[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (jeudi 3 juin)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 3 Juin 08:00:56 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Le gouvernement lance le projet de parc éolien flottant au large de Groix et de Belle-Ile-en-Mer <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/22/le-gouvernement-lance-le-projet-de-parc-eolien-flottant-au-large-de-groix-et-de-belle-ile-en-mer_6081145_3244.html>, Le Monde avec AFP, 22/05/21, 12h03
2- A Marseille, la joie simple et inédite d'un littoral sans voiture <https://www.geo.fr/environnement/a-marseille-la-joie-simple-et-inedite-dun-littoral-sans-voiture-204880>, AFP, 23/05/21, 22:00
3- La Pologne va "maintenir ouverte sa mine de charbon" malgré la décision de la justice européenne <https://www.lemondedelenergie.com/pologne-charbon-justice/2021/05/24/>, AFP, 24/05/21, 16:00
4- Géorgie : 2.000 personnes manifestent contre le projet d'un barrage géant <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/georgie-2-000-personnes-manifestent-contre-le-projet-d-un-barrage-geant_154443>, AFP, 24/05/21, 17:00
5- Gazole non routier : la suppression de l'avantage fiscal remise en cause <https://www.actu-environnement.com/ae/news/gazole-non-routier-avantage-fiscal-suppression-report-37589.php4>, Actu-environnement, 26/05/21, 11h00
6- Transport routier : l'Alsace pourra désormais taxer les poids lourds <https://www.francebleu.fr/infos/transports/transport-routier-l-alsace-pourra-desormais-taxer-les-poids-lourds-1622044475>, France Bleu Alsace, 26/05/21, 19:25 
7- Transition énergétique : les pétroliers américains face à la rébellion des actionnaires <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/transition-energetique-les-petroliers-americains-face-a-la-rebellion-des-actionnaires-1318251>, Les Echos, 26/05/21, 19:31
8- Climat : accusé de ne pas lutter contre le réchauffement, Exxon subit un camouflet historique de la part de ses actionnaires <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/05/27/climat-accuse-de-ne-pas-lutter-contre-le-rechauffement-exxon-subit-un-camouflet-historique-de-la-part-de-ses-actionnaires_6081610_3234.html>, Le Monde, 27/05/21, 02h00 
9- Entretien. EPR de Flamanville : "Encore beaucoup de choses à faire" avant l'autorisation de mise en service, selon l'Autorité de sûreté nucléaire <https://www.francetvinfo.fr/societe/nucleaire/epr-de-flamanville-encore-beaucoup-de-choses-a-faire-avant-l-autorisation-de-mise-en-service-selon-l-autorite-de-surete-nucleaire_4639991.html>, Radio-France, 27/05/21, 17:41
10- Nucléaire : la sûreté du parc français s’est « globalement améliorée » en 2020 <https://www.lemonde.fr/energies/article/2021/05/27/nucleaire-la-surete-du-parc-francais-s-est-globalement-amelioree-en-2020_6081761_1653054.html>, Le Monde, 27/05/21, 18h46 
11- Cette autoroute expérimentale va recharger les véhicules électriques : comment ça marche ? <https://www.numerama.com/vroom/714593-cette-autoroute-experimentale-va-recharger-les-vehicules-electriques-comment-ca-marche.html>, Numerama, 27/05/21
12- Total tente de résister aux hyperactivistes du climat <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/05/28/total-tente-de-resister-aux-hyperactivistes-du-climat_6081852_3234.html>, Le Monde, 28/05/21, 11h28 
13- Nancy : le projet de transport public propre "Urbanloop" accélère <https://information.tv5monde.com/info/nancy-le-projet-de-transport-public-propre-urbanloop-accelere-410582>, AFP, 28/05/21, 18:00
14- Joe Biden défend un forage pétrolier géant en Alaska <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/29/joe-biden-defend-un-forage-petrolier-geant-en-alaska_6081954_3244.html>, Le Monde, 29/05/21, 01h26
15- La pollution liée aux jets privés a explosé en Europe en quinze ans <https://www.20minutes.fr/planete/3049991-20210529-pollution-liee-jets-prives-explose-europe-quinze-ans>, 20 Minutes avec agence, 29/05/21, 10h35
16- Pandora renonce aux diamants naturels par soucis éthique et environnemental <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/ressources-naturelles/isr-rse/pandora-renonce-aux-diamants-naturels-par-soucis-ethique-et-environnemental-149778.html>, Novethic, 29/05/21
En images
17- Avion d'Air France volant à l'huile de cuisson : le carburant du futur ? <https://www.lci.fr/sciences-et-innovation/aviation-l-huile-de-cuisson-va-t-elle-devenir-le-carburant-du-futur-2186505.html>, TF1, journal de 20h, 20/05/21
18- Vidéo : The New Era, le premier bateau de plaisance au monde qui navigue à l’hydrogène <https://madeinmarseille.net/93808-video-new-era-premier-bateau-plaisance-hydrogene-vert/>, Made in Marseille, 26/05/21
19- Bonus vélo électrique : peut-on vraiment recevoir 500 euros d'aide de la Ville de Paris pour pédaler au bord de la mer ? <https://www.francetvinfo.fr/economie/video-bonus-velo-electrique-peut-on-vraiment-recevoir-500-euros-d-aide-de-la-ville-de-paris-pour-pedaler-au-bord-de-la-mer_4637365.html>, France 2, Envoyé spécial, 27/05/21, 10:54
20- Nancy : la navette autonome Urbanloop devient le transport le plus propre et économique au monde <https://www.lci.fr/environnement-ecologie/nancy-la-navette-autonome-urbanloop-devient-le-transport-le-plus-propre-et-economique-au-monde-2187334.html>, TF1, journal de 20h, 28/05/21
21- [Vidéo] Démantèlement : la centrale de Fessenheim prendra Chooz comme modèle <https://www.lalsace.fr/environnement/2021/05/29/video-demantelement-la-centrale-de-fessenheim-prendra-chooz-comme-modele>, L’Alsace, maj le 30/05/21 à 07:23
Une publication
22- En ligne. Etude Retrofit - Conditions nécessaires à un rétrofit économe, sûr et bénéfique pour l’environnement <https://librairie.ademe.fr/mobilite-et-transport/4590-etude-retrofit.html>, Ademe, 19/05/21

Bien à vous,
Florence

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OPPOSITIONS DU JOUR : — Le Premier ministre polonais a affirmé que Varsovie allait "maintenir ouverte" la mine de charbon de Turow (sud-ouest du pays) malgré la décision de la justice européenne qui avait ordonné d'en cesser immédiatement l'exploitation. (cf. item 3)
— Environ 2.000 personnes ont manifesté en Géorgie contre le projet de construction par la société turque Enka Renewables d'un barrage géant d'un coût de 800 millions de dollars mettant en garde contre d'importants risques pour l'environnement dans ce pays du Caucase. (cf. item 4)
— Plusieurs groupes environnementaux et autochtones accusent les autorités fédérales américaines de ne pas avoir correctement évalué l’impact sur la flore et la faune du projet de forage pétrolier géant en Alaska. (cf. item 14)
REPORT DU JOUR : La 1ère étape de la suppression de l'avantage fiscal bénéficiant au gazole non routier (GNR) aurait dû intervenir le 1er juillet prochain. Le Gouvernement a annoncé qu'il repoussait au 1er janvier 2023 cette hausse de la fiscalité qui touche les engins mobiles non routiers essentiellement utilisés dans le secteur du BTP. (cf. item 5)
M’ENFIN DU JOUR : 15 ans après l’émergence du projet et 7 ans après l'abandon de l'écotaxe, l'Alsace va pouvoir taxer les poids lourds pour tenter de rééquilibrer le trafic frontalier avec l'Allemagne. (cf. item 6 & suite)
CAMOUFLET DU JOUR : Le géant pétrolier Exxon, héritier de l’empire Rockefeller, a subi un camouflet sans précédent lors de son assemblée générale. Un fonds activiste, Engine n° 1, ne détenant que 0,02 % des parts, a réussi à faire élire au conseil de surveillance au moins deux représentants. (cf. item 8, 7 & suite)
CITATION DU JOUR : "Il y a encore beaucoup de choses à faire avant de pouvoir délivrer l'autorisation de mise en service de l’EPR de Flamanville", Bernard Doroszczuk, président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui par ailleurs, dans son rapport annuel, appelle le gouvernement à davantage anticiper la fin de vie des réacteurs. (cf. item 9, suite & 10)
DÉCISION DU JOUR : Malgré une minorité se rebellant, les actionnaires de Total ont approuvé la stratégie climatique de la direction, tandis que le changement d'identité en TotalEnergies a été plébiscité. (cf. item 12 & suite)
RAPPORT & ÉTUDE DU JOUR : — Les jets privés génèrent de 5 à 14 fois plus de pollution par passager embarqué que les avions de ligne, et 50 fois plus qu’un train, estime Transport & Environment dans un rapport. (cf. item 15 & suite)
— L’émergence d’une filière française du «rétrofit», c’est-à-dire la conversion de véhicules thermiques en véhicules électriques, semble se dessiner depuis l’arrêté du 13 mars 2020. (cf. item 22 & suite)
ENGAGEMENT DU JOUR : Pandora, l’un des plus gros bijoutiers au monde, a annoncé qu’il renonçait aux diamants naturels issus des mines pour se tourner exclusivement vers des gemmes de synthèse fabriquées en laboratoire. (cf. item 16)
ENQUÊTE DU JOUR : En additionnant les primes versées par la Ville de Paris et par la Région Ile-de-France, il est possible de recevoir une subvention de 500 euros... pour pédaler au bord de la mer. (cf. item 19)    
MODÈLE DU JOUR : Le chantier de démantèlement du réacteur nucléaire de la centrale de Chooz dans les Ardennes, en cours depuis 2007, servira de modèle à celui de la centrale de Fessenheim. (cf. item 21)
TECHNOLOGIES DU JOUR : — La technologie développée par la société ElectReon qui permet aux véhicules électriques de se recharger en avalant les kilomètres, sera testée sur un tronçon d’autoroute. (cf. item 11)
— Testée près de Nancy, la navette sans pilote Urbanloop se présente comme le transport le plus propre et le plus économique au monde avec un demi-centime dépensé par kilomètre. (cf. item 13, suite & 20)
— Un Airbus d'Air France a traversé l'Atlantique non pas avec du kérosène, mais avec un carburant à base d'huiles de cuisson usagées. (cf. item 17)
— L’entreprise Hynova en cours d’installation à La Ciotat (Bouches-du-Rhône), développe un projet d’avant-garde de construction de bateaux de plaisance propulsés à l’hydrogène vert. (cf. item 18)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
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> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Le gouvernement lance le projet de parc éolien flottant au large de Groix et de Belle-Ile-en-Mer, Le Monde avec AFP, 22/05/21, 12h03

