[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (jeudi 10 juin)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 10 Juin 08:16:42 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- La fin des batteries lithium-ion ? <https://france-science.com/la-fin-des-batteries-lithium-ion/>, Mission pour la Science et la Technologie, 28/05/21, 08:32
2- Washington suspend les forages de pétrole dans une zone protégée de l'Arctique <https://www.lefigaro.fr/international/washington-suspend-les-forages-de-petrole-dans-une-zone-protegee-de-l-arctique-20210601>, Le Figaro avec AFP, 01/06/21, 06h40
3- "Sun Trip" : une trentaine de vélos solaires au départ de Lyon <https://www.francesoir.fr/actualites-france/sun-trip-une-trentaine-de-velos-solaires-au-depart-de-lyon>, AFP, 01/06/21, 14:00
4- Sri Lanka : le navire incendié a partiellement coulé <https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/sri-lanka-le-porte-conteneurs-incendie-en-train-de-sombrer-plein-de-fioul_2152007.html>, AFP, 02/06/21, 16:00
5- Avec les crises climatique et sanitaire, les aéroports sont sur la sellette <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/avec-les-crises-climatique-et-sanitaire-les-aeroports-sur-la-sellette-149817.html>, Novethic, 02/06/21
6- Entretien. « Sur les déchets nucléaires, nous sommes déjà en train de déplacer le problème sur trois générations » <https://www.bastamag.net/nucleaire-energie-soutenable-emissions-de-CO2-dechets-radioactifs-green-deal-greenpeace>, Basta mag, 02/06/21
7- Journée mondiale du vélo : découvrez les plus belles pistes cyclables du monde <https://leseclaireurs.canalplus.com/articles/decouvrir/journee-mondiale-du-velo-decouvrez-les-plus-belles-pistes-cyclables-du-monde>, Les Éclaireurs, 03/06/21, 09h24
8- Les 3 métiers les plus recherchés de la mobilité durable <https://start.lesechos.fr/travailler-mieux/metiers-reconversion/les-3-metiers-les-plus-recherches-de-la-mobilite-durable-1320495>, Start Les Echos, 03/06/21, 12:34
9- Procès des anti-Cigéo : 12 mois ferme requis contre un prévenu, sursis pour les autres <https://information.tv5monde.com/info/proces-des-anti-cigeo-12-mois-ferme-requis-contre-un-prevenu-sursis-pour-les-autres-411268>, AFP, 03/06/21, 13:00
10- Enquête. Le bois, une source d’énergie pas si verte dans un marché de la biomasse qui s’industrialise <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/04/le-bois-une-source-d-energie-pas-si-verte-dans-un-marche-de-la-biomasse-qui-s-industrialise_6082762_3244.html>, Le Monde, 04/06/21, 10h25 
11- Le chauffage au bois, première source d’émission de particules fines <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/04/le-chauffage-au-bois-premiere-source-d-emission-de-particules-fines_6082815_3244.html>, Le Monde, 04/06/21, 11h01 
12- En France, la filière du bois défend un usage local et raisonné de la biomasse <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/04/en-france-la-filiere-du-bois-defend-un-usage-local-et-raisonne-de-la-biomasse_6082817_3244.html>, Le Monde, 04/06/21, 11h01 
13- « Pari perdant pour le climat » ou « source pour assurer la transition énergétique » : à La Réunion, des projets de centrales biomasse contestés <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/04/pari-perdant-pour-le-climat-ou-source-pour-assurer-la-transition-energetique-a-la-reunion-des-projets-de-centrales-biomasse-contestes_6082818_3244.html>, Le Monde, 04/06/21, 11h01 
14- La Roumanie orchestre sa sortie du charbon pour 2032 <https://www.euractiv.fr/section/energie/news/romania-will-phase-out-coal-by-2032/>, EurActiv, 04/06/21, 11:53
15- Marché de l'énergie : des offres mais certaines promesses non tenues <https://information.tv5monde.com/info/marche-de-l-energie-des-offres-mais-certaines-promesses-non-tenues-411438>, AFP, 04/06/21, 12:00
16- Entre émissions carbone et concentration en particules fines, les confusions de 40 Millions d’automobilistes <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/06/04/entre-emissions-carbone-et-concentration-en-particules-fines-les-confusions-de-40-millions-d-automobilistes_6082912_4355770.html>, Les Décodeurs, 04/06/21, 19h35
17- Belle-Île : les pêcheurs des Pays de la Loire opposés au projet de parc éolien flottant <https://information.tv5monde.com/info/belle-ile-les-pecheurs-des-pays-de-la-loire-opposes-au-projet-de-parc-eolien-flottant-411536>, AFP, 04/06/21, 21:00
18- 820 millions <https://www.actu-environnement.com/dit-aujourdhui/989.html>, Actu-environnement, le Chiffre du 04/06/21
En images
19- Linky : embrouilles au compteur (+ Quel avenir d’EDF) <https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/2487357-emission-du-mercredi-2-juin-2021.html>, France 5, C dans l’air, 02/06/21, 17h44
20- L'évolution des investissements mondiaux dans l'énergie en 3 graphiques <https://www.connaissancedesenergies.org/levolution-des-investissements-mondiaux-dans-lenergie-en-3-graphiques-210603>, Connaissance des énergies, 03/06/21
21- Reportage vidéo. La Tour Eiffel brille à l'hydrogène décarboné <https://www.actu-environnement.com/ae/news/tour-eiffel-brille-hydrogene-decarbone-37647.php4>, Actu-environnement, 04/06/21

Bien à vous,
Florence

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ENQUÊTE DU JOUR : Alors que l’Union européenne doit se prononcer d’ici à l’été sur la révision de la directive concernant les énergies renouvelables, scientifiques et ONG dénoncent les effets pervers du recours accru à la biomasse. (cf. item 10, 11, 12 & 13)
TENDANCES DU JOUR : — Bromma, l'équivalent suédois de l'aéroport d'Orly va fermer ses portes et devient ainsi le symbole des menaces qui pèsent sur le secteur aérien à l'heure du changement climatique, alors qu'en France le gouvernement a mis un coup d'arrêt à l'extension de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. (cf. item 5)
— La diminution drastique de nos déplacements en raison des confinements a entrainé une prise de conscience des individus comme des entreprises sur l'impact de leur transport au quotidien. (cf. item 8)
ANALYSE DU JOUR : Jan Haverkamp, expert énergétique et nucléaire pour Greenpeace, a soumis l’énergie nucléaire à 26 critères de soutenabilité. (cf. item 6)
AÉRATION DU JOUR : Avec la journée mondiale du vélo, l'occasion de (re)découvrir les plus belles infrastructures cyclables du monde. (cf. item 7)
PERSPECTIVE DU JOUR : En vue de sortir du charbon d’ici à 2032, la Roumanie devrait adopter une loi relative à la fermeture des mines d’ici à mi-2022 et prendre des mesures socio-économiques pour soutenir les collectivités charbonnières dans la transition. (cf. item 14)
CRAINTE DU JOUR : Dans la jungle du marché de l'énergie, le consommateur risque de se perdre, sans forcément faire les bonnes affaires espérées ou aider l'essor des renouvelables. (cf. item 15)
DÉCODAGE DU JOUR : Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 Millions d’automobilistes, affirme que la chute du trafic routier pendant le premier confinement a eu un faible impact sur la pollution. C’est inexact. (cf. item 16)
OPPOSITION DU JOUR : Les pêcheurs des Pays de la Loire s'opposent au projet de parc éolien flottant prévu en Bretagne, à l'ouest de Belle-île, dans une zone qu'ils fréquentent. (cf. item 17)
CHIFFRES DU JOUR : — 820 millions d’euros, c’est le montant que la Commission Européenne, récemment associée à Breakthrough Energy espère voir investi dans les solutions de décarbonation, entre 2022 et 2026. (cf. item 18)
— Les investissements mondiaux liés à l'énergie pourraient rebondir de presque 10% en 2021 (par rapport à 2020), indique l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans un rapport publié le 2 juin. (cf. item 20)
EXPÉRIMENTATION DU JOUR : La tour Eiffel a été illuminée grâce à de l'hydrogène vert. 70 projecteurs alimentés par un générateur électro-hydrogène ont fait la lumière sur ce vecteur énergétique en cours de développement en France. (cf. item 21)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- La fin des batteries lithium-ion ?, Mission pour la Science et la Technologie, 28/05/21, 08:32
Céline Duclos

Depuis leur commercialisation en 1991, les batteries lithium-ion (plus communément appelées Li-Ion) ont connu un succès mondial malgré leurs limites intrinsèques en termes de sécurité, performances, de taille et de coûts. Elles sont trop lourdes, trop chères et trop longues à charger, poussant alors les chercheurs à trouver des solutions.
La plupart des technologies Li-Ion actuelles utilisent un électrolyte liquide, avec des sels de lithium tels que LiPF6, LiBF4 ou LiClO4 dans un solvant organique. L’électrolyte liquide, permettant de transporter les ions lithium entre les électrodes, nécessite des membranes coûteuses afin de séparer la cathode et l’anode, ainsi qu’une enveloppe imperméable pour éviter les fuites. Par conséquent, la taille et la liberté de conception de ces batteries sont limitées.
Les batteries Li-Ion les plus performantes actuellement peuvent atteindre une densité énergétique de plus de 700 Wh/L au niveau de la cellule, avec une autonomie maximale d’environ 500 km pour les véhicules électriques. Les matériaux de la cathode, à haute teneur en nickel, sont en cours d’amélioration, ce qui peut permettre d’augmenter encore la densité énergétique, mais les caractéristiques des matériaux actifs peuvent atteindre un certain seuil de performance.[1]
>> Suite à lire à :
<https://france-science.com/la-fin-des-batteries-lithium-ion/>
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2- Washington suspend les forages de pétrole dans une zone protégée de l'Arctique, Le Figaro avec AFP, 01/06/21, 06h40

