[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine (mercredi 7 juillet)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 7 Juil 08:21:08 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Acteurs. Brad Norman, le champion des requins-baleines <https://planete.lesechos.fr/acteurs/brad-norman-le-champion-des-requins-baleines-9566/>, Les Echos Planète, maj le 08/06/21 à 11h17 
2- Découverte : Le cœlacanthe, un poisson centenaire vulnérable par sa longévité <https://wwz.ifremer.fr/Actualites-et-Agenda/Toutes-les-actualites/Decouverte-Le-coelacanthe-un-poisson-centenaire-vulnerable-par-sa-longevite>, Ifremer, 17/06/21
3- A dans 17 ans : la très particulière saison des cigales s'achève aux Etats-Unis <https://www.geo.fr/environnement/a-dans-17-ans-la-tres-particuliere-saison-des-cigales-sacheve-aux-etats-unis-205236>, AFP, 24/06/21, 14:00
4- Inde : un éléphant "voyou" a tué 16 personnes ces deux derniers mois <https://www.geo.fr/environnement/inde-un-elephant-voyou-a-tue-16-personnes-ces-deux-derniers-mois-205247>, AFP, 24/06/21, 19:00
5- Percer le mystère du "sang des glaciers", les microalgues de montagne <https://www.geo.fr/environnement/dans-les-alpes-des-scientifiques-tentent-de-percer-le-mystere-du-sang-des-glaciers-205249>, AFP, 25/06/21, 09:00
6- Une espèce rare et menacée de cerf repérée pour la première fois au Cambodge <https://www.geo.fr/environnement/cambodge-une-espece-rare-et-menacee-de-cerf-reperee-pour-la-premiere-fois-205255>, AFP, 25/06/21, 11:00
7- Dodo, tigre à dents de sabre… Le Muséum d’histoire naturelle redonne vie aux espèces disparues <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/25/dodo-tigre-a-dents-de-sabre-le-museum-d-histoire-naturelle-redonne-vie-aux-especes-disparues_6085739_3244.html>, Le Monde, maj le 26/06/21 à 06h02
8- Les dinosaures ont également prospéré en Arctique <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210626-les-dinosaures-ont-%C3%A9galement-prosp%C3%A9r%C3%A9-en-arctique>, AFP, 26/06/21, 07:00
9- En Inde, une douzaine des plus petits porcs du monde relâchés dans la nature <https://www.lexpress.fr/actualites/1/actualite/en-inde-une-douzaine-des-plus-petits-porcs-du-monde-relaches-dans-la-nature_2153729.html>, AFP, 27/06/21, 14:00
10- Enquête. Le Congo commence à sanctionner ses braconniers d’espèces sauvages <https://planete.lesechos.fr/enquetes/le-congo-commence-a-sanctionner-ses-braconniers-despeces-sauvages-9546/>, Les Echos Planète, maj le 28/06/21 à 11h44 
11- A Chypre, les plantes aromatiques pour attirer de nouveaux touristes <https://www.geo.fr/environnement/a-chypre-les-plantes-aromatiques-attirent-de-nouveaux-touristes-205282>, AFP, 28/06/21, 10:00
12- Chine : longue marche pour des éléphants en mode survie <https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/grands-mammiferes/chine-longue-marche-pour-des-elephants-en-mode-survie_155300>, AFP, 28/06/21, 13:00
13- La chasse à la glu déclarée illégale par le Conseil d’Etat <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/28/la-chasse-a-la-glu-declaree-illegale-par-le-conseil-d-etat_6086052_3244.html>, Le Monde, 28/06/21, 16h35 
14- Les tortues Galapagos en contact avec les hommes résistantes aux antibiotiques <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210628-les-tortues-galapagos-en-contact-avec-les-hommes-r%C3%A9sistantes-aux-antibiotiques>, AFP, 29/06/21, 02:00
15- Un gorillon né en milieu naturel de deux parents réintroduits au Gabon <https://www.geo.fr/environnement/un-bebe-gorille-ne-en-milieu-naturel-de-deux-parents-reintroduits-au-gabon-205302>, AFP, 29/06/21, 15:00
16- Un arrêté pour réguler la population de renards annulé en Seine-Maritime <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/un-arrete-pour-reguler-la-population-de-renards-annule-en-seine-maritime_155354>, AFP, 29/06/21, 19:00
17- Philippines : un volcan crache un gaz toxique non loin de Manille <https://information.tv5monde.com/info/philippines-un-volcan-crache-un-gaz-toxique-non-loin-de-manille-415475>, AFP, 03/07/21, 11:00
18- Cambodge : un lion utilisé comme animal de compagnie rendu à son propriétaire <https://information.tv5monde.com/info/cambodge-un-lion-utilise-comme-animal-de-compagnie-rendu-son-proprietaire-415726>, AFP, 05/07/21, 15:00
19- COP15 biodiversité : la réunion internationale sera de nouveau décalée en raison de la pandémie <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/biodiversite/isr-rse/cop15-biodiversite-le-grand-rendez-vous-sera-de-nouveau-decale-en-raison-de-la-pandemie-149964.html>, Novethic, 05/07/21
En images
20- Baleines, dauphins et rorquals au large des côtes françaises en Méditerranée <https://www.youtube.com/watch?v=7vHWAkcFIGM>, TF1, journal de 13h, 03/07/21

Bien à vous,
Florence

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PORTRAITS DU JOUR : — Brad Norman, scientifique australien de renommée internationale, livre un travail acharné pour découvrir tous les secrets du requin-baleine, le plus gros poisson du monde et empêcher sa disparition. (cf. item 1)
— Sur les pentes du col du Galibier (Hautes-Alpes), une poignée de scientifiques prélèvent des microalgues et débutent, à 2.350 mètres d'altitude, un vaste programme de recherche. (cf. item 5)
— A Paris, une nouvelle exposition en réalité augmentée du Muséum d’histoire naturelle sensibilise au risque d’extinction des espèces animales. (cf. item 7)
CONTRASTE DU JOUR : Tandis que le cœlacanthe, peut vivre au moins 100 ans, mais avec une période de gestation de 5 ans et une reproduction vers 55 ans, les cigales dites périodiques font dans l’éphémère. Elle n’émergent que tous les 17 ans pour remplir en quelques semaines l’unique objectif de leur vie d’adulte : copuler et se reproduire, avant de mourir. (cf. item 2, 3 & suite)
ÉTUDES DU JOUR : — Des espèces de dinosaures avaient fait de l'Arctique leur lieu de vie permanent, et probablement développé des techniques comme l'hibernation ou des plumes pour survivre au froid, selon une nouvelle étude. (cf. item 8 & suite)
— Huit antibiotiques se sont montrés moins efficaces sur les tortues géantes Galapagos, qui vivent sur l'archipel équatorien du même nom, en raison de leur contact avec les humains, a annoncé la Fondation Charles Darwin (FCD) à partir des conclusions d'une étude. (cf. item 14)
ENQUÊTE DU JOUR : Encore trop timidement, les autorités Congolaises ont prononcé des peines de prison ferme contre deux trafiquants, membres de réseaux internationaux de vente d’ivoire, de cornes de rhinocéros, d’écailles de pangolin… (cf. item 10)
DÉCISION DU JOUR : En déclarant illégale la chasse à la glu, le Conseil d’Etait soit la plus haute juridiction administrative française, met ainsi un terme à des années de bataille entre partisans et adversaires de cette méthode de capture. (cf. item 13 & suite)
CRUAUTÉ DU JOUR : Pour domestiquer un lion, son propriétaire avait fait retirer les canines et les griffes du félin. (cf. iem 18
REPORT DU JOUR : La COP15 biodiversité, prévue en 2020 puis à l'automne 2021, sera de nouveau décalée "entre mai et octobre 2022" pour des raisons sanitaires, a indiqué l'ONU sur son site internet. (cf. item 19)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Une douzaine de porcs pygmées, les plus petits porcs du monde, ont été relâchés dans la nature cette semaine en Inde par des scientifiques, pour tenter d'augmenter la population sauvage de cette espère qu'on avait un moment cru éteinte. (cf. item 9)
— Lavande, basilic ou rose : à Chypre, un savoir-faire ancestral entoure la culture et les bienfaits des plantes aromatiques, un patrimoine que cherchent à promouvoir certains producteurs pour attirer de nouveaux touristes sur l'île plus connue pour ses eaux turquoise et ses sites archéologiques. (cf. item 11)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Acteurs. Brad Norman, le champion des requins-baleines, Les Echos Planète, maj le 08/06/21 à 11h17 
Françoise Blind Kempinski 

