[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (jeudi 28 janvier)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 28 Jan 08:08:47 CET 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- 200 millions d’euros pour verdir les bus français <https://www.journaldelenvironnement.net/article/200-millions-d-euros-pour-verdir-les-bus-francais,113243>, Le JDLE, 15/01/21, 18h49
2- Malgré l’abandon d’Europacity, l’avenir des terres agricoles du Triangle de Gonesse reste menacé <https://www.nouvelobs.com/planete/20210117.OBS38972/malgre-l-abandon-d-europacity-l-avenir-des-terres-agricoles-du-triangle-de-gonesse-reste-menace.html>, L'Obs avec AFP, 17/01/21, 19h57
3- Total prend une position de premier plan dans l’énergie solaire en Inde <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/18/total-prend-une-position-de-premier-plan-dans-l-energie-solaire-en-inde_6066669_3234.html>, Le Monde, 18/01/21, 15h10
4- Déchets nucléaires à Bure : l'Autorité environnementale publie un avis détaillé <https://www.connaissancedesenergies.org/afp/dechets-nucleaires-bure-lautorite-environnementale-met-des-conditions-210118-0>, AFP, 18/01/21, 17h03
5- Total quitte l'American Petroleum Institute, l’un des plus puissants lobbys pétroliers, pour des raisons climatiques <https://www.novethic.fr/actualite/energie/energies-fossiles/isr-rse/total-quitte-l-american-petroleum-institute-l-un-des-plus-puissants-lobbys-petroliers-au-monde-149416.html>, Novethic, 18/01/21
6- Engie se prépare à une scission en deux entités <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/19/engie-se-prepare-a-une-scission-en-deux-entites_6066737_3234.html>, Le Monde, 19/01/21, 04h54 
7- L'oléoduc Keystone, première pomme de discorde entre Trudeau et Biden <https://www.geo.fr/environnement/loleoduc-keystone-premiere-pomme-de-discorde-entre-trudeau-et-biden-203459>, AFP, 19/01/21, 07:00
8- Le rapport qui contrarie les projets nucléaires de l’État <https://www.contexte.com/article/energie/info-contexte-edf-rte-aie-le-rapport-qui-contrarie-les-projets-nucleaires-de-letat_125477.html>, Contexte, 19/01/21, 07h30
9- Taxis à hydrogène : Hype rachète une compagnie historique parisienne <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210119-taxis-%C3%A0-hydrog%C3%A8ne-hype-rach%C3%A8te-une-compagnie-historique-parisienne>, AFP, 19/01/21, 08:00
10- La transformation de bureaux en logements séduit les investisseurs institutionnels <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/19/la-transformation-de-bureaux-en-logements-seduit-les-investisseurs-institutionnels_6066833_3234.html>, Le Monde, 19/01/21, 18h43
11- Pour les matières premières, l’année commence en fanfare après un repli de 19 % en 2020 <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/20/matieres-premieres-une-annee-2021-qui-commence-en-fanfare-apres-un-repli-de-19-en-2020_6066906_3234.html>, Le Monde, 20/01/21, 10h28 
12- Une co-entreprise Schlumberger/CEA pour réduire les coûts de l'hydrogène décarboné <https://www.actu-environnement.com/ae/news/hydrogene-decarbone-electrolyseur-haute-temperature-36911.php4>, Actu-environnement, 20/01/21
13- Renault s'éloigne de plus en plus du grand projet d'Airbus des batteries <https://www.bfmtv.com/economie/renault-s-eloigne-de-plus-en-plus-du-grand-projet-d-airbus-des-batteries_AN-202101210268.html>, BFM Business, 21/01/21, 17:05
14- Rénovation énergétique du parc social : l'État booste ses subventions aux organismes HLM <https://www.actu-environnement.com/ae/news/plan-relance-etat-subventions-HLM-renovation-energetique-logements-sociaux-36920.php4>, Actu-environnement, 21/01/21
15- Immobilier : qui peut bénéficier des aides pour réaliser la rénovation énergétique de son logement ? <https://www.lemonde.fr/argent/article/2021/01/22/immobilier-qui-peut-beneficier-des-aides-pour-realiser-la-renovation-energetique-de-son-logement_6067160_1657007.html>, Le Monde, 22/01/21, 06h00 
16- Chronique. Normes CO2 : « Les politiques européens ont précipité violemment leur industrie automobile dans la plus grande mutation de son histoire » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/22/normes-co2-les-politiques-europeens-ont-precipite-violemment-leur-industrie-automobile-dans-la-plus-grande-mutation-de-son-histoire_6067192_3234.html>, Le Monde, 22/01/21, 10h48
17- La vétusté des barrages fluviaux est un "risque émergent", estime l'ONU <https://information.tv5monde.com/info/la-vetuste-des-barrages-fluviaux-est-un-risque-emergent-estime-l-onu-392970>, AFP, 23/01/21, 00:00

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

NOS VŒUX : "Un autre monde est à notre portée. Puisse l’éveil des consciences nous donner le ressort de le bâtir en conduisant ensemble radicalement et progressivement cette société qui conjugue les enjeux écologiques, sociaux et économiques. Dans un sursaut salutaire, levons-nous enfin et que chacun fasse sa part !", Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme
INVESTISSEMENTS DU JOUR : — La Banque européenne d'investissement (BEI) et la Banque des Territoires investiront 100 millions d'euros (M€) chacune dans une plateforme visant à financer la transition énergétique des flottes de bus en France. (cf. item 1)
— La compagnie de taxis à hydrogène Hype a annoncé le rachat d'un opérateur historique parisien, le groupe Slota, grâce à une levée de fonds de 80 millions d’euros. (cf. item 9)
— Les projets de reconversion de bureaux en logements se multiplient partout en France, à l’image de l’opération menée par Novaxia. Celle-ci doit déboucher sur une levée de fonds d’un milliard d’euros et la création de 4 000 logements. (cf. item 10)
— Dans le cadre du plan de relance du Gouvernement, présenté en septembre dernier, 500 millions d'euros sont prévus pour la rénovation énergétique des logements sociaux en 2021 et 2022. (cf. item 14)
AMBITION DU JOUR : Le milliardaire indien Gautam Adani, connu dans son pays pour être le roi du charbon, a pris en 2015 le virage des énergies renouvelables et ambitionne d’en devenir le numéro un mondial d’ici à 2030 en renforçant ses liens avec Total. (cf. item 3)
DÉCISIONS DU JOUR :  — Le pétrolier Total sort de l’API, principale organisation professionnelle du pétrole aux États-Unis, qui soutient des déréglementations environnementales et s’oppose à l’Accord de Paris. (cf.item 5)
— Contrairement à l’orientation précédente, la nouvelle direction d’Engie a enclenché un processus visant à se délester de la plupart de ses activités de services, et de mettre un terme à la brève aventure d’Engie Solutions. (cf. item 6)
— Schlumberger New Energy, le CEA et leurs partenaires annoncent avoir reçu l'approbation de la Commission européenne pour la création de Genvia, une société conjointe spécialisée sur la production d'hydrogène décarboné. (cf. item 12)
— Alors qu’il devait initialement participer à l’Airbus des batteries avec PSA et Total, Renault travaille à un projet alternatif avec d’autres partenaires, pour installer une usine de batteries dans le Nord de la France. (cf. item 13)
— MaPrimeRénov’ est désormais accessible à un large public et son montant dépend des revenus du ménage. (cf. item 15)
AVIS, ÉTUDE & RAPPORT DU JOUR : — L’Autorité environnementale livre son avis sur le projet Cigéo de stockage des déchets nucléaires à Bure et relève que la prise en compte des enjeux environnementaux n'apparaît pas toujours suffisante. (cf. item 4 & suite)
— Un mix électrique fondé sur « des parts très élevées d’énergies renouvelables » est techniquement possible, selon les conclusions d’une étude encore non publique de l’AIE et de RTE. (cf. item 8)
— Dans son rapport, l’institut Cyclope estime que le gaz et le pétrole ont le plus fort potentiel de rebond cette année, après des replis de 30 %, en 2020. (cf. item 11 & suite)
— Plus de la moitié de la population mondiale vivra en 2050 en aval de grands barrages fluviaux dont la vétusté, accentuée par les effets du changement climatique, constitue un "risque émergent", avertit un rapport de l’ONU. (cf. item17 & suite)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
______________________________________________________________________________________________________________________
1- 200 millions d’euros pour verdir les bus français, Le JDLE, 15/01/21, 18h49
Victor Miget

Eric Lombard, directeur général de la Caisse des Dépôts et Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI ont signé un accord entérinant la création de la plateforme «Bus propres». Objectif : verdir les flottes régionales de bus.
Extrait : La Banque européenne d'investissement (BEI) et la Banque des Territoires investiront 100 millions d'euros (M€) chacune dans une plateforme visant à financer la transition énergétique des flottes de bus en France. La démarche...
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.journaldelenvironnement.net/article/200-millions-d-euros-pour-verdir-les-bus-francais,113243>
______________________________________________________________________________________________________________________
2- Malgré l’abandon d’Europacity, l’avenir des terres agricoles du Triangle de Gonesse reste menacé, L'Obs avec AFP, 17/01/21, 19h57

