[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (vendredi 9 juillet)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Ven 9 Juil 07:54:52 CEST 2021
Bonjour à tous,
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1- Au Maroc, des maisons en terre écologiques et économiques <https://planete.lesechos.fr/solutions/au-maroc-des-maisons-en-terre-ecologiques-et-economiques-9667/>, Les Echos Planète, maj le 15/06/21 à 16h09
2- De Versailles à Stains, comment des entreprises s'activent pour végétaliser les villes en Ile-de-France <https://www.lejdd.fr/JDD-Paris/de-versailles-a-stains-comment-des-entreprises-sactivent-pour-vegetaliser-les-villes-en-ile-de-france-4054354>, Le JDD, 29/06/21, 07h00
3- Transports, urbanisation… Qu’est-ce que le projet du Grand Paris ? <https://reporterre.net/Transports-urbanisation-Qu-est-ce-que-le-projet-du-Grand-Paris>, Reporterre, 29/06/21, 09h53
4- High-Tech. La caméra qui parle pour ceux qui ne voient pas <https://www.parismatch.com/Vivre/High-Tech/La-camera-qui-parle-pour-ceux-qui-ne-voient-pas-1745097>, Paris Match, 30/06/21, 07h10
5- Hulot et Berger défendent le scénario d'une "transition juste" dans l'automobile <https://information.tv5monde.com/info/hulot-et-berger-defendent-le-scenario-d-une-transition-juste-dans-l-automobile-415033>, AFP, 30/06/21, 12:00
6- Sentiers, avenues, végétaux... Cinq projets pour revitaliser La Défense <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/sentiers-avenues-vegetaux-cinq-projets-pour-revitaliser-la-defense_155382>, AFP, 30/06/21, 16:00
7- « Dieselgate » : chez Renault, Carlos Ghosn n’a rien vu, rien entendu <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/07/01/dieselgate-chez-renault-carlos-ghosn-n-a-rien-vu-rien-entendu_6086440_3234.html>, Le Monde, 01/07/21, 00h25
8- Le Panama veut faire des mines un moteur économique, au grand dam des écologistes <https://www.challenges.fr/economie/le-panama-veut-faire-des-mines-un-moteur-economique-au-grand-dam-des-ecologistes_771558>, AFP, 01/07/21, 11:00
9- "Parti en sucette" : le combat pour sauver le plus vieux lac d'Europe <https://www.la-croix.com/Parti-sucette-combat-sauver-vieux-lac-Europe-2021-07-01-1301164426>, AFP, 01/07/21, 14:00
10- A Lyon, un urbanisme vert par petites touches <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/a-lyon-un-urbanisme-vert-par-petites-touches_155410>, AFP, 01/07/21, 14:00
11- Pétrole : l'Opep+ en sommet sur fond de surchauffe du marché <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210701-p%C3%A9trole-l-opep-en-sommet-sur-fond-de-surchauffe-du-march%C3%A9>, AFP, 02/07/21, 08:00
12- Le chinois Envision, géant discret de l'énergie propre <https://www.challenges.fr/economie/le-chinois-envision-geant-discret-de-l-energie-propre_771803>, AFP, 02/07/21, 12h29
13- La Réunion. Petite-Ile : des logements économes en énergie pour 21 familles <https://www.clicanoo.re/Societe/Article/2021/07/02/Petite-Ile-des-logements-economes-en-energie-pour-21-familles_625849>, Clicanoo, 02/07/21, 18h51
14- Un projet contesté de production d’hydrogène pour Chapelle-Darblay à la place de la papeterie <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/07/03/un-projet-conteste-de-production-d-hydrogene-pour-chapelle-darblay-a-la-place-de-la-papeterie_6086839_3234.html>, Le Monde, 03/07/21, 10h00
15- Golfe du Mexique : ce que l'on sait de "l'œil de feu", l'impressionnant incendie observé à la surface de l'océan après une fuite de gaz <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/golfe-du-mexique-ce-que-l-on-sait-de-l-oeil-de-feu-l-impressionnant-incendie-observe-a-la-surface-de-l-ocean-apres-une-fuite-de-gaz_4688417.html>, France info, 03/07/21, 13:34
16- TotalEnergies n'utilisera plus d'huile de palme à partir de 2023 (PDG) <https://information.tv5monde.com/info/totalenergies-n-utilisera-plus-d-huile-de-palme-partir-de-2023-pdg-415645>, AFP, 05/07/21, 00:00
17- Pétrole : l'Opep+ dans l'impasse, le sommet annulé <https://information.tv5monde.com/info/petrole-l-opep-dans-l-impasse-le-sommet-annule-415676>, AFP, 05/07/21, 20:00
18- Paris : le tribunal annule deux permis de construire pour pollution atmosphérique accrue <https://www.actu-environnement.com/ae/news/tribunal-administratif-paris-annulation-permis-construire-pollution-atmospherique-37838.php4>, Actu-environnement, 05/07/21
19- « Hypocrisie Total » : à Polytechnique, la révolte des élèves contre la major pétrolière ne faiblit pas <https://www.lemonde.fr/campus/article/2021/07/06/hypocrisie-total-a-polytechnique-la-revolte-des-eleves-contre-la-major-petroliere-ne-faiblit-pas_6087141_4401467.html>, Le Monde Campus, 06/07/21, 05h52
20- Paris : stationnement payant dès 2022 pour les deux-roues thermiques <https://information.tv5monde.com/info/paris-stationnement-payant-des-2022-pour-les-deux-roues-thermiques-415914>, AFP, 06/07/21, 22:00
Bien à vous,
Florence
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INITIATIVES DU JOUR : — L’entreprise marocaine Ecodôme a remis au goût du jour la technique de construction SuperAdobe, système de construction reposant sur l’empilement de gros sacs de terre théorisé dans les années 1980. (cf. item 1)
— Une vingtaine de sociétés, traditionnelles et start-up, développent des cultures dans le cœur des communes franciliennes en misant sur des services diversifiés. (cf. item 2)
— Cinq cabinets d'architecture français ont dévoilé des projets pour repenser l'espace de la Défense, centre d'affaires dont la raison d'être a été chamboulée par la pandémie et l'avènement du télétravail. (cf. item 6)
— Le concept de véranda bioclimatique (appelée aussi serre froide) a été développé spécifiquement dans la nouvelle résidence Kumquat à La Réunion (cf. item 13)
— Le patron de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a annoncé que le géant énergétique français cesserait d'utiliser l'huile de palme en 2023. (cf. item 16)
— Le tribunal administratif de Paris a annulé les permis de construire de deux projets de construction parisiens au motif qu'ils sont "de nature à porter atteinte à la salubrité publique". Il s'agit des projets "Mille arbres", porté par les sociétés Ogic et Compagnie de Phalsbourg ainsi que "Ville multi-strates" porté par BNP Paribas Real Estate. (cf. item 18)
ENQUÊTE DU JOUR : Avec les chantiers du Grand Paris, regard sur ce grand projet d’aménagement alliant nouvelles lignes de métro, création de logements ou renforcement des pôles de compétitivité. (cf. item 3)
TECHNOLOGIE DU JOUR : Dopé à l’intelligence artificielle, l’appareil optique OrCam Read lit et restitue oralement les mots imprimés et même les inscriptions des billets de banque afin de permettre aux aveugles et aux malvoyants de mieux vivre au quotidien. (cf. item 4)
MENACES DU JOUR : — Des installations métalliques abandonnées au milieu de la jungle, tel est le legs environnemental laissé par l'exploitation minière au Panama. Une activité que le gouvernement veut assainir et transformer en moteur de son économie, au grand dam des écologistes. (cf. item 8)
— En Macédoine, le lac Ohrid, le plus ancien lac d'Europe classé au patrimoine mondial de l'Humanité, est menacé par une urbanisation et un tourisme anarchiques. (cf. item 9)
DÉCOUVERTE DU JOUR : Poids lourd mondial discret des énergies renouvelables, le chinois Envision a annoncé de colossaux investissements en Europe dans des usines de batteries pour automobiles. (cf. item 12)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Reste-t-il une infime chance de sauver l’activité historique de Chapelle-Darblay, seule papeterie française qui fabriquait du papier journal totalement recyclé ? (cf. item 14)
RUPTURE DU JOUR : "L'œil de feu", un impressionnant incendie observé dans le golfe du Mexique à la surface de l'océan à quelques dizaines de mètres du plateforme gazière et pétrolière exploitée par la compagnie nationale mexicaine Pemex. (cf. item 15)
RÉSISTANCE DU JOUR : L’installation d’un centre de recherche et d’innovation Total à proximité de l’Ecole polytechnique, sur le plateau de Saclay, suscite l’opposition d’une partie des élèves depuis 2019 au nom de l’éthique et du bien commun. Le chantier doit pourtant démarrer cet été. (cf. item 19)
DÉCISION DU JOUR : La Ville de Paris a adopté en Conseil municipal le stationnement payant début 2022 pour les deux-roues motorisés thermiques à un tarif équivalant à 50 % de celui des voitures, la suppression d'au moins 60.000 places de stationnement en surface d'ici 2026, soit la moitié du parc actuel dans les rues de la capitale et la hausse immédiate des tarifs se stationnement pour les automobiles. (cf. item 20 & suite)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Au Maroc, des maisons en terre écologiques et économiques, Les Echos Planète, maj le 15/06/21 à 16h09
Pierre Fortin
L’entreprise Ecodôme a remis au goût du jour la technique de construction SuperAdobe théorisée dans les années 1980. Une solution sur mesure pour les habitations de vacances.
Dans les années 1970, en parcourant l’Iran à moto, le jeune architecte Nader Khalili s’intéresse aux dégâts meurtriers occasionnés par un séisme aux bâtiments modernes de béton et de verre. Il décide de s’inspirer de l’architecture traditionnelle en terre crue de son pays pour fournir à ses concitoyens des maisons sûres et attrayantes. Il met au point un système de construction reposant sur l’empilement de gros sacs de terre, qu’il intitulera plus tard SuperAdobe en référence à l’argile mélangée d’eau qui forme les briques des anciennes maisons. Ce système est présenté à la Nasa en 1984 comme potentiel habitat lunaire. C’est le début du succès : Nader Khalili poursuit ses travaux, récompensés par l’American Society of Civil Engineers, et fonde en 1991 le California Institute of Earth Art and Architecture (Cal-Earth) pour développer le SuperAdobe dans le monde entier. Les excellentes propriétés de la terre pour réguler la température, son abondance et son faible coût en font une solution possible pour réduire l’impact catastrophique du secteur du bâtiment, qui représente à lui seul 38 % des émissions de CO2 liées à l’énergie dans le monde, selon un rapport de l’Onu de 2018.
>> Suite à lire à :
<https://planete.lesechos.fr/solutions/au-maroc-des-maisons-en-terre-ecologiques-et-economiques-9667/>
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2- De Versailles à Stains, comment des entreprises s'activent pour végétaliser les villes en Ile-de-France, Le JDD, 29/06/21, 07h00
Bruna Basini
Une vingtaine de sociétés, traditionnelles et start-up, développent des cultures dans le cœur des communes franciliennes. Pour être viables, elles misent sur des services diversifiés auprès d'un public de plus en plus large.
