[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP26 (lundi 12 juillet)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 12 Juil 07:48:44 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Tribune. "Choisir de vivre en pleine nature, dans une grande maison, peut contribuer à augmenter son empreinte carbone, même si l’on télétravaille" <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/07/03/choisir-de-vivre-en-pleine-nature-dans-une-grande-maison-peut-contribuer-a-augmenter-son-empreinte-carbone-meme-si-l-on-teletravaille_6086820_3232.html>, Le Monde, 03/07/21, 06h30
2- A Chypre, des villageois sous le choc devant leur montagne carbonisée <https://www.geo.fr/environnement/a-chypre-des-villageois-sous-le-choc-devant-leur-montagne-carbonisee-205381>, AFP, 04/07/21, 22:00
3- C'est carrément déprimant" : des fonctionnaires en charge de la lutte contre le dérèglement climatique disent leur dépit <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/temoignages-c-est-carrement-deprimant-des-fonctionnaires-en-charge-de-la-lutte-contre-le-dereglement-climatique-disent-leur-depit_4654199.html>, France Télévisions, 05/07/21, 06:39
4- Inscription du climat dans la Constitution : le projet de référendum dans l'impasse après un nouveau refus du Sénat <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/convention-citoyenne-sur-le-climat/climat-dans-la-constitution-le-projet-de-referendum-dans-l-impasse-apres-un-nouveau-refus-du-senat_4691019.html>, France info avec AFP, 05/07/21, 20:00
5- La sécheresse sera la "prochaine pandémie", alerte l'ONU <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/eau/isr-rse/la-prochaine-pandemie-sera-celle-de-la-secheresse-previent-l-onu-149938.html>, Novethic, 05/07/21
6- Le sport à l’épreuve du réchauffement climatique <https://www.lemonde.fr/climat/article/2021/07/06/le-sport-a-l-epreuve-du-rechauffement-climatique_6087114_1652612.html>, Le Monde, 06/07/21, 05h48
7- Climat dans la Constitution : le Sénat persiste à refuser le terme « garantit » <https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/07/06/climat-dans-la-constitution-le-senat-persiste-a-refuser-le-terme-garantit_6087154_823448.html>, Le Monde, 06/07/21, 07h19 
8- Plus de 100 grands investisseurs appellent les banques à faire plus sur le climat <https://www.lefigaro.fr/flash-eco/plus-de-100-grands-investisseurs-appellent-les-banques-a-faire-plus-sur-le-climat-20210707>, Le Figaro avec AFP, 07/07/21, 06:42
9- L'Amérique du Nord a connu son mois de juin le plus chaud <https://information.tv5monde.com/info/l-amerique-du-nord-connu-son-mois-de-juin-le-plus-chaud-415967>, AFP, 07/07/21, 10:00
10- Climat : l'UE prépare l'enterrement des voitures à essence <https://information.tv5monde.com/info/climat-l-ue-prepare-l-enterrement-des-voitures-essence-416096>, AFP, 08/07/21, 07:00
11- Pourquoi le recul de la cryosphère depuis 40 ans inquiète ? <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-recul-cryosphere-depuis-40-ans-inquiete-35124/>, Futura-sciences, 07/07/21
12- En Irak, la sécheresse tue cultures et animaux, remplacés par des immeubles <https://information.tv5monde.com/info/en-irak-la-secheresse-tue-cultures-et-animaux-remplaces-par-des-immeubles-416121>, AFP, 08/07/21, 10:00
13- La canicule nord-américaine de fin juin "presque impossible" sans le réchauffement climatique <https://information.tv5monde.com/info/la-canicule-nord-americaine-de-fin-juin-presque-impossible-sans-le-rechauffement-climatique>, AFP, 08/07/21, 11:00
14- "Nous ne pouvons pas attendre de 8 milliards d’humains qu’ils disent ne pas vouloir d’une vie agréable pour sauver la Planète", Carsten Schradin, directeur de recherche au CNRS <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/urgence-climatique-nous-ne-pouvons-pas-attendre-8-milliards-humains-quils-disent-ne-pas-vouloir-vie-agreable-sauver-planete-carsten-schradin-directeur-recherche-cnrs-92383>, Futura-sciences, 08/07/21
15- La Banque centrale européenne va prendre en compte la surchauffe climatique <https://www.novethic.fr/actualite/finance-durable/isr-rse/la-banque-centrale-europeenne-va-prendre-en-compte-la-surchauffe-climatique-149977.html>, Novethic, 08/07/21
16- Face à la sécheresse, la Californie appelle ses habitants à réduire leur consommation d'eau de 15% <https://information.tv5monde.com/info/face-la-secheresse-la-californie-appelle-ses-habitants-reduire-leur-consommation-d-eau-de-15>, AFP, 09/07/21, 00:00
17- Inondations à New York qui attend la tempête Elsa <https://information.tv5monde.com/info/inondations-new-york-qui-attend-la-tempete-elsa-416256>, AFP, 09/07/21, 11:00
En images
18- Les Ateliers des Métamorphoses #5 : "Croissance sobre, oxymore ou projet de société ?" <https://www.youtube.com/watch?v=z0AmhqKOBs8&t=2982s>, Eau de Paris, 23/06/21
19- Vrai ou fake. Facebook a-t-il vraiment réduit de 94% ses émissions de CO2 ? <https://www.francetvinfo.fr/internet/reseaux-sociaux/facebook/vrai-ou-fake-facebook-a-t-il-vraiment-reduit-de-94-ses-emissions-de-co2_4684165.html>, France info, 03/07/21, 07:05
20- Climat : les plages du Calvados gagnées par la mer <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/climat-les-plages-du-calvados-gagnees-par-la-mer_4694923.html>, France 3, Le 19/20, 08/07/21
21- Climat : l'érosion menace les terres <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/climat-l-erosion-menace-les-terres_4694931.html>, France 3, Le 19/20, 08/07/21
22- Dôme de chaleur : jusqu'à 42°C dans le sud de l'Espagne <https://www.lci.fr/meteo/video-dome-de-chaleur-jusqu-a-42-c-dans-le-sud-de-l-espagne-2191152.html>, TF1, journal de 20h, 10/07/21


Bien à vous,
Florence

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RAPPORTS DU JOUR : — À l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse, l’ONU a publié un rapport alarmant sur la question. L’Organisation estime que de 1998 à 2017, au moins 1,5 milliard de personnes ont été touchées par les sécheresses et qu’au moins 124 milliards de dollars ont été perdus dans le monde. (cf. item 5, suite & 12)
— Selon un rapport de WWF, les Français pourraient perdre jusqu'à 2 mois d’activité sportive par an dans un monde à +4°C. (cf. item 6 & suite)
— La vague de chaleur qui a frappé fin juin l'Ouest des Etats-Unis et du Canada aurait été "presque impossible" sans le réchauffement climatique causé par les humains, a conclu un groupe de chercheurs. (cf. item 13 & suite)
— A la recherche de la cause de l’inertie face au changement climatique, Carsten Schradin, directeur de recherche au CNRS, se demande si le comportement humain évolué n'est pas un frein face à l'adaptation aux crises environnementales. (cf. item 14 & suite)
PROJECTION DU JOUR : La voiture essence ou diesel a vécu, l'avenir est électrique. Bruxelles doit proposer de réduire à zéro les émissions de CO2 des véhicules neufs durant la prochaine décennie pour lutter contre le changement climatique. (cf. item 10 & suite)
COMPRESSION DU JOUR : Depuis 2014, l'institut de prévisions météorologique a perdu plus de 600 postes, 633 postes ont été supprimés au Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema), 919 à l'Office national des forêts (ONF), 78 à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe)… En 2021, les établissements publics à caractère administratif (EPA) ont perdu 146 postes. (cf. item 3)
CLAP DE FIN DU JOUR : Faute d'accord entre Assemblée et Sénat, il n'y aura pas de référendum pour inscrire le climat dans la Constitution, dans la lignée des propositions de la Convention citoyenne : l'exécutif a enterré le projet de révision. (cf. item 4 & 7)
APPELS DU JOUR : — Plus d'une centaine de sociétés d'investissement ont lancé un appel à plusieurs grandes banques dans le monde comme JPMorgan et Deutsche Bank afin qu'elles en fassent davantage sur le climat, notamment en renonçant à financer le charbon. (cf. item 8)
— La Californie a exhorté ses habitants à réduire leur consommation d'eau de 15% et élargi l'état d'urgence lié à la sécheresse à près de la moitié de la population de l’Etat. (cf. item 16)
DÉCISION DU JOUR : Pour savoir comment le risque climatique pèse sur les entreprises, la Banque centrale européenne dirigée par Christine Lagarde a annoncé un plan d’action pour intégrer systématiquement le changement climatique dans ses modèles. (cf. item 15)
ALERTE DU JOUR : La cryosphère terrestre ou ensemble des étendues glacées sur Terre connaît un recul marqué depuis 40 ans. (cf. item 11)
IMPACTS DU JOUR : — En raison du réchauffement climatique, l'érosion gagne du terrain en France. (cf. item 20 & 21)
— La masse d'air venue du Sahara a commencé à s'abattre sur le Nord de l'Afrique et sur l’Espagne qui se trouve en surchauffe. (cf. item 22)
RÉFLEXION DU JOUR : Emma Haziza, hydrologue, spécialiste de la résilience des territoires face aux risques climatiques extrêmes, est intervenue cette semaine lors d’une conférence organisée par Eau de Paris, dans le cadre d’une série d’événements qui interrogent le futur de l’eau. (cf. item 18)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Tribune. « Choisir de vivre en pleine nature, dans une grande maison, peut contribuer à augmenter son empreinte carbone, même si l’on télétravaille », Le Monde, 03/07/21, 06h30
Par Valérie Guillard, Directrice de Dauphine Recherches en management (DRM) à l’université Paris-Dauphine-PSL