Quelque 500 manifestants, dont plusieurs élus écologistes et de gauche, se sont réunis ce dimanche contre le projet d’installation d’une gare et d’un quartier d’affaires.
Plus d’un an après l’abandon du mégacomplexe Europacity, au nord de Paris, l’avenir des terres agricoles du Triangle de Gonesse continue de mobiliser des centaines de défenseurs de l’environnement. Ils se sont réunis ce dimanche 17 janvier, contre un projet d’installation d’une gare et d’un quartier d’affaires.
Sauvés de l’artificialisation par Emmanuel Macron qui a abandonné le méga-complexe commercial et de loisirs Europacity en novembre 2019, le sort des 280 hectares de terres agricoles situées à une quinzaine de kilomètres de Paris reste encore incertain. « Le président de la République a eu le courage politique d’abandonner Europacity, maintenant il faut aller au bout et faire un projet du XXIe siècle », s’impatiente Bernard Loup, président du Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG), au milieu d’un lopin boueux tout près de l’autoroute A1 survolé par quelques avions.
Pour l’heure, il est prévu que cette zone, interdite à l’habitat car coincée entre les aéroports Paris-Charles de Gaulle et du Bourget, accueille une gare de la ligne 17 du métro du Grand Paris Express d’ici 2027, et une ZAC avec bureaux.
> Lire aussi : Europacity c’est fini, mais encore un effort, monsieur le président !
>> Suite à lire à :
<https://www.nouvelobs.com/planete/20210117.OBS38972/malgre-l-abandon-d-europacity-l-avenir-des-terres-agricoles-du-triangle-de-gonesse-reste-menace.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
3- Total prend une position de premier plan dans l’énergie solaire en Inde, Le Monde, 18/01/21, 15h10
Guillaume Delacroix (Bombay, correspondance)

Depuis deux ans, le français multiplie les alliances avec le conglomérat Adani, qui ambitionne de devenir le numéro un mondial des énergies renouvelables d’ici à 2030. 
Le milliardaire indien Gautam Adani est connu dans son pays pour être le roi du charbon. Mais, en 2015, il a pris le virage des énergies renouvelables et ambitionne d’en devenir le numéro un mondial d’ici à 2030, ce qu’il est déjà dans le solaire, après avoir remporté un marché colossal l’année dernière. Ses liens avec Total pour développer cette activité se sont encore renforcés lundi 18 janvier.
Le conglomérat Adani, leader des ports de commerce et de l’électricité d’origine privée a annoncé que le groupe pétrolier français allait acquérir une participation de 20 % au capital de sa filiale Adani Green Energy Limited (AGEL), pour la somme de 2,5 milliards de dollars (2,1 milliards d’euros).
Ceci porte à plus de 3 milliards d’euros les investissements que Total aura réalisés en un an en Inde, adossé à Adani. Le portefeuille d’AGEL, essentiellement solaire mais aussi éolien, se compose de 3 gigawatts en exploitation, 3 en construction et 8,6 en projet. L’entreprise est notamment détentrice de la célèbre ferme photovoltaïque de Kamuthi, dans l’Etat du Tamil Nadu, à l’extrême sud de l’Inde, l’une des plus vastes au monde (648 mégawatts).
Atteindre la neutralité carbone à l’horizon de 2050
Cette nouvelle étape confirme la progression de Total sur la voie de la décarbonation, laquelle passe par la diversification dans l’électricité et les énergies renouvelables. « Compte tenu de la taille de son marché, l’Inde est le pays privilégié pour mettre en œuvre cette stratégie », explique son PDG, Patrick Pouyanné. En ligne de mire : atteindre la neutralité carbone à l’horizon de 2050. Grâce à son alliance avec Adani, l’énergéticien hexagonal est désormais certain d’atteindre son objectif, dévoilé en septembre 2020, de 35 gigawatts de capacités de production renouvelable en 2025.
> Lire aussi  Gautam Adani, un tycoon indien dans l’ombre de Narendra Modi
Total, qui a commencé à travailler avec Adani en 2018, à l’origine dans la distribution de carburant, devient l’une des plus grosses enseignes françaises dans un pays en forte récession, avec une chute du produit intérieur brut (PIB) attendue à 7,4 % sur l’exercice fiscal 2020-2021, qui sera clos à la fin du mois de mars.
En avril 2020, le groupe avait déboursé un peu plus de 37 milliards de roupies (420 millions d’euros) pour constituer, à parité, une société commune entre Total et AGEL, structure dans laquelle ont été logées les centrales solaires en exploitation de la firme indienne, qui, à l’époque, représentaient une capacité de production de 2,1 gigawatts. Deux mois plus tard, AGEL remportait le contrat du siècle auprès de Solar Energy Corporation of India (SECI), une entité sous tutelle du ministère indien des énergies nouvelles : un ensemble de fermes photovoltaïques d’une capacité totale de 8 gigawatts à construire sous cinq ans, pour l’équivalent de 5,1 milliards d’euros.
Le gaz émet moins de CO2 que le charbon
En février 2020, par ailleurs, Total avait concrétisé une annonce faite quatre mois plus tôt dans le secteur gazier, à savoir une prise de participation à hauteur de 37,4 % dans Adani Gas, une autre des six entités du magnat indien cotées à la Bourse de Bombay. L’opération s’est élevée à 583 millions d’euros pour Total et va donner lieu à 1 milliard de dollars d’investissements dans les infrastructures gazières en Inde de la part des deux partenaires.
« Le gaz est une énergie fossile, mais une centrale à gaz émet deux fois moins de CO2 qu’une centrale à charbon. Nous n’atteindrons pas l’objectif des 2 °C [de hausse maximale de la température de la planète] fixé par l’accord de Paris, si l’Inde continue d’utiliser des centrales à charbon pour produire son électricité », a justifié Patrick Pouyannée dans une interview au magazine de l’école de commerce Edhec.
Gigantisme
Le gigantisme de plus en plus flagrant d’Adani, dans l’énergie comme dans de nombreux autres secteurs, commence toutefois à inquiéter publiquement les autorités. Vendredi 15 janvier, le journal Indian Express a révélé que le ministère des finances et l’agence NITI Aayog, qui accompagne le gouvernement dans l’élaboration de sa politique économique, avaient levé le drapeau rouge en 2019, lorsque le conglomérat avait été désigné lauréat des six appels d’offres de privatisation d’aéroports, alors qu’il ne possédait aucune expérience dans ce métier.
> Lire aussi  L’Inde face au ralentissement brutal de son économie
A Delhi, la capitale, la haute administration avait pourtant spécifié, il y a deux ans, qu’aucun opérateur privé ne devrait s’emparer de plus de deux aéroports, sauf à « mettre en danger la qualité du service » rendu jusqu’alors par des entités publiques. Entre-temps, Adani est devenu numéro un du secteur aéroportuaire, en prenant le contrôle de l’aéroport de Bombay, le 12 janvier.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/18/total-prend-une-position-de-premier-plan-dans-l-energie-solaire-en-inde_6066669_3234.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
4- Déchets nucléaires à Bure : l'Autorité environnementale publie un avis détaillé, AFP, 18/01/21, 17h03

