[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP26 (lundi 18 janvier)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 18 Jan 07:53:31 CET 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- L’injection de soufre dans l’atmosphère va-t-elle nous sauver du réchauffement climatique ? <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-injection-soufre-atmosphere-va-t-elle-nous-sauver-rechauffement-climatique-84706/>, Futura sciences, 08/01/21
2- 22 catastrophes naturelles, 262 morts, 95 milliards de dollars : le lourd bilan climatique américain <http://www.slate.fr/story/199017/bilan-climatique-etats-unis-2020-catastrophes-naturelles-morts-milliards-dollars>, Slate, 10/01/21, 11h25
3- Des actionnaires pressent HSBC d'agir plus vite sur le climat <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/des-actionnaires-pressent-hsbc-d-agir-plus-vite-sur-le-climat_150694>, AFP, 10/01/21, 14h28
4- Réchauffement climatique : ces chercheurs proposent des « points de basculements positifs » pour renverser la tendance <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-rechauffement-climatique-ces-chercheurs-proposent-points-basculements-positifs-renverser-tendance-85098/>, Futura sciences, 11/01/21
5- Deux ans après la pétition record, première audience pour "L'Affaire du siècle" <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/deux-ans-apres-la-petition-record-premiere-audience-pour-l-affaire-du-siecle_150744>, Sciences et Avenir avec AFP, 12/01/21, 11h40
6- Il y aura bientôt 50 % de plus de CO2 dans l’atmosphère qu’avant l’ère industrielle <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-il-y-aura-bientot-50-plus-co2-atmosphere-quavant-ere-industrielle-81327/>, Futura sciences, 12/01/21
7- A Madrid, un bidonville sans électricité en pleine vague de froid <https://information.tv5monde.com/info/madrid-un-bidonville-sans-electricite-en-pleine-vague-de-froid-391532>, AFP, 13/01/21, 19:00
8- Neutralité carbone : bientôt une norme internationale pour la définir <https://www.actu-environnement.com/ae/news/neutralite-carbone-norme-ISO-14068-afnor-36879.php4>, Actu-environnement, 13/01/21
9- Réchauffement climatique : l'adaptation est aussi à la traîne, selon l'Onu <https://information.tv5monde.com/info/rechauffement-climatique-l-adaptation-est-aussi-la-traine-selon-l-onu-391682>, AFP, 14/01/21, 12:00
10- Climat : "L'Affaire du siècle" arrive enfin devant la justice <https://www.geo.fr/environnement/climat-laffaire-du-siecle-arrive-enfin-devant-la-justice-francaise-203425>, AFP, 14/01/21, 12:00
11- Tribune. « L’affaire du siècle » : « Les juges français doivent oser défendre le droit à un environnement sain et un climat stable » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/01/14/les-juges-francais-doivent-oser-defendre-le-droit-a-un-environnement-sain-et-un-climat-stable_6066258_3232.html>, Le Monde, 14/01/21, 12h21
12- Convention citoyenne pour le climat : le député Matthieu Orphelin conteste le calcul du gouvernement <https://www.connaissancedesenergies.org/afp/convention-climat-un-depute-ex-lrem-demonte-le-calcul-du-gouvernement-210114>, AFP, 14/01/21, 15h14
13- Affaire du siècle : la "carence" climatique de l'Etat mise en avant à l'audience <https://information.tv5monde.com/info/affaire-du-siecle-la-carence-climatique-de-l-etat-mise-en-avant-l-audience-391661>, AFP, 14/01/21, 19:00
14- Climat : la justice invitée à condamner l’Etat pour « carence fautive » dans « L’affaire du siècle » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/14/climat-la-justice-invitee-a-condamner-l-etat-pour-carence-fautive-dans-l-affaire-du-siecle_6066278_3244.html>, Le Monde, 14/01/21, 21h22 
15- Climat : vers un réchauffement "catastrophique", alerte l'ONU <https://information.tv5monde.com/info/climat-vers-un-rechauffement-catastrophique-alerte-l-onu-391769>, AFP, 14/01/21, 21:00
16- 2020 a été l’une des trois années les plus chaudes enregistrées <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/14/2020-a-ete-l-une-des-trois-annees-les-plus-chaudes-dans-le-monde_6066279_3244.html>, Le Monde, maj le 15/01/21 à 06h47 
En images
17- Maroc : les pluies diluviennes sèment le chaos à Casablanca <https://information.tv5monde.com/video/maroc-les-pluies-diluviennes-sement-le-chaos-casablanca>, Tv5Monde, 10/01/21
18- Environnement : 2021 sera décisive dans la lutte contre le réchauffement climatique <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/environnement-2021-sera-decisive-dans-la-lutte-contre-le-rechauffement-climatique_4259483.html>, France 2, journal de 20h, 15/01/21

Bien à vous,
Florence

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NOS VŒUX : "Un autre monde est à notre portée. Puisse l’éveil des consciences nous donner le ressort de le bâtir en conduisant ensemble radicalement et progressivement cette société qui conjugue les enjeux écologiques, sociaux et économiques. Dans un sursaut salutaire, levons-nous enfin et que chacun fasse sa part !", Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme
CITATIONS DU JOUR : — "Il n’y a pas plus de plan B pour le climat que de planète B", Slimane Bekki, chercheur au CNRS (cf. item 1)
— "Pour contraindre le réchauffement climatique en dessous de 2 °C, nous devons désormais envisager un changement transformationnel. Ainsi, le secteur de la production d'électricité va devoir se décarboner 4 fois plus rapidement qu'il ne fait aujourd'hui et le rythme de la transition vers des véhicules à zéro émission doit doubler". Tim Lenton, Director Global Systems Institute, University of Exeter (cf. item 4)
INITIATIVE DU JOUR : Une quinzaine de grands investisseurs vont déposer une résolution lors de la prochaine assemblée générale d'HSBC afin de contraindre la banque à en faire plus sur le climat et à réduire le financement des énergies fossiles. (cf. item 3)
RAPPORT DU JOUR : Les fonds consacrés dans le monde aux mesures d'adaptation aux effets de plus en plus dévastateurs du changement climatique sont nettement insuffisants, avertit un rapport du Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE). (cf. item 9 & suite)
DOSSIERS DU JOUR : — Deux ans après avoir recueilli plus de 2 millions de signatures en moins d’un mois pour dénoncer l’« inaction climatique » de l’Etat, « L’affaire du siècle » avait rendez-vous devant la justice. La rapporteuse publique reconnaît une « carence fautive de l’Etat » et demande sa condamnation à verser un euro symbolique. (cf. item 5, suite, 10, 11, 13, suite & 14)
— Le monde se dirige vers un réchauffement climatique "catastrophique" au XXIe siècle, après une année 2020 record à égalité avec 2016, a alerté l'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l'ONU, appelant à "faire la paix avec la nature". (cf. item 6, 15, suite, 16 & 18)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- L’injection de soufre dans l’atmosphère va-t-elle nous sauver du réchauffement climatique ?, Futura sciences, 08/01/21
Nathalie Mayer, journaliste

Pour lutter contre le réchauffement climatique, tous les moyens sont bons, estiment certains. Y compris ce qu'ils appellent la géoingénierie solaire. Mais d'autres soulignent des effets indésirables qui pourraient avoir de lourdes conséquences. Slimane Bekki, chercheur au CNRS, nous aide à peser le pour et le contre de ce « plan B ».
« Injecter du soufre dans la stratosphère permet de rafraîchir la planète. Nous en sommes certains. Cela se produit naturellement lors d'éruptions volcaniques. Un an environ après l'éruption du Pinatubo (Philippines) en 1991 - qui a injecté 15-20 Mt de dioxyde de soufre dans la stratosphère -, par exemple, nous avons vu les températures moyennes mondiales baisser d'environ 0,5 °C », nous raconte Slimane Bekki, chercheur au CNRS, en introduction.
Comment ça marche ? Rappelons d'abord que la stratosphère est une région de l'atmosphère qui se situe au-dessus de 8 et 15 kilomètres d'altitude ; une région particulièrement stable sur le plan météorologique comparée à la troposphère qui se trouve en dessous, entre la surface de la Terre et la stratosphère. Ainsi dans la stratosphère, les circulations d'air sont lentes. « Le soufre, qui y est injecté, est oxydé et produit des aérosols qui y restent parfois pour des années, alors que, par comparaison, le soufre et les aérosols sont rapidement éliminés par les pluies dans la troposphère, nous fait ainsi remarquer Slimane Bekki. Les aérosols stratosphériques jouent ainsi un peu le rôle d'autant de miroirsminiatures qui diffusent le rayonnement solaire, en réfléchissant une partie vers l'espace. » De quoi refroidir efficacement la planète.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-injection-soufre-atmosphere-va-t-elle-nous-sauver-rechauffement-climatique-84706/ <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-injection-soufre-atmosphere-va-t-elle-nous-sauver-rechauffement-climatique-84706/>>
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2- 22 catastrophes naturelles, 262 morts, 95 milliards de dollars : le lourd bilan climatique américain, Slate, 10/01/21, 11h25
Repéré par Léa Polverini sur The Guardian

