[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine + 1 annonce (vendredi 4 juin)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 4 Juin 08:03:18 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
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1- Naissance de Jack l'éléphanteau au parc de loisirs du Pal <https://www.geo.fr/environnement/naissance-de-jack-lelephanteau-au-parc-de-loisir-du-pal-204873>, AFP, 23/05/21, 10:00
2- Maltraitance animale : 30 parlementaires et des ONG demandent au Sénat de légiférer <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210523-maltraitance-animale-30-parlementaires-et-des-ong-demandent-au-s%C3%A9nat-de-l%C3%A9gif%C3%A9rer>, AFP, 23/05/21, 12:00
3- Chronique. « Le “biodiversité-scepticisme”, plus discret que celui contre le dérèglement climatique, est en un sens bien plus inquiétant » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/05/24/le-biodiversite-scepticisme-plus-discret-que-celui-contre-le-dereglement-climatique-est-en-un-sens-bien-plus-inquietant_6081238_3232.html>, Le Monde, 24/05/21, 06h54
4- Un ourson sauvage en cavale plusieurs heures en banlieue de Montréal <https://www.geo.fr/environnement/un-ourson-sauvage-en-cavale-plusieurs-heures-en-banlieue-de-montreal-204881>, AFP, 24/05/21, 20:00
5- La tortue géante découverte aux Galapagos appartient bien à une espèce déclarée éteinte <https://www.geo.fr/environnement/la-tortue-geante-decouverte-aux-galapagos-appartient-bien-a-une-espece-declaree-eteinte-204902>, AFP, 26/05/21, 03:00
6- Des diables de Tasmanie sont nés en Australie continentale… 3.000 ans après leur disparition <https://www.lejdd.fr/Societe/des-diables-de-tasmanie-sont-nes-en-australie-continentale-3000-ans-apres-leur-disparition-4047390>, Le JDD, 26/05/21, 07h00
7- Rare en Méditerranée, une baleine à bosse s'échoue près de La Grande-Motte <https://www.geo.fr/environnement/rare-en-mediterranee-une-baleine-a-bosse-sechoue-pres-de-la-grande-motte-204912>, AFP, 26/05/21, 19:00
8- Un village tchèque à la rescousse de cigogneaux et de leur père <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/un-village-tcheque-a-la-rescousse-de-cigogneaux-et-de-leur-pere_154502>, AFP, 26/05/21, 22:00
9- Les champignons ont aidé les plantes à conquérir les terres émergées <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210527-les-champignons-ont-aid%C3%A9-les-plantes-%C3%A0-conqu%C3%A9rir-les-terres-%C3%A9merg%C3%A9es>, AFP, 27/05/21, 09:00
10- Pêche au requin et course à la tortue pour préserver les espèces des Galapagos <https://www.geo.fr/environnement/peche-au-requin-et-course-a-la-tortue-pour-preserver-les-especes-des-galapagos-204925>, AFP, 27/05/21, 09:00
11- Les chimpanzés ont des "poignées de mains" propres à leur groupe social <https://www.sciencesetavenir.fr/sciences/les-chimpanzes-ont-des-poignees-de-mains-propres-a-leur-groupe-social-etude_154474>, AFP, 27/05/21, 12:00
12- En danger, l'antilope saïga a vu sa population plus que doubler en deux ans <https://information.tv5monde.com/info/en-danger-l-antilope-saiga-vu-sa-population-plus-que-doubler-en-deux-ans-410569>, AFP, 28/05/21, 22:00
13- Volcan Nyiragongo : 400.000 déplacés, une éruption toujours à craindre <https://information.tv5monde.com/info/volcan-nyiragongo-400000-deplaces-une-eruption-toujours-craindre-410484>, AFP, 28/05/21, 23:00
14- La population des oiseaux des villes et des champs en France a décliné de près de 30 % en trente ans <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/31/en-france-les-oiseaux-des-villes-et-des-champs-ont-decline-de-pres-de-30-en-trente-ans_6082204_3244.html>, Le Monde, 21/05/21, 17h30 
15- En Corée du Sud, l'abri de la dernière chance pour les fleurs sauvages <https://information.tv5monde.com/info/en-coree-du-sud-l-abri-de-la-derniere-chance-pour-les-fleurs-sauvages-410977>, AFP, 01/06/21, 10:00
16- Tribune. Biodiversité : « Il faut inscrire le putois sur la liste des animaux protégés » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/05/31/biodiversite-il-faut-inscrire-le-putois-sur-la-liste-des-animaux-proteges_6082173_3232.html>, Le Monde, maj le 01/06/21 à 16h37 
En audio
17- L'artificialisation des sols en partenariat avec le Comité Français de l'UICN <https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-26-mai-2021>, France Inter, La Terre au carré, 26/05/21, de 14h à 15h
En images
18- Portfolio. Le réveil du volcan Nyiragongo en RDC, un risque de catastrophe majeure <https://www.lemonde.fr/afrique/portfolio/2021/05/28/le-reveil-du-volcan-nyiragongo-en-rdc-un-risque-de-catastrophe-majeure_6081815_3212.html>, Le Monde Afrique, 28/05/21, 10h49
19- Protection des océans : la précieuse mission du plongeur-photographe Alexis Rosenfeld <https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-protection-des-oceans-la-precieuse-mission-du-plongeur-photographe-alexis-rosenfeld-2187557.html>, TF1, journal de 20h, 31/05/21
20- TikTok : une adolescente repousse un ours à mains nues, la vidéo devient virale <https://www.tomsguide.fr/une-adolescente-repousse-un-ours-a-mains-nues-pour-sauver-ses-chiens-dans-une-video-tiktok-virale/>, Tom’s guide, 02/06/21, 04:19 
21- Vidéo. Un troupeau d’éléphants erre à travers la Chine à la surprise des zoologues <https://www.nouvelobs.com/monde/20210602.OBS44783/un-troupeau-d-elephants-erre-a-travers-la-chine-a-la-surprise-des-zoologues.html>, L’Obs avec AFP, 02/06/21, 14h43
Une annonce
22- 5 juin : fêtons la journée mondiale de l'environnement !,  On va vous inspirer ! <http://r.mail.fnh.org/mk/mr/bPBrMG9N3SwKbicVia1-TVFM6SyZs2mhPxB3NKecBRR4jm_-8h7b1mNDwj-dbf5z43FJQG8RkoS08uKZCh7RyT8CIAZ-CFGyG8I>, Fondation Nicolas Hulot, newsletter du 03/06/21

Bien à vous,
Florence

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INQUIÉTUDE DU JOUR : La relativisation et le déni de l’effondrement de la biodiversité se construisent aujourd’hui dans les revues scientifiques les plus cotées. (cf. item 3)
DÉCOUVERTE DU JOUR : "On la croyait éteinte depuis plus de 100 ans ! Nous avons confirmé son existence. La tortue de l'espèce Chelonoidis phantasticus a été découverte aux Galapagos ». (cf. item 5)
RÉINTRODUCTION DU JOUR : Grâce à un programme de préservation de l'espèce, des diables de Tasmanie, en danger d’extinction, ont été réintroduits en Australie continentale, où ils avaient disparu depuis 3.000 ans. Et pour la première fois, des naissances ont été observées. (cf. item 6)
ÉTUDES DU JOUR : — Les réseaux de champignons souterrains sont un partenaire incontournable des plantes depuis leur conquête des terres émergées il y a 450 millions d'années, a confirmé une étude scientifique parue dans Science. (cf. item 9 & suite)
— Les chimpanzés adoptent des façons de serrer leurs "mains" propres à leur groupe social, selon une étude faisant le bilan de 12 années d'observation de leurs comportements. (cf. item 11 & suite)
— En 30 ans, les populations d’oiseaux des milieux agricoles ont chuté de 29,5 %, et celles des oiseaux vivant en milieu urbain ont diminué de 27,6 %. (cf. item 14 & suite)
RENOUVEAU DU JOUR : La population d'antilopes saïgas du Kazakhstan a plus que doublé depuis 2019, ont annoncé les autorités de ce pays de steppes en Asie centrale, une nouvelle rassurante pour cette espèce emblématique en danger critique d’extinction. (cf. item 12)
ALTERNATIVE DU JOUR : Des "mauvaises herbes" protégées comme un trésor... Sous une montagne sud-coréenne, un tunnel capable de résister à une explosion nucléaire abrite les graines de près de 5.000 plantes sauvages, une assurance en cas de guerre ou de catastrophe naturelle. (cf. item 15) 
ÉVACUATION DU JOUR : Épuisées, traumatisées, assoiffées, près de 400.000 personnes ont évacué Goma, dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), où une nouvelle éruption du volcan Nyiragongo est toujours à craindre ainsi qu'une grave crise humanitaire. (cf. item 13 & 18)
DÉAMBULATIONS DU JOUR : Un ourson en cavale plusieurs heures en banlieue de Montréal, une maman ourse brune perchée sur le mur du jardin d’une famille en Californie, une quinzaine de pachydermes qui a entrepris une randonnée de plusieurs centaines de kilomètres dans le Sud-Ouest de la Chine, traversant villes et autoroutes, le monde sauvage se sent un peu à l’étroit… (cf. item 4, 20 & 21)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Naissance de Jack l'éléphanteau au parc de loisirs du Pal, AFP, 23/05/21, 10:00