La chercheuse en management Valérie Guillard démontre, dans une tribune au « Monde », qu’en dépit du souhait de nombreux Français d’aller vivre à la campagne, on est loin de l’idée traditionnelle d’une ruralité idyllique, saine, non polluée.
Tribune. 90 % des Français pensent aujourd’hui que vivre à la campagne est agréable, soit 20 points de plus qu’en 2018. Mauvais souvenirs des confinements urbains, crainte de la contagion, la pandémie a changé les perceptions.
Mais, à l’heure où les experts du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) alertent des conséquences cataclysmiques à court terme du réchauffement qui s’annonce et demandent aux pays des actions pour limiter l’empreinte carbone, est-ce vraiment une bonne idée sur le plan écologique de partir habiter en zone rurale ? Dans les conditions actuelles, on peut en douter.
> Lire aussi  « Face a la pandémie, l’attractivité retrouvée des petites villes pourrait être le remède aux déserts médicaux »
En moyenne, un salarié émet deux fois plus de gaz à effet de serre pour aller chaque jour au travail lorsqu’il vit à la campagne que lorsqu’il vit en ville. Les maisons sont plus difficiles à chauffer que les appartements. La consommation « verte » est aussi plus difficile : longs trajets en voiture pour faire ses courses dans des hypermarchés éloignés des lieux d’habitation, peu d’offres de produits locaux et/ou en vrac, peu d’échanges de biens entre voisins, peu de réparations de produits usagés, pas toujours du tri sélectif. On est loin de l’idée traditionnelle d’une ruralité idyllique, saine, non polluée.
L’image d’un marginal
Nos recherches montrent combien le choix d’une consommation raisonnée, « sobre » se révèle particulièrement compliqué dans ces territoires.
> Lire aussi  « Ce virus doit provoquer une réflexion sur notre façon de vivre » : la pandémie de Covid-19, expérience fondatrice de la « génération Z »
Des volontaires d’un défi « Rien de neuf », qui s’étaient promis d’acheter uniquement des produits d’occasion pendant un an, nous ont confié les obstacles auxquels une telle démarche se heurtait hors des villes : manque d’accès local à des produits de seconde main, obligeant à des livraisons longue distance problématiques, manque de magasins de vrac, de produits biologiques mais aussi regards désapprobateurs des voisins.
Dans un contexte où le contrôle social est fort, peu consommer, ou uniquement d’occasion, peut (encore) vous donner rapidement l’image d’un marginal en ruralité.
Certes, la vie en ville pose des problèmes sociaux et environnementaux. Elle incite à une consommation excessive, avec une offre de biens pléthorique qui se déploie en permanence devant les yeux, attise les désirs, et une vie stressante qui pousse à vouloir sans cesse acheter davantage, sans cesse bouger, pour compenser, pour se distraire.
> Lire aussi  « Peut-on réduire les distances entre domicile et travail quel que soit le cadre de vie ? »
Mais s’installer en zone rurale n’est clairement pas un geste naturellement « vert ». Tout dépend du mode de vie adopté. Choisir de vivre en pleine nature, loin de tout, dans une grande maison, peut contribuer en réalité à augmenter son empreinte carbone, même si l’on télétravaille.
Produits cassés, covoiturage, costockage…
De multiples initiatives locales pourraient cependant changer la donne et rendre ce désir de campagne plus compatible avec un développement responsable. Le Prix de l’innovation rurale attribué le 5 mai par l’université Paris-Dauphine-PSL a montré la vitalité et l’inventivité de beaucoup de territoires.
Dans la ruralité, on s’engage et on participe au monde en agissant, quand bien même cela reste peu reconnu. Des ouvrages sur la « renaissance des campagnes » et la « ruralité positive » pointent de nombreux projets prometteurs. Des territoires parviennent à se développer dans la sobriété ; c’est le cas, par exemple, du département de Loire-Atlantique. Les 27, 28 et 29 mai se sont tenus des Etats généraux de la société écologique posturbaine, au cours desquels de nouvelles idées et de nouvelles expérimentations ont émergé.
Point n’est besoin d’investissements considérables, pour « verdir » la consommation dans les campagnes.
> Lire aussi  Le jour d’après : « Les Français se tournent de plus en plus vers les circuits alimentaires courts »
Ce sont en réalité de petits changements qui peuvent faire bouger les choses, à condition qu’ils se généralisent, le terreau – l’envie de « faire » des ruraux et leur imagination sans bornes – est bien là : des marchands ambulants, qui distribuent de nouveau dans les villages des produits locaux, vendus en vrac, mais à bord de camionnettes électriques ; des « repair cafés » permettant de réapprendre à réparer, comme autrefois, les produits cassés ; du covoiturage et du costockage pour limiter les dépenses logistiques des petits producteurs ; des conserveries coopératives pour gérer les surplus agricoles ; des épiceries associatives prenant le relais des commerces alimentaires, aujourd’hui fermés dans trois petites villes françaises sur quatre…
Les élus territoriaux auraient grand intérêt aujourd’hui à soutenir ce type d’initiatives. En boudant les urnes dans des proportions jamais atteintes, les électeurs, notamment ruraux, ont mis en cause leurs pratiques routinières, leur impuissance à résoudre les difficultés. Favoriser de nouveaux modes de consommation, plus accessibles et plus écologiques, pourrait constituer un axe majeur de développement pour les zones rurales. Il s’agit de 80 % du territoire national.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/07/03/choisir-de-vivre-en-pleine-nature-dans-une-grande-maison-peut-contribuer-a-augmenter-son-empreinte-carbone-meme-si-l-on-teletravaille_6086820_3232.html>
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2- A Chypre, des villageois sous le choc devant leur montagne carbonisée, AFP, 04/07/21, 22:00
Valentine Graveleau

"Prends notre fille, la voiture et pars" ! Vaso a fui dans la précipitation son village d'Odos, cerné par les flammes d'un énorme incendie de forêt à Chypre attisé par la chaleur et les vents forts.
Alors que quatre personnes ont perdu la vie dans l'incendie déclenché samedi dans le sud du pays et quasiment maîtrisé dimanche, la cinquantenaire, les yeux dans le vide et sous une âpre odeur de brûlé, scrute les flancs noircis des montagnes sur lesquels donne sa maison. 
De ce secteur du massif du Troodos, le principal poumon vert de l'île méditerranéenne, il ne reste que des cendres brûlantes et des arbres calcinés.
Lorsqu'elle a appris qu'un incendie s'était déclaré dans le village voisin, Vaso raconte à l'AFP s'être aussitôt mise sur ses gardes.
"Vingt minutes plus tard, j'ai vu les flammes. Mon mari m'a dit (par téléphone) +Prends notre fille, la voiture et pars+. On a averti les autorités et on a pris la route, mais malheureusement les secours sont arrivés tard."
A quelques centaines de mètres de chez elle, quatre Egyptiens ont été retrouvés morts. Leur voiture calcinée a plongé dans un ravin le long d'un chemin de terre.
Les victimes, prises au piège, avaient quitté leur véhicule juste avant pour fuir à pied, mais sont parties dans le sens du vent et ont été rattrapées par les flammes 600 mètres plus loin sur les hauteurs, explique à l'AFP un policier sur place.
Les quatre travailleurs égyptiens ont été retrouvés par hasard par les sapeurs-pompiers qui tentaient de maîtriser l'incendie.
- "J'ai eu très peur" -
Plus bas sur ce chemin difficilement praticable, cinq jeunes Indiens observent, hébétés, l'étendue des dégâts. 
"On a vu les flammes et on est partis vers Nicosie" raconte Aman, 22 ans. Résident d'Odos depuis deux ans, il est revenu sur place dimanche.
"C'est extrêmement triste", ajoute-t-il, tout en se disant rassuré que sa maison et celles de ses proches n'ont pas été endommagées. 
A cinq kilomètres de là, à Arakapas, le village où s'est déclaré l'incendie, les habitants sont revenus constater les dégâts.
"J'ai pleuré tout le long de la route en découvrant les paysages", explique Andria, 30 ans, originaire du village. 
Sur le trajet, le noir couleur charbon a remplacé le jaune des herbes sèches. De nombreux oliviers, emblématiques de l'île, ne sont plus que des squelettes.
"J'ai eu très peur et je suis toujours sous le choc", poursuit Andria, les mains tremblantes en buvant un café.
Le président Nikos Anastasiades a déclaré sur place que l'incendie était le "plus vaste" observé sur l'île depuis des décennies. Plus de 55 kilomètres carrés ont été ravagés.
"Des vies, des propriétés, des terres et des forêts ont été perdues. Le gouvernement va aider immédiatement les victimes et leurs proches", a promis le président, ajoutant qu'une estimation des dégâts était en cours.
Une dizaine de villages ont été évacués et une cinquantaine de maisons détruites, selon les autorités. En outre, un élevage de plus de 50.000 poulets a été décimé par les fumées, selon des employés.
- "Pire incendie" -
"C'est le pire incendie de ma vie, je n'ai jamais vu ça, c'est terrible", affirme de son côté à l'AFP Giorgou Herculis, avant de fondre en larmes. 
Assis au café du village, ce Chypriote de 80 ans qui a passé sa vie à Arakapas ne lève les yeux que pour observer les hélicoptères et les Canadairs survolant la zone.
Plus de 24 heures après le début du sinistre, le directeur du département des forêts, Charalambos Alexandrou, a dit espérer que l'incendie, qualifié de "cauchemar", serait "sous contrôle" d'ici lundi matin, alors que des renforts venus de Grèce et d'Israël se sont joints aux efforts.
Des braises toujours fumantes clairsemant la montagne tandis que les températures avoisinent toujours les 35 degrés celsius en soirée.
Akis Giorgiou, 45 ans, "resté au village pour protéger (sa) propriété", se dit "soulagé" après l'extinction des flammes dans le secteur. "C'était un cauchemar, un enfer. Les flammes cernaient tout Arakapas."
<https://www.geo.fr/environnement/a-chypre-des-villageois-sous-le-choc-devant-leur-montagne-carbonisee-205381>
Sur le même sujet :
> Quatre morts dans un incendie de forêt à Chypre, le pire depuis des décennies <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/chypre-quatre-morts-dans-le-pire-incendie-depuis-des-decennies-sur-l-ile_155584>, AFP, 04/07/21, 22:00
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3- C'est carrément déprimant" : des fonctionnaires en charge de la lutte contre le dérèglement climatique disent leur dépit, France Télévisions, 05/07/21, 06:39
Camille Adaoust