Une cabane vitrée en communion avec un jardin potager en pleine floraison : voilà l'atout décisif de cette microferme urbaine à Versailles (78). Gilles Degroote, fondateur de Clap France, qui cultive ce terrain, mesure sa chance. En trois ans, l'écoentrepreneur a vu sa start-up décoller. "Après avoir déménagé son siège à Versailles, le fondateur de Nature & Découvertes m'a demandé de transformer une friche avoisinante de 3.000 mètres carrés en quelque chose de beau, de productif, d'écolo et de viable", décrit le permaculteur. Un cahier des charges exigeant qui commence à porter ses fruits.
Pour l'esthétique, il a imaginé un "paysage comestible" fait de mares, d'une petite forêt et d'un potager bio avec des rotations de récoltes. L'ajout d'une serre sur son lopin de terre devrait permettre de doubler sa production de légumes en grimpant à 4 tonnes cette année. Pour la dimension écologique, il mise sur la permaculture, qui fait la part belle à la biodiversité. "Et nous sommes à l'équilibre. Mieux, poursuit-il, nous gagnons de l'argent avec cette ferme parce que nous sommes multiservices."
On a besoin de tous ceux, start-up comprises, qui peuvent installer un bout de nature tant nos villes restent minérales.
Comme beaucoup de ces entreprises récentes travaillant au verdissement de la capitale et des villes de la petite et de la grande couronne, Clap France fait bien plus que produire des paniers de légumes et des œufs grâce à une dizaine de poules. L'entreprise fonctionne en réseau avec une kyrielle de partenaires (jardiniers, maraîchers, paysagistes, ingénieurs agronomes…). Ce sont les ateliers pédagogiques à destination des enfants et les séminaires pour adultes dispensés dans la cabane qui assurent sa rentabilité.
Pour la vingtaine de start-up et d'entreprises d'agriculture urbaine franciliennes, l'extension du domaine de la lutte végétale en territoire inhospitalier est autant un sacerdoce qu'une promesse de recettes. Elles s'appellent Topager, Sous les fraises, Les Jardins de Gally, Vertuo, Merci Raymond, Mugo, Noocity, Rubus ou encore Cueillette urbaine. A chacune son credo agricole et son modèle économique.
> Lire aussi : Exclusif. Emmanuel Grégoire dévoile les dix nouveaux commandements de l'urbanisme parisien
A Paris, leur terrain de jeu est en croissance mais dépasse tout juste les 50 hectares. Pour Marc Barra, écologue auprès de l'Agence régionale de la biodiversité, il faut aller beaucoup plus loin. "On a besoin de tous ceux, start-up comprises, qui peuvent installer un bout de nature tant nos villes restent minérales", dit-il. Un point relayé, chiffres à l'appui, par Frédéric Madre. "Dans la capitale, nous sommes à 10 mètres carrés d'espaces verts par habitant en comptant les bois de Boulogne et de Vincennes. Mais on reste sous la jauge des 12 mètres carrés recommandée par l'Organisation mondiale de la santé", précise le cofondateur de la société Topager, qui gère plus de 60 projets en région parisienne. En quinze ans d'existence, son entreprise a végétalisé les toits de l'Opéra Bastille et du Bon Marché, et des espaces nichés dans de nombreux sièges sociaux de groupes franciliens tels que Boursorama à Boulogne-Billancourt ou la foncière Covivio située avenue Kléber à Paris.
Des entreprises en pleine croissance
Doyennes parmi ces jardiniers de la métropole, Les Fermes de Gally, fondées par la famille Laureau, ont pris racine dans la plaine de Versailles, à Saint-Cyr-l'Ecole, en 1746. Depuis, les anciens fournisseurs du roi et de la cour ont considérablement élargi leur périmètre. "Les Jardins de Gally, créés dans les années 1970, ont été les pionniers de l'agriculture urbaine en France", indique Pierre Darmet, actuel directeur marketing et développement de la société, qui occupe près de 400 personnes sur les 550 collaborateurs que compte ce groupement.
L'antenne française de la start-up portugaise Noocity, née à Porto en 2013, se situe aux antipodes de la vieille dame de Saint-Cyr-l'Ecole. Elle a atterri il y a dix-huit mois seulement sur le toit de l'Unesco avec ses bacs à potagers high-tech, après avoir remporté un appel d'offres lancé par Parisculteurs. "Nous vendons des bacs intelligents avec une réserve d'eau intégrée et une terre sans intrants ni pesticides, mais aussi un contrat d'entretien et d'animation d'un an, développe Hélène Sobral, directrice marketing. La production pure n'est pas rentable, c'est le service sur la durée qui nous permet de gagner de l'argent." Noocity espère rayonner en Ile-de-France grâce à une clientèle d'entreprises en pleine cure de RSE (responsabilité sociétale et environnementale) et de particuliers de plus en plus avides de verdure et de lieux partagés.
> Lire aussi : A Versailles, bientôt une cité-jardin à l'ombre du château
Merci Raymond figure aussi parmi les success stories du secteur. Avec 35 jardiniers mobilisés à temps plein, l'entreprise créée en 2015 par Hugo Meunier attire sur son nom des collectivités, des entreprises, des promoteurs immobiliers et des citadins. Elle a conçu tous les espaces verts de Station F dans le 13e arrondissement, végétalisé les sièges du groupe immobilier Altarea Cogedim et de BNP Paribas Real Estate et récupère une friche à Stains, en Seine-Saint-Denis. "Il y a de vraies attentes jusque sur les terrasses, estime Hugo Meunier. Nous sommes très transversaux : on conçoit, on réalise, on entretient, on exploite et on connaît la vie de nos jardins, qui sont élevés en permaculture, sans intrants chimiques, avec des matériaux de proximité."
Vers un retour des insectes et des oiseaux dans les villes
Mais planter un décor verdoyant ne suffit pas. L'écologue Marc Barra pointe un risque d'industrialisation de la nature en ville sans bilan carbone sérieux. "Certaines start-up pratiquent une végétalisation prête à l'emploi avec des bacs précultivés remplis de couches de plastique, appuie-t-il. Nous avons besoin de cultures de pleine terre et de trames vertes qui créent une continuité écologique pour nous rafraîchir, retenir les eaux pluviales et freiner le déclin de la biodiversité en milieu urbain." Avec un chiffre d'affaires annuel de 50 millions d'euros, le groupe familial Fermes et Jardins de Gally revendique un positionnement responsable. «
> Lire aussi : Paris : le jardin d'agronomie tropicale dans le bois de Vincennes sort de sa torpeur
On trouve sans doute 22 nuances de vert rien qu'à Paris, mais les agriculteurs urbains apprennent en avançant avec des surfaces contraintes. Ce qu'ils font n'a pas qu'une valeur économique. Ils favorisent l'émergence de nouveaux usages sociaux", analyse son directeur marketing, Pierre Darmet. Professeure à AgroParisTech, Christine Aubry voit dans les dernières réalisations des signes encourageants de maturité verte. Comme le recours à davantage de plantes locales et sauvages, allant des véroniques aux graminées. "Une gestion de plus en plus fonctionnelle des espaces s'installe, jauge-t-elle, et cela devrait entraîner le retour d'insectes et d'oiseaux disparus."
<https://www.lejdd.fr/JDD-Paris/de-versailles-a-stains-comment-des-entreprises-sactivent-pour-vegetaliser-les-villes-en-ile-de-france-4054354>
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3- Transports, urbanisation… Qu’est-ce que le projet du Grand Paris ?, Reporterre, 29/06/21, 09h53
Margaux Otter
Alors qu’Extinction Rebellion organise dès le 29 juin une série de blocages sur des chantiers du Grand Paris, retour sur ce grand projet d’aménagement alliant nouvelles lignes de métro, création de logements ou renforcement des pôles de compétitivité.
« Je vois deux grands enjeux pour l’Île-de-France en 2007 : la cohésion et la croissance. » Le 26 juin 2007, lors du discours d’inauguration du satellite S3 de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, Nicolas Sarkozy, alors président de la République, annonçait son intention de développer un aménagement à l’échelle de la région Île-de-France. C’est la première brique de ce qu’on allait appeler le projet du Grand Paris. Pour le mener à bien, Nicolas Sarkozy chargea Christian Blanc, haut fonctionnaire et ancien dirigeant de la RATP, d’Air France et de la banque Merrill Lynch, de réfléchir au développement d’une métropole entièrement tournée vers la recherche et l’innovation. M. Blanc devait démissionner en 2010, après que Le Canard enchaîné ait révélé qu’il avait fait acheter sur le budget de son secrétariat d’État pour 12 000 euros de cigares en dix mois.
« Pour Nicolas Sarkozy, le Grand Paris s’inscrivait dans une double problématique : développer l’attractivité de Paris comme ville mondiale, en la redynamisant grâce aux pôles d’excellence et, selon moi, dans une moindre mesure, développer les transports en commun pour réduire l’impact environnemental des transports », explique à Reporterre Philippe Subra, directeur de l’Institut français de géopolitique (IFG).
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<https://reporterre.net/Transports-urbanisation-Qu-est-ce-que-le-projet-du-Grand-Paris>
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4- High-Tech. La caméra qui parle pour ceux qui ne voient pas, Paris Match, 30/06/21, 07h10
Romain Clergeat
Dopé à l’intelligence artificielle, l’appareil optique OrCam Read lit et restitue oralement les mots imprimés et même les inscriptions des billets de banque afin de permettre aux aveugles et aux malvoyants de mieux vivre au quotidien.
On le « voit » arriver. Le moment où, très vieux, on peine à distinguer les lignes. Puis les mots eux-mêmes. Certains appareils « bioniques » permettent aujourd’hui de restaurer des éléments de vision chez un aveugle, mais rien qui autorise la lecture d’un livre. C’est là que l’OrCam Read est bluffant. Un rayon laser choisit la zone à identifier, grâce à un système simple de « pointer et cliquer », une page de bouquin, même un journal (ou seulement un article, si on le souhaite), et le scanne.
>> Suite à lire à :
<https://www.parismatch.com/Vivre/High-Tech/La-camera-qui-parle-pour-ceux-qui-ne-voient-pas-1745097>
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5- Hulot et Berger défendent le scénario d'une "transition juste" dans l'automobile, AFP, 30/06/21, 12:00
La CFDT et la Fondation Nicolas Hulot publient mercredi un rapport qui veut démontrer, à partir de l'exemple de la filière moteur dans l'automobile, qu'il est possible de concilier transition écologique et emploi, et elles réclament l'organisation d'états généraux de l'automobile pour en discuter.
"Cette étude veut montrer qu'au-delà des mots, on peut aller vers une transition écologique juste pour les travailleurs", a déclaré le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger lors d'une conférence de presse mardi.
Le premier syndicat de France et la fondation créée par l'ancien ministre de la Transition écologique sont associés au sein du "Pacte du pouvoir de vivre" depuis mars 2019 et entendent bien peser avec ce collectif dans les débats de la présidentielle de 2022.