Le scientifique australien de renommée internationale livre un travail acharné pour découvrir tous les secrets du plus gros poisson du monde et empêcher sa disparition.
Pour Brad Norman, tout s’est accéléré en 1995. Alors âgé de 28 ans, l’Australien vit une expérience intense. Il découvre son premier requin-baleine dans les eaux de Ningaloo, un récif corallien situé à 1.500 kilomètres au nord de Perth, devenu depuis un « hot spot » mondial pour plonger avec ces géants des mers. Enfant, il se destinait plutôt à des études de vétérinaire, probablement inspiré par l’activité de ses parents qui tenait un magasin alimentaire pour bétail. Rapidement, cependant, son attirance pour l’océan prend le dessus et oriente ses études. Sa rencontre choc avec le squale déterminera l’engagement d’une vie : « Les requins-baleines sont ma passion. En œuvrant à leur conservation, j’espère accélérer les efforts visant à protéger les espèces menacées et leur habitat », confie le biologiste. Depuis plus d’un quart de siècle, Brad Norman travaille inlassablement à la protection du plus gros poisson du monde : le Rhincodon typus est devenu l’unique objet de sa quête.
>> Suite à lire à :
<https://planete.lesechos.fr/acteurs/brad-norman-le-champion-des-requins-baleines-9566/>
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2- Découverte : Le cœlacanthe, un poisson centenaire vulnérable par sa longévité, Ifremer, 17/06/21

Le cœlacanthe, espèce emblématique en évolution, peut au moins vivre 100 ans, mais avec une période de gestation de 5 ans et une reproduction vers 55 ans. Ces résultats, tout juste publiés par des chercheurs de l’Ifremer et du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, bouleversent la connaissance de cette espèce : déjà classée en grand danger par l'UICN, elle est beaucoup plus vulnérable qu'on ne le pensait.
C’est un animal mythique, dont l'origine du groupe remonte à 400 millions d'années. Il peut mesurer jusqu’à 2 m de long pour un poids maximal de 110kg. L'espèce africaine réside dans les eaux du détroit du Mozambique et sa population ne serait potentiellement de quelques milliers d’individus seulement. Le cœlacanthe est classé parmi les espèces en danger critique d'extinction par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature).
L’article scientifique publié aujourd’hui est une petite révolution pour la conservation de cette espèce : le cœlacanthe ne vit pas 22 ans, comme il était auparavant supposé, mais plutôt un siècle avec une période de gestation de 5 ans et une reproduction vers 55 ans. L’espèce est donc plus en danger qu’on ne le croyait car, face aux menaces anthropiques, peu d’individus peuvent atteindre l’âge de se reproduire.
« On peut relever qu’au-delà du mythe, le cœlacanthe prend la place de champion du monde de la durée de gestation, dépassant de loin le record de l’éléphant (2 ans de gestation) chez les mammifères ou du requin lézard (3.5 ans) chez les poisons », souligne Bruno Ernande, Co-auteur de l'article et écologiste évolutif de l’Ifremer au sein de l’UMR MARBEC à Montpellier.
>> Suite à lire à :
<https://wwz.ifremer.fr/Actualites-et-Agenda/Toutes-les-actualites/Decouverte-Le-coelacanthe-un-poisson-centenaire-vulnerable-par-sa-longevite>
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3- A dans 17 ans : la très particulière saison des cigales s'achève aux Etats-Unis, AFP, 24/06/21, 14:00
Inès Bel Aiba

L'une a provoqué un accident de voiture, l'autre a osé atterrir sur le cou du chef de la première puissance mondiale. Après une saison agitée, les fameuses cigales dites périodiques, qui n'émergent que tous les 17 ans aux Etats-Unis, sont en train de quitter les gros titres et la surface de la terre.
Elles sont sorties par milliards depuis avril et mai dans plusieurs Etats de l'Est américain, comme le Maryland et l'Ohio, ainsi que dans la capitale fédérale Washington.
Pendant des semaines, elles ont vécu comme leurs ancêtres avant elles : sorties du sable à l'état de nymphes après avoir emprunté des tunnels patiemment creusés, dès que la température est montée, elles ont mué, se sont accouplées, ont pondu pour perpétuer l'espèce puis ont trépassé.
- Vedettes de la saison -
Mais pas avant d'avoir maladroitement volé d'arbre en arbre, de s'être heurtées toutes vrombissantes à des humains ou d'être tombées dans leurs assiettes - car la cigale est pataude.
Peut-être le point d'orgue de la cuvée 2021 aura-t-il été le 9 juin, jour du départ du président Joe Biden pour son premier voyage à l'étranger. On a alors vu le chef de l'Etat chasser l'audacieuse bête venue se poser sur son cou, la projetant au sol.
"Attention aux cigales, je viens d'en avoir une, elle m'a eu!", a-t-il plaisanté auprès des journalistes.
La veille, une nuée des insouciants insectes -- si nombreux dans la région qu'ils étaient apparus sur les radars météo -- avait envahi les moteurs de l'avion qui devait transporter les dizaines de reporters accompagnant le président dans sa tournée, clouant l'appareil au sol pendant plusieurs heures. Au final, un autre avion avait dû être affrété.
Et bien que les "cicadas" soient, à l'inverse des criquets, inoffensives, elles peuvent être à l'origine de fâcheux événements.
Comme à Cincinnati, dans l'Ohio.
"Historiquement, chaque fois qu'elles émergent, plusieurs accidents de voiture leur sont attribués. C'est la même chose cette année", a écrit la police de la ville le 7 juin sur Facebook.
"Ce soir, un jeune homme (...) a traversé une grosse nuée de cigales au volant. L'une est entrée dans l'habitacle par une vitre ouverte et l'a heurté au visage, le stupéfiant temporairement. Il est ensuite allé s'écraser dans un poteau électrique", a-t-elle ajouté.
"Prenez soin de garder vos vitres fermées jusqu'au départ de nos petites amies aux yeux rouges", ont exhorté les forces de l'ordre. 
- Questionnements existentiels -
L'heure de leur départ, justement, a sonné dans plusieurs régions où on ne les entend plus chanter, et où leurs corps désormais sans vie jonchent les trottoirs. Ce n'est plus qu'une question de temps pour les autres.
Pour les entomologistes, c'est le moment de commencer à évaluer la saison.
"En certains endroits, elles semblent avoir élargi leur présence, tandis qu'ailleurs, leur présence a diminué. Cela va prendre du temps de passer en revue les données", explique à l'AFP John Cooley, du département d'écologie et biologie évolutionnaire de l'université du Connecticut à Hartford, qui a lancé un projet de cartographie des cigales.
"Là où les arbres ont été arrachés et des surfaces construites, les cigales sont parties pour toujours. En revanche, là où les terrains agricoles sont redevenus des parcs ou des biens résidentiels, et où des arbres ont été plantés, il y a davantage de cigales", précise Michael J. Raupp, du département d'entomologie de l'université du Maryland.
Quant au réchauffement climatique, "il va certainement les affecter, mais on ne sait pas exactement comment", selon le Dr Cooley.
Pour le professeur Raupp, la hausse des températures va "permettre aux cigales d'élargir leur présence plus au nord", et on pourrait les voir apparaître "plus tôt dans l'année". Autre hypothèse, certaines pourraient émerger tous les 13 ans plutôt que tous les 17 ans, ajoute-t-il.
Les cigales auront en tout cas rythmé ce printemps de l'entre-deux, entre pandémie de coronavirus et libération vaccinale, et parfois poussé à des réflexions existentielles.
Car au moment où les nymphes s'enfouissent sous terre pour passer les deux prochaines décennies à se nourrir du suc de racines d'arbres, et que croît l'inquiétude sur l'état de la planète, difficile de ne pas se demander où en sera l'humanité dans 17 ans. La réponse en 2038, ou peut-être avant.
<https://www.geo.fr/environnement/a-dans-17-ans-la-tres-particuliere-saison-des-cigales-sacheve-aux-etats-unis-205236>
Sur le même sujet :
> Cette cigale magique qui envahit l’Amérique, Le Point, 24/06/21
De notre envoyée spéciale aux États-Unis, Claire Meynial
La côte est des États-Unis vit une déferlante de plusieurs milliards de Magicicada sorties de terre après dix-sept ans de sommeil.
Quiconque s’est plaint du confinement devrait se mettre, un instant, à la place de la cigale périodique. Et, en particulier, de la Couvée X, qui passe dix-sept ans sous terre. Dix-sept ans à se nourrir du suc des plantes (« une sorte de smoothie », selon Brian Lovett, entomologiste et mycologue à l’université de Virginie-Occidentale), avant d’émerger pour remplir l’unique objectif de sa vie d’adulte : copuler et se reproduire, avant de mourir. « Chez vous, elles font partie de la culture. Ici, elles font la une pendant quelques semaines, puis tout le monde les oublie », se désole John Coole…
> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.lepoint.fr/sciences-nature/cette-cigale-magique-qui-envahit-l-amerique-24-06-2021-2432581_1924.php>
<https://www.pressreader.com/france/le-point/20210624/282303913101484>
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4- Inde : un éléphant "voyou" a tué 16 personnes ces deux derniers mois, AFP, 24/06/21, 19:00