Au sein du ministère de la Transition écologique, l'examen au Sénat d'un nouveau projet de loi fait craindre de nouvelles réorganisations alors que les services sont déjà touchés par des baisses régulières de leurs effectifs.
Cette nuit-là, Julien*, prévisionniste à Météo France depuis une dizaine d'années, n'a pas vu l'orage arriver. Non, pas seulement les gros nuages qui s'amoncelaient derrière sa vitre. Mais surtout la charge de travail qu'il allait devoir affronter, seul de nuit, comme souvent lorsqu'il endossait le rôle de responsable régional dans le Sud-Ouest. Un avis de gros temps qui, une fois de plus, l'a obligé à se démultiplier : évaluation des risques, diffusion de l'alerte, discussions avec la gendarmerie, les pompiers, les préfectures et tous les acteurs en charge de la gestion des risques et des crises. "C'est compliqué de tout gérer. On vit des situations extrêmement compliquées, où on a l'impression de ne pas avoir fait le maximum pour notre travail", peste cet agent, à la fois las et démuni.
En cause : la baisse des effectifs chez Météo France, établissement public à caractère administratif (EPA) placé sous la tutelle du ministère de la Transition écologique. Depuis 2014, l'institut de prévisions a perdu plus de 600 postes, selon un récent rapport de l'Institut de l'économie pour le Climat (I4CE). Avant ça, quand Julien a été embauché, Météo France comptait des centres dans chaque département. Ils ont peu à peu été fermés à la faveur de centres interrégionaux. "Des restructurations ont conduit à supprimer des implantations territoriales", concède le ministère, contacté par France info.
"Il y a une instabilité chronique"
Et les autres opérateurs publics en charge de la recherche, de l'expertise ou encore de l'ingénierie sur le changement climatique ne sont pas épargnés : 633 postes supprimés au Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema), 919 à l'Office national des forêts (ONF), 78 à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe)...En 2021, les EPA ont perdu 146 postes. Dans les années à venir, les agents craignent de nouveaux bouleversements avec la loi 4D, qui veut "simplifier l'action publique locale", en débat au Sénat début juillet.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/temoignages-c-est-carrement-deprimant-des-fonctionnaires-en-charge-de-la-lutte-contre-le-dereglement-climatique-disent-leur-depit_4654199.html>
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4- Inscription du climat dans la Constitution : le projet de référendum dans l'impasse après un nouveau refus du Sénat, France info avec AFP, 05/07/21, 20:00

Sans surprise, le Sénat a refusé lundi d'adopter le projet de révision constitutionnelle dans les mêmes termes que l'Assemblée nationale. Un refus qui rend improbable la tenue d'un référendum.
Le projet de révision constitutionnelle sur le climat, inspiré des travaux de la Convention citoyenne et sur lequel Emmanuel Macron souhaite un référendum, apparaît dans l'impasse. Le Sénat à majorité de droite a adopté, lundi 5 juillet en deuxième lecture, une formulation qui exclut toujours le terme "garantit" auquel tient l'exécutif. Le texte réécrit a été voté par 210 voix contre 127 et cinq abstentions.
La haute assemblée a bougé à la marge par rapport à la première lecture. Elle propose maintenant la formulation selon laquelle la République française "agit pour la préservation de l'environnement et de la diversité biologique et contre le dérèglement climatique, dans les conditions prévues par la Charte de l'environnement de 2004". Le Sénat substitue ainsi le terme "agit" à "préserve", qu'il avait retenu en première lecture.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/convention-citoyenne-sur-le-climat/climat-dans-la-constitution-le-projet-de-referendum-dans-l-impasse-apres-un-nouveau-refus-du-senat_4691019.html>
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5- La sécheresse sera la "prochaine pandémie", alerte l'ONU, Novethic, 05/07/21
Marina Fabre

L'ouest des États-Unis, Madagascar, le Brésil… Plusieurs régions du globe sont actuellement touchées par des épisodes de sécheresse historique rendant l'approvisionnement en eau, en électricité et en nourriture de plus en plus complexe. Un nouveau rapport de l'ONU estime même que la sécheresse va devenir la "prochaine pandémie" et appelle les États à prendre les mesures à la hauteur de l'urgence. 
C’est un véritable fléau. La quasi-totalité de l’ouest des États-Unis subit depuis plusieurs semaines une sécheresse historique aggravée par une canicule. À certains endroits, les températures ont même avoisiné les 50 °C en raison d'un dôme de chaleur. Les réservoirs d’eau sont au plus bas, les lacs et les rivières se découvrent poussant plusieurs comtés a déclaré l’état d’urgence. Et ceci n’est qu’un aperçu d’un phénomène qui va s’aggraver dans les prochaines années. "La sécheresse est sur le point de devenir la prochaine pandémie et il n’y a pas de vaccin pour la guérir", a alerté le 17 juin Mami Mizutori, la représentante spéciale de l’ONU pour la réduction des risques de catastrophe. 
À l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse, le 17 juin dernier, l’ONU a publié un rapport alarmant sur la question. L’Organisation estime que de 1998 à 2017, au moins 1,5 milliard de personnes ont été touchées par les sécheresses et qu’au moins 124 milliards de dollars ont été perdus dans le monde. Mort du bétail, mauvaises récoltes, faim ou conflits, la sécheresse affecte "de manière disproportionnée les pauvres et les marginalisés à travers le monde, pour qui le coût de la sécheresse se mesure en termes de vies, de moyens de subsistance et d’appauvrissement", écrivent les auteurs.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/eau/isr-rse/la-prochaine-pandemie-sera-celle-de-la-secheresse-previent-l-onu-149938.html>
En savoir plus : 
> GAR Special Report on Drought 2021 <https://www.undrr.org/gar2021-drought>, United Nations Office for Disaster Risk Reduction (UNDRR), July 2021
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6- Le sport à l’épreuve du réchauffement climatique, Le Monde, 06/07/21, 05h48
Nicolas Lepeltier

