[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP26 (mardi 8 juin)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 8 Juin 08:07:26 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- La City finance deux fois plus d'émissions de CO2 que le Royaume-Uni en émet (ONG) <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210525-la-city-finance-deux-fois-plus-d-%C3%A9missions-de-co2-que-le-royaume-uni-en-%C3%A9met-ong>, AFP, 25/05/21, 03:00
2- Entretien. Frans Timmermans : les États membres doivent braver les conséquences des objectifs climatiques plus élevés <https://www.euractiv.fr/section/all/interview/timmermans-eu-countries-need-to-face-the-consequences-of-higher-climate-goals/>, EurActiv, 25/05/21, 10:30
3- Enquête — Agriculture et climat. Le label bas carbone fait de l’écoblanchiment élevé <https://reporterre.net/Le-label-bas-carbone-fait-de-l-ecoblanchiment-eleve>, Reporterre, 25/05/21, 16h44
4- La voie du procès est de plus en plus plébiscitée par les militants climatiques qui multiplient les succès <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/les-tribunaux-nouvelle-voie-pour-mener-le-combat-climatique-149830.html>, Novethic, 25/05/21
5- Climat : Shell réprimandé par la justice néerlandaise dans une affaire "historique" <https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/la-justice-neerlandaise-impose-a-shell-de-reduire-davantage-ses-emissions-de-co2_2151601.html>, AFP, 26/05/21, 19:00
6- Le pape envisage de se rendre à la COP26 <https://www.linfodurable.fr/environnement/le-pape-envisage-de-se-rendre-la-cop-26-26934>, L’info durable, 26/05/21
7- COP26 : l’Écosse, bon élève de la transition écologique <https://www.wedemain.fr/respirer/cop26-l-ecosse-bon-eleve-de-la-transition-ecologique/>, We Demain, 27/05/21
8- Des médecins appellent à une action mondiale contre les risques liés au climat <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/des-medecins-appellent-a-une-action-mondiale-contre-les-risques-lies-au-climat_154669>, AFP, 29/05/21, 17:00
9- Objectif 1,5°C : un dépassement de plus en plus probable <https://global-climat.com/2021/05/29/objectif-15c-un-depassement-de-plus-en-plus-probable/>, Global-climat, 29/05/21
10- La Californie déjà en proie à la sécheresse aux portes de l'été <https://www.bluewin.ch/fr/infos/international/la-californie-d-j-en-proie-la-s-cheresse-aux-portes-de-l-t-731971.html>, AFP, 30/05/21, 08:00
11- Impact du réchauffement climatique sur le PIB : pourquoi les statistiques se trompent <https://theconversation.com/impact-du-rechauffement-climatique-sur-le-pib-pourquoi-les-statistiques-se-trompent-160517>, The Conversation, 30/05/21, 22:42
12- [Bonne nouvelle] Le G7 s’engage à cesser de subventionner les centrales à charbon dès cette année <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/bonne-nouvelle-le-g7-s-engage-a-ne-plus-subventionner-les-centrales-a-charbon-des-2021-149851.html>, Novethic, 30/05/21
13- Inondations en Nouvelle-Zélande : l'armée en renfort pour aider les évacuations <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/inondations-en-nouvelle-zelande-l-armee-en-renfort-pour-aider-les-evacuations_154682>, AFP, 31/05/21, 10:00
14- Climat : reprise de négociations "cruciales", après la relance politique <https://www.courrierinternational.com/depeche/climat-reprise-de-negociations-cruciales-apres-la-relance-politique.afp.com.20210530.doc.9av9h6.xml>, AFP, 31/05/21, 20:00
15- Les catastrophes climatiques provoquent désormais plus de déplacements que les conflits <https://dailygeekshow.com/deplacements-catastrophes-climatiques/>, Daily Geek Show, 31/05/21
16- Islande : Recul de 750 km2 en vingt ans des glaciers du pays <https://www.20minutes.fr/planete/3051347-20210601-islande-recul-750-km2-vingt-ans-glaciers-pays>, 20 Minutes avec AFP, 01/06/21, 07h03
17- Au Groenland, la fonte des glaces libère du mercure toxique <https://reporterre.net/Au-Groenland-la-fonte-des-glaces-libere-du-mercure-toxique>, Reporterre, 01/06/21, 09h20
18- Climat : fin de saison pour La Niña <https://information.tv5monde.com/info/climat-fin-de-saison-pour-la-nina-411030>, AFP, 01/06/21, 14:00
19- Sécheresse et feux de forêt : la Californie retient son souffle pour les mois à venir <https://information.tv5monde.com/info/secheresse-et-feux-de-foret-la-californie-retient-son-souffle-pour-les-mois-venir-411114>, AFP, 02/06/21, 07:00
20- Analyse. En Californie, « l’épidémie d’incendies » devient une question de santé publique <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/06/03/en-californie-l-epidemie-d-incendies-devient-une-question-de-sante-publique_6082591_3232.html>, Le Monde, 03/06/21, 07h02
En images
21- [Infographie] Climat : les solutions plébiscitées par les Français ne sont pas toujours les meilleures <https://www.novethic.fr/actualite/infographies/isr-rse/infographie-non-nous-ne-savons-pas-comment-lutter-efficacement-contre-le-rechauffement-climatique-149811.html>, Novethic, 01/06/21

Bien à vous,
Florence

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ÉTUDES & RAPPORT DU JOUR : Les émissions de CO2 financées par les banques et gestionnaires d'actifs au Royaume-Uni représentent près du double de celles rejetées par le pays, affirme une étude du WWF et Greenpeace. (cf. item 1 & suite)
— Il y a 40% de chances de voir la température mondiale atteindre 1,5°C au-dessus du niveau préindustriel au cours des 5 prochaines années, selon une nouvelle mise à jour climatique publiée par l’Organisation météorologique mondiale. (cf. item 9 & suite)
— Selon le rapport annuel de l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC), les déplacements liés aux catastrophes naturelles plus fréquentes et plus violentes avec le réchauffement climatique, ont touché 55 millions de personnes, un record. (cf. item 15)
— Si les prévisions sont respectées, les quelques 400 glaciers d’Islande pourraient avoir quasiment disparus en 2200. Ils ont déjà perdu environ 750 km2 de surface depuis le début des années 2000, soit 7 % de leur superficie totale, selon une étude. (cf. item 16)
— Des concentrations inquiétantes de mercure ont été observées dans les rivières et les fjords issus des eaux de fonte glaciaire du Groenland, selon une récente étude. (cf. item 17)
— Il existe un écart saisissant entre l'efficacité des actions individuelles pour lutter contre le réchauffement climatique et la perception que l'on en a. C'est la conclusion d'une étude réalisée par Ipsos. (cf. item 20)
PLÉBISCITE DU JOUR : En juillet 2020, environ 1 550 procès dans 38 pays étaient ouverts à travers le monde. Les tribunaux sont-ils aujourd’hui le lieu le plus efficace pour adresser les différends climatiques ? (cf. item 4)
SENTENCE DU JOUR : Le tribunal néerlandais de La Haye ordonne à Royal Dutch Shell de réduire ses émissions de CO2 de 45% nets par rapport à 2019 d'ici fin 2030. "Aujourd'hui, nous écrivons l'histoire, aux côtés de 17.000 co-plaignants", s'est félicitée la branche néerlandaise des Amis de la Terre. C’est en effet la première fois qu’un juge ordonne à une société de réduire ses émissions de CO2. (cf. item 5 & suite)
ENTRETIEN DU JOUR : Les États membres de l’UE ont convenu d’atteindre la neutralité climatique d’ici à 2050 et d’augmenter leur niveau d’ambition pour 2030. Cela signifie que l’Europe doit modifier toutes ses politiques climatiques, y compris son système d’échange de quotas d’émission, a déclaré Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne chargé du Pacte vert pour l’Europe. (cf. item 2)
ENQUÊTE DU JOUR : Lancé en 2019, le label bas carbone est un dispositif certifiant que des projets agricoles ou forestiers réduisent les émissions de gaz à effet de serre mais les résultats ne sont pas au rendez-vous. (cf. item 3)
PILOTE DU JOUR : Pays hôte de la COP26, la prochaine conférence internationale sur le climat, l’Ecosse au fort passé industriel et pétrolier fait plutôt figure de bon élève en terme de transition écologique. (cf. item 7)
REPRISE DU JOUR : A six mois de la COP26 à Glasgow, une Conférence climat cruciale, les Nations unies reprennent par visioconférence des négociations sur les dossiers non résolus, alors que l'élection de Joe Biden a redonné un coup de fouet à la lutte contre le réchauffement climatique. (cf. item 14 & suite)
ACTIVISME DU JOUR : "Année après année, déclaration après déclaration, les institutions multilatérales, dont l’OMS, nous ont prévenus : le changement climatique et la perte de biodiversité mettent en danger la santé humaine dans le monde entier", indique la pétition de plus de 1.100 professionnels de la santé du monde entier. (cf. item 8)
LEURRE DU JOUR : Les méthodes employées pour évaluer les potentiels dommages climatiques ont déjà été sévèrement critiquées pour leur manque de fondements scientifiques, mais la croyance qu’un réchauffement global de 3 ou 4 °C n’est qu’un problème mineur reste courante chez bien des économistes. (cf. item 11)
DÉCLARATION DU JOUR : Les pays du G7 ont déclaré vouloir cesser de financer les centrales à charbon dès cette année pour aller vers une électricité décarbonée "autant que possible" à l'horizon 2030. (cf. item 12)
PRÉOCCUPATION DU JOUR : En Californie, le lac d'Oroville qui fournit de l'eau potable à 27 millions de Californiens et irrigue aussi jusqu'à 300.000 hectares de terres agricoles, est déjà moitié moins élevé que la normale, symptôme préoccupant de l'aggravation de la sécheresse chronique qui sévit dans la région. L’Etat va même jusqu’à transporter ses alevins de saumons chinook par camions-citernes jusqu’au Pacifique. (cf. item 10, 19, suite & 20)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- La City finance deux fois plus d'émissions de CO2 que le Royaume-Uni en émet (ONG), AFP, 25/05/21, 03:00