Le débat public lancé en 2020 avait mis au jour les divisions entre pêcheurs, industriels et riverains sur la localisation du futur champ offshore. 
La décision était très attendue dans le Morbihan, tant c’est un sujet de discorde. Le gouvernement a donné son feu vert au projet d’implantation d’un parc éolien flottant au sud de la Bretagne, au large de Groix et de Belle-Ile-en-Mer, selon une décision parue au Journal officiel, vendredi 21 mai.
« La procédure de mise en concurrence lancée en 2021 pour l’attribution d’un projet éolien en mer flottant d’une puissance d’environ 250 mégawatts, au large du sud de la Bretagne est poursuivie », peut-on lire dans cette décision, signée par Barbara Pompili, ministre de la transition écologique.
Un débat public sur le sujet a permis la distribution du dossier d’information à 110 000 foyers et l’organisation de vingt rencontres, avec près de 1 800 participants, selon la décision signée de la ministre, qui estime que le débat public « a atteint son objectif d’information et de mobilisation de la parole citoyenne ».
Pendant cinq mois, du 20 juillet au 21 décembre 2020, citoyens, associations et usagers ont été appelés à se prononcer sur le premier projet de parc éolien flottant à grande échelle. Le débat public a mis au jour les divisions entre pêcheurs, industriels et riverains sur la localisation du futur champ offshore.
> Lire aussi  En Bretagne, l’emplacement d’un projet de parc éolien flottant sème la discorde
Dans ses conclusions publiées en février, la Commission nationale du débat public a ainsi noté que le débat s’était révélé « beaucoup moins consensuel qu’annoncé » par les maîtres d’ouvrage – l’Etat et Réseau de transport d’électricité (RTE) –, témoignant d’« une conflictualité latente ». L’enjeu de l’atteinte aux paysages a notamment provoqué une importante mobilisation. « Les réactions vives et nombreuses du public sur l’impact visuel des parcs, très peu anticipées, ont été une des principales révélations du débat », insiste la commission.
Un second projet de 500 mégawatts
D’après la décision gouvernementale publiée vendredi, la zone retenue est située au sud de l’île de Groix et à l’ouest de Belle-Ile. « La superficie de cette zone de 130 km2 sera progressivement réduite au cours de la procédure de mise en concurrence en tenant compte des résultats des études techniques et environnementales qui vont y être menées par l’Etat et RTE et de la poursuite de la concertation avec les usagers de la mer, en particulier les professionnels de la pêche », selon le même document.
Toujours selon cette décision, le projet répond « au double objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de diversification du bouquet électrique français, pour le rendre plus résilient, participant ainsi à la transition énergétique française et à l’atteinte des objectifs de neutralité carbone ».
Par ailleurs, « une seconde procédure de mise en concurrence a vocation à être lancée ultérieurement pour un second projet éolien en mer flottant d’une puissance maximale d’environ 500 mégawatts ».
> Lire aussi  Le laborieux démarrage de l’éolien en mer
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/22/le-gouvernement-lance-le-projet-de-parc-eolien-flottant-au-large-de-groix-et-de-belle-ile-en-mer_6081145_3244.html>
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2- A Marseille, la joie simple et inédite d'un littoral sans voiture, AFP, 23/05/21, 22:00
Sandra Laffont

"Pour une fois on n'est pas collés aux voitures" : à Marseille, piétons et cyclistes ont pu se réapproprier dimanche un bout de la corniche surplombant la mer, un test amené à se reproduire dans une métropole très en retard sur le sujet.
L'image pourrait sembler banale à Lyon ou Paris, où des espaces du centre-ville sont régulièrement fermés à la circulation le week-end. 
A Marseille, l'ex-maire LR Jean-Claude Gaudin avait lancé une opération similaire sur la célèbre Canebière une fois par mois. Mais en bord de mer, l'opération "La Voie est libre", qui a sanctuarisé dimanche pour la journée quatre kilomètres sur la corniche Kennedy et à l'Estaque, au Nord, est inédite dans la deuxième ville de France.
"Ca fait du bien, on est les rois du monde !", crient en passant trois femmes à vélo. «Ça permet de rédecouvrir le paysage qui est magnifique" avec les îles du Frioul en toile de fond, savourent aussi Sandrine et Gilles, qui s'occupent de leur père en fauteuil roulant.
Les trottinettes slaloment à toute allure entre les familles à poussette. Des food trucks ponctuent la balade, les terrasses sont remplies. Des vélos électriques en libre service ont aussi fait leur apparition. Le dimanche habituellement, cette bande d'asphalte est très passante, les embouteillages fréquents.
"C'est une excellente initiative, une excellente opération pédagogique qui va permettre de montrer aux Marseillais qu'il est possible de se déplacer autrement", se réjouit Stéphane Coppey, référent pour les aménagements cyclables au sein du collectif "Vélos en ville".
"Si on veut courir ici, on ne respire plus. Là, ça ouvre et ça répartit mieux la population allégeant les calanques", juge aussi Tanguy Valery. 
Avec des amis, au sein de l'association "Pour que Marseille vive !", ils ont pour l'occasion ouvert sur la corniche un somptueux petit château, prêté par les thermes marins qui en sont le propriétaire, pour une exposition gratuite de jeunes photographes locaux. 
- Rendre l'espace public aux habitants -
"On rend l'espace public aux Marseillaises et aux Marseillais (...). C'est très important que cette ville puisse respirer, qu'il y ait de la mobilité douce, qu'on déambule, regardez les mines, les gens, les enfants", se réjouit le maire PS Benoît Payan, dont la liste du Printemps marseillais, une vaste coalition des partis de gauche et écologistes, a succédé à Jean-Claude Gaudin l'été dernier.
Pour l'élu, qui a déambulé sur la corniche dimanche matin, l'enjeu est de taille car ses électeurs l'attendent sur ce thème dans une cité "qui a longtemps été faite que pour la voiture".
"Il est difficile d'avoir des chiffres, mais il y a très peu de pistes cyclables à Marseille : moins de 10 cm par habitant, soit 4 à 10 fois moins que les autres métropoles de France", illustre Stéphane Coppey.
Et pour les piétons, les trottoirs souvent exigus et régulièrement squattés par les voitures rendent la ville parfois éprouvante. L'ancienne majorité avait fait un premier pas en rendant le bas de la Canebière piétons avec quelques autres rues adjacentes.
Dimanche, Benoît Payan a officiellement acté qu'une partie du Vieux-Port serait aussi piétonnisée pour la saison estivale malgré le casse-tête logistique pour gérer les flux de circulation.
Et ouvrir la corniche tous les dimanches ? "Ce soir, on fera le bilan et on rééditera ça", a-t-il promis. "On va continuer dans d'autres quartiers de Marseille (...) On va réfléchir avec les élus, avec les citoyens, avec les habitants, avec de la concertation, à avoir plusieurs jours par an et ensuite plusieurs jours par mois des endroits où on aura piétonnisé".
Au cœur de ces enjeux : l'entente entre la mairie et la métropole Aix-Marseille-Provence, présidée par Martine Vassal (LR), candidate malheureuse à la succession de Jean-Claude Gaudin. Si la municipalité peut agir sur le cadre réglementaire ou avec sa police, l'essentiel des infrastructures de voirie sont au main de la métropole, et les deux collectivités peinent parfois à marcher main dans la main.
<https://www.geo.fr/environnement/a-marseille-la-joie-simple-et-inedite-dun-littoral-sans-voiture-204880>
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3- La Pologne va "maintenir ouverte sa mine de charbon" malgré la décision de la justice européenne, AFP, 24/05/21, 16:00