Le WWF France publie mardi un rapport qui étudie l’impact du dérèglement climatique sur le sport dans des scénarios de réchauffement de la Terre à + 2 °C et + 4 °C. 
Les images de marathoniens, victimes de malaises dans la chaleur nocturne écrasante de Doha, en septembre 2019, lors des mondiaux d’athlétisme, avaient frappé les esprits.
Comme celles de ces joueurs et joueuses de tennis suffoquant pendant les qualifications de l’Open d’Australie, quatre mois plus tard, sous les fumées toxiques dégagées par les incendies monstres qui ravageaient le pays, brûlé tous les ans par des étés à plus de 50 °C.
> Lire aussi  Pour l’Open d’Australie, l’épreuve du feu
Chaque hiver, combien de stations de montagne en France doivent fermer par manque de neige, quand d’autres en acheminent par hélicoptère, comme à Montclar (Alpes du Sud) ou à Superbagnères (Pyrénées) en 2020, refusant de voir l’inévitable épuisement du filon blanc ? Sera-t-il seulement encore possible de faire du ski dans vingt ou trente ans à moins de 2 000 mètres ? De faire son jogging sans suffoquer ?
Le WWF France a publié, mardi 6 juillet, un rapport évaluant l’impact du dérèglement climatique sur la pratique sportive dans l’Hexagone. Cette étude est la première du genre avec des données aussi précises, fait valoir l’organisation non gouvernementale (ONG). Confronté à une hausse des températures, le sport, comme toutes les activités humaines, sera profondément bouleversé, souligne-t-elle. Non seulement les performances et la pratique au quotidien, mais aussi la gestion des équipements (gymnases, salles de sport, etc.) et la pérennité des sites naturels.
Deux exemples sont développés par l’étude : une hypothèse de réchauffement à l’horizon 2050 de + 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels, soit l’augmentation maximale de la température préconisée par l’accord de Paris de 2015, et une autre de + 4 °C d’ici à 2090. « A + 2 °C, nous sommes encore en mesure de nous adapter, à + 4 °C, on assisterait à une remise en cause des fondements de la société humaine, met en garde Isabelle Autissier, la présidente d’honneur du WWF. Tout n’est pas perdu, mais, et c’est un fait, nous connaissons deux fois plus de vagues de chaleur qu’il y a trente ans. »
Hyperthermie, déshydratation…
Certains bouleversements sont déjà à l’œuvre : la Terre s’est réchauffée de plus de 1 °C depuis la fin du XIXe siècle, les pollutions atmosphériques et marines sont de plus en plus importantes, la fonte du manteau neigeux s’accélère… Réclamant du monde du sport qu’il s’adapte dès maintenant, soutient le WWF.
Un exemple parmi d’autres : la moitié des 60 000 gymnases et des salles de sport en France – construits avant 1987 – sont inadaptés à la multiplication des épisodes caniculaires, qui pourraient doubler d’ici à 2050, rappelle l’ONG. La pratique du sport en intérieur deviendrait alors impossible sans travaux de rénovation thermique.
> Lire aussi  Le chantier sans fin de la rénovation thermique
En milieu extérieur, le constat est tout aussi préoccupant : le rapport rappelle que, au-delà d’une température de 32 °C, pratiquer une activité sportive fait peser un risque sur la santé (hyperthermie, déshydratation, etc.). Il est d’autant plus important que les vagues de chaleur sont très souvent accompagnées d’une pollution de l’air accrue à l’ozone et aux particules fines. Dans une hypothèse de réchauffement de 2 °C, les adeptes du footing pourraient être contraints de renoncer à leur passion jusqu’à vingt-quatre jours supplémentaires par an dans le sud de la France (neuf jours en moyenne) – et jusqu’à soixante-six jours si les températures augmentent de 4 °C.
Autre source de préoccupation mise en avant par l’étude  : près d’un quart des centres nautiques pourrait disparaître à cause de la hausse du niveau de la mer et de l’érosion côtière si la Terre se réchauffe de 4 °C. Depuis cinquante ans, la France a déjà perdu 30 kilomètres carrés de son territoire, soit l’équivalent de 4 200 terrains de football, rappelle WWF.
> Lire aussi  L’activité physique, victime collatérale du réchauffement climatique
La multiplication des sécheresses fragilise également de plus en plus le gazon des 43 500 stades disséminés sur le territoire, sur lesquels se disputent plus d’un million de matchs par an : les pelouses « grillent », quand elles ne sont pas mangées par le Pythium, un champignon qui prolifère en période de canicule. L’étude évalue à un quart la part des stades qui pourraient connaître un ou deux mois de vagues de chaleur supplémentaires dans un monde à + 4 °C.
Le « rôle éducatif » des clubs
C’est peut-être l’un des effets les plus visibles du dérèglement climatique : l’enneigement des montagnes se réduit d’année en année, faisant peser un risque sur 120 000 emplois dans les 250 stations de ski françaises. A chaque degré supplémentaire, c’est un mois de neige qui disparaît. A + 4 °C, seule une grosse vingtaine de stations des Alpes permettrait encore, et grâce aux canons à neige, de descendre les pistes.
S’il a le mérite de sonner l’alarme, le rapport du WWF s’étend toutefois peu sur les responsabilités du sport dans le réchauffement climatique (transport, déchets plastiques, etc.). Déplacer des foules pour assister et/ou participer à des grands événements sportifs, par exemple, est-il encore pertinent dans un monde à + 2 °C ou + 4 °C ? Les organisateurs des Jeux olympiques de Paris 2024 promettent, de leur côté, de « compenser plus d’émissions de CO2 que les JO n’en émettent ».
> Lire aussi  « Verdir » Paris pour les JO 2024, une ruse du marketing urbain
Le WWF – qui avance une série de recommandations dans son rapport – appelle le sport à montrer l’exemple. « On l’a vu sur les grands sujets de société, les stars du sport ont un rôle central dans la société », relève Isabelle Autissier qui appelle « les acteurs du sport à devenir les premiers défenseurs du climat ». La navigatrice mise également sur le « rôle éducatif » des clubs, dès le plus jeune âge.
« Le sport peut être un outil d’éducation au développement durable », fait valoir la ministre déléguée aux sports, Roxana Maracineanu, qui rappelle « l’avance prise par la France avec les travaux sur la charte des quinze engagements écoresponsables [élaborée avec le WWF France] » et ne doute pas de « l’engagement des fédérations sportives, toutes concernées par le dérèglement climatique ».
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Une deuxième version de la charte des 15 engagements écoresponsables en septembre
Le ministère des sports et le WWF France ont mis en œuvre début 2017 la charte des 15 engagements écoresponsables à destination des organisateurs d’événements sportifs – élargie depuis aux gestionnaires d’équipements sportifs. A ce jour, quelque 450 signataires s’engagent à placer les questions environnementales au cœur de leur action (alimentation responsable, recyclage des déchets, mobilité durable, etc.). Depuis 2019, l’Etat conditionne l’octroi des aides publiques aux grands événements sportifs – qui dépendent pour beaucoup de financeurs privés – au respect de la charte.
Une deuxième version de cette charte doit être présentée en septembre aux acteurs sportifs, annonce le ministère délégué aux sports. Si le texte ne revêt toujours pas de caractère contraignant, il devrait toutefois permettre d’évaluer l’action des signataires sur le respect de leurs engagements.
<https://www.lemonde.fr/climat/article/2021/07/06/le-sport-a-l-epreuve-du-rechauffement-climatique_6087114_1652612.html>
En savoir plus : 
> Les Français pourraient perdre jusqu'à 2 mois d’activité sportive par an dans un monde à +4°C <https://www.wwf.fr/vous-informer/actualites/dereglement-climatique-sport>, WWF, communiqué du 06/07/21

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7- Climat dans la Constitution : le Sénat persiste à refuser le terme « garantit », Le Monde, 06/07/21, 07h19 

Le Sénat a décidé, lundi soir, de privilégier « agit » pour la préservation de l’environnement au terme « préserve », qu’il avait retenu en première lecture. 
Le projet de révision constitutionnelle sur le climat, sur lequel Emmanuel Macron souhaite un référendum, apparaît dans l’impasse : le Sénat à majorité de droite a adopté en deuxième lecture, lundi 5 juillet, une formulation qui exclut toujours le terme « garantit » auquel tient l’exécutif.
> Lire aussi  Le Conseil d’Etat demande au gouvernement de « prendre toutes mesures utiles permettant d’infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre »
Le texte réécrit a été voté par 210 voix contre 127 et 5 abstentions. La haute assemblée a bougé à la marge par rapport à la première lecture. Elle propose maintenant la formulation selon laquelle la République française « agit pour la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et contre le dérèglement climatique, dans les conditions prévues par la Charte de l’environnement de 2004 ».
Le Sénat substitue ainsi le terme « agit » au terme « préserve », qu’il avait retenu en première lecture. Mais on est encore loin du compte par rapport à la dernière proposition de l’Assemblée nationale, selon laquelle la République française « garantit la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et agit contre le dérèglement climatique ».
Le garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti, a regretté que le Sénat n’ait pas saisi « la main tendue » par les députés. « Vous fermez ainsi la possibilité pour les Françaises et les Français de s’exprimer sur le sujet de première importance qu’est l’avenir écologique de notre pays », a-t-il affirmé.
« Des climato-inactifs », « des climato-résignés »
La ministre de l’écologie, Barbara Pompili, est montée au créneau, estimant que « manifestement les sénateurs sont contre la transition écologique ». « Ils ont vidé de sa substance une bonne partie du projet de la loi climat résilience. Et là, ils empêchent, puisque c’est ça qui se passe, ils empêchent de faire ce référendum que nous attendons pour recréer un grand débat sur cette question qui nous dépasse », a-t-elle affirmé. Elle a fustigé « des climato-inactifs », « des climato-résignés » et appelé Gérard Larcher à « trouver des solutions pour aboutir ». « Ce serait honteux pour la classe politique et honteux pour les sénateurs si on n’arrivait pas à arriver à un référendum à la fin de l’année ».
> Lire aussi : L’Assemblée renouvelle sa volonté de modifier la Constitution
L’organisation d’un référendum nécessite au préalable l’accord des députés et sénateurs sur le même texte. Les députés avaient eux aussi modifié à la marge la proposition initiale de l’exécutif qui suivait les préconisations de la convention citoyenne sur le climat (CCC). Un pas en direction du Sénat pour la majorité présidentielle, considéré comme « accessoire » par Philippe Bas (Les Républicains, LR).
« En refusant le référendum pour le climat, la droite sénatoriale montre son sectarisme politique, sa peur de l’expression populaire et son incompréhension des enjeux climatiques », a tweeté le chef de file des sénateurs Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants (RDPI) à majorité La République en marche, François Patriat.
« Le Sénat va nous empêcher » d’organiser un référendum avant la fin du quinquennat, avait déjà regretté lundi matin le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal sur France Inter. Il avait mis en cause « une ligne climato-sceptique très forte » au sein des Républicains.
La gauche a renvoyé dos à dos gouvernement et droite sénatoriale
De son côté, le président LR de la commission des lois du Sénat François-Noël Buffet s’est ému de « propos extrêmement désagréables à l’égard du Sénat » qui « bloquerait le système ». « Vouloir défendre ce qui est indéfendable constitue un faux pas, voire une faute », a-t-il ajouté.
La gauche a renvoyé dos à dos gouvernement et droite sénatoriale. Le socialiste Eric Kerrouche a dit son sentiment d’être « enfermé dans une boucle temporelle »et a fustigé « des débats de pharisiens où chacun feint de chercher un compromis dans un jeu de poker menteur ». « Nous voilà coincés dans un débat purement sémantique (…) dans le cadre d’une navette qui pourra s’avérer éternelle », a déploré la présidente du groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste (CRCE) à majorité communiste, Eliane Assassi.
> Lire aussi : Cinq ministres visés par une plainte déposée devant la Cour de justice de la République
Pour l’écologiste Guy Benarroche, « l’enterrement » était « prévisible, préparé, prémédité ». S’agissant d’un texte constitutionnel, la navette parlementaire entre les deux chambres peut en principe se poursuivre autant que nécessaire.
<https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/07/06/climat-dans-la-constitution-le-senat-persiste-a-refuser-le-terme-garantit_6087154_823448.html>
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8- Plus de 100 grands investisseurs appellent les banques à faire plus sur le climat, Le Figaro avec AFP, 07/07/21, 06:42

