[revue-presse-FNH] Petite revue de presse spéciale 'proposition de loi contre la maltraitance animale' (mercredi 27 janvier)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 27 Jan 08:06:33 CET 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- Cirques itinérants : éléphants, hippopotames, otaries… Lesquels seront sauvés en premier ? <https://www.lejdd.fr/Societe/cirques-itinerants-elephants-hippopotames-otaries-lesquels-seront-sauves-en-premier-4019004>, Le JDD, 17/01/21, 17h00
2- La Tanière, un refuge pour les animaux sauvages sortis des cirques <https://www.lejdd.fr/Societe/la-taniere-un-refuge-pour-les-animaux-sauvages-sortis-des-cirques-4018870>, Le JDD, 17/01/21, 17h00
3- Le Parc Astérix ferme son delphinarium, à la veille du débat sur la maltraitance animale <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/25/le-parc-asterix-ferme-son-delphinarium-a-la-veille-du-debat-sur-la-maltraitance-animale_6067514_3244.html>, Le Monde avec AFP, 25/01/21, 13h03 
4- Les députés se penchent sur la maltraitance des animaux <https://information.tv5monde.com/info/les-deputes-se-penchent-sur-la-maltraitance-des-animaux-393393>, AFP, 26/01/21, 05:00
5- Condition animale : le projet de référendum d’initiative partagée sur la cause animale encalminé <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/26/condition-animale-le-projet-de-referendum-d-initiative-partagee-sur-la-cause-animale-encalmine_6067649_3244.html>, Le Monde, 26/01/21, 11h37 
6- Reportage. Au Johnny Circus, « 90 % de notre spectacle, ce sont les animaux » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/26/au-johnny-circus-90-de-notre-spectacle-ce-sont-les-animaux_6067643_3244.html>, Le Monde, 26/01/21, 11h38
7- La proposition de loi contre la maltraitance animale symbolise la prise de conscience de son importance politique <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/26/contre-la-maltraitance-animale-une-proposition-de-loi-qui-marque-des-avancees-dans-un-perimetre-restreint_6067594_3244.html>, Le Monde, 26/01/21, 11h45
8- Entretien. Louis Schweitzer : contre la maltraitance des animaux, « il reste beaucoup à faire » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/26/louis-schweitzer-contre-la-maltraitance-des-animaux-il-reste-beaucoup-a-faire_6067646_3244.html>, Le Monde, 26/01/21, 11h46
9- Au chevet des animaux, l'Assemblée nationale dans une relative concorde <https://information.tv5monde.com/info/au-chevet-des-animaux-l-assemblee-nationale-dans-une-relative-concorde-393584>, AFP, 27/01/21, 02:00
10- L’Assemblée donne son accord à un « certificat de connaissance » pour les propriétaires d’animaux <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/27/l-assemblee-donne-son-accord-a-un-certificat-de-connaissance-pour-les-proprietaires-d-animaux_6067712_3244.html>, Le Monde avec AFP, 27/01/21, 02h04 
En images
11- Quand les cirques remplacent les animaux sauvages par des hologrammes <https://www.francetvinfo.fr/culture/spectacles/cirque/cirques-des-hologrammes-a-la-place-des-animaux_4270395.html>, France 2, journal de 20h, 24/01/21

Bien à vous,
Florence

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NOS VŒUX : "Un autre monde est à notre portée. Puisse l’éveil des consciences nous donner le ressort de le bâtir en conduisant ensemble radicalement et progressivement cette société qui conjugue les enjeux écologiques, sociaux et économiques. Dans un sursaut salutaire, levons-nous enfin et que chacun fasse sa part !", Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme
DOSSIER DU JOUR : La France va-t-elle perdre son bonnet d’âne de la protection animale en Europe ? Malgré des nuances d'appréciation au sein de chaque groupe politique, la proposition de loi contre la maltraitance animale bénéficie d'un large soutien. Près de 500 amendements sont au menu jusqu'à vendredi. (cf. item 1 à 11)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
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> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
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> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>______________________________________________________________________________________________________________________
1- Cirques itinérants : éléphants, hippopotames, otaries… Lesquels seront sauvés en premier ?, Le JDD, 17/01/21, 17h00
Marianne Enault

D'âpres discussions sont en cours pour établir le calendrier programmant le départ de ces espèces des spectacles itinérants.
Entre 300 et 600 fauves, deux hippopotames, neuf éléphants, 20 otaries, quelques autruches, émeus, nandous, zèbres, loups et singes… Ces derniers mois, le ministère de la Transition écologique a tenté de recenser les animaux sauvages dans les cirques itinérants, évalués, eux, de 100 à 150. Ces données peu précises compliquent la fin annoncée de la présence des animaux sauvages dans les spectacles. Le calendrier - étalé sur cinq à huit années - sera connu avant l'été et différera selon les espèces. Les deux hippopotames des cirques Muller et Kerwich et les éléphants sont en haut de la liste.
On considère donc que les bêtes sont forcément maltraitées chez nous
Mais la dernière réunion visant à établir cet agenda a dû être annulée face à la menace de boycott des gens du cirque. Ils ont peu apprécié que le gouvernement soutienne la proposition de loi visant à "renforcer la lutte contre la maltraitance animale". "On considère donc que les bêtes sont forcément maltraitées chez nous, peste Cyrille Emery, délégué de l'Association de défense des cirques de famille. C'est la première fois que je vois une loi qui injurie des Français!" Tout juste désigné, le rapporteur du texte, le député LREM Loïc Dombreval, a prévu de déposer un amendement pour renommer le texte en faveur du bien-être animal.
> Lire aussi - La Tanière, un refuge pour les animaux sauvages sortis des cirques
Le volet social est explosif
Une délégation de circassiens a été reçue le 17 décembre à l'Élysée par le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda. On les a assurés du soutien financier de l'Etat. "Si on veut m'amputer, ça coûtera très cher", prévient Solovich Dumas, le directeur du Grand Cirque de Rome. Le volet social de ce sujet sensible est explosif.
Certains cirques pourraient faire le choix de s'installer en fixe et ainsi conserver leurs bêtes. "Il n'y a pour l'instant pas assez d'autres structures sur le territoire pour les accueillir", reconnaît-on au ministère. Le député Dombreval appelle les zoos à les récupérer et plaide aussi pour un moratoire : "Si on acte la fin des animaux sauvages dans les spectacles, il faut que les circassiens puissent dans l'intervalle poursuivre leurs activités le plus sereinement possible." Comprendre, sans menaces des associations ou boycott des spectacles par les municipalités.
<https://www.lejdd.fr/Societe/cirques-itinerants-elephants-hippopotames-otaries-lesquels-seront-sauves-en-premier-4019004 <https://www.lejdd.fr/Societe/cirques-itinerants-elephants-hippopotames-otaries-lesquels-seront-sauves-en-premier-4019004>>
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2- La Tanière, un refuge pour les animaux sauvages sortis des cirques, Le JDD, 17/01/21, 17h00
Marianne Enault à Chartres (Eure-et-Loir)

La fin actée des ours et autres lions dans les cirques pose la question de leur avenir. Près de Chartres, Francine et Patrick Violas ont ouvert un hôpital pour les accueillir.
"Ils m'aiment moins depuis que j'ai laissé pousser ma barbe." Paolo Teixeira-Fornaciari, 49 ans, a le rire sonore et contagieux. Pour un peu, on oublierait le caractère surréaliste de la scène : l'ancien dresseur est en pleine séance de gros câlins avec Jack, Tonito et Bambina, trois ours bruns de 300 kilos chacun. "Quand vous voyez ça, commente le propriétaire des lieux Patrick Violas, sourire aux lèvres, vous comprenez que le sujet des animaux sauvages dans les cirques, ce n'est jamais tout blanc ou tout noir."
