[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur agriculture (dont OGM), alimentation, forêt, pêche, apiculture et jardinage (mardi 6 juillet)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 6 Juil 08:03:45 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
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1- Groasis fait pousser des arbres dans le désert <https://planete.lesechos.fr/solutions/groasis-fait-pousser-des-arbres-dans-le-desert-9770/>, Les Echos Planète, maj le 29/06/21 à 11h47 
2- Sebastião Salgado : "L'Amazonie est plus que le poumon vert du monde, elle est aussi son puits" <https://www.franceinter.fr/environnement/sebastiao-salgado-l-amazonie-est-plus-que-le-poumon-vert-du-monde-elle-est-aussi-son-puits>, France Inter, Le temps d'un bivouac, 29/06/21, 15h55
3- A Lyon, les cantines, laboratoire du "mieux manger" <https://information.tv5monde.com/info/lyon-les-cantines-laboratoire-du-mieux-manger-415000>, AFP, 30/06/21, 18:00
4- Pesticides et problèmes de santé : le lien se précise pour six maladies graves <https://information.tv5monde.com/info/pesticides-et-problemes-de-sante-le-lien-se-precise-pour-six-maladies-graves-415089>, AFP, 30/06/21, 19:00
5- La Commission européenne s’engage à interdire l’élevage en cage des animaux <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/30/la-commission-europeenne-s-engage-a-interdire-les-cages-pour-les-animaux-d-elevage_6086386_3244.html>, Le Monde, 30/06/21, 17h33 
6- Le saumon d'élevage débarque sur le plancher des vaches <https://information.tv5monde.com/info/le-saumon-d-elevage-debarque-sur-le-plancher-des-vaches-415002>, AFP, 30/06/21, 20:00
7- Pesticides et santé : les conclusions inquiétantes de l’expertise collective de l’Inserm <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/01/pesticides-et-sante-les-conclusions-inquietantes-de-l-expertise-collective-de-l-inserm_6086451_3244.html>, Le Monde, 01/07/21, 04h15 
8- Du glyphosate aux SDHI, les ressorts de la controverse <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/01/du-glyphosate-aux-sdhi-les-ressorts-de-la-controverse_6086481_3244.html>, Le Monde, 01/07/21, 11h02 
9- Réautorisation du glyphosate en Europe : la qualité des études réglementaires en cause <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/02/glyphosate-la-qualite-des-etudes-reglementaires-mise-en-cause_6086733_3244.html>, Le Monde, 02/07/21, 17h51 
10- Chronique. « Du pain bénit pour les céréaliers » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/07/03/du-pain-benit-pour-les-cerealiers_6086838_3234.html>, Le Monde, 03/07/21, 09h30 
11- L'avocat, nouvel «or vert» des organisations criminelles <https://korii.slate.fr/et-caetera/economie-avocat-or-vert-organisations-criminelles-mafia-mexique-afrique-sud>, Korii, 05/07/21, 12h10
12- 68% <https://www.actu-environnement.com/dit-aujourdhui/997.html>, Actu-environnement, Le chiffre du 05/07/21
En audio
13- Remettre du vert dans la cour de récréation ! <https://www.franceinter.fr/emissions/la-chronique-environnement/la-chronique-environnement-du-mardi-29-juin-2021>, France Inter, La chronique environnement, 29/06/21, 07h20
En images
14- Pesticides, la plaie des champs <https://www.france.tv/france-5/enquete-de-sante/1138991-pesticides-la-plaie-des-champs.html>, France 5, Enquête de santé, 28/06/21, 15h16
15- Bien-être animal : bientôt la fin des élevages en cage pour les petits animaux ? <https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/bien-etre-animal-bientot-la-fin-des-elevages-en-cage-pour-les-petits-animaux-66728894.html>, TF1, journal de 20h, 01/07/21
16- Annecy : un maraîcher fait pousser ses légumes en plein centre-ville <https://www.francetvinfo.fr/sante/alimentation/annecy-un-maraicher-fait-pousser-ses-legumes-en-plein-centre-ville_4687405.html>, France 2, journal de 13h, 02/07/21
17- Agriculture : le cheval de trait creuse son sillon dans les vignes <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/agriculture-le-cheval-de-trait-creuse-son-sillon-dans-les-vignes_4687393.html>, France 2, journal de 13h, 02/07/21
18- La Bretagne peut être à l'économie circulaire agricole ce que la Californie est à l'industrie du Net <https://www.bfmtv.com/economie/replay-emissions/bfm-strategie/bfm-strategie-cours-ndeg156-la-bretagne-peut-etre-a-l-economie-circulaire-agricole-ce-que-la-californie-est-a-l-industrie-du-net-03-07_VN-202107030280.html>, BFM Stratégie (Cours n°156), maj le 04/07/21 à 00:18
Une annonce
19- La Chaire Unesco Alimentations du monde lance 2 appels estivaux dotés de prix <https://mailchi.mp/097a5c2fb0cc/les-actualits-de-la-chaire-unesco-alimentations-du-monde-8036785?e=a158773d59>, date limite : 20/09/21

Bien à vous,
Florence

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EXPERTISES DU JOUR : — Cancers, troubles cognitifs, maladies neurodégénératives, endométriose… Les experts mandatés par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ont dressé le tableau le plus exhaustif à ce jour des effets de l’exposition aux pesticides. (cf. item 4, 7, 8 & 14)
— La grande majorité des 53 études qui ont fondé l’opinion des autorités européennes sur la génotoxicité du pesticide ne remplissent pas les critères de conformité attendus, estiment deux toxicologues de renommée internationale.  (cf. item 9 & 12)
ENGAGEMENT DU JOUR : La Commission européenne présentera, fin 2023, une proposition législative pour mettre fin aux pratiques d’élevage en cage. (cf. item 5 & 15)
MIGRATION DU JOUR : Dans des hangars anonymes de Fredrikstad (sud-est de la Norvège), deux giga-cuves préfigurent une salmoniculture de plus en plus tentée de migrer vers des installations à terre, jusque-là essentiellement l'apanage des poissons d'eau douce. (cf. item 6)
PRÉVISIONS DU JOUR : Le rendement de blé tendre pourrait atteindre 7,5 tonnes à l’hectare, et la production nationale être comprise entre 38 millions et 40 millions de tonnes. A comparer à la récolte peau de chagrin de 2020, estimée à 29 millions de tonnes de grain. (cf. item 10)
GANGS DU JOUR : Le marché de l'avocat pesait 10,3 milliards d'euros en 2020. D'ici 2025, il pourrait en valoir près de six de plus et les organisations criminelles, de l'Afrique du Sud à l'Amérique latine, comptent bien récupérer une partie de cet énorme gâteau fruitier. (cf. item 11)
PHOTOS DU JOUR : Pendant 7 ans, le grand photographe Sebastião Salgado a sillonné l’Amazonie brésilienne, photographiant la forêt, les fleuves, les montagnes, les peuples qui y vivent. Ses photos sont à voir à la Philharmonie de Paris jusqu'au 31 octobre. (cf. item 2)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Un horticulteur néerlandais a mis au point des cocons qui permettent aux arbustes de survivre dans les milieux les plus arides. Son objectif : restaurer 2 milliards d’hectares de terres dégradées. (cf. item 1)
— Des menus "100% bio et 50% local" : c'est l'objectif affiché par la municipalité de Lyon. Reste qu'à l'échelle de cette ville, où plus de trois millions de repas sont servis chaque année aux enfants, cela ne se fait pas d'un claquement de doigt. (cf. item 3)
— L’association 'Agir pour l’environnement' vient de lancer une campagne pour débitumer et renaturer les cours de récré. (cf. item 13)
— Au milieu des immeubles d'Annecy (Haute-Savoie), une ancienne friche municipale est devenue une exploitation agricole où poussent des légumes sans pesticides. (cf. item 16)
— Les chevaux de trait font leur retour dans les vignes. Certains exploitants agricoles y ont recours pour préserver leurs plus vieilles parcelles. (cf. item 17)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Groasis fait pousser des arbres dans le désert, Les Echos Planète, maj le 29/06/21 à 11h47 
Pierre Fortin 

