[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (vendredi 18 juin)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 18 Juin 08:05:23 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Dieselgate : Volkswagen à son tour mis en examen en France pour "tromperie" <https://information.tv5monde.com/info/dieselgate-volkswagen-son-tour-mis-en-examen-en-france-pour-tromperie-412105>, AFP, 09/06/21, 12:00
2- Bloqué par Biden, le projet controversé d'oléoduc Keystone XL abandonné <https://information.tv5monde.com/info/bloque-par-biden-le-projet-controverse-d-oleoduc-keystone-xl-abandonne-412199>, AFP, 10/06/21, 02:00
3- Transport maritime : l'OMI se penche sur de nouvelles règles environnementales <https://information.tv5monde.com/info/transport-maritime-l-omi-se-penche-sur-de-nouvelles-regles-environnementales-412204>, AFP, 10/06/21, 06:00
4- La France veut accélérer le calendrier européen sur les batteries <https://www.euractiv.fr/section/plan-te/news/conseil-europeen-de-lenvironnement-la-france-veut-accelerer-le-calendrier-sur-les-batteries/>, EurActiv, 10/06/21
5- Pourquoi la production mondiale de plastique a reculé pour la troisième fois en 50 ans <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/pourquoi-la-production-mondiale-de-plastique-a-recule-pour-la-troisieme-fois-en-50-ans-1322702>, Les Echos, 11/06/21, 07:25
6- A Marseille, un restaurant solaire pour cuisiner "écolo" sans aller "chez les Amish" <https://information.tv5monde.com/info/marseille-un-restaurant-solaire-pour-cuisiner-ecolo-sans-aller-chez-les-amish-412449>, AFP, 11/06/21, 15:00
7- Chine : un incident sur un réacteur nucléaire EPR s’est produit dans le sud du pays <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/06/14/nucleaire-incident-dans-l-epr-chinois-de-taishan_6084070_3234.html>, Le Monde, 14/06/21, 14h31
8- Problème dans un réacteur nucléaire EPR chinois, les rejets dans l'air normaux selon EDF <https://information.tv5monde.com/info/probleme-dans-un-reacteur-nucleaire-epr-chinois-les-rejets-dans-l-air-normaux-selon-edf-412787>, AFP, 14/06/21, 18:00
9- Le douloureux ratage du photovoltaïque en France <https://www.lejdd.fr/Economie/le-douloureux-ratage-du-photovoltaique-en-france-4051670>, Le JDD, 15/06/21, 08h00
10- La part des énergies fossiles aussi élevée qu'il y a dix ans, selon un rapport <https://information.tv5monde.com/info/la-part-des-energies-fossiles-aussi-elevee-qu-il-y-dix-ans-selon-un-rapport-412943>, AFP, 15/06/21, 14:00
11- Eolien : pollution maritime "significative" en baie de Saint-Brieuc <https://information.tv5monde.com/info/eolien-pollution-maritime-significative-en-baie-de-saint-brieuc-412942>, AFP, 15/06/21, 14:00
12- Kimiko Hirata, militante japonaise anti-charbon, n'a "pas de temps à perdre" <https://information.tv5monde.com/terriennes/kimiko-hirata-militante-japonaise-anti-charbon-n-pas-de-temps-perdre-413062>, AFP, 16/06/21, 10:14
13- Un ferry volant électrique pour la Brittany Ferries d'ici 2028 <https://information.tv5monde.com/info/un-ferry-volant-electrique-pour-la-brittany-ferries-d-ici-2028-413104>, AFP, 16/06/21, 13:00
14- Dans les Alpes, les canons à neige de la discorde <https://information.tv5monde.com/info/dans-les-alpes-les-canons-neige-de-la-discorde-413085>, AFP, 16/06/21, 18:00
15- Tribune. « Les débats publics sur l’éolien ont pour objectif de construire des choix légitimes » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/06/17/les-debats-publics-sur-l-eolien-ont-pour-objectif-de-construire-des-choix-legitimes_6084481_3232.html>, Le Monde, 17/06/21, 06h00 
16- Enquête. Des cargos vétustes agréés pour le transport des animaux par l’Union européenne <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/17/des-cargos-vetustes-agrees-pour-le-transport-des-animaux-par-l-union-europeenne_6084477_3244.html>, Le Monde, 17/06/21, 07h01 
En images
17- Thaïlande - plus de 140 000 panneaux photovoltaïques installés sur l'eau <https://www.francetvinfo.fr/economie/industrie/thailande-plus-de-140-000-panneaux-photovoltaiques-installes-sur-l-eau_4654849.html>, France 2, journal de 20h, 07/06/21
18- Strasbourg : un immeuble qui produit plus d'énergie qu'il n'en consomme <https://www.francetvinfo.fr/economie/energie/strasbourg-un-immeuble-qui-produit-plus-d-energie-qu-il-n-en-consomme_4655841.html>, France 2, journal de 13h, 08/06/21
19- Énergie : que vaut vraiment l'électricité verte ? <https://www.francetvinfo.fr/economie/energie/energie-que-vaut-vraiment-l-electricite-verte_4658557.html>, France 2, journal de 13h, 10/06/21

Bien à vous,
Florence

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INCIDENT DU JOUR : Une « fuite » serait apparue récemment dans l’un des deux réacteurs de la centrale nucléaire chinoise de Taishan développée par la France, a révélé la chaîne américaine CNN. (cf. item 7, 8 & suite)
RAPPORTS DU JOUR : — La part des énergies fossiles dans la consommation d'énergie mondiale est aussi élevée qu'il y a dix ans, quand celle des énergies renouvelables n'a que légèrement progressé, souligne le réseau REN21 dans un rapport. (cf. item 10 & suite)
— L’UE exporte chaque année environ 3 millions de bovins et ovins par la mer vers des pays tiers et selon un rapport de trois ONG européennes, seuls cinq des 78 navires homologués par l’Europe pour l’exportation de bétail ont été conçus à cet effet. (cf. item 16)
FEUILLETON DU JOUR : Après Volkswagen, c’est au tour de Renault, Peugeot et Citroën d’être mis en examen pour "tromperie" dans l'enquête sur la fraude aux contrôles antipollution des anciennes générations de moteurs diesel. (cf. item 1 & suite)
DÉCISION DU JOUR : Le projet controversé d'oléoduc Keystone XL entre le Canada et les Etats-Unis, dénoncé par les défenseurs de l'environnement, a été officiellement enterré. (cf. item 2)
M'ENFIN DU JOUR : Une réunion de l’Organisation maritime internationale (OMI) a fixé comme objectif d'adopter des mesures visant à réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre de la très polluante industrie du transport maritime. (cf. item 3)
DISCUSSION DU JOUR : Les ministres européens de l’Environnement rassemblés à Luxembourg lors des Conseils de l’Environnement et de l’Énergie pour discuter notamment des batteries et déchets de batterie. Un sujet essentiel pour la France qui souhaite faire avancer le dossier plus vite. (cf. item 4)
ALTERNATIVE DU JOUR : Au restaurant "Le Présage" sur les hauteurs de Marseille, pas de gaz, très peu d'électricité : la cuisine de ce restaurant dépend du soleil. (cf. item 6)
MÉANDRES DU JOUR : La politique déployée par l'État pour bâtir une filière dans les énergies renouvelables depuis trois décennies. La filière solaire s'est construite à coups de subventions, de moratoires et de révisions tarifaires, à l'ombre d’EDF. (cf. item 9)
POLLUTION DU JOUR : Un navire de forage impliqué dans la construction d'un parc éolien en mer a provoqué une "pollution d'ampleur significative" en baie de Saint-Brieuc, mais la filière n’est pas mise en cause. (cf. item 11)
MILITANTE DU JOUR : Elle a déjà consacré presque la moitié de sa vie à lutter contre la dépendance au charbon de son pays, le Japon, mais Kimiko Hirata n'a aucune envie d'arrêter car il n'y a "pas de temps à perdre". (cf. item 12)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : A La Clusaz, en Haute-Savoie, un projet de retenue d'eau destinée à alimenter les enneigeurs cristallise les tensions d'un monde de la montagne qui s'interroge sur l'évolution de son modèle économique, ultra-dépendant du ski alpin. (cf. item 14)
RAPPEL DU JOUR : Les projets de parcs marins feront l’objet de concertations avant toute décision, rappelle dans une tribune, Chantal Jouanno, présidente de la Commission nationale du débat public. (cf. item 15)
TECHNOLOGIE DU JOUR : — Le principe du Seaglider associe la maniabilité des ferries à l'efficacité aérienne des aéroglisseurs et à la vitesse des avions. (cf. item 13)
— La Thaïlande a choisi d'installer plus de 140 000 panneaux photovoltaïques sur l'eau. Cette technologie de panneaux flottants serait plus efficace que ceux installés sur terre. (cf. item 17)
— À Strasbourg (Bas-Rhin), grâce à des panneaux photovoltaïques, un immeuble produit plus d'énergie qu'il n'en consomme. Ce qui permet aux habitants de revendre le surplus d'électricité. (cf. item 18)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : L'électricité verte l'est-elle vraiment ? (cf. item 19 & suite)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
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> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Dieselgate : Volkswagen à son tour mis en examen en France pour "tromperie", AFP, 09/06/21, 12:00

Volkswagen a été mise en examen en France le 6 mai pour "tromperie" dans l'enquête sur la fraude aux contrôles antipollution des anciennes générations de moteurs diesel, ont annoncé mercredi le constructeur et une source judiciaire, confirmant une information de la radio Europe 1.
Au lendemain de l'annonce par Renault de sa mise en examen, le géant allemand de l'automobile, qui conteste "tout préjudice" pour les consommateurs français, a annoncé dans un communiqué mercredi sa mise en cause dans ce scandale retentissant du "dieselgate". 
Une source judiciaire a confirmé à l'AFP la mise en examen de Volkswagen le 6 mai pour "tromperie sur les qualités substantielles d'une marchandise entraînant un danger pour la santé de l'homme ou de l'animal".
Selon cette source judiciaire, Volkswagen a été placée "sous contrôle judiciaire avec obligation de déposer un cautionnement d'un montant de 10 millions d'euros et obligation de constituer une sûreté sous forme de garantie bancaire pour un montant de 60 millions d'euros".
Le dieselgate, qui a donné lieu à des actions en justice dans de nombreux pays, a déjà coûté 30 milliards d'euros à Volkswagen, en grande partie aux Etats-Unis où le groupe allemand a plaidé coupable de fraude en 2017.
Volkswagen avait reconnu à l'automne 2015 avoir équipé 11 millions de ses véhicules diesel d'un logiciel capable de dissimuler des émissions dépassant parfois jusqu'à 40 fois les normes autorisées.
Les enquêtes sur ce scandale ont longtemps été ralenties par une bataille judiciaire devant la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) qui a finalement confirmé fin 2020 l'illégalité du logiciel de Volkswagen.
"La procédure contre Volkswagen AG s’est achevée en Allemagne en 2018 avec le paiement d'une amende d'un milliard d'euros pour des faits allégués identiques, ce incluant les véhicules commercialisés en France", a souligné la société dans un communiqué transmis à l'AFP par son avocat, Nicolas Huc-Morel.
"Pour Volkswagen AG, les faits examinés par la justice française sont inclus et identiques à ceux déjà tranchés en Allemagne, mais les juges d'instruction nous ont répondu qu'il fallait selon eux poursuivre les investigations avant de se prononcer définitivement sur ce sujet", a déclaré Me Huc-Morel à l'AFP.
La société a d'ores et déjà contesté cette analyse des magistrats devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris. Son recours est en attente d'examen.
<https://information.tv5monde.com/info/dieselgate-volkswagen-son-tour-mis-en-examen-en-france-pour-tromperie-412105>
Sur le même sujet :
> Dieselgate : Peugeot mis en examen en France après Renault et Volkswagen <https://information.tv5monde.com/info/dieselgate-peugeot-mis-en-examen-en-france-apres-renault-et-volkswagen-412115>, AFP, 10/06/21, 01:00
> Dieselgate : Citroën mis en examen à son tour en France <https://information.tv5monde.com/info/dieselgate-citroen-mis-en-examen-son-tour-en-france-412315>, AFP, 10/06/21, 19:00
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2- Bloqué par Biden, le projet controversé d'oléoduc Keystone XL abandonné, AFP, 10/06/21, 02:00
Anne-Sophie Thill