"La prise en compte des enjeux environnementaux n'apparaît pas toujours suffisante", a relevé lundi l'Autorité environnementale (Ae) qui a donné ses recommandations sur le dossier controversé d'enfouissement souterrain de déchets nucléaires à Bure, dans la Meuse (projet Cigéo).
L'Ae a rendu un avis détaillé qui s'inscrit dans le dossier de la Demande d'utilité publique (DUP) que l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a publié en novembre. Cette DUP devrait être examinée dans le courant du premier semestre.
Dans la synthèse de son avis, l'Autorité environnementale, qui n'a pas fonction à se prononcer en faveur ou non du projet, a estimé que "l'analyse des risques et des impacts, à long et très long termes, a vocation à être complétée et affinée à l'occasion des actualisations successives de l'étude d'impact, et particulièrement pour la demande d'autorisation de création de l'installation de stockage".
Il est ainsi recommandé à l'Andra de mieux démontrer le caractère asismique du sous-sol pour justifier l'implantation du site, et de reprendre par ailleurs les études du potentiel géothermique du sous-sol de Bure par des géologues indépendants. Concernant les alternatives à l'enfouissement à Bure, l'Ae a relevé que "l'examen des solutions de substitution s'est appuyé sur une connaissance encore imparfaite de l'état initial, ce qui suggère que la prise en compte des enjeux environnementaux pourrait être meilleure".
"De façon générale, tant pour ce qui concerne le traitement des déchets, le type de stockage, le choix de la couche d'argilite, l'implantation exacte des installations du projet que pour l'avenir du territoire qui le porte, la prise en compte des enjeux environnementaux n'apparaît pas toujours suffisante", a insisté l'Ae. "D'autres incertitudes quant aux incidences sur les sites Natura 2000 et aux impacts sur les milieux aquatiques doivent également être levées", a-t-elle ajouté.
L'Ae a enfin fait reproche à l'Andra de ne pas présenter de "rapport de sécurité sur le site" en lui-même dans le cadre de sa demande de DUP. "Il est nécessaire de se référer à d'autres études et dossiers pour avoir une vision de la maîtrise des risques sur le site", a-t-elle regretté, remarquant que "l'étude d'impact n'aborde pas les situations accidentelles ou ne le fait que ponctuellement pour ce qui concerne les eaux".
Les opposants au projet meusien ont repris les critiques de l'Ae. "L'Ae ne se contente pas de mettre en doute la maturité du projet, soulignant que la possibilité de récupérer les déchets n'est toujours pas démontrée ; elle met également en évidence un nombre très important d'informations manquantes sur des sujets cruciaux", a fait observer le Réseau Sortir du Nucléaire, constatant aussi que cet avis corrobore "les critiques portées depuis près de 20 ans par les acteurs associatifs'.
Pour le Collectif Meuse contre l'enfouissement des déchets radioactifs, l'Ae a émis un "avis explosif". "Sûreté, choix de l'argilite de Bure, sismicité, impacts sur l'eau, schéma de transports, retour sur accidents dans le labo, risques pour les populations riveraines et l'environnement, développement économique du territoire et même géothermie, tout y passe et ce n'est pas bon du tout pour l'Andra", a commenté l'association.
L'Andra doit répondre à l'avis de l'Ae avant l'ouverture de l'enquête publique prévue dans le cadre de cette DUP.
<https://www.connaissancedesenergies.org/afp/dechets-nucleaires-bure-lautorite-environnementale-met-des-conditions-210118-0>
Sur le même sujet : 
> Déchets nucléaires : l’Autorité environnementale livre son avis sur le projet de stockage à Bure, Le Monde, maj le 22/01/21 à 05h36 
Perrine Mouterde
Pour les opposants, ce document confirme les critiques qu’ils formulent de longue date à l’égard du projet d’enfouissement des déchets les plus dangereux. 
Faut-il y voir un mauvais signal pour le projet de stockage souterrain des déchets radioactifs ou, au contraire, des pistes destinées à améliorer encore la conception du site ? L’avis de l’Autorité environnementale (AE) sur le Centre industriel de stockage géologique (Cigéo), publié le 18 janvier, a relancé les critiques concernant ce dossier contesté de longue date. A Bure, dans la Meuse, doivent être enfouis à 500 mètres de profondeur les déchets nucléaires les plus dangereux, qui resteront radioactifs pendant des centaines de milliers d’années.
L’AE le précise d’emblée : elle ne délivre pas une opinion favorable ou défavorable et ne se prononce pas sur l’opportunité de Cigéo. Son avis vise en revanche à apprécier la qualité de l’évaluation environnementale faite par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) – qui porte le projet – et qui figure dans la demande de déclaration d’utilité publique remise en août 2020 au gouvernement. Un dossier « très détaillé et didactique » et d’une « ampleur peu commune » (3 000 pages et une vingtaine de pièces), souligne l’AE.
> Lire aussi  Bure : la Cour des comptes s’inquiète du coût du projet de stockage des déchets nucléaires
Au-delà de cette appréciation positive, l’AE regrette que « de façon générale », la prise en compte des enjeux environnementaux n’apparaisse « pas toujours suffisante ». « Incertitudes » quant aux incidences du projet sur les sites Natura 2000 et sur les milieux aquatiques, interrogations sur la composition chimique du sous-sol, nécessité de « vérifier » le caractère asismique du site et de « reprendre » les études du potentiel géothermique, analyse « limitée » des accidents pouvant avoir lieu dans le laboratoire souterrain… Le document de 56 pages aborde une grande variété de sujets.
Réversibilité et roche argileuse
Parmi ceux-ci figure l’un des points clés du projet : celui de la réversibilité, c’est-à-dire la possibilité de récupérer les déchets enfouis. La loi prévoit qu’il soit envisageable de retirer un conteneur durant la période d’exploitation du site, avant sa fermeture définitive au bout d’un siècle. Mais les opposants critiquent un principe complexe, hypothétique et qui ne s’exercera que sur quelques générations.
Dans son avis, l’AE relève que la réversibilité n’est prévue que pendant une phase assez courte au regard de la longue durée de vie et de la nocivité des déchets radioactifs. « Même pendant cette période, des incertitudes demeurent », ajoute-t-elle. L’Andra assure toutefois que cet enjeu est bien pris compte. « La réversibilité sera vérifiée lors de l’instruction, par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), de la demande d’autorisation de création de Cigéo, explique Sébastien Crombez, directeur de la sûreté et de l’environnement à l’Andra. Elle sera ensuite testée lors de la phase industrielle pilote, pendant laquelle on pourra faire des essais sur la récupération des colis. »
A Cigéo, c’est dans une couche argileuse que ces déchets nucléaires doivent être confinés. L’AE estime que le choix de la roche à favoriser s’est trouvé, in fine, « extrêmement réduit », alors que l’importance des enjeux aurait mérité que plusieurs sites fassent l’objet d’expérimentations. Pour l’Andra en revanche, des options alternatives ont bien été étudiées, notamment celle de rechercher un site granitique pour y implanter un second laboratoire. Elle rappelle que cette piste a été écartée en 2006 par l’ASN qui ne l’a pas jugée prioritaire du point de vue de la sûreté.
> Lire aussi  Crispation judiciaire autour des manifestations contre le nucléaire à Bure
L’AE interroge également le choix de privilégier le développement économique et l’attractivité du territoire autour de Cigéo. « Il serait rationnel, en application du principe de précaution, de chercher à limiter durablement la population exposée à l’aléa, même si celui-ci est très faible », écrit l’instance, qui suggère de mettre en place un espace naturel préservé autour du site. « En situation normale ou accidentelle, il n’y a pas de risque qui nécessite de limiter le développement du territoire, répond Sébastien Crombez. Au vu de l’échelle de temps, on postule nécessairement un oubli de la présence du stockage ! » Autrement dit, puisqu’il est impossible de garantir l’absence d’activité sur ce territoire à long terme, Cigéo doit inévitablement être compatible avec les activités humaines, estime l’Andra.
« Doutes sur la maturité du projet »
Les opposants voient dans cet avis « explosif » une confirmation des critiques qu’ils formulent depuis des années concernant les fondements mêmes du projet. « Sûreté, choix de l’argilite de Bure, sismicité, impacts sur l’eau, schéma de transports, retour sur les accidents dans le laboratoire, risques pour les populations riveraines et l’environnement, développement économique du territoire et même géothermie, tout y passe et ce n’est pas bon du tout pour l’Andra », a commenté le collectif Meuse contre l’enfouissement des déchets radioactifs.
« L’AE ne se contente pas de mettre en doute la maturité du projet, soulignant que la possibilité de récupérer les déchets n’est toujours pas démontrée ; elle met également en évidence un nombre très important d’informations manquantes sur des sujets cruciaux », a également réagi le réseau Sortir du nucléaire.
L’Andra, qui fait une lecture différente de ce document, assure qu’elle va examiner l’ensemble des propositions de l’AE. Sa réponse doit être publiée d’ici à l’ouverture de l’enquête publique sur le dossier de demande de déclaration d’utilité publique, prévue cette année. « L’objet même de Cigéo est de protéger l’homme et l’environnement, ces recommandations sont cohérentes avec notre démarche d’amélioration de la conception du site », insiste Sébastien Crombez.
> Lire aussi  Centre d’enfouissement de Bure : l’impossible preuve scientifique de la sûreté
En parallèle de la déclaration d’utilité publique, qui permettrait de reconnaître l’intérêt général de Cigéo, l’Andra prévoit également de déposer en 2021 sa demande d’autorisation de création. Le président de l’ASN, Bernard Doroszczuk, a appelé, jeudi 21 janvier, les responsables politiques à « prendre des décisions »concernant les différentes filières de gestion des déchets pour aboutir à un stockage pérenne.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/22/dechets-nucleaires-l-autorite-environnementale-livre-son-avis-sur-le-projet-de-stockage-a-bure_6067278_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/22/dechets-nucleaires-l-autorite-environnementale-livre-son-avis-sur-le-projet-de-stockage-a-bure_6067278_3244.html>>
En savoir plus :
> Avis de l’Autorité environnementale sur le projet Cigéo de stockage souterrain de déchets nucléaires (52-55) <http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/cp_18_01_2021-1_cle2bea99.pdf>, Conseil général de l’environnement et du développement durable, 13/01/21
______________________________________________________________________________________________________________________
5- Total quitte l'American Petroleum Institute, l’un des plus puissants lobbys pétroliers, pour des raisons climatiques, Novethic, 18/01/21
Ludovic Dupin

L’une des plus grandes majors au monde qui tourne le dos à l’un des plus puissants lobbys pétroliers au monde pour des raisons climatiques. Il y a quelques années, cela aurait été une bonne fiction. C’est en 2021 une réalité. Le pétrolier Total sort de l’API, principale organisation professionnelle du pétrole aux États-Unis, qui soutient des déréglementations environnementales et s’oppose à l’Accord de Paris.`
Le lobby américain de l’industrie pétrolière, l’American Petroleum Institute (API), est une institution. Créé en 1919, il a fait la pluie et le beau temps pour les énergies fossiles en Amérique du Nord, soufflant bien souvent à l’oreille des Présidents étasuniens les réglementations à adopter pour favoriser le secteur. Il parait inimaginable pour un pétrolier américain de quitter cette institution, mais pas pour le géant français Total. Le 15 janvier, le pétrolier a annoncé sa décision "de ne pas renouveler son adhésion pour 2021".
La décision est globalement saluée jusque chez les défenseurs de l’environnement et les investisseurs responsables. Ils reconnaissent qu’il s’agit là de bien plus qu'un effet d’annonce. Le pétrolier français explique revoir chaque année les positions climat des associations dont il est membre. Et l’API n’était plus aligné sur la vision de Total sur trois points : la déréglementation sur les émissions de méthane "auquel le Groupe s'est opposé en novembre 2019", l’opposition aux soutiens aux véhicules électriques et les écarts de position en matière de prix du pétrole.
En plus de ces critères formels, Total dénonce le soutien de l’API à "des candidats qui s’étaient exprimés contre le soutien des Etats-Unis à l’Accord de Paris". Sachant que le candidat nouvellement élu, Joe Biden a assuré que sa première décision à la Maison Blanche sera de revenir dans l’Accord de paris. "Dans le cadre de notre Ambition Climat publiée en mai 2020, nous nous sommes engagés à nous assurer que les associations professionnelles auxquelles nous adhérons portent des positions et des messages alignés avec ceux du Groupe dans la lutte contre le réchauffement climatique (…) C’est un gage indispensable de la crédibilité de notre stratégie", écrit le PDG Patrick Pouyanné.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/energie/energies-fossiles/isr-rse/total-quitte-l-american-petroleum-institute-l-un-des-plus-puissants-lobbys-petroliers-au-monde-149416.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
6- Engie se prépare à une scission en deux entités, Le Monde, 19/01/21, 04h54 
Nabil Wakim