Le Premier ministre polonais a affirmé lundi que Varsovie allait "maintenir ouverte" la mine de charbon de Turow (sud-ouest du pays) malgré la décision de la justice européenne qui avait ordonné vendredi d'en cesser immédiatement l'exploitation.
"Nous ne prévoyons pas la fermeture de la mine et nous n'allons pas l'accepter, car cela pourrait mettre en danger l'approvisionnement en énergie de la Pologne", a déclaré à des journalistes Mateusz Morawiecki.
Il a ajouté que la Pologne allait chercher à dialoguer avec la République tchèque voisine, qui avait saisi la Cour de justice de l'UE pour obtenir en urgence l'arrêt de l'exploitation de la mine à ciel ouvert, située à proximité des frontières tchèques et allemandes. 
Varsovie compte également "présenter de nouveaux arguments" à la juridiction établie à Luxembourg. Après la décision de vendredi, l'affaire doit être examinée plus tard sur le fond.
Selon les autorités tchèques, l'exploitation de cette mine, en service depuis 1904, a un impact négatif sur l'environnement des régions frontalières, où les habitants se plaignent du bruit, de la poussière et du manque d'eau.
Cette mine de lignite --un charbon de mauvaise qualité-- permet la fourniture d'environ 7% de l'électricité en Pologne. 
Le groupe énergétique public polonais PGE, qui la détient et l'exploite, compte en extraire du charbon jusqu'en 2044 et veut l'étendre de 25 à 30 kilomètres carrés.
En ordonnant l'arrêt des opérations, la Cour de justice de l'UE avait souligné vendredi que la poursuite des activités d'extraction était "susceptible d'avoir des effets négatifs sur le niveau des eaux souterraines en territoire tchèque", mobilisées massivement par le site minier au risque de "menacer l'approvisionnement en eau potable" des populations concernées.
Or "un préjudice porté à l'environnement et à la santé humaine présente, en principe, un caractère irréversible", car difficile à "éliminer rétroactivement", avait-elle observé, se référant au "principe de précaution".
A l'inverse, "la Pologne n’a pas établi (...) que la cessation des activités dans la mine entraînerait une menace réelle pour sa sécurité énergétique", avait estimé la Cour.
La Pologne est dépendante du charbon pour environ 80% de son électricité et compte quelque 80.000 emplois dans le secteur minier. 
Elle a cependant promis de développer les énergies renouvelables et prévoit la fermeture progressive de ses mines d'ici 2049, afin de répondre aux objectifs de l'Union européenne en matière de réduction d'émission de gaz à effet de serre.
<https://www.lemondedelenergie.com/pologne-charbon-justice/2021/05/24/>
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4- Géorgie : 2.000 personnes manifestent contre le projet d'un barrage géant, AFP, 24/05/21, 17:00

Environ 2.000 personnes ont manifesté lundi en Géorgie contre le projet de construction d'un barrage géant, mettant en garde contre d'importants risques pour l'environnement dans ce pays du Caucase.
Ce projet d'un coût de 800 millions de dollars comprend la construction par la société turque Enka Renewables de deux barrages d'une capacité respectivement de 300 et 133 MW dans la vallée de Rioni (ouest de la Géorgie).
Des habitants locaux et des militants écologistes sont cependant depuis longtemps opposés à ce projet, y voyant des risques sismiques et environnementaux.
Les riverains ont également critiqué le contrat signé par le gouvernement géorgien avec Enka Renewables, qui permet à l'investisseur turc de confisquer des propriétés privées.
Lundi, quelque 2.000 protestataires ont défilé dans le centre de Tbilissi, la capitale géorgienne, en bloquant la circulation sur l'une des rues.
Ils ont réclamé la suspension du projet et la démission de la ministre de l'Economie, Natia Tournava.
Si nos demandes ne sont pas satisfaites, nous allons organiser des défilés de masse et paralyser la capitale", a affirmé à la presse l'un des organisateurs de la manifestation, Varlam Goletiani.
Pour sa part, le gouvernement géorgien défend le projet en soulignant son importance pour l'économie du pays, sur fond des besoins croissants en énergie, et en rappelant que cela permettra de créer des centaines d'emplois.
"Le projet est stratégiquement important pour la Géorgie, nous ne pouvons assurer notre indépendance énergétique qu'en développant les ressources renouvelables", a indiqué Natia Tournava à l'AFP, affirmant avoir constitué un comité d'experts indépendants pour évaluer les risques environnementaux. 
Le Premier ministre géorgien, Irakli Garibachvili, a affirmé lui à la presse lundi qu'il était "impliqué personnellement" dans l'examen du contrat pour s'assurer que celui-ci "ne contredit pas les intérêts" de la Géorgie.
"Le language des ultimatums est totalement inacceptable", a-t-il insisté.
De son côté, la société Enka Renewables a indiqué qu'elle était "prête à poursuivre les discussions avec tous les actionnaires".
Le gouvernement de cette ex-république soviétique du Caucase du Sud espère devenir grâce à ce projet le producteur principal d'électricité dans la région.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/georgie-2-000-personnes-manifestent-contre-le-projet-d-un-barrage-geant_154443>
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5- Gazole non routier : la suppression de l'avantage fiscal remise en cause, Actu-environnement, 26/05/21, 11h00
Laurent Radisson

La première étape de la suppression de l'avantage fiscal bénéficiant au gazole non routier (GNR) aurait dû intervenir le 1er juillet prochain. Mais ça ne sera pas le cas. Le Gouvernement a annoncé mardi 25 mai qu'il repoussait au 1er janvier 2023 cette hausse de la fiscalité qui touche les engins mobiles non routiers essentiellement utilisés dans le secteur du BTP. Les secteurs de l'agriculture et du transport ferroviaire avaient déjà été écartés de la réforme.
« Le contexte de crise économique fragilise l'ensemble des acteurs" et "il n'est pas opportun de maintenir à échéance prévue cette réforme », ont expliqué à l'AFP des représentants des ministères de l'Économie et de la Transition écologique. Ceux-ci ont également mis en avant les tensions sur les prix des matières premières qui pénalisent les entreprises. « Le feuilleton entourant la suppression du GNR n'en finit plus. C'est bien la preuve qu'il s'agissait à l'origine d'une mauvaise décision. Aujourd'hui, c'est un sentiment de grand soulagement qui est partagé par l'ensemble des entreprises de travaux publics, car la suppression du GNR au 1erjuillet 2021 constituait une ombre de plus à un tableau déjà bien sombre depuis de nombreux mois », réagit Bruno Cavagné, président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP).
La suppression de cet avantage fiscal a en effet été repoussée à plusieurs reprises par l'exécutif. L'échéance du 1er juillet 2021 était inscrite dans la loi de finances rectificative du 30 juillet 2020. « Compte tenu de l'engagement résolu du Gouvernement en faveur de la transition énergétique, il est proposé, plutôt qu'un report pur et simple de la mesure, de concentrer en une seule étape la chronique de suppression du GNR, sachant qu'initialement étaient prévues une première étape le 1er janvier 2020, une deuxième le 1er janvier 2021 et une troisième le 1er janvier 2022 », avait expliqué la secrétaire État Agnès Pannier-Runacher devant les députés. Le report de cette mesure, qui devait rapporter 870 millions d'euros en année pleine à l'État, sera acté dans le projet de loi de finances rectificative que le Gouvernement doit présenter d'ici l'été.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/gazole-non-routier-avantage-fiscal-suppression-report-37589.php4>
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6- Transport routier : l'Alsace pourra désormais taxer les poids lourds, France Bleu Alsace, 26/05/21, 19:25 
Antoine Balandra

Le projet date d'il y a plus de 15 ans. Mais cette fois, ça y est, l'Alsace va pouvoir taxer les poids lourds pour tenter de rééquilibrer le trafic frontalier avec l'Allemagne. Le gouvernement a adopté une ordonnance qui permet ce dispositif. Sept ans après l'abandon de l'écotaxe.
Cette fois ça y est... Après une très longue attente de près de 15 ans, le gouvernement français vient de donner son feu vert à une taxe sur le transport routier en Alsace. Le gouvernement a adopté ce mercredi une ordonnance qui va dans ce sens.
La Collectivité européenne d'Alsace a désormais les mains libres pour créer une taxe spécifique sur certains véhicules, principalement sur l'A35 et sur certaines routes secondaires pour éviter les reports. C'est ce qu'a annoncé Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement après le conseil des ministres ce mercredi. Cela faisait bien longtemps que ce dossier chaud était en suspens. Après notamment l'abandon de l'écotaxe en 2014 suite à la fronde des bonnets rouges bretons.
Les députés avaient depuis rouvert la voie à cette taxation en Alsace en disant oui à des contributions poids lourds dans les régions volontaires. Volontaires, les élus alsaciens l'étaient à peu près tous pour tenter de rééquilibrer le trafic poids lourd frontalier avec l'Allemagne. 
>> Suite à lire à :
<https://www.francebleu.fr/infos/transports/transport-routier-l-alsace-pourra-desormais-taxer-les-poids-lourds-1622044475>
Sur le même sujet :
> Poids-lourds : un rapport sénatorial propose la création de zones de réduction des nuisances <https://www.actu-environnement.com/ae/news/zone-reduction-nuisances-transport-marchandises-rapport-mission-information-senat-37595.php4>, Actu-environnement, 26/05/21
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7- Transition énergétique : les pétroliers américains face à la rébellion des actionnaires, Les Echos, 26/05/21, 19:31
Nicolas Rauline