Nous sommes à La Tanière, un zoo-refuge situé à quelques kilomètres de Chartres (Eure-et-Loir), prêt à accueillir des bêtes de cirque dont l'interdiction progressive à été actée fin septembre par le gouvernement. Si l'ouverture au public a été repoussée à cause du Covid-19, Patrick et Francine Violas accueillent déjà plus de 600 animaux sur vingt hectares. Dix tigres, quatre lions, six ours, des dizaines de perroquets Ara, des singes, des visons… tous ont connu une vie d'itinérance ou de chaos, bêtes de scène, fruits involontaires du trafic illégal, maltraités par des maîtres en quête d'exotisme ou cobayes de laboratoires. "Chacun a un prénom, chacun a une histoire", précise d'emblée Francine Violas. "Ici, on ne se contente pas de leur offrir mieux qu'une vie dans un camion, renchérit son mari, mais une deuxième vie."
Une structure unique en France
Le zoo-refuge est devenu un véritable hôpital pour animaux sauvages, une structure unique en France appelée à devenir une fondation. Entre les messages de ses soigneurs via talkie-walkie, un SMS l'alertant d'une bête à recueillir et un mail annonçant un nouveau don généreux, Patrick Violas, bottes boueuses aux pieds, raconte sa première vie dans la téléphonie mobile. Puis le tournant, quand, au milieu des années 2000, le couple revend son entreprise florissante à SFR. Les deux amoureux des animaux décident alors de créer une ferme pédagogique au nom évocateur : La Renaissance. Car chez les Violas, il y a une tendresse particulière pour les éclopés. "On a toujours pris ceux dont personne ne veut, raconte le chef d'entreprise. D'abord, les moutons à trois pattes et maintenant, tous ceux qui ont besoin de nous."
D'un geste de la main, il désigne deux énormes lions. "Ils ont été privés de leur mère très tôt puis castrés, poursuit Francine Vialas. C'est pour ça qu'ils n'ont pas de crinière." Au bord de l'écœurement, la quinquagénaire raconte : leurs anciens propriétaires leur ont arraché leurs griffes puis les ont produits dans des boites de nuit, en Espagne, le temps d'un selfie pour touristes en mal de sensations fortes. Les deux fauves en gardent une démarche hésitante, les coussinets des pattes repliés sur eux-mêmes. "Ils ont aussi les yeux bousillés à cause des flashes, déplore Patrick Violas, et ont été opérés plusieurs fois de la cataracte."
Les mentalités évoluent
De quoi perdre foi en l'humanité si ce n'était le geste de leur dernier propriétaire, un homme de cirque, qui a choisi de les conduire à La Tanière. "Les mentalités commencent à changer, estime Patrick Violas. Le cirque d'avant, c'est fini." Preuve en est, la présence parmi ses soigneurs de Lisa et Paolo Teixeira-Fornaciari, deux anciens dresseurs qui, après avoir fait les beaux jours des chapiteaux du monde entier, ont atterri en 2015 chez les Violas avec leurs trois enfants, leurs otaries et leurs ours bruns. Depuis, ils soignent et divertissent sans relâche les bêtes du refuge.
A l'Etat qui lui a demandé d'établir un devis pour accueillir les quelques 700 animaux sauvages des cirques, le couple Violas a estimé le coût à 25 millions d'euros pour les structures et 10 millions d'euros annuels. "Notre rêve ? Qu'on n'ait plus besoin de nous !", lâchent d'une même voix les Violas. "Mais pour les gens du cirque, il faut que la transition se fasse en douceur, poursuit Patrick. Il ne faut pas les stigmatiser car en général, ils aiment leurs animaux." Des propos incarnés par la présence d'Iris, une jeune trapéziste de 30 ans. Depuis un an, elle s'occupe des fauves à La Tanière : "Jusqu'ici, je n'avais connu que le cirque, raconte-t-elle, un œil sur les deux mastodontes sans crinière. J'ai côtoyé ces animaux toute ma vie et c'est finalement pour eux que j'ai quitté le cirque."
<https://www.lejdd.fr/Societe/la-taniere-un-refuge-pour-les-animaux-sauvages-sortis-des-cirques-4018870 <https://www.lejdd.fr/Societe/la-taniere-un-refuge-pour-les-animaux-sauvages-sortis-des-cirques-4018870>>
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3- Le Parc Astérix ferme son delphinarium, à la veille du débat sur la maltraitance animale, Le Monde avec AFP, 25/01/21, 13h03 

Mardi commencera à l’Assemblée nationale l’examen de la proposition de loi de lutte contre la maltraitance animale, qui prévoit notamment que la détention des cétacés en captivité soit interdite, tout comme leur participation à des spectacles. 
Le Parc Astérix a annoncé, lundi 25 janvier, la fermeture de son delphinarium, qui comptait huit dauphins, alors que la proposition de loi contre la maltraitance animale visant à interdire la détention de cétacés doit être débattue à l’Assemblée nationale le lendemain.
Dans un communiqué, le delphinarium du célèbre parc d’attractions situé dans l’Oise, datant de 1989, précise que cette « décision de fermeture repose sur la volonté de se concentrer sur son activité historique de parc d’attractions ».
« Nous y réfléchissons depuis des années. Je dirais même que la décision a été prise depuis trois ans », a affirmé lundi au Parisien le directeur général du parc, Nicolas Kremer. « Le Parc Astérix est avant tout un parc d’attractions, pas un parc animalier, a-t-il poursuivi. Nous souhaitons nous recentrer sur ce qui est notre activité principale. »
Mardi commencera à l’Assemblée nationale l’examen en première lecture de la proposition de loi de lutte contre la maltraitance animale. Ce texte prévoit notamment que la détention et la reproduction des cétacés en captivité soient interdites, tout comme leur participation à des spectacles. En France, trois établissements en possèdent : Parc Astérix, Planète Sauvage, Marineland.
> Lire la tribune : « Malgré ses détracteurs, la lutte contre la maltraitance animale sera bientôt de retour à l’Assemblée »
Une réintroduction en milieu naturel « impossible »
Les huit dauphins du Parc Astérix seront « transférés lors du premier trimestre 2021 dans des delphinariums parmi les 27 européens reconnus par les instances scientifiques et gouvernementales, répondant aux meilleurs critères de bien-être animal énoncés par l’Association européenne des zoos et aquariums [EAZA] et respectant les impératifs de l’Association européenne des mammifères aquatiques [EAAM], quant à la juste mixité génétique », a fait savoir le parc détenu par le groupe Compagnie des Alpes.
Il souligne qu’« après études des options et à la lumière de nos nombreux échanges avec les experts scientifiques et les vétérinaires compétents, il est apparu qu’aucun site ou programme de réintroduction ne présentait les garanties requises » pour les dauphins nés en bassin ou y vivant depuis près de trente ans. « Par leur âge, leur origine majoritairement captive et l’éloignement géographique de leurs populations d’origine, ces dauphins ne pouvaient pas être considérés comme des animaux pouvant faire l’objet d’un programme de réintroduction offrant toutes les certitudes quant à leur sécurité », poursuit le Parc Astérix.
> Lire notre éditorial : La condition animale, sujet légitime de débat public
Pour Nicolas Kremer, « c’est la solution qui est apparue la meilleure pour leur assurer de bonnes conditions de vie. La réintroduction en milieu naturel est impossible pour ces animaux élevés en captivité. Les sanctuaires marins sont seulement à l’état de projet », a-t-il déclaré au Parisien, précisant que « 50 % des visiteurs » venaient voir le spectacle avec les dauphins.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/25/le-parc-asterix-ferme-son-delphinarium-a-la-veille-du-debat-sur-la-maltraitance-animale_6067514_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/25/le-parc-asterix-ferme-son-delphinarium-a-la-veille-du-debat-sur-la-maltraitance-animale_6067514_3244.html>>
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4- Les députés se penchent sur la maltraitance des animaux, AFP, 26/01/21, 05:00
Anne Pascale Reboul

Chiens et chats, dauphins ou visons: l'Assemblée nationale est au chevet des animaux mardi avec une proposition de loi de la majorité contre la maltraitance, en écho aux préoccupations de la société et alors qu'un Français sur deux possède un animal de compagnie.