La réorganisation esquissée par le président du conseil d’administration, Jean-Pierre Clamadieu, va concerner près de 100 000 salariés sur les 150 000 que compte le groupe. 
L’image date de janvier 2020, autrement dit il y a un siècle. Au Musée du quai Branly, celle qui est alors la directrice générale d’Engie (ex-GDF-Suez), Isabelle Kocher, annonce la création d’Engie Solutions, structure qui rassemble toutes les activités de services à destination des collectivités locales et des entreprises. A l’époque, cette branche est présentée comme le fer de lance du renouveau d’un groupe centré sur la transition énergétique, avec les services au cœur de cette stratégie.
Quelques jours plus tard, après des semaines de bataille en coulisse, le conseil d’administration met fin aux fonctions de Mme Kocher, et le groupe rentre dans une longue phase de transition interne.
> Lire aussi  En sortant de Suez, le groupe Engie opère un nouveau virage stratégique
Aujourd’hui, l’orientation choisie est à l’exact opposé : la direction a enclenché, début janvier, un processus visant à se délester de la plupart de ses activités de services, et, partant, de mettre un terme à la brève aventure d’Engie Solutions. Un énième virage pour le groupe.
En annonçant, vendredi 15 janvier, la composition de son nouveau comité exécutif, Engie a entériné la nouvelle stratégie annoncée en juillet 2020 par le président du conseil d’administration, Jean-Pierre Clamadieu. Les grandes manœuvres sont lancées. Le chantier est colossal.
Au menu : une séparation en deux entités, et la vente de plusieurs activités en France et à l’étranger. Le projet consiste à recentrer les activités du groupe sur son rôle d’énergéticien. Le futur Engie sera axé sur les infrastructures (notamment les réseaux de gaz en France et au Brésil) et le développement des énergies renouvelables (hydraulique, éolien, solaire). L’autre partie, regroupée dans une entité dont le nom de code est pour l’heure « Bright », a vocation à être vendue telle quelle, ou introduite en Bourse au cours des prochains mois. Elle comprendra plus de 74 000 salariés, soit près de la moitié des effectifs au niveau mondial, et rassemble des métiers comme le génie électrique, la gestion de bâtiments ou de lieux publics, ou encore le domaine de la « ville intelligente ».
S’extraire de pays jugés non stratégiques
Plusieurs filiales sont aussi appelées à être cédées. C’est le cas d’entreprises stratégiques comme Endel, spécialisée notamment dans le nucléaire, qui est omniprésente au sein des centrales d’EDF. Ou du spécialiste mondial des cuves de transport de gaz, GTT, une pépite française qui connaît un développement rapide et dont Engie détient 40 %. Le groupe souhaite également s’extraire de pays jugés non stratégiques. L’ensemble des cessions concernerait environ 15 000 salariés. Au total, près de 100 000 salariés sur 150 000 devraient quitter le navire amiral à moyen terme. Sachant qu’un autre pan de la réorganisation est encore à venir : la fermeture des centrales nucléaires belges opérées par le groupe.
Pour mener à bien cette stratégie, la nouvelle directrice générale, Catherine MacGregor, qui a pris ses fonctions début janvier, vient de nommer un comité exécutif presque entièrement renouvelé. « Le groupe a développé une certaine complexité. Les nouvelles orientations sont bonnes parce qu’elles vont permettre une simplification », assume Mme MacGregor, qui juge cette séparation vitale pour l’avenir. « Certains services sont assez éloignés de notre métier d’énergéticien et requièrent une gestion spécifique. Je suis convaincue que ces deux entités auront des opportunités de développement bien meilleures avec un management et une structure actionnariale qui leur sont propres », plaide-t-elle.
> Lire aussi  Catherine MacGregor, nouvelle directrice générale d’Engie
Le projet porte surtout la marque du président du conseil d’administration, Jean-Pierre Clamadieu, qui a annoncé ces orientations en juillet 2020, bien avant l’arrivée de Mme MacGregor. Ce grand chambardement devrait prendre forme à l’été 2021. La direction a commencé à présenter son projet en comité européen, mais le processus formel devrait être lancé au début du mois de février. Un ancien de Vinci Construction, Jérôme Stubler, a ainsi rejoint le comité exécutif pour tracer les contours de « Bright ».
Trouver un repreneur prêt à racheter un aussi gros morceau (13 milliards d’euros de chiffres d’affaires) n’est pas une tâche facile. Pas plus que d’effectuer une introduction en Bourse dans le climat de crise actuel. Reste l’option d’ouvrir le capital à un fonds d’investissement, avec la possibilité pour Engie de diminuer progressivement sa participation. Une piste qui semble pour l’heure privilégiée.
« Rupture particulièrement violente avec l’ère Kocher »
La CGT, qui dénonce ce « Plan Clamadieu », a déjà exhorté les salariés à se mobiliser, mardi 19 janvier. « Nous sommes très inquiets », souligne Yohan Thiebaux, le coordinateur CGT, pour qui « Clamadieu avance à marche forcée, en pleine période de pandémie ». « C’est clairement un démantèlement du groupe. D’un côté, “Bright” risque d’être racheté par des fonds de pension qui vont demander une rentabilité maximale ; de l’autre, ce qui reste d’Engie sera affaibli et à la merci d’une OPA [offre publique d’achat] », s’alarme-t-il. La CFE-CGC, deuxième syndicat d’Engie, refuse d’évoquer un démantèlement. « Il y a une cohérence dans le projet, mais cela reste sous réserve d’engagements et de garanties sur l’avenir des emplois », estime son coordinateur, Hamid Aït-Ghezala.
> Lire aussi  Jean-Pierre Clamadieu, président d’Engie : « Je ne défie pas l’Etat »
L’orientation donnée par M. Clamadieu est en tout cas soutenue par l’Etat, qui détient encore 23,6 % d’Engie et en demeure le premier actionnaire. Bercy ne dissimule pas sa volonté de vendre une partie de ses actions et de se désengager. « On va sacrifier le sort des salariés d’Engie pour une opération boursière ? », s’indigne M. Thiebaux. « C’est en partie de cela qu’il s’agit, analyse un bon connaisseur du groupe. En recentrant le groupe, Clamadieu espère faire remonter le cours de Bourse, alors que la crise sanitaire a mis Engie en mauvaise posture. Et l’Etat, qui espère vendre depuis longtemps, attend aussi que le cours remonte. »
Le renouvellement presque total du comité exécutif prend le parfait contre-pied du management instauré par Isabelle Kocher. A la suite de son départ, plusieurs dirigeants ont quitté le groupe avec amertume. « Cette nouvelle stratégie, et notamment la vente des services, est une rupture particulièrement violente avec l’ère Kocher », observe une source interne, qui rappelle que ladite stratégie avait été soutenue publiquement par le conseil d’administration et son président, Jean-Pierre Clamadieu.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/19/engie-se-prepare-a-une-scission-en-deux-entites_6066737_3234.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
7- L'oléoduc Keystone, première pomme de discorde entre Trudeau et Biden, AFP, 19/01/21, 07:00
Michel Comte