Ce mercredi avait lieu une assemblée générale de tous les dangers pour Exxon Mobil. Plusieurs des principaux actionnaires demandent des changements de stratégie. Ceux de Chevron ont voté une proposition visant à réduire les émissions de carbone, imitant ceux de ConocoPhillips.
ès le début de l'assemblée générale des actionnaires d'Exxon Mobil, le ton a été donné, ce mercredi. Les actionnaires rebelles, menés par le fonds activiste Engine N°1, ont pris la parole et ont attaqué la direction du groupe pétrolier de manière virulente. « Quel que soit le résultat du vote, le changement arrive », a conclu Charlie Penner, vieux routier des combats activistes, après avoir présenté sa résolution : la nomination de quatre nouveaux directeurs au conseil, qui veulent accélérer la transition énergétique d'Exxon et en finir avec le tout-pétrole.
Ce mercredi, en milieu de journée à Dallas, siège d'Exxon, les actionnaires attendaient toujours le résultat des votes, alors que l'assemblée générale avait été interrompue pendant une heure pour permettre de recompter certains votes. Le changement est, lui, déjà à l'œuvre chez certains pétroliers américains. Au même moment, les actionnaires de Chevron votaient en effet une résolution afin de réduire les émissions de carbone du numéro deux du marché aux Etats-Unis. Ils imitaient ainsi ceux de ConocoPhillips qui avaient adopté la même position il y a quelques semaines.
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/transition-energetique-les-petroliers-americains-face-a-la-rebellion-des-actionnaires-1318251>
Sur le même sujet :
> L'Assemblée générale d'Exxon annonce-t-elle le début de la fin des majors pétrolières ? <https://www.novethic.fr/actualite/energie/energies-fossiles/isr-rse/l-assemblee-generale-d-exxon-annonce-t-elle-le-debut-de-la-fin-des-majors-petrolieres-149847.html>, Novethic, 27/05/21
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8- Climat : accusé de ne pas lutter contre le réchauffement, Exxon subit un camouflet historique de la part de ses actionnaires, Le Monde, 27/05/21, 02h00 
Arnaud Leparmentier (New York, correspondant)

Un fonds activiste a réussi à faire élire au conseil de surveillance au moins deux représentants. Il exhorte depuis des mois l’entreprise à se concentrer « sur l’accélération plutôt que sur le report de la transition » vers les énergies plus propres. 
Le géant pétrolier Exxon, héritier de l’empire Rockefeller, a subi un camouflet sans précédent, mercredi 26 mai, lors de son assemblée générale. Un fonds activiste, Engine n° 1, ne détenant que 0,02 % des parts, a réussi à faire élire au conseil de surveillance au moins deux représentants.
Ce hedge fund ne détient qu’une participation de 54 millions de dollars (44 millions d’euros) dans Exxon, sur une capitalisation de 250 milliards de dollars (205 milliards d’euros) environ. Mais son patron, Chris James, qui exhortait depuis des mois l’entreprise à réduire ses dépenses d’investissement et à se concentrer « sur l’accélération plutôt que sur le report de la transition » vers les énergies plus propres, a réussi à emmener avec lui les grands investisseurs institutionnels de Wall Street. Il estimait que la politique « tout pétrole » d’Exxon lui faisait courir un risque existentiel.
> Lire aussi  ExxonMobil : « A chaque assemblée générale, des actionnaires réclament un virage vers les énergies décarbonées »
Engine n° 1 a commencé par convaincre le fonds de pension des enseignants de Californie, ce qui n’était pas le plus difficile. Mais il a surtout réussi à faire basculer trois investisseurs institutionnels majeurs, Blackrock, Vanguard et State Street, qui détenaient ensemble plus de 20 % du capital de la « major ». La bataille des votes fut très coûteuse, Engine n° 1 et Exxon ayant dépensé respectivement 30 millions de dollars et 35 millions dans leur guerre de communication pour convaincre les actionnaires, petits et grands, du groupe pétrolier.
Cette assemblée générale est un échec personnel majeur pour le patron d’Exxon, Darren Woods, qui s’était personnellement engagé dans ce combat. Le patron groupe pétrolier américain n’est guère en bonne position, alors que son entreprise a perdu en 2020 22 milliards de dollars, frappée magistralement par la pandémie du Covid-19.
L’arrogance d’Exxon est légendaire
Le groupe, qui valait plus 500 milliards de dollars en 2007 et était, il y a moins de dix ans, la première capitalisation mondiale, a perdu de sa superbe et n’est aujourd’hui qu’au 33e rang des entreprises mondiales. Selon le consultant de Clareo, Peter Bryant, Exxon est vulnérable, sans soutiens déterminés, car il n’a pas investi dans les énergies renouvelables et n’a pas non plus eu de bons résultats dans ses activités pétrolières pures. « C’est le pire des deux mondes », a déclaré au Wall Street Journal M. Bryant.
Exxon a toujours expliqué que son métier était d’exploiter le pétrole et a toujours rejeté la stratégie suivie notamment par ses concurrents européens, qui, tels Total, investissent massivement dans les énergies renouvelables et veulent atteindre in fine la neutralité carbone. Son PDG a refusé de s’engager sur cette voie comme le lui proposait Engine n° 1.
> Lire aussi  « Les géants du pétrole restent sourds aux discours des gouvernements et des écologistes. Seul l’avis des actionnaires compte »
« Ils ne voulaient pas vraiment de discussion, déclara M. Woods récemment au Wall Street Journal (WSJ) à propos des activistes. Franchement, ils n’avaient pas de plan. » Pour lui, les compagnies pétrolières qui ont fait de telles promesses n’ont pas vraiment de programme pour y parvenir.
L’arrogance d’Exxon est légendaire. Son PDG emblématique, Lee Raymond (1993-2005), était célèbre au début du siècle pour combattre les mesures contre le réchauffement climatique et le protocole de Kyoto, ancêtre des accords de Paris sur le climat. Le WSJ rappelle qu’il avait parfois dénigré publiquement les questions des analystes financiers sur la stratégie de l’entreprise, les comparants parfois à « Mickey Mouse » ou « Goofy ».
Une entreprise en mauvaise santé
M. Raymond a laissé les rênes à Rex Tillerson, qui est devenu, en 2017, le premier secrétaire d’Etat du président Donald Trump. M. Tillerson laissa à M. Woods une entreprise en mauvaise santé, avec une rentabilité des capitaux investis tombée de 26 % en 2005 à 1,3 % en 2016, tandis que son trésor de guerre de 21 milliards de dollars s’était transformé en une dette de 39 milliards. Au moins M. Tillerson a-t-il réussi par son témoignage à aider son ancienne firme à gagner le procès intenté par l’Etat de New York pour avoir prétendument dissimulé l’impact de ses activités sur le réchauffement climatique. Avec un dossier bâclé, l’Etat avait essuyé, en décembre 2019, un camouflet des juges.
> Lire aussi  « Le peuple contre Shell » : la justice néerlandaise impose à Shell de réduire davantage ses émissions de CO2
Le vote de mercredi a permis l’élection de huit administrateurs proposés par Exxon, dont son PDG Darren Woods, et de deux par Engine n° 1. Le score est si serré qu’il reste encore cinq sièges à attribuer. Engine n° 1 pourrait en obtenir un troisième.
Le groupe Exxon a encaissé sa défaite dans un communiqué : « Nous nous sommes activement engagés (…) en faveur de solutions à faible émission de carbone et dans les efforts visant (…) à améliorer les bénéfices. Aujourd’hui, les actionnaires nous ont fait part de leur désir de poursuivre ces efforts et nous sommes bien placés pour y répondre. »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/05/27/climat-accuse-de-ne-pas-lutter-contre-le-rechauffement-exxon-subit-un-camouflet-historique-de-la-part-de-ses-actionnaires_6081610_3234.html>
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9- Entretien. EPR de Flamanville : "Encore beaucoup de choses à faire" avant l'autorisation de mise en service, selon l'Autorité de sûreté nucléaire, Radio-France, 27/05/21, 17:41

