[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur économie, écologie, gouvernance, démographie, sociologie, éducation, recherche, droit, UE & international (mardi 13 juillet)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 13 Juil 08:02:15 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Ouïghours : les États-Unis sanctionnent cinq entreprises impliquées dans le travail forcé <https://www.novethic.fr/actualite/social/droits-humains/isr-rse/ouighours-les-etats-unis-sanctionnent-cinq-entreprises-impliquees-dans-le-travail-force-de-la-minorite-musulmane-en-chine-149934.html>, Novethic, 25/06/21
2- Les "Licoornes", neuf coopératives créent des alternatives aux multinationales <https://www.novethic.fr/actualite/entreprise-responsable/isr-rse/label-emma-s-enercoop-railcoop-neuf-cooperatives-creent-les-licoornes-alternative-aux-multinationales-149925.html>, Novethic, 28/06/21
3- Amor Mundi <https://3kwcu.r.ag.d.sendibm3.com/mk/mr/-3hM8vKjdKrLwYAc6LEDp-nupI5UlqJGyQph6aFeJRDqnZPMiZH5v5X75cShi8KrHP9r2pTY31mrGAsHytWq-3Uaz9b8VJ1S0fMAZkfmS1AdbSQ>, TEK4life, Nouvelles du 29/06/21
4- Découvrez les 727 startups françaises à impact positif, référencées par Bpifrance et France Digitale <https://www.novethic.fr/actualite/entreprise-responsable/isr-rse/exclusif-decouvrez-les-727-startups-francaises-a-impact-un-mouvement-en-plein-essor-149941.html>, Novethic, 29/06/21
5- Honduras : des députés européens demandent justice pour une écologiste assassinée <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/honduras-des-deputes-europeens-demandent-justice-pour-une-ecologiste-assassinee_155368>, AFP, 30/06/21, 10:00
6- Taxation des multinationales : un accord sur un taux d’au moins 15 % trouvé à l’OCDE <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/07/01/taxation-des-multinationales-un-accord-sur-un-taux-d-au-moins-15-trouve-entre-130-pays-de-l-ocde_6086579_3234.html>, Le Monde, maj le 02/07/21 à 06h52
7- Voici le palmarès du Prix Reporters d’Espoirs ! <https://1sxgu.r.ag.d.sendibm3.com/mk/mr/cwj4MUmagWiwQHB4qrykJIjGNe_QvL_tII9Mi4N_AapRIv5tEiavu-5i_laUN7ygUX71ECllCIdBpeAfiDhoDsGiN4FFv6C6McjhT9OJiDbSU73H>, communiqué du 02/07/21, 11:38
8- Tribunes. Changer son rapport à la nature, un thème de la série de débats « Prendre racine » <https://www.lemonde.fr/des-solutions-pour-la-planete/article/2021/07/03/changer-son-rapport-a-la-nature-un-theme-de-la-serie-de-debats-prendre-racine_6086864_5444637.html>, Le Monde, Des solutions pour la Planète, 03/07/21, 12h00
9- Tribunes. Série de débats « Prendre racine » : Se connecter à ses émotions pour passer à l’action <https://www.lemonde.fr/des-solutions-pour-la-planete/article/2021/07/03/serie-de-debats-prendre-racine-se-connecter-a-ses-emotions-pour-passer-a-l-action_6086863_5444637.html>, Le Monde, Des solutions pour la Planète, 03/07/21, 12h00
10- Tribunes. Devenir acteur de son destin énergétique, un enjeu au cœur de la série de débats « Prendre racine » <https://www.lemonde.fr/des-solutions-pour-la-planete/article/2021/07/03/devenir-acteur-de-son-destin-energetique-un-enjeu-au-c-ur-de-la-serie-de-debats-prendre-racine_6086861_5444637.html>, Le Monde, Des solutions pour la Planète, 03/07/21, 12h00 
11- Pollution : une note « trop salée » pour les contribuables, alerte la Cour des comptes européenne <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/05/pollution-une-note-trop-salee-pour-les-contribuables-alerte-la-cour-des-comptes-europeenne_6087084_3244.html>, Le Monde, 05/07/21, 17h32 
12- L’exécutif renonce à réviser la Constitution pour y inscrire la « préservation de l’environnement », et à son adoption par référendum <https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/07/06/l-executif-renonce-a-reviser-la-constitution-pour-y-inscrire-la-preservation-de-l-environnement-et-a-son-adoption-par-referendum_6087233_823448.html>, Le Monde avec AFP, 06/07/21, 17h12 
13- Climat : clap de fin au projet de révision constitutionnelle <https://information.tv5monde.com/info/climat-clap-de-fin-au-projet-de-revision-constitutionnelle-415901>, AFP, 06/07/21, 19:00
14- L'UE propose des normes pour développer les obligations vertes <https://information.tv5monde.com/info/l-ue-propose-des-normes-pour-developper-les-obligations-vertes-415918>, AFP, 06/07/21, 20:00
15- Mary Simon, l'ardente défenseure des Inuits <https://information.tv5monde.com/info/mary-simon-l-ardente-defenseure-des-inuits-415926>, AFP, 06/07/21, 21:00
16- Grand entretien. Nous n'avons pas "la conscience lucide que nous marchons vers l'abîme", alerte le philosophe Edgar Morin, qui fête ses 100 ans <https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/edgar-morin/grand-entretien-nous-n-avons-pas-la-conscience-lucide-que-nous-marchons-vers-l-abime-alerte-le-philosophe-edgar-morin-qui-fete-ses-100-ans_4693409.html>, Radio France, 08/07/21, 10:42
17- Laila Haidari, patronne et mère des drogués de Kaboul, déterminée à résister aux talibans <https://information.tv5monde.com/info/laila-haidari-patronne-et-mere-des-drogues-de-kaboul-determinee-resister-aux-talibans-416130>, AFP, 08/07/21, 12:00
18- Crime d’écocide : vers une définition universelle pour l’intégrer aux côtés des crimes contre l’humanité <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/pollution/isr-rse/crime-d-ecocide-une-definition-d-experts-pour-l-integrer-aux-cotes-des-crimes-contre-l-humanite-149953.html>, Novethic, 08/07/21
En audio
19- Voitures électriques, éoliennes, présidentielle, retraites... Le "8h30 France info" de Nicolas Hulot et Laurent Berger <https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/8h30-fauvelle-dely/voitures-electriques-eoliennes-presidentielle-retraites-le-8h30franceinfo-de-nicolas-hulot-et-laurent-berger_4665491.html>, France info, 30/06/21, 08h30
En images
20- Présidentielle : Nicolas Hulot espère que l'écologie sera "le centre de gravité du débat public" <https://www.francetvinfo.fr/politique/nicolas-hulot/video-presidentielle-nicolas-hulot-espere-que-l-ecologie-sera-le-centre-de-gravite-du-debat-public_4684143.html>, France info, 30/06/21, 10:28
21- Nicolas Hulot était l'invité d'Apolline de Malherbe <https://www.youtube.com/watch?v=DajPSmaBzDoW>, BFMTV, 03/07/21

Bien à vous,
Florence

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ALTERNATIVES DU JOUR : — Neuf coopératives de la mobilité avec Mobicoop, de l’énergie comme Enercoop en passant par l’agroalimentaire avec Coopcircuits, viennent de créer le collectif "Les Licoornes" dont le but est de proposer aux citoyens une alternative aux multinationales. L’enjeu est de démontrer qu’un autre modèle d’entreprise existe et qu’il répond aux besoins écologiques et sociaux d’aujourd’hui. (cf. item 2) 
— Bpifrance et France Digitale comptent désormais 727 startups à impact positif, celles qui répondent à des enjeux environnementaux et sociaux. (cf. item 4)
— Après deux jours de négociations, un accord global réunissant 130 pays sur une réforme de la fiscalité mondiale a été trouvé pour taxer plus et mieux les cent plus grandes multinationales. (cf. item 6)
— Au cours de la 11ème édition de Reporters d’Espoirs, 9 prix ont été remis. (cf. item 7)
— La reconnaissance du crime d'écocide par la Cour pénale internationale poursuit son chemin. (cf. item 18)
PROPOSITION DU JOUR : La Commission européenne a proposé des mesures pour rendre le secteur financier plus respectueux de l'environnement, notamment en créant des normes pour l'émission d'obligations "vertes" qu'entreprises et Etats seraient encouragés à respecter. Le projet est jugé trop vague par des ONG et parlementaires écologistes. (cf. item 14)
SANCTION DU JOUR : Les États-Unis prennent des mesures drastiques face au travail forcé des Ouïghours en Chine. (cf. item 1)
RAPPORT DU JOUR : "Le contribuable européen paie trop souvent la note à la place du pollueur", c’est la Cour des comptes européenne (CCE) qui le dit, et l’écrit, dans un rapport spécial consacré au principe pollueur-payeur (PPP). Les coûts non pris en charge par les industriels se chiffrent en "centaines de milliards d’euros". (cf. item 11)
ENTERREMENT DU JOUR : Il n'y aura pas de référendum pour inscrire le climat dans la Constitution, dans la lignée des propositions de la Convention citoyenne : l'exécutif a enterré mardi le projet de révision, faute d'accord entre Assemblée et Sénat. (cf. item 12, suite & 13)
PORTRAITS DU JOUR : — Berta Caceres, écologiste hondurienne tuée par balle il y a cinq ans s'opposait à la construction d'un barrage hydro-électrique sur le fleuve Gualcarque, sur les terres de la communauté Lenca à laquelle elle appartenait. (cf. item 5)
— Mary Simon, la première femme autochtone nommée gouverneure générale du Canada, s'est battue sans relâche pour préserver la culture des Inuits. (cf. item 15)
— Laila Haidari est et veut rester la femme de tous les défis : fondatrice d'un centre de réhabilitation pour drogués et d'un restaurant fréquenté par la jeunesse hazara - la minorité chiite régulièrement visée par les attentats en Afghanistan, elle ne quittera pas son pays. (cf. item 17)
APPEL DU JOUR : Tirant les leçons d’un siècle de vie, le sociologue et essayiste Edgar Morin appelle les jeunes à "prendre parti pour toutes les forces positives et à lutter contre toutes les forces de destruction". (cf. item 16)
ESPOIR DU JOUR : "Que l'écologie soit le centre de gravité du débat public", c'est ce qu'espère Nicolas Hulot. (cf. item 20 & 21)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Ouïghours : les États-Unis sanctionnent cinq entreprises impliquées dans le travail forcé, Novethic, 25/06/21
Marina Fabre avec AFP

Face au travail forcé des Ouïghours en Chine, les États-Unis prennent des mesures drastiques. La Maison Blanche a annoncé l’interdiction d’importation et limité les investissements américains de plusieurs entreprises chinoises impliquées dans la persécution de la minorité musulmane dans la province du Xinjiang alors qu’un nouveau rapport, terrifiant, d’Amnesty International, rapporte des faits de torture, de persécution et d’emprisonnement de masse. 
Les États-Unis viennent d’annoncer l’interdiction d’importations américaines des matériaux servant à la fabrication des panneaux solaires de la société chinoise Hoshine Silicon Industry. Cette décision est basée "sur des informations indiquant raisonnablement que Hoshine a utilisé le travail forcé pour fabriquer des produits à base de silice", dans la région du Xinjiang où la minorité musulmane ouighoure est persécutée, a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué. 
Parallèlement, le ministre du Commerce a indiqué qu’il allait restreindre l’achat de marchandises, logiciels et technologies américaines par Hoshine et quatre autres entreprises du Xinjiang, produisant du silicone pour panneaux solaires ou de l’aluminium. "Comme nous l'avons clairement indiqué lors du sommet du G7 de ce mois-ci, les États-Unis se sont engagés à utiliser tous leurs outils, y compris les contrôles à l'exportation, pour garantir que les chaînes d'approvisionnement mondiales ne sont pas soumises au travail forcé et que la technologie n'est pas utilisée à mauvais escient pour violer les droits de l'Homme", a déclaré la secrétaire au Commerce Gina Raimondo. "Le département du Commerce continuera à prendre des mesures fermes et décisives pour que la Chine et les autres auteurs de violations des droits humains soient tenus pour responsables".
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/social/droits-humains/isr-rse/ouighours-les-etats-unis-sanctionnent-cinq-entreprises-impliquees-dans-le-travail-force-de-la-minorite-musulmane-en-chine-149934.html>
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2- Les "Licoornes", neuf coopératives créent des alternatives aux multinationales, Novethic, 28/06/21
Marina Fabre