Après quatre années compliquées avec Donald Trump, Justin Trudeau a hâte de repartir sur de nouvelles bases avec Joe Biden. Mais la volonté prêtée au nouveau président américain de bloquer la construction d'un oléoduc entre les deux pays dès son arrivée à la Maison Blanche mercredi, pourrait lui compliquer la tâche.
"Ce n'est pas la meilleure façon de commencer une relation", note l'analyste Tim Powers.
Le Premier ministre canadien s'était félicité d'être le premier dirigeant à parler au téléphone avec M. Biden peu après son élection en novembre 2020. Une partie de l'opposition le pousse déjà à profiter de cette relation pour faire pression sur la nouvelle administration, alors qu'Ottawa a réaffirmé lundi son soutien au projet.
"Dans la mesure où le gouvernement canadien a dit qu'il soutiendrait fortement le pipeline Keystone XL, avoir une administration américaine qui laisse entendre qu'il va être abandonné n'aide pas", dit M. Powers à l'AFP.
Selon plusieurs médias canadiens, Joe Biden prévoit de bloquer ce projet controversé d'oléoduc lancé en 2008 -déjà annulé par Barack Obama pour des raisons environnementales, remis sur les rails par Donald Trump pour des raisons économiques- dès le jour de sa prise de fonction mercredi. 
Le projet du groupe canadien TC Energy, de quelque 8 milliards de dollars américains (6,6 mds euros), doit permettre d'acheminer dès 2023 plus de 800.000 barils de pétrole par jour entre la province canadienne d'Alberta et les raffineries américaines du Golfe du Mexique. 
Mais il est critiqué par les écologistes en raison de son impact sur les émissions de gaz à effet de serre. Dimanche, TC Energy a promis de n'utiliser que de l'énergie renouvelable pour opérer cet oléoduc, dans l'espoir de faire changer d'avis la nouvelle administration américaine.
La décision prêtée à M. Biden de l'annuler "met des bâtons dans les roues de la relation Canada/Etats-Unis", abonde Ryan Katz-Rosene, professeur de politique à l'université d'Ottawa. 
Mais elle pourrait également "rendre les choses un peu plus difficiles pour M. Trudeau au niveau national", souligne-t-il.
Alors que se profilent des élections anticipées en 2021 pour le gouvernement minoritaire du Premier ministre libéral, M. Trudeau se trouve tiraillé entre ses engagements en faveur de l'environnement et la pression de l'opposition pour qu'il défende un secteur pétrolier en crise, notamment depuis la pandémie de coronavirus.
- Opposition des écologistes -
"Côté canadien, on parle de 100 milliards de dollars (65 milliards d'euros) d'exportations chaque année", a fait valoir lundi Jason Kenney, le Premier ministre de l'Alberta qui concentre l'essentiel des réserves de pétrole du pays, principal produit d'exportation du Canada.
Le pays possède les troisièmes réservées prouvées du monde, principalement contenues dans des sables bitumineux de l'ouest dont l'exploitation est critiquée pour son impact gouvernemental. C'est notamment ce qui explique l'opposition de l'équipe Biden à ce projet.
Pour M. Kenney, dont le gouvernement finance le projet à hauteur de plus d'un milliard de dollars, son annulation détruirait des emplois des deux côtés de la frontière, affaiblirait les relations entre les deux pays, et rendrait les Etats-Unis plus dépendants de la production de l'OPEP.
Justin Trudeau s'est engagé à mener à terme Keystone XL ainsi que d'autres oléoducs afin d'acheminer le pétrole canadien vers d'autres marchés et d'en obtenir un meilleur prix. 
Si le projet est abandonné, les provinces riches en pétrole de l'Alberta et de la Saskatchewan (centre), déjà touchées par la chute des cours du pétrole, vont en payer le prix fort et cela aura des "répercussions économiques plus larges" pour le Canada, explique M. Powers. 
Le chef du parti conservateur (opposition) Erin O'Toole a estimé qu'une telle décision allait "dévaster des milliers de familles canadiennes déjà durement touchées par la crise économique" et appelé M. Trudeau à "communiquer immédiatement avec la nouvelle administration américaine pour empêcher que cela se produise".
La nouvelle a néanmoins été bien accueilli par le Nouveau Parti Démocrate (NPD, gauche) et par les Verts, dont la cheffe Annamie Paul y voit "la chance d'une vie" pour mener des actions communes avec M. Biden, qui a dit "très clairement que le climat sera au sommet de son agenda".
Le ministre des Ressources naturelles Seamus O'Regan a lui défendu la poursuite du projet : le pétrole canadien permettra de créer "des milliers" d'emplois "pour les travailleurs des deux côtés de la frontière".
<https://www.geo.fr/environnement/loleoduc-keystone-premiere-pomme-de-discorde-entre-trudeau-et-biden-203459>
______________________________________________________________________________________________________________________
8- Le rapport qui contrarie les projets nucléaires de l’État, Contexte, 19/01/21, 07h30
Victor Roux-Goeken

Un mix électrique fondé sur « des parts très élevées d’énergies renouvelables » est techniquement possible, selon les conclusions d’une étude encore non publique de l’AIE et de RTE, auxquelles Contexte a eu accès. Parallèle aux travaux menés par l’État pour construire de nouveaux réacteurs nucléaires, le rapport inquiète la filière.
« Moi, j’ai besoin du nucléaire. » 
Au détour de son entretien à Brut le 4 décembre 2020, Emmanuel Macron livrait un vibrant plaidoyer en faveur de cette énergie. 
Quatre jours plus tard, le chef de l’État réitérait l’exercice au Creusot, haut lieu de la métallurgie nucléaire française, sans pour autant faire d’annonce substantielle à court ou moyen terme.  
Déclarations d’amour
Pourquoi deux déclarations d’amour aussi rapprochées sur un sujet à propos duquel le président s’exprime peu depuis le début du quinquennat ? 
Car même si l’État étudie le lancement de nouveaux réacteurs, à grand renfort d’argent public comme l’a révélé Contexte, toute future décision est suspendue à l’hypothétique mise en service de l’EPR de Flamanville, aujourd’hui prévue en 2023.
>> Suite à lire à :
<https://www.contexte.com/article/energie/info-contexte-edf-rte-aie-le-rapport-qui-contrarie-les-projets-nucleaires-de-letat_125477.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
9- Taxis à hydrogène : Hype rachète une compagnie historique parisienne, AFP, 19/01/21, 08:00

La compagnie de taxis à hydrogène Hype a annoncé mardi le rachat d'un opérateur historique parisien, le groupe Slota, grâce à une levée de fonds de 80 millions d'euros.
"La flotte de 600 véhicules diesel opérée aujourd'hui par Slota sera progressivement remplacée par des Toyota Mirai - berlines à pile à combustible - et sera opérée par Hype", précise le groupe dans un communiqué.
HysetCo, la société fondée par des pionniers de l'hydrogène et qui chapeaute Hype, a levé 80 millions d'euros auprès des fonds RGreen Invest, Mirova, RAISE Impact et Eiffel Investment Group. 
Air Liquide, déjà partenaire de HysetCo et producteur d'hydrogène, a renforcé ses engagements, ce qui porte les investissements dans HysetCo à 100 millions d'euros.
Avec cette "plus grande flotte au monde de taxis à hydrogène", Hype "cherche à prouver que l'écosystème de l'hydrogène a du sens", a déclaré à l'AFP Loïc Voisin, président de HysetCo.
La compagnie gérait une centaine de taxis depuis sa création en 2015. Elle entre maintenant en phase "d'industrialisation" avec l'acquisition "d'un des acteurs majeurs du taxi parisien", Slota, fondée en 1932, et passée sous le contrôle du fonds Naxicap en 2012.
Le service Hype a été interrompu à cause de la pandémie. Son retour dans les rues se fera "en fonction du rythme de reprise de l'activité économique", avec l'idée de déployer prochainement une application dédiée, a souligné Loïc Voisin.
Cette levée de fonds permettra également de construire de nouvelles stations de recharge : aux quatre existantes viendront s'ajouter deux nouvelles avec le soutien de fonds publics, sur un site de la Ville de Paris Porte de Saint-Cloud, et chez Slota à Porte de la Chapelle, avec un électrolyseur qui permettra de produire de l'hydrogène.
HysetCo prévoit d'opérer une vingtaine de stations hydrogène d'ici à la fin 2024, qui pourraient être ouvertes aux automobilistes potentiellement séduits par cette énergie à faibles émissions et permettant une grande autonomie.
L'hydrogène des taxis sera-t-il "gris", obtenu à partir de combustibles fossiles, ou "vert", produit par électrolyse ? "Notre objectif est d'utiliser à terme de l'hydrogène vert ou certifié bas carbone", a déclaré Loïc Voisin. 
Toyota, qui vient de lancer sa deuxième génération de Mirai, est également actionnaire d'HysetCo, aux côtés de la Caisse des dépôts, du groupe énergétique Idex et du fonds Kouros.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210119-taxis-à-hydrogène-hype-rachète-une-compagnie-historique-parisienne>
______________________________________________________________________________________________________________________
10- La transformation de bureaux en logements séduit les investisseurs institutionnels, Le Monde, 19/01/21, 18h43
Wessim Jouini et Isabelle Rey