L'étude, réalisée en partenariat avec le cabinet d'expertise Syndex, rappelle que la filière automobile va être soumise à rude épreuve dans les années à venir, à la fois parce que le nombre de véhicules produits en France est voué à diminuer et parce que les véhicules électriques sont moins gourmands en main-d'œuvre que les thermiques.
Elle explore quatre scénarios d'évolution pour la filière moteur. Celui qu'elle privilégie permet à la fois de mieux protéger l'emploi - un tiers de plus en 2050 que par rapport à un scénario où l'on poursuit les politiques actuelles - et d'opérer la transition écologique, avec l'objectif de 100% de véhicules 0 émission en 2035 et une évolution des usages (autopartage, report vers les transports collectifs...).
Clés d'une telle hypothèse : la relocalisation d'une partie de la production, le développement de l'économie circulaire (recyclage, conversion des voitures d'occasion thermiques en voitures électriques), la création d'une filière pour produire des batteries en France.
A ce sujet, Nicolas Hulot a souligné que la France avait à l'heure actuelle "deux projets de +gigafactories+" - des "usines géantes" fabriquant des batteries - et a appelé "à faire en sorte de changer d'échelle et qu'un peu comme l'Allemagne on multiplie ces structures".
- Label -
Il a invité le gouvernement à "anticiper" davantage sur les évolutions à venir, pour que la France ne soit pas à la traîne de ses concurrents européens et asiatiques, et à "avancer un certain nombre d'échéances".
"Pour l'instant, la fin de la vente des véhicules thermiques, dans la loi de programmation en France, est pour 2040, nous on veut l'avancer à 2030 pour les véhicules essence et diesel (hors hybrides, NDLR), et à 2035 pour l'ensemble de la flotte", a-t-il expliqué.
Les deux hommes ont réclamé une "conditionnalité" écologique et sociale des aides publiques, afin de peser sur les choix stratégiques de l'industrie automobile.
Le rapport propose aussi d'utiliser le label "Origine France garantie" comme "levier en faveur de la relocalisation", proposant d'en faire "un critère d'achat public" et de "soutenir un niveau d'aide différencié entre les produits labellisés et ceux qui ne le sont pas" - les auteurs reconnaissent toutefois les limites que pose la politique commerciale de l'UE au soutien de l'économie locale par la commande publique.
Interrogé mercredi matin sur France Info sur le bilan écologique des véhicules électrique, Nicolas Hulot a admis qu'aucun mode de transport n'était "parfait", mais soutenu que les véhicules électriques représentaient le tiers des émissions de gaz à effet de serre des véhicules thermiques sur l'ensemble de leur durée de vie.
S'agissant des batteries, "aujourd'hui on arrive à retraiter 40%, on doit arriver rapidement à 70% et on arrivera à 90%, mais il faut créer la filière", a-t-il argué.
<https://information.tv5monde.com/info/hulot-et-berger-defendent-le-scenario-d-une-transition-juste-dans-l-automobile-415033>
Sur le même sujet :
> Les voitures électriques ? « C’est le sens de l’histoire », selon Nicolas Hulot <https://www.ouest-france.fr/politique/nicolas-hulot/les-voitures-electriques-c-est-le-sens-de-l-histoire-selon-nicolas-hulot-35c6db78-d96b-11eb-930c-e0f6a8bac66d>, Ouest-France, 30/06/21, 08h52
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6- Sentiers, avenues, végétaux... Cinq projets pour revitaliser La Défense, AFP, 30/06/21, 16:00
Cinq cabinets d'architecture français ont dévoilé mercredi des projets pour repenser l'espace de la Défense, centre d'affaires dont la raison d'être a été chamboulée par la pandémie et l'avènement du télétravail.
L'initiative est totalement privée, financée par Groupama Immobilier, mais le but est d'influencer les pouvoirs publics, une stratégie déjà testée par d'autres avec le projet de rénovation des Champs Elysées.
Les inspirations ? La High Line dans Manhattan à New York, ou le Silk Road Corridor dans le quartier d'affaires de Qianhai à Shenzen.
Résultat : les architectes décollent de la "dalle", pour "remédier à la pauvreté du sol" selon l'expression de l'architecte Anne Démians, et imaginent des espaces de circulation et de vies en hauteur.
"La verticalité n'est plus seulement l'apanage des tours", souligne Frédéric Chartier, de l'agence Chartier Dalix.
Les architectes imaginent des "piles", des structures légères, végétalisées, pour connecter les tours et les "sentiers" qui les rejoindraient, parfois ponctués de "places de village" ou de marchés comme chez Maud Caubet.
Ils installent des "portes" bien identifiées pour faciliter l'ouverture vers les villes voisines. Réinvestissent les toits les plus bas des tours, créent des espaces extérieurs pour celles-ci.
Pour Christian de Portzamparc, c'est une avenue de 30 mètres de large, dans le prolongement de la Grande Arche, bordée d'immeubles résidentiels bas.
Le cahier des charges du promoteur avait été de ne pas détruire, mais de connecter les tours entre elles et le quartier avec les villes voisines, avec qui il y a pour l'instant peu d'échanges.
Avec en plus l'ambition de faire de la Défense un site de tourisme majeur.
Pour aider à définir ce projet baptisé "Le Chemin", la filiale de l'assureur Groupama a fait appel à la géographe et anthropologue urbaine Sonia Lavadinho et au sociologue Jean Viard.
Il faut "créer un passage entre (la) ville fonctionnelle du passé et (la) ville relationnelle du futur", a expliqué Sonia Lavadinho : relation à soi-même mais aussi à la nature et aux autres.
Comme le dit Brice Piechaczyk, du cabinet Enia Architectes, "le modèle construit pour une vision rêvée de la ville du 20e siècle n'est plus la ville rêvée d'aujourd'hui".
Pour Jean Viard, la Défense doit "rentrer dans les nouvelles attentes de la société" -- en termes de télétravail, de bien-être, de respect et de la sécurité des femmes -- et doit "se poser la question de l'air, de la plante, du soleil, des arbres".
"Ne cherchons pas l'hypermodernité mais l'esprit des lieux", a plaidé le sociologue.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/sentiers-avenues-vegetaux-cinq-projets-pour-revitaliser-la-defense_155382>
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7- « Dieselgate » : chez Renault, Carlos Ghosn n’a rien vu, rien entendu, Le Monde, 01/07/21, 00h25
Eric Béziat
Selon le procès-verbal de son audition par les juges, consulté par « Le Monde », l’ancien patron du constructeur français défend la probité de la marque au losange.
Il n’avait pas été très bavard en public sur le « dieselgate », lorsque le scandale a éclaté, en 2015-2016. Carlos Ghosn aura finalement parlé à la justice française pendant plus de six heures, mercredi 26 mai, à Beyrouth, dans le volet Renault de cette tentaculaire affaire. Les trois juges d’instruction du tribunal judiciaire de Paris chargés de ce dossier – Romain Manie-Samson, Jean-Luc Gadaud, Adrien Lallement – ont longuement interrogé M. Ghosn comme témoin en tant qu’ancien PDG du groupe au losange. Renault y est mis en examen pour tromperie aggravée pour une période courant depuis 2009, pendant laquelle Carlos Ghosn était PDG du groupe.
> Lire aussi « Dieselgate » : Peugeot et Citroën mis en examen à leur tour en France
Le Monde a pu consulter le procès-verbal de cette audition-clé, qui s’est tenue au sein du tribunal de la capitale libanaise, avec l’accord de la justice locale ; au Liban, donc, où l’ex-patron tout puissant est réfugié depuis sa fuite du Japon, fin 2019. Et M. Ghosn a plaidé sa cause d’une singulière façon, sans cesser de mettre en avant son incompétence en matière de motorisation diesel et en se défaussant sur ses subordonnés.
> Lire aussi Renault rattrapé par les fantômes du « dieselgate »
Rappelons les faits. Fin 2015, le groupe Volkswagen avoue avoir introduit un logiciel truqueur dans ses véhicules diesel, dispositif qui permettait la pleine dépollution des émissions de gaz du moteur lors du test d’homologation, mais pas dans des conditions réelles de roulage. Tous les constructeurs vont être vite soupçonnés d’avoir fait de même. En France, des enquêtes judiciaires sont ouvertes en 2017 contre Volkswagen, PSA, Fiat Chrysler et Renault. Elles ont abouti à des mises en examen ce mois de juin. Pour Renault, dont des tests ont montré de très gros écarts d’émission d’oxydes d’azote (NOx), entre l’homologation et le roulage réel, cela concerne des moteurs diesel de normes Euro 5 et Euro 6b, commercialisés entre 2011 et 2018.
« Ma connaissance en la matière est très limitée »
Quand les juges français arrivent au Liban, ils cherchent à savoir s’il existait, sous l’égide de l’ancien patron, une politique délibérée de Renault consistant à privilégier la dépollution du moteur, lors de l’homologation, au détriment d’autres conditions. Mais, en préambule, Carlos Ghosn avertit : « J’ose espérer qu’on ne va pas rentrer dans des choses extrêmement spécifiques, d’autant que je précise que j’étais le patron de Renault et de Nissan et, à partir de 2016, je m’occupais également de Mitsubishi, donc vous pouvez imaginer que le détail des moteurs, je ne le connaissais pas. » Le ton est donné. Sur les 50 questions des juges, à 25 reprises, M. Ghosn répond qu’il ne sait pas, qu’il ne se souvient pas, que ce n’était pas sa responsabilité, qu’il n’était pas impliqué…
> Lire aussi Carlos Ghosn condamné par la justice néerlandaise à restituer 5 millions d’euros à Nissan-Mitsubishi
Petit florilège. Sur la réglementation européenne des émissions : « Ma connaissance en la matière est très limitée. (…) Je suivais les marchés, les synergies entre les entreprises. Sur ce point (…), je n’étais pas particulièrement intéressé ni curieux. » Sur le fait que le calibrage des organes de dépollution a été pensé en fonction du test d’homologation : « Je n’étais pas du tout au courant, et je ne sais même pas qui ou quel service a décidé cela. » Sur les questions d’arbitrage entre émissions de NOx et émission de CO2 dans la mise au point des moteurs : « Vous me demandez si je peux expliciter la notion de “calage CO2-émissions de NOx”, je vous réponds que ça ne m’inspire rien du tout. »
Indice qu’il s’agit d’un positionnement délibéré de la part de M. Ghosn, l’un de ses avocats, Jean-Yves Le Borgne, qui s’est déplacé au Liban, le questionne lui-même, soufflant les réponses à son client.
« Preniez-vous une part active aux solutions apportées aux problèmes de réglementation des moteurs, ou vous en remettiez-vous aux avis de la direction industrielle ?
– Je m’en remettais aux avis de la direction industrielle, d’autant plus qu’elle était tenue par des personnes en qui j’avais entièrement confiance.
– Auriez-vous eu la compétence technique pour rentrer dans le détail de ces problèmes ?