Les Licoornes veulent renverser la table. Neuf coopératives de la mobilité avec Mobicoop, de l’énergie comme Enercoop en passant par l’agroalimentaire avec Coopcircuits, viennent de créer le collectif "Les Licoornes" dont le but est de proposer aux citoyens une alternative aux multinationales. L’enjeu est de démontrer qu’un autre modèle d’entreprise existe et qu’il répond aux besoins écologiques et sociaux d’aujourd’hui.  
Elles veulent construire un autre modèle économique "fondé sur un socle démocratique, collectif, écologique et solidaire". Voilà l’objectif des neuf coopératives qui se sont réunies le 7 juin pour former Les Licoornes, une plateforme "pour faciliter le choix des citoyens en faveur du système économique coopératif". Le nom n’a pas été choisi au hasard. C’est un pied de nez aux Licornes, ces startups dont la valorisation boursière a dépassé le milliard de dollars. Ici, ce sont les intérêts sociaux et écologiques qui priment. Les neuf Scic, ces sociétés coopératives d’intérêt collectif, recouvrent des secteurs différents qui couvrent les besoins essentiels des consommateurs. 
"Les Licoornes, c’est un projet coopératif à forte dimension politique", écrit Marion Graeffy de Telecoop. "En nous alliant, nous développons un écosystème répondant aux enjeux du XXIe siècle. Cette union nous permet également de mieux faire comprendre la radicalité de nos modèles, leur portée systémique, à l’opposée du greenwashing des grands groupes", ajoute-t-elle. Le but de ces coopératives est ainsi de montrer qu’un autre modèle d’entreprise existe. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/entreprise-responsable/isr-rse/label-emma-s-enercoop-railcoop-neuf-cooperatives-creent-les-licoornes-alternative-aux-multinationales-149925.html>
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3- Amor Mundi, TEK4life, Nouvelles du 29/06/21
Dorothée Browaeys, TEK4life

La voix aux jeunes ! Les Dialogues en humanité - qui ont presque 20 ans - s’ouvrent ce 2 juillet à Lyon dans le Parc de la tête d’or, avec une priorité : écouter la manière de vivre, d’agir, de chercher du sens, de se rebeller, de s’engager …de la génération qui monte. Celle qui a pris de plein fouet le diktat du confinement et qui éprouve tous les porte-à-faux d’une société qui fait fausse route. « Pas d’avenir sur la trajectoire où nous sommes », rappellent à l’envi les rapports du GIEC, jusqu’à parler de « retombées cataclysmiques pour l’humanité ».
Fondateur des Dialogues, Patrick Viveret partagera son expérience et ses clés pour rendre féconde la radicalité, en référence à « La colère et la joie » qu’il vient de publier. Je lui emboîterai le pas dans l’Agora intitulée « L’économie peut-elle sauver le vivant ?»véritable écho au Tribunal pour les générations futures que TEK4life a organisé en septembre 2019 sous le titre « Changer de comptabilité pour sauver le vivant ?». Presque deux ans plus tard, l’adhésion à de nouvelles boussoles économiques calées sur les limites planétaires s’accroît dans tous les milieux. Et l’Alliance ComptaRegeneration créée par TEK4life continue d’accueillir des expériences exemplaires.
>> Suite à lire à :
<https://3kwcu.r.ag.d.sendibm3.com/mk/mr/-3hM8vKjdKrLwYAc6LEDp-nupI5UlqJGyQph6aFeJRDqnZPMiZH5v5X75cShi8KrHP9r2pTY31mrGAsHytWq-3Uaz9b8VJ1S0fMAZkfmS1AdbSQ>
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4- Découvrez les 727 startups françaises à impact positif, référencées par Bpifrance et France Digitale, Novethic, 29/06/21
Marina Fabre

Les startups à impact, celles qui répondent à des enjeux environnementaux et sociaux, poussent comme des champignons en France. Dans une cartographie inédite, que Novethic a pu consulter en avant-première, Bpifrance et France Digitale en comptent désormais 727 pour 4,4 milliards d’euros investis. Ce mouvement, de plus en plus important, a même fait éclore des champions de l’impact comme Ynsect ou Ecovadis qui sont désormais des licornes.
Elles luttent contre la pollution plastique comme Clean My Sea, s’engage pour le tourisme responsable tel The Treep, développe des énergies renouvelables avec Wind my Roof, porte un projet de consommation responsable, comme We Dress Fair… En France, les startups dites "à impact" sont de plus en plus nombreuses. Bpifrance Le Hub, qui "accélère les startups investies par les fonds en Innovation de Bpifrance", et France Digitale, la plus grande association de startups en Europe, dévoilent la première cartographique des startups à impact tricolores. 
Les deux acteurs ont passé au crible les startups françaises avec pour grille de lecture de l’impact celle des Objectifs de Développement Durable (ODD). Il s'agit de 17 priorités environnementales, sociales et économiques fixées par l’ONU à l'horizon 2030. On y trouve par exemple la lutte contre la faim, l’accès à une éducation de qualité, la lutte contre le changement climatique ou encore la réduction des inégalités. Au total, ce sont 727 entreprises françaises qui ont été identifiées comme "startups à impact".
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/entreprise-responsable/isr-rse/exclusif-decouvrez-les-727-startups-francaises-a-impact-un-mouvement-en-plein-essor-149941.html>
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5- Honduras : des députés européens demandent justice pour une écologiste assassinée, AFP, 30/06/21, 10:00

Des députés européens ont réclamé mardi aux autorités du Honduras que justice soit faite pour l'écologiste hondurienne Berta Caceres assassinée voilà cinq ans, au lendemain de la fin des audiences du procès contre un homme d'affaires accusé d'en être le commanditaire.
"Nous lançons un appel à l'Etat hondurien pour qu'il assure (...) l'accès à la justice et une réparation adéquate, effective et rapide pour les victimes, tant la famille de Berta Caceres que la société hondurienne dans son ensemble qui a été frappée par ce crime atroce", écrivent les députés dans une lettre datée de Bruxelles.
Berta Caceres a été tuée par balle dans la nuit du 2 au 3 mars 2016 à son domicile de La Esperanza, à environ 200 km de Tegucigalpa.
La militante s'opposait à la construction d'un barrage hydro-électrique sur le fleuve Gualcarque, sur les terres de la communauté lenca à laquelle elle appartenait, par le groupe Desarrollos Energeticos S.A. (DESA).
Le président du groupe à l'époque, David Castillo, un diplômé de l'école militaire américaine West Point, a été désigné comme l'auteur moral du crime par le parquet, par la famille Caceres et par l'ONG Conseil civique des organisations populaires et autochtones du Honduras (Copinh) dont Berta Caceres était la coordinatrice.
Il avait été arrêté en mars 2018 et son procès s'est ouvert le 6 avril. Les audiences se sont achevées lundi.
Dans leur lettre adressée au président hondurien Juan Orlando Hernández et à d'autres responsables du pays, les députés européens estiment que l'accusé a "utilisé son expérience du renseignement militaire" pour entraver l'action de Berta Caceres, selon les données présentées durant le procès.
Ces données, selon eux, montrent également comment l'accusé a préparé de concert avec des employés et dirigeants de DESA "la logistique de l'assassinat" durant les mois qui ont précédé le crime, en particulier avec l'ancien chef de la sécurité de DESA Douglas Bustillo.
"Nous demandons instamment que le procès pénal de l'affaire David Castillo soit mené dans le plein respect des principes juridiques d'impartialité et de justice ouverte", insistent les députés. "Nous observons avec préoccupation que les responsables intellectuels de l'assassinat n'ont pas été inculpés et que le projet hydo-électrique, entouré de graves accusations de corruption, n'a pas été annulé".
En décembre 2019, sept hommes ont été condamnés en première instance à des peines d'emprisonnement de 30 à 50 ans pour l'assassinat de Berta Caceres.
Un major de l'armée, Mariano Diaz, un responsable de DESA, Sergio Rordiguez, et Douglas Bustillo, accusés d'avoir organisé l'assassinat, ont écopé de 30 ans ferme. Quatre tueurs à gages ont été condamnés à 34 ans de prison ferme pour le cas Caceres et 16 ans supplémentaires pour la tentative d'assassinat du Mexicain Gustavo Castro qui se trouvait en sa compagnie.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/honduras-des-deputes-europeens-demandent-justice-pour-une-ecologiste-assassinee_155368>
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6- Taxation des multinationales : un accord sur un taux d’au moins 15 % trouvé à l’OCDE, Le Monde, maj le 02/07/21 à 06h52
Anne Michel et Julien Bouissou

Après deux jours de négociations, un accord global réunissant 130 pays sur une réforme de la fiscalité mondiale a été trouvé pour taxer plus et mieux les cent plus grandes multinationales. 
Des tensions et des blocages, puis des concessions et des avancées. Et soudain, après deux jours de négociations électriques, mercredi 30 juin et jeudi 1er juillet, un accord global à 130 pays a été obtenu sur une réforme de la fiscalité mondiale pour taxer plus et mieux les cent plus grandes et plus rentables multinationales, dont les fameux GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon).
Réuni à Paris pour préparer la version finale du projet qui sera soumis aux ministres des finances du G20 (les 19 pays les plus riches et l’Union européenne) les 9 et 10 juillet à Venise, le groupe de travail dit du « Cadre inclusif » rattaché à l’OCDE, qui réunit pays riches et émergents, a atteint son objectif : parvenir à un compromis sur les réglages fins de la future réforme.
« Les sociétés multinationales ne pourront plus opposer les pays les uns aux autres dans le but de faire baisser les taux d’imposition et de protéger leurs bénéfices au détriment des recettes publiques » a réagi le président américain Joe Biden dans un communiqué. Le taux moyen de l’impôt sur les sociétés dans le monde est passé de 40 % en 1980 à 25 % aujourd’hui. Le ministre allemand des finances, Olaf Scholz, a évoqué un « pas colossal vers une plus grande justice fiscale », et son homologue français, Bruno Le Maire, « l’accord fiscal international le plus important conclu depuis un siècle », tandis que le Royaume-Uni a salué le franchissement d’une « nouvelle étape » vers une réforme de la fiscalité mondiale.
Neutraliser les paradis fiscaux
Le texte qui doit mettre en œuvre cette réforme qualifiée d’historique est fin prêt, sur ces deux piliers : l’impôt minimum mondial d’au moins 15 % qui va de facto neutraliser les paradis fiscaux à taux zéro (îles Caïmans, îles Vierges britanniques, Jersey, etc.) ; et la redistribution d’une part du surplus de profits des multinationales aux Etats dans lesquels elles font des affaires sans y avoir d’implantation, parmi lesquels de nombreux pays en développement.
> Lire aussi  Comment l’Union européenne entend domestiquer les GAFA
A 130 pays sur les 139 que compte le groupe Cadre inclusif, l’accord est incontestablement mondial. Les poids lourds du G20 ont tous signé, Inde et Chine comprises, comme aussi l’essentiel des pays en développement. L’Argentine a un temps été tentée de faire sécession, stimulée par les arguments de la Commission indépendante pour la réforme de la taxation des multinationales (ICRICT) en faveur d’un accord plus radical et plus généreux, notamment fondé sur un impôt minimum à 21 % – le taux proposé à l’origine par Joe Biden pour lancer les débats – et une répartition plus importante des impôts en faveur des émergents.
> Lire la tribune : « La taxation des multinationales risque de ne pas faire que des gagnants »
Mais le pragmatisme et l’intérêt du compromis – par rapport à un statu quo qui ferait le jeu des paradis fiscaux et des stratégies d’optimisation des grands groupes au détriment des finances publiques mondiales – l’ont emporté. Et ce 1er juillet, donc, à huit jours du G20 Finances, l’OCDE peut se targuer d’avoir embarqué Nord et Sud à bord de l’accord.
Neuf pays réfractaires
Parmi les neuf pays réfractaires à l’accord, un nom retient l’attention : celui de l’Irlande, peu encline à perdre son statut de havre fiscal avec son taux actuel d’impôt sur les sociétés de 12,5 %. Mais le pays a fait savoir qu’il restait engagé dans les négociations internationales, dans l’attente sans doute de voir si l’engagement des Etats-Unis sur un impôt minimum à 15 % au moins sera validé au Congrès.
Outre l’Irlande, huit autres pays ont refusé à ce stade de parapher le projet final : la Barbade et Saint-Vincent-et-les-Grenadines, les deux derniers paradis fiscaux récalcitrants des Caraïbes ; la Hongrie et l’Estonie, soucieuses de préserver leurs régimes maison d’exemptions fiscales pour attirer des capitaux étrangers ; ainsi que le Kenya, le Nigeria, le Pérou et le Sri Lanka, qui restent insatisfaits.
Dans le but d’arracher le compromis, les pays riches ont accepté de lâcher du lest en direction des pays en développement, dont certains restaient encore réticents, espérant obtenir davantage à l’occasion de la réforme mondiale. L’accord du Cadre inclusif qui sort aujourd’hui leur est en effet un peu plus favorable, avec notamment une règle de partage des bénéfices « excédentaires » (c’est-à-dire au-delà d’une marge jugée raisonnable de 10 %) mieux-disante : le partage se fera sur 20 à 30 % de ce surplus de bénéfices, au lieu de 20 % au moins précédemment.
La Suisse y adhère toutefois sous certaines conditions, a fait savoir le Département fédéral des finances, en soulignant que le pays alpin exige notamment « que les intérêts des petits pays innovants soient dûment pris en compte dans la formulation finale des règles et que les procédures législatives des pays concernés soient respectées lors de la mise en œuvre ».
Des dizaines de milliards de dollars de nouveaux impôts
Plus globalement, c’est le champ de la réforme fiscale lui-même qui est voué à s’étendre : la réforme s’appliquera d’abord aux cent multinationales affichant plus de 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel. Mais dans sept ans, ce seuil descendrait à 10 milliards.
Pour le reste, le groupe Cadre inclusif a confirmé les exemptions qui avaient été discutées entre les pays membres du G7 (Etats-Unis, Royaume-Uni, Canada, Allemagne, France, Italie et Japon) : les industries extractives et minières, parce qu’elles génèrent une rente pour les pays en développement, et les services financiers, une demande du camp anglo-saxon. Si le symbole est fort, l’effet de ces exemptions serait limité, selon l’OCDE – la réforme telle qu’elle est bâtie captant les plus gros poids lourds de l’économie en même temps que les champions de l’optimisation fiscale internationale.
> Lire aussi  Vers un impôt minimal mondial : « Le but est bien de soumettre à l’impôt les plus grosses entreprises qui y échappent aujourd’hui »
Au total, si la réforme est validée par le G20 Finances, elle pourrait faire rentrer des dizaines de milliards de dollars d’impôts nouveaux dans les caisses des Etats. De l’argent aujourd’hui évaporé dans les paradis fiscaux et qui manque en plein marasme économique mondial, dans le contexte de la pandémie. Selon le Fonds monétaire international (FMI), les pays avancés ont dépensé en 2020 l’équivalent de 6 % de leur produit intérieur brut (PIB) pour soutenir leur économie.
Un feu vert politique escompté à Venise
Un impôt minimum mondial, même fixé à 15 % au lieu des 21 % souhaités par de nombreuses ONG luttant contre l’évasion fiscale, pourrait faire revenir jusqu’à 150 milliards de dollars (126 milliards d’euros) par an dans les caisses des Etats. A charge pour les pays concernés de récupérer la différence entre ces 15 % (au moins) et le taux d’impôt réellement acquitté à l’étranger par leurs entreprises nationales. Selon un rapport du Conseil d’analyse économique (CAE) publié le 29 juin, un impôt minimum mondial de 15 % rapporterait à la France 5,9 milliards d’euros à court terme et 1,9 milliard d’euros à long terme. Une différence qui s’explique par l’adaptation progressive des paradis fiscaux à ce nouveau taux minimum mondial.
Certes, les entreprises multinationales échapperont à l’avenir moins à l’impôt, mais si le taux d’imposition dans leur pays d’origine reste élevé, elles continueront de transférer des profits à l’étranger qui ne sont soumis qu’au taux minimum de 15 %. « Le taux attire beaucoup l’attention alors qu’une partie importante des recettes fiscales provient aussi de l’assiette sur laquelle est calculé l’impôt », rappelle Farid Toubal, professeur d’économie à l’université Paris-Dauphine. En accordant des exemptions au paiement de l’impôt sur les sociétés, des pays pourraient réduire l’assiette sur laquelle il est calculé. C’est le cas des zones franches en Chine ou du crédit d’impôt recherche en France. La compétition fiscale entre pays se déporterait ainsi du taux d’imposition aux exemptions accordées.
S’agissant de l’autre pilier de la réforme, le partage des profits « excédentaires » des 100 plus grandes multinationales représenterait une base annuelle imposable supplémentaire de 100 milliards de dollars (84,17 milliards d’euros), selon les calculs de l’OCDE, plus équitablement répartis.
Il ne manque plus désormais qu’un feu vert politique, escompté à Venise, pour mettre la réforme sur les rails à l’horizon 2022 et concrétiser ce big-bang fiscal en 2023. Si tel est le cas, ce sera la première fois que des règles fiscales adaptées à la mondialisation de l’économie et à l’essor du numérique seront déployées à l’échelle mondiale. Début juin, les pays membres du G7, entraînés par la nouvelle administration Biden, avaient donné l’impulsion politique qui manquait au projet, en apportant leur « fort soutien » aux travaux de l’OCDE.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/07/01/taxation-des-multinationales-un-accord-sur-un-taux-d-au-moins-15-trouve-entre-130-pays-de-l-ocde_6086579_3234.html>
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7- Voici le palmarès du Prix Reporters d’Espoirs !, communiqué du 02/07/21, 11:38