Pour près de 7 Français sur 10 (69%), les animaux sont mal défendus par les politiques, selon le baromètre Ifop pour la Fondation 30 Millions d'Amis, selon qui les parlementaires sont "sous la pression de l'opinion". 
Avant le coup d'envoi des débats dans la soirée, un rassemblement est prévu en début d'après-midi aux abords de l'Assemblée, à l'appel du Parti animaliste. Celui-ci ne veut pas se contenter d'un "effet d'annonce" avec les mesures sur la table, qui visent à mieux encadrer la détention d'animaux.
De leur côté, les professionnels du cirque se réunissent non loin mardi à la mi-journée, pour dénoncer un "coup de grâce" avec l'interdiction progressive des animaux sauvages dans les établissements itinérants. 
Les députés font jusqu'à vendredi une parenthèse au milieu des sujets sanitaires ou régaliens. Près de 500 amendements sont au menu jusqu'à vendredi sur ce texte qui les mobilise fortement et qui partage chaque groupe politique.
Ses auteurs - Loïc Dombreval, Laëtitia Romeiro Dias, tous deux LREM, ainsi que Dimitri Houbron du groupe Agir - espèrent rien de moins qu'une loi "historique", au pays champion d'Europe de la possession d'animaux, mais aussi de l'abandon. 
Le texte à l'ordre du jour est "un premier pas" avec des mesures "utiles", relativisent des élus de droite comme de gauche. Alors que ne sont pas abordés les sujets qui fâchent comme la chasse, l'élevage intensif ou la corrida, "cette proposition de loi est faite pour que la majorité se donne bonne conscience", selon Bastien Lachaud (LFI).
Comme préconisé par le gouvernement, la proposition de loi instaure "un certificat de sensibilisation" (devenu "certificat de connaissance") pour les futurs propriétaires d'animaux, pour rappeler les obligations de soins, de vaccination et les coûts liés à la possession d'un animal (nourriture, vétérinaire...).
Les chats errants devront être stérilisés, une obligation jugée lourde par certaines communes.
Elle prévoit aussi de durcir les sanctions contre la maltraitance, avec trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende pour mort de l'animal. En cas de condamnation, les personnes pourront se voir interdire de détenir un animal. Les peines pourraient être durcies dans l'hémicycle.
- Assauts LREM -
Les associations de protection animale saluent ces mesures mais regrettent que la proposition de loi n'interdise pas par exemple la vente des animaux sur internet, qui "favorise les élevages clandestins", et dans les animaleries, qui "encourage l'achat impulsif", selon le président de la SPA Jacques-Charles Fombonne. Il préfèrerait réserver la vente aux élevages, comme plusieurs députés qui porteront des amendements sur cette question. Mais le gouvernement veut simplement mieux encadrer les ventes en ligne. 
D'autres articles reprennent des engagements du gouvernement : interdire progressivement la détention d'animaux sauvages dans les cirques itinérants et les delphinariums, la présence d'animaux sauvages sur des plateaux de télévision, en discothèques ou lors de fêtes privées, interdire les montreurs d'ours et de loups et fermer les élevages de visons. Ces dispositions hérissent notamment les gens du cirque et les trois delphinariums du pays, déjà durement touchés par la crise du Covid-19.
Le Parc Astérix a annoncé lundi même la fermeture de son delphinarium, qui comptait huit dauphins. 
Les députés avaient commencé en octobre à débattre de ce volet sur les animaux sauvages à l'occasion d'une proposition de loi d'ex-"marcheurs" du groupe Ecologie, Démocratie, Solidarité.
Cet épisode a finalement aidé les élus LREM, "chiens et chats entre eux" depuis de longs mois, à "converger", relate un ténor. Les animaux sont "un vrai sujet de préoccupation", comme en témoignent le demi-million de voix pour le Parti animaliste aux élections européennes, ou la tentative de "référendum pour les animaux" lancée l'été dernier. 
Le texte "essaie de rassembler sur ce sujet d'une grande sensibilité", souligne ce responsable LREM. Exit les amendements pour interdire l'élevage en cage ou la chasse à courre, ou encore sur les conditions d’abattage : ils ont été jugés irrecevables car sans lien avec le texte, au grand dam de nombreux parlementaires.
<https://information.tv5monde.com/info/les-deputes-se-penchent-sur-la-maltraitance-des-animaux-393393 <https://information.tv5monde.com/info/les-deputes-se-penchent-sur-la-maltraitance-des-animaux-393393>>
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5- Condition animale : le projet de référendum d’initiative partagée sur la cause animale encalminé, Le Monde, 26/01/21, 11h37 
Mathilde Gérard et Mariama Darame

Si 146 parlementaires ont apporté leur soutien au texte, il manque encore 39 élus pour passer à l’étape du recueil des signatures de citoyens. 
Cela fait plusieurs mois que le compteur des parlementaires qui soutiennent le principe d’un référendum d’initiative partagée (RIP) sur la condition animale reste bloqué à 146. Pour que le processus s’enclenche et passe à l’étape du recueil des signatures de citoyens, il faudrait que 39 députés ou sénateurs supplémentaires en valident le principe : une marche qui semble de plus en plus hors de portée.
Lancé début juillet 2020 par trois entrepreneurs, Xavier Niel (groupe Iliad, également actionnaire à titre individuel du Monde), Marc Simoncini (fondateur du site Meetic) et Jacques-Antoine Granjon (Veepee, ex-Vente privée) et l’animateur Hugo Clément, l’initiative a été concertée avec une vingtaine d’associations engagées dans la protection animale. Six mesures ont été retenues pour être portées au débat, dont l’interdiction de l’élevage en cage d’ici 2025 et des élevages intensifs d’ici 2040, la fin des élevages à fourrure, de la chasse à courre ou encore des spectacles mettant en scène des animaux sauvages.
Quelques jours après le lancement du projet durant l’été, des dizaines de parlementaires, de toutes tendances politiques, avaient exprimé leur soutien, mais le texte semble désormais avoir atteint son plafond de verre. Face aux réactions très hostiles de certains groupes de citoyens, notamment prochasse, vingt-trois élus (dix-neuf députés et quatre sénateurs) ont préféré rétropédaler et retirer leur soutien. Le renouvellement du Sénat fin septembre n’a pas non plus amené la nouvelle vague de signataires qu’espéraient certains.
Dommage de refuser le débat
Le processus du RIP, strictement encadré par les textes, prévoit plusieurs étapes successives : d’abord le recueil de l’aval d’au moins 185 parlementaires, puis, à partir de ce moment et dans un délai de neuf mois, celui de 4,7 millions de signatures citoyennes. Si celles-ci étaient bien recueillies (une étape sur laquelle a échoué le précédent projet de RIP contre la privatisation de Groupe ADP (ex-Aéroports de Paris), la proposition de loi serait alors débattue au Parlement, et en cas de non-adoption, soumise à un référendum.