Les projets de reconversion se multiplient partout en France, à l’image de l’opération menée par Novaxia. Celle-ci doit déboucher sur une levée de fonds d’un milliard d’euros et la création de 4 000 logements 
La pandémie de Covid-19 accélère les mutations dans le secteur de l’immobilier de bureaux au profit du résidentiel. Ainsi, Novaxia, promoteur immobilier spécialisé dans ces reconversions, devait annoncer, mardi 19 janvier, en présence de plusieurs ministres, un partenariat avec quatre assureurs-vie (Generali, AG2R La Mondiale, Suravenir et Spirica) visant à lever, à cette fin, un milliard d’euros en trois ans pour créer 4 000 logements. « C’est le premier projet de cette envergure qui mobilise l’épargne privée, et nous n’avons jamais eu autant de dossiers en cours », se réjouit Joachim Azan, son président fondateur.
L’initiative de Novaxia s’ajoute à celle d’Action Logement et de sa foncière dédiée, qui a clôturé son premier appel à manifestation d’intérêt pour ce type d’opérations, fin février 2020, et travaille actuellement sur une quinzaine de projets.
> Lire aussi  L’immobilier de bureaux en Ile-de-France bouleversé par la crise sanitaire
La reconversion est vantée comme une solution écologique correspondant aux attentes des acteurs tenus à des investissements sociaux et responsables : « On est à 50 % d’émissions de gaz à effet de serre en moins qu’avec des immeubles neufs », assure M. Azan. Mais le principal attrait est de réduire le rythme de l’artificialisation des sols, conformément aux objectifs fixés par la convention citoyenne sur le climat.
La loi évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (loi ELAN du 23 novembre 2018) encourage certes la transformation de bureaux en logements avec un bonus de constructibilité de 30 %, mais est-ce suffisant ? La ministre du logement, Emmanuelle Wargon, envisage de renforcer ce bonus par le biais de la prochaine loi sur le climat : « Il faut convaincre les élus d’accepter ces dispositions dans leurs plans locaux d’urbanisme et de préférer des logements occupés plutôt que des bureaux vides », plaide-t-elle. « Bien sûr, reconvertir, c’est plus dur, tout comme il est plus dur de construire des véhicules électriques que des diesels, mais on y vient », se convainc Joachim Azan.
Réorientation vers l’immobilier résidentiel
Même si la conversion en logements demeure plus onéreuse que la construction d’immeubles neufs, Novaxia espère gagner en rentabilité grâce à la baisse des prix de l’immobilier de bureaux liée à l’émergence du télétravail. Une tendance accélérée par la pandémie de Covid-19. A ce titre, l’année 2020 a enregistré une chute inédite de la demande « placée », c’est-à-dire du nombre de mètres carrés de bureaux pris à bail (– 44 % en Ile-de-France, selon ImmoStat).
La tendance ne devrait pas s’inverser, car les économies permises par la rationalisation des coûts immobiliers sont bienvenues. L’Institut de l’épargne immobilière et foncière, dans son rapport de janvier 2021, table sur une baisse de cette demande de 14 %, qui va en effet peser sur les prix des immeubles de bureaux, en particulier de ceux actuellement vacants. Selon son président, Xavier Lépine, « c’est le moment ou jamais de réduire la pénurie de logements, mais cela se fera plutôt en construisant du neuf, car c’est plus intéressant pour un promoteur et moins consommateur de fonds propres ».
Dans cette perspective, de plus en plus d’investisseurs réorientent une partie de leurs capitaux vers l’immobilier résidentiel, neuf ou converti, au détriment des bureaux et commerces. Selon les chiffres colligés par le cabinet Knight Frank, l’investissement en immobilier de bureaux, en France, a, en 2020, diminué de 35 %. « La crise accélère la dynamique de diversification des investissements immobiliers au profit du résidentiel, du coliving, des résidences pour étudiants ou seniors, témoigne Matthieu Garreaud, codirecteur du département Capital Markets chez Knight Frank, car même s’ils sont moins rémunérateurs, ils se sont montrés plus résilients en période de crise. »
C’est ce qu’illustre la dernière opération du gestionnaire de fonds écossais Aberdeen Standard Investments, qui a annoncé, jeudi 14 janvier, son engagement, à hauteur de 64 millions d’euros, dans plusieurs projets de promotion immobilière de 261 logements à Toulouse, Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) et Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes). Autre exemple, français cette fois, la foncière Gecina a, en septembre 2020, noué un partenariat avec le promoteur Nexity pour 4 000 nouveaux logements en quatre ans, situés dans les grandes métropoles françaises. Une opération qui marque le retour de la foncière sur ce marché. Enfin, lundi 18 janvier, la branche gestion de patrimoine immobilier de la Caisse des dépôts a annoncé l’acquisition de 227 logements à construire, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), auprès du promoteur Emerige.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/19/la-transformation-de-bureaux-en-logements-seduit-les-investisseurs-institutionnels_6066833_3234.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
11- Pour les matières premières, l’année commence en fanfare après un repli de 19 % en 2020, Le Monde, 20/01/21, 10h28 
Laurence Girard

Dans son rapport, l’institut CyclOpe estime que le gaz et le pétrole ont le plus fort potentiel de rebond cette année, après des replis de 30 %, l’an dernier. 
Malgré le chamboule-tout dans l’économie mondiale, provoqué par la pandémie de Covid-19, une matière première continue à jouer sa note en solo. Déjà vedette en 2019, le palladium décroche de nouveau le haut de l’affiche en 2020, avec une progression stratosphérique de son cours (+ 43 %). Il devance le bois (+ 39 %), l’huile de coprah (+ 38 %), l’huile de palme (+ 28 %), mais aussi l’or et l’argent, qui sont revenus en grâce tout au long de l’année et finissent sur un bond de 27 %. Le métal jaune a même passé la barre mythique des 2 000 dollars (1 650 euros) l’once.
> Lire aussi  L’or décroche un nouveau record
A l’inverse, le pétrole, le charbon et le gaz sont en bas de tableau, en chute de près de 30 %. Entraînées par ce reflux brutal, les matières premières ont terminé l’année 2020 en repli de 19 %, selon les données publiées, mercredi 20 janvier, par l’institut CyclOpe. Pour 2021, ce dernier anticipe un rebond de même ampleur.
La Chine retrouve l’appétit
« Nous avons terminé l’année 2020 en fanfare, et les prix, en ce début d’année, sont extrêmement élevés », estime Philippe Chalmin, professeur à l’université Paris-Dauphine et fondateur de CyclOpe. Et de citer, en exemple, le cours du blé, qui se négocie actuellement à plus de 230 euros la tonne, de même que le maïs, à près de 220 euros la tonne. « Le facteur chinois touche même le marché des céréales », constate M. Chalmin.
> Lire aussi  « Blé et maïs, des grains en or »
La Chine a, en effet, fait preuve d’un appétit renouvelé, important 100 millions de tonnes de soja et près de 50 millions de tonnes de céréales en 2020. De quoi enflammer les cours. D’autant que l’ombre de La Niña, un phénomène climatique qui perturbe températures et précipitations dans le Pacifique, flotte sur la prochaine campagne agricole. Sans oublier la décision du gouvernement russe de taxer ses exportations de blé, à partir de février, pour tenter de juguler l’inflation.
Forte volatilité
La Chine conditionne toujours plus l’évolution du marché des matières premières. La démonstration en a encore été faite en 2020. La mise en sommeil de son économie, première touchée par le coronavirus, a fait plonger les cours des minerais, des métaux industriels, du coton ou du caoutchouc. A l’inverse, le redémarrage, à partir de l’été, a fait s’envoler le prix de ces matières premières. « Au-delà de la référence classique au cuivre, c’est le minerai de fer qui a eu le parcours le plus impressionnant : son prix aux extrêmes a doublé entre avril et la fin de l’année, où il a atteint 165 dollars la tonne », explique M. Chalmin. Selon CyclOpe, la production chinoise d’acier a dépassé pour la première fois le milliard de tonnes en 2020.
> Lire aussi  « En progression de près de 50 % en 2020, l’argent n’a plus de prix »
La crise sanitaire suscite une forte volatilité des marchés. De quoi rendre l’exercice de prévisions 2021 encore plus délicat que d’ordinaire. Seule certitude aux yeux de M. Chalmin : « La Chine sera encore, en 2021, le facteur déterminant de l’évolution de marchés mondiaux, qui resteront marqués par leur profonde instabilité. »
Partant de l’hypothèse d’un rebond de l’économie mondiale de 4,5 %, il estime que la Chine creusera l’écart avec les pays développés, et en particulier l’Europe, renforçant d’autant l’influence du président Xi Jinping. Du côté américain, l’administration Biden sera à la manœuvre pour mettre en œuvre le plan de relance. Dans ce contexte, CyclOpe fait le pari d’un prix moyen du baril de brent à 55 dollars. Le gaz et le pétrole ayant, selon ses prévisions, le plus fort potentiel de rebond. Quasiment en bas du tableau se glisserait le palladium. La valeur vedette devrait, cette année, faire profil bas.
> Lire aussi  « Le nickel, “métal du diable”, est tout feu tout flamme »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/20/matieres-premieres-une-annee-2021-qui-commence-en-fanfare-apres-un-repli-de-19-en-2020_6066906_3234.html>
En savoir plus : 
> Le Rapport CyclOpe <https://cercle-cyclope.com/publications/>
______________________________________________________________________________________________________________________
12- Une co-entreprise Schlumberger/CEA pour réduire les coûts de l'hydrogène décarboné, Actu-environnement, 20/01/21
Sophie Fabrégat

Schlumberger New Energy, le CEA et leurs partenaires Vinci Construction, Vicat et l'Agence régionale énergie climat (Arec) Occitanie annoncent avoir reçu l'approbation de la Commission européenne pour la création de Genvia, une société conjointe spécialisée sur la production d'hydrogène décarboné.
Genvia vise le premier déploiement industriel de la technologie réversible d'électrolyseur haute température à oxyde solide, développée par le CEA. Cette technologie permettrait de réduire les volumes d'électricité nécessaire pour produire de l'hydrogène. Elle est également réversible, c'est-à-dire qu'elle permet de basculer d'un mode électrolyse à un mode pile à combustible. La fabrication des électrolyseurs est prévue à Béziers (Hérault), dans une « gigafactory ».
« Cette alliance forte entre des partenaires aux expertises complémentaires est essentielle pour atteindre les objectifs de production d'hydrogène décarboné, développer ses applications et créer une nouvelle infrastructure énergétique », indiquent les partenaires dans un communiqué de presse.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/hydrogene-decarbone-electrolyseur-haute-temperature-36911.php4>
______________________________________________________________________________________________________________________
13- Renault s'éloigne de plus en plus du grand projet d'Airbus des batteries, BFM Business, 21/01/21, 17:05
Pauline Ducamp

Alors qu’il devait initialement participer à l’Airbus des batteries avec PSA et Total, Renault travaille à un projet alternatif avec d’autres partenaires, pour installer une usine de batteries dans le Nord de la France.
Renault veut installer une usine de fabrication de batteries en France. Mais ce projet ne coïncide pas avec la création de "l’Airbus des batteries" voulue dans le nord de la France sous la houlette de Stellantis et Total-Saft.
Selon des informations des Echos ce jeudi, confirmées par Renault, la marque au Losange est en discussion avec différents partenaires pour boucler un projet d’usines de batteries sur le sol français. Ce projet doit faire partie du "Pôle Nord" dédié à la voiture électrique et la fabrication de la nouvelle R5 autour de Douai et Maubeuge.
"Si c’était le cas, nous y serions"
Lors de la présentation du plan Renaulution en fin de semaine dernière, le directeur général Luca de Meo avait dévoilé ce projet d’usine de batteries française, comme un pan de sa stratégie électrique. Ce lundi sur BFM Business, Jean-Dominique Senard en a précisé les contours, éloignant un peu plus la participation de Renault dans ACC, le nom officiel de l’Airbus des batteries.
"J’ai toujours dit que nous pouvions y être, la condition importante pour que nous y soyons est que nous soyons traités à parité avec les parties qui sont actuellement là. Je veille comme président de Renault à l’intérêt social de Renault, c’est mon rôle. Si c’était le cas, nous y serions", explique le Président de Renault.
>> Suite à lire à :
<https://www.bfmtv.com/economie/renault-s-eloigne-de-plus-en-plus-du-grand-projet-d-airbus-des-batteries_AN-202101210268.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
14- Rénovation énergétique du parc social : l'État booste ses subventions aux organismes HLM, Actu-environnement, 21/01/21
Rachida Boughriet 