L'administration Biden dit vouloir une «analyse complète» des conséquences environnementales de concessions attribuées en janvier à des compagnies pétrolières.
L'administration américaine a interdit temporairement mardi 1er juin tout forage de pétrole ou de gaz dans le refuge national de la faune arctique où vivent notamment des ours et des caribous, en Alaska, renversant ainsi l'une des dernières décisions du gouvernement de Donald Trump.
> À lire aussi : Alaska: avec les sentinelles de l'Arctique, aux avant-postes du réchauffement climatique
Le ministère de l'Intérieur souhaite conduire une «analyse complète»des conséquences environnementales de concessions attribuées début janvier, soit deux semaines avant l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, pour exploiter des parcelles dans la plus grande zone naturelle protégée des États-Unis. En fonction des résultats, l'administration décidera de maintenir les concessions en l'état, de les annuler ou d'imposer des mesures supplémentaires pour protéger l'environnement dans cette région qui abrite également des loups et des oiseaux migratoires.
Les compagnies pétrolières et dirigeants de l'Alaska poussent depuis une trentaine d'années pour exploiter les ressources de ce refuge national, arguant que cela permettrait de créer des emplois et de générer des revenus pour cet État. Conformément à un texte voté fin 2017 par le Congrès américain, le ministère de l'Intérieur avait approuvé en août un programme ouvrant la voie à des forages sur 6.500 kilomètres carrés d'une zone côtière longeant l'océan Arctique. Le refuge couvre au total plus de 78.000 kilomètres carrés. Un appel d'offres lancé en décembre avait conduit, le 6 janvier, à l'attribution de neuf parcelles à l'agence gouvernementale Alaska Industrial Development and Export Authority (AIDEA) et de deux parcelles à deux petites entreprises. Deux parcelles décrochées par l'AIDEA avaient par la suite été retirées, selon les résultats définitifs dévoilés dans un communiqué diffusé le 19 janvier, deux jours avant le départ de Donald Trump.
>> Suite à lire à :
<https://www.lefigaro.fr/international/washington-suspend-les-forages-de-petrole-dans-une-zone-protegee-de-l-arctique-20210601>
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3- "Sun Trip" : une trentaine de vélos solaires au départ de Lyon, AFP, 01/06/21, 14:00

Une trentaine de vélos solaires se sont élancés mardi de l'hôtel de ville de Lyon pour gagner tranquillement Bruxelles, pour le prologue de la 4e édition du "Sun Trip", vaste parcours de 10.000 kilomètres à travers l'Europe.
Certains participants n'iront pas plus loin que la capitale belge, d'autres, rejoints par de nouveaux compétiteurs, s'embarqueront pour ce périple de trois mois, a indiqué l'organisateur Florian Bailly.
"Je vous envie", a lancé aux participants le maire écologiste de la ville Grégory Doucet, lui-même grand amateur de vélo, venu saluer une initiative conjuguant "effort physique" et "noblesse des sentiments défendus".
A la fois épreuve sportive, voyage touristique et acte militant en faveur des énergies renouvelables, la sixième édition de l'épreuve parcourra 30 pays européens. Les précédentes avaient permis aux participants de rejoindre des pays comme le Kazakhstan ou la Chine.
Si le parcours du prologue est balisé, avec hébergement et possibilité de recharge des batteries de vélo le soir, les participants à l'épreuve principale auront pour seule obligation de passer cinq "checkpoints", à Riga (Lettonie), Constanta (Roumanie), le col du Passo Stelvio (Italie), le mont Veleta (Espagne), Porto (Portugal) avant l'arrivée à Lyon.
"C'est comme un Vendée Globe, mais sur terre", résume M. Bailly.
Avec l'assistance électrique, les plus motivés peuvent parcourir jusqu'à 300 kilomètres par jour. Ce dispositif permet aussi aux handicapés et personnes âgées, nombreux au départ, de participer.
Au milieu des vélos "classiques" plus ou moins bidouillés et tirant une remorque couverte de panneaux solaires et des "vélos couchés" surmontés d'une ombrière photovoltaïque, la "torpille" d'Arnaud Négrier se détache. 
Avec son vélo aérodynamique, l'ingénieur automobile de Saint-Priest (banlieue de Lyon) entend se ménager de "petites étapes perso" le long du trajet, pour revoir d'anciens amis rencontrés.. lors du rallye Dakar.
Venus de la région de Berne (Suisse), Daniel Jenni et Sibylle Felder ont déjà trois jours de parcours dans les jambes en arrivant à Lyon. Pour eux, ce sera leur voyage de noces. "Pour porter le message de l'écologie".
Paul Bermejo, 73 ans dans quelques jours, est un habitué du "Sun Trip". "Pour le voyage", avec le plaisir de retrouver un "bon groupe". Un acte militant aussi ? "Pas plus que ça".
De longue date engagé, lui, dans la défense de l'environnement, le Suisse Jean-Claude Keller, a pour motivation essentielle "ses petits-enfants". "Mais c'est aussi un plaisir", assure-t-il. Il s'arrêtera à Bruxelles car, à 72 ans, "les articulations commencent à grincer".
<https://www.francesoir.fr/actualites-france/sun-trip-une-trentaine-de-velos-solaires-au-depart-de-lyon>
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4- Sri Lanka : le navire incendié a partiellement coulé, AFP, 02/06/21, 16:00
Amal Jayasinghe

Le porte-conteneurs MV X-Press Pearl, qui a déjà provoqué la pire catastrophe écologique maritime du Sri Lanka, a partiellement coulé, mercredi, avec près de 350 tonnes de pétrole dans ses réservoirs de carburant, suscitant de vives inquiétudes.
Le navire, qui transportait 25 tonnes d'acide nitrique et d'autres produits chimiques, ainsi que des conteneurs de matières plastiques, a brûlé pendant 13 jours au large de Colombo avant que les secouristes ne parviennent finalement à éteindre l'incendie mardi.
Mais les experts de la société de sauvetage néerlandaise Smit ont mis fin mercredi aux efforts déployés pour tenter d'éloigner le navire de 31.600 tonnes des côtes sri-lankaises, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Marine, Indika de Silva.
La poupe a coulé à une profondeur de 22 mètres (72 pieds), près de Pamunugama, juste au nord de Colombo.
"La proue est toujours à flot, mais la poupe est immergée et repose sur le fond de la mer", a précisé M. de Silva: "en conséquence, le remorquage a été arrêté".
Le navire de 186 mètres est toujours attaché à un puissant remorqueur, tandis que les experts réfléchissent à l'opportunité de tenter de le renflouer, a déclaré à l'AFP une source officielle impliquée dans l'opération.
Une énorme quantité de plastique a déjà inondé les plages, et les autorités craignent désormais une catastrophe encore plus grande si les 297 tonnes de fioul lourd et les 51 tonnes de fioul marin du navire se déversent dans l'océan Indien.
- Nappe de pétrole -
Un photographe de l'AFP qui a atteint la zone en bateau a vu une étroite nappe de pétrole provenant de la poupe du navire.
Du pétrole était déjà visible près des plages de Negombo, haut lieu du tourisme de l'île, à environ 40 kilomètres de la capitale, sans qu'il soit possible d'affirmer qu'il émane du porte-conteneurs.
Selon Dan Gunasekera, avocat, spécialiste du transport maritime international, il faudra sans doute recourir à des plongeurs pour pomper le carburant des soutes pour plus de sûreté.
"Nous pouvons supposer que, puisque le navire n'a que trois mois, il disposait de bons systèmes pour s'assurer qu'il n'y aurait pas de fuite des réservoirs de carburant dans une telle éventualité", a déclaré M. Gunasekera.
Selon la Marine, un navire des garde-côtes indiens, se trouvant sur zone, est doté des équipements nécessaires pour faire face à toute fuite de pétrole. 
Le feu s'est déclaré à bord du navire alors qu'il était sur le point d'entrer dans le port de Colombo le 20 mai. Il n'a été éteint qu'après 13 jours d'efforts internationaux, avec l'aide de garde-côtes indiens et des experts de la société Smit.
- Pêcheurs privés de travail -
Des tonnes de granulés de plastique destinées à l'industrie de l'emballage ont déjà recouvert 80 kilomètres du littoral de l'ouest de l'île, qui subit ainsi la plus grave catastrophe écologique de son histoire. 
Le président sri-lankais Gotabaya Rajapaksa a demandé lundi à l'Australie d'aider son pays à évaluer les dommages écologiques, alors que l'île abrite l'une des plus riches biodiversités d'Asie du Sud.
Le chef de l'Église catholique du Sri Lanka, le cardinal Malcolm Ranjith, a déploré que des milliers de pêcheurs se retrouvent privés de leur moyen de subsistance en raison de la pollution plastique.
Le prélat a également appelé à poursuivre les autorités devant la justice pour avoir autorisé le navire à naviguer dans les eaux du Sri Lanka.
Selon le clergé, la majorité des victimes de cette pollution appartiennent à la communauté catholique, minoritaire dans l'île.
Le Sri Lanka a ouvert une enquête criminelle sur l'incendie et la pollution.
Les autorités pensent que l'incendie a été provoqué par une fuite d'acide nitrique, remarquée par l'équipage dès le 11 mai, bien avant que le navire n'entre dans les eaux sri-lankaises.
Les trois principaux membres de l'équipage, dont le capitaine et le chef mécanicien, tous deux de nationalité russe, devront rester sur l'île pendant toute la durée de l'enquête, a indiqué la police. Leurs passeports ont été confisqués mardi sur ordre d'un tribunal.
Après le Sri Lanka, le navire devait faire route vers la Malaisie et Singapour, où il est immatriculé.
<https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/sri-lanka-le-porte-conteneurs-incendie-en-train-de-sombrer-plein-de-fioul_2152007.html>
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5- Avec les crises climatique et sanitaire, les aéroports sont sur la sellette, Novethic, 02/06/21
Marina Fabre