Après Tom et Jade, voici Jack : la naissance de cet éléphanteau de 129,5 kilos et 89 centimètres est arrivée à point nommé pour saluer la réouverture du Pal, parc d'attractions situé à Saint-Pourçain-sur-Besbre (Allier)
Également réserve animalière, le parc, qui accueille 600.000 visiteurs par an, doit rouvrir le 9 juin.
Le petit mâle né le 16 mai, a été porté 22 mois par sa mère Nina, une éléphante d'Asie. "Il s'agit de son troisième bébé après Jade, née en mai 2008, et Tom, en mars 2014", précise le Pal dans un communiqué.
La mise bas qui a duré 30 minutes a été "rapide, efficace et sans nous", explique Rosemary Moigno, la vétérinaire du parc. 
L’équipe des soigneurs est venue sur les lieux "afin d’aider le petit à se lever en le massant et à trouver la mamelle".
Son frère Tom, qui était présent, "est resté calme. Il est venu +sentir+ son petit frère au bout de 4 heures", explique le parc.
Nina "s’occupe très bien de Jack, mère et fils pourront rejoindre la harde" composée de Tom, son père Upali, sa grand-mère et une autre femelle "dès la réouverture le 9 juin si les températures le permettent", annonce-t-il.
La mère de Jack s'était remise d’une double fracture à la jambe, une première mondiale réalisée par les équipes vétérinaires et soigneurs du parc en 2016.
Une plaine de deux hectares et un bâtiment de 1.200 mètres carrés accueillent la famille d’éléphants d'Asie, l’un des seuls groupes reproducteurs en France.
Cette naissance s'inscrit dans le cadre des programmes de conservation européens auxquels participe le Pal, qui permettent de "développer le patrimoine génétique des espèces menacées et de favoriser la reproduction tout en évitant le risque de consanguinité", a expliqué à l'AFP le directeur du parc Arnaud Bennet.
Le Pal, une des rares structures en Europe à la fois parc zoologique et parc d'attractions, est le cinquième parc le plus visité de France, après Disneyland Paris, le Puy du Fou, le Parc Astérix et le Futuroscope, selon le Syndicat national des espaces de loisirs, d'attractions et culturels (SNELAC).
<https://www.geo.fr/environnement/naissance-de-jack-lelephanteau-au-parc-de-loisir-du-pal-204873>
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2- Maltraitance animale : 30 parlementaires et des ONG demandent au Sénat de légiférer, AFP, 23/05/21, 12:00

Trente parlementaires, en majorité membres de LREM, et des dizaines d'associations soutenant la cause animale réclament dimanche au gouvernement d'agir pour que le Sénat inscrive à son ordre du jour la proposition de loi sur la maltraitance animale adoptée en janvier par les députés.
"Un pan entier des êtres vivants doués de sensibilité est aujourd'hui laissé sans protection suffisante et il appartient aux décideurs politiques d'y remédier", plaident ces élus dans une lettre ouverte au Premier ministre, Jean Castex, publiée par le Journal du Dimanche.
"Nous demandons donc au gouvernement d'intervenir pour que ce texte soit mis à l'ordre du jour du Sénat", réclament-ils.
La proposition de loi adoptée en janvier par un vote quasi unanime des députés vise à éviter les achats impulsifs d'animaux de compagnie, qui conduisent à trop de délaissements ensuite, quelque 100.000 bêtes étant abandonnées chaque année en France.
Elle vise aussi à durcir les sanctions en cas de maltraitance ou encore interdire progressivement la détention d'animaux sauvages dans les cirques itinérants et dans les delphinariums, la présence de tels animaux sur des plateaux de télévision, en discothèque ou lors de fêtes privées, et à fermer les élevages de visons.
Parmi les signataires figurent Aurore Bergé, présidente déléguée du groupe des députés LREM, Guillaume Gontard, chef de file des écologistes au Sénat, le chercheur et député ex-LREM Cédric Villani, et la vice-présidente PS du Sénat Laurence Rossignol.
Quelque 43 ONG co-signent également le texte, dont la Fondation Brigitte Bardot, France Nature Environnement, L.214, PETA France ou encore l'Alliance Anticorrida.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210523-maltraitance-animale-30-parlementaires-et-des-ong-demandent-au-sénat-de-légiférer>
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3- Chronique. « Le “biodiversité-scepticisme”, plus discret que celui contre le dérèglement climatique, est en un sens bien plus inquiétant », Le Monde, 24/05/21, 06h54
Stéphane Foucart

La relativisation et le déni de l’effondrement de la biodiversité se construisent aujourd’hui dans les revues scientifiques les plus cotées, observe avec inquiétude Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
Chronique. Souvenez-vous, c’était il y a dix ans. Aussitôt publié, chaque article de presse, chaque reportage, chaque entretien détaillant les effets en cours et à venir du changement climatique était relativisé, attaqué, suspecté d’alarmisme, de militantisme, etc. Chacun se positionnait de part et d’autre de ce qui semblait une authentique controverse savante. En réalité, de réelle dispute scientifique, il n’a jamais existé : ce n’est qu’en faisant le siège des plateaux de télévision, des rayonnages des librairies et des couvertures des hebdomadaires, qu’une dizaine de bateleurs sont parvenus, en France, à implanter le climatoscepticisme dans l’opinion.
Un nouveau « scepticisme » voit le jour. Il s’attaque à l’autre grande crise environnementale, celle de la biodiversité ; il est sans doute déjà à l’œuvre dans le choix du gouvernement de réduire fortement son soutien à l’agriculture biologique. Plus discret que son jumeau climatique, ce « biodiversité-scepticisme » est en un sens bien plus inquiétant. Car il s’enracine dans la littérature savante elle-même. Ce n’est pas dans les talk-shows des chaînes d’information en continu qu’il se construit, mais dans les revues scientifiques les plus cotées.
En novembre 2020, Nature publiait par exemple une étude relativisant l’indice Planète vivante, développé par des chercheurs en partenariat avec le WWF, et selon lequel 68 % des populations de vertébrés ont disparu de la surface de la Terre en un demi-siècle. Les auteurs avançaient qu’il s’agissait là d’une présentation alarmiste, la tendance n’étant tirée vers le bas que par une petite proportion d’espèces en fort déclin, de l’ordre de 3 % des espèces de vertébrés. En retirant de l’analyse ces espèces au seuil de la disparition, la baisse catastrophique disparaissait !
Déclin d’une rapidité inouïe
On est peut-être là, en réalité, aux confins de la science et du jeu de bonneteau. Car, comme l’a noté ma collègue Perrine Mouterde dans l’article qu’elle a consacré au débat, les auteurs de l’étude étaient bien plus discrets sur le fait que, si l’on retire aussi de l’analyse les espèces qui prolifèrent au contact des humains, on voit que la chute des populations de vertébrés demeure très forte, supérieure à 40 % en un demi-siècle. Doit-on vraiment relativiser la disparition de la bécassine des marais, du verdier d’Europe ou du traquet rieur au motif que les pigeons et les corneilles prolifèrent, en prospérant sur nos déchets ?
> Lire aussi  Le délicat calcul du déclin des vertébrés
Il ne s’agit pas d’un exemple isolé. En janvier, une vingtaine de biologistes de la conservation ont analysé, dans la revue Trends in Ecology & Evolution, les grands thèmes émergents de leur discipline. « L’un d’eux, le déni de la perte de biodiversité, a commencé à clairement émerger en 2019, après la publication d’une estimation, largement diffusée, selon laquelle 1 million d’espèces risquaient l’extinction », écrivent-ils.
> Lire aussi  Extinction des abeilles : « Les desiderata de l’agrochimie sont satisfaits, les critères retenus par l’EFSA sont abaissés »
L’un des domaines où ce déni s’exerce avec le plus de succès est celui de l’effondrement des insectes, et plus largement des invertébrés. De nombreuses études, sur des écosystèmes et/ou des espèces donnés, suggèrent des déclins d’une rapidité et d’une magnitude inouïes. En 2017, des chercheurs internationaux estimaient la perte de biomasse d’insectes volants dans une soixantaine de zones protégées d’Allemagne à plus de 75 % entre 1989 et 2016.
De nombreux éléments indiquent que cette catastrophe est représentative de la plupart des paysages d’Europe occidentale. De l’autre côté de l’Atlantique, ce n’est guère mieux. Le dernier comptage des monarques de la Côte ouest américaine indique une chute de 99,9 % des populations de l’emblématique papillon migrateur, par rapport aux années 1980. Sur la Côte est, la chute est de l’ordre de 80 % par rapport aux années 1990…
Des réfutations cinglantes
Pourtant les prestigieuses revues Science et Nature Ecology & Evolution ont publié à quelques mois d’écart de vastes méta-analyses relativisant fortement la situation. En agrégeant de grandes quantités de données, ces deux études prétendent ne trouver aucun déclin d’insectes, ou beaucoup plus modeste, voire une augmentation notable de leur abondance, lorsqu’il s’agit d’insectes aquatiques. Mieux : l’agriculture intensive, considérée par l’écrasante majorité des spécialistes comme la cause majeure de l’effondrement en cours de ces bestioles, leur serait, en réalité, bénéfique !
> Lire aussi  Vive controverse autour du déclin des insectes
Des dizaines de chercheurs ont publié des réfutations cinglantes de ces études. Les plus fouillées de ces contre-analyses, menées par des consortiums réunis par trois chercheurs français, Laurence Gaume (CNRS), Pierre-André Cornillon (université de Rennes) et Marion Desquilbet (Inrae), y mettent en évidence une accumulation spectaculaire de biais et d’erreurs de toutes sortes. Biais d’échantillonnage, surreprésentation de certaines espèces invasives ou proliférantes dans les jeux de données, assertions fausses, inclusion d’autres espèces que des insectes, interprétations erronées d’images satellites, statistique fautive, inclusion d’études destinées à mesurer la recolonisation d’espaces restaurés après une perturbation, etc. Quiconque prend le temps de se plonger dans la controverse ne peut être que stupéfait de l’onction accordée par des journaux scientifiques à de tels travaux.
Moins d’un an après leur publication, ils ont déjà été cités par plus de 150 études ultérieures. Bardés du prestige des journaux qui les ont publiés, ils disséminent sur de fausses bases, dans le corpus de la connaissance et l’espace public, l’idée que l’effondrement de l’entomofaune, l’un des piliers des écosystèmes terrestres, est très exagéré, voire une vue de l’esprit. La perméabilité de la littérature savante à ce « biodiversité-scepticisme » est peut-être en soi aussi inquiétante que l’effondrement du vivant.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/05/24/le-biodiversite-scepticisme-plus-discret-que-celui-contre-le-dereglement-climatique-est-en-un-sens-bien-plus-inquietant_6081238_3232.html>
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4- Un ourson sauvage en cavale plusieurs heures en banlieue de Montréal, AFP, 24/05/21, 20:00