Un éléphant "voyou" a tué au moins 16 villageois ces deux derniers mois dans le centre de l'Inde après avoir été rejeté par son troupeau en raison de son "mauvais caractère", a déclaré à l'AFP jeudi un responsable de la conservation de la faune sauvage.
L'animal, un mâle adulte, âgé d'environ 15 ou 16 ans, s'est déchaîné dans la région tribale de Santhal Pargana, dans l'État de Jharkhand, après avoir été rejeté par son troupeau comptant 22 éléphants.
"Il est probablement en chaleur et a été rejeté en raison de son mauvais caractère ou d'une rivalité sexuelle avec d'autres mâles", a expliqué à l'AFP Satish Chandra Rai, responsable régional du service des forêts. 
"Nous étudions son comportement et une équipe de 20 fonctionnaires essaie constamment de le pister car notre première priorité est de protéger l'animal", a-t-il précisé.
L'éléphant, qui cherche à rejoindre son troupeau, a réussi à semer les autorités.
Mardi, le pachyderme a agressé un couple de personnes âgées, les battant à mort à coups de trompe. Selon M. Rai, l'éléphant n'a tué que des personnes qui se sont trouvées accidentellement sur son chemin ou l'ont provoqué en l'approchant pour le photographier 
"Il ne s'est pas introduit dans les maisons ou n'a pas délibérément attaqué les gens", a assuré M. Rai. "Nous attendons de voir si son troupeau l'accueille à nouveau. Sinon, cela montrera qu'il s'agit d'un voyou." 
L'Inde compte environ 30.000 éléphants sauvages d'Asie, soit près de 60% de la population sauvage totale. Ces dernières années, une augmentation du nombre d'éléphants tués par des hommes mais aussi, à l'inverse, d'hommes tués par des éléphants, a été constatée à mesure que l'activité humaine empiétait sur les zones forestières.
<https://www.geo.fr/environnement/inde-un-elephant-voyou-a-tue-16-personnes-ces-deux-derniers-mois-205247>
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5- Percer le mystère du "sang des glaciers", les microalgues de montagne, AFP, 25/06/21, 09:00
Ulysse Bellier

Au printemps, elles colorent de rouge la neige comme une scène de crime : dans les pentes du col du Galibier (Hautes-Alpes), une poignée de scientifiques prélèvent des microalgues et débutent, à 2.350 mètres d'altitude, un vaste programme de recherche.
Malgré cette couleur vive qui intrigue les montagnards depuis l'Antiquité, Sanguina, de son nom latin, ou "sang des glaciers" pour des locaux, est l'une de ces algues unicellulaires d'altitude très mal connue des spécialistes.
Une équipe de chercheurs basés à Grenoble compte mieux connaître ces micro-organismes "avant que les choses ne changent trop vite et qu'on ne puisse plus les comprendre," explique Eric Maréchal, directeur du laboratoire Physiologie cellulaire et végétale au CEA-Grenoble et meneur de ce projet, Alpalga.
En raison du réchauffement climatique, cet écosystème de montagne "est en train d'évoluer très vite, il y a urgence à l'étudier", poursuit-t-il.
Selon des témoignages de locaux recueillis, ces apparitions rouges sont de plus en plus fréquentes sur la neige au printemps.
Un vendredi matin de juin, sur les pentes partiellement enneigées du vallon de Roche Noire, ils sont une poignée à chercher dans la neige ces bloom, taches ocres où se concentre suffisamment Sanguina pour être visible à l’œil nu.
Ce printemps, ces plaques rougeâtres de quelques dizaines de centimètres sont peu visibles, recouvertes par un manteau jaune pastel, dépôt de sable du Sahara tombé en fin d'hiver.
Mais il leur faut absolument en trouver quelques-unes et les marquer au GPS : à partir du printemps prochain, les scientifiques viendront prélever la neige au fil des semaines, avant que cette couleur ne se forme, pour les analyser et récupérer des données.
- "On est parti pour 10 ans" -
Ce travail de terrain, de collecte d'informations brutes, constitue la première brique de la science, indispensable à la construction de la connaissance.
La science a besoin de données : la petite équipe collecte également ce jour-là acidité, conductivité et réfléchissement de la neige - les algues rendent la neige plus sombre, ce qui la fait fondre plus vite.
L'enjeu est de taille pour les chercheurs car ils pensent avoir trouvé dans ces algues un marqueur significatif du changement climatique.
Contrairement aux écosystèmes de montagne, particulièrement fragiles face à ces dérèglements, ces algues pourraient en bénéficier. Elles vivent, entre autres, du CO2, principal gaz à effet de serre : plus il est présent, plus elle se développent, selon leur hypothèse de travail. 
Des névés de plus en plus rouges pourraient ainsi inscrire dans les paysages alpins du printemps le changement du climat qui va bouleverser toute la planète dans les décennies à venir.
Encore faut-il pouvoir prouver ce lien scientifiquement. Au bord de la route du col du Galibier, Eric Maréchal prélève dans de petits tubes la neige maculée d'un bloom "magnifique" d'algues, normalement vertes mais devenues rouges avec leur bouclier moléculaire constitué pour se protéger du soleil.
Penché dans la neige, Stéphane Ravanel, un collègue de laboratoire, prélève lui de la neige blanche pour l'analyser, afin de savoir pourquoi des taches apparaissent ici et non là.
Une fois ces tubes classés, retour au camp de base, un laboratoire de l'Université de Grenoble-Alpes et du CNRS perché à 2.050 mètres d'altitude, au Col du Lautaret.
La petite équipe déballe ses tubes de neige rougeâtre, et place une goutte d'algues sous un microscope : apparaissent alors des amas de cercles rouges de 20 à 30 microns de largeur.
Cet échantillon "qualité premium" partira probablement pour le séquençage génétique, quand d'autres tubes iront au microscope à haute résolution de Grenoble. Les résultats seront ensuite décortiqués, discutés, publiés...
"On est parti pour durer 10 ans," lance le biologiste, excité comme un enfant devant le microscope. "C'est comme si on avait l'océan à étudier et qu'on débutait."
<https://www.geo.fr/environnement/dans-les-alpes-des-scientifiques-tentent-de-percer-le-mystere-du-sang-des-glaciers-205249>
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6- Une espèce rare et menacée de cerf repérée pour la première fois au Cambodge, AFP, 25/06/21, 11:00