Première pomme de discorde entre Justin Trudeau et Joe Biden il y a près de cinq mois, le projet controversé d'oléoduc Keystone XL entre le Canada et les Etats-Unis, dénoncé par les défenseurs de l'environnement, a été officiellement enterré mercredi.
"TC Energy a confirmé aujourd'hui après un examen complet de ses options et en consultation avec son partenaire, le gouvernement de l'Alberta, avoir mis fin au projet d'oléoduc Keystone XL", a annoncé l'opérateur canadien dans un communiqué. 
Le groupe canadien avait annoncé la suspension des travaux quelques heures avant la signature du décret par M. Biden, le 20 janvier, dès son entrée en fonction.
Le groupe basé à Calgary, dans l'Ouest canadien, avait fait part de sa déception, annonçant prévoir en conséquence "le licenciement de milliers de travailleurs syndiqués".
De son côté, le gouvernement de l'Alberta a indiqué avoir également quitté le projet et dit "explorer toutes les options" pour récupérer son investissement, selon un communiqué. La province estime que l'abandon du projet devrait lui coûter 1,3 milliard de dollars canadiens (881 millions d'euros).
- "Déçus et frustrés" -
"Nous restons déçus et frustrés par les circonstances entourant Keystone XL, y compris l'annulation du permis présidentiel permettant au pipeline de traverser la frontière", a regretté le Premier ministre de la province Jason Kenney. L'Alberta concentre l'essentiel des réserves de pétrole du pays, principal produit d'exportation du Canada. 
Ce projet, soutenu par Ottawa mais critiqué par les écologistes, avait été lancé en 2008. Annulé une première fois par Barack Obama car jugé trop polluant, il avait été remis sur les rails par Donald Trump pour des raisons économiques.
La révocation du décret de son prédécesseur était une des promesses de campagne de Joe Biden, dans le cadre de son plan de lutte contre le changement climatique. 
Elle avait également suscité la déception du Premier ministre canadien Justin Trudeau, qui s'était engagé à mener à terme Keystone XL ainsi que d'autres oléoducs afin d'acheminer le pétrole canadien vers d'autres marchés et d'en obtenir un meilleur prix. 
Le Canada possède les troisièmes réserves prouvées du monde, principalement contenues dans des sables bitumineux de l'ouest dont l'exploitation est critiquée pour son impact environnemental. 
Les provinces riches en pétrole de l'Alberta et de la Saskatchewan (centre), déjà touchées par la chute des cours du pétrole, devraient payer le prix fort de cet abandon du projet, selon les experts.
Ce dernier devait permettre d'acheminer dès 2023 plus de 800.000 barils de pétrole par jour entre la province canadienne d'Alberta et les raffineries américaines du Golfe du Mexique. Mais, selon les écologistes, il aurait entraîné trop d'émissions de gaz à effet de serre.
TC Energy avait repris l'an dernier les travaux de construction sur la portion nord de l'oléoduc, longue de 1.947 km, entre la frontière canadienne et l'Etat du Nebraska, ceux sur la portion sud vers le Texas étant déjà terminés.
TC Energy estimait les coûts de ces travaux à 9,1 milliards de dollars américains (7,5 milliards d'euros).
Keystone n'est pas le seul sujet de désaccord dans ce secteur entre le Canada et les Etats-Unis. 
Le mois dernier, Ottawa a annoncé avoir saisi la justice américaine pour bloquer une décision du Michigan ordonnant la fermeture d'un oléoduc transfrontalier du canadien Enbridge, jugée "préoccupante" par Justin Trudeau. 
Cette intervention d'Ottawa fait suite à une ordonnance prise par la gouverneure du Michigan Gretchen Whitmer sommant Enbridge de fermer la ligne 5 de l'oléoduc à compter du 12 mai, également pour des raisons environnementales.
Cette canalisation transfrontalière transporte chaque jour jusqu'à 540.000 barils de pétrole et de gaz naturel de l'Ouest canadien vers l'Ontario, le Québec et plusieurs Etats américains.
<https://information.tv5monde.com/info/bloque-par-biden-le-projet-controverse-d-oleoduc-keystone-xl-abandonne-412199>
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3- Transport maritime : l'OMI se penche sur de nouvelles règles environnementales, AFP, 10/06/21, 06:00
Benoît Pelegrin

L’Organisation maritime internationale (OMI) se réunit à partir de jeudi avec pour objectif d'adopter des mesures visant à réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre de la très polluante industrie du transport maritime. 
A l'ordre du jour de ces discussions qui dureront jusqu'au 17 juin, des actions rapides "visant à réduire l'intensité carbone des navires", explique l'IMO dans un communiqué, "ainsi que les étapes" principales pour y parvenir.
"L'enjeu est important", précise à l'AFP Damien Chevallier, représentant permanent adjoint français auprès de l’OMI.
"Tout se présente bien sur 99% du texte mais quelques chiffres dans un tableau cristallisent toutes les attentions et bloquent encore" un accord possible, continue-t-il.
L'institution spécialisée de l'ONU s'est engagée à garantir une réduction de 40% de l'intensité carbone de l'industrie qu'elle encadre d'ici 2030 par rapport à 2008. Charge à elle d'entériner les mesures concrètes pour y parvenir.
La première mesure concerne la mise en place de critères spécifiques d'efficacité énergétique basés sur le type et la taille des navires existants, comparable à celui déjà en vigueur pour les navires neufs.
La seconde fixe la marche, en pourcentages, de façon linéaire ou par palier, de la réduction de l'intensité carbone des navires d'ici le 31 décembre 2030. C'est elle qui est au centre des débats.
- Mesures au rabais ? -
La 76ème session du Comité de la protection du milieu marin (MEPC), qui se tient par visioconférence du 10 au 17 juin, est la dernière chance pour espérer une promulgation de ces mesures au 1er janvier 2023.
Si elles étaient adoptées, elles viendraient amender la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (MARPOL). 
Plusieurs associations environnementales, dont Seas at Risk, s'inquiètent déjà de compromis au rabais.
L'état actuel des discussions "montre que l'OMI risque de ne pas aligner le secteur du transport maritime sur l'Accord de Paris sur le climat" signé en 2015 et qui passe par une neutralité carbone d'ici 2050, ont-elles écrit dans une tribune fin mai.
Le transport maritime représente actuellement 2% à 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon l'Institut supérieur d'économie maritime (Isemar), soit davantage que le transport aérien. 
- Nerf de la guerre - 
Les mesures d'encadrement de l'intensité carbone des navires risquent d'occuper la majeure partie des débats et de remettre à plus tard "les autres sujets tout aussi importants", note M. Chevallier.
Notamment l'adoption d'un calendrier de travail pour les mesures dites de moyen et de long terme (après 2030), de nouvelles règles pour les eaux de ballast (réservoirs utilisés pour la navigation), la réduction des plastiques ou encore le bruit sous-marin, dénoncé par les défenseurs des animaux.
La création d'un fonds dédié à la recherche et développement (R&D), porté par les industriels, figure également à l'ordre du jour mais avec davantage de chances d'être discutée.
La principale association mondiale de transporteurs maritimes, Bimco, interrogée par l'AFP, "attend avec impatience la poursuite des délibérations sur le fonds de R&D proposé par l'industrie".
"Le manque de clarté, dû en partie aux niveaux croissants de risque politique et au risque d'investissement qui en découle, conduit à limiter les investissements en R&D pour les carburants +verts+ destinés aux navires", s'alarme de son côté la Chambre internationale du transport maritime (ICS), qui se targue de représenter 80% de la flotte marchande mondiale, dans un communiqué publié mercredi.
Plusieurs organisations internationales du transport maritime avaient émis l'idée fin 2019 de créer un fonds pour l'innovation qui serait financé par une taxe sur le carburant afin de conduire des projets pour réduire l'empreinte carbone du secteur.
<https://information.tv5monde.com/info/transport-maritime-l-omi-se-penche-sur-de-nouvelles-regles-environnementales-412204>
En savoir plus :
> Centre de presse de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) <https://www.imo.org/fr/MediaCentre/Pages/Default.aspx>
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4- La France veut accélérer le calendrier européen sur les batteries, EurActiv, 10/06/21
Clara Bauer-Babef 

Les ministres européens de l’Environnement se rassemblent ce jeudi et vendredi (10 et 11 juin) à Luxembourg lors des Conseils de l’Environnement et de l’Énergie pour discuter notamment des batteries et déchets de batterie. Un sujet essentiel pour la France qui souhaite faire avancer le dossier plus vite. 
Jeudi (10 juin), le rapport sur l’état d’avancement des travaux du Conseil sur le règlement relatif aux batteries et déchets de batterie a été présenté aux ministres. La proposition avait été présentée en décembre dernier, dans le cadre du Pacte vert, par la Commission. Elle concernait la régulation des batteries dans l’UE afin de s’assurer qu’elles soient durables et sûres tout au long de leur cycle de vie, alors que la demande explose.
Selon la Commission européenne, d’ici à 2030, 30 millions de voitures électriques seront en circulation sur le Vieux Continent, ce qui multiplierait la demande actuelle par 14. 
La France a une approche ambitieuse du rapport et est « en faveur d’un durcissement du texte pour avoir des résultats rapidement », précise le ministère de la Transition écologique, contacté par EURACTIV France. 
Pour cela, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili souhaite que le calendrier de mise en œuvre soit avancé d’environ un an, ce qui l’amènerait à 2024. 
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/plan-te/news/conseil-europeen-de-lenvironnement-la-france-veut-accelerer-le-calendrier-sur-les-batteries/>
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5- Pourquoi la production mondiale de plastique a reculé pour la troisième fois en 50 ans, Les Echos, 11/06/21, 07:25

