[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur économie, écologie, gouvernance, démographie, sociologie, éducation, recherche, droit, UE & international + 1 publication & 1 annonce (mercredi 16 juin)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 17 Juin 08:05:58 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Léna Lazare, 23 ans, nouveau visage de l’écologie radicale <https://www.lemonde.fr/campus/article/2021/06/07/lena-lazare-23-ans-nouveau-visage-de-l-ecologie-radicale_6083131_4401467.html>, Le Monde Campus, 07/06/21, 05h46 
2- Comment transformer la comptabilité en levier pour relever le défi environnemental <https://theconversation.com/comment-transformer-la-comptabilite-en-levier-pour-relever-le-defi-environnemental-161724>, The Conversation, 08/06/21, 19:30
3- Par les temps qui courent, agir comme on parle ! <https://3kwcu.r.ag.d.sendibm3.com/mk/mr/LBHzIoB2lR4tgzvgQGPa59YLD5kgrjeYxSScSLWiNLEEoa7qttOwvId0PFaNsWtX8Rqg-HAWV29uk4TDYRYYXpdINoiqXypg68vzv1nRRDL6atw>, TEK4life, Nouvelles du 08/06/21
4- Anthropocène, croissance verte, low-tech… Petit lexique du monde qui vient <https://usbeketrica.com/fr/article-anthropocene-croissance-lexique>, Usbek & Rica, 09/06/21
5- Obsolescence des téléviseurs : l'association HOP pointe la difficulté de les réparer <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/info-franceinfo-obsolescence-des-televiseurs-l-association-hop-pointe-la-difficulte-de-les-reparer_4657285.html>, France info, 10/06/21, 06:32
6- Le travail des enfants en recrudescence pour la première fois en vingt ans <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/10/le-travail-des-enfants-en-recrudescence-pour-la-premiere-fois-en-vingt-ans_6083540_3244.html>, Le Monde avec AFP, 10/06/21, 11h16
7- Ecocide : pour une abolition du droit à tuer la nature <https://usbeketrica.com/fr/article/ecocide-pour-une-abolition-du-droit-a-tuer-la-nature>, Usbek & Rica, 10/06/21
8- Etude MOAÏ : un consommateur de plus en plus pluriel, « consoacteur », « consotoyen » et « consovicteur » <http://www.influencia.net/fr/actualites/in,pas-manquer,etude-moai-consommateur-plus-plus-pluriel-consoacteur-consotoyen-consovicteur,11270.html>, Influencia, 10/06/2021
9- Droit de l'environnement : des magistrats créent une association pour combler le manque de formation <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/des-magistrats-creent-une-association-pour-apprehender-le-droit-de-l-environnement-149885.html>, Novethic, 10/06/21
10- Ocean approved : un label pour distinguer les entreprises impliquées dans la réduction de leurs impacts <https://www.actu-environnement.com/ae/news/ocean-approved-label-entreprises-reduction-impacts-37695.php4>, Actu-environnement, 10/06/21
11- Premier feu vert de l'Assemblée à un texte pour concilier numérique et environnement <https://information.tv5monde.com/info/premier-feu-vert-de-l-assemblee-un-texte-pour-concilier-numerique-et-environnement-412380>, AFP, 11/06/21, 13:00
12- G7 : les dirigeants se retrouvent en personne pour parler vaccins et climat <https://information.tv5monde.com/info/g7-les-dirigeants-se-retrouvent-en-personne-pour-parler-vaccins-et-climat-412364>, AFP, 11/06/21, 13:00
13- Le pouvoir écologique de la finance verte est-il un mirage ? <https://www.novethic.fr/actualite/finance-durable/isr-rse/le-pouvoir-ecologique-de-la-finance-verte-est-il-un-mirage-149892.html>, Novethic, 11/06/21
14- Les Suisses doivent se prononcer sur des questions touchant le climat et l’environnement <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/12/les-suisses-doivent-se-prononcer-sur-des-questions-touchant-le-climat-et-l-environnement_6083884_3244.html>, Le Monde, 12/06/21, 13h41
15- Les Suisses refusent d'interdire les pesticides de synthèse <https://information.tv5monde.com/info/les-suisses-refusent-d-interdire-les-pesticides-de-synthese-412689>, AFP, 13/06/21, 20:00
En images
16- Obsolescence programmée : nos téléviseurs ont-ils une durée de vie réduite ? <https://www.francetvinfo.fr/economie/industrie/obsolescence-programmee-nos-televiseurs-ont-ils-une-duree-de-vie-reduite_4658551.html>, France 2, journal de 13h, 10/06/21
17- Entreprise : en pleine crise sanitaire, deux jeunes ingénieures montent leur start-up <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/entreprendre/creation-d-entreprise/entreprise-en-pleine-crise-sanitaire-deux-jeunes-ingenieures-montent-leur-start-up_4658579.html>, France 2, journal de 13h, 10/06/21
18- "Notre planète a ses limites", le documentaire à voir sur les basculements irréversibles de notre planète <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/notre-planete-a-ses-limites-le-documentaire-a-voir-sur-les-basculements-irreversibles-de-notre-planete-149886.html>, Novethic, 12/06/21
19- Grand format : la deuxième vie du plastique <https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-grand-format-la-deuxieme-vie-du-plastique-2188767.html>, TF1, journal de 20h, 14/06/21
Une publication
20- L'illusion de la finance verte <https://editionsatelier.com/boutique/nouveautes/206-l-illusion-de-la-finance-verte-9782708253735.html>, d’Alain Grandjean & Julien Lefournier, Editions de l’Atelier, 20/05/21
Une annonce
21- Villedieu-les-Poêles. Nicolas Hulot en conférence au festival Les Pluies de juillet <https://www.ouest-france.fr/normandie/villedieu-les-poeles-rouffigny-50800/villedieu-les-poeles-nicolas-hulot-en-conference-aux-pluies-de-juillet-dc4795cc-c788-11eb-8859-ca1124b88d20>, Ouest-France, 13/06/21, 16h56

Bien à vous,
Florence

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RAPPORT & ÉTUDE DU JOUR : — L'association Halte à l'obsolescence programmée (HOP) dénonce dans un rapport les "failles de la durabilité" des téléviseurs et le gaspillage "délétère" pour le consommateur et l’environnement. (cf. item 5, suite & 16)
— Comment le consommateur français a-t-il adapté ses habitudes de consommation au cours des 12 derniers mois ? Réponses dans l’étude quantitative réalisée par l'institut d’études MOAÏ. (cf. item 8)
ANALYSE DU JOUR : La surexploitation des ressources et la destruction du vivant qui l’accompagne sont encouragées par notre système politique, autorisées par notre système juridique et motivées par notre système économique. (cf. item 7)
PORTRAIT DU JOUR : Porte-parole en France du mouvement Youth for Climate, Léna Lazare, étudiante et militante, incarne une vision combative et politique de l’écologie. (cf. item 1)
MÉTHODOLOGIE DU JOUR : Leurs travaux explorent trois dimensions à travers lesquelles la comptabilité peut rendre compte de l’impact des activités humaines sur son environnement, rendre compte pour agir. (cf. item 2)
LEXIQUE DU JOUR : Avec la prise de conscience toujours plus grande de l’urgence climatique, innombrables sont les nouvelles notions ayant émergé sur la scène intellectuelle et médiatique. (cf. item 4)
CHIFFRE DU JOUR : En 2020, les enfants étaient 160 millions forcés de travailler, soit 8,4 millions de plus qu’en 2016. (cf. item 6)
SOMMET DU JOUR : Les dirigeants des grandes puissances du G7 se sont réunis en Cornouailles, déterminés à mettre en avant leur unité face aux crises mondiales, à commencer par le climat et la pandémie avec la distribution d'un milliard de vaccins anti-Covid. (cf. item 12 & suite)
A LA UNE DU JOUR : Une étude et un livre alertent sur la capacité de la finance verte à réorienter durablement et efficacement le secteur financier vers des modèles plus protecteurs de l’environnement. (cf. item 13 & 20)
REFUS DU JOUR : Lors d’une votation, les Suisses ont rejeté à 60,56 % le texte qui demandait l’interdiction des pesticides de synthèse dans un délai de 10 ans, ainsi que de toute importation de denrées alimentaires produites à l’étranger à l’aide de ces produits ou en contenant. (cf. item 14 & 15)
DOCUMENTAIRE DU JOUR : Dans le documentaire choc "Notre planète a ses limites : l'alerte de la science", sorti le 4 juin sur Netflix, des experts nous mettent en garde contre ces changements irréversibles et nous donne les clés pour éviter le pire. (cf. item 18)
INITIATIVES DU JOUR : — À l'heure où les procès pour le climat explosent, des magistrats ont lancé l’Association française des magistrats pour le droit de l’environnement et le droit de la santé environnementale (AFME) pour améliorer les connaissances et être force de propositions auprès des décideurs. (cf. item 9)
— Distinguer les entreprises qui s'engagent à réduire leur impact sur les océans : c'est dans cet objectif que la Fondation de la Mer, en lien avec le ministère de la mer, a fait appel à Bureau Veritas pour lancer le label « Ocean Approved ». (cf. item 10)
— L'Assemblée nationale a approuvé à l'unanimité un texte visant à concilier développement du numérique et environnement, après un compromis sur une redevance pour les smartphones d'occasion, objet de vives tensions entre mondes de la culture et de l'industrie. (cf. item 11 & suite)
— A 24 ans, Mona Boujtita a créé son entreprise malgré la crise pour donner une deuxième vie à nos vêtements. Elle a réussi son pari en moins d'un an, va commencer à recruter et compte même s'installer aux Galeries Lafayette. (cf. item 17)
— Anthony, associé à deux jeunes entrepreneurs, traquent les déchets plastiques jetés dans la mer, les ramassent et les recyclent. Avec seulement huit bouteilles, ils sont capables de fabriquer une paire de baskets 100 % recyclées. (cf. item 19)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Léna Lazare, 23 ans, nouveau visage de l’écologie radicale, Le Monde Campus, 07/06/21, 05h46 
Audrey Garric