La grande soirée des médias de solutions, c'était hier soir ! 300 professionnels des médias physiquement rassemblés (enfin !) et 9 Prix Reporters d'Espoirs remis. En voici le palmarès.
300 journalistes, dirigeants et innovateurs des médias étaient rassemblés hier soir au Cinéma Majestic Passy pour une soirée de retrouvailles organisée par Reporters d'Espoirs, qui a permis de célébrer l'engagement des journalistes et médias pour le bien commun. 
9 Prix du reportage, de l'innovation, de l'engagement et de la jeunesse, ont été remis dans 4 catégories. Nous sommes heureux d'en partager ici avec vous le palmarès.
Au plaisir de vous retrouver dès la semaine prochaine avec le replay de la soirée, des débats - sur le climat, l'Europe, la raison d'être des médias...- des remises de Prix, et des nouveaux projets de l'association dévoilés en avant-première hier.
Que l'ensemble des lauréats, nommés, membres du jurys, mécènes (la Fondation du Crédit Mutuel, le Fonds de dotation jeunes et innovants et la Fondation Hippocrène), intervenants, partenaires-réseaux, ainsi que l'ambassadrice de la soirée Raphaelle Duchemin et toutes les énergies positives soient vivement remerciées de leur implication !
Poursuivons ensemble sur la voie d'une information de solutions exigeante, reflet de la complexité du réel, d'un "journalisme à spectre large" auquel citoyens et professionnels aspirons tous ! 
Gilles Vanderpooten, directeur, avec l'équipe de Reporters d'Espoirs
Les lauréats du 11e Prix Reporters d'Espoirs ont été dévoilés. Les voici !
>> Suite à lire à :
<https://1sxgu.r.ag.d.sendibm3.com/mk/mr/cwj4MUmagWiwQHB4qrykJIjGNe_QvL_tII9Mi4N_AapRIv5tEiavu-5i_laUN7ygUX71ECllCIdBpeAfiDhoDsGiN4FFv6C6McjhT9OJiDbSU73H>
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8- Tribunes. Changer son rapport à la nature, un thème de la série de débats « Prendre racine », Le Monde, Des solutions pour la Planète, 03/07/21, 12h00

Anthropologue, écologue, éthologue… leurs travaux scientifiques interrogent la place de l’humain dans le vivant. Quatre intervenants de la série de débats « Prendre racine », organisée par Le Jardin du climat de l’Espace Mendès-France, et dont « Le Monde » est partenaire, apportent leur éclairage.
• Gilles Boëtsch
« Le libéralisme économique est de moins en moins adapté à notre environnement naturel »
Tribune. L’anthropologie se fixe comme ambition de mieux connaître les différentes populations et leur culture. Le travail de recherche effectué sur les populations peules du Ferlo (nord du Sénégal) donne un certain nombre d’enseignements. Tout d’abord, le savoir est indispensable pour évoluer vers un mieux-être collectif, alors que nous sommes aujourd’hui dans un environnement de plus en plus perturbé (pollution, manque de ressources en eau, perte de biodiversité) affectant l’ensemble des populations.
Pour ce faire, il faut utiliser un double levier : les connaissances scientifiques et les savoirs populaires. Si la nature est une production sociale, les savoirs populaires (connus par les ethnosciences) participent pleinement au fonctionnement des anthropo-écosystèmes (entité structurelle et fonctionnelle intégrant les interactions sociétés-milieux), tel le sylvopastoralisme, système culturel dans lequel vivent les pasteurs peuls du Ferlo.
> Lire aussi  Le Jardin du climat, un lieu de débats et de médiation à ciel ouvert
Les savoirs populaires dépendent toujours de l’idée que les populations se font du monde qui les entoure et de leur rapport à celui-ci, mais ils se situent dans une perspective adaptative. Dans le cas des éleveurs peuls, les savoirs se sont construits sur de nombreuses générations et sont indispensables à leur vie quotidienne. Le rapport qu’ils entretiennent avec leur troupeau est le socle de leur culture. Nourrir le bétail, le faire boire, le soigner avec la phytothérapie, toujours agrandir son troupeau sont des activités prépondérantes et passent avant le bien-être des hommes.
La culture peule intègre les paramètres de l’environnement, comme la pluie ou la nature des pâturages. Les Peuls soignent les bêtes comme les gens car ils constituent une même entité. Pour ce faire, ils doivent posséder une parfaite connaissance des ressources disponibles et, comme les chercheurs scientifiques, ils ont besoin de faire évoluer leurs savoirs. « Le savoir est un champ mais, s’il n’est ni labouré ni surveillé, il ne sera pas récolté », dit un proverbe peul.
Le changement climatique, les pandémies dues à des ruptures d’équilibres écosystémiques et la perte extrêmement importante de biodiversité au niveau planétaire devraient tous nous obliger à repenser de manière plus radicale notre rapport au monde. Le libéralisme économique actuel est de moins en moins adapté à notre environnement naturel et humain. Cette situation peut être anxiogène pour certains, mais doit être porteuse d’innovations réfléchies et responsables, remettant en cause les modèles économiques linéaires.
§ Gilles Boëtsch est anthropologue, directeur émérite au CNRS, codirecteur de l’Observatoire hommes-milieux international Téssékéré.
• Aliou Guissé
« L’interdisciplinarité est la clé de la réussite d’un projet de reboisement »
Tribune. L’initiative africaine de la grande muraille verte (GMV) est une ceinture de végétation plurispécifique, large de 15 kilomètres reliant le Sénégal à Djibouti sur une longueur d’environ 7 600 kilomètres. Elle traverse onze pays sahéliens. La GMV a pour objectif de lutter contre la désertification, de conserver et de valoriser la biodiversité, de restaurer les sols, de lutter contre la pauvreté, et surtout de répondre aux besoins domestiques (alimentation, médicaments, habitation, outils…) des populations locales. L’implication de ces dernières est nécessaire, voire indispensable, comme l’ont montré les expériences avortées dans d’autres régions désertiques.
Au Sénégal, le projet de GMV est en voie de réussite par le choix des espèces plantées et la participation des habitants. Au départ, en 2008, le choix avait porté sur six espèces, avec une priorité sur l’Acacia senegal, pour la gomme arabique obtenue à partir de son exsudat, très prisée par les industries pharmaceutiques, cosmétiques et alimentaires. Mais les observations scientifiques ont montré que cette espèce avait un taux de mortalité dans sa première année assez important. En revanche, Balanitès aegyptiaca présente un meilleur taux de survie et est d’un plus grand usage pour les populations locales. L’acacia est toujours planté, mais en moindre proportion.
Les jardins polyvalents, coopératives féminines d’intérêt économique, ont été créés par l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la grande muraille verte. Ces jardins permettent de produire des fruits et des légumes destinés à la consommation et à la vente. Les femmes, dans leur organisation, interviennent par rotation, pour assurer efficacement l’entretien et le suivi des jardins polyvalents, jusqu’aux récoltes et aux ventes des produits au marché.
> Lire aussi  Devenir acteur de son destin énergétique, un enjeu au cœur de la série de débats « Prendre racine »
Ces données scientifiques, récoltées sur une dizaine d’années par notre structure scientifique, débouchent sur des propositions pratiques concernant les plantations, le développement d’activités de maraîchage, les impacts sur la santé comme sur les activités économiques.
La complexité du projet de grande muraille verte, qui implique à la fois l’écologie et la société, a nécessité de créer l’Observatoire hommes-milieux international Téssékéré. Coconstruction du CNRS et de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, il a mené de nombreux projets scientifiques dans diverses disciplines : écologie, anthropologie, pédologie, médecine, ethnopharmacologie… Cette interdisciplinarité est la clé de la réussite d’un projet de reboisement.
§ Aliou Guissé est professeur d’écologie végétale à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar et codirecteur de l’Observatoire hommes-milieux international Téssékéré (CNRS-UCAD-Dakar).
• Freddie-Jeanne Richard
« Les fourmis champignonnistes peuvent nous donner des clés pour nous adapter au dérèglement climatique »
Tribune. Un environnement riche et diversifié facilite la régulation et le maintien des espèces. L’exemple des fourmis champignonnistes, qui font de l’agriculture depuis cinquante à soixante millions d’années, peut nous donner des clés pour nous adapter au dérèglement climatique. Ces fourmis coupeuses de feuilles, défoliatrices ou fourmis champignonnistes (du genre Atta ou Acromyrmex) cultivent un champignon, sous forme de mycélium. Ils ne peuvent pas vivre l’un sans l’autre (symbiose obligatoire) : le champignon est le gîte et le couvert.
Les fourmis Atta possèdent un système de castes des plus complexes, depuis les minuscules jardinières jusqu’aux gigantesques soldats (avec une tête huit fois plus grosse). Elles cultivent un champignon selon une chaîne de production complexe, commençant par la découpe des feuilles et des pétales, puis leur traitement jusqu’à la culture. Chaque étape est réalisée par une des sept castes différentes, les plus grandes s’occupant des étapes de découpe, les plus petites du pétrissage en boulettes humides pour former le jardin.
Le jardin ressemble à une éponge avec une consistance duveteuse et fragile. D’autres ouvrières, encore plus petites, récupèrent des filaments de mycélium qu’elles placent sur le substrat de pâte végétale fraîchement préparé. Enfin, des ouvrières toujours plus petites le palpent délicatement avec les antennes et lèchent la surface pour la maintenir propre éliminant les spores et autres moisissures d’espèces étrangères. S’il manque une seule des tailles (ou castes) critiques d’ouvrières dans le développement de la colonie, celle-ci est condamnée. Petites ou grandes, ces fourmis occupent toutes une place essentielle.
La croissance du champignon est aussi liée à la présence d’un filament bactérien Streptomyces (antifongique) présent sur la cuticule des fourmis (entre leurs pattes). Ainsi lorsque les fourmis se déplacent sur le champignon, elles le protègent des compétiteurs et des agents pathogènes. Si expérimentalement les fourmis sont retirées, un champignon parasite, Escovopsis, se développe dans les heures qui suivent.
> Lire aussi  Série de débats « Prendre racine » : Se connecter à ses émotions pour passer à l’action
Plus surprenant, des analyses génétiques montrent que les fourmis, leur champignon, les bactéries symbiotiques et le champignon parasite auraient coévolués. Le parasite est présent dans les colonies mais n’arrive pas à se développer en présence des fourmis. C’est un indésirable qu’elles arrivent parfaitement à maîtriser sans l’éradiquer.
Ces fourmis, présentent exclusivement sur le continent sud-américain, ont un succès écologique remarquable. La taille des colonies peut varier d’une centaine de milliers à plus de 10 millions d’ouvrières. En milieu naturel, elles ne détruisent pas les arbres. La diversité floristique favorise le maintien et l’équilibre des populations de ces fourmis. En revanche, dans les plantations, comme les monocultures d’eucalyptus, leur développement est difficilement contrôlable et fait d’elles le premier fléau de la monoculture tropicale.
§ Freddie-Jeanne Richard est spécialiste du comportement des insectes sociaux, maître de conférences au laboratoire Ecologie et biologie des interactions à l’université de Poitiers.
• Myriam Marrache-Gouraud
« Grâce aux cabinets de curiosité un autre regard sur la nature est possible »
Tribune. Une plongée dans les cabinets de curiosités tels qu’ils ont été conçus à l’origine (XVIe-XVIIe siècles) nous apprend qu’un autre regard est possible sur la nature. Il s’agit, pour les humanistes déjà, de se départir d’une vision utilitariste et consumériste pour adopter une approche esthétique et savante qui privilégie l’émerveillement.
Les collections de curiosités rassemblent des productions naturelles et des objets d’art, tous réunis pour leur rareté, leurs formes exceptionnelles, afin de créer une représentation du monde en ce qu’il a de meilleur et de plus précieux. Aucun domaine de la nature n’est oublié : minéraux et gemmes, métaux, végétaux (graines, écorces, fleurs, fruits), animaux terrestres et aquatiques, oiseaux, monstres.
Pour se les procurer, nulle collecte systématique, mais un bon réseau d’amis, des voyages, des objets achetés ou dénichés au hasard des recherches – ici une peau de serpent du Nouveau Monde, là un fossile étrange, un œuf d’autruche, la fibre d’amiante qui résiste au feu, autant de trésors forgés par une nature dont l’immense variété des formes déconcerte, de même que la créativité presque facétieuse dont elle fait preuve en ses œuvres. A travers elles, l’admiration se porte sur la toute-puissance divine, motif louable pour remplir de splendeurs un cabinet secret, fièrement montré à certains privilégiés.
Les défis de la curiosité sont d’abord d’ordre savant. Les cabinets sont le lieu d’une enquête qui tente de percer les énigmes de la nature : Comment classer le corail (pierre ou plante) ? Le castor est-il un poisson ? Les langues de serpent pétrifiées sont-elles des dents de requins ? A quoi sert au toucan d’avoir un si gros bec ? Le caméléon se nourrit-il de vent ? Quelle est l’origine de l’ambre ? La corne dite de licorne est-elle l’antidote universel ?
L’autre enjeu est d’ordre esthétique : en livrant un spectacle total, beau, mémorable et impressionnant, les lieux d’exposition invitent à regarder la nature autrement.
Selon ce double mouvement, il s’agit autant de privilégier le plaisir de l’œil, que de s’adresser à l’esprit en rendant intelligible l’ordre du vivant. Collectionneurs et visiteurs se montrent attentifs au foisonnement et à la fragilité d’une nature perçue comme éminemment précieuse, digne d’être conservée, préservée, contemplée.
Les cabinets de curiosités, « microcosmes » ou abrégés de l’univers, restent un outil heuristique pour celui qui consent à réfléchir à sa place dans la nature.
§ Myriam Marrache-Gouraud est spécialiste des cabinets de curiosités, professeure de littérature de la Renaissance à l’université de Poitiers.
§ Cet article est réalisé dans le cadre d’un partenariat avec Le jardin du climat, un événement proposé par l’Espace Mendès France.
<https://www.lemonde.fr/des-solutions-pour-la-planete/article/2021/07/03/changer-son-rapport-a-la-nature-un-theme-de-la-serie-de-debats-prendre-racine_6086864_5444637.html>
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9- Tribunes. Série de débats « Prendre racine » : Se connecter à ses émotions pour passer à l’action, Le Monde, Des solutions pour la Planète, 03/07/21, 12h00 