Un ourson noir a mis en émoi pendant plusieurs heures dimanche tout un quartier de l'agglomération de Montréal avant d'être finalement endormi et capturé au terme de plusieurs heures de traque dans les jardins et dans les arbres.
Alertée en début d'après-midi, la police a immédiatement bouclé plusieurs rues d'un quartier de Dorval, commune de l'ouest de Montréal où est situé l'aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau, a expliqué un porte-parole de la police montréalaise, Raphaël Bergeron.
Les habitants du secteur ont été priés de rester chez eux. Commençait alors une traque qui aura mobilisé quelques dizaines de policiers, pompiers, agents d'intervention du ministère de la Faune, volontaires de l'association Sauvetage animal rescue, et tenu en haleine habitants et curieux.
L'animal, un ourson de plusieurs mois, a dans un premier temps "été confiné dans la cour d'une résidence", a expliqué le porte-parole. Il s'est alors réfugié en haut d'un arbre.
Des gardes-chasse du ministère armés de fusils lui ont administré des tranquillisants, qui n'ont pas eu un effet immédiat.
"L'équipe de la Faune a injecté trois doses de sédatif, mais l'ours est resté alerte et est descendu de l'arbre avant de s'enfuir dans une autre cour", a raconté l'association Sauvetage animal rescue sur Facebook.
Le plantigrade est finalement remonté sur un arbre, à faible hauteur, où il a fini par s'assoupir. Les pompiers se tenaient prêts à déployer des coussins gonflables au cas où il tomberait.
Il a été capturé en douceur vers 19h30, au soulagement de tout un quartier.
"Nous avons réussi à l'attraper avec une perche et à le faire descendre au bas de l'arbre, où il a pu être sécurisé", selon l'association qui a participé à son sauvetage. "L'ourson pourra être remis en liberté dans un environnement qui sera plus adapté pour lui".
Selon le porte-parole de la police, la présence d'un ursidé aussi près de la métropole de Montréal, particulièrement dans une zone urbaine proche d'un aéroport, est "très rare".
<https://www.geo.fr/environnement/un-ourson-sauvage-en-cavale-plusieurs-heures-en-banlieue-de-montreal-204881>
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5- La tortue géante découverte aux Galapagos appartient bien à une espèce déclarée éteinte, AFP, 26/05/21, 03:00

L'Equateur a confirmé mardi, après des analyses ADN, que la tortue géante découverte en 2019 dans l'archipel des Galapagos appartient bien à une espèce que les experts pensaient éteinte depuis plus d'un siècle.
"On la croyait éteinte depuis plus de 100 ans ! Nous avons confirmé son existence. La tortue de l'espèce Chelonoidis phantasticus a été découverte aux #Galapagos", a tweeté le ministre de l'Environnement, Gustavo Marique.
Afin de déterminer précisément son espèce, une équipe de généticiens de l'université américaine de Yale a comparé l'ADN de cette tortue femelle retrouvée sur l'île de Fernandina avec celui d'un mâle, le dernier à avoir été répertorié aux Galapagos en 1906. Ce spécimen est aujourd'hui une pièce de musée et appartient à l'Académie des sciences de Californie.
La tortue géante Chelonoidis phantasticus est endémique de Fernandina, une île inhabitée de 638 km2 des Galapagos, archipel volcanique du Pacifique célèbre pour sa faune et sa flore uniques au monde.
Elle est l'une des 15 espèces de tortues géantes recensées dans l'archipel, dont deux éteintes, la Chelonoidis spp de l'île Santa Fe, et la Chelonoidis abigdoni de l'île Pinta.
"Cette découverte renforce bien sûr notre espoir de sauver cette espèce, afin de lui éviter un destin similaire à celui de George le solitaire", l'emblème de l'archipel, a souligné Danny Rueda, le directeur du Parc national des Galapagos (PNG), selon des propos rapportés par le ministère de l'Environnement.
George, dernier spécimen de la Chelonoidis abingdoni, était mort sans descendance en 2012 faute d'avoir accepté de s'accoupler avec des femelles d'espèces similaires.
Le ministère a également annoncé que des gardes du parc national et des scientifiques préparent pour le second semestre une expédition sur l'île Fernandina pour y rechercher d'autres spécimens de Chelonoidis phantasticus.
La femelle adulte, découverte en 2019 lors d'une expédition organisée par le PNG et l'organisation environnementale américaine Galapagos Conservancy, était dissimulée dans la végétation qui pousse entre les coulées de lave pétrifiée du volcan La Cumbre, l'un des plus actifs de la planète.
Les tortues géantes sont arrivées il y a trois à quatre millions d'années dans l'archipel des Galapagos, situé à 1.000 km des côtes d'Equateur et dont le naturaliste anglais Charles Darwin s'est servi pour développer sa théorie sur l'évolution des espèces.
Il semble qu'elles aient été ensuite dispersées sur les îles par les courants marins et qu'ainsi se sont développées 15 espèces différentes, dont deux sont aujourd'hui éteintes.
<https://www.geo.fr/environnement/la-tortue-geante-decouverte-aux-galapagos-appartient-bien-a-une-espece-declaree-eteinte-204902>
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6- Des diables de Tasmanie sont nés en Australie continentale… 3.000 ans après leur disparition, Le JDD, 26/05/21, 07h00
Redaction JDD

Grâce à un programme de préservation de l'espèce, des diables de Tasmanie ont été réintroduits en Australie continentale, où ils avaient disparu depuis 3.000 ans. Et pour la première fois, des naissances ont été observées. Ces marsupiaux sont en danger d'extinction en Tasmanie.
Lundi, des associations de protection animale ont annoncé la naissance dans la nature de sept diables de Tasmanie en Australie continentale. Pourtant, cela fait… 3.000 ans que ces petits marsupiaux uniques en leur genre ont disparu de l'île-continent ! Cette espèce ne subsiste plus que dans l'archipel de Tasmanie, au sud-est, et s'y trouve en grave danger d'extinction. Car depuis 1996, une forme de cancer contagieux et fatal à presque 100% frappe la population des diables de Tasmanie, passée de 150.000 individus à 25.000 aujourd'hui.
Ce retour en Australie continentale s'est opéré dans le cadre d'un programme de protection de l'espèce. Il y a près d'un an, des associations et collectifs ont réintroduit 26 diables de Tasmanie adultes dans un sanctuaire de 400 hectares au nord de Sydney. Ces marsupiaux évoluent dans un espace grillagé. "Une fois que les diables étaient libérés dans la nature, c'était à eux de jouer, et c'était nerveusement éprouvant", a confié le président d'une des organisations, Tim Faulkner. "Il a fallu observer de loin jusqu'à ce que l'on puisse y entrer et avoir confirmation de la naissance des premiers petits nés dans la nature. Quel moment !"
>> Suite à lire à :
<https://www.lejdd.fr/Societe/des-diables-de-tasmanie-sont-nes-en-australie-continentale-3000-ans-apres-leur-disparition-4047390>
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7- Rare en Méditerranée, une baleine à bosse s'échoue près de La Grande-Motte, AFP, 26/05/21, 19:00

Une baleine à bosse de sept mètres de long s’est échouée et a été retrouvée morte mercredi après-midi sur les plages de Carnon, près de La Grande-Motte, dans l’Hérault, a constaté un photographe de l'AFP.
"Dès notre arrivée, elle était déjà morte. Avant de s'échouer, elle n’avait pas du tout été repérée, ce qui est assez improbable", a expliqué à l'AFP Élodie Sene, soigneuse-animalière au Seaquarium du Grau-du-Roi et membre du Gecem (groupe d’étude des cétacés en Méditerranée). 
"Je n'ai jamais vu ça, c’est la première fois que je vois ça en Méditerranée", a-t-elle ajouté.
D’une longueur totale de sept mètres, la baleine à bosse a été évacuée par les services techniques de la ville. Elle sera entreposée dans une zone technique en attendant qu’une autopsie soit réalisée, jeudi matin, afin de comprendre les raisons de cet échouage. 
La baleine à bosse ne fait pas partie des espèces régulièrement observées en Méditerranée, contrairement au rorqual commun.
Depuis plusieurs semaines, l'attention s'était focalisée sur une baleine grise égarée en Méditerranée, dont les chances de retrouver son milieu --le Pacifique Nord-- étaient extrêmement faibles. Entrée dans cette mer fermée au niveau du Maroc, elle a coupé de l'Afrique du Nord à l'Italie, a remonté les côtes italiennes et françaises. La presse espagnole signalait il y a quelques jours sa présence au niveau de Majorque, très affaiblie.
<https://www.geo.fr/environnement/rare-en-mediterranee-une-baleine-a-bosse-sechoue-pres-de-la-grande-motte-204912>
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8- Un village tchèque à la rescousse de cigogneaux et de leur père, AFP, 26/05/21, 22:00