Porte-parole en France du mouvement Youth for Climate, cette étudiante et militante incarne une vision combative et politique de l’écologie. Elle a quitté l’université pour se lancer dans une formation de responsable d’exploitation agricole. 
La Relève. Tous les mois, « Le Monde Campus » rencontre un jeune qui bouscule les normes. Sur sa parcelle comme dans sa vie, Léna Lazare ne fait pas de compromis. La jeune femme de 23 ans, l’une des porte-parole de Youth for Climate, à l’origine des grèves pour le climat en France, a rejoint en février l’école Du Breuil, établissement d’horticulture de Paris, équipée de ses chaussures de sécurité et de beaucoup de convictions.
Les engrais – bio – qu’il faut épandre ? « Le phosphore, ça provient toujours de gros trucs extractivistes dégueulasses, non ? » Le potager de l’école qui exhibe des rangées alignées de laitues, de carottes, de fèves ? « Ce n’est pas ce qui m’inspire le plus. » Le travail de la terre à la binette ou à la houe maraîchère ? « Cela a un impact sur la vie du sol, en mélangeant les couches. »
Des avis qui sonnent très tranchés, mais qui ne viennent pas de nulle part : la jeune femme, les pieds dans la boue et la tête nourrie de livres, cite le Japonais Masanobu Fukuoka, à l’origine de la méthode de l’agriculture naturelle. Son terrain de jeu de 2 mètres carrés devient prétexte à une expérience : « Je veux voir ce que ça donne sans travail du sol et avec le moins d’intrants possible. L’idée est de faire le moins de mal au vivant. »
« Protéger le vivant »
A l’image de son lopin, seulement couvert de paille, on pourrait croire le parcours de Léna encore en friche. Il n’en est rien. Certes, elle vient d’envoyer valser ses études en physique et en mathématiques pour se lancer dans un brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole, spécialisé en agroécologie. En réalité, la décision, longtemps mûrie, s’inscrit dans une continuité : la quête d’une militante acharnée pour être « la plus utile possible » face à la crise climatique et à l’érosion de la biodiversité.
Nourrie par l’expérience politique de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) et par d’autres luttes paysannes, Léna Lazare voit dans ce diplôme agricole, qu’elle devrait décrocher à la fin de l’année, une arme supplémentaire dans une diversité de tactiques nécessaires au combat écologique. « Cela va me permettre d’accéder au foncier, de reprendre possession des questions alimentaires, de développer une forme d’autonomie, de protéger le vivant », énumère-t-elle. Un ancrage local qui s’additionne aux mobilisations de masse des jeunes pour le climat, en perte de vitesse. C’est enfin l’opportunité de fuir Paris et de mettre fin à une « folie » : parler toute la journée d’écologie et vivre entourée de béton.
Chez Léna Lazare, le rapport à la nature est presque physique. De ses treize déménagements, petite, dans des villages partout en France, elle garde le souvenir des balades en forêt ou en bord de mer avec ses parents – lui, directeur de cinéma, elle, mère au foyer – ou sa fratrie – deux sœurs et deux demi-frères.
Fukushima, un « choc »
La véritable rupture, elle la vit le 11 mars 2011, avec la catastrophe nucléaire de Fukushima. Pour cette férue de culture japonaise – elle apprend la langue et les meilleurs amis de ses parents sont japonais –, l’accident est un « choc ». L’élève de 4e se met à lire frénétiquement sur le sujet. « J’ai commencé à questionner l’Etat quand j’ai vu que le gouvernement faisait passer l’économie avant le bien-être du vivant. »
Sa politisation ira croissant au lycée, puis en licence, à Sorbonne Université, où elle devient présidente d’une association écologiste étudiante. La très bonne élève, qui se rêvait chercheuse au CNRS, est plus que jamais tiraillée entre ses études et un engagement militant de plus en plus dévorant. Elle passe sa troisième année de fac à expérimenter l’agroécologie et l’écoconstruction. La journée, elle fait du woofing [travail bénévole sur une exploitation agricole en échange du gîte et du couvert] en Italie, en Finlande, et visite des lieux alternatifs. Le soir, elle suit des cours de maths à distance. « J’ai fini par admettre que je ne ferai pas de la physique quantique : c’est magnifique, mais ça n’a aucun impact sur le monde », tranche la jeune femme, qui, derrière un visage à la Mona Lisa, bout de l’intérieur.
L’été 2018 marque un autre tournant. Après un passage sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, elle décide, avec une poignée d’amis, de fonder le collectif interfaculté Désobéissance écolo Paris pour « mener des actions plus radicales sur l’écologie ». Au même moment, la Suédoise Greta Thunberg lance le mouvement Fridays for Future, qui voit des centaines de milliers de jeunes descendre dans les rues chaque vendredi pour le climat, en Australie ou en Belgique. « On s’est dit qu’il fallait faire la même chose en France », raconte Léna.
« Contraindre l’Etat, pas le convaincre »
Le 8 février 2019, les jeunes de France inaugurent leurs premières grèves scolaireset lancent Youth for Climate France. Très vite, c’est l’emballement. Ils marchent dans les rues de Paris aux côtés de Greta Thunberg, fondent plus de 200 groupes de mobilisation locaux, occupent le siège de la Société générale pendant six heures et sont près de 170 000 à scander : « Et un, et deux, et trois degrés, c’est un crime contre l’humanité », lors du pic de la mobilisation le 15 mars 2019. « C’était hyperstimulant, j’ai développé une conscience politique », explique-t-elle.
L’activiste se refuse au dialogue avec les dirigeants, qui « ne [les] écoutent pas ». « Il faut contraindre l’Etat, pas le convaincre. » Comment créer ce rapport de force ? Parmi les militants, les tensions se font jour entre partisans d’une mobilisation de masse et défenseurs d’une action plus radicale, comme la désobéissance civile ou le sabotage.
> Lire aussi  « Plus tard, je veux être vivant » : la naissance d’une « génération climat »
« Il y a une complémentarité des tactiques, mais toujours dans la non-violence envers les êtres vivants », répond, pragmatique, Léna. Mais rapidement son intransigeance – ou son intégrité, c’est selon – reprend le dessus : « La seule chose à bannir, c’est le militantisme écologique apolitique, séparé des questions sociales, voire qui défend un capitalisme vert. Il y a trop d’urgences pour être dans l’écologie molle. »
Pour Léna Lazare, comme pour de nombreux autres militants de Youth for Climate, la lutte contre la crise climatique passe par la dénonciation du capitalisme et du productivisme. « La croissance infinie dans un monde aux ressources finies, ça n’est pas possible, rappelle-t-elle. Je ne peux cautionner un modèle gavé aux énergies fossiles qui écrase une grosse partie de l’humanité et nous mène à notre perte. »
Forcément, avec cette fille entière, les actes suivent les paroles. Léna est végétarienne, glane les aliments qui finissent dans les poubelles des magasins bio, achète tout d’occasion et ne prend plus l’avion. Elle le dit rapidement, car elle n’aime pas s’attarder sur ces gestes individuels qui « ne sont pas accessibles à tous » et « dépolitisent l’écologie ».
Ancrage dans les luttes locales
Après plus de deux ans de combat au sein du mouvement pour le climat, l’heure est à la désillusion. La pandémie de Covid-19 est passée par là, limitant les manifestations, éclaircissant les rangs des militants. Mais, pour Léna, c’est la stratégie qui fait désormais défaut. « Il y a un manque de structuration, un côté répétitif et un manque de collaboration avec d’autres voix hors du mouvement climat », glisse celle qui a œuvré pour nouer des liens avec les « gilets jaunes » ou les quartiers populaires en 2019. Elle attend avec impatience les assises nationales de Youth for Climate, en juillet, pour tenter de « se réinventer ».
Pour l’instant, Léna Lazare s’ancre dans les luttes locales. Depuis un an, elle est membre de la coordination Les Soulèvements de la terre, un mouvement qui rassemble des militants, des écologistes et des paysans pour « reprendre les terres et bloquer les industries qui les dévorent », selon les termes de leur appel.
> Enquête : « Une tendance forte chez les jeunes » : le végétarisme, nouveau marqueur générationnel et social
« D’ici dix ans, la moitié des agriculteurs partiront à la retraite, rappelle-t-elle. Plutôt que de laisser leurs terres tomber entre les mains de grands agriculteurs ou d’entreprises, nous réfléchissons à comment les racheter et les mettre en commun pour faire de l’agroécologie. » Elle a également rejoint Reprise de terres, un collectif d’activistes et de chercheurs de la revue Terrestres qui réfléchissent à la question du foncier.
Démocratie directe
Cet été, elle espère passer du temps à Notre-Dame-des-Landes pour effectuer un stage à la coopérative agricole et pour suivre des conférences, notamment de femmes zapatistes, qui ont lutté pour obtenir une autonomie locale dans le sud du Mexique. Celle qui défend une « union de la gauche de rupture » aspire à plus de démocratie directe.
Son avenir ? Léna imaginerait bien vivre dans un « écolieu » à la campagne, produire et transformer des légumes. « De manière coopérative », précise-t-elle, afin de dégager un revenu minimal et beaucoup de temps pour militer, encore et toujours.
Toutefois, malgré son hyperactivité, Léna Lazare reconnaît que son « espoir a dégringolé ». Elle a régulièrement des crises d’angoisse – « les 2 °C de réchauffement, on va se les prendre en pleine figure » –, mais pas le temps de se demander s’il est déjà trop tard. Encore moins de profiter de la vie étudiante.
> Lire aussi  Eco-anxiété, dépression verte ou « solastalgie » : les Français gagnés par l’angoisse climatique
« C’est un peu extrême pour ma santé mentale », reconnaît la jeune femme, qui a déjà fait plusieurs burn-out. Sa famille, « très compréhensive », s’inquiète de son épuisement. Sauf sa petite sœur, qui gravite dans les milieux autonomes, a été « gilet jaune » et qui l’appelle parfois pour lui dire « qu’[elle] commence à être molle ». Alors Léna Lazare rassemble toute son énergie pour poursuivre le combat, plus déterminée que jamais.
<https://www.lemonde.fr/campus/article/2021/06/07/lena-lazare-23-ans-nouveau-visage-de-l-ecologie-radicale_6083131_4401467.html <https://www.lemonde.fr/campus/article/2021/06/07/lena-lazare-23-ans-nouveau-visage-de-l-ecologie-radicale_6083131_4401467.html>>
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2- Comment transformer la comptabilité en levier pour relever le défi environnemental, The Conversation, 08/06/21, 19:30
Par Christelle Chaplais, Enseignant-chercheur en éthique de l'audit et de la comptabilité, Université Clermont Auvergne (UCA), Bastien David, Doctorant et Professeur agrégé d’économie gestion, Université de Montpellier, Eugénie Faure, Doctorante en comptabilité multi-capitaux des PMEs, Audencia & Nicolas Antheaume, Professeur en comptabilité pour le développement durable, Université de Nantes

