[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (jeudi 14 janvier)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 14 Jan 08:04:24 CET 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Transforming carbon dioxide into jet fuel using an organic combustion-synthesized Fe-Mn-K catalyst <https://www.nature.com/articles/s41467-020-20214-z>, Nature Communications, 22/12/20
2- [Science] La Corée du sud fait un pas de géant vers la fusion nucléaire <https://www.novethic.fr/actualite/energie/transition-energetique/isr-rse/science-la-coree-du-sud-fait-un-pas-de-geant-vers-la-fusion-nucleaire-149353.html>, Novethic, 02/01/21
3- Ceux qui ont goûté à l’électrique ne veulent plus s’en passer <https://www.automobile-propre.com/ceux-qui-ont-goute-a-lelectrique-ne-veulent-plus-sen-passer/>, Automobile propre, 02/01/20
4- Pourquoi les deux-roues motorisés devraient payer leur stationnement <https://theconversation.com/pourquoi-les-deux-roues-motorises-devraient-payer-leur-stationnement-152476>, The Conversation, 03/01/21, 17:09
5- Tribune. Energie : « Un mix électrique majoritairement nucléaire n’est pas la meilleure option économique » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/01/04/energie-un-mix-electrique-majoritairement-nucleaire-n-est-pas-la-meilleure-option-economique_6065113_3232.html>, Le Monde, 04/01/21, 05h45
6- Vicat transforme ses poussières de cimenterie en granulats <https://www.lesechos.fr/pme-regions/innovateurs/vicat-transforme-ses-poussieres-de-cimenterie-en-granulats-1277778>, Les Echos, 04/01/21, 07:40
7- Le Cambodge se lance dans l’exploitation pétrolière <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/04/le-cambodge-se-lance-dans-l-exploitation-petroliere_6065140_3234.html>, Le Monde, 04/01/21, 11h45 
8- Entretien. Michel Lussault : « Il faut favoriser un urbanisme de l’attention et du “prendre soin” » <https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2021/01/04/michel-lussault-il-faut-favoriser-un-urbanisme-de-l-attention-et-du-prendre-soin_6065141_4811534.html>, Le Monde, 04/01/21, 13h31
9- Reconstruire les villes détruites en recyclant les gravats : une solution pour épargner la nature <https://dailygeekshow.com/recycler-gravat-environnement/>, Daily Geek Show, 04/01/21
10- Nord Stream 2 : les Etats-Unis accentuent les sanctions contre le gazoduc <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/05/nord-stream-2-les-etats-unis-accentuent-les-sanctions-contre-le-gazoduc_6065208_3234.html>, Le Monde, 05/01/20, 06h03
11- La Norvège premier pays au monde à dépasser les 50% de voitures électriques vendues <https://www.ouest-france.fr/economie/la-norvege-premier-pays-au-monde-a-depasser-les-50-de-voitures-electriques-vendues-7108187>, AFP, 05/01/21, 12:00
12- Pétrole : l’OPEP + trouve un accord grâce à une « surprise » saoudienne <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/05/petrole-l-opep-trouve-un-accord-grace-a-une-surprise-saoudienne_6065292_3234.html>, Le Monde, 05/01/21, 20h31
13- La justice relance le projet Montagne d’or en Guyane, malgré l'opposition du gouvernement <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/pollution/isr-rse/projet-montagne-d-or-la-justice-guyanaise-met-le-gouvernement-face-a-ses-contradictions-149357.html>, Novethic, 05/01/21
14- Le Champs-Elysées, un porte-conteneur propulsé au gaz naturel liquéfié, est arrivé en France <https://www.lejdd.fr/Economie/le-champs-elysees-un-porte-conteneur-propulse-au-gaz-naturel-liquefie-est-arrive-en-france-4010305>, Le JDD, 06/01/21, 15h49
En audio
15- L’avenir de l’habitat va-t-il se construire en bois ? <https://www.franceinter.fr/emissions/l-urbanisme-demain/l-urbanisme-demain-02-janvier-2021>, France Inter, L’urbanisme demain, 02/01/21, 06h48
En images
16- Se déplacer autrement en ville - A la campagne sans voiture – Le pari de l’hydrogène <https://www.france.tv/france-3/12-13-dimanche/2169133-emission-du-dimanche-3-janvier-2021.html>, France 3, 12/13 le Mag, 03/01/21
17- Voitures électriques : le défi du recyclage des batteries <https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-voitures-electriques-le-defi-du-recyclage-des-batteries-2174711.html>, TF1, journal de 20h, 05/01/21
18- Une première locomotive électrique à batterie en test en Californie <http://www.avem.fr/actualite-une-premiere-locomotive-electrique-a-batterie-en-test-en-californie-8422.html>, Avem, 06/01/21, 06:00

Bien à vous,
Florence

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NOS VŒUX : "Un autre monde est à notre portée. Puisse l’éveil des consciences nous donner le ressort de le bâtir en conduisant ensemble radicalement et progressivement cette société qui conjugue les enjeux écologiques, sociaux et économiques. Dans un sursaut salutaire, levons-nous enfin et que chacun fasse sa part !", Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme
RECHERCHE DU JOUR : Une équipe de chercheurs de l’Université d’Oxford vient de mettre au point un système qui permet de transformer le dioxyde de carbone émis par les avions en carburéacteur. (cf. item 1)
RECORD DU JOUR : 20 secondes, ce n’est presque rien. Et pourtant, c’est un record extraordinaire pour la fusion nucléaire qui demande de maintenir en place un nuage de particules, un plasma, à plus de 100 millions de degrés. (cf. item 2)
DÉPLOIEMENT DU JOUR : Les moyens de transport à propulsion électrique et à hydrogène se multiplient. (cf. item 3, 11, 15, 16 & 17)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Grâce au dispositif CO2ntainer, créé par l'entreprise britannique Carbon8 Systems, le cimentier Vicat valorise les poussières de chlore issues du process de production de sa cimenterie de Montalieu-Vercieu (Isère). Elles deviennent des granulats qui entreront dans la composition du béton. (cf. item 6)
— En Syrie, la reconstruction prendra du temps, et surtout des moyens colossaux. Pascal Peduzzi de l’ONU Environnement estime que recycler les gravats pourrait être une solution très intéressante afin de limiter les dégâts causés à la nature. (cf. item 9)
CONTRESENS DU JOUR : Depuis fin décembre 2020, le Cambodge extrait les premières gouttes de pétrole brut d’un champ situé en mer, à 160 kilomètres de ses côtes. (cf. item 7)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Quel avenir pour l’urbanisme et l’habitat ? (cf. item 8 & 15)
CHIFFRE DU JOUR : La Norvège est devenue en 2020 le premier pays au monde où les voitures électriques ont représenté plus de 50% des nouvelles immatriculations annuelle. (cf. item 11)
ACCORD DU JOUR : L’Arabie saoudite et la Russie ont trouvé un consensus temporaire pour augmenter à la marge la production de pétrole. (cf. item 12)
DÉCISION DU JOUR : Le tribunal administratif de Cayenne vient de relancer le projet contesté de la Montagne d'or en Guyane. (cf. item 13)
PREMIÈRE DU JOUR : L'un des deux uniques porte-conteneurs au monde propulsés au GNL est arrivé à Dunkerque. Ce géant des mers est considérée comme une fierté et une véritable opportunité. (cf. item 14)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Transforming carbon dioxide into jet fuel using an organic combustion-synthesized Fe-Mn-K catalyst, Nature Communications, 22/12/20

