravillons et lit de sable. Le bac ressemble à n’importe quel massif paysager mélangeant joncs, menthe ou encore reines des prés.
Bilan carbone 7,5 fois moindre
L’analyse du cycle de vie réalisée dans le cadre du programme « Climaxion », et validée par l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture, a démontré que le bilan carbone de ce type d’installation est 7,5 fois moindre que celui des micro-stations existant sur le marché. Contrairement à ces dernières, le prototype d’Aquatiris utilise essentiellement des matériaux biosourcés et ne nécessite pas d’alimephytoépurationntation électrique. L’utilisation de granulats a également été considérablement réduite par rapport aux jardins d’assainissement classiques, qui nécessitent 2 à 4 m2 de filtre planté par personne. Le concept est aujourd’hui testé au sein du Centre d’études et de recherches de l’industrie du béton, pour une homologation attendue au courant du premier semestre 2021.
> Lire aussi  Ecovillages, logements participatifs… Une autre manière d’habiter la Terre
« On s’est intéressé à plein de systèmes avant d’opter pour celui-ci, mais ils n’étaient pas adaptés à notre situation, en fond de vallée, dans un endroit très humide. Cette installation avec pré-filtre est moins contraignante qu’un jardin d’assainissement classique, et il n’y a pas d’odeur », témoigne Sinead Demangeat-Abbott, bénéficiaire du premier prototype, à Lapoutroie (Haut-Rhin). Dans sa version commercialisée, ce nouveau dispositif coûtera aux alentours de 9 000 euros, soit un prix équivalent aux solutions existantes, mais sans frais de maintenance ni de vidange qui y soient associés. Seule nécessité : disposer d’un terrain en pente.
Acteur confirmé du secteur des jardins d’assainissement, Aquatiris est née en 2007 d’un réseau associatif strasbourgeois militant en faveur de la phytoépuration. Ses membres se sont associés à d’autres militants, bretons, pour mutualiser leurs savoirs. La technique n’a elle-même été autorisée aux particuliers qu’en 2009. Aquatiris a développé un réseau de franchisés à travers la France et réalise environ 2 000 installations par an, dont certaines solutions de niche, comme un jardin d’assainissement mobile adapté aux tiny houses ou encore un jardin flottant pour équiper les bateaux-logement. Le nouveau dispositif, commercialisé essentiellement via les paysagistes, devrait lui permettre de s’attaquer aux marchés allemand, suisse et luxembourgeois.
> Lire aussi  Le souci écologique à la source d’une révolution intellectuelle française : retrouvez les 5 entretiens de notre série d’été
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/12/24/dans-le-haut-rhin-des-lombrics-pour-traiter-les-eaux-usees_6064409_3244.html>
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7- Des microplastiques colorés détectés dans le placenta de fœtus, Les DNA, 26/12/20, 13:49

Pour la première fois, une étude italienne a mis en évidence la présence de microplastiques dans le placenta humain. Alors que les effets potentiels de ces particules sur l'organisme sont encore mal connus, les chercheurs estiment que ces observations sont préoccupantes.
Les inquiétudes concernant la présence de microplastiques dans notre organisme ne datent pas d'hier. Ces particules, qui mesurent souvent moins de cinq millimètres, résultent de la dégradation d'objets en plastique présents dans l'environnement, et leurs effets éventuels sur la santé sont encore mal connus.
Des chercheurs italiens ont récemment détecté la présence de microplastiques dans le placenta de femmes enceintes, selon une étude publiée dans la revue Environment International, à paraître en janvier.
Ils ont analysé 6 placentas appartenant à des femmes en bonne santé, dont la grossesse et l'accouchement s'étaient bien déroulés à l’hôpital Fatebenefratelli de Rome. Quatre d'entre eux présentaient des microplastiques.
Au total, les chercheurs ont trouvé 12 particules dont 5 du côté du fœtus, 4 côté maternel et 3 dans la membrane amniotique, à l'intérieur de laquelle se développe le futur bébé. Ces particules mesuraient pour la plupart 10 microns (0,01 mm), ce qui les rend susceptibles de circuler dans le sang.