Arts, sciences, société éclairent d’un regard sensible le monde : un moteur de l’engagement citoyen ? Quatre intervenants de la série de débats « Prendre racine », organisée par Le Jardin du climat de l’Espace Mendès-France, et dont « Le Monde » est partenaire, tentent de répondre.
• Jean-Marc Chomaz
« En mettant l’espace scientifique en mouvement, on pose les termes du choix des mondes à advenir »
Tribune. Embarquons pour une exploration scientifique et poétique pour percevoir à travers les sciences un autre imaginaire. Regardez un pont : le pont d’Æmilius brisé par les crues du Tibre à Rome, le viaduc de fer, sur le ciel inversé des gorges de la Truyère au lieu-dit Garabit, ou le pont de Millau, grand voilier à sept mats, navigant sur le Causse. Leur structure descend la charge au sol, leur ligne est mémoire. Notre corps est un pont qui repousse le sol ; nous, arbres, plantes et animaux terrestres sommes dressés contre la gravité, tournés vers le Soleil.
> Lire aussi  Le Jardin du climat, un lieu de débats et de médiation à ciel ouvert
Notre étoile est verte avec un maximum d’énergie rayonnée par la photosphère à 0,504 micron de longueur d’onde. Cette lumière réchauffe tous les corps, les planètes et leurs satellites, qui, à leur tour, rayonnent dans l’infrarouge afin de réaliser l’équilibre, la conservation de l’énergie. Le bleu, le blanc et l’ocre de notre planète, vue de l’espace, ne sont que le reflet du Soleil sur l’océan, les gouttelettes des nuages et la poussière des déserts : ces couleurs ne sont pas émises par la surface mais diffusées. Il en est de même du miroir vif-argent de la Lune. Fermez les yeux quand le fin croissant nouveau apparaît et vous pourrez sentir sur votre corps la chaleur qu’il émet, une lumière fragile à 6 microns de longueur d’onde, un peu plus courte que celle de notre peau à 10 microns.
Le projet « Devenir plante, voir par le corps », que nous menons avec des chercheurs de l’université de Poitiers lors de l’atelier d’été « Useful fictions : prendre racine », explore notre capacité à voir ces rayons caloriques par notre peau. Nous avons tous perçu l’étrange vibration que nous renvoie, au crépuscule, le mur ou le rocher faisant face à l’ouest. Pouvons-nous recréer cette sensation et construire des jeux d’ombre invisibles en lumière infrarouge ? Les plantes perçoivent le rayonnement calorique, elles évitent les pierres du mur de peur de se brûler.
Par la fiction d’un espace de rayons infrarouges à parcourir avec notre corps, nous allons explorer le ressenti émotionnel que la rupture de l’équilibre énergétique peut provoquer. En mettant l’espace scientifique en mouvement, on pose de façon nouvelle les termes du choix des mondes à advenir. Cette tentative permet de partir à la recherche des deux berges qui donnent au fleuve d’Héraclite son mouvement, celui de l’action collective au cœur de la cité.
Regardez de nouveau la ligne de grain qui s’éloigne et à l’intérieur de l’arche vous verrez peut-être l’infra-arc pour rejoindre l’autre rive.
§ Jean-Marc Chomaz est artiste physicien, chercheur au CNRS, professeur à l’Ecole polytechnique, coresponsable de la chaire arts & sciences de l’Ecole polytechnique, de l’Ecole des arts décoratifs-Paris Sciences et Lettres et de la Fondation Daniel et Nina Carasso.
• Véronique Béland
« Il faut imaginer de nouveaux récits pour opérer des changements »
Tribune. Face à l’extinction massive en cours, il serait insensé de s’en remettre aux artistes pour espérer sauver le monde. Mais on peut prendre le parti de croire que l’art a le pouvoir d’agir sur le réel et de s’interroger sur nos manières de vivre, en proposant une lecture sensible de notre présent.
Ma démarche artistique s’intéresse aux développements de la recherche scientifique, tente de pointer des phénomènes intangibles à échelle humaine pour les révéler à nos sens. Une façon de capter des morceaux de paysages invisibles à nos yeux, non pas pour faire preuve, mais pour faire écho – pour ouvrir sur une certaine forme de poésie et générer des émotions qui puissent susciter à leur tour, peut-être, une prise de conscience.
Une partie de mon travail consiste en des projets de médiation avec différents groupes de personnes. Afin de partager et de rendre tangible les idées qui m’animent, je détourne des outils scientifiques en fabriquant des récepteurs capables de transposer en fréquences audibles les champs électromagnétiques provenant de nos milieux urbains et des technologies qui y sont associées (électricité, systèmes d’éclairage et de téléphonie, Wi-Fi, ondes radio, objets électroniques, etc.) Au fil des années, j’ai proposé de nombreux ateliers de création sonore avec ce dispositif pour partir à la découverte de ces palettes de bruits dont le timbre et la musicalité varient en fonction des lieux et des objets.
Parce que la perception de la réalité quotidienne se trouve considérablement modifiée lorsque l’on porte attention à ce qui normalement nous échappe, j’ai pu constater chaque fois, l’état de jeu dans lequel se sont plongés les participants ; j’ai pu observer leur étonnement toujours renouvelé face à l’omniprésence de ces ondes qui occupent l’espace, nous traversent. De ma modeste position, j’y vois un point de rencontre et de discussion pouvant éveiller cette curiosité nécessaire à la mise en route vers les idées.
Dans un présent de plus en plus accablé par l’urgence, il devient essentiel d’inventer des lignes de faille, d’imaginer de nouveaux récits pour opérer des changements. Il faut bouleverser la couleur de nos émotions pour oser résister, repenser notre manière d’être et d’habiter le monde. L’émotion est le chemin direct vers l’empathie ; c’est ce qui permet d’ouvrir des espaces de partage, d’apprendre humblement à faire humanité dans le respect et l’égalité avec l’ensemble du vivant.
§ Véronique Béland est artiste plasticienne et autrice.
• Pierre Bensusan
« La rencontre entre l’homme et la musique accompagne la vie »
Tribune. Comment la musique peut-elle nous accompagner dans ce questionnement sur notre place dans la nature et notre démarche citoyenne pour la planète ? Comment peut-elle être un moteur d’actions ? La réponse spontanée à notre interdépendance avec la Terre se trouve dans l’écriture d’une partition, tous ensemble, à la mesure des bouleversements, des chambardements, à la mesure du changement climatique.
Ayant la responsabilité et la joie de composer la musique du Jardin du climat, il me tiendra « à chœur » de concevoir le design sonore de chacun des thèmes, piliers de notre réflexion à venir sur la science, l’énergie, la botanique, les insectes, l’évolution, le monde aquatique, la canopée… Une célébration de la rencontre des connaissances, de cette symbiose.
> Lire aussi  Devenir acteur de son destin énergétique, un enjeu au cœur de la série de débats « Prendre racine »
Jusqu’en 2023, mon studio deviendra le laboratoire où guitare et voix s’allieront à d’autres instruments, réels et virtuels, percussions, sons électro, synthés, ambiances naturelles, cordes, bois, cuivres, références de musiques du monde… L’objet étant de cheminer avec le visiteur dans une forêt sonore organique, riche de textures et d’évocation. Une visite en ligne, un CD et un spectacle font aussi partie du projet. Un défi et une aventure exaltante qui me remplissent d’espoir.
La musique… la vibration est lien, support de la matière organique, trame des émotions de l’ombre à la lumière. Elle préside à l’homme. Il suffit que la matière frotte avec l’air pour engendrer un son. Il ne nous restait qu’à l’entendre, l’écouter, le recréer à l’aide d’instruments confectionnés avec des supports naturels. La rencontre entre l’homme et la musique est émotionnelle et accompagne la vie. Elle dégage la force d’inventer un monde où l’imaginaire côtoie le réel, où de l’introspection naît la félicité.
La perception de la nature inspire un univers sonore, nourri aussi d’histoire, de géographie, de philosophie, d’arts, de la musique des langues, sans cloisonnement ni frontières. Les écosystèmes du corps humain et de la planète se marient et la musique est leur témoin, en déclenchant une recherche harmonique, une quête pour entrer en vibration et s’accorder à notre humanité, aujourd’hui en danger.
§ Pierre Bensusan est producteur, compositeur, interprète, en résidence pour Le Jardin du climat.
• Anna Derambure
« Même si on est jeune, nous pouvons agir à notre échelle »
Tribune. Colère, frustration, écoanxiété… Mes émotions sont souvent le moteur, voire le déclic, de mes actions depuis mon enfance. J’ai grandi avec l’idée qu’il fallait se battre pour ses idées, défendre ses positions et s’engager. Vers 8 ans, j’ai ressenti de l’admiration en voyant ma mère créer un collectif de lutte contre l’usage des pesticides pour convaincre les propriétaires de vignobles et les habitants. Pendant toute ma scolarité, lors de mes discussions avec des amis, et au fil de mes nombreuses lectures, j’étais souvent indignée par les faits scientifiques que je découvrais et frustrée de ne pas pouvoir agir.
Trop jeune pour voter ou prendre des décisions, je n’avais pas une grande marge de manœuvre. J’en voulais aux dirigeants politiques et aux grandes entreprises qui ne respectaient pas les lois de protection de l’environnement. Et puis, lorsque j’étais en seconde, a démarré le mouvement des marches pour le climat. Ça a été un soulagement et une joie, comme quand je vois fleurir des initiatives de reboisement ou de dépollution.
J’ai aussi eu la chance de participer à la conférence du Pacte mondial des jeunes pour le climat (Global Youth for Climate, GYCP) à Madrid pour la COP25 en décembre 2019. Là, je me suis dit : « Je ne suis pas seule. » Au cours de ce rassemblement de lycéens du monde entier, j’ai compris qu’il fallait se battre pour la réalisation de notre vision de la cité. J’en suis revenue déterminée. Même si on est jeune, on peut agir à notre échelle, par notre consommation, nos trajets, notre alimentation…
> Lire aussi  Changer son rapport à la nature, un thème de la série de débats « Prendre racine »
J’ai foi en ma génération, je pense que notre siècle peut être celui de grands espoirs. Le GYCP est, à mon sens, la concrétisation des mots prononcés par la militante écologiste Severn Cullis-Suzuki, lors du Sommet de la Terre à Rio [en 1992] : « Nous devrions agir comme un seul monde tourné vers un seul but. » Nous sommes des enfants, des adolescents, des adultes venant de milieux, de cultures, de pays différents, nous ne parlons pas tous la même langue, mais nous tentons effectivement d’agir comme un seul monde vers un seul but.
J’ai parfois des périodes de doute, je me dis qu’on ne va jamais y arriver… tout est tellement complexe. Depuis deux ans, je vis à Tanger, au Maroc, et je déplore le manque d’éducation à l’environnement. Lorsque je vivais à Valence, les autres lycéens étaient sensibles à ces sujets. Ici, les réflexes, ne serait-ce que de jeter un déchet dans une poubelle, ne sont pas du tout intégrés par les jeunes. C’est révoltant mais logique, ce n’est pas inclus dans leurs programmes scolaires. L’inaction que j’observe me motive plus que jamais. Pour convaincre les populations, je crois à l’éducation et à la culture.
§ Anna Derambure est en terminale au Lycée français de Tanger, au Maroc. Elle est aussi ambassadrice du Pacte mondial des jeunes pour le climat.
§ Cet article est réalisé dans le cadre d’un partenariat avec Le jardin du climat, un événement proposé par l’Espace Mendès France.
<https://www.lemonde.fr/des-solutions-pour-la-planete/article/2021/07/03/serie-de-debats-prendre-racine-se-connecter-a-ses-emotions-pour-passer-a-l-action_6086863_5444637.html>
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10- Tribunes. Devenir acteur de son destin énergétique, un enjeu au cœur de la série de débats « Prendre racine », Le Monde, Des solutions pour la Planète, 03/07/21, 12h00 