La production mondiale a légèrement reculé l'an dernier, pour la 3 e fois seulement depuis le début des Trente Glorieuses. La baisse est moins forte qu'en 2008 toutefois, en raison de la résistance de la Chine qui assure le tiers de la production.
C'est suffisamment rare depuis l'avènement du plastique pour être souligné. La production mondiale de matières plastiques a légèrement reculé l'an dernier : -0,3 %, selon les chiffres dévoilés jeudi par PlasticsEurope, la fédération des entreprises du secteur. Le marché ne s'était contracté que deux fois auparavant, en 1973 lors du premier choc pétrolier, et en 2008 pendant la crise financière.
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/pourquoi-la-production-mondiale-de-plastique-a-recule-pour-la-troisieme-fois-en-50-ans-1322702>
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6- A Marseille, un restaurant solaire pour cuisiner "écolo" sans aller "chez les Amish", AFP, 11/06/21, 15:00
Sofiane Ouanes & Julie Pacorel

13H00, l'heure du coup de feu pour l'équipe du restaurant "Le Présage" sur les hauteurs de Marseille. Ici, pas de gaz, très peu d'électricité : la cuisine de ce restaurant dépend du soleil.
Au moment de se mettre aux fourneaux, la brigade n'allume rien, mais déploie une parabole de deux mètres de diamètre recouverte de miroirs Schaeffer, prototype d'une société allemande. 
Si ce miroir existe depuis plus de 50 ans, "Le Présage" est le premier restaurant solaire d'Europe, affirme Richard Loyen, délégué général d'Enerplan, représentant des professionnels de l'énergie solaire en France.
Orientée vers le soleil, cette parabole réfléchit les rayons lumineux vers un foyer situé dans l'arrière-cuisine, puis vers une plaque en fonte dont la température peut monter jusqu'à 300 degrés en une vingtaine de minutes. C'est sur cette plaque et grâce à des fours, eux aussi solaires, que le fondateur du restaurant Pierre-André Aubert et son équipe concoctent leurs plats.
Et les recettes proposées sont indexées sur la consommation d'énergie qu'elles nécessitent. Pas question par exemple de proposer des pâtes, qui "consomment une énergie folle" puisqu'il faut "faire bouillir une énorme marmite d'eau pour 100 grammes", pointe M. Aubert.
L'expérience n'est pas "un retour à la bougie", ni "une virée chez les Amish", assure Pierre-André Aubert. Ingénieur aéronautique de formation de 39 ans reconverti sur le tard, il prépare aujourd'hui une thèse sur... "la conception de restaurant optimisé pour la cuisine solaire".
L'énergie, c'est autour de 10% du bilan carbone d'un restaurant, rappelle Richard Loyen, qui est également associé depuis un an à l'expérience menée au "Présage". Et, souligne-t-il, "la cuisine végétale et l'approvisionnement local" permettent encore de diminuer cette empreinte.
Julienne de légumes verts, risotto aux asperges... : les recettes changent régulièrement, mais sont composées de "produits locaux cuisinés au soleil", abonde Pierre-André Aubert. "Même les aromates viennent d'ici", promet-il, en montrant les herbes folles entourant les tables disposées sur un terrain de Château-Gombert, un quartier du nord de Marseille. 
- Expérimentations -
A quelques encablures de cette prairie péri-urbaine, le Technopôle Marseille Provence, et deux grandes écoles d'ingénieurs : l’École Centrale et Polytech Marseille. Selon la Ville de Marseille, cette zone est le premier pôle de recherche français en mécanique-énergétique après Paris, avec 170 entreprises, 4.000 employés et près de 2.600 étudiants. Autant de personnes qui cherchent une bonne table entre midi et deux.
"Très bon, très parfumé, très frais", se régale justement ce jour-là Marie-Christine Henriot, directrice adjointe de Polytech Paris-Saclay, en déplacement dans l'antenne marseillaise de l'école. Contrairement à d'autres clients, elle est plus surprise par "les innovations culinaires" du restaurant que par ses cuisines solaires --qui utilise une technologie dont elle suit le processus expérimental.
Ses "élèves turbinent à 3.000 tours/minute pour imaginer le monde de demain", sourit-elle.
Autant d'innovations dont est aussi fier son voisin de table, Philippe Pannier, directeur délégué de Polytech Marseille : ses étudiants continuent d'améliorer les prototypes de fours utilisés au "Présage".
La cuisine de Pierre-André tient dans un conteneur et les clients sont installés sous la structure métallique d'une serre, ou sur l'herbe. Quand le soleil est caché par des nuages, "on allume les plaques électriques", admet le chef. 
L'ingénieur ne cesse d'expérimenter : il cherche par exemple à développer un système de récupération du méthane produit par les déchets du restaurant, ou à réutiliser l'eau de cuisine -- une fois filtrée -- pour irriguer le terrain.
Son ambition : ouvrir plusieurs "guinguettes" du même type --"pourquoi pas pour les JO?"--, mais aussi, d'ici fin 2022, un restaurant "en dur" sur le terrain de Château-Gombert. Le projet, estimé à 1,8 million d'euros, s'articulera autour "d'un bâtiment bioclimatique" entouré d'un "jardin comestible".
<https://information.tv5monde.com/info/marseille-un-restaurant-solaire-pour-cuisiner-ecolo-sans-aller-chez-les-amish-412449>
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7- Chine : un incident sur un réacteur nucléaire EPR s’est produit dans le sud du pays, Le Monde, 14/06/21, 14h31 
Jean-Michel Bezat

Une « fuite » serait apparue récemment dans l’un des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Taishan développée par la France, a révélé, lundi, la chaîne américaine CNN. Les autorités chinoises n’ont pas communiqué sur le sujet. 
C’est un nouveau coup dur pour l’EPR, la dernière génération de centrale nucléaire développée par la filière française. On en ignore encore l’importance, mais une « fuite » s’est récemment produite dans l’un des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Taishan, dans le sud de la Chine, a révélé, lundi 14 juin, la chaîne de télévision américaine CNN. EDF évoque une « augmentation de la concentration de “gaz rares” dans le circuit primaire », qui se trouve dans la double enceinte en béton renfermant la chaudière. Un incident suffisamment sérieux pour susciter l’inquiétude des autorités américaines. De son côté, le gouvernement français a été prévenu jeudi 10 juin, et le ministère des affaires étrangères s’est saisi du dossier, fait-on savoir à Paris.
C’est la filiale américaine de Framatome (ex-Areva NP) qui a alerté les autorités américaines d’une « menace radiologique imminente », selon des responsables américains et des documents consultés par CNN. L’autorité de sûreté chinoise aurait repoussé les limites acceptables pour la détection des rayonnements à l’extérieur de la centrale pour éviter son arrêt, selon une lettre de Framatome au ministère de l’énergie américain. La centrale EPR chinoise continuait de fonctionner, au grand étonnement d’experts français.
L’administration Biden a estimé que l’installation n’avait pas encore atteint un « niveau de crise » pour les agents de la centrale et pour la population, a déclaré l’une des sources à la chaîne de télévision. La situation a néanmoins été jugée suffisamment grave pour justifier, la semaine dernière, la tenue de plusieurs réunions du conseil de sécurité nationale américain à des niveaux élevés. Des échanges ont également eu lieu avec les autorités françaises et chinoises.
Dans un communiqué, lundi 14 juin, Framatome a déclaré que « sur la base des informations disponibles, la tranche est dans son domaine de fonctionnement et de sûreté autorisé » et qu’elle « apporte son soutien à l’analyse de l’évolution d’un des paramètres de fonctionnement de la centrale ». L’expertise de la filiale américaine du fabricant de chaudières nucléaires est visiblement nécessaire, ce qui explique que le gouvernement des Etats-Unis ait été mis dans la boucle. Les équipes de Framatome « travaillent avec les experts concernés pour suivre et évaluer la situation, et si nécessaire, proposer des solutions », précise la société.
« Domaine de sûreté autorisé »
On ne peut être plus lapidaire, les autorités chinoises, qui ne détestent rien tant que d’être prises en défaut, refusent à leurs partenaires industriels de communiquer davantage. On ignore, notamment, si le « domaine de sûreté autorisé » est plus large en Chine qu’ailleurs, et qui le définit : le concepteur ou l’autorité de sûreté nucléaire chinoise ? En ce domaine, les règles varient d’un pays à l’autre, et celles de la France pour son parc de 56 réacteurs sont jugées très sévères. Les autorités chinoises n’ont pas communiqué publiquement sur cet incident.
On ignore également tout de la gravité de l’événement. La réglementation internationale oblige néanmoins à notifier tout incident à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), dont le siège est à Vienne. En France, tout dysfonctionnement doit être immédiatement déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), institution indépendante du gouvernement, qui le rend public. Elle peut contraindre EDF à arrêter un réacteur quand l’opérateur ne l’a pas décidé lui-même.
Cette fuite des autorités américaines à CNN sur un sujet aussi sensible survient alors que les tensions sino-américaines sur les dossiers diplomatiques, commerciaux et technologiques n’ont pas baissé depuis l’élection de Joe Biden. Pour discréditer la Chine, particulièrement dans un domaine hautement sensible, les Etats-Unis peuvent avoir intérêt à amplifier un incident industriel. Mais il risque d’entraîner des dommages collatéraux pour l’industrie nucléaire française.
Paris est directement impliqué, puisque la centrale de Taishan est de technologie française. Exploitée par l’électricien public China General Nuclear (CGN), elle a été conçue et construite avec EDF (et sa filiale Framatome pour l’îlot nucléaire), qui en possède 30 %. Taishan 1 et 2 sont entrés en service commercial en décembre 2018 et septembre 2019 – bien plus rapidement que les EPR d’Olkiluoto (Finlande) et Flamanville (Manche), dont les chantiers ont été lancés en 2005 et 2007, mais qui ne sont toujours pas en exploitation après une dérive financière considérable.
> Lire aussi  « Echec opérationnel » et « dérive des coûts » : la gestion de l’EPR, réacteur nucléaire de troisième génération, décriée par la Cour de comptes
S’agit-il d’un défaut de conception ou d’une erreur d’exploitation ? Pour l’heure, quatre d’entre eux seulement sont en construction, alors que leur design remonte aux années 1990 : outre Flamanville et Olkiluoto, EDF en construit deux à Hinckley Point (Royaume-Uni). Jusqu’à présent, Pékin n’a pas donné suite à la construction de deux EPR supplémentaires à Taishan, alors que le pays développe sa propre technologie. Si l’incident s’avérait sérieux, ce serait un nouveau coup dur pour l’EPR, dont EDF-Framatome veulent vendre six exemplaires à l’Inde, deux supplémentaires au Royaume-Uni, et d’autres à la Pologne, la République tchèque, voire l’Arabie saoudite.
Mais c’est en France qu’une nouvelle version de l’EPR, censée être moins coûteuse et plus facile à construire que son « grand frère », est attendue. Au début de mai, lors de l’assemblée générale d’EDF, son président-directeur général a déclaré avoir transmis au gouvernement un dossier sur « la faisabilité et les conditions » d’un programme de construction de six nouveaux réacteurs de troisième génération.« Nous souhaitons que soit décidée la construction en France de nouveaux EPR », a insisté Jean-Bernard Lévy. Emmanuel Macron a conditionné une éventuelle commande à la mise en route de Flamanville, désormais prévue pour 2023.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/06/14/nucleaire-incident-dans-l-epr-chinois-de-taishan_6084070_3234.html>
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8- Problème dans un réacteur nucléaire EPR chinois, les rejets dans l'air normaux selon EDF, AFP, 14/06/21, 18:00