Qu’est-ce que la comptabilité ? C’est avant tout un système d’informations destiné à aider à la prise de décisions et à rendre des comptes. Il ne s’agit ainsi pas que de voir mais de voir pour agir à une époque que l’on désigne de plus en plus avec le terme d’anthropocène. Celui-ci renvoie à la période de l’histoire à partir de laquelle les actions humaines possèdent autant d’ampleur sur les écosystèmes que les forces naturelles.
Le mot connote des inquiétudes sur la viabilité à long terme des sociétés humaines. Nos travaux explorent trois dimensions à travers lesquelles la comptabilité peut rendre compte de l’impact des activités humaines sur son environnement, rendre compte pour agir.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/comment-transformer-la-comptabilite-en-levier-pour-relever-le-defi-environnemental-161724>
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3- Par les temps qui courent, agir comme on parle !, TEK4life, Nouvelles du 08/06/21
Par Dorothée Browaeys, TEK4life

Dans la vie, j’aime par-dessus tout savourer les itinéraires de mes amis, comme on touche un tissu. Sentir comment ça tient ensemble… par quelle couleur, quel mouvement, quelle aspiration ? Chez Henri Trubert, qui vient d’organiser, les 4, 5 et 6 juin, à Beaubourg « Le Parlement des liens », « parler juste» est une urgence. C’est avec lui que j’ai publié en 2010, associée à André Cicolella, le livre Alertes santé (chez Fayard) pour rendre témoignage aux lanceurs d'alerte (« whistleblowers »), ces gens qui sortent du rang pour dire une vérité souvent vitale mais… qui dérange.
Gagner la bataille du désir
Onze ans plus tard, l’homme qui dirige, avec sa femme Sophie Marinopoulos, la maison d’édition Les Liens qui libèrent, s’illustre comme un maître en « reliance ». A l’heure des transmissions on line et des débats cacophoniques, il choisit la forme de la conversation à deux et en présentiel, pour traduire l’époque et explorer les sillons du changement de repères. Un soin pour les mots qu’ont pu apprécier les 54 chercheurs invités pour ce « Parlement des liens », parmi lesquels Baptiste Morizot, Eloi Laurent, Vinciane Despret, Camille de Toledo (présent dans les dernières « Germinations » de TEK4life) ou Marine Calmet (qui était intervenue dans les « Semailles »). Cette famille, c’est clairement celle du vivant, de cette vitalité dont parle Alain Damasio dans un très bel article intitulé « On ne retrouvera l’envie de vivre qu’en renouant les liens au vivant ». Il s’agit de « gagner la bataille du désir », explique-t-il, et cela exige des mots neufs, non pas réactifs ou « deux fois négatifs » (qui activent le ressentiment) mais des mots-horizons. Damasio veut « empuissanter » ses lecteurs en activant des valeurs, des comportements inédits, des modes de perception rares…
>> Suite à lire à :
<https://3kwcu.r.ag.d.sendibm3.com/mk/mr/LBHzIoB2lR4tgzvgQGPa59YLD5kgrjeYxSScSLWiNLEEoa7qttOwvId0PFaNsWtX8Rqg-HAWV29uk4TDYRYYXpdINoiqXypg68vzv1nRRDL6atw>
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4- Anthropocène, croissance verte, low-tech… Petit lexique du monde qui vient, Usbek & Rica, 09/06/21
Matthieu Giroux

Avec la prise de conscience toujours plus grande de l’urgence climatique, innombrables sont les nouvelles notions ayant émergé sur la scène intellectuelle et médiatique. Pour mieux vous orienter dans cette jungle conceptuelle, suivez le guide ! 
Anthropocène 
Le terme a été introduit en 2000 par le prix Nobel de chimie Paul Crutzen. Dans Comment tout peut s’effondrer (Seuil, 2015), les collapsologues Pablo Servigne et Raphaël Stevens le définissent comme une « époque où les humains sont devenus une force qui bouleverse les grands cycles biogéochimiques du système-Terre ». Plus largement, l’Anthropocène désigne une époque géologique, succédant à l’Holocène (une période d’une « remarquable stabilité climatique qui a duré environ 12 000 ans et qui a permis l’émergence de l’agriculture et des civilisations »), amorcée au milieu du XIXe siècle, au moment de la révolution industrielle, lorsque l’usage du charbon et de la machine à vapeur se généralise tandis que les premiers gisements de pétroles sont découverts.
>> Suite à lire à :
<https://usbeketrica.com/fr/article-anthropocene-croissance-lexique>
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5- Obsolescence des téléviseurs : l'association HOP pointe la difficulté de les réparer, France info, 10/06/21, 06:32
Sophie Auvigne

L'association Halte à l'obsolescence programmée (HOP) dénonce dans un rapport les "failles de la durabilité" des téléviseurs et le gaspillage "délétère" pour le consommateur et l'environnement.
Dans un rapport sur l'obsolescence des téléviseurs publié jeudi 10 juin que révèle franceinfo, l'association Halte à l'obsolescence programmée (HOP) pointe la fragilité des postes de télévision et la difficulté à les réparer. Elle dénonce le gaspillage que cela entraîne et alerte sur l'impact négatif pour la planète.
Dans son rapport, HOP rappelle que la durée moyenne d'usage d'un téléviseur LCD est de sept ans et demi, comme l'indique le baromètre 2019 Fnac-Darty. Selon l'association, les clients aimeraient plutôt que leur téléviseur dure au moins trois ans de plus (11 ans sans panne).
Seulement 29% des pannes réparées entre 2017 et 2019
Selon cette enquête, plusieurs raisons poussent les consommateurs à changer de téléviseur. Pour 29% des personnes interrogées, c'est parce qu'il fonctionnait mal ou plus du tout qu'elles se sont tournées vers un nouvel achat. 13% des usagers ont dû se résoudre à s'en séparer à cause d'un changement de norme, notamment lors du passage à la TNT ou à la HD.
Pour ce rapport, HOP a interrogé huit réparateurs. Ils indiquent que les téléviseurs qu'ils réparent ont en moyenne entre cinq et six ans. Au-delà, le consommateur préfère renouveler son appareil plutôt que de le réparer. Si ce n'est pas "un indicateur de la durée de vie", cela révèle "que des dysfonctionnements peuvent arriver relativement tôt", note l'association. Selon l’Ademe (l'agence de la transition écologique), seuls 29% des téléviseurs tombés en panne entre 2017 et 2019 ont été réparés.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/info-franceinfo-obsolescence-des-televiseurs-l-association-hop-pointe-la-difficulte-de-les-reparer_4657285.html>
En savoir plus : 
> Rapport. Petit écran, grand gaspillage : l’obsolescence des téléviseurs <https://www.halteobsolescence.org/wp-content/uploads/2021/06/Rapport-TV.pdf>, association HOP, 10/06/21
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6- Le travail des enfants en recrudescence pour la première fois en vingt ans, Le Monde avec AFP, 10/06/21, 11h16