Un cerf muntjac géant, espèce rare en danger d'extinction, a été repéré au Cambodge pour la première fois, signe que les efforts du pays pour la préservation de la vie sauvage paient, ont déclaré les autorités locales vendredi.
L'animal a été pris en photo en avril par une caméra automatique cachée dans le parc national de Virachey, dans la province de Ratanakiri (Nord-Est), a déclaré à l'AFP Neth Pheaktra, porte-parole du ministère de l'Environnement.
Mais la découverte n'a été faite que récemment, quand les autorités cambodgiennes ont récupéré la caméra et passé au crible des mois d'images de la forêt, connue pour abriter un trafic illégal de bois.
"C'est la nouvelle la plus excitante pour le Cambodge et pour le monde entier qu'une espèce aussi rare et gravement menacée ait été découverte au Cambodge", a-t-il déclaré. 
"C'est un résultat positif pour les efforts du gouvernement en matière de protection des ressources naturelles". 
L'espèce a été découverte pour la première fois dans les forêts voisines du Vietnam et du Laos en 1994.
Le Muntiacus vuquangensis, son nom scientifique, figure sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) comme étant en danger critique d'extinction.
L'exploitation forestière illégale reste un risque environnemental majeur au Cambodge, où de vastes étendues de forêt sont menacées depuis la fin de la guerre civile en 1998. 
Le parc national de Virachey a souffert d'une déforestation rampante au début des années 2000, mais sa situation s'est améliorée. 
"Le parc est devenu un abri sûr pour la faune sauvage", a affirmé Neth Pheaktra.
<https://www.geo.fr/environnement/cambodge-une-espece-rare-et-menacee-de-cerf-reperee-pour-la-premiere-fois-205255>
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7- Dodo, tigre à dents de sabre… Le Muséum d’histoire naturelle redonne vie aux espèces disparues, Le Monde, maj le 26/06/21 à 06h02
Perrine Mouterde

Une nouvelle exposition en réalité augmentée du musée parisien sensibilise au risque d’extinction des espèces animales. 
Le dodo, avec son grand bec et son corps massif, s’arrête. Il vous regarde, l’air interrogatif. Un impressionnant grand tigre à dents de sabre, dont les canines mesurent près de 28 centimètres, bâille à quelques mètres de votre tête. Une tourte voyageuse aux ailes roses, aussi appelée pigeon migrateur, se pose sur votre main. Toutes ces espèces ont disparu, mais le Muséum national d’histoire naturelle de Paris leur redonne vie, dans le cadre d’une nouvelle exposition en réalité augmentée, qui a ouvert ses portes à la mi-juin et fait désormais partie des installations permanentes.
> Lire aussi  En France, l’extinction menace plus de 2 400 espèces
Dans l’une des salles de la grande galerie de l’évolution, le projet « Revivre », réalisé en collaboration avec le studio Saola, fait s’animer tour à tour onze espèces modélisées en taille réelle. Une voix, qui conte l’histoire de ces animaux et détaille les raisons de leur disparition, guide la déambulation d’une quinzaine de minutes. Dans ce dispositif, point d’écran entre l’animal et le visiteur, simplement équipé de lunettes. Les hologrammes se superposent au décor naturel de la galerie et les spécimens naturalisés conservent toute leur importance.
« Je tiens beaucoup à la matérialité des objets que l’on présente et au fait que cette expérience ne nous coupe pas de la réalité, explique Bruno David, le président du Muséum. Et, bien sûr, nous tenions à ce que l’exactitude scientifique soit la plus précise possible et il y a eu beaucoup d’allers-retours avec nos chercheurs. »
Emerveiller pour inciter à protéger
Car au-delà de l’aspect innovant et ludique, l’ambition est bien de sensibiliser aux menaces pesant sur le vivant. La liste rouge de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN), l’inventaire mondial le plus complet de l’état des espèces végétales et animales, en recense 37 480 menacées d’extinction, dont les éléphants d’Afrique ou la baleine franche de l’Atlantique Nord. En 2019, la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) alertait sur le fait qu’un million d’espèces animales et végétales – soit une sur huit – risquent de disparaître à brève échéance de la surface de la Terre ou du fond des océans.
> Lire aussi  Les éléphants d’Afrique sont officiellement menacés d’extinction
Le dodo, cet oiseau d’un mètre de haut incapable de voler, est emblématique de ces espèces disparues : sa population fut décimée en moins d’un siècle, après que des marins européens ont débarqué sur l’île Maurice où il vivait, à la fin du XVIe siècle. L’homme est aussi responsable de la disparition de la tourte voyageuse, dont la population se comptait pourtant en milliards d’individus. En quelques décennies, la chasse a eu raison de ce volatile, dont la dernière représentante est morte dans un zoo en 1914.
« La rhytine de Steller, proche du lamantin, a disparu seulement vingt-sept ans après avoir été découverte, explique aussi Guillaume Lecointre, chercheur en systématique (science des classifications) au Muséum, qui a travaillé sur cette exposition. Ça a été tellement rapide qu’elle n’avait pas fini d’être décrite ! On s’est demandé comment représenter ses membres antérieurs alors qu’elle n’avait pas de doigt… La couleur du pelage du dodo est également une interprétation. »
Cette imposante rhytine de Steller, longue de huit mètres, qui nage dans la galerie ; la tortue géante de Rodrigues, qui étire son long coup pour manger des feuilles ; le grand scarabée aptère d’Angola, qui pousse une bouse d’éléphant… Comment mieux inciter à protéger qu’en émerveillant ? « Le but n’est pas de faire des reproches à nos prédécesseurs mais de se dire “plus jamais ça”, d’autant plus que l’on a maintenant conscience du danger, insiste Bruno David. Au nom de quoi aurions-nous le droit de priver notre descendance de telle ou telle espèce ? » 
En janvier 2020, le poisson-spatule chinois, qui pouvait mesurer jusqu’à sept mètres de long et vivait dans le fleuve Yangtsé, a été déclaré officiellement éteint. Il a notamment succombé à la surpêche excessive et à la fragmentation de son habitat, dans une certaine forme d’indifférence. « Nous essayons de sensibiliser le public pour que les espèces spectaculaires vivantes ne soient pas les disparues de demain », affirme Guillaume Lecointre.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/25/dodo-tigre-a-dents-de-sabre-le-museum-d-histoire-naturelle-redonne-vie-aux-especes-disparues_6085739_3244.html>
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8- Les dinosaures ont également prospéré en Arctique, AFP, 26/06/21, 07:00
Issam Ahmed