Après la mort accidentelle d’une cigogne tuée sur une ligne à haute tension, des habitants du village de Mladé Buky (environ 150 km au nord-est de Prague) aident son partenaire, père de quatre cigogneaux, à les nourrir dans leur nid situé sur une cheminée à plusieurs mètres en hauteur.
"On leur apporte un peu de tout, du poisson, des vers de terre et même des souris", indique à l’AFP Jiri Zeman, un ingénieur qui se relaie avec un ami jardinier pour monter la nourriture trois fois par jour aux oisillons et à leur père qu'ils ont baptisé "Bukacek", en référence au nom de la commune.
Une caméra filme le nid et diffuse en continu sur internet (https://www.youtube.com/watch?v=3-UdOsBsyXQ).
"Au début, à peine une cinquantaine de personnes se connectaient, mais depuis la mort de la mère on a eu plus de 2.000 connexions, dont beaucoup de l’étranger", s’étonne Jiri Zeman, qui est à l’origine d’une collecte de dons ayant déjà réuni plus 11.000 euros pour les échassiers.
"C’est beaucoup trop d’argent pour ces cinq oiseaux-là, mais nous reverserons une grande partie des dons aux ornithologues d’un centre voisin qui viennent en aide à de nombreux animaux en difficulté. Ils suivent la vidéo en ligne et nous donnent de précieux conseils", précise Jiri Zeman.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/un-village-tcheque-a-la-rescousse-de-cigogneaux-et-de-leur-pere_154502>
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9- Les champignons ont aidé les plantes à conquérir les terres émergées, AFP, 27/05/21, 09:00
Pierre Celerier

Les réseaux de champignons souterrains sont un partenaire incontournable des plantes depuis leur conquête des terres émergées il y a 450 millions d'années, a confirmé une étude scientifique parue récemment.
Une équipe internationale de chercheurs, sous la houlette de ceux du Laboratoire de recherche en sciences végétales (LRSV) de Toulouse-III, a trouvé le chaînon manquant à une théorie remontant aux années 1980. 
Elle pose que l'ancêtre de toutes les plantes terrestres existantes, sans doute issu d'une algue d'eau douce et sorti des eaux il y a environ 450 millions d’années, vivait en symbiose avec de minuscules champignons pour se développer sur Terre. 
Aujourd'hui, environ 80% des plantes terrestres utilisent cette symbiose, dans laquelle le champignon sous-terrain "est vraiment une extension de la plante", explique à l'AFP Pierre-Marc Delaux. Chercheur du CNRS au LRSV, il est le principal co-auteur de l'étude parue dans Science la semaine dernière et signée par sa collègue et post-doctorante Mélanie Rich.
Le mycélium du champignon, son appareil végétatif, est constitué d'une quantité innombrable de minuscules filaments blancs, qui s'étendent en réseau dans le sous-sol. Ses extrémités microscopiques, intimement liées aux racines de la plante, lui fournissent principalement de l'eau, de l'azote et des phosphates. En échange, la plante alimente le champignon en lipides, une matière grasse indispensable à son développement. 
- Chevelure tentaculaire -
"Si un des deux partenaires arrête de nourrir l'autre, les échanges s'arrêtent dans les deux sens", et tout le monde en pâtit, explique M. Delaux: les champignons, qui dépendent "à 100% de la plante pour leur développement", ainsi que la plante, qui peut s'en sortir dans un écosystème riche mais "souffrira beaucoup plus dans un sol très appauvri". 
Les conséquences d'un arrêt de la symbiose vont bien au-delà, car le mycélium du champignon s'étend comme une chevelure tentaculaire. 
"Les champignons sont connectés à des centaines, voire des milliers de plantes en même temps", dit M. Delaux, qui fait état de "travaux assez convaincants", sur le rôle qu'ils joueraient pour répartir des ressources dans cet écosystème.
L'étude des chercheurs a démontré qu'un même gène "symbiotique", connu pour jouer un rôle essentiel dans le transfert de lipide de la plante vers le champignon, était à l’œuvre dans les deux grandes branches de plantes terrestres. On peut donc en conclure "que leur ancêtre commun qui vivait il y a 450 millions d'années avait également ces gènes", selon le chercheur.
Le mécanisme était déjà bien identifié pour les plantes vasculaires, avec tiges et racines. Il a été retrouvé dans les plantes non-vasculaires, comme les mousses, appelées bryophytes, cette "autre grande lignée de plantes terrestres".
- Mousse mutante -
Les scientifiques ont confirmé le rôle du fameux gène en en privant un "mutant" d'une mousse, Marchantia paleacea. Avec pour conséquence directe l'échec de la symbiose, et l'arrêt du développement du champignon. 
Pour arriver à ses fins, l'équipe du LRSV a travaillé avec une pléiade de chercheurs européens, des Universités de Cologne, Zurich, Leiden et Cambridge, entre autres, et japonais, de l'Université de Sendai. 
La recherche du LRSV s'oriente maintenant vers une autre sorte de symbiose, explique Mélanie Rich. Celle qui s'exerce entre des plantes et "des bactéries fixatrices d'azote, qui permettent de récupérer de l'azote atmosphérique et d'en fertiliser les plantes avec lesquelles elles cohabitent".
Cette symbiose existe chez des légumineuses comme les lentilles. Les chercheurs ont l'espoir de la "recréer avec des plantes ayant un intérêt agronomique comme le blé, le maïs, le riz", et de "contribuer au transfert d'une agriculture intensive qui appauvrit les sols vers une agriculture plus durable", ajoute la chercheuse.
Car maîtriser cette symbiose permettrait de limiter l'utilisation massive d'engrais azotés dans les pays riches, et de pallier leur absence dans les pays plus pauvres, d'Afrique et d'Asie du sud-est.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210527-les-champignons-ont-aidé-les-plantes-à-conquérir-les-terres-émergées>
En savoir plus : 
> Plant evolution driven by interactions with symbiotic and pathogenic microbes <https://science.sciencemag.org/content/371/6531/eaba6605/tab-article-info>, Science, 19 Feb 2021
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10- Pêche au requin et course à la tortue pour préserver les espèces des Galapagos, AFP, 27/05/21, 09:00

Emergeant des eaux turquoises des Galapagos, un aileron rôde autour de la chaloupe. Capturé à la main, le requin sera vite libéré, muni d'une puce permettant d'en suivre l'évolution, comme d'autres espèces de cet archipel unique, réserve biosphère de la planète.
"Vous le voyez ? Là-bas !", s'exclame Alberto Proaño, en pointant du doigt un squale attiré par les appâts jetés du bateau. Ce biologiste de 34 ans lance sa ligne, munie d'un hameçon limé pour ne pas blesser l'animal. Mais un pélican surgit en piquée et s'envole avec l'amorce. Le requin a disparu.
Sous le soleil implacable de ces îles volcaniques du Pacifique, à 1.000 km des côtes de l'Equateur, l'attente reprend. Une heure passe. Un autre requin mord, réussit à s'enfuir. Le moteur vrombit, l'embarcation met le cap sur une autre zone de l'archipel.
Les Galapagos, baptisées du nom des tortues géantes qui les peuplent, restent le laboratoire à ciel ouvert qui a servi au naturaliste anglais Charles Darwin à élaborer sa théorie de l'évolution. 
Leurs eaux, riches en nutriments grâce à la confluence de quatre courants chauds et froids, comptent plus de 2.900 espèces marines, dont 25% endémiques.
Une ombre se profile sous la surface. Alberto relance sa ligne. "Je l'ai!", lâche-t-il, après plusieurs tentatives. Il laisse l'animal aller et venir "pour le fatiguer". Puis, les mains protégées de gants, il tire de toutes ses forces et le rapproche de la coque.
- Marqués d'un code unique -
L'animal se débat. La chaloupe tangue. Le capitaine et son aide font contrepoids à tribord. Deux autres gardes du Parc national des Galapagos (PNG) viennent à la rescousse : le squale est finalement amarré avec des cordes, émergeant à peine des flots. Le marquage commence.
"Il faut aller vite car un requin ne peut rester plus de quelques minutes hors de l'eau", explique Alberto à l'AFP. Plié au-dessus du bastingage, il énonce les mensurations : une femelle de 2,30 m de long, d'environ 150 kg, âgée d'une quinzaine d'années. Un beau spécimen des Galapagos, l'une des 36 espèces de requins repérées dans l'archipel. 
D'un léger coup de scalpel, le biologiste prélève un échantillon de peau, fixe une tige de plastique jaune numérotée, insère une puce électronique sous le derme épais. Puis, tout doucement, le poisson est libéré de ses entraves. En quelques secondes, l'aileron disparaît.
Rubi Cueva, stagiaire de 23 ans, a tout noté dans un registre. "Mon rêve c'est aussi d'étudier le requin baleine", explique cette étudiante en administration environnementale, native des Galapagos. 
Le travail de surveillance et marquage d'espèces, mené par le PNG et d'autres organisations scientifiques comme la Fondation Charles Darwin (FCD), vise à procéder à des analyses et à équiper les animaux d'un code international unique, voire de balises satellitaires. Il s'agit d'en déterminer la population, les habitats, l'alimentation, les routes migratoires. 
"Cette étude nous permet de savoir à quelle période de l'année, ou combien de temps ils restent", ajoute Alberto, content d'avoir pu marquer un deuxième spécimen ce jour-là. Le PNG a ainsi mené plus de 300 sorties en mer, afin de repérer des zones de naissance des requins ou de marquer des adultes.
- Des expéditions sportives -
Une autre mission, la même semaine, sera moins chargée en adrénaline, mais pas moins éprouvante. A l'aube, Alberto et Jennifer Suarez, 33 ans, également biologiste et garde du parc, partent avec leur équipe. La quête du jour : les tortues marines.
Depuis la chaloupe, ils en aperçoivent des dizaines folâtrant dans les vagues. Mais les rouleaux dissuadent d'approcher. L'ancre sera jetée plus loin, dans une crique accessible de l'île Floreana. S'en suivent deux heures à crapahuter de roches en plaques de lave noires, où se prélassent des iguanes marins. 
Sur la plage enfin, l'émerveillement : cinq tortues y sont alanguies. "Ne les laissez pas s'enfuir", recommande Jennifer. Chacun s'en voit attribuer une et, au signal, se met à courir dans le sable blanc.
Les tortues battent frénétiquement des nageoires, déterminées à rejoindre l'eau transparente. Mais, avec délicatesse, elles sont immobilisées entre les genoux, leur carapace semblable à du cuir vernis fermement tenue, les mains posées sur leurs yeux afin de les tranquilliser.
Les biologistes procèdent alors aux prélèvements et au marquage. Plus de 18.000 tortues ont ainsi été identifiées depuis 2002. Certaines ont ensuite été repérées jusqu'au Costa Rica, au Pérou ou encore au Mexique. 
"Nous avons plusieurs programmes de surveillance d'espèces emblématiques afin de connaître leur population (...) ce qui les menace, les affecte", explique Jennifer. 
Car le but, souligne-t-elle, est de "générer des données qui permettent leur protection" comme pour les requins, mais aussi les otaries, les coraux, les iguanes... toutes ces espèces qui font des Galapagos un site exceptionnel, classé au patrimoine naturel de l'humanité.
<https://www.geo.fr/environnement/peche-au-requin-et-course-a-la-tortue-pour-preserver-les-especes-des-galapagos-204925>
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11- Les chimpanzés ont des "poignées de mains" propres à leur groupe social, AFP, 27/05/21, 12:00