Plus d'une centaine de sociétés d'investissement ont lancé mercredi un appel à plusieurs grandes banques dans le monde comme JPMorgan et Deutsche Bank afin qu'elles en fassent davantage sur le climat, notamment en renonçant à financer le charbon. Ces gérants d'actifs suggèrent qu'ils pourraient soutenir des résolutions poussant les banques à aller plus loin, ou alors à voter contre la réélection des dirigeants par exemple.
> À lire aussi : Climat: les majors du pétrole pressées par leurs actionnaires
Au total, 115 investisseurs, pesant 4200 milliards de dollars, comme les gérants d'actifs Aviva Investors, Fidelity ou M&G, ont adressé une lettre à 63 banques, dont Standard Chartered, selon un communiqué de l'ONG ShareAction. Les investisseurs leur demandent de renforcer leurs mesures sur le climat et la biodiversité, compte tenu du rôle central qu'elles jouent avec l'attribution de financements, et en particulier à l'approche de la prochaine COP26 qui se tient en novembre à Glasgow en Écosse.
La mesure phase serait d'arrêter le financement du charbon d'ici 2030 dans les pays de l'OCDE et d'ici 2040 pour les autres. Les investisseurs espèrent même que les banques puissent annoncer avant la COP26 ne plus financer des entreprises qui ont des nouveaux projets de charbon. Au-delà, la lettre appelle les banques à s'aligner sur le scénario visant à limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré, ce qui a poussé déjà l'Agence internationale de l'énergie à recommander au secteur pétrolier l'arrêt de tout projet d'exploration. Sur le volet biodiversité, les investisseurs veulent que les banques s'engagent à identifier et à publier leur impact, et à se fixer à des objectifs en la matière d'ici 2024.
Sur tous les sujets, les sociétés d'investissement attendent une réponse d'ici le 15 août, y compris les étapes prévues à court terme pour répondre aux différents défis. Toute absence de progrès «pourra être prise en considération au moment des assemblées générales d'actionnaires en 2022 dans le vote de résolutions», prévient la lettre. «Les investisseurs veulent des mesures concrètes maintenant et les banques qui échoueront à répondre peuvent s'attendre à faire face à de sérieux défis lors des prochaines assemblées générales», prévient Jeanne Martin de l'ONG ShareAction.
C'est ce qui s'est passé déjà en mai quand les actionnaires d'ExxonMobil et de Chevron ont voté pour les forcer à lutter plus énergiquement contre le changement climatique. Un fonds activiste sur le sujet a même réussi à être représenté au conseil d'administration d'Exxon.
<https://www.lefigaro.fr/flash-eco/plus-de-100-grands-investisseurs-appellent-les-banques-a-faire-plus-sur-le-climat-20210707>
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9- L'Amérique du Nord a connu son mois de juin le plus chaud, AFP, 07/07/21, 10:00

L'Amérique du Nord a connu en juin 2021 son mois de juin le plus chaud, marqué par des records exceptionnels au Canada, a annoncé mercredi le service européen Copernicus sur le changement climatique (C3S), y voyant une illustration du réchauffement.
Alors qu'une situation de canicule a persisté sur l'Ouest de l'Amérique du Nord où de nombreux records ont été battus, "juin 2021 a été le mois de juin le plus chaud pour l'Amérique du Nord" depuis le début des mesures, a indiqué le service européen dans un communiqué.
Juin 2021 a dépassé de 1,2°C la moyenne de la période 1991-2020, soit 0,15°C au-dessus du précédent mois de juin le plus chaud pour cette région, en 2012, a précisé à l'AFP Carlo Buontempo, directeur du C3S, liant ce record à la canicule observée au Canada et sur une partie des Etats-Unis.
"Ces canicules ne surgissent pas du néant. Elles se produisent dans le climat mondial qui se réchauffe et qui les rend plus probables", a renchéri son collègue analyste Julien Nicolas. "Les canicules que nous avons vues le mois dernier en Amérique du Nord, dans l'Ouest de la Russie et le Nord de la Sibérie sont juste les derniers exemples en date d'une tendance qui va se poursuivre et qui est liée au réchauffement", a-t-il ajouté.
Lors d'une canicule exceptionnelle qui a commencé fin juin, le Canada a battu plusieurs fois son record absolu de température, qui s'est finalement établi à 49,6°C à Lytton le 30 juin. 
Cette petite communauté à 250 km au nord-est de Vancouver est devenue le symbole de cette crise: après avoir battu le record historique, elle a été la proie des flammes qui ont ravagé 90% de son territoire.
"Ce qui s'est passé au Canada représente un grand saut par rapport au précédent record (...) Ce que nous pouvons dire, c'est que ces records de chaleur sont un puissant rappel de l'impact que le changement climatique peut avoir sur nos vies", a commenté Carlo Buontempo.
L'augmentation et l'intensification des canicules à travers le monde sont les manifestations les plus claires du réchauffement de la planète, liée aux activités humaines.
Alors que le monde a déjà gagné au moins +1,1°C par rapport à l'ère pré-industrielle, encourageant la multiplication des événements météo extrêmes, l'Accord de Paris vise à contenir ce réchauffement en deçà de +2°C, si possible 1,5°C.
En Europe, juin 2021 a été le deuxième le plus chaud jamais enregistré, derrière juin 2019, selon Copernicus, qui a notamment souligné des températures particulièrement élevées en Finlande et dans l'Ouest de la Russie, ainsi que dans l'Arctique sibérien.
Au niveau mondial, juin 2021 se classe quatrième ex-aequo avec juin 2018, derrière juin 2016, 2019 et 2020.
<https://information.tv5monde.com/info/l-amerique-du-nord-connu-son-mois-de-juin-le-plus-chaud-415967>
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10- Climat : l'UE prépare l'enterrement des voitures à essence, AFP, 08/07/21, 07:00
Daniel Aronssohn

La voiture essence ou diesel a vécu, l'avenir est électrique. Bruxelles doit proposer mercredi de réduire à zéro les émissions de CO2 des véhicules neufs durant la prochaine décennie pour lutter contre le changement climatique.
Une page d'histoire se tourne. Pendant plus d'un siècle, le Vieux continent, berceau de marques prestigieuses, a dominé l'innovation automobile. Au cœur de son savoir-faire, des moteurs thermiques considérés comme les plus performants au monde.
Mais la voiture, premier mode de déplacement des Européens, est brocardée pour ses émissions de gaz à effet de serre.
Face à cette urgence, l'UE a durci en 2020 ses objectifs de réduction de CO2 et vise la neutralité carbone en 2050. La Commission européenne doit proposer mercredi de nouvelles réglementations pour y parvenir. Selon plusieurs sources, elle envisagerait la suppression complète des émissions automobiles à partir de 2035.
Les véhicules électriques à batteries étant les seuls à satisfaire cette exigence, ils deviendront de facto les seuls autorisés sur le marché du neuf.
L'Europe a imposé dès 2020 un plafond moyen de 95 grammes de CO2 par kilomètre aux constructeurs automobiles, qui devait être encore abaissé de 37,5% en 2030.
Finalement, la réduction pourrait atteindre 60% en 2030, puis 100% en 2035. Ces chiffres, toujours en discussion, représenteraient une immense contrainte pour une industrie qui devra compter aussi d'ici 2027 sur le durcissement des normes de pollution imposées aux moteurs thermiques.
- Essor de l'électrique -
Dans un marché globalement en recul à cause de la pandémie de coronavirus, les voitures électriques progressent fortement. Elles ont représenté près de 8% des immatriculations en Europe de l'Ouest sur les cinq premiers mois de l'année, soit 356.000 véhicules, "plus que sur l'ensemble de l'année 2019", selon l'analyste allemand Matthias Schmidt.
Les nouvelles réglementations favoriseront encore plus ces véhicules et pousseront à l'abandon des hybrides et hybrides rechargeables, qui associent moteur essence et batterie. De quoi inquiéter la filière qui emploie 14,6 millions de salariés dans l'UE et qui mise encore beaucoup sur cette "technologie de transition".
Si Bruxelles instaure des mesures d'accompagnement notamment pour développer les bornes de recharge, "nous sommes ouverts à des réductions de CO2 supplémentaires en 2030", a affirmé récemment Oliver Zipse, président de l'association européenne des constructeurs (ACEA).
Le lobby, qui s'est longtemps battu pour ralentir la transition, est profondément divisé.
La majorité de ses membres souligne qu'une électrification trop rapide augmenterait le prix des véhicules, détruirait des emplois et favoriserait la concurrence chinoise, en avance sur les batteries.
- Volkswagen déjà prêt -
Mais le leader européen Volkswagen, qui représente une vente sur quatre en Europe, a rejoint l'américain Tesla dans la promotion du 100% électrique, après avoir fait scandale en 2015 en avouant le trucage de ses moteurs diesel.
"Il y a un énorme conflit au sein de l'ACEA. A cause du Dieselgate, Volkswagen a été poussé vers l'électrique pour améliorer son image. Le groupe a consenti d'énormes investissements et maintenant il a les produits pour respecter la future législation", explique Matthias Schmidt. "Volkswagen est en parfaite position pour gagner des parts de marché et envoyer certains concurrents dans le mur".
En juin, la marque a annoncé qu'elle cesserait de vendre des moteurs à combustion en Europe entre 2033 et 2035.
"Une voiture reste en général quinze ans sur la route. Si on veut avoir un transport complètement décarboné en 2050, il faut que la dernière voiture thermique soit vendue en 2035 au plus tard", estime Diane Strauss, responsable de l'ONG Transport and Environment pour la France.
Dans un classement publié en juin, l'ONG a épinglé Daimler (Mercedes), BMW, Stellantis (PSA, Fiat) et Toyota, dont elle juge les projets "peu ambitieux" car faisant la part belle aux hybrides rechargeables jugés polluants. Renault et Hyundai sont bien classés, bien que derrière Volkswagen et Volvo.
La fin des moteurs thermiques en "2035, c'est le bon compromis entre 2030, qui est trop tôt sur le plan industriel et social, et 2040, qui est trop tard sur le plan climatique", estime Pascal Canfin, président de la commission Environnement au Parlement européen.
Il plaide cependant pour la création d'un fonds de "quelques milliards d'euros" afin d'accompagner les centaines de PME des filières menacées par la mutation technologique.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-l-ue-prepare-l-enterrement-des-voitures-essence-416096>
Sur le même sujet : 
> Hulot et Berger défendent le scénario d'une "transition juste" dans l’automobile <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210630-hulot-et-berger-d%C3%A9fendent-le-sc%C3%A9nario-d-une-transition-juste-dans-l-automobile>, France 24 avec AFP, 30/06/21, 11:24
> Automobile: notre scénario pour une transition juste <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/automobile-notre-scenario-pour-transition-juste/>, Think tank de la FNH & CFDT Métallurgie, maj le 04/07/21
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11- Pourquoi le recul de la cryosphère depuis 40 ans inquiète ?, Futura-sciences, 07/07/21
Nathalie Mayer, journaliste