Des espèces de dinosaures avaient fait de l'Arctique leur lieu de vie permanent, et probablement développé des techniques comme l'hibernation ou des plumes pour survivre au froid, selon une nouvelle étude. 
Ces travaux, publiés cette semaine dans la revue Current Biology, sont le résultat de plus d'une décennie de fouilles pour extraire des fossiles, et battent en brèche l'idée que ces reptiles ne vivaient que sous des latitudes plus clémentes.
"Une partie des nouveaux sites découverts ces dernières années ont révélé des choses étonnantes, à savoir des os et des dents de bébés" dinosaures, a déclaré à l'AFP l'auteur principal de l'étude, Patrick Druckenmiller, de l'université de l'Alaska Museum of the North. 
"C'est incroyable, car cela montre que ces dinosaures ne faisaient pas que vivre en Arctique, ils étaient également capables de s'y reproduire", a-t-il poursuivi. 
Des scientifiques ont découvert pour la première fois en 1950 des restes de dinosaures dans cette région longtemps considérée comme trop hostile pour abriter des reptiles. 
Deux hypothèses concurrentes avaient alors été formulées : soit les dinosaures y vivaient de façon permanente, soit ils migraient vers l'Arctique et l'Antarctique afin de tirer avantage de ressources disponibles de façon saisonnière, et possiblement pour s'y reproduire. 
Cette nouvelle étude est la première à donner la preuve qu'au moins sept espèces de dinosaures étaient capables de se reproduire à ces latitudes extrêmement hautes -- dans ce cas la formation de Prince Creek en Alaska, entre 80 et 85 degrés de latitude nord, datant du crétacé supérieur. 
Les espèces découvertes incluent des hadrosauridés, appelés dinosaures à bec de canard, des dinosaures à corne comme les cératopsiens, et des carnivores comme les tyrannosaures. 
L'équipe de chercheurs a retrouvé de petites dents et os, dont certains ne font que quelques millimètres de diamètre, appartenant à des dinosaures venant d'éclore, ou étant morts juste avant.
"Ils ont un type de texture particulier à leur surface et très spécifique -- ils sont très vascularisés, et les os grandissent très vite, ils ont beaucoup de vaisseaux sanguins les traversant", a expliqué Patrick Druckenmiller.
Contrairement à d'autres mammifères comme les caribous, dont la progéniture peut parcourir de longues distances quasiment immédiatement après être venus au monde, même les plus grands dinosaures donnaient naissance à des petits qui auraient été incapables de s'attaquer à des migrations de plusieurs milliers de kilomètres. 
- Doudoune de plumes - 
"Nous pensons aux dinosaures dans ces sortes d'environnements tropicaux, mais la Terre entière n'était pas comme ça", rappelle Patrick Druckenmiller.
L'Arctique était plus chaud à l'époque qu'il n'est aujourd'hui, mais les conditions restaient très exigeantes. 
La température annuelle était d'environ 6°C, mais des températures bien inférieures étaient de mise, avec des chutes de neige, durant les mois d'hiver. 
Cette zone était probablement couverte de conifères ou de fougères.
"Nous savons dorénavant que la plupart des dinosaures carnivores qui se trouvaient là avaient probablement des plumes", a dit Patrick Druckenmiller. "Vous pouvez imaginer ça comme leur propre doudoune, pour les aider à survivre à l'hiver." 
En ce qui concerne les herbivores plus petits, les chercheurs pensent qu'ils s'enterraient sous terre et hibernaient. 
Et les plus grands, avec plus de réserves de graisse, s'en remettaient eux à des brindilles et écorces de moindre qualité afin de traverser l'hiver. 
Par ailleurs, le fait que les dinosaures restaient toute l'année en Arctique est un indice de plus pointant vers l'idée que les dinosaures étaient des animaux à sang chaud, comme d'autres études récentes l'ont suggéré. Ils représenteraient alors un point d'évolution entre les reptiles à sang froid et les oiseaux à sang chaud. 
Leur capacité à survivre à l'hiver arctique est "la preuve la plus convaincante jusqu'ici" qu'ils peuvent être ajoutés à la liste des espèces capables de thermorégulation, a conclu Gregory Erickson, de l'Université d'Etat de Floride et co-auteur de l'étude.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210626-les-dinosaures-ont-également-prospéré-en-arctique>
En savoir plus : 
> Nesting at extreme polar latitudes by non-avian dinosaurs <https://www.cell.com/current-biology/fulltext/S0960-9822(21)00739-9>, Current Biology, June 24, 2021
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9- En Inde, une douzaine des plus petits porcs du monde relâchés dans la nature, AFP, 27/06/21, 14:00

Une douzaine de porcs pygmées, les plus petits porcs du monde, ont été relâchés dans la nature cette semaine en Inde par des scientifiques, pour tenter d'augmenter la population sauvage de cette espère qu'on avait un moment cru éteinte.
Le porc pygmée, ou porcula salvania, mesure environ 25 cm de haut et 65 cm de long, pour un poids d'environ 8 à 9 kg.
Il vit dans les prairies humides à hautes herbes, et était jusqu'au milieu du XXe siècle fréquemment trouvé au pied de l'Himalaya en Inde, au Népal et au Bhoutan.
Mais sa population a commencé à décliner dans les années 1960, avec la destruction progressive de son habitat, et on a même à un moment cru cette espèce éteinte. Quelques spécimens ont toutefois été trouvés en 1971 dans l''Etat d'Assam, dans le nord de l'Inde, et en 1993, les seuls encore connus étaient ceux du parc national de Manas, dans cette région frontalière du Bhoutan.
Le Programme de conservation du porc pygmée a alors entrepris en 1996 d'en élever en captivité, à partir de six porcs. Il s'occupe aujourd'hui d'environ 70 spécimens, et en a relâché au fil des dernières années plus de 140.
"Cette fois-ci, il s'agit de sept mâles et cinq femelles", a indiqué à l'AFP un des scientifiques du programme, Dhritiman Das, précisant que ceux-ci avaient été lâchés en deux fois, huit mardi et quatre samedi.
La population sauvage est estimée actuellement à moins de 250 animaux.
"Dans les quatre prochaines années, nous prévoyons d'en relâcher encore 60, afin qu'ils puissent vraiment reconstruire leur population sauvage", a expliqué M. Das.
Le Programme prévoit également une protection et même parfois une reconstruction de leur habitat.
<https://www.lexpress.fr/actualites/1/actualite/en-inde-une-douzaine-des-plus-petits-porcs-du-monde-relaches-dans-la-nature_2153729.html>
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10- Enquête. Le Congo commence à sanctionner ses braconniers d’espèces sauvages, Les Echos Planète, maj le 28/06/21 à 11h44 
Mongabay 

Encore trop timidement, les autorités de Kinshasa ont prononcé des peines de prison ferme contre deux trafiquants, membres de réseaux internationaux de vente d’ivoire, de cornes de rhinocéros, d’écailles de pangolin…
• Le braconnier d’éléphants en série Rombo Ngando Lunda a été condamné à 20 ans de prison et à une amende de 25.000 dollars lors d’un jugement historique rendu en mars.
• Le trafiquant d’espèces sauvages Salomon Mpay a été condamné à seulement 2 ans de prison et à une amende de 2.000 dollars après avoir été arrêté avec 35 kilos d’ivoire et 2,5 tonnes d’écailles de pangolin.
• Les avocats des groupes de conservation dont les enquêtes ont conduit à l’arrestation de Mpay font appel de ce qu’ils considèrent comme une sentence trop clémente.
Dans le cadre d’une rare série de victoires en matière de conservation pour les forces de l’ordre congolaises, deux des commerçants d’espèces sauvages les plus prolifiques de la République démocratique du Congo (RDC) ont été condamnés à des peines de prison cette année.
Salomon Mpay, 51 ans, a été arrêté dans un hôtel de Kinshasa le 30 janvier, à la suite d’une instruction conjointe de deux ans menée par l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et Conserv Congo, une organisation à but non lucratif basée à Kinshasa. Mpay, surnommé « The King », a été arrêté avec 35 kilos d’ivoire découpé, qu’il avait l’intention de vendre à un agent secret se faisant passer pour un client.
Il était également en possession de près de 2,5 tonnes d’écailles de pangolin. Cependant, en raison du retard pris dans la délivrance d’un mandat de perquisition après son arrestation, ses complices ont eu le temps de déplacer la marchandise de contrebande avant que les autorités ne puissent revenir sur place pour la saisir. Des photos sur son téléphone portable ont révélé l’existence d’un autre stock de 3 tonnes d’ivoire dans un lieu tenu secret. Les enquêteurs recherchent activement cette réserve. Des quantités similaires d’écailles de pangolin et d’ivoire se sont respectivement vendues jusqu’à 8 et 6 millions de dollars.
>> Suite à lire à :
<https://planete.lesechos.fr/enquetes/le-congo-commence-a-sanctionner-ses-braconniers-despeces-sauvages-9546/>
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11- A Chypre, les plantes aromatiques pour attirer de nouveaux touristes, AFP, 28/06/21, 10:00

