[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine + 2 publications (mardi 19 janvier)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 19 Jan 07:56:03 CET 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Afrique du Sud : requinquer les bébés rhinos <https://www.geo.fr/environnement/en-afrique-du-sud-un-orphelinat-requinque-les-bebes-rhinoceros-203398>, AFP, 11/01/21, 10:00
2- Entretien. « Un signal financier positif donne confiance dans la possibilité de la transition » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/11/un-signal-financier-positif-donne-confiance-dans-la-possibilite-de-la-transition_6065855_3244.html>, Le Monde, 11/01/21, 10h56
3- Un « One Planet Summit » pour lancer une année cruciale pour la biodiversité <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/11/un-one-planet-summit-pour-lancer-une-annee-cruciale-pour-la-biodiversite_6065851_3244.html>, Le Monde, 11/01/21, 11h30
4- Biodiversité : le One Planet Summit relance le méga-projet de "Grande muraille verte" en Afrique <https://information.tv5monde.com/afrique/biodiversite-le-one-planet-summit-relance-le-mega-projet-de-grande-muraille-verte-en-afrique>, Tv5Monde, 11/01/21, 18:59
5- Un One planet Summit pour la biodiversité sans grandes avancées <https://www.geo.fr/environnement/un-one-planet-summit-pour-la-biodiversite-sans-grandes-avancees-203396>, AFP, 11/01/21, 22:00
6- One Planet Summit : le sommet de Paris accouche de milliards verts <https://www.euractiv.fr/section/plan-te/news/one-planet-summit-le-sommet-de-paris-accouche-de-milliards-verts/>, EurActiv, 12/01/20, 09:04
7- Sahel : la Grande Muraille verte relancée lors du One Planet Summit <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/01/12/sahel-la-grande-muraille-verte-relancee-lors-du-one-planet-summit_6065972_3212.html>, Le Monde Afrique, 12/01/21, 11h21 
8- Maud Lelièvre : « La préservation de la nature doit être évaluée à son juste prix » <https://planete.lesechos.fr/acteurs/maud-lelievre-la-preservation-de-la-nature-doit-etre-evaluee-a-son-juste-prix-6931/>, Les Echos Planète, 12/01/21, 14h41
9- One Planet Summit : 50 états sont désormais engagés à préserver 30 % de la planète d’ici 2030 <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/biodiversite/isr-rse/cop15-biodiversite-50-etats-sont-desormais-engages-a-preserver-30-de-la-planete-d-ici-2030-149388.html>, Novethic, 12/01/21
10- One Planet Summit : promesses en l’air ou nouvel élan ? <https://www.journaldelenvironnement.net/article/one-planet-summit-promesses-en-l-air-ou-nouvel-elan-politique,113123>, Le JDLE, 12/01/21
11- Tribune. « La pandémie a mis en évidence le lien entre destruction de la nature et menace sur la santé humaine » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/01/13/la-pandemie-a-mis-en-evidence-le-lien-entre-destruction-de-la-nature-et-menace-sur-la-sante-humaine_6066048_3232.html>, Le Monde, 13/01/21, 06h00 
12- Filets anti-requins : des "mailles de la mort" pour protéger les Sud-Africains <https://information.tv5monde.com/info/filets-anti-requins-des-mailles-de-la-mort-pour-proteger-les-sud-africains-391458>, AFP, 13/01/21, 14:00
13- En 2020, la Terre a tourné plus vite sur elle-même <https://www.lejdd.fr/Societe/Sciences/en-2020-la-terre-a-tourne-plus-vite-sur-elle-meme-4018245>, Le JDD, 14/01/21, 07h00 
14- Pour maintenir la biodiversité, la France compte protéger 30 % de son territoire terrestre ou marin <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/14/la-france-adopte-une-strategie-ambitieuse-pour-ses-aires-protegees_6066199_3244.html>, Le Monde, 14/01/21, 16h43
15- Biodiversité : moins célèbre que la liste rouge, une liste verte recense les succès d’aires protégées <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/14/biodiversite-moins-celebre-que-la-liste-rouge-une-liste-verte-recense-les-succes-d-aires-protegees_6066262_3244.html>, Le Monde, 14/01/21, 18h17
16- En Israël, des chercheurs veulent sauver les gazelles menacées d'extinction <https://information.tv5monde.com/info/en-israel-des-chercheurs-veulent-sauver-les-gazelles-menacees-d-extinction-391864>, AFP, 15/01/21, 14:00
17- La campagne de dons pour replanter les Tuileries est un succès <https://www.lejdd.fr/JDD-Paris/la-campagne-de-dons-pour-replanter-les-tuileries-est-un-succes-4018695>, Le JDD, 15/01/21, 16h59
Deux publications
18- Un nouveau guide de l'organisateur <https://fetedelanature.com/fil-d-infos/organiser-une-fete-de-la-nature-en-mai-2021>, Fête de la Nature, Lettre du 12/01/21
19- Critique. La revue « Socialter » invite à « renouer avec le vivant » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/01/15/la-revue-socialter-invite-a-renouer-avec-le-vivant_6066325_3232.html>, Le Monde, 15/01/21, 05h00
Une annonce
20- Fête de la Nature - Votez pour votre affiche 2021 jusqu'au 22 janvier <https://fetedelanature.com/newsletter-du-15-janvier-2021?utm_source=Organisateurs&utm_campaign=9c8bd31dbc-EMAIL_CAMPAIGN_2_10_2018_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_a826d457f5-9c8bd31dbc-114071297>, Lettre du 15/01/21

Bien à vous,
Florence

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NOS VŒUX : "Un autre monde est à notre portée. Puisse l’éveil des consciences nous donner le ressort de le bâtir en conduisant ensemble radicalement et progressivement cette société qui conjugue les enjeux écologiques, sociaux et économiques. Dans un sursaut salutaire, levons-nous enfin et que chacun fasse sa part !", Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme
DOSSIER DU JOUR : Pour lancer une année cruciale pour la biodiversité, que retenir du "One Planet Summit » réunissant une trentaine de décideurs mondiaux ? (cf. item 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 & 10)
PUBLICATION DU JOUR : La stratégie nationale des aires protégées confirme l’objectif de placer 10 % du territoire sous protection forte d’ici à 2022 mais le flou persiste sur les moyens. Moins connue que la liste rouge, qui dresse l’inventaire des espèces les plus menacées de la planète, la liste verte compte 49 membres de 15 pays, sur quelque 240 000 aires protégées recensées à l’échelle mondiale. (cf. item 14, suite & 15)
AVIS DU JOUR : Rémy Rioux, directeur général de l’Agence française de développement (AFD), estime indispensable de lier les investissements en faveur de la biodiversité à la finance climat. (cf. item 2)
SINGULARITÉ DU JOUR : Selon des scientifiques britanniques du National Physical Laboratory, la rotation de la Terre a accéléré en 2020. (cf. item 13)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>______________________________________________________________________________________________________________________
1- Afrique du Sud : requinquer les bébés rhinos, AFP, 11/01/21, 10:00
Gersende Rambourg

C'est un orphelinat. Pour bébés rhinocéros. Ils ont souvent perdu leur maman face aux braconniers alors l'adresse de cet enclos, perdu dans la végétation luxuriante du Limpopo, au nord de l'Afrique du Sud, reste top secrète.
Il faut emprunter une longue piste de terre rouge, parsemée de flaques profondes et traversée par de petits singes espiègles, longée aussi par une cavalcade de girafes qui semblent courser la voiture, sur le bas-côté.
Arrie Van Deventer, 67 ans, donne rendez-vous à un carrefour et conduit l'équipe de l'AFP jusqu'à la grille indiquant une réserve animale comme il y en a cent dans ce coin-là. Incognito.
"Quand un ouvrier agricole fait passer l'info à des braconniers, même s'il se contente juste de dire +A cet endroit, il y a cinq rhinos+, il va gagner plus d'argent que son salaire annuel". Imparable. Donc il faut faire très attention, explique le fondateur de l'orphelinat, qui fonctionne grâce à de dons privés.
Cet ancien prof d'histoire, devenu éleveur, reçoit un appel en 2011. A proximité, deux femelles ont été tuées, un bébé aussi, il reste un nourrisson. Il se renseigne pour essayer de placer le rhino blanc. "J'ai passé des coups de fil et me suis rendu compte qu'il n'y avait pas d'endroit acceptable pour ce bébé. Je me suis entendu dire à un interlocuteur +OK, je vais en construire un+".
La mission de l'orphelinat tient en trois mots: "secourir, requinquer et relâcher". Peu de visiteurs et aucun touriste. Discrétion oblige mais aussi pour ne pas habituer les bêtes à la présence humaine. Après, "ça devient beaucoup plus difficile de les préparer à retrouver leur état sauvage".
Quatre salariées et deux volontaires, toutes des femmes, s'occupent d'un "certain nombre" d'animaux, une majorité de rhinos blancs, quelques noirs aussi.
- Orphelins voraces -
Pendant les cinq premiers mois, elles dorment chaque nuit avec les petits rhinos, "on devient leurs mamans", explique la directrice Yolande Van Der Merwe, 38 ans. "Ils se collent à nous pendant la nuit, pour le contact et la chaleur" dans une sorte d'étable ouverte. "Si on veut aller manger ou passer aux toilettes, on doit se faire remplacer. Sinon le bébé stresse, crie, pleure". Un son aigu qui évoque le dauphin, selon Arrie.
Ces dix dernières années, des milliers de rhinos ont été tués dans le pays pour leurs cornes, très recherchées en Asie, notamment au Vietnam, pour toutes sortes de vertus présumées. Un luxe si recherché qu'il peut se vendre plus de 90.000 euros le kilo. Un trafic illégal contrôlé par des réseaux mafieux.
A l'orphelinat, les trois plus jeunes pensionnaires partagent un enclos. "Deux filles et un garçon" qui attendent leurs biberons, remplis d'un mélange de lait et de riz bouilli mixé. Toutes les quelques heures.
Zanré Van Jaarsveld vient les caresser, en grattant leur cuir épais. Mais vite, ils se lassent. "Ils ont faim là, ils deviennent grincheux". Les femelles ont la réputation d'être plus regardantes sur leur nourriture, "les garçons dévorent tout ce qu'on leur apporte".
Jessie est arrivée en avril, à l'âge de quatre mois, "quasiment en état de stress post-traumatique". "Nous lui avons donné du Valium pendant deux jours avant qu'elle ne se calme", raconte la soignante de 26 ans. "Elle était très déshydratée et avait une entaille à l'épaule, sans doute une blessure à la machette. On pense qu'elle a essayé de protéger sa mère, les tout petits ne pensent pas à fuir".
A la naissance, les animaux à la gueule rectangulaire pèsent une quarantaine de kilos. "Ils sont tout petits, pas plus hauts que mon genou", montre Yolande. Après, ils mangent énormément et prennent plus d'un kilo par jour. A un an, ces beaux bébés approchent de la demi-tonne.
Ce n'est que vers l'âge de cinq ans qu'ils sont prêts à se défendre des prédateurs et à être lâchés dans une réserve bien plus grande, à proximité. Une défenseuse de l'environnement y patrouille régulièrement. Elle donne aux dames de l'orphelinat des nouvelles de leurs anciens protégés.
<https://www.geo.fr/environnement/en-afrique-du-sud-un-orphelinat-requinque-les-bebes-rhinoceros-203398>
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2- Entretien. « Un signal financier positif donne confiance dans la possibilité de la transition », Le Monde, 11/01/21, 10h56
Propos recueillis par Perrine Mouterde