Les chimpanzés adoptent des façons de serrer leurs "mains" propres à leur groupe social, selon une étude mercredi faisant le bilan de 12 années d'observation de leur comportement. 
Les chimpanzés sont souvent considérés comme les primates les plus proches de l'Homme, avec leur capacité à effectuer des taches compliquées, comme l'utilisation d'outils.
Edwin van Leeuwen, expert en comportement animal à l'Université belge d'Anvers, a étudié des dizaines de chimpanzés abrités dans l'orphelinat zambien de Chimfunshi. Il a pu y observer des gestes de la main répétés et bien spécifiques dans deux groupes distincts.
Un geste, lié à l'épouillage mutuel, voit chaque participant étendre un de ses bras au-dessus de la tête et toucher avec l'autre le poignet ou la main de son partenaire, ou bien lui saisir cette main, selon cette étude publiée dans la revue Royal Society Biology Letters.
M. Van Leeuwen a observé que la poignée de mains était "notablement plus prononcée" dans un groupe de chimpanzés que dans l'autre.
Il a aussi trouvé que les femelles étaient plus susceptibles de se prendre la main que les mâles, qui préfèrent s'attraper le poignet, sans doute pour affirmer leur domination.
"Le fait qu'ils aient développé des habitudes différentes dans différents groupes montre qu'ils prennent ces habitudes socialement dans leur groupe", a dit M. Leeuwen à l'AFP.
Selon lui, les chimpanzés paraissent avoir appris à pratiquer ces poignées de main, "jusqu'à un certain degré", comme une sorte de rituel. Elles "s'intègrent dans l'interaction sociale de deux individus, en établissant une connexion particulière dans une activité déjà intime" comme l'épouillage.
Pour M. Van Leeuwen, c'est la preuve de la capacité des chimpanzés à préserver "une stabilité des traditions". Un comportement qui chez l'humain est appelé persistance culturelle.
Ce comportement ne peut s'expliquer par des raisons génétiques ou environnementales, la composition des deux groupes étant quasiment identique.
Il y voit plutôt le résultat "d'une caractéristique commune d'apprentissage social".
<https://www.sciencesetavenir.fr/sciences/les-chimpanzes-ont-des-poignees-de-mains-propres-a-leur-groupe-social-etude_154474>
En savoir plus : 
> Temporal stability of chimpanzee social culture <https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rsbl.2021.0031>, Royal Society Biology Letters, 26 May 2021
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12- En danger, l'antilope saïga a vu sa population plus que doubler en deux ans, AFP, 28/05/21, 22:00
Christopher Rickleton

La population d'antilopes saïgas du Kazakhstan a plus que doublé depuis 2019, ont annoncé vendredi les autorités de ce pays de steppes en Asie centrale, une nouvelle rassurante pour cette espèce emblématique en danger critique d'extinction.
La première étude aérienne réalisée en deux ans a révélé que la population de saïgas, un animal reconnaissable à son long museau arrondi semblable à une petite trompe, était passée de 330.000 à 842.000 individus.
Le ministère kazakh de l'Ecologie, qui a révélé la bonne nouvelle, s'est félicité de ce boom démographique qu'il a qualifié d'"indicateur de l'efficacité des mesures de conservation des populations et de lutte contre le braconnage".
Le Kazakhstan, grand comme cinq fois la France et peuplé de 18 millions d'habitants, abrite l'immense majorité des animaux de cette espèce aux immenses migrations, qui peuvent se rassembler l'hiver en troupeaux de dizaines de milliers de têtes.
La Mongolie et la république russe de Kalmoukie, frontalières du Kazakhstan, en abritent de leur côté de petites colonies.
La saïga revient de loin. En 2015, environ 200.000 de ces animaux avaient été décimés par une bactérie nasale s'étant développée à cause de températures anormalement chaudes et humides, faisant peser une grave menace sur la survie de l'espèce.
L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), dont la "liste rouge" est la référence scientifique pour les espèces menacées, classe la saïga parmi les cinq espèces d'antilopes en danger critique d'extinction.
- Braconnage et maladies -
Principal danger pour l'animal, le braconnage qui a explosé après la dislocation de l'URSS, dont le Kazakhstan faisait partie. A l'époque soviétique, la saïga bénéficiait d'une protection renforcée. Jusqu'en 1950, sa chasse était interdite puis des quotas très stricts furent imposés, sa population atteignant les deux millions d'individus.
Les nouvelles autorités kazakhes n'ont longtemps pas eu les moyens ni la volonté de lutter contre ce braconnage alimentant un trafic juteux vers la Chine voisine où les cornes de saïgas mâles sont utilisées par la médecine traditionnelle.
Elles se sont toutefois engagées à agir, notamment après la mort en 2019 de deux gardes-chasse dont l'un battu à mort par des braconniers, qui avait ému le pays.
Le travail à faire dans ce domaine reste colossal. En avril, la police kazakhe a annoncé avoir arrêté deux hommes responsables du braconnage de plus de 800 cornes de saïga en moins d'un an, d'une valeur totale de plusieurs millions d'euros.
Au cours d'un voyage en mai dans les steppes du nord-ouest du Kazakhstan, en pleine saison de mise à bas, des experts ont affirmé à l'AFP que les mesures contre le braconnage rencontraient du succès.
Albert Salemgareïev, de l'Association kazakhe pour la préservation de la biodiversité, assure ainsi qu'une "dynamique positive" est à l'œuvre : "Non seulement le nombre des saïgas augmente mais le nombre des mâles par rapport au nombre des femelles augmente également".
Ainsi, le ratio mâles/femelles est passé d'un pour 17 il y a cinq ans à un pour huit, s'est-il félicité.
La perte d'habitat liée à l'extension agricole, le changement climatique avec des hivers trop rigoureux et des étés trop secs peuvent aussi faire du mal à cette espèce fragile, qui a en outre été décimée à plusieurs reprises par des épizooties de pasteurellose.
En 1988, 434.000 bêtes avaient péri et en 1984, c'était 250.000 animaux qui étaient morts de cette maladie.
Mi-mai, le ministère de l'Ecologie avait annoncé que 350 antilopes avaient été tuées par la foudre en pleine saison de mise à bas.
<https://information.tv5monde.com/info/en-danger-l-antilope-saiga-vu-sa-population-plus-que-doubler-en-deux-ans-410569>
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13- Volcan Nyiragongo : 400.000 déplacés, une éruption toujours à craindre, AFP, 28/05/21, 23:00
Héritier Baraka Munyampfura