Des plastiques colorés présents dans l'environnement ou les cosmétiques
Fait surprenant, tous ces microplastiques étaient colorés : bleu, rouge, orange ou rose. Les chercheurs ont identifié pour l'un qu'il s'agissait de polypropylène teinté ; les autres proviendraient de pigments utilisés pour les revêtements artificiels, peintures, adhésifs, plâtres, peintures, cosmétiques ou produits de soin du corps.
Enfin, seulement 4% des placentas a été analysé, ce qui laisse penser qu'ils pourraient contenir une quantité de particules de plastique beaucoup plus élevée.
"C'est comme avoir un bébé cyborg : il n'est plus uniquement composé de cellules humaines, mais d'un mélange d'entités biologiques et inorganiques", explique au Guardian Antonio Ragusa, directeur de l'obstétrique et de la gynécologie à l'hôpital Fatebenefratelli, qui a dirigé l'étude.
"Il s'agit de la première étude révélant la présence de microplastiques pigmentés et, plus généralement, de particules artificielles dans le placenta humain", observent les scientifiques. "Malheureusement, nous ne savons pas comment les microplastiques atteignent la circulation sanguine et s'ils proviennent du système respiratoire ou du système gastro-intestinal."
"Une question très préoccupante"
"En raison du rôle crucial du placenta dans le soutien du développement du fœtus, qui agit comme une interface avec l'environnement externe, la présence de particules de plastique potentiellement nocives est une question très préoccupante", soulignent les auteurs de l'étude. 
Ils estiment également que "des études supplémentaires doivent être effectuées pour évaluer si la présence de microplastiques peut déclencher des réponses immunitaires ou entraîner la libération de contaminants toxiques, nocifs pour la grossesse" - notamment car l'échantillon de cette étude était réduit.
En octobre, une étude du Trinity College de Dublin parue dans la revue Nature Food montrait qu'un bébé de 12  mois nourri avec un biberon en polypropylène ingèrait en moyenne plus d’1,5 million de microplastiques par jour détachés de celui-ci.
<https://www.dna.fr/sante/2020/12/26/des-microplastiques-colores-detectes-dans-le-placenta-de-foetus>
En savoir plus :
> Plasticenta : First evidence of microplastics in human placenta <https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0160412020322297>, Environment International, January 2021
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8- A Bamako, le fléau des déchets toxiques, Le Monde Afrique, 28/12/20, 14h20 
Paul Lorgerie (Bamako, correspondance)

Zéro benne, zéro entreprise de retraitement, zéro tri : les poubelles des Maliens partent en fumée dans des décharges à ciel ouvert, abîmant terres et humains. 
Chaussé de tongs, Zoumana zigzague entre les débris de verre et de sacs plastiques qui tapissent son champ. « Attention, des serpents peuvent s’y cacher », prévient-il. Depuis quatre ans, l’agriculteur de 31 ans fait pousser du maïs sur cette terre située dans la commune de Sénou, un quartier en bordure de Bamako proche de l’aéroport. Mais ses cultures sont étouffées par des centaines de kilos de déchets des foyers de la capitale, acheminés en tracteurs ou dans des charrettes, et déversés sauvagement sur sa parcelle. Zoumana se bat, sans succès, pour tenter d’endiguer le phénomène. « J’appelle régulièrement le poste de gendarmerie, mais rien n’y fait, les charretiers glissent un billet et ça recommence le lendemain », se désole-t-il.
> Lire aussi  « L’Etat a failli » : le Mali démuni face à la deuxième vague de Covid-19
Son histoire n’est pas un cas isolé. Sur les images satellites, l’aéroport international du Mali est cerné de taches grises qui signalent la présence de décharges sauvages. Au niveau des mairies d’arrondissement de Bamako, il n’existe pas de benne, ni d’entreprises mandatées pour la gestion des déchets. Le plus souvent, les ménages souscrivent individuellement des abonnements auprès de petits groupes d’intérêt économique (GIE) qui se chargent de l’affaire.