> Lire aussi  Condition animale : le référendum d’initiative partagée tente de rallier les politiques
« Je pense que malheureusement le RIP ne prospérera pas, commente Loïc Dombreval, député (LRM) des Alpes-Maritimes. Même si je ne suis pas d’accord avec tout ce que contient le texte, je trouve dommage de refuser le débat, y compris sur les sujets qui fâchent. » Pour plusieurs députés, c’est précisément parce que le texte du RIP comprend des dispositions sur l’élevage et la chasse que des parlementaires refusent de le soutenir. « J’en veux beaucoup à ceux qui ont signé initialement et se sont retirés par la suite, déplore Dimitri Houbron, député (Agir ensemble) du Nord. Bien sûr qu’on a des pressions, mais je reste convaincu que c’est une juste cause. Ce référendum a le mérite de simplement demander le débat sur ces questions. »
Si les députés et sénateurs ne se pressent plus pour soutenir l’initiative, le site Internet du référendum continue, lui, de recevoir de nouvelles inscriptions – un peu plus de 900 000 fin janvier – en prévision d’une possible phase de recueil de signatures citoyennes. Pour les promoteurs du RIP, c’est le signe d’un décalage entre les élus et les attentes des citoyens : « Alors même que l’on ne fait pas campagne, le référendum continue de fédérer les Français ; le blocage est chez les parlementaires », assure Jennifer Bierna, communicante qui fait partie du noyau d’origine des six initiateurs du RIP, qui déplore : « Si on circonscrit le débat d’entrée de jeu parce qu’on a peur, c’est que notre démocratie est malade. » Pour le président de la commission des affaires économiques à l’Assemblée nationale (LRM), Roland Lescure, le RIP est « souvent utilisé comme un moyen pour contourner le Parlement notamment sur des sujets sur lesquels il est facile d’être dogmatique. »
> Lire aussi  Le rendez-vous manqué de l’Assemblée nationale sur la condition animale
Les initiateurs du RIP ne s’avouent cependant pas encore vaincus. « On n’est pas pressés, on savait que ça allait être long. Comme on a aucune limite juridique dans le temps, on peut très bien continuer le processus des mois, voire des années »,affirme Hugo Clément. Par ailleurs, la proposition de loi sur la maltraitance animale défendue par la majorité, dont deux dispositions (sur les cirques et delphinariums, ainsi que sur les élevages de visons) font écho à des articles du RIP, obligera probablement ce dernier à se repositionner.
> Lire aussi  La proposition de loi contre la maltraitance animale symbolise la prise de conscience de son importance politique
Les promoteurs du référendum peuvent néanmoins se satisfaire d’avoir donné plus de visibilité à la cause animale et espèrent en faire un sujet dans la campagne pour la présidentielle de 2022. « Les politiques de tout bord ont très bien conscience désormais que la question animale est un marqueur du débat public et qu’il y a de plus en plus de gens prêts à se positionner en fonction de ce marqueur-là. C’est la grande victoire des associations et l’intérêt de ce RIP », souligne Hugo Clément.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/26/condition-animale-le-projet-de-referendum-d-initiative-partagee-sur-la-cause-animale-encalmine_6067649_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/26/condition-animale-le-projet-de-referendum-d-initiative-partagee-sur-la-cause-animale-encalmine_6067649_3244.html>>
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6- Reportage. Au Johnny Circus, « 90 % de notre spectacle, ce sont les animaux », Le Monde, 26/01/21, 11h38
Mathilde Gérard, Charente, envoyée spéciale

En Charente, la famille Kerthe travaille avec quelques espèces issues de la faune sauvage et n’imagine pas l’avenir sans eux, alors qu’une proposition de loi débattue à partir de mardi à l’Assemblée nationale menace cette activité.
Quand Wendy arrive chez son vétérinaire charentais, c’est l’attraction dans la salle d’attente. Wendy est une femelle wallaby au pelage blanc, âgée de 3 ans, qui cache depuis quelques semaines un bébé dans sa poche. Au sein du Johnny Circus, elle est aussi habituée à faire quelques tours de piste. Pas de grand numéro, mais le marsupial se laisse porter ou caresser quelques minutes, une gageure pour une espèce d’un naturel plutôt méfiant envers l’homme.
Le Johnny Circus est une petite affaire familiale. Un cirque itinérant qui passe environ huit mois de l’année sur les routes et dont la base arrière est située en Charente. Le spectacle est assuré par Johnny et Sandrine Kerthe, 44 et 42 ans, et leurs trois enfants, de 13, 10, et 8 ans, qui exécutent des numéros de jonglerie et d’acrobatie. La famille compte aussi deux lémuriens, Julian et Rocky, trois kangourous, huit cochons d’Inde, six pigeons blancs et deux perroquets Ara ararauna, Rio et Perla, dont le plumage azur et orange illumine cette journée pluvieuse de janvier.
Ici, les animaux issus de la faune sauvage, comme les wallabys ou les lémuriens, cohabitent avec les animaux domestiques. Quatre alpagas au pelage soyeux broutent l’herbe entre les champs voisins. La petite dernière, née en octobre, se prénomme Barbara, un clin d’œil à la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili.
> Lire aussi La proposition de loi contre la maltraitance animale symbolise la prise de conscience de son importance politique
Fin septembre 2020, cette dernière annonçait l’interdiction progressive de la faune sauvage détenue par les cirques itinérants. Une mesure saluée par les associations de protection animale, qui plaident, depuis des années, que la vie en itinérance et les spectacles de dressage sont incompatibles avec les besoins physiologiques des animaux sauvages.
Pour la famille Kerthe, qui n’imagine pas son avenir sans ses animaux, c’est un coup de massue. Si les alpagas, comme les autres espèces domestiques, ne sont a priori pas concernés par les projets de la majorité, les kangourous, lémuriens et perroquets pourraient disparaître de la piste.
« C’est devenu vulgaire »
Pour les cirques, les débats qui s’ouvrent à l’Assemblée nationale, mardi 26 janvier, afin d’examiner une proposition de loi reprenant les annonces gouvernementales, sonnent comme une double peine : après une année particulièrement difficile en raison de la crise sanitaire, et aucune perspective de réouverture à ce jour, les cirques avec animaux s’estiment injustement mis à l’index. « Pour certains, les spectacles animaliers, c’est devenu vulgaire », s’agace Sandrine Kerthe. « On jette l’opprobre sur un secteur qui a des petits moyens ; c’est facile de s’attaquer à nous », déplore son mari.
Depuis le confinement d’octobre, les toiles blanc et rouge du chapiteau restent repliées, les décors rangés, et les camions siglés du Johnny Circus n’ont pas fait un kilomètre. En attendant de repartir sur les routes, la remorque qui fait office de billetterie se refait une beauté – un grand coup de peinture blanche, avant qu’une artiste peintre de la région ne vienne la décorer de fresques animalières. La famille Kerthe n’est guère habituée à cette sédentarisation prolongée, et les enfants, qui alternent depuis tout petits école et cours à distance, se languissent de la vie itinérante.