Près de 400.000 personnes ont évacué depuis jeudi Goma, dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), où une nouvelle éruption du volcan Nyiragongo est toujours à craindre ainsi qu'une grave crise humanitaire.
"80.000 ménages, soit environ 400.000 habitants, ont évacué la ville de Goma jeudi", ont annoncé à la mi-journée les autorités de la province du Nord-Kivu, dont Goma est la capitale.
Vendredi soir le président rwandais Paul Kagame, "très préoccupé" par la situation, a appelé à un "soutien mondial et urgent" face à la "crise humanitaire" causée notamment par l'exode de centaines de milliers de Congolais, y compris vers le Rwanda.
Quasi déserte au petit matin, la ville a retrouvé au fil des heures et par endroits une reprise d'activité, mais bien moins qu'à l'ordinaire dans cette agglomération habituellement grouillante de deux millions d'habitants, coincée entre les pentes noires du Nyiragongo et les rives du lac Kivu.
La plupart des magasins et commerces du centre-ville sont restés fermés. Balluchons sur la tête ou accrochés à l'arrière de taxi-motos surchargés, des familles ont continué à partir. 
- Fumée noire -
La nuit et la journée ont été marqués par une baisse notable du nombre et de l'intensité des tremblements de terre. Des panaches de fumée noire s'échappant du cratère à l'horizon en fin d'après-midi ont cependant relancé les inquiétudes.
"Je reste en ville, je sais que je suis en danger imminent mais je n'ai pas le choix", a raconté la tenancière d'une boutique de vente de bières restée ouverte, Aline Uramahoro. "Je quitterai quand le volcan commencera à cracher".
Jeudi, dans un soudain exode, les habitants ont fui la ville dans la peur et la précipitation après un ordre d'évacuation "préventive" et "obligatoire" face aux risques d'une nouvelle éruption.
Une première éruption sans aucun signe avant-coureur avait eu lieu samedi dernier, provoquant déjà la fuite des habitants, rentrés pour beaucoup le lendemain. Deux immenses coulées de lave se sont échappées des flancs du volcan, dont l'une est venue s'immobiliser dans les faubourgs Nord-Est de Goma. Au moins 32 personnes ont trouvé la mort, entre 900 et 2.500 habitations détruites, soit déjà environ 20.000 sans abri ou déplacés.
"Deux accidents ont provoqué la mort de deux personnes" jeudi, selon la province, ce qui porte donc le bilan à 34 tués depuis une semaine.
La mesure d'évacuation "reste toujours en vigueur", alors "qu'on ne peut toujours pas actuellement exclure une éruption à terre ou sous le lac", qui "pourrait advenir avec très peu, voire aucun signe précurseur", a prévenu de nouveau le gouvernorat.
"La sismicité et la déformation du sol continuent à indiquer la présence du magma sous la zone de Goma, avec une extension sous le lac Kivu". Le "point de sortie des laves n'est pas prévisible pour le moment", la population doit "rester vigilante et à l'écoute des informations transmises", alors que la situation "peut évoluer rapidement".
Le gouvernement avait listé jeudi quatre types de risques: les tremblements de terre, la toxicité de l'air et de l'eau du fait des cendres dispersées dans l'atmosphère, une "éruption secondaire" avec possiblement des laves surgissant directement du sol dans la ville. Et enfin le "scénario catastrophe" de la remontée d'une "poche de gaz" des profondeurs du lac Kivu.
La région de Goma est une zone d'intense activité volcanique, avec six volcans, dont le Nyiragongo et le Nyamuragira qui culminent respectivement à 3.470 et 3.058 mètres.
Ce risque "d'éruption limnique" est clairement identifié depuis longtemps pour le lac Kivu, dont les profondeurs contiennent beaucoup de méthane. L'écoulement du magma y provoquerait une émanation vers la surface de gaz toxique, méthane et dyoxide de carbone.
- "Brebis sans bergers" -
L'évacuation surprise de jeudi, qui s'est faite la peur au ventre et dans le plus grand désordre, ne concernait en théorie que 10 des 18 quartiers de Goma, mais ce sont en fait la grande majorité des habitants qui ont fui sans aucune assistance sur trois principaux axes - vers la localité de Sake à l'Ouest, vers le Rwanda tout proche à l'Est, vers le Nord-Est - ainsi que par bateau sur le lac.
Toute la journée, dans la poussière, les cris et la précipitation, ces déplacés, en véhicule ou à pied, ont pris la fuite au milieu d'embouteillages s'étirant sur des kilomètres sur la route de Sake. 
"Épuisés, traumatisés, assoiffés, ils sont arrivés à Sake à la recherche d'un abri sans savoir de quoi demain sera fait", a témoigné sur twitter l'ONG Médecins sans frontières (MSF).
"Nous étions comme des brebis sans bergers", a raconté sur un média congolais l'un de ces infortunés. "Beaucoup parmi nous avons passé la nuit affamés. Il faut que les autorités se souviennent que nous sommes aussi des Congolais, nous avons droit à l’eau et la nourriture"
Près de 10.000 personnes ont trouvé refuge à Bukavu, capitale du Sud-Kivu voisin sur la rive sud du lac, selon le gouverneur Theo Ngwabidje. Beaucoup sont dans des familles d'accueil.
<https://information.tv5monde.com/info/volcan-nyiragongo-400000-deplaces-une-eruption-toujours-craindre-410484>
Sur le même sujet : 
> Nyiragongo : le gouvernement critiqué, situation "sous contrôle" assure Tshisekedi <https://information.tv5monde.com/info/nyiragongo-le-gouvernement-critique-situation-sous-controle-assure-tshisekedi-410697>, AFP, 29/05/21, 22:00
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14- La population des oiseaux des villes et des champs en France a décliné de près de 30 % en trente ans, Le Monde, 31/05/21, 17h30 
Perrine Mouterde

Scientifiques et associations alertent de nouveau sur cette hécatombe, déjà largement connue, mais qui continue. 
C’est une hécatombe. Déjà largement connue, mais qui continue. En trente ans, les populations d’oiseaux des milieux agricoles ont chuté de 29,5 %, et celles des oiseaux vivant en milieu urbain ont diminué de 27,6 %. Le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), l’Office français de la biodiversité (OFB) et la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) dressent le bilan, lundi 31 mai, de trente ans de suivi des oiseaux communs en France. Un programme lancé en 1989 et dont le protocole a été révisé il y a vingt ans, en 2001.
A l’heure de tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme, scientifiques et responsables d’association disent leur tristesse et leur frustration à répéter sans cesse la même chose, sans que rien ne change.
> Lire aussi  En cinquante ans, près de 3 milliards d’oiseaux ont disparu en Amérique du Nord
« Malheureusement, nous n’avons pas eu de surprise à l’heure de dresser le bilan,regrette Benoît Fontaine, qui coordonne le programme Suivi temporel des oiseaux communs (STOC) pour le Muséum et l’OFB. On voit chaque année que les populations d’oiseaux spécialistes, c’est-à-dire qui se débrouillent bien dans un type d’habitat particulier, s’effondrent. C’est désolant de se dire que les alertes ou les mesures qui ont été prises ne suffisent pas. » Frédéric Jiguet, professeur au Muséum et ornithologue, parle d’un « immense sentiment d’impuissance et d’inefficacité ». « C’est un vrai constat d’échec, de continuer à communiquer sur le déclin des moineaux, des linottes, des hirondelles », dit-il.
« Banalisation et uniformisation de la biodiversité »
Sur 123 espèces parmi les plus communes en France, 43 étaient en déclin en 2019, dont le chardonneret élégant, la tourterelle des bois ou l’hirondelle de fenêtre. Parmi les oiseaux des champs les plus affectés, le pipit farlouse est l’une des espèces ayant connu la baisse la plus sévère depuis 2001 : deux tiers de ses effectifs ont disparu.
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Au contraire, 32 espèces étaient en expansion – les autres ayant connu des évolutions stables ou incertaines. Le pigeon ramier, par exemple, a vu ses effectifs doubler depuis 2001 et est présent partout, en ville, en montagne ou encore en forêt. La population de mésanges charbonnières, qui peut s’installer aussi bien dans les centres urbains que dans la garrigue méditerranéenne, a augmenté de 7 % en vingt ans.
« Ces oiseaux généralistes, c’est-à-dire qui s’adaptent à tout type de milieu, ont prospéré en prenant la place des oiseaux en déclin, explique Caroline Moussy, responsable des enquêtes avifaune à la LPO. Cela contribue à une banalisation et à une uniformisation de la biodiversité. » Depuis 1989, les espèces généralistes ont connu une augmentation de 19,4 %, qui marque toutefois le pas depuis une dizaine d’années. Dans les forêts, les populations d’oiseaux ont diminué de 10 %, mais se sont stabilisées depuis les années 2000, après avoir beaucoup décliné.
Plusieurs hypothèses
Si le programme de suivi des oiseaux communs est un baromètre qui permet de mesurer des tendances, il n’a pas vocation à déterminer l’origine de ces évolutions. Mais au cours des dernières décennies, de nombreux travaux scientifiques ont cherché à expliquer ces déclins, toujours liés à une pluralité de facteurs. L’agriculture intensive est ainsi désignée comme en grande partie responsable de l’effondrement des oiseaux des champs.
« Les pesticides, et notamment les néonicotinoïdes, sont l’un des principaux problèmes, affirme Benoît Fontaine. Ils ont un impact direct sur les oiseaux en les empoisonnant, et un impact indirect en réduisant leurs ressources. » Le 21 mai, la LPO a assigné en justice les deux principaux producteurs en France d’imidaclopride, un insecticide néonicotinoïde, pour faire reconnaître leur responsabilité dans ce déclin. Outre l’usage de produits phytosanitaires, l’uniformisation des paysages, avec la disparition des haies ou des mares, a également entraîné une perte d’habitats.
> Lire aussi  Néonicotinoïdes : la LPO attaque Bayer et Nufarm pour le déclin des oiseaux des champs
Plusieurs hypothèses sont également avancées pour expliquer la baisse d’abondance des oiseaux vivant en milieu urbain : la diminution des ressources liée à l’artificialisation des sols, l’impact de la pollution ou encore la transformation du bâti. « Les oiseaux des villes sont souvent des animaux qui vivaient auparavant dans des falaises ou des cavités et qui ont trouvé, dans les bâtiments, de nouveaux endroits où nicher, détaille Caroline Moussy. Mais avec la construction d’immeubles ou de maisons de plus en plus hermétiques, ces trous disparaissent. »
L’avifaune, présente sur l’ensemble du territoire, dans tous types de milieux et qui est particulièrement bien étudiée, est considérée comme un bon indicateur de l’état de santé de la biodiversité. « Quand les oiseaux sont en nombre, c’est l’ensemble du vivant qui s’épanouit. Quand ils disparaissent, c’est la biodiversité qui s’estompe », résume Allain Bougrain-Dubourg, le président de la LPO.
« Courage et détermination »
Aujourd’hui, les différents acteurs appellent de nouveau les responsables politiques à agir pour enrayer cette érosion, alors que de difficiles négociations sont en cours pour définir la future politique agricole commune (PAC) et que la nouvelle stratégie nationale pour la biodiversité devrait être présentée à l’automne. Inverser la courbe nécessite de changer de paradigme et de modifier en profondeur les modes de vie, de consommation et de production. « Ce n’est plus au niveau individuel que les choses se jouent, martèle Caroline Moussy. On parle d’un problème systémique, il faut que des politiques publiques ambitieuses soient mises en œuvre. »
« Nous avons réussi à protéger des espèces emblématiques comme les faucons pèlerins ou les cigognes blanches, dont il ne restait que quelques couples dans les années 1970, ajoute Allain Bougrain-Dubourg. Mais face au déclin du vivant de proximité, des “sans-grade”, il faut agir de façon totalement différente. Il faut sauvegarder tous les milieux simultanément, ce qui est beaucoup plus difficile. On sait ce qu’il faut faire, mais cela demande du courage et de la détermination. »
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Derrière ce constat de la disparition des oiseaux communs se niche, malgré tout, un message positif : celui du succès des sciences participatives. Car ces connaissances scientifiques reposent sur l’engagement de volontaires, en grande majorité bénévoles. Chaque année, lors de la période de nidification, ils notent à deux reprises tous les oiseaux qu’ils voient et entendent en cinq minutes. Leur site d’observation est un carré de 2 kilomètres sur 2, attribué de façon aléatoire dans un rayon de 10 kilomètres autour de chez eux, ce qui garantit un échantillonnage représentatif du paysage français.
Ce sont les données amassées par ces citoyens qui sont ensuite traitées et analysées par les chercheurs du Muséum. Depuis 2001, plus de 2 000 observateurs se sont mobilisés et près de 2 900 « carrés » ont été créés. « Ce suivi est une démarche scientifique basée sur un protocole standardisé, ce qui permet d’avoir des données comparables dans l’espace et dans le temps, souligne Caroline Moussy. L’engagement des bénévoles est fondamental : sans ces passionnés qui donnent du temps pour faire ces comptages et contribuer à la préservation des oiseaux, nous n’aurions pas ce type de suivi. »
> Lire aussi  En France, l’extinction menace plus de 2 400 espèces
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/31/en-france-les-oiseaux-des-villes-et-des-champs-ont-decline-de-pres-de-30-en-trente-ans_6082204_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Le déclin des oiseaux des villes et des champs se confirme <https://information.tv5monde.com/info/le-declin-des-oiseaux-des-villes-et-des-champs-se-confirme-410882>, AFP, 31/05/21, 13:00
En savoir plus :
> Bilan inquiétant de 30 années de comptages des oiseaux en France <https://www.lpo.fr/actualites/bilan-inquietant-de-30-annees-de-comptages-des-oiseaux-en-france-dp1>, LPO, 31/05/21
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15- En Corée du Sud, l'abri de la dernière chance pour les fleurs sauvages, AFP, 01/06/21, 10:00
Sunghee Hwang