Régions couvertes de neige, glaciers, calottes glaciaires, plateformes de glace, icebergs, glace de mer, de lac ou de rivière, pergélisol et sol gelé. C'est l'évolution de l'ensemble de la cryosphère que des chercheurs ont mesurée. Et mauvaise nouvelle : elle est en recul marqué depuis 40 ans.
La cryosphère terrestre, c'est le nom que les scientifiques donnent à l'ensemble des étendues glacées sur Terre. Et pour la première fois, des chercheurs sont parvenus à faire une estimation globale de cette étendue, incluant à la fois la glace de mer, la couverture neigeuse et le sol gelé. Leur conclusion : chaque année, entre 1976 et 2016, elle a reculé d'environ 87.000 km2.
> Voir aussi : Océan et cryosphère : que retenir du rapport spécial du Giec ?
« La cryosphère est l'un des indicateurs climatiques les plus sensibles, précise Xiaoqing Peng, géographe physique à l'Université de Lanzhou (Chine), dans un communiqué. Son changement de taille représente un changement global majeur, plutôt qu'un problème régional ou local ». Car les étendues glacées réfléchissent la lumière du soleil, refroidissant la planète. Ainsi si leur taille ou leur emplacement change, cela peut avoir un impact sur les températures de l'air. Mais pas seulement.
Comme la cryosphère concentre les trois quarts de l'eau douce présente sur notre planète, la diminution des glaciers dans certaines régions de montagne peut menacer l'approvisionnement en eau potable. Le rétrécissement des calottes glaciaires, de son côté, fera monter le niveau de la mer un peu partout dans le monde. En y ajoutant les pertes de glace de mer, ce sont tous les courants océaniques qui pourraient être modifiés.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-recul-cryosphere-depuis-40-ans-inquiete-35124/>
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12- En Irak, la sécheresse tue cultures et animaux, remplacés par des immeubles, AFP, 08/07/21, 10:00
Dawood Al-Yaseen avec Salam Faraj à Khanaqin

Forcés de se déplacer voire de vendre leurs terres, agriculteurs et éleveurs d'Irak, pays parmi les plus menacés au monde par le changement climatique, entament un nouvel été de sécheresse qui voit mourir les bêtes et pousser les immeubles au lieu des champs.
Dans un pays déjà pour moitié désertique, les marais mésopotamiens -- le jardin d'Eden de la Bible -- étaient un havre où les buffles pouvaient échapper aux plus de 50 degrés de l'été. Plus au sud, le Chatt al-Arab, seule ouverture de l'Irak sur la mer, faisait les délices des navigateurs en goguette au milieu des palmeraies.
Aujourd'hui, avec des fleuves asséchés, en amont par les barrages turcs et iraniens et en aval par les déchets et autres eaux usées d'Irak, l'eau salée remonte dangereusement dans les terres.
"Tout ce qu'on plante meurt, les palmiers, la luzerne, qui normalement supporte l'eau salée, meurent aussi", se lamente Rafiq Taoufiq, agriculteur à Bassora (sud).
Si, ces dernières années, l'eau salée a déjà rendu stériles des milliers d'hectares et envoyé 100.000 Irakiens à l'hôpital à l'été 2018, cette saison est différente.
"Pour la première fois, dès avril et le début de la saison agricole, de l'eau salée est remontée", explique Alaa al-Badran, ingénieur agronome dans cette province pétrolière.
- "Deux degrés de plus" -
Cette précocité couplée à des températures élevées a représenté un coup dur pour le secteur agricole, qui représente 5% du PIB et 20% des emplois en Irak mais n'assure que la moitié des besoins alimentaires du pays noyé sous les importations bien meilleur marché.
En tout, selon le président Barham Saleh, "sept millions d'Irakiens" -- sur 40 millions -- "ont déjà été affectés par la sécheresse et les risques de déplacement qu'elle entraîne".
A Chibaiych, dans les marais d'Irak à la luxuriance légendaire depuis l'Antiquité, Ali Jasseb ne cesse de parcourir d'immenses distances pour que ses buffles continuent de produire du lait, l'unique revenu de sa famille.
"Tous les deux ou trois mois, on doit se déplacer pour trouver de l'eau", raconte-t-il à l'AFP. "Car si les buffles boivent de l'eau salée, ils s'empoisonnent, cessent de produire du lait et même meurent".
L'assèchement des marais et autres fleuves, visible à vue d'oeil, est de plus en plus rapide dans un pays ravagé par les guerres et qui n'a pas les infrastructures pour contrebalancer un climat de plus en plus rude. Selon l'ONU, seules 3,5% des terres agricoles sont équipées d'un système d'irrigation.
Raad Hmeid, lui aussi éleveur de buffles, s'inquiète. 
"Il y a dix jours encore, ici, c'était de la boue, il y avait de l'eau et même de la verdure", raconte-t-il à l'AFP les pieds posés sur une terre désormais craquelée, noire et brûlée par le soleil.
Et ce n'est que le début, prévenait le président Saleh dans un récent cri d'alarme: "les projections climatiques pour l'Irak prévoient une hausse d'environ deux degrés et une baisse de la pluviométrie de 9% en 2050".
- Exode rural -
Dans l'est du pays, Abderrazzaq Qader, 45 ans, n'a plus vu de pluie "depuis quatre ans" sur ses 38 hectares de céréales à Khanaqin, près de la frontière iranienne. Au fil des sécheresses, il a vu les exploitants des alentours abandonner l'agriculture pour devenir maçon ou autre manutentionnaire.
Au total, "69% des terres agricoles sont menacées de désertification, c'est-à-dire d'être rendues impropres à la culture", assure à l'AFP Sarmad Kamel, en charge du Plan à la direction des forêts et de la lutte contre la désertification. 
Les promoteurs, eux, misent sur un autre chiffre : selon les projections, la population de l'Irak devrait avoir doublé en 2050, à 80 millions d'habitants.
L'agriculture se retrouve prise en étau, explique à l'AFP l'économiste Ahmed Saddam : "d'un côté, il y a de plus en plus de demande pour des logements, de l'autre cultiver des terres ne rapporte plus rien".
Plutôt que de continuer à exercer une profession exténuante sans grand revenu, beaucoup ont vendu leurs terres à Bassora, où un terrain peut représenter "entre 25.000 et 70.000 euros", assure-t-il.
"C'est un chiffre énorme pour des agriculteurs qui n'ont jamais gagné de telles sommes", martèle-t-il.
A ce rythme-là, "tous les ans, 10% des terres agricoles disparaissent pour devenir des quartiers d'habitation". De quoi accélérer un peu plus un exode rural qui a déjà grandement perturbé les équilibres économiques, sociaux et environnementaux du pays.
<https://information.tv5monde.com/info/en-irak-la-secheresse-tue-cultures-et-animaux-remplaces-par-des-immeubles-416121>
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13- La canicule nord-américaine de fin juin "presque impossible" sans le réchauffement climatique, AFP, 08/07/21, 11:00
Lucie Aubourg