La centrale nucléaire EPR de Taishan, construite avec le groupe français EDF dans le sud de la Chine, est sous surveillance pour un problème d'étanchéité au cœur d'un réacteur, mais les rejets de gaz dans l'air ainsi générés sont dans les limites autorisées, assurent EDF et l'opérateur chinois.
"EDF a été informée de l'augmentation de la concentration de certains gaz rares dans le circuit primaire du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Taishan détenue et exploitée par TNPJVC, joint-venture de CGN (70%) et EDF (30%)", a annoncé le groupe français lundi dans un communiqué, après que CNN a rapporté un possible problème de fuite.
Le circuit primaire est un circuit fermé contenant de l'eau sous pression, qui s'échauffe dans la cuve du réacteur au contact des éléments combustibles, qui se trouvent empilés dans des "crayons" entourés de gaines métalliques.
La fission nucléaire produit des gaz rares, en l'occurrence du xenon et du krypton, qui ont fuité dans ce circuit à travers les gaines -- un phénomène minimisé par EDF et des experts. EDF a exclu toute dynamique de fonte du coeur, comme dans d'anciennes catastrophes nucléaires.
"La présence de certains gaz rares dans le circuit primaire est un phénomène connu, étudié et prévu par les procédures d’exploitation des réacteurs", a dit EDF.
La procédure prévoit que ces gaz soient collectés et traités afin d'en retirer la radioactivité, avant d'être rejetés dans l'air. Ils l'ont été "dans le respect des limites réglementaires définies par l'autorité de sûreté chinoise", a ensuite précisé EDF, en disant que ces limites étaient dans la moyenne internationale.
"Nous ne sommes pas sur des contaminations, nous sommes sur des rejets contrôlés, maîtrisés", a souligné le groupe lors d'une conférence de presse.
"Il doit y avoir des gaines métalliques inétanches, laissant passer des gaz rares qui contaminent le fluide primaire", avait expliqué à l'AFP Karine Herviou, directrice générale adjointe de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) français. 
Elle ajoute qu'à ce stade rien ne permet de parler d'accident: "On ne connaît pas les valeurs, la concentration, on ne sait pas quelle est l’ampleur du phénomène. Mais il n’y a pas plus d’inquiétude à avoir pour l’instant, compte tenu de ce qu’on sait."
Les crayons "fuitards" sont "un phénomène assez normal et banal, bien qu'indésirable, en tout cas pas rare dans l'industrie nucléaire", a dit à l'AFP David Fishman, du cabinet de conseil en énergie The Lantau Group en Chine.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), basée à Vienne, avait de son côté déclaré qu'"à ce stade" elle n'avait "aucune indication qu'un incident radiologique se soit produit". 
- "Menace radiologique" -
Les deux réacteurs de Taishan, non loin de Macao et de Hong-Kong, sont à ce jour les seuls EPR a être entrés en service dans le monde, en 2018 et 2019. D'autres exemplaires de ces réacteurs de troisième génération sont en construction en Finlande, en France et au Royaume-Uni, mais de multiples déboires techniques ont retardé de plusieurs années leurs mises en service.
Framatome, la filiale d'EDF qui a participé à la construction des réacteurs de Taishan, avait lundi matin indiqué surveiller "l'évolution d’un des paramètres de fonctionnement" du réacteur, mais sans donner de détail ni parler de fuite.
CNN, sur la base d'une lettre envoyée par Framatome au département de l'Energie américain le 8 juin, a fait état d'une possible "fuite" dans cette centrale. Framatome se serait adressé aux Etats-Unis pour demander une autorisation d'assistance technique pour résoudre "une menace radiologique imminente". On ignore pourquoi l'aval américain est nécessaire pour intervenir.
Toujours selon la chaîne américaine, les autorités de sûreté chinoises auraient également relevé les limites acceptables de radiation à l'extérieur du site pour éviter d'avoir à mettre la centrale à l'arrêt.
De son côté, l'exploitant de la centrale, China General Nuclear Power Group (CGN), a fait état dans un communiqué d'indicateurs environnementaux "normaux", sans toutefois faire directement référence aux informations de CNN.
Le ministère chinois des Affaires étrangères n'a pas non plus répondu aux sollicitations, tout comme le Commissariat à l'Energie atomique en France.
EDF a néanmoins demandé la tenue d’un conseil d’administration extraordinaire avec la coentreprise TPNJVC.
La Chine compte une cinquantaine de réacteurs en fonctionnement, ce qui la classe au troisième rang mondial derrière les Etats-Unis et la France.
<https://information.tv5monde.com/info/probleme-dans-un-reacteur-nucleaire-epr-chinois-les-rejets-dans-l-air-normaux-selon-edf-412787>
Sur le même sujet : 
> Pékin veut rassurer après un problème dans la centrale nucléaire de Taishan, AFP, 15/06/21, 19:00
Sébastien Ricci et Beiyi Seow
"Rien d'anormal" : la Chine s'est voulue rassurante mardi lors de sa première réaction officielle à un problème d'étanchéité dans sa centrale nucléaire de Taishan, Pékin assurant que les niveaux de radioactivité n'ont rien de préoccupant.
Les deux réacteurs de Taishan, situés à environ 120km à l'ouest de Hong Kong, sont pour l'instant les seuls EPR à être entrés en service dans le monde. 
Cette technologie, conçue pour offrir une puissance et une sûreté améliorées, est présentée comme le fleuron de la filière nucléaire française et une vitrine pour EDF. Mais elle a subi de nombreuses déconvenues, en France et en Finlande, où deux réacteurs en construction ont accumulé les retards et les dépassements budgétaires.
Deux autres EPR ont été commandés par la Chine : Taishan 1, commencé en 2009 et entré en service en 2018, et Taishan 2, raccordé en 2019.
La chaîne américaine CNN a annoncé lundi une possible "fuite" dans cette centrale.
EDF, qui est actionnaire à 30% de la centrale aux côtés du groupe national CGN, a fait état de la présence de "gaz rares" dans le circuit primaire du premier réacteur, après la dégradation de la gaine de quelques "crayons" contenant les pastilles d'uranium. 
Le groupe en a été informé dès octobre, mais samedi des informations lui sont parvenues faisant état d'une hausse des concentrations de gaz, un phénomène "connu" et "prévu", selon EDF.
- "La sécurité est garantie" -
Le circuit primaire est un circuit fermé contenant de l'eau sous pression, qui s'échauffe dans la cuve du réacteur au contact des éléments combustibles. 
La procédure prévoit que ces gaz soient collectés et traités afin d'en retirer la radioactivité, avant d'être rejetés dans l'air.
Lors de sa première réaction officielle, le gouvernement chinois s'est voulu mardi rassurant, alors que les médias chinois, contrôlés par le régime communiste, observaient une grande discrétion sur cette affaire. 
"D'après les informations fournies par les autorités compétentes, la situation actuelle à la centrale nucléaire de Taishan répond aux exigences techniques", a déclaré devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian.
"Il n'y rien d'anormal dans la radioactivité autour de la centrale nucléaire et la sécurité est garantie", a assuré M. Zhao.
L'organisme chinois de sûreté nucléaire a fait état ces derniers mois d'un incident survenu à Taishan.
Le 5 avril, une "petite quantité de gaz radioactif a pénétré de manière inattendue" dans la canalisation étanche du premier réacteur de la centrale, avait indiqué le régulateur.
Et la quantité de gaz alors rejetée représentait 0,00044% de la limite annuelle réglementaire, selon lui.
Il n'est pas clair s'il s'agit du même problème que celui évoqué lundi.
- "Ne réagissons pas à chaud" -
"Aucune détection inhabituelle de radionucléide (un atome radioactif, NDLR) n’a été rapportée jusqu’à présent", a fait savoir mardi depuis Vienne la CTBTO, l'organisation responsable de l'application du traité d'interdiction des essais nucléaires.
L'organisme dispose d'un réseau de plusieurs centaines de stations de surveillance des émissions de radioactivité anormales, y compris d'origine civile.
La Chine compte une cinquantaine de réacteurs en fonctionnement, ce qui la classe au troisième rang mondial derrière les Etats-Unis et la France.
En France, les critiques contre l'EPR se multiplient depuis l'annonce d'un incident à Taishan.
Mais la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a appelé à ne pas prendre de décisions hâtives sur de futurs chantiers.
"Toutes les énergies ont des avantages et des inconvénients, regardons-les mais ne réagissons pas à chaud", a plaidé mardi sur France Inter la ministre, opposante de longue date au nucléaire.
Le problème révélé à Taishan intervient au moment où EDF espère de nouveaux chantiers pour son réacteur.
EDF discute avec des pays européens comme la Pologne ou la République Tchèque. Le Royaume-Uni, où deux EPR sont déjà en cours de construction, envisage d'en commander deux de plus. 
Le groupe mène également des discussions avec l'Inde pour y installer une centrale géante avec six EPR sur le site de Jaitapur.
<https://information.tv5monde.com/info/pekin-veut-rassurer-apres-un-probleme-dans-la-centrale-nucleaire-de-taishan-412932>
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9- Le douloureux ratage du photovoltaïque en France, Le JDD, 15/06/21, 08h00
Bruna Basini