Un horticulteur néerlandais a mis au point des cocons qui permettent aux arbustes de survivre dans les milieux les plus arides. Son objectif : restaurer 2 milliards d’hectares de terres dégradées. 
Pieter Hoff s’est éteint le 13 avril 2021, à l’âge de 67 ans. Il fait partie de ces inventeurs discrets, idéalistes, qui laissent derrière eux un héritage potentiellement considérable. Jusqu’en 2003, année où il revend sa société et fonde Groasis, le Néerlandais dirigeait la prospère entreprise familiale de production et d’exportation de lys. « Ses voyages dans le monde entier lui ont fait prendre conscience de nombreux problèmes, comme la raréfaction de l’eau, la déforestation, l’infertilité croissante des terres et l’insuffisance de l’irrigation au goutte-à-goutte », raconte son fils, Wout Hoff, qui a repris le flambeau et dirige désormais Groasis. Pendant une quinzaine d’années, Pieter Hoff s’est consacré à l’invention d’une solution pour planter arbres et cultures sous toutes les latitudes, tout en économisant de l’eau. Son souhait était de reboiser 2 milliards d’hectares de terre dégradée pour y éradiquer la faim, atténuer la pénurie en eau et lutter contre le changement climatique.
Sous son allure de doux rêveur, Pieter Hoff fut un travailleur acharné. Il a conçu plusieurs outils brevetés pour améliorer la croissance des arbres. Il a également mené des dizaines de projet pour tester sa technologie, qui ont fait l’objet d’autant d’études scientifiques. Son souvenir ne sera jamais aussi vivant que dans le million d’arbres qui, grâce à lui, ont été replantés dans le monde entier.
>> Suite à lire à :
<https://planete.lesechos.fr/solutions/groasis-fait-pousser-des-arbres-dans-le-desert-9770/>
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2- Sebastião Salgado : "L'Amazonie est plus que le poumon vert du monde, elle est aussi son puits", France Inter, Le temps d'un bivouac, 29/06/21, 15h55
Propos recueillis par Daniel Fiévet

Des arbres magnifiés par le noir et blanc, des groupes ethniques jamais vus... Plus de 200 clichés du grand photographe brésilien sont présentés à Paris. Ils rendent hommage à l'importante forêt brésilienne aujourd'hui menacée. Les conséquences de sa disparition seraient terribles.
Pendant sept ans, le grand photographe Sebastião Salgado a sillonné l’Amazonie brésilienne, photographiant la forêt, les fleuves, les montagnes, les peuples qui y vivent. Ses photos sont à voir à la Philharmonie de Paris jusqu'au 31 octobre. Il était l'invité de Daniel Fiévet dans l'émission Le temps d'un bivouac. 
Le noir et blanc et le vert de l'Amazonie
Daniel Fiévet : "On est habitué depuis maintenant des décennies à vos clichés en noir et blanc. Qu'avez-vous apporté à cette forêt en la dépouillant de son vert ?
Sebastião Salgado : Le noir et blanc est une abstraction. Grâce à elle, on apporte la participation du spectateur. On stimule son imaginaire. Tandis que la couleur, plus directe, apporte le réel. 
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.franceinter.fr/environnement/sebastiao-salgado-l-amazonie-est-plus-que-le-poumon-vert-du-monde-elle-est-aussi-son-puits <https://www.franceinter.fr/environnement/sebastiao-salgado-l-amazonie-est-plus-que-le-poumon-vert-du-monde-elle-est-aussi-son-puits>>
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3- A Lyon, les cantines, laboratoire du "mieux manger", AFP, 30/06/21, 18:00
Pierre Pratabuy

Des menus "100% bio et 50% local" : c'est l'objectif affiché par la municipalité verte arrivée à la tête de Lyon il y a un an. Reste qu'à l'échelle de cette ville, où plus de trois millions de repas sont servis chaque année aux enfants, cela ne se fait pas d'un claquement de doigt.
La polémique sur la viande dans les menus scolaires, qui a fait parler d'elle jusque dans le New York Times, a manqué le véritable enjeu du moment : le renouvellement en 2022 du gestionnaire de la cuisine centrale des cantines, 5.000 m2 confiés actuellement au groupe de restauration collective Elior.
Un appel d'offres a été lancé fin avril, pour attribution du marché en janvier. Son cahier des charges est le bras armé des ambitions écologistes. Qui se heurtent d'emblée à une réalité : dans le département du Rhône, seulement 10% des exploitations sont en bio, selon la Chambre d'agriculture. Comme dans la Loire ou l'Isère voisines.
"On a précisément la volonté politique de transformer la filière", explique le conseiller délégué à l'Alimentation locale, Gautier Chapuis. "On veut créer une dynamique de conversion", abonde l'adjointe à l'Éducation, Stéphanie Léger.
En attendant, la mairie n'exige que 75% de bio d'ici la fin du mandat, pour ne pas risquer de se retrouver sans prestataire.
- "Vocations" -
La ferme bio du Val Fleury, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de la ville, coche déjà les cases.
Avec une trentaine de vaches, l'éleveur Adrien Mazet produit 200.000 litres de lait par an, dont la moitié sert à produire des yaourts servis une douzaine de fois l'an aux cantines lyonnaises, via la coopérative Bio A Pro associant une quarantaine de producteurs.
En ce jeudi de mai, jour de visite de l'AFP, la conditionneuse tourne sans relâche pour préparer 27.000 crèmes à la vanille que les petits Lyonnais mangeront une semaine plus tard. Alimentée par la traite matinale, sans autre moyen de transport qu'un tuyau : "On peut difficilement faire moins question empreinte carbone", s'amuse le trentenaire.
Pour lui, la mairie de Lyon "envoie un signal fort" sur le bio qui, espère-t-il, va "susciter des vocations car on renouvelle péniblement une exploitation sur trois dans la région".
Jadis, les collines environnantes ne manquaient ni d'agriculteurs, ni de petites unités de production, avant que l'industrie alimentaire et la grande distribution imposent un autre modèle.
Récemment, dans les environs, Adrien Mazet a créé une fromagerie avec trois autres éleveurs, un atelier de transformation de fruits a vu le jour et une légumerie-conserverie est en projet. Une renaissance ?
Pour conjuguer bio et local en quantité significative, "il faut avoir les outils adaptés" à proximité, souligne l'éleveur partisan d'une agriculture "paysanne", "à taille humaine", destinée à faire vivre le territoire qui l'entoure.
Actuellement, les omelettes de la cantine arrivent toutes prêtes de Bretagne, région qui concentre les ateliers de transformation, et la casserie la plus proche - pour se fournir en œuf liquide - est située à plus de 100 km...
La planification des commandes est tout aussi impérative. 
L'association des producteurs bio du Rhône et de la Loire (Ardab) compte beaucoup sur une commission qui réunira désormais mairie, prestataire et représentants des agriculteurs. "C'est un espace de dialogue qui n'existait pas auparavant", se félicite Alice Martin, chargée de mission restauration collective.
Mais 75% de bio, regrette-t-elle, ce ne sont pas les 100% promis pendant la campagne. Les élus admettent qu'ils "ne mesuraient pas toutes les contraintes".
- Ruser -
À Rillieux-la-Pape au nord de Lyon, la cuisine centrale, aux allures de plateforme logistique, prépare 48 heures à l'avance les 28.000 repas servis en moyenne, quatre jours par semaine, dans les écoles.
Ce jour de juin, quand l'AFP s'y rend, c'est poisson-purée. Près de six tonnes de pommes de terre, produites à trois kilomètres de là, ont été livrées pour être mécaniquement épluchées, désinfectées, rincées ; avant d'être cuites, écrasées puis mélangées à du lait dans des marmites de 250 kilos. 
Trouver localement de la patate ou de la carotte bio, dans les volumes nécessaires, est possible en développant cultures maraîchères ou de plein champ chez des éleveurs en quête de diversification, estiment les professionnels. Mais pour des cultures plus techniques comme le concombre ou la tomate, c'est compliqué.
Les contraintes sont nombreuses : saisonnalité des produits, aléas climatiques, calibrages... Et surtout, une réglementation qui interdit le critère du local dans les appels d'offres. Afin de contourner l'obstacle, les écologistes doivent ruser.
Pour le poulet, par exemple, ils demandent au futur prestataire de proposer différents morceaux (émincés, blancs, etc.) et non plus seulement des cuisses.
Cela permettra à des producteurs plus petits, des environs, de proposer leur viande, alors que seuls de gros opérateurs, plus lointains, peuvent fournir 28.000 cuisses d'un coup - et commercialiser ensuite le reste des carcasses.
Critères de traçabilité pour limiter la transformation industrielle - fini les cordons bleus ! - ou abandon des calibrages pour la pomme ou la poire sont d'autres biais destinés à favoriser, indirectement, la production locale et la qualité des repas.
À la rentrée 2022, une "alternative végétarienne" sera également proposée tous les jours. Les enfants pourront enfin manger de la soupe : jusqu'à présent, la cuisine centrale n'était pas équipée pour en préparer.
<https://information.tv5monde.com/info/lyon-les-cantines-laboratoire-du-mieux-manger-415000>
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4- Pesticides et problèmes de santé : le lien se précise pour six maladies graves, AFP, 30/06/21, 19:00
Amélie Baubeau & Paul Ricard