Travailler avec les animaux est une évidence pour les Kerthe. Le père de Sandrine était dresseur de fauves, les parents de Johnny possédaient un cirque itinérant. « On avait soit la possibilité de reprendre le cirque familial, mais, avec plus de bouches à nourrir, il fallait une plus grosse structure, soit être indépendants et monter notre propre petit cirque. » 
Le couple a préféré la seconde option et ainsi lancé le Johnny Circus. Si la polyvalence est de mise, chacun a néanmoins sa spécialité : le trapèze pour elle, la jonglerie antipodiste (avec les pieds) pour lui. « Au début, les animaux occupaient une place marginale dans notre spectacle, raconte Johnny Kerthe. Mais, un jour de représentation où Sandrine était malade, il a fallu que je meuble, et, du coup, j’ai pris les animaux. Le lendemain, la demande explosait. »
> Lire aussi :« Présenter un animal dans un cirque obéit, en France, à la plus exigeante des réglementations européennes » (édition abonnés)
Outre les représentations sous chapiteau, le Johnny Circus effectue régulièrement (hors période de pandémie) des interventions dans des résidences pour personnes âgées, des écoles ou encore des comités d’entreprise. « On ne fait pas de numéros mirobolants avec les animaux, mais on laisse les enfants ou les personnes âgées les caresser, les prendre dans les bras. Des psychomotriciens nous les demandent. C’est comme de la zoothérapie. »
Johnny Kerthe est convaincu que son public vient pour eux : « 90 % de notre spectacle, ce sont les animaux. » Sandrine renchérit : « On est tout petits, on n’a pas les moyens de payer des grands artistes pour compenser. »
« Visée pédagogique »
Le couple revendique la « visée pédagogique » de son spectacle. « Notre but est de mieux faire connaître les animaux au public », estime Johnny Kerthe. Quand les alpagas paradent sur la piste, Monsieur Loyal fait croire aux petits spectateurs qu’ils vont leur cracher dessus, suscitant l’hilarité de l’assistance. « Je leur explique ce qu’est le crachat et dans quelles circonstances ils le font. »
Johnny Kerthe se réjouit pourtant que le regard sur les animaux change et reconnaît que les associations de protection animale ont permis de sensibiliser le public : « Les spectateurs ne recherchent plus la performance : ils veulent voir des animaux heureux. Et quand il y a des cas avérés de maltraitance et d’abus, je suis le premier à applaudir les interventions des services de l’Etat. »
Année après année, les Kerthe ont sollicité différentes autorisations auprès des services préfectoraux pour travailler avec des animaux : certificat de capacité de détention, certificat d’aptitude au transport d’animaux vivants, certificat de présentation au public… A chaque nouvelle espèce correspond une nouvelle série d’autorisations, avec stages de formation à la clé, vérification des connaissances et des installations. « On est convaincus qu’on peut encore faire mieux, détaille Johnny Kerthe, qui est également vice-président du Syndicat des cirques traditionnels. Taille des enclos, durée de transport, nature des spectacles : on était prêts à un encadrement plus strict, mais nos propositions ont été balayées. C’était l’interdiction ou rien. »
Sans perspective de réouverture, et malgré la confirmation d’un maintien d’aide pour le nourrissage des animaux – qui coûte à la famille entre 1 000 et 1 200 euros par mois −, l’avenir inquiète les Kerthe : « On a fait des investissements pour notre terrain, notre camion, nos volières. On a plusieurs crédits en cours. » Les aides compensent les frais courants, mais les mois sans rentrée de trésorerie s’enchaînent. Si l’interdiction de la faune sauvage dans les cirques itinérants devait passer, Johnny Kerthe s’interroge : « Depuis tout petits, on a appris à être très débrouillards, mais on n’a pas fait de grandes études. Notre seul diplôme d’Etat, c’est pour les animaux. »
> Lire la tribune :« Il est faux de penser que les animaux issus de la faune sauvage sont en situation de maltraitance au sein de nos cirques »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/26/au-johnny-circus-90-de-notre-spectacle-ce-sont-les-animaux_6067643_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/26/au-johnny-circus-90-de-notre-spectacle-ce-sont-les-animaux_6067643_3244.html>>
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7- La proposition de loi contre la maltraitance animale symbolise la prise de conscience de son importance politique, Le Monde, 26/01/21, 11h45
Par Mathilde Gérard et Mariama Darame

S’il exclut les sujets les plus clivants comme la chasse et l’élevage, le texte, présenté mardi, donne à la cause animale un espace politique. 
Trois jours de débat en séance publique à l’Assemblée nationale, un texte soutenu par les trois groupes qui composent la majorité parlementaire, 486 amendements déposés… Rarement la cause animale n’avait bénéficié d’une telle tribune dans l’Hémicycle.
Du mardi 26 au vendredi 29 janvier, les députés examinent la proposition de loi (PPL) relative à la lutte contre la maltraitance animale défendue par les élus La République en marche (LRM) Laëtitia Romeiro Dias (Essonne) et Loïc Dombreval (Alpes-Maritimes), ainsi que Dimitri Houbron (Agir ensemble, Nord). Le texte aborde la condition animale sous plusieurs dimensions – animaux de compagnie, faune sauvage captive, maltraitances – mais laisse volontairement de côté plusieurs sujets qui fâchent : l’élevage et la chasse notamment.
> Lire notre éditorial : La condition animale, sujet légitime de débat public <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/08/19/la-condition-animale-sujet-legitime-de-debat-public_6049336_3232.html>
« C’était un choix politique de construire un consensus sur quelques axes et de reporter le débat sur d’autres sujets sur lesquels le consensus est aujourd’hui impossible en France », soutient le président (LRM) de la commission des affaires économiques à l’Assemblée nationale, Roland Lescure.
La dernière grande avancée législative en la matière remonte à 2015 et la reconnaissance, dans le code civil, de l’animal comme « être vivant doué de sensibilité ». En janvier 2017, l’Assemblée nationale avait voté en première lecture une proposition de loi d’Olivier Falorni (Libertés et territoires, Charente-Maritime) sur le « respect de l’animal en abattoir », mais l’adoption du texte avait été interrompue par l’élection présidentielle. Lors de l’examen du projet de loi EGalim, à l’automne 2018, le sujet de la maltraitance animale s’était de nouveau invité dans les débats avec plusieurs centaines d’amendements visant à encadrer l’élevage industriel, la plupart retoqués.
Un sujet repoussé depuis trois ans
La pression est montée ces derniers mois pour que la majorité se saisisse plus largement de la condition animale. Début juillet 2020, plusieurs personnalités lançaient un projet de référendum d’initiative populaire (RIP) sur le sujet, interpellant les parlementaires. Fin septembre, le député (Ecologie, démocratie, solidarité) de l’Essonne Cédric Villani présentait une proposition de loi ambitieuse, mais faute de temps, le texte n’avait pas pu être débattu en séance publique. Des élus de la majorité n’étaient pas en reste avec pas moins de trois textes déposés durant l’été.
L’enjeu consistait donc à remettre de l’ordre dans différentes initiatives et à ressouder une majorité divisée depuis le début du quinquennat. « Cela faisait trois ans qu’on avait un problème sur ce sujet dans le groupe et qu’on le repoussait. Là, on arrive à un texte de synthèse moins ambitieux mais qui porte de vraies avancées soutenues par le gouvernement, ce qui permettra de faire cheminer le texte », indique un responsable de la majorité. Le groupe LRM espère ainsi épaissir son bilan à un peu plus d’un an de la présidentielle et des législatives.
> Lire aussi  Plus de deux tiers des Français souhaitent une meilleure prise en compte du bien-être animal
Pour Loïc Dombreval, rapporteur général de cette PPL, « tous les voyants sont au vert pour que ce texte fasse loi ». Le premier chapitre du texte vise à lutter contre les abandons d’animaux de compagnie (environ 100 000 chaque année, faisant de la France le dernier de classe européen en la matière). Alors qu’un foyer français sur deux a un animal de compagnie, l’objectif fait consensus. M. Dombreval, vétérinaire de formation, avait remis en juin 2020 un rapport au ministère de l’agriculture à ce propos, mais seule une partie de ses propositions sont reprises dans ce texte, dont la mise en place d’une « attestation de connaissances » pour tout primo-acquérant d’un animal de compagnie, afin de mettre fin aux achats impulsifs.
Le député des Alpes-Maritimes défend par ailleurs l’interdiction de vente d’animaux sur des sites Internet non spécialisés, mais le gouvernement lui, s’en tient à une charte d’engagement signée avec la plate-forme Leboncoin.