Hydrogène, agriculture, numérique, les solutions pour répondre à la crise climatique seront nécessairement multiples. Quatre intervenants de la série de débats « Prendre racine », organisée par Le Jardin du climat de l’Espace Mendès-France, et dont « Le Monde » est partenaire, livrent leur analyse.
• Christophe Coutanceau
« L’électrolyse peut permettre de relever le défi de la neutralité carbone »
Tribune. Pour respecter les accords de Paris sur le climat, l’Union européenne, au travers du Green Deal, et la France, avec le plan de relance, ont fixé l’objectif ambitieux de la neutralité carbone d’ici à 2050, en favorisant notamment l’utilisation d’électricités renouvelables produites à partir du vent (éolienne) et du soleil (cellules photovoltaïques) comme sources primaires d’énergie. Cependant, en raison de l’intermittence de production d’énergie électrique inhérente à ces technologies, et des surplus d’électricité qu’elles peuvent générer sur certaines périodes, la nécessité d’un stockage tampon de cette énergie électrique pour une utilisation ultérieure s’impose.
L’électrolyse peut permettre de relever ce défi. Cette technologie consiste à casser les molécules d’eau pour former de l’hydrogène et de l’oxygène à partir de l’électricité fournie par des sources d’énergies renouvelables.
> Lire aussi  Le Jardin du climat, un lieu de débats et de médiation à ciel ouvert
Or l’hydrogène peut être stocké sur une longue période, par exemple à hautes pressions (supérieures à 350 bars), ou sous forme solide dans des hydrures, puis être utilisé à la demande en fonction du besoin au sein de piles à combustible. Celles-ci permettent de recombiner l’hydrogène et l’oxygène pour produire de l’électricité, de l’eau et de la chaleur, dont la récupération augmente les rendements énergétiques.
Ces générateurs électrochimiques sont adaptés à des applications mobiles (véhicules électriques, bus, trains, bateaux, poids lourds, etc.) et stationnaires (bâtiments, sites industriels, sites portuaires, etc.). C’est dans ce schéma général que l’hydrogène s’insère dans la transition énergétique.
En France, la stratégie H2 2030 propose des investissements importants (7,2 milliards d’euros) pour décarboner l’hydrogène industriel et la mobilité lourde, avec comme fer de lance le développement à grande échelle de l’électrolyse de l’eau à travers l’utilisation d’énergies renouvelable (hydrogène vert) et nucléaire (hydrogène jaune). L’objectif est d’atteindre une production d’hydrogène de 6,5 GW en 2030, en cohérence avec l’objectif européen de 40 GW. Dans cette optique, de nombreux industriels français et des organismes de recherche, tels que le CNRS (fédération hydrogène FRH2) et le CEA, associent leurs efforts pour permettre l’émergence d’une filière française d’hydrogène propre, agile, forte et compétitive.
§ Christophe Coutanceau est spécialiste de l’hydrogène, professeur à l’université de Poitiers et responsable de l’équipe MediaCat de l’Institut de chimie des milieux et matériaux de Poitiers.
• Jean-François Tordo
« A Madagascar, l’autonomie commence par l’énergie »
Tribune. J’ai créé Pachamama à Madagascar pour rendre les populations autonomes. Et l’autonomie ça commence par l’énergie. Sur notre site de Mananjary, à quinze heures de piste de la capitale, un petit paradis, nous formons les gens aux métiers de la terre. Nous aimerions nous développer, fabriquer des huiles essentielles et des pâtes de fruits destinées à l’export. Mais, pour faire chauffer les alambics, il faut de l’énergie, et c’est toute une organisation.
Grâce à mes contacts dans le monde du rugby, une entreprise française nous offre des panneaux photovoltaïques. C’est formidable, mais il faut des solutions pour les transporter : affréter un conteneur, le charger sur un bateau, payer des droits de douane, trouver des personnes qualifiées pour les installer. Cela fait deux ans que nous organisons tout ça. Ce n’est pas simple d’être indépendant sur le plan énergétique, mais c’est indispensable.
A Madagascar, l’énergie est réservée aux plus riches, avec des groupes électrogènes très polluants, c’est un gros enjeu. Nous venons de terminer un hangar avec un toit de 250 mètres carrés sur lequel nous allons installer nos panneaux. Après, nous aurons de quoi nous développer, accueillir des chercheurs, fabriquer des huiles essentielles avec nos plantations de baies roses, de vanille, d’eucalyptus citronné… Formé en France, notre ingénieur agronome enseigne aux jeunes adultes des techniques respectueuses de l’environnement.
Parce qu’ici prévaut la culture sur brûlis, dans l’urgence, pour créer des rizières, les habitants brûlent toute la biodiversité de leur forêt, ils polluent les cours d’eau et détruisent leur environnement qui est pourtant unique et magnifique. Mais comment leur en vouloir, ils meurent de faim. Quatre-vingt-dix pour cent de la population vit sous le seuil de pauvreté.
Nous avons décidé de leur apprendre à ne plus être dépendants ou exploités, parce que la misère attire la corruption. Alors nous commençons avec les petits, nous les invitons à des entraînements de rugby, le sport roi là-bas, ils adorent. Nous les incitons à aller à l’école et leur offrons un suivi sanitaire, des repas équilibrés… Et puis nous formons leurs parents à la permaculture, aux techniques d’élevage, à transformer le lait en fromage et en beurre…
> Lire aussi  Changer son rapport à la nature, un thème de la série de débats « Prendre racine »
Nous aimerions pouvoir donner une vache à la fin de chaque formation. Une vache permet à une quarantaine de personnes de vivre. Si nous formons les gens, si nous les éduquons, ils deviennent autonomes. Nous aimerions tellement que ce soient les Malgaches qui valorisent les ressources incroyables de leur pays, et que la valeur ajoutée créée grâce à cette énergie remplisse leurs propres poches.
§ Jean-François Tordo est un ancien capitaine et joueur du XV de France de rugby. Il a fondé l’association Pachamama à Madagascar, en 2006, afin de préserver l’environnement local et aider les populations à devenir autonomes grâce à des formations en maraîchage, élevage ou encore recyclage.
• Anna Wachowiak
« Des modèles émergent pour produire son électricité verte locale »
Tribune. L’urgence écologique et la pandémie mondiale nous conduisent à repenser de nombreux choix de vie. Les consommateurs souhaitent privilégier des solutions durables, éthiques, porteuses de sens dans leur consommation quotidienne. Mais quel est notre rapport à l’énergie et quels leviers avons-nous pour agir dans notre quotidien ?
L’énergie constitue un acte de consommation moins palpable que d’autres. A la différence de l’alimentation – biologique, saine, locale –, avec laquelle nous avons un rapport charnel, ou des biens de consommation, qui génèrent des déchets dont on mesure l’ampleur dans nos poubelles, qu’en est-il de l’énergie − invisible, immatérielle − et pourtant indispensable dans nos foyers ? Et comment rendre concret, incarné, désirable notre engagement dans la transition énergétique ?
Cette question interpelle les acteurs du monde de l’énergie, à commencer par les pouvoirs publics. En 2018, le comité de prospective de la Commission de régulation de l’énergie s’interrogeait sur la capacité à engager les consommateurs dans la transition énergétique. Les outils numériques de suivi des consommations et les objets connectés pour piloter ses équipements connaissent un intérêt modéré jusqu’ici.
Au-delà de ces outils, quels nouveaux modèles d’organisation émergent, accélérateurs de transition énergétique et d’implication citoyenne ? Quels leviers pour passer de simples consommateurs à acteurs dans notre relation à l’énergie ? On trouve une réponse dans la figure du prosumer [« prosommateur » en français], consommateur-producteur d’énergie renouvelable et acteur investi au sein de sa communauté. Des modèles émergent pour produire son électricité verte locale, en maîtriser le prix dans la durée, placer son épargne dans des projets d’énergie renouvelable locaux.
Encore émergentes en France, avec une cinquantaine de projets en 2020, l’autoconsommation collective et les communautés d’énergie citoyennes offrent la possibilité de bâtir un projet de production d’énergie renouvelable au sein de son quartier, de son immeuble ou de son village. L’autoconsommation individuelle permet, quant à elle, de produire son électricité solaire et de réduire ses factures d’énergie, un modèle qui progresse en France, modestement mais sûrement, avec 80 000 installations recensées en 2020.
Le rôle des fournisseurs d’énergie est d’accompagner cette transition citoyenne. C’est dans cet esprit qu’Alterna Energie va créer, avec l’Espace Mendès-France à Poitiers, un espace d’échange et de médiation scientifique sur les consommateurs et la transition énergétique.
§ Anna Wachowiak est directrice générale déléguée d’Alterna Energie.
• Eléa Blain
« Le stockage de nos mails est une dépense d’énergie énorme »
Tribune. J’ai 16 ans. Je me suis engagée pour l’environnement en classe de seconde, mais j’ai toujours été choquée de voir des gens jeter un déchet par terre. C’est la façon dont mes parents m’ont éduquée. J’aimerais que ces gestes soient simples et deviennent une habitude pour tout le monde. Dans mon lycée, cette année, nous luttons contre le gaspillage d’énergie, en particulier provoqué par notre activité numérique. Le stockage de nos mails, par exemple, constitue une dépense énergétique énorme et invisible.
Sur ma suggestion, avec ma professeure, nous avons construit un chapitre du cours de sciences numériques et technologie sur la pollution numérique. Nous montrons aux élèves que changer de moteur de recherche et faire le tri dans ses mails peut avoir un impact bénéfique sur notre consommation d’énergie. Ce cours est désormais intégré au programme de seconde de notre établissement. Cela permet de toucher plus de personnes, et j’aime l’idée que cette action soit pérenne.
Je ne suis pas pour imposer les idées. Le fait d’être végétarien, par exemple, relève d’un choix personnel. Dans mon lycée, nous avons de la chance : la majorité des élèves sont sensibles à l’environnement, de plus, la direction et les services nous soutiennent. Chaque semaine, nous nous retrouvons à l’occasion de la commission développement durable, nous discutons de la faisabilité des projets : tri des mégots et des déchets, menus… Il ne faut pas que ça devienne une contrainte pour le personnel et les élèves.
J’aime aussi beaucoup communiquer sur ces sujets. Cela a commencé comme ça d’ailleurs : j’écrivais une chronique sur l’environnement pour le journal en ligne de notre lycée et j’ai assisté à des conférences de chercheurs à l’Espace Mendès-France. Quelques mois plus tard, j’ai traité le sujet de la COP25 pour notre magazine et j’ai découvert le pacte mondial des jeunes pour le climat (Global Youth Climate Pact, GYCP), un programme de rencontres entre chercheurs et lycéens. Son fondateur et directeur scientifique, le sociologue Alfredo Pena-Vegam’a ensuite proposé de devenir ambassadrice. J’ai accepté parce que ce pacte s’adresse aux jeunes, et c’est bien notre génération qui va subir de plein fouet le changement climatique.
> Lire aussi  Série de débats « Prendre racine » : Se connecter à ses émotions pour passer à l’action
Intégrer le GYCP m’a donné accès à toute une culture scientifique, c’est très enrichissant. En mars, j’ai participé à un webinaire sur la transition environnementale en Afrique et les femmes, à cette occasion, j’ai découvert toutes leurs actions. Cela m’a montré que le climat est une question mondiale et que l’on ne pourra trouver les bonnes solutions que si on s’adapte aux différentes cultures.
§ Eléa Blain est élève en première au Lycée pilote innovant international, à Jaunay-Marigny (Vienne). Elle est ambassadrice du pacte mondial des jeunes pour le climat.
§ Cet article est réalisé dans le cadre d’un partenariat avec Le Jardin du climat, un événement proposé par l’Espace Mendès-France.
<https://www.lemonde.fr/des-solutions-pour-la-planete/article/2021/07/03/devenir-acteur-de-son-destin-energetique-un-enjeu-au-c-ur-de-la-serie-de-debats-prendre-racine_6086861_5444637.html>
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11- Pollution : une note « trop salée » pour les contribuables, alerte la Cour des comptes européenne, Le Monde, 05/07/21, 17h32 
Stéphane Mandard