Les émissions de CO2 financées par les banques et gestionnaires d'actifs au Royaume-Uni représentent près du double de celles rejetées par le pays, affirme mardi une étude de WWF et Greenpeace qui appelle Londres à exiger plus d'efforts du secteur.
"Le secteur financier va jouer un rôle vital dans le fait de déterminer si le monde va réussir la transition vers une économie faiblement carbonée durable", souligne l'étude.
"A ce jour, ni le gouvernement ni aucun régulateur n'a pris de mesures adéquates pour s'attaquer au problème des émissions mondiales financées par les institutions financières privées au Royaume-Uni et s'assurer qu'elles alignent leurs activités aux ambitions" du pays, à savoir la neutralité carbone d'ici 2050, ajoute-t-elle.
"Nos résultats montrent que les émissions de CO2 associées aux sociétés financières analysées s'élèvent à 805 millions de tonnes", avec un peu plus de la moitié pour les banques, le reste pour les gestionnaires d'actifs, d'après leurs données publiées à partir de 2019, précisent WWF et Greenpeace. 
Cela représente "presque 1,8 fois les émissions produites à l'intérieur du Royaume-Uni", détaille l'étude.
C'est plus que les émissions de l'Allemagne et du Canada, relève l'étude, et un peu moins que celles de l'Iran, 8ème pays le plus émetteur de CO2.
L'étude porte sur 15 banques et dix gestionnaires d'actifs qui sont présents au Royaume-Uni mais pas toutes des institutions britanniques.
La City est le quartier de Londres où se trouve le siège de la plupart des grandes banques installées au Royaume-Uni mais le terme évoque fréquemment l'ensemble du secteur financier du pays.
L'étude n'inclut pas les assurances et dit donc sous-évaluer largement l'empreinte carbone de la finance britannique, qui devrait selon elles être considérée comme un secteur à fortes émissions de carbone" comme les secteurs pétrolier, minier, aérien, etc.
"Au lieu de cela certaines banques et institutions financières prennent des engagements volontaires de réduire leurs émissions de CO2, dont beaucoup se sont révélées relever du 'greenwashing'" et sont insuffisantes, poursuit l'étude.
"Prévoir une transition vers la neutralité carbone sans tenir compte du secteur financier est comme mettre un pansement à un patient qui a besoin d'une opération à cœur ouvert", fait valoir Tanya Steele, directrice exécutive de WWF.
Elle appelle le gouvernement britannique à "montrer la voie" à l'heure où il organise pour novembre à Glasgow la prochaine grande réunion environnementale internationale, la COP26, en exigeant des "institutions financières d'avoir un plan pour parvenir à la neutralité carbone incluant leurs investissements".
Un porte-parole de l'association sectorielle UK Finance a réagi à l'étude en assurant que "les établissements de prêts prennent leurs responsabilités envers la société très au sérieux et, aux côtés du gouvernement et de la Banque d'Angleterre, jouent un rôle prédominant dans la transition vers une finance à l'impact carbone neutre".
L'association rappelle que le mois dernier de grands acteurs de la finance ont affiché leur ambition d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, formant la Net Zero Banking Alliance, présidée par l'ex-gouverneur de la Banque d'Angleterre Mark Carney, devenu envoyé spécial de l'Onu pour le climat et l'un des organisateurs de la COP26.
Une initiative accueillie froidement par les ONG écologistes qui parlent de "diversion".
L'organisation City of London, qui représente le quartier londonien historique de la finance, a réagi en affirmant avoir "été de l'avant dans la lutte contre le changement climatique", faisant valoir que "Londres est régulièrement classé parmi les principaux centres mondiaux de finance verte".
Un rapport d'une autre ONG écologiste, Reclaim Finance, accusait début mai les grandes banques britanniques, malgré leurs annonces en faveur de la neutralité carbone, d'être à "l'avant-garde du financement du pétrole, charbon et autres hydrocarbures".
Une autre étude menée par plusieurs ONG en mars avait pointé l'augmentation des financements accordés aux producteurs d'énergies fossiles par les grandes banques entre 2016 et 2020.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210525-la-city-finance-deux-fois-plus-d-émissions-de-co2-que-le-royaume-uni-en-émet-ong>
Sur le même sujet :
> La place financière de Londres finance deux fois plus d'émissions de CO22 que l’ensemble du Royaume-Uni en émet <https://www.novethic.fr/actualite/finance-durable/isr-rse/la-place-financiere-de-londres-finance-deux-fois-plus-d-emissions-de-co-que-l-ensemble-du-royaume-uni-n-en-emet-149842.html>, Novethic, 28/05/21
> U.K. Financial Firms Enable More Emissions Than Canada Produces <https://www.bloomberg.com/news/articles/2021-05-24/u-k-financial-firms-enable-more-emissions-than-canada-produces>, Bloomberg, 25/05/21, 01:01 
En savoir plus : 
> UK banks and investors responsible for nearly double the UK’s annual carbon emissions, report finds <https://www.greenpeace.org.uk/news/uk-banks-and-investors-responsible-for-nearly-double-the-uks-annual-carbon-emissions-report-finds/>, Greenpeace & WWF, 25th May 2021
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2- Entretien. Frans Timmermans : les États membres doivent braver les conséquences des objectifs climatiques plus élevés, EurActiv, 25/05/21, 10:30
Propos recueillis par Frédéric Simon

Les États membres de l’UE ont convenu d’atteindre la neutralité climatique d’ici à 2050 et d’augmenter leur niveau d’ambition pour 2030. Cela signifie que l’Europe doit modifier toutes ses politiques climatiques, y compris son système d’échange de quotas d’émission, a déclaré Frans Timmermans, dans un entretien avec EURACTIV.
Frans Timmermans est vice-président de la Commission européenne chargé du Pacte vert pour l’Europe.
Depuis votre arrivée au pouvoir, l’Union européenne a adopté une loi historique sur le climat visant la neutralité climatique d’ici à 2050. Nous entrons maintenant dans une nouvelle phase du processus d’élaboration des politiques, avec un ensemble de propositions attendues en juillet pour mettre en œuvre les nouveaux objectifs climatiques de 2030. Ce paquet comporte de nombreux éléments. Quel en sera l’équilibre général ? Pouvez-vous identifier les éléments clés et la manière dont ils s’articuleront pour former un ensemble cohérent ? 
La question centrale est la suivante : jusqu’à présent, nous avions convenu de réduire nos émissions de 40 % par rapport à 1990. Avec la loi sur le climat, nous avons maintenant inscrit que nous réduirons nos émissions d’au moins 55 % d’ici à 2030. Cela signifie que nous devons revenir sur toutes les politiques qui ont été faites pour -40 % et les adapter à -55 %.
Pourquoi présenter un paquet de 12 propositions ? Parce qu’il doit y avoir un équilibre. Lorsque vous faites ces propositions, que ce soit sur le système d’échange de quotas d’émission (SEQE), sur les énergies renouvelables, sur l’efficacité énergétique, sur la taxation de l’énergie, ou sur les émissions des voitures et des camionnettes, il y a du bon et du mauvais pour tout le monde. Nous devons donc créer un équilibre.
Nous dirons essentiellement aux États membres : « Vous avez tous accepté les -55 %. Cela entraîne des conséquences et c’est ainsi que nous voyons un paquet équilibré dans tous ces domaines. Maintenant, c’est à vous, en dialogue avec les co-législateurs, de voir si cet équilibre est quelque chose dont vous pouvez vous accommoder ou si nous devrions le modifier ici ou là. »
Il y aura toujours quelque chose que les États membres aimeront ou n’aimeront pas, car leurs positions de départ ne sont pas les mêmes. La Pologne, par exemple, dépend encore du charbon pour 70 % de sa consommation d’énergie, alors que l’Autriche produit plus de 75 % de son électricité de manière durable. Nous devons donc reconnaître les différentes positions de départ.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/all/interview/timmermans-eu-countries-need-to-face-the-consequences-of-higher-climate-goals/>
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3- Enquête — Agriculture et climat. Le label bas carbone fait de l’écoblanchiment élevé, Reporterre, 25/05/21, 16h44
Nils Sabin