With mounting concerns over climate change, the utilisation or conversion of carbon dioxide into sustainable, synthetic hydrocarbons fuels, most notably for transportation purposes, continues to attract worldwide interest. This is particularly true in the search for sustainable or renewable aviation fuels. These offer considerable potential since, instead of consuming fossil crude oil, the fuels are produced from carbon dioxide using sustainable renewable hydrogen and energy. We report here a synthetic protocol to the fixation of carbon dioxide by converting it directly into aviation jet fuel using novel, inexpensive iron-based catalysts. We prepare the Fe-Mn-K catalyst by the so-called Organic Combustion Method, and the catalyst shows a carbon dioxide conversion through hydrogenation to hydrocarbons in the aviation jet fuel range of 38.2%, with a yield of 17.2%, and a selectivity of 47.8%, and with an attendant low carbon monoxide (5.6%) and methane selectivity (10.4%). The conversion reaction also produces light olefins ethylene, propylene, and butenes, totalling a yield of 8.7%, which are important raw materials for the petrochemical industry and are presently also only obtained from fossil crude oil. As this carbon dioxide is extracted from air, and re-emitted from jet fuels when combusted in flight, the overall effect is a carbon-neutral fuel. This contrasts with jet fuels produced from hydrocarbon fossil sources where the combustion process unlocks the fossil carbon and places it into the atmosphere, in longevity, as aerial carbon - carbon dioxide.
>> Read more at :
<https://www.nature.com/articles/s41467-020-20214-z>
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2- [Science] La Corée du sud fait un pas de géant vers la fusion nucléaire, Novethic, 02/01/21
Ludovic Dupin

La fusion nucléaire est un Graal énergétique. Produire une énergie massive et propre, à partir d’une matière première illimitée. Mais cela demande de maintenir en place un nuage de particules, un plasma, à plus de 100 millions de degrés. Alors que le précédent record se limitait à huit secondes, des chercheurs coréens sont parvenus à atteindre 20 secondes.
20 secondes, ce n’est presque rien. Mais pourtant, c’est un record extraordinaire pour la fusion nucléaire. Les physiciens opérant sur le Korea Superconducting Tokamak Advanced Research (KSTAR), ont réussi à maintenir en place un plasma de 100 millions de degrés pendant 20 secondes. À titre de comparaison, le cœur du soleil ne brûle "qu’à" 15 millions de degrés. Jamais la fusion nucléaire n’a pu être autant maîtrisée depuis 80 ans que la communauté scientifique y travaillait. Le précédent record datait de 2019 et se limiter à 8 secondes
La fusion nucléaire est la réaction qui se passe au cœur des étoiles, comme notre astre. Des noyaux d’atomes fusionnent en libérant des quantités gigantesques d’énergie. Dans les réacteurs à fusion que l’on cherche à créer sur Terre, il s’agirait de faire fusionner des noyaux d’hydrogène, la matière première la plus abondante de l’univers. Contrairement à la fission nucléaire, la réaction ne produit aucun déchet radioactif à long terme.
Objectif 5 minutes
La difficulté est que le mécanisme de fusion ne peut se faire qu’à très haute température au cœur d’un plasma qui doit être maintenu en place par un champ magnétique généré par de puissants électroaimants. Pour cela, il faut employer un Tokamak une chambre en forme de tore pour maintenir le nuage de particules en place. Les scientifiques coréens visent l’obtention d’un plasma stable pendant 300 secondes (cinq minutes) d’ici 2025.
Cette recherche est menée de front par des nombreux pays à travers le monde grâce à plusieurs réacteurs expérimentaux. Mais le plus grand projet au monde est Iter (Réacteur thermonucléaire expérimental international). Ce réacteur, en construction à Cadarache dans le sud de la France, devrait produire son premier plasma en 2025. Dans les années qui suivront, ce réacteur préindustriel devra produire réellement de l’électricité pour prouver la faisabilité technique d’une production massive d’énergie décarbonné depuis cette source.
<https://www.novethic.fr/actualite/energie/transition-energetique/isr-rse/science-la-coree-du-sud-fait-un-pas-de-geant-vers-la-fusion-nucleaire-149353.html>
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3- Ceux qui ont goûté à l’électrique ne veulent plus s’en passer, Automobile propre, 02/01/20
Bernard Deboyser

Une nouvelle enquête menée en Angleterre confirme l’attachement des propriétaires de voitures électriques à cette forme de mobilité. Moins de 1% d’entre eux voudrait revenir aux véhicules à moteur thermique.
Le sondage a été mené auprès d’automobilistes britanniques utilisant l’application Zap-Map. 2000 conducteurs de voitures électriques ont répondu à l’enquête, laquelle a confirmé que la grande majorité ne reviendra pas aux véhicules à essence ou diesel.
« Les résultats montrent clairement le changement fondamental d’attitude des consommateurs en faveur des voitures respectueuses de l’environnement » expliquent les enquêteurs. « Lors du sondage réalisé en novembre 2020 auprès de plus de 2.000 automobilistes, 91% ont dit « non merci » à la possibilité de remplacement de leur voiture électrifiée par un véhicule essence ou diesel. Moins de 1% des sondés souhaitent revenir à l’utilisation d’énergies fossiles, alors que 9% sont encore indécis ».
​Fait remarquable : les automobiles 100% électriques ont obtenu un meilleur taux de satisfaction que les hybrides rechargeables.
Pour 73% des sondés, leur voiture actuelle est leur premier véhicule électrique et 52% d’entre eux l’ont acheté au cours de l’année écoulée. Avec un taux de satisfaction de 92 %, les conducteurs de voitures tout électrique sont nettement plus satisfaits de leur acquisition que ceux qui ont opté pour une hybride rechargeable, lesquels ne sont que 84% à se dire pleinement contents.
Parmi les modèles 100% électriques, la Volkswagen ID.3 a obtenu le taux de satisfaction maximal de 100%. Elle est suivie par la Tesla Model 3 et le Kia e-Niro qui ont tous deux recueilli un beau score de 96%.
>> Suite à lire à :
<https://www.automobile-propre.com/ceux-qui-ont-goute-a-lelectrique-ne-veulent-plus-sen-passer/>
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4- Pourquoi les deux-roues motorisés devraient payer leur stationnement, The Conversation, 03/01/21, 17:09
Par Frédéric Héran, Économiste et urbaniste, Université de Lille