En 2020, ils étaient 160 millions forcés de travailler, soit 8,4 millions de plus qu’en 2016. Une tendance inquiétante alors que la pandémie pourrait amplifier cette régression. 
Des millions d’enfants risquent d’être poussés à travailler à cause de la pandémie de Covid-19, au moment où le monde a enregistré la première hausse du nombre d’enfants au travail en deux décennies, a mis en garde l’Organisation des Nations unies (ONU), jeudi. Un rapport conjoint de l’Organisation internationale du travail (OIT) et de l’Unicef, l’agence onusienne chargée du bien-être des enfants, estime que, au début de 2020, 160 millions d’enfants étaient forcés de travailler, soit 8,4 millions de plus en quatre ans.
Si les projections actuelles sur la hausse de la pauvreté dans le monde devaient se matérialiser, ce sont 9 millions d’enfants de plus qui vont être forcés de trouver du travail d’ici à la fin de l’année prochaine, selon le rapport. Mais les modèles statistiques montrent que ce nombre pourrait être plus de cinq fois plus élevé, a mis en garde Claudia Cappa, statisticienne à l’Unicef et coautrice du rapport. « Si les protections sociales baissent par rapport à leur niveau actuel, à cause de mesures d’austérité et d’autres facteurs, le nombre d’enfant forcés de travailler pourrait bondir de 46 millions » d’ici à la fin de 2022.
Un tournant avant la pandémie
Le rapport, publié tous les quatre ans, montre que la moitié des enfants qui travaillent sont âgés de seulement 5 à 11 ans. La tendance à la hausse a commencé avant que la pandémie ne chamboule totalement l’économie mondiale et marque un tournant par rapport à la décrue de 94 millions d’enfants de moins au travail entre 2000 et 2016.
Au moment où la crise sanitaire se répandait dans le monde entier, un enfant sur dix était au travail. L’ONU avertit que la situation risque de se dégrader encore si rien n’est fait pour aider les familles qui plongent dans la pauvreté. « Nous perdons du terrain dans la lutte contre le travail des enfants et l’année dernière n’a pas rendu les choses plus faciles », a souligné Henrietta Fore, la directrice générale de l’Unicef. « Alors que nous avons largement entamé la deuxième année de confinements, fermetures d’écoles, secousses économiques et budgets nationaux en recul, les familles sont forcées de faire des choix cornéliens. »
> Lire aussi  Reprise économique : les pays pauvres et en développement à la traîne
« Un cri d’alarme »
Le phénomène frappe plus les garçons, qui représentaient 97 millions sur le total de 160 millions d’enfants au travail au début de 2020. Plus inquiétante encore est la progression du nombre d’enfants de 5 à 17 ans qui font un travail dangereux, c’est-à-dire qui peut avoir un effet direct sur leur développement, leur éducation ou leur santé. Une catégorie qui comprend des secteurs dangereux, comme les mines ou la pêche, ou encore le fait de travailler plus de quarante-trois heures par semaine, ce qui rend toute scolarisation quasi impossible.
L’OIT et l’Unicef estiment que, au début de 2020, 79 millions d’enfants étaient occupés à ce genre de travaux dangereux, soit 6,5 millions de plus que quatre ans plus tôt. La très grande majorité des enfants (70 %, soit 112 millions) sont occupés à des tâches agricoles tandis que 20 % sont actifs dans le secteur des services et 10 % dans l’industrie.
C’est l’Afrique subsaharienne qui a vu la plus forte hausse du nombre d’enfants au travail. Ils étaient 16,6 millions de plus au début de l’année dernière qu’en 2016. « Ces nouvelles projections sont un cri d’alarme », a souligné le patron de l’OIT, Guy Ryder, appelant à « briser le cycle de la pauvreté et du travail des enfants ».
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/10/le-travail-des-enfants-en-recrudescence-pour-la-premiere-fois-en-vingt-ans_6083540_3244.html>
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7- Ecocide : pour une abolition du droit à tuer la nature, Usbek & Rica, 10/06/21
Wild Legal

Reconnaître et punir le crime d’écocide était une mesure phare de la Convention citoyenne pour le climat (CCC). Loin de faire cavalier seul à l’international, ce combat est devenu en France celui du programme Wild Legal. Afin d’alerter sur l’importance d’inscrire le crime d’écocide dans le droit français et d’accompagner la vulgarisation de ce sujet parfois technique, ce collectif de juristes et d’avocats présentera le 26 juin prochain une simulation de procès pénal pour écocide de l’une des pires expériences industrielles de France métropolitaine : l’affaire des boues rouges en Méditerranée.
Au cœur du Parc national des Calanques, le rejet de déchets industriels toxiques, les fameuses « boues rouges »*, contamine depuis 60 ans l’écosystème marin de la Méditerranée. On estime en tout que 32 millions de tonnes de boues auraient été déversées entre 1967 et 2015 par un discret pipeline reliant l’usine de Gardanne (Bouches-du-Rhône) à la mer. Tapissant les fonds marins, ces boues s’étalent entre 150 et 500 mètres de profondeur sur une surface allant de Fos à Hyères, soit une distance de 100 km. 
Au fil des années, ces rejets massifs, chargés de métaux lourds et porteurs d’une radioactivité naturelle renforcée, ont entraîné une contamination durable et étendue de l’ensemble de l’écosystème. La destruction est tellement grave qu’il apparaît désormais impossible de restaurer le milieu impacté. 
>> Suite à lire à :
<https://usbeketrica.com/fr/article/ecocide-pour-une-abolition-du-droit-a-tuer-la-nature>
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8- Etude MOAÏ : un consommateur de plus en plus pluriel, « consoacteur », « consotoyen » et « consovicteur », Influencia, 10/06/2021

Comment le consommateur français a-t-il adapté ses habitudes de consommation au cours des 12 derniers mois ? Si l’achat local et les gestes éco-responsables sont aujourd’hui bien ancrés, quels autres comportements s’affirment ou émergent en 2021? Et auprès de qui ? Réponses dans l’étude quantitative réalisée par l'institut d’études MOAÏ* et lecture plus ciblée par persona.
On le sait, les habitudes de consommation des Français sont en perpétuelle évolution. 80 % déclarent ainsi avoir changé leur mode de consommation au cours des deux dernières années et 70 % pensent encore les modifier à l’avenir. C’est le premier constat de l’étude menée en avril dernier par l'institut d’études MOAÏ*, qui a sondé les consommateurs sur leurs pratiques en matière de consommation, de circuits d’achat, d’attitudes face à la seconde main, la location, l’abonnement…
Les Français tiraillés entre contraintes financières et plaisirs
En ce début 2021, ces consommateurs hésitent entre contraintes financières et plaisirs : 82 % jugent que les prix ont augmenté et 84 % que leur pouvoir d’achat a diminué… amenant 93 % des Français à être attentifs à leur budget. Et pourtant ils ont - heureusement - envie de dépenser à la sortie de cette pandémie ! 83 % ont réellement un projet de dépenses « plaisir » avec un « revenge shopping » très axé sur les sorties culturelles et les voyages. Et la bonne nouvelle pour le retail qui a tellement souffert est qu’ils ont envie (87%) d’acheter dans les lieux physiques (marchés 58% ou commerces indépendants 50%) tout en appréciant également internet (sites internet 39%).
« Quand on regarde de près ses attitudes et ses préférences, on se rend compte de la pluralité du consommateur, lequel est - souvent à la fois, et à des dosages différents : « consoacteur » : il recherche une consommation plus raisonnée ; « consotoyen » : usant de solutions pour consommer différemment et « consovicteur », car voulant donner du sens à sa consommation », explique Pascale Gourlot, directrice du développement de MOAÏ .
>> Suite à lire à :
<http://www.influencia.net/fr/actualites/in,pas-manquer,etude-moai-consommateur-plus-plus-pluriel-consoacteur-consotoyen-consovicteur,11270.html>
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9- Droit de l'environnement : des magistrats créent une association pour combler le manque de formation, Novethic, 10/06/21
Pauline Fricot