Un rapport publié lundi 5 juillet révèle que le principe pollueur-payeur n’est pas correctement appliqué. Les coûts non pris en charge par les industriels se chiffrent en « centaines de milliards d’euros ». 
« Le contribuable européen paie trop souvent la note à la place du pollueur. » C’est la Cour des comptes européenne (CCE) qui le dit, et l’écrit, dans un rapport spécial consacré au principe pollueur-payeur (PPP) publié lundi 5 juillet. Selon ce principe, pilier de la législation et de la politique environnementales de l’Union européenne (UE), c’est au pollueur de supporter les coûts associés à la pollution qu’il génère. Ce n’est pourtant pas toujours le cas, loin de là.
Dans un document très sévère, les auditeurs multiplient les critiques : le PPP est appliqué de manière « inégale », « incohérente » et « incomplète », « à des degrés divers » d’un secteur et d’un Etat à l’autre, et il ne couvre pas tous les cas de figure. Si bien que ce sont les deniers publics – et non ceux du pollueur – qui sont in fine utilisés pour financer les actions de dépollution.
« En bout de chaîne, la facture pour les citoyens de l’Union européenne est salée », déplore la Cour, dont le rapport a été remis au Parlement européen et au Conseil de l’UE. Le coût total de la pollution pour la société n’a jamais fait l’objet d’une évaluation complète. Selon une étude réalisée en 2019 pour la Commission européenne, les coûts et les bénéfices perdus du fait du non-respect des exigences prévues dans la législation environnementale de l’UE sont estimés à environ 55 milliards d’euros par an.
L’étendue de la pollution dans l’UE est, elle, davantage documentée : près de 3 millions de sites sont potentiellement contaminés, principalement par l’activité industrielle mais aussi par le traitement et l’élimination des déchets. Environ 60 % des eaux de surface (rivières, lacs ou eaux côtières) ne sont pas en « bon état » chimique et écologique. Et la pollution de l’air est à l’origine d’environ 400 000 décès prématurés chaque année, selon l’Agence européenne de l’environnement.
> Lire la tribune : « Le principe du pollueur payeur doit aussi s’appliquer au e-commerce »
Les auditeurs de la Cour des comptes ont cherché à vérifier si le PPP était correctement appliqué dans quatre domaines de la politique environnementale de l’UE : la pollution industrielle, les déchets, l’eau et les sols.
Impact de la pollution résiduelle
La directive sur les émissions industrielles encadre certes les installations les plus polluantes, – estimées à 52 000 – mais la plupart des Etats membres ne tiennent toujours pas les industriels pour responsables des dommages environnementaux qu’ils causent si leurs émissions restent sous les limites autorisées. La directive n’exige pas non plus des industriels qu’ils prennent en charge les coûts liés à l’impact de la pollution résiduelle. Celle-ci se chiffre en « centaines de milliards d’euros », selon la CCE. L’Agence européenne pour l’environnement a ainsi estimé le coût des dommages dus à la pollution atmosphérique résiduelle causée par 14 000 grandes installations industrielles entre 329 milliards et 1 053 milliards d’euros sur la période 2008-2012.
La Cour des comptes a examiné une quarantaine de projets de réparation de dommages environnementaux en Italie, au Portugal et en Pologne, financés à hauteur de plus de 180 millions d’euros par des fonds européens sur la période 2014-2020. C’est par exemple le cas d’une aciérie en Italie à l’origine de rejets de polluants atmosphériques et du déversement de matières dangereuses. Après des années de poursuites judiciaires, la société exploitant le site a été condamnée à un milliard d’euros, très loin des plus de 2 milliards d’euros de dommages environnementaux estimés.
> Lire aussi  Agriculture : les financements publics entretiennent la dépendance aux pesticides
Les auditeurs se sont également penchés sur la législation sur les déchets. Ils soulignent qu’elle intègre bien le PPP, notamment sous la forme de la « responsabilité élargie des producteurs ». Mais ils remarquent que des « investissements publics considérables » sont souvent nécessaires pour combler le déficit de financement. Sur la période 2014-2020, le budget de l’UE a ainsi contribué à hauteur de 4,3 milliards d’euros au financement d’infrastructures de gestion (collecte, tri et traitement) des déchets.
> Lire aussi  L’Etat, « premier responsable » du scandale du chlordécone aux Antilles selon la commission d’enquête parlementaire
Les pollueurs ne supportent pas non plus l’intégralité des coûts de la pollution de l’eau. Les ménages sont généralement ceux qui paient le plus (en moyenne environ 70 % du coût de la fourniture des services liés à l’utilisation de l’eau), alors qu’ils ne consomment que 10 % de l’eau, alerte la CCE. Le PPP reste difficile à appliquer à la pollution provenant de sources diffuses, et plus particulièrement de l’agriculture. En raison de la pollution agricole, les factures d’eau des ménages peuvent être alourdies jusqu’à 494 euros par an dans les localités les plus affectées.
La pollution « orpheline »
Concernant les sols, la Commission a évalué le coût de leur dépollution à au moins 120 milliards d’euros. La CCE regrette qu’il n’y ait toujours pas de directives pour en assurer la protection, comme il en existe pour l’air et l’eau. C’est le sens de la proposition de résolution déposée mi-juin par la sénatrice (PS) de l’Aude Gisèle Jourda. Dans son département, l’ancienne mine d’or de Salsigne (1892-2004), alors la plus grande d’Europe, continue à recracher régulièrement (comme lors des inondations de 2018) une partie des millions de tonnes de déchets toxiques − dont de l’arsenic − accumulés dans la terre. La France compte à elle seule plus de 320 000 anciens sites industriels ou miniers.
> Lire aussi  Dans l’Aude, la vallée de l’Orbiel minée par une pollution à l’arsenic
Bien souvent, ces sites ont été contaminés il y a si longtemps que le pollueur n’existe plus, ne peut pas être identifié ou ne peut pas être tenu pour responsable, pointe la CCE. Les auditeurs évoquent une pollution « orpheline ». Cette dernièreest l’une des raisons pour lesquelles l’UE a dû financer des projets de dépollution qui auraient dû être à la charge des pollueurs. Au Portugal, 175 mines abandonnées nécessitent une décontamination de grande ampleur en raison de la présence de sulfures métalliques ou de minerais radioactifs. L’Europe contribue à hauteur de 9 millions d’euros à trois projets de dépollution. « Pire, des fonds publics européens ont été utilisés en violation du principe du pollueur-payeur, notamment lorsque les autorités des Etats membres n’ont pas mis en œuvre la législation environnementale et contraint le pollueur à payer la note », dénoncent-ils. En Campanie (Italie), ils ont ainsi identifié huit projets concernant des décharges qui ont reçu près de 30 millions d’euros de fonds de l’UE.
> Lire aussi  « La pollution des sols urbains reste une préoccupation marginale »
Dernière lacune mise à jour par la CCE : souvent, les entreprises ne disposent pas d’une garantie financière suffisante (à l’instar d’une police d’assurance couvrant la responsabilité environnementale), et les coûts terminent à la charge du contribuable lorsqu’un exploitant est déclaré insolvable. Seuls sept Etats (Irlande, Espagne, Italie, Pologne, Portugal, Slovaquie et République tchèque) exigent une garantie financière pour couvrir tout ou partie des risques environnementaux. Aussi, la Cour recommande au législateur européen de rendre obligatoire ce type de garantie à l’horizon 2025.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/05/pollution-une-note-trop-salee-pour-les-contribuables-alerte-la-cour-des-comptes-europeenne_6087084_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Principe pollueur-payeur : les citoyens paient « trop souvent la note », selon la Cour des comptes européenne <https://www.euractiv.fr/section/climat/news/principe-pollueur-payeur-les-citoyens-paient-trop-souvent-la-note-selon-la-cour-des-comptes-europeenne/>, EurActiv, 07/07/21
En savoir plus :
> Rapport spécial 12/2021: Principe du pollueur-payeur: une application incohérente dans les différentes politiques et actions environnementales de l´UE <https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=58811>, Cour des comptes européenne (CCE), 05/07/21
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12- L’exécutif renonce à réviser la Constitution pour y inscrire la « préservation de l’environnement », et à son adoption par référendum, Le Monde avec AFP, 06/07/21, 17h12 