Dans le cadre du plan de relance du Gouvernement, présenté en septembre dernier, 500 millions d'euros sont prévus pour la rénovation énergétique des logements sociaux en 2021 et 2022. Sur cette enveloppe, 445 M€ seront consacrés à des opérations de restructuration ou réhabilitation lourde. L'État vise l'objectif de 40 000 logements sociaux à réhabiliter sur deux ans, dont au minimum 20 000 logements dès 2021.
Les organismes HLM engageant des travaux de rénovation énergétique en 2021 et 2022 sont invités par le ministère de la Transition écologique à déposer leurs demandes de subventions, avant le 1er juin 2021, auprès des services instructeurs des directions départementales des territoires (et de la mer), des unités départementales de la Direction régionale et interdépartementale de l'hébergement et du logement (DRIHL) ou des collectivités délégataires des aides à la pierre. L'ensemble des organismes de logement social peut bénéficier de cette aide qui pourra être octroyée en 2021 pour toute opération, avec un ordre de service de commencement d'exécution des travaux signé avant le 31 décembre.
Le niveau moyen de subvention pour ces opérations de restructuration lourde, couplée à une rénovation énergétique, est fixé « à 11 000 € par logement et pourra être modulé selon la nature des opérations dans la limite de 20 000€ », précise le cahier des charges publié par le ministère. Les opérations conduisant à sortir des logements des étiquettes F et G du diagnostic de performance énergétique (DPE) qui sont des passoires thermiques sont prioritaires. La consommation énergétique des logements après travaux doit correspondre au minimum à la classe D du DPE avec un saut de deux étiquettes au moins.
Pour les opérations de rénovation thermique seule, le forfait moyen est de 4 000 € par logement, modulable selon la nature des opérations, dans la limite d'un plafond de 12 500 € par logement.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/plan-relance-etat-subventions-HLM-renovation-energetique-logements-sociaux-36920.php4>
______________________________________________________________________________________________________________________
15- Immobilier : qui peut bénéficier des aides pour réaliser la rénovation énergétique de son logement ?, Le Monde, 22/01/21, 06h00 
Nathalie Coulaud

MaPrimeRénov’ est désormais accessible à un large public et son montant dépend des revenus du ménage. 
Accélérer la rénovation énergétique des logements en permettant au public de bénéficier d’une aide simple à utiliser, tel est l’objectif du gouvernement, qui a lancé une nouvelle version de MaPrimeRénov’ le 11 janvier. Cette aide aux travaux n’est pas inconnue des Français. Mis en place le 1er janvier 2020, ce dispositif qui a d’abord visé les ménages modestes, est désormais étendu à tous, le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) n’étant plus accessible depuis le 1er janvier, sauf pour l’installation de bornes de recharge de voitures électriques.
Les propriétaires occupants, mais aussi les propriétaires bailleurs et les immeubles en copropriété vont pouvoir bénéficier de la nouvelle MaPrimeRénov’. « Dès 2020, MaPrimeRénov’ a connu un franc succès avec 190 000 demandes déposées auprès de l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) qui gère ce dispositif », se réjouit Barbara Pompili, ministre de la transition écologique. L’objectif du gouvernement est désormais de financer 500 000 demandes de primes en 2021.
MaPrimeRénov’ subventionne les travaux d’économie d’énergie, qu’il s’agisse de l’installation d’un chauffage plus performant et moins polluant, de l’isolation des murs, des planchers et toitures, ainsi que des combles. L’installation d’une ventilation double-flux, c’est-à-dire qui récupère les calories de l’air extrait du logement pour chauffer l’air entrant, est également éligible. La demande d’aide se fait en ligne sur le site www.maprimerenov.gouv.fr.
« Avec MaPrimeRénov’, le changement par rapport au crédit d’impôt est que plus on est modeste, plus le montant des aides est élevé, et les ménages sont classés en quatre catégories de revenus », indique Maxime Lenglet, directeur général d’Oktave, une société d’économie mixte mise en place dans la région Grand-Est pour aider les propriétaires à réaliser leurs travaux d’isolation. Une couleur est associée à chaque tranche de revenus afin qu’il soit plus facile de repérer les aides auxquelles on peut prétendre.
Bleu, jaune, violet, rose
La couleur bleu concerne les ménages les plus modestes qui gagnent jusqu’à 21 760 euros par an pour un couple sans enfant hors région Ile-de-France, et 30 225 euros en Ile-de-France. Viennent ensuite le jaune, puis le violet. Le rose correspond à un revenu annuel supérieur à 42 848 euros et à 56 130 euros en Ile-de-France pour un couple sans enfant.
--------------------------------------------------------------------------------
Diagnostic de performance énergétique : une réforme du calcul
Souvent pointé du doigt, le mode de réalisation du diagnostic de performance énergétique (DPE) a été réformé par deux décrets du 17 décembre 2020. Parmi les changements : le système de calcul basé sur les factures d’énergie du logement ne sera plus utilisable à partir du 1er juillet 2021. Car noter un logement sur cette seule base n’est pas assez fiable : le logement peut être inoccupé une partie du temps, par exemple parce qu’il s’agit d’une résidence secondaire, ou les occupants peuvent décider de ne pas chauffer leur logement. Si le logement n’a pas été occupé récemment et qu’il n’est pas possible de faire le calcul, le locataire se voyait jusqu’ici remettre un DPE « vierge ».
> Lire aussi  Diagnostic énergétique erroné : quelle sanction ?
C’est donc la méthode dite « 3CL », qui calcule la consommation du logement en fonction des matériaux de construction qui sera désormais la seule employée. Exit, donc, les DPE vierges. « De plus, la consommation d’énergie liée à l’éclairage sera désormais prise en compte alors que seul le chauffage et l’eau chaude sanitaire l’étaient jusqu’ici », indique Stéphane Prouzeau, vice-président de la Fidi (Fédération interprofessionnelle du diagnostic immobilier).
--------------------------------------------------------------------------------
Reste que ce nouveau système, qui est surtout intéressant pour les ménages les plus modestes, sera complexe à utiliser. Le montant pris en compte dans le calcul de l’aide est le revenu fiscal de référence indiqué sur le dernier avis d’imposition dont le ménage dispose. Il faudra le connaître avant d’envisager des travaux. De plus, le montant versé dépendra de leur nature.
Un barème est fixé en fonction de chaque équipement et de la catégorie de revenus à laquelle le ménage appartient. Par exemple, pour un couple sans enfant qui appartient à la couleur bleu, changer une vieille chaudière au fioul pour une chaudière à granulés permet de bénéficier d’une prime de 10 000 euros ; installer un chauffage solaire permet d’obtenir 8 000 euros.
Le même couple en catégorie rose, donc aisé, ne bénéficiera d’aucune prime pour ces travaux. L’isolation des murs par l’extérieur est subventionnée à hauteur de 75 euros/m2 et l’isolation des combles est dotée de 25 euros/m2 de subvention pour une famille en couleur bleu alors qu’un ménage en couleur rose percevra entre 7 et 15 euros d’aide par m2. Le changement de fenêtres à simple vitrage pour des fenêtres à double vitrage, jugé peu efficace, est aidé à hauteur de 40 à 100 euros par fenêtre, mais seulement pour les ménages modestes.
> Lire aussi  Qui habite les cinq millions de « passoires thermiques » ?
En revanche, un ménage appartenant à la couleur rose continuera à bénéficier d’autres aides car toutes peuvent être cumulées avec MaPrimeRénov’. « C’est notamment le cas des certificats d’économie d’énergie (CEE) qui apportent un financement substantiel à tous les ménages sans condition de ressource », précise Nicolas Moulin, fondateur de PrimesEnergies.fr qui préfinance les travaux des ménages.
Problèmes informatiques
Ces aides versées par les grands fournisseurs d’énergie peuvent apporter entre 3 000 et 4 000 euros pour l’installation d’une chaudière à granulés ou d’un chauffage solaire, par exemple. Un couple avec deux enfants répertorié dans la couleur bleu qui réalise un changement de chaudière pour un montant de travaux de 18 000 euros pourra recevoir une aide de 14 400 euros dont 10 000 euros de MaPrimeRénov’ et 4 400 euros au titre des CEE. Et si la rénovation permet au logement de passer de la catégorie F ou G (les plus énergivores) à la catégorie E du diagnostic de performance énergétique, un bonus « sortie de passoire thermique » de 1 500 euros est accordé en complément. « Pour une rénovation globale plus ambitieuse, MaPrimeRénov’ est cumulable avec l’aide de l’ANAH Habiter mieux qui peut aller jusqu’à 15 000 euros pour les ménages modestes », explique-t-on au ministère du logement.
Concernant les copropriétés, l’aide au syndicat des copropriétaires peut atteindre 25 % du montant des travaux avec un maximum de 3 750 euros par logement et 500 euros de bonus pour une sortie des étiquettes F ou G. A cela peuvent s’ajouter 3 000 euros si les impayés de charges sont supérieurs à 8 %, ou si l’immeuble est situé dans un quartier en difficulté.
> Lire aussi  Informer le locataire de sa consommation de chauffage devient obligatoire
Les copropriétés peuvent bénéficier des CEE en complément. Une aide à chaque copropriétaire comprise entre 750 et 1 500 euros peut aussi être accordée aux ménages modestes. En principe, une fois la demande de MaPrimeRénov’ complétée, le paiement est débloqué en trois semaines. Mais le système a connu des accrocs pour les demandes déposées en 2020 à la suite de problèmes informatiques.
Outre un retard dans les paiements, cela a conduit l’ANAH à repousser l’ouverture du site au 1er juillet 2021 pour les propriétaires bailleurs. Ces derniers ne pourront déposer leur dossier qu’à partir de cette date. Enfin, les locataires n’ont pas le droit à MaPrimeRénov’puisque c’est au propriétaire de réaliser les travaux. Mais, s’ils se lancent malgré tout, ils peuvent bénéficier du dispositif des CEE. Reste à voir si MaPrimeRénov’rencontrera le succès escompté.
<https://www.lemonde.fr/argent/article/2021/01/22/immobilier-qui-peut-beneficier-des-aides-pour-realiser-la-renovation-energetique-de-son-logement_6067160_1657007.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
16- Chronique. Normes CO2 : « Les politiques européens ont précipité violemment leur industrie automobile dans la plus grande mutation de son histoire », Le Monde, 22/01/21, 10h48
Philippe Escande