Lancé en 2019, le label bas carbone est un dispositif certifiant que des projets agricoles ou forestiers réduisent les émissions de gaz à effet de serre. Belle intention, piètre résultat.
« Avant de labelliser ceux qui font des progrès, ce serait peut-être bien de reconnaître qu’il y a des fermes qui ne participent pas au dérèglement climatique. » Jean-Pierre Chassang exploite une ferme laitière d’une trentaine de vaches dans le Cantal. Partisan d’une agriculture non mécanisée, respectueuse de l’environnement et donc peu polluante, il espérait faire reconnaître sa ferme par le label bas carbone. Cette certification « récompense les acteurs de la lutte contre le changement climatique », selon le ministère de la Transition écologique, qui l’a créée en avril 2019 pour atteindre les objectifs climatiques de la stratégie nationale bas carbone (SNBC). Problème, sa ferme n’est pas éligible, car l’éleveur ne peut pas lancer de projet de réduction de ses émissions suffisant : son exploitation est déjà trop « propre ».
Lancé en collaboration avec des organisations comme l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE), le label ministériel voulait pourtant répondre aux « demandes des filières agricoles, forestières et des entreprises qui voulaient compenser leurs émissions en France », dit Claudine Foucherot, directrice du programme agriculture et forêt à l’I4CE. Pour une entreprise, une collectivité ou un particulier, la compensation carbone consiste à financer des projets réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES). Une entreprise qui émet 100 kilos de CO2 peut volontairement financer un projet réduisant les émissions de 100 kilos de CO2, et ainsi revendiquer sa neutralité carbone.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/Le-label-bas-carbone-fait-de-l-ecoblanchiment-eleve>
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4- La voie du procès est de plus en plus plébiscitée par les militants climatiques qui multiplient les succès, Novethic, 25/05/21
Pauline Fricot

Depuis l'emblématique procès Urgenda aux Pays-Bas en 2015, qui a contraint le gouvernement néerlandais à rehausser ses ambitions climatiques, les procès environnementaux se multiplient partout dans le monde, et obtiennent de plus en plus gain de cause. Début mai l'Allemagne a par exemple revu ses objectifs climat en un temps record suite à sa condamnation. 
Les tribunaux sont-ils aujourd’hui le lieu le plus efficace pour adresser les différends climatiques ? L'Allemagne en est le dernier exemple en date. Fin avril, la Cour constitutionnelle donnait raison aux quatre associations environnementales qui accusaient le pays de ne pas assez agir pour le climat et a enjoint l'État à revoir ses ambitions à la hausse d’ici 2022. Contre toute attente, le gouvernement allemand a réagi dans la foulée. Une semaine plus tard, il annonçait de nouveaux objectifs : une réduction de 65 % des gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990, contre 55% auparavant. 
Et ce n’est pas la première attaque en justice à obtenir gain de cause. Depuis l'emblématique procès de la fondation Urgenda aux Pays-Bas en 2015, qui avait obtenu du gouvernement néerlandais qu'il réduise ses émissions de gaz à effets de serre, les plaintes se multiplient. Un rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue) estime que le nombre de procès climatiques a augmenté de 75 % entre 2017 et 2020. 
En juillet 2020, environ 1 550 procès dans 38 pays étaient ouverts à travers le monde. Début février 2021, c'était au tour de la France d'être jugée responsable d'avoir échoué à remplir ses objectifs dans le cadre du procès mené par l'Affaire du Siècle. Et la justice pourrait également imposer à l'Hexagone de rehausser ses ambitions d'ici l'automne. "Il y a de plus en plus de procès climatiques mais ils obtiennent aussi de plus en plus de victoires, de plus en plus de succès", résume Marie Toussaint, eurodéputée, qui a contribué au lancement de l'Affaire du siècle.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/les-tribunaux-nouvelle-voie-pour-mener-le-combat-climatique-149830.html>
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5- Climat : Shell réprimandé par la justice néerlandaise dans une affaire "historique", AFP, 26/05/21, 19:00
Charlotte Van Ouwerkerk

Le géant pétrolier Shell doit faire plus d'efforts pour réduire ses "énormes" quantités d'émissions de CO2, a décidé mercredi un tribunal néerlandais qui rendait son verdict dans une affaire retentissante lancée par un collectif d'ONG environnementales.
L'affaire, appelée "le peuple contre Shell", pourrait faire jurisprudence devant des tribunaux partout dans le monde où des revendications similaires se multiplient.
"Le tribunal ordonne à Royal Dutch Shell de réduire ses émissions de CO2 d'ici fin 2030 de 45% nets par rapport à 2019", a déclaré la juge Larisa Alwin devant le tribunal de La Haye.
"Shell est responsable d'énormes émissions de CO2" et "contribue aux conséquences désastreuses du changement climatique pour la population", a-t-elle ajouté.
Les ONG à l’initiative de l'affaire ont salué un "verdict historique" car, pour la première fois, une entreprise est contrainte par la justice de s'aligner sur l'Accord de Paris sur le climat, signé en 2015.
L'affaire a été lancée en avril 2019 par Milieudefensie, branche aux Pays-Bas de l'organisation internationale les Amis de la Terre, aux côtés de six autres ONG, dont Greenpeace et ActionAid aux Pays-Bas. Plus de 17.000 citoyens néerlandais s'étaient également constitués partie civile.
- "Pleine de conditions" -
Le géant pétrolier a déclaré qu'il comptait faire appel de ce verdict "décevant". Shell estime qu'il n'y a pas de base légale pour les revendications des ONG et que ce processus relève d'une décision politique au niveau gouvernemental.
Un porte-parole du groupe a par ailleurs mis en avant les efforts de Shell en matière de lutte contre le réchauffement. 
"Une action urgente est nécessaire contre le changement climatique, c'est pourquoi nous avons accéléré nos efforts pour devenir un groupe énergétique à émissions nettes nulles d'ici 2050, en phase avec la société", a-t-il déclaré dans un communiqué.
La multinationale anglo-néerlandaise a annoncé en février qu'elle prévoyait de réduire - comparé à 2016 - son intensité carbone nette de 20% d'ici 2030, 45% d'ici 2035 et totalement (100%) d'ici 2050.
"Royal Dutch Shell a déjà resserré ses objectifs, mais la politique n'est pas concrète et est pleine de conditions", a estimé la juge Larisa Alwin à ce propos.
Le verdict a été accueilli avec des cris de victoire et des larmes de joie chez des dizaines de militants présents devant le tribunal, aux côtés d'une cinquantaine de cyclistes qui ont traversé le pays à vélo pour l'occasion, a observé un journaliste de l'AFP.
- "Nous écrivons l'histoire" -
"Aujourd'hui, nous écrivons l'histoire, aux côtés de 17.000 co-plaignants", s'est félicitée la branche néerlandaise des Amis de la Terre.
"C'est la première fois qu'une entreprise doit aligner sa politique sur l'Accord de Paris sur le climat. C'est une méga avancée qui aura des conséquences mondiales", poursuit-elle, dans un communiqué.
Depuis l'Accord de Paris, qui vise à contenir la hausse des températures en dessous de 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, de nombreux industriels se sont engagés à réduire leurs émissions de CO2. Mais les ONG estiment que leurs efforts sont loin du compte.
"Ce verdict est une victoire historique pour le climat et pour chacun face aux conséquences de la crise climatique", s'est réjoui Andy Palmen, directeur par interim de Greenpeace aux Pays-Bas.
"Shell ne peut pas continuer à violer les droits humains et à faire du profit sur le dos des gens et la planète", a-t-il ajouté dans un communiqué. 
"Nous pouvons tenir les multinationales du monde entier responsables de la crise climatique", a-t-il poursuivi.
Pour Milieudefensie, il est impossible de respecter l'Accord de Paris sans que "les gros pollueurs comme Shell" soient légalement forcés à prendre des mesures en ce sens.
Les ONG demandaient ainsi à la justice néerlandaise d'ordonner à Shell de réduire ses émissions de CO2 de 45% d'ici 2030, "conformément aux objectifs convenus dans l'Accord de Paris sur le climat".
Dans une autre procédure historique portée par l'organisation environnementale Urgenda, la Cour suprême des Pays-Bas a ordonné l'année dernière à l'Etat de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d'au moins 25% d'ici fin 2020, créant selon Milieudefensie un précédent pour son action.
Les Pays-Bas, particulièrement vulnérables aux conséquences du changement climatique puisqu'une partie du pays se trouve en dessous du niveau de la mer, se sont engagés à réduire leurs émissions de CO2 de 49% d'ici 2030, par rapport à 1990.
<https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/la-justice-neerlandaise-impose-a-shell-de-reduire-davantage-ses-emissions-de-co2_2151601.html>
Sur le même sujet :
> Pays-Bas : Shell est condamné à réduire de 45 % ses émissions de CO2 d’ici dix ans <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/pays-bas-shell-est-condamne-a-reduire-de-45-ses-emissions-de-co2-d-ici-dix-ans-149844.html>, Novethic, 26/05/21
> Justice climatique : pour la première fois, un juge ordonne à une société de réduire ses émissions <https://www.actu-environnement.com/ae/news/justice-climatique-decision-shell-tribunal-la-haye-37597.php4>, Actu-environnement, 27/05/21
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6- Le pape envisage de se rendre à la COP26, L’info durable, 26/05/21