Des "mauvaises herbes" protégées comme un trésor... Sous une montagne sud-coréenne, un tunnel capable de résister à une explosion nucléaire abrite les graines de près de 5.000 plantes sauvages, une assurance en cas de guerre ou de catastrophe naturelle.
L'extinction des espèces, notamment végétales, se déroule à un rythme effrayant, sous l'effet de la croissance démographique, de la pollution, du réchauffement climatique, de la déforestation...
Alors le Baekdudaegan National Arboretum Seed Vault Centre, à 200 km au sud-est de Séoul, s'est fixé pour mission de protéger les plantes sauvages avant qu'elles ne disparaissent. 
Il renferme aujourd'hui près de 100.000 graines de 4.751 espèces afin qu'elles ne soient pas rayées de la surface du globe "en cas d'événement apocalyptique", explique son directeur Lee Sang-yong.
Cette "chambre forte" est une des deux seules du genre, avec l'"Arche de Noé végétale" enfouie dans une montagne près de Longyearbyen, chef-lieu de l'archipel norvégien du Svalbard (Spitzberg). 
Contrairement aux centaines de banques de graines qui existent dans le monde, où les semences peuvent être utilisées dans différents cadres, les espèces déposées dans les "chambres fortes" ne sont pas censées en ressortir, sauf en dernier recours.
- Ouvert aux autres pays -
Celle de Corée du Sud a été conçue comme une installation sécurisée en lien avec le NIS, les services de renseignements sud-coréens. 
Erigé dans une zone reculée, le bâtiment en forme de graine est entouré de barbelés, surveillé par des dizaines de caméras et des patrouilles de police. 
Et des restrictions sont imposées quant à ce qui peut, à l'intérieur, être photographié.
Une fois en son sein, il faut prendre un ascenseur qui descend à une profondeur d'environ huit étages, jusqu'à un tunnel de béton qui donne sur deux portes en acier robuste, lesquelles ouvrent sur des entrepôts où la température est maintenue à -20 °C et l'humidité à 40%.
Les échantillons sont pour la plupart des plantes que l'on trouve sur la péninsule. Mais avec une capacité de deux millions de graines, le lieu propose ses services à d'autres pays. 
Le Sud a beau avoir été envahi par le Nord en 1950, et continuer de vivre sous la menace des programmes nucléaires de Pyongyang, plusieurs nations comme le Kazakhstan ou le Tadjikistan ont choisi d'entreposer là leurs leurs graines.
Les dépositaires demeurent légalement les propriétaires des échantillons.
- Qu'elles y restent -
Mais, rappelle M. Lee, "la chambre forte est destinée à empêcher l'extinction des plantes, alors le scénario idéal serait que les graines n'aient jamais à en être retirées".
A l'en croire, l'installation a été bâtie dans le lieu "le plus sûr" du pays, capable de résister à un séisme de magnitude 6,9 et même à une attaque nucléaire.
La plus grande "chambre forte" au monde, sans doute la plus connue, est l'"Arche de Noé végétale" enfouie au Spitzberg, à 1.300 kilomètres du Pôle Nord.
Inaugurée en 2008 grâce à un financement norvégien, elle renferme plus d'un million d'échantillons provenant de toute la planète et se concentre sur les semences, avec l'ambition de préserver les plantes susceptibles de nourrir une planète toujours plus peuplée et plus chaude.
Mais les experts estiment que les plantes sauvages, à l'origine de toutes celles que l'homme consomme aujourd'hui, ne doivent pas être oubliées.
Dans un rapport en 2019, l'ONU avait estimé que de nombreuses espèces sauvages cousines des semences utilisées aujourd'hui, et susceptibles de proposer une diversité génétique cruciale, n'étaient pas suffisamment protégées.
- "Cette fleur sans nom du caniveau" -
Ces espèces sauvages sont une richesse potentielle pour l'avenir pour ce qui est des médicaments, des carburants ou de la nourriture, expliquaient aussi l'an passé dans un rapport les Jardins botaniques royaux de Kew, en Grande-Bretagne. 
Mais 40% d'entre elles sont menacées d'extinction en raison de la destruction de leur habitat et du réchauffement climatique, avertissait cet organisme public britannique.
Les identifier avant qu'elles ne disparaissent est une "course contre la montre", avançait-elle.
La recherche sur les espèces sauvages "manque cruellement", s'inquiète Na Chae-sun, du Baekdudaegan National Arboretum.
Elle et son équipe collectent les échantillons et les soumettent à un processus méticuleux d'archivage qui implique des radios et des essais de plantation, avant que les graines ne soient entreposées dans la chambre forte.
"Certains se demandent peut-être pourquoi on se préoccupe de ces fleurs sauvages qui poussent dans le caniveau", dit-elle.
"Notre travail est de les identifier une à une et de dire aux gens pourquoi elles sont importantes. Car les plantes que nous mangeons aujourd'hui viennent peut-être de cette fleur sans nom du caniveau."
<https://information.tv5monde.com/info/en-coree-du-sud-l-abri-de-la-derniere-chance-pour-les-fleurs-sauvages-410977>
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16- Tribune. Biodiversité : « Il faut inscrire le putois sur la liste des animaux protégés », Le Monde, maj le 01/06/21 à 16h37 
Par Collectif

Face au déclin préoccupant des effectifs en France et parce que la protection de la biodiversité passe par des mesures concrètes, un collectif de scientifiques et de personnalités engagées dont Allain Bougrain Dubourg, Corinne Lepage, Yann Arthus-Bertrand ou encore Isabelle Autissier demande dans une tribune au « Monde » la signature immédiate d’un arrêté ministériel protégeant cette espèce.
Tribune. Pourquoi le Royaume-Uni, la Belgique, le Luxembourg, la Suisse, l’Italie ou encore la Catalogne protègent à différents niveaux le putois d’Europe (Mustela putorius) ? Parce que sa sauvegarde est nécessaire, étant donné la baisse globale de ses effectifs en Europe de l’Ouest depuis plusieurs décennies.
En France, l’espèce est encore classée « susceptible d’occasionner des dégâts » – nouvelle dénomination des « nuisibles ». On lui reproche de consommer à l’occasion des couvées de perdrix d’élevage lâchées par millions pour la chasse ou de s’introduire parfois dans des poulaillers, ce qui est écologiquement anecdotique ou facilement évitable. Ce classement national est actuellement effectif dans seulement deux départements ; les putois y sont à ce titre piégeables, sans aucune raison scientifique.
> Lire aussi  Biodiversité : la faune française décline massivement
C’est aussi largement le cas d’autres espèces indigènes comme la fouine, la martre, le renard ou encore le geai des chênes, mais à la différence de celles-ci, qui restent communes, le putois est dans une situation préoccupante.
L’agriculture intensive responsable
Le déclin de ses populations au niveau national est documenté depuis un rapport remis en 2017 par la Société française pour l’étude et la protection des mammifères (SFEPM) au ministre de l’écologie de l’époque. Ce constat est officiellement confirmé la même année par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (désormais intégré à l’Office français de la biodiversité). Les causes identifiées de ce déclin sont essentiellement l’agriculture intensive, l’urbanisation, les collisions routières, les pathologies, les pollutions et enfin le piégeage volontaire ou accidentel dans des pièges destinés à d’autres espèces.
Notre demande d’inscrire le putois sur la liste des mammifères protégés, à chaque fois redéposée sur le bureau des différents ministres de l’écologie qui se sont succédé depuis quatre ans, est soutenue par toutes les instances scientifiques compétentes : le Museum national d’histoire naturelle ; le Conseil national de protection de la nature, qui a émis dès 2018 un avis favorable à l’unanimité concernant cette demande ; enfin le comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature, qui a écrit dès 2019 au ministre de l’écologie de l’époque pour lui demander de prendre un arrêté en ce sens.
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Bérangère Abba, secrétaire d’Etat chargée de la biodiversité, a évoqué en 2020 l’hypothèse que le statut « nuisible » du putois soit réexaminé en 2022, sans aucun engagement sur l’obtention d’un statut « protégé ». Ces paroles positives sont absolument insuffisantes.
Pour les chasseurs, un symbole
Pourquoi la France ne protège pas cette espèce, alors que tous les arguments scientifiques sont réunis ? Il semble que le blocage soit strictement politique et lié au lobby de la chasse. Espèce chassable, le putois n’intéresse pourtant pas les chasseurs au quotidien ; les putois tués le sont par opportunité lors de la traque d’autres gibiers. L’opposition des représentants du monde de la chasse tient surtout pour eux du symbole, refusant qu’on retire un nom à la liste des 90 espèces de gibier.
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La protection réglementaire du putois permettrait non seulement de sauver chaque année plusieurs milliers de putois actuellement tués par piégeage ou chasse, mais aussi et surtout la mise en œuvre de programmes de conservation passant par la restauration de milieux naturels, la création de passages à faune sous les routes et autres actions proposées dans un plan national de conservation remis en 2021 par la SFEPM au ministère. Pour ce faire, il ne manque plus qu’une décision ministérielle protégeant cette espèce, dans l’intérêt général et sans que personne ne soit lésé.
Premiers signataires de la tribune : Isabelle Autissier, présidente d’honneur du WWF France ; Laurent Ballesta, photographe naturaliste et biologiste ; Yann Arthus-Bertrand, photographe, président de la fondation GoodPlanet ; Aurélien Barrau, astrophysicien ; Allain Bougrain Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux ; Marc Giraud, porte-parole de l’Association pour la protection des animaux sauvages ; Corinne Lepage, avocate, ancienne ministre de l’environnement ; Baptiste Morizot, enseignant-chercheur en philosophie ; Vincent Munier, photographe nature ; Matthieu Ricard, docteur en génétique cellulaire, moine bouddhiste ; Cédric Villani, mathématicien, député (non inscrit) de l’Essone.
> Liste complète des signataires de la tribune putois d'Europe <https://www.scribd.com/document/509993446/Liste-complete-des-signataires-de-la-tribune-putois-d-Europe#from_embed> by LeMonde.fr on Scribd
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/05/31/biodiversite-il-faut-inscrire-le-putois-sur-la-liste-des-animaux-proteges_6082173_3232.html>
En savoir plus : 
> Ensemble, sauvons les putois !, SFEPM, 02/06/21
Leur espèce est menacée. Les scientifiques sont unanimes.
La solution : protéger les putois... par la loi !
> Pour signer la pétition <https://www.sauvonslesputois.fr/>
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En audio
17- L'artificialisation des sols en partenariat avec le Comité Français de l'UICN, France Inter, La Terre au carré, 26/05/21, de 14h à 15h
Mathieu Vidard