– Malheureusement, non. »
« Si vous voulez une réponse précise, il faut interroger M. Pelata »
Dans la logique de cette posture, Carlos Ghosn renvoie à la responsabilité de ses lieutenants : Patrick Pelata pour la période 2009-2011, puis Carlos Tavares (2011-2013), et enfin Thierry Bolloré, jusqu’en 2018. « Si vous voulez une réponse précise, il faut interroger M. Pelata, explique l’ex-patron, toujours à propos de la stratégie de réglage des moteurs. Moi, je ne peux pas interpréter les décisions prises par M. Pelata, qui sont de sa responsabilité en matière de calage CO2-NOx. » Et un peu plus loin : « En ce qui concerne les choix de la direction de l’ingénierie mécanique et de la direction de l’ingénierie, oui, c’était rapporté à Tavares. »
> Lire aussi « Pour Carlos Ghosn, le temps de la vérité n’est pas celui des remises en cause »
Dans cet ensemble un peu flou, Carlos Ghosn reste ferme sur un point : le respect des normes n’était, chez Renault, pas négociable, et il n’y a pas eu de triche à la Volkswagen ou de comportements délictueux destinés à tromper le consommateur. « Je peux vous dire que je n’ai vu rien de tel, dit le PDG déchu. Il y avait parfois des problèmes dus à des manques de compétence ou de performance, mais rien de ce qui pourrait se rapprocher de ce qui est reproché à d’autres constructeurs, de la volonté de cacher sciemment des résultats. » Il décrit d’ailleurs la surprise de l’entreprise lorsque l’affaire éclate et dit s’être inquiété du fait que l’un de leurs gros fournisseurs, Bosch, pouvait être impliqué. « J’ai demandé à la direction technique de faire une enquête, qui a indiqué : il n’y a rien de tel chez Renault », conclut-il.
> Lire aussi « A Volkswagen, un accord à l’amiable pour tourner la page du “Dieselgate” »
Point peut-être intéressant pour les juges, qui, on le voit dans leurs questions, cherchent à démêler le fonctionnement complexe des prises de décision dans le groupe au losange et les responsabilités précises de chacun, M. Ghosn laisse entendre que, si Renault n’était pas un élève modèle en matière de dépollution, c’est parce qu’il avait fait le choix de la voiture électrique avant les autres. « Certains constructeurs n’avaient pas du tout investi sur l’électrique et étaient donc plus performants, et capables de mettre en place des solutions plus sophistiquées, allant au-delà des normes diesel », souligne l’homme d’affaires. La piste des choix économiques sera peut-être celle qu’empruntera la justice.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/07/01/dieselgate-chez-renault-carlos-ghosn-n-a-rien-vu-rien-entendu_6086440_3234.html>
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8- Le Panama veut faire des mines un moteur économique, au grand dam des écologistes, AFP, 01/07/21, 11:00
Moises Avila & Ivan Pisarenko
Des installations métalliques abandonnées au milieu de la jungle, tel est le legs environnemental laissé par l'exploitation minière au Panama. Une activité que le gouvernement veut assainir et transformer en moteur de son économie, au grand dam des écologistes.
La luxuriante végétation de l'Amérique centrale a dévoré une grande partie des infrastructures de ce qui était autrefois Petaquilla Gold, une mine d'or de la province de Colon, dans l'ouest du pays, que ses propriétaires -- des capitaux panaméens et canadiens -- ont abandonnée en 2014.
Invoquant un manque de financements, "ils sont partis en nous devant de l'argent et ils ne se sont pas souciés de la pollution qui restait", raconte à l'AFP Ismael Pérez, qui a travaillé pour l'entreprise et dont la maison se trouve à quelques mètres du gisement d'or.
Les conteneurs qui abritaient autrefois des bureaux, des machines lourdes et trois énormes puits font toujours partie du paysage.
"Ce qui s'est passé à Petaquilla est regrettable à tous points de vue, mais dans cette zone (tropicale), la capacité de récupération de la nature est très élevée. Les effets apocalyptiques qui avaient été prédits ne se sont pas produits", défend auprès de l'AFP Zorel Morales, directeur exécutif de la Chambre des mines du Panama.
À près de deux kilomètres du site, l'entreprise Minera Panama, contrôlée par la société canadienne First Quantum, a commencé en 2019 une exploitation à ciel ouvert de cuivre dans une concession de 13.000 hectares.
La capacité de production annuelle est d'environ 320.000 tonnes de cuivre, ce qui, si elle est atteinte, ferait du Panama le quatrième producteur en Amérique latine, après le Chili, le Pérou et le Mexique, explique M. Morales.
L'entreprise compte déboiser 6.000 hectares, mais a prévu de replanter 10.000 hectares à l'intérieur et l'extérieur de l'enceinte.
Des rapports des autorités environnementales de fin 2012 à début 2020, consultés par l'AFP, font état de 193 "non-conformités" de la part de Minera Panama. La société répond qu'il s'agissait de "constatations spécifiques" et que des mesures correctives ont été immédiatement apportées.
- "Totalement incongrue" -
Parallèlement, le ministère du Commerce et de l'Industrie a relancé l'appel d'offres pour l'exploration de deux réserves minières proches, d'environ 25.000 hectares, qui comprend celle de Petaquilla Gold.
Pour M. Morales, "il s'agit d'une zone très prometteuse (...) qui pourrait potentiellement avoir plus de gisements, non seulement d'or, mais aussi de cuivre".
En pleine pandémie de coronavirus qui frappe durement l'économie, le gouvernement panaméen estime que les opportunités "se trouvent actuellement, en plus d'autres secteurs, dans l'exploitation minière, en tant que secteur primaire et générateur d'emplois", assure la directrice adjointe des ressources naturelles au ministère du Commerce et de l'Industrie, Ana Méndez.
Selon elle, l'activité peut "représenter 8% du Produit intérieur brut" panaméen.
Le Panama fait partie du corridor biologique centro-américain, une zone naturelle qui s'étend dans toute l'Amérique centrale, du Panama au Mexique, où la migration des espèces est protégée. Mme Méndez assure que la zone de la concession "est une réserve minière qui ne fait pas partie de zones protégées".
Pour la militante écologiste Raisa Banfield, l'exploitation minière est cependant "totalement incongrue en raison des conditions géographiques et de la vulnérabilité du Panama", un pays de "seulement" 77.000 km2, qui compte 500 rivières et deux côtes, atlantique et pacifique.
"L'ensemble de notre territoire repose sur l'eau et les richesses naturelles. Les mines de métaux à ciel ouvert sont parmi les plus polluantes de la planète", rappelle-t-elle.
Le code de la mine panaméen date des années 1960 et n'a connu que des réformes partielles. Il ne compte toujours pas de protocole pour assurer le démantèlement des infrastructures en cas de fermeture.
Pour Isaias Ramos, biologiste au Centre pour la défense de l'environnement (CIAM), l'exploitation minière dans le pays n'a laissé que des passifs. "Si leur projet phare (de la mine d'or de Petaquilla) a échoué, comment pouvons-nous parler de projets miniers durables sur le plan économique, social et écologique ?", s'interroge-t-il.
<https://www.challenges.fr/economie/le-panama-veut-faire-des-mines-un-moteur-economique-au-grand-dam-des-ecologistes_771558>
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9- "Parti en sucette" : le combat pour sauver le plus vieux lac d'Europe, AFP, 01/07/21, 14:00
Darko Duridanski et Emmy Varley
Au bord de l'immensité azur du lac Ohrid, le plus ancien lac d'Europe menacé par une urbanisation et un tourisme anarchiques, Dimitar Pendoski contemple désolé les grandes bâches vertes qui recouvrent son restaurant de plage fermé par les autorités sous la pression de l'Unesco.
Pour tenter de préserver le classement du site au patrimoine mondial de l'Humanité, la municipalité de cette ville de Macédoine du Nord vient de couper l'électricité de l’établissement, où l'on accède par une passerelle de bois brinquebalante.
"Tout le monde y perd, les employés, l'économie locale, et bien sûr les touristes car ils n'ont nulle part où aller sur la plage", dit à l'AFP le restaurateur de 59 ans devant les dizaines d'estivants qui se dorent au soleil.
La région du lac Ohrid, qui s'étend à perte de vue à la frontière entre la Macédoine du Nord et l'Albanie, est distinguée depuis quatre décennies pour sa biodiversité et son patrimoine architectural et culturel uniques.
Mais l'Unesco menace de placer le lac sur sa liste des sites en péril avec une décision attendue en juillet.
Ces derniers mois, la municipalité d'Ohrid a démantelé une dizaine de bars et restaurants jugés non conformes sur les rives du lac formé il y a plus d'1,3 million d'années.
Les écologistes prennent acte mais y voient une goutte d'eau dans un océan d'urbanisation sauvage à l'œuvre dans toute la région depuis la disparition de la Yougoslavie dans les années 1990.
La petite ville d'Ohrid, considérée comme l'un des plus anciens établissements d'Europe, où l'on trouve des centaines d'icônes byzantines et des vestiges néolitiques, a largement débordé de ses anciennes frontières. Les rives du lac sont aujourd'hui constellées d'hôtels de cinq étages, de jetées et autres commerces.
Les problèmes ne manquent pas entre les ruissellements agricoles, les rivières détournées dans le lac charriant de la pollution, le traitement défaillant des eaux usées, l'abattage des roseaux servant de filtres naturels au plan d'eau, les projets de marinas ou d'infrastructures de transport.
- "Cancer du lac" -
S'ajoute aussi la difficulté pour deux pays pauvres des Balkans à coordonner la protection d'un site dont la partie albanaise est classée par l'Unesco depuis trois ans seulement.
"Après 30 années de négligence, il est probablement normal que l'Unesco perde patience", reconnaît le maire Konstantin Georgieski, 43 ans, qui dirige la ville depuis la mort de son prédécesseur en 2018.
"Tout est parti en sucette", constate Nikola Paskali, 33 ans, plongeur et archéologue. S'il explore depuis des années le fond du lac à la recherche de vestiges de l'âge de bronze, il organise aussi des sorties pour ramasser les bouteilles en plastique, téléviseurs, vieilles baignoires, voire lunettes de WC qui s'y trouvent.
"Les détritus sont le cancer du lac", explique-t-il à l'AFP, accusant les autorités de ne pas faire grand chose pour préserver la biodiversité d'un site où vivent 200 espèces endémiques, dont les populations déclinantes de truite d'Ohrid.
Les autorités locales comme gouvernementales affirment avoir pris le problème à bras le corps avec l'adoption d'un plan de gestion pour la décennie à venir mais réclament du temps pour appliquer les recommandations de l'Unesco.
Pour l'heure, le maire Georgieski dit avoir "complètement débarrassé" les plages des paillotes dans un contexte compliqué qui a permis à des milliers de propriétaires de construire grâce aux failles d'un millefeuille de lois contradictoires.
Selon l'Unesco, un tiers des eaux usées d'Ohrid finissent directement dans le lac.
"C'est difficile de détruire la propriété des gens dans une petite ville" de 50.000 habitants, explique-t-il. "Je suis leur ennemi personnel maintenant".
Les autorités locales plaident pour un tourisme plus durable, familial et culturel plutôt que pour des rassemblements de fêtards.
- Un "équilibre"-
"Ici, ce n'est pas Ibiza", dit le maire.