Mais selon Donald Trump, le dérèglement climatique n'est qu'une fiction.
C'est un bilan douloureux pour les États-Unis, en matière de catastrophes liées au climat. L'année 2020 aura marqué pour le pays un record du nombre de catastrophes dues aux conditions météorologiques et au climat. Alors que de grands incendies ont ravagé l'ouest californien, les ouragans se sont succédés sur la côte est tandis qu'une canicule s'abattait au centre du pays: au total, on compte vingt-deux catastrophes naturelles majeures, pour un coût estimé à 95 milliards de dollars de dégâts. Au moins 262 personnes auraient perdu la vie au cours de ces événements.
En 2019, la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) avait enregistré seize catastrophes de ce type. En comparaison, 2020 est l'année de tous les extrêmes : «Le nombre record de catastrophes météorologiques aggravées par le changement climatique cette année montre que les effets du changement climatique ne sont plus subtils désormais», commente Michael Mann, climatologue à Penn State.
>> Suite à lire à :
<http://www.slate.fr/story/199017/bilan-climatique-etats-unis-2020-catastrophes-naturelles-morts-milliards-dollars>
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3- Des actionnaires pressent HSBC d'agir plus vite sur le climat, AFP, 10/01/21, 14h28

Une quinzaine de grands investisseurs vont déposer une résolution lors de la prochaine assemblée générale d'HSBC afin de contraindre la banque à en faire plus sur le climat et à réduire le financement des énergies fossiles, a annoncé dimanche l'ONG ShareAction.
L'initiative, coordonnée par ShareAction, est portée notamment par le géant français de la gestion d'actifs Amundi ou le fonds spéculatif britannique Man Group, ainsi que d'autres investisseurs au Royaume-Uni, en France, au Danemark et en Suède, selon un communiqué.
Les 15 investisseurs institutionnels, qui gèrent au total 2.400 milliards d'actifs et auxquels se sont associés 117 actionnaires individuels, espèrent que le conseil d'administration de la banque soutiendra leur résolution lors de l'assemblée générale en avril prochain.
La résolution exige d'HSBC qu'elle publie une stratégie et des objectifs afin de réduire son financement des énergies fossiles, à commencer par le charbon, en suivant un calendrier cohérent avec les accords de Paris sur le climat.
Selon l'ONG Rainforest Action Network (RAN), HSBC est la deuxième banque qui finance le plus les énergies fossiles en Europe derrière la britannique Barclays.
En octobre 2020, HSBC s'est engagée à atteindre d'ici 2050 la neutralité carbone pour son portefeuille de financement, et dit vouloir s'aligner sur les objectifs de l'accord de Paris.
Mais elle n'a pas donné d'objectif précis sur le financement des énergies les plus polluantes.
ShareAction a observé qu'au cours des quatre mois qui ont précédé cette annonce d'HSBC, la banque a accordé des financements supplémentaires de 1,8 milliard de dollars au secteur des énergies fossiles, notamment dans des infrastructures pour le charbon et le sable bitumineux.
Comme il s'agit d'une résolution présentée par des actionnaires, elle devra obtenir 75% des votes pour passer, contrairement aux résolutions ordinaires qui n'ont besoin que d'une simple majorité.
"Cinq ans après les accords de Paris, HSBC continue de verser des milliards dans le secteur du charbon, un comportement qui n'est pas cohérent avec le fait de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré", souligne Jeanne Martin, de l'ONG ShareAction.
"Si HSBC est sérieuse sur son ambition de neutralité carbone, elle soutiendra cette résolution", selon elle.
Interrogée par l'AFP, la banque indique "être fermement décidée à s'attaquer au changement climatique".
"Nous travaillons sur les détails de notre feuille de route vers la neutralité carbone et nous continuons à échanger positivement avec nos clients, les actionnaires et ShareAction", selon un porte-parole.
Un groupe d'actionnaires, soutenu par l'ONG, avait déjà présenté une résolution sur le climat lors de l'assemblée générale de Barclays en mai dernier, ce qui constituait une première pour une banque européenne.
Sous la pression, Barclays avait décidé de présenter sa propre résolution avec des objectifs un peu moins ambitieux, mais qui avait été adoptée par les actionnaires contrairement à celle portée par ShareAction.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/des-actionnaires-pressent-hsbc-d-agir-plus-vite-sur-le-climat_150694>
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4- Réchauffement climatique : ces chercheurs proposent des « points de basculements positifs » pour renverser la tendance, Futura sciences, 11/01/21
Nathalie Mayer, journaliste

Sur le plan du climat, les mauvaises nouvelles continuent de s'accumuler. Mais des chercheurs tentent aujourd'hui de positiver. Selon eux, il existe des « points de basculements » qui pourrait nous aider à gagner notre guerre contre le réchauffement climatique. L'adoption de véhicules électriques ou la décarbonisation de la production d'électricité pourraient ainsi donner un coup d'accélérateur à notre transition vers une économie neutre en carbone.
Les anglophones les appellent « tipping points ». Nous parlons volontiers de « points de basculement ». Ce moment où une petite évolution déclenche un emballement - souvent irréversible - de la dynamique d'un système. Depuis quelques mois, les exemples de points de basculement mis en avant dans la presse ne manquent pas. De la fonte des glaces à la déforestation, atteindre ces « tipping points » pourrait avoir des conséquences catastrophiques sur nos sociétés.
> Voir aussi Changement climatique : la moitié des points de non-retour atteints plus vite que prévu
Et aujourd'hui, des chercheurs de l’université d’Exeter (Royaume-Uni) attirent notre attention sur de nouveaux points de basculements. Bonne nouvelle toutefois ! Car ils se sont intéressés à des « tipping points » qu'ils qualifient de positifs. Des points de basculements qui pourraient nous aider à gagner la guerre engagée contre le réchauffement climatique.
« Nous avons laissé passer notre chance de lutter progressivement contre le réchauffement climatique. Pour le contraindre en dessous de 2 °C, nous devons désormais envisager un changement transformationnel, une accélération rapide des progrès, explique Tim Lenton, chercheur, dans un communiqué de l’université d’Exeter. Ainsi, le secteur de la production d'électricité va devoir se décarboner quatre fois plus rapidement qu'il ne fait aujourd'hui et le rythme de la transition vers des véhicules à zéro émission doit doubler ».
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-rechauffement-climatique-ces-chercheurs-proposent-points-basculements-positifs-renverser-tendance-85098/>
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5- Deux ans après la pétition record, première audience pour "L'Affaire du siècle", Sciences et Avenir avec AFP, 12/01/21, 11h40