Rémy Rioux, le directeur général de l’Agence française de développement, estime indispensable de lier les investissements en faveur de la biodiversité à la finance climat. 
Quels financements sont aujourd’hui dévolus à la nature et quels investissements sont nécessaires ? Par quels moyens est-il possible de mobiliser ces ressources ? C’est pour répondre à ces questions que l’ONG internationale Gobal Canopy publie lundi 11 janvier, à l’occasion du One planet summit, Le Petit livre de l’investissement pour la nature, en collaboration avec plusieurs partenaires dont la Biodiversity finance initiative des Nations unies, le centre Atkinson pour un avenir durable de l’université américaine Cornell ou encore l’Agence française de développement (AFD). Pour son directeur général Rémy Rioux, il est urgent de réformer les subventions néfastes à la nature.
Que peut apporter ce guide pratique ?
La question des financements sera un enjeu crucial de la conférence mondiale sur la biodiversité (COP15). Pour que l’on obtienne le meilleur accord possible en Chine fin 2021, il faut qu’il y ait de l’ambition et de l’innovation du côté des instruments financiers. C’est un élément clé pour rendre les discussions concrètes et donner confiance aux différentes parties. Ce guide permet d’apporter de la clarté sur les enjeux, de détailler les solutions possibles et de tracer le chemin à parcourir.
A combien évalue-t-on les besoins en termes de financements ?
De façon schématique, nous avons besoin de 1 000 milliards de dollars [819 milliards d’euros] par an d’ici à 2030 (0,01 % du PIB mondial) pour être cohérents avec l’objectif de protéger un tiers de la planète et mettre en place un système de production et de consommation qui préserve la nature. Or nous avons aujourd’hui entre 100 et 150 milliards par an, soit 15 % de ce qui est nécessaire. Il faut donc faire des progrès significatifs dans les prochaines années.
Avec deux problèmes majeurs à régler : d’abord, 80 % des financements actuels sont publics ; ensuite, l’essentiel de ces flux concerne les seuls pays de l’OCDE. Il faut d’urgence les réorienter vers le Sud, là où se trouve la plus grande quantité de richesses biologiques et où les ressources manquent pour gérer durablement ce capital naturel. Et il faut davantage d’investissements privés.
Le Petit livre propose une palette d’options pour parvenir à résorber le déficit. Quelles sont les plus importantes ?
Il faut en priorité réformer les subventions néfastes. Aujourd’hui, pour un euro dépensé pour préserver la biodiversité, on en dépense cinq ou six dans des mécanismes publics qui sont destructeurs de la nature, dans les secteurs des énergies fossiles, de l’agriculture, de la pêche ou des forêts. Il faut réorienter ces flux : ce mouvement simple, qui ne coûte pas plus cher, permettrait de doubler le financement public en faveur de la biodiversité. Ce débat est ancien mais il commence à mûrir. Des événements tels que le One Planet Summit permettent d’accélérer la prise de conscience.
L’autre grand sujet, c’est comment réorienter les investissements privés pour les rendre plus protecteurs. Il faut pour cela que les banques publiques de développement jouent pleinement leur rôle d’aiguillon et créent un effet d’entraînement. En novembre dernier, nous avons lancé la coalition Finance In Common (FICS) rassemblant les 450 banques publiques de développement au monde, qui représentent 10 % de l’investissement mondial, 2 300 milliards de dollars chaque année. L’objectif est de chercher ensemble des solutions et de renforcer nos capacités pour plus d’investissements de qualité, pour le climat et la biodiversité, mais aussi pour inciter le secteur privé à avancer dans ce sens, avec des méthodologies communes.
> Lire aussi  Un One Planet Summit pour lancer une année cruciale pour la biodiversité
Quel rôle peut avoir la finance dans la transformation en profondeur de nos systèmes de production et de consommation, nécessaire pour freiner l’érosion de la biodiversité ?
Jusqu’à une date très récente, la biodiversité, c’était uniquement la conservation et les aires protégées. C’est indispensable mais on voit que cela ne suffit pas et que l’on ne réussira pas à protéger la planète uniquement avec cet instrument. Dès que l’on parle de modifier nos modes de consommation et de production, les chaînes d’approvisionnement, certaines industries, cela implique la participation de nouveaux acteurs et un changement d’échelle. Nous avons besoin de créer de nouvelles alliances.
Dans cette dynamique, la question de la métrique, de la redevabilité, de ce qu’est la finance biodiversité devient centrale. Qu’est-ce exactement qu’un bon investissement pour la nature ? La « Task force on nature-related financial disclosures » [un groupe de travail sur la publication d’informations financières relatives à la nature dont le lancement devait être annoncé lors du One Planet Summit], que l’AFD appuie avec soixante partenaires, est très importante pour mettre en place des règles de suivi. Nous sommes au tout début de ces réflexions et il n’y a pas encore de mode d’emploi, chacun élabore sa propre méthodologie. Nous avons besoin d’un cadre commun.
En quoi la convergence climat-biodiversité est-elle importante ?
Il faut s’appuyer sur la force politique qui existe autour des questions climatiques et faire progresser la finance [liée à la protection de la] biodiversité à mesure que la finance [liée celle du] climat augmente. Or il y a encore un décalage entre ces deux sujets, qu’il faut lier pour réussir. D’ici 2025, 30 % des financements climat de l’AFD auront un bilan directement positif pour la nature. Et j’appelle d’autres à prendre le même engagement. Si la Banque mondiale, la China Development Bankou encore la BNDES brésilienne rejoignent ce mouvement, alors cela peut faire une réelle différence. Les financements sont une façon de montrer que ce dont on parle est possible. Un signal financier positif est essentiel : il donne confiance dans l’avenir et dans la possibilité de la transition.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/11/un-signal-financier-positif-donne-confiance-dans-la-possibilite-de-la-transition_6065855_3244.html>
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3- Un « One Planet Summit » pour lancer une année cruciale pour la biodiversité, Le Monde, 11/01/21, 11h30
Laurence Caramel et Perrine Mouterde