La filière solaire s'est construite à coups de subventions, de moratoires et de révisions tarifaires, à l'ombre d'EDF. Cette production d'électricité a aussi généré un contentieux de masse insoupçonné qui pèse sur son développement.
Paradoxe, on croyait l'énergie solaire en route vers un avenir radieux, dopée par les milliards du plan de relance et voici que le gouvernement planche sur des coupes tarifaires majeures pour la filière et qu'il négocie dans la douleur avec Bruxelles la régulation du nucléaire historique. "Après le go, c'est le retour du stop, je suis sidéré !" La formule, lâchée par un producteur d'électricité à la sortie de la réunion de concertation avec les pouvoirs publics vendredi à la Défense, capte bien les méandres de la politique déployée par l'État pour bâtir une filière dans les énergies renouvelables depuis trois décennies. 
Une alternance de subventions, de crédits d'impôts, de moratoires et de baisses tarifaires. Le "stop" est donc de retour et il s'abat cette fois sur un millier de producteurs d'électricité solaire.
La politique erratique de l'État
Un coup dur pour ces "photovoltaïques" attirés entre 2006 et 2010 par des tarifs de rachat de leurs électrons très incitatifs. Mais, depuis le 2 juin, un projet de décret envisage de lourdes coupes tarifaires pouvant aller jusqu'à 95%. L'initiative a de quoi surprendre en plein plan de relance économique assorti d'un programme inédit de lutte contre le réchauffement climatique. Mais le "quoi qu'il en coûte" a fait long feu. Le gouvernement chiffre ­depuis des mois, avec la Commission de régulation de l'énergie (CRE), à quelque 6 milliards d'euros sur dix ans, l'économie qui résulterait d'un coup de rabot sur des prix négociés entre 300 et 600 euros le mégawatt à l'époque.
> Lire aussi - Immobilier : après la suspension des chantiers à cause du Covid-19, le neuf se relance
"Trop ­rémunérateurs" pour Bercy quand le mégawatt s'achète aujourd'hui autour de 55 euros. "Nous voulons corriger les effets d'aubaine dont ont pu bénéficier certains gros exploitants du fait de la très forte baisse des coûts dans le secteur après 2010", expose-t‑on à la CRE.
Pour Jean-Philippe Fau, directeur général France du groupe solaire Sonnedix et partie prenante aux négociations, le compte n'y est pas. "C'est une vague qui nous submerge, de la petite toiture ­agricole aux grandes centrales, appuie-­t-il. Non seulement les calculs sont ­entachés d'erreurs mais l'effet de ces baisses sera délétère pour une filière qui travaille, recrute et paie des ­impôts, ainsi que pour son attractivité ­future. C'est un nouveau reniement de la part de l'État", poursuit-il. La concertation devrait s'achever fin juin et aboutir à la publication d'un décret le 1er août, applicable le 1er octobre.
EDF : l'éléphant nucléaire au milieu de la pièce
S'il y a un point sur lequel ­quasiment tous les observateurs, écologistes en tête, s'accordent, c'est l'effet ralentisseur pour la filière photovoltaïque du ­champion de l'atome, EDF, avec ses contrats standardisés au prix fixe de 42 euros et l'inertie de ses filiales de distribution (Enedis et RTE). Même si l'énergéticien s'est diversifié dans le renouvelable dès les années 1990 dans l'Hexagone et à l'international, le solaire est longtemps resté une fée électricité ­marginale.
D'abord, parce que jusqu'en 2006 les tarifs de rachat garantis par EDF étaient relativement bas. Leur hausse entre 2006 et 2010 a ­permis d'attirer les investisseurs et de faire décoller la filière. Le mouvement s'est intensifié ces dernières années mais les centrales solaires françaises restent moins grandes qu'ailleurs. La CRE estime à 525 000 le nombre d'installations de production ­photovoltaïque en France (métropole et outremer). Entre 2009 et 2019, la production issue du solaire est passée de 0,2 TWh à 11,6 TWh mais elle ne représente que 2,4 % de la consommation d'électricité du pays. Si les causes de ce retard sont multiples, les défauts de raccordement ou les raccordements tardifs au réseau sont souvent pointés du doigt.
Chez EDF, on impute ces dysfonctionnements aux problèmes d'organisation après le découpage entre l'énergéticien et ERDF (devenu Enedis) dans les années 2000. "Encore aujourd'hui, malgré une bonne coopération avec le distributeur, il faut compter de quatre à cinq mois pour être raccordés après la fin des travaux d'une installation", objecte Jean-Philippe Fau, aux commandes de Sonnedix. De quoi douter de la capacité de la France à multiplier par cinq d'ici à 2028 sa production solaire, en ligne avec la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE).
Lesté de deux plans, Cap 2030 (doublement des capacités renouvelables installées d'ici à 2030) et Plan solaire, l'"éléphant" EDF, lui, fait désormais route vers la piste photovoltaïque. Classé dans le top 10 des producteurs mondiaux, il vient de donner le coup d'envoi à la construction du plus grand parc solaire au monde à Al-Dhafra aux Émirats arabes unis.
Un marché frappé par un contentieux de masse
Karine Leboucher, avocate à ­Montpellier, est incapable de chiffrer le nombre de litiges liés aux panneaux solaires, mais elle sait que sur 60 affaires quotidiennes, trois à quatre dossiers sont liés à des installations ­photovoltaïques achetées par des particuliers. "Le photovoltaïque a engendré un contentieux inouï, bien plus que l'éolien", cadre-t-elle. Ce ne sont pas les magistrats qui diront le contraire. Depuis 2014, la Cour de cassation s'est prononcée près de 100 fois.
Ces contentieux mettent presque toujours en cause les établissements de crédit qui financent ces installations dans le cadre de crédits affectés, les vendeurs-­installateurs étant souvent ­insolvables. "Le photovoltaïque est devenu un produit financier à rendement du fait d'une fiscalité incitative et de tarifs ­garantis qui ont attiré les particuliers, beaucoup de margoulins pressés d'envoyer leurs commerciaux sur le terrain et des sociétés de financement séduites par des dossiers à 20 000 euros en moyenne ; tous ont cru à l'eldorado du solaire", résume un fin connaisseur du secteur.
Signe de l'intérêt qu'ils lui portent encore, les principaux établissements de crédit (­Cetelem, Sofinco et plusieurs filiales du Crédit mutuel) ­accordent ­toujours bon an, mal an 400 ­millions de prêts aux particuliers pour ce type d'investissement. Et les litiges ­explosent. "Dans un ­premier temps, les juges ont inventé une sanction pour condamner les banques à rembourser les ­emprunteurs : la moindre faute ­suffisait. Depuis, la Cour de cassation a refusé de tenir les ­prêteurs pour responsables quand les panneaux fonctionnaient", ­analyse ­Jérôme Lasserre ­Capdeville, maître de conférences à ­l'université de ­Strasbourg. Très en pointe sur le sujet, Karine Leboucher ­s'inquiète déjà des contrats signés dans le cadre des foires qui font leur retour. "­Attention, le délai de rétractation de quatorze jours ne s'applique pas dans ce cas", ­prévient-elle. À bon entendeur.
<https://www.lejdd.fr/Economie/le-douloureux-ratage-du-photovoltaique-en-france-4051670>
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10- La part des énergies fossiles aussi élevée qu'il y a dix ans, selon un rapport, AFP, 15/06/21, 14:00

La part des énergies fossiles dans la consommation d'énergie mondiale est aussi élevée qu'il y a dix ans, quand celle des énergies renouvelables n'a que légèrement progressé, souligne le réseau REN21 dans un rapport publié mardi.
Les combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz), sources de l'essentiel du réchauffement climatique, représentaient toujours 80,2% de la consommation d'énergie finale en 2019, contre 80,3% en 2009, pointe ce réseau d'experts dédié aux renouvelables.
Dans le même temps, la part des énergies renouvelables (qui ont crû d'environ 5% annuellement) est passée de 8,7% à 11,2% du total, sur fond de croissance de la demande énergétique mondiale, indique ce rapport mondial 2021.
Au sein du G20, quatre Etats, plus l'UE, s'étaient fixé en 2020 des objectifs de déploiement de renouvelables incluant tous les usages et secteurs (électricité, transport, chauffage, refroidissement, industrie): Allemagne, Italie, France et Grande-Bretagne, ces deux derniers peinant d'ailleurs à les atteindre.
"Nous sommes loin du changement de paradigme nécessaire à un avenir énergétique propre, plus sain et plus équitable", souligne le rapport.
"Avec des subventions aux carburants fossiles qui atteignent 550 milliards de dollars en 2019 - près du double par rapport aux investissements dans les renouvelables - les promesses d'action climatique des dix dernières années se révèlent être surtout des paroles en l'air", estime la directrice de REN21, Rana Adib.
"L'année 2020 aurait pu changer la donne", mais les plans de relance post-Covid accordent six fois plus d'investissements aux fossiles qu'aux renouvelables.
Le secteur de l'électricité en revanche a fait "des progrès considérables". Aujourd'hui, la quasi-totalité des nouvelles installations électriques sont renouvelables, et plus de 256 gigawatts (GW) ont été ajoutés en 2020, dépassant le précédent record de près de 30%.
Dans un nombre croissant de régions, dont certaines parties de la Chine, UE, Inde et États-Unis, il est désormais moins coûteux de construire des parcs éoliens ou photovoltaïques que d'exploiter les centrales au charbon existantes, plaide REN21.
"Les gouvernements ne doivent pas se contenter de soutenir les énergies renouvelables mais aussi mettre rapidement hors service les centrales à combustibles fossiles", insiste Mme Adib. "Pour cela, il faut faire de l'adoption des énergies renouvelables un indicateur clé de performance pour toutes les activités économiques, budgets et marchés publics. Chaque ministère devrait ainsi avoir des objectifs et plans à court et long termes".
<https://information.tv5monde.com/info/la-part-des-energies-fossiles-aussi-elevee-qu-il-y-dix-ans-selon-un-rapport-412943>
En savoir plus : 
> Renewables Global Status Report <https://www.ren21.net/reports/global-status-report/>, REN21, 15/06/21
> Les énergies renouvelables comme indicateur de performance de toute activité économique <https://www.ren21.net/wp-content/uploads/2019/05/REN21_GSR2021_PressRelease_French.pdf>, REN21, communiqué du 15/06/21
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11- Eolien : pollution maritime "significative" en baie de Saint-Brieuc, AFP, 15/06/21, 14:00