C'est fini pour Bromma. L'équivalent suédois de l'aéroport d'Orly va fermer ses portes. Paralysé par le Covid-19, mis à mal par le flygksam, ce mouvement qui consiste à boycotter l'avion pour des raisons écologiques... l'aéroport n'est plus viable économiquement. Bromma devient ainsi le symbole des menaces qui pèsent sur le secteur aérien à l'heure du changement climatique, alors qu'en France le gouvernement a mis un coup d'arrêt à l'extension de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.
L’aéroport de Bromma, le troisième plus grand aéroport de Suède, va fermer ses portes. Comme tout le secteur aérien, il a subi de plein fouet la pandémie. Alors qu’il accueillait 2,4 millions de passagers en 2019, Bromma, plutôt tourné vers les vols intérieurs, son trafic est depuis tombé en chute libre. Mais depuis des années déjà, son attraction diminue. En 2020, le gouvernement suédois a commandé un rapport au groupe Swedavia, qui gère une dizaine d’aéroports suédois, dont Bromma, sur sa viabilité.
"Compte tenu de la nouvelle situation du marché, la poursuite des opérations à Bromma n’est plus justifiée", écrivait Swedavia jugeant que l’aéroport n’était plus "économiquement viable". En cause, notamment, le mouvement flygskam, ce phénomène traduit par la "honte de prendre l’avion" né récemment en Suède. Il consiste à boycotter l’avion pour des raisons écologiques. La jeune activiste Greta Thunberg l’a popularisé en Suède et, prise en exemple, l’impact s’est fait rapidement ressentir. Dès 2019, l’opérateur Swedavia enregistrait une chute du trafic pour la première fois en 10 ans. L’Agence suédoise des transports indiquait, elle, une baisse de 6 % sur les vols intérieurs, au profit du train qui enregistrait une année record. Des arguments de taille pour les Verts qui composent la coalition de centre-gauche au gouvernement. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/avec-les-crises-climatique-et-sanitaire-les-aeroports-sur-la-sellette-149817.html>
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6- Entretien. « Sur les déchets nucléaires, nous sommes déjà en train de déplacer le problème sur trois générations », Basta mag, 02/06/21
Rachel Knaebel

Le nucléaire peut-il être classé comme une énergie durable ? Jan Haverkamp, expert pour Greenpeace, a répondu à la question à l’aide de 26 critères de soutenabilité : émissions de CO2, transparence financière, ou encore renforcement de la démocratie.
En France, les partisans du nucléaire défendent volontiers que l’énergie atomique serait une solution à la crise climatique, les centrales nucléaires émettant très peu de CO2. À Bruxelles, l’Union européenne étudie en ce moment si elle classera – ou non – le nucléaire parmi les énergies dites « soutenables ». C’est l’enjeu de ce qui s’appelle en langage bureaucratique européen la « taxonomie verte » ou « taxonomie durable » : établir la liste des activités vertes qui contribuent à la transition écologique.
Derrière, il est question d’argent : l’objectif de cette taxonomie est de définir quelles activités pourront faire l’objet de financements publics dans le but atteindre la neutralité carbone en 2050. L’outil pourrait ainsi changer la donne en matière d’investissements dans les différentes énergies. La taxonomie établit six objectifs environnementaux : promouvoir l’économie circulaire, éviter et contrôler la pollution, protéger la biodiversité, protéger les ressources aquatiques et marines, atténuer le changement climatique et s’y adapter. Pour qu’un investissement soit qualifié de vert, il doit contribuer à l’un d’eux et ne pas causer de préjudice aux cinq autres [1].
Dans cette perspective, le nucléaire peut-il être considéré comme une énergie soutenable ? Pour répondre à cette question, Jan Haverkamp, expert énergétique et nucléaire pour Greenpeace, a soumis l’énergie nucléaire à 26 critères de soutenabilité. Ceux-ci touchent au volet technique de la production – émissions de CO2, risques d’accident aux conséquences majeures, déchets… Ils s’étendent aussi aux aspects économiques, sociaux et politiques : transparence des financements, effets sur la concentration du pouvoir, charge financière aux futures générations, renforcement de la démocratie, pas de contribution aux tensions militaires....
> Entretien à lire à :
<https://www.bastamag.net/nucleaire-energie-soutenable-emissions-de-CO2-dechets-radioactifs-green-deal-greenpeace>
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7- Journée mondiale du vélo : découvrez les plus belles pistes cyclables du monde, Les Éclaireurs, 03/06/21, 09h24
Guillaume Joly

Aujourd'hui, c'est la journée mondiale du vélo, l'occasion de (re)découvrir les plus belles infrastructures cyclables du monde. Des pistes qui donnent envie de ne plus se déplacer sans sa bicyclette.
La crise sanitaire que nous traversons depuis l'année dernière aura été l'occasion de redonner au vélo ses lettres de noblesse. Depuis le mois de Mai dernier, les grandes villes françaises ont toutes accélérées dans la mise en place de pistes cyclables temporaires ou permanentes. Et la pratique du vélo en France est en constance augmentation. 
À l'occasion de la journée mondiale du vélo qui aura lieu le 03 juin, voici un petit aperçu des plus belles infrastructures cyclables du monde. Luminescente, à fleur d'eau, aux couleurs des fiertés, suspendue à un pont ou simplement au-dessus de la mer : une invitation au voyage avec le plus écologique des modes de déplacement. 
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8- Les 3 métiers les plus recherchés de la mobilité durable, Start Les Echos, 03/06/21, 12:34
Rédaction Start

Journée mondiale du vélo oblige, focus sur la mobilité durable. En transition depuis plusieurs années, le secteur a vu sa transformation accélérée par la crise. Le bien fait de la diminution drastique de nos déplacements en raison des confinements a entrainé une prise de conscience des individus comme des entreprises sur l'impact de leur transport au quotidien. Un phénomène renforçant encore les perspectives d'emploi dans ce secteur d'avenir.
Depuis 2019, nos pouvoirs publics ont réellement pris en main le sujet de la mobilité durable, d'abord via la LOM (Loi d'Orientation des Mobilités), et plus récemment à travers la Loi Climat qui inclut notamment une mesure forte : la suppression des vols intérieurs pouvant être remplacés par un trajet alternatif de moins de 2h30. Si le sujet est donc avancé depuis plusieurs années, la situation liée au Covid-19 a, comme dans beaucoup d'autres domaines, accéléré la transition du secteur vers une mobilité plus durable et plus inclusive, notamment en zones rurales où l'autosolisme (néologisme former à partir de « uto » et « solo ») reste encore trop souvent la norme.
Les périodes de confinement successives, réduisant nos déplacements au strict minimum, ont entrainé une baisse considérable des émissions de CO2 (de l'ordre de -13% sur la période de janvier à mai 2020) et ont vu se démocratiser de nouveaux modes de travail (à domicile, via visio-conférences…). Si l'on peut donc s'attendre à ce que la baisse des transports d'affaires se pérennise, les entreprises ont par ailleurs engagé un processus de réflexion sur les questions de mobilité de leurs salariés, instaurant diverses initiatives au sein de leur structure : aide au covoiturage, Forfait de Mobilité Durable…
Parmi les modes de déplacements ayant été mis en lumière ces derniers mois, la mobilité active et particulièrement la petite reine - dont l'usage est en plein boom - semble être la grande gagnante ! Preuve en est : l'émergence de nombreuses boutiques de réparation de vélo partout en France. Elle est suivie par la mobilité électrique, pour laquelle - bien que nécessitant un temps de développement plus long (notamment en termes d'infrastructures) - de plus en plus d'expérimentations voient le jour, à l'instar des projets autour des véhicules à hydrogène. Mais plus que l'usage d'un mode de transport plutôt que les autres, la multi-modalité semble être la clé de voûte pour permettre un développement rapide d'une mobilité durable à l'échelle du territoire. Autant de sous-secteurs de la mobilité, porteurs d'avenir, dont les développements en cours et futurs seront sources d'opportunités professionnelles, tant au sein des administrations que des entreprises !
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9- Procès des anti-Cigéo : 12 mois ferme requis contre un prévenu, sursis pour les autres, AFP, 03/06/21, 13:00

Une peine de 12 mois de prison ferme a été requise jeudi contre un des opposants au projet Cigéo d'enfouissement de déchets nucléaires à Bure (Meuse), déjà condamné à plusieurs reprises par le passé, tandis que le procureur a requis de 10 à 18 mois avec sursis pour les six autres prévenus.
"La défense a souhaité, de façon hélas prévisible, faire de cette audience de nature juridique une tribune politique", a noté le procureur Sofian Saboulard lors de son réquisitoire devant le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc, regrettant de ne pas avoir pu interroger les prévenus sur les faits.
Les sept opposants, quatre hommes et trois femmes âgés de 28 à 48 ans, ont tous fait usage de leur droit au silence.
"Une notion irrigue le dossier, une notion non pas politique comme le prétend la défense mais juridique : la bande organisée", a ajouté le procureur de la République de Bar-le-Duc.
Ce dernier a requis une peine de 12 mois de prison ferme contre un homme de 33 ans, déjà condamné à plusieurs reprises pour d'autres faits et qui a déjà effectué sept mois de détention provisoire dans ce dossier, pour "détention de produits incendiaires en bande organisée".
Pour trois des autres prévenus, le parquet estime "établis les faits de complicité de détention d'engins incendiaires en bande organisée et d'association de malfaiteurs" lors d'une manifestation non déclarée, le 15 août 2017, ce qui leur faisait théoriquement encourir jusqu'à 10 ans de prison. Le procureur a requis à leur encontre une peine de 18 mois avec sursis. 
Des peines de 12 mois de prison avec sursis ont été requises contre deux autres prévenus pour des faits de détention de produits incendiaires, et 10 mois contre une autre pour des violences volontaires sur des gendarmes. Cette dernière a fondu en larmes à l'énoncé des réquisitions.
Sofian Saboulard a également demandé que tous ne puissent plus détenir d'arme durant cinq ans.
Les bruits des tambours et les chants de nombreuses personnes venues soutenir les prévenus devant le tribunal sont parvenues jusque dans la salle d'audience durant le réquisitoire du procureur.
"Cette enquête ressemble à un véritable acte de +barbouzerie+. Ce n'est pas digne d'une justice bien ordonnée. Ces méthodes-là, je ne les ai vu employées que dans des dossiers liés à l'opposition contre le nucléaire", a plaidé Me Alexandre Faro, l'un des avocats de la défense, en référence aux importants moyens d'enquête déployés dans cette affaire.
La veille, Me Sébastien Dartois, qui représente la commune de Bure, partie civile, avait réclamé 50.000 euros au titre du préjudice moral, évoquant une "atteinte à la notoriété de la commune".
Les plaidoiries de la défense doivent se poursuivre en début d'après-midi.
Tous les prévenus sont opposés au projet de centre de stockage de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), baptisé Cigéo, qui vise à enfouir quelque 85.000 m3 de déchets radioactifs à partir de 2035.
<https://information.tv5monde.com/info/proces-des-anti-cigeo-12-mois-ferme-requis-contre-un-prevenu-sursis-pour-les-autres-411268>
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10- Enquête. Le bois, une source d’énergie pas si verte dans un marché de la biomasse qui s’industrialise, Le Monde, 04/06/21, 10h25 
Perrine Mouterde