Réunis à l’initiative de la France, une trentaine de décideurs mondiaux, dont Angela Merkel, Boris Johnson ou Ursula von der Leyen, devaient prendre de nouveaux engagements pour la protection de la nature. 
Impulser un élan politique mondial pour que 2021 soit bien la « super année de la biodiversité » que 2020 n’a pas pu être. Telle est l’ambition du One Planet Summit organisé par la France, dans un format mi-virtuel mi-présentiel.
Alors qu’une nouvelle feuille de route pour protéger le vivant doit être adoptée à la fin de l’année en Chine, lors de la 15e Conférence des parties (COP) de la Convention de l’ONU sur la diversité biologique, une trentaine de décideurs (la chancelière allemande, Angela Merkel, le premier ministre britannique, Boris Johnson, le premier vice-premier ministre chinois, Han Zheng, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen…) devaient énoncer de nouveaux engagements, lundi 11 janvier.
Protection des écosystèmes, agroécologie, financements et liens entre déforestation, espèces et santé : quatre des sujets-clés des négociations visant à élaborer le nouveau cadre mondial pour la prochaine décennie étaient à l’agenda de ce One Planet Summit – une initiative lancée en 2017 par le président français, Emmanuel Macron, en partenariat avec les Nations unies et la Banque mondiale.
« Obtenir un accord ambitieux »
« Ce rendez-vous est important en termes de mobilisation politique avant le congrès mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature [prévu en septembre à Marseille] et la COP15, explique Sébastien Moncorps, le directeur du comité français de l’UICN. Pour obtenir un accord ambitieux fin 2021, il faut créer des coalitions d’acteurs pour entraîner les pays dans une dynamique positive. »
L’une de ces alliances, la Coalition de la haute ambition pour la nature, œuvre à faire adopter lors de la COP l’objectif de protéger un tiers de la surface de la Terre d’ici à 2030. Le président français, à l’origine de cette coalition avec le Costa Rica, devait annoncer de l’Elysée que cinquante Etats soutiennent désormais cette ambition, contre une vingtaine seulement il y a un an.
C’est aussi le chiffre de 30 % qui a été retenu par Emmanuel Macron pour lancer une nouvelle initiative portant sur les financements. La France devait s’engager à consacrer 30 % de sa finance climat bilatérale à des investissements également bénéfiques à la biodiversité d’ici à 2030, notamment par le biais des solutions fondées sur la nature – des actions qui s’appuient sur les écosystèmes pour lutter contre le changement climatique. Paris entend notamment appeler les autres parties à rejoindre cette coalition lors de la COP26 pour le climat prévue en novembre à Glasgow (Ecosse), et insiste sur l’importance des synergies entre climat et biodiversité.
> Lire aussi  « Un signal financier positif donne confiance dans la possibilité de la transition »
« Pour atteindre les objectifs climatiques, il faut agir à la fois pour une décarbonation massive de l’économie, mais aussi renforcer la protection des écosystèmes, explique Aleksandar Rankovic, chercheur à l’Institut du développement durable et des relations internationales. Maintenant que de plus en plus de dirigeants prennent au sérieux ces questions, ils se rendent compte qu’il faut des solutions systémiques aux problèmes du climat, de la biodiversité, de la santé ou de l’agriculture. L’approche en silo conduit à des impasses. »
Trois mois après le premier sommet des Nations unies sur la biodiversité, le fait de consacrer cette 4e édition du One Planet Summit à cette thématique témoigne aussi d’une volonté croissante de hisser la préservation de la biodiversité au rang des priorités mondiales, au même titre que la lutte contre le dérèglement climatique.
> Lire aussi la tribune : « Nous n’avons d’autre choix que la conciliation entre économie et écologie, mais cela implique un autre modèle économique »
Ce rendez-vous est aussi l’occasion de remettre en selle le projet de Grande Muraille verte, cet ambitieux programme de restauration écologique au service de la lutte contre la pauvreté. Lancée il y a quinze ans, cette initiative panafricaine, qui regroupe onze pays de la bande sahélienne, est le plus souvent restée à l’état de slogan en dehors du Sénégal, de la Mauritanie ou de l’Ethiopie. Selon le premier rapport d’évaluation publié en septembre 2020, qui soulignait un manque de portage politique et un pilotage défaillant, seulement 4 millions d’hectares ont été aménagés sur les 100 millions visés d’ici à 2030.
Améliorer la surveillance épidémiologique
Malgré ce bilan, la France a convaincu les autres bailleurs internationaux et bilatéraux de réaffirmer leur soutien. « Je ne connais pas d’autre projet qui permette de créer 10 millions d’emplois en aidant ces pays à s’adapter au changement climatique et à améliorer leur sécurité alimentaire », a coutume de répéter Monique Barbut, envoyée spéciale du chef de l’Etat pour la biodiversité.
Une enveloppe de quelque 10 milliards d’euros sur cinq ans devait ainsi être annoncée avec, aux côtés de la Banque mondiale et de l’Union européenne, l’arrivée du Fonds vert pour le climat parmi les principaux contributeurs. Un secrétariat chargé du suivi de l’initiative sera créé auprès de la Convention des Nations unies de lutte contre la désertification pour s’assurer que, cette fois-ci, les promesses seront bien tenues.
En écho à la situation sanitaire mondiale, une nouvelle initiative de recherche-action pour la prévention de nouvelles pandémies devait également être lancée. Un programme destiné à devenir le bras armé du Haut Conseil « Une seule santé », un groupe d’experts internationaux lancé en novembre 2020. Près de 350 millions d’euros devraient être consacrés à ce projet, auquel participe l’ensemble des instituts de recherche français et qui doit permettre d’améliorer les réseaux de surveillance épidémiologique ou de former des personnels capables d’identifier les émergences de zoonoses.
« Le rapport de la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité a souligné le consensus scientifique sur les liens entre pandémies et érosion de la biodiversité, précise Benjamin Roche, biologiste à l’Institut de recherche pour le développement. Il faut être proactif et voir comment on peut prévenir ces pandémies. »
> Lire aussi  Prévenir les pandémies plutôt que les guérir serait cent fois moins coûteux
Sur le plan national, le Fonds mondial pour la nature (WWF) espérait que l’accueil de ce sommet « soit l’occasion pour le président français de trouver un nouvel élan pour la nature ». « A l’heure actuelle, la France continue par exemple d’importer du soja brésilien sans garantie, contribuant à la déforestation, qui elle-même alimente les risques de propagation des zoonoses », a rappelé sa directrice générale, Véronique Andrieux, en appelant à l’adoption d’une législation européenne contraignante sur la déforestation importée.
Des organisations de la société civile s’inquiètent de leur côté des « faiblesses » du projet de stratégie nationale des aires protégées, critiqué pour son manque d’objectifs qualitatifs et de moyens. Prévu à l’automne 2020, ce document n’a finalement pas été publié avant le sommet.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/11/un-one-planet-summit-pour-lancer-une-annee-cruciale-pour-la-biodiversite_6065851_3244.html>
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4- Biodiversité : le One Planet Summit relance le méga-projet de "Grande muraille verte" en Afrique, Tv5Monde, 11/01/21, 18:59
Antoine Fonteneau

Le One Planet Summit se tenait ce lundi 11 janvier à Paris en présence de plus d'une dizaine de chefs d'Etat et de gouvernement, à l'initiative d'Emmanuel Macron. Il s'agissait d'annoncer une série d'engagements en faveur de la biodiversité. L'avancée la plus concrète concerne le financement d'une "Grande muraille verte" en Afrique. Une gigantesque forêt plantée entre Dakar et Djibouti qui doit permettre de limiter l'avancée du désert et créer des millions d’emplois.
Une journée de sommet international lors de laquelle la pandémie de Covid-19 ne tenait pas la vedette. On n'avait plus revu cela depuis un peu moins d'un an. La dizaine de chefs d'Etat et de gouvernement réunie lors du One Planet Summit, à Paris, sur place ou par visioconférence, ont évoqué sous plusieurs aspects la question cruciale du maintien de la biodiversité. 
L'Afrique a tenu une place particulièrement centrale dans les discussions, notamment grâce à "l'accélération sans précédent", selon les mots d'Emmanuel Macron, du projet de "Grande muraille verte". Cette ambitieuse initiative a été lancée en 2007 mais souffre depuis d'un manque chronique de financement. Ce lundi 11 janvier, quelque 11,8 milliards d’euros ont été promis d’ici à 2025 pour les 11 pays concernés, à savoir le Burkina Faso, Djibouti, l'Érythrée, l'Éthiopie, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Soudan et le Tchad. 
La "Grande muraille verte" doit permettre la plantation d'une gigantesques haie d'arbres sur 15 kilomètres de large et 7 600 kilomètres de long au Sahel, de Dakar à Djibouti, de l'Altantique à la Mer Rouge. Un moyen pour cette zone de l'Afrique de contenir l'avancée du désert, de restaurer 100 millions d'hectares de terres dégradées, de séquestrer 250 millions de tonnes de carbone et de créer 10 millions d'emplois verts dans les zones rurales. Objectif fixé : 2030.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://information.tv5monde.com/afrique/biodiversite-le-one-planet-summit-relance-le-mega-projet-de-grande-muraille-verte-en-afrique>
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5- Un One planet Summit pour la biodiversité sans grandes avancées, AFP, 11/01/21, 22:00
Laure Fillon

Dirigeants et acteurs économiques se sont engagés lundi à faire plus pour la biodiversité, dont dépend la survie de l'humanité, lors d'une conférence organisée à Paris, le One planet summit, sans toutefois détailler leurs promesses ni mettre beaucoup plus d'argent sur la table.
Avec ce sommet, tenue en grande partie par visio-conférence, la France a souhaité relancer la diplomatie verte, après une année blanche en terme de sommets internationaux. Il a été précédé par une rencontre consacrée à la "grande muraille verte" qui lutte contre la désertification dans onze pays au sud du Sahara.
"Commencer l'année 2021 avec ce One planet summit est très important car c'est l'année de la réconciliation de tous nos défis", a expliqué le président de la République Emmanuel Macron. 
2021 devrait en effet voir se succéder le congrès mondial de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN, en septembre), la 15e réunion de la Convention de l'ONU sur la diversité biologique (COP15), la COP26 pour le climat (en novembre) et la COP contre la désertification.
La conférence a été consacrée à quatre thèmes : protection des écosystèmes terrestres et marins; promotion de l'agro-écologie ; mobilisation des financements; lien entre déforestation, préservation des espèces et santé humaine.
Au niveau international, aucun des objectifs fixés pour la décennie écoulée en terme de protection de la biodiversité n'a été atteint, a rappelé Emmanuel Macron.
"Il nous faut regarder en face cet échec, pas du tout pour crier au drame (...) juste pour accélérer notre action avec des choses très concrètes et un suivi réaliste de celles-ci", a-t-il rappelé.
Après la crise du Covid-19, qui illustre les dangers des dérèglements environnementaux, "nous ne pouvons pas revenir à l'ancienne normalité", a insisté le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. 
"La conservation de la biodiversité est un défi planétaire qui appelle une réponse mondiale", a renchéri le vice-Premier ministre chinois Han Zheng, dont le pays accueillera cette année la COP15 sur la biodiversité.
- Coalitions -
Ce sommet a permis de faire un point sur "la coalition pour la haute ambition", portée par le Costa Rica, la France et le Royaume-Uni. Elle compte à présent plus de 50 Etats engagés pour protéger "au moins 30% des terres et des océans".
"Pour atteindre une protection de 30% de l'océan, des aires marines protégées (AMP) devront être établies en haute mer", ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, a réagi la coalition d'ONG High seas alliance.
Une nouvelle coalition, beaucoup plus modeste (six pays), a été lancée pour la Méditerranée, très polluée et victime de surpêche. La France espère la renforcer d'ici le congrès de l'UICN prévu en septembre à Marseille.
L'épidémie de Covid-19 a mis en lumière les liens entre la destruction de la nature et l'émergence de nouvelles maladies. Pour prévenir de nouvelles épidémies, une initiative nommée Prezode, qui rassemble des instituts de recherche en France (Inrae, Cirad, IRD...), en Asie, en Afrique, en Amérique latine ou encore des universités, a été mise sur pied, a expliqué à l'AFP Philippe Mauguin, président de l'Inrae.
"Le changement climatique doit être vu à présent comme une partie d'un programme global pour protéger la nature", a relevé pour sa part le Premier ministre britannique Boris Johnson, dont le pays accueillera la COP26 pour le climat en novembre.
Pour l'ONG Avaaz, ce sommet montre que "les dirigeants mondiaux commencent à se réveiller et à réaliser que la perte de biodiversité est une menace pour notre sécurité alimentaire, nous rend vulnérable aux pandémies et minera tout progrès pour stabiliser le climat". Pour autant, protéger 30% de la Terre "ne va pas assez loin".
Clément Sénéchal de Greenpeace France pointait du doigt sur Twitter des décisions récentes prises par la France, dont la "réintroduction des néonicotinoïdes". La Ligue de protection des oiseaux (LPO) demande d'"interdire la chasse d'espèces menacées"
Plus mordante encore, la jeune militante Greta Thunberg a résumé la journée en trois mots : "bla bla bla..."
<https://www.geo.fr/environnement/un-one-planet-summit-pour-la-biodiversite-sans-grandes-avancees-203396>
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6- One Planet Summit : le sommet de Paris accouche de milliards verts, EurActiv, 12/01/20, 09:04
Christelle Guibert | Ouest-France