Fin 2018, la pétition "l'Affaire du siècle" - pour soutenir une action judiciaire contre l’État pour inaction climatique - accumulait rapidement des signatures. Les ONG lançait ensuite un recours devant le tribunal administratif de Paris. La première audience aura lieu le 14 janvier 2021.
Début 2019, deux millions de citoyens réclamaient un recours contre l'Etat pour inaction climatique. Deux ans plus tard, "L'Affaire du siècle" arrive devant la justice alors que le gouvernement est pressé de toutes parts de faire plus pour la planète.
"On est plein d'espoir »
"Ça va être l'aboutissement de deux ans d'attente qui ont pu être longs et ont pu parfois désespérer un peu les gens", commente auprès de l'AFP Cécilia Rinaudo, coordinatrice de Notre Affaire à tous, une des ONG à l'origine de cette procédure alors inédite, avec Greenpeace France, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme, et Oxfam France. Mi-décembre 2018, ces quatre organisations adressent une requête préalable au gouvernement, accusant l'Etat de "carence fautive" par son "action défaillante" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. En parallèle, en moins d'un mois, plus de deux millions de personnes apportent leur soutien à cette action, un record en France pour une pétition
en ligne. Pas satisfaites de la réponse du gouvernement, les quatre ONG, depuis rejointes par d'autres, comme la Fondation Abbé Pierre et la Fédération Nationale d'Agriculture Biologique, déposent formellement le recours contre l'Etat en mars 2019. La première audience doit avoir lieu le 14 janvier 2021 au tribunal administratif de Paris. "On est plein d'espoir pour cette audience et la décision qui va s'en suivre", indique à l'AFP Jean-François Julliard, directeur de Greenpeace France, qui souhaite que la justice reconnaisse que "l'Etat n'en fait pas assez". "La cerise sur le gâteau serait une décision d'enjoindre l'Etat à en faire plus pour replacer la France sur la trajectoire de l'Accord de Paris", qui vise à limiter le réchauffement de la planète à +2°C, si possible +1,5°C, poursuit-il.
Les requérants sont encouragés par la récente décision du Conseil d'Etat, saisi par la commune de Grande-Synthe qui s'estime menacée de submersion sur le littoral du Nord. Le 19 novembre, la plus haute juridiction française a en effet donné trois mois à l'Etat pour justifier de ses actions en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les deux affaires "sont complémentaires", même si l'Affaire du siècle soulève en plus la question du "préjudice écologique", explique Cécilia Rinaudo. La réparation demandée est seulement d'un "euro symbolique", mais l'objectif est de "faire reconnaître la responsabilité de l'État" dans ce préjudice, insiste-t-elle.
25.000 témoignages recueillis en ligne
Alors que la France s'est engagée à réduire de 40% ses émissions d'ici 2030 par rapport à 1990, les ONG requérantes lui reprochent d'avoir dépassé les budgets carbone qu'elle s'était fixée. Un point reconnu par le Conseil d'Etat en novembre 2020. Elles relèvent également des manquements en termes de rénovation énergétique des bâtiments ou de développement des énergies renouvelables. Et pointent du doigt les impacts directs sur la vie quotidienne des Français, leur santé ou leur niveau de vie. Une centaine de témoignages parmi plus de 25.000 recueillis en ligne sont d'ailleurs joints au dossier. Comme celui de Jean-François, producteur de moules de bouchot à Oléron. "Pour moi, le changement climatique - avec l'augmentation de la fréquence des catastrophes naturelles, la hausse des températures des mers et la progression de l'érosion du littoral -, c'est déjà maintenant", s'inquiète-t-il.
De son côté, le gouvernement rejette les accusations d'inaction, mettant en avant notamment la loi énergie-climat de 2019 qui "renforce les objectifs climatiques", en visant la neutralité carbone à l'horizon 2050 ou une baisse de 40% de la consommation d'énergies fossiles d'ici 2030. Dans son mémoire de défense, il rejette également la demande de réparation d'un préjudice écologique, notant que l'Etat ne peut être tenu seul responsable du changement climatique alors que la France représente environ 1% des émissions mondiales.
Alors que l'enjeu climatique investit de plus en plus les salles d'audience, en France comme dans de nombreux pays du monde, les défenseurs du climat savent bien que cette forme d'action peut être à double tranchant. "Si on perd, ce sera alors facile pour l'Etat de dire 'on a gagné en justice, alors arrêtez avec vos demandes incessantes'", admet Jean-François
Julliard. Mais une victoire permettrait de mettre la pression pour renforcer l'ambition du projet de loi issu de la Convention citoyenne pour le climat, espère-t-il. Les ONG accusent le gouvernement d'avoir dénaturé les propositions des Citoyens dans ce texte qui doit être présenté en Conseil des ministres début février.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/deux-ans-apres-la-petition-record-premiere-audience-pour-l-affaire-du-siecle_150744>
Sur le même sujet : 
> Climat : première audience pour « L’Affaire du siècle » <https://www.letelegramme.fr/france/climat-premiere-audience-pour-l-affaire-du-siecle-12-01-2021-12687375.php>, Le Télégramme, 12/01/21, 16h58
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6- Il y aura bientôt 50 % de plus de CO2 dans l’atmosphère qu’avant l’ère industrielle, Futura sciences, 12/01/21
Nathalie Mayer, journaliste

Nos émissions de gaz à effet de serre continuent. Résultat, en 2021, les taux de CO2 dans l'atmosphère augmenteront encore. Jusqu'à atteindre le seuil emblématique de plus 50 % par rapport à l'ère préindustrielle, prévient le service national britannique de météorologie (Met Office).
À la fin du XVIIIe siècle, les taux de CO2 dans l’atmosphère étaient de 278 parties par million (ppm). Et en ce début d'année, le service national britannique de météorologie (Met Office) annonce que même si la concentration moyenne annuelle devait s'établir à quelque 416,3 ppm plus ou moins 0,6 ppm, au printemps prochain, elle devrait dépasser les 417 ppm. Atteignant ainsi le seuil emblématique de plus 50 % par rapport à l'ère préindustrielle.
Ainsi la concentration annuelle moyenne de CO2 dans l'atmosphère enregistrée par l'observatoire du Mauna Loa (Hawaï) devrait être de 2,29 ppm - plus ou moins 0,55 - plus élevée en 2021 qu'en 2020. Le résultat des émissions de combustibles fossiles et de la déforestation qui se poursuivent à des rythmes encore trop importants.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-il-y-aura-bientot-50-plus-co2-atmosphere-quavant-ere-industrielle-81327/>
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7- A Madrid, un bidonville sans électricité en pleine vague de froid, AFP, 13/01/21, 19:00
Thomas Perroteau

"Nous ne sommes pas des chiens", lâche Lidia Arribas. Comme elle, des milliers d'habitants de la Cañada Real, l'un des plus grands bidonvilles d'Europe, sont privés d'électricité alors que le thermomètre est descendu à -10 degrés dans la capitale espagnole.
Cette situation - provoquée selon la police par des plantations de cannabis en intérieur dont la voracité en chaleur et en lumière a fait imploser le réseau électrique - dure depuis octobre et a pris un tournant dramatique alors que Madrid est touchée par une vague de froid historique après la tempête de neige du week-end dernier.
Des conditions de vie dénoncées par des ONG, des rapporteurs du conseil des droits de l'homme de l'ONU et même la star espagnole Penelope Cruz. 
Les chiens "vivent mieux que nous actuellement", poursuit Lidia, 37 ans et mère de trois enfants, en rentrant, lampe torche à la main, dans son logement en dur où la moisissure colonise les murs. 
Recroquevillée sous des couvertures, sa fille de 7 ans, Ainara, explique dormir tout le temps "la tête dessous" afin de se protéger du froid et de l'humidité.
Faute d'électricité, elle, son frère et sa sœur ne peuvent recevoir les cours envoyés par l'école depuis le début des intempéries. Et en raison de la répétition des coupures, le frigo et le lave-linge de la famille ne fonctionnent plus.
Située au sud-est de Madrid, sur une ancienne route de transhumance, la Cañada Real Galiana est une succession d'habitations de fortune sur une quinzaine de kilomètres, où vivent plus de 7.000 personnes en grande précarité, notamment d'origine marocaine ou issues de la communauté gitane. 
Leur présence sur ces terrains appartenant à la région de Madrid et situés près d'une autoroute, est tolérée depuis une trentaine d'années.
- Bébé en hypothermie -
Dans le bidonville, quelque 4.000 habitants sont affectés par les coupures d'électricité. 
Et sans chauffage, le froid a provoqué l'hospitalisation dimanche soir d'une enfant de trois ans prénommée Pilar "avec des symptômes d'hypothermie", selon Conrado Giménez, président de la Fondation Madrina qui distribue vivres, couvertures et bonbonnes de gaz dans le bidonville. 
Un bébé avait déjà connu le même sort en décembre, selon des rapporteurs du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU qui avaient jugé dans un communiqué que ces coupures d'électricité mettaient "en danger la santé" de près de 1.800 enfants. 
Voisine de Lidia, Yolanda Martin, 47 ans, les lèvres presque violettes, confie avoir "plus peur du froid que du Covid" dans son salon où les flammes de la cheminée sont la seule source de chaleur et de lumière. "Quand je me lève, les couvertures sont gelées, je ne peux pas me doucher", explique-t-elle.
En sortant de son logement de fortune, elle passe devant un porche en taule qui s'est effondré sous le poids de la neige.
- Cannabis -
En patrouille dans le bidonville, connu pour être un haut lieu de la vente de drogue dans la capitale espagnole, deux policiers assurent à l'AFP que les coupures d'électricité sont provoquées depuis trois mois par des plantations de cannabis dans certains logements.
Un constat partagé par Naturgy, l'entreprise qui fournit gratuitement l'électricité aux habitants de la Cañada Real, qui a commencé cette semaine à couper le courant des habitations suspectes afin que le réseau puisse repartir.
Pedro del Cura, maire de gauche de Rivas, l'une des communes que traverse ce bidonville, et les habitants exigent eux une augmentation de la capacité du réseau et craignent que le courant ne soit coupé à des habitations sans liens avec le trafic de stupéfiants.
Ces coupures d'électricité "nous tombent tous dessus à cause de quelques personnes" qui produisent de la drogue, s'emporte Juan Manuel Fernandez, le mari de Lidia Arribas, qui attend que la police, qu'il accuse de faire des amalgames, "vire ces trafiquants au lieu de nous contrôler".
Une cigarette à la main et l'air abattu, Lidia ne veut, elle, "pas perdre espoir": l'électricité finira par revenir pour réchauffer les enfants du bidonville dont la seule consolation sont les batailles de boules de neige.
<https://information.tv5monde.com/info/madrid-un-bidonville-sans-electricite-en-pleine-vague-de-froid-391532>
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8- Neutralité carbone : bientôt une norme internationale pour la définir, Actu-environnement, 13/01/21
Laurent Radisson