Les pesticides à nouveau pointés du doigt : il existe une "présomption forte" de lien entre l'exposition professionnelle à ces produits et six maladies graves, dont certains cancers et des troubles du cerveau, selon une vaste expertise française publiée mercredi.
Les six pathologies sont trois types de cancer (prostate, lymphomes non hodgkiniens, myélomes multiples), la maladie de Parkinson, les troubles cognitifs et une maladie respiratoire évolutive, la BPCO, selon l'expertise réalisée par l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale).
Pour les quatre premières, la "présomption forte" de lien avec l'exposition professionnelle à certains pesticides avait déjà été mise en évidence lors de la précédente expertise de l'Inserm, en 2013.
A la lumière des dernières connaissances scientifiques, cette liste passe de quatre maladies à six : troubles cognitifs (altération des fonctions cérébrales telles que la mémoire ou le raisonnement, pouvant évoluer vers la démence) et BPCO s'y ajoutent dans la mise à jour du rapport, dévoilée mercredi par l'organisme de recherche public.
Pour cela, l'Inserm n'a pas lui-même réalisé de mesures, mais a analysé l'ensemble de la littérature scientifique existante, soit quelque 5.300 résultats d'études.
"L'objectif est d'aider les décideurs" politiques, a expliqué l'un des responsables de l'Inserm, Laurent Fleury, lors d'une visioconférence.
- Pas de recommandations -
Pour autant, les experts ne font pas de recommandations. "Aller plus loin sur ce qu'il faut recommander n'est pas notre métier ni notre objectif", a souligné l'une des expertes, Isabelle Baldi. 
"Il est plus que temps pour le gouvernement d'agir vraiment pour une réduction forte de l'usage des pesticides", a réagi François Veillerette, porte-parole de l'ONG Générations Futures, dans un communiqué.
Le terme "pesticides" regroupe l'ensemble des produits utilisés pour lutter contre les espèces végétales indésirables (herbicides) et les nuisibles (insecticides et fongicides). Ils sont majoritairement utilisés dans l'agriculture mais on les retrouve partout dans l'environnement (air, poussières, denrées alimentaires...).
Sur 17 pesticides analysés dans l'expertise, 11 sont associés à au moins deux effets toxicologiques parmi les trois étudiés: le stress oxydant, la mitotoxicité - la toxicité pour les mitochondries, structures qui permettent la respiration des cellules - et l'action sur le système immunitaire.
Les connaissances scientifiques ont parfois évolué depuis 2013. C'est le cas pour les troubles cognitifs : on passe de "présomption moyenne" à "présomption forte" de lien avec "l'exposition aux pesticides, principalement des organophosphorés, chez les agriculteurs".
Pour les "riverains de zones agricoles ou la population générale", pris en compte par "les études les plus récentes", l'expertise conclut "à une présomption moyenne".
De même, la nouvelle expertise prend en compte la santé respiratoire, contrairement à la précédente: "Une présomption forte entre l'exposition professionnelle aux pesticides et la survenue de bronchopneumopathie chronique obstructive et de bronchite chronique est établie".
- Enfants -
Par ailleurs, l'Inserm confirme que "la grossesse et la petite enfance sont d'une plus grande vulnérabilité face à la présence d'un événement ou agent toxique".
Chez l'enfant, l'Inserm évoque une "présomption forte" de lien entre les "leucémies aiguës" et l'exposition aux pesticides de la mère pendant la grossesse. Même l'exposition du père semble parfois pouvoir jouer : il existe une "présomption moyenne" pour la "leucémie aiguë lymphoblastique" de l'enfant "en cas d'exposition professionnelle" du père "en période préconceptionnelle".
Pour les tumeurs du cerveau et de la moelle épinière, l'expertise conclut à une "présomption forte d'un lien" avec l'exposition professionnelle des parents avant la naissance.
Le même niveau de présomption existe pour le lien entre l'exposition de la mère aux pesticides pendant la grossesse et "les troubles du développement neuropsychologique et moteur de l'enfant", ou encore "des troubles du comportement tels que l'anxiété".
Enfin, l'expertise met un coup de projecteur sur plusieurs substances particulièrement médiatiques. Tout d'abord, le glyphosate, pour laquelle elle conclut "à l'existence d'un risque accru de lymphomes non hodgkiniens avec une présomption moyenne de lien".
Ensuite, le chlordécone, longtemps utilisé aux Antilles (îles françaises des Caraïbes) et aujourd'hui interdit. L'expertise confirme une "présomption forte d'un lien entre l'exposition au chlordécone de la population générale et le risque de survenue de cancer de la prostate".
<https://information.tv5monde.com/info/pesticides-et-problemes-de-sante-le-lien-se-precise-pour-six-maladies-graves-415089>
Sur le même sujet : 
> Pesticides : une "présomption forte" de lien entre leur utilisation et deux nouvelles maladies établie par l'Inserm <https://www.lci.fr/sante/pesticides-une-presomption-forte-de-lien-entre-leur-utilisation-et-deux-nouvelles-maladies-etablie-par-l-inserm-2190202.html>, LCI, 30/06/21, 15h26
En savoir plus :
> Publication de l’expertise collective Inserm - « Pesticides et effets sur la santé : Nouvelles données » <https://presse.inserm.fr/publication-de-lexpertise-collective-inserm-pesticides-et-effets-sur-la-sante-nouvelles-donnees/43303/>, Inserm, 30/06/21, 12 :30
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5- La Commission européenne s’engage à interdire l’élevage en cage des animaux, Le Monde, 30/06/21, 17h33 
Mathilde Gérard

La Commission a répondu favorablement à une initiative citoyenne qui avait recueilli 1,4 million de signatures. Elle présentera une proposition législative pour une entrée en vigueur en 2027. 
« Je suis heureuse d’annoncer que la Commission européenne présentera, fin 2023, une proposition législative pour mettre fin aux pratiques d’élevage en cage. » La commissaire européenne à la santé et à la sécurité alimentaire, Stella Kyriakides, n’a pas caché son enthousiasme, en présentant officiellement, mercredi 30 juin, la réponse de Bruxelles à une initiative citoyenne européenne (ICE), demandant « la fin de l’ère des cages ». « Je suis convaincue que nous devons en faire davantage pour protéger le bien-être animal, a insisté la commissaire. C’est un impératif moral, sanitaire et économique. »
La Commission s’engage donc à bannir les cages pour les poules pondeuses, truies, veaux, lapins, canards, oies et autres animaux de rente, en proposant une sortie progressive de ces pratiques d’élevage, qui entrerait en vigueur à partir de 2027 et s’accompagnerait de mesures de soutien financier aux éleveurs dans cette transition. « Le chemin sur lequel nous nous engageons sera guidé par une recherche scientifique indépendante [conduite par l’Autorité européenne de sécurité des aliments, EFSA] et une analyse d’impact socio-économique, a précisé Mme Kyriakides. Les agriculteurs seront appuyés dans leur transition, pour garantir qu’elle soit juste et économiquement viable. » La commissaire a notamment cité une réorientation des aides de la politique agricole commune (PAC) afin de ne pas menacer la survie des exploitations.
S’exprimant sur Twitter, le commissaire à l’agriculture, Janusz Wojciechowski, a notamment indiqué que « les éleveurs seuls ne doivent pas supporter les coûts de la transition. Dans la mesure où c’est une demande sociétale, la société devra soutenir nos agriculteurs ».
« Une nouvelle étape »
Cette annonce de la Commission est une réponse directe à une ICE lancée en 2018 par l’association Compassion in World Farming (CIWF), avec le soutien de dizaines d’autres organisations environnementales et de protection animale. Sixième initiative à avoir abouti jusqu’au bureau de la Commission européenne, c’est aussi celle qui a obtenu des paraphes dans le plus grand nombre d’Etats membres : 18, un record. L’initiative a ensuite donné lieu à plusieurs auditions officielles. La vice-présidente de la Commission européenne, Vera Jourova, a d’ailleurs félicité les organisateurs de cette ICE « pour ce résultat extraordinaire »et s’est dite « impressionnée par leur professionnalisme et leur engagement dans cette cause ».
Dans l’Union européenne, environ 300 millions d’animaux sont élevés chaque année dans des cages, parfois plus petites qu’une feuille A4 pour des poules ou des lapins, rendant impossible l’expression de leurs besoins naturels, comme gratter le sol ou se percher, et entraînant de nombreux problèmes de lésions articulaires, voire de maladies liées aux fortes densités. Si la question des cages ne réglera pas seule les problèmes environnementaux et de bien-être animal posés par l’intensification de l’élevage, c’est un premier pas important pour les associations.
« La Commission européenne a entendu très clairement la demande de changement des citoyens, en prenant un engagement visionnaire et sans équivoque pour une sortie des cages, a réagi Olga Kikou, directrice de CIWF Europe, responsable de cette campagne pour la fin des cages. Nous sommes à un moment de l’histoire où nous sentons le courant s’inverser. A partir d’aujourd’hui, une nouvelle étape démarre. » L’association indique notamment qu’elle restera vigilante à ce que « des intérêts particuliers ne viennent pas contrecarrer l’ambition de la Commission ».
Accords commerciaux
En France, 36 % des poules pondeuses étaient élevées en cage en 2020 (contre 69 % cinq ans auparavant), grâce notamment à un mouvement lancé sous la pression des associations et des consommateurs, mieux informés grâce à l’étiquetage. Mais d’autres filières recourent encore très majoritairement aux cages, comme les élevages de lapins – à 85 % en cage en Europe –, ou les élevages porcins – où les truies sont massivement gardées dans des cases individuelles de gestation et de mise bas une partie de l’année.
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L’EFSA a déjà rendu plusieurs avis récents sur les conditions d’élevage, espèce par espèce, faisant le point sur les différentes pratiques existantes, les risques sanitaires associés et les conséquences en matière de bien-être animal. Son avis sur le traitement des lapins en cage était particulièrement critique. D’autres évaluations scientifiques suivront courant 2022, sur les poules pondeuses, volailles, porcs, et veaux.
Le soutien de la Commission européenne à une sortie des cages ne faisait plus guère de doute depuis que les principaux commissaires concernés, à la santé et à l’agriculture, s’étaient exprimés, lors d’auditions, en faveur d’une telle transition. Le 10 juin, le Parlement européen avait également voté une résolution, non contraignante, à une écrasante majorité des voix (558 voix pour, 37 contre et 85 abstentions), pour une interdiction progressive des cages, envoyant le signal d’un large soutien politique à cette initiative.
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Lors des débats au Parlement, un grand nombre de députés avaient cependant mis en garde contre le risque de distorsion de concurrence venant de pays tiers et la nécessité, si une telle transition était décidée, de mieux contrôler les importations. Mercredi, Stella Kyriakides a assuré que la fin de ces pratiques d’élevage serait également négociée dans les accords commerciaux en cours de discussion au niveau européen. « Les importations devront respecter nos règles et nos normes », a déclaré la commissaire.
Une fois rédigée, la proposition législative de la Commission devra encore être approuvée par le Parlement européen, puis par les vingt-sept Etats membres. Bruxelles espère une entrée en vigueur en 2027.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/30/la-commission-europeenne-s-engage-a-interdire-les-cages-pour-les-animaux-d-elevage_6086386_3244.html>
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> Bien-être animal : Bruxelles proposera d'ici à 2023 d'interdire l'élevage en cage <https://information.tv5monde.com/info/bien-etre-animal-bruxelles-proposera-d-ici-2023-d-interdire-l-elevage-en-cage-415068>, AFP, 30/06/21, 19:00
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6- Le saumon d'élevage débarque sur le plancher des vaches, AFP, 30/06/21, 20:00
Pierre-Henry Deshayes avec Nicolas Gubert à Paris