Les défenseurs de l'environnement jugent que l'ONU fait bien de tirer la sonnette d'alarme et espèrent ainsi que des financements seront mobilisés.
"C'est la seule façon de faire cesser tous ces ravages", s'exclame Katerina Vasileska, de l'ONG SOS Ohrid. Même "si on commence maintenant, il faudra des années et des années pour réparer les dégâts".
Dimitar Pendoski assure qu'il avait tous les permis nécessaires pour son restaurant qui a accueilli dix ans durant des clients au bord de l'eau.
Il faut un "équilibre", plaide-t-il. "Le but est commun, avoir plus de clients, protéger le lac et la nature, mais il faut un développement économique local"
Le débat qui oppose partout sur la planète les tenants du développement aux défenseurs de l'environnement est un faux débat, rétorquent les écologistes.
"Nous devons maintenir la propreté du lac car autrement, nous allons tout perdre, perdre le tourisme", dit Nikola Paskali.
Pour Katerina Vasileska, les choses sont encore plus claires. "On emploie 30 personnes mais on pollue l'eau de 50.000 personnes".
<https://www.la-croix.com/Parti-sucette-combat-sauver-vieux-lac-Europe-2021-07-01-1301164426>
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10- A Lyon, un urbanisme vert par petites touches, AFP, 01/07/21, 14:00
Frédéric Garlan
À la maison du projet, qui présente le visage futur du quartier d'affaires lyonnais de La Part Dieu, la maquette a été changée début juin : les tours qui donnaient un "skyline" digne d'une métropole européenne ont disparu.
"Tout ce qui est au-dessus de 50 mètres" - définition administrative d'un immeuble de grande hauteur - "a été enlevé", décrypte-t-on à la société publique chargée d'aménager le site, la SPL Part Dieu. 100.000 mètres carrés de constructions sont passés à la trappe, presque exclusivement des bureaux.
Végétalisé et "apaisé", le premier quartier d'affaires de France hors Paris doit devenir un endroit "à vivre", au service de ses habitants, ambitionnent les écologistes qui présentaient là leur premier grand chantier depuis leur arrivée à la tête de Lyon il y a un an.
"On ne veut plus d'hyper-spécialisation. Le mot clef, c'est rééquilibrage des usages", souligne-t-on à la SPL.
Deux voies de circulation ont été réservées aux "modes doux" de déplacement. Et les rares espaces verts prévus seront un peu plus généreux.
Michel Le Faou, qui pilota la politique d'urbanisme de la précédente équipe, s'attendait à "beaucoup plus percutant": pour lui, les écologistes "se sont contentés de +greenwasher+ le projet existant".
- Vertueux -
Car la transformation de ce quartier symbolique des errements des années 70, avec son architecture brutaliste et la priorité donnée à la voiture, était déjà bien engagée, selon des orientations dont nombre étaient "écolo-compatibles" .
D'autres chantiers, moins écologiquement vertueux, étaient trop avancés pour être remis en cause. Les nouveaux élus ont dû avaler la construction d'un spectaculaire gratte-ciel jouxtant la gare, dont les premiers étages commencent à sortir de terre.
Le président de la métropole, Bruno Bernard, écologiste lui aussi, et le maire de la ville, Grégory Doucet, se sont aussi retrouvés à couper le ruban après l'achèvement des travaux du centre commercial de La Part-Dieu - le plus vaste d'Europe en centre-ville.
Un complexe certes désormais coiffé d'agréables terrasses végétalisées remplaçant un ancien parking mais symbole pour nombre d'écologistes d'une frénésie de consommation honnie.
Quid de la suite ? Piétonnisation devant les écoles, plantations de mini-vergers, réduction des places de parking au profit du vélo: de multiples annonces depuis un an esquissent par petites touches la ville verte de demain.
Mais l'opposition reproche aux écologistes un manque d'ambition, attesté par l'absence de ces grands projets qui ont marqué les mandatures précédentes, comme la réhabilitation des berges du Rhône et de la Saône.
"Ce qui a porté la visibilité de Lyon depuis 40 ans était sa capacité à se projeter vers l'avant grâce à des projets emblématiques", estime M. Le Faou. "On en voit peu sortir et ceux en cours sont soumis à réinterrogation ou mis en +stand-by+".
Ce choix de prendre son temps avant de fixer les grandes orientations de la ville pour des décennies, les Verts l'assument pleinement.
"Je ne veux pas signer les permis de construire de bâtiments qu'il faudra détruire dans moins de quarante ans", affirme l'adjoint à l'urbanisme de la ville, Raphaël Michaud qui dénonce le lancement d'opérations trop "expérimentales" dans le passé.
- Bling-bling -
"Un projet qui part à la poubelle... Un autre... Encore un autre", confirme le promoteur local Didier Caudard-Breille, réputé pour ses sièges sociaux à l'architecture innovante, en égrainant les projets bloqués depuis l'arrivée des Verts. Il dit avoir appris l'abandon d'un projet de tour "par la presse".
Il est certes parvenu à sauver son projet de rénovation/extension d'un vieil immeuble de La Part Dieu, mais en acceptant d'en sacrifier la partie "la plus novatrice": piscine, salle de sport et spa ouverts aux résidents - fortunés - de l'immeuble.
"On a mis à la place du logement social", se félicite M. Michaud. Le jeune élu reconnaît "des négociations parfois très dures avec les promoteurs" mais, dit-il, c'est une des conditions pour que Lyon survive au dérèglement climatique". Les futurs projets, assure-t-il, seront tous examinés sous le prisme de leur contribution à la transition écologique de Lyon.
Même le nouveau quartier branché de la Confluence, où se multiplient les initiatives écologiques, ne trouve pas grâce à ses yeux. Trop "bling-bling", avec ses architectes stars (Kengo Kuma, Jean Nouvel, Rudy Ricciotti, Odile Decq...).
"On y a beaucoup tenté mais, en matière d'écologie, c'était de la communication qui s'est faite dans des conditions financières exorbitantes, alors que dans le même temps on a abandonné d'autres quartiers", dénonce-t-il. Avec le projet Hikari, qui ambitionnait de devenir le premier îlot urbain à énergie positive d’Europe, "on s’est ridiculisé".
En matière de planification urbaine, les Vert ne partent pas d'une page blanche à Lyon. Sans être la "ville du quart d'heure" appelée de leur vœux, l'agglomération est déjà largement multipolaire, surtout avec l'émergence des nouveaux quartiers de Gerland, de La Soie et bientôt de La Saulaie, où cohabitent assez harmonieusement bureaux et logements.
Mais l'attractivité de la troisième ville de France a propulsé les prix de l'immobilier à des niveaux jamais atteints en province.
"La priorité du mandat, c'est le logement abordable, pas le logement tout court", insiste M. Michaud. Des outils ont été mis en place ou renforcés, comme les baux fonciers solidaires et l'augmentation du budget consacré au logement social.
Mais s'il veut tenir ses ambitieux objectifs, l'exécutif devra trouver où construire, puisqu'il s'est engagé à ne pas bétonniser des surfaces encore intactes et à rebasculer en zones agricoles nombre de terrains jusqu'alors promis à l'urbanisation.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/a-lyon-un-urbanisme-vert-par-petites-touches_155410>
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11- Pétrole : l'Opep+ en sommet sur fond de surchauffe du marché, AFP, 02/07/21, 08:00
Benoît Pelegrin
Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés via l'accord Opep+ se retrouvent jeudi pour fixer leurs quotas de production pour le mois d'août, attendus en légère hausse afin d'éviter une surchauffe des prix.
Ils s'étaient quittés début juin sur une rencontre éclair, sans prendre de décision au-delà du mois de juillet.
Entretemps, les cours ont retrouvé des niveaux inédits depuis octobre 2018, un élément qui semble plaider en faveur d'une augmentation de la production d'or noir.
D'autant que la grogne de pays consommateurs comme l'Inde se fait déjà entendre et que plane le risque d'un étouffement de la reprise naissante, un prix du pétrole élevé alimentant l'inflation.
- Vers une modeste hausse ? -
Jeudi, les treize pays du cartel historique, emmené par l'Arabie saoudite, se réuniront d'abord par visioconférence à 11H00 GMT (13H00 à Paris et à Vienne, siège de l'organisation).
Ils seront ensuite rejoints par leurs dix alliés, conduits par Moscou, le sommet en lui-même étant prévu à 15H00 GMT.
L'alliance met en œuvre depuis 2016 une politique de réduction volontaire de l'offre, fortement amplifiée après l'éclosion de la pandémie pour répondre au trou d'air de la demande.
Depuis avril 2020, elle laisse chaque jour des millions de barils sous terre (5,8 millions en juillet), une stratégie considérée comme prudente qui "a jusqu'à présent fait mouche", salue Stephen Brennock, analyste de PVM, "puisqu'elle a réussi à rétablir l'équilibre pétrolier sans trop tendre le marché".
Portée par Ryad, cette politique a permis de sortir les cours de l'abîme pour les ramener actuellement aux alentours de 75 dollars pour les deux références de part et d'autre de l'Atlantique, le Brent et le WTI.
Le marché s'attend donc à la poursuite de cette démarche et pronostique une augmentation ténue, de l'ordre de 500.000 barils par jour au cours du mois d'août.
"Il s'agirait d'une solution de compromis acceptable entre les pays du Golfe de l'Opep, qui ont tendance à se montrer plus prudents, et leurs partenaires tels que le Kazakhstan et la Russie, qui ont tendance à préconiser des hausses de production plus importantes", explique Eugen Weinberg, de Commerzbank.
La Russie est en effet attentive à sa part de marché et plaide pour une ouverture plus franche des robinets d'or noir.
Des cours élevés sont certes favorables pour les caisses des membres de l'Opep+ mais ils génèrent aussi davantage de concurrence car ils encouragent d'autres acteurs, non soumis aux quotas, à entrer sur le marché grâce à une production devenue soudainement rentable.
- Risque du variant Delta -
"Il semble qu'il n'y ait pas d'accord entre les deux principales nations de l'alliance, la Russie et l'Arabie saoudite, sur l'opportunité d'augmenter encore la production en août, et si oui, de combien", avance Eugen Weinberg, de Commerzbank.
Aux arguments moscovites sera opposé le danger de la dernière flambée du très contagieux variant Delta, qui menace le redressement de la demande de brut dans plusieurs régions du monde, Russie en tête.
Le pays a enregistré jeudi un nouveau record de décès quotidiens liés au Covid-19.
L'Opep+ ne saurait mettre de côté les "incertitudes persistantes" qui demeurent sur le marché, a insisté mardi le secrétaire général de l'Opep, Mohammed Barkindo, à l'occasion d'une réunion technique préparatoire au sommet.
Le cartel, qui se retrouve désormais presque tous les mois afin d'ajuster sa politique au cordeau, doit aussi faire en fonction d'un de ses membres, l'Iran.