Alors que l’Union européenne doit réviser sa directive sur les énergies renouvelables, scientifiques et ONG dénoncent les effets pervers du recours à la biomasse, qui aggrave le dérèglement climatique. 
Dans les forêts du sud des Etats-Unis poussent des chênes, des caryers, des pins. Poussent aussi des usines de fabrication de pellets. Au moins vingt-trois en une décennie. Là, le bois issu des forêts de multiples propriétaires est broyé, séché puis compressé pour former de petits bâtonnets cylindriques, de quelques centimètres de longueur. Ces pellets, aussi appelés granulés, sont ensuite transportés jusqu’aux ports de Louisiane, où ils sont chargés sur des cargos, dont une partie prend la route du Royaume-Uni.
De l’autre côté de l’Atlantique, ils transitent jusqu’à la gigantesque centrale de Drax, dans le nord-est de l’Angleterre. Ici, quelque 7,5 millions de tonnes de ce combustible sont brûlées chaque année pour fournir 5 % de l’électricité consommée par les Britanniques.
Lorsqu’elle fonctionnait au charbon, la centrale de Drax était autrefois le premier émetteur de CO2 du pays. Maintenant qu’elle tourne avec des pellets de bois, elle serait le « premier projet de décarbonation d’Europe ». « Même en tenant compte de toutes les émissions liées à la chaîne d’approvisionnement, l’énergie produite émet 80 % d’émissions de moins que le charbon », affirme le groupe Drax, propriétaire du site.
Pour les partisans des bioénergies, miser sur la biomasse forestière pour produire de la chaleur ou de l’électricité est indispensable pour réussir la transition énergétique – la biomasse désigne tout type de matière organique, dont le bois, utilisé pour produire de l’énergie. Mais, pour la communauté scientifique et les organisations environnementales, c’est au contraire une aberration. Une « fausse bonne idée », qui contribue à accélérer le dérèglement climatique. Alors que l’Union européenne (UE) doit se prononcer cette année sur plusieurs textes cruciaux concernant les secteurs de l’énergie et des forêts, le sujet est devenu hautement inflammable.
Fin février, 500 scientifiques ont adressé une nouvelle lettre inquiète au président américain, Joe Biden, et à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour les alerter des risques liés à la hausse de l’usage du bois énergie. Trois mois plus tard, lorsque l’Agence internationale de l’énergie (AIE), acteur incontournable du secteur, publie sa feuille de route pour 2050, c’est le chapitre prévoyant une hausse du recours aux bioénergies qui suscite aussitôt une vive opposition.
Le dernier épisode d’un conflit qui oppose depuis des années l’organisation internationale aux académies des sciences européennes (European Academies Science Advisory Council, EASAC), inquiètes du développement du bois énergie. « Plus de 6 milliards d’euros de subventions sont versés chaque année pour encourager une pratique dont le résultat net est que les émissions augmentent, sans que l’on sache à quel point elles pourraient commencer à décroître, dénonce ainsi Michael Norton, le directeur du programme environnement de l’EASAC. Cela me semble une très mauvaise façon de dépenser notre argent ! » 
Davantage de CO2 émis
Comment un mécanisme destiné à réduire les émissions de gaz à effet de serre pourrait-il produire l’effet inverse à celui escompté ? Le recours à la biomasse, première énergie renouvelable d’Europe et du monde, menace-t-il réellement le climat ? Il y a une quinzaine d’années pourtant, lorsque l’UE adopte sa première directive sur les énergies renouvelables, une idée simple semble faire consensus.
> Lire aussi  Le bois peut-il sauver les centrales à charbon françaises ?
Lorsqu’il meurt, un arbre rejette le carbone qu’il a stocké en poussant. A chaque arbre coupé, il suffit donc d’en replanter un pour que le CO2 émis soit réabsorbé, et que le cycle soit « neutre ». La biomasse est alors considérée comme une source d’énergie renouvelable et bénéficie de dispositifs de soutien, au même titre que le solaire ou l’éolien. A l’époque, l’idée de remplacer des énergies fossiles par de la biomasse séduit largement. « Même les ONG étaient pour, se souvient Hannah Mowat, coordinatrice des campagnes de l’ONG Fern. Nous n’avions pas anticipé les conséquences de la création d’un marché à l’échelle mondiale. » 
Après l’adoption de la directive en 2009, le secteur se développe rapidement. Un certain nombre de pays – et notamment le Royaume-Uni, les Pays-Bas et le Danemark – convertissent leurs centrales au charbon en centrales à biomasse, ce qui n’aurait pas été rentable sans subventions.
Les capacités de production électrique à partir de biomasse solide passent de 16 gigawatts à 24 gigawatts en Europe entre 2009 et 2018 et les exportations de pellets américains triplent en sept ans. Au total, plus de dix millions de tonnes sont désormais commercialisées chaque année, essentiellement entre l’Europe et les Etats-Unis mais aussi avec le Japon ou la Corée du Sud. Le marché mondial de la biomasse pèse 50 milliards de dollars (41 milliards d’euros) et pourrait croître de plus de 9 % par an d’ici à 2027.
Le rythme des publications scientifiques a suivi celui de la construction des usines. Dès les années 2010, une question majeure est soulevée. Certes, un arbre planté peut absorber le carbone émis par un arbre coupé, mais au bout de combien de temps ? De nombreuses études estiment qu’il faudra des décennies, voire dans certains cas plus d’un siècle. Or, lors de la combustion, le bois émet davantage de CO2 que toutes les autres sources fossiles pour produire la même quantité d’énergie. A court terme, brûler du bois génère donc davantage de gaz à effet de serre que brûler du charbon ou du gaz.
« Quand les règles ont été conçues, on raisonnait à l’horizon 2050-2060 pour stabiliser les émissions, rappelle Michael Norton. Mais aujourd’hui, le réchauffement est déjà de 1,2 °C. Nous n’avons pas le temps d’investir dans une technologie qui va aggraver la situation, même si cela pourrait ensuite l’améliorer dans trente, quarante ou cinquante ans ! » Les experts s’accordent à dire que la prochaine décennie sera décisive pour espérer respecter l’accord de Paris, qui vise à limiter le réchauffement bien en dessous de 2 °C, et si possible à 1,5 °C.
Problème de la traçabilité
Scientifiques et ONG pointent une autre conséquence du soutien au bois énergie. Selon les règles onusiennes, les émissions liées à la combustion de bois ne sont pas comptées – elles sont en théorie déclarées au moment où les arbres sont récoltés. Résultat, le système est accusé de générer des émissions « invisibles », et donc des incitations « perverses » à privilégier la biomasse au détriment d’autres énergies.
Selon les chiffres des inventaires nationaux par exemple, les émissions liées au secteur de l’énergie des vingt-huit pays de l’UE ont baissé de 22 % entre 1990 et 2018. Mais, si les émissions liées à la biomasse avaient été prises en compte, la diminution n’aurait été que de 5 %. « Les pays importateurs de biomasse n’ont absolument pas à se préoccuper des émissions puisqu’ils déclarent zéro, explique Michael Norton. Mais la physique et la biologie ne suivent pas les lois de la politique : l’atmosphère se fiche de savoir si le CO2 est produit aux Etats-Unis ou aux Pays-Bas. La seule chose qui compte, c’est la quantité. »
Les fonds investis pour la biomasse n’ont en outre pas été utilisés pour soutenir le solaire ou l’éolien. Deux sources d’énergie pourtant de plus en plus compétitives, mais aussi plus efficientes que le bois : les panneaux solaires, par exemple, peuvent produire 100 fois plus d’électricité par hectare que la biomasse. « Il est certainement possible de produire de l’électricité à partir de biomasse sans impact négatif sur le climat mais c’est cher et très risqué, souligne Charles Moore, directeur du programme Europe du centre de réflexion Ember, spécialiste de la transition énergétique. Puisque des alternatives crédibles existent, pourquoi continuer à soutenir ces usages ? »
> Lire aussi  La difficile quête de terrains pour implanter les parcs éoliens et solaires
L’industrie de la biomasse réfute fermement ces arguments. Elle assure n’utiliser, pour l’essentiel, que les déchets de l’industrie et les résidus de l’exploitation forestière, plutôt que des troncs entiers ou du bois de qualité issu de coupes. Des affirmations toutefois contestées par des associations de terrain. En Europe, selon les chiffres des scientifiques de la Commission européenne, la biomasse primaire – troncs et branches essentiellement – a représenté 37 % de la ressource utilisée en 2015, contre 50 % pour la biomasse secondaire – sous-produits de l’industrie, déchets…
Mais surtout, le gros problème est celui de la traçabilité : un rapport publié en janvier souligne une tendance croissante à ne pas sourcer l’origine du bois utilisé. « Si l’on ne sait pas de manière fiable quelle quantité et quel type de biomasse forestière sont utilisés, aucune politique efficace ne peut être mise en œuvre », insistent les chercheurs.
Les acteurs du secteur mettent également en avant la « bonne gestion » des forêts qu’ils exploitent. Pour preuve, ils rappellent que la superficie des forêts, en Europe comme aux Etats-Unis, a progressé ces dernières décennies. Enviva, le plus gros producteur de granulés au monde, affirme utiliser moins de 4 % de la récolte de bois des Etats-Unis, ne s’approvisionner qu’auprès de propriétaires qui s’engagent à replanter des arbres, et jamais dans des forêts anciennes ou protégées.
« Ce qui est important, c’est que les arbres récoltés soient replantés et que la gestion de la forêt permette de maintenir sa productivité, assure Annette Cowie, de l’AIE Bioénergies. Nous ne voulons ni déforester ni diminuer la capacité des forêts à pousser. Et construire des éoliennes ou des panneaux solaires a aussi un impact carbone. Il faut regarder le système de façon globale : utiliser les forêts pour produire de l’énergie a du sens si ça signifie laisser le charbon dans le sol et soutenir la transition du secteur. » 
Propositions de révision
Une forêt aura beau être parfaitement gérée, rétorquent les critiques, cela ne signifie pas que récolter et brûler son bois sera une bonne solution en matière climatique. « La question, c’est que brûle-t-on ?, insiste Alex Mason, chargé des questions énergie et climat au bureau politique européen du Fonds mondial pour la nature (WWF). Et que se serait-il passé si ces arbres n’avaient pas été récoltés ? »
Les forêts, dont la superficie diminue à l’échelle mondiale, constituent l’un des principaux puits de carbone. « La gestion durable est une expression à la mode mais on ne sait pas ce que ça veut dire, ajoute Philippe Ciais, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE). Le taux de croissance n’est par exemple pas le seul critère à prendre en compte : une forêt âgée stocke cinq à six fois plus de carbone qu’une plantation récoltée fréquemment. » 
> Lire aussi  « Le “biodiversité-scepticisme”, plus discret que celui contre le dérèglement climatique, est en un sens bien plus inquiétant »
Au centre de cette bataille, la Commission européenne doit publier d’ici à l’été ses propositions de révision de la directive énergie renouvelable. Selon un document de travail révélé par le site Contexte, elle envisage notamment d’instaurer des plafonds nationaux concernant l’usage de troncs d’arbres au-delà d’une certaine taille, tout en soulignant qu’il s’agit d’une question « hautement politique » nécessitant  « davantage de réflexion ».
« La Commission sait qu’il y a un problème, mais elle doit pour cela affronter la Suède et la Finlande, des pays où l’industrie forestière est extrêmement puissante mais qui sont aussi très engagés au niveau climatique, décrypte Martin Pigeon, responsable des campagnes Forêts et climat de l’ONG Fern. Si elle perd leur soutien, comment faire passer ensuite un paquet énergie-climat ambitieux ? » 
A l’échelle de certains pays, les sensibilités commencent à évoluer. Aux Pays-Bas, qui importent 3,5 millions de tonnes de pellets par an, le gouvernement a décidé de ne plus subventionner de nouveaux projets de centrales électriques à la biomasse et d’abandonner progressivement la production de chaleur renouvelable.
> Lire aussi  Polémiques sur le stock d’arbres des forêts européennes
En Allemagne, de nouveaux projets de conversion de centrales charbon sont contestés. Mais les lobbies et leurs représentants nationaux restent puissants. « Il est encore possible de faire évoluer les critères, la stratégie biodiversité affirme bien que l’utilisation d’arbres entiers pour produire de l’énergie doit être réduite au minimum, espère l’eurodéputée écologiste Marie Toussaint. Mais la bataille sera rude. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/04/le-bois-une-source-d-energie-pas-si-verte-dans-un-marche-de-la-biomasse-qui-s-industrialise_6082762_3244.html>
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11- Le chauffage au bois, première source d’émission de particules fines, Le Monde, 04/06/21, 11h01 
Stéphane Mandard