Après une décennie noire, la protection de la nature a enfin reçu l’attention qu’elle mérite, lundi 11 janvier, au One Planet Summit, à Paris. De bon augure, avant le sommet mondial de la biodiversité, en Chine, cet automne.
2021, année de la biodiversité
Hang Zheng, le vice-Premier ministre de Chine, avait le sourire, par caméra interposée. Lundi 11 janvier 2020, le sommet mondial de la biodiversité, la COP15, qui se déroulera au pays des pandas, à l’automne, a pris un sacré coup d’accélérateur au sommet mondial de la finance verte, le One Planet Summit, organisé par Paris, avec les Nations unies et la Banque mondiale. Après des années de négligence, la protection de la nature a reçu des promesses colossales de financement. Un succès pour cette troisième édition entre chefs d’État, banques centrales et acteurs privés.
Quel principal engagement a été pris ?
Celui de mettre 30 % des territoires nationaux en espaces protégés. C’était l’objectif de l’initiative lancée par le Costa Rica, la France et le Royaume-Uni. À Paris, une cinquantaine de pays ont rejoint cette coalition. Cette mesure de protection renforcée des écosystèmes sera la clé dans les négociations du futur Cadre mondial de la Convention sur la biodiversité biologique qui sera adopté à la COP15 ​, assure l’Élysée.
Emmanuel Macron a profité de ce sommet pour confirmer que les 30 % d’aires protégées seront atteints dès 2022 en France. Objectif facile, puisque 29,5 % des terres et 23,5 % des eaux françaises le sont déjà en grande partie. Reste à savoir où et surtout comment…
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/plan-te/news/one-planet-summit-le-sommet-de-paris-accouche-de-milliards-verts/>
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7- Sahel : la Grande Muraille verte relancée lors du One Planet Summit, Le Monde Afrique, 12/01/21, 11h21 
Laurence Caramel

Près de 12 milliards d’euros de financements ont été promis par des banques de développement et des bailleurs de fonds bilatéraux afin de restaurer des millions d’hectares de terres. 
L’initiative panafricaine de la Grande Muraille verte a été relancée à l’occasion du One Planet Summit, organisé lundi 11 janvier à Paris. « Il y a eu des hauts et des bas mais la Grande Muraille verte fait partie des solutions pour fournir un avenir durable aux populations du Sahel », a réaffirmé le président français, Emmanuel Macron, en se félicitant du soutien financier promis par plusieurs banques de développement et bailleurs de fonds bilatéraux. Si les engagements sont tenus, plus de 14,3 milliards de dollars (11,8 milliards d’euros) devraient être mobilisés au cours des cinq ans à venir pour donner forme à ce projet pharaonique dont l’une des ambitions est de restaurer 100 millions d’hectares de terres le long de la bande sahélienne.
> Lire aussi  La Grande Muraille verte, mirage sahélien
Onze pays sont concernés, du Sénégal à Djibouti, sur un tracé de 8 000 km. Cette somme représente environ un tiers des besoins pour mener à terme le projet, dont à peine 4 % ont été réalisés à ce jour. A l’automne dernier, alors qu’était dévoilé le premier bilan depuis son lancement il y a quinze ans, l’initiative semblait d’ailleurs promise à l’échec. Si l’absence de volonté des Etats africains est souvent mise en avant pour expliquer cet enlisement, l’inconstance des bailleurs de fonds est aussi en cause. Les 4 milliards de dollars annoncés en 2015 au moment de l’accord de Paris sur le climat sont ainsi très loin d’avoir été versés.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/01/12/sahel-la-grande-muraille-verte-relancee-lors-du-one-planet-summit_6065972_3212.html>
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8- Maud Lelièvre : « La préservation de la nature doit être évaluée à son juste prix », Les Echos Planète, 12/01/21, 14h41
Propos recueillis par Françoise Blind-Kempinski 

La nouvelle présidente du comité français de l’UICN détaille dans une interview exclusive sa feuille de route 2021, année décisive pour la protection de la biodiversité.
Élue en décembre 2020 à la tête comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), Maud Lelièvre sera à la manœuvre pour finaliser le congrès mondial de l’UICN à Marseille au mois de septembre prochain. Ce rendez-vous international a lieu une fois tous les quatre ans et a pris un an de retard avec la pandémie de Covid-19. L’année 2021 qui démarre avec le One Planet Summit, organisé le 11 janvier à l’initiative de la France et consacré à la biodiversité, devrait également se clore avec la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP 15) en Chine et la COP 26 sur le climat prévue en Écosse. Autant de grands-messes devant déboucher sur des engagements signés par les États, mais pour quelles applications concrètes ? Également élue de terrain (elle siège au Conseil de Paris après avoir été conseillère municipale à Saint-Denis) et ancienne avocate spécialisée dans le droit de l’environnement, Maud Lelièvre détaille ses priorités et ses convictions.
La population mondiale d’animaux sauvages a chuté de 60 % au cours des 40 dernières années. Un million d’espèces sont menacées d’extinction. Qu’attendez-vous de l’année 2021 et de son calendrier de grands rendez-vous internationaux ?
L’adjectif de décisif revient souvent pour qualifier cette année en matière de protection de la biodiversité. Car, il est vrai que 2021 va concentrer de grandes réunions internationales qui devraient consacrer des engagements et des annonces importantes. Le One Planet Summit a relancé hier la mobilisation internationale en vue du Congrès mondial de l’UICN et de la COP15. Parmi les annonces faites, on peut souligner l’engagement de 50 pays en faveur de l’objectif 30/30 (30% d’aires protégées en 2030), une réorientation à hauteur de 30 % des fonds internationaux sur le climat en faveur des projets préservant la biodiversité et le lancement d’une alliance de recherche sur les nouvelles zoonoses (Prezode) compte tenu de ses liens avec la disparition de la biodiversité. La crise du Covid-19 est dramatique à bien des égards, mais elle a aussi eu des conséquences salvatrices : le lien entre la nature, les hommes et les espèces animales est enfin apparu comme une réalité illustrant les avertissements émis depuis des années par les scientifiques.
>> Suite à lire à :
<https://planete.lesechos.fr/acteurs/maud-lelievre-la-preservation-de-la-nature-doit-etre-evaluee-a-son-juste-prix-6931/>
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9- One Planet Summit : 50 états sont désormais engagés à préserver 30 % de la planète d’ici 2030, Novethic, 12/01/21
Concepcion Alvarez

La France organisait lundi 11 janvier un One Planet Summit consacré à la biodiversité. Elle a ainsi donné le coup d'envoi d'une année qui s'annonce décisive avec la tenue au second semestre de la COP15 sur la diversité biologique en Chine. Celle-ci doit aboutir à un nouvel accord mondial. L'un des objectifs désormais défendu par une cinquantaine de pays, est de placer 30 % de la planète sous protection d'ici 2030.
C’est l’un des objectifs phare de la prochaine COP15 sur la biodiversité, qui se tiendra au second semestre en Chine. Porté initialement par la France et le Costa Rica, au sein de la Coalition de la haute ambition pour la nature et les peuples, il vise à protéger 30 % de la planète d’ici 2030, dit objectif "30x30". Ce lundi 11 janvier, lors du One Planet Summit Biodiversité, organisé par Emmanuel Macron à l’Élysée, 50 États ont annoncé endosser à leur tour cet objectif. D'ores et déjà, 15 % des espaces terrestres et 7 % des océans sont sous protection. 
"Au niveau international, aucun des objectifs fixés pour la décennie écoulée en termes de protection de la biodiversité n'a été atteint, a rappelé Emmanuel Macron. L'avenir, et celui de notre planète, dépend de ce que nous faisons ici et maintenant. Commencer l'année 2021 avec ce One planet Summit est très important car c'est l'année de la réconciliation de tous nos défis". Il appelle à ce qu’un maximum de pays rejoigne cette coalition de l’ambition avant la COP15.   
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/biodiversite/isr-rse/cop15-biodiversite-50-etats-sont-desormais-engages-a-preserver-30-de-la-planete-d-ici-2030-149388.html>
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10- One Planet Summit : promesses en l’air ou nouvel élan ?, Le JDLE, 12/01/21
Romain Loury