Conformément aux promesses de campagne des municipales, la ville de Paris a l’intention de rendre payant le stationnement des motos, scooters et cyclomoteurs (les vélos à assistance électrique et les trottinettes électriques ne sont pas concernés).
L’objectif selon la maire Anne Hidalgo est de mettre fin à « cette exception qui consistait à ne pas faire payer aux motards leur stationnement », d’éviter que les deux roues stationnent « n’importe comment sur les trottoirs », et de réduire « le bruit et la pollution ». 
Pour la FFMC (Fédération française des motards en colère) de Paris et Petite Couronne, cette mesure relève tout simplement du « racket », alors que – c’est son principal argument – « le 2RM est une des solutions à la fluidité du trafic de par son faible encombrement en circulation ». Pour y voir plus clair, prenons un peu de recul et rentrons dans quelques détails.
L’encadrement du stationnement des voitures
Les Parisiens les plus âgés s’en souviennent : dans les années 1950-1960, tous les espaces publics étaient envahis de voitures. Paris était devenue un gigantesque parking à ciel ouvert. Un phénomène désormais oublié grâce à la pose d’une armée de potelets qui protège le moindre espace public dans la capitale. Ces petits poteaux, assez disgracieux, sont gênants et même dangereux pour les personnes à mobilité réduite mais c’est un moindre mal, estime-t-on.
Que sont devenues toutes ces voitures ? Des centaines de parkings souterrains ont été construits et toutes les places de stationnement automobiles en surface sont devenues progressivement payantes (à un tarif d’ailleurs bien moindre qu’à Londres ou New York). Depuis les années 1990, la droite parisienne alors au pouvoir a entamé une politique de modération de la circulation automobile, poursuivie ensuite par la gauche, réduisant peu à peu de moitié le trafic, comme le révèlent les bilans annuels de déplacement à Paris. Les besoins de stationnement ont presque autant régressé et de nombreux parkings se trouvent désormais désertés.
Depuis quelque temps, les deux-roues motorisés ont à leur tour envahi les espaces publics, se jouant des potelets et profitant paradoxalement de l’abaissement des bordures au droit des passages piétons prévu pour faciliter les déplacements des personnes à mobilité réduite. Les espaces publics sont redevenus un vaste parking, mais cette fois pour les deux-roues.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/pourquoi-les-deux-roues-motorises-devraient-payer-leur-stationnement-152476>
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5- Tribune. Energie : « Un mix électrique majoritairement nucléaire n’est pas la meilleure option économique », Le Monde, 04/01/21, 05h45 
Collectif*

Trois économistes spécialistes de l’énergie, Quentin Perrier, Philippe Quirion et Behrang Shirizadeh expliquent, dans une tribune au « Monde », que l’avenir de la France ne passe pas forcément par le nucléaire étant donné les importants progrès réalisés par les énergies renouvelables.
Tribune. « Notre avenir énergétique et écologique passe par le nucléaire », a affirmé Emmanuel Macron lors d’un discours devant les forges de Framatome. L’objectif de la France est de décarboner entièrement son mix électrique d’ici à 2050 : c’est la feuille de route fixée par la stratégie nationale bas carbone. Cet objectif sera-t-il atteint avec des nouveaux réacteurs nucléaires ou des énergies renouvelables ?
Rien n’est officiel pour l’instant, mais le récent discours du président de la République fournit une indication claire. Le gouvernement a d’ailleurs demandé à EDF d’étudier la faisabilité de six nouveaux réacteurs EPR. Pourtant, le nucléaire est-il si nécessaire ? Plusieurs faisceaux d’indices suggèrent que la réponse n’est pas si tranchée.
Tout d’abord, le nucléaire ne sera plus cette énergie peu chère que nous avons connue. Ainsi, le tarif négocié pour l’EPR en construction en Angleterre est de plus de 100 euros (92 livres sterling) par mégawattheures (MWh), soit plus que le double du prix auquel se négocie actuellement l’électricité en Europe. Les nouveaux réacteurs ont des conceptions plus complexes et sont soumis à des normes de sécurité plus contraignantes, qui conduisent à une augmentation du coût de cette technologie.
Rapports de force bousculés
A l’inverse, les énergies renouvelables ont connu des progrès marqués, bien plus rapides qu’anticipé par les experts : selon la banque d’investissement Lazard, les coûts moyens du solaire photovoltaïque ont été divisés par 10 depuis 2009, ceux de l’éolien par 3,5. Cette « révolution silencieuse » bouscule les rapports de force face au nucléaire.
D’ailleurs, le débat s’est aujourd’hui déplacé : l’avantage du nucléaire mis en avant n’est plus son coût, mais son caractère « non intermittent ». En effet, les nouvelles énergies renouvelables, solaire et éolien, dépendent des aléas météorologiques. Comment garantir à tous un approvisionnement stable en électricité dans ces conditions ? Pour certains, un mix 100 % renouvelable ne serait pas faisable, ou alors excessivement coûteux. Ou pire même : il pourrait conduire à augmenter les émissions de CO2, puisqu’il faudrait compenser les baisses de vent ou de soleil par des centrales au gaz ou au charbon.
> Lire aussi  Marc Fontecave : « Après la crise due au Covid-19, il n’y aura pas de transition énergétique et écologique sur un champ de ruines »
Pourtant, deux récentes études publiées dans les principales revues internationales en économie de l’énergie semblent confirmer que le nucléaire pourrait ne jouer qu’un rôle de second plan dans le futur mix électrique.
Selon la première étude, publiée dans The Energy Journal (« How Sensitive are Optimal Fully Renewable Power Systems to Technology Cost Uncertainty ? », par Behrang Shirizadeh, Quentin Perrier et Philippe Quirion, un mix électrique 100 % renouvelable serait possible en France en 2050, sans mettre en péril la sécurité d’approvisionnement. Ce résultat s’explique grâce aux progrès attendus des éoliennes et des moyens de stockage (batteries et gaz renouvelable).
Un retournement de la preuve
Dans la seconde étude, publiée dans Energy Economics (« Low-carbon options for the French power sector : What role for renewables, nuclear energy and carbon capture and storage ? », par Behrang Shirizadeh et Philippe Quirion, novembre 2020), la compétitivité du nucléaire est comparée aux renouvelables. Bilan : le mix optimal compterait environ 25 % de nucléaire en 2050, en supposant que son coût sera divisé par deux par rapport aux EPR actuellement en construction en Europe.
Ces résultats pourront toutefois varier selon les évolutions des filières : cette part pourrait monter à 50 % si les prochains EPR parviennent à diviser leur coût au moins par deux et si les progrès des renouvelables sont plus lents que prévu. Mais la part optimale du nucléaire pourrait aussi tomber à zéro si son coût ne diminue pas d’au moins 40 % (ce qui serait une amélioration notable).
> Lire aussi  Nucléaire : « Pour Emmanuel Macron, c’est la filière militaire qui prime »
Si l’avenir du nucléaire est loin d’être tranché, nous sommes probablement en train d’assister à un retournement de la preuve : les énergies renouvelables ont montré leurs progrès, c’est aujourd’hui à l’industrie nucléaire de convaincre qu’elle saura baisser ses coûts pour rester compétitive. Il semble difficile d’affirmer qu’un mix électrique majoritairement nucléaire est aujourd’hui la meilleure option du point de vue économique.
Quant aux conséquences pour le climat, l’enjeu est finalement assez faible : nucléaire comme renouvelables sont toutes des énergies bas carbone. Pour réduire les émissions, les leviers sont davantage du côté des transports, des bâtiments et de l’alimentation, comme l’ont illustré les travaux de la convention citoyenne qui seront bientôt débattus au Parlement.
*Les signataires : Quentin Perrier, chercheur en économie sur la transition bas carbone (ex-Cired), Philippe Quirion, directeur de recherche au CNRS, chercheur en économie de l’énergie au Centre international de recherche sur l’environnement et le développement (Cired), et Behrang Shirizadeh, chercheur en économie de l’énergie au Cired.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/01/04/energie-un-mix-electrique-majoritairement-nucleaire-n-est-pas-la-meilleure-option-economique_6065113_3232.html>
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6- Vicat transforme ses poussières de cimenterie en granulats, Les Echos, 04/01/21, 07:40
Françoise Sigot

Grâce au dispositif CO2ntainer, créé par l'entreprise britannique Carbon8 Systems, le cimentier Vicat valorise les poussières de chlore issues du process de production de sa cimenterie de Montalieu-Vercieu. Elles deviennent des granulats qui entreront dans la composition du béton.