Abdoulaye Diakité travaille pour l’une de ces entités. Accompagné de son fils âgé d’une dizaine d’années et de son âne, il décharge une montagne de détritus non loin de la route qui longe l’aéroport, où l’urbanisation galopante de la capitale n’a pas encore rogné les terrains. Il le reconnaît : « Ici ce n’est pas un dépôt, et cela me fait mal au cœur, mais il n’y a pas d’autre choix. »
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/12/28/a-bamako-le-fleau-des-dechets-toxiques_6064670_3212.html>
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9- La Covid-19, ou comment un choc planétaire permet de mieux lutter contre le surtourisme, The Conversation, 28/12/20, 19:56
Par Damien Chaney, Professor, EM Normandie – UGEI & Hugues Séraphin, Senior Lecturer, University of Winchester

Ces images ont fait ces derniers mois le tour du monde : les canaux de Venise retrouvant quiétude et limpidité, les plages paradisiaques de Thaïlande vidées de leurs visiteurs, les Champs-Élysées semblant un peu plus vastes que d’habitude… Parmi les nombreux effets de la pandémie de Covid-19, ceux sur l’industrie touristique sont particulièrement visibles et sensibles. 
Défini par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) comme « l’impact du tourisme sur une destination, ou sur des parties de celle-ci, qui influence de manière excessive et négative la qualité de vie perçue par les citoyens ou la qualité des expériences des visiteurs », le surtourisme regroupe l’ensemble des conséquences négatives attribuées à ce secteur. 
Il est devenu ces dernières années une préoccupation majeure des acteurs de cette industrie. Un chiffre est révélateur de cette évolution : avec 1,4 milliard de touristes internationaux selon l’OMT, 2018 a été la neuvième année consécutive de croissance pour le secteur. L’OMT s’attendait à franchir ce cap en 2020, mais ses prévisions se sont réalisées deux ans plus tôt.
Plusieurs facteurs expliquent une telle progression. Au-delà des aspects démographiques liés à l’augmentation de la population mondiale, la première raison n’est autre que le développement du tourisme de masse. La généralisation des congés payés dans beaucoup de pays industrialisés, associée à une augmentation du pouvoir d’achat, a permis à partir des années 1960 d’ouvrir le tourisme à une grande partie de la population mondiale. Cette première vague a été suivie par une seconde, au début des années 2000, avec l’apparition de nouveaux segments de visiteurs venant, entre autres, de Chine.
En parallèle, le coût des voyages a considérablement diminué, sous l’impulsion de la croissance économique du tourisme, mais aussi de l’apparition de nouveaux business modèles, tels que les compagnies aériennes à bas coût ou encore Airbnb. S’ajoute à cela une tendance générale chez l’ensemble des acteurs du tourisme à rechercher la croissance à tout prix, guidés par le poids que représente le secteur dans de multiples économies. Ce qui favorise le court terme mais sans réfléchir aux potentielles incidences à long terme.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/la-covid-19-ou-comment-un-choc-planetaire-permet-de-mieux-lutter-contre-le-surtourisme-151899>
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10- Emballages en plastique : le décret 3R est en consultation, Actu-Environnement, 29/12/20
Florence Roussel

Réduction. Réemploi. Recyclage. Le projet de décret dit « 3R » est en consultation publique jusqu'au 12 janvier prochain. Il fixe pour les cinq prochaines années (2021-2025) des objectifs concernant les emballages plastique. Et notamment un objectif de 20 % de réduction des emballages plastiques à usage unique d'ici fin 2025 ; un objectif de tendre vers 100 % de réduction d'ici fin 2025 des emballages plastiques à usage unique « inutiles » ; et un objectif que les emballages en plastique à usage unique mis sur le marché soient recyclables, ne perturbent pas les chaînes de tri ou de recyclage, ne comportent pas de substances ou éléments susceptibles de limiter l'utilisation du matériau recyclé. La stratégie à horizon 2040 fera quant à elle l'objet d'un décret spécifique d'ici le 1er janvier 2022.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/consultation-publique-decret3R-36795.php4>
En savoir plus : 
> Projet de décret relatif aux objectifs de réduction, de réemploi et de réutilisation, et de recyclage des emballages en plastique à usage unique pour la période 2021-2025 <http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/projet-de-decret-relatif-aux-objectifs-de-a2272.html>, consultation publique du 22/12/2020 au 12/01/2021 
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11- L'Europe renforce le contrôle des polluants dans l'eau, Les Echos, 30/12/20, 13:07
Myriam Chauvot

La révision de la directive européenne sur l'eau potable vient d'être publiée. Elle renforce l'accès à l'eau, l'information des usagers sur sa qualité et ajoute de nouveaux polluants comme le bisphénol A sur la liste des traitements à effectuer.