C’est le coup d’envoi d’une année chargée sur le front de la biodiversité: organisé lundi 11 janvier à l’Elysée, le One Planet Summit a ronronné sous les annonces de nouvelles initiatives et coalitions. Après une année blanche, son principal mérite aura été de redonner un souffle politique aux sujets environnementaux.
Congrès mondial de la nature de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), Assemblée générale des Nations unies avec convergence des trois conventions de Rio, COP de ces trois conventions à l’automne (dont la COP15 de la Convention sur la diversité biologique à Kunming en Chine): 2021 sera une année cruciale pour l’environnement, et en particulier pour la biodiversité. Celle qu’aurait dû être 2020, paralysée par la Covid-19.
Si les premiers jours de 2021 ne garantissent pas qu’elle sera épargnée par la crise, les acteurs de la biodiversité veulent désormais avancer. Tel était d’ailleurs le sens, peut-être le message principal, du One Planet Summit organisé lundi 11 janvier par l’Elysée. L’évènement était le quatrième du genre: d’autres One Planet Summit s’étaient tenus en décembre 2017 à Paris, en septembre 2018  New York et en mars 2019 à Nairobi.
L’évènement s’est déroulé sans accroc, ni passion: récités en grande partie par visioconférence, les discours de chefs d’Etat et de dirigeants d’organisation se sont enchaînés tout au long de la journée. Laissant progressivement place à une douce sensation de ronronnement, au rythme des formules convenues. Un chapelet de discours politiques, raillé par la militante Greta Thunberg sur son compte Twitter (voir illustration de l’article).
Peut-être averti de cette réaction, le président Emmanuel Macron, hôte de l’évènement, s’est aussitôt défendu: «on peut reprocher beaucoup de choses à des sommets comme celui qu’on a eu aujourd’hui. Il y a des gens qui nous diront ‘c’est du blabla, ça ne sert à rien’. Il y a des gens qui adorent la déploration et qui vont continuer à dire ‘on va tous mourir et le monde va s’effondrer’ (…) Or moi je pense qu’on peut changer les choses, mais les choses ne changent pas du jour au lendemain. Elles supposent une action concrète sur le terrain, mais s’il n’y a pas des engagements tels que ceux qu’on vient de prendre aujourd’hui, cela n’avance pas».
En matière d’engagements, la spécialité des One Planet Summit, peut-être même sa seule raison d’être, consiste à mettre en place de nouvelles alliances et initiatives. En cela, nul doute que la journée constitue une réussite éclatante. Variante de ce fastidieux exercice multilatéraliste, accorder une nouvelle chance à des initiatives déjà existantes, nées dans l’enthousiasme lors de précédents sommets mais depuis tombées dans l’oubli. Exemple: la Grande muraille verte sahélienne.
>> Suite à lire à : 
<https://www.journaldelenvironnement.net/article/one-planet-summit-promesses-en-l-air-ou-nouvel-elan-politique,113123>
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11- Tribune. « La pandémie a mis en évidence le lien entre destruction de la nature et menace sur la santé humaine », Le Monde, 13/01/21, 06h00 
Par Véronique Andrieux, Directrice générale du WWF France & Isabelle Autissier, Présidente du WWF France

Les deux dirigeantes du WWF France, Véronique Andrieux et Isabelle Autissier, soulignent, dans une tribune au « Monde », la relation directe entre la déforestation, le recul de la biodiversité et la pandémie, appelant à un sursaut des dirigeants mondiaux
Tribune. Dans le monde, 43 millions d’hectares de forêts perdus entre 2004 et 2017 ont été perdus, soit l’équivalent de 80 % de la superficie de la France métropolitaine, et ce sur seulement 24 « fronts de déforestation », c’est-à-dire les points les plus chauds de la déforestation mondiale. C’est sur ce constat alarmant que s’ouvre la dernière étude du WWF, qui souligne notamment la responsabilité de l’agriculture commerciale dans la dynamique de la déforestation.
L’humanité paie les conséquences de la surexploitation de la nature. Feux de forêts géants, recul de la biodiversité et pandémie mondiale sont liés : la multiplication des crises doit nous faire prendre conscience de l’urgence de changer notre rapport à la nature. Il y a un an, le monde entier découvrait un virus dont on ignorait encore presque tout. Aujourd’hui, le Covid-19 a emporté sur son passage 1,9 million de vies – l’équivalent en heures de travail de plus d’un milliard d’emplois, selon l’Organisation internationale du travail – et aussi quelques certitudes sur ce qu’est une politique économique raisonnable.
> Lire aussi  Un One Planet Summit pour lancer une année cruciale pour la biodiversité
La pandémie a surtout mis en évidence le lien entre destruction de la nature et menace sur la santé humaine. 70 % des maladies émergentes (Zika, Ebola, Nipah, etc.) et presque toutes les pandémies connues (par exemple la grippe, le VIH, le Covid-19) ont pour origine des zoonoses, c’est-à-dire des maladies causées par des infections d’origine animale. C’est le constat que dresse la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), l’équivalent du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) pour la biodiversité.
Une logique d’effet domino
Les scientifiques nous disent ainsi que les causes sous-jacentes aux pandémies comme le Covid-19 sont les mêmes que celles qui ravagent les forêts, détruisent la biodiversité et dérèglent le climat. Déforestation et destruction d’écosystèmes naturels, commerce et consommation d’espèces sauvages, ces destructions et surexploitations générées par nos modes de vie ne sont pas seulement un drame en soi.
Dans une logique d’effet domino, elles conduisent à d’autres catastrophes pour l’humanité : en détruisant les forêts, prairies, savanes, on rapproche la faune sauvage du bétail et des hommes. Ces contacts de plus en plus fréquents permettent aux micro-organismes pathogènes des animaux sauvages de s’adapter et d’infecter les humains.
> Lire aussi  « Faisons de la santé environnementale une priorité »
Ainsi naissent les épidémies et les pandémies qui se propagent par les réseaux routiers, les centres urbains et les voies de transport et de commerce mondiales. L’industrialisation de l’élevage causée par notre surconsommation de viande accentue ce phénomène. La promiscuité, le manque de diversité génétique et la faiblesse des défenses immunitaires exposent les animaux à la multiplication des épizooties (grippe aviaire, peste porcine, etc.), qui se transforment parfois en zoonoses (H5N1, Nipah, etc.).
Obligation de changer de modèle
Comme si les conséquences du dérèglement climatique et de la destruction de la biodiversité n’étaient pas déjà assez graves pour l’humanité, le risque des pandémies s’apparente désormais à une troisième menace. Il est encore temps de l’endiguer, mais l’attentisme n’est pas de mise : l’IPBES estime à 1,7 million le nombre de virus non encore découverts chez les mammifères et les oiseaux, parmi lesquels 540 000 à 850 000 pourraient avoir la capacité d’infecter des humains.
Nos dirigeants l’ont-ils compris ? Sans doute… Peut-être… Un frémissement est là. « Il est de notre responsabilité de s’assurer que notre marché commun ne conduise pas à la déforestation », déclarait la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à l’occasion du One Planet Summit, le 11 janvier, soutenu par le président de la Commission environnement du Parlement européen et plusieurs Etats membres, dont les Pays-Bas et la France. Ils se sont tous engagés à s’attaquer aux racines du problème et à présenter une législation européenne pour mettre un terme à la déforestation en juin 2021.
> Lire aussi  Au Brésil, la déforestation de l’Amazonie au plus haut depuis 2008
Cette législation peut représenter un levier essentiel pour stopper cet effet en chaîne. Pour cela, elle ne devra pas se limiter à la protection des forêts, mais intégrer l’ensemble des écosystèmes naturels : forêts, savanes, prairies, zones humides… qui jouent tous un rôle fondamental pour le climat, la biodiversité et la santé. Pour être à la hauteur des promesses, il faudra changer de modèle, abandonner celui-là même qui nous a menés aux dangers que nous courons.
Les dirigeants face à une responsabilité historique
Revoir d’abord notre rapport à la nature, en passant de maître et possesseur à partie intégrante. C’est le rappel même des pandémies comme le Covid-19 : la dégradation de la biodiversité est en définitive la nôtre.
Revoir ensuite notre système de pensée, qui sépare, divise et cloisonne sur ces enjeux. Nombre de spécialistes et chefs d’Etat commencent à évoquer une nouvelle approche face aux pandémies : il faut sortir des silos entre environnement, santé animale et santé humaine, pour penser conjointement leurs interactions.
> Lire aussi  La France veut relancer sa stratégie de lutte contre la déforestation importée
Revoir enfin notre rapport à l’action politique, en privilégiant la prévention plutôt que la guérison. Pour la biodiversité comme pour notre système de santé ou pour le climat, le coût de l’inaction excède de loin celui de la nécessaire métamorphose. Des avancées concrètes peuvent être obtenues en 2021 si la France décide de consacrer de réels moyens à la mise en œuvre effective de sa « stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée ».
Alors qu’un nouveau cadre mondial pour la protection de la biodiversité est attendu d’ici à la fin de l’année à l’ONU, les dirigeants sont face à une responsabilité historique en 2021 : prévenir de prochaines crises en engageant une transition au cours de cette décennie, plutôt que mettre sous perfusion un modèle à bout de souffle qui met en péril notre avenir sur Terre.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/01/13/la-pandemie-a-mis-en-evidence-le-lien-entre-destruction-de-la-nature-et-menace-sur-la-sante-humaine_6066048_3232.html>
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12- Filets anti-requins : des "mailles de la mort" pour protéger les Sud-Africains, AFP, 13/01/21, 14:00
Maryke Vermaak et Antoine Demaison