Complexe, diffus, tentaculaire... Le droit de l'environnement est connu pour être particulièrement ardu. Et pourtant, c'est l'un des grands absents des bancs de l'université. À l'heure où les procès pour le climat explosent, des magistrats ont lancé le 5 juin l’Association française des magistrats pour le droit de l’environnement et le droit de la santé environnementale (AFME) pour améliorer les connaissances et être force de propositions auprès des décideurs.
Le nombre de procès climatiques a augmenté de 75 % ces trois dernières années. Mais la formation des magistrats n'a pas anticipé cette explosion : le droit de l'environnement, discipline récente née dans les années 70, peine encore aujourd'hui à être intégré dans le cursus universitaire des étudiants. Pour pallier ce manque, une poignée de magistrats a créé le 5 juin l’Association française des magistrats pour le droit de l’environnement et le droit de la santé environnementale (AFME).
L'objectif est de faciliter les échanges entre les professionnels et l'apport d'une expertise. L'association se pense avant tout comme une société savante. "Notre statut ne nous donne pas le droit de donner un avis juridique à une association ou une entreprise par exemple, même à titre gratuit, détaille Jean-Philippe Rivaud, président de l’AFME et substitut général près de la cour d’appel de Paris. Ce qui ne veut pas dire qu’on ne va pas engager des discussions. L’idée est de réfléchir sur les problématiques pour améliorer les connaissances communes, échanger avec les ministères, les parlementaires, être force de propositions auprès des décideurs et développer la coopération à l’échelle internationale."
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/des-magistrats-creent-une-association-pour-apprehender-le-droit-de-l-environnement-149885.html>
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10- Ocean approved : un label pour distinguer les entreprises impliquées dans la réduction de leurs impacts, Actu-environnement, 10/06/21
Dorothée Laperche

Distinguer les entreprises qui s'engagent à réduire leur impact sur les océans : c'est dans cet objectif que la Fondation de la Mer, en lien avec le ministère de la mer, a fait appel à Bureau Veritas pour lancer le label « Ocean Approved ® ». « Les engagements de la société civile et plus particulièrement des entreprises sont déterminants pour accomplir le 14e objectif de développement durable, consacré à la conservation et à l'exploitation de manière durabledes océans, des mers et des ressources marines, a assuré Annick Girardin, ministre de la Mer. Le label Ocean Approved ® va contribuer à renforcer et structurer la mobilisation des acteurs publics et privés ».
Il découle d'une première initiative de la Fondation de la mer : le référentiel RSE Océan ODD 14. Ce dernier permet d'identifier les conséquences sur l'océan des activités et d'engager des actions de réductions. D'application volontaire, le label international comporte deux niveaux : le premier « Engagé » est attribué à l'entreprise qui a analysé ses impacts sur la base du référentiel Océan et s'est engagée sur un plan d'action pour y remédier. Le second niveau « Avancé » correspond aux entreprises qui ont mis en œuvre les actions prioritaires d'amélioration. Des indicateurs de mesure suivent l'amélioration sur deux années révolues.
Un troisième niveau est en projet. Ce dernier sera remis aux entreprises qui présente une performance significativement supérieure pour limiter leur impact à la moyenne des entreprises de leur secteur. Le label sera attribué pour une période de trois ans renouvelable. La liste des entreprises labellisées sera accessible sur la plateforme web dédiée www.oceanapproved.org
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/ocean-approved-label-entreprises-reduction-impacts-37695.php4>
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11- Premier feu vert de l'Assemblée à un texte pour concilier numérique et environnement, AFP, 11/06/21, 13:00
Christophe de Roquefeuil

L'Assemblée nationale a approuvé jeudi à l'unanimité un texte visant à concilier développement du numérique et environnement, après un compromis sur une redevance pour les smartphones d'occasion, objet de vives tensions entre mondes de la culture et de l'industrie.
Les députés ont validé en première lecture en fin de soirée la proposition de loi sur "la réduction de l'empreinte environnementale du numérique" par 40 voix pour et aucune contre. Le texte doit maintenant retourner au Sénat, d'où il provient à l'origine.
Ce compromis, issu d'amendements du gouvernement et de la majorité, prévoit que les téléphones d'occasion reconditionnés seront soumis à la "rémunération pour copie privée" (RCP), mais à un taux "spécifique et différencié" par rapport aux appareils neufs, tenant compte notamment de leur ancienneté.
Les entreprises du secteur social et solidaire spécialisées dans ce reconditionnement en seront quant à elles exemptées, un point sensible pour de nombreux députés.
La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, s'est félicitée d'une "solution gagnant-gagnant" pour les artistes et la filière économique.
La perspective de voir cette loi exonérer les téléphones portables reconditionnés de cette redevance avait provoqué un tollé dans le monde culturel, qui y a vu une possible brèche dans un dispositif important de soutien aux artistes.
Créée en 1985, cette redevance s'applique aux fabricants d'appareils permettant de copier des oeuvres culturelles.
La RCP a généré 273 millions d'euros - l'équivalent de 7% du budget du ministère de la Culture - en 2020 au profit des ayants droit et de projets culturels comme les festivals.
A l'inverse, les entreprises du secteur souhaitaient cette exemption, estimant que cette redevance, si elle était pérennisée dans la loi, pourrait casser le dynamisme d'une filière fortement créatrice d'emplois, notamment dans l'économie solidaire.
Le secteur du reconditionnement a représenté 15% des ventes de téléphones en France en 2020.
La proposition de loi émane à l'origine du Sénat, qui l'a déjà approuvée en première lecture.
Mais plusieurs sénateurs, dont le rapporteur du texte Guillaume Chevrollier, ont publié jeudi dans le JDD une tribune réclamant avec vigueur l'exonération de cette redevance pour les appareils de seconde main, laissant augurer de nouveaux débats sur ce point en deuxième lecture à la chambre haute.
- "Angle mort" -
La proposition comprend de nombreuses mesures visant en particulier à soutenir le recyclage et le réemploi des appareils numériques (smartphones, ordinateurs, tablettes etc.) pour réduire leur impact sur l'environnement.
"Il ne faut pas opposer deux transitions (écologique et numérique) mais faire en sorte qu'elles se nourrissent", a plaidé dans l'hémicycle le secrétaire d'Etat au Numérique, Cédric O.
"Angle mort des politiques environnementales", la pollution numérique "va s'imposer comme une problématique centrale des prochaines années", a souligné le rapporteur au Palais Bourbon, Vincent Thiébaut (LREM).
Selon les travaux d'une mission d'information sénatoriale, si rien n'est fait, le numérique serait à l'horizon 2040 à l'origine de 24 millions de tonnes équivalent carbone, soit environ 7% des émissions de la France, contre 2% aujourd'hui.
Smartphones, tablettes et autres ordinateurs seraient responsables de près de 70% de l'impact du numérique.
Le texte propose notamment la création d'un "observatoire des impacts environnementaux du numérique" afin d'établir des données plus précises sur cette problématique complexe.
Car s'ils sont énergivores et soumis à un renouvellement rapide, les appareils numériques permettent aussi de remplacer des déplacements encore plus générateurs de CO2.
Le texte veut inciter enfants, étudiants et professionnels à la "sobriété numérique" ou encore promouvoir des centres de données et réseaux moins gourmands en électricité.
Parmi les autres mesures proposées: renforcer la lutte contre l'obsolescence programmée des logiciels.
<https://information.tv5monde.com/info/premier-feu-vert-de-l-assemblee-un-texte-pour-concilier-numerique-et-environnement-412380>
Sur le même sujet : 
> L’Assemblée approuve le texte de loi sur la réduction de l’empreinte environnementale du numérique <https://www.ouest-france.fr/high-tech/l-assemblee-approuve-le-texte-de-loi-sur-la-reduction-de-l-empreinte-environnementale-du-numerique-7296866>, Ouest-France avec AFP, 11/06/21, 01h14
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12- G7 : les dirigeants se retrouvent en personne pour parler vaccins et climat, AFP, 11/06/21, 13:00
Mathilde Bellenger avec Martine Pauwels à Falmouth