Un navire de forage impliqué dans la construction d'un parc éolien en mer a provoqué une "pollution d'ampleur significative" en baie de Saint-Brieuc, amenant la ministre de la Transition écologique à prôner la "tolérance zéro sur la manière dont doit être mené le chantier".
Le navire, baptisé "Aeolus" et appartenant à la société néerlandaise Van Oord, a déclaré "une fuite d’huile de 100 litres", lundi à 06h30, selon un communiqué de la préfecture maritime de l'Atlantique.
la société Ailes Marines, filiale d'Iberdrola qui construit le parc éolien, a évoqué un "problème technique" ayant "entraîné l’écoulement de fluide hydraulique (...) utilisé dans les systèmes de guidage des foreuses", selon un communiqué distinct.
"Ce fluide, spécialement conçu et développé pour les travaux en mer, est biodégradable selon les critères internationaux de l’OCDE", écrit la société. "Il est considéré dans l’industrie comme l'un des plus respectueux de l’environnement", ajoute Aile Marines. 
La pollution, située à une dizaine de miles nautiques (18,5 km) au nord d'Erquy (Côtes-d'Armor), observée par satellite et par un avion des Douanes lundi, a provoqué une nappe de 8,6 nautiques de long (15,9 km) et 1,5 nautique de large (2,8 km), selon la préfecture maritime.
"Je ne tolérerai aucune négligence dans le déploiement des parcs éoliens en mer", a déclaré la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili sur Twitter, qui a convoqué "les responsables d’Iberdrola, constructeur du parc de Saint-Brieuc, pour qu'ils s'expliquent sur la situation."
La ministre a fait passer au cours de ce rendez-vous "un message de tolérance zéro sur la manière dont doit être mené le chantier" et réclamé la "plus grande transparence" vis à vis de tous les acteurs, a indiqué son cabinet à l'issue de l'entretien.
Elle considère que "c'est justement parce que l'éolien en mer est d'importance vitale" et que la France est "très en retard" dans ce domaine qu'il est "absolument inenvisageable que la filière se déploie en provoquant ce genre de nuisance", a-t-on indiqué de même source.
Une surveillance était en cours mardi matin, avec le survol d'un Falcon 50 au-dessus de la zone. Mardi en fin de matinée, la pollution restait "localisée en mer", selon la préfecture des Côtes-d'Armor, qui précise qu'"une surveillance à terre est mise en œuvre".
"Face à cette pollution d'ampleur significative", la préfecture maritime a "rapidement transmis les éléments observés au procureur de la République de Brest, à présent en charge du dossier". 
Sur demande du préfet maritime, le Bâtiment de Soutien et d'Assistance Affrétés (BSAA) "Sapeur", qui a appareillé dans la nuit de Brest, est arrivé sur zone vers 9H30, avec 300 mètres de barrage, des boudins absorbants et un système de récupération pour aspirer le polluant. 
Ailes Marines a assuré prendre "très au sérieux toute question relative à l'environnement", précisant que "les travaux ont été immédiatement stoppés dans l´attente de l´inspection technique du gabarit de forage par les autorités". Une fois cette l'inspection terminée, le navire retournera aux Pays-Bas "afin d’effectuer une vérification technique complète du navire et des outillages", selon le communiqué. 
"La baie de Saint-Brieuc n'est pas un laboratoire à ciel ouvert où des industriels viendraient tester des outils et polluer l'environnement marin", a dénoncé dans un communiqué le comité départemental des pêches des Côtes-d'Armor. Les pêcheurs et leurs représentants annoncent qu'ils iront "porter plainte contre la société Ailes Marines" dès mardi, selon la même source. 
Le parc éolien en mer de Saint-Brieuc doit être érigé à 16,3 kilomètres au large des côtes bretonnes. D’une capacité totale de 496 MW, avec 62 éoliennes, il est censé produire 1.820 GWh par an, l'équivalent de la consommation électrique annuelle de 835.000 habitants, selon son promoteur, Ailes Marines. Sa mise en service est prévue fin 2023.
<https://information.tv5monde.com/info/eolien-pollution-maritime-significative-en-baie-de-saint-brieuc-412942>
Sur le même sujet :
> Pollution en baie de Saint-Brieuc : "tolérance zéro" mais la filière pas mise en cause <https://information.tv5monde.com/info/pollution-en-baie-de-saint-brieuc-tolerance-zero-mais-la-filiere-pas-mise-en-cause-412917>, AFP, 15/06/21, 15:00
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12- Kimiko Hirata, militante japonaise anti-charbon, n'a "pas de temps à perdre", AFP, 16/06/21, 10:14
Natsuko Fukue

Elle a déjà consacré presque la moitié de sa vie à lutter contre la dépendance au charbon de son pays, le Japon, mais Kimiko Hirata n'a aucune envie d'arrêter car il n'y a "pas de temps à perdre".
"J'ai de l'espoir", mais "notre futur disparaîtra si nous n'agissons pas maintenant", a déclaré à l'AFP Mme Hirata, 50 ans, qui a reçu mardi le Prix Goldman pour l'environnement 2021 pour la zone Asie.
Ce message, la directrice internationale de l'ONG japonaise pour le climat Kiko Network cherche sans cesse à l'imprimer dans les consciences au Japon, troisième économie mondiale et cinquième plus gros pays émetteur de CO2 en 2019 selon la plateforme Global Carbon Atlas.
L'archipel nippon a nettement augmenté sa dépendance au charbon après la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011. Aujourd'hui, les 140 centrales à charbon du pays génèrent près d'un tiers de son électricité. C'est sa deuxième source d'énergie derrière le gaz naturel liquéfié (GNL).
Mais le Japon, signataire de l'accord de Paris sur le climat de 2015, s'est engagé l'an dernier à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, "un grand pas en avant", salue Mme Hirata.
Les organisateurs du Prix Goldman ont salué mardi la campagne nationale anti-charbon que Mme Hirata a lancée avec Kiko Network dès 2011, et qui a contribué à annuler 13 projets de nouvelles centrales à charbon sur 50.
Ce succès est particulièrement remarquable au Japon, où les organisations non gouvernementales "sont peu puissantes et ne sont généralement pas tenues en grande estime par les responsables politiques et économiques", selon le communiqué du Prix Goldman.
- 'Touchée par la foudre' -
Mais Mme Hirata n'est pas du genre à se reposer sur ses lauriers : "Il y a plus de centrales à charbon qu'avant, donc dans l'ensemble (...) nous n'avons pas encore remporté la victoire".
Née dans le département de Kumamoto (sud-ouest du Japon), Kimiko Hirata a découvert la cause environnementale à 20 ans lors d'un colloque sur le sujet qui l'a bouleversée, alors qu'elle faisait des études dans l'éducation.
"C'est comme si j'avais été touchée par la foudre. J'ai été très choquée quand j'ai réalisé que les humains malmenaient la Terre", raconte-t-elle.
Malgré son intérêt grandissant pour la planète, elle a d'abord travaillé dans une maison d'édition avant de franchir le pas en partant faire un stage au sein d'une ONG environnementale aux Etats-Unis.
Un an plus tard, elle est rentrée au Japon, au moment du Protocole de Kyoto en 1997, le premier accord international sur le climat, avec des engagements de réduction des gaz à effet de serre pour les pays industrialisés signataires.
Mais bien que la conférence ayant abouti à cet accord se soit tenue au Japon, la société nippone était "obstinément rétive au changement" sur les questions environnementales, selon Mme Hirata.
- Un statu quo devenu impossible -
Depuis la naissance de Kiko Network en 1998, dont elle a participé à la création, Mme Hirata lutte contre la tendance qu'elle perçoit dans la société japonaise à ignorer tout ce qui est susceptible de perturber le statu quo.
"Les gens peuvent se plaindre de la politique chez eux, mais ils n'agissent pas", déplore-t-elle. "On nous apprend à ne pas exprimer d'opinions différentes".
Mais le Japon ne peut plus permettre ce genre de mode de pensée, prévient-elle, d'autant que le pays n'est pas épargné par les conséquences du réchauffement climatique, avec des typhons plus puissants et des inondations souvent mortelles.
Il y a toutefois des motifs d'espoir, comme la multiplication des engagements de transition énergétique de la part de grandes entreprises japonaises.
Le géant automobile Toyota a par exemple avancé la semaine dernière son objectif de neutralité carbone pour sa production à 2035, contre 2050 précédemment.
Et de nombreux groupes japonais présents dans l'énergie, dont les trois principales banques du pays, ont annoncé qu'ils ne développeraient ou ne financeraient plus de nouveaux projets de centrales à charbon, tout en maintenant leurs engagements existants dans ce segment.
"Si nous agissons maintenant nous pouvons encore réussir, donc j'ai de l'espoir", insiste Mme Hirata.
<https://information.tv5monde.com/terriennes/kimiko-hirata-militante-japonaise-anti-charbon-n-pas-de-temps-perdre-413062>
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13- Un ferry volant électrique pour la Brittany Ferries d'ici 2028, AFP, 16/06/21, 13:00

Brittany Ferries et la start-up américaine Regent vont collaborer au développement entre la France et le Royaume-Uni d'un nouveau mode de transport 100% électrique baptisé Seaglider, à mi-chemin entre l'hydroglisseur et l'avion, a-t-on appris mercredi auprès de la compagnie maritime.
"Brittany Ferries a signé un accord de partenariat pour participer à la mise au point et au développement de Seagliders d'une capacité de 50 à 150 passagers naviguant entre le Royaume-Uni et la France d'ici 2028", indique dans un communiqué la compagnie.
"Le principe du Seaglider associe la maniabilité des ferries à l'efficacité aérienne des aéroglisseurs et à la vitesse des avions", explique le communiqué.
Ces appareils, dotés d'ailes et d'hélices, pourraient atteindre les 290 kilomètres par heure. Ainsi, la traversée entre Cherbourg et Portsmouth, dans le sud de l'Angleterre, pourrait se faire en 40 minutes seulement.
Les Seagliders se déplaceront à quelques mètres de la surface de l'eau pour profiter de l'effet de sol, ce concept aérodynamique connu des pilotes qui permet d'augmenter la portance en comprimant une masse d'air sous les ailes.
"Le Seaglider s'élève sur ses foils, et en pleine mer il décolle sur son coussin d'air en volant à faible altitude, ce qui permet une navigation confortable au-dessus des vagues", note la compagnie maritime, qui précise que l'énergie nécessaire est fournie par des batteries électriques rechargées à quai.
"Pour Brittany Ferries la transition énergétique est une priorité", assure la compagnie, qui a récemment investi dans deux nouveaux navires propulsés au GNL (gaz naturel liquéfié), dont les livraisons sont prévues en 2022 et 2023.
La start-up Regent, basée à Boston (nord-est des Etats-Unis), travaille sur plusieurs modèles de Seagliders, mais fonctionnant tous sur le même principe.
Brittany Ferries dispose de 12 navires opérant entre la France, le Royaume-Uni, l'Espagne et l'Irlande via 14 routes maritimes. Très touchée par la crise sanitaire, mais aussi par le Brexit, elle a transporté en 2020 quelque 750.000 passagers contre 2,5 millions en 2019. Son chiffre d'affaires a chuté de 57% à 202,4 millions d'euros en 2020. Basée à Roscoff, en Bretagne, elle emploie 2.474 personnes dont 1.600 navigants.
<https://information.tv5monde.com/info/un-ferry-volant-electrique-pour-la-brittany-ferries-d-ici-2028-413104>
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14- Dans les Alpes, les canons à neige de la discorde, AFP, 16/06/21, 18:00
Ulysse Bellier