"Ce sont les mailles de la mort". Sur son zodiac au large des côtes touristiques sud-africaines, Walter Bernardis, pionnier des plongées avec les requins, tire sur un filet anti-prédateur censé protéger les baigneurs de leurs attaques.
Ressemblant à de banals filets de pêche de 200 mètres de long sur 6 mètres ancrés face aux plages les plus fréquentées de l'Est du pays, ces dispositifs, pour protéger l'homme, tuent indifféremment requins, dauphins, tortues, baleines ou dugongs, dénoncent leurs détracteurs.
"Tout ce qui passe la tête dedans va mourir : c'est comme ça que fonctionnent les filets", résume Walter, qui a déserté les salles de classe après 20 ans d'enseignement pour conduire des touristes à la rencontre de ces poissons qui traînent une si mauvaise réputation.
Dans les années 1950 en Afrique du Sud, une série d'attaques mortelles a fait déserter les plages de la province du Kwazulu-Natal, donnant des sueurs froides à une industrie du tourisme bien huilée sur tout le front de mer. La province attire chaque année plus de 6 millions de visiteurs.
L'imagerie collective, renforcée par des films tels que les Dents de la mer sorti en 1975, a ensuite contribué à installer durablement l'image du requin mangeur d'hommes.
Aujourd'hui, sur plus de 300 km de côtes étendues au nord et au sud de Durban, pas moins de 37 plages sont équipées de ces filets anti-requin controversés. 
Et sans les restrictions liées à la pandémie de Covid-19, en cette période d'été austral et de grandes vacances, ces plages seraient noires de monde.
- "On en croise si rarement" -
De fait, aucune attaque mortelle dans une des zones désormais protégées n'est à déplorer depuis 67 ans. 
Une sécurité qui a un prix : chaque année, au moins 400 requins meurent tués par les dispositifs anti-prédateurs, reconnaît le comité requins, l'organisation qui gère ces systèmes dans la région.
Parmi eux, une cinquantaine sont issus d'espèces menacées, comme les grands requins blancs et les requins marteaux.
"Avant on appelait ça +plongée avec les requins tigre+", raconte Gary Snodgrass, un autre professionnel qui emmène les touristes nager avec eux. Mais ces dernières années, "on en croise si rarement" que le nom a dû changer.
En 2019, 690 animaux ont été capturés dans ces filets anti-prédateurs. "Beaucoup ont été relâchés en vie", assure Matt Dickens, le directeur scientifique du comité requins. "Et ça représente moins de 10% du nombre d'animaux capturés par le secteur de la pêche".
Déjà victimes de la destruction de leur habitat, les requins sont aussi menacés par la surpêche et le commerce juteux de leurs ailerons. 
- Une centaine d'attaques en 2019 -
Huit espèces sur les quelque 400 répertoriées sont désormais protégées par la Convention internationale sur le commerce d'espèces sauvages menacées d'extinction (Cites). Mais la terreur qu'ils génèrent éclipse souvent leur déclin.
Très médiatisées, les attaques de requins sont pourtant très rares : une centaine ont été confirmées dans le monde en 2019, selon l'Université de Floride qui les répertorie.
Leur disparition entraînerait par ailleurs un déséquilibre dans l'écosystème marin, soulignent militants environnementaux et scientifiques. Ces superprédateurs jouent un rôle majeur dans la régulation de la population des fonds marins.
Pour Jean Harris, directrice de l'ONG sud-africaine Wild Oceans, c'est "l'état d'esprit des gens" qui doit changer. Car "ces filets n'empêchent pas les gros requins de s'approcher des plages".
De fait, rien n'empêche les prédateurs de passer en-dessous ou à côté de ces filets. Selon les plongeurs professionnels, beaucoup sont même pris dans les mailles au retour, lorsqu'ils quittent la zone de baignade. En tout, seules cinq espèces de requin, sur les plus de 400 recensées, sont réputées dangereuses pour l'homme, requin-bouledogue et requin-tigre en tête.
<https://information.tv5monde.com/info/filets-anti-requins-des-mailles-de-la-mort-pour-proteger-les-sud-africains-391458>
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13- En 2020, la Terre a tourné plus vite sur elle-même, Le JDD, 14/01/21, 07h00 
Mathilde Durand

Selon des scientifiques britanniques du National Physical Laboratory, la rotation de la Terre a accéléré en 2020.
Le monde avait décidément envie de terminer au plus vite l'année 2020. Cette année, la rotation de la Terre a accéléré : 28 jours ont été plus courts que le précédent record, établi en 2005, selon des scientifiques britanniques du National Physical Laboratory, initialement cités par le média The Telegraph. Un record a même été battu le 19 juillet 2020 avec une rotation de 1,40602 millisecondes de moins que le temps de référence, soit 86.400 secondes (ou 24 heures).
Un décalage entre le temps atomique et le temps universel
Grâce aux mesures de plus en plus précises des satellites, nous savons depuis longtemps que les jours terrestres ne sont pas réguliers : la rotation de la planète bleue ne dure jamais exactement 24 heures. Elle peut varier cycliquement de millisecondes en raison de plusieurs facteurs : mouvements des océans, attraction de la Lune, impact du noyau interne.
Ces perturbations ne sont pas prises en compte par le Temps atomique international, mesuré par les horloges atomiques donc un temps stable et utilisé comme référence : 86.400 secondes pour une rotation. A contrario du temps universel (TU) basé sur la rotation de la terre, calculé grâce à l'astronomie.
Des "secondes intercalaires" pour "rattraper le retard"
Lorsque le décalage entre les deux est trop important, le Service international de la rotation terrestre et des systèmes de référence (IERS) décide d'ajouter une "seconde intercalaire" soit le 30 juin, soit le 31 décembre à minuit. Le cadran indique ainsi 23:59:60, les horloges atomiques s'arrêtent une seconde pour "rattraper le retard". Une opération déjà effectuée à 27 reprises depuis les années 1970.
Le journal Libération prend l'exemple de l'année 1987 : la Terre avait mis 497 millisecondes de plus, après calcul de la somme des écarts annuels, pour effectuer ses rotations que si elle avait tourné en respectant les 86.400 secondes de référence. Pour la première fois, une de ces secondes intercalaires pourrait être enlevée en raison de l'accélération de la rotation de la Terre.
<https://www.lejdd.fr/Societe/Sciences/en-2020-la-terre-a-tourne-plus-vite-sur-elle-meme-4018245>
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14- Pour maintenir la biodiversité, la France compte protéger 30 % de son territoire terrestre ou marin, Le Monde, 14/01/21, 16h43
Martine Valo et Perrine Mouterde

Annoncé par Emmanuel Macron lors du One Planet Summit le 11 janvier, le texte confirme également l’objectif de placer 10 % du territoire sous protection forte d’ici à 2022. Mais le flou persiste sur les moyens. 
C’est un document qui fixe le cap pour la prochaine décennie et qui doit permettre de démontrer l’exemplarité de la France sur la scène internationale. Attendue depuis plusieurs mois, la publication de la stratégie nationale des aires protégées a finalement été annoncée par le président de la République, Emmanuel Macron, lui-même, lors du One Planet Summit réuni lundi 11 janvier à l’Elysée, et le texte rendu public le lendemain – quelques jours avant ce qui était prévu.
Cette feuille de route, qui vise à enrayer la perte de biodiversité d’ici à 2030, constitue la première stratégie globale intégrant à la fois la métropole et les outre-mer ainsi que les enjeux terrestres et maritimes. Elle se décline en sept grands objectifs et dix-huit mesures visant non seulement à développer le réseau d’aires protégées – qui couvre aujourd’hui 29,5 % des terres et 23,5 % des mers –, mais aussi à renforcer sa cohérence. Ce maillage doit s’efforcer de représenter une diversité d’écosystèmes, d’habitats et d’espèces dans l’ensemble des régions et des principes de gestion et de mesures de l’efficacité sont énoncés.
La stratégie rappelle aussi la « responsabilité » que porte le pays, qui abrite environ 10 % des espèces connues et 7 millions d’hectares de forêts tropicales. La France est particulièrement attendue sur le front des mers et des océans : elle dispose du deuxième plus vaste espace maritime au monde, qui inclut notamment 55 000 km2 de récifs coralliens et de lagons.
Protéger un tiers de la surface de la Terre d’ici à 2030
Forte de ce poids particulier, la France affiche l’ambition de faire adopter l’objectif de protéger un tiers de la surface de la Terre d’ici à 2030 lors de la 15e conférence mondiale sur la biodiversité prévue en fin d’année en Chine. Au niveau national, elle ira donc encore plus vite.
Emmanuel Macron l’avait annoncé en mai 2019 après la publication d’un rapport annonçant qu’un million d’espèces étaient menacées d’extinction. « D’ici à 2022, nous porterons à 30 % la part de nos aires marines et terrestres protégées, dont un tiers d’aires protégées en pleine naturalité », disait-il alors. Depuis, la notion de pleine naturalité a été remplacée par celle de protection forte : dans ces zones, les pressions engendrées par les activités humaines seront « supprimées ou significativement limitées », affirme la stratégie.
Ce point a fait débat au cours des quinze mois de concertations et ne convainc toujours pas totalement les grandes ONG de défense de l’océan (Bloom, Greenpeace, Oceana, Pew…). Onze d’entre elles ont exprimé leur déception au sujet de cette définition qui revient, à leurs yeux, à réduire « une zone de protection forte à la française » au rang de simple aire marine protégée au niveau international.
> Lire aussi : La stratégie des aires protégées contestée pour son manque d’ambition
« L’objectif d’une aire protégée est déjà de réduire les pressions, on aurait préféré qu’une protection forte les supprime », abonde Sébastien Moncorps, le directeur du comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature. « La formule “significativement limitée” n’a rien de scientifique et ouvre la voie à toutes les interprétations », regrette aussi le vice-président de France Nature Environnement, Jean-David Abel, qui salue par ailleurs un texte complet et ambitieux.
Si près d’un tiers du pays est déjà protégé, moins de 1,8 % du territoire métropolitain terrestre est sous protection forte – contre 1,2 % il y a dix ans. Une étude récente montre aussi que seulement 1,6 % des espaces marins sont strictement protégés, c’est-à-dire exempts de toute pêche et d’autres types d’extraction. Comment, alors, réussir à passer à 10 % – soit environ 1 million de km2 – d’ici à deux ans ? « La marche est haute mais nous allons y arriver », assure la secrétaire d’Etat à la biodiversité, Bérangère Abba.
Ambitions qualitatives
La stratégie donne de premiers éléments de réponse, en annonçant la création ou l’extension de vingt réserves naturelles nationales et la création éventuelle d’un nouveau parc national des zones humides. Elle évoque également « le renforcement des zones de protection dans les îles Eparses ou dans les Terres australes », où se concentre l’essentiel des eaux protégées par la France. Anne-Gaëlle Verdier, directrice scientifique des Terres australes et antarctiques françaises, confirme la création probable d’une zone de protection renforcée autour des îles Saint-Paul et Amsterdam dans l’océan Austral et l’annonce imminente d’une réserve naturelle nationale autour des Glorieuses, dans l’océan Indien.
Le premier plan triennal d’actions accompagnant la stratégie – qui n’a pas encore été publié – devrait également prévoir la protection forte de 250 000 hectares de forêt, de 6 000 hectares du littoral, de 75 % des récifs coralliens ou encore la création de deux parcs naturels régionaux.
> Lire aussi  Les fronts de la déforestation se multiplient sur la planète
« Avec une approche globale qui comprend les terres, les mers, la métropole et l’outre-mer, on devrait arriver aux 10 %, estime Sébastien Moncorps. Parvenir à 10 % de protection forte juste pour la partie terrestre ou juste pour la métropole d’ici 2022 serait plus compliqué. » « Il y a une sorte de pari sur le fait que les choses vont bouger sous l’impulsion d’autorités autres que l’Etat en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, précise François Gauthiez, directeur de l’appui aux stratégies pour la biodiversité à l’Office français de la biodiversité. Mais, à terme, il faudra décliner ça par région biogéographique, à partir de diagnostics territorialisés. »
Au-delà de la dimension quantitative, la stratégie affiche bien des ambitions qualitatives en termes de cohérence et de connectivité du réseau d’aires protégées, de formation des personnels, d’une meilleure évaluation des modes de gestion ou encore d’une implication des citoyens. « Ces volets sont très importants, souligne François Gauthiez. Il est par exemple crucial que les aires protégées soient complètement intégrées dans les politiques sectorielles et dans les projets de territoire. Cela implique qu’elles soient représentées dans davantage d’instances de décision, dans des commissions économiques, dans les décisions sur les fonds européens… »
Des annonces insuffisantes pour les ONG
Pour réaliser ces objectifs, le ministère de la transition écologique et solidaire rappelle que la loi de finances 2021 a prévu une augmentation de 10 millions d’euros en faveur des aires protégées et que le plan de relance prévoit 60 millions d’euros d’investissements pour rénover les structures d’accueil ou mieux gérer la fréquentation de certains sites. Lors du One Planet Summit, Emmanuel Macron a également promis un renforcement des moyens d’ici trois ans.
Des annonces clairement insuffisantes aux yeux des ONG. « Pour mettre en place des plans de gestion efficaces, un suivi scientifique ou une meilleure gouvernance régionale, il faut du temps et des moyens, insiste Jean-David Abel. Les responsables politiques et la haute administration n’ont toujours pas compris qu’il était légitime de mettre des moyens dans les politiques de biodiversité : protéger la nature ne devrait plus être vu comme une charge, mais comme un investissement pour l’avenir. »
> Lire aussi  Biodiversité : les Nations unies appellent à « une ambition beaucoup plus grande »
« Pour l’instant, nous n’avons pas de réponse sur la mise en place d’un modèle financier pérenne », regrette aussi Charlotte Meunier, la présidente des Réserves naturelles de France. Celles-ci ont bénéficié d’une enveloppe de 6 millions d’euros dans le cadre du 
projet de loi de finances. « C’est un bon signal, mais qui est insuffisant par rapport à l’ensemble des aires protégées », ajoute-t-elle.
Les parcs nationaux ont, eux, perdu en moyenne 14 % de leurs effectifs en dix ans et l’Office français de la biodiversité, qui sera au cœur de la mise en œuvre de cette stratégie, devrait perdre vingt postes en 2021.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/14/la-france-adopte-une-strategie-ambitieuse-pour-ses-aires-protegees_6066199_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Le gouvernement précise sa stratégie pour les aires protégées <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/le-gouvernement-precise-sa-strategie-pour-les-aires-protegees_150909>, AFP, 18/01/21, 14h00
En savoir plus :
> Biodiversité. Tous vivants ! Stratégie nationale pour les aires protégées 2030 <https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/DP_Biotope_Ministere_strat-aires-protegees_210111_5_GSA.pdf>, janvier 2021
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15- Biodiversité : moins célèbre que la liste rouge, une liste verte recense les succès d’aires protégées, Le Monde, 14/01/21, 18h17
Perrine Mouterde