Les dirigeants des grandes puissances du G7 se réunissent dès vendredi en Cornouailles, déterminés à mettre en avant leur unité face aux crises mondiales, à commencer par le climat et la pandémie avec la distribution d'un milliard de vaccins anti-Covid. 
Réunions de travail mais aussi d'autres évènements, propices aux apartés - une réception vendredi autour de la reine Elizabeth II et un barbecue sur la plage avec des guimauves à griller samedi- prennent le relais de longs mois de visioconférences jusqu'à dimanche à Carbis Bay (sud-ouest de l'Angleterre). 
Le premier en présentiel en presque deux ans, ce sommet rassemblant Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni, Canada, Japon et Etats-Unis est soumis à de strictes contraintes anti-Covid.
Il marque le "retour" des Etats-Unis sur la scène internationale, selon le terme employé par le président américain Joe Biden, après les années isolationnistes de Donald Trump.
Il permettra de "démontrer que nous sommes unis dans notre détermination à faire valoir que la démocratie et les valeurs démocratiques communes offrent la meilleure voie pour (...) répondre aux plus grands défis mondiaux", a indiqué un responsable américain. 
- Un milliard de vaccins -
Cette volonté d'unité risque d'être assombrie par les tensions qui opposent au grand jour les Européens au Royaume-Uni sur l'application du Brexit en Irlande du Nord.
Mais au programme officiel figurent surtout la reprise d'une économie mondiale laminée par la pandémie et le partage plus équitable des vaccins anti-Covid par les pays riches, qui ont accaparé un maximum de doses au détriment des plus pauvres. 
Face à la multiplication des appels à la solidarité, les dirigeants devraient s'accorder pour fournir "au moins un milliard de doses" avec l'objectif de "mettre fin à la pandémie en 2022", selon Downing Street. 
Les Etats-Unis ont d'ores et déjà promis de donner 500 millions de doses, et les Britanniques 100 millions, principalement via le dispositif de partage Covax.
C'est trop peu, déplorent des ONG comme Oxfam, soulignant qu'au moins 11 milliards de doses sont nécessaires pour éradiquer la pandémie qui a déjà fait 3,7 millions de morts dans le monde. Elles plaident pour la suspension des brevets sur les vaccins afin de permettre une production de masse. Washington et Paris y sont favorables, contrairement à l'Allemagne.
Un quart des 2,3 milliards de doses administrées dans le monde à ce jour l'ont été dans les pays du G7, qui hébergent seulement 10% de la population de l'humanité. Les pays à "faibles revenus" au sens de la Banque mondiale se contentent pour l'instant de 0,3% des doses injectées.
- Investissements verts -
La lutte contre le réchauffement climatique sera l'autre priorité du sommet, qui se veut neutre en carbone, avant la grande conférence de l'ONU sur le climat (COP26) prévue en novembre en Ecosse.
Le Premier ministre Boris Johnson ambitionne une "révolution industrielle verte", avec en point de mire l'objectif de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. 
Pour préserver la biodiversité, il souhaite que le G7 s'engage à protéger "au moins 30%" des terres et océans à cette échéance. 
Le club de sept devrait également favoriser les investissements dans les infrastructures vertes dans les pays en développement pour stimuler et décarboner leur économie. 
Selon le responsable américain, il s'agit d'offrir un contrepoids aux "Nouvelles routes de la soie", grand projet de la Chine visant à construire des infrastructures à l'étranger pour accroître son influence. 
"Le G7 adoptera un mécanisme éliminant la corruption, aux standards élevés, transparents, respectueux du climat, pour investir dans les infrastructures physiques, numériques et de santé dans les pays à faibles et moyens revenus", a-t-il détaillé. 
Avant le lancement du sommet, Boris Johnson et Joe Biden ont affiché jeudi un front uni sur l'urgence climatique, approuvant une nouvelle "Charte de l'Atlantique" qui insiste aussi sur la nécessité de faire face aux cyberattaques. Le Britannique a qualifié d'"indestructible" la relation entre leurs deux pays.
Soucieux de montrer qu'ils sont en phase sur les grands dossiers internationaux, tels les défis posés par la Chine ou la Russie, qui seront aussi abordés au G7, ils ont mis de côté en public les crispations sur l'Irlande du Nord, au coeur d'un différend post-Brexit entre le Royaume-Uni et l'Union européenne.
Les dirigeants européens, eux, comptent bien rappeler à Boris Johnson leur attachement aux accords signés, que Londres veut remettre en cause face à la colère dans la province britannique. Selon la police locale, 3.000 personnes ont manifesté jeudi soir à Belfast contre les nouvelles dispositions post-Brexit.
Au président français Emmanuel Macron qui avertissait le gouvernement britannique jeudi que les accords signés n'étaient pas "renégociables", le chef de la diplomatie britannique Dominic Raab a répliqué vendredi que "l'intégrité du Royaume-Uni" n'était pas négociable.
<https://information.tv5monde.com/info/g7-les-dirigeants-se-retrouvent-en-personne-pour-parler-vaccins-et-climat-412364>
Sur le même sujet :
> Les dirigeants du G7 se retrouvent autour d'Elizabeth II <https://information.tv5monde.com/info/les-dirigeants-du-g7-se-retrouvent-autour-d-elizabeth-ii-412465>, AFP, 12/06/21, 01:00
> Avec Biden, le G7 passe à l'action face à la pandémie, la crise climatique et la Chine <https://information.tv5monde.com/info/avec-biden-le-g7-passe-l-action-face-la-pandemie-la-crise-climatique-et-la-chine-412729>, AFP, 13/06/21,  21:00
> Trop peu, trop flou : les ONG très critiques envers les promesses du G7 <https://information.tv5monde.com/info/trop-peu-trop-flou-les-ong-tres-critiques-envers-les-promesses-du-g7-412742>, AFP, 13/06/21, 22:00
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13- Le pouvoir écologique de la finance verte est-il un mirage ?, Novethic, 11/06/21
Anne-Catherine Husson-Traore

Une étude et un livre alertent sur la capacité de la finance verte à réorienter durablement et efficacement le secteur financier vers des modèles plus protecteurs de l’environnement. Les ONG Reclaim Finance et les Amis de la Terre alertent sur l’exposition aux énergies fossiles des onze plus grandes banques européennes susceptible de déclencher une crise financière. De leur côté Alain Grandjean et Julien Lefournier cosignent "L'illusion de la finance verte" et expliquent qu’elle pourrait coûter très cher à la planète.
 L’euphorie, née en 2015 avec l’Accord de Paris, où chaque semaine amenait un nouvel engagement d’une banque ou d’un assureur à financer la lutte contre le changement climatique, se dissipe. En 2021, les bilans dressés par plusieurs acteurs, parties prenantes de ce mouvement inédit ne sont pas très brillants. Gael Giraud, directeur de recherche au CNRS, qui a préfacé "L’Illusion de la finance verte" signée par Alain Grandjean, économiste et membre du Haut Conseil pour le climat, et Julien Lefournier, ancien banquier, interroge "Comment les acteurs financiers pourraient-ils, d’une part, maximiser le rendement de leurs investissements et de l’autre accepter de le réduire pour limiter la dérive climatique, dépolluer nos rivières ou rendre l’air respirable ?". 
Ce livre, ardu pour ceux qui ne sont pas familiers des mécanismes financiers, explique que les investissements vraiment verts qui amèneraient une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre ne peuvent pas correspondre aux critères de rentabilité du secteur financier. Ils nécessitent des investissements colossaux dont les bénéfices financiers sont lointains et hypothétiques. Alain Grandjean et Julien Lefournier concluent de leur analyse que "si à l’entrée du système on a des milliards verdis, il n’y a rien à la sortie car, en ouvrant la boîte opaque de la finance verte, on constate que son fonctionnement interne est le même que celui de la finance traditionnelle". Cela veut dire que, par nature, la finance ne peut pas se doter d’objectifs environnementaux qui l’emporteraient sur les dimensions financières.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/finance-durable/isr-rse/le-pouvoir-ecologique-de-la-finance-verte-est-il-un-mirage-149892.html>
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14- Les Suisses doivent se prononcer sur des questions touchant le climat et l’environnement, Le Monde, 12/06/21, 13h41
Serge Enderlin (Genève, correspondance)