Le pape François pourrait se rendre à la conférence sur le climat COP26 à Glasgow prévue en novembre, en synchronisant sa visite avec celle du patriarche orthodoxe Bartholomée, a indiqué mardi un cardinal de la Curie (gouvernement du Vatican).
"Nous croisons les doigts", a déclaré le cardinal Peter Turkson, qui dirige le "dicastère" (ministère) du Développement humain intégral, notamment en charge des questions environnementales au Vatican. "Une demande de participation" a été adressée au pape, a-t-il ajouté, sans toutefois pouvoir à ce stade "confirmer une participation" de François.
Le cardinal ghanéen a toutefois précisé que le patriarche de Constantinople, Bartholomée Ier (Turquie), qui exerce une prééminence honorifique sur l'ensemble des 250 millions d'orthodoxes dans le monde, a également été sollicité par les organisateurs de la conférence de Glasgow.
>> Suite à lire à :
<https://www.linfodurable.fr/environnement/le-pape-envisage-de-se-rendre-la-cop-26-26934>
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7- COP26 : l’Écosse, bon élève de la transition écologique, We Demain, 27/05/21
Sofia Colla

Pays hôte de la COP26, la prochaine conférence internationale sur le climat, l’Ecosse mise fort sur les énergies renouvelables.
La COP26 est prévue en Écosse, à Glasgow, en novembre 2021. Et, cela tombe bien, ce pays au fort passé industriel et pétrolier fait plutôt figure de bon élève en terme de transition écologique. 
Il y a 10 ans, en 2011, les indépendantistes du Parti national écossais parient sur les énergies renouvelables. Leur ambition est alors de rendre la région autosuffisante en énergies vertes d’ici 2020. 
Une promesse en partie tenue. L’année dernière, 97,4 % de l’électricité consommée était issue de sources renouvelables, selon la Scottish Renewables. Cette production permet aujourd’hui d’alimenter plus de 7 millions de foyers en électricité à l’année. L’électricité, toutefois, ne représente que 22 % de la consommation d’énergie totale.
Ces progrès ont été réalisés grâce à de nombreuses éoliennes, notamment off-shore. Elles ont généré 73 % de toute la production d’électricité renouvelable en Écosse. L’hydroélectricité a quant à elle contribué à environ 19 % de la production. La dernière centrale électrique au charbon du pays, elle, a été fermée en 2016, à Longannet, près d’Edimbourg.
>> Suite à lire à :
<https://www.wedemain.fr/respirer/cop26-l-ecosse-bon-eleve-de-la-transition-ecologique/>
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8- Des médecins appellent à une action mondiale contre les risques liés au climat, AFP, 29/05/21, 17:00

Environ 200 professionnels de la santé ont manifesté samedi devant les bâtiments de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève pour demander que les autorités de tous les pays reconnaissent les risques sanitaires liés au changement climatique et agissent pour les contrer.
Portant des blouses blanches et des masques, ils ont défilé ou été poussés en chaises roulantes sur deux kilomètres dans le quartier international de Genève, jusqu'au siège de l'OMS.
Certains portaient des banderoles géantes appelant à l'action, dont une montrant un imposant thermomètre avec la graduation rouge des températures s'élevant vers une planète en feu.
Une fois arrivés devant le bâtiment de l'OMS, des représentants du réseau d'activistes pour le climat Doctors for Extinction Rebellion (Doctors4XR) ont remis une pétition au directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. 
Signé par plus de 1.100 professionnels de la santé du monde entier, le texte dénonce "l'inertie, l'inaction et la distance abyssale entre les discours et les actes".
Il exige que les autorités sanitaires de tous les pays, qui participent actuellement à l'Assemblée mondiale de la santé, "déclarent publiquement que le changement climatique met les gens en danger de mort, et agissent maintenant pour préserver la vie".
"Année après année, déclaration après déclaration, les institutions multilatérales --dont l'OMS-- nous ont prévenus : le changement climatique et la perte de biodiversité mettent en danger la santé humaine dans le monde entier", indique la pétition.
Les professionnels de santé dans le monde sont déjà "confrontés chaque jour aux conséquences de la détérioration de l'environnement sur nos patients et nos communautés", ajoute-t-elle.
La pétition est arrivée dans une enveloppe décorée du dessin d'un humain en bonne santé à 37°C, puis "malade" si on ajoute 2 degrés, en "danger mortel" à +4°C et à +5°C, l'indication "trop tard", suivie des mots : "Idem pour la planète".
"Les actions concrètes mises en œuvre par nos gouvernements sont loin d'être suffisantes", souligne la pétition.
Tedros Adhanom Ghebreyesus a salué les militants, promettant de lire leur lettre aux Etats membres. 
"La pandémie de Covid-19 a une fois de plus mis en évidence la relation intime entre la santé des personnes et celle de la planète", a-t-il déclaré, soulignant qu'elle a montré "ce qui se passe lorsque nous ne sommes pas suffisamment préparés et que nous ne réussissons pas à coopérer les uns avec les autres."
"La pandémie prendra fin, mais il n'y a pas de vaccin contre le changement climatique", a-t-il souligné.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/des-medecins-appellent-a-une-action-mondiale-contre-les-risques-lies-au-climat_154669>
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9- Objectif 1,5°C : un dépassement de plus en plus probable, Global-climat, 29/05/21
Johan Lorck

Il y a 40% de chances de voir la température mondiale atteindre 1,5°C au-dessus du niveau préindustriel au cours des cinq prochaines années, selon une nouvelle mise à jour climatique publiée par l’Organisation météorologique mondiale.
D’après l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Met Office britannique, le niveau de chaleur record atteint en 2016 va très certainement être dépassé entre 2021 et 2025. Cette probabilité est fixée à 90% dans le rapport qui vient d’être publié en mai (Global Annual to Decadal Climate Update).
En 2020 – l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées – la température moyenne mondiale calculée par les principaux centres d’analyse climatique du globe (NASA, NOAA et Met Office notamment) a été de 1,2°C au-dessus de la valeur de référence préindustrielle, selon le rapport de l’OMM publié en avril dernier. Après une année 2021 temporairement refroidie par La Niña, le record établi en 2016 (+1,23°C) devrait cependant tomber dans les cinq ans.
>> Suite à lire à :
<https://global-climat.com/2021/05/29/objectif-15c-un-depassement-de-plus-en-plus-probable/>
En savoir plus :
> Annual-to-Decadal Climate Prediction <https://hadleyserver.metoffice.gov.uk/wmolc/>, WMO Lead Centre, may 2021
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10- La Californie déjà en proie à la sécheresse aux portes de l'été, AFP, 30/05/21, 08:00
Laurent Banguet