> Lire aussi  Prévenir les achats impulsifs, fin des « fermes à chiots » : des pistes contre l’abandon d’animaux de compagnie
Renforcement des sanctions pénales
Le deuxième chapitre prévoit un renforcement des sanctions pénales en cas de maltraitances. « On avait des gros trous dans la raquette de l’arsenal juridique, justifie Dimitri Houbron, rapporteur de ce chapitre, et notamment une application insuffisante des sanctions existantes. Il y a une vertu pédagogique à un texte qui vient alourdir les peines. C’est un signal envoyé à ceux qui considèrent que ce n’est pas grave de maltraiter un animal. » Le député du Nord a milité pour introduire une nouvelle échelle pénale pour les actes zoophiles, et que soient réprimés l’enregistrement et la diffusion d’images à caractère zoopornographique, un domaine sur lequel la législation était muette jusqu’alors.
Mais ce sont les troisième et quatrième chapitres, concernant la faune sauvage captive, qui promettent les discussions les plus animées dans l’Hémicycle. Le texte propose d’interdire les spectacles avec animaux sauvages dans les cirques itinérants, les delphinariums, les discothèques et émissions télévisées, et de mettre fin aux élevages de visons d’Amérique pour leur fourrure, des dispositions annoncées fin septembre 2020 par la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili.
Mais là où le gouvernement entendait faire passer ces mesures par des textes réglementaires, actuellement en cours de rédaction, la majorité a souhaité ouvrir un débat parlementaire. Au cabinet de Mme Pompili, on précise que « les deux initiatives, parlementaire et réglementaire, cohabitent et coexistent ».
> Lire aussi  Au Johnny Circus, « 90 % de notre spectacle, ce sont les animaux »
Dans le détail des modalités d’application, les intentions des législateurs et du gouvernement diffèrent toutefois. Lors de l’examen du texte en commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, le 20 janvier, la corapporteure, Mme Romeiro Dias, a plaidé pour que l’interdiction dans les spectacles itinérants s’applique à toutes les espèces issues de la faune sauvage. Le gouvernement, lui, s’en remet à une liste d’espèces qui serait fixée par arrêté « en concertation avec les filières », laissant entendre que certains animaux sauvages pourraient échapper à l’interdiction. Trois amendements gouvernementaux ont été déposés lors du week-end pour revenir à une version plus limitée du texte.
Les limites de cette loi
Les délais d’interdiction des élevages de visons – qui ne concernent plus que trois exploitations en France – sont notamment visés. Quand plusieurs députés plaident pour une interdiction immédiate, arguant du risque sanitaire posé par cette activité, la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale a voté un délai de deux ans et le gouvernement défend un délai à 2025. « Il s’agit de respecter l’engagement pris auprès des professionnels concernés », justifie le ministère de la transition écologique. « C’est le signe d’une grande frilosité et d’un grand manque de confiance envers le Parlement », fustige le député de l’Essonne, Cédric Villani.
Les mesures concernant les delphinariums (vingt-neuf dauphins et quatre orques) feront, quant à elles, l’objet de plusieurs amendements Les Républicains en défense des parcs aquatiques. Lundi 25 janvier, le parc Astérix a annoncé que ses huit dauphins rejoindraient d’ici à deux mois d’autres delphinariums européens. Un transfert que plusieurs associations jugent précipité, alors que des projets de sanctuaire marin, en Grèce ou en Italie, sont actuellement en discussion pour la retraite de ces cétacés.
> Lire aussi  Louis Schweitzer : contre la maltraitance des animaux, « il reste beaucoup à faire »
« Il y a des avancées, on ne peut pas le nier mais cela reste une petite loi. La majorité refuse le débat en rejetant systématiquement nos amendements sur l’élevage intensif et la chasse cruelle », déplore le député (ex-LRM) du Maine-et-Loire Matthieu Orphelin. Même si le texte a été voté par l’ensemble des députés en commission, des élus, notamment ruraux, craignent qu’il ouvre la voie à une réforme plus stricte sur l’élevage et la chasse dans les prochaines années. « Le grand reproche que je fais à ce texte, c’est qu’il ne pose pas la vraie question de la place des animaux dans notre société et dans le projet politique que l’on veut porter », souligne Alain Perea, député (LRM) de l’Aude.
Malgré ses limites, cette proposition de loi est néanmoins perçue comme une opportunité par bon nombre des défenseurs des animaux. « C’est sans précédent. Ce n’est pas encore une révolution, mais objectivement, c’est l’amorce d’un changement politique profond », veut croire Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/26/contre-la-maltraitance-animale-une-proposition-de-loi-qui-marque-des-avancees-dans-un-perimetre-restreint_6067594_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/26/contre-la-maltraitance-animale-une-proposition-de-loi-qui-marque-des-avancees-dans-un-perimetre-restreint_6067594_3244.html>>
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8- Entretien. Louis Schweitzer : contre la maltraitance des animaux, « il reste beaucoup à faire », Le Monde, 26/01/21, 11h46
Propos recueillis par Mathilde Gérard

Président de la Fondation Droit animal, Louis Schweitzer estime que la proposition de loi de la majorité sur la cause animale apporte des progrès, mais laisse de côté des enjeux cruciaux. 
L’ancien président-directeur général de Renault Louis Schweitzer préside la Fondation Droit animal, éthique et sciences (LFDA), association qui, depuis quarante ans, œuvre pour une meilleure protection juridique des animaux. A l’occasion de l’examen, à partir du 26 janvier, d’une proposition de loi relative à la maltraitance animale, il analyse la portée du texte défendu par les députés de la majorité.
Trois jours de débat à l’Assemblée nationale sur la cause animale, c’est le signe d’une prise de conscience des législateurs ?
Il y a une montée récente de la cause animale dans le domaine politique. Cela fait longtemps que ceux qui s’intéressent aux animaux sont majoritaires dans la société, mais, jusqu’à peu, on considérait que ce n’était pas un sujet politiquement majeur, car les représentants de la cause animale ne déplaçaient pas de vote. Le changement s’est fait lors des dernières élections européennes, où l’on a vu que c’était un sujet électoralement important.
> Lire aussi  La proposition de loi contre la maltraitance animale symbolise la prise de conscience de son importance politique
Il y a eu un événement législatif majeur, en 2015 : l’introduction de la sensibilité animale dans le code civil, à la suite d’un amendement défendu par [le député socialiste] Jean Glavany. C’était un moment symbolique car les animaux cessaient d’être uniquement assimilés à des biens. Dès lors qu’un animal est susceptible d’appartenir à quelqu’un, il est naturel que le régime des biens s’applique. Mais parce que cet animal est doué de sensibilité, ce n’est pas un bien ordinaire : le propriétaire a des devoirs à son égard.
Dans le droit français, tous les animaux ne sont pas égaux…
Les actes de cruauté sont sanctionnés à l’égard de tous les animaux tenus sous la garde de l’homme, qu’ils soient sauvages ou domestiques. Mais les animaux sauvages vivant à l’état de liberté, eux, ne sont pas du tout protégés et reconnus comme individus. C’est une carence importante dans le droit français. Si quelqu’un casse par plaisir les quatre pattes d’un lièvre, aucune sanction ne s’applique. Or cet animal est aussi sensible qu’un animal tenu sous la garde de l’homme.
La Fondation Droit animal a établi une déclaration des droits de l’animal il y a quarante ans, et un des points majeurs de cette charte, c’est que tous les animaux soient protégés contre les actes de cruauté, y compris ceux vivant en liberté.
La proposition de loi sur la maltraitance animale est présentée avec le soutien du gouvernement. Ce dernier ne s’est pourtant pas montré très entreprenant sur le sujet…
Les premiers gestes du président de la République, posant devant des tableaux de chasse à Chambord, n’étaient pas encourageants, et le ministère de l’agriculture s’est plus employé à défendre le statu quo que le progrès. J’ai l’impression qu’aujourd’hui le gouvernement veut faire avancer les choses. Mais si cette proposition de loi est le grand texte du quinquennat sur les animaux, il reste beaucoup à faire.