Les citoyens helvétiques doivent notamment se prononcer sur l’interdiction des pesticides de synthèse ou des antibiotiques dans les élevages. 
Le lien entre Roger Federer, le réchauffement climatique et la Cour suprême helvétique ? Un jugement du tribunal fédéral, vendredi 11 juin. L’instance de dernier recours a définitivement condamné, pour violation de domicile, des activistes du climat qui s’étaient invités il y a trois ans dans le prestigieux bâtiment lausannois de la banque Crédit suisse pour y disputer une partie de tennis improvisée sur le marbre ripoliné du hall principal. Avec leur slogan –« Réveille-toi Roger ! » – ils avaient symboliquement dénoncé les financements pétroliers de la banque, en se servant de l’aura de son principal porteur d’image, le joueur de tennis helvétique, adulé dans le pays.
> Lire aussi  Les engagements des Etats « très loin » de répondre à la crise climatique
Vexé d’avoir été traité de « banque fossile » dans cette opération qui a fait sourire dans tout le pays, l’établissement a préféré poursuivre en justice les militants, pour ne pas encourager la multiplication des incidents dans ses agences. Les activistes avaient été relaxés en première instance après avoir plaidé « l’urgence climatique » pour justifier leur action. Déçus par le verdict final du tribunal fédéral, ils ont fait savoir par leurs avocats qu’ils vont saisir la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg. Dans d’autres cantons suisses (Zurich, Fribourg), les procès d’activistes du climat se multiplient.
Ce verdict tombe à point nommé pour souligner l’importance prise par les questions climatiques et environnementales sur la scène politique suisse depuis trois ans. Une tendance qui n’a pas reflué malgré la pandémie de Covid-19. Dimanche 13 juin, lors de leur traditionnelle journée de votations trimestrielles, les citoyens helvétiques se prononceront ainsi sur plusieurs questions liées à l’environnement ou au climat.
Communication massive du lobby agricole
Ce sont surtout les deux initiatives populaires antipesticides qui ont occupé le devant de la scène, lors d’une campagne de votation marquée par des débats houleux entre agriculteurs traditionnels et exploitants bio, et étayée par une autre rupture, entre campagnes conservatrices et « bobos des villes », comme on l’entend de plus en plus souvent. La Suisse abrite aussi un des plus grands fabricants de produits phytosanitaires, le groupe bâlois Syngenta, racheté en 2017 par le géant chinois ChemChina.
Un premier texte intitulé « Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse » demande l’interdiction de ces produits dans un délai de dix ans. L’importation de denrées alimentaires produites à l’étranger à l’aide de pesticides de synthèse ou en contenant serait aussi prohibée. Une autre initiative (« Pour une eau potable propre et une alimentation saine ») demande le durcissement des exigences environnementales qui conditionnent le versement des « paiements directs », les subventions allouées par la Confédération helvétique aux paysans. Le texte prévoit que ces aides ne soient versées qu’aux exploitations n’utilisant pas de pesticides.
> Lire aussi  En Suisse, l’initiative sur « les multinationales responsables » est rejetée
Dans ce projet, les antibiotiques seraient bannis dans les élevages dont les animaux ne pourraient être nourris qu’avec le fourrage produit sur place. Les Verts et la gauche soutiennent les deux initiatives, au contraire de la droite et du Conseil fédéral, selon qui ces initiatives porteraient atteinte à la souveraineté alimentaire du pays en réduisant les rendements.
Les sondages laissent supposer un refus des deux textes, après une communication massive du lobby agricole, sur le mode « non aux initiatives phyto extrêmes », ou encore : « On vous nourrit, on nous punit. » L’atmosphère de la campagne n’a pas été très sereine, ce qui est rare en Suisse. Céline Vara, sénatrice verte du canton de Neuchâtel, a, par exemple, fait l’objet de menaces de mort sur les réseaux sociaux après un passage sur un plateau de télévision, et bénéficie d’une protection policière : « On ne peut jamais exclure que quelqu’un passe un jour à l’acte et cette éventualité doit m’inquiéter. »
Préoccupation grandissante
Les Suisses se prononcent aussi dimanche sur la loi par laquelle les autorités veulent atteindre les objectifs climatiques définis par l’accord de Paris, à savoir diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à leur niveau de 1990. La loi rend plus coûteux les comportements nuisibles au climat en augmentant l’impôt sur les combustibles fossiles et en introduisant une taxe sur les billets d’avion. Elle fixe également des objectifs plus contraignants pour les véhicules importés et pour les bâtiments.
Le Parlement suisse avait déjà adopté cette loi, mais deux groupes ont obtenu un référendum pour la retoquer. « Non à la loi sur le CO2 » est soutenu par des groupes de pression automobile et pétrolier mais paradoxalement aussi par un groupe d’activistes climatiques, pour qui la nouvelle loi ne va pas assez loin.
> Lire aussi  Ignazio Cassis : « La Suisse refuse de concéder des abandons de souveraineté sur la libre circulation »
En 2015 déjà, l’office fédéral de l’environnement écrivait dans un rapport que le marché suisse des fonds d’actions provoquait à lui seul autant d’émissions dans ses placements que la Suisse entière en émettait annuellement à l’époque. Des études d’ONG pointent du doigt depuis plusieurs années la place financière suisse en matière d’investissements dans les énergies fossiles. Et selon une étude des autorités fédérales suisses publiée en novembre 2020, le secteur financier du pays continue même à soutenir une expansion supplémentaire de la production internationale de charbon et de pétrole.
Cette préoccupation écologique est grandissante en Suisse depuis quelques années, elle est à l’œuvre aussi bien lors des votations que lors des élections. En 2019, lors des dernières législatives, les Verts ont réalisé un score historique à près de 13 %, et ils sont parvenus depuis lors à imposer leurs thématiques dans l’ensemble de la société.
Pour autant, ce n’est pas encore demain que la Suisse basculera complètement. Selon Pascal Sciarini, politologue à l’université de Genève, « les Verts se trouvent dans une dynamique à la fois favorable et difficile, car le bassin électoral de la gauche n’est pas extensible dans le pays, ce sont des vases communicants. L’idéal pour eux serait que leur progression ne se fasse pas au détriment des socialistes, mais c’est rarement le cas ».
> Lire aussi : La démocratie autrement. 3|6 : La votation citoyenne, cette exception suisse
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/12/les-suisses-doivent-se-prononcer-sur-des-questions-touchant-le-climat-et-l-environnement_6083884_3244.html>
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15- Les Suisses refusent d'interdire les pesticides de synthèse, AFP, 13/06/21, 20:00
Agnès Pedrero

Les électeurs suisses ont largement refusé dimanche d'interdire les pesticides de synthèse. Ils ont en revanche accepté de muscler les mesures policières contre le terrorisme, en dépit des critiques de l'ONU et de défenseurs des droits humains.
Aucun grand pays n'a jusqu'à présent interdit les pesticides de synthèse. Ailleurs dans le monde, le Bhoutan avait annoncé il y a quelques années vouloir devenir le premier pays au monde à vivre d'une agriculture "100% bio".
Les Suisses ont refusé dimanche d'engager leur pays - qui abrite un des plus grands fabricants de produits phytosanitaires, le groupe bâlois Syngenta, racheté en 2017 par le géant chinois ChemChina - sur cette voie.
"C'est un choix de la raison et du pragmatisme, c'est un choix qui garantit l'avenir de notre agriculture et qui assure la sécurité alimentaire de notre pays. Ce double non donne la possibilité au monde agricole de poursuivre ses réformes de transition vers une production plus durable", a réagi le président suisse, Guy Parmelin, en conférence de presse.
Un premier texte, qui demandait l'interdiction des pesticides de synthèse dans un délai de 10 ans, ainsi que de toute importation de denrées alimentaires produites à l'étranger à l'aide de ces produits ou en contenant, a été rejeté à 60,56%, selon les résultats définitifs.
Férocement combattue dans les campagnes, l'interdiction, soutenue par les écologistes et la gauche, a également été rejetée dans les villes de Genève et Fribourg. Le "oui" ne l'a emporté que dans le canton de Bâle-Ville - où se trouve le siège de Syngenta.
Le comité ayant présenté le texte a appelé le gouvernement à l'issue du vote à "régulièrement tester la population pour détecter les résidus de pesticides".
Une autre initiative - rejetée à 60,68% - prévoyait que les subventions de la Confédération helvétique aux agriculteurs soient versées uniquement aux exploitations qui n'utilisent pas de pesticides, bannissent l'utilisation préventive ou régulière d'antibiotiques et sont en mesure de nourrir leurs animaux avec le fourrage qu'elles produisent elles-mêmes.
- Terrorisme et droits humains -
Les électeurs ont par ailleurs été 56,58% à soutenir la loi sur les mesures policières de lutte contre le terrorisme, donnant à la police les moyens d'agir plus facilement à titre préventif face à un "terroriste potentiel".
La police pourra mieux les surveiller, limiter leurs déplacements et les obliger à participer à des entretiens, ceci dès l'âge de 12 ans. A partir de 15 ans, les personnes pourront être assignées à résidence pendant neuf mois, moyennant l'approbation d'un tribunal.
Les opposants de gauche à la loi estiment qu'elle ne respecte pas les droits fondamentaux, mettant en danger l'héritage du pays en la matière. L'ONU et plusieurs experts en droit et défenseurs des droits humains avaient également crié au danger.
"La Suisse aura désormais la loi antiterroriste la moins professionnelle, la plus inefficace et la plus dangereuse du monde - un embarras majeur pour la Suisse en tant qu'État de droit", a déclaré à l'AFP le Rapporteur de l'ONU sur la torture Nils Melzer, après le vote.
"Avec cette loi, la Suisse se dote d'une définition du terrorisme imprécise qui ouvre la porte à l'arbitraire policier. Propager la crainte dans une intention politique sera déjà considéré comme du terrorisme, même si aucune menace d'acte violent n'est établie", a déploré Patrick Walder, directeur de campagne chez Amnesty International Suisse.
Le gouvernement assure que les droits fondamentaux seront garantis et fait valoir que les programmes de déradicalisation sont insuffisants face à certaines personnes.
Même si la Suisse a été épargnée par les attentats jihadistes qui ont frappé l'Europe, la menace reste "élevée" selon les autorités, qui ont fait valoir qu'"en 2020 deux attaques au couteau, probablement à +motivation terroriste+, ont eu lieu", à Morges et Lugano.
- CO2 et Covid -
Les Suisses ont revanche rejeté de justesse, à 51,59%, la loi visant à réduire encore les émissions de CO2 d'ici 2030.
La loi prévoyait notamment d'augmenter la taxe sur le mazout et le gaz naturel, ainsi que l'introduction d'une taxe sur les billets d'avion au départ de la Suisse.
"Le non sorti des urnes aujourd'hui n'est pas un non à la protection du climat. (...) De nombreuses personnes veulent renforcer la protection du climat mais pas de cette manière", a déclaré au cours de la même conférence de presse la ministre de l'Environnement et de l'Energie. "Le changement climatique reste urgent, c'est pourquoi il faut avancer et trouver un chemin très vite".
Pour le WWF, "les vainqueurs de la votation d'aujourd'hui auront à rendre des comptes demain. La Suisse provoque déjà des dégâts climatiques pour près de 20 milliards de francs par année".
Autre texte soumis au vote, la loi Covid, donnant au gouvernement des compétences supplémentaires pour combattre l'épidémie et atténuer ses effets sur la société et l'économie, a obtenu le soutien de 60,21% des électeurs.
<https://information.tv5monde.com/info/les-suisses-refusent-d-interdire-les-pesticides-de-synthese-412689>
Sur le même sujet : 
> Les Suisses refusent d’interdire les pesticides de synthèse <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/13/les-suisses-refusent-d-interdire-les-pesticides-de-synthese_6084002_3244.html>, Le Monde, 13/06/21, 21h18 
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En images
16- Obsolescence programmée : nos téléviseurs ont-ils une durée de vie réduite ?, France 2, journal de 13h, 10/06/21