La vague de chaleur qui a frappé fin juin l'Ouest des Etats-Unis et du Canada aurait été "presque impossible" sans le réchauffement climatique causé par les humains, a conclu mercredi un groupe de chercheurs.
Les scientifiques du World Weather Attribution, une initiative regroupant des experts de divers instituts de recherche dans le monde, ont estimé que le changement climatique avait rendu cet événement au minimum 150 fois plus susceptible de se produire.
"Il n'y a aucun doute, le changement climatique a joué un rôle majeur", a déclaré lors d'un point presse Friederike Otto, de l'université d'Oxford, l'une des auteures de l'étude.
Les températures subies ont été tellement anormales par rapport aux moyennes habituelles dans cette région qu'il a été compliqué pour les chercheurs de calculer à quel rythme un tel événement pourrait se reproduire. Mais selon eux, avec le climat actuel, une telle vague de chaleur pourrait statistiquement avoir lieu une fois tous les 1.000 ans.
Ils ont par ailleurs déterminé que les températures enregistrées ont été environ 2°C plus élevées qu'elles l'auraient été si cet épisode de chaleur extrême avait eu lieu au début de la révolution industrielle.
Le mois dernier, le Canada a battu plusieurs fois son record absolu de température, qui s'est finalement établi à 49,6°C dans le village de Lytton, le 30 juin.
Les Etats américains de Washington et de l'Oregon se sont également retrouvés sous ce "dôme de chaleur", provoqué par de fortes pressions emprisonnant l'air chaud. Ce phénomène climatique n'était pas inédit en soi, mais bien plus puissant que constaté jusqu'ici.
Le bilan humain exact n'est pas encore connu mais s'élève à au moins plusieurs centaines de décès.
Le World Weather Attribution s'est fait une spécialité d'analyser le lien possible entre un événement météo extrême précis et le réchauffement climatique, en calculant dans des délais très courts la probabilité qu'il se soit produit même sans le dérèglement climatique lié aux émissions de gaz à effet de serre.
Ici, 27 chercheurs de sept pays différents ont participé à l'analyse.
- Sécheresse -
Le mois de juin 2021 a été le plus chaud pour l'Amérique du Nord depuis le début des mesures, avait annoncé plus tôt mercredi le service européen Copernicus sur le changement climatique (C3S).
Il a dépassé de 1,2°C la moyenne de la période 1991-2020, soit 0,15°C au-dessus du précédent mois de juin le plus chaud pour cette région, en 2012.
Pour leurs travaux, les chercheurs du World Weather Attribution ont étudié, sur plusieurs décennies, les relevés de températures de la zone affectée la plus densément peuplée, autour des villes américaines de Seattle et Portland, et de la canadienne Vancouver.
Ils ont ensuite utilisé des modélisations pour comparer le climat actuel avec celui du passé, en utilisant des méthodes validées par des pairs.
Une série de facteurs ont rendu cet événement possible mais les scientifiques soulignent notamment le rôle de la sécheresse ayant sévi dans cette région au printemps. Des sols secs conduisent à une moindre évaporation, qui aurait permis de limiter la chaleur.
Pour l'avenir, deux scénarios sont possibles, selon les chercheurs. Le premier est que même si la crise climatique a amplifié et rendu beaucoup plus probable un tel événement, il reste malgré tout très rare.
La seconde hypothèse est plus inquiétante: la hausse générale des températures pourrait avoir fait franchir un seuil, conduisant à un réchauffement exponentiel plus important que ce que l'on prévoyait jusqu'à présent, et que les modèles climatiques actuels échouent à prédire.
Ce dôme de chaleur "est quelque chose que personne n'a vu venir, ni ne pensait possible. Nous avons le sentiment que nous ne comprenons pas les vagues de chaleur aussi bien que nous le pensions", a expliqué Geert Jan van Oldenborgh, du Royal Netherlands Meteorological Institute.
- Appel à l'action - 
Alors que le monde a déjà gagné au moins +1,1°C par rapport à l'ère pré-industrielle, l'Accord de Paris vise à contenir ce réchauffement en-deçà de +2°C, si possible 1,5°C.
Avec un réchauffement de 2°C, le World Weather Attribution a calculé que les températures fin juin dans l'Ouest américain auraient été encore plus élevées, de 1°C.
Surtout, un tel événement aurait alors une probabilité de se reproduire tous les 5 à 10 ans.
Les scientifiques appellent à l'action : des mesures doivent être prises pour s'adapter à ces nouvelles conditions, notamment des systèmes d'alertes aux fortes chaleurs pour les populations et la construction de bâtiments adaptés.
Mais surtout, à long terme, réduire à tout prix les émissions de gaz à effet de serre, martèlent-ils.
<https://information.tv5monde.com/info/la-canicule-nord-americaine-de-fin-juin-presque-impossible-sans-le-rechauffement-climatique>
En savoir plus : 
> Western North American extreme heat virtually impossible without human-caused climate change <https://www.worldweatherattribution.org/western-north-american-extreme-heat-virtually-impossible-without-human-caused-climate-change/>, World Weather Attribution, 07 July, 2021
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14- « Nous ne pouvons pas attendre de 8 milliards d’humains qu’ils disent ne pas vouloir d’une vie agréable pour sauver la Planète », Carsten Schradin, directeur de recherche au CNRS, Futura-sciences, 08/07/21
Propos recueillis par Louise Thiers et Julien Leprovost, GoodPlanet Mag’

Depuis des décennies, les scientifiques, les ONG et les militants écologistes appellent au changement des comportements afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cependant, les transformations requises tardent à se mettre en place malgré l'urgence climatique, l'avancement des connaissances scientifiques et les injonctions de toutes parts.
Si ce n'est pas une question de savoir, la cause de l'inertie face au climat est-elle à aller chercher plus profondément en nous ? Carsten Schradin, directeur de recherche au CNRS, se demande si le comportement humain évolué n'est pas un frein face à l'adaptation aux crises environnementales ? Ce biologiste, spécialiste du comportement, des conflits et de la coopération chez les animaux sauvages, revient dans cet interview sur son hypothèse qu'il a développée dans un article Corona, Climate Change, and Evolved Human Behavior (Corona, changement climatique et comportement humain évolue) publié dans la revue Trends in Ecology & Evolution.
Pourquoi ne parvenons-nous pas à réduire rapidement et efficacement les émissions de gaz à effet de serre ?
Carsten Schradin : La raison pour laquelle j'ai écrit cet article vient du constat que beaucoup de gens se contentent de se plaindre de la stupidité des autres qui ne changent pas leurs comportements. Or, selon moi, le problème n'est pas l'égoïsme de l'être humain, mais d'attendre des autres qu'ils agissent d'une manière qui nous soit favorable. Réduire les émissions de gaz à effet de serre serait bien sûr préférable pour tout le monde, mais l'évolution nous conduit à agir de manière égoïste, d'une façon qui nous est bénéfique à court terme, c'est-à-dire pour obtenir plus de ressources dans les meilleurs délais. Actuellement, dans nos sociétés industrielles modernes, l'obtention de plus de ressources reste toujours associée à la production et donc aux émissions de CO2.
Et, de notre point de vue cognitif, nous prenons généralement des décisions à court ou moyen terme. Le changement climatique appartient à un avenir lointain. Cette incapacité à se projeter dans le futur et ses enjeux dépasse le climat ; par exemple, de nombreuses personnes ont des difficultés à mettre de l'argent de côté pour leur retraite. C'est pourquoi elles ont besoin que l'État le fasse pour eux, afin que ce problème à long terme soit pris en charge.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/urgence-climatique-nous-ne-pouvons-pas-attendre-8-milliards-humains-quils-disent-ne-pas-vouloir-vie-agreable-sauver-planete-carsten-schradin-directeur-recherche-cnrs-92383>
En savoir plus : 
> Corona, Climate Change, and Evolved Human Behavior, <https://www.cell.com/trends/ecology-evolution/fulltext/S0169-5347(21)00077-X?_returnURL=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S016953472100077X?showall=true> Trends in Ecology & Evolution, April 14, 2021
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15- La Banque centrale européenne va prendre en compte la surchauffe climatique, Novethic, 08/07/21
Anne-Catherine Husson-Traore

Dôme de chaleur en Amérique du Nord et gouttes froides en Europe matérialisent le risque climatique. Il pèse sur les entreprises sans qu’on sache très bien comment, à l’exception du secteur pétrolier. Pour le savoir la Banque centrale européenne dirigée par Christine Lagarde a annoncé, à la surprise générale, un plan d’action pour intégrer systématiquement le changement climatique dans ses modèles.
Le changement climatique est là et nous ne sommes pas prêts. Le déchaînement d’évènements climatiques extrêmes, températures intenables au Canada, surchauffe en Sibérie, neige et grêle dans l’Est de la France, montrent l’impérieuse nécessité d’adapter massivement les infrastructures, les processus industriels, les bâtiments, les modes de vie… Bref, il s’agit de faire passer en urgence l’économie sur le mode "adaptation", négligé jusque-là au bénéfice de difficiles réductions d’émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité carbone. Pour faire cette révolution, il faut accélérer massivement la transformation des entreprises sans attendre qu’elles aient fini d’encaisser le choc de la pandémie. 
Pour déclencher le mouvement, la Banque centrale européenne a fait une annonce surprise le 8 juillet, beaucoup plus politique que technique. Elle a décidé de siffler la fin de la musique qui continue à faire danser les marchés boursiers malgré la crise économique globale. En annonçant un "plan d’action pour inclure le changement climatique dans sa politique monétaire", elle a envoyé un message fort aux entreprises qui financent leur endettement massif sur des marchés qu’elle abreuve. Désormais, le changement climatique est une donnée qui sera intégrée dans l’évaluation de leur solidité financière et de leur capacité à rembourser leurs dettes. 
C’est un changement de paradigme. La Banque centrale assure bientôt qu’elle ne va bientôt acheter que des obligations d’entreprises qui "se conforment à la législation européenne visant à faire respecter l’Accord de Paris et qui le font à travers des indicateurs climatiques pertinents et des engagements adaptés". Auquel cas, les autres ne trouveront plus d’argent. Celles qui ne font rien (et elles sont nombreuses) pour aligner leurs stratégies pour limiter le réchauffement climatique en deçà de 2 degrés pourraient, dès 2023, être considérées comme surendettées et menacées, à court terme, de liquidation !
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/finance-durable/isr-rse/la-banque-centrale-europeenne-va-prendre-en-compte-la-surchauffe-climatique-149977.html>
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16- Face à la sécheresse, la Californie appelle ses habitants à réduire leur consommation d'eau de 15%, AFP, 09/07/21, 00:00

La Californie a exhorté jeudi ses habitants à réduire leur consommation d'eau de 15% et élargi l'état d'urgence lié à la sécheresse à près de la moitié de la population de l'Etat.
"Cela fait maintenant deux ans que nous vivons une sécheresse" alors que le long épisode de sécheresse précédent s'est achevé il y a peu, a dit le gouverneur de l'Etat Gavin Newsom lors d'une conférence de presse.
Aussi a-t-il annoncé qu'il signait un décret encourageant "les efforts volontaires de préservation de l'eau dans l'Etat de Californie".
"Nous espérons que les habitants de Californie garderont l'état d'esprit qu'ils avaient lors de la dernière sécheresse et le renforceront avec une réduction volontaire de 15%, pas seulement dans les habitations, mais aussi dans les opérations industrielles, commerciales et agricoles", a-t-il plaidé.
Le gouverneur a ainsi demandé aux Californiens de faire preuve de "bon sens" en réduisant par exemple l'irrigation des pelouses et en prenant des douches plus courtes.
Après plusieurs années marquées par très peu de précipitations, les réserves des barrages à la fin mai en Californie étaient estimées à deux tiers de leur niveau normal.
Une situation aggravée par la vague de chaleur de la semaine dernière dans une partie de l'ouest des Etats-Unis et du Canada. Le week-end prochain, des températures record sont encore attendues, avec jusqu'à 53 degrés Celsius prévus dans la Vallée de la Mort en Californie.
Le gouverneur a en outre annoncé que 50 des 58 comtés californiens étaient maintenant soumis à des mesures d'urgence.
L'état d'urgence lié à la sécheresse concerne 42% de la population, principalement dans la Californie du nord et du centre. Il donne aux autorités des pouvoirs supplémentaires pour contrôler les ressources.
Parmi les conséquences de la sécheresse figure le risque accru d'incendies, dans une région déjà dévastée ces dernières années par des feux de forêt massifs.
<https://information.tv5monde.com/info/face-la-secheresse-la-californie-appelle-ses-habitants-reduire-leur-consommation-d-eau-de-15>
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17- Inondations à New York qui attend la tempête Elsa, AFP, 09/07/21, 11:00