Sur les animaux de compagnie, il y a des avancées, mais, clairement, il faut aller plus loin, en s’inspirant des propositions du député [LRM des Alpes-Maritimes]Loïc Dombreval, par exemple, interdire l’achat d’impulsion pour les animaux de compagnie, qui peut déboucher sur l’abandon.
En ce qui concerne les animaux sauvages détenus en captivité, je déplore qu’il n’y ait aucune disposition sur les zoos. Il y a des parcs où les animaux ont un espace de vie, mais il y a aussi des lieux où les conditions de vie sont indignes.
La majorité n’a pas souhaité porter au débat des dispositions sur les animaux d’élevage ou sur la chasse. S’agit-il de sujets tabous pour les législateurs ?
Je distinguerais la chasse et la pêche de loisir de l’élevage. Concernant la chasse et la pêche de loisir, il y a eu de petits progrès sur certaines pratiques cruelles, comme la chasse à la glu, mais le lobby de la chasse a su éviter des mesures pourtant totalement justifiées comme l’interdiction de la chasse à courre ou de la vénerie sous terre. Il y a des pratiques de chasses évidemment cruelles et évidemment réprouvées par les citoyens, mais les lobbys sont plus puissants que les concitoyens.
Pour l’élevage, c’est plus compliqué. Si la chasse ne répond pas à un besoin fondamental, les éleveurs, eux, répondent à un vrai besoin : l’homme est omnivore et seule une minorité est végétarienne. La plupart des éleveurs sont convaincus de la nécessité de faire progresser le bien-être animal et il n’y a pas de blocage de principe. Mais les éleveurs sont soumis à des contraintes économiques. Un élevage respectueux du bien-être animal suppose des surcoûts significatifs. Pour que les éleveurs puissent améliorer le bien-être animal, il faut que les produits respectueux du bien-être animal soient valorisés et que le consommateur accepte de payer plus cher. La Fondation Droit animal a développé pour les poulets un étiquetage qui permet d’indiquer si le bien-être animal a été respecté. Il est désormais accepté par la plupart des grands distributeurs.
Le projet de référendum d’initiative populaire (RIP) sur la condition animale peine à recruter de nouveaux soutiens parlementaires. Pourra-t-il aboutir ?
Le RIP est une bonne illustration du décalage sociétal sur la cause animale : on sait que, si ce texte allait au référendum, les propositions faites seraient sans doute approuvées. Mais la probabilité qu’il soit mis en œuvre est faible, parce qu’on ne trouve pas le nombre de parlementaires nécessaires pour lancer le processus de signatures. Quand l’opinion veut quelque chose qui n’est pas contraire à l’intérêt général, et que les élus ne souhaitent pas que l’opinion puisse s’exprimer, c’est un vrai sujet. La capacité de blocage d’un certain nombre de lobbys pose un problème politique, qui n’est pas circonscrit à la condition animale.
> Lire aussi  Condition animale : le projet de référendum d’initiative partagée sur la cause animale encalminé
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/26/louis-schweitzer-contre-la-maltraitance-des-animaux-il-reste-beaucoup-a-faire_6067646_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/26/louis-schweitzer-contre-la-maltraitance-des-animaux-il-reste-beaucoup-a-faire_6067646_3244.html>>
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9- Au chevet des animaux, l'Assemblée nationale dans une relative concorde, AFP, 27/01/21, 02:00
Anne Pascale Reboul

Un Français sur deux possède un animal de compagnie : l'Assemblée nationale a donné mardi soir un feu vert unanime au nouveau "certificat de connaissance" que devra signer tout nouvel acquéreur, mesure clé d'une proposition de loi de la majorité contre la maltraitance.
Ce certificat rappellera les obligations de soins, de vaccination et les coûts liés à la possession d'un animal (nourriture, vétérinaire...). Il doit aider à la "prise de conscience" de ce que représente l'acquisition d'un animal, a fait valoir le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, en soutien à ce texte qui fait écho aux préoccupations de la société et s'intéresse aussi au sort des dauphins, visons et autres animaux sauvages.
Les bêtes ne sont "ni une lubie d'urbains en mal de nature, ni une mode passagère, mais un sujet dorénavant irréversiblement politique", a lancé le député LREM Loïc Dombreval, co-auteur du texte avec Laëtitia Romeiro Dias, autre "marcheuse", et Dimitri Houbron du groupe Agir.
Ils espèrent rien de moins qu'une loi "historique", au pays champion d'Europe de la possession d'animaux, mais aussi de leur abandon. 
"La France va-t-elle perdre son bonnet d’âne de la protection animale en Europe ?", demande la Fondation Brigitte Bardot. Pour près de 7 Français sur 10 (69%), les animaux sont mal défendus par les politiques, selon le baromètre Ifop pour la Fondation 30 Millions d'Amis. 
Près de 500 amendements sont au menu jusqu'à vendredi sur ce texte qui mobilise fortement les députés et les conduit à évoquer leurs propres animaux, comme les chats Juju et Savon du communiste Hubert Wulfranc.
Selon des élus de droite comme de gauche, les mesures sont "utiles" mais ne sont qu'"un premier pas". Alors que ne sont pas abordés les sujets qui fâchent comme la chasse, l'élevage intensif ou la corrida, cette proposition de loi laisse "un goût d'inachevé" à Olivier Falorni (Libertés et territoires) et n'est qu'"opportunisme électoraliste" aux yeux de Bastien Lachaud (LFI).
Malgré des nuances d'appréciation au sein de chaque groupe politique, la proposition de loi bénéficie d'un large soutien.
Elle prévoit aussi de durcir les sanctions contre la maltraitance, avec trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende pour mort de l'animal. En cas de condamnation, les personnes pourront se voir interdire de détenir un animal. Les peines pourraient être durcies dans l'hémicycle.
En fin de soirée mardi, l'obligation prévue de stériliser les chats errants a animé les débats, certaines communes n'ayant pas les moyens pour cette nouvelle charge.
Les associations de protection animale saluent ces mesures mais regrettent que la proposition de loi n'interdise pas par exemple la vente des animaux sur internet, qui "favorise les élevages clandestins", et dans les animaleries, qui "encourage l'achat impulsif", selon le président de la SPA Jacques-Charles Fombonne. Il préfèrerait réserver la vente aux élevages, comme plusieurs députés qui porteront des amendements sur cette question. Mais le gouvernement veut simplement mieux encadrer les ventes en ligne. 
D'autres articles reprennent des engagements du gouvernement : interdire progressivement la détention d'animaux sauvages dans les cirques itinérants et les delphinariums, la présence d'animaux sauvages sur des plateaux de télévision, en discothèques ou lors de fêtes privées, interdire les montreurs d'ours et de loups et fermer les élevages de visons.
Le Parc Asterix a annoncé lundi même la fermeture de son delphinarium, qui comptait huit dauphins. 
Avant le coup d'envoi des débats dans l'hémicycle, partisans et opposants à la proposition de loi s'étaient rassemblés aux abords du Palais Bourbon.
D'un côté, des membres du Parti animaliste et d'associations comme One voice et L214 ont réclamé d'aller plus loin que les mesures programmées, a constaté une journaliste de l'AFP. 
De l'autre, des représentants des cirques itinérants, comme le cirque Lydia Zavatta ou le grand cirque de Rome, ont protesté contre "les annonces arbitraires de Madame la ministre Pompili" (Transition écologique) qui leur porte le "coup de grâce" avec l'interdiction progressive des animaux sauvages sous leurs chapiteaux.
Barbara Pompili a assuré devant les députés vouloir "avancer avec les professionnels, et pas contre eux". "L'Etat sera au rendez-vous" pour "les accompagner vers de nouveaux métiers" et "créer des lieux" d'accueil pour leurs animaux, a répété la ministre.