La rivière la plus proche est à 300 mètres, et pourtant, des centaines de milliers de saumons nagent ici à contrecourant : les fermes aquacoles débarquent sur le plancher des vaches, une façon de rapprocher les élevages des assiettes et de verdir une industrie critiquée.
Dans des hangars anonymes de Fredrikstad (sud-est de la Norvège), deux giga-cuves préfigurent une salmoniculture de plus en plus tentée de migrer vers des installations à terre, jusque-là essentiellement l'apanage des poissons d'eau douce.
Finies les coûteuses évasions de masse, exit les nuisibles poux de mer et les traitements chimiques pour s'en débarrasser, terminés les dévastateurs dépôts de boues dans les fonds marins : l'élevage à terre résout certains casse-têtes que posent les traditionnelles cages immergées dans les fjords et qui valent des critiques à la profession.
"En mer, on dépend du tout-puissant pour beaucoup de choses. Dans un élevage à terre, subitement c'est nous qui sommes le tout-puissant", explique le directeur de Fredrikstad Seafoods, Roger Fredriksen.
"Ici, nous contrôlons tout : la température, l'oxygène, le pH, le CO2...", dit-il en jouant le guide à travers la première ferme à saumon terrestre de Norvège, ouverte en 2019.
Pompée dans un estuaire voisin, l'eau salée qui irrigue les installations est traitée aux UV pour éliminer virus et bactéries, puis elle circule en boucle après moult recyclages.
Sous une lumière bleutée censée aiguiser leur appétit, les saumons nagent jour et nuit, attendant de providentiels granulés alimentaires diffusés par des distributeurs montés en surplomb. 
Autour de 4-5 kg, ils rejoignent à leur tour les assiettes.
"Le poisson a une consistance très ferme", assure la vétérinaire Sandra Ledang, cheffe de production dans l'abattoir attenant. 
"C'est parce qu'il nage à contrecourant toute sa vie, du moment où il arrive dans nos installations jusqu'à l'abattage. Il fait de l'exercice absolument tous les jours", ajoute-t-elle.
Pression démographique oblige, la planète devrait compter près de 10 milliards de bouches à nourrir à l'horizon 2050, d'où la nécessité d'optimiser la production alimentaire.
Si le saumon, riche en protéines, n'est pas à la portée de toutes les bourses, il trouve des débouchés au sein d'une classe moyenne grandissante, notamment en Asie.
- Saumon "made in China" -
Du côté de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), Matthias Halwart, un des responsables du département pêche et aquaculture, voit des avantages aux systèmes d'aquaculture en parc clos.
"Vous avez un environnement entièrement contrôlé pour les poissons, une très faible utilisation d'eau, un très bon contrôle des maladies, une utilisation des terres très efficace, vous pouvez optimiser vos stratégies d'alimentation et vous pouvez avoir une très bonne proximité avec le marché", énumère-t-il.
Déplacer les élevages vers la terre ferme permet en effet de rapprocher le producteur du consommateur.
Un atout pour les produits frais. "Il n'y a pas plus pressé qu'un saumon mort", dit un adage norvégien.
Un bienfait, également, pour le climat car, même si elle nécessite beaucoup d'énergie pour assurer son alimentation en eau, l'aquaculture à terre réduit les besoins de transport.
Un peu partout dans le monde, des projets d'élevage à terre champignonnent. Bientôt, le saumon aujourd'hui produit essentiellement dans les eaux norvégiennes, chiliennes, écossaises et canadiennes sera donc aussi élevé au Japon, en Floride ou "made in China".
Nordic Aquafarms, la maison mère de Fredrikstad Seafoods, planche, elle, sur deux fermes aux Etats-Unis, l'une dans le Maine sur la côte est, l'autre sur la côte ouest en Californie, sans doute amorcées initialement avec des oeufs de saumon islandais.
"L'idée, c'est de produire localement. Plus besoin de transporter le saumon par avion d'un continent à l'autre", fait valoir Roger Fredriksen.
Les coûts de production restent cependant élevés, et la salmoniculture à terre apparaît aujourd'hui davantage comme un complément que comme un substitut aux élevages en mer. 
L'ONG CIWF (Compassion in world farming) qui milite contre l'élevage intensif redoute que le bien-être animal pâtisse de la quête de bénéfices.
"On estime que la densité minimum nécessaire pour la rentabilité, c'est 50 kg par m3" d'eau, souligne Lucille Bellegarde, chargée des affaires agroalimentaires au sein de la branche française. 
"La densité moyenne constatée dans les systèmes existants, elle est plutôt aux alentours de 80 kg par m3, déplore-t-elle. Soit huit fois ce que recommande l'organisation.
Chez Fredrikstad Seafoods, on balaie ces inquiétudes et on assure que le bien-être animal est au centre des préoccupations. "Si le poisson n'est pas heureux, il ne grossit pas", assure Roger Fredriksen.
<https://information.tv5monde.com/info/le-saumon-d-elevage-debarque-sur-le-plancher-des-vaches-415002>
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7- Pesticides et santé : les conclusions inquiétantes de l’expertise collective de l’Inserm, Le Monde, 01/07/21, 04h15 
Stéphane Foucart