D'ici à 4 ans, le cimentier Vicat espère bannir totalement l'utilisation de combustibles dérivés du pétrole pour chauffer les fours qui alimentent le processus de production du ciment. A la place, il brûlera des vieux meubles, plastiques, cartons ou papiers. Ces combustibles dits de substitution ont l'avantage de générer moins de CO2 que les produits pétroliers, mais ils créent des poussières chlorées. Cet inconvénient va devenir un avantage grâce à CO2ntainer. Installé sur le site de la cimenterie de Montalieu-Vercieu en Isère, ce dispositif, relié au silo de stockage des poussières et à un flux de carbone capté dans l'usine, a été mis au point par l'entreprise britannique Carbon8 Systems. Il permet de fabriquer des granulats à partir des poussières de chlore et, en prime, d'utiliser une partie du carbone rejeté par la cimenterie. « Le procédé Carbon8 Systems va recarbonater les poussières de chlore en utilisant le CO2 qui provient de notre usine. A l'issue de ce processus, elles sont transformées en granulats », explique Laury Barnes-Davin, directrice scientifique du groupe Vicat.
>> Suite à lire à :
<https://www.lesechos.fr/pme-regions/innovateurs/vicat-transforme-ses-poussieres-de-cimenterie-en-granulats-1277778>
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7- Le Cambodge se lance dans l’exploitation pétrolière, Le Monde, 04/01/21, 11h45 
Nabil Wakim

Le pays a extrait, fin décembre 2020, les premières gouttes de brut d’un champ situé en mer, à 160 kilomètres des côtes. 
Le pays attendait ce lancement depuis quinze ans : pour la première fois, mardi 29 décembre 2020, le Cambdoge a extrait de l’or noir de ses eaux territoriales. « La première goutte de pétrole a été produite », s’est félicité le premier ministre Hun Sen, saluant « une nouvelle réussite pour l’économie cambodgienne ». Il a qualifié cette première d’« énorme cadeau » pour le pays.
Il a été extrait sur une plate-forme au sud de la côte de Sihanoukville, à environ 160 kilomètres des côtes. Le bloc A, où se trouve le projet, pourrait contenir environ 30 millions de barils. C’est une société singapourienne, KrisEnergy, détentrice de 95 % du projet, qui a finalement réussi à le mener à bien et à mettre un terme à des années d’atermoiements. En 2005, Chevron avait, le premier, trouvé du pétrole dans la zone, mais aucun accord n’avait alors pu être trouvé avec Phnom Penh. Le groupe américain estimait alors que les réserves sous-marines du pays pourraient contenir des centaines de millions de barils. La Thaïlande et la Malaisie exploitent déjà, depuis les années 1980, les ressources en hydrocarbures de la zone, et le Cambodge apparaissait alors comme prometteur.
> Lire aussi  Pétrole : l’OPEP et la Russie signent un accord fragile
Mais le projet a pris du retard, au gré des fluctuations du cours du baril, suscitant l’ire du gouvernement cambodgien. Plusieurs acteurs se sont succédé sur le projet, dont le groupe thaïlandais PTT, le vietnamien PetroVietnam et le géant chinois China National Offshore Oil Corporation. C’est finalement KrisEnergy qui a trouvé un accord de répartition des revenus avec le gouvernement. « Réaliser ce lancement dans le contexte de la pandémie de Covid-19 est une énorme réussite », s’est félicité Kelvin Tang, le PDG de la compagnie.
L’entreprise a elle aussi connu d’importantes difficultés ces dernières années et a dû vendre d’autres projets au Vietnam et en Indonésie pour se maintenir à flots et financer le forage au Cambodge. Elle reste fragile et pourrait connaître une nouvelle restructuration en 2021.
Un pays très dépendant des importations
Le lancement de la production promet d’être relativement modeste : 7 500 barils par jour seulement, avant de monter en volume progressivement. Le gouvernement espère déjà tirer plus de 400 millions d’euros de recettes de la première phase du projet.
Le lancement du projet a suscité des critiques dans un pays où la corruption est massive – le pays est classé 162e sur 180 par l’ONG Transparency International. Il fait également craindre que le Cambodge ne devienne trop vite dépendant des revenus de la rente pétrolière. Le premier ministre, en poste depuis vingt-deux ans, a balayé ces accusations, assurant que ce démarrage du projet « n’est pas une malédiction comme cela a été dit par certaines personnes malintentionnées ».
Hun Sen espère profiter de cette première pour construire un secteur pétrolier dans un pays très dépendant des importations. « C’est un pas significatif pour la construction de notre industrie du pétrole et du gaz », a expliqué le premier ministre. Phnom Penh espère aussi relancer l’exploration dans les zones voisines. « Grâce à ces progrès, nous allons attirer d’autres compagnies dans le secteur », a ainsi assuré Cheap Sour, directeur général du département du pétrole au gouvernement, au quotidien Phnom Penh Post. Mais ce lancement arrive dans un moment où le marché du pétrole est bousculé par la crise sanitaire et le ralentissement de l’économie mondiale. La quasi-totalité des compagnies ont fortement coupé leurs investissements et limitent leurs nouveaux projets à des zones déjà explorées.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/04/le-cambodge-se-lance-dans-l-exploitation-petroliere_6065140_3234.html>
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8- Entretien. Michel Lussault : « Il faut favoriser un urbanisme de l’attention et du “prendre soin” », Le Monde, 04/01/21, 13h31
Propos recueillis par Laetitia Van Eeckhout