Le désaccord entre le Sénat et l’Assemblée nationale sur la nouvelle formulation du texte a scellé le sort de cette proposition de la convention citoyenne pour le climat. 
Le Sénat se voulait plus ambitieux concernant le projet de révision constitutionnelle sur le climat, l’exécutif ne suivra pas. Le premier ministre, Jean Castex, a annoncé, mardi 6 juillet, que l’exécutif mettait « un terme au processus de révision constitutionnelle » sur le climat, concernant laquelle Emmanuel Macron souhaitait un référendum après avoir suivi les recommandations de la convention citoyenne pour le climat.
Le Sénat, à majorité de droite, avait adopté lundi en deuxième lecture une formulation différente de celle votée par l’Assemblée et soutenue par le gouvernement, autour de l’inscription dans la Constitution notamment de la « préservation de l’environnement ».
« Compte tenu de ce que prévoit l’article 89 de notre Constitution, ce vote met hélas un terme au processus de révision constitutionnelle dont nous continuons à penser qu’il était indispensable à notre pays », a déclaré le premier ministre lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée.
> Lire aussi  Climat dans la Constitution : bataille sémantique et blocage au Sénat
Estimant avoir fait « un pas » en direction du Sénat en amendant à la marge le texte, M. Castex a déploré que « cette main tendue » n’ait « pas été saisie » par la Haute Assemblée lundi. « C’est profondément regrettable, mais le combat continue », a-t-il affirmé après avoir été interpellé par le député La République en marche (LRM) Pieyre-Alexandre Anglade.
Bataille sémantique
Selon la dernière version approuvée par l’Assemblée, il s’agissait d’inscrire que la République française « garantit la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et agit contre le dérèglement climatique ». Le Sénat a, de son côté, proposé d’écrire que la République française « agit pour la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et contre le dérèglement climatique, dans les conditions prévues par la charte de l’environnement de 2004 ».
Alors que chacun campe sur ses positions, et quand bien même la navette entre les deux chambres aurait pu se poursuivre autant que nécessaire, l’exécutif a donc choisi mardi de clore le débat.
« L’urgence climatique est là, le risque est réel », a souligné mardi M. Castex en critiquant vertement ceux qui « refusent de voir la réalité en face » et d’autres qui « privilégient une approche idéologique, maximaliste ». « Nous faisons en même temps le choix de l’ambition et le choix du pragmatisme, c’est-à-dire le choix de l’efficacité », a-t-il défendu.
> Lire aussi  Cyril Dion : « La convention citoyenne pour le climat a permis de mesurer à quel point la démocratie est un exercice exigeant »
<https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/07/06/l-executif-renonce-a-reviser-la-constitution-pour-y-inscrire-la-preservation-de-l-environnement-et-a-son-adoption-par-referendum_6087233_823448.html>
Sur le même sujet : 
> Climat : Castex annonce que l'exécutif "met un terme au processus de révision constitutionnelle" <https://information.tv5monde.com/info/climat-castex-annonce-que-l-executif-met-un-terme-au-processus-de-revision-constitutionnelle>, AFP, 06/07/21, 17:00
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13- Climat : clap de fin au projet de révision constitutionnelle, AFP, 06/07/21, 19:00
Anne Pascale Reboul & Jérémy Marot

Il n'y aura pas de référendum pour inscrire le climat dans la Constitution, dans la lignée des propositions de la Convention citoyenne : l'exécutif a enterré mardi le projet de révision, faute d'accord entre Assemblée et Sénat.
Lundi, le Sénat à majorité de droite avait adopté en deuxième lecture une formulation différente de celle votée par l'Assemblée autour de l'inscription dans la Loi fondamentale de la préservation de l'environnement.
Et c'est lors de la séance des questions au gouvernement, mardi au Palais Bourbon, qu'a sonné le glas : "Ce vote met hélas un terme au processus de révision constitutionnelle dont nous continuons à penser qu'il était indispensable à notre pays", a lancé le Premier ministre Jean Castex, rappelant la constitution qui prévoit que le texte doit être adopté en des termes identiques par députés et sénateurs.
La majorité sénatoriale "sacrifie l'urgence climatique sur l'autel d'intérêts partisans et politiciens", venait de critiquer Pieyre-Alexandre Anglade, rapporteur LREM du texte. 
Cette annonce signe l'échec pour la deuxième fois sous ce quinquennat d'une réforme constitutionnelle, après celle sur les institutions, avortée après l'affaire Benalla en 2018.
Une source gouvernementale relativise, après l'abstention record aux régionales : "Les Français ne sont pas totalement concernés par le climat" en pleine crise sanitaire et le référendum n'aurait pas fait le plein.
Il s'agissait initialement d'inscrire à l'article 1er, qui pose les principes fondateurs de la République (égalité, laïcité...), que la France "garantit la préservation de l'environnement et de la diversité biologique et lutte contre le dérèglement climatique". 
Devant les membres de la Convention citoyenne sur le climat (CCC), Emmanuel Macron avait annoncé en décembre vouloir soumettre ce projet à référendum.
- Bataille de mots -
Or les deux chambres se sont livrées à une bataille de mots débouchant sur une impasse. Le Sénat a réécrit en mai le projet de loi constitutionnelle, s'opposant au terme "garantir" voulu par le chef d'Etat, qui instituerait une "quasi obligation de résultat". 
La majorité à l'Assemblée a alors dit faire "un pas", en remplaçant en deuxième lecture le verbe "lutter" par le verbe "agir". Mais las, malgré les appels solennels de la majorité, les sénateurs ont adopté lundi une formulation excluant toujours le terme "garantit".
La République française "agit pour la préservation de l'environnement et de la diversité biologique et contre le dérèglement climatique, dans les conditions prévues par la Charte de l'environnement de 2004", adoptée sous Jacques Chirac, ont-ils suggéré.
La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a dit sa "consternation", fustigeant "des climato-inactifs", "des climato-résignés".
La navette parlementaire aurait pu se poursuivre mais le temps était compté, à moins d'un an de la présidentielle. Et "il ne s'agit pas de consulter les Français sur une formule tarabiscotée ou édulcorée", fait valoir le rapporteur Anglade.
De son côté, le président LR de la commission des Lois du Sénat François-Noël Buffet s'est ému de "propos extrêmement désagréables à l'égard du Sénat" qui "bloquerait le système". 
Le président du Sénat Gérard Larcher, tout en se disant prêt à aborder la question "de manière ouverte et positive", avait posé une "ligne rouge" au démarrage des discussions: "pas de société de décroissance".
La gauche au Palais du Luxembourg a renvoyé dos à dos gouvernement et droite sénatoriale. 
"Les torts sont partagés entre LREM et LR. Chacun à joué sa partition aux dépens de l'intérêt général", a affirmé l'écologiste et ex-LREM Matthieu Orphelin. Pour lui, "si le gouvernement le voulait, il aurait pu démarrer bien plus tôt et organiser une concertation".
Le socialiste Éric Kerrouche a pointé "des débats de pharisiens où chacun feint de chercher un compromis dans un jeu de poker menteur".
Pour l'écologiste Guy Benarroche, "l'enterrement" était "prévisible, préparé, prémédité".
De la suppression de certaines lignes aériennes intérieures à l'interdiction de location des logements passoires thermiques, une partie des 146 autres propositions de la Convention citoyenne font l'objet d'un projet de loi distinct "climat et résilience". Peu de chances que députés et sénateurs trouvent un compromis sur ce texte aussi, mais les premiers auront là le dernier mot.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-clap-de-fin-au-projet-de-revision-constitutionnelle-415901>
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14- L'UE propose des normes pour développer les obligations vertes, AFP, 06/07/21, 20:00

La Commission européenne a proposé mardi des mesures pour rendre le secteur financier plus respectueux de l'environnement, notamment en créant des normes pour l'émission d'obligations "vertes" qu'entreprises et Etats seraient encouragés à respecter, mais le projet est jugé trop vague par des ONG et parlementaires écologistes.
Les investisseurs européens témoignent d'un vaste appétit pour la "dette verte", destinée à financer des infrastructures d'énergies renouvelables, des transports faiblement carbonés, ou des logements bien isolés... Cependant l'UE ne dispose pas encore de normes communes pour mesurer le caractère écologique des projets.
Le "standard européen pour les obligations vertes" que recommande Bruxelles constituerait "un étalon-or sur le marché, en répondant au besoin pour les investisseurs d'avoir un outil fiable et rigoureux", a souligné la commissaire aux Services financiers, Mairead McGuinness.
Ainsi, les émetteurs -- y compris en-dehors de l'UE-- pourraient se référer à ce standard européen, qui permettrait aussi aux acheteurs des obligations de "vérifier facilement que leurs investissements respectent des exigences strictes" en matière de développement durable et de les "protéger contre le +greenwashing+", fait valoir l'exécutif européen.
Avec pour objectif d'obliger les autres standards existants sur les marchés à se comparer au standard européen, voire à s'aligner avec lui, souligne la Commission, dont la proposition sera débattue par les eurodéputés et les Etats membres.
Bruxelles propose plusieurs critères: conformité à la "taxonomie" (classification, en cours d'élaboration, des activités économiques respectueuses du climat et de l'environnement), transparence sur l'usage des capitaux levés, contrôle d'auditeurs extérieurs enregistrés auprès de l'Autorité européenne des marchés financiers...
Le plan de relance européen post-Covid de 750 milliards d'euros sera d'ailleurs financé à 30% par des obligations vertes. L'émission de ces dernières a néanmoins déjà débuté, avant même le lancement d'un "standard" européen.
Alors que l'UE entend réduire ses émissions carbone de 55% d'ici 2030, par rapport à 1990, "les fonds publics ne suffiront pas pour y parvenir, nous avons besoin du secteur privé" et donc de favoriser ces investissements verts, a commenté devant la presse le vice-président de la Commission, Valdis Dombrovskis.
L'exécutif européen a par ailleurs dévoilé mardi une "stratégie pour la finance durable" au-delà des obligations, visant à élargir la panoplie des instruments d'investissement disponibles et les mesures incitatives pour les firmes financières comme pour les petites entreprises d'autres secteurs.
Bruxelles réfléchit également à une meilleure prise en compte des risques environnementaux par les agences de notation.
En se basant sur la "taxonomie", les entreprises devront par ailleurs "divulguer la part de leurs revenus, investissements et dépenses opérationnelles en lien avec les activités vertes" à partir de 2022, rappelle la Commission, qui a adopté mardi ses propositions pour une méthodologie d'évaluation.
A Strasbourg, des eurodéputés Verts ont dénoncé un "manque d'ambition" et "l'absence d'action concrète, de calendrier clair".
"Faute d'encadrement légal contraignant, la norme européenne sur les obligations vertes ne restera qu'un outil de +greenwashing+", déplore l'eurodéputé français Claude Gruffat. D'autant qu'"il n'existe aucun objectif obligatoire (de réduction d'émissions) pour les institutions financières", abonde le Néerlandais Bas Eickhout.
"Il n'y a aucune promesse de mettre de l'ordre dans la jungle actuelle des labels de +finance durable+ où le +greenwashing+ prospère", et à l'inverse, la Commission "ne ferme pas la porte" à l'inclusion du gaz, une énergie fossile, dans la taxonomie de l'UE, s'insurge Luca Bonaccorsi, de l'ONG Transport & Environment.
<https://information.tv5monde.com/info/l-ue-propose-des-normes-pour-developper-les-obligations-vertes-415918>
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15- Mary Simon, l'ardente défenseure des Inuits, AFP, 06/07/21, 21:00

Contre les forages en Arctique, pour la chasse aux phoques et la défense des traditions des Inuits : tout au long de sa carrière, Mary Simon, la première femme autochtone nommée mardi gouverneure générale du Canada, s'est battue sans relâche pour préserver la culture de ce peuple.
Nouvelle représentante de la reine Elizabeth II, officiellement la cheffe d'Etat du Canada, Mary Simon a salué dans sa nomination "un pas important vers le long chemin de la réconciliation". Le pays est sous tension depuis la découverte de plus d'un millier de tombes anonymes près d'anciens pensionnats pour autochtones ces dernières semaines.
C'est justement cette femme de 73 ans, aux longs cheveux gris, qui avait reçu en 2008 les premières excuses officielles du gouvernement canadien pour l'enrôlement de force de dizaine de milliers d'autochtones dans ces pensionnats, lors d'une cérémonie à la Chambre des communes.
"Ne nous laissons pas abuser par l'impression que lorsque le soleil se lèvera demain, la douleur et les cicatrices seront effacées", avait-elle alors plaidé.
- "Perceptions coloniales" -
Née en 1947 dans un petit village du Nunavik, cette vaste région du Grand Nord du Québec, Mary Simon fait ses premières armes en tant qu'animatrice de radio pour la chaîne anglophone CBC.
Dès les années 80, elle s'engage pour la défense des Inuits, à commencer par la protection de leur milieu de vie. En tant que présidente du Conseil circumpolaire inuit (ICC), elle dénonce la pollution de l'Arctique, puis les forages pétroliers.
En 2006, elle prend la tête de l'Inuit Tapiriit Kanatam, la principale organisation inuite du Canada.
Pour la protection de la culture de ce peuple et de ses pratiques, elle n'hésite pas à se lancer dans des bras de fer internationaux.
Comme quand Bruxelles fait interdire en 2010 le commerce de produits dérivés du phoque en Europe, au nom de la défense des animaux. "Des perceptions coloniales de nos pratiques de chasse", fustige-t-elle. La gouverneure générale du Canada de l'époque, Michaëlle Jean, mange un morceau de cœur de phoque cru en signe de solidarité.
Même son de cloche quand Washington tente de faire classer l'ours polaire comme espèce menacée d'extinction : "C'est une attaque directe contre nos droits, notre culture, nos coutumes de chasse, nos accords sur la protection de la nature et sa gestion, et contre les économies locales des peuples autochtones de l'Arctique", accuse encore la dirigeante inuit.
C'est pourtant bien sur le domaine de la préservation des cultures que ses détracteurs risquent de lever les boucliers : Mary Simon ne parle pas bien le français, une des langues officielles du pays, vue comme "menacée" par de nombreux Québécois.
Elle s'est donc engagée à prendre des leçons pour "pouvoir bien représenter tous les Canadiens", a précisé le Premier ministre canadien Justin Trudeau.
<https://information.tv5monde.com/info/mary-simon-l-ardente-defenseure-des-inuits-415926>
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16- Grand entretien. Nous n'avons pas "la conscience lucide que nous marchons vers l'abîme", alerte le philosophe Edgar Morin, qui fête ses 100 ans, Radio France, 08/07/21, 10:42
Lorrain Sénéchal