Cancers, troubles cognitifs, maladies neurodégénératives, endométriose… Les experts mandatés par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale ont dressé le tableau le plus exhaustif à ce jour des effets de l’exposition à ces produits. 
Les preuves des liens entre l’exposition aux pesticides et la survenue de nombreuses maladies ne cessent de se renforcer. C’est la conclusion saillante de l’expertise collective pilotée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), dont les principaux résultats ont été présentés mercredi 30 juin, au cours d’un colloque de restitution qui a réuni plus de 800 personnes, selon Gilles Bloch, le directeur général de l’Inserm.
Cancers, lymphomes, troubles anxio-dépressifs, érosion des capacités cognitives et maladies neurodégénératives, troubles du développement de l’enfant, pathologies respiratoires, perturbations hormonales : pendant plus de deux ans, une quinzaine de scientifiques de plusieurs disciplines ont examiné la littérature scientifique internationale afin d’objectiver les liens entre différents types de maladies et l’exposition aux pesticides, pour une variété de populations (agriculteurs et travailleurs agricoles, employés de l’industrie, riverains des parcelles traitées, etc.).
C’est la seconde fois que les experts mandatés par l’Inserm se confrontent à l’exercice. La dernière expertise collective sur le sujet — et première du genre — remonte à 2013. Elle a notamment participé, a expliqué en substance M. Bloch, à la reconnaissance de deux maladies professionnelles des agriculteurs travaillant au contact des pesticides : les lymphomes non hodgkiniens (LNH, des cancers du système lymphatique) et la maladie de Parkinson.
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Sans surprise, l’accumulation de nouvelles connaissances confirme, huit ans plus tard, la présomption « forte » d’un lien entre l’exposition professionnelle aux pesticides et ces deux maladies. De même qu’avec le myélome multiple, le cancer de la prostate, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et la bronchite chronique, ou encore des troubles cognitifs (mémoire, attention, raisonnement, etc.). L’expertise ajoute qu’une présomption « moyenne » d’un lien avec l’exposition professionnelle aux pesticides a été identifiée « pour la maladie d’Alzheimer, les troubles anxio-dépressifs, certains cancers (leucémies, système nerveux central, vessie, rein, sarcomes des tissus mous), l’asthme et les sifflements respiratoires, et les pathologies thyroïdiennes ».
Un lien entre exposition prénatale et tumeurs cérébrales
Les enfants des personnes les plus exposées sont aussi potentiellement concernés. « L’exposition domestique pendant la grossesse est associée à une augmentation d’environ 50 % du risque de leucémies de l’enfant, a expliqué l’épidémiologiste Stéphanie Goujon (Inserm, université Paris-Descartes), coautrice de l’expertise. Et le risque de leucémie aiguë myéloïde est environ triplé pour les enfants dont les mères ont été les plus exposés professionnellement. » Un lien fort entre exposition prénatale et tumeurs cérébrales de l’enfant a également été relevé.
Si les professionnels sont à l’évidence en première ligne, les riverains des exploitations peuvent aussi être concernés par des excès de risque, pour certaines maladies. « Les populations riveraines des zones agricoles peuvent être concernées par la dérive des produits épandus sur les cultures, écrivent les experts. En effet, des études suggèrent une influence de la proximité aux zones agricoles sur la contamination par les pesticides du lieu de vie, variable selon les substances, leur mode d’application et la manière d’estimer l’exposition. »
Les experts écrivent ainsi que plusieurs études « suggèrent un lien entre l’exposition des riverains des terres agricoles et la maladie de Parkinson, et également entre la proximité résidentielle à des zones d’épandages de pesticides (dans un rayon inférieur à 1,5 km) et le comportement évocateur des troubles du spectre autistique chez l’enfant. » Toutefois, le niveau de preuve demeure ici « faible », selon l’expertise collective. De tels effets sur le développement neuropsychologique de l’enfant à naître sont toutefois mis en évidence avec un niveau de preuve fort à mesure que les taux de certaines substances insecticides (organophosphorés, pyréthrinoïdes) augmentent chez la mère pendant sa grossesse.
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Une préoccupation grandissante du public
Fait nouveau par rapport au rapport de 2013, les experts se sont penchés sur une maladie très fréquente, qui touche 5 % à 10 % des femmes : l’endométriose. Les études épidémiologiques sont encore peu solides, mais les experts ont avancé des mécanismes biologiques susceptibles de lier un grand nombre de pesticides à une augmentation de risque de développer cette maladie douloureuse et parfois invalidante. « En particulier, il est possible que des perturbations du système immunitaire induites par certaines molécules soient liées à cette maladie, selon le toxicologue Xavier Coumoul (Inserm, université Paris-Descartes), coauteur de l’expertise. C’est une hypothèse de travail très importante. »
De nombreuses substances étudiées par les experts sont aujourd’hui proscrites. Mais plusieurs d’entre elles persistent dans l’environnement, la population y étant ainsi toujours exposée. Par exemple, l’expertise rappelle qu’en 2017, des pesticides étaient retrouvés dans 80 % des masses d’eaux souterraines, « un quart d’entre elles dépassant le seuil réglementaire ». Parmi les 300 substances détectées, ajoutent les experts, « 40 % sont des substances actuellement interdites ».
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Dans son discours de clôture du colloque, l’épidémiologiste Rémy Slama, directeur de l’institut de santé publique à l’Inserm, a rappelé la préoccupation grandissante du public sur le sujet. « Cette préoccupation est justifiée par le niveau d’exposition général et généralisé qu’on constate et que cette expertise nous rappelle », a-t-il déclaré.  « Quand on fait des études de biosurveillance, c’est dans presque 100 % des individus qu’on va retrouver l’une ou l’autre des familles de pesticides, que ce soit chez les femmes enceintes, les nouveau-nés ou le reste de la population », a précisé M. Slama.
Dans l’attente du rapport complet
Pour considérable qu’il soit, le travail conduit par les experts de l’Inserm n’épuise pas le sujet, tant s’en faut. Au cours du colloque, plusieurs scientifiques et membres de la société civile ont ainsi interrogé les experts sur les liens possibles entre certains troubles en augmentation – allergies, inflammation chronique des intestins, maladie cœliaque – et l’exposition aux pesticides. La présentation des résultats n’incluait pas de telles évaluations. De même, les effets de nombreuses familles chimiques sont explorés, mais certaines semblent quasi-absentes du tableau, comme les néonicotinoïdes – les insecticides pourtant les plus utilisés au monde depuis trois décennies.
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On ne connaît toutefois pas encore toute la richesse du travail mené par les experts. L’Inserm a en effet refusé aux médias et aux scientifiques l’accès au rapport complet de l’expertise avant le colloque de restitution, seuls le résumé et une synthèse étant accessibles. Interrogé, l’institut précise qu’il ne donnera pas accès à la version électronique du rapport avant six mois, afin de ne pas obérer la commercialisation de la version imprimée, proposée par l’éditeur EDP Sciences pour la somme de 80 euros.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/01/pesticides-et-sante-les-conclusions-inquietantes-de-l-expertise-collective-de-l-inserm_6086451_3244.html>
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8- Du glyphosate aux SDHI, les ressorts de la controverse, Le Monde, 01/07/21, 11h02 
Stéphane Foucart

L’expertise collective de l’Inserm sur les effets sanitaires des pesticides souligne le risque d’une « séparation croissante » entre la réglementation et la science académique. 
Qui croire ? Dans son expertise collective « Pesticides et effets sur la santé », présentée mercredi 30 juin, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) prend la question au sérieux. Les experts mandatés par l’institut ont ainsi consacré des sections entières de leur rapport à explorer les controverses qui ont traversé le monde scientifique et la société, notamment sur la dangerosité du glyphosate et d’une famille de fongicides, les SDHI (pour inhibiteurs de la succinate déshydrogénase).
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Dans ces deux cas, des interprétations divergentes des données ont alimenté, ces dernières années, de vives polémiques entre les agences réglementaires (chargées d’évaluer les pesticides avant leur mise sur le marché) et des collectifs de chercheurs ou des institutions scientifiques. « Plusieurs travaux de sciences sociales soulignent le risque d’une séparation croissante entre la toxicologie “réglementaire” (…) et la recherche académique en toxicologie », note ainsi la synthèse du rapport d’expertise de l’Inserm. En d’autres termes, les produits jugés sans danger par les autorités sanitaires peuvent être considérés bien trop risqués par la communauté scientifique.
Evaluations opposées
L’exemple le plus emblématique est celui du glyphosate, classé « cancérogène probable » en 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), mais jugé non cancérogène par la plupart des agences réglementaires dans le monde. Le CIRC assure que les preuves de génotoxicité du glyphosate sont« fortes », tandis que le même glyphosate est jugé non génotoxique par les agences et n’est pas considéré comme un perturbateur endocrinien.
L’expertise collective de l’Inserm penche du côté de l’évaluation du CIRC. « De nombreuses études mettent en évidence des dommages génotoxiques (cassures de l’ADN ou modifications de sa structure), observent-ils à propos du célèbre herbicide. Ces dommages, s’ils ne sont pas réparés sans erreur par les cellules, peuvent conduire à l’apparition de mutations et déclencher ainsi un processus de cancérogenèse. » La présomption du lien entre l’exposition professionnelle au glyphosate et le risque de lymphomes non hodgkiniens (LNH) est jugée « moyenne » par les experts de l’Inserm.
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Ces derniers posent en outre une nouvelle pierre dans le jardin des agences réglementaires : « Des études expérimentales suggèrent des effets délétères en lien avec un mécanisme de perturbation endocrinienne, une toxicité mitochondriale (mitotoxicité associée à des perturbations comportementales dans des modèles comme le poisson zèbre), une activation des voies œstrogéniques sans liaison aux récepteurs de l’œstradiol ou une altération de la stéroïdogenèse. » Des caractéristiques qui font suspecter des propriétés de perturbation endocrinienne.
Quant aux SDHI, la discorde met aux prises un collectif de scientifiques lanceurs d’alerte avec les agences réglementaires. L’expertise collective de l’Inserm ne tranche pas la dispute, en particulier faute de données épidémiologiques. « S’agissant des SDHI, l’expertise confirme que ces produits se trouvent à peu près partout dans l’environnement, et que l’imprégnation des populations est sans doute généralisée, mais qu’aucune donnée solide n’est disponible », dit le biologiste Pierre Rustin (CNRS), l’un des scientifiques qui a lancé l’alerte, en 2017, sur ces pesticides.
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« On fait comme si on allait faire de nouvelles études pour décrire les impacts de ces substances, ajoute-t-il, alors qu’on n’a pas de groupes témoins [des populations non exposées], pas d’informations ni sur la nature des expositions actuelles, ni sur l’intensité et le timing des expositions passées… On nous promet de faire avancer le débat en faisant “plus de science”, alors que les conditions pour produire cette science ne sont pas réunies et ne le seront probablement jamais. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/01/du-glyphosate-aux-sdhi-les-ressorts-de-la-controverse_6086481_3244.html>
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9- Réautorisation du glyphosate en Europe : la qualité des études réglementaires en cause, Le Monde, 02/07/21, 17h51 
Stéphane Foucart