Les travaux ont débuté en 2007.
"Il y a encore beaucoup de choses à faire" avant de pouvoir "délivrer l'autorisation de mise en service" de l'EPR de Flamanville, a indiqué ce jeudi 27 mai sur franceinfo, Bernard Doroszczuk président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Cette mise en service est "souhaitée par l'exploitant [EDF] à fin 2022", a rappelé le président de l'ASN. Ce projet a commencé en 2007. A l'époque EDF projetait un démarrage en 2012. Avec les travaux, les modifications, les réparations le projet a pris du retard. "L'Autorité de sûreté nucléaire a la responsabilité de vérifier que cet EPR répond à toutes les obligations de sûreté", a insisté Bernard Doroszczuk.
France info : Quelle décision l'Etat doit-il prendre pour gérer ses déchets radioactifs. Que faut-il en faire et comment ?
Bernard Doroszczuk : Les matières et les déchets radioactifs en France font l'objet d'un examen périodique de planification. C'est un exercice dans lequel sont définis les moyens de faire face à l'augmentation des déchets nucléaires, quelle que soit leur nature. Nous sommes aujourd'hui dans la préparation du cinquième plan de gestion des matières et des déchets nucléaires qui sera un plan pour cinq ans, et nous estimons, au vu des éléments dont nous disposons, que dans les cinq ans à venir, il faudra absolument faire des choix sur les décisions à prendre, quelles que soient les filières de déchets, pour disposer dans quinze ans d'exutoire, de stockage pour tous les déchets. Quels que soient les types de déchets, il est absolument urgent de prendre une décision dans les 5 ans qui viennent. Sinon, la France ne pourra pas faire face au stockage des déchets dans les vingt ans.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/societe/nucleaire/epr-de-flamanville-encore-beaucoup-de-choses-a-faire-avant-l-autorisation-de-mise-en-service-selon-l-autorite-de-surete-nucleaire_4639991.html>
Sur le même sujet :
> Nucléaire : l'ASN estime qu'il n'est plus possible de reporter certaines décisions <https://www.actu-environnement.com/ae/news/asn-audition-bilan-2020-alerte-prise-decision-37603.php4>, Actu-environnement, 27/05/21
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10- Nucléaire : la sûreté du parc français s’est « globalement améliorée » en 2020, Le Monde, 27/05/21, 18h46 
Perrine Mouterde

Le président de l’Autorité de sûreté nucléaire, qui a présenté jeudi son rapport annuel, appelle le gouvernement à davantage anticiper la fin de vie des réacteurs. 
C’est un rendez-vous qui permet de dresser le bilan de l’état des installations nucléaires, mais aussi d’adresser des messages forts, notamment aux responsables politiques, concernant l’avenir de la filière. Le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), Bernard Doroszczuk, a présenté jeudi 27 mai son rapport devant les parlementaires, au terme d’une année marquée par la décision d’ouvrir la voie à la prolongation de la durée de vie des réacteurs les plus anciens.
Le constat général est relativement positif : malgré la crise sanitaire, la sûreté du parc s’est « globalement améliorée » en 2020. Il y a un an, le gendarme du nucléaire s’inquiétait d’un « recul de la rigueur » dans l’exploitation des centrales. Mais depuis, des progrès ont été réalisés : l’ASN salue notamment une « meilleure surveillance en salle de commande » et un « pilotage plus rigoureux » des installations par EDF. Paradoxalement, le Covid-19 a pu favoriser ces progrès. « Le report de certaines activités, la présence renforcée des managers sur le terrain ou une pression moindre mise sur les arrêts de réacteurs ont pu contribuer à cette amélioration », a précisé Bernard Doroszczuk.
Si le tableau d’ensemble est satisfaisant, des points d’attention demeurent. L’ASN note la persistance d’écarts de conformité, c’est-à-dire des modifications ou des opérations qui ne sont pas réalisées conformément au cahier des charges et qui remettent en cause la capacité des installations à fonctionner. Le dossier du chantier du réacteur de troisième génération EPR à Flamanville (Manche) reste également particulièrement complexe. Marqué par de nombreux aléas, le projet n’a « plus de marge » par rapport à son objectif de mise en service en 2022 et pourrait, au contraire, connaître de nouveaux retards.
> Lire aussi  Dans la centrale nucléaire de Tricastin, un problème électrique a accru le risque d’accident grave
En mars, l’ASN a en effet été informée de nouvelles difficultés concernant les soudures de trois « piquages » du circuit principal – la partie d’une tuyauterie qui la raccorde à une autre –, plus grandes que ce qui était prévu. Aujourd’hui, EDF étudie trois options pour les consolider ou les réparer. « Ces options n’ont pas du tout le même impact, a expliqué M. Doroszczuk. Seule la première [qui consiste à consolider le piquage en mettant en place des colliers de maintien] permettrait de rester dans le calendrier d’une mise en service en 2022. » En parallèle, EDF est engagée dans la réparation d’une centaine d’autres soudures, un problème distinct qui avait conduit l’entreprise à annoncer en 2019 un nouveau retard d’au moins trois ans pour l’EPR.
Des travaux d’ampleur considérable
Plus largement, c’est la question du vieillissement du parc qui a été au cœur de l’intervention de Bernard Doroszczuk. En février, le gendarme du nucléaire a ouvert la voie à la poursuite d’exploitation, pour dix années supplémentaires, des 32 réacteurs mis en service à la fin des années 1970 et dans les années 1980. Cette décision générique doit encore être confirmée par un réexamen approfondi de chaque réacteur lors des visites décennales, qui se poursuivront jusqu’en 2031.
> Lire aussi  Pourquoi le nucléaire va s’inviter dans la campagne présidentielle de 2022
A cette occasion, des travaux d’ampleur considérable vont être menés. Or l’ASN a répété jeudi son inquiétude quant à la capacité d’EDF, qui exploite les centrales, à les mettre en œuvre. Alors qu’en 2019, la « visite des 40 ans » du réacteur numéro un du site de Tricastin a mobilisé près de 5 000 personnes pendant six mois, ce sont quatre examens décennaux qui doivent être réalisés en 2021. Au cours des prochaines années, la charge de travail dans le secteur de la mécanique doit aussi être multipliée par six. « C’est un point de vigilance mais c’est aussi une opportunité, pour la filière, pour entretenir ses compétences », a souligné le président de l’ASN.
L’horizon 2040 « préoccupant »
Au-delà de cet enjeu immédiat, Bernard Doroszczuk appelle à se projeter sans attendre vers l’horizon 2040, qu’il juge « préoccupant ». Les centrales nucléaires pourront-elles continuer à fonctionner au-delà de 50 ans ? Actuellement, « rien ne garantit qu’une prolongation supplémentaire soit possible », a souligné M. Doroszczuk. Les cuves des réacteurs notamment, dont le métal est exposé au rayonnement, ne sont pas remplaçables. Pour l’ASN, c’est donc aux responsables politiques de faire des choix en amont de cette échéance. « Si en 2040 les capacités de production des énergies décarbonées ou les gains en termes d’efficacité énergétique ne sont pas suffisants, la tentation risque d’être forte de chercher à prolonger la durée de vie des réacteurs », a-t-il résumé.
Des décisions doivent aussi être prises concernant les déchets. L’ASN l’a rappelé : de nombreuses études ont été menées concernant les différentes filières. Il est maintenant urgent que le gouvernement fasse des choix concrets pour disposer de solutions pérennes dans une quinzaine d’années.
> Lire aussi  Il y a plus de déchets radioactifs en France que ce que dit l’inventaire officiel, selon l’Autorité de sûreté nucléaire
<https://www.lemonde.fr/energies/article/2021/05/27/nucleaire-la-surete-du-parc-francais-s-est-globalement-amelioree-en-2020_6081761_1653054.html>
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11- Cette autoroute expérimentale va recharger les véhicules électriques : comment ça marche ?, Numerama, 27/05/21
Anne Cagan

La technologie développée par la société ElectReon permet aux véhicules électriques de se recharger en avalant les kilomètres. Pour la première fois, elle sera testée sur un tronçon de voie de type autoroute. 
Faire le plein tout en roulant, la promesse a de quoi intéresser les propriétaires de voitures électriques qui ont parfois du mal à trouver des bornes de recharge. L’Italie s’intéresse beaucoup à cette option. Comme l’a repéré le site Innovations Origins, elle va mettre en place le premier tronçon expérimental d’autoroute capable de charger des véhicules électriques.
Située entre Milan et Bresse, la portion de route qui sera testée est petite : elle mesure environ 1 kilomètre. Seuls trois véhicules (dont un bus) seront dans un premier temps testés, précise un communiqué du 18 mai d’un des partenaires du projet ElectReon. Mais le projet est intéressant, car il s’agit du premier test portant sur une voie de type autoroute (les précédents essais concernant des routes standard).
>> Suite à lire ou à écouter à :
<https://www.numerama.com/vroom/714593-cette-autoroute-experimentale-va-recharger-les-vehicules-electriques-comment-ca-marche.html>
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12- Total tente de résister aux hyperactivistes du climat, Le Monde, 28/05/21, 11h28 
Jean-Michel Bezat et Véronique Chocron