De quoi parle-t-on en utilisant l'expression « neutralité carbone » ? C'est à cette question que répondra la norme d'application volontaire ISO 14068. L'Organisation internationale de normalisation (ISO) travaille sur cette future norme, dont l'idée a été lancée par le Royaume-Uni. L'Afnor étant appelée à participer à cette normalisation, elle lance un appel pour étoffer son groupe de travail « atténuation et adaptation au changement climatique ». Un groupe animé par l'Agence de la transition...
>> Suite à lire sur abonnement à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/neutralite-carbone-norme-ISO-14068-afnor-36879.php4>
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9- Réchauffement climatique : l'adaptation est aussi à la traîne, selon l'Onu, AFP, 14/01/21, 12:00

Les fonds consacrés dans le monde aux mesures d'adaptation aux effets de plus en plus dévastateurs du changement climatique sont nettement insuffisants, avertit un rapport de l'ONU jeudi.
L’adaptation, c'est à dire les mesures pour réduire l'exposition et la vulnérabilité des pays et populations aux effets du changement climatique, est un point important de l'accord de Paris de 2015 visant à limiter le réchauffement, qui insiste notamment sur les besoins d'aide en la matière des pays en développement, souvent les plus exposés.
Mais les niveaux actuels de financement, à quelque 30 milliards de dollars par an, sont loin de couvrir les besoins des seuls pays en développement, actuellement estimés à 70 milliards par an et qui devraient atteindre 140 à 300 milliards en 2030 et 280 à 500 milliards en 2050, relève le Programme des Nations unies pour l'Environnement (PNUE).
Des mesures "loin d'être à la hauteur", selon le PNUE, qui appelle à "renforcer de toute urgence et mettre en œuvre plus rapidement" les financements publics et privés en faveur de l'adaptation, notamment par les "solutions basées sur la nature", comme la protection et la restauration d'écosystèmes vulnérables (reforestation par exemple).
"La vérité crue, c'est que le changement climatique est déjà là. Ses effets vont s'intensifier et frapper le plus fort les pays et les communautés vulnérables, même si nous atteignons l'objectif de l'accord de Paris de contenir le réchauffement sous les 2°C" (par rapport à l'ère pré-industrielle), écrit le directeur du PNUE, Inger Andersen. 
De fait, avec un réchauffement mondial d'un peu plus de 1°C, les effets du changement climatique se font déjà sentir -sécheresses, tempêtes, inondations, incendies- frappant notamment les pays les plus pauvres.
Or les fonds consacrés aux mesures d'adaptation ne représentent que 5% des fonds engagés pour le climat, selon le PNUE.
Pourtant, selon le rapport, de tels investissements font sens économiquement, et atteindre l’objectif de 2°C "pourrait limiter les pertes de croissance annuelle jusqu’à 1,6%, contre 2,2% pour la trajectoire de 3°C", soit la trajectoire de réchauffement correspondant aux engagement actuels des pays dans le cadre de l'accord de Paris.
De son côté, l'aide pour la reconstruction des zones frappées par des désastres climatiques est également à la traîne, relève le rapport. Ainsi, le Mozambique, durement éprouvé par deux cyclones très rapprochés début 2019, estime avoir reçu moins du quart des trois milliards de dollars nécessaires à la reconstruction.
<https://information.tv5monde.com/info/rechauffement-climatique-l-adaptation-est-aussi-la-traine-selon-l-onu-391682>
En savoir plus :
> Lancement du rapport 2020 sur l'écart entre les besoins et les perspectives en matière d'adaptation <https://www.unep.org/fr/events/publication-launch/lancement-du-rapport-2020-sur-lecart-entre-les-besoins-et-les>, PNUE, 14/01/21
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10- Climat : "L'Affaire du siècle" arrive enfin devant la justice, AFP, 14/01/21, 12:00
Amélie Bottollier-Depois

Forte du soutien de plus de deux millions de citoyens, "L'Affaire du siècle" arrive jeudi devant la justice, une étape clé pour les défenseurs du climat qui espèrent la reconnaissance d'une défaillance de l'Etat dans la lutte contre le réchauffement.
Deux ans après le lancement de cette procédure, les quatre ONG requérantes -- Notre Affaire à tous, Greenpeace France, Fondation Nicolas Hulot et Oxfam France -- retrouvent les représentants de l'Etat devant le tribunal administratif de Paris.
Et pour bien rappeler le soutien sans précédent des citoyens ayant signé une pétition une pétition en ligne, une affiche géante a été installée jeudi matin sur le sol des bords de Seine proclamant : "Nous sommes 2,3 millions".
"Si L'Affaire du siècle gagne, ce serait une décision historique pour la justice climatique en France. Ça mettrait le politique face à ses contradictions écologiques : beaucoup de discours et très peu d'actes", a indiqué à l'AFP Cécilia Rinaudo, coordinatrice de Notre Affaire à tous.
"Ça fait des années que les gouvernements font de belles paroles pour le climat, que la France se positionne en championne du climat au niveau international et les résultats ne sont toujours pas là", a-t-elle ajouté.
"La condamnation d'un Etat pour inaction climatique serait historique, et pas seulement en France", insiste de son côté Cécile Duflot, directrice générale d'Oxfam France, soulignant le parallèle avec l'affaire Urgenda, devenue le modèle de la récente montée en puissance de la justice climatique.
En décembre 2019, la Cour suprême des Pays-Bas avait ainsi ordonné au gouvernement néerlandais de réduire les émissions de gaz à effet de serre du pays d'au moins 25% d'ici fin 2020.
Mais une décision définitive de la justice française n'est pas pour demain. 
Jeudi, les conclusions du rapporteur public, dont les parties ont reçu un aperçu, seront écoutées avec attention, même si elles ne se seront pas nécessairement suivies par le tribunal. 
"Nous sommes optimistes à la lecture du sens des conclusions du rapporteur", assure Cécilia Rinaudo.
Selon des sources concordantes, il devrait demander la reconnaissance d'une faute de l'Etat à respecter ses propres engagements de réduction d'émissions de gaz à serre.
- "Pas d'une semelle" -
Le gouvernement rejette lui les accusations d'inaction, mettant en avant notamment la loi énergie-climat de 2019 qui "renforce les objectifs climatiques", en visant la neutralité carbone à l'horizon 2050 ou une baisse de 40% de la consommation d'énergies fossiles d'ici 2030.
Mais en novembre dernier, le Conseil d'Etat, dans une décision qualifiée d'"historique" par les défenseurs de la planète, a lui-même noté que la France, qui s'est engagée à réduire de 40% ses émissions d'ici 2030 par rapport à 1990, a dépassé les budgets carbone qu'elle s'était fixée.
Et la plus haute juridiction administrative française, saisie par la commune de Grande-Synthe qui s'estime menacée de submersion sur le littoral du Nord, a donné trois mois à l'Etat pour justifier de ses actions en matière de réduction des émissions de CO2.
Cette décision, qui s'ajoute à celle de la même juridiction ayant donné en juillet six mois à l'Etat pour agir contre la pollution de l'air sous peine d'une astreinte record, encourage les militants écologistes.
"On voit bien qu'il y a un durcissement de ton de la justice française envers l'État quand il ne respecte pas ses propres engagements, et derrière, le droit des populations à vivre dans un environnement sain", indique à l'AFP Marie Toussaint, co-fondatrice de Notre Affaire à tous, désormais eurodéputée écologiste.
Les ONG, qui mobiliseront leurs militants en ligne jeudi faute de pouvoir les faire venir au tribunal, espèrent aussi qu'une victoire en justice pourrait modifier le rapport de force politique au moment où le projet de loi issu des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, qu'ils estiment largement en deçà de l'enjeu, sera bientôt présenté en Conseil des ministres.
"On espère un sursaut", commente Cécile Duflot. "Notre volonté profonde n'est pas de faire condamner l'Etat, c'est que l'Etat agisse", assure l'ancienne ministre à l'AFP.
Et quelle que soit d'ailleurs la décision du tribunal en première instance, puis en appel éventuellement, "il y a un vrai mouvement autour de L'Affaire du siècle, qui ne lâchera pas l'Etat d'une semelle", promet Jean-François Julliard, directeur de Greenpeace France.
<https://www.geo.fr/environnement/climat-laffaire-du-siecle-arrive-enfin-devant-la-justice-francaise-203425>
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11- Tribune. « L’affaire du siècle » : « Les juges français doivent oser défendre le droit à un environnement sain et un climat stable », Le Monde, 14/01/21, 12h21
Par Collectif