La durée de vie moyenne des téléviseurs est de sept ans et demi en France. C'est peu pour ces appareils sophistiqués, juge une association qui pointe du doigt l'obsolescence programmée.
Une cinquantaine de téléviseurs attend d'être réparée chez un réparateur. Trois ou quatre appareils viennent s'ajouter chaque jour. La télévision d'un client s'est arrêtée d'un seul coup. "L'appareil est plutôt récent, il a 6 ans. Ça fait tôt", explique le réparateur. La durée de vie moyenne d'un téléviseur est de sept ans et demi en France. Seulement 29% des téléviseurs en panne ont été réparés entre 2017 et 2019. Le problème vient souvent d'éléments difficiles à changer, comme les barres de Led, situées à l'intérieur du téléviseur. 
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/industrie/obsolescence-programmee-nos-televiseurs-ont-ils-une-duree-de-vie-reduite_4658551.html>
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17- Entreprise : en pleine crise sanitaire, deux jeunes ingénieures montent leur start-up, France 2, journal de 13h, 10/06/21

À seulement 24 ans, Mona Boujtita a créé son entreprise malgré la crise pour donner une deuxième vie à nos vêtements. Elle a réussi son pari en moins d'un an, va commencer à recruter et compte même s'installer aux Galeries Lafayette.
Mona Boujtita, 24 ans, a osé monter son entreprise malgré la crise. Chez Resap, rien ne se perd. "On va reconstruire une nouvelle pièce de A à Z en utilisant trois jeans différents défectueux à la base", explique Mona, cofondatrice de Resap. Conçue à partir d'un kilo de jean acheté pour 10 euros, la pièce se vend 75 euros. L'idée est née en plein confinement. "C'est nous qui avons injecté nos économies, on a un peu demandé à nos familles de nous aider au début. Et aujourd'hui, on va commencer à chercher vraiment des financements", raconte Daphné Grembenguia, cofondatrice.
Reportage à voir à : 
<https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/entreprendre/creation-d-entreprise/entreprise-en-pleine-crise-sanitaire-deux-jeunes-ingenieures-montent-leur-start-up_4658579.html>
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18- "Notre planète a ses limites", le documentaire à voir sur les basculements irréversibles de notre planète, Novethic, 12/06/21
Marina Fabre

Disparition des forêts tropicales, acidification des océans, fonte de l'Inlandsis du Groenland... Ces phénomènes sont des points de non-retour, des seuils critiques que l'humanité ne doit pas franchir sans se mettre en danger. Or aujourd'hui, sur les neuf "tipping points", quatre ont déjà été dépassés. Dans le documentaire choc "Notre planète a ses limites : l'alerte de la science", sorti le 4 juin sur Netflix, des experts nous mettent en garde contre ces changements irréversibles et nous donne les clés pour éviter le pire. 
"Imaginons-nous au volant, à la montagne, sur une route qui serpente, dans une voiture au moteur trop puissant, qui roule trop vite, les phares éteints, avec les précipices où on risque de tomber. Il vaut mieux allumer les phares. C’est ce que la science veut nous donner : des phares pour voir les dangers qui arrivent". C’est avec la voix du scientifique suédois Johan Rockstrom que débute ce documentaire Netflix dédié aux tipping-points, ces points de non-retour susceptibles de provoquer des changements irréversibles pour notre planète. 
"Notre planète a ses limites : l’alerte de la science", sortie le 4 juin sur la plateforme, est d’abord un cri d’alerte. Pendant 75 min, le scientifique, directeur de l’Institut de recherche de Potsdam épaulé par la voix grave du naturaliste britannique Sir David Attenborough tente de manière pédagogique d’expliquer les neuf seuils limites qui ne peuvent être dépassés sans mettre en danger l’humanité. Or, aujourd’hui, quatre tipping points ont été franchis, selon les recherches de Johan Rockstrom : le climat, l’intégrité de la biosphère, la biodiversité et les nutriments. Deux sont en train de basculer : l’acidification des océans et l’eau douce. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/notre-planete-a-ses-limites-le-documentaire-a-voir-sur-les-basculements-irreversibles-de-notre-planete-149886.html>
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19- Grand format : la deuxième vie du plastique, TF1, journal de 20h, 14/06/21

Des associations traquent les déchets plastiques jetés dans la mer, les ramassent, les recyclent. Nous vous montrons comment ces derniers se transforment en d'autres produits.
De nombreux déchets plastiques échouent en mer. Ils sont ramassés et transformés en d'autres produits par des associations. Anthony Herlemann, pêcheur, est consterné par la quantité d'objets en plastique qu'il ramasse. "La première sortie, on rentrait, on avait 50-60 bouteilles. Maintenant quand on fait des sorties, on atteint 400 à 500 bouteilles. Les gens jette tout et n'importe quoi dans la mer", a-t-il déclaré.
Anthony s'est associé à deux jeunes entrepreneurs. Avec seulement huit bouteilles, ils sont capables de fabriquer une paire de baskets 100 % recyclées. Quatre tonnes de plastique ont été récupérées en deux ans. "On a une grande benne où on met tout ce qu'on a récolté. Et après, on va les trier en fonction de la nature du déchet et de ce qu'on peut en faire", nous a-t-on expliqué.
Une fois le tri effectué, les bouteilles sont nettoyées, puis broyées en confettis. Cette matière première est exportée au Portugal et va être chauffée, puis moulée pour faire les semelles, tissée en fibres de polyester pour le reste. Des bouteilles pour vous habiller, mais aussi pour vous asseoir confortablement dans une voiture haut de gamme. Plus de cuir, les sièges, tissus, tapis de moquette sont issus de plastiques recyclés. Plus de détails dans la vidéo en tête de cet article.
>> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-grand-format-la-deuxieme-vie-du-plastique-2188767.html>
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Une publication
20- L'illusion de la finance verte, d’Alain Grandjean & Julien Lefournier, Editions de l’Atelier, 20/05/21

Une partie de la finance devient "verte", censée favoriser la transition écologique et énergétique, voire sauver le monde pour les plus audacieux de ses défenseurs. Impressionnante transformation quand la raison d'être de la finance reste... de faire de l'argent avec de l'argent ! Comment les mêmes acteurs financiers pourraient d'une part, faire ce qu'ils font normalement, c'est-à-dire maximiser le rendement de leurs investissements et, d'autre part, accepter de le réduire pour limiter la dérive climatique, dépolluer ou rendre l'air respirable ? "Obligations vertes", "green bonds", titres mirifiques, slogans prometteurs... 
Certes tout le monde ne prend pas pour argent comptant ce storytelling généralisé. Mais le fonctionnement des marchés financiers est opaque et mal connu (y compris de nombre de banquiers "responsables" !). Une grande variété d'acteurs et d'observateurs ont l'intuition que le récit proposé par la finance verte ne colle pas à la réalité mais n'arrivent pas à voir exactement où le bât blesse. Les auteurs le montrent : ce récit ne résiste pas à l'analyse. 
Ces produits ne constituent pas une nouvelle classe d'actifs qui favoriseraient la transition. La finance ne fait ni mieux ni pire que ces entreprises qui se sont mises au "vert", au "durable" ou à "l'éco-responsable" de manière superficielle, exploitant une nouvelle forme de suggestion commerciale, un nouveau business. Malgré les belles promesses, la solution au financement de la transition ne viendra pas du marché lui-même car la transition implique un changement de modèle économique.
L'illusion de la finance verte, d’Alain Grandjean & Julien Lefournier, Editions de l’Atelier, 20/05/21, préfacier : Gaël Giraud, ISBN : 978-2-7082-5373-5, EAN : 9782708253735, 243 pages, 21 € ou 14,99 € en ebook.
<https://editionsatelier.com/boutique/nouveautes/206-l-illusion-de-la-finance-verte-9782708253735.html>
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Une annonce
21- Villedieu-les-Poêles. Nicolas Hulot en conférence au festival Les Pluies de juillet, Ouest-France, 13/06/21, 16h56

Le festival, qui se tient début juillet à Villedieu-les-Poêles, dans la Manche, a réussi à inscrire l’ancien ministre de l’Environnement parmi ses conférenciers. Son intervention aura lieu le 9 juillet 2021, à 18h30, et elle sera gratuite.

Crises et quête de sens. C’est autour de ces deux thématiques que sera axée la conférence que donnera Nicolas Hulot, vendredi 9 juillet 2021, au festival Les Pluies de juillet, à Villedieu-les-Poêles. L’ancien animateur vedette d’Ushuaia et ministre a accepté de venir animer ce temps d’échanges, qui débutera à 18 h 30, dans un rendez-vous ouvertement centré sur les problématiques écologiques et environnementales. La conférence sera gratuite mais, comme toutes les autres, elle sera limitée à 400 personnes assises dans la salle des fêtes de Villedieu. Il n’y aura pas d’inscriptions à l’avance, les premiers arrivés seront donc les premiers servis. Pour les éventuels malheureux, ils auront tous les concerts du soir pour se réconforter.
<https://www.ouest-france.fr/normandie/villedieu-les-poeles-rouffigny-50800/villedieu-les-poeles-nicolas-hulot-en-conference-aux-pluies-de-juillet-dc4795cc-c788-11eb-8859-ca1124b88d20>
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