La grande majorité des 53 études qui ont fondé l’opinion des autorités européennes sur la génotoxicité du pesticide ne remplissent pas les critères de conformité attendus, estiment deux toxicologues de renommée internationale. 
C’est un nouvel élément, décisif et explosif, dans la controverse sur la dangerosité du glyphosate. Le Monde, aux côtés de plusieurs médias européens, dont The Guardian, Der Spiegel, De Standaard ou encore la télévision publique allemande, a pu consulter la première évaluation indépendante des 53 études réglementaires confidentielles de génotoxicité, qui ont permis la réautorisation de l’herbicide controversé en Europe, en 2017. Jamais, jusqu’à présent, des scientifiques indépendants n’avaient pu consulter le détail de ces études et les commenter publiquement sans encourir de poursuites judiciaires. Commandée par l’ONG SumOfUs à deux scientifiques autrichiens et rendue publique vendredi 2 juillet, cette analyse éclaire les divergences de vue sur les propriétés de toxicité pour l’ADN (étape-clé de la cancérogenèse) de l’herbicide le plus vendu au monde.
Les deux auteurs de cette évaluation, Siegfried Knasmueller et Armen Nersesyan, sont chercheurs à l’Institut de recherche sur le cancer du Centre hospitalo-universitaire de Vienne (Autriche) et spécialistes internationalement reconnus de toxicologie génétique. Selon eux, la grande majorité des 53 études réglementaires qui ont fondé l’opinion des autorités sanitaires européennes sur la génotoxicité du glyphosate ne remplissent pas les critères de qualité attendus. « Parmi ces études, quelques-unes sont acceptables, mais la majorité sont un désastre », dit le professeur Siegfried Knasmueller, également éditeur en chef de la revue Mutation Research/Genetic Toxicology and Environmental Mutagenesis. « Je me demande comment elles ont pu être considérées comme acceptables par les autorités sanitaires », ajoute-t-il.
Pour comprendre, il faut se souvenir que le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), la principale autorité de classification des agents cancérogènes dans le monde, estime depuis 2015 que le glyphosate est un « cancérogène probable » et qu’il existe des « preuves fortes » de sa génotoxicité. A l’inverse, les agences réglementaires en Europe et aux Etats-Unis jugent que de telles preuves n’existent pas.
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L’une des raisons à cette divergence est la nature des travaux considérés de part et d’autre. D’un côté, le CIRC a fondé son analyse sur les études publiées par des chercheurs du monde académique dans les revues savantes. L’expertise collective de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), rendue publique le 30 juin, a procédé de même et conclut que « de nombreuses études mettent en évidence des dommages génotoxiques (cassures de l’ADN ou modifications de sa structure) » induits par le glyphosate. Quant aux agences sanitaires, en particulier l’Institut fédéral d’évaluation des risques allemand (BfR) et l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), elles ont estimé non fiable la littérature scientifique sur le sujet, et ont essentiellement fondé leur expertise sur les études confidentielles fournies par les firmes. Ces tests réglementaires sont soumis à un cahier des charges strict (dit « bonnes pratiques de laboratoire », ou BPL), défini par une série de « lignes directrices » établies notamment par l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE).
Obtention de travaux jusqu’ici secrets
Les études industrielles sur la génotoxicité du glyphosate sont-elles plus fiables que les travaux académiques ? Les premières étant couvertes par le secret industriel, uniquement accessibles aux experts des agences réglementaires, il était impossible de trancher. Mais le 7 mars 2019, la Cour de justice de l’Union européenne (UE) rend un arrêt qui change la donne. Saisie par plusieurs eurodéputés, la haute juridiction contraint l’EFSA à transmettre les études confidentielles fournies par les industriels sur lesquelles elle s’est appuyée pour forger son expertise.
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L’ONG SumOfUs a ainsi requis de l’EFSA l’obtention de ces travaux jusqu’ici secrets, et les a confiés pour analyse aux deux chercheurs du centre hospitalo-universitaire de Vienne. M. Knasmueller dit avoir travaillé pro bono, tandis que M. Nersesyan a été rémunéré 3 000 euros par une levée de fonds organisée par SumOfUs auprès du public. « Ces tests sont menés par des laboratoires privés qui sont sous contrat avec les firmes agrochimiques, explique Helmut Burtscher, toxicologue à l’ONG Global 2000. La question de savoir à quel point ces tests réglementaires sont fiables s’est particulièrement posée en 2019 avec la révélation que l’un de ces laboratoires s’était livré à des fraudes systématiques. Or il avait produit certains des tests d’évaluation de la génotoxicité du glyphosate. »
En l’espèce, MM. Knasmueller et Nersesyan n’ont pas cherché des indices de fraude, mais simplement la conformité des protocoles suivis. Leur jugement est fortement négatif. Parmi les 53 études analysées, 40 portent sur le glyphosate pur et 13 sur des formulations commerciales (des mélanges de glyphosate et de co-formulants). Selon MM. Knasmueller et Nersesyan, seules deux (soit 7 %) de ces 53 études examinées suivent les critères de qualité de l’OCDE les plus à jour. Dix-sept (25 %) d’entre elles sont considérées comme « partiellement fiables » et toutes les autres, soit plus des deux tiers (68 %), sont considérées par les deux experts comme « non fiables ».
Seuls deux ont été conduits il y a moins de dix ans
La dernière évaluation européenne du glyphosate, en 2015, avait été confiée à l’Institut fédéral d’évaluation des risques allemand, avant d’être finalisée par l’agence européenne, l’EFSA. Ces mêmes études avaient alors été évaluées très différemment : 85 % d’entre elles avaient été jugées acceptables par ces autorités sanitaires.
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Parmi les 53 études analysées, la majorité s’écartent des lignes directrices, selon M. Knasmueller. « Certaines ne sont pas conformes aux critères de qualité qui étaient en vigueur au moment où elles ont été réalisées, précise le chercheur. D’autres étaient conformes lorsqu’elles ont été réalisées, mais ne répondent plus aux critères actuels, car ceux-ci sont régulièrement remis à jour en fonction des nouvelles connaissances. » La précision est importante : plus de la moitié de ces tests ont été réalisés dans les années 1990 ou avant. Seuls deux ont été conduits il y a moins de dix ans.
« Par exemple, d’anciennes lignes directrices demandaient de n’évaluer que 1 000 cellules sur un test, mais des travaux de statistique ont montré que ce n’était pas suffisant et de nouvelles lignes directrices recommandent d’en évaluer quatre fois plus », illustre M. Knasmueller. Autre exemple. « Le glyphosate est suspecté de produire des dommages sur l’ADN par le biais d’un mécanisme appelé stress oxydatif, explique le chercheur. Or plusieurs souches bactériennes [sur lesquelles les tests ont été menés] sont reconnues comme insensibles au stress oxydatif : les nouvelles lignes directrices exigent ainsi d’inclure de nouvelles souches. Si celles-ci ne sont pas incluses dans un test qui ne trouve pas de génotoxicité, cela ne signifie pas que le produit n’est pas génotoxique, mais que le test n’est pas informatif. »
L’EFSA lancera une consultation publique en septembre
Les griefs des deux chercheurs autrichiens sont nombreux : défaut d’analyse statistique, indices de génotoxicité présents dans les données brutes mais non rapportés, nombre de doses testées, type de cellules incluses, défaut de contrôle de l’exposition de certains tissus lors d’expériences sur les rongeurs… En outre, ajoute M. Knasmueller, certains types de test réputés ne pas mettre en évidence de génotoxicité au produit sont sur-représentés dans les 53 études. D’autres types de test sont absents. « Il a été montré que le glyphosate peut causer des dommages à des organes comme le foie, par exemple, mais aucun test réglementaire n’a cherché à connaître l’effet de la substance sur cet organe, dit le chercheur. Je ne comprends pas pourquoi les autorités sanitaires n’ont pas exigé de telles études. »
Toutes ces critiques concernent la dernière évaluation du célèbre herbicide. Mais ces mêmes études ont été de nouveau soumises aux autorités sanitaires, en 2020, dans le cadre du processus de réévaluation du produit, qui s’achèvera en 2022. Selon un criblage réalisé par Angeliki Lyssimachou, toxicologue à l’ONG Health and Environment Alliance (HEAL), 38 des 53 études analysées figurent dans le nouveau dossier d’homologation. Sur ces 38 études, 25 sont jugées valides par les autorités sanitaires chargées de la réévaluation. Seulement deux sont jugées fiables par MM. Knasmueller et Nersesyan, et quinze « partiellement fiables ».
De son côté, l’agrochimiste Bayer, commanditaire de plusieurs des études analysées, défend « la rigueur scientifique et procédurale suivie par l’entreprise dans le cadre du processus d’approbation au sein de l’UE et d’autres pays ». La firme rappelle que les autorités réglementaires en Europe et ailleurs dans le monde « continuent d’aboutir à la même conclusion que le glyphosate est sûr dans son utilisation et n’est ni génotoxique ni cancérigène ». La société ajoute avoir satisfait aux exigences de l’Union, parmi les plus strictes au monde.
« Dans le cadre de l’examen de réapprobation actuel, les autorités réglementaires de l’Union européenne ont demandé au GRG [Glyphosate Renewal Group, la coalition industrielle demandant le renouvellement du glyphosate] de soumettre toutes les études de génotoxicité qui ont été menées, y compris celles soumises lors des cycles d’examen d’approbation précédents, ajoute-t-on chez Bayer. Le dossier comprend également de nouvelles études de génotoxicité menées depuis la précédente réapprobation du glyphosate et un vaste examen de milliers de publications scientifiques concernant le glyphosate. » Contactée, l’EFSA attend la publication du rapport Knasmueller pour faire ses commentaires et précise qu’elle lancera une consultation publique sur le sujet, en septembre.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/02/glyphosate-la-qualite-des-etudes-reglementaires-mise-en-cause_6086733_3244.html>
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10- Chronique. « Du pain bénit pour les céréaliers », Le Monde, 03/07/21, 09h30 
Laurence Girard