La qualité de l'eau potable en Europe a été fixée en 1998 par une directive européenne instaurant une cinquantaine de critères. La barre monte à l'occasion de la quatrième révision de ce texte. Adoptée en décembre, elle accroît les normes de qualité en enrichissant la liste des polluants à traiter ou à surveiller, renforce l'accès de tous à l'eau potable (sans domicile fixe, gens du voyage, etc.) ainsi que l'information des usagers. Les Etats membres ont deux ans pour se conformer à ce nouveau texte de compromis, certains Etats-membres comme l'Allemagne et les Pays-Bas n'ayant pas forcément voulu aller plus loin pour protéger leurs acteurs publics de la concurrence étrangère, remarquent les observateurs. Mais même ainsi, « elle constitue une avancée, sans être un bouleversement en France, où le système de l'eau est déjà performant », commente la Fédération professionnelle des entreprises de l'eau (FP2E).
>> Suite à lire à :
<https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/leurope-renforce-le-controle-des-polluants-dans-leau-1277215>
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12- En 2021, la pollution de l’air va virer au violet, Le Monde, 31/12/20, 05h57 
Stéphane Mandard

Un nouvel indice de la qualité de l’air entre en vigueur le 1er janvier. Destiné à informer les Français, il prend en compte les particules fines PM2,5, particulièrement dangereuses pour la santé. 
En 2021, la pollution de l’air va virer au violet. Non pas que les prévisionnistes anticipent une année particulièrement irrespirable avec des pics à répétition. Mais parce qu’une nouvelle couleur va faire son apparition dans le nuancier censé renseigner les Français sur l’état de l’air qu’ils respirent au quotidien : le violet. Elle est la manifestation la plus visible du nouvel indice de pollution de l’air qui entre en vigueur le 1er janvier.
> Reportage : Ella Adoo-Kissi-Debrah, 9 ans, « tuée » par la pollution de l’air
Désormais, le code couleur s’étendra du bleu (« bon ») au violet (« extrêmement mauvais »), en passant par quatre autres gradients (« moyen », « dégradé », « mauvais », et « très mauvais »). Jusqu’ici, l’indice allait de « très bon » (catégorie désormais supprimée) à « très mauvais ». Autre évolution pour rendre sa lecture plus claire et plus précise, l’indice sera désormais aligné sur les seuils, plus bas pour le dioxyde d’azote et l’ozone, retenus par l’Agence européenne pour l’environnement. Conséquence, le nombre de jours avec une qualité de l’air « mauvaise » ou « très mauvaise » devrait bondir.
Atmo France, l’organisme qui fédère les associations de surveillance de la qualité de l’air, a fait des simulations. En se fondant sur le nouvel indice, le nombre de journées avec un air « mauvais » ou « très mauvais » serait passé, en moyenne, ces dernières années de 10 à 83 par an à Paris, de 8 à 86 à Marseille, de 14 à 108 à Lyon ou encore de 6 à 60 à Bordeaux.
Intégration d’un nouveau polluant
Cette explosion attendue du nombre de jours où les Français seront exposés à un air de qualité médiocre ne s’explique pas seulement par l’abaissement des seuils. Il est aussi le résultat de l’intégration d’un nouveau polluant : les particules fines PM2,5 (inférieures à 2,5 micromètres de diamètre). Depuis sa création en 1994, l’indice Atmo était calculé à partir de la concentration dans l’air de quatre polluants : le dioxyde de soufre (émis principalement par l’industrie), le dioxyde d’azote (NO2, issu principalement du trafic routier et en particulier des diesels), l’ozone (O3, dont les pics suivent ceux de chaleur) et les particules dites PM10 (inférieures à 10 µm, générées par le chauffage en hiver, le trafic routier ou encore les épandages agricoles).
> Enquête : Les particules les plus toxiques seraient celles issues du chauffage au bois et de l’usure des freins et des pneus
Depuis des années, les spécialistes de la pollution de l’air réclamaient la prise en compte des PM2,5 en raison de leur dangerosité. A la différence des PM10, qui restent bloquées au niveau des voies respiratoires supérieures (nez, pharynx), les PM2,5 pénètrent plus profondément l’organisme, jusqu’au système sanguin et au cerveau. Une exposition chronique aux PM2,5 favorise ainsi cancers du poumon, infarctus et AVC. En outre, c’est sur les PM2,5 et non les PM10 que se porte l’attention pour estimer le nombre de morts attribués à la pollution de l’air. En France, on estime, selon les modes de calculs, entre 48 000 et 67 000 le nombre de décès prématurés chaque année.