Lavande, basilic ou rose : à Chypre, un savoir-faire ancestral entoure la culture et les bienfaits des plantes aromatiques, un patrimoine que cherchent à promouvoir certains producteurs pour attirer de nouveaux touristes sur l'île plus connue pour ses eaux turquoise et ses sites archéologiques.
A Agros, petit village perché à 1.100 mètres d'altitude au coeur du massif du Troodos, le soleil est à peine levé que déjà, Andria Tsolakis, sa soeur cadette Elena et leur mère Maria s'affairent au milieu des rosiers.
Profitant de la fraîcheur matinale, les trois femmes cueillent les roses de Damas, une variété qui fait autant la renommée d'Agros que celle de la famille.
Les Tsolakis cultivent depuis 73 ans cette fleur d'origine syrienne, apparue selon eux mystérieusement au pied de l'église du village il y a un siècle. Ils en font de nombreux produits utilisés dans la cuisine chypriote et les cosmétiques, notamment de l'eau de rose et de l'huile essentielle.
"Il nous faut environ 400 fleurs pour recueillir un kilo de roses", de quoi extraire "deux litres d'eau de rose", explique Andria Tsolakis, 31 ans.
Quand son père, Chris, reprend l'exploitation familiale, il décide d'y accueillir les touristes et ouvre une petite boutique. Plus de 30 ans après, sa "Rose factory" figure dans tous les guides touristiques.
"En pleine saison, hors pandémie, on reçoit jusqu'à dix bus (de touristes) par jour", raconte Elena.
Si Chypre est célèbre pour ses plages et ses vestiges antiques, ce savoir-faire en botanique pourrait attirer de nouveaux visiteurs. C'est en tout cas l'objectif d'un projet européen qui souhaite promouvoir un tourisme axé sur les plantes aromatiques et médicinales à travers six pays du sud de l'Europe (France, Italie, Malte, Croatie, Bosnie-Herzégovine et Chypre).
En partie financée par l'Union européenne, cette initiative, nommée "Mappae", cherche à intégrer la liste des "itinéraires culturels" du Conseil de l'Europe, un label qui certifie déjà une trentaine de circuits touristiques à travers le continent.
"Nos grand-mères pouvaient tout soigner par les plantes", assure Yioula Michaelidou Papakyriacou, coordinatrice locale du projet. "Nous avons la chance d'avoir sur l'île plus de 800 variétés d'herbes aromatiques, dont certaines ne se trouvent qu'à Chypre."
Selon elle, les huiles essentielles produites sur l'île méditerranéenne sont "d'excellente qualité" en raison "de la géologie, de la formation de la chaîne de montagnes du Troodos, de la qualité de l'air et des conditions météorologiques".
"Le climat est idéal pour cultiver ce genre d'herbes", renchérit Miranda Tringis, herboriste qui a ouvert il y a une dizaine d'années un parc botanique près d'Ayia Napa, cité balnéaire du sud-est de l'île.
Entre oliviers, cyprès et lavande, elle aussi vante la richesse de la flore chypriote: "c'était comme ça dès le Ier siècle après J.-C., lorsque Pline l'Ancien (auteur et naturaliste romain, NDLR) a écrit que les herbes de Chypre étaient les meilleures dans tout l'empire romain. Et c'est toujours le cas à ce jour."
<https://www.geo.fr/environnement/a-chypre-les-plantes-aromatiques-attirent-de-nouveaux-touristes-205282>
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12- Chine : longue marche pour des éléphants en mode survie, AFP, 28/06/21, 13:00
Poornima Weerasekara

Des éléphants sauvages dont l'équipée tient la Chine en haleine mettent en lumière les difficultés d'adaptation d'espèces protégées dans un pays où les espaces naturels se réduisent.
En Chine, les éléphants sauvages sont protégés et vivent exclusivement dans la région touristique et tropicale de Xishuangbanna, frontalière du Laos et de la Birmanie. 
L'an dernier, 15 pachydermes, dont trois éléphanteaux, ont quitté cette réserve, cap au nord.
Si les migrations d'éléphants ne sont pas inhabituelles, la durée et la distance parcourue ont cette fois surpris les spécialistes : le troupeau se trouve à quelque 500 km de son point de départ.
Les éléphants ont "senti que leur environnement traditionnel n'était plus adapté" et c'est la raison pour laquelle ils sont "partis trouver un autre endroit", indique à l'AFP le zoologiste Ahimsa Campos-Arceiz, du Jardin botanique tropical de Xishuangbanna.
Les animaux se sont aventurés en ville, ont traversé des autoroutes et visité granges et maisons à la recherche de nourriture. Ils semblent en bonne santé.
Mais dans les localités traversées, les dégâts matériels sont nombreux et se chiffrent déjà à près d'un million d'euros.
- Suivis à la trace -
Leur marche est surveillée en permanence par des drones et des centaines de fonctionnaires sont mobilisés pour évacuer les populations. Les autorités redoutent qu'en cas de stress les mammifères se déchaînent.
"Bien qu'ils errent dans des zones peu familières et densément peuplées [...] les éléphants ont l'air heureux", estime M. Campos-Arceiz.
L'histoire passionne en Chine, où la télévision publique CCTV retransmet en direct et en continu sur internet la pérégrination des éléphants.
Des images ont montré le troupeau en plein sommeil, allongé dans une forêt sur la commune de Kunming, une grande métropole du Sud-Ouest de la Chine. 
Et début juin, l'un des pachydermes, un mâle, s'est séparé du reste du groupe avec lequel il reste toutefois en contact. 
Pour communiquer malgré la dizaine de kilomètres qui les séparent, les éléphants produisent des infrasons, inaudibles par l'homme. Mais en milieu urbain, ces vibrations peuvent facilement être brouillées par le bruit des véhicules.
La Chine est l'un des rares endroits au monde où la population d'éléphants d'Asie, une espèce menacée, augmente, grâce à des lois anti-braconnage strictes et à des efforts de protection.
En trois décennies, leur nombre a doublé pour atteindre désormais plus de 300 têtes.
Mais dans le même temps, leur espace de vie a été réduit de près des deux tiers à cause de l'homme, relève Zhang Li, professeur d'écologie à l'Université normale de Pékin.
Dans le Sud-Ouest de la Chine, d'où sont originaires les éléphants, leurs forêts ont laissé place à des plantations de thé et de caoutchouc qui ont de fait grignoté les lieux de vie de pachydermes. 
- 'Retourner à l'état sauvage' -
La construction de centrales hydroélectriques et d'autoroutes a par ailleurs bloqué les voies de migration, compliquant pour les éléphants la recherche de partenaires et leur socialisation. 
Les scientifiques ne sont cependant pas certains qu'un changement d'environnement soit à l'origine de la migration du troupeau. Et la plus grosse difficulté est aujourd'hui de savoir comment les ramener à la maison.
Quid de les appâter avec de la nourriture ? 
Une solution à proscrire qui risquerait de domestiquer de manière irréversible le troupeau, prévient le chercheur Wang Hongxin, de l'Université normale de Pékin.
"C'est comme habituer un enfant à manger du sucre", affirme M. Wang, craignant une modification du régime alimentaire du groupe qui les rendrait finalement plus vulnérables aux maladies.
"Leur pérégrination met en lumière les menaces qui pèsent sur les éléphants d'Asie" et les risques d'incidents avec les humains à mesure que l'espace de vie des pachydermes se réduit, estime M. Wang.
Selon les données du bureau de la faune du Yunnan, la province qui abrite l'immense majorité des pachydermes, plus de 70 personnes ont été mortellement blessées par des éléphants en liberté entre 2013 et 2019.
"Les humains doivent se retirer (des lieux de vie des éléphants) et laisser leurs terres retourner à l'état sauvage", suggère Wang Hongxin.
<https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/grands-mammiferes/chine-longue-marche-pour-des-elephants-en-mode-survie_155300>
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13- La chasse à la glu déclarée illégale par le Conseil d’Etat, Le Monde, 28/06/21, 16h35 