La stratégie de la compagnie pétrolière française pour réduire son impact négatif sur la planète n’est pas suffisante aux yeux de certains actionnaires institutionnels. 
Le vilain mois de mai 2021 pour les pétroliers ! Darren Woods, patron d’ExxonMobil, Ben van Beurden (Shell), Bernard Looney (BP), Mike Wirth (Chevron)… Tous les dirigeants de majors pétrolières anglo-saxonnes ont eu droit à leur lot de résolutions d’actionnaires activistes proclimat lors des assemblées générales annuelles. Ce n’est pas encore la révolution chez Big Oil, mais la pression des investisseurs, y compris institutionnels, monte chaque année, renforcée par des initiatives politiques et judiciaires sans précédent.
> Lire aussi  « Les géants du pétrole restent sourds aux discours des gouvernements et des écologistes. Seul l’avis des actionnaires compte »
L’Agence internationale de l’énergie vient ainsi de demander aux compagnies pétrolières de cesser « maintenant » – et pas dans dix ans – d’explorer de nouveaux gisements. Cette recommandation est sans précédent pour une institution, créée en 1974 sous l’égide des Etats-Unis afin de garantir l’approvisionnement énergétique des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Et voilà que, de son côté, la justice néerlandaise enjoint Shell de réduire de 45 % ses émissions de CO2 d’ici à fin 2030.
Le PDG de Total, Patrick Pouyanné, n’a pas échappé à ce mouvement, vendredi 28 mai, lors de l’assemblée générale annuelle, mais il a pris les devants. En 2020, 11 investisseurs, dont La Banque postale Asset Management et le Crédit mutuel, lui avaient demandé de mettre au plus vite ses activités en cohérence avec l’accord de Paris, mesures pratiques à l’appui. Leur résolution avait été soutenue par 16,8 % des actionnaires. En 2021, une première, il leur a demandé de voter sur sa stratégie climat – comme l’a fait Shell – et un changement de nom. TotalEnergies est censé symboliser la sortie du « tout-pétrole » et son développement sur les énergies renouvelables et sur les technologies bas carbone (hydrogène, bornes électriques, batteries…).
Elle devait être largement approuvée par les principaux actionnaires de Total. Le fonds souverain norvégien, alimenté par les revenus du pétrole, la soutiendra. Le gestionnaire d’actifs Amundi, filiale du Crédit agricole (4 % des droits de vote), aussi. « Nous avions demandé deux engagements : fixer des objectifs liés à la transition énergétique dans le calcul de la rémunération des dirigeants et introduire une résolution “say on climate” [faire voter les actionnaires sur la politique climat], rappelle une porte-parole du numéro deux européen du secteur. Ce qui a été fait. Total a encore des efforts à faire, mais il fait partie des entreprises les plus avancées. » Elle souligne que les agences de conseil de vote ISS, Glass Lewis et Proxinvest ont recommandé le « oui ». L’assureur AXA et BNP Paribas voteront pour.
BNP Paribas Asset Management, peu enclin à renverser la table, l’a fait, mercredi, chez ExxonMobil. Il a voté en faveur de la résolution du hedge fund Engine No.1, proposant – contre l’avis de la direction – la nomination de quatre nouveaux administrateurs. Au moins deux d’entre eux ont été retenus. « Ils vont permettre à la société d’accélérer sa transition énergétique, explique Michael Herskovich, chez BNP Paribas Asset Management. Un cap a été franchi, désormais une majorité d’investisseurs peuvent soutenir les résolutions climatiques et s’alignent sur les objectifs de l’accord de Paris. » 
S’agit-il d’un « petit tremblement de terre »
S’agit-il d’un « petit tremblement de terre » ? Pour la lointaine héritière de la Standard Oil, longtemps climatosceptique, sans doute. Mais pour Total, la résolution de M. Pouyanné, pourtant plus ambitieuse, est insuffisante aux yeux des investisseurs « frondeurs » de 2020. La Banque postale Asset Management l’a rejetée car « des incertitudes subsistent » sur la trajectoire de lutte contre le changement climatique « et les moyens alloués pour atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 ». Cette position est partagée par CNP Assurances, filiale de La Banque postale.
> Lire aussi  Les rémunérations des patrons, l’autre sujet qui fâche aux assemblées générales d’actionnaires
Elle souhaitait une résolution « un peu plus exigeante, à la fois sur la forme en proposant de revoir très régulièrement les jalons de la transformation, et sur le fond, notamment sur le rythme de réduction des émissions et sur l’abandon des hydrocarbures non conventionnels ». Quant au Crédit mutuel et au Crédit mutuel Asset Management, ils s’abstiendront, faute d’avoir obtenu tout ce qu’ils demandaient. « Total doit notamment réduire la production de pétrole et arrêter l’exploration de nouveaux champs », indique Nicolas Théry, président du Crédit mutuel, tout en reconnaissant que « ce plan “climat” marque une étape ». Des groupes présents au capital de Total font par ailleurs des affaires avec lui, en le finançant ou en l’assurant. « Cela complique les choses, bien sûr, admet un investisseur. Mais on ne mettrait pas notre stratégie climat par terre pour autant. » 
Total se présente volontiers comme l’une des majors les plus engagées sur le front climatique. Le think tank financier Carbon Tracker le classe, en effet, au deuxième rang des dix premiers groupes pétroliers européens et américains, derrière l’italien ENI et très loin devant les mauvais élèves ExxonMobil et Chevron. Il reste que le texte du conseil d’administration de Total a coupé court à tout projet de résolution plus ambitieuse exigeant, notamment, une baisse de ses émissions de gaz à effet de serre avant 2030.
« Le zéro émission net ne suffit pas – c’est la trajectoire qui compte, rappelle Mike Coffin, auteur du rapport de Carbon Tracker comparant le niveau d’engagement des compagnies, publié jeudi 27 mai. Pour s’aligner sur l’accord de Paris, elles doivent s’engager sur une baisse absolue des émissions de carbone de leurs produits pétroliers et gaziers » au plus vite. Le calendrier est « crucial » si l’on veut maintenir la hausse de la température moyenne sous les 2 °C par rapport au début de l’ère industrielle. Ce n’est pas en créant des puits de carbone (reforestation…) ou en stockant le CO2 qu’on y parviendra, prévient M. Coffin, mais en réduisant l’exploration-production d’hydrocarbures.
M. Pouyanné souligne que son groupe est passé d’une stratégie de l’offre à « une stratégie pilotée par la demande ». La demande d’électricité va certes augmenter, et il veut en être un des grands acteurs dans dix ans ; mais celle de pétrole, qui atteignait 100 millions de barils par jour avant la crise sanitaire, ne baissera pas avant 2030, selon le scénario de la compagnie. D’ici là, sa production passera de 3 à 3,5 millions de barils, avec un essor du gaz, avant de décroître. Pour accélérer la transition énergétique, le patron de Total en appelle aux pouvoirs publics et réclame une taxe carbone susceptible de favoriser les investissements verts.
> Lire aussi  Engie veut changer de braquet dans les énergies renouvelables
> Lire aussi  Le PDG de Total, Patrick Pouyanné, visé par une plainte pour prise illégale d’intérêts
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/05/28/total-tente-de-resister-aux-hyperactivistes-du-climat_6081852_3234.html>
Sur le même sujet : 
> Arrêter de chercher du pétrole ? Pas tout de suite, dit le PDG de Total <https://www.ouest-france.fr/economie/energie/petrole/arreter-de-chercher-du-petrole-pas-tout-de-suite-dit-le-pdg-de-total-bd46cb00-bfb5-11eb-bf57-4cfdd66e953d>, Ouest-France avec AFP, 28/05/21, 15h32
> Total devient TotalEnergies, son plan climat soutenu par ses actionnaires <https://information.tv5monde.com/info/total-devient-totalenergies-son-plan-climat-soutenu-par-ses-actionnaires-410477>, AFP, 28/05/21, 23:00
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13- Nancy : le projet de transport public propre "Urbanloop" accélère, AFP, 28/05/21, 18:00

Le projet de transport public propre "Urbanloop" accélère et ses porteurs ont démontré les progrès de leur capsule qui a établi le record du monde d'économie d'énergie pour un véhicule autonome sur rails, vendredi près de Nancy.
"Et oui ! Record du monde !" : sur une piste aménagée à Tomblaine (Meurthe-et-Moselle) la capsule a bouclé deux tours, soit un kilomètre, pour une consommation d'énergie dérisoire de 0,05 kWh, soit 0,47 centime d'euro par kilomètre, à une vitesse de 52 km/h.
Imaginé par des élèves ingénieurs lorrains en 2017, ce projet a pour objectif de vider les centres-villes des voitures.
"On arrive à démontrer qu'utiliser plein de petits véhicules est plus efficace énergétiquement que d'en utiliser un seul. Au niveau mondial, on est les premiers, ça nous donne de la crédibilité", se réjouit Jean-Philippe Mangeot, directeur du projet Urbanloop.
Le prototype est aujourd'hui assez avancé: il s'agit d'une capsule bleue ressemblant à celle d'une remontée mécanique, largement vitrée, qui se déplace sur des rails électrifiés.
Les essais se déroulent actuellement à l'air libre mais à terme la capsule circulera dans des tubes posés au sol ou en partie enfouis.
Le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, venu assister à la démonstration, a salué "l'esprit pionnier français" du projet. 
"C'est une grande fierté d'être à Nancy autour des porteurs du projet Urbanloop, une très belle innovation qui correspond à la vision du ministère", a-t-il déclaré en sortant de la capsule.
Le record a été homologué par Certifer, une société spécialisée dans l'évaluation et le contrôle de sécurité des transports ferroviaires.
Il reste plusieurs étapes avant la finalisation du projet, notamment l'homologation pour transporter du public. Les concepteurs espèrent que la capsule sera prête pour les Jeux olympiques de Paris en 2024, le projet ayant été retenu dans le cadre de l'appel à l'innovation des mobilités lancé par le ministère des Transports.
"Le projet tel qu'il a été accepté doit connecter le RER A au stade nautique olympique de Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne). Pour l'instant c'est la station de Noisiel qui est la plus prometteuse", détaille à l'AFP Jean-Philippe Mangeot.
"Les prochaines étapes seront tout d'abord la construction d'un tunnel ici pour faire des essais, puis les études de tracés, le développement industriel aux normes. Il nous reste maintenant trois ans et c'est vite passé", ajoute-t-il.
Le projet, qui disposait en début d'année d'environ 200.000 euros de fonds propres, se rapproche aujourd'hui du million d'euros et doit désormais lancer une levée de fonds pour obtenir un million d'euros supplémentaires afin de financer la prochaine année et demie de recherche.
<https://information.tv5monde.com/info/nancy-le-projet-de-transport-public-propre-urbanloop-accelere-410582>
Sur le même sujet :
> Nancy : record du monde réussi pour Urbanloop, le transport urbain de demain <https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/meurthe-et-moselle/nancy/nancy-record-du-monde-reussi-pour-urbanloop-le-transport-urbain-de-demain-2109847.html>, France 3 Grand Est, 28/05/21, 17h19
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14- Joe Biden défend un forage pétrolier géant en Alaska, Le Monde, 29/05/21, 01h26
Arnaud Leparmentier (New York, correspondant)