Des médecins, des chercheurs et des associations dénoncent l’impact de la combustion de la biomasse sur la qualité de l’air, alors que centrales de chauffage collectif fonctionnant avec cette source d’énergie se multiplient en France. 
La combustion du bois n’émet pas seulement des gaz à effet de serre qui contribuent au dérèglement climatique, elle rejette aussi dans l’air des particules fines qui constituent une menace pour la santé humaine. En France, selon les dernières estimations de Santé publique France, les particules fines (PM2,5, inférieures à 2,5 micromètres) sont responsables d’au moins 40 000 décès chaque année.
Particulièrement dangereuses car elles pénètrent profondément dans l’organisme, elles sont à l’origine de maladies respiratoires ou cardiovasculaires ou encore de cancers pulmonaires. Or, le chauffage au bois domestique est la première source d’émission de PM2,5 (43 %) en France et, un peu partout sur le territoire, poussent des centrales de chauffage collectif fonctionnant à la biomasse.
> Lire aussi  Le bois, une source d’énergie pas si verte
Dans une étude publiée fin 2020 dans la revue Nature, des chercheurs de l’Institut Paul Scherrer (Suisse) tirent la sonnette d’alarme : les particules issues de la combustion de la biomasse, par leur potentiel oxydant, c’est-à-dire leur capacité à attaquer les cellules, seraient même plus toxiques que celles issues des gaz d’échappement des vieux véhicules diesel et essence. La combustion du bois est aussi une source importante d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), des gaz cancérigènes. Le bois émettrait ainsi jusqu’à 35 fois plus de HAP que le fioul.
« Sur la voie d’un nouveau scandale sanitaire »
« Après le diesel, la France s’engage sur la voie d’un nouveau scandale sanitaire », dénonce Thomas Bourdrel, radiologue et auteur de plusieurs articles de référence sur la pollution de l’air. Avec un collectif de médecins et de professionnels de santé, essentiellement strasbourgeois, il est à l’origine d’un appel demandant « un arrêt des centrales biomasse » dans la capitale alsacienne.
Deux centrales sont déjà en fonctionnement à Strasbourg. La plus ancienne, installée dans la zone industrielle du Port du Rhin, contribue aux émissions de particules et surtout de HAP, selon les mesures réalisées par Atmo Grand Est, l’organisme chargé de la surveillance de la qualité de l’air dans la région. Le rapport de 2018 montre aussi qu’elle est une source d’émission de métaux lourds et qu’elle est impliquée dans plusieurs pics de pollution aux particules fines durant l’hiver 2017.
> Lire aussi  « Pari perdant pour le climat » ou « source pour assurer la transition énergétique » : à La Réunion, des projets de centrales biomasse contestés
Toujours à Strasbourg, la papeterie Blue Paper a remplacé son unité de production de chaleur au gaz par une centrale biomasse et un incinérateur. « Cet exemple résume à lui seul le problème des centrales biomasse, estime Thomas Bourdrel. La Dreal [direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement] a accordé à l’industriel une dérogation pour qu’il puisse multiplier par deux ses émissions de particules et par quatre celles de HAP, ce qui n’a pas empêché le projet de recevoir des subventions de l’Etat et de la ville au prétexte qu’il permettait de passer d’une énergie fossile, en l’occurrence le gaz, à des énergies renouvelables : bois et déchets. »
Plan d’action gouvernemental
L’appel du collectif a pris une portée nationale en recevant au printemps le soutien de plusieurs chercheurs, médecins et associations comme le Réseau environnement santé. Ces professionnels reconnaissent que les centrales biomasse les plus récentes sont équipées de filtres qui permettent de réduire les émissions de particules. Mais ces derniers laissent toujours passer les particules ultra-fines, les plus toxiques.
> Lire aussi  Pour le climat, brûler du bois n’est pas une alternative à la combustion fossile, alertent 500 scientifiques
Aussi, pour le collectif, le développement des centrales biomasse est « incompatible avec les politiques d’amélioration de la qualité de l’air ». En particulier dans les territoires, comme c’est le cas de la métropole strasbourgeoise, où les normes européennes sont dépassées et valent à la France une condamnation devant la justice de l’Union.
« Les pouvoirs publics ne doivent plus encourager le développement du chauffage individuel et des centrales collectives au bois », juge Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale(Inserm) et spécialiste des questions de pollution de l’air.
Mi-avril, le gouvernement a présenté un plan d’action visant à réduire de 50 % les émissions de PM2,5 du chauffage au bois d’ici à 2030. Il passe notamment par un dispositif d’aides pour renouveler 600 000 appareils de chauffage au bois et contient un volet recherche visant à « améliorer les connaissances sur l’impact sanitaire des particules issues de la combustion du bois ». Il ne prévoit en revanche pas de remise en cause du développement des chaufferies biomasse.
> Lire aussi  En France, la filière du bois défend un usage local et raisonné de la biomasse
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/04/le-chauffage-au-bois-premiere-source-d-emission-de-particules-fines_6082815_3244.html>
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12- En France, la filière du bois défend un usage local et raisonné de la biomasse, Le Monde, 04/06/21, 11h01 
Perrine Mouterde