Pour avoir dépassé son quota autorisé de 0,5 gramme, Volkswagen devrait écoper d’une amende de plus de 100 millions d’euros. Piqué au vif, il met les bouchées doubles pour rattraper son rival Tesla sur le podium mondial de la voiture électrique, observe Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».
Pertes & profits. Vingt millions d’euros le gramme, qui dit mieux ? Plus cher que l’or, le diamant ou le bitcoin : le CO2. Tellement cher qu’il brûle les doigts. C’était bien l’objectif de l’Union européenne, quand elle a imposé des normes d’émissions de gaz carbonique draconiennes pour les voitures vendues en Europe. Pour avoir dépassé son quota moyen autorisé de 0,5 gramme, Volkswagen (VW), le premier constructeur mondial, devrait écoper d’une amende de plus de 100 millions d’euros.
> Lire aussi  Une centaine de nouveaux modèles de voitures 100 % électriques en 2021
L’industriel n’a pourtant pas ménagé sa peine. Il a inondé ses concessions de véhicules électriques et a sorti un modèle tout neuf, l’ID.3, au printemps 2020, avec l’annonce d’un plan d’investissement colossal de plus de 35 milliards d’euros pour transformer l’entreprise et vendre, d’ici à 2030, près de 26 millions de véhicules électriques dans le monde. Mais rien n’y a fait. Des bugs informatiques ont gâché le lancement de l’ID.3 et, en dépit de ventes record, la firme a dû recourir à des expédients moins glorieux : l’achat de droit à polluer à des concurrents plus vertueux. Signe des temps, c’est vers des constructeurs chinois qu’elle s’est tournée. Elle a fait affaire avec MG, la mythique marque britannique désormais propriété du géant chinois de l’automobile Shanghai Automotive Industry Corporation (SAIC), qui commercialise en Europe des petits SUV électriques, mais aussi avec les traditionnels « black cabs » londoniens, eux aussi tombé dans l’escarcelle d’un chinois, le groupe Geely, et convertis à l’électricité.
La plus grande mutation de l’histoire automobile
L’allemand n’est pas le seul à avoir appelé au secours l’empire du Milieu. Son compatriote Daimler-Benz a lui aussi eu recours à Geely, mais par le biais de sa filiale Volvo. Il est évidemment un peu humiliant quand on prétend représenter l’excellence automobile mondiale, avec des marques comme VW, Audi et Porsche, de devoir compter sur les Chinois, mais Volkswagen s’est promis que c’était la dernière fois. Et il s’en donne les moyens. En dépit de cette amende malencontreuse, son année 2020, si particulière, a été très prometteuse. En seulement douze mois, il est parvenu à arracher à son ennemi déclaré Tesla la couronne de premier vendeur de véhicules électriques en Europe. Il en aurait écoulé 315 000, soit quatre fois plus qu’en 2019. Un défi lancé au californien, à la capitalisation boursière stratosphérique, qui a eu l’outrecuidance d’ouvrir en un temps record une usine à Berlin.
> Lire aussi  La Gigafactory Tesla près de Berlin, ou comment Elon Musk bouscule le secteur automobile en Allemagne
Obsédé par la déconfiture de Kodak, Herbert Diess, le patron de VW, veut aller vite et fort, pour transformer son entreprise en géant du logiciel et de la mobilité de demain. Quitte à brutaliser des employés et des syndicats habitués à plus d’égards. En transformant le CO2 en or, les politiques européens ont précipité violemment leur industrie automobile dans la plus grande mutation de son histoire.
> Lire aussi  Chez Volkswagen, un conflit éclate entre direction et syndicat
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/22/normes-co2-les-politiques-europeens-ont-precipite-violemment-leur-industrie-automobile-dans-la-plus-grande-mutation-de-son-histoire_6067192_3234.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
17- La vétusté des barrages fluviaux est un "risque émergent", estime l'ONU, AFP, 23/01/21, 00:00

Plus de la moitié de la population mondiale vivra en 2050 en aval de grands barrages fluviaux dont la vétusté, accentuée par les effets du changement climatique, constitue un "risque émergent", avertit vendredi un rapport de l'ONU.
La majorité des quelque 58.700 grands barrages (ceux de plus de 15 mètres de haut ou retenant plus de trois millions de mètres cubes d'eau) recensés dans le monde ont été construits entre 1930 et 1970, avec une durée de vie prévisionnelle d'entre 50 et 100 ans, selon ce rapport de l'Institut pour l'eau, l'environnement et la santé de l'Université des Nations Unies.
Nombre d'entre eux ont subi des dommages ces dernières années, qui pourraient se multiplier sous les effets du réchauffement climatique, augmentant le risque d'accidents, avertissent les auteurs.
"En raison du changement climatique, les épisodes de précipitations extrêmes et d'inondations sont plus fréquents," a relevé l'auteur principal Duminda Perera, des universités canadiennes d'Ottawa et de McMaster.
Ce qui augmente le risque de débordement des réservoirs et accélère le dépôt de sédiments, affectant la sécurité, les capacités de stockage et la production d'électricité des barrages hydroélectriques, souligne l'étude.
"Il s'agit d'un risque émergent mondial auquel nous ne prêtons pas encore attention", avertit de son côté Vladimir Smakhtine, directeur de l'institut onusien et co-auteur de l'étude.
Plus de 90% de ces ouvrages sont situés dans deux douzaines de pays seulement, et près de la moitié vont bientôt dépasser les 50 ans.
La Chine compte à elle seule 40% de ces grands barrages, pour 16% aux Etats-Unis (dont plus de 85% ont déjà dépassé leur espérance de vie prévue) et 15% en Corée du Sud, en Inde et au Japon.
En Inde, 64 ouvrages auront au moins 150 ans d'ici 2050, alors que l'Amérique du Nord et l'Asie comptent déjà 2.300 barrages en fonctionnement âgés d'au moins 100 ans.
Les incidents se sont multipliés ces dernières années sur certains ouvrages, comme en 2017 où près de 200.000 habitants de Californie ont été évacués face à un risque d'inondations massives liées au barrage d'Oroville, le plus haut des Etats-Unis. En 2019 des inondations record avaient fait craindre pour la sécurité du barrage de Mossoul, en Irak.
Un barrage bien conçu, construit et entretenu peut facilement fonctionner pendant un siècle, mais beaucoup ne remplissent pas tous ces critères. Et la mise à niveau de tous les barrages du monde pourrait coûter 64 milliards de dollars selon une estimation.
<https://information.tv5monde.com/info/la-vetuste-des-barrages-fluviaux-est-un-risque-emergent-estime-l-onu-392970>
En savoir plus :
> Report. Ageing Water Storage Infrastructure : An Emerging Global Risk <https://inweh.unu.edu/ageing-water-storage-infrastructure-an-emerging-global-risk/>, United Nations University – Institute for Water, Environment and Health, 22/01/21
______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
Quant à la forme, elle se veut sans prétention et n'y associe aucune pièce jointe pour éviter de saturer votre boîte mail.
Pour agrandir la taille des caractères
A l’aide du clavier : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et appuyez sur la touche + autant de fois que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous soyez en mesure de lire correctement.
A l’aide de la souris : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et tournez la molette de votre souris vers le bas pour agrandir. Cela fonctionne avec la plupart des navigateurs.
Merci pour votre indulgence.
NB : – Si vous êtes équipé(e) d’un antispam, n’oubliez pas de le formater pour vous permettre de recevoir la présente revue de presse.
- En pied de page de chaque message vous trouverez une adresse url qui vous permettra :
• De vous abonner, de changer de mail ou de vous désabonner à votre gré ;
• D’accéder à un archivage.
- Pour entrer en liaison avec le gestionnaire de cette liste, adresser votre mail à : <f.demonclin(at)fnh.org <http://fnh.org/>>
- Economisez de l'énergie, du papier et de l'encre, n'imprimez ce message que si nécessaire.
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/> de poser les premières pierres d’un nouveau monde
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
______________________________________________________________________________________________________________________
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://mailing.fondation-nature-homme.org/pipermail/revue-presse/attachments/20210128/e18b9ca4/attachment.html>


Plus d'informations sur la liste de diffusion revue-presse