Pour le ministère de la transition écologique, ce nouvel indice sera « plus représentatif de l’état de la qualité de l’air, mais aussi plus en phase avec les attentes des citoyens ». Encore largement méconnu du grand public, Atmo France milite pour qu’il trouve sa place dans les bulletins météo des chaînes de télévision. Certaines antennes régionales de France 3 (Centre-Val de Loire, Hauts-de-France et PACA) l’ont déjà intégré. BFM-TV devrait s’y mettre courant janvier à Paris, Lyon et Lille. Mais le message risque d’être brouillé tant que le système de déclenchement des alertes pollution et des mesures qui les accompagnent reste décorrelé de l’indice.
Décalage avec le système d’alerte pollution
Premier paradoxe, et pas le moindre, si les PM2,5 sont désormais incluses dans l’indice, elles ne sont toujours pas prises en compte pour déterminer un pic de pollution. Ainsi, même si les Parisiens ou les Lyonnais constatent un jour que l’indice vire au rouge ou au violet en raison de concentrations excessives en particules fines, cela n’impliquera pas automatiquement l’activation, par le préfet, des mesures censées mettre un terme aux épisodes « officiels » de pollution : restriction de circulation pour les véhicules les plus polluants, limitation de la vitesse…
Le décalage est susceptible d’être observé également avec les autres polluants (PM10, NO2, ozone) pris en compte pour déclencher une alerte pollution et son dispositif de gestion. Ainsi, pour l’ozone, dont les pics ont tendance à se multiplier l’été sous l’effet du réchauffement climatique, l’indice indique que l’air est « mauvais » à partir d’une concentration de 130 µg/m3 alors que le dispositif d’alerte n’est activé qu’au-dessus de 240 µg/m3, lorsque l’indice vire au magenta.
« Notre souhait est qu’il y ait la plus grande cohérence possible entre l’indice et les dispositifs d’alerte », déclare Marine Tondelier, la déléguée générale d’Atmo France. Aussi, l’organisme a saisi l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et la Haute Autorité de santé pour tendre vers un alignement des seuils – qui devraient être abaissés dans les prochaines années. La Commission européenne vient en effet de lancer le processus de révision de sa directive sur l’air avec l’objectif d’aligner ses limites d’exposition, en particulier pour les PM2,5, sur celles, plus protectrices, de l’Organisation mondiale de la santé.
Membre du collectif Air-Santé-Climat, le médecin Thomas Bourdrel salue l’intégration des PM2,5 dans le nouvel indice. Il regrette en revanche qu’il « passe encore sous silence les particules ultrafines [inférieures à 100 nanomètres], pourtant les plus toxiques ». A Strasbourg, où il est radiologue, Thomas Bourdrel a fait analyser les urines d’enfants vivant près d’axes routiers : « Nous avons retrouvé plus d’un million de particules fines carbonées, issues principalement des diesels, par millilitre d’urine. » Dans un avis rendu en juillet 2019, l’Anses a recommandé aux autorités de « cibler en priorité » les particules ultrafines dans les politiques publiques de lutte contre la pollution de l’air.
> Eclairage : Pollution de l’air : la Commission européenne menace la France d’une lourde amende
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/12/31/en-2021-la-pollution-de-l-air-va-virer-au-violet_6064868_3244.html>
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13- Du nouveau pour lutter contre le gaspillage, Actu-Environnement, 31/12/20
Florence Roussel

Afin de lutter contre le gaspillage et la production de déchets, de nouvelles mesures se mettent en place. Elles découlent de la directive européenne sur les plastiques et de la loi économie circulaire de février 2020.