L’envolée des prix du blé et les conditions météorologiques forment un tableau quasi idyllique pour les débuts de la moisson, raconte Laurence Girard, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
Matières premières. Les Bleus ont mordu la poussière. Ou plutôt le gazon. L’Euro de football a tourné court pour l’équipe de France, dont les espoirs ont été ratiboisés par ses adversaires suisses, lundi 28 juin. Pour autant, le coq gaulois ne va pas rester muet trop longtemps. « Allez les blés ! », entend-on déjà retentir dans nos campagnes. Et pour cause. Les grandes manœuvres de la moisson se préparent.
Et cette année, pas question d’entonner le traditionnel refrain de la récolte précoce. Dans de nombreuses régions, le bal des moissonneuses-batteuses ne débutera pas avant le 14 juillet. Les céréaliers scrutent le ciel. Ils attendent ardemment que le soleil darde enfin ses rayons et ajoute la dernière touche d’or dans les champs. Pour l’heure, le tableau est quasi idyllique et le moral des agriculteurs au beau fixe.
> Lire la chronique : Matières premières : « Cette fois, le supercycle est de retour »
« Sauf catastrophe de dernière minute, nous allons vers une très belle année. Le potentiel est là. Le gel d’avril a peu affecté le blé tendre, et l’eau est tombée à temps pour remplir le grain », explique Jean-François Loiseau, président de la coopérative Axéréal. Il se prête même à l’exercice de prévisions : « Le rendement pourrait atteindre 7,5 tonnes à l’hectare, et la production nationale de blé tendre être comprise entre 38 millions et 40 millions de tonnes. » A comparer à la récolte peau de chagrin de 2020, estimée à 29 millions de tonnes de grain.
Spéculation
Après une moisson morose, le sourire est peu à peu revenu au gré de la soudaine hausse des cours des céréales. « Il y a un an, la tonne de blé tendre rendue Rouen se négociait à 180 euros. On est monté à 235 euros la tonne en avril et aujourd’hui, on avoisine les 210 euros la tonne », souligne Arthur Portier, du cabinet d’études Agritel. Sachant qu’il faut enlever 20 euros pour connaître le montant touché par l’agriculteur.
« Cette année, la Chine a importé de manière massive du blé, de l’orge et du maïs pour sécuriser son approvisionnement. Ses importations de blé ont doublé, passant de 5,4 millions à 10 millions de tonnes. Cette vague d’achats a contribué à la hausse des cours », explique M. Portier. La décision des autorités russes de taxer les exportations de blé pour tenter de juguler l’inflation des produits alimentaires a aussi échauffé les salles de marché. La spéculation a fait le reste. L’économie mondiale, sous perfusion depuis la crise du Covid-19, déborde de liquidités, et les investisseurs financiers misent sur les matières premières agricoles.
> Lire aussi  « Blé et maïs, des grains en or »
Cette envolée des prix est pain bénit pour les céréaliers. « On n’avait pas vu de tel niveau de cours du blé tendre depuis 2012 », affirme Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé grandes cultures de FranceAgrimer. Mais, paradoxalement, elle suscite aussi des frustrations. Surtout pour les céréaliers qui boursicotent et écoulent leurs grains au cours du jour. M. Piètrement préfère confier la commercialisation à sa coopérative et touche un prix moyen à la fin de la campagne. « On nous dit que c’est le prix du couillon », raconte M. Piètrement, satisfait des 190 euros la tonne versés pour 2020. Pas question de jouer l’or de son blé sur tapis vert.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/07/03/du-pain-benit-pour-les-cerealiers_6086838_3234.html>
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11- L'avocat, nouvel «or vert» des organisations criminelles, Korii, 05/07/21, 12h10
Repéré par Barthélemy Dont sur Wall Street Journal

Les mafias du Mexique et d'Afrique du Sud comptent bien récupérer leur part.
Clôture électrifiée, barbelés, rondes de gardes 24 heures sur 24, chiens et caméras capables de détecter les mouvements : ce système de sécurité ne protège pas une prison ou une mine d'or, mais une ferme d'avocats, en Afrique du Sud.
Le récent et important regain de popularité du fruit, particulièrement en Europe et en Amérique du Nord, a fait exploser les prix, à tel point qu'il a hérité du surnom d'«or vert». Pour les producteurs, ce n'est pas qu'une bonne nouvelle : plus la revente est lucrative, plus les voleurs s'y intéressent.
> À lire aussi : Tendance : La mangue va-t-elle avoir la peau de l'avocat ?
Les chapardeurs d'avocats ne sont pas des cambrioleurs à la petite semaine –du moins, ils ne le sont plus. Le marché de l'avocat pesait 10,3 milliards d'euros en 2020. D'ici 2025, il pourrait en valoir près de six de plus et les organisations criminelles, de l'Afrique du Sud à l'Amérique latine, comptent bien récupérer une partie de cet énorme gâteau fruitier.
À la poursuite du diamant vert
C'est particulièrement le cas au Mexique, premier producteur mondial et infesté de puissants groupes criminels. Les cartels de la drogue s'intéressent désormais à l'«or vert» et rackettent ou volent les fermiers de l'État du Michoacán, à tel point que les villes de la région ont mis sur pied leurs propres milices armées d'autodéfense.
Le Wall Street Journal explique que si les avocats en Afrique du Sud étaient longtemps volés pour être consommés ou vendus en bord de la route, les criminels ont largement changé d'échelle : désormais très organisés, c'est par tonnes qu'ils subtilisent les fruits, afin de les revendre à l'international.
Dans le pays, de véritables gangs de l'avocat s'approchent des champs et, en quelque heures, remplissent leur camion d'une tonne de fruits avant de s'évanouir dans la nuit. Leur butin est ensuite nettoyé, empaqueté puis vendu dans les marchés de gros aux quatre coins du pays.
> À lire aussi : Hushpuppi, influenceur luxe sur Instagram aux arnaques multi-millionnaires
Des entreprises se sont spécialisées dans la protection des fermes d'avocats. Craig Coppen s'est ainsi reconverti de la lutte contre le braconnage d'animaux à la lutte contre le vol d'avocat.
Sa société, Canine Security, emploie une centaine de gardes et leurs chiens pour surveiller trente exploitations qui couvrent en tout près de 15 kilomètres carrés. Son carnet de clients ne désemplit pas, et il n'est a priori pas près de se vider.
<https://korii.slate.fr/et-caetera/economie-avocat-or-vert-organisations-criminelles-mafia-mexique-afrique-sud>
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12- 68%, Actu-environnement, Le chiffre du 05/07/21

C’est la proportion d’études jugées « non fiables » par deux spécialistes, parmi toutes les études réalisées par les industriels et utilisées par l’Efsa pour évaluer les risques liés au glyphosate avant sa réautorisation en 2017. Habituellement classées « secret industriel » mais récupérées par l’ONG SumOfUs suite à une injonction de justice, ces études ont été épluchées par deux scientifiques autrichiens qui les ont comparées aux « bonnes pratiques » établies par l’OCDE. Des bonnes pratiques très peu respectées finalement, ce qui pourrait expliquer les divergences entre le Circ qui classe le glyphosate comme cancérogène, et les agences européennes qui ne font pas ce lien.
<https://www.actu-environnement.com/dit-aujourdhui/997.html>
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En audio
13- Remettre du vert dans la cour de récréation !, France Inter, La chronique environnement, 29/06/21, 07h20
Camille Crosnier

Des cris d’enfants en train de courir et parfois se vautrer, genoux et mains écorchés par le bitume. Parce que c’est bien lui, l’asphalte, l’enrobé, le goudron, le béton, qui recouvre la majorité de nos 61.000 cours de récré.
Un grand carré entouré de murs ou de grillages, un préau, une marelle ou une cage de foot dessinée par terre, quelques jeux pour les plus petits dans les maternelles, et pour les nostalgiques, un éventuel marronnier qui s’érige en plein milieu, seule trace végétale de ce monde artificiel. Tristesse de la cour, face à la vivante récré !  
Alors, de plus en plus de voix s’élèvent pour remettre un peu de vert dans tout ça : l’association Agir pour l’environnement vient par exemple de lancer une campagne pour débitumer et renaturer les cours de récré.  
>> Suite de la chronique (2 min) à écouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/la-chronique-environnement/la-chronique-environnement-du-mardi-29-juin-2021 <https://www.franceinter.fr/emissions/la-chronique-environnement/la-chronique-environnement-du-mardi-29-juin-2021>>
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En images
14- Pesticides, la plaie des champs, France 5, Enquête de santé, 28/06/21, 15h16