Actuellement hors jeu du fait de l'embargo qui pèse sur son industrie pétrolière, Téhéran pourrait revenir dans la course à moyen terme si les discussions internationales sur le nucléaire aboutissaient. De quoi rebattre les cartes du fragile équilibre entre l'offre et la demande d'or noir.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210701-pétrole-l-opep-en-sommet-sur-fond-de-surchauffe-du-marché>
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12- Le chinois Envision, géant discret de l'énergie propre, AFP, 02/07/21, 12h29
Le chinois Envision, qui a coup sur coup annoncé cette semaine de colossaux investissements en Europe dans des usines de batteries pour automobiles, est un poids lourd mondial discret des énergies renouvelables.
L'entreprise va construire à partir de l'an prochain une usine sur le site de Renault à Douai (nord de la France) et y investir jusqu'à 2 milliards d'euros sur 10 ans.
Pour les besoins d'un autre constructeur prenant le virage de l'électrique, Nissan, une usine supplémentaire verra par ailleurs le jour au Royaume-Uni.
- Qui est Envision ? -
Le groupe, installé à Shanghai, a été fondé en 2007 par Lei Zhang, un entrepreneur chinois sensible aux enjeux du réchauffement climatique, à son retour du Royaume-Uni.
Alors que la Chine est en proie à une pollution endémique liée à sa fulgurante croissance économique, M. Zhang parie sur le potentiel des énergies propres. La tendance est alors aux panneaux solaires que Pékin soutient politiquement afin de doter le géant asiatique d'une filière photovoltaïque.
Mais Envision, dont le nom, "Yuanjing" en mandarin, signifie "perspectives", jette son dévolu sur les éoliennes, alors jugées pourtant peu efficaces. La jeune entreprise les équipe de centaines de capteurs et parvient à optimiser leur rendement.
Aujourd'hui, la firme se targue d'avoir commercialisé plus de 12.500 éoliennes à travers le monde, en Chine mais aussi en Inde, en France, en Argentine ou encore au Kazakhstan.
- Batteries électriques -
Envision, qui se présente en champion des énergies renouvelables, a depuis largement diversifié ses activités. L'entreprise dispose d'une branche spécifique pour les batteries d'automobiles, Envision AESC, dont le siège est au Japon. C'est cette filiale qui doit s'implanter à Douai.
AESC était à l'origine une branche de Nissan. Mais le constructeur automobile japonais s'en est séparé en 2018 et l'a revendue au groupe de Shanghai. Aujourd'hui, Envision AESC équipe en batteries près de 600.000 véhicules électriques dans le monde.
Pour l'anecdote, le groupe compte maintenant investir au Royaume-Uni 450 millions de livres (523 millions d'euros) dans une méga-usine de batteries pour Nissan. Le site fonctionnera aux énergies renouvelables.
Envision a également une filiale aux Etats-Unis, BEAM, spécialisée dans le rechargement rapide.
- Numérique et course automobile -
Envision conçoit des logiciels et des technologies pour la gestion et les économies d'énergie, les énergies renouvelables et la réduction des émissions de carbone. Il compte notamment comme partenaire Microsoft.
Le chinois est aussi présent en Formule E, version électrique de la F1, avec son écurie Envision Virgin Racing.
Envision est implanté aux Etats-Unis, en Allemagne, au Danemark et à Singapour, où il possède des centres de recherche et développement.
Parallèlement, la firme continue à concevoir près de Shanghai des éoliennes intelligentes. Elle espère devenir d'ici l'an prochain la première entreprise de Chine à atteindre la neutralité carbone, c'est-à-dire d'en absorber autant que d'en émettre.
<https://www.challenges.fr/economie/le-chinois-envision-geant-discret-de-l-energie-propre_771803>
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13- La Réunion. Petite-Ile : des logements économes en énergie pour 21 familles, Clicanoo, 02/07/21, 18h51
21 familles viennent d’emménager dans la nouvelle résidence Kumquat située dans les hauts de Petite-Ile, sur le quartier de Piton Charrié.
"Kumquat" c'est une résidence sociale et à taille humaine. Elle est composée de 6 T2, 8 T3 et de 7 T4. 21 familles du sud de l'île ont pu s'y installer et profiter de ces logements lumineux et responsables.
Pour favoriser leur intégration, la SEMADER a mis en place son dispositif d’accueil et d’accompagnement dès leur entrée dans leur nouvel environnement. Ainsi, le réseau de partenaires locaux (CIVIS, Horizon Réunion, ADIL, Sources et eaux…) a été mobilisé lors de cette matinée pour sensibiliser et informer les familles sur les thématiques concernées.
Cette résidence a bénéficié d’un travail important sur le confort climatique. Ainsi, le concept de véranda bioclimatique (appelée aussi serre froide) a été développé spécifiquement sur cette opération.
L'espace de 9 m2 agit comme un véritable régulateur de climat intérieur. Il capte au maximum la chaleur extérieure pour la restituer ensuite à l’intérieur du logement. Ce transfert thermique permet de réduire la consommation d’énergie destinée au chauffage des pièces.
<https://www.clicanoo.re/Societe/Article/2021/07/02/Petite-Ile-des-logements-economes-en-energie-pour-21-familles_625849>
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14- Un projet contesté de production d’hydrogène pour Chapelle-Darblay à la place de la papeterie, Le Monde, 03/07/21, 10h00
Gilles Triolier (Rouen, correspondance)
Le finlandais UPM a annoncé la cession du dernier site de recyclage de papier en France, située dans la banlieue rouennaise.
Reste-t-il une infime chance de sauver l’activité historique de Chapelle-Darblay, seule papeterie française qui fabriquait du papier journal totalement recyclé ? A Grand-Couronne (Seine-Maritime), dans la banlieue portuaire de Rouen, malgré les vents contraires, les derniers salariés de la papeterie nonagénaire, mise en vente depuis septembre 2019 par son propriétaire, le géant finlandais UPM, y croient toujours.
> Lire aussi Vers un changement de mains en douceur des usines sidérurgiques de Saint-Saulve et d’Hayange
Vendredi 2 juillet, lors d’un comité social et économique (CSE) extraordinaire, le groupe papetier leur a officiellement annoncé sa décision de céder l’énorme usine de 33 hectares, sa dernière en France, à un projet d’unité de production d’hydrogène, porté par la société caennaise Samfi-Invest/H2V Product. Selon le ministère de l’économie, une activité de « tri et de conditionnement de déchets plastiques et papiers », pilotée par le groupe Paprec, y serait adossée. Les contours précis de ce volet, où le mot recyclage n’est pas employé, ne sont pas connus.
Déclin structurel
Si le projet va à son terme, cela tournerait définitivement une page entamée en 1927 dans ce coin de Normandie. « C’est la seule offre industrielle ferme », assurele président du conseil de surveillance d’UPM France, Daniel Schwab. Et de rappeler que le groupe a « fait l’effort de maintenir en l’état le site pendant un an, pour se donner le maximum de chances de trouver un repreneur ».
Fermée en juin 2020, en raison, selon son propriétaire, d’un manque de compétitivité et du déclin structurel du papier journal, la papeterie normande, bien qu’encore rentable, n’a pas été démantelée immédiatement. Ses machines, dormantes, et sa chaudière biomasse restent utilisables. Près de 230 salariés ont été licenciés en 2020, mais trois d’entre eux, syndicalistes et délégués du personnel, sont toujours en poste. Appuyés par la CGT, ils se sont activés, ces derniers mois, à trouver une solution de reprise axée sur le papier, émettant toutefois des doutes quant à la volonté d’UPM de vendre à un concurrent.
État, région Normandie et Métropole Rouen Normandie ont œuvré dans le même sens, en vain. Un acteur majeur du secteur, le cartonnier belge VPK, s’était pourtant positionné, avant de renoncer, début juin, et d’opter pour le rachat d’une autre papeterie normande, Double A, sise à Alizay, dans l’Eure, et également en difficulté.
Dans la foulée du retrait de VPK, la CGT a réuni un consortium d’industriels intéressés. Une lettre d’intention a été transmise au groupe UPM ces derniers jours. « Il y a le groupe Veolia et deux partenaires, les groupes Tetu et Fibre Excellence. C’est un projet sérieux, cohérent et bien avancé. Il leur faut simplement trois mois de plus pour le finaliser », a révélé le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, venu vendredi devant la papeterie en soutien des salariés. Ces derniers ne croient pas en l’offre hydrogène, jugée moins pourvoyeuse d’emplois et économiquement incertaine. « Je n’ai rien contre l’hydrogène, mais le sujet, ici, c’est le savoir-faire en matière de recyclage », estime le président de la métropole rouennaise, Nicolas Mayer-Rossignol, également présent.
La papeterie rouennaise, étendard de l’économie circulaire, jouait en effet un rôle central dans la filière française de recyclage des vieux papiers. Elle pouvait absorber jusqu’à 480 000 tonnes par an, soit le résultat du tri de 24 millions d’habitants. Depuis sa fermeture, ces tonnages sont transportés par route vers l’est de la France et l’étranger.
> Lire aussi La difficile implantation d’Amazon près de Rouen
« Que le gouvernement tape du poing sur la table et laisse du temps à Veolia », réclame désormais M. Martinez. En face, le groupe UPM dit ne pas y être disposé. « On a une offre ferme et on ne veut pas la perdre », avance Daniel Schwab. Le ministère de l’économie tient peu ou prou le même langage et ne semble pas enclin à faire pression sur le géant finlandais : « Nous pouvons comprendre la déception des salariés. Mais nous avons une solution pour les deux sites normands, à Chapelle-Darblay sur la filière prometteuse de l’hydrogène, et à Alizay, où une activité de recyclage sera déployée. De plus, ce n’est pas une offre qui est portée par Veolia, c’est une lettre d’intention, sans être engageante d’un point de vue juridique.La procédure est dans les mains d’UPM, cet arbitrage leur appartient, mais il peut se comprendre. » Pas pour les salariés, qui n’entendent pas désarmer.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/07/03/un-projet-conteste-de-production-d-hydrogene-pour-chapelle-darblay-a-la-place-de-la-papeterie_6086839_3234.html>
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15- Golfe du Mexique : ce que l'on sait de "l'œil de feu", l'impressionnant incendie observé à la surface de l'océan après une fuite de gaz, France info, 03/07/21, 13:34
Le feu s'est déclaré à quelques dizaines de mètres du plateforme gazière et pétrolière exploitée par la compagnie nationale mexicaine Pemex.
Un tourbillon de feu au milieu des eaux du golfe du Mexique. Un incendie s'est propagé à travers les vagues, vendredi 2 juillet, dans la baie de Campeche, à quelques dizaines de mètres d'une plateforme de la compagnie pétrolière mexicaine Pemex. Les images spectaculaires de cette scène, tournées depuis le ciel, ont été publiées sur Twitter par le journaliste mexicain Manuel Lopez San Martin et rapidement relayées par des médias et des internautes, qui ont baptisé l'incendie "œil de feu".
Une rupture d'un gazoduc sous-marin
L'incendie s'est déclaré vendredi matin, dans la baie de Campeche, dans le golfe de Mexique, au large du Yucatan. Il a été causé par la rupture d'un gazoduc sous-marin, à moins d'un mètre sous la surface, peu après 5 heures du matin, a déclaré la compagnie Pemex, qui l'exploite (en espagnol). Le pipeline fait partie du complexe gazier et pétrolier Ku Maloob Zaap, exploité par Pemex.