Les députés avaient commencé en octobre à débattre de ce volet sur les animaux sauvages à l'occasion d'une proposition de loi d'ex-"marcheurs" du groupe Ecologie, Démocratie, Solidarité.
Cet épisode a finalement aidé les élus LREM, "chiens et chats entre eux" depuis de longs mois, à "converger", relate un ténor.
<https://information.tv5monde.com/info/au-chevet-des-animaux-l-assemblee-nationale-dans-une-relative-concorde-393584 <https://information.tv5monde.com/info/au-chevet-des-animaux-l-assemblee-nationale-dans-une-relative-concorde-393584>>
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10- L’Assemblée donne son accord à un « certificat de connaissance » pour les propriétaires d’animaux, Le Monde avec AFP, 27/01/21, 02h04 

Ce certificat rappellera les obligations de soins, de vaccination et les coûts liés à la possession d’un animal : nourriture, vétérinaire…. 
L’Assemblée nationale a donné, mardi soir 26 janvier, un feu vert unanime au nouveau « certificat de connaissance » que devra signer tout nouvel acquéreur, mesure clé d’une proposition de loi de la majorité contre la maltraitance.
Ce certificat rappellera les obligations de soins, de vaccination et les coûts liés à la possession d’un animal : nourriture, vétérinaire… Il doit aider à la « prise de conscience » de ce que représente l’acquisition d’un animal, a fait valoir le ministre de l’agriculture, Julien Denormandie, en soutien à ce texte qui fait écho aux préoccupations de la société et s’intéresse aussi au sort des dauphins, visons et autres animaux sauvages.
Les bêtes ne sont « ni une lubie d’urbains en mal de nature ni une mode passagère, mais un sujet dorénavant irréversiblement politique », a lancé le député La République en marche (LRM) Loïc Dombreval, coauteur du texte avec Laëtitia Romeiro Dias, autre « marcheuse », et Dimitri Houbron du groupe Agir.
Ils n’espèrent rien de moins qu’une loi « historique », au pays champion d’Europe de la possession d’animaux, mais aussi de leur abandon. « La France va-t-elle perdre son bonnet d’âne de la protection animale en Europe ? », demande la Fondation Brigitte Bardot. Pour près de 7 Français sur 10 (69 %), les animaux sont mal défendus par les politiques, selon le baromètre IFOP pour la Fondation 30 millions d’amis.
> Lire aussi  La proposition de loi contre la maltraitance animale symbolise la prise de conscience de son importance politique
500 amendements
Près de 500 amendements sont au menu jusqu’à vendredi sur ce texte qui mobilise fortement les députés et les conduit à évoquer leurs propres animaux, comme les chats Juju et Savon du communiste Hubert Wulfranc.
Malgré des nuances d’appréciation au sein de chaque groupe politique, la proposition de loi bénéficie d’un large soutien. Selon des élus de droite comme de gauche, les mesures sont « utiles » mais ne sont qu’« un premier pas ». Alors que ne sont pas abordés les sujets qui fâchent comme la chasse, l’élevage intensif ou la corrida, cette proposition de loi laisse « un goût d’inachevé » à Olivier Falorni (Libertés et territoires) et n’est qu’« opportunisme électoraliste » aux yeux de Bastien Lachaud (La France insoumise).
La proposition de loi prévoit aussi de durcir les sanctions contre la maltraitance, avec trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende pour mort de l’animal. En cas de condamnation, les personnes pourront se voir interdire de détenir un animal. Les peines pourraient être durcies dans l’hémicycle. En fin de soirée mardi, l’obligation prévue de stériliser les chats errants a animé les débats, certaines communes n’ayant pas les moyens pour cette nouvelle charge.
Les associations de protection animale saluent ces mesures mais regrettent que la proposition de loi n’interdise pas par exemple la vente des animaux sur Internet, qui « favorise les élevages clandestins », et dans les animaleries, qui « encourage l’achat impulsif », selon le président de la SPA Jacques-Charles Fombonne. Il préférerait réserver la vente aux élevages, comme plusieurs députés qui porteront des amendements sur cette question. Mais le gouvernement veut simplement mieux encadrer les ventes en ligne.
> Lire aussi  Prévenir les achats impulsifs, fin des « fermes à chiots » : des pistes contre l’abandon d’animaux de compagnie
« Avancer avec les professionnels »
D’autres articles reprennent des engagements du gouvernement : interdire progressivement la détention d’animaux sauvages dans les cirques itinérants et les delphinariums, la présence d’animaux sauvages sur des plateaux de télévision, en discothèques ou lors de fêtes privées, interdire les montreurs d’ours et de loups et fermer les élevages de visons.
Avant le coup d’envoi des débats dans l’hémicycle, partisans et opposants à la proposition de loi s’étaient rassemblés aux abords du Palais Bourbon. D’un côté, des membres du Parti animaliste et d’associations comme One voice et L214 ont réclamé d’aller plus loin que les mesures programmées, a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse.
De l’autre, des représentants des cirques itinérants, comme le cirque Lydia Zavatta ou le grand cirque de Rome, ont protesté contre « les annonces arbitraires de Madame la ministre Pompili » (transition écologique) qui leur porte le « coup de grâce » avec l’interdiction progressive des animaux sauvages sous leurs chapiteaux.
Barbara Pompili a assuré devant les députés vouloir « avancer avec les professionnels, et pas contre eux ». « L’Etat sera au rendez-vous » pour « les accompagner vers de nouveaux métiers » et « créer des lieux » d’accueil pour leurs animaux, a répété la ministre.
Les députés avaient commencé en octobre à débattre de ce volet sur les animaux sauvages à l’occasion d’une proposition de loi d’ex- « marcheurs » du groupe Ecologie Démocratie Solidarité. Cet épisode a finalement aidé les élus LRM, « chiens et chats entre eux » depuis de longs mois, à « converger », relate un ténor.
> Lire notre éditorial : La condition animale, sujet légitime de débat public
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/27/l-assemblee-donne-son-accord-a-un-certificat-de-connaissance-pour-les-proprietaires-d-animaux_6067712_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/27/l-assemblee-donne-son-accord-a-un-certificat-de-connaissance-pour-les-proprietaires-d-animaux_6067712_3244.html>>
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En images
11- Quand les cirques remplacent les animaux sauvages par des hologrammes, France 2, journal de 20h, 24/01/21

Pour tenter d'échapper à la fermeture, des circassiens se sont réinventés en imaginant des hologrammes pour pallier l'interdiction des animaux sauvages dans les cirques. 
C'est un spectacle d'animaux, sans animaux. Sous ce chapiteau, les ours sont présents, mais sous la forme d'hologrammes. Sandrine et Joseph Bouglione ont choisi cette option pour leur nouveau spectacle de cirque. "L'idée c'est de montrer qu'on peut se divertir, être émerveillé par la beauté et le charisme des animaux sauvages en les laissant tranquille, dans leur milieu naturel", explique André Joseph Bouglione, fondateur de l'écocirque.
L'utilisation des animaux sauvages bientôt interdite
Se séparer des animaux sauvages dans ses spectacles n'allait pas de soi pour André Joseph Bouglione qui a longtemps sillonné la France avec sa ménagerie. Désormais, il veut faire rêver son public avec des animaux projetés sur une toile. Le mouvement a gagné l'Europe. En Allemagne, un cirque propose des animaux sur hologrammes, le public est conquis. En Californie, les robots ont remplacé les dauphins dans les bassins. En France, l'utilisation d'animaux sauvages dans les spectacles devrait être interdite dans les prochaines années.  
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/culture/spectacles/cirque/cirques-des-hologrammes-a-la-place-des-animaux_4270395.html <https://www.francetvinfo.fr/culture/spectacles/cirque/cirques-des-hologrammes-a-la-place-des-animaux_4270395.html>>
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– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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