Plusieurs stations de métro ont été inondées et des grandes artères coupées jeudi à New York, où de nouvelles inondations menaçaient vendredi avec l'arrivée attendue de la tempête Elsa.
Entre 5 et 10 cm d'eau sont tombés lors d'une série d'orages sur New York et sa région jeudi après-midi, a indiqué le National Weather Service (NWS), service national de météo, "causant des inondations éclair considérables en certains endroits".
Des usagers du métro ont posté sur Twitter des images vidéos de certaines stations inondées, particulièrement impressionnantes dans la station de la 157e rue, au nord de Manhattan. 
On y voit des gens avec de l'eau jusqu'à la taille, traversant tant bien que mal une piscine noirâtre pour arriver jusqu'aux quais.
"Les lignes 1 et A ont vraiment pris un coup, avec beaucoup d'inondations dans les stations", a reconnu jeudi soir Sarah Feinberg, patronne de la MTA, régie des transports en commun new-yorkais, lors d'un point presse.
Certains grands axes, notamment dans le Bronx, ont été temporairement fermés, perturbant la circulation à l'heure de la sortie des bureaux. La police new-yorkaise a tweeté des images où on la voit secourir des automobilistes coincés par les eaux. 
Le NWS a prévenu de nouvelles inondations possibles d'ici vendredi matin, avec l'arrivée attendue sur le nord-est de fortes pluies amenées par la tempête Elsa, venue de Floride.
Malgré des travaux engagés pour fortifier la ville face aux inondations depuis l'ouragan Sandy d'octobre 2012 - qui fit 44 morts et paralysa la capitale économique américaine des jours durant - New York, ville entourée d'eau, reste très vulnérable aux inondations, dont la fréquence doit augmenter avec le changement climatique. 
Plusieurs responsables, dont Eric Adams, président de Brooklyn et grand favori pour l'élection municipale de novembre depuis qu'il a remporté cette semaine la primaire démocrate, ont appelé jeudi soir à investir d'urgence pour fortifier les infrastructures. 
"Des épisodes météo extrêmes comme celui-ci ne vont pas disparaitre", a averti l'une de ses adversaires à la primaire, Kathryn Garcia, qui supervisa le pompage des eaux après Sandy. "Il faut investir dans des stratégies pour protéger la ville".
<https://information.tv5monde.com/info/inondations-new-york-qui-attend-la-tempete-elsa-416256>
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En images
18- Les Ateliers des Métamorphoses #5 : "Croissance sobre, oxymore ou projet de société ?", Eau de Paris, 23/06/21

Emma Haziza est hydrologue, spécialiste de la résilience des territoires face aux risques climatiques extrêmes. Elle est intervenue cette semaine lors d’une conférence organisée par Eau de Paris, dans le cadre d’une série d’événements qui interrogent le futur de l’eau.
> Intervention à voir à :
<https://www.youtube.com/watch?v=z0AmhqKOBs8&t=2982s <https://www.youtube.com/watch?v=z0AmhqKOBs8&t=2982s>>
Et aussi :
> Le cri d’alarme de l’hydrologue Emma Haziza <https://www.goodplanet.info/2021/07/05/le-cri-dalarme-de-lhydrologue-emma-haziza/>, GoodPlanetmag’, 05/07/21
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19- Vrai ou fake. Facebook a-t-il vraiment réduit de 94% ses émissions de CO2 ?, France info, 03/07/21, 07:05
Mathilde Gracia 

Facebook annonce avoir presque éliminé ses émissions de CO2 depuis 2017 en se tournant massivement vers les énergies renouvelables. Nous avons étudié son rapport développement durable : le groupe omet une part importante des émissions qui lui sont attribuables.
"Facebook a réduit ses émissions carbone de 94% depuis 2017", clame le groupe, fin juin 2021. L'entreprise affirme être passée à 100% d'énergies renouvelables "pour l'ensemble de ses activités" et se targue d'avoir investi dans des projets éoliens et solaires partout dans le monde. Quelques initiatives de reforestation lui permettent aussi de revendiquer la "neutralité carbone", c'est-à-dire que les émissions qu'elle n'a pas réussi à éliminer sont compensées par la plantation d'arbres qui absorbent le CO2. Sur le papier, c'est donc un exploit affiché par le mastodonte Facebook qui possède aussi les applications Instagram et WhatsApp.
Le réseau social qui revendique à lui seul près de trois milliards d'utilisateurs dans le monde et stocke ses données dans d'immenses data centers, souvent pointés du doigt pour leur impact sur le climat, aurait tout simplement éliminé ses émissions de CO2. Est-ce crédible ?
>> Suite à lire et vidéo à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/internet/reseaux-sociaux/facebook/vrai-ou-fake-facebook-a-t-il-vraiment-reduit-de-94-ses-emissions-de-co2_4684165.html>
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20- Climat : les plages du Calvados gagnées par la mer, France 3, Le 19/20, 08/07/21

Le réchauffement climatique menace les clubs de voile en raison de la montée des eaux. Les équipes de France 3 se sont rendues à Saint-Aubin-sur-Mer (Calvados), où l'eau grignotte peu à peu le littoral.
Selon une étude de WWF, un quart des bases nautiques seront obligées de déménager pour s'éloigner des côtes d'ici 2090, en raison de la montée des eaux. Sur la côte normande, à Saint-Aubin-sur-Mer (Calvados), l'eau grignote chaque année le littoral. Le club de voile, emblématique pour la commune, est installé depuis près de 70 ans sur la plage. Il pourrait un jour disparaître. "Cette année, l'eau est montée jusqu'au niveau du sable. Pour récupérer la hauteur normale de notre club, on a été obligé de faire intervenir un bulldozer", explique François Croué, président du club de voile. Depuis quelques années, les conditions climatiques ne permettent plus au club d'accueillir les amateurs de voile pendant l'hiver.
L'érosion menace les habitations
Les fortes marées se multiplient. À terme, le terrain sera trop souvent inondé pour que François Croué continue son activité. "Ça serait vraiment un crève-cœur qu'à Saint-Aubin il n'y ait plus de club de voile", explique-t-il. Le paysage se transforme à vue d'œil. Sur les falaises de la commune, la mer a grignoté la roche. L'érosion côtière, combinée à la montée des eaux, menace les bâtiments et les habitations en bord de mer. Le niveau de la mer devrait monter d'au moins un mètre avant la fin du siècle
> Reportage  à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/climat-les-plages-du-calvados-gagnees-par-la-mer_4694923.html>
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21- Climat : l'érosion menace les terres, France 3, Le 19/20, 08/07/21

En raison du réchauffement climatique, l'érosion gagne du terrain en France. La journaliste Sophie Piard est présente sur le plateau du 19/20 de France 3, jeudi 8 juillet, pour apporter des précisions.
L'érosion des côtes est un phénomène qui s'intensifie en France. Si le réchauffement climatique atteint +4°C, "cela donne une hausse d'un mètre du niveau de la mer", rapporte la journaliste Sophie Piard sur le plateau du 19/20 jeudi 8 juillet. Dans ce cas, 25% des clubs nautiques, menacés par l'érosion, devraient déménager. Avec un réchauffement climatique à +2°C, seuls 15% des clubs seraient touchés par la montée des eaux, "on voit bien l'intérêt de tout faire pour freiner le réchauffement climatique", explique-t-elle. En France, deux estuaires sont en danger, ceux de la Gironde et de la Loire. Dans le cas où les effets de serre sont maîtrisés, en Gironde, la mer avancerait de 224 mètres d'ici la fin du siècle, et dans la Loire, de 133 mètres.
La facture du réchauffement climatique
Dans un scénario plus pessimiste, "si tout s'emballe, en Gironde, ce sont 426 mètres de terres perdues et 268 mètres dans la Loire". L'impact économique est inévitable. "Aujourd'hui, un Français sur huit vit au bord de la mer, c'est un chiffre qui augmente régulièrement. Il y aura donc, quoiqu'il en soit, une facture à payer avec cette montée des eaux", poursuit la journaliste. Le maire de Lacanau, en Gironde, prévoit 330 millions d'euros pour déplacer des centaines de logements et de commerces. 
> Plateau à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/climat-l-erosion-menace-les-terres_4694931.html>
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22- Dôme de chaleur : jusqu'à 42°C dans le sud de l'Espagne, TF1, journal de 20h, 10/07/21

La masse d'air venue du Sahara a commencé à s'abattre sur le Nord de l'Afrique et sur l'Espagne. Des températures très largement supérieures au normal de saison et qui ne redescendront pas à 28°C la nuit prochaine.
Éventail andalou et ombrelle de rigueur pour une chaleur suffocante. En début d'après-midi dans les rues de Séville, la température approchait déjà les 40 °C. Les habitants habitués aux étés brûlants se préparaient à s'abriter. Les programmes météo montrent une bulle d'air chaud coincée par de très hautes pressions qui remontent d'Afrique du Nord. On annonce 44 °C pour demain et peut-être plus proche du record avec en supplément du vent. "On a l'impression lorsqu'on sort de la maison de rentrer dans un four parce qu'il fait très très chaud. On nous souffle un sèche-cheveux dessus", témoigne Émilie Parisot, habitante de Séville.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lci.fr/meteo/video-dome-de-chaleur-jusqu-a-42-c-dans-le-sud-de-l-espagne-2191152.html>
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