La plus haute juridiction administrative française met ainsi un terme à des années de bataille entre partisans et adversaires de cette méthode de capture. 
Suspendue depuis l’été 2020, la chasse à la glu a définitivement été jugée illégale par la plus haute juridiction administrative française, lundi 28 juin, mettant un terme à des années de bataille entre partisans et adversaires de cette méthode de capture. Après avoir interrogé la justice européenne, qui avait estimé, en mars, que cette technique de piégeage cause un dommage « irrémédiable » à tous les oiseaux capturés, le Conseil d’Etat a annulé les dérogations accordées par l’Etat pour cette chasse, jugée « contraire au droit européen ».
Cette méthode de chasse dite « traditionnelle » est pratiquée dans cinq départements du sud-est de la France (Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Vaucluse et Var). Destinée aux grives et aux merles, elle consiste à piéger des oiseaux sur des tiges enduites de colle, appelées gluaux. Les oiseaux ainsi capturés sont mis en cage et servent, par leurs chants, à en attirer d’autres pour les chasseurs.
> Lire aussi  La chasse à la glu devrait être interdite en France, selon la justice européenne
Mais les défenseurs de l’environnement et de la cause animale se battent depuis des années en justice pour la faire interdire, dénonçant une méthode « cruelle » et non sélective qui conduit à la capture d’autres oiseaux que ceux visés, y compris des espèces protégées. Les chasseurs assurent que les oiseaux capturés par erreur sont nettoyés et relâchés.
« Pas de preuves suffisantes »
Saisi à de nombreuses reprises pour faire annuler les décrets gouvernementaux qui accordent des dérogations permettant cette chasse au motif de la tradition, le Conseil d’Etat avait fini par se tourner vers la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) pour savoir si la chasse à la glu était conforme à la directive « Oiseaux » de l’UE. « En dépit d’un nettoyage, les oiseaux capturés subissent un dommage irrémédiable, les gluaux étant par nature susceptibles d’endommager le plumage de tous les oiseaux capturés », avait répondu la CJUE en mars, ce qui, dès lors, rendait prévisible son interdiction par la justice administrative française. Cette dernière a donc rendu lundi une série de décisions dans des affaires pendantes annulant la réglementation dérogatoire française.
Le Conseil d’Etat relève dans un communiqué que « ni le gouvernement ni la Fédération de chasseurs n’ont apporté de preuves suffisantes » permettant d’affirmer que d’autres espèces ne sont pas piégées ou que « les oiseaux capturés accidentellement ne subiraient que des dommages négligeables, une fois relâchés et nettoyés ». Par ailleurs, il estime que « le seul objectif de préserver ces traditions ne suffit pas à justifier une dérogation aux interdictions de principe que pose la directive » européenne et qu’il n’a pas été démontré qu’aucune solution alternative ne serait possible.
> Lire aussi  Dans la jungle des pétitions en ligne, la défense de la cause animale se taille la part du lion
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/28/la-chasse-a-la-glu-declaree-illegale-par-le-conseil-d-etat_6086052_3244.html>
Sur le même sujet :
> Fin de partie pour la chasse à la glu, déclarée illégale <https://information.tv5monde.com/info/fin-de-partie-pour-la-chasse-la-glu-declaree-illegale-414832>, AFP, 29/06/21, 03:00
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14- Les tortues Galapagos en contact avec les hommes résistantes aux antibiotiques, AFP, 29/06/21, 02:00

Huit antibiotiques se sont montrés moins efficaces sur les tortues géantes Galapagos, qui vivent sur l'archipel équatorien du même nom, en raison de leur contact avec les humains, a annoncé lundi la Fondation Charles Darwin (FCD) à partir des conclusions d'une étude.
Les tortues qui partagent leur habitat avec des humains, notamment dans les zones agricoles, urbaines et touristiques, présentent une plus grande quantité de bactéries résistantes à des antibiotiques à usage humain ou vétérinaire, selon cette étude.
"Les tortues qui vivent dans des zones éloignées et sans interaction avec les êtres humains (...) présentent moins de résistance", explique la FCD dans un communiqué. 
L'étude a été réalisée par des scientifiques appartenant à divers organismes, plusieurs universités espagnoles, le zoo de Saint-Louis aux Etats-Unis et le Parc national des Galapagos. Des analyses ont été effectuées sur les déjections de 270 tortues vivant sur les îles Alcedo et Santa Cruz, les plus peuplées de l'archipel.
"Les résistances aux antibiotiques s'étend dans le monde, provoquant une pandémie invisible qui compromet la santé et les traitements de maladies humaines et animales", souligne Ainoa Nieto Claudin, chercheuse au sein de la FCD et du zoo de Saint-Louis.
La pandémie de Covid-19 "a augmenté l'utilisation d'antibiotiques et en conséquences l'apparition de bactéries résistantes dans le monde entier", poursuit la scientifique. 
"L'étroite cohabitation entre les animaux et les êtres humains créé le scénario idéal pour que les bactéries résistantes entrent en contact avec les espèces sauvages et contaminent leur habitat, perpétuant le cycle de transmission des résistances", ajoute-t-elle. 
Selon l'étude, publiée dans la revue Environmental Pollution, les valeurs de résistance rencontrées sont "encore basses", ce qui suggère que "nous sommes face à une situation qui pourrait être réversible" si l'usage d'antibiotiques est régulé et réduit sur l'archipel. 
L'archipel des Galapagos, situé à 1.000 km en face des côtes équatoriennes, abrite douze espèces de tortues géantes. Trois ont disparu.
Les tortues sont arrivées sur l'archipel volcanique il y a trois ou quatre millions d'années. Les courants marins auraient dispersé leurs spécimens dans les différentes îles, faisant apparaître ainsi plusieurs espèces.
Doté d'une flore et d'une faune uniques au monde, l'archipel, classé comme Patrimoine naturel mondial et Réserve de biosphère, a servi de terrain d'étude au naturaliste anglais Charles Darwin (1809-1882) pour développer la théorie de l'évolution des espèces.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210628-les-tortues-galapagos-en-contact-avec-les-hommes-résistantes-aux-antibiotiques>
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15- Un gorillon né en milieu naturel de deux parents réintroduits au Gabon, AFP, 29/06/21, 15:00

Un bébé gorille est né en milieu naturel au Gabon de deux parents issus de parcs zoologiques français et britannique, a annoncé mardi le Zooparc de Beauval (Loir-et-Cher).
"C'est une nouvelle extraordinaire, une première mondiale très importante pour la conservation de cette espèce en voie critique d'extinction", a déclaré à l'AFP Delphine Delord, directrice associée du ZooParc de Beauval, à Saint-Aignan (Loir-et-Cher).
Sa mère Mayombé est née au ZooParc de Beauval et son père Djongo a vu le jour au zoo de Port Lympne, dans le Kent (Royaume-Uni).
Selon les soigneurs de la Fondation Aspinall, l'ONG qui accompagne les gorilles réintroduits dans le Parc national des Plateaux Batéké au Gabon, le bébé gorille serait né dans la nuit du 13 au 14 juin. Il semble en bonne santé. 
"La nature est brutale. Tout peut arriver. Ce bébé est fragile, mais pour le moment, Mayombé (13 ans) tient son nouveau-né dans une position parfaite et le nourrit bien", a indiqué Mme Delord. 
"Djongo (15 ans) s'approche d'eux très doucement. On l'a même vu sur les images des caméras, qui se déclenchent lors du passage des animaux, toucher le bébé. La maman le laisse faire. Les mâles gorilles ont un rôle à jouer dans le développement de leur progéniture. On assiste à la création d'un début de groupe qu'on va renforcer par la réintroduction d'une autre femelle née en Angleterre", a-t-elle précisé.
Cette naissance laisse entrevoir un "avenir meilleur possible pour cette espèce", a commenté Rodolphe Delord, président du ZooParc et de l'association Beauval Nature, qui avait accompagné le transfert de Mayombé au Gabon en 2019.
"C'est un moment essentiel pour la protection de la vie sauvage et un jour extrêmement émouvant pour l'équipe entière", s'est réjoui Damian Aspinall, président de la Fondation Aspinall, cité dans un communiqué. "Voir aujourd'hui la descendance de Djongo née en liberté (...) loin de la persécution humaine est une image puissante", a-t-il ajouté. 
Né à Port Lympne, Djongo avait été rapatrié au Gabon en 2013, avec son père Djala, un gorille lui-même né dans son milieu naturel et qui avait perdu sa famille à cause des braconniers avant d'être secouru par le Fondation Aspinall en 1986.
Selon Beauval Nature, il ne subsisterait "plus que 150.000 à 250.000 gorilles des plaines de l'Ouest dans la nature". Environ "800 individus" vivraient dans des zoos.
<https://www.geo.fr/environnement/un-bebe-gorille-ne-en-milieu-naturel-de-deux-parents-reintroduits-au-gabon-205302>
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16- Un arrêté pour réguler la population de renards annulé en Seine-Maritime, AFP, 29/06/21, 19:00