L'été n'a pas encore commencé et le niveau du lac d'Oroville, deuxième plus grand barrage de Californie qui alimente en eau une grande partie de l'Etat, est déjà moitié moins élevé que la normale, symptôme préoccupant de l'aggravation de la sécheresse chronique qui sévit dans la région.
Dès le 10 mai, le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, a décrété l'état d'urgence lié à la sécheresse dans plus de 40 comtés. Celui de Butte, où se situe le barrage d'Oroville, est déjà classé au niveau "exceptionnel", le plus élevé.
Et la situation, aggravée par les effets du changement climatique dans tout l'ouest des Etats-Unis, ne devrait pas s'améliorer avant le retour des précipitations, dans cinq ou six mois.
"Le niveau du réservoir est beaucoup plus bas que nous le voudrions, bien plus bas que d'habitude à cette époque de l'année. Il est à environ 47% de la moyenne", dit à l'AFP John Yarbrough, un responsable du Département des ressources en eau de Californie, en montrant la terre craquelée qui forme les parois du lac.
En 2019, "une bonne année", l'eau atteignait la limite des arbres qui bordent le barrage, soit une cinquantaine de mètres plus haut qu'actuellement, se souvient l'expert.
Les riverains interrogés par l'AFP disent ne jamais avoir vu ça. Et beaucoup, incrédules, renvoient au mois de février 2017, lorsqu'ils avaient dû évacuer la zone car le barrage débordait sous l'effet de pluies torrentielles et risquait de les engloutir.
- La neige s'évapore -
"Quand nous entrons dans une année comme celle-ci avec un réservoir bas et des conditions vraiment sèches dans tout l'État, il y a de quoi s'inquiéter", lâche John Yarbrough.
Car le lac d'Oroville, construit dans les années 1960 au confluent de trois rivières, est l'élément-clef du "State water project", colossal réseau de 21 barrages et de plus d'un millier de kilomètres de canaux et de tuyaux qui acheminent l'eau du nord de la Californie vers le sud, plus peuplé et bien plus sec. 
"Ce lac fournit de l'eau potable à 27 millions de Californiens, il irrigue aussi jusqu'à 300.000 hectares de terres agricoles", souligne-t-il. 
Le nord de la Californie reçoit en moyenne les deux-tiers des précipitations totales de Californie mais cette année a été particulièrement mauvaise.
Au 1er avril, qui marque traditionnellement la fin des chutes de neige, les réserves de neige dans la Sierra Nevada voisine - source d'environ un tiers de l'eau utilisée en Californie - étaient seulement d'environ 60% par rapport à la moyenne.
"En plus, ce qui est vraiment unique cette année, c'est que lorsque la neige a fondu, le ruissellement a fini par s'infiltrer dans les sols secs et par s'évaporer", sans réellement parvenir jusqu'au lac d'Oroville pour gonfler ses réserves, explique John Yarbrough.
Certes, le barrage le plus haut de Californie (234 mètres) ne sera pas à sec de si tôt mais à la fin de la saison sèche, il devrait avoir atteint son niveau le plus bas jamais enregistré, en septembre 1977.
- La peur des feux de forêt - 
Après deux années particulièrement pauvres en précipitations et sans aucune assurance d'une amélioration dans les saisons à venir, les restrictions d'eau sont d'ores-et-déjà au programme. Le Département des ressources en eau, qui gère le State Water Project, a prévenu qu'il risquait de ne pas pouvoir satisfaire plus de 5% des demandes formulées pour cette année...
Et les propriétaires de plusieurs dizaines de bateaux amarrés sur le lac d'Oroville ont été contraints cette semaine de les faire tracter hors de l'eau, sous peine qu'ils s'échouent et soient endommagés.
Autre grave conséquence de la sécheresse : un risque d'incendie accru, ce qui inquiète particulièrement dans une région dévastée à plusieurs reprises ces dernières années par des feux de forêt d'une ampleur exceptionnelle.
Les arbres calcinés qui se dressent sur les hauteurs du lac d'Oroville sont là pour le rappeler : l'an dernier, plus de 17.000 km2 sont partis en fumée rien qu'en Californie et 33 personnes ont péri dans les flammes, dont 15 à Berry Creek, aux portes d'Oroville.
Et cette année en Californie, les incendies ont déjà consumé cinq fois plus de végétation que l'an dernier à la même époque.
"Nous sommes dans une tendance à long terme de conditions de sécheresse. Cela dure depuis environ six ans, avec quelques années humides qui s'intercalent. Mais globalement, c'est beaucoup plus sec que ce dont nous avons l'habitude", résume John Messina, chef des pompiers du comté de Butte.
"Plus les combustibles sont secs, plus les risques d'avoir un feu de forêt catastrophique sont élevés. Ou en tout cas d'avoir un été extrêmement agité..."
<https://www.bluewin.ch/fr/infos/international/la-californie-d-j-en-proie-la-s-cheresse-aux-portes-de-l-t-731971.html>
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11- Impact du réchauffement climatique sur le PIB : pourquoi les statistiques se trompent, The Conversation, 30/05/21, 22:42
Par Marie-Noëlle Woillez, Chargée de recherche sur les impacts du changement climatique, Agence française de développement (AFD) & Antoine Godin, Économiste-modélisateur, Agence française de développement (AFD)

Depuis la parution du premier rapport du GIEC sur le changement climatique en 1990, les publications scientifiques sur ses conséquences potentiellement dévastatrices se sont multipliées : températures insoutenables dans les régions tropicales, sécheresses, possible déstabilisation des calottes polaires et hausse majeure du niveau marin…
Pourtant, face à ces perspectives alarmantes, la plupart des estimations des dommages économiques associés suggèrent que la perte de PIB mondial serait limitée à quelques pour cent. Nettement moins que les 4,5-6 % de pertes liées à l’épidémie de Covid-19. Autrement dit, tout cela ne serait pas bien grave.
Ces deux visions semblent difficilement conciliables. Les méthodes employées pour évaluer les potentiels dommages climatiques ont déjà été sévèrement critiquées pour leur manque de fondements scientifiques, mais la croyance qu’un réchauffement global de 3 ou 4 °C n’est qu’un problème mineur reste courante chez bien des économistes.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/impact-du-rechauffement-climatique-sur-le-pib-pourquoi-les-statistiques-se-trompent-160517>
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12- [Bonne nouvelle] Le G7 s’engage à cesser de subventionner les centrales à charbon dès cette année, Novethic, 30/05/21
Pauline Fricot,

L'ère de la plus polluante des énergies fossiles semble toucher à sa fin. Les pays du G7 ont déclaré le 21 mai, vouloir cesser de financer les centrales à charbon dès cette année pour aller vers une électricité décarbonée "autant que possible" à l'horizon 2030. Un premier pas, alors que le G7 s'est engagé en 2016 à mettre fin aux subventions de toutes les énergies fossiles d'ici 2025.
L’avenir du charbon n’a pas bonne mine. Les ministres de l'Environnement des pays du G7, réunis le 21 mai en visioconférence ont annoncé vouloir mettre fin aux aides publiques destinées aux centrales à charbon fin 2021, dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Le charbon est la plus polluante des énergies fossiles. L'accord entre ces pays industrialisés, qui rassemble l’Allemagne, le Canada, les États-Unis, le France, l'Italie, le Japon et le Royaume-Uni est un premier pas : en 2016, les pays du G7 se sont engagés à mettre fin aux subventions de toutes les énergies fossiles d'ici 2025. 
"Le G7 convient que tout nouvel investissement dans la production d'électricité à partir du charbon dans le monde doit cesser maintenant, car il n'est pas compatible avec l'objectif" de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C d'ici la fin du siècle, précise le communiqué. Pour la ministre allemande de l'Environnement, Svenja Schulze, il s'agit "d'un pas en avant important car ce n'est qu'ainsi que nous, pays industrialisés, pouvons exiger de manière crédible que d'autres nous suivent dans cette voie". Le charbon est la deuxième énergie la plus consommée dans le monde, et au premier rang pour la production d’électricité. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/bonne-nouvelle-le-g7-s-engage-a-ne-plus-subventionner-les-centrales-a-charbon-des-2021-149851.html>
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13- Inondations en Nouvelle-Zélande : l'armée en renfort pour aider les évacuations, AFP, 31/05/21, 10:00

Des militaires néo-zélandais ont été déployés sur l'Ile du Sud pour prêter main forte à l'évacuation de centaines de personnes vivant dans des zones en proie à d'importantes inondations, consécutives à de fortes pluies.
Des fleuves sont sortis de leur lit après que 400 millimètres de précipitations se soient abattues en deux jours, soit davantage que depuis le début de l'année dans certaines zones.
Les autorités ont déclaré l'alerte météorologique "rouge", ce qui est rare, ainsi que l'état d'urgence dans la région de Canterbury, coeur de l'activité agricole du pays.
L'armée a indiqué qu'un de ses hélicoptères avait notamment secouru trois personnes dans la ville d'Ashburton, près de Christchurch, récupérant un homme dans un arbre et un couple de personnes âgées coincées sur le toit d'une voiture.
Des militaires, des camions et une ambulance de l'armée participent aux évacuations.
Le maire d'Ashburton, Neil Brown, a précisé que les 35.000 habitants de la ville étaient désormais coupés du monde.
Des médias locaux ont indiqué que 300 maisons avaient été évacuées, leurs habitants accueillis dans des écoles et des salles de sport.
La météo devrait s'améliorer dans la nuit.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/inondations-en-nouvelle-zelande-l-armee-en-renfort-pour-aider-les-evacuations_154682>
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14- Climat : reprise de négociations "cruciales", après la relance politique, AFP, 31/05/21, 20:00
Stéphane Orjollet