Plusieurs groupes environnementaux et autochtones accusent les autorités fédérales de ne pas avoir correctement évalué l’impact du projet sur la flore et la faune. 
Dans l’immensité de la steppe de l’Alaska, sur les rives de l’océan Arctique, il convient de distinguer l’Est de l’Ouest. A l’Est, on découvre l’extraordinaire région de l’Arctic National Wildlife Refuge, un sanctuaire naturel vaste comme le septième de la France, où Donald Trump a tenté d’octroyer des permis de forage pétrolier dans les derniers jours de son mandat. Joe Biden les as suspendus dès son entrée en fonction.
A l’Ouest, se trouve une autre région exceptionnelle, un peu plus vaste, elle aussi propriété de l’Etat fédéral américain et tout aussi inaccessible mais au nom moins avenant : la réserve nationale pétrolière de l’Alaska. Celle-ci fut instaurée en 1923 par le président Harding, pour alimenter éventuellement en carburant la Navy qui abandonnait le charbon au profit du fuel.
> Lire aussi  Donald Trump ouvre des territoires protégés de l’Alaska à l’exploration pétrolière
Et dans cette zone, Joe Biden, qui dit avoir fait de la lutte contre le réchauffement climatique un de ses objectifs majeurs, est beaucoup moins regardant : l’administration du président démocrate a défendu, mercredi 26 mai, les permis d’exploitation octroyés par son prédécesseur en octobre 2020 à la firme pétrolière ConocoPhillips (les forages exploratoires avaient eu lieu sous Barack Obama en 2016, les découvertes avaient été annoncées en 2017).
Plusieurs groupes environnementaux et autochtones accusent les autorités fédérales de ne pas avoir correctement évalué l’impact du projet sur la flore et la faune, notamment la migration des caribous et l’habitat de l’ours polaire, ainsi que sur le réchauffement climatique. Ils reprochent au projet de menacer la chasse et la pêche de subsistance des Inuits. Mais dans un mémo de 61 pages déposé le 26 mai l’administration Biden s’emploie à réfuter leurs arguments. LeNew York Times s’en émeut, dans un long article qui note que « les changements de Biden sur les énergies fossiles entrent en collision avec ses engagements sur le changement climatique ».
Arguments politiques et économiques
En réalité, cette autorisation, concédée en octobre 2020, juste avant la présidentielle, était passée inaperçue dans la presse, la politisation du débat concernant avant tout le refuge faunique arctique.
L’arrivée de Joe Biden au pouvoir, et la nomination de Deb Haaland au poste décisif de ministre de l’intérieure, chargée de la supervision des terres fédérales, menaçaient le projet : cette indienne Pueblo originaire du Nouveau-Mexique s’était dite opposée au projet de ConocoPhillips baptisé Willow, en 2020 lorsqu’elle était parlementaire.
> Lire aussi  Deb Haaland, première Amérindienne à accéder à une fonction ministérielle aux Etats-Unis
Les sénateurs de l’Alaska, les républicains Dan Sullivan et Linda Murkowski sont allés plaider leur cause dans le bureau Ovale le 24 mai. « J’ai beaucoup parlé avec le président du projet Willow, a déclaré M. Sullivan au site Politico. Je lui ai dit : “Cela n’a pas été un sujet de polémique jusqu’à ce que vos gars mettent en pause le projet.” » Joe Biden, qui avait effectivement mis en suspens le projet dans la foulée de son élection, a changé d’avis à l’issue de la rencontre avec les sénateurs.
A l’évaluation juridique du dossier s’ajoutent des arguments politiques et économiques. D’abord, M. Sullivan et Mme Murkowski, qui représentent un Etat où les natifs américains ont un poids décisif, avaient fait sécession avec deux autres sénateurs républicains, votant en faveur de Deb Haaland (confirmée au Sénat par 51 voix contre 40). Ensuite, M. Biden cherche le soutien de républicains modérés pour faire voter son plan d’infrastructures, et Mme Murkowksi pourrait en être. Enfin, il a fait de l’emploi, en particulier auprès des minorités, le fil directeur de son mandat. A cet égard, l’investissement de ConocoPhillips, qui serait le premier grand projet en Alaska depuis des années, n’est pas si facile à balayer dans un Etat où le Covid-19 a fracassé deux sources de revenus, les hydrocarbures et le tourisme.
Un espace grand comme la Belgique et les Pays-Bas réunis
Le projet de ConocoPhillips consisterait en cinq zones de forages susceptibles de produire jusqu’à 160 000 barils de pétrole par jour dès 2024 pendant trente ans. Il impliquerait la construction d’une mine de graviers, une piste d’atterrissage, plus de 900 kilomètres de routes sur glace et plus de 500 kilomètres d’oléoducs dans un espace grand comme la Belgique et les Pays-Bas réunis. Selon le sénateur Dan Sullivan, il créerait jusqu’à 2 000 emplois, notamment dans la construction, et rapporterait 1,2 milliard de dollars (près de 1 milliard d’euros).
> Lire aussi  Joe Biden réussit à replacer les Etats-Unis au cœur de la diplomatie climatique
L’Alaska connaît un réchauffement beaucoup plus aigu que le reste de la planète. Le projet y sera si vulnérable que ConocoPhillips prévoit d’utiliser des refroidisseurs pour maintenir la toundra arctique gelée sous ses routes et ses plates-formes de forage pétrolier.
« L’administration Biden avait l’opportunité de se mettre du côté des communautés autochtones (…) et d’arrêter un projet qui nuira à notre peuple et au climat, mais elle a choisi de ne pas saisir cette opportunité », a déploré dans un communiqué le plaignant Siqiñiq Maupin, directeur de Sovereign Iñupiat for a Living Arctic. « C’est particulièrement décevant de la part d’un président qui a promis de faire mieux, mais nous ne reculons pas et nous les verrons au tribunal », a ajouté Maupin.
Incertitudes juridiques
En février, un juge fédéral de l’Alaska a interdit au géant pétrolier du Texas de commencer la construction jusqu’à l’hiver 2021, le temps d’examiner les poursuites. Début mai, ConocoPhillips a déclaré aux analystes financiers qu’il ne prendrait pas de décision définitive d’investissement tant que ne seraient pas levées les incertitudes juridiques. La firme attend des décisions au troisième trimestre de cette année. Le projet est estimé à 6 milliards de dollars, selon le site Energy Wire.
> Lire aussi  Plan climat : l’industrie américaine se réjouit
Dès mars, Joe Biden avait tempéré son discours après une rencontre de sa conseillère pour le climat Gina McCarthy avec les producteurs pétroliers le 21 mars. Selon un communiqué de la Maison Blanche du 21 mars, Mme McCarthty a « clairement fait savoir que l’administration ne combat pas les producteurs de pétrole et de gaz, mais se bat pour créer des emplois syndiqués, déployer des technologies visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, renforcer l’industrie manufacturière américaine et servir de carburant à l’économie américaine ».
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/29/joe-biden-defend-un-forage-petrolier-geant-en-alaska_6081954_3244.html>
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15- La pollution liée aux jets privés a explosé en Europe en quinze ans, 20 Minutes avec agence, 29/05/21, 10h35

Environnement. Un vol sur dix qui décolle de France est effectué en jet privé, et la moitié de ces liaisons couvrent des distances inférieures à 500 kilomètres
Les jets privés génèrent de 5 à 14 fois plus de pollution par passager embarqué que les avions de ligne, et 50 fois plus qu’un train, estime Transport & Environment. Dans un rapport rendu public jeudi et relayé par Franceinfo, l’ ONG a expliqué craindre une aggravation du phénomène dans le futur, puisque les propriétaires de jets optent pour des avions de plus en plus gros.
Entre 2005 et 2019, la pollution due à ces appareils a augmenté de 31 % en Europe. Cette hausse est plus importante que celle constatée dans l’ aviation commerciale. Les professionnels du transport aérien privé se sont également remis plus vite que les grandes compagnies aériennes commerciales de la crise sanitaire liée au coronavirus.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3049991-20210529-pollution-liee-jets-prives-explose-europe-quinze-ans>
En savoir plus :
> Private jets : can the super-rich supercharge zero-emission aviation ? <https://www.transportenvironment.org/publications/private-jets-can-super-rich-supercharge-zero-emission-aviation>, Transport & Environment, May 27, 2021
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16- Pandora renonce aux diamants naturels par soucis éthique et environnemental, Novethic, 29/05/21
Marina Fabre