Canons à neige contre chauves-souris : à La Clusaz, en Haute-Savoie, un projet de retenue d'eau destinée à alimenter les enneigeurs cristallise les tensions d'un monde de la montagne qui s'interroge sur l'évolution de son modèle économique, ultra-dépendant du ski alpin.
En se promenant avec les écologistes sur le site du projet - 150.000 mètres cubes d'eau dédiés à la neige de culture et à l'eau potable - on découvre la tourbière, merveille de biodiversité, et les habitats de chauve-souris qui nichent au bord du plateau de Beauregard, dans le somptueux massif des Aravis. 
Le maire, dans son bureau, avance lui cartes, graphiques et chiffres. Didier Thévenet évoque un lieu en dehors de la zone Natura 2000, peu fréquenté et déjà abimé par la tempête de 1999. 
Pour lui, ce bassin de rétention d'eau est l'assurance-vie de la commune : en garantissant 30 années de ski de plus, il maintiendrait l'économie du village et l'emploi des habitants.
Face au réchauffement climatique, "Météo France nous dit : si vous enneigez votre domaine skiable à 45% par la neige de culture, vous avez 30 ans de ski équivalent à ce que vous avez actuellement", explique le maire.
"C’est le ski qui va payer la transition touristique dans les trente ans qui viennent," ajoute-t-il. Son objectif : doubler le chiffre d'affaires hors-ski tout les cinq ans.
Pour y parvenir, assure la mairie, il faut pouvoir conserver 100.000 mètres cubes d'eau dédiée à la neige artificielle, auxquels s'ajoutent 50.000 mètres cubes pour assurer l'approvisionnement du village en eau potable, menacé par l'irrégularité croissante des précipitations.
Le projet de 10 millions d'euros a été approuvé par 18 voix sur 19 lors du conseil municipal du 29 avril et les travaux pourraient débuter à l'automne.
"Ce n'est pas une fuite en avant vers la neige de culture", répète inlassablement le maire. "Mon rôle est de maintenir les grands équilibres de la station". Et de souligner qu'il a refusé en 2020 l'implantation d'un Club Med et l’extension du domaine skiable.
Ces débats, parfois virulents, essaiment partout dans les Alpes: à Gresse-en-Vercors (Isère), les habitants ont voté par référendum en faveur de l'installation de nouveaux canons à neige; à la Grave (Haute-Alpes), l’extension du téléphérique de la Meije divise la population locale; à La Féclaz (Savoie), un autre projet de retenue collinaire a provoqué actes de vandalisme et contestations en justice.
- "Il y a urgence à attendre" -
"Là, on serait sous l'eau". A La Clusaz, dans un sous-bois couvert de mousse, une coalition hétéroclite est venue expliquer à l'AFP les dégâts qu'une retenue de 3,8 hectares ferait au lieu, où des piquets de chantier ont déjà été installés.
S'y mêlent préoccupations personnelles - un homme craint pour sa source d'eau située en dessous -, considérations environnementales - "on va artificialiser une terre qui est une réserve de biodiversité", s'agace Sandra Stavo-Debauge, candidate EELV aux régionales - et désir d'un autre tourisme en montagne.
"Il y a urgence à attendre", explique, au téléphone, Virginie de Boisséson, présidente de l'association La Nouvelle Montagne et propriétaire d'un chalet sur le plateau de Beauregard. "Il y a un frémissement dans les attentes des touristes. Ils ne sont plus là pour faire une semaine de ski non-stop. Ils veulent se reconnecter avec la nature."
Mais la crise du Covid l'a montré cet hiver : sans remontées mécaniques, le modèle économique n'est, pour l'instant, pas viable.
Professionnels du ski et défenseurs de l'environnement se disent ainsi tous favorables à une "transition" du tourisme de montagne.
Le terme est suffisamment flou pour les mettre d'accord. Mais qu'est-ce que cela veut dire, concrètement ? "Aujourd'hui, on n'a pas la réponse", reconnaît le maire Didier Thévenet.
Le compte à rebours est lancé. Selon les projections de Météo-France, à 1.750 mètres d'altitude sur le territoire de La Clusaz, la température moyenne annuelle aura augmenté d'ici la seconde partie du siècle de 1,3°C à 2,7°C par rapport à sa moyenne entre 1976 à 2005, avec jusqu'à un tiers de jours de gels en moins chaque hiver.
"Aujourd'hui, le tout-ski, il est fini, mais on n'a pas la solution de remplacement", confirme Eric Adamkiewicz, maître de conférence à l'université de Toulouse et ancien directeur de l'office de tourisme des Arcs-Bourg-Saint-Maurice. "Un modèle économique reste à construire."
<https://information.tv5monde.com/info/dans-les-alpes-les-canons-neige-de-la-discorde-413085>
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15- Tribune. « Les débats publics sur l’éolien ont pour objectif de construire des choix légitimes », Le Monde, 17/06/21, 06h00 
Par Collectif

Les projets de parcs marins feront l’objet de concertations avant toute décision, rappellent, dans une tribune au « Monde », Chantal Jouanno, présidente de la Commission nationale du débat public, et deux de ses responsables, Etienne Ballan et Francis Beaucire.
Tribune. Les projets de parcs éoliens offshore font l’objet de débats publics avant toute décision de l’Etat. L’occasion pour toutes les citoyennes et tous les citoyens de s’exprimer librement, d’échanger leurs arguments et de se construire un avis éclairé en allant au fond des sujets. En juillet s’ouvre le débat sur les projets d’éolien flottant en Méditerranée, et, à la rentrée, celui sur les projets éoliens au large de Nouvelle-Aquitaine.
Les projets éoliens, terrestres ou marins, ne sont pas les premiers projets d’infrastructure et d’équipement qui suscitent la controverse. Les premières stations de ski, puis les centrales nucléaires, ou encore la plupart des infrastructures de transport, ont suscité des conflits souvent très vigoureux. Parfois jusqu’au drame, comme à Sivens, en 2014, où un jeune homme a trouvé la mort dans le cadre de la contestation d’un projet de retenue d’eau.
Au fil de ces expériences, la société a changé, et la loi a changé : la France a fait le choix du débat démocratique pour que s’expriment ces divergences, pour que les visions et les opinions s’affrontent par la parole plutôt que par la violence. Le principe est simple : confier à un tiers indépendant et neutre l’organisation du débat, et garantir au public que sa parole sera entendue par les décideurs.
> Lire aussi  La vague de l’éolien en mer renverse la transition énergétique
En 2005, ce principe est devenu un droit constitutionnel inscrit dans l’article 7 de la Charte de l’environnement, qui dispose que toute personne a le droit d’être informée et de « participer à l’élaboration des décisions publiques ayant un impact sur l’environnement ». La Commission nationale du débat public (CNDP) est garante de ce droit : elle organise des débats publics sur les plus grands projets, et notamment sur les projets de parcs éoliens offshore portés par l’Etat. Elle s’assure que tous les avis sont entendus, que l’information est complète, précise et sincère, et que toutes les facettes d’un projet sont présentées, et donc discutées.
> Lire aussi  Le laborieux démarrage de l’éolien en mer
Ces exercices démocratiques sont des révélateurs de tout ce que l’éolien met en jeu : la façon de produire notre énergie, et donc de la consommer, les paysages, l’emploi, les coûts et le financement public, les usages de la mer (et notamment la pêche, la plaisance ou le tourisme), les impacts sur l’environnement marin et les oiseaux, etc. Au cours d’un débat public, tout est sur la table ! Et chacune et chacun est libre de choisir ses sujets.
Solutions alternatives
Pendant les dernières semaines, ces projets éoliens ont fait l’objet de prises de position dans la presse, de tribunes, d’accusations ou de plaidoyers. Les arguments pleuvent, tant mieux pour le débat démocratique… si celui-ci permet d’accueillir les points de vue des uns et des autres, et de construire des choix légitimes.
> Lire aussi  En baie de Saint-Brieuc, les travaux d’un parc éolien provoquent une pollution maritime « significative »
C’est l’objectif des deux débats publics qui s’ouvrent, chacun pendant quatre mois, sur les projets de parcs éoliens flottants en Méditerranée (du 12 juillet au 31 octobre) et sur les projets éoliens au large de Nouvelle-Aquitaine (à l’automne). Ils garantissent à chacune et chacun d’accéder à une information fiable, de demander des contre-expertises, de contribuer, de réagir, de s’opposer, de pouvoir s’exprimer par de nombreux moyens, toujours en argumentant. Dans ce cadre ouvert, la loi offre la possibilité de proposer et de mettre au débat des solutions alternatives aux projets présentés par les maîtres d’ouvrage (y compris leur abandon), en les appuyant sur des arguments précis.
> Lire aussi  « Nous demandons un moratoire absolu et immédiat sur tout nouveau projet d’éolien terrestre dans nos régions »
Enfin, dans ces débats, la parole de l’une ou de l’un ne vaut pas plus que celle de l’autre, quels que soient les titres et les fonctions. Ce qui compte, ce sont les arguments : porter les siens, et écouter ceux de l’autre, chercher à convaincre… et se laisser convaincre. Ce qui sort de ces débats n’est donc jamais connu à l’avance. Ici une zone alternative à celle proposée, là un aménagement du projet pour préserver des activités économiques, ailleurs une inquiétude majeure sur un impact environnemental qui n’avait pas été pris en compte, etc.
Alors, que vous soyez apôtre ou adversaire de l’éolien, ou plus probablement si vous avez plus d’interrogations que de certitudes, le débat public est l’espace qui vous permettra de poser toutes vos questions, de construire votre avis et de peser sur le choix final.
Rendez-vous sur Debatpublic.fr et sur Eos.debatpublic.fr
§Signataires : Etienne Ballan, président de la Commission particulière du débat public (CPDP) « Eoliennes flottantes en Méditerranée » ; Francis Beaucire, président de la CPDP « Projets éoliens en mer au large de la Nouvelle-Aquitaine » ; Chantal Jouanno, présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP), ancienne secrétaire d’Etat chargée de l’écologie (2009-2010).
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/06/17/les-debats-publics-sur-l-eolien-ont-pour-objectif-de-construire-des-choix-legitimes_6084481_3232.html>
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16- Enquête. Des cargos vétustes agréés pour le transport des animaux par l’Union européenne, Le Monde, 17/06/21, 07h01 
Mathilde Gérard