Le jeudi 14 janvier se tient au tribunal administratif de Paris la toute première audience de « L’affaire du siècle » : cette action en justice climatique qui résonnera bien au-delà des frontières de la France doit absolument aboutir, expliquent, dans une tribune au « Monde », les principaux auteurs d’actions en justice climatiques à travers le monde.
Tribune. La question de savoir si nous serons collectivement en mesure de répondre au dérèglement climatique est bel et bien l’affaire de notre siècle. Car le climat nous concerne toutes et tous, avec d’importants impacts sur les écosystèmes, notre santé, notre capacité à vivre sur cette planète, et évidemment sur nos économies et nos modèles politiques.
Mais aussi, sur la justice sociale, car il devient de plus en plus évident que nous ne sommes pas tous touchés de la même manière par les modifications du climat, à travers le monde, ainsi que sur nos territoires ; et que de la même manière, nous ne sommes pas équitablement protégés. Les Etats n’ont pas plus le droit de violer les droits fondamentaux des citoyens que de ne pas agir pour le climat. Il s’agit d’un seul et même combat.
> Lire aussi  Changement climatique : l’Etat répond aux associations de « L’affaire du siècle »
Le climat est donc une affaire de justice, et pas seulement des politiques. Ou pour le dire plus clairement : si les moyens et méthodes d’action pour le climat relèvent bien de choix politiques, agir pour le climat devrait déjà être compris partout comme une obligation s’imposant aux autorités publiques, et plus encore au sein des démocraties et états de droit.
Mille actions en justice
C’est ce que chacun d’entre nous défend dans son pays, c’est aussi ce que les jeunes Portugais défendent face à une trentaine d’Etats européens dont on attend encore une réaction politique à la hauteur de l’enjeu climatique. Au cours des dix dernières années, plus de mille actions en justice climatique ont été recensées à travers le monde. Parmi elles, celle de Urgenda a emporté victoire sur victoire depuis 2015, jusqu’à la toute dernière, en décembre 2019, devant la Cour Suprême néerlandaise.
> Lire aussi  2021, une année cruciale pour accélérer la lutte contre le dérèglement climatique
Cette décision, de la plus haute juridiction d’un des Etats membres de l’Union européenne (UE), devrait inspirer les tribunaux du monde entier. Dans son arrêt, la Cour suprême néerlandaise a estimé que, sur la base des droits humains fondamentaux, les Pays-Bas ont le devoir de faire leur juste part dans la lutte contre la crise climatique et doivent donc réduire leurs émissions plus rapidement que ce à quoi la politique de l’époque était disposée à s’engager. Les droits et principes appliqués par la Cour suprême néerlandaise sont universels. Concomitante du lancement de « L’affaire du siècle », elle doit aussi éclairer la décision qui sera celle des juges français.
Partout les faits sont clairs : malgré les rapports scientifiques de plus en plus alarmistes, malgré les engagements internationaux de nos Etats vis-à-vis des droits humains aussi bien que du climat, leur action est bien trop lente. Selon les estimations de l’ONU, à partir des derniers engagements pris par les Etats visant à augmenter les objectifs de 2030 et à atteindre le zéro net par les principaux émetteurs tels que l’UE, la Chine, le Japon et la nouvelle administration américaine entrante, l’augmentation de la température mondiale atteindrait encore 2,5 °C à la fin du siècle, dépassant largement les objectifs de l’Accord de Paris.
> Lire aussi  Le gouvernement a trois mois pour prouver qu’il respecte ses engagements climatiques, une première en France
Parmi les pays dont nous sommes originaires, la France se distingue : elle a à la fois une empreinte carbone plus basse que la moyenne européenne, puisque son modèle énergétique repose en grande partie sur le dangereux nucléaire ; mais elle est incapable de la réduire. La France est ainsi l’un des pays dans lesquels les émissions importées ont augmenté le plus vite ; en somme : depuis les années 1990, l’empreinte carbone de la France a quasiment stagné et ceci, malgré l’avancée des technologies et des solutions disponibles pour l’amoindrir.
Absence de volonté politique
Ce que soulève « L’affaire du siècle », c’est le fossé qui sépare les engagements pris au sein même de la loi française avec les objectifs réellement atteints. Ce qui la rend plus légitime encore, c’est l’accélération du réchauffement climatique et l’augmentation des objectifs climat des pays occidentaux et a fortiori, de l’Union européenne dont la France fait partie. Car le risque est que l’écart actuel, déjà fort dommageable, ne fasse que se creuser. Que l’absence de volonté politique, encore démontrée par le dédain des propositions de la Convention citoyenne pour le Climat, ne contribue à pousser la France encore plus loin des rails climatiques.
> Lire aussi  « La pandémie a mis en évidence le lien entre destruction de la nature et menace sur la santé humaine »
Les juges français doivent oser défendre le droit à un environnement sain et un climat stable. Ils doivent aussi comprendre que leur décision fera date et concerne bien plus que la population française. Etablir une obligation d’action climatique aux Etats dans le cadre de l’état de droit est une nécessité et une urgence.
Avec cette tribune, nous tenons à affirmer notre soutien à cette grande action en justice dont les conclusions résonneront bien au-delà des frontières de France. Mesdames et messieurs les juges, soyez clairvoyants : de la décision qui sera la vôtre repose, en partie, l’avenir de la planète et de l’humanité.
Les signataires : 
Adelaïde Charlier et Camille Etienne, activistes française et belge pour le climat, Friday for future ; Filippo Fantozi, Marjan Minnesma et Dennis Van Berkel, Urgenda, Pays-Bas ; Serge de Gheldere, Lambert Schoenmaekers, Ignace Schops, Sarah Van Riel, Johan Van Den Bosch et Sarah Tak, Klimaatzaak, l’Affaire climat belge ; Lucie Greyl, A Sud - Ecologia e Cooperazione ONLUS, Italie ; Anne Mahrer, coprésidente des Aînées pour la protection du climat, Suisse ; Dr Gearóid Ó Cuinn, directeur du Global Legal Action Network, engagé auprès des six jeunes Portugais ayant saisi la Convention européenne des droits de l’homme pour inaction climatique de trente-trois Etats européens ; Marie Toussaint, fondatrice et ex-présidente de Notre affaire à tous, eurodéputée écologiste ; Wendel Trio, directeur de CAN Europe (Climate Action Network Europe) ; Dr Roda Verheyen, avocate de l’environnement, engagée dans le People’s Climate Case et l’affaire Huaraz, Saul versus RWE, Allemagne ; Ridhima Pandey, engagée dans une action en justice contre l’Inde ; Alexandria Villaseñor, fondatrice d’Earth Uprising International, qui a saisi le Comité international des droits de l’enfant pour inaction climatique de cinq Etats pollueurs : France, Allemagne, Argentine, Brésil et Turquie.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/01/14/les-juges-francais-doivent-oser-defendre-le-droit-a-un-environnement-sain-et-un-climat-stable_6066258_3232.html>
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12- Convention citoyenne pour le climat : le député Matthieu Orphelin conteste le calcul du gouvernement, AFP, 14/01/21, 15h14

L'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre devrait être atteint à hauteur de 12%, et non au-delà de 50% : le député écologiste ex-LREM Matthieu Orphelin a revu et corrigé jeudi l'impact du projet de loi issu de la Convention citoyenne pour le climat.
Selon l'étude fournie par le gouvernement et accompagnant ce texte, celui-ci doit contribuer à "sécuriser l'atteinte d'entre la moitié et les deux tiers du chemin à parcourir entre les émissions en 2019 et la cible en 2030". Mais M. Orphelin considère que "cette formule est au mieux trompeuse, au pire un mensonge", a-t-il écrit à Emmanuel Macron et Jean Castex, dans un courrier consulté par l'AFP.
"La somme des impacts (...) peine à atteindre une réduction des émissions de 13 millions de tonnes CO2/an en 2030 ! 13 MtCO2, au lieu des 56 à 75 annoncés et des 112 qu'il faudrait atteindre, soit 12% de l'objectif !", s'exclame cet ingénieur de formation qui a fait l'essentiel de sa carrière à l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie).
"Pour nombre des articles de la loi, les méthodes évaluatives retenues me posent question", détaille l'élu du Maine-et-Loire, tableau de chiffres à l'appui. Ainsi, "des expérimentations ponctuelles instaurées par la loi sont supposées être généralisées d'ici 2030", "les détails des calculs ne sont pas précisés sur nombre de mesures, donnant l'impression d'évaluations arbitraires", relève-t-il. L'étude gouvernementale souligne toutefois que l'évaluation est difficile.
Au-delà, M. Orphelin s'indigne que "le projet de loi ne respecte absolument pas l'objectif de réduction de 40% des émissions en 2030 par rapport à 1990", pourtant fixé "aux 150 citoyennes et citoyens" de la Convention. Les 150 membres avaient comme feuille de route de proposer des mesures permettant de réduire de 40% les émissions, objectif fixé à la France dans le cadre des engagements de l'Union européenne, qui a fin 2020 rehaussé son objectif global à une réduction de 55%. Ils avaient fait 149 propositions, dont le président Emmanuel Macron s'était engagé à reprendre 146. Selon le gouvernement, une cinquantaine ont déjà été reprises par décret ou dans la loi de finance, et ce nouveau texte devrait en reprendre autant.
Le projet de loi doit être présenté en Conseil des ministres en février et être examiné à l'Assemblée à partir de fin mars.
<https://www.connaissancedesenergies.org/afp/convention-climat-un-depute-ex-lrem-demonte-le-calcul-du-gouvernement-210114>
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13- Affaire du siècle : la "carence" climatique de l'Etat mise en avant à l'audience, AFP, 14/01/21, 19:00
Amélie Bottollier-Depois