Limiter la production de déchets est un axe majeur de la loi pour la lutte contre le gaspillage et l'économie circulaire de février 2020. Sa mise en œuvre progresse lentement mais cette fin d'année est propice à la publication des textes d'application. L'un d'entre eux, relatif à la lutte contre le gaspillage et publié le 30 décembre, traduit plusieurs mesures de cette loi et transpose la directive du 5 juin 2019 relative à la réduction de l'incidence de certains produits en plastique sur l'environnement.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/parution-decret-lutte-gaspillage-36803.php4>
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14- Une entreprise française veut recycler les masques jetables, nouvelle menace de pollution, Le Monde, 01/01/21, 11h00
Enola Richet

Composés d’un assemblage de plastiques, de bandelettes élastiques et parfois d’une barrette métallique, ces protections mettent des dizaines d’années à se décomposer 
Deux masques quotidiens par personne suffiraient à engendrer 400 tonnes de déchets plastiques supplémentaires par jour, selon l’organisation de lutte contre les déchets Zero Waste France. Et ce, rien qu’à l’échelle nationale. Introduits chez le grand public dans l’urgence de l’épidémie de Covid-19, et peu à peu rendus obligatoires, les masques jetables constituent cependant une nouvelle forme de pollution. Leur production, entre juillet 2019 et juillet 2020, aurait été multipliée par 200, selon une étude de l’ONU. Sur les réseaux sociaux, les vidéos de plages ou d’océans jonchés de masques jetables se multiplient.
En France, l’entreprise TerraCycle propose de recycler les masques jetables et autres équipements de protection individuelle (EPI), comme les gants et les visières, non pris en charge par les filières de tri traditionnelles. Une initiative qui vient s’ajouter à d’autres programmes locaux : à Châtellerault (Vienne), la PME Plaxtil recycle déjà le polymère des masques jetables pour le transformer en cintres ou en kits de géométrie pour les écoles ; à Tours (Indre-et-Loire), la métropole entend développer un système de bornes de collecte.
Constitués d’un dérivé du pétrole, le polypropylène, « les masques chirurgicaux ne sont pas biodégradables et mettent des dizaines d’années à se décomposer »explique Françoise Gaill, biologiste au CNRS et spécialiste des écosystèmes profonds océaniques. Pour la chercheuse, ces déchets viennent s’ajouter à tous les plastiques qui « risquent d’arriver jusqu’à la mer, véhiculés par les fleuves, et de devenir un stress de plus pour la biodiversité marine ». Au-delà du risque d’étouffement d’une partie de la faune, « la diffusion de ces nanoparticules de plastique pourrait engendrer des substances toxiques pour les animaux. Mais nous manquons pour l’instant de données sur le sujet », précise François Gaill.
Depuis l’arrivée du Covid-19, le ministère de la transition écologique et solidaire recommande aux particuliers de jeter masques, mouchoirs, lingettes et gants dans un sac-poubelle dédié. Composés d’un assemblage de plastiques, de bandelettes élastiques et parfois d’une barrette métallique pour pincer le masque au niveau du nez, ces protections sont considérées non recyclables.
En mobilier de jardin
Les déchets difficiles à recycler sont justement le domaine de spécialité de l’entreprise TerraCycle, qui propose de les collecter et les acheminer vers un partenaire recycleur spécialisé, capable de séparer les différentes composantes et de transformer les parties faites de polymère en granulés de plastique. « Chaque type de déchet est composé d’un mélange de matériaux et nécessite des machines et des techniques de recyclage spécifiques », détaille Julia Chevalier, responsable des relations publiques chez TerraCycle. Ces granulés sont ensuite utilisés pour confectionner du mobilier d’extérieur, des bancs, des arrosoirs ou encore des palettes de transport. « La seule chose qu’on ne peut pas fabriquer avec, ce sont des emballages alimentaires », indique-t-elle.
> Lire aussi  La France a commandé 2 milliards de masques jetables, et maintenant se pose la question de leur pollution
Le système repose sur la vente de « boîtes zéro déchet », destinées aussi bien aux entreprises, aux collectivités locales ou associations, aux particuliers ou encore aux écoles. Les boîtes de collecte sont vendues entre 110 et 230 euros selon leur taille, et peuvent accueillir de 430 à 2 175 masques. Certaines boîtes sont conçues spécialement pour le recyclage des masques jetables (antipoussières, FFP2, FFP3), d’autres pour une palette plus large d’EPI, « tant qu’ils ne proviennent pas du milieu médical », précise Julia Chevalier.
Les masques et EPI issus du milieu médical (hôpitaux, laboratoires de recherche, Ehpad, cliniques vétérinaires…) sont considérés comme « déchets d’activités de soins à risques infectieux » (Dasri), c’est-à-dire ayant pu être en contact avec du sang ou des fluides, et suivent un processus de tri qui leur est propre.