A six mois d'une importante Conférence climat, les Nations unies ont repris lundi - par visioconférence - des négociations "cruciales", alors que l'élection de Joe Biden a redonné un coup de fouet à la lutte contre le réchauffement climatique.
"Nous sommes à un moment pivot dans une année cruciale", a lancé Patricia Espinosa, la responsable climat de l'ONU, en lançant cette session de négociations informelles sur les points toujours en suspens de l'accord de Paris, conclu en 2015.
Ces discussions, qui ne doivent pas déboucher sur des décisions fermes, sont les premières depuis l'échec de la COP25 de Madrid fin 2019. La pandémie de Covid-19 avait depuis mis à l'arrêt la diplomatie du climat, et les attentes se concentrent sur la COP26, reportée d'un an et désormais prévue en novembre à Glasgow.
Mme Espinosa a donc appelé les délégués à préparer "des décisions prêtes pour l'adoption" en Ecosse. "Il est crucial de rattraper le temps perdu et que la COP soit un succès. C'est un test de notre crédibilité", a-t-elle lancé.
Un message repris en écho par les participants à un sommet virtuel sur le climat à Séoul du P4G, "Partnering for Green Growth", dont la déclaration finale lundi a appelé à agir décisivement.
L'envoyé spécial américain pour le climat John Kerry a appelé tous les pays, et pas seulement les pays développés, à faire un effort. Tandis que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a jugé qu'il s'agissait d'un sujet "d'intérêt pour soi-même, d'intérêt mutuel et d'intérêt collectif".
Les attentes sont d'autant plus fortes que le changement à la présidence américaine a relancé le processus politique, après quatre années de climato-scepticisme trumpien. 
Le sommet en ligne sur le climat convoqué fin avril par le nouveau locataire de la Maison Blanche a vu les grands pays émetteurs redoubler d'engagements vers la neutralité carbone, à commencer par les Etats-Unis eux-mêmes.
Et la lutte contre le changement climatique figurera en bonne place au sommet du G7 en Cornouailles du 11 au 13 juin, pendant les discussions onusiennes. Le club des pays riches s'est tout récemment déjà engagé à stopper toute aide publique aux centrales à charbon, très polluantes.
- Pas en ligne -
Un activisme bienvenu alors que les scientifiques alertent sur l'urgence face à un bouleversement qui menace de conséquences irréversibles. Les catastrophes climatiques se multiplient et "la trajectoire actuelle n'est pas en ligne avec les objectifs de l'accord de Paris", a rappelé Mme Espinosa. 
A savoir limiter le réchauffement à +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, et si possible +1,5°C. Ce dernier seuil pourrait précisément être franchi au cours d'une des cinq prochaines années, a récemment mis en garde l'Organisation météorologique mondiale.
Les négociateurs doivent aborder plusieurs questions clés, dont le fonctionnement des mécanismes de marchés carbone prévus par l'article 6 de l'accord de Paris, sur lequel les quelque 200 signataires n'arrivent toujours pas à s'accorder.
Des règles de fonctionnement de l'accord, notamment en matière de transparence, restent également à finaliser, tout comme la question des plans d'adaptation aux conséquences du changement climatique ou l'engagement des pays développés de financer à hauteur de 100 milliards de dollars par an d'ici à 2025 les politiques climatiques des pays pauvres.
Enfin, de nombreux pays doivent encore finaliser leurs engagements révisés de réduction d'émissions (NDC), qui sont selon l'ONU encore loin de permettre de tenir les objectifs de l'accord de Paris.
Un menu copieux donc pour les "organes subsidiaires permanents" de la convention climat des Nations Unies, l'un dédié au "conseil scientifique et technologique" (SBSTA) et l'autre à la "mise en oeuvre" (SBI). 
- Vous m'entendez ? -
Ils se réunissent habituellement en juin à Bonn (Allemagne), lors de rencontres qui attirent des milliers de participants du monde entier. Pandémie oblige, les discussions se tiennent cette fois par visioconférence, jusqu'au 17 juin, à raison de trois heures par jour, sur différents créneaux horaires. Une organisation qui vise à ne léser personne mais pose de nombreux défis techniques.
"Est-ce que vous m'entendez ?", a d'ailleurs lancé à plusieurs reprises Mme Espinosa, alors que beaucoup de délégués semblaient avoir des difficultés de connexion lors d'une réunion virtuelle test.
"Malgré ces conditions, les parties semblent désireuses de travailler et progresser," a souligné Tosi Mpanu Mpanu, président du groupe SBSTA, en ouverture de session.
"Il est important d'envoyer un message clair au reste du monde: nous sommes très sérieux pour appliquer l'accord de Paris et nous attaquer à ce casse-tête climatique," avait insisté il y a quelques jours le diplomate congolais.
<https://www.courrierinternational.com/depeche/climat-reprise-de-negociations-cruciales-apres-la-relance-politique.afp.com.20210530.doc.9av9h6.xml>
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15- Les catastrophes climatiques provoquent désormais plus de déplacements que les conflits, Daily Geek Show, 31/05/21
Gabrielle Andriamanjatoson - Source : ZME Science

Un chiffre record de 55 millions de personnes déplacées a été observé dans le monde en 2020
Si les conflits et les guerres restent les principales causes de migration de masse dans le monde, les déplacements liés aux catastrophes naturelles sont également en constante évolution. En effet, le réchauffement climatique et les catastrophes naturelles plus fréquentes et plus violentes qui en découlent ont provoqué un très grand nombre de déplacements forcés en 2020, et les experts estiment que les chiffres vont encore augmenter à l’avenir.
55 millions de personnes déplacées en 2020, un record 
Selon le rapport annuel de l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC) – une branche du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) –, il y a eu au moins 55 millions de déplacements internes en 2020. Notons que ce chiffre est celui du nombre de déplacements et non d’individus déplacés, dans la mesure où une personne peut être contrainte de se déplacer à plusieurs reprises. Il est à savoir que les déplacés internes sont des personnes qui ont été forcées de fuir leur lieu d’origine, mais demeurent dans leur pays. Selon les chercheurs, cela représente environ le double des réfugiés, c’est-à-dire les personnes qui ont fui vers d’autres pays à cause des conflits, des violences et des catastrophes naturelles.
>> Suite à lire à :
<https://dailygeekshow.com/deplacements-catastrophes-climatiques/>
En savoir plus :
> Internal displacement at all-time high after unprecedented year of crises <https://www.internal-displacement.org/global-report/grid2021/downloads/press_releases/GRID_2021_press_release_ENGLISH.pdf>, Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC), 20 may 2021
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16- Islande : Recul de 750 km2 en vingt ans des glaciers du pays, 20 Minutes avec AFP, 01/06/21, 07h03

Réchauffement climatique. Selon des experts, l’Islande, dont le nom signifie « Terre de glace », pourrait voir disparaître l’ensemble de ses glaciers d’ici 180 ans
Il y a de quoi tirer une nouvelle fois le signal d’alarme du réchauffement climatique. Si les prévisions sont respectées, les quelques 400 glaciers d’Islande pourraient avoir quasiment disparus en 2200. Ils ont déjà perdu environ 750 km2 de surface depuis le début des années 2000, soit 7 % de leur superficie totale, selon une étude publiée lundi.
Au total, la surface des glaciers islandais, qui recouvrent encore un peu plus de 10 % du pays, est tombée en 2019 à 10.400 km2, selon une publication de la revue spécialisée Jökull (« Glacier » en islandais). Depuis 1890, la superficie occupée par les glaciers a reculé de près de 2.200 km2, soit 18 %. Mais près d’un tiers de ce recul a eu lieu depuis 2000, selon ce dernier pointage des glaciologues, géologues et géophysiciens islandais.
Première disparition d'un glacier en 2014
Le retrait constaté en deux décennies représente presque la superficie totale de l’Hofsjökull (810 km2), troisième plus grande calotte glaciaire de l’île nord-atlantique. « Les variations de la superficie des glaciers en Islande depuis les années 1890 montrent une réponse claire aux variations climatiques », soulignent les auteurs. En 2014, l’Islande avait d’ailleurs acté la première disparition d’un de ses glaciers, l’Ok, ex-Okjökull (« glacier de l’Ok ») sous l’effet du réchauffement.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3051347-20210601-islande-recul-750-km2-vingt-ans-glaciers-pays>
En savoir plus : 
> Accelerated global glacier mass loss in the early twenty-first century <https://www.nature.com/articles/s41586-021-03436-z>, Nature, 28 April 2021
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17- Au Groenland, la fonte des glaces libère du mercure toxique, Reporterre, 01/06/21, 09h20
Margaux Otter

Des concentrations inquiétantes de mercure ont été observées dans les rivières et les fjords issus des eaux de fonte glaciaire du Groenland, selon une récente étude. Un métal toxique qui s’accumule dans les organismes de la faune et des populations autochtones.
Le réchauffement climatique entraîne la fonte des glaciers et donc une élévation du niveau de la mer, mais pas seulement. Selon une étude publiée lundi 24 mai dans Nature Geoscience, les rivières et les fjords issus des eaux de fonte des blocs de glace du Groenland présentent des concentrations de mercure inquiétantes.
Des scientifiques ont effectué deux expéditions au Groenland, en 2015 et 2018, et ont prélevé des échantillons de trois rivières recevant des quantités substantielles d’eau de fonte de la calotte glaciaire, jusqu’à 800 m3 par seconde. Les échantillons ont été filtrés pour éliminer tout sédiment et mis à l’abri de toute contamination. Les chercheurs ont ensuite analysé la concentration de mercure dans chacun d’eux.
Conclusion : le taux de mercure dissous relevé par les chercheurs est près de dix fois plus élevé que ceux habituellement mesurés dans les rivières (plus de 150 nanogrammes par litre, contre environ 1 à 10 nanogrammes par litre). « Il y a des niveaux étonnamment élevés de mercure dans les eaux de fonte glaciaire que nous avons échantillonnées dans le sud-ouest du Groenland », a déclaré dans un communiqué de presse de l’université d’État de Floride, le biogéochimiste responsable des recherches, Jon Hawkings. C’est un taux record, similaire à celui des rivières les plus polluées par les humains.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/Au-Groenland-la-fonte-des-glaces-libere-du-mercure-toxique>
En savoir plus : 
> Large subglacial source of mercury from the southwestern margin of the Greenland Ice Sheet <https://www.nature.com/articles/s41561-021-00753-w.pdf>, Nature Geoscience, 24 May 2021
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18- Climat : fin de saison pour La Niña, AFP, 01/06/21, 14:00