La rapporteure publique a mis en avant jeudi devant le tribunal administratif de Paris la "faute" de l'Etat, qui n'a pas respecté ses objectifs de lutte contre le changement climatique, un premier espoir pour les millions de soutiens de "L'Affaire du Siècle".
"Il y a bien une faute de l'Etat à n'avoir pas respecté sa trajectoire" de réduction des émissions de gaz à effet de serre, a déclaré la rapporteure publique, qui a proposé au tribunal de reconnaître la "carence fautive" de l'Etat lors de ce "premier grand procès climatique en France".
La magistrate, dont les recommandations ne seront pas nécessairement suivies par le tribunal, s'est appuyée sur la décision du Conseil d'Etat de novembre dernier. Celui-ci a souligné que la France - qui s'est engagée à réduire de 40% ses émissions d'ici à 2030 par rapport à 1990 - a dépassé les budgets carbone qu'elle s'était fixés.
Deux ans après le lancement de cette procédure hors norme, soutenue par 2,3 millions de citoyens, les quatre ONG requérantes - Notre Affaire à tous, Greenpeace France, Fondation Nicolas Hulot et Oxfam France - espèrent une décision "historique" dans les semaines qui viennent.
"Ça mettrait le politique face à ses contradictions écologiques : beaucoup de discours et très peu d'actes", a indiqué avant l'audience Cécilia Rinaudo, coordinatrice de Notre Affaire à tous.
- "Les résultats ne sont pas là" -
"Ça fait des années que les gouvernements font de belles paroles pour le climat, que la France se positionne en championne du climat au niveau international et les résultats ne sont toujours pas là", a-t-elle ajouté.
"La condamnation d'un Etat pour inaction climatique serait historique, et pas seulement en France", a insisté de son côté Cécile Duflot, directrice générale d'Oxfam France, en soulignant le parallèle avec l'affaire Urgenda, devenue le modèle de la récente montée en puissance de la justice climatique.
En décembre 2019, la Cour suprême des Pays-Bas avait en effet ordonné au gouvernement néerlandais de réduire les émissions de gaz à effet de serre du pays d'au moins 25% d'ici fin 2020.
La décision du Conseil d'Etat, prise en novembre, encourage les défenseurs du climat en France. Saisi par la commune de Grande-Synthe, il a donné trois mois à l'Etat pour justifier de ses actions en matière de réduction des émissions de CO2.
Citant les rapports alarmants des experts climat de l'ONU (Giec) sur les effets "graves et irréversibles" du réchauffement climatique, la rapporteure publique a estimé jeudi que le préjudice écologique existait bien. Elle a d'ailleurs énuméré les canicules, les ouragans et les autres événements météo extrêmes subis par les Français.
Et "le non respect du calendrier n'est pas neutre, il implique des émissions supplémentaires, qui viennent aggraver le préjudice écologique", a-t-elle insisté.
La magistrate a toufefois rejeté la demande de réparation de ce préjudice écologique, effectuée par les ONG : elle a seulement proposé d'accorder un euro symbolique pour préjudice moral à trois d'entre elles (en excluant Notre Affaire à tous, dont l'action est trop récente).
- "Nous sommes 2,3 millions" - 
De son côté, le gouvernement rejette les accusations d'inaction. Il met notamment en avant la loi énergie-climat de 2019, qui "renforce les objectifs climatiques", en visant la neutralité carbone à l'horizon 2050 et une baisse de 40% de la consommation d'énergies fossiles d'ici à 2030.
Les ONG espèrent aussi qu'une victoire en justice pourrait modifier le rapport de forces politiques, au moment où le projet de loi issu des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, qu'ils estiment largement en-deçà de l'enjeu, sera bientôt présenté en Conseil des ministres.
"On espère un sursaut", a commenté Cécile Duflot. "Notre volonté profonde n'est pas de faire condamner l'Etat, c'est que l'Etat agisse", a assuré l'ancienne ministre à l'AFP.
Et quelle que soit d'ailleurs la décision du tribunal en première instance, puis en appel éventuellement, "il y a un vrai mouvement autour de L'Affaire du siècle, qui ne lâchera pas l'Etat d'une semelle", a promis Jean-François Julliard, directeur de Greenpeace France.
Pour bien rappeler le soutien sans précédent des citoyens ayant signé une pétition une pétition en ligne, une affiche géante a été installée jeudi matin sur le sol des bords de Seine. Elle proclame : "Nous sommes 2,3 millions".
<https://information.tv5monde.com/info/affaire-du-siecle-la-carence-climatique-de-l-etat-mise-en-avant-l-audience-391661>
Sur le même sujet : 
> "Affaire du siècle" : la rapporteuse publique reconnaît une "carence fautive" de l'Etat dans la lutte contre le dérèglement climatique <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/affaire-du-siecle-le-rapporteur-public-reconnait-une-carence-fautive-de-l-etat-dans-la-lutte-contre-le-dereglement-climatique_4257547.html>, France info avec AFP, 14/01/21, 17:11
> « L’Affaire du siècle » : Le rapporteur public reconnaît une « carence de l’Etat » <https://www.20minutes.fr/justice/2952951-20210114-affaire-siecle-rapporteur-public-reconnait-carence-etat>, 20 Minutes, 14/01/21, 16h47
> Affaire du siècle : la rapporteure publique reconnaît une carence de l’Etat <https://www.journaldelenvironnement.net/article/affaire-du-siecle-la-rapporteure-publique-reconnait-une-carence-de-l-etat,113198>, Le JDLE, 14/01/21
> L’Affaire du siècle : la rapporteuse publique demande la condamnation de l’État <https://positivr.fr/condamnation-de-letat-francais-pour-inaction-climatique-la-menace-se-precise/>, Positivr, 15/01/21
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14- Climat : la justice invitée à condamner l’Etat pour « carence fautive » dans « L’affaire du siècle », Le Monde, 14/01/21, 21h22 
Stéphane Mandard