Le gaz s'exfiltrait par le conduit endommagé et s'est enflammé à la surface. D'où ces images impressionnantes. La compagnie n'a pour l'instant pas précisé les causes de la rupture du gazoduc, mais assure qu'une enquête sera conduite. "Les turbomachines des installations de production actives de Ku Maloob Zaap ont été touchées par un orage", avance Reuters (en anglais), qui a pu accéder à un rapport d'incident de la compagnie.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/golfe-du-mexique-ce-que-l-on-sait-de-l-oeil-de-feu-l-impressionnant-incendie-observe-a-la-surface-de-l-ocean-apres-une-fuite-de-gaz_4688417.html>
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16- TotalEnergies n'utilisera plus d'huile de palme à partir de 2023 (PDG), AFP, 05/07/21, 00:00
Le patron de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a annoncé que le géant énergétique français cesserait d'utiliser l'huile de palme en 2023, dans un entretien à paraître lundi dans le quotidien régional La Provence.
"A compter de 2023 il n’y aura plus d’huile de palme à La Mède (ndlr : sa bioraffinerie de La Mède à Chateauneuf-les-Martigues dans les Bouches-du-Rhône), ni nulle part dans la compagnie", a décidé le PDG.
Total s'étant rebaptisée fin mai TotalEnergies, une compagnie multi énergies, "qui s’engage pour le développement durable", "nous avons souhaité repenser un certain nombre de sujets qui ont pu créer des polémiques, dont la fameuse huile de palme", a-t-il expliqué.
En mars, six associations, dont Greenpeace avaient contesté devant la justice l'autorisation préfectorale d'exploitation de la raffinerie de La Mède, reprochant au groupe l'importation d'huile de palme, synonyme de déforestation selon les ONG.
"Nous avons tiré la leçon de cette polémique", a affirmé le patron, se disant "convaincu que faire du biocarburant à base d’huile végétale a maintenant moins d’avenir car on se heurte à la question de l’affectation des terres agricoles".
Et "le modèle économique de La Mède, compte tenu des filières alternatives qui se sont développées, sera préservé", a-t-il assuré, envisageant de "sans doute investir dans un biométhaniseur pour valoriser les terres qui nous servent à filtrer les huiles, et ainsi produire du biogaz" sur le site.
Par ailleurs, fin 2020, le Conseil d'Etat avait rejeté un recours du groupe qui attaquait un décret de 2019 sur la suppression de l'avantage fiscal aux carburants à base d'huile de palme.
<https://information.tv5monde.com/info/totalenergies-n-utilisera-plus-d-huile-de-palme-partir-de-2023-pdg-415645>
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17- Pétrole : l'Opep+ dans l'impasse, le sommet annulé, AFP, 05/07/21, 20:00
Benoît Pelegrin
Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs dix alliés via l'accord Opep+ ont annulé leur réunion de lundi sans se donner de nouveau rendez-vous, sur fond de désaccord entre les Emirats arabes unis et le reste du groupe.
Le sommet ministériel de l'Opep+ "a été annulé", a écrit lundi dans un communiqué le secrétaire général de l'Opep, Mohammed Barkindo, envoyé à la presse peu après 16H30 GMT (18H30 à Paris et à Vienne, au siège du cartel), alors que la réunion était censée débuter à 13H00.
"La date de la prochaine réunion sera décidée en temps utile", est-il indiqué dans le même document.
Un plan était pourtant sur la table de l'alliance : celui d'augmenter chaque mois la production de pétrole de 400.000 barils par jour entre août et décembre, soit un total de 2 millions de barils quotidiens remis sur le marché d'ici la fin de l'année, dans un contexte de reprise de la demande.
Mais un différend a émergé entre les Émirats et ses partenaires sur un point technique : son volume de production de référence.
Ce seuil arrêté à la date d'octobre 2018 correspond pour Abou Dhabi à 3,17 millions de barils par jour. Il ne reflète effectivement pas la pleine capacité de production du pays, qui est montée à plus de 3,8 millions de barils par jour en avril 2020, à la veille des coupes drastiques du cartel.
- Sursaut des prix -
"C'est tout le groupe contre un seul pays", avait commenté dimanche le ministre saoudien Abdelaziz ben Salmane interrogé par Bloomberg TV, tout en appelant dans une autre interview, sur la chaîne Al-Arabiya, à "un peu de rationalité et un peu de compromis".
Cette divergence avait déjà fait capoter le premier cycle de réunions du cartel jeudi dernier, puis de nouveau le lendemain, au sein d'un groupe davantage habitué aux prises de bec entre les deux poids lourds, la Russie et l'Arabie saoudite.
"Le timing de cette crise n'est pas surprenant", a réagi auprès de l'AFP Alan Gelder, analyste de Wood Mackenzie, "car l'Opep fonctionne mieux lorsqu'elle est confrontée à des défis importants" et des prix bas.
Sa stratégie depuis avril 2020, faite d'une réduction drastique de la production puis d'un retour progressif de celle-ci par palier mensuel, en est l'illustration puisqu'elle a permis aux vendeurs de faire sortir les cours du brut de l'abîme.
Les prix des deux références du pétrole brut, le Brent et le WTI, évoluent désormais au-dessus 76 dollars le baril, soit une hausse impressionnante de plus de 50% depuis le 1er janvier.
Ils grimpaient encore lundi quelques instants avant une clôture avancée en raison d'un jour férié aux Etats-Unis. Car en cas d'absence d'accord de l'Opep+, pourrait être reconduit en août un niveau de production identique à celui de juillet, ce qui aurait pour effet de resserrer davantage le marché, avec un risque de surchauffe.
- Poursuite des négociations ? -
"Le report et le temps qu'il a fallu pour l'annoncer montrent que des négociations sont en cours en marge de la réunion", estime Louise Dickson, de Rystad, notant "l'effort pour parvenir à un consensus".
Les discussions sur le prolongement de l'accord au-delà d'avril 2022, qui ont fait bondir Abou Dhabi, "risquent toutefois de s'avérer longues et difficiles", prévient M. Gelder.
Pour Samuel Burmann, de Capital economics, ce troisième report depuis jeudi fait carrément planer le spectre de "l'effondrement de l'ensemble de l'accord".
L'Opep+ fait de surcroît face à une équation complexe, entre une reprise bien réelle de la demande mais qui reste fragile, un retour probable à moyen terme des exportations iraniennes et le mécontentement de certains gros importateurs comme l'Inde devant les prix élevés.
Mais l'alliance en a déjà vu d'autres. Elle a notamment su dépasser en début d'année dernière un désaccord profond entre Moscou et Ryad qui avait débouché sur une courte mais intense guerre des prix.
<https://information.tv5monde.com/info/petrole-l-opep-dans-l-impasse-le-sommet-annule-415676>
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18- Paris : le tribunal annule deux permis de construire pour pollution atmosphérique accrue, Actu-environnement, 05/07/21
Rachida Boughriet
Par deux jugements rendus le 2 juillet, le tribunal administratif de Paris a annulé les permis de construire de deux projets de construction parisiens au motif qu'ils sont « de nature à porter atteinte à la salubrité publique ».
Il s'agit des projets « Mille arbres », porté par les sociétés Ogic et Compagnie de Phalsbourg ; ainsi que « Ville multi-strates » porté par BNP Paribas Real Estate. Ces deux projets, lauréats de l'appel à projets « Réinventer Paris » en 2016, prévoient la construction de bâtiments mixtes d'habitation, de bureaux, de commerces et de services, dont une crèche, sur des dalles recouvrant le boulevard périphérique, à proximité de la Porte Maillot, dans le 17ème arrondissement de Paris. Les associations Les Amis de la Terre Paris et France Nature Environnement Paris ont contesté les permis de construire autorisés en 2019 par la mairie de Paris. Les associations dénonçaient notamment des insuffisances dans l'étude d'impact des deux projets. Le tribunal leur donne raison.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/tribunal-administratif-paris-annulation-permis-construire-pollution-atmospherique-37838.php4>
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19- « Hypocrisie Total » : à Polytechnique, la révolte des élèves contre la major pétrolière ne faiblit pas, Le Monde Campus, 06/07/21, 05h52
Marine Miller
L’installation d’un centre de recherche et d’innovation Total à proximité de l’Ecole polytechnique, sur le plateau de Saclay, suscite l’opposition d’une partie des élèves depuis 2019 au nom de l’éthique et du bien commun. Le chantier doit pourtant démarrer cet été.
Le mardi 1er juin 2021 à 19 heures, un événement tout à fait inhabituel s’est produit dans la cour Vaneau de l’Ecole polytechnique, au cœur du verdoyant plateau de Saclay (Essonne). Sur ce site hautement symbolique – c’est ici que les cérémonies en uniforme se déroulent, comme la passation du drapeau, rite de transmission entre les promotions –, une action militante à des années-lumière de la tradition militaire a eu lieu.
Ce jour-là, pas de bicorne ni d’épée : environ 350 élèves ingénieurs se sont regroupés pour former un « X » géant, lettre qui désigne à la fois l’école et ses élèves. L’objectif : montrer, à nouveau, leur opposition au projet de construction d’un centre de recherche et d’innovation de Total à quelques mètres de leur campus. Le chantier devrait démarrer mi-juillet, selon le permis de construire.
« On ne parle pas mais on vous voit »
Sur la photo de l’assemblée qui a circulé entre les élèves, on distingue deux banderoles. Sur la première, on peut lire : « On ne parle pas mais on vous voit », une phrase qui résume le dilemme des élèves : sous statut militaire, ils disposent d’une solde mais aussi d’un devoir de réserve qui les empêche de s’exprimer publiquement. Sur l’autre : « Hypocrisie Total », qui résume le sentiment de révolte de ces élèves face au projet d’implantation du géant pétrolier.
> Archive : Des ONG dénoncent un projet d’implantation de Total sur le campus de Polytechnique
L’école pensait pourtant avoir réglé le problème en actant le déplacement de quelques centaines de mètres du centre de recherche de l’entreprise – qui ne sera plus stricto sensu dans le campus de l’école mais sur les parcelles de l’établissement public Paris-Saclay.
Mais « l’affaire Total » reprend de la vigueur depuis la plainte contre Patrick Pouyanné pour prise illégale d’intérêts déposée par Greenpeace France, Anticor et l’association La Sphinx, qui rassemble plusieurs dizaines d’anciens élèves de l’X. Les plaignants reprochent au dirigeant de Total d’avoir profité de sa position de membre du conseil d’administration de Polytechnique pour faire approuver ce projet d’implantation sur le campus de Saclay.
> Lire aussi la tribune : « Patrick Pouyanné, PDG de Total, doit démissionner de son siège au conseil d’administration de l’Ecole polytechnique »
Au sein de l’école, l’inquiétude ne s’est pas dissipée. En mai, les élus de la Kès (le bureau des élèves) ont sondé les étudiants : sur 777 participants, 85,6 % ont exprimé au moins un motif de désaccord avec le projet tel qu’il est formulé. Les trois freins principaux sont « la proximité [du centre de recherche avec le campus], la transparence du processus, et l’exclusivité du lien avec Total ».