Selon un rapport de trois ONG européennes, seuls cinq des 78 navires homologués par l’Europe pour l’exportation de bétail ont été conçus à cet effet 
S’il fallait établir un portrait-robot de bateau destiné au transport des animaux qu’exporte l’Union européenne (UE) par millions chaque année, voici le profil qui ressortirait : une moyenne d’âge de 41 ans ; une première vie de cargo polyvalent reconverti dans le transport de bétail à 29 ans par l’ajout de plusieurs ponts supérieurs ; il battrait pavillon noir, appartiendrait à une société écran, et aurait été détenu au moins cinq fois par des autorités portuaires pour non-conformités.
Dans un rapport publié jeudi 17 juin, l’association Robin des bois, en partenariat avec Animal Welfare Foundation et Tierschutzbund Zürich, dresse un état des lieux exhaustif de l’ensemble des 78 bétaillères maritimes agréées par l’UE, c’est-à-dire déclarées aptes par un des Etats membres au transport d’animaux vivants. Il en ressort que ces bateaux sont les navires les plus vétustes accostant dans les ports européens : des « bateaux poubelles » selon Robin des bois, dans lesquels les animaux font figure de « marchandise » la moins bien traitée.
Pour réaliser cette étude, Robin des bois, spécialisée dans les sujets de sécurité maritime et de démantèlement des navires, a travaillé à partir d’une liste de la Commission européenne datant de septembre 2019, recensant 70 navires, auxquels ont été ajoutées huit bétaillères agréées après cette date par le Portugal. Année et chantier de construction, historique, pavillon, armateur, société de classification, détentions et incidents relevés par les autorités portuaires… : le rapport dresse, pour chacun de ces navires, une fiche d’identité précise qui permet de radiographier cette flotte de navires.
Chutes, fractures et autres mutilations
Premier problème : leur moyenne d’âge, très élevée, de 41 ans. Seize cargos agréés ont ainsi plus de 50 ans ; le plus vieux en a 57. L’âge en tant que tel ne signifie pas forcément que le bateau est vétuste s’il fait l’objet d’une bonne maintenance, mais les bétaillères sont davantage soumises à l’usure car les litières d’excréments et le dégagement d’ammoniac accélèrent la corrosion des installations. L’étude constate ainsi que le prix d’achat de ces cargos en fin de vie par des chantiers de démolition est inférieur à celui d’autres types de navires (300 dollars [environ 250 euros] la tonne, contre 400 dollars en moyenne).
Viennent ensuite les problèmes de conception. Seuls 5 de ces 78 bateaux ont été construits dès le départ pour le transport des animaux. Les autres ont été reconvertis en bétaillères, en moyenne à 29 ans, ce qui correspond habituellement à l’âge des départs à la casse (30 ans en moyenne en 2019). Ces reconversions sont loin d’être anodines. Pour maximiser le nombre d’animaux transportés, ces bateaux se voient adjoindre plusieurs étages de ponts qui en modifient le centre de gravité. Parqués dans les ponts supérieurs, les animaux subissent de plein fouet les mouvements du bateau, et contrairement à d’autres types de marchandises, comme les voitures, sanglées pendant le transport, les animaux n’ont aucune forme de « ceinture de sécurité » et peuvent être victimes de chutes, fractures et autres mutilations.
> Lire aussi  Exportations de bétail : l’opacité des conditions de transport en mer mobilise des ONG
La Queen Hind, qui avait chaviré en novembre 2019 non loin du port de Midia, dans le sud-est de la Roumanie, avec plus de 14 600 moutons à bord, est un cas d’école : ancien voiturier, le navire avait été reconverti en 2017. Il comportait notamment des ponts intermédiaires qui ne figuraient pas dans ses plans officiels. Le jour du chavirage, dès le début de sa manœuvre de sortie de port, le cargo s’était mis à tanguer de façon incontrôlable sans jamais pouvoir se rééquilibrer, selon le rapport post-accident.
Sociétés écrans
Comme 55 % des bétaillères agréées par l’UE, la Queen Hind arborait un pavillon classé noir par le « Mémorandum de Paris » – MoU, un accord entre 27 pays pour le contrôle de la sécurité maritime. Le Togo, classé à risque par le MoU, détient le record de pavillons pour ces navires agréés (18), suivi par le Panama (17), la Tanzanie (10), le Liban (9) et la Sierra Leone (8). Par ailleurs, une majorité de ces cargos (71 %) sont contrôlés par des sociétés de classification de « faible » ou « moyenne » performance selon le MoU, ces sociétés devant garantir la sécurité du navire, de l’équipage et de l’environnement. Enfin, 82 % des bétaillères appartiennent à des sociétés écrans, principalement enregistrées dans un paradis fiscal (le Panama pour 16 navires, les îles Marshall pour 11, le Libéria pour 8).
Pour Jacky Bonnemains, fondateur de Robin des bois, l’explication de ces piètres statistiques tient au profil de ce secteur d’exportation : « Pour transporter des biens de consommation, les armateurs sont obligés de prendre certaines précautions exigées par les assureurs, les chargeurs et les destinataires. Mais l’animal, lui, ne bénéficie pas de ces précautions et de ces verrous. » 
La Commission européenne avait elle-même constaté d’importantes lacunes dans le suivi des animaux transportés en mer, dans un rapport de mai 2020 : « Actuellement, ni les Etats membres ni la Commission ne disposent d’informations ou de statistiques sur l’état de santé et le bien-être des animaux pendant les voyages en mer », écrivait-elle alors, relevant la faiblesse des inspections par les Etats membres pour délivrer l’agrément aux cargos bétaillers.
« Tout navire, aussi âgé soit-il, doit être conforme à la législation européenne. Mais la responsabilité de la bonne application de cette réglementation revient aux Etats membres », explique au Monde un responsable de la Commission, ajoutant toutefois que Bruxelles prévoit de « renforcer et harmoniser les inspections des bétaillères, notamment au moyen d’une base de données de l’Agence européenne pour la sécurité maritime ».
Car le secteur est stratégique. L’UE exporte chaque année environ 3 millions de bovins et ovins par la mer vers des pays tiers, essentiellement au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, où ils rejoignent des centres d’engraissement ou des abattoirs. « Ce que montre ce rapport, résume Charlotte Nithart, de Robin des bois, c’est l’absence, tout au long de la chaîne, de la prise en compte du bien-être et de la sécurité animale. C’est une logique industrielle qui prédomine : les animaux sont considérés comme une marchandise. Pire, ils peuvent être moins bien traités que certaines marchandises inertes. » 
Pour Adrienne Bonnet, responsable des plaidoyers de Welfarm, une association très active sur les questions de transport d’animaux, « ce rapport, en fournissant une analyse très détaillée des problématiques des exportations maritimes, permet d’enfoncer le clou : il faut une révision en profondeur du règlement sur le transport ».
« Mouton noir »
Présidente d’une commission d’enquête du Parlement européen sur le transport des animaux vivants, l’eurodéputée luxembourgeoise Tilly Metz (Verts/ALE) se dit « choquée » par la lecture de ce rapport, « mais pas vraiment surprise » : « Nous savions déjà que le transport maritime est sans doute le mouton noir du transport d’animaux vivants. Grâce à ce rapport, personne ne pourra plus dire que les navires à problèmes sont des cas isolés et que les violations des normes sont rares ; le problème est systémique », poursuit l’élue, qui devrait rendre en fin d’année les conclusions de la commission d’enquête.
> Lire aussi  Trois mois en Méditerranée dans un cargo bétailler : la triste odyssée des bovins de l’« Elbeik »
Pour plusieurs associations, une des pistes serait d’interdire les exportations d’animaux vivants. Deux pays s’y sont engagés : la Nouvelle-Zélande, qui a initié en avril une transition de deux ans ; et le Royaume-Uni, qui compte bannir ce commerce depuis l’Angleterre et le Pays de Galles. A Bruxelles, la Commission européenne ne s’est pas prononcée sur une telle mesure. Pour l’heure, elle dit « évaluer l’ensemble de la législation actuelle sur le bien-être animal, y compris sur les questions de transport » et proposera « une révision de la législation ».
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/17/des-cargos-vetustes-agrees-pour-le-transport-des-animaux-par-l-union-europeenne_6084477_3244.html>
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En images
17- Thaïlande - plus de 140 000 panneaux photovoltaïques installés sur l'eau, France 2, journal de 20h, 07/06/21

La Thaïlande a choisi d'installer plus de 140 000 panneaux photovoltaïques sur l'eau. Cette technologie de panneaux flottants serait plus efficace que ceux installés sur terre. 
C'est le nouveau temple du soleil en Thaïlande : des milliers et des milliers de panneaux photovoltaïques flottent sur l'eau. 144 417 très précisément. C'est l'une des plus grandes centrales hydrosolaires du monde avec 700 000 mètres carrés, soit l'équivalent de 100 terrains de football sur les eaux d'un barrage électrique. D'ici quelques semaines, elle fournira de l'électricité à 100 000 personnes, soit plus que la population d'une ville comme Avignon. Pour la Thaïlande, l'énergie solaire flottante est l'énergie de demain.
Des panneaux flottants plus efficaces
Selon la compagnie thaïlandaise d'électricité, ces panneaux flottants ont bien plus efficace que les panneaux solaires sur terre, qui perdent une partie de leur rendement quand la température atteint plus de 40 degrés. L'eau refroidit la température des panneaux. De plus, les panneaux sont éloignés de la poussière, qui joue souvent le rôle d'écran parasite sur les panneaux solaires installés sur terre. La centrale est installée sur un lac artificiel créé par un barrage. 
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/industrie/thailande-plus-de-140-000-panneaux-photovoltaiques-installes-sur-l-eau_4654849.html>
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18- Strasbourg : un immeuble qui produit plus d'énergie qu'il n'en consomme, France 2, journal de 13h, 08/06/21

Gagner de l'argent avec sa facture d'électricité, c'est possible. À Strasbourg (Bas-Rhin), grâce à des panneaux photovoltaïques, un immeuble produit plus d'énergie qu'il n'en consomme. Ce qui permet aux habitants de revendre le surplus d'électricité. 
Cet immeuble de Strasbourg (Bas-Rhin) prouve qu'écologie et économie sont loin d'être inconciliables. À la fin du mois, Cédric Peltier ne paie que 80 euros de facture d'électricité, soit 20 fois moins qu'en moyenne. Son secret : des panneaux photovoltaïques installés sur le toit de l'immeuble. Au total, 400m2 de panneaux produisent l'énergie de l'immeuble. Le surplus est même revendu.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/energie/strasbourg-un-immeuble-qui-produit-plus-d-energie-qu-il-n-en-consomme_4655841.html>
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19- Énergie : que vaut vraiment l'électricité verte ?, France 2, journal de 13h, 10/06/21

Comment être sûr de l'origine de l'énergie que l'on consomme ? L'énergie verte l'est-elle vraiment ? C'est la question posée par un internaute au 13 Heures de France 2.
De plus en plus de Français se tournent vers les contrats d'électricité renouvelable, garantie 100% verte, éoliens ou solaires. Mais comment cela fonctionne ? Pour un couple d'Arras, dans le Pas-de-Calais, souscrire à de l'électricité verte était une évidence. "Elle est produite 100% made in France, on essaie de réduire notre empreinte carbone", justifie l'homme, déjà converti au zéro déchet. Leur énergie verte est censée être produite par des éoliennes installées à 50 km de chez eux, mais la réalité est plus complexe…
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/energie/energie-que-vaut-vraiment-l-electricite-verte_4658557.html>
Sur le même sujet en plateau :
> Électricité : quels gestes pour réduire sa consommation d’énergie ? <https://www.francetvinfo.fr/economie/energie/electricite-quels-gestes-pour-reduire-sa-consommation-denergie_4658585.html>, France 2, journal de 13h, 10/06/21
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