Pour sauver une urbanité mise à mal par les conséquences de la pandémie, le géographe Michel Lussault plaide dans son dernier ouvrage pour que l’on repense l’urbanisme. 
Le géographe Michel Lussault, professeur d’études urbaines à l’Ecole normale supérieure de Lyon et directeur de l’Ecole urbaine de Lyon, revient sur la leçon de géographie du monde contemporain urbain que nous donne le virus. Leçon qu’il consigne dans ses Chroniques de géo’ virale (Editions Deux-cent-cinq), initialement diffusées sur YouTube pendant le confinement printanier.
En quoi la pandémie met-elle à l’épreuve l’urbanité, la cité en tant que telle ?
Michel Lussault : La sociabilité urbaine a ceci de délicieux et de particulier qu’elle nous permet de rencontrer des autres qui ne nous sont pas imposés par la famille ou par le travail. Cette urbanité est aujourd’hui mise sous stress et nous mesurons à quel point nos vies urbaines sont des vies relationnelles. Nous avons essayé de trouver des outils de compensation grâce aux réseaux sociaux, à l’invention des apéritifs Zoom ou, pour les plus fortunés, la redécouverte du charme des campagnes… Mais, au bout du compte, nous prenons conscience que sans les cinémas, les musées, les commerces, les bars, les restaurants, les grandes places publiques, la vie urbaine est finalement très fortement amortie.
Depuis huit mois, tous les discours sur la distanciation physique, la nécessaire attention que l’on doit avoir à se protéger sont des discours de méfiance vis-à-vis des autres, y compris maintenant au sein des familles. Non qu’il ne faille pas des mesures de prudence, mais on ne mesure pas la violence de cette menace qui pèse sur l’urbanité. C’est une violence symbolique, parce que parler de distanciation, d’alerte sur les réunions familiales, de couvre-feu, c’est agiter des mots qui symboliquement disent beaucoup de choses. C’est une violence politique, parce que l’on se demande si les systèmes de contrôle ne vont pas devenir pérennes.
Au-delà des raisons socio-économiques, comment expliquer que l’impact ne soit pas le même, y compris entre deux endroits proches, voire semblables ?
Les écosociosystèmes urbains réagissent différemment. Si l’épidémie n’est pas insensible aux inégalités sociales, les modalités d’introduction et de diffusion du virus dans un espace donné sont hétérogènes. La situation prépandémique du système de soin, de même l’état de préparation des pouvoirs publics et de la société conditionnent beaucoup le « succès » de la pandémie.
Jouent aussi la configuration géographique d’une contrée et les modalités de fonctionnement spatial. La densité urbaine est une condition favorable à la diffusion, mais cela reste relatif néanmoins : certaines villes ou quartiers très denses ont été plus épargnés que d’autres beaucoup moins denses, fussent-ils proches.
Le virus s’épanouit là où les interactions de proximité physique sont les plus fortes : cela prime sur le seul critère de densité. Un espace peu peuplé et peu dense, mais où les habitants sont en contact quotidien étroit, sera un terrain de jeu idéal pour le virus, tout autant, sinon plus, qu’un espace dense où il y a peu de contacts entre les habitants.
En Italie du Nord, à Bergame notamment, l’intense vie intergénérationnelle où les personnes âgées sont au quotidien avec la famille, les enfants, la forte proximité de voisinage ont été, semble-t-il, des facteurs décisifs dans la diffusion brutale de cette pandémie. Y compris dans des lieux relativement éloignés du centre de Bergame, comme les vallées montagneuses du Nord. Le coronavirus prospère là où l’interaction humaine est intense.
Le coronavirus ne vient-il pas aussi nous rappeler qu’il faut que nous repensions notre mode d’habitation de la planète ?
En effet. Ne serait-ce que parce qu’il est probable que nous soyons de plus en plus confrontés à des circulations de pathogènes. Or ces circulations procèdent de la fragilisation des écosystèmes par l’urbanisation. L’arrivée de ce virus était anticipée. Depuis une vingtaine d’années, on a vu se multiplier les épizooties, à savoir de grandes pandémies animales, dont l’agriculture et l’élevage intensifs sont le terreau.
Et on savait que ces virus circulant dans les réservoirs animaux pouvaient franchir les barrières d’espèces et atteindre les animaux domestiques, si ce n’est les êtres humains. Le bouleversement des écosystèmes lié à l’urbanisation que nous connaissons depuis quarante ans – une urbanisation très consommatrice d’espaces, toujours plus gourmande en ressources et qui favorise ainsi un entrelacement entre tous les vivants, humains et non humains – nous expose à des circulations de pathogènes.
Aussi, cette pandémie révèle l’incroyable fragilité, vulnérabilité des aéroports les plus importants, des grands centres commerciaux, des places publiques les plus fameuses, des stations touristiques les plus prestigieuses, des stades les plus célèbres, bref de tout ce qui apparaît comme le symbole de la puissance mondiale. Il suffit d’un grain de sable, d’un battement des spicules d’un virus à Wuhan à l’automne 2019 pour que, quelques mois plus tard, toutes ces infrastructures se retrouvent à l’arrêt. Donc ne devrait-on pas réfléchir à un mode d’organisation et de fonctionnement du monde qui soit moins vulnérable, à une urbanisation moins prédatrice des écosystèmes, moins destructrice des équilibres biophysiques ?
En somme, nous devons repenser nos équipements, nos espaces publics, nos grands projets ?
Oui, il faut repenser l’organisation des espaces urbains, réfléchir au dimensionnement des équipements, au type d’opérations urbaines que l’on veut promouvoir. Il faut sortir de la surenchère aux mégaprojets spectaculaires et concevoir des aménagements urbains qui répondent aux besoins élémentaires des citadins ordinaires.
Nous avons perdu de vue que les villes accueilleront en 2050 pas moins de 7 milliards d’habitants et qu’il allait falloir les accueillir dans des conditions leur permettant de mener une vie digne. Car depuis vingt-cinq ans, nous avons favorisé un urbanisme promouvant la « world city » comme unique référence, centré sur les grands projets, poussant à la compétition entre les villes.
Finalement, cette pandémie peut nous être utile si nous devenons davantage attentifs à ce que nous avons négligé jusqu’alors, comme la bonne qualité des systèmes de soin, d’hébergement des personnes âgées, éducatifs, relatifs aux biens de consommation élémentaires, et de la bonne qualité de l’air… Ne peut-on pas favoriser un nouvel urbanisme de l’attention et du « prendre soin » ? Et revenir à une réflexion fondamentale sur la façon dont la ville peut servir le « bien-vivre » ordinaire de tous.
Mais comment éviter que l’on finisse par bannir la densité urbaine, que se développe une hantise des transports publics, que l’on favorise des évolutions à rebours des exigences environnementales ?
C’est évidemment un risque. La promotion du télétravail généralisé, comme celle des économies de plate-forme, pousse de plus en plus l’individu à privilégier le repli sur la citadelle domestique. Ces discours véhiculent un modèle de contre-société urbaine où l’idéal apparaît être l’habitant dans sa forteresse domestique, connecté à ses appareils qui lui permettent de commander tout ce dont il a besoin, sans qu’il ait à bouger et à s’exposer à l’altérité.
Une partie des habitants du monde sera tentée par ce contre-modèle. Cependant, bien d’autres voudront, à l’issue de cette crise, retrouver des relations sociales. Dès lors, ne peut-on pas sortir de cette pandémie en favorisant l’apprentissage de gestes d’attention, en étant plus attentifs à ce qui nous protège collectivement, à ce qui nous permet de vivre mieux collectivement ? Le « bien-vivre » pourrait être le point à partir duquel nous pourrions construire un nouveau projet pour l’organisation des espaces urbains. Or un tel projet intègre questions sociales et questions environnementales.
§ Michel Lussault, « Chroniques de géo’ virale », Lyon, Editions Deux-cent-cinq, coll. « A partir de l’anthropocène », 2020, 112 p., Ill. Lou Herrmann
<https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2021/01/04/michel-lussault-il-faut-favoriser-un-urbanisme-de-l-attention-et-du-prendre-soin_6065141_4811534.html>
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9- Reconstruire les villes détruites en recyclant les gravats : une solution pour épargner la nature, Daily Geek Show, 04/01/21
Benjamin Cabiron - Source : Géo