Une bonne gestion étant aussi importante que le classement d’un territoire, l’Union internationale pour la conservation de la nature distingue les espaces qui affichent des résultats en matière de sauvegarde des espèces. 
A l’été, le marais d’Episy foisonne de libellules. Le site en accueille une quarantaine d’espèces, soit 70 % de celles présentes en Ile-de-France. Début décembre, les insectes, oiseaux et autres reptiles qui peuplent cet espace naturel sensible (ENS) situé près de Fontainebleau, en Seine-et-Marne, se font discrets. Deux chevaux camarguais et deux vaches galloways pâturent l’une des parties de la zone humide, l’autre étant fauchée une fois par an. « Nous avons remis en place ces deux pratiques de la fauche et du pâturage pour éviter la fermeture naturelle du milieu et permettre une diversification de la faune et de la flore », explique Sylvestre Plancke, chargé des plans de gestion des ENS dans le département.
> Lire aussi  Pour maintenir la biodiversité, la France compte protéger 30 % de son territoire terrestre ou marin
Le marais tourbeux d’Episy est un exemple de réussite : depuis 2014, il figure sur la liste verte de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui recense les aires protégées dont la gestion est efficace pour la sauvegarde des espèces et dont la gouvernance est équitable. Moins connue que la liste rouge, qui dresse l’inventaire des espèces les plus menacées de la planète, cette liste verte ne compte, pour l’instant, que 49 membres de quinze pays, sur quelque 240 000 aires protégées recensées à l’échelle mondiale.
Un constat ancien
Lancé en 2012, ce label est né d’un constat, déjà ancien : alors que la superficie des aires protégées ne cesse de progresser, la biodiversité continue de s’éroder. « Cela s’explique parce qu’on détruit davantage les écosystèmes à l’extérieur des aires protégées mais aussi parce qu’une partie de ces aires ne fonctionnent pas comme elles le devraient, affirme Thierry Lefebvre, responsable de la liste verte au sein du programme Aires protégées de l’UICN. L’objectif est de créer une dynamique pour améliorer la gestion de ces espaces, en mettant en place des outils pour pouvoir évaluer l’efficacité des pratiques et en instaurant une culture du résultat. »
Passer d’une approche quantitative à une approche plus qualitative : les Nations unies en ont rappelé la nécessité en dressant, en septembre, le bilan d’une décennie de politiques mondiales de conservation. Si la superficie des aires protégées est passée de 10 % à 15 % des terres et de 3 % à 7 % des mers entre 2010 et 2020, les progrès concernant leur représentativité ou leur gestion ont été bien plus modestes. En 2020, seules 11 % d’entre elles ont évalué l’efficacité de leur gestion. Selon une analyse de 2019 portant sur 2 000 sites, moins d’un quart des aires protégées disposent de ressources adéquates en matière de personnel et de budget. Autre indicateur : la moitié seulement des 252 sites du patrimoine mondial naturel, soit les lieux les plus précieux de la planète, ont des modes de gestion et de protection efficaces.
> Lire aussi  Biodiversité : les Nations unies appellent à « une ambition beaucoup plus grande »
A Episy, une batterie d’indicateurs ont été mis en place pour mesurer l’état de santé de la biodiversité. « On évalue en permanence nos actions, on cartographie l’évolution des végétations, de leur état de conservation… Tout est réfléchi et mesuré », assure Sylvestre Plancke. « Tout ce travail se fait en lien avec les acteurs locaux, ajoute Marion Abauzit, responsable du service des sites et réseaux naturels du département. L’éducation des populations, pour que ces espaces fassent partie de leur cadre de vie, est aussi une dimension importante. »
Des critères universels
Connu des botanistes depuis la fin du XVIIIe siècle, le marais a été gravement menacé par les activités économiques, et notamment par l’exploitation d’une carrière de granulats. En 1998, il ne reste que neuf des quarante-sept hectares recensés cinquante ans plus tôt. Le département entame alors d’importants travaux pour éliminer les fourrés arbustifs qui ont colonisé les lieux, créer des terrassements pour remodeler le terrain. Les vannes sont également restaurées pour maintenir le niveau d’eau le plus haut possible. Des efforts qui ont permis de préserver les fonctions écologiques du marais, alors que 41 % des sites humides emblématiques français ont vu leur état se dégrader en dix ans.
Dans le nord-est de la France, le parc naturel régional des Vosges du Nord s’étale sur plus de 127 000 hectares, majoritairement couverts de forêts. Ici aussi, des indicateurs ont été établis. Quelle proportion des forêts publiques est gérée en futaie irrégulière ? Comment se portent les loups ou les cigognes noires ? « Nos politiques publiques sont évaluées pour s’assurer qu’elles permettent d’améliorer l’état de la biodiversité et que celle-ci soit bien prise en compte dans les pratiques, explique Michaël Weber, le président du parc inscrit sur la liste verte depuis 2018. Le principal défi, c’est de faire en sorte que les populations et les élus prennent conscience de ces enjeux, pour réussir à la fois à mieux protéger l’environnement et à permettre aux habitants de vivre mieux. »
De l’espace naturel sensible au parc naturel régional, les critères de la liste verte sont universels et fonctionnent pour tout type d’espace protégé, rappelle Thierry Lefebvre. D’ici à 2030, l’UICN espère compter sur cette liste 30 000 membres, représentant environ 10 % de la superficie des aires protégées.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/14/biodiversite-moins-celebre-que-la-liste-rouge-une-liste-verte-recense-les-succes-d-aires-protegees_6066262_3244.html>
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16- En Israël, des chercheurs veulent sauver les gazelles menacées d'extinction, AFP, 15/01/21, 14:00
Alexandra Vardi