Certains projets de centrales électriques, et notamment celui de Gardanne (Bouches-du-Rhône), sont critiqués par des associations de défense de l’environnement. 
Des ressources utilisées à l’échelle locale, de manière raisonnée et efficiente. Malgré quelques projets controversés, tel celui de la centrale de Gardanne (Bouches-du-Rhône), la filière bois énergie française fait globalement un usage vertueux de la biomasse, loin du modèle des méga centrales électriques britanniques et leurs millions de tonnes de pellets (granulés de bois) importées.
A la différence d’autres pays européens, la France a fait le choix d’avoir recours au bois en priorité pour produire de la chaleur, ce qui est bien plus efficace que de produire de l’électricité – la production française étant déjà largement décarbonée. Cette chaleur renouvelable alimente notamment près de 8 millions de foyers, mais aussi 7 000 installations collectives. Pour fonctionner, celles-ci puisent essentiellement dans des ressources de proximité, l’un des critères pour obtenir des subventions.
> Lire aussi  Le bois, une source d’énergie pas si verte
Surtout, selon la filière, l’objectif est bien de respecter les différents usages du bois et de ne pas couper des forêts dans le seul but de les brûler. « Il est très difficilement rentable de couper des arbres simplement pour produire du bois énergie, assure Alexandre Roesch, délégué général du Syndicat des énergies renouvelables (SER). On valorise d’abord le bois d’œuvre [par exemple utilisé pour les charpentes], puis le bois d’industrie pour faire des panneaux ou du papier, et on fait du bois énergie avec ce qui reste. » En France, moins de 60 % de l’accroissement naturel de la forêt est récolté chaque année.
Hausse des prélèvements « irréaliste »
Des associations s’inquiètent toutefois des objectifs gouvernementaux prévoyant une augmentation de la récolte de 12 millions de mètres cubes par an jusqu’en 2050, soit plus de 70 %. « Cette stratégie de hausse massive des prélèvements nous semble irréaliste », juge Sylvain Angerand, le fondateur de Canopée forêts vivantes. Si la feuille de route énergétique prévoit bien une hausse de la production de chaleur renouvelable, pour l’instant le secteur stagne, en raison notamment du prix peu élevé du gaz. « On n’atteindra pas les objectifs de 2023, et sans doute pas ceux de 2028 », juge Johanna Flajollet-Millan, directrice du SER chargée des filières chaleur.
Au milieu de ce paysage, un point noir vient entacher l’image du bois énergie, le projet de la centrale de Gardanne étant vivement contesté. Cette installation fait partie des quatre dernières centrales à charbon dont la fermeture a été promise d’ici à 2022. D’importants travaux ont permis de transformer l’une des deux tranches en unité biomasse que Gazel Energie, filiale du groupe EPH, espère voir démarrer en juillet – si le contexte social le permet. Pour fonctionner, celle-ci aura besoin de 850 000 tonnes de bois, dont la moitié environ devrait être prélevée dans la région et le reste importé.
> Lire aussi  « Pari perdant pour le climat » ou « source pour assurer la transition énergétique » : à La Réunion, des projets de centrales biomasse contestés
Dans une lettre adressée en décembre 2020 à Emmanuel Macron et plusieurs ministres, six associations environnementales déplorent qu’aucune condition particulière ne soit imposée quant aux modalités de ces prélèvements. « Alors que la sécheresse a déjà un impact important sur les forêts méditerranéennes, ce projet va accroître le risque de coupes rases, précise Pierre Aplincourt, de France nature environnement. Il faut restructurer la filière bois mais avec une gestion localisée et raisonnée. »
Approvisionnement local
Plus au nord, la centrale à charbon de Cordemais (Loire-Atlantique) va devoir continuer à fonctionner au-delà de 2022 pour garantir la sécurité d’approvisionnement du nord-ouest de la France jusqu’en 2026. EDF prévoit la construction d’une usine de fabrication de pellets et la conversion de la centrale, qui pourra fonctionner à partir d’un mix comprenant 80 % de pellets et 20 % de charbon. L’entreprise assure vouloir privilégier un approvisionnement local ayant le minimum d’impact, en utilisant notamment des déchets d’ameublement ou de chantier, jusqu’ici peu valorisés.
Si le projet a reçu un avis favorable de la commission d’enquête publique en mars, des acteurs locaux dénoncent un risque de déstabilisation de la filière régionale ainsi que le non-respect de la hiérarchie des usages. « Plutôt que de brûler le bois déchet, il vaudrait mieux le recycler davantage, comme c’est le cas dans d’autres pays européens », explique Martin Fonteneau, de l’association Virage énergie climat Pays de la Loire.
> Lire aussi  Le chauffage au bois, première source d’émission de particules fines
Outre ces grands projets, c’est aussi du côté des particuliers que des progrès doivent être accomplis. « La biomasse est la première énergie renouvelable consommée en France, mais aussi la première énergie gaspillée !, remarque Martin Fonteneau. Quand on met du bois humide ou de mauvaise qualité dans un foyer ouvert, on perd 90 % de rendement. » Les représentants du secteur assurent vouloir encourager un renouvellement massif des appareils domestiques, les plus récents étant bien plus efficaces, et accroître la part de bois labellisé.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/04/en-france-la-filiere-du-bois-defend-un-usage-local-et-raisonne-de-la-biomasse_6082817_3244.html>
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13- « Pari perdant pour le climat » ou « source pour assurer la transition énergétique » : à La Réunion, des projets de centrales biomasse contestés, Le Monde, 04/06/21, 11h01 
Jérôme Talpin (Saint-Denis (La Réunion), correspondance)

La feuille de route énergétique de ce département d’outre-mer prévoit la conversion de centrales à charbon et de turbines au fioul. 
Lorsqu’il a été adopté fin 2020, le projet de révision de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour La Réunion a été salué comme marquant une avancée dans la lutte contre le dérèglement climatique. Cette feuille de route prévoit notamment la conversion des centrales à charbon et des turbines au fioul lourd, qui fournissent respectivement 44 % et 33 % de l’électricité de l’île, en centrales biomasse. « Un pas de géant va être franchi », avait alors estimé le président du conseil régional, Didier Robert (divers droite). Quelques mois plus tard, cette stratégie est de plus en plus contestée.
Selon la PPE, les centrales de Bois-Rouge, à Saint-André, et du Gol, à Saint-Louis, détenues par l’opérateur privé Albioma, ne brûleront plus de charbon venant d’Afrique d’ici à 2023-2024, mais de la biomasse importée et de la biomasse locale, constituée de bagasse (les résidus fibreux de la canne à sucre) et de déchets verts et de bois. Au Port-Est, les douze moteurs de la centrale d’EDF seront alimentés par du biocarburant fabriqué en Europe à partir de colza et de soja, et non plus par du fioul acheminé par pétroliers d’Arabie saoudite.
> Lire aussi  La Réunion vise une production d’électricité « 100 % renouvelable » en 2023
Pour l’ONG Reclaim Finance, ce choix n’est pas le bon : la substitution du charbon par de la biomasse est « un pari perdant pour le climat et la biodiversité », assure-t-elle. Fin mars, elle a publié avec dix-huit autres ONG une lettre ouverte aux banques publiques et privées les appelant à ne « pas soutenir » ces projets. Les signataires s’appuient sur les travaux de scientifiques montrant que la combustion de bois peut entraîner à court terme un accroissement des émissions de gaz à effet de serre, et donc générer une « dette carbone non remboursable dans un délai acceptable ». 
« Menace pour les écosystèmes »
« Il vaudrait donc mieux rester au charbon ?, interroge Pascal Langeron, directeur général adjoint d’Albioma et responsable des sites de La Réunion et de Mayotte.Vous vous rendez compte, cela signifie qu’il faudrait continuer à sortir du carbone qui a été stocké il y a des millions d’années dans le sol, le brûler et émettre du CO2. » Ce dirigeant affirme que la biomasse utilisée par Albioma sera « issue de forêts exploitées durablement ». Plutôt que de se fournir aux Etats-Unis ou en Europe,l’entreprise dit vouloir « régionaliser » ses sources d’approvisionnement en se tournant vers l’Afrique du Sud ou le Mozambique, soit à cinq à dix jours de bateau de La Réunion.
> Lire aussi  Le bois, une source d’énergie pas si verte
« Les énergies éolienne ou hydraulique sont sûrement plus vertes, mais la biomasse est l’une des sources pour assurer la transition, insiste Pascal Langeron. Faudrait-il maintenir le charbon pendant vingt ans, le temps que l’on atteigne 100 % d’énergies renouvelables locales ? » Reclaim Finance, de son côté, estime que l’importation de granulés de bois d’Afrique australe constituerait une « menace pour les écosystèmes et les populations locales », avec des impacts négatifs pour les ressources en eau.
La conversion du charbon à la biomasse est également sévèrement critiquée pour ne pas respecter l’objectif d’autonomie énergétique pour 2030. A la place des 600 000 tonnes de charbon par usine, Albioma va importer quelque 700 000 tonnes de biomasse solide. Dans ce nouveau schéma, 100 000 tonnes par an de biomasse locale ont été identifiées, en plus de la bagasse.
> Lire aussi  Le chauffage au bois, première source d’émission de particules fines
« Scandale de l’importation »
Dans son avis sur la PPE de La Réunion rendu le 5 mai, l’autorité environnementale (AE) estime que « la production énergétique voit sa dépendance au regard des combustibles fossiles remplacée par une dépendance à la biomasse importée ».
Au sujet de la biomasse locale, il existe un manque d’informations sur les risques de « mobilisation des déchets agricoles ou forestiers et l’exploitation intense du couvert forestier », écrit-elle. Par ailleurs, cette autorité indépendante juge regrettable que des solutions avancées par l’Agence de la transition écologique (Ademe), basées sur davantage d’énergie photovoltaïque et de ressources hydroélectriques, aient été « écartées ».
A la suite de ces critiques, le thème de l’énergie devrait s’inviter dans la campagne des élections régionales pour attaquer le bilan du président sortant. Le candidat écologiste Jean-Pierre Marchau, l’un des rares à avoir contesté le contenu de la PPE, n’hésite pas à parler de « scandale de l’importation de la biomasse à La Réunion » allant « à contresens des objectifs climatiques ». Après l’avis de l’AE, la maire de Saint-Denis, Ericka Bareigts (divers gauche), s’est à son tour emparée du sujet en fustigeant une « stratégie énergétique bancale ».
> Lire aussi  En France, la filière du bois défend un usage local et raisonné de la biomasse
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/04/pari-perdant-pour-le-climat-ou-source-pour-assurer-la-transition-energetique-a-la-reunion-des-projets-de-centrales-biomasse-contestes_6082818_3244.html>
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14- La Roumanie orchestre sa sortie du charbon pour 2032, EurActiv, 04/06/21, 11:53
Bogdan Neagu et Kira Taylor | translated by  Nathanaël Herman