Quelques élèves ont fait parvenir une lettre aux administrateurs de l’école avant le conseil d’administration du 17 juin, consultée par Le Monde, en rappelant leurs inquiétudes. Ils redoutent « un rapprochement supplémentaire de l’école avec une entreprise dont l’éthique est remise en question : pratiques politiques discutables dans des pays en voie de développement, engagements pour l’environnement jugés trop peu ambitieux. Dans un contexte où plusieurs universités rompent leur lien avec des géants des hydrocarbures, un engagement avec Total pour les cinquante prochaines années, sans possibilité de renégociation, questionne », écrivent-ils.
La révolte fait désordre
Dans le monde feutré des grandes écoles, où les partenariats avec les entreprises et les grands groupes existent pourtant depuis longtemps, où les chaires de recherche sont nombreuses, cette révolte fait désordre.
Le projet d’implantation d’un centre de recherche du géant pétrolier aurait dû normalement se dérouler sans heurts ni opposition, tant ces deux mondes partagent une culture commune. Tant les grandes écoles sont la matrice des dirigeants des grandes entreprises – la moitié des PDG du CAC 40 ont été formés à l’X, HEC et l’ENA selon une étude de 2018 –, à l’image même de Patrick Pouyanné, PDG de Total et X-Mines, promotion 1983.
> Lire aussi Classements des grandes écoles : pourquoi les hiérarchies restent figées
C’était compter sans l’arrivée d’une nouvelle génération d’étudiants, plus informée, plus sensible aux enjeux climatiques et à l’image dégradée de Total. Tout démarre en fin d’année 2019 lorsque les élèves ingénieurs comprennent qu’un « centre de recherche dédié aux énergies bas carbone » sera construit sur leur campus. L’emplacement est déjà acté : il sera en face du Drahi-X-Novation Center, un laboratoire qui porte le nom d’un autre ancien élève de l’école (Patrick Drahi, X, promotion 1983), à quelques mètres seulement du grand hall et des logements étudiants et du cœur névralgique du campus où se situent les associations et le BôBar, le bar de l’école.
Dans les mois qui suivent, des élèves opposés au projet, appuyés par des anciens, multiplient les coups d’éclat. Ils réalisent un sondage auprès des deux promotions présentes sur le campus qui fait apparaître que 61 % des élèves sont contre l’installation du centre.
Des tribunes d’anciens sont publiées, et un site Internet, Polytechnique n’est pas à vendre, est créé. Quelques élèves produisent même une analyse de la stratégie de Total en matière de transition en se plongeant dans les documents de référence de la major pétrolière, dont les émissions de gaz à effet de serre, la place au 19e rang des entreprises les plus polluantes au monde, selon le rapport de l’organisme international indépendant CDP (anciennement Carbon Disclosure Project), rappellent-ils.
> Lire aussi Total tente de résister aux hyperactivistes du climat
« Il y a dix ans, ce projet n’aurait pas suscité de débat », analyse Matthieu Lequesne, ancien élève de l’école (X, promotion 2013), docteur en informatique et cofondateur de La Sphinx, l’association d’anciens élèves qui a accompagné le mouvement de révolte depuis le début. « Les élèves des grandes écoles n’ont plus envie de travailler pour vous donc soit vous changez, soit vous dépensez plus d’argent pour les atteindre, c’est cette dernière option qui est retenue. Pour Total, c’est maintenant ou jamais », affirme-t-il, rappelant que l’entreprise parraine la promotion 2017, et finance la vie associative à hauteur d’environ 120 000 euros par an. En échange de ce parrainage, les élèves doivent notamment assister à deux conférences annuelles lors desquelles l’entreprise est invitée.
« Amphis obligatoires » de Total
Arnaud [tous les prénoms ont été changés à la demande des élèves ingénieurs soumis au devoir de réserve], X 2017, garde un souvenir piquant de l’un de ces « amphis obligatoires ». « Nous avions reçu l’ordre de porter le grand uniforme et d’être au garde-à-vous pour saluer Patrick Pouyanné. Il s’était comparé à Alexandre Soljenitsyne [écrivain russe, dissident du régime soviétique, prix Nobel 1970] et à son discours sur le déclin du courage, à Harvard, en disant qu’il mettait en œuvre ce courage pour mener la transition écologique. »
Selon plusieurs élèves présents ce jour-là, le grand patron s’est emporté quand il a été interrogé sur un projet d’exploration pétrolière au large de la Guyane, destructeur du récif corallien de l’Amazone. « A partir de là, nous avons été un certain nombre à douter », raconte l’ingénieur.
> Lire aussi Total se retire de son projet d’exploitation au large du delta de l’Amazone
L’école de son côté offre des occasions de débats avec les élèves. Sur le site de Polytechnique n’est pas à vendre, une vidéo d’une rencontre organisée par la direction en janvier 2020, montre Philippe Drobinski, climatologue et professeur à Polytechnique, défendre avec vigueur les partenariats avec le monde industriel. « Si on veut sauver la planète, il faut que la recherche et l’industrie collaborent de façon extrêmement étroite pour que le temps de transfert entre les innovations qui sortiraient de nos laboratoires de recherche et ceux qui sont en capacité de les déployer soit le plus court possible », développe l’enseignant.
En juin 2020, le conseil d’administration vote le déplacement de 200 mètres du centre, sur les terrains de l’établissement public d’aménagement Paris-Saclay, une décision présentée comme la meilleure option possible par l’école, puisque le centre ne sera plus légalement sur ses parcelles.
Une année de crise sanitaire plus tard, les nouvelles promotions n’ont pas baissé la garde. Un mouvement d’autant plus surprenant dans une école d’ingénieurs où les élèves sont peu politisés. « Nous n’avons pas de culture politique et militante. Quand nous arrivons à l’X, nous venons de passer deux années à préparer un concours très sélectif de maths et de physique », raconte Luc, X, promotion 2019, qui a grandi dans un milieu aisé.
Lorsqu’il arrive sur le campus en 2020, après sa formation militaire de huit mois, il veut comprendre les enjeux de ce nouveau centre. Il consulte le WikiX, le Wikipédia des élèves, qui rappelle toute l’histoire de l’opposition, il lit des rapports et s’informe sur la stratégie climatique de l’entreprise. Sa conclusion : « Avec son bâtiment attrayant et ses 250 chercheurs, Total sera, de fait, inclus dans notre culture polytechnicienne. Nous ne sommes pas dupes. » Selon lui, cette entreprise n’a pas sa place auprès des élèves qui rejoindront les grands corps de l’Etat – soit 13 % des diplômés de 2019 selon l’enquête d’insertion de l’école – ou les entreprises privées (47 %).
Du « soft power » auprès des étudiants
Le directeur de l’école, Eric Labaye, ancien dirigeant du cabinet de conseil McKinsey, ne comprend pas cette critique. Il évoque même une « forme de désinformation » qui circule. « A proximité du campus, il y a Thales, Danone, Horiba… Toutes ces entreprises sont à 300 mètres des logements des étudiants et personne ne s’est jamais plaint d’une quelconque influence. Ce centre sera dédié à la recherche, et ne sera pas, comme le redoutent des élèves, un centre de recrutement de jeunes ingénieurs », précise le directeur.
Pour certains observateurs, la stratégie du géant pétrolier est classique. « Les entreprises essaient de nouer des partenariats avec l’enseignement supérieur, c’est bien pour leur image, cela permet de défiscaliser, et surtout cela leur donne un accès privilégié à un vivier de recrutement », analyse François Gemenne, chercheur en sciences politiques à Sciences Po, spécialiste du climat.
Sollicité, Total n’a pas souhaité répondre, mais Patrick Pouyanné indiquait devant l’Agence France Presse, qui couvrait la conférence Oil & Money à Londres en octobre 2019, que sa « principale peur » dans les années à venir était la capacité de Total à attirer « les talents ». En s’installant au cœur de l’une des meilleures écoles d’ingénieurs, le groupe développe une stratégie de soft power que les élèves ont bien comprise.
Le colonel Leduc, chef de corps et directeur de la formation humaine et militaire de l’école, rappelait, dans un mail envoyé le 26 juin 2020 aux élèves frondeurs, « qu’en entreprise comme dans les armées, la règle du “je me soumets” ou “je me démets” est applicable ». Un an plus tard, en juin, Arnaud, qui a intégré l’un des grands corps de l’Etat, a bien réfléchi à ce dilemme : « Je ne vois pas pourquoi je devrais me soumettre à un ordre que je juge contre l’intérêt général. » Au nom de l’éthique et du bien commun, une fraction de cette génération ne semble pas prête à se démettre, encore moins à se soumettre.
<https://www.lemonde.fr/campus/article/2021/07/06/hypocrisie-total-a-polytechnique-la-revolte-des-eleves-contre-la-major-petroliere-ne-faiblit-pas_6087141_4401467.html>
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20- Paris : stationnement payant dès 2022 pour les deux-roues thermiques, AFP, 06/07/21, 22:00
La Ville de Paris a adopté mardi en Conseil municipal le stationnement payant dès début 2022 pour les deux-roues motorisés thermiques, mesure phare d'une réforme qui prévoit également la suppression d'au moins 60.000 places de stationnement en surface d'ici 2026 et la hausse immédiate des tarifs pour les automobiles.
L'adjoint à la transformation de l'espace public, l'écologiste David Belliard, a salué "l'ambition de transformation extrêmement forte" de la maire PS Anne Hidalgo, l'opposant de droite Geoffroy Boulard estimant de son côté que "circuler dans Paris est devenu un cauchemar" que la majorité de gauche va "rendre hors de prix".
"Alors que les véhicules individuels occupent 50% de l'espace public et représentent seulement 13 % des déplacements quotidiens, cette réforme répond à plusieurs objectifs que nous portons, à savoir la réduction de la place de la voiture et des deux-roues motorisés sur la voirie au profit des Parisiens et de la nature", a salué Fatoumata Koné, présidente du groupe écologiste.
A partir de 2022, les motos et les scooters non électriques devront payer 50% des tarifs des voitures qui elles verront dès le 1er août 2021 une hausse du tarif visiteur de 4 à 6 euros ou de 2,4 à 4 euros l'heure suivant les arrondissements.
Le stationnement deviendra progressivement payant aux bois de Vincennes et Boulogne à partir de l'automne, même si le groupe communiste a obtenu des places gratuites aux abords des équipements sportifs afin de "préserver la vocation sportive des Bois".
Et pour les contrevenants, le forfait post-stationnement (FPS) qui remplace depuis 2018 les contraventions augmentera nettement: de 50 à 75 euros dans le centre et de 35 à 50 euros dans les arrondissements extérieurs.
<https://information.tv5monde.com/info/paris-stationnement-payant-des-2022-pour-les-deux-roues-thermiques-415914>
Sur le même sujet :
> La réforme du stationnement entérinée à Paris : les deux-roues thermiques paieront <https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/07/07/la-reforme-du-stationnement-enterinee-a-paris-les-deux-roues-thermiques-paieront_6087313_823448.html>, Le Monde avec AFP, 07/07/21, 08h33
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