Pandora, l’un des plus gros bijoutiers au monde, a annoncé le 4 mai qu’il renonçait aux diamants naturels issus des mines pour se tourner exclusivement vers des gemmes de synthèse fabriquées en laboratoire. Cette alternative répond au double défi de la traçabilité et de l'impact environnemental d'un secteur dont la réputation a été considérablement entachée par les diamants du sang. 
Exit les diamants de mine. Le groupe danois Pandora, qui est spécialisé dans les bijoux d'entrée de gamme, va n'utiliser que des diamants de laboratoire, a-t-il indiqué dans un communiqué. Présentée cette semaine au Royaume-Uni, Pandora a lancé sa première collection utilisant des diamants de synthèse et devrait l’étendre au niveau mondial l’année prochaine. Ce choix "est une preuve du programme ambitieux que nous menons pour être plus durables", a souligné le PDG du groupe, Alexander Lacik. 
Et de fait les diamants de synthèse accumulent les bons points. Le secteur du diamant jouit d’une très mauvaise réputation quant au respect des droits humains et du travail illégal. Avec les diamants fabriqués en laboratoire, fini le problème de traçabilité et le risque de manipuler des diamants du sang, ces pierres précieuses dont la vente alimente des conflits en Afrique. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/ressources-naturelles/isr-rse/pandora-renonce-aux-diamants-naturels-par-soucis-ethique-et-environnemental-149778.html>
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En images
17- Avion d'Air France volant à l'huile de cuisson : le carburant du futur ?, TF1, journal de 20h, 20/05/21

Aviation. C'est une grande première. Un Airbus d'Air France a traversé l'Atlantique non pas avec du kérosène, mais avec un carburant à base d'huiles de cuisson usagées. Explications.
Rarement un vol long courrier n'aura rassemblé autant de personnalités : le patron du groupe pétrolier Total, des dirigeants d'Air France, et le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, tous réunis physiquement, une première depuis le début de la crise du Covid, pour l'avitaillement d'un Airbus A350 flambant neuf. Sa particularité : il va relier le Canada avec un carburant composé à 16% d'huiles de friture.
"Ce carburant d'aviation durable (sustainable aviation fuel, SAF) composé essentiellement d'huile de cuisson usagée va nous permettre de baisser les émissions de CO2 d'à peu près 15%", explique Anne Rigail, la directrice générale d'Air France. Une première d'autant que ce bio-carburant, produit par Total, est 100% français. Mais est-ce si simple de le fabriquer ?
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/sciences-et-innovation/aviation-l-huile-de-cuisson-va-t-elle-devenir-le-carburant-du-futur-2186505.html <https://www.lci.fr/sciences-et-innovation/aviation-l-huile-de-cuisson-va-t-elle-devenir-le-carburant-du-futur-2186505.html>>
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18- Vidéo : The New Era, le premier bateau de plaisance au monde qui navigue à l’hydrogène, Made in Marseille, 26/05/21
Maroine Jit

L’entreprise Hynova développe un projet d’avant-garde de construction de bateaux de plaisance propulsés à l’hydrogène vert. L’entrepreneuse marseillaise Chloé Zaied a officiellement lancé ce matin à Marseille, le premier bateau de plaisance au monde utilisant de l’hydrogène stocké à bord pour naviguer sans polluer. Reportage.
En septembre dernier, nous vous parlions de cette petite innovation maritime imaginée par l’entrepreneuse marseillaise Chloé Zaïd. Hynova est la première marque de bateaux au monde à propulsion électro-hydrogène de série. Ce matin, sa conceptrice a officiellement lancé son démonstrateur made in France, le Hynova 40 baptisé « The New Era », dans les chantiers navals de Palumbo, où il est actuellement en phase d’essai.
> Vidéo à voir à :
<https://madeinmarseille.net/93808-video-new-era-premier-bateau-plaisance-hydrogene-vert/>
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19- Bonus vélo électrique : peut-on vraiment recevoir 500 euros d'aide de la Ville de Paris pour pédaler au bord de la mer ?, France 2, Envoyé spécial, 27/05/21, 10:54

Ce serait une astuce bien connue des Parisiens, et la journaliste d'"Envoyé spécial" en a eu confirmation lors de son enquête sur les vélos électriques. En additionnant les primes versées par la Ville de Paris et par la Région Ile-de-France, il est possible de recevoir une subvention de 500 euros... pour pédaler au bord de la mer.
Pour inciter à l'achat d'un vélo à assistance électrique, la Ville de Paris accorde un "bonus VAE" de 400 euros. En tout, une cinquantaine de villes françaises subventionnent cette acquisition. Dinard, en Bretagne, où a été tourné ce reportage d'"Envoyé spécial", n'en fait pas partie. Mais certains Parisiens propriétaires de résidences secondaires ici pourraient bénéficier de cette prime pour l'achat d'un vélo électrique... utilisé durant leurs vacances sur place. Une prime qui leur serait accordée sans difficulté. La journaliste Elvire Berahya-Lazarus a voulu vérifier, et a acheté un VAE chez le marchand de cycles local.
Pour obtenir cette prime, il lui a fallu remplir un formulaire et fournir un justificatif de domicile prouvant qu'elle réside bien à Paris, ainsi que la facture du VAE acquis à Dinard. Quelques semaines plus tard, elle a reçu un mail de confirmation : elle a effectivement droit à 400 euros de la Ville, plus 100 euros de la Région Ile-de-France. Mais pourquoi les contribuables parisiens financeraient-ils des vélos destinés à des maisons de campagne, et qui ne réduisent pas la pollution à Paris même ?
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/video-bonus-velo-electrique-peut-on-vraiment-recevoir-500-euros-d-aide-de-la-ville-de-paris-pour-pedaler-au-bord-de-la-mer_4637365.html>
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20- Nancy : la navette autonome Urbanloop devient le transport le plus propre et économique au monde, TF1, journal de 20h, 28/05/21

Testée ce vendredi 28 mai près de Nancy, la navette sans pilote Urbanloop se présente comme le transport le plus propre et le plus économique au monde avec un demi-centime dépensé par kilomètre. Objectif ? Faire disparaître les voitures des centres-villes.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lci.fr/environnement-ecologie/nancy-la-navette-autonome-urbanloop-devient-le-transport-le-plus-propre-et-economique-au-monde-2187334.html>
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21- [Vidéo] Démantèlement : la centrale de Fessenheim prendra Chooz comme modèle, L’Alsace, maj le 30/05/21 à 07:23
Jean-Marc Loos et Olivier Brégeard 

Premier des réacteurs français à eau sous pression, mis en service en 1967 et arrêté en 1991, Chooz A, dans les Ardennes, est en démantèlement depuis 2007. Le chantier, bientôt achevé, servira de modèle pour la centrale alsacienne de Fessenheim. Reportage en vidéo au bout du bout des Ardennes, à trois kilomètres de la frontière belge, dans la vallée de la Meuse, en compagnie de Gilles Giron, directeur-adjoint à la Direction des constructions et gestion des déchets d'EDF.
> Vidéo à voir à :
<https://www.lalsace.fr/environnement/2021/05/29/video-demantelement-la-centrale-de-fessenheim-prendra-chooz-comme-modele>
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Une publication
22- En ligne. Etude Retrofit - Conditions nécessaires à un rétrofit économe, sûr et bénéfique pour l’environnement, Ademe, 19/05/21

L’émergence d’une filière française du «rétrofit», c’est-à-dire la conversion de véhicules thermiques en véhicules électriques, semble se dessiner depuis l’arrêté du 13 mars 2020. Cet arrêté autorise et encadre les modifications de motorisation sans avoir à demander l’autorisation aux constructeurs des véhicules.
L’ADEME a questionné les gains environnementaux et le modèle économique des opérations de rétrofit électrique batterie sur différents segments du parc.
En conclusion, l’étude confirme l’intérêt des opérations de rétrofit sur le plan environnemental (gaz à effet de serre et polluants). Dans le parc de véhicules en circulation, les véhicules lourds semblent être ceux sur lesquels le modèle économique est le plus favorable.
Les cibles de la citadine et de l’autobus semblent être des cibles à privilégier :
• la première avec des opérations simples du point de vue technique et à la condition d’une maîtrise du coût du poste batterie ;
• la seconde sous réserve de garantir la fiabilité technique des véhicules rétrofités, mais avec une économie significative sur les coûts d’exploitation.
Entre ces deux segments, les véhicules professionnels (VUL et PL16/19T) exploités en zone de circulation restreinte semblent être de bonnes cibles mais avec un modèle économique restant incertain.
> Etude à télécharger à partir de la page :
<https://librairie.ademe.fr/mobilite-et-transport/4590-etude-retrofit.html>
Sur le même sujet : 
> L’ADEME publie une étude sur le rétrofit <http://www.avere-france.org/Site/Article/?article_id=7994>, Avere, 11/05/21
> Avec un bilan environnemental positif, la filière du rétrofit électrique doit désormais se construire <https://www.actu-environnement.com/ae/news/etude-ademe-retrofit-bilan-environnement-37587.php4>, Actu-environnement, 25/05/21
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