Israël est l'un des derniers endroits où la gazelle des montagnes erre à l'état sauvage, mais comme son habitat naturel se réduit sous la pression du développement humain, des écologistes sont à pied d'oeuvre pour tenter de sauver cette espèce menacée d'extinction.
Dans la Forêt des Martyrs, à l'ouest de Jérusalem, l'écologiste israélien Guy Dovrat fait son chemin entre les pins pour récolter des matières fécales de gazelles. "C'est un animal très discret", assure le professeur de 42 ans qui dirige une étude sur l'alimentation des gazelles au centre de recherche agricole israélien Volcani.
Après une courte marche entre les sentiers et les feuillages, M. Dovrat et son équipe arrivent près d'"une station", là où sont visibles de petites boules foncées déposées par les antilopes.
C'est la preuve, dit-il, que le mammifère aux cornes, coutumier de la savane, au corps brun et élancé reposant sur de fines pattes "s'adapte" à l'écosystème de cette forêt de six millions d'arbres plantés dès 1951 et symbolisant les six millions de juifs ayant péri pendant la Shoah.
A l'aide d'une petite pelle, Ori, postdoctorant du groupe, saisit quelques billes qu'il reverse aussitôt dans un sachet, sous le regard attentif de M. Dovrat.
Ces échantillons seront ensuite nettoyés puis analysés au laboratoire avec la technologie NIRs (Near-infrared spectroscopy), spectroscopie dans le proche infrarouge, qui permet d'obtenir des informations sur la nutrition des gazelles, telles que la quantité de protéines, indique le chercheur.
"Ce sont de petits herbivores relativement sédentaires, à l'alimentation variée et très sélective", souligne-t-il.
L'idée est de comprendre ce que les gazelles mangent, afin de rendre cet espace plus adapté à leur survie. Car bien qu'elle soit une espèce protégée en Israël depuis 1955, la gazelle de montagne, présente au Levant et inscrite sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature, risque de disparaître, ont récemment alerté des scientifiques.
- Derniers espaces ouverts -
Le nombre de gazelles de montagne en Israël est estimé à environ 5.000 et tend à diminuer sous l'effet de l'urbanisation, expliquent le professeur Yoram Yom-Tov, du département de zoologie de l'université de Tel-Aviv, et le Dr. Uri Roll, de l'université Ben-Gourion de Beersheva, dans une étude publiée dans la revue académique Oryx-The International Journal of Conservation.
La construction de routes, de villes et de logements dans un petit pays qui a vu la population humaine augmenter rapidement a réduit leur habitat, et entraîné une importante fragmentation du territoire qui empêche les populations de gazelles de se déplacer et les isole les unes des autres.
Elles font aussi face à de nombreux dangers -- voitures, prédateurs naturels (loups et chacals) ou encore la chasse -- pourtant interdite en Israël.
Ce pays est "le dernier bastion des gazelles de montagne", mais "certaines populations déclinent (...) malgré le potentiel de reproduction considérable de l'espèce", conclut l'article qui préconise de ralentir l'expansion urbaine.
Le mammifère est encore présent dans le nord et le sud d'Israël, près de la côte et dans la région de Jérusalem. Mais les forêts sont devenues "les derniers grands espaces où les gazelles peuvent vivre", explique M. Dovrat.
- Ponts écologiques -
Pour mener à bien son étude, il s'est associé au Fonds national juif (FNJ), qui gère la Forêt des Martyrs. 
"Nous avons mis en place ce partenariat pour voir comment on peut utiliser les données (sur les gazelles) pour mieux aménager la forêt", déclare Yahel Porat, 45 ans, écologiste et paysagiste au FNJ.
En y insérant par exemple certaines espèces végétales dont ces antilopes sont friandes.
Ce matin-là, l'équipe du professeur Dovrat a aussi prévu d'installer des caméras sur des arbres pour capter le mouvement des gazelles près des "stations" et estimer leur nombre.
"C'est important pour nous de savoir où il y a des gazelles pour adapter notre activité dans la forêt, ne pas les déranger et éviter de les pousser vers les routes", ajoute M. Porat.
Récemment, dit-il, le Fonds a mis en place des ponts écologiques au-dessus des routes pour permettre aux gazelles de se déplacer de bois en bois.
"C'est une des choses les plus importantes que nous puissions faire aujourd'hui pour les préserver", conclut-il.
<https://information.tv5monde.com/info/en-israel-des-chercheurs-veulent-sauver-les-gazelles-menacees-d-extinction-391864>
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17- La campagne de dons pour replanter les Tuileries est un succès, Le JDD, 15/01/21, 16h59
Marie-Anne Kleiber

Plus de 4.500 personnes ont effectué un don pour aider le musée du Louvre à rénover les Tuileries, à les reverdir en plantant des ormes.
Nature et culture, une passion française ? Plusieurs milliers de personnes ont, en tout cas, fait un don pour aider à la replantation d'arbres au sein des Tuileries, ce grand parc historique au cœur de Paris, allant du Louvre à la Concorde. La campagne de mécénat citoyen lancé par le musée en septembre 2020, a été close le 15 janvier 2021. Et c'est un succès, les dons de particuliers ont afflué. Le musée, qui est depuis 2005 chargé de la gestion et la mise en valeur de cet espace vert de 23 hectares, a réussi à réunir la somme espérée de 1 million d'euros.
Cela permettra de financer la plantation de 92 arbres dans la Grande Allée dessinée par André Le Nôtre à partir de 1664, de restaurer près d'une trentaine de bancs et d'accroître la biodiversité des Tuileries, grâce à des espèces végétales appréciées de la faune, notamment des oiseaux.
>> Suite à lire à :
<https://www.lejdd.fr/JDD-Paris/la-campagne-de-dons-pour-replanter-les-tuileries-est-un-succes-4018695>
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Deux publications
18- Un nouveau guide de l'organisateur, Fête de la Nature, Lettre du 12/01/21

Chers organisateurs, chères organisatrices,
Avant tout, l'équipe de la Fête de la Nature vous adresse ses meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2021. Nous souhaitons à tous les acteurs de la biodiversité de belles réussites qui contribueront à faire de la nature une préoccupation majeure pour tous.
Qui dit nouvelle année dit reprise des préparatifs pour l'organisation de la prochaine Fête de la Nature qui se tiendra du 19 au 23 mai. En attendant la réouverture des inscriptions au 1er février, nous vous avons préparé un Guide de l'organisateur spécial édition 2021. Ce document de 8 pages résume toutes les informations utiles à connaître pour prendre part à l'organisation des manifestations pendant la Fête de la Nature, alors n'hésitez pas à le télécharger et à le conserver dans l'optique d'une future inscription. 
L'équipe de l'association de la Fête de la Nature
> Pour télécharger le guide :
<https://fetedelanature.com/fil-d-infos/organiser-une-fete-de-la-nature-en-mai-2021>
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19- Critique. La revue « Socialter » invite à « renouer avec le vivant », Le Monde, 15/01/21, 05h00
Virginie Larousse 

Dans son hors-série d’hiver, la revue « Socialter » appelle à réenchanter l’écologie et à transformer radicalement nos relations avec les « autres-qu’humains ». 
La revue des revues. Bimestriel qui entend favoriser l’évolution de nos sociétés vers plus de justice et de démocratie, Socialter consacre son dernier hors-série à la question des relations entre l’homme et « les autres-qu’humains », à savoir l’ensemble des vivants qui habitent et donnent vie à la planète – des microbes aux plantes ou aux animaux.
Si l’écologie s’avère souvent être un sujet clivant, « il ne s’agit pas d’en appeler au grand soir, à la révolution, mais à quelque chose de plus bruissant et de plus drôle », explique le philosophe Baptiste Morizot, rédacteur en chef invité de ce numéro. Et de proposer une « écologie joyeuse, au sens spinoziste, désirable, qui accepte de regarder en face qu’il y a des raisons de lutter, non pas seulement contre un “système”, mais pour quelque chose, pour le vivant ».
> Lire l’entretien Isabelle Stengers : « La science est balbutiante face aux enchevêtrements du vivant »
Dans la continuité des travaux de Bruno Latour, de Philippe Descola et d’Isabelle Stengers, les contributeurs du hors-série invitent à cesser de considérer le vivant comme un stock de ressources sur lequel l’homme régnerait en maître, alors qu’il n’est que « membre et citoyen parmi d’autres de cette communauté », relevait déjà le forestier Aldo Leopold dans les années 1940.
« Politiser l’émerveillement »
Pour en finir avec cette gestion utilitariste du monde, il convient de retrouver notre capacité d’« émerveillement » devant l’inventivité extraordinaire des espèces qui nous entourent, la crise écologique étant avant tout « une crise de la sensibilité » et une « crise éthique ». Pour autant, il ne s’agit pas d’en rester à la contemplation béate des merveilles de la nature – bien que ces 196 pages présentent de manière fort poétique, entre autres pépites, la notion de « timidité des cimes » ou le fonctionnement d’étranges bactéries ayant le pouvoir de faire tomber la pluie.
> Lire l’entretien Baptiste Morizot : « Il faut politiser l’émerveillement »
Car il faut surtout, indique Baptiste Morizot, « politiser l’émerveillement » et engager le combat contre tout ce qui détruit le tissu du vivant. « La nécessité de défendre le vivant n’est pas quelque chose dont on débat mais qu’il faut vivre ; non pas une pensée abstraite, mais une pratique », soulignent les militants zadistes Isabelle Fremeaux et John Jordan.
Une pratique d’autant plus salvatrice que, à l’heure où toutes les actions semblent vaines, la lutte permet justement de se sentir vivant, de retrouver sa « puissance d’agir » ou son « agentivité » – notion explicitée par la philosophe des sciences Vinciane Despret.
> Lire l’entretien Vinciane Despret : « Ne déclarons pas la guerre au vivant »
Contrairement à une idée reçue, ce combat n’a pas pour objet de « protéger la nature » – expression jugée paternaliste – ou la vie. Cette dernière « n’est pas en danger, relève en effet Marie-Sarah Adenis, cofondatrice de l’entreprise de biotechnologie PILI. Elle ne l’a jamais été, pas même dans les périodes d’extinction massive. Ce sont les vivants qui sont en danger. Et la vie telle que nous la connaissons qui est gravement en péril ». Par conséquent, la nôtre.
§ Socialter, hors-série n° 9, décembre 2020-février 2021. « Renouer avec le vivant », 196 pages, 19 euros.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/01/15/la-revue-socialter-invite-a-renouer-avec-le-vivant_6066325_3232.html>
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Une annonce
20- Fête de la Nature - Votez pour votre affiche 2021 jusqu'au 22 janvier, Lettre du 15/01/21

Chers organisateurs, chères organisatrices,
Le moment est venu pour vous de choisir le futur visuel de la Fête de la Nature édition 2021 !
En 2020, vous étiez près de 5 000 votants à exprimer votre préférence parmi les deux visuels proposés. Cette année encore nous vous donnons la possibilité de voter pour l'une des deux propositions réalisées par le studio Nom Commun, qui renouvelle sa collaboration pour la 5e année consécutive, sur la thématique "A travers mille et un regards" !
Vous avez jusqu'au vendredi 22 janvier pour faire votre choix. Les résultats qui détermineront le visuel officiel de la 15e édition de la Fête de la Nature vous seront communiqués la semaine du 25 janvier.
Très cordialement,
L'équipe de l'association Fête de la Nature
<https://fetedelanature.com/newsletter-du-15-janvier-2021?utm_source=Organisateurs&utm_campaign=9c8bd31dbc-EMAIL_CAMPAIGN_2_10_2018_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_a826d457f5-9c8bd31dbc-114071297>
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À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
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Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
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– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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