« Prioriser les masques réutilisables »
Même lorsqu’ils sont issus du grand public, la collecte et le recyclage des masques jetables et EPI nécessite des précautions sanitaires. Une fois la boîte de collecte pleine, celle-ci doit être scellée avec du ruban adhésif et entreposée au minimum soixante-douze heures avant d’être collectée par le transporteur UPS, partenaire de TerraCycle. Elle est ensuite acheminée par la route jusqu’à l’entrepôt de stockage situé dans le Nord, où elle est de nouveau mise en quarantaine pendant quatorze jours avant d’être envoyée au recyclage.
Malgré l’élargissement massif de sa chaîne logistique dédiée aux masques, les quantités de détritus récoltés en France par TerraCycle sont trop faibles pour lancer le processus de recyclage. « Nous travaillons au niveau industriel, c’est-à-dire en très grandes quantités : il nous faut de 10 à 20 tonnes de déchets pour entamer le processus de recyclage, expose Julia Chevalier. Nous en sommes actuellement à 150 kg depuis le début de la crise due au Covid-19. » Lorsque les quantités collectées en France seront suffisantes, elles seront prises en charge par une usine de recyclage du Royaume-Uni, où la filière est plus développée. « A terme, nous souhaitons que ces déchets soient traités en France », affirme Julia Chevalier.
> Lire aussi  Pourquoi la réutilisation des masques chirurgicaux est bloquée en France
Pour l’association Zero Waste, le problème est là. « Une vraie filière de recyclage peut mettre une décennie à se mettre en place, face à un gisement de déchets qui est énorme, appuie Alice Elfassi, membre de l’équipe Zero Waste France. Le développement de filières de recyclage de masques est louable, mais ça n’est pas suffisant », insiste-t-elle. Depuis l’apparition de virus respiratoires tels que le SRAS ou le MERS-CoV ces dernières décennies, plusieurs consortiums de chercheurs ont mis en avant des procédés permettant le lavage et la réutilisation des masques jetables.
Si ces recherches ont été concluantes, les barrières réglementaires en vigueur dans la loi française ne permettent pas l’expérimentation de ces techniques sur des personnes volontaires, et donc leur application. Pour Zero Waste, la solution la plus évidente reste de prioriser les masques réutilisables. « Dans la panique du début de la crise, la communication sur l’efficacité des masques en tissu a été floue : lors d’une période déjà anxiogène, les gens se sont tournés vers la solution rassurante des masques jetables », analyse Alice Elfassi. Mais plusieurs mois après, « la communication sur les masques réutilisables n’est toujours pas assez forte. Il faut à tout prix éviter de revenir au tout-jetable ».
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/01/une-entreprise-francaise-veut-recycler-les-masques-jetables-nouvelle-menace-de-pollution_6064970_3244.html>
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15- Des études établissent un lien entre cigarette électronique et troubles cognitifs, Daily Geek Show, 02/01/21
Yann Contegat - Source : New Atlas

Cette corrélation était particulièrement marquée chez les sujets les plus jeunes
Deux vastes études d’observation ont mis en évidence une corrélation entre l’utilisation de la cigarette électronique et différents troubles cognitifs, incluant problèmes de mémoire et brouillard mental.
Une corrélation significative
Bien que la consommation de tabac chez les adolescents ait considérablement diminué au cours des dernières décennies, l’utilisation de la cigarette électronique connait une véritable explosion depuis quelques années. Tant et si bien que le ministre américain de la Santé l’a qualifiée de « fléau national » en 2018. Alors que la possibilité que les e-cigarettes constituent une porte d’entrée vers le tabagisme traditionnel est encore largement débattue, les scientifiques continuent d’étudier les effets à long terme de la cigarette électronique sur la santé.