L'épisode climatique La Niña de 2020-2021 "a pris fin", a annoncé mardi l'Organisation météorologique mondiale, l'agence spécialisée de l'ONU, qui prévoit des températures supérieures à la moyenne entre juin et août, en particulier dans l'hémisphère Nord.
D'après le bulletin Info-Niño/Niña publié par l'OMM, la probabilité de conditions neutres - "c'est-à-dire ne s'apparentant ni à une anomalie El Niño ni à une anomalie La Niña" - dans le Pacifique tropical s'établit à 78% jusqu’à juillet, puis elle diminue et passe à 55% pour la période d'août à octobre. 
L'incertitude est plus grande pour le reste de l'année.
Le phénomène La Niña correspond au refroidissement à grande échelle des eaux de surface dans le centre et l'Est du Pacifique équatorial, associé à des variations de la circulation atmosphérique tropicale, autrement dit des vents, de la pression et des précipitations. Il se produit de façon irrégulière.
Ce phénomène, qui a de multiples impacts sur la météo à travers le monde, est l'inverse du phénomène El Niño, phénomène de réchauffement des eaux de surface près des côtes d'Amérique du Sud.
Cependant, tous les phénomènes climatiques d'origine naturelle s'inscrivent désormais dans un contexte de changement climatique dû à l'activité humaine qui fait s'élever les températures mondiales, accentue les conditions météorologiques extrêmes et modifie les régimes saisonniers de précipitations, souligne l'OMM.
- "Faux sentiment de sécurité" -
"La Niña a un effet de refroidissement temporaire des températures à l’échelle mondiale, qui est généralement plus fort la deuxième année de son apparition. Ainsi, l'année 2021 a démarré avec des températures relativement basses selon les normes récentes. Cette situation ne doit pas nous donner un faux sentiment de sécurité en nous faisant croire qu'il y a une pause dans le changement climatique", a averti le secrétaire général de l'OMM, Petteri Taalas.
"Les concentrations de dioxyde de carbone se maintiennent à des niveaux records et continueront donc de favoriser le réchauffement de la planète. Selon les nouvelles prévisions de l'OMM, il est probable à 90% qu'au moins une année entre 2021 et 2025 devienne l'année la plus chaude jamais enregistrée à la place de 2016, qui avait été marquée par un épisode El Niño intense", a-t-il expliqué.
Compte tenu de la fin de La Niña ainsi que de la généralisation de températures de surface de la mer supérieures à la moyenne sous l'effet du réchauffement climatique, les températures de l'air à la surface des terres émergées devraient être supérieures à la moyenne de juin à août 2021 dans la quasi-totalité de l'hémisphère Nord, en particulier le centre-ouest de l'Amérique du Nord, l'extrême Nord de l'Asie, certaines régions d'Asie centrale et l'extrême Est de l'Asie, la péninsule arabique et le Nord des Caraïbes, selon l'OMM.
Il devrait également faire plus chaud que la normale de juin à août sur le continent maritime, le long de la côte Sud de l'Afrique de l'Ouest jusqu'au centre et à l'Est de l'Afrique ainsi que dans des régions orientales de l'Amérique du Sud, estime encore l'agence.
Selon le bulletin saisonnier sur le climat, les seules exceptions notables à cette tendance se rencontreront dans le Nord-Ouest de l'Europe, le Sud de l'Asie et le Nord de l'Amérique du Sud, jusqu'au Sud des Caraïbes.
Par ailleurs, la probabilité de précipitations inférieures à la normale est accrue pour les Caraïbes, de nombreuses zones de l'Amérique du Sud au sud de l'équateur, une grande partie de la rive Nord de la Méditerranée et de l'Europe du Sud-Est, certaines zones du centre et de l'Ouest de l'Amérique du Nord, certaines régions d'Afrique centrale et la côte Est de l'Afrique.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-fin-de-saison-pour-la-nina-411030>
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19- Sécheresse et feux de forêt : la Californie retient son souffle pour les mois à venir, AFP, 02/06/21, 07:00
Laurent Banguet

"Maintenant, quand il y a de la fumée, tout le monde panique", lâche Steve Crowder, maire de la petite ville de Paradise, dans le nord de la Californie, qui a failli être rayée de la carte par les flammes en 2018.
Lui-même peine encore à retenir ses larmes lorsqu'il évoque le brasier qui a englouti 95% des bâtiments et les 85 habitants "qui ne s'en sont pas sortis". "C'est la chose la plus horrible que j'aie jamais vécue", assure cet ancien policier. "Je pense que le feu terrifie tout le monde ici."
Traumatisé par ces incendies meurtriers et confronté cette année à une saison sèche particulièrement précoce, avec déjà cinq fois plus de végétation brûlée que l'an dernier à la même époque, c'est tout cet Etat de l'Ouest américain qui retient son souffle à l'approche de l'été.
"Au cours des 25 derniers mois, les feux ont tué 101 civils et détruit 21.000 bâtiments dans le comté de Butte", déclare à l'AFP John Messina, le chef des pompiers de ce comté où se trouve Paradise.
Pour lui, "cela dépasse tout ce que la Californie a pu connaître dans les temps modernes", une sorte de "point zéro" qui montre ce à quoi s'expose le reste de l'Etat.
"Par le passé, on avait peut-être un incendie remarquable chaque été. Maintenant, c'est le cas de la moitié des incendies. Quand je dis remarquable, je veux dire qu'ils dépassent vraiment beaucoup nos prévisions" en termes de vitesse et d'intensité, explique-t-il.
Si les feux font partie du cycle naturel des forêts californiennes, la saison des incendies commence de plus en plus tôt et s'achève chaque année un peu plus tard. Sans surprise, "le changement climatique est considéré comme le principal facteur de cette tendance", avec un allongement de la saison des incendies de 75 jours, relèvent les pompiers de l'Etat dans leurs prévisions pour 2021.
"Il n'y a plus de saison des incendies. C'est toute l'année, avec un pic d'activité à certaines périodes", confirme sur le terrain John Messina, soulignant la tension et la fatigue qui pèsent désormais sur ses pompiers. "Nous les faisons travailler extrêmement dur l'été pendant, quatre, cinq, six voire sept mois, en tablant sur le fait qu'ils pourront faire une pause l'hiver. Mais il n'y a plus de répit en Californie", constate-t-il.
- "Etat d'alerte" -
La sécheresse chronique qui touche l'Etat, particulièrement le nord cette année, aggrave encore la situation.
"C'est encore une année potentiellement exceptionnelle. Nous connaissons une sécheresse significative dans certaines zones et le taux d'humidité de la végétation est très bas pour cette période de l'année. (...) Il ne manque plus qu'un départ de feu et on aura un problème. On est en état d'alerte", lance M. Messina.
"Nous sommes en mai mais la végétation est sèche comme en août ou septembre. C'est comme une poudrière, ça nous inquiète vraiment", renchérit Steve Crowder.
Paradise a pris un certain nombre de mesures pour éviter un drame comme le "Camp Fire" de 2018. Les propriétaires doivent débroussailler, maintenir les pelouses à moins de dix centimètres de haut ainsi qu'un espace dégagé autour des bâtiments, etc.
Les pompiers multiplient les inspections pour s'assurer que les ordonnances sont respectées mais seuls quelques milliers d'habitants sur les 26.000 évacués lors de l'incendie sont revenus et les propriétaires sont parfois difficiles à joindre.
"Je leur dis à tous, si vous ne le faites pas pour vous-mêmes, faites-le pour vos voisins qui sont restés. (...) Nous faisons tout ce que nous pouvons pour faire une ville résistante au feu", explique le maire.
"Bien sûr, nous n'avons plus autant de combustibles que lors du Camp Fire. Mais si nous ne faisons rien, dans dix ans on se retrouvera au même point", insiste-t-il.
Non loin de Paradise, s'étend à flanc de colline la petite communauté de Berry Creek. Les arbres calcinés témoignent de la violence du feu qui a dévasté la zone en septembre 2020, tuant 15 personnes en un clin d'oeil.
Contrairement à beaucoup d'autres habitants qui ont tout perdu dans l'incendie, Jimmy a décidé de revenir à l'endroit où il s'était établi voici 44 ans.
Pendant neuf mois, le sexagénaire a travaillé d'arrache-pied pour préparer son retour sur sa propriété, où il souhaite finir ses jours. "Mais c'est en train de m'user, je suis fatigué", confie-t-il.
Voici seulement quelques semaines, Jimmy est revenu sur son terrain, soigneusement débroussaillé. Il loge dans une caravane, utilise l'eau d'un forage et se prépare à faire couler les fondations de son nouveau logement, une maison préfabriquée qu'il attend cet été. "Aux normes anti-incendies, avec toit métallique et tout!", précise-t-il.
<https://information.tv5monde.com/info/secheresse-et-feux-de-foret-la-californie-retient-son-souffle-pour-les-mois-venir-411114>
Sur le même sujet : 
> Face à la sécheresse, la Californie met ses saumons dans des camions <https://information.tv5monde.com/info/face-la-secheresse-la-californie-met-ses-saumons-dans-des-camions-411687>, AFP, 06/06/21, 11:00
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20- Analyse. En Californie, « l’épidémie d’incendies » devient une question de santé publique, Le Monde, 03/06/21, 07h02
Corine Lesnes (San Francisco, correspondante)