La Roumanie sortira du charbon d’ici à 2032, au plus tard. Dans ce contexte, elle devrait adopter une loi relative à la fermeture des mines d’ici à mi-2022 et prendre des mesures socio-économiques pour soutenir les collectivités charbonnières dans la transition.
Parallèlement à la suppression du charbon, le document officiel du plan de relance roumain, adopté le 3 juin, prévoit une augmentation de la part du renouvelable dans le bouquet énergétique du pays grâce à des investissements dans l’éolien terrestre et marin.
De plus, les autorités souhaitent créer une Commission charbon, à l’instar de la République tchèque et l’Allemagne, afin de déterminer comment sortir du charbon. Les détails de la transition doivent être révélés.
Toutefois, l’annonce formulée dans le dossier signifie tout de même que la Roumanie rejoint la majorité des États membres à avoir planifié la sortie du charbon. Pour l’heure, 14 nations du bloc ont déjà mis un terme à l’utilisation du charbon ou s’y sont engagées d’ici à 2030.
Avec une échéance fixée à 2032, la Roumanie n’est pas la plus ambitieuse du lot, bien qu’elle soit à l’avance par rapport aux plus grands pays charbonniers d’Europe : la Pologne, la République tchèque et l’Allemagne.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/energie/news/romania-will-phase-out-coal-by-2032/>
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15- Marché de l'énergie : des offres mais certaines promesses non tenues, AFP, 04/06/21, 12:00
Julien Mivielle

Rabais sur l'électricité ou le gaz, tarification "dynamique", offres vertes... Dans la jungle du marché de l'énergie, le consommateur risque de se perdre, sans forcément faire les bonnes affaires espérées ou aider l'essor des renouvelables.
La France, dont le marché est libéralisé, compte désormais une quarantaine de fournisseurs de toutes nationalités qui proposent environ une centaine d'offres aux particuliers.
Certains promettent plus de 15% de réduction par rapport au tarif réglementé... ce qui ne se traduit pas toujours sur les factures.
"Quand ils vous disent baisse de 10% du tarif, la seule chose qu'ils oublient de vous dire c'est que c'est une baisse de 10% sur la consommation", relève le Médiateur national de l'énergie, Olivier Challan Belval, interrogé par l'AFP.
Or la consommation d'énergie ne pèse que pour un tiers de la facture finale, le reste représentant des taxes diverses et le coût d'acheminement, incompressibles, ainsi que l'abonnement. La ristourne est donc bien moindre au final.
"Il faut bien regarder ce que l'on vous propose", souligne Olivier Challan Belval, qui recommande d'utiliser le comparateur d'offres officiel du Médiateur.
Les fournisseurs alternatifs, qui souvent ne produisent pas d'électricité ou de gaz mais se contentent de les commercialiser, se distinguent également peu entre eux, regrettent les associations de consommateurs. 
"Ils ont peu de marge de manœuvre pour se différencier", observe François Carlier, délégué général de l'association des consommateurs CLCV.
"Il n'y a pas d'innovation de rupture comme il peut y en avoir dans les télécoms donc les différences sont très faibles", juge-t-il.
- "C'est un peu le bitcoin" -
Le choix se complique encore avec l'arrivée en France des offres d'électricité à tarification dite "dynamique", récemment dénoncées par le chef de file de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon. 
Elles proposent des prix qui changent toutes les heures en fonction de l'évolution des prix sur les marchés de gros. Leur argument : profiter des baisses de prix.
Ces offres - qui supposent de disposer d'un compteur Linky - restent encore très marginales (avec le danois Barry, suivi par les supermarchés Leclerc) mais doivent se multiplier à l'avenir, en raison d'une directive européenne qui obligera tout gros fournisseur à en proposer.
"Je vois un risque pour le consommateur", met en garde le Médiateur de l'énergie. 
"Les prix de l'électricité sur les marchés peuvent… augmenter très très fortement du jour au lendemain, parce qu'il y a une vague de froid ou une centrale de production d'électricité importante qui est en panne", rappelle-t-il.
"On est sur quelque chose de très risqué et volatil, c'est un peu le bitcoin", abonde François Carlier. Et il n'est pas toujours possible de déplacer sa consommation : "en soirée d'hiver, j'arrête de me chauffer ?"
En Belgique, les autorités ont mis en garde sur la volatilité des prix : le prix moyen de l'électricité était ainsi en moyenne de 44,23 euros le MWh en septembre, mais avec une cotation horaire montant ponctuellement jusqu'à 200 euros...
- Offres vertes hétérogènes -
Enfin, le marché est marqué par la multiplication des offres dites "vertes", qui surfent sur les préoccupations environnementales des consommateurs. 
Mais elles sont marquées par "une grande hétérogénéité" avec des promesses "pas toujours faciles à vérifier", remarque Brice Arnaud, économiste de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie).
Ces offres reposent bien souvent sur le système des "garanties d'origine", attestant simplement qu'une quantité équivalente d'électricité renouvelable à celle qui a été vendue au client a bien été injectée dans le réseau en Europe.
Ces garanties proviennent essentiellement d'installations hydrauliques déjà amorties, si bien que souscrire à ces offres ne garantit en rien d'aider la transition énergétique.
L'Ademe prépare un label, qui doit être disponible en septembre, pour aider le consommateur à faire le tri. Les offres labellisées garantiront que le fournisseur ne se contente pas de garanties d'origine mais achète aussi de l'électricité auprès d'un producteur d'énergies renouvelables.
Le niveau le plus élevé du label portera même sur des installations "sans soutien public", qui seront ainsi encouragées, précise Brice Arnaud.
"On espère que ce label, en mettant en avant ces offres là pourra justifier peut-être un prix plus élevé et entraîner un mouvement".
<https://information.tv5monde.com/info/marche-de-l-energie-des-offres-mais-certaines-promesses-non-tenues-411438>
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16- Entre émissions carbone et concentration en particules fines, les confusions de 40 Millions d’automobilistes, Les Décodeurs, 04/06/21, 19h35
Gauthier Mesnier

Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 Millions d’automobilistes, affirme que la chute du trafic routier pendant le premier confinement a eu un faible impact sur la pollution. C’est inexact. 
Depuis mardi 1er juin, la métropole du Grand Paris interdit la circulation des véhicules Crit’Air 4 et 5 durant la semaine, entre 8 heures et 20 heures, pour réduire la pollution de l’air. La mesure est critiquée par le délégué général de l’association 40 Millions d’automobilistes. Pour le délégué général de l’association, Pierre Chasseray, la mesure, en plus d’être injuste, est inefficace. Pour preuve, avance-t-il, le confinement du printemps 2020 n’a eu qu’un impact mineur sur la pollution.
Ce qu’il a dit
« Pendant le premier confinement, 87 % de la circulation automobile a été supprimée en Ile-de-France, pour une réduction des émissions carbone de 7 % », a affirmé, mardi 1er juin, Pierre Chasseray à l’antenne de BFM-TV.
Pourquoi c’est très imprécis
• Une baisse réelle de la circulation automobile 
Pierre Chasseray a raison sur un point : le trafic routier a drastiquement baissé pendant le premier confinement – puis dans une moindre mesure lors des deuxième et troisième confinements.
Pour autant, l’évolution de la circulation automobile dans une ville est très difficile à objectiver et les données de circulation restent assez approximatives. A Paris, les plates-formes d’« aide à la conduite », comme TomTom, Waze ou Coyote, font remonter les informations de géolocalisation GPS de leurs utilisateurs. Les données disponibles font état d’une diminution de 89 % par rapport à la même période en 2019, selon TomTom Traffic Index et de 72 % pour Coyote. Contacté, M.Chasseray ne « se souvient plus » d’où provient le chiffre de 87 %.
• Une confusion entre « émission carbone » et « concentration de particules fines »
Si le délégué général de 40 Millions d’automobilistes a raison sur la réduction du trafic automobile, il se montre très imprécis en évoquant une « réduction des émissions carbone de 7 % ». En réalité, durant le confinement, c’est la concentration en particules fines qui a diminué de 7 % en Ile-de-France, d’après les chiffres d’Airparif, association agréée par le ministère de l’écologie et chargée de mesurer quotidiennement la qualité de l’air dans la région Ile-de-France.
M. Chasseray confond en effet deux types d’émissions liées au trafic automobile : le dioxyde de carbone (CO2), qui est un gaz à effet de serre, et les particules fines, des poussières microscopiques, rejetées, entre autres, lors de la combustion du carburant. Hautement toxiques pour les voies respiratoires, ces particules sont responsables de 48 000 morts par an en France, selon une enquête de référence de Santé publique France.
Il entretient aussi une confusion entre deux notions différentes : la concentration (la proportion d’une substance dans l’air) et les émissions, qui sont la quantité de polluants directement rejetée dans l’atmosphère.
Lors des premiers jours du premier confinement, les émissions de dioxyde de carbone avaient chuté de 70 %.
• La concentration de particules fines n’a effectivement baissé que de 7 %
Lors du premier confinement, la concentration dans l’air des particules fines a enregistré une baisse beaucoup moins forte, malgré la diminution drastique du trafic automobile. Premièrement, le transport routier n’est pas le seul responsable de l’émission de particules fines. Ce secteur est à l’origine de seulement un quart des émissions, devant le secteur de la construction et de l’agriculture (15 %), mais derrière le chauffage résidentiel (50 %). Ces activités ne se sont pas arrêtées pendant le confinement, ce qui explique une baisse modérée des concentrations en particules fines en Ile-de-France.
Par ailleurs, les conditions météorologiques exceptionnelles du premier confinement (particulièrement chaud et sec) n’ont pas permis de faire baisser davantage la concentration de particules fines, comme le rappelait déjà Atmo France, le réseau national des Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air dans un communiqué en 2020.
• D’autres indicateurs montrent des effets sur la qualité de l’air 
Il existe bien un lien entre baisse du trafic automobile et amélioration de la qualité de l’air, comme le souligne associations et scientifiques. Pierre Chasseray ne le mentionne pas, mais le premier confinement a entraîné une diminution de 25 % des concentrations en dioxyde d’azote (NO2). Et contrairement aux particules fines, le NO2 est majoritairement issu du trafic routier. Selon Atmo France, une diminution de 50 % a même été observée le long des axes routiers.
Selon la revue The Lancet Planetary Health, Paris est la 4e ville européenne où la mortalité due à l’exposition au dioxyde d’azote est la plus importante. Ce gaz irritant est responsable, par ailleurs, de la formation d’ozone dans les basses couches de l’atmosphère ainsi que des pluies acides et de l’eutrophisation des écosystèmes.
<https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/06/04/entre-emissions-carbone-et-concentration-en-particules-fines-les-confusions-de-40-millions-d-automobilistes_6082912_4355770.html>
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17- Belle-Île : les pêcheurs des Pays de la Loire opposés au projet de parc éolien flottant, AFP, 04/06/21, 21:00