La reconstruction d'une ville en ruine décime les ressources et paysages aux alentours
En Syrie, les destructions engendrées par la guerre se multiplient depuis plusieurs années et des paysages sont désormais remplis de gravats. La reconstruction prendra du temps, et surtout des moyens colossaux. Pascal Peduzzi de l’ONU Environnement estime que recycler ces gravats pourrait être une solution très intéressante afin de limiter les dégâts causés à la nature.
Le triste exemple du Liban
Reconstruire des villes entières prend du temps, des moyens et a un coût non négligeable sur l’environnement local. En effet, il faut puiser des ressources très importantes dans les carrières à proximité, qui ne peuvent tout simplement pas suivre un rythme de plus en plus effréné. Au Liban par exemple, qui a été victime d’une longue guerre civile entre 1975 et 1990, la reconstruction a eu un impact très négatif sur l’écosystème. Des paysages sont totalement détruits par l’exploitation de ces terres.
Plusieurs carrières illégales avaient alors été utilisées, et sont toujours visibles dans le paysage. Dans les montagnes particulièrement, les défenseurs de l’environnement se sont indignés. Cela provoque une importante pollution, une dégradation systématique du paysage et par conséquent de sa faune et de sa flore. Ainsi, dans le cadre de l’exemple de la Syrie, un pays voisin qui subit actuellement une situation similaire, les chercheurs tentent de trouver des solutions afin de ne pas rencontrer le même problème.
>> Suite à lire à :
<https://dailygeekshow.com/recycler-gravat-environnement/>
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10- Nord Stream 2 : les Etats-Unis accentuent les sanctions contre le gazoduc, Le Monde, 05/01/20, 06h03
Nabil Wakim et Faustine Vincent

Le chantier de cette infrastructure est presque terminé, mais le vote de nouvelles contraintes par le Congrès américain pourrait mettre un terme au projet. 
Est-ce un coup fatal porté au chantier gazier le plus controversé d’Europe ? En votant, vendredi 1er janvier, le budget de la défense des Etats-Unis, le Sénat américain a renforcé les sanctions de Washington contre Nord Stream 2, le gazoduc qui doit relier la Russie à l’Allemagne et dont la construction est terminée à 94 %.
La mention de cette nouvelle batterie de mesures est passée relativement inaperçue dans la bataille parlementaire ; il ne s’agit que de quelques lignes dans un texte qui répartit 740 milliards de dollars (605 milliards d’euros) de dépenses militaires, adopté dans un contexte tendu entre le Congrès et le président Donald Trump.
Ce gazoduc de 1 200 kilomètres de long doit acheminer 55 milliards de mètres cubes de gaz par an en Europe et devait être initialement terminé fin 2019. Le tuyau doit être exploité par le géant russe Gazprom, mais il est cofinancé par cinq groupes européens, dont le français Engie, pour un coût total de 9,5 milliards d’euros.
Depuis son origine, il est soumis à de vives critiques, à l’intérieur et à l’extérieur de l’Union européenne (UE). Plusieurs pays, notamment la Pologne, accusent la Russie de chercher à accentuer sa mainmise gazière sur le Vieux Continent. Le projet est aussi perçu comme une mesure de rétorsion politique de la part de Vladimir Poutine vis-à-vis de l’Ukraine, par où transite aujourd’hui la majorité du gaz importé de Russie. Et officiellement, c’est pour cette raison que les Etats-Unis s’y opposent.
> Lire aussi  L’Europe prise en étau dans la bataille du gaz entre la Russie et les Etats-Unis
Au Congrès des Etats-Unis, démocrates et républicains sont alignés sur cette question : ils voient dans le projet une augmentation de la dépendance européenne au gaz russe. Mais Washington considère également que les Européens devraient privilégier l’achat de gaz américain : la très forte croissance du gaz de schiste ces vingt dernières années a conduit à une production faramineuse.
Faiblesse des Européens
De premières sanctions américaines, prises en 2019, avaient déjà porté un sérieux coup d’arrêt au chantier. En visant spécifiquement le navire suisso-néerlandais qui pose les tuyaux, elles avaient bloqué les travaux, qui n’ont repris qu’en décembre 2020.
Les nouvelles mesures sont plus larges, et visent notamment toutes les entreprises qui proposent « des services de tests, d’inspection ou de certification nécessaires ou essentiels à l’achèvement ou à l’exploitation du gazoduc Nord Stream 2 ».
Là aussi, la formulation est assez précise, et cible en creux des entreprises européennes qui se sont déjà engagées dans ces processus. C’est par exemple le cas du groupe norvégien DNV-GL, qui devait certifier la conformité du tuyau. Il a déjà fait savoir, après le vote américain, qu’il ne travaillerait plus sur le projet. « Sans certification, les assureurs ne suivront pas, ce qui met en péril la mise en service du gazoduc », explique Marc-Antoine Eyl-Mazzega, directeur du centre énergie et climat de l’Institut français des relations internationales.
> Lire la tribune : « Nord Stream 2, un projet aussi grand que le nombre de controverses qu’il engendre »
« Je suis heureux que la loi sur le budget de la défense augmente la portée des activités sous sanctions pour empêcher l’achèvement du gazoduc », expliquait en décembre 2020 le sénateur républicain de l’Idaho Jim Risch, pour qui ces sanctions sont « des outils importants pour contrer l’influence néfaste de la Russie ».
Le texte ne s’embarrasse pas de diplomatie : il prévoit simplement que les Etats-Unis devront informer leurs partenaires de la mise en œuvre de ces sanctions… qui vont pourtant concerner des entreprises européennes sur le sol européen. Une rédaction qui révèle la faiblesse des Vingt-Sept sur le sujet. « L’UE fait le service minimum, mais tout ça est très convenu parce que les Européens sont démunis face aux sanctions américaines », analyse M. Eyl-Mazzega.
Riposte européenne désordonnée
L’imminence de ces sanctions suscite depuis des mois l’ire de Berlin, qui voit ces mesures extraterritoriales comme une violation de souveraineté. « Le gouvernement allemand ne changera pas d’avis au sujet de Nord Stream 2, assurait le ministre des affaires étrangères Heiko Maas, fin décembre. Nul besoin de parler de souveraineté européenne si cela doit signifier qu’à l’avenir nous n’agirons que selon la volonté de Washington. »
Mais la riposte européenne apparaît pourtant désordonnée et discrète : à l’été 2020, Josep Borrell, le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, avait qualifié les sanctions américaines d’« inacceptables » et de « contraires à la loi internationale », sans que cela soit suivi d’effet.
D’autant que plusieurs pays, comme la Pologne ou le Danemark, opposés au gazoduc, ne se pressent pas pour condamner les sanctions américaines. En France, le président Emmanuel Macron entretient une forme d’ambiguïté sur la question. Il avait ainsi souligné en août 2020 avoir toujours eu « des réserves » sur ce projet.
> Lire aussi  La France se démarque de l’Allemagne sur le projet gazier Nord Stream 2
Pour la chancelière allemande Angela Merkel, Nord Stream 2 est au contraire un pilier important de sa politique énergétique : le pays sort progressivement du nucléaire et a entamé la fermeture de ses centrales à charbon, et va avoir besoin de gaz.
« Moscou renvoie Américains et Européens dos à dos »
Le consortium mené par Gazprom refuse de commenter les nouvelles sanctions mais assure que le projet ira à son terme. C’est également la ligne défendue à Moscou. « Ceux qui veulent que ce projet soit réalisé, à savoir les pays et les entreprises européennes, le soutiennent. Je suis certain que grâce à ce soutien, le projet sera mis en œuvre », a assuré, lundi, le vice-premier ministre russe, Alexander Novak.
Mettre en avant le soutien des Européens est « habile », estime Céline Bayou, chercheuse associée au Centre de recherche Europes-Eurasie, à l’Institut national des langues et civilisations orientales : « Moscou renvoie ainsi Américains et Européens dos à dos et joue de leurs éventuelles bisbilles. »
Selon elle, ces sanctions américaines ne sont « pas un point final » : « Les intérêts des uns et des autres sont assez complexes pour que chacun finisse par trouver un compromis. » Plus pessimiste, Mikhaïl Kroutikhin, expert russe des questions énergétiques à l’Agence RusEnergy, est quant à lui convaincu que le projet ne verra pas le jour tant que ces sanctions ne seront pas levées.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/05/nord-stream-2-les-etats-unis-accentuent-les-sanctions-contre-le-gazoduc_6065208_3234.html>
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11- La Norvège premier pays au monde à dépasser les 50% de voitures électriques vendues, AFP, 05/01/21, 12:00