La biodiversité connaît aujourd'hui une érosion massive et rapide. L’artificialisation des sols, parce qu’elle détruit les habitats naturels et les continuités écologiques, en est une des principales causes. Il est nécessaire de freiner ce phénomène et de renaturer les terres artificialisées lorsque c’est possible.
Avec-
• Guillemette Rolland, vice-présidente du Comité français de l'UICN et directrice de l'action foncière au Conservatoire du littoral. 
• Alain Salvi, président du Conservatoire d’Espace Naturel de Lorraine, il est administrateur de la Fédération des Conservatoires d’Espace Naturel
>> Suite à lire et émission (54 min) à retrouver à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-26-mai-2021>
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En images
18- Portfolio. Le réveil du volcan Nyiragongo en RDC, un risque de catastrophe majeure, Le Monde Afrique, 28/05/21, 10h49

Les autorités ont ordonné, jeudi, l’évacuation d’une partie de la ville, provoquant immédiatement l’exode de dizaines de milliers de personnes. Près de 400 séismes ont été ressentis depuis dimanche, une situation qui laisse craindre une éruption volcanique secondaire. 
Le Nyiragongo, considéré comme le volcan le plus dangereux d’Afrique, continue de faire planer sa menace quelques jours après une éruption. Les autorités de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont ordonné, jeudi 27 mai, l’évacuation d’une partie de la ville du fait des risques d’éruption, provoquant immédiatement l’exode de dizaines de milliers de personnes.
> Lire aussi  Risque d’éruption du volcan Nyiragongo en RDC et évacuation d’une partie de Goma
> 12 photos à voir à :
<https://www.lemonde.fr/afrique/portfolio/2021/05/28/le-reveil-du-volcan-nyiragongo-en-rdc-un-risque-de-catastrophe-majeure_6081815_3212.html>
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19- Protection des océans : la précieuse mission du plongeur-photographe Alexis Rosenfeld, TF1, journal de 20h, 31/05/21

En partenariat avec Unesco, il s'est lancé dans un projet un peu fou. Pendant 10 ans, il va explorer toutes les mers du globe, prendre des milliers de clichés avec un seul but : dresser un état des lieux et de sensibiliser à la protection de la planète.
C'est un œil ouvert sous la surface de la mer. Le témoin privilégié d'un monde qu'il veut partager pour mieux le protéger. "Ma vie, c'est une quête de sens d'abord pour aller raconter une histoire et raconter au plus grand nombre l'importance de l'océan, et pourquoi il est si essentiel de le protéger. Pourquoi cet océan, ce deuxième poumon de la planète, après la forêt", se confie Alexis Rosenfeld.
À travers ses photos depuis 25 ans, Alexis Rosenfeld raconte l'océan, sa biodiversité, son gigantisme et sa fragilité, comme celle de ce plancton géant, hypnotisant. Voilà pourquoi l'Unesco lui a donné une mission. Pendant 10 ans, le photographe, plongeur professionnel, va parcourir le monde pour faire un état des lieux, pour immortaliser un patrimoine sous-marin encore très secret pour l'ensemble de l'humanité.
Ce jour-là, nous avons la chance de l'accompagner au large de Marseille, en méditerranée. Nous avons pris la direction du triangle interdit, une zone protégée où normalement l'homme n'est pas invité. Très vite, d'ailleurs, les gardes du Parc national des Calanques vont venir vérifier nos identités. Mais pour réaliser son grand témoignage sur l'océan, Alexis Rosenfeld a des autorisations, comme rarement auparavant. L'Unesco compte sur la puissance de ces images pour faire comprendre aux Terriens que leur avenir dépend de la préservation de ces fonds marins. Découvrez la suite de cette plongée de rêve dans la vidéo en tête de cet article.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-protection-des-oceans-la-precieuse-mission-du-plongeur-photographe-alexis-rosenfeld-2187557.html>
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20- TikTok : une adolescente repousse un ours à mains nues, la vidéo devient virale, Tom’s guide, 02/06/21, 04:19 
Auriane Polge

En Californie, une adolescente n’a pas hésité une seule seconde à repousser un ours à mains nues pour sauver ses chiens dans son jardin. La vidéo de l’incident est déjà devenue virale sur TikTok avec plus de 63 millions de vues.
Le 31 mai en Californie à l’occasion du Memorial Day, Hailey Morinico ne s’attendait pas à découvrir une maman ourse brune perchée sur le mur de son jardin. L’adolescente âgée de 17 ans s’est jetée dehors pour aller chasser l’intrus quand elle a entendu ses chiens aboyer frénétiquement, mais elle s’est retrouvée nez à nez avec l’ours.
>> Suite à lire et vidéo à voir à :
<https://www.tomsguide.fr/une-adolescente-repousse-un-ours-a-mains-nues-pour-sauver-ses-chiens-dans-une-video-tiktok-virale/>
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21- Vidéo. Un troupeau d’éléphants erre à travers la Chine à la surprise des zoologues, L’Obs avec AFP, 02/06/21, 14h43

Une quinzaine de pachydermes déambule dans la province du Yunnan, et cause beaucoup de dégâts sur son passage. Ils se rapprochent d’une mégalopole habitée par plusieurs millions d’habitants.
Depuis deux mois, un troupeau d’éléphants a entrepris une randonnée de plusieurs centaines de kilomètres dans le Sud-Ouest de la Chine, traversant villes et autoroutes, tout en pillant les récoltes sur son passage.
La quinzaine de pachydermes, dont trois éléphanteaux, a quitté mi-avril sa réserve de Xishuangbanna, une région frontalière du Laos et de la Birmanie, pour se diriger plein nord sur quelque 500 kilomètres, a rapporté la télévision chinoise.
Mardi, le troupeau ne se trouvait plus qu’à 20 kilomètres de la métropole de Kunming, la capitale de la province du Yunnan, qui compte plusieurs millions d’habitants.
Surveillés par drone
La télévision nationale a diffusé des images des animaux traversant des villes de nuit, stationnant sur de grands axes ou bien mettant à sac des champs de maïs. Leur pérégrination est surveillée de près par les habitants et les autorités, équipées de drones, afin d’éviter tout risque pour la population.
Au cours de la semaine écoulée, les éléphants ont vidé un réservoir d’eau et les réserves de céréales d’une ferme, selon la télévision, qui évalue les dégâts depuis le début de leur périple à 6,8 millions de yuans (870 000 euros), avec 56 hectares de cultures saccagés.
> Vidéo à voir :
<https://www.nouvelobs.com/monde/20210602.OBS44783/un-troupeau-d-elephants-erre-a-travers-la-chine-a-la-surprise-des-zoologues.html>
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Une annonce
22- 5 juin : fêtons la journée mondiale de l'environnement !,  On va vous inspirer !, Fondation Nicolas Hulot, newsletter du 03/06/21

Samedi 5 juin, nous fêterons la journée mondiale de l’environnement avec pour thème cette année la réhabilitation des écosystèmes : une nécessité qui nous est chère à la Fondation. Car, outre la valeur inestimable de la nature d’un point de vue éthique et culturel, tout comme les services innombrables qu’elle nous rend, une nature en bon état est d’un intérêt incommensurable pour lutter contre le dérèglement climatique. A travers cette newsletter dédiée à la nature, partons ensemble à la découverte de ce qu’elle fait pour nous, si étonnante et ingénieuse, et de ce que nous pouvons faire pour elle…
>> Suite à lire à :
<http://r.mail.fnh.org/mk/mr/bPBrMG9N3SwKbicVia1-TVFM6SyZs2mhPxB3NKecBRR4jm_-8h7b1mNDwj-dbf5z43FJQG8RkoS08uKZCh7RyT8CIAZ-CFGyG8I>
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