Dans l'entretien qu'il a accordé à France info, le sociologue et essayiste pointe les dérives identitaires et autoritaires de notre époque. Mais au moment de tirer les "leçons d'un siècle de vie", il se défend de tout fatalisme : "Je demande aux jeunes de lutter contre toutes les forces de haine ou de mépris". 
Il est l’un des théoriciens de la pensée complexe et il fête jeudi 8 juillet son siècle d’existence. Edgar Morin, sociologue, philosophe, directeur de recherche émérite au CNRS, intellectuel humaniste, est reçu à l'Élysée par Emmanuel Macron, en présence d'une centaine d'invités. Dans l'entretien qu'il a accordé à France info, il tire les "leçons d'un siècle de vie", évoque son entrée dans la Résistance alors qu’il avait à peine plus de 20 ans, en 1941. Il s'inquiète de la montée des égoïsmes, des nationalismes, et de cette société qui se renferme sur elle-même. Pour autant, il garde un optimisme raisonné et appelle les jeunes à "prendre parti pour toutes les forces positives et à lutter contre toutes les forces de destruction".
France info : Edgar Morin, vous êtes sociologue, philosophe. Vous êtes aussi directeur de recherche émérite au CNRS, ancien résistant. On peut vous présenter de beaucoup de manières différentes. Penseur et humaniste sont des qualificatifs qui vous conviennent ?
Edgar Morin : Moi, j'ai horreur d'être enfermé dans une seule étiquette. Alors, si vous, vous en mettez cinq ou six, ça peut aller !
En tout cas, vous êtes centenaire ce 8 juillet. Vous allez fêter cela ? Vous êtes notamment reçu à l'Élysée.
Oui. Il y a aussi déjà eu une cérémonie à l'Unesco. Il va y en avoir une à la mairie de Paris. J'en ai fait une familiale, avec mes enfants, et il y en aura une en Avignon. Il y a un peu une avalanche de cérémonies, mais cela n'arrive que tous les cent ans !
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/edgar-morin/grand-entretien-nous-n-avons-pas-la-conscience-lucide-que-nous-marchons-vers-l-abime-alerte-le-philosophe-edgar-morin-qui-fete-ses-100-ans_4693409.html>
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17- Laila Haidari, patronne et mère des drogués de Kaboul, déterminée à résister aux talibans, AFP, 08/07/21, 12:00
Anne Chaon

Ses amis, sa famille lui conseillent de plier bagage et de quitter l'Afghanistan sans attendre le probable retour des talibans. Assise en terrasse, Laila Haidari tire sur sa cigarette : elle ne bougera pas.
Avec ses faux airs de Madame Butterfly, chignon noir relevé et sourcils marqués, robe jaune canari et faux ongles laqués turquoise, Laila Haidari est et veut rester la femme de tous les défis : fondatrice d'un centre de réhabilitation pour drogués et d'un restaurant fréquenté par la jeunesse hazara - la minorité chiite régulièrement visée par les attentats - toujours tête nue, elle conduit sa voiture à vive allure dans les rues de Kaboul, fume et chante avec ses amis musiciens.
Tout ce que vomissent les insurgés islamistes aux portes des grandes villes et peut-être du pouvoir, guettant la fin du retrait des forces américaines en cours.
"J'ai ouvert le centre de sevrage il y onze ans, le restaurant un an plus tard, ce n'est pas pour tout perdre sans me battre", prévient-elle dans le jardin fleuri de son restaurant, le Taj Begum, dans l'ouest de Kaboul.
"Laila Haidari, la Mère des drogués. C'est mon identité. Comment puis abandonner tout ça ? je vais rester et résister".
Elevée en Iran où sa famille s'était réfugiée, elle a été mariée à 12 ans à un mollah qui a gardé leurs trois enfants après leur divorce dix ans plus tard. 
- Sous le pont -
Devenue documentariste, elle regagne l'Afghanistan à 30 ans pour découvrir que son frère, Hakim, est devenu accroc à l'héroïne, l'une des plus rentables productions du pays...
Elle le repêche alors sous le pont de Pul-e-Sokhta qui enjambe les eaux putrides de la Kabul River, territoire des drogués en bout de course qui se terrent pour se piquer et se trainer jusqu'au petit matin, en attendant la mort.
"Quand j'ai commencé, on les estimait à 5.000 environ dans le pays. Les plus jeunes avaient 15, 18 ans... Aujourd'hui leur nombre ne fait qu'augmenter. Et surtout, on voit des 10, 12 ans tomber".
Quand ils gouvernaient le pays, jusqu'en 2001, les talibans avaient interdit les cultures de pavot dont on tire l'opium puis l’héroïne... Aujourd'hui ces cultures les financent - l'Afghanistan assure 90% de la production mondiale d'héroïne. Et les insurgés produisent aussi des cristaux de méthamphétamine, tirée d'une fleur qui pousse ici à l'état sauvage...
Selon les experts de la lutte antinarcotique, 11% de la population afghane (34 millions) se drogue - 4 à 6% sont "accros" aux drogues dures.
Pour les arracher à l'enfer, Laila Haidari a décidé de ramasser ces "morts-vivants" - "comme dans un film hollywoodien", dit-elle - pour les enfermer dans son "Mother Center", son centre de désintoxication baptisé ainsi par les premiers pensionnaires. Seize jours en moyenne, le temps du sevrage.
- ils l'appellent "Nana" -
Elle applique ensuite le programme des Narcotiques Anonymes, réseaux d'entraide entre dépendants : une fois "clean", ses pensionnaires se joignent aux groupes de parole pour se soutenir.
Souvent en rupture de ban et d'attaches familiales, ils trouvent une fois guéris une renaissance au Taj Begum.
Avec la troisième vague de Covid qui frappe le pays, Laila a momentanément fermé son centre qui n'abrite plus qu'un vieillard et un enfant. 
Mais le restaurant continue de tourner à plein régime et Sayed Hossein, 33 ans, arraché au pont, serpente entre les tables plateaux à la main. "J'ai commencé à me droguer quand j'étais en Iran, je suis arrivé ici à 20 ans sans famille".
Laila, qu'il appelle "Nana", "ma mère" en persan, l'a tiré de là "gratuitement", insiste-t-il.
"Nana" rajuste un col, tance les trop bruyants, surveille le jardinier (un autre ancien drogué), attrape la pelle, pique au passage un géranium dans son chignon. 
"Nana" est partout, veille à tout.
"Pour les talibans, les drogués sont des criminels qu'on juge et envoie en prison, ils ne les voient pas comme des malades", commente-t-elle.
"Mon mode de vie m'a valu beaucoup de menaces, même la façon dont les passants réagissent quand ils me voient conduire... ils me traitent de prostituée. Mais la principale, maintenant ce sont les talibans".
"Comment pourraient-ils accepter quelqu'un comme moi ? qui fume et papote avec les hommes."
Pour autant le retrait des forces américaines ne l'effraie pas : "En Afghanistan, les femmes doivent toujours se battre pour leurs droits, ça commence avec la famille, pour pouvoir sortir, porter la robe qu'on veut..."
"Je n'ai jamais cru que la paix reviendrait", confie-t-elle. "Les talibans tuaient les gens il y a 20 ans. Aujourd'hui ils attaquent les districts. Quand ils seront là, il faudra se battre".
<https://information.tv5monde.com/info/laila-haidari-patronne-et-mere-des-drogues-de-kaboul-determinee-resister-aux-talibans-416130>
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18- Crime d’écocide : vers une définition universelle pour l’intégrer aux côtés des crimes contre l’humanité, Novethic, 08/07/21
Pauline Fricot

La reconnaissance du crime d'écocide par la Cour pénale internationale poursuit son chemin. Un comité d'experts commissionné par l'association Stop Ecocide a rendu fin juin une définition du crime d'écocide, après six mois de travaux. L'objectif est de pallier l'absence de cadre juridique pour traiter l'écocide au niveau international, et pouvoir ainsi mieux juger les abus, comme les déforestations massives ou les déversements de pétrole.
Intégrer le crime d’écocide parmi les crimes les crimes les plus graves. L’idée infuse depuis les années 70. Un comité de juristes spécialistes du droit pénal international et du droit de l’environnement a publié le 22 juin une définition juridique de l’écocide, avec pour objectif, d’amender le Statut de Rome de la Cour pénale Internationale, qui définit les crimes internationaux sur lesquels la Cour a un pouvoir juridictionnel. L'objectif est donc d'ajouter les atteintes à l’environnement aux côtés du crime de génocide, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et du crime d’agression.
Commissionnés par l’association Stop Ecocide, les experts parmi lesquels la française Valérie Cabanes ou le juriste sénégalais de l'ONU Dior Fall Sow ont défini l’écocide comme des "actes illégaux ou arbitraires commis en sachant la réelle probabilité que ces actes causent à l’environnement des dommages graves qui soient étendus ou durables". Pendant six mois, les experts ont puisé dans des textes philosophiques, religieux, de loi, et dans la jurisprudence internationale pour établir une définition universelle. "Le résultat final est un parfait équilibre entre ce qui doit être fait pour protéger concrètement les écosystèmes et ce qui sera acceptable juridiquement par les États", a souligné dans un communiqué la présidente de la Fondation Stop Écocide, Jojo Mehta qui évoque un "moment historique".
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/pollution/isr-rse/crime-d-ecocide-une-definition-d-experts-pour-l-integrer-aux-cotes-des-crimes-contre-l-humanite-149953.html>
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En audio
19- Voitures électriques, éoliennes, présidentielle, retraites... Le "8h30 France info" de Nicolas Hulot et Laurent Berger, France info, 30/06/21, 08h30

Nicolas Hulot, ancien ministre de la Transition écologique, président d'honneur de la Fondation Nicolas Hulot et Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, étaient les invités du "8h30 France info", mercredi 30 juin 2021. Voitures électriques, éoliennes, présidentielle, retraites... Ils répondent aux questions de Marc Fauvelle et Salhia Brakhlia.
>> Suite à écouter à :
<https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/8h30-fauvelle-dely/voitures-electriques-eoliennes-presidentielle-retraites-le-8h30franceinfo-de-nicolas-hulot-et-laurent-berger_4665491.html>
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En images
20- Présidentielle : Nicolas Hulot espère que l'écologie sera "le centre de gravité du débat public", France info, 30/06/21, 10:28

L'ancien ministre de la Transition écologique exclut de participer à une primaire pour désigner un candidat écologiste. Il affirme défendre toujours l'écologie mais "plus à travers un parti".
"Que l'écologie soit le centre de gravité du débat public", c'est ce qu'espère Nicolas Hulot, l'ancien ministre de la Transition écologique, alors que s'amorce la campagne présidentielle. Interrogé mercredi 30 juin sur franceinfo, il a exclu de participer à une primaire des écologistes.
"Moi, maintenant j'interviens dans le débat public de manière collective, notamment avec le collectif du pacte de pouvoir de vivre, en alliant les enjeux sociaux et les enjeux écologiques et en étant dans la proposition", explique Nicolas Hulot. D'après lui, "la campagne présidentielle peut être une fantastique occasion de partager une vision et de hiérarchiser les priorités, j'espère que l'écologie soit le centre de gravité du débat public".
Nicolas Hulot se dit "atterré" quand il voit "la disproportion entre ce qui a fuité du rapport Giec sur ce qui va se passer dans les 30 prochaines années et la réaction de la classe politique". Quelles que soient les orientations politiques, "chacun devrait prendre acte de cela et dire 'maintenant c'est la priorité', toute politique publique doit être pensée à l'aune de cette perspective". Il faut "maintenant sonner tocsin pour préparer l'adaptation, on a déjà basculé dans le changement climatique", affirme l'ancien ministre de la Transition écologique, en prenant pour exemple les calamités agricoles en France et la canicule au Etats-Unis et au Canada. Selon lui, "on est dans un moment historique dans l'histoire de l'humanité".
>> Interview à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/politique/nicolas-hulot/video-presidentielle-nicolas-hulot-espere-que-l-ecologie-sera-le-centre-de-gravite-du-debat-public_4684143.html>
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21- Nicolas Hulot était l'invité d'Apolline de Malherbe, BFMTV, 03/07/21

Apolline de Malherbe reçoit Nicolas Hulot, ancien ministre de la Transition écologique et solidaire et président d'honneur de la Fondation Nicolas Hulot, dans "Apolline de Malherbe, le rendez-vous" sur BFMTV, ce samedi 3 juillet 2021.
> Entretien (50 min) à voir à :
<https://www.youtube.com/watch?v=DajPSmaBzDoW>
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