La Norvège est devenue en 2020 le premier pays au monde où les voitures électriques ont représenté plus de 50% des nouvelles immatriculations annuelles, selon les chiffres d'un organisme spécialisé publiés mardi.
Selon le Conseil d'information sur le trafic routier (OFV), les véhicules électriques ont eu une part de marché de 54,3% l'an dernier contre 42,4% un an plus tôt.
Les quatre modèles neufs les plus vendus dans le pays nordique - Audi e-tron, Tesla Model 3, Volkswagen ID.3 et Nissan Leaf - étaient tous à propulsion électrique. Le cinquième - la Golf de Volkswagen - a une version rechargeable mais les statistiques ne distinguent pas les types de motorisation.
Les ventes de voitures électriques pour décembre ont battu un nouveau record mensuel, à 66,7%, portées par l'arrivée de nouveaux modèles, montrent les chiffres de l'OFV.
Plus gros producteur d'hydrocarbures d'Europe de l'Ouest, la Norvège est aussi une pionnière de la mobilité électrique grâce à une politique fiscale extrêmement avantageuse.
Contrairement aux voitures diesel ou essence très lourdement taxées, les voitures propres y sont notamment exemptes de quasiment toute taxe, ce qui les rend compétitives à l'achat.
Le pays nordique, où l'électricité est quasi intégralement d'origine hydraulique, nourrit l'ambition que toutes ses voitures neuves soient "zéro émission" à compter de 2025.
<https://www.ouest-france.fr/economie/la-norvege-premier-pays-au-monde-a-depasser-les-50-de-voitures-electriques-vendues-7108187>
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12- Pétrole : l’OPEP + trouve un accord grâce à une « surprise » saoudienne, Le Monde, 05/01/21, 20h31
Nabil Wakim

L’Arabie saoudite et la Russie ont trouvé un consensus temporaire pour augmenter à la marge la production de l’or noir. 
Après deux jours de discussions intenses par visioconférence et de nombreux échanges bilatéraux, les pays exportateurs de pétrole de l’OPEP et leurs alliés au sein de l’alliance OPEP + ont trouvé, mardi 5 janvier, un accord qui maintient un fragile et temporaire statu quo, avec une très légère augmentation de la production. Une formule qui a semblé trouver un écho sur les marchés, en faisant remonter le cours du baril de Brent à 53 dollars (42 euros) dans la soirée de mardi, son plus haut niveau depuis mars 2020.
Après une réunion difficile en décembre, les membres du cartel et la Russie – qui ne fait pas partie de l’OPEP mais occupe un poids prépondérant dans les discussions – s’étaient donné rendez-vous début janvier pour savoir s’ils ouvraient plus amplement les vannes. Depuis mai 2020, ces pays s’imposent des restrictions de production massives pour éviter un nouvel effondrement des cours du baril. Ils étaient alors convenus d’alléger progressivement ces quotas, mais les restrictions de déplacement et le ralentissement économique liés à la crise sanitaire les ont incités à la prudence.
> Lire aussi  Pétrole : l’OPEP et la Russie signent un accord fragile
« La réunion a souligné que la hausse des infections [au Covid-19], le retour à des mesures de confinement strictes et les incertitudes croissantes amènent à une reprise économique plus fragile », explique le cartel dans son communiqué final. Cette formule traduit les inquiétudes d’une partie des pays, pour qui la situation sanitaire risque de continuer à peser sur la demande, en particulier sur le trafic aérien et routier.
Compromis alambiqué
L’Arabie saoudite, le leader de fait du cartel, est particulièrement attentive à ce sujet et craint qu’un relâchement trop fort des quotas ne fasse s’effondrer les prix. Mais la Russie était venue à la réunion avec d’autres intentions et espérait convaincre ses partenaires de relever la production totale de l’alliance OPEP + de 500 000 barils par jour.
Un compromis alambiqué a, finalement, été trouvé. L’Arabie saoudite a créé la surprise en acceptant de réduire volontairement sa production pour laisser la Russie et le Kazakhstan augmenter la leur de 75 000 barils par jour. Finalement, la réduction de production de l’alliance OPEP + passera de 7,2 millions de barils par jour en janvier à 7,125 millions en février, puis 7,05 millions en mars.
Cette réduction marginale permet de préserver les apparences : l’Arabie saoudite veut à tout prix éviter une chute des cours – un baril à moins de 50 dollars est une catastrophe pour son budget. Mais la Russie et le Kazakhstan – les plus gros producteurs de l’alliance à ne pas faire partie de l’OPEP – obtiennent un passe-droit inhabituel. Moscou a un objectif clair en tête : éviter qu’une remontée des prix ne fasse repartir le pétrole de schiste américain, durement touché par la crise et qui n’est pas compétitif en l’état.
> Lire aussi  Pétrole : le pari de Vladimir Poutine pour faire plier les producteurs américains
« Il est frappant de voir que l’Arabie saoudite propose de réduire sa propre production, ce qui signifie qu’elle est prête à perdre des parts de marché », analyse Bjornar Tonhaugen, du cabinet spécialisé Rystad Energy. Cette concession de Riyad illustre aussi, une nouvelle fois, la fragilité de l’alliance OPEP +. Jusqu’ici, les règles étaient les mêmes pour les principaux membres du groupe, en termes d’effort à fournir.
Le vice-premier ministre russe, Alexandre Novak, a qualifié l’attitude de l’Arabie saoudite d’« énorme cadeau de Nouvel An ». « Mais que serait l’OPEP sans un peu de suspense ? », a plaisanté le ministre saoudien du pétrole, le prince Abdel Aziz Ben Salman. Il n’est pas certain que cet équilibre puisse perdurer longtemps : l’univers de l’OPEP n’est pas familier des cadeaux sans contrepartie.
> Lire aussi  Pétrole : en Arabie saoudite, les plans de développement du royaume contrariés
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/05/petrole-l-opep-trouve-un-accord-grace-a-une-surprise-saoudienne_6065292_3234.html>
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13- La justice relance le projet Montagne d’or en Guyane, malgré l'opposition du gouvernement, Novethic, 05/01/21
Concepcion Alvarez