Changer de paradigme et considérer les feux non plus seulement du point de vue de l’environnement va permettre à l’Etat de dégager des moyens plus importants pour préserver la qualité de l’air. 
Analyse. En 2020, la Californie a affronté cinq des six feux les plus importants de son histoire. Un signal d’alarme autant qu’un traumatisme, dans un Etat habitué à son insouciance dorée. Cette année, à l’approche de l’été, les responsables californiens sont déjà sur les dents. Le 7 mai, la première « alerte rouge » contre le danger d’incendies a été décrétée en Californie du Nord. Elle fait suite à un constat : la sécheresse est de retour.
Les hydrologistes, qui vont chaque année mesurer solennellement l’enneigement le 1er avril dans la sierra Nevada, sont revenus avec de mauvaises nouvelles : le « snowpack » n’atteignait que 60 % de la moyenne habituelle. Six semaines plus tard, ce manteau neigeux qui alimente les rivières ne représente plus que de 6 % de cette moyenne. Les réservoirs sont à moitié vides. La Californie était sortie d’une période de trois ans de sécheresse historique en 2017, elle y retourne déjà.
Le 10 mai, le gouverneur Gavin Newsom a proclamé l’état d’urgence dans 41 des 58 comtés de l’Etat, une mesure qui permet à ses services de rationner l’eau et d’établir des priorités – agriculteurs ? poissons ? – dans sa distribution.
Les zones urbaines touchées
Les conditions climatiques sont inquiétantes mais quelque chose a changé. Le Golden State a conscience qu’un point de non-retour a été atteint, des responsables politiques aux PDG des compagnies d’assurances ; de la société civile aux entrepreneurs, victimes de coupures de courant préventives censées éviter les départs de feux sous les lignes électriques.
La cinquième économie du monde n’a pas le choix : les incendies sont devenus une crise, non seulement de gestion des forêts, mais aussi de santé publique. Selon le chercheur Michael Wara, du Woods Institute for the Environment à l’université Stanford, quelque 3 000 personnes âgées sont mortes à l’été 2020 à cause de la détérioration de la qualité de l’air. « Le point central de la nouvelle réflexion sur les feux, c’est qu’il s’agit non plus d’un problème qui concerne les zones rurales mais d’un énorme problème de santé publique dans les zones urbaines », explique-t-il.
Tout le monde se souvient du nuage orange qui avait donné à San Francisco une allure de film de science-fiction en septembre 2020. La qualité de l’air a été classée nocive pendant plus d’un mois dans la baie.
Il y a vingt ans, quelque 174 000 hectares brûlaient chaque année en Californie. Pendant les cinq dernières années, c’est en moyenne quatre fois cette superficie qui a été dévastée chaque année, avec des conséquences de plus en plus lourdes sur la santé, la pénurie de logements (avec 55 000 structures détruites au cours des cinq dernières années pour 75 000 nouvelles constructions seulement). « Il faut le reconnaître, a dit le gouverneur Gavin Newsom, nous vivons dans un monde dans lequel nous n’étions pas destinés à vivre. » 
Changer de paradigme et considérer les feux du point de vue de la santé publique et non de l’environnement va permettre à l’Etat de dégager des moyens plus importants pour préserver la qualité de l’air. Tout comme il l’a fait pour fermer les centrales au charbon, préconise Michael Wara, auteur d’un rapport publié le 30 avril sur la stratégie à mettre en œuvre pour répondre à « l’épidémie d’incendies » en Californie.
De fait, le gouverneur Newsom a décidé, le 8 avril, de consacrer 536 millions de dollars (440 millions d’euros) à la lutte anti-incendie, le double du budget habituel – ce qui n’est pas rien dans un Etat dont les pompiers possèdent déjà la première flotte d’avions bombardiers d’eau du monde. Grâce à l’exceptionnel excédent budgétaire amassé par l’Etat aux 165 milliardaires, il a doublé la mise le 14 mai, promettant 2 milliards de dollars pour l’exercice fiscal 2022 (qui commence le 1er juillet) pour la préparation contre les incendies.
> Lire aussi  Coronavirus : la Californie fait face à un déficit historique et des coupes budgétaires difficiles
Un progrès d’un autre type a été accompli. Idéologique, celui-là. Devant l’urgence, la querelle quasi théologique entre opposants et partisans du débroussaillage s’est estompée. La polémique avait culminé en 2018, après l’incendie de Paradise (85 morts), quand le président Donald Trump avait conseillé aux Californiens de gérer leurs forêts comme les Scandinaves au lieu de mettre systématiquement en cause le changement climatique.
Aujourd’hui, l’ambiance est au compromis. Les responsables démocrates admettent que les propriétaires qui se plaignent que la loi – et les écologistes – les empêchent d’élaguer dans la végétation, n’ont pas tout à fait tort. Et tout le monde reconnaît que la pratique des « feux contrôlés », bien connue des tribus indiennes, devrait reprendre. Bannie il y a des décennies, à une époque où les autorités craignaient par-dessus tout de perdre le contrôle des flammes, elle est réintroduite, mais timidement.
Un combat sur le long terme
La méthode la plus efficace est d’ignifuger les maisons. Le risque est réduit de 50 %, affirme Michael Wara. « Mais c’est comme la vaccination : ça marche mieux si tout le monde le fait », ajoute-t-il. Une entreprise de long terme : il faudra une décennie au moins pour sécuriser les milliers d’habitations des zones à risque.
Déplacer les populations ? Interdire la reconstruction ? Impossible, jugent la plupart des experts. « On ne demande pas aux gens qui vivent sur des failles sismiques de déménager », note Crystal Kolden, professeure de sciences des forêts, des parcours et des incendies à l’université de l’Idaho.
> Lire aussi  Inégalités, pollution, vieillissement… Le déclin du rêve californien
La Californie n’est pas la seule à craindre l’arrivée de l’été. A pareille époque, en 2020, 27 % de l’Ouest américain était considéré en état de sécheresse. Cette année, c’est 76 % de la région qui tombe dans cette catégorie, dont 47 % en état de sécheresse sévère ou extrême.
Les méga-incendies sont devenus la règle du Colorado à l’Oregon. La saison des feux dira si le nouvel état d’esprit et, surtout, les nouveaux moyens réussiront à limiter les conséquences d’un phénomène devenu à court terme incontrôlable.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/06/03/en-californie-l-epidemie-d-incendies-devient-une-question-de-sante-publique_6082591_3232.html>
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En images
21- [Infographie] Climat : les solutions plébiscitées par les Français ne sont pas toujours les meilleures, Novethic, 01/06/21
Pauline Fricot

Changer une ampoule, éviter les longs vols, avoir un enfant de moins... Il existe un écart saisissant entre l'efficacité des actions individuelles pour lutter contre le réchauffement climatique et la perception que l'on en a. C'est la conclusion d'une étude réalisée par Ipsos qui montre ainsi que les actions les moins efficaces, comme le recyclage, sont celles qui sont souvent les plus plébiscitées dans le monde, et notamment en France.
La série "les périls de la perception", lancé par l’entreprise de sondage Ipsos, semble n’avoir jamais aussi bien porté son nom.  Elle vise à mesurer l’écart entre l’idée que les gens se font d’un sujet médiatisé (criminalité, terrorisme, suicide …) et sa réalité statistique. En avril 2021, l’entreprise a publié un rapport sur les actions à mener pour lutter contre le réchauffement climatique. Ipsos a interrogé plus de 20 000 personnes issues de 30 pays, du Pérou, au Japon en passant par la France, et leur a demandé de sélectionner, dans une liste de neuf propositions, les trois mesures qui selon elles étaient les plus efficaces pour lutter contre le réchauffement climatique. Le résultat est frappant : les mesures les plus efficaces sont les moins plébiscitées par le panel, alors même que les sondés affirment à 69 % qu'ils savent comment agir efficacement contre le réchauffement climatique. 
>> Suite à lire et infographie à voir à :
<https://www.novethic.fr/actualite/infographies/isr-rse/infographie-non-nous-ne-savons-pas-comment-lutter-efficacement-contre-le-rechauffement-climatique-149811.html>
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