Il ne se passe pas une semaine sans que la dangerosité des pesticides ne soit pointée du doigt par des associations environnementales, des chercheurs et des victimes. Ces produits sont omniprésents dans l'air, l'eau, les sols et l'alimentation et constituent une pollution diffuse, permanente. En plus de leur persistance dans l'environnement, un autre problème majeur est le nombre de produits existants. Plus de 300 principes actifs sont autorisés en France.
> Enquête (52 min) à revoir à :
<https://www.france.tv/france-5/enquete-de-sante/1138991-pesticides-la-plaie-des-champs.html>
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15- Bien-être animal : bientôt la fin des élevages en cage pour les petits animaux ?, TF1, journal de 20h, 01/07/21

Chaque année, 27 millions de lapins sont élevés en France, dans des cages grillagées. Cela sera interdit dans six ans. Quelques éleveurs n'ont pas attendu la loi et ont déjà essayé d'améliorer le bien-être de leurs animaux. C'est le cas de Sylvain Gilbert, agriculteur et éleveur de lapins. Il a supprimé les cages et ses lapins sautillent et gambadent dans des enclos. Dans un bâtiment de 2 800 bêtes, avec environ 12 animaux par mètre carré, tout est fait pour que le lapin retrouve des conditions de vie proche de son milieu naturel. Il a des jouets à ronger, des mangeoires en hauteur pour se dresser sur ses pattes, et même des cachettes, des nuitées qui leur servent de terriers. Pour les agriculteurs, de telles installations coûtent cher. Elles requièrent des investissements et des bâtiments deux fois plus grands qu'avec des cages. Pour l'instant, moins de 1% de la production de lapins est faite ainsi, car ce n'est pas rentable. Et selon Matthieu Loeul, directeur général de Loeul et Piriot, "c'est le consommateur qui va payer le surcoût du bien-être animal".
> Reportage à voir :
<https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/bien-etre-animal-bientot-la-fin-des-elevages-en-cage-pour-les-petits-animaux-66728894.html>
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16- Annecy : un maraîcher fait pousser ses légumes en plein centre-ville, France 2, journal de 13h, 02/07/21

Au milieu des immeubles d'Annecy (Haute-Savoie), une ancienne friche municipale est devenue une exploitation agricole où poussent des légumes sans pesticides. Le maraîcher Sylvain Leroux s'est lancé dans cette aventure il y a un an, pour permettre aux habitants de se rapprocher d'une agriculture de proximité.
À Annecy, en Haute-Savoie, un maraîcher fait pousser ses légumes en plein centre-ville. Sylvain Leroux cultive sa production au milieu des immeubles, sous d'anciennes serres municipales, construites en 1960. Il s'agit d'une ancienne friche appartenant à la mairie d'Annecy. En un an, il a remis de la vie sur ce terrain de 2 800 mètres carrés qui était à l'abandon. Sur ce terrain pousse désormais des tomates, des courgettes, du fenouil, et une grande variété de légumes oubliés et locaux, comme l'oignon rouge de Genève. 
Une aventure vouée à s'arrêter ?
Une culture sans pesticides et à partir de graines paysannes : des arguments qui ont convaincu ses clients, qui sont aussi ses voisins. Le maraîcher a su aussi séduire de grands chefs locaux. "Pour moi, c'est exceptionnel, c'est mieux que de la truffe ou du caviar, c'est direct du jardin, et direct dans l'assiette" estime Daniel Baratier, chef cuisinier de L'Auberge Sur-les-Bois. Mais l'aventure pourrait bien s'arrêter dans trois ans : la mairie lui loue ce terrain constructible estimé à 10 millions d'euros avec un bail précaire de quatre ans. Le maraîcher entend bien insister pour continuer à créer du lien, et rapprocher les citadins de la nature. 
De plus en plus de fermes urbaines se construisent, de Paris à Grenoble (Isère). "Pour l'instant ce n'est pas très rentable, les parcelles sont petites, coûtent cher, et ça ne permet pas non plus de nourrir toute une ville, mais c'est quand même précieux parce que ça crée des îlots de fraicheur, ça apprend aux enfants des villes que les carottes ne poussent pas dans les arbres, et puis qui sait, un jour, on ira peut-être cueillir notre salade au coin de la rue", explique la journaliste Valérie Heurtel sur le plateau du 13 Heures de France 2, vendredi 2 juillet. 
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/sante/alimentation/annecy-un-maraicher-fait-pousser-ses-legumes-en-plein-centre-ville_4687405.html>
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17- Agriculture : le cheval de trait creuse son sillon dans les vignes, France 2, journal de 13h, 02/07/21

Les chevaux de trait font leur retour dans les vignes. Certains exploitants agricoles y ont recours pour préserver leurs plus vieilles parcelles. 
Les silhouettes de chevaux de trait se dévoilent sur les coteaux d'Angélus, l'un des plus grands châteaux de Saint-Émilion (Gironde). C'est au son de la voix qu'ils tracent leurs sillons dans les rangs pour enlever les mauvaises herbes dans les vignes. "Ce sont des chevaux qui sont entièrement réglés à la voix. On a quand même peu d'ordres. Essentiellement, c'est 'marcher', 'arrêter', on a la marche arrière, le 'droite, gauche'", détaille Manon Bouetz, meneuse au sein de l'entreprise Cheval des vignes.
Le décavaillonnage dans les vignes 
La technique est d'avancer en ligne droite, sans jamais dévier. Pour en arriver là, un dressage d'un an est indispensable pour chacun des onze percherons de l'entreprise familiale Cheval des vignes. Le décavaillonnage est leur spécialité. "Ça consiste à passer entre les pieds, d'enlever la terre, et donc les mauvaises herbes, montre Sébastien Bouetz, fondateur de Cheval des vignes. L'intérêt du décavaillonnage à cheval, c'est que le cheval, s'il sent une oppression, il va s'arrêter."
Les travaux du sol prennent dix fois plus de temps avec un cheval qu'avec un tracteur, et nécessitent davantage de main-d'œuvre, selon une étude de la Chambre d'agriculture de la Gironde. Le Château Angélus, en reconversion bio, les utilise sur une petite partie de la propriété. Il s'agit de favoriser le cycle de la vigne. Avec le cheval, le coût est plus élevé, mais le résultat n'a pas de prix ; grâce à eux, les pieds de vignes sont bien protégés. 
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/agriculture-le-cheval-de-trait-creuse-son-sillon-dans-les-vignes_4687393.html>
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18- La Bretagne peut être à l'économie circulaire agricole ce que la Californie est à l'industrie du Net, BFM Stratégie (Cours n°156), maj le 04/07/21 à 00:18

Ce samedi 3 juillet, dans le cours n°156, Xavier Fontanet, ancien président d'Essilor, s'est penché sur l'économie circulaire en prenant l'exemple de la Bretagne, dans l'émission BFM Stratégie présentée par Frédéric Simottel sur BFM Business.
> Cours n°156 à voir à : 
<https://www.bfmtv.com/economie/replay-emissions/bfm-strategie/bfm-strategie-cours-ndeg156-la-bretagne-peut-etre-a-l-economie-circulaire-agricole-ce-que-la-californie-est-a-l-industrie-du-net-03-07_VN-202107030280.html>
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Une annonce
19- La Chaire Unesco Alimentations du monde lance 2 appels estivaux dotés de prix, date limite : 20/09/21

• Prix doctoral 2022 d’un montant de 2 000 €
Vous avez soutenu une thèse en 2019 ou 2020 ? Le sujet de recherche traité portait sur l’un ou plusieurs des enjeux environnementaux, économiques, sociaux, sanitaires, culturels, hédoniques de l’alimentation ?
Candidatez au prix doctoral 2022 !
La Chaire offre un prix d’un montant de 2000 euros pour récompenser des thèses de grande qualité scientifique relatives aux problématiques de la durabilité des systèmes alimentaires.
Date limite : 20 septembre 2021
Toutes les informations : <https://www.chaireunesco-adm.com/Prix-doctoral-2022>
• Concours photos pour 1 000 € de prix
Vous êtes étudiant·e et aimez la photo ?
La Chaire cherche à constituer une base de photos illustrant « l’alimentation durable » à travers les différents maillons du système alimentaire, les multiples dimensions de l’alimentation, etc.
La période estivale est propice à l'exploration en stage, en vacances, etc. La Chaire lance donc un concours photos à destination des étudiant·e·s et offre 1000 euros de prix.
Laissez parler votre fibre artistique !
Date limite : 20 septembre 2021
Toutes les informations : <https://www.chaireunesco-adm.com/Concours-photos-ete-2021>
<https://mailchi.mp/097a5c2fb0cc/les-actualits-de-la-chaire-unesco-alimentations-du-monde-8036785?e=a158773d59>
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