>> Suite à lire à :
<https://dailygeekshow.com/cigarette-electronique-trouble-cerveau/>
En savoir plus :
> Electronic cigarette use and subjective cognitive complaints in adults <https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0241599>, Plos One, November 2, 2020
> Association of electronic cigarette use with self-reported difficulty concentrating, remembering, or making decisions in US youth <http://www.tobaccoinduceddiseases.org/Association-of-electronic-cigarette-use-with-self-reported-ndifficulty-concentrating,130925,0,2.html>, Tobacco Induced Diseases, December 2020
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16- Vous êtes, comme tous les Français, contaminé par des perturbateurs endocriniens, Daily Geek Show, 02/01/21
Alice Mercier - Source : Le Monde

Les enfants sont les plus touchés avec des taux de contamination particulièrement élevés
Ils s’appellent bisphénol, phtalates, parabens, éthers de glycol, composés fluorés… et ils sont omniprésents ! C’est ce que révèle une étude publiée le 3 septembre 2019 et réalisée par Santé publique France, qui a évalué la présence de ces polluants dans l’organisme des Français. 
Des résultats édifiants 
C’est un large échantillon représentatif de la population française (1 104 enfants et 2 503 adultes) qui révèle le danger de ces polluants dits « du quotidien ». Habituellement présentes dans les objets de tous les jours, ces substances considérées comme des perturbateurs endocriniens avérés ou des substances potentiellement cancérigènes sont « présentes dans l’organisme de tous les Français », avec « des taux d’imprégnation plus élevés retrouvés chez les enfants ».
Inquiétant, lorsqu’on sait que ces substances interfèrent avec le système hormonal, et sont impliquées dans une multitude de troubles et de pathologies. Obésité, baisse du quotient intellectuel, cancers du système reproducteur seraient entre autres liés à l’apparition des perturbateurs endocriniens dans nos vies. Cette étude, qui sera suivie par d’autres notamment sur le taux d’imprégnation sur les métaux et les pesticides, a pour but d’établir des valeurs de référence d’imprégnation dans la population française.
>> Suite à lire à :
<https://dailygeekshow.com/etude-france-impregnation-perturbateurs-endocriniens/>
En savoir plus :
> Polluants du quotidien : données inédites chez les enfants et les adultes <https://www.santepubliquefrance.fr/presse/2019/polluants-du-quotidien-donnees-inedites-chez-les-enfants-et-les-adultes>, Santé publique France, 03/09/19
> Dossier. Perturbateurs endocriniens <https://www.quechoisir.org/dossier-perturbateurs-endocriniens-t2052/>, UFC-Que Choisir
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En audio
17- Un nouvel indice de mesure de la qualité de l'air, Radio France, Le billet sciences, 01/01/21, 15:54
Anne-Laure Barral

La pollution de l’air s’est améliorée depuis 20 ans. Pourtant, une nouvelle méthode de calcul entre en vigueur à partir de vendredi. Elle veut mieux rendre compte de la pollution de fond et donc nous aurons plus souvent des indices qualifiés de mauvais.
Il faut être assez expert pour lire et comprendre les cartes, les données de mesure de la qualité de l'air sur les différents sites des associations de mesure de la qualité de l'air (ASQAA). À partir du 1er janvier, l'indice de pollution de l’air Atmo France va changer pour devenir plus clair, plus accessible pour le grand public. Il aura six niveaux (au lieu de trois), de bon à extrêmement mauvais.
>> Suite à lire ou à réécouter à :
<https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-vert/un-nouvel-indice-de-mesure-de-la-qualite-de-l-air_4225643.html>
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En images
18- Vidéo. Vendée Globe : le coup de gueule écologique d’un skipper sur le point Nemo, Ouest-France, 31/12/20, 11h23

Giancarlo Pedote (Prysmian Group) a passé le point Nemo le mercredi 30 décembre 2020 lors du Vendée Globe. Le skipper italien a fait la découverte de ce « cimetière de vaisseaux » et pousse un coup de gueule écologique.
Les skippers du Vendée Globe poursuivent leur chemin en mer, en solitaire, ce jeudi 31 décembre à l’occasion du dernier jour de l’année 2020. Ils se rapprochent du cap Horn. Mais Giancarlo Pedote, 11e du classement, vient, lui, de passer le point Nemo.
L’Italien pousse d’ailleurs un petit coup de gueule écologique après avoir découvert ce cimetière de vaisseaux spatiaux. « Ça me fait un peu mal au cœur de voir que la mer est utilisée comme une poubelle. Ça serait sympa que quelqu’un trouve les moyens de s’en occuper. »
>> Vidéo à voir à :
<https://www.ouest-france.fr/vendee-globe/video-vendee-globe-le-coup-de-gueule-ecologique-d-un-skipper-sur-le-point-nemo-7104960>
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– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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