Le tribunal administratif de Rouen a annulé un arrêté du préfet de Seine-Maritime qui autorisait l'abattage de 1.430 renards en cinq mois, a-t-on appris mardi auprès du greffe.
Le juge des référés du tribunal avait suspendu en septembre 2020 cet arrêté du 20 juillet 2020 qui autorisait "la régulation" du renard par les lieutenants de louveterie de la Seine-Maritime de juillet à décembre 2020. Vendredi la justice a annulé l'arrêté.
Le tribunal a rejeté un à un les arguments de la préfecture. D'abord l'indice kilométrique d'abondance (IKA), qui consiste à dénombrer le nombre d’individus par kilomètre carré, est pour les renards "inférieur à la moyenne nationale et demeure, malgré une légère hausse en 2019, stable dans le département de la Seine-Maritime".
Ensuite les dégâts importants causés par le renard aux élevages avicoles dans le département mis en avant par l'administration ne sont pas démontrés selon les juges.
Le préfet évoquait en outre un "risque de propagation de maladies transmissibles à l'homme". Mais "l’échinococcose alvéolaire, si elle s’avère être particulièrement dangereuse pour l’espèce humaine, demeure une maladie parasitaire rare et stable en France", souligne le tribunal. Surtout, "la régulation du renard dans le but de diminuer les risques de contamination est inefficace" car "elle réduit la prédation des petits rongeurs qui demeurent, majoritairement, responsables de la transmission des zoonoses", selon le jugement.
Quant à la "gale sarcoptique", "il ressort des pièces du dossier" que c'est "une maladie bénigne qui se transmet rarement à l’homme et dont la guérison est spontanée".
Ces procédures font suite à des recours déposés par les associations One Voice et la Ligue de protection des oiseaux (LPO).
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/un-arrete-pour-reguler-la-population-de-renards-annule-en-seine-maritime_155354>
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17- Philippines : un volcan crache un gaz toxique non loin de Manille, AFP, 03/07/21, 11:00

Un volcan situé à 50 km au sud de Manille crache depuis près d'une semaine un gaz toxique qui pourrait être dangereux pour plus de 300.000 personnes et a noyé la capitale et les régions alentours dans un smog grisâtre.
Le volcan Taal, situé au milieu d'un lac, est l'un des plus actif des Philippes, pays de la Ceinture de feu du Pacifique, une zone d'intense activité sysmique et volcanique.
Il a commencé il y a quelques jours à cracher des quantités de plus en plus importantes de dioxyde de soufre, enveloppant peu à peu la capitale dans un smog qui a poussé les autorités à mettre en garde les personnes fragiles, estimant que ce nuage pourrait être dangereux pour la vie ou la santé de plus de 300.000 personnes.
Au moins 2.400 habitants des villages proches du lac sont déjà allés se réfugier plus loin, chez des parents ou dans des écoles fermées pour cause de coronavirus, et le responsable provincial pour les catastrophes naturelles, Joselito Castro, prévoit "d'autres évacuations dans les jours qui viennent", a-t-il déclaré à l'AFP.
La dernière éruption du Taal, en janvier 2020, avait provoqué l'évacuation de 135.000 personnes, tué du bétail, enseveli des dizaines de maisons sous une coulée de lave brûlante et envoyé des cendres à 15 km à la ronde.
<https://information.tv5monde.com/info/philippines-un-volcan-crache-un-gaz-toxique-non-loin-de-manille-415475>
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18- Cambodge : un lion utilisé comme animal de compagnie rendu à son propriétaire, AFP, 05/07/21, 15:00

Confisqué il y a quelques jours au Cambodge, un jeune lion aux dents et griffes arrachées a finalement été rendu à son propriétaire, un riche particulier de Phnom Penh, grâce à une intervention du Premier ministre Hun Sen.
L'animal, un mâle de 18 mois pesant 70 kg, avait été importé de l'étranger par ce dernier, un ressortissant chinois, alors qu'il n'était qu'un lionceau.
Alertées par une vidéo de l'animal sur TikTok, les autorités avaient confisqué le lion le 27 juin dans la villa d'un quartier chic de la capitale cambodgienne.
Wildlife Alliance, une ONG de sauvetage des animaux qui a participé à l'opération, avait déclaré qu'une résidence privée était "inappropriée" pour un animal sauvage, et que le propriétaire avait fait retirer les canines et les griffes du félin.
Mais dimanche soir, le Premier ministre est intervenu sur Facebook pour annoncer que ce particulier pouvait récupérer son lion mais qu'il devait "lui construire une cage adéquate afin d'assurer la sécurité des habitants de la maison et des voisins", a écrit Hun Sen.
Il a également ordonné aux autorités de rembourser toute amende payée par le propriétaire.
Sur les réseaux sociaux, celui-ci a exprimé sa gratitude au "peuple cambodgien". "Enfin, je souhaite que le Cambodge et la Chine restent des amis solides pour toujours", a écrit Qi Xiao, qui a récupéré son animal lundi après-midi. 
"Je me sens très heureux, très touché [...] Je ne m'attendais pas à le récupérer", a-t-il déclaré aux journalistes dans son jardin alors que le lion et un chien se promenaient derrière lui.
Ce revirement a été critiqué, notamment par l'ambassadrice du Royaume-Uni au Cambodge, qui s'est dite "déçue" de la décision. 
"Ce retour (...) nuit aux efforts mondiaux de lutte contre le commerce illégal d'espèces sauvages, sans parler du stress et de la souffrance causés par une captivité inappropriée", a tweeté Tina Redshaw.
Les autorités cambodgiennes se sont refusées à tout commentaire sur le montant de l'amende ou sur les raisons qui ont motivé ce revirement juridique.
Hun Sen dirige le Cambodge d'une main de fer depuis 37 ans, ce qui en fait l'un des gouvernants au pouvoir depuis le plus longtemps.
<https://information.tv5monde.com/info/cambodge-un-lion-utilise-comme-animal-de-compagnie-rendu-son-proprietaire-415726>
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19- COP15 biodiversité : la réunion internationale sera de nouveau décalée en raison de la pandémie, Novethic, 05/07/21
Pauline Fricot

La COP15 biodiversité, prévue en 2020 puis à l'automne 2021, sera de nouveau décalée "entre mai et octobre 2022" pour des raisons sanitaires, a indiqué l'ONU sur son site internet. L'évènement, qui devait se tenir en Chine, pourrait également être organisé dans un autre pays. Très attendue, la COP15 doit permettre de fixer une feuille de route sur la préservation des écosystèmes, à l'instar de l'Accord de Paris sur le climat. 
La COP15 biodiversité sera "encore décalée" annonçait le 4 juillet dans ses pages l'hebdomadaire Journal du Dimanche. Initialement prévue en 2020 et déjà repoussée à cause de la crise sanitaire, le grand rendez-vous international pour la préservation des écosystèmes pourrait être repoussé d’un an supplémentaire. Selon les Nations-Unies l’évènement serait reprogrammé "entre mai et octobre 2022", de nouveau en raison du Covid-19. L’épidémie a accéléré cette semaine dans toutes les régions du monde, excepté en Amérique latine, et les inquiétudes continuent à monter face au variant Delta. 
Initialement prévu à Kunming, en Chine, l’évènement pourrait également être déplacé, dans un "un lieu à confirmer en temps voulu" ont signalé les Nations-Unies sur leur site internet en avril. L’instance a cependant souligné qu’une "session extraordinaire de la COP sera organisée sous un format virtuel en 2021".
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/biodiversite/isr-rse/cop15-biodiversite-le-grand-rendez-vous-sera-de-nouveau-decale-en-raison-de-la-pandemie-149964.html>
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En images
18- Baleines, dauphins et rorquals au large des côtes françaises en Méditerranée, TF1, journal de 13h, 03/07/21

> Cétacés, l’inventaire de la Grande Bleue à voir à :
<https://www.youtube.com/watch?v=7vHWAkcFIGM>
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