Les pêcheurs des Pays de la Loire s'opposent au projet de parc éolien flottant prévu en Bretagne, à l'ouest de Belle-île, dans une zone qu'ils fréquentent, et appellent vendredi à la "concertation avec tous les marins concernés".
"Si la zone d'appel d'offres est située dans des secteurs avant tout fréquentés par les marins pêcheurs bretons, plus d'une soixantaine de navires ligériens y sont régulièrement actifs", explique le comité régional des pêches et des élevages marins des Pays de la Loire, dans un communiqué.
"La concertation avec tous les marins concernés et la prise en compte des impératifs liés à leur activité sont la clé pour que ces implantations puissent se faire avec l'aval des hommes et des femmes de terrain", juge le président du comité ligérien José Jouneau dans le communiqué.
"Les professionnels multiplient les concessions sans que les contreparties annoncées ne soient respectées", dénonce-t-il.
Le comité des pêches breton a fait savoir de son côté à l'AFP qu'il s'inscrivait dans le processus de concertation afin "d'éviter que, comme par le passé, l'Etat, la Région ou les développeurs décident des zones d'implantation des éoliennes sans prendre en considération les activités de pêche historiquement présentes sur le secteur".
Le gouvernement a donné son feu vert en mai à ce projet de parc éolien flottant d'une puissance de 250 mégawatts sur une superficie d'environ 130 km2. Un second appel d'offres est prévu ultérieurement dans la même zone pour un parc d'une puissance maximum de 500 mégawatts.
Les pêcheurs des Pays de la Loire dénoncent en outre "la décision de l'Etat d'avancer à marche forcée vers le développement" de ce projet. Ils demandent qu'il n'y ait "pas de nouveaux développements sans acquisition de retours d'expériences" des premiers parcs en cours de construction.
Un autre projet de parc éolien, situé au large de Saint-Brieuc et dont les travaux ont officiellement démarré début mai, suscite de vives tensions entre pêcheurs et l'opérateur Ailes Marines, qui appartient à 100% au groupe espagnol Iberdrola.
Les pêcheurs réclament l'annulation de ce projet de parc, qui doit être mis en service fin 2023, y voyant une menace pour la riche biodiversité marine.
<https://information.tv5monde.com/info/belle-ile-les-pecheurs-des-pays-de-la-loire-opposes-au-projet-de-parc-eolien-flottant-411536>
Sur le même sujet : 
> Vrai ou fake : les éoliennes sont-elles dangereuses pour la santé ? <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/vrai-ou-fake-les-eoliennes-sont-elles-dangereuses-pour-la-sante_4647725.html>, France info, 02/06/21, 17:43
> Vrai ou fake : Régionales : les attaques de certains candidats contre les éoliennes sont-elles fondées ? <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/vrai-ou-fake-regionales-les-attaques-de-certains-candidats-contre-les-eoliennes-sont-elles-fondees_4646077.html>, France info, 04/06/21, 19:49
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18- 820 millions, Actu-environnement, le Chiffre du 04/06/21

C’est le montant que la Commission Européenne, récemment associée à Breakthrough Energy espère voir investi dans les solutions de décarbonation, entre 2022 et 2026. Breakthrough Energy, réseau d’investisseurs privés créé par Bill Gates, fournira des fonds privés au plan Horizon Europe, fondé en partie sur des fonds publics. 
Le but : financer des projets commerciaux de démonstration à grande échelle dans l’hydrogène vert, les carburants durables pour l’aviation, le captage et le stockage du CO2 dans l’air, ainsi que le stockage d’énergie à long terme.
<https://www.actu-environnement.com/dit-aujourdhui/989.html>
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En images
19- Linky : embrouilles au compteur (+ Quel avenir d’EDF), France 5, C dans l’air, 02/06/21, 17h44

Décidément, le compteur Linky n’en finit pas de faire parler de lui. Lui qui était censé faire faire des économies aux usagers, serait désormais à leurs frais, alors qu’EDF et le gouvernement avait assuré, il y a dix ans, que les avantages de ce boitier dit "intelligent" et les économies qu’il permet financeraient son déploiement dans tous les foyers, sans que cela ne coûte "un centime aux particuliers".
C’est ce qu’affirme un rapport de la Cour des comptes. Selon les Sages de la rue Cambon, la facture des utilisateurs pourrait en effet augmenter dès 2022 de 130 euros à cause du fameux compteur vert. Enedis, de son côté, confirme que les consommateurs paieront bien les compteurs mais qu’il n’y aura aucun surcoût sur leurs factures car d’ici à 2024 un milliard d’euros d’économie sera réalisée grâce notamment à la baisse des interventions chez les particuliers. Et la ministre déléguée à la Transition écologique, Emmanuelle Wargon, a assuré mardi à l’Assemblée que "les consommateurs ne paieront pas plus au titre de Linky".
….
Invités :
- Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction - Les Echos
- Erwan Benezet, journaliste – Le Parisien-Aujourd’hui en France, en charge de l'énergie et de l'industrie automobile
- Elie Cohen, économiste - Chercheur au CNRS
- Anne-Laure Barral, journaliste environnement à France Info
> Replay de 65 min à voir à :
<https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/2487357-emission-du-mercredi-2-juin-2021.html>
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20- L'évolution des investissements mondiaux dans l'énergie en 3 graphiques, Connaissance des énergies, 03/06/21

Les investissements mondiaux liés à l'énergie pourraient rebondir de presque 10% en 2021 (par rapport à 2020), indique l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans un rapport publié le 2 juin(1). Précisions.
1 900 milliards de dollars en 2021
L'AIE estime que les investissements mondiaux liés à l'énergie pourraient atteindre 1 900 milliards de dollars en 2021, un niveau proche de 2019 avant la crise sanitaire de Covid-19.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.connaissancedesenergies.org/levolution-des-investissements-mondiaux-dans-lenergie-en-3-graphiques-210603>
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21- Reportage vidéo. La Tour Eiffel brille à l'hydrogène décarboné, Actu-environnement, 04/06/21
Romain Pernot

Dans la nuit du 25 mai, la tour Eiffel a été illuminée grâce à de l'hydrogène vert. 70 projecteurs alimentés par un générateur électro-hydrogène ont fait la lumière sur ce vecteur énergétique en cours de développement en France.
C'est une entreprise bretonne déjà connue pour avoir développé l'Energy Observer, un catamaran propulsé à l'hydrogène, qui est à l'origine de la conception du GEH2, un générateur capable de fournir une puissance de 110 kilowatts à partir d'hydrogène. C'est une pile à combustible développée par Toyota qui se charge de convertir l'hydrogène en électricité. L'hydrogène qui a été fourni par Air Liquide, et a été produit à partir d'électricité issue d'énergie renouvelable (ENR). 
« Il faut voir l'hydrogène comme un vecteur énergétique, précise Jérémie Lagarrigue, directeur général d'EODev. L'hydrogène permet de transporter l'énergie issue des ENR sous forme gazeuse et ensuite on retransforme cet hydrogène en électricité. »
L'hydrogène pourrait être à l'avenir une technologie complémentaire aux batteries électriques pour faire du stockage d'énergie ou pour fournir de l'électricité dans des lieux isolés du réseau. Mais pour être à la fois non polluant et économiquement viable, le mode de production de l'hydrogène est au cœur des enjeux comme le souligne Philippe Rivoallan, vice-président d'Eneria. (voir le reportage) 
« Le principal frein aujourd'hui c'est la capacité à produire massivement de l'hydrogène vert à partir d'éolien, de photovoltaïque ou de nucléaire. Le nucléaire permettrait de produire de l'hydrogène décarboné, cela pose d'autres problèmes mais c'est possible. »
Dans le cadre du plan de relance, le gouvernement a attribué une enveloppe de 7 milliards d'euros pour développer la filière hydrogène décarboné. Objectif : atteindre une capacité de production de 6,5 gigawatt d'ici 2030.
> Reportage vidéo à voir à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/tour-eiffel-brille-hydrogene-decarbone-37647.php4>
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