Le recours soutenu par la pétition de masse contre l’« inaction climatique » du gouvernement était examiné jeudi par le tribunal administratif de Paris. La rapporteuse publique a demandé à ce que l’Etat soit condamné à verser un euro symbolique. 
L’audience était très attendue. Deux ans après avoir recueilli plus de 2 millions de signatures en moins d’un mois – une mobilisation sans précédent en France –, pour dénoncer l’« inaction climatique » de l’Etat, « L’affaire du siècle » avait rendez-vous, jeudi 14 janvier, devant la justice. Les quatre ONG à l’origine de la pétition (Notre affaire à tous, Greenpeace, Oxfam et la Fondation Nicolas Hulot) avaient déposé en mars 2019 un recours devant le tribunal administratif de Paris pour « carence fautive » de l’Etat. Jeudi après-midi, leurs représentants avaient le sourire. Et pour cause, au terme de ce qu’elle a elle-même qualifié de « premier grand procès climatique en France », la rapporteuse publique Amélie Fort-Besnard, à l’issue d’une argumentation de près de deux heures, a invité le tribunal à reconnaître la « carence fautive » de l’Etat. Le jugement a été mis en délibéré mais, dans une grande majorité des cas, le tribunal suit les conclusions de son rapporteur.
> Lire aussi  Le gouvernement a trois mois pour prouver qu’il respecte ses engagements climatiques, une première en France
La magistrate a demandé « la condamnation de l’Etat » à verser un euro symbolique aux associations requérantes (hormis Notre affaire à tous, jugée trop récente) pour « le préjudice moral résultant de sa carence fautive à n’avoir pas pris toutes les mesures nécessaires pour respecter la trajectoire de réduction des gaz à effet de serre qu’il a lui-même établie » pour être en mesure de tenir tant ses objectifs nationaux que ses engagements internationaux. La France s’est engagée à diminuer ses émissions de 40 % d’ici à 2030 par rapport au niveau de 1990 et à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.
« Correction de la trajectoire »
Or le pays n’est pas du tout sur la bonne trajectoire. Dans son rapport annuel, publié en juillet 2020, le Haut Conseil pour le climat jugeait très sévèrement la politique du gouvernement : « Les actions climatiques ne sont pas à la hauteur des enjeux ni des objectifs. » Ainsi, les émissions de gaz à effet de serre ont baissé seulement de 0,9 % entre 2018 et 2019, alors que le rythme devrait être d’une diminution annuelle de 1,5 %, et de 3,2 % à partir de 2025 pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Et encore ces objectifs ont-ils été revus depuis à la baisse par le gouvernement, contre l’avis du Haut Conseil.
> Lire aussi  « L’affaire du siècle » : « Les juges français doivent oser défendre le droit à un environnement sain et un climat stable »
Tempêtes, ouragans, submersions, inondations, canicules… la rapporteuse publique a rappelé que 62 % de la population française était particulièrement exposée aux effets graves du dérèglement climatique et que l’existence d’un « préjudice écologique » ne souffrait donc aucune contestation. Elle a même estimé que le « surplus de gaz à effet de serre » généré par son incapacité à tenir ses engagements de réduction des émissions et « le manque de règles contraignantes » pour inciter à adopter une mode de vie moins énergivore et décarboné, contribuaient à « l’aggravation » de ce préjudice écologique. La magistrate a toutefois écarté la demande de réparation dudit préjudice au motif que cette « réparation pourrait résider dans la correction de la trajectoire », laquelle est au cœur des demandes des ONG.
« Une révolution »
Dans son mémoire en défense, le gouvernement avait rejeté les accusations d’inaction et mis en avant sa loi énergie-climat de 2019. Celle-ci « renforce les objectifs climatiques » en visant une baisse de 40 % de la consommation d’énergies fossiles d’ici à 2030, assure-t-il. Des arguments qui n’ont pas convaincu la rapporteuse publique. « Affirmer que les objectifs ne seront pas tenus seulement à l’aune du premier budget carbone [2015-1017], ce n’est pas un procès juridique mais un procès d’intention », a contesté le ministère de la transition écologique, représenté à l’audience par sa directrice des affaires juridiques, Aurélie Bretonneau. Le ministère a rappelé qu’en raison de la baisse d’activité due au coronavirus, la France devrait même être en avance sur ses objectifs de 2020 et 2021.
« Les conclusions de la rapporteuse sont porteuses d’une révolution, car elles reconnaissent la responsabilité de l’Etat dans son incapacité à tenir ses engagements en matière de réduction des gaz à effet de serre, estime de son côté Clémentine Baldon, l’avocate de la Fondation Nicolas Hulot. Le tribunal est invité à considérer que la trajectoire est bien contraignante et que tous les moyens n’ont pas été mis en œuvre pour qu’elle soit respectée. »
L’audience de jeudi s’inscrit dans le prolongement de la décision, tout aussi inédite, rendue le 19 novembre 2019 par le Conseil d’Etat. Dans un autre recours visant l’inaction climatique de l’Etat, déposé cette fois par la ville de Grande-Synthe (Nord), la plus haute juridiction administrative a fixé un ultimatum à l’exécutif en lui donnant trois mois pour « justifier que la trajectoire de réduction à horizon 2030 pourra être respectée ».
« Revoir sa copie »
Dans le cadre de « L’affaire du siècle », là aussi, la rapporteuse propose au tribunal d’accorder un délai supplémentaire au gouvernement avant d’« enjoindre à l’Etat de prendre différentes mesures pour faire cesser l’aggravation du préjudice écologique et atteindre ses objectifs en matière de réduction des gaz à effet de serre ». Pour le directeur général de Greenpeace France, Jean-François Julliard, ce serait « l’accomplissement le plus abouti : que le tribunal contraigne l’Etat à revoir sa copie et à reprendre ses politiques publiques. Là, Emmanuel Macron, qui continue à se présenter comme le champion du climat, ne pourrait pas rester les bras ballants ». 
Une victoire devant les tribunaux, espèrent les ONG, modifiera le rapport de force politique au moment où le projet de loi issu des propositions de la Convention citoyenne sur le climat, jugé « très insuffisant », doit être présenté le 10 février en conseil des ministres.
> Lire aussi  Transport aérien, passoires thermiques, régulation de la publicité : ce que contient le projet de loi pour le climat
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/14/climat-la-justice-invitee-a-condamner-l-etat-pour-carence-fautive-dans-l-affaire-du-siecle_6066278_3244.html>
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15- Climat : vers un réchauffement "catastrophique", alerte l'ONU, AFP, 14/01/21, 21:00
Agnès Pedrero

Le monde se dirige vers un réchauffement climatique "catastrophique" au XXIe siècle, après une année 2020 record à égalité avec 2016, a alerté jeudi l'ONU, appelant à "faire la paix avec la nature".
Selon une consolidation de cinq grandes bases de données internationales effectuée par l'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l'ONU, l'année 2020 a rejoint 2016 sur la plus haute marche des années les plus chaudes dans le monde, en apothéose d'une décennie de températures record.
"2020 a été une année difficile pour la planète. Ce fut l'année la plus chaude jamais enregistrée, dépassant à peine le record établi en 2016 de moins d'un dixième de degré", a indiqué pour sa part la Nasa.
Ce réchauffement record a été atteint malgré le refroidissement provoqué en fin d'année par le phénomène océanique naturel qu'est La Niña. 
Alors que 2016, elle, avait été marquée par un fort épisode El Niño, phénomène océanique naturel qui entraîne une hausse des températures.
"Il est remarquable que les températures de 2020 aient été pratiquement équivalentes à celles de 2016, alors qu'au cours de cette dernière nous avions assisté à l'un des plus forts réchauffements imputables au phénomène El Niño", a souligné le Secrétaire général de l'OMM, Petteri Taalas.
"Il est donc manifeste que le changement climatique induit par l'homme est à présent aussi puissant que la force de la nature", a-t-il assuré.
L'épisode La Niña qui a débuté fin 2020 devrait se poursuivre jusqu'au milieu de cette année. Ses effets sont généralement plus forts la deuxième année de leur apparition, et il reste donc à voir dans quelle mesure le refroidissement induit par La Niña pourrait temporairement freiner la tendance générale au réchauffement.
Selon l'OMM, les caractéristiques remarquables de l'année 2020 sont une chaleur persistante et des feux de forêt en Sibérie, la faible étendue de la banquise arctique et une saison record des ouragans dans l'Atlantique.
"Cette année a été un exemple très frappant de ce que c'est que de vivre sous certains des effets les plus graves du changement climatique que nous avons prédit", a souligné Lesley Ott, du centre Goddard de la Nasa.
- "Un prélude" -
En 2020, "nous avons fait l'expérience directe de la façon dont la chaleur s'exprime sur notre planète. Les grands incendies, les ouragans intenses et la fonte des glaces que nous avons connus en 2020 sont les conséquences directes du changement climatique provoqué par l'homme", a relevé la Nasa.
Autant de catastrophes qui devraient s'intensifier au cours de la prochaine décennie, surtout si les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine se poursuivent au rythme actuel.
"Ce n'est pas la nouvelle norme. C'est un prélude de ce qui va suivre", a averti Gavin Schmidt, directeur de l'institut des études spatiales au centre Goddard de la Nasa.
L'année 2020 a terminé à 1,25°C au-dessus de la période pré-industrielle, "et nous assistons déjà à des phénomènes météorologiques extrêmes sans précédent dans toutes les régions et sur tous les continents", a relevé le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
Et d'alerter : "Nous nous acheminons vers une augmentation catastrophique de la température de 3 à 5 degrés au cours du XXIe siècle".
"Faire la paix avec la nature est la grande mission de notre siècle. Elle doit être la priorité absolue de chacun, partout dans le monde", a insisté le chef de l'ONU.
L'Accord de Paris vise à maintenir le réchauffement bien en dessous de +2°C, si possible +1,5°C. Selon l'OMM, il y a au moins une chance sur cinq que cette augmentation dépasse temporairement 1,5°C d'ici 2024.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-vers-un-rechauffement-catastrophique-alerte-l-onu-391769>
En savoir plus :
> 2020 est l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées <https://public.wmo.int/fr/medias/communiqu%C3%A9s-de-presse/2020-est-l%E2%80%99une-des-trois-ann%C3%A9es-les-plus-chaudes-jamais-enregistr%C3%A9es>, Organisation météorologique mondiale (OMM), 14/01/21
> Video animation. 2020 was one of three warmest years on record - January 2021 – English <https://www.youtube.com/watch?v=PLjRqKEwPQ4&feature=emb_logo>, World Meteorological Organization – WMO, 14/01/21
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16- 2020 a été l’une des trois années les plus chaudes enregistrées, Le Monde, maj le 15/01/21 à 06h47 
Audrey Garric