Le tribunal administratif de Cayenne vient de relancer le projet contesté de la Montagne d'or en Guyane. Le gouvernement avait assuré en 2019 qu'il ne verrait pas le jour mais les juges estiment qu'il n'a pas apporté de preuves pour justifier une telle décision. Ils enjoignent donc l'Etat à autoriser la prolongation de la concession minière, dans un délai de six mois.
C’était l’une des annonces les plus emblématiques des premiers conseils de défense écologique (CDE) : la fin du projet de Montagne d’Or, une mine d’or en Guyane dont l’impact environnemental est dénoncé par les associations. En mai 2019, le gouvernement assurait que le projet était incompatible avec les exigences écologiques de la France. "Le CDE a décidé de constater l'incompatibilité de l'actuel projet avec les exigences de protection de l'environnement", avait alors déclaré François de Rugy, le ministre de la Transition écologique et solidaire de l’époque.
Mais dans les faits, le gouvernement n’a pas pris toutes les précautions nécessaires pour que cette annonce soit bel et bien effective. Si bien que le 24 décembre dernier, le tribunal administratif de Cayenne a annulé le rejet "implicite" du ministre des finances, Bruno Le Maire, de prolonger pour vingt-cinq ans la concession Montagne d’or (15 km2) et a enjoint l’État à le faire dans un délai de six mois. Le ministre de l’Économie s’était en effet contenté de laisser courir le délai de deux ans suite à la demande de prolongation déposée fin 2016.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/pollution/isr-rse/projet-montagne-d-or-la-justice-guyanaise-met-le-gouvernement-face-a-ses-contradictions-149357.html>
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14- Le Champs-Elysées, un porte-conteneur propulsé au gaz naturel liquéfié, est arrivé en France, Le JDD, 06/01/21, 15h49
Maël Jouan

C'est une première en France, l'un des deux uniques porte-conteneurs au monde propulsés au GNL est arrivé samedi à Dunkerque. A bord et sur le quai, la venue de ce géant des mers de l'armateur CMA CGM est considérée comme une fierté et une véritable opportunité.
Dans la nuit glaciale de Dunkerque, alors que la ville dort, le port de commerce est en alerte. A 00h07 ce samedi, le nouveau porte-conteneurs Champs-Elysées, un mastodonte d'acier de 400 m de long appartenant à l'armateur marseillais CMA CGM, fait son entrée. Des feux d'artifices multicolores, tirés en son honneur, viennent se mêler aux milliers de lumière jaune illuminant le port. Le commandant Garzon lâche trois coups de corne de brume. Ils troublent la quiétude de mouettes et goëlands qui s'envolent en nuée pour amerrir quelques mètres plus loin.
>> Suite à lire à :
<https://www.lejdd.fr/Economie/le-champs-elysees-un-porte-conteneur-propulse-au-gaz-naturel-liquefie-est-arrive-en-france-4010305>
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En audio
15- L’avenir de l’habitat va-t-il se construire en bois ?, France Inter, L’urbanisme demain, 02/01/21, 06h48
Olivier Marin

Une nouvelle réglementation pourrait modifier la manière dont on construit les bâtiments neufs. Et si demain on construisait au sein de nos villes, davantage de logements collectifs... en bois massif ?
C’est possible. En tous les cas, c’est dans l’air du temps. En matière de construction, une nouvelle réglementation entre en vigueur cette année. C’est la RE 2020 (réglementation environnementale). Elle va remplacer la RT 2012 (réglementation thermique). 
Objectif : construire plus écologique. Réduire les émissions de carbone. Il faut savoir que 25 % des émissions de carbone en France sont liés à la construction. Et c’est là qu’on va pouvoir utiliser des matériaux bio sourcés comme le bois qui a cette capacité d’inverser le bois au carbone. Plutôt que d’émettre du carbone, il le stocke.
>> Suite à lire ou à réécouter (3 min) à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/l-urbanisme-demain/l-urbanisme-demain-02-janvier-2021>
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En images
16- Se déplacer autrement en ville - A la campagne sans voiture – Le pari de l’hydrogène, France 3, 12/13 le Mag, 03/01/21

> Reportages à Dijon, à Pontevedra (Espagne), à Besançon, à Fourchambault (Nièvre), à Luzy (Nièvre), dans les entreprises Gaussin et Faurecia, à Belfort, à Etupes (Doubs) de 25 min. à voir à partir de 00:00:40 à :
<https://www.france.tv/france-3/12-13-dimanche/2169133-emission-du-dimanche-3-janvier-2021.html>
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17- Voitures électriques : le défi du recyclage des batteries, TF1, journal de 20h, 05/01/21

Les voitures électriques et hybrides ont représenté en 2020 11% des voitures neuves, soit 185 000 véhicules vendus. C'est trois fois plus qu'en 2019. Mais les batteries posent un problème. Que deviennent-elles quand elles partent à la casse ?
Dans l'atelier Indra, toutes les voitures bonnes pour la casse sont entièrement désossées. Parmi elles, de plus en plus d'électriques. Il faut alors récupérer la batterie qui sera mise dans une caisse pour rejoindre la filière de recyclage. Pour le moment, un seul constructeur automobile joue le jeu à fond. Une grande marque française dont le partenaire près de Metz démantèle déjà toutes ses batteries. Chaque pièce est triée et chaque matière séparée. Mais tout ne peut pas être récupéré. L'usine parvient quand même à recycler 65% du poids des batteries.
Pour les industriels européens, maîtriser ce recyclage devient un atout stratégique. La grande majorité des métaux présents dans les véhicules électriques sont issus de l'extraction minière. Des mines qui n'existent pas aujourd'hui en Europe. En développant des filières de recyclage, on assure une forme d'indépendance. Il reste toutefois un problème écologique. Ces métaux recyclés comme le nickel, le cobalt et le lithium ne sont plus assez purs pour être réutilisé sur les batteries. Mais après deux ans de recherches, des scientifiques ont trouvé la solution.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-voitures-electriques-le-defi-du-recyclage-des-batteries-2174711.html>
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18- Une première locomotive électrique à batterie en test en Californie, Avem, 06/01/21, 06:00
Philippe Schwoerer

FLXdrive : c’est le nom de cette première locomotive électrique qui puise son énergie des batteries qu’elle embarque. Conçue pour les besoins de la BNSF Railway, l’une des principales sociétés de transport de marchandises en Amérique du Nord, elle va être testée jusque fin mars prochain en service commercial sur un parcours de plus de 450 kilomètres entre Barstow et Stockton. Si cet épisode est concluant, elle effectuera de nouveaux essais sur d’autres lignes et sous d’autres conditions d’utilisation.
>> Suite à lire et à voir à :
<http://www.avem.fr/actualite-une-premiere-locomotive-electrique-a-batterie-en-test-en-californie-8422.html>
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Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
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NOS APPELS 
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– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
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NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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