La décennie 2011-2020 se classe comme la plus chaude jamais observée et les six années écoulées depuis 2015 ont toutes atteint des records, selon l’Organisation météorologique mondiale. 
C’est désormais une triste routine : celle d’un enchaînement d’années marquant des records de températures, témoins d’une planète en surchauffe. L’année 2020 a été l’une des trois plus chaudes jamais enregistrées – au coude-à-coude avec 2016 et 2019 – et elle a rivalisé avec 2016 pour la première place, selon le bilan définitif de l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
Une situation d’autant plus exceptionnelle que 2020 a été marquée par un épisode La Niña de forte amplitude, un refroidissement du Pacifique équatorial qui diminue la température globale de la planète et qui a limité la chaleur en fin d’année. A l’inverse, l’année record 2016 s’était singularisée par un épisode El Niño très intense, qui accentue le réchauffement. « S’approcher d’un record de températures pendant un épisode La Niña majeur, c’est du jamais-vu », assure le climatologue (CNRS) Christophe Cassou. « Cela montre clairement que le signal global du changement climatique induit par l’homme est désormais aussi puissant que la force de la nature », juge le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, dans un communiqué.
+ Graphiques. Ecarts de la température moyenne annuelle mondiale par rapport à la période préindustrielle (1850-1900) <https://img.lemde.fr/2021/01/14/0/0/1050/2178/1328/0/45/0/183a324_554763957-pla-0221-climat2020-web-graphiques.png>
Pour la première fois de son histoire, l’OMM n’a pas été en mesure d’arrêter son classement des années les plus chaudes. En effet, les cinq jeux de données mondiaux sur lesquels elle se base ont conclu à des différences très faibles entre les années 2020, 2019 et 2016, qui « se situent toutes dans la marge d’erreur du calcul de la température mondiale moyenne de l’OMM ». La NASA et le Centre européen pour les prévisions météorologiques estiment que 2020 est l’année la plus chaude jamais enregistrée ex æquo avec 2016. L’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) et les services météorologiques britanniques (Met Office) ont tous deux classé 2020 comme la deuxième année la plus chaude derrière 2016. Enfin, le service japonais de météorologie classe 2020 comme la troisième plus chaude.
Record de températures en France
« Le classement des températures des différentes années ne représente qu’un aperçu d’une tendance à beaucoup plus long terme. Depuis les années 1980, chaque décennie a été plus chaude que la précédente. Les gaz à effet de serre qui piègent la chaleur dans l’atmosphère restent à des niveaux record et la longue durée de vie du dioxyde de carbone, le gaz le plus important, engage la planète dans un réchauffement futur », prévient Petteri Taalas.
La décennie 2011-2020 a ainsi été la plus chaude jamais observée et les six années écoulées depuis 2015 ont toutes atteint des records. L’année 2020 a été largement la plus chaude en Europe, avec 0,4 °C au-dessus de 2019, et plus de 2,2 °C au-dessus de la période préindustrielle (1850-1900). Elle a également marqué un record de températures en France depuis le début des mesures en 1900.
> Lire aussi  2020, année la plus chaude jamais enregistrée en France
A l’échelle mondiale, la température moyenne e, 2020 était d’environ 14,9 °C, soit 1,2 °C de plus que le niveau préindustriel. L’Arctique fait partie des premières victimes du réchauffement, tout particulièrement en Sibérie, où les températures ont été supérieures de plus de 5 °C à la moyenne.
Cette hausse du mercure a entraîné la saison des incendies la plus active depuis dix-huit ans ainsi qu’une disparition accélérée de la banquise arctique. Cette dernière a atteint en septembre sa deuxième superficie la plus basse jamais enregistrée.
> Lire aussi  La banquise arctique a atteint sa deuxième superficie la plus basse jamais enregistrée
La hausse de la température n’est qu’un aspect du dérèglement climatique. L’année 2020, à l’image de la dernière décennie, a également été caractérisée par une accélération de l’élévation du niveau de la mer, de la fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique ainsi que par une multiplication des événements extrêmes. De graves inondations ont notamment touché l’Afrique de l’Est et le Sahel, l’Asie du Sud, la Chine et le Vietnam.
Des sécheresses ont affecté l’Amérique du Sud, tandis que des incendies faisaient rage aux Etats-Unis ou au Brésil. L’Atlantique Nord a également connu une saison cyclonique record, avec 30 cyclones ou tempêtes tropicaux, soit plus du double de la moyenne entre 1981 et 2010.
Les dix catastrophes climatiques les plus coûteuses de l’année passée ont presque atteint les 150 milliards de dollars de dommages assurés, un chiffre plus important qu’en 2019. Elles ont fait 3 500 morts et ont déplacé plus de 13,5 millions de personnes, selon le rapport annuel de l’ONG britannique Christian Aid, paru fin décembre. Ces impacts du changement climatique affectent la santé et le bien-être de millions de personnes, augmentant notamment l’insécurité alimentaire ou les déplacements internes.
Niveau inégalé de dioxyde de carbone
Le réchauffement océanique a par ailleurs battu de nouveaux records, et plus de 80 % des océans ont subi une vague de chaleur en 2020. Les dix dernières années sont également les dix plus chaudes enregistrées dans les océans, qui absorbent 93 % de l’énergie excédentaire attribuable au réchauffement planétaire. Ce monde marin, plus chaud jusque dans les abysses, est moins riche en oxygène, plus acide, ce dont souffrent les poissons, les coraux ou les coquillages.
Enfin, la concentration de dioxyde de carbone, principal gaz à effet de serre persistant dans l’atmosphère, émis lors de la combustion des énergies fossiles (pétrole, gaz naturel et charbon), a continué à augmenter. Elle a atteint 410 parties par million (ppm) en moyenne annuelle, soit une hausse de 48 % par rapport au niveau préindustriel (280 ppm). C’est un niveau inégalé depuis plus de 3 millions d’années.
Le ralentissement économique dû à la pandémie de Covid-19 n’a pas freiné cette augmentation de la concentration de CO2. Si les émissions de CO2, elles, ont bien baissé en 2020 – de l’ordre de 7 % –, les activités humaines continuent d’envoyer plus de CO2 dans l’atmosphère que les puits de carbone (océans, végétation, etc.) ne peuvent en absorber. Il faudrait ainsi reproduire cette diminution pendant des années pour stabiliser la concentration de CO2, qui résulte des émissions passées et actuelles cumulées.
Il y a désormais au moins un risque sur cinq que la hausse de la température moyenne mondiale dépasse temporairement 1,5 °C d’ici à 2024. Or, les Etats se sont engagés à limiter le réchauffement bien en deçà de 2 °C, et si possible à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, lors de la signature de l’accord de Paris sur le climat, en 2015.
L’année 2021 battra-t-elle de nouveaux records ? Les prévisions annuelles du Met Office suggèrent que cette année figurera également dans la série des années les plus chaudes, malgré l’influence de La Niña, dont les effets sont généralement plus forts la deuxième année. La litanie des records n’est pas près de s’achever.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/14/2020-a-ete-l-une-des-trois-annees-les-plus-chaudes-dans-le-monde_6066279_3244.html>
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En images
17- Maroc : les pluies diluviennes sèment le chaos à Casablanca, Tv5Monde, 10/01/21

Les pluies torrentielles qui s'abattent sur le pays ont déjà fait un mort et plusieurs blessés à Casablanca. Plusieurs maisons se sont écroulées et les accès à la ville sont bloqués. Pendant ce temps, autorités publiques et entreprises privées en charge de l'assainissement se renvoient la balle. Correspondance de Maud Ninauve.
> Vidéo (2 min 17) à voir à :
<https://information.tv5monde.com/video/maroc-les-pluies-diluviennes-sement-le-chaos-casablanca>
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18- Environnement : 2021 sera décisive dans la lutte contre le réchauffement climatique, France 2, journal de 20h, 15/01/21

Alors que l’année 2020 a été l’une des trois plus chaudes jamais enregistrées, le niveau de CO2 dans l’air continue d’augmenter. Nicolas Chateauneuf propose son éclairage.
C’est probablement le phénomène le plus inquiétant pour notre planète : le réchauffement climatique. "Le thermomètre va continuer à augmenter pendant des décennies, voire des siècles", indique le journaliste Nicolas Chateauneuf, pour France Télévisions. En cause notamment, la quantité de CO2 dans l’air. "En 2020, l’humanité a rejeté dans l’atmosphère 34 milliards de tonnes de CO2, principal gaz à effets de serre. Un Français en rejette en moyenne cinq par an", ajoute-t-il.
30 années de hausse massive de CO2
"Pour limiter le réchauffement à deux degrés, l’humanité doit rester en dessous d'un certain quota d’émissions. Or, nous avons déjà relâché 70% de ce quota dans la nature. C’est l’héritage de 150 ans de civilisation industrielle. (…) 2021 est une donc année cruciale dans la lutte contre le réchauffement. En attendant, la concentration de CO2 dans l’atmosphère continue de grimper à niveau inégalé depuis trois millions d’années" conclut Nicolas Chateauneuf. 
> Animation vidéo à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/environnement-2021-sera-decisive-dans-la-lutte-contre-le-rechauffement-climatique_4259483.html>
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– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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